Feuilletable plastifolies

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N° 2 DÉCEMBRE 2014

PLASTIQUES

& Caoutchoucs MAGAZINE www.plastiques-caoutchoucs.com

Hors-série Tendances & Produits 2014

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Édito L’art de la synthèse Plastique contre plastoc. Le plastique, d’avis d’experts, fait toujours polémique dans le design. Certains s’en inspirent, car la matière synthétique constitue un moyen extraordinaire de liberté de création, avec des possibilités infinies de formes. D’autres l’ont mis de côté, au profit de matériaux plus traditionnels, comme le bois. Et le marketing en rajoute une couche, joue sur les mots, préférant utiliser les termes résine, polymère, carbone, composite, moins connotés, qui fleurent bon la technicité de la matière. On sent bien que les années 19601970, avec le déferlement des produits cheap et kitsch en plastoc et les meubles de nos grands-mères en formica, ont laissé des traces dans les esprits des créateurs. Le plastique ne joue clairement pas encore dans la cour des grands…

Et pourtant ! Avec ses immenses possibilités de formes, de couleurs et de fonctionnalités, en plus d’être peu coûteux et facile à transformer, le plastique permet aussi des prouesses technologiques, certaines incroyables, en raison de ses propriétés mécaniques propres. Des casques d’astronautes en polysulfone et polycarbonate colaminés recouverts d’une feuille d’or, des bateaux en composite polyester fibre de verre ou fibre de carbone, une voiture de Formule 1 fabriquée à 85 % en composite fibre de carbone ; et plus près de notre quotidien, des toasters en polymère à cristaux liquide et polyamide-imide résistants jusqu’à 350 °C, des plans de travail de cuisine et des surfaces de salle de bain en résine acrylique Corian, alliant robustesse du marbre et douceur du satin, matelas et oreillers en mousse polyuréthane à mémoire de forme, etc.

Dans cet inventaire, on oublierait presque le secteur médical et son lot de petites révolutions grâce à l’impression en trois dimensions. Des opérations de remplacement de la boîte crânienne, de vertèbres, des prothèses trachéales, des répliques de cœur couronnées de succès ont permis de repousser les limites de la nature… et de donner encore quelques arguments à ceux qui estiment que l’ère du plastoc s’efface, quand celle du plastique ne fait, elle, que commencer.

La rédaction de Plastiques & Caoutchoucs Magazine est heureuse de vous présenter la deuxième version de Plasti Folies, une édition spéciale, entièrement consacrée au design. Rendez-vous en 2015 pour une prochaine parution !

3 Claire Pham

Rédactrice cpham@infopro-digital.com

Le plastique, un moyen extraordinaire de liberté de création

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8 22 26

SOMMAIRE

4 3

Éditorial L’art de la synthèse

8 COULEURS

6

FORMES

14

En Grace

Un crâne tout neuf

7

15

007 La montre des champions

8

Ça presse Dix ans de couleurs

9

D’un pied léger

10

Comme à Tokyo Le fauteuil de mon oncle

11

Tourisme en chaise

12 PROJECTEUR SUR...

Brice Tual Coordinateur de l’équipe et des actions à l’Innovathèque à Paris Photo de couverture : DR

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Encore plus simple La coque qui soulage le dos

16

Essorage express En équilibre

17

Impression 3D à domicile Compote à hélice

18

La gourde passe-partout Un cubi de luxe

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7 28

16

8

16

5

14 FONCTIONNALITÉS

19

Pot aux roses Chaussures matelas

20

L’avion solaire se perfectionne

21

24

Le polyuréthane tient la forme

25

Ce tee-shirt capte tout

22

29

Cofondateur de l’Usine IO

Index Pour nous joindre

26 27

Benjamin Carlu

34

La raquette connectée

Une assise poids plume Fauteuil roulant futuriste

PROJECTEUR SUR...

PRATIQUE

Pour marcher sans se fatiguer

28

La goutte qui lave les mains Une couveuse pour tous les porte-monnaie

31

Semelles de vent

33 PROJECTEUR SUR...

Richard Thommeret Directeur marketing stratégique chez Solvay

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Couleurs

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Concepteur KARTELL

En Grace Pour la première fois, le fabricant italien de mobilier en plastique Kartell a lancé, cet été, en collaboration avec la designer de Normaluisa Giorgiana Zappieri, une collection de sacs, Grace K, en hommage à Grace Kelly, icône de la mode dans les années 1950. Élégance, légèreté et discrétion, sont les maîtres mots de ces sacs en polychlorure de vinyle (PVC). Le modèle seau, teinté dans la masse, est disponible en blanc lait, corail, blanc os tourterelle, tourterelle pêche et noir fumé. La partie supérieure du sac est garnie de rivets en métal doré, qui se retrouve sur la bandoulière. La version shopper est idéale pour les virées shopping. Existe en trois couleurs : noir fumé, gris tourterelle, blanc tourterelle. www.kartell.com/fr www.normaluisa.com

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C o n c e p te u r

APPLE

007 Le géant à la pomme a dévoilé, le 9 septembre, sa montre connectée, Apple Watch. On découvre une collection de boîtiers sport en aluminium anodisé, avec des bracelets en fluoroélastomère, un matériau durable, résistant, doux et léger. Par ailleurs, il est plus souple que le caoutchouc généralement utilisé dans la confection des bracelets de montre. Disponible en blanc, bleu, vert, rose et noir, cette montre ne peut être utilisée sans l’Iphone. www.apple.com/fr/watch/

7

C o n c e p te u r

HUBLOT

La montre des champions La marque de luxe suisse Hublot a lancé, le 6 novembre, sa dernière née : la King Power Los Angeles Lakers, en collaboration avec la superstar du basket-ball, Kobe Bryant. Avec seize titres du championnat américain de NBA, l’équipe des Lakers de Los Angeles figure parmi les franchises les plus fructueuses et légendaires au monde. Hublot, qui est devenu un partenaire en janvier 2013, a produit deux montres, qui nécessitent 160 opérations manuelles. La Los Angeles Lakers possède un boîtier de 48 mm sophistiqué et esthétique, fabriqué en fibre de carbone noire. Les écrous et les inserts latéraux sont en résine composite noire. Le jaune et le violet, inspirés des couleurs de l’équipe, sont reflétés partout dans le cadran.

Limitée à cinquante exemplaires numérotés, la montre est fournie avec deux types de bracelets : un jaune en tissu et caoutchouc noir, ainsi qu’un noir fabriqué à partir d’alligator cousu sur du caoutchouc noir. www.hublot.com/fr/

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Couleurs C o n c e p te u r

QUENTIN DE COSTER

Ça presse

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Le jeune designer belge Quentin de Coster a développé le Citrange pour la marque néerlandaise Royal VKB. Ingénieux, ce presse-agrumes fabriqué par injection de polypropylène (PP) se place directement sur le verre. Autre innovation de taille, il peut s’utiliser des deux côtés avec des conceptions de tailles différentes pour presser les oranges, les pamplemousses ou les citrons. Le jus est guidé directement dans le verre grâce à sa construction en entonnoir, tout en filtrant les pépins. Disponible en jaune ou en vert. www.royalvkb.com

C o n c e p te u r

GILLES MILLER

Dix ans de couleurs Giles Miller, designer londonien et architecte d’intérieur, a dévoilé lors de la London Design Week, qui s’est déroulée du 13 au 21 septembre, deux sculptures multicolores. La première installation, qui mesure 3 mètres de haut (photo), a été installée à la station de métro Shoredictch High Street. La seconde, plus petite, était visible non loin, au Pavillon Superbrands. Elles sont composées de centaines de petites languettes colorées par la palette des couleurs développées ces dix dernières années par l’entreprise britannique GCC, en partenariat avec le chimiste suisse Clariant et RAL. Quand le passant s’approche, il est immédiatement frappé par la myriade de couleurs et de tons qui sont visibles selon la position et changent avec le mouvement. www.gilesmiller.com www.clariant.com

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C o n c e p te u r

KARTELL

D’un pied léger La marque italienne de mobilier Kartell a lancé, cet été, une collection de sandales plates, les So K, qui complètent une collection de chaussures déjà fournie. Fabriquées en polychlorure de vinyle (PVC) transparent ou coloré dans la masse, elles sont disponibles en quatre coloris (noir, or, pêche et rouge corail), de taille 36 à 40.

Kartell, qui travaille en collaboration avec Moschino et Normaluisa, deux marques made in Italy, a donné vie, en cinq ans, à une collection de ballerines, de sandales à bout ouvert, de semelles compensées et de bottes en associant la commodité du plastique à un design contemporain. www.kartell.com/fr

Vos idées prennent forme

Moules Haute H Performance

Spécialiste du packaging

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Couleurs C o n c e p te u r

CHRISTOPHE PILLET

Comme à Tokyo

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Le créateur et architecte d’intérieur français Christophe Pillet rend hommage à la culture japonaise avec le vase Shibuya, dévoilé lors du salon de Milan 2014, en Italie, qui porte le nom d’un des vingt-trois arrondissements de Tokyo, le haut lieu de la mode. La particularité de ce produit en polyméthacrylate de méthyle (PMMA) transparent ou coloré dans la masse tient à son couvercle à trou qui peut accueillir une ou plusieurs fleurs, lesquelles seront mises en valeur par le jeu des bandes de couleurs. Le vase peut aussi se transformer en bol ou en centre de table. www.kartell.com/fr www.christophepillet.com

C o n c e p te u r

PHILIPPE STARCK

Le fauteuil de mon oncle La star parisienne du design Philippe Starck a créé le divan Uncle Jack. Véritable bijou technologique, le banc avec des dimensions imposantes, 190 cm de largeur, 95 cm de hauteur et près de 30 kg de polycarbonate (PC) est injecté d’un seul tenant dans un moule. Dans la même famille, existent aussi les fauteuils Uncle Jim et Uncle Jo, également fabriqués en injection. « Ma famille d’oncles et de tante chez Kartell est la version minimaliste et technologique des fauteuils et des divans qu’utilisaient mes oncles et mes tantes pour fumer la pipe ou tricoter paisiblement devant le feu, en toute sereinité, se remémore Philippe Stark. Les temps ont changé et les meubles avec. Mais nos rêves sont toujours les mêmes » www.kartell.com/fr www.starck.com/fr

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C o n c e p te u r

KARTELL

Tourisme en chaise La marque italienne de design Kartell présente Madame Pucci, World of Emilio Pucci édition, une chaise ornée des motifs du célèbre styliste italien Emilio Pucci, surnommé le prince des imprimés. Le produit en polycarbonate (PC) injecté est une déclinaison du projet de la maison, Cities of the World, qui représente de manière abstraite les rues, les places, les skylines d’une ville accueillant un flagship store (magasin porte-drapeau) de la marque. Elle se décline en quatre motifs différents, représentant l’avenue Montaigne, à Paris, la Piazza di pagna, à Rome, Madison Avenue et Fantasia, à New York. www.kartell.com/fr

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Le Spécialiste des Compounds Thermoplastiques & Élastomères

Élastomères Hautes Performances

Sport Jouets Électrique Ferroviaire Cosmétique Automobile Aéronautique

Thermoplastiques Modifiés Hautes Performances Polymères Réticulables Par Rayonnements Beta & Gamma PTS Plastic-Technologie-Service, Marketing und Vertriebs GmbH Hautschenmühle 3 91587 Adelshofen/Tauberzell Contact: Allemagne M. Joseph Leforestier Tel. +49-(0)9865-821 Engineering Sales Export Fax +49-(0)9865-720 Mobile: +49 170 5758 160 www.pts-marketing.de Email: joseph.leforestier@pts-marketing.de

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Interview

cteur sur...

Coup de proje

BRICE TUAL

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Coordinateur de l’équipe et de l’ensemble des actions que mène l’Innovathèque à Paris, en cours de déménagement vers la cité Descartes, à Champssur-Marne (Seine-et-Marne).

PARCOURS

Diplômé en design industriel à l’École nationale supérieure des arts décoratifs (Ensad) à Paris. Designer indépendant pour plusieurs agences de design, notamment dans le commerce de détail et le merchandising (graphisme et packaging). Il travaille depuis neuf ans au sein de l’Innovathèque et s’intéresse fortement à l’espace de vie, aussi bien l’ameublement que l’architecture d’intérieure ou l’agencement.

Comment cela se passe-t-il quand un designer vient vous voir à l’Innovathèque ?

En général, un designer ne vient pas seul, mais avec une équipe. Ils viennent avec un concept qui en est au stade de l’image, ou du plan. Deux situations peuvent se présenter. Soit ils ont quelques idées des matériaux qu’ils veulent utiliser : nous intervenons alors pour leur montrer les matériaux utilisables, et ils ont accès à notre base de données. Soit ils n’ont aucune idée du matériau, et ils viennent à l’Innovathèque pour s’inspirer de nos matériaux. Ils n’ont alors pas de projet clair, et c’est en voyant les dernières innovations qu’ils vont ensuite créer.

Quelle est la place du plastique dans le design ?

Depuis sa création, dans l’ère industrielle du XXe siècle, le plastique a été utilisé pour le design. Ensuite, dans les années 1960-1970, est arrivé le boom des plastiques. Aujourd’hui, le plastique a pas mal été mis de côté dans le mobilier, au profit du bois ou du verre – je parle du secteur de l’ameublement. Alors que, dans le design industriel, pour l’électroménager, le plastique est toujours prédominant.

Pourquoi cette mise à l’écart du plastique dans l’ameublement ?

Dans la tête des designers, le plastique est une matière non renouvelable. Ils se sont donc tournés vers des alternatives au pétrochimique. D’où le renouveau du bois, qui avait été mis de côté au profit du plastique. Le bois redevient tendance grâce à de nouveaux procédés de transformation qui permettent d’avoir de nouvelles formes, de nouveaux états de surface.

Le bois présente-t-il plus d’avantages que le plastique ?

Le bois peut se renouveler. Quand une forêt est bien gérée, il repousse très vite.

Les résineux ont des cycles assez courts.

C’est une renouvelabilité qui est assez intéressante. Il existe également des dérivés, comme le bambou, dont le cycle est encore beaucoup plus court, et toutes les fibres végétales (le lin, le chanvre, etc.) que l’on trouve dans les textiles et dans les panneaux composites. Mais j’essaie, au sein de l’Innovathèque, de présenter aux designers que le plastique peut être 100 % recyclé s’il est bien utilisé, ou en partie revalorisé. Le plastique peut être plus durable que d’autres matériaux dans leur cycle de vie.

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Le plastique aurait-il donc mauvaise presse ?

Non, il y a moins de méfiance avec l’émergence des plastiques d’origine végétale issus du blé, du maïs, de la pomme de terre, etc. Les designers se réapproprient la matière plastique.

Mais il y a différentes catégories de designers. Dans le luxe, par exemple, l’environnement n’est pas une problématique. Ce n’est pas la priorité des designers du secteur. Ils utilisent des plastiques pour leurs propriétés esthétiques et techniques, sans regarder la provenance, sans savoir si c’est recyclable ou pas. On a aussi connu une vague de plastique avec l’intrusion de matière, végétale ou autre. Et n’oublions pas non plus l’utilisation de l’acrylonitrile-butadiène-styrène (ABS) ou de l’acide polylactique (PLA), avec l’engouement pour l’impression en trois dimensions. La stéréolithographie utilise de la résine époxyde. Le frittage de poudre se fait à partir du polyamide (PA). Les secteurs de l’automobile, du sport et de l’architecture (pour les revêtements), eux aussi, sont friands de matières plastiques.

Quels en sont les avantages ?

L’avantage principal est dans la facilité de transformation. Le plastique permet d’obtenir des formes diverses et variées.

Pratiquement tout est possible à concevoir en plastique. Il existe justement des passerelles avec les autres matériaux, notamment avec l’existence de bois composite. Il s’agit en fait de particules de bois injectées avec des thermoplastiques. Ils se travaillent comme des plastiques, tout en ayant l’apparence et les avantages du bois. C’est un trait d’union entre ces deux univers.

Propos recueillis par Claire Pham

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PRÉSENTATION

Innovathèque au cœur des matériaux L’innovathèque est un centre de ressources intégré à l’Institut technologique forêt, cellulose, boisconstruction, ameublement (FCBA), spécialisé dans la veille et le conseil en matériaux et en procédés innovants, à destination des designers, des architectes, de la recherche-développement, des ingénieurs et des créatifs de tous les secteurs.

La base référence plus de 2 500 échantillons sur stock et s’enrichit, chaque année, de 250 matériaux sélectionnés pour leur caractère innovant.

Les échantillons issus du monde entier sont classés par famille : les plastiques, les agromatériaux, les métaux, le verre, les composites, le cuir, la céramique, et le papier-carton.

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innovatheque.fr

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Formes

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Concepteur UNIVERSITÉ UTRECHT

Un crâne tout neuf Première mondiale dans le secteur médical. Une équipe de l’université d’Utrecht, aux Pays-Bas, a bénéficié de la nouvelle infrastructure destinée à l’impression en trois dimensions. Ils ont réussi à fabriquer, en impression 3D, un crâne en polyméthacrylate de méthyle (PMMA) pour remplacer celui d’une patiente de 22 ans qui souffrait de la maladie de Paget. Cette altération de l’organisme entraîne une dystrophie osseuse condensante, c’est-à-dire un épaississement des os, dont ceux du crâne, jusqu’à comprimer le cerveau. Dans le cas de cette patiente, il mesurait 5 cm d’épaisseur au lieu de 1,5 cm. « Le ciment osseux utilisé couramment pour ce genre d’opération ne donne pas totalement satisfaction, affirme le docteur Ben Verweij, neurologue et chirurgien en chef de l’opération.

L’impression 3D utilisée ici permet de fabriquer des implants sur mesure. Les fonctions cérébrales du patient récupèrent bien mieux qu’avec les méthodes traditionnelles. Il est aujourd’hui quasi impossible de voir qu’elle a subi une opération chirurgicale. » L’opération a duré plus de vingt-trois heures et, après plus de dix mois, la patiente se porte bien et a repris son travail. www.uu.nl/EN/Pages/default.aspx

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C o n c e p te u r

KETAN MISTRY

Encore plus simple L’agence londonienne de design Seymourpowell et le cabinet d’ingénierie DCA ont revisité et lancé la nouvelle gamme de déodorants pour Axe en juin.

Résultat : une forme monolithique, avec un capuchon en polypropylène et polyéthylène haute densité, une ergonomie pour favoriser la prise en main et un système d’ouverture innovant fondée sur un mouvement de rotation plus simple, plus intuitif. « Offrir une nouvelle forme emblématique pour une marque établie comme Axe est toujours un challenge, surtout lorsque le modèle existant a connu un tel succès », souligne Ketan Mistry, designer en charge du projet chez Seymourpowell. www.axeeffect.com www.seymourpowell.com

C o n c e p te u r

BACKJOY

La coque qui soulage le dos L’entreprise américaine Backjoy a lancé, en 2014, le Posture +, une coque en éthylène-acétate de vinyle (EVA) rigide injectée qui oblige l’utilisateur à maintenir le bassin droit et à ne pas voûter le bas du dos. L’idée de départ est simple : le sculpteur américain Preston Willingham souhaite trouver une solution pour aider son père qui souffre d’un mal de dos chronique. Il travaille alors avec son grand-père chirurgien mais aussi des orthopédistes, des médecins et des physiothérapeutes. Un an de recherche-développement a été nécessaire pour lancer la première version du produit. En soutenant les muscles fessiers et en inclinant le bassin vers l’avant, le Posture + soulage la pression sur le coccyx et la colonne vertébrale. Très léger (450 grammes), il se cale sur le siège du bureau, de la voiture ou chez soi. Facile à nettoyer, il peut s’utiliser à l’intérieur comme à l’extérieur. www.backjoyeurope.com

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Formes C o n c e p te u r

PAUL MASQUIN

Essorage express

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L’entreprise française Paul Masquin, spécialisée dans la production de cintres et de pinces à linges, lance le Plan’net, un balai avec un système d’essorage intégré qui permet de ne plus se mouiller les mains, en partenariat avec Système U. Lauréat des seizièmes Grès d’or de la Fédération des entreprises et des entrepreneurs français (FEEF), le balai en polypropylène (PP) injecté – et en aluminium extrudé, pour le manche – a nécessité trois ans de recherche-développement. L’utilisateur bloque la tête pivotante sur le manche télescopique par clipsage, puis tire en agrippant la poignée. Deux allersretours suffisent pour que la lingette soit efficacement essorée. www.paulmasquin.com

C o n c e p te u r

JAN HOEKSTRA

En équilibre Le designer industriel belge Jan Hoekstra développe, pour la marque hollandaise Royal VKB, le Balancing Bowls. Pour mesurer rapidement et simplement le poids d’un ingrédient, il suffit d’en mettre dans une moitié de bol, qui s’incline quand le poids indiqué est atteint. Ces bols en mélamine, un matériau dur, rigide et particulièrement résistant à la chaleur sont adaptés au lavevaisselle, mais non au micro-onde. Ils peuvent également aider pour un régime, car ils permettent de garder facilement un œil sur la taille des portions. Existe en deux tailles : 100 et 250 grammes. www.janhoekstra.com www.royalvkb.com

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C o n c e p te u r

UNITED NUDE

Impression 3D à domicile « Après avoir été les pionniers des chaussures imprimées en trois dimensions, avec une imprimante 3D laser fonctionnant par frittage sélectif, nous sommes ravis d’offrir des chaussures imprimées en 3D entièrement fonctionnelles, conçues avec une imprimante 3D de bureau à prix abordable », présente Rem D. Koolhas, cofondateur de United Nude. Le 5 août, la marque a lancé les Float, fabriquées en direct lors de l’inauguration du magasin situé dans le célèbre quartier de Soho, à Manhattan, New York. La Cube 3 Pro de 3D Systems, vendue 999 dollars (805 €), est une imprimante 3D plug-and-play à double matériau particulièrement facile à utiliser. Elle imprime avec de l’acrylonitrile-butadiène-styrène (ABS) et de l’acide polylactique (PLA). www.unitednude.com

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C o n c e p te u r

MATERNE SSTATIC TATIC CONTROL CONTROL

Compote à hélice Mont Blanc-Materne a lancé, le 2 septembre, l’Héli’bouchon, une ouverture en forme d’hélice pour les gourdes de compotes Pom’Potes. Le concept est simple : un bouchon en plastique injecté ou polyéthylène (PE) que les enfants, avec leurs petites mains, peuvent enfin ouvrir seuls, tout en étant ludique. « Nous avons constaté, auprès des mamans, que leurs enfants étaient en demande de davantage d’autonomie, détaille Caroline Muller, directrice marketing de Materne.

Il leur arrivait de ne pas parvenir à ouvrir seuls les gourdes de compotes. C’est pourquoi nous avons travaillé sur la meilleure manière de répondre à cette demande. » Toute la gamme Pom’potes est destinée à adopter l’Héli’bouchon d’ici à 2015. www.pom-potes.com

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Formes C o n c e p te u rs

JESSE LEEWOTHY - JONATHAN BYRT

La gourde passe-partout

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Deux inventeurs, Jesse Leewothy et Jonathan Byrt, ont lancé la Memobottle, une gourde plate facile à transporter.

L’idée était de trouver un design pratique et ingénieux pour une bouteille d’eau réutilisable, afin de baisser la consommation des bouteilles en polyéthylène téréphtalate (PET) à usage unique. Selon les deux inventeurs, 1 500 bouteilles sont utilisées et jetées chaque seconde aux États-Unis. L’eau embouteillée est environ 1 400 fois plus chère que l’eau du robinet, et moins réglementée. Fabriquée en copolyester Tritan d’Eastman, sans bisphénol A, la Memobottle existe en trois formats. Le lancement de la production devrait être

en cours, puisque la campagne de financement sur la plate-forme Kickstarter est un véritable succès. L’objectif initial a été triplé, avec une première levée de fonds avec plus de 48 000 dollars australiens (33 450 €). Lors de la clôture de la campagne, au 12 octobre, plus de 261 000 dollars australiens (182 000 €) avait été enregistrés. www.memobottle.com

C o n c e p te u r

ROYAL VKB

Un cubi de luxe La société Royal VKB a développé une gamme d’articles fonctionnels, en collaboration avec des designers hollandais. Elle a entrepris de redessiner et redéfinir des objets du quotidien. Son portevin Servin allie ainsi simplicité et convivialité. Il met en valeur les atouts du conditionnement des boissons en bag-in-box, c’est-àdire dans une poche réalisée, en général, en polyéthylène (PE) métallisé et en éthylène-alcool vinylique (EVOH). Ce type d’emballage hermétique permet aux vins, une fois ouverts, de bénéficier d’une durée de vie plus longue, tout en conservant ses qualités. Le design moderne de ce porte-vin, adapté pour servir tous les types de bag-in-box jusqu’à 3 litres de boisson, est livré avec un poids assorti qui permet de maintenir le vin sous pression, et qui sert d’indicateur du contenu restant. En le plaçant au réfrigérateur, il sert aussi d’élément de refroidissement. Le corps du Servin est réalisé en acrylonitrile-butadiène-styrène (ABS) noir.

L’objet dispose d’une poignée inoxydable pour résister aux intempéries lors des utilisations en extérieur. www.royalvkb.com

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C o n c e p te u r

DUPONT DE NEMOURS

Pot aux roses Le Surlyn, matière mise au point par DuPont de Nemours, continue à gagner des parts de marchÊ dans le secteur des cosmÊtiques. Lancôme a adoptÊ la rÊsine du chimiste amÊricain pour la coiffe de son nouveau mascara, Grandiôse. Le dÊfi Êtait de taille pour DuPont et pour le plasturgiste MBF Plastiques : dans cette partie du mascara se trouve encapsulÊe la rose Lancôme, symbole de la marque. La fleur, avec ses pÊtales en suspension devait s’insÊrer dans une pièce parfaitement transparente tout en s’alignant exactement avec la tige du mascara. Pour obtenir ce rÊsultat, MBF Plastiques a rÊalisÊ une tri-injection avec un moule rotatif multi-empreintes pour le moulage de la rose et la première couche de Surlyn. La conception du moule de la peau extÊrieure permet d’injecter le premier sous-ensemble en basse pression. Ce procÊdÊ a ÊtÊ rÊalisÊ grâce à la faible tempÊrature de mise en œuvre du polymère de DuPont.

Les propriÊtÊs rhÊologiques du Surlyn et la tempÊrature relativement basse d’injection, au contraire d’autres thermoplastiques, permettent de dÊvelopper une peau qui nappe le dÊcor sans le dÊgrader, ni le dÊplacer. Le design de la rose a ÊtÊ travaillÊ pour tenir compte des effets d’optique du surmoulage et obtenir ainsi l’effet souhaitÊ. www.lancome.fr www.mbf-plastiques.com

C o n c e p te u r

Injection Extrusion

Thermo

Chargeur matière

Installation centralisĂŠe

Dosage

JONO BLACK

Chaussure matelas Jono Black, fondateur de Springuru, a lancÊ, le 21 novembre, le concept de chaussures de sport du même nom. L’idÊe : utiliser la technologie des fabricants anglais de matelas en incorporant des microressorts, prÊcomprimÊs au milieu de la semelle dans des poches de tissus en acÊtate de vinyle, grâce à un processus de soudure par ultrason. Le dessus est en nylon polyamide (PA) balistique. Effet garanti, avec une sensation de lÊgèretÊ sous les pieds. Toujours en dÊveloppement, les chaussures vont pouvoir être produite grâce à la plate-forme de financement participatif (crowfundung) Kickstarter avec un montant de 15 000 livres (19 000 ₏) largement atteint. www.kickstarter.com/projects/1868606687/ springuru-the-pocket-sprung-shoe

Dessiccation

Dessiccation centralisĂŠe

Z.A. 121 Rue des Lavours 01100 Martignat (France)

e-mail : martiplast@martiplast.fr

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Formes C o n c e p te u rs

BERTRAND PICARD - ANDRÉ BORSCHBERG

L’avion solaire se perfectionne

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Après un premier succès, en 2013, avec la traversée des États-Unis, l’avion solaire Solar Impulse est retourné dans la pénombre de son atelier pour permettre à son équipe de quatre-vingts ingénieurs de plancher sur des améliorations. Fruit de l’imagination de Bertrand Piccard et d’André Borschberg, la deuxième version de l’appareil présente de nombreuses technologies embarquées, l’aérodyne ne pèse que 2 300 kg. Cette prouesse technologique a été réalisée par Bayer Material Science et Solvay. Parmi les 6 000 pièces, Solvay a fourni le polyfluorure de vinylidène (PVDF) qui recouvre les cellules photovoltaïques de l’appareil, pour épouser au plus près la courbure des ailes. Des polymères haute technicité comme le polyétheréthercétone (PEEK) renforcent la rigidité de l’ensemble, sans en compromettre le poids. Bayer a consacré une équipe de trente chercheurs à l’étude d’améliorations. Le polyuréthane (PUR) de la firme a joué un rôle essentiel, sous forme de mousse pour l’isolation du cockpit, et pour fabriquer les pièces composites de structure des ailes. www.solvay.fr

C o n c e p te u r

GIVENCHY

Brillance et transparence La marque de luxe française Givenchy a sorti une nouvelle édition, pour le salon Luxe Pack, qui s’est déroulé du 27 au 29 octobre à Monaco, de son parfum emblématique Ange ou Démon. Résistant, brillant, particulièrement transparent, le capot désormais fabriqué en Surlyn, matière du chimiste américain DuPont, permet de décliner très facilement diverses lignes grâce à des couleurs et à des techniques de décorations différentes. Le Surlyn a été teinté dans la masse pour une couleur plus profonde. À l’origine, le flacon aux allures de diamant, réinterprète les formes d’une pampille de lustre. Cristallin à sa base, bleu nuit au sommet, il renforce le caractère mystérieux de la fragrance. Existe en trois versions. www.dupont.com www.givenchy.com

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C o n c e p te u r

FAURECIA

Une assise poids plume Montré en avant-première sur le salon Mondial de l’automobile à Paris qui s’est déroulé du 4 au 19 octobre 2014. Faurecia a réduit l’épaisseur et le poids du siège avant, offrant plus d’espace pour les passagers arrière, sans compromis sur la sécurité et sur le confort des occupants. Pour un véhicule de segment B, la structure du siège avant est ainsi 35 % plus légère qu’une structure de siège classique, notamment grâce à une combinaison optimale de différents matériaux de structure, dont des plastiques composites chargés de fibre de carbone. En outre, Faurecia a compacté de 30 % le dossier en optimisant la structure générale du dossier, en associant une coque semi-rigide pour s’adapter à chaque morphologie de dos et une réduction de la taille du mécanisme d’ajustement du dossier. Grâce à ces technologies, le poids de la coque arrière est allégé de 40 %, et 3 centimètres d’habitabilité sont gagnés au niveau des genoux, des tibias et des pieds pour les occupants arrière. Ce système permet aux constructeurs d’économiser jusqu’à 11 kg, soit 1,1 g de dioxyde de carbone (CO2) par kilomètre. www.faurecia.com

C o n c e p te u rs

ANDREW & MARY SLORANCE

Fauteuil roulant futuriste La société anglaise I-Imagine lance le fauteuil roulant dernier cri en fibre de carbone, la Black Carbon (noir de carbone). Fruit de six ans de recherche-développement, ce fauteuil à structure monocoque injectée a été dessiné par Andrew et Mary Slorance, de sorte que les matériaux employés et la technologie embarquée ne nécessitent qu’aucune partie ne doive recevoir d’huile pour l’entretien. Les axes des roues et les pièces mobiles sont toutes sèches. Pour encore plus de design, le fauteuil existe en version avec diodes électroluminescentes (LED) intégrées afin d’éclairer les trottoirs et les rues sombres. Peut être fabriqué sur mesure.

Disponible en trois tailles standards. www.carbonblacksystem.com

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Interview

cteur sur...

Coup de proje

BENJAMIN CARLU

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Cofondateur de l’Usine IO située au cœur du 13e arrondissement de Paris.

PARCOURS

Diplôme d’ingénieur de l’École nationale supérieure des arts et métiers ParisTech (Ensam) avec une spécialisation environnement et création d’entreprises.

Créateur de nombreuses entreprises, la première dans l’énergie solaire avec une spécialité dans l’installation et le dimensionnement de systèmes utilisant le photovoltaïque A travaillé dans le financement des entreprises cleantech dans le secteur des énergies renouvelables (le solaire, l’éolien et le traitement de déchets)

Comment avez-vous eu l’idée de fonder l’Usine IO ?

C’est un sujet que je regardais depuis environ cinq ans autour d’un exemple outre-Atlantique, les ateliers partagés TechShop, situés à Palo Alto (Californie) dans la Silicon Valley (NDLR : TechShop désigne des fabs labs privés fondé par Jim Newton, dont le premier a ouvert en 2006. Concepteur et bricoleur de génie, Jim Newton voulait un endroit pour construire ses propres inventionS. Le succès est tel qu’une ouverture en Europe est prévue dès 2015 à Munich, en Allemagne, et à Dublin, en Irlande). En 2013, c’était le bon moment. Je me suis lancé en me disant que le grand public

était désormais sensibilisé à l’impression en trois dimensions. Les entrepreneurs ont de plus en plus de chance de pouvoir développer des produits. Les pouvoirs publics ont conscience de l’importance des fabs labs, et les grandes entreprises sont ouvertes à l’innovation hors des bureaux. Dans ce contexte, notre projet d’Usine IO pouvait alors avoir du sens.

J’ai ensuite échangé avec pas mal d’amis. Agathe Fourquet et Gary Cigé, qui étaient dans mon cercle d’amis, étaient très intéressés. Nous sommes désormais associés dans cette aventure.

Quelle est la place du plastique dans un fab lab ?

Aujourd’hui, chez nous, un porteur de projets sur deux va devoir créer des pièces qui vont être moulées, injectées, etc., selon les procédés de transformation de la plasturgie. Pendant mes études d’ingénieur, j’ai suivi cela de près.

Amoureux de la technique, je suis très curieux des machines-outils, en allant notamment sur les salons professionnels industriels. Je me renseigne sur les nombreuses problématiques liées aux machines, que ce soit les moules ou les paramètres d’injection. Ça ouvre des champs intéressants quand on définit le produit et les finitions que l’on peut avoir.

De plus, notre équipe d’experts (en usinage, en conception assistée par ordinateur, en ingénierie électronique, système, etc.) est là pour aider nos adhérents à concevoir leur produit. Mais, quel que soit le type d’objet réalisé, le plastique intervient à une certaine étape du projet, notamment lors de la conception. En amont, pendant les premières phases de prototypage, le plastique est préféré, principalement en impression 3D. Sa souplesse d’utilisation permet de valider

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aisément les formes… On se tourne aussi vers les polymères si l’on travaille l’enveloppe du produit grâce à des procédés de découpe laser ou du thermoformage.

Avez-vous des partenariats avec des plasturgistes, des moulistes ou des producteurs de matière ?

Non, pas encore. On va essayer de tracer des parcours pour que les gens puissent s’y retrouver. On est là pour faciliter la mise en relation avec les industriels.

Derrière, ce sont tout de même les porteurs de projet qui vont tisser les liens et devenir les clients des entreprises. Pour le moment, notre volume de matières plastiques – acrylonitrile-butadiène-styrène (ABS) et acide polylactique (PLA) – pour l’impression 3D n’est pas industriel.

Une fois que nos process seront bien installés, l’objectif serait, pour chacun des procédés, d’optimiser notre sourcing en matière première et d’avoir une entreprise capable de nous accompagner sur la maintenance des machines et la fourniture d’outils.

Avec une inauguration le 1er octobre, quel est le profil des membres ?

Aujourd’hui, nous avons plus de cinquante membres (NDLR : cette interview a été effectuée le 14 novembre). Un quart sont des étudiants, des designers ou des architectes qui se forment ou viennent découvrir des procédés de fabrication. La moitié sont des start-up ou des petites ou moyennes entreprises qui viennent renforcer leur projet et conçoivent tous type d’objet, du mobilier jusqu’à la robotique en passant par l’objet connecté. Un quart sont des plus grandes entreprises, qui conçoivent ce lieu comme un espace d’innovation.

Propos recueillis par Claire Pham

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RETOUR D’EXPÉRIENCE

Un concept ludique : l’aquarium Enno de la société Farm Up Maxime Woussen, diplômé de l’École supérieure des sciences économiques et commerciales (Essec), cofondateur de Farm Up : « Partant du constat qu’on perd de plus en plus le lien avec la nature, un mouvement d’agriculture urbaine se développe. Les gens veulent retrouver une sorte de culture chez eux, et manger les produits qu’ils ont fait pousser eux-mêmes. On a découvert le concept d’aquaponie, qui consiste à utiliser comme engrais organique naturel les déchets produits par les poissons. Les plantes filtrent l’eau et recherchent tous les éléments nutritifs dont elles ont besoin. Et l’eau retourne propre dans l’aquarium. Gros avantages d’Enno : l’aquarium ne nécessite plus énormément d’entretien, et on peut faire pousser chez soi des herbes aromatiques. L’Usine IO nous aide à la conception du moule artisanal de l’aquarium pour, ensuite, faire une dizaine de prototypes avant la phase industrielle. Le prototype en trois dimensions va nous aider à démarcher les industriels. Un designer nous avait précédemment aidés à conceptualiser l’objet. » www.farmup.fr

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L’Usine IO est un espace de 1 500 m2 consacré à la conception et au prototypage produit.

On y trouve : - un atelier bois et métal de 400 m2 équipé de découpeuses, graveuses laser, imprimantes trois dimensions ou du matériel d’usinage, - une zone de conception, - 500 m 2 de bureaux consacrés au coworking avec à disposition des ordinateurs armés de logiciels.

L’usine est située à Paris, à quelques mètres de l’incubateur de la Halle Freyssinet de Xavier Niel, vice-président du groupe Illiad.

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Fonctionnalités Concepteur

BAYER MATERIAL SCIENCE

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Le polyuréthane tient la forme Les amateurs de football ont eu les yeux rivés dessus en juin et juillet. Le Brazuca, ballon officiel de la Coupe de monde de la Fédération internationale de football (Fifa), a montré les savoir-faire de l’équipementier Adidas et du producteur de matière Bayer Material Science pour produire un objet au service de la performance. Il est conçu à partir de cinq couches de polyuréthane (PUR) technique. La peau extérieure en comprend trois, de différentes épaisseurs. Cette partie est responsable de la résistance du ballon aux influences extérieures et à l’abrasion. Elle permet au ballon de conserver son élasticité. Autre caractéristique unique de sa surface : alors qu’un ballon traditionnel comporte entre 12 et 32 faces ou panneaux, le Brazuca est formé à partir de six formes absolument identiques. Cette conception lui permet d’avoir d’excellentes propriétés aérodynamiques, grâce à une symétrie parfaite, et une plus grande résistance aux éléments. Les couches internes sont englobées dans une mousse en PUR de 1 mm d’épaisseur comportant des microsphères remplies de gaz. Cette innovation permet à la balle de revenir à sa forme originelle aussitôt après avoir été déformée par un coup de pied, pour assurer une trajectoire optimale. www.adidas.com

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C o n c e p te u r

PATAGONIA

Le biocaoutchouc à pleins tubes Le concepteur de combinaisons marines Patagonia étoffe sa gamme en caoutchouc d’origine végétal issu du guayule, une alternative naturelle au Néoprène traditionnel. Le fabricant introduit les tout nouveaux modèles R2 et R3 Front-Zip, destinés à la pratique du surf. Ces combinaisons intègrent la technologie Nexkin, un enduit coupe-vent très résistant conçu pour atteindre d’excellents niveaux de performance. Patagonia a noué un partenariat avec la société américaine Yulex, spécialisée dans l’extraction du latex de guayule. L’enduit coupe-vent Nexkin, appliqué sur un jersey de nylon léger, très extensible, élimine le refroidissement par évaporation sans compromettre la souplesse et la résistance de la combinaison. La mousse Yulex est constituée à 60 % de biocaoutchouc Yulex et à 40 % de Néoprène traditionnel. Les fibres extrudées en matière recyclée n’absorbent pas l’eau et restent sèches au toucher, même après utilisation ; la structure gaufrée très isolante crée une poche d’air offrant davantage de chaleur et de souplesse. www.patagonia.com

C o n c e p te u r

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BABOLAT

La raquette connectée Issu du mariage de l’électronique et de la plasturgie, le fabricant d’équipements sportifs lyonnais Babolat révolutionne le sport avec une raquette de tennis entièrement connectée. Grâce à l’intégration de nombreux dispositifs de mesure, elle permet aux joueurs de collecter des informations pendant son utilisation : la puissance de frappe, la zone d’impact de la balle dans le tamis, le type de coups réalisés (coups droits, revers, services, smashes), les effets de balle, le temps effectif et total de jeu, l’endurance, la technique, la régularité, l’énergie et la longueur des échanges. Les informations sont transmises, par connexion bluetooth, vers un smartphone ou, par l’intermédiaire d’un câble USB, sur un ordinateur. Les données sont consultables sur tous types de supports. Pour Babolat, le défi a consisté à intégrer un gyroscope, un accéléromètre et d’autres capteurs dans le manche de la raquette, sans en modifier les principales caractéristiques. www.babolat.fr/ www.plastiques-caoutchoucs.com

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Fonctionnalités C o n c e p te u r

APTAR

Un élixir de technologie

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Conçu par Aptar, l’habillage de Serumony montre que le plastique a fait son entrée dans le domaine du luxe. Serumony est présenté comme « une innovation dédiée aux formules de soin les plus rares et les plus précieuses ». Le fabricant d’emballage pour cosmétiques propose une expérience sensorielle qui se veut unique, à travers une gestuelle inédite. Tout est orienté pour donner la sensation de préciosité : une simple pression permet de délivrer la dose, s’apparentant à une goutte d’élixir. Mais, en dehors de ces sensations, Serumony offre toutes les propriétés permettant une conservation optimale du produit. Hermétique, il préserve de toute oxydation les formules hautement concentrées, et sa légèreté lui permet d’être facilement transportable.

Les matières plastiques contribuent naturellement à ces propriétés. Le capot bi-injecté en copolyester transparent dispose d’un insert anti-séchage. La surcoque, incluant la pipette, est aussi en copolyester transparent. Le fût de 15 ml est injecté en polypropylène (PP), et enfin le bouton-poussoir est réalisé en acrylonitrile-butadiène-styrène (ABS). www.aptar.com

C o n c e p te u r

TORAY

Ce tee-shirt capte tout Après le succès du sous-vêtement thermique Heattech de la marque japonaise Uniqlo, le chimiste nippon Toray a codéveloppé un nouveau matériau à haute fonctionnalité baptisé Hitoe, en collaboration avec NTT Corporation. Ce matériau contient des nanofibres en polyester revêtues de résine en polymère à conductivité élevée. Le tee-shirt fabriqué dans cette matière est lavable comme un vêtement classique. Il permet d’obtenir des données médicales comme le nombre de pulsations cardiaques, et de collecter des données d’électrocardiogramme de celui qui le porte.

NTT souhaite lancer une application qui permettra de collecter ces données au moyen d’un smartphone, et de donner des conseils médicaux. www.toray.com

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C o n c e p te u r

UNIVERSITÉ D’HARVARD

Pour marcher sans se fatiguer Mis au point par une équipe de l’université de Harvard, à Cambrige (Massachusetts) aux États-Unis, cet exosquelette vient de bénéficier d’un financement de l’armée américaine pour accélérer son développement. Il s’agit d’un robot, réalisé en matériaux légers et souples, dont une grande part de polymères, d’élasthane et de polyamide utilisés comme fibres textiles tissés, pouvant être porté au moyen d’attaches. Il reproduit de la manière la plus fidèle possible l’action des muscles et des tendons de l’homme. Il apporte ainsi, au moyen d’une assistance minutieusement paramétrée, une aide à l’utilisateur, sans pour autant limiter ses mouvements. Sa légèreté, obtenue grâce à des éléments électroniques souples, lui permet d’être portée sous des vêtements et résout les problèmes d’encombrement des exosquelettes rigides. La Soft Exosuit se destine, dans un premier temps, à des applications militaires, notamment pour réduire les blessures des soldats et augmenter leur performance, en réduisant la fatigue lors de longue marche. Des applications civiles sont également envisagées notamment pour redonner une mobilité aux personnes handicapées. http://biodesign.seas.harvard.edu/soft-exosuits

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C o n c e p te u r

PHILIP WERNER

Une planche de surf à moteur L’entreprise suédoise Radinn a dévoilé, au printemps, cette planche de surf électrique imaginée par Philip Werner, le créateur de la société. Elle a nécessité plus de deux ans de recherche. Finie, l’attente dans l’eau pour ne finalement prendre que quelques vagues ! Avec cette planche en composite fibre de carbone équipée d’un moteur électrique

à batteries au lithium, le surfeur peut glisser pendant trente minutes à une vitesse pouvant aller jusqu’à 50 km/h, gérée par une télécommande sans fil étanche. Ce petit bijou de technologie, d’à peine 30 kg, sera sur le marché en 2015 pour la modique somme de 14 000 €… www.radinn.com

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Fonctionnalités C o n c e p te u r

NOTOX

Surf écolo

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La jeune pousse basque Notox a présenté, en juin 2014, la planche Quantum, fruit de six années de recherche-développement. Partant du constat qu’une planche de surf est fabriquée « dans des conditions de travail vraiment inappropriées, où les artisans sont exposés à de nombreux solvants et poussières », Pierre Pomiers, fondateur de l’entreprise, souhaite révolutionner la fabrication à la main des planches. « Nous voulions apporter une double solution environnementale et sanitaire. » En 2009, le « premier atelier au monde » aux normes sanitaires s’ouvre, en collaboration avec la médecine du travail et l’organisme de prévoyance Carcept. « Nous nous sommes ensuite attaqués à la problématique des déchets, car une planche de 3 kg génère plus de 6 kg de rebuts.

D’où l’utilisation du polystyrène (PS) recyclé en remplacement du polyuréthane (PUR). » Le projet, soumis à la campagne de financement Kiss Kiss Bank Bank est un succès, avec plus de 25 000 € collectés, pour un objectif de 20 000 €. La vente se fait en direct, avec un réseau de vingtcinq magasins, notamment en Bretagne et en Allemagne. www.notox.fr

C o n c e p te u r

THÉO SAUZON

La goutte qui lave les mains Le projet TipTapTop de l’étudiant Théo Sauzon, élève ingénieur de l’université Claude-Bernard de Lyon, vise à apprendre aux enfants à ne pas gâcher l’eau pendant qu’ils se lavent les mains. Résultat : un système, en forme de goutte d’eau, en acrylonitrile-butadiènestyrène (ABS) fabriqué à l’aide d’une imprimante trois dimensions, qui accueille tous les composants, dont la turbine de 12 V. Un capteur couplé à une électrovanne permet un système sans contact, afin que l’eau puisse couler dès que l’enfant place ses mains sous le système. Pour obtenir un rendu final professionnel, la coque a d’abord été polie puis recouverte d’époxyde et peinte en bleu. À travers une bande-son amusante, TipTapTop guide les enfants et leur montre combien se laver les mains peut être amusant.

Lauréat français du concours James Dyson Award en 2014, il n’a cependant pas été sélectionné dans le top 20 international. www.tiptaptop.fr

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JAMES ROBERTS

Une couveuse pour tous les porte-monnaie James Roberts, un ingénieur britannique de 23 ans de l’université Loughborough, au Royaume-Uni, a conçu le projet MOM, une couveuse à bas coût, accessible au plus grand nombre. « C’est un reportage diffusé par la BBC sur des réfugiés syriens qui a suscité mon intérêt, raconte l’étudiant. Ils ont expliqué combien le nombre des décès survenus suite à une naissance prématurée était en forte croissance en raison de la guerre. On les appelle la génération perdue. » Alors qu’une couveuse coûte environ 4 000 €, la production et l’envoi par courrier de MOM

coûtent, au total, 315 € ! Pliable pour être facile à transporter, la couveuse, qui se gonfle à la main, dispose d’une batterie qui tient jusqu’à vingt-quatre heures en cas de coupure de courant. En son centre, un film plastique contient les éléments chauffants en céramique. Lauréat international du James Dyson Award 2014, James Roberts a reçu 37 500 € qui devraient lui servir à réaliser plusieurs prototypes afin de réduire encore les coûts de production. www.jamesdysonaward.org/fr/projects/mom/

C o n c e p te u r

PUMA

La Rolls des baskets Depuis l’automne, le fabricant de chaussures Puma a mis sur le marché une collection de chaussures de sport spécialement dessinées pour les pilotes de Formule 1 Lewis Hamilton et Nico Rosberg. Les deux modèles ont été conçus en exclusivité pour l’écurie Mercedes AMG Petronas. Les plastiques ont joué un rôle déterminant dans leur fabrication pour aboutir à des chaussures de sports ultralégères. Le Perilo Lewis Mercedes AMG Petronas s’inspire d’une basket classique, mais dispose d’un talon arrondi, caractéristique des chaussures de pilotes de course. La chaussure, qui arbore le nom de Mid Rosberg, porte les couleurs du drapeau allemand. Elle comprend une semelle intercalaire en éthylène-acétate de vinyle (EVA) et une fine bande de caoutchouc perforée pour alléger l’ensemble. http://fr.puma.com

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Fonctionnalités C o n c e p te u r

BASF

Carrosserie magique

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Quatre années de recherche-développement et cent cinquante variantes ont été nécessaires au chimiste allemand BASF pour trouver sa formulation. L’Airbump qui équipe le Citroën C4 Cactus, commercialisé depuis juin 2014, permet de protéger la carrosserie, par exemple, lors de manœuvres pour se garer. Le choix s’est tourné vers le thermoplastique élastomère de polyuréthane (TPU), une matière souple, élastique, dont le process de fabrication est

relativement simple, même si « jusqu’à présent, il ne servait qu’à des applications intérieures », affirme Timothée Baret. « De plus, nous partions d’une base car nous développons depuis plusieurs années la gamme Elastollan », poursuit-il. Constitué d’une couche de 5 cm de TPU, l’Airbump reprend sa forme initiale, même lorsqu’il s’enfonce de 2 cm. L’usine de BASF, située à Lemförde (Allemagne), produit environ 400 tonnes de TPU par an. www.basf.fr - www.citroen.fr

C o n c e p te u r

WHITEWATER

WhiteFever Le fabricant de manchons CCL Decorative Sleeves a développé une décoration pour les boîtes de nuit d’ibiza qui ne passera pas inaperçu. Conçu pour la marque de boisson énergisante WhiteWater, ce manchon est imprimé avec une encre lumineuse dans l’obscurité. L’effet est renforcé sous l’action de la lumière à ultraviolets, souvent utilisée dans les discothèques. Le dessin sur le manchon représente, sur un fond cyan, des motifs exotiques comme une île et des palmiers, ainsi que la représentation d’un symbole asiatique Yin et Yang. Le manchon couvre la bouteille de 500 ml, à 360 degrés, augmentant la visibilité de la marque. www.ccl-label.com/

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C o n c e p te u r

NIKE

Semelles de vent L’équipe de design de Nike a lancé, en septembre, la chaussure Lebron 12, pour une commercialisation mondiale le 11 octobre. Fruit d’une nouvelle collaboration avec la star du basket-ball Lebron James, ces sneakers possèdent un excellent amorti, un maintien optimal et une flexibilité naturelle, notamment grâce à la semelle intermédiaire fabriquée en phylon, un copolymère éthylène-acétate de vinyle moulé et expansé. Sa structure, composée d’air et de matière solide, en fait un matériau ultraléger doté d’une excellente mémoire de forme et d’un fort pouvoir d’absorption des chocs. Elle est disponible en sept couleurs, et les petits chanceux pourront se les offrir pour la modique somme de 180 €. www.nike.com/LeBron12

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C o n c e p te u rs

MAURICE LORETTI & SAVKA DJOKIC

Objectif sécurité Celanese Engineered Materials a présenté une seringue de sécurité avec aiguille rétractable, destinée à éviter les blessures après l’injection. Pour le piston, réalisé en injection par Société plastique de Savoie, le chimiste fournit le polyacétal (PMMA). Selon une étude de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), quelque 1,3 million de personnes meurent chaque année d’une infection – hépatite C ou B, sida, etc. – contractée à la suite d’une piqûre accidentelle. Brevetée par Maurice Loretti et Savka Djokic au sein d’IBT Systèmes médicaux généraux, la seringue comprend un système de verrouillage du piston qui permet de bloquer l’aiguille dans le corps de la seringue. Une fois l’injection effectuée, il convient de tourner le piston d’un quart de tour, puis de le tirer vers le haut pour enclencher la sécurité. Celanese souligne que ce dispositif revient à 0,10 €, contre 0,08 € pour un modèle standard, quand le prix d’une seringue de sécurité tourne autour de 0,25 €. www.celanese.com

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Fonctionnalités C o n c e p te u r

ALDEBARAN

Le robot qui rit, qui pleure La dernière création de la société Aldebaran, entreprise appartenant au groupe de télécommunication japonais SoftBank, est un petit robot répondant au nom de Pepper. Sa particularité : il a été conçu pour pouvoir vivre parmi les humains, en communiquant de la manière la plus naturelle possible. Il est programmé pour comprendre un certain nombre d’émotions, allant de la gaieté à l’inquiétude, en analysant les expressions du visage et les mots utilisés lors d’une conversation. Pepper, qui apprend au fil du temps, s’adapte à l’humeur de l’utilisateur. Les matières plastiques ont joué un rôle prédominant dans la conception de Pepper : son corps est fabriqué en acrylonitrile-butadiène-styrène (ABS), et certaines parties sont en polyamides (PA) et en élastomère thermoplastique (TPU).

Toutes ces matières ont permis aux concepteurs d’alléger le robot pour ajouter des applications, mais aussi de le faire gagner en souplesse pour lui permettre d’effectuer des gestes proches de la réalité. Et depuis le 1er décembre, c’est désormais Pepper qui vend les machines à café Nescafé dans une boutique de Tokyo ! www.aldebaran.com

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C o n c e p te u r

ZAHA HADID

Bat’Boat L’architecte irako-britannique Zaha Hadid a dessiné le Z-Boat, un bateau à moteurs de 8 mètres de long, commandité par Kenny Schachter, marchand d’art américain. L’homme d’affaire et collectionneur avait déjà fait une demande à la papesse du design qui avait conçu, en 2005, la Z-Car, un concept car roulant à l’hydrogène. Cette fois-ci, le bateau dont la structure est fabriquée en composite fibre de verre a des formes anguleuses et asymétriques et pourrait être le bateau de Batman. Existe en seulement douze exemplaires et est produit en France par Shoreteam. www.zaha-hadid.com

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– à peine quelques grammes –, tout en supportant le poids de l’utilisateur. Son objectif était clair : utiliser les propriétés mécaniques de la matière, qui sont exceptionnelles en rigidité et en résistance, et essayer de faire un objet pour repousser les limites que le cuir ou le bois n’aurait pas atteint.

RICHARD THOMMERET Directeur marketing stratégique pour le groupe Solvay dans la construction, le bâtiment, l’énergie, l’industrie et l’environnement.

Professeur à l’université de la Cambre (l’école nationale supérieure des arts visuels) à Bruxelles sur la technologie des polymères pour des designers et architectes d’intérieur.

PARCOURS Diplômé d’un master en chimie ; quatre ans d’expérience dans l’emballage pour les cosmétiques ; chercheur chez Solvay ; responsable marketing stratégique et de la recherche-développement du polychlorure de vinyle (PVC) ; responsable de la communication externe et lobbying.

Qu’a apporté le plastique dans le design ?

L’apport du plastique réside dans les possibilités de réalisations d’objets. Au moment de la création, les plastiques ont donné la possibilité d’accéder à des formes très difficiles à réaliser, ou qui n’étaient faisables qu’avec des matériaux traditionnels, moins performants.

Dans l’emballage, par exemple, des bouteilles en polyéthylène téréphtalate (PET) semblent très banales. Cependant, on peut en fabriquer 35 000 à l’heure. Et elles pèsent 35 g, contre 300 g pour le verre. Dans ce secteur, on cherche à obtenir un résultat, puis on réfléchit au bon matériau. Inversement, dans le design, les créateurs ont commencé à s’approprier les plastiques pour des objets d’art un peu uniques. Je me rappelle un designer qui a lancé une paire d’escarpins, en époxyde et fibres de carbone, extrêmement légers

Y a-t-il d’autres exemples ?

Le plus bel exemple, c’est dans la construction des bateaux. Tout est aujourd’hui en plastique, et pas en bois, afin de repousser les limites en vitesse, en rapidité, en sécurité, en manœuvrabilité et en confort à l’intérieur de l’habitable. À la limite, on peut envisager du métal, mais ça deviendrait très vite lourd, et le métal n’a pas non plus la facilité de mise en œuvre des plastiques.

Aujourd’hui, les designers ont intégré les plastiques et vont plus loin encore, en se mettant aux mélanges, c’est-à-dire l’association du plastique avec des matières traditionnelles. Un designer a ainsi créé une théière en porcelaine et plastique. Le capuchon change de couleur lorsque la température de l’eau est à 70 °C. Pour cela, il a ajouté un pigment thermochromique au polypropylène (PP). C’est aussi le cas dans l’automobile.

Si on ouvre le capot moteur d’une voiture, on voit bien l’association du métal et du plastique. On peut aussi citer un autre objet, dont on ne pense pas forcément à la recherche-développement : le balai. Ce produit est en général en PP chargé fibre de verre, avec des soies en polyester. Étant donné la taille de l’objet, il aurait dû être plus lourd. Après renseignement auprès de la marque, on m’a dit qu’il était creux à l’intérieur. Ils ont réussi à mettre au point un produit léger grâce au procédé d’injection airmold (NDLR : le moulage par injection à assistance gazeuse), largement utilisé dans

les pièces pour automobiles. Le fabricant a cherché, ici, à développer la technologie afin de repousser les limites de l’objet dessiné par le designer. Les designers industriels n’ont pas d’a priori sur les caractéristiques des matériaux, et cherchent constamment à les repousser.

Peut-on tout faire en plastique, alors ?

Tout, peut-être pas. Mais on peut faire vraiment beaucoup de choses. De toute manière, ce n’est pas le but. Il faut être conscient du choix des matériaux et s’arrêter sur les propriétés et les avantages de la matière plastique. Mais, dans certains cas, d’autres matériaux conviennent mieux. Et le designer doit être capable de bien choisir la matière en fonction de l’objet.

Est-ce qu’on peut alors considérer que le plastique a désormais gagné ses titres de noblesse ?

La caractéristique de la noblesse d’une matière est apportée, soit par les prouesses technologiques – par exemple, le casque d’un cosmonaute –, soit par la marque. Si on prend l’exemple du cuir, c’est considéré comme un matériau noble. Or, c’est un déchet de la viande que l’on mange. Le cuir est, certes, naturel, mais il est trituré, dénaturé, à peu près autant que les produits chimiques d’origine fossile. Selon moi, les mots sont aussi très importants. Quand on dit carbone, on pense haute technologie. Le mot résine, également, est moins connoté. Le plastique est noble quand on l’étiquette avec des mots comme cela.

Mais il faut attendre encore un peu pour que les gens comprennent que les matières plastiques peuvent, dans certains cas, être très nobles, avec des produits incontournables et des attributs exceptionnels.

Propos recueillis par Claire Pham

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Index A-D

Faurecia – p. 21

Adidas – p. 24

Gilles Miller - p. 8

R-Z

et des entrepreneurs français)

Aldebaran – p. 32 André Borschberg – p. 20 Andrew Slorance – p. 21

Givenchy – p. 20

Apple - p. 7

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– p. 16

Paul Masquin – p. 16 Philip Werner – p. 27 Philippe Starck - p. 10 Puma – p. 29

FEEF (Fédération des entreprises

DCA – p. 15

Nike – p. 31

DuPont de Nemours – p. 19, 20

Notox – p. 28

Royal VKB - p. 8, 16, 18 Solar Impulse – p. 20 Savka Djokic – p. 31 Seymourpowell – p. 15 Solvay – p. 33 Springuru – p. 19 Théo Sauzon – p. 28 Toray – p. 26 United Nude – p. 17 Université de Harvard (Massachusetts, États-Unis) – p. 27 Université d’Utrecht (Pays-Bas) – p. 14 Université Loughborough (Royaume-Uni) – p. 29 Usine Io – p. 22 Whitewater – p. 30 Yulex – p. 25

Farm Up. – 23

Patagonia – p. 25

Zaha Hadid – p. 32

Aptar – p. 26

H-P

Babolat – p. 25

Hublot - p. 7

Backjoy – p. 15

I-Imagine – p. 21

BASF – p. 30

Innovathèque – p. 12

Bayer Material Science – p. 24

James Roberts – p. 29

Bertrand Picard – p. 20

Jan Hoekstra – p. 16

CCL Decorative Sleeves – p. 30

Jesse Leewothy – p. 18

Celanese Engineering Materials

Jonathan Byrt – p. 18

– p. 31

Jono Black – p. 19

Christophe Pillet - p. 10

Kartell – p. 6, 9, 10, 11

Citroën – p. 30

Mary Slorance – p. 21

Clariant – p. 8

Maurice Loretti – p. 31 MBF Plastiques – p. 19

D-G

Mont Blanc-Materne – p. 17

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