Feuilletable 916

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PLASTIQUES 916 NOVEMBRE 2014

& Caoutchoucs MAGAZINE www.plastiques-caoutchoucs.com

PLASTRONIQUE Le tout-en-un gagne du terrain EMBALLAGE 2014 Un carrefour entre l’offre et la demande FORMATION Des élèves ingénieurs traquent l’innovation

Marché

L’EMBALLAGE TIRE SON ÉPINGLE DU JEU


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Le polyamide de finition Ultramid® SI – toute la beauté de la matière plastique

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Emballage : je t’aime, moi non plus

D’année en année, l’emballage a gagné en fonctionnalité et en éco-responsabilité

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N°916 Novembre 2014

Alexandre Couto Rédacteur en chef acouto@etai.fr

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ÉDITORIAL

À

l’heure où vous lirez ces lignes, aura débuté la quarante et unième édition du Salon international de l’emballage, au Parc des expositions de Paris-Nord Villepinte (Seine-Saint-Denis). Pour Plastiques & Caoutchoucs Magazine, cet événement est l’occasion de faire le point sur un secteur majeur de la plasturgie française. En effet, s’il arrive à la deuxième position en chiffres d’affaires, seulement dominé par la production de pièces techniques, il demeure la première activité en volumes produits. Et c’est justement parce que le nombre d’emballage mis sur le marché est important que ce secteur contribue fortement à l’image que peut avoir le grand public des produits en matière plastique et, par extension, des métiers de la plasturgie. C’est cette branche de la filière, plus facile à identifier par le consommateur, qui est le plus sujette à la critique sur l’impact que peuvent avoir les plastiques sur l’environnement. Les organisations écologiques ont suffisamment véhiculé l’image du continent plastique, où l’on pourrait presque se faire bronzer à l’ombre d’un arbre en PET, pour ancrer une méfiance dans l’opinion publique. Les récents amendements portant sur l’interdiction des sacs de caisses à usage unique, mais aussi sur la vaisselle jetable, adoptés dans le cadre de la loi sur transition énergétique ne sont que des pas supplémentaires visant à stigmatiser un peu plus les plastiques. Mais cette vision est évidemment réductrice : l’emballage plastique reste le moyen le plus sûr de lutter contre le gaspillage alimentaire, et il est un secteur bouillonnant d’innovations. Pour s’en convaincre, il suffit de compter le nombre de brevets déposés chaque année pour de nouveaux produits. D’année en année, l’emballage a gagné en fonctionnalité et en éco-responsabilité, mettant en place des filières de recyclage et intégrant les matières premières secondaires dans ces nouveaux produits. Notre dossier de ce mois vous propose de revenir sur ces évolutions, qui font que la technicité du secteur de l’emballage n’a rien à envier à celle de l’automobile ou de l’aéronautique.


L’ACTUALITÉ

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DES LAMPES POIDS-PLUME ÉLECTRONIQUE Le fournisseur de matières Royal DSM va fournir son polyamide (PA) 46, commercialisé sous la marque Stanyl TC, au fabricant de diodes électroluminescentes (LED, Light-Emitting Diodes) Osram. Cette matière a été choisie pour ses propriétés de dissipations thermiques atteignant 14 W/mK. Malgré la chaleur générée par les LED, les lampes conservent ainsi leurs performances au fil des ans. Des dissipateurs thermiques en aluminium sont couramment utilisés pour

ce type d’applications. Pour remporter ce marché, DSM a développé le Stanyl TC, qui se caractérise par d’excellentes propriétés mécaniques (de force, de raideur, de résistance à l’impact) conservées sous des changements de température. Le passage de l’aluminium au PA permet à Osram une plus grande liberté dans la création des lampes grâce aux excellentes propriétés d’écoulement de la matière, qui permettent de mouler des formes complexes. Le changement de matériaux

a aussi permis au fabricant d’abaisser de 50 % le poids de ses lampes.

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TENDANCES LE BIOSOURCÉ AU SERVICE DU MÉDICAL USAGE UNIQUE Le polymère biosourcé de DuPont, Sorona EP (triméhylène téréphtalate), a été retenu par le fabricant d’instruments chirurgicaux à usage unique DTR Medical pour six composants de sa pince pour biopsie verticale. Le grade utilisé est une résine renforcée par 15 % de fibres de verre. La matière est à la fois très rigide et robuste. Elle est résistante à la stérilisation aux rayons gamma et dispose d’une excellente stabilité dimensionnelle. Elle possède une mise en œuvre similaire à celle du polybutylène téréphtalate (PBT) et du polyéthéthylène téréphtalate (PET). Répondant à toutes les exigences légales pour les applications médicales, la résine de DuPont est utilisée dans la poignée et dans le mécanisme d’activation du dispositif médical. Le Sorona contient 20 à 37 % de matière renouvelable, produite avec un propanediol (PDO) biosourcé issu d’amidon technique.

LE MEILLEUR DES TECHNOLOGIES PRESSES HYBRIDES Le fabricant germano-japonais, Sumitomo-Demag, lance une gamme de presses hybrides combinant les atouts des technologies électriques et hydrauliques. Baptisées Systec Servo, ces machines hydrauliques sont équipées d’un moteur hybride. Elles sont conçues pour obtenir un maximum d’efficacité énergétique – jusqu’à 60 % d’économie d’énergie, selon le constructeur –, et pour être faciles à adapter au type de production. Avec des temps de cycle dépassant les dix secondes, la

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gamme Systec Servo offre la plus grande flexibilité dans les secteurs de l’automobile, des biens de consommation et des appareils électroménagers. Le moteur servohydraulique Activedrive, associé au système d’optimisation Activemotioncontrol, délivre une précision optimale. Selon Sumitomo-Demag, un investissement dans cette gamme de presses peut être amorti dans des délais très courts, grâce aux économies réalisées sur les coûts de production et à une réduction significative du taux de rebut.

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LE MOUVEMENT À MOINDRE COÛT

LE THERMOFORMAGE DÉCORÉ

ROBOTIQUE Présenté en avant-première lors du salon Fakuma 2014, qui s’est tenu du 14 au 18 octobre à Friedrichshafen (Allemagne), le robot E-Pic du constructeur de machines autrichien Engel apporte une solution pour le placement et le retrait de pièces dans les moules. Il a été conçu pour le prélèvement horizontal ou vertical de pièces ou de carottes, avec une capacité de charge jusqu’à 2 kg. L’E-Pic se caractérise par sa vitesse de travail, par son faible encombrement et par sa faible consommation d’énergie. La nouvelle cinématique combine un mouvement linéaire avec un bras pivotant. Le constructeur a optimisé le poids des éléments du robot, pour maintenir au plus bas le poids des éléments à déplacer. Le servomoteur peut réaliser les prélèvements dans des temps de cycle très courts, avec une faible consommation d’énergie. Selon Engel, par rapport à des robots de la même taille, l’E-Pic consomme moitié moins d’énergie. Équipé de sa propre unité de contrôle, il peut se déployer sur la plupart des presses à injecter, sans aménagement particulier. Lors du salon, le robot était présenté sur une presse Engel d’une force de fermeture de 220 tonnes.

EMBALLAGE La société allemande RPC Bebo-Plastik a entrepris la fabrication de conditionnements faisant appel à l’étiquetage dans le moule par thermoformage (IML-T, In-Mould Label Thermoforming), technique pour laquelle une ligne spéciale a été installée dans son usine de Bremervörde, en Allemagne. Utilisé couramment dans le secteur de l’injection, l’IML permet aux produits thermoformés de bénéficier d’une décoration de haute qualité. L’IML-T consiste à appliquer l’étiquette préimprimée sur le conditionnement pendant le processus de thermoformage ; ainsi, il est possible d’intégrer des designs complexes richement colorés (jusqu’à huit couleurs), afin d’accéder à un degré de finition pratiquement inégalé et de bénéficier d’un pouvoir couvrant supérieur à celui obtenu par impression directe. Les étiquettes conviennent à tous les types de récipients, quels que soient leur forme et leur poids. Cette solution donne aux entreprises la possibilité de bénéficier à la fois d’une décoration impeccable et d’avantages reconnus, tels que la légèreté et de remarquables propriétés barrière.

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SOMMAIRE

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13 L’ACTUALITÉ L’ACTUALITE

GRAND ANGLE GRAND ANGLE

4TENDANCES Hybrides : le meilleur des technologies

L’EMBALLAGE TIRE SON ÉPINGLE DU JEU

32 CONJONCTURE

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L’emballage plastique La précision au service ne connaît pas la crise de la micro-injection L’INNOVATION DU MOIS

34 DISTRIBUTION

12 À CHAUD Bercy favorable au centre technique plasturgie

Le tout-en-un prend du galon

24 TABLEAU DE BORD Mercuriales des prix Commerce extérieur

Les cosmétiques se parent de mille feux

36 MATIÈRE Le recyclé gagne du terrain

22 STRATÉGIE

Photo couverture : Leygatech

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INNOVATION

Le multicouche révolutionne l’emballage souple

39 LE POINT DE VUE DE…

Michel Fontaine

président du Conseil national de l’emballage

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33 23

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48 PROFESSION

40 CÔTÉ SALON

CAHIER TECHNIQUE

55 ÉLECTRONIQUE IMPRIMÉE

Une intégration optimisée Emballage : dans les plastiques intelligents un carrefour entre l’offre et la demande

50 FORMATION

PRATIQUE

64

Index

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Prochain numéro Pour nous joindre

Des élèves ingénieurs traquent l’innovation FOCUS

52

66

L’Ixef

DROIT

La loi sur la consommation en quatre questions

53 CARRIÈRES

60 COMPOSITES Du laminé au composant (2/2)

Roctool renouvelle sa direction et renforce sa stratégie

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L’ACTUALITÉ

L’INNOVATION DU MOIS

La précision au service de la micro-injection PRESSE À l’occasion du salon Fakuma, qui s’est tenu en octobre à Friedrichshafen (Allemagne), Arburg a dévoilé une unité destinée à la production de micropièces.

E

ngagé depuis quelques années dans un processus de diversification de sa gamme d’équipements, le fabricant allemand Arburg a lancé, à l’occasion du salon Fakuma, qui s’est tenu du 14 au 18 octobre à Friedrichshafen (Allemagne), des nouveautés visant à capter des parts de marché sur des secteurs à forte valeur ajoutée. Le secteur de la micro-injection est particulièrement dans la ligne de mire du constructeur pour présenter son savoir-faire sur l’un des procédés les plus exigeants de la plasturgie. En effet, compte tenu des volumes importants demandés pour certaines applications, et de la précision requise pour produire des pièces ne pesant que quelques milligrammes, un poids équivalent à celui d’un seul granulé de plastique, le contrôle de la matière doit être optimal. Le mélange doit être parfaitement homogène sur le plan thermique comme sur le plan mécanique.

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« La micro-injection nécessite de pouvoir régler avec précision la température du cylindre, et la préparation du mélange doit être facilement reproductible », détaille Marc Schuh, directeur général de la filiale française du constructeur. De plus, Arburg s’est imposé la contrainte de traiter les granulés couramment utilisés sur le marché, et pas seulement les microgranulés.

Une presse électrique Allrounder 270 A Pour répondre à ces nécessités techniques, Arburg a perfectionné son module de micro-injection en taille Euromap 5 pour développer une solution inédite. Sur son stand du salon Fakuma, le groupe a mis en avant un dispositif reposant sur une presse électrique Allrounder 270 A, d’une force de fermeture de 35 t, du nouveau module de micro-injection et d’un robot Multilift H 3+1, pour la production de roues d’engrenages pesant 0,03 g.

Arburg

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Dans les conditions du salon, un système de diffusion d’air ionisé assurait la relative propreté de l’espace de travail. Le moule dispose de quatre cavités pour une injection de 0,23 g de matières. Cette unité d’injection a été spécifiquement développée par Arburg pour atteindre un haut degré de précision dans les systèmes à courses courtes et une grande dynamique dans le remplissage. Le module est doté de deux vis, l’une de 18 ou de 15 mm, afin de préparer la matière, une autre de 8 mm, pour l’injection.

Coordination et homogénéité La première vis, disposée à 45 ° par rapport à celle d’injection, permet une préparation idéale de la matière alimentée sous la forme de granulés standard. Elle est entraînée par un système servoélectrique. Le mélange fondu est ensuite transporté dans l’unité d’injection, constituée d’une vis de convoyage standard, fonctionnant sur le principe vis-piston et équipée d’une valve anti-reflux. Ce dispositif, mis au point par Arburg, offre une grande précision dans le dosage de la matière injectée dans le moule. La coordination entre les deux vis est l’élément clef du système pour garantir l’homogénéité du mélange : la matière est continuellement poussée en avant de l’alimentation, jusqu’à l’injection. Une préparation homogène et parfaitement dosée est disponible à chaque cycle, ce qui réduit le temps de séjour de la matière fondue dans la vis, et limite les changements de température. Pour assurer la qualité de production, Arburg a équipé son unité d’un robot horizontal Multilift H 3+1, qui retire la carotte et les micro-pièces du moule. Le bras principal du périphérique, dirigé grâce à un moteur servo-électrique, retire la pièce, alors que le deuxième bras retire la carotte, séparément. Ce système a permis à Arburg de produire ces micropièces, sur le salon, avec un temps de cycle de douze secondes. Alexandre Couto www.plastiques-caoutchoucs.com


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L’ACTUALITÉ

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LUMINEUX ! Swing Time est un espace interactif composé de vingt balançoires en forme d’anneau lumineux, imaginé par le cabinet Höweler + Yoon Architecture. L’installation temporaire se trouve aux États-Unis, à côté du centre des expositions de Boston (Massachusetts). Les balançoires en polypropylène (PP) sont conçues en trois tailles afin que tout le monde puisse jouer, seul ou en groupe. Un accéléromètre interne mesure les forces d’oscillation. Lorsque les forces sont statiques, une lumière douce est émise par des diodes ; en mouvement, on passe du blanc au violet en créant un effet lumineux plus coloré. www.hyarchitecture.com

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DES

Dans la lune 20 juillet 1969. Quarante cinq ans après les premiers pas sur la lune… Marcos Madia designer industriel argentin s’inspire de cet événement mondial pour concevoir la chaise Apollo. L’assise est en composite fibre de carbone, supporté par des pieds en aluminium doré. Existe en différentes versions : un corps gris et argenté sur pieds dorés ou noir sur pied rouge. www.coroflot.com/mmadia

PEAUX NOIRES EN TOUTE TRANSPARENCE Topline products fournit la marque Black Up, des rouges à lèvres et boîtiers pour peaux noires et métisses. Le correcteur éclat offre un logo retravaillé en bicolore, blanc et rouge. Principale nouveauté : la consommatrice peut voir la formule par transparence et ainsi choisir facilement entre les cinq teintes. Le corps transparent en polypropylène (PP) injecté a été décoré par film transfert. Le contouring stick à double embout permet de jouer sur les ombres et les lumières. Pour faciliter le choix de la consommatrice, le corps en PP injecté tout noir a été décoré par film transfert et les cinq teintes, préalablement imprimées sur ce film. www.blackup.com www.topline-usa.com Novembre 2014 N°916

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Le costaud du shopping Le sac Taschelino, de la marque allemande Koziol, dessiné par Alessandro Mendini et Christina Maria Hamel, présente des formes généreuses (longueur 32,7 cm, largeur 13 cm, hauteur 38,2 cm). Fabriqué en plastique rigide, il peut se porter à la main ou en bandoulière. Disponible en neuf coloris, dont blanc, marron, noir, orange, violet et rose. www.koziol-shop.fr

IGN NICHES MONUMENTALES Antonio Lanzillo and Partners est un bureau de design italien situé à Milan. Il a conçu des abris pour animaux de compagnie, sorte de maison revisitée des monuments architecturaux célèbres. Fabriqués en polyéthylène (PE), ils sont construits selon le procédé de rotomoulage. On reconnaît l’opéra de Sydney (Australie), imaginé par le Danois Jorn Utzon, et le musée Guggenheim de Bilbao (Espagne), conçu par l’Américain Franck Gerhy. Existe en deux tailles. www.antoniolanzillo.com

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LES FESSES EN L’AIR La designer Tehila Guy a conçu le fauteuil Anda, projet de fin d’année de ses études à l’académie des arts et du design de Bezalel, à Jérusalem, sous la direction du professeur Hanan De Lange. « Le défi dans la conception a été de trouver le bon équilibre entre le corps gonflable et la partie bois », précise Tehila Guy. Le corps transparent est en polyuréthane (PU). www.tehilaguy.com

Ça balance L’enceinte sans fil Beoplay A9 de l’entreprise danoise Bang & Olufsen et son designer, Oivind Alexander Slaatto, présente des dimensions hors norme. La forme est la plus voyante possible, un immense disque de 70 cm de diamètre, monté sur un trépied en bois. Côté son, c’est du lourd, avec des amplificateurs numériques en classe D totalisant 480 watts. En aluminium, tissu, bois et plastique. Prix indicatif : 1990 €. www.bangolufsen.com/fr

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L’ACTUALITÉ

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DUQUEINE ROBOTISE DANS L’AIN Duqueine veut automatiser ses lignes de production à Civrieux, (Ain). Client et partenaire de Hexcel sur des développements de produits, l’entreprise souhaite concentrer le personnel sur des opérations à plus forte valeur ajoutée. « Les robots qu’on installe vont nous permettre de maintenir une activité industrielle en France, d’être compétitifs, de garantir un haut niveau de qualité par rapport à des pays low-cost, dont les constructeurs mesurent aujourd’hui les coûts cachés », développe Gilles Duqueine, dirigeant de l’entreprise.

BERCY FAVORABLE AU CENTRE TECHNIQUE PLASTURGIE PROFESSION La filière souhaite renforcer sa capacité de recherchedéveloppement avec un projet de Centre technique industriel (CPI). En chantier depuis deux ans, le Centre technique industriel (CTI) voulu par la filière plasturgie entre dans sa phase finale. Le projet a été présenté au ministère de l’Économie, le 6 octobre. Une étape qui semble une simple formalité: Emmanuel Macron, le ministre, a déjà annoncé qu’il étudierait « avec bienveillance » cette demande.

Une nécessité pour l’avenir de la filière Le CTI vise à centraliser les compé ten ces des différents pôles de recherche-développement existants. Le projet tissera des liens plus étroits entre le Pôle européen de plasturgie (PEP)-Centre technique de la plasturgie et des composites, l’Institut supérieur de plasturgie d’Alençon, dans l’Orne (Ispa), le Centre technique des industries mécaniques (Cetim), le Centre d’études sur les matériaux avancés pour les trans-

ports (Cemcat) et le Pôle de plasturgie de l’est (PPE). Cette entité sera financée par une taxe prélevée sur le chiffre d’affaires des entreprises adhérentes. « Lorsque nous avons exposé ce projet aux plasturgistes, nous avons eu des retours très positifs, se félicite Jean Martin, délégué général de la Fédération de la plasturgie et des composites. Ce centre est une nécessité pour l’avenir de la filière et permettra aux petites et moyennes entreprises d’accéder à des développements techniques. »

Mise en place prévue en 2015 Le CTI disposera d’un siège en région parisienne, dans les locaux de la fédération. « Chaque organisme conservera son autonomie et son champ de compétences », précise Jean Martin. Après validation par le ministère, le financement du CTI

devrait être inscrit dans le projet de loi de finances 2015, qui sera adopté d’ici la fin 2014. La dernière étape devrait intervenir en janvier 2015, avec un décret officialisant la création de l’organisme. Cette aide en recherche-développement permettra à la plasturgie de se démarquer par rapport à d’autres industries. Avec un taux de valeur ajoutée de quatre points supérieurs à la moyenne de l’industrie manufacturière (28 % pour l’industrie des plastiques, contre 24 % en moyenne), la plasturgie mondiale se place au premier rang mondial en création de valeur, le chiffre d’affaires dégagé par tonne de matière transformée. « Les plasturgistes ont conscience que l’innovation est la clef de leur développement et que le respect de l’environnement est un enjeu majeur », conclut Jean Martin. Alexandre Couto

ARKEMA INNOVE SUR LES COMPOSITES Présent sur les salons Composites Europe, du 7 au 9 octobre 2014 à Düsseldorf (Allemagne), et CAMX Expo, du 14 au 16 octobre à Orlando, en Floride (États-Unis), Arkema a présenté les nouveaux grades de sa résine Elium, destinée à la transformation de pièces en composites. Les principaux avantages des résines Elium sont la recyclabilité des pièces, la mise en œuvre des matières grâce à l’infusion ou à l’injection basse pression (RTM, Resin Transfer Molding) et les économies dans la production de pièces en composites thermoplastiques renforcées fibres longues.

PEP

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En millions d’euros, montant du plan d’investissement du fabricant de menuiseries en polychlorure de vinyle (PVC) et aluminium Fenêtréa. Le projet porte sur un agrandissement de 6 000 m2 de l’usine de Beignon (Morbihan), et sur l’achat de machines neuves. À la clef, 15 à 20 emplois supplémentaires.

À CHAUD

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RENAULT VEUT AUGMENTER DE 40 % SA PRODUCTION FRANÇAISE EN 2016 AUTOMOBILE Carlos Ghosn, PDG, annonce des accords de fabrication croisée et des embauches, « pour le moment en intérim ».

Un secteur qui retrouve des couleurs

Le nouveau modèle Trafic est produit sur le site de Sandouville (Seine-Maritime) qui va également fabriquer des dérivés pour Fiat.

des ressources humaines France du groupe. Avec 8 000 départs non remplacés en trois ans, l’entreprise en est à mi-chemin, de sources syndicales. Mais, à force de miser sur le départ anticipé des seniors, l’entreprise fait largement appel à l’intérim. Dans certains sites, dont l’usine normande, il y a désormais plus d’intérimaires que d’ouvriers maison (1 200 contre 900). Cette stratégie est annoncée dans le contexte d’une meilleure santé du secteur en Europe, en croissance pour la première fois

Renault

Cela devrait s’accompagner par des embauches, « pour le moment en intérim », avance prudemment le patron. « C’est une des premières fois dans l’histoire de Renault en France que le coût de la main-d’œuvre baisse d’une année à une autre », précise Jean Agulhon, le directeur

En millions d’euros, montant des aides accordées par la France sous forme de prêts, de subventions et d’avances remboursables dont va bénéficier Kem One. De quoi mettre la puce à l’oreille de la Commission européenne, qui a ouvert une enquête, le 1er octobre.

IKEA TABLE SUR LE RECYCLABLE

Renault

Le PDG de Renault-Nissan, Carlos Ghosn, a annoncé, le 1er octobre sur France inter, sa stratégie à moyen terme. Le souhait est de passer de 500 000 à plus de 710 000 véhicules produits par an en France d’ici à la fin 2016. La veille, lors de l’inauguration de la ligne de production du nouveau modèle Trafic, sur le site de Sandouville (Seine-Maritime), il avait confirmé que l’usine produira 100 000 Scudo pour Fiat entre 2016 et 2022. « C’est un signe positif et encourageant pour notre industrie française, souligne Carlos Ghosn. Nos usines peuvent être compétitives quand on travaille dans ce sens avec les partenaires sociaux. Sans l’accord de compétitivité, nous n’aurions pas accepté les contrats proposés par nos partenaires car nous n’aurions pas gagné d’argent. »

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depuis 2007, même s’il reste « en deçà de 22 % par rapport à son niveau avant la crise », relativise Carlos Ghosn, dans Le Parisien. « Mais les choses vont mieux, poursuit-il. C’est indéniable. De nombreux pays ont entrepris des réformes et se sont attaqués aux déficits qui, rappelons-le, sont à l’origine de la crise économique. »

Des accords avec Bolloré et Mercedes Dans les autres usines françaises du groupe, le site de Flins (Yvelines), produira 132 000 Nissan Micra. Le site de la Sarthe fabriquera des composants pour le châssis du même modèle avec, à la clef, 7 millions d’euros investis. L’usine de Dieppe (SeineMaritime) se consacrera aux véhicules Bolloré, en plus des modèles sportifs Renault, à partir du second semestre 2015. À Maubeuge (Nord), c’est l’utilitaire Mercedes Citan qui sera fabriqué. Grâce à l’accord de compétitivité signé en mars 2013, 300 €, en moyenne, auraient été gagnés en production pour chaque véhicule. Claire Pham

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Peter Agnefjäll, PDG du géant suédois du meuble Ikea a annoncé, en septembre à New York, à la veille du sommet sur le climat aux Nations unies, qu’il fondait désormais sa stratégie sur le plastique recyclable. L’entreprise souhaite que tout le plastique utilisé dans ses meubles, leurs composants et l’emballage, soit à 100 % d’origine renouvelable et/ou recyclables d’ici à 2020. L’entreprise prévoit aussi d’investir sur les énergies renouvelables, comme l’éolien et le solaire.

LILLY INVESTIT EN ALSACE L’industriel pharmaceutique américain vient d’annoncer un investissement de 20 millions d’euros sur son site de production de Fegersheim (Bas-Rhin). Le projet porte sur la construction d’un bâtiment qui accueillera une nouvelle ligne d’assemblage de stylos injecteurs d’insuline. L’objectif est de doubler la capacité de production, pour atteindre 110 millions d’unités par an. Cette stratégie répond à l’ambition de Lilly de « devenir leader mondial dans la production de traitements innovants au bénéfice des patients qui souffrent du diabète », affirme l’entreprise.

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En milliard d’euros, montant de l’investissement sur quatre ans de Plastic Omnium pour ouvrir six usines en 2014 (cinq en Chine, une en Russie), et quatre en 2016 (aux États-Unis, au Mexique et au Royaume-Uni).

BRIDGESTONE S’INTÉRESSE AU BIO Le fabricant japonais de pneus Bridgestone a inauguré, le 22 septembre, un centre de recherche sur les caoutchoucs naturels à Mesa, en Arizona (ÉtatsUnis), chargé de développer et d’extraire du caoutchouc naturel à partir du guayule, un arbuste originaire du Mexique.

À CHAUD SEPRO, ANNÉE RECORD ROBOTIQUE Le constructeur vendéen réalise une très bonne

année 2014, notamment grâce à des partenariats stratégiques. À l’occasion du salon Fakuma, qui s’est tenu du 14 au 17 octobre à Friedrichshafen (Allemagne), le fabricant de robots pour la plasturgie, Sepro robotique, a annoncé attendre une progression de près de 20 % de son chiffre d’affaires en 2014, qui passerait de 65 à 78 millions d’euros. Le groupe basé à la Roche-sur-Yon (Vendée) enregistrerait ainsi sa meilleure performance depuis sa création, en 1973. Sepro est un acteur international dans la fabrication de robots cartésiens pour la transformation des plastiques. « Notre production se destine principalement à l’export, détaille Yann Laurent, responsable de l’activité automatisation et emballage:

90 % des machines sortent de l’Hexagone, notamment vers l’Allemagne, les États-Unis et l’Amérique du Sud. »

L’automobile en tête Les trois quarts du chiffre d’affaires sont réalisés dans l’automobile. En Amérique du Nord, en 2013, les ventes ont progressé de 26 %; en Allemagne, de 17 %. « Les marchés espagnols et portugais ont également renoué avec la croissance », avec + 14 % prévus en 2014, se félicite Yann Laurent. Le constructeur a bâti son succès sur la mise en place de partenariats stratégiques : sur Fakuma, cinq constructeurs présentaient des machines équi-

pées d’un robot Sepro. En 2013, le groupe a été désigné entreprise internationale de l’année pour la région Grand Ouest, prix décerné par le magazine L’Express récompensant les entreprises ayant une « performance exceptionnelle à l’international ». Alexandre Couto

Sepro

L’ACTUALITÉ


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HEXCEL CONSTRUIRA UNE USINE DE FIBRES DE CARBONE EN ISĂˆRE

COMPOSITES Le spÊcialiste de l’aÊronautique investit dans un site qui entrera en production vers 2018 avec 120 salariÊs.

Première europĂŠenne L’entreprise envisage de crĂŠer 120 emplois, mais d’autres postes devraient ĂŞtre crĂŠĂŠs par la suite. Les travaux dĂŠbuteront mi-2015 pour une entrĂŠe en production vers 2018, indique le groupe. Ce sera la première usine europĂŠenne de Hexcel fabricant

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du polyacrylonitrile (PAN), matière première nĂŠcessaire Ă la fibre de carbone. Est aussi prĂŠvue une usine de production de fibres de carbone, grâce au procĂŠdĂŠ de carbonisation du PAN. Hexcel est dĂŠjĂ implantĂŠ en Isère aux Avenières, avec une usine de tissage carbone, et dans l’Ain Ă Dragneux, avec un site d’imprĂŠgnation de nappes et tissus carbone. La sociĂŠtĂŠ emploie 890 personnes en France, pour un chiffre d’affaires 2013 d’environ 402 Mâ‚Ź en France et 1,7 milliard de dollars (1,34 milliard d’euros) dans le monde. Claire Pham

PSB INDUSTRIES FINALISE LE RACHAT DE C+N PACKAGING C’est fait depuis le 25 septembre : PSB Industries a annoncĂŠ la finalisation du rachat de C+N Packaging, spĂŠcialiste de l’emballage plastique pour le marchĂŠ du luxe. Un protocole d’accord avait ĂŠtĂŠ signĂŠ, le 23 juillet, alors que l’entreprise publiait des chiffres semestriels en lĂŠgère baisse et rappelait sa stratĂŠgie Ambition 2020 : ÂŤ Se concentrer sur les segments Ă forte valeur ajoutĂŠe. Âť Avec cette acquisition, PSB Industries continue sa croissance horizontale et souhaite renforcer sa place de numĂŠro un français du luxe et de la beautĂŠ Ă l’Êtranger. C+N Packaging possède plusieurs usines de production en AmĂŠrique du Nord, en Pologne, et compte parmi ses clients les marques Avon, Elizabeth Arden et EstĂŠe Lauder. En 2013, C+N Packaging a gĂŠnĂŠrĂŠ un chiffre d’affaires d’environ 25 millions de dollars (20 Mâ‚Ź). Le rachat est financĂŠ Ă 100 % par endettement bancaire.

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Airbus

Hexcel, spĂŠcialiste amĂŠricain des composites, notamment pour l’aĂŠronautique, a annoncĂŠ, le 30 septembre, la construction d’une usine de production de fibres de carbone sur la plate-forme chimique Les Roches-Roussillon (Isère). L’investissement de 200 millions d’euros (Mâ‚Ź) sera doublĂŠ ÂŤ si le marchĂŠ des matĂŠriaux composites maintient sa croissance actuelle de 10 % par an Âť, souligne Thierry Merlot, PDG adjoint de Hexcel pour l’Europe, l’Asie et le Moyen-Orient. Les pouvoirs publics et les collectivitĂŠs locales interviendront dans l’amĂŠnagement du site de 15 hectares et dans les programmes de formation professionnelle. Emmanuel Macron, ministre de l’Économie, s’est fĂŠlicitĂŠ ÂŤ de la dĂŠcision d’investir une nouvelle fois sur le sol français Âť.

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DE NOUVEAUX POLYAMIDES ARKEMA Arkema a profitĂŠ du salon Fakuma, qui s’est tenu du 14 au 17 octobre, Ă Friedrichshafen (Allemagne), pour prĂŠsenter de nouveaux grades dans sa gamme de polyamides (PA) de spĂŠcialitĂŠs pour l’injection. Le grade Hiprolon 70 MNWH6L G30 est un PA 6.10 chargĂŠ Ă 30 % de fibres de verre. Ce grade est destinĂŠ principalement aux applications dans les transports, comme des connecteurs dans les systèmes de distribution de fluides des vĂŠhicules. Le polymère a ĂŠtĂŠ approuvĂŠ par des ĂŠquipementiers de premier rang pour automobiles.

N°916 Novembre 2014

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8 16

Nombre d’acquisition de plasturgistes par Citadel Plastics depuis sa création, en 2007. Le compoundeur américain, spécialisé dans les composites, a annoncé, le 14 octobre, le rachat de son compatriote Composite Group.

ELIPSO RÉCOMPENSÉ Le Centre d’études des directeurs d’associations professionnelles (Cedap) a récompensé, le 6 octobre à la chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Paris, Elipso, le syndicat de l’emballage plastique et souple, pour le lancement de son concours Pack the Future, qui a permis de promouvoir le potentiel créatif du secteur. L’organisation a reçu le prix de la visibilité et le Grand Prix du jury.

À CHAUD MECELEC VA FERMER SON USINE DE CHAMBÉRY COMPOSITES Après plusieurs mois de doutes, la direction a annoncé

la fermeture du site en décembre et la suppression de 59 emplois. Les salariés s’y attendaient depuis juillet 2014: la direction de l’entreprise Mecelec, spécialisée dans la fabrication de pièces en composites et thermoplastiques de carrosserie pour les bus, a annoncé la fermeture de son usine de Chambéry (Savoie), à partir du 8 décembre. Cinquanteneuf emplois sont supprimés. Les activités seront transférées vers Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs (Isère) et Mauves (Ardèche).

Un accord en vain Mecelec avait acquis le site en avril 2012. Dans le même temps, des négociations étaient entamées avec l’un de ses principaux clients, Iveco. Interrogé par nos

DR

L’ACTUALITÉ

confrères du Dauphiné, le directeur général délégué, Philippe Ribeyre, affirme que les marges réalisées étaient quasi nulles. « Nous avons mené des négociations jusqu’en mars 2014, où nous avons obtenu une révision des prix de 25 %. » L’accord prévoyait aussi le retrait des machines fin

juillet 2014, pour les transférer en Italie. Fin juillet, les 59 salariés ont occupé l’usine. La direction prévoit une proposition de reclassement pour 50 d’entre eux. En 2013, l’entreprise a réalisé un chiffre d’affaires de 43,6 millions d’euros. Claire Pham


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LA FILIÈRE DU RECHAPAGE VEUT UNIFORMISER LA RÉGLEMENTATION CAOUTCHOUCS Les industriels qui misent sur le réemploi

des pneus s’inquiètent des flottements de la réglementation. de remplacement en France se sont élevées à 1,7 million d’unités, dont 770 000 rechapés, soit une couverture de 45 % des besoins. Alexandre Couto

La filière de rechapage des pneus usagés a déploré, le 30 septembre, l’absence d’harmonisation réglementaire européenne, sur les produits issus de la revalorisation. « Les pneus rechapés sont considérés, soit comme un produit, soit comme un déchet, selon les pays, malgré un texte unique », a déploré Fazilet Cinaralp, secrétaire générale de l’European Tyre and Rubber Manufacturers Association (ETRMA).

40

Nombre d’années d’activité de Rovip. À cette occasion, Emmanuelle Boizet-Perdrix, PDG du groupe, a été décorée de la Légion d’honneur par JeanFrançois Debat, vice-président de la région Rhône-Alpes.

17

Le statut de déchet dans le collimateur

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Le statut de déchet est dans le collimateur des industriels, qui le jugent inapproprié pour favoriser le réemploi. « Le produit se trouve entaché de la désignation de déchet, souligne Éric Fabiew, directeur général de la filière valorisation des pneus Aliapur. D’une part, cela ne correspond pas à la réalité et, d’autre part, cela apporte des contraintes supplémentaires. » Pour la filière, le réemploi, donc le rechapage, qui consiste à appliquer une bande de roulement neuve en caoutchouc vierge sur une carcasse de pneu usagée, demeure la voie de valorisation prioritaire, devant le recyclage matière et la valorisation énergétique. Le rechapage permet de multiplier la durée de vie du pneu par 2,5 et concerne principalement les pneus de poids lourds ou agricoles. En 2013, les ventes de pneus poids lourds

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N°916 Novembre 2014


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L’ACTUALITÉ

CHANEL SE SÉPARE DE BOURJOIS

4,6

COSMÉTIQUES La marque française, numéro trois mondiale du maquillage

En pourcentage, prévision de baisse des ventes nettes du fabricant de pneus français Michelin au troisième trimestre. Le groupe table désormais sur une croissance 2014 comprise dans « une fourchette de 1 à 2 % ».

BORFLEX INVESTIT DANS LA MANCHE Le fabricant français Borflex, spécialisé dans les pièces techniques en élastomère, a inauguré, le 2 octobre, une usine à Équeurdreville-Hainneville, dans la Manche. D’une surface de 2 400 m2, l’unité bénéficie d’un investissement de 2 millions d’euros. Vingt-cinq salariés travaillent sur le site équipé pour le prototypage en trois dimensions et la fabrication de pièces pour l’industrie, en particulier le nucléaire.

en grande distribution, rejoint le groupe américain Coty. Les cosmétiques Bourjois vont passer sous pavillon américain. Chanel, propriétaire depuis plus d’un siècle de la marque française, a annoncé, le 7 octobre, être entré en négociations exclusives avec le parfumeur Coty, détenu par la holding John Benckiser, de la famille austro-allemande Reimann. « Les marques de Bourjois complètent parfaitement le portefeuille existant de produits de maquillage de Coty », affirme Bart Becht, directeur général de Coty.

Reuters. Cette cession valorise Bourjois aux environs de 240 millions de dollars (190 M€). Bourjois est le numéro trois du maquillage en grande distribution, derrière Gemey-Maybelline et L’Oréal Paris. L’entreprise fabrique des produits de maquillage, mais aussi des

déodorants, des gels douches et des parfums vendus en Europe, en Asie ou au Moyen-Orient. De son côté, Coty possède le mascara Rimmel et une gamme de parfums, notamment sous licence pour Beyonce, Madonna ou Lady Gaga. Claire Pham

Bourjois

18

À CHAUD

Échange de titres La vente se fera par échange de titres, Chanel recevant 15 millions d’actions Coty et devenant actionnaire du groupe américain à hauteur de 4,2 %, selon

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NESTLÉ WATERS SUPPRIME 60 EMPLOIS DANS LES VOSGES AGROALIMENTAIRE Après deux plans de départs en 2009 et en 2013,

le groupe poursuit son processus d’automatisation. Le géant suisse de l’eau, Nestlé Waters, a annoncé, le 14 octobre, en comité d’entreprise, un plan de réduction du personnel qui va toucher les deux unités vosgiennes de Vittel et de Contrexéville. Ce plan prévoit la suppression de 60 emplois d’ici à 2015. Le site produit chaque année 1,4 milliard de bouteilles de Contrex, de Vittel et d’Hépar. En avril 2009, l’entreprise avait déjà lancé un plan dans le but d’endiguer la baisse des volumes enregistrée depuis 2006 (- 34 %) : 234 postes sur 1 350 avaient alors été supprimés.

supprimés. S’y ajoutent la suppression des emplois liés à l’arrêt du ramassage en bus des salariés et à la restauration de nuit. Claire Pham

Moderniser pour gagner en productivité

Waters

Entre-temps, le groupe avait investi 18 millions d’euros (M€) dans la modernisation des lignes de production du site. Un autre investissement de 40 M€, sur la période 2013-2015, a permis des gains de productivité, des modifications de ligne et la création d’entrepôts, le tout accompagné d’un plan de départs volontaires (112 salariés ont quitté l’entreprise en 2013). Une nouvelle ligne de production ultrarapide, capable de produire 49 500 bouteilles par heure, doit voir le jour. Elle permettra à un même opérateur de travailler sur deux lignes à la fois. Conséquence : deux lignes et 45 postes vont être

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N°916 Novembre 2014

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En pourcentage, hausse des salaires minima, au 1er janvier 2015, négociée entre la Fédération de la plasturgie et des composites et les organisations syndicales représentatives.

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LE MAGAZINE LEADER DE LA FILIÈRE DE LA PLASTURGIE ET DU CAOUTCHOUC

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À CHAUD

L’ACTUALITÉ

UNE PLASTURGIE TOURNÉE VERS L’AVENIR PROFESSION Le forum organisé par Plastipolis,

à Lyon, a mise en avant les atouts de la filière.

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Plastipolis

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Le cinquième forum du pôle de compétitivité Plastipolis, s’est déroulé les 1er et 2 octobre à Lyon, avec pour ambition de montrer une industrie des plastiques et composites innovante et visionnaire. Le rendez-vous s’est articulé autour d’une série de conférences aux thèmes forts: vision d’avenir, oser l’innovation, réussir son développement et viser l’international. L’événement a réuni vingt témoignages d’entrepreneurs emblématiques et 200 participants. Ces temps forts « visaient à faire la synthèse des atouts de la filière plasturgie et montrer comment les valoriser », a affirmé Patrick Vuillermoz, directeur général de Plastipolis.

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En ouverture, Florence Poivey, présidente de la Fédération de la plasturgie et des composites, a souligné la montée en puissance de l’industrie de la transformation des plastiques. « La plasturgie est présente dans l’ensemble des filières d’avenir, comme les énergies nouvelles, l’allégement automobile, l’électronique ou encore Novembre 2014 N°916

l’aéronautique », a-t-elle détaillé. Elle est aussi revenue sur la nécessité de travailler sur des bases communes pour valoriser le savoir-faire des entreprises. Des débats sur la capacité d’innovation des entreprises et sur la concurrence internationale ont mis en lumière la nécessité de « prendre des risques » pour gagner des parts de marchés à l’international. Nouveauté 2014, le concours de Pitch innovation s’est déroulé dans le cadre de la séquence Innovation du Forum. C’est l’entreprise Alcis, spécialiste en conception et en homologation de dispositif médical, situé à Besançon (Doubs) qui a su convaincre le jury, en présentant une technologie d’« implants biorésorbables avec régénération osseuse » pour le diagnostic de l’épilepsie chez l’enfant et l’adulte. En marge du forum, se tenait la convention d’affaires internationale Plastics Meeting. Les entreprises ont pu y prendre contact avec des partenaires industriels et des donneurs d’ordres. Alexandre Couto www.plastiques-caoutchoucs.com


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22-23-Stratégie-M1_stratégie 03/11/14 14:25 Page22

L’ACTUALITÉ

STRATÉGIE

22

PEP-Amaury Veille

LE TOUT-EN-UN PREND DU GALON PLASTRONIQUE

Légèreté, flexibilité de design, fiabilité, réduction des coûts… La plastronique ne manque pas d’arguments et de valeur ajoutée pour séduire les industriels. Encore faut-il qu’ils en aient eu écho.

1 100

En milliard d’euros, marché mondial des équipements électroniques en 2010 (27 milliards d’euros pour la France).

L

a plastronique, qui associe la plasturgie à des éléments électronique afin de concevoir des pièces intelligentes ou connectées, souffre d’un défaut de visibilité en France. « Si les premiers à investir ont été les grands groupes américains d’électronique (Molex, Tyco, Amphenol, etc.), avec une industrialisation massive en Asie, de nombreuses applications ont été développées en Europe, surtout en Allemagne et en Suisse, énonce Maël Moguedet, responsable d’unité commerciale au Pôle européen de plasturgie (PEP)-Centre technique de la plasturgie et des composites. La France

8

met plus de temps à s’accaparer cette technologie, avec quelques dizaines de références seulement. »

Une opportunité pour accroître ses marges Ce défaut pourrait vite être gommé avec la création de la plate-forme produits plastiques intelligents S2P (Smart Plastic Products), avec le PEP, le pôle de compétitivité Plastipolis et des industriels, qui a vocation à accompagner le développement de la filière en France, dans un contexte de multiplication des projets, depuis 2008, pour améliorer les procédés et le nombre de réalisations.

En pourcentage, part des diodes électroluminescentes (LED, Light-Emitting Diodes) en 2011, sur un marché de 75 milliards de dollars (59 Mrds €). En 2020, les prévisions tablent sur 75% pour 100 Mrds $ (78 Mrds €).

Novembre 2014 N°916

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Les applications économiques se diversifient La miniaturisation est l’argument qui devrait asseoir le potentiel de la plastronique. « Concrètement, elle permet l’intégration de fonctions électroniques dans des endroits complexes, et plus uniquement sur des surfaces planes », précise Maël Moguedet. Parmi les technologies de dispositifs moulés interconnectés en trois dimensions (3D-MID, 3D Molded Interconnect Devices) qui combinent l’intégration de fonctions mécaniques, électriques et leur support, le gravage direct par laser (LDS, Laser Direct Structuring) est la plus employée, même si le procédé plasma tend à grignoter des parts. Les produits électroniques sont les plus adaptés à l’intégration de nouvelles technologies, à l’image des antennes de téléphonie mobile, qui ont enregistré les premières applications économiques. « Le médical, les

20

télécommunications, les produits grand public (les téléphones portables) sont les secteurs les plus représentés, mais il n’y a pas de raison que ce ne soit pas le cas ailleurs, constate Mansour Mbaye. La plastronique gagne les fonctions de capteurs et d’intelligence simple qui, jusqu’à présent, étaient assurées par une carte électronique assemblée avec un boîtier en plastique. » Jusqu’à faire son entrée sur des marchés plus contraignants, comme l’automobile ou le médical.

Des compétences additionnelles requises, principal frein ? En 2012, Bosch misait sur la fabrication d’un capteur de pression pour un système de stabilité électronique (ESP, Electronic Stability Program) avec une technologie bimatière. « Il souhaitait réduire de 6 cm le diamètre de son capteur de pression, afin de le standardiser et de le rendre adaptable à tous les véhicules, rapporte Maël Moguedet. Avec la plastronique, Bosch a gagné sur le poids, sur le volume de son capteur de pression et a diminué ses coûts de production. » Autre exemple, dans le médical, Kavo Dental a récemment commandé une pièce plastronique à Harting Mitronics pour un outil de diagnostic des caries, le Diagnocam. L’éclairage à diodes électroluminescentes (LED, LightEmitting Diodes) est aussi un marché sur lequel la plastronique commence à s’illustrer. Pour l’heure, les moyens spécifiques à la plastronique freinent les industriels à recourir massivement à cette technologie, comme cela peut être le cas sur d’autres fonctions intelligentes. « Pour un plasturgiste, cela suppose qu’il ait des compétences en électroniques et en métallisation, notamment », donne en exemple Maël Moguedet. D’où la nécessité de faire appel à un expert, notamment par l’intermédiaire de la plate-forme S2P, pour monter en compétences.

En pourcentage, taux de croissance du marché des dispositifs moulés interconnectés (MID, Molded Interconnected Device), entre 2004 et 2008.

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N°916 Novembre 2014

Reste qu’il ne faut pas considérer la plastronique comme un moyen de s’affranchir de l’électronique traditionnelle. « Si l’objet n’a pas de contrainte d’intégration/miniaturisation, d’automatisation de l’assemblage, ou encore de standardisation du support plastique avec versionning de l’électronique, cela ne sert à rien de la fabriquer avec la plastronique », avertit Maël Moguedet. C’est en couplant les avantages de l’électronique traditionnelle et ceux de la plastronique que les plasturgistes peuvent le mieux tirer leur épingle du jeu d’un point de vue qualité-prix. « C’est en concevant la fonction dans sa globalité, en recherchant des économies sur l’ensemble de son cycle de vie, que vous parviendrez à un coût final moins élevé », prévient Maël Moguedet. Bref, malgré son manque de visibilité et les compétences qu’elle requiert, « tout semble indiquer que la plastronique est promise à un un bel avenir, d’autant que de plus en plus d’objets communicants sont miniaturisés », conclut Mansour Mbaye. Fanny Perrin d’Arloz

23

Bosch

« La plastronique constitue une formidable opportunité de se différencier visà-vis de la concurrence des pays à bas coût, souligne Maël Moguedet. En se positionnant comme revendeur de solutions, le plasturgiste accroît ses marges. C’est une stratégie d’entreprise, fonction de la relation qui l’unit à ses clients. » La technologie présente des bénéfices notoires : une flexibilité de design – les procédés de fabrication des plastiques autorisent des formes en trois dimensions complexes –, des gains en poids, en volume, en qualité, avec la réduction des étapes d’assemblage. « En prônant le tout-en-un entre des fonctions électroniques et mécaniques le plus souvent séparées, la plastronique est un moyen d’économiser sur les procédés de réalisation, détaille Mansour Mbaye, responsable de projet chez Rayce. Surtout, elle offre une liberté de design, contribuant à réinventer ces fonctions ou à en définir de nouvelles, difficiles à réaliser sans plastronique. »

50

En pourcentage, la part de l’Asie sur les ventes de machines de gravage direct par laser (LDS, Laser Direct Structuring) en 2013, contre 25 pour l’Europe.


L’ACTUALITÉ

24-29-Tableau de bord-M1bis_Mise en page 1 03/11/14 14:26 Page24

MACRO ÉCONOMIE

P

TAUX DE CROISSANCE

+0,0 % - 0,2 % - 0,3 % Au deuxième trimestre 2014, comme au premier, le produit intérieur brut (PIB) en volume est stable (+ 0,0 %).

En août 2014, la production de l’industrie manufacturière en volume diminue légèrement (- 0,2%), après une quasistabilité en juillet (- 0,1%). La production de l’ensemble de l’industrie est stable (contre + 0,3 % en juillet).

TABLEAU DE BORD

*Chiffres de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), sauf mention contraire.

24

-1,1 % En juillet 2014, le chiffre d’affaires des entreprises de l’industrie manufacturière diminue de 1,1 % après un net rebond en juin (+ 1,9 %). Il baisse aussi à l’exportation (- 1,4 %). Sur l’ensemble de l’industrie, le chiffre d’affaires recule de 1,4 %.

En août 2014, les prix de production de l’industrie française diminuent (- 0,3 % après - 0,2 %), en raison de la baisse des prix des produits du raffinage (- 1,7 % après - 0,5 %) et des industries extractives (- 0,6 % après - 0,7 %).

INDICATEURS FILIÈRE Au mois d’août, les principaux indicateurs des livraisons accusent un net recul, corrélé au ralentissement saisonnier de l’activité des secteurs. Les livraisons de demi-produits chutent ainsi de 49,8 points pour se positionner à 63,5. Les livraisons dans l’emballage diminuent de 35,9 points. Les livraisons pour le bâtiment connaissent la baisse la plus importante (- 81,7 points), tandis que celles de pièces techniques ralentissent de 53,2 points, pour s’établir à 48,2 points.

● 1

Selon les chefs d’entreprise interrogés en octobre 2014, le climat conjoncturel dans l’industrie s’améliore légèrement. Le solde d’opinion des industriels sur leur activité passée gagne 3 points, mais reste à un niveau inférieur à sa moyenne. Le solde correspondant aux perspectives personnelles continue sa progression commencée en septembre : il se situe à un niveau supérieur à sa moyenne. Les carnets de commandes globaux sont stables, tandis que les carnets de commandes étrangers se dégradent légèrement. Une majorité d’industriels considère les deux comme nettement inférieurs à la normale.

2 ●

CHIFFRE D’AFFAIRES DANS L’INDUSTRIE ET LA CONSTRUCTION

PRIX À LA PRODUCTION

PRODUCTION INDUSTRIELLE

1 ●

Indice d’évolution des livraisons (base 100, année 2000) – Source : Sessi

140 116 92

87,7

68

63,5 48,2

44

35,1

2013

20

2014

août sept. oct. nov. déc. janv. fév. mars avril mai juin juillet août Bâtiment

2 ● (

Emballages

Demi-produits

Pièces techniques

Enquête de conjoncture

solde d’opinion en pourcentage, corrigé des variations saisonnières)

20

12

Octobre 2014

10

8

0

-2

Le solde d’opinion est l’écart entre les opinions positives et négatives. Un solde supérieur à 0 indique que les avis favorables l’emportent sur les avis défavorables. Pour réaliser son enquête, l’Insee utilise une méthode de sondage stratifiée. 1 - Production passée 2 - Stocks 3 - Carnets et demande globale

-10

4 - Carnets et demande étrangère 5 - Perspectives personnelles de production -20

-22 -24 -30

Novembre 2014 N°916

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24-29-Tableau de bord-M1bis_Mise en page 1 03/11/14 14:26 Page25

CRÉATIONS D’ENTREPRISES

TAUX DE CHÔMAGE

- 0,3 %

10,2% - 5,8 Mrds

En septembre 2014, le nombre de créations d’entreprises, en données corrigées recule par rapport à août, tous types d’entreprises confondus (- 0,8 %) et plus fortement hors auto-entrepreneurs (- 3,1 %).

En moyenne au deuxième trimestre 2014, le taux de chômage au sens du Bureau international du travail (BIT) s’élève à 10,2 % de la population active en France, après 10,1 % au premier trimestre (9,7 % en Métropole).

DONNEURS D’ORDRE ● 1

En septembre 2014, les immatriculations de voitures particulières neuves, hors véhicules des domaines et transit temporaire, augmentent de 3,1 % par rapport à août en données corrigées (153 908 unités contre 149 294 en août 2014). Selon le Comité des constructeurs français d’automobiles, 151 101 véhicules ont été immatriculés en septembre.

En juillet 2014, le volume des ventes est quasi stable dans l’ensemble du commerce et des services aux ménages (+ 0,1 %). Il progresse dans le commerce et la réparation d’autos et de motos (+ 1,3 %) et, dans une moindre mesure, dans les services aux ménages (+ 0,3 %). A l’inverse, il diminue légèrement dans le commerce de détail de détail hors autos et motos (- 0,3 %). Le volume des ventes du commerce de détail hors autos et motos se replie légèrement (- 0,3 %) après une quasi-stabilité en juin (+ 0,1 %). Selon une estimation précoce, il augmenterait de 1,1 % en août

2 ●

Les exportations continuent de se replier en août : au recul dans l’aéronautique s’ajoute un retrait dans la chimie, le pétrole raffiné, le blé et les équipements industriels. La diminution des importations se poursuit, mais de façon moins prononcée.

C’EST ARRIVÉ LE...

1 ●

Automobile Immatriculations de voitures neuves (en milliers, données corrigées des variations saisonnières)

170

162

154

138

130

2013

2014

sept. oct. nov. déc. janv. fév mars avril mai

2 ●

juin juillet août sept.

Commerce de détail

Indice du chiffre d’affaires dans le commerce de détail (base 100, année 2000)

110

98

94

2013

2014

juil. août sept. oct. nov. déc janv. fév. mars avril mai juin juil. Commerce de détail, à l'exception des automobiles et des motocycles Commerce et réparation d'automobiles et de motocycles Co

Construction –

Nombre de logements neufs

Source : ministère de l’Équipement

60000

22500

* 10000

22 octobre Patrick Pouyanné et Thierry Desmarest sont élus à la tête du pétrochimiste Total, après la mort accidentelle du PDG, Christophe de Margerie.

20 octobre

35000

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La France présente à la Commission européenne une modification de son projet de budget, prévoyant une réduction de son déficit de 3,6 milliards d’euros supplémentaires.

Le ministre du Travail et de l’Emploi, François Rebsamen, reconnaît que le gouvernement est « en échec » face au chômage.

102

3 ●

Le résultat net d’Air FranceKLM est annoncé en baisse de 32 %, plombé principalement par la grève de ses pilotes au mois de septembre.

24 octobre

106

90

29 oct. 2014

27 octobre

146

47500

Sur les trois derniers 3 mois (juin, juillet, août), le nombre de logements autorisés en données lissées augmente de 2,3 % par rapport aux trois mois précédents. Le nombre de logements mis en chantier diminue de 0,8 %.

COMMERCE EXTÉRIEUR

2013

2014

juin juil. août sept. oct. nov. déc. janv. fév. mars avril mai juin juil. août

N°916 Novembre 2014

Les ministres de l’Économie et des Finances, Emmanuel Macron et Michel Sapin, signent un accord avec leurs homologues allemands sur l’investissement au niveau européen.

25


En septembre 2014, le cours du brent est en baisse, à 97,29 $ le baril.

01-2-12 01-2-11 01-2-13

Q0 Q6 Q4

Septembre 2014 PET Bouteilles collecte naturel 0 PET Bouteilles collecte couleur 0 PET Bouteilles collecte azurées 0

01-2-15

Q5

PET Bouteilles collecte toutes couleurs mêlées

0

0

PEhd Flaconnage PEhd à laver

0

10

Codification Correspondance Valorplast

Octobre 2014 0 0 0

Matière

02-2-21

Prix des matières en Europe de l’Ouest – Elipso (prix France)

Prix

(en €/tonne en janv. 2013)

(en €/tonne en sept. 2014)

Prix

Variation sur un an

1 980 1 419 1 454 921 1 575 1 512 1 507 1 482 1 436 1 416

1787 1455 1510 920 1231 1465 1377 1420 1445 1340

-9,75 % 2,54 % 3,85 % -0,11 % -21,84 % -3,11 % -8,63 % -4,18 % 0,63 % -5,37 %

PS PP homo-injection PP copolymère PVC PET PEbd PEhd soufflage PEhd injection PEbd linéaire PEhd film

Cours du caoutchouc naturel (en centimes d’euros par kg) Source: Syndicat national du caoutchouc et des polymères (SNCP), d’après Resinex 500

416

332

248

134,88 164

Août

Septembre

Juillet

Mai

Mars

Février

Janvier

Avril

2014

Décembre

Octobre

Novembre

Septembre

2013

Juin

80

Cours du baril de Brent (en dollars) Source : Direction des ressources énergétiques et minérales (Direm) 150

130

110

97,29

90

Novembre 2014 N°916

Juillet Août Septembre

Mai

Juin

Avril

Mars

Février

Janvier

Décembre

Novembre

2014 Octobre

Septembre

Juin

Mai

Avril

Mars

2013 Février

Décembre Janvier

2012

Juillet Août

70

Octobre

Plastiques – Variations des prix d’achat constatées en euros/tonne par rapport à Juillet-Août 2014 - Source : Federec Septembre Octobre Codification Matière 2014 2014 Polyéthylène 04-1 Chutes neuves HD injection/extrusion 0 0 04-1-40 Films neufs couleurs BD 0 0 04-1-41 Films neufs naturels BD 0 0 04-2-40 Films rétractables et étirables mêlés à laver 0 10 04-2-41 Housses couleurs épaisses à laver 0 0 04-2-42 Housses naturelles épaisses à laver 0 0 04-2-43 Films étirables naturels à laver 0 10 04-2-44 Films agricoles à laver 0 0 04-2-49 Housses et films issus du tri DIB 0 0 Polypropylène 05-1-50 Films naturels 0 0 05-1-51 Films couleurs et imprimés 0 0 05-1-52 Chutes PP rigides naturels 0 0 05-1-53 Chutes PP rigides couleurs 0 0 05-1-54 PP/PE blanc 0 0 05-1-55 PP/PE couleur 0 0 05-2-56 PP tissé et non tissé 0 0 05-2-51 PP rigides en fin de vie 0 0 Polystyrène 06-1-60 PS extrusion naturel et blanc 0 0 06-1-61 PS extrusion couleur 0 0 06-1-62 PS injection naturel et blanc 0 0 06-1-63 PS injection couleur 0 0 06-2-60 PSE 0 10 06-2-61 PS injection et extrusion couleur 0 0 06-2-60 PSA Alu 0 0 ABS 08-1-80 ABS blanc 0 0 08-1-81 ABS couleur 0 0 08-1-82 ABS / PC chutes neuves 0 0 08-2-80 ABS / PC (DEEE) 0 0 PVC 03-1-30-1 PVC souple naturel 0 0 03-1-30-2 PVC souple couleur 0 -20 03-1-30 PVC issu de BTP 0 -20 03-1-32 PVC de thermoformage et calandrage couleur 0 -20 03 – 1-33-1 PVC de thermoformage et calandrage cristal 0 0 03-1-33-2 PVC – PE 0 0 03-1-34-1 PVC profilés couleur avec joint 0 -20 03-1-34-2 PVC profilés couleur sans joint 0 -20 03-1-35-1 PVC profilés blanc avec joint 0 0 03-2-35-2 PVC profilés blanc sans joint 0 0 03-2-30 PVC issus de démantèlement de BTP -10 -20 03-2-31 PVC souples rigides mêlés -10 -20 PET 01-1-10 PET thermo Cristal (ancien 01-1-100) 0 0 01-1-16 A-PET thermo couleur -10 -20 01-1-17-1 A-PET préformé cristal 0 0 01-1-17-2 A-PET préformé azuré 0 0 01-1-17-3 PET préforme couleur transparente -10 -20 01-1-17-4 À PET préforme couleur opaque -10 -20 01-1-17-5 A PET préforme multicouches -10 -40 01-1-18 PETG naturel 0 -20 01-1-19 PETG bleuté, couleur -10 -40 Plastiques techniques 01-9-90 PC 0 0 01-9-91 PMMA 0 0 01-9-92 PA -20 -30 01-9-93 POM 0 0

Novembre

26

MERCURIALES DES PRIX

Septembre

L’ACTUALITÉ

24-29-Tableau de bord-M1bis_Mise en page 1 03/11/14 14:26 Page26

www.plastiques-caoutchoucs.com


24-29-Tableau de bord-M1bis_Mise en page 1 03/11/14 14:26 Page27

Emballage

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L’ACTUALITÉ

24-29-Tableau de bord-M1bis_Mise en page 1 03/11/14 14:26 Page28

COMMERCE EXTÉRIEUR

Le prix moyen des matières est obtenu à partir des ventes en volumes et en valeurs, à l’exportation et à l’importation en août 2014 (source : direction générale des Douanes).

Prix des matières Prix

Tendance

PEbdl

1286

PEbd

1346

PEhd

1298

PP

1373

PP copolymères

1527

PSE

1672

PS

1553

SAN

2699

ABS

1973

PVC non mélangé

1045

PVC-P (mélangé et plastifié)

2045

PVC-U (mélangé, non plastifié)

1277

PVDC

2590

➘ ➚ ➘ ➘ ➘ ➚ ➘ ➚ ➚ ➚ ➚ ➚ ➘ ➘ ➚ ➚ ➚ ➘ ➚ ➘ ➘ ➘ ➚

Matières

28

Prix des matières

(en € par tonne)

PTFE

13465

PVDF

16084

PVAC

1646

PMMA

3159

POM

2542

Époxydes

3680

PC

2444

PET

960

UP (polyester insaturé)

2024

PA (-6 -11 -12 -6,6 -6,9 -6,10 -6,12)

3553

Prix

Tendance

PA (autres)

3866

Résines phénoliques

2358

PUR

3151

Résines mélaminiques

1312

Silicones

5839

➘ ➚ ➘ ➚ ➚ ➘ ➘ ➘ ➘ ➚ ➚ ➘ ➘ ➚ ➚ ➚ ➘ ➚ ➚ ➘ ➘ ➘

Matières

CA-U (acétate de cellulose)

(en € par tonne)

-

Déchets PE

419

Déchets styréniques

358

Déchets PVC

409

Déchets PP

614

SBR et XSBR (latex)

978

E-SBR

1822

SBS

1868

S-SBR (en balles)

2065

BR

1818

CIIR (plaques)

3350

NBR (plaques)

2845

SBR et XSBR (plaques)

1835

CR (latex)

3092

CR (plaques)

4046

EPDM

2303

EVA

1752

Glossaire des plastiques et des caoutchoucs ASA : acrylonitrile styrène acrylate ABS: acrylonitrile-butadiène-styrène BOPP : PP bi-orienté BR : caoutchouc butadiène CPVC : PVC chloré CR : polychloroprène EPDM : monomère éthylène-propylène-diène E-SBR : caoutchouc butadiène styrène émulsion EVA : copolymère éthylène-acétate de vinyle EVM : monomère d’éthylène-acétate de vinyle HNBR : NBR hydrogéné LCP : polymères à cristaux liquides LSR : élastomère à silicone liquide MDI: di-isocyanate de diphénylméthane NBR : caoutchouc nitrile PA : polyamide PAI : polyamide-imide PAN : polyacrylonitrile PBT : polybutylène téréphtalate PC : polycarbonate PCT: polychloroterphényle PE : polyéthylène PEEK : polyétheréthercétone

PEhd : PE haute densité PEI : polyétherimide PEbd : PE basse densité PEbdl : PE basse densité linéaire PES : polyéthersulfone PET : polyéthylène téréphtalate PETG : PET modifié glycol PEuhpm : PE à ultra-haut poids moléculaire PI : polyimide PLA : acide polylactique POM : polyoxyméthylène, polyacétal PMMA : polyméthacrylate de méthyle PP : polypropylène PPA : polyphtalamide PPO : polyphénylène oxyde PPS : polysulfure de phénylène PPSU : polyphénylènesulfone PS : polystyrène PSE : PS expansé PSU : polysulfone PTFE : polytétrafluoroéthylène PUR : polyuréthane PVA: acétate de polyvinyle

Novembre 2014 N°916

PVAC : polyacétate de vinyle PVB : polybutyral de vinyle PVC : polychlorure de vinyle PVC-P : polychlorure de vinyle plastifié PVC-U : polychlorure de vinyle non plastifié PVDC : polychlorure de vinylidène PVDF : polyfluorure de vinylidène PVOH: alcool de polyvinyle SAN : styrène-acrylonitrile SB: copolymère styrène-butadiène SBC : copolymère bloc styrène-butadiène SBR : caoutchouc butadiène styrène SBS : styrène butadiène styrène S-SBR : caoutchouc butadiène styrène en solution TDI : diisocyanate de toluène TPE : élastomère thermoplastique TPE-O : mélange caoutchouc et TPE TPO : TPE oléfinique TPS : TPE styrénique TPU : TPE de PUR TPV : TPE vulcanisé

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24-29-Tableau de bord-M1bis_Mise en page 1 03/11/14 14:26 Page29

Commerce extérieur de presses à injecter (en milliers d’euros) 8000

Ex Exportations

Importations Im

6400

4800

29 3200

1600

0

2013 août

sept. s sep sept

2014

oct. oc oct nov. n nov

déc. d dé déc

janv. j jan janv

fév. fé fév

mars m ma

avril av

mai m

Commerce extérieur de machines de transformation Machines Machines à mouler par injection

juin ju

jjuillet uil uillet a ao août

(en milliers d’euros)

2013

12 derniers mois

Tendance

Exportations

36 020

34932

Importations

56 100

47656

Exportations

22 068

13672

Importations

36 919

31309

Exportations

163 748

139896

Importations

28 075

25854

Exportations

2 889

1276

Importations

11 922

10202

Exportations

164 580

153293

Importations

225 237

203179

Extrudeuses

Machines à mouler par soufflage Machines à thermoformer Moules pour plasturgie et caoutchoucs

Zones d’importation des presses à injecter

Zones d’exportation des presses à injecter

Autres 47 %

Pologne 7%

Chine 2%

Mexique 6%

Brésil 6%

Allemagne 9%

Autres 37 %

Luxembourg 2% Italie 2% Autriche 3 % Japon 5 % Suisse 11 %

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Allemagne 28 %

Espagne 10%

Royaume-Uni 12 %

N°916 Novembre 2014

États-Unis 13 %


30-39-GRAND ANGLE-m1bis.QXD_Mise en page 1 03/11/14 14:29 Page30

p

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30-39-GRAND ANGLE-m1bis.QXD_Mise en page 1 03/11/14 14:29 Page31

GRAND ANGLE 31

Axilone

L’EMBALLAGE TIRE SON ÉPINGLE DU JEU p. 32 CONJONCTURE

L’EMBALLAGE PLASTIQUE NE CONNAÎT PAS LA CRISE

p. 34 DISTRIBUTION

LES COSMÉTIQUES SE PARENT DE MILLE FEUX CNE

p. 36 MATIÈRE

LE RECYCLÉ GAGNE DU TERRAIN

LE POINT DE VUE DE...

p. 38

Michel Fontaine,

INNOVATION

LE MULTICOUCHE RÉVOLUTIONNE L’EMBALLAGE SOUPLE www.plastiques-caoutchoucs.com

p. 39

N°916 Novembre 2014

président du Conseil national de l’emballage


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GRAND ANGLE 32

Knoll Prestige Packaging

L’EMBALLAGE PLASTIQUE NE CONNAÎT PAS LA CRISE CONJONCTURE

Malgré un contexte mondial plutôt morose, l’industrie française des emballages plastiques et souples sort son épingle du jeu.

E

lipso, organisation patronale de l’emballage plastique et souple, a publié son rapport annuel. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les chiffres sont bons : « C’est le secteur le plus dynamique de l’industrie plastique », s’enthousiasme Dominique-Paul Vallée, président du syndicat. « Le plastique est le deuxième matériau utilisé dans l’emballage après le carton, souligne Françoise Gérardi, délégué général d’Elipso. Il a pris des parts de marché, d’abord en substitution d’autres matériaux, grâce à ses possibilités de formes et de couleurs, puis en raison de ses fonctionnalités propres de technicité et de propriétés mécaniques. » Les industries de l’emballage plastique et souple emploient 38 000 salariés en France dans 400 entreprises, pour un chiffre d’affaires annuel de 7,5 milliards d’euros (Mrds €), un chiffre stable par rapport à 2012. La production française de 2 000 kilotonnes (kt) reste au-dessus de son niveau de 2010, après s’être contractée de 3,1 %

en 2009, d’après les chiffres fournis par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).

L’hygiène-beauté en forme Les principaux secteurs clients des emballages plastiques sont toujours affectés par une conjoncture globalement défavorable. En 2013, l’activité mondiale a ralenti sous l’effet de l’intensification des mesures de consolidation budgétaire dans les pays avancés, et de ralentissement de la croissance dans les pays émergents. Dans la zone euro, l’activité est restée atone mais une reprise s’est amorcée mi-2013, notamment dans les pays du Sud. Seuls quelques secteurs ont bénéficié de la reprise modérée en 2013. Parmi eux, le segment hygiène et beauté est en hausse de 2 %. Une croissance qui tient essentiellement au dynamisme des cosmétiques, quand les produits d’hygiène et d’entretien stagnent. PSB Industries, spécialiste des emballages dans les cosmétiques,

Novembre 2014 N°916

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confirme la bonne santé du secteur. Avec un chiffre d’affaires en hausse de 4,1 % en 2013, à 257 millions d’euros (M€), le groupe connaît un résultat opérationnel d’environ 21 M€, soit 8,1 % du chiffre d’affaires, en hausse de 22 % par rapport à 2012. « La tendance mondiale est à la hausse sur ce secteur évalué à 4,6 Mrds €, détaille Olivier Salaun, président de PSB Industries. En Europe, le marché est mature en valeur, alors que l’Asie et l’Amérique latine sont en forte croissance en raison d’un grand nombre de nouveaux consommateurs. Les États-Unis progressent légèrement. » Autre forte hausse, la logistique, avec le dynamisme des activités d’entreposage et de stockage (5 %), qui compense la baisse de 5 % de la production d’automobiles. Le transport de fret est en hausse de 2 % en 2013. Le bâtiment, les biens d’équipement, la logistique et l’alimentaire sont les plus touchés par la mauvaise conjoncture. Quant aux segments de la distribution et des services, ils sont à la baisse, en raison de la forte chute des grandes surfaces et des débits de boissons, respectivement de 3 et de 4 %, sans être compensé par le dynamisme des services de traiteur (+ 6 %), de transport (+ 2 %) et d’entreposage (+ 5 %). « Alors que la reprise de l’activité fin 2013 laissait présager un début 2014 dynamique, le premier semestre a été plutôt décevant », souligne Nicolas Bouzou, économiste, fondateur du cabinet Astérès. Dans l’emballage plastique, le chiffre d’affaires 2014 a progressé de 1,6 % par rapport au premier semestre de 2013. La croissance est toujours tirée par le marché intérieur, qui représente 71 % de l’activité et progresse de 2,8 % au premier semestre 2014 par rapport au premier semestre 2013. À l’export, le chiffre d’affaires est en légère baisse (- 1 %). « Cette situation reflète l’atonie du marché européen, mais ne rend pas entièrement compte de l’action internationale des entreprises, qui prend souvent la forme d’implantations ou d’investissements directs à l’étranger, précise Dominique-Paul Vallée. Ce ne sont pas des délocalisations, mais des relocalisations. »

Des volumes orientés à la baisse Un grand nombre d’entreprises de toutes tailles ont des usines en Europe mais aussi aux ÉtatsUnis, en Amérique du Sud, en Asie et en Afrique. La part des exportations dans le chiffre d’affaires global se stabilise à 29 % par rapport au premier semestre 2013. Si le chiffre d’affaires est en hausse, les tonnages livrés, en revanche, sont en baisse, avec - 1,3 % www.plastiques-caoutchoucs.com

Axilone

30-39-GRAND ANGLE-m1bis.QXD_Mise en page 1 03/11/14 14:29 Page33

Une croissance toujours tirée par le marché intérieur... au premier semestre 2014 par rapport à la même période de 2013. Principales causes ? L’allégement du poids des emballages produits, une utilisation accrue des matières premières recyclées et une diminution du taux de gâche, le plastique perdu au cours du processus de fabrication. « En diminuant les quantités de matières premières vierges utilisées dans la fabrication des emballages plastiques et souples, les industriels contribuent à réduire leur impact sur l’environnement », affirme Francis Pascal, vice-président environnement d’Elipso. Chez PSB Industries, le pourcentage de recyclés dans les emballages CGL Pack varie de 0 à 50 % en fonction des applications et des exigences du client. « Nous utilisons aussi des matériaux biosourcés, mais pas suffisamment », mentionne Olivier Salaun, président du groupe. « La part de biosourcé dans nos emballages ne peut se définir d’une manière générale car elle dépend du matériau choisi, souligne, pour sa part, Myriam Bozetto, responsable de la communication du groupe. Par exemple, le polyéthylène téréphtalate (PET) vert chez CGL comporte 20 % d’origine végétale issue de la canne à sucre. » De son côté, Florence Dancoisne, directrice Europe des ventes et du marketing chez Knoll Prestige Packaging, observe que la demande est forte pour les matières écologiques : « Les fournisseurs occidentaux sont les leaders dans

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la recherche-développement de ces nouvelles technologies. Ces matières doivent être importées en Asie et augmentent le prix de nos réalisations. Dès que ces matières seront disponibles en Asie à moindre coût, leur utilisation sera beaucoup plus fréquente. » Elipso, s’est engagé, dès 2008, pour que les emballages plastiques disparaissent des décharges à l’horizon 2020. De nombreuses actions sont menées, notamment, la réutilisation des emballages de transport, l’anticipation et la conception des emballages recyclables ou l’extension du tri des emballages plastiques ménagers. Sur les zones d’expérimentation, près de 34,4 kt (des pots, des flacons, des bouteilles et des films) ont été reprises par Valorplast entre 2012 et 2014.

Investissements en forte hausse Par ailleurs, le taux d’utilisation des capacités de production est en croissance de 1,6 %. « Le décalage avec la baisse des volumes livrés s’explique par une meilleure productivité et le développement de produits à plus forte valeur ajoutée », poursuit Francis Pascal. Le taux de marge progresse de 1,6 %, pour s’établir à 40,5 % au premier semestre 2014. « Ce redressement, qui compense la baisse des taux de marges des années antérieures, est notamment dû à la stabilisation des prix des matières premières et à une plus grandes diversités de secteurs clients et de produits fabriqués, souligne Francis Pascal. Toute la filière doit être rassurée. » Côté investissement, les fabricants d’emballages plastiques ne sont pas en reste. Ils y ont ainsi consacré en moyenne 4,5 % de leur chiffre d’affaires, contre 4 % sur la même période en 2013. Une hausse de 13 % sur un an, notamment rendue possible par l’augmentation de leurs taux de marges brutes, en augmentation de 1,6 %, à la suite de la stabilisation à un niveau élevé du prix des matières premières. Dans le même temps, le chiffre d’affaires des fabricants a aussi progressé de 1,6 %, tiré par le marché national (2,8 %), qui représente 71 % de leur activité, selon une étude d’Astérès. Ces belles performances ont permis aux fabricants de renforcer leurs équipes. Le nombre de salariés en contrat à durée indéterminée a progressé de 2,6 % au premier semestre 2014 par rapport au premier semestre 2013. « Mais la volatilité de la conjoncture a aussi entraîné un retour de l’emploi intérimaire, avec un bond de 13 % par rapport à 2013 », conclut le vice président environnement d’Elipso. Claire Pham

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GRAND ANGLE LES COSMÉTIQUES SE PARENT DE MILLE FEUX DISTRIBUTION Variété et créativité sont les atouts du plastique dans un secteur

où il importe avant tout de se différencier... Quelques exemples innovants.

«L

« La matière idéale pour garantir la qualité et le délai » Chez Knoll Prestige Packaging, l’injection plastique est utilisée pour des coffres sur mesure au design exceptionnel, qui ne pourraient être réalisés en carton. Knoll a choisi le plastique pour le coffret Viktor & Rolf Noël 2014 en raison des formes très spécifiques, avec une structure en polystyrène (PS) habillée de papier décoré et de rubans personnalisés (photo p. 32). « Le plastique s’est imposé comme la matière idéale pour garantir une qualité constante des formes réalisées et un délai rapide de fabrication », résume Florence Dancoisne, directrice Europe des ventes et du marketing de l’entreprise. Autre nouveauté, le coffret Thierry Mugler

Knoll Prestige Packaging

en forme de cupcake (photo ci-dessous). Constitué de deux coques injectées en acrylonitrilebutadiène-styrène (ABS), il a plusieurs effets matières avec un bas habillé de papier imprimé. « C’est une idée originale qui ne pouvait être réalisée autrement qu’en plastique », soutient la directrice marketing.

Des solutions multimatériaux Pour sa part, PSB Industries s’est doté de la technologie d’étiquetage par injection (IML, In Mold Labeling) : l’étiquette est intégrée directement dans le moule par surmoulage. « C’est de la personnalisation en ligne, indique Olivier Salaun, président du groupe. Nous sommes capables d’utiliser tous les matériaux. Le métal qu’on utilise depuis des années, est utilisé dans la partie luxe pour sublimer un produit de type parfum ou mascara. La dernière tendance est d’utiliser les composites, les céramiques, voire les fibres de verre mélangées à des plastiques traditionnels. » L’entreprise a mis la main au portefeuille avec l’acquisition, pour 1 million d’euros (M€), en 2013, d’une cellule innovation sur l’injection et sur la recherche de nouveaux matériaux, installée à côté de l’usine CMSI Texen, à Attignat (Ain). Dernière innovation, qui a nécessité deux ans de recherche : Les Beiges de Chanel, sorti en 2014. « La principale difficulté dans le développement de ce poudrier réside dans la réalisation de son couvercle en bimatière, détaille Olivier

Le groupe PSB s’est doté d’outils pour la personnalisation en ligne.

Salaun. Historiquement, le logo est en creux avec un marquage à chaud en fond de gravure. La direction marketing a souhaité, pour ce produit, un toucher flat, c’est-à-dire sans creux ni relief. Le groupe a fait appel, pour relever ce défi, à son unité spécialisée dans le traitement de surface, en développant notamment un vernis qui donne un toucher très soyeux. » Du côté d’Axilone plastique, 3 M€ ont été investis en mars 2014 dans l’extension de l’usine de Guidel (Morbihan), avec l’installation d’une ligne de laquage et d’une cloche de métallisation sur plastique. L’entreprise a breveté cinq produits en 2013. Le pot de soin Dior, malgré ses charnières, est étanche et rechargeable afin de « conserver l’hydrométrie du produit tout au long de son utilisation », précise Jean-Paul Dénécé, directeur innovation de la société (photo p. 33). Le vaposphère (photo p. 31) possède un système de bouchage qui propose une nouvelle gestuelle. « Il n’y a pas besoin d’avoir un capot, car il est intégré au bouchon, poursuit Jean-Paul Dénécé. La bague anime ensuite des volets qui découvrent le poussoir. » Parmi les nombreuses nouveautés à noter dans les rouges à lèvres, citons le Mary Kay, réservé au marché américain, qui entraîne une nouvelle gestuelle, avec une utilisation à une main, ou encore le dernier Estée Lauder qui présente un capot tenu par un effet attractif aimanté qui fait appel à une couronne en ferrite et du polypropylène (PP) chargé de ferrite. Claire Pham

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PSB Industries

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e marché du plastique est l’un des segments de l’industrie qui évolue le plus rapidement, fait observer Mike Horsten, directeur général marketing de Mimaki Europe, fabricant japonais d’imprimantes à jet d’encre. Avec la production qui devient plus facile, on assiste à une demande croissante de matériaux plus accrocheurs et plus créatifs, incluant notamment du noir, du blanc, de l’argenté et du transparent. Les fournisseurs du marché sont incités à repousser les limites de leur développement et de leur créativité. » En première ligne, les cosmétiques et les produits de luxe sont en demande de créations d’emballages, afin de se différencier et d’attirer le consommateur.


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GRAND ANGLE LE RECYCLÉ GAGNE DU TERRAIN MATIÈRE La part du recyclé n’a cessé de croître dans les emballages plastiques, mais le marché doit encore trouver un équilibre entre offre et demande.

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Économie circulaire Dans un premier temps, le recyclé a été utilisé dans des applications hors contact alimentaire, comme les caisses et les palettes. Depuis 2009, la réglementation européenne autorise l’utilisation des plastiques recyclés au contact des aliments, sous certaines conditions. Un guide des bonnes pratiques, publié par l’agence européenne de sécurité sanitaire (EFSA, European Food Safety Authority), a précisé les procédés améliorant la qualité du plastique recyclé. Le polyéthylène téréphtalate (PET), le polyéthylène haute densité (PEhd) et le polypropylène (PP) sont les plastiques les plus courants en recyclage post-consommation. « Nous traitons chaque année 300 kilotonnes (kt) de plastiques, dont un quart composé de produits post-consommation, à 90 % des emballages », détaille Sébastien Petithuguenin, directeur général adjoint et responsable de la division plastique de Paprec. Ce groupe opère à Limay (Yvelines) une unité de recyclage disposant d’une capacité de régé-

Paprec

«L

’intégration du plastique recyclé dans les emballages est devenue une évidence. » Pour Vincent Colard, chargé de mission environnement chez Elipso, le syndicat patronal des emballages plastiques et souples, le plastique recyclé est désormais intrinsèquement lié à l’emballage. Une étude de l’organisation professionnelle a permis de mettre en lumière une attente très forte des consommateurs, qui considèrent comme « normale » l’utilisation de plastiques issus des matières premières secondaires dans les emballages. Cette perception peut s’expliquer par le fait que les fabricants d’emballages ont voulu très tôt ajouter de la matière recyclée dans leurs produits. « Ainsi, 44 % de nos adhérents utilisent du plastique issu du recyclage pour leur production », souligne Vincent Colard. Cependant, l’utilisation de plastique recyclé n’est pas un argument permettant de vendre davantage d’emballage et, assez prosaïquement, ce n’est pas la préoccupation environnementale qui a poussé à incorporer de la matière première secondaire, mais plutôt la volonté de diversifier les sources d’approvisionnement. L’objectif, en disposant d’une source complémentaire, est de réduire les coûts en accédant à une matière meilleur marché.

Le recyclage en interne de l’eau potable utilisée permet d’en diviser par deux la consommation.

nération de 40kt de bouteilles pour une production de 30kt de PET de grade alimentaire. « Nous produisons chaque année près de 36 kt de PET de grade alimentaire, destinées principalement aux marchés de l’embouteillage et de la feuille, pour produire des barquettes », précise Sébastien Petithuguenin.

Un marché déséquilibré La réglementation européenne a permis au recycleur d’étendre ses débouchés: le PET, qui était principalement destiné à la production de fibres textiles, repart dans la conception d’emballages, comme des bouteilles. L’objectif est de coller au modèle cradle to cradle (du berceau au berceau) de l’économie circulaire : la matière des emballages usés repart dans la fabrication de produits neufs, qui peuvent contenir entre 25 et 35 % de plastique recyclé. « Il est possible de pousser ce taux encore plus haut, précise Vincent Colard: il n’y a aucune limite à l’utilisation du recyclé sur ses propriétés. Certaines barquettes peuvent intégrer 100 % de recyclé et demeurer aptes au contact alimentaire. » Le principal frein à l’ajout de matière première secondaire dans les emballages est désormais la faiblesse des flux. « Nous avons un déséquilibre entre la demande, de plus en plus importante, et l’offre, souligne Sébastien Petithuguenin. Le problème ne réside pas dans notre capacité de tri et de traitement, mais plutôt dans l’efficacité de la collecte. » Même si, en 2013, 55 % des bouteilles et des flacons plastiques ont été recyclés, le taux global de recyclage des emballages

plastiques industriels et commerciaux n’atteint que 25 %. Pour améliorer ce taux, Elipso, en partenariat avec Valorplast, l’organisme qui pilote la collecte des bouteilles et des flacons en plastique, étudie l’ouverture des consignes de tri. L’objectif est d’y inclure les barquettes et les pots en plastique. Ce projet permettrait d’augmenter le tonnage, mais les recycleurs sont dubitatifs sur la méthode: « Il y a un souci sur la cinématique au niveau des centres de tri, déplore Sébastien Petithuguenin. Avec des balles composées de barquettes, de pots, de bouteilles et de flacons, nous risquons d’avoir des soucis pour effectuer le tri entre le PET et les matières complexes PET/PE, qui sont difficiles à détecter par les trieurs optiques. » De plus, cette approche ne tient pas compte de la consommation hors foyer (les ventes à emporter, les snacks, etc.), qui représenterait un plus gros volume de matière entrante. Quant aux traitements des films, leur volume est jugé trop faible pour un débouché – principalement les sacs poubelles –, trop restreint. La technologie de recyclage progresse très vite, et les opérations de tri deviennent de plus en plus performantes. Paprec a ainsi investi 2,7 millions d’euros (M€) sur ses sites d’Évreux (Eure) et de Dijon (Côte-d’Or) pour améliorer la qualité des résines sortantes. Sur le site bourguignon, 2 M€ supplémentaires vont être injectés pour moderniser l’opération de tri optique. De quoi apporter quelques kilotonnes supplémentaires de matières recyclées pour les plasturgistes. Alexandre Couto

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GRAND ANGLE LE MULTICOUCHE RÉVOLUTIONNE L’EMBALLAGE SOUPLE INNOVATION Alors que les emballages gagnent en technicité, le savoir-faire

des plasturgistes dope l’innovation dans ce secteur.

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Une alternative au rigide L’entreprise française, reconnue pour son expertise dans la production du film multicouche, a été sélectionnée par le chimiste américain Dow pour commercialiser en France, au RoyaumeUni, en Irlande et en Belgique, ce produit fondé sur la technologie PacXpert. Le Leygapack se présente comme une alternative aux emballages rigides pour conditionner, dans l’alimentaire, des sauces, des condiments, des huiles, du riz ou des produits céréaliers et, dans le nonalimentaire, des détergents, des produits de nettoyage, des lubrifiants, des peintures, ou encore des vernis. La division Pack Studios de Dow, consacrée à la conception et au développement, s’est appuyée sur sa technologie Smart Bottle pour réaliser une poche souple en polyéthylène (PE) scellée aux quatre coins, un produit autoporteur. Cet emballage peut répondre à de nombreux critères, comme la transparence, les exigences de décorations (l’héliographie, la flexo-

Leygatech

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l est facile de l’oublier, tant les emballages font parti de notre quotidien et de nos modes de consommation, mais le niveau d’innovation dans ce secteur n’a jamais été aussi élevé. Les développements des procédés et des matériaux permettent de produire des emballages toujours plus légers et plus performants. Et si l’emballage rigide adopte de plus en plus une stratégie orientée vers le monomatériau, principalement pour faciliter les opérations de recyclage, l’emballage souple mise sur les films multicouches pour fonctionnaliser davantage les produits, c’est-à-dire leur apporter des propriétés supplémentaires. « Certaines solutions atteignent dix-huit couches, ce qui montre à quel niveau de technicité se situent les plasturgistes. », pointe Vincent Colard, du syndicat des emballages plastiques et souples Elipso. Le Salon international de l’emballage, qui ouvre ses portes au parc des expositions de Paris-Nord Villepinte (Seine-Saint-Denis), est l’occasion de mieux appréhender les évolutions techniques du secteur. Et les nouveautés sont de taille, à l’instar du Leygapack, présenté sur le salon par la société Leygatech, basée à Sainte-Sigolène (Haute-Loire).

graphie, le numérique). Il peut être doté d’une ou deux poignées, ainsi que d’une ouverture avec bouchon. « C’est une poche plate quand elle est vide, qui prend dix fois moins de place qu’un emballage rigide, et cubique, une fois remplie, précise Fabrice Digonnet, responsable packaging chez Dow. Elle est plus économique, car elle requiert jusqu’à 40 % de matière première en moins, et facilite le stockage et le transport.

Priorité : l’innovation Restait, pour Dow, à trouver le partenaire industriel pour assurer sa fabrication et sa commercialisation. Avec des investissements de 1 à 2 millions d’euros (M€) par an, Leygatech, spécialiste de la coextrusion-gonflage, mène une course à l’innovation avec des films associant, par exemple, sept couches composées de PE, de polyamides (PA) et de résines ionomères. Tournée vers les marchés de l’alimentaire, de la pharmacie et de l’industrie, l’entreprise est certifiée ISO 9001, 14 001 et 22 000. Une triple certification rare, pour ne pas dire unique, dans la filière. Leygatech réalise un chiffre d’affaires annuel d’environ 50 M€. L’un des objectifs est de porter la part de l’exportation de 31 à 35 %

dans les prochaines années. Preuve de son dynamisme, la société avait présenté, lors du salon Interpack, du 8 au 14 mai à Düsseldorf (Allemagne), un film multicouche pour barquettes alimentaires ouvrables et refermables. La technologie repose sur l’association d’une couche pelable qui conserve l’intégrité des couches inférieures : les propriétés barrières du film sont donc préservées après fermeture de la barquette. C’est ce type d’innovation qui a séduit le groupe américain. Leygatech peut adapter le nombre de couches, donc les propriétés du produit, en fonction des marchés, en une seule passe. D’un côté, le chimiste se repose sur les compétences du plasturgiste pour commercialiser son produit sur de nombreux marchés. De l’autre, le fabricant obtient son premier emballage complet et sort de son rôle de fournisseurs de demi-produits. De quoi asseoir une base solide pour le développement de produits, en cas de succès. C’est ce que l’on peut souhaiter à ce produit, qui pourrait être, dans le domaine de l’emballage souple, une révolution comparable à celle du Doypack, en son temps. Alexandre Couto (avec la rédaction d’Emballages Magazine)

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LE POINT DE VUE DE ... MICHEL FONTAINE, président du Conseil national de l’emballage

« D’ici une vingtaine d’années, les biomatériaux constitueront la quasi-totalité des plastiques utilisés »

Pourquoi cette hausse ? Le plastique a des qualités indéniables. Il est facile à transformer. Il peut prendre des designs et des couleurs infinis. Ce n’est pas le cas du papier-carton, son principal concurrent. Autres qualités, il est léger et il peut se transformer sur le lieu du conditionnement. La plupart des bouteilles d’eau sont soufflées sur le lieu même où l’on embouteille l’eau. Les pots de yaourt sont thermoformés directement chez le fabricant de yaourts. Le plastique est très adaptable, et très adapté au conditionnement des produits. Observe-t-on une part plus importante de plastiques biosourcés ? D’ici une vingtaine d’années, les biomatériaux constitueront la quasi-totalité des

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Pourquoi alors sont-ils si peu utilisés ? La limite n’est pas du côté de l’utilisateur, mais du côté du producteur. Quand vous

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Quelle est l’évolution de l’emballage plastique en France, en Europe et dans le monde ? La réponse est assez simple : on ne vend pas d’emballage. Le consommateur achète des biens et des produits. L’emballage suit donc l’évolution des produits de consommation. En France, la consommation n’est pas en forte hausse, mais plutôt stable. En conséquence, l’emballage est stable. Quand la consommation est forte, les emballages sont produits en plus grande quantité. C’est infiniment lié. En Europe, la consommation est assez faible. On est dans les mêmes paramètres qu’en France. Au niveau mondial, même dans les pays comme la Chine ou le Brésil, la consommation commen ce aussi à s’essouffler. Plus en détail, le secteur du plastique continue à augmenter. Le plastique est un emballage relativement moderne – il a quelques dizaines d’années – alors que le verre, le carton et les autres sont beaucoup plus anciens. Les papiers-cartons, les métaux et le verre sont en très légère décroissance, alors que le plastique a plutôt le vent en poupe.

plastiques utilisés. S’ils sont d’origine fossile à l’heure actuelle, c’est parce que leur utilisation est facile et pas chère. Il faut se remettre un peu dans le contexte passé : les premiers plastiques industriels sont les bakélites, qui ne proviennent pas du pétrole. Demain, les plastiques qui viennent des déchets de l’agriculture ou d’autres sources, dont on ne connaît pas encore l’origine, vont devenir très majoritaires. C’est la tendance. C’est la même chose pour l’énergie : le pétrole a une place prépondérante en raison de son coût, mais les énergies renouvelables prennent de plus en plus de place. Le prix reste-t-il alors le facteur déterminant dans la prise de décision ? Oui, c’est évident. Mais je ne pense pas que la différence de prix entre un biomatériau et un plastique d’origine fossile soit si grande. Pour preuve, ceux qui vendent du polyéthylène téréphtalate (PET) d’origine végétale ou du polyéthylène (PE) à base de sucre de canne. Leur prix n’est pas si différent, et ça marche. Les transformateurs ne les utilisent pas seulement pour faire plaisir.

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voulez du PE biosourcé, vous ne pouvez quasiment aller voir qu’un seul fabricant : ce n’est pas la demande qui est insuffisante. Certains producteurs de matière ont investi, d’autres pas encore. Il faut du temps pour que ça bouge. Quand on prend la dizaine de grands groupes qui travaillent sur le pétrole, dont Total, il est clair qu’ils n’ont pas investi dans les biomatériaux [NDLR : Total et Galactic ont néanmoins créé une coentreprise, Futerro, en septembre 2007, afin de développer une technologie pour la production de bioplastique d’origine végétale renouvelable]. Si l’un des leader européens laisse de côté la recherche sur les bioplastiques [NDLR : Total est la troisième compagnie pétrolière européenne], peut-être que les autres entreprises l’imitent en se demandant pourquoi investir. C’est une vue à court terme : les choses vont bouger. Quel est votre avis sur l’interdiction des sacs de caisse au 1er janvier 2016 ? Il fallait trouver un bouc émissaire. Les sacs de caisse, c’est facile et, surtout, visible par tous. Le problème, ce ne sont pas les sacs – d’autant que certains sont très utiles : si vous allez à la poissonnerie, par exemple, vous êtes content d’avoir un sac plastique qui isole le poisson de l’humidité et des autres courses. Il faut avant tout penser à l’utilité de chaque usage. Parfois, il est préférable de ne rien utiliser, ou d’utiliser du papier-carton. Mais parfois, le sac plastique est nécessaire. On va s’en priver pour des raisons idéologiques ou politiques. La grande distribution a mis en place, depuis une dizaine d’années, des sacs en plastiques renforcés payants. Résultat : le nombre de sacs distri bués est passé de 12 milliards à 700 millions en 2011. Il n’y a pas eu besoin de loi. Propos recueillis par Claire Pham

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PROFESSION PROFESSION

CÔTÉ SALON

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Un carrefour entre l’offre et la demande Le Salon international de l’emballage de Paris attend 1 500 exposants et plus de 100 000 visiteurs du 17 au 20 novembre.

EMBALLAGE

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our sa quarante et unième édition, qui se tient du 17 au 20 novembre 2014 à Paris-Nord Villepinte (Seine-Saint-Denis), le Salon international de l’emballage de Paris se révèle comme un espace de valorisation pour tous les acteurs de la filière emballage, de la matière première au produit fini, sans oublier les machines de conditionnement et les services connexes : le marquage, le codage, les supports, les systèmes d’impression, etc.

Une identification par secteur Sur le dynamisme de la filière, les chiffres sont éloquents: 1500 sociétés exposantes, trois halls du parc des expositions consacrés à l’événement, et plus de 100 000 visiteurs attendus sur les

quatre jours, dont 35 % en provenance de l’étranger. Parmi les entreprises exposantes, environ 40 % sont des entreprises internationales. Les pays les plus représentés après la France sont l’Italie, l’Allemagne, la Turquie, l’Espagne et la Belgique. D’autres pays sont en croissance sur le salon : la Chine, la Finlande, la Hongrie, la Lettonie, la Lituanie, les Pays-Bas, la Pologne, ou encore la Turquie. Pour cette édition, de nombreux décisionnaires sont attendus. Ils pourront bénéficier d’une offre généraliste au sein de laquelle chaque secteur utilisateur est clairement identifié: les boissons et liquides, l’agroalimentaire, le luxe, la beauté, la santé ou les intervenants multi-industries. À l’instar de ses précédentes éditions, le salon propose un programme riche Novembre 2014 N°916

en animations, où les innovations, les actualités et les perspectives internationales seront abordées pour offrir aux professionnels une source d’inspiration pour tous leurs projets.

L’emballage reprend des couleurs En 2012, le salon avait enregistré de très bons chiffres. Avec 1300 exposants, plus de 500 marques représentées et une fréquentation de 85774 professionnels, dont 36 % d’internationaux, la filière maintenait le cap, malgré un contexte difficile. Le secteur a repris des couleurs depuis 2013, avec un taux de croissance annuelle moyen de 4 % et un marché évalué, à l’horizon 2018, à 975 milliards de dollars (766 milliards d’euros). Alexandre Couto

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CÔTÉ PRODUITS

PROFESSION

BLOW

ALLPLASTIK

Hall 4 - Stand E19

Hall 6 - Stand k110

SOUFFLAGE Sur le stand du Français Blow, sont présentées des souffleuses de bouteilles et de flacons en polyéthylène téréphtalate (PET) très peu consommatrices d’énergie. Leurs mouvements sont très courts et optimisés. L’énergie des moteurs est récupérée lors du freinage. De nouvelles électrovannes réduisent la consommation d’air. L’air de soufflage est repris pour produire la pression nécessaire à 7 bars. Des lampes économiques diminuent la consommation des fours de 30 %. Autant de perfectionnements qui réduisent considérablement le temps de retour sur investissement.

FERMETURE Sur le stand de la société allemande Allplastik, une attache rapide en polyéthylène (PE) contenant des charges métalliques est à découvrir. Cette attache est facile à déceler par les détecteurs de métaux et les appareils à rayons X au cas où elle se retrouverait comme corps étranger dans des denrées alimentaires. Destinée à la fermeture rapide de sacs et de sachets, elle se réutilise sans problème.

ACHEM Hall 6 - Stand k47 ADHÉSIFS Spécialisé dans la production de bandes adhésives en polychlorure de vinyle (PVC), le Taïwanais Achem (YC Group) propose des produits respectueux de l’environnement, grâce à son savoir-faire dans les techniques de revêtement. Très exigeant sur la qualité, ce fabricant est présent commercialement dans plus de soixante-dix pays.

APTAR FOOD + BEVERAGE Hall 6 - Stand F98 BOUCHAGE L’offre des bouchons distributeurs d’Aptar Food + Beverage, destinés aux boissons et à l’alimentation, s’enrichit de plusieurs solutions innovantes. Le constructeur propose une nouvelle pompe verseuse à sirops Hiflow et dote son bouchon flip-top standard d’une valve Simplisqueeze en Swimming Silicone, compatible avec toutes les filières de recyclage, notamment celle du polyéthylène téréphtalate (PET). Pour les sauces et les condiments, il lance une version redessinée de son Tab-Top 33-400 mm et sort un bouchon Samba flip-top à trois filets de 38 mm avec valve Simplisqueeze.

ADEPT TECHNOLOGY Hall 5a - Stand C115

B + K FRANCE

AUTOMATISATION Le constructeur Adept Technology expose son robot araignée Adept Quattro, l’un des plus rapides au monde à pouvoir manipuler toutes sortes de produits en douceur grâce à des systèmes de préhension qui épousent leurs formes. Le dernier sorti, le robot mobile Adept Lynx, se décline en plusieurs versions, avec différents systèmes de convoyage et de commande. Il s’installe sans nécessité de modifier les infrastructures en place.

Hall 6 - Stand d22 DÉCORATION Basée en Normandie, la société Bischof + Klein France utilise la technologie Kodak Flexcel pour ses impressions flexo HD à découvrir sur son stand. Ce spécialiste historique de la sacherie industrielle fournit de multiples solutions d’emballage pour la grande distribution qui respectent les obligations d’hygiène.

CB EMBALLAGE Hall 5a - Stand c102 MULTIMATÉRIAUX La barquette OvenPack en carton et polyéthylène téréphtalate (PET), annoncée par CB Emballage, résiste à des températures comprises entre 40 et + 200 °C, ce qui permet de cuire ou de réchauffer son contenu au four traditionnel. Comme elle s’imprime, cette barquette ne nécessite pas de suremballage de communication. Par rapport aux emballages en plastique et en aluminium, sa fabrication demande moins d’énergie. Son couvercle attenant évite au consommateur de se brûler en la manipulant. www.plastiques-caoutchoucs.com

N°916 Novembre 2014

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PROFESSION

CÔTÉ PRODUITS

CFS CELLPACK PACKAGING Hall 6 - Stand f92

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EMBALLAGE SOUPLE CFS Cellpack Packaging présente la poche transparente dite Ready to (h)eat, de type doypack, pour produits frais dans un film à déchirure linéaire et microperforé. Le principal avantage de cette poche réside dans son côté pratique : plus besoin de couper ou de percer l’emballage avant de le passer au four microondes, la cuisson se fait directement dans la poche. La structure à déchirure linéaire et les encoches permettent une ouverture facile, tandis que les poignées latérales anti-brûlure apportent un confort supérieur. Le procédé de microperforation offre un double avantage : d’une part, une perméabilité contrôlée, qui assure une durée de vie optimale des produits frais, puisqu’il laisse respirer le produit, et d’autre part, la régulation de l’évacuation de la vapeur d’eau lors du passage dans le four micro-ondes, ce qui permet une cuisson parfaite sans faire exploser la poche.

CGL PACK Hall 6 - Stand M72 FERMETURE CGL Pack a développé deux matériaux qui améliorent le scellage des barquettes thermoformées. Offrant une très bonne barrière à l’eau et à l’oxygène, le Clearseal est un emballage transparent doté d’une couche externe à base de polyéthylène téréphtalate (PET) qui permet un scellage sécurisé PET sur PET. Présentant aussi une très bonne barrière à l’eau et à l’oxygène mais opaque, l’Expanseal bénéficie, de son côté, d’une couche externe à base de PET qui assure un scellage parfait, même en condition difficile, avec les corps gras, par exemple. L’effet matière soft touch est clairement perçu par le consommateur.

COGNEX Hall 5a - Stand b66

même dans des espaces d’accès difficile, elle acquiert plus de 100 images par seconde. Elle est proposée avec un port ethernet, une interface série RS-232 et plusieurs entréessorties tout-ou-rien.

FEMAAG Hall 5a - Stand C96 ERGONOMIE La société Femaag dévoile son système d’ouverture facile EOP destiné aux produits conditionnés en packs sous film plastique rétractable, avec ou sans barquette. Ce film a pour ambition de gommer les faiblesses des systèmes d’ouvertures faciles proposés jusqu’à présent, et offre au consommateur une solution intuitive, convaincante et fiable. Le système a fait l’objet d’un dépôt de brevet. Le film est simplement marqué, la zone de faiblesse est très discrète, parfaitement délimitée, et l’intégrité du film est préservée.

FIRPLAST Hall 6 - Stand f78 BIOMATÉRIAUX Réalisé en fibre de canne à sucre, le saladier exposé par Firplast est entièrement biodégradable et compostable. De forme ovoïdale, il est empilable. Il mesure 186 x 143 x 80 mm. Transparent, son couvercle en polyéthylène téréphtalate recyclé (PETr) est vendu séparément.

HIP LEI Hall 6 - Stand F67 SUR-MESURE Les emballages exposés par Hip Lei s’utilisent pour les denrées alimentaires, les cosmétiques, la papeterie ou les jouets. De toutes formes, de toutes tailles et en différentes couleurs, ils sont en polychlorure de vinyle (PVC), en polypropylène (PP), en polyéthylène amorphe (APET) ou en polyéthylène (PE). Leur impression est de qualité et met en avant les produits emballés. Hip Lei les conçoit en fonction des besoins de ses clients.

IDEAL PLAST Hall 6 - Stand J55

CONTRÔLE Petite, robuste et très intelligente la caméra In-Sight 7 000 de Cognex représente le nec plus ultra des systèmes de vision. Avec ses puissants outils de vision, sa mise au point automatique, son éclairage et ses optiques intégrés dans un boîtier industriel IP67, elle est particulièrement adaptée aux situations de production exigeant des changements de pièce réguliers. Facile à installer,

EMBALLAGES TRANSPARENTS Les emballages transparents en polypropylène (PP), en polyéthylène téréphtalate (PET) et en polychlorure de vinyle (PVC) d’Idealplast sont imprimés à chaud, en offset, en sérigraphie ou en rotogravure. Ce fabricant propose une très large gamme de solutions d’emballage, en particulier des boîtes rondes et des étuis adaptés aux besoins des secteurs des cosmétiques, de la parfumerie et de la confiserie. Novembre 2014 N°916

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KEYENCE FRANCE

KÖSKAN PET PACKAGING

Hall 5a - Stand C103

Hall 6 - Stand H77

CONTRÔLE Le système de vision CV-X, mis en avant par Keyence, est équipé d’une fonction d’auto-apprentissage. Il sert à contrôler la forme, la couleur et le motif des pièces. Plutôt que de détecter les pièces non conformes, il reconnaît les similarités entre les pièces non défectueuses. Cette façon de procéder élimine les facteurs classiques d’instabilité. La reconnaissance de forme se réalise de manière stable et répétable.

PRÉFORMES Négociant d’origine, Köskan produit des préformes et des films en polyéthylène téréphtalate (PET) et en polyéthylène (PE) de qualité. La société met l’accent sur sa capacité à produire tout en respectant l’environnement grâce, entre autres, à un temps de cycle très performant sur les lignes de production de préformes.

43 KOCH Hall 5a - Stand E141 MACHINES De nombreuses machines sont à découvrir sur le stand du fabricant Koch. Son offre va de la simple table de thermoscellage KST pour petits volumes, à des lignes entièrement automatisée, avec une machine de conditionnement sous blister, un dispositif d’alimentation des produits, un module de regroupement des produits sous blister et une mise en boîte. Koch communique aussi sur la Koch Medplus, spécialisée dans le médical, qui sera en démonstration. Elle arrive à conditionner jusqu’à 24 blisters par minute, même quand les produits sont volumineux – par exemple, des prothèses.

PROBLÈME D’ADHÉRENCE SUR VOS SUBSTRATS ? Grâce à un traitement de surface Corona ou Plasma, vous améliorez considérablement la tension de surface des substrats. Ces traitements par décharge électrique permettent ainsi un accrochage permanent des encres, colles, vernis, mousses sur tous vos supports plastiques, composites, caoutchoucs, ou métalliques. L’adhésion est parfaite ! Nos solutions, nées de 30 ans d’expérience, sont étudiées sur-mesure afin de s’adapter à vos applications, à vos procédés et surtout de répondre efficacement à vos problématiques d’adhérence.

Pas d’adhérence

Traitement Corona

Adhérence parfaite

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N’hésitez pas à nous contacter. rence Solutions complètes pour l’amélioration de l’adhé sur supports plastiques, caoutchouc ou composites Complete solutions for improving adhesion to plastic, rubber or composite materials

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Le Fil Juridique quotidien

Le Journal en ligne

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L’actualité réglementaire + La sécurité alimentaire

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CÔTÉ PRODUITS LA TECHNOLOGIE DE SOUDURE PAR ULTRASONS

KUKA Hall 5a - Stand D128 ROBOTS Avec ses trois robots de 120 à 240 kg de charge de la famille KR Quantec PA, Kuka couvre les applications de palettisation dans le frais ou le grand froid. Les KR 120/180/240 PA Arctic sont spécialement conçus pour la palettisation en chambre froide. Leurs caractéristiques essentielles sont de ne demander ni housse ni protection et de pouvoir travailler de + 5 °C à - 30 °C. Le panneau de commande Smartpad demeure alors complètement fonctionnel. Le robot peut recevoir, en option, une alimentation en énergie de l’axe 1 vers l’axe 4, opérationnelle en environnement grand froid. L’ensemble est certifié IP65. Ces solutions conviennent parfaitement aux surgelés et aux crèmes glacées.

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100 % étanche. Soudage ULTRAPACK.

LOIRE PLASTICS INDUSTRIE Hall 6 - Stand H55 BOUCHAGE Loire Plastics Industrie (LPI) présente plusieurs nouveaux systèmes de bouchage et de distribution. Avec Syan, LPI propose une nouvelle capsule bicouleur pour col clippé, avec l’originalité d’une ouverture asymétrique. Elle s’adapte sur une large gamme de flacon de sa société sœur Acti’Pack. Vitae 24 410, de son côté, est une capsule bicouleur en bague à visser pour col de diamètre 24/410. Son design très original comprend une casquette qui se loge dans le dessus de la capsule. Fort du succès du modèle lancé en diamètre TO 82, LPI lance aussi un modèle de diamètre TO 63, qui permet une gerbabilité du pot. Il est adapté à la nouvelle gamme de pots en polyéthylène téréphtalte (PET) développée par Acti’Pack. Enfin, adaptable sur cols bague vissée de diamètre 38, le nouveau bouchon Mercure imite l’aspect d’un bouchon métallique en offrant un choix infini de couleurs.

MDM Hall 5a - Stand L95 PALETTE RÉUTILISABLE La caisse palette plastique pliable Plibox mise à l’honneur par MDM optimise les retours à vide. Elle est disponible en 800 x 1 200 mm et en 1 000 x 1 200 mm. Injectées en polyéthylène haute densité (PEhd) de qualité alimentaire, les parois sont pleines ou ajourées, avec des surfaces lisses ou arrondies. Elles sont faciles à nettoyer. Trois Plibox repliées occupent le volume d’une seule caisse montée.

MILLET PLASTICS GROUP Hall 6 - Stand M92 LIQUIDES Les équipes du fabricant d’emballages en plastique injectés et soufflés Millet Plastics Group présentent une nouveauté sur leur stand. Innovant, écologique et économique, cet emballage pour liquides 5 litres ne pèse que 100 g. Il résume le savoir faire de la société dont les produits sont adaptés aux besoins des secteurs de l’alimentaire, de la chimie fine, de l’équipement grand public, autant en Europe que sur les marchés américains. www.plastiques-caoutchoucs.com

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590.000 sachets en cinq jours de production – scellement 100 % étanche avec l’ULTRAPACK de Herrmann Ultrasons – un exemple d’application de la technologie zéro défaut pour le scellage du haut du sachet. Autres avantages: Cordons de soudure étanches à l’air, scellement fiable même à travers la matière emballée, consommation réduite de matériau d’emballage et un outillage qui reste propre, sans coller! Applications typiques: Soudage étanche de emballages sous film flexible capsules et gobelets cartons pour boissons Fixation de becs vannes ventouses filtres

Pour plus d’informations: Tel. +49 7248 79-0 www.herrmannultraschall.com


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PROFESSION

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CÔTÉ PRODUITS

MILLIKEN

NUTRIPACK

Hall 6 - Stand 6C88

Hall 5a - Stand C23

MATIÈRES Spécialiste des additifs pour polyoléfines, Milliken présente son polypropylène (PP) Ultra Clear clarifié grâce à la série Millad NX 8 000. Le chimiste entend ainsi gommer l’apparence laiteuse du PP pour atteindre une transparente équivalente à celle du polyéthylène téréphtalate (PET), tout en allégeant les emballages. Les échantillons présentés démontrent que, par rapport à des plateaux alimentaires en PET, ce PP réduit le poids de 17,8 %, ce qui permet de produire 70 plateaux avec 1 kg de PP, contre 57 plateaux avec 1 kg de PET. Pour le PET, Milliken propose les absorbants d’ultraviolets Clearshield Colorless, qui permettent d’allonger la durée de conservation. Cet additif est approuvé par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA, European Food Safety Authority) pour le contact avec les denrées alimentaires.

ALIMENTAIRE Au sein de Proplast, Nutripack est un spécialiste de l’injection et du thermoformage. Le plasturgiste étend sa gamme de barquettes alimentaires avec le pot 115 et la barquette V6. Rectangulaire, le pot 115 est adapté pour le conditionnement de plats préparés, dans l’esprit du concept box. Le pot est accompagné d’un couvercle et peut être operculé. Il est en polypropylène (PP) injecté, micro-ondable, et le couvercle en polyéthylène amorphe (APET) thermoformé. La nouvelle barquette - la V6 H18 - est destinée au conditionnement de chiffonnades de jambon. Cette barquette est en polyéthylène téréphtalate (PET)/copolymère éthylène-alcool vinylique (EVOH)/polyétyhlène (PE) pour une mise en valeur du produit et une meilleure visibilité. Le fond particulier de l’emballage permet de donner du volume au jambon.

MULTIVAC

PDG PLASTIQUES Hall 6 - Stand M50

Hall 5a - Stand F061 ÉQUIPEMENTS La société Multivac présente une ligne complète de thermoformage clef en main qui se distingue par sa flexibilité, son ergonomie et sa précision. Elle se compose d’une thermoformeuse R 245, de servomoteurs et de capteurs optimisant son efficacité énergétique. Elle comporte aussi une étiqueteuse à bobine transversale MRQ dotée d’une imprimante à transfert thermique TTO. Un système de tapis Multivac MBS 100 sépare les emballages après l’opération de soudure. L’impression du film supérieur se fait en direct par le système MR293 TT.

BOUTEILLES Le constructeur de préformes et de bouteilles en polyéthylène téréphtalate (PET) PDG Plastiques annonce des nouveautés pour le conditionnement des boissons, du lait et des liquides. Il propose des préformes allégées et de nouveaux designs. Il sort aussi une bouteille avec des bouchons 21/29 jupe longue destinée contenir des sirops, des sauces, des huiles ou du vinaigre. À voir des bidons PET grands formats en 5 et 10 litres à l’aspect cristal et brillant. Ces bidons peuvent être équipés de poignées.

NATUREPLAST Hall 6 - Stand A53 BIOPLASTIQUES Consacré à l’accompagnement des industriels dans le transfert de technologie vers les bioplas tiques d’origine végétale et/ou biodégradable, Natureplast se veut, depuis 2006, la seule société en Europe à approvisionner tous les bioplastiques produits à travers le monde auprès d’une centaine de producteurs. Créée en 2010, sa filiale Biopolynov demeure le seul centre de recherche-développement européen consacré à ces nouveaux matériaux. Indépendamment de développements assez classiques autour de fibres végétales comme le bois, le bambou, le miscanthus ou le chanvre, Natureplas développe une gamme de bioplastiques fabriqués à partir de coproduits, de sous-produits agroalimentaires et industriels. Témoignent de cette stratégie de nouveaux bioplastiques à base de pulpe de fruits, de légumes, de poudre de noyaux d’olive, de déchets issus de la transformation du cuir, d’algues des côtes françaises ou encore de poudre de coquillage…

PENTAPACK Hall 5a - Stand K56 BLISTERS Représenté en France par Darron, Pentapack expose ses machines de la série BP. Destinées aux blisters pharmaceutiques, ces machines traitent aussi bien des comprimés, des seringues, des flacons ou des ampoules.

PLASTIBLOW Hall 4 - Stand E13 ÉQUIPEMENTS Spécialisé dans la fabrication de machines d’extrusion et de soufflage, Plastiblow communique sur sa capacité à remplacer les transmissions hydrauliques par des entraînements électriques asservis à des moteurs brushless. Ses souffleuses PB10E/D font ainsi moins de bruit et consomment moins d’énergie. Il n’y a plus de fuites d’huiles et donc moins d’entretien. Les mouvements sont réguliers et reproductibles. Le tout augmente la productivité de l’installation. Novembre 2014 N°916

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PROFESSION

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CÔTÉ PRODUITS

PLASTICA PANARO

SCHLICHTER

Hall 5a - Stand P59

Hall 5a - Stand M072

PRODUIT Plastica Panaro présente ses valises MAX certifiées IP 67. Résistantes, robustes et fiables, elles sont étanches à l’eau et aux poussières. Elles se déclinent en sept dimensions, deux couleurs, avec de nombreux aménagements internes différents. Il est possible d’en personnaliser l’extérieur.

FILMS Les films d’emballage exposés par Schlichter sont enduits en acrylique simple ou double face, en polychlorure de vinydilène (PVDC) simple et double face, en coextrusion simple et compostable. Sa gamme de films en polypropylène bi-orienté (BOPP) est destinée au flow-pack et au pliage en X. À voir aussi quelques-unes de ses machines de conditionnement, dont une soudeuse à cloche et une emballeuse en continu.

POLIVOUGA Hall 6 - Stand M32 FILMS La société portugaise Polivouga vend ses emballages souples dans toute l’Europe. Elle propose une large gamme de films rétractables, étirables, coextrudés et multicouches pour l’agroalimentaire. Elle investit régulièrement dans son outil de production pour satisfaire les besoins de ses clients : elle s’est récemment dotée d’une nouvelle installation pour produire des films en polypropylène biorienté (BOPP).

RKW Hall 6 - Stand D71 FILMS Spécialiste de la transformation de films en polyéthylène (PE), RKW présente notamment le travail de son équipe en charge de l’impression, récompensée à de multiples reprises, notamment pour son utilisation de la norme Full HD pour la flexographie. Le groupe a été l’un des premiers au monde à recevoir la certification Full HD Flexo d’Esko, qui permet d’utiliser trois couleurs, le cyan, le magenta et le jaune (CMY, Cyan, Magenta, Yellow) au lieu de quatre avec le noir (CMYK, Key). Pour ce procédé, RKW a reçu le Print Awards 2014 de l’Association européenne de l'industrie flexographique (EFIA, European Flexographic Industry Association). L’entreprise présente une large gamme de multipacks qui combine les sens : sentir le parfum d’une boisson exotique, grâce aux encres Scratch’n’Sniff, écouter de la musique, grâce à un code à réponse rapide (QR, Quick Response), ou encore ressentir la douceur du toucher, grâce à un traitement de surface.

SCHOELLER ALLIBERT Hall 6 - Stand H110 CAISSES Concepteur d’emballages logistiques réutilisables, Schoeller Allibert présente Magnum Optimum. Cette caisse-palette pliante polyvalente est conçue pour le stockage, le transport et la distribution de produits au détail ou en vrac. Bien implanté dans l’automobile, le système Magnum Optimum est utilisé pour le transit de charges lourdes dans l’agroalimentaire, l’électroménager, le transport ou l’industrie pharmaceutique. Dotée d’une charge utile de 650 kg et de 1 000 kg en version renforcée, la caisse bénéficie d’une structure soudée des panneaux permet une réduction de l’épaisseur des côtés, ce qui contribue à la réduction des coûts opérationnels. En complément, Optiframe est une rehausse de 105 mm qui peut être installée sur les quatre hauteurs standards. Elle offre un espace pour stocker les systèmes de calage en logistique retour, et la possibilité de modifier la hauteur afin d’augmenter le volume de la caisse palette.

SERVO ARTPACK Hall 6 - Stand C105 MULTICOUCHE Deux innovations sont annoncées par Servo Artpack. La première est un film complexe, le Metal Volpe, imprimé avec des couleurs à effet métallisé et avec une fenêtre. Le second est un complexe polyéthylène téréphtalate (PET)/aluminium/polyéthylène (PE), le film Easy to Tear, qui bénéficie d’une ouverture ultrafacile et multidirectionnelle. Il convient aux sachets monodoses ou au stickpack dans le domaine alimentaire, les cosmétiques ou le homecare.

REYNDERS LABEL PRINTING Hall 6 - Stand H115 IMPRESSION Reynders Label Printing a ouvert un département pour servir le marché des emballages souples. L’entreprise propose des matériaux imprimés pour ces emballages, avec la possibilité de livrer des volumes petits et moyens. Cette solution est conçue pour répondre à la multiplication des références liée à la segmentation. Reynders Label Printing a choisi de travailler avec des supports laminés haute performance.

SOLIA Hall 6 - Stand J68 RESTAURATION La vaisselle et les emballages alimentaires à usage unique créés et fabriqués par Solia sont des produits haut de gamme. Solia se présente comme la référence sur tous les segments de la restauration et de l’événementiel, grâce à ses quinze années d’expérience et au lancement de plus de cent produits par an. Novembre 2014 N°916

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TOP CLEAN PACKAGING GROUP

SUMITOMO

Hall 6 - Stand J142

Hall 6 - Stand M 91

MÉDICAL Le Lo-G Packaging de Cartolux est présenté sur le stand de Top Clean Packaging. Destiné à absorber les chocs, il est né des recherches menées pour la fabrication de pare-chocs d’automobiles. Son faible encombrement, ses qualités environnementales et sa simplicité de mise en œuvre en font un accessoire très apprécié des services de conditionnement et de logistique. Avec cet emballage, Cartolux a remporté le premier prix en thermoformage fine épaisseur, catégorie emballage général, lors de la neuvième Conférence européenne du thermoformage, à Prague, en avril.

PRESSES La filiale française du constructeur de presses germano-japonais Sumitomo-Demag propose ses solutions pour le moulage par injectionn avec une application d’étiquetage dans le moule (IML, In-Mould Labelling). À cet effet, Rouxel, à Saint-Arnoult-en-Yvelines (Yvelines), et Europlastiques, à Laval (Mayenne) ont mis à disposition un moule à quatre empreintes à canaux chauds pour fabriquer des couvercles destinés aux conteneurs de denrées alimentaires. Au cœur de cette production, une presse Intelect 160-680 d’une force de fermeture de 160 tonnes, équipée d’un robot de Sepro robotique, entreprise basée à la Rochesur-Yon (Vendée).

STÄUBLI ROBOTICS Hall 5a - Stand F9

STERILINE

PÉRIPHÉRIQUES Le constructeur français de robots, Stäubli Robotics, présente une cellule de trois robots TP80 dont la répétabilité est inférieure à + ou - 0,05 mm, et dont la cadence monte à 200 coups par minute. Très rapide, cette génération de robots est une référence pour les applications de pick and place. La cellule exposée est équipée du nouveau logiciel Linemanager destiné à la gestion de l’assortiment, de la palettisation et du conditionnement. En démonstration aussi, sur ce stand, le logiciel Stäubli Robotics Suite 2013, une suite logicielle pour le développement et la maintenance d’applications robotiques.

Vos idées prennent forme

Hall 5a - Stand K56 CONDITIONNEMENT Représenté en France par Darron, Steriline propose une gamme complète d’équipements pour le lavage, la stérilisation, le remplissage, et une gamme d’isolateurs pour le conditionnement des liquides en flacons, en seringues et en ampoules.

Hall 6 Stand M091 Moules Haute H Performance

Spécialiste du packaging

www.rouxel-sa.com

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50-51-Formation-M1bis_Mise en page 1 03/11/14 14:35 Page50

PROFESSION

FORMATION Des élèves ingénieurs traquent l’innovation AUDIT Avec l’opération Graine d’innovation, des étudiants vont traquer l’innovation au cœur de petites et moyennes entreprises. La plasturgie est sur les rangs.

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épart imminent pour l’opération Graine d’innovation. Du 17 au 21 novembre 2014, dix petites et moyennes entreprises industrielles situées à proximité de Nantes (Loire-Atlantique) et d’Angers (Maineet-Loire) vont chacune accueillir une équipe de cinq à huit élèves ingénieurs en fin de cursus, immergés pour une semaine au cœur de leurs lignes de production. La mission de ces équipes commandos: débusquer, sur le terrain, les idées susceptibles d’améliorer les techniques mises en œuvre, l’organisation de la production ou la logistique, et mesurer leur faisabilité technique et financière. Un véritable audit express des projets innovants, nourri par le regard neuf des élèves sur les process, et l’ampleur des moyens humains mis au service des entreprises: « Ces équipes vont constituer une véritable force de frappe qu’il est peu fréquent de trouver dans un environnement de PME industrielle, retient Bruno Salmon-Legagneur, directeur de la formation à l’Institut de recherche technologique (IRT) JulesVerne, à l’initiative de l’opération. Elles seront entièrement mobilisées sur l’identification et l’évaluation d’innovations tournées vers la production. Cela peut aussi bien être des idées qui traînent dans les cartons et n’ont pu être développées jusqu’ici, que des solutions imaginées sur le terrain par les élèves. »

Mise en situation profitable

(1) Arts et Métiers Paristech Angers, l’école d’ingénieurs du Centre des études supérieures industrielles (Ei Cesi) de Nantes, l’école centrale de Nantes et l’institut catholique d’arts et métiers (Icam) de Nantes. (2) Contact: emmanuelle.munoz @irt-jules-verne.fr

C’est en passant lui-même en revue les dispositifs d’aide à l’innovation proposés aux PME industrielles que l’idée de Graine d’innovation est venue à Bruno Salmon-Legagneur: « Il existe tout un accompagnement possible des idées identifiées comme valorisables, des mémoires de fin d’études des élèves ingénieurs au soutien financier des pôles de compétitivité, détaille-til. En amont, en revanche, il n’y a pas,

sur trois demi-journées dans la semaine, dont l’après-midi du vendredi, qui sert au debriefing des pistes d’innovation, leur évaluation et leur hiérarchisation », ajoute Bruno Salmon-Legagneur.

Deux sessions programmées

à ma connaissance, de dispositif pour stimuler l’émergence de projets innovants, et mesurer leur pertinence. C’est le moteur de notre démarche que de répondre localement à ces besoins. » De l’idée à sa concrétisation, il a d’abord fallu s’assurer de l’intérêt des établissements d’enseignement. Chose faite avec la participation à Graine d’innovation de quatre écoles d’ingénieurs solidement implantées1. « Nous formons nos élèves à intervenir en conception et en production, l’innovation est au cœur de leur cursus, indique Joël Besnier, responsable recherche-développement à l’Icam Nantes. Nous avons donc souhaité nous associer à l’opération, qui présente l’énorme avantage de mettre nos étudiants en situation de répondre aux besoins réels des entreprises. » Au fil des échanges entre l’IRT JulesVerne et les quatre écoles, le dispositif se précise : un temps d’immersion en entreprise très court (cinq jours consécutifs), afin d’être compatible avec les formats pédagogiques, des équipes formées d’élèves ingénieurs de différentes écoles, l’encadrement des groupes d’étudiants par un coach spécialiste de l’innovation, une autonomie de travail forte par rapport aux salariés des PME… « Il s’agit de proposer un déroulé type aux PME mobilisant leurs responsables

Le tout pour un coût particulièrement attractif : les PME industrielles accueillant les étudiants devront s’acquitter d’une somme forfaitaire de 490 à 690 € pour s’attacher leurs services. Une aubaine : « Tout le monde y gagne, effectivement, se félicite Bruno Salmon-Legagneur. Les écoles d’ingénieurs testent un nouveau format pédagogique; les élèves ingénieurs qui, souvent, s’éloignent, dans leur carrière, de la production, découvrent l’environnement stimulant et dynamique des PME industrielles ; et les entreprises s’assurent, à peu de frais, d’un regard neuf sur leurs méthodes de production, tout en repérant certains profils qui pourraient les intéresser. » Du côté des entreprises, l’intérêt de l’opération est bien compris. La première session a trouvé preneur rapidement, si bien qu’une seconde semaine d’immersion est programmée pour février 2015. Parmi les entreprises intéressées, des spécialistes de l’automobile, de l’aéronautique, de la construction navale… et un plasturgiste. « Dans leur process, les acteurs de la plasturgie et des composites connaissent d’importantes problématiques de coûts et d’énergie, appuie Joël Besnier. La mise en œuvre des composites, notamment le chauffage des moules, est un domaine où beaucoup de choses restent à inventer. » Sur ce point, de premières pistes seront peut-être précisées lors de la session de février, pour laquelle trois PME industrielles locales peuvent encore se manifester auprès de l’IRT Jules-Verne2 pour faire éclore, dans leur process, les germes de l’innovation. Yannick Nodin

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50-51-Formation-M1bis_Mise en page 1 03/11/14 14:35 Page51

Afcoplast Stages

Compositec Dates

Lieu

Stages

Conception pièces injectées

18 au 20 nov. 2014

Groslay

Extrusion : réalisation de corps creux

25 et 26 nov. 2014

Groslay

2 et 3 déc. 2014

Groslay

Extrusion de tubes et de profilés

Renseignements : CLM Formation – 11, rue du Château – 95 410 Groslay Tél. 01 39 90 23 63 – Site internet : www.afcoplast.com

Date

Lieu

Usinage des composites hautes performances

18 et 19 nov. 2014

Le Bourget du Lac

Procédés hautes performances

24 au 28 nov. 2014

Le Bourget du Lac

Renseignements : Carole Milleret – Tél. 04 79 26 42 50 Courriel : carole.milleret@poleplasturgie.com Site internet : www.compositec.com

Cetim Stages

Stages Dates

Lieu

Les application des plastiques et composites en mécanique

25 au 27 nov. 2014

Nantes

Conception, fabrication, contrôle des pièces en matière plastique

17 au 21 nov. 2014

Nantes

51

Emballages Magazine Dates

Lieu

Actualité et utilisation des matériaux biosourcés dans l'emballage

4 nov. 2014

Paris

Plastiques dans l'emballage : matériaux et technologies

9 et 10 déc. 2014

Paris

Conception, fabrication, contrôle des pièces en matériau composite

1 au 5 déc. 2014

Nantes

Renseignements : Amélie Taugourdeau - Tél. 01 77 92 94 76 Courriel : ataugourdeau@infopro-digital.com Site internet : http://evenements.infopro-digital.com/emballage/formations

Finition, peinture des pièces plastiques et composites

18 au 20 nov. 2014

Nantes

Ifoca

er

Stages

Dates

Lieu

Propriétés dynamiques des pièces en caoutchouc

18 au 20 nov. 2014

Vitrysur-Seine

Former vos tuteurs en entreprise, transmettre des savoir-faire

18 au 20 nov. 2014

Vitrysur-Seine

Découverte du caoutchouc

1er déc. 2014

Vitrysur-Seine

Comportement mécanique des caoutchoucs

9 et 10 déc. 2014

Vitrysur-Seine

Matériaux et procédés : le caoutchouc par la technique

15 au 19 déc. 2014

Vitrysur-Seine

Renseignements : 52, avenue Félix-Louat – BP 80067 60304 Senlis CEDEX Patrick Gacek – Tél. 03 44 67 31 45 – Courriel : formation@cetim.fr

Cetim-Cermat Stages Qualité et aspect d'une pièce finie : l'approche automobile

Date

Lieu

13 et 14 nov. 2014

Mulhouse

Renseignements : 21, rue de Chemnitz – BP 2278 – 68068 Mulhouse CEDEX Julie Rousseau – Tél. 03 89 32 72 48 – Site internet : www.cetim-cermat.com

CFP Stages

Dates

Lieu

Améliorer sa compétitivité par sa stratégie d'approvisionnement des matières plastiques - anticipation, gestion des risques, outils d'aide

25 nov. 2014

Paris

Réglage 1 - Montage du moule et démarrage de presse

24 au 28 nov. 15 au 19 déc. 2014

Thiers

Réglage 2 - Réglage et pilotage d'un îlot d'injection

24 au 28 nov. 15 au 19 déc. 2014

Thiers

Facteurs influents du prix pièce et moule

1er et 2 déc. 2014

Paris

Analyser, comprendre et adapter la simulation rhéologique à la réalité – Retrait et déformations

8 et 9 déc. 2014

Paris

Matières plastiques et procédés tous secteurs d'activité

8 au 12 déc. 2014

Conception d'un moule d'injection

8 au 12 déc. 2014

Renseignements : Kathia Léandre – Tél. 04 26 68 28 61 Courriel : k.leandre@cfp-france.com Site internet : www.plasturgie-formation.com www.plastiques-caoutchoucs.com

Renseignements : 60, rue Auber – 94400 Vitry-sur-Seine Tél. 01 49 60 57 51 – Fax 01 49 60 70 66 Courriel : formation.continue@ifoca.com

SIGLES

Ispa Stages

Dates

Lieu

17 au 21 nov., 1er au 5 déc. 2014

Alençon

Autocontrôle appliqué à la plasturgie

1er au 5 déc. 2014

Alençon

Découverte du procédé injection

24 au 26 nov. 2014

Alençon

Paris

Technicien injection 4e niveau : maîtriser le process d'injection

24 au 28 nov., 8 au 12 déc. 2014

Alençon

Paris

Industrialiser un process en injection

15 au 19 déc. 2014

Alençon

Régleur confirmé injection 3e niveau

Renseignements : Pôle universitaire de Montfoulon BP 823 61041 Alençon CEDEX – Tél. 02 33 81 26 20

N°916 Novembre 2014

Afcoplast : Assistance formation et conseil à l'industrie des plastiques. Cetim : Centre technique des industries mécaniques.

Cetim-Cermat : Centre technique des industries mécaniques – Centre de recherche mécanique appliquée au textile.

CFP : Centre de formation de la plasturgie. Compositec : Filiale formation du Pôle européen de plasturgie (PEP) - Centre technique de la plasturgie et des composites.

Ifoca : Institut de formation du caoutchouc. Ispa : Institut supérieur de plasturgie d’Alençon.


52-Droit-m1bis_droit 03/11/14 14:36 Page52

PROFESSION

DROIT La loi sur la consommation en quatre questions

Emmanuel Dieny Avocat à la cour, Paris Cabinet Prôreus

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SOUS-TRAITANCE La loi Hamon instaure une « convention unique sous-traitance » qui pourrait significativement toucher les relations industrielles.

L

e nouvel article L 441-9 du Code de commerce, issu de la loi Hamon du 17 mars 2014 relative à la consommation, dispose qu’une convention écrite est établie, dans le respect des articles L. 441-6 et L. 4426, pour tout achat de produits manufacturés fabriqués à la demande de l’acheteur en vue d’être intégrés dans sa propre production, dont le montant est supérieur à un seuil fixé par décret. Elle indique les conditions convenues entre les parties, notamment : – l’objet de la convention et les obligations respectives des parties ; – le prix ou les modalités de sa détermination ; – les conditions de facturation et de règlement dans le respect des dispositions législatives applicables ; – les responsabilités respectives des parties et les garanties, telles que, le cas échéant, les modalités d’application d’une réserve de propriété ; – les règles régissant la propriété intellectuelle entre les parties, dans le respect des dispositions législatives applicables, lorsque la nature de la convention le justifie ; – la durée de la convention, ainsi que les modalités de sa résiliation ; – les modalités de règlement des différends quant à l’exécution de la convention et, si les parties décident d’y recourir, les modalités de mise en place d’une médiation.

À qui s’adresse ce texte ? Ce texte vise uniquement les relations dans lesquelles un professionnel achète un produit – les prestations de services ne sont donc pas concernées – fabriqué par un tiers, selon ses spécifications propres (il ne s’agit donc pas de produits standards) pour l’incorporer à sa propre production. Par exemple, un avionneur qui fait fabriquer des hublots spécifiquement pour en équiper ses avions. Il ne vise donc pas les achats pour les propres besoins de l’entreprise – par exemple, une machine-outil répondant à des caractéristiques spécifiques. Une incertitude demeure sur l’application de ce texte avec des partenaires étrangers, même si plusieurs éléments militent contre celle-ci.

Quelles sont les modalités et les conséquences pratiques ? Les parties seront tenues de fixer par écrit le contenu de leur relation dont, a minima, les sujets listés par ce nouvel article. Un simple bon de commande ne sera donc plus suffisant, même accompagné d’un cahier des charges technique. Une incertitude importante demeure sur le moment auquel cette convention devra être rédigée. Le texte se réfère à l’article L 441-7 du Code de commerce, relatif à la convention unique obligatoire entre un vendeur et un distributeur. Entre ces parties, la loi impose une (re)négociation annuelle, donc une convention unique chaque année (avant le 1er mars). On comprend que transposer un tel calendrier en sous-traitance industrielle n’aurait aucun sens, mais la loi est muette à ce sujet. En revanche, il est déjà précisé que cette obligation ne s’appliquera qu’aux sous-traitances dépassant un certain seuil de chiffre d’affaires. Ce seuil (qui devrait être peu élevé) et ses modalités de calcul doivent donner lieu à un décret, non encore Novembre 2014 N°916

publié, dont on peut espérer qu’il précisera aussi les modalités d’application de ce texte.

Pour quelles sanctions ? Le non-respect de ce texte donnera lieu à une amende administrative, c’est-àdire prononcée par la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (Direccte) pouvant atteindre 375000 €. Potentiellement, cette sanction pèse sur les deux parties, y compris sur le donneur d’ordre qui n’aurait pas voulu signer une telle convention.

Pour quelle utilité ? Ce texte n’aura certainement pas pour effet de faire disparaître les tensions observées dans la sous-traitance. Il s’inspire d’une disposition en vigueur dans la grande distribution depuis des années... et l’on sait que les relations entre la grande distribution et ses fournisseurs ne sont pas apaisées pour autant. Mais il pourrait néanmoins donner un peu plus de pouvoir aux sous-traitants, en obligeant au préalable les parties à conclure un écrit devant contenir certains aspects clefs de la relation, comme ceux relatifs à la propriété intellectuelle – on sait qu’en pratique, ce n’est pas systématiquement le cas. On peut imaginer, ensuite, que cette disposition renforcera les possibilités de contrôle des relations industrielles par le ministre de l’Économie et lui fournira une meilleure base d’action en justice, pour les victimes sous-traitantes, si elles ne se saisissent pas de ce texte pour actionner la médiation. En tout état de cause, la sortie de ce décret est à surveiller par les entreprises, car elle emportera l’obligation, dans un délai à définir, de se conformer au nouveau texte, pour leurs contrats en cours ou seulement, espérons-le, pour leurs contrats futurs.

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Un fournisseur unique de solutions clé en main pour la production d’emballages

Une gamme complète de presses à injecter et robots dédiés à l’IML.

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PROFESSION

CARRIÈRE Roctool change de tête et renforce sa stratégie MOULAGE L’arrivée de Stéphane Hersen comme directeur général est effective depuis septembre. Objectif : accélérer la croissance du groupe à l’international.

Une solide expérience en plasturgie Stéphane Hersen est lauréat d’une maîtrise en administration des affaires (MBA, Master of Business Administration) en commerce international. Il a commencé sa

DR

54

C

’est une véritable mue qu’opère Roctool, spécialiste des procédés de moulage par indution. « Le conseil d’administration et moi-même avons souhaité injecter du sang neuf et des compétences nouvelles pour développer des applications grand public autant que d’entreprise », souligne Alexandre Guichard, fondateur de la société qu’il dirigeait depuis quatorze ans. En septembre, Stéphane Hersen est devenu directeur général et Alexandre Guichard, président du conseil d’administration.

Stéphane Hersen

carrière dans le groupe BWT comme responsable des exportations, avant de fonder et de gérer la filiale américaine pour les divisions piles à combustible et traitement des eaux. Nommé directeur du groupe Siccom, il en a géré pendant trois ans les filiales italiennes et chinoises. De 2005 à 2013, il a travaillé pour le groupe Vitembal en Europe, dont la dernière année en tant que directeur général de la filiale

allemande. Stephane Hersen possède donc une solide expérience dans la plasturgie, en plus de ses connaissances en procédés, en développement international et sa maîtrise de six langues, l’anglais, le français, l’italien, l’espagnol, l’allemand et le chinois. Par ailleurs, Mathieu Boulanger a été nommé président de la filiale nord-américaine de Roctool. Agé de 34 ans, il avait rejoint la société en 2004 avant d’être nommé, en 2009, responsable des activités commerciales internationales, grands comptes et orientations stratégiques. Enfin Nicola Gobbo, 32 ans, a rejoint l’équipe dirigeante en tant que directeur administratif et financier. Il intègre Roctool, après un début de carrière comme analyste financier, puis consultant. Alexandre Couto


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CAHIER TECHNIQUE

XXXXXXX SOMMAIRE

55 p. 56 CONCEPTION Électronique imprimée

Une intégration optimisée dans les plastiques intelligents

p. 60 MATÉRIAUX Composites

Du laminé au composant (2/2)

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CAHIER TECHNIQUE

Conception Électronique imprimée

Lionel Tenchine,

56

chef de projet, unité commerciale plastronique (Smart Hybrid), Pôle européen de platurgie (PEP)-Centre technique de la plasturgie et des composites.

Une intégration optimisée dans les plastiques intelligents Coporteur d’une plate-forme d’impression de composants, le Pôle européen de plasturgie (PEP)-Centre technique de la plasturgie et des composites développe des solutions innovantes pour les produits plastiques intelligents.

Si la course à la miniaturisation reste un

henjeu majeur du monde de l’électronique, de nouveaux défis suscitent, depuis quelques

années, un intérêt croissant de la part des acteurs du secteur. Parmi ces défis, la réalisation de fonctions électroniques sur des supports flexibles et de grande surface occupe une place prépondérante. Elle a donné naissance à une nouvelle branche de l’électronique : l’électronique imprimée et flexible. L’électronique imprimée et flexible, électronique à taille humaine

L’électronique imprimée et flexible apporte des solutions innovantes là où l’électronique classique sur silicium montre ses limites. Par la mise en œuvre de procédés issus notamment du monde de l’impression, elle autorise le développement de systèmes électroniques sur des grandes surfaces, à un coût réduit, grâce à l’utilisation de procédés feuille-à-feuille, voire roll-to-roll. Associée au développement de nouveaux matériaux (organiques ou inorganiques) et de nouvelles fonctions, en particulier de capteurs, elle rend possible la réalisation de surfaces sensibles et/ou actives. Le remplacement du silicium par des substrats variés comme le plastique ou le papier sous forme de films ou de feuilles permet de développer des fonctions électroniques flexibles (document 1). La forme finale de la fonction électronique peut alors être adaptée à son utilisation, et offrir, de cette manière, aux produits une ergonomie optimisée. Les applications de l’électronique imprimée et flexible vont de l’affichage (les écrans souples) aux capteurs (de température, d’humidité, de

pression, etc.), en passant par la réalisation de fonctions logiques (des transistors) ou de cellules photovoltaïques. Le marché global de l’électronique imprimée, flexible et organique est estimé à près de 24 milliards de dollars en 2014 (19 Mrds €), et devrait atteindre plus de 70 Mrds $ (55 Mrds €) en 2024 (source : IDTechEx). La problématique de l’intégration

Si l’électronique imprimée offre de nouvelles opportunités en fonctions électroniques à bas coût sur des surfaces grandes et flexibles, elle se heurte à un obstacle de taille : son intégration au sein de produits finis. En effet, toutes les fonctions nécessaires au fonctionnement d’un système électronique autonome ne sont pas réalisables par les technologies de l’électronique imprimée. Cela implique, le plus souvent, la connexion électrique des fonctions présentes sur le film électronique à d’autres fonctions (en général de plus haut niveau, telles que le traitement du signal, la communication, etc.) réalisées par des technologies standards sur silicium, et montées sur circuit imprimé (PCB, Printed Circuit Board). À cette nécessité de connexion électrique, s’ajoute celle de la fixation mécanique au sein du produit fini. Afin de répondre à cette double nécessité d’interconnexion, le Pôle européen de plasturgie (PEP)Centre technique de la plasturgie et des composites développe, dans le cadre de la Plate-forme d’impression de composants pour les technologies de l’information et de la communication et les capteurs (Pictic), des technologies d’intégration d’électronique imprimée dans les produits plastiques intelligents.

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L’électronique imprimée et flexible apporte des solutions innovantes là où l’électronique classique sur silicium montre ses limites

1 Capteurs sur film, développés par le Laboratoire d'innovation pour les technologies des énergies nouvelles du Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA Liten).

l 1

Pictic : deux expertises, un objectif commun

Portée par le PEP et par le Laboratoire d'innovation pour les technologies des énergies nouvelles du Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA Liten), Pictic a pour objectifs le développement des technologies de l’électronique organique pour réaliser des systèmes multifonctionnels sur feuilles souples et les premiers circuits prototypes imprimés. Cette plate-forme d’équipements mutualisés est présente sur deux sites: une zone proposant des équipements d’impression avancée, localisée au CEA Liten, à Grenoble (Isère), et une zone consacrée au surmoulage des films électroniques, supervisée par le PEP, à Oyonnax (Ain). Pictic est cofinancé par l’Union européenne, qui s’engage en Rhône-Alpes avec le Fonds européen de développement régional (Feder). Les technologies d’intégration des films électroniques développées par le PEP dans le cadre de Pictic (lire Des technologies très diverses, cidessus) s’articulent autour du surmoulage. En injectant la pièce plastique directement sur le film électronique, ce dernier devient partie intégrante du produit plastique final. De cette manière, le film électronique épouse la forme de la pièce plastique et ne nécessite plus d’étape ultérieure de fixation mécanique dans le produit. Afin d’assurer l’interconnexion électrique des films électroniques aux autres fonctions potentiellement présentes dans le produit final, et réalisées à l’aide de technologies standards, une technologie de dispositifs interconnectés www.plastiques-caoutchoucs.com

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Des technologies très diverses Dans le cadre de la Plate-forme d’impression de composants pour les technologies de l’information et de la communication et les capteurs (Pictic), le Laboratoire d'innovation pour les technologies des énergies nouvelles du Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA Liten) développe des technologies d’impression de composants sur substrats flexibles. Afin de répondre aux besoins de flexibilité propres au développement de nouvelles fonctions imprimées, le format feuille-à-feuille (320 x 380 mm) a été préféré au roll-to-roll. De nombreuses technologies ont été intégrées sur le site de Grenoble, en Isère, au sein d’une salle blanche de 650 m²: la sérigraphie, le jet d’encre, l’héliogravure, etc. Par ces moyens, le CEA Liten a pour vocation de porter ses développements au stade pré-industriel. Ceux-ci ont notamment concerné la réalisation de capteurs (de température, de pression et photodiodes), de fonctions logiques (des circuits à résistance, à bobine et à condensateur, dits RLC; des transistors; des filtres; de la mémoire), d’afficheurs à diodes organiques (Oled, Organic light-emitting diodes), de batteries, etc.

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CAHIER TECHNIQUE

Conception

Deux équipements indispensables 58

2 Hexagone avec film surmoulé (pièce noire) et Hexagone avec pistes en dispositifs interconnectés moulé, MID (Moulded Interconnect Devices) (pièce blanche)

• Pour la mise en œuvre du procédé de surmoulage, l’utilisation d’une machine d’injection verticale facilite la gestion des films électroniques, l’intégration de dispositifs de maintien n’étant alors plus indispensable. Le Pôle européen de plasturgie (PEP)-Centre technique de la plasturgie et des composites s’est donc équipé d’une presse mixte horizontale/ verticale Allrounder (Arburg) 70T, et l’utilise pour le développement du démonstrateur Hexagone (document 2). • Côté caractérisation, la taille des

structures à observer et à mesurer, qui dépasse les limites de résolution des outils de microscopie optique conventionnelle, nécessite la mise en œuvre de nouvelles techniques. Ceci a amené le PEP à s’équiper d’un microscope confocal Lext OLS 4 000 (Olympus). Il se caractérise par un grandissement de 108x à 17280x, une résolution latérale de 120 nm et une finesse de déplacement en z de 10 nm, et permet la reconstruction tridimensionnelle de la surface des pièces observées.

2 l

moulés (MID, Moulded Interconnect Devices) est mise en œuvre. Cette technologie regroupe l’ensemble des procédés permettant la métallisation sélective de pièces plastiques injectées, et la réalisation de circuits électroniques directement à leur surface. De cette manière, il devient possible d’assurer la reprise de contact entre le film électronique et la pièce plastique injectée. Parmi les procédés MID, le PEP utilise et optimise, en particulier, le procédé de gravure directe par laser (LDS, Laser Direct Structuring) de LPKF. Ce procédé implique, dans un premier temps, l’injection de la pièce plastique, en utilisant un polymère spécifique contenant un additif organométallique. Lors de la phase d’activation, un faisceau laser vient sélectivement balayer la surface de la pièce plastique, selon un parcours défini par ailleurs en fonction du motif métallique

souhaité (routage, antenne, etc.). Ceci induit localement la rupture des liaisons métal-polymère de l’additif organométallique, rendant le métal réactif. Enfin, l’immersion successive de la pièce plastique activée dans des bains de métallisation chimique est mise en œuvre afin de procéder au dépôt des différentes couches métalliques. L’empilement le plus utilisé est constitué de cuivre (6 à 8 µm), de nickel (4 à 6 µm) et d’or (100 nm). Hexagone, un démonstrateur technologique optimisé

Dès lors, pour illustrer les possibilités offertes par cette méthode d’intégration des films électroniques dans les produits plastiques intelligents, le PEP et le CEA Liten développent conjointement un démonstrateur technologique, Hexagone. Il se présente sous la forme d’un hexagone, au

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Les dispositifs d'interconnexion moulés permettent de résoudre les problèmes d’intégration de l’électronique imprimée dans les produits

centre duquel est surmoulé un film électronique (lire Deux équipements indispensables, cidessus). Grâce aux technologies MID, les contacts électriques du film électronique sont prolongés sur la pièce plastique, et étendus jusqu’à ses bords. De cette manière, l’assemblage d’hexagones possédant chacun une fonction électronique unitaire (un capteur, un afficheur, une batterie, etc.) sur leur surface permet de reconstituer un système complexe autonome. Grâce à leur conception optimisée, l’assemblage mécanique des pièces plastiques à l’aide de rivets plastiques miniatures assure en même temps l’interconnexion électrique des fonctions électroniques. La réalisation du surmoulage de films électroniques implique des précautions de mise en œuvre. En effet, l’injection de matière à haute température (typiquement de l’ordre de 280 °C) et à haute pression (jusqu’à 1 500 bars) sur les films électroniques peut entraîner des dégradations diverses, qui peuvent aller de la simple déformation locale du substrat polymère à l’arrachement des pistes métallisées sur le film. Dès lors, il convient d’optimiser le procédé d’injection afin de limiter ces effets néfastes. L’une des voies utilisée pour l’outillage d’injection du démonstrateur Hexagone consiste en la mise en œuvre d’un bloc en cuivre-béryllium (CuBe) en regard du point d’injection. Ce matériau présente une conductivité thermique comprise entre 60 et 120 W.m-1.K-1, supérieure à celle de l’acier (15 à 40 W.m-1.K-1). Ceci permet de réduire l’impact thermique de la matière sur le film électronique, par un transfert optimisé des calories du polymère vers l’outillage. Afin d’optimiser le transfert thermique au-delà de la nature du matériau utilisé, le bloc CuBe dispose d’un circuit de régulation permettant la circulation d’un fluide. Cela permet de réduire davantage l’impact thermique de la matière injectée sur le film. La métallisation sélective des pièces Hexagone est primordiale afin de démontrer le concept d’interconnexion entre film et plastique. La phase d’activation laser nécessite le respect d’un certain nombre de design rules qui ont été pris en compte dans la conception de la pièce Hexagone. En effet, en raison des éventuels effets d’ombrage lors du balayage du faisceau laser, la définition de la géométrie de la pièce plastique doit répondre à divers pré-requis. Dans le cas du démonstrateur Hexagone, les structures les plus sensibles correspondent aux vias. Ces structures ont pour objectif d’assurer la continuité électrique entre les deux faces de la pièce, ainsi que l’accès aux contacts www.plastiques-caoutchoucs.com

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3 l

3 Coupe (en haut) et vue en trois dimensions (en bas) d’une portion de via métallisé.

59

électriques sur le film électronique. Le document 3 présente une vue en coupe et une vue en trois dimensions d’un via activé et métallisé à l’aide du procédé LDS. La continuité électrique entre les deux faces de la pièce a par ailleurs été validée. Afin de caractériser plus finement l’interconnexion entre pièces, des premières mesures de résistance ont été mises en œuvre et confirment la continuité électrique obtenue par rivetage des pièces injectées. La réalisation de motifs en daisy chain permet de sommer les contributions des huit contacts électriques disponibles sur chacune des faces des hexagones, et facilite, de cette manière, la comparaison des mesures et l’évaluation de la résistance de contact de l’assemblage. Dans le cas de pièces réalisées à l’aide de polyéthylène téréphtalate (PET)/polybutylène téréphtalate (PBT) (Pocan DP T7140 LDS), les valeurs mesurées, de l’ordre de 0.3 Ω, sont comparables à celles obtenues sur des motifs continus équivalents. Cela confirme l’absence de dégradation notable des performances électriques liée au passage d’une pièce plastique à l’autre, et valide l’efficacité du rivetage comme méthode d’interconnexion à la fois mécanique et électrique des hexagones. Si elle apporte de nouvelles possibilités en fonctionnalités et en applications, l’électronique imprimée est confrontée à une difficulté liée à son intégration au sein des produits. Combinée aux technologies MID, la plasturgie permet de répondre à cette problématique. Grâce à Pictic, le CEA Liten et le PEP combinent leurs compétences pour répondre à ce défi, et ouvrent la voie au développement des produits plastiques intelligents de demain. n

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CAHIER TECHNIQUE

Matériaux Composites

Du laminé au composant (2/2) Tobias Pfefferkorn,

60

spécialiste des technologies de transformation, division Engineering Plastics Europe de BASF SE, Ludwigshafen, Allemagne.

En raison de leur potentiel d’allégement et de recyclage, les thermoplastiques renforcés de fibres continues ont le vent en poupe, notamment dans l’automobile, en substitution des métaux.

Reinhard Jakobi,

Andreas Nixdorf, ingénieur des technologies de transformation division Engineering Plastics Europe de BASF SE, Ludwigshafen, Allemagne.

Le premier volet de cette série* a présenté

hune plate-forme de développement tout-enun, une cellule de production concentrant l’exper-

tise de BASF dans les techniques de transformation et un moule flexible pour réaliser des pièces de démonstration. Ce deuxième volet décrit la pièce de démonstration, présente une méthode simple pour réaliser un drapage complexe et propose un procédé de transformation utilisant Ultratape et des rovings en fibre naturelle. Une pièce de démonstration offrant vingt fonctions

Le laminé est drapé pour former la structure porteuse visible au centre de la pièce de démonstration (document 1), avant le surmoulage d’éléments fonctionnels supplémentaires. Globalement, la pièce multifonctionnelle 360 x 360 mm² permet, grâce à quelque vingt fonctions individuelles, de 1 La pièce de démonstration composite multifonctionnelle peut être produite en une seule opération. 2 La pièce de démonstration et ses fonctions.

1 l

BASF

responsable des technologies de transformation, division Engineering Plastics Europe de BASF SE, Ludwigshafen, Allemagne

simuler de nombreuses caractéristiques et problèmes de la production (document 2). Hormis la structure de profil en U nervurée, les fonctions du composant incluent une zone nervurée pour des essais spéciaux de résistance aux chocs, différentes formes de transition dans l’épaisseur nervure-paroi

2 l

Structure de profil en U nervurée

Champ de nervure pour la réalisation de crash-tests

Différentes transitions d'épaisseurs paroi / nervure du laminé et du matériau de surmoulage

Trous de montage formés par perforation / évasement de l'empilement de fibres

Différentes versions de surmoulage des bords

(*) Cet article est le second d’une série de deux. Le premier a été publié dans Plastiques & Caoutchoucs Magazine n° 915 (octobre 2014), p. 60.

Nervure de raidissement (alternative)

Points de suture : endroits à travers lesquels le matériau de surmoulage est injecté

Surface du composant : 360 x 360 mm2 Hauteur : 45 mm Epaisseur du laminé : 1,5 mm

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Une pièce multifonctionnelle permet, grâce à quelque vingt fonctions individuelles, de simuler de nombreuses caractéristiques et problèmes de la production

3 l

– même avec le grade Ultramid B3WG12 Com renforcé à 60 % par des fibres de ∅ 6 mm verre. Pour relever ce défi, nous avons simulé non seulement le drapage, mais aussi le remplissage ultérieur avec le matériau de surmoulage (document 1), et optimisé les ∅ 9 mm points d’injection et la séquence d’ouverture des buses d’injection à obturateur. Après la modification visée de l’UltraUltralatape GF-PA 6 Ultralatape GF-PA 6 Ultralaminate GF-PA 6 mid B3WG12 Com fortement Structure des couches Structure des couches chargé, les pressions d’injecUD quasi-isotrope tion nécessaires sont à peine supérieures à celles de la va4 riante Ultramid B3ZG7 Com chargée à 35 % pour améliorer sa résistance au choc. Dans l’étape finale, des éléments de montage usuels, notamment des évidements circulaires de différents diamètres, sont intégrés dans le composant. Ils peuvent être créés en ouvrant l’empilement de fibres pendant le drapage, ou par poinçonnage ulTransfert du cadre dans le four Évacuation de la pièce finie et du cadre Fermeture du moule/ Cadre 1 infrarouge Drapage du laminé térieur directement dans le Dépose de la pièce finie et transfert du Chauffage dans le four infrarouge cadre dans le poste de chargement Injection Cadre 2 moule. Dans le premier cas, Assemblage du cadre Transfert du cadre dans le moule Refroidissement et dosage les aiguilles sont avancées Cadre 3 Maintien en température Transfert du cadre dans le poste Ouverture du moule lorsque le moule se ferme et de retournement transpercent le laminé en déplaçant les fibres latéraledu laminé et du matériau de surmoulage, ainsi que ment. Une tomodensitométrie du composant au des points de suture, c’est-à-dire des points où le cours d’essais internes a révélé la preuve par laminé peut être moulé dans la masse à travers dif- l’image de l’avantage de cette méthode de proférentes sections transversales. duction plus douce pour les fibres. L’imagerie Pour produire des composants économiques ne fournit une base toute prête pour une optimisanécessitant pas d’usinage ultérieur, comme l’éba- tion ultérieure des mouvements de l’aiguille (dovurage, il est nécessaire de définir précisément la cument 3). fermeture du bord du laminé drapé. Pour déter- Le composant entièrement formé et surmoulé ainsi miner les paramètres nécessaires, plusieurs varian- que le cadre de serrage vide sont ensuite retirés du tes de surmoulage sont réalisées : avec superposi- demi-moule fixé par le robot automatique. Le cadre tions d’un côté, des deux côtés ou en disposition de serrage est alors prêt pour un rechargement. décalée, le laminé servant de surface de montage Si la production est organisée avec une cadence pour l’assemblage de composants adjacents. Pour parallèle élevée, trois cadres de serrage sont utiréaliser la variante surmoulée, des barres de gui- lisés simultanément. Tandis que le premier stationdage sont intégrées dans la zone du bord pour ne dans la presse de moulage par injection, le fixer le laminé. La conception du long canal deuxième maintient le laminé dans le four infrad’écoulement périphérique s’est avérée très diffi- rouge et le troisième est rechargé par le robot cile à mener à bien. L’objectif était de parvenir à (document 4). Des cycles d’une durée inférieure à un remplissage complet de toute la périphérie, y une minute peuvent être obtenus de cette façon, compris les zones de superposition de 0,6 mm ce qui correspond à la norme dans le moulage

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3 Tomodensitométrie des trous de montage dans différents matériaux. 4 Réaliser les étapes opératoires en parallèle réduit de 50 % la durée de cycle.

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CAHIER TECHNIQUE

Matériaux

5 Dossier de siège arrière illustrant une géométrie de drapage complexe (fabricant : Johnson Controls).

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6 Formation de nervure de raidissement : comparaison entre l'imagerie par tomodensitométrie et la simulation de drapage. 7 Pièce de démonstration avec structure de profil en L inclinée.

5 l

plus complexes (en particulier asymétriques) rendent la conception beaucoup plus difficile à élaborer – comme le montre le dossier de siège arrière fabriqué en Ultralaminate (document 5). Il est donc important de déterminer, à un stade précoce du projet, si le drapage est possible sans plissement. L’étape suivante consiste à définir la géométrie nécessaire du laminé. La facilité de drapage et le prédécoupage du laminé ont une influence déterminante sur la conception générale du moule et du processus, notamment sur le positionnement requis des aiguilles et des tiges de guidage. Les nervures de raidissement sont un élément de conception pratique fréquemment utilisé pour 6 raidir des composants plats. Dans le moule d’essai Ultracom, une nervure est donc incorporée à un angle de 30 ° par rapport à la direction Tomodensitométrie de chargement du laminé. Grâce à cette disposition décalée, il est possible de détecter des déplacements possibles Superposition de l'image obtenue des différentes couches par tomodensitométrie et de la simulation de drapage de laminé Ultracom de 1,5 mm d’épaisseur. Comme le montre le do7 cument 6, il est possible de créer une nervure de 70 x 20 mm avec une précision et une qualité élevées. L’orientation des fibres a été examinée visuellement, mais aussi analysée par tomodensitométrie et comparée Laminé prédécoupé avec la simulation de En jaune : déterminé par expérience drapage de la zone du En rouge : optimisé par simulation composant. La corrélation élevée entre les par injection. Une exigence essentielle de la orientations des fibres obtenues dans la simulaproduction de masse a ainsi été remplie, ce qui tion et celles effectivement mesurées sert de base permet d’envisager la transposition de ce procédé à l’élaboration de projections prédictives très préà large échelle. cises des propriétés mécaniques des composants renforcés de fibres continues. Une méthode simple La deuxième géométrie d’essai sélectionnée était pour réaliser un drapage complexe une structure asymétrique de profil en L dont le Alors qu’il est relativement facile d’évaluer la faci- bras court était légèrement incliné à l’extrémité. lité de drapage du laminé Ultracom pour former Les degrés élevés de drapage, les arêtes vives et une structure de profil en U non nervurée, les les petits rayons posent des difficultés particulières composants présentant des géométries de drapage lors du formage des laminés mais peuvent être

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Dans la fabrication de composants composites complexes, il est primordial que des techniques automatisées soient disponibles dans un futur proche

l 8

réalisés proprement et sans plissement, grâce à l’Ultralaminate (document 7). Hormis le drapage, une autre difficulté rencontrée lors de la production de la structure de profil en L a porté sur la finition du bord rectangulaire qui, à l’instar du support droit, a été surmoulé tout autour avec une arête de 5 mm de large. Sur la base du laminé déterminé dans la simulation de drapage, nous avons réussi à transposer cette géométrie dans la pratique sans étapes répétitives fastidieuses. Cette prédiction fiable, même pour des opérations de drapage complexes, est l’un des avantages clefs de l’outil de simulation Ultrasim, qui permet d’éviter les ajustements répétés de la géométrie du cadre de serrage ou l’endommagement des arêtes de cisaillement lorsque certaines parties des laminés sont surdimensionnées. Transformation d’Ultratape et de rovings en fibre naturelle

Parallèlement à la mise en œuvre, au drapage et au surmoulage de tissus imprégnés, l’utilisation de rubans renforcés de fibres unidirectionnelles présente souvent un grand intérêt. Les deux produits semi-finis renforcés de fibres continues remplissent des fonctions différentes dans le composant. Tandis que les laminés thermoplastiques se prêtent mieux à la fabrication de composants hybrides de grandes dimensions exposés à des sollicitations quasi-isotropes, les rubans tirent leur épingle du jeu dans le renforcement ponctuel optimisé sous contraintes de composants moulés par injection et chargés avec des fibres de verre courtes. C’est dans ce type d’application qu’ils donnent toute la mesure de l’avantage procuré par l’orientation des fibres sans ondulation des fils. Les fibres ne sont exposées à aucune autre déflection, comme c’est le cas dans les tissus stratifiés, et peuvent suivre spécifiquement la ligne de charge. Les inserts toilés peuvent être fabriqués dans des formes très différentes, et leur difficulté de mise en œuvre varie en fonction de la structure de leurs couches. Afin d’étendre notre expertise avec ce www.plastiques-caoutchoucs.com

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type de procédé, nous avons transformé et caractérisé des structures Ultratape dans la cellule de production Ultracom. Nous avons utilisé les deux strates homogènes avec des fibres orientées à 0 ° et 90 ° et des combinaisons symétriques 0 °/±45 °/90 °. Les structures Ultratape sont restées stables à chaque fois pendant le chauffage dans le four infrarouge et le formage ultérieur. Le surmoulage a été réalisé sans séparer les strates d’Ultratape (documents 3, à droite et 8, à gauche). La stabilité est naturellement la plus grande avec des structures combinées, tandis que les renforts à orientation unidirectionnelle peuvent être, en partie, déplacés par la pression d’injection. Aussi ne recommandera-ton jamais assez de sélectionner avec soin la structure du renfort, mais aussi de déterminer les positions d’entrée et les paramètres d’injection les plus appropriés grâce à Ultrasim. D’autres matériaux, comme les non-tissés thermoplastiques hybrides en fibre naturelle nappés avec un liant Acrodur, peuvent aussi être transformés et surmoulés en une opération dans la nouvelle cellule de production (document 8, à droite). Cette méthode permet la production économique de composants multifonctionnels prêts à utiliser et dotés de nouvelles propriétés en matière de poids, d’apparence et de recyclabilité. La seule façon de relever les défis posés par l’allégement des composants et par l’optimisation des coûts et des performances dans la production de composites à base thermoplastique renforcés de fibres est de prendre en compte l’interaction de tous les facteurs. Dans ce domaine, BASF réunit une gamme de matériaux très diversifiée et des prestations de développement d’application, grâce à ses installations de simulation, de transformation et ses laboratoire d’essai. Ainsi, les clients bénéficient d’une assistance sur mesure tout au long de la chaîne de transformation, de la caractérisation des matériaux au lancement de la production à grande échelle. Dans la fabrication de composants composites complexes, il est primordial que des techniques automatisées soient disponibles dans un futur proche pour permettre réellement une pénétration généralisée du marché. La nouvelle cellule de production est donc un élément clef pour pérenniser le succès du développement de composants composites ultraperformants. n

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8 Échantillons produits à partir d'Ultratape (à gauche) et de nontissé en fibre naturelle (à droite).

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64-index-m1_Mise en page 1 03/11/14 16:29 Page64

PRATIQUE

A-B-C-D Air France KLM – p. 19 Alcis – p. 20 Aliapur – p. 17

INDEX CNE (Conseil national

Mercedes – p. 13

de l’emballage) – p. 39

Michelin – p. 18

Coty – p. 18

Mimaki Europe – p. 34

Dior – p. 34

Molex – p. 22

Dow – p. 38

Nestlé Waters – p. 19

Amphenol – p. 22 DuPont – p. 4 Arburg – p. 8

64

P-R-S-T-V

Duqueine – p. 12

Arkema – p. 12 Bang & Olufsen – p. 11

Paprec – p. 36

E-F-H-I

PEP (Pôle européen de plasturgie) –

BASF – p. 60

EFSA (European Food Safety

Centre technique de la plasturgie

Black Up – p. 10

Authority) – p. 36

et des composites - p. 12, 22, 56

Blow – p. 41

Elipso – p. 16, 32, 36

Plastic Omnium – p. 14

Engel – p. 5

Plastipolis – p. 20, 22

ETRMA (European Tyre and Rubber

PPE (Pôle de plasturgie de l’Est)

Manufacturers Association) – p. 17

– p. 12

Fédération de la plasturgie

PSB Industries – p. 15, 34

et des composites – p. 19, 20

Rayce – p. 22

Fenêtréa – p. 12

Renault – p. 13

Harting Mitronics – p. 23

Roctool – p. 53

Hexcel – p. 15

Rovip – p. 17

Höweler + Yoon – p. 10

Royal DSM – p. 4

Ikea – p. 15

RPC Bedo-Plastik – p. 5

IRT Jules-Verne – p. 50

S2P (Smart Plastic Products)

à l’énergie atomique

Ispa (Institut supérieur de plasturgie

– p. 22

et aux énergies alternatives) – p. 56

d’Alençon) – p. 12

Salon international de l’emballage

K-L-M-N

de Paris – p. 3, 31, 40

Bolloré – p. 13 Borflex – p. 18 Bosch – p. 23 Bourjois – p. 18 Bridgestone – p. 14 C+N Packaging – p. 15 Cabinet Astérès – p. 33 CEA Liten (Laboratoire d’innovation pour les technologies des énergies nouvelles du Commissariat

Cemcat (Centre d’études sur les matériaux avancés pour les transports) – p. 12 Cetim (Centre technique

Sepro – p. 14 Kavo Dental – p. 23 Solvay Speciality Polymers – p. 66 Kem One – p. 13 Sumitomo Demag – p. 4 Knoll Prestige Packaging – p. 33, 34

des industries mécaniques) – p. 12

Thierry Mugler – p. 34 Koziol – p. 11 Topline Products – p. 10

CGL Pack – p. 33 Leygatech – p. 38 Chanel – p. 18, 34 Citadel Plastics – p. 16 CMSI Texen – p. 34

Total – p. 19, 39 Lilly – p. 13 Tyco – p. 22 LPKF – p. 58 Viktor & Rolf – p. 34 Mecelec – p. 16

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PROCHAIN NUMÉRO

N° 917 Décembre 2014

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n CLASSEMENT Top 500 des plasturgistes

n CONCEPTION Moulage par injection de poudres hautes performances DR

n STRATÉGIE Le luxe mise sur le plastique

Pour nous joindre :

UNE PUBLICATION DU GROUPE Ce magazine est édité par ETAI Antony Parc 2 10, place du Général-de-Gaulle BP 20156 – 92186 Antony Cedex Tél. 01 77 92 92 92 Site internet : www.plastiques-caoutchoucs.com Pour joindre vos correspondants, composez le 01 77 92, suivi des quatres chiffres indiqués après chaque nom.

DIRECTION Directeur de la publication Christophe Czajka Directeur pôle magazines spécialistes Pierre-Dominique Lucas RÉDACTION Directeur de la rédaction Henri Saporta Rédacteur en chef Alexandre Couto (95 95) acouto@etai.fr Rédactrice Claire Pham (95 94) cpham@infopro-digital.com Secrétaire de rédaction David Jourdan (96 08)

Ont collaboré à ce numéro : Yannick Nodin, Fanny Perrin d’Arloz

MARKETING, DIFFUSION, ABONNEMENTS

RÉALISATION

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FOCUS L’Ixef MÉDICAL Le polyarylamide (PAA) de Solvay bénéficie de ses propriétés de rigidité

développées en interne pour remplacer le métal dans des dispositifs médicaux.

66

Solvay

L

ancé en 2009, le polyarylamide (PAA) Ixef du chimiste francobelge Solvay a été développé pour répondre aux besoins du secteur médical. « Nous avons mis environ dixhuit mois pour développer les différentes formulations, indique Dane Waund, responsable marché monde de l’activité santé de Solvay Specialty Polymers. Une année supplémentaire a été nécessaire pour valider les essais dictés par la réglementation et compléter la documentation. » Avec plus de vingt ans d’expérience dans la santé, l’entreprise ne disposait que de sa gamme de polyphénylsulfone (PPSU) Radel. « Nous voulions nous développer dans ce secteur, affirme Dane Waund. Nous avons alors identifié un besoin de matériau qui remplacerait le métal pour des dispositifs médicaux implantables et non implantables. » Lors du salon Medical Design & Manufacturing, qui s’est déroulé du 10 au 12 juin 2014 à New York, l’entreprise a présenté des rétracteurs chirurgicaux en Ixef et en polyaryléthercétone (PAEK). Les propriétés de résistance à la stérilisation par rayons gamma de l’Ixef, permettent aux applications d’écarteurs d’être à usage unique ou réutilisables. Particulièrement rigide, solide et biocompatible, l’Ixef possède une surface brillante, qui peut être teintée. Ainsi, les produits peuvent être de tailles différentes, faciles et rapides à identifier en salle d’opération.

possibilités de préhension. » L’entreprise va même au-delà en affirmant que la solidité et la rigidité de l’Ixef surpassent le polyétheréthercétone (PEEK) renforcé de fibres de carbone.

La phase de développement se poursuit Autre avantage, le matériau est moulé par injection, ce qui élimine les opérations d’usinage et réduit les coûts par rapport à l’acier inoxydable. Les applications envisagées sont d’autant plus nombreuses : les instruments chirurgicaux, l’électronique mobile, les appareils et équipements médicaux spécialisés (radio), liés aux diagnostics ou à l’administration de médicaments.

Le matériel est toujours en phase de développement. « Solvay croit que l’amélioration est encore possible, et notre héritage a montré que le retour de nos partenaires y contribuait grandement, développe Dane Waund. Nous souhaitons ainsi inclure des combinaisons de matières dures et molles, transparentes et opaques, la possibilité de graver au laser, du soudage et de la métallisation. » L’entreprise n’a divulgué ni le montant d’investissement ni les capacités de production de l’Ixef. Il est produit aux États-Unis, en Europe et en Chine, pour être au plus près des marchés locaux, en fonction des cahiers des charges et de la réglementation. Claire Pham

Moins cher et plus ergonomique « Afin d’aider nos clients habitués au travail des métaux pour concevoir des pièces à passer au plastique, nous avons réalisé une étude approfondie des performances d’utilisation finale, de la sécurité biologique et des aspects économiques, précise le responsable de Solvay. En plus de présenter le même niveau de solidité et de rigidité que certains métaux à température ambiante, les polymères hautes performances offrent des avantages de coûts, un meilleur aspect esthétique et des améliorations ergonomiques, avec notamment de multiples

Propriétés mécaniques de l’Ixef Pourcentage de renfort de fibres Résistance à la traction (MPa)

50 % fibres de verre 280

Module d’élasticité (GPa)

20

Allongement en traction à la rupture (pourcentage)

1,8 à 1,9

Résistance à la flexion (MPa) Module de flexion (GPa)

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