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PLASTIQUES 907 NOVEMBRE 2013 28€
& Caoutchoucs MAGAZINE www.plastiques-caoutchoucs.com
CÔTÉ SALON
Vingt ans d’innovation sur Euromold STRATÉGIE
Recherche & développement : des leviers existent ÉVÉNEMENT
K 2013 : quatre tendances pour demain
INJECTION
LES DÉFIS DU SURMOULAGE
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Ruptures technologiques
« La capacité d’investissement des entreprises est plus que jamais cruciale »
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N°907 Novembre 2013
Alexandre Couto Rédacteur en chef acouto@infopro-digital.com
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ÉDITORIAL
L
es portes de la K’2013 se sont refermées et l’heure est aujourd’hui au bilan. Pour la plupart des Français qui ont fait le déplacement, l’inspiration était au rendez-vous dans les allées du centre des expositions de Düsseldorf. « J’ai rarement vu autant innovations, amorçant une rupture technologique », s’est enthousiasmé Dominique-Paul Vallée, gérant de la société Bericap et président d’Elipso, syndicat de l’emballage plastique et souple. Il est vrai que l’édition 2013 du salon international de la plasturgie s’est révélée particulièrement riche en nouveautés et en innovations capables de créer de la valeur ajoutée. Injection et moulage de composites, électronique intégrée aux pièces plastiques, polymères « intelligents », bioplastiques, prototypage et fabrication rapide, temps de cycle record des machines et bien entendu une consommation énergétique toujours revue à la baisse, toutes ces tendances n’ont peut-être jamais été si prometteuses. Mais si la plasturgie est d’ores et déjà en train d’accélérer sa mue vers plus de technicité et de valeur ajoutée, encore fautil que les transformateurs français puissent saisir ces nouvelles opportunités. La capacité d’investissement des entreprises est plus que jamais cruciale pour maintenir la production à des niveaux de qualité et de productivité capable de satisfaire les nouvelles exigences des donneurs d’ordres. Certains secteurs, comme celui de l’emballage, l’ont déjà compris : plus de la moitié des entreprises ont augmenté leurs investissements de plus de 15 %, selon les chiffres d’Elipso. Mais l’obsolescence actuelle du parc machines français montre qu’il y a encore beaucoup à faire.
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SOMMAIRE
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L’ACTUALITE
GRAND ANGLE
6 TENDANCES
Sous la barre des deux secondes
8 Arburg se lance dans la fabrication additive
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K’2013 : quatre tendances pour demain
Une technique en perpétuelle évolution
38 MATIÈRES
L’espion au poignet
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À CHAUD
BI-INJECTION
Le groupe Barbier innove
26 STRATÉGIE
R&D, des leviers existent
28 TABLEAU DE BORD Photo de couverture : Grosfilley
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La manipulation des inserts, une étape critique
DESIGN
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LES DÉFIS DU SURMOULAGE PROCÉDÉ
INNOVATION
ÉVÉNEMENT
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Indicateurs filière Mercuriales des prix Commerce extérieur
Plusieurs matières en une seule pièce
40 PÉRIPHÉRIQUES
Une production sous contrôle
41 LE POINT DE VUE DE…
Andreas Wollny, responsable marketing, service des composites, ingénierie des plastiques chez BASF Novembre 2013 N°907
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PROFESSION
CAHIER TECHNIQUE
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CÔTÉ SALON
MOULES
Vingt ans d’innovation sur Euromold
Améliorer sa productivité grâce à des capteurs
PRATIQUE
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Index
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Prochain numéro Pour nous joindre
44 FORMATION
À l’école des cadres de l’éco-conception
FOCUS
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Ocalio
DROIT
Déséquilibre significatif : exemples de mise en œuvre
49 CARRIÈRES
Rehau nomme un nouveau PDG pour sa division automobiles
58 INJECTION-SURMOULAGE DE FILMS
Un procédé économique pour les grandes pièces
Ce magazine comporte 1 encart jeté “Béwé-Plast” et un Hors-Série “Matières/Machines” routé avec ce numéro. www.plastiques-caoutchoucs.com
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L’ACTUALITÉ
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DES CONNEXIONS CENTRALISÉES CONNECTIQUE La division connectique de Stäubli a mis en avant, en octobre, au salon K 2013, à Düsseldorf (Allemagne), son système multiraccords MCI 209. Avec pour objectif d’optimiser les temps de changements de moule en plasturgie, le constructeur a développé un système à la fois ergonomique, rapide, garantissant l’intégrité des fluides et assurant la sécurité des installations et des opérateurs. Les connexions et les déconnexions s’effectuent par une simple rotation du levier
de commande. Le dispositif évite les égouttures au désaccouplement, les risques de contamination de l’environnement et, dans les circuits, les erreurs au branchement en cas d’utilisation de plusieurs plaques sur le même moule, grâce au système de détrompage. L’intérêt est aussi économique, puisque le dispositif permet de réduire la consommation de fluides caloporteurs. Le raccord MCI 209 existe en quatre configurations standards pour trois, cinq ou dix circuits.
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TENDANCES LA TRANSPARENCE FAIT DE LA RÉSISTANCE COPOLYESTER Le groupe Perstorp a présenté en octobre, sur le salon K 2013, à Düsseldorf (Allemagne), sa nouvelle génération de copolyesters pour l’emballage. Ce plastique, qui sera bientôt commercialisé sous la marque Akestra, peut se substituer à d’autres matières comme le polycarbonate (PC), le polystyrène (PS) ou le verre. Sa température de transition vitreuse élevée associée à la rigidité de sa nature amorphe lui confère de très bonnes résistances mécaniques et à la chaleur. Il peut être mélangé à d’autres plastiques afin d’en renforcer les propriétés. Sa haute résistance à l’état fondu rend l’Arkestra particulièrement adapté à une mise en œuvre par extrusion-soufflage et par extrusion-moussage. Associé au polyéthylène téréphtalate (PET), il permet de créer des emballages aux parois plus fines, tout en conservant de bonnes propriétés mécaniques. Perstorp a conclu un partenariat avec Mitsubishi Gas Chemical pour le développement et la distribution de cette matière en Europe.
SOUS LA BARRE DES DEUX SECONDES INJECTION Sumitomo Demag et le Français Plastisud ont créé la sensation, lors du salon K 2013, en octobre à Düsseldorf (Allemagne), en descendant sous la barre des deux secondes dans l’injection de bouchons en plastiques. Le constructeur de presses à injecter a présenté son modèle El-Exis SP, d’une force de fermeture de 420 tonnes, équipé d’un moule à canaux chauds de 96 cavités du mouliste basé dans l’Aude. La ligne produisait des bouchons de 28 mm de diamètre pour un poids de 1,2 gramme, dotés
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d’un témoin d’inviolabilité. L’association du savoir-faire des deux sociétés permet un temps de cycle total de 1,9 seconde, un record dans le domaine, pour un rendement de 150000 bouchons par heure. « Nous pouvons encore faire descendre le temps de cycle, assure Philippe Mafille, directeur commercial de Plastisud, mais cela nécessite certains réglages pour conserver notre exigence de qualité sur le produit. » La démonstration pourrait en être faite lors du salon Chinaplast, à Shanghai, du 23 au 26 avril 2014.
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LE MULTICOUCHE GAGNE EN PERFORMANCES EXTRUSION Le spécialiste des machines d’extrusion Krauss Maffei Berstorff a présenté, en octobre, au salon K 2013, à Düsseldorf (Allemagne), sa co-extrudeuse KM-7L RKW 01-32. La tête d’extrusion innovante est capable d’extruder simultanément sept couches pour renforcer les performances du tuyau. « La demande pour des tuyaux complexes est en pleine expansion », souligne Peter Roos, président du segment extrusion de Krauss Maffei Berstorff. Le constructeur annonce avoir les tolérances les plus basses dans la production des différentes couches. « Nous permettons aux extrudeurs de réduire leurs coûts de production, poursuit Peter Roos. La précision de l’extrusion réduit la consommation de matières, parfois onéreuses, comme dans le cas de couches barrières ou d’adhérence. »
BOREALIS ACCÉLÈRE LA STÉRILISATION POLYPROPYLÈNE Borealis a annoncé l’extension de sa gamme de polypropylène (PP) Bormed, destinée au médical. Avec le Bormed SB815MO, le chimiste propose le PP le plus souple de son portefeuille de matières. Il bénéficie d’une très bonne transparence naturelle, sans adjonction de produits clarifiants. Autre caractéristique majeure, il résiste à des processus de stérilisation jusqu’à 121 °C. Cette caractéristique s’avère particulièrement intéressante pour réduire les temps de stérilisation des dispositifs médicaux : le processus peut être complété deux fois plus vite qu’avec un polyéthylène basse densité (PEbd), lequel ne peut
être stérilisé qu’à 110 °C, affirme le chimiste. La mise au point de ce nouveau grade est le « résultat du travail conjoint de l’ensemble des partenaires de la chaîne de valeur, des équipementiers, aux transformateurs, en passant par les designers », assure Borealis. L’une des premières applications du Bormed SB15MO sera la production de bouteilles souples pour des solutions de transfusion.
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L’ACTUALITÉ
L’INNOVATION DU MOIS
Arburg se lance dans la fabrication additive PETITES SÉRIES Le Freeformer se situe entre l’imprimante trois dimensions et la presse à injecter, avec un processus de fabrication couche par couche, sans moule.
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L
ors du salon K à Düsseldorf, en Allemagne, en octobre 2013, Arburg n’a pas ménagé ses moyens pour présenter son innovation dans la production et la conception de pièces plastiques. En dévoilant son Freeformer, croisement entre une imprimante trois dimensions et une presse à injecter, le constructeur allemand a créé la surprise en étendant son offre de machines vers la fabrication additive. Le Freeformer est présenté comme « un moyen de donner libre forme au plastique sans aucun moule, ni empreinte prédéfinie ». Si la technologie s’apparente, de prime abord, à celle d’une imprimante 3D, Arburg y a apporté sa maîtrise dans la mise en œuvre de la matière en ajoutant, à l’instar d’une presse à injecter conventionnelle, une vis de plastification. « Nous avons intégré le meilleur des deux technologies », se félicite Marc Schuh, directeur d’Arburg France.
Compact et mobile Le procédé consiste à intégrer un fichier de conception assistée par ordinateur directement dans la machine, qui s’occupe alors de fondre des granulés de plastiques standards, comme dans le processus de moulage par injection, et de créer des microgouttelettes à partir de la matière fondue liquide pour former, couche par couche, la pièce désirée. L’obturateur de la buse dispose de la technique piézo à haute fréquence qui permet des ouvertures et des fermetures rapides pour générer les gouttelettes de matière fondue. Sur le Freeformer, la buse reste en position verticale, et le porte-pièce se déplace sur trois ou cinq axes, en fonction des modèles. Toute matière plastique commercialisée sous forme de granulés peut être utilisée dans la machine. Les composants sont créés sans aucune poussière, ni émission. La machine convient à tous les environnements d’utilisation, que ce soit en production, en atelier de conception ou dans un environnement propre pour une production spécialisée dans le médical. Avec sa petite
Le Freeformer permet, sans moule ni empreinte, de produire une pièce à partir d’un fichier informatique et de granules de plastique. Il sera disponible à partir de 2014 en Allemagne.
dimension et son design compact, elle est également très mobile. Il suffit de la brancher pour pouvoir entamer la fabrication de pièces. Avec cet équipement, Arburg vise deux objectifs : favoriser la conception des pièces en matières plastiques, en réduisant les temps de prototypage, mais aussi répondre à la demande de pièces en petite série. « On peut imaginer que ce type de machine permettra de développer une nouvelle forme de plasturgie, avec des entreprises consacrées à la production de pièces en petites séries », s’enthousiasme Marc Schuh.
En France à l’horizon 2015 La technologie comporte toutefois certaines limites. « Les pièces réalisées avec le Freeformer ne possèdent pas encore des caractéristiques identiques à celles des pièces injectées, précise Marc Schuh, Novembre 2013 N°907
mais nous atteignons environ 80 % des propriétés mécaniques, selon le type de pièces. » La technologie, bien que relativement précise, ne permet pas de produire des pièces d’aspect, les différentes couches de matières additivées étant souvent visibles. Cependant, Arburg réalise des tests avec des buses plus fines pour atteindre un niveau acceptable dans ce domaine. « Ce n’est qu’une question de temps », assure la firme allemande. De nombreux plasturgiste se sont montrés intéressés par la machine qui débutera sa commercialisation, en 2014, par l’Allemagne. La France sera concernée probablement à l’horizon 2015, en fonction de la capacité d’Arburg à répondre à la demande. Le constructeur a d’ailleurs investi pour étendre la superficie de son usine allemande de Lossburg, et est en train de réorganiser sa production. Alexandre Couto www.plastiques-caoutchoucs.com
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L’ACTUALITÉ
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S’ASSEOIR ET RÉCUPÉRER Le cabinet de design Mars Architect, mandaté par le BMW Guggenheim Lab, a développé un banc extérieur, dénommé Water Bench, qui stocke l’eau de pluie grâce à des coussins fonctionnels. Le modèle, inspiré du célèbre Chesterfield, crée une atmosphère très cosy dans l’espace urbain. Fabriqué en partie en polyéthylène (PE) recyclé, il est disponible en trois formats d’une capacité de 500, 1 000 et 1 800 litres. www.waterbench.com
10 Un mascara qui soigne ses courbes Deux années de recherche ont été nécessaires à l’entreprise Simp pour lancer l’applicateur Arc-en-ciel, en plastique injecté. La nouveauté : une disposition décentrée des picots, grâce à des arches implantées dans l’axe de l’âme. Une technologie protégée par deux brevets. Visible sur le mascara Effet faux cils papillon de L’Oréal. www.simp.fr
L’ESPION AU POIGNET
L’entreprise taïwanaise Beluvv lance une application bluetooth couplée à un bracelet ou à un collier en polycarbonate (PC) et silicone, qui permet aux parents de savoir où se trouve leur enfant. Ingénieux, le procédé est conçu pour créer un réseau qui se renforce à mesure qu’augmente le nombre de personnes connectées.
DES DU VIEUX AVEC DU NEUF Detraform, une entreprise canadienne spécialisée dans l’électronique, et le studio de design londonien Kiwi & Pom ont conçu le L7, dernier né de la maison Swissvoice. Le modèle en acrylonitrile-butadiène-styrène (ABS), composé de trois parties, un appareil, une station de charge et un interphone, s’inspire des accessoires utilisés dans les vieux films d’espionnage et séries télévisées de science-fiction. Les sonneries, uniques et personnalisées, sont composées par James Cooper, membre du duo Travelers of Tyme, connu pour sa musique instrumentale très sixties. Disponible en trois couleurs : rouge, blanc et noir. www.swissvoice.net/L7/
www.beluvv.com Novembre 2013 N°907
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Plastique participatif
ET VOS CILS ONT DES AILES
Dans les douves du château d’Angers (Maine-et-Loire), les artistes Sandrine Pincemaille et Pascal Proust ont installé Item, visible depuis la promenade du bout du monde, sur une surface de 1 000 m2. Entièrement réalisée en polypropylène (PP), l’œuvre fait partie de la deuxième édition d’Art ici, événement artistique participatif dont l’idée est de valoriser les artistes locaux. http://sandrinepincemaille.com/
La marque de cosmétiques Bourjois sort, en novembre, le mascara Volume séduction, avec un recourbe-cils en forme de nœud papillon, inspiré des techniques des maquilleurs professionnels : les cils sont recourbés, étirés et séparés en plaçant simplement l’accessoire à la racine. La flaconnette est en polypropylène (PP), le capot en acrylonitrile-butadiène-styrène (ABS), la brosse en inox et fibres de polyamide (PA), tandis que l’accessoire est composé de 20 % d’ABS et de 80 % de styrène-acrylonitrile (SAN). www.bourjois.fr
IGN DESIGN MOBILE Le designer français Ora Ito se lance dans la galaxie des objets connectés et lance Mobility. « Les matériaux utilisés (tissu kvadrat, cuir et polyuréthane), au cœur du projet, deviennent l’ADN de l’objet, et le toucher offre aux produits un supplément d’âme », détaille-t-il. Toute la gamme de produits électroniques (casque audio, étui pour téléphone, tablettes, radio) est disponible en exclusivité chez Colette, magasin situé dans le 1er arrondissement de Paris. www.ora-ito.com
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Le vélo qui ne fait plus vibrer Fabriqué et assemblé à 100 % en France, ce guidon de vélo Baramind permet de réduire les vibrations transmises au niveau des membres supérieurs grâce à l’insertion d’une plaque en composite de fibre de verre et de carbone. Les inserts sont disponibles en trois rigidités différentes : soft en polyuréthane (PUR), medium en polyamide (PA) et hard en polycarbonate (PC) afin de régler la flexibilité du cintre. Résultat : plus de confort, plus d’amorti, plus de vitesse, moins de fatigue musculaire et moins de traumatismes. www.baramind-bike.com
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ÉVÉNEMENT 12
DR
K’2013 : QUATRE TENDANCES POUR DEMAIN SALON Très riche en
Sabic
nouveautés, l’édition 2013 de Kunststoff a mis l’accent sur l’allégement des pièces polymères, les bioplastiques, la fabrication rapide et les économies d’énergies.
L
a K 2013, qui s’est déroulée du 16 au 23 octobre 2013, à Düsseldorf en Allemagne a été un grand cru. Tout d’abord s’agissant du visitorat français. Entre 7 500 et 8 000 personnes ont arpenté les allées du salon ; ce qui place la France en deuxième position des pays étrangers, derrière la Hollande, traditionnellement 1er pays mais devant la Belgique, la Grande-Bretagne et l’Italie. Pour la précédente édition, la K 2010, on constate une hausse sensible avec auparavant environ 7 000 français. Quant aux professionnels exposants, les chiffres connaissent une baisse : 130 entreprises dont 47 nouveaux exposants cette année, contre près de 190 exposants en 2010 et 74 nouveaux exposants. « Un résultat globalement intéressant, compte tenu des difficultés liées à l’état du marché automobile en France et en Europe », observe Patricia Muller, directrice générale de Promessa. Parmi celles qui ont fait le déplacement, l’on peut citer entre autres CurNovembre 2013 N°907
til, DSM, Ermo, Machine Dubuis, Matrelec, Plastisud, REP, Rouxel, Sepro, Billion ou encore Veolia. Changement notable : la disparition de Rhodia, intégré désormais à Solvay et la nouvelle entité Gebo Cermex, du groupe Sidel, spécialisée dans le convoyage, l’ingénierie et le conditionnement de fin de ligne à l’échelle mondiale. Pour la prochaine édition, qui aura lieu dans 3 ans, le but est clairement d’améliorer la visibilité des Français. « Il est nécessaire de voir avec Ubifrance comment mieux répartir les stands français en fonction des halls, explique Patricia Muller. Et de continuer : la qualité des contacts a été très différente selon le hall visité. Certaines sociétés n’ont pas pu avoir le bon interlocuteur en raison de leur stand moins bien placé au niveau du hall. »
L’innovation au rendez-vous Parmi les grandes thématiques : les produits ‘eco-friendly’respectueux de
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l’environnement ou ceux qui favorisent l’allégement des matières ont été largement représentés dans les stands du salon. Ainsi, Solvay Acetow a lancé son nouveau bioplastique baptisé Ocalio, fabriqué à partir de d’acétate de cellulose, dérivé de pâte de bois. Toujours en phase de développement, ce bioplastique, biosourcé à 50 %, connaît « une forte résistance thermique et mécanique, notamment à l’élongation et aux chocs, une finition brillante que ce soit pour les grades opaques ou transparents », affirme Louis Cozzari, directeur du développement de l’activité de l’entreprise (Cf. focus matière p. 66). Le chimiste suisse Dupont a pour sa part présenté deux nouveaux grades d’élastomères, résistant à des environnements sous capot de plus en plus chauds et agressifs. Ils permettent ainsi de produire des tuyaux ou pièces d’étanchéité dans le moteur, et de réduire les émissions de CO2 et la consommation de carburant. Le Viton VTR-9307 « va fournir à l’industrie, qui en avait grandement besoin, une alternative économique aux FKM vulcanisés au peroxyde, pour assurer une protection contre les gaz et condensats acides générés par les moteurs modernes », explique Patrick Cazuc, directeur automobile EMEA de Dupont performance polymers.
Les producteurs misent sur l’automobile Autre nouveauté présentée par le chimiste allemand Bayer Materialscience : un prototype de carrosserie extérieure pour un véhicule, fabriqué en matériaux composites renforcés de fibres de verre continues avec une structure en sandwich de polycarbonate (PC). Ce concept possède de nombreux avantages : une surface lisse pour une peinture facile, une excellente isolation thermique, un blindage électromagnétique et une intégration améliorée des fonctionnalités. « Avec une peau extérieure lisse et rigide tout en ayant un cœur en mousse légère, ce produit s’inspire des os humains lorsqu’ils grandissent par l’accumulation cellulaire », explique Ulrich Grosser, responsable des technologies avancées du groupe. Et de poursuivre : « pour concevoir la couche
extérieure, les fibres de verre continues sont imprégnées d’un polymère thermoplastique formulé à base de polycarbonate. Elles sont ensuite mouillées et entièrement recouvertes dans la matrice plastique ». BASF a mis au point conjointement avec Johnson Controls Automotive un prototype de dossier de siège, fabriqué en thermoplastique renforcé de fibres de verre continues surmoulé avec de l’Ultramid, du polyamide 6 modifié (PA 6) particulièrement résistant au choc. Comparé au traditionnel produit en métal, le composite utilisé a permis un allégement du poids de plus de 30 % (Cf. interview p. 41). Autre nouveauté : une protection d’emballage en polymère polystyrène-polyéthylène expansé (PS-PE) pour appareil électronique qui réduit de près de 25 % la taille globale de l’emballage pour un volume net de mousse, diminué de 40 %. Le chimiste saoudien Sabic a présenté une version du Volkswagen XL1, modèle diesel hybride qui consomme tout juste 0,9 litre pour 100 km. Pour l’alléger au maximum et ainsi réduire la consommation d’énergie, Sabic a mis au point deux produits : des vitres latérales pour le côté passager moulées par injection. Une solution fabriquée en PC et une résine de PC-acrylonitrile-butadiène-styrène (PC-ABS) qui réduit le poids des traditionnelles vitres en verre de 33 %. Et un coffre de voiture complètement redessiné afin d’intégrer directement des fonctionnalités comme les fixations des dispositifs d’éclairage, les antennes voire des caméras. Il est par ailleurs conçu à l’aide de plusieurs thermoplastiques (PP, PBT, PA…), avec une diminution de poids d’environ 12,5 kg par rapport à un traditionnel hayon, soit 30 % de moins.
Chez les constructeurs : l’énergie Autre tendance majeure du salon, le prototypage rapide et la production de petites séries ont gagné en visibilité. Arburg a créé l’événement en présentant sa nouvelle machine, la Freeformer, capable de façonner par fabrication additive des pièces plastiques (voir Innovation du mois p. 8). Beaucoup de visiteurs se sont rendus sur le stand pour évaluer le potentiel d’une telle technologie. Si son utilité est évidente
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dans le domaine du prototypage, et de l’aide à la conception des pièces, elle ouvre également la voie pour des productions en petite série sur des marchés de niches. Le concepteur d’imprimantes 3D, Stratasys, a également démontré que cette technologie a sa place dans l’univers de la plasturgie. La société a montré, à l’aide des imprimantes de sa série Objet, qu’il est possible d’imprimer des prototypes de moules et d’y injecter la matière pour produire une pièce dans la matière souhaitée. « La demande pour nos imprimantes est en forte croissance auprès des plasturgistes », s’est réjoui Nadav Sella, responsable des ventes de la société. Dans le domaine de l’injection, la problématique des économies d’énergies est aujourd’hui bien ancrée, avec des solutions diverses et adaptées à tous les types de production. Du tout électrique, au l’hydraulique plus performant, en passant par les technologies hybrides, la tendance est à la diversité des réponses apportées. Le groupe Sumitomo Demag a organisé ses démonstrations autour de son concept de « Blue Technolution », qui met en avant à la fois les performances de ses machines et leur faible consommation énergétique. Toujours dans cette idée d’adapter les solutions aux besoins des plasturgistes, Sumitomo Demag a montré que des opérations de « retrofitting », c’est-à-dire l’amélioration d’équipements anciens avec des technologies récentes, pouvait également apporter des gains de performance importants. Engel a également mis en avant l’efficience de ses machines, en particulier dans des applications exigeantes. Sur le salon, le constructeur autrichien a montré la technicité de son procédé sur l’injection des composites pour le secteur automobile. Les concepts de performance énergétique et d’efficience se retrouvent également dans la nouvelle gamme de robots Viper 120, présenté sur le salon. Celle-ci associe une très bonne stabilité pour éviter les vibrations, à la précision de ses mouvements, pour réduire les temps de cycle et réduire sa consommation d’électricité. Claire Pham et Alexandre Couto
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INVISTA INVESTIT AUX ÉTATS-UNIS Le producteur américain de résines Invista a annoncé, le 16 octobre, la mise en service d’une nouvelle usine de compoundage à Chattanooga (Tennessee). Le site, qui aura désormais une capacité de production de 22 kilotonnes par an, permettra au groupe d’améliorer sa distribution de polymères techniques renforcés, commercialisés sous la marque Torzen. Les États-Unis sont le deuxième marché d’investissement du groupe pour le compoundage. En décembre 2012, l’entreprise avait racheté une unité néerlandaise à Born, spécialisé dans le compoundage et le recyclage.
LE GROUPE BARBIER INNOVE DANS LE FILM ÉTIRABLE EMBALLAGE Le plasturgiste de Sainte-Sigolène (Haute-Loire) dévoile un nouveau produit pour le conditionnement multipack. Peu habitué à se mettre en avant, le groupe Barbier, premier producteur français de films en polyéthylène (PE) et septième groupe à l’échelle européenne, a organisé, le 29 octobre, sa première Journée de l’innovation. Le rendez-vous, qui devrait devenir annuel, a rassemblé clients et journalistes de la presse spécialisée pour la présentation d’un nouveau film étirable destinés au regroupement des emballages multipack. Le plasturgiste basé à Sainte-Sigolène, en HauteLoire, propose désormais un film étirable, coextrudé en trois couches de PE, qui épouse la forme du pack dès la pose.
Des économies de l’ordre de 20% « Pour concevoir ce produit, nous avons adapté un film mis au point il y a quelques années, mais qui n’avait pas trouvé son marché à l’époque, présente Franck Leborgne, responsable technique chez Barbier. Nous avons relancé le développement de cette gamme grâce à un partenariat noué avec le fabricant allemand de
Le groupe Barbier a présenté son nouveau film le 29 octobre, à l’occasion de sa Journée de l’innovation.
machines de conditionnement B&B MAF. » Le principal avantage de ce film étirable, par rapport aux gammes rétractables habituellement utilisées pour ces applications, est d’éviter un passage dans un tunnel de chauffe, pour un procédé globalement moins gourmand en énergie. Mais les autres avantages sont nombreux : la réduction des largeurs et des épaisseurs (de 20 à 70 microns), la possibilité d’impression en ligne et en haute définition, un emballage parfai-
tement serré sans rétractation supplémentaire pour une stabilité accrue et une cadence pouvant aller jusqu’à 40 coups par minute. Bien que 15 % plus cher qu’un film rétractable, le groupe Barbier estime les économies réalisées de l’ordre de 20 %. Plusieurs grandes marques, dont le producteur de sel, Les Salins du Midi ont manifesté leur intérêt pour cette technologie pour le conditionnement de leurs produits.
Un solide budget innovation
LE BON TONNAGE D’ECONPLAST Contrairement à ce que nous indiquions dans notre dernier numéro (Un meilleur contrôle de la température, Plastiques & Caoutchoucs Magazine n° 906, octobre 2013, p. 5), la force de fermeture de la presse à injection économe en énergie Econplast de Boy ne va pas jusqu’à 1 000 tonnes, mais seulement jusqu’à 100 tonnes.
Barbier
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En millions de dollars (363 M€), montant que va débourser l’Américain Grace pour racheter l’unité commerciale Polypropylene Licensing and Catalysts du chimiste Dow. L’opération devrait être finalisée d’ici la fin de 2013. La cession porte sur une usine de fabrication de catalyseurs de polypropylène à Norco (Californie), des contrats clients, des licences et de la propriété intellectuelle.
À CHAUD
Barbier
L’ACTUALITÉ
Le groupe Barbier dispose de plus de cent lignes d’extrusion et de quatre lignes d’impression flexographiques
Le groupe Barbier dispose de plus de cent lignes d’extrusion et de quatre lignes d’impression flexographiques. Il transforme chaque année 125 kilotonnes de PE. Les films ont trois utilisations principales : les films de regroupement multipack et techniques (55 % de son activité), la sacherie (22 %) et les films agricoles (23 %). L’entreprise met l’accent sur sa capacité d’innovation, avec entre 8 et 10 % du chiffre d’affaires réinvesti chaque année pour l’élaboration de nouveaux produits. Alexandre Couto
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LES INDUSTRIELS DE L’EMBALLAGE PRÉVOIENT UNE REPRISE EN 2014
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L’investissement n’a pas faibli Sans surprise, les principales inquiétudes du syndicat concernent incertitudes sur les cours des matières premières. « Les évolutions de prix sont très dis-
Le repli de l’activité en 2013 n’empêchera pas la reprise en 2014, estiment les professionnels du secteur.
parates selon les types de plastiques, souligne Françoise Gerardi, déléguée générale d’Elipso. Même si nous assistons à une stabilisation des prix dans les polyoléfines, les cours restent à un niveau élevé. » Autre élément positif, Elipso, qui s’est appuyé sur une étude du cabinet Asterès, relève qu’une majorité d’entreprises « a continué à investir massivement » au premier semestre. Plus de la moitié d’entre elles a augmenté ses investissements de plus de 15 %, en priorité vers l’amélioration de la performance
INEOS FERME UN SITE BRITANNIQUE
ARKEMA PREND PIED EN ARABIE SAOUDITE Le chimiste français Arkema et la société d’investissement saoudienne Watan Industrial Investment ont signé un accord construire le premier site de production de peroxydes organiques de la région à Al Jubail, en Arabie Saoudite, pour un investissement de 30 millions de dollars (22 M€). Ces produits sont utilisés comme catalyseurs pour la polymérisation de certains thermoplastiques. L’unité livrera la plupart des pétrochimistes de la région et suivra leur croissance prévue à l’horizon 2020. La production est axée sur les peroxydes organiques stockés à basse température. Arkema renforce ainsi la stratégie de son pôle matériaux de haute performance, et se positionne dans les pays à forte croissance, dans lesquels le groupe souhaite réaliser 30 % de son chiffre d’affaires d’ici à 2016. La société, qui débutera son activité dans les premiers mois de 2015, sera détenue majoritairement par Arkema.
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industrielle et vers le développement de l’offre en produits innovants et respectueux de l’environnement. Alexandre Couto
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Lors de sa conférence de presse annuelle, le syndicat de l’emballage plastique et souple, Elipso, s’est montré optimiste sur l’avenir du secteur. Les professionnels tablent sur une « faible baisse » de l’activité en 2013, suivie d’une reprise en 2014. Le premier semestre 2013 s’est inscrit en repli de 2,5 % par rapport au premier semestre 2012. Au deuxième semestre, une majorité des entreprises s’attend à « une stabilité sur tous les fronts : chiffre d’affaires, volumes livrés, exportations, effectifs ». Pour 2014, près des deux tiers des entreprises envisagent une hausse de leur chiffre d’affaires et des volumes livrés.
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CONJONCTURE Le bon niveau d’investissement observé en 2013 rend optimiste le syndicat de l’emballage plastique et souple.
Ineos Entreprises a annoncé la fermeture prochaine de son unité de production d’acétate de vinyle monomère (VAM), à Saltend, au Nord du Royaume-Uni. Le site, qui possède une capacité de production de 300 kilotonnes par an de VAM, est le seul à utiliser le procédé du lit fluidisé. Ineos, qui a investi près de 40 millions de livres (47 M€) sur le site, justifie sa décision par un contexte dégradé pour les vinyliques et par un environnement commercial très concurrentiel, avec des importations à bas coûts en provenance du golfe Persique et des États-Unis.
N°907 Novembre 2013
En millions d’euros, montant injecté par Albéa, entreprise spécialisée dans l’emballage de cosmétiques, pour l’une des plus grandes usines de fabrication de tubes au monde qui va être inaugurée en décembre. L’unité, d’une surface de 23 000 m2, produira 1 milliard de pièces par an, des capots, des tubes laminés et des tubes en plastique.
LA VALORISATION EN DÉBAT La onzième édition du congrès Identiplast, organisé par l’organisation professionnelle Plastics Europe, se tiendra dans le cadre du Conseil économique, social et environnemental, à Paris, les 28 et 29 novembre 2013. Les débats porteront sur les conditions politiques et économiques d’une valorisation totale des déchets plastiques, et sur les dernières avancées technologiques en écoconception, en tri, en collecte, en recyclage et en valorisation énergétique, avec deux tables rondes : « Comment stimuler la valorisation des déchets en Europe ? » et « Quels bénéfices économiques et sociaux attendre de la valorisation des déchets plastiques ? ».
LA PRODUCTION CHIMIQUE STAGNE L’Union des industries chimiques (UIC) envisage une croissance de 1 % de la production chimique en France au premier semestre 2013, un chiffre en baisse de 2,3 % par rapport à 2012. « Toutefois, le rythme est faible et l’acquis de croissance n’est que de 0,3 %, précise l’UIC. Cette tendance de quasi-stabilisation pourrait évoluer à la hausse. » Concernant la chimie organique, la baisse est évaluée à 3,9 %.
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L’ACTUALITÉ
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INFINEO INAUGURE SON CENTRE PÉDAGOGIQUE EMBALLAGES La coentreprise bourguignonne entre Coca-Cola et APPE est appelée à devenir un centre important pour le recyclage.
ITALTECH RACHETÉ PAR UN INDIEN Le constructeur italien Italtech a annoncé, le 1er octobre, le rachat de son activité de production et de maintenance pour les presses à injecter des thermoplastiques par le fonds d’investissement Wintal Machines, qui dispose de fonds privé de 5 millions d’euros et appartient à l’Indien Windsor Machines Limited, situé dans la province de Gujarat. La nouvelle structure mariant les deux entités va pouvoir offrir une large gamme de presses : à genouillère, à deux plateaux mais aussi des machines disposant de force de fermeture allant de 50 à 8 000 tonnes.
Infineo
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En kilotonnes, capacité de la future usine brésilienne, coentreprise à cinquantecinquante entre Ineos et BASF. L’usine produira des acrylonitrilebutadiène-styrène (ABS) et copolymères styrène-acrylonitrile (SAN). La construction devrait démarrer en 2015 pour une mise en service à l’horizon 2017.
À CHAUD
L’usine de Saint-Marie-la-Blanche, en Côte-d’Or, produit chaque année 20 kilotonnes de plastique recyclé issu du polyéthylène téréphtalate.
Une usine de recyclage de polyéthylène téréphtalate (PETr) apte au contact alimentaire, une usine de fabrication de préformes en PET, un centre de sensibilisation au recyclage et à l’économie circulaire des emballages : le site d’Artenius PET Packaging (APPE) de SainteMarie-la-Blanche, en Côte-d’Or, est un véritable trois-en-un.
Tout commence en octobre 2012, quand Coca-Cola Entreprise annonce, dans le cadre d’une coentreprise baptisée Infineo, un investissement de 8,7 millions d’euros sur le site bourguignon d’APPE.
Approvisionnement sécurisé Cette nouvelle ligne accroît les capacités de production de
PETr du site de 70 %, à 600 millions de bouteilles par an, pour un total de 20 kilotonnes de plastique. Le géant mondial des boissons rafraîchissantes sans alcool a décidé d’augmenter le pourcentage de recyclé dans ses bouteilles – actuellement de 25 % – afin d’améliorer son bilan carbone. Avec cet investissement, Coca-Cola sécurise son approvisionnement et marque son engagement. Pour la filière française du PET, l’enjeu est simple : seule une bouteille sur deux est actuellement recyclée. Pour augmenter ce taux, il est impératif d’augmenter la collecte, donc le tri à la source. L’usine bourguignonne est l’un des plus gros sites européens dans sa spécialité. Le PETr apte au contact alimentaire est désormais une matière première très recherchée qui entre pour tout ou partie dans la composition d’un emballage. Henri Saporta
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COUP DE TONNERRE DANS LE DOSSIER GOODYEAR À AMIENS er
PNEUMATIQUES Maurice Taylor, PDG de Titan, a annoncé, le 1
novembre, vouloir racheter le site basé dans la Somme « avec zéro employé ». Alors que les négociations sur l’offre de reprise partielle de l’usine Goodyear d’AmiensNord, dans la Somme, étaient sur le point d’aboutir, le PDG de Titan, Maurice Taylor a annoncé, le 1er novembre, chez nos confrères du Monde, vouloir racheter le site « avec zéro employé ». Le but : réembaucher, sur de nouvelles bases, une partie du personnel. « Je sais qu’Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, voudrait une garantie de quatre ans, indique Maurice Taylor. Mais le syndicat CGT et Goodyear doivent d’abord se mettre d’accord sur des indemnités de départ. »
Après trois ans de négociations le 23 octobre 2013, l’offre de reprise partielle était sur le point de réussir. Arnaud Montebourg, avait reçu le soutien de la CGT.
Le lendemain, Pierre Moscovici, ministre de l’Économie, estimait que la « main tendue » par Titan devait « être acceptée ». Claire Pham
« Le seul but est de faire péter la cocotte »
Le producteur de pneus avait annoncé, en début d’année 2013, la fermeture de l’usine d’Amiens-Nord.
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Goodyear
Même si les responsables de Titan acceptent de recruter les 333 emplois parmi les 1 200 salariés, et affirment leur intention de rester sur le site plus de quatre ans, l’intervention de Maurice Taylor crée un coup de tonnerre. « Ils savent que les gars sont fatigués par les six ans de lutte, affirme Mickaël Wamen, représentant CGT. Le seul but est de faire péter la cocotte. »
N°907 Novembre 2013
50 En millions de reals (16,7 millions d’euros), somme investie par le Brésilien Braskem à Camaçari (État de Bahia) pour augmenter de 120 kilotonnes par an sa production de polyéthylène basse densité linéaire (PEbdl) à partir du premier semestre 2015.
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L’ACTUALITÉ
LES SOLVIN AWARDS METTENT LE FOCUS SUR L’INNOVATION
1 En milliard de dollars (726 M€), coût du projet de complexe de polypropylène (PP) en Turquie, relancé par le chimiste Bayegan. À l’origine, c’est le groupe saoudien Advanced Petrochemical Company qui menait le projet. L’usine produirait 500 kilotonnes (kt) par an de propylène et jusqu’à 500 kt de PP.
POLYCHLORURE DE VINYLE La remise des trophées s’est déroulée le 22 octobre, à l’occasion du salon K, à Düsseldorf.
ARKEMA VA INNOVER EN CHINE Le premier centre de recherchedéveloppement du chimiste français Arkema en Chine a été inauguré, le 17 octobre, sur la plate-forme de Changshu, le plus grand site industriel du groupe. Il se focalisera sur le développement de produits et de solutions pour l’Asie du Sud-Est, un marché en forte croissance. Dix millions d’euros ont été injectés dans ce laboratoire, composé d’une trentaine de chercheurs, qui comprend notamment un centre d’excellence pour les thermoplastiques.
Solvin
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À CHAUD
Le tuyau présenté par M. Munoz, de la société espagnole Molecor (au centre) ouvre un marché de produits résistants à la corrosion.
Le producteur de vinyle Solvin, coentreprise du chimiste belge Solvay avec l’Allemand BASF, a récompensé, le 22 octobre, l’innovation dans le polychlorure de vinyle (PVC), dans le cadre du salon K 2013, à Düsseldorf (Allemagne). • L’entreprise espagnole Molecor a reçu le Solvin d’or de l’innovation pour son large tuyau
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(630 mm de diamètre). L’innovation : des dimensions 50 % plus larges, qui ouvrent un nouveau marché de tuyaux résistants à la corrosion. • La société allemande Forbo Siegling est lauréate du Solvin d’argent. Elle a développé deux produits, Ampmiser et Biobelts, à base de matériaux renouvelables.
• Le groupe français Despestele a reçu le Solvin de bronze pour ses renforcements en lin issus de la nanotechnologie. • La société espagnole Plasticos Escanero a remporté le prix dans la catégorie recyclage pour le traitement des déchets industriels en PVC. • Le prix du design industriel a été remis à l’Italien FIP pour ses robinets à boisseaux sphériques destinés à la distribution de l’eau. • Un prix spécial du jury a été remis collectivement à BASF, Renolit et Sanquin pour le développement de matériaux en plastique réservés aux applications médicales, notamment une poche de sang à usage pédiatrique. Au total, soixante-dix-huit projets étaient en lice, représentant de nombreux secteurs du PVC, de la construction à l’électronique, en passant par l’automobile, le médical, l’horticulture et la sécurité routière. Claire Pham
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PAPREC PREND LE CONTRÔLE DE PRODHAG REVALORISATION La société spécialisée dans le broyage des matières techniques rejoint le giron du spécialiste du recyclage. Paprec Group poursuit son développement dans les plastiques. Le 7 octobre, l’entreprise de recyclage a annoncé la reprise de Prodhag, spécialisé dans le broyage haut de gamme des matières techniques, notamment dans l’automobile et le thermoformage. La transaction prendra effet en janvier 2014. Après MPB, spécialiste du recyclage de flaconnages en polyéthylène (PE), acheté au groupe Polieco en mai 2013, Prodhag complétera les expertises de Paprec, numéro 1 du recyclage en France, avec plus de 200 kilotonnes (kt) par an traitées et valorisées dans sept usines.
important qui respecte nos valeurs », indique, pour sa part, Alain Valette d’Osia. Prodhag emploie 75 personnes sur deux usines, à Segré
(Maine-et-Loire), et à Colombe, (Isère). Elle recycle 18 kt par an de plastiques pour un chiffre d’affaires de 10 millions d’euros. Claire Pham
Leader français du recyclage des plastiques
Paprec
Alain Valette d’Osia, présidentfondateur de Prodhag, va rejoindre le conseil d’administration de Paprec. « Nous construisons depuis treize ans l’émergence du leader français du recyclage des plastiques, pour les déchets précomme postconsommation, spécialiste des différents grades », déclare Sébastien Petithuguenin, directeur de Paprec. « L’aventure Prodhag va se poursuivre désormais au sein d’un groupe plus
Prodhag est spécialisé dans le broyage des matières techniques, notamment dans l’automobile et le thermoformage.
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N°907 Novembre 2013
15 En pourcentage, extension des capacités de production de plastifiants sans phtalate de l’Américain Eastman à Texas City, pour les jouets, la puériculture, les produits au contact des aliments, ou encore les dispositifs médicaux.
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QUINN PLASTICS DEVIENT POLYCASA SPÉCIALITÉS Ce changement de nom est la deuxième étape
de la stratégie des banques qui ont racheté l’entreprise en 2011.
Cinq unités en Europe L’entreprise possède cinq unités de production. L’usine barcelonaise, en Espagne, spécialisée dans les feuilles en acrylique, dispose d’une capacité de production de 7,3 kilotonnes (kt) par an. Celle de Mayence, en Allemagne, produit 30 kt par an de polyméthacrylate de méthyle (PMMA). L’autre unité alle-
Polycasa
Le producteur paneuropéen de matières de spécialités Quinn Plastics a dévoilé, le 10 octobre, sa nouvelle dénomination sociale, Polycasa. « Poly » fait référence à tous les plastiques produits : le polypropylène (PP), le polycarbonate (PC), le polyéthylène (PE), etc. « Casa » signifie « maison » en latin. La société, qui n’appartient plus à la famille Quinn depuis 2011, mais à un conglomérat de banques, a souhaité, dans un premier temps, redresser la barre de l’entreprise avant de s’atteler à une nouvelle formule. Le spécialiste européen des matières de spécialités Quinn Plastics se nomme désormais Polycasa.
mande, à Nischwitz, a une capacité de 18 kt par an de PC et de polyéthylène téréphtalate glycol (PETg). L’usine tchèque, située à Pribam, fabrique du polystyrène (PS), de l’acrylonitrile-styrène-acrylate (ASA) et des thermoplastiques de polyuréthane. Celle située à Zilina,
BASF SUPPRIME 140 EMPLOIS EN FRANCE Le chimiste allemand BASF, a annoncé, le 23 octobre, la suppression, d’ici à 2017, d’environ 650 postes, dont 140 en Alsace en 2014, dans le cadre de la réorganisation de son activité pigments. BASF juge ces mesures nécessaires pour « augmenter la compétitivité de son segment produits de performance ». En France, cela touchera principalement le site de Huningue, dans le Haut-Rhin, où 140 des 242 employés sont concernés. Le projet présenté aux représentants du personnel prévoit une diminution de la production de pigments à partir du deuxième trimestre de 2014 et l’arrêt de la production d’additifs, en décembre 2014. Par ailleurs, des « options stratégiques » sont à l’étude pour le site de Maastricht, aux Pays-Bas. Dans le même temps, BASF va renforcer sa présence en Asie, avec 250 millions d’euros d’investissements sur la période 2014-2017.
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en Slovaquie, produit 11 kt par an de résine de PMMA. En 2012, l’entreprise a réalisé un chiffre d’affaires de 230 millions d’euros, avec une prévision de croissance, pour 2013, de 5 % en volume et de 1,5 % en chiffre d’affaires. Claire Pham
SIBUR MISE SUR LE POLYPROPYLÈNE Le géant russe Sibur a inauguré, le 15 octobre, en présence du président Vladimir Poutine, l'une des plus grandes usines mondiales de polypropylène (PP). Le complexe, situé à Tobolsk, va produire 510 kilotonnes (kt) par an de propylène et 500 kt par an de PP. Au total, 60 milliards de roubles (1,4 milliards d'euros) ont été investis. Selon le groupe, la Russie va ainsi pouvoir passer d’importateur net à exportateur net. La demande russe est d’environ 880 kt par an, pour une capacité de production de 660 kt.
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L’ACTUALITÉ
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Nombre de salariés qui vont être recrutés sur le site alsacien de PSA à Sausheim (Haut-Rhin), pour la production du crossover Peugeot 2008. Le constructeur souhaite ainsi passer de 310 à 680 véhicules construits par jour.
CLARIANT INNOVERA À FRANCFORT Le chimiste suisse Clariant a annoncé, le 31 octobre, l’ouverture d’un centre d’innovation à Francfort, en Allemagne. Il comprend des laboratoires technologiques et d’application pour des unités opérationnelles, les départements propriété intellectuelle et nouveaux marchés. Il assurera la coordination du réseau mondial de recherche du groupe. Cent millions d’euros ont été investis dans le projet.
À CHAUD LE SITE ÉCOSSAIS D’INEOS ROUVRE MATIÈRES Le principe d’un plan de sauvegarde de l’usine
de Grangemouth a finalement été accepté par les salariés. Bonne nouvelle. Le 25 octobre, après moult revirements, le site pétrochimique écossais du groupe Ineos de Grangemouth, au Royaume-Uni, a rouvert ses portes, grâce à l’injection de 134 millions de livres (157 M€) des gouvernements britannique et écossais. Cette décision entraîne la reprise immédiate de la raffinerie, fermée la semaine précédente, lorsque le conflit social s’intensifiait.
La réponse de la direction attendue Le gouvernement régional écossais et les syndicats avaient fait part à la direction du groupe, le 24 octobre, de leur souhait de rouvrir le site, qui était fermé depuis quelques jours.
L’unité de Grangemouth est la seule usine pétrochimique d’Écosse. Elle emploie 1 400 salariés.
L’unité de Grangemouth est la seule usine pétrochimique d’Écosse, avec 1 400 emplois en jeu. Elle dispose d’une capacité de production de 1 000 kilotonnes par an d’oléfines et de polyoléfines. Len McCluskey, secrétaire général du syndicat Unite, a indiqué à nos confrères de la BBC qu’il était « prêt à avancer positivement sur un plan de sauvegarde de l’usine ». Un retournement de situation, puisque le syndicat
avait auparavant encouragé ses membres à rejeter l’offre du groupe, qui consistait à réduire ses coûts en coupant les fonds de retraite et en gelant les salaires. La réponse de la direction était attendue. En tout état de cause, les autorités écossaises avaient annoncé qu’elles n’accepteraient pas la fermeture d’une usine vitale à l’économie locale et qu’elles chercheraient des acheteurs potentiels. Claire Pham
UNE NOUVELLE LIGNE RENAULT-NISSAN AU MAROC Le constructeur automobile Renault-Nissan a inauguré, le 8 octobre, une deuxième ligne de production dans son usine de Tanger, au Maroc. À partir de 2014, 340 000 véhicules devraient sortir, chaque année, des chaînes de fabrication, ce qui fera de l’installation la plus grande usine d’Afrique. Le groupe a injecté 400 millions d’euros pour produire, entre autres, des Dacia Sandero et Sandero Stepway, deux modèles phares de la gamme. Cette réalisation est le fruit d’un partenariat public-privé entre le Maroc et le groupe français. Pour cette ligne, 1 400 personnes ont été recrutées, ce qui porte l’effectif global de l’usine à 5 000 employés.
Novembre 2013 N°907 www.plastiques-caoutchoucs.com
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CSP REVITALISE UNE UNITÉ DE SOTIRA AUTOMOBILE L’usine fermée en 2012 dans le Maine-et-Loire reprend du service. Le site Sotira de Pouancé (Maine-et-Loire), fermé à la fin 2012, qui équipait des voitures de hayons en composites, va connaître une seconde jeunesse. Le spécialiste américain des solutions composites légères, Continental Structural Plastics (CSP), a annoncé la création, sur ce site, de son centre de technologie pour l’Europe. L’établissement est loué à Sora composites, maison mère de Sotira. Il compte 12 000 m2 de surface de fabrication, en plus d’une vaste aire d’exposition.
Objectif : haut de gamme CSP s’est équipé de six presses de compression, de douze presses à injecter et a racheté à Sora composites de nombreux équipements de soutien. Cette reprise pourrait aboutir à l’embauche de 175 salariés.
Selon CSP, cette implantation permet à l’entreprise de renforcer sa présence en Europe et d’accroître ses capacités de conception et de production de composites structuraux et de solutions légères en fibre de carbone. L’entreprise affirme vouloir offrir, d’ici peu, « plusieurs solutions abordables au marché automobile haut de gamme ». Le projet de revitalisation permettra à Sotira d’installer une production de pièces en polyuréthane et de panneaux solaires. En partenariat avec un groupement d’entreprises, Sotira prévoit aussi la création d’un centre de recherche, Soratech, pour développer des technologies à base de matériaux recyclables à matrice thermoplastique, à fibres continues carbone et verre. Alexandre Couto
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CSP utilisera le site de Pouancé (Maine-et-Loire) pour la conception et la production de composites structuraux et de solutions légères en fibre de carbone.
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UNE USINE DE RECYCLAGE DE PNEUS DANS LE JURA Alpha recyclage Franche-Comté a annoncé la création d’une usine de recyclage de pneus à Brevans, dans le Jura. Une licence de transfert de technologie de Biélorussie a été négociée. Principale nouveauté : l’utilisation de la vapothermolyse, afin d’obtenir un noir de carbone plus pur. Objectif : recycler 15 kilotonnes (kt) de pneus par an, mais aussi du fioul, du bitume et de l’acier. Le début de production est prévu en janvier 2015, avec une vingtaine d’emplois à la clef.
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En pourcentage, augmentation sur un an du bénéfice réalisé au troisième trimestre 2013 par le fabricant de pneus Goodyear. Un résultat qui s’explique par les baisses de coûts. Le chiffre d’affaires a tout de même reculé de 5,6 %, à 5 milliards de dollars.
LA SEDA PEUT CÉDER SES USINES Le producteur espagnol de polyéthylène téréphtalate (PET), La Seda de Barcelona, a obtenu, le 23 octobre, l’autorisation du tribunal de commerce de Barcelone pour mettre en vente son unité d’El Prat et celle de Quimicas Asociadas, à Tarragone. Le 28 octobre c’est l’usine d’Adana, en Turquie, qui était concernée.
À CHAUD PLASTIC OMNIUM INVESTIT EN SLOVAQUIE AUTOMOBILE L’équipementier a inauguré, à Lozorno, un centre
de développement pour un montant de 2 millions d’euros. Le groupe français de plasturgie, Plastic Omnium, a inauguré à Lozorno, en Slovaquie, un centre de développement pour son activité d’équipements de carrosserie et de structure d’automobiles. Cela correspond à un investissement de 2 millions d’euros pour « améliorer la proximité avec les clients et réduire les coûts de développement », indique le plasturgiste.
En lien avec Sigmatech Le centre rassemble 110 ingénieurs et techniciens de huit nationalités sur 1 300 m2 de bureaux et 300 m2 de laboratoires. Cinquante employés supplémentaires pourraient être bientôt recrutés.
Le centre basé en Slovaquie rassemble 110 ingénieurs et techniciens de huit nationalités.
L’installation, chargée principalement des développements technologiques pour ses clients du marché allemand, possède la plupart des fonctions nécessaires aux projets dans l’automobile : la conception assistée par ordinateur, le design, les process industriels, le contrôle qualité, le service commercial et les achats.
Elle fonctionne en lien étroit avec le centre international de recherche et développement Sigmatech, situé en périphérie lyonnaise. Des coopérations technologiques ont également été développées avec les universités de Bratislava et de Kosice, en Slovaquie, et de Zlin, en République tchèque. Alexandre Couto
Plastic Omnium
L’ACTUALITÉ
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PSB INDUSTRIES VISE L’INNOVATION ET L’INTERNATIONAL EMBALLAGES Les marchés de niche à haute valeur ajoutée, l’Asie
et les États-Unis : tels sont les objectifs prioritaires du groupe. Le groupe PSB industries, qui réunit les plasturgistes CGL Pack (production d’emballages sur mesure), et Texen (packaging pour les cosmétiques), a annoncé sa feuille de route. Le groupe envisage de renforcer sa production de niche à haute valeur ajoutée, tout en développant son offre vers l’étranger. Ce programme devrait coûter 250 millions d’euros (M€). « Notre flux de trésorerie financera la moitié de ce besoin, précise Olivier Salaün, présidentdirecteur général de PSB industries. Un quart supplémentaire sera obtenu par l’amélioration de notre bénéfice. Le quart restant proviendra de financements extérieurs. »
lisée dans la recherche de nouveaux matériaux. Elle a nécessité un investissement de près de 1 M€. PSB industrie, qui ambitionne de doubler, d’ici à
2020, son chiffre d’affaires dans le luxe et la santé, a réalisé, en 2012, un chiffre d’affaires de 248,1 M€. Alexandre Couto
5,1
En milliards d’euros, chiffre d’affaires réalisé par Michelin au troisième trimestre 2013, en baisse de 5,8 % en un an. Pourtant, les ventes en volume ont rebondi de 2 % sur la même période, après un recul de 1,5 % au premier semestre.
Une gamme complète, une présence mondiale.
Une unité innovation dans l’Ain Le groupe souhaite se développer en Asie et aux États-Unis avec des acquisitions, mais affirme « prospecter en France pour renforcer son outil industriel ». Une unité consacrée à l’innovation et à la création de produits a ainsi été mise en place chez CMSI, filiale de Texen, à Attignat, dans l’Ain. Équipée d’une presse hybride Krauss Maffei, l’unité est spécia-
Les presses, les robots, les broyeurs, les thermorégulateurs, les sécheurs et alimentateurs. PSB industries vise l’Asie et les États-Unis, mais aussi la France, avec ses produits à haute valeur ajoutée pour le secteur du luxe.
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N°907 Novembre 2013
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L’ACTUALITÉ
STRATÉGIE
26
DR
RECHERCHE-DÉVELOPPEMENT, DES LEVIERS EXISTENT INNOVATION
Crédit d’impôt recherche, crédit d’impôt innovation, aides financières de la banque publique d’investissement, pôles de compétitivité, programme collaboratif européen… Pour innover, les sources de financement ne manquent pas.
5
L
es tremplins à l’innovation existent, encore faut-il en avoir connaissance et savoir les utiliser. Le premier d’entre eux est le Crédit d’impôt recherche (CIR), qui existe depuis 1983, et pour lequel « les petites et moyennes entreprises se montrent moins frileuses qu’il y a cinq ans », observe Hervé Durand, directeur technique du département financement de l’innovation au cabinet de conseil Global Approach Consulting. Le taux du CIR est de 30 % des dépenses de recherche-développement jusqu’à 100 millions d’euros, et de 5 % au-delà. Ce montant vient en déduction de l’impôt sur les revenus (IR) ou sur les sociétés (IS). Les entreprises peuvent compter sur ce booster d’innovation, d’autant qu’« il vient d’être sanc-
En milliards d’euros, estimation du montant global du crédit d’impôt recherche en 2012, contre 3 milliards en 2008.
6000
Novembre 2013 N°907
tuarisé par le gouvernement français », rappelle Hervé Durand. « PME et grands groupes peuvent ainsi planifier sans risque leur R&D sur au moins trois ans », avance-t-il. Reste que les règles d’éligibilité de ce dispositif, jugées complexes, demeurent le principal frein invoqué.
Innover en solo… « Il y a toute une méthodologie à maîtriser dans la description du projet, qui conditionne son éligibilité, et sur les aspects budgétaires, dans la mesure où il s’agit de quantifier les efforts, poursuit Hervé Durand. Cela peut s’avérer délicat lorsqu’une PME met à la disposition de ce projet plusieurs personnes dont ce n’est pas la fonction principale, ou si les compétences ont été acquises
En euros, subvention minimale pouvant être accordée par une chambre de commerce pour une aide au brevet.
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360
lisation. » Malgré son attrait, son démarrage pourrait être timide, à l’image du CIR, à ses débuts. « Il est probable que les PME qui répondent aux conditions d’obtention ne l’emploient pas les premières années, car la communication est encore floue et/ou car elles redoutent que cette demande ne déclenche un contrôle fiscal, prévoit Hervé Durand. Il s’agit cependant d’un contrôle ciblé, qui n’induit pas un contrôle sur l’IS, comme cela pouvait être le cas avec le CIR durant la période 1998-2005. »
... ou gagner en partageant Mis à part le financement, les entreprises innovantes peuvent être freinées dans leur développement par un manque d’expertise. « L’innovation passe par l’ouverture, répète Denis Eymard. On peut faire appel à des sociétés spécialisées dans le crowdsourcing pour dénicher des experts qui manquent à son écosystème, ou poser des questions techniques à une communauté internationale. » Pour aller plus loin dans la collaboration, il est aussi possible de rejoindre un pôle de compétitivité, fondé sur l’échange et le partage entre plusieurs entités, parfois concurrentes, afin de mettre au point un produit ou un service innovant. « Cela suppose d’apprendre une nouvelle manière de travailler à
plusieurs, et de s’associer avec un laboratoire de recherche, un client, voire un fournisseur, qui vont devenir des partenaires, puis des alliés dans la commercialisation », précise Hervé Durand. Avec un financement principalement collectif, le Cetim a vocation à faire émerger l’innovation. Il a notamment contribué à la mise au point de la technologie d’usinage grande vitesse, bien implantée dans les ateliers des mécaniciens. « Nous opérons une veille constante sur l’évolution des marchés et des technologies, détaille Denis Eymard. Les industriels exploitent ces informations et les transforment en produits commercialisés. Nous pouvons aussi les accompagner dans les étapes de préindustrialisation de manière individualisée, et accepter que ce codéveloppement soit rémunéré sur le succès commercial du nouveau produit. » Lorsque les compétences font défaut sur le territoire français, la solution peut aussi être de se tourner vers l’international, notamment en adhérant au programme européen de R&D 7 (20142020). Un peu déconcertants de prime abord, ces projets collaboratifs sont, la plupart du temps, générateurs d’enseignements, de gains de temps et de productivité. En résumé, « n’hésitez pas à partager pour gagner », conclut Denis Aymard. Fanny Perrin d’Arloz
27
DR
au fil du temps. » S’en référer à un cabinet de conseil pour le montage du premier dossier peut ainsi se révéler judicieux. En particulier pour ceux qui sont bénéficiaires, la même année, de subventions accordées par la banque publique française d’investissement (BPIFrance), par exemple, pour des projets émergents. « BPIFrance peut reverser jusqu’à 50 % sur une étude de faisabilité évaluée à 10 000 €, affirme Hervé Durand. L’inconvénient, c’est que cette subvention vient en déduction du montant soumis au CIR, à moins d’opter pour des dispositifs conçus par BPIFrance pour ne pas grever le CIR. » Idem, si les aides sous forme de prêt à taux zéro, plafonnées à 3 millions d’euros (M€), ne pénalisent pas pas le CIR, elles affectent le montant à déduire lorsqu’elles se présentent sous la forme d’avances remboursables, sauf en cas d’échec technologique. « Ainsi, une PME qui adopte une stratégie d’innovation à tout intérêt à consulter le guichet de la BPIFrance pour identifier toutes les aides auxquelles elle peut prétendre, notamment celles de la région et des chambres de commerce, souligne Hervé Durand. Au total, elle peut parvenir à financer jusqu’à 80 % de son projet. » Cela est d’autant plus vrai avec l’entrée en scène du Crédit d’impôt innovation (CII), un dispositif d’aide aux entreprises innovantes instauré par la loi de finances de 2013. Le taux de ce crédit d’impôt est de 20 % des sommes engagées – avec une assiette plafonnée à 400 000 € – par une entreprise dont l’effectif est inférieur à 250 salariés et dont le chiffre d’affaires ne dépasse pas 50 M€, ou ayant un total du bilan inférieur à 43 M€. « Cette aide s’inscrit en aval de la recherche, commente Denis Eymard, directeur délégué à l’innovation et à la valorisation de la R&D au Centre technique des industries mécaniques (Cetim). Elle répond mieux aux besoins des PME qui souhaitent entrer plus vite dans une phase de pré-industria-
Ce triangle de suspension automobile en composites a été mis au point avec l’aide du Centre technique des industries mécaniques (Cetim).
Nombre de membres de Plastipolis, le pôle de compétitivité plasturgie basé dans l’Ain, dont 220 industriels.
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200
N°907 Novembre 2013
En millions d’euros, budget alloué aux 80 projets de recherche-développement nationaux en cours labellisés par le pôle Plastipolis.
L’ACTUALITÉ
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MACRO ÉCONOMIE
P 28
TABLEAU DE BORD
*Chiffres de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), sauf mention contraire.
TAUX DE CROISSANCE
PRODUCTION INDUSTRIELLE
PRIX À LA PRODUCTION
+ 0,5
+ 0,3
+ 0,3
Au deuxième trimestre 2013, le produit intérieur brut (PIB) en volume progresse de 0,5 % après une baisse de 0,2 % au premier trimestre. C'est la hausse la plus importante depuis le premier trimestre 2011.
Au mois d’août 2013, la production de l’industrie manufacturière en volume augmente légèrement par rapport à juillet (+ 0,3 % après - 0,8 %).
En août 2013, les prix de production de l’industrie française pour le marché français augmentent de nouveau (+ 0,3 %, après + 0,7 % en juillet), une hausse toutefois limitée aux seuls prix de l’énergie.
INDICATEURS FILIÈRE En août 2013, les principaux indicateurs des livraisons en plasturgie sont en baisse, en raison du ralentissement de l’été. Les livraisons de demi-produits retrouvent leur niveau de décembre 2012, à 69,9 points. La baisse est moins prononcée dans l’emballage, avec un indice des livraisons à 86,3 points. La construction connaît la plus forte chute, passant de 127,1 à 42,5 en un mois, un niveau conforme à ceux enregistrés les années précédentes. Enfin, le domaine des pièces techniques enregistre un ralentissement, à 45,9 points.
● 1
1 ●
Indice d’évolution des livraisons (base 100, année 2000) – Source : Sessi
140 116 92
86,3
68
69,9
44
45,9 42,5
20
2012
2013
août sept. oct. nov.
fév. mars avril
Demi-produits
Bâtiment
2 ● (
déc. janv.
mai
juin
Emballages
juil. août
Pièces techniques
Enquête de conjoncture
solde d’opinion en pourcentage, corrigé des variations saisonnières)
Selon les chefs d’entreprise interrogés en septembre 2013, l’amélioration du climat conjoncturel dans l’industrie marque une pause. L’indicateur synthétique recule de 1 point par rapport à août. Le solde sur l’activité passée recule en dessous de sa moyenne. À l’inverse, le solde correspondant aux perspectives personnelles progresse nettement audessus de sa moyenne. Les carnets de commandes étrangers sont jugés stables et les carnets de commandes globaux, moins étoffés. Tous sont jugés nettement inférieurs à la normale.
2 ●
CHIFFRE D’AFFAIRES DANS L’INDUSTRIE ET LA CONSTRUCTION
+ 1,8 % En août, le chifre d’affaires des entreprises de l’industrie manufacturière progresse sensiblement (+ 1,8 %, après + 0,4 % en juillet).
20
13
12
Septembre 2013
Le solde d’opinion est l’écart entre les opinions positives et négatives. Un solde supérieur à 0 indique que les avis favorables l’emportent sur les avis défavorables. Pour réaliser son enquête, l’Insee utilise une méthode de sondage stratifiée.
6
-8
-10
-22
-22 -27
1 - Production passée 2 - Stocks 3 - Carnets et demande globale 4 - Carnets et demande étrangère 5 - Perspectives personnelles de production
-36
-50
Novembre 2013 N°907
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CRÉATIONS D’ENTREPRISES
TAUX DE CHÔMAGE
COMMERCE EXTÉRIEUR
+ 4,6
10,9
- 4,907
En septembre 2013, le nombre d’entreprises est en hausse par rapport au mois d’août : + 4,6 % en données corrigées des variations saisonnières et du nombre de jours ouvrables.
Au deuxième trimestre 2013, le taux de chômage, au sens du Bureau international du travail (BIT), s’élève à 10,9 % en France (10,5 % en Métropole), en hausse de 0,1 point par rapport au trimestre précédent.
Importations (énergie, produits chimiques, agricoles, bijoux) et exportations (pharmacie, équipements industriels, pétrole raffiné, matériel militaire) sont à la baisse, en août 2013. Le déficit se réduit légèrement, à 4,9 milliards d’euros.
DONNEURS D’ORDRE En septembre 2013, 1 les immatriculations de voitures particulières neuves augmentent de 5,3 % par rapport à août (152 677 unités, contre 144 941 en août) selon les chiffres ministériels. Selon le Comité des constructeurs français d’automobiles (CCFA) 142 211 véhicules ont été immatriculés en septembre 2013.
●
En juillet 2013, 2 les ventes du commerce et de la réparation d’autos et motos se replient (- 0,2 %), après une faible hausse en juin (+ 0,2 %). Le commerce d’autos diminue (- 0,9 %), mais celui des équipements auto augmente (+ 1,1 %). Les ventes se replient sur trois mois (- 0,2 %) et baissent nettement sur un an (- 4,2 %). Les ventes hors autos et motos se redressent (+ 1,8 %), après une baisse en juin (- 1,5 %). Elles progresseraient de 0,2 % en août.
●
Le nombre de logements autorisés, en données corrigées des variations saisonnières et lissées, baisse de 10,2 % sur trois mois par rapport aux trois mois précédents. Celui des logements mis en chantier baisse de 1,9 % sur trois mois.
3 ●
●
C’EST ARRIVÉ LE...
Automobile
1 ●
Immatriculations de voitures neuves (en milliers, données corrigées des variations saisonnières)
31 oct. 2013 Le fabricant d'électroménager Fagor, fleuron de l'économie du Pays Basque espagnol, fait un pas de plus vers le dépôt de bilan. 1 870 emplois sur les sites français seraient menacés.
170
162
154
146
138
16 octobre 2012 2013 sept. oct. nov. déc janv. fév. mars avril juin
130
2 ●
juil. août sept.
Commerce de détail
Indice du chiffre d’affaires dans le commerce de détail (base 100, année 2000)
Eurostat confirme un ralentissement de l'inflation dans la zone euro en septembre 2013, à 1,1 % sur un an.
120
10 octobre 114
Le constructeur automobile américain Ford s'attend pour la première fois, en 2013, à vendre plus d'un million de véhicules en Asie, grâce à la Chine,
108
102
96
90
2012 2013 juil. août sept. oct. nov. déc. janv. fév. mars avril mai
9 octobre juin
juil.
Commerce de détail, à l'exception des automobiles et des motocycles Commerce et réparation d'automobiles et de motocycles Co
3 ●
Construction –
Nombre de logements neufs
Source : ministère de l’Équipement
60000
Autorisés
Commencés
47500
7 octobre
35000
22500
* 10000
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Le Parlement européen décide que les activités d'exploration et d'extraction d'hydrocarbures non conventionnels par fracturation hydraulique doivent « obligatoirement » faire l'objet d'une étude d'impact environnemental.
2012
2013
août sept. oct. nov. déc. janv. fév. mars avril mai juin juil. août
N°907 Novembre 2013
Airbus décroche la première commande jamais reçue de la part de la compagnie Japan Airlines, chasse gardée de son rival américain Boeing.
29
En septembre 2013, le cours du Brent reste stable à 111,73 $ le baril.
01-2-12 01-2-11 01-2-13
Q0 Q6 Q4
Septembre 2013 PET Bouteilles collecte naturel 0 PET Bouteilles collecte couleur 0 PET Bouteilles collecte azurées 0
01-2-15
Q5
PET Bouteilles collecte toutes couleurs mêlées
0
-10
PEhd Flaconnage PEhd à laver
0
0
Codification Correspondance Valorplast
Octobre 2013 -20 -10 -20
Matière
02-2-21
Prix des matières en Europe de l’Ouest – Elipso (prix France)
Prix
(en €/tonne en janv. 2 013)
(en €/tonne en sept. 2013)
Prix
Variation sur un an
1 980 1 419 1 454 921 1 575 1 512 1 507 1 482 1 436 1 416
1 998 1 475 1 530 977 1 427 1 572 1 495 1 530 1 570 1 442
0,91 % 3,95 % 5,23 % 6,08 % -9,40 % 3,97 % -0,80 % 3,24 % 9,33 % 1,84 %
PS PP homo-injection PP copolymère PVC PET PEbd PEhd soufflage PEhd injection PEbd linéaire PEhd film
Cours du caoutchouc naturel (en centimes d’euros par kg) Source: Syndicat national du caoutchouc et des polymères (SNCP), d’après Resinex 500
416
332
248
204,95
164
Août
Septembre
Juillet
Mai
Avril
Mars
Février
Janvier
Décembre
Octobre
Novembre
Août
2013 Septembre
Juillet
Mai
Juin
Avril
Mars
Février
2012
Juin
80
Cours du baril de Brent (en dollars) Source : Direction des ressources énergétiques et minérales (Direm) 150
130
110
111,73 90
Novembre 2013 N°907
Septembre
Juin
Juillet Août
Mai
Avril
Mars
Février
Janvier
Décembre
Novembre
2013 Septembre Octobre
Juillet Août
Juin
Mai
Mars Avril
Février
2012 Janvier
2011 Décembre
70
Octobre
PLASTIQUES – Variations des prix d’achat constatées en euros/tonne par rapport à juillet/août 2013 - Source : Federec Septembre Octobre Codification Matière 2013 2013 Polyéthylène 04-1 Chutes neuves HD injection/extrusion 0 = 04-1-40 Films neufs couleurs BD 0 -10 04-1-41 Films neufs naturels BD 10 = 04-2-40 Films rétractables et étirables mêlés à laver 0 -10 04-2-41 Housses couleurs épaisses à laver 0 -10 04-2-42 Housses naturelles épaisses à laver 0 = 04-2-43 Films étirables naturels à laver 0 = 04-2-44 Films agricoles à laver 0 -30 04-2-49 Housses et films issus du tri DIB 0 -30 Polypropylène 05-1-50 Films naturels 10 = 05-1-51 Films couleurs et imprimés 0 -20 05-1-52 Chutes PP rigides naturels 10 = 05-1-53 Chutes PP rigides couleurs 0 -20 05-1-54 PP/PE blanc 0 -10 05-1-55 PP/PE couleur 0 -20 05-2-56 PP tissé et non tissé 0 -20 05-2-51 PP rigides en fin de vie -15 -20 Polystyrène 06-1-60 PS extrusion naturel et blanc 10 = 06-1-61 PS extrusion couleur 0 = 06-1-62 PS injection naturel et blanc 10 = 06-1-63 PS injection couleur 0 = 06-2-60 PSE 0 = 06-2-61 PS injection et extrusion couleur 0 = 06-2-60 PSA Alu 0 = ABS 08-1-80 ABS blanc 0 = 08-1-81 ABS couleur 0 = 08-1-82 ABS / PC chutes neuves 0 -20 08-2-80 ABS / PC (DEEE) -10 -30 PVC 03-1-30-1 PVC souple naturel 0 = 03-1-30-2 PVC souple couleur 0 -10 03-1-30 PVC issu de BTP -15 -15 03-1-32 PVC de thermoformage et calandrage couleur 0 = 03 – 1-33-1 PVC de thermoformage et calandrage cristal 0 = 03-1-33-2 PVC - PE 0 -10 03-1-34-1 PVC profilés couleur avec joint 0 -10 03-1-34-2 PVC profilés couleur sans joint 0 = 03-1-35-1 PVC profilés blanc avec joint 0 = 03-2-35-2 PVC profilés blanc sans joint -15 -10 PET 01-1-10 PET thermo Cristal (ancien 01-1-100) 0 -15 01-1-16 A-PET thermo couleur 0 -15 01-1-17-1 A-PET préformé cristal 0 -15 01-1-17-2 A-PET préformé azuré 0 -15 01-1-17-3 PET préforme couleur transparente 0 -15 01-1-17-4 À PET préforme couleur opaque 0 -15 01-1-17-5 A PET préforme multicouches 0 -15 01-1-18 PETG naturel 0 -15 01-1-19 PETG bleuté, couleur 0 -15 Plastiques techniques 01-9-90 PC -25 -40 01-9-91 PMMA -75 = 01-9-92 PA 0 = 01-9-93 POM -15 -20
Novembre
30
MERCURIALES DES PRIX
Septembre
L’ACTUALITÉ
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L’ACTUALITÉ
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COMMERCE EXTÉRIEUR
Le prix moyen des matières est obtenu à partir des ventes en volumes et en valeurs, à l’exportation et à l’importation en août 2013 (source : direction générale des Douanes).
Prix des matières Prix
Tendance
PEbdl
1 381
PEbd
1 305
PEhd
1 295
PP
1 259
PP copolymères
1 431
PSE
1 797
PS
1 600
SAN
2 025
ABS
1 994
PVC non mélangé
880
PVC-P (mélangé et plastifié)
2 053
PVC-U (mélangé, non plastifié)
1 231
PVDC
3 333
➚ ➚ ➚ ➘ ➚ ➚ ➚ ➘ ➚ ➚ ➚ ➚ ➚ ➚ ➚ ➚ ➚ ➘ ➚ ➘ ➚ ➚ ➚
Matières
32
Prix des matières
PTFE
(en € par tonne)
15 691
PVDF
12 040
PVAC
1 471
PMMA
2 998
POM
2 288
Époxydes
3 678
PC
2 462
PET
1 160
UP (polyester insaturé)
2 152
PA (-6 -11 -12 -6,6 -6,9 -6,10 -6,12)
3 436
Prix
Tendance
PA (autres)
3 713
Résines phénoliques
2 050
PUR
3 422
Résines mélaminiques
811
Silicones
5 317
➚ ➘ ➚ ➘ ➘ ➘ ➘ ➘ ➚ ➘ ➚ ➘ ➘ ➘ ➘ ➚ ➚ ➘ ➚ ➘ ➘ ➘
Matières
CA-U (acétate de cellulose)
(en € par tonne)
-
Déchets PE
438
Déchets styréniques
402
Déchets PVC
417
Déchets PP
391
SBR et XSBR (latex)
1 023
E-SBR
1 778
SBS
1 926
S-SBR (en balles)
1 993
BR
1 865
CIIR (plaques)
3 375
NBR (plaques)
2 991
SBR et XSBR (plaques)
1 833
CR (latex)
3 107
CR (plaques)
3 849
EPDM
2 659
EVA
1 581
Glossaire des plastiques et des caoutchoucs ASA : acrylonitrile styrène acrylate ABS: acrylonitrile-butadiène-styrène BOPP : PP bi-orienté BR : caoutchouc butadiène CPVC : PVC chloré CR : polychloroprène EPDM : monomère éthylène-propylène-diène E-SBR : caoutchouc butadiène styrène émulsion EVA : copolymère éthylène-acétate de vinyle EVM : monomère d’éthylène-acétate de vinyle HNBR : NBR hydrogéné LCP : polymères à cristaux liquides LSR : élastomère à silicone liquide MDI: di-isocyanate de diphénylméthane NBR : caoutchouc nitrile PA : polyamide PAI : polyamide-imide PAN : polyacrylonitrile PBT : polybutylène téréphtalate PC : polycarbonate PCT: polychloroterphényle PE : polyéthylène PEEK : polyétheréthercétone
PEhd : PE haute densité PEI : polyétherimide PEbd : PE basse densité PEbdl : PE basse densité linéaire PES : polyéthersulfone PET : polyéthylène téréphtalate PETG : PET modifié glycol PEuhpm : PE à ultra-haut poids moléculaire PI : polyimide PLA : acide polylactique POM : polyoxyméthylène, polyacétal PMMA : polyméthacrylate de méthyle PP : polypropylène PPA : polyphtalamide PPO : polyphénylène oxyde PPS : polysulfure de phénylène PPSU : polyphénylènesulfone PS : polystyrène PSE : PS expansé PSU : polysulfone PTFE : polytétrafluoroéthylène PUR : polyuréthane PVA: acétate de polyvinyle
Novembre 2013 N°907
PVAC : polyacétate de vinyle PVB : polybutyral de vinyle PVC : polychlorure de vinyle PVC-P : polychlorure de vinyle plastifié PVC-U : polychlorure de vinyle non plastifié PVDC : polychlorure de vinylidène PVDF : polyfluorure de vinylidène PVOH: alcool de polyvinyle SAN : styrène-acrylonitrile SB: copolymère styrène-butadiène SBC : copolymère bloc styrène-butadiène SBR : caoutchouc butadiène styrène SBS : styrène butadiène styrène S-SBR : caoutchouc butadiène styrène en solution TDI : diisocyanate de toluène TPE : élastomère thermoplastique TPE-O : mélange caoutchouc et TPE TPO : TPE oléfinique TPS : TPE styrénique TPU : TPE de PUR TPV : TPE vulcanisé
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Commerce extérieur de presses à injecter (en milliers d’euros) 8 000
Ex xportations Exportations
Importations Im mportations
6 400
4 800
33 3 200
1 600
0
juil.
2012 août sept. oct.
2013 fév. mars avril mai
nov. déc. janv.
Commerce extérieur de machines de transformation Machines Machines à mouler par injection
juin
juil.
(en milliers d’euros)
2012
Douze derniers mois
Tendance
Exportations
35 130
37 976
➚
Importations
55 801
62 196
➚
Exportations
31 938
23 785
➘
Importations
32 435
35 057
➚
Exportations
131 632
152 679
➚
Importations
15 061
14 040
➘
Exportations
2 658
4 063
➚
Importations
12 748
11 408
➘
Exportations
188 270
179 188
➘
Importations
208 743
210 410
➚
Extrudeuses
Machines à mouler par soufflage Machines à thermoformer Moules pour plasturgie et caoutchoucs
Zones d’importation des presses à injecter Autres 45 %
Zones d’exportation des presses à injecter
Royaume-Uni 6%
Italie 5% Mexique 5%
Roumanie 7%
Belgique 2% Portugal 3%
Autres 50 %
États-Unis 8%
Italie 3% Japon 5%
août
Autriche 6%
Allemagne 23 % Suisse 13 %
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Espagne 8%
Allemagne 11 %
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GRAND ANGLE DR
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LES DÉFIS DU SURMOULAGE p. 36 PROCÉDÉ
UNE TECHNIQUE EN PERPÉTUELLE ÉVOLUTION
p. 38 MATIÈRES
DR
LA MANIPULATION DES INSERTS, UNE ÉTAPE CRITIQUE
p. 39 BI-INJECTION
p. 41
PLUSIEURS MATIÈRES EN UNE SEULE PIÈCE
LE POINT DE VUE DE...
p. 40
responsable marketing, service des composites, ingénierie des plastiques chez BASF
PÉRIPHÉRIQUES
UNE PRODUCTION SOUS CONTRÔLE
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Andreas Wollny,
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Bras pour pédale d’automobile avec des feuilles organiques à base de fibre de carbone et un polypropylène copolymère renforcée à base de fibre de verre longue (compoundage en ligne). Le poids est réduit de 60 % par rapport à la version métallique. DR
UNE TECHNIQUE EN PERPÉTUELLE ÉVOLUTION PROCÉDÉ Bien qu’ancienne,
la technique du surmoulage bénéficie d’évolutions issues de nombreux secteurs. Des progrès aux applications multiples.
Q
uel est le point commun entre une carros se rie de voiture, des petites roues de modèle réduit d’avion et une brosse à dents ? Tous ces éléments sont fabriqués à partir de la technique du surmoulage. Ces exemples d’application illustrent la très grande variété de produits concernés. Car les avantages du surmoulage sont nombreux. Il peut servir, par exemple, à renforcer une pièce en lui apportant une protection contre les chocs ou contre l’électricité. Il est aussi très utilisé dès que l’on souhaite associer une partie souple à une partie rigide, ou associer deux couleurs différentes. Effet design garanti ! D’autant que ces associations de matières, de couleur et de textures se font sans phase d’assemblage supplémentaire ni souci d’aspect de surface. Ce principe simple met donc en jeu deux matières qui doivent impérativement être compatibles, c’est-à-dire qu’il faut s’assurer de
l’adhésion de l’une sur l’autre. C’est à la fois l’élément le plus intéressant et le plus difficile. En effet, les industriels se tournent parfois vers le surmoulage pour réaliser des pièces complexes étanches, car cette technique leur permet de s’affranchir de l’ajout de joints ou de colle extérieur. Cela évite aussi d’appliquer l’insert de force dans la pièce déjà moulée, ce qui pose d’évidents problèmes de dégradation et de détérioration de surface.
Grades compatibles Le surmoulage consiste à injecter du plastique sur un insert. L’assemblage se fait de manière automatique au moment du surmoulage : inutile, donc, d’investir dans une machine d’assemblage consacrée à la pièce finale. En revanche, il faut une presse à injecter, un moule, et un ensemble de périphériques faisant le lien entre les différentes étapes. Cela concerne
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La presse de surmoulage vertical Allrounder 275 V d’Arburg.
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Arburg
notamment les robots, qui alimentent la presse en inserts, et les logiciels de simulation des pièces. Si la technique du surmoulage est ancienne et bien connue, elle continue d’évoluer. Ainsi, les fabricants de matière proposent des résines de grades compatibles. Certaines sont même auto-adhérentes. Plus brutal, des accroches mécaniques peuvent faire adhérer deux matières a priori incompatibles. Les industriels peuvent aussi s’appuyer sur des logiciels de simulation du surmoulage, comme Moldflow, Rem3D, ou encore Cadmould. Ils permettent de choisir les matières, d’optimiser la conception du moule et de la pièce, de bien définir les zones à réguler thermiquement, ou encore de prévoir les éventuelles déformations de la pièce et de l’insert. Les presses à injecter deviennent plus rapides, plus fiables. « Les presses de notre gamme de surmoulage ont une fermeture verticale, décrit Séverine Bretéché, ingénieur projet chez Arburg. Cela permet aux surfaces du plan de joint du moule d’être horizontales. Les inserts n’ont alors pas besoin d’être maintenus. Cette gamme propose aussi des tables rotatives pour travailler en temps masqué. » Travailler en temps masqué signifie qu’un poste est réservé à l’injection, tandis que les autres permettent des opérations manuelles ou automatiques. Le procédé se révèle très utile lorsqu’il faut poser de nombreux inserts, par exemple, pour les carters de voiture avec quatre ou cinq inserts. Le gain en temps de cycle, donc en productivité, peut atteindre vingt secondes, à comparer à des temps de trente à quarante secondes par cycle.
de la transférer en rotation sans sortir de l’empreinte. De quoi doper encore la productivité. Mais ces gains de cadence se font au prix d’investissements dans un outillage spécifique, plus cher que pour le surmoulage classique. Les presses bimatière coûtent entre 20 et 30 % plus cher qu’une presse monomatière. À cela, il convient d’ajouter le coût du système rotatif. Les périphériques restent les mêmes. Seule exception, les régulateurs de chauffe sont parfois plus nombreux, car il y a un plus grand nombre de zones de chauffe en bi-injection.
La révolution du multimatière Parmi les évolutions du surmoulage, l’injection multimatière est apparue très vite. Dès 1961, Billion proposait du surmoulage bimatière pour un feu de Renault 4. Injecter deux matières dans un moule unique pour obtenir une pièce finie multiplie les gains de temps et de qualité par rapport au collage, par exemple. De quoi séduire de nombreux secteurs : l’automobile, le médical, la pharmacie, les cosmétiques, l’électronique, ou encore les sports et loisirs sont les plus gros utilisateurs. Au départ, l’injection bimatière consistait à mouler une pièce fabriquée en une première matière, et à la transférer dans une empreinte à l’intérieur de laquelle on surmoulait une deuxième matière (lire L’injection bimatière gagne du terrain, p. 39). L’arrivée de systèmes rotatifs a permis de mouler l’empreinte, puis www.plastiques-caoutchoucs.com
Une pièce, quatre fonctions Ces investissements sont parfois un frein au développement du surmoulage multimatière car, pour les amortir, il faut de grandes quantités. Le secteur de l’automobile est très demandeur, car toujours en forte recherche de gains de productivité pour ses grandes séries. Des quantités très largement suffisantes pour justifier l’utilisation de la bi-injection, malgré le développement de nombreux modèles, qui diminue de facto la quantité de chaque variante. Pourquoi s’arrêter à deux matières ? Dans les années 2000, l’injection à plus de deux matières est apparue. Par exemple, les boutons de climatisation de voiture sont réalisés en trimatière : la structure est en polycarbonate (PC), le toucher en élastomère et le voyant lumineux en matière transparente.
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Autant d’évolutions qui ouvrent les champs d’application. Depuis quelques années, les composants moulés interconnectés (MID, Molded Interconnected Device) utilisent le surmoulage de plastiques pour ajouter des fonctionnalités mécaniques et électrique. Radiall et le Pôle européen de plasturgie (PEP)-Centre technique de la plasturgie et des composites ont ainsi pu fabriquer un connecteur coaxial plastique de meilleure qualité, moins cher que les connecteurs standards. Leur process combine la bi-injection avec trois moulages successifs de la pièce. Un procédé qui permet d’intégrer quatre fonctions dans une seule pièce. Les matériaux composites, eux aussi, succombent au surmoulage, et des technologies dites hybrides émergent. Des équipes du PEP-Centre technique de la plasturgie et des composites ont développé un procédé d’estampagesurmoulage combinant compression et injection sur une presse horizontale. « Un insert composite préchauffé est placé dans le moule, puis mis en forme par compression. Ensuite, le composite est surmoulé par injection. On obtient ainsi, en un seul cycle de presse, une pièce à hautes performances mécaniques et avec un fort potentiel d’intégration de fonction. », se félicite Mathieu Schwander, chef de projets composites au PEP-Centre technique de la plasturgie et des composites. Audrey Loubens
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GRAND ANGLE LA MANIPULATION DES INSERTS, UNE ÉTAPE CRITIQUE MATIÈRES La grande variété des inserts impose des outillages adaptés : robots,
systèmes optiques, plateaux tournants, mais aussi des équipements informatiques.
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’insert est l’élément posé dans le moule avant le surmoulage. Il est solidaire de la pièce finie et en constitue l’ossature. Classiquement, il est apporté sur le poste de surmoulage par un robot. Il est surmoulé, puis éjecté et évacué de façon automatique ou manuelle. En surmoulage, positionner le plus précisément possible l’insert dans le moule est parfois délicat. Quel que soit le type d’insert, cela nécessite une robotisation performante. En effet, du côté des périphériques, certains inserts donnent plus de fil à retordre que les autres. Les inserts peuvent être en aimant, en bois, en verre, en plastique pré-injecté, en aluminium, en métal, etc. Pour certaines de ces matières, la préhension peut se révéler périlleuse. Par exemple, « les inserts qui n’ont pas de surface lisse sont difficiles à manipuler, car on ne peut pas les aspirer », illustre Séverine Bretéché, ingénieur projet chez Arburg. De leur côté, les pièces métalliques posent aussi des difficultés, en se chargeant d’électricité statique. Elles ont alors tendance à se coller entre elles, ce qui en rend la manipulation délicate. Ce phénomène peut aller jusqu’à provoquer des courts-circuits. DR
S’équiper au cas par cas Ces difficultés doivent être prises en compte dans l’équipement en périphériques, notamment pour les robots qui attrapent l’insert et le déposent dans le moule. Afin de s’assurer du parfait positionnement de l’insert, des systèmes optiques peuvent être couplés aux robots. Il est important, aussi, de travailler dans un environnement propre, de façon à ne pas polluer l’insert lors de son déplacement. D’où l’importance d’automatiser la préhension des inserts (lire Article périphériques p. 40), et de protéger les inserts des risques de pollution et de contamination, en travaillant dans un environnement fermé. Si le type d’insert n’influe pas le choix de la presse, le nombre des inserts, en revanche, est important. Plus la quantité d’inserts à poser pour une même pièce est grande, plus l’intérêt d’utiliser un plateau tournant est élevé. Un système rotatif génère un gain de temps précieux, en permettant à un opérateur de prendre une pièce et de l’analyser d’un
Cette roue pour un modèle réduit d'avion est réalisée en deux étapes : le surmoulage d'une jante sur un insert en mousse (polypropylène), puis le surmoulage d'une bande de roulement à l'extérieur de la roue (élastomère thermoplastique).
côté, pendant que, de l’autre, le surmoulage se poursuit. Depuis quelques années, des logiciels assistent le surmoulage et deviennent des outils d’aide à la décision. Ainsi, la simulation aide à paramétrer correctement l’injection. En maîtrisant la déformation de l’insert, on s’assure de son positionnement dans l’empreinte. Cette déformation peut être d’origine thermique, mais aussi être liée à une trop forte pression lors de l’injection. Ces précautions sont nécessaires pour les inserts présentant des zones de faible épaisseur, particulièrement fragiles.
Parmi les nombreuses applications du surmoulage d’insert, figure l’électronique et la connectique, qui utilisent beaucoup les inserts métalliques. Il existe aussi des inserts souples, comme ceux en polystyrène expansé (PSE), utilisés dans la conception de roues de modèles réduits. Les inserts avec des feuilles organiques, comme de la fibre de verre ou de la fibre de carbone, sont noyés dans la matrice thermoplastique. En chauffant, la matrice fond, mais l’orientation des fibres est conservée. Audrey Loubens
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PLUSIEURS MATIÈRES EN UNE SEULE PIÈCE BI-INJECTION Injecter deux matières dans le même moule : cette technologie qui a révolutionné
le surmoulage continue de se perfectionner et de progresser. cinq ans, la technologie d’assemblage dans le moule IMA (In-Mold Assembly), qui consiste à positionner deux coques sur deux plateaux tournant l’un vers l’autre. « Lorsque les deux coques se retrouvent en vis-à-vis, nous surmoulons un joint périphérique qui solidarise les deux pièces », décrit Jean-Pierre Grosfilley. Crise économique, investissements trop importants ou simple méconnaissance du procédé, ces innovations peinent encore à séduire les clients. Les vieilles habitudes sont tenaces… Audrey Loubens
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Billion
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ancée par la société française Billion en 1961, l’injection bimatière consiste à injecter deux matières au lieu d’une, sur la même pièce, à l’intérieur d’un même moule. L’art de faire mieux, plus vite. Les gains en productivité et en qualité ont dopé le développement de cette technologie dite de bi-injection. « En 1997, nous avions chiffré le gain de productivité à 400 % par rapport au procédé d’assemblage par collage », précise ainsi Jean-Pierre Grosfilley, président de JP Grosfilley SAS. Il faut dire que l’injection bimatière rassemble deux étapes en une, ce qui allège les coûts de production mais aussi le temps de fabrication. Depuis, le procédé a encore été amélioré. Alors qu’il fallait un robot ou une personne pour récupérer la pièce à surmouler, afin de l’insérer dans un deuxième moule, tout est désormais automatisé. L’apparition de systèmes rotatifs permet de mouler l’empreinte, puis de la transférer en rotation, sans sortir de l’empreinte. Ce transfert est numérisé, ce qui améliore la reproductibilité du process et la qualité des soudures. De plus, tout se jouant au sein du même moule, l’opération est d’une grande propreté. Enfin, il n’est pas nécessaire de retoucher la pièce en sortie de moule.
Multicompétences Multimatières
Un certain volume nécessaire Pourtant, le surcoût généré par l’investissement dans un plateau rotatif et dans un moule plus complexe ne peut être amorti par les gains de productivité que pour un certain volume. C’est pour cela que les marchés les plus consommateurs d’injection bimatière sont l’automobile, le médical, les cosmétiques et les sports et loisirs. De fait, l’injection bimatière continue de progresser. « Il y a vingt ans, nous faisions des moules pour un minimum de 1000 pièces par jour, observe Jean-Pierre Grosfilley. Nous avons dû nous adapter à une plus grande variété de modèles. Le procédé a été amélioré, et nous sommes descendus à 500 pièces par jour. » En 2009, Massacrier proposait un procédé de biinjection de polyamide (PA) et de caoutchouc, et Pernoud présentait un système de surmoulage avec une accroche des matières mécanique et chimique. Grosfilley, pour sa part, propose, depuis www.plastiques-caoutchoucs.com
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RJG Multisolutions Multimatières
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GRAND ANGLE UNE PRODUCTION SOUS CONTRÔLE PÉRIPHÉRIQUES Les fabricants d’équipements auxiliaires ont développé leurs offres pour garantir la précision du surmoulage.
Vimar
Grosfilley
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A
vantageux pour réduire les étapes d’assemblage et ainsi réduire les coûts, le surmoulage nécessite toutefois des adaptations pour assurer la régularité de l’injection. Le développement des outils périphériques et des outillages, a ainsi permis au procédé de gagner en précision pour réduire le nombre de rebuts. « Qu’il s’agisse du surmoulage d’inserts ou de bi-injection, une pièce non conforme génère des coûts importants, car il est impossible de la recycler », précise Pascal Tournier, responsable commercial pour la société RJG France, spécialisée dans les technologies avancées pour l’injection « la maîtrise de la production est donc capitale pour éviter les rebuts ». La tâche est en effet complexe: de nombreux paramètres sont à prendre en compte pour surmouler des pièces, comme la matière, sa viscosité, la forme des pièces ou encore le positionnement de l’insert, pour assurer un produit conforme. Les plasturgistes spécialisés dans le surmoulage, ont globalement investi dans des équipements périphériques et de contrôles pour répondre à leurs exigences de qualité et conserver de bonnes cadences de production. Première difficulté du procédé, la pose de l’insert doit à la fois être précise et rapide, pour atteindre une cadence optimale. Une partie de l’insert sert de plan de joint pour le surmoulage. Un mauvais placement ou une différence de cote des inserts peuvent provoquer un écoulement différent de la matière dans le moule, d’où un risque de bavures et de pièces incomplètes. Des robots sont généralement dédiés à cette étape de la production. « La plupart des robots peuvent être adaptés pour la pose d’inserts au sein du moule », explique Fabien Chambon, directeur commercial et marketing de Wittmann Battenfeld France. « Certains de nos robots disposent toutefois de
Les nouveaux périphériques et outillages permettent au surmoulage de gagner en précision. ici, une pièce du mouliste Grosfilley.
spécificités pour faciliter le travail des plasturgistes ». La société, qui propose des lignes de production entièrement intégrées, a présenté lors du dernier salon K, à Düsseldorf, en Allemagne son robot W 833 Pro, conçu pour répondre aux besoins des transformateurs pour la dépose d’inserts. « Sur ce modèle, nous avons amélioré la précision de l’équipement avec un système de contrôle plus performant et des rails adaptés aux exigences de la pose d’inserts », explique Fabien Chambon. Des freins de maintien avec une fonction de test automatique sont intégrés sur les principaux axes comme équipement standard. Par ailleurs, le système de contrôle R8 permet aux transformateurs d'accéder directement à l'interface utilisateur pour faciliter les ajustements de process et permettre un contrôle direct des unités périphériques. Une autre solution consiste à mieux gérer la pression de l’injection. En effet, pour éviter les bavures, les opérateurs réduisent souvent la pression pour mieux gérer l’écoulement de la matière autour de l’insert. Cette problématique est d’autant plus présente dans le cadre de l’injection bi-matière, qui consiste généralement à surmouler une pièce en matière plastique au sein du même moule.
Le matériau est moins rigide mais aussi moins étanche. « Les pressions d’injection sont généralement limitées pour éviter que les deux matières se mélange mais cela accroît le risque de pièces incomplètes », précise Pascal Tournier. La société RJG propose une solution pour instrumenter les machines d’injection à l’aide de capteurs et mieux contrôler la pression. « Notre système vise à rendre la machine esclave du moule », souligne Pascal Tournier. Des capteurs contrôlent la pression au cœur du moule et ajustent automatique la pression d’injection pour garantir la même qualité quelle que soit la pièce. La pression est distribuée précisément dans l’empreinte, pour une meilleure répétabilité. « Avec ce système, nous approchons du zéro défaut », souligne Pascal Tournier. RJG a adapté son processus pour la production d’une pièce surmoulée pour le secteur automobile. Le taux de rebut est passé de 1,17 % à 0,15 % après l’instrumentation du moule, dont aucun n’était la conséquence, selon la société américaine, d’un défaut d’injection. Grâce aux développements des technologies liées aux équipements périphériques, la production gagne également en efficience avec moins d’arrêts de presses, pour un meilleur rendement global. Alexandre Couto
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LE POINT DE VUE DE... ANDREAS WOLLNY, responsable marketing du service des composites, ingénierie des plastiques chez BASF
« Intégrer des fonctions spécifiques dans un procédé automatisé » l’efficacité de coût et la performance pour des composants.
Comment se porte le marché du surmoulage en Europe ? Si nous parlons du marché des matériaux composites en général, y compris des thermoplastiques surmodelés, il est clairement à fort potentiel. Nous avons évalué qu’une fois entièrement établi, le marché du thermoplastique et des composés thermodurcissables pèsera, en volume annuel, environ 2 milliards d’euros sur le long terme.
Pourquoi favoriser ce procédé ? Les thermoplastiques surmodelés laminés offrent une combinaison des avantages des fibres continues – qui renforcent les produits semi-finis –, et de ceux inhérents au processus de moulure d’injection. Les matelas de fibre continue offrent la force mécanique aux emplacements définis, tandis que le surmoulage avec des thermoplastiques, par l’intermédiaire de l’injection, peut intégrer des fonctions spécifiques dans un procédé fortement automatisé. Résultat : l’utilisation de plusieurs matières peut apporter à la pièce de nouvelles fonctionnalités. Chauffer le laminé à l’extérieur permet donc de réduire fortement le temps de cycle, puisque les étapes de fabrication se déroulent en parallèle. Autres avantages : il n’existe pas de risque de pollution entre les différentes opérations, et les différentes matières connaissent une bonne adhésion, sans ajout
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Quels sont les secteurs d’activité du surmoulage ? Chez BASF, l’activité de surmoulage est principalement utilisée pour l’automobile. Nous commençons juste nos activités avec des structures de fibres continues surmodelées. L’intérêt est fort dans ce secteur, avec le besoin toujours plus important d’alléger le poids des composants. Les résines thermoplastiques surmoulées se substituent alors au métal traditionnellement employé dans de nombreuses pièces sur les automobiles.
Une offre globale est-elle disponible ? Oui, nous offrons une solution globale de développement grâce à un package tout en
« Chez BASF, l’activité de surmoulage est principalement utilisée pour l’automobile » extérieur de joint ou de colle, par une adaptation de la géométrie et du matériau surmoulé. La technique demande cependant une manipulation et un positionnement fiables de l’insert laminé chauffé, qui perd sa rigidité par l’action thermique. Et quels sont les inconvénients du surmoulage ? Le principal défi est que ces systèmes intégrés comprenant les presses à injecter, les moules, les robots automatisés et les structures de chauffage ne sont pas disponibles sur le même plateau. Ces éléments individuels ne sont alors pas associés les uns aux autres. Quand ce sera le cas, les composites thermoplastiques renforcés avec des fibres de verres continues fourniront la meilleure combinaison possible entre le gain de poids,
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un, incluant l’activité de surmoulage des composites et des laminés, l’ingénierie et l’assistance pour les fournisseurs et les équipementiers, baptisée Ultracom. L’idée est de mettre en place une plate-forme de développement intégrée qui entre en jeu dès la phase de définition du concept, se prolonge tout au long de la conception, de la simulation, de la fabrication et de l’essai de la pièce, avant de déboucher sur la production en série chez le client. Pouvez-vous nous donner un exemple d’application surmoulée arrivé en phase de commercialisation ? BASF a mis au point, en mars 2012, le siège baquet de l’Opel Astra OPC, qui offre un gain de poids jusqu’à 45 % par rapport à une solution classique, et qui est mis en œuvre pour une production de masse. L’assise de ce siège a été produite en in-mold forming, procédé qui consiste à thermoformer le renfort laminé en fibres continues dans le moule d’injection, puis à le surmouler immédiatement. Deux grades de polyamide (PA) Ultramid ont été mis au point : un grade non renforcée et laminée pour les armatures tissées de fibres continues, et un grade renforcé par fibres de verre, qui permet de surmouler cette armature, de fixer le design de la pièce et d’intégrer les différentes fonctions, telles que les fixations. Ce procédé est rendu possible par le logiciel de simulation qui prédit le comportement des pièces. Ce siège peut avoir dix-huit options de réglages différentes, ce qui permet une adaptation optimale à la morphologie du conducteur ou passager. Propos recueillis par Claire Pham
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PROFESSION PROFESSION
CÔTÉ SALON
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Euromold
VINGT ANS D’INNOVATION SUR EUROMOLD MOULES Le salon international du moulage et du protoypage qui se tient à Francfort (Allemagne),
du 3 au 6 décembre, célèbre son implication dans le développement de l’industrie européenne.
D
u 3 au 6 décembre, Euromold, le salon international du moulage, de l’outillage, du design, du prototypage et du développement de produits, ouvrira ses portes au centre des expositions de Francfort, en Allemagne. Cette édition 2013 marquera les 20 ans d’un rendez-vous devenu majeur pour la filière plasturgiste européenne. Pour Demat, la société allemande organisatrice du salon depuis 1993, le succès d’Euromold, qui a attiré, en 2012, 1086 exposants en provenance de trente-cinq pays, s’est bâti grâce « aux savoirfaire et à l’incroyable potentiel d’innovation des acteurs européens », qui ont attiré, d’années en années, toujours davantage de visiteurs internationaux. Euromold s’est développé avec le souci de mettre en avant l’ensemble des acteurs de la chaîne de production, autour d’un concept simple: « De l’idée à la production en série. » Ce discours a permis, au fil des années, de créer de nombreux
partenariats et de nombreuses synergies au sein de la filière plasturgiste. Le salon s’est aussi fortement développé à l’étranger, avec la création d’événements sur d’autres continents, à l’instar, d’Asiamold, pour l’Asie, et d’Amerimold, pour l’Amérique du Nord. Cette année, les organisateurs tablent sur la venue de près de 55000 visiteurs, en provenance principalement des pays européens, mais aussi des États-Unis, du Japon, de la Chine, de l’Inde, de la Russie, de l’Afrique du Sud et du Brésil. Plus de 1100 exposants présenteront leur savoirfaire et leurs compétences.
Nouveaux procédés, nouvelles tendances Pour cette vingtième édition, le salon a fait le plein de nouveautés, notamment en élargissant son champ d’action à de nouveaux procédés, comme le rotomoulage, ou encore la simulation numérique. La gestion des matières premières,
ainsi que les dernières techniques d’usinage des moules seront également mises à l’honneur pendant les quatre jours du salon. Par ailleurs, le design et le prototypage renforceront leurs présences, avec une hausse importante du nombre d’exposants consacrés à ces technologies. Euromold sera ainsi l’occasion de faire le point sur les développements dans ces domaines, et proposera de nouvelles solutions innovantes pour répondre aux grandes tendances actuelles, comme l’efficacité énergétique et la durabilité, qui seront au cœur de l’édition 2013. Les exposants du salon apporteront leurs solutions à ces enjeux actuels, que ce soit dans le domaine de la construction aéronautique, de l’automobile, des technologies médicales, ou encore de la construction. Le thermoformage sera également mis en avant au travers du hall 9, entièrement consacré à cette technologie. En effet, les progrès de la mise en œuvre des plastiques par
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EXPOSANTS
Euromold
PROFESSION
Euromold
Les organisateurs d’Euromold tablent, cette année, sur la présence de près de 55000 visiteurs.
thermoformage permettent une grande liberté de conception, que ce soit au niveau de la forme, de la couleur ou de la fonction du produit fini. Selon Eberhard Döring, directeur général de Demat, « le thermoformage permet d’associer différents procédés et de promouvoir de nouvelles perspectives dans la transformation des plastiques ». Cette technologie, plébiscitée par les visiteurs d’Euromold, offre des solutions qui répondent aux besoins de qualité, de réductions des coûts et de cadence, nécessaires pour
une production efficace. De nombreuses démonstrations des dernières innovations de la filière mettront les visiteurs devant des cas concrets.
L’Italie à l’honneur Avec l’Italie en tant que pays d’honneur, Euromold met en avant les sociétés italiennes dans les domaines de la fabrication de moule et des outils d’aide à la conception. « Tous les ans, l’Italie a été un exposant majeur du salon,
particulièrement dans les domaines de la fabrication des moules, et a permis de définir Euromold dans sa forme actuelle », souligne Eberhard Döring. En 2012, l’Italie était le troisième plus grand pays lors de l’événement, avec trente-huit exposants. Plus de cinquante sociétés italiennes seront présentes, cette année, dans les allées du centre des expositions de Francfort. Alexandre Couto www.euromold.com
AUTRES DATES
23-26 novembre 2013
11-14 décembre 2013
15-17 janvier 2014
Alger (Algérie) : Expoplast, salon international de l’industrie du plastique et de la pétrochimie.
Casablanca (Maroc) : Midest (Maroc), salon international de la sous-traitance industrielle.
Tokyo (Japon) : Automotive Weight Reduction Expo, salon de la réduction du poids dans l’automobile.
www.shmevents-dz.com/
www.midest-maroc.com/
www.altexpo.jp/en/
2-5 décembre 2013
12-16 décembre 2013
28-31 janvier 2014
Khartoum (Soudan) : Nile Plast, salon international des industries du plastique.
Bombay (Inde) : Plastvision India, salon international et conférence sur les plastiques.
Moscou (Russie) : Interplastica, salon professionnel international du plastique et du caoutchouc.
www.plastivision.org/home
www.interplastica.de/
13-15 décembre 2013
29-31 janvier 2014
Karachi (Pakistan) : Plastic, Packaging and Print Asia, salon des plastiques, de l’emballage, des machines et des technologies d’impression.
Tokyo (Japon) : Convertech Japan, salon international et conférence sur les technologies pour toutes branches industrielles.
http://nileplast.com/
5-8 décembre 2013 Istanbul (Turquie) : Plast Eurasia, salon international de l’industrie du plastique. www.plasteurasia.com/en/
10-12 décembre 2013 Düsseldorf (Allemagne) : Waterproof Membranes, conférence sur l’innovation dans l’industrie des membranes résistantes à l’eau.
www.plastpackasia.net/
www.amiplastics.com/
www.plastiques-caoutchoucs.com
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www.convertechjapan.com/en2013/
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PROFESSION
FORMATION À l’école des cadres de l’éco-conception DÉVELOPPEMENT DURABLE Le master matériaux plastiques et éco-conception vise à apporter une expertise sur la fin de vie des produits.
M
aîtriser les savoir-faire de la plasturgie associés à la pratique de l’écoconception », c’est l’enjeu du master matériaux plastiques et éco-conception (M-PEC). Ouverte en septembre 2012, cette formation en alternance a été lancée par la Fédération française de la plasturgie, par l’intermédiaire du Centre interrégional de formation alternée de la plasturgie (Cirfap) et du Plastic Ecodesign Center (PEDC), en partenariat avec l’université de Bourgogne. D’une durée de deux ans, le master M-PEC se décompose en quatre semestres, pour un total de 220 heures d’enseignement alternant théorie, à Dijon (Côte-d’Or), et pratique en entreprise, à Lyon, à raison d’une semaine par semestre. L’École supérieure d’ingénieurs en matériaux, développement durable et infotronique (Esirem), à Dijon, le PEDC et le Cirfap, à Lyon, sont les trois sites où est dispensée la formation.
conception au Cirfap de Bourgogne. Il leur permet de répondre aux nouvelles exigences en éco-conception. C’est aussi l’occasion, pour les entreprises, d’engager, de conduire et de mettre en œuvre une démarche d’éco-conception. » Cette formation s’adresse aux titulaires de licences scientifiques et techniques ou professionnelles dans des spécialités proches.
« Une véritable valeur rajoutée »
Cadres aux fonctions multiples
Les enseignements ont été classés en cinq thématiques: – l’écologie : pratique de l’éco-conception, développement durable, projet écocitoyen, vieillissement, fin de vie, etc. ; – les matériaux plastiques : structure et propriétés, surfaces et interfaces, rhéologie, etc. ; – la conception : choix des matériaux, innovation, propriété industrielle, etc. ; – l’apprentissage (pratique professionnelle) ; – le master en lui-même : gestion de projets, anglais, etc. Compte tenu de la pluralité des enseignements proposés, le master M-PEC couvre tous les secteurs d’activité de la filière : l’automobile, les fabricants de matières, les compoundeurs, le médical, les bureaux d’études, les fournitures de bureau, ou encore la décoration. « Ce cursus constitue une véritable valeur ajoutée pour les entreprises, avance Amandine Authier, chef de projet éco-
À la rentrée 2012, treize élèves ont choisi de suivre ce master, une spécialité du master sciences chimiques pour le développement durable, délivré par l’unité
Une semaine par semestre, les étudiants bénéficient de stages pratiques en entreprise.
Contact Amandine Authier, chef de projet éco-conception au Centre interrégional de formation alternée de la plasturgie (Cirfap) de Bourgogne. Tél. 04.26.68.28.60. Courrier électronique : a.authier@cirfap.com.
DR
«
44
de formation et de recherche (UFR) sciences et techniques de l’université de Bourgogne. Grâce à cette formation, les futurs diplômés pourront exercer les fonctions de cadres techniques d’études, de recherche et développement de l’industrie plastique, de responsable de laboratoire de formulation et de caractérisation de matières plastiques, de responsable de bureau d’étude et développement de matériaux éco-conçus, de consultant et expert en éco-conception dans le domaine de la plasturgie, de chef de projet et de développeur produit. Anna Rise
Des missions variées et valorisées Parmi les missions déjà confiées aux étudiants du master matériaux plastiques et éco-conception, figurent : • la formulation de biopolymères (biosourcés, fibres naturelles) ; • le développement de nouveaux produits à base de matériaux recyclés et/ou biosourcés ; • l’analyse de cycle de vie de produits ; • la réduction des taux de rebuts (coûts, délais, conformité des pièces, etc.) ; • la réduction de la consommation d’énergie en production ; • la mise au point et l’industrialisation du recyclage post-consommation ; • la veille industrielle et réglementaire ; • la création, la formalisation, la mise en place de bonnes pratiques de fabrication et l’amélioration des process.
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PROFESSION
FORMATION CFP (suite)
Afcoplast Stage
Date
Lieu
26 et 27 nov. 2013
Groslay
Extrusion de tubes et de profilés
3 et 4 déc. 2013
Extrusion de feuilles et de plaques
5 et 6 déc. 2013
Réalisation de corps creux
Date
Lieu
Convention collective nationale de la plasturgie
4 déc. 2013
Paris
Groslay
Analyser la phase de retrait et les déformations
5 déc. 2013
Lyon
Groslay
Diagnostic gaz à effet de serre (GES)
5 déc. 2013
Lyon
Parcours injection, découverte, connaissance et pratique
9 déc. 2013
Lyon
Réglages profilés et tubes niveau 2
9 déc. 2013
Lyon
Management environnemental
9 déc. 2013
Oyonnax
Convention collective nationale de la plasturgie
10 déc. 2013
Besançon
Management de la santé et de la sécurité au travail
12 déc. 2013
Paris
Animer une équipe de production
16 déc. 2013
Cournon
Changement rapide de série
19 déc. 2013
Paris
Renseignements : CLM Formation – 11, rue du Château 95410 Groslay Tél. 01 39 90 23 63 – Site internet : www.afcoplast.com
46
Cetim Date
Lieu
Les élastomères en mécanique : matériaux, comportement, contrôle qualité, modélisation, etc.
Stage
19 au 22 nov. 2013
Nantes
Les applications des plastiques et composites en mécanique
26 au 28 nov.2013
Nantes
Renseignements : Patrick Gacek – Tél. 03 44 67 31 45-52, avenue Félix-Louat BP 80 067 – 60304 Senlis CEDEX Courriel : formation@cetim.fr Site internet : www.cetim-cermat.com
CFP Stage
Date
Lieu
Animer une équipe de production
12 nov. 2013
Oyonnax
Simulation de l’extrusion-soufflage
13 nov. 2013
Lyon
Réglage 2
18 nov. 2013
Lyon
Matières plastiques, tous secteurs d’activité
18 nov. 2013
Lyon
Facteurs influents du prix, pièce et moule
18 nov. 2013
Paris
La démarche de maintenance productive totale (TPM, Total Productive 19 nov. 2013 Maintenance)
Paris
Cinq S et management visuel
19 nov. 2013
Lyon
Collage des matériaux
19 nov. 2013
Oyonnax
Pratique de l’éco-conception en plasturgie
20 nov. 2013
Paris
Réglementation des atmosphères explosives (Atex)
21 nov. 2013
Hoshin juste à temps
Stage
Renseignements : Kathia Léandre – Tél. 01 72 71 77 72 Courriel : k.leandre@cfp-france.com Site internet : www.plasturgie-formation.com
Ifoca Stage
Date
Lieu
Technologie des caoutchoucs appliquée 12 au 14 nov. à la conception des pièces 2013
Vitrysur-Seine
Propriétés dynamiques des pièces en caoutchouc
19 au 21 nov. 2013
Vitrysur-Seine
Matériaux et procédés : le caoutchouc par la technique
9 au 13 déc. 2013
Vitrysur-Seine
Comportement mécanique des caoutchoucs
17 et 18 déc. 2013
Vitrysur-Seine
Renseignements : 60, rue Auber – 94400 Vitry-sur-Seine Tél. 01 49 60 57 51 - Fax 01 49 60 70 66 Courriel : formation.continue@ifoca.com
Ispa
SIGLES Afcoplast : Assistance formation et conseil à l’industrie des plastiques.
Stage
Date
Lieu
Découverte du procédé d’injection
25 au 27 nov. 2013
Alençon
Lyon
Découverte du procédé injection et des règles de conception
25 au 29 nov. 2013
Alençon
25 nov. 2013
Paris
Auto contrôle appliqué à la plasturgie
2 au 6 déc. 2013
Alençon
Formation tuteurs
26 nov. 2013
Lyon
Technicien injection 4e niveau : maîtriser le process injection
2 au 6 déc. 2013
Alençon
Choix des aciers
26 nov. 2013
Lyon
Industrialiser un process en injection
9 au 13 déc. 2013
Alençon
Matières plastiques et procédés tous secteurs d’activité
2 déc. 2013
Paris
Cetim : Centre technique des industries mécaniques.
CFP : Centre de formation de la plasturgie.
Ifoca : Institut de formation du caoutchouc. Ispa : Institut supérieur de plasturgie d’Alençon.
Renseignements : Pôle universitaire de Montfoulon – BP 823 61041 Alençon CEDEX – Tél. 02 33 81 26 20
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PROFESSION
DROIT Déséquilibre significatif : exemples de mise en œuvre
Emmanuel Dieny Avocat à la Cour, Paris.
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CONTRATS Cet article présente un bilan de situations contractuelles
récemment jugées illicites en termes financiers, juridiques ou commerciaux.
D
ans un précédent article, ont été exposés les principes de l'article L 446-2-I, 2° du Code de commerce, prohibant le fait de « soumettre ou de tenter de soumettre un partenaire commercial à des obligations créant un déséquilibre significatif dans les droits et obligations des parties » (lire « Déséquilibre significatif » et relation commerciale, Plastiques & Caoutchouc Magazine n° 904, juillet-août 2013, p. 44). De nouvelles décisions aidant, il est possible de dresser un panorama des situations condamnées, qui confirment le potentiel de ce texte, d'autant plus grand qu'il importe peu que la clause incriminée ait été ou non appliquée (CA Paris, 4 juill. 2013, société EMC Distribution/ministre de l'Économie).
1. La condamnation de déséquilibres financiers Sont potentiellement illicites les contrats dans lesquels une seule partie se trouve en mesure d'obtenir une révision des prix. Il en va ainsi des clauses permettant une révision automatique en faveur du client, alors que celle en faveur du fournisseur donnerait lieu à un mécanisme long et complexe, que peut refuser le client. Si les clauses de révision de prix sont licites, l'asymétrie de mise en œuvre « prive le fournisseur de toute maîtrise sur l'évolution qui pourrait être nécessaire ou justifiée des tarifs en cours de contrat, abandonnant l'appréciation de l'opportunité d'une modification des prix au distributeur » (CA Paris, 4 juill. 2013, société EMC Distribution/ministre de l'économie; TC Lille, 7 sept. 2011, ministre de l'Économie/SAS Eurauchan). Sont également illicites les mécanismes de répercussion rétro-active des baisses de prix du fournisseur sur les produits en stock ou mal vendus chez le distributeur. Ces dispositions font peser une charge additionnelle sur le fournisseur et déchargent indument le distributeur du risque de mévente des produits (TC Bobigny,
29 mai 2012, ministre de l'Économie/SAS Établissements Darty et fils). Les modalités de paiement peuvent aussi refléter un déséquilibre illicite, par exemple, lorsqu'elles instaurent une distorsion dans les délais de règlement. Ainsi, payer ses fournisseurs à soixante jours, mais en se faisant rémunérer par acompte les frais de commercialisation liés à leurs produits facturés aux fournisseurs « crée un déséquilibre de trésorerie au détriment du fournisseur » (TC Meaux, 6 déc. 2011, ministre de l'Économie/Société Provera France).
2. La condamnation de déséquilibres juridiques Le contenu juridique de la relation peut, lui aussi, être condamné. Il en va ainsi d'une clause permettant la résiliation totale ou partielle de la convention en cas de manquement à l'une des obligations mentionnées dans une liste, celleci n'étant pas exhaustive, alors que, selon les magistrats, « une telle résiliation intervenant en dehors de tout débat judiciaire ne pourrait résulter que d'un manquement grave » (TC Meaux, 6 déc. 2011, ministre de l'Économie/ société Provera France). La Commission d'examen des pratiques commerciales (CEPC) estime aussi que des clauses de responsabilité peuvent traduire un déséquilibre significatif condamnable, lorsque les limitations de responsabilité sont prévues au seul bénéfice d'une partie (CEPC, 16 sept. 2013, relations commerciales des hôteliers avec les entreprises exploitant les prinNovembre 2013 N°907
cipaux sites de réservation hôtelière, n° 13-10).
3. La condamnation des déséquilibres commerciaux L'article L 442-2-I, 2° vise aussi, voire surtout, les déséquilibres dans les rapports commerciaux entre les parties. A ainsi été condamnée une clause par laquelle le fournisseur s'engageait à reprendre les invendus de son client. Une telle disposition n'est pas illicite en elle-même, mais elle « impute au fournisseur la totalité de la charge de la mévente d'un produit, ainsi que le coût de la reprise, alors que le distributeur détient presque tous les leviers lui permettant, à ce stade, d'agir sur le niveau des ventes. » En outre « le fournisseur qui a vendu ses produits ne dispose d'aucune visibilité sur les quantités invendues qui lui seront retournées par le distributeur et ne peut agir pour favoriser la revente de produits qu'il a déjà cédés ». Pour chacun des comportements condamnés, les juges ont mis en avant deux, voire trois, caractéristiques: – le caractère non réciproque des obligations; – l'absence (ou l'insuffisance) de négociation. De fait, la CEPC souligne que « le comportement visé est celui qui consiste à imposer sans négociation », typiquement par l’intermédiaire de contrats types proposés sans réelle possibilité de concertation; – la situation de dépendance des fournisseurs, sur laquelle les pratiques s'appuient et qu'elles renforcent.
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CARRIÈRES
PROFESSION
Rehau nomme un nouveau PDG pour sa division automobiles ÉQUIPEMENTS Le transformateur allemand a placé Markus Grunman à la tête de son domaine d’activité stratégique automobiles, qui compte quinze usines en Europe.
M
arkus Grundmann a été nommé, le 25 octobre, président de la direction générale du domaine d’activité stratégique automobile du groupe allemand Rehau, l’un des plus importants transformateurs mondiaux de polymères. Ancien directeur du marketing et des ventes, il remplace Niklas Braun, qui quitte l’entreprise.
Quinze ans dans le groupe Entré dans le groupe Rehau en 1998, Markus Grundmann avait été nommé, en 2002, directeur du département commercial puis, en 2007, directeur exécutif pour l’automobile et membre de la direction générale du groupe. Il dirige, depuis 2009, le département marketing et ventes en tant que membre de la direction générale pour l’automobile et directeur exécutif (chief executive officer). Il va donc apporter au poste son expertise de longue date acquise
dans le domaine de l’automobile. L’automobile est, avec le bâtiment et l’industrie, l’un des trois piliers fondamentaux du groupe Rehau. Une automobile sur trois construite en Europe est équipée de solutions systèmes produites par ce spécialiste des polymères, notamment les pare-chocs. Rehau est partenaire de développements de constructeurs automobiles tels qu’Audi, BMW, Mercedes-Benz et Porsche. En 2012, le chiffre d’affaires du groupe s’élevait à 2,8 milliards d’euros. Le domaine d’activité stratégique automobile réalise plus de 30 % de ce montant, et jusqu’à près de 50 % en Allemagne. L’entreprise vient notamment d’inaugurer, à la mi-octobre, la quinzième usine consacrée à l’automobile, à Györ, en Hongrie. Elle produira essentiellement des produits pour le client Audi. Claire Pham
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Markus Grundmann prend la tête des systèmes Rehau pour l’automobile, l’un des trois piliers, avec le bâtiment et l’industrie, du transformateur allemand.
NOMINATIONS Vous pouvez nous faire parvenir vos nominations en adressant un courrier électronique à la rédaction : acouto@infopro-digital.com et cpham@infopro-digital.com
ARKEMA Louis Schmidtlin a été nommé directeur des achats de biens et services du chimiste français Arkema. Diplômé de l’École centrale de Paris et de l’Insead (ex-Institut européen d'administration des affaires), il a occupé des fonctions opérationnelles dans la production chez Renault, avant de rejoindre la filière achats. Depuis 2009, il siégeait au comité de direction des achats du constructeur en tant que responsable mondial des achats de matières premières.
EVONIK Le chimiste allemand Evonik a accueilli à sa direction Jason Fox. Il prend la tête des activités liées au pétrole et au gaz. Il a rejoint le groupe après plus de dix ans passés chez Nalco Champion, une filiale d’Écolab. Il y a notamment occupé plusieurs postes à responsabilités dans le domaine du marketing, du business development et de la planification stratégique des marchés et des prix.
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EVONIK Toujours chez Evonik, Chris Gilbert a été nommé, le 30 octobre, responsable de production et technologie du groupe. Il a pris ses fonctions le 1er novembre. Auparavant, Chris Gilbert occupait le poste de directeur d’opération sur le complexe consacré aux polymères de performance, à Shanghai, en Chine. Il était responsable de tous les aspects de production de six usines, y compris la formation, le management, la logistique et l’ingénierie.
GLOBAL BIOENERGIES Denis Thibault, ex-responsable du service développement de la fermentation de Sanofi chimie, a rejoint Global Bioenergies comme directeur du département fermentation. Auteur de nombreuses publications dans des journaux internationaux, il est l’inventeur de dix familles de brevets. Il a reçu, en 1992, le prix DoistauBlutet de l'Académie des sciences pour ses travaux sur la fabrication fermentaire de vitamine B12 et a reçu, à deux reprises, le prix de la recherche Rhône-Poulenc.
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Xxxxpxxx xxxxx x x xxx xx xxlx x x xxxx xxx xxx xxxx xxx xxx xxxxxxxx xxx xxx xxxxxxxx
CAHIER TECHNIQUE
XXXXXXX SOMMAIRE
51 p. 52 CONCEPTION Moules
Améliorer sa productivité grâce à des capteurs
p. 58 PROCÉDÉ Injection-surmoulage de films
Un procédé économique pour les grandes pièces
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CAHIER TECHNIQUE
Conception Moules
Valérie Frèrejean,
52
Chef de projet, Pôle européen de la plasturgie (PEP)Centre technique de la plasturgie et des composites, Bellignat (Ain).
Jean-François Berthier, Chef de projet, PEPCentre technique de la plasturgie et des composites, Bellignat (Ain).
Ronan Le Goff Responsable ligne programme PEP-Centre technique de la plasturgie et des composites, Bellignat (Ain).
Améliorer sa productivité grâce à des capteurs Le projet européen Mold4ProdE est consacré à l’amélioration de la productivité par l’instrumentation des moules. Principe retenu: les capteurs rendent les moules intelligents et les transformateurs compétitifs.
Depuis trois ans, le Pôle européen de la plas-
turgie (PEP)-Centre technique de la plasturh gie et des composites gère, dans le domaine des
outillages, un projet européen consacré à l’amélioration de la productivité par l’instrumentation des moules : Mold4ProdE (Mould for Productivity Enhancement). En effet, l’instrumentation des moules d’injection peine à se diffuser largement dans la plasturgie européenne. C’est pour cette raison que l’organisation du projet Mold4ProdE est matricielle (lire Mold4ProdE, un consortium européen à organisation matricielle, p. 53) : les quatre centres techniques des quatre pays européens du consortium, Proplast (Italie), KIMW (Allemagne), Ascamm (Espagne) et le PEP-Centre technique de la plasturgie et des composites (France) interagissent, chacun à leur niveau national, avec trois PME moulistes et un de leur client donneur d’ordre ou transformateur. L’objectif principal de Mold4ProdE est de démontrer à la profession, moulistes et transformateurs, que l’utilisation de capteurs dans les outillages peut permettre de réaliser des gains de productivité durant tout le cycle de vie du moule. Cet objectif se décline en quatre points majeurs : – valider, par une approche chiffrée et mesurée, que l’utilisation de capteurs dans les outillages permet de diminuer le temps de mise au point, et de gagner du temps au redémarrage de chaque production. Pour ce faire, douze outillages ont été instrumentés et testés pendant la durée du projet, en Italie, en Espagne, en Allemagne et en France ;
– explorer une méthode numérique, en complément des connaissances empiriques actuelles, pour optimiser le nombre et le placement des capteurs dans les outillages, afin de recueillir des informations pertinentes sur la qualité des pièces produites ; – faire le point sur les capteurs et les systèmes d’acquisition existants sur le marché et évaluer le système PSP de la société Sise, partenaire du projet (lire PSP, un système d’acquisition à évaluer) ; – diffuser la bonne parole à un maximum d’acteurs de la profession par le biais de journées de sensibilisation/formation réalisées dans les quatre pays du consortium. Instrumentation et système d’acquisition et de contrôle: la notion de signature de l’outillage
L’instrumentation des outillages d’injection est utilisée pour deux axes différents : – la surveillance du procédé : à titre d’exemple, un capteur positionné en fin de remplissage permet de détecter un incomplet ou une bavure ; dans le cas d’un outillage multi-empreinte, un capteur dans chaque empreinte permet de suivre des dérives d’équilibrage ; – le pilotage : l’information fournie par les capteurs permet d’interagir directement avec la machine sur le procédé colle le déclenchement de la commutation ou le pilotage de busettes d’injection séquentielle par une mesure de pression dans l’empreinte. Pour surveiller le procédé, il est nécessaire de déterminer, au préalable, la signature de l’outilla-
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L’’utilisation de capteurs dans les outillages peut permettre de réaliser des gains de productivité durant tout le cycle de vie du moule
Mold4ProdE, un consortium européen à organisation matricielle Centres techniques
• Pôle européen de la plasturgie (PEP)-Centre technique de la plasturgie et des composites (www.poleplasturgie.net/)
Moulistes
Transformateurs
• DPH International (www.dph-moule.com) • Plastic Omnium • DMM (www.duthel-maintenance-moules.com) (www.plasticomnium.com/) • Compose (www.compose-tools.com/)
• KIMW (www.kunststoff-institut.de) • KIMW (www.kunststoff-institut.de)
• Ascamm (www.ascamm.com)
• Mecanoplastica (www.mecanoplastica.com) • Goizper (www.goizper.com) • Matrix (www.matrix-sa.com)
• Proplast (www.proplast.it/)
• Mopla (www.mopla.it) • Fond-Stamp (www.fond-stamp.it) • Microplast (www.microplastampi.it)
• NP Poschmann (www.nief-plastic.com) • Goizper (www.goizper.com)
• Tekniker (www.tekniker.es) • I-Smither (www.rapra.net/) • Équipementier système d’acquisition: Sise (www.sise.fr) • Partenaire académique: université Claude-Bernard de Lyon (www.univ-lyon1.fr) • Assistance au suivi: Lyon ingénierie projets (www.lyoningenierie.fr) ge en condition de production. Cette signature s’élabore lors des différentes phases de mise au point. La signature établie à la fin d’une boucle de mise au point sert de départ à la boucle de mise au point suivante. Il est ainsi possible de s’affranchir des caractéristiques machines et de ne se concentrer que sur les événements et phénomènes intervenant dans l’outillage, au plus près de la pièce. La maîtrise et l’expertise dans l’acquisition et le traitement de données a été apporté par la société Sise, partenaire du projet. Le système PSP, développé par Sise et utilisé dans le projet, a pour vocation de collecter les signaux issus du procédé (les capteurs outillage, la presse à injecter et les périphériques), de les conditionner et de les rendre intelligibles pour l’utilisateur. Ce système intègre différentes fonctionnalités permettant le pilotage, l’aide à la mise au point et sous surveillance du procédé. Les informations apportées par les capteurs dans l’empreinte donnent une latitude de réglage supplémentaire lors de la mise au point. Il sera possible, non seulement de piloter le procédé par la machine, mais aussi par l’outillage. Dès lors, il est envisageable de détecter la progression du front matière lors de la phase de remplissage, et www.plastiques-caoutchoucs.com
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PSP, un système d’acquisition à évaluer Le système multilingue d’acquisition Easy-PSP, proposé par la société Sise, sera évalué par le consortium Mold4ProdE. Compact, équipé d’une interface simplifiée, il est le fruit de l’expérience de Sise dans l’acquisition des données et leur traçabilité pour la plasturgie. Parmi ses avantages, figurent l’apprentissage de la collecte des données, la mise au point d’un process, le pilotage du point de commutation pour les signaux machine et /ou l’outillage, la détection d’incomplet par mesure directe ou indirecte de pression empreinte, le contrôle et l’analyse de machine spécifique en production, la collecte des données pour leur traçabilité et le suivi des indicateurs procédé. C’est un système simple à paramétrer (par la calibration des capteurs, la commutation, le choix des indicateurs, etc.) qui enregistre, visualise, sauvegarde les données et analyse l’ensemble des indicateurs sur plusieurs cycles. En plus de sa gamme de capteurs de moule, Sise propose une assistance à la mise en route de l’application en France et dans le monde.
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CAHIER TECHNIQUE
Conception
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ainsi de piloter la commutation ou les séquences d’injection directement à partir de ce qui se passe dans l’outillage. À l’issue de la phase de mise au point, lorsque la signature du procédé est établie, elle est sauvegardée sous forme de courbe de référence. Cette référence permettra de recaler les paramètres machines pour retrouver un point fonctionnel propre à l’outillage. Enfin, sur la base de cette signature, différents indicateurs métiers (matelas, pression de commutation, etc.) pourront être déterminés afin de surveiller statistiquement le procédé pendant toute la phase de production. La surveillance ainsi mise en place, le système pourra trier les pièces dont les indicateurs de production présenteront des écarts statistiques significatifs. Évaluation des gains en phase de mise au point et à chaque redémarrage de production
Pour évaluer les gains de productivité dans les phases de mise au point des outillages et des redémarrages de production, le consortium a établi une méthodologie. Cette approche commune est basée sur l’évaluation des coûts de l’ensemble des essais nécessaires pour la phase de mise au point : nombre d’essais, temps immobilisation presse et
La formule de calcul du ratio coût/bénéfice (CB) (OC_conv - OC_intel) CB = (Surcoûts pour implantation capteurs) Avec: • OC_conv = Coûts opérationnels moule conventionnel = C_map (conv. mould) + C démar (conv. mould) • OC_intel = Coûts opérationnels moule intelligent = C_map (intell. mould) + C_demar (intell. mould) • map: mise au point • démar: redémarrage de production
coûts associés, temps opérateurs et coûts associés, volume matière et coût associé, etc. Il s’agit, ensuite, de calculer des indices de coûts et de temps relatifs, c'est-à-dire rapportés à la mise au point du même outillage sans capteurs. La même approche est proposée pour le calcul des gains au redémarrage. Or, la principale difficulté de cette démarche est qu’il n’est, en général, pas réaliste de travailler sur deux outillages identiques simultanément, l’un instrumenté et l’autre pas. Nous avons donc,
Recommandations pour l’implantation des capteurs de pression dans le moule Capteur positionné dans le premier tiers de l’écoulement
• Pour les pièces dont la longueur d’écoulement et l’épaisseur ne sont pas critiques. • Utile pour l’optimisation de la phase de maintien. • Informations pour la compréhension des variations de pression dans l’empreinte. • Bonne qualification du process.
Capteur positionné en fin de remplissage
• Détection des incomplets. • Recommandé pour les pièces injectées à grande vitesse et avec une phase de maintien courte (paroi fine). • Qualification de lignes de soudures en fin de remplissage.
Capteur positionné dans le premier tiers de l’écoulement et en fin de remplissage
• Recommandé pour les pièces avec un ratio longueur d’écoulement/épaisseur important. • Vérification de la déformation liée aux contraintes internes. • Surveillance du surcompactage dans la zone de seuil.
Recommandations pour l’implantation des capteurs de températures dans le moule Capteur positionné en début de remplissage
• Recommandé pour les outillages multi-empreintes (équilibrage). • Détection de l’arrivée du front matière en temps réel.
Capteur positionné en fin de remplissage
• Réglage optimal du remplissage des empreintes. • Réglage optimal du point de commutation.
Capteur positionné dans une zone particulière
• Détection d’un changement de viscosité de la matière.
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dans certains cas, utilisé la connaissance des partenaires industriels sur une typologie de pièces identiques pour estimer les temps et coûts de mise au point d’un moule non instrumenté. Dans d’autres cas, nous avons réalisé des essais successifs avec deux opérateurs à aptitude et compétences professionnelles égales, l’un utilisant les capteurs, l’autre pas. Les surcoûts liés à l’implantation des capteurs sont pris en compte (lire La formule de calcul du ratio coût/bénéfice) : – une valeur de ratio coût/bénéfice (CB) supérieure à 1 indique un impact positif de l’utilisation de capteurs pour l’outillage ; – une valeur de CB inférieure à 1 indique un impact financier négatif de l’utilisation de capteurs : même si les coûts opérationnels sont réduits par l’usage de capteurs, les surcoûts liés à l’implantation de ceux-ci ne sont pas compensés. Il est alors possible d’évaluer le nombre de redémarrages nécessaires pour un retour sur investissement positif ; – une valeur de CB inférieure à 0 indique que, non seulement l’instrumentation augmente le coût par l’achat des capteurs et leur implantation, mais aussi que l’utilisation de capteurs augmente les coûts opérationnels de mise au point et de redémarrage. Sur la dizaine de moules instrumentés et évalués jusqu’alors (photo p. 56), l’utilisation de capteurs dans les outillages a permis de systématiquement diminuer les temps de mise au point de 10 à 30 %, et les temps de redémarrage de production de 30 à 40 %, en fonction des outillages. Un autre résultat majeur du projet indique que les surcoûts liés à l’installation de capteurs dans les outillages sont amortis après dix à quarante redémarrages de production, selon les cas. De plus, dans chacun des cas, même si les retombées économiques sont moindres, l’exploitation de ces nouveaux outils permet aux hommes d’accroître leur compréhension et leur maîtrise du procédé d’injection. Approche numérique pour optimiser le nombre et le positionnement des capteurs
La connaissance sur le placement des capteurs dans les outillages est, à l’heure actuelle, empirique, et se limite, en général, à un positionnement dans le premier tiers du remplissage et/ou en fin de remplissage. Les deux tableaux ci-contre (Recommandations pour l’implantation des capteurs de pression dans le moule et Recommandations pour l’implantation des capteurs de températures dans le moule) résument la principale connaissance partagée par tous sur le posiwww.plastiques-caoutchoucs.com
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La cellule d’injection Mold4prodE.
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tionnement des capteurs de pression et de température. Dans le cadre de ce projet, le PEP-Centre technique de la plasturgie et des composites a exploré une méthode numérique sans a priori pour déterminer les configurations et positions optimales des capteurs dans un outillage. L’objectif sousjacent est de déterminer les zones de l’outillage portant le plus d’information sur la qualité finale des pièces. Cette méthodologie est fondée sur la production massive de données issues de simulations d’injection (des cycles virtuels), chacune étant associée à une qualité théorique en lien avec les spécifications pièces requises pour l’utilisateur. Le résultat obtenu est la position du meilleur ensemble de capteurs (de pression et/ou de température) permettant de prédire la qualité des pièces produites. La figure p. 57 donne un exemple des résultats obtenus sur un bouchon deux empreintes: l’ensemble des deux capteurs, le capteur de pression placé au dessus et le capteur de température placé prêt du seuil d’injection, donne les meilleures informations sur la géométrie. L’ensemble des données issues de 100 à 200 cycles virtuels est ensuite traité numériquement à partir de modèles issus des théories d’analyse de données du type machine learning. Cette méthodologie développée est le fruit du travail collaboratif entre le PEP-Centre technique de la plasturgie et des composites et le partenaire académique du projet, l’équipe de data mining and machine learning du Laboratoire d'informatique en image et systèmes d'information (Liris) de l’université Claude-Bernard de Lyon.
Le résultat obtenu est la position du meilleur ensemble de capteurs (pression et/ou température) permettant de prédire la qualité des pièces produites. Cette méthodologie est encore à l’état de prototype, elle a été appliquée avec succès sur plusieurs cas industriels du projet, cependant plusieurs aspects restent à travailler avant d’envisager un déploiement industriel. Le volume de données à générer et à traiter demande du temps et une architecture informatique adaptée et pouvant être optimisée. Pour l’instant, seuls les aspects géométriques de la qualité pièce sont traités pour chacun des cycles virtuels, les critères caractérisant l’aspect des pièces sont encore peu répandus dans les outils de simulation du procédé d’injection. Les modèles d’analyse de données sont en constante évolution et pourraient permettre une amélioration substantielle de l’algorithme associé. La maîtrise du procédé est un axe fort du PEPCentre technique de la plasturgie et des composites, et beaucoup reste à faire pour développer l’utilisation des capteurs dans l’industrie. Cette méthodologie devrait contribuer, dans le futur, à concevoir des outillages performants et intelligents pour l’amélioration de la compétitivité des plasturgistes. Diffuser la bonne parole: l’importance de la formation
Malgré la présence, sur le marché, de fournisseurs de solutions techniques différentes, il n’est pas évident pour un outilleur ou un transformateur de franchir le pas et de systématiser l’utilisation de capteurs dans les outillages, même si tout le monde s’accorde à en reconnaître les bénéfices. En effet, cette démarche requiert des compétences nouvelles et additionnelles aux compétences métiers, et il est vrai que l’accès à un grand volume de données nouvelles peut effrayer. La conduite du changement est difficile à mener dans la mesure où certains des standards de conception des outillages, de mise en production, de surveillances doivent être reconsidérés. C’est pourquoi, le consortium de Mold4ProdE a travaillé sur l’élaboration de journées de sensibilisation et de formation. À cette occasion, le consortium a pu, sur le terrain, rencontrer les acteurs et évaluer les freins à l’utilisation systématique des capteurs dans les outillages. Si, pour les uns, les capteurs deviendront rapidement indispensables pour réduire les phases de mise au point, pour les autres, leur utilisation permettra, à terme, de fiabiliser et de tracer les productions.
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Malgré la présence de fournisseurs de solutions techniques différentes, il n’est pas évident pour un outilleur ou un transformateur de franchir le pas
Cas d’étude : le bouchon de Matrix, un mouliste espagnol partenaire du projet. Positionnement optimal des capteurs de pression et de température.
57 Pour d’autres, encore, le niveau de formation technique des opérateurs en place ne permet pas, à l’heure actuelle, d’avoir une utilisation optimale des systèmes d’acquisition de données, mais la perspective d’accroître la compétence des équipes est perçue de manière très positive. Le travail du consortium sur la sensibilisation et la formation prend alors tout son sens, afin de lever les verrous, tant psychologiques que techno-
logiques, à l’utilisation de l’instrumentation. Cette démarche est déjà engagée, en témoignent les demandes de formations complémentaires en marge de celles dispensées dans le cadre du projet. À ce jour, trois transformateurs, de la petite ou moyenne entreprise au groupe international, ont sollicité le PEP-Centre technique de la plasturgie et des composites pour sensibiliser et former leurs équipes techniques. n
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CAHIER TECHNIQUE
Procédés Injection-surmoulage de films
Heinz-Jürgen Rottig Journaliste spécialisé Dinslaken, Allemagne
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Un procédé économique pour les grandes pièces Le tableau de bord de la voiture électrique Zoé de Renault, coopération entre Visteon, GKTools et Incoe, a constitué un défi pour les constructeurs d’outillages comme pour le fabricant du système d’injection.
Lorsque le modèle Zoé a été planifié par Renault, en 2010, l’enjeu était bien plus qu’un véhicule électrique. Dans le domaine des petits véhicules de la classe supérieure, le modèle devait fournir une nouvelle expérience de voiture orientée vers le bien-être, un concept décrit sur la page internet de la marque comme « génial, rassurant, attractif », tout en restant abordable. Le défi s’étendait à l’intérieur du véhicule, avec l’ambition d’offrir un visuel (optique) et un toucher (haptique) attrayants et résistants à l’encrassement, à un prix forçant presque de nouvelles voies pour le choix des matériaux et de la finition. Alain Choquet, directeur du marketing chez Vis-
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teon Interior Systems, basé à Harnes (Pas-deCalais), près de Lille, a été chargé du design du tableau de bord. Fort de son expérience en injection-surmoulage de film, il visait l’exécution de la surface précieuse par l’injection d’un film d’une épaisseur de seulement 0,5 mm en thermoplastique élastomère oléfinique (TPO). Expert en injection, il connaissait exactement le potentiel de procédé dans ce domaine. En particulier, ce film extrêmement fin assure de grands avantages en optique, en haptique, en résistance mécanique et chimique, sans oublier une énorme économie, jusqu’à trois fois supérieure à celle obtenue avec un polypropylène (PP) chargé fibres de verre. « Nous voulons éliminer tout procédé de peinture en optant pour l’injection surmoulage de film, et ceci sans aucun effort ultérieur », souligne Alain Choquet, qui cite directement les défis : pour une bonne adhérence du film sur la matrice PP, le processus d’injection doit être réalisé sous haute pression et très rapidement, sous une température élevée. Ces paramètres sont loin d’être idéaux pour la réalisation en une seule étape de fabrication. De l’injection haute pression à la soft-injection
1 La société suisse GKTools (Georg Kaufmann Formenbau), en Suisse, a conçu le prototype de l’outillage pour le surmoulage de films par injection séquentielle.
Visteon a mis au concours la fabrication d’un outillage prototype, remporté par GKTools (Georg Kaufmann Formenbau), en Suisse – une société bénéficiant d’une grande expérience dans le domaine de l’injection. Cependant, les exigences se sont multipliées. « Quand nous avons reçu les dessins du tableau de bord, nous avons vite compris qu’une injection directe dans la partie visible était indispensable », indique Roger Kaufmann, de GKTools. Certains points d’injection directe ont pu être placés en dehors de la partie visible, mais Novembre 2013
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« Nous avons vite compris qu’une injection directe dans la partie visible était indispensable » Roger Kaufmann, GKTools
mais cela ne s’est jamais produit. » La société Incoe était persuadée de pouvoir répondre aux exigences des clients, c’est-à-dire d’obtenir un surmoulage ménageant la structure du film TPO. Tous les intervenants avaient conscience du risque résiduel relativement élevé, admet Roger Kaufmann. Alain Choquet se souvient aussi de certains commentaires exprimant ces doutes.
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2-3 Le procédé Softgate, une commande à ouverture d’obturateur contrôlé avec une durée d’ouverture réglable, était connu par Visteon et GKTools. Ils voulaient le tester sur ce projet coopératif.
Un mot magique: flexibilité
il était impossible de les déplacer dans leur intégralité. Les exigences techniques sont très élevées pour le surmoulage de film par injection séquentielle (photo 1). « L’ouverture brutale de l’obturateur présente un grand risque pour le film », prévient ainsi Alain Choquet, notamment, le risque de formation de plis. Ce problème résolu, il convient encore d’éliminer les marques dues à l’action de la pression d’injection sur le film. Ces marques ne sont pas acceptables dans la partie visible. En outre, le tableau de bord doit présenter une surface lisse et blanche, sans rayures, en qualité classe A, et les défauts les plus minimes seraient clairement visibles et entraîneraient une mise au rebut de la pièce. Visteon et GKTools ont contacté le fabricant de système à canaux chauds, Incoe International Europe, basé à Rödermark, en Allemagne. Son procédé Softgate, une commande à ouverture d’obturateur contrôlé avec une durée d’ouverture réglable, était connu par les deux ingénieurs, et ils voulaient le tester (photos 2, 3). La vitesse d’ouverture des obturateurs réglables devait permettre d’assurer un surmoulage continu, uniforme et sans à-coup du film par la matière à l’état fondu, afin d’assurer un parfait assemblage entre les matériaux. Le responsable du développement de la société Incoe, Christian Striegel, s’en souvient: « Au lancement du projet, nous n’avions pas beaucoup de retour d’expérience client, et nous avions des craintes sur le possible endommagement du film par échauffement due à un excès de cisaillement au seuil, www.plastiques-caoutchoucs.com
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Malgré ces réserves, l’outillage prototype a fourni des résultats impeccables. Mais ce n’était pas encore gagné. « Nous ne savions pas, au préalable, à quoi ressemblait le tableau de bord et où se trouvaient les points d’injection », se souvient ainsi Amain Choquet, expert en films. Ce sont cependant des aspects décisifs, parce qu’un point d’injection au centre d’une empreinte pose des exigences totalement différentes sur un système d’injection à canaux chauds et sur un point d’injection indirect sur canal froid. Pour Softgate, le mot magique était « flexibilité », une qualité indispensable. Visteon Interior Systems et son client, Renault, étaient satisfait du résultat. Les fournisseurs des usines en France ont déclaré apprécier la prestation réalisée à Harnes. « La coopération était excellente, estime Alain Choquet: un tel résultat formidable ne peut être obtenu que si nous joignons nos efforts. » Pression accumulée et défauts de surface
Les systèmes d’obturation par aiguille donnent au transformateur la possibilité de déterminer quel point d’injection doit rester ouvert et pendant combien de temps, ce qui lui permet d’intervenir activement dans le processus de fusion dans la cavité du moule. C’est ainsi que le moulage par injection séquentielle avec ouverture décalée de chacun des points d’injection est né pour produire des pièces moulées de grande dimension et très longues sans lignes de soudure. Ce
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4-5 Le tableau de bord de la voiture électrique Zoé de Renault. L’ambition de départ – offrir un visuel et un toucher attrayants et résistants à l’encrassement, à un prix compétitif – a été atteinte. La coopération entre Visteon, GKTools et Incoe a permis de résoudre de nombreux problèmes au cours de la réalisation.
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faisant, un nouveau problème a néanmoins surgi : la pression accumulée dans les buses d’injection appelées à s’ouvrir plus tard se déchargeait brusquement dans la cavité de moulage, ce qui entraînait l’apparition de différents types de défauts de surface. La principale cause de ce problème caractéristique de la technique d’obturation par aiguille réside dans l’ouverture intempestive de l’obturateur: en quelques fractions de secondes, la section transversale d’écoulement est complètement libérée et la fusion sous pression est brusquement expulsée de la buse dans la cavité de moulage. La chute soudaine de pression se poursuit dans le système à canaux chauds et entraîne une forte diminution de la vitesse d’écoulement de la matière à l’état fondu dans d’autres buses ouvertes. Ces variations ont un impact sur le processus de cristallisation et peuvent encourager l’apparition de défauts à la surface de la pièce moulée. Lors de post-traitements, tels que la mise en peinture ou le chromage, ces défauts, souvent appelés « zones de stagnation », apparaissent de manière particulièrement visibles. Certains procédés, tels que l’injection directe sur un film, sont critiques, car la matière à l’état fondu chaude injectée peut endommager ou déplacer le film. Des solutions contre le reflux
L’idée de commander la vitesse d’ouverture de l’obturateur tombe sous le sens et n’est pas nouvelle. Toutefois, dans la pratique, différents procédés ont
eu des difficultés à s’imposer – pour autant qu’ils y soient parvenus –, en raison de leur complexité et des coûts engendrés, difficiles à accepter au regard du résultat obtenu, l’objectif étant toujours de déboucher sur une optimisation efficace des process. C’est justement en partant de ce constat qu’Incoe International Europe a lancé, en 2009, le développement du système Softgate de commande à ouverture d’obturateur contrôlée. Le résultat obtenu est un système assez simple et adaptable à tout moment, composé d’un bloc de commande intégré dans le circuit hydraulique à l’extérieur de l’outil et d’une boîte de calibrage, qui permet de régler le temps d’ouverture de l’obturateur jusqu’à cinq secondes maximum. La tête de buse et l’obturateur ont été adaptés pour optimiser l’effet de valve. Le fabricant de pièces moulées par injection peut désormais calculer et régler le temps d’ouverture idéal pour chaque buse. Dans le premier cas d’application, il s’agissait d’éliminer les problèmes de lignes de soudure en moulage par injection séquentielle. Situation résolue : « La vitesse d’ouverture nous permet de déplacer un peu les lignes de soudure, dans le cas idéal, de la zone critique vers la zone non critique », précise Christian Striegel, chef du service développement chez Incoe. Dans le cadre de la fabrication d’une calandre de forme alvéolaire, le transformateur n’a atteint cet objectif qu’après avoir utilisé Softgate, qui lui a permis d’empêcher tout reflux dans le sens inverse de l’écoulement, grâce à l’ouverture
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« La vitesse d’ouverture nous permet de déplacer un peu les lignes de soudure de la zone critique vers la zone non critique » Christian Striegel, Incoe
précoce de l’obturateur et à l’augmentation relativement lente de la vitesse du flux de matière à l’état fondu.
sont cependant parvenues à la surface qu’après avoir été à nouveau réchauffées dans le bain de chrome. Les tests de différents réglages machine ont, certes, permis de remédier au problème, mais avec un tribut à payer: la pression maximale du système a été augmentée d’environ 800 à plus de 2 000 bars, ce qui a conduit à des variations subites de pression dans le système avec des marques d’hésitation et un délaminage sur la couche superficielle en cours de solidification – tout sauf un résultat satisfaisant. Le sous-traitant n’a eu aucune difficulté à résoudre tous ces problèmes avec Softgate. Dans un premier temps, la matière à l’état fondu, qui n’est plus injectée à haute pression mais s’écoule en douceur, régule le débit d’écoulement dans le point d’injection. Le constat: il importait, dans la mesure du possible, de ne pas détruire l’écoulement laminaire idéal et, dans le cas d’un enjoliveur de faible largeur possédant une section transversale très réduite pour l’âme en matière plastique et la fine couche superficielle en cours de solidification, nul doute que la marge était étroite. L’utilisation du processus de commande de la course de l’obturateur a aussi pour conséquence des périodes
Occlusions d’air, défaut de délaminage et marques d’hésitations
Dans les processus de transformation complexes, la réaction en chaîne de circonstances malheureuses pose souvent problème. Le très long enjoliveur chromé de la calandre de l’Audi Q7 dans la catégorie des véhicules utilitaires sport (SUV, Sport Utility Vehicle) haut de gamme en constitue un exemple. Le transformateur avait été contraint de constater qu’après le chromage, des pores très fins et de minuscules cratères se formaient à la surface. Ces défauts sont inadmissibles dans le secteur haut de gamme et impliquent la mise au rebut des pièces. Des occlusions d’air minuscules, qui se trouvaient sous la surface, s’étaient réchauffées dans le bain de chrome et incrustées à la surface dans la matière plastique molle. L’explication : d’infimes quantités d’air ont été entraînées dans le canal d’injection par la matière à l’état fondu et pressées sous forme de petites bulles comprimées dans la couche superficielle en cours de solidification. Elles ne
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Le procédé de moulage par injection séquentielle est une source constante de nouveaux défis
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d’ouverture anticipées des obturateurs situés en aval, étant donné que les points d’injection sont, dans ce cas, remplis lentement et sans à-coups, ce qui, à son tour, permet une influence décisive sur les rapports de pression dans le système, car la pression de pointe a pu, à nouveau, être ramenée à 800 bars. Des innovations à perfectionner
Le désamorçage de la situation a permis d’obtenir les résultats suivants : – l’absence d’occlusions d’air ; – l’élimination des défauts de délaminage dans la zone du point d’injection ; – la suppression des marques d’hésitation dues au cisaillement de la paroi, Tout cela est possible avec des paramètres de processus normaux pour un résultat d’excellente qualité (photos 6, 7). Le procédé de moulage par injection séquentielle est une source constante de nouveaux défis. Récemment, la société Roth Werkzeugbau GmbH a présenté un nouveau produit et un procédé de fabrication qui concernent l’intégration de capteurs film plastique dans le moulage par injection de pièces en matière plastique. Le défi consistait à injecter directement une plaque support de quelques millimètres d’épaisseur entre deux films. Un prochain article dans Plastiques & Caoutchoucs Magazine montrera comment les sociétés participant au projet, Leonhard Kurz Stiftung & Co. KG, PolyIC GmbH & Co. KG, Krauss-Maffei et Incoe ont relevé ce défi. n www.plastiques-caoutchoucs.com
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A-B-C-D
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Advanced Petrochemical Company – p. 18 Airbus – p. 29 Albéa – p. 15 Alpha Recyclage Franche-Comté – p. 23 APPE (Artenius PET Packaging) – p. 16 Arburg – p. 8, 13, 37, 38 Arkema – p. 15, 49 Asterès – p. 15 Audi – p. 61 B&B MAF – p. 14 Baramind – p. 11 BASF – p. 13, 16, 18, 21, 41 Bayegan – p. 18 Bayer Materialscience – p. 13 BBC – p. 22 Beluvv – p. 10 Billion – p. 12, 37, 39 BMW Guggenheim Lab – p. 10 Boeing – p. 29 Borealis – p. 7 Bourjois – p. 11 Braskem – p. 17 CETIM (Centre technique des industries mécaniques) – p. 27 CGL Pack – p. 25 Cirfap (Centre interrégional de formation alternée de la plasturgie) – p. 44 Clariant – p. 22 CMSI – p. 25 Coca-Cola Entreprise – p. 16 CSP (Continental Structural Plastics) – p. 23 Curtil – p. 12 Demat – p. 42 Despestele – p. 18 ETAI Detraform – p. 10 xxxxxx x x xxx x x Dow – p. 14 xxxxx xx x xx x xxxx x DSM – p. 12 xxxxxx x x xxx x x Dupont – p. 13
xxxxx xx x xx x xxxx x xxxxxx x x xxx x x E-F-G xxxxx xx x xx x xxxx x Eastman p. 19 xxxxxx x x –xxx xx Econplast – xxxxx xx x xxp.x 18 xxxx x Elipsox– xp.xxx 15 x x xxxxxx EMCxx Distribution – p. 47 xxxxx xx
Engel – p. 13 Ermo – p. 12 Esirem (Ecole supérieure d’ingénieurs en matériaux, développement durable et infotronique – p. 44 Evonik – p. 49 Fagor – p. 29
Fédération française de plasturgie – p. 44 FIP – p. 18 Forbo Siegling – p. 18 Ford – p. 29 Gebo Cermex – p. 12 GKTools (Georg Kaufmann Formenbau) – p. 58, 59, 60 Global Approach Consulting – p. 26 Global Bioenergies – p. 49 Goodyear – p. 17, 24 Grace – p. 14 Groupe Barbier – p. 14
Polieco – p. 19 Polycasa – p. 21 PolyIC GmbH & Co. KG – p. 63 Prodhag – p. 19 Promessa – p. 12 PSA – p. 22 PSB Industries – p. 25 Quinn Plastics – p. 21
R-S-T-U Rehau – p. 49 Renault – p. 58, 59, 60 Renault Nissan – p. 22 Renolit – p. 18 REP – p. 12 Rhodia – p. 12 RJG France – p. 40 Roth Werkzeugbau GmbH – p. 63 Rouxel – p. 12 Sabic – p. 13 Sanquin – p. 18 SAS Etablissements Darty et fils – p. 47 SAS Eurauchan – p. 47 Sepro – p. 12 Sibur – p. 21 Sidel – p. 12 Sigmatech – p. 24 Simp – p. 10 Sise - p. 52, 53 Société Provera France – p. 47 Solvay – p. 12, 18 Solvay Acetow – p. 12, 66 Solvin – p. 18 Sora Composites – p. 23 Soratech – p. 23 Sotira – p. 23 Stäubli – p. 6 Stratasys – p. 13 Sumitomo Demag – p. 6, 13 Swissvoice – p. 10 Texen – p. 25 Titan – p. 17 UIC (Union des Industries Chimiques) – p. 15
I-J-K-L Identiplast – p. 15 Incoe International Europe – p. 59, 60, 61, 63 Ineos – p. 15, 16, 22 Infineo – p. 16 Invista – p. 14 Italtech – P. 16 Japan Airlines – p. 29 Johnson Controls Automotive – p. 13 JP Grosfilley SAS – p. 39 Kiwi & Pom – p. 10 Krauss Maffei – p. 25, 63 Krauss Maffei Berstorff – p. 7 La Seda de Barcelona – p. 24 Le Monde – p. 17 Leonhard Kurz Stiftung & Co. KG – p. 63 Les Salins du Midi – p. 14
M-O-P-Q Machine Dubuis – p. 12 Mars Architect – p. 10 Massacrier – p. 39 Matrelec – p. 12 Michelin – p. 25 Molecor – p. 18 MPB – p. 19 Opel – p. 41 Paprec Group – p. 19 PEDC (Plastic Ecodesign Center) – p. 44 PEP (Pôle européen de la plasturgie) Centre technique de la plasturgie et des composites – p. 37, 52 Pernoud – p. 39 Perstorp – p. 6 Plastic Omnium – p. 24 Plasticos Escanero – p. 18 Plastics Europe – p. 15 Plastipolis – p. 27 Plastisud – p. 12
Novembre 2013
V-W Veolia – p. 12 Visteon – p. 58, 59, 60 Volkswagen – p. 13 Watan Industrial Investment – p. 15 Wintal Machines – p. 16 Wittmann Battenfeld France – p. 40
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HORS-SÉRIE BILAN 2012 60€
PROCHAIN NUMÉRO
N° 908 Décembre 2013
n GRAND-ANGLE Le classement des transformateurs
n STRATÉGIE L'injection gros tonnage
n FORMATION Métiers des composites en alternance
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FOCUS Ocalio Ce bioplastique d’acétate de cellulose destiné au moulage par injection, en substitution de plastiques techniques, sera disponible en mars 2014. TRANSPARENCE
Toujours en phase de développement « L’idée est de développer une matière dont les matières premières n’entrent pas en compétition avec les terres arables, présente-t-il. Cela devrait être intéressant pour les responsables des entreprises, en particulier dans les secteurs des cosmétiques et de l’alimentaire, qui cherchent le green. L’innovation majeure de ce matériau réside dans l’utilisation de ce plastifiant secret. » Ocalio est toujours en phase de développement. En particulier concernant le contact alimentaire, la phase de tests se poursuit, avec des résultats attendus
Avec ce plastique à base d’acétate, Ocalio vise les marchés des biens de consommations, des appareils électroniques, des jouets et des téléphones.
très prochainement afin d’obtenir l’homologation européenne (règlement CE n° 10/2011). Les avantages du matériau sont nombreux par rapport aux autres bioplastiques existants : « Une forte résistance thermique et mécanique, notamment à l’élongation et aux chocs, une transparence et une mise en œuvre améliorée », indique le directeur développement. Ocalio se caractérise aussi par une surface lisse et soyeuse, et par une finition brillante, que ce soit pour les grades opaques ou transparents.
Production en France Ce bioplastique est conçu pour remplacer des applications réalisées à partir de plastiques techniques, tels que le polyméthacrylate de méthyle (PMMA), l’acrylonitrile-butadiène-styrène (ABS)
et les polycarbonates (PC). Les marchés visés, à court terme, sont ceux des biens de consommations, des appareils électroniques, des jouets et des téléphones portables produits en Europe. « On souhaite que notre produit reste en Europe pour conserver l’aspect développement durable, confirme Louis Cozzari. Si on l’exportait sur les autres continents, notre message serait mal perçu. » L’usine de production se situera en France, sans que le lieu exact n’ait été dévoilé, avec une mise en production dès mars 2014. À ce jour, seuls des échantillons sont disponibles pour les prospects. L’entreprise ambitionne, à l’horizon 2016, une production de 10 kilotonnes par an. Claire Pham
Les propriétés d’Ocalio Gamme de température (°C) Élasticité (MPa) Résistance à la traction (MPa) Allongement à la rupture (pourcentage) Contrainte à la rupture (MPa)
80 à 90 2 060 à 2 140 40 à 41 3à4 30 à 40
Élongation à la rupture (pourcentage)
8 à 10
Résistance au cisaillement (Kj/m2)
12 à 18
Dureté
68 à 71
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Claire Pham
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DR
P
rès de trois ans de recherche et développement ont été nécessaires à l’équipe de Solvay Acetow, spécialisée dans la fabrication de fibres cellulosiques utilisées notamment dans la production de plastiques, pour lancer Ocalio. Ce bioplastique d’acétate de cellulose – le plus vieux plastique du monde, inventé en 1865 – est fabriqué à partir de pâte à bois pour le moulage par injection. La matière obtenue est biosourcée à 50 %, à base de bois et d’un plastifiant, lui-même partiellement biosourcé à base de cellulose. Pourquoi seulement 50 % ? « Parce qu’à l’heure actuelle, l’acide acétique acheté n’est pas biosourcé, mais d’origine fossile », affirme Louis Cozzari, directeur du développement de l’activité de l’entreprise. Des recherches sont en cours afin d’améliorer ce taux, pour arriver à 70 %.
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www.plastiques-caoutchoucs.com www .plastiques-caoutchoucs.com est le site de référence de la plasturgie. La plasturgie française s’inscrit dans une dynamique positive. Les plastiques ont contribué à la croissance de nombreux secteurs, permettant de réduire la consommation de carburant dans l’automobile ou d’énergie de chauffage dans le bâtiment. Le site www.plastiques-caoutchoucs.com www.plastiques-caoutchoucs.com en rend compte chaque jour et à travers sa newsletter gratuite hebdomadaire.
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