Avril 2016 - no 292 - 41e année
Franchises
Les lignes bougent…
C’est dans l’actu Enquête L’Oscar pour Quentin Choplain
Créer pour un petit budget
Portrait Aymeric Quiquet
Sommaire no 292
CONJONCTURE — Avec 39,3 % des sommes dépensées en valeur, les fleuristes (boutiques + vente en ligne) restaient le principal circuit de distribution de l’ensemble des végétaux d’ornement sur la période de janvier à septembre 2015, devant les jardineries spécialisées (19,6 %), la grande distribution (13,5 %) et l’exploitation (9,4 %). En revanche, les sommes dépensées sont en très légère baisse chez les fleuristes (- 0,3 point) et sur l’exploitation (- 0,8 point), alors qu’elles sont stables pour la grande distribution et très légèrement en hausse pour les jardineries spécialisées (0,8 point).
Avril 2016 - no 292 - 41e année
Franchises
© OHF
C’est dans l’actu Enquête L’Oscar pour Quentin Choplain
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Créer pour un petit budget
Portrait Aymeric Quiquet
© DR
Les lignes bougent…
Source : Panel TNS Sofres – FranceAgrimer – Point conjoncture présenté au conseil spécialisé horticole du 9 décembre 2015.
Édito C’est dans l’actu
Salons, Concours, Événements, Entreprises, Franchises, Nouveautés, Grossistes…
Fleurs et plantes La fleur du mois Le gerbera La plante du mois Le peperomia Les pas-à-pas Une coiffe de reine Santinis boisés
Compositions – Encart Graphique Acidulé Oriental
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© DR
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PORTRAIT — Il a été paysagiste, a composé des bouquets pour des stars à Londres, puis il est revenu en Normandie pour créer, en 2011, Naturalis, une boutique respectueuse de l’environnement. Depuis deux ans, Aymeric Quiquet est labellisé Fleuriste écoresponsable.
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64 66 Informations fleuristes n o 292
Fleuristes
Portrait Aymeric Quiquet La boutique Fleur d’Eden, au Bois-d’Oingt (69) Shopping Vu à Angers En pratique Créer pour un petit budget Les tendances Espace graphique Le pas-à-pas emballage Asymétrie
Le dossier
Franchises Les lignes bougent…
Services
Agenda Petites annonces
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Édito
Un peu de franchise — par véronique cottier – vcottier@etai.fr
Vu ! Je vous ai vu hausser les épaules et soupirer à la lecture du sujet de notre dossier mensuel… Depuis le temps que nous faisons route ensemble (quinze ans et des poussières), je sais parfaitement que parler des franchises florales a le pouvoir d’énerver un certain nombre d’artisans fleuristes. Les plus vigoureux crieront même à la trahison et nous accuseront de dérouler le tapis rouge à ces créations diaboliques – sortez les gousses d’ail ! – qu’ils surnomment « les marchands de fleurs ». Pourtant, cette forme de commerce fait bien partie du paysage économique de la fleur. Nous ne pouvons passer sous silence l’existence de réseaux d’enseigne dont la boutique moyenne réalise entre 250 000 € et 500 000 € de chiffre d’affaires annuel au bout de deux ans de fonctionnement, là où un bon artisan fleuriste affiche de 150 000 € à 200 000 €. Nous ne pouvons ignorer que ces entreprises emploient, tous réseaux confondus, près de 3 000 fleuristes diplômés et forment de nombreux apprentis chaque année. De plus, en creusant notre sujet, nous nous sommes vite aperçus que les franchiseurs avaient
compris que leur salut n’était plus forcément dans le low cost car d’autres font mieux qu’eux sur ce terrain. « Les grandes surfaces alimentaires ou de bricolage ont beaucoup plus de force que nous sur ce segment. Et d’ailleurs, les produits qui font trop “grande distribution” ont moins de succès chez nous », affirment les dirigeants des deux grands groupes franchiseurs. Ces derniers travaillent désormais sur la qualité du produit, le savoirfaire du fleuriste, l’accueil et le service des clients. Cela ne vous rappelle personne ? D’ailleurs, il est de moins en moins rare de voir un artisan fleuriste sauter le pas et ouvrir en franchise, à la place ou en complément de son commerce traditionnel. « Je me sens moins seule. Cela nous donne un cadre, mais aussi des idées, sans brider notre créativité », nous a expliqué un de nos trois témoins, aux profils très différents. Des expériences partagées qui valent la peine d’être écoutées. Il n’est pas question pour nous de les ériger en modèle unique, mais de vous donner à réfléchir à d’autres pistes. Tout n’est pas noir ou blanc, tout n’est pas gris non plus.
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Informations fleuristes n o 292
C’est dans l’actu ÉvÉnement —
Le Salon du végétal reprend ses marques
nouveaux venus, à l’instar du grossiste belge Hendricks ou l’emballeur Decowraps, tout comme le retour de l’Office hollandais des fleurs, avec un double stand Tendance/Vitamin Plant pour hommes. Certes, nous avons relevé quelques absences notoires… mais le monde de la fleur bouge et doit s’adapter à une nouvelle donne économique. Rien d’étonnant donc à ce que nous assistions à des mutations.
Design —
trophÉe —
© Véronique Cottier
Un nouveau look pour une seconde vie ? Les habitués du Salon du végétal d’Angers ont découvert ce 31e rendez-vous annuel sous un autre angle, grâce à la réorganisation des halls. Si le nombre d’exposants a notablement diminué (483 entreprises, tous secteurs confondus, alors que nous en avons connu jusqu’à 600), le salon nous a paru plus agréable à arpenter, avec une meilleure mise en valeur des produits et une circulation des visiteurs plus aisée. Le nouveau domaine du pôle fleuristerie, le hall Ardesia 1, est généralement apprécié. Plus clair (en raison d’une entrée de lumière naturelle), mais aussi mieux insonorisé, il a été particulièrement fréquenté le 17 février, jour du concours Bouquets d’aujourd’hui (lire page 8). Les visiteurs y ont aussi apprécié le regroupement des acteurs du secteur, autrefois dispersés – Moinet, Froger, Horticash et Sicamus ont ainsi rejoint leur famille naturelle – et l’apparition de quelques
Luciole s’éclaire dès que la nuit tombe.
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Petunia x grandiflora ‘Nightsky’.
© Pépinières Travers
Sur 47 dossiers présentés aux trophées Innovert à Angers, 19 ont été primés : neuf en nouveauté végétale, quatre en innovation commerciale végétale et six en produit non végétal. Quatre Innovert d'or ont été décernés, dont deux à des nouvelles plantes : - le Petunia x grandiflora ‘Nightsky’, présenté par Challet-Hérault (49), une plante à massif ou en pot pour l’extérieur, à la fleur bleu nuit parsemée d’éclats blancs ; - le Trachelospermum asiaticum ‘Pink Shower’, des pépinières Travers, une plante grimpante parfumée d’une couleur inédite (rose ) facile à entretenir. En innovation commerciale végétale a décerné l’or à la gamme Silence, ça produit dérivé de l’émission animée par Stéphane Marie, parrain du Salon du végétal 2016. Pour les produits non végétaux, l’or distingue un bassin potager aquaponique, présenté par la Ferme aquacole d’Anjou (49). Un Innovert de bronze a par ailleurs à Clayrton’s pour son Bulle Box (lire page 26).
© HérChalle aul tt
Le concours de design végétal du Salon d’Angers, désignant le meilleur projet réalisé par les étudiants du BTS Design du lycée Jean-Monnet des Herbiers (85), avait cette année pour thème Le Greffon végétal. Le prix Un nouveau regard sur le végétal a été décerné à Luciole, le projet de Mélissa Gurry et Flavie Leroux. Il s’agit d’un support à plantes (graminées ou bruyères) qui se greffe sur une plaque d’égout. Grâce aux propriétés phosphorescentes du matériau de fabrication, le support s’éclaire à la nuit tombée, renvoyant la lumière absorbée au cours de la journée. Un meuble urbain pratique et poétique….
Quatre Innovert d'or décernés
© Véronique Cottier
L’inspiration au coin de la rue
Le stand Vitamin Plant pour hommes, inspiré de l’univers de la cosmétique pour promouvoir une offre végétale plus masculine.
Trachelospermum asiaticum ‘Pink Shower’.
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C’est dans l’actu © Véronique Cottier
ConCours —
Chapeau bas !
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© Véronique Cottier
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sur le podium car au moment de la remise des prix, elle se faisait recoudre la main à l’hôpital après s’être blessée durant l’épreuve. Le prix coup de cœur a été décerné au seul candidat belge, Sören van Laer, venu profiter du concours pour parfaire sa préparation pour la prochaine coupe d’Europe où il représentera son pays, du 8 au 10 avril, à Gênes (Italie). Son bouquet structuré de roses orange a fait mouche.
© Véronique Cottier
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Le podium : de gauche à droite, Damien Thuaud (2e), Melissa Daubry (1re), Sören van Laer (prix coup de cœur). Manque sur la photo Élodie Benard (3e).
© Véronique Cottier
Le mercredi à Angers, c’est traditionnellement le jour des fleuristes, avec la tenue du concours Bouquets d’aujourd’hui. Le 17 février, il y avait foule pour voir évoluer les 20 fleuristes inscrits sur le thème Fleurs en tête. Au menu de ce concours nécessitant tout à la fois originalité, dextérité et rapidité, deux pièces devaient être réalisées en seulement une heure. Pas le temps de rêver, ni le droit d’avoir les deux pieds dans le même sabot. D’autant que quelques contraintes étaient imposées : le bouquet devait être adapté au contenant fourni (un gros vase boule), la composition devait intégrer un bloc de mousse All Black Eychenne ainsi qu'un canotier… À ce jeu de casse-tête, la plus douée a été Melissa Daubry, de Commer (53), devant Damien Thuaud, un Vendéen de Cugand (85) et la Normande Élodie Benard, de Veules (76), qui n’a pas pu monter
1 Les deux réalisations de Melissa Daubry (1re). 2 Le bouquet et le chapeau de Damien Thuaud (2e). 3 Les travaux d’Élodie Benard (3e).
Co n Co ur s (b is) —
© Véronique Cottier
Sandy Guilbaud, Espoir régional Interflora Dans le cadre du Salon du végétal d’Angers ont également eu lieu, le mardi 16 février, les épreuves de la Coupe Espoir Interflora régionale pour les jeunes fleuristes des Pays de la Loire. Parmi les 16 candidats, le titre est revenu à Sandy Guilbaud, de la boutique Flor Renaud à Challans (85). Elle devance Audric Ronfort, de la boutique Les Maillets fleuris au Mans (72) et Adeline Lorioux, de la boutique Anaya à Saint-Barthélémy-d’Anjou (49). La gagnante représentera sa région à la finale nationale, qui aura lieu en 2017.
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De gauche à droite : Audric Ronfort (2e), Sandy Guilbaud (1re) et Adeline Lorioux (3e).
Informations fleuristes n o 292
5-7 avril 2016
Parc Chanot - MARSEILLE 14e édition
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C’est dans l’actu salons —
Florevent, un parfum de Sud La première édition du salon professionnel du secteur de la fleur Florevent aura lieu les 10 et 11 avril, à Avignon (84). Sa créatrice Anne-Marie Frapard nous présente une manifestation qu’elle peaufine depuis fin 2014. — ProPos recueillis Par Véronique cottier
Pourquoi avoir choisi Avignon ? A.-M. F. : D’abord parce que je suis d’ici et qu’il n’était pas possible de le faire sur des très grandes villes comme Lyon ou Marseille, où les infrastructures étaient trop chères. J’avais déjà travaillé avec le Parc des Expositions dans le cadre d’événements d’entreprises. De plus, la ville est facile d’accès par le train ou la route, et nous pouvons ainsi rayonner de la Bourgogne à l’Italie, et même jusqu’au Sud-Ouest. Enfin, l’aspect touristique est un plus non négligeable. Comment avez-vous été accueillie par les professionnels de la fleur ? A.-M. F. : Dans leur très grande majorité, ils ont été très accueillants, très à l’écoute de mon projet et l’intention de faire un salon dans le Sud les a séduits. J’ai senti une attente qui m’a encouragée à avancer plus vite. Le fait que quelques leaders aient vite répondu de manière positive a permis d’amorcer le mouvement. Finalement, alors que je visais 30 à 40 entreprises pour la première édition, nous en sommes à 50 exposants !
entreprises internationales, mais aussi des grossistes locaux. Ça aussi, c’est important. Vous avez choisi le mariage, un thème que vous connaissez bien, comme fil directeur de cette première édition… A.-M. F. : Je sais d’expérience que certains fleuristes ne savent pas toujours comment s’y prendre. En demandant aux exposants de mettre en avant cette thématique, mais aussi grâce à la table ronde du lundi, je voudrais que le fleuriste qui a visité Florevent puisse rapporter des idées qu’il mettra en place dès le lendemain dans sa boutique. Je souhaite être proche de la réalité du terrain. Mais comme le thème s’y prête, les fleuristes pourront aussi rêver devant les démonstrations de la Japonaise Emi Yoshimura, qui viendra présenter une autre façon de travailler sur ce sujet. Cet aspect “formateur” du salon vous tient aussi à cœur ? A.-M. F. : Tout à fait. Le dimanche, nous aurons deux conférences : l’une par Jean-Louis Anxoine, sur la gestion du magasin de fleurs ; l’autre, conjointement par Fabrice Freixas pour Florajet et Marilys Lerable pour 123 Fleurs, sur la transmission florale. Et le lundi matin, aura lieu la table ronde sur le mariage avec Emily Alarcon, Muriel Bailet et Aurélien Guintoli, qui ont chacun une façon différente d’aborder ce marché. Ce sera très enrichissant et convivial. C’est notre leitmotiv en tout cas.
Que verra-t-on à Florevent ? A.-M. F. : Côté exposants, nous balayons tous les produits liés au métier : fleurs coupées fraîches, stabilisées et artificielles ; plantes ; contenants et objets déco ; emballages ; mousse florale ; petites fournitures ; chaînes de transmissions florales ; organismes de formation ; presse professionnelle… Il y a des grosses
Florevent pratiQue • Où et quand ? Parc des Expositions d’Avignon (84), le dimanche 10 avril (de 10h00 à 19h00) et le lundi 11 avril (de 10h00 à 18h00). • Comment s’y rendre : en voiture, par l’A7, prendre la sortie Aéroport Avignon-Montfavet ; en TGV, gare Avignon TGV, une navette de bus gratuite vous conduira sur le site. Entrée : gratuite sur préinscription sur le site www.florevent-avignon.fr ; payante (10 €) sur place les deux jours du salon. La manifestation étant réservée aux professionnels, il faut fournir son numéro de SIRET.
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Informations fleuristes n o 292
© DR
Vous n’être pas issue de l’univers des fleuristes. Comment vous est venue l’idée de créer un salon dédié à la profession ? Anne-Marie Frapard : Je travaille depuis longtemps dans l’organisation de mariage et l’événementiel. J’ai découvert la fleur et ses professionnels dans ce cadre. En faisant des stages, j’ai rencontré des fleuristes et des fournisseurs qui déploraient qu’il n’y ait pas de salon dédié à leur secteur dans le Sud-Est, où ils sont pourtant nombreux. J’ai tâté le terrain, puis j’ai commencé à travailler avec mon équipe habituelle sur ce projet, dès décembre 2014.
Anne-Marie Frapard, créatrice de Florevent.
ConCours —
Troisième Pétale d’or à Hyères
© Véronique Cottier
La troisième édition du Pétale d’or se déroulera les 8 et 9 avril au Forum du Casino d'Hyères, dans le cadre de la Fête de la fleur (anciennement Floral’Hyères). Ce concours, organisé par la Fédération française des artisans fleuristes, n’impose pas de condition d’âge. Végétaux et matériel sont fournis et tous les sujets sont découverts le jour du concours. C’est donc certainement le plus équitable pour les candidats. À l’heure où nous bouclons, le jury de sélection n’a pas encore communiqué les noms des candidats retenus parmi la vingtaine de dossiers reçus. Pour des raisons de confort de travail, mais aussi pour pouvoir présenter leurs réalisations au public dans de bonnes conditions, ils devraient être une douzaine. La remise des prix aura lieu le samedi 9 à 17h30 et sera suivie d’un défilé d’art floral, proposé par la Sica Marché aux fleurs d’Hyères.
Le défilé de mode – des robes de fleurs –, qui suit la remise des prix, est un vrai feu d’artifice.
la Fête en ville aussi ! La Fête de la fleur, c’est aussi de nombreuses manifestations en ville, du vendredi au dimanche, avec de la musique, des jeux, des “déambulations” diverses et variées, des ateliers floraux et culinaires ainsi que des activités artisanales. Le samedi 9 au matin, la Sica Marché aux fleurs d’Hyères propose des visites d’exploitation sur inscription, mais pas de portes ouvertes l’après-midi, cette année. De même, il n’y aura qu’une représentation du défilé floral, le samedi à 18h00, sur la scène du Forum du Casino. Programme complet des festivités sur www.hyeres-tourisme. com/preparer-votre-venue/agenda/522111-fete-de-la-fleur
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C’est dans l’actu allemagne —
Un secteur végétal à Christmasworld 2017 Essai transformé pour les végétaux frais à Christmasworld Francfort ! Après une première approche réussie lors de l’édition de janvier dernier, les organisateurs du salon de la décoration et des ornements festifs ont annoncé que pour l’édition 2017, un hall entier serait consacré à ce nouveau segment. « Nous croyons que les fleurs fraîches et les articles de décoration saisonnière se complètent parfaitement et vont générer des ventes additionnelles dans le commerce de détail. Non seulement à l'occasion des festivités saisonnières, mais aussi au cours de l'activité lucrative de Noël. Par conséquent, nous prévoyons d'étendre Christmasworld à cette catégorie de produits et ainsi offrir de nouvelles opportunités pour nos clients », explique Detlef Braun, membre du conseil de gestion de Messe Frankfurt. Un hall entier de fleurs et plantes Floradecora présentera dans le hall 11.1, sur 12 000 m 2 , fleurs, plantes et accessoires, mais aussi concepts de magasins sur différents circuits. « Les consommateurs veulent trouver tout ce dont ils ont besoin au même endroit et en même temps ressentir des émotions. Des fleurs fraîches, combinées à des décorations attrayantes, représentent la réponse idéale à ces nouvelles attentes », ajoute Eva Olbrich, la directrice de Christmasworld. La mise en scène, soignée et attrayante, sera originale – pas par exposant, mais par thématique : par exemple, toutes
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1 Floradecora, tel qu’il se présentera dans le hall 11.1 du Parc des expositions de Francfort. 2 Les stands seront de forme cylindrique, avec une véritable scénarisation, traitant chaque végétal comme un objet de décoration.
les roses blanches ensemble. Elle sera réalisée par deux partenaires privilégiés du salon : 2Dezign (lire aussi pages 20-21) et Green Team Consultancy. L’occasion de présenter des compositions et des bouquets, mais également des produits de vente additionnelle, comme du petit mobilier, des contenants, des confiseries… Floradecora se déroulera à partir du vendredi 27 janvier 2017, mais fermera le lundi 30, soit un jour plus tôt que les autres halls de Christmasworld, pour tenir compte du caractère éphémère des produits et pouvoir les présenter au meilleur de leur forme.
bilan —
Maison&Objet en demi-teinte baisse du visitorat japonais (- 26 %), alors que la baisse globale des internationaux est limitée à 8 %, grâce à une progression intéressante de la Belgique (14 %), des Pays-Bas (4 %) et de l’Espagne (1 %). Conséquence mécanique, vue positivement, la fréquentation des acheteurs français augmente de 4 %. Quant à l’offre “fleuriste”, on ne peut que regretter qu’elle se fasse de plus en plus rare. La profession a désormais des salons spécifiques, moins coûteux et plus ciblés. Cela se ressent mais quoi qu’il en soit Maison&Objet vaut pour sa puissance d’inspiration et d’ouverture d’esprit à d’autres cultures et d’autres disciplines artistiques. Prochain rendez-vous parisien du 2 au 6 septembre prochain…
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Maison&Objet reste un lieu d’inspiration et d’échange essentiel.
© Véronique Cottier
Malgré la double crainte des organisateurs – contexte économique toujours tendu et conséquences des attentats de novembre dernier –, le salon Maison&Objet de janvier a réuni 2 978 exposants (dont 55 % d’étrangers) et 76 417 visiteurs uniques (soit 48 % d’internationaux et 143 nationalités). C’est certes un peu moins qu’en janvier 2015 puisque 3 194 exposants et 78 200 visiteurs uniques s’étaient déplacés, mais il n’y a pas péril. Car, parallèlement, Maison&Objet Paris a fait des petits (à Singapour et Miami Beach) et ceux qui participent à ces deux événements, qu’ils soient visiteurs ou exposants, ne font plus forcément le voyage à Paris. Voilà qui pourrait expliquer partiellement la forte
Hors-série 2016 - 41e année
Chers lecteurs fleuristes, le hors-série d’Informations Fleuristes vous donne la parole pour partager vos avis, vos impressions sur des produits ou services de vos fournisseurs.
Hors-série 2016
Si vous aussi vous souhaitez participer au prochain hors-série, et être un de nos experts, contactez Chloé Habib au 01 77 92 95 34 ou par mail : chabib@infopro-digital.com
C’est dans l’actu ConCours —
L’Oscar pour Quentin Choplain Quentin Choplain remporte l’édition 2016 de l’Oscar des jeunes fleuristes, organisée par la Fédération française des artisans fleuristes. La victoire d’un jeune talent mais aussi celle de l’obstination. — texte et Photos Véronique cottier
Tel Leonardo DiCaprio qui a attendu sa quatrième sélection pour recevoir l’Oscar du meilleur acteur, Quentin Choplain a dû être patient. Le 28 février dernier, c’était en effet la troisième finale de l’Oscar des jeunes fleuristes à laquelle le jeune homme se présentait. L'Angevin de 24 ans y concourait sous les couleurs de l’Île-de-France puisque sa patronne y possède une seconde boutique, à Asnières-sur-Seine (92). C’est lui-même qui le dit : « La troisième fois a été la bonne ! » Avec deux premières places sur cinq épreuves, il se classe sur la plus haute marche du podium, devant la représentante alsacienne Lucie Goupilleau. Jolie performance pour celle qui s’apprête à ouvrir sa première boutique du côté de Neuf-Brisach (68) en avril et se prépare à représenter la France aux Euroskills en décembre, à Göteborg (Suède). Le troisième est le jeune Breton qui monte, Kevin Créac’h, salarié chez Feuille et Fleur, à Ploemeur, près de Lorient (56). Le Retour à la nature, tel était le thème général du concours cette année. Ce trio 1
Quentin Choplain, enfin récompensé.
de jeunes pousses lui a rendu un bel hommage. Voilà qui aurait plu à Leonardo, également grand défenseur de l’environnement !
2 CLASSEMEnt dE L’OSCAr dES jEunES FLEuriStES 2016 1 – Quentin Choplain, À cœur de fleurs, à Asnières-sur-Seine (92). 2 – Lucie Goupilleau, boutique en création à Neuf-Brisach (68). 3 – Kevin Créac’h, Feuille et Fleur, à Ploemeur (56). 4e ex æquo : Alice Bertrand, Fleurs et Passion, à Celles-sur-Belle (79) ; Manon Fait, ABC Floralie, à Marsillargues (34) ; Justine Kant, Floralia Muller, à Faulquemont (57) ; Claire Lefèbvre, Bouquet Passion, à Montigny-en-Ostrevent (59) et Sonia Rouges, Ginfor, à Castelsarrasin (82). 3
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1 Sujet 1 (1h30) : “Un brin de nature”,
un bouquet sauvage créé par Kevin Créac’h.
2 Sujet 2 (2h15) : “Un tableau au naturel”, composé par Claire Lefèbvre.
3 Sujet 3 (2h00) : “Décor végétal contemporain” pour un mariage. Création de Quentin Choplain. 4 Sujet 4 (2h30) : “Étonnement végétal”, une fleur née de l’imagination de Lucie Goupilleau. 5 Sujet 5 (3h30) : “Quand la nature s’invite dans notre
intérieur” ou le paravent végétal de Quentin Choplain.
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C’est dans l’actu trophÉe —
Tulipe de verre, récolte 2016
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Chaque année, Royal FloraHolland, la société qui gère les marchés au cadran hollandais, décerne, fin janvier, sa Glazen Tulp (Tulipe de verre) aux meilleures nouveautés introduites sur le marché horticole. Pour les obtenteurs, les fabricants, les multiplicateurs, les producteurs, c’est le couronnement de tout un travail. Car sur les milliers de nouveautés (végétaux et concepts prêts à vendre) lancées chaque année sous le nom de nouveautés “primeurs”, seule une infime partie confirme les espoirs placés en elles. Et le résultat de ces trophées est souvent à lui seul un avant-goût des tendances des années à venir. Dévoilée le 20 janvier dernier, la promotion 2016 récompense les meilleurs dans quatre catégories :
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• Fleurs coupées : renoncule pompon ‘Malva’ (1) présentée par J.C. van der Hoorn (Ter Aar) ; Maatschap van Velden-Seuneke (’s-Gravenzande) ; Rijk de Jongh Flowers (Tuil) ; Maatschap J.W. Nikerk-Priem (Oosterland) ; A. Middelburg (Naaldwijk) ; Herman Moshe (Israël) ; Daniel Flowers (Israël) ; Del Golfo Green SRL (Italie). • Plantes d’intérieur : cyclamen Super Serie ‘Petticoat’ (2) présenté par Gebr. ten Have BV (Honselersdijk). • Plantes de jardin : gentiane ‘Rocky Diamond Blue Heart’ (3) présentée par de Wilgenlei BV (Bleiswijk) ; Fa. P. v.d. Berg (De Lier) ; Kwekerij Chris Endhoven (Honselersdijk) ; Van Son & Koot BV (Kaatsheuvel). • Concepts : fleurs comestibles (4) par la société BloomBites (Bleiswijk).
DistinCtion —
Trois médailles d’or pour Fleuroselect Tous les ans, Fleuroselect distingue des plantes à massifs disponibles pour la production dans l’année et mises en vente l’année suivante. Après des tests sur 15 champs d’essais menés en Europe, trois médailles d’or ont été décernées à des produits qui seront commercialisés courant 2017. Les lauréats sont : • Begonia semperflorens ‘Senator’ rose bicolore : cette variété Sakata présente des feuilles d’une couleur bronze plus intense et foncée, qui contraste avec le rose des fleurs. Facile à produire, elle existe dans différentes tailles. Le consommateur peut en profiter du printemps à l’automne. • Lupinus polyphyllus ‘Mini Gallery Blue’ : la dernière création de HM. Clause présente de nombreux épis d’un bleu profond. Grâce à sa ramification naturelle, quelques graines suffisent à obtenir un pot bien garni. Il convient à tous les terrains : plates-bandes, petits jardins, jardinières ou pots. • Penstemon barbatus ‘Twizzle’ : créée par Van Hemert & Co, cette vivace fleurit
dès la première année et donne des épis de 70 cm à 80 cm, garnis de petites clochettes rouge vif. Elle attire les abeilles et redonne du naturel aux jardins.
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© Fleuroselect
Lupinus polyphyllus ‘Mini Gallery Blue’.
C’est dans l’actu belgiQue —
© D.R.
Les Floralies au cœur de Gand Du 22 avril au 1er mai 2016, les Floralies internationales de Gand (Belgique) tiendront leur 35e édition au cœur de la ville historique. La manifestation quitte en effet le parc des expositions Flanders Expo, un peu excentré, pour s’inviter au cœur du quartier des arts, sur quatre sites prestigieux : le parc de la Citadelle, la place Saint-Pierre, la caserne Léopold et le Bijloke. On connaît déjà quelques grands noms de l’art floral belge mis à contribution : Mark Colle et son équipe (Saint-Pierre), Geert Pattyn (halle des Floralies), Stef Adriaenssens, Tom De Houwer (Bijloke), Frederiek Van Pamel (musée des Beaux-Arts). Chaque site aura son propre thème : Le Plaisir des sens dans le parc de la Citadelle, Le Passé et l’Avenir, place Saint-Pierre (avec notamment un imposant chandelier de fleurs réalisé par Tomas de Bruyne), Les Arbres dans la ville pour la caserne Léopold et La Rencontre de l'Orient et de l'Occident pour le Bijloke. Dans l'hémicycle central du musée, le duo Gerda Steiner-Jörg Lenzlinger créera une installation à l'aide de matériel glané
En 2016, les Floralies de Gand quittent le Flanders Expo pour revenir au cœur de la ville.
dans la ville (parcs, producteurs locaux) et de matériel émanant de leur collection. L'édition 2016 des Floralies mettra le Japon à l'honneur : outre la présence de la fleuriste internationale Akane Teshigahara, un monde d'azalées, de camélias et de bonsaïs s'offrira aux visiteurs. Kanazawa, la ville jumelle de Gand, présentera un jardin japonais dans la Cité des comtes, à l'occasion des prochaines Floralies. Informations et ventes de billet en ligne sur http://www.floralien.be/fr
i ta l i e —
22 prétendants à l’Europa Cup 2016
L’édition 2016 du salon professionnel Novafleur se tiendra les 9 et 10 octobre, toujours au Centre international des congrès de Tours. Les organisateurs ont profité du Salon du végétal d’Angers pour dévoiler l'affiche de l’événement : une jeune femme avec une coiffe indienne dont les plumes sont remplacées par des fleurs. On sait déjà qu’une centaine d’entreprises exposantes sont attendues et que le salon accueillera, outre la finale de l’Oasis Rainbow Cup, la deuxième édition du concours mondial des fleuristes, rebaptisé pour l’occasion World Florist Competition. Espérant attirer un plus large panel de participants, les organisateurs vont limiter le nombre à un seul candidat par pays.
22 candidats défendront leur pays au cours de l’Europa Cup d’art floral, organisée par Florint, qui se déroulera les 8 et 9 avril prochain dans le Centre de congrès du port de Gênes (Italie). Mais pas de participant français – ce que nous ne manquons pas de déplorer, une fois de plus ! Les candidats, dont le plus connu en France est le représentant belge Sören van Laer, auront six épreuves à réaliser : la décoration d’une voiture pour le Corso fleuri de San Remo (2h00) ; Pasta, Pesto et Fleurs, un pique-nique de printemps à la montagne (1h30) ; Mariage en Vespa, décoration florale pour une mariée compatible avec un cortège sur ce deux-roues emblématique de la culture transalpine (1h00) ; composition de plantes pour un créateur de haute couture masculine (45 minutes) ; Amour et Luxure, un bouquet lié de 60 roses (1h00) et Surprise printanière, boîte surprise (45 minutes). Un très joli programme en perspective !
L’affiche de Novafleur 2016.
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© Tours Evénements
Novafleur 2016 se prépare
Le visuel de l’Europa Cup 2016, en version française.
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© Florint
FranCe —
C’est dans l’actu i n s p i r at i o n —
L’appel de la forêt rudi tuinman et Pascal Koeleman, de l’agence hollandaise 2dezign, ont réalisé – avec l’aide d’une quarantaine d’étudiants fleuristes – le grand décor de Christmasworld. Après le village russe (2014), l’hôtel de glace (2015), voici design by Modern nature, un émerveillement forestier où chaque mini-clairière figure une pièce de la maison. — Photos Véronique cottier.
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1 Entrez dans un monde où les matières naturelles – bois
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et végétaux frais ou séchés – rencontrent le scintillement des accessoires et du sol. Couleurs chaudes pour les fleurs, tons cuivrés pour les accessoires.
2 Pour le salon, espace de repos, des teintes plus neutres
(comme le blanc et le beige) et une touche de rose pêche pour les fleurs.
3 Lanternes en suspension ou posées sur des caisses végétalisées apportent chaleur et lumière.
4 Bienvenue dans la salle de bains, dans une écume de cyclamens immaculés.
5 Une table appétissante, où se mêlent fruits, faune
et flore. La structure centrale soutient des pots de fleurs avec des plantes retombantes.
6 Pour la cuisine, fleurs et vaisselle blanche. Pièce
maîtresse, un meuble ancien restauré côtoie un évier très moderne.
7 Dans la chambre d’enfants, un berceau aux couleurs
tendres et à l'allure printanière comme une renaissance perpétuelle.
8 Les murs séparant les pièces sont végétalisés :
entre les lys, les orchidées retrouvent leur nature épiphyte et encadrent des maisons miniatures, qui forment comme un village à flanc de rocher.
9 Dans cette forêt imaginaire se rencontrent des espèces
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qui n’ont pas forcément la même origine. Peu importe, ce n’est qu’un jeu !
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C’est dans l’actu
Renaud Distribution soutient la jeune création
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et Ann-Laure de Lassus pour leur Orchid Bar, un concept de boutique associant orchidée et dégustation œnologique ; Margaux Pradillon pour Highlighting Vanda, une structure de présentation mobile, inspirée des luminaires français des années 1950, et le Kitorchid, de Djhannyl Defy et Samy Hamoud, un corner de personnalisation de son achat d’orchidée surfant sur la mode du DIY (le client peut y choisir sa plante, son contenant, différents accessoires, et mettre en pot lui-même sa plante sur place). Félicitations à ces futurs designers pour avoir apporté un regard neuf à l’univers floral, particulièrement intéressant.
Les Grands Dessous, par Alice Huard : la plante est protégée par un corset qui s’ouvre. La jeune femme a également conçu une boîte d’emballage et un sac assortis, tous inspirés de l’univers du luxe.
* Le jury était composé de : Bruno Blaser, directeur commercial et marketing d’Emova Group ; Véronique Cottier, rédactrice en chef d’Informations Fleuristes ; Éric Ledroux, directeur général d’Interflora France et Gilles Pothier, président d’Interflora France.
labels —
Une 4 édition pour VégéDirect
Rapprochement entre Plante Bleue et MPS
Les 4 et 5 avril aura lieu au Centre horticole régional Floriloire, aux Ponts-de-Cé (49), près d’Angers, la 4e édition de VégéDirect. Cette Bourse végétale, organisée par le Bureau horticole régional, permet aux professionnels de découvrir, choisir et acheter leurs végétaux. À destination des jardineries, producteurs détaillants, grandes surfaces, libres services agricoles et fleuristes, VégéDirect permet d’acheter directement, sur un même lieu, les végétaux disponibles des producteurs des Pays de la Loire. Les clients peuvent mixer les plantes de différents producteurs : achats au roll, à l’étage ou au box. Ces plantes seront proposées à l’enlèvement ou expédiées en une seule livraison dans les jours suivant VégéDirect. Ouvert les lundi 4 et mardi 5 avril 2016, de 7h00 à 15h00. Pour accéder à VégéDirect, s’inscrire sur www.vegedirect.fr
Val’hor l’a annoncé le 18 février dernier, le label Plante Bleue, créé en 2011, a obtenu la Haute valeur environnementale (HVE). Ce niveau 3 vient finaliser le dispositif de la certification environnementale et sociale française, qui valorise des modes de production plus Benoît Ganem, président de Val’hor, respectueux de l’environnement. Théo de Groot, directeur général de MPS, Il introduit des critères d’évaluation et lors de la signature de la convention de quantitatifs, dont certains sont coopération au Salon du végétal d’Angers. adossés à la certification environnementale internationale MPS-ABC. Le rapprochement entre les deux labels s’est concrétisé le même jour par la signature d’une convention de coopération pour favoriser les pratiques écoresponsables certifiées. Il présente des avantages concrets pour les entreprises françaises, notamment de disposer d’indicateurs communs, réduire les coûts en cas d’audits combinés et engager des actions communes pour encourager les bonnes pratiques.
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© Véronique Cottier
Depuis l’an dernier, le leader français de la décoration et des fournitures pour fleuristes, le grossiste Renaud Distribution, a relancé une politique de collections thématiques et saisonnières, où une large place est laissée à la créativité et l’originalité. Dans ce cadre, l’entreprise s’est intéressée aux travaux des élèves de 3e année de l’école de design Strate Collège de Sèvres (92). Au cours du premier trimestre, ces derniers devaient plancher sur un projet de concept marchand autour de l’orchidée. Quelques jours après leur évaluation “école”, les huit groupes de travail ont exposé leurs créations devant un jury de professionnels * au magasin Renaud de Rungis. À la clé pour les quatre meilleurs d'entre eux, un voyage de deux jours aux Pays-Bas où ils seront accueillis par la société Chrysal et visiteront le marché d’Aalsmeer et des producteurs d’orchidées. Tous très différents, les huit concepts présentés ont eu pour mérite de couvrir un spectre large, allant du concept store à l’emballage, en passant par le support de présentation. À l’unanimité du jury, le premier prix a été attribué à Alice Huard et ses Grands Dessous, un concept boutique et valorisation inspiré de la lingerie de luxe. Les autres lauréats sont : Clémence Guyot
© Alice Huard
Design —
C’est dans l’actu emballage —
Ineo-Pack se diversifie pelliculés, boîtes et sacs personnalisés, mais aussi des bobines de papier absorbant d’essuyage, des sacs-poubelles résistants ou encore le petit outillage comme les sécateurs. « Notre objectif est de faciliter les achats de nos clients fleuristes, qui trouveront toutes les gammes dans notre catalogue 2016-2017. Ils n’auront qu’une seule commande à passer et feront aussi des économies puisqu’ils n’acquitteront les frais d’expédition qu’une seule fois », poursuit Didier Petit qui annonce s’être assuré la collaboration de partenaires sérieux et fiables pour composer son assortiment, sans pour autant devenir grossiste à la place des grossistes. « Nous adoptons cette démarche dans l’optique de rendre service à nos clients. Mais nous restons producteurs d’emballages avant tout. 70 % de ce que nous vendons est produit dans notre usine de Thizy. »
Les fleuristes pourront désormais acheter leur sécateur en même temps que leur emballage.
© Ineo-Pack
Ineo-Pack, la marque retail de Cello-group (ex-Cellocoup), se diversifie. Sur son marché d’origine – l’emballage –, la société basée à Thizy (69) continue à sortir deux collections annuelles sous la direction artistique de Pierre-Louis Acciari. « Les collections sont adaptées au marché fleuriste, mais nous élargissons l'offre à d’autres professions comme la confiserie, avec notamment des sachets à fond carton, ou l’univers de la décoration », explique Didier Petit, directeur marketing de Cello-group. Dans ce domaine également, il ne faut pas oublier bolduc, rubans et organdi, compléments naturels de l’emballage cadeau. Cependant, Ineo-Pack reste majoritairement dédiée au monde du végétal et a décidé de développer une gamme de produits variés pour les fleuristes : sacs cabas et sacs
© Ineo-Pack
Parmi les consommables basiques disponibles, du papier absorbant et des sacs-poubelles.
Fournisseurs —
qu’il soit opérationnel fin avril-début mai. Enfin, pour renforcer les rangs de Novafleur, tout membre amenant une entreprise “filleule” à adhérer verra sa cotisation diminuée de 100 €. • Le nouveau bureau de C2F : président, Didier Guilbert (Guildéco) ; vice-président, Sylvain Baudart (Smithers-Oasis) ; trésorière, Claudie Villatelle (Poubeau SA) ; trésorier-adjoint, Serge Morvan (Chrysal) ; secrétaire, Martial Chassigneux (Agora) ; secrétaire-adjointe, Marilys Lerable (123 Fleurs) ; administrateur, Alain Monceau (FFAF).
nouveautÉs dendrobium ‘Queensland’ chez Penja. Toujours à la recherche d’espèces et de variétés extraordinaires, Penja, importateur-grossiste à Rungis, a déniché en Thaïlande cette fleur de la famille des orchidées. ‘Queensland’ se distingue par son élégante couleur violette tachetée de blanc aux extrémités des fleurons. Vendues par 10 tiges, sur place ou en expédition.
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© Penja
Lors de son assemblée générale annuelle, le 26 février dernier à Tours, le Club des fournisseurs fleuristes (C2F) a procédé au renouvellement du tiers sortant de son conseil d’administration, soit deux personnes, qui ont été reconduites : Martial Chassigneux (Agora) et Claudie Villatelle (Poubeau SA), présidente sortante. Cette dernière ayant souhaité être déchargée de ce poste tout en restant au bureau, un nouveau président a été désigné : Didier Guilbert, responsable de la société Guildéco, représentant en France de marques très connues des fleuristes comme Sandra Rich, Jeso Card, Binhold, Eurosand… Au rang des projets C2F pour 2016 : le renouvellement de la soirée booster, moment convivial destiné à resserrer les rangs dans une profession qui a besoin de jouer collectif, et la refonte du site Internet, projet piloté par Frédéric Guffroy (123 Fleurs), afin de le rendre à la fois plus esthétique et plus informatif, mais aussi de mieux mettre en avant le lien avec Novafleur. L’objectif est
© DR
Un nouveau bureau pour C2F
De gauche à droite : Serge Morvan, Claudie Villatelle, Frédéric Guffroy, Didier Guilbert, Martial Chassigneux, Sylvain Baudart et Alain Monceau.
C’est dans l’actu reCrue —
© Véronique Cottier
Sébastien Chol chez Feuillazur Rungis De plus en plus de grossistes s’attachent les services, ponctuellement ou de façon permanente, d’un fleuriste expérimenté pour mettre en valeur leurs produits dans leur cash, sur les salons auxquels ils participent, et pour les conseiller sur les produits qu’ils distribuent. C’est le cas de Feuillazur Rungis, grossiste-importateur de fournitures fleuristes et articles de décoration repris en main par Pascal Jourdan. Début octobre, il a confié la mise en scène des produits, mais aussi la communication interne et externe de Feuillazur à Sébastien Chol, 29 ans. Le jeune homme, après un CAP à l’École des fleuristes de Paris, puis un BP en alternance chez Jacques Castagné via Tecomah, a « pas mal “bourlingué” » de son propre aveu. « En 2009, je suis parti six mois à Oslo chez Stein Are Hansen, qui est devenu champion du monde Interflora l’année d’après. Les Nordiques travaillent la fleur autrement, car elle est chère ! » explique-t-il. Après cet “instant scandinave”, il rentre chez Jacques Castagné, à qui il voue une immense admiration. Il restera trois ans chez son “maître”, avant de lancer son atelier d’événementiel où il officiera cinq ans.
Chez Feuillazur, pas de problème de tenue en vase, car les fleurs sont artificielles « mais de très bonne qualité », tient-il à souligner en nous montrant les détails bluffants de certaines roses. « Mon rôle est de donner envie aux fleuristes, qui représentent 70 % de la clientèle de Feuillazur, d’acheter nos produits, mais aussi de leur apporter des idées de mises en scène thématiques. » Après la Saint-Valentin et l’ambiance jungle, nous l’avons rencontré en plein montage d’un décor de mariage. « Je suis aussi dans le magasin pour aider le fleuriste dans son choix de produit. S’il n’a pas le budget pour le reproduire à l’identique, je peux l’adapter et lui faire une proposition. S’il vient avec une idée, nous pouvons réfléchir ensemble. J’ai aussi un rôle de conseiller. » Impulser des nouveautés à condition qu’elles soient vendables, tout en faisant redécouvrir les basiques maison, Sébastien Chol a sacrément dépoussiéré l’offre et l’image du magasin. « Mes décors évoluent au fil des semaines. Comme dans une boutique, il faut toujours proposer quelque chose de différent pour que les clients ne se lassent pas. » À vous de juger en vous rendant sur place régulièrement…
n o m i n at i o n —
DistinCtion —
Depuis le 12 février, Serge Morvan est le nouveau directeur général de Chrysal France, société spécialisée dans les produits de traitement pour fleurs coupées et plantes, et depuis quelques années la mousse florale. Il remplace à ce poste Didier Sellin, qui reste basé en France mais travaillera sur différentes missions pour Chrysal International. Serge Morvan avait intégré Chrysal France, le 9 mars 2015, comme directeur commercial. Les deux hommes ont assuré ensemble l’accueil sur le stand de l’entreprise durant le Salon du végétal, afin d’assurer une transition sereine.
La belle aventure continue pour Gilles Cardoso, créateur de la Bulle Box, concept d’emballage à réserve d’eau. Après que son invention a séduit Clayrton’s, qui l'a commercialisée dès l’automne dernier et a engagé son créateur comme promoteur des ventes, voilà une nouvelle récompense. La Bulle Box a en effet décroché un Innovert de bronze aux trophées de l’Innovation organisés dans le cadre du Salon du végétal d’Angers, dans la catégorie Produits non végétaux. « Je crois que notre dernière récompense à Innovert datait de 2004 ! » salue Tristan-Guirec Lepoutre, manifestement ravi. Il est vrai que le concours distingue rarement des produits destinés au commerce floral, étant plus tourné vers la production et l’univers jardin. La satisfaction n’en est que plus grande.
Sébastien Chol, dans une ambiance jungle.
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Didier Sellin (à gauche) et Serge Morvan, son successeur au poste de directeur général de Chrysal France.
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Gilles Cardoso et sa création, la Bulle Box.
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© Véronique Cottier
Serge Morvan, Le Bulle Box DG de Chrysal France de Clayrton’s primée
Fleurs et plantes
LA FLEUR DU MOIS —
Le gerbera, tout-terrain Disponible toute l’année, dans une palette monumentale de coloris, le gerbera est une espèce incontournable de l’étal du fleuriste. Quelle que soit l’occasion, il y a toujours un gerbera qui convient pour quiconque a de l’inspiration. — TExTE VéROnIqUE COTTIER
Il n’a pas le parfum entêtant du lys, ni le port de tête majestueux de la rose, ni l’opulence de la pivoine, ni la volupté de l’orchidée ‘Vanda’. Et pourtant quelle richesse ! Le gerbera offre une vaste gamme de teintes, pastel ou vives, et des formes variées, qui peuvent s’adapter à toutes les situations, tout au long de l’année. Des caractéristiques qui se retournent parfois contre lui chez certains fleuristes haut de gamme, qui voient en lui « une fleur de supermarché ». Pas moins de 500 variétés Cette astéracée originaire d’Afrique du Sud est pourtant bien plus qu’une “grosse marguerite” pour qui sait la travailler et trouver la plus belle, parmi les quelque 500 variétés, dont un quart est cultivé à grande échelle et réparti en deux grandes familles : le gerbera classique, dont la fleur mesure en général 11 cm à 13 cm de diamètre et le mini-gerbera (ou germini), dont les fleurs ont un diamètre inférieur à 9,5 cm. Il y a deux ans et demi, des micro-gerberas (diamètre de 5 cm) ont même été présentés au salon FloraHolland Trade Fair. Les Pays-Bas sont d’ailleurs le premier pays producteur de gerberas, avec plus de 900 millions de tiges par an !
Conseils aux clients Pour pouvoir profiter au maximum (jusqu’à deux semaines) des gerberas… – Choisir un vase propre en verre et y verser un peu d’eau fraîche (5 cm à 7 cm environ). – Si les gerberas sont associés à d’autres espèces, ajouter de la nourriture pour fleurs coupées. – Avec un couteau bien aiguisé, couper les tiges en biseau sur 2 cm ou 3 cm. – Tenir les gerberas à l’écart des courants d’air, du soleil, des sources de chaleur, mais aussi des coupes de fruits. – Changer l’eau et recouper les tiges réguliè ment.
Soins en boutique – Conserver au frais, idéalement entre 4° C et 7°C. – À l’arrivée en boutique, sortir les fleurs du carton ou du seau et couper les tiges en biseau sur 2 cm à 3 cm. – Placer dans l’eau fraîche avec une solution de conservation pour fleurs coupées pendant au moins quatre heures afin de les réhydrater. – Lorsque les tiges sont fermes, les fleurs peuvent être travaillées. Désormais, il n’est plus nécessaire d’armer les tiges, sauf à vouloir leur donner une forme particulière.
UNITED COLORS OF GERBERA Près d’une quarantaine d’entreprises hollandaises spécialisées dans le gerbera ont mis en commun leurs moyens de communication pour des opérations conjointes comme des stands sur les salons ou le site Internet www.colouredbygerbera.nl. Vous y trouverez les principales variétés disponibles sur le marché, ainsi que de nombreuses idées de bouquets et compositions proposées par Pascal Koeleman et Rudi Tuinman, plus connus sous le nom collectif de 2Dezign. Ils proposent également un magazine d’inspiration en téléchargement gratuit.
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Š 2Dezign
Fleurs et plantes
LA PLANTE DU MOIS —
Le peperomia d’intérieur aux formes rondes est en phase avec la tendance actuelle, qui fait la part belle aux cercles. Placé dans un petit bol, le peperomia peut être posé sur une sous-tasse ronde, elle-même posée sur une table ronde, rappelant ainsi les ricochets d’une pierre sur l’eau. Adepte des coupes basses, cette plante est également parfaite pour un terrarium ou un jardin bouteille. On jouera aussi sur sa simplicité pour l’associer à des matériaux rustiques, tels que la céramique, le coton ou le lin. Le peperomia ne nécessite que peu d’entretien. La plante apprécie une pièce lumineuse sans soleil direct, même s’il peut le tolérer. Pour de meilleurs résultats, ne laissez pas le terreau s’assécher complètement et évitez d’arroser les feuilles.
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LE SAVIEZ-VOUS ? • Au Brésil, le peperomia est considéré comme un porte-bonheur. C’est un cadeau rassurant pour dire que « tout ira bien ». • Cette plante d’intérieur possède plusieurs surnoms : poivre nain, larmes de crocodile ou queue de rat.
© OHF
Jolie plante au feuillage simple et panaché, le peperomia est composé d’une multitude de nuances, du vert foncé au rose intense, qui lui donnent un aspect fort et authentique. Dans son milieu naturel, il pousse en Amérique du Sud, en Amazonie, principalement sous les arbres où il fait chaud et ombragé. Tantôt petit et luxuriant, tantôt long et pointu, son feuillage peut aussi être compact, robuste et bien ramifié. Quelques peperomias donneront ainsi de belles ramures vertes qui se tiennent fières et droites. L’épaisseur de sa structure le protège car elle absorbe le son, permettant ainsi à la plante «de diffuser une atmosphère calme et paisible dans la maison et de purifier l’air », au dire de la Nasa. Très appréciée pour sa valeur décorative, cette plante
Fleurs et plantes
pa s à pa s —
Une coiffe de reine — En partEnariat avEc Hortisud, bouquEt réalisé par HErvé Frézal. pHotos saraH cHambon.
Les astuces de L’expert Hortisud → temps de réalisation : 15 minutes. → prix de vente conseillé : 56 €.
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1 Végétaux: 10 arums, 6 œillets de poète, 1 hortensia, 10 scilles, 1 orchidée ‘Vanda’. accessoires: 1 pot, adhésif.
4 décorer avec les scilles et les œillets de poète.
2 attacher les arums mais aussi les scilles et les œillets de poète.
6 terminer avec l’orchidée ‘Vanda’.
5 continuer avec l’hortensia.
3 placer les arums à l’une des extrémités du pot. Informations fleuristes n o 292
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Santinis boisés — En partEnariat avEc rosEdor&vincEntflor, composition réaliséE par JuliE luciEn. photos david tamEriout.
Les astuces de L’expert rosedor&VincentfLor → temps de réalisation : 15 minutes. → prix de vente conseillé : 30 €. Fleurs disponibles sur www.rosedor.fr
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1 Végétaux : santinis (production Rosedor&Vincentflor), craspedias, mousse boule. accessoires : support en bois, mousse florale, écorces de bouleau, cavaliers (grosses agrafes).
4 piquer les santinis entre les écorces de bouleau. 5 piquer ensuite les craspedias. 6 Habiller de mousse boule, en la fixant avec les cavaliers, et répartir en dégradé dans le plateau, tout en veillant à garder un côté asymétrique.
2 fixer la mousse sur le support à l’aide d’un pinolder. La couper en deux dans le sens de la longueur. 3 insérer les écorces de bouleau en quinconce dans la mousse.
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Š Alix Froissart
Fleuristes
PO RT RA I T —
AymericQuiquet
Il a été paysagiste, a composé des bouquets pour des stars à Londres, puis il est revenu en Normandie pour créer, en 2011, Naturalis, une boutique respectueuse de l’environnement. Depuis deux ans, Aymeric Quiquet est labellisé Fleuriste écoresponsable. — PAR ALIX FROISSART
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ymeric Quiquet n’est sûrement pas devenu fleuriste par hasard. «J’ai toujours été manuel, bricoleur, proche de la nature. Vers 7-8 ans, je faisais des bouquets de fleurs, je désherbais des massifs. À l’âge de 10-12 ans, je me faisais de l’argent de poche en taillant les arbustes des voisines de ma grandmère», se souvient-il. Le jeune homme de 35 ans a d’abord été paysagiste. Puis, en 2006, après son brevet professionnel de fleuriste, il a rencontré «un des trois meilleurs fleuristes de Londres» avec lequel il a travaillé pendant trois ans «pour les grands événements, les hôtels de luxe, la reine, le gouvernement ou des actrices comme Catherine Deneuve ou Marion Cotillard…»
Cellophane biodégradable En 2011, il a créé à Saint-Lô, dans la Manche, la boutique Naturalis [«tout ce qui a un lien avec la nature» en latin]. «Quand je me suis installé, je voulais être fleuriste écoresponsable. Même dans ma vie de tous les jours, je trie les déchets, je mange sainement…» Il aménage donc sa boutique avec des meubles de récup’ chinés dans les brocantes, noue ses bouquets avec du chanvre. Le plastique qui remplit la poubelle quelques heures après avoir emballé les fleurs? Absurde, pour Aymeric Quiquet, qui opte pour de la cellophane en amidon de maïs. Elle est légèrement moins transparente, mais «se dégrade dans un composteur en huit à dix mois, contre 200 à 300 ans pour le pétrole». Au final, il n’y a pas de répercussion sur les prix, selon l’artisan. «Cette cellophane coûte trois fois plus cher, mais je ne l’utilise que pour les bouquets ronds en bulle d’eau. Sinon, j’utilise du papier kraft: neutre, pas cher et biodégradable. Je montre aux clients que cet emballage ne change pas l’aspect du bouquet.» Le souriant fleuriste récupère l’eau des vases pour arroser ses plantes, a installé un chauffage écologique et un éclairage basse consommation. Lui qui dit avoir fait des économies sur sa facture d’électricité nettoie
le sol avec des produits Écolabel. Il a aussi opté pour la mousse florale Eden, «un petit fournisseur qui fait de la mousse sans acide». Non seulement c’est moins cher, mais «les fleurs tiennent beaucoup mieux et on ne pollue pas quand on vide l’eau dans l’évier.» Une production maison Soucieux de réduire le transport, l’artisan achète des fleurs de Bretagne ou du sud de la France, mises en valeur par un drapeau tricolore sur l’étiquette. «Elles ne sont pas plus onéreuses», estime Aymeric Quiquet, qui préfère par ailleurs les fleurs hollandaises aux kenyanes. En 2014, ces démarches lui valent le label Fleuriste écoresponsable et une jolie notoriété. La même année, la ville de Saint-Lô installe deux composteurs en face de sa boutique. Il y met ses déchets végétaux et les riverains… leurs épluchures. Le Normand, qui ne jette plus «qu’une poubelle tous les quinze jours», s’occupe du compost et redistribue le terreau aux habitants. En 2015, ce “fou du travail” a lancé sa propre production de fleurs. «Je possède un grand terrain. Sur 70-80 m², j’ai produit en petite quantité des glaïeuls, des dahlias, des solidagos, des zinnias, des achillées, des pivoines, du muguet… Sur mon temps libre. L’avantage, c’est que le matin, je coupe mes fleurs et, dix minutes après, elles sont dans la boutique.» Cette année, l’ancien paysagiste souhaite produire plus de variétés. Il compte acheter une serre de 400 m² «pour protéger les fleurs fragiles de la pluie» et cultiver, sur une surface équivalente, les fleurs vivaces. «Le but, c’est de produire moi-même, sans traitement. Que du bio, avec un récupérateur d’eau de pluie et sans désherbage chimique.» Il entend aussi refaire l’agencement de sa boutique, pour gagner de la place, et employer une deuxième apprentie. «C’est une grande satisfaction: la boutique marche bien, les clients sont touchés par ma démarche et je contribue à la protection de la nature.» Il n’y a pas de hasard… Informations fleuristes n o 292
BIo-express → 22 août 1980 : naissance à Cucq dans le Pas-de-Calais. → 2004 : CAP fleuriste. → 2006 : BP fleuriste. → 2006-2009 : fleuriste à Londres. → 2011 : création de Naturalis, à Saint-Lô (50). → 2014 : labellisé Fleuriste écoresponsable. → 2015 : lancement de sa production de fleurs.
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Fleuristes LA BOUTIQUE —
Fleur d’Eden, au Bois-d’Oingt (69) au cœur du Beaujolais, dans un bourg de quelque 2000 habitants, se niche une petite boutique cosy. accessible à tous les budgets, elle sait aussi hausser le niveau quand il s’agit de travailler dans le luxe. — TExTE ET phOTOs ANNE DORY
Fiche signalétique Fleur d’eden 37, place Bernigal-Guillemin 69620 Le Bois-d’Oingt Tél.: 04 74 71 81 79 E-mail: blandine. beyron@hotmail.fr superficie: boutique 40 m2, réserve 15 m2. effectif: deux personnes. Flotte: une Citroën Berlingo. horaires et jours d’ouverture: de 8h30 à 12h15 et de 14h30 à 19h00 (du mardi au samedi), de 9h00 à 12h30 (le dimanche et les jours fériés). Fleur d’Eden se situe à quelques pas de la place centrale du village.
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es fleurs dans les vignes ou presque… C’est à deux pas de la place centrale du Bois-d’Oingt, légèrement en contrebas, qu’on trouve Fleur d’Eden. Nous sommes dans le Beaujolais, au cœur du pays des pierres dorées, ce calcaire couleur or qui réfléchit la lumière. C’est une bâtisse typique de la région qui abrite la boutique. La couleur des fleurs exposées à l’extérieur se détache du mur de pierres. Plantes en pot, jacinthes et bruyères côtoient un discret étalage de fleurs artificielles. Le large trottoir permet de présenter des produits susceptibles d’attirer l’œil du passant. « C’est ma vitrine », explique Blandine Beyron, car hormis un tout petit espace à gauche de la porte d’entrée, la boutique est dépourvue
de façade vitrée. « C’est un avantage de ne pas en avoir : on y consacre moins d’argent mais, en même temps, on ne peut pas se faire plaisir. » Cela fait bientôt dix ans que Blandine Beyron a repris cette boutique, même si elle y travaille depuis plus longtemps. « Cela faisait quatre ans que j’y étais en apprentissage quand la patronne a décidé de vendre. J’étais en dernière année de brevet pro et elle m’a demandé si je voulais prendre la relève », raconte-t-elle. Et c’est ainsi qu’à 24 ans, la jeune fleuriste se retrouve à la tête de sa propre boutique. « C’était une super opportunité : je connaissais les fournisseurs, les clients. Je ne regrette vraiment pas. Plus on le fait jeune, mieux c’est. Pendant trois ans, j’ai travaillé sept jours sur sept. C’est plus facile quand on n’a
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1 La toute petite vitrine permet malgré tout de donner le ton du moment. 2 Cette composition a été réalisée pour la Saint-Valentin sur une base en fibres. 3 Le rayon fleurs coupées est élégamment mis en scène.
pas d’enfant », confie celle qui est aujourd’hui devenue mère de famille. Depuis trois ans, une employée travaille à ses côtés, rendant le rythme plus supportable. La boutique ne fait que 40 m 2 , mais aucune place n’est perdue. Quand elle l’a reprise, Blandine Beyron a fait tomber les murs de l’atelier pour n’avoir qu’une grande pièce. « J’ai voulu tout changer. Il était évident qu’un magasin aussi petit devait être ouvert sur la clientèle. » Les bouquets et compositions étaient auparavant confectionnés à l’abri des regards. Désormais, ils le sont sous les yeux des clients. « C’est sûr qu’il faut aimer que la clientèle nous voie à l’ouvrage. Ça permet de l’intéresser à notre travail. Les clients posent des questions et c’est sympa de pouvoir leur
répondre. » Depuis qu’elle est fleuriste, Blandine Beyron n’a connu que cette boutique. Alors, pas de temps mort : il faut que ça bouge ! Se renouveler sans cesse Après avoir rénové les lieux une première fois il y a dix ans, elle a de nouveau tout changé en janvier 2015. « J’adorais travailler avec des caisses de bois qu’on empile. Et puis j’en ai eu assez. La boutique était dans les tons orangés, et de ça aussi je me suis lassée ! » À présent, les murs sont gris souris, les poutres blanches, et les fleurs sont exposées sur des étagères en zinc et des tabourets en bois. Seuls restent immuables les murs en pierres dorées qui encadrent la porte. L’atelier est organisé comme une cuisine Informations fleuristes n°292
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ouverte avec deux grands plans de travail, des éviers et des rangements. Le tout donne une atmosphère chic et chaleureuse et un petit air de “comme à la maison”. Un chiffre d’affaires en constante progression À cette ambiance participe également le corner “senteurs”. Bougies de toutes tailles et parfums d’intérieur sont exposés sur des étagères en bois légèrement patinées. « J’aime bien les bougies et cela fait des années que je travaille avec la même marque. Je n’ai jamais voulu trop me disperser : la senteur s’accorde bien avec les fleurs. » Un vrai plus pour la boutique. « Ça marche super bien ! C’est parfois un cadeau additionnel mais, le plus souvent, j’ai des clientes qui ne viennent que pour ça. » Cela contribue à la bonne santé de la boutique avec quelques objets déco, dont un rayon de vases particulièrement bien fourni. À l’inverse de nombreux fleuristes qui ont pâti directement de la crise, Fleur d’Eden se porte bien. « Mon chiffre d’affaires est toujours en progression depuis dix ans », se réjouit Blandine Beyron. Et pourtant, la concurrence n’est qu’à quelques pas (lire encadré ci-dessous). Fleur d’Eden travaille avec le prestigieux Château de Bagnols, hôtel cinq étoiles et restaurant fraîchement étoilé au Michelin. « J’y vais une fois par semaine, mais ils savent que s’il y a une urgence, je ferme la boutique et je suis là en cinq minutes. » Le château du xv e siècle accueille également de nombreux mariages qui font les affaires de la fleuriste. « Ce sont souvent des étrangers. Ils me disent précisément ce qu’ils veulent. » En plus du château, le coin regorge de belles salles de réception et les étés de la fleuriste sont bien chargés. « Je travaille aussi bien le deuil », témoigne également Blandine Beyron, installée non loin des pompes funèbres. Si elle a conservé un large éventail de fleurs artificielles, elle a en revanche choisi d’arrêter le commerce de plaques funéraires engagé par son ancienne patronne. Chez Fleur d’Eden, fleurs et plantes viennent d’un grossiste de Villefranche-sur-Saône, mais pas seulement. La fleuriste travaille aussi avec
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les horticulteurs du coin, car dans ce pays réputé pour ses vignes, on trouve aussi des fleurs. Plutôt que de courir les fournisseurs aux aurores, elle a fait le choix de se faire livrer, plusieurs fois par semaine si nécessaire. Elle se déplace uniquement le mardi matin, à Villefranche, à 20 minutes de route, pour aller voir les produits. En boutique, les plantes ne manquent pas, ni les compositions originales, mais la fleuriste ne cache pas son attachement aux fleurs coupées. « J’aime beaucoup avoir de la fleur à l’unité. On reste fleuriste, pas vendeur de déco. C’est important que les clients puissent choisir eux-mêmes, fleur par fleur. » En dix années de pratique, Blandine Beyron a su développer un talent essentiel à tout commerçant : accompagner le client, sans toutefois rien lui imposer. Le tout sans jamais se défaire de son enthousiasme.
4 Dans le Beaujolais, le printemps est déjà là ! 5 Les plantes sont mises en valeur par le mur de pierres dorées. 6 Le rayon est réapprovisionné deux fois par an. Du coup, il y a des vases pour tous les goûts… 7 Blandine Beyron est une jeune chef d’entreprise dynamique. 8 Un joli cœur en rouge et blanc pour la fête des Mères ou toute autre occasion de dire « Je t’aime ».
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environnement et concurrence le Bois-d’oingt compte un peu moins de 2 000 habitants mais accueille deux boutiques de fleurs, distantes d’à peine plus de 20 mètres ! « Ici, c’est comme ça : il y a deux pharmacies, deux boucheries, deux fleuristes », explique Blandine Beyron. Pas du tout inquiète par cette concurrence, elle considère que cela la pousse à aller de l’avant. « C’est plus facile que de voir un nouveau débarquer. Au moins, je connais le travail de mes pairs et j’adapte le mien en conséquence », confie celle qui n’est pas à un défi près. Informations fleuristes n o 292
un savoir-Faire à partager chez Fleur d’eden, les adeptes du prêt-à-acheter trouveront bouquets et compositions à leur convenance. Blandine Beyron s’y attèle le mardi. Mais les mieux servis seront ceux qui prendront le temps de se perdre dans la profusion de fleurs coupées et qui s’y laisseront guider par la fleuriste. Jamais à court d’idée pour composer un bouquet, elle aime le faire avec le client et partager son amour du métier.
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SHOPPING —
Vu à Angers Formes, couleurs, matières… tout est nouveau ! Le Salon du végétal d’Angers marque pour les professionnels du secteur le début du printemps. Voici ce que nous avons mis dans notre panier. — Par VérONIque COttIer 2
© Véronique Cottier
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2 Vitaminé – Collection fruitée de Moinet. Contenants et accessoires hissent le jaune citron, le vert pomme granny ou le rouge fraise avec gourmandise. Prix HT : à partir de 2,63 € le pot en zinc (ø 12 cm).
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© Smithers-Oasis
1 Géométrique – Tendance printemps graphique chez Renaud Distribution. Cache-pots en forme de triangles disponibles en bleu, blanc et orange. Trois tailles disponibles. Prix HT : à partir de 2,20 € (11,5 x 10,5 x 8 cm).
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3 Hydratant – Floralife Express Clear Ultra 200 accélère l’hydratation de la fleur et abaisse le pH de l’eau. Cette solution fournit la quantité de nutriments nécessaire au maintien des boutons floraux avec le maximum de fraîcheur et garantit une plus grande vitalité des fleurs. Plus besoin de retailler l’extrémité des tiges avant la mise à l’eau. Un sacré gain de temps pour les fleuristes. Les pertes et déchets sont en outre réduits. Prix HT : à partir de 59,18 € le bidon de 5 l (pour 1 000 l de solution).
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4 Kraft – Nouvelle collection de cartes messages Sepia (9 x 9 cm) chez Promoflora. Dessins modernes et sympathiques sur carte en kraft naturel. Prix HT : selon quantité.
5 Branché – Très tendance, l’imprimé végétal noir sur blanc sur les cache-pots et vases Hendricks. Disponible également sur les vases “goutte”. Prix HT : à partir de 1,53 € le cache-pot (ø 13 cm) et de 3,56 € le vase. 5
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7 Coloré – Acidulée et joyeuse, la collection printemps Fydec offre des contenants pour l’intérieur et l’extérieur, ornés de petits dessins aux couleurs vives. Prix HT : à partir de 2,19 € le cache-pot (ø 10 cm), vendus par 24.
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© Véronique Cottier
6 Filet – Fabric est une collection de fibres synthétiques fabriquées par Dillewijn Zwapak. À utiliser comme simple emballage pour les fleurs, mais aussi comme élément de décoration (pour customiser un vase) ou comme centre de table. Plusieurs motifs (Twist, Spider, Orchid) et coloris sont disponibles chez vos grossistes. Conditionnement en rouleaux de 50 cm x 10 m. Prix HT : N.C.
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8 Tressé – Coupe ronde en ciment peinte en blanc chez Domicilio, avec un effet bandage. Multi-usages, Tresse convient aussi bien aux jardins de plantes qu’aux compositions de fleurs coupées piquées dans la mousse. Prix HT : 5,50 € l’unité (ø 19,5 x H 15 cm).
9 Élégant – Les contenants de la nouvelle collection Sicamus sont sobres et romantiques. Cache-pot ou vase en zinc blanc sont ornés d’une rose dessinée à la façon des planches botaniques. Prix HT : N.C.
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5-7 avril 2016
Parc Chanot - MARSEILLE 14e édition
Le saLon de référenCe dE LA dISTRIBUTION dU JARdIN La filière jardin a rendez-vous à Marseille… pour 3 jours de business ! • Convivialité, veille marché et collections 2017... • 3 univers d’exposition pour couvrir l’ensemble des segments du jardin.
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L'aménagement du
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Pour exposer Adriana Rodriguez arodriguez@infopro-digital.com Aurélie Boyer aboyer@infopro-digital.com
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Fleuristes
e n P R AT I Q U e —
Créer pour un petit budget Afin de répondre aux modes de consommation actuels, la plupart des centres de formation continue proposent des modules pour apprendre à réaliser des créations à petit prix. Et pour que “petit budget” ne rime pas avec “bouquet au rabais”, les formateurs mettent l’accent sur la qualité du produit, mais aussi sur sa rentabilité.
© DR
— PAR PeGGY CARDIn-CHAnGIZI
Création naturelle et contemporaine par Isabelle Brethomé (Piverdie-Piverdière).
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aisse du pouvoir d’achat, montée d’Internet, progression des parts de marché de la grande distribution… à l’évidence, la crise n’a pas épargné les fleuristes. En 2014, par exemple, les achats de végétaux d’intérieur ont pesé 1,39 milliard d’euros, soit une baisse de - 3 % en valeur par rapport à 2013, alors que les volumes sont restés quasi stables (- 0,6 %). Par conséquent, le prix moyen de l’achat est en légère baisse et retrouve son niveau d’il y a deux ans, à 11,40 €. Dans ce contexte, certains fleuristes proposent des créations “petit budget”. « On reste sur
des produits qualitatifs et attractifs, qui permettent de déclencher un acte d’achat plaisir, explique JeanChristophe Conrié, directeur de la Fédération française des artisans fleuristes. Ce sont des produits complémentaires – et non de substitution – qui ont pour objectif d’augmenter le panier moyen. » Plusieurs offres de formation Mais réaliser ces compositions “petit budget” ne s’improvise pas. Ça s’apprend. Plusieurs centres de formation s’intéressent au sujet. Floriform propose un stage Petits Bouquets commerciaux de Informations fleuristes n o 292
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Fleuristes deux jours. Objectif: élargir la gamme commerciale des bouquets (coupe, dôme, design, croissant, sisal, ovale, carré…), en utilisant différents matériaux. Deux sessions ont lieu en ce mois de mars, à Saint-Étienne (42) et Montpellier (34). De son côté, Piverdie a mis en place un module Gamme commerciale, sur une journée. Les participants apprendront notamment à travailler un contenant basique. Trois sessions sont organisées par an, à Angers et Paris. Vanda Formation a conçu un programme Petits Prix, d’une journée. Plusieurs techniques sont abordées pour créer une gamme de produits à prix attractifs : bouquet botte, rond, hauteur technique parallèle, composition hauteur, ronde, carrée… La plupart de ces formations peuvent être prises en charge – en partie, voire totalement. Pour les chefs d’entreprise, il faudra se renseigner auprès du FAF (FAFCEA, AGEFICE…). Pour les salariés, en CDD ou en CDI, les frais liés à la formation sont financés par l’OPCA (FAFSEA…).
Suzan, conseiller en formation chez Formagreen. Du coup, on met moins l’accent sur la technique, mais plus sur le côté déco, à travers la customisation du contenant par exemple. » Un avis que partage Richard Hauck, formateur pour Floriform : « On est dans la petite attention, l’équivalent de la bouteille de vin ou de la boîte de chocolats. La plus-value, c’est la création d’un accessoire, d’un contenant, d’un support sublimé avec du végétal. Soit une fleur simple en grande quantité (tulipe, renoncule), soit une fleur noble (orchidée, calla, anthurium). » Chez Piverdie, promouvoir le savoir-faire du fleuriste passe par la valorisation de la fleur. «Si on veut faire plaisir, on doit avoir un produit de qualité, valorisé par la technique du fleuriste », insiste Isabelle Brethomé, formatrice. De son côté, Jean-Michel Janvier (Floriform) prône la différenciation : « Il convient de savoir se différencier de la concurrence en passant par la création de structures. On va travailler avec des matières, des textures et des matériaux moins onéreux, mais en étant créatif dans la forme.» Plusieurs axes de création, techniquement simples, sont généralement proposés. «J’apprends à travailler en série, ajoute Céline Jouve, responsable de Vanda Formation. On réalise une dizaine de produits qu’on peut ensuite décliner en différentes couleurs ou formes, afin de créer une harmonie avec les autres
CyrIEllE bIllE, boutIquE DAnyflor, À bErgErAC (24). « Il faut savoir aussi anticiper sur nos besoins pour créer à l’avance certains éléments de ces compositions. »
IsAbEllE DErsIgny, boutIquE À flEur DE Pot, À fEuquIèrEsEn-VImEu (80). « J’achète moins de gadgets et je confectionne mes accessoires moi-même avec de la feutrine, du fil de fer, du liège… »
florEnCE boutEt, boutIquE VErt tIgE, À olonnE-sur-mEr (85). « J’ai appris à mieux mettre en avant mes compositions, en pensant toujours à la rentabilité. »
3 Tourbillon de callas par Cyrielle Bille. 4 Rose et crassula par Florence Boutet. 5 Bulle de ‘Vanda’ par Élisabeth Drezet. 6 Création printanière par Élisabeth Drezet.
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2 Assortiment de créations forales par Isabelle Dupont.
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Qualité et rentabilité Dans ces stages, les formateurs donnent à leurs élèves un certain nombre de conseils pour faire valoir leur qualité de fleuristes, mais aussi pour gagner de l’argent. « Les fleuristes viennent chercher des idées pratiques et rentables, résume Fabrice
1 Roses en boîte par Florence Boutet.
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pièces. » Mais attention à ne pas tout miser sur les petits prix. « Il faut laisser aux clients la tentation de dépenser plus, en déclinant la compo petit budget en grand format », précise Jean-Luc Finck (JLF Saint Barth Formation). Une expérience enrichissante Les retours d’expérience sont positifs. «J’ai pu réaliser l’intérêt d’une structure dans la réalisation de compositions petit budget. Car, en plus d’être esthétique et réalisable à l’avance, la structure permet de vendre de l’espace, du volume, là où il n’y a rien », reconnaît Cyrielle Bille, fleuriste à Bergerac (24). «Le stage m’a montré qu’avec peu d’éléments, on pouvait faire quelque chose d’intéressant, ajoute Isabelle Dupont, fleuriste au Neubourg (27). Du coup, je change mes compos petit budget tous les 15 jours.» De son côté, Florence Boutet, fleuriste à Olonne-surMer (85), apprécie l’aspect technique permettant de faire des compositions à des prix au plus juste, mais aussi les notions de gestion et de rentabilité. «Nous vendons bien les compositions “nature”à base de structures en bois tortueux et les bouquets hauteur dans lesquels nous ajoutons des éléments naturels.» L’organisation est un point également souligné par Claudine Pinel, fleuriste à Saint-Sulpice-la-Pointe (81). « Le stage m’a permis d’apprendre à gérer mon
truCs Et AstuCEs Pour DEs CréAtIons “PEtIt buDgEt” • Customiser les contenants et créer soi-même les accessoires. • Préparer les structures en amont et mettre les fleurs au dernier moment. • décliner les grands modèles en petits, et inversement. • disposer les compositions à prix attractif à l’entrée du magasin ou sur le comptoir. • Proposer ces créations même à l’occasion des grandes fêtes. • ne pas dépasser le prix d’une boîte de chocolats ou d’une bouteille de vin. • Soigner la présentation avec un joli papier d’emballage.
timing et à avoir un travail fini dans un temps réduit. On apprend à utiliser au maximum nos végétaux, y compris une tige coupée. » Même constat pour Élisabeth Drezet, fleuriste à Montbéliard (25) : « Nous sommes avant tout des artisans, nous devons susciter l’envie en apportant un petit plus. Le formateur nous a appris qu’avec peu d’éléments, nous pouvons créer une composition ou un bouquet ayant de l’originalité. On recycle les fleurs cassées. On customise des contenants. » Toutes les idées sont donc bonnes à prendre. « Désormais, je travaille les roses stabilisées et je confectionne mes accessoires, conclut Isabelle Dersigny, fleuriste à Feuquièresen-Vimeu (80). Cela m’a permis de maintenir mon chiffre d’affaires et de faire face à l’arrivée d’un concurrent. » Tout est dit !
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Pour CommunIquEr DAns 6
ContACtEz
Chloé hAbIb Au 01 77 92 95 34 ou PAr mAIl : ChAbIb@InfoPro-DIgItAl.Com
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Fleuristes
Petits budgets, grands effets
rosEs DE sAInt-VAlEntIn Création : Céline Jouve pour Vanda Formation. Végétaux : une tige de rose branchue, un œillet ‘Green Trick’. Accessoires : un contenant, du fil aluminium plat, deux fleurs en bois de tailles différentes. réalisation : couper court la tige de rose branchue et la placer dans le contenant. Intercaler les fleurs de ‘Green Trick’ entre les fleurs de rose. Confectionner des serpentins avec le fil alu et les placer dans les orifices du contenant. Coller les deux fleurs en bois l’une sur l’autre, puis les fixer sur le contenant. Coût pour le fleuriste (prix des végétaux et accessoires) : 3,90 € HT. temps de réalisation : 5 minutes. Prix de vente approximatif en magasin : 15 €.
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DEmI-Cœur Création : Isabelle Brethomé pour Piverdie-Piverdière. Végétaux : trois œillets ‘Goblin’, feuilles de tulipe, de lierre et d’eléagnus. Accessoires : une demi-base cœur, rotin plat, raphia rouge, épingles. réalisation : recouvrir les côtés du demi-cœur avec des feuilles de lierre. Piquer trois mouvements de rotin pour former la deuxième moitié du cœur. Sur la mousse, alterner le piquage des œillets et des feuilles de tulipes roulées avec les épingles. Ajouter quelques feuilles d’eléagnus pour cacher la mousse synthétique encore visible. Coût pour le fleuriste (prix des végétaux et accessoires utilisés) : 3,09 € HT. temps de réalisation : 10 minutes. Prix de vente approximatif en magasin : entre 10 € et 12 €.
CArré DE tulIPEs Création : Richard Hauck pour Floriform. Végétaux : trois ou quatre prêles, neuf tulipes. Accessoires : un vase en verre carré (15 x 15 cm), une poignée de gelée ou grains d’eau ou billes de gelée, douze épingles perlées. réalisation : couper les prêles en tronçons. Créer un quadrillage régulier en croisant ces prêles. Les fixer à l’aide des épingles au niveau des intersections extérieures. Remplir la moitié du vase de gelée. Couper les tulipes et les coincer dans le quadrillage de façon bien régulière afin que les têtes reposent sur les prêles. Ajouter de l’eau régulièrement. Coût pour le fleuriste (prix des végétaux et accessoires utilisés) : 7,75 € HT. temps de réalisation : 5 minutes. Prix de vente approximatif en magasin : entre 22 € et 25 €.
© Floriform
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réaliser des compositions “petit buget”, ça s’apprend. Voici quelques exemples de créations, à décliner en différentes tailles.
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© Formagreen
JACInthE DE noël Création : Fabrice Suzan pour Formagreen. Végétaux : une jacinthe blanche. Accessoires : un petit vase cylindre en verre, chutes de feutrine beige, de ratan et de rouleau de liège, corde (et une étoile). réalisation : coller des bandes successives de ratan, feutrine et rouleau de liège autour de la verrerie. Agrémenter le tout de décors de Noël. Placer une jacinthe dans la verrerie. Coût pour le fleuriste (prix des végétaux et accessoires utilisés) : 4,58 € HT. temps de réalisation : 5 minutes. Prix de vente approximatif en magasin : 15 €.
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CEntrE DE tAblE Création : Richard Hauck pour Floriform. Végétaux : trois roses, cinq feuilles de lily grass, deux fleurons de phalaenopsis. Accessoires : quelques branches tordues ou tortueuses, cinq fioles en verre, du fil alu. réalisation : créer une structure à l’aide des branches et du fil alu. Y fixer les fioles de manière à ce que celles-ci reposent sur la table et que les branches soient comme en “lévitation”. Remplir les fioles d’eau, mettre une feuille de lily grass par fiole et créer des volutes avec celles-ci en les coinçant dans les branchages. Disposer une fleur par fiole. Coût pour le fleuriste (prix des végétaux et accessoires utilisés) : 5 € HT. temps de réalisation : 10 minutes. Prix de vente approximatif en magasin : entre 22 € et 29 €.
© Véronique Cottier
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CouPE En VErrE Création : Isabelle Brethomé pour Piverdie-Piverdière. Végétaux : un fleuron de cymbidium, un œillet ‘Green Trick’. Accessoires : une fiole ronde en verre, rotin plat, laiton fin, élastiques. réalisation : créer un réseau de calage avec les élastiques. Coincer trois mouvements de rotin plié pour donner une asymétrie à l’ensemble. Ajouter une boule de laiton à l’extrémité de chaque mouvement. Au cœur, caler le cymbidium et l’œillet. Faire un rappel de laiton froissé à côté de l’orchidée. Coût pour le fleuriste (prix des végétaux et accessoires utilisés) : 1,74 € HT. temps de réalisation : 6 minutes. Prix de vente approximatif en magasin : entre 5,50 € et 8,90 €.
bouquEt CouronnE Création : Jean-Luc Finck pour JLF Saint Barth Formation. Végétaux : dix roses orange clair et dix roses orange plus soutenu. Accessoires : moelle de rotin droite, un cordon de laine armée, ruban de feutre, adhésif. réalisation : créer une couronne de laine armée avec un crochet et insérer les tiges de rotin en mikado. En se servant d’un seau comme support pour y caler la structure, faire glisser les tiges de roses dans le maillage en alternant les couleurs. Créer le faisceau en saisissant les tiges l’une après l’autre. Réajuster les hauteurs de tiges au niveau du plateau et lier le bouquet avec de l’adhésif, que vous masquerez par un ruban de feutre assorti. Coût pour le fleuriste (prix des végétaux et accessoires utilisés): 12,20 € HT. temps de réalisation : 10 minutes pour la structure et 5 minutes pour le fleurissement. Prix de vente approximatif en magasin : entre 40 € et 45 €. NB : ce bouquet peut être réalisé dans des proportions plus modestes et donc dans une version moins chère. Qui peut le plus… Informations fleuristes n o 292
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Le dossier
Franchises Les lignes bougent… S’ils ont mauvaise presse auprès des artisans fleuristes, les réseaux de franchises et autres formes de commerce organisé font néanmoins partie du paysage floral. Après une période agitée vers 2010, de nouvelles équipes sont arrivées à la tête des deux grands groupes et d’autres acteurs, plus modestes en taille, sont apparus. Ne faisant plus du prix bas leur seul argument de vente, les boutiques sous enseigne arrivent à tirer leur épingle du jeu sur un marché en berne. Au point que certains fleuristes traditionnels n’hésitent plus à sauter le pas et à s’engager dans un réseau pour trouver ce que le statut d’artisan indépendant ne leur apporte pas ou mal : un cadre, des idées, des formations régulières, une communication moderne. Une option qui coûte cher certes, mais qui peut aussi rapporter.
© FleursÔNaturel
— PAR VÉRONIQUE COTTIER
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© Emova Group
La révolution des groupes leaders Autres temps, autres mœurs, l’ambiance semble désormais apaisée. Ces cinq dernières années, deux grands groupes se sont constitués. En 2011, deux ans après avoir repris Le Jardin des Fleurs, Benoît Ganem s’associe à Éric Grelier, qui apporte Oya et le groupement artisansfleurs. com. « Notre mariage s’est fait sur des convictions partagées, explique ce dernier, désormais directeur général du groupe baptisé Flora Nova. Nous nous sommes connus sur le marché du jardin. Depuis notre “union”, ces convictions ont été renforcées. » Le binôme entreprend alors un important travail dans ses réseaux, autant sur le fond que sur la forme, notamment pour Le Jardin des Fleurs où il faut d’abord regagner la confiance écornée des franchisés. « Il y a eu un gros boulot d’apaisement », reconnaît Benoît Ganem, président de Flora Nova. Parallèlement, l’équipe s’est attelée à la modernisation des points de vente. « Nous avons revisité les deux concepts : Oya était bien positionnée, il y a eu peu de travail, poursuit Benoît Ganem. Sur Le Jardin des Fleurs, nous avons tout revu, de l’agencement à l’offre, afin de sortir de l’image libre service low cost pour revenir à l’ADN qui est dans le nom même de l’enseigne : lui redonner l’aspect d’un jardin de fleurs et arrêter tout ce qui ressemble à ce qui est vendu dans la grande distribution. »
laurent pFeiFFer, présiDent Du Directoire D’emova group. « Chacune de nos marques développe un concept fort sur trois créneaux différents : Monceau Fleurs incarne l’élégance à la française; Happy, le concept urbain, jeune et impertinent; Rapid’Flore fleurit le quotidien.»
Dans le même temps, le leader mondial de la franchise florale, le groupe Monceau Fleurs – qui déploie trois enseignes : Happy, Monceau Fleurs et Rapid’Flore – connaissait des changements bien plus profonds encore. Après une phase de forte croissance, il était en effet englué dans les difficultés à la fois financières et opérationnelles et sous procédure de sauvegarde lorsqu’il fut repris en main en 2012 par le fonds d’investissement Perceva. « Nous avons racheté 85 % des actions et deux tiers de la dette, qui se montait alors à 11 millions d’euros », explique Laurent Pfeiffer, président du directoire du groupe, rebaptisé Emova Group. Là encore, une des tâches les plus ardues a été de rassurer les franchisés, tout en réduisant les coûts de fonctionnement. Tous les services, jusqu’alors dispersés entre Paris intra muros, la banlieue sud et la Seine-Maritime (berceau de Rapid’Flore), ont été regroupés à BoulogneBillancourt. La centrale d’achats a été fermée et remplacée par une centrale de référencement. Et les trois concepts ont été “remis à plat” par la nouvelle équipe dirigeante. « Nous sommes repartis de la base pour bien repositionner chaque enseigne, poursuit Laurent Pfeiffer. Nous nous sommes même posé la question du bienfondé du maintien de trois enseignes. Finalement, nous avons gardé les marques qui ont chacune un concept fort sur trois créneaux différents : Monceau Fleurs incarne l’élégance à la française ; Happy, le concept urbain, jeune et impertinent ; Rapid’Flore fleurit le quotidien. » Des concepts recadrés Chaque concept est résumé dans un brand book à destination du franchisé ou du candidat à la franchise, qui rappelle les lignes directrices du concept, les valeurs qu’il véhicule, les chiffres clés, les outils de communication et de formation, les services à disposition, etc. Chaque marque dispose d’un catalogue produits spécifique. Les bouquets et compositions sont conçus
© DR
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es artisans fleuristes les surnomment toujours « les marchands de fleurs », avec une pointe de dédain quelque peu réductrice. C’est oublier qu’au début de l’histoire, Rapid’Flore mise à part, les principales enseignes florales en franchises ont été créées par des dynasties de fleuristes: les Merlino-Amar pour Monceau Fleurs, les Postulka pour Le Jardin des Fleurs. Deux réseaux dirigés par de fortes personnalités qui se sont livré une bataille féroce pendant des années pour avoir le dessus du marché et qui, lancés dans une guéguerre d’ouverture de boutiques à outrance, mal maîtrisée, ont failli exploser en vol.
Daniel Boussira, chargé De Développement De carrément Fleurs. «Le marché est en cours de restructuration. Beaucoup de fleuristes traditionnels disparaissent tandis que les GSA prennent des parts de marché. Mais ils ne prennent pas notre place en termes de qualité. »
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© Ministère de l’Agriculture
Le dossier
© Carrément Fleurs
Benoît ganem, présiDent De Flora nova. « Les libres-services sont arrivés comme des cowboys, ils ont joué à fond sur les prix, sans savoir-faire. »
comme Monceau Fleurs, même si pour ce dernier le processus est un peu plus lent car plus coûteux pour le franchisé. Et aussi parce que le retard était plus important. Quant à Happy, c’est pour très bientôt (lire encadré page 56). « Nous ne voulons pas nous précipiter, mais trouver l’emplacement idéal pour valoriser au maximum le travail de repositionnement », insiste Laurent Pfeiffer. Le temps des ouvertures à tout prix semble bel et bien révolu !
de façon collaborative. « Ce qui est intéressant, c’est de voir comment nos franchisés se sont appropriés ce document, ajoute Virginie Steinbach, directrice marketing. Lors de nos réunions de commissions avec les franchisés, il est fréquent d’entendre “ça, c’est brand book. En revanche, pas ça” à propos d’un contenant ou d’une proposition de bouquet. » De même, chaque marque a ses propres plans de communication, avec un choix de support média différent et un ton propre. Monceau Fleurs s’est offert une campagne TV avec un film publicitaire au ton très romantique, reprenant les codes des parfums de luxe. Rapid’Flore est plus dans le parrainage d’émissions ou dans des opérations comme le bouquet Miss France, pour une clientèle de proximité et conviviale. « Cette opération a en plus la vertu de mobiliser le réseau autour du projet. Les franchisés se livrent à une sacrée bataille pour être celui qui fleurira la Miss ! » Côté concept, celui de Rapid’Flore, qui avait été relooké peu de temps avant le changement de propriétaire, a continué son déploiement, tout
succursale, licence De marque, Franchise… le commerce organisé propose plusieurs types de contrats. petit rappel. • Franchise: contrat par lequel une entreprise (le franchiseur) accorde à une autre (le franchisé) le droit d’exploiter son enseigne et son savoir-faire dans le but de commercialiser des types de produits et/ou de services déterminés par un concept. Ce droit d’exploitation est octroyé en échange d’une compensation financière, directe ou indirecte. • Succursale: établissement commercial autonome et durable d’une société (la maison mère), qui ne dispose pas d’une personnalité juridique distincte. Toutefois, la succursale jouit d’une certaine autonomie puisqu’elle est dotée d’une direction distincte et peut commercer avec des tiers. • Licence de marque: contrat par lequel le titulaire d’une marque (le concédant) autorise une autre personne (le licencié) à utiliser cette marque, moyennant le versement de redevances proportionnelles à l’exploitation, appelées aussi royalties. Contrairement à la franchise, le concédant n’a pas d’obligation de mise à disposition d’un savoir-faire, ni d’assistance obligatoire. Source : www.toute-la-franchise.com
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Des petites chaînes qui montent ! La prudence semble être le maître mot dans tout l’univers de la franchise florale, même si les franchisés résistent mieux à la baisse de la consommation que les artisans fleuristes. Opérateur important du secteur, Au nom de la rose [qui n’a pas donné suite à nos multiples sollicitations] semble plus tourné vers la vente en ligne ainsi que le développement international dans les pays issus de l’ex-URSS et dans le golfe Persique. Mais sur le marché national, deux enseignes grignotent doucement mais sûrement des parts du gâteau. Carrément Fleurs, créée par d’anciens franchisés Le Jardin des Fleurs, Bruno et Chantal Pain, a adopté un rythme de croisière de cinq à six ouvertures annuelles, qui devrait lui permettre de dépasser les 30 points de vente à la fin de l’année 2016. « Nous avons démarré en licence d’enseigne pour ancrer la marque sur le territoire, explique Daniel Boussira, chargé du développement. Puis nous nous sommes rendu compte qu’en termes d’accueil des prospects, leur accompagnement, le local, le travail, le concept, nous arrivions finalement à être structurés comme une franchise. Du coup, depuis le début de l’année, nous avons basculé sous ce régime : les nouveaux magasins ouvrent sous contrat de franchise et les anciens passeront sous franchise, lors du renouvellement du contrat. Cela ne change pas grand-chose dans le contrat ; nous l’avons simplement adapté. » Autre enseigne en développement, FleursÔNaturel est un peu atypique. D’abord parce que seules trois de ses 18 boutiques à l’ambiance chic et zen sont en franchises. Ensuite parce que les membres du réseau sont des fleuristes de formation, pas de simples investisseurs gestionnaires. «Nous privilégions la rencontre plutôt que le développement à tout prix, explique David Mafille, qui a fondé l’entreprise avec son épouse Chantal. Nous voulons faire du beau bouquet, à un prix abordable, dans le respect du métier de fleuriste.» Artisans et franchises, même combat ? Cette prise en compte de la qualité du produit, du savoir-faire et de l’accueil, qui était jusque-là l’apanage des artisans fleuristes, entre désormais dans la politique de développement des enseignes franchisées. « Les libres-services sont arrivés comme des cowboys, ils ont joué à fond sur les prix, sans savoir-faire, constate Benoît Ganem. Nous avons ressuscité le savoir-faire. Les fleuristes
Informations fleuristes n o 292
Le dossier
Caractéristiques des principaux réseaux de franchises enseigne
carrément Fleurs
FleursÔnaturel
happy
nom du franchiseur
carrément Fleurs
Fleurexpert
emova group
Date de création de l’entreprise
2006
2005
2005
Date de lancement en franchise
2012
2006
2005
nombre de boutiques en France
28
18
35
3
32
15
3
0
15
en franchise en succursale
4
en licence d’enseigne
24 *
nombre de boutiques à l’étranger
0
en franchise
15
en succursale en licence d’enseigne type de contrat et durée
5 ans
Concession de 7 ans
Franchise 7 ans
apport personnel + % de l’investissement global
25 % à 30 % de l’investissement global, soit 60-80 K€
50 000 € ou 25 %
À partir de 60 000 €
Droit d’entrée
17 000 € HT
10 000 € HT
10 000 € HT
investissement global
180-220 K€ HT, hors pas-de-porte et gros œuvre
200 000 €, hors pas-de-porte
À partir de 180 000 €
redevance, pub comprise
Redevance d’enseigne: 1000 € HT/mois (montant révisé annuellement selon indice INSEE), couvrant l’ensemble des coûts d’appartenance au réseau (redevance plafonnée à 3% du CA HT annuel)
4%
Enseigne : 5 % du CA HT Pub : 2 % du CA HT
ca ht moyen d’une implantation après 2 ans d’activité
500 K€ HT
550 K€
300-500 K€
Durée de la formation initiale
6 semaines
6 semaines minimum
6 semaines
effectif tête de réseau
4
9
62 (groupe)
nombre d’animateurs franchise 1
2
2à3
ca sous enseigne
11,5 M€ HT
10 M€ HT
11,995 M€
taille de la ville (nombre d’habitants)
À partir de 20 000
20 000
+ 100 000
situation (centre-ville, zone commerciale, etc.)
Axes entrants/sortants entre centre-ville et zone commerciale
Proche centre-ville et zone commerciale
Centre-ville
surface moyenne de la boutique
150 m²
200 m2
60-100 m²
emplacement
N°1, grande visibilité, accès aisé, parking
Artère commerçante, parking
Importants flux de circulation voitures + piétons, stationnement ou parking à proximité
longueur de façade minimale
10 m linéaires
12 m
7m
effectif par point de vente 4 à 5 personnes, fleuristes (CAP ou BP) (en plus du gérant) et profil (ex : + apprentis fleuriste diplômé niveau CAP)
6 avec CAP ou BP fleuriste
2 à 3 (CAP fleuriste)
jours et horaires d’ouverture
7j/7, 8h30-20h30
7j/7, 9h00-20h00 (selon magasins)
magasin type
7j/7, 8h30-20h30
* En 2016, le contrat de licence d’enseigne Carrément Fleurs se transforme en contrat de franchise. (1) Données communiquées par les réseaux de franchise (liste non exhaustive).
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Informations fleuristes n o 292
florales (1) (2) le JarDin Des Fleurs
monceau Fleurs
oya Fleurs
rapiD’Flore
Flora nova
emova group
Flora nova
emova group
1987
1965
1997
1995
1989
1998
1999
1995
78
132
19
102
58
126
17
100
20
6
2
2
0
28
1
13
28
1
13
Franchise 7 ans
Franchise 7 ans
Franchise 7 ans
Franchise 7 ans
70 K€ (30 % de l’investissement global)
À partir de 70 K€
40-50 K€ (30 % de l’investissement global)
Apport à partir de 40 K€
17 000 € HT
20 000 € HT
8 750 €
10 000 €
180-210 K€
À partir de 210 K€
90-110 K€
À partir de 145 K€
6 % + 1,5 % de redevance communication
Enseigne : 6 % du CA HT Pub : 2 % du CA HT
3 % + 1 % de redevance communication
5 % du CA HT Pub : 1,5 % CA TTC
450 K€
Paris : 800 K€ Hors Paris : 400-600 K€
250 K€
300-450 K€
10 semaines
6 semaines
5 semaines
6 semaines
21 (groupe)
62 (groupe)
21 (groupe)
62 (groupe)
2
5
2
4
30 M€
59,853 M€
3,5 M€
32,751 M€
20 000
+ 25 000
10 000
+ 8 000
Axe entrant/sortant, centre-ville
Centre-ville
Centre-ville
Zone périurbaine
120 m²
80-150 m²
70 m²
60-120 m²
Sur axes à fort trafic véhicules, parking, proximité de commerces (boulangerie, caviste, primeurs, boucherie…)
Importants flux de circulation voitures + piétons, stationnement ou possibilité arrêt minute
Centre-ville, dans quartier commerçant (boulangerie, pâtisserie, boucherie…)
Importants flux de circulation voitures + piétons, stationnement ou arrêt minute, pénétrante ou sortie de ville et/ou à proximité d’un centre commercial
9m
12 m
5 m linéaires
8m
5 personnes (franchisé, 3 fleuristes diplômés, 1 apprenti)
3 à 5 (CAP fleuriste ou Brevet professionnel fleuriste)
2 (franchisé + fleuriste diplômé)
2 à 3 (CAP fleuriste ou Brevet professionnel fleuriste)
7j/7, 8h30-20h30
7j/7, 9h00-20h00 (selon magasins)
Selon environnement
7j/7, 9h00-20h00 (selon les magasins)
(2) Contactés par téléphone et par mail, les franchiseurs de l’enseigne Au Nom de la Rose n’ont pas donné suite à notre demande d’interview et de renseignements techniques sur leur réseau.
Informations fleuristes n o 292
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Le dossier
© Happy
le nouvel happy Dévoilé à Franchise expo Dix ans après sa création, le concept happy fait peau neuve. Le nouveau concept doit être présenté par Emova Group dans le cadre de Franchise Expo, qui se tient à Paris du 20 au 23 mars. L’objectif est de retrouver le caractère initial de la marque : moderne, urbaine, originale. « Nous allons être dans une expérience client qui n’existe pas encore chez le fleuriste, promet Laurent Pfeiffer. Le consommateur – nous visons une clientèle plutôt jeune – y trouvera un mode de présentation dfférent, des produits exclusifs dans lequel il pourra s’impliquer plus, dans l’esprit Do It Yourself. » À suivre dans notre prochain numéro…
DaviD et chantal maFille, FonDateurs De FleursÔnaturel. « Nous voulons faire du beau bouquet, à un prix abordable, dans le respect du métier de fleuriste. »
séBastien tronche, monceau Fleurs, à marsac-sur-l’isle (24). « Comme ça coûte plus cher au départ, on peut avoir un côté businessman, mais on n’investit pas pour rien. »
© DR
© DR
© DR
les statistiques montrent que les GSA prennent des parts de marché. Mais ils ne prennent pas notre place en termes de qualité. »
Jean-michel le queinnec, le JarDin Des Fleurs, à morlaix (29). « Il faut beaucoup plus anticiper et l’étalage de fleurs nous permet d’avoir un choix beaucoup plus large qu’en boutique traditionnelle. »
traditionnels l’ont toujours su et compris, mais restent individualistes et artistes. Or, cela ne suffit pas à faire tourner un commerce. » Du côté d’Emova Group, le savoir-faire et la qualité de l’accueil sont désormais revendiqués haut et fort. « Nous employons sur l’ensemble du groupe de 2 000 à 2 500 fleuristes diplômés, rappelle Laurent Pfeiffer. Nous avons vraiment des perles dans nos réseaux. D’ailleurs, nos clients font de moins en moins la différence entre nous et un artisan fleuriste isolé. Nous avons fait réaliser une enquête consommateurs : ces derniers attendent de nos boutiques de la créativité et du choix à des prix raisonnables. Les produits trop connotés grande distribution, c’est bas de gamme et ça ne plaît plus. » Même observation chez Carrément Fleurs. « Le marché est en cours de restructuration, poursuit Daniel Boussira. Beaucoup de fleuristes traditionnels disparaissent tandis que
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Du traditionnel à la franchise Pour être clair, et si nous enlevons nos œillères, nous devons constater qu’il est de plus en plus fréquent de voir des employés – donc, des fleuristes diplômés – de boutiques franchisées reprendre le commerce de leur ancien patron. Par ailleurs, d’anciens artisans fleuristes choisissent de sauter le pas. L’Alsacienne Juliette Faust, titulaire d’un BTS horticole, a ouvert sa première boutique de fleuriste traditionnelle à Guebwiller (68), il y a 20 ans. En 2005, elle rencontre Éric Grelier et adhère au groupement artisansfleurs.com. Une façon à la fois de rompre avec l’isolement de l’artisan et d’apporter un début de réponse au changement de comportement de la clientèle. « J’avais déjà perçu un changement – en bien – dans le fonctionnement de l’entreprise, confie-t-elle. Mais notre magasin vieillissait et perdait de son dynamisme. J’ai été séduite par le nouveau concept Oya Fleurs, mais aussi par le côté collectif et le fait de ne plus être seule. J’ai signé chez eux en 2011. La franchise apporte un cadre appréciable sans perdre sa personnalité. » Sans état d’âme, elle ne regrette en rien ce basculement. « Nous ne sommes jamais seuls, en amont comme en aval. Oya est très dynamique au niveau des tendances et des collections mensuelles. Il y a les modèles et leur descriptif, mais chaque franchisé garde sa liberté d’interprétation. Nous participons directement à l’élaboration des programmes de communication, qui sont d’une ampleur bien plus importante que si nous agissions seuls dans notre coin. » De même, pour l’approvisionnement, les franchisés bénéficient d’une aide précieuse: sélection des produits en fonction des tendances et thèmes ou encore données de gestion personnalisées pour bien gérer les achats, notamment pour les grandes fêtes. « Bref, on nous donne des outils qui nous font
Informations fleuristes n o 292
© Monceau Fleurs
emova se lance Dans le e-commerce dans un futur proche, le développement digital est un des axes de travail privilégié par emova group sur ses trois enseignes. « Le commerce de demain reposera sur un triptyque : le mobile, l’e-commerce et le magasin physique, explique Laurent Pfeiffer, président du directoire. Je ne crois pas à la disparition du magasin physique. Cette année démarrera l’e-commerce, qui s’appuiera sur notre réseau de magasins. Nous avons le plus gros maillage français. Donc nous pouvons livrer quasiment partout. Nous avons créé un département digital dans cet objectif. »
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Informations fleuristes n o 292
© Oya Fleurs
Fleuristes à doubles facettes Sébastien Tronche, fils d’artisans fleuristes, a appris le métier au sein de la boutique parentale, avant de devenir grossiste en plantes près de Périgueux. Tout en gardant cette activité, il a lancé sa propre boutique à Marsac-sur-l’Isle (24), près de Périgueux il y a un an et demi... sous l’enseigne Monceau Fleurs. «Au départ, mon entourage a mal pris mon engagement. Je crois qu’il y a chez les artisans fleuristes une sorte de double sentiment d’admiration-répulsion pour la franchise. Comme ça coûte plus cher au départ, on peut avoir un côté businessman, mais on n’investit pas pour rien. Quant à la qualité des produits et du service, elle dépend d’abord de la qualité de l’équipe qu’on embauche. » Chacun met en avant ses compétences. En spécialiste des plantes, Sébastien Tronche peut conseiller au mieux ses clients. « Je crois que je suis d’ailleurs le plus gros vendeur de plantes du réseau Monceau Fleurs, parce que c’est un produit que je connais. Mais, avec l’expérience, je trouve que l’on est dans le haut niveau du petit commerce, car l’éventail de produits est plus large, notamment du fait du banc libre-service. En revanche, on pourrait être plus performants sur le deuil. »
Le cas de Jean-Michel et Pierre Queinnec, fleuristes traditionnels au centre-ville de Morlaix (29) depuis 30 ans, est encore plus étonnant. La belle boutique – 100 m 2 plus un atelier – de ces deux frères fonctionne plutôt bien et ils ont pignon sur rue dans leur cité bretonne. Le 4 février dernier, ils ont d’ailleurs pu ouvrir une deuxième boutique, située à un rond-point en périphérie… sous l’enseigne Le Jardin des Fleurs. « Un pôle de commerces de proximité se créait à cet emplacement, avec un boucher-charcutier, un primeur, un pâtissier. Le promoteur du projet souhaitait un fleuriste et nous a contactés, explique JeanMichel, l’aîné. Nous nous sommes dit que si nous ne saisissions pas l’opportunité, quelqu’un d’autre le ferait. S’est posée ensuite la question du type de boutique. Pourquoi faire la même chose qu’en centreville ? On voyait plutôt ça sous forme de franchise et comme nous connaissions Éric Grelier de longue date, nous nous sommes adressés à Flora Nova et avons choisi l’enseigne Le Jardin des Fleurs. » Désormais chargé de la boutique franchisée, JeanMichel reconnaît apprendre beaucoup au niveau de la gestion des commandes, des stocks et de l’approvisionnement. « Il faut beaucoup plus anticiper et l’étalage de fleurs nous permet d’avoir un choix beaucoup plus large qu’en boutique traditionnelle. » Sur la qualité de la fleur, il n’a rien perdu de ses habitudes et reste hyper vigilant. L’autre point apprécié est l’accompagnement de l’animateur réseau : « Très disponible, très abordable, il vient régulièrement et nous apporte le recul que nous n’avons pas forcément en tant que commerçant traditionnel. » Après deux mois de “double casquette traditionnel-franchisé”, Jean-Michel Queinnec ne regrette en rien son choix car pour lui « les deux commerces sont complémentaires. »
© Le Jardin des FLeurs
Juliette Faust, oya Fleurs, à gueBwiller (68). « Oya est très dynamique au niveau des tendances et des collections mensuelles. Il y a les modèles et leur descriptif, mais chaque franchisé garde sa liberté d’interprétation. »
gagner du temps et de la notoriété et nous rendent le métier plus facile.» Juliette Faust reconnaît cependant que « les royalties sont un gros problème. Mais comme grâce à des prix négociés, on paie moins cher chez les fournisseurs ou sur la PLV, on récupère l’argent ensuite. » « Il faut aussi parler de performance économique, ajoute Éric Grelier. La moyenne d’un fleuriste traditionnel pas trop mauvais, c’est entre 140000 € et 150000 € de chiffre d’affaires. Chez Oya, c’est entre 200 000 € et 250 000 € et chez Le Jardin des Fleurs de 450 000 € à 500 000 €. »
© Rapid’Florew
© DR
Le dossier
Avec le soutien gracieux de l’agence –
RÉPARER LES VIES
Depuis notre première prothèse au Cambodge en 1982 nous continuons de soutenir les populations vulnérabilisées Infrastructures de santé – Haiti 2010
Fleuristes
LES TENDANCES —
Espace graphique « Reconsider space, repenser l’espace… » La troisième thématique des Tendances végétales en 2016 pour la filière floricole hollandaise nous invite à remettre les compteurs à zéro. Pourquoi séparer intérieur et extérieur ? Pourquoi se limiter aux vases ou pots sur une table ? Sur une base graphique en noir et blanc se greffent des fantaisies colorées. — TExTE VéroNiquE CoTTiEr. phoToS ohf.
Le monde change à vitesse grand V, ce qui ne manque pas d’influer sur notre propre intérieur. D’ailleurs, la frontière ténue entre outdoor et indoor tend à s’effacer pour laisser place à un espace unique et ouvert où plantes et fleurs ont un rôle à jouer. Dans un cadre parfois surprenant, elles accèdent alors pleinement au rang d’objet de décoration.
• Matériaux : lisses et fonctionnels. Métal, plastique, bois verni et poli, céramiques brillantes, verre, béton, cuir lisse… mais avec une touche de matières plus naturelles pour éviter une ambiance trop sévère et froide.
• Formes : compactes, géométriques et régulières. Les volumes surprenants et les associations inattendues entre les objets sont typiques de cette tendance.
• Couleurs : noir et blanc dominent, tout en se mêlant aux couleurs primaires (jaune, bleu cobalt, rouge et vert). Elles sont adoucies par des touches de gris et de brun naturel.
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• Motifs : constants et graphiques, en relief ou à-plat. Rayures, tourbillons, pied-de-poule… la géométrie flirte parfois avec le psychédélisme.
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• Végétaux : – Côté fleurs, des espèces aux formes nettes et régulières comme le lys, l’arum, l’allium, le craspédia… – Côté plantes, avec des grandes feuilles bien dessinées comme l’areca ou le monstera mais aussi, plus original, le rhipsalis et sa drôle de chevelure retombante.
1 Le craspédia, tout en rondeur, apporte un aspect ludique. 2 Les lignes régulières et les tons vifs, à l’instar du rouge feu, s’invitent à l’intérieur. 3 Si le noir et le blanc sont les teintes de base, ils sont toujours rehaussés d’une touche vive. 4 Des formes géométriques et des couleurs franches pour contrer l’aspect austère. 5 Parfois, un grain de folie (comme ce rhipsalis échevelé) vient rompre la géométrie de l’ensemble.
Les Tendances végétales 2016 sont le fruit de la collaboration entre le cabinet de tendances hollandais Nijman + Van Haaster et des représentants de la filière horticole : Office hollandais des fleurs (OHF), IBulb (promotion des bulbes à fleurs), Tuinbranche Nederland (jardineries) et Vhg (métiers du paysage).
6 Les plantes à grands feuillages bien découpés, comme le monstera, sont en pointe. 7 Dans le genre ébouriffant, des motifs psychédéliques se glissent dans le décor.
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Fleuristes
pa s à pa s —
Asymétrie — Composition réalisée par Clayrton’s.
Les conseiLs de cLayrton’s → temps de réalisation : N.C. → difficulté: moyenne. → Prix de vente conseillé : N.C. Retrouvez d’autres réalisations sur www.clayrtons.com
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1 Fournitures : un bouquet de saison et un rouleau de kraft Duo recyclé lisse, ciseaux, cutter, pistolet à colle et agrafeuse.
4 découper des triangles au niveau des quatre pointes. Ne pas trop ajourer afin que le kraft reste suffisamment rigide et ne roule pas.
2 découper un rectangle de kraft (le plus long côté du rectangle correspond à la laize du rouleau de kraft).
5 Former un cône assez grand pour placer le bouquet et agrafer pour le maintenir.
3 replier le kraft sur lui-même dans sa hauteur, tout en le décalant pour voir apparaître quatre pointes. Marquer le pli.
6 continuer à enrouler le cône en dégageant un peu d’espace avant de le coller. Couper le bas du cône pour laisser passer les tiges. Placer les fleurs.
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Services - Agenda
Manifestations professionnelles Agora → Journées commerciales Du lundi 9 au dimanche 22 mai 2016, à Toulouse, ClermontFerrand, Avignon, Angers, Limoges, Biarritz, Bordeaux, Toulouse, Rouen, Lyon, Montpellier et Orléans Moinet&Fils - Niort → Semaine Actions jardins Du lundi 11 au samedi 16 avril 2016 → Portes ouvertes fête des Mères Lundis 2 et 9 mai 2016 → Semaine Actions estivales Du lundi 13 au samedi 18 juin 2016 Renaud Distribution → Portes ouvertes Collections Pâques-Printemps Du lundi 11 au vendredi 15 avril 2016, dans les magasins d’Avignon, Bayonne, Bordeaux, Hyères, Marseille, Montpellier, Perpignan et Toulouse
Formation Floriform → Mariage technique et original Lundi 4 avril 2016, à Saint-Omer (62) avec Mikaël Besnardeau → Bouquets séduction Lundi 4 avril 2016, à Montpellier (34) avec Roxane Maffre → Bouquets de mariée de Mylène volume II Lundi 4 avril 2016, à Saint-Priest (69) avec Mylène Kokinopoulos
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→ Mariage Lundi 4 et mardi 5 avril 2016, à Toulouse (31) avec Benoît Saint-Amand → Mariage Lundi 11 et mardi 12 avril 2016, à Lescar (64) avec Murielle Bailet → Grands décors Du lundi 11 au mercredi 13 avril 2016, à La Roche-surYon (85) avec Benoît Saint-Amand → Tableaux intemporels Dimanche 17 et lundi 18 avril 2016, à Troyes (10) avec Benoît Saint-Amand → Compositions commerciales Lundi 25 avril 2016, à Mirebel (39) avec Stéphane Chanteloube Formagreen → Mariage Les 4 et 5 avril 2016, à Toulouse, Nantes, Nancy, Nice, Limoges, Chalon-sur-Saône et Le Mans Les 10 et 11 avril 2016, à Toulouse Les 11 et 12 avril 2016, à Lille, Meung-sur-Loire, Bordeaux, Lyon, Rennes, La Chapelle-en-Serval et Strasbourg Les 17 et 18 avril 2016, à Montpellier Les 18 et 19 avril 2016, à Rouen, Marseille, Saint-Étienne, Pau et Metz → Bouquets Les 6 et 7 juin 2016, à Nantes, Bordeaux, Lyon, Metz, Le Mans et Caen Les 12 et 13 juin 2016, à Montpellier Les 13 et 14 juin 2016, à Nancy, Nice, Pau, Chalon-sur-Saône, Meung-sur-Loire, Rennes et Strasbourg Le 20 juin 2016, à Clermont-Ferrand
Les 20 et 21 juin 2016, à Marseille, Saint-Étienne, Sainte-Ménehould et La Chapelle-en-Serval Les 27 et 28 juin 2016, à Rouen et Limoges Les 4 et 5 juillet 2016, à Lille-Carvin Les 11 et 12 juillet 2016, à Lille-Carvin Piverdie → Gammes de bouquets actuels Lundi 4 avril 2016, à Lille-Carvin → Fleurs intemporelles et préservées Lundi 11 avril 2016, à Nancy-Ludres → Mariage Mercredi 13 avril 2016, à Paris-Orgeval → Gamme commerciale Lundi 18 avril 2016, à Nancy-Ludres et Rungis → Mariage & fêtes Mercredi 20 avril 2016, à Paris-Orgeval → Mariage tendances Lundi 9 mai 2016, à Lille-Carvin → Connaissance des végétaux Mercredi 11 mai 2016, à Nancy-Ludres → Détournement d’objets Lundi 16 mai 2016, à Rouen → Bijoux floraux Mercredi 18 mai 2016, à Limoges → Parures florales Lundi 23 mai 2016, à Paris-Orgeval → Détournement d’objets Lundi 30 mai 2016, à Paris-Rungis → Deuil Lundi 6 juin 2016, à Nantes-Cheviré → Fleurs intemporelles et préservées Lundi 6 juin 2016, à Lille-Carvin
→ Bijoux floraux Mercredi 8 juin 2016, à Lille-Carvin → Mariage tendances Lundi 13 juin 2016, à Rouen → Mariage tendances Lundi 20 juin 2016, à Paris-Orgeval → Mariage Lundi 20 juin 2016, à Rennes-Cesson Sévigné → Mariage tendances Lundi 27 juin 2016, à Nancy-Ludres → Parures florales Lundi 11 juillet 2016, à Rouen → Mariage tendances Lundi 18 juillet 2016, à Paris-Rungis
Salons Journées des collections → Du 5 au 7 avril 2016, au Parc Chanot à Marseille (13) www.journeesdes collections.com Fête des plantes de printemps → Du 8 au 10 avril 2016, au Château de Saint-Jean-de Beauregard (91) www.domsaintjean beauregard.com Florevent → Les 10 et 11 avril 2016, au Parc des Expositions d’Avignon www.floreventavignon.fr Festival international des jardins → Du 21 avril au 2 novembre 2016, au Domaine de Chaumont-sur-Loire (41) www.domainechaumont.fr
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Floralies de Gand → Du 22 avril au 1er mai 2016, au centre-ville de Gand (Belgique) www.floralien.be Les Journées des plantes de Chantilly → Du 13 au 15 mai 2016, au Domaine de Chantilly à Chantilly (60) www.domainede chantilly.com Les Irisiades → Les 21 et 22 mai 2016, au Château d’Auvers-sur-Oise (95) www.chateau-auvers.fr Maison&Objet → Du vendredi 2 au mardi 6 septembre 2016, à Paris Nord-Villepinte www.maison-objet.com Salon d’automne Aquiflor → Le jeudi 15 septembre 2016, à Toulouse www.aquiflor.fr Hexagone Lyon → Les 18 et 19 septembre 2016, à Eurexpo Lyon www.hexagone.fr
Expo Les Off de l’art et du design végétal → Du 7 au 11 avril 2016, – rive gauche, Paris 6e : place SaintGermain-des-Prés, Hôtel de l’Industrie et galeries – rive droite, Paris 11e : galerie du Via
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