La conquête du grand format

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NUMERO 312 SEPTEMBRE/OCTOBRE 2010 / 15 EUROS. F L U X / P R E S S E Q U O T I D I E N N E / P R I N T 2 010

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02-05 Sommaire 312_Mise en page 1 06/09/10 14:27 Page3

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5 PICTOGRAMMES POUR IDENTIFIER LES MARCHÉS IMPRESSION NUMÉRIQUE GRAND FORMAT

IMPRESSION DE LABEUR ET SEMI-LABEUR

PRESSE QUOTIDIENNE

IMPRIMÉS DE GESTIONÉDITIQUE

ÉTIQUETTES & EMBALLAGE

PAGES

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ÉDITO IMPRIBUZZ Evénements, nominations, récompenses… : pour ne rien manquer de l’actualité des arts graphiques

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IMPRISCOPE L’agenda pour vous aider à organiser vos déplacements sur les salons français et internationaux

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SOMMAIRE 14

ÉVÉNEMENT Communication visuelle grand format. La piste des géants

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CHIFFRES CLÉS INVESTIR Décoration. Papier peint imprimable en jet d’encre. Support. Papier calque pour impression numérique. Standardisation. Un nuancier avec toutes les gammes de couleur. Numérique. Primera Technology lance un système de finition d’étiquettes. Papier. Du bambou pour faire peau neuve.

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CRÉER Typo. José Mendoza y Almeida. Dossier de presse. Amiens et la réalité augmentée Emballage. Les fast-food prennent le pli. Jeu de cartes. Coup de poker à l’Élysée. Diffuseur. Une touche de parfum.

35 EN COUVERTURE Évenement : La conquête du grand format

ANTICIPER

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3 questions à… : Sylvie Rieu, consultante, Syconseil.

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SOMMAIRE

@ 36 DOSSIERS Presse quotidienne. Le numérique en embuscade Flux de production. Toujours plus vite

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INTERVIEW Eléonore Devillers, présidente des Éditions Viatao. « Il ne fait aucun doute que le tourisme du XXIe siècle sera responsable ou ne sera pas »

54 REPORTAGE

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STIPA. De la belle ouvrage justement récompensée

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REPORTAGE Arjowiggins Rives SA. Le papier fait sensation

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GÉRER Vie des entreprises. Tout savoir sur l’action de formation préalable à l’embauche Action. L’Atep a multiplié les initiatives pour redorer l’image du papier

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NUM.

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PETITES ANNONCES INDEX

TOUS LES ENJEUX DE L’IMPRESSION WWW.FR AN CEGRA PHIQUE.C OM

NUMÉRO 312 / SEPTEMBRE-OCTOBRE 2010 / 15 EUROS

Revue mensuelle éditée par ETAI : Antony Parc 2 – 10, place du Général-de-Gaulle – 92160 Antony – Tél. : 01 77 92 92 92 – Fax. 01 77 92 98 20 – www.groupe-etai.com • Directeur de la publication : Christophe Czajka • Directeur général adjoint pôle presse spécialisée et salons professionnels : Gilles de Guillebon • Pour joindre vos correspondants, composez le 01 77 92 suivi des deux chiffres entre parenthèses après chaque nom • Rédacteur en chef : Guillaume Bregeras (96 06) ; gbregeras@etai.fr • Rédacteur en chef adjoint : Rodolphe Pailliez (96 05) ; rpailliez@etai.fr • Rédactrice : Bakhta Jomni (93 60) ; bjomni@etai.fr • Secrétaire de rédaction : Philippe Abgrall (96 13) ; pabgrall@etai.fr • Directeur de la publicité : Véronique Durègne de Launaguet (96 59) ; vdurègne@etai.fr • Assistante : Martine Fourment (96 56) ; mfourment@etai.fr • Responsable studio : Thierry Michel (96 30) ; tmichel@etai.fr • Rédacteur graphiste : Maxime Perlemoine • Conception graphique : samourai.fr • Directeur de la promotion et de la diffusion : Bénédicte Hartog ; bhartog@gisi.fr • Directeur de la promotion : Marie-Sophie Leprince ; msleprince@groupe-etai.fr • Directeur des abonnements : Patricia Rosso ; prosso@gisi.fr • Responsable des abonnements : Marie-Christine Soyeux (97 99) ; mcsoyeux@groupe-etai.fr • Abonnement : 1 an : 6 numéros et 22 E-magazine (France : 69 euros) • Impression : Corlet Imprimeur – 14 110 Condésur-Noireau – Tél. 02 31 59 53 00 – Fax 02 31 69 41 29 • Commission paritaire : 0709 T 81968 • ISSN : 0015-9565 • Dépôt légal : septembre-octobre 2010 • France Graphique est édité par ETAI Antony Parc 2 – 10, place du Général-de-Gaulle – 92160 Antony au capital de 18 894 076,52 euros Code APE 221E - N° SIRET 806 420 360 00117 • Autres publication du groupe ETAI : Double Liaison ; Galvano-Organo ; La Revue du Jouet ; Formes de Luxe ; Info Chimie Magazine ; Industrie Pharma Magazine ; Table & Cadeau ; Stores & Fermetures ; Auto Infos ; Chimie Pharma Hebdo ; Informations Fleuristes ; Plastiques & Caoutchoucs Magazine ; Décision Atelier ; Pétrole & Gaz Informations ; L’Automobile & l’Entreprise. • Toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle de la revue, par quelque procédé que ce soit, est illicite et constitue une contrefaçon. • La couverture de ce numéro a été imprimée sur Magno Satin 200 g, les pages intérieures ont été imprimées sur Magno Satin 115 g, papiers fabriqués dans les usines de Sappi Fine Paper Europe. Ce numéro comporte un encart jeté Finitec GMBH et Narboni.

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ÉDITO

L’ÉDITO DE GUILLAUME BREGERAS

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UNE NOUVELLE VOIE

I

l y a trois ans, France Graphique changeait de formule. Nouvelle maquette, nouveau contenu, nouvelle équipe et nouveau site internet. De nombreux efforts qui se sont avérés en partie payants puisque nous obtenions le prix du meilleur relancement 2008 décerné par l’Association pour la promotion de la presse professionnelle. Depuis, la manière dont l’information est traitée a largement évolué, tout comme celle dont elle est consommée. C’est pourquoi, nous avons travaillé à une nouvelle voie de diffusion séquencée en trois temps distincts : le premier est celui de l’urgence, c’est pourquoi nous vous incitons à vous rendre chaque jour sur www.francegraphique.com, où chacune des informations fait l’objet d’une vérification de la part de notre équipe de journalistes ; le second est celui de la première analyse que nous formalisons à travers un e-magazine

de quatre pages qui vous est envoyé par email tous les quinze jours depuis le 30 août dernier (si vous ne l’avez pas reçu, prenez contact avec nous) ; le temps de la réflexion enfin, à travers le média papier qui nous est si cher. Vous continuerez donc de retrouver en complément des deux premiers temps de l’information, le magazine traditionnel tous les deux mois, enrichi d’un dossier supplémentaire et dont le traitement aura pour objectif de vous accompagnez plus en détails et de manière encore plus pointue dans votre quotidien. L’ambition de cette nouvelle formule étant de rassembler un maximum d’acteurs possible au sein de la chaîne graphique, nous vous incitons à venir prendre la parole sur notre site internet, à réagir aux contenus, aux coups de gueule, aux nouveaux modules comme notre web TV. Et de toujours bénéficier de votre confiance. https://twitter.com/francegraphique

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En bref

08 IMPRIBUZZ

UN NOUVEAU PRÉSIDENT À LA TÊTE D’IMPRICLUB

ImpriClub sur les bords du Bosphore Au mois de juin, durant trois jours, les sociétaires et fournisseurs d’ImpriClub se sont retrouvés à Istanbul (Turquie) pour la traditionnelle assemblée générale du groupement. Près de 130 personnes ont participé à cette manifestation. Entre réunions de travail, visites du Palais de Topkapi, de l’Église Sainte-Sophie, de la Mosquée Bleue, etc., et soirée au bord du Bosphore, cette assemblée générale a été marquée par l’élection de Nicolas Dematté (lire ci-contre) à la tête d’ImpriClub. Après la Tunisie en 2007 et l’Egypte en 2008, c’est la troisième fois que le groupement tenait son assemblée générale hors de France.

L’imprimerie STIPA et e-Center lauréats du Cadrat d’Or 2010 La Compagnie des chefs de fabrication de l’imprimerie et des industries graphiques (CCFI) a décerné, le 17 juin dernier, à l’École Estienne (Paris), ses Cadrats d’Or 2010. Le Cadrat d’Or toutes catégories – 54e du nom – est revenu à l’imprimerie STIPA implantée à Montreuil (93). Le deuxième Cadrat d’Or numérique a, lui, été attribué à e-Center, société implantée à Malakoff (92). Proclamés par Pascal Lenoir, président de la CCFI (à gauche) et Alain Eon, président des jurys des Cadrats d’Or (à droite), ces résultats 2010 ont été suivis par de nombreux professionnels.

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ImpriClub fête cette année son vingtième anniversaire et se dote d’un nouveau président. Élu à l’unanimité, Nicolas Dematté succède à Jean-Yves Lenormand qui occupait la présidence du groupement depuis 2000. C’est à l’occasion de l’assemblée générale qui s’est tenue le 18 juin dernier à Istambul que Nicolas Dematté a pris ses fonctions. Dans le même temps, quatre nouveaux administrateurs ont été nommés : Philippe Berteaux (Estimprim), Yann Madec (Val Production Graphique), Jean-Yves Lenormand (Cloître Imprimeur) et Nicolas Dematté. Quatrième président d’ImpriClub depuis 1990, Nicolas Dematté est PDG de Pure Impression et d’Exaprint, deux entreprises montpelliéraines (34). Il est entré dans le monde des industries graphiques en 1992 en rachetant l’imprimerie SVI et, trois ans plus tard, l’entreprise Publicep Arts Graphiques. L’ensemble ainsi constitué devient SVI-Publicep Arts Graphiques avant de prendre, le 1er janvier 2008, le nom de Pure Impression. Une mutation identitaire qui est l’aboutissement d’une politique engagée depuis plusieurs années en faveur du développement durable et dans laquelle Marise Dematté, sœur de Nicolas et aujourd’hui directrice marketing et communication de Pure Impression, s’est très largement investie. Membre également du groupement, elle devrait piloter la stratégie développement durable de celui-ci. Un Guide des bonnes pratiques à l’usage des sociétaires d’ImpriClub et à destination de leurs clients est en cours de réalisation. Il abordera différents thèmes et notamment l’aspect sociétal de la question.

France Graphique est imprimé sur Magno Satin 115 g, papier fabriqué dans les usines de Sappi Fine Paper Europe.


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10 IMPRIBUZZ

En bref JEAN-DOMINIQUE TURGIS EST NOMMÉ RESPONSABLE DE LA COMMUNICATION EXTERNE DE SUN CHEMICAL

Le SIN sur les traces d’Ipex 2010

Responsable marketing de Sun Chemical pour la France et le Benelux, toutes technologies d’encres et applications finales, Jean-Dominique Turgis succède à Benoît Rozé à la communication externe de Sun Chemical France et Benelux. Jean-Dominique Turgis travaille chez Sun Chemical depuis treize ans. Après une thèse en EB (Electron Beam), il a d’abord travaillé aux États-Unis dans la R&D au niveau des encres UV et EB (flexo, offset et sérigraphie) puis en France dans les encres thermochromiques qui changent de couleur avec la température.

Le 8 juin dernier, à Paris, plus d’une centaine de personnes ont participé au dixième Symposium organisé par le Syndicat de l’impression numérique et des services graphiques (SIN). Cette rencontre a été l’occasion de revenir très largement sur les grandes tendances et nouveautés présentées du 18 au 25 mai lors du Salon Ipex 2010 et a été marqué par des échanges extrêmement fructueux entre fournisseurs et imprimeurs autour des investissements et des stratégies de développement.

WERNER MORIAUX EST NOMMÉ PDG DE MANROLAND FRANCE

Point 44 à la pointe des technologies Dans le cadre de ses Jeudis de l’été, l’imprimerie Point 44 implantée à Champigny-sur-Marne (94) a consacré, les 17 et 24 juin derniers, deux matinées de conférences-débats et d’ateliers pratiques aux nouvelles technologies relatives à l’impression numérique et aux codes à lecture optique 2D. « Il s’agit aujourd’hui d’enrichir le document imprimé avec des applications qui, pour nombre d’entre elles, restent à imaginer et à inventer », a rappelé Christophe Delabre, directeur commercial de Point 44 (à droite) aux côtés d’Alexis Dormoy, responsable marketing stratégique d’Inapa.

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Werner Moriaux a pris le 1er juillet dernier la direction de manroland France. Âgé de 49 ans et père de trois enfants, il combine ces nouvelles fonctions avec celles de PDG de manroland Benelux. Les représentants de manroland indiquent que la France et le Benelux coopéreront désormais à l’avenir en tant que partenaires à parts égales à la définition de potentiels en matière de synergie. Cette collaboration entière entre les deux pays francophones est destinée à renforcer les positions de manroland sur le marché. « Nous souhaitons développer notre offre printservices et printcom en France et profiter de l’expérience acquise dans ce domaine au Benelux », annonce-t-il. Werner Moriaux a rejoint manroland en Belgique en 1986 et occupait la fonction de PDG depuis le 1er juillet 2002. Il succède à la tête de manroland France à Daniel Hipp contraint de quitter ses fonctions en début d’année pour des raisons de santé.


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12 IMPRISCOPE

Preview PRATIQUE

easyFairs® PRINT 2010 sera organisé parallèlement à easyFairs® EMPACK 2010, le plus grand événement belge de l’emballage.

EASYFAIRS® PRINT 2010

Un nouveau salon destiné au secteur graphique

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asyFairs® PRINT 2010, organisé les 29 et 30 septembre prochains au Brussels Expo, en Belgique, est un nouveau salon professionnel destiné au secteur graphique. Les visiteurs pourront y découvrir les technologies, les matériaux et services relatifs aux impressions offset et digitales, la gestion des processus et le prépresse, les médias et la finition. Cet événement a pour objectif de donner un aperçu des meilleures solutions en matière d’intégration de techniques et de processus de production complémentaires destinés à la création de valeur ajoutée et à l’augmentation des ventes. Afin d’optimiser le contenu du salon, l’offre des exposants sera complétée par un vaste programme de séminaires. Divers acteurs du secteur graphique belge ont uni leurs forces pour établir cette plate-forme commune d’échange de connaissances : la Belgian Direct Marketing Association (BDMA), le Fonds de formation flamand pour le

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secteur graphique (GRAFOC), la revue Nouvelles Graphiques, le centre de formation ouest-flandrien Syntra West et le centre d’innovation flamand pour la communication graphique (VIGC). Sous le titre « Power of Print », les partenaires de l’initiative entendent souligner l’importance de l’imprimé dans le mix média et sa complémentarité avec les médias en ligne. easyFairs® PRINT 2010 est organisé parallèlement DU 29 AU 30 à easyFairs® EMPACK SEPTEMBRE 2010, le plus grand événe2010 ment belge de l’emballage. easyFairs® EMPACK est un événement reconnu, accueillant chaque année plus de 4 000 visiteurs, dont 7 % proviennent du secteur graphique. Basé à Bruxelles, l’organisateur easyFairs est leader mondial de l’organisation de salons B to B. Les salons easyFairs sont des événements orientés business, basés sur un format simple et identique dans toute l’Europe. n

France Graphique est imprimé sur Magno Satin 115 g, papier fabriqué dans les usines de Sappi Fine Paper Europe.

• Date : mercredi 29 et jeudi 30 septembre 2010. • Horaires : de 12 heures à 21 heures le 29 septembre et de 10 heures à 18 heures le 30 septembre. • Lieu : Brussels Expo – palais 9 Place de la Belgique 1 – 1020 Bruxelles (Belgique). www.easyFairs. com/PRINT-BE

LE PROGRAMME Mercredi 29 septembre • Print & crossmédia : de 12 h 30 à 14 heures. Le secret d’une approche crossmédia réussie : études de cas. E-books & e-readers : la fin des journaux et livres imprimés ? Les magazines digitaux sur iPad. • Le management des compétences : de 15 heures à 17 h 30. Le management des compétences : un levier pour la stratégie d’une société. L’évaluation des compétences : un jeu de rôles. Comment mesurer et rédiger les profils de compétences ? Le secteur de l’imprimé annonce la couleur : étude sectorielle. • Imprimer & innover :

de 18 heures à 19 h 30. L’innovation ? Exemples d’entreprises qui ont réussi. Comment l’innovation des processus optimise les processus de production et augmente le rendement. Une approche et une recherche efficace et ciblée des informations Jeudi 30 septembre • Green business : de 10 h 30 à 12 h 30. Le groupe Colruyt et l’achat écologique des imprimés (Philip D’Hooge, directeur général de Druco). L’imprimé : critères d’achat durable du gouvernement (Nouvelles Graphiques). Le papier et l’environnement (Gert Rieder, spécialiste environnement d’Antalis). Vers une entreprise durable avec Canon (Geert Lenvain, Canon Belgique). • L’imprimé comme outil de marketing direct : de 14 heures à 16 h 30. La loi sur la protection de la vie privée. Les merveilles du monde digital (Didier Stienlet, HP Indigo Belgique). E-mail loves Paper : exemples et données chiffrées (Jacques Bruyneel, La Poste).


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IMPRISCOPE 13

Agenda OCTOBRE 2010 D

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7 OCTOBRE LYON CONVENTION ATF ** Après la convention nationale de la flexographie organisée le 10 juin à Paris, l’Association technique française de la flexographie (ATF) décentralise sa seconde convention de l’année sur les bords du Rhône. Au programme : l’approche environnementale de l’ensemble de la filière dans une démarche éco-citoyenne (fournisseurs, imprimeurs et utilisateurs). www.atf-flexo.com

22 – 25 NOVEMBRE PARIS EMBALLAGE 2010 ** L’édition 2010 du Salon de l’emballage de Paris s’installe dans trois halls de Paris Nord Villepinte et met le cap sur l’innovation et le développement durable en donnant ainsi les clés

pour emballer « intelligent ». Près de 1 500 exposants sont attendus. Ils présenteront une offre complète : de la machine au produit fini. Les organisateurs comptent accueillir plus de 100 000 visiteurs. Pour les aider, Emballage 2010 a mis en œuvre une sectorisation claire : le hall 4 est consacré essentiellement au domaine des boissons et liquides, le hall 5 aux machines de conditionnement et le hall 6 au secteur beauté/santé et luxe, aux étiquettes et aux équipements pour la transformation, le prépresse, l’impression et la décoration d’emballages. www.emballageweb.com

23 – 24 NOVEMBRE PARIS INFO TO DOC * Salon de la gestion

de l’information et des processus documentaires, Info to Doc est le seul événement dédié à la dématérialisation et à l’éditique. Pendant deux jours, au CNIT Paris La Défense, Info to Doc réunira les spécialistes des flux (entrants, circulants et sortants) et proposera des conférences prospectives et stratégiques ainsi que des ateliers sur des cas concrets et sur des retours d’expériences. Info to Doc s’adresse aux décisionnaires et prescripteurs (privés et publics) à la recherche de solutions de gestion de l’information et de flux documentaires, issus des secteurs les plus porteurs. S’adapter est un impératif de croissance : Info to Doc entend apporter une réponse aux problématiques concrètes du marché. Cette année, le salon Démat’Expo sera intégré à l’événement. www.infotodoc.com

(*) Actu INDUSTRIES GRAPHIQUES (**) Actu PACKAGING _312 SEPTEMBRE-OCTOBRE 2010


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14 ÉVÉNEMENT

la piste des geants COMMUNICATION VISUELLE GRAND F ORMAT

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Par Bakhta Jomni

Le grand format est-il réservé à une petite frange de la profession ? À quelques jours de Viscom, salon spécialisé dans ce type de communication visuelle, la question peut se poser. Et si le grand format était un moyen de diversifier ses offres et de mieux répondre à la demande de sa clientèle ? Petit tour d’horizon de l’environnement XXL.


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ÉVÉNEMENT 15

Focus DÉCRET VILLEPIN SUR LES MONUMENTS HISTORIQUES

e grand format peut, pour certains imprimeurs, être un moyen efficace d’élargir ses compétences. Pour se lancer dans ce domaine, il faut bien entendu faire une étude de marché et démarcher ses propres clients, mais aussi déterminer s’ils n’ont pas besoin d’autres supports de communication en petites séries. « Se positionner sur du poster ou des kakemonos qui utilisent des encres pigmentaires aqueuses ou sur des bâches et de la communication visuelle extérieure imprimées en encres UV ou écosolvants, c’est avant tout ce qu’il faut déterminer », souligne Philippe Pelletier, directeur adjoint marketing B to B chez Canon France.

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SE POSER LES BONNES QUESTIONS AVANT DE SE LANCER Sur le marché, il y a trois secteurs : les imprimantes pour produire du filaire desquelles on exige la rapidité ; les imprimantes pour posters, affiches et photos dont on attend la qualité et, enfin, celles pour les recouvrements d’immeubles et bâches réclamant

une forte résistance des encres. L’imprimeur qui décide de faire le pas devra à la fois s’équiper pour faire de l’impression et de la transformation. En amont, il devra aussi pouvoir traiter des fichiers en RIP pour avoir le meilleur rendu en impression de la couleur. Pour la transformation il devra pouvoir faire des volumes, fixer des bâches, mettre des œillets, etc. « Il faut une bonne connaissance de la colorimétrie et l’impression couleur, la maîtrise de l’impression sur les supports souples ou rigides puis la découpe et le montage », déclare Jérôme Delplanque, directeur commercial Europe du Sud de Fujifilm. « S’équiper en numérique permet de faire des économies sur ses investissements grâce à la suppression de toute une série de coûts fixes sur le prépresse. De plus, on trouve la même qualité sur des produits tirés en quantité limitée et en temps limité et les stocks sont optimisés, ajoute-t-il. Enfin, il est beaucoup plus facile de comprendre comment marche une machine en digital que de se lancer dans la sérigraphie. » Thierry Beaudouin, responsable SUITE >

La loi 1979 sur l’affichage interdisait toute publicité à proximité de monuments historiques et de zones protégées. Le décret Villepin du 30 avril 2007 a permis de déroger à cette interdiction pour aider à financer la restauration de monuments historiques. Les propriétaires de ces monuments peuvent ainsi louer comme espaces publicitaires les bâches qui recouvrent les échafaudages à des entreprises désireuses de soutenir la restauration tout en affichant leurs couleurs.

LOI 79 SUR L’AFFICHAGE La loi relative à la publicité, aux enseignes et préenseignes date du 30 décembre 1979. Elle indique que toute publicité est interdite sur les immeubles classés parmi les monuments historiques, sur les monuments naturels et dans les sites classés, dans les parcs nationaux et les réserves naturelles et sur les arbres. Elle est prohibée hors agglomération, sauf dans des zones de publicité autorisée. Admise en agglomération, elle doit toutefois satisfaire à des prescriptions fixées par décret en Conseil d’État, notamment en matière d’emplacements, de surface, de hauteur et d’entretien. L’installation des dispositifs de publicité lumineuse autres que ceux qui supportent des affiches éclairées par projection ou par transparence est soumise à l’autorisation du maire.

TAXE LOCALE SUR LA PUBLICITÉ EXTÉRIEURE La taxe locale sur la publicité extérieure taxe les enseignes en fonction de leur superficie. Cette taxe, qui peut être une aubaine pour les communes, engendre néanmoins des coûts considérables pour les annonceurs qui optent pour des toiles monumentales. Les maires ont cependant le pouvoir d’accorder des dérogations pour les événements durerant moins de trois mois.

Hugues Malhère, dirigeant de l’agence Ad Hoc, estime que « la publicité extérieure doit s’embellir, ne plus simplement montrer une marque ». Ici, une bande dessinée déployée à Nantes dans le cadre de la rénovation du quartier.

France Graphique est imprimé sur Tempo Silk 115 g et 200 g, papier fabriqué dans les usines de Sappi Fine Paper Europe.

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16 ÉVÉNEMENT

La campagne Heineken, réalisée par l’agence Athem, sur un bâtiment de la Porte de Versailles (564 m2) représente un réfrigérateur gigantesque, arborant une poignée géante en volume, ainsi qu’un fronton avec lettrage prédécoupé en volume.

Le métier du grand format est plus vaste que celui d’imprimeur.

Jérôme Delplanque, directeur commercial Europe du Sud de Fujifilm

des ventes Anapurna chez Agfa, conseille aux imprimeurs de rembourser mensuellement leur machine grand format. « Ils auront un retour sur investissement rapide s’ils ne bradent pas ce qu’ils font ». Il a pu s’en apercevoir sur le terrain avec un client, RGI, à Saint-Thibaut-les-Vignes, qui a fait cette démarche vers le large format. « RGI a acheté une Anapurna M4F 4 couleurs lors de la drupa 2008 pour proposer des travaux annexes à des clients. Il a ainsi pu réaliser de petites séries qui, autrefois, étaient sous-traitées. Les métiers ont fortement évolué et plutôt que de licencier du personnel, on peut le réorienter vers de nouvelles technologies comme le numérique. » En revanche, les imprimeurs déjà acteurs dans la communication visuelle pourront élargir leur offre avec du display imprimé avec effets mats brillants pour accrocher l’œil. « Nous avons mis cela au point chez nous grâce à des encres hybrides. Ensuite, c’est le format qui fera la différence », déclare Michel Faust, directeur général de KBA France.

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UN SECTEUR EN PLEIN EVOLUTION Sur le marché français, le métier reste assez traditionnel dans l’ensemble. Depuis 2004, on constate toutefois une progression des ventes dans le digital. « Nous avons vendu nos quatre premières machines UV à plat en 2004 et nous en sommes à plus de 60 machines vendues aujourd’hui », constate Jérôme Delplanque, directeur commercial Europe du Sud de Fujifilm. Pour faire face au déclin du marché, les sérigraphes se sont lancés dans la PLV et les offsettistes se sont tournés vers le digital. « Nous avons constaté des investissements dans les Acuity HS qui permettent d’imprimer des plaques de 1 m 25 par 2 m 50 et de 2 m 50 par 3 m 05 pour la version X2 plus large. Nous avons vu des offsettistes acheter ce genre de machines car leurs clients leur demandent de petites séries et ils doivent être plus souples. Actuellement, beaucoup s’intéressent à ce marché, tout comme les labos photo qui développent ce segment dans le luxe et le haut de gamme

dans les cosmétiques, par exemple », poursuit-il. Le parcours de Patrick Rabet, directeur général de l’imprimerie Rabet, illustre parfaitement l’évolution du métier d’imprimeur grand format. L’entreprise familiale avait été créée dans les années 50 par son père. Elle se positionnait à l’origine sur de la sérigraphie grand format sur les marchés de l’affiche et du papier. « Dans les années 80/90, nous nous sommes orientés vers de plus grands formats pour faire de la bâche ou des supports rigides », raconte-t-il. « En 1999, nous avons fait nos premiers pas dans le numérique. Nous sommes entrés par le haut avec une machine de haute production car nous titillions déjà les 100 m2/h à cette époque. C’était une Idanit. En 2003 ou 2004, nous avons rentré la première Durst mixte souple et rigide à technologie UV sans limite de longueur et en laize de 2 mètres. C’était une machine technologiquement au point, sauf en ce qui concerne la productivité ». Aujourd’hui, 70 % de son activité est en numérique, 20 % en sérigraphie et 10 % pour d’autres types de travaux. La sérigraphie a été conservée pour le très grand format et le mono couleur ou 2 couleurs. Son parc numérique est composé d’une dizaine de machines qui vont de petites machines roll en haute définition en laize 1 m 55 avec découpe en ligne à de grandes machines roll en laize de 3 m 20 pour faire de la bâche et de l’adhésif. Pour les supports rigides, l’imprimerie utilise une Arizona Océ en 2 x 3 m ainsi que deux machines Gandi Jeti 2030 3 x 2 m à plateau sortants, proches du raisonnement de la sérigraphie. Un des points forts de l’entreprise est de proposer un mix de numérique et de sérigraphie. « Par exemple, nous avons réalisé pour une chaîne de magasins une impression quadri en numérique sur des cartons avec une surimpression d’ors pailletés en sérigraphie. Le fait d’avoir été sérigraphe est un SUITE >


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18 ÉVÉNEMENT

Pour être compétitif, il faut remonter dans la chaîne de valeurs et proposer de nouveaux services.

Philippe Pelletier, directeur adjoint marketing B to B chez Canon France

plus pour être imprimeur en numérique grand format », précise-t-il. D’abord positionnée sur le créneau de la publicité et de la promotion, avec des produits présents sur quinze jours, l’imprimerie Rabet s’oriente désormais davantage vers plus de décoration avec des supports moins éphémères. UN MARCHÉ DIFFICILE À INTÉGRER En période de crise, les annonceurs cherchent à faire du statutaire. Ils préfèrent être très forts à un seul endroit plutôt que de se disséminer sur un réseau qui perd sa force, quitte à ne viser qu’une partie du public. « On regarde aux économies. Les gens sont donc en train de se rendre compte de l’intérêt d’utiliser leurs propres espaces. Parallèlement, les sièges sociaux sont de plus en plus soignés et il y a une certaine fierté à appartenir à une entreprise dont les campagnes publicitaires sont mises en avant sur les façades des locaux », analyse Christophe Bourgois, directeur associé d’Athem, agence de communication évenementielle et créateur de médias urbains. Le marché de la communication visuelle « statique » a, selon lui, encore un avenir. « La grande constance dans l’affichage consiste à dire que tout ce qui est dynamique (comme les écrans) ne fonctionne pas avec les gens dynamiques ou mobiles. Nous sommes donc, en ce qui nous concerne, dans une logique de statique devant le dynamique. Nous ne supprimons pas pour autant l’interactivité sur certains dispositifs. C’est la cas avec la campagne pour Nike à l’Opéra Garnier qui permettait d’envoyer des messages sur écran. »

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Jean-François Yaouanc, directeur des ventes chez Mimaki, pense également que le marché, arrivé à maturité, est encore ouvert aux nouveaux venus. « La demande a augmenté depuis vingt ans. Pour le moindre anniversaire de mémé, on vous fait un poster », note-t-il amusé. Michel Faust, directeur général de KBA France est plus pessimiste. « Nous avons vendu beaucoup de machines en format 205. Cependant, cela reste un format de niche. J’en ai cinq en France et peu d’imprimeurs font des visuels dans ces formats. Très honnêtement, je ne pense pas qu’il reste beaucoup de place sur ce créneau », déplore-t-il. « Ce n’est pas un secteur en expansion car les budgets de communication ont beaucoup diminué. Même pour la PLV, qui concerne plutôt le secteur du luxe, les volumes ne sont pas élevés. L’affiche a également énormément souffert car l’audiovisuel et Internet ont pris sur les budgets d’impression. Sans oublier les campagnes contre la pollution visuelle », reconnaît-il. Le groupe Reprotechnique et l’agence Ad Hoc ont tous deux tenté l’expérience du grand format. Serge Dulud, responsable du service imagerie travaillait chez Aviaplans, avant le rachat par le groupe en 1993. « Nous faisions des photos pour Dassault Aviation. Pour éviter des coûts énormes, j’avais proposé un traceur Encad aqueux. Puis nous avons investi dans un autre traceur, puis dans un Seiko vendu par Océ, une machine à solvants. Nous avons alors basculé dans le monde extérieur. Nous avons ensuite acheté un Jeti qui nous a permis de tracer des bâches de 3 m 20 de laize », raconte-til. Bien que le passage de la photo ana-

logique à la photo numérique fut difficile, il est persuadé que cela fonctionnerait aussi bien s’il se lançait aujourd’hui. « Je suis arrivé dans ce secteur au culot et ça s’est très bien passé. Je suis sûr qu’aujourd’hui, cela serait de même. Bien entendu, je connaissais la photo, le procédé CibaCopy, l’imprimerie. Je maîtrisais en gros le métier », observe-t-il. Hugues Malhère, dirigeant de l’agence Ad Hoc, s’est lui lancé il y a onze ans, au lendemain de la Coupe du monde de football 1998. « Quand on a vu les bus et bâtiments totalement couverts, on a su qu’il y avait quelque chose à faire dans l’événementiel grand format », affirme-t-il. Formé dans l’affichage grand format chez Giraudy, aujourd’hui CBS Outdoor, il doit néanmoins faire face aux difficultés d’un « micro-marché concentré sur Paris. Nous avons mis deux ans à recouvrir un mur et en attendant nous avons fait du plus petit format. » Aujourd’hui, son équipe composée de neuf poseurs en nacelle, dont deux en corde travaillant avec des techniques d’alpinistes, lui permet de déployer en 15 minutes une fresque sur grille de PVC de 40 x 9 m sur un bâtiment de cinq ou six étages par technique de pose par corde comme cela a été fait à Nantes (LoireAtlantique) pour l’inauguration d’un projet immobilier. SIMPLE IMPRIMEUR OU FOURNISSEUR DE SOLUTIONS GLOBALES ? Jérôme Delplanque, directeur commercial Europe du Sud de Fujifilm, estime que le métier du grand format est plus vaste que celui d’imprimeur. « La question à se poser est la suivante : est-ce que je suis imprimeur ou est-ce que j’offre une solution globale au client final qui souhaitera souvent une découpe, une pose ou une conception de mobilier PLV avec travail sur la maquette ? » Pour Philippe Pelletier, directeur adjoint marketing


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ÉVÉNEMENT 19

B to B chez Canon France, la réponse est toute trouvée. « Nous sommes sur le même territoire commercial que des professionnels asiatiques ou d’Europe de l’Est. Donc pour être compétitif, il faut remonter dans la chaîne de valeurs et proposer de nouveaux services », plaide-t-il. Selon lui, les Français ont encore du retard à ce niveau-là. « Ceux qui s’en sortent sont ceux qui développent des entreprises de communication offrant différents types de supports et de formats. », observe-t-il. Hugues Malhère, de l’agence Ad Hoc, abonde dans ce sens : « Notre métier de base était d’être poseurs avant d’être imprimeurs mais si nous sommes bien positionnés aujourd’hui, c’est grâce à notre multi-compétence. Je pense qu’il est plus simple de proposer une solution globale plutôt que juste une impression. Nous nous trouvons souvent en concurrence avec des imprimeurs grand format, que nous pourrons d’ailleurs avoir comme clients pour la partie pose, et c’est ce qui nous différenciera d’eux. » LES ORIENTATIONS FUTURES DU FORMAT XL Règlementations sévères, écrans dynamiques, développement durable, etc. Plusieurs éléments pourraient limiter l’expansion de la communication visuelle. Chez KBA France, on s’interroge sur la résistance des panneaux papier par rapport aux panneaux en LED, toujours plus grands et de plus en plus efficaces. « En termes de papier, la PLV associée au luxe avec effets brillants et mats à toujours du succès. En revanche, je suis plus pessimiste pour l’affichage. Le panneau défilant monté sur bâche rotative inventé par JC Decaux avait été une révolution mais les écrans LED ont l’avantage de n’être pas réduits en termes de contenus et permettent de sélectionner les messages en fonction des cibles », s’inquiète Michel Faust. Christophe Bourgois, directeur associé

d’Athem, pense déjà à de nouveaux partenariats avec des fabricants d’écrans. « Nous nous tournons de plus en plus vers les écrans à LED. Nous faisons aussi plus de volumes et de 3D. » Cela sous-entend par ailleurs des techniques d’accroche qui évoluent. Chez Agfa, on privilégie le papier. « L’écran digital est fragile et ses coûts sont importants. Aux États-Unis, il y a un mélange des deux mais, en France, dans la mesure où les campagnes changent rapidement nous tablons encore sur le papier. Nous pouvons aussi imprimer avec nos machines sur du verre ou du textile. Il y a donc une diversité de supports fantastique et l’UV, qui permet cela, va favoriser ces supports », déclare Thierry Beaudouin, pour qui le numérique en têtes jet d’encre est vraiment l’avenir. Philippe Pelletier, chez Canon France, abonde dans cette direction en ajoutant : « De la polyvalence, de la rapidité, avec de plus en plus de têtes et des encres de qualité environnementale ». Hugues Malhère, dirigeant de l’agence Ad Hoc rappelle que « dans les années à venir, les normes Reach vont supprimer les encres à solvants. Donc l’avenir est aux machines rapides, fonctionnelles et écologiques. » Il conseille aux fabricants qui veulent durer d’intégrer des fonctions de confection comme les œillets, la soudure haute fréquence ou la pose d’ourlets. Au niveau des supports, la bâche PVC polluante aura disparu d’ici à cinq ans. « Le textile risque en revanche d’être sollicité pour son aspect léger, non polluant et résistant », observe-t-il. Et d’ajouter : « Le vrai phénomène repose sur la communication écoresponsable et techniquement, sur la place accordée à la publicité dynamique via des écrans, une intégration au paysage par des trompe-l’œil, par exemple, ou un éclairage travaillé, pour la création d’un environnement attrayant ». n

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20 ÉVÉNEMENT PANORAMA

Les bolides du grand format Viscom ouvrira ses portes du 21 au 23 septembre 2010. L’occasion pour nos lecteurs non avertis de découvrir le secteur de la communication à grande échelle et peut être de s’y lancer. Petite sélection de nouveautés présentées sur le salon.

MIMAKI

AGFA ANAPURNA 2500 LED Vitesse d’impression : 14 / 25 / 27 / 54 m²/h. Résolution maximum (dpi) : 1 440 x 720 dpi. Technologie : jet d’encre à plat et rouleaux UV à polymérisation. Nombre de têtes d’impression : 8 (2 x 4). Encres : UV à polymérisation LED Agfa. Supports d’impression : supports rigides et souples.

Jeti 3324 Aquajet RTR Laize : 303. Vitesse d’impression : 40 m²/h. Résolution maximum (dpi) : 400 dpi. Technologie : jet d'encre piézoélectrique. Nombre de têtes d’impression : 24. Encres : encre à base aqueuse. Supports d’impression : textiles en polyester.

Viscom Paris Du 21 au 23 septembre 2010, le Salon Viscom Paris se tiendra à Paris Nord Villepinte, Hall 8. Existant depuis plus de 20 ans, cet événement concerne l’impression numérique grand format, la communication sur écran ou sur textile, la signalétique, l’enseigne et tous les produits et métiers associés à la communication visuelle. Il est destiné principalement aux professionnels de l'image, mais aussi aux concepteurs et réalisateurs opérationnels et aux donneurs d'ordres.

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JFX 1631 UV LED Laize : 160 x 310. Résolution maximum (dpi) : 600 x 600 dpi, 600 x 1 200 dpi, 1 200 x 1 200 dpi. Technologie : jet d’encre à plat LED UV. Têtes d’impression : piézo à la demande. Encres : encre séchage UV (encres souples et rigides). Supports d’impression : polycarbonates, PVC, verre, aluminium, métal, polyesters, carton mousse, styrène, bois, pierre.

TX 400 D (impression sur textile) Laize : 185. Résolution maximum (dpi) : 600 x 600 dpi, 600 x 900 dpi, 900 x 900 dpi. Technologie : jet d’encre. Têtes d’impression : piézo à la demande. Encres : encres à sublimation, à colorant réactif et à colorant acide. Supports d’impression : textiles (coton, soir, polyester, etc.).

FUJIFILM Gamme Uvistar (UVR 3532 UVR 5032) Laize : 350 ou 500. Vitesse d’impression maximum : 260 m2/h ou 316 m²/h. Résolution maximum (dpi) : native 600 dpi, apparente 1 200 dpi max. Technologie : Jet d’encre UV. Nombre de têtes d’impression : 16 ou 32. Encres : UV (Fujifilm Sericol Uvijet QK). Supports d’impression : vinyle souple ou auto-adhésif, tissu, papier dos bleu, support rétroéclairé, drapeau, polyéthylène tissué et polyéthylène.

Acuity HS HD3545 Laize : 125 x 250 m (support rigide) ou 90x 220 (support souple sur bobine). Vitesse d’impression : 40 m2/h à 67 m²/h. Résolution maximum (dpi) : 1440 dpi. Technologie : Jet d’encre UV. Nombre de têtes d’impression : 8 (+ 2 pour l’option d’encre blanche). Encres : UV (Fujifilm Sericol Uvijet Ki ou KO). Supports d’impression : PVC rigide, PeTG, acrylique, panneau en mousse, PVC autocollant, bannière.


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ÉVÉNEMENT 21 CANON IPF 750 (pour CAO et SIG) Laize : 0,9. Résolution maximum (dpi) : 2 400 x 1 200 dpi. Technologie : numérique. Têtes d’impression : 1 (avec 15 360 buses). Encres : encre réactive à pigments/colorants. Supports d’impression : papier (rouleaux et feuilles). IPF 8000 S Laize : 111,8. Résolution maximum (dpi) : 2 400 x 1 200 dpi. Vitesse maximum : 32,5m²/h. Technologie : numérique. Têtes d’impression : 2. Encres : encre pigmentée 8 couleurs. Supports d’impression : papier, film pour caisson lumineux, film opaque, toile d’art résistante à l’eau, tissu ignifuge, vinyle extensible adhésif mat, vinyle adhésif mat.

KBA RA162a Laize : 120 x 162. Vitesse d’impression maximum : 13 000 feuilles/heure. Technologie : offset. Encres : traditionnelles (oxydatives) ou UV. Supports d’impression : papier, carton, carton microcannelure.

RA205 Laize (format de feuille maxi) : 90 x 135 ou 151 x 205. Vitesse d’impression maximum 9 000 feuilles/heure. Technologie : offset. Encres : traditionnelles (oxydatives) ou UV. Supports d’impression : papier, carton, carton microcannelure.

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22 CHIFFRES CLÉS

63 8

26,5

23,5

1,8

C’est le pourcentage d’emballages ménagers recyclés en France en 2009. Chaque année, en moyenne, 46 kg d’emballages ménagers sont triés par habitant représentant un poids total de 3 millions de tonnes.

C’est, en millions d’euros, le montant des pertes nettes enregistrées en 2009 par Presstalis (ex-NMPP) contre 2,24 millions d’euros en 2008. Cette aggravation s’explique notamment par la baisse de la vente au numéro de toutes les catégories de journaux.

Source : Eco-Emballages (juin 2010).

C’EST, EN MILLIARDS D’EUROS, LE CHIFFRE D’AFFAIRES QUI AURAIT ÉTÉ GÉNÉRÉ EN FRANCE EN 2009 PAR LE TOURISME EN LIGNE. SELON LE CABINET RAFFOUR INTERACTIF, PRÈS D’UN FRANÇAIS SUR DEUX (PRÈS DE 15 MILLIONS DE PERSONNES) AURAIT PRÉPARÉ SON SÉJOUR SUR LE WEB.

C’est le pourcentage représenté par les smartphones par rapport à l’ensemble des ventes de téléphones portables en France. Plus de 7 millions d’entre eux devraient être commercialisés en France en 2010. Source : étude du cabinet GFK publiée à la fin juin 2010 .

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C’est, en milliard, le nombre d’internautes recensés à travers le monde. En France, on estime que près de la moitié (48 %) de la population âgée de plus de douze ans utilise Internet au quotidien.


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CHIFFRES CLÉS 23 LE MARCHÉ DES PÂTES ET PAPIERS & CARTONS EN FRANCE EN 2009 (EN MILLIERS DE TONNES)

Production de pâtes à papier Exportations de pâtes à papier Importations de pâtes à papier Production de papiers et cartons Consommation apparente de papiers et cartons Exportations de papiers et cartons Importations de papiers et cartons Papiers et cartons récupérés Exportations de papiers et cartons récupérés Importations de papierset cartons récupérés

2009 1 724 407 1 745 8 331 9 531 4 608 5 808 6 907 2 740 789

2008 2 340 469 1 763 9 404 10 693 5 138 6 427 6 885 2 171 948

Source : Confédération française de l’industrie des papiers, cartons et celluloses (juin 2010).

701 C’EST, SELON LE MAGAZINE LIRE, LE NOMBRE DE ROMANS QUI MARQUERONT LA RENTRÉE LITTÉRAIRE DE SEPTEMBRE (500 TITRES FRANÇAIS ET PARMI CEUX-CI 85 NOUVEAUX AUTEURS). EN SEPTEMBRE 2009, CE CHIFFRE N’ÉTAIT QUE DE 659.

62,2 C’EST, EN MILLIONS, LE NOMBRE DE FRANÇAIS QUI ONT ACCÈS À UN DISPOSITIF DE TRI SUR 64,7 MILLIONS D’HABITANTS. Source : Eco-Emballages (2010).

7

C’est, en pourcentage, la progression du chiffre d’affaires publicitaire brut de la presse écrite en France enregistrée au premier semestre 2010 par rapport à la même période en 2009. Selon le cabinet Yacast, celui-ci s’élève à 2,368 milliards d’euros. Le premier semestre 2009 avait été marqué par un recul de 5 % par rapport au premier semestre 2008.

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24 INVESTIR DÉCORATION

Papier peint imprimable en jet d’encre

L

’univers du papier peint est aujourd’hui fortement concurrencé par des peintures offrant une large gamme de solutions en termes de couleurs et de confort d’utilisation (peintures sans solvants, facilités d’utilisation, temps de séchage raccourcis, etc.). Face à une demande de plus en plus grande de produits personnalisés, rares et uniques, les catalogues traditionnels de papier peint ont également eu du mal à s’adapter. Il était donc urgent que ce secteur se renouvelle. C’est chose faite avec le lancement par les sociétés Sihl et Diatechnologies (voir encadré cicontre) d’un papier peint imprimable jet d’encre. Le Sihl Persomural 170 est un papier intissé, sans vinyle et écologique, traité en surface avec une couche réceptive pour les encres jet d’encre aqueuses. La société Sihl est notamment spécialisée dans le développement et la production de papiers et films pour le secteur du grand format. Diatechnologies dispose quant à elle d’un outil d’enduction-transformation du papier performant. La couche réceptive est une exclusivité Sihl. Son but : restituer avec le meilleur niveau qualitatif couleurs, nuances et designs aussi complexes soient-ils tout en offrant une résistance à l’abrasion. Cette dernière peut être encore renforcée par l’application d’un vernis. « Notre leitmotiv est de proposer à nos clients une large gamme de supports de qualité. Cette nouvelle référence vient enrichir notre catalogue de papiers spéciaux et nous permet d’explorer de nouveaux marchés », souligne Johan Gaucher, directeur général de Diatechnologies. Le Sihl Persomural 170 s’imprime comme un papier photo dans des imprimantes grands formats à encres pigmentaires telles que celles qui sont proposées par Canon, Epson

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et HP, y compris les nouvelles HP Designjet à encres Latex. Au niveau de la pose, pas de changement. Celle-ci s’effectue comme avec un papier intissé classique, c’est-à-dire sans pré-encollage avec application de colle sur le mur et pose des lés. Utilisateur de ce nouveau support d’impression jet d’encre, la société Incréation – un de ses distributeurs en France – est particulièrement élogieuse. « Il bénéficie d’un excellent gamut. Son espace colorimétrique permet en effet un rendu des couleurs épatant. Du point de vue artistique, il libère la créativité, loin des motifs répétitifs et des raccords contraignants », se félicite René Korman, designer et directeur de Incréation. Le papier Sihl Persomural est disponible en rouleaux, à l’unité, chez les distributeurs de consommables pour imprimantes grands formats et est distribué notamment par Diatrace et Incréation. n

Le support Persomural s’imprime sur des imprimantes grands formats Canon, Epson, HP, etc.

DE SIHL À DIATEC Spécialisée dans la production de papier et de films couchés pour des applications grand format, bureautiques, la société Sihl présente à Düren (Allemagne) et Berne (Suisse) a rejoint en 2003 le groupe italien Diatec dont l’activité tourne autour des applications professionnelles du papier (plans techniques, papier pour l’industrie textile, etc). En 2000, Diatec crée en France la société Diatechnologies et rachète à Océ le site de production de Châteauroux (Indre) au service des marchés de l’impression graphique. Certifié ISO 9001, 14001 et FSC, Diatechnologies dispose d’un outil de production composé notamment de trois machines d’enduction à solution aqueuse et d’une ligne de transformation à haute vitesse. www.sihl.com www.diatechnologies.fr

France Graphique est imprimé sur Magno Satin 115 g, papier fabriqué dans les usines de Sappi Fine Paper Europe.


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INVESTIR 25 SUPPORT

Papier calque pour impression numérique figurant aux extrémités de chaque feuille permet de déclencher les cellules optiques placées dans les presses de ce constructeur. Par ailleurs, pour faciliter l’impression sur ce nouveau support, chaque rame de papier contient une fiche conseil expliquant très simplement comment programmer le travail à l’écran », indiquent les responsables de Thibierge & Comar Papetiers qui mettent particulièrement en avant sa haute transparence, sa blancheur naturelle, l’intensité des couleurs imprimées, la densité des à-plats noirs et un séchage instantané. Cromatico Digital est distribué en France par Inapa et Papyrus. n

AMOUR DE LA PERFECTION

© Olivier Placet

T

hibierge & Comar Papetiers propose une nouvelle qualité de support dans sa gamme Cromatico. Baptisée Cromatico Digital, elle a été spécialement mise au point pour la technologie d’impression numérique d’HP Indigo. Un traitement spécifique réalisé sur une machine à papier a permis de conforter l’accroche de l’encre ainsi que le rendu d’impression. Disponible en trois grammages (110, 150 et 200 g au format 32 x 46 cm), Cromatico Digital est le premier papier calque adapté à l’impression sur des presses feuilles HP indigo (3050, 5000, 5500 et 7000). « Une bande argentée très opaque

Quand l’impression numérique adopte le calque.

« Créer un papier est un combat contre la vulgarité. Il faut beaucoup de détermination pour affronter les affres de l’industrie papetière », affirme Emeric Thibierge, fondateur et directeur artistique de Thibierge & Comar.

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26 INVESTIR STANDARDISATION

Un nuancier avec toutes les gammes de couleur

L

a gestion de la couleur est un élément essentiel de la chaîne de production. La nouvelle version du nuancier DCS (Digital Color System) « CMJN Professional » comprend 256 chartes de couleur avec un total de 65 536 références de couleur imprimées sur papier mat couché conformément aux standards FOGRA. Images couleur et demi-teinte sont représentées en dix valeurs de trame avec une échelle de gris et des échantillons de graduation de couleur (C, M, J, N) en variations de 10 %. « Ce nuancier est un outil parfait pour sélectionner et vérifier le choix de la couleur pour des travaux de création ou d’impression. Il permet de trouver une combinaison de couleur CMJN

en quelques secondes, grâce à un système de recoupement simple des couleurs », souligne Hervé Petit, Business Development Manager France de Color Confidence, spécialiste européen indépendant en matière de distribution de produits liés au monde de la couleur (management de la couleur, guides, logiciels, consommables, etc). « C’est un outil arbitre qui permet d’intégrer, dès la conception d’un document, toutes les contraintes de production et d’éviter ainsi toutes sortes de conflits », précise-t-il encore, rappelant que les comparaisons peuvent s’effectuer à partir d’exemples physiques ou d’une application telle qu’Adobe Photoshop grâce

Des patchs d’une taille de 16 x 16 mm pour l’édition professionnelle et de 14 x 14 mm pour les versions Mini.

à la fonction Colorpicker qui peut être activée à tout moment. Présenté sous forme de classeur, ce nouveau nuancier est en outre complété par trois éditions DCS Mini réalisées chacune sur un type de papier différent : couché, non couché et journal/recyclé. n

NUMÉRIQUE

Primera Technology lance un système de finition d’étiquettes

S

on nom de code est FX1200e. Cette solution pour la finition d’étiquettes numériques off-line accepte des bobines jusqu’à 305 mm de laize imprimées au préalable sur une presse numérique telle que l’imprimante laser Primera CX1200e. Parmi les opérations pouvant être réalisées, on trouve en premier lieu la lamination à partir de films de polypropylène ou de polyester afin de conforter les propriétés de durabilité et de résistance des étiquettes aux UV. À cela viennent s’ajouter des opérations de découpe, de refente, de rembobinage, etc. « La FX1200e incorpore la technologie QuadraCut permettant la réalisation de toutes formes et

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DISTRIBUTEUR OFFICIEL DE PRIMERA EN FRANCE

tailles d’étiquettes, y compris celles présentant des contours compliqués, sans qu’il soit nécessaire de faire l’acquisition d’outils de découpe rotatifs ou à plat onéreux », précise-t-on chez ce constructeur américain. n

La FX1200e est une machine de production off-line qui accepte des rouleaux de diamètre jusqu’à 305 mm.

Label Printing Solutions (LPS) est le distributeur officiel agréé en France des systèmes CX1200e et FX1200e de Primera Technology. Le premier système FX1200e a été installé dans le showroom de LPS à Dourdan (91) où fonctionne également la presse numérique CX1200e. Sur ce site, LPS partage des locaux avec la société Label Print, fabricant d’étiquettes en grandes séries pour les industries, les entreprises et le grand public. Les deux entreprises misent sur la synergie entre leurs activités respectives de fabricant d’étiquettes et de distributeur de systèmes pour ce secteur.


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INVESTIR 27 PAPIER

Du bambou pour faire peau neuve

L

a gamme Conqueror, créée en Grande-Bretagne en 1888, vient d’enregistrer quelques rafraîchissements. Elle est désormais fabriquée à partir d’un mélange de fibres de bambou et de pâte traditionnelle certifiée FSC. Le bambou a été choisi pour sa croissance rapide, sans engrais ni pesticides, qui favorise la captation du CO2. Cinq teintes chaleureuses ont été réalisées à partir de pigments naturels en provenance des carrières du Roussillon. Le blanc est par ailleurs obtenu sans adjonction d’azurants optiques. La gamme Conqueror, plutôt associée à la papeterie d’entreprise, se positionne sur le créneau de la communication globale et permet donc

autant l’impression de courrier simple que de rapports annuels. Le couchage Print Excellence, technologie brevetée depuis juin 2010, réduit le temps de séchage après impression du papier tout en apportant une plus grande vivacité aux couleurs et davantage de précision dans les nuances et les détails. Pour passer d’une perception classique à une communication plus attractive, Conqueror propose neuf nouvelles teintes en finition Velin et Vergé, un nouveau grammage, le 400 g (pour les cartes de visites, mailings ou invitations), ainsi qu’un format prêt à l’emploi pour l’impression numérique. Tous les best-sellers de la gamme (CX22, Vélin et Vergé) sont ainsi désormais disponibles en format 32x45 pour

L’évolution de Conqueror a été guidée par l’idée qu’un message trouve toute sa puissance grâce à la combinaison subtile du papier, de la typographie, de la créativité et des techniques d’impression.

l’impression numérique sur machines à toner sec (NeXpress, Igen 3,4). Pour compléter la modernisation de la gamme Conqueror, Arjowiggins Creative Papers et Antalis offrent aux designers une série de typographies originales créée par JeanFrançois Porchez. Cinq typographies sont téléchargeables sur le site www.conqueror.com n

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28-31 Creer typo 312 M1_Mise en page 1 06/09/10 14:40 Page28

28 CRÉER José Mendoza y Almeida est aujourd’hui le dessinateur de caractères français le plus ancien toujours en activité. Ses créations typographiques s’échelonnent sur un demi-siècle et ont été publiées, de part et d’autre de l’Atlantique, par les plus grandes fonderies. À l’heure où un ouvrage retrace l’ensemble de son œuvre, rencontre avec l’un des très grands typographes du XXe siècle.

LES LANGAGES DE LA TYPO Par Rodolphe Pailliez

José Mendoza y Almeida Vigueur et rigueur ’homme est entier, direct et ne pratique pas la langue de bois. Il nous reçoit dans sa maison de Sèvres dans les Hauts-de-Seine, là où il est né. Elle surplombe la ville. C’est la maison de ses parents. Son père, Guillermo de Mendoza, était artiste graphiste publicitaire. « Je suis un “ produit ” hybride. Mon père était Castillan, issu de la vieille aristocratie tandis que ma mère était tout ce qu’il y a de plus française », indiquet-il. Son père a fait ses études à Madrid dans un lycée français avant de se tourner vers le graphisme et travailler entre autres pour le cinéma et un certain nombre de studios de publicité. Sèvres a toujours été le berceau de la famille, le grand-père de José Mendoza – Maurice Thevenon – ayant été céramiste décorateur à la Manufacture de Sèvres.

L

UNE RENCONTRE DÉTERMINANTE « Tout petit, je voulais être imprimeur. Je ne savais pas vraiment en quoi ce métier consistait mais c’était déjà pour moi le symbole de tout ce qui m’intéressait », se souvient-il. Toujours est-il qu’il réalise dès l’âge de douze ans son premier alphabet sur un papier à en-tête de son père : des capitales romaines

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ornées ! « Même si mon père ne m’a nullement initié à ces choses-là, il m’a encouragé sans rien dire, m’aidant néanmoins à développer une certaine spontanéité graphique. » Père et fils travaillent cependant à la mise au point du caractère Touraine pour la fameuse fonderie Deberny & Peignot en 1942. Guillermo redessine à cette occasion neuf lettres du caractère Peignot, en réalise les calques précis avant que son fils ne les exécute. « C’est ma première approche authentique de ce métier », convient-il. Après

avoir travaillé pour la société de photogravure parisienne Clichés Union et intégré le studio de dessin ATAG, il fait la connaissance de Maximilien Vox, typographe, auteur de la classification de caractères qui porte son nom et fondateur de l’École de Lure qui, depuis près de soixante ans, rassemble autour du village de Lurs-en-Provence tout ce que la profession internationale de la typographie et du graphisme compte comme éminents spécialistes et praticiens. De cette époque naît son premier véritable SUITE >

Focus José Mendoza chez Ypsilon éditeur Né en septembre 2007 afin de publier « Un coup de dés… » dans le format et avec les caractères et les illustrations d’Odilon Redon, Ypsilon éditeur lance une nouvelle collection sous le nom de Bibliothèque Typographique. Le premier ouvrage de cette dernière est consacré à l’œuvre de José Mendoza y Almeida. Composé d’une introduction de Jan Middendorp et de plusieurs essais écrits par Sébastien Morlighem et Martin Majoor, il renferme de nombreux documents inédits reproduits pour la première fois. Un nouvel ouvrage consacré à Roger Excoffon est actuellement en préparation. (176 pages, 170 x 245 mm, 34 euros). www.ypsilonediteur.com

France Graphique est imprimé sur Magno Satin 115 g, papier fabriqué dans les usines de Sappi Fine Paper Europe.


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CRÉER 29

Focus JOSÉ MENDOZA Y ALMEIDA • 1926 : naissance à Sèvres. Son père est graphiste publicitaire. • 1938 : réalise son premier alphabet. • 1942 : exécution des lettres dessinées par son père pour le Touraine. • 1944 : intègre la société de photogravure Clichés Union (Paris) et réalisation de lettrages, logotypes, etc. • 1948 : intègre le studio de dessin ATAG. • 1953 : année de son mariage, travaille aux côtés de Maximilien Vox et réunit toute la documentation nécessaire à la réalisation de l’ouvrage « Faisons le point » présentant la diversité des caractères créés pour la Monotype. • 1954-1959 : premier assistant de Roger Excoffon au sein de la fonderie Olive (Paris 6e). • 1959 : s’installe en tant que créateur graphique et typographique indépendant. Début d’une longue série de créations typographiques : • 1960 : le Pascal (fonderie Amsterdam). • 1972-1982 : le Photina (Monotype Corporation). • 1978 : le Père Castor (Éditions Flammarion). • 1980 : le Sully-Jonquières : caractère créé à la demande du bibliophile Henri Jonquières et utilisé par la Caisse nationale des monuments historiques. Ce caractère obtient la même année le Prix Maximilien Vox. • 1985 : co-fonde avec Ladislas Mandel l’Atelier national de création typographique au sein de l’Imprimerie nationale. Y enseigne le dessin de caractère jusqu’en 1990. • 1991 : création du Mendoza Roman (International Typeface Corporation).


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30 CRÉER

caractère, le Pascal, inspiré d’ailleurs par une création de son père. La rencontre avec Maximilien Vox est déterminante. « C’était un catalyseur extraordinaire qui réunissait autour de lui des personnages issus de la publicité, de l’imprimerie, de l’édition, etc., tels que Stanley Morison, John Dreyfus, Fernand Baudin pour n’en citer que quelques-uns. » La collaboration au sein de la fonderie Olive (Marseille) aux côtés de Roger Excoffon finira définitivement de le conforter dans la voie qui sera désormais la sienne, celle de dessinateur de caractères. Nous sommes à la fin des années 50. Du Pascal édité en 1960 par la fonderie Amsterdam au ITC Mendoza Roman en 1991 figurant au catalogue de l’International Typeface Corporation (ITC), la production de José Mendoza ne se départit jamais d’une très grande rigueur et d’une extrême exigence. Bien qu’encombrés, la maison et l’atelier de Sèvres respirent une certaine ascèse. « Ici, pas de télévision, d’ordinateur, d’Internet, de téléphone portable », précise le maître des lieux. « Je suis un antiinformaticien total et arbitraire pour la création et le dessin », proclame-t-il haut et fort. La raison : « La déperdition de tout contact humain ». Mais pour le créateur de caractères qu’il est, cette aversion s’accompagne de griefs plus précis et forcément plus étayés : « L’informatique contribue à créer au niveau des caractères une monotonie dans leur régularité. Ce qui a pour conséquence de retirer une grande partie de la personnalité à la lettre ainsi réalisée. » LE DESSIN, TOUJOURS LE DESSIN Pour José Mendoza, le dessin constitue un des « fondamentaux » incontournables. « Même si un caractère est traduit par des techniques contemporaines, il y a un passage obligatoire et nécessaire, c’est le dessin manuel de la lettre. Lorsque l’on n’est pas

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capable de dessiner à la main une famille de caractères en entier, alors… », souligne-t-il. Et de rappeler que pour les caractères au plomb, trois dessins différents étaient nécessaires : pour les petits corps, pour les corps moyens et, enfin, pour les gros corps. Dans certains caractères, pour certaines lettres, il était parfois nécessaire d’avoir recours à un quatrième dessin ! « Dessiner un nouveau caractère réclame beaucoup d’attention et constitue un travail plus subtil que certains peuvent le supposer. Cela va à l’encontre du systématique, de l’automatique. Si être original à tout prix n’est pas quelque chose de très difficile, par contre il convient de faire preuve d’inventivité, de création pure. Et puis pardessus tout, il y a des règles et des habitudes desquelles il ne faut pas sortir », poursuit-il. Son scepticisme est tout aussi grand face aux nouvelles techniques de diffusion des caractères via Internet. C’est selon lui la porte ouverte à toutes sortes de plagiats, de pillages et d’usurpations, sans parler d’une toujours possible « exploitation souterraine de certains caractères ». Pour autant, il n’entend pas s’opposer en bloc, préférant rappeler : « Je ne suis pas systématiquement opposé au développement et à l’évolution des techniques. Après tout, j’ai commencé à bien vivre la chose imprimée alors que l’offset démarrait. Mais si les procédés bougent et les techniques évoluent, l’essentiel de l’enseignement doit porter sur l’histoire et la pratique des disciplines anciennes. » LE SEUL À AVOIR TRAVAILLÉ POUR TOUS LES PROCÉDÉS De la quinzaine de caractères majeurs qui ont jalonné sa carrière dont un Sèvres et un Père Castor pour les Éditions Flammarion, José Mendoza en retient plus particulièrement aujourd’hui trois : le Pascal (fonderie Amsterdam), le Photina (Monotype Corporation) et le ITC Mendoza Roman (International

Typeface Corporation). Trois époques distinctes, trois éditeurs différents. « Je suis peut-être le plus ancien dessinateur de caractères français toujours en activité mais je suis également le seul à avoir travaillé pour tous les procédés : la composition manuelle et le plomb, la photocomposition, la photocomposition numérique, le numérique et même les lettres transferts », souligne-t-il. Ce « grand et beau parcours » pour reprendre ses propres termes, l’a également vu soucieux de transmettre son savoir et ses connaissances. C’est ainsi qu’il co-fonde, au sein de l’Imprimerie nationale, en 1985, l’Atelier national de création typographique (ANCT) avec Ladislas Mandel. « L’objectif était d’utiliser nos compétences techniques pour diffuser un enseignement du dessin de caractère et de la chose graphique auprès des élèves. » Refusant d’être enseignant pour être enseignant, de jouer le maître d’école, il impose son style dans une atmosphère de sympathie réciproque et de connivence mettant notamment en avant toute l’importance de la calligraphie. « Pour devenir créateur de caractères, il est indispensable d’avoir une bonne connaissance de la calligraphie, de sa perception et de sa pratique. La sensibilité manuelle qui s’attache à celle-ci permet par le geste de sentir au mieux les formes », rappelle-t-il. L’expérience a duré cinq ans et a vu passer de nombreux élèves parmi lesquels Franck Jalleau, aujourd’hui professeur à l’École Estienne et que José Mendoza tient pour l’un des meilleurs de sa génération. « L’activité de créateur de caractères est un métier intéressant car toujours très divers. Vous pouvez exploiter des styles différents ou bien créer vous-même un style nouveau mais sans jamais perdre de vue qu’il est impératif de savoir au préalable quelle utilisation sera faite du caractère que vous avez mis au point et quelle en sera la destination », met-il en garde. Comme un dernier conseil à méditer. n


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32 CRÉER DOSSIER DE PRESSE

Amiens et la réalité augmentée La dixième saison du spectacle « Amiens, la cathédrale en couleurs » est merveilleusement relayée dans un dossier de presse haut de gamme. Le chef-lieu de la Picardie est aussi la première ville de France à communiquer auprès du grand public grâce au procédé dit de réalité augmentée.

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Focus LE CONTEXTE « Amiens, la cathédrale en couleurs » s’inscrit dans le réseau des spectacles lumière des villes du Mans et de Rouen, et du château de Chambord. En plus d’un nouvel univers sonore, la dixième saison de cette manifestation met en œuvre, côté communication, un procédé dit de réalité augmentée qui permet d’incruster de façon réaliste des objets virtuels dans une séquence d’images réelles.

LA RÉALISATION Interlocuteur d’Amiens Métropole au niveau de la fabrication des supports de communication liés aux spectacles de la ville, l’agence Avril travaille en étroite collaboration avec l’imprimerie Chartrez. « Notre travail en commun commence très en amont, au niveau du choix des papiers, des vernis, des techniques d’embossage, etc. », précise David Humbert, responsable de l’agence.

QUI A FAIT QUOI ?

3 2 Le format : 30 x 15 sur couché satin (350 grammes pour la couverture et 170 grammes pour les 24 pages intérieures). En décembre 2009, lors de la précédente manifestation, le même format avait été retenu mais à l’italienne.

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L’impression : offset sur une presse 72 x 102, 5 couleurs et vernis acrylique. Sur la couverture le vernis acrylique est, en recto, doublé d’un vernis UV en réserve réalisé en reprise sur une machine sérigraphique.

2

Le plus : la présence d’un CD qui permet, via un ordinateur équipé d’une webcam, de découvrir virtuellement la cathédrale et la polychromie en 3D à travers le procédé dit de réalité augmentée.

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Avril : agence de communication (événementiel et multimédia) maître d’œuvre de l’ensemble de la conception graphique du dossier de presse. Elle travaille depuis trois saisons avec le pôle communication d’Amiens Métropole. Laurent Roussein : photographies. Total Immersion : spécialiste de la réalité augmentée. Chartrez Imprimerie : a réalisé l’impression du dossier de presse. Implantée à Saint-Nicolas-lez-Arras (62), elle est spécialisée dans les imprimés commerciaux et publicitaires ainsi que les documents de prestige, administratifs et spécifiques.


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CRÉER 33 EMBALLAGE

Les fast-food prennent le pli Focus LE PROBLÈME POSÉ

L’ASTUCE

QUI A FAIT QUOI ?

Le PleatPak et le Magic Bag, deux emballages réalisés par Greendustries, sont conçus pour servir les hamburgers et les frites. Le challenge principal pour ces emballages fraîchement arrivés sur le marché était d’associer à une manipulation facile un aspect lié au recyclage et au développement durable. Les deux emballages devaient également laisser le moins de déchets possibles en fin de repas, tout en conservant les mets au chaud et en évitant les taches et les chutes d’ingrédients.

Le papier des emballages de hamburgers et de frites est fabriqué à partir des chutes de papier-carton issus de la fabrication des gobelets pour fast-foods. Il est composé de papier recyclé et de polyéthylène (22 g de papier et 8 g de polyéthylène au m2) pour résister aux sauces et graisses en tous genres. Entièrement plat avant utilisation, l’emballage est cinq fois moins lourd qu’un carton classique de hamburger.

Greendustries a fusionné en 2010 avec la papeterie de Raon, fournisseur de sa matière première. À l’assaut d’un marché difficile d’accès, l’entreprise garde néanmoins le mystère sur le matériel qu’elle utilise pour fabriquer ses emballages, dont le concept est basé sur le pli. Les machines brevetées utilisées par l’entreprise créent en moyenne 400 PleatPak ou Magic Bag par minute.

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34 CRÉER JEU DE CARTES

Coup de poker à l’Élysée Focus LE CONTEXTE

LA RÉALISATION

QUI A FAIT QUOI ?

Le jeu de cartes France MMX est un témoignage historique de l’époque actuelle jouant sur les rapports roi, dame, valet. Chacun peut ainsi jongler de façon humoristique avec ceux qui nous dirigent. Le jeu de cartes était le support idéal car dès son origine il met en scène les hommes de pouvoir.

Le jeu contient 54 cartes. Les couleurs sont inspirées du code courant des jeux de cartes, à savoir le rouge, le jaune et le bleu de même que le style, s’apparentant à la gravure. La photo, trop éloignée du style classique des cartes, et la caricature ont été écartées. Sortir de ces champs et proposer une forme réaliste, figurative et un peu naïve des portraits, a permis de garder l’esprit des cartes à jouer tout en y apportant une touche contemporaine.

Ce projet a été imaginé et réalisé par Artisnotdead, qui revisite notre société à travers des réalisations ou des performances artistiques. Laura Todoran, artiste visuelle, a créé et dessiné l’ensemble des cartes tandis que la sélection des personnages a été faite par le sociologue Olivier Peyroux. L’impression et la fabrication ont été réalisées par Cartamundi, spécialiste des jeux de cartes.

DIFFUSEUR

Une touche de parfum Focus LE PROBLÈME POSÉ La touche olfactive Les Heures de Parfum a été créée pour mettre en avant la collection du même nom chez Cartier et magnifier le geste de la découverte des parfums. La touche olfactive (ou mouillette à parfumer) a ainsi été pensée comme une véritable création, en résonance avec le concept de la collection et son lien au temps, à la vie, aux émotions.

L’ASTUCE Les cinq premiers parfums de la collection appartiennent à cinq registres olfactifs différents. Chacun porte sur son flacon un chiffre romain. La touche olfactive, qui reproduit chacun

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de ces chiffres symbolisant les moments forts de la vie, se déplie en forme d’éventail grâce à une découpe la rapprochant d’un pop-up. Elle est ainsi à la fois objet de raffinement et outil d’optimisation pour la diffusion du parfum.

QUI A FAIT QUOI ? La touche Cartier a été imaginée par la designer et créatrice française Marianne Guély, spécialiste du papier. La réalisation a ensuite été confiée à Carestia, leader français de la fabrication de touches à parfumer. L’impression et la découpe ont été effectuées chez Carestia.


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ANTICIPER 35

3 QUESTIONS A…

Sylvie Rieu Consultante, Syconseil

par Rodolphe Pailliez

Les codes à lecture optique ou codes 2D ouvrent de nouvelles perspectives en termes de communication. Photographiés depuis un smartphone, ils permettent de disposer d’une information enrichie, actualisée et facilement accessible. Ils sont également synonymes de valeur ajoutée pour l’imprimé.

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Quelles sont vos impressions vis-à-vis des nouvelles technologies appliquées aux imprimés ? Après l’ordinateur et Internet, c’est à une nouvelle révolution à laquelle nous sommes conviés via les smartphones et l’Internet mobile. Les codes 2D, en créant des liens directs entre les imprimés et l’Internet mobile, nous invitent à partir à la découverte des imprimés intelligents à l’ère du web 2.0. Les codes 2D permettent d’enrichir et de rendre plus vivant le document imprimé. Mais, au-delà de cette première approche, ils permettent une véritable réflexion sur le print, le web et le mobile. Les applications restent pour l’essentiel à imaginer et à inventer en marketing et en communication (édition, presse et médias, imprimés de communication, packaging et étiquetage, événementiel, affichage et PLV, etc.). Nous assistons à une approche innovante au niveau du marketing relationnel.

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PLUS D’INFOS SUR :

www.syconseil.com

France Graphique est imprimé sur Tempo Silk 115 g et 200 g, papier fabriqué dans les usines de Sappi Fine Paper Europe.

Quels sont les principaux codes disponibles aujourd’hui et quels sont leurs usages ? Il existe trois niveaux de sophistication différents. À la base, les codes génériques (un code pour un lien ou usage) permettent principalement d’enrichir tous documents imprimés et d’en renforcer la visibilité et l’impact. Ce sont ceux que l’on commence à apercevoir autour de nous. Puis, au niveau 2, les codes dédiés (quelques codes différents pour un même usage) sont créés selon le média, la cible clientèle, la zone géographique considérée, etc. Enfin, au plus haut niveau, les codes personnalisés (autant de codes que d’imprimés) rendent chaque document imprimé unique. Ils instaurent une relation one-to-one du type : un usage pour un consommateur-usager, et permettent de mieux répondre à leurs attentes. Leurs usages sont illimités à condition de mener une vraie réflexion sur les services rendus et de choisir des partenaires capables de tester et valider les solutions mobiles liées aux imprimés.

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Quels sont les conseils ou recommandations qui s’imposent avant d’initier une telle démarche ? Les codes 2D appliqués aux imprimés imposent de réfléchir d’emblée en termes de scénarios d’usage pour le consommateur. Puisque nous nous trouvons en présence d’un média non intrusif – la lecture ou non du code résulte d’un acte volontaire –, mieux vaut privilégier de véritables services afin de ne pas tomber dans un quelconque effet gadget, mieux vaut utiliser directement des codes dédiés ou personnalisés plutôt que des codes génériques. Pourquoi ne pas en profiter pour développer des outils de mesure simples, des indicateurs statistiques ? Pourquoi ne pas analyser clairement les avantages que les différentes parties concernées peuvent en tirer ? Faire l’inventaire de son existant (textes, photos, vidéos, sites internet et mobile, fichiers, base de données, etc.), constitue souvent une bonne approche pour travailler, grâce aux codes 2D, la cohérence et les synergies d’ensemble en termes de communication. n

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36 DOSSIER

PRESSE QUOTIDIENNE

Le numérique en embuscade Par Rodolphe Pailliez

Les médias numériques transforment en profondeur la façon dont les lecteurs abordent et consomment l’information. L’apport du numérique à l’impression de la presse quotidienne constitue l’une des réponses aux défis que ce secteur doit relever.


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DOSSIER 37

e programme du prochain événement IFRA Expo (voir ci-contre) est à lui seul un condensé des mutations que connaît actuellement le secteur des médias d’information et des défis que celui-ci doit relever. De l’eReading à travers le lancement d’appareils tels que les e-readers, les tablettes PC et l’iPad, à des éditions multimédias ou 100 % internet à l’image des « pure players », d’éditions hyperlocalisées à l’heure de la mondialisation, en passant par l’importance croissante des médias sociaux pour les entreprises de presse : la liste est longue. « Aujourd’hui, il est nécessaire de penser à une stratégie basée sur une multitude de produits déclinés sous l’ombrelle d’une marque, dans un monde de marques ou encore mieux dans un monde cultivant l’expérience de marque », explique Horst Pirker, premier vice-président de la WANIFRA dans l’introduction du dernier rapport annuel rédigé par le cabinet de conseil Innovation International Media pour le compte de

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Il est nécessaire de penser à une stratégie basée sur une multitude de produits déclinés sous l’ombrelle d’une marque.

Horst Pirker, premier vice-président de la WAN-IFRA

l’Association mondiale des journaux et des éditeurs de médias d’information. UNE SITUATION CONTRASTÉE Si d’une manière générale la situation de la presse quotidienne n’est plus ce qu’elle a été, il convient néanmoins de noter que le tableau d’ensemble est contrasté et doit être modulé selon les régions du globe et les tranches d’âge des populations observées. Une étude de la WAN-IFRA réalisée en 2009 portant sur les tendances au niveau de l’industrie mondiale des journaux apporte des éclairages précieux sur ce sujet. Au plan mondial, les tirages ont entre 2004 et 2008 progressé de + 8,8 % (+ 1,3 % entre 2007 et 2008), avec des chiffres nettement supérieurs en SUITE >

Focus IFRA EXPO 2010 : DU 4 AU 6 OCTOBRE Cette année marque la quarantième édition de l’IFRA Expo, plus grand salon mondial de l’industrie de la presse et des médias. Organisée à Hambourg (Allemagne) du 4 au 6 octobre, cette édition 2010 sera marquée par de nombreuses manifestations. Parmi celles-ci, il convient de mentionner le 17e World Edition Forum (conférence des rédacteurs en chef et autres responsables éditoriaux) ; le Sommet de la publicité qui se tiendra dans les locaux d’Axel Springer ; les Focus Sessions baptisées « Newspapers Today » ; la troisième conférence internationale sur l’e-reading et les tablettes. Sans oublier la présentation des lauréats du Prix WAN-IFRA XMA Cross Media et la cérémonie de remise des prix aux membres de l’International Newspaper Color Quality Club. Enfin, les participants de cette manifestation pourront découvrir l’ensemble de la chaîne de production dans trois halls du Hamburg Messe und Congress : production de contenus rédactionnels et publicitaires, médias et systèmes numériques, médias imprimés, expéditions et ventes, consommables, etc. www.wan-ifra.org

Niiu ouvre la voie aux contenus variables dans une édition papier personnalisée.

France Graphique est imprimé sur Magno Satin 115 g, papier fabriqué dans les usines de Sappi Fine Paper Europe.

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À l’avenir pour survivre, les éditeurs et les producteurs de journaux devront faire preuve de plus de flexibilité.

Gary Cullum, éditeur de Production Journal

L’impression numérique dépasse aujourd’hui les simples démonstrations effectuées sur les salons comme ici avec Le Monde.

Afrique, en Asie et en Amérique du Sud. A contrario, l’Amérique du Nord, l’Australie-l’Océanie et, dans une moindre mesure, l’Europe ont connu des baisses de tirages : – 2,9 % sur le Vieux Continent entre 2004 et 2008 (– 1,8 % entre 2007 et 2008). Cette tendance à la baisse s’explique en grande partie par la concurrence exercée par les autres médias. Une étude de PricewaterhouseCoopers menée en 2009 montre qu’à l’échelle mondiale, les préférences vont en priorité à la télévision (26 %) et à l’Internet gratuit (23 %). La radio et les journaux payants suivent avec respectivement 16 % des préférences devant les journaux gratuits (11 %), les magazines (6 %) et l’Internet payant (3 %). Un autre volet de cette étude s’intéresse aux choix prioritaires afin d’obtenir les toutes dernières informations. Et là, quelles que soient les tranches d’âge considérées (de 16 à 64 ans), ce sont les journaux qui arrivent très largement en tête devant Internet et les supports du type e-paper et mobiles. Les jour-

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naux recueillent entre 59 et 73 % des votes contre 24-35 % pour Internet, 1-2 % pour l’e-paper et 1-3 % pour les supports mobiles. Pour autant, le secteur de la presse quotidienne se doit aujourd’hui d’évoluer et de s’adapter. « À l’avenir pour survivre, les éditeurs et les producteurs de journaux devront faire preuve de plus de flexibilité », soulignait Gary Cullum, éditeur de Production Journal, lors du dernier Salon Ipex qui s’est déroulé à Birmingham. Les technologies d’impression numérique et jet d’encre développées par HP, Kodak, Océ, Ricoh (InfoPrint), Screen, Xerox, etc., sont aujourd’hui viables « en termes de coût par copie ou bien de productivité » pour la production de masse de journaux. « Les délais, les tirages courts, la personnalisation constituent les piliers naturels du numérique. Ceux-ci se trouvent encore confortés en temps de crise sous l’action et la pression exercée par certains donneurs d’ordres », reconnaît Patrice Bernou d’HP France.

PERSONNALISATION ET CONTENUS VARIABLES Avoir entre les mains un quotidien individuel se présentant sous la forme d’une édition personnalisée ne constitue plus un rêve mais une réalité. Ce support personnalisable a vu le jour il y a quelques mois en Allemagne et a bénéficié de la forte implication du fournisseur de systèmes de gestion et de production documentaires Océ. Niiu est le tout premier journal personnalisé au monde à être imprimé quotidiennement en numérique, c’est aussi le premier quotidien papier regroupant des articles sélectionnés dans des titres nationaux (presse allemande) et internationaux tout comme des contenus éditoriaux publiés sur Internet (blogs, flux RSS). Cette innovation qualifiée de majeure dans le secteur de la presse associe trois partenaires : InterTi GmbH (Berlin) à l’origine du développement d’une plateforme internet en collaboration avec l’éditeur de logiciels suisse Previon AG et Océ pour l’impression numérique des journaux. Dans la pratique, les lecteurs sélectionnent les contenus spécifiques qu’ils souhaitent recevoir. Une fois la sélection effectuée, les contenus (variables en fonction des lecteurs) sont assemblés sous forme de quotidiens individuels sur la plateforme puis imprimés en une édition papier personnalisée envoyée au domicile du lecteur. Les quotidiens Niiu sont imprimés sur un système JetStream 2200 d’Océ, précurseur en la matière sur le marché de la production numérique de journaux avec le lancement, en 2001, du réseau d’impression numérique Océ Digital Newspaper Network. NUMÉRIQUE : CE N’EST QU’UN DÉBUT ! Pendant un certain temps, l’impression numérique de journaux est restée confinée aux seuls salons professionnels sur lesquels étaient présentées des démonstrations séduisantes et pour le moins prometteuses. On se


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rappelle notamment de l’impression d’exemplaires du quotidien Le Monde lors de la drupa 2008 réalisée sur la presse jet d’encre bobine/bobine Truepress Jet520 de Screen. Une opération réitérée quelques mois plus tard à l’occasion des Innovationdays organisés par la société Hunkeler, partenaire finition de ces démonstrations. Si l’impression des journaux n’est pas le secteur où le numérique a réalisé les plus forts taux de pénétration, de nombreux fournisseurs de solutions d’impression s’intéressent de près au sujet. Un certain nombre d’installations commencent à voir le jour en passant du simple stade expérimental à celui de production avancée. À l’heure actuelle, les principaux centres de production numérique appliqués à l’impression des journaux sont basés à Malte, Dubaï et New York mais un certain nombre d’im- SUITE >

Focus PRESSE ÉCRITE : RETOUR DE LA PUB EN FRANCE Selon le cabinet Yacast, le chiffre d’affaires publicitaire de la presse écrite a connu, en France, au cours du premier semestre 2010, un très net redressement. Dans un bilan publié le 7 juillet dernier, Yacast indiquait qu’au cours des six premiers mois de cette année, le chiffre d’affaires brut s’est établi à 2,368 milliards d’euros, ce qui constitue une hausse de 7 % par rapport à la même période en 2009, laquelle avait connu un recul de 5 % au regard des six premiers mois de l’année 2008. La presse quotidienne enregistre une progression de 8,9 % pour un chiffre d’affaires publicitaire de 1,037 milliard d’euros. La presse magazine doit, elle, se contenter d’une progression de 5,7 % (1,331 milliard d’euros). Au niveau de la presse quotidienne, les performances les plus remarquables sont à mettre à l’actif du quotidien sportif L’Équipe dont le chiffre d’affaires publicitaire a, au cours du premier semestre, littéralement explosé : + 55 % par rapport aux six premiers mois de l’année 2009 pour s’établir à 84 millions d’euros. Des résultats qui sont très largement à mettre à l’actif de la Coupe du monde de football en Afrique du Sud.

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∑ 1. Combiner le très haut débit et la technologie d’impression numérique à très haute vitesse. 2. Qualité et vitesse ouvrent de nouvelles perspectives pour l’impression des journaux.

Focus PAPIERS DE PRESSE : PRODUCTION FRANÇAISE EN CHUTE La production française de papiers de presse – journal et LWC (papier couché léger) – est en chute régulière depuis trois ans. Selon la Confédération française de l’industrie des papiers, cartons et celluloses (Copacel), elle est passée de 1 642,9 tonnes en 2007 à 1 606,5 tonnes en 2008 et 1 319,1 en 2009 tonnes. Soit une baisse de 17,9 % entre 2008 et 2009. Même constat pour la consommation apparente qui est passée de 1 414,7 tonnes en 2008 à 1 176,9 tonnes en 2009 (– 16,8 %). Dans le même temps, les importations ont reculé de 13,9 % pour s’établir à 867,9 (en milliers de tonnes). Il en va de même pour les exportations en baisse de 15,8 % pour représenter en 2009 un total de 1 010,1 tonnes. Les importations proviennent pour l’essentiel de l’Union européenne et de la zone euro et, en premier lieu, d’Allemagne. Même constatation pour les exportations à destination de l’Union européenne et de la zone euro avec là aussi un client privilégié qui est l’Allemagne.

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primeurs européens n’hésitent pas à investir dans cette nouvelle technologie comme, par exemple, le groupe de presse britannique CN Group avec son pôle imprimerie CN Newsprint. Autre initiative significative à souligner dans ce domaine est celle de l’imprimerie RotOcéan. Depuis le mois de juin dernier, cette entreprise implantée sur l’Ile de la Réunion, à Sainte-Marie, imprime, en dehors des journaux de la presse locale, des quotidiens nationaux et internationaux six jours par semaine sur la presse numérique Versamark VL4200 de Kodak. Il s’agit là d’un véritable événement pour cette petite île de l’océan Indien, située à près de 10 000 kilomètres de Paris et qui recevait jusqu’à présent la presse nationale et internationale par avion et donc avec, au minimum, un jour de retard. On touche ici à un point essentiel qui met en lumière tous les avantages qui peuvent être tirés, au niveau de la presse, de la technologie numérique. « Nous mettons un terme à plus de vingt ans d’obsolescence des journaux nationaux sur l’île en élargissant l’offre avec des titres prestigieux », s’enthousiasme Hubert Pédurand, directeur et co-gérant de cette imprimerie créée en 1999. Et d’ajouter : « Les titres paraissent

désormais le jour même de l’édition nationale, sous une forme identique ou proche des exemplaires ordinaires imprimés en métropole. » Une performance à mettre à l’actif de la combinaison du très haut débit et de la technologie numérique à très haute vitesse. « L’impression numérique des journaux est un système idéal pour réagir efficacement à l’avantage d’immédiateté des médias électroniques et donner un nouvel élan hyper local à une presse nationale réputée dans le monde entier », reconnaît un responsable de l’imprimerie RotOcéan. Par ailleurs, cette solution adoptée par l’imprimeur de La Réunion constitue aussi une avancée écologique dans la mesure où le transport aérien des journaux est supprimé et, par voie de conséquence, les émissions de CO2 qui en découlent. Éditant désormais les éditions nationales du Monde, du Figaro, de L’Équipe, de Libération, de La Croix, etc., cette imprimerie au cœur de l’océan Indien se veut à ce stade irréprochable. « L’impression digitale se présente comme le futur de l’imprimerie et offre une production locale écologiquement neutre pour l’environnement, avec des encres à base d’eau et de pigments végétaux, sans solvants ni odeurs et sur un papier journal 100 % recyclé. » Le must ! n


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PORTFOLIO

L’autre tendance : du Web au Print i l’on ne compte plus le nombre de supports d’informations papier qui se sont dotés en complément de sites web – tendance somme toute logique de l’évolution de techniques traditionnelles vers des solutions mettant à profit la technologie web 2.0 –, plus rares mais tout aussi intéressants à étudier sont les sites d’information qui ont également décidé un jour ou l’autre de compléter leur offre avec un média papier. Exemple au travers de ces « pure players » de l’info – journaux qui n’existaient que sur le web – et qui ont franchi le pas. « Le passage au support papier était déjà présent dans nos projets à

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l’origine. Nous voulions donner une deuxième vie aux articles et apporter une nouvelle façon de les lire. L’idée est aussi de trouver notre public, de faire découvrir notre titre à des gens qui ne le connaissait pas », indique Pascal Riché, rédacteur en chef de Rue89 qui, depuis le mois de juin 2010, est disponible en kiosques sous forme d’un mensuel. Pour le site web d’information Bakchich, le lancement (septembre 2009) d’une version papier hebdomadaire du site, Bakchich Hebdo avait pour objectif premier de renouer avec l’équilibre financier tout en se positionnant à contre-courant, en passant de l’écran à l’écrit, tout en continuant à mêler informations, enquêtes et… mauvais esprit.

1. Rue 89, depuis juin 2010 en kiosque. 2. Bakchich Hebdo, déjà 35 numéros. 3. Mediapart : sur le thème de l’identité nationale. 4. Vendredi hebdo, émanation de vendredi.info, annonce un prochain retour en kiosques après une interruption de plusieurs mois. 5. Femininbio.com annonce une version papier imminente.

De son côté, Mediapart a fait son incursion dans les kiosques fin 2009 avec un numéro spécial sur le thème de l’identité nationale « Nous ne débattrons pas ». Le choix du papier a été fait par les responsables de Mediapart « parce que de nombreux lecteurs l’ont souhaité, notamment autour de cet appel pour lequel la demande d’un support utilisable partout a été forte ». Et d’ajouter : « En cette période de fin d’année (ndlr : décembre 2009), où il n’est pas toujours simple de se déplacer avec un ordinateur, ce prolongement imprimé d’un journal numérique permet de nouveaux usages de Mediapart. Il répond aussi à la demande de contredébats qui monte des universités et des associations. » n


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Focus Subventions : la presse papier favorisée ? Créé en 1998, le fonds d’aide à la modernisation de la presse (FDM) a pour vocation de « soutenir des projets de développement et de recentrer les aides à la presse sur les publications d’information politique et générale ». En 2008, ce sont près de 25 millions d’euros qui ont, selon le ministère de la Culture et de la Communication, été distribués par le FDM à 78 projets. Au titre de l’année 2010, les subventions ont porté notamment sur la salle d’expédition de Ouest France à Nantes, le nouveau système éditorial de La Voix du Nord, la modernisation de la salle des expéditions du Parisien/Aujourd’hui en France, la nouvelle maquette de France-Soir, etc. Parallèlement au FDM, un fonds d’aide au développement des services en ligne des entreprises de presse a été créé en 2004. Depuis les États généraux de la presse il porte l’appellation de fonds d’aide au développement des services de presse en ligne (Spel). Mais un certain nombre de « pure players » de l’info tels que Rue 89 ou OWNI pointent du doigt les montants dérisoires accordés au Web par rapport au média papier : 500 000 euros en 2009.

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Focus a hache de guerre est enterrée. Le message des fournisseurs de flux de production prépresse est uniforme et ne vise plus la surenchère technologique. Il est rationnel, ce qui suffit déjà à constituer une bonne nouvelle pour la profession ! « Aujourd’hui, la plupart des fournisseurs proposent des produits qui se rapprochent. La différence se fait toutefois sur la rapidité de la mise en œuvre opérationnelle de la configuration et de son niveau de convivialité », résume Pascal Grandcoin, chef de produit Apogee chez Agfa Graphics. Rapidité et convivialité sont deux des principaux thèmes qui rythment l’actualité des flux prépresse, toujours dominés par cinq acteurs historiques : Agfa, Fujifilm, Heidelberg, Kodak et Screen.

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HOMOGÉNÉISER LA PRODUCTION Une nouveauté suffit-elle à déclencher un investissement ? Pas en ce qui concerne les flux de production prépresse annoncent d’une seule voix les imprimeurs. Le renouvellement d’un flux s’inscrit toujours dans un investissement plus vaste. « Le choix de notre flux s’explique par notre volonté d’avoir qu’un seul fournisseur pour l’ensemble de notre production », reconnaît Patrice Marta, directeur commercial de l’Imprimerie des Monts d’Or (69). Cette imprimerie a profité de son déménagement pour renouveler l’ensemble de son parc machine, prépresse et finition avec du matériel Heidelberg. « Auparavant, nous n’avions jamais le bon interlocuteur au bon moment et les différents

fournisseurs se renvoyaient la faute », explique-t-il. Dans une configuration plus classique, le remplacement du CtP engendre de manière quasi systématique celui du flux. C’est notamment le cas de l’Imprimerie Courand. « Nous avons changé de flux lorsque nous avons changé de CtP. Nous utilisions une technologie violet et souhaitions basculer vers du sans chimie, notamment pour ses caractéristiques environnementales. Nous travaillons avec Fujifilm depuis cinq ans et nous avons donc prolongé en basculant vers un flux XMF », souligne Rémi Courand, directeur industriel associé. Matthieu Bossan, directeur marketing Kodak, précise également qu’un autre cas de figure se présente de plus en plus régulièrement : « Lorsqu’un client veut évoluer vers l’impression numérique, la discussion évolue rapidement vers le flux. » Si le flux ne représente qu’environ 10 % d’un investissement tel que celui de l’Imprimerie des Monts d’Or, le retour attendu n’en est pas moindre. Au sein de l’imprimerie Grafik Plus, cela a notamment permis de simplifier la production des 2 500 plaques par mois. « Désormais, une seule personne pilote tous les après-midi la production des plaques qui alimentent l’ensemble de notre parc de machines offset, qui va de la simple GTO à la Komori 70x102 8 couleurs à retiration », explique Frédéric Le Corre, directeur technique.

CINQ NOUVEAUTÉS CLÉS Agfa Apogee Le nouveau moteur d’imposition permet de créer un module d’imposition automatique qui ne nécessite plus de faire appel aux gabarits. Kodak Prinergy Le logiciel Kodak Colorflow, associé à sa nouvelle solution d’optimisation d’encrage, améliore la qualité d’impression grâce à une stabilité accrue sur la presse. Heidelberg Prinect Prinect S permet de rendre accessible l’automatisation des tâches aux PME, une typologie d’entreprises qui en était exclue. Fujifilm XMF Avec la sortie de sa version 3, XMF peut notamment réaliser l’imposition pour une production sur des presses rotatives. Screen Equiosnet Screen associe le flux de gestion CtP Trèfle SE et le contrôleur SV-110 au frontal numérique Équins, notamment pour l’impression de données variables.

PLUS CONVIVIAL Domaine hermétique pour les novices, le flux prépresse s’offre un vrai lifting. Quel que soit le fournisseur, cha- SUITE >

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∂ cun innove pour séduire les futurs clients. Dans Apogee 7.0, la version 2 du Preflight est désormais en français, la messagerie, les rapports, etc. XMF, le flux de Fujifilm, propose un nouveau module de bon à tirer en 3D. « Il réduit les sources d’erreurs possibles, et devient compatible avec l’OS Léopard d’Apple », explique Fabrice Tifé, responsable du showroom Fujifilm. Kodak pousse même la convivialité à l’extrême avec une personnalisation en fonction des besoins de l’imprimeur. Pour cela, le constructeur américain dispose depuis le début de l’année d’une équipe de vingt personnes. « Ce service s’adresse pour l’instant à nos clients de production numérique haut volume et dont le cahier des charges est très précis », prévient toutefois Matthieu Bossan. Ce qui peut apparaître comme un luxe peut devenir un facteur clé. Frédéric Le Corre, directeur technique

1. Seul Heidelberg est capable de fournir le flux de production et les machines allant du prépresse aux outils de finition. 2. L’ensemble des innovations convergent vers l’accélération du traitement des fichiers entrants. C’est le cas de l’imprimerie Corlet qui a mis en place le flux Printer de Kodak.

Les fournisseurs redoublent d’imagination et de ressources afin de proposer des améliorations. _312 SEPTEMBRE-OCTOBRE 2010

de Grafik Plus, se remémore le passage à Apogee d’Agfa : « Nous avons changé en 2007 car nous étions en PostScript. Avec l’arrivée des effets de transparence et autres nouveautés, nous étions limités et l’ergonomie n’était pas vraiment intuitive. Nous avons donc choisi le flux Apogee d’Agfa car c’est l’interface qui me plaisait le plus, la conception par module et l’automatisation des tâches correspondaient à mes critères de sélection. » RAPIDITÉ D’EXÉCUTION Si l’ergonomie prend de plus en plus d’importance, elle permet surtout d’accélérer la production. C’est l’un des avantages évoqués par Emmanuel Martin, responsable PAO de l’Imprimerie Courand : « Comme d’autres flux, l’un des principaux avantages d’XMF est son moteur PDF Print Engine qui permet de ripper des fichiers quasiment instantanément. De plus, l’imposition est très rapide et instinctive. » Une fois de plus, les fournisseurs redoublent d’imagination et de ressources afin de proposer des améliorations. « Agfa a développé un module d’imposition automatique qui permet de ne plus faire appel aux gabarits. Si l’on veut envoyer le job vers une nouvelle machine au dernier moment, le moteur le gère automati-

quement et de manière quasi instantanée. Auparavant, il fallait casser l’imposition et aller piocher dans les centaines de gabarits celui qui convient », note Pascal Grandcoin d’Agfa. Même soucis de simplicité et de rapidité dans XMF avec une automatisation du format des pages lors de l’imposition, ce qui permet notamment de limiter le nombre de gabarits en stock chez l’imprimeur. Heidelberg propose quant à lui une application iPhone permettant de consulter en temps réel le taux de gâche et la vitesse de production. « Cela peut paraître relever du gadget, commente Dominique Marionnet. Mais les chefs d’entreprise pensent que c’est un bon outil pour leur force commerciale. Cela leur permet de répondre plus facilement sur les délais. » VERS UNE RÉDUCTION DU NOMBRE D’INTERVENANTS ? Les cinq grands acteurs cités en début d’article dépendent d’Adobe et des fournisseurs de logiciels pour leurs mises à jour. Apogee détourne désormais une partie du problème via sa version 7.0 dont l’ensemble des différents modules composant le flux est développé par Agfa. Un changement crucial pour Pascal Grandcoin : « Les flux sont constitués de modules pou-


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vant provenir de divers fournisseurs spécialisés pour une application donnée. Nous avons une solide expertise dans le domaine du PDF et nous développons donc l’ensemble des briques constituant le flux. Cela permet une meilleure réactivité sur les mises à jour et de répercuter les économies réalisées sur le prix de vente. » Principal fournisseur des modules de Preflight, Elli Cloots et Dimitri Van Gaever d’Enfocus n’y voient pas une réduction de leur champ d’action : « Nous ne sommes pas inquiets et restons partenaires. En revanche, sur les modules de Preflight, notre logiciel PitStop est plus puissant. Il est certifié Ghent PDF Workgroup et permet de corriger les fichiers. » Un problème récurrent qui ressort dans une étude menée par Enfocus auprès des imprimeurs. 25 % des fichiers entrants chez l’imprimeur posent toujours problème. « Ce taux est identique à celui d’il y a dix ans… Les problèmes ne sont pas les mêmes, mais leur nombre ne décroît pas, expliquent les deux porte-parole d’Enfocus. Avec PitStop Connect, qui est placé sur l’ordinateur des donneurs d’ordres, les fichiers sont automatiquement corrigés, ce qui allège le travail de l’imprimeur. » LE FANTASME JDF Le JDF reste un rêve inaccessible pour de nombreux imprimeurs. Pour Rémi Courand, directeur industriel associé de l’Imprimerie Courand, le choix du flux s’est notamment fait en fonction de sa compatibilité JDF : « Notre site est l’un des premiers à connecter XMF en JDF et nous basculerons en production dès octobre prochain. Nous avons déployé le JDF depuis l’ERP Partner de Gamsys et comptons compléter l’intégration en passant par les presses offset Komori jusqu’à l’encarteuse Bravo de Müller Martini. L’objectif est d’automatiser un plus grand nombre de tâches et d’accélérer la production. Si nous pouvons faire entrer 80 % de nos jobs dans le flux XMF en JDF, nous SUITE >

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serons satisfaits. » Pour les autres, veuillez circuler, il n’y a encore rien à voir pour le moment ! POUR UN MONDE MEILLEUR Cette uniformisation des flux sonne-telle le glas des grands développements que l’industrie a connu depuis le milieu des années 1990 ? Pour le comprendre, nous avons interrogé deux imprimeurs sur leurs désidérata. Pour Frédéric Le Corre de Grafik Plus, le pilotage d’un flux vers une impression offset et numérique doit encore progresser : « Nous nous intéressons à la presse Fujifilm jet d’encre présentée lors du Salon Ipex et je pense qu’une passerelle manquera dans notre flux actuel. Idéalement, nous aimerions pouvoir fusionner le flux avec notre MIS. » De son côté, Emmanuel Martin, responsable PAO de l’Imprimerie Courand, estime « qu’ il

manque encore quelques fonctions qui devraient arriver dans les prochaines mises à jour pour une meilleure gestion des couleurs Pantone. Aujourd’hui, nous sommes contraints d’ouvrir chacune des pages pour connaître la référence alors que toutes ces informations pourraient être listées et attribuées aux pages concernées. » PRÊTS À RÉPONDRE À LA DEMANDE Plus que jamais, les fournisseurs sont prêts à répondre aux défis de leurs clients. « Nous avons mis en place un plan d’évolution des produits. Les équipes de développement se réunissent tous les quatre mois à travers le monde et nous leur remontons les besoins de nos clients », affirme Fabrice Tifé, responsable du showroom de Fujifilm. Pascal Grandcoin d’Agfa

Graphics estime qu’il existe plusieurs pistes de réflexion pour l’avenir : « L’intégration des presses numériques via le JDF, les applications web-to-print et le travail collaboratif avec le client final. » Matthieu Bossand de Kodak constate quant à lui que « la perte de temps dans les étapes de validation entre le donneur d’ordres et l’imprimeur est encore trop importante. Les modules de web-to-print devraient simplifier cette tâche. » Mais quoi qu’il en soit, pour les flux comme pour le reste des outils de production, la demande des imprimeurs s’oriente vers le mouton à cinq pattes : « La tendance de nos clients est de rechercher un flux de production qui intègre un maximum de fonctionnalités utiles à moindre coût et avec un minimum de choix de paramétrages à devoir résoudre par soimême », conclut Pascal Grandcoin. n

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50 INTERVIEW Bonne nouvelle : le tourisme commence à son tour à se décliner sur le mode durable. Quoi de plus naturel pour accompagner cette tendance que de voyager avec des guides touristiques eux-mêmes durables. C’est ce que proposent les Éditions Viatao depuis maintenant deux ans.

Éléonore Devillers Présidente des Éditions Viatao Propos recueillis par Rodolphe Pailliez

France Graphique : Par quel biais et en quelles circonstances avezvous abordé le tourisme durable ? Eléonore Devillers : Ayant effectué une formation d’ingénieur agronome, mon approche du tourisme durable est de ce fait intimement liée à tout ce qui se rapporte à l’environnement, à la Terre et à l’humain. Une fois mon diplôme obtenu, mon objectif était de travailler de façon scientifique au développement agricole et rural. À travers un certain nombre de missions d’évaluation et de suivi au niveau de projets de développement agricole, j’ai été amenée à travailler en Afrique et en Asie. C’est à l’occasion d’un séjour de sept mois dans un village du nord-est de la Thaïlande que j’ai commencé à m’interroger sur ce que pouvait être un tourisme orienté développement durable. F. G. : D’une aide aux populations locales, rurales et paysannes au concept de tourisme durable, il n’y avait qu’un pas… E. D. : Le germe de tout cela réside dans l’idée de vouloir lier voyages et rencontres authentiques avec les po-

nement 2008, Anne Gouyon continue d’apporter sa plume et son expertise du tourisme durable à Viatao.

pulations de ces pays, à partir de partages et d’échanges riches et équilibrés. Il faut faire en sorte de contribuer au développement économique de ces populations à travers le tourisme mais en liant la notion de voyage à celle de développement durable.

F. G. : Sur quelles bases et avec quel objectif ont été créées les Éditions Viatao en mai 2008 ? E. D. : En créant les Éditions Viatao, notre objectif était de mettre en place un modèle économique lui-même durable permettant de pérenniser les guides et de développer des collections dans ce domaine. La création de Viatao reposait sur trois piliers : l’édition de guides, le développement d’une activité au service du tourisme responsable et, enfin, Internet. L’idée première était d’ailleurs de capitaliser en priorité sur un portail web dans le but de relier édition de guides de voyage responsable et Internet afin de conforter les notions d’actualisation des données et d’interactivité avec les lecteurs. Dans l’équipe Viatao, Yvan Wibaux, passionné d’informatique et de web 2.0, est responsable de l’innovation, de la création de notre site web et de nos outils de création de guides d’un nouveau genre.

F. G. : De là est née l’idée de créer des guides à connotation développement durable ? E. D. : Ma rencontre avec Anne Gouyon a été un véritable déclic. Elle a suivi la même filière professionnelle que moi et a écrit en 2006 un ouvrage sur Bali intitulé « Voyager autrement à la rencontre de la nature et des peuples » publié aux Éditions Pages du Monde. Après plusieurs années passées en Thaïlande, j’ai de mon côté coordonné la création et l’édition du Natural Guide sur la Thaïlande. J’ai travaillé avec près de deux cents contributeurs locaux : journalistes, scientifiques, photographes, hôteliers, militants d’OGN pour leur donner la parole. Co-fondatrice de Viatao, co-auteur du best-seller « Réparer la planète, la révolution de l’économie positive » pour lequel elle a reçu le Prix du livre Nature et environ-

Viatao repose sur trois piliers : l’édition de guides, le développement d’une activité au service du tourisme responsable et, enfin, Internet. _312 SEPTEMBRE-OCTOBRE 2010

F. G. : En définitive, ce sont les produits imprimés qui, dans un premier temps, se sont imposés… E. D. : Effectivement. Sur le concept d’anti-guides, nous avons lancé une série de six mini-guides sous le titre Tao m’a dit. Présentés sous la forme de dépliants imperméables au format de poche, ultra légers (vingt

France Graphique est imprimé sur Magno Satin 115 g, papier fabriqué dans les usines de Sappi Fine Paper Europe.


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« Il ne fait aucun doute que le tourisme du XXIe siècle sera responsable ou ne sera pas »

CV express 2003 : diplôme d’ingénieur agronome de Paris-Grignon, spécialisation Développement agricole. 2003-2005 : participe à plusieurs missions pour des agences dépendant des Nations Unies et des ONG en Afrique et en Asie. 2007 : après deux ans et demi passés en Thaïlande, elle publie aux Éditions Pages du Monde, dans la collection The Natural Guide, un guide sur ce pays. 2008 : création au mois de mai de la société Viatao. 2009 : création et édition des premiers anti-guides Tao m’a dit. 2010 : création de la collection des guides Tao et lancement des premières applications sur iPhone.


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52 INTERVIEW

Nous travaillons pour l’essentiel avec des imprimeurs français impliqués dans le développement durable et labellisés Imprim’Vert.

grammes), ils reposaient sur une idée simple : avoir l’essentiel toujours sous la main en présentant de bonnes adresses comme s’il s’agissait de conseils d’amis. Ces guides sur la Normandie, Lyon, Paris, La Réunion, Bali et Lombok ont ensuite été améliorés pour aboutir à la création, en mars 2010, à la nouvelle collection de guides Tao avec des destinations comme le Vietnam, Shanghai, la Thaïlande et récemment la Bretagne. Les guides Tao sont moins chers (4,90 euros), plus complets (28 pages au lieu de 16) et leur graphisme a été entièrement revu pour plus de clarté. À côté de cela, nous poursuivons l’édition des Natural Guides initiés en 2005 avec les Éditions Pages du Monde et forte de destinations telles que Bali, la Thaïlande ou encore le Mali. F. G. : Comment s’exprime la notion de développement durable au niveau de la fabrication des guides ? E. D. : Dès le départ, alors que les Natural Guides étaient édités par les Éditions Pages du Monde, nous avons toujours voulu une forte cohérence au niveau de notre action avec des produits qui, eux-mêmes, soient les plus respectueux de l’environnement. C’est ainsi que nous travaillons pour l’essentiel avec des imprimeurs français impliqués dans le développement durable, des imprimeurs labellisés Imprim’Vert utilisant des papiers certifiés FSC et des encres écologiques tels que L’Artésienne à Liévin dans le Pas-de-Calais, l’imprimerie Le Bon Caractère à Tourouvre dans l’Orne, ITF au Mans Mulsanne dans la Sarthe, L’Imprimerie Rochelaise à La Rochelle en Charente-Maritime. Nous sommes dans une démarche de recherche permanente d’améliorations. C’est ainsi, par exemple, que le pelliculage brillant

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qui accompagnait la totalité des premiers guides Tao sur leurs deux faces a désormais fait place à un pelliculage mat limité sur un seul côté du tirage. Résultat : la quantité de pelliculage est aujourd’hui diminuée par quatre. F. G. : Quelle est l’approche des Éditions Viatao vis-à-vis des supports électroniques en ligne ou des supports mobiles ? E. D. : À ce jour, nous avons développé deux applications iPhone. La première est le guide Tao – Paris manger bon et sain. Il propose de découvrir les meilleurs restaurants de la capitale pour « se régaler en se faisant du bien et en respectant la planète ». C’est en quelque sorte une application pour tous les gourmands hédonistes et amoureux des saveurs authentiques ! La seconde application remonte à la mi-juillet avec le guide Tao consacré à la Bretagne. Cela fait un certain temps que nous réfléchissions à des applications du type smartphone ou bien à des PDF mis en ligne. Ces développements vont dans le sens d’une réduction des matières premières et d’une volonté d’offrir des informations actualisées à nos lecteurs. Pour autant, nous sommes parfaitement conscients que ces nouveaux moyens de communication engendrent des dépenses énergétiques. Nous réfléchissons actuellement à une solution pour faire en sorte que les ventes résultant des applications sur iPhone soient contrebalancées par des compensations carbone. F. G. : Quelle sera l’actualité de Viatao dans les prochains mois ? E. D. : En complément du développement des guides Tao et des Natural Guides, nous venons de lancer deux nouvelles collections. La première, intitulée Petit Tao, parle d’environnement aux enfants. Cette collection consacrée

à l’écologie pratique abordera le thème des quatre éléments que sont la terre, le feu, l’eau et le vent. Le premier conte sur la terre « Twist le lombric » est paru en mai 2010. L’autre collection est constituée par les Livres à agir. Le premier d’entre eux « Résistants pour la Terre » se propose d’offrir, sur le thème de l’environnement, des pistes concrètes à travers le portrait de vingt lauréats du Prix Goldman, l’équivalent du Prix Nobel de l’environnement. Enfin, nous poursuivons en parallèle de la publication de nos guides, une action de conseil auprès des collectivités territoriales (régions, départements, etc.) et des entreprises impliquées dans le tourisme en France ou à l’étranger, afin de développer des démarches d’accompagnement et de mise en place de bonnes pratiques vers un tourisme plus durable. F. G. : Pensez-vous que les pratiques touristiques évoluent dans le bon sens, à savoir celui que vous préconisez à travers les guides que vous publiez ? E. D. : Pour nous, il ne fait aucun doute que le tourisme du XXIe siècle sera responsable ou ne sera pas. Un tourisme durable doit respecter les deux bases de son développement : la beauté de la nature et la richesse des cultures locales. Une approche qui devrait aller de soi mais dont le tourisme s’est progressivement éloigné au cours de son histoire. Hélas, les deux mots « touriste » et « responsable » vont assez mal ensemble. « Responsable », ça fait pensum. Il va falloir penser ce mot-là autrement, sur le mode du plaisir. Tel est le pari de Viatao : inventer un tourisme à la fois responsable et heureux, un tourisme durable et hédoniste. « Plaisir pour le voyageur et respect de la nature et des populations locales », tel est le sens profond de notre démarche, de nos actions et l’esprit qui habite chacun de nos guides. Le Tao, c’est la voie qui mène à l’harmonie, à l’union universelle. Par son mystère, il nous replonge dans l’esprit d’exploration qui est celui des grands voyageurs. n PLUS D’INFOS SUR :

www.viatao.com


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54 REPORTAGE Le 17 juin dernier, la Compagnie des chefs de fabrication de l’imprimerie et des industries graphiques (CCFI) a attribué son 54e Cadrat d’Or à l’imprimerie STIPA (Montreuil-sous-Bois) pour un ensemble de produits d’édition et de communication haut de gamme. Une première pour cette imprimerie créée il y a soixante ans et qui a développé sa propre activité d’édition. Par Rodolphe Pailliez

STIPA

De la belle ouvra g

C

e jour-là, c’est Alain Weill qui débarque sur le coup de midi à l’imprimerie en bermuda et tee-shirt bariolé. Non pas le patron de presse mais le grand spécialiste de l’affiche au plan mondial. Au fil du temps, il est devenu un habitué des lieux. Mi-galerie d’art, mi-maison d’édition, STIPA n’est pas une imprimerie comme une autre. À la tête de cette entreprise depuis 1990, Pierre Gradenigo n’est jamais aussi heureux que lorsqu’il reçoit dans son bureau et dans les ateliers des artistes peintres, des commissaires priseurs, des marchands d’art ou des représentants de grands marchés publics tels que l’Opéra de

Paris, le musée du Louvre, le Centre national de la danse ou du cinéma, etc. Pas étonnant que l’un des ouvrages présentés au jury du 54e Cadrat d’Or était le catalogue de l’exposition Edvard Munch ou l’« Anti-Cri » à la Pinacothèque de Paris. S’il ne boude pas le plaisir de cette reconnaissance émanant de la profession, Pierre Gradenigo se montre néanmoins assez sévère vis-à-vis du métier dans son ensemble. « Combien pourraient encore revendiquer aujourd’hui le titre de maître imprimeur ou d’imprimeur conseil ? La majorité des imprimeurs sont devenus uniquement des prestataires de services. Nous sommes dans une profession où

FICHE D’IDENTITÉ • Date de création : 1950. • Nombre d’employés : 140. • Chiffre d’affaires : 22 millions d’euros (consolidé). • Marchés : édition d’art, communication haut de gamme, secteurs culturel et luxe. • Certifications : Imprim’Vert, PEFC, FSC + ISO 9001 et 14001 prévues fin 2010. • Territoire commercial : 90 % en région Ile-de-France.

Créa, photogravure et prises de vues Filiale de STIPA, Process Graphic regroupe les activités de prépresse, de création, de mise en pages, de photographie et de photogravure et rassemble plus d’une vingtaine de personnes dont deux directeurs artistiques. Il convient de noter la présence sur le site d’un studio photo numérique avec photographe à demeure pour toutes les réalisations du type mannequinat, packshots, prises de vue, etc. Process Graphic est placé sous la responsabilité de Léonard Leonetti, ancien patron de l’Union Linotypiste.

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France Graphique est imprimé sur Magno Satin 115 g, papier fabriqué dans les usines de Sappi Fine Paper Europe.


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REPORTAGE 55

a ge justement récompensée désormais tout est égal à tout », se désole-t-il. « Nous sommes malheureusement souvent en face de clients qui conçoivent très bien que les prix puissent varier de un à dix en matière de gastronomie ou d’habillement. Ils ont toutefois du mal à transposer cela à notre milieu où l’on ne sait plus faire de différence entre tel et tel service et qualité de production. » Se disant désabusé certains jours, il appelle de tous ses vœux à un sursaut de la profession sans néanmoins trop y croire. « La situation se dégrade peu à peu. Il n’existe aucune solidarité, chacun préférant essayer dans son coin de faire face à la concurrence française

ou internationale ainsi qu’à la montée inéluctable d’Internet. Alors que le métier devrait se regrouper de façon intelligente, il le fait aujourd’hui de façon désorganisée et anarchique », analyse-t-il. Le président de STIPA pointe également du doigt un manque ou une mauvaise communication globale du métier ainsi qu’un manque d’image. Tout le contraire de l’entreprise qu’il dirige. « Nous avons consenti de très gros efforts depuis de nombreuses années, avec la volonté de toujours nous améliorer et de nous remettre en cause, d’investir et de réfléchir. STIPA est une entreprise en perpétuel mouvement », souligne-t-il. n

Une fusion de savoir-faire Diplômé d’HEC, Pierre Gradenigo a rejoint l’imprimerie familiale en 1977. Il apprend le métier sur le tas et fait évoluer cette entreprise vers les secteurs de la communication et de la publicité. En 1990, il prend la direction de STIPA. Au fil des années, cette imprimerie montreuilloise va intégrer le talent et le savoir-faire de plusieurs représentants d’imprimeries parisiennes (pas loin d’une dizaine) telles que Grou-Radenez, 4M, LM Graphie, Mussot, L’Art d’imprimer, etc., à travers la reprise de leurs sociétés.

Numérique et livres à la demande Équipée en numérique noir (deux Océ VarioPrint 6250 et 2110) et couleur (une Nexpress S3000 de Kodak), STIPA développe une activité de livres à la demande pour des éditeurs tels que Gallimard, Lattès, Stock, etc. L’imprimerie implantée à Montreuil-sous-Bois réalise également des pré-tirages d’ouvrages destinés à accompagner les dossiers de presse, l’impression de catalogues pour des tirages n’excédant pas 500 exemplaires. Une production qui marie souvent offset et numérique. Six personnes travaillent dans ce département.

6 000 plaques par mois Quelque 6 000 plaques sont réalisées par mois sur les deux CtP Luxel V8 de Fujifilm. Cette double installation est là avant tout pour conforter la notion de services et satisfaire aux impératifs des clients en matière de délais, y compris pour de très courts tirages.

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56 REPORTAGE Investissements offset à répétition Chez STIPA, les outils de production ne font pas long feu. C’est une véritable priorité pour Pierre Gradenigo. Cela est particulièrement vrai dans le domaine de l’offset où il est rare qu’une machine achetée neuve reste plus de six ans. Après avoir rentré en avril une Komori, 8 couleurs en ligne, LS 840 HP (en remplacement d’une SP 440) au format 72 x 103 équipée notamment du logiciel de gestion KHS-AI pour une mise en couleur plus rapide et plus stable, c’est une nouvelle Komori LSX 540 qui a fait cet été son entrée dans les ateliers. Au format 75 x 105, en version 5 couleurs + vernis acrylique, elle met en œuvre, elle aussi, les fonctionnalités informatiques les plus « up to date ».

Labellisations et certifications

Imprimeur éditeur

La démarche environnementale de STIPA s’inscrit dans la durée. Elle s’est traduite par l’obtention du label Imprim’Vert, les certifications PEFC et FSC. À cela devraient venir s’ajouter, d’ici à la fin de cette année, les certifications ISO 14001 et 9001. Concernant la certification ISO 12647-2 selon PSO, le président de STIPA indique que, globalement, toutes les procédures relatives à cette norme ont été mises en place ainsi que la formation du personnel par un expert extérieur à l’entreprise, sans pour autant que celle-ci soit elle-même certifiée.

STIPA développe depuis quatre ans, à travers la société Papier and Co et la signature Gourcuff Gradenigo, une activité d’édition pure ou de coédition avec un certain nombre de partenaires sur des thèmes extrêmement variés. « L’Or et l’Art » présenté au Cadrat d’Or a, par exemple, été financé par Cognac Martell. Chaque année, une trentaine de livres sont édités. Conçus en interne par Process Graphic et imprimés en offset, ils sont tirés entre 2 000 et 5 000 exemplaires, distribués par la Sodis et diffusés en librairie par le CDE. « Une activité qui progresse de 20 à 25 % par an », précise Alain de Gourcuff, directeur de Papier and Co.

Gamme complète de finitions Même si une partie des activités de finition telles que la reliure, le brochage est sous-traitée, STIPA n’en dispose pas moins de moyens étoffés. Elle possède notamment une presse commerciale 106 de Bobst pour la réalisation d’opérations de découpe/rainage/gaufrage ou bien d’une assembleuse piqueuse Duplo 5000 série 2 permettant de réaliser des brochures en petite série ainsi que des assemblages complexes.

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58 REPORTAGE Arjowiggins Rives SA – une usine du groupe Arjowiggins Creative Papers – est située à Rives-sur-Fure (38), berceau historique du papier fin. En 1561, le premier moulin à papier était en effet créé au même endroit. Trois siècles plus tard, en 1878, était construite l’usine actuelle de Rives qui est spécialisée dans les papiers fins et à haute valeur ajoutée. Par Bakhta Jomni Photos : Pascal Guittet

FICHE D’IDENTITÉ • Date de création : 1878. • Effectif : 200 personnes. • Chiffre d’affaires : 45 millions d’euros. • Certifications : ISO 9001 et ISO 140001. • Territoire commercial : mondial.

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ARJOWIGGINS RIVES SA

Le papier fait

L

a Fure, rivière qui sort du lac de Paladru, est la raison de l’implantation de l’industrie papetière en ce lieu. L’usine Arjowiggins Rives SA, qui porte ce nom depuis 2009 seulement, après moult fusions, dispose également d’un site non loin, à Charavines, où passe la même rivière. Les deux usines fonctionnent six jours par semaine avec trois semaines d’arrêt annuel. Chaque site dispose d’une machine à papier et on compte quinze équipements de finition au total pour la transformation des bobines en feuilles. L’eau, élément essentiel à la fabrication du papier, est prélevée dans la

La matière première La cellulose est achetée en France, mais aussi dans certains pays d’Europe comme le Portugal ou d’Amérique latine comme le Brésil. Les pâtes arrivent sous forme de balles de feuilles de 250 kg. Leurs différentes essences, comme l’eucalyptus apportent des qualités supplémentaires au papier. On peut également ajouter des charges minérales comme le talc, le carbonate de calcium ou l’argile, qui apportent blancheur ou longévité au papier.

rivière, épurée puis utilisée dans le procédé de fabrication avant d’être restituée dans son milieu naturel après nombreuses purifications. Il y a donc deux stations d’épuration physico-chimique et biologique sur place. 23 000 tonnes de papier, certifié FSC, sont produites chaque année à l’usine de Rives. Une partie significative de la production est envoyée dans des dépôts, dont un en France, un au Royaume-Uni et un en Chine. L’usine traite également directement avec certains clients. Les spécialités de l’usine sont les papiers blancs, couleurs, texturés et couchés. L’usine de Rives fabrique également pour les banques, les administrations ou des imprimeurs


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REPORTAGE 59

La naissance d’une feuille

t spécialisés des filigranes et des papiers de sécurité. Pour la création de nouveaux papiers, l’usine dispose d’un laboratoire de recherche en interne mais fait aussi appel à des laboratoires extérieurs. L’objectif est d’avoir une vingtaine de pré-projets en cours. Les angles étudiés sont, par exemple, les effets optiques, le toucher ou encore l’imprimabilité. De plus en plus, les projets sont également quantifiés sur une échelle environnementale, comme c’est le cas avec la dernière création à base de bambou d’origine chinoise. La plante annuelle a l’avantage de croître rapidement et le papier est coloré à base de pigments naturels, comme l’ocre.

L’innovation est l’atout premier des produits fabriqués à Rives. Le papier Skin dont le toucher est proche de la peau, résiste, par exemple, à la rayure et empêche les traces de doigts pour mieux servir les packagings qu’il compose. Curious Cosmic, la dernière gamme lancée, a un effet tactile velouté et un aspect métallisé et mat à la fois. La formule composant ce papier est brevetée. Pour caractériser le côté haut de gamme de ses papiers, l’usine de Rives mise sur des lancements qui ne passent pas inaperçus. Tant et si bien que ce luxueux « made in France », fort apprécié notamment en Asie, suscite des contrefaçons pour certains papiers texturés. n

La fabrication de la pulpe La fibre est mélangée avec de l’eau puis triturée dans un pulpeur. Il faut environ 50 g de pâte pour un litre d’eau. On peut y ajouter, outre les charges minérales, des colorants et du papier à recycler récupéré en interne sur les rognes des bobines pour leurs fibres ou leur couleur. Cela permet ainsi d’éviter de générer des déchets et de faire quelques économies sur la cellulose ou les colorants. Le pulpeur dispose d’une guillotine pour trancher les bobines à recycler et d’un tapis roulant pour entraîner les balles de papier.

Dans la colleuse, tous les ingrédients, à savoir la pâte neuve, les cassés recyclés, les colorants et les charges minérales sont mélangés à de la colle. Grâce à des cuviers de stockage, la feuille passe de l’état liquide à l’état solide en s’égouttant naturellement. Elle est ensuite dirigée vers les rouleaux d’une presse équipée d’un feutre d’égouttage qui, au besoin, peut être remplacé par un feutre marqueur pour texturer ou par un rouleau graineur ou une combinaison des deux. Toute une partie de la chaîne est équipée de cylindres chauds qui permettent à l’eau de s’évaporer du papier. La vapeur qui entre sous pression dans les cylindres atteint jusqu’à 130 °C.

Un bolide fait maison La chaîne de production date de 1950. Elle a subi de nombreuses améliorations au fil des années et de nombreux fournisseurs, comme Allimand, y ont apporté leur contribution. La table qui supporte le rouleau filigraneur a ainsi été changée il y a quinze ans. En plusieurs points de la chaîne, des scanners de mesure contrôlent toutes les caractéristiques du papier comme l’humidité, la couleur ou le grammage.

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60 REPORTAGE

Effets et textures La feuille se forme après égouttage. C’est à ce moment là, quand la feuille est encore molle (80 % d’humidité à ce niveau là), qu’elle peut être texturée grâce à des feutres marqueurs se substituant aux feutres essoreurs. Le rouleau filigraneur, par exemple, est un rouleau en inox autour duquel est entourée une toile gravée ou embossée. Il autorise une texture de surface en pénétrant la structure au moment où le matelas fibreux est très humide. En bout de machine, l’humidité du papier aura diminué pour ne plus atteindre que 7 %. Les textures Rives sont selectionnées et inspirées par les tendances de la mode. La difficulté est clairement de décliner l’effet matière et tissu sur le papier.

Du papier en 3D Les presses graineuses ou embosseuses sont une technique de marquage hors machine, lorsque le papier est sec. Ces presses écrasent le substrat pour y imprimer la texture finale. L’usine compte deux embosseuses monofaces (avec un rouleau en acier et l’autre en carton). La troisième embosseuse, recto-verso, permet grâce à deux rouleaux symétriques en acier de texturer la feuille en double face. Ces rouleaux sont gravés par des partenaires à qui le dessin a été fourni par l’usine. Les textures sont conçues dans les laboratoires R & D pour atteindre les pentes et la meilleure profondeur pour une impression optimale.

Dans la salle de finition Les bobines en format 142 ou 143 cm sont découpées en largeur et en longueur, empilées et comptées automatiquement grâce à une coupeuse Pasaban. Puis elles sont divisées en deux pour donner une feuille de 170 x 100 cm. Le papier, trié et vérifié à la main, est ensuite emballé dans des macules hydrofuges pour conserver le papier durant des années sans variation du taux d’humidité. Les palettes sont ensuite emballées sous des housses. La salle de stockage peut contenir environ 500 tonnes de papier.

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62 GÉRER VIE DES ENTREPRISES

Tout savoir sur l’action de formation préalable à l’embauche

L

’action de formation préalable au recrutement (AFPR) est destinée à permettre au demandeur d’emploi, auquel est proposé un emploi pour lequel il lui manque des compétences, de se former afin de pouvoir répondre à cette offre d’emploi. L’employeur qui rencontre des difficultés de recrutement et, qui est disposé à former un demandeur d’emploi et à le recruter à l’issue de sa formation, bénéficie d’une aide financière de la part de Pôle emploi pour lui permettre de prendre en charge la formation du demandeur d’emploi concerné. Il convient de souligner que Pôle emploi a récemment modifié les conditions d’attribution de l’action de formation préalable au recrutement. Auparavant ouvert à tous types de contrats, le contrat à durée indéterminée est désormais exclu du dispositif.

LES BÉNÉFICIAIRES DE L’ACTION DE FORMATION PRÉALABLE À L’EMPLOI Cette action de formation est ouverte à tout demandeur d’emploi, à condition : • qu’il soit inscrit sur la liste des demandeurs d’emploi (peu importe qu’il bénéficie ou non de l’allocation de retour à l’emploi) ; • qu’il ait reçu une proposition, soit d’emploi à durée déterminé comprise entre 6 mois et un an, soit en contrat de professionnalisation à durée déterminée, soit en contrat de travail temporaire d’au moins 6 mois. Attention : si le contrat de travail est à temps partiel, le nombre d’heures doit au moins être égale à 20 heures hebdomadaires. LES CONDITIONS D’EXÉCUTION DE LA FORMATION Une convention est établie entre l’employeur proposant l’emploi à pourvoir et l’agence Pôle emploi

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du lieu de l'entreprise. Cette convention précise les objectifs de la formation, son contenu, sa durée, les modalités de financement et l’embauche qui doit en découler. Elle doit être conclue avant le premier jour de formation. Avec l’aide de Pôle emploi, l’entreprise établit le plan de formation du demandeur d’emploi. L’action de formation préalable au recrutement se déroule en entreprise et/ou en organisme de formation. Un tuteur est désigné au sein de l’entreprise. LA RÉMUNÉRATION DU DEMANDEUR D’EMPLOI Pendant la formation, le demandeur d’emploi est stagiaire de la formation professionnelle continue et perçoit, si la formation est prévue dans le cadre de son projet personnalisé d’accès à l’emploi :

Le GMI œuvre pour la défense des intérêts de la profession depuis 1924. Il se compose actuellement de plus de 550 entreprises adhérentes, principalement de petites et moyennes entreprises qui bénéficient chaque année de services évolutifs en fonction de leurs demandes.

CALENDRIER DES PROCHAINES MANIFESTATIONS Les ateliers juridiques • Jeudi 25 novembre 2010 : procédure et indemnités de licenciement. • Jeudi 10 février 2011 : gérer l’absence maladie d’un salarié. • Jeudi 19 mai 2011 : mettre en place les délégués du personnel. • Jeudi 24 novembre 2011 : gérer les heures de travail dans l’entreprise. Les rendez-vous du GMI • Jeudi 27 janvier 2011 : Reach/Culture Papier. • Jeudi 17 mars 2011 : la transmission d’entreprise. • Jeudi 9 juin 2011 : la norme ISO 12647-2. • Jeudi 22 septembre 2011 : point sur la situation économique du secteur. Les prochains clubs GMI • Jeudi 14 octobre 2010 : visite de l’imprimerie du Figaro. • Jeudi 03 février 2011 : visite chez un fabricant de papier. • Jeudi 07 avril 2011 : mise en place du logiciel Reach au sein d’une imprimerie.

• soit, l’allocation d’aide au retour à l’emploi formation s’il est bénéficiaire de l’allocation d’aide au retour à l’emploi. Il peut aussi bénéficier de l’aide aux frais associés à la formation destinée à couvrir partiellement les frais de transport, de restauration et d’hébergement liés à la formation. • soit, une rémunération relevant du régime public de rémunération des stagiaires s’il n’est pas indemnisé par l’assurance chômage. Il peut aussi bénéficier, sous certaines conditions, d’une prise en charge de ses frais de transport. LE VERSEMENT D’UNE AIDE AU FINANCEMENT À L’EMPLOYEUR Pour bénéficier de l’action de formation préalable au recrutement, l’employeur doit s’engager à embaucher le demandeur d’emploi à l’issue de la formation préalable au recrutement dans le cadre : • d’un contrat de travail à durée déterminée d’au moins six mois et inférieure à 12 mois ; • ou d’un contrat de professionnalisation dorénavant à durée déterminée ; • ou, comme auparavant, sous contrat de travail temporaire, si les missions prévues ont un lien étroit avec l’action de formation préalable au recrutement et qu’elles se déroulent durant au moins six mois au cours des neuf mois qui suivent la fin de cette action. Il convient de préciser que l’embauche en CDI n’est plus concernée par cette action. Enfin, le montant de l’aide est de : • 5 euros de l’heure de formation pour une formation réalisée par l’organisme de formation interne à l’entreprise ; • 8 euros de l’heure pour une formation réalisée en externe par un organisme déclaré, dans la limite des coûts de financement et d’une durée de 400 heures. n PLUS D’INFOS SUR :

www.gmi.fr

France Graphique est imprimé sur Magno Satin 115 g, papier fabriqué dans les usines de Sappi Fine Paper Europe.


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GÉRER 63 ACTION

L’Atep a multiplié les initiaves pour redorer l’image du papier

G

illes Mure-Ravaud, président de l’Association des techniciens de l’édition et de la publicité, fait le point sur les actions menées par l’Atep pour défendre le papier. Nous avons débuté l’année en devenant membre fondateur de Culture Papier. Cette association, créée le 6 janvier 2010 et qui deviendra prochainement une fondation reconnue d’utilité publique, a pour vocation de sensibiliser l’opinion et les pouvoirs publics sur le rôle économique, social et culturel du papier et de l’imprimé, et ainsi d’en promouvoir le développement durable. Créée par des acteurs majeurs du secteur du monde industriel, politique, scientifique, littéraire et des médias, Culture Papier est animée par Laurent de Gaulle (président) et Jean-Philippe Zappa (délégué général). Plus de quarante parlementaires, des universitaires, des ONG, des chercheurs et des artistes soutiennent déjà l’association, dont le champ d’actions sera à la fois européen, national et régional. Nous nous sommes rejoints sur plusieurs sujets, notamment lorsque nous avons dénoncé l’implication d’APP (Asia Pulp and Paper) dans la déforestation de la réserve biosphère de l’Unesco. Avec Hervé Rouher, viceprésident de l’Atep, nous participons activement à la vie de l’association avec un poste de vice-président au bureau et la présidence de la commission formation et innovation.

ORGANISATION DE MULTIPLES CONFÉRENCES ET VISITES Le 16 novembre prochain, l’Atep animera, dans le cadre de la Semaine matériaux organisée par le lycée Estienne, une intervention pour présenter Culture Papier aux étudiants lors d’une visite de la papeterie UPM-Kymmene de La Chapelle

d’Arblay. Parmi les moments forts de l’année 2010, il convient de souligner l’organisation, le 12 janvier dernier, lors du Salon Intergraphic, d’une conférence intitulée « Le papier, une industrie écologique, non polluante et respectueuse de l’environnement ». L’idée était de réunir autour d’une même table des acteurs du secteur (Copacel, FSC, PEFC, SCA Graphic Paper et UPM-Kymmene) pour comprendre comment nous pourrions, ensemble, changer la

Le bureau de l’Atep lors de la soirée annuelle de l’association.

COMPRENDRE LES ENJEUX DE LA FILIÈRE « La filière est aujourd’hui la première industrie du recyclage en France avec un taux de recyclage moyen supérieur à 60 % pour les papiers cartons*. L’adoption de procédés industriels moins polluants a notamment généré une diminution de 80 % des rejets dans l’eau, une réduction de plus de 30 % des consommations d’énergies et une diminution de 50 % des émissions de CO2 fossiles par tonne produite.** » Extrait de la newsletter de Culture Papier. * Source : Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe). ** Source : Confédération française de l’industrie des papiers, cartons et celluloses (données production France papiers & cartons).

perception du grand public de notre média. Le 18 mars dernier, nous avons organisé une visite suivie d’une conférence sur le site de la Chapelle d’Arblay à Saint-Etienne-du-Rouvray avec l’association Xplor sur le thème « Le papier une industrie écologique et non polluante ». Nous avons abordé la question du tri et du recyclage : quelle organisation, quels objectifs pour cette usine qui fait du journal 100 % recyclé ? De la biomasse : enjeux pour l’usine, pour l’industrie papetière et pour la planète. Le transport : UPM a mis en place un système de barges entre Paris et Rouen : quels enjeux, quels coûts ? L’Atep organise du 18 au 20 novembre prochains un voyage d’étude au Portugal avec Soporcel. À cette occasion une conférence sur la fibre papetière sera organisée dans une pépinière d’Eucalyptus au Portugal. Au programme : présentation de la machine à papier offset la plus moderne et productive d’Europe. Les participants de cette visite sont issus des membres et partenaires de l’Atep à jour de leur cotisation. Le nombre a été limité à 30 personnes. n

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PETITES ANNONCES 65 Chef de Projet e-CRM / Marketing Assurance et Distribution H/F Poste basé à Antony (92)

Vous êtes responsable de la politique e-CRM sur les sites internet www.argusdelassurance.com et www.lsa.fr. Vous mettez en place des actions de recrutement clients sur les sites et développez un programme de fidélisation de la base de données. Vous effectuez une veille sur les pratiques du marketing relationnel et les comportements clients et êtes force de proposition sur les actions à entreprendre. Votre rôle consiste également à définir une charte de communication et à concevoir l’animation de campagnes on-line et off-line de ce fait, vous établissez des tableaux de bord afin d’analyser les performances issu(e) d’un bac +4/5 (Ecole de Commerce / d’ingénieur ou parcours universitaire), vous bénéficiez d’une expérience professionnelle de 3 à 6 ans chez un acteur de l'internet ou dans une agence web Vos capacités d’anticipation, d’analyse et de synthèse pour interpréter et organiser les informations, votre esprit d'équipe pour travailler en interface avec différents services internes et externes sont autant d’atouts pour ce poste. Merci d’adresser votre Curriculum Vitae et lettre de motivation sous la référence ED/LG/ECRM par e-mail recrutement@groupe-etai.fr ou à l'adresse suivante : ETAI – Service recrutement Antony Parc 2 – 10, place du Général de Gaulle – 92160 Antony

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www.quadtechworld.com _312 SEPTEMBRE-OCTOBRE 2010


66 Index 312_Mise en page 1 06/09/10 14:33 Page66

66 INDEX n Entreprises et institutions citées Ad Hoc . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .18, 19 Adobe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .26, 46 Agfa Graphics . . . . . . . . . .16, 19, 20, 45, 46 Allimand . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .59 Antalis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .27 Apple . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .46, 52 Arjowiggins . . . . . . . . . . . . . . .27, 58, 59, 60 Artisnotdead . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .34 Association des techniciens de l’édition et de la publicité (Atep) . . . . . .63 ATAG . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .28 Atelier national de création typographique (ANCT) . . . . . . . . . . . . . . . .30 Athem . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .18, 19 Aviaplans . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .18 Avril (agence) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .32 Bakchich . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .42 Bobst . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .56 Canon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .15, 19, 21 Carestia . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .34 Cartamundi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .34 Cartier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .34 Clichés Union . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .28 Cloître Imprimeur . . . . . . . . . . . . . . . . . . .08 Color Confidence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .26 Compagnie des chefs de fabrication de l’imprimerie et des industries graphiques (CCFI) . . . . . . . . . . . . . . . .08, 54 Confédération française de l’industrie des papiers, cartons et cellulose (Copacel) . . . . . . . . . . . . .23, 40 Culture Papier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .63 e-Center . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .08 Encad . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .18 Enfocus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .46 Diatechnologies . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .24

Diatrace . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .24 Duplo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .56 Durst . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .16 Eco-Emballages . . . . . . . . . . . . . . . . .22, 23 Éditions Pages du Monde . . . . . . . . . .50, 52 Éditions Viatao . . . . . . . . . . . . . . .50, 51, 52 Estimprim . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .08 Exaprint . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .08 FSC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .52, 56, 58 Fujifilm . . . . . .15, 16, 18, 20, 45, 46, 49, 55 Gamsys . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .47 GFK (cabinet) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .22 Graphik Plus . . . . . . . . . . . . . . . . .45, 46, 49 Groupement des métiers de l’imprimerie (GMI) . . . . . . . . . . . . . . . .62 Greendustries . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .33 HP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .25 Hunkeler . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .39 Idanit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .16 ImpriClub . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .08 Imprim’Vert . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .52, 56 Imprimerie Chartrez . . . . . . . . . . . . . . . . .32 Imprimerie Courand . . . . . . . . . . .46, 47, 49 Imprimerie des Monts d’Or . . . . . . . . . . . .45 Imprimerie ITF . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .52 Imprimerie L’Artésienne . . . . . . . . . . . . . .52 Imprimerie Le Bon Caractère . . . . . . . . . .52 Imprimerie Rabet . . . . . . . . . . . . . . . . . . .16 Imprimerie Rochelaise . . . . . . . . . . . . . . .52 Imprimerie RotOcéan . . . . . . . . . . . . . . . .40 Imprimerie STIPA . . . . . . . . . .08, 54, 55, 56 Imprimerie Point 44 . . . . . . . . . . . . . . . . .10 Inapa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .10 Incréation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .24 JC Decaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .19 KBA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .18, 19, 21

Kodak . . . . . . . . . . . . . . . . . . .45, 46, 49, 55 Komori . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .56 Label Print . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .26 Label Printing Solutions (LPS) . . . . . . . . . .26 Lire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .23 manroland . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .10 Mediapart . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .42 Mimaki . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .18, 20 Müller Martini . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .47 Océ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .16, 18, 38, 55 Papeterie de Raon . . . . . . . . . . . . . . . . . . .33 Papeterie UPM-Kymmene . . . . . . . . . . . . .63 Papier and Co . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .56 Pasaban . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .60 PEFC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .56 Presstalis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .22 Primera Technology . . . . . . . . . . . . . . . . .26 Process Graphic . . . . . . . . . . . . . . . . .54, 56 Production Journal . . . . . . . . . . . . . . . . . .38 Pure Impression . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .08 Raffour Interactif (cabinet) . . . . . . . . . . . . .22 Reprotechnique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .18 RGI . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .16 Rue89 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .42 Seiko . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .18 Sihl . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .24 Soporcel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .63 Sun Chemical . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .10 Syconseil . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .35 Syndicat de l’impression numérique et des services graphiques (SIN) . . . . . . .10 Thibierge & Comar Papetiers . . . . . . . . . .25 Total Immersion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .32 Val Production Graphique . . . . . . . . . . . . .08 Yacast (cabinet) . . . . . . . . . . . . . . . . . .23, 39 Xplor . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .63

n Table des annonceurs ABONNEMENT FRANCE GRAPHIQUE . . . . . . . . . . . . . . . . .53 AGFA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .17 AJ PLUS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .27 AUDIENS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .41 BOBST . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .4e de couv. CLIP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .23 CONFÉRENCES GISI . . . . . . . . . . . . . . . . .61 KODAK . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .9

_312 SEPTEMBRE-OCTOBRE 2010

EFI . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .25 ENFOCUS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .39 ETAC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .47 FERAG . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .49 GOSS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .13 GRAPHISPAG . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .33 HEIDELBERG . . . . . . . . . . . . . . . .2e de couv. IFRA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .64 INFO TO DOC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .48

KBA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .11 KOMORI . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .6 LANA PAPIER . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .19 MESYS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .31 PRIMERA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .21 SITE INTERNET DE FRANCE GRAPHIQUE . . . . . . .3e de couv. SOPORCEL . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .4 VISCOM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .57


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