N°969 avril 2015
En iMagEs La BouteiLLe CoNtour fête ses 100 aNs
TEndancE Les BiopLastiques toujours daNs Les startiNg-BLoCks
innovEr Marquage-Codage HygièNe-Beauté
www.emballagesmagazine.com
Emballages Magazine - avril 2015
logisTiquE
Vers une mutation
des flux
la diminution des impacts sur l’environnement et la quête de la qualité sont les deux moteurs de la logistique moderne.
Conditionne*... dans les règles de l’art !
* Produits chimiques liquides, semi-pâteux, pâteux.
Devenu l’un des leaders sur le marché français du conditionnement à façon en petites et moyennes séries, ETRAVES s’est spécialisé dans le remplissage de tous types d’emballages (de 1 m l à 30 L) pour vos produits industriels.
Depuis plus de 20 ans, ETRAVES se donne les moyens d’innover avec un matériel alliant la flexibilité à la polyvalence et en composant ses équipes de personnes expertes et qualifiées.
En choisissant ETRAVES comme partenaire, vous bénéficiez de réels services sur mesure dédiés à la recherche de conditionnements adaptés, à l’approvisionnement des composants, au décor des emballages…
EtravES : une seule signature, celle de l’efficience…
Isabelle Zachcial I Tél 03 44 26 89 47 I isabelle.zachcial@etraves.com
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Siège social I Impasse de la gare I 60250 BALAGNY-SUR-THÉRAIN I Tél 03 44 26 89 40 I Fax 03 44 26 27 87
La rédaCtioN...
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uNe spécialiste de l’ethNologie
que Nutella Ne Nous disait pas tout…
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mais apprécie cette image utilisée par le musée du quai Branly pour une conférence sur l’ethnologie au XXie siècle.
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N’est pas
partage
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les doutes de Frédéric pommier à propos de l’expressioN « tri sélectiF » doNt l’usage relève de la « sélécologite ».
a découvert uNe applicatioN haut de gamme des palettes eN plastique.
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alors que la marque de pâte à tartiner a lancé il y a peu un site internet invitant ses clients à personnaliser leurs pots en imprimant sur les étiquettes du produit un prénom ou d’autres mots tels que « papa », « amour » ou « chéri », il semblerait qu’elle les empêche de blaguer outre mesure en choisissant des termes quelque peu offensants, en tout cas pour son image de marque, comme « graisse », « obèse », « gras-double » ou encore « gros bide ». c’est ce qui ressort d’un article d’amandine schmitt paru sur le site internet de L’Obs. d’après notre confrère les internautes les plus curieux ont obtenu la liste complète des mots interdits en allant fouiller dans le code de la page du site en question, dites-le-avec-nutella.fr.
noires et grises, marquées du monogramme de la griffe, elles servent actuellement de présentoirs dans les vitrines du magasin louis vuitton de l’avenue des champsÉlysées à Paris. qui l’eût cru ?
dans son livre intitulé L’assassin court toujours et autres expressions insoutenables, l’auteur s’interroge : « n’estce pas le principe d’un "tri" que d’être "sélectif" ? » Frédéric Pommier propose l’emploi de « tri marrant » comme remède à ce pléonasme. Tout en restant drôlement sérieuse, la rédaction note que la formulation d’origine est « tri à la source » et « collecte sélective ».
compreNd
photo dr
le mécoNteNtemeNt des coNsommateurs italieNs Face à l’évolutioN du coNteNu des étiquettes des produits alimeNtaires.
À la suite de l’entrée en vigueur – comme en France d’ailleurs – du règlement 1169/2011 relatif à l’information du consommateur dit inco, le lieu de production n’est en effet plus affiché alors qu’une loi nationale imposait cette mention. la réglementation européenne oblige à indiquer le nom de producteur mais plus l’usine où le produit est fabriqué. une pétition a été lancée sur le site ioleggoletichetta.it pour revenir à l’indication du site de production. Elle a déjà recueilli 23 772 signatures.
avril 2015 i eMBaLLages MagaziNe
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PUBLI-COMMUNIQUÉ
De l’étiquetage le plus simple Aujourd’hui parfaitement bien installé dans le Parc d’activité de la Forêt à Beinheim en Alsace (tél. : 03 88 05 05 80 ; contact@herma.fr), HERMA France a, en six mois, retrouvé tous ses repères pour continuer à déployer son offre auprès de ses clients et à proposer les services habituels (service après-vente, stockage de pièces de rechange, showroom de démonstration pour les étiqueteuses semi-automatiques et les lignes compactes…).
Reconnu comme un des leaders européens de la technologie des autocollants et de l’étiquetage industriel HERMA a une approche très structurée. Son offre est, en effet, composée de six séries d’étiqueteuses très clairement différenciées : 4 M : pour les plus hauts niveaux de productivité, 4 E : pour l’efficacité, la vitesse, la robustesse, la compacité et un excellent rapport/prix, 4 C : pour la fiabilité, la performance et la compacité, le tout pour un coût réduit, 4 H : pour les machines semi-automatiques adaptées aux petites séries, 4 D : pour un étiquetage manuel rationnel, rapide et surtout comparable 4 S : pour des solutions spéciales accessibles grâce à un système modulaire. Au salon de l’Emballage, HERMA France a mis en vedette plusieurs nouveautés et solutions phare de l’offre : la superbe et très connue gamme d’étiqueteuses HERMA 400 dédiée à de nombreuses applications et à divers types d’intégration ; la HERMA Basic pour les étiquetages les plus standards et les plus économiques ; enfin, la HERMA 362 E, une offre intermédiaire qui vient combler une place vacante entre une entrée de gamme et un haut de gamme. La HERMA Basic est une gamme d’étiqueteuses d’un très bon rapport qualité/prix. Très économiques, ces étiqueteuses sont dédiées à des applications relativement simples et standards. Sûres, robustes et précises, ces machines ont une vitesse pouvant atteindre jusqu’à 25 m/min, réglable à l’aide d’un clavier à écran. Elles
sont équipées des mêmes points de fixation qu’une autre gamme du constructeur, la HERMA 400 ; ce qui permet aux industriels de passer facilement aux étiqueteuses plus puissantes de la série 400 si des applications spéciales ou des vitesses plus élevées s’avèrent nécessaires. La commande étant intégrée, il n’y a plus besoin d’armoire électrique. La taille des étiquettes utilisables (mono-couche et multi-couches, jusqu’à une épaisseur de 1,5 mm) s’étend de 12 x 12 mm à 160 x 400 mm. Le diamètre maximal du rouleau est de 300 mm. La HERMA 400 est, par sa grande modularité et par ses nombreuses options, intégrale dans la plupart de vos machines et lignes de production. Elle cumule beaucoup d’avantages : Flexibilité, légèreté d’utilisation, facilité d’installation, modularité et ultra-compacité. De plus, le modèle VFFS constitue le meilleur choix pour s’intégrer sur une ensacheuse verticale ou horizontale. La HERMA 400 est disponible pour un montage à gauche ou à droite et pour un fonctionnement en position verticale, horizontale ou suspendue avec plusieurs laizes pour étiquettes de 20 mm à 320 mm. Avec son châssis, elle est ajoutée là où nécessaire comme si elle était partie intégrante de la machine qu’elle équipe. Le système assisté de commande intégrée élimine le besoin d’une console de commande séparée et/ou d’un réseau de câbles complexe. La vitesse d’étiquetage est constamment et automatiquement synchronisée avec la vitesse du film. Le positionnement des étiquettes reste très précis, même à grande vitesse, grâce à une contre-plaque de pression qui positionne l’étiquette par simple pression. Un dérouleur spécial assure une tension régulière de la bande d’étiquettes. L’écran d’indication sur le corps de l’étiqueteuse permet un paramétrage simple et confortable lors de la configuration individuelle des étiquettes. Le paramétrage et la configuration sont extrêmement simples. De
à l’étiquetage le plus complexe même, il est possible de tester aisément les entrées et les sorties, ainsi que la transmission logicielle, avec la nouvelle application mobile Androïd. La HERMA 362 E est une étiqueteuse latérale de haute précision, rapide, robuste et compacte, d’un excellent rapport qualité/prix, intermédiaire entre l’entrée de gamme et le haut de gamme. Les modèles 362 E allient ainsi la robustesse et l’efficacité des grands modèles de la gamme M à l’encombrement minimal des plus petits modèles de la gamme C. Les différents modules complémentaires en option ont été construits pour pouvoir être installés en un minimum de temps donc à moindre frais. Comme ceux de la gamme M, ils ont une structure en acier inoxydable et fermée, ainsi que des composants pour l’alignement et la stabilisation des produits, extrêmement stables et durables. Comme ceux de la gamme C, les modèles E n’occupent pas beaucoup de place, grâce notamment à l’absence de capot de protection. Très précise, cette machine est parfaitement adaptée aux tâches exigeantes, étiquetages complexes et formes de produits irrégulières. En recto-verso, la vitesse d’étiquetage atteint 100 unités par minute maximum en fonction des étiquettes. En étiquetage circulaire (option), elle atteint 70 unités/ min maximum en fonction du diamètre du produit et de la longueur des étiquettes. Elle est très flexible, grâce à des modules supplémentaires autonomes conçus pour un montage simple et rapide, et dispose d’une commande simple par écran tactile et accessibilité optimal à tous les paramétrages de réglage. HERMA France, très présente dans l’industrie alimentaire, participera comme chaque année au CFIA qui se déroulera à Rennes entre les 10 et 12 mars 2015. Il y exposera surtout la HERMA Basic et la HERMA 400. Les deux modèles les mieux adaptés pour répondre à toute taille d’entreprise. Il mettra aussi en avant le module d’étiquetage VFFS HERMA 400,
le module de la gamme le plus facilement intégrable sur les ensacheuses verticales et horizontales. Constructeur de machines d’étiquetage et fournisseur de films auto-adhésifs et d’étiquettes, le groupe allemand HERMA maintient nt un taux de croissance élevé, supérieur à la moyenne marché. Sa stratégie d’innovation reste toujours très dynamique, surtout pour les étiqueteuses, dont les ventes continuent à proque gresser deux fois plus vite q l’ensemble de son activité.
Herma France I Parc d’activité de la Forêt - 11 rue de la Forêt - 67930 BEINHEIM I Tel. : 03 88 05 05 80 I Site web : www.herma-etiqueteuses.fr
*Le salon mondial de la créativité packaging. Ce document est édité par
PHoTo PAScAL guITTeT
édito
Henri Saporta Directeur de la rédaction
Cigarettes en vraC
a
u mois de mars, l’emballage a eu du vert pour les produits dits sains ; les honneurs de l’assemblée natio- du rouge pour de nombreux fromages. nale et de la télévision. la ministre l’association nationale des industries de la santé, Marisol Touraine, défend son alimentaires (ania) n’est pas vraiment projet de loi de santé qui comprend plu- d’accord… dans son documentaire intisieurs mesures concernant l’emballage. tulé Emballages : le grand déballage diffusé l’emballage comme moyen de sensibiliser le 24 mars sur France 5, céline crespy les consommateurs livre une « compil » aux enjeux de santé de tous les maux des publique… la dispobouteilles, boîtes, sition la plus embléé t u i s e t a u t re s L’embaLLage comme matique demeure sachets et verrait sans doute le paquet moyen de sensibiLiser bien le vrac comme de cigarettes neutre. « la » réponse à Le consommateur En 2012, l’australie la « frénésie » des aux enjeux a inauguré cette emballages qui, bien « expropriation du entendu, polluent de santé pubLique… l’environnement et packaging » comme méthode de lutte empoisonnent les contre le tabagisme. consommateurs. la France y voit voilà un combat pour également une manière de détourner l’industrie du tabac afin de contourner le les jeunes de la cigarette. les buralistes paquet neutre : en complément du tabac refusent cette mesure « humiliante » à rouler, obtenir l’autorisation de vendre quand l’union des fabricants (unifab) y des cigarettes en vrac – au détail ou par perçoit une porte ouverte à la contrefa- quatre comme les défuntes P4 – en fourçon. dans le même ordre d’idée, Marisol nissant un bel étui personnalisé. un étui Touraine propose des pastilles de couleur réutilisable et vertueux comme il se doit. pour classer les produits alimentaires : les fumeurs sont déjà au rendez-vous… l
des PICtOgraMMes POUr IdeNtIFIer Les MarChÉs
Alimentaire
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Hygiène-Beauté
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Industrie
Emballages E Magazine sur Twitter : @emballagesMag
avril 2015 i eMBaLLages MagaziNe
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15 16 SEPTEMBRE
2015
Ce document est édité par
LYO N - F R A N C E
TIQUE ONAU R É A > ILE OMOB T U A > E ATIQU M R O > INF NS ICATIO N U M COM ELS > TÉLÉ USTRI D N I D U I TS IC AL > PRO > MÉD DE GR AN S T I U D ON > PRO SOMMATI N O C URE ITEC T H C R >A E UTERI O J I B >
…
LE SEUL SALON B TO B EN FRANCE
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soMMaire
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P.52
photos dr
photo macrovector - FotoLia
P.63
/ dÉcRYptER /
/ AN NALYSER /
la bouteille contour fête ses 100 ans
les génériques Biogaran conseil
10 en images
47 déc cryPtage
48 com mPte-rendu
12 l’essentiel l essentiel
fia 2015 Cf 48 l’agroalimentaire à l’heure des troubles musculo-squelettiques 50 vers des conserves marquées « sans BPa » ? 52 le monomatériau s’impose 54 quand les constructeurs rivalisent d’ingéniosité
Emballages, le grand délire…
22 stratégie
22 investissement
draeger gPP intègre l’impression numérique 24 investissement
spinnler automatise ses boîtes à bord droit
56 tendance
les bioplastiques toujours dans les starting-blocks
26 consommation 26 alimentation
P.34 logisTiquE
Vers une mutation des flux La diminution des impacts sur l’environnement et la quête de la qualité sont les deux moteurs de la logistique moderne.
58 design
susceptor
la beauté et plus si affinités
27 hygiène - beauté
duo
60 itinéraire
steven Tordjeman, so shape
28 machine
siléane met de l’ordre dans le vrac
61 exPerts
61 le brief
qu’est-ce qu’un beau packaging ?
30 carnet
62 sémiotique
anne-sophie verquère, la com’ en tête
regards d’enfants sur les poussins de Pâques
32 agenda
63 en rayon
le sel
allier création de valeur et réduction des coûts
82 zoom
64 le Produit
gourdes de fruits mixés n.a !
cogitocan conserve le gaz des canettes
65 réglementation
le droit de propriété sur un emballage
66 baromètre
indices de production Prix des matières premières
/ iNNovER /
69 machines
codage et marquage
77 emballages Hygiène et beauté
ce magazine comporte un encart jeté “conFérences embaLLage” sous couverture et un encart coLLé “hLp” sur La page 13 www.emballagesmagazine.com
MagazinE
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déCrypter i En iMagEs
Grâce au design unique de la bouteille Contour, Coca-Cola peut communiquer sur sa seule forme. photo dr
desigN
La bouteiLLe Contour
fête ses 100 ans
Root glass company a remporté le concours de création de Coca-Cola en 1915 grâce à Alexandre Samuelson. les amateurs de coca-cola ne le savent pas nécessairement mais ils côtoient une star centenaire : la bouteille contour. c’est en 1915 qu’alexandre samuelson, chez root glass company, un verrier implanté à Terre Haute (indiana), aux États-unis, dessine cette bouteille en verre reconnaissable dans le noir et au toucher. « un design si distinctif qu’il pourrait être reconnu
eMBaLLages MagaziNe
i avril 2015
rien qu’en le touchant et si unique qu’il pourrait être identifié quand il tombe et se brise » : tel était le brief de The cocacola company qui souhaitait mettre fin aux imitations de ses concurrents avec une identité unique. Plusieurs verreries s’inscrivent alors au concours de création initié en 1913. la bouteille contour est l’un des rares cas de marque tridimensionnelle de l’emballage et sa forme est
protégée en 1960. l’emballage comme outil de différenciation et d’affirmation de son territoire : tout est dit dès 1915. la bouteille est devenue un classique du design et de la culture pop.
Célébration
The coca-cola company voit les choses en grand pour fêter l’anniversaire. le site internet coke zone en donne déjà un riche
En iMagEs i déCrypter 11
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photoS dr
Sept dateS
1. 2. Le dessin original (1) est signé par Alexandre Samuelson, souffleur de verre chez Root Glass Company. La forme étant inspirée de la fève de cacao (2), certains pensaient que la cabosse entrait dans la fameuse composition secrète, l’arôme 7x. 3. La bouteille s’est métamorphosée au fil du temps : la référence aux courbes généreuses de l’actrice Mae West est survenue dans les années 1920. Les Américains connaissent aussi la bouteille sous le nom de « Hobble-skirt » par
aperçu. la célébration « coke Bottle 100 » se décline en expositions, tournée artistique et campagnes de publicité tandis que l’application « story of the cocacola Bottle » propose un voyage dans les archives de coca-cola à atlanta (géorgie, États-unis) où se situe le siège social. signature musicale, la chanson « nobody like You » du canadien Francesco Yates est une déclaration d’amour aux formes
référence à la jupe fourreau. En 1950, cette bouteille a fait la couverture de Time, une consécration, tandis que des artistes comme Dali ou Andy Warhol l’ont intégrée à leur œuvre. Avec les progrès de la technologie, cette forme a pu être reproduite avec le polyéthylène téréphtalate (PET) en format 1,5 l et l’aluminium dans les années 2000. Seule la canette manque à l’appel. 4. L’heure est maintenant à la personnalisation : à chacun sa bouteille Contour.
de la bouteille. quant à la campagne « Kissed By », elle va montrer des stars comme Marilyn Monroe, Elvis Presley ou ray charles « embrassées » par la bouteille. c’est ainsi qu’entre les prises, au studio 1 de rca victor sur East 24th street à new York, Elvis Presley rit en buvant un coca-cola, le 2 juillet 1956. vous avez dit icône ? l
Henri Saporta
1886 : le pharmacien John Stith pemberton invente une boisson baptisée Coca-Cola. Le graphisme actuel vient du nom calligraphié par Frank robinson, le comptable de pemberton. 1892 : Asa Griggs Candler rachète la marque et fonde the Coca-Cola Company. 1915 : root Glass Company gagne le concours de création organisé par Coca-Cola. La bouteille dessinée par Alexandre Samuelson doit permettre de lutter contre les imitations. 1923 : Coca-Cola lance le pack de six bouteilles. 1950 : la bouteille fait la couverture de Time Magazine. 1993 : la bouteille de polyéthylène téréphtalate (pEt) de 50 cl adopte la forme Contour. Le format de 1,5 l suivra plus tard. 2005 : la bouteille en aluminium choisit également Contour.
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déCrypter i l’EssEnTiEl
Toute l’actualité sur www.emballagesmagazine.com
téLévisioN Dans « L’essentiel », Emballages Magazine vous propose une synthèse de l’actualité des dernières semaines en ligne sur emballagesmagazine.com des roBots pour Les pme Le plan robotique finance des projets de robotisation ou des développements de nouvelles technologies. des FiLms aCtiFs pour Les poChes Albis et Jura-Plast ont développé une solution trois-couches à absorbeur d’oxygène. L’oCde seNsiBiLise auX CapsuLes de LessiVe Les victimes d’exposition ou d’ingestion accidentelle sont à 92 % des enfants. Le powerCoat aLiVe Chez adsp La régie publicitaire veut développer la technologie du papier connecté d’Arjowiggins. roVip LaNCe mYroVipaCK Le spécialiste de l’injection déploie sa marque sur le marché agroalimentaire. gpaCK eN diFFiCuLtÉ Le groupe d’emballage plastique est placé en procédure de sauvegarde depuis janvier dernier. promeNs reteNu pour goiFFoN Le tribunal de commerce de Bourg-en-Bresse a rendu sa décision. uN aCCord pour sauVer masNières La CGT et Stölzle ont négocié au ministère du Travail.
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EMBALLAGES, LE GRAND DÉLIRE…
céline crespy livre une vision particulièrement tronquée des ressorts de l’emballage.
Le 25 mars 2015 par henri saporta dans l’interminable feuilleton des amours contrariées de la télévision et de l’emballage, céline crespy a réalisé un nouvel épisode aux ressorts comiques sans doute involontaires. dans la série « le monde en face », présentée par Marina carrère d’Encausse, France 5 a diffusé le mardi 24 à 20 h 40 un documentaire de 52 minutes intitulé Emballages : le grand déballage réalisé en 2014 par la journaliste. Mais à trop vouloir réduire l’emballage à une fin, ce qu’il est en partie, en oubliant qu’il est avant tout un moyen indispensable de conserver et de protéger, céline crespy démontre, en creux, que l’emballage est une absolue nécessité. le passage consacré au vrac – présent dans les marchés, les boucheries ou encore les froma-
SMURFIT KAPPA RACHÈTE UNE PARTIE D’HEXACOMB
SCHUR INVESTIT EN ALLEMAGNE
Le groupe irlandais acquiert les activités en Europe et au Mexique du spécialiste du carton en nids-d’abeilles pour l’emballage de protection.
Le groupe danois construit une usine d’étuis pliants pour près de 70 millions d’euros.
PhoTo
Dr
20 mars 2015
ESKO RACHÈTE UN SPÉCIALISTE DE LA GESTION DE DONNÉES NUMÉRIQUES
20 mars 2015
DERPROSA DOUBLE SES CAPACITÉS
Le spécialiste du prépresse emballage a acquis l’américain MediaBeacon.
Le fabricant espagnol va installer une ligne dédiée au film Soft Touch pour les arts graphiques.
20 mars 2015
COCA-COLA MET EN AVANT UNE SEULE MARQUE
27 mars 2015
STORA ENSO EN MODE 360 Le papetier lance une offre intégrée dans le carton ondulé.
geries – illustre par l’absurde que ce mode de distribution fait simplement appel à une autre forme d’emballage. Et s’il faut passer par un « burn-out » pour se rendre dans les nouvelles épiceries qui fleurissent, comme l’explique la mère de famille interrogée, céline crespy nous prépare des lendemains très inquiétants. si réaliser un documentaire à charge – au risque de découvrir que « l’eau, ça mouille » et que les marques font du PhoTo Dr commerce et du marketing – peut constituer un angle, omettre de dire que les cinq millions de tonnes d’emballages ménagers sont recyclées à 67 % et que les marques financent ce recyclage – à hauteur de 650 millions d’euros en 2014 – relève, au mieux, de la faute et, au pire, de la malhonnêteté intellectuelle. (…)
24 mars 2015
24 mars 2015
PhoTo Dr
et aussi…
PhoTo Dr
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Le groupe américain veut capitaliser sur son nom.
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Toute l’actualité sur www.emballagesmagazine.com
Sabic produit chaque année plus de 1,5 million de tonnes de polyéthylène et de polypropylène à Geleen (Pays-Bas). PhoTo Dr
Matériaux
SABIc SE touRNE vERS LA BIoMASSE à geleen (pays-Bas), le groupe pétrochimique saoudien produit des polyoléfines à partir de graisses et huiles usagées.
PhoTo ArnAuD JADouL
Le 9 mars 2015 par arnaud Jadoul Moins d’un an après avoir annoncé se lancer dans la production de polyoléfines d’origine renouvelable car dérivées de la biomasse, sabic, le groupe pétrochimique saoudien, confirme son positionnement sur ce créneau. il présente du polyéthylène (PE) et du polypropylène (PP) biosourcés de deuxième génération à travers une première application dans l’emballage alimentaire, la brique Pure-Pak sense du norvégien Elopak. À la différence des solutions concurrentes, sabic craque sur son site de geleen, à proximité de Maastricht, aux Pays-Bas, des matières premières issues de graisses et huiles usagées – « collectées en Europe de l’ouest » – pour la fabrication de PE et PP de tous grades. « une ressource renouvelable sans impact sur la chaîne alimentaire, y compris sur les sols », souligne Mosaed al-ohali, vice-président exécutif, en charge
de la division polymères, qui, par ailleurs, est avare de détails sur le procédé. Tout juste consent-il à indiquer que ces matériaux, développés dans le cadre d’un investissement local de 135 millions d’euros dédié à la sécurité, aux économies d’énergie, à l’environnement et à la productivité, peuvent être transformés sur des lignes existantes, sans investissement supplémentaire, et ont sans doute un avenir plus prometteur que les bioplastiques.
Création de valeur
« ces nouvelles polyoléfines réduisent de 84 % l’utilisation des combustibles fossiles, ajoute cependant steven de Boer, directeur de l’innovation et du développement durable au sein de cette division. Et chaque kilo de l’un de ces produits permet d’économiser jusqu’à quatre kilos de co2, comme l’atteste l’international sustainability and carbon certification. » l’iscc est une organisation basée en
Elopak utilise le film nExCoat5 de Sabic sur sa brique Pure-Pak Sense.
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allemagne qui a mis en place un système de certification pour la durabilité et les émissions de gaz à effet de serre. « nous excluons l’utilisation d’huile de palme et pouvons, si nécessaire, basculer les capacités de nos deux craqueurs de geleen, complète Jan Kaptijn, responsable du projet. d’ailleurs, nous pourrions également fournir le PP pour le bouchon de l’emballage d’Elopak. » Pour mémoire, le complexe néerlandais dispose d’une capacité annuelle de 1,25 million de tonnes d’éthylène, 725 000 tonnes de propylène, 940 000 tonnes de PE et 620 000 tonnes de PP. quant au prix, Mark vester, qui dirige sabic Europe et la division polyéthylène basse densité et basse densité linéaire (PEbd et PEbdl), élude la question, préférant considérer « la création de valeur pour les clients ».
nexCoat5
cette étape met fin aux interrogations suscitées par l’annonce par Elopak, en décembre dernier, d’emballages en carton pour liquides alimentaires intégrant un film en PE d’origine renouvelable. le fabricant norvégien mentionnait alors une « origine européenne ». En l’occurrence, il utilise le film extrudé nExcoat5 en PEbd de sabic – pour lequel il ne bénéficie d’aucune exclusivité – et l’applique sur des briques qui, fait-il savoir, « seront bientôt sur les rayons en Europe du nord ». Basé à riyad (arabie saoudite), saudi Basic industries corporation (sabic) se présente comme le troisième producteur mondial de PE et de PP. le groupe pétrochimique a réalisé en 2014 un chiffre d’affaires de 50 milliards de dollars et emploie 40 000 personnes. l
PUBLICATION JUDICIAIRE Par arrêt du 5 décembre 2014, la Cour d’Appel de Paris a confirmé en toutes ses dispositions un jugement du Tribunal de Grande Instance de Paris du 17 janvier 2014 qui a : -
DIT que les modèles communautaires de fourchettes de la société EUROPLASTIQUES n°001647769-0001 et n°001647769-0002 sont valides et bénéficient de la protection au titre du droit des dessins et modèles communautaires ;
-
DIT qu’en fabriquant, commercialisant et offrant à la vente sur le territoire de L’UNION EUROPENNE des fourchettes reproduisant les modèles communautaires n°001647769-0001 et n°001647769-0002 dont est titulaire la société EUROPLASTIQUES sans son autorisation, la société GERMAY PLAST’IC a commis des actes de contrefaçon. En conséquence,
-
INTERDIT à la société GERMAY PLAST’IC la poursuite de ces agissements sous astreinte de 150 euros par infraction constatée à l’expiration d’un délai de quinze jours à compter de la signification du présent jugement ;
-
CONDAMNÉ la société GERMAY PLAST’IC à verser à la société EUROPLASTIQUES la somme de 20.775 euros au titre du préjudice résultant des actes de contrefaçon ;
-
ORDONNÉ la publication de sa décision dans trois périodiques au choix de la société EUROPLASTIQUES et aux frais de la société GERMAY PLAST’IC dans la limite de 3500 euros H.T. par publication ;
-
CONDAMNÉ la société GERMAY PLAST’IC à payer au titre de l’article 700 du Code de procédure civile à la société EUROPLASTIQUES une somme de 4000 euros outre les frais d’huissier.
La Cour a en outre condamné la société GERMAY PLAST’IC à verser à la société EUROPLASTIQUES la somme de 7000€ au titre de l’article 700 du Code de procédure civile ainsi qu’aux entiers dépens. La société EUROPLASTIQUES tient à préciser qu’elle poursuit systématiquement toute personne qui contrefait ses modèles. Pierre GREFFE Avocat à la Cour
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stratégie
MEcApAck cèDE IDpAck la filiale spécialisée dans les machines de conditionnement secondaire a été vendue au groupe MG-Tech. Le 3 mars 2015 par tiziano polito spécialisé dans les machines de conditionnement, Mecapack annonce la cession de sa filiale idpack au groupe Mg-Tech. le volet financier de la transaction n’est pas divulgué. Établi à val-d’izé (ille-etvilaine), idpack fabrique des formeuses de carton et des encaisseuses. la société – anciennement connue sous le nom de création Technique et de sa marque Multibox – réalise un chiffre d’affaires de 7,7 millions d’euros et emploie 48 personnes. Elle avait été rachetée par Mecapack en 2009. Pendant un temps, ce dernier a pu proposer les machines d’idpack à la suite de ses thermoformeuses et operculeuses, dans le cadre de la fourniture de lignes complètes. Mais la stratégie de Mecapack a évolué sur ce point. En cédant cet actif à Mg-Tech, la filiale de Proplast estime qu’elle va désormais pouvoir se recentrer sur son cœur de métier, le conditionnement primaire. un accord de partenariat non exclusif lie cependant les deux sociétés permettant à Mecapack de présenter à sa clientèle des machines pour le suremballage de ses barquettes. Mg-Tech développe des lignes de conditionnement et de convoyage par le biais de ses deux filiales, Mg-Tech angers et Mg-Tech la chapelle. la première, qui dispose des compétences en robotique et ingénierie, conçoit des machines pour fin de ligne d’emballage dédiées à l’agroalimentaire et la pharmacie. Elle a récemment déménagé à champtocé-sur-loire (Maine-et-loire), toujours près d’angers, sur un site d’une surface de 2 300 m². la seconde fabrique des convoyeurs intégrant des équipements pour le pesage, le marquage et la détection de particules étrangères pour les mêmes secteurs d’activité. la reprise d’idpack lui ajoute une compétence dans le conditionnement secondaire. Mg-Tech a réalisé, en 2013, un chiffre d’affaires de 9,2 millions d’euros avec
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Une formeuse de caisses Lean Box d’IdPack.
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45 salariés. Mecapack, quant à lui, a indiqué, en 2014, un chiffre d’affaires de 34 millions d’euros avec 165 collaborateurs. la société fait partie du groupe Proplast, spécialisé dans les
barquettes injectées en plastique, qui appartient à la famille Berthe et affiche un chiffre d’affaires de 95 millions d’euros avec un effectif de 415 personnes. l
aCquisitioN
pGS REpREND BpS le fabricant de palettes accentue sa présence en Bretagne. Le 5 mars 2015 par tiziano polito gPs continue de se développer en Bretagne. après être entré au capital de Josso en novembre dernier, puis être devenu partenaire d’aprobois en janvier, le leader français de la palette en bois annonce le rachat de Bretagne Palettes services (BPs). les termes financiers de l’opération n’ont pas été communiqués. Fondé en 1993, BPs reconditionne et recycle des palettes en bois. la société, qui réalise un chiffre d’affaires de 7 millions d’euros avec un effectif de 70 personnes, dispose de six centres de reconditionnement dans l’ouest, à proximité de rennes, carhaix, Ploërmel, saint-Malo et nantes. Elle possède sa
propre flotte de transport et revendique un parc de plus de 200 bennes adaptées à la collecte des palettes usagées disséminées sur le territoire breton. « grâce à cette nouvelle opération de croissance externe, Pgs est désormais en mesure de proposer une offre globale et complète dans la région, accompagnée de services permettant la mise à disposition et la relocalisation de palettes », explique Jean-louis louvel, Pdg de Pgs. Historiquement présent à sérent (Morbihan), avec sa scierie et fabrique de palettes Technipal, Pgs bénéficie dorénavant d’une présence renforcée en Bretagne. le groupe normand réalise un chiffre d’affaires de 209 millions d’euros et compte 1 300 salariés. l
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aCquisitioN
BIZERBA RAcHètE LucEo PhoTo Dr
le groupe allemand renforce ses compétences dans l’inspection de barquettes alimentaires.
Gabriele Janzen et Christian Korte se serrent la main après la signature, le 10 mars 2015.
Le 12 mars 2015 par tiziano polito les salons professionnels sont souvent choisis par les entreprises pour faire des annonces. Bizerba a profité du carrefour des fournisseurs de l’industrie alimentaire (cFia), qui se tient à rennes (ille-et-vilaine) du 10 au 12 mars, pour révéler le rachat de luceo, une filiale du français Tiama group spécialisée dans l’inspection optique. la signature a eu lieu la veille du salon. le montant de la transaction n’a pas été divulgué. Bizerba, basé à Balingen en allemagne, est un fournisseur de machines de pesage, d’étiquetage et de tranchage pour produits
alimentaires. la société, à capitaux familiaux, a été fondée en 1866. Elle réalise un chiffre d’affaires de 500 millions d’euros avec 3300 salariés. grâce à cette acquisition, elle renforce ses compétences dans le domaine de l’inspection de barquettes alimentaires, notamment le contrôle des soudures, qui constitue le cœur de métier de luceo.
tranchage de charcuteries
installé à vern-sur-seiche (ille-et-vilaine) où il emploie 18 personnes, luceo conçoit des solutions d’inspection de barquettes par vision. ses capteurs peuvent prendre
place sur des modules indépendants ou directement sur les machines de conditionnement, essentiellement des thermoformeuses et des operculeuses. la société est aussi à l’origine du slicecheck permettant de surveiller, toujours à l’aide de caméras, le tranchage de charcuteries en vue d’optimiser l’épaisseur, l’aspect et la teneur en graisse des produits. « luceo est leader en matière de technologie pour identifier les défauts de scellage et le contrôle de la production en temps réel. nos clients profiteront ainsi, grâce à cette acquisition, d’une sécurité et d’un contrôle qualité maximaux », a indiqué christian Korte, vice-président des activités industrielles chez Bizerba. outre le pesage et l’étiquetage, la société allemande propose des solutions d’inspection de produits avec des technologies de vision et par rayons X. l’opération devrait profiter à luceo qui disposera désormais de l’infrastructure commerciale de Bizerba à l’étranger (23 filiales dans le monde) pour se développer à l’export. À la suite de ce rachat, une nouvelle société a été créée, Bizerba luceo, qui opérera depuis la France à partir du 1er avril. la filiale française de Bizerba, fondée en 1979, compte 180 collaborateurs. luceo a installé 250 machines d’inspection depuis sa création, il y a dix ans. l
aCquisitioN
DoMINo pASSE cHEZ BRotHER
le fabricant britannique de machines de marquage-codage a été racheté par le groupe japonais. Le 18 mars 2015 par tiziano polito le japonais Brother, spécialisé, entre autres, dans les imprimantes de bureau, les étiqueteuses et les machines à coudre, annonce le rachat de domino pour 1,03 milliard de livres sterling (1,5 milliard d’euros). l’offre, de 915 pence par action, représente une prime de 27 % sur le cours de l’action de la société britannique, qui clôturait à 721 pence mardi dernier à la
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Bourse de londres. domino a réalisé un chiffre d’affaires de 350 millions de livres (440 millions d’euros) au cours du dernier exercice (décalé), arrêté au 31 octobre dernier. l’entreprise fabrique des machines de codage-marquage et, depuis 2012, des machines pour l’impression numérique d’étiquettes. À l’inverse de ses deux principaux concurrents, videojet Tecnologies et Markem-imaje, filiales respectives des américains danaher et dover, domino
n’était pas adossé à un grand groupe industriel. c’est chose faite. Brother, qui siège à nagoya, au Japon, emploie 33200 personnes et affiche un chiffre d’affaires de 616 milliards de yens (5 milliards d’euros). grâce à ce rachat, le groupe nippon diversifie ses activités dans le domaine de l’impression industrielle, lui qui est plutôt présent dans les machines d’impression multifonctions à usage domestique et bureautique. l
Mécanisation de cartons 4 Formeuses de boîtes et cartons, 4 Poses d’alvéoles, d’intercalaires ou de couvercles, 4 Fermeuses de boîtes ou de cartons. sureMballage en continu ou à MouveMent séquentiel intégré dans une solution coMPact. gaMMe « coMPact » 4 Intégrant tous les modules de mécanisation de cartons et chargement dans un seul châssis.
nouvelle encaisseuse verticale equipée du dernier robot delta 2 developpé par tecma
solutions d’encaissage et lignes coMPlètes 4 Encaisseuses pendulaires, deux axes ou robots poly-articulés à mouvements continus. aPPlication robotisée 4 Intégrateurs et constructeurs de robots. equiPeMent de transitique 4 Pas de pèlerin, Convoyeurs, Tables d’accumulation, Divergeurs, Convergeurs.
LigNe CompLète pour CoNditioNNemeNt de poChes soupLes Nouveau développement : Changements de formats automatiques !
solution CompaCt regroupant dans un seul chassis : formation de boîtes ou de présentoirs, mise en boîtes ou en présentoirs, fermeture de boîtes, encaissage et fermeture de caisses.
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iNNovatioN
Du RELIEF AvEc FREEFoRMpAck
BillerudKorsnäs et curti se sont associés dans FibreForm Packaging. PhoTo Dr
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La solution FreeFormPack laisse une grande liberté de création.
Le 10 mars 2015 par henri saporta lors des derniers salons interpack et Emballage, en 2014, une toute jeune entreprise a fait ses premiers pas, très discrètement. issu d’un joint-venture (Jv) formé fin 2013 entre le papetier suédois BillerudKorsnäs et le constructeur italien curti costruzioni Meccaniche, FibreForm Packaging, installé à norrköping en suède, commercialise une solution de fabrication en form-fill-seal (FFs) sur les machines d’emballages de curti employant le papier FibreForm lancé par Billerud en octobre 2009. actuellement, l’entreprise tente de s’implanter en France. sous le nom de FreeFormPack, FibreFor m Packaging promeut une technologie qui laisse une grande liberté de création grâce à la maîtrise de l’embossage et du formage sur
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mandrin. « nous utilisons l’élasticité du papier FibreForm pour réaliser des formes complexes, c’est le macroshaping,
ou des décors en relief, c’est le microshaping », explique Benoist de Moucheron, en charge de la commercialisation de la solution en France.
souplesse
rendus étanches en fonction du degré de transformation du FibreForm, les emballages peuvent contenir, à l’exception des liquides alimentaires exclus du périmètre commercial, une grande variété de produits alimentaires ou non, sous forme de liquides, de morceaux, de pastilles, de granulés ou de poudres. les contenances sont comprises entre 125 ml et 2 litres. les cadences s’élèvent de 50 à 200 unités par minute. deux machines très polyvalentes couvrent l’ensemble des possibilités. la section du fond,
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Le papier est issu de bois provenant de forêts gérées selon les critères du Forest Stewardship Council.
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obtenu par pliage, est carrée, le corps de l’emballage est cylindrique tout comme le système de fermeture. Plusieurs systèmes de bouchage ou de distribution s’adaptent sur un anneau de scellage en polyéthylène. Pour Benoist de Moucheron, « la technologie FreeFormPack, par sa souplesse, offre aux entreprises la meilleure solution pour développer un emballage en parfaite adéquation avec le produit et l’identité de la marque ». l’embossage et le gaufrage permettent de concevoir des effets tactiles et visuels très sophistiqués.
ressource renouvelable
outre la liberté de création, Benoist de Moucheron cite plusieurs avantages qui découlent de la technologie. En termes d’environnement, le FFs induit des impacts moindres dans la mesure où sont transportées des bobines et non des emballages préformés. le formage à froid entraîne ensuite une faible consommation d’énergie. Enfin, Benoist de Moucheron rappelle que le papier est issu d’une ressource renouvelable, d’autant plus que le bois utilisé provient de forêts gérées durablement selon les critères ip council (Fsc). du Forest stewardship (Fsc) ments à l’encontre Encore quelques argum ermes éconodu plastique… En te miques, le recours au FFs et s à la les faibles pertes liées transformation renden nt la solution très compétitivve. avec cette innovation n, Billerud revient auxx fondamentaux qui présidaient lors du lancement du FibreForm : un papier qui se forme comme du plastique. l
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Kokeshi a eu recours au Nextep de Draeger GPP pour obtenir les différentes variantes de son étui pour eau de toilette. photo dr
iNvestisseMeNt
Draeger gPP intègre l’imPression numérique
le fabricant d’étuis, qui a acquis une 30 000 HP Indigo, veut développer ses services autour de cette technologie.
qu’on se le dise d’emblée : pour draeger gPP, l’offset reste l’offset et le numérique reste le numérique. « l’un représente le complément de l’autre et vice versa, il n’y a pas de recouvrement entre les deux procédés d’impression », précise olivier roussier, vice-président des ventes premium de l’entreprise, qui pilote la filiale française située à Palaiseau (Essonne). le fabricant d’étuis en carton dédiés à la parfumerie-cosmétique et à l’alimentaire de luxe s’est doté, en octobre dernier, d’une presse numérique HP indigo 30000, une machine feuille dont la principale particularité repose sur la possibilité d’imprimer des plus grands formats. la machine, qui représente un investissement de 1,6 million d’euros, a été installée dans l’une des deux usines italiennes du groupe, à Truccazzano, près de Milan. Elle servira à produire des petites et moyennes séries en complément de l’offset traditionnel. « cette technologie va nous permettre de proposer des prestations additionnelles à nos clients dans le cadre d’une série d’activités impossibles à réaliser en offset traditionnel ou à un coût prohibitif », explique olivier roussier. ce nouveau service, lancé lors du salon Pcd, à Paris les 3 et 4 février derniers, a été baptisé nextep. draeger gPP vise plusieurs domaines d’intervention. il peut ainsi réaliser de petites séries, de 200 à 3 000 exemplaires par référence, pour satisfaire les
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sociétés qui, comme souvent dans le luxe, ont des besoins dans le cadre d’événements promotionnels ou doivent exporter quelques dizaines d’unités à l’étranger en indiquant les mentions obligatoires dans la langue du pays concerné. les petites séries sont également demandées pour faire face à des réassorts imprévus. le cartonnier assure livrer en sept jours, à validation des documents. de surcroît, il garantit une qualité irréprochable des tirages et un vaste choix de couleurs. « nous sommes en mesure de reproduire 92 % de la teinte Pantone », souligne olivier roussier.
personnalisation
draeger gPP a identifié un deuxième segment de marché dans la personnalisation. dans ce cas, il s’agit d’imprimer des données variables telles qu’un nom ou un slogan sur l’emballage, en vue de « customiser » le produit. l’idée n’est pas nouvelle mais elle se développe compte tenu des outils à disposition des marques en matière de customer relationship Management (crM). Enfin, et là réside la véritable nouveauté, du moins dans le carton plat, draeger gPP veut faire de la différenciation: c’est-à-dire produire des étuis uniques, ce que nextep permet grâce à un algorithme modifiant visuels et couleurs imprimés. coca-cola en a fait l’expérience en 2014 lors de l’opération « Extraordinary collection » qui consistait à décorer des bouteilles de la célèbre boisson avec
des manchons thermorétractables au look unique. la campagne, qui a eu lieu en israël et a porté sur 1,85 million de bouteilles, a été un succès commercial. les manchons ont été imprimés sur des machines HP indigo. « nous sommes en phase de bêta-test, beaucoup de clients dans le domaine de la parfumerie sont intéressés », observe olivier roussier. l’entreprise regarde aussi de près d’autres technologies d’ennoblissement, telle la dépose sélective de vernis et polymères, à plat ou en relief. des investissements sont prévus, y compris dans le façonnage, pour la découpe et le rainage, en « full » numérique. À terme, sous l’impulsion de roberto nardini, directeur du groupe, de giuseppe zappia, directeur général France et d’olivier roussier, la société, avec un chiffre d’affaires de 46 millions d’euros et 300 salariés, pourrait être le premier fabricant d’étuis pour le luxe à disposer d’une ligne complète 100 % numérique pour l’impression, l’ennoblissement et le façonnage de carton plat. l
Tiziano Polito
Polaar s’est associé avec les producteurs du film Le dernier loup pour promouvoir sa crème hydratante: l’occasion de créer un pack 100 % numérique.
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iNvestisseMeNt
SPINNLER automatISE SES boîtES à boRd dRoIt le spécialiste de l’emballage cylindrique complète son offre avec une machine de dernière génération. implanté à Pierrelatte (drôme), spinnler a investi 750 000 euros dans une machine entièrement automatisée capable de fabriquer chaque année un million de boîtes cylindriques tout en carton à bord droit. Pour Mathieu spinnler, président du directoire de l’entreprise depuis peu, cet investissement permet de compléter la gamme proposée par le spécialiste européen de l’emballage cylindrique haut de gamme : « nous maîtrisons les boîtes à fond serti métallique et les boîtes à bord roulé à chaud mais nous ne pouvions pas offrir de boîtes à bord droit faute de machine. À l’époque de mon grand-père, ces boîtes étaient fabriquées à la main. c’est impensable aujourd’hui compte tenu des prix proposés par la chine. nous serions dix fois plus chers. » spinnler est l’une de ces petites et moyennes entreprises (PME) qui font le pari de l’automatisation pour se développer. avec cet investissement, spinnler entend en effet relocaliser en France des productions parties dans les pays à bas coûts. d’autant plus que la demande Spinnler a fabriqué les boîtes pour « Chocolate Factory », l’exposition de Paul McCarthy, sur sa nouvelle machine.
est constante : spinnler est contacté plusieurs fois par mois, notamment par des marques de parfum. dans la mesure où la jointure du corps et du fond est très discrète, la boîte cylindrique à bord droit séduit par son classicisme et sa simplicité. « c’est une jolie boîte avec un beau rendu qui s’inscrit dans la tradition. Elle est moderne », résume Mathieu spinnler.
origine des emballages
après avoir mis la machine en production en septembre 2014, spinnler s’est immédiatement lancé dans la fabrication de la boîte du Père noël en chocolat conçue pour l’exposition « chocolate Factory », de Paul Mccarthy, qui a eu lieu jusqu’au 4 janvier 2015 à la Monnaie de Paris. les séries débutant à 5 000 unités, à raison de 500 à 600 pièces par heure, spinnler peut se positionner sur de nouveaux marchés. avec cette production « made in France », l’entreprise drômoise répond
ainsi aux attentes de ses clients soucieux de connaître l’origine de leurs emballages. l’automatisation rend désormais l’entreprise compétitive, surtout avec les bénéfices associés à la relocalisation en termes de réactivité, de qualité et de délais de livraison. conforté par une trésorerie saine et un endettement nul, spinnler a obtenu une aide d’environ 100 000 euros de Bpifrance sous la forme d’un prêt participatif de développement innovation (PPdi) afin de financer cette machine. dorénavant dirigé par Mathieu spinnler, le petit-fils du fondateur, spinnler réalise un chiffre d’affaires de 6 millions d’euros avec un effectif de 90 salariés. l’entreprise trouve son origine dans un atelier créé par Hugues spinnler à valréas (vaucluse), en 1925, dans le berceau du cartonnage français. spinnler s’est installé à Pierrelatte en 1946 après la destruction de l’usine de valréas par un incendie. l
En quElquES datES Spinnler est une entreprise familiale composée de deux sociétés, Azur Imprimerie et Spinnler Cartonnages. Avec ses 90 salariés, l’entreprise réalise 70 % de son chiffre d’affaires d’ ff i dde 6 milli illions d’euros dans le luxe et le haut de gamme : les parfums, la cosmétique, les vvins et les spiritueux.
1925
Après avoir créé un atelier de mécanique à Valréas (Vaucluse), Hugues Spinnler s’oriente vers le cartonnage puis se spécialise dans la boîte ronde en carton.
1946
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L’entreprise s’installe à Pierrelatte après un incendie qui a ravagé l’usine de Valréas.
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Henri Saporta
1992
Jean-Luc Spinnler accède à la présidence du directoire et dirige l’entreprise vers les marchés du luxe.
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Mathieu Spinnler devient président du directoire.
Much more than simple technology
Cama est un constructeur incontournable de machines d’emballages secondaires de haute technologie et développe constamment des solutions innovantes grâce à son département R&D. Cama conçoit des lignes complètes suivant la devise: «Technologie à valeurs ajoutées» www.camagroup.com CAMA FRANCE S.a.r.l. - cama2@camagroup.com - Tel. +33 145111600
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aLiMeNtatioN
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SuScePtOr Des filets de volaille préassaisonnés à préparer au four à micro-ondes ! C’est la dernière prouesse de Le Gaulois avec Filet Minute. Le sachet micro-ondable est constitué d’un papier cuisson transparent pour une cuisson à l’étouffée et d’un papier muni d’un susceptor pour cuire et dorer à la fois. Vendus par deux, les filets sont conditionnés individuellement, sous vide. L’agence les arbres fruitiers a créé le design de ces sachets et Posson Packaging les imprime.
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Sleeve
Snacking ou nomadisme ? Parce que la consommation de lait auprès des jeunes adultes souffre, Lactel lance Milk’n Go. Prête à emporter et à boire, la boisson lactée aux fruits et aux céréales est disponible dans la même bouteille individuelle que Sportéus, d’une contenance de 275 ml. En polyéthylène haute densité (PEhd), elle est directement extrudéesoufflée par lactalis et manchonnée pour afficher l’un des trois parfums. Blackandgold signe le design graphique.
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Sceau
Pour la première fois de son histoire, Clan Campbell modifie sa bouteille. Affichant des signes identitaires, elle se distingue par des épaules plus larges et le sceau, symbole de la marque, gravé sous l’étiquette. Il représente un anneau métallique porté par les anciens pour maintenir leur kilt. L’étiquette est dominée par le blason de la famille. Ce relooking est l’œuvre de l’agence londonienne Wonderworks. La bouteille est produite par ardagh et O-I.
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Squeeze
Le site Pedrito-Store (Vincypack) propose aux professionnels de la restauration des mignonnettes de sauce en remplacement des sachets. L’entreprise complète cette gamme, baptisée Alphabet des saveurs, par des petites bouteilles de condiments, d’une contenance de 23 g. Noires, en polystyrène et à section carrée, elles sont souples, ou « squeezables ». Elles sont produites – par extrusion-soufflage – et remplies par Stolpi, une autre filiale du groupe.
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OvOïde
La nouvelle gamme Héritage de Schweppes est réservée à une cinquantaine de bars en France. Dédiée à la mixologie, elle se caractérise par une bouteille originale. Celle-ci, produite par le portugais Ba vidro, rend hommage à la « Drunken Bottle », la première bouteille de Schweppes commercialisée, qui était de forme ovoïde pour conserver au mieux les précieuses bulles.
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duO
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chaPeau
Pour Viktor & rolf, Knoll Prestige Packaging a imaginé deux coffrets, en édition limitée, pour Flowerbomb et Spicebomb. En forme de boîte à chapeau, le coffret est habillé de papier rose poudré ou noir et doté d’un couvercle télescopique. La version féminine est décorée d’un ruban noir et blanc imprimé, gaufré et marqué à chaud, surmonté d’un sceau à l’emblème de la maison de couture. À l’intérieur, le parfum et deux produits dérivés sont logés sur une plate-forme thermoformée floquée noire.
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GraPhIque
Marionnaud a enrichi sa propre gamme de produits de maquillage. Parmi les nouvelles références, il présente le Graphique Liner Noir infini. Muni d’une pointe très fine en élastomère thermoplastique (tPE), l’eyeliner promet un tracé noir uniforme et précis tandis que la forme effilée du tube en styrène acrylonitrile (SAN) facilite la prise en main. La flaconnette, est réalisée en polyéthylène téréphtalate glycol (PEtG). L’ensemble est fourni par topline Products.
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cIBlé
Doctor White 10 est le nouveau soin antitache de Givenchy. La marque a choisi Serumony, un tube en copolyester mis au point par aptar Beauty + home. D’une contenance de 15 ml, le système airless à piston est doté d’une pipette délivrant une dose précise de 70 µl à chaque utilisation.
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tamIS
Avec son fond de teint poudre libre Vitalumière, Chanel met en avant la légèreté de la poudre combinée avec le pouvoir lissant d’un fond de teint liquide. Fourni par ctK, le pot transparent en styrène acrylonitrile (SAN) est surmonté d’un capot noir laqué en acrylonitrile butadiène styrène (ABS) et pourvu d’un tamis en polypropylène (PP) permettant de distribuer la juste dose de poudre. Le produit s’applique avec un pinceau kabuki en poils synthétiques signé FSK.
Kate Somerville a élaboré Pimple Punisher, un soin à destination des peaux à imperfections. Dans un conditionnement fabriqué par cosmogen, le produit est composé de deux formules : AM, le premier tube, est un gel purifiant qui empêche la formation d’imperfections, à appliquer le matin, tandis que PM, le second soin, traite les boutons déjà installés et réhydrate la peau. Chaque tube, en polyéthylène moyenne densité (PEmd) coextrudé avec une couche d’éthylène alcool vinylique (EVoH), a une contenance de 3 ml et est muni d’un embout biseauté en polypropylène (PP).
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déCrypter i MacHinE
roBotique
Siléane met de l’ordre danS le vrac Kamido est capable de reconnaître un produit hétérogène posé sur un tas pour le prendre et le déplacer. La cellule peut atteindre une vitesse de cycle de 100 coups à la minute.
les avanTages • La souplesse • L’autonomie • La vitesse d’apprentissage • Les cadences de fonctionnement.
l’incOnvénienT • La précision de dépose à plus ou moins 2-3 degrés. Photo dr
reconnaître les différentes pièces de viande qui composent un cassoulet, comme une saucisse, un jarret, une cuisse de canard, et les positionner harmonieusement à l’intérieur d’une barquette, sachant qu’au départ, ces morceaux entassés dans un bac, sont mélangés, superposés, voire enchevêtrés : ce travail d’ordinaire réservé à l’homme peut désormais être effectué par un robot. l’idée provient de siléane, une PME de 45 personnes basée à saint-Étienne (loire), dont l’activité est à l’intersection entre la robotique et la vision industrielle. « nous fabriquons des machines adaptatives, qui permettent d’automatiser le geste en situation aléatoire et inconnue », résume Hervé Henry, Pdg de la société. Kamido, son dernier robot de « dévracage », en est l’illustration parfaite. la technolo-
gie a été développée pour répondre aux problématiques de tri des déchets dans le BTP et le nucléaire, deux secteurs où les produits à manipuler sont multiples, hétérogènes, parfois dangereux. la première application date de 2013.
objets en 3d
« la principale difficulté, pour la machine, réside dans sa capacité à analyser une scène qu’elle ne connaît pas. Pour y parvenir, il est nécessaire qu’elle puisse reconnaître les objets en 3d, précise Hervé Henry. nous avons dû développer notre propre capteur de vision ; les solutions du marché n’étant pas satisfaisantes en termes de rapidité et de construction d’image ». comme toutes les cellules robotisées de type « pick-and-place », Kamido est bâti autour de quatre « briques » technolo-
OuTils inTerchangeables Parce qu’il reconnaît un objet en temps réel, Kamido peut lui-même choisir le préhenseur adapté. Il sélectionnera une pince pour un produit rigide ou une ventouse pour un produit fragile en allant les prendre dans un rack ou en faisant tourner le carrousel porte-outils fixé à l’extrémité de son bras.
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giques: les capteurs, l’algorithme gouvernant le fonctionnement du logiciel, le robot et le préhenseur. grâce au capteur 3d reflex, les images sont déconstruites pour être interprétées plus facilement par l’algorithme. les décisions sont prises en temps réel. Par conséquent, le robot est très rapide, assurant des cadences de 40 à 100 cycles par minute. surtout, cette capacité d’analyse du logiciel est synonyme de gain de temps pour l’utilisateur: l’apprentissage des fonctions d’extraction du produit est instantané quand celui des fonctions d’orientation ne représente que quelques dizaines de minutes. Enfin, selon le produit, le robot est capable de sélectionner le préhenseur adapté, ce qui lui confère une grande souplesse. après s’être intéressé au secteur des déchets, siléane réfléchit maintenant à des applications dans le domaine du chargement des machines, y compris les équipements de conditionnement, et à la logistique, pour des applications de picking et de kitting, à savoir la préparation de chariots pour les chaînes de montage. la société stéphanoise vise les petites et moyennes entreprises. Elle n’a pas tort! avec des prix situés entre 130 000 et 150 000 euros, Kamido demeure une solution acceptable pour la plupart d’entre elles. l
Tiziano Polito
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Les valises titAn trouvent leur utilisation dans de nombreux domaines, tels que la navigation de plaisance, la photographie, la plongée, la chasse, la pêche ou l’industrie. Ces valises garantissent une protection maximale contre l’eau, la poussière et les chocs, les rendant adaptées dans de multiples secteurs et applications.
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PhOtO dR
déCrypter i carnET
aCN
Coveris
randy Klingner a été recruté au poste de directeur de la relation client (CRM) par le groupe d’emballage plastique. Il rejoint aussi l’équipe Excellence commerciale. Il était directeur conseil management et technologie chez PwC.
Anne-Sophie Verquère, lA com’ en tête changement dans la continuité pour l’alliance carton nature (acn), la visibilité en plus, a priori. directrice de la communication et des relations extérieures de Tetra Pak France depuis juillet 2014, anne-sophie verquère est en effet devenue la présidente de l’organisme qui regroupe les trois fabricants de briques alimentaires en carton, Tetra Pak, sig combibloc et Elopak, et qui promeut les qualités environnementales de cet emballage, de la gestion de la forêt au recyclage. Elle succède ainsi à l’Espagnol Jaime santafé, en charge de la communication et de l’environnement du cluster Europe du sud de Tetra Pak. Âgée de 31 ans, anne-sophie verquère est une spécialiste de la communication. diplômée de l’institut d’études politiques de lille (nord) et de l’université du Kent à canterbury (grande-Bretagne) en 2006,
Novelis
Gary Yogan est promu vice-président en charge des ventes de canettes monde du fabricant de produits laminés en aluminium. Chez Novelis depuis 1984, il dirigeait l’activité faible épaisseur et spécialités en Amérique du Nord.
sabiC
Mark Williams, 47 ans, est nommé vice-président du groupe pétrochimique saoudien en Europe. Il était directeur de la production pour l’Europe depuis deux ans.
saverGlass
stora eNso
Noel Morrin prend la direction de la responsabilité du groupe papetier et intègre le comité de direction. Il était directeur du développement durable de Skanska (construction).
PhOtO dR
loïc Quentin de Gromard, 66 ans, remplace Guillaume de Fougières à la présidence exécutive du spécialiste des bouteilles de luxe, qu’il avait quittée en juillet 2014. Il présidait le conseil de surveillance du groupe.
UPM raflataC
Mauri suomela est nommé vice-président en charge de la gestion commerciale de la zone Europe, Moyen-Orient, Inde et Afrique (EMEIA). Il dirigeait l’activité papier du fabricant d’étiquettes adhésives sur la zone EMEIA depuis cinq ans.
feve
vitaliano torno, directeur général d’O-I Europe, a été élu à la présidence de la Fédération européenne du verre d’emballage. Niall Wall, le Pdg d’Ardagh, le secondera à la vice-présidence.
UPPia
Julien Couaillier, 33 ans, rejoint l’Union interprofessionnelle pour la promotion des industries de la conserve appertisée en tant que délégué général. Il était en charge d’un programme d’action et du pôle Internet et nouveaux médias de Passion Céréales.
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ainsi que de la london school of Economics and Political science (lsE) en 2007, elle a d’abord travaillé dans le conseil en communication « rsE et corporate » au sein des agences de relations publiques Burson-Marsteller et Manifeste. Elle a rejoint la filiale française de Tetra Pak en 2011 en tant que responsable de la communication et a également la main sur l’environnement. Elle affiche déjà à son actif quelques réalisations importantes pour le leader mondial des emballages en carton pour liquides alimentaires dans le B to B et le B to c: campagnes vidéo et marketing, développement d’une plateforme web, application pour mobile, présence sur les réseaux sociaux… quelque trois milliards de briques sont consommées chaque année en France pour un taux de recyclage de 45 % en 2013. l
arnaud Jadoul
aMCor ron delia misera sur l’innovation et les marchés émergents après dix années à la tête d’amcor, Ken MacKenzie va passer la main. le 1er juillet, il cédera son fauteuil de Pdg à ron delia, l’actuel directeur financier du groupe australien. chez amcor depuis 2005, il a d’abord dirigé le développement des opérations puis, de 2008 à 2011, la branche plastique rigide en amérique latine. auparavant, ce diplômé en sciences et titulaire d’un MBa de l’université de Harvard (Massachusetts, États-unis) avait occupé différentes fonctions commerciales chez american national can puis travaillé cinq ans comme directeur associé au sein du cabinet McKinsey & company. « nous resterons attachés aux rendements pour les actionnaires et à une rigoureuse allocation des ressources, déclare-t-il, mais nous devons aussi devenir un leader mondial de l’innovation en emballage et faire plus dans le développement dans les marchés émergents. » l
PhOtO dR
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MoNdi thomas gröner, chef de file du développement des produits déjà très active au sein de Mondi, la division emballages de biens de grande consommation devrait l’être encore plus après la nomination de Thomas gröner à la direction de l’innovation. Titulaire d’un master en sciences agricoles et d’un doctorat en nutrition animale, il a travaillé chez quaker (céréales) comme chef de projet développement de nouveaux produits en Europe, de 1991 à 1994. il a ensuite rejoint le groupe nestlé pour s’occuper de l’emballage des aliments pour animaux, d’abord comme chef de projet développement emballage Europe chez spillers/Friskies, de 1994 à 2001, puis comme directeur packaging Europe chez nestlé Purina Petcare, de 2002 à 2014. En collaboration avec la direction des ventes et le centre de r&d, « nous devons être des chefs de file dans la mise au point de produits pour garantir la réussite à venir de nos clients », explique-t-il. l
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déCrypter i agEnda
CoNféreNCe eMBaLLages
avril 15-16 avril 2015 shanghai (chine) luxe Pack shanghai
Allier créAtion de vAleur et réduction des coûts
le salon international de l’emballage de luxe
28 mai 2015
Organisateur infopro digital Site internet www.luxepack.com
organisée par Emballages Magazine en collaboration avec lsa, en partenariat avec carton ondulé de France (coF) et Tetra Pak, la conférence annuelle sur l’emballage approche. Elle a lieu le 28 mai à Paris et s’intitule « défis technologiques et innovation: allier création de valeur et réduction de vos coûts ». Pour évoquer cet enjeu, l’événement réunit professionnels et experts de l’emballage et du marketing. À l’image de François-Xavier apostolo (unilever) qui s’exprimera sur la compression des aérosols de déodorants ou encore Frédéric Jouin (danone) qui reviendra sur l’industrialisation de la goutte d’Evian. cofondateur de so shape, steven Tordjeman expliquera comment une toute jeune entreprise peut faire la différence par la personnalisation du packaging sur le marché très encombré des régimes alimentaires. responsable service innovation emballage d’intermarché, alexandra lagisz fera le point sur l’innovation dans les marques de distributeurs (Mdd). les nouvelles technologies sont naturellement au cœur de ces enjeux. François deprey, directeur général de gs1 France, parlera des « nouveaux challenges de la digitalisation de l’information et des données » tandis qu’anne-sophie verquère (Tetra Pak), montrera comment la réalité augmentée permet, dans les pro-
mai 13-14 mai 2015 new York (états-unis) luxe Pack new York le salon international de l’emballage de luxe Organisateur infopro digital Site internet www.luxepack.com
19-23 mai 2015 milan (italie) iPack-ima le salon des technologies d’emballage et de conditionnement Organisateur ipack-ima Site internet www.ipack-ima.it
juin 9-11 juin 2015 Paris graPhitec quand l’innovation repousse les limites de l’impression
duits de grande consommation (Pgc), une interaction avec le jeune consommateur via le packaging connecté. un emballage étant d’autant plus efficace qu’il s’inscrit dans un système, Bertrand arnault, président de coF, détaillera les facteurs clés pour renforcer la dynamique des produits. Pas de conférence sans réglementation! avocate chez Keller & Heckman, Katia Merten-lentz décryptera l’impact du règlement relatif à l’information du consommateur dit inco. Fabrice Peltier (diadeis) et Monique large (Pollen consulting) interviendront pour la « minute expert ». quant au mot de la fin, il reviendra à christophe Pradère, le fondateur de BETc design. l http://evenements.infopro-digital.com/emballage/conferenceconference-annuelle-emballages-2015-1112
29 mai acquérir les fondamentaux Pour Protéger et défendre votre innovation Packaging
16-17 juin 2015 troYes (aube) Packinnove euroPe
La propriété industrielle est une question complexe. À l’image de la bouteille Contour de Coca-Cola, les exemples d’emballages bien protégés ne sont pas si nombreux. Déterminer si votre innovation packaging est protégeable; choisir le meilleur mode de protection possible et appréhender la mise en œuvre; maîtriser les moyens à votre disposition pour vous défendre contre les imitations: tels sont les trois principaux objectifs de cette session associée à la conférence du 28 mai.
Packinnove machine Organisateur abe Site internet www.abe-packaging.com
17-18 juin 2015 Paris Pack & gift le salon du packaging événementiel et du merchandising
eMBaLLages MagaziNe
La conférence réunit des professionnels aguerris de l’emballage.
quelques formations à venir
Organisateur infopromotions Site internet www.graphitec.com
Organisateur infopro digital Site internet www.packandgift.com
phOTO Dr
Paris
phOTOS Dr
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La formation est assurée par Gérard Caron (à gauche) et Alain Cléry. Cofondateur de Carré Noir, Gérard Caron est une des références du design français. Avocat au barreau de Paris, Alain Cléry se consacre exclusivement au droit de la propriété intellectuelle dans ses composantes les plus variées.
3-5 juin impression et bon à tirer Maîtriser les différents procédés d’impression et acquérir une méthodologie pour la validation du BAT. 17-18 juin Plastiques dans l’emballage Faciliter le choix d’une matière pour un nouveau développement ou une démarche achat. 18-19 juin complexes et multicouches Comment choisir un matériau complexe pour emballer ses produits.
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34 approfoNdir
sommaire logistique
Vers une mutation des flux ■ La diminution des impacts sur l’environnement et la quête
de la qualité sont les deux moteurs de la logistique moderne. ■ La mutualisation est un projet complexe de longue haleine
qui passe par la mise en place de nouveaux modèles de coopération entre les entreprises.
■ Les solutions d’emballages garantissent la protection phoTo MAcRovecToR - FoToLIA
des pièces.
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Contexte Réduire les impacts en préservant la qualité
p. 36
ConCeption Transport des cosmétiques : protéger ne suffit plus p. 40 simulation Ingredia teste ses palettes chez Aetna Group
p. 42
organisation Mutualiser pour optimiser les flux
p. 44
Moins de poids, plus d’impact.
The Power of Less*
36 approfoNdir i
logisTiquE
CoNtexte
RéduiRe les impacts
en pRéseRvant la qualité les opérateurs de la chaîne logistique intègrent le développement durable. la logistique prend de la hauteur ! si son but fondamental reste l’organisation des tâches permettant de transporter une marchandise du point de production au point de consommation dans un temps imparti et en toute sécurité, un deuxième objectif est aujourd’hui venu se greffer : la réduction de ses impacts sur l’environnement et les personnes. Tous les professionnels sont invités à entrer dans ce cercle vertueux, les fabricants d’emballages comme les transporteurs et les équipementiers. cette démarche n’est pas le fruit du hasard. la logistique, avec ses camions, ses livreurs et ses colis, fait désormais partie de la vie de la cité et doit, en tant que telle, être en harmonie avec celle-ci. Elle doit aussi répondre à la demande des industriels et des enseignes de la grande distribution qui – à l’instar de l’oréal, danone, coca-cola ou carrefour – intègrent toujours plus les préoccupations sociales, économiques et environnementales dans le cadre de ce qu’on appelle la responsabilité sociétale des entreprises (rsE). dans cette perspective, le prestataire qui se déclare capable de livrer autant
2,4% C’est la réduction d’émissions de Co2 par palette transportée à laquelle chep est parvenu, en optimisant l’acheminement, l’emploi et la collecte en France. eMBaLLages MagaziNe
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de produits, voire plus, en consommant moins d’énergie, en limitant sa pollution et en respectant davantage la sécurité des opérateurs et la santé des personnes, prend une longueur d’avance sur ses concurrents. les fournisseurs de palettes l’ont bien compris. Tous, de chep à lPr en passant par Pick-andgo, se battent à coups d’analyses de cycle de vie pour promouvoir leurs solutions, qui la palette bois, qui la palette plastique. Et quand la compétition ne porte pas sur le matériau, elle porte sur le système de gestion des palettes. ainsi, certains vantent les atouts environnementaux de l’échange lorsque les autres prônent ceux de la location. cette démarche a obligé la plupart des acteurs de la profession à repenser l’organisation des circuits de livraison et de collecte de leurs produits et à en optimiser le transport, notamment en augmentant le taux de remplissage des véhicules.
Mutualisation
les résultats sont au rendez-vous. avec son programme « collaboration Transport », chep France annonce avoir réduit, en 2014, de près de 810 000, le nombre de kilomètres effectués par ses véhicules, soit environ 3 % de la distance parcourue annuellement. cela a contribué à abaisser de presque autant les émissions de co2 par palette transportée. le programme vise à limiter les retours à vide des camions. il s’appuie sur une rationalisation des flux logistiques, en particulier du circuit de ramassage des palettes, et tend à développer la mutualisation des transports. il prévoit la densification des points de collecte et de réparation sur le territoire. Bénéfique pour l’environnement, ce processus l’est aussi pour le portefeuille des clients, supposés profiter de baisses sur les tarifs de location. lPr travaille, quant à lui, sur l’optimisation des tour-
nées des camions avec carrefour depuis 2010. l’idée est simple : au lieu de récupérer à chaque fois ses palettes sur les plates-formes logistiques de l’enseigne afin de les expédier vers ses entrepôts et d’en vérifier la qualité, il les envoie, dès lors que c’est possible, directement chez les chargeurs, en supprimant une étape dans le circuit logistique. depuis, le groupe toulousain a élargi à d’autres enseignes cette prestation qui a pris le nom de « direct-service ». Elle représente désormais près de 20 % de ses mouvements et est destinée à croître dans l’avenir. « le système n’est pas adapté aux palettes qui passent sur des convoyeurs car nous ne sommes pas sûrs de leur qualité à 100 % », observe Yves degouve, responsable de l’entreprise pour l’Europe de l’ouest. lPr promeut également les « triangulaires », à savoir l’organisation d’un circuit concernant uniquement un industriel et une enseigne. À la clé, les gains sont les mêmes : moins de kilomètres parcourus par les camions, moins de pollution, un bilan carbone plus favorable. ce type d’actions, devrait permettre au loueur de réduire de 15 % ses émissions de co2 d’ici à 2017. les fabricants de palettes font, eux aussi, leur part de travail. après les palettes certifiées PEFc et Fsc, on constate aujourd’hui une multitude de programmes de replantation. le but ? rassurer les professionnels sur la « durabilité » de la ressource bois. ainsi, en début d’année, Pgs s’est associé avec iTM lai, la filiale logistique du groupement des Mousquetaires, pour planter, en 2015, 6 520 pins maritimes en aquitaine, soit l’équivalent de 5,2 ha de forêt, à l’occasion d’une opération prévoyant deux nouveaux arbres pour cent palettes récupérées. « reboiser les forêts permet aussi de compenser l’empreinte carbone liée à notre activité transport », indique samuel Bidolet, directeur France des opérations logistiques d’iTM lai.
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Quatre axes d’amélioration
1
2
diminuer les émissions de Carbone 1
37
optimiser les emballages 3
4
phoTos dR
phoTos dR
2
1. Le calculateur environnemental détermine l’empreinte carbone d’une palette locative à des fins d’analyse ou de simulation. Chep le propose à ses clients. L’outil restitue toute une série de données telles que les émissions CO2, la consommation de bois, l’acidification des sols… 2. L’optimisation du taux de remplissage des camions passe aussi par la formation des opérateurs. LPR apprend aux caristes des enseignes avec lesquelles il travaille, dont Carrefour, comment constituer des piles de palettes plus hautes. Le loueur revendique un taux de remplissage de 99,7 %.
3. De par sa géométrie à rangées décalées, le pack « quinconcé » rigidifie la charge sur palette et évite l’emploi d’intercalaires en carton tout en augmentant l’espace dans le camion. Spadel en a fait l’expérience pour son eau minérale, aidé par Femaag. 4. Ergis-Eurofilms est parvenu à emprisonner 33 couches de plastique à l’intérieur d’un substrat qui présente une épaisseur de 8 microns grâce à la nano-coextrusion. Son film de banderolage, tout en étant plus fin, assure la tenue mécanique de la charge grâce à son élasticité et sa résistance.
3
4
augmenter la séCurité des personnes 6 5
réduire les pollutions sonores 7
phoTos dR
phoTos dR
8
5. Légères, les palettes en carton sont plébiscitées par les opérateurs chargés des préparations de commandes qui s’en servent pour séparer les couches de produits. Les palettes à multirotations Kaypal MR, de DS Smith Packaging, pèsent 3,5 kg contre 18 kg pour une palette bois. 6. Les opérations de palettisation et de banderolage sont encore manuelles dans beaucoup d’entreprises. Aetna Group a développé des robots qui appliquent un film autour des cartons, évitant aux opérateurs de prendre des postures dangereuses pour leur santé.
Plus en amont, les producteurs de films de banderolage et de houssage se focalisent sur la réduction des épaisseurs des plastiques quand les constructeurs
7. À Rome (Italie), FM Logistic livre, avec son partenaire Mag-Di, les magasins du centreville au moyen de cinq camions de 20 m2, électriques ou hybrides. 8. Container Centralen propose, avec CC Low Noise, une gamme d’emballages de manutention (demi-palette à roulettes, chariot à fleurs, roll) pour les livraisons nocturnes en milieu urbain. Conformes à la norme Piek sur les émissions sonores, ces équipements limitent leur bruit à 60 dB.
des machines, qui mettent en œuvre ces substrats, cherchent des solutions pour diminuer les consommations d’énergie. Ergis-Eurofilms a par exemple réussi à
allier finesse et résistance en concevant, par nano-coextrusion, un film de banderolage contenant jusqu’à 33 couches de plastique dont l’épaisseur varie de 8 à
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logisTiquE
15 microns, soit jusqu’à trois fois moins qu’un film standard. avec son « nanofilm », la société polonaise s’enorgueillit de permettre à ses clients une économie de 50 % sur le poste film pour le banderolage de palettes tout en garantissant une stabilité maximale de la charge. dans le fardelage, Femaag propose aux embouteilleurs de se convertir au pack « quinconcé », gage, selon lui, d’une meilleure rigidité de la palette durant le transport. celui-ci assure surtout l’économie de coûteux intercalaires et l’optimisation de la place dans un camion. l’entreprise normande, qui est déjà intervenue sur plusieurs lignes aux États-unis au sein du groupe cg roxane, a persuadé le belge spadel de l’utilité de son procédé. le minéralier l’a déployé sur les packs de 24 bouteilles de spa reine aux formats 500 ml et 330 ml. « nous avons réalisé une économie de 25 % de co 2 sur le format 500 ml et de 38 % sur le format 330 ml sur les emballages secondaires et tertiaires, ce qui représente 220 tonnes de co2 par an », se félicite isabelle lorquet, responsable développement packaging de la société belge. Plus généralement, les outils visant à perfectionner la forme du conditionnement en regard de problématiques de logistique et de transport se développent. Esko, leader mondial des logiciels de conception d’emballages, offre désormais des fonctionnalités qui permettent une visualisation de l’emballage dans son étui, mais aussi des étuis dans la caisse et des caisses sur la palette. Enfin, les spécialistes des logiciels de transport (Transport management system, TMs) se préoccupent de simuler le rangement des palettes à l’intérieur du camion pour optimiser l’espace et les tournées de livraison.
environnement de travail
Toutefois, une démarche de logistique « durable » ne saurait se limiter à la seule pollution. Elle concerne à l’évidence l’homme, sa santé, sa sécurité et son environnement de travail. l’allègement des emballages tertiaires y constitue un axe clé. un exemple : la palette en carton pour la préparation de commandes à la couche. Pionnier dans ce domaine, avec sa palette multirotation Kaypal Mr, ds smith Packaging met en avant les avantages liés à la manipulation d’un plateau de 3,5 kg, contre une
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phoTo FRoGMo9 - FoToLIA
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Les ronds-points – environ 18 000 en France – sont parfois à l’origine de chutes des produits palettisés à l’intérieur des camions.
palette en bois de 18 kg en moyenne. cela améliore l’ergonomie de l’opérateur en "picking" et allège considérablement le chargement des camions.
La paLette intercouche en carton KaypaL Mr a coMpLèteMent éradiqué Les MaLadies professionneLLes Liées au MaL de dos chez Kuehne+nageL. P&g et unilever ont été séduits par cette solution qui a su trouver sa place notamment dans l’univers des produits de soin et de beauté. Prestataire logistique spécialisé sur ce créneau, Kuehne+nagel utilise la Kaypal Mr dans certains de ses entrepôts depuis 2013. « les bénéfices
sont clairs : après seulement deux ans, notre client a pu constater une baisse de 20 % des accidents du travail et a pu complètement éradiquer les maladies professionnelles liées au mal de dos », commente Mathieu Bultelle, chef de produit Kaypal Mr chez ds smith Packaging. la directive 2014/47/uE du 3 avril 2014 relative au contrôle technique routier des véhicules utilitaires, dont l’application est prévue d’ici à 2017 en France, renforce, quant à elle, l’arsenal juridique permettant de certifier qu’une palette est bien filmée et arrimée au camion. il en découlera une plus grande sécurité des biens et, surtout, des personnes manipulant ces marchandises lors des opérations de chargement ou de déchargement d’un camion. les palettes qui s’écroulent faute d’un banderolage suffisant ou d’une housse adaptée sont encore nombreuses au pays des ronds-points. la nouvelle réglementation devrait changer la donne ! les transporteurs ambitionnent également de réduire les nuisances environnementales, sonores et visuelles de leurs activités. À rome, ville éternelle, connue pour ses monuments historiques comme pour ses légendaires embouteillages, FM logistic s’est associé avec son
logisTiquE i approfoNdir
confrère transalpin Mag-di pour créer citylogin, un concept destiné à livrer les magasins du centre-ville avec des véhicules électriques ou hybrides à partir d’une plate-forme de 500 m 2 située dans la périphérie. cinq utilitaires réalisent quinze tournées quotidiennes et approvisionnent jusqu’à 5 000 points de vente. ils réduisent d’environ 20 % les émissions de co2 et les pollutions sonores. leur parcours est optimisé grâce à un logiciel qui suit leurs mouvements en temps réel. « la demande de ce type de services va se développer un peu partout en Europe car les grandes villes prennent des mesures, comme à rome, visant à restreindre la circulation des camions », observe Jean-christophe Machet, Pdg de FM logistic. dans l’Hexagone, l’agglomération du grand lyon, teste les livraisons nocturnes depuis juin 2014. l’opération, réalisée avec l’aide du club déméter, a pour but d’organiser des livraisons entre 22 heures et 7 heures
du matin en se servant de matériel silencieux (camions, transpalettes, rolls…), après avoir formé le personnel à préserver le silence nocturne. les prestataires utilisent uniquement des matériels respectant la norme Piek, qui limite les émissions sonores à 60 dB. « les conteneurs métalliques, rolls ou caisses-palettes à roulettes sont ceux qui produisent le plus de bruit, notamment pour les retours à vide », explique Pascal Barth, directeur de filiale de Transalliance, un prestataire logistique qui totalise à lui seul 500 segments de tournées chaque nuit dans toute la France. de poursuivre : « dans l’idéal, il faudrait privilégier les matériaux plastiques et composites, apportant les mêmes solutions mais avec moins de bruit. il faudra par contre y mettre le prix ». livrer une marchandise en temps et en heure, en toute sécurité, sans polluer, sans faire de bruit et sans surcoût : un vrai défi ! l
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Marquage et Codage Industriels
Imprimante HRP S’Touch : revenez à l’essentiel ! Fiable Performante P Economique
tiziano polito
lyon teste les livraisons noCturnes phoTo dR
pourquoi encombrer les routes aux heures de pointe quand les camions peuvent les emprunter la nuit, lorsqu’elles sont accessibles ? L’idée fait son petit bonhomme de chemin. À la clé, moins de pollution, moins de désagréments pour les riverains, plus de sécurité pour les piétons et les cyclistes. L’agglomération lyonnaise a voulu tenter l’expérience. Le projet, initié par la métropole de Lyon, en partenariat avec le club déméter, a été testé en juin 2014, puis à l’automne, dans des magasins carrefour, casino, Mcdonald’s et picard surgelés. Les points de vente ont été livrés pendant la nuit, de 22 heures à 7 heures du matin, à l’exclusion du créneau « nuit noire », entre 2 et 4 heures du matin. Les séquences se sont déroulées sur huit semaines. Formés au respect du silence, les opérateurs ont utilisé des camions silencieux équipés de revêtement intérieurs absorbant les bruits et des transpalettes peu bruyants. L’ouverture des rideaux de fer des magasins était interdite. Les entreprises adhérant à l’initiative, qui sera pérennisée, ont uniquement utilisé du matériel conforme à la norme piek. Les essais se sont révélés concluants. La pollution des camions a été réduite de 37 % et la ponctualité des livraisons a été améliorée de 16 %, grâce aussi à une augmentation de la vitesse commerciale des véhicules de 15 %. surtout, aucune plainte n’a été déposée pour tapage nocturne.
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CoNCeptioN
tRanspoRt des cosmétiques :
pRotégeR ne suffit plus
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au-delà des impératifs de protection, les fabricants doivent de plus en plus contribuer à la rentabilité des acteurs qui interviennent ensuite sur la chaîne de production.
comment s’assurer que la qualité d’un produit reste identique de la fin de ligne de production jusqu’à son arrivée, quelques jours voire quelques semaines plus tard, chez la marque ou le conditionneur ? si en matière de dommages le risque zéro n’existe pas, les fabricants ont su développer des techniques de protection qui les minimisent. albéa et alltub, qui fabriquent des tubes, emploient du carton simple cannelure. Économique, ce type de conditionnement est recommandé pour les produits légers pouvant supporter l’empilement. ainsi, les tubes sont disposés en quinconce et dépassent du carton afin de les rendre porteurs. dans ce cas, que les tubes soient en aluminium ou en plastique, c’est le produit lui-même qui assure sa protection.
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En ce qui concerne l’esthétique, les fournisseurs ont également imaginé des solutions pour éviter que les produits ne se détériorent les uns les autres, par entrechoquement, durant le transport. « il n’y a pas d’intercalage entre les tubes car nous utilisons des vernis de protection pour la décoration et l’impression pour qu’ils soient robustes. de plus, le plastique, n’ayant que peu de mémoire de forme, ne craint pas trop les chocs », explique alain laval, directeur achats tubes France d’albéa. Même stratégie chez alltub, spécialisé dans l’aluminium : « 99 % de nos tubes sont rangés côte à côte dans la caisse car nous utilisons des laques et des encres qui ont été conçues pour résister au frottement », poursuit Mario Barbero, directeur général d’alltub. il en va de
même pour Knoll Prestige Packaging : « nos coffrets standard sont recouverts d’un revêtement uv ou d’un pelliculage en polypropylène qui empêchent les éraflures.Toutefois, pour renforcer la protection, chaque coffret est inséré dans un sachet en polyéthylène avant la mise en carton double cannelure. dans le cas d’un coffret complexe, nous ajoutons des protections sur mesure, en mousse par exemple », précise Jeremy cohen, président-directeur général de Knoll Prestige Packaging. des techniques qui représentent des économies de coût mais incompatibles avec certains produits, en particulier ceux à forte valeur ajoutée. les fournisseurs sont tenus de répondre à des critères de protection mais aussi de productivité. « les petites pièces fragiles
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elle-même munie de rabats complets. chez Topline Products, les produits sont rangés dans un sachet en polyéthylène aux dimensions plus importantes que le carton afin de pouvoir le replier pour former une couche protectrice au-dessus des pièces. si les fournisseurs misent autant sur la protection du produit et de son emballage, c’est parce qu’il y a très peu de moyens de reprise une fois les dommages causés. si tous assurent que les risques d’accident sont faibles, la situation peut devenir problématique si les lots parviennent dégradés, entraînant des frais supplémentaires et des retards de livraison.
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impact environnemental
Entre les impératifs de protection et de productivité, il est difficile de « caser » l’impact environnemental. Pour la majorité des commandes, les fabricants d’emballages choisissent des caisses en carton. « Pour les pièces destinées aux produits pharmaceutiques, nous utilisons des caisses en polychlorure de vinyle (Pvc) car elles ne produisent pas de poussière ni de particules », souligne Mario Barbero. Mais, plastique ou carton, toutes les caisses sont dites « one way », ni retournables ni réutilisables. si le retournable peut représenter un geste pour l’environnement, le concept n’est guère exploité. Pour une question de distance, car la plupart des commandes sont à destination ou en provenance d’asie, ce qui rend le processus de retour compliqué et long, mais aussi pour une question de maintien de la qualité des caisses . « le carton peut subir un climat très humide en asie du sud-Est, il faudrait mettre au point un processus de contrôle des coins à chaque réexpédition », justifie stanislas Péronnet. Et de préciser : « nous faisons ce qu’on pourrait appeler du "double way", c’est-à-dire que la caisse qui nous sert à expédier les produits chez le conditionneur est la même que celle qui part de chez lui pour rejoindre leurs marchés de destination finale ». albéa a fait étudier les deux solutions par un cabinet indépendant: « En terme de cycle de vie et de bilan carbone, il s’avère que la solution la plus intéressante est le one way », argumente alain laval. seul alltub indique que 25 % de ses caisses sont retournables. celles-ci sont toutes en Pvc et proviennent de son usine du Mexique. l
Jessica Huynh
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comme les goupilles de parfum, nous les calons dans des plateaux thermoformés réalisés sur mesure. l’enjeu est double : elles ne doivent pas bouger durant le transport mais elles doivent se détacher facilement pour un passage sur ligne rapide car une seule pression du bout du doigt doit suffire », développe Belinda Bangaroo, coordinatrice logistique chez Topline Products. « Pour les cosmétiques destinés au mass market, les clients optent généralement pour un conditionnement en vrac. cette méthode est plébiscitée par de nombreuses marques car elle permet une mise sur ligne de production rapide chez le conditionneur », commente-t-elle. ainsi, qu’importe la nature du produit : en accord avec la marque, le fournisseur a pour fonction de trouver un équilibre entre protection, économies de coût et de temps. généralement, la palettisation s’effectue une fois la commande arrivée au port ou à l’aéroport. de nombreux fabricants utilisent des supports en bois ainsi que des palettes Europe, à quatre entrées, au format 800 x 1 200 mm. Pour la majorité, l’ensemble cartons et palette ne dépasse pas 1,20 m de hauteur pour faciliter les transferts physiques. ils sont enveloppés de film étirable, parfois accompagnés d’une coiffe en polyéthylène et de cornières en carton. les entreprises interrogées préfèrent le transport maritime pour des raisons de coût mais aussi parce que celui-ci permet de mieux contrôler la marchandise. « lors d’un transport par avion, il y a beaucoup de manipulations. les ruptures de charges sont multiples et on ne peut pas, contrairement à la mer, sceller la marchandise avec un plomb. de plus, il arrive que les palettes Jumbo soient retouchées par les compagnies de fret pour une meilleure optimisation de l’espace », explique stanislas Péronnet, directeur des opérations chez cosfibel. l’entreprise indique qu’elle emploie des conteneurs dont l’étanchéité est contrôlée à chaque trajet, inodores et bâchés, dotés de sachets dessiccateurs. « comme les conteneurs sont rarement pleins, nous utilisons des airbags en plastique et en carton ainsi qu’un filet géant en polyester afin de limiter les mouvements», complète stanislas Péronnet. Pour protéger ses produits d’un coup de cutter accidentel, cosfibel recouvre tous ses coffrets d’une plaque épaisse de carton anti-découpe avant la fermeture de la caisse qui est
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Reproduire les contraintes physiques auxquelles sera soumise une palette durant le transport pour tester sa résistance : tel est le rôle du Technology Lab d’Aetna Group à Villa Verucchio (Italie). Inauguré en 2011, le centre réalise plusieurs séries de tests par semaine, à la demande des clients du constructeur. phoTo dR
siMuLatioN
ingRedia teste ses palettes
chez aetna gRoup
ambitieux à l’export, le groupe laitier nordiste a eu recours aux services du Technology Lab.
une palette qui résiste au roulis des cargos surchargés naviguant vers l’asie ou aux secousses des camions cahotant sur les chemins des forêts africaines, en bref, à l’épreuve de tous les dangers : en allant tester ses produits chez aetna group, ingredia cherchait avant tout des réponses. car le groupe spécialisé dans le lait et ses dérivés veut se développer à l’export. Et il a déjà expérimenté les transports « difficiles », s’achevant, à l’ouverture des portes du conteneur, par le triste spectacle d’une palette penchée ou affaissée, avec des bouteilles abîmées, cabossées ou, pire, éclatées. « lorsqu’on exporte en chine, il est difficile de corriger rapidement les problèmes, compte tenu de la
400% c’est le taux maximal auquel le film peut être étiré avant d’être appliqué sur la charge à banderoler.
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longueur du feed-back de l’ordre de 45 jours », explique Mickael Masse, responsable maintenance de la société nordiste. il n’est pas rare qu’un chargement soit endommagé au cours d’un voyage, même si le trajet est court et en dépit des précautions prises par le transporteur. les causes sont multiples : un schéma de palettisation inadapté, des intercalaires absents ou glissants, un banderolage insuffisant ou réalisé avec des films de mauvaise qualité, des housses mal rétractées, des palettes cassées. un contenant mal conçu peut lui-même être à l’origine des difficultés, en particulier s’il ne résiste pas à la compression verticale (rcv). c’est précisément pour obtenir ce type de réponses qu’ingredia est allé à villa verucchio, près de rimini (italie du nord), où aetna group est implanté avec son usine robopac sistemi. le constructeur italien, qui compte parmi les leaders mondiaux du banderolage, a dédié ce site à la fabrication de machines automatiques à hautes vitesses. dotés d’un anneau, d’une table ou d’un bras tournant, ces équipements sont capables d’enrouler un film – après l’avoir préétiré – autour d’une charge palettisée afin de la stabiliser. une deuxième usine, située à quelques kilomètres dans la république de saint-Marin, élabore les robots robopac qui, une fois placés à côté
de la palette, effectuent la même opération en appliquant le film autour de la charge mais à une cadence plus basse.
facteur clé
compact, autonome, facile à manier, ce petit robot de banderolage est très apprécié des professionnels. rien qu’en France, on estime le parc actuel entre 2300 et 2500 exemplaires. Et la société continue d’en vendre des centaines chaque année. « on a du mal à le croire mais le banderolage possède un potentiel énorme. Encore aujourd’hui, beaucoup d’entreprises sont sous-équipées », souligne Jacques Fournier, gérant d’aetna France. « longtemps considéré comme la dernière roue du carrosse, le banderolage est devenu un facteur clé dans la logistique. de nombreux clients viennent nous voir pour être conseillés ; ils veulent diminuer les "retours" camions mais aussi réduire leur consommation en film », ajoute cyril david, chef des ventes lignes automatiques. installé à l’entrée de l’usine de villa verucchio, le Technology lab symbolise parfaitement cette notion de « conseil », chère à la plupart des constructeurs de machines d’emballage. sur une centaine de mètres carrés sont réunis plusieurs équipements dont une table vibrante et une table d’accé-
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Les palettes sont d’abord installées sur la table vibrante (1) où elles sont soumises à un mouvement biaxial de 2 Hz pendant dix minutes. Elles sont ensuite placées sur la table d’accélération où elles subissent une force graduelle, allant de 0,3 à 0,5 G, qui simule le freinage d’un camion (2). Puis de nouveaux tests sont réalisés avec différents films (3). Le film est pesé à la fin de chaque essai (4). Samuele Fabbri dirige les opérations du Technology Lab (5).
lération. ces deux bancs d’essai simulent les conditions de transport d’un camion ou d’un cargo en reproduisant les contraintes physiques auxquelles sont soumises les palettes. Maître des lieux, samuele Fabbri, agence les produits sur les palettes, les banderole avec les machines placées à proximité puis les dispose sur les tables. il démarre les tests après avoir orienté ses caméras et empoigné son appareil photo. « l’analyse dynamique des images est très importante car elle nous permet de comprendre où et comment la palette se dégrade dans le temps », détaille le technicien. c’est lui qui a réceptionné les deux palettes d’ingredia à tester. la première contenait des fardeaux de 6 bouteilles de lait de 1 l ordonnés sur 6 couches avec intercalaires, la seconde des fardeaux de bouteilles de 50 cl sur 10 couches. les essais ont duré plus d’une journée. les
oscillations de la table vibrante et, surtout, l’intensité des à-coups de la table d’accélération – jusqu’à 0,5 g – ont mis à rude épreuve les bouteilles en polyéthylène.
démarche scientifique
si le principal but du test de résistance d’une palette consiste à comprendre où sont ses points faibles, il s’agit ensuite d’y remédier en tentant des solutions. Et samuele Fabbri de modifier, tour à tour, la disposition des colis sur la palette, le nombre de couches, le type de film, la quantité de tours réalisée avec la banderoleuse ou le taux de préétirage afin de trouver la meilleure combinaison possible. l’expérience compte beaucoup car les paramètres à considérer sont nombreux. Mais la démarche reste scientifique. À l’issue des tests, la palette est mesurée, en hauteur comme en largeur, et le fil à plomb
est passé pour s’assurer de la perpendicularité des arêtes par rapport à la base. le film est également pesé, pour avoir une idée précise du volume consommé. En ce qui concerne ingredia, la palette de bouteilles de 1 litre a révélé quelques faiblesses. aetna a conseillé à l’entreprise française de renforcer le banderolage sur la partie inférieure et d’augmenter de 15 à 22 le nombre de spires de film. En outre, un film de 25 microns a semblé être plus adapté. ces préconisations, formalisées dans un rapport, vont maintenant servir de base de travail au groupe laitier qui pourra les mettre en place dans son usine de saint-Pol-sur-Ternoise (Pas-decalais). les 132000 palettes de bouteilles qui sortent chaque année du site seront ainsi prêtes à affronter vents et marées en toute sécurité. l
tiziano polito
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orgaNisatioN
mutualiseR pouR
optimiseR les flux pour réduire les coûts logistiques et l’impact environnemental de la supply chain, industriels, distributeurs, logisticiens et prestataires collaborent afin d’améliorer le remplissage des camions. phoTo dR
Le transport concerne 96 % des opérations de mutualisation.
accélération des flux, réduction des stocks, amélioration de la qualité de service, segmentation et hétérogénéité des expéditions, saturation aléatoire des moyens de transport, couplées aux enjeux environnementaux : dans un tel contexte, industriels, distributeurs, transporteurs et prestataires n’ont plus le choix et mettent au cœur de leurs priorités une approche collaborative de la supply chain. autrement dit, la mutualisation de leurs flux logistiques. le mouvement progresse incontestablement dans l’univers de la grande consommation. le « baromètre de la mutualisation logistique » établi en 2013 par Ecr France, un organisme paritaire rassemblant des industriels et des distributeurs, recensait 26 projets en cours. selon une étude similaire, réalisée cette fois à l’échelle européenne, en mars 2015, 26 % des 178 entreprises ayant répondu sont engagées dans un processus de mutualisation et 12 % le prévoient dans les deux prochaines années. Et 96 % des opérations concernent le transport,
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contre 63 % pour le partage d’entrepôt. « c’est logique, c’est le domaine le plus facile à mutualiser, et celui qui génère rapidement le plus d’économies », commente-t-on chez Ecr.
pool
FM logistic est l’un des pionniers de cette approche avec son offre de « pooling », ou gestion mutualisée des approvisionnements (gMa). cette solution consiste à regrouper « des flux provenant d’industriels, aux produits compatibles destinés aux mêmes réseaux de distribution, avec un point de départ et des points de livraison communs, pour créer de la valeur sur la chaîne d’approvisionnement », explique caroline sellier-sulfour, directrice du développement gPa mutualisée chez FM logistic. Elle apporte, entre autres, une plus grande régularité des flux, sans rupture de charge, et une réduction des émissions de co2 par une meilleure optimisation des chargements. le pool sphinx en est une illustration, qui réu-
nit sept industriels – dEMB, Pastacorp lustucru, Heinz, intersnack, nutrimaine Banania, Kimberly-clark et Kellogg’s – sur la plate-forme FM logistic de longueil-sainte-Marie (oise). le site traite un million de palettes par an pour 1 500 références. ainsi, des camions complets de 38 palettes au sol livrent les trente entrepôts des cinq distributeurs engagés sur le projet. « la fréquence de livraison a été multipliée par 2,5 en moyenne, les stocks ont diminué de 20 à 30 % et le bilan carbone est nettement amélioré avec une réduction d’environ 35 % du nombre de mises à quai côté réception distributeurs », confie caroline sellier-sulfour. autre exemple de gMa, mais d’une autre dimension : confrontées à l’augmentation des coûts de transport, cinq entreprises agroalimentaires de cornouaille (Finistère) – Hénaff, chancerelle, altho, JF Furic et loc Maria – se sont regroupées en 2011 au sein du giE chargeurs Pointe de Bretagne. « chez Hénaff, on pouvait devoir livrer deux palettes trois fois par semaine à un client, selon un séquencement très strict. Et, de Pouldreuzic à rennes, cela coûte déjà 400 euros par camion ! », raconte JeanJacques Hénaff, le président-fondateur du giE. « Mais mutualiser, c’est monter une mécanique de précision », ajoutet-il. aussi le giE ne gère-t-il que les flux : il rationalise les ramasses et optimise les livraisons, chez carrefour et auchan pour le moment. le transporteur, rouxel, consolide les commandes sur sa plateforme à vannes (Morbihan). de la sorte, « le transport de quatre palettes diminue le coût par unité de 30 % et celui de huit palettes, de moitié », observe JeanJacques Hénaff. Près de 25 000 palettes ont été mutualisées en 2014, avec un taux de service de 99,2 à 99,4 %. l’étape
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Multi-multi
Toutefois, si le pooling répond de manière « simple et efficace » aux besoins des distributeurs et d’un grand nombre d’industriels, il n’est pas l’unique solution. du reste, de nouveaux modèles s’élaborent. FM logistic participe au projet crc services – centre de routage collaboratif – porté par 4s network. le principe ? un routeur concentre au niveau régional des flux de diverses origines pour les orienter vers un ensemble de destinations sans toucher au contenu. sur un territoire donné, un industriel peut donc regrouper ses chargements pour plusieurs clients et un distributeur disposer des flux regroupés de plusieurs fournisseurs. À la clé, un meilleur remplissage des camions en amont et en aval tout en conservant les fréquences de livraison, voire en les augmentant. « la finalité de cette mutualisation "multi-multi" est d’industrialiser la rupture de charge », résume caroline sellier-sulfour. une expérimentation sur le segment droguerie, parfumerie, hygiène (dPH) a démarré le 12 janvier dernier à saintMar tin-de-crau (Bouches-du-rhône) avec sc Johnson, Energizer/Wilkinson, Bourjois et Mapa-spontex d’une part, auchan, carrefour, Metro, système u d’autre part. « sur les premières livraisons, en amont, le taux de remplissage approche les 91 %, en aval, 78 %, et 1,6 point est livré par expédition », se félicite caroline sellier-sulfour, qui souligne l’importance de la synchronisation des flux dans ce schéma. un autre projet, open Tracing container Kaypal-Mr, réunit encore FM logistic et 4s network, avec gs1 France, orange, Mines ParisTech, le groupement astre et ds smith : il s’agit de déployer des palettes en carton multirotation Kaypal, de les tracer individuellement par rFid
des réseaux interConneCtés pour « sortir de l’impasse entre demande soutenue et offre non soutenable », Éric Ballot, professeur en systèmes de production et logistique à Mines parisTech, et Benoît Montreuil, professeur en génie industrie, logistique et design d’affaires à l’université Laval de Québec (canada), proposent un nouveau concept d’organisation, ouverte et partagée, de la logistique: l’Internet physique. Ils le présentent dans l’ouvrage L’Internet physique: le réseau des réseaux des prestations logistiques, publié avec le soutien du predit à la documentation française. L’idée centrale? pourquoi ne pas faire en sorte que les prestations logistiques puissent être réalisées dans des réseaux interconnectés et reproduire ce qu’Internet a accompli avec les réseaux informatiques, mais de manière physique? Les auteurs précisent les contours des principaux éléments, ébauchent une modélisation appliquée à la distribution de produits alimentaires et s’intéressent à des projets en europe et en Amérique du Nord. en perspective, des performances à la fois économiques et environnementales.
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suivante porte sur la mise en place d’un portail web « pour recevoir les ordres de transport, établir les préfacturations, fournir les indicateurs de performance et réaliser des simulations », détaille le dirigeant, qui reconnaît que, jusqu’à présent, le travail s’effectuait essentiellement sur tableur. c’est d’ailleurs un frein au déploiement de la gMa dans les PME, « souvent moins matures aux niveaux informatique et logistique et qui ont donc plus de mal à passer le cap », estime caroline sellier-sulfour.
et de concevoir un portail d’information commun à tous les acteurs. outre l’amélioration de la traçabilité des emballages réutilisables circulant en boucle ouverte et de leur contenu, l’objectif est de « faciliter la manutention et de diminuer les risques de dommages », expose caroline sellier-sulfour. actuellement, 100 000 palettes sont en circulation dans ce cadre.
« MutuaLiser, c’est Monter une Mécanique de précision. »
Jean-Jacques hénaff, gie chargeurs pointe de Bretagne.
dans une perspective plus éloignée, à l’horizon 2020, Ecr France a étudié un modèle d’« ultra-mutualisation » : une
dizaine d’entrepôts régionaux partagés multidistributeurs et multi-industriels seraient implantés sur le territoire français, « permettant de distribuer une ou plusieurs catégories de produits sur l’intégralité des points de vente de la grande distribution de sa zone logistique en organisant les livraisons au plus proche des contraintes structurelles des hyper et supermarchés ». il entraînerait surtout la suppression d’entrepôts inter médiaires, devenus redondants, et une duplication moindre de tâches. les gains potentiels sont élevés : jusqu’à 20 % sur les coûts de fonctionnement, 25 % sur les émissions de co 2, 50 % sur la valeur de stock… ce projet est « culturellement très ambitieux ; sa mise en œuvre suppose une nouvelle gouvernance et une évolution des relations contractuelles entre industriels et distributeurs », relève caroline sellier-sulfour. les acteurs sont-ils prêts à s’engager dans une telle démarche ? Pour la tester, un pilote pourrait être mis en place d’ici au début de l’année 2016. En attendant, caroline sellier-sulfour juge que « la solution optimale reste le pooling ». l
arnaud Jadoul
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Le Cas
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et fièvres. la gamme Biogaran conseil comprend ainsi une vingtaine de références. si les étuis de la gamme traditionnelle présentaient un design épuré, notamment avec des cases à remplir renseignant la posologie sur le coin inférieur droit, les produits Biogaran conseil sont, eux, habillés d’un code couleur et de grandes polices d’écriture faisant ressortir les informations essentielles: pour quoi, pour qui, quel dosage ou encore combien de jours. cette gamme, qui a récemment fait l’objet d’une vaste campagne publicitaire à la télévision, a remporté le prix Janus de la santé décerné par l’institut français du design. l
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Les pLus
• Le prix du médicament conseil n’est pas fixé par les pouvoirs publics. Non remboursable, il est à la charge du patient. Quelques prix relevés varient du simple au double pour certains produits! Souvent, ces gammes coûtent plus cher quand la seule différence réside dans la décoration de l’étui.
en concLusion Les gammes conseil sont en vogue depuis quelques années parmi les laboratoires. Arrow, Mylan ou encore Sandoz ont aussi choisi cette stratégie. Et pour cause : avec les mêmes molécules, ces gammes permettent aux firmes pharmaceutiques de diversifier leurs offres à peu de frais. Si l’opération se révèle utile au patient, on ne peut s’empêcher de pointer la différence de prix pratiquée entre un générique traditionnel et un générique conseil. L’emballage étant, entre autres, un vecteur d’information, pourquoi facturer un service qui lui est inhérent ?
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analySer i COMPTE-REnDU
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L’agroaLimentaire à L’heure des troubLes muscuLo-squeLettiques À l’heure où les entreprises mettent en application la loi sur la pénibilité au travail, l’édition 2015 du Carrefour des fournisseurs de l’industrie agroalimentaire (CFIA) serait-elle celle des troubles musculosquelettiques (TMS) et des conditions de travail ? Entre le 10 et le 12 mars à Rennes (Ille-et-Vilaine), plusieurs annonces laissaient à penser que l’industrie agroalimentaire prenait réellement conscience de l’enjeu de la lutte contre les TMS. Un enjeu lié à la santé des salariés en poste mais aussi au recrutement car les conditions de travail réputées difficiles rebutent les candidats. Ce n’est pas nouveau : les entreprises de l’agroalimentaire peinent à recruter. Omniprésent dans cette filière, le froid est un problème fréquemment évoqué. Kuka proposait ainsi ses trois robots Arctic qui complètent la famille KR Quantec PA destinée à la palettisation. Conçus pour les interventions en chambre froide, les
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En 2013, l’indemnisation des TMS a entraîné la perte de 720 000 journées de travail et engendré un milliard d’euros de frais.
Après un Oscar de l’emballage, Leygatech continue sur sa lancée avec un Trophée de l’innovation pour Leygapack.
KR 120/180/240 PA Arctic ont pour caractéristique essentielle de ne nécessiter ni housse, ni protection et de pouvoir travailler entre + 5 °C et – 30 °C. La fin de ligne et les opérations de manutention de caisses ou autres plateaux sont d’ailleurs générateurs de TMS : c’est l’un des arguments en faveur de la palette en carton ondulé, plus facile à manipuler que ses homologues en bois en raison de son faible poids.
Solution d’avenir
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Les robots Arctic, conçus par Kuka, travaillent entre + 5° C et – 30° C .
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Pour la Caisse d’assurance retraite et de la santé au travail (Carsat) de Bretagne, les robots – ou plus précisément la cobotique, soit l’alliance de la technique et de l’humain – sont bien une solution d’avenir. Dans le cadre de la convention d’objectifs et de gestion prévue pour la période 20142017, la Carsat a fait de la lutte contre les TMS l’un de ses axes prioritaires. En effet, directement liés aux conditions de travail et aux tâches répétitives, les TMS représentent 85 % des maladies profession-
nelles. Avec, chaque année, 4,7 nouvelles maladies déclarées, la Bretagne est très au-dessus de la moyenne nationale qui s’élève à 2,25 cas pour 1 000 salariés. En 2013, l’indemnisation des TMS a entraîné la perte de 720 000 journées de travail et engendré un milliard d’euros de frais. Ces chiffres expliquent que l’Assurance maladie-risques professionnels a fait de la lutte contre les TMS une priorité. Quelque 8 000 établissements français – dont 725 en Bretagne – ont ainsi été sélectionnés pour leur haute sinistralité et seront accompagnés pendant quatre ans par le programme de prévention « TMS Pros » dans le but de faire baisser le taux de sinistres. Pour la Carsat, les exosquelettes et les robots guidés par un opérateur ou autonomes constituent autant de pistes à explorer. Contrôleur de sécurité à la Carsat Bretagne, Pierre-Yves Le Gall en est convaincu. C’est également l’avis d’Hervé Henry : le patron de Siléane, un spécialiste de la robotique implanté à Saint-Étienne (Loire),
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a remporté un Trophée de l’innovation pour Kamido (lire page 28). Dédié au dévracage, en particulier des fruits et des légumes, Kamido est un robot autonome qui, grâce à un algorithme de vision dit Reflex 3D optimisé pour traiter les images en temps réel, s’adapte à des produits hétérogènes, sans apprentissage. Les cadences oscillent entre 40 et 100 cycles par minute selon les applications.
Trancheur intelligent
Si les métiers de la viande sont connus pour être parmi les plus pénibles, le tranchage s’avère spécialement pénalisant dans la mesure où le positionnement de la lame en biais n’est pas très ergonomique. C’est pourquoi BFR a développé une machine qui imite le tranchage à la main: au moyen d’un système de vision qui analyse la géométrie de la pièce, le trancheur intelligent ajuste l’inclinaison de la lame. Avec 17 046 visiteurs et 1 300 exposants répartis sur 37 000 m2, la dix-neuvième
Quatre lauréats pour les trophées de l’innovation Lors de la soirée des exposants du Carrefour des fournisseurs de l’industrie agroalimentaire (CFIA) qui a eu lieu le mardi 10 mars 2015, ont été dévoilés les quatre lauréats du trophée de l’innovation. Issus d’une sélection de douze nommés sur un total de 85 dossiers envoyés, ces quatre lauréats ont été sélectionnés le 3 février à rennes (Ille-et-Vilaine) par un jury composé de professionnels de l’agroalimentaire et de journalistes dont Emballages Magazine faisait partie. Le jury a entendu les présentations des douze nommés retenus. dans la catégorie Ingrédients et pAI, parmi les trois nommés, darégal pour InFuze, Limagrain LCI pour Westhove Maize 23 et V. Mane pour Sense Capture Soy, le lauréat de l’année 2015 est darégal. En Équipements et procédés, des trois nommés, Cofely Axima, Cogebio pour Gasclean et Siléane pour Kamido, c’est Siléane qui a séduit les membres du jury pour la solution robotisée Kamido. dans la catégorie Emballages et Conditionnements, parmi les trois nommés, CGL pack pour ClipSeal2Clip, Gault et Frémont pour la boîte pâtissière à charnière elliptique et Leygatech pour Leygapack, c’est Leygatech qui a emporté les suffrages du jury. Enfin, en catégorie Qualité, hygiène et Services, des trois nommés, Anfray pour iFlex, Conceptogram pour une doseuse de santons et Sopac pour tempMitter, c’est Conceptogram qui a fait la différence.
édition du CFIA est un bon cru. Rendezvous en mars 2016 pour les vingt ans : nul doute que les exposants de l’année
prochaine imaginent déjà l’usine du futur. Sans TMS. l
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performants et modulaires Les multiples options de configuration font de ces mini-chariots des composants de manutention réellement universels. Une fonctionnement précis et fiable et une configuration sur mesure leur permettent de remplir leurs fonctions de façon optimale. De plus, leur assemblage est rapide, fiable et performant grâce à l’interface Easy-to-Combine. Nouveauté : Amortissement pneumatique
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Vers des conserVes marquÉes « sans bPa » ? Vincent Truelle et Patrick Dole ont tenu une conférence à deux voix lors du CFIA dans un contexte réglementaire particulièrement complexe. Lors du Carrefour des fournisseurs de l’industrie agroalimentaire (CFIA), Vincent Truelle, directeur de la Fédération française des industries d’aliments conservés (Fiac) et de l’Association des entreprises de produits alimentaires élaborés (Adepale), et Patrick Dole, en charge de l’emballage au sein de l’antenne de Bourg-en-Bresse (Ain) du Centre technique de conservation des produits agricoles (CTCPA), ont fait le point sur le bisphénol A (BPA) dans le cadre d’une conférence à deux voix. Celleci était particulièrement attendue en raison du « flou réglementaire » qui place la France dans une « une position inconfortable et instable » : la commercialisation d’emballages contenant du BPA est suspendue en France depuis le 1er janvier 2015 au titre de la loi n° 2012-1442 du 24 décembre 2012 quand l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) a rendu un avis le 21 janvier affirmant que le BPA ne présentait pas de danger. Vincent Truelle et Patrick Dole ont relevé que, dans l’impossibilité matérielle de développer et de valider des substituts dans les deux
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Les stocks de conserves à écouler sont évalués à 6 millions d’euros.
années imparties, les industriels se sont rabattus sur des solutions connues pour parer au plus pressé. Vincent Truelle a souligné que le coût du « basculement réussi » vers le BPA non intentionnel (BPA nI) était évalué à 30 millions d’euros pour 2014. En dénonçant au passage l’utilisation abusive
le dtu contre l’efsa dans un avis du 23 février 2015 signé de Miriam Meister, l’Institut national de l’alimentation de l’université technique du danemark (dtU) a estimé que la nouvelle dose journalière admissible (dJA) fixée à 4 microgrammes par kilogramme de poids corporel par jour (µg/kg de pc/jour) pour le bisphénol A (BpA) par l’Agence européenne de sécurité alimentaire dans son rapport du 21 janvier 2015 ne protégeait pas correctement le consommateur. L’institut danois propose une dJA maximale de 0,7 µg/kg de pc/jour pour cette molécule toujours qualifiée de perturbateur endocrinien. Si ce seuil est établi en suivant la même méthodologie que l’autorité européenne, les chercheurs danois soulignent néanmoins que les scientifiques de l’Efsa n’ont pas suffisamment pris en compte les études sur les animaux, les glandes mammaires, le système reproductif masculin et le développement du cerveau. Le dtU relève également que le BpA présente un danger à faibles doses pour les personnes exposées comme les femmes enceintes ou allaitantes. Et c’est sans compter avec « l’effet cocktail » qui n’est analysé ni par l’Efsa ni par le dtU. Avec la France, le danemark est réputé être le plus en pointe pour obtenir l’interdiction du BpA.
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du principe de précaution par les députés et les sénateurs, le délégué général de la Fiac a pointé les nombreuses incohérences de la France sur le thème de « l’exception française ». Et ce notamment en matière d’interdiction des exportations, une mesure qui pénalise l’industrie nationale. En ce qui concerne la conformité des importations, si la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) ne parvient pas à effectuer des contrôles, la profession s’organisera pour les réaliser avec le concours du CTCPA. Si des conserves contenant cette substance venaient à être détectées, la profession pourrait alors prendre l’initiative de marquer ses propres produits d’une mention du type « sans BPA » afin de les distinguer des importations. Un curieux retournement pour une profession qui a bataillé ferme contre cette mention sanitaire qui devait apparaître avant l’entrée en vigueur de la loi en 2015. De son côté, Patrick Dole a regretté que la France n’ait pas traité le problème des perturbateurs endocriniens en une seule fois. Il a par ailleurs souligné qu’il aurait été possible de garder les vernis contenant du BPA en améliorant leur qualité: le BPA emprisonné dans un vernis bien formulé n’a aucune raison de migrer dans les aliments. Pour le chercheur, cette piste est d’autant plus intéressante que le BPA est une excellente solution qui n’a pas d’équivalent en matière de stabilité thermique et de résistance. Il a de surcroît noté que si cette molécule est bien un potentiel perturbateur endocrinien, la question de sa dangerosité relève d’une controverse scientifique difficile à trancher.
audition
Résultat : la situation est confuse et Ségolène Royal, ministre de l’Écologie, du Développement et de l’Énergie, n’est pas la seule à s’émouvoir du rapport du
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21 janvier de l’Efsa! Dans un communiqué en date du 4 mars, Sylvie Goddyn, Mireille d’Ornano et Jean-François Jalkh, trois députés du Front national au Parlement européen siégeant à la commission Environnement, santé publique et sécurité sanitaire (Envi), ont demandé l’audition publique du directeur de l’Agence européenne. Le motif ? Le bisphénol A… En soulignant que la France « interdit, depuis le 1er janvier 2015, le bisphénol A dans tous les emballages alimentaires, après avoir tergiversé et reporté d’un an cette interdiction », le Front national pointe « les nombreuses questions soulevées par la méthodologie du rapport » du 21 janvier 2015 dans lequel l’Efsa conclut à l’absence de danger du BPA. Alors que ce dernier « est régulièrement mis en cause par des études scientifiques pour son rôle de perturbateur endocrinien, causant notamment des troubles de la fertilité, des troubles de l’attention chez les enfants, ou encore associé à des risques accrus de
diabète et de maladies cardiovasculaires », les trois élus se disent « inquiets des effets de la conclusion de l’Efsa sur la santé des citoyens ». En février, l’Institut national de l’alimentation de l’université technique du Danemark (DTU) a jugé que la nouvelle dose journalière admissible (DJA) établie à 4 microgrammes par kilogramme de poids corporel par jour pour le BPA par l’Efsa ne protégeait pas le consommateur. En proposant une DJA maximale de 0,7, l’institut danois considère que l’Efsa n’a pas utilisé un facteur d’incertitudes approprié.
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Quant aux industriels, ils se demandent ce qu’ils peuvent faire de leur stock de conserves dont la valeur est estimée à 6 millions d’euros. Les discussions avec la DGCCRF vont bon train pour déterminer comment appliquer une loi qui refuse aux industriels français le droit d’exporter un produit « suspendu » en France mais autorisé partout ailleurs. La loi du
24 décembre 2012 vise bien « à la suspension de la fabrication, de l’importation, de l’exportation et de la mise sur le marché de tout conditionnement à vocation alimentaire contenant du bisphénol A ». La formulation « contenant du bisphénol A » pose elle-même un problème dans la mesure où les industriels s’engagent sur la suppression du BPA intentionnel mais pas sur le BPA non intentionnel (BPA nI). Enfin, Réseau environnement santé (RES), se fait fort de relayer un chiffre produit le 5 mars par une vingtaine de biologistes, d’épidémiologistes et d’économistes de la santé évaluant à 150 milliards d’euros par an les coûts directs et indirects des perturbateurs endocriniens (PE) en Europe: soit 1,2 % du produit intérieur brut des 28 pays de l’Union européenne. Face à ce constat alarmant, le RES souligne que l’Europe n’a toujours pas donné sa définition des perturbateurs endocriniens, le préalable à l’élaboration d’une réglementation. l
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Le monomatÉriau s’imPose Tri et recyclage obligent, les fabricants de barquettes axent leurs efforts sur le développement durable. Le service n’est pas négligé pour autant. Pour l’industriel en quête de solution pour, en premier lieu, la viande, les plats cuisinés, ou encore les salades traiteur, il ne fallait pas manquer cette édition 2015 du CFIA. En effet, les fabricants d’emballage y faisaient la part belle aux barquettes destinées à ces segments de marché, même si les sachets et films n’étaient pas en reste. Avec le retour en force de l’approche environnementale, de la conception à la fin de vie. Certains privilégient ainsi l’écoconception et la recyclabilité. Silver Plastics lance les barquettes AirPET Eco (1) en polyéthylène téréphtalate (PET) – vierge ou à 100 % recyclé – expansé, au poids jusqu’à 30 % inférieur à celui du PET standard. Adaptées au conditionnement sous atmosphère modifiée (MAP), elles disposent de propriétés barrière sans ajout de film idoine. Knauf Industries, de son côté, a conçu un nouveau matériau à base de polypropylène (PP), le Kapseal, en collaboration avec l’Institut technique agro-industriel des filières viandes (Adiv). Employé pour la barquette Kary Peal (2), « il donne des résultats comparables à ceux obtenus avec les multicouches PET et
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polystyrène (PS), en évolution tant de l’atmosphère modifiée que de la flore microbiologique » et « son extrusion nécessite moins d’énergie que d’autres matériaux », selon Régine Jenny, responsable marketing et communication de Knauf Industries. La barquette a été adoptée par Tendriade. Avec le liner Pellican, barrière à l’oxygène, séparable après utilisation pour faciliter le recyclage, applicable dans les modèles injectés en PP, Europlastiques fournit une alternative aux barquettes thermoformées multicouches.
empreinte carbone
Les fabricants de films accompagnent cette évolution vers le monomatériau. Par exemple, Klöckner Pentaplast développe des solutions de scellage sur mono-APET ou mono-PP. Le spécialiste du film rigide pour thermoformage dispose aussi de films expansés permettant un allègement de l’emballage, de films à base de recyclés post-consommation ou industriels, ou encore issus de ressources renouvelables. Chez Linpac Packaging, le Lintop PP HB F27, rétractable, est dédié à l’operculage des barquettes en PP, en PS expansé (PSE)
avec soudant en polyéthylène (PE), ou en PET recyclé (rPET) avec soudant PE. « Produit par coextrusion et non par lamination, ce film fin permet de minimiser l’empreinte carbone », souligne-t-on chez l’industriel britannique. Bemis s’inscrit dans cette tendance avec les films SkinTite pour le conditionnement sous vide, dont les soudants peuvent varier en fonction des applications et des matériaux inférieurs. « Il est désormais possible d’envisager des applications skin avec des monomatériaux, tels que PET et APET/CPET », confirme Yann Le Gall, directeur de Bemis France. Les ressources renouvelables ont également la cote. À commencer par le carton. Pour le conditionnement MAP, Smurfit Kappa fait évoluer Evotray, son concept de barquette en carton ondulé revêtue d’un complexe plastique operculable, fixé par encliquetage. La géométrie parallélépipédique a été revue avec des coins arrondis afin de mieux se conformer aux outils d’operculage et le film se détache plus facilement de la structure en carton après usage. Pack Alim, avec deux nouveautés, essaie de reprendre une longueur d’avance sur
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ceux qui se sont inspirés de ses idées. Ainsi, toujours avec une base en carton – pour la solidité de l’emballage et la surface de communication – associée à un film en plastique fin, plate, la Flat’Pack est adaptée aux produits de la mer et à la charcuterie, tandis que la barquette compartimentée (3), aux formes et dimensions personnalisables, dispose de cases pouvant être placées à l’horizontale ou à la verticale, « ce qui permet d’ajuster les volumes à chaque produit », comme l’explique Philippe Dropsy, président et fondateur de la PME. D’autres font le choix de matières premières biodégradables. À l’instar de Form’Plast qui produit une barquette operculable en acide polylactique (PLA). Sa couche barrière, elle aussi 100 % biodégradable, en PLA modifié avec des charges végétales, s’approche des caractéristiques mécaniques du PET, selon la filiale du groupe Coexpan. Pour sa part, Agro Concept’Embal présente une barquette en bagasse (4). « Robuste, étanche et micro-ondable, elle résiste à la chaleur et au froid », affir me son concepteur. Elle doit cependant être recouverte d’un film complexe, détachable, pour assurer le contact alimentaire et les barrières aux gaz. Après utilisation, celui-ci peut être incinéré avec le film d’operculage quand la partie en pulpe part dans le composteur ou le bac à papier. Mais le développement durable ne constitue pas le seul facteur d’avancée. Entre process et emballage, le suédois Micvac combine cuisson au four à micro-
antigaspillage
Pour des besoins différents, dans les produits frais en particulier, les emballages souples progressent également. Chez Sealed Air, la lutte contre le gaspillage alimentaire fait partie des priorités. À la suite d’une évolution réglementaire au Royaume-Uni, le groupe a sorti le film en PET Sealap-
peal OSF AW (7). Entre autres avantages, cette solution de cuisson directe dans l’emballage en four électrique traditionnel évite toute manipulation du produit cru et diminue les risques de contaminations croisées. Le sac rétractable barrière coextrudé Cryovac Freshness Plus, lui, intègre un absorbeur d’odeur de confinement à sa structure multicouche. « Il ne masque pas les odeurs liées au rancissement ou indiquant que le produit n’est plus consommable », précise-t-on chez Sealed Air. Malgré une réduction de l’épaisseur du film de 10 %, la durée de conservation des volailles s’en trouve allongée de deux à trois jours. En outre, il est doté de l’ouverture facile Cryovac Grip & Tear. Pour sa part, Bemis s’est équipé d’une nouvelle ligne d’extrusion multicouche qui lui permet de proposer les sacs rétractables ClearShield Pro (8) pour les produits comportant des os ou des surfaces agressives. Pour la charcuterie et le fromage à la coupe, il a élaboré le concept Be-Pack : ces sachets très légers sont munis d’un système de fermeture étanche et d’ouverture pelable grâce à une soudure PET. Enfin, pour les produits pulvérulents, pâteux ou liquides, Brodart met en avant le sachet Self’Up, dont le fond automatique et la structure multicouche soudée aux quatre côtés assurent la stabilité et la rigidité. Il est commercialisé dans différentes versions, avec ouverture et fermeture par zip ou bouchon. Et, après le lancement de l’outre Leygapack de Leygatech (voir pages 48 et 49), il confirme la montée en puissance de ce type de solution. l
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ondes, pasteurisation et barquette bicompartimentée operculée avec valve (5). Ce procédé préserve la fraîcheur des aliments, avec une durée de conservation de 30 à 60 jours, contre 21 jours habituellement. Déjà vue sur d’autres salons et adoptée par la marque belge Chatka, notamment, il devrait bientôt arriver en France. À Rennes, il semblait aussi intéresser de grands noms de la viande. Avec Europlastiques, c’est le service sur le marché du snacking que privilégie Plastobreiz. Les deux partenaires revisitent le modèle salade de la gamme Easy2snack, lancée en 2010 (6) : un insert thermoformé avec séparateur se place dans la barquette operculable réalisée en APET. Dans le même esprit, RPC Superfos a complété une offre déjà fournie avec le pot carré EasySnacking. Refermable, stable et facilement empilable, il est pourvu d’une cuillère intégrée au couvercle, ce dernier pouvant être rehaussé pour contenir aussi une garniture croustillante. Et Knauf Industries a mis au point un concept d’insert pour ses barquettes Cristal. Cet élément bicompartimenté en PP micro-ondable et réutilisable, permet de séparer les préparations et ingrédients.
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quand Les constructeurs riVaLisent d’ingÉniositÉ Pour se différencier, les équipementiers sont davantage à l’écoute des besoins des industriels. Apprécié pour son ambiance décontractée, le Carrefour des fournisseurs de l’industrie alimentaire (CFIA) n’en demeure pas moins un salon studieux, où l’on traite de projets de conditionnement et d’investissements en automation. Comme les années précédentes, les équipementiers étaient très nombreux à Rennes, qu’il s’agisse de fabricants de matériels de process, de machines d’emballage, de convoyeurs ou de composants mécatroniques. La plupart d’entre eux étaient là pour démontrer aux industriels que leurs produits répondent désormais aux besoins les plus pointus. Ainsi, en matière d’hygiène les améliorations sont notables. Le sujet n’a d’ailleurs jamais cessé d’être d’actualité car il suffit d’une contamination infime pour causer des dégâts considérables, sur le plan de la santé humaine mais aussi de l’image de marque. On comprend alors mieux la nécessité de disposer de matériels faciles à nettoyer et résistant aux produits chimiques toujours plus agressifs. La gamme de robots Humid Environment (HE) de Stäubli est compatible avec pas moins de 250 solutions de lavage et de désinfection. « Tous les câbles sont à l’intérieur, de plus, le bras est pressurisé, rien ne peut rentrer », argumente Jean-Pierre Geney, développeur marchés de la société savoyarde qui dédie son robot 6-axes à des applications de process, comme la découpe de fromages, ou à des tâches de pick-and-place sur la ligne de conditionnement. Schneider Electric avait placé dans sa vitrine un servomoteur SHS avec une carcasse en acier inoxydable, un matériau noble, à l’épreuve de toute agression. Ce matériel, qui affiche un indice de protection IP69K, possède un seul câble de sortie, intégrant la puissance et le retour codeur, simplifiant grandement son incorporation sur la machine. Ishida fait sien un autre grand classique de la conception hygiénique : la facilité de démontage. L’équipementier japonais exposait le
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Flex Grader, une calibreuse à bande qui permet aux transformateurs de volailles, viandes et poissons d’obtenir des lots de pièces de même poids. Lors de leur passage sur le convoyeur, les produits sont poussés dans des bennes par des bras. Il suffit ensuite de dévisser deux boulons pour extraire chacun de ces réceptacles afin de les nettoyer. À cette occasion, le constructeur a annoncé le lancement de la CCW Grader, une calibreuse à alimentation rotative aux fonctions de tri similaires qui, grâce à son architecture circulaire gagne de la place en atelier.
Progrès
La compacité demeure une tendance forte. Les équipementiers ont fait d’énormes progrès dans ce domaine. Toutes les parties de la machine sont concernées, de l’automatisme au convoyeur en passant par le robot. En l’occurrence, B&R Automation exposait Acopos P3, un variateur pouvant piloter trois moteurs à la fois. « Là où trois variateurs étaient nécessaires, un seul suffit maintenant. Il en découle un gain de place de 69 %
dans l’armoire électrique », observe Stéphane Potier, responsable marketing et communication. ABB, pour sa part, a profité du salon rennais pour présenter IRB 1200, sa nouvelle gamme de robots 6-axes à embase restreinte dont le design réduit de 15 % la taille des cellules et de 10 % leur temps de cycle. Tecma Pack, qui fabrique des encaisseuses pour le secteur des produits laitiers, a délaissé ses anciens robots pour des Delta 2, aussi efficaces que les premiers mais moins encombrants. « Il n’est plus nécessaire de prévoir de grandes hauteurs de plafond audessus de la machine », commente Pierre Therville, directeur commercial de la société. Quant à Multivac, précurseur en la matière, il dévoilait la plus petite ligne de conditionnement complète automatique du marché, intégrant une thermoformeuse R085, un réaligneur de barquettes et une étiqueteuse. L’équipement ne mesure que 4 mètres de long. Et la thermoformeuse – un modèle d’entrée de gamme – possède les options d’une « grande » : réalisation d’une ouverture facile sur la barquette, changement de format rapide, tableau
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machine en 3D à l’échelle 1/1, comme s’il était devant le véritable équipement.
1 Luceo 1. Des codes couleurs pour communiquer avec l’opérateur : Luceo a entièrement revu les interfaces homme-machine de son inspectrice de barquettes afin de prévenir les défauts de qualité.
3. 4. IshIda Ishida a opté pour des capteurs faciles à nettoyer sur sa calibreuse Flex Grader.
2. MG-Tech MG-Tech recourt à la réalité immersive pour permettre au client de visualiser sa
5. TecMa Pack Plus compacts, les robots Delta 2 déployés sur l’encaisseuse EV de
de commande hygiénique… Petites par leur taille, ces machines le sont généralement aussi par leur prix. Loma Systems en a fait la démonstration avec le X5C, un système de contrôle à rayons X de 1 mètre de long, vendu 35000 euros. « Grâce aux fonctions d’auto-apprentissage, le matériel est vraiment simple à prendre en main », remarque nicola Prompt, directeur de la filiale française.
Vision
Facilités d’emploi, de programmation, tout ce qui est « friendly », comme diraient les Anglo-Saxons, reste très
Tecma Pack permettent de limiter la hauteur sous plafond de la machine. 6. schneIder eLecTrIc En Inox, le moteur SHS de Schneider Electric a été développé selon les principes de conception de l’European Hygienic Engineering & Design Group (EHEDG).
apprécié dans les machines. C’est l’autre grande tendance de ce salon. Luceo, qui développe des matériels pour le contrôle des barquettes par vision, a choisi des codes couleurs pour communiquer avec l’opérateur : si traditionnellement le vert et le rouge indiquent que tout se passe bien ou qu’au contraire il faut arrêter la machine, le violet représente une situation « normale », l’orange signale un passage « difficile » et le gris annonce un problème imminent. « Avec cette interface les dérives sautent tout de suite aux yeux. Il est ainsi plus facile de les corriger, de manière à éviter les arrêts avant
7. MuLTIvac Multivac exposait la plus petite ligne de conditionnement du monde, incorporant une thermoformeuse R 085, un réaligneur de barquettes et une étiqueteuse. 8. LoMa sysTeMs Le détecteur de corps étrangers X5C de Loma Systems ne mesure que 1 mètre de long.
qu’ils ne se produisent », explique Carole Besnard, responsable marketing de l’entreprise. MG-Tech a, quant à lui, pensé à ses vendeurs. Le constructeur d’encaisseuses faisait sur son stand la démonstration d’une lunette permettant de visualiser l’une de ses machines en réalité immersive. La « visite » en 3D s’effectue sur un modèle virtuel importé de la CAO, à l’échelle 1/1. L’avantage ? Le commercial n’a plus besoin de présenter des plans ou d’expliquer des cinématiques compliquées à son client : il lui suffit de lui prêter ses lunettes ! l
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hygiène, compacité et ergonomie au centre des préoccupations des éQuipementiers
aNaLyser i TEndancE
Matériaux
Les biopLastiques toujours dans Les starting-bLocks
les prix des résines d’origine fossile ont pénalisé les produits biosourcés mais la réglementation pourrait changer la donne.
l’annonce était pour le moins inattendue. En révélant, début février, qu’il arrêtait la production, le développement et la commercialisation du gaïalene et du gaïaplast, ses deux plastiques d’origine renouvelable pour l’emballage, roquette a véritablement créé la surprise. car l’amidonnier et bioraffineur français a toujours eu un rôle déterminant dans le développement de produits de substitution aux résines d’origine fossile et qu’il avait lancé ces deux matériaux pour répondre aux changements attendus dans la réglementation française sur les sacs de caisse. comble de l’histoire, une semaine après cette annonce, le sénat approuvait une disposition élargissant l’emploi des sacs compostables et biosourcés à l’ensemble du commerce de détail quand ceux-ci devaient initialement remplacer les seuls sacs en polyéthylène du rayon fruits et légumes des supermarchés.
serpent de mer
En France, la question de l’interdiction des sacs de caisse en plastique à usage unique représente, il est vrai, un serpent de mer. après plusieurs tentatives avortées – en 2006, 2010 et 2012 –, le gouvernement s’est attaqué au problème sous l’impulsion de ségolène royal, ministre de l’Écologie, du développement durable et de l’Énergie, qui l’a inclus dans le projet de loi relatif à la transition énergétique pour la croissance verte (voir à ce propos notre dossier consacré à la réglementation dans le numéro 967 de janvier février 2015). voté par les députés, amendé par les sénateurs, le texte est désormais soumis à l’examen d’une commission mixte paritaire (cMT). son approbation semble acquise. Mais force est de constater que la lenteur de la mise en place du dispositif a été fatale au gaïalene et au gaïaplast. la réglementation n’est pas la seule coupable. issus ou non de ressources agricoles, les bioplastiques souffrent de deux handi-
eMBaLLages MagaziNe
caps: des prix deux à trois fois plus élevés que ceux des plastiques conventionnels et des fonctionnalités limitées, pour ce qui concerne le conditionnement. avec le temps, la question du prix ne s’est pas améliorée. quand ils ont été lancés sur le marché de l’emballage, il y a une dizaine d’années, les bioplastiques devaient devenir plus avantageux que les produits d’origine fossile, au fur et à mesure que
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Les sacs en polyéthylène (PE) devraient être interdits dès 2016 en France.
les cours du pétrole augmentaient. cela fut le cas pendant quelque temps. Mais, depuis décembre 2013, les cours des résines conventionnelles ont chuté sous les effets conjugués de la baisse du prix du pétrole, de la parité euro-dollar et des disponibilités de gaz de schiste. ainsi, en janvier dernier, le polystyrène (Ps) cristal utilisé dans la fabrication de barquettes s’échangeait à 1,42 euro/kg contre
1,86 euro/kg un an plus tôt, soit un différentiel de prix de 24 %. quant au polyéthylène basse densité (PEbd) linéaire servant à la production de sacs, il se monnayait à 1,24 euro/kg (– 19%). la courbe s’est inversée en février (voir rubrique « Baromètre » page 67). Et ce n’est que le début. « il faut s’attendre, surtout en Europe, à des augmentations car le modèle économique est en train de changer. nos industriels sont inquiets car certains n’ont plus qu’un seul fournisseur face à eux ; c’est déjà le cas pour le PEbd linéaire », indique Françoise gérardi, déléguée générale d’Elipso, organisme qui regroupe les producteurs d’emballages plastiques et souples. À long terme, le prix du pétrole augmentera inévitablement, entraînant celui des plastiques dans son sillage. avant cela, en France, la réglementation pourrait donner un coup de pouce aux produits biosourcés en les imposant par la voie coercitive, à l’exemple des sacs de caisse, dès 2016. l’Hexagone – avec ses ressources céréalières – bénéficierait de l’opportunité, en instaurant une véritable économie de la chimie verte avec 4 000 emplois à la clé. Mais les bioplastiques seraient capables de faire encore mieux, à savoir s’imposer d’eux-mêmes en répondant aux problématiques bien réelles des conditionneurs. « les prochaines générations de plastiques biosourcés se démarqueront des produits fossiles par leurs propriétés additionnelles », précise Éric Firtion, délégué général de l’association chimie du végétal (acdv). Et de citer en exemples des matériaux faisant barrière aux gaz ou encore à la vapeur d’eau pour remplacer les films multicouches dans les barquettes alimentaires et le conditionnement de boissons. la recherche n’en est qu’à ses débuts. il faudra encore attendre quelques années avant de retrouver des articles ainsi conditionnés au supermarché. l
Tiziano Polito
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avril 2015 i eMBaLLages MagaziNe
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aNaLyser i dEsign
stratégie
la beauté et plus si affinités Photo dr
l’agence de design crépuscule fête ses vingt ans cette année. « nous aimons votre approche beauté, on aimerait l’appliquer sur notre produit », comment refuser ? nous pensons pouvoir appor ter quelque chose de plus ou, du moins, quelque chose de différent par rappor t aux agences spécialisées dans l’alimentaire. Par exemple, nestlé en asie nous a contactés en 2014 pour « premiumiser » son lait infantile. En plein scandale du lait contaminé, le client souhaitait monter en gamme pour défendre la qualité de son produit. nous avons aussi repensé une des gammes de yaourts auchan : ainsi nous avons opté pour une certaine délica-
tesse dans les visuels et emprunté des codes issus de la parfumerie. quels sont les projets de l’agence ? nous préparons actuellement l’ouverture d’une filiale aux États-unis, probablement à new York, qui est prévue dans un an. l’équipe, en cours de recrutement, comptera au départ deux ou trois personnes. nous disposons déjà d’une équipe à singapour, opérationnelle depuis 2011. nos clients sont à 70 % étrangers, nous nous devons donc de nous rapprocher d’eux et de leurs marchés respectifs. l
propos recueillis par Jessica Huynh
Vespa, pour elle et lui
pourquoi l’agence a-t-elle choisi de se spécialiser dans la beauté ? Édouard noël, le fondateur de l’agence, était photographe de panneaux publicitaires lumineux à la base. c’est lorsque la luminosité naturelle était faible qu’il obtenait le meilleur rendu, il travaillait donc principalement au crépuscule, d’où le nom de l’agence ! il est rapidement passé à la photographie de cosmétiques pour l’oréal, puis au design. se spécialiser sur un domaine, la beauté en l’occurrence, tout en ayant une approche internationale, c’est la stratégie qui a été retenue par l’agence. nous travaillons la beauté au sens large du terme : ainsi, nos clients sont bien sûr des marques de cosmétiques mais aussi d’hygiène ou encore de lessive. Comment en êtes-vous venu à travailler pour le secteur alimentaire et le snacking, un domaine très éloigné des cosmétiques ? quand un client étranger au monde de la beauté vient nous voir en disant
eMBaLLages MagaziNe
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Pour le printemps, Crépuscule a imaginé pour les scooters Vespa, dont la licence est gérée par Coty, un nouveau duo de parfums frais pour homme et pour femme, et construit l’architecture de la marque. La gamme Sensazione est une réinterprétation colorée de la première fragrance : « Le brief nous demandait de construire un univers à la fois pop et très simple », précise Laurent Jossec, directeur de création de l’agence. « L’idée était de développer un duo mais chaque référence devait pouvoir vivre de manière autonome », poursuit-il. Les flacons sont largement inspirés des scooters : le capot est en forme de poignée d’accélérateur et le cône, en relief sur le flacon, fait référence à l’avant d’une Vespa. L’univers motorisé se poursuit jusque sur l’étui puisque les cercles concentriques colorés rappellent les casques de la marque sur lesquels ce graphisme est régulièrement présent. Sortis en février en Espagne, les deux jus seront commercialisés progressivement dans le reste de l’Europe.
Photo dr
Christophe Lerouge dirige l’agence depuis 2009.
Le dosage
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aNaLyser i iTinÉrairE
so sHape
« Penser à l’émotion du consommateur » ste en tord eman, directeur général, répond au questionnaire d’Emballages Magazine.
PHoTo DR
Steven Tordjeman, 30 ans, est le directeur général de So Shape (« smart food »), qu’il a cofondé en septembre 2013 avec Raphaël Wetzel. Docteur en pharmacie, titulaire d’un mastère en entrepreneuriat de HEC Paris, il a travaillé en officine et dans le secteur des compléments alimentaires.
pourquoi le choix de l’emballage ? En tant que cofondateur de so shape, il fallait que notre packaging soit original et facilement identifiable pour refléter la philosophie de notre marque. Étant sensibles au design et au fonctionnel, nous voulions participer à « l’esthétisation du monde » avec de beaux produits.
votre stratégie ? l’impression numérique permet de s’exprimer plus librement et de varier les messages. notre emballage entre en interaction directe avec le consommateur, avec qui nous voulons nouer une relation forte à travers une émotion : l’inspirer, le motiver ou le divertir. Et il nous répond via nos plates-formes sur les réseaux sociaux. c’est un emballage connecté !
Comment y êtes-vous venu ? un peu par hasard. ni mes études de pharmacie, ni mon mastère à HEc ne me prédestinaient à évoluer dans ce secteur. au démarrage de notre projet, j’étais la personne qui avait le profil le plus technique. le packaging et le conditionnement ont été des étapes naturelles après avoir développé le produit alimentaire en lui-même.
Celle que vous recherchez chez les autres ? le dépassement de soi et l’envie de créer ensemble de nouvelles choses.
L’autre métier que vous auriez aimé exercer ? J’aime le fonctionnel, le beau et me creuser les méninges. le métier d’architecte aurait pu me permettre d’exprimer ma créativité tout en la matérialisant par des réalisations concrètes.
La réalisation dont vous êtes le plus fier ? nous sommes ravis d’avoir pu donner naissance à des produits qui reflètent nos valeurs et de pouvoir améliorer la nutrition quotidienne de nos consommateurs avec seulement deux prêts étudiants.
Comment travaillez-vous ? Je participe activement au marketing dans le développement de chaque produit. Je m’inspire du packaging de tous les secteurs et propose toutes les possibilités réalisables industriellement et économiquement, afin que l’emballage de nos produits soit un vecteur puissant de notre communication et de notre identité.
votre pire cauchemar professionnel ? les délais des industriels qui se mesurent en semaines, alors qu’en tant que startup, nous allons vite, changeons les choses et évoluons au jour le jour. c’est le pot de fer contre le pot de terre.
eMBaLLages MagaziNe
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votre qualité numéro un ? la détermination dans la créativité ! c’est une démarche longue qu’il faut pouvoir mener à bout.
L’emballage ou la technologie qui vous fascine ? les capsules de lessive double dose
liquides. c’est incroyable, toutes ces lignes de production qui ont dû évoluer pour un but marketing : que le consommateur se figure l’action d’un produit. alors qu’en fait, tout se mélange dans la machine ! chez so shape, nous pensons que la seule valeur d’un produit est celle qui est effectivement perçue par le consommateur. Celui ou celle que vous détestez ? les packagings thermoformés et soudés qu’on est toujours obligé de découper avec des ciseaux, en faisant attention de ne pas détériorer ce qu’il y a dedans. L’emballage que vous aimeriez inventer ? un pas en avant technologique. Par exemple un emballage intelligent et connecté, capable d’échanger et de remonter les informations du consommateur à travers une interface web. Comment voyez-vous votre métier demain ? Toujours continuer à repousser les limites, ne jamais laisser un obstacle industriel entraver le design, la communication ou la fonctionnalité du produit. le consommateur est au cœur de notre philosophie, nous voulons le toucher et le surprendre, peu importent les défis à relever. le plus important pour nous : l’émotion procurée. pour votre pot de départ, la phrase que vous aimeriez entendre ? quand est-ce qu’on recommence ? l
Propos recueillis par Arnaud Jadoul
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PHoTo Dr
Le Brief
Qu’est-ce Qu’un beau packaging ? la thématique « le sens du beau » de la biennale de design de Saint-Étienne exprime la complexité de l’esthétique en design. Designers et commissaires d’exposition ont sélectionné quelques projets. rmes Nce des fo eur e r é h o c a ps. L », l domNess réciés depuis bien longtem dard N a r o N « 1. app n stan ts utiles et i en a fait u
moNique large Expert en innovation et en design, Monique Large livre chaque mois le fruit de ses réflexions. www.pollenconsulting.com
obje tionnelle qu Ce sont des ne origine ra u s an d e d lication. beauté rési oublier l’exp ar p i n fi a 21 dents ? n e, et dont o porte-t-elle m co e ill remplissag te le de bou chaînes de su p es d ca n la io i at o utomatis 4 Pourqu s autres. 1 lors de l’a nes dans le ramené à 2 u é s ét le r a , ce 4 2 in e se co itialement d urner sans de dents, in psules de to ca itte.com x m au Le nombre er et lh m ar impair per sariat osc is re m b m m o o n C . n u car ue efficace mathématiq Une beauté
Ners tre desig N e N io t c a », l’iNter nt l beauty ia r e s t en s’inséra « . 2 mmer » tou s l so n ie co r àt ts rê u«p et iNdu sthétique d elles ?
rtir de l’e iba n industri usine Tosh Comment so e productio d es n lig », pour une es d d e la maine. u sa iq se k g e lo ee n u dans la cept « 1 w nservent n co co se le i é u q in a imag salades ner Nendo duction de 4 Le desig serre de pro en .nendo.jp ie w rt w ve w n . reco roduction p e d r désaffectée u jo le elet indique teNtioN Chaque gob apter l’at ombreuses, émerger pour c , » -N -o -N-t-i aussi n tations 3. « a-t-t-e llicitations n’ont jamais été es techniques et expérimen d so à s recours Alors que le écessite le et l’esprit n ix de attirer l’œil s. tiquée près le cho plus sophis caractère. A e d e lic .io o o de plus en p p iser la .prototy r personnal à soi ? www lication pou typographie e n u , es 4 Une app g alla sur les emb son prénom
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PHoToS Dr
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aNaLyser i EXPErTs
photo Dr
séMiotique
regards d’enfants sur les poussins de pâques les poussins en chocolat font concurrence aux œufs et aux cloches de Pâques. Quelle que soit la marque, les petits gallinacés sont représentés dans un univers champêtre. La différenciation s’exerce au niveau du design du poussin lui-même.
poussins individualisés
poussins à la chaîne
signification
signification
Chez Kinder, les poussins sont au nombre de trois, comme les fameux œufs surprise. Comme chaque surprise Kinder, les poussins sont bien différents les uns des autres : l’un est noir alors que les deux autres sont jaunes. L’un tient un trèfle à quatre feuilles, un autre un arrosoir quand le troisième s’amuse avec un papillon.
Des poussins en quantité, identiques, représentés dans un univers chromatique terne, avec une expression triste et désolée (sourcils et becs en forme d’accent circonflexe), ne sont pas une invitation au plaisir pour l’enfant.
visibilité Du point de vue de l’enfant consommateur, cette stratégie est gagnante car celui-ci est très attaché aux détails que l’adulte occulte complètement !
visibilité Au regard de l’enfant, ce design n’est pas efficace car il lui manque deux atouts indispensables : le jaune vif pour le poussin et le détail amusant qui distingue le petit volatile des autres. utilité
utilité
photos Dr
Un vrai lien avec le packaging mythique des trois œufs surprise.
eMBaLLages MagaziNe
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Un packaging qui s’adresse à une cible adulte âgée, sans doute les grandsparents qui cherchent un chocolat de qualité pour leurs petits-enfants.
marina cavassilas Expert en sémiotique, Marina Cavassilas livre chaque mois le fruit de ses réflexions. www.semiopolis.fr
poussins en vrac signification Des poussins jaune vif au regard brillant se présentent en quantité et en vrac dans un sachet. Cependant l’effet d’uniformité est ici moindre car chaque poussin épouse une position bien à soi. La connotation négative de l’élevage à la chaîne est ainsi évitée! visibilité Les poussins en vrac les uns contre les autres créent à eux tous une grosse forme jaune vif efficace pour capter l’attention du consommateur, que ce soit un adulte ou un enfant. utilité À la différence des autres emballages, le sachet en plastique a l’avantage de transporter les poussins en chocolat en réduisant les risques de casse.
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PhOtO Dr
eN rayoN
LE SEL ingrédient essentiel de notre quotidien, le sel multiplie les propositions packaging sans perdre de vue la notion primordiale de service. Malgré un marché dominé par les marques de distributeurs, les marques phare se battent pour défendre leurs parts de marché.
l’indp Expert en conception et en création, l’Institut national du design packaging livre chaque mois le fruit de ses réflexions. www.indp.net
cOllectOr
PAgE réALISéE En COLLAbOrAtIOn AvEC CéLInE brEtAuDEAu, vALEntIn ChArCELLAy Et ALExAnDrA MArtIn ; étuDIAntS En MAStEr 2 « MArkEtIng PLurIMEDIA Et COnSOMMAtIOn – PArCOurS DESIgn DE COMMunICAtIOn Et PACkAgIng » CEPE AngOuLêME – IAE DE POItIErS (PrOMOtIOn 2015).
classiques
différents
ins spirés
Incontournable, le cylindre en carton compact est autant représenté parmi les marques nationales que les marques de distributeurs. La différenciation concerne la grille saupoudreuse dont la forme peut varier et, bien sûr, le design graphique qui dispose d’une importante surface d’expression. Certains axes se détachent particulièrement tels que les notions de terroir et d’identité régionale.
Certains jouent la carte de l’innovation ppar le biais des matériaux. On observe des évolutions sur le produit lui-même avec l’exemple des galets de sel compacté, qui permet l’entrée sur ce secteur du sachet souple refermable de type Doypack, avec fenêtre transparente. Autre matériau, autre forme : la boîte en polypropylène avec son couvercle, évoquant le principe de la main à sel. Enfin, dans un positionnement opposé, le verre fait son apparition avec un pot surfant clairement sur les codes de la cosmétique, tant par sa forme que son identité graphique.
En ddehors de nos frontières, le sel est source d’inspiration avec des packagings au design remarquable. La marque espagnole Soso, récompensée d’un Pentaward pour ses créations colorées et minimalistes, le prouve en présentant le sel dans un écrin qui mêle orientation gastronomique et arts de la table. Par ailleurs, la marque italienne Mengazzoli a revisité les modes de consommation du sel en proposant une gamme liquide sous forme de spray, une innovation importante dans ce domaine.
PhOtOS Dr
PhOtOS Dr
Ancrée de longue date sur le marché, la marque emblématique a édité des packs événementiels à l’occasion de ses 80 ans. Avec des packagings à tendance rétroo, cette nouvelle gam mme se veut conviviale. Elle reprend les coddes « vintage » et invite à une réétrospective des créations graphhiques ayant marqué l’histoire de la marque. Différents matériaaux sont représentés, ainsi que la booîte en méétal « collector ».
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aNaLyser i EXPErTs
Le produit
GOURDES DE FRUITS MIXÉS N.A!
Photo dr
par leur conception, les petites gourdes pourraient presque nous faire croire qu’elles poussent dans les arbres… FABRICE PELTIER Expert du design, Fabrice Peltier livre chaque mois le fruit de ses réflexions. www.fabrice-peltier.fr www.diadeis.com
1. CHEZ L’INDUSTRIEL
la marque n.a ! (« nature addicts ») conditionne ses 90 grammes de purée de fruits mixés dans des petites gourdes en forme de fruits frais et gourmands à croquer. les poches souples de doses individuelles, systématiquement montrées du doigt par les détracteurs de l’emballage dans l’industrie agroalimentaire, arrivent ici à se faire oublier en se rendant extrêmement désirables. grâce à leurs formes et à leurs décors explicites, les packagings n.a ! sont en quelque sorte des « fruits de poche » dont la peau a été remplacée par le film de l’emballage. c’est ce que sous-entend d’ailleurs l’argumentation au verso du packaging : celle-ci présente une photo de l’emballage suivi du signe « égal » et du nom du fruit contenu. En clair : une gourde en for me de pomme correspond ne pomme, à un un e gourde en orme de poire à une fo poire, mais une gourde en forme de mangue équivaut à deux quartiers de mangue et un peu de pomme (c’est l’exception qui confirme la règle). Le commentaire de Fabrice Peltier Un U emballage dont la communication est dess plus intuitives.
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3. CHEZ L’UTILISATEUR
les petites gourdes n.a ! s’utilisent de la même façon que les autres modèles de gourdes souples avec une forme standard. il suffit d’ouvrir le bouchon, de presser la poche et de boire jusqu’à la dernière goutte… Le commentaire de Fabrice Peltier Un emballage très facile à manipuler.
Photos dr
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4. À LA POUBELLE
les petites gourdes n.a ! ont été conçues par la marque, en collaboration avec l’agence logic design, pour déclencher un achat d’impulsion. leur objectif est de susciter instantanément l’envie du fruit qu’elles contiennent et de permettre de l’assouvir tout aussi rapidement pour un peu moins d’un euro…
Toutes les poches souples sont présentées comme peu consommatrices de matériaux d’emballage. cependant, si l’on compare les petites gourdes n.a ! au simple fruit qu’elles sont censées remplacer, ce n’est pas le cas. En outre, ce type d’emballage n’entre pas dans le circuit du recyclage. il doit donc être déposé dans le bac des ordures ménagères. au mieux, il sera valorisé énergiquement par incinération.
Le commentaire de Fabrice Peltier Un packaging attractif et irrésistible.
Le commentaire de Fabrice Peltier Un emballage qui n’est pas dans la catégorie des plus « nature ».
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EXPErTs i aNaLyser 65
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régLeMeNtatioN
LE DROIT DE PROPRIÉTÉ SUR UN EMBALLAGE « la propriété est le droit de jouir et disposer des choses de la manière la plus absolue, pourvu qu’on n’en fasse pas un usage prohibé par les lois ou par les règlements. » (1) l’emballage est un objet qui, en tant que tel, appartient toujours à quelqu’un. ce quelqu’un va changer avec le temps. au moment de sa fabrication, il est la propriété du manufacturier qui va le vendre au conditionneur, lequel va fournir l’emballage rempli au distributeur qui, à son tour, va vendre le couple produit-emballage au consommateur. À chaque étape, le propriétaire peut exercer les trois droits qui caractérisent le droit de propriété : – l’usus ou le droit de se servir de l’objet, par exemple passer d’un matériau compressé à un flacon par thermoformage avec la technologie classique pour ce type de process complétée de son propre savoir-faire; – le fructus ou le droit de retirer des fruits du produit, par exemple louer des cagettes en plastique réutilisables ; – l’abusus ou le droit au caprice, par exemple stocker des dizaines d’emballages vides (et nettoyés) chez soi au lieu de les placer dans la poubelle de recyclage. l’usus comprend aussi le droit d’occuper la surface de l’emballage comme on le voudrait. nous mettons le conditionnel car le code napoléon limite le droit de propriété en précisant que « les particuliers ont la libre disposition des biens qui leur appartiennent, sous les modifications établies par la loi » (2).
droit de propriété absolu
cet article du code civil résume toute la philosophie de notre système économique libéral : les entreprises font ce qu’elles veulent sauf si une loi les en empêche. ainsi, toute la surface de l’emballage est à la disposition du marchand… dans la limite de ce qu’il reste une fois mentionnées toutes les informations obligatoires. celles-ci sont toujours plus nombreuses et
ce, avec une taille de police de caractère minimale imposée. les règlements clP, sur les produits chimiques, ou inco, sur l’information du consommateur, illustrent parfaitement la situation avec leurs multiples exigences de mentions (3).
surface privée
d’une certaine manière, la réglementation qui impose les mentions obligatoires pratique une expropriation de la surface privée qu’est l’emballage. Et dans l’espace resté libre, on ne fait pas ce qu’on veut puisque le message marketing est sous la surveillance du code de la consommation. Toutes ces restrictions à l’usus de l’emballage et de sa surface résultent de règles de nature législative. dans la mesure où le droit de propriété est donné par la loi, une autre loi peut y porter atteinte dans l’intérêt général. la législation sur la publicité mensongère vise la protection des consommateurs contre les allégations trompeuses. l’obligation de mettre un bouchon de type « sécurité enfant » a pour but de protéger les plus jeunes des accidents. les mentions obligatoires ont pour objet l’information de l’acheteur. alors pourquoi ne pas aller encore plus loin en interdisant toute mention liée au fabricant sur les paquets de cigarettes (voir éditorial d’Henri saporta), à l’exemple de la réglementation australienne établie en 2012, comme l’envisage la France ? le paquet de cigarettes n’affiche alors plus de références au logo, aux couleurs ou à la typographie des marques. autant d’expropriations au droit de propriété, dans l’intérêt de la santé publique, sur la charte graphique du fabricant, sur sa marque qu’il ne peut plus montrer et sur son droit d’usus de la surface du paquet de cigarettes qu’il ne peut plus exercer. on l’a dit au début de cet article, être propriétaire, c’est être titulaire des
SYLVAIN MARTIN Expert en emballage et avocat en droit des affaires, Sylvain Martin livre chaque mois le fruit de ses réflexions. www.sylvain-martin.com
trois droits d’usus, fructus et abusus. la propriété n’est donc pas liée à la matière. on n’est pas propriétaire d’une voiture parce l’on peut s’asseoir dedans et tenir le volant entre ses mains, mais parce que l’on peut conduire avec, la prêter à ses enfants ou la revendre. du fait que la propriété est indépendante de la matière, on peut être propriétaire d’un étang dont la quantité d’eau variera en fonction des infiltrations dans le sol, de l’évaporation et de la pluie.
propriété intellectuelle
on peut aussi être propriétaire d’une œuvre intellectuelle totalement immatérielle, comme un jingle musical ou le design de la partie marketing d’un emballage. À cet égard, il faut rappeler, répéter et marteler que l’entreprise qui demande à un consultant indépendant de lui créer un logo, un dessin ou la mise en scène d’une soupe de légumes dans un bol n’est pas propriétaire des droits d’auteur sur la création. les clients ont du mal à comprendre que les sommes versées aux créateurs ne rémunèrent que leur travail créatif s’il n’a pas été convenu une cession des droits d’auteur. quand Fabrice Peltier, avec qui je partage depuis des années le recto et le verso d’une des pages de la revue, invente un nouveau design, c’est lui qui est titulaire des droits de propriété intellectuelle, sauf à conclure avec lui une cession de droits d’auteur en bonne et due forme. l (1) Article 544 du Code civil. (2) Article 537 du Code civil. (3) Emballages Magazine n° 956 de novembre 2013.
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aNaLyser i BaroMèTrE
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Cette page a été réalisée en collaboration avec l’INSEE
indices de production La croissance revient
dErniEr Mois
fiLière
L’année démarre bien pour l’emballage qui, en janvier, affiche un indice de production en hausse de 6,5 %. Cette performance résulte des bons scores enregistrés par les deux poids lourds de cette industrie : le papier-carton et les plastiques. Ces derniers progressent de plus de 13 % notamment grâce à la vigueur des professionnels présents sur les marchés des liquides. Ainsi, les corps creux en plastique augmentent de 15 % et les bouchages de 17 %. Le papier-carton est lui aussi sur une pente positive grâce aux résultats obtenus côté caisserie en carton ondulé et étuis en carton compact (+ 11 % sur les deux segments). Le verre est resté stable, pénalisé par le flaconnage. Quant au bois, il a pâti de la contre-prestation de la tonnellerie (–15%) alors que les fabricants de palettes enregistrent une hausse de 6 % de leur production. Sur un an, l’indice recule de 4,8%.
dErniEr Mois
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+ 10,7 %
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–7 %
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+ 13,4 %
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sur 1 an
– 1,7 % 110
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2015
Les boîtes en grande forme
L’activité a été soutenue dans l’industrie de l’emballage papier-carton. Les caisses et autres articles en carton ondulé, tout comme les étuis en carton plat, progressent d’environ 11 %. Les sacs en papier se développent eux aussi mais à un rythme moins soutenu de quelque 8 %.
Les corps creux se développent
L’indice de production des emballages en plastique se redresse de plus de 13 % soutenu par les bonbonnes, bouteilles, fûts et autres bidons, en hausse de 15 %, et par les articles de bouchage (+17 %). Ailleurs, si l’on exclut les sacs et sachets en polyéthylène (PE), l’activité a été plus terne.
115
135
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dErniEr Mois
– 3,8 %
sur 1 an
+1 %
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2015
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pLastiques
2014
papier-carton
– 4,8 %
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sur 1 an
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dErniEr Mois
0%
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sur 1 an
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2015
2014
L’industrie du verre d’emballage fait du surplace. La production de bouteilles affiche une belle poussée – d'environ 4 % – mais cela ne profite pas à l’ensemble de la filière dont l’élan est stoppé par la contreperformance des flacons, en recul de 8%.
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2015
La tonnellerie à la baisse bois
Le flaconnage chute
eMBaLLages MagaziNe
sur 1 an
105
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verre
+ 6,5 %
115
La production d’emballages en bois a décliné de près de 4% à cause, notamment, de la mauvaise prestation des tonneaux, fûts et futailles, en chute de 15%. L’emballage léger et la caisserie ne brillent pas, avec une baisse de 8%. En revanche les palettes progressent de 6%.
Données brutes
BaroMèTrE i aNaLyser 67
papiers et cartons récupérés
prix des matières premières Les ondulés progressent
Emballages Magazine publie les moyennes des prix des papiers et cartons récupérés (PCR) pour les sortes ordinaires. En réalité, en février dernier, le cours de la sorte 1.02 (papiers et cartons mélangés) a évolué entre 59,95 et 65,14 euros la tonne, celui de la sorte 1.04 (papiers et cartons ondulés) entre 74,32 et 79,21 euros la tonne et celui de la sorte 1.05 (cartons ondulés) entre 86,19 et 91,07 euros la tonne. Si les sortes 1.02 et 1.04 sont restées stables, la sorte 1.05 est à la hausse, avec une progression de 2 euros la tonne en moyenne.
VALEURS MOYENNES MENSUELLES, EN EUROS PAR TONNE 1.02 (papiers et cartons mêlés)
160
1.04 (emballages commerciaux)
1.05 (ondulés récupérés)
140 120 100
88,63 76,76 62,54
80 60
1.05 1.04 1.02
40 20
F
M
A
M
J
J
A
S
O
N
D
2014
F
J
2015
SOURCE : COPACEL
bois à paLettes
baisse inattendue
Emballages Magazine rend compte de l’évolution des prix des bois à palettes, toutes essences confondues. Désormais exprimé en indices (base 100 en 2005), cet indicateur trimestriel est censé donner une idée des tendances sur le marché des palettes neuves. En janvier dernier, il s’établissait à 122 points, ce qui représente une légère baisse sur la valeur d’octobre. Les industriels pronostiquaient plutôt des hausses.
VALEURS MOYENNES TRIMESTRIELLES, EN EUROS PAR M3, HORS TVA, CAMION DÉPART 125
122
120 115 110 105 J
2014
2013
2015
SOURCE : Centre d'Etudes de l'Economie du Bois (CEEB)
matières pLastiques
ça repart à la hausse
Le marché des matières plastiques ne nous avait pas habitués à des inversions de courbes aussi subites. En février, et après plusieurs mois de baisse, les cours des polymères sont tous à la hausse, exception faite des deux polypropylènes, restés stables, à respectivement 1,20 et 1,26 euro. Les augmentations les plus marquées concernent les styréniques : le polystyrène (PS) cristal se renchérit de 7 centimes, à 1,48 euro/kg, quand le polystyrène expansé (PSE) passe de 1,28 à 1,34 euro/kg, soit une progression de 4 % en un mois. Le prix du polyéthylène téréphtalate (PET) gonfle de quelque 5 centimes à 1,10 euro/kg alors que le cours de ce polyester était en baisse continue depuis février 2013 ! Les polyéthylènes s’inscrivent eux aussi dans ce mouvement haussier avec des différences de prix de l’ordre de 3 centimes pour le polyéthylène haute densité (PEhd) injection et de 2 centimes pour le PEhd film. Plusieurs facteurs concomitants expliquent ces renchérissements parmi lesquels les concentrations du côté de l’offre, la parité euro-dollar et la baisse de la consommation du pétrole-carburant dont les plastiques sont un sous-produit. Aussi surprenant que cela puisse paraître, les prix des plastiques restent bas. Il est donc possible que des nouvelles hausses surviennent.
VALEURS MOYENNES MENSUELLES, EN EUROS PAR KG
2,1
Polystyrène Cristal (PS)
Polypropylène (PP) copolymère injection
Polychlorure de vinyle (PVC)
Polypropylène (PP) homopolymère injection
Polyéthylène téréphtalate (PET)
Polystyrène expansé (PSE)
1,8 1,5 1,2 0,9 0,6
F
M
A
M
J
J
A
S
O
N
D
2014 Polyéthylène basse densité (PEbd)
1,7
Polyéthylène haute densité (PEhd) film
J
F
1,48 1,33 1,25 1,20 1,10
PS
0,78
PVC
PSE PP cop. PP homo. PET
SOURCE : ELIPSO
2015 Polyéthylène haute densité (PEhd) soufflage Polyéthylène haute densité (PEhd) injection
Polyéthylène haute densité (PEhd) linéaire
1,25 1,24 1,24 1,22 1,20
1,4 1,1
PEbd linéaire PEbd PEhd film PEhd inj. PEhd souf.
0,8 0,5
F
M
A
M
J
2014
J
A
S
O
N
D
J
F
SOURCE : ELIPSO
2015 avril 2015 i eMBaLLages MagaziNe
MacHinEs i iNNover 69
Codage et Marquage
La fiabiLité avant tout les industriels ont tendance à rechercher des machines sans maintenance dont les changements de consommables n’arrêtent pas la production, et pouvant se connecter à leur réseau d’entreprise. Pas question que le système de marquage ou de codage perturbe le fonctionnement des lignes de fabrication ou d’emballage ! Et ce, quel que soit le mode de fonctionnement de cet équipement : laser, transfert thermique, jet d’encre ou impression et pose d’étiquettes. Productivité oblige, tout est mis en œuvre pour que ces solutions d’impression fonctionnent avec peu d’entretien et de maintenance. Elles sont conçues pour être intégrées facilement et rapidement sur les installations de fabrication et de conditionnement existantes. il en va de même pour les changements de consommables qui s’effectuent désormais le plus souvent sans stopper la production. Et en cas d’arrêt de fonctionnement du codeur ou du marqueur, le démarrage s’opère sans aucune procédure particulière pour ne pas perdre de temps. il s’ensuit des taux de
disponibilité atteignant les 99 %, voire davantage, selon certains fabricants. Plusieurs d’entre eux n’hésitent pas à garantir leur matériel sur cinq ans, preuve de la confiance qu’ils accordent à la fiabilité de celui-ci : à l’exemple des codeurs laser dont les lentilles ont une durée de vie qui ne cesse de s’accroître.
plus d’informations
la nécessité d’indiquer toujours plus d’informations sur les emballages primaires et secondaires des produits alimentaires requiert également des machines capables d’imprimer sur plusieurs dizaines de millimètres aussi bien des textes et des graphiques que des logos et des codes-barres et, le cas échéant, de procéder à l’encodage et à la pose des puces rFid. les messages imprimés doivent être lisibles – ou présenter un très fort contraste – et résister dans le temps. du fait de la chasse aux coûts d’exploitation, industriels et logisticiens cherchent à diminuer leurs achats de consommables. d’où leur intérêt pour les solutions utilisant moins d’encre et les machines compatibles avec une large gamme de consommables comme les car touches d’encre ou les enrouleurs de rubans et d’étiquettes. Enfin, les interfaces multiples sont souvent proposées en standard afin de faciliter la connexion de ces équipements au réseau des entreprises. la plupart de ces matériels sont disponibles en Bluetooth avec au moins un port usB et une connectique lan. l
photo LInx
Geneviève Hermann avec Tiziano Polito
Grâce à ses miroirs légers à mouvements rapides, le codeur laser SL1 de Linx est capable d’imprimer 20 % plus vite que les autres machines de sa catégorie.
en BRef À quoi ça sert ?
Les équipements de codage-marquage servent à imprimer des messages alphanumériques (dates de péremption, numéros de lot…), des codes-barres et des codes bidimensionnels sur les produits et leurs emballages à des fins d’information et de traçabilité. Certaines machines posent des puces RFID après les avoir encodées, d’autres marquent les produits et les emballages exclusivement dans un but de décoration.
queLLes sont Les technoLogies utiLisées ? Le jet d’encre, le transfert thermique, le laser et le thermique direct.
sur quoi portent Les évoLutions techniques ?
La simplification de la maintenance, l’ergonomie des interfaces de commande, la réduction des consommables.
queLs sont Les prix ?
À partir de 3000 euros et jusqu’à plusieurs centaines de milliers d’euros pour les applications les plus complexes avec système de relecture.
avril 2015 i eMBaLLages MagaziNe
70
iNNover i MacHinEs
//// codage et marquage aveC Cinq ans De GaranTie
l’imprimante 9450 bénéficie de l’offre de service longevity offrant cinq ans de garantie sur la pompe. les consommations d’additifs et d’électricité sont réduites de 20 % en moyenne par rapport aux autres imprimantes comparables du marché. le chargement de consommables s’effectue sans arrêt de production ; l’appareil présente ainsi un taux de disponibilité pouvant atteindre 99,9 %. dotée d’un écran tactile couleur de 7 pouces, cette machine procure un grand confort d’utilisation grâce à son interface intuitive et ses menus en langue locale. l’imprimante et sa tête d’impression sont acier inoxydable avec un indice de protection iP56 en standard et iP66 en option. cela permet son nettoyage à l’eau sous pression. l’imprimante 9450 peut, en option, éditer des codes u uniques exploitables à des fins de traçabilité ou dans le cadre de jeux concours interactifs organisés par les marques.
ConsTruCTeur : Markem-Imaje. CaraCTérisTiques : Vitesse d’impression jusqu’à 6,6 m/s avec 2 résolutions de 75 et 115 dpi. Prix : nC. aPPliCaTions : tous secteurs d’activité.
sans mainTenanCe
compacte, la machine de marquage par jet d’encre thermique rea-Jet Hr utilise la technologie des imprimantes bureautiques HP. Pilotée par un contrôleur industriel très robuste, elle est simple à utiliser, fiable et économique. Elle ne nécessite aucune maintenance et assure une excellente qualité de marquage, avec une résolution verticale paramétrable de 300 et 600 dpi, et une résolution horizontale également paramétrable de 100 à 600 dpi. cette machine fonctionne avec une cartouche qui imprime sur 12,7 mm de haut. avec quatre cartouches montées en cascade, elle marque jusqu’à 50 mm de haut. le tout avec un marquage jusqu’à 1 000 mm de long.
ConsTruCTeur : REA Elektronik. DisTribuTeur : Agicom. CaraCTérisTiques : Vitesse de 30 à 306 m/min. Prix : À partir de 5 000 euros. aPPliCaTions : Marquage sur emballages en papier, carton et différents plastiques.
PisToleT De marquaGe sans fil
léger, le pistolet de marquage manuel Handjet 260 fonctionne sans fil. c’est un codeur à jet d’encre portable qui se contrôle et se programme simplement, à l’aide d’un écran tactile de 9 cm de diagonale. sa mémoire contient jusqu’à 2 go de données. sa cartouche d’encre permet d’imprimer plus de 200 000 caractères avec une matrice 7 x 5. l’Handjet convient au marquage de grands caractères, de 7 à 56 mm. il imprime des informations graphiques ou de traçabilité aussi bien que des codes-barres. sa batterie lui procure une autonomie de 16 heures.
ConsTruCTeur : EBS. DisTribuTeur : timis. CaraCTérisTiques : Marquage jusqu’à dix lignes à l’aide de 32 buses. Prix : nC. aPPliCaTions : Marquage sur métal, verre, plastique et carton.
CoDeur laser raPiDe eT flexible
avec le serenity3, Technifor se lance sur le marché du codage. ce codeur laser marque les produits à l’arrêt ou au défilement. Flexible et simple d’emploi, il s’intègre facilement aux chaînes de production les plus complexes. son module laser co2 garantit l’identification et la traçabilité des pièces tout au long de leur cycle de vie. sa vitesse de marquage répond aux besoins de productivité des industriels et des logisticiens. le serenity3 ne nécessite ni entretien ni consommable. robuste, il s’adapte aux environnements industriels sévères. Polyvalent, il marque tout type de données sur une large variété de matières et de formes.
ConsTruCTeur : technifor. CaraCTérisTiques : Vitesse de marquage jusqu’à 60 m/min. Prix : nC. aPPliCaTions : Secteurs de l’agroalimentaire, de la cosmétique, du luxe, de la chimie, de la pharmacie et de l’industrie en général.
eMBaLLages MagaziNe
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MacHinEs i iNNover 71
//// codage et marquage imPression biColore
compacte, la tête jet d’encre Piezo Tc Twin marque sur 144 mm de haut en haute définition. Elle réalise des impressions sur des cartons ou des produits de grande dimension en défilement, en deux couleurs et en une seule opération.
ConsTruCTeur : Ale. DisTribuTeur : Encore. CaraCTérisTiques : Vitesse jusqu’à 60 m/min en 360 dpi. Prix : nC. aPPliCaTions: Marquage sur quasiment tous supports.
bras PolyarTiCulé
compact et robuste, le Multiscan est un codeur laser facile à intégrer grâce à son bras polyarticulé. il marque en statique ou à la volée des produits défilant à plus de 300 m/min.
ConsTruCTeur : Rofin. DisTribuTeur : Rofin-Baasel France. CaraCTérisTiques : 120 watts de puissance. Prix : À partir de 44000 euros. aPPliCaTions : Laboratoires pharmaceutiques, secteurs de la cosmétique et spécialistes de l’emballage.
imPression numérique uv
les imprimantes numériques uv de la gamme Eagle sont toutes équipées de la dernière génération uv led, de la circulation de l’encre blanche, de la mise en pression des couleurs pour un meilleur contrôle du débit et de capteurs de hauteur pour le réglage de l’impression. Elles sont dotées de moteurs brushless avec encodeur absolu et d’un système de chauffage pour le contrôle de la tête d’impression. ces machines impriment en continu avec un chargement-déchargement des pièces en cours d’impression. la gamme comprend trois modèles. l’Eagle 40 imprime sur 410 x 1200 mm, l’Eagle 60 sur 600 x 1500 mm et l’Eagle 100 sur 600 x 1500 mm. leur tête d’impression se déplace à 2 mm au-dessus de la pièce. En option, la table des machines est aspirante pour maintenir les matières fines.
ConsTruCTeur : DpI. DisTribuTeur : thermoflan. CaraCTérisTiques : Impression p blanc et couleur en simultané,, impression p couleur ou impression cou uleur et vernis. Prix : À partir de 32 500 euros e pour l’Eagle 40. aPPliCaTions : pour objeets en bois, céramique, verre, Dibond, Forex, polypropylène, carton, aluminium, acrylique ondulé et transparent, métaux…
Pour environnemenT DiffiCile
l’a520i série a version duo est équipée d’une tête d’impression double jet. Elle peut imprimer jusqu’à 8 lignes de code. la version Xs convient au codage à grande vitesse. l’impression d’un code de 2 lignes utilisant une police de 5 gouttes atteint dans cette version une vitesse de 7,7 m/s. les deux ont été conçues pour fonctionner dans des environnements difficiles et exigeants. Elles produisent des caractères clairs et faciles à lire. leur tête d’impression est munie d’une buse étanche et d’un dispositif de rinçage qui assure une performance constante; celle de la Xs consommant 30 % d’encre en moins par rapport à un modèle comparable du marché.
ConsTruCTeur : Domino. CaraCTérisTiques : Vitesse d’impression jusqu’à 17 m/s avec une police de 5 gouttes et des caractères de 5 mm de large en version xS. Prix : nC. aPPliCaTions : Secteurs de la boisson, de l’alimentaire, des produits laitiers, des biens de consommation, des soins et de l’hygiène, et autres produits industriels.
jeT D’enCre THermique
l’u2 Pro est un système jet d’encre thermique qui imprime sur une hauteur de 1 à 12,7 mm avec des encres d’une tenue et d’un contraste d’excellente qualité. il remplace avantageusement les machines à jet d’encre « jet dévié ». associée aux nouvelles cartouches compatibles 100 % tous solvants de technologie lexmark, cette imprimante convient au codage et au marquage en haute définition sur tous supports non poreux. simple à utiliser, elle ne nécessite aucun entretien ni maintenance, et s’installe facilement. la saisie et le paramétrage des données se font via une clé usB, par un Pc connecté au réseau informatique ou par une télécommande de poche.
ConsTruCTeur : Anser. DisTribuTeur : Robelmark. CaraCTérisTiques : Vitesse d’impression jusqu’à 100 m/min avec une résolution de 300 dpi. Prix : nC. aPPliCaTions : toute activité de fabrication ou de conditionnement dans les secteurs de l’agroalimentaire, de la pharmacie, de la cosmétique et autres.
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iNNover i MacHinEs
//// codage et marquage aDaPTé au marquaGe De DaTamaTrix
le dispositif M600 advanced fonctionne avec des cartouches HP sans solvant. il convient au marquage de codes datamatrix, textes et logos sur les étuis, cartons ou blisters. la hauteur d’impression est de 12,7 mm pour un système ayant une tête et de 50,8 mm pour une machine à quatre têtes. la vitesse d’impression est asservie par codeur incrémental. cette machine, garantie cinq ans, ne nécessite pas d’entretien.
ConsTruCTeur : Wolke, groupe Videojet. DisTribuTeur : ADMC. CaraCTérisTiques : Vitesse d’impression jusqu’à 300 m/min. Prix : À partir de 8 000 euros. aPPliCaTions : Marchés de la pharmacie, de la cosmétique et de l’alimentaire.
imPression sur 34 mm De HauT
l’équipement HrP s’Touch imprime sur 34 mm de haut des textes, dates, numéros de lot, logos, codes-barres gs1-128, codes 2d et autres, quelle que soit la porosité du support. cette machine est une alternative intéressante aux imprimantes à jet dévié dédiées au codage des emballages primaires car elle nécessite peu de maintenance et dispose d’une interface très conviviale. ses coûts d’exploitation sont très bas. son système unique, « Easy to go », garantit une qualité d’impression constante tout au long de la production. cette imprimante s’intègre sur une ligne de production ou fonctionne en réseau grâce à la suite logicielle Tiflex ockham 3.0.
ConsTruCTeur : tiflex. CaraCTérisTiques : Vitesse jusqu’à dix lignes de textes à 100 m/min. Prix : nC. aPPliCaTions : Impression directe des emballages primaires et secondaires.
HauTe CaDenCe
la Md-4000 Turbo imprime des étiquettes et les pose en temps réel à haute cadence. Munie d’un bloc d’impression à transfert thermique, d’un automate industriel et d’un applicateur haute cadence, cette machine s’intègre facilement dans les lignes de conditionnement existantes.
ConsTruCTeur : Zetes. DisTribuTeur : Zetes France. CaraCTérisTiques : Cadence de 40 à 70 cartons par minute aux normes GS1-128 avec des étiquettes de 100 x 40 mm. Prix : 15 000 euros. aPPliCaTions : Étiquetage face avant, côté ou dessus de cartons et de fardeaux.
PlaTe-forme auTomaTique eT moDulaire
d’un encombrement restreint, la plateforme modulaire MaP imprime en automatique sur des hauteurs de marquage jusqu’à 118 mm. Elle est équipée d’un encrier hermétique « breveté ». ses mouvements sont entraînés par des servomoteurs. le nettoyage du tampon est automatique. simple d’emploi, cette machine est également facile à entretenir.
ConsTruCTeur : tampoprint. CaraCTérisTiques : 1 à 6 couleurs. Prix : De 150 000 à 400 000 euros selon les versions. aPPliCaTions : Impression sur plastique, verre et métal.
imPression numérique sur 360 DeGrés
simple d’utilisation, la machine d’impression numérique dubuit 9250P sert à décorer les objets cylindriques en plastique sur 360 degrés et sur 140 mm de haut, au maximum. le diamètre de l’objet doit être compris entre 10 et 150 mm et mesurer entre 40 et 300 mm de haut. alimentée en encre uv, cette machine réalise une impression en blanc et quadrichromie avec une résolution de 360 dpi. automatique, elle est adaptée aux petites et moyennes séries. Elle permet d’optimiser le taux d’utilisation en éliminant le prépresse et ses coûts associés, de réaliser des changements de décor quasi instantanés et d’accéder au réalisme de la qualité photo.
ConsTruCTeur : Machines Dubuit. CaraCTérisTiques : Cadences jusqu’à 800 pièces à l’heure. Prix : nC. aPPliCaTions : Emballages cosmétiques, pharmaceutiques, alimentaires en plastiques souples et rigides.
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iNNover i MacHinEs
//// codage et marquage Pour les GranDs volumes
destiné aux grands volumes, à l’identification de palettes et de colis ainsi qu’à la gestion de la chaîne d’approvisionnement, le système zE500 rFid imprime et pose des étiquettes. il réalise aussi l’encodage de puces rFid. il existe en version droite ou gauche, avec une largeur d’impression de 4 ou 6 pouces. les partenaires de distribution de zebra Technologies l’intègrent dans un système de dépose complet et offrent une assistance technique après l’installation. une large gamme de logiciels zebra est mise à disposition pour simplifier son déploiement et son entretien.
ConsTruCTeur : Zebra technologies. CaraCTérisTiques : Résolution de 200 ou 300 dpi. Prix : nC. aPPliCaTions : Secteurs des entrepôts alimentaires, du transport, de la logistique et de l’industrie.
imPression feuille à feuille
l’iM 2-76 imprime en flexographie et feuille à feuille des caisses américaines, des boîtes à pizza, des cabas ou tout autre emballage en papier ou carton. cette machine emploie des clichés photopolymères ou en caoutchouc, et de l’encre à l’eau ou à solvant selon les supports. Elle est facile à mettre en œuvre et à utiliser. compacte, elle consomme peu d’électricité.
ConsTruCTeur: DCM Usimeca. CaraCTérisTiques: Cadences jusqu’à 3200 formats à l’heure. Prix: À partir de 18000 euros. aPPliCaTions: Impression d’emballages à plat en petites et moyennes séries.
imPression eT DéPose D’éTiqueTTes
l’ETi 3000 TB rF imprime et dépose en temps réel des étiquettes contenant tous les types d’informations et de graphiques. cette machine encode des tags rFid et uHF EPc gen 2. Tout tag défectueux est évacué avant la pose. l’ETi 3000 TB rF est disponible avec des résolutions d’impression de 200, 300, 400 ou 600 dpi. simple d’utilisation, il fonctionne avec des étiquettes dont la taille est comprise entre 20 x 20 mm et 160 x 220 mm. il compte 14 modèles d’applicateurs différents.
ConsTruCTeur : Eticoncept. CaraCTérisTiques : Cadences de 40 coups par minute avec des étiquettes de 40 x 30 mm. Prix : À partir de 12 000 euros. aPPliCaTions : pour les industries, les entrepôts logistiques et l’e-commerce.
aveC 47 lanGues imPrimables
grâce à de multiples émulations embarquées en version standard, la cl6nX s’intègre facilement dans les parcs existants. cette imprimante d’étiquettes est disponible avec 30 langues affichables et 47 langues imprimables. Elle fonctionne en thermique direct ou transfert thermique. l’angle d’ouverture situé à 60 degrés de sa tête d’impression facilite les opérations de maintenance. robuste et conviviale, elle est équipée d’un écran lcd. Elle dispose d’une mémoire de 100 Mo, d’un double microprocesseur ainsi que d’interfaces lan, usB et Bluetooth. son capot latéral à double rabat la rend particulièrement compacte. la cl6nX est compatible avec une large gamme d’enrouleurs de rubans et d’étiquettes.
ConsTruCTeur : Sato. CaraCTérisTiques : Vitesse d’impression jusqu’à 254 mm/s. Largeur d’impression jusqu’à 165 mm. Prix : nC. aPPliCaTions : transport, logistique, entreposage, industrie, santé, vente au détail.
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MacHinEs i iNNover 75
//// codage et marquage sysTème De PiloTaGe Du marquaGe
le système Mpéria dirige toutes les technologies de marquage, de codification, d’identification et de traçabilité, qu’il s’agisse d’impression jet d’encre, laser ou d’étiqueteusesπ. compact et évolutif, il s’intègre facilement au sein des postes de supervision. il est équipé d’un écran tactile. le pilotage peut se faire à distance par Wi-Fi ou réseau filaire.
ConsTruCTeur : Matthews International. DisTribuTeur : Matthews France. CaraCTérisTiques : Système d’exploitation en open Source. Prix : À partir de 3 200 euros. aPPliCaTions : Supervision de la traçabilité à toutes les étapes du conditionnement produit.
enCre sans solvanT
l’imprimante get2 est sans maintenance, se connecte sur le réseau des entreprises et utilise des encres sans solvant. Elle est compacte et imprime en haute résolution sur 25,4 mm de haut. capable de conserver 500 messages en mémoire, elle se programme directement sur un écran tactile. Elle convient pour le marquage de surfaces en carton, bois, papier, métal ou plastique. Elle est employée avec des encres alimentaires et une très large gamme de couleurs. En option, la get2 dispose d’une impression sur 70 mm de haut.
ConsTruCTeur : Elink. CaraCTérisTiques : Vitesse jusqu’à 122 m/min. Résolution jusqu’à 600 dpi. Prix : nC. aPPliCaTions : tous types d’industrie.
Très Peu enCombranTe
l’imprimante laser sl1 prend très peu de place. robuste, elle est en acier inoxydable. cette machine s’intègre aisément sur la plupart des unités de production même les plus confinées. Elle parvient à coder dans toutes les positions. dans sa catégorie, elle affiche 20 % de puissance en plus par rapport aux autres imprimantes. Elle utilise moins d’énergie laser pour le codage, ce qui améliore sa fiabilité et sa longévité. la sl1 se distingue également parce qu’elle est en mesure d’imprimer plusieurs lignes de texte et de logos dans un seul message, ainsi que des qr codes et des matrices de données, incluant le code dotcode pour l’industrie du tabac.
ConsTruCTeur : Linx. CaraCTérisTiques : poids de 12,5 kg. Prix : nC. aPPliCaTions : S’adapte à la plupart des lignes de production même les plus confinées.
DisTanCe D’imPression imPorTanTe
compact, le système Ti 127 fonctionne avec cartouche et sans entretien ni maintenance. il imprime à 10 mm de distance jusqu’à 25 mm de haut. le séchage s’effectue en une seconde.
ConsTruCTeur: Azedpack. CaraCTérisTiques: Vitesse d’impression jusqu’à 124 m/min en 150 dpi, jusqu’à 62 m/min en 300 dpi, jusqu’à 31 m/min en 600 dpi. Prix: nC. aPPliCaTions: Impression de textes, codes-barres, logos, QR codes sur métal, verre, pE, pp, pEt et autres matières plastiques.
avril 2015 i eMBaLLages MagaziNe
S A LO N 10 0 % P RO F E S S I O N N E L , 10 0 % S O LU T I O N S C O N N E C T É E S
16 15 I SEPTEMBRE 2015 CITÉ INTERNATIONALE
L Y O N
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EMBallagEs i iNNover 77
HygièNe et Beauté
Protection et sensorialité au cœur des ProPositions photo freeimages.com
les fournisseurs de conditionnements ont concentré leurs efforts sur la recherche d’une gestuelle plus agréable et la longévité du produit.
signe d’une vie plus nomade, les consommatrices apprécient toujours davantage les produits faciles à transporter et à utiliser n’importe où. Pour répondre à ces attentes, les fournisseurs proposent de nouvelles unidoses et des miniformats prêts à l’emploi – et à jeter – qui n’encombrent plus le sac ou la valise de la consommatrice. Toutefois, « mini » ne signifie pas de moindre qualité. dotées d’accessoires en tout genre et de systèmes de fermeture sophistiqués, les miniatures prétendent désormais délivrer aux clients la même prestation qu’un produit grand format. les fabricants, de même que les consommatrices, doivent s’adapter aux produits de nouvelle génération comme les poudres
dites hybrides ayant un toucher crémeux. ces produits, dont la formulation est fragile et peut contenir des ingrédients volatiles, requièrent un conditionnement approprié à leur nature. de manière générale, les fournisseurs cherchent à optimiser la protection des formules, qu’elles soient délicates ou non, grâce à l’airless ou des films barrière.
pratique et ludique
la sensorialité et le plaisir d’utilisation restent deux enjeux importants pour tout créateur de produit. ces aspects se situent au niveau de l’application grâce à des brosses toujours plus complexes et respectueuses de la peau ou dans un usage pratique et ludique. ainsi, un
détail au premier abord futile comme le « clic » de la fermeture d’un rouge à lèvres se révèle bien pratique. le petit bruit permet d’apporter une touche « premium » au produit mais surtout de garantir la protection du raisin. l’esthétique demeure finalement un axe de travail majeur pour les marques car un beau produit peut entraîner l’impulsion d’achat. les verriers, par exemple, visent à produire le verre le plus pur possible tandis que les cartonniers travaillent à l’élaboration d’un matériau lisse et d’une blancheur de qualité. Pour tous, la mission est de combiner la qualité des matières premières avec la beauté et la praticité du produit. l
Jessica Huynh
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iNNover i EMBallagEs Hygiène et Beauté soin Monodose
Peigne
FerMeture
PoMPe
arcade Bioplan propose minidrip, une solution monodose pour les kits à destination du marché des sérums et des huiles essentielles. Le compte-gouttes présente une contenance de 1,5 à 4 ml et existe en verre ou en plastique. minidrip est muni d’un bouchon, d’une frette et d’un tube plongeur en polyéthylène. il peut être livré dans une carte ou une pochette.
squeeze’N comb de cosmogen est un applicateur dédié aux soins capillaires et aux produits de coloration. Doté d’un système de fermeture breveté à tête rotative, le peigne dépose la formule à partir de la racine du cheveu dans un geste de balayage souple. L’applicateur en polypropylène peut être pourvu de quatre dents supplémentaires pour les cuirs chevelus fragiles. D’une contenance de 25 à 75 ml, squeeze’N comb accepte de nombreuses techniques de décoration.
Loire plastic industrie présente la capsule clippée bi-injectée syan. avec son ouverture asymétrique, elle se démarque des autres systèmes. compatible avec un large choix de coloris, la capsule s’adapte sur la plupart des cols clippés et les flacons acti pack, société sœur de Loire plastic industrie.
Lancée fin 2014, la collection pure d’habitat comporte près de 135 références pour le corps et la maison. La ligne, imaginée par maesa, est notamment inspirée de symboles anciens et orientaux. L’un des produits, le lait corporel Bois de santal impérial, est conditionné dans un flacon-pompe en verre de 500 ml, spécialement conçu pour habitat. La chape est en métal anodisé, couleur panama copper.
fournisseur : Arcade Bioplan
fournisseur : Loire Plastic industrie
fournisseur : Maesa
fournisseur : Cosmogen g
airless
tuBe
Bois
Miniature
Nano est une gamme de minidoseurs airless d’une contenance de 5 à 15 ml développés par mega airless. ces petits conditionnements délivrent une dose de 0,2 ml et peuvent être intégrés à un kit de voyage ou distribués en tant qu’échantillon.
Neopac propose son « tube de luxe airless », un conditionnement d’une contenance qui varie de 15 à 75 ml. protégé d’une couche polyfoil, il garantit une barrière totale contre l’air et les bactéries.
pujolasos a breveté, en partenariat avec Decopak europe, un bouchon en bois métallisé : Luxury Wood. L’objectif était d’apporter une touche de sophistication au bois tout en respectant son aspect naturel. L’effet métallisé est obtenu grâce à un vernis. Le bouchon peut avoir un fini mat ou brillant et revêtir un dégradé de couleurs. Le bois utilisé est certifié pefc, un label environnemental garantissant la gestion durable des forêts.
Vg emballage met en avant une gamme de petites contenances, accompagnées de leurs accessoires, idéales pour les utilisations nomades ou les échantillons. La ligne comprend des roll-on avec une bille en acier, des flacons ou encore des pots pouvant être en aluminium, plastique ou verre. Les flacons, d’une contenance de 2,5 ml au minimum, s’associent notamment aux comptegouttes, aux pompes spray ou crème et aux couvercles.
fournisseur : Pujolasos
fournisseur: VG emballage
fournisseur : Mega Airless
eMBaLLages MagaziNe
i avril 2015
fournisseur : neopac
EMBallagEs i iNNover 79 Hygiène et Beauté Maquillage Brosse
Palette
coMPact
stick
geka a mis au point une nouvelle gamme de brosses à mascara et d’applicateurs à lèvres sous le nom de « Beauty starts here ». on y découvre notamment twist sensation, une brosse munie de poils implantés en spirale permettant d’atteindre chaque cil et d’apporter du volume.
mktg industry présente « petite boîte à beauté », une gamme de compacts et de palettes en carton entièrement développés et fabriqués en italie. La ligne est compatible avec des poudres pressées, des poudres cuites et des formules versées à chaud. Les deux modèles standard sont dotés soit d’une fermeture aimantée, soit d’une ouverture à charnière.
oriol & fontanel a produit pour Yves saint Laurent plusieurs boîtiers métalliques destinés à ses palettes de maquillage. Les compacts sont habillés de cuir, de strass ou encore de satin, toujours avec le logo de la maison de couture en dorure.
Le magnetic Lipstick de Quadpack se veut un accessoire premium grâce à sa silhouette métallique et son poids supérieur à la moyenne. sa particularité: le « clic » de la fermeture métallique qui a été spécifiquement travaillé et qui enrichit l’expérience sensorielle. Détail sophistiqué mais pratique: il signale à la consommatrice que son produit est bien protégé. Le stick est décoré par gravure en relief, anodisation double ou sérigraphie.
fournisseur : Geka
fournisseur : oriol & fontanel
fournisseur : Mktg industry
fournisseur : Quadpack
Flacon
Pot
mis au point par sgD, le Verre infini Néo est composé à 90 % de matières recyclées et destiné au marché de la beauté. Le matériau, qui promet brillance et transparence, est compatible avec différentes techniques de décoration : coloration par feeder, laquage hydrosoluble, dépolissage « zéro rejet » ou encore sérigraphie avec encre organique.
topline products a élaboré des pots étanches pour les produits dont la formule est volatile ou hybride. afin de maintenir l’effet longue tenue et prolonger la durée de vie du produit, les pots sont accompagnés d’un capot vissant et d’un opercule à replacer sur la formule après chaque utilisation. fournisseur : Topline Products
ParFuMs et coFFrets étui
Boîte
pour le parfum masculin de Jimmy choo, edelmann a fourni un carton gaufré dans plusieurs dimensions et imprimé sur une feuille à effet argenté.
carta allura est le dernier ajout à la gamme de cartons pour étuis pliants de metsä Board. La nouveauté promet une blancheur élevée et un lissé exceptionnel le rendant compatible avec le pelliculage, les vernis et autres effets spéciaux sophistiqués.
fournisseur : edelmann
fournisseur : Metsä Board
fournisseur : sGD
avril 2015 i eMBaLLages MagaziNe
80
iNdex des soCiétés Citées
société
page
3L Distribution 4S Network
84 45 a/B
ABB Aetna Group Agicom Agro Concept’Embal Albéa Albis Ale Alliance carton nature (ACN) Alltub Altho Amcor American National Can Anfray Anser Aptar Beauty + Home Arcade Bioplan Ardagh Arjowiggins Arrow Association chimie du végétal (ACDV) Association des entreprises de produits alimentaires élaborés (Adepale) Astre Auchan Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) Azedpack Azur Imprimerie B&R Automation BA Vidro Bemis BETC Design BFR BillerudKorsnäs Biogaran Conseil Bizerba Blackandgold BNP Paribas Bpifrance Bretagne Palettes Services (BPS) Brodart Brother Burson-Marsteller c/D Carrefour Carrefour des fournisseurs de l’industrie agroalimentaire (CFIA) Carton ondulé de France (Cof) Casino Centre technique de conservation des produits agricoles (CTCPA) CGL Pack Chancerelle
54 37, 40, 41 70 53 40, 41 12 71 30 40, 41 44 30 30 49 71 27 78 26 12 47 56 50 45 44, 58 50, 51 74 24 54 26 52, 53 32 49 20 47 18 26 84 24 16 53 18 30 36, 44 18, 48, 49, 50, 52, 54 32 84 50 49 44
société
page
Chatka Chep Coca-Cola
53 36, 37 10, 11, 22, 36 49 49 84 49 37 41 27, 78 58 30 58 27 20 18 32, 36 49 74 39 44 32 50
Cofely Axima Cogebio CogitoCan Conceptogram Container Centralen Cosfibel Cosmogen Coty Coveris Crépuscule CTK Curti Costruzioni Meccaniche Danaher Danone Darégal DCM Usimeca Déméter DEMPB Diadeis Direction générale de la concurrence, de la consummation et de la repression des fraudes (DGCCRF) Domino 18, 71 Dover 18 DPI 71 Draeger GPP 22 DS Smith Packaging 37, 38, 45 e/F EBS 70 ECR France 44, 45 Edelmann 79 Elink 75 Elipso 56 Elopak 14, 30 Encore 71 Ergis-Eurofilms 37 Esko 37 Eticoncept 74 Europlastiques 53 Evian 32 Fédération européenne du verre d’emballage (Feve) 30 Fédération française des industries d’aliments 50 conservés (Fiac) Femaag 36, 37, 38 FibreForm Packaging 20 FM Logistic 37, 39, 44,45 Form’Plast 53 Friskies 30 FSK 27 Gault et Frémont
g/H
49
société
page
Geka GIE Chargeurs Pointe de Bretagne Goiffon GPack GS1 France Heinz Hénaff HP Indigo i/J Idpack Ingredia Institut national de l’alimentation de l’université technique du Danemark Intermarché International Sustainability and Carbon Certification (ISCC) Intersnack Ishida ITM LAI JF Furic Jura-Plast Keller & Heckman Kellogg’s Kimberly-Clark Klöckner Pentaplast Knauf Industries Knoll Prestige Packaging Kuehne+Nagel Kuka L’Oréal Lactalis Les Arbres fruitiers Leygatech Licorne Limagrain LCI Linpac Packaging Linx Loc Maria Logic Design Loire Plastic Industrie Loma Systems LPR LSA Luceo Machines Dubuit Maesa Mag-Di Manifeste Markem-Imaje Masnières Matthews International McKinsey & Company MDD Expo Mecapack
K/L
M/N
79 44 12 12 32, 45 44 44 22 16 40, 41 51 32 14 44 54, 55 36 44 12 32 44 44 52 52, 53 27, 40 38 48 36, 58 26 26 49, 53 84 49 52 69, 75 44 64 78 55 36, 37 32 18, 55 72 78 37, 39 30 18, 70 12 75 30 84 16
Emboîtable, légère et durable > Retail E5.2: la nouvelle palette de préparation de commandes cabka-ips.com
iNdex des soCiétés Citées 81
société
page
Mega Airless Metsä Board MG-Tech Micvac Mines ParisTech Mktg Industry Mondi Monoprix Multivac Mylan N.A! Neopac Nestlé Novelis Nutrimaine Banania O-I Orange Oriol & Fontanel P&G Pack Alim Pastacorp Lustucru PGS Pick-and-Go Plastobreiz Polaar Pollen Consulting Posson Packaging Promens Proplast Pujolasos
78 79 16, 55 53 45 79 30 84 54, 55 47 64 78 30, 58 30 44 o/p
26 45 79 38 52 44 16, 36 36 53 22 32 26 12 16 78
société
page Q/R
Quadpack Quaker REA Elektronik Réseau environnement santé Robelmark Robopac Sistemi Rofin Root Glass Company Roquette Rouxel Rovip RPC Superfos Sabic Sandoz Sato Saverglass Schneider Electric Sealed Air Servier SGD SIG Combibloc Siléane Silver Plastics Smurfit Kappa So Shape Sopac Spadel Spillers
s/t
79 30 70 51 71 40 71 10, 11 56 44 12 53 14, 30 47 74 30 54 53 47 79 30 28, 48, 49 52 52 32, 60 49 36, 37, 38 30
société
page
Spinnler Stäubli Stolpi Stora Enso Tampoprint Technifor Tecma Pack Tendriade Tetra Pak Tiama Group Tiflex Time Magazine Timis Topline Products Transalliance U/V/W/X/Y/Z Unifab Unilever Union interprofessionnelle pour la promotion des industries de la conserve appertisée (Uppia) UPM Raflatac V. Mane Vespa VG Emballage Video Technologies Videojet Wolke Wonderworks Zebra Technologies Zetes
24 54 26 30 72 70 54, 55 52 30, 32 18 72 10, 11 70 27, 41, 79 39 7 32, 38 30 30 49 58 78 18 72 72 26 74 72
avril 2015 i eMBaLLages MagaziNe
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7e édition
CONFÉRENCE ANNUELLE EMBALLAGES
Défis technologiques & innovation : allier création de valeur et réduction de vos coûts • Datas, nouveaux modes de consommation… : saisir les enjeux d’avenir dans l’emballage • Savoir tirer parti des fortes contraintes économiques, environnementales et règlementaires • Innovation packaging : les modèles à suivre pour faire la différence et créer de la valeur AVEC LA PARTICIPATION EXCEPTIONNELLE DE
François DEPREY François-Xavier APOSTOLO CEO Vice-président Marketing pour les activités Home et Personal Care GS1 FRANCE UNILEVER En partenariat avec :
Christophe PRADÈRE Fréderic JOUIN CEO et Fondateur Directeur du BETC DESIGN Centre de Recherche Packaging DANONE Avec le soutien de :
Co-organisé avec :
LES RENCONTRES
Programme complet et inscriptions sur : http://evenements.infopro-digital.com/emballage/ Contact : Amélie TAUGOURDEAU • e-mail : ataugourdeau@infopro-digital.com • tél. : +33 (0)1 77 92 94 76
espaCe affaires 83
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n°970 - mai 2015
Emballages :
conditionnement alimentaire
Machines :
pesage-dosage avril 2015 i eMBaLLages MagaziNe
zooM
cogitocan conserve le gaz des canettes sur le marché très actif des solutions refermables, la canette de boisson énergisante « Keepcan-Take Your Time » est dotée d’un système d’ouverture et de fermeture qui invite le consommateur « à prendre son temps » pour finir la boisson. réalisé avec des pièces en plastique injectées dont les couleurs peuvent s’adapter aux codes de la marque, le système, protégé par un témoin d’effraction libéré après la première ouverture, fonctionne en quatre étapes : après avoir relevé le levier noir qui actionne un bras, il faut appuyer dessus pour l’enfoncer et libérer l’ouverture avant de pouvoir le remettre en position de fermeture. le verrouillage est assuré par encliquetage. revendication essentielle du dispositif : l’étanchéité est ainsi garantie et la boisson reste gazeuse. À mi-chemin entre la bouteille et la canette, le concept, dont le brevet indique que « l’invention vise à proposer un emballage équipé d’un dispositif d’ouverture et de fermeture qui permette d’ouvrir et de refermer à volonté cet emballage, qui soit parfaitement étanche, et qui soit aisément manœuvrable par l’utilisateur », est dû au français cogitocan et aux trois inventeurs,
Franck lucas, Philippe lutringer et Michel laville. implantée à champforgeuil (saône-et-loire), l’entreprise n’est pas une nouvelle venue puisque Franck lucas, son fondateur, s’est fait connaître sous le nom de 3l distribution en 2013. le premier brevet décrivant la solution date de 2008. 3l distribution affiche notamment à son palmarès can&go, la boisson énergisante à la marque de distributeur (Mdd) de casino et Monoprix. le développement a été mené avec la brasserie licorne (Karlsbräu France) à saverne (Bas-rhin). cette boisson avait été sélectionnée, en 2014, dans le cadre de la première édition du Pack store organisé en partenariat par Mdd Expo et Emballages Magazine. comme on est jamais mieux servi que par soi-même, cogitocan a décidé de lancer en mars 2015 sa propre boisson énergisante sous la marque Keepcan. la technologie est réservée aux boissons pasteurisées sans conservateurs. « refermer la canette, cela paraît simple, mais en fait c’est très compliqué », résume Franck lucas, lauréat du concours « Ma pub ici » de BnP Paribas en 2014. l
Henri saporta
photo dr
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i avril 2015
STRATÉGIES LE TROPHÉE EMBALLAGE DU MANAGER 2015
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Vous donnent rendez-vous dans le numéro évènementiel du 30 JUin 2015 consacré au : « trophée emballage du manager 2015 »