Guide de l ingenieur by INFOPRO DIGITAL

entretien

Simon Azoulay Cofondateur et PDG du groupe Alten  page 6 Carrière

Classement

portrait-robot

 page 16

 page 34

 page 68

45 métierS pASSéS Au CribLe

LeS 100 meiLLeureS éCoLeS

Hors-série . Novembre 2013 . 7 euros

ingénieur, qui êteS-vouS ? www.usinenouvelle.com

ingénieur . . . CArrièreS FormAtionS SALAireS proFiLS

Corentin Lognone, responsable projet chez multiplast, diplômé de l’Hei de Lille.

édito GUIDE DE L’INGÉNIEUR

MÉTIER D’AVENIR a voiture ou le métro que vous avez utilisé ce matin pour rejoindre votre travail, le bâtiment dans lequel vous vous trouvez, le smartphone ou l’ordinateur que vous consultez compulsivement, l’électricité qui vous éclaire ou fait tourner les machines qui s’activent dans votre usine, l’avion ou le TGV que vous prendrez dans quelques jours pour vous rendre à un rendezvous ou partir en vacances, mais aussi le site internet sur lequel ce voyage a été réservé ou encore le système bancaire qui aura permis de le payer… arrêtons là cette énumération. Derrière toutes ces activités humaines, on l’aura compris, il y a des ingénieurs. Le grand public l’oublie trop souvent, mais sans eux rien de tout cela n’existerait. Si la science fait progresser la connaissance, les ingénieurs la mettent en musique et à notre service. Ils imaginent, conçoivent, réalisent, fabriquent, maintiennent absolument tout ce qui fait notre quotidien, des objets les plus banals aux systèmes faisant appel aux technologies les plus avancées dans la médecine, l’aéronautique, les énergies vertes ou le numérique. En ces temps économiques troublés, où notre pays doute de luimême, il est bon de rappeler que la France recèle un trésor. Elle fait partie d’une poignée de pays dans le monde qui cultive l’excellence de ses ingénieurs. Comme l’affirme Simon Azoulay, le PDG du groupe Alten [lire l’entretien page 6], qui recrute dans tous les coins de la planète, «la formation des ingénieurs en France reste l’une des meilleures au monde». Il ne s’agit pas d’en tirer une gloriole déplacée, mais Si la science fait progresser simplement de prendre conscience de cette force. C’est l’une des raisons la connaissance, les ingénieurs d’être de ce supplément annuel de la mettent en musique. «L’Usine Nouvelle». Dans la grande compétition entre les nations, la France avec ses pesanteurs ne peut trouver sa place qu’en visant haut, en cultivant l’économie de l’innovation, l’excellence technologique et industrielle. Bref, en comptant sur ses 550000 ingénieurs, dont 370000 exercent des fonctions techniques, selon l’association Ingénieurs et scientifiques de France (IESF). Chaque année, 30000 nouveaux diplômés sortant de plus de 150 écoles [consulter notre classement page 34] viennent prendre la relève ou grossir ces rangs. Certes, la panne persistante de la croissance en France a fini par produire ses effets, même sur cette population plutôt favorisée, et depuis un ou deux ans le temps d’accès à l’emploi des jeunes diplômés s’est (un peu) allongé. Mais le titre d’ingénieur demeure le meilleur passeport pour l’emploi, le taux de chômage de cette population dépassant à peine 3,5%. Au-delà de ces chiffres, et alors que le danger d’une certaine désaffection des carrières scientifiques guette la France comme d’autres pays avancés, il faut rappeler avec force qu’au vu des enjeux économiques, technologiques ou environnementaux de notre temps, ingénieur est un métier d’avenir. ❚❚

JLS

L PIERRE-OLIVIER ROUAUD, rédacteur en chef des suppléments

L’USINE NOUVELLE I HORS-SÉRIE I NOVEMBRE 2013

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sommaire GUIDE DE L’INGÉNIEUR

entretien

Simon Azoulay Cofondateur et PDG du groupe Alten page 6

Carrière

45 métierS pASSéS Au CribLe

Classement

LeS 100 meiLLeureS éCoLeS page 34

page 16 Hors-série . Novembre 2013 . 7 euros

portrait-robot

ingénieur, qui êteS-vouS ? page 68

entretien

édito MÉTIER D’AVENIR

SIMON AZOULAY

P. 3

« Les ingénieurs ne sont pas assez payés » P. 6

www.usinenouvelle.com

pratique

ingénieur . . . CArrièreS FormAtionS SALAireS proFiLS

1 2 3 4

COMMENT TROUVER LES ÉCOLES

P. 70

votre carrière Focus

Kit de survie BIEN DÉMARRER SA CARRIÈRE

P. 12

Embauche DES PERSPECTIVES PLUTÔT PRUDENTES

L’INGÉNIEUR EN QUARANTE-CINQ MÉTIERS

P. 15

P. 16 Iban Idiart, responsable de production chez Berluti.

votre formation Les 125 meilleures écoles d’ingénieurs

Reportage

LES ÉCOLES AU RAPPORT

LA PME QUI PARIE SUR LES APPRENTIS P. 48

P. 34

Classements thématiques À CHACUNE SON POINT FORT

P. 44

Entretien JULIEN ROITMAN

Formation

P. 50

DEVENIR INGÉNIEUR AUTREMENT P. 46

Télécom ParisTech se classe à la dixième place.

votre salaire Rémunération PEU DE HAUSSE SANS REPRISE

Hommes

P. 54

Femmes

votre profil

Portrait-robot

Début de carrière À L’AISE DANS LEUR JOB

P. 60

INGÉNIEUR, QUI ÊTES-VOUS ?

P. 68

Experts PARCOURS D’EXCELLENCE

Président Directeur général : Christophe Czajka Directeur général délégué : Julien Elmaleh Directeur de la rédaction : Thibaut De Jaegher Directrice adjointe de la rédaction : Anne Debray Rédaction en chef de ce numéro : Pierre-Olivier Rouaud Chef du service édition : Guillaume Dessaix Directeur artistique : Eudes Bulard

P. 64 Brigitte Courtehoux, directrice de projet véhicule chez PSA.

Ont participé à ce numéro : Secrétariat de rédaction : Dorothée Coelho Maquette : Carole Müller

TARIFS ABONNEMENTS FRANCE (TVA : 2,1 % incluse) 1 an 46 numéros : 245 euros TTC Étudiants/Demandeurs d’emploi : 95 euros TTC sur justificatif. Étranger : nous consulter. Règlement à l’ordre de « L’Usine Nouvelle ». Pour l’Union européenne, préciser le numéro de TVA intracommunautaire.

Dépôt légal 4e trimestre 2013 - Autor. minist. 29-957.29382. Imprimé par Roto France Impression 77185 Lognes. C.O. 310.905-1977 Numéro d’enregistrement à la Commission paritaire pour les publications non quotidiennes 0712 T 81903. N° ISSN : 0042.126 X. Éditeur : Groupe Industrie Services Info (principal actionnaire : Gisi Communications), SA au capital de 1 057 080 euros. Siège social : 10, place du Général-de-Gaulle 92160 Antony. 309.395.820 RCS Nanterre. Directeur de la publication : Christophe Czajka

PHOTO DE COUVERTURE : PASCAL GUITTET POUR « L’USINE NOUVELLE » ; SOMMAIRE : PASCAL GUITTET ; STÉPHANIE JAYET ; Y. SOULABAILLE

entretien guide de l’ingénieur

entretien

«les ingénieurs ne sont pas assez payés» Simon Azoulay, cofondateur et PDG du groupe de conseil en technologie Alten, livre sa vision de l’ingénieur en France. Et de la réalité de son métier qui compte parmi les plus gros recruteurs de l’Hexagone. Il s’alarme sur le risque de pénurie d’ingénieurs et une certaine dévalorisation de la profession. ProPos recueillis Par Pierre-olivier rouaud

Que représente le mot ingénieur pour alten ? C’est notre raison d’être et l’une de nos trois valeurs : éthique et respect, culture ingénieur et croissance rentable. votre jugement sur la formation ? C’est l’une des meilleures au monde. Les ingénieurs français ont une forme de polyvalence qui leur permet d’évoluer vers des responsabilités, y compris hors de la technologie. si vous deviez y ajouter quelque chose ? Ce serait un accent plus poussé sur le management et les processus business. De plus, trop peu d’ingénieurs démarrent leur carrière à l’étranger : ils commencent à avoir une culture de mobilité, mais c’est récent. Pour recruter, vous êtes en compétition avec les grands comptes. comment vous rendez-vous attractif ? Notre avenir repose sur les ressources humaines, c’est le sujet numéro un ! 40 % de nos recrutés sont de jeunes diplômés. Nous investissons donc dans la gestion des talents. Alten a consacré 10 millions d’euros ces dernières années à la formation tant technique que «business» de ses ingénieurs. Nous avons développé un modèle d’évolution sur sept niveaux avec des « comités carrières » semestriels et, pour chaque niveau, des « asessments », des examens de passage que la moitié des postulants franchissent. Peu de concurrents, voire de grands comptes, proposent une telle approche. Tout est organisé dans nos centres de formation.

notre avenir repose sur les ressources humaines ! 40 % de nos recrutés sont de jeunes pascal guittet

diplômés. nous investissons dans la gestion des talents. 6

votre turn-over reste très important… C’est le propre de notre métier. Il va de 20 à 25 % et la plupart de nos ingénieurs restent quatre à cinq ans chez Alten. La moyenne d’âge est de 30 ans. L’explication tient également à notre fort niveau d’exigence. Comme je vous l’ai dit, nous avons développé des accélérateurs de carrière. Quand un jeune n’est pas en mode d’évolution, il peut être déçu et chercher ailleurs. vous aussi ? Pas forcément, car nous avons besoin de tous les profils. Notre système a le mérite de développer une ambition et de donner les moyens de l’accomplir. Le métier d’Alten est très ciblé, nous opérons à plus de 80 % dans la R &D. Donc dès qu’un ingénieur veut évoluer hors de ce cadre, il doit chercher ailleurs, que ce soit dans l’industrie ou le conseil. J’ajoute qu’il y a peu de démissions pour rejoindre nos concurrents ! vous menez quelques projets de r & d en compte propre, sans but commercial. Pourquoi ? Pour valoriser notre savoir-faire, car la qualité de notre recrutement tient à l’image que nous projetons. Nous travaillons sur la mobilité des déficients visuels, les drones civils ou la voiture électrique. Cela intéresse des stagiaires ou de jeunes ingénieurs dans le cadre de partenariats avec des écoles. Nous y consacrons quelques millions d’euros. Par ailleurs, Alten s’implique dans des actions caritatives en assistant certaines fondations. Nous avons noué des liens avec la plupart des écoles d’ingénieurs et Alten est l’un des trois partenaires de la Confédération nationale des junior-entreprises. J’échange par ailleurs beaucoup avec les directeurs d’école. Le groupe prévoit la mise en place pour la rentrée 2014 d’un master en management de projet opérationnel. le conseil en technologie est un gros pourvoyeur d’emploi ingénieur, mais souffre parfois d’une mauvaise réputation auprès des jeunes. le comprenez-vous ? Non. Dans l’histoire de notre métier, il y a eu une phase voilà une quinzaine d’années où il consistait pour une part

entretien guide de l’ingénieur

son parcours 1980 ingénieur supélec 1988 il fonde alten en avec laurent schwarz et Thierry Woog qui n’ont, aujourd’hui, plus de parts dans la société 1999 il mène l’introduction d’alten en Bourse 2012 il déclare vouloir passer d’ici à 2017 le cap de 20 000 salariés et de 50 % de l’activité à l’étranger (35 % aujourd’hui). axe de développement : l’asie et les États-unis 2013 au total, il détient 23,95 % du capital et 35,29 % des votes d’alten

importante en une simple mise à disposition d’ingénieurs aux grands comptes. Chez Alten, c’est devenu minoritaire. c’est-à-dire ? Nous opérons à 80 % dans le cadre de « work package»: nous nous engageons auprès de nos clients sur des projets l’usine nouvelle i hors-série i novembre 2013

complexes allant de 1 à 10 millions d’euros, voire plus, avec des équipes de plus de 100 personnes parfois. Pour ces projets, nous avons besoin d’emplois fixes et qualifiés : presque tous nos salariés sont en CDI. Cette réputation que vous évoquez ne correspond pas à notre réalité. Et, selon certaines enquêtes, près de 40% des jeunes préfèrent intégrer 7

entretien guide de l’ingénieur

le conseil en technologie du fait de la diversité des missions. Nous travaillons en France avec 300 clients actifs, à savoir de grands groupes industriels, mais aussi avec ceux du tertiaire comme la banque, la distribution, l’assurance. Et nous sommes présents dans une quinzaine de pays jusqu’en Chine. le moteur de votre activité est la rigidité du marché du travail en France ? Non, car notre métier existe dans les pays où il est plus flexible. Le savoir-faire d’Alten, c’est le management de projet et l’adéquation des ressources. Nous revenons moins chers à nos clients, parce que nous avons une meilleure organisation et plus de souplesse dans le recours à l’expertise. Le taux d’occupation de nos ingénieurs s’élève jusqu’à 95 %. Julien roitman, le président d’ingénieurs et scientifiques de France, souhaite la création d’un ordre des ingénieurs. Qu’en pensez-vous ? Bonne idée! Il y a beaucoup de sujets à porter, par exemple lutter contre le risque de dégradation de la qualité des formations si une revalorisation de la profession n’est pas faite. c’est-à-dire ? J’observe une stagnation des salaires. Les ingénieurs en France ne sont pas assez payés ! Certains grands comptes font un mauvais calcul en pensant faire des économies. Leurs acheteurs sont devenus les maîtres du jeu et le prix est prépondérant. Pourtant, regardez les difficultés de l’automobile, ce ne sont pas des économies sur 500 ou 1 000 ingénieurs qui les résoudront. Il vaut mieux prendre en compte la valeur que donne l’ingénierie aux produits. C’est le modèle allemand. on évoque une pénurie d’ingénieurs, votre avis ? C’est vrai dans toute l’Europe. En France, le paradoxe c’est que ce problème existe, mais que certaines écoles peinent à faire le plein. Il faut veiller à ce que le niveau ne baisse pas. Pour attirer les jeunes, ce métier doit être mieux valorisé comme je vous l’ai dit. Il faut redoubler d’efforts pour attirer les terminales S vers nos métiers, surtout les jeunes filles, elles ne sont que 18% à le faire. C’est un vivier phénoménal.

ses idées fortes ● l’ingénieur doit être traité à sa juste valeur

la gestion des carrières et des compétences est la clé de la performance les sociétés de conseil en technologie offrent des parcours stimulants et de réelles possibilités de carrière longue la formation en France reste l’une des meilleures au monde les écoles d’ingénieurs devraient davantage intégrer les sujets de management l’État pourrait jouer un rôle de facilitateur dans le dialogue entre industriels donneurs d’ordres et sociétés de conseil en ingénierie 8

il faut redoubler d’efforts pour attirer les terminales s vers nos métiers, surtout les jeunes filles, elles ne sont que 18 % à le faire. c’est un vivier phénoménal.

Quels sont vos plans de recrutement pour 2014 ? Nous avions annoncé 2800 recrutements sur 2013. Nous y serons malgré un «trou d’air» en début d’année. Pour 2014, nous prévoyons 4 000 embauches en Europe. vos ingénieurs sont ultraspécialisés ? Nos débutants opèrent sur quatre offres techniques : logiciels applicatifs, temps réel embarqué, mécanique et mécatronique, réseaux et télécoms. L’intérêt est qu’ils mènent des missions dans des contextes divers et passent d’un secteur client à un autre (automobile, aéronautique, ferroviaire, tertiaire…). Ils aiment cultiver leurs compétences. un mot sur votre parcours : d’ingénieur, vous êtes devenu entrepreneur, qu’est-ce qui vous a poussé ? Le hasard. Je suis ingénieur Supélec et j’adorais la technique. Après un emploi chez Thomson, je suis passé dans une société de conseil en technologie où j’ai appris le métier de business manager. Puis, je me suis lancé avec deux associés. Alten est une aventure extraordinaire. Aujourd’hui, je rencontre des jeunes qui rêvent de créer leur entreprise, mais il faut plusieurs années d’expérience avant de passer à l’acte. Ceux qui partent trop tôt se brûlent les ailes. Quel contact avez-vous avec les jeunes ingénieurs ? J’en reçois souvent en tête à tête ou lors des tables rondes internes pour échanger sur leur perception, leurs attentes. Ils sont parachutés dans le monde du travail sans en avoir une réelle idée. J’essaie de leur montrer ce qu’ils peuvent accomplir, ce dont souvent ils n’ont pas conscience. Quels sont vos critères lors d’un entretien d’embauche ? Le comportement m’intéresse avant tout. J’apprécie la transparence, la capacité à échanger, la rigueur mais aussi l’humilité, qui n’est pas incompatible de l’ambition. ❚❚

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le guide de l’ingénieur

Kit de survie Bien démarrer sa carrière p. 12 embauche des perspectives plutôt prudentes p. 15

Focus l’inGénieur en quarante-cinq métiers p. 16

vOtRE cARRIèRE pRatiQue

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QuelQues livRes

• les métiers de l’environnement Onisep, janvier 2011 • les métiers de l’électronique Onisep, octobre 2011 • réussir avec les réseaux sociaux Jean-François Ruiz, Guide L’Express, 2011

l’usine nouvelle I hORs-sÉRIE I NOvEMBRE 2013

• les 50 règles d’or de l’entretien d’embauche Jean-Yves Arrivé, Les Mini Larousse, 2011 • le guide du cv et de la lettre de motivation Isabelle Wackenheim, Éditions prat, 2010 • trouver un emploi en temps de crise Édouard-Nicolas Dubar, L’Express Éditions, 2009 • réussir son cv Jean-Marc Engelhard, L’Express Éditions, 2010 • réussir ses entretiens d’embauche Daniel porot, L’Express Éditions, 2009 • ces entreprises où il fait bon travailler M. Burchell et J. Robin, Éditions pearson, 2011 • le guide des professionnels du recrutement Gwenolé Guiomard et pascale Kroll, Éditions du management, 2013 • comment trouver une situation et décrocher le job de vos rêves Daniel porot, L’Express Éditions, 2014

votre carrière guide de l’ingénieur

Kit de survie

Bien démarrer sa carrière Décrocher un premier emploi est un challenge professionnel d’envergure. Et pour réussir ce passage décisif, mieux vaut prendre le temps de la réflexion pour savoir ce que l’on veut. Voici sept questions clés à se poser avant de se lancer. par christophe bys

votre carrière guide de l’ingénieur

on peaufine son discours, on cible ses envies et on soigne son image numérique avant tout entretien. ici, un speed dating professionnel de la sNcF.

a dernière enquête d’insertion de l’Apec sur les diplômés de 2012 contient une bonne et une mauvaise nouvelle. La mauvaise : en avril 2013, 23 % n’avaient pas trouvé d’emploi contre 16 % à la même période de 2012 pour la promotion 2011. La bonne : cela ne devrait pas durer. Le secret de ceux qui ont trouvé? Ils ont commencé leur recherche alors qu’ils étaient encore à l’école. Si ce n’est pas votre cas, ne baissez pas les bras. 99% des jeunes diplômés ont décroché leur premier emploi en moins de huit mois de recherche. En attendant, vaut-il mieux partir à l’étranger ou faire de l’intérim ? Appeler les copains ou s’inscrire en thèse ? Sept questions, sept réponses, pour adopter une stratégie qui porte ses fruits.

affûter ses outils

Trouver un premier emploi est une occupation à pleintemps. Alors, ayez de bons outils. À commencer par un CV sans faute d’orthographe. Karine Doukhan, directrice chez Robert Half, estime que «le CV est une carte d’identité. Passez-y du temps, il doit être impeccable ! » De même, n’allez pas à un entretien sans vous être renseigné sur l’entreprise et ses métiers. DRH d’Oodrive, Damien Ferriol se souvient : «Certains ont une connaissance trop superficielle. Ils disent vouloir travailler dans le cloud computing, mais quand on les interroge, ils ne savent pas ce que c’est !» Erreur fatale. CV ou entretien, un seul mot d’ordre: paraître professionnel. C’est un détail, mais Karine Biannic, la responsable RH d’Euro Engineering, s’étonne de voir «des candidats venir sans crayon ni papier. C’est un signal du peu d’implication», estime-t-elle, avant d’indiquer qu’une « tablette ou un téléphone font aussi l’affaire ».

Pascal Guittet

moBiliser ses réseaux

Tous profils confondus, l’enquête insertion de l’Apec indique que 20 % des jeunes diplômés (50 % pour les jeunes ingénieurs) ont trouvé leur premier poste à la suite d’un stage et la même proportion, soit 20 %, grâce à leur réseau ou leurs relations. Même un jeune diplômé dispose d’un réseau: n’oubliez pas les enseignants, les professionnels rencontrés sur un salon ou vos anciens collègues de stage. Les annuaires d’anciens sont une véritable mine. « Savoir si le DRH a 25 ou 55 ans, connaître son profil, cela aide à bien se préparer. Vous pouvez tenter le coup de fil à un élève d’une ancienne promo déjà dans la place», explique Julien Weyrich, responsable chez Page Personnel. Le réseau est d’autant plus

l’usiNe Nouvelle i hors-série i novembre 2013

important que certaines entreprises pratiquent la cooptation: les salariés en place sont incités à trouver des candidats de valeur. Édouard Martin, DRH d’Extia, une société de conseil en ingénierie, estime opérer 25 % de ces recrutements de cette façon. N’oubliez pas les réseaux numériques, LinkedIn et autres Viadeo. Les DRH paient des abonnements pour pouvoir trouver des profils correspondant à leurs besoins sur ces derniers. Soignez les mots-clés, c’est par eux que survient parfois la prise de contact. De plus en plus d’entreprises comme Thales sont également présentes sur Yupeek, un réseau spécialisé sur les jeunes diplômés.

3 Préciser son Projet Professionnel

Vous avez toujours voulu travailler dans l’automobile et n’êtes pas prêt à changer d’avis. C’est peut-être une mauvaise idée. Entre la persévérance et l’entêtement, la frontière est ténue. Le DRH d’Oodrive, Damien Ferriol, regrette le manque d’ouverture de certains candidats, trop arrêtés sur ce qu’ils veulent faire: «Il faut savoir s’adapter à la vie de l’entreprise. En cas d’acquisition, par exemple, un cadre doit pouvoir faire avec », estime-t-il. Si avoir un projet professionnel est nécessaire, il faut aussi savoir écouter le marché. Pour Pierre Lamblin, le directeur des études de l’Apec, « les ingénieurs ont des connaissances adaptables. Il ne faut pas oublier des secteurs comme la distribution ou la supply chain, qui proposent des postes intéressants». De même, pour accéder à certains postes, il y a des passages obligés. On devient rarement directeur du marketing sans avoir été commercial de terrain.

4 ne Pas ouBlier le cdd ou l’intérim

Si le CDI est un objectif à garder à l’esprit, ne vous fermez pas, par principe, à d’autres formes de contrats. À commencer par l’intérim. C’est un secret de polichinelle, mais certaines entreprises l’utilisent pour faire une sorte de prérecrutement. Ce qui est légalement interdit ! Refuser l’intérim, c’est donc refuser un premier contact avec celui qui sera votre futur employeur. Intérim ou CDD, Pierre Lamblin de l’Apec conseille dans la mesure du possible de « trouver une mission proche de ses compétences et en accord avec son projet professionnel ». Quand vous rechercherez un CDI, ce sera armé de cette expérience supplémentaire et d’une connaissance du monde de l’entreprise. Quand elles recrutent un jeune diplômé, les sociétés s’inquiètent de la capacité du candidat à s’insérer. Accepter un travail 13

votre carrière guide de l’ingénieur

« pour le poste chez albioma, j’ai passé cinq entretiens » manon dreuilhe, diplômée de l’Insa Lyon, ingénieur junior chez Albioma (énergie) « J’ai passé ma dernière année d’études en Argentine, six mois à l’école, six mois en stage dans un laboratoire de recherche. À mon retour en France en juin, j’ai mis mon CV sur Monster, LinkedIn, et consulté les annonces sur l’Apec et Monster. Voyant qu’il ne se passait rien mi-juillet, je suis partie en vacances. J’ai repris mes recherches à mon retour. Fin août, j’ai vu de nouvelles offres. J’ai dû répondre à une dizaine d’offres, dont quatre ont abouti. Je pense avoir passé une vingtaine d’entretiens. Même si je n’avais pas une grande expérience professionnelle, j’ai mis en avant mon stage de six mois dans

un grand groupe et mon expérience internationale. Elle a été un vrai plus pour mon employeur, qui était à la recherche d’une personne maîtrisant les langues latines. Je vais bientôt aller au Brésil. Je n’ai refusé aucun entretien, même pour des postes

alimentaire n’est pas un handicap. À une condition : ne mentez pas sur ce que vous y avez fait. Pour Julien Weyrich, «c’est une preuve d’humilité intéressante ».

5 chouchouter les Pme et les eti

C’est le filon insuffisamment exploité par les jeunes diplômés. À l’heure où certaines marques sont mondialement connues, il est rassurant de travailler pour un groupe du CAC 40. Pourtant, les PME et les entreprises de taille intermédiaire (ETI) proposent aussi des postes intéressants. « Pour travailler dans ce genre d’entreprises, il faut être plus mature, plus autonome », prévient Claire Vinchon, la fondatrice de Small iz beautiful, un cabinet parisien. Autre intérêt des PME : il y en a partout sur le territoire. Si vous ne voulez pas travailler en région parisienne, c’est une piste à défricher. En outre, n’associez pas PME à entreprise vieillotte. Pour survivre, beaucoup innovent et ont donc besoin d’ingénieurs, notamment dans le domaine des technologies de l’information, où la start-up est une PME comme les autres.

Pascal Guittet

6 ne Pas négliger l’international

Le refrain est connu: la croissance n’est plus en France. Si vous peinez à trouver, vous pouvez être tenté de partir décrocher une première expérience loin, très loin. Tous les DRH vous le diront : l’ouverture internationale est un plus pour un poste de cadre, et ce même si vous faites une carrière plus sédentaire par la suite. « La plupart des entreprises travaillent dans des environnements internationaux », rap14

éloignés de mes envies. Je voulais acquérir de l’expérience, pour être plus à l’aise à l’oral. Pour mes premiers entretiens, je n’étais pas au top. Cela m’a servi pour être recrutée chez Albioma. Pour ce seul poste, j’ai passé cinq entretiens. Je voulais travailler dans l’énergie, de préférence dans une entreprise à taille humaine. J’ai fait mon stage dans un grand groupe, où j’ai vu des gens qui avaient passé dix ans au même poste. J’ai eu des réponses positives pour deux autres postes et j’ai choisi celui qui répondait le plus à mes envies : une entreprise qui produit de l’électricité à partir de sources renouvelables biomasse et solaire. Elle compte 350 salariés et devrait doubler son effectif. Je pourrais prendre des responsabilités en restant dans une telle structure. » ❚❚

pelle Fabrice Mazoir, le responsable éditorial de Regionsjob. Outre la pratique d’une langue étrangère, vous ferez preuve de votre capacité à évoluer. Toutefois, ne vous forcez pas à partir si telle n’est pas votre envie. Trouver un travail dans un environnement lointain n’est pas simple : ni la Chine ni le Brésil ne vous attendent. Et gare aux désillusions une fois de retour. Florent Douty, le responsable du recrutement France pour Thales, prévient: «Nous ne recrutons pas une personne parce qu’elle a travaillé au Brésil. Ce qui nous intéresse, c’est son potentiel, ce qu’elle peut apporter au groupe. »

7 envisager une thèse, une idée à creuser

Pourquoi ne pas continuer ses études en faisant une thèse? L’une des possibilités est de la faire en entreprise. Les places sont rares, mais les avantages du dispositif Convention industrielle de formation par la recherche (Cifre) sont attractifs et souvent mal connus par les entreprises: n’hésitez pas à les vendre. Romain Soubeyran, le directeur de Mines ParisTech, note que «les grandes entreprises embauchent aujourd’hui les docteurs en considérant leurs années de thèse au même niveau que trois années d’expérience ». Autrement dit, du point de vue de la carrière, une thèse n’est pas du temps perdu. Ce que confirme Marina Fournier du cabinet Adoc Talent Management, qui a réalisé une étude sur les ingénieurs docteurs: leur salaire médian est de 42000 euros (contre 32100 euros selon l’Apec en sortie d’école). Un Cifre dans une start-up vous place bien pour le développement futur de l’entreprise. Alors, foncez ! ❚❚

votre carrière guide de l’ingénieur

Embauche

des perspeCtives plutôt prudentes Le taux d’emploi des ingénieurs reste élevé. Mais l’atonie de l’économie française a des effets sur les recrutements, qui ont baissé de 7 % en 2012. Par PIErrE-OlIvIEr rOUaUD

ne simple inflexion ou un palier durable ? Trop tôt pour le dire. Alors que l’économie française semble sortir de la récession avec 0,5 % de croissance au deuxième trimestre, le nombre de chômeurs a lui atteint un record à près de 3,3 millions pour la catégorie A. Et la situation des ingénieurs jeunes diplômés ? Les dernières enquêtes livrent des notes contrastées. Sur un point au moins il n’y a pas de doute : le diplôme d’ingénieur reste le meilleur des passeports pour l’emploi, comme le pointe une nouvelle fois l’enquête 2013 de la Conférence des grandes écoles (CGE) réalisée au printemps [lire tableau ci-dessous]. Au sein des jeunes diplômés des grandes écoles, le taux net d’emploi des ingénieurs se maintient à 83,5 %, en repli de 2,2 points, quand celui des managers (écoles de commerce) cède 5,1 points à 78,4 %. Selon l’enquête annuelle d’Ingénieurs et scientifiques de France (IESF) publiée cet été, six mois après leur sortie de l’école, 64 % des jeunes ingénieurs sont en activité et 21 % en recherche d’emploi, les autres ayant d’autres activités. Quant au taux de chômage

des ingénieurs, hors jeunes à la recherche de leur premier emploi, il s’établissait à 2,8 % fin 2012, contre 2,7 % fin 2011, indique IESF. Fait marquant en 2012 : le nombre total de recrutements d’ingénieurs en France a diminué de 7 % pour s’établir à 85 000 embauches contre 91 600 en 2011, toujours selon IESF. Sur ces recrutements, 34 % ont concerné des jeunes diplômés et 66 % des cadres expérimentés. Les embauches de jeunes diplômés auraient donc reculé de 2 % pour s’établir à 29 450 l’an passé. Le secteur des études et la R & D, que ce soit dans les entreprises industrielles ou du tertiaire, mais aussi dans les sociétés de services comme Alten ou Assystem, est celui qui a le plus recruté en 2012 avec 10250 embauches, selon IESF. Et pour la suite ? En matière d’emploi des cadres, l’enquête de conjoncture de l’Apec, publiée en octobre, estime que « les recruteurs font preuve de prudence dans leurs intentions de recrutements de cadres ». Seulement 49 % des entreprises sondées avaient l’intention d’embaucher un cadre au quatrième trimestre 2013, une proportion stable par rapport au dernier trimestre 2012. L’industrie se situe en dessous de la moyenne avec 44 % d’intention d’embauches.

l’informatique, un secteur dynamique C’est là le résultat des évolutions contrastées de l’industrie avec des domaines en difficulté, comme l’automobile, et d’autres à l’activité soutenue à l’image de l’aéronautique. À l’inverse, deux types d’entreprises qui sont de gros recruteurs d’ingénieurs détonent par leur dynamisme. Le premier est celui de l’ingénierie–R&D. Selon l’Apec, 88% des entreprises de ce secteur ont recruté des cadres au troisième trimestre et 79 % prévoient de le faire au quatrième. Ces chiffres sont encore meilleurs pour l’informatique: 93% des entreprises de ce secteur ont embauché au troisième trimestre et 84% prévoient de le faire au quatrième. Un niveau qui s’inscrit certes en recul de 4 points en comparaison avec la même période de 2012, mais qui reste le plus élevé de tous les secteurs passés en revue par l’Apec. Bonne nouvelle pour les geeks. ❚❚

une progression des Cdi Principaux indicateurs d’insertion des diplômés des grandes écoles selon le type de formation (dernière promotion sortie) En activité professionnelle Proportion de personnes ayant un emploi (auxquelles s’ajoutent les thèses Cifre ; les vIE en sont exclus), parmi les diplômés de l’ensemble de la promotion concernée Taux net d’emploi Proportion d’actifs en activité professionnelle. la population active inclut uniquement les personnes présentes sur le marché du travail (en activité professionnelle ou à la recherche d’un emploi).

enquête 2012 (promotion 2011)

enquête 2013 (promotion 2012)

écoles d’ingénieurs

écoles de management

ensemble

écoles d’ingénieurs

écoles de management

ensemble

Taux net d’emploi (y compris thèses Cifre)

85,7 %

83,5 %

84,9 %

83,5 %

78,4 %

81,5 %

En activité professionnelle (y compris thèses Cifre)

67,4 %

73,8 %

69,3 %

65,4 %

69,3 %

66,8 %

Diplômés ayant trouvé leur premier emploi en moins de deux mois

84,1 %

78,5 %

82,5 %

79,4 %

74,4 %

75,7 %

Part en CDI (y compris thèses Cifre)

80,2 %

79,4 %

79,8 %

78 %

73,3 %

76 %

Salaire annuel brut hors primes en France (en euros)

32 079

34 164

33 376

33 067

33 152

33 051

Salaire annuel brut avec primes en France (en euros)

35 559

37 651

36 148

35 516

36 516

35 571

Source : Conférence des grandes écoles. Enquête réalisée au cours du premier trimestre de l’année civile considérée, sur 127 écoles d’ingénieurs et 36 écoles de management participant à l’enquête CGE

l’USInE nOUvEllE i hors-série i novembre 2013

votre carrière guide de l’ingénieur

Focus

l’ingénieur en quarante-cinq métiers Choisir parmi les innombrables spécialités, fonctions et secteurs d’activité que recouvre le métier d’ingénieur est une tâche ardue. En détaillant quarante-cinq des plus courants dans les fiches de ce dossier, L’Usine Nouvelle vous aide à y voir clair. En retraçant aussi le parcours de quelques ingénieurs en début de carrière. PAR PieRRe-olivieR RouAud

généralistes

ingénieur de PrOductiOn

ingénieur r & d

ingénieur métHOdes

le job Parfait pour les passionnés d’organisation et de concret. L’ingénieur en production est chargé de la gestion d’un atelier dans une usine. Responsable d’une équipe, il doit faire en sorte que les délais de fabrication soient respectés, tout en assurant la qualité des produits. En parallèle, il doit trouver des solutions pour améliorer la productivité de son unité en recourant aux techniques du progrès continu. Le management devient très important.

le job Dans le cadre d’un projet de recherche défini par son entreprise ou un institut public, il étudie des nouveaux procédés, matériaux, technologies ou logiciels, pour les appliquer à la conception et la production d’un produit. Il étudie la bibliographie sur son sujet d’étude, prépare et conduit les expériences nécessaires, en analyse les résultats et participe à l’élaboration de prototypes ou lignes de production pilotes. Autonome dans son travail, il ne doit pas pour autant s’isoler. La communication avec ses pairs (colloques, séminaires…) et la publication du résultat des études font partie de sa mission.

le job Responsable de l’industrialisation d’un produit, l’ingénieur méthodes se situe entre les concepteurs et les responsables de fabrication. Il étudie les caractéristiques techniques de la pièce afin de déterminer quelles machines et quelles méthodes sont indiquées pour sa production. Il peut proposer des modifications pour faciliter la fabrication. Il travaille aussi à la conception de l’outillage (moules de plasturgie, par exemple) et des automates et machines nécessaires à la fabrication du produit. Il exerce donc à la fois dans le bureau d’études, pour la conception, et au cœur de l’atelier, pour la partie tests.

PASCAL guITTET

la formation Les écoles d’ingénieurs généralistes, les écoles d’ingénieurs par apprentissage, comme le réseau des ITII (Institut des techniques d’ingénieur de l’industrie). Il est possible d’ajouter une spécialisation selon le domaine d’activité (automobile, électronique…). les débouchés Les entreprises industrielles dans tous les secteurs.

la formation La plupart des écoles d’ingénieurs. Privilégier celles qui ont les laboratoires et les budgets de recherche les plus importants. les débouchés Les grandes entreprises industrielles (Renault, Airbus, Total, L’Oréal…), les instituts de recherche publics (CNRS, Inria, Inra…).

la formation Les écoles d’ingénieurs généralistes ou les écoles spécialisées (automobile, aéronautique, agroalimentaire…) pour travailler dans les usines de ces secteurs. les débouchés Tous les secteurs industriels.

votre carrière guide de l’ingénieur

« Je travaille dans le luxe » iban idiart, 24 ans, responsable de production Berluti (groupe LVMH) « J’ai toujours voulu être ingénieur, mais je voulais un métier où je puisse faire à la fois de la technique et du management. » En devenant ingénieur de production, Iban Idiart concilie les deux. Un DUT génie électrique et informatique industrielle en poche, il enchaîne avec l’École supérieure des technologies industrielles avancées (Estia). Pas seulement parce que l’école est située dans son Pays Basque natal, mais surtout parce qu’elle offre un cursus d’ingénieur généraliste trilingue (françaisanglais-espagnol). Il opte pour la spécialité « production » et effectue un stage de deux ans en alternance à la SNCF, comme chargé de planification pour les travaux

en Aquitaine. Changement radical ensuite. Tout juste diplômé en 2011, il entre début 2012 chez Berluti, une filiale de LVMH, fabricant de souliers haut de gamme et sur mesure. « Ce n’est pas de la production en série. Tout y est fait à la main, mais en termes d’organisation industrielle il y avait tout à faire. Un super challenge ! » Iban voulait un poste polyvalent, il est servi : embauché pour gérer la planification, il s’occupe aujourd’hui de la qualité, des achats et de la logistique. Il a même convaincu sa direction d’intégrer en interne certaines opérations jusqu’alors sous-traitées dans d’autres filiales de LVMH. « Tout s’est fait naturellement, assure-t-il. C’est appréciable de travailler pour un grand groupe, mais aussi de pouvoir prendre des décisions comme dans une PME. » ❚❚ FRédéRic PARisot

ingénieur qualité

ingénieur en autOmatisme

ingénieur en métrOlOgie

le job Le zéro défaut est son objectif. Pour l’atteindre, l’ingénieur qualité définit les procédures nécessaires pour éviter les rejets et faire en sorte que les produits soient conformes aux normes internes ou réglementaires applicables à la profession. Il met ces procédures en place dans l’entreprise, les documente et sensibilise le personnel à ces méthodes. Il est aussi responsable des contrôles de qualité en cours de process ou en fin de chaîne, qui permettent de repérer les éventuels défauts, et garantit le suivi des indicateurs. Il réalise souvent des audits chez les fournisseurs pour vérifier le respect des règles de qualité. Enfin, il doit assurer une veille réglementaire pour connaître l’évolution des normes.

le job Les fanatiques de robotique se retrouveront dans ce métier. Le spécialiste en automatisme conçoit la solution la plus performante pour produire dans les usines grâce aux machines ou aux robots. Il doit définir l’architecture et la programmation de systèmes automatisés complexes. Pour cela, il rédige un cahier des charges tenant compte des besoins des services de production et de maintenance. En relation avec ses fournisseurs, il gère la programmation, les tests techniques et la mise en œuvre dans les ateliers. L’ingénieur en automatisme doit pouvoir comprendre le fonctionnement de l’atelier, négocier avec les fournisseurs et encadrer une équipe technique.

le job Sans mesure, pas de production ! Spécialiste de l’analyse et de la mesure, l’ingénieur en métrologie est présent dans toutes les industries manufacturières. Sur le terrain, il gère un parc d’instruments et une équipe composée de techniciens spécialisés. Ceux-ci permettent d’assurer la maîtrise des procédés de fabrication en contrôlant l’étalonnage des matériels, mais aussi de garantir la qualité et le dimensionnement des produits. Au bureau d’études, sa fonction s’apparente plutôt à de la R & D. L’ingénieur en métrologie a alors pour mission d’optimiser les instruments ou de participer à la création de nouveaux logiciels de mesure.

la formation Les écoles d’ingénieurs généralistes, grenoble INP-génie industriel, Ensisa…

la formation Polytech Lille, Cnam, Ensim, École supérieure de métrologie (Douai).

les débouchés Les groupes industriels, les PMI, dans tous les domaines : automobile, agroalimentaire, matériel médical, aéronautique…

les débouchés Toutes les industries manufacturières, les bureaux d’études, les SSII.

la formation Toutes les écoles d’ingénieurs généralistes. les débouchés Tous les secteurs industriels.

l’usine nouvelle I hORS-SÉRIE I NOvEMbRE 2013

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généraliSteS

ingénieur en mécanique

ingénieur plaSturgiSte

le job Métier de l’ingénieur par excellence, la mécanique permet la réalisation de toutes les prouesses techniques de l’industrie. L’ingénieur en mécanique conçoit l’architecture et les dimensions d’un produit ou d’une machine, en teste les capacités et la résistance par le biais de la simulation numérique. Il choisit les matériaux (métaux, plastiques, composites), les méthodes d’assemblage, réalise les prototypes et vérifie leur conformité par rapport au cahier des charges. Il aide à la définition des moyens nécessaires pour la fabrication de robots, de machines…

le job La plasturgie fournit aussi bien des pièces imposantes pour l’automobile ou l’aéronautique que de toutes petites pièces ou objets de la consommation courante. Spécialiste à la fois du plastique et des composites (associant des polymères à de la fibre de verre, à du métal…), il choisit les matières les plus performantes selon un cahier des charges. Il conçoit des pièces en polymère à partir des résines fournies par l’industrie chimique, supervise le prototypage et les tests. Il doit aussi mettre au point l’outillage et les procédés nécessaires à leur fabrication en usine. Sans oublier de veiller à la maîtrise des coûts et des délais.

la formation Les écoles d’ingénieurs généralistes (Arts et Métiers ParisTech, les Ensi, les Insa…) et les écoles spécialisées en aéronautique, en automobile (Estaca, Isae…). les débouchés Les grands groupes industriels et les PME de la mécanique, des transports, de l’armement, les sociétés d’ingénierie.

la formation Insa de Strasbourg, Ispa, Itech, École des mines de Douai… les débouchés Toutes les industries manufacturières dans les transports (Renault, PSA, Plastic Omnium, Valeo, Plastivaloire), l’électroménager, l’emballage, les biens de consommation (Seb…).

ingénieur en mécanique deS FluideS le job Sa mission consiste à concevoir, dimensionner et réaliser les essais d’installation et les simulations numériques d’écoulements dans des systèmes complexes. Les applications, variées, couvrent plusieurs domaines : l’énergie (sa production, son transport, sa transformation), les transports (aérodynamique des véhicules, combustion des moteurs…), l’environnement, l’aménagement et le génie hydraulique (gestion des ressources en eau, dimensionnement des réseaux d’eau et d’assainissement…). la formation Ense3, Ensiacet, Enseeiht… les débouchés Les industries de l’énergie et de l’environnement (Areva, EDF, Total, Suez, Veolia…), de l’automobile (Renault, PSA, Faurecia, Valeo…), de l’aéronautique (Airbus…), les sociétés d’ingénierie.

« Je travaille dans un milieu d’experts. J’apprécie ! »

CETIM

pierre-FrançoiS cardeY 28 ans, ingénieur de recherche, responsable technique d’affaires au Cetim, pôle matériaux métalliques et surfaces Pierre-François devient peu à peu un as des matériaux métalliques, de la tribologie et autres traitements thermiques. Ce responsable technique d’affaires est depuis 2008 ingénieur de recherche au Cetim, le Centre technique des industries mécanique... dont il en ignorait l’existence avant d’y postuler. Étudiant aux Mines d’Alès, le hasard 18

de deux stages a éveillé son intérêt pour le mystère des aciers spéciaux ou des états de surface: l’un chez Rolex, l’autre en fin d’études chez SNR. Son diplôme en poche, ce fils de prof ne se voyait pas opter pour la production ou le management, car l’innovation et la technologie le passionnent. «L’avantage au Cetim? Je travaille sur des projets variés, faisant progresser les connaissances, tout en restant en liaison étroite avec différents secteurs industriels.» Il n’hésite pas à comparer ses analyses de

défaillance ou de rupture à une mission d’expert judiciaire et apprécie d’être responsabilisé sur des projets. «Parfois, je mets même en relation des universitaires et des industriels. Un challenge stimulant.» Après quatre ans passés au centre de Senlis, ce Clermontois fan de montagne s’est rapproché de sa région d’origine en intégrant le centre de Saint-Étienne. Et se voit bien continuer au Cetim: «Je travaille dans un milieu d’experts. J’apprécie et j’essaie de progresser!» ❚❚ P.-O. ROuaud

www.itii.fr

L’alternance, voie d’excellence pour la formation des ingénieurs de l’industrie L’Institut des Techniques d’Ingénieurs de l’Industrie (ITII) forme les futurs ingénieurs avec un objectif de professionnalisation immédiate. Implanté sur tout le territoire, son organisation offre un double avantage : - Des partenariats actifs avec des écoles et universités. - Le soutien privilégié des entreprises industrielles.

L’essentiel de l’ITII : - Créé il y a 20 ans par l’Union des Industries et Métiers de la Métallurgie (UIMM) - 23 instituts en France - 52 filières en formation continue et en apprentissage - 4 principales spécialités : Génie Industriel - Production Maintenance ; Informatique et Télécommunications ; Mécanique ; Génie Électrique et Électronique - Des promotions de 2 500 diplômés par an - Un réseau de 24 500 ingénieurs en activité

votre carrière guide de l’ingénieur

généraliSteS

ingénieur en génie climatique

ingénieur commercial

ingénieur achatS

le job Assurer une ambiance optimale dans les bâtiments, bureaux ou usines, à moindre coût, telle est la mission de l’ingénieur en génie climatique. Son travail est lié au développement durable, les constructions devant respecter des normes d’efficacité énergétique de plus en plus strictes. Il met en place des systèmes de chauffage et de climatisation, de leur conception à leur réalisation. Il élabore les phases de tests et s’occupe du suivi et de la maintenance des équipements. Pour cela, il doit être au fait des toutes dernières technologies afin d’optimiser les systèmes, que ce soit les automatismes ou les systèmes informatiques.

le job Vendeur et expert à la fois. Vendeur, car son objectif premier est d’assurer la vente des produits ou des prestations de sa société. Expert, car il mobilise son savoir technique pour proposer des solutions adaptées aux entreprises clientes et devancer leurs besoins. Travaillant sous la responsabilité du directeur commercial, il explore l’ensemble du marché potentiel, recherche de nouveaux « prospects » et entretient une relation suivie avec ses clients habituels. Il négocie le contrat de vente, suit son déroulement et veille au respect des engagements. Sa performance individuelle est fortement valorisée. Son salaire comprend une partie fixe et une partie variable.

le job Un bon ingénieur achats se doit d’être organisé, proactif et attentif à la bonne tenue des coûts, des délais et de la qualité. Son rôle : acheter tous les biens nécessaires, des matières premières aux services de gardiennage. Son objectif : dénicher les meilleurs fournisseurs, les meilleurs prix et s’assurer du respect des délais et de la qualité. Pour remplir sa mission, il prospecte en amont et étudie le marché. Ensuite, avec le bureau d’études, il apporte des éléments techniques et commerciaux pour garantir la faisabilité du cahier des charges. Il peut aussi lancer des appels d’offres. Enfin, il négocie et assure le suivi des contrats. Il se déplace sur le terrain pour auditer les fournisseurs.

la formation École d’ingénieurs avec une spécialisation commerciale en fin de cursus.

la formation Écoles d’ingénieurs généralistes, école supérieure d’approvisionnement ou diplôme d’études supérieures en ingénierie d’affaires.

la formation Insa Toulouse et Strasbourg, École des mines de Douai, Esip. les débouchés Les entreprises du BTP ou de l’industrie, les installateurs de matériel de chauffage et de climatisation, les gestionnaires de grands édifices et d’immeubles…

les débouchés Toutes les entreprises : constructeurs, opérateurs, sociétés de service et de conseil.

les débouchés Tous les secteurs et toutes les entreprises devant faire appel à des fournisseurs.

« J’ai toujours été intéressé par les énergies renouvelables »

PASCAL gUITTET

mehdi hajjam 29 ans, ingénieur optimisation énergie Si le travail de Mehdi Hajjam devait se résumer en un mot, ce serait la pluridisciplinarité. «Il a fallu apprendre vite sur le sujet, chacun est réellement responsable dans une start-up», avance l’ingénieur en optimisation d’énergie au sein de la start-up Actility, spécialisée dans les réseaux intelligents (smart grids). Le double diplômé de Supélec Grenoble et d’un master de sciences en développement 20

des énergies renouvelables de l’université Heriot-Watt en Écosse, qui était auparavant trader en énergie à Poitiers (Vienne) chez le distributeur d’électricité et de gaz Sorégies, a été recruté il y a deux ans par la jeune pousse. «J’ai toujours été intéressé par les énergies renouvelables. Je sentais que cela me correspondait et allait dans le sens de l’histoire.» Parmi ses missions: des audits techniques sur sites industriels en relation avec les équipes commerciales et le développement de produits, la modélisation

mathématique des procédés et des marchés de l’énergie avec cette fois les équipes R&D. Autres facettes de son poste: la veille réglementaire, dans un secteur de l’énergie qui évolue très vite, et la représentation d’Actility lors de conférences, colloques et groupes de travail dans le monde entier. La manière dont il voit son poste évoluer? «L’entreprise grandit, les postes évolueront avec elle tout comme les responsabilités. Je trouve cela sain», conclut le jeune ingénieur. ❚❚ camille chandès

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ingénieur en conStruction automobile le job Passionné, l’ingénieur spécialisé dans l’automobile participe au développement des véhicules de demain. Il doit être capable d’appréhender des systèmes complexes, chacune des fonctions de l’automobile interagissant avec les autres. Il participe à la conception des éléments de carrosserie, de structure, des équipements électroniques ou de motorisation. Il travaille beaucoup sur les logiciels de conception assistée par ordinateur (CAO) au sein d’équipes projet. Le véhicule électrique est son nouveau défi. la formation Quelques écoles spécialisées (Isat, Estaca ou Ensma) et beaucoup d’écoles généralistes avec une option automobile. les débouchés Les constructeurs automobiles (Renault, PSA…), les équipementiers (Valeo, Faurecia, Plastic Omnium, Delphi…) et les sociétés d’ingénierie (Alten, Altran Assystem…).

ingénieur en génie deS matériauX le job Matériaux à mémoire de forme, biomatériaux, composites… Les réalisations de cet ingénieur sont nombreuses. Expert en propriétés des matériaux, il analyse la pertinence technique et économique de leur utilisation. Il aide à la conception des produits par le choix optimisé de chaque matériau (métaux, polymères, composites…) et des procédés à utiliser pour leur mise en œuvre. Il modélise les pièces et teste les matériaux par simulation numérique. Ces ingénieurs sont sollicités dans l’industrie des transports afin de développer des véhicules ainsi que dans le secteur de la construction. la formation Les écoles d’ingénieurs généralistes (Mines…), EEIgM à Nancy, Ensicaen. les débouchés Les industries du transport, de la métallurgie, de la chimie, de l’énergie ou l’emballage (ArcelorMittal, Saint-gobain, PSA, Lafarge, Areva…).

l’usine nOuvelle I HORS-SÉRIE I NOVEMBRE 2013

ingénieur aéronautique le job Il conçoit et fabrique avions, hélicoptères, lanceurs spatiaux, satellites, ainsi que leurs composants. Ses fonctions se partagent entre la construction des appareils et l’instrumentation de bord. Les ingénieurs aéronautiques peuvent donc se spécialiser en mécanique (conception des pièces, matériaux, aérodynamique, propulsion), en électronique (radio transmission, détection d’appareils…), en informatique (logiciels de contrôle…). la formation Isae (Sup’Aéro et Ensica), Enac à Toulouse, Estaca à Levallois-Perret et à Laval, Ensma à Poitiers, Ipsa à Ivry-sur-Seine et Toulouse, Esisar à grenoble et des écoles généralistes avec une spécialisation en aéronautique. les débouchés Les constructeurs (Airbus, Dassault, Eurocopter, Arianespace…), mais aussi les motoristes et les équipementiers (Safran, Thales, Zodiac…), ainsi que les sociétés de service (Alten, Assystem, Sogeti…).

ingénieur teXtile le job Le développement des textiles techniques (textile médical, antitache, antitranspiration, antibactérien…) exige des ingénieurs capables d’innover. L’ingénieur textile doit choisir les matériaux, puis en gérer les achats et l’approvisionnement tout en respectant les normes de qualité. Il travaille aussi dans les services de R & D où il conçoit de nouvelles fonctionnalités pour ses produits, teste les derniers matériaux et met au point des process de fabrication. Il est en relation permanente avec les services marketing et commerciaux afin d’orienter ses innovations vers les besoins du marché. Le textile étant fortement délocalisé, il travaille beaucoup avec l’étranger. la formation Itech, Ensisa, Ensait, HEI. les débouchés L’industrie de l’habillement, les fournisseurs de sièges de voitures, d’avions, de trains, l’industrie médicale…

«Je conçois des systèmes critiques» William cornuaille 25 ans, ingénieur systèmes embarqués chez Ausy

PHILIPPE gUIONIE/MyOP

induStrieS manuFacturièreS

Systèmes embarqués, un domaine ardu ? Pas pour William Cornuaille. Au contraire, cet ingénieur de Polytech Nantes s’épanouit dans la société de conseil Ausy en développant des logiciels embarqués pour les calculateurs d’avions Airbus. Il a pris goût à ce métier lors de son stage de fin d’études chez Thales Avionics, à Bordeaux. Depuis son entrée chez Ausy à Toulouse, en septembre 2010, il a participé à quatre projets de développement pour un client qu’il connaît déjà, puisqu’il s’agit de… Thales Avionics ! « Je passe la moitié de mon temps chez Ausy, à Toulouse, pour le développement, et l’autre moitié chez Thales Avionics, à Bordeaux, pour le test », explique-t-il. Si l’école lui a appris les bases des systèmes embarqués dans l’automobile, il a dû s’adapter aux contraintes de l’avionique et s’approprier les outils de développement propres à Thales Avionics. « Ici, on développe des systèmes critiques, on n’a pas droit à l’erreur. » Une exigence qui l’oblige à être rigoureux. Ce qui lui plaît. > Même si le test, qui représente jusqu’à 60 % des projets, l’ennuie parfois par son côté répétitif. Sa curiosité le pousse à rester encore dans la technique sans exclure une expérience du management comme chef d’équipe. À voir les Airbus voler, il éprouve surtout la satisfaction d’y apporter sa « modeste » contribution. ❚❚ Ridha lOukil

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induSTrieS MAnufACTurièreS

énergie — BTP — enVirOnneMenT

ingénieur en COnSTruCTiOn nAVAle

ingénieur PéTrOlier

ingénieur gAZ

le job Grâce à sa spécialisation, l’ingénieur pétrolier conçoit les différentes installations nécessaires à la prospection, à l’extraction et au traitement du pétrole. Au sein d’une équipe projet, il fait en sorte d’optimiser la production des hydrocarbures et s’occupe ensuite de la séparation du pétrole, du gaz et de l’eau, ainsi que du transport du pétrole et du gaz vers les raffineries. Il peut également gérer les projets en aval de la filière, en travaillant au raffinage par exemple. La carrière d’ingénieur pétrolier comporte quasi systématiquement des passages à l’international.

le job Ce spécialiste des comportements du gaz doit avant tout veiller à la sécurité des installations. Il participe à la conception de nouveaux équipements gaziers en s’assurant du respect des normes de sécurité. Il gère les mouvements de gaz dans le réseau et doit garantir le bon fonctionnement de l’outil informatique qui suit en temps réel ces mouvements. C’est aussi lui qui met au point les systèmes de surveillance et de maintenance nécessaires au réseau. Une fois les canalisations installées, il contrôle leur corrosion au moyen d’outils informatiques. Il planifie enfin les travaux de maintenance et de développement du réseau, souvent en concertation avec les collectivités locales. Les perspectives internationales sont importantes.

le job Du bateau de pêche au pétrolier, en passant par le porte-avions ou les plates-formes pétrolières, l’ingénieur naval peut travailler sur le chantier le plus modeste ou le plus gigantesque. Il conçoit la structure des navires, leurs caractéristiques et leurs équipements, et suit leur fabrication pour vérifier que l’ensemble soit fidèle au cahier des charges. Il doit être expert dans différents domaines tels que la structure de la coque, l’acoustique et l’aménagement intérieur conforme aux normes de sécurité. Il utilise la conception assistée par ordinateur et doit être bon manager. L’industrie du pétrole ou des énergies marines recourent souvent à ces profils. la formation Centrale Nantes, Ensta, Ensta Bretagne, école navale, Isitv. les débouchés Les chantiers navals, DCNS, les PME du nautisme, du pétrole.

ingénieur du BOiS le job Transformation du bois, production industrielle, ameublement, BTP… L’ingénieur spécialiste du bois intervient dans tous les domaines de la filière, de l’amont à l’aval. Spécialiste des matériaux, il peut concevoir des produits à base de bois, travailler dans les industries de menuiserie ou encore participer à l’essor de la filière biomasse ou celle de la construction bois en relation avec les cabinets d’architectes. Son job se déroule aussi bien en laboratoire, sur le terrain, que dans les usines. la formation école supérieure du bois, Arts et Métiers ParisTech, Enstib. les débouchés Les entreprises de menuiserie (Lapeyre, Schmidt…), les industriels du BTP, les scieries, l’ONF.

la formation ENSG Nancy, IFP School, Ensta, Mines… les débouchés Les industries pétrolières et parapétrolières (Total, Shell, BP, Schlumberger, Technip…), les bureaux d’études.

ingénieur en énergieS renOuVelABleS le job Il travaille sur des projets liés au photovoltaïque, à l’éolien, à l’hydraulique ou à la biomasse. Il trouve, par exemple, des solutions pour réduire l’impact de l’éolien sur l’environnement. Il choisit le lieu le plus propice et met en place des études de faisabilité. Il s’assure que le projet est rentable, conforme aux impératifs de sécurité et respecte l’environnement. À ces compétences s’ajoute un travail de concertation avec les acteurs locaux pour déminer le terrain. Connaissances techniques et réglementaires, talent de négociation… il se doit de posséder plusieurs cordes à son arc. Les formations généralistes sont à privilégier. la formation PolyEnr Montpellier, Esme Sudria, les écoles d’ingénieurs généralistes (Insa, Mines…). les débouchés Les industries de l’environnement et de l’énergie, les bureaux d’études techniques…

la formation IFP School, Mines ParisTech… les débouchés GDF Suez et ses filiales, EDF, Total, les grands groupes étrangers…

ingénieur en enVirOnneMenT le job Son objectif : limiter l’impact des activités industrielles ou urbaines sur l’environnement. Ses missions sont variées. L’ingénieur en environnement peut ainsi travailler dans les usines en tant que responsable qualité, sécurité, environnement ou bien pour mettre en œuvre la norme iso 14001. Dans les écoindustries, il peut être amené à gérer un site de dépollution ou de recyclage en faisant en sorte d’améliorer les processus. Il peut également se spécialiser dans le développement des technologies vertes. la formation école des métiers de l’environnement comme Ense3 et la plupart des écoles d’ingénieurs généralistes qui ont intégré une dimension développement durable. les débouchés Toute l’industrie, les collectivités, les entreprises spécialistes de l’environnement et de l’énergie comme Veolia, EDF, GDF Suez, Séché…

LA PRODUCTION DE FROID POUR L’INDUSTRIE

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La production de froid sur mesure

 Echangeur tout aluminium (MCHE) et traitement Enviro-Shield  Récupération de chaleur totale  Efficacité énergétique élevée  Option free cooling à détente directe  Option brine : Température minimum de sortie d’eau glycolée -8°C  Gamme certifiée EUROVENT

www.carrier.fr

Les refroidisseurs de liquide AquaForce ont été entièrement conçus pour répondre aux exigences des applications industrielles en termes d’efficacité énergétique et de silence de fonctionnement. Le 30XA est doté pour cela de nombreux équipements : un compresseur à vis birotor, un moteur très haute efficacité, un tiroir de régulation permettant d’adapter exactement la puissance frigorifique à la demande, un condenseur tout aluminium à micro-canaux, un évaporateur à faisceau de tube noyé dans le fluide frigorigène pour un meilleur échange thermique. Les refroidisseurs de liquide AquaForce sont également équipés de la régulation Pro-Dialog+ qui associe intelligence et simplicité d’utilisation en veillant en permanence sur l’ensemble des paramètres de fonctionnement afin d’optimiser le rendement énergétique de tous les composants. La gamme 30XA peut ainsi satisfaire aux contraintes économiques les plus drastiques et réduire au minimum les coûts de fonctionnement.

votre carrière guide de l’ingénieur

ingénieur nuCléAire

ingénieur en génie Civil

le job Le développement du nucléaire se poursuit, malgré l’accident de Fukushima. Chimiste, mécanicien ou spécialiste de la sûreté, le métier d’ingénieur nucléaire comporte de multiples facettes. Il permet de participer à la conception de l’architecture d’une centrale ou de travailler au développement de nouvelles technologies de réacteurs. L’ingénieur d’exploitation assure la gestion du site en garantissant le rendement et la sécurité. Il travaille aussi sur le combustible afin d’en améliorer les propriétés. L’ingénieur en maintenance nucléaire est chargé de l’optimisation de la durée de vie du parc d’installations.

le job La construction des ponts, des routes ou de grands ouvrages nécessite, en plus du travail de l’architecte, l’intervention d’un ingénieur. La mission de l’ingénieur en génie civil est large. Son rôle de concepteur des ouvrages d’art l’amène à suivre un chantier de A à Z. Il prend en charge l’évaluation technique de l’ouvrage, imagine les solutions technologiques pour le rendre réalisable et le conduit jusqu’à sa réalisation. Sans oublier la phase capitale du chiffrage du projet. L’ingénieur travaille en relation étroite tant avec les équipes techniques et les conducteurs de travaux sur le chantier qu’avec les sous-traitants et les bureaux de contrôle et de certification.

la formation Des écoles généralistes (Ensta, Centrale Nantes, Arts et Métiers ParisTech…), les écoles en génie chimique (Chimie ParisTech, Ensic…), l’école du CEA (INSTN), Grenoble INP.

la formation ESTP, écoles des Ponts ParisTech, Centrale, EIVP, Insa de Strasbourg, HEI…

les débouchés Les groupes de l’énergie nucléaire (EDF, Areva, Alstom…), les sociétés d’ingénierie (Alten, Altran…), les spécialistes de la maintenance.

les débouchés Les grandes entreprises du BTP (Bouygues, Vinci, Eiffage), leurs contractants, le secteur public, les sociétés de contrôle…

ingénieur de trAvAuX

ingénieur géomÈtre

le job Gérer le suivi d’un chantier de construction (immeubles résidentiels, tertiaires ou industriels), telle est la mission de l’ingénieur de travaux. En prise directe avec le terrain, il assure la bonne marche des opérations. Il commence par définir les outils et les moyens humains nécessaires pour mener à bien les travaux dans les délais et le budget impartis. Il assume ensuite la responsabilité technique et administrative de l’exécution des travaux jusqu’à achèvement. Bon communicant, il fait le relais entre les différents corps de métier impliqués, aussi bien du côté des fournisseurs et des clients qu’au sein de l’entreprise. Le métier de l’ingénieur de travaux implique une grande mobilité géographique selon les chantiers.

le job Spécialiste de l’aménagement, l’ingénieur géomètre a pour mission d’aider à développer un patrimoine immobilier en garantissant le respect des normes. À partir des relevés topographiques effectués par son équipe de techniciens, il conçoit les plans d’aménagement pour déterminer les travaux à effectuer. Il intervient en amont sur différents projets : construction de bâtiments, aménagements urbains, réalisation de routes et de divers ouvrages d’art. Il s’agit à la fois d’un métier d’extérieur et d’une profession technique, qui s’effectue devant un ordinateur.

la formation ESTP, ENTPE, HEI, ESITC Cachan… les débouchés Bouygues, Vinci, Eiffage et toutes les entreprises du BTP, le secteur public.

la formation ESGT, Insa de Strasbourg, ESTP, ENSG. les débouchés Les cabinets d’experts géomètres, les entreprises du BTP, les bureaux d’études, les entreprises publiques possédant un parc immobilier (SNCF, ERDF…).

« J’aime l’approche expérimentale » ClAire mAuris-demouriouX 26 ans, ingénieur aéronautique en calcul composite chez Mecano ID

D.R.

énergie — btp — environnement

Les grands noms de l’aéronautique, très peu pour elle. Claire clame haut et fort les avantages à travailler pour une PME. «On a plus de marge de manœuvre, on peut faire preuve d’initiatives et avoir un accès direct au patron, explique-t-elle avec assurance. Dans les grands groupes, l’inertie est monstrueuse, il est compliqué de faire avancer les projets, c’est frustrant. » Raison pour laquelle elle se dit très satisfaite chez Mecano ID, une PME toulousaine qui fournit des pièces composites pour les satellites. En novembre 2011, elle intègre l’entreprise après y avoir effectué son stage de troisième année, à la fin de son cursus au sein de la prestigieuse école SupAéro. Cette Savoyarde d’origine fait de la simulation numérique au quotidien, en droite ligne avec les enseignements liés à la mécanique et aux matériaux vers lesquels elle s’était très vite orientée. Sa fonction : tester les performances mécaniques des pièces et ajuster leur dimensionnement. Les donneurs d’ordres, Thales et Astrium, exigent un très haut niveau de qualité. Ce poste l’a séduite par son aspect pratique. « J’aime l’approche expérimentale qui consiste à essayer de comprendre pourquoi un objet se fissure », glisse-t-elle, enthousiaste. Pas de doute, cette passionnée de voyages et de peinture semble épanouie, tant les perspectives d’évolution dans « sa » PME s’ouvrent à elle. ❚❚ Olivier James

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énergie — BtP — environnement

chimie — sciences du vivAnt — iAA

ingénieur en génie urBAin

ingénieur Architecte

ingénieur chimiste

le job Chef d’orchestre de la cité : c’est ainsi que se définit l’ingénieur en génie urbain. il doit imaginer l’aménagement d’une ville, de ses infrastructures et de ses réseaux (eaux potables et usées, déchets, transports…), avec un souci de plus en plus grand de l’environnement. il doit suivre des projets complexes en prenant en compte des aspects aussi bien techniques qu’administratifs ou financiers. il peut, par exemple, développer des lignes de tramway, aménager des quartiers urbains, optimiser le réseau d’éclairage d’une ville ou gérer l’organisation d’un service de nettoyage.

le job Deux sensibilités pour une double compétence très prisée, mais avec des études très prenantes. Ce métier combine en effet les connaissances techniques de l’ingénieur et l’approche esthétique et réglementaire de l’architecte. À la clé, un panel de fonctions allant de la phase d’étude d’un projet à sa réalisation : concevoir des équipements techniques ou de grands ouvrages, coordonner des chantiers, restaurer un édifice… L’expertise de l’ingénieur architecte sert aussi à définir les causes des dégradations d’un bâtiment et à trouver des remèdes. elle s’applique à de grands ou petits édifices, à des projets de ville, à des sites paysagers.

le job La chimie est partout. De l’industrie pharmaceutique à la cosmétique, en passant par la protection des plantes ou la peinture, l’éventail des rôles de l’ingénieur chimiste est large. Celuici est chargé de mettre au point ou d’optimiser molécules et composants permettant de fabriquer des médicaments, des produits alimentaires… et même les matériaux du futur (nanotechnologies). s’il est spécialisé en génie chimique, il sera plutôt amené à travailler à la conception des machines et process. il intervient aussi au niveau de la qualité, afin de garantir la conformité des produits aux normes notamment environnementales (reach).

la formation esTP à Paris, Centrale Lyon et nantes en partenariat avec les ensa. Les insa de Lyon, strasbourg, Toulouse ou rennes.

la formation Les 19 écoles de la Fédération Gay-Lussac (dont Chimie ParisTech, écoles nationales supérieures de chimie de Lille, Clermont-Ferrand, rennes…).

les débouchés Les entreprises du bâtiment ou liées aux travaux publics, les cabinets d’architectes, le secteur public.

les débouchés Les grandes entreprises (Arkema, solvay, bAsF, DuPont, Total, Areva, L’oréal…), la pharmacie, les Pme de la chimie.

ingénieur géologue

ingénieur minier

ingénieur Forestier

le job Analyser la composition des sols, leur structure et leurs propriétés physiques… L’ingénieur géologue étudie les constituants solides, liquides et gazeux de la terre, souvent par l’analyse informatique des sondages effectués dans le sol afin de déceler le potentiel du terrain. il travaille tant avec les industries minières ou de l’énergie afin de rechercher des gisements de minerais ou de ressources énergétiques (pétrole, gaz, uranium), qu’avec les spécialistes des ressources en eau, de la restauration de sites pollués ou de la construction de bâtiments et de grands travaux.

le job Avec les investissements gigantesques dans ce secteur, travailler à la mine redevient à la mode. extraire les matières premières minérales et énergétiques qui font vivre toute l’industrie nécessite des compétences pointues. Les entreprises minières ont besoin d’ingénieurs afin d’étudier la faisabilité d’un nouveau chantier, d’optimiser les moyens de production, puis d’organiser le forage et l’extraction. L’ingénieur des mines travaille aussi sur le traitement des minerais. Pour exercer ces métiers, il faut être prêt à voyager, aussi bien en France qu’à l’étranger.

la formation école nationale supérieure de géologie, institut polytechnique Lasalle beauvais, iFP school…

la formation Les écoles des mines de nancy, Alès et Paris, iFP school…

le job Ce spécialiste des milieux naturels doit être capable d’exploiter les domaines sylvicoles, tout en préservant leur pérennité. il gère les projets d’aménagement des forêts et d’exploitation du bois, en tenant compte des contraintes écologiques, économique et culturelle. il doit raisonner à très long terme pour élaborer les plans de gestion. Par définition, cette profession s’exerce en grande partie au grand air. C’est aussi un travail d’équipe – l’ingénieur devant généralement superviser un groupe de techniciens – et un métier de contacts avec les différents partenaires (acheteurs, propriétaires de forêts…).

les débouchés Areva, eramet, brGm, l’industrie minière en général, le bTP, les collectivités locales, les bureaux d’études.

les débouchés Areva, eramet, Total, le brGm et les grandes entreprises minières internationales.

la formation eivP, mais aussi les écoles généraliste du bTP (esTP, enTPe…) avec une spécialisation. les débouchés Les collectivités locales, les bureaux d’études, les entreprises du bTP…

l’usine nouvelle i hors-série i novembre 2013

la formation AgroParisTech (ex-école nationale des eaux et forêts), site de nancy. les débouchés Les propriétaires forestiers, les coopératives, les bureaux d’études, l’office national des forêts, les plantations, le secteur papetier… 25

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ingénieur agrOnOme

ingénieur en agrOalimentaire

le job Spécialisé dans les sciences et technologies du vivant, l’ingénieur agronome travaille à l’optimisation du rendement des cultures ou des élevages ou à l’amélioration de la productivité et de la qualité dans les usines agroalimentaires. À mi-chemin entre la recherche et la production agricole, son rôle consiste à trouver des méthodes de culture plus rentables, à améliorer les espèces végétales et animales pour atteindre à la fois un meilleur rendement et une meilleure qualité dans le respect de l’environnement. Ce biologiste exerce en laboratoire et sur le terrain.

le job Yaourts, saucissons, plats cuisinés, boissons… De la composition au conditionnement des aliments, l’ingénieur agroalimentaire supervise toute la chaîne de l’innovation alimentaire. En relation avec le marketing, il pilote la recherche et le développement de nouvelles gammes de produits. Pour cela, il collabore avec chimistes et biologistes. Il assure les tests en laboratoire et sur les chaînes de production, puis rédige le cahier des charges pour les matières premières et l’industrialisation du produit. Expert des nouvelles technologies, l’ingénieur agroalimentaire doit aussi surveiller les coûts de revient dans ce secteur aux débouchés nombreux.

la formation AgroParisTech, Montpellier SupAgro, AgroCampus Ouest, Esitpa, Institut LaSalle Beauvais, Ensaia, Ensat, EI Purpan… les débouchés Les grands groupes agricoles (Soufflet, coopératives…) ou agroalimentaires (Danone, Lactalis…) et de nombreuses PME, le secteur public.

la formation AgroParisTech, AgroCampus Ouest, Montpellier SupAgro, Ensat, Ensaia, Oniris… les débouchés Les grands groupes (Danone, Bongrain, Nestlé, Bel) et de très nombreuses PME.

ingénieur PaPetier

ingénieur en BiOteChnOlOgie

le job La production de papier, sous toutes ses formes (carton d’emballage, ondulé, hygiénique…), nécessite des compétences pointues. L’ingénieur papetier est spécialisé dans la fabrication de ces produits, fortement automatisée et souvent sur de très grosses machines. Il gère les investissements et l’approvisionnement en matières premières, puis contrôle la qualité et l’impact sur l’environnement. Ses compétences vont de la chimie à la mécanique jusqu’à l’informatique. Il doit être capable de manager une équipe en usine. Il peut être amené à voyager, beaucoup d’industries papetières étant situées hors de nos frontières.

le job Cet ingénieur utilise des micro-organismes, bactéries, cellules… à des fins industrielles. Son métier est d’organiser des recherches pour élaborer un conservateur alimentaire, la bioproduction d’un médicament ou les meilleurs process pour les biocarburants. Il peut être amené à manipuler des outils et des techniques sophistiqués, comme celle relevant du génie génétique. Il doit interpréter les résultats, les diffuser dans des publications et participer à l’élaboration de la chaîne de fabrication d’un produit : organisation, planning, contrôles du produit. Savoir s’adapter, aimer le travail d’équipe, être persévérant sont les qualités exigées par ce métier.

la formation Grenoble INP-Pagora.

la formation École supérieure de biotechnologie Strasbourg, Insa Lyon et Toulouse, AgroParisTech, et d’autres agri ou agro.

les débouchés L’industrie papetière, de l’emballage, imprimeries (Smurfit, Ahlstrom, Clairefontaine, Hamelin, Tetra Pak…).

les débouchés La pharmacie, l’industrie agroalimentaire, le secteur bioénergie.

« Je gère des projets dans les composites » COrentin lOgnOne 26 ans, responsable projet chez Multiplast

PASCAL GuITTET

Chimie — sCienCes du vivant — iaa

Tout est parti d’une information issue de son réseau personnel. Malouin d’origine et régatier de bon niveau, Corentin Lognone apprend que Multiplast, chantier naval de Vannes (Morbihan) et spécialiste des composites, vient de signer un contrat important. L’étudiant en quatrième année de l’HEI de Lille y obtient un stage. « Je suis arrivé lors de la réalisation des outillages pour la fabrication du voilier Groupama 4. J’ai commencé par trois semaines en atelier, puis j’ai réalisé les tests de process sur des échantillons et rédigé les gammes de fabrication. On m’a vite fait confiance. » L’année suivante, il propose de réaliser l’étude technique prévue dans le cadre de la qualification de composites pour l’aéronautique, l’autre métier de la PME bretonne. Suite à ce travail, Multiplast propose au jeune homme de l’embaucher et les premiers mois seront validés comme stage de fin d’études. Corentin ne regrette pas son choix. « Le cadre est un peu magique et, au plan professionnel, les projets sont très diversifiés. Et il y a une très bonne ambiance dans l’équipe. » Il gère les projets de A à Z, de la prise de contact avec le client jusqu’à la livraison de la pièce, que ce soit pour des outillages prototypes pour Airbus, une parabole démontable de 5,5 mètres de diamètre ou la modification des flotteurs du trimaran de course Sodebo. ❚❚ Patrice DesmeDt

votre carrière guide de l’ingénieur

TeChnOlOgieS de l’inFOrMATiOn eT deS SerViCeS

ingénieur SYSTÈMe d’inFOrMATiOn

ingénieur déVelOPPeMenT lOgiCiel

ingénieur TéléCOMS eT réSeAuX

le job Fonction support essentielle de toute entreprise, le système informatique doit fonctionner de manière optimale, continue et fiable. L’ingénieur système développe les logiciels adaptés à l’entreprise et intègre les logiciels extérieurs dans les domaines les plus divers (gestion de production, système commercial, gestion, finance…). Il gère aussi la maintenance et répare les dysfonctionnements des systèmes d’information, souvent dans l’urgence. Au plus près de la stratégie de l’entreprise, il doit anticiper les besoins et les évolutions du métier (cloud computing, web, PLM). Il est le garant de la confidentialité des données de l’entreprise.

le job Les passionnés de high-tech s’y retrouveront. Le métier consiste à analyser un besoin et développer les logiciels nécessaires au fonctionnement d’un système. Cet ingénieur se trouve en particulier au cœur de la conception des systèmes de télécommunications et de l’électronique embarquée dans les voitures, les avions, les machines… Il participe à leur validation sur banc d’essai, puis à la rédaction des documents techniques. Il travaille en équipe, notamment avec les architectes du système. De nombreux domaines (santé, logistique…) requièrent des développements logiciels.

le job Scientifique hors pair, passionné par les technologies de l’information et de la communication, l’ingénieur télécoms a pour mission de développer les techniques de communication par téléphone, internet et toute autre forme de réseau. Il peut travailler soit en R & D, afin de concevoir des produits et des logiciels, soit à l’intégration de technologies existantes pour lancer des services téléphoniques ou internet. Au cœur d’équipes pluridisciplinaires, il doit aussi se révéler bon communicant et bon manager.

la formation Ensimag, écoles de télécommunications, Supélec, ECE, Efrei, Epita, Isep, Polytech’ParisSud, Insa Lyon…

la formation Les écoles spécialisées en informatique, en télécommunications ou en électronique.

la formation Télécom ParisTech, Télécom SudParis, Télécom Bretagne, Télécom Lille 1, Ensimag, Enseeiht, ECE, Esiea, Esiee, Eseo, ESME Sudria…

les débouchés Toutes les entreprises, les sociétés de services informatiques.

les débouchés Les SSII, les éditeurs (Dassault, Lectra, Cegid…), les industries intégrant de l’électronique, les télécoms, l’automobile, l’aéronautique, la santé, la distribution…

les débouchés Les opérateurs de téléphonie, les équipementiers (Alcatel, Ericsson, Nokia, Cisco…), les sociétés d’ingénierie et SSII…

ingénieur inFOrMATiCien induSTriel

ingénieur MOdéliSATiOn eT SiMulATiOn

ingénieur éleCTrOniCien

le job Sans lui, l’atelier de production est paralysé. Les automates fonctionnent tous en réseau, au moyen de logiciels qui sont utilisés de la production à la livraison des produits. L’informaticien industriel est chargé de la conception de ces logiciels, de leur développement et de leur maintenance. Il suit le fonctionnement de l’atelier au quotidien, mais doit aussi en anticiper les évolutions afin d’intégrer d’éventuelles nouvelles machines dans son réseau. Le sens du contact est capital dans ce métier pour comprendre les contraintes de la production et expliquer les solutions proposées.

le job Incontournables dans tous les services R & D de l’industrie, les logiciels de modélisation permettent de développer des produits en réduisant les phases de prototypage. L’ingénieur modélisation et simulation maîtrise les outils et langages de la CAO et du PLM. Grâce à ses fortes compétences en mathématiques et en informatique, il utilise ou développe des logiciels pour modéliser des systèmes complexes. Ces outils permettent de prédire le comportement d’un produit, d’un système ou d’une machine, et de l’optimiser. Cet ingénieur peut travailler dans toutes les industries en fonction du domaine d’application du logiciel : météorologie, mécanique des fluides, mécanique…

la formation Centrale Lille, Mines Nantes, Esigelec, Polytech Marseille, Nantes, Grenoble, Nice… les débouchés Le bureau d’études de toutes les usines et les SSII.

l’usine nouvelle I hORS-SéRIE I NOvEMBRE 2013

la formation Centrale Paris, Enseeiht, Ensimag, Ensem…

le job La base du métier d’ingénieur électronicien consiste à concevoir et à produire des systèmes électroniques pour le grand public (téléphonie, consoles de jeu, télévision) ou les professionnels (électronique embarquée dans l’automobile ou l’aéronautique, instrumentation médicale, machines). L’électronicien travaille sur ordinateur pour définir l’architecture du produit et de ses composants et pour en valider ensuite la faisabilité technique, la fiabilité et le coût. la formation Supélec, Isep, Isen, Efrei, Esiea, Esiee, Eseo, Ensea, Ensimag, CPE Lyon… les débouchés Les secteurs automobile et aéronautique, l’électroménager, l’électronique grand public ou professionnelle.

les débouchés L’industrie, les banques, la recherche, les bureaux d’études… 27

PUBLI-REPORTAGE

LE GROUPE RATP, C’EST… des compétences au service de grands projets Le groupe RATP assure quotidiennement la mobilité de 12 millions de personnes en France et dans le monde. Associé depuis toujours à Paris et à son métro centenaire, il est sollicité dans le monde entier pour son expérience unique en conception, gestion de projet, exploitation et maintenance de tous les modes de transports publics urbains et interurbains.

5ème acteur mondial

de transport public, le groupe RATP c’est aussi

plus de 50 filiales en France et à l’international et une présence dans plus de 10 pays. Le groupe emploie 56 000 personnes et poursuit sa croissance en réalisant en 2012 un chiffre d’affaires de 5,2 milliards d’euros.

Vous cherchez un poste en adéquation avec votre projet professionnel ? Vous rêvez d’évoluer dans une entreprise qui vous offre des parcours variés en France ou à l’international ? Grâce à la diversité de ses métiers et à leurs multiples passerelles, la RATP vous

- L’ingénierie des systèmes de transport : Gérer un projet depuis la

MOA jusqu’à la MOE en intervenant sur les études amont, les études techniques, la réalisation et le suivi. Concevoir des matériels de transport, espaces voyageurs. Assurer une veille technologique, mener des actions de R&D.

- L’ingénierie génie civil : Assurer le développement du Groupe dans le cadre de la construction de nouveaux réseaux de transports urbains du 21ème siècle en France et à l’international. Réaliser des projets de modernisation et d’extension des réseaux existants et concevoir des produits innovants en lien avec le développement durable. - L’exploitation transport : Etre garant des enjeux de continuité, de qualité, de performance du service et de sécurité des transports. Faire de la multi modalité une réalité. - La maintenance : Veiller à l’entretien et à la disponibilité des équipements et des systèmes de transport. - Les fonctions support :

Assurer un soutien efficace aux structures

opérationnelles.

Une ingénierie, force de la RATP au service du développement

offre la possibilité de construire une carrière professionnelle en fonction de vos

La RATP est un des très rares groupes de transport public à dimension

aspirations et en ayant l’assurance de développer vos compétences. Étonnant?

internationale à disposer d’une ingénierie stratégique maîtrisant parfaitement

Pas seulement, surtout passionnant ! Un groupe intégré et multimodal au service de

toutes les interfaces entre la conception, la maintenance et l’exploitation et un

la mobilité durable. Exploiter et faire vivre des réseaux, concevoir et mener à bien des

savoir-faire reconnu dans la maîtrise de l’innovation. L’objectif est de faire de

projets d’infrastructures, moderniser et maintenir des réseaux existants, déployer

cette ingénierie un des principaux atouts du Groupe face au renforcement de

un network management orienté clients…le groupe RATP c’est l’expérience unique

la concurrence mondiale. L’ingénierie est la force de projection de la RATP, sa

d’un groupe intégré et la maîtrise de toutes les mobilités :

meilleure action commerciale d’avant-vente des métiers de l’exploitation et de la maintenance.

- 4 modes de transport (METRO, BUS, TRAMWAY, FERROVIAIRE)

Des parcours professionnels adaptés - 4 savoir-faire (CONCEVOIR et mener à bien des projets d’infrastructures,

Nous développons une politique pour favoriser les parcours professionnels

EXPLOITER et faire vivre des réseaux, MODERNISER et maintenir des

à long terme pour tous les salariés de l’entreprise. En effet, la RATP est une

réseaux existants, DEPLOYER des services dédiés à la mobilité)

entreprise qui assure l’exploitation, l’ingénierie et la maintenance de ses infrastructures, installations et systèmes d’information. Cette particularité permet

La maîtrise de l’ensemble de ces savoir-faire lui permet de répondre aux nouveaux

à nos collaborateurs de développer un parcours professionnel sur des fonctions

enjeux de qualité de service en anticipant les nouvelles attentes des voyageurs

et des environnements différents, en Ile-de-France, mais aussi en France et à

en matière d’information, d’accessibilité, de sûreté, de régularité et de services

l’international. Dans un contexte économique très concurrentiel, nous continuons

innovants. Infrastructures éco-conçues, matériels économiques en énergie,

à faire grandir nos talents notamment au travers de notre investissement en terme

véhicules moins polluants, éco-conduite… nous explorons et mettons au point des

de formation et d’accompagnement. Cet investissement formation demeure l’un

solutions innovantes pour une mobilité durable.

de nos axes de différenciation et nous entendons le maintenir à un haut niveau. Nos politiques dynamiques de développement des compétences, de parcours

familles de métier avec une vision commune : le sens du service

professionnels riches et variés incluant des changements de métiers, de promotion sociale, nos politiques de rémunération attractive, ainsi que la richesse, la variété

- L’ingénierie informatique et Télécom : De la réalisation à l’exploitation

et la haute technicité de nos projets innovants constituent notre force et incarnent

des systèmes d’information, des projets et des applications variés et à la pointe de la

nos valeurs.

technologie. Vous pourrez travailler sur de nombreuses applications comme : • Les systèmes d’information internes : achats, comptabilité, gestion, RH... • Les systèmes d’information voyageurs : vente, gestion des clients, information horaires et trafic en temps réel, sécurité des voyageurs. • Des systèmes d’information spécifiques : services embarqués dans les trains, applications pour la régulation de trafic, pour la gestion de la maintenance. • Notre particularité : nous construisons et exploitons nos propres réseaux de télécoms (notamment les réseaux radionumériques).

Et c’est l’équilibre de cet ensemble qui nous a permis d’obtenir pour la 3ème année consécutive en 2013 le label « Top employeur » décerné chaque année par l’Institut CRF consacrant ainsi l’excellence de nos politiques ressources humaines au service du développement du transport public. En nous permettant de mettre en valeur notre entreprise vis-à-vis de candidats potentiels ce label constitue pour notre groupe un atout supplémentaire en terme d’attractivité.

LES CHIFFRES CLES + de 230 métiers

56 000 salariés travaillent dans le groupe RATP

44 800 salariés en Ile-de-France 1 500 ingénieurs dans le groupe « Venez approfondir votre découverte de nos métiers, de notre environnement sur www.ratp.fr/carrieres. Mais également, rencontrez nous lors de forums en Ile de France et dans quelques villes de Province.

VOUS AIMEZ AVOIR 22 TRAINS D’AVANCE SUR VOTRE TEMPS ? REJOIGNEZ NOS 1 500 INGÉNIEURS POUR CONSTRUIRE LA MOBILITÉ DU 21 21 e SIÈCLE Comme nous, vous pensez que l’avenir est à l’innovation ? Rejoignez une entreprise où s’inventent les mobilités de demain. Venez imaginer, concevoir et expérimenter avec nous les solutions qui simpliﬁeront la vie de 3 milliards de voyageurs par an dans le monde. Mettez votre talent au service de grands projets urbains, au sein d’une entreprise pour qui le goût du déﬁ est une seconde nature.

QUELLE QUE SOIT VOTRE PASSION, À LA RATP, IL Y A UN MÉTIER QUI LUI CORRESPOND. Découvrez tous nos métiers sur ratp.fr/carrieres

votre carrière guide de l’ingénieur

TechnOlOgieS de l’infOrmaTiOn eT deS ServiceS

ingénieur en OPTiQue induSTrielle le job De l’astronomie au stockage de données sur support numérique, en passant par la vision industrielle, l’ingénieur spécialisé en optique couvre un vaste champ de compétences et de technologies (laser, optronique, fibre optique). Son activité peut être tournée vers la R & D, pour la conception d’instruments optiques dans des domaines très variés : cinéma, spatial, imagerie médicale… L’ingénieur en optique peut aussi travailler en usine pour superviser la fabrication des instruments et en garantir la qualité. la formation Une école spécialisée, SupOptique, et plusieurs écoles généralistes proposant une option en optique (Enssat, Istase, ENSPS…). les débouchés Des entreprises du spatial ou de la défense (EADS, Safran, Thales…), les télécoms, l’optique ophtalmique (Essilor…) et les industries de production d’appareils optiques grand public.

ingénieur financier

ingénieur en lOgiSTiQue

le job Crise financière ou pas, les traders sont toujours là. Assis devant plusieurs écrans sur lesquels il suit en instantané le cours des marchés internationaux, l’ingénieur financier négocie en temps réel actions, obligations, matières premières ou devises. Il doit gérer les risques financiers transmis par ses clients et anticiper les mouvements du marché au moyen de modèles mathématiques complexes. Il peut aussi concevoir des modèles. Particulièrement stressant du fait des sommes en jeu, des règles prudentielles et des performances exigées, ce métier implique un engagement très important. Contre une forte rémunération.

le job Un technicien et un gestionnaire. Ces deux facettes sont indispensables à l’ingénieur logistique. Il doit en effet parfaitement connaître les produits sur lesquels il travaille afin de gérer les achats de composants, l’approvisionnement des lignes de production, la gestion des stocks et le transport des marchandises. Son objectif constant : respecter non seulement les délais, pour que l’usine ne tourne pas à vide, mais aussi les coûts. Ses talents de négociateur sont sans cesse sollicités. Son rôle consiste à concevoir et à optimiser la chaîne logistique allant du fournisseur jusqu’au client, souvent avec une dimension internationale. Il travaille beaucoup sur des systèmes informatiques, mais est aussi un expert du terrain.

la formation Polytechnique, Mines ParisTech, Télécom ParisTech, Centrale Paris, Ensae, École des ponts ParisTech et les écoles d’ingénieurs généralistes avec une option finance. les débouchés Les sociétés de Bourse, les banques, les assurances et les organismes de crédit.

la formation Isel Le Havre, Grenoble INP-Génie industriel, Ei Ceisi, Mines. les débouchés Les prestataires logistiques, les entreprises industrielles, les centrales d’achats…

« Je développe des smartphones pour la maison » gaéTan nOucheT, 23 ans, ingénieur développement logiciel chez Sagemcom

D.R.

L’électronique est sa passion. Mais Gaétan Nouchet travaille dans l’informatique. À sa sortie de Centrale Paris en 2012, il a opté pour le métier de développeur logiciel chez Sagemcom. Un poste dans le prolongement de son stage de fin d’études dans cette entreprise. « Au cours de mes études, j’ai fait évoluer mon projet professionnel pour tenir compte du marché de 30

l’emploi plus favorable à l’informatique, expliquet-il. Sans rompre avec l’électronique, que j’exerce maintenant comme hobby en encadrant les projets de Centrale pour la coupe de France de robotique. » Issu d’une famille modeste avec un père ouvrier et une mère caissière, il n’imaginait pas devenir ingénieur. Mais ses professeurs l’ont encouragé. Chez Sagemcom, il se consacre au développement de logiciels pour des téléphones résidentiels sans fil sous Android

offrant à la maison les fonctions de smartphones. Il intervient dans la couche faisant le lien entre le matériel et Android, en adaptant le logiciel existant aux évolutions du système d’exploitation. « Ce qui me plaît, c’est d’écrire du code pour des produits que je peux toucher, et non pour de gros systèmes comme pour l’avionique terminés au bout de plusieurs années, expliquet-il. J’ai la chance de toucher les prototypes et ainsi de constater rapidement le fruit de mon travail. » ❚❚ Ridha LoukiL

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PÔLE FORMATION Sandra Mention 01 46 99 24 25 smention@emploipro.fr

Cyril Dubois 01 77 92 97 36 cdubois@infopro.fr

Siemens, partenaire de l’événement s’exprime sur son engagement

Pourquoi êtes-vous partenaire du Prix des ingénieurs de l’année 2013 ?

Que représente pour vous le « Prix de l’ingénieur pour un projet industriel » ?

Comme vous le savez, Siemens a déposé 2 193 brevets Derrière chaque idée, il y a des hommes et des femmes et en 2012 (2e place en Europe). Ce chiffre prouve à quel il est important de soutenir les acteurs dont l’innovation et la qualité des réalisations sont des point l’innovation fait partie de l’ADN de leitmotivs. Par conséquent, nous serons, nos équipes. L’innovation est d’ailleurs pour la 10e fois consécutive, partenaire du une des trois valeurs du groupe, aux côtés de la responsabilité et de l’excellence. De Prix des ingénieurs de l’année. Remettre un même, notre groupe mène de nombreux prix est toujours un plaisir car il illustre de la projets de toutes tailles à travers le monde plus belle des manières l’accomplissement dans nos quatre secteurs d’activités ; nous d’une idée qui a permis – à sa façon – de sommes donc fiers de remettre le Prix de faire évoluer notre société. Par de nombreux l’ingénieur pour un projet industriel. Ce partenariats avec des écoles, des pôles de prix est une marque de reconnaissance du compétitivité et des fournisseurs français, monde industriel envers une réalisation Siemens prend part activement à la R&D, d’excellence de l’industrie française. Avec et promeut continuellement l’innovation 7 000 collaborateurs en France, 9 centres à la fois avec ses partenaires et à la fois FRANÇOIS GERIN de R&D dont 6 centres de compétences dans ses projets menés dans le monde Directeur Général Adjoint mondiaux, 7 usines et de nombreux entier. Nous avons signé en octobre 2013 Siemens France partenariats industriels, les ingénieurs et un partenariat avec l’INSA Strasbourg dont techniciens de Siemens France participent pleinement la vocation est de favoriser la passerelle entre l’école et au rayonnement économique français. Nous donnons le monde de l’entreprise, de développer des synergies la priorité à l’innovation et à la qualité, en disposant de en termes de recherches technologiques et d’identifier solutions innovantes dans des secteurs de pointe comme les jeunes talents. Siemens en tant que premier groupe les systèmes de transports automatiques, l’énergie, la européen de technologie s’engage jour après jour auprès métallurgie, la détection incendie et l’extinction ou encore des ingénieurs et des scientifiques pour bâtir le monde de l’imagerie médicale. demain.

Mercredi 4 décembre 2013, Paris Pour toute information sur le Prix des Ingénieurs de l’année 2013 pia@usinenouvelle.fr • www.lesingenieursdelannee.com

http://evenements.infopro-digital.com/usinenouvelle/

le guide de l’ingénieur Palmarès Les 125 meiLLeuRes éCOLes p. 34 Classements thématiques à ChaCune sOn POint fORt p. 44 formation DeveniR ingénieuR autRement p. 46 Reportage La Pme qui PaRie suR Les aPPRentis p. 48 entretien avec Julien Roitman « un ORDRe POuR PROtégeR Le titRe D’ingénieuR » p. 50

voTre FormaTion Pratique

retrouvez sur internet

Des forums

quelques livres

• La Conférence des grandes écoles

• Classes préparatoires

• Bien choisir son école d’ingénieurs

• La Commission des titres d’ingénieur

• Dimension ingénieur

• Réussir les écoles d’ingénieurs

• L’Onisep

• Devenir ingénieur

• Les écoles d’ingénieurs

• Le Centre de ressources et de prospective sur les formations et sur les emplois d’ingénieurs

• Bureau national des élèves ingénieurs

www.cge.asso.fr ou sur Facebook et Twitter www.cti-commission.fr

www.onisep.fr ou sur Facebook

www.cefi.org

forum.prepas.org/

www.dimension-ingenieur.com www.futura-sciences.com

Karine Darmon, Studyrama, 2012 édition 2013, Hobsons, 2013

onisep, n° 47 – novembre 2013

www.bnei.org

• Confédération nationale des jeunes entreprises

www.junior-entreprises.com

L’usine nOuveLLe i HorS-Série i novembre 2013

y. soulabaille

votre formation guide de l’ingénieur

PalMarès

les 125 meilleures écoles Aucun problème d’insertion pour les diplômés des écoles classées par L’Usine Nouvelle, mais des salaires qui stagnent. Par CéCile Maillard

’ingénieur, toujours très courtisé, ne connaît pas la crise. Ou très peu… Notre classement 2013 des écoles d’ingénieurs révèle que 60 % des jeunes diplômés de ces écoles n’attendent pas plus d’un mois avant de décrocher leur premier emploi. Côté salaires, la moyenne est de 35 000 euros bruts annuels, à peine inférieure à celle de l’an passé (35078 euros). D’ailleurs, pour de nombreuses écoles, les rémunérations stagnent, voire baissent. Quelques ajustements pour cette édition 2013 : l’impact des moyens financiers a été diminué, tandis que l’importance de l’international a été relevée, par l’ajout d’un critère sur les doubles diplômes obtenus à l’étranger. Les dix premières écoles sont les mêmes que dans notre classement 2012, mais dans un ordre différent. Polytechnique conserve sa première place, championne pour l’insertion de ses diplômés, mais treizième à l’international. Grenoble INP, septième l’an passé, retrouve sa deuxième place de 2011, tandis que Centrale Paris gagne du terrain, notamment grâce à l’international. L’ouverture aux étudiants venus de licences, DUT, BTS, est la tendance de l’année. L’apprentissage poursuit aussi son avancée: 88 écoles le proposent. Autant de nouvelles recrues pour les industriels qui les réclament ! ❚❚

Télécom ParisTech, grande école dédiée au numérique, est dixième de notre classement cette année. l’usine nouvelle i hors-série i novembre 2013

votre formation guide de l’ingénieur

les indicateurs clés

Moyens

international

recherche

salaire de sortie (annuel brut en euros)

Budget par élève (en euros)

étudiants partis à l’étranger (%)

Polytechnique

100

72,3

65,9

99,9

44 000

64 751

13,9

Grenoble inP

81,7

90,4

73,5

100

34 150

26 867

17,7

22,2

rang

Globale

insertion

notre évaluation (note sur 100)

école

insa lyon

80,7

94,1

24,8

74,3

37 800

22 225

14,9

24,2

Centrale Paris

76,2

27,3

100

36,9

43 058

24 396

43,4

7,24

isae

72,7

98,3

32,2

52,4

77,2

42 000

28 841

28,5

uTC

72,2

93,9

20,5

73,6

60,9

39 400

18 328

34,6

14,7

Mines ParisTech

71,9

86,9

80,7

31,8

95,4

40 000

72 222

30,1

esPCi ParisTech

70,5

87,3

82,3

60,7

53,9

41 879

73 676

61,3

11,21

inP Toulouse

70,1

82,7

28,9

68,7

70,7

35 015

25 849

40,9

13,54

Télécom ParisTech

69,4

98,1

49,7

44,5

66,9

43 400

44 532

8,8

18,07

Centrale nantes

67,8

84,4

19,8

67,1

64,6

38 147

17 737

40,4

20,76

arts et Métiers ParisTech

64,5

87,9

25,1

46,8

35 500

22 472

21,1

11,5

Mines saint-étienne

64,4

85,5

59,9

59,5

42,7

40 500

53 620

34,6

7,2

école des Ponts ParisTech

63,1

94,4

27,9

46,2

53,6

42 215

24 988

27,1

5,95

Mines nancy

62,1

89,1

68,1

45,7

41,6

40 000

60 964

29,5

11,38

supélec

61,9

91,7

21,7

49,9

50,4

40 709

19 400

23,9

8,85

ensta ParisTech

61,3

52,7

48,9

35,3

42 000

47 203

30,1

4,48

Télécom Bretagne

60,5

82,8

43,8

49,3

49,5

38 175

39 185

20,4

10,83

Centrale lille

60,3

87,7

19,2

67,3

30,2

36 727

17 230

53,9

3,05

Centrale lyon

59,5

87,3

14,4

47,1

53,4

39 493

12 919

35,6

eCe

59,1

11,5

21,4

38 400

10 315

1,35

insa Toulouse

56,9

78,1

27,3

50,7

46,7

31 900

24 439

25,4

7,4

esigetel

56,1

82,6

17,1

22,6

35 020

15 341

57,7

0,18

ePF

55,8

85,6

10,9

73,2

11,1

37 500

9 761

52,8

0,79

iPB

55,5

80,7

19,4

35,5

58,8

34 500

17 404

15,21

2e grenoble inP

4e centrale Paris

11e centrale nantes

21e ece

start-up et business angels

nouveau départ

recherche en mer

Parcours santé

Centrale rejoindra en 2015 le plateau de saclay, se rapprochant physiquement de supélec. mais pas seulement. la fusion des deux écoles est quasi actée, elles ont déjà été dotées du même directeur, celui de Centrale Paris qui prend la tête de supélec.

énorme succès pour la recherche de l’école centrale de nantes, pilote du projet sem-rev (14 millions d’euros), premier site français d’essais en mer pour les énergies marines renouvelables. le site est en place, les prototypes arriveront début 2014.

l’école post-bac propose aux étudiants de 1re année de fac de médecine, qui voudraient changer de filière, une rentrée en mars, pour quelques mois intensifs. en 2e année du cursus ingénieur, ils pourront choisir une « majeure » santé et technologies.

Grenoble

l’inP, associé à une dizaine d’autres écoles d’ingénieurs, a créé un fonds de 2 millions d’euros pour les start-up issues de leurs laboratoires. Pour pousser à la création d’entreprises, il a également conclu un partenariat avec les Grenoble angels. 36

C.a. généré par les contrats de recherche (en millions d’euros)

exclusif les 125 meilleures écoles d’ingénieurs

Châtenay-malabry

nantes

Paris

24e ePF

sCeaux – troyes – montPellier

Bacs technos bienvenus le site de montpellier de l’ePF, associé à l’eigsi et à l’eisti, vient d’ouvrir une prépa intégrée de deux ans, destinée à 30 bacheliers sti2D. le programme s’adapte à ce nouveau bac technologique. un suivi individualisé est prévu.

votre formation guide de l’ingénieur

exclusif les 125 meilleures écoles d’ingénieurs

salaire de sortie (annuel brut en euros)

Budget par élève (en euros)

étudiants partis à l’étranger (%)

C.a. généré par les contrats de recherche (en millions d’euros)

55,4

88,6

41,1

16,5

39 015

70 757

26,7

4,44

uTT

55,3

78,7

14,6

52,3

42,5

35 200

13 062

24,5

9,23

epita

89,2

10,3

63,8

14,4

38 270

9 199

67,1

0,71

agroParisTech

54,4

83,1

39,9

30,5

48,8

35 500

35 725

26,5

10,3

eeiGM

16,5

31,4

32 667

14 804

48,2

6,69

recherche

enac

école

international

rang

Moyens

insertion

les indicateurs clés

Globale

notre évaluation (note sur 100)

Mines nantes

45,8

42,7

38,7

34 393

41 033

39,6

5,82

CPe lyon

53,6

86,5

17,9

32,1

47,8

36 000

16 047

25,7

7,15

eCPM

52,9

74,6

37,4

45,2

37,8

33 358

33 499

48,9

6,1

ensait

52,9

75,1

26,1

58,1

26,3

33 400

23 344

55,5

3,1

estia

52,8

73,3

17,1

69,7

18,1

32 700

15 304

50,6

1,95

ensicaen

52,3

78,3

34,1

37,9

40,3

35 000

30 526

25,7

2,8

Centrale Marseille

50,9

80,6

25,9

43,4

28,4

34 236

23 162

13,5

2,15

ensae ParisTech

50,9

93,2

32,8

45 400

29 358

13,1

2,8

Mines albi

50,7

78,1

48,4

33,4

34,2

34 000

43 317

4,5

Chimie ParisTech

50,6

76,9

33,1

38,2

35 000

37 572

29,3

5,6

uTBM

50,6

79,2

15,2

42,5

34,6

34 200

13 596

16,1

5,81

Mines douai

49,4

76,6

33,8

37,6

31,8

33 600

30 290

29,1

6,59

ensta Bretagne

49,1

81,6

34,5

34,6

26,8

37 300

30 845

18,8

4,35

efrei

90,3

11,7

45,9

38 700

10 503

27,8

0,18

Télécom sudParis

6,1

29,7

40,4

38 819

5 450

8,9

5,95

eisti

48,9

13,9

24,4

39 600

12 402

23,2

3,82

insa strasbourg

48,2

14,4

43,1

36 300

12 851

1,3

esigelec

47,9

76,5

13,2

40,7

30,3

37 600

11 804

20,9

3,6

insa rennes

47,8

78,5

23,9

31,9

33,5

33 000

21 387

20,4

4,15

Mines alès

47,4

78,2

35,2

34,6

24,7

35 317

31 493

25,6

2,67

28e ePita

Kremlin-biCêtre

29e agroParistech Paris

35e estia

47e insa

48e esigelec

strasbourG

Managers de génie

biDart

4 mois pour 1 start-up

innovation alimentaire

école trilingue

l’accélérateur startup42 de l’epita accompagne pendant quatre mois des projets de start-up technologiques. une structure de « préincubation » intensive, gratuite, financée par un club d’entreprises, pour les étudiants de l’école et pour les autres.

l’école, coordinatrice du projet ecotrophélia dans le cadre des initiatives d’excellence en formations innovantes (idefi), a mis en place un réseau européen d’universités et d’écoles d’ingénieurs qui concevront un programme de formation à l’innovation alimentaire.

outre un enseignement trilingue assuré par des enseignants anglophones ou espagnols, les élèves passent obligatoirement un diplôme européen avec l’une des trois universités britanniques partenaires ou l’école d’ingénieurs de bilbao, en espagne.

l’usine nouvelle i hors-série i novembre 2013

strasbourg

Fab lab alsacien imprimante 3 D, logiciels de Cao, table numérique tactile, et bientôt une découpeuse laser, sont mis à disposition des étudiants et professeurs, pour réaliser rapidement un prototype dans ce fab lab conforme à la charte du mit.

rouen

l’école de génie électrique a démarré, à la rentrée 2013, un double diplôme avec télécom école de management : une formation d’ingénieur en deux ans, puis de manager en deux ans. elle avait déjà des accords avec audencia nantes et rouen business school. 37

votre formation guide de l’ingénieur

exclusif les 125 meilleures écoles d’ingénieurs

étudiants partis à l’étranger (%)

C.a. généré par les contrats de recherche (en millions d’euros)

19 135

4,78

34 500

9 911

49,7

0,74

34 500

20 116

13,1

2,28

35 000

9 263

8,3

1,68

29,2

36 217

28 684

17,2

1,91

28,5

35 090

2 374

27,2

3,25

33 235

10 504

34,2

2,73

27,2

66,8

10,9

35,5

28,4

35,8

29,2

81,8

21,4

66,6

11,1

77,4

22,5

47,1

80,2

10,3

enTPe

46,8

85,6

21,3

ensil

46,6

77,1

2,7

40,7

ensi Bourges

46,5

11,7

44,8

23,8

école navale

46,2

65,1

100

28,9

18,8

26 401

89 512

37,1

0,11

18,3

33,2

16,6

36 820

16 346

32,3

2,01

rang

école

Globale

Moyens

32,4

insertion

recherche

37 600

international

Budget par élève (en euros)

les indicateurs clés

salaire de sortie (annuel brut en euros)

notre évaluation (note sur 100)

supméca

47,3

eigsi

47,2

insa rouen

47,1

sup Galilée

ei Cesi

46,2

86,5

estaca

87,7

11,1

38,5

10,6

37 000

9 932

29,4

2,4

eivP

45,6

78,6

20,1

41,8

14,3

33 900

17 969

38,1

0,57

Polytech nice sophia

45,6

67,2

14,8

47,5

25,4

32 400

13 250

33,5

5,7

ensic

45,4

74,6

27,5

36,4

35 000

17 881

17,8

isae-ensma

44,9

25,9

24,1

30,9

35 000

23 226

16,7

3,7

ensMM

44,6

78,7

17,8

35 170

15 977

17,7

4,5

ensaia

44,4

72,9

27,4

31,8

33 500

24 553

24,4

3,43

ensea

44,3

85,7

17,4

25,5

19,6

36 100

15 540

8,2

1,6

enim

65,9

10,6

44,5

26,2

30 852

9 529

16,6

1,36

esiee Paris

80,9

20,7

24,1

25,6

36 985

18 557

11,3

eseo

43,8

74,5

11,2

40,3

32 500

10 030

30,5

0,67

esTP

43,7

86,7

12,9

6,2

36 000

11 565

0,25

Polytech lille

43,7

81,2

1,3

28,7

31 982

1 171

7,3

2,61

agrosup dijon

43,5

62,5

34,7

30,7

28 481

31 325

40,6

2,88

ioGs

43,2

72,3

16,4

35,2

34 000

37 559

11,3

6,1

ecam lyon

42,7

76,7

8,5

41,8

9,6

34 100

7 626

45,7

0,57

52e eigsi

60e estaca

68e enim

70e eseo

73e agrosuP dijon

Formation humaine

lancement de fusées

l’aventure chinoise

robots gagnants

une ancienne Drh est en train de réformer le contenu de la formation humaine de l’école généraliste : tests de compétences, accompagnement du projet professionnel, coaching individualisé en 4 et 5e années. De quoi faciliter l’intégration professionnelle.

lancer chaque année des fusées innovantes avec le Cnes ou éjecter un avion radiopiloté depuis une fusée au salon du bourget… Dans leurs associations, les élèves de l’estaca mettent en pratique les approches projet apprises à l’école.

la petite école lorraine s’est lancée dans l’aventure chinoise en ouvrant en septembre une école à nanjing. une cinquantaine d’étudiants chinois y sera accueillie pour six ans d’études. les étudiants de l’enim pourront y faire des séjours académiques.

le club de robotique de cette école des tiC a encore fait parler de lui, en arrivant quatrième à la coupe de France en 2013. au-delà de ce secteur auquel elle croit, l’école a ouvert, en partenariat avec l’université du maine, un master en électroacoustique.

recherche en gastronomie

la roChelle

levallois-Perret

metz

anGers

Dijon

l’école fait partie de la future Cité internationale de la gastronomie de Dijon, issue du classement de la gastronomie française au patrimoine mondial de l’humanité, avec un groupe de chercheurs et le pôle de compétitivité vitagora.

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KEDGE Business School est une nouvelle école née de la fusion des Grandes Ecoles BEM & Euromed Management. Elle a pour ambition d’être une référence mondiale de l’éducation et de faire de vous les leaders créatifs et responsables de demain.

11 décembre 2013 & 1er février 2014

votre formation guide de l’ingénieur

exclusif les 125 meilleures écoles d’ingénieurs

insertion

Moyens

international

recherche

salaire de sortie (annuel brut en euros)

Budget par élève (en euros)

étudiants partis à l’étranger (%)

C.a. généré par les contrats de recherche (en millions d’euros)

les indicateurs clés

Globale

rang

notre évaluation (note sur 100)

esme sudria

42,6

85,1

10,4

25,4

16,6

36 140

9 333

25,7

0,51

école

Télécom lille 1

42,6

76,7

14,9

28,2

23,3

34 733

13 331

14,7

1,2

Télécom nancy

42,6

17,7

17,1

37 000

15 836

10,9

1,46

esaip

42,5

63,7

8,2

61,1

4,4

30 700

7 345

66,5

0,02

Télécom saint-étienne

42,5

74,1

11,8

32,8

22,2

33 015

10 588

21,1

0,53

Polytech Grenoble

41,7

65,7

2,2

32,4

35,1

31 000

1 967

18,3

isep

41,6

79,9

13,2

31,6

11,2

35 819

11 787

16,7

0,85

ensCCF

41,5

59,8

4,5

44,9

26,6

32 200

4 049

35,2

0,75

esBs

41,1

2,1

30,3

27,8

35 800

1 910

26,1

2,5

Hei

40,8

77,1

12,4

27,2

17,7

35 702

11 065

20,5

1,88

Polytech Paris-uPMC

40,8

67,5

10,5

25,9

33,5

32 500

9 442

17,5

6,2

esiea

40,6

83,3

14,7

24,5

10,7

38 169

13 177

10,8

0,45

ensiie

40,4

73,7

16,2

25,6

21,1

37 000

14 458

10,8

0,47

epmi

40,4

80,6

12,1

27,7

10,5

37 780

10 864

21,1

0,19

enivl

40,2

72,5

12,6

32,3

15,7

32 300

11 247

14,9

0,5

isat

40,1

65,6

10,3

38,4

18,4

32 000

9 176

32,2

0,85

eost

39,9

69,4

28,9

14,5

33,5

34 700

25 863

13,3

ensai

39,8

78,5

24,7

17,3

18,5

36 595

22 117

9,5

0,06

esB

39,7

68,4

11,7

36,1

15,2

29 100

10 465

25,9

0,21

Polytech orléans

39,7

60,5

11,4

30,9

32,5

31 455

10 175

11,4

5,17

ensem

39,4

67,1

23,1

19,3

31,3

36 400

20 643

11,8

1,58

enssat

38,9

67,8

32,1

17,6

26,5

30 550

28 742

6,8

2,7

oniris

38,9

65,2

26,4

35,8

31 000

23 601

14,5

5,59

enit

38,7

16,7

25,1

21,3

33 000

14 962

14,6

3,06

100

ipsa

38,6

71,2

8,1

3,3

35 700

7 249

40,3

0,09

85e hei

90e eniVl

apprentis constructifs

rejoint les insa

À la demande des entreprises régionales du btP, hei a lancé une filière d’ingénieurs par apprentissage (pour une durée de trois ans), de 14 élèves. logique pour une école dans laquelle les deux dernières années du cycle ingénieur se passent largement en entreprise.

la fusion avec l’ensi bourges, prévue pour janvier 2014, permettra à l’enivl de devenir le sixième insa. De quoi non seulement gagner en taille, mais intégrer un réseau reconnu. À la rentrée 2014, 250 places seront ouvertes pour deux campus : bourges et blois.

lille

blois

Votre palmarès sur mesure est sur usinenouvelle.com ● critères

● sPécialités

Vous vous intéressez au salaire à la sortie de l’école ? Vous avez un penchant pour la recherche ? le goût de l’international ? classez les écoles selon les critères qui comptent le plus pour vous.

Biotechnologies ? matériaux ? optique ? À chaque centre d’intérêt correspondent une ou plusieurs écoles. comparez leurs performances en un coup d’œil grâce à notre moteur de recherche. ● régions

retrouvez, par département ou région, la liste et les notes des écoles. À croiser avec les spécialités. Attention : impossible de trouver la spécialisation rêvée dans chaque région !

● Portrait-

robot Pour chaque école, nous avons établi une fiche d’identité (adresse, site web…). Vous pourrez y consulter les résultats de votre école préférée.

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Inspiring ideas and talent * ,

* Faire naître des idées et des talents / Conception : Kaelia - Dikomo 11/2013

J’innove donc je suis.

votre formation guide de l’ingénieur

étudiants partis à l’étranger (%)

C.a. généré par les contrats de recherche (en millions d’euros)

11,5

2,22

7,4

0,7

11 726

5,9

0,37

2 833

5,8

2,9

2,1

21,6

23,7

33 000

23,6

27,8

30 420

13,2

33,4

36 217

20,1

22,4

33 179

14,4

37 500

17,5

31,1

31 500

2,4

20,1

32,3

29 925

2 131

18,4

3,93

8,1

25,9

7,3

35 200

7 238

30,3

0,26

18,2

27,3

30 162

12 524

8,5

1,46

Globale

salaire de sortie (annuel brut en euros)

3 348 16 693

recherche

1,6

international

0,58

Moyens

13 14,1

73,7

104

ensG

72,3

3,7

104

esiee amiens

18,6

104

esilv

82,5

13,1

104

Polytech Paris-sud

70,6

3,2

108

Télécom Physique strasbourg

37,6

66,6

109

ecam rennes

37,5

77,5

110

esir

37,3

67,5

103

1 897

30 500

38,4

102

21 082

34,7

38,3

Polytech Marseille

8,17

21,9

ensisa

101

11,3

2,2

isima

école

1 981

65,8

38,5

rang

les indicateurs clés

insertion

notre évaluation (note sur 100)

Budget par élève (en euros)

exclusif les 125 meilleures écoles d’ingénieurs

111

esitc Caen

37,2

81,1

10,1

17,4

10,3

34 300

9 012

17,6

2,7

112

ensCMu

36,6

66,6

17,2

25,7

37 000

15 411

19,2

1,46

113

enise

36,2

72,2

16,8

17,4

16,1

30 875

15 008

10,2

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114

ifma

63,9

19,9

22,1

20,1

32 686

17 779

15,3

1,45

115

engees

35,8

65,8

27,9

13,3

27 170

24 945

0,46

115

Polytech Montpellier

35,8

59,4

7,5

18,4

34,8

30 000

6 679

10,5

117

ensip

35,6

63,1

27,3

26,1

29 814

24 451

13,8

1,15

118

Polytech Tours

33,7

52,3

13,9

23,4

27,9

30 860

12 477

9,9

2,81

119

ensC lille

33,6

56,8

27,2

16,6

24,1

30 000

24 335

1,5

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esirem

32,9

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33 500

9 966

17,5

1,6

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enib

32,7

60,9

6,6

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18,1

32 469

5 945

11,6

0,72

122

ensci

32,6

49,5

28,3

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18,6

30 000

25 333

27,5

0,36

123

esipe-Mlv

31,5

63,7

3,4

5,7

28,8

35 000

3 008

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0,65

124

ensCr

31,3

50,5

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30 223

17 883

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124

esitc Cachan

31,3

9,7

13,9

2,5

34 500

8 647

9,2

0,03

méthodologie : 11 critères Pour Passer les écoles au crible Pour établir notre classement, nous avons examiné quatre grands thèmes : l’insertion dans le monde du travail, les moyens financiers consacrés à chaque élève, le caractère international de la formation et l’implication dans la recherche.

enquête réalisée en janvier 2013

●

Pour chacun de ces quatre points, la note de 100 a été attribuée à l’école obtenant le meilleur résultat. les autres écoles ont reçu une note au prorata de leur écart avec l’école arrivée en tête. ainsi, sur le plan de l’international,

●

on s’aperçoit que Centrale Paris (4e au classement général) obtient le meilleur résultat (100), suivie par l’insa lyon (74,3/100) et l’eCe (74/100). Pour obtenir ces quatre notes sur 100, nous avons retenu 11 critères, détaillés ci-après. la note globale est la moyenne générale de ces quatre notes sur 100, auxquelles ont été appliqués des coefficients (35 à l’insertion, 10 aux moyens, 30 à l’international et 25 à la recherche).

●

insertion (coefficient 35) 1. montant du salaire de sortie (20) 2. nombre de mois d’attente avant le premier emploi (10) 3. nombre d’anciens élèves en activité (5) moyens financiers (coefficient 10) 4. budget de l’école par élève (10) international (coefficient 30) 5. nombre de partenariats avec

une école ou une université recherche (coefficient 25) étrangères (10) 9. Chiffre d’affaires généré 6. Pourcentage d’étudiants par les contrats de recherche (10) ingénieurs partis à l’étranger 10. nombre de doctorants en séjour académique ou en et de post-doctorants (10) entreprise, pour une durée d’au 11. Pourcentage d’enseignantsmoins trois mois, l’an dernier (10) chercheurs parmi les enseignants 7. Pourcentage de diplômés en (5) 2012 ayant obtenu un double diplôme avec un établissement étranger (5) 8. Pourcentage d’étudiants étrangers dans le cycle suiTe de noTre enquêTe P.44 ingénieur (5)

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votre formation guide de l’ingénieur

Classements thématiques

à chacune son point fort Pour choisir son école d’ingénieurs, il n’y a pas que le classement général de L’Usine Nouvelle. Certaines possèdent des points forts, méconnus, qui intéresseront les élèves attachés à ces critères. Ainsi, c’est un établissement du Pays basque qui offre le plus de double diplômes français – étrangers, tandis que les écoles privées du numérique sont tournées vers la création de start-up. Côté recherche, les écoles situées en tête de classement se redistribuent les meilleures places. Par CéCile Maillard

Chiffre d’affaires des contrats de recherche rang 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

école (rang au classement général) Mines ParisTech (7) isae (5) Polytechnique (1)

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

école (rang au classement général) estia (35)

% 95,1

eeiGM (30)

46,4

école des Ponts ParisTech (14)

38,8

Centrale Paris (4)

38,2

Supélec (16)

37,9

Centrale Marseille (37)

36,8

Polytechnique (1)

32,7

Centrale Nantes (11)

30,6

arts et Métiers ParisTech (12)

29,4

Télécom ParisTech (10)

28,7

C’est une école de Bidart, sur la Côte basque, qui occupe le haut du classement. L’Estia compense son isolement par des accords de double diplôme avec une école d’ingénieurs espagnole et trois universités britanniques. À Nancy, l’EEIGM, spécialiste des matériaux, fonctionne en consortium avec six autres universités européennes. Seules deux des dix premières écoles du classement général diplôment leurs élèves à l’étranger: Centrale Paris et Polytechnique, l’international restant le point faible de cette grande école, dont 33 % des élèves obtiennent un double diplôme. C’est mieux que Mines ParisTech, qui affiche 4 % de double diplômés à l’étranger. ❚❚

Millions d’euros

rang

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

28,5 26 24,2

Grenoble iNP (2)

22,2

Centrale Nantes (11)

20,76

Télécom ParisTech (10)

18,07

iPB (25)

15,21

UTC (6)

14,7 13,54

Pour certains, Mines ParisTech relève plus du centre de recherche que de l’école d’ingénieurs. Deux indicateurs l’expliquent : le faible nombre d’élèves (140 en 1re année, 225 en 3e) et le chiffre d’affaires généré par les contrats de recherche (31 millions d’euros, dont 17 apportés par les entreprises), qui place cette école en tête. Elle est suivie de l’Isae, école d’aéronautique portée par la recherche effectuée avec Eurocopter, Airbus, Safran. Trois instituts polytechniques (Grenoble, Bordeaux, Toulouse) figurent dans les dix plus gros budgets de recherche, grâce au regroupement de leurs différentes écoles. À noter, le bond dans ce classement de Centrale Nantes, pilote du projet d’essais en mer SEM-REV. ❚❚ 44

rang

Part des filles en première année du cycle ingénieur (à la rentrée 2012)

insa lyon (3)

iNP Toulouse (9)

Double diplômés à l’étranger

école (rang au classement général) Oniris (97) agroSup dijon (73)

% 79 76,8

ensaia (66)

70,7

agro ParisTech (29)

66,6

eSBS (84)

64,4

eNSCr (124)

60,5

eNSCCF (83)

57,9

Chimie ParisTech (40)

ensait (33)

54,1

eost (92)

53,3

Écrasante présence des écoles spécialisées dans les sciences du vivant parmi les dix écoles accueillant le plus de filles. L’Oniris propose une filière agroalimentaire et une filière biotechnologie de la santé, thématique enseignée aussi à l’ESBS. L’Ensaia (université de Lorraine) forme à l’agronomie et aux industries agroalimentaires, tout comme les deux écoles d’« agro » de Paris et de Dijon. Présentes également, les écoles de chimie (ParisTech, ENSCR à Rennes, ENSCCF à Clermont-Ferrand), et des écoles spécifiques comme l’Ensait, dans le textile, et Eost, dans les sciences de la terre. Aucune des 28 premières écoles de notre classement général n’apparaît parmi les écoles accueillant le plus d’étudiantes. ❚❚

votre formation

UTT

guide de l’ingénieur

Nombre d’anciens élèves en activité rang 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

école (rang au classement général) Grenoble iNP (2)

34 800 30 500

arts et Métiers ParisTech (12)

21 995

Grande école d’Ingénieur

20 000 UTC (6)

19 607 18 731

Centrale Paris (4)

17 000

Supélec (16)

14 050

17 000 14 000

Ce critère favorise les écoles diplômant de nombreux élèves, et ce depuis longtemps. D’où la présence de grosses structures comme les instituts polytechniques (Grenoble et Toulouse), l’Insa Lyon, Arts et métiers ParisTech (4 700 élèves en cycle ingénieur en 2012 – 2013). Les anciens de l’école, toujours en activité, forment un réseau susceptible de favoriser l’insertion des jeunes diplômés. À condition que les écoles gardent contact avec leurs anciens élèves et qu’elles mettent à jour leurs fichiers… ❚❚

Journées Portes Ouvertes Troyes, samedi

Troyes, samedi

7 déc.

15 mars

2013

2014

ent public établissem é habilit

Nombre de start-up et de spin-off créées depuis 2008 au nom de l’établissement rang 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Informatique Réseaux Industrie Mécanique Matériaux

école (rang au classement général) Télécom ParisTech (10)

148 118

Télécom SudParis (44)

59 58

Centrale Paris (4)

42 24

efrei (44)

22 22

isep (82)

21 20

Trois écoles des télécoms trustent les quatre premières places des créatrices de start-up et de spin-off, aux côtés d’autres écoles du numérique comme l’Efrei, l’Esigetel et l’Isep. Quant à l’UTC, elle a toujours eu une formation reconnue en informatique, qui a pu drainer la création de start-up. En tête, Télécom ParisTech récolte les fruits de sa politique de formation à l’innovation et à l’entrepreneuriat. Ses incubateurs de Paris et Sophia Antipolis accompagnent 50 projets de créations d’entreprises par an, et deux à trois start-up sont créées chaque mois. L’UTC a également mis le paquet sur l’innovation et l’entrepreneuriat, et accompagne ses créateurs de start-up depuis plusieurs années. ❚❚ l’USiNe NOUvelle i hors-série i Novembre 2013

Rejoignez-nous sur UTTroyes @UTTroyes www.utt.fr 45

votre formation guide de l’ingénieur

Formation

deVenir ingénieur autrement Alternance, formation continue et validation des acquis de l’expérience… ou comment décrocher un diplôme d’ingénieur sans formation initiale. par CéCile Maillard

eune diplômé bac +2 ou technicien plus ou moins expérimenté, vous pouvez décrocher un titre d’ingénieur, sésame pour progresser dans votre carrière. Trois solutions : l’alternance, la formation continue, la validation des acquis de l’expérience (VAE). Pour un diplôme qui a la même valeur que celui obtenu en école sous statut étudiant. « Il y a égalité et parité d’estime entre toutes ces voies », expose Christine Julien, responsable compétences à la direction des formations du Conservatoire national des Arts et Métiers (Cnam). D’ailleurs, la profession y veille : sur le diplôme, rien n’indique comment il a été obtenu.

l’apprentissage, pour des jeunes titulaires d’un dut ou bts L’engouement des écoles d’ingénieurs pour l’apprentissage rejoint celui des employeurs et des étudiants : près de 200 écoles délivrent le titre d’ingénieur par cette voie. Chaque année, 15 % des diplômes sont décrochés par des jeunes ayant choisi d’être apprentis. C’est en 1990 que la Commission des titres d’ingénieur (CTI) a autorisé les écoles à diplômer par l’apprentissage, avec un impératif : que cette formation soit de même qualité que celle proposée aux étudiants. De fait, l’apprentissage attire de jeunes diplômés de DUT ou BTS de très bon niveau. Ceux qui n’avaient pas envie de bachoter deux ans en prépa, ceux qui ont un goût

Combien ça Coûte ● alternance

Coût d’une scolarité normale et revenu assuré, avec un pourcentage du Smic augmentant avec l’âge. ● Formation continue Pour trois ans de formation : 30 000 € dans une école Télécom ; Arts et Métiers propose des cursus coûtant de 18 000 à 35 000 € pour une spécialité technique, et 20 000 € pour le diplôme généraliste. ● Validation des acquis de l’expérience Au Cnam Île-de-France, 2 200 € si elle est prise en charge par l’entreprise, 1 100 € s’il s’agit d’une demande individuelle (+ 150 € de jury).

plus pratique qu’abstrait pour ce métier, ceux qui ont besoin de financer leurs études ou ceux qui estiment que trois ans d’expérience faciliteront leur recherche d’emploi. « Au départ, les formations par apprentissage étaient dédiées à des spécialités, souvent dans le monde de la production, explique Alain Jeneveau, responsable du groupe formation de la CTI. Aujourd’hui, les écoles y ouvrent leur diplôme généraliste, plus prestigieux à leurs yeux. Pour nous, c’est très important.» La CTI exige que l’apprentissage couvre les trois années du cycle ingénieur. Mais plusieurs entorses à la règle restent possibles: l’entrée en deuxième année peut se faire par admission sur titre, il ne restera alors que deux ans d’apprentissage ; la troisième année peut s’effectuer en contrat de professionnalisation, une autre forme de l’alternance. L’étudiant est payé pour une année qu’il aurait, de toute façon, passée pour moitié en entreprise, comme le prévoient beaucoup d’écoles. Les employeurs sont très friands de ces jeunes apprentis, surtout les PME, qui y voient un moyen de se doter de compétences qu’elles ont du mal à trouver ou ne peuvent pas toujours se payer [lire le reportage chez TRA-C, page 48].

la ForMation Continue, pour Ceux qui ont enCore beauCoup à apprendre Les entreprises réclament des ingénieurs et nombreux sont les techniciens supérieurs, titulaires d’un bac +2 ou bac + 3, lestés d’au moins trois ans d’expérience, à vouloir franchir le pas. Problème: la formation continue, au coût élevé, se prend de plein fouet la crise économique. Le cri est unanime: fini le temps où Renault ou France Télécom envoyaient chaque année des dizaines de techniciens en formation pour deux ou trois ans dans une école d’ingénieurs. « Cette formule est en perte de vitesse, car elle représente un lourd investissement pour l’entreprise, explique Philippe Mussard, le directeur adjoint de la formation continue des écoles télécoms, qui viennent de fusionner leurs structures de formation continue. Le salarié, lui, a peur de se déconnecter trop longtemps de son entreprise. C’est à la demande de Renault que le Centre d’études supérieures industrielles (Cesi) a été créé en 1958. La première formation d’ingénieurs s’est même déroulée dans les murs de l’entreprise, à Boulogne-Billancourt… «Côté financement, l’État a très vite pris le relais des entreprises, mais cette époque est finie », explique Jean-Louis Allard, le directeur de l’enseignement supérieur et de la recherche au Cesi. Chez lui, 50 % des stagiaires sont des demandeurs d’emploi, dont la formation est financée par les conseils régionaux, les salariés, eux, sont financés par le Fongecif (40 %) ou par leur entreprise (10 %). Entre 1 300 et 1 500 ingénieurs sont diplômés chaque année par la formation continue. Les écoles qui y voient une source importante de revenus contre-attaquent. Elles raccourcissent la durée de la formation, assouplissent les règles de présence en cours, modifient le rythme école –entreprise. Au Cesi, la formation continue ne dure plus deux ans à temps plein, mais douze mois à temps plein assortis de huit mois en alternance. Les écoles télécoms ont, elles, choisi un système de roulement plus long: deux mois à l’école, deux mois en entreprise

« j’ai aligné 20 soutenances blanches avant la vraie ! » ériC guillou, 47 ans, devenu ingénieur par la VAE

pascal guittet

«Avec un BTS de maintenance industrielle et un bac+3 en automatisation industrielle, j’ai beaucoup tourné: Holmen Paper Madrid, PSA, Aluminium Pechiney, Yves Rocher… et, depuis six ans, chez Terreal comme responsable méthodes maintenance. En 2010, je me

suis lancé dans la validation des acquis de l’expérience (VAE) pour obtenir un diplôme d’ingénieur du Cnam. L’objectif était de faire reconnaître mon expérience technique, mais aussi de manager. J’encadre même des apprentis ingénieurs! Je veux créer mon entreprise et, si ça ne marche pas, ce sera plus facile de retrouver un job avec un titre d’ingénieur. La

en première année du cycle ingénieur ; changement tous les trois mois en deuxième année; tous les six mois en troisième année. Ce rythme ressemble à celui de l’alternance. Normal, car la formation continue se glisse dans les pas de l’apprentissage. Les salariés suivent des cours et se retrouvent en entreprise avec les apprentis. « C’est intéressant pour les apprentis, qui se retrouvent mêlés à des professionnels. Même chose pour les salariés, plus à l’aise avec des jeunes l’usine nouvelle i hors-série i novembre 2013

démarche de VAE est très exigeante, j’ai énormément travaillé le soir! J’ai été soutenu par une conseillère du Cnam de Picardie, spécialisé dans mon métier, alors que j’habite dans les Charentes. Pendant deux ans, on a travaillé par téléphone. Le premier dossier, c’est 30% du diplôme. Il faut analyser son parcours et mettre en avant ses compétences… Pas facile!

Puis, j’ai rédigé un mémoire technique qu’il a fallu soutenir devant un jury. J’ai aligné 20 soutenances blanches avant la vraie! Devant mes collègues, des chefs d’entreprise… Je voulais réussir. Mon diplôme a été validé du premier coup. J’étais très fier. Rassuré sur mes compétences, je lance mon activité de prestataire en analyse vibratoire début 2014.» ❚❚

qui connaissent bien l’entreprise qu’avec des étudiants », souligne Alain Jeneveau. Consciente des difficultés de la formation continue en période de crise, la CTI a allégé, au printemps, la procédure pour les écoles voulant accueillir ponctuellement une personne en formation : une habilitation spécifique n’est plus obligatoire. Allez voir l’école d’ingénieurs près de chez vous. Elle ne sait peut-être pas qu’elle peut vous accueillir. 47

votre formation guide de l’ingénieur

la validation des aCquis de l’expérienCe, pour les proFils expériMentés Complexe, marginale, longue… la VAE souffre d’une mauvaise image. Pourtant, elle est aujourd’hui mieux encadrée, très accompagnée et peu coûteuse. Elle convient plutôt à des profils expérimentés, aux solides compétences techniques, et qui possèdent également une expérience managériale. « Ces personnes de 30 à 40 ans, avec dix ou quinze ans d’expérience, sont des managers techniques qui ont besoin du titre d’ingénieur pour progresser, notamment au plan du salaire », constate Philippe Mussard. Ou pour retrouver un emploi quand elles sont au chômage. Dans les écoles de l’Institut Mines-Télécom, il s’en présente trois ou quatre par an. Même petits volumes à l’université de technologie de Troyes (UTT), qui décline beaucoup de dossiers, pas toujours à la hauteur. Les écoles d’ingénieurs sont tenues d’ouvrir leurs diplômes à la VAE. En réalité, beaucoup reculent devant la complexité de la tâche. Le Cnam s’est mis sur ce créneau, dont il est le leader. Structure historique de la formation continue, surtout en cours du soir, il s’est lancé dans la VAE dès sa création, en 2002. Présent dans toutes les régions de France, où opère un réseau de 80 conseillers, il délivre chaque année 600 diplômes par validation des acquis, tous métiers confondus. Une vingtaine de spécialités peuvent être obtenues grâce à la VAE. Les plus demandées sont l’informatique, la mécanique, la construction. En 2011, le Cnam a délivré 41 diplômes d’ingénieurs par cette voie, 65 en 2012. Une montée en puissance qui devrait se poursuivre, notamment grâce aux VAE collectives : Safran et Michelin se sont rapprochés du Cnam pour valider les diplômes de leurs salariés. Le moment le plus délicat de la VAE est l’analyse du parcours professionnel d’un salarié pour y dénicher ses compétences et les comparer au référentiel du diplôme d’ingénieur. Un conseiller accompagne forcément cette étape, qui représente douze à quinze heures d’échanges au Cnam. Cet acte de formation est payant, mais ouvre un droit aux financements de la formation. Après examen du dossier par le jury, si toutes les compétences sont présentes, le titre est validé. Sinon, une VAE partielle est attribuée, et le jury préconise une action complémentaire, le plus souvent une formation. Troisième cas, beaucoup plus rare : le titre d’ingénieur est délivré par une VAE partielle, car elle complète une formation déjà suivie. « Certains candidats ont quitté l’enseignement supérieur sans finir leur école d’ingénieurs, ou avec un master, décrit Timothée Toury, de la direction de la formation de l’UTT. Ils ont suivi des formations dans leurs premiers emplois et veulent faire reconnaître leur niveau. La responsable de la VAE au Cnam rappelle que, contrairement à la formation continue ou à l’apprentissage, aucun niveau minimal de diplôme n’est ici exigé. « À deux reprises, des titulaires de CAP ont obtenu une validation totale de leur titre d’ingénieur du premier coup ! » Plutôt rare, mais encourageant. Ces trois voies d’accès au titre d’ingénieur sont également un moyen d’accueillir dans cette profession des profils sociaux diversifiés. ❚❚ 48

bruno voland, un patron qui valorise l’apprentissage, y compris pour les ingénieurs.

reportage

la pMe qui parie sur les apprentis Transformer de jeunes techniciens en ingénieurs par la voie de l’apprentissage ? C’est ce que propose la PME lyonnaise TRA-C en partenariat avec l’Ecam de Lyon. À la satisfaction de tous. par CéCile Maillard

ne vingtaine de portraits de jeunes, tous passés par l’alternance, accueille le visiteur dans le hall de la société TRA-C Industrie. Titre de l’exposition photo: «L’avenir de la métallurgie». Bruno Voland, le patron de cette PME de la campagne lyonnaise (80 salariés, dont une cinquantaine aux Olmes, dans le Rhône) est un militant de l’alternance. Sa société, fondée en 2001, conçoit et fabrique à la demande des pièces mécano soudées, en petites quantités, pour la défense ou Renault Trucks… Impossible d’automatiser la fabrication de quelques centaines de pièces. « Notre richesse, ce sont nos hommes », martèle-t-il. Mais trouver les bonnes compétences n’est pas facile, surtout à une trentaine de kilomètres de Lyon. D’un côté, les champs, de l’autre, l’église du village. Ancien compagnon du devoir, spécialisé en chaudronnerie-métallerie, Bruno Voland a recruté des compagnons chaudronniers et soudeurs pour ses ateliers. Et il accueille régulièrement de jeunes apprentis de niveau bac, BTS ou école d’ingénieurs. La PME, au chiffre d’affaires de 8,2 millions d’euros en 2012, consacre 3 % de sa masse salariale à la formation continue. «Que les patrons de la métallurgie cessent de dire qu’ils ne trouvent personne… Ils peuvent investir et former eux-mêmes », s’emporte le bouillant patron de TRA-C. L’entreprise possède d’ailleurs deux filiales dédiées à la formation technique.

Xavier Anton, 23 ans, rentre de Chine. En troisième année à l’Ecam Lyon, école d’ingénieurs des pentes de Fourvière, il vient d’y passer deux mois à travailler avec un fabricant chinois, leader mondial des machines à souder par friction que TRA-C s’apprête à commercialiser en Europe. Une preuve de la confiance que lui accorde son entreprise… L’année précédente, déjà, il était chef de projet sur le développement d’une échelle d’assaut pour le GIGN. « Il a mené l’étude, conçu et développé le projet, géré toute l’interface technique avec le client », explique Aymeric de Monclin, le directeur général de TRA-C. Après un BTS en conception de produits industriels, le jeune homme voulait poursuivre ses études, « mais ce n’était pas possible financièrement, sauf avec l’apprentissage, qui apporte en plus une expérience ». Ses trois années chez TRA-C Industrie lui ont permis « de décoller petit à petit, de prendre de la hauteur, de plus en plus de responsabilités ». Heureux d’être passé par la case PME. «J’avais vu mes camarades en stage dans de grands groupes et j’étais catégorique : je voulais travailler dans une petite entreprise. Pour l’ambiance, le cadre, les responsabilités, les projets rapides. »

« Je voulais poursuivre mes études. impossible financièrement, sauf avec l’apprentissage qui apporte en plus une expérience. » Xavier anton, 23 ans, apprenti ingénieur à l’ecam lyon

pascal guittet

trois quarts des alternants embauchés Même en première année d’école, alors qu’ils découvrent le travail en bureau d’études, les jeunes apprentis se voient confier des tâches tout sauf ingrates. Fin juin, Baptiste Vignon, 21 ans, terminait sa première année à l’Ecam Lyon. En apprentissage chez TRA-C, il a fait de la conception de pièces de tôlerie pour véhicules militaires. C’est lui qui a monté les dossiers pour l’atelier de fabrication. Les projets confiés aux apprentis représentent des contrats de 300000 à 600 000 euros pour l’entreprise. « On compte sur eux… » poursuit Aymeric de Monclin. Effectivement ! Le parcours de Clément Naudon, 27 ans, est plus atypique. Bruno Voland l’a croisé en Afrique, où il travaillait pour Total. Le jeune homme, doté des très recherchés BTS de chaudronnerie et diplôme de l’Institut de soudure, voulait reprendre ses études. Le patron de TRA-C lui a proposé une embauche et une formation d’ingénieur. Grâce à des cours de rattrapage en maths payés par l’entreprise, il a pu intégrer l’Ecam en contrat de professionnalisation et termine sa première année. Il est chargé d’affaires pour une série de véhicules en aciers blindés, ses tâches allant de la conception à la fabrication. Enfin, le jeune homme mène un projet de recherche pour développer une machine qui automatiserait le soudage des pièces blindées. Lui aussi est tombé sous le charme du travail en PME : «Nous avons des responsabilités, des tâches polyvalentes, et les relations humaines sont autrement meilleures. J’ai travaillé chez Total, ce n’était pas pareil!» L’objectif de TRA-C est de garder ces personnes formées à ses métiers, et les trois quarts des alternants sont embauchés à la fin de leur apprentissage. Sur le site des Olmes, l’effectif a doublé en deux ans. Mais pour les dirigeants de l’entreprise, il ne fait aucun doute que tous leurs apprentis sont aptes à intégrer un grand groupe. Et si Bruno Voland reconnaît l’investissement important des premiers mois, où l’entreprise doit encore beaucoup leur apprendre, pour lui, c’est évident : « Ces jeunes nous aident à innover. » ❚❚ l’usine nouvelle i hors-série i novembre 2013

« il y a beaucoup de cours en première année, l’entreprise permet de prendre du recul. on apprend parce que l’on sait à quoi ça sert. » baptiste Vignon, 21 ans, apprenti ingénieur à l’ecam lyon

« en Pme, on a des responsabilités et les relations humaines sont autrement meilleures. J’ai travaillé chez total, ce n’était pas pareil ! » Clément naudon, 27 ans, en contrat de professionnalisation à l’Ecam Lyon

enquêtes le guide de l’ingénieur

entretien

«un ordre pour protéger le titre d’ingénieur» Le président d’Ingénieurs et scientifiques de France (IESF), Julien Roitman, souhaite la création d’un ordre des ingénieurs afin de réglementer la profession et, à terme, l’ouvrir à tous les parcours. ProPos recueillis Par cécile Maillard

Vous avez plaidé ces derniers mois pour la création d’un ordre des ingénieurs. Pourquoi en auraient-ils besoin ? Aujourd’hui, n’importe qui peut se dire ingénieur, le titre n’est pas protégé. Seul le diplôme l’est. Or de plus en plus d’ingénieurs ne sont pas salariés, mais indépendants. Comment vérifier leurs compétences ? A contrario, 300000 personnes exercent, selon nos estimations, le métier d’ingénieur sans en avoir le diplôme. À nous de déterminer s’ils sont compétents. Et si c’est le cas, pourquoi ne pas le reconnaître ? Il faut réglementer le titre d’ingénieur et les conditions d’exercice de la profession via un ordre, un syndicat ou toute autre structure…

thomas gogny

comment comptez-vous procéder ? Par concertation. Ingénieurs et scientifiques de France, à l’issue de son assemblée générale du 7 juin, a proposé une démarche inspirée des Assises de l’enseignement supérieur. Nous avons lancé un appel à contributions auprès de la profession: écoles d’ingénieurs (CDEFI), Commission des titres (CTI), représentants des élèves (BNEI)… Un comité des sages pourrait apporter son analyse et un grand débat national clôturerait l’ensemble. J’ai rencontré l’ordre des avocats et celui des experts-comptables pour comprendre leur fonctionnement, et je suis entré en relation avec les structures d’autres pays représentant les ingénieurs. L’idée est de débattre et de faire un point d’étape lors de la deuxième Journée nationale de l’ingénieur, prévue le 3 avril 2014. Vous êtes prêt à ouvrir cet ordre à des personnes qui ne seraient pas passées par des écoles d’ingénieurs, mais par l’université ? Oui, sous certaines conditions. Créer cet ordre permettrait de sortir par le haut de la confrontation entre universités et écoles. On a besoin des deux! Les unes et les autres mènent à la même filière d’ingénierie. Notre objectif est d’être ouvert sans vendre ces « bijoux » que sont les écoles d’ingénieurs. 50

Les diplômés universitaires pourraient accéder au titre avec des exigences complémentaires : il faut définir le niveau de diplôme nécessaire, vérifier l’exercice effectif du métier d’ingénieur et exiger une expérience minimale. Un ordre pourrait aussi imposer aux ingénieurs d’entretenir leurs compétences en se formant. Aux États-Unis, les ingénieurs passent un contrôle tous les cinq ans. En Europe du Nord, un pays les oblige même à repasser leur diplôme tous les dix ans ! Les experts-comptables imposent, eux, 30 heures minimum de formation par an. Fin août, le gouvernement rencontrait les dirigeants français d’entreprises étrangères pour les mobiliser en faveur de notre économie. Vous avez invité les pouvoirs publics à faire de même avec les ingénieurs français travaillant à l’étranger. Pourquoi ? Un nombre colossal d’ingénieurs français travaille à l’étranger pour des entreprises françaises ou étrangères. Ils sont 150 000, et cela augmente ! Désormais, 20 % des jeunes diplômés démarrent leur carrière à l’étranger. Ces ingénieurs gardent un lien fort avec leur école et leur association d’anciens élèves, mais, à l’étranger, ils sont en roue libre. Dans les métropoles, ils se regroupent dans des associations, mais école par école. Aucune structure ne fédère localement les ingénieurs français. Or ils sont ouverts à l’idée de promouvoir la formation et les technologies de l’Hexagone. Il est dommage de ne pas faire appel à eux. Que pourrait faire le gouvernement pour les solliciter ? L’État, par le biais de ses représentations économiques ou technologiques à l’étranger, et grâce à un travail commun entre le Quai d’Orsay et le ministère du Redressement productif, pourrait agglomérer ces différents ingénieurs via un réseau. Notre association s’y emploie, à son modeste niveau. Un coup de main des pouvoirs publics donnerait au mouvement une tout autre dimension. ❚❚

27 NOVEMBRE 2013

vite ! s u o v z e iv r Insc

Toulouse

CONGRÈS INDUSTRIE AÉRONAUTIQUE Nouveaux programmes, nouveaux marchés : relever les défis de la croissance AVEC LA PARTICIPATION EXCEPTIONNELLE DE Frédéric CUVILLIER Ministre délégué aux Transports, à la Mer et à la Pêche

Dominique BUTTIN Directeur des opérations

RADIALL

Didier EVRARD

Directeur du programme A350 XWB

AIRBUS

Mario FORMICA

Vice President Marketing

ATR

Et les interventions de : • Arnaud DE PONNAT, Directeur des Opérations, MECACHROME • Thierry VOIRIOT, Président, RELLUMIX et Président du Comité AERO-PME, GIFAS • Patrick RAZAT, Directeur Général, MECAHERS

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Programme complet et inscriptions sur : http://evenements.infopro.fr/usinenouvelle/ Contact : Lamia ALILAT • e-mail : lalilat@infopro-digital.com • Tél. : +33 (0)1 77 92 99 06

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D’autRes sites

www.guide-des-salaires.com (accès réservé) www.le-forum-emploi.com www.emploi-pro.fr

RetRouvez suR inteRnet

• La Conférence des grandes écoles

(Enquête 2012 sur l’insertion et le salaire des jeunes diplômés) www.cge.asso.fr • Les Ingénieurs et scientifiques de France (IESF)

(Enquête 2013 sur les profils, l’emploi et le salaire des jeunes diplômés) www.iesf.fr

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quelques livRes

• 101 secrets pour bien négocier son salaire… ou une augmentation Daniel Porot, l’Express Éditions, 2004 • Individualisation des salaires et rémunération des compétences Jean-Michel lattes, Philippe lemistre et Patrice roussel, Economica, 2007

votre salaire GUIDE DE L’INGÉNIEUR

Rémunération

PEU DE HAUSSE SANS REPRISE L’année 2013 ne sera pas une grande cuvée. Derrière la relative stagnation des salaires, certains tirent néanmoins leur épingle du jeu. PAR CHRISTOPHE BYS

AMÉLIORATION CONTINUE Salaire médian annuel 2012 en fonction de l’âge (en euros)

35000

47000

Débutants 30-34

57117

35-39

68000

40-44

80000

45-49

86831

50-54

91980

102625

55-59

60-64

LES FEMMES DÉSAVANTAGÉES Salaire médian annuel 2012 par sexe, en fonction de l’âge (en euros)

elon l’étude réalisée par Ingénieurs et scientifiques de France (IESF), la progression du salaire médian des ingénieurs en 2012 est de 2%. En cinq ans, la médiane a progressé de 3000 euros pour atteindre 55000 euros en 2012. Les premiers résultats de l’enquête sur les politiques salariales en 2013 indiquent que la tendance devrait se poursuivre, à moins que la reprise… Car en matière de salaire, pas besoin d’avoir fait l’X pour comprendre les logiques à l’œuvre. Quand l’activité se réduit, que les possibilités de trouver ailleurs se réduisent, les entreprises sont moins généreuses. Pour fixer le salaire d’embauche, les recruteurs observent de près le marché. Jacques Adoue, le DRH France de Capgemini, confie qu’il n’est pas question «de proposer un salaire inférieur à celui du marché ». Les diplômés des grandes écoles touchent donc davantage.

Le prestige de l’école reste déterminant

SOURCE : ÉTUDE ANNUELLE IESF

Dans les PME et les ETI, la négociation a plus de place. Bruno Bouygues, le directeur général de Gys, est formel : « Pour nous, l’école a peu d’importance pour fixer le salaire.» Les tensions sur le marché seront plus déterminantes, car certaines compétences sont plus recherchées que d’autres. PME et grands groupes assurent que seules les performances du salarié feront son salaire. Une affirmation qui fait tiquer certains professionnels du recrutement qui constatent que «dans les grands groupes, le poids de l’école de sortie demeure fort ». Toutes formations confondues, les données de l’IESF montrent un quasidoublement du salaire médian entre celui perçu par les 30–34 ans et les 50–54 ans. L’une des raisons du décollage des rémunérations réside dans les salaires variables distribués. Bern Terrel, le directeur industrie et services associés du cabinet Hudson, estime que pour certains managers commerciaux la part variable peut dépasser la moitié de la rémunération totale. ❚❚ 54

110000 100000 90000

Hommes

80000 70000 60000 50000

Femmes

40000 30000 20000

Débutants 30-34

35-39

40-44

45-49

50-54

55-59

60-64

R & D ET ENSEIGNEMENT À LA TRAÎNE Salaire médian annuel 2012 en fonction des métiers (en euros) Direction générale Administration, gestion Commercial, marketing Autre activité Conseil en stratégie, audit, RH, finances… Production et fonctions connexes Systèmes d'information Études, recherche et conception Enseignement

115 000 75 320 70 000 58 946 58 609 55 321 53 760 49 800 47 169

AVANTAGE AUX NON-SALARIÉS Rémunération brute fiscale des non-salariés, en euros (et équivalent en euros des avantages en nature) Indépendant (consultant, expert) Chef d’entreprise Gérant, dirigeant d’entreprise Associé, partner Ensemble

57 144 (7 339) 83 493 (11 222) 80 395 (11 510) 108 973 (4 869) 71 044 (9 747)

votre salaire GUIDE DE L’INGÉNIEUR

Le 1er quotidien web d’information hygiène, santé et environnement

MEILLEURS SALAIRES DANS LES INDUSTRIES EXTRACTIVES ET CHIMIQUES Salaire médian annuel 2012 par secteur économique (en euros)

Industrie 59 875 euros en moyenne 72000

Industries extractives

70000

Industrie chimique

64644

Fabrication d’équipements électriques Industrie pharmaceutique

62127

Fabrication de matériel spatial

62000 60000

Produits électroniques et optiques Production et distribution d’électricité et de gaz

60000

Fabrication de matériel ferroviaire

59652

Divers autres industries

59405

Machines, équipements, armements

59000

Fabrication de matériel automobile

58694

Plastique, verre et production de minéraux

58500

Alimentaires, boissons et tabacs

57600

Fabrication de matériel aéronautique Eau, assainissement, déchets, dépollution

Les newsletters • Environnement Santé Sécurité - quotidienne : l’actualité Environnement • Sécurité alimentaire - hebdomadaire : la maîtrise des risques alimentaires

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53137

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Services 52 253 euros en moyenne 67316

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54000

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m Je souhaite recevoir une facture acquittée m Je préfère régler à réception de facture Société ................................................................................................................................................................. m Mme m Mlle

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N° Date d’expiration

Télécommunications Transport et entreposage

Le journal en ligne Un service d’information et de veille environnemental sur les enjeux économiques, techniques, juridiques, politiques et sociaux

À renvoyer par courrier, fax ou email à : Le Journal de l’environnement - Service Abonnements Antony Parc II - 10, place du Général de Gaulle - BP 20156 - 92186 Antony Cedex • Fax : +33 (1) 77 92 98 15 • email : abo@infopro-digital.com

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Activités financières et d’assurance

Le Fil Juridique Un flux quotidien comprenant l’ensemble des modifications réglementaires HSE Françaises, réalisé par des juristes et ingénieurs spécialisés

JDE1306

m M.

Nom ..................................................................................................................................................................... Prénom ................................................................................................................................................................

Administration publique

53269

Recherche et développement scientifique

51000

Conseil (stratégie, audit, management)

50000

BTP 49 629 euros en moyenne

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LA TAILLE DE L’ÉQUIPE COMPTE Pour gagner plus, il faut encadrer une équipe. Trois paliers apparaissent nettement. Le premier : quand l’équipe dépasse le nombre de dix personnes, le salaire s’éloigne des 50 000 euros perçus par l’ingénieur n’encadrant personne. Le deuxième est franchi quand l’équipe atteint 50 personnes : le salaire médian frôle alors les 100 000 euros. Le troisième concerne les managers de plus de 250 personnes. Leur rémunération médiane annuelle dépasse les 150 000 euros. À ce niveau de salaire, les élus ne sont pas légion. Là encore, fixe et variable se cumulent. Bern Terrel, du cabinet Hudson, estime que pour les membres du comité de direction d’une usine ayant un profil technique, la part variable peut atteindre 20 à 25 % de la rémunération globale.

LES MANAGERS MIEUX LOTIS QUE LES EXPERTS Salaire médian annuel 2012 selon le nombre de personnes encadrées (en euros)

153554

96798

50000

Aucune

55027

Moins de 5

61818

De 5 à 10

71003

De 11 à 50

De 51 à 250

Plus de 250

Malgré les discours sur l’importance des experts dans le développement de filière ad hoc, les chiffres révèlent la réalité des pratiques. Être un expert fonctionnel ou technique, ça ne paie pas. Quelle que soit la tranche d’âge considérée, l’expert obtient la plus basse rémunération. Tout dépend des secteurs, expliquent Jacques Adoue de Capgemini ou Didier Baichère, le DRH de CGI. « Dans notre métier, nous ne vendons pas des managers aux clients. Nous avons deux vraies filières : manager ou expert », explique ce dernier. À l’inverse, c’est le directeur général qui gagne le plus. Avec une prime qui varie selon l’âge. Avant 30 ans, la différence est faible (5 000 euros). Après 45 ans, elle atteint 55 000 euros. Cet écart traduit la taille des entités dirigées. Bern Terrel l’affirme : « Certaines double compétences sont très prisées. Décrocher un MBA est un accélérateur de carrière. » L’investissement est conséquent, mais le jeu en vaut la chandelle.

DEMAIN

SE PRÉPARE DÈS

AUJOURD’HUI

UN DIPLÔME

D’INGÉNIEUR DE MULTIPLES

CARRIÈRES WWW.HEI.FR

DEVENEZ INGÉNIEUR GÉNÉRALISTE HEI Entrée post-bac / post-prépa / sur titres - 12 domaines de professionnalisation - Temps plein ou apprentissage École fondée en 1885 - habilitation CTI - plus de 15000 diplômés - Lille et Châteauroux

votre salaire GUIDE DE L’INGÉNIEUR

Salaire médian annuel 2012 selon les responsabilités exercées et selon l’âge (en euros) Moins de 30 ans

De 30 à 44 ans

De 45 à 64 ans

Ensemble

Vous avez des responsabilités financières

40 000

67 000

106 046

77 000

Vous avez des responsabilités budgétaires

40 000

61 000

99 000

69 000

Vous avez des responsabilités à l’international

40 200

61 808

102 242

64 784

Vous animez une équipe (sans responsabilité hiérarchique)

39 025

55 000

86 600

52 739

Vous êtes un expert fonctionnel ou technique (sans responsabilité hiérarchique)

38 000

49 785

75 000

46 367

Vous êtes chef de projet

38 882

53 760

80 423

51 269

Vous êtes membre du comité de direction

41 116

71 004

110 110

84 000

Vous prenez des décisions stratégiques

39 000

60 000

99 617

60 573

Vous avez des responsabilités hiérarchiques

40 000

61 000

96 000

67 442

Vous encadrez une petite équipe

39 999

55 032

80 000

55 050

Vous encadrez un service ou un département

43 580

65 805

95 845

72 696

Vous avez des fonctions de direction générale

43 105

93 643

130 000

116 000

16 axes de formation

Direction de l’innovation et des relations avec les entreprises

Electronique Génie logiciel Modélisation Traitement du signal optique Mise en œuvre des matériaux Caractérisation des matériaux Sécurité, radioprotection Microscopies Chromatographies Spectroscopie et analyse Spectrométrie de masse Résonance magnétique nucléaire Biologie Bioinformatique Expérimentation animale Qualité, environnement, climat

L’USINE NOUVELLE I HORS-SÉRIE I NOVEMBRE 2013

Des formations aux technologies de pointe pour les ingénieurs et les techniciens Des stages de courte durée (3 à 5 jours), se déroulant dans les laboratoires du cnrs, en effectifs réduits (env. 10 stagiaires) Une pédagogie basée sur l’expérimentation La possibilité de stages organisés en intra-entreprise

cnrsformation.cnrs.fr cfe.contact@cnrs.fr

10 DÉCEMBRE 2013 Paris 4 édition e

AVEC LA PARTICIPATION EXCEPTIONNELLE DE

Olivier DELABROY Directeur R&D Groupe

AIR LIQUIDE

Marc FLORETTE

Simone M.P. ARIZZI

GDF SUEZ

DUPONT

Directeur de la Recherche et Innovation

EMEA Technology & Innovation Director

Ronan STEPHAN

Directeur de l’innovation Groupe

ALSTOM

Et les interventions de : • Chantal CAYUELA, Directrice R&D, GROUPE BEL • Martha CRAWFORD-HEITZMANN, Directrice R&D, AREVA • Nicolas DEMASSIEUX, Directeur d’Orange Labs Recherche, ORANGE • Pascal BROSSET, Directeur de l’Innovation, SCHNEIDER ELECTRIC

En partenariat avec :

Avec le soutien de :

Programme complet et inscriptions sur : http://evenements.infopro-digital.com/usinenouvelle/ Contact : Lamia ALILAT • e-mail : lalilat@infopro-digital.com • Tél. : +33 (0)1 77 92 99 06

le guide de l’ingénieur

Début de carrière à L’aISE DanS LEur job p. 60 Experts ParCourS D’ExCELLEnCE p. 64 Portrait-robot IngénIEur, quI êTES-vouS ? p. 68

VotrE proFIL PRatique

RetRouvez suR inteRnet

• La Conférence des grandes écoles

quelques livRes

• Premier job, réussir son premier choix de vie (Enquête 2011 sur les jeunes diplômés) www.cge.asso.fr Isabelle Liotta, presses des Mines, 2011 • Les Ingénieurs et scientifiques de France (IESF) • Intégrer et manager la génération Y (Enquête 2013 sur les profils, l’emploi et le salaire Julien pouget, Vuibert, 2013 des jeunes diplômés) www.iesf.fr • Travailler avec les nouvelles • L’association française des femmes ingénieurs générations Y et Z www.femmes-ingenieurs.org Michel Barabel, olivier Meier, André perret, Studyrama, 2012 • Les réseaux d’anciens élèves ou les écoles LinkedIn ou Viadeo (www.viadeo.com/hubs/75) • Premier emploi : quand les jeunes racontent Anne Dhoquois, philippe Baumann, éditions Autrement, 2010 Des foRums www.dimension-ingenieur.com • L’entreprise rêvée des jeunes www.futura-sciences.com Institut de l’entreprise, Institut Manpower, 2010 www.atoi2jouer.fr et sa page Facebook • Trouver sa voie : réorienter sa carrière et sa vie en accord avec ses motivations Gérard rodach, Aviad Goz, ESF Éditeur, 2009

L’uSInE nouvELLE I horS-SÉrIE I noVEMBrE 2013

• Employees First, customers second Vineet nayar, harvard Business review press, 2010 • Travailler à l’étranger : un guide de vie pour la famille Claudie Bert, pearson, 2009 • vivre et travailler à l’étranger Jean-pierre pont, Studyrama, 2012 • Découvrez la face cachée de votre personnalité François Bocquet, éditions performances, 2010 • bien gérer sa réputation sur internet Anthony Babkine, Mounira hamdi, nabila Moumen, Dunod, 2011 • Manager quand tout va mal ramez Cayatte, Dunod, 2010

votre profil

D.R.

guide de l’ingénieur

Les jeunes diplômés rêvent de grands groupes. on comprend pourquoi en visitant le centre de réalité virtuelle de Dassault aviation.

Début de carrière

à l’aise dans leur job Au fait du marché, les jeunes ingénieurs veulent se développer et craignent plus que tout la routine. C’est ce que révèle l’enquête de Page Personnel pour L’Usine Nouvelle. par Christophe Bys

enquête exclusive

es ingénieurs sont les chouchous du marché du travail. Courtisés, même si leur situation s’est détériorée cette année, ils sont prisés et le savent. Sans se prendre pour des divas. C’est un des enseignements du baromètre que Page Personnel et « L’Usine Nouvelle » ont réalisé conjointement. S’il est bien une chose qui caractérise les jeunes ingénieurs, c’est d’avoir les pieds sur terre. Ainsi, ils plébiscitent les grandes entreprises plutôt que les PME ou les start-up. Moins d’un sur dix rêve de créer un jour une entreprise. Ce goût pour les grands groupes s’explique. Dans les écoles, ils les ont davantage rencontrés que les PME, même si des efforts sont en cours pour y remédier. En attendant, pour les fidéliser, il faut savoir les intéresser, leur proposer des missions intéressantes et renouvelées. Sinon, ils iront voir ailleurs si l’herbe est plus verte. ❚❚

votre profil guide de l’ingénieur

le « oui, mais » à l’industrie L’industrie, quand on y goûte on l’aime. La preuve ? 95 % des jeunes ingénieurs qui y travaillent trouvent ce secteur attirant pour la suite de leur carrière, loin devant le conseil technologique, la banque ou le conseil. Mais si amour il y a, il n’est pas exempt de doutes comme en témoigne la proportion de jeunes ingénieurs qui se disent peu (17 %) ou moyennement (51 %) confiants dans l’avenir de l’industrie. Car ils ont compris qu’il n’y a pas une industrie, mais des industries. Des activités potentiellement délocalisables et d’autres, à forte valeur ajoutée, qui continuent d’entretenir la flamme de l’ingénieur, comme le montrent les secteurs les plus attirants. En début de carrière, l’envie d’aller dans des domaines porteurs (aéronautique, agroalimentaire) ou avec des perspectives (énergie ou environnement) est grande. La DRH France de Schneider Electric Laure Collin, qui vend son entreprise comme le spécialiste de l’efficacité énergétique, en témoigne : « Les jeunes ingénieurs ont besoin d’être sur des métiers d’avenir. C’est rassurant pour leur carrière et c’est motivant pour leur développement. » Résultat : outre leur notoriété, les grands groupes, avec leur force de frappe financière et leurs projets multiples, sont largement préférés aux PME. Pour un jeune, le summum est «ces grandes entreprises qui ont un produit “cool” et qui ont su recréer des équipes à taille humaine », explique le consultant en ressources humaines Julien Pouget. Google est expert en la matière, avec ces bureaux modèles comprenant salles de gym et Baby-foot pour les pauses. ❚❚

méthodologie Enquête internet réalisée entre le 1er et le 15 octobre auprès de 180 ingénieurs ayant au plus cinq ans d’expérience. L’usine nouveLLe i hoRs-séRie i novembRe 2013

LES JEUNES INGÉNIEURS HEUREUX DANS L’INDUSTRIE Quels secteurs d’activité attirent les ingénieurs travaillant actuellement dans l’industrie ? L'industrie (énergie, nucléaire, chimie, automobile, aéronautique, télécommunications...)

95%

Le conseil technologique ou la prestation de services

68% Autre (banque, marketing, fonction publique…)

20% Le conseil (financier, audit...)

17% L'informatique et le numérique

LA CONFIANCE DANS L’INDUSTRIE EST FRAGILE

les secteurs industriels les plus perFormants sont plébiscités

Niveau de confiance dans l’industrie

Quels secteurs industriels attirent les ingénieurs ?

Issus de l’industrie Tous secteurs confondus

15%

Énergie

Aéronautique

51% 37% 30%

11%

32% 33%

Agroalimentaire

17%

9% Pharmaceutique

33% Peu ou pas du tout confiant

Moyennement confiant

Confiant ou très confiant

Autres

Environnement

Automobile

LE GRAND GROUPE EST SÉCURISANT Quelle taille d’entreprise attire les ingénieurs travaillant actuellement dans l’industrie ? Entreprise actuelle

66%

Entreprise souhaitée

30%

Start-up

70%

28%

2% TPE

PME/PMI

Grand groupe

votre profil guide de l’ingénieur

les jeunes disent non à la routine DES INGÉNIEURS PLUTÔT SATISFAITS MAIS STRESSÉS Attentes vis-à-vis de l’employeur pour les ingénieurs travaillant actuellement dans l’industrie

71%

se disent motivés par leur poste

56%

ont des perspectives d’évolution interne

70%

apprécient la bonne ambiance de travail de leur service et /ou de leur société

52%

estiment que leur employeur ne contribue pas ou peu à leur développement professionnel (formations...)

reconnus surtout par leur manager

68%

bénéficient de bonnes conditions de travail

54%

estiment leur rémunération insatisfaisante au vu de leurs compétences et expérience

68%

estiment que leur employeur reconnaît la qualité de leur travail

69%

font souvent face à des situations stressantes (charge de travail importante, pression...)

UNE ATTENTE DE DÉFIS PLUS QUE D’ARGENT Attentes vis-à-vis de l’employeur pour les ingénieurs travaillant actuellement dans l’industrie

Les ingénieurs s’estiment-ils reconnus ?

Issus de l’industrie Tous secteurs confondus

Que mon employeur me permette de relever des défis intéressants (technologies, nouveaux projets...)

74% 65% 50% 50%

Qu’il me permette de travailler dans un contexte agréable avec des collaborateurs sympathiques, et ce même si la charge de travail est importante

Qu’il me permette d’évoluer dans la structure

Qu’il me forme et m’accompagne pour monter en compétences

5 Par votre manager

Par votre entreprise

Désinvolte la génération Y? Faux! C’est même tout le contraire. Les jeunes ingénieurs veulent, dans l’ordre, relever de nouveaux défis, travailler dans un environnement agréable et évoluer dans leur structure. L’argent? Il n’arrive qu’en cinquième position, ce qui ne veut pas dire qu’ils sont prêts à accepter n’importe quel salaire. Ils veulent que leurs compétences soient payées à leur juste valeur. Or ils sont 54% à considérer que leur rémunération est insatisfaisante. Pour Julien Weyrich de Page Personnel, les jeunes ont tendance «à se voir plus beaux qu’ils

Qu’il m’offre de vraies perspectives financières

ne le sont.» Sans oublier que les écoles surestiment la valeur salariale de leurs diplômés. Face à ses attentes, l’image des entreprises ne s’en sort pas si mal: les jeunes ingénieurs sont motivés, estiment travailler dans de bonnes conditions et ont des perspectives. 74% de ceux travaillant dans l’industrie se sentent reconnus par leur manager, mais seulement 50% par leur entreprise. Selon Julien Weyrich, ce décalage s’explique par le fait que «si les managers savent repérer les bons éléments et le leur dire, ils n’ont pas les moyens de les faire monter dans la période actuelle».

Qu’il me permette de concilier facilement ma vie professionnelle et ma vie personnelle

Autres points mitigés: le stress et leur développement professionnel. «Les jeunes veulent plus se former qu’être formé», prévient Julien Pouget, consultant RH. Et ce ne sont pas tant les formations dispensées que le développement de leurs compétences qu’ils vont évaluer. Leur cauchemar? Un métier routinier sans initiatives. Diplômé des Arts et Métiers, Matthieu Arnould, qui va intégrer en janvier General Electric, résume: «Gagner plus en faisant un travail qui m’ennuie, je ne vois pas l’intérêt. J’ai d’abord envie d’être épanoui dans mon travail, de ne pas m’ennuyer.» ❚❚

votre profil guide de l’ingénieur

à l’écoute du marché pour saisir les opportunités Les jeunes ingénieurs travaillant dans l’industrie sont tellement bien dans leur job qu’ils ne sont que 38% à se déclarer en recherche active, contre 61% tous secteurs confondus! Mais que l’on vienne les chercher et ils succombent aux sirènes d’un autre employeur s’il sait leur offrir ce qu’ils attendent. Là encore, c’est d’abord le contenu du travail et les responsabilités qui motivent les jeunes. Mais quand ils changent de job, le salaire revient sur le devant de la scène. Manière de valoriser la prise de risques. Une chose est sûre: la mobilité ne leur fait pas peur. Ils ne sont que 9% à ne pas vouloir déménager. Mieux, un tiers d’entre eux envisage de partir à l’étranger. Un chiffre que modère Julien Weyrich de Page Personnel: «C’est une réponse à une situation économique française compliquée: ils se disent qu’ils pourraient tenter leur chance ailleurs. Dans les faits, ils sont beaucoup moins nombreux à le faire.» Ce que confirme Laure Collin, la DRH de Schneider Electric, qui estime que «plus de la moitié des ingénieurs au moment de leur recrutement veulent partir à l’étranger, car ils suivent de plus en plus des cursus internationaux. Quelques années après, ils sont moins nombreux car cela devient un projet de famille». Notre étude montre que s’ils sont 17% à vouloir partir à l’étranger, être expatriés, les jeunes diplômés ne sont plus que 5% à lier le choix de leur employeur à une mobilité géographique. Partir, peut-être, mais pas pour faire n’importe quoi. Souvent recruter pour leur expertise en début de carrière, ils ne sont au final qu’un quart, parmi ceux travaillant dans l’industrie, à vouloir poursuivre dans cette voie de spécialiste. Les ingénieurs veulent se développer en dirigeant une équipe, en changeant de fonction. Une minorité (8%) envisage la création d’entreprise. ❚❚ L’usine nouveLLe i hoRs-séRie i novembRe 2013

L’INTÉRÊT DU TRAVAIL AVANT TOUT… Quels critères pour le choix de leur future société ? La mission et les responsabilités liées au poste

35% La rémunération

22% Les perspectives d’évolution

20% La mobilité géographique

5% La dimension internationale de l’entreprise

4% Les résultats financiers et la solidité de l’entreprise

4% L’engagement social et environnemental de l’entreprise

3% L’image / la notoriété de l’entreprise

3% La qualité des interlocuteurs rencontrés au cours du process de recrutement

… sans craindre la mobilité géographique

ils sont ouverts aux opportunités

Les ingénieurs sont-ils prêts à déménager pour saisir une belle opportunité ? (tous secteurs confondus)

Sont-ils à la recherche d’un emploi ?

33%

Issus de l’industrie Tous secteurs confondus

33%

Oui, à l’étranger

33%

8% 9%

61%

53%

Oui, dans une autre région française

38%

25%

Non, je ne suis pas prêt à déménager

Oui, dans ma région actuelle

Pas en recherche

Recherche passive

Recherche active

ils sont peu entreprenants Quels souhaits d’évolution dans les cinq années à venir ? Issus de l’industrie

Tous secteurs confondus

36% 28%

Approfondir mes connaissances et devenir expert dans mon domaine

24%

26%

Devenir manager d’une équipe

22% 20%

Évoluer vers un nouveau type de fonction

17%

11%

Pouvoir partir à l’étranger, être expatrié

8% 7% Apprendre, puis créer ma propre entreprise

enquêtes guide de l’ingénieur

experts

Parcours d’excellence Ces sept profils, tous issus des lauréats des trophées Ingénieurs de l’année ou Femmes de l’industrie, de L’Usine Nouvelle, illustrent la diversité des parcours et des carrières des ingénieurs. Et la passion. par olivier james, pauline ducamp, camille chandès, gaëlle fleitour, cécile maillard, ridha loukil

nicolas Barthel poste actuel responsable d’un laboratoire de développement chez solvay diplôme école nationale supérieure d’ingénieurs de caen premier poste chargé de la mise au point d’un pilote de production chez axens, ancienne filiale de rhône-poulenc

un défricheur de l’économie circulaire Réconcilier recherche et industrie. C’est le leitmotiv de Nicolas Barthel, 40 ans, responsable depuis trois ans d’un laboratoire de développement et procédé chez Solvay. Il a fait de l’extrapolation industrielle sa spécialité. L’objet de ses recherches concerne les matières premières parmi les plus médiatisées: les terres rares. Il travaille sur leur récupération via le recyclage des ampoules basse consommation dans le cadre du projet Coléopterre, 64

sur les sites de Saint-Fons (Rhône) et de La Rochelle (Charente-Maritime). Un procédé stratégique, passé du stade de laboratoire à l’échelle industrielle : l’extraction et la séparation de ces 17 métaux sont à la fois complexes et polluantes. Solvay sécurise l’approvisionnement de ces métaux et transforme des déchets complexes en matières premières valorisables. Alors que Nicolas Barthel se voyait technicien une fois son DUT de chimie en poche, il opte pour l’école d’ingénieurs Ensicaen Ismra. Puis enchaîne avec un DEA de chimie à l’université de Montpellier (Hérault) et une thèse consacrée à la catalyse. Après six ans chez Axens, ex-filiale de Rhône-Poulenc, il rejoint Rhodia, après son rachat par Solvay, et intègre son activité sur les terres rares. Il devient responsable d’une unité pilote de production de terres rares pour l’électronique et la catalyse. Sa mission: développer les procédés qui permettront le passage du laboratoire à l’échelle industrielle. Il prend la tête du laboratoire fin 2009 et dirige le projet Coléopterre l’année suivante. L’activité est opérationnelle, mais doit être consolidée, notamment avec de nouvelles sources d’approvisionnement. ❚❚ o. j.

elle fait rugir le lion Quand, en 2010, après douze ans de maison, PSA lui propose le poste de directrice du projet véhicule 2008, Brigitte Courtehoux fait face à un triple challenge. Première femme à occuper cette fonction chez le constructeur, elle doit développer le cross-over de segment B (une nouveauté chez Peugeot), tout en Brigitte courtehoux soutenant la stratégie de montée en gamme. « On m’a dit: “Tu prends un risque, mais ta réussite en sera poste actuel directrice d’une business unit sur les véhicules et d’autant plus visible”», se rappelle l’ingénieur de les services connectés l’INP Grenoble. Aujourd’hui, la 2008 est une bouffée d’oxygène pour le groupe. Deux mois après son diplôme inp grenoble lancement, 26000 exemplaires étaient commandés premier poste responsable et PSA a doublé la production sur le site de Mulhouse d’affaires chez edF (Haut-Rhin). «Cette voiture est un enfant roi», résume Brigitte Courtehoux, de plus en plus sollicitée par des collaboratrices de PSA pour des conseils. « Face à un objectif élevé, les hommes se sentent sûrs de les réaliser, alors que les femmes n’osent pas, explique-t-elle. Je suis concrète, je ne me fixe pas un objectif inatteignable, je gravis les marches une à une. » Leçon qu’elle suivra dans sa nouvelle fonction: la direction d’une unité sur les services connectés dans la voiture. De quoi marier technique et esprit d’émulation. ❚❚ p. d.

delPhine Biscaye poste actuel chef de produit chez Venturi automobiles diplôme ifma, école d’ingénieurs de clermont-Ferrand premier poste ingénieur conception mécanique chez Williams F1

laure bertin ; stéphanie jayet ; éric Flogny / aleph ; chimène denneulin

une carrière formule 1 Les femmes ingénieurs fondues de mécanique sont rares, les passionnées de sports mécaniques, des exceptions. Delphine Biscaye, lauréate du prix L’Usine Nouvelle des Femmes de l’industrie 2013 catégorie « femme au début prometteur», fait partie de ce cercle très fermé. Chef de projet chez Venturi, elle travaille sur deux défis pour le véhicule électrique: la vitesse et le froid. Il y a deux ans, elle devenait chef de projet du «Jamais contente», le programme de record du monde de vitesse d’un véhicule électrique. Depuis juillet 2012, elle pilote la conception du premier véhicule électrique pour des scientifiques de l’Antarctique. Diplômée de l’Ifma, école d’ingénieurs de Clermont-Ferrand, elle doit son ascension à la cohérence de son parcours. Pendant ses études, elle fait des stages chez Voxan, Williams F1, Venturi Automobiles. Embauchée chez Williams F1, en Grande-Bretagne, elle repart chez Venturi, à Monaco, où elle travaille depuis fin 2009. « Dans une grande entreprise, on a une petite place, alors que chez Venturi, le travail est varié et les responsabilités, rapides.» Elle a aussi participé à la mise en place d’une chaîne de production où l’on transforme des utilitaires en véhicules électriques, pour une filiale de Venturi. Globe-trotteuse, elle va plus souvent aux États-Unis qu’à Paris ! ❚❚ c. m. l’usine nouvelle i hors-série i noVembre 2013

didier leroy poste actuel patron de toyota motor europe diplôme école supérieure des sciences et technologies de l’ingénieur de nancy premier poste opérateur à l’usine renault de douai

il a séduit toyota «Il faut avoir un fil rouge. Le mien, c’était le management, confie Didier Leroy, le patron de Toyota Motor Europe (TME). Quand j’ai postulé chez Renault à la fin de mes études, j’ai expliqué que je voulais faire de la technique, mais aussi pouvoir manager des équipes.» Embauché à l’usine Renault de Douai (Nord) en 1982, ce diplômé de l’École supérieure des sciences et technologies de l’ingénieur de Nancy, passe près de deux ans au poste d’opérateur sur la chaîne. Il en retire une philosophie du management. Sa connaissance du terrain séduit Toyota. En 1998, le japonais l’approche alors qu’il travaille avec Carlos Ghosn chez Renault. Toyota, dont le Toyota production system (TPS) est envié par tous les constructeurs, lui propose de concevoir une usine à Onnaing, dans le nord de la France. Didier Leroy relève le défi. « Ils voulaient enrichir leur philosophie avec la culture industrielle et managériale européenne », précise-t-il. Le challenge est double, car les Japonais n’ont jamais produit de petites voitures à l’étranger. L’usine doit être compétitive aussi bien sur le segment B, très concurrentiel, que sur les coûts. Afin de s’imprégner du TPS, Didier Leroy passe plusieurs mois au Japon et revient en France pour bâtir un site opérationnel début 2001, et devient vite une référence chez Toyota. En 2010, Didier Leroy est nommé PDG de Toyota Motor Europe. Ce passionné d’automobile retourne souvent à Onnaing. «J’ai rejoint Toyota, car j’avais un rêve. Je voulais démontrer qu’on pouvait produire en France de manière efficace, avec un management différent », expliquet-il. En janvier, le site a commencé à exporter des Yaris hybrides vers les États-Unis. Une performance. ❚❚ p. d. 65

enquêtes guide de l’ingénieur

caroline Vignollet poste actuel directrice r & d en logiciels télécoms chez gemalto diplôme esigetel premier poste chef de projet de la personnalisation de cartes bancaires chez gemalto

Pilote de r & d «Je suis une femme de décisions. » Si Caroline Vignollet le proclame haut et fort, c’est qu’elle a toujours aimé assumer la position de leader. Dès sa sortie de l’école d’ingénieurs Esigetel, elle endosse le costume de chef de projet

de la personnalisation de cartes bancaires chez Gemalto, numéro un mondial de la carte à puce. L’occasion de personnaliser, en 1997, la première carte bancaire au monde au standard EMV de sécurisation des transactions. À la tête de la R &D en logiciels télécoms depuis un an, elle supervise le travail de 500 ingénieurs de près de 30 nationalités différentes, répartis sur 12 sites, dans 11 pays. «Notre mission est de développer pour les opérateurs télécoms des logiciels de sécurisation d’applications mobiles comme le paiement, mais côté serveurs, qui communiquent avec les cartes SIM des mobiles», explique-t-elle. Son goût des voyages l’a conduite à s’expatrier au Canada, en Angleterre et à Singapour, tout en préservant sa vie de famille. Car cette mère de deux enfants tient à mener de front vie privée et vie professionnelle. L’expérience asiatique lui a ouvert les yeux sur la diversité qu’elle considère comme un atout dans le monde professionnel. ❚❚ r. l.

rené chelle poste actuel pdg d’ab7 industries diplôme institut de génie chimique de toulouse

romain boutillier ; jodi-tatiana charles / la capoise ; dominique delpoux

premier poste ingénieur en r & d à l’usine aZF

le Visionnaire Biotech À 72 ans, René Chelle ne décroche pas! Il a créé une dizaine d’entreprises, dont «les trois quarts sont encore vivants», se félicite-t-il. Ingénieur en R&D à l’usine AZF, il fonde Setric en 1972. Son idée: miser sur la biotechnologie et s’entourer des meilleurs laboratoires pour développer des produits issus de technologies innovantes de fermentation. En 1981, François Mitterrand le décore de l’ordre national du Mérite pour ses innovations. Depuis, René Chelle s’est recentré sur la direction d’AB7 (ex-Setric). La société a mis au point un process qui charge dans une matrice polymère un actif programmable, libéré par la suite pour cibler une action ou une zone particulière. «Nous avons travaillé sur des polymères d’origine fossile, puis biodégradable, et enfin à partir d’actifs végétaux, raconte le PDG. Cela nous a permis de pénétrer de nouveaux secteurs, comme la médecine. » Après avoir séduit les industries vétérinaire, cosmétique et agroalimentaire. ❚❚ g. f. 66

oliVier ceBerio poste actuel directeur des opérations resolute marine energy (états-unis) diplôme ensmm besançon premier poste ingénieur chez starsem (satellites)

le surfeur du dessalement Il se voyait astronaute, il explore le potentiel de la planète. C’est à Boston, aux ÉtatsUnis, qu’Olivier Ceberio, 40 ans, exerce ses talents. Resolute Marine Energy, dont il est le directeur des opérations, a développé un dispositif qui alimente des unités de dessalement d’eau de mer grâce à… l’énergie des vagues. «Notre système permet de produire 2000 m3 d’eau douce par jour», avance-t-il. Diplômé de l’École nationale supérieure de mécanique et des microtechniques de Besançon et d’un master à Supaéro, il rêvait d’espace. Il décroche son premier job chez Starsem, une société franco-russe spécialisée dans la commercialisation des services du lanceur russe Soyouz. «J’ai eu la chance d’avoir des responsabilités très tôt. Au bout de six mois, j’étais chargé du lancement du satellite Cluster II.» Il y restera huit ans, avant de changer de cap pour s’installer aux États-Unis. «Je devais monter ma boîte et aider les gens.» MBA au MIT pour se familiariser à la création d’entreprise, master en administration publique (MPA) à Harvard pour se faire la main sur l’aide au développement… il se forme. C’est grâce à Facebook que s’écrit la suite de son histoire. «Je suis entré en contact avec Bill Staby, le PDG de Resolute Marine Energy, un ancien de Wall Street», poursuit-il. Son entreprise développe des convertisseurs de l’énergie des vagues pour le marché de l’aquaculture. Olivier Ceberio pressent le potentiel de cette technologie pour fournir de l’eau potable à des populations qui n’y ont pas accès. Quatre ans plus tard, il s’apprête à tester son dispositif dans les eaux de Caroline du Nord. Et à lancer fin 2014 son premier pilote commercial avec la municipalité d’Ugu, en Afrique du Sud. ❚❚ c. c.

Ingénieur-e généraliste EPF, un avenir ouvert sur le monde Sceaux I Troyes I Montpellier

Communication

Eau

Energie Ene

Innovation Information i Engineering Management

Aéronautique q Urbanisme

Espace Entrepreneuriat p Mécanique

E-Santé

Environnement 5 JOURNÉES PORTES OUVERTES A Sceaux, Troyes et Montpellier Dates, horaires et inscription sur :

votre profil GUIDE DE L’INGÉNIEUR

Portrait-robot

INGÉNIEUR, QUI ÊTES-VOUS? Tous les ans, Ingénieurs et scientifiques de France (IESF) réalise une étude approfondie du monde des ingénieurs en une photographie unique. Cette population de 778000 diplômés de moins de 65 ans et 30000 nouveaux diplômés par an croît d’environ 28000 personnes chaque année. LES RECRUTEMENTS SONT EN RECUL...

UN INGÉNIEUR SUR SIX À L’ÉTRANGER Sur un total d’ingénieurs cadres actifs estimé fin 2012 à 591 500 par Ingénieurs et scientifiques de France (IESF)

Recrutements d’ingénieurs, tous statuts confondus, et évolution entre 2011 et 2012, selon IESF

Part des moins de 40 ans

2011 58%

91600

2012

Part des femmes

17,3% Part des CDI pour les salariés

88,8%

... ET L’INTERNATIONAL TIRE L’EMBAUCHE DES JEUNES DIPLÔMÉS Premier emploi des jeunes ingénieurs diplômés

Travaillent dans une entreprise de plus de 2000 personnes

62,4%

En France

Travaillent à l’étranger

15,5%

–5%

Ont déjà créé ou repris une entreprise

À l’étranger

2011

24950

5050

23650

5800

+15%

2012

Sont en recherche d’emploi

4% (contre 3,5% fin 2011)

DE PLUS EN PLUS D’ÉLÈVES INGÉNIEURS En 20 ans, le nombre d’élèves ingénieurs est passé de 58000 à 122000 et la part des femmes parmi les diplômés 2011 est de 27,9%. En 2011, la part des élèves étrangers dans les diplômés était de 13%. Le nombre de diplômés ingénieurs par an (en formation initiale) est estimé à 28000. Les jeunes diplômés salariés (promo 2012) travaillent en CDI à 63% (69% lors de l’enquête précédente).

SUISSE, ÉTATS-UNIS ET ALLEMAGNE, DESTINATIONS PRIVILÉGIÉES

11,2% Suisse

10,9%

États-Unis

110800 ingénieurs

Principales localisations des emplois hors de France métropolitaine

9,6%

Allemagne

35,8%

Autres

7,5%

4,6%

Grande-Bretagne

Canada

4,7% 4,8% 5,3%

L’AXE PARIS – LYON

DOM-TOM

43,4%

5,6%

Asie (hors Chine)

Chine Belgique

Île-de-France

Localisation des ingénieurs

24,1%

LE SALAIRE MÉDIAN NE FAIBLIT PAS EN 2012

Autres régions françaises

Salaire brut annuel médian

3,7%

55000

Nord–Pas-de-Calais

3,9%

54000

Alsace-Lorraine

53000

5,5%

Paca (avec la Corse)

52000

6,1%

Midi-Pyrénées

-7%

85550

13,3%

Rhône-Alpes

51000

52000

2004 2005 2006 2007 2008 2009

2010

2011

2012

votre profil GUIDE DE L’INGÉNIEUR

LES FONCTIONS QUI RECRUTENT LE PLUS En % sur un échantillon de 62 820 recrutements identifiés en 2012

40%

21%

17%

15%

Études, R&D

Production

Système d’information

Commercial marketing

Autres

LES SECTEURS QUI RECRUTENT LE PLUS En % du total sur un échantillon de 62800 recrutements identifiés en 2012 SSII, logiciels

13,9% Matériel de transport

8,2% Services en ingénierie

8,2%

BTP

L’EXPERT EMPLOI DANS L’INDUSTRIE

Biens d’équipements et armement

4,7%

www.usinenouvelle.com/emploi

Électricité et gaz

4,6% Logistique

2,9% Télécoms

2,7%

PRIORITÉ À L’INTÉRÊT DU TRAVAIL De quelle façon les éléments suivants influenceraient-ils votre décision de rejoindre une entreprise aujourd’hui ? En % sur un échantillon de 45 000 réponses

Missions variées et intéressantes

Les facilités pour concilier vie professionnelle et vie familiale

Ambiance de travail coopérative

Stabilité de l’emploi

Souplesse, flexibilité des horaires

Entreprise innovante

Clarté de la stratégie

Indispensable

Joue un rôle

81 %

18 %

74 %

25 %

72 %

25 %

70 %

24 %

68 %

29 %

60 %

36 %

54 %

38 %

52 %

39 %

51 %

40 %

49 %

45 %

49 %

43 %

48 %

46 %

45 %

46 %

41 %

48 %

11 %

Neutre

emploi

actualité

salons de recrutement

cvthèque

pratique guide de l’ingénieur

écoles

où les trouver Le Guide de l’ingénieur publie la liste des 125 écoles d’ingénieurs présentes dans le palmarès, par spécialité. Certaines sont citées dans plusieurs spécialités.

AéRONAUTIQUE enAC École nationale de l’aviation civile Toulouse (31)

www.enac.fr

iPsA Institut polytechnique des sciences avancées Ivry-sur-Seine (94)

www.ipsa.fr

isAe Institut supérieur de l’aéronautique et de l’espace Toulouse (31)

www.isae.fr

isAe-ensMA École nationale supérieure de mécanique et d’aérotechnique Chasseneuil-du-Poitou (86)

www.ensma.fr

estACA École supérieure des techniques aéronautiques et de construction automobile Levallois-Perret (92) et Laval (53)

www.estaca.fr

AGRONOMIE, AGROALIMENTAIRE AgroPAristeCH Institut des sciences et industries du vivant et de l’environnement Paris (75)

www.agroparistech.fr AgrosuP diJon Institut national supérieur des sciences agronomiques, de l’alimentation et de l’environnement Dijon (21)

www.agrosupdijon.fr

ensAiA École nationale supérieure d’agronomie et des industries alimentaires Vandœuvre-lès-Nancy (54)

www.ensaia.inpl-nancy.fr oniris École nationale vétérinaire, agroalimentaire et de l’alimentation de NantesAtlantique Nantes (44)

www.oniris-nantes.fr AUTOMOBILE, TRANSPORTS

estACA École supérieure des techniques aéronautiques et de construction automobile Levallois-Perret (92) et Laval (53)

www.estaca.fr

isAt Institut supérieur de l’automobile et des transports Nevers (58)

www.isat.fr BIOLOGIE

esBs École supérieure de biotechnologie de Strasbourg Illkirch (67)

www-esbs.u-strasbg.fr CHIMIE CHiMie PAristeCH École nationale supérieure de chimie de Paris Paris (75)

www.enscp.fr

CPe lYon École supérieure de chimie, physique, électronique de Lyon Villeurbanne (69)

www.cpe.fr

eCPM École européenne de chimie, polymères et matériaux Strasbourg (67)

www-ecpm.u-strasbg.fr

ensCCF École nationale supérieure de chimie de Clermont-Ferrand Aubière (63)

www.ensccf.fr

ensC lille École nationale supérieure de chimie de Lille Lille (59)

www.ensc-lille.fr

ensCi École nationale supérieure de céramique industrielle Limoges (87)

www.ensci.fr

ensCM École nationale supérieure de chimie de Montpellier Montpellier (34)

www.enscm.fr

ensCMu École nationale supérieure de chimie de Mulhouse Mulhouse (68)

www.enscmu.uha.fr

ensCr École nationale supérieure de chimie de Rennes Rennes (35)

www.ensc-rennes.fr

ensiC École nationale supérieure des industries chimiques Nancy (54)

www.ensic.inpl-nancy.fr 70

esCoM École supérieure de chimie organique et minérale (60)

CentrAle MArseille École centrale de Marseille Marseille (13)

esPCi PAristeCH École supérieure de physique et de chimie industrielles de la ville de Paris Paris (75)

CentrAle nAntes École centrale de Nantes Nantes (44)

www.escom.fr

www.espci.fr

ENvIRONNEMENT engees École nationale du génie de l’eau et de l’environnement de Strasbourg Strasbourg (67)

engees.unistra.fr

ensiP École nationale supérieure d’ingénieurs de Poitiers Poitiers (86)

ensip.univ-poitiers.fr GéNéRALISTE Arts et Métiers PAristeCH École nationale supérieure des Arts et Métiers Paris (75)

www.ensam.fr

CentrAle lille École centrale de Lille Villeneuve-d’Ascq (59)

www.ec-lille.fr

CentrAle lYon École centrale de Lyon Écully (69)

www.ec-lyon.fr

www.centrale-marseille.fr

www.ec-nantes.fr

CentrAle PAris École centrale de Paris Chatenay-Malabry (92)

www.ecp.fr

eCAM lYon École catholique d’arts et métiers de Lyon Lyon (69)

www.ecam.fr

eCAM rennes École catholique d’arts et métiers de Rennes Rennes (35)

www.ecam-rennes.fr eCe École centrale d’électronique Paris (75)

www.ece.fr

éCole des Ponts PAristeCH École nationale des ponts et chaussées Marne-la-Vallée (77)

www.enpc.fr

éCole nAvAle Brest (29)

www.ecole-navale.fr ei Cesi École d’ingénieurs du Cesi (19 campus)

www.eicesi.fr

eigsi École d’ingénieurs en génie des systèmes industriels La Rochelle (17)

www.eigsi.fr

pratique guide de l’ingénieur

eniM École nationale d’ingénieurs de Metz Metz (57)

enstA BretAgne École nationale supérieure de techniques avancées Brest (29)

inP toulouse Institut national polytechnique de Toulouse Toulouse (31)

enise École nationale d’ingénieurs de Saint-Étienne Saint-Étienne (42)

enstA PAristeCH École nationale supérieure de techniques avancées Paris (75)

insA lYon Institut national des sciences appliquées de Lyon Villeurbanne (69)

enit École nationale d’ingénieurs de Tarbes Tarbes (65)

ePF École polytechnique féminine Sceaux (92) et Troyes (10)

insA rennes Institut national des sciences appliquées de Rennes Rennes (35)

www.enim.fr

www.enise.fr

www.enit.fr

enivl École nationale d’ingénieurs du Val de Loire, devenue Insa Val de Loire Blois (41)

www.enivl.fr

ensgti École nationale supérieure en génie des technologies industrielles Pau (64)

ensgti.univ-pau.fr

ensi Bourges École nationale supérieure d’ingénieurs de Bourges, devenue Insa Val de Loire Bourges (18)

www.ensi-bourges.fr

ensiCAen École nationale supérieure d’ingénieurs de Caen Caen (14)

www.ensicaen.fr

ensil École nationale supérieure d’ingénieurs de Limoges Limoges (87)

www.ensil.unilim.fr

ensisA École supérieure d’ingénieurs Sud-Alsace (68)

www.ensisa.uha.fr

ensPs École nationale supérieure de physique de Strasbourg Illkirch (67)

www.ensps.fr

www.ensta-bretagne.fr

www.ensta-paristech.fr

www.epf.fr

ePMi École supérieure d’ingénieurs en génie électrique, productique et management industriel Cergy-Pontoise (95)

www.epmi.fr

esieA École supérieure d’informatique, électronique et automatique Ivry-sur-Seine (94) et Laval (53)

www.esiea.fr

esiPe-Mlv École supérieure d’ingénieurs de l’université Paris-Est Marnela-Vallée Marne-la-Vallée (77)

esipe.univ-mlv.fr

esitC CACHAn École supérieure d’ingénieurs des travaux de la construction de Cachan Cachan (94)

www.esitc-cachan.fr

esPCi PAristeCH École supérieure de physique et de chimie industrielles de la ville de Paris Paris (75)

www.espci.fr

estiA École supérieure des technologies industrielles avancées Bidart (64)

www.estia.fr

grenoBle inP Institut national polytechnique de Grenoble Grenoble (38)

www.grenoble-inp.fr

Hei Hautes études d’ingénieurs Lille (59)

www.hei.fr

L’USINE NOUvELLE I HORS-SÉRIE I NOVEMBRE 2013

www.inp-toulouse.fr

www.insa-lyon.fr

Mines de nAntes École des mines de Nantes Nantes (44)

PolYteCH PAris-sud École d’ingénieurs de l’université Paris-Sud (91)

Mines PAristeCH École nationale supérieure des mines de Paris Paris (75)

PolYteCH tours École d’ingénieurs polytechnique de l’université de Tours Tours (37)

Mines de sAintétienne École nationale supérieure des mines de Saint-Étienne Saint-Étienne (42)

PolYteCHniQue École polytechnique Palaiseau (91)

www.mines-nantes.fr

www.mines-paristech.fr

www.insa-rennes.fr

www.emse.fr

insA rouen Institut national des sciences appliquées de Rouen Saint-Étienne-du-Rouvray (76)

PolYteCH grenoBle École d’ingénieurs de l’université Joseph Fourier St-Martin-d’Hères (38)

www.insa-rouen.fr

www.polytech-grenoble.fr

insA strAsBourg Institut national des sciences appliquées de Strasbourg Strasbourg (67)

PolYteCH lille École d’ingénieurs de l’université Lille 1 Villeneuve-d’Ascq (59)

www.insa-strasbourg.fr

insA toulouse Institut national des sciences appliquées de Toulouse Toulouse (31)

www.insa-toulouse.fr iPB Institut polytechnique de Bordeaux Talence (33)

www.ipb.fr

Mines d’AlBi-CArMAuX École nationale supérieure des techniques industrielles et des mines d’Albi-Carmaux Albi (81)

www.enstimac.fr

www.polytech-lille.fr PolYteCH MArseille École d’ingénieurs d’AixMarseille Université Marseille (13)

www.polytech-marseille.fr PolYteCH MontPellier École polytechnique universitaire d’ingénieurs de Montpellier Montpellier (34)

polytech-montpellier.fr

PolYteCH niCe soPHiA École d’ingénieurs de l’université Nice Sophia Antipolis Sophia Antipolis (06)

www.polytechnice.fr

Mines d’Alès École nationale supérieure des techniques, de l’industrie et des mines d’Alès Alès (30)

PolYteCH orléAns École d’ingénieurs de l’université d’Orléans Orléans (45)

www.mines-ales.fr

www.univ-orleans.fr

Mines de douAi École des mines de Douai Douai (59)

PolYteCH PAris-uPMC École d’ingénieurs Sorbonne Universités Paris (75)

www2.mines-douai.fr Mines de nAnCY École nationale supérieure des mines de Nancy Nancy (54)

www.mines-nancy.univlorraine.fr

www.polytech.upmc.fr

www.polytech.u-psud.fr

polytech.univ-tours.fr

www.polytechnique.fr utBM Université de technologie de Belfort-Montbéliard Belfort (90)

www.utbm.fr

utC Université de technologie de Compiègne Compiègne (60)

www.utc.fr

utt Université de technologie de Troyes Troyes (10)

www.utt.fr

GéNIE CIvIL, TRAvAUX PUBLICS éCole des Ponts PAristeCH École nationale des ponts et chaussées Marne-la-Vallée (77)

www.enpc.fr

eivP École des ingénieurs de la ville de Paris Paris (75)

www.eivp-paris.fr

entPe École nationale des travaux publics de l’État Vaulx-en-Velin (69)

www.entpe.fr

esitC CAen École d’ingénierie et travaux de la construction Caen (14)

www.esitc-caen.fr

estP CACHAn École spéciale des travaux publics Cachan (94)

www.estp.fr

pratique guide de l’ingénieur

GéNIE éLECTRIQUE enseM École nationale supérieure d’électricité et de mécanique Vandœuvre-lès-Nancy (54)

www.ensem.inpl-nancy.fr esiee AMiens École nationale supérieure d’ingénieurs en électronique et électrotechnique d’Amiens Amiens (80)

INFORMATIQUE, éLECTRONIQUE ET TéLéCOMMUNICATIONS CPe lYon École supérieure de chimie, physique, électronique de Lyon Villeurbanne (69)

www.cpe.fr

eCe École centrale d’électronique Paris (75)

www.esiee-amiens.fr

www.ece.fr

suPéleC École supérieure d’électricité Gif-sur-Yvette (91)

eFrei École d’ingénieurs des technologies de l’information et de la communication Villejuif (94)

www.supelec.fr

GéNIE MéCANIQUE ens2M École nationale supérieure de mécanique et des microtechniques Besançon (25)

www.ens2m.fr

enseM École nationale supérieure d’électricité et de mécanique Vandœuvre-lès-Nancy (54)

www.ensem.inpl-nancy.fr iFMA Institut français de mécanique avancée Aubière (63)

www.ifma.fr

suPMeCA Institut supérieur de mécanique de Paris Saint-Ouen (93)

www.supmeca.fr

GéOLOGIE, GéOPHYSIQUE ensg École nationale des sciences géographiques Marne-la-Vallée (77)

www.ensg.eu

eost École et observatoire des sciences de la terre Strasbourg (67)

www.eost.unistra.fr

www.efrei.fr

eisti École internationale des sciences du traitement de l’information Cergy (95) et Pau (64)

www.eisti.fr

eniB École nationale d’ingénieurs de Brest Brest (29)

www.enib.fr

enseA École nationale supérieure de l’électronique et de ses applications Cergy (95)

www.ensea.fr

ensiie École nationale supérieure d’informatique pour l’industrie et l’entreprise Evry (91)

www.ensiie.fr

enssAt École nationale supérieure des sciences appliquées et de technologie Lannion (22)

www.enssat.fr

ePitA École pour l’informatique et les techniques avancées Le Kremlin-Bicêtre (94)

www.epita.fr

esAiP École supérieure angevine d’informatique et de productique Angers (49) et Grasse (06)

www.esaip.org

eseo École supérieure d’électronique de l’Ouest Angers (49), Paris (75), Dijon (21)

isiMA Institut supérieur d’informatique, de modélisation et leurs applications Aubière (63)

esiee AMiens École nationale supérieure d’ingénieurs en électronique et électrotechnique d’Amiens Amiens (80)

suP gAlilée Institut Galilée – Université Paris 13 Villetaneuse (93)

www.esiee-amiens.fr

www.sup-galilee.univparis13.fr

esiee PAris Esiee Engineering Noisy-le-Grand (93)

suPéleC École supérieure d’électricité Gif-sur-Yvette (91)

esigeleC École supérieure d’ingénieurs en génie électronique Saint-Étienne du Rouvray (76)

téléCoM BretAgne Brest (29)

www.eseo.fr

www.esiee.fr

www.esigelec.fr

esigetel École supérieure d’ingénieurs en informatique et génie des télécommunications Avon (77)

www.esigetel.fr

esilv École supérieure d’ingénieurs Léonard de Vinci Paris La Défense (92)

www.isima.fr

www.supelec.fr

www.telecom-bretagne.eu téléCoM lille 1 Villeneuve-d’Ascq (59)

www.telecom-lille.fr

téléCoM nAnCY Anciennement École supérieure d’informatique et d’applications de Lorraine (Esial) Vandœuvre-lès-Nancy (54)

www.esial.uhp-nancy.fr

téléCoM PAristeCH Paris (75)

www.esilv.fr

www.telecom-paristech.fr

esir École supérieure d’ingénieurs de Rennes (35)

téléCoM PHYsiQue strAsBourg École d’ingénieurs de l’université de Strasbourg Strasbourg (67)

esir.univ-rennes1.fr

esireM École supérieure d’ingénieurs de recherche en matériaux et en infotronique (21)

esirem.u-bourgogne.fr

esMe sudriA École de l’innovation, des sciences de l’énergie et des technologies avancées Ivry-sur-Seine (94)

www.esme.fr

iseP Institut supérieur d’électronique de Paris Paris (75)

www.isep.fr

www.telecom-physique.fr

téléCoM sAintétienne Saint-Étienne (42)

www.telecom-st-etienne.fr téléCoM sudPAris Évry (91)

www.it-sudparis.eu MATéRIAUX

eeigM École européenne d’ingénieurs en génie des matériaux Nancy (54)

www.eeigm.inpl-nancy.fr ensAit École nationale supérieure des arts et industries textiles Roubaix (59)

www.ensait.fr

ensCi École nationale supérieure de céramique industrielle Limoges (87)

www.ensci.fr

ensCi École nationale supérieure de création industrielle Paris (75)

www.ensci.com

enstiB École nationale supérieure des technologies et industries du bois Épinal (88)

www.enstib-uhp.nancy.fr esB École supérieure du bois Nantes (44)

www.ecoledubois.fr

esir École supérieure d’ingénieurs de Rennes (35)

esir.univ-rennes1.fr

esireM École supérieure d’ingénieurs de recherche en matériaux et en infotronique (21)

esirem.u-bourgogne.fr OPTIQUE

iogs Institut d’optique graduate school Palaiseau (91)

www.institutoptique.fr STATISTIQUES

ensAe PAristeCH École nationale de la statistique et de l’administration économique Malakoff (92)

www.ensae.fr

ensAi École nationale supérieure de la statistique et de l’analyse de l’information Bruz (35)

www.ensai.com

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Les ingénieurs de Safran permettent à des millions de voyageurs de parcourir le monde, tout en réduisant leur impact sur l’environnement Grâce au LEAP, le nouveau moteur d’avion moins consommateur en carburant et moins polluant, conçu par les ingénieurs de Safran en partenariat avec GE, Léa peut continuer de voyager pour découvrir de nouveaux horizons. Une innovation qui va bien au-delà d’une simple avancée technologique.

safran-talent.com

Le LEAP est une nouvelle génération de moteurs destinés à équiper les avions monocouloirs, et faisant largement appel à des matériaux composites révolutionnaires. Plus léger, moins bruyant, ce moteur consomme 15 % de carburant en moins par rapport aux précédentes générations de moteurs.

Crédit photo : S. Casimiro / Getty Images - Snecma

Safran recrute des ingénieurs pour vivre des missions clés