Clusters : les premiers pas

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VENDREDI 1er OCTOBRE 2010

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Clusters : les premiers pas

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par Bakhta Jomni

Jean-Philippe Delcroix, nouveau président du GIPC

Les pôles de compétitivité sont formés par une combinaison d’entreprises, de centres de formation et d’unités de recherche. La Compagnie des chefs de fabrication de l’imprimerie (CCFI) a organisé, le 22 septembre, à Paris, une conférence sur les clusters et regroupements d’entreprises. L’occasion de se questionner sur les différentes structures présentes sur le territoire français. On peut distinguer aujourd’hui diverses formes de concentration. Les pôles de compétitivité existent en France depuis 2004. Ils sont formés par une combinaison à caractère innovant, sur un espace géographique donné, d’entreprises, de centres de formation et d’unités de recherche. Ils se rapprochent de la notion de cluster, de grappe d’entreprises ou encore de systèmes productifs locaux (SPL). Dans le secteur graphique, on n’observe aucune entité de ce type. Il existe néanmoins trois groupements s’en rapprochant : Face Nord en Nord Pas-

de-Calais, O’Pluriel en région Centre et Performance Atlantique en Poitou-Charentes. L’expérience de Performance Atlantique Performance Atlantique a été le premier regroupement, proche de la définition du cluster, à voir le jour en France. « Nous avons démarré avec le soutien de l’Union nationale de l’imprimerie et de la communication (Unic) en 2007. Nous avons rencontré les collectivités et rassemblé les imprimeurs intéressés », raconte JeanPierre Varachez, anciennement à Ouest Impression Europe et actuellement président de Performance Atlantique. Le pôle regroupe cinq entreprises : Ouest Impression Europe, Raynaud Imprimeurs, Fabregue, TDI, un sérigraphe et l’Imprimerie de

Jean-Philippe Delcroix est le nouveau président du Groupement des importateurs de papiers et cartons (GIPC). Il succède à Pierre Barki (Barki Agency) qui a occupé ces fonctions pendant huit années (de 1999 à 2003 et de 2006 à 2010). Actuellement directeur général d’Arctic Paper, cela fait quatorze ans qu’il officie dans le milieu papetier. Après avoir été directeur commercial France chez Condat, il a travaillé ensuite pour le distributeur Malmenayde.

LE RDV À VENIR

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19-21 octobre VAD e-commerce • Ce rendez-vous international des solutions multicanal se déroulera au Grand Palais de Lille. Cet évènement présentera les solutions pour mieux appréhender les pratiques d’aujourd’hui et de demain pour vendre à distance.


la Passerelle. « L’intérêt de ce genre de structure est d’aller chercher des marchés nouveaux que l’on ne pourrait avoir seul. Il donne la possibilité aux clients d’avoir un fournisseur d’offres globales. La notion de développement durable liée à la proximité géographique est également très importante », déclare Jean-Pierre Varachez. « En France, nous sommes plutôt frileux lorsqu’il s’agit de travailler ensemble. Je pense que cette synergie intelligente est une réponse à notre profession plutôt atomisée. Sans en avoir partout, il faudrait un tissu national pour que n’importe quel donneur d’ordres ait du répondant sur ses demandes », observe-t-il. D’ores et déjà, un autre pôle du même type serait à l’étude du côté de Lyon.

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Deux exemples de regroupement en Europe L’Italie en est, tout comme la France, à ses premiers pas. Giorgio Martano, de l’imprimerie Stige à Turin (nord de l’Italie) a mis en place un partenariat avec deux imprimeurs implantés au centre et au sud du pays. Ce groupement a permis, selon lui, « de créer des synergies, de répondre à des appels d’offres et d’imprimer pour une chaîne de supermarchés à travers tout le pays. Cela s’est traduit par des économies au niveau des frais de routage ». En Espagne, plusieurs clusters régionaux coexistent. Leur dynamisme les pousse régulièrement à s’associer. Le cluster de Galice (Cluster do Produto Grafico e do Libro Galigo) s’est récemment rapproché de celui de Madrid pour installer une représentation en Val-de-Marne et trouver des partenaires commerciaux.

Une autre alternative : les clubs En France, les imprimeries sont plus coutumières des regroupements de type clubs. ImpriFrance et ImpriClub sont les deux grandes familles auxquelles elles peuvent s’adresser. Leur maillage au plan national les distingue nettement des clusters. Christophe Delabre, directeur de Point 44 et adhérent d’ImpriClub depuis avril 2009, plaide pour ce type de structure dont « le but est de faire progresser tout le monde dans le même sens. » Les réunions organisées en région et au plan national permettent de discuter des attentes des donneurs d’ordres, des salaires, des marges, des bilans ou des acquisitions et nouveaux produits des entreprises membres. Ils proposent par ailleurs un référencement des fournisseurs et poussent leurs membres vers les certifications. Les clusters : une solution d’avenir ? L’avantage des clusters ou pôles de compétitivité est la création de synergies, le développement de l’activité sur leur territoire, l’émergence de pôles capables de s’imposer sur des marchés mondiaux ou encore le travail en interaction avec les acteurs de l’innovation. Le donneur d’ordres a quant à lui la maîtrise des risques et l’assurance d’être livré. En revanche, l’homogénéité des prix n’est aucunement garantie. Quant aux ententes illicites, elles ne seront à craindre que lorsque ce type de strucn ture aura dépassé le stade expérimental.

En images : portes ouvertes à l’imprimerie du Conseil de l’Europe

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Le 16 septembre dernier, le Conseil de l’Europe organisait une journée portes ouvertes de son atelier de production. Cette manifestation a été l’occasion d’expliquer à l’ensemble des collaborateurs comment se fabrique un document de travail et d’exposer le parc machines. Ce dernier a été entièrement renouvelé au mois de janvier et évolue tous les cinq ans. La grande nouveauté cette année est l’intégration en interne du traitement de la couleur, grâce à une presse Canon ImagePress. Visitez les locaux de l’imprimerie du Conseil de l’Europe grâce au reportage vidéo sur notre site internet. B. J.

En bref DU GRAND FORMAT À L’ÉTIQUETTE Spécialiste des solutions d’impression numérique pour le grand format, la photographie et l’industrie de l’emballage, la société Durst fait le grand écart en s’intéressant au secteur de l’étiquette. Sa solution

d’impression jet d’encre UV Tau 150-8C permet une vitesse d’impression de 50 m/mn. Grâce au module logiciel VDP, les imprimeurs d’étiquettes peuvent réaliser des impressions variables à 100 %. Par ailleurs, sa solution de finition hors ligne RotoWorx 330 en laize

de 13 pouces est adaptée à la reprise d’étiquettes imprimées en numérique ou en conventionnel. Ces nouvelles solutions sont commercialisées en France par TMT Labels, fournisseur depuis 35 ans de solutions pour l’impression et la transformation d’étiquettes adhésives.


Hatier mise sur les manuels interactifs Les Éditions Hatier et le groupe Jouve proposent depuis la rentrée scolaire 2009/2010 une nouvelle génération de manuels numériques et interactifs. Deux ouvrages de classe de sixième (un livre d’histoire géographie et un autre de mathématiques) avaient été lancés à l’époque. Un an après et alors que la rentrée 2010/2011 a été quelque peu perturbée au niveau de la réception des manuels de seconde (voir e-Mag du 30 août 2010), les différents protagonistes et utilisateurs dressent un bilan positif de cette expérience. « Les manuels interactifs renouvellent la pédagogie. Ils sont plus enclins à favoriser un apprentissage individualisé, collaboratif et interactif », souligne René Mulet-Marquis, professeur agrégé au collège de Corbas (Rhône) et coauteur des Manuels Triangle. Ces ouvrages intéractifs sont

une « avancée majeure » et permettent des gains de temps considérables aux enseignants dans la préparation de leurs cours et dans leur mise en œuvre devant les élèves, ainsi qu’un meilleur suivi des élèves, une plus grande collaboration entre professeurs tout en favorisant les échanges avec les familles. Éric de Meulemeester, responsable du pôle innovation et directeur du projet manuel interactif au sein de Jouve Services éditoriaux, insiste lui sur l’intérêt économique et la cohérence des données entre les versions papier et numérique. Les deux étant réalisées simultanément. « Permettre aux professeurs de fabriquer leurs propres séquences de cours et aux élèves de disposer d’outils pour réviser en toute autono-

mie sont les deux objectifs majeurs de ces ouvrages », précise Célia Rosentraub, directrice générale des Éditions Hatier. Si depuis environ une dizaine d’années, les Éditions Hatier observent attentivement l’usage du numérique via notamment les multimanuels, l’objectif est aujourd’hui d’aller encore plus loin. « Nous souhaitons garder une longueur d’avance dans le numérique scolaire et ainsi rester précurseurs », confie Célia Rosentraub. Pour cela, il est envisagé de développer encore plus la personnalisation et les interactions professeur/élève. R. P.

Un Gala qui en met plein les yeux Pour son numéro de rentrée, le magazine Gala s’est voulu pionnier. Il a en effet proposé un numéro entièrement en 3D, de la couverture aux publicités. « Le déclencheur a été Avatar. Cela nous a donné envie d’être en phase avec 2010, année de la 3D dans le cinéma », nous précise Roland Schmitt, responsable du service photo chez Gala. « Nous avons voulu ce numéro comme un laboratoire expérimental, dans l’optique de versions numériques sur tablettes », poursuitil. Toute la difficulté résidait dans une lecture possible du magazine sans lunettes 3D. « La 3D sans lunettes, cela donne en général des images baveuses, difficile à regarder. Nous avons donc développé grâce à la société D.I.S.C., spécialisée dans les retouches de publicités de mode, une technique de prise de vue adaptée à la post-

production », déclare Roland Schmitt. Lors du shooting les photographes ont donc travaillé de manière classique. Pour que le document reste lisible sans lunettes, certaines zones d’images ont été retravaillées tandis que d’autres, comme les visages, ont été laissées intactes. Le choix des lunettes, un système classique d’anaglyphes (lunettes vertes et rouges) fourni par ATS, a été dicté par le routage. « Il fallait que les lunettes, placées sous blister avec le magazine, puissent être aplaties en étant pliées », remarque Roland Schmitt. Pour cette édition, comme pour les autres numéros, l’impression a été réalisée sur des Ferag par Prinovis en Allemagne. La couverture a été imprimée sur un UPM finesse 150 grammes, et l’intérieur sur Stora terrapress 65 grammes et UPM ultra. B. J.


EN CHIFFRES 400 : en millions d’euros, le chiffre d’affaires de l’édition jeunesse en France en 2009. 14,6 : en pourcentage, la part de l’édition jeunesse dans le chiffre d’affaires total de l’édition française. 12 965 : le nombre de titres publiés en 2009 par les éditeurs de livres jeunesse dont 5 751 nouveautés. 127 : en millions, le nombre d’exemplaires édités contre 78 millions en 2000. 9 773 : en exemplaires, le tirage moyen par titre. 7 500 : en exemplaires, le volume (Source SNE) moyen des ventes.

Éditée par ETAI : Antony Parc 2 – 10, place du Général-de- Gaulle – 92160 Antony – Tél. : 01 77 92 92 92 – Fax. : 01 77 92 98 20 – www.groupe-etai.com • Directeur de la publication : Christophe Czajka • Directeur général adjoint pôle presse spécialisée et salons professionnels : Gilles de Guillebon • Pour joindre vos correspondants, composez le 01 77 92 suivi des deux chiffres entre parenthèses après chaque nom • Rédacteur en chef : Guillaume Bregeras (96 06) ; gbregeras@etai.fr • Rédacteur en chef adjoint : Rodolphe Pailliez (96 05) ; rpailliez@etai.fr • Rédactrice : Bakhta Jomni (93 60) ; bjomni@etai.fr • Secrétaire de rédaction : Philippe Abgrall (96 13) ; pabgrall@etai.fr • Directeur de la publicité : Véronique Durègne de Launaguet (96 59) ; vduregne@etai.fr • Assistante : Martine Fourment (96 56) ; mfourment@etai.fr • Responsable du studio : Thierry Michel (96 30) ; tmichel@etai.fr • Rédacteur graphiste : Maxime Perlemoine • Directeur de la promotion et de la diffusion : Bénédicte Hartog ; bhartog@gisi.fr • Directeur de la promotion : Marie-Sophie Leprince ; msleprince@groupe-etai.fr • Directeur des abonnements : Patricia Rosso ; prosso@gisi.fr • Responsable des abonnements : MarieChristine Soyeux (97 99) ; mcsoyeux@groupe-etai.fr •

Le livre jeunesse convie l’Europe à Montreuil (93) La vingt-sixième édition du Salon du livre et de la presse jeunesse en Seine-Saint-Denis a été officiellement présentée le 21 septembre dernier au musée des Arts décoratifs à Paris. Elle ouvrira ses portes, du 1er au 6 décembre, à l’espace Paris-EstMontreuil (93) et aura pour thème « Des livres et moi ». Ce salon, qui a enregistré 150 000 visiteurs et rassemblé 3 000 auteurs et illustrateurs en 2009, s’ouvre cette année très largement sur l’Europe. Après avoir organisé des colloques sur les littératures européennes puis choisi l’Italie ou encore la Grande-Bretagne comme invité d’honneur, il crée cette année Europa, un espace de découverte et de rencontre où se côtoieront des auteurs et des éditeurs du Vieux Continent. Au total, plus d’une quinzaine de pays européens sont invités au salon. Cette manifestation sera l’occasion d’échanger avec d’autres auteurs et éditeurs de culture

européenne, de révéler des points communs mais aussi de mettre en évidence la richesse des diversités de styles, d’univers et d’imaginaires. Des partenariats ont été noués avec des centres culturels, des Instituts européens et des ambassades. Cette édition 2010 sera également marquée par un festival de cinéma d’animation « AniMix ». Qu’elles soient dans les pages d’un livre ou animées sur écran, les images créées par les illustrateurs racontent toutes des histoires aux enfants. Les réalisateurs puisent largement dans la littérature jeunesse. « De nombreux producteurs venaient déjà à Montreuil chercher des univers, des concepts, des graphismes. Mais la bonne idée, c’est d’instituer la rencontre entre producteurs, éditeurs et illustrateurs », souligne Christian Jacquemart, responsable des conférences du festival d’animation d’Annecy. R. P. • www.salon-livre-presse-jeunesse.net


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