Let’ s ca re
+ INTEGRATEDTECHNOLOGIES
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+ ALL -IN- ONESOLUTIONS
+ PIONEERINGSUSTAINABILIT Y
+ TO MORROW’SBENCHMARK
WE A RE IMAPERSONALCARE.
Let’s Care is not justa commitment, it ’s a guidingprinciple. IMA excels in cutting-edge technologies forprocessing andpackaging a diverse range of personal care products, from cosmetics and perfumes to personal hygiene. In this journey, sustainability is prioritized with dedication As a sole partner, our commitment goes beyond delivery, evolving into dedicated consultants and allies. Let’s Care is a call to action for customers to nurture theirbusinesses by partnering with IMA.
Visitus at COSMOPACK2024
Bo lo gn a, It aly• Ha ll 19 PK - St an d No A/10 - B/9PK
SO MM AI RECO NT EN TS
5 ÉDITO MARQUES
8 LANCEMENTS.
18 ENQUÊTE SOTOL
FOCUSRÉGION
22 ÉTATS-UNIS.
FABRICANTS
32 INTERVIEW. MYCOWORKS
36 FOCUS INNOVATION.
NO/LESS PACK AGING
DOSSIER
45 IDENTITÉ DE MARQUE
TENDANCES
56 INTERVIEW. BIOFABRICATE
60 DESIGN PACK AGING. HUILED’OLIVE
66 FORMULATION.
SAVOIR-FAIRE
70 PORTR AIT. LES LAURÉATS DE L’INTELLIGENCE DE LA MAIN
72 MÉTIER D’EXCEPTION. REVOL
SPECIALREPORT
8
MYCOWORKS
36 FOCUS INNOVATION.
NO/LESS PACK AGING
45 BRAND IDENTITY TRENDS
56 INTERVIEW. BIOFABRICATE
60 DESIGN PACK AGING. OLIVE OIL
66 FORMULATION.
SAVOIR-FAIRE
70 PORTR AIT. LES LAURÉATS DE L’INTELLIGENCE DE LA MAIN
72 RARE CR AFTSMANSHIP. REVOL
UNE COVER
Notre couverture estimpriméepar SBGraphic sur unecar te couchée, uneface Zenith GC1de295 g. Ensurface, un dépôtdesubstrats métallisés holographiques signéUnifoil L’impression combineblanc couvrant,quadri UVet vernisUV brillant.
Ourcover is printed by SB Graphic on295g ZenithGC1 singlesidedcoatedcard. Onthesurface,a holographic metallized substrate deposit by Unifoil
The print combinesopaque white, four-colour UVand glossy UV varnish.
Le magazine de l’emballage de luxe • ISSN : 1260 - 5948 • Numéro 159-160/ Printemps 2024
• Éditeur: ETAI - Antony Parc 2- 10, place du Général de Gaulle - BP 20156- 92186 Antony Cedex- Tél. : 33 (0)1 77 929292 - www.formesdeluxe.com • Président, directeur de lapublication : Julien Elmaleh • Directrice généraledéléguée : Nathalie Curvat • Éditrice du pôle Luxe Beauté : Stéphanie Gendron- stephanie. gendron@infopro- digital.com • Directrice de la rédaction: Alissa Demorest - Tél. : 33 (0)1 77 92 96 07 - alissa.demorest@infopro-digital.com • Journaliste: Katie Nicho • Secrétaire de rédaction: Sylvie Nouaille • Traduction : Kate Robinson, Morgan Rousseau • Directeur studio magazines: Thierry Michel • Rédactrice graphiste: Hélène Virey • Conception graphique: L’Agence • Ont collaboré à ce numéro : Marion Baschet, Dolores Damade, Pascale Ruchon, Christel Trinquier • Directrice du développement: Aliona Rondeau- Tél. : 33 (0)1 77 92 96 60 - aliona.rondeau@infopro -digital.com
ADDENDUM
Dansnotre numéro d’hiver 2023,nous avons omisdeciter Coverpla,quinous a gracieusement permis d’utiliser ses flaconspour l’illustration delacouverture.
In our Winter 2023issue we neglected to note that Coverpla graciouslyallowed us to use their bottles for the cover illustration.
• Assistante commerciale: Aurélie Lemoine- Tél. : 33 (0)1 77 92 96 56 - aurelie.lemoine@infoprodigital.com • Directeur marketing, diffusion, abonnements: Guillaume de Corbière • Directrice marketing direct & diffusion: Laurence Vassor • Abonnements : Nadia Clément • Impression : Corlet Imprimeur- Z.I. route de Vire - BP 86 - 14110 Condé-sur-Noireau • Dépôt légal:à parution • Commission paritaire: 0224 T 87610.
Pour s’abonner: : : abo@infopro-digital.com
• ' : 33(1) 77 92 99 14 - du lundi au vendredi, de 9hà 12 h et de 14 hà 17 h- 16 h le vendredi • 7 : 33(1) 77 92 98 15
• ! : Infopro Digital- Service abonnements- Antony Parc II - BP 20156- 92186 Antony Cedex • 1 an, France : 329€ TTC (dont TVA 2,10 %) - Étudiants, étranger : nous consulter
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AlissaDemorest
Directricedela rédaction EditorialDirector
LJEU DE MOTS WORD PL AY
e vocabulaire est important. Dans l’univers de la presse professionnelle, nous en sommes parfaitement conscients et nous pesons soigneusement nos mots. Nous ne pouvons pas nous laisserà l’approximation ou à la supposition. Et avecla vitesseà laquellenos contenus sont diffusés en ligne, nous consacrons plus detemps que jamais au fact-checking C’est une question d’intégrité journalistique. Ainsi, lorsque nous recevons des communiqués de presse décrivant un produit comme étant« durable », « vert », « naturel », « neutre en carbone », « éco-conçu », « zéro impact », « compostable », « biodégradable », « sans plastique» ou « recyclable », nous marquons un temps d’arrêt, car nous savons tous qu’il n’ya pas d’emballage durable. Chaque matériau qui le compose, que ce soit un packaging primaire ou secondaire, est extrait, miné, cultivé, upcyclé ou recyclé. Il est fabriqué et expédié. Sans compter sa fin de vie… Il ne peut donc s’agir d’un produit « écologique »; au mieux, son impact sur l’environnement est moindre que la génération précédente En tant que journalistes avertis, nous sommes en mesure de faire la part des chosesdans ce discours marketing. Contrairement au consommateur moyen auprès de qui ces affirmations ne font qu’aggraver le problème. C’est donc avec soulagement que nous avons appris que le Parlement européen préparait une directive visant à réglementer ces allégations: un coup dur pour le greenwashing dans tous les domaines ! « Seuls les labels de durabilité fondés sur des systèmes de certification officiels ouétablis par les autorités publiques seront autorisés dans l’UE »,a déclaré l’institution dans un com-
muniqué datéde janvier 2024 Les allégations selon lesquelles un produita un « impact neutre, réduit ou positif sur l’environnement grâceà des systèmes de compensation des émissions» seront également interdites. Une fois la directive approuvée par le Conseil européen, les États membres auront deux ans pour l’adopter.
Il sera it na ïf de penser que, à court terme, cela aura un effet radica l sur les allégations ma rketing, ma is c’est déjà un début. Du point de vue éditoria l, le best-case scenario sera it de ne plus avoirànaviguer sur cette mer d’allégations fa llacieuses. Et du côté du consommateur, de pouvoir prendre des décisions d’achat plus écla irées. Il semble que le temps soit venu pour les acteurs de l’industrie de choisir leurs mots Ceux qui reflètent fidèlement les produits qu’ils mettent entre les ma ins du consommateur n
Words areimportant. In the trade press world, we are acutely aware of this, and we weigh our words carefully. We cannot afford to ma ke approximations or assumptions, especially with the speed with which our content travels online, and more time than ever before is devoted to factchecking It’s a question of journa listic integrit y. So when wereceive press releases that describe a product as being “sustainable”, “green”, “natura l”, “carbon-neutra l”, “eco-designed”, “zero-impact”, “compostable,” “biodegradable”, “plasticfree” or “rec yclable”, we ta ke pause, because we all know that there is no sustainable packaging.
Ever y material that ma kes up a pack, be it primary or secondar y, is mined, grown, upcycled, or recycled It is manufactured and shipped. And then there’s end of life to consider Long stor y short: this cannot be “eco-friendly”; at best, it is less impactful to the environment than the previous generation product.
As in formed journa list s, we have the foresight to cut th roug h th is ma rket ing-spea k. But the average consumer does not, and these clai ms are si mply compou nd ing the problem. So it wa s welc ome ne ws to learn that the Eu ropean Pa rlia ment ha sa direct ive in the work s to regulate such clai ms:a seriou s blow to greenwashing prac tice s across the board. “Only su st ainabi lity labels ba sed on official cert ification scheme s or established by public authorit ie s wi ll be al lowed in the EU,” st ated the Eu ropean Pa rliament in a press release dated Ja nu ar y 2024 Clai ms thata produc t ha sa “neutral, reduced or positive impact on t he environment because of em issionsoff sett ing scheme s” wi ll also be ba nned Once approved by the Eu ropean Counci l, member st ates wi ll have twoye ars to adopt the direct ive.
It would be na ïve to believe that th is wi ll have a radica l effec t on ma rket ing clai ms in the shor t term, but it’s a st ar t. From an ed itoria l perspect ive, a be st-c ase sc enario would be to no longer have to navigate th is fa llacious se a of clai ms And the consumer wi ll be able to ma ke more in formed pu rcha sing decisions. It look s li ke the time ha s come for indu st ry players to choose word s that fa it hf ul lyreflect what they are putt ing in the ha nd s of the consumer. n
L’ESSENTIEL DES LANCEMENTS NOTABLE LAUNCHES
Les nouveautés packs de la parfumerie, des spiritueux et de l’épicerie fine décr yptées, et la liste de leurs fournisseurs.
The latest perfumer y, spirits andfine foods products and their suppliers.
PE RR IE RJO UË T
ODEÀ LANATURE LIBELLULE
Décoration / Adornment: AT ELIER MO NTE X/ST UD IO MT X
Nouvelajout à la collectionObjets
Extraordinairesde PE RR IE R JO UË T, Odeà laNature– Libellule se présente sousla forme d’un jéroboamdechampagne Belle Époque, orné d’ailesdelibellule brodées Lastructurea été réalisée par impression3D, avant d’être
galvaniséeaunickel, dorée à l’or24carats etpeinte à lamain. Coloréesetiridescentes, les perles de verre sont brodées à lamain pour formerdesmotifs représentant desinsectes etdes fleurs. Seules 10piècesont été produites
A newaddition to PE RR IE RJO UË T ’s ObjetsExtraordinaires Collection, Odeà laNature– Libelluleis a Belle EpoqueChampagneJeroboam adornedwithembroidereddragonfly wings. The structure is3Dprinted, thennickel-galvanized, plated with24-carat gold andpainted by hand Colorediridescent glass beadsare handembroidered to form insectsand flowers. Just10pieces were created.
YV ES SA IN T LAUR EN T LIBRE L’ABSOLU PLATINE
Flacon / Bottle: HEINZ GL ASS
Décorationdu flacon / Bottle
decor: BO RMIOLI LUIG I
Pompe / Pump: SILGAN DISPENSING
Étui / Box: EDEL MANN
Capot / Cap: MATIC PL AS T/BERRY
Design : SUZANNE DALTON
Parfumeurs / Perfumers: ANNE FLIPO, CARLOS BENAÏM IFF
L’eaudeparfumLibre L’Absolu
Platine d’YV ES SA IN T LAUR EN T contient desnotesde vanilleet desaccords delavandeblanche. L’intérieurdu flaconestlaquéargent grâceà la technologie Inside Mirror de Bormioli Luigi,tandisquele logo Cassandre incurvé estposé à l’horizontalesurle flacon – une encocheen V souligneledécolleté du Y. Le collagedulogoestune prouessepour combinerla forme dela Cassandre surle verre avec despointsde collagetrèsdiscrets.
YV ES SA IN T LAUR EN T ’s Libre Absolu Platineisaneaudeparfum containingnotesof vanillaand a white lavenderaccord. The inside ofthe flaconislacqueredsilver using Bormioli Luigi’sInside Mirror technology, whilethehorizontal curved Cassandre logoadornment isglued to the flacon.
DI PT YQ UE L’EAUPAPIER
Visueldel’étiquette / Label ar t: ALIX WALINE
Parfumeur / Perfumer: FABR ICE PELLEGRIN FIR MENICH
Pourcréerledesign de l’étiquette ovaleduparfum L’Eau Papierde DI PT YQ UE , l’artiste française Alix Waline a tout d’abord appliqué desgouttes d’encre surdupapier imbibé d’eauafin deproduire les motifs ornant le recto de l’étiquette surlaface avant.Elle s’estensuite serviedepointsde feutresnoirspour apporter dela texture, deséléments graphiquesetstructurerladilution. Le versode l’étiquette présente unvisuelinspiré parles composants duparfum : leboisblond lemimosa, la vapeurde riz etlemuscblanc
To create the ovallabeldesign for DI PT YQ UE’s L’Eau Papierfragrance, FrenchartistAlix Waline firstapplied dropsofink to water-soakedpaper to create themotifs for thefront of thefacinglabel Felttips were used to add texture, graphicelements andstructure thedilutedink The reversesideofthelabel features a design inspired by thefragrance’s ingredients:blond wood, mimosa, rice steam andwhite musk
WE ST MA N AT EL IE R SKINACTIVATOR ROLLERBALL
Tube & système de distribution / Dispensing system & tube:
TN T GROUP
Design : ANGELA PINER
Premiersoin de lapeauproduit par lamarque WE ST MA N AT EL IE R , le rollerball Skin Activator repose surunsystème de distribution breveté, composé d’uneenveloppe principaleenaluminium renfermant un flaconen verre tubulaire de 20ml Labilleenacierinoxydable traitéà l’orparPVDpropose unesurface d’application300 % pluslargequ’unapplicateur roll-on traditionnel. Unecléen zamak dorée parcataphorèse(e -coating)permet de déverrouiller l’ensembleafin de permettre sa recharge
WE ST MA N AT EL IE R’s Skin Activator Rollerball, thebrand’s debutskincare product,leverages a patented delivery system comprisedofan aluminum primary packenclosing a 20mltubularglassvial. The rollerball inPVD gold-treated stainlesssteel offers a surface applicationsome 300%largerthan a traditional roll-onapplicator. A gold e-coated zamak keyunlocksthepackso itcanbe refilled
BRUI CH LA DD IC H
DI ST IL LE RY LUXURYREDEFINED
Bouteille / Bottle: VERALLIA
Étiquettes / Labels: MCC
Bouchon / Stopper: VINOLOCK
Enveloppeextérieure / Wrap:
JAME S CROPPER
Design : THIR ST
La distillerie écossaise
BRUI CH LA DDIC H a lancé sa gamme Luxury Redefined, en commençant par les whiskys single malt The Bruichladdich Eighteen et The Bruichladdich Thir ty L’envelopp e ex térieure en fibre moulée est décorée de motifs profonds, obtenus par embossage et débossage.Elle s’accompagne également d’un fermoir personnalisé de grande taille
Réalisée avec une moyenne de 60 % de verre recyclé, la bouteille est ornée d’étiquettes lithographiées sur papier Fasson Noble Blanc et couronnée d’un bouchon en verre.
The Bruichladdich Eighteen whisk ies. The pap er deep emboss deb oss and a oversized clasp. Made of an of 60% glass, the bottle is adorned lab els that are litho printed Noble Blanc and ed a stopp er
Scotland’s BRUI CH LA DDIC H DI STIL LE RY has introduced it s Luxury Redefined range, debuting with The Bruichladdich Eighteen and The Bruichladdich Thir ty single malt whiskies. The paper pulp wrap features deep emb oss and deboss anda branded, oversized custom clasp. Made of an average of 60% recycled gl with labels on Fasson Noble Blanc and topp ed with a glass avec rec yclé, b outeille lithographiées Blanc b ouchon introduced Redefined range
MO ËT & CH AN DO N CHAMPAGNE NABUCHODONOSOR
Designer & fabricant/ Designer and maker: DIMI TRY HLINKA
Protot ype de capsule/ Cap protot ype: PIGMEN T GR AFIT I Coordination, développement du projet / Project coordination, development: LA FABR IQUE SINGULIÈRE
Cette bouteille de champagne de 15 litres créée pour le Champagne Bar
MO ËT & CHAN DO N du grand magasin berlinois KaDeWe présente une double coque réalisée en résine imprimée en 3D La première enveloppe arbore une finition chroméeet un effet martelé, tandis que la base abritant le système de verrouillage qui permet de maintenir la bouteille en place est en
laiton poli. La seconde enveloppe, transparenteet texturée à l’intérieur, vient recouvrir la première Le texte blanc sur la face avant de la bouteille résulte d’un processus d’impression par transfer t.
The 15 -liter Champagne bottle created for MO ËT & CH AN DO N ’s Champagne Bar at Berlin department store KaDeWe sp or ts a double -shell casing made of 3D -printed resin. The first shell hasa chrome -plated finish anda hammered effec t, while the base providing the lock ing system to hold the bottle in placeis in polished brass. A second, transparent shell that is textured on the inside fits over the first The whitetext on the facing is the result of transfer printing.
CO LL IS TA R LIFTHD+ SMOOTHING LIFTINGCONCEALER
Flacon, applicateur / Pack applicator: QUADPACK
Lamarqueitalienne CO LLI STAR a sélectionnéleflaconplongeur Gala et l’applicateur The Essentialde Quadpackpourlelancement deson nouveau correcteur Réalisé à 100 % enPET, leflaconmonomatériau s’accompagne d’unapplicateur surtigeflexibledoté d’undouble réservoiret d’uneextrémité douce et arrondie Le capotarbore un vernis noirmat etunlogomarqué à chaud, tandisqueleflacontransparenta fait l’objet d’unesérigraphie
Italianbrand CO LLI STAR chose Quadpack’s Galadip-inpackwith The Essentialapplicator for its latest concealerlaunch. The monomaterial, PET pack combineswithan applicator that has a round, soft tip withdual reservoirsand a flexible wand The capboastsblackmatt varnishand a hot-stampedlogo, whilethetransparent bottle isscreenprinted.
AR DBE G THEROLLERCOASTER
Bouteille / Bottle: SAVERG LA SS
Décoration / Decoration: DEKO RG LA SS
Étiquette / Label: CCL
Bouchon / Stopper: GUAL A CLOSUR ES
Coffret : JO HN GALV IN
Ce duo dewhiskys single malt signés AR DB EG rend hommage à deux moments charnières du passé de ladistillerie écossaise. Les flacons stock en verre sombre accueillant les whiskys sont ornés du logode ladistillerie (obtenu par embossage) et l’année deproduc tion, appliquée par impression numérique sous une
graphie rapp elant les montagnes russes Le coffret deprésentation réaliséà la main en chêne écossais s’ouvre pour révéler un intérieur décoré dedétails en cuivre et cuir.
Scot tishdistillery AR DBEG’s duo of single malt whiskies dates back to two pivotalmoments in its past Housed in a dark glass stock bottle, they are embossed withthe distillery logo and digitally printed with the produc tion year to resemble rollercoaster rails A handcrafted presentation box made from native Scot tish oak opens to reveal an interiordecorated with copper and leather details.
MIZE NS IR PALISSANDRENIGHT
Flacon / bottle: PO CHET DU COURVAL
Plaque / plate: MILL LUXE
Frette / collar: ME TAPACK
Capot/ cap: ME TAPACK
Pompe / pump:
SILGAN DISPENSING
Etui / box: CARTONNAGES BES
Cale / insert: CARTONNAGES BES
Parfumeur / perfumer:
ALBER TO MO RILL AS
Palissandre Night de la marque suisse MI ZE NSI R est une eau de parfum mêlant des notes de bois de rose, de noix de muscade et de patchouli Le flacon laqué noir porte une plaque gravée au laser et est surmonté d’un bouchon en
zamak galvanisé en argent brillant. Imprimé sur un carton texturé, le coffret au logo finement embossé est doté d’un fourreau noir mat dont la découp e laisse apparaître l’étiquette.
Swiss perfume brand MI ZE NS IR ’s Palissandre Nightis an eau de parfum blendingnotes of rosewood, nutmeg and patchouli The black lacquered bottle sp or ts a laser- engraved plate andis topp ed with a zamak cap, galvanized in shiny silver Printed on textured paperb oard, the box with finely embossed logo features a matte black sleeve with a cutout revealing a label.
TH E DA LM OR E THEDALMORECASK CURATION : THESHERRY EDITION
Cuir / Leather: AB FLOR EN CE
Coffret : AB FLOR EN CE
Design : BURG ESS ST UD IO
Le whisky The Sherry Edition de TH E DA LM OR E est lepremier de la série de trilogies de single malt de la marque Le flacon historique de cette dernière, avec son écusson en argent représentant un cerf à 12 cors s’orne d’un bouchon et d’un col en argent massif incrusté de cuir Saffiano. Le bouchon et le col sont tous deux chromés afin de s’assortir à la finitionde l’emblèmeà tête de cerf La bouteille se présente
dans un coffret cylindrique décoré de cuir Saffiano d’une teinte rouge rapp elant le sherry
The Sherry Edition from TH E DA LM OR E is thefirst in the brand’s series of single malttrilogies. The brand’s historic bottlewith a 12-p ointed silver stag crestis finished with a solid silver stopper and collar, inlaid with foiled Saffiano leather. Boththe stopper and collar are chromeplated, matching the finish of the stag emblem The bottles come in a cylindrical coffret adorned insherry-red Saffiano leather.
GI ORGI O AR MA NI CUSHIONCOMPACT NOUVELANCHINOIS CHINESENEWYEAR
Topducushion / Cushion top:
SER AM
Design : PART ISAN DU SENS
Le cushion compact enédition limitéede GI OR GI O AR MANI célèbre l’annéeduDragon.Laface supérieure ducapotprésente unmotif d’écaillesembosséessur unsimili-cuir texturé et légèrement métallique Lapointe supérieure desécaillesarbore une finition appliquéeparmarquage à chaud
GI OR GI O AR MANI ’s limited-edition cushion compact celebrates the YearoftheDragon. The top ofthe cushion compact featuresscales embossedon a slightlymetallic, texturedimitationleather. The tipsof thescalessporta hot-stamped finish. Du
RH UM CL ÉM EN T CANNEBLEUE 2023
Bouteille / Bottle: SAVERG LA SS
Décoration / Decor: AT IU
Bouchon / Stopper: GUAL A
CLOSUR ES
Design : MAISON LINE A
Ladistilleriemartiniquaise RH UM
CL ÉM EN T a révélé l’édition2023 deson rhumblanc CanneBleue Labouteille(le modèle stockNess deSaverglass)estdécoréepar sublimation, à l’aidedetroisdesigns différentscrééspour représenter la mer, la terre et l’air Latransparence etlaprofondeur s’allientà des motifs texturéset colorésauxairsde gouachepourdonnernaissanceà unedécoration rendant hommage auxpaysagesdela Martinique
Martinique-based RH UM CL ÉM EN T has revealedthe2023editionofits CanneBleuewhite rum. The bottle – Saverglass’ Nessstockmodel – is decoratedusingsublimation,with threedifferent designscreated to represent thesea,landandair Color, gouache-like texturedpatterns, depthandtransparency combine to create thedecorthat pays homage to Martinique’s landscapes
AR MAGN AC DA RR OZ E UNIQUEASSEMBLAGE
Bouteille / Bottle: SAVERG LA SS
Décorationdelabouteille / Bottledecor: BERNAD ET Étiquette / Label: LIS 33 Papierdel’étiquette / Label paper: FEDRIGONI Bouchon / Stopper: CY RIL LARROUY/ASSERQUALI Coffret : LO OPITA
AR MAGN ACDA RR OZ E célèbre ses50ans d’activité avecUnique Assemblage, unmélange d’armagnacsissusdesannées importantes de l’histoire dela marque Labouteillede70cl SupremedeSaverglassestdécorée d’unesérigraphie à l’effetdépoliet ornée d’uneétiquette imprimée surpapier Tintoretto CrystalSalt. Le bouchonen liège naturel à tête deboisarbore lamême teinte que le cordonencuirnouéautourdu col.
AR MAGN ACDA RR OZ E is celebrating50 yearsofbusiness withUnique Assemblage,a blend ofarmagnacsfrompivotal yearsin itshistory. Saverglass’ 70clSupreme bottleisdecoratedusingfrostedeffect screenprintingandadorned with a labelprinted on Tintoretto CrystalSalt. A natural cork and wooden-headstopperistinted the sameshadeastheleather cord aroundthebottleneck
GU ER LA IN LEFLACON AUXABEILLES ATELIER TRUSCELLI
Flacon / Bottle: PO CHET DU COURVAL
Décoration / Adornment: AT ELIER
TRUSCELLI/GON THIE Z FR ÈR ES
Parfumeur / Perfumer:
DELPHINE JELK
Le premierflacon aux ab eilles en édition limitée de GU ER LA IN , lancé pour célébrer le nouvel an chinois, fête l’année du Dragon Habillé de laque rouge, il est orné d’undragon en laiton réalisé selon la technique de la cire perdue,
doréà l’or 24 carats et paré de 142 cristaux Swarovsk i.
GU ER LA IN ’s first limited- edition bee bottle celebrating Chinese New Year fetes the Year of the Dragon The fragranceflacon sp or ts a red lacquer andis adorned with a brass dragon made using the lost-wax casting technique. It is gilded in 24 -carat-gold and studded with 142 Swarovsk i cr ystals.
KI LI AN PA RI S CARAFEMURANO
Flacon / Bottle: SEGUSO
Capot/ Cap: HEINZ GL AS
Accessoire / Accessor y: ME TAPACK
Coffret : KN OLL PACK AG ING
Design : CARR ÉBA SSET
La Carafe Muranode KILIAN PARIS seprésente sous la forme d’unflacon deparfum rechargeableen verre soufflé, peintà lamain à l’orliquide Son capotsphériqueen verre est métallisésur lamoitiésupérieure Un cordonnoirtresséetaccompagné d’uneplaqueenlaiton gravéeau laservient décorerle col duflacon à titre d’accessoire. L’ensemblese présente dans un coffretenbois laquédenoir brillant,orné d’unlogo
enmétaldoré etdoublédesuédine noire. Le flaconMuranoest conçu pourêtre rempli d’unparfumchoisi parleclient dans lecatalogue Kilian.
K IL IAN PA RI S’ Carafe Muranois a one-liter, blown-glass refillable fragrance flaconhand-painted with liquidgold The sphericalglasscapis metallizedonitsupper half.A black twisted cord accessory featuring a laser-engraved brassplate adorns thebottleneck. The glossyblack lacquered woodenbox withgold metallogoislinedinblacksuede Muranoisintended to befilledwith theperfumeofthe consumer ’s choice from Kilian’s portfolio.
CH AN EL MASCARAVOLUME VOLUMEMASCARA
Mascara : G. PIVAUDRAN
Brosse / Brush: ER PRO 3D FACTORY
Le nouveaupackaging dumascara Volumede CH AN EL intègre pourla première foisde l’aluminium recyclé Les tubesanodiséssedéclinent enfinibrillant (10 % d’aluminium recyclé)oumat (20 % dematière recyclée).Une gravure réalisée mécaniquement au coursdu processus d’emboutissagedonne uneffet d’aluminiumbrosséaux tubes VolumeStretch et Volume Revolution. Le logoChanelest gravé surlehautducapot avant d’être rehausséenblancpartampographie. Le texte sur letubeestappliqué par sérigraphie. Enfin,lesbrosses sont réaliséesparimpression 3D
CH AN EL’s new Volumemascara packagingintegrates recycled aluminum for thefirsttime. The anodizedpacks comewitheither a glossy(10% recycledaluminum)or a matte finish(20% recycledmaterial). Mechanicalengravingduringthe stampingprocess gives thebrushed aluminumeffect onthe Volume Stretchand Volume Revolution packs Onthe top ofthecap, the Chanellogoisengraved thenpadprinted inwhite. Screenprintingis used for the text onthetube The brushesare 3Dprinted.
AR MAGN AC DE LO RD ÉPOPÉE
Bouteille / Bottle: SAVERG LA SS
Étiquette / Label: IMPR IMER IE BERJ ON
Papierdel’étiquette / Label paper: UPM RAFL ATAC Coffret,goupille / Coffret, key: WILD CAT PACK AG ING Design : LEGENDRE & CIE/BO LD
La cuvée Épopée d’ARMAGNAC DELORD est présentée dans la bouteille L’Exception de Saverglass, habillée de laque noire et dorée par sérigraphie. Sa décoration fait appel à la technologie 3D Art&Touch du verrier, qui permet à la bouteille d’être personnalisée sans passer par l’utilisation d’un moule de finition.
L’étiquette est imprimée sur le papier Biarritz d’UPM Raflatac, intégrant 30 % de matière recyclée Le coffret en chêne massif s’ouvreà l’aide d’une goupille en laiton
Epopée from ARMAGNAC DELORD is bottled in Saverglass’ L’Exception bottle, lacquered black and screenprinted in gold It leverages the glassmaker’s Art&Touch 3D decoration technology that enables the bottle to be customized without the use of a finishing mold The label is printed on UPM Raflatac’s Biarritz stock integrating 30% recycled content. The solid oak coffret opens with a brass key.
J. BA LLY GRANDECUVÉE DUSIÈCLE
Carafe / Decanter: SAVERGLASS
Bouchonsdetransportetd’apparat enzamak / Transport& decorative zamak stopper: TAPÌ/DEL AGE
Bouchond’apparatencristal / Decorative crystal stopper:
CRISTALLERIE DE MONTBRONN
Coffret : DLCOM
Étiquettedecol/ Neck label:
ETIGRAPH
Décor dela carafe / Decanter decor:
CARBON DÉCOR
Design : BL AZON CROSSDESIGN
Pour sa cuvée du centenaire, la bouteille d’inspiration Art déco de la distillerie martiniquaise J. BALLY a été gravée sur la face avant et décorée de touches de marquage à chaud.
Les côtés sont embellis de motifs obtenus par impression à jet d’encre et conçus pour ressembler au verre gravé. L’ornement de col en papier a fait l’objet d’un marquage à chaud et d’une application de vernis à effet gonflant. Le bouchon d’apparat est disponible en zamak ouen cristal. Le coffret triangulaire en carton présente un motifà effet bois
For GrandeCuvée du siècle, Martinique-based J.BALLY’s art deco-inspired bottle is engraved on the facing and decorated with touches of hot-stamping. Inkjet printing designed to resemble engraved glass embellishes the sides. A paper neck adornment features hot-stamping and puffy varnish, while the decorative stopper is available in either zamak or crystal. The triangular cardboard coffret hasa wood-effect motif.
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Zoom / A closer look
LES REMARQUABLES DE MARTELL
Maison Martella fait appelà Laurentine Perilhou pour le premier opus de sa collec tion « Les Remarquables de Martell ». Inspirée par la « vie de la vigne », l’artiste française spécialiste du macraméa imaginé un ornement pour dame-jeanneà partir de fil d’or, de bois et de pierres précieuses, en s’appuyant sur différents savoir-faire.
Maison Martell called on French macramé ar tist Laurentine Perilhou for the first opus in its “Les Remarquables de Martell” Cognac collec tion. Inspired by the “journey of the vine”, Perilhou transformed gold thread, wood and jewels into a wadornment, drawing on different savoir-faire.
FILS D’OR / GOLD WIRE THREAD
« C’était la première fois que nous travaillions le fil d’or le fait de nouer le métal n’est pas commun J’avais quelques interrogations concernant cette matière précieuse », précise Laurentine Perilhou Le choix du fil chez Carlhian,à Lyon, la dernière manufacture de fils d’or d’Europe reposait sur la nécessité de trouver un fil suffisamment souple pour pouvoirêtre noué malgré le métal, et également assez solide pourqu’il ne casse pas. Le travail du fil d’or nécessite davantage deprécautions particulières. « Il ne doit pas être en contact avec l’humidité, et donc avec la peau. Nous avons nouéles fils d’or avecdes gants, ce quia considérablement changé notre rappor tau fil et à sa te xture. » Une« cage » en laiton sur laquelleles fils ontété fixés pour réaliser le bouquet de feuilles de vigne est amovible, de manièreà pouvoir servir le cognac “T his wasthe first time we’d worked with gold wire; knot ting metal is unusual,” explains Laurentine Perilhou The choice of thread—from Carlhian in Lyon Europe’s last remaining gold wire manufacturer—was based on the need to findathread that was flexible enough to be knot ted despitethe metal, and strong enough not to break. Work ing with gold wirerequires sp ecial precautions, according to Perilhou “namelythat it should not come into contac t with moisture andtherefore withthe sk in We knot tedthe gold wires with gloves, which considerably changed our relationship to the wire and it s texture.”A brass “cage”, to whichthe vine leaf bouquet was at tached, can be removed from the demi john to servethe cognac usinga pipette. n
DAME-JEANNE / DEMI JOHN
La dame -jeanne es t soufflée à la main dans les ateliers de la fondation Martell par un maître verrier dans un moule en bois The demi john is craf ted in the work shops of Martell's foundation by amaster glass-blower.It is hand-blown into a wood-car ved mold n
JOAILLERIE & CABOCHONS JEWELS & CABOCHONS
À partir d’un chêne tricentenaire provenant de Martell, un éb éniste a taillé 40 cabochonsà la main Un joailliera travaillé les trois saphirs synthétiques qui rapp ellent le bleu iconiquede Martell, ainsi qu’un diamant, et une joaillière a réalisé les pépites d’or qui se trouvent nichées dans les racines. The adornment features 40 cabochonsthat were hand-cut by a cabinetmaker from Martell’s 30 0-year-old oak. Jewelers worked thethree synthetic sapphires that recall Martell’s iconic blue,a diamond set in 22-carat gold, andthe gold nuggets that nestle in the root s. n
EAUX-DE-VIE
Pour cette première édition des Remarquables de Martell, le maître de chai Christophe Valtauda sélectionné deux eaux-de-vie, chacune distillée il ya plus de soixante-dix ans. Produitesà partir de raisins deGrande Champagne, elles comptent parmi les plus vieilles et les plus rares de la maison For this premier edition of Les Remarquables de Martell, Cellar Master Christophe Valtaud selected two eaux-de-vie, each distilled more than 70 years ago. Sourced fromGrande Champagne, they are among the Maison’s oldest and rarest n
Design & création / Design & creation: LAUR EN TINE PERILH OU Verres en cristal/ Cr ystal glasses: BACC AR AT Broderie sur les gants/ Glove embroidery: AT ELIER MO NTE X Fil d’or / Gold wirethread: CARLHIAN
COFFRET
Le cognac se niche dans un coffret présentoir avec un plateau circulaire abritant également six verres en cristal Baccarat, une pipette ornée d’une décorationde col en macramé, six mignonnettes et une paire de gants blancs brodés Le tarif de l’ensemble s’élèveà1 million d’euros. The cognac comes in a display cabinet witha circular plateauthat also houses six Baccarat cr ystal glasses, a pipette withmacramé neck adornment, six montre bottles, anda pair of embroidered white gloves The piece is valued at €1m. n
TH E PR EMIERTRADE
SHO W FO R SU STAI NA BL E
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JointheOnly TradeShowinFrance dedicatedtothesustainability andeco-designofpremiumpackaging Infos&badge:
CA RR EA U
DU TEMPLE
PA RI S
No ch el un a
No cheluna (Casa Lumbre) es t la première marque de sotolàat tirer l’investissement d’un groupe de spiritueux de taille Pernod Ricard
No cheluna (Casa Lumbre) is the first soto brand to at trac t investment from a major spirit s group, Pernod Ricard
Sotol NEXT BIG THING?
Le sotol commence tout juste à se faire connaître en dehors de son pays d’origine. Quel potentiel pour ce spiritueux ar tisanal mexicain ?
Sotol is just beginning to make itself known outside its homeland. What potential for this ar tisanal Mexican spirit?
C’estpeut-être l’annonce de l’ inve st is sement de Pe rn od Ri ca rd da ns No chelun a, en 2022 , une marque fondée par Casa Lumbre, créateur mexicain de tequila, de mezc al et d’autres spiritueux locaux, quia mis le sotol sur le devant de la scène internationale. Le fait que Lenny Kravitz soit co-investisseu r– et en charge de l’ identité visuelle de Nocheluna–a également cont ribuéà créer le bu zz Le sotol pourrait-il être le prochain succès du Mexique après le triomphe de la tequilaet du mezcal ? Les chiffres des ventes de ce spiritueux ne sont pa s encore compta bi li sés, ma is l’ IS WR note une croissance des ventes en volume de 17 % en 2022 et prévoit un taux de croissance annuel composé de 6% d’ icià 2027 Aujourd’ hu i, environ 60 % du sotolest exporté aux ÉtatsUn is. « Cette catégorie connaît une croissance extraordinaire, mais il s’agit malgré tout d’une quantité infime de boisson. En 2023, 14 millions de litres de mezcal et 400 millions de litres de tequila se sontvendus dans le monde. En comparaison, les ventes de sotol ne sontqu’une goutte d’eau dans l’océan!» explique Esteban Mora les, PDG de La Higuera, à Formes de Luxe Iván Sa ldaña,cofondateur et ma ître distillateur de Casa Lumbre, nourrit de grands espoirs. « Lorsque nous avons lancé notre premier mezcal il ya plus de dixans, il était dans une position similaireà celledu sotol aujourd’ hui et voyez comment il a décollé! Nous croyons fermement que le sotol est le prochain grand segment. » Le s an alys te s du se cteu r esti ment qu’i l ex is te aujour d’ hu i entr e 50 et 60ma rque s de sotol, dont une majorité est commercialisée par de (très) petits acteurs. La plupar t des entreprises se sont la ncées au cours des deux ou trois dernières années, après avoir repéré une opportunité.
« Sur ce nombre, il ya environ six ou sept grands noms qui ont une véritable stratégie de marché et qui investissent dans la production et l’expansion», note Juan Pablo Carvajal, fondateur et directeu r généra l de Los Ma gos Spirits, une entreprise fondée il ya dix ans par deux amis de Chihuahua City dans le but de faire découvrir le
sotol artisanal fabriqué dans la région de Chihuahua. « En tant que citadins, nous avons été surpris de constater que la production de sotol était abondante: dans les montagnes, le désert et les prairies, les sotoleros [producteurs du sotol, nd lr] travaillenttoujours de manière traditionnelle.»
Petit frère de l’agave?
Le sotol es t souvent comp aréà la tequila et au mezcal en raison de son origine mexicaine, mais il existe des différences significatives. La première, majeure: il ne s’agit pas d’un alcool à ba se d ’ agave. Le sotol provient du da sy li rion, une pl ante ég alement connue sous lenom de Desert Spoon dont les feuilles fibreuses sont utilisées depuis des millénaires pour fabriquer des décorations de fête ou pour tresser des paniers et autres objets de la vie quotidienne. Elles sont également cuisinées pour leur teneur en sucre. « Il existe des vestiges de sites de fermentation à Chihuahua, et lorsque la distillation a été introduite dans la région, le sotol est devenu un spiritueux », explique Juan Pablo Carvajal. Ses proprié-
Perhaps what put sotol on the glob al ma p wa s the ne ws in 2022 th at Pe rnod Rica rd had invested in No ch elun a, a br an d founded by Casa Lumbre, creators of tequila, mezcal and other local Mexica n spirits. That Lenny Kravitzisa co- investor—and oversees Nocheluna’s design aesthetic—also certainly helped create a buzz.Could sotol be Mexico’s next success stor y after the resounding triumph of tequila and me zc al? Tota l sa le s figu re s for the spirit aren’t yet available, but ISWR notes volume sales growth of 17% in 2022 anda CAGR of 6% is forecast by 2027 Around 60% of sotol today is exported to the US. “The category may beseeing amazinggrow th, but we’re still talking abouta tiny amount of liquid In 2023, mezcal sold around 14 million liters globally, while tequila sold 400 million liters. Sotol in comparison is a drop in the bucket!” Esteba n Mora le s, CEO of La Higuera
Labouteille sur mesure de Los Magos es t en verre 10 0% re cyclé (Ecovidrio) Les bouchons sont re couver ts de cire verte ou en bois et les étiquettes apposé es à la main.En 2023 le bouchon en plas tique compositea été remplacé par un bouchon en liège 100 % naturel afin d’obtenir une étanchéité parf aite avec legoulot de la bouteille produite en semi-automatique
Los Magos’ custom bottle is in 10 0% re cycled glass (Ecovidrio). It features caps either topp ed with green wa x or in wo od Labels are applie d by hand Last year the composite plas tic stopp er was replace d with a 10 0% natural cork alternative to obtain a perfec t seal withthe neck of the semi-automatically produced bottle
sotol tells Formes de Luxe. Iván Sa ldaña, Co-founder and Master Distiller at Casa Lumbre, has high hopes for the category. “When we launched our first mezcal more than 10 years ago, the category was in a similar position to sotol today and see how that took off ! We are firm in our belief that sotol is the next big thing.”
Industry analysts estimate that there are arou nd 50 or 60 sotol br ands today, the bu lk of wh ich aresmal l pl ayer s; sp ot ti ng an opp or tu nity, most have come to market in the last two to three years. “Ofthis number, around six or seven big hitters have an actual market strategy andare investing in production and expa nsion,” notes Juan Pablo Carvajal, Founder and CPO of Los Ma gos Spir it s, a company founded 10 years ago by two friends in a bid to explore artisanal sotol made in Chihuahua. “A s urbanites from Chihua hua City, we were surprised to find that there was plenty of sotol being produced: in the mountains, the desert and the grassla nds sotoleros are still work ing in a traditional way. ”
Agave’s little brother?
Sotol is often compared to tequila and mezcal due to its Mexican heritage, but there are significant differences It is not an ag ave-ba se d spir it for one. Sotol come s from the Da sylirion plant, known also as Desert
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La Higuera opte pour une bouteille de Vidrio Formas L’étiquet te es t illustré e par son PDG Es teban Morales, et les bouchons synthétiques proviennent de Tapì La Higuera développ e ac tuellement un bouchon comp or tant des inclusions de fibres d’agave à hauteur de 70 à 80 %. La Higuera work s with a stock bottle from Vidrio Formas The label is illustrated in -house by CEO Es teban Morales, and the synthetic stoppers are source d at Tapì La Higuera is currently developing a stopp er featuring 70 -80% agave fib er inclusions ➔
tés médicinales étaient également appréciées : infusé avec des herbes, des fruits et même un serpentà sonnette, il était (et est toujours) utilisé comme remède maison contre les maux, les douleurs « et même les peines de cœur !» Le dasylirion, dont la récolte est ardue, compte plus de 20 variétés, dont une quinzaine produisent suffisamment de sucre pour la fabrication de sotol. Selon Iván Saldaña, neuf kilos d’agave sont nécessaires pour obtenir un litre de mezcal, contre 13 à 23 kilos pour le sotol. « La production d’une bouteille demande un effort important, c’est pourquoi le sotol sera toujours unspiritueux premium, à moins de le mélanger à du sucre provenant d’autres sources, mais cela tuerait son esprit », affirme-t-il. Contrairementà l’agave, le dasylirion peut fleurir plusieurs fois S’il est correctement coupé, il se régénère. La plante peut alors at teindre un certa in niveau de maturité et attendre avant d’êtrerécoltée, contrairement à l’agave. « S’ il n’ ya pas dedemande du marché au moment où nous voulons récolter, nous pouvons attendre, nous ne perdrons pas les plantes comme c’est le cas avec l’agave», explique Iván Saldaña. Ce potentiel de repousse encourage des méthodes de récolte durables. En
effet, les experts s’accordentà dire que la plantation devient indispensable; la récolte sauvage, qu i est actuel lement la norme, ne sera pa s viable à long terme. Nocheluna, avec le soutien du groupe Pernod Ricard,a déjà lancé ses premières plantations. « Nous comptons travailler avecdu sotol sauvage pendant les sept à huit prochaines années , ju squ’au moment où ce qu e nous plantons aujourd’ hui commencera à atteindre la maturité, explique Iván Saldaña. Nocheluna sera donc le premierà montrer que le dasylirion peut êtrecultivé. Et c’est ce qu’il faut faire pour développer ce segment. » Quant au profil aromatique, les sotoleros estiment que le sotol est un condensé du terroir. Juan Pablo Carvajal le confirme: « C’est la terre qui donne au sotol son caractère. Chez Los Magos, nous recherchons la minéralité des notes florales du désert , les notes d’ herbes vertes des prairies, la terre humide et la fraîcheur des montagnes, le tout dans un même profil. » Iván Saldaña décrit les notes du sotol comme étant «florales, fuméeset sucrées, ce qui donne un produit incroyablement herbacé. Prisée par l’ écosystème pour sa grande teneur en eau eten sucre, la plante a besoin de se défendre et produit donc une forte
Aujourd’hui, les soltoleros continuent à ré colter de manière traditionnelle Sotoleros still work with traditiona methods.
No ch el un a Lo s Ma go s La Hi gu er a
Spoon. Its fibrous leaves have been used for thousands of years: to make festivity decorations, for weaving baskets and ot her ever yday items, and cooked for its sugar content. “There are vestiges of fermentation sites in Ch ihua hu a and when di st il lation wa s introduced to the region, sotol
also beca me a spirit,” explains Ca rvaja l. Its medicina l proper ties were also prized: infused with herbs, fruits and even rattlesnake, it was (and still is) used as a home remedy for aches, pains “and even for heartaches!” The Da sy li rion boas ts more th an 20 varieties and of those, around 15
APPELLATION D’ORIGINE: UNE QUESTION COMPLEXE DENOMINATIONOFORIGIN:A COMPLEX ISSUE
Dans les années 1990, lorsque le gouvernement mexicain a reconnu le sotol comme un bienculturelet a légalisé la produc tion, des sotoleros sesont réunis dans le butde créer une appellation d’origine,dénomination d’origine dans ce cas (DO) Obtenue en 20 02, la DO couvre trois États: Chihuahua (où la tradition du sotol est née), Coahuila et Durango. Mais qu’en est-il des États-Unis,où la plante pousse égalementà l’état sauvage et oùdes marquesde sotol voient aussi le jour ? Dans le dernieraccord commercial internationalnordaméricain, malgré lespressions exercées pour inclure le sotol, celui- ci n’a pas été retenu en raisondes lobbys desproduc teurs américains « Restreindre l’appellationà trois États reflète peutêtre la tradition, mais pas la nature La plante est
également originaire d’autres régions du Me xique, jusqu’à Oaxaca, ainsi que dans l’Arizona, le Nouveau-Mexique et au Te xas aux États-Unis », fait remarquer Juan Pablo Carvajal,de Los Magos.Esteban Morales, de La Higuera, abonde dans le même sens : « Des divisions géographiques et politiques ont été faites mais la plante ne les reconnaît pas. Si quelqu’una accès au dasylirion et veutcréer du sotol, des emplois et une économie autour, cela ne peut être qu’une bonne chose!»
In the 1990s when the Mexican government recognized sotol as a cultural asset and legalized production,a handful of sotoleros came together withthe aim of creating a denominationoforigin (DO) Obtained in 2002, the DO covers three states: Chihuahua (where the tradition of sotol
first originated), Coahuila and Durango But what of the US, where the plant also grows wild and where sotol brands are also producing? In the last international North American trade agreement, despitea push to include sotol, it did not make the cut reportedly due to lobbying from American sotol producers.“Restricting the appellation to three states might reflect tradition, but it does not reflect nature The plant is also native to other parts of Mexico, as far down as Oaxaca, in addition to Arizona, New Mexico and Texas in the US,” notes Los Magos’ Carvajal Morales from La Higuera agrees “Geographical and political divisions were made but the plant doesn’t recognize that If anyone has access to the plant and wants to create a spirit, and build jobs and an economy around that, that can only be a good thing!”
Saldaña. “Nocheluna will be the first to show that Da sylirion ca n be fa rmed and that’s what needs to be done to develop the category.”
In term s of flavorprof ile, sotoleros believe that sotol reflects the terroir. Carvajal confirms this: “The land is what gives sotol it’s character. At Los Magos, we aim for the minerality of the floral desert notes, green herbal notes of the grasslands, the wet earth and freshness of the mountains, all in the same profile”. Sa ldaña describes sotol’s note s as “f lora l, smok y and sweet, which ma kes for something in cr ed ib ly he rb al . Pr iz ed by th e ec os ys tem for it s water and su ga r content, the plant need s to defend it self and produc es a high conc entration of flavor fu l molecu les. The plant’s wa xe s transform into esters to give lots of body and makes it less pungent, ” he adds
Cocktails lead the way
concentration de molécules aromatiques. Les cires de la plante se transforment en esters, ce qui lui donne beaucoup de corps et la rendmoins âcre », ajoute Iván Saldana.
Les cocktails ouvrent la voie
Po ur la pe ti te co mm un au téde marques présentesà l’export, la distribution du sotol se fait principalement en CHR, l’export étant alimenté par la culture des cocktails (au Mexique, la plupart des consommateurs boivent encore leurs spiritueux purs). « Commencez par commercialiser un cocktail, vous grandirez. Ne commencez pas par un cocktail , vous resterez bloqué Les consommate urs peuvent prendre un risque en testant un cocktail , mais ils ne le feront pas avec une bouteille », explique Esteban Morales. Sa marque, la Higueraa récemment été cont ac té e pa r troi s so ciétés de ca pita l-ri sque dé sire us es d’ inve stir. Il semble que l’entrée de Pernod Ricard dans la catégorie via Nocheluna ait bien ouvert la voie « Le fait qu’un acteuraussi importantsoutienne la catégorie est énorme. Cela profite à l’ensemble du secteur et fait bouger les lignes », confirme Juan Pablo Carva-
jal, de Los Magos. Et pourtant, il est encore tôt: l’industrie pourra it-elle courir plus vite que la musique? « La visibilitédu sotol n’a cessé de croître au cours des trois dernières années Nous pensions que 2023 serait l’année de son explosion, mais cela ne s’est pas produit en raison de facteurséconomiques. Nous devonsdiversifier l’offre, investir davantage dans le marché et faire preuve de leadership pour le faire connaître, tout en réglementant pour garantir la protection de la terre, des personnes et de la plante», conclut-il. Affaire à suivre. n
No ch
el un a
Lenny Kravit z es t à l’origine du design de la bouteille de No cheluna, produite par O- I. Les étiquet tes sont signés MCC, et Tapì fournit les bouchons.
Lenny Kravit z is behind the design of No cheluna’s bottle A custom embosse d bottle from O- I, the labels are produced by MCC, while Tapì supplies the stopp ers.
produce enough sugar to make sotol. Harvesting the plant is labor-intensive Casa Lumbre’s Saldaña explains that compared to mezcal, where nine kilos of agave are needed per liter, for sotol, this ranges between 13 and 23 kilos. “Making a single bottle requires an enor mous ef fort , sosotol wi ll always be premium, unless blended with suga r from ot hersources, but that would kill its spirit,” he affirms. Unlike agave, Dasylirion can flower multiple times; if properly cut, it will regenerate, meaning that the plant can reacha level of maturity and not need to be ha rvested im mediately, unlike agave. “If there isn’t ma rket dema nd when we wa nt to ha rvest, we can wait, we won’t lose the plants as is the ca se with ag ave, ” Sa ld aña explains This potential for regrowth encourages su st ai nable ha rvesti ng method s. Indeed, indu stry expert s concur that planting is a must; wild harvesting, currently the norm, won’t be viable in the long-term. Nocheluna, withthe support of Pernod Ricard group, has already started up its first plantations. “Our idea is towork with wild sotol for the next 7-8 years until we st ar t to get into matu rity with what we are planting today,” explains
For the small ba nd of brands present in export, distribution is mainly on-trade, with export fueled by the co ck ta il cu lt ure (i n Me xico mo st consumer s st il l dr in k t hei r spir it s ne at). “Sta rt with a co ck ta il, you grow Don’t start with a cocktail: you get stuck. Consumers can take a risk to test a cocktail, but they won’t take a risk on a bottle,” says Morales. His brand, La Higuera, was recently approached by three venture capitalists looking to invest. Indeed, it seems that Pernod Rica rd ’s entr y into the category via Nocheluna ha sset the ball rolling. “Having such a big hitter back the category is huge It benefits, and moves the needle, for the entire industry,” confirms Carvajal And yet it’s still early days: could the industry be moving too fast? “There has been more and more visibility for sotol over the last three years. We thought 2023 would be the year the category exploded, but that didn’t happen due to economic factors,” Carvajal concludes. There needs to be adiversity of offering, more investment in the market and leadership to get this category out there, while regulating to ensure that the land, the people, and the plant are protected.” Watch this space. n
Alissa DemorestÉtat s-Un is / USA
ANALYSE D’UN MARCHÉ
EN ÉVOLUTION RAPIDE
ANALYZING A FAST-MOVING MARKET
Comment les fabricants d’emballages de luxe aux États-Unis peuvent-ils sortir du lot au sein d’un marché qui évolue aussi vite que les dernières tendances TikTok ?
In a market that moves nearly as quickly as the latest TikTok trend, how are luxury packaging manufacturers in the US upping their game?
Si le ma rc hé am ér ic ai n du lu xe se révèle généra lement sa in en ce qu i conc er ne la di st ri bu ti on , la situ at io n es t pl us fr ag il e po ur le s fa br ic ants d’emba ll ages « Les pertu rb atio ns de l’appr ov is io nn em en t ré su lt ant de la pa nd ém ie on t ét é suiviespar un surstockage de la part des commerçants», explique Xavier Jo se ph, vi ce -p rési de nt ch ar gé du ma rk et in g mond ia l et de l’ in novation chez Apta r Be auty.Thoma s Ay mo z, di re ct eu r de s ve nt es d’Autajon, ac qu ie sc e: « Aprè s un e année assez extraordinaire en termes de croissance de volume en 2022 , le ma rc hé a conn u un ra le nt is se me nt gé né ra l de la de ma nd e en 20 23 , li é au x cl ient s etau x ma rq ue s qu i cherchentà réduire leur niveau d’ inventaire et , pour certaines marques, en ra is on de l’ex po si ti on au tr av el re ta il , en pa rt ic ul ie r en Asie , où le volu me de vo ya ge ur s n’a pa s en co re re tr ou vé se s ni ve au x d’ av a n t la crise.» Comme les clients américains se sont rétablis plus rapidement après les confinements que leurs homologues européens, le rebond post-Covid
s’est révélé d’une ampleur phénoménale… et impossible à soutenir. « Nos clients réalisent presque tous des corrections de stock depuis le milieu de l’année 2023 », affirme Stéphane Barlet, vice-président chargé de s ventes et de s compte s inte rn at iona ux pour l’Am ér ique du Nord chez Al bé a. En outre, les fournisseurs fortement liés à The Estée Lauder Companies (ELC) ont indéniablement souffert. Aprè s avoi r constaté une ba is se de ses ventes et de ses bénéfices lors du deuxième trimestre de l’exercicefisca l 2024, ELCa en ef fet an nonc é un programme de restructuration et de ssuppre ssions de postes (jusqu’à 5% de ses effectifs). Le groupe a été du re me nt af fe ct é pa r laCh ine et le segment du travel reta il en Asie, deux ma rchés da ns lesquels il avait fortement investi et ma nifestement placé trop d’espoirs. Il a également en re gi st ré au de ux iè me tr imes tr e un recul de ses ventes (un taux à un chiffre, dans le bas de la fourchette) en Amérique duNord. « Certains de nos concurrents qui n’ont pas gagné de parts de marché ailleurs subissent de plein fouet le recul d’Estée Lauder,
retail particularly in Asia, where the volume of travelers has not yet recovered to pre-covid levels.” With US customers returning much qu icker th an thei r Eu rope an counterpar ts af te r th e lo ck do wn , th e bo un ce back from Covid wa s major… and unsustainable. “A lmost all our customershave be en op er at in g stoc k corrections since mid-2023,” affirms Albéa VP Sa les& Global Account forNort h Amer ic a Stépha ne Ba rle t. In ad diti on, su pp li er s hi gh ly exposed to The Estée Lauder Compa nies have undoubtedly su ffered. EL C an no un ce da re st ru ct ur in g pr og ra m an d jo b cuts (u p to 5% of it s work forc e) af ter se ei ng both sa le s and prof it s de cl ine in the ➔ ➔ Ti ffa ny / Da py
Pour Tiffany DAPY a créé un coffret dedé couver te en papier re cyclé, dé coré de gauf rages et des encres à base d’eau. Des boîtes dans des boîtes révèlent un jeuPuissance 4 avec des jetons en bois laqués à la peinture à l’eau et gravés avec lelogode la marque
For Tiffany, DAPY create da discover y coffret using re cycled paper de corated with embossing and water-based inks Boxes within boxes reveal a Connec t4 game with wo oden tokens that are lacquere d with water-base d paint and engraved withthe Tiffany logo
The US lu xu ry ma rk et may be in good he alth on a reta il level, but for pa ck ag in g su pp li er s, the situation is shak ier.
“Disruption in supply as a resu lt of the pandemic was followed by retaile r over stoc ki ng ,” ex pl ai ns Apta r Be au ty VP Gl ob al Ma rk et in g& In no va ti on Xa vi er Jo se ph Autajon Sa le s Director Thoma s Ay moz agrees: “A fter quite an extraordinar y ye ar in terms of grow th in volu me in 2022 , the ma rketsawa genera l slowdown of thedema nd in 2023. Thi s wa s li nk ed to cu stomer s and br an d ow ne rs lo ok in g to re du ce their level of inventor y, and for some brands due to the exposure to travel
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reconnaîtun responsable local de l’emballage. Cependant, L’Oréal reste dans le positif, tout comme Coty, et nous voyons arriver une foule de nouveaux clients. »
Il es t di ff ic ile dedéte rm iner avec préc ision la pl ac e qu’o cc up ent le s Ét at s-Unis da ns l’activitédes fournisseurs d’emba llages, ca r de nombr eu x pr oduits de be autéde lu xe vendus da ns le pays sont fabriqué s et gé ré s en Fr an ce C’es t no ta mment le cas pour la parfumerie, avec 90 % de s pa rf um s de lu xe conç us en Europeselon les estimations. D’aprè s le ca bi ne t de cons ei l Ci rca na , so usun an gl e ma cr oé conomiqu e, le s ve nt es ré al is ée s au x Ét at s- Un is da ns le se ct eu r de la be au té de pr esti ge ont au gm enté de 14 % en 20 23 (p ou r un to ta l de 31,7 mi ll ia rd s de do ll ar s), la tr oi si èm e an né e co ns éc ut iv e de croissance à deux ch iff re s. Le s secteurs de la pa rf umerie, du maqu illa ge et de s soin s co smét ique s ont tous connu une croi ss ance à deux ch if fr es , ce lu i du ma ke -u p en tête . Eu romonitor év alue le ma rché amér ic ai n de la be auté et de s soin s person nels super-prem iu mà 14,03 millia rd s de dollars en 2023, so it un e au gm enta ti on de 5, 4% pa r ra pp or tà 2022 . « Lema rc hé de l’ em ba ll ag e am ér ic ai n es t to ujo ur s tr ès ac ti f et su it le ry th me de
Ax il on e
Très populaire sur les réseaux so ciaux, le LipL ab Custom Butter Balm es t présenté dans un pack full-metal fabriqué par Axilone.
A star on so cial media, the LipL ab Custom Butter Balm comes in full-metal pack aging is manufactured by Axilone.
la croissance soutenue observée dans le secteur de la beauté de prestige ces de rn iè re s an né es », pr éc is e Lu ci e Ray-La la nne, re sp on sable ma rk eti ng et commun ic at ion chez Ax ilone. « Lemaquillage est revenu en force en 2023 », affi rme Rémi Weide nm an n, le PD G de Te xe n, qu i ajoute :« Le se ct eu r de s soin s de la pe au a conn u un e cr oi ssan ce considé ra bl eà l’ ép oq ue du Co vi d et es t ac tu el le me nt en tr ain de se st abil ise r». Ch ez Ap ta r Be au ty, Xa vi er Jo se ph so ul ig ne qu e la de ma nd e de maqu il la ge (not am ment autour du ro ug eà lè vres et du fo nd de te int) r e st e fo rt e po ur so n entité Fu sionPKG.
La tend ance Ti kTok
Le ma rc hé amér ic ai n de la be auté est souvent décrit comme innova nt, im pr év is ib le et en mo uv em en t cons ta nt Comm e ilév olue au ss i vi te qu e le s de rn iè re s te nd an ce s Ti kTok , l’ag il it éy es t re in e. « Le ba la nc ie r se dé pl ac e da ns di ve rs es dire ctio ns . Le s te nd an ce s sont à la mo de à un mo me nt do nn é, pu is totalement dépassées peu après. C’est un e ép oq ue in té re ss ant e po ur la nce r de s pr od uits », dé cl are l’un de s cadres dirige ants d’une ma rquede beautéde lu xe américaine.En effet, un pr od ui t qu i de me ur e de pu is
se cond qu ar te r of fi sc al 2024 . The group has been hard hit by Asia travel retail and China, two markets in which it puta lot and visibly too muchfa ith. It sawa low single-digit decline in sa les in North America in fiscal Q2 2024 “Some competitors who have n’t ga ined ma rk et sh ar e elsewhere are ta king the fu ll br unt of Lauder’s decline,” agrees one local pa ck ag in g exec ut ive, ad di ng th at “on the other ha nd, L’Oréa l is st il l positive, Coty is positive, and there area lot of new customers. ” It’s di fficu lt to determ ine precisely how much the US ac counts for in pa ck ag in g su ppli er s’ bu si ne ss , as nu merous lu xu ry be auty produc ts sold in the countr y are ma nu fa ctu red in France and ha ndled from there. Th isis pa rt ic ul arly tr ue of perf ume, with 90% of lu xu ry fr agr an ce s esti ma te d to be ma de in Europe.
From a macro perspective, prestige beauty sa les in the US grew 14% to $31.7bn in 2023, it s th ird cons e-
LE MARCHÉ EN CHIFFRES MARKET FIGURES
• Marché des produits de luxe personnels* aux ÉtatsUnis en 2023 105, 2 milliards dedollars, + 4, 8% par rappor tà 2022
• Marché des spiritueux de luxe aux États-Unis en 2023 : 11, 2 milliards dedollars, + 4, 3% par rappor tà 2022
• Marché des produits de beauté et de soins personnels super-premium aux États- Unis en 2023 : 14,03 milliards dedollars, + 5,4% par rappor tà 2022
• Marché des produits de beauté deprestige aux États- Unis en 2023 : 31,7 milliards dedollars, + 14 % par rappor tà 2022 (source: Circana)
• US personal luxury market* 2023: $105.2bn, +4. 8% vs 2022
• US luxury spiritsmarket 2023 $11. 2bn, +4. 3% vs 2022
• US super premium beauty & personal care 2023: $14.03bn, +5.4% vs 2022
• US prestige beauty market 2023: $31.7bn, +14% vs 2022 (source: Circana) n *Les produits de beauté et de soins personnels de luxe, mais pas les spiritueux de luxe./ Includes luxury beauty & personal care but notluxury spirits.
Source Euromonitor
cutive year of double-digit grow th, ac cord in g to Ci rc an a. Fr ag ra nc e, ma keup and sk inca re al l increa sed by double -d ig it s, with color co smetics le ad ing the pack Eu romonitor puts the US super prem iu m be auty and pe rs on al-c ar e ma rk et at $14.03bn in 2023, an increa se of +5.4% over 2022 . “The US pack aging ma rket is st il l very active and is keeping pace withthe su st ained grow th seen in prestigebeauty over the pa st couple of years, ” says Ax ilone Ma rket ing and Commun ic ation Ma na ger Lucie Ray-La la nne. “M ak e-up ca me ba ck st rong ly in 2023,” af fi rm s Te xen CE O Rémi Weidenmann, adding that “skincare gr ew si gnif ic antl y du ri ng Covid, and is now stabilizing.”AptarBeauty ’s Jo se ph sa ys th at de ma nd for ma ke-up, pa rt ic ularly lipstick and foundation, ha s re ma ined st rong for its FusionPKG entity.
The TikTok trend
The US be auty ma rk et is de sc ribe d as in nov at ive, unpred ic ta ble, and always on the move; one th at change s almost as fa st as the late st Ti kTok tr end, me an in g ag il it y is ke y. “T he pe ndulum sw in gs di ffe re nt wa ys . Tr en ds ar e in on e mome nt and out the ne xt It’s an in te re st in g ti me to la un ch pr oducts,” says a US lu xury clean beauty brand executive. “A product that is n’t ne ce ss ar il y ne w to a br and’s port folio ca n sudden ly fly of f the sh el ve s af te r tr en di ng on soci al media. Drunk Elepha nt’s D Bronzi Bronzing Drops– featured ina custom tott le designed by FusionPKG and orig inal ly launched in 2018 –are ju st one ex ample. “One of ou r 20 23 be st-s el le rs wa s ou r me ta l lipstick pack for Clinique’s Almost Lipstick in Black Honey, a viral TikTok sensation,” says Albéa’s Ba rlet And Ax ilone high lights the socialmedia success of its LipLab Custom Butter Ba lm, housed in fu ll-a luminu m pa ck ag in g. The import ance of se co nd ar y pa ck ag in g is al so ke y to soci al me di a succ es s, given the endu ri ng trend for in fluenc er unboxi ng content. “The unboxi ng ex pe ri en ce is ev er yt hi ng ,” st at es
un mo me nt da ns le ca ta lo gu e d’un e ma rq ue pe ut su bi te me nt fair e l’obje t d’une fort e de ma nd e ap rè s êt re de ve nu te nd an ce su r le s ré se au x so ci au x. Le s Go ut te s so le il anti po llut io n D- Br on zi de Dr un k Elepha nt – présentéesda ns un tott le pe rs on na li sé conç u pa r Fu sionPKG et init ia lement la nc ée s en 2018 – so nt un bo n ex em pl e. « L’ un de nos best-sellers 2023 était no tr e tu be en mé ta l ut il is é po ur le baumeà lèvres Almost Lipstick Black Hone y de Clinique, quia connu un su cc ès vi ra l su r Ti kTok », pr éc is e Stépha ne Ba rlet, d’Albé a. Ax ilone soul ig ne ég alement la réus site su r le s ré se au x so ci au x de son ba ume à lè vres Li pL ab Cu st om Bu tt er Ba lm , pr és enté da ns un emba lla ge inté gr alement ré al is é en alumi nium L’em ba ll ag e se cond ai re s’avère également essentiel au succès su r le s ré se au x, comptetenu de la tend ance persis ta nteà l’unboxi ng chez les in fluenceu rs. « L’expérience de l’ unbo xi ng es t prim or di al e» , dé cl are Pier re -Yve s Az ue lo s, PD G et fond ateu r de DA PY. Le fournisse ur conn aît en eff et une ac tivité fl or is sa nt e autour de l’emba ll ag e se co nd ai re , no ta mm en t av ec le s kits pour in fluenc eu rs
Le s indies : un eldorado ?
Les ma rques de niche ont le vent en poupeaux Ét at s-Unis, où le s indépend ants cont inuent de s’ imposer
co mm e de sé ri eu x co nc ur re nt s fa ce au x ma rque s tr ad it ionnel le s. « Le s ma rq ue s in dé pe nd an te s se po si ti on ne nt à l’av an t- ga rd e de s te nd an ce s, tant en te rm es de pr oduits que de formules, de gestuelle et d’emball age. Elles font preuve d’ une technicité avancée,avec des produits de pl us en pl us spécia li sé s, ma is ont égal em ent be soin d’ un e fort e im age de marque. C’est là que le packaging entre en jeu», rema rque Lucie RayLa la nne, d’Ax ilone. La pa rf um er ie de ni ch e sepo rt e pa rt ic ul iè re me nt bi en , av ec un e va gu e de no uv ea ux pr od uits fa isa nt le ur en tr ée su r le ma rc hé Chez Coverpla , le s ma rque s indépe nd ante s co ns titu ent la pr in cipa le ac tivitéde l’entreprise da ns le pays d’aprè s son président, Br uno Diépois. Au x État s-Unis, Coverpla Inc collabore avec de s ma rque s de pa rf umerie et de cosmét ique s, avec po ur ob je ctif d’al le r au -d el à de s pr oduits cl as siques pour prop os er « quelque chose de plus sur mesure », comme l’a dé cl aré Br uno Diép oi s à Formesdelu xe en 2023.À l’ heure ac tu el le , Co ve rp la In c s’ap pr ovisi on ne pr in cipa le me nt au pr ès de four ni ss eu rs eu ropé en s ma is , afi n de répond re à la dema nde du ma rché amér ic ai n, pe ut êt re amenéà se ra pp ro ch er de so ci ét és in st allé es au x Et at s-Un is . En pa ra llèle, Te xe n cible le s ma rque s indé pe nda ntes avecla re la nc e de son ac tivitéde tr ad in g au x Ét at s-Un is ,
FOCUSRÉGION- REGIONALFOCUS
Autajon souligne une forte demande pour la marquage à froid.Ici, l’impression sur le marquage à froid permet d’obtenir de effet s/couleurs de métallisation différenciants
Autajon is seeing strongdemand for cold foilin the US Here printing on cold foil stamping enablesa variet y of metalliz ation effec ts and colors
La collec tion Aura de Te xen Beauty Partners comprend huit tubes souples pour le maquillage les soins de la peau et du cuir chevelu.
Te xen Beauty Partners’ latest trend collec tion is Aura,a line of eight flexible tubes for make -up, sk incare and scalp- care produc ts stamping enables a variety
DA PY CE O& Fo un de r Pi er reYves Azuelos; the supplier does brisk business with secondar y pack aging, pa rticularly influencer kits
Indie brands: an Eldorado?
Indies continue to prove stiff compe tition for le ga cy br ands “I nd ie brands are at the forefront of trends, in te rm s of pr od uc ts , fo rm ul as , ge st ures and pa ck ag in g. They are hi gh ly te ch ni ca l, with incr ea si ngly ex pert produc ts , but they al so need a strong brand image, and this includes packaging,” notes Axilone’s
Ray-La la nne.
Au Cl iniqu e/ Al bé a
Le rougeà lèvres
Almost Lipstick de Clinique en Black Honey, présenté dans un pack en métal produit par Albéa, a fait sensation sur TikTok
Clinique’s Almost Lipstickin Black Honey housed in a meta packby Albéa wasa viral TikTok sensation. ➔ ➔
Niche fragrance is doing particularly we ll with a st re am of ne w br ands enteri ng the ma rket At Coverpla , indies ac count for the bu lk of its bu sine ss in the countr y, ac cord ing to President Bruno Diépois. In the US, Coverpla Inc work s with both fragrance and cosmetics brands, with the aim to transition beyond a classic stock to offer “somet hing much more bespoke,” Diépois told FormesdeLuxe.com in 2023. Currently, the majority of Coverpla Inc’s sourcing comesfrom European suppliers, but to meet dema nd it ca n source from suppliers based in the US Te xe n, me an wh il e, is ta rg et in g indiebr ands withthe re launch of its trading activity in the US, under Te xen Be auty Pa rt ners. Th is ac tivity historic al ly ex isted as Topline, ma in ly on the Ea st Coast, but wa s he av il y im pa ct ed by Co vi d an d ca me clos e to shut ti ng down “I n 2022 werelaunched with a reva mpe d ra ng e, to wh ic h th re e or four tr en d co ll ec ti on s wi ll be ad de d annual ly. Texen Beauty Pa rtners is ba sed on the West Coast– production is done ma in ly in Asia with a small pa rt in North Africa - and we have a sa le s office there to be closer to indie brands.” The ai m is for th is trad ing ac tivity to ac count for 10 % of sa le s by 2027, up from
sous l’ ég ide de son entité Te xen Be au ty Pa rt ne rs Ce tt e ac tivi té ex ista it historiquement sous lenom de Topl ine, pr incipa le me nt su r la côte Est, ma is l’entreprise a été fortement impactée pa r le Covid et a frôlé la fermet ure. « En 2022 , nous so mm es re ve nu s av ec un e ga mm e re vi si té e, à la quel le no us aj ou terons ch aq ue an né e tr oi s ou qu at re coll ection s tendances . Te xen Beauty Pa rt ne rs es t ba sé su r la cô te Ou es t af in d’ êt re pl us pr ès de s ma rque s in dé pe nd an te s (l a pr od uc ti on es t pr in cipale me nt eff ectu ée en Asie et , pour une petite partie, en Af rique du Nord). » L’obje ct if consis te à fa ire en sorte que cette activitéde trading re pr és en te 10 % de s ve nt es d’ ic i à 2027, cont re 5% ac tu el le me nt Ax il on ea qu antà lu i ad ap té son approche de ventes au x besoins spécifiques des marques indépendantes de la côte Ouest, en capita lisa nt sur son pa rten ar iat avec Alder Pa ck aging , qu iy dist ribue son cata logue de pu is l’an né e de rn iè re Po ur le s ma rq ue s in dé pe nd an te s, et pl us récemment pour les ma rques trad itionnelles, le fournisseura développé un outi l en ligne, la plateforme AVS (A xi lone Virt ua l St ud io), qu i leur permet de person na li ser leur s ga mmes de pr od uits st an da rd s. Le s ma rque s peuvent « ex pl or er et tester des options créativesà l’ infini, tout en améliorant considérablement le dé la i de co mm er ci alis atio n» , explique Lucie Ray-La la nne.
Spirit ueux : la tend ance va vers moins d’emba llage
Côtéspir it ueux de lu xe, cette fois, le s ventes ont au gmentéde 4,3 %, po ur un to ta l de 11,2 mi ll ia rd s de do ll ar s en 20 23 , se lo n Eu romonitor. D’aprè s IW SR , l’ac ce nt es t pl ac é su r la pr em iu mi sa ti on , no tamm en t su r le se gm en t de s al co ol sà ba se d’ag av e (t equi laet me zc al ), ai ns i qu e su r le wh is ky. Le cogn ac , qu an tà lu i, af fi ch e un im po rt an t d é cl in ap rè s de s an né es de fo rt e cr oi ss an ce Le volu me de ventes a ba is sé de 20 % en 2022 et de 16 % lo rs du pr emier seme st re 2023 su r le ma rc hé amér ic ai n, qu i re pr és ente plus de
40 % de s ve nt es mo nd ia le s de la ca té gorie. « La ch ut e de s vent es de co gn ac s’es t ré vé lé e ma ss iv e, ra pi de et in at te nd ue », dé cl are un verr ier à Fo rm es de Lu xe Conc er na nt le s te nd an ce s en ma ti èr e d’emba lla ge da ns le se ct eu r, To by Wi lson, di re cteu r de la divi sion Lu xe ch ez GPA Gl ob al , so ul ig nele mo uv em ent ve rs moin s d’emba lla gese cond ai re . « No us consta tons unaban do n ma ss if de s em ba ll ag es superflus, mais ce phénomène accroît l’ importance d’ un packaging impactant su r le s ga mm es de lu xe de s ma rq ue s , pr éc is e-t-il . Lade ma nd e d’emba ll ages ca pa bl es de se dé ma rquer n’a pa s décliné. »
L’importance des matériau x
Su r le pl an de s ma té ri au x, « no us remarquons une bonne mixité entre deux approches très différentes pour les marques: des solutions monomatériau en papier pour faciliter le recyclage ou des matériaux durables plus luxueux qu i in ci te nt le s co ns om mate ur sà conser ver et réutiliser l’emball age»,
Les étiquet tes lumineuses re chargeables et réutilisables de DAPY, fabriqué es en PE T, PP ou inje ctées avec des chutes vient habiller des bouteilles à l’aide d’élas tiques ou d’adhésifs repositionnables
Les piles peuvent être facilement détachées pour faciliter le re cyclage
DAPY ’s re chargeable and reusable luminous labels in PE T, PP or inje cted offcuts are affixed to bottles with elas tic bands or repositionable adhesives. Batteries can be easily detached ahead of re cycling.
Les Gout tes soleil antipollution de Drunk Elephant, nichées dans un tottle personnalisé de FusionPKG, sont devenues tendance sur TikTok des années après leur lancement. DrunkElephant ’s D- Bronzi bronzing drops in a custom tottle from FusionPKG have become a TikToksensation years af ter launch.
arou nd 5% to day. Ax ilone ha s ad apte d it s sa le s ap pr oa ch to the need s of indie brands on the We st Coast, bu ildi ng on it s pa rt nership with Alde r Pa ck ag in g, wh ic h ha s di st ribute d Ax ilone’s port folioon the We st Coast sinc e la st ye ar. For in di e br an ds , an d mo rere ce nt ly for legacy brands, the supplier ha s de veloped an on line cu stomiz ation tool, the AVS (A xilone Virtua l Studio) pl at form, forits stoc kit em s. It en able s br ands to “e xplore and te st in finite creative options, wh ile si gnif ic antl y impr ov in g ti me -t oma rket,” note s Ray-La la nne.
Spirit s: a trend for less pack aging
As for the US lu xury spirits market, sa le s were up 4.3% to $11. 2bn in 2023, note s Eu romonitor. Wh ile pr em iu mi za ti on is pa rt ic ul ar ly a focus in the agave spiritssegments, na mely tequila and me zc al, as well as whiskies, says IWSR , Cognac is
se ei ng a sh ar p de cl ine af te r ye ar s of strong grow th. Volu me sa les fell by 20 % in 2022 and 16% in the fi rs t ha lf of 2023 in the US ma rket,which accounts for more than 40% of the category’s sa les globally “The fa ll in Cognac sa les wa s huge, fa st and unexpected,” notesa glassma ker. As to pa ck ag in g trends in the se ctor, GPA Global ’s Di re ctor of Lu xu ry Toby Wi lson high lights the movement towa rd s le ss seconda ry pa ck ag in g. “T he re ’s a hu ge sh if t aw ay fr om supe rf luou s pa cka gi ng , but th isis incr ea si ng the importance of impactful pack aging in brands’ top-tier ra nges,” he says. “Demand for st and-out pack aging ha s not declined ”.
Materials matter
On the materi al s front, “t here ’s a good mix between two very different appr oa ches for br ands: monomaterial paper solutions for ea sy recyclabil it y or more lu xu riou s la st ing
ex pliq ue Pi er re -Yve s Az ue lo s, de DA PY « Lema rc hé am ér icai n es t co mm e Ne w Yo rk : ex tr êmem en t di ve rs . Cert aine s ma rque s de so in s cométiques demandent un packaging minima li st e ma is de ha ut e qu alit é, tandis que d’autres recher chent une mult it ud e de co lo ri s ch at oy an tset de métallisation s pour le ur s emballages», ajoute Rémi Weiden ma nn, de Te xen. Albé a indique une tenda nc eà l’ut il is at ion de mé ta l ca r le s ma rque s veulent vé hicu ler une im age de lu xe. L’usine ch inoi se de composants métalliques d’Albéa trava ille en collaboration avec son site de Mata moros, au Mexique, afin de produi re de s solution s en méta l et plastique pour les États-Unis. Et qu’en est-il de l’ éco-de sign ? Le s État s-Unis n’ont pa s encorerejoint le niveau de l’Europe en matière de dé ve lopp ement du ra ble. Ce la dit, la dema nde de solution splus éc ologiques progresse. « Des contraintes réglementairesarrivent d’Europe, et les États-Unis commencent à intégrer la no ti on d’ éc o- de si gn », af fi rm e Ré mi We id en ma nn . « No sc li ents
américains demandent des plastiques plus “vertueu x” , comme le PCR, ou une rédu ction significative du poid s de s emba ll ages », ajoute -t-i l. Albé a note la popularité duplastique recyclé chimiquement et des options de plastique centrées sur les matériau x qu i im itent l’aspe ct es thét ique du verre, sa ns la consommation élevée de ca rbone et à de s prix plus compétitifs. Da ns le doma ine de la pa rfumerie, Apta r Beauty constate une de ma nd e po ur de s po mp es intégr alement ré al isée s en plastique et ga gne du terrain avec se s solutions d’ écha nt il lonnageà ba se de papier ID Sc ent. Toujou rs da ns l’un iver s du monomaté ri au , Ax ilone ét end so n of fr e bi g st ic ks – un fo rm at tendance pour le maquilla ge – avec de sversions tout en alum in iu m et en fu ll PET recharge able Au-delà du pa ck ag in g 10 0% alum in iu m, Ax ilone constate ég alement l’ex iste nc e d’un e de ma nd e po ur de s option s 10 0% PE T et 10 0% PP, comme Everlast, sa gamme de tubes de roug eà lè vres re ch ar ge able s et monomatériau. ➔
PRINCIPALES FUSIONS-ACQUISITIONS AUX USA
KEY US PACKAGING SUPPLIER M&A
• Le groupe autrichien Stoelzle Glass Group s’est implanté dans le secteur de la fabrication de spiritueux en Amérique du Nord avec l’acquisition d’Anchor Holding en 2021 Les États-Unis représentent désormais 15 % de ses ventes
• Le groupe français Autajon a acquis en 2022 Zapp Packaging une entreprise californienne spécialisée dans les étuis pliants.
• L’entreprise italienne Pusterla 1880 a fait son entrée enAmérique du Nord en 2023 suiteà l’acquisition de Burt Rigid Box et de Taylor Box Company deux fournisseurs d’étuis rigides.
• GPA Global a acquis le spécialiste desétuis rigides Jenco Produc tions et Southern California Graphics en 2022, puis le spécialiste desétuis pliants Foli de México en 2023
material s th at incite consumers to keep and reuse the packaging,” says DA PY ’s Azuelos. “The US ma rket is like New York; extremely diverse. Certain sk incare brands will ask for minimalist, high-quality packaging, wh ile ot hers are look ing for pack s with a mu lt it ud e of sh in y co lo rs an d me ta ll iz at ion,” ad ds Te xe n’s
• La méga-fusion de l’entreprise dublinoise Smur fit Kappa avec le spécialiste américain des solutions d’emballageà base de cellulose Westrock doit s’achever au cours du deuxième trimestre 2024
• Début 2024, Fedrigoni a acquis certains ac tifs de Mohawk Fine Papers une entreprise endifficulté. Fedrigoni dispose d’un partenariat deproduc tion avec le fournisseur depuis septembre 2022 et Mohawk était également le distributeur nord-américain des produits Fedrigoni Special Papers depuis 2023
• Austria’s Stoelz le Glass Group gained a North American spirits manufacturing footprint withthe acquisition of Anchor Hock ing in 2021 The US now accounts for 15% of its sales.
• France’s Groupe Autajon acquired Zapp Packaging,a California-headquartered folding box specialist, in 2022
Weidenmann. Albéa also indicatesa trend for metal pieces as brands look to convey a lu xu ry im ag e. Albé a’s factor y in China for meta l components supports its Mata moros plant in Me xico in delivering meta l and plastic solutions for the US market And what about eco-design? Clea rly, th e US ha s no t ca ug ht up
Axilonea élargi son offre debig sticks avec des références en tout-aluminium et des versions re chargeables en tout-PET
Axilone has ex tended it s big sticks offer with full aluminum and refillable full PE T references Ax il on e
•Italy’s Pusterla 1880 entered NorthAmerica in 2023 with rigid box M& As adding Burt Rigid Box and Taylor Box Company to its port folio.
• GPA Global acquired rigid box specialist Jenco Productions and SouthernCalifornia Graphics in 2022 followed by box specialist Foli de México in 2023
• Dublin-based Smur fit Kappa’s mega merger with US fiber-based pack aging solutions specialist Westrock is set tocomplete in Q2 2024
• Early 2024, Fedrigoni acquired certain assets from struggling Mohawk Fine Papers Fedrigoni has had amanufacturing partnership withthe supplier since September 2022; Mohawk has also been the NorthAmerican distributor of Fedrigoni Specialt y Papers since 2023 n
Ne on Hippie un indie brand basé aux État sUnis,a opté pour une solution full turnkey de FusionPKG pour son soin des yeux Optimistic Eyes
LA-based indie sk incare brand Ne on Hippie opted fora full turnkey solution from FusionPKG for it s Optimistic Eyeseye cream
➔
À noter ég alement que le s produ it s pouvant êt re dé sa ssemblés en fin de vie sont en croissance Toby Wi ls on de GPA Glob al re ma rque toutefois «qu’il devient plus difficile de créer des emballages véritablement du ra bl es po ur le s pr od ui ts de lu xe su pe r- pr em iu m, ca r il s né ce ss it en t souvent l’empl oi de pl usie ur s matéri au x. L’em ba ll age do it pr ot éger et présenter le produit de grande valeur qu’il contient, tout en conservantune impression de crédibilité et de prestige pour le client . Un moyen de gérer ces co nt ra in te s es t dedé ve lo pp er l’emball age de manièr e qu’il puisse êt re démonté en composants recyclables. » Autajon, quantà lui, enregistre une forte dema nde au x États-Unis pour la ma rqua ge à fr oid, une te ch nologie qu i permet une méta llisat ion sa ns pl as ti qu e. « No us re ce vo ns plusieurs requêtes – portés par l’ écorespon sabilité – pour le marquage à froid, car cette technique nous permet d’ êt re compétitif s et d’off rir de bons rés ul ta tsen ma ti ère dedé co ra ti on métallique », commente Ay moz.
Un if oi l di t su sc it er un e fo rt e
de ma nd e av ec so n su bs tr at Un ilu st re à ba se de pa pi er et de ca rto n, qu i pe rm et de pr op os er de s em ba ll ag es et de s ét iq ue tt es au x effet s hologr aphies et méta ll ique s.
US clean, vegan and hala beauty brand Mora called on FusionPKG for The Beach Glass Highlighter. Ne
L’entreprise vient également de la ncer Un ilus tre Lens (pré senté pour la prem ière fois en pa rtenariat avec Fo rm es de Lu xe, en couver tu re de ce nu méroavec un de si gn in spiré de la te nd an ce So la r 20 24 /2 025 du fo ur ni ss eu r), un pr od ui tà la fois entièrement re cycl able etsa ns pl as ti qu e ni UV. Un ilus tr e Le ns seposition ne comme une solution pr em iu m po ur de s ef fe ts ha ut ement réfléchissa nt s, de ty pe miroir liqu ide.
Il ex is te ég alement une de ma nd e po ur le s fo rm at s re ch ar ge ab le s, ma is, comme da ns le s autres ma rchés, la tech nologie n’en est encore qu ’ a ux st ad es pr éc oc es de l’adoption et une ca mpag ne de sensibil isation des consommateurs s’avérera es sent ie lleà sa réus site. « Les comme rçan ts on t du ma là sepo si ti onne r en te rm es de ta ri fi ca ti on de s rechar ges. Nous sommes toujours en
La marque « clean », ve gan et halal Mora a fait appelà FusionPKG pour The Beach Glass Highlighter.
with Eu rope yet when it come s to su st ai na bi li ty co nc er ns Th at sa id , dema nd is grow in g for more su st ai nable solution s. “R eg ulator y pressu re s are coming from Eu rope and the US is wa ki ng up to ec ode si gn,” af fi rm s Te xe n’s We id enma nn “O ur US cu st om er s ar e aski ng for more ‘v ir tuou s’ plastics such as PCR, or a significa nt reduction in pack aging weight,” he adds. Albé a note s the popu la rity of chemica lly recycled plastic, and plastic options with materials that mimic the ae st he tic of gl as s without the hi gh ca rb on cons umpt ion and at mo re co mp et it iv e pr ic es Ap ta r Be au ty un de rl in es re qu es ts fo r al l-pl astic f r ag ra ncepu mps and is se ei ng good tr ac ti on with it s ID Sc en t pa pe r fr ag ra nc e sa mp le s. Al so on the monoma te ri al fr ont, Ax ilone ha s expa nded it s big st icks ma ke-upoffer with fu ll alum inum and refil lable fu ll PET versions Produc ts that ca n be disa ssembled at end-of-life are on the rise “Creating truly sustainable pack aging for super-prem iu m lu xu ry produc ts is a ch al leng e as they of ten dema nd mult iple material s. The pack ag ing
need s protec t and display the high va lue produc t it cont ai ns but al so need s to ma inta in a cred ible, presti ge fe el for th e cu st om er,” note s GPA Glob al ’s Wi ls on “O ne wa y to ma na ge th isis to de ve lo p th e pack ag ing so it ca n be di smantled into component, recyclable pa rt s” Autajon, meanwhile, is seeing high de ma nd for cold foil in the US ,a te ch nolo gy th at en ab le s pl as ti cfree me ta ll iz at ion. “We are se ei ng nu me ro us , su st ai na bi li ty-d ri ve n re quests for cold foil as th is de cora ti on te ch ni qu e en ab le s us to be co mp et it iv e an d de li ve r good resu lt s when it comes to meta lliz ed décor,” comments Ay moz.
Un ifoi l says it is goin g great gu ns with it s Unilustrepaper and board su bs tr at e th at en able s pa ck ag in g an d la be ls fe at ur in g holo gr ap hi c an d me ta ll ic ef fe ct s. It ha s ju st launched Unilustre Lens (debuting exclusively with Formes de Lu xe by usin g it for the cover of th isis sue with ade sign inspired by Unifoi l’s Sola r 2024 /2 025 trend), wh ic h is al so fu ll y re cycl able and pl as tic/ UV-f re e. Un ilus tr e Le ns is po siti on ed as a pr em iu m pa ck ag in g solution that ca n be used for highly reflective, liquid mirror-t ype effects There is also dema nd for re fil l forma ts , bu t li ke in othe r ma rk et s, it ’s st il l ea rl y da ys and cons um er educat ion wi ll be ke yto their success “Retailers continue to struggle with pr ic e po sition in g f or re fi ll s. We ’re st il l in the te st ph as e, with brands launching refills and seeing how consumers react, ” says Albéa’s Ba rlet Re ce nt re se arch by Si lg an Di spen si ng found th at consumer s expect savings of at least 10% on the price of a fragra nce refill compared to that of the original fragra nce.
Short lead times and nearshoring
The US de ci sion-m ak in g pr oc es s is ty pi ca ll y mu ch fa st er th an in Eu ro pe , wh ic h wh en co mb in ed wi th fa st-m ov in g tr en ds me an s that agilit y and lead times are pa ramo unt. DA PY af fi rm s th at le ad times rema in the biggest challenge in theUS ma rket, henc e thene ed
Qu ad pa ck
Grâceà un partenariat avec la so ciété américaine de moulage par inje ction Colt ’s Plas tics Quadpack prop osera sa gamme Re gula Airless Refill aux marques de la ré gion
Thanks to a partnership with US inje ction molding company Colt ’s Plas tics, Quadpack will be offering it s
Re gula Airless Refil rangelo cally to brands in the re gion
for loca l production. This of course comes at a cost – both financial and in terms of the type of products that ca n be produced. “Our US production (DAP Y ha s pa rt ner fa ctor ie s bo th in th e US an d Me xi co) is limited to moresimplified forms but is geared to responding to very short le ad ti me s, ” explains DA PY VP of Sa le s Dy la n Az ue lo s, addi ng th at the co st of US pr oduc tion is st il l much higher than overseas “W hile inve st ment s in tooling and machinery are of course more costly in the US than in Asia, the majority of our
customers favor short supply chains and regional production over lower pr ic es,” says Albé a’s Ba rlet. Wh ile ma ke -up wa s hi st or ic al ly Al bé a’s biggest ma rket in the US, thesupplier ha s “won in sk inca re and ha irca resinc e Covid,boosted bymore loca l production,” he reveals. Pack ag ing prov iders seem to ag ree th at di ff ic ul ties in su pp ly ch ai n and sourcing of ma terials li ke g lass and meta l witnessed in the pa ndemic er a se em to be a th in g of the pa st , alth ou gh in fl at io n an d th e geopol it ic al climate cont inue to ➔
INVESTIR POUR RÉUSSIR INVESTING FOR SUCCESS
phase de tests et observons la manière dont les consommateurs réagissent au lancement de recharges par certaines marques», indique Stépha ne Ba rlet d’Albé a. Une ét ude récente menée pa r Si lg an Dispensing a ré vélé que le s cons om ma te ur s at te nd ent de s éc onom ie s d’au moin s 10 % su rle prix d’une recharge de pa rf um pa r rappor tau format orig inal.
Déla is cour ts et reloca lisation
Le pr oc es su s dé ci si on na ir e au x Ét at s-Un is es t gé né ra le me nt bien pl us ra pi de qu ’e n Eu ro pe , un e si tu at io n qu i, da ns un co nt ex te d’ évolut ion ra pidede s tend ance s, re nd en t l’ag il it é et le s dé la is de fa br ic a t io n d’un e im po rt an ce ca pi ta le . DA PY af fi rm e qu e le s déla is de fa br ic at ion demeurent la pr incipa le di ffic ulté su r le ma rc hé amér ic ai n, d’où la né ce ssité d’une produc tion loca le. Ce tte situ at ion s’ac comp ag ne d’un coût ,à la fois fin ancier et en termes de ty pe s de produits su sc eptibles d’ êt re fa br iqu és . « No tr e pr od uc ti on am ér icaine (DAPY di spose d’usines au x Ét at s-Unis et au Me xique) se limite à de s fo rm es pl us si mp li fi ée s ma is el le es t co nç ue po ur ré po ndre à de s délais très cour ts », ex plique Dyla n
Azuelos, vice-président ch argé de s ve nt es ch ez DA PY, en aj ou ta nt que la produc tion au x Ét at s-Un is de me ur e be au co up pl us ch èr e qu’à l’ ét ra ng er. « Si le s in ve st is seme nt s en ma ti èr e d’ ou ti ll ag e et de ma ch in es so nt bi enen te nd u pl us co ût eu x au x État s- Unis qu’e n Asie , la plupart de nos clients favorisent les chaînes d’approvisionnement courtes et la pr od uc ti on ré gi on al e pa r ra ppo rt au x pr ix pl us ba s» , dé cl ar e Stépha ne Ba rlet d’Albéa. Alors que le maqu il la ge ét ait historiquement le plus gr and ma rc hé d’Albé a au x Ét at s-Unis, le fournisseu ra « gagné dans le s soin s de la peauet de s cheveux depuis le Covid, dynamisés par la localisation de la production ». Le s fo ur ni ss eu rs d’emba ll ag es semblent convenir que le s di fficulté s en matière de ch aî ne d’approvi si on ne me nt et de so ur ci ng de ma té ri au x te ls qu e le ve rr e et le méta l renc ontr ée sà l’ époque de la pa ndémie appa rtiennent désormais au pa ss é, même si l’ in flation et le cl im at gé opol it ique cont inuent de pese r su r le ma rc hé « La me na ce sur la chaîne d’approvisionnement est toujours présente Elle n’est plus liée à la pandémie de coronavirus, mais pl ut ôt au x él ém en ts gé op ol it iq ue s. Pa r co ns éq ue nt , la pl up ar t de no s clients rééquilibrent la production
Texen accroî t sa capacité deproduc tion au Mexique, notamment en matière dedécor, eta réservé des fondsà hauteur de plus de 3 millions dedollars pour ce site en 2024 L’entreprise a également investi dans son usine bostonienne sp écialisée dans les compte -gouttes
Albéa installe une nouvelle technologie de moulage par soufflage pour produits de soins de la peau et ducheveudans son usine de Matamoros, au Mexique, où l’entreprise disp ose déjà d’une ligne de métallisation destinée au marché du luxe
Stoelz le Glass Group a modernisé trois lignes IS sur les cinq que compte le site d’Anchor Holding en Pennsylvanie, qui accueille désormais également une ligne dedécoration Près de 65 % de la produc tion du site est dévolue aux spiritueux, contre 30 % au moment de l’acquisition.
Unifoil prévoit de réaliser des investissement s« importants » au quatrième trimestre 2024 dans son seul site aux États-unis Un nouveau site es t d’ailleurs en cours de construc tion dans le pays
Autajon a investi dans un laminoir sur son site de Cultech, dans le New Jersey,afin de mieux répondre aux at tentes des client s en termes d’agilitéet de réduction des risques de lachaîne d’approvisionnement. Le fournisseura également investi pour avoir la capacité de fabriqueret assembler des boîtes rigides sur la côte Est des États-Unis
Texen is increasingproduc tion capacity in Mexico, notably for decoration and has earmarked funds of more than $3m for it s site there in 2024.It has also invested in it s Boston factor y sp ecialized in the dropp ers market.
Albéa is installing new blow molding technology for skincare and haircare at its Matamoros factor y, in Mexico, where it hasa metallization line geared to the luxury market Stoelzle Glass Group has modernized three out of five IS lines at theAnchor Hock ing plant in Pennsylvania, which now also features a decoration line Some 65% of it s output is in spirits, compared to 30% at thetime ofacquisition.
Unifoil op erates one facility in the US where it is planning “extensive” investment s for the four th quar ter of 2024.A new site is being built in the countr y on the back of new businessand demand in 2024
Autajon has invested in a sheeter at it s Cultech site in New Jersey to better resp ond to customer expectations in terms ofagilit y and supply chain de -risking The supplier has also invested to be able to manufacture and assemble set-up boxes (rigid boxes) on the US East Coast. n
régionale par rapportà celle en Asie », précise Stépha ne Ba rlet Pe nd an t ce te mp s, GPA Gl ob al capita lise sur ses capacité s de nearshoringet de production régionale, avecsa dernière acquisition en Améri qu e du No rd , Fo li de Mé xi co , une entrepri se spécia li sé e da ns le s ét ui s pl ia nt s, ac qu is e au cour s de l’ été 2023 Qu adpack, qu antà lu i, a comm en cé un pa rt en ar ia t av ec un fa br ic ant lo ca l ba sé au x Ét at sUn is, Colt’s Plastics Ai rles s Re fil l Re gul a es t en cour s de la nc ement sur le marché et le fournisseur transfère ses moules depu is l’Al lema gne afin que les produits soient injectés, assemblés et décorés pa rson pa rtena ire américain. « Il s’agit d’une premièr e entr ée sur le ma rché Si nous rencontrons le su ccès , le partenariat pourrait se développer et nous pourrions même commencer notrepropre production locale », indique Alexandra Chauvigné, PDG de Quadpack
La crisedy na mise l’ in novation
Qu ’e st-c e qu i no us at te nd po ur l’an né e 20 24 ? Le s fo ur ni ss eu rs d’emba ll ag es so nt pr ud em me nt op ti mi st es Av ecla fi n du tu nne l dedé stoc ka ge en vu e, Xa vi er
Jo se ph, d’Apta r pr éd it « un e ac tivi té pl us co hé re nt e en tr e la di st ribu ti on et le pa ck ag in g» « Ap rè s le s di ff ic ul té s renc on tr ée s en 20 23 autour de s st ocks et de la de mand e, le ma rc hé co mm en ce à re bo nd ir », af fi rm e Be n Co he n, le di re ct eu r du ma rket ing de Knol l Pack ag ing. « La pr éparation de s lancem ents de produits à venir auguredu meilleur pour une reprise significative du secte ur duma qu il la ge , de s soin s de la peau et de la parf umerie », confirme Ja cq ue s Co he n, PD G d’Ax il on e US A.Le se ct eu r dudu ty -f re ea ég alement commencé à cons ta te r un e ré ém er ge nc e, d’ap rè s Da vi d Pe te rs , d’ Un if oi l. « Il ya da va ntage d’ investisse ments dans les nouvell es id ée s et la “théâtralisation en ra yo n” ; no us co ns ta tons un e au gme nt ation consid ér able du nomb re de pr op os it io ns cr éa ti ve s po ur le s so in s de la pe au , le s bo is so ns et le s pa rf um s », ajoute -t-i l. Onob serve ég alement une haus se de la créativitéentermes de po sition ne me nt produit, avec un mouvement vers le s coffret s cade aux promot ionnels tout au long de l’année, comme le s « ca lend rier s»pré- Sa int-Va lent in. « Le s dé fis de l’ in du st ri e st im ul en t l’ innovation », conclut Ben Cohen, de Knol l Pack ag ing. n
weig h on the ma rket. “The supply ch ai n th re at is st il l th er e. It ’s no long er li nk ed to th e co rona vi ru s pa ndemic but rather to geopolitical elements, and therefore most of our cu stomers are reba la ncing regional produc tion ag ai ns t produc tion in Asia ,” says Ba rlet GPA Glob al, me anwh ile, is bu ildi ng on it s in-reg ion/ne ar-shori ng ca pa bi lities : it s la t e st ac qu is it ion in Nort h Americ a wa sfold ing box specia list Foli de México in summer 2023. Qu adpa ck, me anwh ile, ha s started work ingin partnership with Colt’s Plastics,a loca l ma nufacturer in the US It s Regu la Airless Refil l ra ng e is be in g intr od uc ed to th e ma rk et , and the supplier is tr an sferring molds from Germa ny to be injected, assembled, and decorated by Colt’s “T hi s is a fi rs t move in the ma rket If we’resuccessf ul, the pa rtnership may grow, or we could even st ar t ou r ow n lo ca l pr oduction,” Qu adpa ck CEO Alex andr a Chauvigné told formesdelu xe.com in a interview ea rlier this year
Crisis as a driver for in novation
So wh at ’s ah ea d fo r 20 24 ? Pa cka gi ng su pp li er s ar e ca ut io us ly op ti mi st ic . Wi thth e en d of th e
Produit par Knol Pack aging, le calendrier de l’Avent Bobbi Brown 12 Daysof Glow Best sellers prend la forme d’un ornement conçu pour tenir debout Il es t fabriqué en carton FSC habillé d’un papier rouge
Produced by Knoll Pack aging,the Bobb Brown 12 Daysof Glow Best sellers Advent Calendarmade of FSC board lined and wrapped in re d paper is shap ed like an ornament and is designed to stand upright. Kn ol Pa ck ag in g/ Bo bb i Br ow n
de stocki ng tu nnel in sight, Apta r’s Jo se ph pr ed ic ts “m or e cons is te nt ac tivity be tween re ta il and pa ck agi ng ” in 20 24 . “A ft er ch al le ng es wi th in ve nt or y an d d e ma nd in 20 23 , th e ma rk et is st ar ti ng to re bo un d,” af fi rm s Kn ol l Pa ck agi ngCh ie f Ma rk et in g Of fi ce r Be n Co he n. “T he pr ep ar at io n of up co mi ng be au ty la un ch es bo de s we ll fora si gn ifi ca nt re cove ry ac ro ss ma ke up , sk in ca re an d fr ag ra nc e in 20 24 ,” ag re es Ax il on e US A CE O Ja cq ue s Co he n. Du ty -f re e ha s al so st ar te d to se ea re -e me rge nc e, ac co rd in g to Un if oi l Gl ob al Pr od uc t De ve lo pm en t Di re cto r Da vi d Pe te rs . “Th er e is mo re inve st me nt in ne w id ea s and ‘onshel f theatre’; we are se ei ng a hu ge up li ft in th e am ou nt of cr ea ti ve br ie fs fo r sk in ca re , dr in ks an d fr ag ra nc e, ” he sa ys . The re is al so an uptick in creativity in term s of pr oduc t po siti on in g, with a sh if t to wa rd s prom ot io na l gi ft se ts ye ar -r ou nd – ad ve nt ca lend ar s fo r Va le nt in e’s Da y is ju st on e ex am pl e of th is tr en d. Thi s go es to show th at “i ndus tr y ch al leng es drive innovation,” concludes Knol l Pa ck ag in g’s Cohen. n
Katie NicholREGISTER TODAY
MycoWork s
MYCÉLIUM DANS TOUS SES ÉTATS
MYCELIUM REVOLUTION
Pour MycoWorks, l’avenir est fait de mycélium. L’entreprise d’originecalifornienne, fabricant de Reishi – matière première à base de mycélium –, compte Hermès, Ligne Roset et General Motors parmi sa clientèle grandissante Selon Frederick Martel, Senior Vice President Sales& Business Development, la nouvelle usine inaugurée en 2023 est le début de l’aventure
At MycoWorks, the future is madeof mycelium
The California-based company produces Reishi, a premium mycelium-based material and counts Hermès, Ligne Roset, and General Motors among its burgeoning client base. According to Frederick Martel, Senior Vice President Sales& Business Development, the inaugurationof its new factor y in 2023 is only the beginning of the adventure.
Où en est MycoWork s aujourd’hui?
Fr ed er ic k Ma rt el : Ce tt e an né e se ra tr ès pa rt ic ul iè re , ca r fi n 20 23 no us av on s te rm in é la cons tr uc tion de notre usine. Penda nt toutes ces années, nous avons travailléà améliorer notre produit et comprend re commentle produi re en ma sse. Nous allons enfin disposer d’une capacité su ff isante, c’està-dire plusieurs mi llions de mètres carrés de matériaux pour répondre à la demande de nos clients.
Au pa ra va nt , vo us av ie z un si te pilote ?
F. M. : Ou i, tout a commencé en Californie, dans la baie de San Fran-
cisco, dans une petite usine qui nous a pe rm is dedé mont re r qu e notre méthode pour faire pousser le mycélium pouvait être répliquéeà l’infini. En su ite, nous avon s fa it une nouvelle levée de fonds pour financer la construction de notre site en Caroline du Sud, qui couvre 12 630m2
Co mm en t pr od ui se z- v o us la matière première ?
F. M. : Le mycélium, qui est le systè me ra ci na ire de s ch ampi gnon s, constitue la base de notre matériau
Notre te ch nologie de produc tion, baptisé« Fine Mycelium », est brevetée, et nous comptons plus de 80 brevets à ce jour. Ce mycélium provient du champignon Reishi Pour nourrir cette matière première, nous utilisons
« La localisationdes futurs sites se fera en fonctiondes demandes denos clients. Nous travaillons pour le luxe, mais aussi avec d’autres industries, comme l’automobile, qui demandent des volumes tellement importants qu’ilya même des réflexions avec nos partenaires pour l’ouverture d’usines dédiées qui soient totalement intégrées à leur supply chain.»
“The future sites will be decided based on customer demand. We work in luxury, but also with other industries, suchas the automotive sector, which requires suchlarge volumes that we are discussing the possibility of dedicated factories ntegrated into our customers’ supply chain.”
Whe re is My coWo rk s to da y?
Frederick Ma rtel: This year will be a very interesting one because we finished building our factor y at the end of 2023. For ma ny years, we have been work ing to improve our product and figure out how it ca n be ma ss produc ed. We will finally have sufficient capacity—in other words,several million squa re feet of material to meet our customers’ needs.
You hada pilot site before that?
FM: That’s correct. Everything began in Ca lifornia, in the Bay Area, with a smal l factor y where wewere able to demonstrate that our method for
de la sciu re de bois (u n dé chet de l’industrie du bois) quiest placée au fond de plateaux ; les racines de champignon vont grandir sur ce substrat, s’entremêler et créer ce matériau brut que l’on va récolter.
Combien de temps faut-il pour produire une feuille de Reishi ?
F. M. : C’est un processus de quelques semaines versus environ trois ans pour une pe au an imale. C’estdonc très rapide, mais passif aussi car rien n’est accéléré. Le substrat donne au mycélium ce dont il a besoin en eau et en nourriture ; les besoins sont donc bien inférieurs à ceux d’un cuir animal
La produc tion du Reishi génèret-elle des déchets?
F. M. : Oui. Notre production fa it appel essentiellementà deux ingrédients : le mycélium et son substrat, la sc iu re de bois . En pous sa nt, le myc élium encapsule le substrat, le décompose et le déchire. À la fin du processus, la sciure devient une sorte de brique,un mélange de mycélium et de bois qui pourrait être va lorisé. Bien que notre intérêt actuel soit centré sur le Reishi etla technologie Fine Mycelium, il sera possible da ns un deuxième temps d’explorer des pistes pour l’industrie du packaging ou de la construction
Qu el s so nt le s se ct eu rs le s plus demandeurs pour le Reishi ?
F. M. : On a la chance de travailler avec un portefeu il le de pa rtenaire s d’horizons très variés : la mode, l’automobile, la décoration .À terme, nous pouvons toucher tous les secteurs qui font appel au cuir et qui recherchent une matière de remplacement plus écoresponsable. Mais notre première intention était d’aller vers le luxe : c’est une industrie qui nécessite des matériaux d’une extrême qualité. Le cuir,à notre sens, est l’une de s m a tièr es le s plus qu al it at iv es qu i existent, et le répliquer n’est pas possible. Et d’ai lleu rs, pourquoi répliquer quelque chose qui existe et qui fonctionne bien ? En reva nche, une solution comparable au cuir dans ses qualités et critères, qu’il s’agisse du toucher, de la souplesse… c’est ce qui nous intéressait en termes de R&D.
À la suite de notre collaboration avec Hermès avecla matière Sylvania pour une sacoche en 2021, je pensais que davantage d’acteurs du lu xe feraient appelà nous, mais cela a plutôt attiré des industries en dehors du luxe
Comment se situ e le Re is hi pa r rappor t au x cu irs d’except ion en matière de prix ?
F. M. : Disons simplement que notre matériau est entièrement en phase avec les attentes de l’industrie du luxe
À lasortie de l’usine, votre matière est envoyée en ta nnerie . En quoi ce tt e ét ape di ff ère-t- el le de ce lle d’une peau de cuir ?
F. M. : Nous avons des partenariats avec des tanneries en Europe qui maîtrisent notre technologie car la feuille de mycélium est un élément vivant. Quand il est retiré du substrat, il s’arrêtede pousser car il n’a plus de quoi se nourrir. On applique le s même s principes que pour la ta nnerie anima le, la différence étant quecelle-ci est fa ite de collagène que l’on doit fixer avec du chrome pour le rendre imputrescible, et ensuite appliquer
growing mycelium could be replicated infinitely. Then we did another round of fundraising to finance the construction ofour 12,630m2 South Carolina site.
How is the material produced?
FM: Our material is made of mycelium, or fu ng al root sy stem s.Ou r production technology, ca lled Fine Mycelium, is patented, and we current ly hold more th an 80 patent s. Our mycelium comes from the Reishi mushroom To feed this raw material, we use wood chips (a byproduct of the wood industry) to line trays; the fungus roots grow in the substrate, intertw ine, and create the raw material that we then harvest.
How long does it ta ke to make a sheet of Reishi?
Does Reishi produc tion generate waste?
FM: Yes.Our production process uses two mainingredients: mycelium and its substrate, wood chips. As it grows, the mycelium encapsulates the substr ate, brea ks it down, and te ar s it apart. When the process is complete, the wo od ch ips be come a ki nd of brick, a combinat ion of mycelium and wood that could have other uses While we are currently focused on Reishi and the Fine Mycelium technology, in the future we could explore avenues for the pack aging industry or construction
What sectors are most interested in Reishi today?
FM : We a r e lu ck y to wo rk with a di ve rs e port folio of cl ie nts th at includes pa rtners from fa shion, the automotive indu st ry, and interior design Eventually, we could reach all sectors that use leather and that are interested in more sustainable options. But our first move was to address the lu xu ry indu st ry, wh ic h de ma nd s extremely high-quality materials. In our view, leather is one of the
FM: The process takes several weeks, versus three years for ananimal hide So it’s ve ry fa st , but al so pa ssive, because no part of the process is accelerated. Thesubstrate provides the myceliumwith everything it needs in terms of water and food—so it takesa lot less than for ananimal hide. ➔ ➔
des lubrifiants pour l’assouplir sur lelong terme. Le mycélium ne contenant pas de collagène, le processus est bien plus court.
Ajoutez-vous du plastique?
F. M. : Le s matières an im ales ont besoin d’une finition de surface, un pel licu la ge très fin pour le s rend re résistantes. Pour le Reishi, on applique une finition qui compte moins de 1% du produit, ma is un iquement à la demande du client
Là où l’on se différencie également, c’est que nous faisons pousser notre in gréd ie nt ; tous le s fa br ic ants de substituts végétaux (cuir de pomme, de cactus…) broient leurs déchets et les appliquent sur un backing structure, un support la plupart du temps en polyuréthane. Nous, nous faisons pousser lesfibres entre elles pour donner la forceà la matière. Il ya donc zéro plastique da ns le processu s de pousse, mais on peut en trouver une part infinitésimale lors de la dernière étape de finition. Et une fois tanné, le Reishi reste biodégradable.
Quelles sont les options entermes de texture et de finition?
F. M. : Toutes les techniques possibles sur le cuir sont applicables sur notre matériau. Aujourd’hui, nous proposons quatre types de finitionau sein de notre of fre st anda rd : Natu ra l, Pebble, Mycelial, Doux En revanche, nos clients peuvent avoir un produit customisé: unecouleur, un embossage La customisation peut se réaliser soit au niveau de la pousse, afin d’obtenir un rendu plus souple ouplus rigide, soit lors de la partie finale du process en tannerie.
Le pa ck ag in g du lu xe es t-il un marché cible?
F. M. : Nous avons reçu des demandes de la pa rt de s ma rque s de co smétiques qui recherchent des solutions végétales d’une qualité égale au cuir. Non pas pour de simples emballages, mais pour mettre en valeur un flacon d’exception, par exemple.
Et qu’en est-il des segments tels que l’horlogerie ?
FM : L’ ho rl og er ie té mo ig ne aujourd’ hu i d’une volonté de sup-
primer les écrins dans une approche d’ éc ores pons abil it é. Le s ma rque s el le s-même s commun iquent su r le fait qu’elles abandonnent les écrins, il ya donc un shift qui s’opère. Néanmoins il existedes pistes intéressantes pour les travelpouch, ou les produits d’exception ultra-limités qui exigent un coffret de présentation.
Visez-vous des grandes marques ou des acteurs plus confidentiels ?
F. M. : Nous souhaitons pouvoir travailler avec tout le monde, dans toutes industries, du plus gros au plus petit. Bienentendu, avecla nouvelle usine les volumes produits sont plus gros, mais nous nous réservons la possibilité de collaboreraussi avec des maisons plus confidentielles. Les marques de niche nous permettent notamment de mettre des produits sur le marché et de juger l’acceptation du client
Pr oj et ez -v ou s d’au tr esus in es MycoWorks dans le monde?
F. M. : La lo ca li sa tion de s futu rs si te s se fe ra en fo nc ti on de s
hi gh es t qu al it y ma te ri al s th at ex ists, and it is impossible to replicate And in any care, why replicate something that exists and that works well? However, a solution comparable to leather in terms of quality and criteria, be it feel or suppleness—that’s what interested us in terms of R&D. Following our 2021 collaboration with Hermès to develop the material Sylvania, I thought that more luxury brands would turn to us, but it actually attracted more industries outside of luxury
How does Reishi compare to exceptional leathers in terms of price?
FM : Su ff ic e it to say say th at ou r ma te ri al is enti re ly al ig ne d with luxury industry expectations.
Af te r le av in g th e fa ct or y, yo ur material is sent to the tannery. How does this step differ when compared with leather?
FM : We ha ve pa rt ne rs hi ps with tanneries in Europe that master our te ch nology, be caus e the shee ts of
mycelium are living elements. When they are removed from the substrate, they stop grow ing, since they have no more food source. The principles applied are the same as in animal hide tanning, the difference being that an animal hide is made of collagen that mu st be st abiliz ed with chrome to make it rot-proof, then lubricated to keep it supple in the long term Mycelium doesn’t contain collagen, so there is noneed to stabilize it, and the processis much shorter.
Do you add plastic to Reishi?
FM : An im al pr od uc ts re qu ir ea surface treatment, essentia llya very fi ne co at in g to ma ke them resi stant. In thecase of Reishi,a finish is appliedthat corresponds to less than 1% of the product, but on ly at the client’s request. Our approachis also different in that we grow our ingredient; all the other plant-basedalternatives (appleleather, cactus, etc.) grind up plant waste and apply them to a back ing st ruct ure that is usually made of polyurethane That is not ou r ca se; we ma ke the fibers grow together to create a strong material. There is no plastic in the growing process, but there may be an infinitesimal percentage added in the final stage of finishing. And oncetanned, Reishi remains biodegradable.
What are the options in terms of texture and finish?
FM: Any technique that can be used with le at her ca n be used with ou r materi al . We cu rrently of fer four finishes within ou r standa rd of fer: Natural, Pebble, Mycelial, and Doux However, we ca n also create customi zed products for ou r client s, for examplea specific color or embossing. Cu stom iz at ion ca n be ca rried out during the growing process toobtain a more supple or more rigid material, or during the laststage of the process, in the tannery.
Is packaginga target market?
FM : We ha ve re ce iv ed re qu es ts from cosmetic s brands look ingfor plant-based solutions of a qualit y on par with leather; not just for simple packaging, but rather to showcase an exceptional bottle, for example.
de ma nd es de no s cl ie nt s. No us travai llons pour le lu xe, ma is au ssi av ec d’au tr es in du st ri es te ll e qu e l’automobile (avec Genera l Motors) qui dema ndent de s volu me s te lleme nt im po rt ants qu’i lya même de s ré flex ions qu i s’op èr ent av ec no s pa rt en ai re s po ur l’ou ve rt ur e d’usines dédiées et tota lement intégrée s da ns leur supply chain
Quel regard portez-vous sur la pléthore de nouvel lesmatières végétales qui arrivent sur le marché ?
FM : D’un bon œil. Notre technologie est unique, et dans le segment du mycélium, les autres acteurs proposent de s proc es s tota lement di fférents Si nous ét ions le s seul s da ns notre champ, cela voudrait dire qu’il n’ya pas d’intérêt dans la catégorie! n
Wh at ab out se ct or s li ke wa tc hmaking?
FM : The wa tc hm ak in g indu st ry today wa nt s todo away with ca ses in an ef fort to be more sustainable. Br ands them se lves are commun icati ngabout how they are gett ing rid of cases, so a shif t ishappening. However, there appear to be interesting possibilities for travelpouches or ultra-limited, exceptiona l products that requirea presentation coffret.
Are you targeting major brands?
FM : We would li ke to work with ever yone , in ever y indu st ry, from the la rg es t cl ient s to the sm al le st . Of course, withthe new factor y we ca n produc e high volu me s, but we also wa nt to continue to work with smaller players. Niche brands in particular enable us to bring products to ma rket quickly and evaluate customer acceptance.
Ar e th er e pl an s to bu il d ot he r MycoWorks factories elsewhere?
FM: The futuresites will be decided ba se d on cu st om er de ma nd . We work withthe lu xury industry, but also with other industries, such as the automotive sector (General Motors), wh ich requ ires such la rge volu me s that we are discussing the possibility of dedicated factories with our partners that would be totally integrated into their supply chain.
How do you see the abunda nce of new plant-based materials?
FM: We see it in a positive light. Our technology is unique, and even within the mycelium segment there are ot her players, but they use completely different production processes. If wewere the only ones in ourfield, that would mean there was no interest in the area! n
Interview by Alissa DemorestLe magazine
Tous les trimestres, l’ac tualité et les innovations du packagingde luxe en France et à l’ international
• Bilingue Français / Anglais
• Analyses détaillées du packaging des secteurs du luxe : parfums& cosmétiques, vins et spiritueux, épicerie fine
• Les nouveautés des marques, des fabricants et desdesigners
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No/les
QUAND L’EMBALL AGE S’EFFACE WHEN PACK AGING TAKES THE BACK SEAT
Éternelle équation du luxe et de l’écoconception : comment faire toujours mieux avec toujours moins? Le concept du no packaging étant un idéal difficilement accessible –à moins de passer au vrac ouà la consigne – on tendra plutôt vers le less packaging. Simplifier, réduire, escamoter, chasser le superflu et apprendre à faire« sans »: sans plastique, sans colle, sans encre, sans solvant… L’ère està la modération et à la concision, et cela se manifeste souvent par des détails.
Doing better with less: thisis the challenge of aligning luxury and eco-design. Considering that “no packaging” is a hardto-achieve ideal—barringa shift to bulk or a deposit system—brands are instead opting for “less packaging.” This means simplifying, reducing, and eliminating anything unncessary and learning to do without—without plastic, glue, ink, solvents, and more. The times call for moderation and efficiency, and thisis often a matter ofdetail Pa scale Ruchon
COMMUNIQUERÀ L’ÉCONOMIE CONCISE COMMUNICATION
Optimiser la surface de communication d’un emballage, utiliser moins d’encres de vernis, de laques, surtout s’ils contiennent des solvants et autres substances controversées… Dans ce type dedémarche, on travaille parfois davantage la matière et ses reliefs afin que le tactile prenne le pas sur le visuel Ou encore, on fait dévier le regard Rien de mieux qu’un bel exercice de graphisme pour comprendre que le plus spectaculaire n’est pas le plus efficace pour at tirer l’œil. Authenticité et pureté, tel était le message à faire passer pour le vin On the Fringe du domaine australien de Larry Cherubino. L’agence dedesign Denomination a créé une étiquette de facing blanche et minimaliste, réalisée par MCC Label (voir p. 36). Seul décor: une citation écrite à la main par Larry Cherubino et reproduite par impression à jet d’encre tout en bas de l’étiquette,«à la marge»(on the fringe en anglais) Au même endroit, le bord du papier est déchiré. Si elle est réalisée par une machine, la déchirure diffère d’une étiquetteà l’autre, suivant aléatoirement le sens desfibres du papier Afin de réduire l’empreinte carbone de ses whiskys bio, le Domaine des Hautes Glaces a fait réaliser par Estal et son partenaire industriel Vetri Speciali des petites
bouteilles plates de 50 cl en verre recyclé (1) Le nom de la marque sur le facing et le décor en forme de massif montagneux dans lepied du flacon sont réalisés via le moule verrier. Seules deux discrètes
étiquettes, imprimées en une couleur par Despesse et Poly Imprim – Eurostampa, complètent l’habillage.
Curiosit y, le studio dedesign d’Alliance Etiquettes a travaillé sur la technique double peau permettant de superposer deux messages sur une même surface. L’étiquette du dessus se retire grâceà une prédécoupe et peut éventuellement se repositionner. Dans d’autres cas, elle se déchire totalement Pour ce projet créatif de vodka, lejeu visuel se crée avec l’apparition progressive du David de Michel-Ange (2) Cosmogen a créé un stick en carton imprimable à 360° (3) Pourquoi ne pas utiliser cet avantage pour remplacer une notice ? Cela pourrait être appréciable dans le cas d’un produit nomade
Grâceà son procédé Pibikind, Pibiplast supprime l’étape dulaquage destinéà obtenir desfinitions mates sur lesflacons en plastique (4) Ce type d’effets texturés provient directement d’un travail du moule et de l’adaptation du processus d’injectionsoufflage. Le décor est personnalisable,
cela dans un cycle deproduction raccourci utilisant moins d’énergie et de matières
Optimizing the amount of packaging surface area dedicated tocommunication calls for using less ink, varnish,and lacquer, especiallyif they contain solvents and other controversial substances This approach tends to focus more on the material and its texture, giving the tactile precedence over the visual Another option is to catch the eye: there’s nothing like fine graphic design to show that the dramatic is not always the most effective Larr y Cherubino’s Australian estate wine, On the Fringe, wanted toconvey authenticity and purity So design agency Denomination createda minimalist white facing label, produced by MCC Label (see p. 36). The only decoration is a quotation handwritten by Larr y Cherubino and reproduced at the very bottomof the label—“on the fringe”—using inkjet printing The same area of the label features a tear Although produced by machine, each tear is different and randomly follows the grain of the paper.
To reduce the carbon footprint of its organic whiskies, Domaine des Hautes Glaces commissioned Estal and its industrial partner Vetri Speciali to produce small, flat
50cl bottles in recycled glass (1) The brand name on the facing and the mountain motif at the base of the bottle are rendered by the glass mold The packaging features just two discreet labels printed in a single color by Despesse and Poly Imprim – Eurostampa Curiosit y, the design studio associated with Alliance Etiquettes, developed twolayer labels that make it possible to print two superimposed messages on the same surface. The top label can be removed thanks to a cut-out and repositioned if necessar y. In other cases,it can be torn off completely For this creativevodka project, the visual effect features Michelangelo’s David gradually coming into view (2)
The cardboard stick from Cosmogen can be printed in 360 degrees (3),a feature that could be used to replace instruction manuals, and one that would be particularly useful for portable products
Using its Pibikindprocess, Pibiplasteliminates the need for lacquering to obtain matt finishes on plastic bottles (4) Instead, this type of textured effect is created directly in the mold by adapting the injection blow molding process. The production cycle is shor ter, leading to reduced energy and materials use. Decorations are customizeable. n
DES SYSTÈMES DE FERMETURE SIMPLIFIÉS
SIMPLIFIED CLOSURE MECHANISMS
Peut-on se passer de capot? La réponse est oui pour la marquede parfums de nicheOlibanum, qui se contente d’un clip de sécurité métallique pour bloquer la pompe de ses flacons. D’autres optent pour un spray cap, comme Paco Rabanne (Puig) pour Phantom et Fame Fabriqués par FaiveleyTech, ces spray caps sont constitués de six pièces S’ils offrent une gestuelle différente, ils ne contribuent cependant pasà la simplification de l’emballage. À défautde supprimer les capots, on peut au moins les améliorer, notamment en optant pour une monomatière. Pour les gels, mousses, laques et autres formules d’hygiène-beauté, Aptar lance une gamme de diffuseurs d’aérosol sans capotet néanmoins adaptésà l’e- commerce (1) Le verrouillage et l’ouverture se font par simple rotation, selon la technologie Twist-to -Lock mise au point par le groupe Dans la collec tion Woodacit y de Quadpack , des bouchons tout en bois sont conçus en interne pour fonc tionner sans aucun insert, qu’il soit en plastique ou en liège (2) La fabrication se fait en Espagne. Du liège, rienque du liège! Surtout destiné auxmarchés des spiritueux, des huiles et des vinaigres, le bouchonà tête T-Monobloc Cork de Supercap (groupe Crealis) est taillé en une seule pièce dans l’écorce duchêne-liège (3) Il n’arbore pas l’habituelle tête en plastiqueet ne contient pas de colle. Une produc tion portugaise
Tesem propose sous le nomde Dots une technologiedestinée à remplacer par trois petitspoints de résine l’habituel insert plastiquedes coiffes enaluminium (4) Cela suffiraità adoucir le frot tement désagréable du métal du capot contre le métal de la pompe. La sociétéa aussi mis au point Fuse (5) un procédéde soudure au laser permet tant d’assemblerdeux pièces d’aluminium sansusagede colle. Unesolution applicable à qui voudrait des coiffes enaluminium monomatière.
Is it possible to do away with caps? The niche perfume brand Olibanum thinks so: they ’ve opted fora simple metal safety clip to keepthe pump on their bottles fromac tioning. Other brands opt fora spray cap, as Paco Rabanne (Puig) did for Phantom and Fame Manufactured by FaiveleyTech,these spray caps comprise six parts. Whilethey may change the gesture involved in usingthe produc t, they don’t simplify pack aging. If caps are here to stay,they can at least be improved, especially by switching to mono -material varieties.
For gels foams, hairsprays and other hygiene-beauty formulas, Aptar is launchinga rangeof capless aerosol dispensers that are suitable for e- commerce (1) They lock andopen with a simple twist, using the group’s Twist-to -Lock technology. Quadpack ’s Woodacity collec tion, manufactured in Spain, features all-wood corks designed in-house to func tionwithout the need for plastic or cork inserts (2)
Aimed primarily at the spirits, oil, and vinegarmarkets, the T-Monobloc Cork closure from Supercap (Crealis Group) is cut from a singlepiece of bark from the cork oak tree (3).It does away withthe usual plastic head, contains no glue and is made in Portugal
Tesem has developeda technology called Dots (4) that is designed to replace the usual plastic insert on aluminum caps withthreetiny dots of resin— enough to soften the unpleasant fric tion betweenthe metal of the cap andthe metal of the pump The company has also developed Fuse (5),a laser welding processthat can join two aluminum parts without using glue The solution is meant for monomaterialaluminum covers n
Es sent ia Be auty
THE SPLENDOROF ECO-DESIGN
The Italian company is making its new portfolio available to luxury brands, combining patented refillable packaging with original decors, thanks to “Metamorphosis”, its high-potential ecodesign concept. Interview with Katia De Martino, Essentia Beauty’s Managing Director
What is Es sent ia Be auty ’s ne w ambition in the lu xu ry se gment?
Sp ec ia li zi ng in fu llservice beauty, our company continua lly in ve st s inin no va ti on fo r su st ai na bl e be auty, with an appr oa ch fo cu se d on co ns um er ne ed s. Th is ha s le d to th e launch of differentiating concepts, integr at in g cont ai ne r and cont ent,wh ic h encour ag e plea su re buyi ng wh ile me e-
ti ng women’s ex pect at ions of ec o- de sirabi lity For ex ample, ou rSlide Pa lette make-up bag features a functional sliding system thatreleases two refi llable pa ns, each withthree to five colors. Consumers ca n thus ea si ly refi ll the colors theyuse most , and ch an ge outproduc ts in li ne with tr en ds . An ot he r ex am pl e is ou r Sm ar t Comp ac t re fi ll able ca se , wh ic h ca n be ad apte d to su it women’s pref ere nc es , gi vi ng them an ultr a- comp ac t lip and eye kit with mirror and pa ns, or
customizing its contents to suit their onthe-go ma ke-up touc h-up habits Both patented concepts ca n be customized to the designcodes of brands and the specificexpectations of their consumers. For br ands , de fi ni ng the ri ght commerci al equation for re fi ll ing is comple x today. What’s essentia l is to bring added va lue to consumers who have ecologic al aspirations but aren’t ready to giveup either the functionalit y or the aest hetic appeal of beauty products
What is your approa ch to ec o- de si ra bi lity ?
Es se nt ia Be au ty ai ms to pr op os e co nc ep ts th at tr an sf or m pa ck ag in g into an obje ct of de sire , both fu nc tiona l and ae st he tic,inciti ng cons umer s to ke ep and re fi ll it or give it a se cond li fe. Ou r Slide pa lette, for ex ample, ha s be en de si gned to have a re mova ble lid th at cu st omer s ca n choosewhen they pu rc ha se and re ne w as they wi sh, ju st li ke a cellphone ca se.The ai m is to preserve theplea su re and fu nc tion al it y of it s us e, without h a vi ng to ch an ge the whole pa lette.
What ot her di ff erentiat in g feat ure would you li ke to share?
To create an object of desire, decoration is an essent ia l element to sublimate the pack ag ing, whet her it’s a glass bott le,a perf ume cap, a lipstick tube, or a crea m ja r lid. Th is is the ambition behind ou r ex clus iv e pa rt ne rs hip with MA D, an It al ia n sp ec ia li st infa sh io n ac ce ss ories , whos e cl ient s in the lu xu ry se ctor in cl ud e Mc Qu ee n, Pr ad a, Do lc e& Gabbana, Versace, Yves Sa int-Laurent... It s except iona l know-how enable s us to offer incredible three-dimensiona lmaterial, te xt ure, and relief effec ts, with no volume constraints. An inspiringpotential for la st ing beauty !
LA VAGUE DES JUSTAUCORPS EN PAPIER THE PAPER SLEEVE TREND
Fini les boîtes surdimensionnées oùles produits se perdent! La mode est aux habillages près du corps. Ce qui est favorisé par l’avènement de la pâte moulée à base de cellulose ou d’autres types de fibres végétales.
Le carton s’affirme comme un substitut au plastique thermoformé dans le domaine du calage.À savoir : lorsque les marques allègent le verre, il vaut mieux renforcer le cartonde l’emballage pour protéger un flacondevenu plus fragile. Dans cette équation l’impact global en CO2 restea priori avantageux puisque la production du verre est plus énergivore que celle du papier Pour démontrer le potentiel de sa technologie de formageà sec de la pâte de cellulose, Yangi lance le concept Trific, un kit de voyage constitué de trois produits d’hygiène sous forme de comprimés et transportés dans des coques légères et biodégradables (1) Les autres participants sont le papetier Holmen Iggesund Optima Packaging, qui a doté l’emballage d’une barrière à l’air, et FutureLab& Partners La maison Champagne MaillyGrand Crua choisi la pulpe de cellulose thermoformée d’Eclose, filiale de Fedrigoni, pour l’insert des coffrets de trois de ses cuvées (2) Particularité de conception : le rebord de la cale dépasse légèrement de la boîte, ce qui crée une surépaisseur et permet de maintenir le couvercle fermé sans ajout d’aimant, de sticker oude tout autre élément.
Comme il l’a fait pour un duo de parfums
en cartonondulé dits «2 en 1» parce que le calage y est intégré d’office On peut même envisager de le supprimer dans le cas d’un flaconde forme simple et compacte qui s’insérerait dans un étuien microcannelure Présenté par Smurfit Kappa comme une option allégée face à la caisse à vin en bois, le coffret en cartonondulé Styl’luxe (3) inclut un chevalet qui permet d’y coucher six bouteilles Le tout est d’un seul tenant cela simplifie le montage de l’emballage mais aussi les opérations en amont de stockage et de transport. Le carton peut être imprimé sur l’extérieur et l’intérieur. L’économie logistique se double donc d’un intérêt marketing.
Réalisé avec le procédé de fibre moulée de James Cropper,l’étui« cocon» de PerrierJouët Belle Epoque (4) pèse 49 grammes, soit 93 % de moins que le précédent coffret de la maison Ce type d’emballage est aujourd’hui réservéà des éditions limitées
Le généraliser demanderait une remise en question des process industriels (logistique, automatisation…) et un changement de perception des consommateurs encore attachés au coffret classique.
the overall CO2 footprint is usually less, since producing glass is more energy-intensive than producing paper.
To demonstrate the potential of its cellulose pulp dry-forming technology, Yangi is launching Trific, a travel kit of three products in tablet form, transported in lightweight, biodegradable shells (1) Other participants included Holmen Iggesund Optima Packaging, which provided the packaging with anair barrier, and FutureLab& Partners MaillyGrand Cru Champagne opted for thermoformed cellulose pulp from Fedrigoni subsidiary Eclose for the inserts in coffrets for three of its cuvées (2). The designhas a special feature: the edgeof the wedge protrudes slightly beyond the box, creating extra thickness and enabling the lid to be held closed without the need for magnets, stickers or any other element.
DS Smith Consumer Packaging is producing folding cartons in corrugated cardboard,as it did fora duo of Tommy Hilfiger perfumes They are known as 2-in-1 cartons, because the insert is systematically integrated Inserts can even be eliminated in the case of a simple, compact bottle that fits into a microfluted case
To Hilfi DS Smith Cons ia
Goodbye to oversized boxes! The current trend is for form-fitting packaging, made even easier to achieve thanks to molded pulp made from cellulose or other kinds of plantfibers As for cardboard, it is stilla solid alternative to thermoformed plastic when it comes to inserts. Keep in mind that when brands opt for lighter weight glass bottles, rdbo d ckaging should be reinforced ta more fragile container. Still,
Presented by Smurfit Kappa as a lightweight alternative to the wooden wine crate, the Styl’luxe corrugated box (3) includes an integrated rack for six bottles. The whole unit is a singlepiece, which simplifies assembly but also upstream storage and transport.
The cardboard can be printed both inside
and out, combining marketing benefits with logistical savings. Made using the molded fiber process developed by James Cropper, PerrierJouët Belle Epoque’s “cocoon” case weighs 49 g —93% less than the previous coffret (4) This type of packaging is currently for limited editions more widespread use would require rethinking industrial processes (logistics automation etc.) anda shif t in perspective from consumers, who still expect a classic coffret. n
FABRICANTS-
Depuis le 30 mai 2023, un réglement de la Commission européenne autorise la suppression de la coiffe souple recouvrant le bouchon des vins mousseux Quelques producteurs de champagne s’en passaient déjà, la remplaçant par exemple par une bande de papier Le Comité Champagnea toutefois décidé d’inscrire l’utilisation de la coiffe dans le cahier des charges de l’appellation, estimant qu’il s’agissait d’un code identitaire indispensable. Cet habillage est réalisé le plus souvent avec un complexe d’aluminium et de plastique, peu en phase avec les exigences de l’écoconception. Une porte va-t-elle s’ouvrir pour des matériaux de substitution ?
À travers le packaging dépouillé de sa cuvée bio lancée en 2023 Telmont (Rémy Cointreau) a créé la surprise Parmi ses initiatives? Un système de fermeture constitué seulement d’un bouchon en liège et d’une attache en ficelleà l’ancienne (1) Exit le muselet en fil de fer, la plaque métallique et la coiffe! Telmont ne reconduira cependant pas ce concept pour sa prochaine cuvée bio.
La maison Champagne Pierre Trichet est la première à expérimenter une coiffe en papier (2) Elle est fabriquée par Vipalux dans le FibreForm de Billerüd matière dont il a fallu adapter la mise en forme et la fixation sur le col de la bouteille. Des améliorations sont encore en cours.
À noter l’absence d’encre sur la plaque de muselet (Géraudel) comme sur l’étiquette (Lata), ces deux éléments étant ajourés au motif du logo mais pas imprimés
Sparflex (Crealis) propose des complexes qui, entre deux couches d’aluminium, intègrent un polyéthylène (3) qui sera soit issu de la canneà sucre (gamme Sparlux Art& Craft), soit recyclé à hauteur de 60 % (gamme R-Derma) Par ailleurs, la dimension des coiffes diminue: la hauteur standard est passée de 122à 110 mm et on en voit se raccourcir à 90 mm, voire 65 mm
Since May 30, 2023, European regulation has authorized eliminating theflexible coiffe that wraps around the cork of sparkling wines. Some champagne producers had already done away withthis replacing it, for example, with a strip of paper. However, France’s Comité Champagne decided to include the use of the coiffe in the appellation’s specifications, believing it to be an essential element of visual identity Usually made of aluminumand plastic, they are hardly aligned with eco- design principles Might this pave the way for more alternative materials?
Telmont (Rémy Cointreau) surprised withthe sober packaging designed for its organic cuvée in 2023 The closure system consisted solelyof a corkheld in place with twine— gone are the muselet, the metal plate, and the cap (1) Telmont will not be using the design for its next organic cuvée, however.
Family-owned Champagne Pierre Trichet is thefirst to experiment with a paper coiffe (2) It is manufactured by Vipalux in Billerüd’s FibreForm; shaping the material and attaching it to the neck of the bottle required adaptation, and improvements are being made
Sparflex (Crealis) offers laminates that, between two layers of aluminum incorporate polyethylene (3) which is either derived either from sugarcane (Sparlux Art& Craft range) or includes 60% recycled materials (R-Derma). In addition, the coiffes are getting smaller: the standard height has been reduced from 122 to 110 mm, and some are being shortened to 90 mm, or even 65 mm n
DU PL ASTIQUE, MAIS JUSTE CE QU’IL FAUT JUST THE RIGHT DOSE OF PL ASTIC
Éliminer le plastique des endroits où il est superflu est d’actualité pour les emballages rigides. La question se pose aussi pour le cellophanage une pratique répandue dans la parfumerie-cosmétique parce qu’elle protège les étuis des salissures et des éraflures tout engarantissant qu’ils n’ont pas été ouverts. Dans le premier cas, on peut travailler sur le matériau et l’impression pour limiter les désagréments esthétiques Dans le second une étiquettetémoin d’effraction peut faire l’affaire Des étiquettes qui se détachent de façon élégante, sans arracher le papier de la boîte, sont en cours dedéveloppement chez des imprimeurs
Dans le cas des spiritueux le sleeve plastique d’inviolabilité enserrant le bouchon de la bouteille peut êtreremplacé par une bande de papier adhésive, comme le propose Alliance Etiquettes à travers ce projet conceptuel imaginé par son agence dedesign intégrée (1) Due, un mascara composé dedeux pièces au lieu de cinq habituellement, est réalisé par Pibiplast (2) Au flacon avec essoreur intégré s’ajoute un capuchon moulé avec la brosse et la tige Issu d’un processus deproduction simplifié, ce packaging monomatière tout en polypropylène
est plus léger de 20 à 25 % qu’un modèle habituel
Un emballage rechargeable est en soi une solution antigaspillage On peut aller plus loin en l’allégeant. Exemple: le pot cosmétique PP-Popde Quadpack (3) est injecté sans fond, d’où une économie de matière plastique. Ce design a aussi un intérêt fonctionnel puisqu’on retire la recharge en la poussant par le bas, geste qui provoque un son ludique. Le pot rechargeable Maltide Qualipac - Groupe Pochet (4) estdépour vu de fond et prend la forme d’un simple anneau Personnalisable, ce dernier peut être fabriqué dans différents matériaux, dont le bois
Eliminating unnecessar y plastic is a hot topic for rigid pack aging and onethat also applies to cellophaning, a commonprac tice in perfumery and cosmetics, where it protec tsboxes from dirt and scratches, while providing a guaranteethat they have not been opened In thefirst instance modifications can be made to thematerial to limit aesthetic inconveniences In the second, a tamper-evident label can do the trick. Printers are currently developing labels that can bepeeled off
elegantly, without tearing any paper from the box. In the case of spirits, the tamper-proof plastic sleeve around the stopper can be replaced by a strip of adhesive paper, as Alliance Etiquettes has done in this conceptual project conceived by its in-house design agency (1) Due is a mascara composed of two elements, instead of the usualfive, created by Pibiplast (2) In addition to a bottle with integrated wiper, the cap is molded along with the brush and stem The result of a simplified production process, this all-polypropylene, single-material packaging is 20 to 25% lighter than a conventional model.
Refillable packaging is in itself ananti-waste solution A further step is to make it lighter, too. For example, Quadpack’s PP-Pop cosmetic jar (3) is injected without a base, which saves on plastic. This design also has a functional aspect: the refill can be removed by pushing up from the bottom,a gesture that makes anamusing sound. The Malti refillable pot from Qualipac Groupe Pochet (4) is madewithouta base and resembles a simple ring. It is customizable and can be made in a variet yof materials, including wood n
LE DEUX-EN- UN TWO IN ONE
Un produit, deux usages Voilà une façon de réduire le packaging utilisé. Dans ce registre, on voit par exemple des emballages de transpor t e- commerce qui sont aussi des coffrets deprésentation avec effet « waouh»àl’ouverture,comme la Pop-Up Box de Procos D’autres scénarios sont possibles. Chez Rissmann, le sac Paquita (1) est tout autant un shopping bag qu’une pochet te cadeau des lanières pouvant faire office de poignées de transpor t oude rubans de fermeture. Constitué d’un savant pliagede papier, il est exempt de colle ainsi que de tout renfor t jugénon indispensable. Verpack développe plusieurs systèmes de boîtes en carton hybrides (2) Prévues comme des coffrets avec un calage maintenant les produits, elles se métamorphosent en sac lorsque l’on insère une poignée en carton dans la fente prévue à cet effet Aux maisons d’horlogerie et de bijouterie, Gainerie Moderne propose des pochettes textileà double fonction : elles maintiennent et protègent la montre ou lebijouà l’intérieur de l’écrin de vente et peuvent ensuite faire office de pochette de voyage (3)
One way of reducing pack aging is to use one produc t for two purposes Some e- commerce transpor t pack aging solutions, such as the Pop-up Box from Procos, also func tion as presentation boxesthat producea “wow ”effec t when opened Other designs also exist.
At Rissmann,the Paquita bag is asmuch a shopping bag as a gift bag, with strapsthat can be used as carrying handles orribbon closures (1) Made from cleverly folded paper, it is produced without glueor any reinforcements, which were deemed optional
Verpack is developing several hybrid cardboard box systems (2) Designed as coffrets equipped with an insert to hold produc ts in place, they can be made into bags by insertinga cardboard handle into a dedicated slot
Gainerie Moderne offers watch and jewelr y brands textile pouchesthat servea dual func tion:they hold and protec t the watch or jewelr y inside the sales case, and can later be used as travel pouches (3) n
Identité de ma rque / Br and identity
ASSUMER SA SINGUL ARITÉ
DRIVING SINGUL ARITY
Packaging et identité de marque sont censés aller de pair Tout un défi! Comment des secteurs emblématique du luxe – la joaillerie, la parfumerie, l’épicerie fine et les spiritueux – abordent-ils cette question ?
Packaging and visual identity are said to go hand in hand—quite a challenge! How do luxury’s emblematic segments—jewelry, perfumer y, fine foods and spirits— approach the question?
Dossier réalisé pa r/ Report by : Pa scale Ruchon & Christel Trinquier
Joai ller ie / Je welr y
DES BIJOUTIERS HORS DES
CODES
UNCONVENTIONAL JEWELERS
Un nouveau modèle de joaillerie écoresponsable est en train d’émerger. Des bijoutiers avantgardistes se lancent et utilisent leurs écrins pour le faire savoir. Chacun à leur façon.
A new model of eco-responsible jewelr y is emerging. Avant-garde jewelers are getting onboard, using their jewel cases to spread the word in their very own way.
La jo ai ll er ie es t un monde capitonné où la di sc ré ti on es t de ri gu eu r. L’or et le s di am ants se gl is se nt le plus souvent dans les replis de coff rets fa isant la pa rt belle au bois , au cuir, au ve lour s… Ce fut donc un coup d’éclat lorsque, en 2023, la prestigieuse ma ison Bouc heron troqua se s ancien s emba ll ag es co nt re de s bo ît es tout en aluminiu m, sobrement garnies d’un feutre de laine vert
L’épure, ici, n’est pas qu’un exercice de st yle. El le ma nifeste les en ga gement s de la ma rque en ma ti èr e d’ éc or es po ns ab il it é. Parmi les avantages revendiqués du nouveau pa ck ag in g: deux ma ti èr es non sy nt hé ti qu es et recyclables au lieu de onze, pas de charnière, pas de colle, un poids divisé par quatre L’ histoire de Boucheron se rappelle sur les couvercles,à travers un décor en reliefef fet« ta il le émeraude ». Un motif inspiré de son logo influencé pa r la forme octogonale de la place Vendôme, où Frédéric Boucheron fut le premier bijoutierà s’établir en 1893
Jew el ry is a cu sh io ne d, hushed world. Gold and diamonds are most of ten tu ck ed aw ay in bo xe s made of wood, leather, or velvet. So it wasa stroke of genius when, in 2023, the prestigiou s Boucheron swapped its traditional packaging for all-aluminum boxe s li ne d with si mple green wool felt.
In this case, purity is not just an exercise in st yle: it demonstrates the brand’s commitment to ecoresponsibility The new packaging features two non-synt hetic and
La pl ac e Ve nd ôm e, c’es t là qu e Co ur be ta in st al lé so n show room en 2018. La ma ison empr unte son nom au peintre Gustave Courbet qui, lors de la Commune de Pa ris, pa rticipaà la destruction de la colonne Vendôme – avant d’être condamné à la reconstruire à ses frais. Un geste ré volution na ire da ns lequel Courbet veut s’inscrire en tant que première bijouterie en ce lieu à n’utiliser que des diamants de sy nt hè se cu lt ivés en laboratoire. S’ils sont produits à l’aide d’une énergie décarbonée, ces diamants peuvent afficher un profil écologico-éthique meilleur que
recyclable material s in stead of eleven, is free of hinges and glue, and weighs one-fourth less than its predecessors
A decorationon the lid formed by an emerald-cut relief serves as a reminder of Boucheron’s history. The motif is inspired by the Boucheron logo, itself inspired by the octa gona l shape of Pa ris’ Place Vendôme, where Frédéric Boucheron was the first jeweler to set up shop in 1893. Pl ac e Ve nd ôm e is al so wher e Courbet established its showroom in 2018. The company is named
a fter the painter Gustave Courbet,wh o ha d th e Ve nd ôm e co lu mn ta ke n do wn du ri ng thePa ri s Commune— be fore being ordered to rebuild it at his own expense.
It is a re volutionar y move, and one fitt ing for the first je weler in the world to use only laboratory-grownsynthetic diamonds When produced with deca rbonized energy, these diamonds can be more ecologically and ethically sound than natural stones, considering that mining is increasingly sy nony mous with envi ron-
Les montres MB&F / MB&F watches
L’OBJET EXTRAORDINAIRE PAR NATURE
AN EXTRAORDINARY OBJECT, NATURALLY
Chez MB&F, maison horlogère suisse des plus atypiques, les montres ressemblentà des jouets luxueux. Nées de l’imagination de son fondateur, Maximilian Büsser, elles allient le goûtde la perfection techniqueà l’esprit d’enfance. Les pièces de sa collection Horological Machines (HM) peuvent s’inspirer de l’aérospatial, de l’aviation, de l’automobile… ou évoquer un bestiaire fantastique où se côtoient chien bouledogue et grenouille. Chaque modèle sera doté d’un écrin particulier, original et hautde gamme. Olivier Berthon, dirigeant du studio de création Soixante et Onze, conçoit et assure la fabrication de ces emballages. « Le coffret MB&F est un objet à part entière, qui pourra trôner sur un bureau être détourné par le client s’il le souhaite, explique-t-il. Il ne s’agit jamais d’une copie de la montre mais plutôt d’un second objet qui dialoguera avec elle.»
Le dernier modèle, la MH11 Architect, est un hommageà la Brenton House, maison construite en 1969 par Charles Allan Haertling dans le Colorado Son écrin est la représentation d’une chaise dedesign finlandais de la même époque, unmix entre la BallChair d’Eero Aarnio et la Tulip Chair d’Eero Saarinen Les matériaux utilisés sont le Delrin blanc usiné et laqué, aluminium et cuir bleu Le design intègre aussi l’un des codes de la nouvelle identité visuelle des boutiques MB&F : une lentille bleue cerclée d’argent Ce coffreta été édité en 50 exemplaires. Pour ses collections moins confidentielles, la marque dispose d’un écrin générique inspiré du design d’une enceinte audio Bang & Olufsen. Pourquoi ? Pour rien !
« Pas besoin de raconter ! » s’amuse Olivier Berthon. L’instinctif avant le marketing !
At MB&F, one of Switzerland’s most atypical watchmaking brands, watches are like luxurious toys The brainchild of founder Maximilian Büsser they combinea taste for technical perfectionwith a childlike spirit The pieces in the Horological Machines (HM) collection may be inspired by aerospace, aviation the automobile—or evoke a fantastic bestiary populated with creatures as varied as bulldogs and frogs. Each model comes with its own original, high-end case Olivier Berthon, Head of the creative studio Soixante et onze designs and manufactures these cases. “The MB&F box is an object in its own right. It can sit on a desk or be used for another purpose by the customer if they so wish,” he explains “It’s never a copy of the watch, but rather a secondobject that createsa kindof conversationwith it.” The latest model, the MH11 Architect, is a tribute to the
Brenton House, built in 1969 by Charles Allan Haertling in Colorado Its case is a representationof a Finnish designer chair from the same period—a cross between Eero Aarnio’s BallChair and Eero Saarinen’s Tulipe Chair
The materials used are machined and lacquered white Delrin, aluminum, and blue leather. The design also incorporates an element from MB&F’s new retail identity:a blue lens outlined in silver This coffret was produced in a limited-edition of 50 pieces For its more accessible collections, the brand uses a generic case inspired by Bang & Olufsen speakers Why? No reason at all.
“There’s no need to tell the story,” says Berthon. Instinct trumpsmarketing n
celu i de s pier re s naturel le s, l’extraction minière étant souvent synonyme dedésastre environnemental et d’exploitation humaine. Le s em ba ll ag es , eu x, se di sting uent pa r l’ut ilisation d’une ma ti èr e dé ve lo pp ée pa r un e entrepri se ar ti sana le breton ne (La Cabane bleue) à partir d’un mé la ng e de chutes de cu ir, de latex naturel et deteinture biologique. Cela donne des écrins bleu nuit, raffinés et d’un grand classicisme. Riende «rupturiste » sur le plan visuel, ce qui était voulu. « No us re ve nd iq uo ns d’ab or d l’excellence d’un savoir-faire, d’où no tr e pr és en ce pl ac e Ve nd ôm e.
ment al disa ster and hu ma n exploitation
Courbet’spack aging features a material de veloped by an ar tisana l company in Brit ta ny (L a Ca ba ne Bl eu e) us in g le at he r scraps, natural latex, and organic dye. The result is a refined, classic, midnight-blue case, with nothing over tly disr uptive —which wa s the brand’s intention. “First and foremost, we pride ourselves on the excellence ofour expertise, which is why we are located at Place Vendôme. We would have chos en another lo cation if we
No us au ri on s ch oi si un au tr e li eu si no us avio ns vo ul u êt re seulement disr uptifs », ex pl ique Ma nu el Ma ll en , pr és id ent et co-fondateur de Courbet. Sous cet habillage, la ma rque affirme donc sa légiti mité à appa rten ir à la gr ande tr ad it ion joai ll ière fr an ça is e. De même , le sy stè me du co uv er cl eà cl ap et a été cons er vé pa rc equ’i l es t lié à la coutume de la dema nde en mari ag e. « No us vo ulions pr oposer l’ écrin typique de la bague de fiançailles que le fiancé ouvre lui-même lorsqu’il l’off re. Cette ge st ue ll e fa it pa rt ie du ritu el », précise Ma nuel Ma llen
À de ux pa s de la pl ac e Ve ndôme , rue Sa int-Honoré , s’es t récemment installée la bijouterie Rouven at . Celle- ci ma rque sa différence en mettant le principe de ci rc ul ar it é au cœ ur de son fonctionnement Son nom même est upcyclé! C’est celui de Léon Rouvenat, un célèbre bijout ier du Second Empire tombé da ns l’oubli jusqu’à ce que Luximpact, société spécialisée dans la relance d’anciennes maisons de joaillerie, ne lui redonne vie. D’un st yle inspiré de s arch ives de la ma ison, les bijoux ne sont composés que d’or et d’argent recyclés et de pierres récupérées
had wanted to be merely disruptive!” explains Ma nuel Ma llen, Pr es id ent an d Co -f ou nd er of Cour bet. Th is de ci sion wa sa way for the brand to legitimate its claim to the long tradition of French je welr y ma ki ng Si mila rly, the company ha s reta ined the clamshell lid system, which is associated withthe custom of marriage proposals. “We wanted to offer the ty pica l engagement ring ca se that the groom opens hi ms el f when he pres ents it ,a gesture that is part of the ritual,” explains Mallen.
sur d’autres bijoux ou issues des stocks dormants de négociants Les emba llages sont à l’avenant. Il s’agit d’écrins de seconde main, sourcés auprès d’antiquaires, de collectionneurs ou de manufactures détentrices d’invendus Ils sont ensuite rhabillés et personnalisés artisanalement,à l’aidede chutes de tissu pour l’intérieur et de papierdécoré sur l’extérieur. Le de si gn es t si gn é Se nz , un artiste new-yorkais axé sur le graffiti et le collage, qui est également à l’originede l’ identité visuel le de la ma ison. « Nous avons fait appelà un artiste car le fondateur, Lé on Rouvenat , était lui- même
féru d’art et qu’ily puisait grand nombre de se s d’ in spir at ions », so ul ig ne Sa nd ri ne de La ag e, directrice artistiquede la maison. Lorsqu’il s’agit de pièce de haute joaillerie, les écrins sont réalisés un par un par Senz lui-même, ce qui leur confère un statut d’œuvre un ique. « On a to us en tête le s boîtes rouges de Cartier ou bleues de Tiffany. Nous e spé rons fa ir e re nt rer “l ’é cr in -objet d’ar t” de Rouvenat dans l’ inconscient collectif !» lance Sandrine de Laage. Des boîtes à bijoux dans lesquelles les ma rques mettent un peu de leur histoire et beaucoup de leurs aspirations. n
Not fa r from Pl ac e Vendôme, Rouvenat jewelry recently opened a store. It asserts its individuality through the principle of circularity—even the name is upcycled It belonged to Léon Rouvenat,a Second Empire jeweler who had fa llen into oblivion unti l Lu ximpact,a company specializing in the revival of old jewelry houses, brought his legacy back to life. The jewelry, reflectinga style inspired by the company’s archives, is made exclusively of recycled gold and si lver, and stones sa lvaged from other jewelry or from tr ad er s’ dorma nt stoc ks . The pack aging reflects this as well Second-hand ca ses are sourced from antique dealers, collectors, or manufacturers holding unsold stock, then refurbished and persona lized by ha nd, using fabric scraps for the interior and decorative paper for the exterior. Senz,a graffiti and collage artist from New York City, developed the de si gn and the company’s visual identity. “We turned to an artistbecause the founder, Léon Rouven at , wa s hi ms el f an ar t enthusiast, and drew many of his
inspirations from that world,” says Sa nd rine de La age, Rouvenat’s Artistic Director.
When it comes to haute joaillerie pieces, the ca ses are made individually by Senz himself, transforming them into unique works of art. “Everyone thinks of Cartier’s red box or Tiffany’s blue box. We’re hopi ng to ma ke Rouvenat’s ‘jewelbox-art object’ part of th e co ll ec ti ve un co ns ci ou s, ” says de La age. In ot herword s, jewelr y boxes invested with a bit of br an d hi st or y an da lot of brand aspiration. n
La pa rf umer ie es t un mo nd e sa tu ré de ma rq ue s. Et po urtant il ne cesse de s’en cr ée r de no uv el le s. Pour celles-ci, l’enjeu est de se constr ui re une identité solide Cela pa ssera pa r le pack ag ing, un pa rf um n’ex ista nt pa s sa ns sonflacon, ma is pa s seulement. Aiderà la création de marques est l’une des spécia lités du designer et di recteu r ar ti st ique Th ierr y
Pa rf umer ie / Perf umer y NAÎTRE ET RENAÎTRE EN PARFUMERIE BORN AND REBORN IN PERFUMERY
Comment exister sur le marché bousculé de la parfumerie ? La question se pose aux nouvelles comme aux anciennes marques. Le nom, lelogo et l’emballage sont un tout, à travailler dans une approche design
How can brands carve outa place for themselves in the rough-and-tumble perfumer y market? The question is valid for both new and established players. A name, logo, and packaging form an ensemble that must be developed with design in mind
The perfume market is saturated, and yet new brands appear ev er y da y. Fo r these, the challenge is building a solid identity. Packaging is crucia l—no perfume is without it s bott le —but there’s more to it. Creating brands is a sp ec ia lt y of De si gner and Ar t Director Thierry de Baschmakoff,
de Ba schmakof f, qu i, à travers une méthodologie baptisée Brand Machine, peut couvrir toutes les phases dedéveloppement de leur identité « Cela commence par la recherche du nom, un point essentiel puisque celui-ci porte des valeurs phonétiques et qu’il donnera naissanceà un code, souligne-t-il. C’est d’autant plus difficile qu’il faut en tr ou ve r un qu i ne soit pa s dé jà déposé, et celà dans tousles pays où souhaite se développer la future marque. Autrement, la belle idée de départ tomberaà l’eau!» Son agence a contribuéà la création ex nihilo dedeux ma rques très différentes. L’une, Psychotic
London, s’invente dans un st yle victorien mêlé d’esprit rock ’n roll et joue sur la transgressionà travers un logo façon rose tatouée et un flacon en forme de seringue vintage, symbole d’addiction au parfum L’autre est une marque d’inspiration française créée pour le marché brésilien par le groupe O Boticá rio. Son nom: O.U.I Pa ri s,pour « Or ig inal Un ique Individuel ». Ouvrant un segment plus haut de ga mme au sein du groupe, les jus féminins et mascu li ns se pr és ente nt da ns de s flacons taillés, « sortes d’archétypes de la verrerie française», souligne Thierry de Baschmakoff
Il ya donc le s ma rque s qu i se fabriquent de toutes pièc es, en prenant assise soit sur une culture ex ista nte qu’elles s’approprient, soit sur l’univers personnel d’un créateur dans le cas des parfums de niche. Et il ya le s ma rque s an ci en ne s qu i se re la n c en t. Ce rt ai ne s pe uv en t av oi r ét é oubliées, un créneau dans lequel se spécia lisent quelques sociétés d’ inve st issement Luva nis, pa r exemple, détient un portefeuille de marques historiques issues de divers secteurs du lu xe et attendant d’êtreréveillées. Ce pa tr imoi ne es t au ss i riche qu ’h ét ér oc li te Th ie rr y
who uses a methodology he calls Brand Machine to address every phase of identity development. “It starts by findinga name, which is es se nt ia l be ca us e the na me conveys phonetic values that will inform a code,” he explains “The difficult ylies in findinga name th at ha sn’t al re ady been copyrighted in any of the countrie s where the future brand wants to expand An otherwise great idea mightfizzle from the start. ” His agency ha s helped create, from scratch, two very different brands One, Psychotic London, projects
a Victorian st yle combined with a rock ’n’roll spirit: the logo looks like a rose tattoo anda bottle that re semble sa vi nt ag e sy ri ng e— sy mb ol iz in g an ad di ct io n to perfume. The other is a brand of French inspiration created by O Boticário for the Brazilian market: O.U.I Pa ris, for “Origi na l Unique Individuel.” The women’s and men’s fragrances are intended to ex pa nd the port folio into a higher-end segment, and are presented in sculpted bottles, “a kind of archet ype of French glassmaking,” notes Baschmakoff.
brands, therefore, are made
Some or from scratch, either appropriating an existing culture or, in the case of niche perfumes, drawing inspiration from a creator’s world. And then there are older brands that reinvent themselves—some may even be forgotten, a segment that several investment firms specialize in Luvanis, for example, hasa portfolio of historic brands from various luxury sectors that are waiting to be reawakened. Th is herita ge is as rich as it is di ve rs e. De Ba sc hm ak of f ha s cont ributed to rejuvenati ng
de Baschmakoff a ainsi participé au rajeunissement de Plisson, une fabriquede blaireau x pour le rasage créée en 1808,à qui la modede la barbe hipstera ouvert de nouvel le s opport un ités . La maison ayant été le fournisseur de Napoléon, un aiglea été intégré au logo. Et une ga mme cosmétiquea été lancée dans des packagings bleus, couleur faisant partie de son histoire
Plonger da ns le s arch ives de la ma rque es t une ét ap e obli gé e da ns tout re lo ok in g. Lors qu e Ca rona ét é re pr is pa r Ar ia ne de Rothschild en 2021, le designer Alnoor (Objet de Convoi-
tise s) a constaté que la ma rque s’était égarée au fil du temps dans l’un iver s du xv iiie sièc le alor s qu’elle était née en 1904. « Le O coupé de Caron est apparu comme un repère qu’il fall ait conser ver dans le logo et quia été décliné dans la forme oblongue de l’ étui et celle des flacons de la nouvelle collection, raconte-t-il La typo a été refaite dans l’esprit Art déco et le gris perle a été remplacé par unbordeaux quia l’avantage d’ être une couleur transversale, non genrée.» Cet aspect gender fluid était une va leur à souligner pour Ca ron. En revena nt sur le deva nt de la sc èn e, le s ma rque s an ci en ne s
Pl is son, a ma ker of sh av ing br us he s cr ea te d in 18 08 th at found new oppor tunities when the “h ipster be ard” ca me into fa sh ion. The brand wa sa supplier to Napoleon, so an eagle was added to the logo Anda ra nge of products was released in blue pack aging—the coloris part of the brand’s history.
Plunging into a brand’s archives is a necessar y step in any ma keover. When Caron was acquired by Ariane de Rothschild in 2021, the designer Alnoor, Founder of Obje t de Convoiti ses, notice d
doivent toujours se mettre da ns l’air du temps. Cette recherche d’un équilibre entre passé et présent concerne aussi les maisons les plus établies « Toutes les marques remettent en exergue leur patrimoine et leur lien avec l’ histoire de la parfumerie, remarque Alnoor Et celles qui en étaient sorties pour se recr ée ry sont re venu es .» Un exemple: lelogo d’ Yves Sa int Laurent dessiné par le graphiste Ca ssandre au début des années 19 60 , pu is mo di fi é pa r He di Sl im ane qu and celu i- ci pr it la di re ct ion ar ti st iquede la ma ison de cout ure, est re venu su r le devant de la scène. Le mono-
that the brand had digressed into an 18th cent ur y ae st hetic, even though it was founded in 1904.
“The bisected ‘o’ in Caron stood out asan element that had to be retained in the logo. It wasused in an oblong form on the box and the bott les in the ne w collection,” he explains. “The font was redone in an Art Deco style, and the pearly gray was replaced by a Bordeaux:a color without ge nd er connot at ions .” Ca ron wa nted to emphasize this “gender fluid” aspect When making a comeback, older brands must
gramme s’affiche avec ostentation sur le flacon du parfum Libre et il se prête même comme un jeu de mot au nom du parfum MYSLF. Revers de la médaille : l’attachement au passé ne conduirait-il pas pa rfoisà un ma nque d’audace ? Des parfums célèbres se déclinent avec de nouveaux ju s da ns de s flacons inchangés, ou presque. On capita lise ici sur la notoriété d’un nom et l’ impact de code s visuels. « Il ne s’agit là que d’ habillage, ce n’est pas du design, estime Al no or Be au co up de ma rque s misent davantage sur l’ égérie et la communication que sur le flacon. » « Le flanker couvrira un segment
que ne couvre pas le produit initial De plus, en se multipliant sous plusieurs versions, il forme une sorte de collection, comme dans la parfumerie de niche», analyse Thierry de Baschmakoff. Dans le cas des éditions limitées, le flacon devient l’objetdedé sirà collectionner. Ainsi, l’emblématique flacon aux abei lles de Guerla in, régu lièrement rh abil lé pa r de s ar ti sa ns d’art, soutient l’image que veut se donner la marque,à la fois ancrée dans son histoire et tournée vers l’avenir, mais aussi luxueuse Bien que destinéà une clientèle fortunée, il sert à la communic ation globale de la maison n
adapt to the times. This search fora ba la ncebetween pa st and present also concerns the most well-established houses.
“A ll brands emphasize their herita ge and their connection with the histor y of perf umer y, ” says Alnoor. “A nd the ones that left to reinvent themselves have come back.” One example is the Yves Saint Laurent logo: designed by the graphic ar tist Ca ssandre in the early 1960s, then modified by Hedi Slimane when he beca me Artistic Directorof the fa shion house, the logo ha s returned to
the limelight. The monogram is boldly displayed on the perfume Libre, and it even figures in a bit of wordplay in the na me of the perfume MYSLF. Mighta connection to the pa st lead to less daring? Famous perfumes return with new formulas in bott le s th at re ma in al l but unchanged. In these cases, brands capita lize on the notoriet y of a name and the visual impact “It’s decoration, it’s not design,” says Alnoor. “Many brands rely on a spokesmodel and communication rather than on the bottle.”
“T he flan ker covers a segment that the original product doesn’t. Plus , by ap pe ar in g in se ve ra l versions, it form sa collec tion, like in niche perfumery,” says de Ba sc hm akof f. When it come s to li mite d ed it ions , the bott le becomes the collector’s object of desire. Take Guerlain’s iconic bee bottle: it is regularly redesigned by craftspeople, giving the image of being rooted in history and open to the future, but also luxurious. Although intended fora wealthy clientele, it serves the brand’s global communication strategy. n
BDK Parfums
EXPRESSION DE PERSONNALITÉ ! EXPRESSING PERSONALITY
312 Saint Honoré est le nom du dernier parfum de BDK. C’est aussi l’adresse parisienne de la première boutiqueouverte par cettemarque de niche créée en 2016 par David Benedek. Avec le nezAlexandra Carlin (Symrise), ce derniera joué les correspondances entre le juset le lieu : la simplicité, laclar té et la minéralité de la fragrance répondent auciment età la pierre blanche des murs,à la haute vitrine sur rue… « Je n’aime pas le superflu », affirme David Benedek. Cela se voit aussi à travers les emballages. Un détail original cetteétiquet te minimaliste apposée sur une arrête du flacon, ce qui permet de dissocier visuellement le nom de la marquede celui du parfum – « comme si le parfum existait par lui-même car c’est l’objet qui fait l’identité de la marque et non le contraire », précise-t-il
BDKs’inscrit dans un registre littéraire D’ab ord ce nom, formé des trois lett res fortes du nom du fondateur, puis des coffrets en carton travaillés comme des livres dont la reliure porte le «titre » de chaque parfum Et maintenant cette boutique conçue comme« une bibliothèque olfactive» où l’on peutdécouvrir les vingt fragrances de la collec tion mais aussi toutes les matières premières qui les composent.
The latest perfume by BDK is called 312 Saint Honoré. Thisis also the address in Paris wherethis niche brand, created in 2016 by David Benedek, opened it s first boutique Work ing with nose Alexandra Carlin (Symrise), Benedek played on the relationship betweenthe jus andthe place: the fragrance’s simplicity, clarit y, and minerality are reflected in the store’s concrete and white stone walls, andthe soaring, street-f acing windows “I don’t like superfluous elements,” Benedek says Thisis obvious from the pack aging, which has on e particularly original detail:a minimalist label applied to the edgeof the bottle, whichmakes it easy to visually separate the name of the brand from the name of the perfume—“as if the perfume existed on it s own, because it is what formsthe brand identity, notthe other way around,” headds
BDK hasa literary st yle. First, the name is formed withthree lettersthat stand out in the founder’s own name Then, the cardboard coffrets aremade to look like book s—the binding bearsthe “title” of each perfume. Finally, the boutique was designed to be “an olfactive librar y” where customers can experience the 20 fragrances in the collec tion aswell as the rawmaterialsthey aremadewith. n
Épic er ie fi ne / Fi ne Food s
FENÊTRE SUR LE LUXE A VIEW ON LUXURY
Porte d’entrée dans l’univers du luxe, l’épicerie fine s’habille aux couleurs de ses terroirs. Avec un nouvel impératif: recruter denouveaux consommateurs sur denouveaux moments dedégustation.
As the gateway to luxury,fine foods are donning the colors of its terroirs with a new imperative: recruiting new consumers for new tasting moments.
Designer et fils d’apiculteur, Aurimas Kadzevicius (Pencil & Lion/Lituanie) a réinventé le pot de miel avec Bee Lo op Façonnés à partir de cire d’ab eille, les bocaux moulés à la main – vouésà êtrerestituésà la ruche– s’habillent d’étuis en nid d’ab eille fabriquésà partir de papiers et cartons re cyclés Designer and son of a beekeeper, Aurimas Kadzevicius (Pencil & Lion/Lithuania) has reinvented the honey jar with Bee Lo op Craf ted from beeswa x, the hand -molde d jars destined to be returned to the hive are presented in cases made from re cycled paper and honeycomb cardboard.
Thé s ra re s cu lt iv és su r le s pe nt es du mo nt Fu ji av an t d’ êt re fu mé s au x co pe au x d’ ér ab le ou choc ol at s él ab or és à pa rt ir de fè ve s pr ov en an t d’an ce str au x cacaoyer s de la prov ince de Ma na bí : en ma ti èr e de ga st ro no mi e, le s pr od uits d’except ion sont indissociables d’un te rr oi r et de sa voir-f ai re tr an sm is de gé né ra ti on en gé né ra ti on . Un e év id en ce en entraîna nt une autre: leur mise en sc ènenous ra mène presque toujou rs à un stor y-telling packa gi ngét roit ement liéà le ur s
or ig ines gé og raph ique s, hi storiques ou cu lt urel le s.
À Pa ri s, la ma rque Volz henk a ne dé ro ge pa sà la rè gl e. Et ce fa is ant,el le rompt av ec le s fo rm at s dé di és au ca vi ar su r le s ma rc hé s oc cide nt au x pour re no ue r av ec la gr an de tr ad ition ru sse. Ex it l’emblémat ique pe ti te bo ît e de fe r bl an c ou d’alum in iu m:ici, l’or noir est présenté da ns de s pots de verre dé po li d’ in sp ir at io n La li qu e (u n modèle su r me su re de chez Ve tr oé lite). Coiff é d’un ca pot argent bril la nt,débossé et fi nement gravé sur tranche, chacun arbore un méda il lon or, bronze
Frescobaldia lancé une collec tion de pâtes ar tisanales fabriqué es à partir de céréales anciennes. Les spaghettis, tortiglionis et linguines sont présentés dans des étuis gauf résà l’aveugle, dorés cuivre à chaud. L’agence Auge Design s’es t inspirée du domaine, entre mer et terre, pour élab orer un pack agingà la fois tactile et visuel Frescobald has launched a collec tionof ar tisan pasta made from heritage grains.Spaghetti, tortiglioni and linguine are presented in blind- embossed boxes with copp er hot-stamping The Auge Design agency drew on the es tate’s location between land and sea to create a pack aging that is both tactile and visual
Rar e te as cu lt iv at ed on th e sl op es of Mo un t Fu ji to be sm ok ed with sh avi ng s of ma ple, or chocolate made withthe be ans of ance st ra l caca o tree s in the pr ov ince on Mana bí : when it come s to fi ne fo ods, except iona l pr od uc ts ar e in se pa ra bl e from terroir and expert ise that is ha nded down from one generation to the ne xt. One fu nd ame nt al tr ut h le ad s to anot her an ot he r: sh ow ca si ng th em al mo st al wa ys le ad s to pa ck-
ag in g w i th st or yt el li ng th at is cl os el y ti ed to pr od uc ts ’ ge og ra ph ic , hi st or ic al , or cu lt ural orig ins. Th e Pa ri s- ba se d br an d Volz he nk a is no ex ce pt ion to th e ru le As su ch , it es ch ew s fo rm at s ty pi ca ll y us ed fo r cavi ar on We st er n ma rk et s in an ef fo rt to re vi ve th e grea t Ru ss ia n tr ad it io n. Go ne is th e em bl em at ic ti n or al umi nu m ca n: in st ea d, “b la ck gold ” is pres ente d in La liquein sp ir ed fr os te d gl as s ja rs ,a be sp ok e mo de l by gl as sm ak er
Vetroélite. Topped with a shiny si lver cap, debossed andfinely en gr av ed on th e ed ge , ea ch one fe at ures a gold, bron ze, or si lver meda ll ion th at indicate s the va riet y of caviar —B eluga, Ossetra, or Se vr ug a.
The de sign, by Ra md ane Touha mi , wa s conc eiv ed as a tr ibute to the brand’s histor y; for wh il e Vo lz he nk a’s st ur ge on s are now bred in Gree ce , al l of them, says Operations Director Ma sha Peugeot, are of Ca spia n stoc k. “O ur CE O, Ek ater in a Bata ev a,come s from a fa mi ly
ou argent qu i indique la va riété de ca vi ar, be lu ga , osci èt re ou se vr ug a.
Un de si gn si gn é Ra md an e To uh am i, co nç u co mm e un ho mm ag eà l’ hi st oi re de la ma rque , ca r si le s estu rg eons de Volz henk a sont aujourd’ hu i élevés en Gr èc e, tous , affi rme la di re ct ri ce de s op ér at io ns Ma sha Peugeot, sont de souche ca spienne: « Notre CEO, Ekaterina Bataeva, appartient à une famille qui, depuis trois générati on s, dé tien t un e fe rm e su r le s ri ve s de la Vo lg a. Vo lz he nk a s’ in sc ri t da ns la co nt in ui té de cet héritage qui croise artisanat,
culture et expertise. Tout dans le design packaging vise à recentrer l’at te nt io n de no s cl ient s su r le pr od ui t lu i- même : un pr od ui t exigeant, précieux, qui mérite un écrinà sa mesure.»
E n tr ée dé bu t 20 24 au Bo n Ma rc hé , la ma rq ue a ju sq u’ à présent ta blé su r une di st ribution ultr a-sélec tive « en directto -c on su me r, pr éc is e Ma sh a, af in de no ue r de s li en s privil égiés avecnos clients. » Da ns le s mi li eu x tr ès fe rm és du ca vi ar haut de ga mme, el le l’affi rme, « il est te mps de fair e bouger les lignes pour glisser d’ une consomma ti on st ri ct em en t st at ut ai re
th at ha s ow ne da fa rm on the ba nk s of th e Vo lg a fo r th re e ge ne ra ti on s, ” sh e ex pl ai ns . “Vol zhen ka is a cont inua ti on of th is he ri ta ge , co mb inin g cr af ts ma ns hi p, cu lt ur e, an d ex pe rt is e. Ev er yt hi ng in th e pa ck ag in g de si gn is ai me d atre fo cu si ng ou r cu st om er s’ at tent ion on the produc t it self : a de ma nd in g, hi gh -q ua li ty produc t that de serves a wort hy showc ase. ”
Up to th is po in t, th e br an d, wh ich launched on the shelve s of the Bon Ma rché ea rly 2024,
ha s re li ed on ul tr a- se le ct iv e di st ribution, “d irec t-to -c on sume r, ” sa ys Pe ug eot, “i n or de r to forg e si ng ul ar re lation sh ip s wi th ou r cu st om er s. ” In th e ve ry cl os ed wo rl d of to p- ofthe-ra ng e ca vi ar, “it’s ti me to shake things up and move away from st rict ly st at us -c on sc ious co ns um pt io n to wa rd s othe r us es an d ot he r ta st in g ex peri ence s th at ar e more in tu ne withthe expect at ions of younger generations,” she says.
The Ar ti sa n de la Tr uff e bouti qu e-re st au ra nt s— with fo ur
ve rs d’au tr es us ag eset d’au tr es moments dedégustation, plus en pr is e av ec le s at te nt es de s no uvelles générations. » Au tr e re gi st re , même s am biti on s da ns le s bo ut iq ue srestaura nts Ar tisa n de la Truffe – qu at re comptoirs dedégu st ation en France et cinq à l’ interna ti on al –, où l’on cé lè br e le plus ga st ronomique de s champignons sous toutes se s formes Et plus pa rt ic ul ière ment da ns les emplois les plus inat tendus : en ha mb ur gé , en ho t- tr uf fe (déclina ison du hot-dog) ou en sa ndo. Auta nt de re ce tt es qu i en di se nt lo ng su r le s fo nd a-
ment aux de la ma rque : « Artisa n de la Tr uf fe es t né de la volont é dedé po ussi ér er l’ im age du pr od ui t, av ec ce tt e en vi e d’ im pu ls er de no uv el le s fa ço ns de le co ns om me r qu i ne soient ni tributaires d’ une saisonnalité ni ph ag oc yt ée s pa r de s co de s », explique Pia Bogg io, direct rice ma rk et in g& commun ic at ion du groupe Arcady s. Ce tt e vo lo nt é de re nd re pl us ac ce ssiblele préc ieux ch ampignon hy pogése lit en fil ig ra ne ta nt à tr av er s lana tu re de s produits prop os és que da ns le de si gn de s 70 ré fé re nc es de la ma rque En sel, risotto, mayon-
À Los Angeles, Stereoscop e prône une approche différente des cafés de sp écialité
Le credo du torréf ac teur : l’arabica n’es t pas unesimple marchandise mais le fruit vivant d’écos ys tèmes qu’il convient deprotéger
L’agence Olssøn Barbieri (Oslo) fait un pas de côté en imaginant des boîtes d’expédition au formatat ypique qui re cèlent des étuis ajourés oùles étiquettes conventionnelles ont été remplacé es par un système de cartes
In Los Angeles, Stereoscop e advo catesa different approach to sp ecialt y coffees
The roas ter’s credo: Arabica is more than asimple commodit y; it is the fruit of ecos ys tems that demand protec tion
The Olssøn Barbieriagency (Oslo) designed shipping boxes in an at ypical format that hold coffee packet s with op enwork details anda system of index cards featuring produc t details.
t as ti ng co un te rs in Fr an ce an d fi ve in te rn at io na ll y— where the most ga st ronomic of mu sh room s is celebrated in al l its form s, ha s the sa me ambition s, but in anot he r re gi st er. An d fo r th e mo st un ex pe cte d us es : in a ha mb ur ge r, a hot-tr uf fe (a va ri at ion on th e hot do g), anda sa nd o. Thes e re ci pe s sp ea k vo lu me s ab ou t th e br an d’ s fu nd am en ta l va lu es . “A rt is an de la Tr uf fe emerged from a de sire to cr af t a more modern product image an d to en co ur ag e ne w wa ys
na ise ou encore ju s, brisures et praliné, tr uffes noires et tr uffes d’ été vont ai nsi au plus sobre, s’ ha bi ll ant d’un noir et bl anc re le vé d’un e no tede kr af t po ur le s ét ique tt es et le s sa cs bo utiq ue , ou d’un ma rq ua ge à chaud argent selon une identité vi su el le grif fé e Ch ri st ia n Si gn or el « No us co ns ervo ns l’ ép ur e et l’ él ég an ce du lu xe , ma is no tr e ma ît re -m ot re st e la simplicité, conclut Pia. Si notre marque s’adresseà l’ initié comme au né oph yt e, le s je un es ur bain s qu i sont da ns un e dé ma rc he de dé co uv er te son t tr ès représ en tés dans notreclientèle. » n
of co ns um in g th e pr od uc ts th at ar e ne it he r de pe nd en t on se asonal it y, nor domi nated by co de s, ” ex pl ai ns Pi a Bo ggi o, Ma rk et in g& Co mm uni ca ti on s Di re ct or fo r th e Arcadys Group. Th is de sire to ma ke th e pr eciou s subterra ne an mu sh room mo re ac ce ss ib le is re fl ec te d bo th in th e na tu re of th e pr od uc ts on of fe r an d in th e de si gn of the br and’s 70 re ferenc es . S a lt s, ri sottos , mayonna is es , ju ic es , br is ures an d pr al in es , bl ac k tr uf fl es an d
su mmer tr uffles are pres ente d in un de rs ta te d bl ac k an d wh ite, with a hi nt of kr af t for la bel s an d bo ut iq ue ba gs , or si lver hot st ampi ng , al l pa rt of a vi su al id entity de si gn ed by Ch rist ia n Signorel “We ma inta in th e pu ri ty an d el eg an ce of lu xu ry co de s, but ou r wa tchword is si mplicity,” says Pia. “W hi le ou r br and is ai me d at both connoisseurs and novices, yo un g ur ba ni te s wh o ar e i nte re st ed in di sc over in g ne w pr oduc ts ar e we ll re pr es ente d in ou r cu stomer ba se.” n
Spirit ueux / Spirit s
EXTENSION DU DOMAINE DE LAMARQUE EXTENDING BRAND REACH
Tout à la fois positionnement et promesse, le pack se doit d’entreren résonance intime avec les valeurs et le récit de la marque Dans l’univers des spiritueux, son cœur balance entre histor y telling et stor y telling. Both positioning and promise, packaging must resonate intimatelywith a brand’s values and narrative. In the world of spirits,it’s about both ‘history telling’ and stor ytelling.
La ma rq ue es t- el le so lu bl e da ns la su re nchè re pa ck agi ng ? Po ur la ca tégorie de s spir it ueux, en pe rp ét ue ll e ef fe rv esce nc e design – élargissement consta nt de s po rt fo li os , ré éc ri tu re de ga mmes hi stor ique s, mult iplica ti on de s éd it io ns li mi té es , de s co -b ra nd in gs , de s co ll abo ra ti on s ar ti st iq ue s… –, la qu esti on pe ut sepose r. Ch ez Se rv ai re & Co , Sé ba st ie n Se rv ai re et Sé ba st ie n Eh re t répondent sa ns détour : « Dans l’abso lu , le co ns om mate ur n’a be so in de ri en , il a dé jà to ut
Po ur la ma rque co mm e po ur l’ag en ce de si gn , la se ul e ch os e qui puisse faire la différence, c’est la rais on d’ êt re . Po ur q u oi la ma rque ex iste -t-e ll e? Po ur qu oi tel ou tel pr od uit? Qu e vont-ils apport er de pl us , de mieu x? La légitimité de la marque, la pertinence du produit sont au cent re du travail créatif. La forme doit nécessairement être portée par un dessein, une intention. » La ré no va ti on d’un e id entité vi suel le n’ éc happe pa sà la rè gl e. Po ur le s Ch am pa gn es Telmont, Servaire & Co est allé droit au but: «Les informations fi gu ra nt gé né ra le me nt su r le s
Can br an d id entity at ta in vi sibi lity in a sea of pack aging?
In the spir it s catego ry —w hi ch is cons ta nt ly chur ni ng out ne w de sign s, ex pa nd ing port folios, revisiting historic product ranges, and producing limited editions, co-brandings, and artistic collaborations—it’s a va lid question At Servaire & Co in Paris, Sébas-
contre-étiquettes– cépages, mode d’ élaboration, temps de cave…–ont rallié l’ étiquette frontale Le packaging de vient un manifeste qui incarne la force de l’engagement de la maison Telmont dans le sens de latransparence et de la du ra bi li té .» Ce t en ga ge me nt s’affirmeà travers d’autres choix de packaging. Après avoir banni le s coff re ts ca de au , la ma rque s’appr êt eà ha bi ller se s ch ampa gn es de « 193 00 0 nu an ce s de vert ». Objectif : va loriser le verre de transition Ces kilos de matière– in hérent s au pa ssage d’un e tona litéde ve rr eà un e au tr e da ns un fo ur – qu i ne
tien Servaire and Sébastien Ehret ar e clea r. “U lt im at ely, cons ume rs do n’t ne ed an yt hi ng they al re ad y ha ve ev er yt hi ng they need,” they explain. “T he on ly way fora brand or de sign agency to stand out is throug h thei r raison d’ êt re —t he ‘w hy.’ Why does the brand exist? Why does this or that product ex ist?
Wh at do they do be tt er th an the competition?Creative work revolves around brand legitimacy and product relevance, and form must be motivated by a purpose or an intention.”
Re va mp in ga br an d’s vi su al id entity is no ex ce pt io n. Fo r Te lm on t Ch am pa gn es , Se rva ir e& Co to ok a di re ct approach “We tran sferred the in formation usua lly found on ba ck la bel s— gr ap e va ri et ie s, wi ne ma ki ng me th ods, ce ll ari ng ti me , et c. —t o th e fr ont la be l. By do in g so , th e pa ckaging becomesa ma nifesto that em bo di es Ma is on Te lm on t’s st rong comm it me nt to tr an spa rency and su st ai na bi lity —a co mm it me nt th at is re in fo rce d th roug h ot he r pa ck ag in g
ch oi ce s. Af te r do in g aw ay with gif t bo xe s, th e br an d is se t to wr ap it s ch ampa gnes in ‘193,0 00 sh ades of green. ’ The goal is to use transition glass— th os e ki lo gr am s of ma te ri al produc ed when ma nu fact urers tr an si ti on be tw ee n co lo rs th at fa ll s ou ts id e of st an da rd color referenc es
Mu ltipleidentities
Bo un dl es s Br an d De si gn ha s re ce nt ly tu rn ed it s at te nt io n to the enti re Beefeater produc t
correspondent pa s au x normes chromatiques
Be ef ea te r Bl ac k, Be ef ea te r Bo ta ni cs , Fl av ou rs , Li gh t et plus ré ce mm ent 0. 0%: ch ez Boundless Brand De sign, on a planché sur l’ensemble du portefeuille produits de la marque au Yeoman. Qu’il s’agisse d’ habiller de nouvelles références ou de repenser des modèles historiques – aprè s avoi r re de ss iné le tr ès premium Crown Jewel, l’agence si gn e ce tt e an né e la re fo nt e structurelle de la bouteille Beefeater 24 –, comment décline-ton un monu ment nation al te l queBeefeater?
« Dorures, verre dépoli ou coloré, illustrations, codes couleurs, vernis, embossage:à tr av er s différ ents détails choisis, chaque liquide de la gamme raconte sa propre histoire, explique Ha mish Shand, fond ateu r et directeu r exécut if de la création, mais le fil rouge reste l’emblématique bouteille en br iq ue lond on ie nn e. El le po rt e da ns safo rm e ve rr iè re même l’espr it et l’essence de Be efeate r, seul gin internationalà êtredistillé au cœur de Londres. » Ce qui n’empêche pa s le flacon d’ évoluer : «Pour Beefeater 24, icône des nuits londoniennes, le poids de verrea été réduit de 22 %– paral-
por tfol io, wh ich includes Be efe at er Bl ac k, Be ef ea te r Bo tani cs , Fl av ou rs , Li gh t, an d mo rere ce nt ly 0. 0% Af te r re de si gn in g th e br an d’s pr emium referenc e, Crow n Je wel, th is ye ar the ag ency is gi vi ng the Be ef ea te r 24 bott le a ne w look . Whet her conc eiving ne w referenc es or reth in ki ng hi storic n a me s,wh at is re qu ired to re vi sita national in st it ut ion?
“U si ng gi ld in g, fr os te d or co lo re d gl as s, il lu st ra ti on s, co lo r co de s, va rn is h, em bo ssi ng , or ot he r te ch ni qu es ,
lèle me nt à un e di mi nu ti on du plastique et de l’aluminium utilisés pour le bouchage et l’ étiquetage de 90% et 30 %– tandis que la bouteille a gagné en hauteur. » Une manière d’affirmer la singularité du « 24 » qu i s’orne dé sormai s d’une ét iquette bise autée selon un an gle de 24 de grés pa r ai lleursévocateur des 24 heures de macération, caractéristiques de la « recette» Beefeater.
Le produit-ma rque
À la têtede l’agence dede si gn Forc e Maje ure qu’i la fond ée , La ur en t Ha in au t an al ys e:
« Da ns un mond e ov er -d ig it alisé où l’ex périence in-person est devenue essentielle, le design produ it cons titu e la ma nife st ation physique de la marque, sa réalité fondamentale. Dans ce sens, il ne porte pas seulement les valeurs de la marque, il crée également l’expérience de celle- ci . Au cœ ur des interactions socialesautour de la marque – il va être mis en scène danstoutes les actionsmarketing, relayé, photographié et discuté sur le s résea ux soci au x –, le pa ck aging EST le produit et le produit EST la marque.»
Laurent Ha in aut ajoute : « Ce pr od uit- ma rque est le ce nt re de
se le ct de ta il s te ll th e st or y of ea ch li qu id in th e pr od uc t ra ng e, ” ex pl ai ns Ha mi sh Sh an d, Fo un de r an d Ex ec uti ve Cr ea ti veDi re ct or “B ut th e co mm on th re ad re ma in s the iconic London brick bott le, whose form commun ic ates the spir it and es senc e of Be efeater, the only internationa l gin to be di st il le d in th e he ar t of Londo n. ” Bu t th e co nt ai ne r ha s ev ol ve d. “Th e bo tt le for Be efe at er 24 , an ic on of Lond on nights, ha s been elongated and ma de 22 % li gh te r, an d us es
9 0% and 30% le ss plastic and al um in um , re sp ec ti ve ly, fo r cork in g and la be li ng.” It’s the company’s way of assert ing the sing ular character of 24, which now fe at ures a label be veled at a 24 -degree angle— a reminder of the twenty-fou r-hour macera ti on pe ri od un iq ue to th e Be efeater recipe
Produc t-as-bra nd
La ur ent Ha in aut, Founde r of Brooklyn-based de sign agency Forc e Majeure, comments, “In
gr av it é d’ un éc os ystè me gl obal . En termes dedesign , on ne peut l’ap pr éh en de r qu e de ma ni èr e holi stiq ue , en pa rt an t du ty pe d’univers et d’expérience que l’on souhaite constr uire.»
Un un iv er sà 36 0° dé sorm ai s ce nt ré su r l’ex pé ri en ce utili sa te ur : « Le s ma rq ue s qu i monologuent sont vouées à l’obso le sc en ce . Si la vi sibi li té d’ un packaging, son aptitude à se différentier, reste déterminante, c’est de la capacité de la marque – et du pack –à entrer en résonance avec la cultur e qu e dé pend le ur dé sira bilité », conc lut Laurent Ha inaut. n
a super- di giti ze d world where th e in -p er so n ex pe ri en ce ha s be co me es se nt ia l,pr od uc t de si gn is th e ph ys ic al ma nife st at io n of th e br an d— it s ba si c re al it y. In th is se ns e, it not on ly convey s brand va lues, bu t it al so cr ea te s th e br an d ex pe ri en ce . Pa ck ag in g is th e pr od uc t, an d th e pr od uc t is th e br an d. It pl ay sa pa rt in al l ma rk et in g ac ti on s, an d is re la ye d, ph ot og ra ph ed , an d discussed on social networks.” Ha inaut says, “This product-asbr and is the ce nt er of gr av it y
with in a gl ob al ec os ys te m. It re qu ir es a ho li st ic ap pr oa ch to de si gn, one th at st ar ts with the ty pe ofbrand universe and ex pe ri en ce de sire d.” He ad ds th at th is 36 0- de gr ee u n iver se is no w ce nt er ed on th e us er ex perience: “Bra nd s th at de liver monologues are doomed to obsole sc ence Wh ile the visibility of pack ag ing and the ability to st and out rema in decisive fa ct or s, th e de si ra bi li ty of a br an d— an d it s pa ck ag in g— depend son it s abil it y to al ig n with cu lt ure. ” n
Fo rc e Ma je ur e/ Amar il lo
Biof abricate
PARÉS POURUNE EXPLOSION DE BIOM ATÉRIAUX
POISED FORA BIOM ATERIALS TIDAL WAVE
Avec une activité couvrant les univers de la biotech et du design, Biofabricatea tenu son premier sommet à Paris en janvier 2024. Cet expert des biomatériaux a réuni un ensemble d’innovateurs, de star t-up, dedesigners, d’investisseurs et d’acteurs du luxe au sein de la Fondation Fiminco, à Romainville (France), afin d’éclairer les acteurs du secteur sur le potentiel des toutderniers biomatériaux. Suzanne Lee, la fondatrice de Biofabricate, nous fait part des innovations phares
Spanning the worlds of biotech and design, Biofabricate heldits first summit in Paris in Januar y 2024. At the Fondation Fiminco in Romainville, the biomaterials curator gathered a network of innovators, star tups, designers, investors, and luxury brands to enlighten the industry on cutting-edge biomaterials with scalable potential. Suzanne Lee, Founder of Biofabricate shares her views of the most exciting innovations on the horizon.
Com me nt dé cr ir ie zvo us l’ap pr oc he de Biof abricate ?
Su za nn e Le e: Le dé ve lo pp em en t de ma té ri au x pe ut de ma nd er de s an né es , en fo nc ti on de la co mpl ex it é de ce s de rn ie rs No us no us co nc entr on s su r la pé ri od e tr an si to ir e, lo rs qu e l’en tr ep ri se es t fo nd ée , qu’e ll e sa it ce qu’e ll e souh aite cr ée r, ma is qu’u nele vé e de fond s es t né ce ss ai re , et qu’e lle do it te st er le ma rc hé et tr ou ve r de s pa rt en ar ia ts st ra té gi qu es . Le tr av ai l de Bi of ab ri ca te co ns is te à dé ni ch er de s in no va ti on s à un st adepréc oc e ou à une ét ap e ra ison na blement préc om mercia le, c’es t- à- di re av ant le ur mi se su r le
ma rc hé , pu is à le s prés ente rà de s cl ie nt s et de s inve st is se ur s pote ntiels. Lorsque nous avons créé l’entreprise, l’ idée n’ ét ait pa s vrai ment de nous présenter comme un sa lon prof es si on ne l. Ce ge nr e d’ év éne me nt ne pe ut en ef fe t su rv en ir qu e lors qu e le s di ff ér ent s ac te ur s di sp os ent de produits prêt sà êt re commercialisés et qu’il resteà trouve r de s cl ie nt s. Le s in no va ti on s existent, ma is sont relativement isolé es et , pour le ver de s fond s, nous de vons su sciter l’ intérê t de la pa rt de s ma rque s.
Le s solutions que nous mettons en lumière proviennent de nombreuses source s da ns le secteu rde la biologie, c’est- à- di re là où se situent le s oppor tunités d’ innovation.
« Un raz- de -marée d’innovations est en train de se produire autour de matériaux dérivés de la biologie plutôt que de la pétrochimie»
“There is a tidal wave of innovation coming from bio- derived, rather than petrochemical- derived, materials”
What is Biofabricate’s approach?
Su za nn e Le e: Ma te ri al de velopment, dependi ng on the comple xity, ca n ta ke many years. We focus on the interim moment: you’ve starteda company, you know whatyouwa nt to ma ke, but you need to raise money, test the ma rket, and find strategic pa rtnerships. Biofabricate ha s traditiona lly played in finding ea rly stage or reasonably pre-market, pre-commercial innovations and exposing them to potential customers and investors. It was founded not so much as atrade show, becausea trade show happens when you have commercially scaled products on the ma rket and you’re
À quel point le secteur du luxe est-il réceptif à cette approche ?
S. L. : Un certain nombre de solutions alternatives ont fa it leur appa rition au cours de s di x dern ière s an nées Ces matériauxà haute valeur ajoutée ont at tiré les ma rques de lu xe dont l’activité est bâtie sur des matériau x comme le cuir. Souvenez-vous de ce qui s’est passé pour la fourrure Nous vivons unévénement similaire, avec plusieurs facteurs contraignant le secteur du luxe à repenser intégralement son approv isionnementen matière prem ière brute et son approche de la durabilité. L’environnement réglementaire européen pousse d’ailleurs fortement les marques dans ce sens Qu’elles se soient fi xé leurs propre s objectifs audacieux ou non, la législation européenne va les contraindre au changement
Le luxe fait souvent preuve de prudence en matière d’ innovation. Il semble pour ta nt que ces ma rques se révèlent proactives dans l’univers des nouveaux matériaux.
S. L. : Ou i, et cette activité s’accélère, bien que nous constatons depuis long temps un intérêt fort de la part de certains acteurs du luxe Le groupe Kering, par exemple, s’est montré très actif, mais de manière très confidentielle, dans cet espaceces dix dernières années, observant les innovations et testant différentes solutions. Il semblerait qu’un raz-de-marée d’innovations soit en train de se produireautour de matériaux dérivés de la biologie plutôt que de la pétrochi mie. De va nt ce mouvement de fond, nous avons pensé que le temps était venu de nous rendre à Paris. C’est une expérience d’une pu issa nc e incroyable que de réunir l’ensemble de ces innovations en un seul lieu : nous assistonsà une véritable révolution, qui introduira une nouvelle génération de matériaux!
Quels sont les obstacles au développement de ces biomatériaux ? S. L. : Nous devons cesserde trouver des solutions pour des éléments existants et rester ouvertsaux opportunités créatives apportées par les dernières in novations. Nous commençons à voir des marques adopter des matériau x pour leur nature unique, sa ns
essayer de répliquer ce qui existedéjà. Le fa it de susciter l’intérêt des designers est un point essentiel sur la voie de leur adoption.
Comment sé le ct ionnez -vou s le s innovateurs présents sur les événements Biofabricate ?
S. L. : La matrice est complexe. Elle inclut les équipes dans lesquelles nous croyons et l’étape atteinte par l’innovation étudiée. Nous nous intéressons aux nouvelles découvertes et aux dernières start-up, deux éléments recherchés à la fois par les investisseurs et les marques. Le champ d’investigation de Biof abricate est mond ia l, notre objectif reste donc la diversité. Nous sommes très attentifs au x solutions que nous ne considérons pas comme véritablement industrialisables. Les processus qui se présentent comme trop artisanaux n’auront pas tendance à créer un impact. Nous cherchons donc à découv ri r de s tech nologie s reposant sur des matières premières peu chères et abondantes Les algues ou la cellulose, par exemple. Il s’agit là des biopolymères les plus répandus
Les chaussures « ré génératives» de Vivobarefoot faisaient partie des innovations de Biof abricate à Paris. Vivobarefoot ’s “regenerative” foot wear was on show at Biof abricate Paris.
there to find customers. The innovations are out there, but they are relatively isolated, and to raise money there needs to be brand interest
As to the solutions we spotlight, they come from different sources of biology, which is where the innovation opportunity is.
How re ce pt ive is lu xu ry to th is approach?
SL: Over the last decade, solutions, such as alternatives to leat her, have come to the fore —these high-value materials have inev it ably at trac ted lu xu ry br an ds wh os e bu si ne ss es ar e bu il t on th in gs li ke le at he r. Remember what happened with fur? Something similar is occurring here as mu ltiple drivers force the lu xury industry to rethink their raw material supply and sustainability strategy across the board. The regulatory environment in Europe is also very much driving brands in this area, so whether or not they had their own aggressive targets, the EU legislature is going to force change.
Lu xu ry is sa id to be a ca utious mover innovation-w ise. Yet these brands are quite proact ive in the new materials space.
SL : Ye s, and this activity ha s been accelerating, although there has been intere st from some lu xu ry pl ayer s fora ve ry long ti me Ke ri ng , for example, has been active in this space fora decade, albeit rather confidentially: watching innovations, trialing different things It feels like there is a tida l wave of innovation coming from bio-derived rather than petrochem ic al-der ived mater ia ls With that groundswell, we felt that it was the right time to come to Paris. Bringing these innovations together in one space removes any doubt that thisis a next-gen revolution in materials!
What are the obstacles to developing these biomaterials?
SL : We ne ed to stop th in ki ng so much about dropping solutions for what already exists and be open to the creative opportunities that come with new material innovations. We’re starting to see brands embrace the material for its unique nature and not tr y to reinvent what is already available. Gett ing de signers excited is ke y to adoption
Ho w do es Bi of ab ri ca te ve t th e innovators present at your events?
SL: It’s a complex matrix: teams that we believe in, and the stage the innovation has reached. We’re interested in new discoveries and the lateststartups that investors and brands are lookingfor. We have a global pu rvie w, and aim for diversity. We’re sensitive to solutions that we don’t believe are scalable Anything that comes across as too artisanal won’t drive impact we’re about finding technologies where the feedstock ischeap and abundant: seaweed or cellulose—the most abundant biopolymers on the planet, and emerging spaces like mycelium.
From among the in novation s on show, what are some areasthat you find particularly groundbreaking?
SL : Color, pa rt ic ul arly st ruct ur al color, is an exciti ng area . In other word s,be in g able to cr ea te color without adding pigment or dye.
au monde. Nous nous intéressons également aux espaces émergents comme le mycélium, qui présente un potentiel énorme.
Pa rmi les innovations présentées, qu el s se ct eu rs co ns id ér ez -v ou s comme avant-gardistes?
S. L. : La couleur– structurelle en particulier– constitue un champ des plus passionnants. En d’autres termes, la possibilité de créerun coloris sans ajouter de pigment ou deteintu re Dans la zone Design Lab du sommet parisien, une entreprise exposait un papillon du genre Morpho, renommé pour son intense couleur bleu violacé. Toutefois, en examinant ses ailes sous un microscope, vous n’y trouvere z aucune trace de pigment. La couleur est produite par la surface des ailes, qu i absorbe et ré fr ac te la lu mière. En fonction de la conception de la surface, l’intégralité du spectre lumineux pénètre dans le matériau et ilest possible ensuite d’af finer ce dernier afin de ne voir qu’un seul aspect de ce spectre. Comme la couleur résulte du design structurel du matériau et non de l’utilisation de pigments ou deteintures, nous nous passons ainsi complètement de processus chimique
Nous venons tout juste de commencer à explorer ce phénomène, mais j’y vois déjà de nombreuses possibilitésdans la cosmétique ou l’emballage.
Il ya quelques décennies, une entreprise japona ise avait créé un fil qui n’av ait pa s be soin d’ êt re te int. Il su ffisait de le ma nipuler afin que la couleur que l’on souhaitait lui donner apparaisse La technologie n’avait pas pris à l’époque, et c’est malheureusement le cas pour bon nombre d’entre elles: il faut qu’elles arrivent au bon moment. Nous devions nous retrouver face à une crise dedéveloppement durable pour repenser radica lement notre rappor taux pigments et aux teintures
La communication est-elle un défi dans l’univers des biomatériaux ?
S. L. : Elle peut l’être, car certaines ma rque s ne souhaitent pa s ut iliser de nouveaux matériaux avant que ces derniers n’aient fait l’objet d’uneanalyse du cycle de vie (ACV) vérifiée par un tiers. La difficulté réside ici dans
le fait que lorsque vous développez un matériau et que vous êtes en train de l’industrialiser, divers aspects peuvent changer en chemin, comme la formulation, la forme, voire le processus de fabrication. Or ces changements entraînent à chaque fois une nouvelle ACV. Pour savoir si une solution donnée se décompose dans un bacà compost domestique, lors du compostage industriel ou da ns l’environnement marin, chaque opération coûte des diza ines de milliers de dollars. Une star t-up aura des diff icultésà fournir ce ty pe de données. Un écart se creusera donc entre les marques, qui cherchentà valider les allégations, et les start-up, pour lesquelles une ACV n’a aucun sens tant que le produit n’est pas prêt à être commercialisé. La situation engendre également une frustration de la part des innovateurs, qui souhaitera ient voir les ma rques parler des nouveaux matériaux qu’elles sont en tr ai n d’adopte r. Ce rt ai ns innovateurs disposent de protot ypes de sacs à ma in ou de chaussures en cour s dedé ve lopp em ent av ec le s ma rques. Ces protot ypes ont pa ssé tous les tests, mais le produit n’est bien souvent pas commercialisé et lorsqu’il l’est, les marques ne communiquent pas sur le matériau
Quels ont été les principaux points retenus par les investisseurs qui ont assisté au sommet ?
S. L. : Dans l’ensemble, nous avons constaté un très fort intérêt des investi sseu rs pour le remplacement de s produits chimiquesà base fossile par des solutions performantes, car la performance demeure un critère essentiel. Certains des objectifs concernent la découverte d’une alternative au polyurét ha ne, un ingréd ient tellement omniprésent dans le secteur que son remplacement constitue une opportunité commerciale gigantesque.
Quels sont les projets pour Biofabricate en 2024 ?
S. L. : Nous organiserons probablement des événements plus petits,à l’échelle loca le Peut-êtreà Londres ou à Paris. Il existe un besoin énorme d’ in fo rm at io n et de va lo ri sa ti on autour de s bio-in novation s. Nous avons du pain sur la planche! n
In the De sign Lab area , one company showed a blue Morpho butterfly, which is renowned for its intense pu rplish-blue color. But look at it s wing undera microscope and there is no pigment—it’s the surface of the wing that absorbs and refracts light. Depending on how the surface is designed, the full color spectrum enters the material, and this can be tuned to only see one aspect of that spectrum
As the color results from the material’s design structure rather than pigment or dye, it’s doing away with chemistry. We haven’t begun to scratchthe surface, andI see potential for cosmetics and pa ck ag in g. De ca de s ag o, a Japa nese company createda ya rn that didn’t need to be dyed; you could choose the color of the yarn. It didn’t take offat the time, and that’s the case with many of these technologies, it’s all about timing. We’ve needed to get to a crisis of sustainability to radically rethink things like pigments and dyes.
Is commun ic at ion an obst acle in the biomaterials space?
SL : It ca n be, as some brands don’t want to usea material until there is an LC A that has been third-part y verified. If you are developing a material and are still scaling the technology, things like formulation, form factor or even the ma nu facturing process ca n change, wh ich me ansredoing the LCA every time There is no one LC A; if you wa nt to understa nd if
the solution breaks down in home or industrial composting or the marine environment, each time it costs tens of thousands of dollars. Fora startup it’s hard to provide that data: there’sa gap between brands look ing to va lidate the claims and startups, for whom an LC Ama kes no sense until the product is 100% ready to go to market There is also a frustration on the part of in nova tors , as they would li ke brands to ta lk about the new materials they are adopting. Some innovatorshave protot yped handbags or shoes with brands and have pa ssed every single test, but the product isn’t coming to market and if it does, they aren’t talking about the material.
Wh at we re the ta ke aw ay s fr om investors at the Paris summit?
SL: There is enormous interest around replacing fossil-based chemicals with something that will perform, as performance is key. Some of these big targets include finding an alternative to polyurethane, which is a ubiquitous ingredient in the industry offeringa mammoth market opportunity
What’s on the horizon for 2024?
SL : We’l l probably be doing smaller events, maybe in London and/ or in Pa ris. There is a huge need for education and exposure around bioin novation . So we have ou r work cut out for us! n
Interview by Alissa DemorestHu ile d’ol ive/ Ol ive oi l LIFESTYLE, ET PLUS SI AFFINITÉS
MORE THAN LIFESTYLE?
En bouteille standard ou céramique originale, sérigraphiée ou étiquetée d’or à chaud, l’huile d’olive joue sur tous les tableaux. Collant aux canons du genre ou résolument décalée, elle a définitivement investi le secteur ar t de vivre–y compris au rayon cosmétique. Tour d’horizon géographique d’un produit devenu incontournable.
Whether presented in standard glass bottles, novel ceramic vessels, or bearing screenprinted or gilded hot-foillabels, olive oil is pulling out all the stops in packaging. Some brands are stickingwiththe classics, while others are breakingwith tradition. Either way, olive oil is in the lifest yle niche for good even in cosmetics. Here is a world tour of a condiment that has become a global staple.
France ESTOUBLON
Témoignant d’une volonté identitaire forte, les huiles d’olive d’Estoublon (Fontvieille) ont acquis en 2023 leur moule finisseur Le flacon d’inspiration apothicaire (Saverglass) se pare de cannelures pour une esthétique entre parfumerie et spiritueux Ce design signé Servaire & Co – déployé sur une large gamme de formats du 20 cl au spectaculaire Réhoboam (4,5 l) –, s’inscrit dans le cadre d’une refonte globale de l’identité visuelle du domaine: logo, étiquetteset étuis. Salonenqueou Béruguette : chacune des huiles monovariétales de la propriété s’emballe désormais en couleur, dans des coffrets (Cartonnages Bes) aux teintes repères distinctives Lesétuis en carton couché SBS Ensocoat de chez Stora Ensosont travaillés en impression Pantone.
Dans la foulée une nouvelle version du célèbre flacon couture de la marquedevrait sortir cet été:elle s’agrémentera notamment du logo Estoublon gravé dans le verre.
Last year, Estoublon olive oils (Fontvieille) acquired their own finishing mold, one that reflects the brand’s strong identity The bottle (Saverglass), inspired by the apothecaries of old, is adorned with fluting that creates an aesthetic reminiscent of both perfumery and spirits. The design, by Servaire & Co – and available in a wide rangeof formats, from 20cl to the spectacular Rehoboam (4.5l) – is part of a global overhaul of the brand’s visual identity that includes the logo, labels, and packaging. Salonenqueor Béruguette each of the estate’s single-varietal oils now comes in colorful packaging in the form of coffrets (Cartonnages Bes) with a shade for each reference Stora Enso’s SBS Ensocoat coated cardboard boxes make use of Pantone color printing.
A new version of the brand’s famous couture bottle, featuring an engraving of the Estoublon logo is due for release thissummer n
L’OLIVIER DE LEOS
Marque jumelle de l’HuileH de Leos (Vaucluse), L’Olivier de Leos dépoussière l’image des cosmétiques « made in Provence ». Dans des coffrets de kraft brut certifiés FSC simplement rehaussés d’un sceau doréà chaud, pots et flacons s’habillent d’un vert profond, parfois décliné en dégradé pour révéler des micro-perles d’huile d’olive. Si l’huile du domaine est au cœur des formules elle est systématiquement coupléeà des actifs extraits de feuilles d’olivier, riches en polyphénols.
Affichant des taux de naturalité de l’ordre de 95 à 100 %, l’essentiel des références de la marque est proposé dans des contenants verreàl’exception des produits d’hygiène (gel douche soins capillaires…) conditionnés dans des flacons pompe en plastique 100% recyclé. À noter: le savon liquide– en flaconnage verre–est assorti d’une écorecharge.
The sister brand of HuileH de Leos (Vaucluse), L’Olivier de Leos is rejuvenating the image of cosmetics “made in Provence.” Presented in raw FSC-certified kraft boxes embellished with a simple hot-stamped seal the jars and bottles are deep green, some of them with shading to reveal micro-beads of olive oil. While the estate’s own oil is at the heart of the formulas it is systematically combined with active ingredients extracted from olive leaves, which are richin polyphenols. Natural ingredients make up between 95 and 100% of the formulas, and most of the brand’s products come in glass containers, withthe exception of hygiene products (shower gel, hair care, etc.), which are packaged in 100% recycled plastic pump bottles. The liquid soap, presented in glass bottles, comes with an eco-refill. n
KALIOS
Dans l’Hexagone, Kalios est sans doute la plus connuedes huiles d’olive (franco-) grecques Pour compléter ses gammes de bouteilles et bidons dans une logique refill, la marquepropose des recharges en format « Chefs» (2,5 l) Imprimés noir sur fond blanc mat, les BIBs conser vent l’élégance épurée des collections Kalios
In France, Kalios is undoubtedly the best-known (French) Greek olive oil. To complement its bottle and canister ranges with refillable options, the brand offers refills in “Chef” formats (2.5l) Printed in black on a matt white background, the BIBs retain the pure elegance of the Kalios collections. n
Pays-Bas / Netherlands DESIGN CONCEPT
Avec Pura Goccia l’agence Bowler& Kimchi réinvestit le motif de la gout te d’huile, mais cette fois en 3D
Les lignes sont pureset le verre– ultra- glossy –es t teinté dans la masse pour éviter que la variation du niveau d’huileà l’intérieur du flacon n’altère l’esthétique. Un design upside-dow n où le surcap ot joue le rôle de glorifier
The Bowler& Kimchi agency has reinvented the oil drop motif for Pura Goccia, butthis time in 3D
The lines are pure andthe ultra- glossy glass is masscolored to prevent changes in the quantity of oil inside the bottle from altering it s ex ternalappearance In this upside -down design,the overcap serves asa glorifier. n
Croatie/ Croatia ISTRIANA
À l’ouest de la Croatie, l’Istrie produit des huiles d’olive d’exception. Une réputationdont la péninsule pouvait déjà, diton, s’enorgueillir à l’ép oquede l’Empire romain C’es t la piste qu’a choisi d’explorer le studio Tumpić /Prenc pour Istriana (domaine E Pluribus Unum). Le design de l’huile d’olive biologique vierge ex tra, hommageà l’héritage oléicole istrien, célèbre l’amphore depuis le coffret jusqu’à la bouteille.
L’édition initiale du modèle Nocturne 50 0 Ronde de chez Berlin Pack aging en verre teinté aété décorée par Wine & Industrial Pack aging selon un système de caches et de réserves laissant apparaître des ajours dans le verre. Pour la mise en couleur, de la terre rouge d’Istrie provenant du domaineaété intégrée aux pigments sous forme de poudre micronisée afin d’obtenir la teinte exclusive que l’on retrouve sur lesflacons standard simplement décorés en double passe.
Une fois lové dans son coffret– produit par Tipografia Crivellari 1918, un écrin remb ordé en Materica Terra Rossa de chez Fedrigoni –, le flacon renoue avec la forme originelle de l’amphore dont il vient constituer le cœur
T he regionof Istria, located in western Croatia, produces exceptional olive oils –a reputation the peninsula is said to have enjoyed sincethetime of the Roman Empire Studio Tumpić / Prenc chose to explorethis dimension for Istriana (E Pluribus Unum). Their design forthe ex tra-virgin organic olive oil is meant to be a tribute to Istrian olive- growing heritage and celebrates the amphora from box to bottle
The initial edition, presented in a Nocturne 50 0 Ronde from Berlin Pack aging in tinted glass, was decorated by Tipografia
Crivellari 1918 usinga system of layers and stencils to create an op enwork pattern on the glass. Forthe coloring, Istrian red earth from the es tate was combined withthe pigments in the form of micronized powder to obtain the exclusive hue found on the standard bottles, which featurea simple a decoration madewith multi-pass printing
Once nestled in it s box– lined with Materica Terra Rossa from Fedrigoni–the bottle connec ts withthe original shap e of the amphora, forming it s center. n
Lituanie / Lithua nia DESIGN CONCEPT
Pour célébrer les huiles d’olive italiennes, lejeune designer lituanien Viktoras Liuk aitisa imaginé des bouteilles laquées glossy de pied en cap, une référence aux antiques colonnes de marbre Elless’habillent de larges étiquet tes de lin brut qui semblent gorgées d’huile tandis que l’indication du domaines’imprime en vernis relief Un concept pensé pour des éditions collec tor.
To celebrateItalian olive oils, young Lithuanian designer Viktoras Liuk aitis designed bottles with glossary lacquer from top to bottom,a reference to ancientmarble columns. They are adorned with large raw linen labels that appear to be saturated with oil, withthe name of the es tate printed with relief polish The concept was designed for collec tor’s editions n
Brésil/ Brazil DESIGN CONCEPT
Pour le domaine familial Malle, l’agence Signifik Design revisite les plus hauts standards de l’huile d’olive vierge ex tra. Or,marquage à chaud, étiquet tes en papier texturéet capotsbois : les petits formats verriers (50 cl) oscillent entre codes apothicaires et inspiration spiritueux
Forthe Malle family estate Signifik Design revisits the standard, high-end elements associated with ex tra-virgin olive oil. Gold, hot stamping, textured paper labels and wooden caps give the small glass formats (50cl) an aesthetic that alternates betweenthe codes of old-fashion apothecaries andthe world of fine spirits. n Si gn
Iran DESIGN CONCEPT
Capot bois, verre teinté sérigraphiéet coffret rembordéde papier kraft alimentaire: pourentrer en résonance avec la naturalité du produit, le designer iranien Taha Fakouri cultive l’économie de moyens Ici, l’impression couleurs s’efface au bénéfice d’un travail de gaufrage et d’estampage qui vient sublimer la matière brute. La mention même d’huile d’olive est reprise en braille.
To align withthe natural produc t, Iranian designer Taha Fakouri uses a minimal approachin a designfeaturinga wooden cap, screen-printed tinted glass, and a coffret lined with food-grade kraft paper. The rawmaterial is enhanced not with color printing but with embossing and stamping.Andthe term “olive oil” is reproduced in Braille. n
Espagne/ Spain O FRAGÓN
Dans l’ouest de la Galice, le restaurant gastronomiqueO Fragón confec tionne en éditions ultra-limitées ses propres mélanges d’huiles aromatisées. Sans conser vateur sans colorant, elless’habillent de bouteilles en verre 10 0% recycléet de coffrets- cales en carton cannelé brut Une esthétique rough’n’tough distinctive signée Sistema Diseño
In western Galicia, gourmet restaurant O Fragón produces ultra-limited editions of its own blends of flavored oils Free ofpreser vatives and colorants, they are presented in 10 0-percent recycled glass bottles and raw fluted cardboard coffretsinserts. The distinctive rough’n’tough aesthetic is the work of Sistema Diseño n
Espagne/ Spain CAVIAROLI
Au piment, au basilic, au romarin ou nature, les perles d’huile d’olive ex travierge liquide de Caviaroli nese cuisinent pas. Objets dedégustation food st yle, il faut les croquer pourqu’éclatent en bouche toutes leurs saveurs.n
Inchili, basil, rosemary or plain versions, Caviaroli’s liquid ex tra-virgin olive oil pearls can’t be cooked Instead, they ’re food fashion tasting objects: biting into them releases a flavor explosion. n
Grèce/ Greece
OLIVE ERA
S’émanciper des marqueurs conventionnels pour se distinguer, c’est le parti pris d’Olive Era. Et pour cause: en Grèce, les produits cosmétiques à base d’huile d’olive sont pléthore Le studio Aris Goumpouros design a choisi de tabler sur une approche strictement typographique qui fait la part belle aux informations pratiques, érigées en élément central de l’identité de marque Sur la ligne Caviar Elixir (quiallie huile d’olive et extraits de caviar), l’ensemble des indications (ingrédients, conseils d’utilisation…) setaillent ainsi la part du lion en facingdes étuis fabriquésà partir de papieret carton recyclés Les gammes classiques se teintent de pastels assourdis évocateurs des parfums– myrte, basilic ouagrumes– entrant dans la composition des différentes références
Tous les flacons sont en RPET,y compris ceux de l’édition limitée Athens Spirit, qui arborent des éléments iconographiques emblématiques du patrimoine archéologique de lacité grecque.
Olive Era is all about breakingwith conventional elements to stand out from the crowd. And for good reason: in Greece, cosmetics made with olive oil area dime a dozen. The Aris Goumpouros design studio opted fora strictly typographic approach that prioritizes practical information, which becomesa central element of the brand’s identity For the Caviar Elixir line (which combines olive oil and caviar extracts), the lion’s share of information (ingredients instructions for use, etc.) appears on the front of outer packaging made from recycled paper and cardboard. The classic ranges use muted pastels to evoke the myrtle, basil, and citrus that perfume the various references
All bottles are madeof RPET, including those used for the limitededition Athens Spirit which feature iconographic elements emblematic of the Greek city’s archaeological heritage n
DIA ELIS
Baptisée d’après l’ancienne capitale du Péloponnèse, où se trouvent les oliviers dont est issue son huile d’olive vierge extra, la marque Dia Elis a fait appel au Studio Aristotelis Barakos pour concevoir ses flacons S’inspirant de l’histoire de lacité grecque – organisatrice en son temps des jeux olympiques –, le studio a imaginé une collectionde bouteilles calquée sur le modèle des antiques colonnes des temples et gymnases d’Elis Le flacon de céramique de grès coulé en barbotine est réaliséà partir d’un prototype imprimé en 3D afin de créer des moules en plâtre restituant parfaitement les arêtes aiguës caractéristiques du style dorique.
À l’exception du nom de la marque (qui s’inscrit sur les épaules de la bouteille), rien ne vient altérer la pureté architecturale des flacons Vierges de toute mention, ils se drapent simplement dans les jeux d’ombre et de lumière qu’impriment les cannelures Coiffant les bouteilles sans les masquer, pareils auchapiteau d’une colonne, les étuis conçus par le studio G Design apportent les informations d’usage et mettent en scène lelogo de la marque : une athlète cheveux au vent, hommage aux courses féminines d’Elis
Named after the ancient capital of the Peloponnese, home to the olive trees that produce its extra virgin olive oil, Dia Elis called on Studio Aristotelis Barakos to design its bottles. Inspired by the history of the Greek city—whichin its day organized the Olympic Games—the studio designed a collectionof bottles modelled after the ancient columns of Elis’ temples and gymnasiums The slip-cast stoneware bottle is made from a 3D-printed prototype to create plaster molds that reproduce the sharp edges characteristic of the Doric style.
Nothing mars the architectural purity of the bottles, with the exception of the brand’s name which is inscribed on the shoulders. The otherwise unmarked bottles are adorned only withthe play of light and shadow created by the fluting Boxes designed by G Design studio crown the bottles without hiding them, inimitation of the capital on a Greek column, and provide practical information in addition to featuring the brand’s logo: an athlete with wind-tousled hair,a tribute to Elis’s women’s races. n
DINNER DRUG
Chez Dinner Drug, le ton est donné d’emblée : pour cette toute nouvelle marque crétoise, le designer italien Giovanni Stillittanoa imaginé un système sous influence psychédélique qui metà bas les conventions. Combinant lettrage et typo, déclinés en orange flashy, la promesse produit, imprimée en quasi all over sur la boîte métal est sans ambiguïté: si l’huile d’olive est effec tivement vierge ex tra, il est ici moins question d’origine oude méthodes deproduc tion, que de l’intensité de l’expérience dedégustation.
For this new brand from Crete, Italian designer Giovanni Stillittano imagined a psychedelic-influenced identity that throws convention to the wind Combining lettering and typography in flashy orange, the product promise, printed usinga nearly all-over technique on a metal cannister, is unambiguous: while the olive oil is extra-virgin, the brand is less focused onorigin orproduction methods than it is on the intensity of the tasting experience n
FOREVER YOUNG
De la beauty à la beauty food il n’ya qu’un pas. Investissant le segment, Forever Young revisite les codes de la supplémentation alimentaire sur un registre luxe Huile d’olives sauvages et capsules de feuilles d’olivier sont présentées dans des étuis immaculés, gaufrés, et des pots en verre dépoli (Loonatiks Design Crew). L’esthétique minimaliste s’agrémente d’une typo vintage, évocatrice des officines d’apothicaire du siècle dernier.
It’s a fine line between beauty and beauty food Forever Young has taken the segment by storm, revisiting the codes of nutritional supplements with a luxury approach Wild olive oil and olive leaf capsules are presented inimmaculate, embossed boxes and frosted glass jars (Loonatiks Design Crew). The minimalist aesthetic is enhanced by vintage typography, evocative of twentieth-century apothecaries n
Etats-Unis / USA
SINGLE & FAT
Pour fendant les canons du genre, l’huile d’olive biologique vierge extra Single & Fat,sourcée en Italie est certifiée healthy fat et single batch Contre les packagings traditionnels qui exaltent le terroir et /ou l’héritage en marge des esthétiques minimalistes qui font florès sur le segment, le designer new-yorkais Matt Cruz cofondateur de la marque, joue la carte de la provocation, revendiquant un plaisir décomplexé
Single & Fat organic extra-virgin olive oil, sourced in Italy, is certified healthy fat and single batch.New York designer Matt Cruz co-founder of the brand, has eschewed traditional packaging that exalts terroir and/ or heritage and embraced the minimalist aesthetics that areflourishing in the segment to developa provocative visual identity associated with uninhibited pleasure n
M. PETE’S
« Speak laconic.Eat laconic. » Un motto en forme de jeu de motspour ce domaine sis dans les collines de Laconie (Grèce) où les cinq filles de Mr Pete – le patriarche grec exiléà Brooklyn – ont repris le flambeau de l’oliveraie familiale. La production est confidentielle, les éditions limitées, et le packaging, sans effets de manche Une approche en mode droit au but, imaginée par l’agence Marine Lane à New York pourenfoncer le clou d’une authenticité qui se passe du superflu.
“Speak laconic.Eat laconic.”A play on words for this estate’s motto. The familyorchard on this domain, located in the hills of Laconia (Greece), has been taken over by thefive daughters of Mr Pete—the Greek patriarch, exiled in Brooklyn The production is small, the editions limited,and the packaging straightforward: anuncomplicated approach developed by the Marine Lane agency in New York to drive home the brand’s authentic character without anyfluff n
Italie / Italy
AGRICOLA PIANO
Les huiles d’olive ont acquis le rang d’incontournables au rayon gift Chez Agricola Piano, dans les Pouilles on cultive la tendance avec des coffrets et des bouteilles (un modèle de chez Bruni Glass, en 500 ml) personnalisables Le producteur s’est d’ailleurs récemment équipépour réaliser en interne toutes les étapes de la customisation (sérigraphie). La sociétéa également développé une collection d’Art (Olio Piano Luxury Line). Réalisé sur commande par l’artiste peintre, sculpteur
GROVE 45
Issues d’oliveraies situées dans la Napa Valley, en Californie les huiles d’olive vierge extra deGrove 45 tranchent le débat entre bidon métal et bouteille verre: elles s’emballent dans desflacons d’aluminium brossé utilisant l’aluminium 100% recycléà partir de canettes de soda L’étiquette embossée aux armes de la marque est fabriquéeà partir d’une feuille d’étain recyclé certifiée sans plomb, provenant de sous-produits de l’industrie, notamment électronique
Sourced from groves in California’s Napa Valley, Grove 45 extra-virgin olive oils settle the debate between metal cans and glass bottles: they are packaged in brushed aluminum bottles made from 100% recycled aluminum derived. The label, embossed with the brand’s logo is made from recycled tin leaf with a guaranteed lead-free alloy sourced from industrial by products notably electronics. n
et orfèvre Silvestro Regina, chaque flacon est une pièce unique Décorées à la feuille d’or 24 carats, agrémentées de pierre d’agate, les bouteilles portent, gravé main à la pointe de diamant, le caducée emblématiquedes professions de santé. Elles sont présentées dans des coffrets massifs en bois d’olivier.
Olive oil has become a popular gift At Agricola Piano, in Puglia, the trend is encouraged with coffrets and bottles (a 500ml Bruni Glass model) that can be entirely personalized
The producer has recently equipped itself to carry out all stages of customization in-house, including screen-printing.
The company has also developed an Art collection (Olio Piano Luxury Line): each bottle is unique and made to order by painter, sculptor, and goldsmith Silvestro Regina Decorated with 24-carat gold leaf and embellished with agate stone, the bottles featurea diamond-point-engraved caduceus, emblematic of the healthcare professions. They are presented solid olive wood coffrets n
Be auté / Be auty
QUEL AVENIR POUR LA FORMUL ATION COSMÉTIQUE ?
WHAT’S ON THE HORIZON FOR BEAUTY FORMUL ATION?
Les États-Unis sont souvent un indicateur des tendancesà venir en matière de formulation. Valerie George, présidente de Simply Formulas, une entreprise californienne qui crée des formules pour des marques et des fabricants, membre du CA du Societ y of Cosmetics Chemists (SCC), nous dévoile les nouveautés dans le skincare et le haircare
The US is of tena bellwether for trends in the formulation space. We spoke with Valerie George, President of Simply Formulas, a California-based company that formulates for brands and manufacturers and an SCC board member about what’s hot stateside in the areas of skincare and haircare.
SKINCARE : RETOUR AUX FONDAMENTAUX SKINCARE: BACK TO BASICS
Dans le domaine du soin, l’ère du less is more approche à grand pas, note Valerie Ge orge, à rebours de la tendance que l’on a pu observer par le passé. Car aujourd’hui les consommateurs adhèrentà ce nouvelétat d’esprit minimaliste. Cette ré duction de la liste des ingrédient s n’es t pas forcément liée au mouvement clean beauty mais plutôt due au nombre croissant de consommateurs dont la peau es t endommagé e. « Ils souhaitent moins d’ingrédients sur leur épiderme et les marques s’en rendent compte », note Valerie Ge orge Pourquoi leur épiderme es t- il si abîmé? Principalementà cause de tous les acides qu’ils appliquent sur leur visage. selon elle Il ya cinq ou six ansà peine, les produits à forte teneuren acide,comme ceux contenant 25% d’acides glycolique, lactiqueoude gluconolac tone, étaient formulés pour do nner à la peau un effet poreless (s ans pores), ou glassy, vitreux. « Ce que les consommateurs ne savaient pas, c’est que, au fil du temps, ces produits peuvent endommager la barrière cutanée. » En conséquence, le débat es t très animé sur le sujet, les consommateurs s’at tachant à réparer leur peau tout en prévenant d’autres
dommages, ce qui implique l’utilis ation de moins d’ingrédient s. « En tant que formulateur, c’est une bonne nouvelle car je choisis d’en utiliser le moins possible et j’aidumalà en ajoutersans raison dans une formule» explique -Valerie Ge orge en précis ant que les longues listes de compos ants sont souvent demandées par les équipes marketing Cette tendance est également alimenté e par des initiatives d’organisations, comme la certification de la National Ec zema Foundation indiquant qu’un produit es t «sans danger pour les pe rsonnes sujet tesà l’ec zéma », et celle de la Rosacea Foundation, qui garantit qu’il es t sans risque « pour les personnes sujettes à la rosacée ».
We’re approaching an age of less is more, notes Valerie Ge orge,versus what has historically be en se en in thesk incare space, which is more is more, and consumers are latchingon to this less-is- more mindset. This paringdown of ingre dients is notsp ecifically the result of the Clean Beauty movement, but be causea growing p opulation of consumers have damage dsk in barriers “T hey’re wanting fewer things on their
sk in and brands are pick ing up on that,” notes Ge orge So why is thesk in so damage d?
“Namely due to all the acids consumers are putting on their face.” Just five or six years ago, high -acid produc ts such as those with 25% glycolic acid content, lactic acid or gluconolactone were formulated to give consumers po reless glassy-looking sk in “What they didn’t realize was that these items can damage thesk in’s barrier overtime.” As a result, thesk in barrier conversation is very hot as consumers fo cus on repairing their barrier, but also preventing further damage, and this entails using fewer ingredient s.
“For me thisis go od news as I’ma less-ismore type of formulator andI struggle to put in additional ingredient s into a formula,” Ge orge explains, adding that long list s of ingredient s are of tena demand from marketing teams. This trend is also driven by initiatives from foundations, including The National Ec zema Foundation’s seal ofacceptance to show that produc ts are “e czema prone safe”, and The Rosacea Foundation seal to ensure that produc ts are “ros acea prone safe”. n
CLEAN BEAUTY : TOUJOURS D’ACTUALITÉ?
CLEAN BEAUTY: STILLA THING?
Selon Valerie Ge orge la clean beauty es t devenue une sorte denorme sur le marché américain. « L’industrie ne parle plus de “clean beauty ” , mais le concept est devenu une sorte de référence: les consommateurs ne veulent plus voir dephtalates, de parabènes, de DE A ou de SLS dans leurs produits, pour n’en citer que quelques-uns.» Si une marque n’est pas professionnelle, utilisée en institut, elle es t censée resp ec ter les normes des labels Clean de Sephora ou Conscious Beauty d’Ulta Toutefois, une marque professionnelle de salon re cherche un produit haute performance, ce qui signifie qu’elle es t un peu plus tolérante quantà l’utilis ation de certains ingrédient s, comme les silicones dans les soins capillaires, dans la mesure où ils peuvent répondre à cette exigence d’efficacité Il en va de même pour les soins de la peau dans l’espace professionnel mé dical, les ingrédient s éclaircissantspour la peau interdit s chez Sephora et Ulta, sont toujours disp onibles chez les es théticiennes, tout simplement parce qu’ils ont fait leurs preuves.
Clean Beauty, says George, has become somewhat of a standard in the US market. “T he industry isn’t calling it Clean Beauty anymore, butthe concept has become somewhat of a baseline consumers no longer want to see phthalates, parabens DE A or SL S in their produc ts to name just a few.” If a brand is nota salon professional brand, they are expected to meetthe standards of Sephora’s Clean or Ulta’s Conscious Beauty labels However, a salon professional brand is seek inga high-per formance produc t, meaning thatthey area bit more flexible on the use of certain ingredients, such as silicones in haircare, as they can deliverthat performance. This also goes forthe sk incare: in the medical professional space, sk in lightening ingredientsthat are banned at Sephora and Ulta are still available at estheticians simply becausethey areeffec tivesk in lighteners n
LA BEAUTÉ EN LUMIÈRE LIGHT-BASED BEAUTY
On assisteà un intérêt croissant pour les appareils ou les ac tivités promet tant d’améliorer la qualité de la peau « Le marchédes injectables reste très dynamique, mais tout le monde n’a pas les moyens de se les offrir », explique Valerie George Par conséquent, les consommateurs investissent davantage dans des outils à lumière LED, incités par l’information sur l’avantage desthérapiesà lumière colorée (rouge et bleue) Il s’agit d’une versionà domicile des appareils trouvés chezl’esthéticienne.Bienque leurs prix aient considérablement baissé depuis leur lancement, elle estime que « on n’en a pas toujours pour son argent ! L’un des problèmes étant que les résultats ne sont pas instantanément ressentis ou visibles, contrairementà ce qui se passe après l’utilisation d’un masque ex foliant ou d’une injection de botox. » La question qui se pose avec ces appareils est de savoir s’ils ont un effet mesurable. Les exercices faciaux ainsi que les applis dédiées au yoga facial, au modelage du visage et même au drainagelymphatique connaissent un succès croissant. « Grâceaux réseaux sociaux, les consommateurs constatent que, lorsqu’ils sont pratiqués régulièrement, ces gestes peuvent donner des résultats spectaculaires Nous verrons deplus en plus d’exercices de ce type et d’outils pour les soutenir.»
In addition to less-is-more sk incare consumers are interested in devices or ac tivities that will improvetheir sk in “While the injectiblesmarket remains very hot, notever yone canaffordthat,” says George As a result, consumers are investing in LED light tools in line with peer-reviewed literature about the benefits of colored lighttherapies (namely red and blue). Thisis a versionofwhat is available at the esthetician, but at home While prices have gone down considerably sincethe launch of these home tools, George believes that in the device world, “sometimes you get what you pay for, but sometimes you don’t!” One issue is that the results aren’t instantly felt or seen, as opposed to an ex foliating mask or injectible botox. “T he question withthese devices is how do I know it ’s doing something measurable?”
There is also a lot of education around facial exercises on social media anda plethora of apps for facial yoga facial contouring andeven lymph drainage “ Thanks to social media, consumers are seeing that when done on a regular basis, this can provide dramatic results. We’ll be seeing more of those types of exercises and tools to suppor tthem,” Georgepredic ts n
INGRÉDIENTS À LA MODE
TRENDING INGREDIENTS
Enmatière d’ingrédients, Simply Formulas souligne la tendance générale à l’utilisation de microalgueset de champignons. « Concernant les champignons, nous observons toujours une grande activité, avecdes marques qui lancent des ingrédientsà base de mycélium constituant le cœur de leur technologie, et cela même dans les soins capillaires, avecdes marques qui lancent des actifs à base de champignons pour fournir une protection thermique ou apporter de la brillance », remarque Valerie George
If Simply Formulaswere to highlight one overall ingredient trend, it would be the use of microalgae and mushrooms.
“Onthe mushroom front we’re seeing a lot ofac tivity still with brands launching mushroom -based ingredientsthat form the core of their technology, andeven in hair care with mushroom -based ac tives formulated to provide eitherthermal protec tionor to provide shine. n
FINI LES SOINS CAPILLAIRES, PLACE AUX« SCALP CARE » MOVE OVER HAIRCARE, HERE COMES SCALP CARE
En ce qui concerne les soins capillaires, l’at tention se porte sur le cuir chevelu. Selon Valerie George, cela s’explique en partie par le fait que les spécialistes du marketing sont en panne d’inspiration au sujet de la peau et des cheveux. « L’idée est donc de parler de l’intersectionde ces deux éléments. Les soins du cuirchevelu ont mis un peu plus de tempsà s’imposer que je ne le pensais, car les travaux de recherche ont commencé en 2015 L’activité dans ce segment continuera à être dynamique car, même du point devue de la R&D, nous apprenons encore beaucoup de choses à son sujet. Les consommateurs cherchentà optimiser la santé de leur chevelure, même si elle ne leur pose pas deproblème particulier, ce qui n’est en général pas le cas. Mais les produits capillaires dédiés au cuirchevelu vont continuerà se développer.»
The big focus on the hair front is scalp care One reason forthis George believes, is that marketers have simply run out of things to talk about for sk in andeven for hair “T he idea is therefore to talk aboutthe intersec tionof these twoelements Scalp care took a bit longer to catch on than Ithought it would,as from the research side work began back in 2015 We’ll continue to seea lot ofac tivity in this segment as even from a research perspective we’re still learning a lotaboutthe scalp. Consumers are look ing to have the most optimum scalp healtheven if they don’t have a scalp problem, which most donot. But we’ll continue to seea large influx ofproduc ts related to scalp.” n
COLORATION : RETOUR AU NATUREL HAIR COLORING: RETURN TO NATURAL
Côté coloration,et plus particulièrement celleeffec tuée à domicile, le marché observe un retour à des teintes plus naturelles, par opposition aux roseset bleus vifs d’il ya quelques années La raison ? Les consommateurs sesont rendu compte que ces couleursplus fun demandent beaucoup d’entretien et qu’il faut d’abord décolorer les cheveux pour obtenir le résultat voulu. Ou alors que, étant retournés au bureau après le Covid, ils optent pour un look plus naturel, du moins dans le domaine du semi-permanent « Ce qui est positif, c’est qu’il est possible de revitaliser les cheveux pendant la coloration De la même manière qu’ils veulent une barrière réparatrice pour leur peau, les consommateurs veulent soigner leurs cheveux pendant qu’ils les colorent ce qui est possible avec les conditionneurs de coloration naturels caramel, bruns et rouges.»
On the hair color side, especiallywhen it comes to home coloring,themarket is seeing a renewal of more natural shades, as opposed to the bright pink s and blues of just a few years ago. Consumers have come to realizethat those more “fun” colors are high maintenance, that one must bleach the hair first to getthat look Or they are headed back to the office post-covid and are opting fora more natural look , at least in the semi-permanent hair color space. “What’s greataboutthat is that you can conditionthe hair while you color. Just as consumers want barrier repair for their sk in,they want tocondition as they colortheir hair, andthisis possible with natural caramels, browns and red coloring conditioners.” n Alissa Demorest
Le s Lauréats de l’ intell ig ence de la ma in
LA FORCE DU COLLECTIF COLLECTIVE STRENGTH
Portée par le désir de soutenir les artisans d’art récompensés par le prix Liliane-Bettencourt pour l’intelligence de la main, la Fondation BettencourtSchuellera fondé Les Lauréats de l’intelligence de la main en 2018 L’associationaccompagne les professionnels récompensés afin de faire rayonner la richesse de cette communauté tout en impulsant une force interdisciplinaire créative
Driven by a desire to suppor t the craf tspeople who have won the Liliane-Bettencour t Prize for the Intelligence of the Hand, the Bettencour t Schueller Foundation founded Les Lauréats de l’intelligence de la mainin 2018. The association’s raison d’être is to nurture and promote this unique craf ts communit y, while driving creativity across trades
Orf èv re , ci ri èr e, cé r ami ste, la qu eu r, ga uf re ur , gr av eu r, ébén is te , br od eu r, ga nt ie r, de nt el li èr e, vitrailliste… Depuis sa création il y a ving t-cinq ans, la liste des métiers d’art récompensés par le prix LilianeBettencourt pour l’intelligence de la ma in comprend une cinqua nt aine de savoir-faire. « La fondationa été visionnaire car, à l’ époque, les métiers d’ar t n’ étaient pa s valorisé s comm e aujourd’ hui. Au fil des ans, elle est restée fidèleà cet engagement », explique Anah it a Ve ssier, consei l et projec t manager pour l’association. Celle-ci avu le jour en 2018 avec l’objectif de faire perdurer le soutien au-delà de la période d’accompagnement qui suit la remise de prix et de créer une synergie pérenne entre lauréats « L’ impulsion est venue des lauréats eux-mêmes. Nous nous voyions deux fois par an, mais souhaitions nous rencontrer plus souvent et faire fructifier la diversitéde nos pro-
fils », se rappelle Marc Aurel, designer, lauréat duprix Dialogues en 2014 et président de l’association. « La dynamique de groupe crée une solidarité, nous donne envie de travailler ensemble, ce qui fait évoluer nos pratiques. »
Tisser les liens
Divers événements sont or ga ni sé s pour soutenir et stimuler les membres dans leur approche artistique, technique et commerciale. « Le leitmotiv, c’est la porosité : créer un dialogue entre designers, artisans d’art, artisteset chercheurs pour cultiver l’ intelligence collective », souligne Marc Aurel. Tous les ans, un symposium de quelques jours se déroule chez un lauréat du prix Parcours :à la Cité internationale de la Tapisserie d’Aubusson,à la Maison de l’outil et de la pensée ouvrière de Troyes, au Site verr ier de Meisenthal… Ces journées sont l’occa sion d’échanger sur les besoins et d’explorer le processus de création des projets.
« Cet événement donne lieu à des synergies incroyables: une céramiste travaille avec une brodeuse, un projetnaît entre un designer et une héliograveuse… » D’autres prog ra mmes poursu ivent l’approc he de l’ intell igence collecti ve Ai ns i le La bo en co ur ag e la recherche transversa le entre lauréats et partenaires externes afin d’explorer d’autres techniques et approches. Ce progra mmea donné vieà plusieurs créations: citons à titre d’exemple ce lustre composé de cristaux de sel, de bronze et de broderies, imaginé par une designer, un ar tiste bronzier et une brodeuse (voir photos ci-dessus). Autre initiative sous le format workshop: un lauréat invite ses pairsà passer une journée dans son atelier pour découvrir leur métier et leurs matières de prédilection. Cette rencontre peut se dérouler chez un partenaire externe tel que l’Atelier Emmaüs à Villeurbanne, l’Institut technologique europé en de s mé tier s de la mu sique… La fibre créative est sans limites! n
Goldsmith, wa xworker, ce ra mi st , la cq uerer, em bo ss er, en gr av er, cabinetmaker, embroiderer, glove-maker, lacemaker, stained-glass artist... Since its creation 25 years ago, the list of crafts rewarded by the Liliane-Bettencourt Prize for the Intelligence of the Hand has included around 50 different skill sets. “The Foundation was visionar y because at the time, craf ts were not va lued, at least not the way they are today. Over the years, it ha s rema ined fa it hf ul to th is comm it ment,” explains Anahita Vessier, Consultant and Project Manager for the association. The latter ca me into being in 2018 to bring long-term support to the prizewinners and create a perenni al sy ne rg y am on g th em . “T he impetus came from the prizewinners themselves. We would see each other twicea year, but felt the need to meet more often and build on the diversity of our profiles,” recalls Designer Marc
Aurel, winner of the Dialogues prize in 2014 and President of the association. “The group dynamic creates a sense of solidarity and encourages us to worktogether, which helps our practices evolve.”
Forging ties
To hone and st imul at e me mb er s’ ar tist ic, tech nica l and commercial ap pr oa ch to th ei r tr ad es , se ve ra l events are held ever y year. “The leitmotiv is porosity: to create a dialogue between designers, craftsmen, artists and researchers to cultivatea form of collective intelligence,” Aurel points out. A two- to three-day symposium is hosted by a Parcours prizewinner; the event ha s been held at the Cité inte rn at iona le de la Ta pi ss er ie in Aubusson, at the Maison de l’outil et de la pensée ouvrière in Troyes, at the Site verrier in Meisenthal... The symposiums,where members’ needs are discussed and their creative processes
explored, results in some “incredible sy ne rg ie s: a ce ra mi st wh o wo rk s with an embroiderer, a designer collaborates witha rotogravure artist, to name a few,” notes Aurel Le La bo, anot he r in it ia ti ve , pu rsues this collective intelligence strategy with cross-disciplinary research between prizewinners and external partners to explore novel techniques and approaches. Ju st one ex ample (pictured above left):a chandelier made of sa lt cr ysta ls, bronze and embroidery, created by a designer,a bronze artist and an embroiderer.
The Workshop format has one winner invite his or her peers to spenda day at their atelier to discover their trade and their materials of choice. This can also take place outside of members’ workshops, such as at the Atelier Emmaüs in Villeurbanne, or the Institut technologique européen des métiers de la musique... Indeed, the creative spirit knows no bounds! n
Alissa DemorestRe vol
BEAUTÉ DE LAMATIÈRE MATERIALBEAUTY
Fondé deux décennies avant la Révolution, Revol reste un fleuron français de la fabrication de la porcelaine.
Toujours basée dans son fief historiquede Saint-Uze, dans la Drôme, l’entreprise familiale se démarque par son mélange d’expertise ar tisanale et technologique et son approche du design résolument moderne.
Founded two decades before the French Revolution, Revol remainsa French flagshipin porcelain manufacturing. The family-run company, still based in its historic stronghold of Saint-Uze, in the Drôme region of France, stands out for its blend of craf tsmanship and technology, anda distinctly modern approach to design.
Dan s la gr ande fa mi lle de s cé ra mi qu es , la porc el ai ne es t re connu e co mm e ét an t la pl us no bl e de s matières. D’appa renc e fine et délica te , el le rési st eà la ch aleu r, el le es t non pore us e et complè te me nt inerte . Pour obte ni r l’appe ll at ion « porcelaine », la pâte – un mélange de ka ol in , de qu ar tz et de fe ld spath – doit êt re blanche et cu iteà 1 320 °C Pour la fa mille dirigeante de Re vol, neuv ième génération du po rc el ai ni er, un e ma is on fo nd ée en 1768, aujourd’ hui détentrice du la be l« Entr epri se du pa tr im oi ne viva nt » et toujou rs in st al lé e da ns la ma nu fa ct ur e hi st or iq ue de la Drôme, le succèsest dû à ce sava nt mélange de minéraux. Aujourd’ hui, Ol iv ie r Pa ss ot , di re ct eu r gé né ra l, et son frère Amau ry, en charge des « projets sur mesure », sont à la tête
de l’entreprise de 300 collaborateurs. Deux ac tivité s ry th ment le tr avai l à la ma nu fa ct ur e: le s pr ojet s su r me su re, consista nt essent iellement à la création de pack aging primaire – la division compte Ca rtier, Louis Vu it ton, Drie s Va n Noten, Rica rd etChartreuse pa rmi ses clients–et la ma rque propre Re vol, avec son ca ta lo gu e d’ob je ts en po rc el ai ne pour la cuisine et les arts de la table. Le gobe le t fr oi ss é Re vol la nc é en 2000 est ainsi devenu une pièce iconique dans le monde du design. Re vo l re ve nd ique un sa voir-f ai re technique pointu ainsi qu’une forte cr éa tivité qu i s’ex pr im eà tr av er s l’ innovation Bien que le cata logue de la ma rque propre soit im ag iné en in te rn e, un e co ll ec ti on av ec un de si gnerde renom voit le jour ch aque an né e. « No tr e volont é es t de travailler avec des designers français pour cette collection», explique
Wit hi n ce ra mi cs , porcelain is recogn iz ed as th e noblest of materi al s. Fi ne an d delicate in appearance, it is heat-resist a nt , non-porous , and comple te ly inert. To qualify as porcelain, the clay body—a mixture of kaolin, quartz, and feldspar–must bewhite and fired at 1320°C. Revol, founded in 1768, iscurrently run by ninth-generation porcelain makers who attribute success to this skillful blend of minerals. Today, Ma na ging Director Olivier Passot and his brother Amaury, who oversees made-to-measure projects, lead the 300-strong company, which earned the Entreprise du patrimoine vivant label and is still ba sed in the historic Drôme site. Work at the factory genera lly fa lls into one of two ac tivities: cu stom projec ts , wh ic h es sent ia lly enta il creati ng primar y
pa ck ag in g— cu st om er s in cl ud e Ca rt ier, Loui s Vu it ton, Dr ie s va n Noten, Ricard, and Chartreuse; and Revol’s own brand, with its cata log of porcelain tableware and kitchen ware Revol’s crinkled tumbler that launched in 2000, for example, ha s become an iconic design piece. Re vol prides it self on cutt ing- ed ge te ch ni ca l ex pe rt is e as we ll as a st rong creative st re ak ex pres sed in the comp any’s de si gn s. Althou gh the br and cr ea te s it s ow n ca ta lo g in -h ou se , it al so la un ch es a co lle ct ion with a re nowned de si gner ev er y ye ar “O ur ai m is to wo rk with French de signers for th is colle ct ion,” ex pl ai ns Antoine Bé chuPochez , He ad of Communic at ions an d Br an di ng . In 20 23 , In ga Se mp é de si gn ed th e Bo mb an ce collection, while NoéDuchau fourLa wr an ce pr ev io us ly cr ea te d th e Ca ractère line Revol also regu la rly host s ar tist s who come to disc over the breadt h of the company’s porcela in-mak ing expert ise.
Drawing on history
He ri ta ge is an othe r cr ea ti ve re source at Re vol. Be low the fa ctory, four kilometers of cellars hold arou nd 25,0 00 pieces, some dating back to the 18th cent ur y, includ ing mold s that embody the company’s hi st or y. A ma jo r pr oj ec t iscu rrent ly underw ay to inventory th is herita ge “It’sa re al source of in spiration for ou r projec ts,” explains
Antoine Bé chu-Pochez , en ch arge de la co mm un ic at io n et de la ma rque.En 2023, c’est Inga Sempé quia signéla collection Bombance, qu an d d’au tr es gr an ds no ms du de si gncomme No é Duch au fourLawrance ont dessiné les collections précédente s. Re vol ac cuei lle au ssi ré gul iè re me nt de s ar ti st es ve nu s dé couv ri r l’ étendue de son savoirfa ire porcelainier.
Puiser da ns l’ histoire
Le patrimoine est une ressource créative supplémentaire. Au-dessous de la manufacture, environ 25 000 pièces, ce rt ai ne s data nt du xv ii i e si èc le , ainsi que les moules témoigna nt de l’ histoire de la ma ison sont stockés sur quatre ki lomètres de caves. Un projet d’envergureest en cours pour inventorier ce patrimoine historique « C’est une véritable source d’ inspiration pour nos projets Nous parcourons les caves pour trouver une forme, une finition… », précise Antoine BéchuPo chez Une fois l’ inve nt ai re te rminé, il est prév u de créer un « lieu d’exception culturel et patrimonial », afin de rendre ces caves riches en histoire accessibles au public
Les marchés sur mesure, notamment le packaging primaire, compte pour une« partie importante » du CA de la maison. « Historiquement ces marchés étaient plutôt tournés vers les spiri-
tueux, mais le segment du parfum –y compris la bougie, un marché en forte croissance –a pris un poids important. Cette activité nous stimule énor mément en termes de créativité », affirme Am au ry Pa ss ot . Il lu st ra ti on av ec Cartier, quia fait appelà Revol pour les pots en porcelaine de sa collection de bougies, les Ecrins Parf umés. Le porcelainier assure la production des formats 220g et 80 g, avec un émailla ge à ba sse tempér at ure du rouge profond, signat ure de la ma ison,à l’intérieur des pots.
Matière première : une expert ise ma ison
Re vol s’enorguei llit de fabriquer sa propre matière première dont 80 % de s in gr éd ie nt s so nt so ur cé s en France, le reste provenant d’Europe « Nous faisons le choix de formuler nos propres pâtes, qui sont ensuite transfo rm ée s en po rcel aine – po ur av oir l’appellation, elledoit forcément être bl anche– ou teintées dans la ma sse, mais avec ce même rendu en matière de non- po ro si té et de ré si st an ce », précise-t-il La ma ison est connue ég alement pour son emblémat ique pâte noire. «La créativité chez Revol consiste aussià mélanger les effets dans la ma ti èr e: le br ut , le br il la nt , le mat… ainsi que le décor, notamment pour les projets sur mesure où l’ étendue du décor inclut la chromographie,
Revola fabriqué les co ques pour la première collec tionde parf um de Dries Van Noten Revol manufactured the shells for Dries Van Noten’s debut fragrance collec tion
Dr ie s Va n No te n/ Re vo l
ma rket—h as grow n. Thi s ac tivity is incred ibly st imulat ing for creativity,” says Amaury Pa ssot.A ca se in point is Ca rt ier : the br and tu rned to Re vol to produc e the porc el ai n ja rs for it s Ecrins Pa rf umés ca ndle co ll ec ti on Th e po rc el ai n ma nufa ct ur er pr od uc es 22 0g an d 80 g formats li ned with cold-ena mel in Ca rt ier’s signat ure deep red.
Raw materials: in-house expertise
Re vol pr ides it se lf on ma nu fa ct uri ng it s ow n ra w ma te ri al s, with 80 % of it s in gred ient s source d in Fr ance and the re st from Eu rope “We choose to formulate ou r ow n cl ay bo dies , wh ic h are theneither tr an sf or me d in to po rc el ai n— to qu al if y as porc el ai n, a cl ay bo dy mu stbewh ite— or ma ss -c olored , bu t wi thth e sa me np n- po rosi ty an d resi st an ce ,” Pa ss ot ex pl ai ns The company is also know n for it s em bl em at ic bl ac k cl ay bod y. “A t Revol, creativity also means mi xing eff ec ts in the ma te ri al it sel f: ra w, glossy, matte, etc., as well as decoration —e specia lly for cu stom project s where decoration ra nges from chromogr aphy to ha nd-pa inting to cold stamping or theapplic ation of gold and other precious meta ls, and cold enamel, which produces a very wide color ra nge. ”
Bé ch u- Po ch ez . “We ex pl or e th e ce ll ar s to finda sh ap e or a fin is h, for ex ample.” Once the inventor y is complete, the plan is to create an “e xc eptional cu lt ur al and herita ge site,” to ma ke these stor ie d cell ar s ac ce ssible to the public Cu st om ma rk et s, es pe ci al ly pr ima ry pa ck ag in g, ac co un t fo ra “s ig ni fic ant port ion” of the compa ny ’s sa le s. “H is to ri ca ll y, th es e ma rket s were more focu sed on spirits , bu t th e pe rf um e se gm ent— includ in g the fa st-g rowi ng ca ndle ➔ ➔
Les Ecrins Parf umés de Cartier: Revol assure la fabrication des pots de bougies en porcelaine avec l’intérieuren émaillageà froid.
Les Ecrins Parf umés de Cartier: Revol manufactures porcelain candle jars with cold-enamelled interiors.
SAVOIR-FAIRE- MÉTIERSD’EXCEPTION- RARECRAFTSMANSHIP
la peinture àla main, le marquage à fr oi d, l’appl ication d’or et au tr es mé ta ux pr éc ie ux ai ns i qu e l’em ai l ba ss e te mp ér at ur e, qu i pe rm et un e gamme colorielle très large. » Pour l’innovation technique, Revol a créé une cellule R& D constituée de ci nq pe rs on ne s. Ce tt e équipe es tà l’or ig in e de Re cy Cl ay, un e pâte 10 0% recyclée et brevetée, le brevet port ant su r la ma nière dont la matière première est re va lorisée. « RecyCl ay nous permet d’ économiser 150 tonnes de pâte par an . Bien qu’il s’agisse d’une pâte céramique qui n’a pa s l’appellation porcel aine, elle répond aux mêmes exigences, notamment en ce qui concerne la porosité », précise Amaury Passot. Il est possible d’ajouter ensuite un pourcentage de matière recyclée da ns la pâte st anda rd : de s boue s ou de la matière post-production.
Mélangerla tradition et la modernité
Le fa çonn a g e de s pièc es peut êt re automati sé , ma is l’ import ance de l’ inte ll ige nc e de la ma in es t év idente: ch aque produit qu i sort de la ma nu fa ct ur e pa ss e entr e 10 et 20 ma inset tous sont finis ma nuellement. Si un défaut appa ra ît en fin de chaîne, l’objet n’est pas forcément mis de côté, ma is souvent repris et retouché, toujours àla ma in Pour le modelage, Revol utilise soit la conc eption as si stée pa r ordi nate ur, soit la ma in Se lon la forme de la pièc e, le coul ag e se fa it sous pression (la pâte estinjectée à haute pres sion da ns un moule en rési ne, un processusconnu surtout pour sa productivité et sa stabilité) ou en coula ge trad it ionnel. Le ca librage– la mécanisation de la main du potier –est une autre possibilité. « Ces trois solutions illustrent bien le savoir-faire
Revol, extrêmement moderne quand cela est possible, mais avec le côté artisanal, souvent ir re mpla çabl e. Nous cultivonsces deux piliers », af firme Amaury Passot.
La ma nu fact ure est doté e dedeux fo ur s tu nn el s qu i fo nc ti on ne nt 24 heures su r 24, et de troi s four s ce llules En 2023, le porc el ai nier, qu i œu vr eà op ti mi se r le s du ré es
Le dé cor des pièceses t une étap e clé chez Revol. Decoration is akey step in Revol’s cras ftmanship.
de cu is so n, a ac cu ei ll i un no uve au four dé cor plus éc onome en én er gi e et av ec un e pr od uc tivi té ac cr ue En ce qu i conc er ne l’ut il isation d’eau, la ma nu fact ure opère « qu asiment» en circuit fermé avec comme obje ctif à cour t te rme un ci rc uit 10 0% fermé. La ma gi e de la fa br ic at io n de la porcelaine pourra it se rédu ireà un détail :à la fin duprocessus de cuisson, la pièce aura perdu 14 % de son vo lu me . Po ur do nn er un e fo rm e identiqueà ch aque obje t, le fa br ica nt doit souvent fa ire de s cont redé form at ions en cr u po ur qu e la pièce reprenne sa bonneformeà la cu is son. « C’est la parfaite illust rati on de to ut notr e ar t, où l’on voit la complexité de notre métier ! Quels qu e soient le s époque s, le s dé cors ou les objets, on en revient toujours à la matière!» conclut Amaury Passot. n
To foster te ch nica l in novation, Re vo l ha s se t up a fi ve -m em be r R& D te am , wh ic h de ve lo pe d Re cy Cl ay ,a pa te nt ed 10 0% re cy cl ed cl ay bo dy ; th e pa te nt ap pl ie s to th e wa y in wh ic h th e raw material is re va lori zed. “Rec yCl ay sa ve s us 15 0 to ns of cl ay bod ya ye ar. Alth ou gh it do es n’t qu al if y as porc el ai n, it me et s the sa me requ irements, pa rt icularly in term s of porosity,” rema rk s Pa ssot A perc enta ge of re cycled materi al ca n then be added to the st anda rd cl ay bo dy, su ch as sl ip or po stproduc tion material.
Blendi ng trad it ion and modern it y
The proc es s of sh apin gpiec es ca n be automated, but the import ance of sk il le d ha nd s is ob vi ou s: ea ch
R ev ol
Sous la manufacture, deux cent cinquante ans d’archives sont conser vés.
Under the factor y flo or more than 250 years of archives are stored
produc tle av in g the factor y pa sses th ro ug h th e ha nd s of be tw ee n 10 an d 20pe op le , d e pe nd in g on th e pr od uc t, an d al l of th em ar e fi ni sh ed by ha nd If a de fe ct appe ar s at the end of the li ne , the object is not nece ssarily disc arded, but is of ten ta ken back and retouched —a ga in, by ha nd. For modeli ng , Re vol uses computer-aided de sign or ha nd sketches. De pe nd in g on th e sh ap e of th e pi ec e, it is ei th er pr od uc ed us in g hi gh -p re ss ur e ca st in g (t he cl ay body is inje cted at hi gh pressu re into a resi n mo ld ,a pr oc es s fa mo us fo r it s pr od uc tivi ty an d st ab il it y) or tr ad it io na l ca st in g. Ca li br at io n— me ch an iz in g th e po tt er ’s ha nd —i s an othe r po ss ibi lity. “These th ree solutions il lu str at e Re vo l’s ex pe rt is e: it ca n be ex tremely mo dern when po ssible , but it reta insa craf tsperson’s touch, wh ic h is of te n ir re pl ac ea bl e. We cu lt iv at e th es e tw o fo un dati on al elements,” says Pa ssot Th e fa ct or y is eq ui pp ed wi th tw o tu nn el ki ln s, wh ic h op er at e 24 ho ur sa da y, an d th re e ba tc h ki ln s. The porc el ai n ma nu fa ct ure r is work in g to opt i mi ze fi ri ng ti me s, an d in 20 23 it ad de da ne w, more en er gy-e ffic ie nt de cor ki ln with incr ea se d pr oduc tivity As fa r as wa te r us e is conc er ne d, the fa ctor y op er at es “nea rl y” in a closed ci rc uit, withthe shor t-term ob je ct iv e of ac hi ev in ga 10 0% closed ci rc uit.
The magic of porcelain ma nufacturing ca n be su mmed up in a sing le de ta il : by th e en d of th e fi ri ng pr oc es s, th e pi ec e wi ll ha ve lo st 14% of it s vo lu me To gi ve ea ch ob je ct an id en ti ca l sh ap e, th e po rc el ai ni er of te n ha s to co unte r de fo rma ti on s th at oc cu r in th e fi ri ng pr oc es s wi th in te nt io na l mo di fi ca ti on s in th e ra w cl ayto en su re th at th e pi ec e re tu rn s to it s correc t shape in the ki ln. “Th is is a pe rf ec t il lu st ra ti on of ou r ar t an d sh ow s ju st ho w co mp le x ou r pr of es si on is Wh at ev er th e pe ri od , de co ra ti on , or ob je ct , it al wa ys come s do wn to the ma terial!” says Pa ssot n Al is sa Demore st C. We be r