Magazine IT n°912

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L’odyssée spatiaLe

www.industrie-technologies.com continue

sur internet, en vidéos et en images

n°912ccJuin 2009 - 11d

Nouvelle formule

ESPacE

des innovations tombées du ciel ccPaGE 26

recherche ccPaGE 110

informatique ccPaGE 48

Et le laser créera la matière

Vos fichiers sont-ils bien gardés ?

gérard mourou directeur du laboratoire d’optique appliquée


Vous voyez une coccinelle ? Nous y voyons aussi un défi pour que le respect de l’environnement bénéficie aux industriels. Aujourd’hui 85 % des industriels considèrent le respect de l’environnement comme un défi majeur. Ils se mobilisent pour économiser les ressources naturelles, réduire les émissions de gaz à effet de serre, recycler les eaux usées et les déchets. Veolia Environnement aide les industriels à concilier performance économique et respect de l’environnement.

L’environnement est un défi industriel.

veolia.com


www.industrie-technologies.com

EdIto

T.. GOGNY POUR ITS

Votre IT en trois dimensions Vous ne vous en êtes peut-être pas rendu compte… mais depuis six mois, vous êtes installés au cœur de la rédaction d’Industrie et Technologies. Pas une ligne, pas une photo, pas un sujet n’a été choisi sans penser d’abord au sens et à l’utilité qu’elle peut avoir pour vous, dans votre vie professionnelle actuelle ou future. Mieux, nous avons repensé votre magazine en vous plaçant au centre. Vous tenez entre vos mains la version papier de cette nouvelle formule. Ce n’est qu’une partie seulement du nouvel IT. Nous l’avons entièrement conçu en trois dimensions. Le nouvel IT est opérationnel, interactif et précurseur. Opérationnel, d’abord. Chaque article doit vous rendre service, vous aider à repérer les innovations qui feront date, identifier les meilleures pratiques. Nous nous engageons aussi à vous guider, dans votre vie professionnelle, en vous racontant les parcours des meilleurs. cctHibaut de JaegHer rédacteur en chef Interactif, ensuite. Nous avons étendu les points de contact avec vous. Chaque mois dans ce magazine, toutes les semaines dans nos deux newsletters, tous les jours sur Chaque mois notre site, nous vous livrerons le meilleur de la dans ce magazine, technologie. Sous toutes ses formes. Certaines chaque semaine innovations s’énoncent plus clairement en dans nos newsletters, vidéo. Certaines technologies se comprennent chaque jour plus vite en infographie. Et certaines idées s’exsur notre site, priment mieux sur le papier. Précurseur, enfin. Passionnés par les technolonous vous livrons gies, nous vous ferons partager toutes nos découle meilleur vertes. Nous traquerons les tendances, dénichede la technologie. rons les innovations cachées. Mais nous ne nous en contenterons jamais. La technologie attire autant qu’elle effraie. Le nouvel IT veut enrichir les débats qui agitent la société sur les nanotechnologies, les ondes électromagnétiques ou la biométrie. Ces trois dimensions sont l’ADN de votre média. Le nouvel IT est aussi une histoire en devenir… que nous pouvons écrire ensemble. Dès ce premier numéro, n’hésitez pas à vous émouvoir, à traquer nos erreurs et à pointer les articles qui vous ont marqués. Pour engager ce dialogue à la fois franc, libre et respectueux, nous venons d’ouvrir un espace * qui vous est dédié. Nous vous y attendons. cm tdejaegher@industrie-technologies.com

* Sur la plate-forme communautaire Viadeo : http://url.ie/1n74

lE SoMMaIRE ESt EN PaGE 4

JUIN 2009ccN°912

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www.industrie-technologies.com

SoMMaIRE

tENdaNcES

EN couVERtuRE technologies

aéronautique

Les richesses insoupçonnées de l’espace

SolarImpulse, le soleil est son réacteur

cc PaGE 28

cc PaGE 10

infographie informatique

Les enfants d’Ariane

Le PLM se met au bio

cc PaGE 32

cc PaGE 12

production électronique

Quand le cosmos outille les usines

L’USB du futur

cc PaGE 33

cc PaGE 13

Les circuits sur mesure n’ont plus la cote

cas d’entreprise

Artenay Sevenday gère ses barres céréalières comme Ariane 5

cc PaGE 14

le Kiosque cc PaGE 15

cc PaGE 35

énergie

matériaux

Les cellules solaires organiques en quête d’efficacité

La constellation du Nitinol

cc PaGE 36

cc PaGE 16

transfert

le baromÈtre

Des technologies à la portée de tous… ou presque

L’innovation, un timide relais de croissance

cc PaGE 18

télécommunications

Le sans-fil rattrape la fibre optique

cc page 20

matériaux

Le papier bible écolo de Bolloré cc PaGE 20

biotechnologies

Des capsules pour conserver l’ADN

cc PaGE 22

l’agenda

La métallurgie en quête d’économies

cc PaGE 24

cc PaGE 38

Des innovations tombées du ciel

N°912ccJUIN 2009

cc PaGE 41

Quel rapport entre les moteurs d’Ariane 5 et le dernier casque de ski Decathlon ? Entre l’accéléromètre des satellites et l’usinage de céramique ? On l’ignore souvent mais les technologies spatiales ont une myriade de retombées très concrètes sur notre bonne vieille Terre. cc PaGE 26

la Photo-tEch Photo-tEch Temple de Râ revisité XX. c c PaGE XX ou gigantesque centrale solaire par concentration ? À vous de voir… cc PaGE 42

4

prolongement

L’odyssée spatiale continue sur Internet


SoMMaIRE

EXPÉRIENcES

PRoduItS

PaRcouRS

guide d’achat

les 3 dimensions de

12 alimentations à découpage pour automatismes cc PaGE 62

Bernard Charlès

Directeur général de Dassault Systèmes cc PaGE 94

nouVeautés

campus

Notre sélection de produits classés en 12 secteurs de référence

Coaching pour apprentis entrepreneurs cc PaGE 98

Composants MHP cc PaGE 70

fiche pratique

Électronique

Métier

cc PaGE 72

Directeur du développement durable : peu d’élus

Électrotechnique cc PaGE 74

enquÊte

Externalisez vos fichiers en toute sécurité cc PaGE 48

cas d’entreprise

SBM se convertit aux réunions virtuelles cc PaGE 52

DHL fiabilise ses livraisons grâce à la RFID cc PaGE 54

enVironnement

Carrier, l’usine zéro gaspillage cc PaGE 56

cc PaGE 101

Équipement de production cc PaGE 75

Mesure cc PaGE 76

Logiciels cc PaGE 78

Matériel informatique

INtEllIGENcES

cc PaGE 79

Télécoms cc PaGE 82

débat

Logistique-Emballage

Nanotechnologies, maxirisques?

cc PaGE 84

cc PaGE 104

Bâtiment-Travaux publics

Jeux

cc PaGE 85

L’énigme

Équipement général cc PaGE 86

Le galant tiercé d’Évariste

Chimie-Matériaux fiche pratique

Méthode

Les 5S, le Monsieur Propre des usines cc PaGE 59

cc PaGE 108

cc PaGE 87

paroles d’auteur fiche pratique

Outil

La CAO 3D, la conception mécanique à portée de clic cc PaGE 89

Les robots sont l’avenir de l’homme

Jean-Michel Besnier, auteur de Demain les posthumains cc PaGE 109

rencontre

« Et le laser créera la matière »

Gérard Mourou, directeur du Laboratoire d’optique appliquée cc PaGE 110

CRÉDITS PHOTOS COUVERTURE ET SOMMAIRE : ESA ; SOLARIMPULSE /EPFL ; M. FOURMI /SIPA ; SKF ; T. GOGNY ; W. PARRA ; P. GUITTET ; D.R.

mise À nu

L’EFFEUILLAGE D’UNE SOURIS cc PaGE 114 JUIN 2009ccN°912

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12-14, rue Médéric, 75815 Paris Cedex 17 Tél. : 01 56 79 41 00 Fax Rédaction : 01 56 79 45 27 Fax Publicité : 01 56 79 44 84

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INdEX

Une publication de pour joindre vos correspondants, composez 01 56 79, suivi des quatre chiffres entre parenthèses indiqués après chaque nom.

président directeur général Christophe Czajka directeur général délégué Carlo d’Asaro Biondo rédaction directeur des rédactions Laurent Guez (39 39) rédacteur en chef Thibaut De Jaegher (41 60) conseiller éditorial Fabrice Frossard (43 33) secrétaire générale de la rédaction Christine Bradu (42 42) assistante de la rédaction Marie-Ange Planque (45 72) rédacteurs en chef adjoints mirel scherer (45 43) (Production, informatique industrielle, équipements de production, mécatronique, production automobile) ridha loukil (45 69) (Technologies de l’information et de communication, télécoms, électronique grand public, propriété industrielle, informatique, électronique) jean-françois prevéraud (45 73) (Bureaux d’études, design, CAO) et rédacteur en chef de la lettre web rédacteurs thomas blosseville (44 19) (Énergie, environnement), muriel royer de véricourt (44 11) (Matériaux, biotechnologies), didier ragu (42 61) (Nouveaux produits) ont collaboré À ce numéro Maxime Amiot, Christophe Bys, Élisabeth Féder, Érick Haehnsen/TCA, Mathilde Lagier, Wilfried Maisy, Philippe Pélaprat et Agathe Valentin. réalisation secrétariat de rédaction Nicole Torras (45 42), première secrétaire de rédaction directeur artistique Gérard Quévrin (42 10) service photo Bernard Vidal (44 25) conception graphique Rampazzo & Associés commercial directeur des forces commerciales et marketing du pôle industrie Pierre-Dominique Lucas (41 64) directrice de la publicité Anne-Sophie Mellone (44 79) directrice de clientèle Valérie Dequatre (44 76) chef de publicité Farah El Makki (43 62) régions Thierry Borde, directeur (04 72 84 27 54) rhône-alpes Bernard Gillet (04 72 84 27 53) est Clarisse Michel (03 88 84 36 06) italie Jean-Pierre Bruel ([031]751 494) allemagne/suisse Dominique Schall ([78 44]47 001) benelux (bruxelles) Anne Stuckens ([02]647 67 34) grande-bretagne François Krébel ([01 483]72 02 14 et 72 03 26) états-unis Lawler Communications, Larry Lawler ([001]914 698 66 55) espace industrie - Contact Industrie - Service publicité Nathalie Chasles (41 66) La direction se réserve le droit de refuser toute insertion sans avoir à justifier de sa décision. marketing responsable du service Jean-Baptiste Alline (9621) Responsable marketing Damien Delhomme (4294) annonces classées directeur général PierreDominique Lucas (4157) Assistante Catherine Bénézit (4156) conFérences-evénements directrice Anne-Carole Barbarin (43 58) administration-gestion directeur administratif et financier Stéphane Deplus (44 72) Responsable juridique Odile Giraud (39 05) directeur des ressources humaines Frédéric Sibille (96 07) Fabrication Benoît Carlier (43 70) tecHniQue-production informatique Philippe Bobo (41 50) services généraux Jean-Pierre David (44 31) diFFusion-abonnements-editions directrice de la diffusion et de la promotion Bénédicte Hartog (41 26) directrice des abonnements Patricia Rosso (43 87)Directrice des éditions Annie Zaratti (39 41) responsable de la promotion Isabelle de Goüyon Matignon (43 44) service clients 41 33 ou 41 29 tariFs abonnements France (tva 2,10 %) 1 an, 11 numéros + accès Web : 105 euros ttc etudiants/demandeurs d’emploi 55 euros TTC (sur justificatif) etranger nous consulter règlement à l’ordre d’industrie et technologies pour l’ue, préciser le numéro de tva intracommunautaire Librairie (vente des numéros déjà parus et des annuaires) 42 88 annuaires (tva 5,5 % incluse) « L’atlas des usines » : 95 euros ttc Numéro de commission paritaire: 0612T81775. Numéro ISSN: 1633-7107. Dépôt légal : à parution. Impression : Mordacq 62120 Aire-sur-LaLys. Industrie et Technologies est édité par Groupe Industrie services Info (principal actionnaire : GISI Communications), SA au capital de 1 057 080 euros. RCS Paris 309.395.820. 12-14, rue Médéric 75815 Paris Cedex 17. Toute reproduction, représentation, traduction ou adaptation, qu’elle soit intégrale ou partielle, quels qu’en soient le procédé, le support ou le média, est strictement interdite sans l’autorisation de l’éditeur, sauf dans les cas prévus par l’article L.122-5 du code de la propriété intellectuelle. Seules sont autorisées les reproductions réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et les analyses et courtes citations justifiées par le caractère scientifique ou d’information de l’œuvre dans laquelle elles sont incorporées. (loi du 11 mars 1957, art. 40 et 41, et code pénal, art. 425). Copyright Groupe Industrie Services Info. Tous droits réservés directeur de la publication Christophe Czajka

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N°912ccJUIN 2009

Les entreprises et les établissements cités 3D Systems . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23

cce EADS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38

cca Actel. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 Ademe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56 Afnor . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .104 Afsset . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .104 Air Liquide . . . . . . . . . . . . . . . . . . .28, 101 Altran . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 AlpEnergie. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 Annecy Électronique . . . . . . . . 62 Antea . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11 Apple . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .114 Arianespace . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35 Arkema . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .104 Artec Aerospace. . . . . . . . . . . . . . . . . 38 Artenay SevenDay . . . . . . . . . . . . . 35 Athena Global Services . . . 48 Atout Reach . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11 Aura . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 89 Autodesk. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 89 Axon Câble. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48 ccB Bayer CropScienc . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 Beemo Technologie . . . . . . . . . . 48 BMW. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8, 28 Bolloré Thin Papers . . . . . . . . . . . 20 Butin-Terrier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56 ccc Canon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .114 Carrier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56 CEA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .33, 104 CEA Valorisation . . . . . . . . . . . . . . . . . 38 Cetim . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33 Chanel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .104 Cisco Systems . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52 CMW. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33 Cnes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28, 38 Cnim. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 CNRS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8, 16, 104 Collège de France . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 Colybris . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33 CSEM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33 ccd Daewoo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .104 Daimler . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12 Dassault . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94 Dassault Aviation . . . . . . 10, 94 Dassault Systèmes . . . . . . . 13, 48, 89, 94 Dehon. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56 Delta Electronics . . . . . . . . . . . . . . . . 62 DHL ESC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54 Dior . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .104

École des mines d’Alès . . . 98 École nationale d’ingénieurs de Metz . . . . . . . 94 École normale supérieure. . . 8 École polytechnique . . .94, 98, 110 Effilux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 98 ELC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62 Emerson Network Power . 62 Enset . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94 Ensta. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .94, 110 Equant. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48

ccL

Saft . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22, 28

Laboratoire d’optique appliquée (LOA) . . . . . . . . . . . . . . . .110

SAP. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23

Laboratoire des matériaux, surfaces et procédés pour la catalyse de Strasbourg . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 Lancôme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .104 Lascom . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35 LG Electronics . . . . . . . . . . . . . . . . . . .104 LiteOn Technology . . . . . . . . . . . . 62 ccM

ESA. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28, 38

Magic OnLine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48

Esma . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22

Maisonneuve. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62

Esoc . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38

Maury . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48

Esquad . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38

Memopal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48

Esrin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38

Metris France . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33

Estec . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38

Metro Cash & Carry . . . . . . . . . . 54

Exxon Mobil . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44

Microcertec . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33, 38

ccF Fanuc Robotics . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33 Forest-Liné . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33 Fraunhofer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44 Front Edge Technology. . . . 12 ccG

Microsoft . . . . . . . . . . . 48, 104, 114 Missler Software. . . . . . . . . . . . . . . . . 89 MIT. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .44, 110 Mürr Elektronik. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62 ccn Nasa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28, 33, 38

Gartner . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14

Naval Ordnance Laboratory. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36

Gazprom . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8

NEC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13

GDF Suez . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8

Neopost . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54

Gennum . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13

Neuf Telecom . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48

Giddings & Lewis. . . . . . . . . . . . . . . . 33

Nheolis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38

Google . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8, 48

Nodal Consultants. . . . . . . . . . . . . 38 Novaled . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23

cch Haier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .104 Hexanet. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48

cco Omega . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

Hitachi. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .104

Onera. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33, 38

Horiba. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .110

Orange . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48, 52

Horis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48 HP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52 cci-k

ccP Phoenix Contact . . . . . . . . . . . . . . . . . 62 PI3C . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48

IBM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8, 23, 94

Pièces et Main d’Œuvre. . .104

IDC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48

Polycom. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52

Imagene . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22

Power System Technology . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62

Ingersoll Milling Machine. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33 Inserm . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13 Institut für Lasertechnik. . . 12

ccs

Laboratoire d’ingénierie moléculaire d’Angers . . . . . . 16

PTC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 89 ccr RATP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8

Institut supérieur des matériaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94

Realmeca. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33

Intel. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20, 23

Renault . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8

Keonys . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48

Rockwell Automation . . . . . . 62 RSA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .110

Samsung . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .104 SBM. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52 SDMS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11 SFR . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48 Sharp . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .104 Siemens. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62 Siemens PLM Software. . . . 89 Silicon Blue Technologies . 14 Smartio . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 98 SNLS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11 Soitec. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13 SolidWorks . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48, 89 Solvay . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 Sony . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52 Sophia BioSystems . . . . . . . . . . . . 13 STMicroelectronics . . . . . . . . . . . . 13 Stonesoft . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48 Suprameca. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33 Swatch . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 Symware . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13 cct Tandberg . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52 TDK-Lambda . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62 Télécom ParisTech . . . . . . . . . . . . 98 Telindus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48 Tesla Motors . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12 Texas Instruments . . . . . . . . . . . . 13 Thales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36, 38 Toyota . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 Traco Power . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62 Trasys . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11 Trium Power . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62 ccu UF1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48 Université Paris X . . . . . . . . . . . . .104 Université Pierre et Marie Curie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 USB Implementer Forum . . 13 ccv VeePee . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48 Veolia. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56 Vicor . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62 VivAgora . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .104 ccW Wago . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62 Weidmüller . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62 Wiyn Observatory. . . . . . . . . . . . . . 89 Woodrow Wilson (centre)104


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retrouvez tous les jours les billets de la rédaction sur le blog d’it.

le bloc-notes de la rédaction médaillé.

Il ne pratique aucune discipline sportive référencée aux jeux Olympiques… mais il vient de monter sur la plus haute marche du podium. Serge Haroche,

dont les passe-temps favoris sont la physique et l’optique quantique, vient de recevoir la prestigieuse médaille d’or du CNRS. Cette récompense couronne quarante-quatre ans de travaux. Ce professeur titulaire de la chaire de physique quantique du Collège de France dirige aujourd’hui le groupe d’électrodynamique des systèmes simples au sein du laboratoire Kastler Brossel, commun Serge Haroche reçoit la prestigieuse médaille d’or à l’École normale supérieure, du CNRS pour ses travaux. au CNRS et à l’université Pierre et Marie Curie. Ses travaux sur l’électrodynamique quantique en cavité ont permis de valider un certain nombre de postulats scientifiques, mais ils devraient aussi générer des retombées très concrètes. En jouant sur le double état des bits informatiques, les recherches de Serge Haroche devraient permettre de démultiplier les capacités de calcul des ordinateurs… et de rendre les communications et les informations quasi inviolables. Cette percée valait bien une breloque. cm

carton

CNRS / REA

rouge

ÉNERGIE VERTE… SUR LE PAPIER

Une électricité bien verte à 100 % renouvelable : l’offre AlpÉnergie de GDF Suez est alléchante… mais inapplicable. En l’état actuel des connaissances, nul ne peut tracer les électrons et certifier leur origine. Les adhérents reçoivent donc le même mix énergétique que les autres, avec leurs doses de charbon ou de nucléaire. Dommage… alors qu’AlpÉnergie avait une vertu bien réelle : la surtaxe, payée volontairement par les industriels, finance la recherche de GDF Suez dans le solaire.

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N°912ccJUIN 2009

arlésienne. Stratégie nationale

de recherche et d’innovation : un accouchement long et douloureux. Après avoir reporté deux fois l’échéance,

le gouvernement a finalement décidé de ne dévoiler qu’à l’automne ses priorités pour la France de la recherche. Avec un peu de chance, les labos sauront avant 2012 (date cible de ce plan quadriennal) sur quels sujets cogiter. cm http://forums.snri.enseignementsup-recherche.gouv.fr/

rideau. Le trottoir

roulant ultrarapide de la gare Montparnasse a vécu. La RATP

Chutes et incidents ont jalonné la courte vie du trottoir roulant à 11 km/h.

a annoncé fin mai qu’elle démontait cette installation qui lui aura coûté la coquette somme de 4,5 millions d’euros. C’est un camouflet pour la Cnim, le concepteur. D’une longueur de 180 mètres, ce dispositif promettait de faire gagner quinze minutes par jour aux voyageurs en les emmenant à la vitesse de 11 km/h. L’objectif est resté un vœu pieu. De chutes en incidents techniques, le supertrottoir a dû ranger ses rêves de grandeur au placard… pour vivre la vie d’un tapis roulant ordinaire. cm

glaÇant. Exit les sous-marins nucléaires ! C’est une

armada d’un nouveau genre que la Russie veut mettre à l’eau. Elle projette de lancer cinq centrales nucléaires flottantes de 70 MW chacune, selon le journal britannique The Guardian qui révèle l’information. Objectif ? Fournir en électricité l’énergéticien Gazprom, qui exploite les réserves pétrolières et gazières de l’océan Arctique. Prions pour que cette flotte atomique ne connaisse pas le même sort que le sous-marin Koursk. cm

Joueur. Non content d’avoir vaincu le champion

du monde d’échecs, IBM prépare un nouveau coup d’anthologie. Big Blue met au point un robot capable de concourir

au plus grand jeu télévisé américain Jeopardy ! (littéralement, mettre en péril !), dans lequel les candidats doivent trouver, à partir de trois réponses données par l’animateur, la question correspondante. Baptisé Watson, le robot tentera de gagner, face à des humains, en disséquant chacune des réponses proposées pour chercher dans sa mémoire virtuelle tous les contenus s’y rapportant. C’est votre dernier mot, mon cher Watson ? cm


la pensée du mois La science, c’est ce que le père enseigne à son fils. La technologie, c’est ce que le fils enseigne à son papa. Michel Serres

WEB

REVUE largué. Plus la peine de songer à quitter votre entreprise, les algorithmes le font pour vous ! Chez Google, en

FauX neZ. Ne confondez pas santé par les plantes et santé des plantes. Si la première

Amis végétaux, pour votre santé, buvez des pesticides !

semble plutôt vertueuse puisqu’elle permet de se soigner avec des médicaments obtenus sans synthèse chimique, la seconde n’est qu’un faux nez qui permet aux fabricants de pesticides de déguiser leur activité sous des airs convenables. Bayer CropScience a ainsi annoncé sans rougir, le 7 mai dernier, avoir déboursé plus de 10 millions d’euros en deux ans dans son centre de recherches spécialisé en « santé des plantes ». Ça sonne quand même mieux que pesticides ! cm

pscHitt.

TOYOTA ; D.R.

Toyota, le héraut des automobiles hybrides, a rendu les armes. S’il continue à – bien– vendre sa Prius, son écurie de For-

mule 1, elle, a jugé le SREC inutile et coûteux. Elle a décidé de ne plus installer sur ses bolides le système de récupération d’énergie cinétique (SREC ou KERS en anglais). Ce système hybride, qui transforme l’énergie habituellement perdue en chaleur dans les freins en énergie électrique, est bien trop coûteux pour l’écurie. Selon Flavio Briatore, le patron de Renault F1, plus de 20 millions d’euros auraient été dépensés pour son développement… sans qu’aucun gain tangible n’ait pu être mesuré sur la piste. Au contraire ! Les deux premières écuries du championnat (Brawn GP et Red Bull) n’utilisent pas le SREC. Las, Renault et BMW ont décidé de se passer de l’hybride pour les prochaines courses, tout comme Toyota, le chef de clan des frondeurs anti-hybrides. C’est la Prius qui va être contente! cm

cc Fabrice Frossard

(in)formation continue

Zappant entre Twitter, YouTube et autres blogs d’intelligence collective très 2.0, on en oublierait presque qu’Internet est aussi un lieu où les savoirs peuvent se partager gratuitement. À ceux qui reprochent l’approximation de certains sites communautaires, difficile de porter un tel soupçon sur Canal-U (www.canal-u.tv). Depuis 2000, ce site issu du monde universitaire agrège sous forme vidéo des cours magistraux et leurs compléments de documentations (PDF, PPT ou autres). Traitant d’une multitude de sujets classés par thèmes, le site propose aux ingénieurs une catégorie qui leur est dédiée. Ils pourront se perdre dans les méandres du miroir à retournement temporel ou redécouvrir les principes de la thermodynamique. À l’intérêt culturel et à l’excellente qualité scientifique des cours et des exposés proposés s’ajoute une réalisation de très bonne qualité. Nos amis d’outre-Atlantique ont copié l’idée et désormais, grâce à http://academicearth.org/, vous pourrez crânement la ramener sur le magnétisme en physique, sur le mode « Oui, mais en cours au MIT, j’ai appris que la vibration magnétique bla bla bla… ». La formule fonctionne aussi avec Harvard, Princeton, Yale Berkeley ou Stanford. L’idée du site est simple : filmer les cours sur tous les sujets académiques possibles et les livrer sur le Net. Vous pouvez même noter la leçon, de A (fréquent) à E (rare). Et comme nous sommes aux États-Unis, “l’entreprenorship” et le management disposent de rubriques bien fournies. Pour les accros de l’art informatique et de l’algorithme, http://interstices.info/ vous éclairera sur le jeu de go et la révolution de Monte-Carlo, du recuit simulé ou vous fera découvrir les limites du virtuel. Mieux, vous pourrez aussi écouter Michel Serres affirmer que « les nouvelles technologies nous ont condamnés à devenir intelligents ! ». Ou pas, mais un petit surf sur ces réservoirs de connaissance devrait y contribuer. cm AFP / D. R.

tout cas, ça se passe comme ça. Le géant de l’Internet aurait développé, selon nos confrères du Wall Street Journal, un logiciel capable d’identifier les salariés infidèles tentés par une aventure en dehors de l’entreprise. L’objectif n’est pas de les garder mais de s’en séparer avant qu’ils ne quittent le navire. Je te largue, moi d’abord… cm

ffrossard@industrie-technologies.com

JUIN 2009ccN°912

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tENdaNcES

Aéronautique SolarImpulse, le soleil est son réacteur 12 000 CELLULES PHOTOVOLTAÏQUES Sur une surface de 200 m², ces cellules en silicium cristallin sont l’unique source d’énergie du SolarImpulse. Leur rendement a été limité afin de réduire le poids de l’avion.

Cet été, l’avion solaire voulu par le milliardaire suisse Bertrand Piccard devrait voler pour la première fois. Propulsé entièrement par le soleil, l’aéronef a dû ajuster chacun de ses choix technologiques à une unique contrainte : la consommation d’énergie. Il préfigure l’avion qui devra effectuer un tour du monde sans escale.

e 26 juin, sur une piste du côté de Zurich (Suisse), le SolarImpulse pointera le bout de sa carlingue. Il est un peu comme l’albatros du poème de Baudelaire. Court de fuselage, le bec arrondi, des ailes démesurées et un poids plume, le SolarImpulse apparaît emprunté sur terre mais vraiment majestueux dès qu’il prend son envol. Cette masse de carbone et de plastique, que le milliardaire suisse Bertrand Piccard et l’ingénieur André Borschberg ont mis cinq ans à développer, est un drôle d’oiseau de 1 600 kg et 64 m d’envergure. Un oiseau qui a l’ambition de devenir un symbole, la preuve que l’énergie solaire peut permettre d’accomplir de grandes choses… avec un minimum d’ingéniosité.

l

technologies disponibles sur le marché sinon rien

Et de créativité, les 70 ingénieurs et techniciens qui travaillent sur le SolarImpulse n’en manquent pas. Dotée d’un budget de 70 millions d’euros (il manque encore 30 % pour boucler le tour de table), l’équipe du SolarImpulse a d’emblée pris le parti d’utiliser uniquement des technologies disponibles sur le marché pour construire son drôle d’aéronef. « Pour les batteries ou les cellules photovoltaïques, choisir d’en développer de nouvelles nous aurait obligés à mettre des centaines de millions d’euros sur la table et attendre quinze ans avant de les utiliser, soupçonne André Borschberg, le PDG de la structure. Nous préférons prouver qu’avec

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cc Fiche

64 mètres d’envergure 200 m² de cellules photovoltaïques 50 km/h en vitesse de pointe 70 millions d’euros d’investissement

les moyens existants, on peut mettre au point de nouveaux modes de propulsion dans le transport aérien. » Ce choix n’exclut pas l’innovation. Tous les équipements embarqués ont été passés à la moulinette pour réduire au maximum leur poids et leur consommation d’énergie. Le cabinet d’ingénierie français Altran, partenaire du projet depuis 2004, a développé un logiciel spécifique capa-

marqueur de maturité it

recHercHe

ble de simuler les performances de l’aéronef en fonction de telle ou telle option technologique. « Nous avons créé avec lui un outil puissant qui nous permet d’évaluer les performances aérodynamiques du SolarImpulse, notamment en termes d’énergie consommée », note André Borschberg. Le logiciel, qui inclut aussi des données météorologiques dans ses calculs, servira également lors des pre-

déveLoppement

production

SOLARIMPULSE ; EPFL

cc Des

LA TAILLE D’UN AIRBUS A340 POUR LE POIDS D’UNE VOITURE Avec ses 1600 kg, le SolarImpulse a l’embonpoint d’une petite berline. Mais son envergure de 64 mètres est la même que celle d’un moyen-courrier comme l’Airbus A340.


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miers vols longue distance à simuler la meilleure route possible… celle où le soleil brille toujours. Dans l’aventure depuis quatre ans également, le chimiste belge Solvay a, lui, optimisé les matériaux utilisés. Il a revu la structure en nid-d’abeilles de la carlingue en carbone pour en réduire le poids et développé un système de fixation pour remplacer toutes les vis métalliques. Omega, la filiale du groupe Swatch qui a travaillé sur le développement de la

OSSATURE COMPOSITE La carcasse du SolarImpulse est en fibre de carbone. Développée avec Solvay, elle utilise des structures en nid-d’abeilles pour assurer sa rigidité.

BATTERIE Pour les vols de nuit, l’aéronef embarque 400 kg de batterie lithium-polymère. Cela représente un quart du poids de l’appareil.

Smart électrique, a mis à disposition tout son savoir-faire dans le domaine de la propulsion électrique et des batteries. Quant à Dassault Aviation, il joue les “avionneurs conseil”. Ses compétences seront très utiles lors des premiers essais en vol, cet été en Suisse. cc Objectif

8 500 mètres… par petites étapes

Pas question de se lancer tout de suite dans les records. « Nous commencerons par de très courtes distances », indique André Borschberg. Le premier vol se fera à deux mètres de hauteur pendant une minute, puis cinq mètres, et ainsi de suite. « Quand nous serons sereins sur le contrôle de commande, nous augmenterons progressivement le temps de vol et l’altitude pour aller le tester à 8 500 mètres », confie le patron du projet. L’objectif n’est pas de réaliser des exploits avec ce premier prototype mais de défricher le chemin pour le SolarImpulse 2. Ce petit frère devrait voir le jour en 2011… et pourrait relancer la frénésie de records qui s’empara des premiers pilotes. « Tenter la mythique traversée de l’Atlantique, New York-Le Bourget, ce serait intéressant », rêve André Borschberg. Le début d’un nouvel âge d’or de l’aviation ? cm ccthiBaut de JaeGher tdejaegher@industrie-technologies.com

64 MÈTRES D’ENVERGURE

4 HÉLICES Les moteurs sont dotés d’hélices bipales de 3,5 mètres de diamètre. Développant 12 CV, elles permettront de faire décoller l’aéronef et de l’emmener à 50 km/h.

tENdaNcES

Ingénierie Un cryostat hors normes pour le laser mégajoule SNLS, la filiale ingénierie de SDMS, l’orfèvre de la chaudronnerie, effectue les tests finaux d’une installation originale destinée au programme de simulation militaire Laser Mégajoule (LMJ). Le cryostat cons-

truit par la société de Saint-Romans (Isère) assurera le remplissage de ses six cibles sphériques avec un mélange L’avancement des travaux à la fin du mois de deutérium et de tri- de janvier dernier. tium à une pression de 1 300 bar et un refroidissement à 19 K. Il s’agit d’une enceinte à vide dans laquelle se trouvent plusieurs solutions sur mesure, tels que la pince de manipulation, la machine de positionnement robotisée, le système de refroidissement, etc. Un exploit qui a nécessité pas moins de 19 000 heures d’ingénierie et dont l’investissement s’élève à 5 millions d’euros. Mise en service prévue : été 2010. cm

Chimie Reach dédramatise Plus de 100 entreprises épaulées dans le parcours d’obstacles de Reach. Près de

200 questions techniques répertoriées sur le site. Plus de 60 sociétés formées à l’utilisation du logiciel Iuclid 5, l’outil obligatoire de soumission du dossier. Deux ans après sa création, la société Atout Reach a trouvé son créneau. Conseils sur l’évaluation des risques chimiques et toxicologiques, assistance informatique pour identifier et apprivoiser les outils essentiels, accompagnement juridique, notamment dans la phase de partage de données, en cours depuis la fin du préenregistrement : la PME offre un service complet, grâce à un partenariat avec Antea, société d’ingénierie et de conseil en environnement, Trasys, SSII spécialisée dans l’environnement, la santé et la sécurité, et le cabinet d’avocats Aklea. cm JUIN 2009ccN°912

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tENdaNcES

Informatique Le PLM se met au bio Dassault Systèmes vient de lancer un projet de recherche pour développer une plate-forme de BioPLM.

Objectif : donner aux industriels du vivant les moyens d’accélérer le développement de nouvelles molécules. Ce programme de R & D, intitulé BioIntelligence, est doté d’un budget total de 118,2 millions d’euros sur cinq ans. Si l’État français prend à sa charge 46,3 millions d’euros, le solde est réparti entre les différents partenaires du projet. Dassault Systèmes, son coordonnateur, a réussi à rassembler autour de lui des partenaires des secteurs de l’informatique et des sciences de la vie comme la start-up Sophia BioSystems, l’Inserm ou le Genopole. Ils espèrent, d’ici à 2014, développer des outils de modélisation et de simulation systémiques dédiés aux produits biologiques : médicaments, aliments, etc. Cette démarche novatrice pour le secteur est inspirée de l’approche PLM (Product Lifecycle Management ou gestion du cycle de vie des produits), très utilisée par les industries manufacturières. cm cc en bref

Production Laser femtoseconde surpuissant

La technologie InnoSlab a permis d’obtenir une puissance de 400W sur ce laser.

L’Institut für Lasertechnik (ILT) d’Aix-la-Chapelle (Allemagne) a mis au point le laser femtoseconde le plus puissant au monde : 400 W. Destiné aux opérations ultraprécises de traitement de surfaces ou de perçage, il met en œuvre une technologie InnoSlab développée à l’ILT depuis une dizaine d’années. Cette solution permet de réduire les coûts tout en assurant une qualité du laser de M2 < 1,4 et un rendement optique de 50 %. cm

Automobile Les batteries Tesla sponsorisées par Daimler

Le constructeur allemand Daimler vient d’acquérir 10 % du capital du spécialiste californien de la voiture électrique Tesla Motors. La marque européenne s’offre ainsi un droit d’accès aux technologies de batteries développées par l’américain, par ailleurs dans une mauvaise passe financière. cm

Financement 3 milliards d’euros pour la recherche privée

En 2008, 9 500 entreprises ont utilisé le crédit d’impôt recherche. Ce dispositif, qui permet d’exonérer une partie de ses dépenses en R & D, a mobilisé un budget total de 3 milliards d’euros. Son utilisation est en hausse de 61 % par rapport à 2007. cm


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toute l’actualité technologique, tous les jours, sur notre site.

Électronique L’USB du futur

cc en bref

GETTY / D. R.

Le port de connexion USB met le cap sur l’ultra-haut débit.

La version USB 3.0, en phase de préindustrialisation, porte la vitesse nominale de transfert des données à 5 Gbit/s. De quoi accélérer sensiblement l’échange de fichiers entre PC, L’USB 2.0, qui se limite clés USB (Universal Serial Bus), appa- à 480 Mbit/s, bientôt enterrée par reils photo, baladeurs, téléviseurs ou sa concurrente à 5 Gbit/s. chaînes hi-fi. L’USB 2.0, la version la plus rapide disponible aujourd’hui, se limite à 480 Mbit/s. Les premiers circuits USB 3.0 sortent sous forme d’échantillon déjà chez NEC, Texas Instruments, Gennum ou Symware et devraient entrer en production de série avant la fin de l’année. Les premiers appareils à en bénéficier sont attendus pour l’année 2010. Le consortium USB Implementer Forum, qui développe et normalise l’USB, a déjà prévu l’étape suivante. Le futur protocole permettrait de porter le débit à quelque 25 Gbit/s. Mais pas avant 2012 ou 2013. cm marqueur de maturité it

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recHercHe

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Énergie Des batteries ultraminces

STMicroelectronics se lance dans les microbatteries à couches minces. Exploitant sous licence la technologie du californien Front Edge Technology, l’industriel entend mettre ce dispositif à la disposition des étiquettes RFID, des cartes à puce ou des dispositifs médicaux miniatures. Basées sur un électrolyte solide en lithium, phosphore et oxyde d’azote, ces batteries sont présentées comme 10 à 20 fois plus puissantes que les piles bouton utilisées aujourd’hui. cm production

Électronique Des capteurs d’images petits mais costauds

Soitec et STMicroelectronics développent une technologie de capteurs d’image CMOS plus performants mais plus petits. Pour augmenter la résolution et la sensibilité en réduisant la taille, le module caméra sera réalisé en 3D par empilage des éléments, selon le procédé Smart Stacking de Soitec. Un procédé de collage moléculaire et d’amincissement chimique et mécanique s’applique aux plaques de 300 mm de diamètre, sur lesquelles les capteurs sont gravés avec une finesse de 65 nm. cm


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toute l’actualité de l’innovation.

Électronique Les circuits sur mesure n’ont plus la cote La dernière génération de circuits logiques programmables affiche une sobriété énergétique inédite. En ne consommant que quelques microwatts, elle élargit son champ d’applications aux terminaux portables et aux dispositifs numériques pour l’Internet mobile. Grands perdants de cette évolution : les circuits spécifiques, qui voient leur marché se réduire comme peau de chagrin.

a consommation est désormais LE point critique dans la conception des systèmes électroniques. Si elle a longtemps pénalisé les FPGA (réseaux logiques programmables), ceuxci vivent aujourd’hui une petite révolution dans la traque au watt grâce à l’offre d’Actel et de Silicon Blue Technologies. Leurs gammes, nommées respectivement Igloo et iCE, affichent des consommations de 2 µW et 20 µW, mille fois plus basses que celles des leaders mondiaux des FPGA. Et elles sont tout à fait comparables à celles de circuits spécifiques (Asic) à complexité égale. Conséquence : longtemps cantonnés aux applications industrielles et aux communications, les FPGA investissent de nouveaux secteurs comme l’automobile, l’instrumentation, le médical…

l

Ils s’attaquent également aux applications grand public, aux produits portables multimédias “convergents”. cc La

basse consommation à moindre coût

Inventés il y a plus de vingt ans pour “absorber” la logique d’interfaçage dans un système, les FPGA n’ont cessé de croître en performance, densité, complexité… et de creuser leur trou aux dépens des processeurs et circuits spécifiques personnalisés (Asic). Une récente étude de Gartner leur prédit un avenir encore plus rose face aux Asic qui finiraient grands perdants de la crise actuelle. Pour une conception d’Asic dans le monde, on en compterait déjà trente sur FPGA. Seule certitude : le coût de développement des Asic freine les utilisateurs

dES cIRcuItS PRoGRaMMaBlES tRèS SoBRES FPGA CLASSIQUES

FPGA DE NOUVELLE GÉNÉRATION

ASIC

c Performance

Moyenne

Moyenne

Très élevée

c Densité

Moyenne

Moyenne

Très élevée

c Consommation

Élevée

Faible à ultrafaible

Ultrafaible

c Coût de conception

Nul à faible

Nul à faible

Élevé

c Coût du circuit

5 à 500 $

1à3$

1à3$

c Souplesse après fabrication

Élevée

Élevée

Nulle

c Temps de développement

Court

Court

Long

Source : Silicon Blue, Actel

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production


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LE KIOSQUE PRESSE La technologie peut-elle sauver l’économie?

La revue du MIT a décidé de faire les comptes. Dans l’article de couverture de son édition de mai-juin, le magazine du prestigieux Massachusetts Institute of Technology s’interroge ouvertement sur la pertinence des sommes faramineuses investies pour l’innovation dans le plan de relance américain. Pour se convaincre du bien-fondé de ces largesses consenties par l’État fédéral, la rédaction a enquêté et identifié les secteurs les plus prometteurs et les plus innovants, ceux-là mêmes qui sont censés sauver notre économie. Au total, selon Technology Review, plus de 100 milliards de dollars vont être investis dans les biotechnologies, les technologies de l’information, les green techs ou les nanotechnologies. Le journal applaudit, dans la mesure où chaque milliard investi permettra de créer des centaines de milliers d’emplois. Mais il reste aussi dubitatif quant aux retombées réelles de cette manne en termes d’innovation. cm Avec 5 µW de puissance statique, les FPGA Igloo, mis au point par Actel, représentent une véritable alternative aux Asic.

D. R.

potentiels. Alors que, là encore, les FPGA se mettent au régime. Silicon Blue ou Actel ont récemment remanié leur offre et annoncent des prix de 1 à 3 dollars pour leur puce (contre 5 à 500 dollars pour les FPGA traditionnels). Soit un chiffre comparable au coût de production unitaire d’un Asic mais sans les coûts élevés d’ingénierie non récurrents et avec la (re)programmabilité en prime. « L’architecture à cellules SRam de notre gamme iCE a été conçue d’emblée dans un but de faible consommation pour les applications portables alimentées sur batterie. Le choix d’un process de fabrication de 65 nm nous a fait gagner 66 % sur la consommation, comparé à un process 180 nm. La croissance viendra des parts de marché grignotées aux Asic », a ainsi affirmé Kapil Shankar, de Silicon Blue. Les FPGA en technologie flash d’Actel affichent, eux, la consommation absolue la plus faible, grâce à différents modes d’alimentation. « La migration de 130 à 65 nm prévue cette année nous boostera encore », a prédit Richard Kapusta, d’Actel. Ce process permettra aussi de gagner suffisamment en densité pour passer aux SoPC, soit à des systèmes complets sur puce programmable. Un système avec processeur, mémoire et périphériques pour quelques euros en quelques semaines, qui dit mieux ? cm cc eLisaBeth Feder redaction@industrie-technologies.com

cc RÉFÉRENCE : Technology Review, mai-juin 2009, www.technologyreview.com

WEB Le dernier endroit où l’on cause Comment le design peut relancer la presse écrite? Pourquoi les tribus – et non les usines ou la technologie – sauveront-elles le monde ? Comment nourrir le monde entier ? Les TED talks – littérale-

ment les causeries de TED– sont une incroyable mine d’idées. Une sorte de think tank à l’échelle mondiale qui, sur chaque thème abordé, s’offrirait le luxe –sans débourser un euro – de demander l’avis des meilleurs spécialistes (et orateurs). Al Gore, Bill Gates ou Bill Clinton se sont déjà pliés à l’exercice. TED (Technology, Entertainment and Design) constitue un ensemble unique de conférences sur des thèmes aussi divers que le futur de l’automobile, l’enseignement des sciences, les médicaments du futur ou les nouveaux matériaux. Lancées en 1996 par le journaliste américain Chris Anderson, ces rencontres ont pour unique ambition de diffuser des idées et des savoirs réservés jusque-là à une élite. Avec Internet, son pari est en passe d’être gagné : quelque 400 conférences sont d’ores et déjà disponibles en ligne. cm cc RÉFÉRENCE : www.ted.com

PRESSE Le jeu vidéo au secours de la biochimie

Prédire la forme d’une protéine à partir de sa séquence, c’est devenu un jeu d’enfant, relate le magazine Wired. Le

biochimiste David Baker, de l’université de Washington, a fait équipe avec un informaticien, Zoran Popovic, pour lancer un jeu. Son but : proposer pour une protéine une structure 3D respectueuse des règles physiques. Mis en ligne en mai 2008, FoldIt a déjà été téléchargé plus de 100000fois. Avantage: il mobilise les disques durs tout autant que les neurones des joueurs en leur soumettant des problèmes informatiquement insolubles. cm cc RÉFÉRENCE : Wired du 17 mai 2009, “Gamers, Unravel the Secret Life of Protein”. www. wired.com, rubrique Magazine

bonus c Téléchargez le jeu FoldIt à l’adresse http://fold.it/ JUIN 2009ccN°912

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tENdaNcES

plongez dans les secrets de fabrication des cellules solaires.

Énergie Les cellules solaires organiques en quête d’efficacité Deux équipes de recherche françaises, travaillant sur un nouveau type de cellules solaires organiques, viennent d’obtenir un rendement très prometteur de 1,7 %. Leur approche originale vise à remplacer à terme les polymères des cellules organiques classiques par de petites molécules conjuguées solubles. Pour réussir ce pari, ils devront atteindre un rendement de 5 %. epuis les années 2000, les

res : les premiers prototypes atteignaient en effet laborieusement 0,2 % de rendement, là où les cellules solaires au silicium dépassaient déjà les 15 %.

d recherches autour des cellu-

les solaires organiques explosent, mais un cap vient d’être franchi. Une collaboration entre le laboratoire d’ingénierie moléculaire d’Angers et le laboratoire des matériaux, surfaces et procédés pour la catalyse de Strasbourg a permis, en début d’année, d’obtenir un rendement très encourageant de 1,7 % avec un nouveau type de cellules solaires organiques. Constituées de molécules conjuguées solubles, ces cellules sont développées par le laboratoire d’Angers depuis 2005. Mais elles souffraient jusqu’à présent d’un manque de crédibilité. La cause ? Un rendement extrêmement faible par rapport aux autres cellules solai-

cc Une

production plus économe et plus écologique

Les chercheurs du laboratoire d’Angers ont donc fait de l’efficacité des cellules leur cheval de bataille. Aujourd’hui, et après quatre ans de recherches, un rendement de 1,7% a pu être atteint. Au-delà du chiffre, c’est la progression qui est à souligner. « Nous avons réussi à passer de 0,2 à 1,7 % de rendement en quatre ans seulement, ce résultat donne une nouvelle crédibilité à nos recherches », affirme Jean Roncali, directeur de recherche au CNRS

Les moLécuLes Jouent Les capteurs Fonctionnement d'une cellule solaire à base de molécules conjuguées solubles

1. Absorption d'un photon 2. Création d'un exciton 3. Diffusion de l'exciton +

Zone de contact donneur/accepteur photons

structure de La ceLLuLe couche de 100nm composée de

donneur Molécule conjuguée soluble accepteur pcbm Molécule dérivée du fullerène

16

N°912ccJUIN 2009

+ donneur

+

4. Séparation des charges au contact du PCBM

accepteur

Substrat de verre ou de plastique anode

génération d'un courant électrique

cathode

marqueur de maturité it

Lorsqu’un photon est absorbé par la molécule conjuguée soluble, un exciton est créé, diffusé au niveau de la jonction donneur/ accepteur puis dissocié, et génère ainsi un courant électrique.

recHercHe

et responsable de l’équipe d’Angers. Des chercheurs américains seraient même arrivés à un rendement de 3 % pour ce même type de cellules. Ces résultats sont encourageants mais ils ne permettent pas d’envisager une application industrielle dans les prochaines années… Alors pourquoi continuer à étudier ces cellules alors que d’autres existent et sont déjà commercialisées ? Parce qu’elles présentent de nombreux points forts par rapport aux autres cellules photovoltaïques classiques, notamment en silicium. Contrairement à ce matériau dont la production nécessite de très hautes températures, la fabrication d’une cellule organique réduit sensiblement les coûts financiers et énergétiques tout en offrant un impact environnemental bien moindre. Sa mise en forme à l’aide de procédés en solution permet aussi de couvrir de grandes surfaces et des substrats flexibles, comme les textiles. Les cellules à base de molécules conjuguées se révèlent aussi moins versatiles que les organiques classiques composées de polymères. Ces dernières, qui affichent un rendement de 5 %, sont constituées de cellules au sein desquelles les matériaux actifs absorbant la lumière sont de grandes chaînes de polymères conjugués. Ces polymères ne sont pas définis d’un point de vue moléculaire, ce qui conduit à une grande variabilité dans leurs performances et nécessite donc de devoir contrôler de nombreux paramètres. En utilisant des molécules conjuguées de structure parfaitement définie, le nouveau type de cellules gagne en stabilité. Pour autant, celles-ci pourront-elles prendre le pas sur les cellules formées de polymères ? Entre ces concurrentes, la course au rendement est lancée… cm cc MathiLde LaGier redaction@industrie-technologies.com

déveLoppement

production


Des solutions de lubrification qui réduisent les coûts ? Oui, c’est possible Grâce aux solutions de lubrification SKF, optimisez l’efficacité de vos équipements pour une productivité accrue. Eliminez les dépenses inutiles dues à une mauvaise lubrification. Avec une solution de lubrification adaptée, vos roulements, guidages linéaires et réducteurs durent tout simplement plus longtemps. Qu’il s’agisse de machines-outils ou d’éoliennes, les solutions de lubrification SKF vous permettent d’obtenir le maximum de vos machines à un coût minimum. Dans le secteur de la machine-outil, l’utilisation de la microlubrification SKF LubriLean réduit jusqu’à 30% le temps de production et augmente de manière significative la durée de vie de vos outils de production. Unité de microlubrification SKF LubriLean. Groupe motopompe MKU pour une lubrification centralisée à l’huile.

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LE BAROMÈTRE L’INNOVATION, UN TIMIDE RELAIS DE CROISSANCE

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Diriez-vous que l’innovation est, pour votre entreprise, une source de revenus…

9% 27%

56%

8%

SOURCE : INNOBAROMETER 2009, www.proinno-europe.eu

Le baromètre annuel de l’innovation, publié par ProInno Europe, une émanation de la Commission européenne, tranche avec les discours ambiants. Les entreprises interrogées ne sont que 9 % à faire de cette matière un levier majeur de leur croissance. Le pays le plus fervent ? Le Portugal : une entreprise sur deux y voit une source majeure de revenus. La France ne compte que 31 % d’entreprises au tempérament innovant. Emploi L’énergie a le vent en poupe

Propriété industrielle Avenir radieux pour les brevets ?

Les entreprises préférées des élèves ingénieurs français

La demande en matière de brevets ne devrait pas faiblir cette année, selon une enquête publiée fin avril par l’Office européen des brevets (OEB). Les 2 400 personnes interrogées envisagent en effet de déposer davantage de brevets dans les deux années qui viennent. L’OEB pondère ce résultat en précisant que l’enquête a été réalisée au deuxième semestre 2008. Il juge fiables ses prévisions pour 2009, mais craint une révision sévère de ses projections pour 2010.

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

eads veolia environnement edF areva thales google dassault aviation total gdF suez vinci

L’énergie et l’environnement ont le vent en poupe auprès des jeunes ingénieurs. Dans le top 10 du dernier classement des entreprises préférées des futurs ingénieurs, publié par Universum, on retrouve pas moins de cinq grands groupes exerçant dans ces domaines. Les secteurs de l’automobile et du bâtiment, en revanche, perdent du terrain à cause des difficultés conjoncturelles qu’ils traversent. SOURCE : UNIVERSUM STUDENT SURVEY 2009

18

N°912ccJUIN 2009

nombre de brevets déposés auprÈs de L’oFFice européen des brevets 231 845

2008

251 742 *

2009

266 526 *

2010

* PRÉVISIONS. SOURCE : OEB, www.epo.org

Matériaux Les composites montent en puissance En 2013, l’éolien représentera 6 % du volume des composites commercialisés, (3 % aujourd’hui). Cette progression constitue l’un des principaux moteurs de croissance du marché. La montée en puissance de ces matériaux dans l’aéronautique et la croissance du marché asiatique devraient aussi soutenir la demande, selon l’étude stratégique 2009 du JEC. Il prévoit que 10,3 millions de tonnes de composites s’échangeront en 2013, contre 8,2 millions en 2007. poids dans Le marcHé gLobaL des composites en 2013, en voLume marine 5 %

transport 26 %

aéronautique 6 % energie éolienne 6 % Fabrication de tubes et de réservoirs 7 %

produits grand public 8 % électrique, électronique 16 %

bâtiment 26 %

SOURCE : JEC COMPOSITES SHOW

le cHiFFre

800

MILLIONS D’EUROS

C’est ce que l’État français va investir dans le plan de relance numérique. 750 millions permettront de développer une infrastructure de réseau à très haut débit (fibre optique), les 50 millions restants étant dédiés au développement de jeux vidéo dans le cadre professionnel et aux plates-formes de Web 2.0.

D. R.

EUROPE


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Télécommunications Le sans-fil rattrape la fibre optique La technologie radio Wi-Gig, promue par l’alliance Gigabit Wireless, ambitionne d’atteindre un débit de 6 Gbit/s.

Pour égaler les performances de la fibre optique, le consortium qui regroupe 17 entreprises (dont Dell, Intel, Microsoft, Nokia, Samsung, STMicroelectronics…) va définir d’ici à 2011 les standards de cette technologie radio 30 fois plus rapide que la version la plus performante de Wi-Fi. Elle fonctionnera dans une bande de fréquences de 60 GHz et offrira un débit de 6 Gbit/s sur une distance de 10 mètres. Ses appli-

cations vont de la transmission vidéo à l’échange de gros fichiers entre différents appareils numériques personnels. Portée par Intel (Ali Sadri, patron de l’activité normalisation du fabricant de puces, préside le consortium), Wi-Gig ne s’attaque pas à un terrain complètement vierge. Elle devra affronter trois rivales : WirelessHD du californien SiBeam (60 GHz et un débit de 4 Gbit/s), WHDI de l’israélien Amimon (5 GHz et un débit de 3 Gbit/s) et Gigabit Wi-Fi de l’IEEE, l’organisme de normalisation des technologies sans fil (60 GHz pour 1 Gbit/s). cm

Matériaux Le papier bible écolo de Bolloré Allier performances écologiques et qualité d’impression, c’est le défi que s’était lancé Bolloré Thin Papers,

Certifié FSC, Primagreen présenterait les mêmes qualités de blancheur, d’opacité et de machinabilité que les papiers sans fibres recyclées.

leader sur le marché des papiers fins. Quinze mois de développement et 500 000 euros d’investissement en R & D plus tard, le groupe lance Primagreen, présenté comme le premier papier mince certifié FSC (le label qui garantit une gestion durable des forêts) puisque ses deux sites de production sont certifiés. Il intégrerait 50 % de fibres recyclées. Proposé dans des grammages allant de 60 g/m2 (comme le Guide Parker des vins) à 32 g/m2 (un peu plus léger que les volumes de La Pléiade), il est destiné à l’édition de catalogues VPC, d’annuaires, de dictionnaires, de guides et de mailings. cm

cc en bref

Métallurgie Des huiles de démoulage sans silicone

Les nouvelles huiles produites par les laboratoires Condat, dans le cadre de leur gamme Condafond, n’intègrent plus du tout de silicone. Ce qui leur permet de réduire à zéro l’exposition au formaldéhyde. Cette substance, classée comme L’huile Condafond est destinée dangereuse par l’Union au démoulage des pièces européenne, était très d’aluminium réalisées utilisée lors du démoulage en fonderie sous pression. des pièces d’aluminium réalisées en fonderie sous pression. cm

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N°912ccJUIN 2009

Audiovisuel L’écran imite la peau du poulpe

Les chercheurs du MIT se sont inspirés de la capacité du poulpe à changer rapidement de couleur pour imaginer un écran réflectif qui cumule les avantages de la couleur, de la rapidité et de la faible consommation. Il se compose de vingt couches de polystyrène et d’une couche active de polyvinyle. L’application d’un courant génère l’expansion de la couche active et modifie ses propriétés de réflexion de la lumière. Seul inconvénient : l’angle de vue serait limité. cm


- Crédit photo : Marc Thirouin - GDF SUEZ : SA au capital de 2 193 643 820 € - RCS PARIS 542 107 651

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Biotechnologies Des capsules pour conserver l’ADN

cc en bref

énergie Supercondensateurs pour poids lourds

Conserver l’ADN pendant des décennies à tem­ pérature ambiante, c’est possible !

Le spécialiste français des batteries Saft se lance dans le développement et la production de supercondensateurs sur la base d’une technologie fournie par le russe Esma. Ces condensateurs asymétriques au nickel se destinent aux véhicules lourds électriques et hybrides. Stockant de l’électricité de façon électrostatique et sans modification physique, ils réagissent instantanément aux pics de demande et de récupération d’énergie. La production devrait démarrer avant la fin de l’année. cm

La société Imagene, qui vient d’inaugurer sa plate-forme de production au sein du Genopole Évry, propose en effet le recours à des capsules métalliques pour éviter le stockage grand froid (entre – 20 et – 80 °C). « Notre capacité de production atteint 500 000 capsules par an. Nous réfléchissons d’ores et déjà à l’implantation d’une deuxième installation », indique Sophie Tuffet, directrice générale de cette PME de 11 salariés créée en 1998. La technologie brevetée par Imagene pourrait séduire tous les laboratoires qui conservent de l’ADN. Elle est basée sur le confinement de la molécule d’ADN purifiée et déshydratée sous atmosphère contrôlée et inerte à l’intérieur de minicapsules inoxydables, et se destine en particulier aux domaines de la santé, de l’environnement et de la criminalistique. Avec, à la clé, des économies en équipement, en énergie et en maintenance. « Par rapport à la congélation à – 80 °C, le recours à notre technique se révèle compétitif dès la première année », fait valoir Sophie Tuffet. cm

marqueur de maturité it

recHercHe

déveLoppement

Les molécules d’ADN purifiées et déshydratées sont confinées dans des microcapsules inoxydables.

production

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cc en bref

Conception Prototypage rapide de pièces plastiques

Le spécialiste de l’impression 3D et de la fabrication rapide 3D Systems lance ses nouveaux centres SLS sPro 60 HD. Ces équipements sont destinés à la fabrication rapide de pièces plastiques résistantes pour des tests fonctionnels exigeants et des applications d’utilisation finale. Ils assurent une meilleure productivité et offrent la possibilité d’utiliser plusieurs matériaux. cm

électronique Les Oled plus forts que les lampes fluorescentes

Les Led organiques affichent 90 lm/W pour une luminance de 1 000 Cd/m2.

La société allemande Novaled, en coopération avec l’université technique de Dresde, a développé des diodes électroluminescentes organiques (Oled) blanches offrant un rendement lumineux record de 90 lm/W pour une luminance de 1 000 Cd/m2. Pour la première fois, cette technologie dépasse les lampes fluorescentes, dont le rendement lumineux varie de 60 à 80 lm/W. Ce résultat marque un pas important vers l’utilisation des Oled dans l’éclairage général. Jusqu’ici, le rendement lumineux se limitait à 50 lm/W. cm

Informatique Un processeur à huit cœurs chez Intel PRÉVENTICA

Prix de l’innovation 2009

Nouveaux transpalettes transpale et gerbeurs Fenwick Le Nehalem-EX offre une bande passante neuf fois supérieure aux puces précédentes.

Et si la sécurité devenait une sensation de bien-être inédite ?

Après les deux, les quatre puis les six cœurs, Intel dévoile son premier processeur à huit cœurs, le Nehalem-EX. Destiné aux serveurs à hautes performances, il renferme un nombre record de 2,3 milliards de transistors et offre la capacité de traiter 16 processus par cycle d’horloge. Il devrait entrer en production de volume avant la fin de l’année. cm

Informatique SAP se connecte au BlackBerry

IBM lance une version pour mobiles de type BlackBerry de son logiciel Alloy. Cet outil, développé avec SAP, permet de connecter le logiciel Lotus Notes d’IBM avec la Business Suite de SAP. Les utilisateurs de solutions de gestion de l’éditeur allemand pourront ainsi accéder en temps réel et de n’importe quel point géographique aux informations nécessaires pour prendre une décision rapidement. cm

Vivez la sécurité comme une nouvelle expérience avec la dernière génération de transpalettes et de gerbeurs accompagnants. Fenwick crée SINERGO, la nouvelle interface de conduite qui vous assure une protection totale et un confort inédit. Timon long en composite léger aussi solide que l’acier, meilleure ergonomie de conduite et contrôle de la vitesse, maniabilité accrue… Fenwick met ses innovations au service de la sécurité du cariste, de la protection de sa charge et de son équipement. Notre volonté : vous aider à maîtriser les risques et réduire l’effort physique. www.fenwick-linde.com


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tous les salons et conférences http://url.ie/1lcz

L’AGENDA

LE RENDEZ-VOUS

Conférence La métallurgie en quête d’économies

30 | 06

Conférences Le calcul haute performance de A à Z

Tous les débats industriels actuels, tels que la consommation énergétique ou le développement durable... nourriront les échanges intensifs de la prochaine conférence européenne de métallurgie.

Les journées TeraTec vont être le point de rencontre de la communauté mondiale de la simulation numérique à haute performance (HPC). Enjeux scientifiques, technologiques et économiques, ces deux journées feront le point sur les évolutions très rapides de ces technologies et de leurs usages croissants. Plus de 500 participants, issus du monde de la recherche et de l’industrie, sont attendus. Conférences plénières et ateliers leur permettront de prendre connaissance des principaux projets de recherche et de développement des acteurs majeurs du HPC. cm

Pour cette cinquième édition, qui se tiendra dans les salles du Congress à Innsbruck (Autriche), la réduction des coûts sera au centre des débats. Cette manifestation organisée par le GDMB (association allemande des technologies liées à la métallurgie) attire tous les deux ans les aficionados des innovations dans le domaine de l’extraction et de la métallurgie de métaux non ferreux. Une industrie qui doit faire face à de nombreux défis, en premier lieu l’explosion des coûts de l’énergie. Il faut donc envisager des technologies nouvelles de production. Développée depuis plus d’une vingtaine d’années, l’hydrométallurgie est toujours en concurrence avec la pyrométallurgie. Directeur technique de la société finlandaise Outotec Oyj, Kari Knuutila donnera quelques clés pour mieux choisir entre

cc LES 30 JUIN ET 1ER JUILLET, Supelec à Gif-sur-Yvette (Essonne) www.teratec.eu/forum/index .html

06 | 07

Tout sur les avions

Troisième édition pour la conférence européenne des sciences aérospatiales. La rencontre se tiendra cette année à Versailles. Matériaux, physique des vols, propulsion… l’ensemble des disciplines aéronautiques sera abordé dans les conférences plénières et les ateliers. Les années précédentes, 500 participants aux profils variés avaient fait le déplacement. cm cc DU 6 AU 9 JUILLET à Versailles (Yvelines). Eucass 2009, http : //www.eucass2009.com/

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N°912ccJUIN 2009

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La grand-messe de l’ingénierie électronique

Retour à San Francisco cette année pour la 46e édition de la Design Automation Conference dédiée à la conception électronique. Outre 200 exposants, les visiteurs pourront assister à près de 200 conférences dont un quart portera sur des thèmes de recherche. Une session spéciale sera consacrée à la conception des circuits en 22 nm, dans l’optique notamment de la vérification des grands Systems on a chip.

ces deux méthodes et insistera sur quelques développements en cours comme la filtration biologique. Autre sujet intéressant : l’aluminium. Utilisée dans de nombreux domaines industriels, mais également grande consommatrice d’énergie, l’industrie de l’aluminium est profondément affectée par la crise. Comment ? Pour trouver la réponse il faudra écouter l’analyse de Horst Peters, le directeur général d’ATC (Aluminium Technology Consultants). Enfin, le développement durable s’est aussi invité à la fête. Le spécialiste australien Markus Reuter d’Ausmelt insistera sur le rôle des outils de CAO pour imaginer des produits plus légers. Il illustrera ses propos avec le projet Superlightcar mené par Volkswagen et dont l’objectif est d’utiliser une combinaison de multimatériaux pour alléger le poids des voitures… cm cc DU 28 JUIN AU 1ER JUILLET à Innsbruck (Autriche), European Metallurgical Conference http : //www.emc.gdmb.de

Notons également l’emphase mise sur la consommation énergétique avec une conférence intitulée How green is my Silicon Valley ? Parmi les autres thèmes abordés, retenons le prototypage au niveau système ; le développement des logiciels embarqués ; la vérification mixed signal ; la fabricabilité des circuits… cm cc DU 26 AU 31 JUILLET Moscone Center à San Francisco (États-Unis) www.dac.com/46th/index.aspx

27 | 08

Appel à projets 100 millions d’euros par an en jeu

Dernière ligne droite pour le premier appel à projets lancé, début avril, par le jeune Institut européen de technologie (IET). Trois missions sont assignées : les changements climatiques, les énergies durables et le futur des technologies de l’information et de la communication. Les candidatures se font par voie électronique sur le site de l’IET. cm cc DATE LIMITE : 27 AOÛT http : //eit.europa.eu/



technologie

les richesses insoupçonnées de l’espace ccPaGE 28

infographie

les enfants d’ariane ccPaGE 32

production

Quand le cosmos outille les usines

cc PaGE 33

cas d’entreprise

artenay sevenday gère ses barres céréalières comme ariane 5 ccPaGE 35

matériaux

la constellation du nitinol

ccPaGE 36

transfert

des technologies à la portée de tous… ou presque ccPaGE 38

Web

l’odysée spatiale continue sur internet

ESA

ccPaGE 41


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EN couVERtuRE

des innovations tombées du ciel Quel est le lien entre les moteurs d’Ariane 5 et le dernier casque de ski de Decathlon ? Entre l’accéléromètre des satellites et l’usinage de céramique ? Ou la station spatiale internationale et l’épuration de l’air d’un bloc opératoire ? Réponse : tous ces produits mettent en œuvre la même technologie. On l’ignore souvent mais les innovations qui ont permis à l’homme de conquérir l’espace ont des retombées très concrètes sur notre bonne vieille Terre. Une myriade de technologies développées au départ pour le spatial servent aujourd’hui à concevoir des produits innovants dans le médical ou l’habillement, à mieux organiser la production ou à repousser les frontières de l’usinage. De la PME au grand groupe, elles ne sont pourtant qu’une poignée d’entreprises à profiter de cette manne souvent méconnue. À l’occasion du 100e salon du Bourget, qui se tient du 15 au 21 juin, Industrie et Technologies vous dévoile les richesses de cet univers à portée de main. entre 50 et 70 milliards de dollars sont investis chaque année dans les industries spatiales dans le monde.

Le 14 mai 2009, Ariane 5 a lancé les télescopes spatiaux européens, Herschel et Planck. Les étages à propergol solide de la fusée se sont séparés environ 2,5 minutes après le décollage et la coiffe a été larguée quelque 50 secondes plus tard. JUIN 2009ccN°912

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retrouvez la saga technologique de l’espace en photos sur notre site.

Perçu comme un domaine à part, voire réservé, le spatial est un incroyable vivier d’innovations. Les moyens exceptionnels déployés pour la conquête des étoiles ont permis de créer des solutions technologiques uniques. Ces avancées, dans les domaines des matériaux, de la mécanique, de l’alimentation ou de l’énergie, bénéficient aujourd’hui à l’ensemble des secteurs industriels. Inventaire.

200 transFerts De tecHnoLogie ont été réalisés par l’agence spatiale européenne en 20 ans.

S

avez­vous tout ce que les télesco­ pes européens Herschel et Planck peuvent faire pour vous ? Lancés le mois dernier par Arianespace, ces deux mastodontes, qui tourneront à 1,5 million de kilomètres au­dessus de nos têtes, ne serviront pas seulement aux astro­ physiciens. Les technologies qu’ils embar­ quent susciteront rapidement une foule d’innovations bien concrètes sur notre bonne vieille terre. Ces satellites d’obser­ vation astronomiques embarquent une instrumentation inédite, capable de capter les moindres rayonnements cosmiques

L’industrie spatiale cc EN EUROPE

c chiffre

d’affaires 5,4 milliards d’euros en 2007 * c effectif 33 000 personnes c source Eurospace cc EN FRANCE

c chiffre

d’affaires 3,9 milliards d’euros en 2008 * c effectif 12 000 personnes c source Gifas cc AUX ÉTATS-UNIS

c chiffre

d’affaires 38 milliards de dollars en 2006 * c effectif 150 000 personnes c source Euroconsult * Derniers chiffres disponibles

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N°912ccJUIN 2009

tant dans l’infrarouge que dans le spectre Gamma. Ces capteurs, développés par le CEA, affichent une sensibilité et une réso­ lution sans précédent. Et ils ont vocation à s’épanouir également ici­bas pour amé­ liorer la surveillance des incendies, le contrôle des malades dans les aéroports, la détection des explosifs ou bombes “sales”. Le capteur infrarouge, en particu­ lier, est si puissant qu’il peut détecter un incendie à plusieurs dizaines de kilomè­ tres de distance. cc

Des matériaux d’un nouveau genre ont vu le jour

Ces percées technologiques, stimulées par la volonté d’aller toujours plus loin dans l’exploration de l’univers, viendront com­ pléter la grande famille des innovations nées du spatial. Nul ne soupçonne les retombées qu’elles ont générées sur l’en­ semble de l’industrie. Elles se retrouvent aujourd’hui dans des produits aussi cou­ rants que les voitures, les vélos, les cannes à pêche, les équipements de sport ou l’ha­ billement. Elles vont jusqu’à s’incruster dans nos assiettes, en affectant, via le pro­ cédé de lyophilisation, le mode de conser­ vation et de préparation de certains ali­ ments. Flash­back. Au début de l’aventure spa­ tiale, dans les années 1950, tout reste à inventer. Les ingénieurs ont alors dû met­ tre au point des technologies adaptées à ce nouveau monde : des systèmes de propul­ sion suffisamment puissants et fiables pour s’affranchir de l’attraction terrestre ;

des vaisseaux capables de résister aux énor­ mes chocs, accélérations et écarts de tem­ pérature; des satellites aptes à fonctionner dans une microgravité permanente, à éva­ cuer des grandes calories en dépit du vide et à résister à des rayonnements intenses… Le programme Apollo, qui a permis aux Américains de débarquer sur la lune en 1969, apparaît comme le plus prolifique en innovations de toute l’histoire. Et pour cause : les moyens consentis par les États­ Unis furent colossaux et atteignirent 5 % du PIB, un effort sans équivalent dans l’his­ toire. La Nasa lui doit une grande partie des 1 600 technologies mises aujourd’hui à la disposition de l’industrie. Le détecteur de fumée, le radeau de secours gonflable en 12 secondes, la machine de dialyse du foie, le système de purification d’eau et le procédé de lyophilisation sont des enfants d’Apollo. « Sans ce programme, l’électro­ nique et l’informatique n’auraient proba­ blement jamais atteint le niveau de déve­ loppement actuel », estime Jean­Jacques Favier, directeur général adjoint en charge de la prospective et de la stratégie au Cnes (Centre national d’études spatiales). Les matériaux figurent aussi parmi les grands bénéficiaires de l’épopée spatiale. La chasse aux kilogrammes superflus a obligé les ingénieurs à imaginer des struc­ tures métalliques innovantes. L’obsession de l’allégement les a conduits ensuite à développer l’usage de l’aluminium, du magnésium, du titane et du tantale. « Dans le même objectif, l’aluminium et le magnésium ont été repris par l’aéro­ nautique puis par l’automobile. Sur cer­ tains modèles, BMW a remplacé le câblage en cuivre par un câblage en aluminium, avec à la clé des gains significatifs en poids, mais aussi en consommation de carbu­ rant », témoigne Franck Salzgeber, res­ ponsable du programme de transfert de technologie de l’ESA (Agence spatiale européenne). Mais le développement le

NASA /D.R.

technologie Les richesses insoupçonnées de l’espace


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Denis Maugars

ccParcours

président de l’Onera

X-Mines, Denis Maugars a mis en place le financement d’Ariane 5 et préparé les décisions des programmes Spot4, Envisat, Locstar et Hermes dans différents ministères. Après un passage par Aérospatiale puis Alcatel Space Industries, il devient en 2003 président de l’Onera. Depuis 2007, il préside aussi Erea, l’association des établissements de recherche européens en aéronautique.

Nos contraintes exigent une fiabilité absolue L’Onera (Office national des études et recherches aérospatiales) réalise 15 % de ses travaux dans le spatial. Quelles sont les spécificités de ce secteur ? Denis Maugars. C’est une industrie très

conservatrice. Elle travaille dans la durée. Les technologies mises en œuvre doivent fonctionner pendant trente ans. Donc pas de droit à l’erreur. Malgré les contraintes sévères qu’impose l’espace : vide, apesan­ teur, températures extrêmes… Ce qui rend ces technologies séduisantes pour d’autres applications soumises à un environnement difficile ou exigeant une fiabilité absolue. On présente la poêle Tefal comme une retombée de l’espace. Quel est le rôle de l’Onera dans cette mythique saga? D. M. L’un des deux fondateurs de Tefal tra­

vaillait à l’Onera. Il était passionné de pêche à la ligne. Pour accélérer le rembo­ binage du fil, il a pensé l’enduire de Teflon, un matériau qui présente l’avantage de résister à l’usure et à la chaleur. Sa femme lui a suggéré d’appliquer ce revêtement à la poêle pour la rendre antiadhésive.

Commence alors l’épopée industrielle de la marque. Ceci dit, l’espace n’est pas à l’origine du Teflon. Il n’a fait qu’utiliser un matériau déjà existant. Mais sans cela, la poêle Tefal n’aurait probablement jamais existé. Parmi les technologies issues de vos labos, laquelle a suscité le plus de répercussions en dehors du spatial ? D. M. L’un des sujets phares concerne l’in­

terférométrie à atomes froids. Cette tech­ nologie permet de réaliser des accéléro­ mètres, gyromètres et gravimètres extraordinairement précis. Embarquée sur des satellites de navigation, elle donnera une précision de localisation de l’ordre de 1 mètre, contre 25 à 30 mètres aujourd’hui avec le système GPS. De quoi bouleverser les services de navigation. Cette technolo­ gie intéresse aussi les sous­marins. cm Propos recueillis par R. L.

plus marquant concerne les matériaux composites. Combinant une matrice en résine et un renfort en fibre de carbone, ces matériaux d’un nouveau genre ont permis de repousser les limites de réduc­ tion du poids, tout en haussant à des niveaux impressionnants les résistances mécaniques et thermiques. En Europe, leur emploi a commencé avec la fusée Ariane 4 et s’est intensifié avec Ariane 5. Aujourd’hui, ils sont utilisés dans la construction d’avions, de bateaux, de voi­ tures, d’éoliennes, de trains, de bouteilles de gaz, de silos industriels et autres réser­ voirs. Ils se retrouvent aussi dans des vélos de compétition, des raquettes de tennis et même des cannes à pêche. Mais plus question ici de fibre de carbone. Pour des questions de coûts, le choix se porte plutôt sur la fibre de verre ou de Kevlar. cc

Des panneaux solaires toujours plus performants

Le spatial a joué également un rôle moteur dans le domaine énergétique. On lui doit le développement des cellules photovol­ taïques, des batteries et de la pile à com­ bustible. La station spatiale internationale ISS, qui consomme 100 kW d’électricité, dispose de panneaux solaires au silicium monocristallin, équivalents à deux ter­ rains de football! « Pour faire face à l’infla­ tion de la puissance des engins en orbite – jusqu’à 14 kW pour la dernière généra­ tion de satellite de télécoms– nous devons améliorer sans cesse le rendement des cel­ lules solaires, quitte à les payer plus cher », confie Michel

quaRaNtE aNS d’ INNoVatIoNS SPatIalES 1958 Les preMières ceLLuLes soLaires Créée cette année-là, la Nasa lance Vanguard 1, le premier satellite, engin spatial autonome en énergie grâce à ses six cellules solaires. Ce sera le coup d’envoi de l’industrie des panneaux photovoltaïques.

1955

1960

1957 lancement par les soviétiques de spoutnik, le premier satellite artificiel.

1965 La piLe à coMbustibLe Le vaisseau spatial Gemini 5, lancé par les Américains, passe huit jours – un record !– dans l’espace grâce à une nouvelle source d’énergie : la pile à combustible. Cette technologie pose les jalons de l’énergie du futur.

1965

1961 le soviétique youri gagarine est le premier humain dans l’espace.

1969 Les isoLants De L’eXtrêMe Apollo XI voit les premiers pas de l’Homme sur la lune. L’aérogel de silice, parfaitement isolant, équipe les combinaisons des astronautes. Cette mousse est utilisée depuis dans le bâtiment et l’électroménager.

1970

1965 la france lance son premier satellite asterix avec la fusée diamand.

1975

1980

1979 lancement d’ariane 1, la première fusée européenne JUIN 2009ccN°912

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Les acteurs clés en France cc LES ENTREPRISES

astrium - Satellites, lanceurs et services - 15 000 personnes - Chiffre d’affaires 2008 : 4,3 milliards d’euros

Andrau, directeur R & D de Thales Alenia Space, le premier constructeur européen de satellites. Aujourd’hui, une nouvelle génération de panneaux photovoltaïques en arséniure de gallium porte le rende­ ment à 35 % en début de vie et à 25 % au bout de quinze ans d’utilisation, soit sept points de mieux que les cellules solaires en silicium les plus performantes. Avec la baisse des coûts de production, la tech­ nologie finira par descendre sur Terre, où l’on se contente de cellules solaires moins chères en silicium.

c thales

alenia space - Satellites - 7 200 personnes - Chiffre d’affaires 2008 : 2 milliards d’euros

c safran

- Moteurs et propulsion - 21 800 personnes - Chiffre d’affaires 2008 : 5,8 milliards d’euros pour l’activité propulsion aérospatiale

cc

Un modèle de développement, de mesure et de contrôle

Côté batteries, le spatial a permis de faire de grands bonds en avant en matière de densité énergétique. Les PC portables, télé­ phones mobiles et autres terminaux noma­ des en bénéficient aujourd’hui. Avec le sou­ tien du Cnes, Saft, le spécialiste français du secteur, cherche toujours à booster la den­ sité des accumulateurs au lithium­ion. Avec cette fois le souci de réduire aussi les coûts afin de mettre la technologie rapide­ ment à la portée de la voiture électrique. Autre technologie, autre impact : la pile à combustible. Les jalons technologiques de ce dispositif à base d’hydrogène, sou­ vent considéré comme la source d’énergie du futur, ont été posés pour les besoins des missions spatiales. Les industriels, comme Air Liquide, ont ainsi acquis un précieux savoir­faire dans la production et le stockage de l’hydrogène. Le facteur d’éloignement est aussi riche d’enseigne­

c snpe

- Matériaux énergétiques et dispositifs pyrotechniques - 4600 personnes - Chiffre d’affaires 2008 : 700 millions d’euros

c air

Liquide - Gaz et réservoirs - 43 000 personnes - Chiffre d’affaires 2008 : 13 milliards d’euros

c arianespace

- Services de lancement de fusées - 300 personnes - Chiffre d’affaires 2008 : 1 milliard d’euros

ments. Il impose une fiabilité absolue et un fonctionnement entièrement auto­ nome. « En cas de panne dans l’espace, on ne peut pas envoyer quelqu’un pour répa­ rer. Le système est conçu pour effectuer lui­même le contrôle, le diagnostic et la réparation. C’est souvent une question d’architecture, de redondance et de logi­ ciel », explique Michel Andrau. Ce mode de fonctionnement gagne à s’étendre à la robotique, aux automatismes industriels et aux installations isolées, avec pour résultat d’améliorer la disponibilité des équipements et de baisser les coûts de maintenance. Le spatial apporte aussi son modèle de développement, de mesure et de contrôle de la qualité dans des secteurs sensibles comme l’aéronautique ou le nucléaire. Énergie, santé, environnement… Les technologies de l’espace semblent bien placées pour faire face aux défis que doi­ vent affronter nos sociétés. Le couplage de la navigation et des télécoms ouvre par exemple des perspectives dans l’observa­ tion de la Terre. « Le spatial dispose de techniques uniques de recyclage d’eau, explique Jean­Jacques Favier. Développées pour traiter une grande partie des cinq litres d’eau dont un astronaute a besoin chaque jour, elles peuvent s’appliquer à la préservation des ressources hydrauliques des pays arides. » L’odyssée de l’espace sur Terre est loin d’être finie… cm cc ridha LoukiL rloukil@industrie-technologies.com

quaRaNtE aNS d’ INNoVatIoNS SPatIalES 1988 Les MatÉriauX coMposites Ariane 4, le lanceur le plus fiable du monde (97 % pour 116 vols), utilise pour la première fois des matériaux composites dans la partie haute de la fusée.

1985

1981 premier décollage de la navette spatiale américaine columbia.

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1998 La stÉriLisation par ionisation Avec le lancement de la station spatiale internationale, la purification de l’air devient un élément crucial des missions. AirInSpace a créé un système de stérilisation basé sur le plasma. Il intéresse les hôpitaux comme moyen de lutte contre les virus.

1990

1995

1982 premier français dans l’espace, jean-loup chrétien.

2002 La DÉtection Des raYons gaMMa Le lancement par l’ESA du satellite d’observation astronomique Integral permet de développer un système de détection des rayons Gamma. Cette technologie se décline dans des applications de sécurité publique.

2000

2005

ESA / D. R.

c eaDs


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2008 - illustration : Sandrine Antoni

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toutes les retombées d'ariane en une infographie interactive.

LES ENFANTS D’ARIANE La fusée européenne ne lance pas que des satellites ! En trente ans d’existence, elle a aussi mis sur orbite une centaine de technologies différentes. Ces trouvailles ont des déclinaisons très concrètes dans notre vie quotidienne. Coup de projecteur sur six produits qui n’auraient pas vu le jour sans Ariane. LE CADRE DE VéLO

inspiré des tubes de la fusée

Les tubes composites bobinés sont utilisés dans la structure de la case qui héberge les équipements électriques, ainsi que dans la tour de coiffe de la fusée. Ils sont réalisés par l’enroulement d’une fibre de carbone sur une couche de résine. Plus légers et plus résistants que les tubes métalliques, ils s’affranchissent de tout entretien car ils ne rouillent pas. Les mêmes tubes, mais constitués de fibre de verre (moins chère), se retrouvent dans les cadres des vélos haut de gamme et de compétition.

LES FREINS HAUTE PERFORMANCE inspirés de la tuyère

C’est un matériau composite en forme de nid-d'abeilles avec une matrice en fibre de carbone remplie de carbone ou de céramique. Il se caractérise par une grande résistance à la température (jusqu’à 3000 °C) et une grande stabilité dimensionnelle. Créé pour des pièces comme la tuyère de la fusée, il est utilisé sur les freins à disques des Formule 1, des voitures haut de gamme et des avions.

L’AIRBAG

issu du gaz d’allumage Le générateur de gaz pyrotechnique déclenche l'allumage de la fusée et la séparation des différents étages. Ces opérations s’effectuent en un temps éclair (quelques millisecondes) pour minimiser les chocs et les vibrations. Ce procédé est décliné sur les systèmes de sécurité des Airbags équipant les voitures. Dès la détection d’un choc, il permet de gonfler en un temps record le ballon de sécurité.

LE ROULEMENT SEC comme dans le moteur

Le roulement à billes sans graisse équipe le palier du moteur de la fusée ainsi que les machines tournantes comme les turbopompes. Grâce à sa cage en céramique, il diminue son poids tout en résistant à l’usure générée par les vitesses allant jusqu’à 10000 tr/min. Il est utilisé sur les voitures de course et les avions pour diminuer l’usure et le poids des roues.

LE JEAN ULTRARéSISTANT

né d’une fibre protégeant les composants Le système de protection contre la chaleur des composants autour du moteur de la fusée fait appel à une fibre technique UHMPE. Mélangée à du coton, cette fibre composite à base de résine et de polyéthylène à haute élasticité donne naissance à l’Armalith, un tissu très résistant à l’abrasion (frottement-échauffement). Esquad l’utilise sur des jeans pour motards: en cas de chute, le vêtement ne risque pas la déchirure.

Source : Industrie et Technologies

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LE CASQUE DE SKI

conçu grâce aux modélisations d’Ariane Le code de calcul Cedre, développé par l’Onera, a servi à optimiser la combustion à l'intérieur du moteur de la fusée en modélisant très finement les écoulements des fluides. Decathlon l’a utilisé pour améliorer l’aérodynamisme de ses casques de ski.


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Production Quand le cosmos outille les usines Du médical au nucléaire, de nombreux domaines industriels utilisent des solutions développées, au départ, pour la fabrication des satellites et autres navettes spatiales. Ils profitent aussi bien de techniques de fabrication originales, tel l’usinage par ultrasons, que du développement de matériaux plus résistants, comme les céramiques. Des innovations qui leur permettent de pousser leurs machines dans leurs derniers retranchements.

EFFET DE LEVIER Le ratio entre l’investissement et le chiffre d’affaires est de 1 à 20.

S

uperprécision, microfabrication, matériaux “exotiques”, fiabilité, automatismes adaptatifs, sécurité… Confrontée à des contraintes et à des objectifs hors normes, la fabrication spatiale constitue un vivier de solutions pour l’industrie. Moyennant un travail d’adaptation et de réduction des coûts, les techniques de production mises au point pour assembler les satellites ou usiner les pièces des fusées ont investi les usines, de l’agroalimentaire aux composites, en passant par l’automobile ou les équipements sportifs. Jouant les diffuseurs de savoir, les fabricants de machines-outils ont mis à la disposition de leurs clients des technologies développées, au départ, pour l’espace. « Les impératifs de l’industrie spatiale ont poussé ces constructeurs à faire des sauts qualitatifs remarquables », juge ClaudeJean Mège, vice-président marketing et innovation de Forest-Liné, fabricant d’équipements d’usinage à grande vitesse et pour les composites (fibres et résine). Les industriels se sont surpassés dans de nombreux domaines. Grâce aux exigences de ce secteur, les pièces usinées sont dix fois plus précises. Les limites de l’usinage ont aussi été repoussées avec les matériaux exotiques (titanes, céramiques…) plus fragiles. « Les constructeurs automobiles ont pu parfaire l’usinage des cylindres dans les blocs moteurs et éliminer la période de rodage d’un véhicule grâce aux technologies spatiales, affirme

ple : la tête hexapode CMW 380, conçue par l’entreprise française éponyme, est un équipement d’usinage 5 axes qui peut être fixé sur une machine existante. « Notre équipement assure l’usinage de certaines pièces pour le projet Iter à Cadarache (Bouches-du-Rhône) avec des temps de fabrication inférieurs à ceux d’une machine 5 axes classique », explique FranClaude-Jean Mège. Les logiciels de cali- çois Wildenberg, le directeur de CMW. brage des machines-outils, comme celui Rappelons, pour rester dans la même catéque nous avons développé ou celui que gorie d’applications, que le simulateur de commercialise actuellement Siemens, vol Stewart a également servi de modèle sont également des exemples de ces à Fanuc Robotics pour concevoir un petit efforts permanents pour améliorer la pré- robot hexapode utilisé dans les opéracision des équipements. » tions de positionnement de précision pour la robotique coopérative de soudage, cc Des robots cinq fois par exemple. plus précis Autre passage de témoin emblématique : Les nouvelles technologies d’usinage des- l’usinage par ultrasons. Cette technolocendent parfois de technologies spatiales gie, encore confidentielle, a été dévelopsurprenantes. Dans les années 1990, la pée par l’Office national d’études et de plate-forme Stewart (à la base du simula- recherches aérospatiales (Onera) mais est teur de vol utilisé par la Nasa) a permis mise en œuvre par Microcertec, une PME aux constructeurs américains de machi- française spécialisée dans la fabrication nes-outils Ingersoll Milling Machine et de petites pièces céramiques dures et fraGiddings & Lewis de développer les pre- giles. « L’Onera avait conçu, au départ, un mières machines hexapodes : l’outil de prototype pour usiner des porte-électrocoupe y est porté par six bras. Ce système des pour les accéléromètres développés permet d’améliorer de pour les besoins des mislE SIMulatEuR trois à cinq fois la pré- dE Vol utIlISÉ sions spatiales, précise cision et la rigidité par PaR la NaSa François Irlinger, le PDG rapport à celles d’une doNNE NaISSaNcE de l’entreprise située à MachINES machine à commande auX Collégien (Seine-ethEXaPodES. numérique convenMarne). Mais, confrontés tionnelle. Malheureuà la fabrication d’un nomsement, les difficultés d’industrialisation bre important de pièces pour le satellite et surtout la complexité du logiciel de Goce, lancé en 2008, ils ont décidé de s’apcommande nécessaire pour piloter ces puyer sur un partenaire extérieur capable machines ont refroidi l’enthousiasme de d’industrialiser ce procédé. » Choisi à la plupart de constructeurs. Aujourd’hui l’issue d’un appel d’offres, Microcertec a quelques systèmes de ce type subsistent développé en quelques mois un équipedans des applications comme l’usinage ment industriel, grâce à un partenariat des pièces aéronautiques ou celui des piè- rapproché avec l’Onera et Realces pour les centrales nucléaires. Exem- meca, un fabricant de machiJUIN 2009ccN°912

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assistez à l'usinage héxapode de cmW en vidéos.

nes-outils. « Le premier a apporté son ment usiné des isolants destinés aux savoir-faire dans l’application acoustique, microtubes à rayons X utilisés dans le traile second a réalisé le bâti de la machine tement du cancer. Ou, pour le nucléaire, et nous a fait profiter de ses connaissances fabriqué des puits de forme hexagonale mécaniques », explique François Irlinger. de moins d’un millimètre et des puits La technologie par ultrasons a plusieurs parallélépipédiques profonds dans des atouts par rapport aux approches conven- porte-échantillons pour le CEA. tionnelles. Au lieu de tourner, l’outil vibre Les transferts technologiques ne se limià une fréquence de 20 000 Hz, évitant tout tent pas qu’à l’usinage. Les céramiques contact avec la pièce. Un liquide abrasif, inventées pour les besoins de l’aventure projeté sur la pièce par spatiale, comme les dalces outils (les sonotro- INtÉGRÉS daNS les isolantes qui équipent des), usine la cérami- dES tRaINS ou dES les navettes spatiales, ont PlatES-foRMES que “en douceur”. Ce PÉtRolIèRES : dES été utilisées par les qui permet des formes caPtEuRS MEMS PouR constructeurs de machinouvelles, inaborda- dES accÉlÉRoMètRES. nes à mesurer tridimenbles avec les moyens sionnelles (MMT). « La classiques. Le débougrande rigidité et la faiché spatial ne suffisait pas pour rentabi- ble dilatation thermique de ce matériau liser les 300 000 euros investis (10 % du sont utiles pour améliorer la précision de chiffre d’affaires de la PME). nos solutions, indique Loïc Marquet, resEn exploitant ces qualités, Microcertec ponsable des ventes chez Metris France. s’est ouvert de nouveaux marchés et 10 à Certains éléments comme le support de 15 % de son chiffre d’affaires dépendent la tête de mesure de la machine Libero désormais de cette machine. Elle a récem- sont ainsi réalisés en céramique. »

dES dÉclINaISoNS EXEMPlaIRES

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LA TÊTE D’USINAGE HEXAPODE Développée sur la base du concept de simulateur de vol, la tête CMW 380 du sous-traitant vosgien CMW peut être fixée sur une machine existante.

AVANTAGES c Usinage rapide sur 5 axes. c Précision améliorée par rapport à une machine classique équivalente. c Possibilité d’usiner avec deux têtes face à face (brevet en cours).

LA MACHINE D’USINAGE PAR ULTRASONS Industrialisée par Microcertec à partir du prototype développé par l’Onera, cet équipement usine sans contact des petites pièces en céramique.

AVANTAGES c Usinage sans casse de matériaux durs et fragiles. c Réalisation de formes géométriques inédites.

LA MACHINE À MESURER Plusieurs composants de la Libero, conçue par Metris, ont été réalisés en céramique, un matériau utilisé pour fabriquer les dalles isolantes des navettes spatiales.

AVANTAGES c Grande rigidité. c Faible dilatation thermique.

LA ROBOTIQUE COOPÉRATIVE Un robot Kuka a été utilisé pour les essais (ATV, station orbitale) ce qui a permis de mieux adapter son équipement à certaines applications comme la robotique coopérative.

AVANTAGES c Meilleure interaction entre les différents robots. c Mise au point de solutions originales pour le contrôle non destructif.

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Dans le domaine de la micromécanique, le Centre suisse d’électronique et de microtechnique (CSEM) a développé une multitude d’applications qui ont migré du spatial vers d’autres domaines. Grâce souvent à des start-up nées dans son “jardin d’enfants”. C’est le cas de Colybris, qui a développé des capteurs Mems pour des accéléromètres utilisés dans le spatial. Ils sont maintenant intégrés dans des trains ou des plates-formes pétrolières pour mesurer les vibrations. cc Un

pistolet pour remplacer le scellement chimique

Parfois le transfert technologique est lié à l’expérience professionnelle dans l’industrie spatiale d’un entrepreneur visionnaire. C’est le cas de Dominique Vinci, directeur général et créateur de Suprameca. « Mes collaborateurs et moi avons une expérience de plus de vingt ans dans la technologie pyrotechnique appliquée aux applications spatiales ou militaires », explique le responsable de cette jeune pousse. Un savoir-faire qui se trouve à la base du développement, en collaboration avec le Cetim (Centre technique des industries mécaniques), d’un outil sans équivalent sur le marché, le SUB150. Ce pistolet remplace le scellement chimique et le soudage sous-marin conventionnel avec la possibilité de propulser, en toute sécurité et quasi instantanément, des fixations capables de pénétrer des supports en acier ou béton. Il fonctionne jusqu’à 150 mètres, soit cinq à six fois plus profondément que les dispositifs existant sur le marché. Sa vitesse de fonctionnement est de l’ordre de quelques millièmes de seconde et les assemblages conçus sont capables de résister à un effort d’arrachement de quatre tonnes. Avec en prime une économie très importante pour l’utilisateur car on diminue à la fois les étapes de préparation, les temps d’intervention et les moyens logistiques. Cette solution couvre un éventail très large d’applications : de la réparation urgente des coques de navire à tout type de fixation sous l’eau. Sans compter les applications militaires… mais, là, c’est secret défense ! cm cc MireL scherer mscherer@industrie-technologies.com

D. R.

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CAS D’ENTREPRISE aRtENay SEVENday

gère ses barres céréalières comme ariane 5 Pour assurer le renouvellement de ses produits, le fabricant agroalimentaire utilise un outil de gestion développé au départ pour suivre les évolutions d’Ariane 5. Il a ainsi gagné en efficacité et en réactivité pour répondre aux demandes de la grande distribution. cc LE PROBLÈME

ccLA SOLUTION

Artenay Sevenday fabrique des barres céréalières et de müeslis pour la grande distribution. Un travail complexe puisque ce fabricant doit gérer les multiples recettes propres à chaque enseigne, ainsi que la traçabilité de l’ensemble des ingrédients entrant dans leur composition, et jusqu’au packaging des produits finis. « Une barre contient de six à douze ingrédients, dont certains sont des produits semi-finis comportant eux-mêmes trois à quatre ingrédients, qui sont choisis parmi les 200 produits de base agréés et référencés chez nous », explique Jean-Marc Rigault, le directeur de la qualité chez Artenay Sevenday. Si jusqu’au début des années 2000 la gestion de la définition des produits et de leurs évolutions pouvait être réalisée à l’aide d’Excel, la multiplication des formulations, combinée à une demande de réactivité toujours plus forte de la grande distribution, sans compter la pression grandissante des réglementations en termes de traçabilité, ont conduit Artenay Sevenday à rechercher un outil de gestion mieux adapté à son processus de conception de produits.

« à force de rechercher une solution standard adaptée, nous avons compris que rien ne correspondait à notre besoin spécifique », constate JeanMarc Rigault. Mais cette recherche lui a permis de rencontrer Lascom et son outil de gestion de données techniques, WindPDM. Devenu depuis Advitium, ce logiciel est un module de gestion des configurations et des modifications développé initialement pour gérer les évolutions de la gamme de lanceurs Ariane 5 d’Arianespace. C’est cette méthodologie qu’Artenay Sevenday a adoptée. En fait, les problématiques des deux entreprises ne sont pas si éloignées. Si toutes les Ariane 5 se ressemblent, elles sont en réalité très différentes, car elles doivent répondre à un besoin spécifique selon le type de satellites embarqués. Maintenant qu’Ariane 5 est en phase d’exploitation routinière, après 44 tirs, chaque vol ne nécessite qu’une douzaine de modifications, contre 500 à 1 000 lors des premiers lancements ! Notamment grâce à Advitium. Ce logiciel contient toute la mémoire de l’évolution du programme Ariane avec plus de 36 000 objets

maîtriser la diversité des recettes

D. R.

le logiciel advitium gère les recettes de toutes les marques distributeur traitées par le site d’artenay.

cc Fiche d’identité

artenay sevenday filiale du groupe espagnol Alina. 26 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2006. Production De 500 à 600 tonnes de friandises par mois sur son site d’Artenay (Loiret). effectif 130 salariés. http://www.aad.fr

adoPter les Procédures du sPatial

gérés. Il est utilisé par plus de 200 personnes, tant au siège d’Arianespace à Évry (Essonne) que sur le site de lancement à Kourou (Guyane). Cette mémoire est déterminante pour Artenay Sevenday. Outre la gestion des évolutions des produits, Advitium liste instantanément tous les cas d’emploi d’un ingrédient et permet de répondre en quelques jours à un cahier des charges client dépassant souvent les 60 pages. Il est ainsi capable, sans effort ou presque, de tracer les ingrédients, de décrire précisément la recette, les qualités nutritionnelles, l’absence d’OGM ou d’allergènes… cc LE RÉSULTAT

un temPs de réPonse divisé Par trois

Aujourd’hui, une trentaine d’utilisateurs chez Artenay Sevenday (R & D, production, qualité, commercial, achat…) se servent quotidiennement d’Advitium pour répondre aux demandes des clients. « C’est notre outil de gestion de la “design chain” et de la qualité, alors que notre ERP gère toute notre supply chain », précise Jean-Marc Rigault. Le temps de réponse aux commandes s’est nettement amélioré, passant de trois à une semaine maximum. cm ccJ.-F. Prevéraud jfpreveraud@industrie-technologies.com

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EN couVERtuRE

visionnez la vidéo sur l’échangeur de chaleur qui se déploie tout seul.

Matériaux La constellation du Nitinol

ccPar MurieL de véricourt

LES STENTS

LES AcTIONNEURS POUR SATELLITES

Déboucher les artères, c’est l’objectif de ces “endoprothèses vasculaires”, ou stents, en Nitinol, l’alliage nickel-titane découvert au Naval Ordnance Laboratory (d’où son nom). Glissées dans les vaisseaux à l’aide d’un cathéter, elles reviennent à leur diamètre initial, plus large, grâce à la température du corps : l’artère est alors ouverte.

Déployer des échangeurs thermiques, destinés à réguler la température à l’intérieur des satellites, sans utiliser de moteur électrique : c’est ce que réussit l’actionneur développé par Thales. “Éduqué” par torsion à chaud de l’une de ses extrémités, il se remet en rotation sous l’effet de la température.

L’AGRAfE cHIRURGIcALE Les agrafes en Nitinol permettent de remettre en place les os des patients atteints d’arthrose, chez qui les déformations du pied ou de la main sont fréquentes. Ouvertes avant l’opération à l’aide d’une pince spéciale, elles reviennent à leur forme initiale à la température corporelle, exerçant une force de compression.

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LES JOINTS Dès la fin des années 1960, l’armée américaine avait compris l’intérêt des matériaux à mémoire de forme pour raccorder des canalisations. Les circuits d’alimentation en kérosène des avions de chasse F- 14 utilisaient déjà cette technologie. Les joints reviennent à une forme resserrée sous l’effet de la température, assurant une liaison étanche.

LE fIL ORTHODONTIqUE

L’industrie biomédicale a été la première à s’intéresser au Nitinol, biocompatible. Cet alliage sert depuis près de trente ans à fabriquer des fils orthodontiques permettant un repositionnement rapide des dents, avec des réglages moins fréquents que sur un appareillage traditionnel.

R. GENDLER ; NSa / D.R.

Qui a dit que seuls les humains étaient doués de mémoire ? Grâce aux recherches menées par la Nasa, les matériaux aussi n’oublient rien. Superélastiques et capables de revenir à leur état initial après déformation, les alliages à mémoire de forme sont promis à un bel avenir dans de multiples secteurs industriels. La star incontestable de ce domaine, le Nitinol, un alliage de nickel et de titane, a déjà donné naissance à une kyrielle d’applications.


EN couVERtuRE

LES BALEINES DE SOUTIEN-GORGE Superélastiques, les baleines de soutien-gorge en matériaux à mémoire de forme assurent un confort accru… et ne se déforment pas au lavage en machine.

LA MAqUETTE INTELLIGENTE Insérés dans cette aile de maquette de soufflerie utilisée à l’Onera, des fils de Nitinol permettent de la déformer par chauffage à l’aide d’un courant électrique. Objectif : tester différentes cambrures, épaisseurs et torsions de voilure à l’aide d’une seule et unique maquette.

LE DÉVERROUILLAGE D’INSTRUMENTS DE PRÉcISION

Fixée lors du lancement grâce à une pièce en Nitinol, la sonde du satellite Metop, destinée à réaliser des mesures de température et d’humidité atmosphériques, a pu être déverrouillée par chauffage grâce à un simple courant électrique. La pièce s’est alors allongée, entraînant la rupture d’un boulon qui maintenait le capteur.

LES MUScLES ARTIfIcIELS

LES VÊTEMENTS AUTO-ADAPTABLES

DyNaLLOy INC / D..R.

Des manches de chemise qui remontent immédiatement lorsqu’il fait chaud, une tunique qui s’allonge ou se rétracte en fonction du temps qu’il fait : telles sont les applications grand public des tissus intégrant des matériaux à mémoire de forme. La filière textile planche également sur des applications industrielles.

Capable de mouvements de flexion et d’extension sous l’effet d’un courant électrique apportant de la chaleur, le Nitinol était le candidat rêvé pour imiter l’action des muscles, comme dans les yeux de cette poupée.

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notre sélection des meilleures adresses du spatial.

Transfert Des technologies à la portée de tous… ou presque Profiter des avancées de la recherche spatiale ? Ce n’est pas réservé aux grands groupes industriels. Du secteur textile à l’équipement de loisirs en passant par les matériaux ou les machines-outils, toutes les entreprises peuvent y trouver une “techno à leur pied”. À condition de savoir ouvrir les bonnes portes et de solliciter les bons interlocuteurs. Visite guidée avec Industrie et Technologies.

450 TECHNOLOGIES sont mises à la disposition des industriels par l’agence spatiale européenne.

A

ccéder aux technologies spatiales est loin, très loin de ressembler à un voyage intergalactique à l’issue incertaine. L’aventure serait même – relativement – simple pour des entreprises motivées et innovantes. Audelà de la conquête de l’espace, les organismes de recherche spécialisés dans ce domaine, comme le Cnes, l’ESA ou l’Onera, ont même pour deuxième mission de susciter des retombées industrielles des programmes spatiaux. L’aventure vaut d’autant plus le coup que le service apporté par les agences ne se concentre pas seulement sur la technologie. L’accompagnement dans la mise en œuvre des innova-

tions ou le soutien financier qu’elles proposent à leur partenaire font aussi partie de leur panoplie. Franchir la porte des étoiles vous tente ? Voici quatre conseils pour transformer votre odyssée spatiale en mission réussie.

cc

pas de compleXe !

Matériaux, télécommunications, santé, mécanique, modélisation, code de calcul, chasse aux kilogrammes superflus, miniaturisation, électronique, optique… Les recherches du spatial peuvent être utiles aux industriels de tout poil. Tous les secteurs et toutes les tailles d’entreprise sont

L’autre aventure de la Nasa L’épopée est moins héroïque que celle des douze astronautes ayant foulé le sol lunaire… mais la Nasa considère le transfert technologique comme une de ses conquêtes majeures. L’agence spatiale américaine a fêté dignement l’an dernier ses 50 ans de transfert. Le bilan est impressionnant: 1600 innovations, bénéficiant aujourd’hui

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à de nombreux secteurs industriels, sont issues de la conquête spatiale. Un réseau de 17 établissements joue les interfaces directes pour les entreprises qui collaborent avec elle. Celles-ci sont essentiellement américaines et la coopération avec des firmes étrangères est soumise à contrôle puisque les affaires aérospatiales

sont étroitement liées au domaine militaire. Cependant, la Nasa n’est pas fermée à la coopération internationale en termes de R&D. La preuve: elle a soutenu le projet de développement d’un système de vision sans éblouissement de la société française Tietronix Optics, créée par Maryvonne Hiance et Jean-Loup Chrétien, le premier spationaute français.

éligibles au transfert de technologies ! « Le Cnes privilégiait il y a encore peu les grands acteurs de la sphère spatiale », explique Romain Desplats, responsable de la propriété intellectuelle de l’Agence spatiale française. Mais les choses ont changé en 2004, lorsque le Cnes s’est inspiré de la démarche du CEA Valorisation, d’où vient son président actuel, Yannick d’Escata. Le Centre français a initié alors une politique de transfert plus ouverte en approchant directement les incubateurs et les structures régionales, premier relais vers les PME. Objectif ? Leur vendre ses technologies. Encore très discrète, la démarche du Cnes va devenir plus active en septembre. À l’image de ce que fait l’Onera. L’Office national d’études et de recherches aérospatiales interpelle directement les PME sur son site Internet en publiant les modalités de transfert, de collaboration et les coordonnées complètes des personnes à contacter. De son côté, l’Agence spatiale européenne (ESA), qui distribue 90 % de son budget aux industriels européens au prorata du niveau de contribution des pays membres (la France va fournir 2,3 milliards d’euros d’ici à 2011), met aussi l’accent sur les PME. « Notre programme de transfert propose de mettre à disposition des équipes et des moyens techniques de soutien, complète Bruno Naulais, animateur du réseau des incubateurs partenaires de l’ESA. Nos trois incubateurs, basés dans nos établissements de l’Estec aux Pays-Bas, de l’Esoc en Allemagne et de l’Esrin en Italie, apportent un support logistique et technique en nature avec des crédits de temps pour consulter nos ingénieurs ou accéder à nos laboratoires. » Les 200 opérations de transfert réussies par l’Agence depuis 1990 ont généré 2 500 emplois dans des entreprises, dont 30 ont été créées ou essaimées.


EN couVERtuRE cc À queLLes Portes FraPPer ?

CNES Ses spécialités Sécurité et défense, télécommunications, informatique, environnement, optique, médical, matériaux. Site Internet www.cnes.fr Adresse e-mail valorisation@cnes.fr

SuR la tERRE coMME au cIEl

cc notre avis

Le CNES est encore trop discret en matière de transfert vers les PME non spatiales, mais il ne faut pas hésiter à faire appel à lui. ONErA Ses spécialités Matériaux, capteurs thermodynamiques, systèmes inertiels, électromagnétisme, optronique, combustion, traitement du signal, sécurité, environnement, process industriels, médical. Site Internet www.onera.fr/onera-offre/ catalogue.php cc notre avis

Bien que focalisé sur la R & D aérospatiale, le catalogue d’offres technologiques de l’Onera n’est pas restreint à ce seul domaine. ESA Ses spécialités Automatismerobotique, informatique (matériel et logiciels), énergie, mécanique, électronique, matériaux, optique, équipement médical, capteurs et mesure… Site Internet www.technology-forum.com cc notre avis

Outre un catalogue très large de propositions, le portail technology-forum permet de lancer “une bouteille à la mer” pour trouver une réponse à une recherche particulière. Cependant, en passant par un courtier agréé par l’ESA (Nodal Consultants pour la France), une entreprise en quête d’appui technologique bénéficie d’un accompagnement personnalisé et de précieux conseils pour s’y retrouver dans un dispositif très complet… mais complexe.

cc

D. R.

s’armer de patience

« Le processus peut être long, complexe et aléatoire », annonce d’emblée Louis Berreur, le PDG du cabinet de conseil en technologies Nodal Consultants, partenaire français de l’ESA. Tout dépend en fait de la maturité de la technologie et de la précision de la demande émanant de l’industriel. Benoît Rivollet, consultant associé chez Nodal, confirme que l’échelle de temps est très variable. Les opérations de transfert que son cabinet accompagne prennent généralement entre six mois et

La société Artec Aerospace utilise la technologie de réduction des vibrations de l’ESA pour le développement d’amortisseurs passifs dans une multitude d’applications. Appliqués à des voitures décapotables, comme le montre la vue numérique ci-dessus, ses tirants d’amortissement (en rouge) améliorent la tenue de route et le confort des passagers.

dix ans. « La gestation se mesure générale- R & D pour redévelopper une partie du ment en années, reconnaît Romain Des- produit, nécessitera d’investir plusieurs plats, du Cnes. C’est ce que nous appelons dizaines de milliers d’euros. Le plus lourd “la vallée de la mort”, la période de latence financièrement restant le transfert d’un plus ou moins longue qui sépare la décou- système complet (comme un réseau de verte et le dépôt de brevet d’un nouveau communication) : l’industriel ne s’en produit de son industirera pas à moins d’un million d’euros. « Dontrialisation et sa com- dES tEchNoloGIES accESSIBlES ner une estimation du mercialisation. » Cette MoyENNaNt période a une incidence quElquES MIllIERS coût se révèle complexe : directe sur le coût du d’EuRoS. chaque opération est un transfert. Pour un objet cas particulier, comcomme un roulement à mente-t-on à l’Onera. La billes à séparateurs sphériques qui peut facture dépend beaucoup de la stratégie entrer directement dans la fabrication de choisie par la PME en faveur d’une logiproduits chimiques par exemple, le trans- que d’investissement ou de royalties. » fert peut ne prendre que deux à trois ans Microcertec, qui exploite une technologie d’usinage à ultrasons développée par après le dépôt du brevet. l’Onera (lire aussi page 31), a opté pour l’exploitation d’une licence. Il a déboursé cc l’argent n’est pas 300 000 euros pour adapter la technologie un problème… à ses besoins, soit 10 % de son chiffre d’afLes coûts d’un transfert sont extrême- faires. Elle lui rapporte 15 % de ses ventes ment variables. Un composant primaire aujourd’hui. réutilisable sans grande modification, La facture peut parfois être – presque – avec de nombreuses applications possi- indolore. Des dizaines de dispositifs bles (comme un actuateur piézoélectri- d’aide existent. « Les entreprises peuvent que de Cedrat), coûtera quelques milliers compter sur de nombreux mécanismes d’euros. Une fonction plus complexe, d’avance ou de subvention qui modèrent nécessitant de mobiliser des ressources le coût financier d’une démarche de transJUIN 2009ccN°912

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EN couVERtuRE La sangle bleue qui soutient ce 4x4 est un jean! il est fabriqué en armalith (mélange de coton et de la nouvelle fibre).

cc

... si la propriété est partagée

Les technologies spatiales ne s’achètent pas, elles se partagent… Les industriels désireux de garnir leur portefeuille de brevets peuvent passer leur chemin. Le partage de la propriété intellectuelle est une règle quasi immuable dans ce secteur. Elle est aussi la contrepartie d’un partage des coûts en amont. Ce système garantit également des délais plus courts de mise en œuvre en évitant les interminables négociations liées au contrat de cession. « Nous gérons nos brevets comme un actif créateur de valeur, justifie Romain Desplats, du Cnes. Sur les nouveaux contrats, la copropriété des brevets nous permet d’avoir un indicateur de retour sur les innovations que nous soutenons techniquement et que nous cofinançons. » Accessoirement, elles permettent également à ces agences publiques de toucher quelques royalties.

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cc cédric FercHal responsable r & d d’esquad, pme qui a développé un jean pour motard À partir d’une fibre technique issue du spatial

une veille technologique permanente est indispensable « Jouer la carte du partenariat avec les agences spatiales permet de limiter les investissements. Il faut oser solliciter ces organismes de recherche ainsi que leurs partenaires industriels. Ils cherchent tous à valoriser les innovations issues du spatial. Les courtiers en technologie, qui connaissent toutes les adresses, les procédures et les mécanismes d’aides, peuvent aussi être très utiles. Mais pour être certain de faire le bon choix, mener une veille technologique permanente reste indispensable, en s’appuyant sur les pôles de compétitivité et des acteurs spécialisés. Cela permet de bien connaître l’état de l’art dans son domaine et de ne pas se tromper de technologie à l’heure du choix. »

Jusqu’en 2004, le Cnes réservait ses brevets pour ses partenaires industriels naturels issus de la sphère spatiale, comme EADS ou Thales. Ce n’est plus le cas désormais. Les brevets sont déposés avec un spectre applicatif plus large. L’agence française dispose ainsi de plus de 200 brevets actifs. Et pour adapter ses innovations à des marchés plus grand public, elle privilégie les partenariats avec des entreprises, notamment des PME, hors de la sphère spatiale. Les modalités de collaboration avec les structures de l’ESA sont un peu différentes. L’agence européenne ne dépose que très peu de brevets en propre, en moyenne dix à quinze par an. Ce sont ses partenaires industriels qui détiennent la propriété industrielle des technologies mises au point dans le cadre de ses programmes. Tous ont des engagements contractuels vis-à-vis de l’ESA en matière de transfert. Mais l’Agence reconnaît un manque d’efficacité sur ce point précis. « C’est une problématique qui doit être améliorée car souvent, cette clause est abandonnée lorsqu’il est nécessaire de renégocier le contrat pour cause de dépassement de devis ou de calendrier », explique Bruno Naulais, de l’ESA. Malgré ces dysfonctionnements, en cas de transfert, la propriété intellectuelle demeure généralement dans le giron de l’agence spatiale. Dans le cas d’un brevet détenu par une entreprise partenaire, chacun a sa propre politique. Elle peut céder complètement sa technologie à un acquéreur identifié ou concéder une licence, ce qui lui permet de continuer à gérer la propriété intellectuelle de la technologie. L’Onera, lui, propose un accompagnement via un contrat à risque partagé. Ce mode de fonctionnement évite à l’industriel de débourser une grosse mise de départ mais l’oblige à nouer une relation étroite et prolongée avec l’organisme de recherche. Dans le cas de Nheolis, une start-up qui développe une éolienne urbaine, l’Onera a apporté “gratuitement” ses compétences en matière de calcul… en échange d’une commission sur les premières ventes du produit. cm cc PhiLiPPe PéLaPrat redaction@industrie-technologies.com

D. R.

fert », assure Louis Berreur, le PDG de Nodal Consultants, le cabinet de conseil qui épaule les entreprises dans ces démarches. L’ESA, qui prend en charge les coûts de développement ou d’adaptation des innovations transférées, a récemment fait entrer dans le jeu des investisseurs pour leur permettre de soutenir les processus de transfert. L’agence organise tous les ans des rencontres entre des financiers en mal d’investissement et des porteurs de projets en quête d’argent. Le crédit d’impôt recherche ou la loi Tepa (dite encore “paquet fiscal”) font aussi partie des nombreux mécanismes qui peuvent minorer le coût d’une opération de transfert. « Avec le crédit d’impôt recherche et le programme d’aide aux jeunes entreprises innovantes, la France est devenue un véritable paradis fiscal de l’innovation », s’enthousiasme Louis Berreur. Adopter une technologie spatiale permet en tout cas d’amortir plus rapidement son investissement qu’un développement ex nihilo. Selon Nodal, le ratio entre l’investissement consenti pour le transfert et le chiffre d’affaires généré par l’innovation est généralement de l’ordre de 1 pour 20. Qui dit mieux ?


EN couVERtuRE

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Prolongement L’odyssée spatiale continue sur Internet Du Spoutnik à Herschel, la moisson d’innovations issues du spatial dépasse l’imagination. Nous n’avons fait qu’en aborder une partie. Pour approfondir le sujet, nous vous proposons sur notre site Web un panorama en textes et photos de la conquête spatiale, une infographie interactive des enfants d’Ariane et une vidéo sur une utilisation des alliages à mémoire de forme.

Infographie Toutes les retombées d’Ariane Le lanceur européen est plus qu’une simple fusée. C’est un concentré de hau-

Photos L’épopée spatiale en 23 clichés Savez-vous que les cellules solaires, la bouteille Thermos et les portiques de détection des malades fiévreux dans les aéroports découlent de la conquête spatiale ? D’autres technologies, dont on

ne soupçonnerait pas non plus l’origine spatiale, font partie de la vie courante dans le bâtiment, l’électroménager, l’habillement ou le sport. Vous pouvez en découvrir une sélection dans ce panorama en textes et photos. Le parcours s’achève par le lancement des télescopes Herschel et Planck qui, eux aussi, laissent entrevoir bien d’autres retombées. À votre imagination !

tes technologies. Une centaine au total, touchant tous les domaines : matériaux composites, mécanique de précision, propulsion, énergie, électronique de navigation, logiciel de contrôle, détection, etc. Ses innovations se retrouvent aujourd’hui dans des produits aussi courants que des voitures, des vélos, des cannes à pêche ou des jeans. Pour vous en convaincre, aller jouer avec notre infographie interactive qui dévoile les retombées de douze technologies issues d’Ariane. Autant d’exemples à méditer pour votre stratégie d’innovation. LES ENFANTS D’ARIANE La fusée européenne ne lance pas que des satellites ! En trente ans d’existence, elle a aussi mis sur orbite une centaine de technologies différentes. Ces trouvailles ont des déclinaisons très concrètes dans notre vie quotidienne. Coup de projecteur sur six produits qui n’auraient pas vu le jour sans Ariane.

LE CADRE DE VéLO

inspiré des tubes de la fusée Les tubes composites bobinés sont utilisés dans la structure de la case qui héberge les équipements électriques, ainsi que dans la tour de coiffe de la fusée. Ils sont réalisés par l’enroulement d’une fibre de carbone sur une couche de résine. Plus légers et plus résistants que les tubes métalliques, ils s’affranchissent de tout entretien car ils ne rouillent pas. Les mêmes tubes, mais constitués de fibre de verre (moins chère), se retrouvent dans les cadres de vélos haut de gamme et de compétition.

LES FREINS HAUTE PERFORMANCE inspirés de la tuyère

C’est un matériau composite en forme de nid-d'abeilles avec une matrice en fibre de carbone remplie de carbone ou de céramique. Il se caractérise par une grande résistance à la température (jusqu’à 3000 °C) et une grande stabilité dimensionnelle. Créé pour des pièces comme la tuyère de la fusée, il est utilisé sur les freins à disques des Formules 1, des voitures haut de gamme et des avions.

L’AIRBAG

issu du gaz d’allumage Le générateur de gaz pyrotechnique déclenche l'allumage de la fusée et la séparation des différents étages. Ces opérations s’effectuent en un temps éclair (quelques millisecondes) pour minimiser les chocs et les vibrations. Ce procédé est décliné sur les systèmes de sécurité des Airbags équipant les voitures. Dès la détection d’un choc, il permet de gonfler en un temps record le ballon de sécurité.

Vidéo L’échangeur de chaleur qui se déploie tout seul Ni automate ni robot. L’échangeur de

chaleur, à bord des satellites construits par Thales Alenia Space, se déploie tout seul. Son secret ? Un actionneur en Nitinol. Un matériau qui a l’étonnante capacité de se contracter et de se détendre en fonction de la température. Cette invention du Naval Ordnance Lab, utilisée également pour le déploiement des panneaux solaires dans l’espace, trouve sur terre une multitude d’applications parfois surprenantes. Après avoir vu cette vidéo, vous aurez peut-être une idée pour vous approprier vous aussi cette technologie.

LE ROULEMENT SEC comme dans le moteur

Le roulement à billes sans graisse équipe le palier du moteur de la fusée ainsi que les machines tournantes comme les turbopompes. Grâce à sa cage en céramique, il diminue son poids tout en résistant à l’usure générée par les vitesses allant jusqu’à 10 000 tr/min. Il est utilisé sur les voitures de course et les avions pour diminuer l’usure et le poids des roues.

LE JEAN ULTRARéSISTANT

né d’une fibre protégeant les composants Le système de protection contre la chaleur des composants autour du moteur de la fusée fait appel à une fibre technique UHMPE. Mélangée à du coton, cette fibre composite à base de résine et de polyéthylène à haute élasticité donne naissance à l’Armalith, un tissu hyperrésistant à l’abrasion (frottement-échauffement). Esquad l’utilise sur des jeans pour motards: en cas de chute, le vêtement ne risque pas la déchirure.

LE CASQUE DE SKI

conçu grâce aux modélisations d’Ariane Le code de calcul Cedre, développé par l’Onera, a servi à optimiser la combustion à l'intérieur du moteur de la fusée en modélisant très finement les écoulements des fluides. Decathlon l’a utilisé pour améliorer l’aérodynamisme de ses casques de ski.

ESA - D.R.

Source : Industrie et Technologies

FEU VERT POUR GALILEO – AUX INDUSTRIELS DE JOUER Les enjeux du futur système de navigation européen et les défis que les industriels doivent relever. IT N°837 – 02/05/2002

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LA FUSÉE ARIANE AUGMENTE SA CAPACITÉ D’EMPORT DE 50 % Plus puissante, la version 5 du lanceur peut emmener deux satellites à la fois. IT N°843 – 06/12/2002

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MICROSATELLITES : UNE FILIÈRE ÉMERGE Ne pesant qu’une centaine de kilogrammes, ces engins moins chers servent de laboratoire à l’industrie spatiale. IT N°818 – 09/04/1999

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Photo-tEch

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Le projet solucar vu sous tous les angles.


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Temple solaire

Sipa preSSe

Le culte de Râ ferait-il son grand retour ? On pourrait le croire en voyant l’une des deux tours érigées au nord de Séville dans le cadre du projet Solucar. Culminant à 115 et 165 mètres de haut, ces totems constituent le cœur de la plus grande centrale solaire par concentration au monde. Sous l’incidence de milliers de miroirs amovibles, les rayons lumineux sont réfléchis sur une réserve d’eau dont la vapeur, à travers des turbines, produit de l’électricité . L’objectif en 2013 : atteindre les 300 MW pour alimenter 153 000 familles.

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Photo-tEch

Tanker XXL C’est l’un des plus grands réservoirs flottants de gaz au monde. Implanté sur le nouveau navire gazier d’Exxon Mobil, il peut transporter 216 000 m3 de carburant (là où ses aînés en accueillaient au mieux 140 000), l’équivalent de la consommation annuelle de 70 000 ménages américains.

FraunhoFer /hYunDai

Perçage en rafale

Serait-ce un mille-pattes photographié en accéléré ou l’explosion d’une galaxie lointaine dénichée par le télescope Hubble dans sa période faste ? Les amateurs de devinettes seront comblés par cette image toute prosaïque de perçage laser à haute vitesse de galettes de silicium. La technologie, mise au point par le Fraunhofer, permet de réaliser 10 000 trous par seconde.

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Capteur XXS

MiT / FraunhoFer

Robot jardinier

Ce capteur de 1 millimètre seulement est destiné à être implanté dans l’artère fémorale pour mesurer la pression artérielle. Couplé à un dispositif de lecture externe de la taille d’un téléphone portable, ce dispositif, développé par l’Institut Fraunhofer de Duisburg en collaboration avec Dr. Osypka, pourra envoyer l’information directement au médecin.

Délicatement, l’automate mis au point par le Massachussetts Institute of Technology soigne ses plants de tomate. Equipé d’un bras articulé et d’une pompe, il gère leur croissance grâce à un réseau de capteurs lui permettant d’analyser les besoins de chaque plante en eau et en nutriments.

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EXPÉRIENcES

visitez l’intérieur d’un centre de données ibm en photos.

ENQUÊTE

externalisez vos fichiers en toute sécurité

L’externalisation des données informatiques est en plein boum. Avec la démocratisation d’Internet et le développement de l’informatique à la demande, elle est même devenue un passage obligé pour la plupart des entreprises. Accès aux serveurs, stockage illimité et modifiable à volonté… la formule a ses atouts. À condition de respecter quelques règles pour ne pas prendre de risques démesurés.

45 % des dOnnÉes informatiques seront sensibles en 2012, selon IDC.

ui stockera en­ core demain ses données sur ses propres serveurs? Si l’on en croit la dernière étude d’IDC, très peu pourront se payer ce luxe. Le cabinet pronostique même une multiplication par huit, dans les trois ans, des échanges par Internet, notamment les emails vite dévoreurs d’espace, et une montée en puissance de l’exter­ nalisation des données du côté des PME: 55% des sociétés de moins de 100 salariés et 66 %

q

des entreprises de 101 à 500 salariés envisageraient de confier le stockage de leurs fichiers à des tiers. Normal. Avec le développe­ ment galopant du Web et l’es­ sor de l’informatique à la demande, l’externalisation est devenue in­con­tour­na­ble. Et si sa forme ultime, le cloud computing, est encore limitée à la gestion de portefeuilles clients (Salesforce.com), de messagerie (Google, Microsoft…) ou à des données bureautiques (Goo­ gle…), le phénomène s’attaque

aujourd’hui à des activités plus stratégiques, comme les don­ nées de conception ou de pro­ duction. «Vous ne devriez plus avoir à vous soucier de l’endroit où sont stockés vos fichiers», prophétisait, en février dernier, Jeff Ray, le directeur général de Solidworks, devant un parterre d’utilisateurs de son logiciel de CAO. Avec son application de dessin 2D Blue Print, l’éditeur américain, qui fait ses premiers pas dans le cloud computing, pro­ pose d’héberger les données de ses clients dans des serveurs

Boucler son budget en 3 étapes Comment chiffrer le coût d’une externalisation ? A priori, au cas par cas, selon le type de données, leur volumétrie et le niveau de sécurité. Mais, pour tous, établir un budget impose trois priorités. c 1.

Évaluer combien coûte aujourd’hui la gestion en interne de l’informatique, en anticipant les futures mises à jour.

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c 2. identifier les

critères de facturation pour chaque prestataire : place de la mémoire pour le stockage, bande passante pour la communication, nombre d’accès ou d’adresses e-mail pour l’utilisation…

c 3.

Confronter l’analyse des coûts à celle des risques pour éviter de surestimer – ou sous-estimer – ses besoins en matière de sécurité.

répartis dans le monde entier. Pour bon nombre d’indus­ triels, qui voient leurs besoins en stockage de données pro­ gresser de manière exponen­ tielle, l’externalisation repré­ sente une aubaine. L’opération exige quand même une prépa­ ration méticuleuse. Confier ses fichiers à un hébergeur, à un centre de données (data center) ou à un éditeur est une opéra­ tion simple et sans risque… à condition de respecter les six fondamentaux de l’externalisa­ tion des données.

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Triez objectivement vos dossiers

C’est l’étape à ne pas négliger. Parce qu’elle porte sur des informations souvent confi­ dentielles (techniques, relati­ ves aux clients…), l’externalisa­ tion doit reposer sur une parfaite connaissance de son patrimoine de données. La pre­ mière priorité consiste donc à les classer suivant leur criticité. Un fichier de simulation ordi­ naire pourra ainsi se révéler moins stratégique qu’une feuille de tableur, si celle­ci ras­ semble les spécificités de la


EXPÉRIENcES

Le pLus grand site sKF en France, à Saint-Cyr-sur-Loire (Indre-et-Loire), va contrôler la vitesse de transfert de ses données une fois l’externalisation achevée.

skF évite les dérives grâce au serveur central

prochaine innovation produit. qu’elle devait avoir accès à des Profitez aussi de cette étape de fichiers issus de tout logiciel de tri pour repérer les fichiers les CAO. Pour assurer cette flexibi­ plus gourmands en mémoire, lité, elle a fait appel, comme comme ceux émanant de la Axon Câble (lire encadré p.50), conception assistée par ordina­ à un prestataire spécialisé dans teur (CAO) qui peuvent peser l’externalisation des données jusqu’à plusieurs dizaines de de conception, PI3C. mégaoctets. Cette précaution permettra, le moment venu, Testez le centre d’ajuster la bande passante et de données de sécuriser le transfert de ces Quel que soit le prestataire énormes fichiers vers les ser­ choisi (data center, éditeur ou veurs d’hébergement. SSII spécialisée), allez voir le Identifiez les données soumi­ centre qui héberge vos don­ ses à des contraintes légales, nées. Cette visite permet de comme les informations per­ s’assurer que les garanties de sonnelles (loi infor­ sécurité minima­ matique et liberté), cRyPtER les sont respectées. bancaires ou relati­ SES doNNÉES à ce titre, compte ves à la santé. De NE SuffIt tenu des législa­ PaS. Il faut simples fichiers uN accèS tions très variées clients ou une base 24 hEuRES d’un pays à l’autre de données four­ SuR 24 Et en cas de litige, nisseurs peuvent 7 jouRS SuR 7. mieux vaut savoir entrer dans cette ca­ dans quel pays est localisé le centre. tégorie. Cette étape de tri d’autant plus indispensa­ Et, au sein même du data cen­ ble qu’elle permettra un gain ter, identifier le serveur précis de temps précieux au moment qui abrite vos données. «Il faut de choisir le prestataire. Ainsi, aussi savoir ce que le data cen­ la société de conseil en usinage ter prévoit contre les incendies UF1, après analyse de ses et les inondations », conseille besoins, s’est rendu compte Philippe Jouvellier, consultant

SKF

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Avec une soixantaine de centres de compétence répartis dans le monde, SKF n’arrête pas de faire circuler ses données informatiques. Le fabricant suédois de roulements à billes avait même dédié six serveurs au flux de fichiers CAO. Problème : « Nous risquions de dupliquer des développements et de faire diverger des projets de conception », rappelle Frédéric Ponson, le directeur du bureau d’étude « paliers magnétiques » de SKF. Depuis 2002, le suédois a opté pour un serveur central, hébergé par la société EDS en Allemagne. « Le serveur nous est dédié et présente plusieurs redondances de sauvegarde et d’alimentation », assure Stéphane Girard, le responsable français du service support CAO-PLM. Chaque soir, les données y sont automatiquement envoyées. Mais SKF prépare déjà l’étape suivante. L’industriel va réaliser des tests de performance pour contrôler les vitesses de transmission. Des serveurs de réplication pourraient alors être installés, pour soulager le réseau, sur les sites où le trafic dépasse les capacités de la bande passante. Il s’assurera ainsi une totale sécurité d’hébergement en contrôlant le stockage… et le réseau de transmission.

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Garantissez vos transferts

Parlez de transfert sécurisé à votre éditeur, il vous répondra aussitôt codage des données. «La moindre donnée transférée vers les serveurs doit être cryp­ tée», avertit Gianluca Granero, responsable technique de Memopal, le spécialiste italien de la sauvegarde en ligne. D’autant que des moyens tech­ niques variés existent pour pro­ téger les communications. L’im­ primeur Maury dispose d’un réseau privé accessible exclusi­ vement à son prestataire de sécurité, VeePee, et à lui­même. Deuxième solution: le tunnel de chiffrement, dont la vocation est d’empêcher, par cryptage de la communication (en plus de celui des données), tout intrus de consulter des informations transmises par Internet. Mais l’un des plus grands dan­ gers, c’est de ne plus pouvoir accéder à ses données, même temporairement. En amont, il faut donc se garantir un niveau minimal de disponiblité. Pour éviter les difficultés à l’usage, il reste préférable de contractua­ liser les conditions d’utilisation: traçabilité des données (en cas d’injonction de la justice), conti­ nuité d’accès aux serveurs, assu­ rance de récupérer les fichiers en cas de sinistre… Maury prévoit ainsi de doubler son réseau privé (Orange) avec un

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axon câble protège ses projets collaboratifs « Pour garantir la sécurité de nos données, nous avons choisi PI3C. Spécialiste de la gestion des données de conception, PI3C utilise les logiciels dédiés de PTC, PDM Link et Project Link, qui nous permettent de manipuler les fichiers de nos clients, quel que soit leur logiciel de CAO. Le coût de la prestation est fonction du nombre d’accès simultanés (500 euros/mois pour un accès, 800 euros les quatre et 1 300 euros les dix). C’est PI3C qui délivre identifiants et mots de passe nominatifs, avec d’éventuels droits restreints (lecture des données, écriture, effacement…). J’estime à 15 % le temps gagné en réunions, sans compter les déplacements évités. Ce système nous permet d’organiser des conférences à distance où chacun peut manipuler les fichiers CAO. L’hébergeur des données, Hexanet, est localisé à Reims (Marne), avec les mesures de sécurité appropriées : redondance des sauvegardes, locaux blindés, communication Internet sécurisée… »

réseau SFR. Disposer de deux prestataires le protège en cas de défaillance de l’un ou de l’autre. C’est un premier pas. Pour le fabricant d’équipements pour cuisines professionnelles Horis, la contrainte réside plutôt dans la maîtrise de la bande passante (4 Mo). « Nous utilisons un réseau privé d’Orange avec 800 utilisateurs répartis sur plus de 40 sites. Plus que les fichiers de bureautique ou de GPAO, c’est la quantité de messages Outlook qui ralentit nos com­ munications », diagnostique Mansour Hamou, ingénieur sys­ tème chez Horis. Sa solution?

Revue de projet via la plate-forme d’ingénierie collaborative PI3C chez Axon, fabricant de câbles.

Toutes les données sont d’abord sauvegardées localement dans des boîtiers Beebox de Beemo Technologie (un par site). Les fichiers, répartis sur plusieurs comptes, sont programmés pour s’externaliser à la fré­ quence choisie. Seules les don­ nées modifiées sont envoyées, fluidifiant ainsi les transmis­ sions. Horis a acheté les boîtiers Beebox (500 euros pour 500 Go, 800 euros pour 1 250 Go et 1 200 euros pour 5750 Go), et paie en plus la location des gigaoctets de stockage dans des centres de données à Marseille (Bouches­du­Rhône) et à Lyon (Rhône).

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Renforcez le contrôle d’accès

Les risques les plus pernicieux ne sont pas forcément là où l’on croit. Plus que chez son hébergeur, c’est finalement dans ses propres locaux – ou ses propres troupes – que se trouvent les risques majeurs… faute de spécialistes informa­ tiques en interne. Le périmè­ tre numérique de l’entreprise – l’interface entre son parc informatique et le réseau exté­ rieur – doit être correctement protégé. Il est donc impératif de restreindre l’accès à la plate­ forme Internet par laquelle transitent les données. Des identifiants et mots de passe nominatifs constituent un premier stade – minimal – de sécurité. « Un niveau supé­ rieur peut être atteint, à l’au­ thentification, grâce à des mots de passe dynamiques », pro­ pose éric Rousseau, le PDG de VeePee, spécialiste en sécurisa­ tion des réseaux. à chaque connexion, et après une pre­ mière identification nomina­ tive, un algorithme génère un deuxième code d’accès, dont la validité est limitée dans le temps. Une minute suffira pour laisser à l’utilisateur interne le temps de se connec­ ter. En cas d’interception par un tiers extérieur, ce délai se révélera trop court pour que le

AxON CâbLE

sécurité chez l’intégrateur de réseaux Telindus. Les héber­ geurs disposent généralement d’une panoplie de systèmes de sécurité redondants : double sauvegarde (dans des locaux séparés), groupe électrogène (pour pallier toute coupure de courant), détecteurs de fumée, capteurs de température, d’hu­ midité… Mais, dans ce domaine, une petite visite vaut mieux qu’une longue enquête.

cc Frédéric didier responsable bureau d’études france chez axon câble


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Les enjeux du cloud computing selon richard collin, de la société de conseil next modernity.

EXPÉRIENcES

ccLes Bonnes questions a se Poser

Quelle est l’étendue de mon parc informatique ?

code soit abusivement réuti­ lisé. C’est un verrou supplé­ mentaire, mais pas toujours suffisant à l’heure où l’infor­ matique devient de plus en plus nomade.

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N’oubliez pas les outils nomades

Les hébergeurs se présentent comme des spécialistes de la sécurité informatique. Leurs centres de données sont effec­ tivement plus sécurisés que les stockages internes des entre­ prises. Mais, avec l’explosion des périphériques nomades (clé USB, PDA, iPhone, ordina­ teur portable), ces garanties sont­elles suffisantes ? « Nos commerciaux et consultants à l’extérieur de l’entreprise repré­ sentent un parc de 130 PC por­ tables, avec des fichiers de bureautique, de CAO ou de simulation», souligne François Bonnafous­Boucher, directeur opérations qualité chez Keo­ nys, distributeur des logiciels de Dassault Systèmes en France. Chaque jour, leurs don­ nées sont sauvegardées dans des serveurs belges et anglais,

Quelles données externaliser ? Où seront stockés mes fichiers ? Qu’est-il prévu en cas de sinistre dans le centre de stockage (inondation, incendie…) ? Quelle visibilité garder en interne ? Comment sont garanties la confidentialité, la disponibilité, la traçabilité et la restauration de mes données ? À quelles contraintes légales suis-je soumis ? Qui a accès aux données ? Avec quelles restrictions ? Quels scénarios d’évolution puis-je anticiper ?

protégeant Keonys d’efface­ ments malencontreux, du vol ou de la casse d’ordinateur. Keonys a donc acquis 130 licen­ ces de Safe PC, le logiciel de sauvegarde en ligne de Magic OnLine. L’offre est facturée sui­ vant les forfaits. Pour chaque licence, comptez de 19 euros hors taxe par mois pour 5 Go à 154 euros pour 120 Go. Autre menace avec des outils nomades : la sortie, sur impri­ mante ou par copie sur un péri­ phérique, de données confiden­

tielles. Par défaut, le logiciel DeviceLock d’Athena Global Services bloque toute extrac­ tion de fichiers. Ensuite, il l’autorise au cas par cas –selon l’utilisateur et le fichier. Quoi qu’il arrive, l’informati­ que mobile multiplie les occa­ sions de sortie des données de l’espace physique de l’entreprise. Alors autant s’y préparer.

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Faites appel aux spécialistes

Maury, Axon Câble, UF1… Nombre d’industriels non spé­ cialistes de l’informatique qu’Industrie et Technologies a interrogés, préfèrent déléguer entièrement la sécurité. Le suivi des tentatives d’intru­ sion reste affaire de spécialis­ tes, une tâche quotidienne qui prend du temps. L’enjeu majeur consiste à définir la part de délégation accordée à un prestataire. Quand doit­il donner l’alerte ? Qui doit­il prévenir ? Les scénarios doi­ vent être prévus et leurs ripos­ tes mises en place. Pour l’hébergement de ses e­mails, Maury a retenu l’offre

fRaPPER À la BoNNE PoRtE Les Centres de dOnnÉes

Les ssii

Les Éditeurs

Spécialistes de l’hébergement et de la sécurité des données, ils mutualisent les ressources informatiques.

c avantage Externaliser en réduisant le nombre d’intermédiaires. c inconvénient Attention aux problématiques métiers spécifiques. c acteurs Intercity, IXEurope, Telehouse, Interxion et Interoute.

Les sociétés de service peuvent faire office d’intermédiaire entre les néophytes en informatique et les centres de données.

c avantage Ils sont spécialisés sur un métier, comme la CAO. c inconvénient Pas de contact direct avec le centre de stockage. c acteurs IBM Global Services, EDS, Steria, Capgemini, Atos Origin, PI3C…

Issues du Web ou non, des sociétés proposent un nombre croissant de logiciels accessibles en ligne et hébergés dans l’informatique en nuage.

c L’avantage Disposer de capacités à la demande. c L’inconvénient Une offre limitée (messagerie, bureautique, gestion de portefeuilles clients…). c acteurs Google, Salesforce.com, Microsoft, IBM…

de VeePee et lui a entièrement délégué la gestion de ses pare­ feu. Pour homogénéiser la communication entre ses sept sites, il a misé sur un réseau de transmission privé, géré par Equant (filiale d’Orange). Vee­ Pee en est la seule porte de sor­ tie vers Internet. Au presta­ taire de s’occuper de la mise à jour des antivirus, des anti­ spams… et de bloquer toute tentative d’intrusion. « Dans le choix du prestataire, sa con­ naissance de notre métier (l’imprimerie) fut décisive. Plu­ sieurs de nos clients étaient déjà reliés à sa plate­forme », justifie Joël Schvartz, ingé­ nieur système chez Maury. Muet sur le coût de la presta­ tion, il reconnaît que Neuf Telecom disposait aussi (pour la sécurisation du réseau privé) d’une excellente offre. La sous­traitance garantit une surveillance par un spé­ cialiste 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Ce qui ne veut pas dire que l’industriel peut s’exonérer de tout contrôle. Certains intégrateurs, comme Telindus, conseillent de garder une visibilité complète sur tout ce qu’entreprend le pres­ tataire. Stonesoft, spécialiste en sécurité réseau, propose une solution de supervision. « Notre logiciel permet par exemple de contrôler que le prestataire opère en mode cou­ pure », détaille Léonard Dahan, le directeur général France de Stonesoft. Il s’agit de bloquer l’attaque venant d’In­ ternet avant qu’elle n’arrive sur le réseau interne, plutôt que de se contenter de réper­ torier l’intrusion après coup. Utile, à condition de disposer d’un responsable informati­ que en interne… cm cc thoMas BLosseviLLe tblosseville@industrie-technologies.com

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EXPÉRIENcES

assistez à une démonstration de la téléprésence sur http://url.ie/1liz

CAS D’ENTREPRISE se convertit aux réunions virtuelles SBM

ccFiche d’identité

Doté de trois écrans plasma, le système Cisco Telepresence permet à six personnes de s’asseoir d’un même côté pour tenir une réunion.

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SBM Single Buoy Moorings Fourniseur de solutions et services de stockage aux compagnies pétrolières Présent sur 42 platesformes d’exploitation dans le monde Siège à Rotterdam, aux Pays-Bas Quatre centres d’exécution dans le monde : Monaco, Kuala Lumpur (Malaisie), Houston (États-Unis) et Schiedam (Pays-Bas) 5000 personnes dans le monde Chiffre d’affaires 3 milliards de dollars en 2008

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ccLE PROBLÈME

DES VOYAGES TROP FRÉQUENTS

Le terrain de chasse de SBM, c’est le monde entier ! Spécialisés dans les services pétroliers, les salariés de cette multinationale, basés aux quatre coins du monde, étaient contraints à de fréquents déplacements. Sur les 1 200 personnes travaillant à Monaco (le plus gros centre d’exécution du groupe), 800 voyageaient au moins une fois par an. Conscient de cette source de dépenses, SBM s’est équipé, il y a une dizaine d’années, de salles de visioconférence. Mais cette technologie, qui permet de se parler et de se voir à distance, s’est révélée une fausse solution. « L’image était de piètre qualité, le son inaudible et la communication instable, quel

que soit le réseau utilisé. Et ces problèmes étaient liés à la technologie, non au modèle utilisé», confie Guillaume Ramey, le directeur du système d’information de la société. Résultat : les collaborateurs préféraient voyager plutôt que l’utiliser. ccLA SOLUTION

UN SYSTÈME DE RÉUNION VIRTUELLE

En 2008, l’entreprise opte pour la téléprésence, une solution de travail collaboratif plus aboutie que la visioconférence mais plus onéreuse. Au cours des essais effectués chez les cinq principaux fournisseurs – Cisco Systems, HP, Polycom, Sony et Tandberg–, Guillaume Ramey a été conquis. « La qualité de l’image et du son est impressionnante. La capacité d’immersion est totale. Au bout de quelques minutes, on oublie que la réunion est virtuelle. » Restait à convaincre la direction, échaudée par l’expérience malheureuse de la visioconférence. D’autant plus que le budget, même étalé sur cinq ans, est conséquent. SBM devait débourser près de 5 millions de dollars, dont 1,2 million de dollars rien que pour l’équipement, l’installation et la réfection de quatre salles, contre 10000dollars pour une salle de visioconférence. Le chef de projet a su se montrer convaincant, s’appuyant sur le copieux poste voyages. Le choix s’est porté sur la solution Telepresence 3000 de Cisco Systems. Avec trois écrans plasma de 65pouces, elle accueille jusqu’à

six personnes. L’intégration, l’installation et la maintenance ont été confiées à Orange, qui assure aussi l’interconnexion des quatre sites via son réseau privé virtuel IP. Le tout pour un forfait mensuel négocié avec l’opérateur et que SBM refuse de divulguer. Les salles de Monaco, Kuala Lumpur et Houston ont été équipées en janvier 2009, suivies en avril par celle de Schiedam (Pays-Bas). Un gros travail de communication a été mené auprès des collaborateurs pour les inciter à utiliser cet outil. La direction a opté pour un accès libre, plus favorable à la communication. ccLE RÉSULTAT

BAISSE DE 30 % DES DÉPLACEMENTS

Cette solution séduit finalement les utilisateurs. Le taux d’occupation des salles a vite atteint les 50 %, avec des réunions durant en moyenne deux heures. À Monaco, plus de 200 personnes sont déjà passées par la salle de téléprésence au moins une fois. Guillaume Ramey estime aujourd’hui à 30 % la baisse des voyages entre les quatre sites équipés, ce qui correspond à une économie de 100 000 à 120 000 dollars par mois. De quoi amortir l’équipement en un an et couvrir les frais de communication payés à Orange. SBM espère atteindre à terme un gain de 50 %. cm ccridha LoukiL rloukil@industrie-technologies.com

D. R.

Après avoir testé sans succès la visioconférence, la multinationale s’est convertie à la téléprésence. Un outil qui semble séduire les utilisateurs. À la clé, des économies importantes sur les frais de voyage.



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EXPÉRIENcES

CAS D’ENTREPRISE

fiabilise ses livraisons grâce à la RFID dhl

ccLE PROBLÈME

LIVRER 100 % DES PALETTES AUX BONS MAGASINS

Contrôle de la chaîne d’approvisionnement automatisé sur le site de DHL à Émerainville (Seine-etMarne).

ccFiche d’identité

DHL Exel Supply Chain France Siège social Émerainville (Seine-et-Marne) Effectif 4 500 personnes Chiffre d’affaires 400 millions d’euros Véhicules 400 Sites 85 en France Actionnaire Deutsche Post World Net

Jusqu’à fin 2008, DHL Exel Supply Chain (ESC), prestataire logistique du distributeur allemand Metro Cash & Carry (aliments secs et brasserie), identifiait les palettes des marchandises à livrer avec des étiquettes à codes-barres. Celles-ci étaient “flashées” manuellement par un opérateur. S’il en manquait une par rapport au prévisionnel de chargement ou si un support non enregistré avait été chargé, on ne le savait qu’après la livraison. D’où la volonté commune de Metro et de DHL ESC de suivre les produits en temps réel lors des phases de manutention. ccLA SOLUTION

TRACER LES COLIS GRÂCE AUX PUCES RFID

Pour améliorer le suivi des livraisons aux 91 points de vente Metro, François Langlet, ingénieur business process et optimisation de DHL ESC, s’est rapidement dirigé vers la technologie RFID (Radio Frequency Identification). «La seule qui permette d’identifier les palettes automatiquement, sans arrêt ni manipulation. Et sans erreur, même en présence de métal ou de liquide», explique le chef de

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projet. En 2006, DHL lance un appel d’offres et choisit l’intégrateur Neopost NBG ID. À charge pour lui de fournir les postes d’impression et d’encodage des étiquettes électroniques, ainsi que les portiques RFID sur les quais logistiques. Mais aussi toute la partie applicative. Critère essentiel de choix : Neopost assure un système logistique ouvert. Les informations inscrites dans les puces sont gérées et partagées sur un réseau EPCIS (Electronic Product Code Information Services, norme développée par EPCglobal), ce qui permet la mise en réseau automatique des données entre les partenaires logisticiens, les distributeurs et les industriels. Conduit en interne, le projet implique une dizaine de personnes au départ. Mais à partir de 2008, DHL ESC équipe progressivement cinq plates-formes de 156 portes à quai RFID (une sixième sera équipée cette année). Des centaines d’opérateurs et de gestionnaires sont alors formés à l’utilisation des étiquettes, des portiques RFID et du logiciel de pilotage de l’outil. « Par exemple, un chariot doit impérativement passer sans arrêt sous un portique pour être correctement identifié », précise François Langlet. Après une phase de double con-

trôle par fréquence radio et codes-barres en 2008, pour s’assurer du bon fonctionnement du nouveau système, DHL est passé au tout RFID en 2009. Quelque 1,4 million de palettes seront alors “taggées” chaque année. Au niveau opérationnel, les palettes portent une puce sur le film plastique qui les entoure. Avant chaque expédition, DHL encode l’identifiant unique de la palette dans l’étiquette électronique. Lors du chargement, celle-ci est détectée par un portique. Son identifiant est transmis au point de vente destinataire. ccLE RÉSULTAT

DES LIVRAISONS PLUS FIABLES ET RAPIDES

Encore en phase de déploiement, DHL attendra septembre pour réaliser un premier bilan qualitatif de la RFID. D’ores et déjà, François Langlet est satisfait : « La notification aux magasins se fait sur la base de chargements réels et de manière instantanée. Lorsque les marchandises arrivent à destination, les étiquettes radio sont lues et comparées avec la commande. On détecte immédiatement les anomalies par rapport au plan de chargement. » Plus besoin de se livrer à un fastidieux comptage ! La RFID améliore aussi la supervision de la manutention. Désormais, une seule personne suit, derrière son écran, tous les flux d’un site logistique. cm ccWiLFried MaisY redaction@industrie-technologies.com

W. MAISY

La branche logistique du groupe de messagerie utilise des portiques à identification automatique par fréquence radio (RFID) sur cinq platesformes. Objectif ? Livrer sans aucune erreur les 91 magasins de son client, le distributeur Metro.



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EXPÉRIENcES

Les bonnes pratiques repérées par l’ademe sur http://url.ie/1m5l

caRRIER

L’usine zéro gaspillage Réduire son impact environnemental à moindre coût ? Un vrai casse-tête ! Mais pas chez Carrier. Pour améliorer son bilan énergétique et sa gestion des déchets, l’usine rhônalpine du spécialiste en climatisation explore toutes les pistes. Caisses en bois pliables, cellules photovoltaïques, eau de pluie... Nous sommes allés sur place découvrir les meilleures recettes menant à “l’usine propre”.

RECYCLAGE 95 % des déchets générés par le site sont valorisés.

de Montluel, dans l’Ain, l’usine de Carrier s’affaire. Avec 10 000 groupes de production d’eau fabriqués chaque année pour le chauffage ou la climatisation, ce site semble un ogre énergétique. Il a englouti 11 GWh d’électricité, l’équivalent de la consommation annuelle (hors chauffage) de 3 000 familles françaises, et 238 000 m3 d’eau l’an passé. Mais, grâce à un processus de réduction de son impact environnemental, Carrier a réduit sa consommation. Les résultats sont incontestables. Tandis que son volume de production augmentait de 8 % entre 2006 et 2008, l’usine a réduit de 23 % et de 14 % ses besoins en eau et en électricité. Pour générer ce cercle vertueux, le site de 550 personnes s’est fixé un leitmotiv : réduire ses consommations et son volume de déchets pour réinvestir les économies réalisées dans de nouvelles actions, d’une année sur l’autre. L’éclairage des ateliers, par exemple. Il a été asservi à la luminosité extérieure. Au-des-

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sus de 80 à 100 lux (l’unité d’éclairement lumineux), les néons sont progressivement éteints. Dans les bureaux, Carrier en a même dévissé 600, jugés superflus. Autre idée pour l’eau : au lieu du renouvellement hebdomadaire des bacs de brasage, un opérateur a proposé de changer l’eau selon leur durée de fonctionnement. Gain à l’arrivée: 37,5 m3 en un an.

mobilisation générale « Notre critère de comparaison, c’est le Co2. Le gaz carbonique n’est certes pas le seul polluant. Mais comme il peut être traduit en kilométrage automobile, il sert de mètre étalon à tous nos projets pour sensibiliser les salariés. Nous travaillons même à convertir les essais machines en émissions de Co2 pour attribuer des quotas à la phase de conception, puis les baisser. Nous cherchons d’autres points de comparaison, comme la consommation énergétique d’une ville moyenne, et scrutons pour cela le site internet de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (www.ademe.fr). Dans les ateliers, outre le bulletin d’information hebdomadaire transmis à tous les employés, nous comptons sur des audits trimestriels sur chaque ligne de production pour sensibiliser tout le monde. L’auditeur peut tout aussi bien être le directeur général de l’usine que le responsable marketing. »

cc Pragmatisme

et participation

Si ces solutions frappent par leur simplicité, cette méthode a été mûrement réfléchie. Le principe : lister ce qui est consommé dans l’usine, définir où, comment, pourquoi… puis trouver comment réduire les besoins. La procédure, à la fois pragmatique et participative, se décline sur trois niveaux. D’abord, un poste de “technicien environnement” a été créé et confié à un vieux routier : Patrick Manus, vingt ans de maison. Sa mission : suivre l’évolution des lois liées à l’environnement. « Cette veille réglementaire est hautement stratégique pour anticiper nos plans d’investissements sur

cinq ans », juge Didier Da Costa, le directeur général du site. Deuxième niveau : Patrick Manus rassemble les pistes d’économies suggérées par les salariés. Il pilote deux équipes pluridisciplinaires (achats, bureau d’études, marketing...). La première équipe s’occupe des déchets, la seconde, de l’énergie. Leurs réunions mensuelles permettent d’identifier les solutions pratiques pour mettre en œuvre les mesures antigaspillage. Le comité de direction, enfin, arbitre entre les solutions envisagées.

« Lors de la revue d’avancement trimestrielle, des ajustements sont possibles, mais à moyens financiers et humains constants », précise Fabienne Coruble, la responsable environnement, hygiène et sécurité. C’est donc dès le départ qu’il faut évaluer correctement chaque mesure. Quand ils sont découverts, les potentiels d’économie sont donc précisément chiffrés. Une fiche formalise la solution envisagée, comme des détecteurs de présence dans les zones communes, en précisant le gain attendu (en euros et en

N. RobiN

u bord des lotisse-

a ments résidentiels

cc Fabienne coruble responsable environnement, hygiène et sécurité chez carrier


N. RobiN

La consommation d’eau a été réduite de 23 % en deux ans et celle d’électricité de 14 % alors que le volume de production a augmenté de 8 %. équivalent CO2) et le délai avant retour sur investissement. Certaines mesures sont rejetées, comme le recours à l’eau de pluie, dont les propriétés (pH, dureté…) ont été jugées trop inconstantes pour le process de Carrier, et les panneaux photovoltaïques, pas assez rentables. Mais nombre de solutions ont vu le jour. En 2006, Carrier a décidé d’éteindre ses équipements la nuit et le weekend. L’économie de 3 % sur la consommation électrique annuelle a été en partie réinvestie en 2007 dans l’achat d’automates. « Nos deux compresseurs fonctionnaient en doublon. Un seul reste désormais allumé, le second démarre en cas de besoin », explique Fabienne Coruble. C’est avec les déchets que la

traque au gaspillage est la plus La principale clé pour parveavancée : 95 % sont triés pour nir à une telle part de recyclage le recyclage. Les entreprises est de centraliser le déballage Butin-Terrier pour les métaux, des composants dans le magaDehon pour les fluides frigori- sin de réception. Le reste gènes et Veolia pour les pro- découle d’initiatives individuits courants sont chargées de duelles. « Un opérateur jetait les évacuer. Les matières pre- systématiquement de petits mières (aluminium, cuivre, bouchons en plastique et a propapier, carton, plastique…) sont posé que le fournisseur les revendues. Pour les lE tRI récupère », indiautres déchets, leur dES dÉchEtS q u e Pa t r i c k tri pour valorisa- ESt uN Manus. Le réemtion est un argu- aRGuMENt ploi des déchets PouR ment pour négocier NÉGocIER reste en effet la les contrats d’éva- lES coNtRatS solution idéale. cuation. Le bois est d’ÉVacuatIoN. Incités par Carrier, broyé pour faire du des fournisseurs compost ou chauffer les villes ont conçu des emballages réuenvironnantes. Les absorbants tilisables, comme des caisses souillés (torchons…) sont brû- en bois pliables ou des contelés dans des cimenteries ou des nants en plastique. En livrant déchetteries et les palettes, les pleins, les sous-traitants remises en état. récupèrent les vides.

Baisser la pression des compresseurs de 4 bars a permis de réduire leur consommation électrique de 7 %.

Seul bémol : en équivalent CO2, la fabrication ne compte que pour 5 à 10% dans l’impact environnemental des produits Carrier. Mais la démarche est lancée. Au-delà des économies d’eau, d’électricité et de déchets, Carrier s’inscrit dans une politique de réduction de ses émissions. L’industriel travaille avec le conseil régional pour modifier les horaires d’arrêt à la gare de Montluel, pour que les salariés laissent leur voiture au garage. Pour l’expédition des marchandises, il discute avec le port autonome de Lyon pour associer le ferroviaire au fluvial. Le chemin vers “l’usine propre” est long, mais les premiers pas sont faits. cm cc thoMas BLosseviLLe tblosseville@industrie-technologies.com

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fIchE PRatIquE

Les 5S, le Monsieur Propre des usines

D. R.

Seiri

Seiton

Seiso

Seiketsu

Shitsuke

Éliminer

Ranger

Nettoyer

Standardiser Discipline

Séparer ce dont on se sert régulièrement du reste et jeter tout ce qui n’est pas utile.

Trouver une place précise pour chaque chose en fonction de la fréquence d’utilisation – le plus utile au plus près, le moins le plus loin.

S’assurer que tout est en ordre et fonctionne bien au niveau des installations. On peut ainsi s’interroger sur les sources de poussières, de salissures et explorer les causes d’éventuels problèmes.

C’est la meilleure manière d’éliminer, ranger et nettoyer : dans quel ordre s’y prendre ? A la fin de chaque tâche ? A la fin de chaque poste ? A la fin de chaque semaine ?

C’est la rigueur nécessaire pour que le 5S soit maintenu quotidiennement par les équipes.

JUIN 2009ccN°912

MÉtIER

outIl

MÉthodE

Les 5S, l’un des outils les plus connus du lean manufacturing, sont les initiales de cinq mots japonais décrivant des pratiques d’organisation individuelle des postes de travail.

59


fIchE PRatIquE

Les 5S, le Monsieur Propre des usines

MÉtIER

outIl

MÉthodE

À Quoi Ça sert ? c Les 5S sont à la base de toute action de résolution de problèmes ou de TPM – on commence toujours par éliminer, ranger et nettoyer pour comprendre ce qui se passe sur le poste, donc on revient toujours aux 5S. Au-delà de l’intérêt immédiat de postes de travail propres et rangés, cet outil a des objectifs très précis. Il permet de confirmer à tout moment que le poste de travail est en bonne condition de fonctionnement pour assurer la sécurité des opérateurs et la qualité des produits. Les défauts, erreurs et accidents sont bien souvent causés par un “grain de sable dans les rouages”. c Il permet aussi de maintenir des cycles de travail stables en établissant des standards. Sans 5S, tenir des cycles de travail stables est fort difficile – les outils ne sont pas au bon endroit, les composants ne sont pas prêts, etc. c Enfin, les 5S permettent d’impliquer le personnel dans son appropriation de chaque poste de travail. L’élimination, le rangement et le nettoyage suscitent une véritable réflexion de l’opérateur sur son travail et la façon la plus efficace de s’organiser. Les 5S sont également un moyen privilégié de révéler les qualités de chef d’équipe des meilleurs opérateurs.

comment les mettre en Œuvre ? c La mise en œuvre des 5S commence naturellement par une formation au poste pour expliquer ce que sont les 5S – une formation, par exemple, permettra de réaliser les 4 premiers S en situation avec les opérateurs. Mais la question du 5e S (discipline), clé du maintien des 5S dans le temps, est plus complexe. Elle repose d’abord sur la formation d’équipes stables qui ont la responsabilité d’une zone physique à tenir en condition 5S. Elle exige également des chefs d’équipe un véritable travail de management pour forger et maintenir la discipline au quotidien. Ils doivent visiter les zones régulièrement et s’assurer de la bonne compréhension des 5S et du bon niveau de discipline. Sans cet investissement du management, les progrès initiaux ont vite fait de s’estomper.

l’avis des eXperts

cc micHael ballé et cc godeFroY beauvallet proJet “Lean entreprise” téLécom paritecH

« Les 5S sont essentiels pour “nettoyer la vitre” et apprendre à voir les vrais problèmes qui gênent les personnels de terrain dans la réalisation de leur mission. Mais pour tenir dans la durée, cet outil requiert une attention quotidienne du management sur le niveau de rangement, la propreté et l’organisation des postes de travail. »

les points À surveiller Le ressenti Il est essentiel que les 5S ne soient pas perçus comme une opération de plus imposée par le management (l’équivalent du “Range ta chambre !” parental). Cet outil peut être facilement perçu par les opérateurs de terrain comme une brimade, chacun considérant qu’éliminer, ranger ou nettoyer devrait être le travail d’un autre. La persévérance Le 5e S (la discipline) doit être parfaitement maîtrisé par l’encadrement. Faute d’engagement de la part du management, les opérateurs peuvent y voir le signal que leur patron ne s’intéresse pas vraiment à leur travail. Seuls, les 5S ne sont rien Pour prendre tout son sens pour les opérateurs, cet outil doit s’inscrire dans une démarche plus globale de réduction de la variabilité dans les cycles de travail et de résolution des problèmes.

cccoordonné Par thiBaut de JaeGher tdejaegher@industrie-technologies.com

60

N°912ccJUIN 2009


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GRÂCE AU DiGitAl PRototyPinG, BÉnÉFiCiEZ DE l’USinAGE À GRAnDE VitESSE AVAnt QUE lA MoinDRE CoUPE nE Soit EFFECtUÉE. autodesk.fr/digitalprototyping Image publiée avec l’aimable autorisation de HanWha TechM, Inc. Autodesk, Autodesk Inventor et Inventor sont des marques commerciales, déposées ou non, d’Autodesk, Inc., aux États-Unis et/ou dans d’autres pays. Tous les autres noms de marques, noms de produits ou marques commerciales appartiennent à leurs détenteurs respectifs. Autodesk se réserve le droit de modifier ses offres et les caractéristiques de ses produits à tout moment sans préavis et décline toute responsabilité en cas d’erreurs typographiques ou graphiques ayant pu se glisser dans ce document. © 2009 Autodesk, Inc. Tous droits réservés.


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GUIDE D’ACHAT LA séLection de produits de LA rédAction

12 alimentations à découpage pour automatismes Plus compactes et plus économes en énergie mais restant tout aussi performantes, les alimentations à découpage pour automatismes se sont musclées ces dernières années. Comment les choisir, pour remplir quelles fonctions et à quel coût ? Industrie et Technologies vous aide à élaborer votre cahier des charges.

Longévité Certains fabricants assurent une durée de vie de 57 ans pour leurs alimentations.

V

éritables chevilles ouvrières de la performance, avec un rendement compris entre 70% et plus de 90%, les alimentations électriques à découpage pour automatismes brillent par leur discrétion. C’est à peine si on les remarque ! « Nous disposons de lignes de fabrication automatisées pour nos cartes électroniques (soudure à la vague, bancs de tests…). Mais ce sont les fabricants de ces machines qui installent leurs propres alimentations à découpage. Nous ne les voyons pas puisque nous achetons une ligne complète », reconnaît Thierry Liger, dirigeant et fondateur de Power System Technology, société qui fabrique pourtant des alimentations électriques pour les automates embarqués dans les trains ou les sous-marins. Ces discrets composants sont néanmoins essentiels. Ils permettent, en générant une tension continue, de lisser les fluctuations du réseau. À partir de la tension du secteur préalablement redressée, ces alimentations embarquent un composant de commutation qui sert à générer une tension alternative rectangulaire de fréquence relativement élevée (plus de 20 kHz). « Après passage dans un transformateur, cette tension est redressée et filtrée en une tension continue », explique Jérôme Mestre, responsable produits Ethernet, industrie et automatismes chez Weidmüller France. Le dispositif de commande du composant de

62

N°912ccJUIN 2009

commutation adapte en permanence le rapport cyclique du signal rectangulaire de façon à ce que la tension attendue soit fournie en sortie. cc Des

critères d’abord physiques

« Compte tenu des différentes sources alternatives (monophasées, triphasées), de la puissance requise, des tensions de sortie, etc., le marché compte plusieurs milliers de modèles d’alimentations à découpage », constate Annie Raffy, responsable marketing chez le fabricant d’alimentation TDK-Lambda France. Pour faire le tri dans cette profusion de références, l’acheteur doit d’abord s’appuyer sur les caractéristiques techniques. Quelle est la nature de la tension primaire ? Estelle alternative en 230 V ou triphasée en 400 V ? Quelle est la puissance de sortie

attendue ? « Veillez à la surdimensionner de 10 à 15 %. Car en cas d’élévation de la température, l’alimentation perd de la puissance », conseille Hugo Ramos, ingénieur chez le distributeur Trium Power. Enfin, à quelle partie de l’automatisme l’alimentation à découpage s’adresset-elle ? « Il existe deux familles d’alimentations pour automatismes. La première concerne la partie ‘‘intelligence’’, c’est-àdire le contrôle et la commande, dont les tensions usuelles sont de 1,2 V, 1,8 V, 2,5 V, 3,3V et 5V. Tandis que l’autre famille porte sur les actionneurs, comme les moteurs, les pompes ou les valves, qui réclament des tensions habituelles de 12 et 24 V », détaille Salah Ben Doua, ingénieur d’application senior chez Vicor France. cc S’adapter

à l’environnement

Toutes ces questions préliminaires vont permettre de bâtir un solide cahier des charges. Mais elles ne sont pas suffisantes. La manière dont sera utilisée l’alimentation est tout aussi cruciale. Le client va-t-il utiliser son alimentation de façon inten-

L’essentiel c il

existe des milliers d’alimentations à découpage pour automatismes. Pour les choisir, les critères physiques priment (tension d’entrée, de sortie, puissance…). c La fréquence d’utilisation fera opter

ou non pour une solution haut de gamme. Par ailleurs, l’adaptation à un environnement sévère conduira à choisir des matériels durcis. c La compacité est un argument majeur afin de gagner en surface au sol, de

simplifier leur installation sur rail DIN et leur maintenance. c Les solutions personnalisées rendent les alimentations intelligentes. Elles s’autodiagnostiquent et communiquent pour être pilotées à distance.


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la PluS lÉGèRE la PluS SÛRE

cctraco power tsp 600-124 900 000 heures sans panne

Placée sous le signe de la sécurité, l’alimentation TSP 600-124 de Traco Power délivre une puissance de 600 W avec une tension de sortie de 24 à 28 V en 25 A. Fournie dans un boîtier métallique dépourvu de ventilateur, elle est immunisée contre les perturbations électriques et garantit un temps de fonctionnement, entre deux pannes, de 900 000 heures. En cas de température trop élevée, l’alimentation s’arrête puis redémarre dès lors que la situation est redevenue normale. Le boîtier reconnaît automatiquement le type de réseau électrique sur lequel il est connecté, que ce soit du 220 ou du 110 V. Enfin, il est conforme aux spécifications EMC (compatibilité électromagnétique) et à la certification Atex, qui garantit son fonctionnement en atmosphère explosive. ccFiche technique

L’alimentation à découpage 1606-XLP 100E de Rockwell Automation concilie haut rendement (90 %) et légèreté (360 g). Quant à la plage de températures de fonctionnement, elle s’étale de – 10 à + 70 °C. Sa durée de vie utile est de 500 000 heures grâce à une conception qui incorpore des condensateurs électrolytiques durables et un circuit à très faible perte thermique. Autre aspect intéressant, la 1606-XLP100E permet de ne pas surdimensionner le système en embarquant un Power Boost qui délivre jusqu’à 25 % de réserve de puissance supplémentaire sans diminution de la tension de sortie. La surcharge appliquée fournit, en continu, jusqu’à 180 % du courant nominal. ccFiche technique

tension d’entrée : de 100 à 120 Vac, de 220 à 230 Vac et de 200 à 375 Vac (sélection automatique) tension de sortie : 20 à 24 V/100 W, préréglée à 24,5 Vdc courant de sortie assigné : 3,9 A (sous 24,5 V) et 3,2 A (sous 28 V) température de fonctionnement : de – 10 à + 70 °C prix : 156 euros

la PluS autoNoME

ccsiemens sitop ups500s elle fonctionne sans batterie

Désormais, la Sitop UPS500S 24 V de Siemens s’affranchit de la batterie dont elle devait, jusqu’ici, être équipée pour résister aux microcoupures du secteur. En effet, elle remplace avantageusement la batterie par une capacité haute densité à double couche, capable de stocker à une température ambiante de 60 °C pas moins de 2,5 ou 5 kWs d’énergie, et de délivrer un courant de 15 A. C’est comme si cette alimentation était en même temps un onduleur. De quoi garantir pendant plusieurs minutes la continuité des opérations assurées par des PC industriels ou des automates programmables qui réclament une tension d’alimentation de 24 V. Aux oubliettes, la maintenance des batteries au plomb et à l’acide ! ccFiche technique

tension d’entrée : 22 à 29 Vdc tension de sortie : 24 Vdc (+/– 3 %) courant de sortie : 15 A température de fonctionnement : de 0 à 60 °C (standard) prix : à partir de 250 euros

D. R.

tension d’entrée : 264 Vac tension de sortie : de 24 à 28 Vdc courant de sortie : 25 A température de fonctionnement : de – 25 à + 70 °C prix : à partir de 188 euros à raison de 10 unités

ccrockwell automation 1606-Xlp100e elle ne pèse que 360 grammes

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JUIN 2009ccN°912

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GUIDE D’ACHAT 12 ALimentAtions à découpAge pour AutomAtismes la PluS lÉGèRE

aig-psl3-005-24

cArActéristiQues tecHniQues

lovato (distribué par aiger)

cp m snt 120w 24v 5a Weidmüller

puissance et tension en entrée c Triphasée 120 W. Tension d’entrée de 400 Vac.

puissance et tension en entrée c Monophasée 120 W Large plage de tension d’entrée (de 85 à 264 Vac et de 90 à 370Vdc)

tension de sortie c 24 Vdc/5 A. 50-60 Hz.

tension de sortie c Ajustable par potentiomètre (de 22,5 à 29,5 Vdc).

normes et certificats c IEC/EN60950-1. IEC/EN61 000-6-3 IEC/EN61 000-6-2

normes et certificats c Certificats : UL, CSA et GL Classe B EN61000-4-2, EN61000-4-3, EN610004-8, EN61000-4-4, EN61000-4-5, EN610004-6, EN61000-4-11, EN61000-3-2, EN50178, EN60204, EN61558-2-17, EN50178, VDE0160, EN60950, EN60204, VDE0100-410, DIN57100-410.

1606-Xlp100e

ale 2412

tsp 600-124

puissance et tension en entrée c Triphasé 240 W 340 à 550 Vac. 47-63 Hz.

puissance et tension en entrée c 100 W Tension d’entrée à sélection automatique de 100 à 120 Vac, 220 à 230 Vac et de 200 à 375 Vdc.

puissance et tension en entrée c Puissance (mono ou triphasé) 300 W Tension d’entrée de 190 à 440 Vac sur la même entrée.

puissance et tension en entrée c Puissance 600 W 240 Vac.

tension de sortie c de 24 à 28 Vdc/25 A.

mean Wel (distribué par elka electronique)

rockwell automation

elc

tension de sortie

tension de sortie

tension de sortie

c 24 Vdc/10 A

c 20 à 24 Vdc/préréglée

c 24 Vdc (ajustable

(tolérance : ± 1 %). Sortie ajustable de 24 Vdc.

à 24,5 Vdc.Courant de sortie assigné : 3,9 A (sous 24,5 Vdc) et 3,2 A (sous 28 Vdc).

de 20 à 30 Vdc) /12,5 A.

normes et certificats

normes et certificats

normes et certificats

c Conforme aux

c NC.

c Sécurité classe I,

directives CEM : NF EN 61000-4-2,3,4,5,6,8 et 11, UL508. Basse tension 73/23/CEE/89/336 TUV EN 60950.

120 e

conforme EN 60950. CEM : EN61000-6-2 et EN 61000-6-4. RoHS. IP 30.

159 e

185 e

traco power

normes et certificats c Conforme aux spécifications EMC (compatibilité électromagnétique) et à la certification Atex.

188 e pour 20 pièces

Les pLus

115,63 e

drt-240-24

Protection contre les courts-circuits, les surcharges et les surtensions. Ajustement de la tension par potentiomètre en face avant. Rendement supérieur à 92 %. Raccordement par bornes à vis. Protection IP20 sur les bornes de raccordement. Connexion en parallèle. Voyants “défaut” et “marche” en face avant. Montage sur rail DIN.

Large température de fonctionnement : de – 25 à + 70 °C. Faible encombrement. Mise en parallèle jusqu’à 5 alimentations. MTBF de 500 000 h. PowerBoost : 120 % pendant 2 min, 300 % pendant 10 ms.

Protection surcharge : de 105 à 150 % de la puissance nominale. Protection surtension. Rendement : 89 %. Setup, maintien : 1200 ms, 40 ms, 20 ms à 400 V. Température de fonctionnement : de – 20 à + 70 °C. Connexion I/P : 3 pôles, 0/P : 4 pôles à vis. Montage sur rail DIN. Dimensions (L x l x H) : 125,5 x 100 x 125,2 mm. Garantie : deux ans.

Power Boost qui délivre jusqu’à 25 % de réserve de puissance supplémentaire. Rendement : 90 %. MTBF : 500 000 h. Poids : 360 g. Plage de température : de + 10 à + 70 °C.

Correcteur du facteur de puissance Actif (PFC Actif) à faible bruit : ond. < 3 mV eff. Protection contre les courts-circuits. Mise en parallèle active. Deux Led de contrôle. Borniers à ressorts doubles avec leviers. Alerte par relais d’état avec contact inverseur. Montage direct sur rail DIN.

Boîtier polyvalent pour réseaux 220 et 110 V USA. MTBF de 900 000 h. Plage de températures : de – 25 à + 70 °C. Signal DC-OK. Montage sur rail DIN. Garantie : trois ans.

LA gAmme

99 e

la PluS SÛRE

c Gamme AIG

c Gamme Connect

c Gamme série MDR existe aussi en 05, 12 et 48 Vdc

c Série 1606

c Gamme ALE

c Gamme TSP

www.lovatoelectric .com

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Power

www.weidmuller.fr

www.elka-electronique .com

www. rockwellautomation.com

www.elc.fr

www.tracopower.com


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la PluS autoNoME

siemens

sitop smart

sitop ups500s 24 v

competentcosmos 141

reotron smp 24-100

adn

Fps1000-12

puissance et tension en entrée c Monophasée 240 W 130 ou 230 Vac.

puissance et tension en entrée c Tension : 22,5 Vdc ± 0,1 V (factory setting).

puissance et tension en entrée c Monophasé à 240 W. Tension d’entrée : 115 ou 230 Vac.

puissance et tension en entrée c 2 400 W Tension d’entrée en 3 x 400 Vac. 50-60 Hz.

puissance et tension en entrée c Sélection automatique de 115 à 230 Vac. 50-60 Hz en entrée.

puissance et tension en entrée c Tension d’entrée : 85 à 265 Vac, de 47 à 63 Hz. 120 V à 360 Vdc.

tension de sortie c 24 Vdc, 2,5 A, 5 A et 10 A.

tension de sortie c 24 Vdc. Courant de sortie : 15 A.

tension de sortie c 24 Vdc/10 A.

tension de sortie

tension de sortie c 24 Vdc ajustable (22,5 à 8,5 Vdc).

c Ajustable

normes et certificats c UL, CSA, ATEX, GL, marquage CE.

normes et certificats c IP20 protection. CE, UL 508 / CSA C22.2, File E197259.

normes et certificats c EN 6050.

250 e

à partir de 250 e

287 e

2 330 e

nc

siemens

frei

reo

c Variable de 0 à 24 Vdc.

Courant de 0 à 100 A (il existe une version en 200 A).

normes et certificats

c NC.

emerson network power energy system

normes et certificats c EN60950, UL508. Listed cULus UL 60950 cURus, CE, EN61000-3-2, IEC 60079-15 Class 1.

tdK-lambda

tension de sortie de 10,5 à 13,2 Vdc. Sortie auxiliaire : 12 Vdc.

normes et certificats

c Conforme à la norme

de sécurité UL/EN 60950-1 et aux normes de compatibilité électromagnétique EN55022 niveau B et FCC niveau B.

nc

Les alimentations compactes universelles 24 V/2,5 à 5 A et 10 A pour les applications standard. 48 V/10 A, autorise les faibles sections de raccordement. Extensible par l’ajout du module DC-USV, du module de redondance et du module de diagnostic Sitop select.

Capable de stocker à une température ambiante de 60 °C pas moins de 2,5 ou 5 kWs d’énergie. Condensateurs accumulateurs d’énergie de 2,5 ou 5 kWs. Température de fonctionnement : 60 °C. Dimensions : largeur de 120 mm.

Correcteur du facteur de puissance. Protection contre les courts-circuits et fonctionnement à vide permanents. Antiparasitage. Rendement : 90 %. Largeur de boîtier : 70 mm. Montage vertical sur rail DIN. Affichage par Led du fonctionnement et de la surcharge. Raccordement sur borne à ressort. Poids : 1,2 kg.

Panneau de contrôle digital pour réglages et affichage de la tension de sortie. Rendement : 94 %. Commande possible par Profibus ou RS 232. Présentation en rack 19 pouces. Garantie : un an.

Correcteur du facteur de puissance. Voltage ajustable. Rendement du découpage > 90 %. Voyant de contrôle pour DC OK. Garantie : trois ans.

Alimentation directe pour convertisseurs DCDC de proximité non isolés. Voyants lumineux de contrôle (par exemple DC OK, défaut AC, température excessive). Activation et désactivation à distance. Présence de capteurs pour compenser les chutes de tension dans les câbles. Poids : 2 kg. Dimensions : 41 x 127 x 290. Rack : 44 x 400 x 351. Garantie : deux ans.

c Gamme Sitop

c Gamme Sitop UPS 500

c Gamme Competent-

c Gamme Reotron SMP

c Gamme ADN Series WebSheet

c Gamme alimentation frontale FPS1000

www.siemens.fr

www.frei.de

www.reo.de

www.emersonenergy .com

www.lambdapower .com

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D. R.

www.siemens.fr

Cosmo

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GUIDE D’ACHAT 12 ALimentAtions à découpAge pour AutomAtismes

la fiabilité est cruciale

Installation d’une unité de traitement des eaux usées à Oran (Algérie) sur un site pétrolier.

sive ou épisodique ? Fait-il tourner ses lignes de production sans interruption ou doit-il au contraire les stopper régulièrement ? Tous ces éléments vont orienter l’industriel vers différents types d’installation. Et cela vaut le coup de se poser la question à chaque nouvel achat. Car les habitudes changent. « Les industriels, jusqu’ici habitués à faire tourner des lignes automatisées 24 heures sur 24, cherchent à présent à économiser de l’énergie. Ils stoppent leurs lignes beaucoup plus souvent », constate Dominique Thibot, chef du service marketing produit automatisation chez Siemens, qui vient de remarquer ce phénomène dans l’industrie automobile. « Il faut alors bien étalonner le système de protection, sous peine de voir la protection disjoncter », prévient-il. Ce problème est assez facile à gérer… à condition d’y penser en amont. Ces caractéristiques sont d’autant plus essentielles qu’elles ont une incidence directe sur le prix des alimentations. Il varie de 18 euros (pour les fonctions de base) à 2 500 euros pour le très haut de gamme industriel. Le gros du marché se situant, lui, dans une fourchette de 80 à

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N°912ccJUIN 2009

« En termes d’alimentations électriques, les cahiers des charges des clients finaux ne signalent rien en particulier. C’est à nous de nous débrouiller pour choisir le meilleur compromis. Cegelec, qui nous fournit les armoires d’automatismes avec les alimentations électriques, nous aide dans ce travail. Nous optons souvent pour des alimentations à découpage de TDK-Lambda. Elles sont compactes et résistent à des conditions extrêmes : de – 33 °C en stockage jusqu’à + 50 °C à l’ombre. Les puissances installées sont souvent de 240 W pour les automates. La fiabilité est cruciale pour nous car, en cas de panne, nous devons souvent nous déplacer à l’autre bout du monde. S’il existait des systèmes d’autodiagnostic sur les alimentations, cela nous intéresserait. Surtout en préventif. »

cc Le

Graal de la compacité

Les contraintes physiques de l’environnement impactent aussi le choix de l’alimentation. Surtout dans les secteurs gazier, pétrolier, ferroviaire, maritime ou aéronautique. « Dans ces secteurs, les alimentations vont supporter une plage de températures allant de – 55 °C à + 70 °C et encaisser de fortes vibrations », souligne Thierry Liger, qui recourt aux alimentations Vicor pour les intégrer à ses armoires sur mesure à bord d’avions, de trains, de sous-marins ou de plates-formes pétrolières off-shore. Autre critère d’importance : la réduction du volume physique des alimentations. « L’objectif, c’est de gagner des mètres carrés au sol », confirme Jérôme Mestre. De fait, les industriels ont accompli des prodiges : « En format 3A, notre précédente génération avait un pas de 55,5 mm. Il est tombé à 33 mm », indique-t-il. Pour Marc Pesson, ingénieur avant-vente chez Rockwell Automation, « c’est grâce à l’électronique que l’on réduit le volume des alimentations à découpage ». En effet, en augmentant la fréquence de découpage, on peut diminuer la taille des composants passifs : inductance, transformateur, condensateur de filtrage… Reste à choisir la bonne typologie de commutation : « La commutation

D. R.

ccséverine lerouX chef de projet chez maisonneuve, fabricant de stations d’épuration compactes pour les secteurs gazier, pétrolier et militaire.

500 euros. Sur ce dernier créneau et à ce prix, les alimentations sont quasiment garanties à vie. « Chez nous, la durée de vie avant la première défaillance [mean time between failures ou MTBF, NDLR] est de 500 000 heures, soit 57 ans ! », calcule Jérôme Mestre, de Weidmüller. Avec cette extraordinaire longévité, pas étonnant qu’on les oublie ! D’autres fabricants affichent de telles performances, à l’instar de Rockwell Automation avec sa série 1606XLP 100E et de TDK-Lambda avec la série HWS (de 15 à 1 500 W). « Cependant, nos trois séries à monter en rail DIN, à savoir DPP (de 25 à 960 W en sortie), DSP (de 10 à 100 W) et DLP (de 75 à 240 W) ne sont pas garanties à vie », indique Annie Raffy, responsable marketing de la société.


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L’état du marché c Le

leader mondial de l’alimentation électrique, Delta Electronics, réalise environ 3,1 milliards de dollars de chiffre d’affaires. Il distance Emerson Network Power (2e) et Lite-On Technology (3e) et pèse carrément cinq fois plus que le numéro 4, TDK-Lambda – à 676 millions de dollars. En France, le marché est estimé à 15 millions d’euros, selon le Gimelec. Mais il demeure extrêmement atomisé. « Chaque pays a ses constructeurs locaux », remarque Dominique Thibot, chef du service marketing produit automatisation chez Siemens. « Les alimentations dépendent beaucoup des automatismes », ajoute-t-il. D’ailleurs Mürr Elektronik, Phoenix Contact, Rockwell Automation, Siemens, Wago, Weidmüller… fabriquent à la fois des automatismes Ces alimentations électriques AC / DC à et des alimentations à découpage. D. R.

découpage de Delta Electronics offrent une puissance atteignant jusqu’à 7,2 W.

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GUIDE D’ACHAT 12 ALimentAtions à découpAge pour AutomAtismes

ccsébastien blanc responsable commercial des outils pédagogiques exxotest chez annecy électronique, fabricant de circuits imprimés.

les alimentations remplacent la batterie Cette batterie d’outils pédagogiques aide les élèves à simuler le câblage du système d’éclairage automobile. Une alimentation à découpage ELC permet de s’affranchir de la gestion d’une batterie de 12 V.

‘‘dure’’ (de 50 kHz à 1 MHz) est la plus répandue. Mais la commutation ‘‘douce’’ (jusqu’à 3,5 MHz) affiche les plus hauts niveaux de rendement : jusqu’à plus de 90 % », affirme Salah Ben Doua, chez Vicor. À condition de bien maîtriser les fuites. Résultat, les alimentations sur rail DIN se multiplient. « Ce qui en facilite l’installation et la maintenance », insiste Hugo Ramos, de Trium. cc Vers

une intelligence embarquée

Reste à sélectionner le niveau d’intelligence requis. « Rares sont les alimentations qui communiquent sur leur état à un réseau de type bus SI l’oN auGMENtE de terrain », estime la fRÉquENcE Marc Pesson (Rockwell dE dÉcouPaGE, oN dIMINuE la taIllE Automation), en pendES coMPoSaNtS sant aux équipements PaSSIfS : INductaNcE, standards. Le degré tRaNSfoRMatEuR, zéro de cette commucoNdENSatEuR dE fIltRaGE… nication se matérialise dans les Led vertes “DC OK” qui s’affichent en façade. « Ce type de relais est d’une utilité réduite. Surtout si l’alimentation est dans une armoire fermée, pré-

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vient Dominique Thibot. Résultat, les clients font l’économie de cette option. » En revanche, les utilisateurs apprécient de se reposer sur des alimentations qui encaissent les microcoupures. « Cette option intéresse les installations avec dix automates et plus, ainsi que les PC industriels qui, dès lors, peuvent s’éteindre proprement », fait valoir Dominique Thibot. La Sitop UPS dotée de condensateurs évite ainsi de maintenir un système de secours à base de batteries. « Plus l’installation d’automates est complexe, plus l’investissement (à partir de 250 euros) vaut le coup », conclut l’expert de Siemens. Autre fonctionnalité recherchée : l’autodiagnostic électronique de l’alimentation : « À distance, on peut contrôler et piloter par Ethernet des alimentations à découpage dans des antennes-relais pour la 3G+ qui sont géographiquement inaccessibles », poursuit Salah Ben Doua, de Vicor. Et si ces produits sur mesure sont plus chers que les alimentations standards (de 30 à 50 %), ils sont aussi beaucoup plus efficaces. cm ccérick haehnsen / tca redaction@industrie-technolgies.com

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« Nous avons développé une gamme d’outils pédagogiques à destination des bureaux d’études des constructeurs automobiles, des garagistes et des centres de formation technique. Ils aident les techniciens ou les élèves à créer, par exemple, tout le système d’éclairage d’une voiture. En interne, nous utilisons les alimentations à découpage d’ELC pour tester nos cartes électroniques, mais nous nous en servons également en lieu et place d’une batterie 12 V pour nos outils. »


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classés en 12 secteurs de référence éLectronique cc PaGE 72

cc composants mhp cc Hydraulique Pompes et surpresseurs pour l’hydrogène

éLectrotecHnique cc PaGE 74 équipement de production cc PaGE 75 mesure cc PaGE 76 LogicieLs cc PaGE 78 matérieL inFormatique ccPaGE 79 téLécoms cc PaGE 82 Logistique embaLLage cc PaGE 84 bâtiment travaux pubLics cc PaGE 85 équipement généraL cc PaGE 86 cHimie-matériaux cc PaGE 87

Vous trouverez en page 86 un lexique des unités utilisées dans cette rubrique.

vous Pouvez adresser vos informations de presse concernant de nouveaux produits par e-mail (en joignant une photo) : produits nouveaux@ industrie-technologies.com

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de 2,5 à 104 mm. L’installation, qui requiert un unique trou de montage, s’effectue à l’aide d’un seul écrou manchon avec rondelle à méplat, sur des panneaux de porte de 1,5 à 2,5 mm d’épaisseur. fournisseur southco

Les besoins énergétiques se dirigent en partie vers l’utilisation de l’hydrogène. Sa distribution, son stockage nécessitent des équipements adaptés. La société propose toute une gamme de surpresseurs à air comprimé et hydraulique et les vannes afférentes. Les niveaux de pression disponibles vont jusqu’à 1 000 bar et les débits de zéro à plusieurs centaines de mètres cubes par heure, ce qui couvre tous les besoins actuels. Les vannes Butech supportent une pression jusqu’à 20 000 psig (1 375 bar). Des joints spécifiques hydrogène ont été développés, ainsi que des procédures de maintenance idoines. fournisseur Haskel France

Mécanique loquet à compression à poignée en t cc

Le loquet à compression Liftand-Turn N2 offre une charge de service maximum de 1 000 N. Disposant d’une compression par course axiale constante de 6 mm, il garantit une fermeture hermétique et minimise les bruits métalliques. Il est destiné aux applications soumises à des vibrations et des chocs importants. La poignée escamotable en T offre une bonne prise en main, même avec des gros gants de travail. Repliée, elle présente une faible saillie sur le plan de la porte. Un modèle à coupelle est également disponible pour éliminer toute aspérité. Il est possible de monter plusieurs types de cames, droites ou déportées, et de les régler dans différentes positions pour répondre à une gamme étendue de dimensions de serrage allant

système de roulements pour éoliennes

Ce système modulaire pour boîte de transmission d’éolienne comprend des roulements à une rangée de rouleaux cylindriques de la série RN, sans bague extérieure. Ils sont équipés d’une cage monobloc massive, en laiton, avec guidage par bague intérieure. Des gorges de contrôle sont usinées en série dans la cage pour une évaluation endoscopique de l’état du chemin de roulement intérieur. Ces roule-

ments sont appariés par 2, 3 ou 4 en fonction de la sollicitation et des conditions de montage. Ces combinaisons de roulements sont directement insérées dans le pignon du planétaire, l’alésage de ce pignon constituant la piste de roulement. Les strictes tolérances relatives aux dimensions de chaque roulement et le parfait ajustement des roulements entre eux assurent une répartition uniforme des charges radiales. La structure modulaire permet d’adapter facilement les caractéristiques de jeux des roulements aux conditions spécifiques de chaque étage de planétaire. fournisseur nKe austria

cc Mécanique supports goniométriques stables de haute précision

Ces supports goniométriques sont destinés aux micropositionnements rotatifs mono et multiaxes dans lesquels la charge ou la zone de mesure doivent être au centre de la rotation et où une ligne visuelle sans obstruction est requise. Trois supports sont disponibles, chacun avec une course de ± 45 ° et des rayons de courbures de 85, 160, et 245 mm. L’empilement des unités offre des axes de tangage, de roulis et de lacet avec un centre de rotation commun et concourant. Le retour de position direct place le codeur sur la ligne portante, ce qui procure une stabilité améliorée et supprime le réglage roue/vis. La répétabilité et la précision du mécanisme à vis sont de l’ordre de la seconde d’arc. La série aGC est disponible avec une option de retour codeur directe dans lequel le capteur de positionnement se trouve sur la ligne portante le long du rayon réel de courbure, ce qui élimine les mouvements perdus et la perte de précision due aux systèmes de codeurs montés sur arbre moteur arrière. fournisseur aerotech

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référence : aGC. caractéristiques : course de ± 45 °.

résolution : 3,5 secondes d’arc. Vitesse : 78 degrés/seconde.

cc Points Forts

Les différents choix de moteurs (sans balai, à balais ou pas à pas) offrent plus de souplesse en termes de rapport prixperformances.

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composants mHp cc PaGE 70


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renvois d’angle de précision

Légers et compacts, ces renvois d’angle à 90° de la série KR sont adaptés aux applications dynamiques de précision. Quatre tailles sont disponibles pour des couples de 10 à 120 Nm, avec des rapports de réduction de 1, 2 ou 5, un jeu entre dents de 8’ d’angle et un rendement de 97 %. Différents types de roulements à billes sont montés en usine en fonction de la charge. Il en va de même pour le lubrifiant interne qui dépend des conditions d’utilisation. Dotée d’engrenages hélicoïdaux, la série KR est silencieuse avec 70 dB à 3 000 tr/min.

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vérin et distributeur tout en un compact

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La série CVQ associe un vérin compact double effet (diamètres de tige de 32 ou 40 mm, pour des applications qui requièrent une vitesse de vérin entre 50 et 500 mm/s) et un électrodistributeur à deux positions. Avec ses trois connexions – au lieu de sept précédemment –elle économise non seulement de l’espace mais aussi du temps d’installation et de maintenance. L’élimination du raccord entre le vérin et le distributeur réduit la chute de pression et la consommation d’air jusqu’à 37 % par cycle, et améliore le temps de réponse, comparé à la configuration précédente avec vérin et distributeur séparés. fournisseur smc pneumatique

vérins stoppeurs compacts

courroies de transmission de puissance

Très compacts, de 20 à 80 mm de diamètre, ces vérins stoppeurs double effet CSC sont disponibles en 15, 20, 30 ou 40mm de course. Ils existent en version Atex. La forte section de la tige Inox AISI 33 et le palier de guidage renforcé les rendent résistants aux impacts et aux charges radiales. Extrémité de la tige au choix: lisse ou à galet en acier avec un dispositif antirotation de la tige. fournisseur asco numatics Joucomatic

fournisseur bonfiglioli transmissions

Deux gammes de courroies, en néoprène ou en polyuréthanne, sont proposées pour la transmission de puissance, soit par adhérence, soit par transmission synchrone. Les courroies en néoprène sont de formes trapézoïdales enveloppées ou à flancs nus moulés crantés, ou à profils paraboliques simple ou double dentures. Les courroies en polyuréthanne, dotées d’une armature en acier, aramide ou Inox, ont des profils T, AT, XL, L, H, 5M, 8M, 14M. Elles sont résistantes aux produits chimiques. Celles en néoprène sont destinées aux portes automatiques, aux machines textiles, etc. et celles en polyuréthanne, aux convoyeurs pour l’alimentaire ou le bois, la robotique, les machines d’emballage. fournisseur maagtechnic

Vous ne pourrez plus dire, l’excellence n’a pas de prix ! Rittal a, courant 2008, engagé de forts investissements dans ses outils de production européens. Ces investissements ont permis de réaliser des gains de productivité conséquents dans la fabrication des armoires, coffrets et climatiseurs standard produits en grandes séries. Rittal souhaite aujourd'hui faire participer ses clients à ces gains de productivité, ainsi qu'à la baisse du coût de sa matière première principale - la tôle d'acier.

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Fonctionnant sous 2,7 à 3,6 V, cette mémoire non volatile ferroélectrique de 256 Kbit possède une interface série rapide I2C. Fournie en boîtier à huit broches, elle offre une rétention de données fiable pendant dix ans et une endurance supérieure de plusieurs ordres de grandeur aux Eeprom, sans nécessiter de tension d’alimentation supérieure pour l’écriture. La mémoire FM24L256 exécute les opérations d’écriture à la vitesse du bus, sans aucun retard, ce qui permet au cycle de bus suivant de commencer immédiatement sans nécessiter de balayage des données. Elle est donc idéale pour les applications non volatiles nécessitant des écritures rapides et fréquentes. fournisseur ramtron

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Utilisant des boîtiers entièrement métalliques, ces modules émetteurs et récepteurs optiques FieldBus à 650 nm améliorent la robustesse des équipements de télécommunications déployés sur le terrain. Satisfaisant les normes Sercos, Interbus et Profibus, ils offrent des niveaux de protection élevés contre les décharges électrostatiques, les protégeant des parasites. Disponibles avec des connecteurs SMA et ST et compatibles avec la fibre HCS 200 µm/1 mm, les HFBR-1505AZ/2505AZ assurent des débits de données de 0 à 10 MBaud et de 0 à 16 MBaud dans une plage de température de – 40 à + 85 °C. fournisseur avago technologies

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cc cOMPOSanTS contrôleur de facteur de puissance pour alimentations “écologiques”

parmi les moyens d’économiser l’énergie, l’amélioration du facteur de puissance évite les gaspillages dus aux pertes de conduction inutiles. Le Fan9612 exploite le mode de conversion limite (BCM). il se destine aux alimentations de téléviseurs, d’ordinateurs de bureau, de serveurs d’entrée de gamme et de systèmes de télécommunications de 100 à 1000 W. il utilise deux circuits de convertisseur élévateur en parallèle, fonctionnant en opposition de phase. Cette disposition outrepasse la plage de fonctionnement habituelle des systèmes BCM (300 W) et diminue encore plus efficacement les pertes. elle autorise une diminution de la taille des filtres et une réduction d’au moins 10 % de la taille des cartes. une seule phase est activée aux faibles charges. La fréquence de travail du système s’ajuste en fonction des conditions de tension et de charge. fournisseur Fairchild semiconductor ccdescriPtion

référence : Fan9612. caractéristiques : phase

automatique désactivée. Courant de fonctionnement à faible démarrage. Technologie de basculement Valley, pour minimiser les pertes à la mise sous tension du Mosfet. prix (pour 1 000 pièces) : – 1,30 $. ccPoints Forts

Consomme 96 % de conversion énergétique en moins pour les alimentations aC-DC. en imbriquant et en conservant deux phases de puissance en déphasage à 180 degrés sous certaines conditions de fonctionnement, le Fan9612 diminue les pertes de conduction.


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cc électrotechnique cc composants

et appareiLLages Poussoirs étanches de 16 mm de diamètre

arrière. Les modèles à microrupteurs sont proposés en version lumineuse avec un grand choix de couleurs de LED. fournisseur apem

Interrupteur à bascule

Ces poussoirs miniatures à canon de diamètre 16 mm, étanches (IP 67), sont proposés avec des sorties à souder, à fils, à picots droits, à clips mais aussi, plus rare, à vis, supportant jusqu’à 4 A. Des modèles à microrupteurs sont proposés en deux fonctions électriques : NO + NC (3 sorties) et combinée NO/NC (4 sorties) supportant 5 A. La série IR d’Apem est personnalisable, entre autres par marquage sur les boutons ronds plats ou par l’intégration de la résistance de la LED sur les versions à fils. Des versions qui se caractérisent d’ailleurs par un très faible encombrement du panneau

cc Énergie

Onduleur à haut rendement

Disponible dans des puissances de 700 à 3 000 VA, cet onduleur présente un facteur de puissance de 0,9 qui lui permet de délivrer sa puissance de sortie nominale même si l’équipement protégé possède une entrée très inductive ou très capacitive. Il assure la protection des serveurs, des systèmes de sécurité, des équipements de réseau, de télécommunications contre toute anomalie du secteur. En outre, il peut fonctionner en mode haut rendement (95 %) lorsque les conditions électriques amont le permettent. Le 9130, de type online double conversion, gère en continu les conditions électriques d’entrée

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Ces interrupteurs de puissance à bascule sont scellés et offrent une étanchéité IP66. Ils apportent une protection maximale contre la poussière et les liquides. Avec une intensité nominale de 20 A à 125 V et de 10 A à 250 V, ils sont utilisés pour les applications d’éclairage ou d’équipements de chauffage. Leur durée de vie mécanique atteint 100 000 opérations minimum. La série PRC s’installe par encliquetage dans une découpe de panneau de 21,2 à 36,6 mm. Elle est disponible en configurations de contacts SPST, SPDT, DPST et DPDT, avec des terminaisons à visser, à souder ou de type QuickConnect. La force d’actionnement s’étend de 400 à 2900G et la température de – 20 à + 80 °C. fournisseur tyco electronics

pour alimenter en sortie les équipements qu’il protège avec une sinusoïde pure. Les batteries sont gérées par la technologie AMB d’Eaton qui prolonge leur temps de charge en évitant leur corrosion interne. Le remplacement de la batterie se fait à chaud sans coupure de l’alimentation des équipements. Jusqu’à quatre extensions batteries externes peuvent être ajoutées pour les applications qui requièrent une très longue autonomie. fournisseur eaton power solutions ccdescriPtion

Référence : Eaton 9130. Caractéristiques :

jusqu’à 3 000 VA dans 2U de hauteur. Facteur de puissance : 0,9. ccPoints Forts

Excellente gestion énergétique. Niveau de protection très élevé. Batteries remplaçables à chaud sans coupure d’alimentation.


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cc équipement de production

macHines Centres compacts de stéréolithographie

cc

Les centres de stéréolithographie SLA iPro 8000 et 8000 MP offrent, dans un format réduit, les mêmes performances que les iPro 9000 et 9000 XL. Ces systèmes de milieu de gamme sont destinés soit à une production rapide et économique pour le SLA iPro 8000, soit aux petites pièces de grande précision pour le 8000 MP. Le tirage vertical des faces visibles dans le réservoir procure une excellente qualité de surface. On peut ainsi éviter l’adhérence de particules, et par conséquent les éraflures sur les surfaces visibles. fournisseur greiner extrusion

Broches haute puissance

Destinées en option aux machines à graver par fraisage, ces broches haute fréquence permettent de traiter des moyennes et grandes séries, grâce à la forte réduction des temps de cycle. Elles sont dotées de puissances de 150 à 1 000 W, avec des fréquences de rotation jusqu’à 1 000 Hz, suivant les applications. Le constructeur propose une solution intégrée avec une unique interface homme-machine, la broche étant dirigée par l’électronique de commande de la machine. Elle est adaptée aux découpes par fraisage de face avant d’équipements électroniques et au marquage à fort relief sur des matériaux métalliques durs. fournisseur technifor (gravotech)

cc outiLs-outiLLage

étau spécifique pour machine 5 axes

Spécialement conçu pour l’usinage sur les machines 5 axes, cet étau maintient les pièces de façon sûre tout en conservant leur accessibilité. Sa conception lui confère un effort de serrage de 42 kN directement sous la pièce, avec une hauteur de serrage 8 mm, sans flexion des mors. La technologie de serrage sans glissière prévient les vibrations et procure une très grande rigidité à l’ensemble. L’étau s’adapte à tout type de plateau machine.

L’ouverture des mors, de 235 mm maximum en version standard, s’élargit par l’ajout de broches rallonges. La hauteur de serrage se règle jusqu’à 250 mm de la table machine, grâce à un système d’entretoises mobiles. Les différents types de mors s’adaptent à tous les types de surfaces et à toutes les formes de pièces. Avec des conditions de coupe idéales, cet étau optimise l’utilisation de la machine et des outils. fournisseur norelem

ccdescriPtion

Référence : étau de bridage 5 axes. Caractéristiques : serrage : 42 kN.

Ouverture des mors réglable de 22 à 235 mm. ccPoints Forts

Bonne accessibilité des pièces. Serrage sans glissière. Très grande rigidité de l’ensemble.


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cc mesure

Un revêtement pour les outils en CBN

Le revêtement PVD, HyperCoat CTL3215, destiné aux outils en CBN (nitrure de bore cubique), augmente leur durée de vie de 30 à 40 % et élargit grandement leur plage d’application. Les contraintes de compression internes au revêtement augmentent la ténacité du matériau de coupe et la fiabilité des outils. Le PVD facilite le fraisage des aciers trempés et des fontes grises ou dures. Le CBN revêtu s’emploie surtout en finition ou semi-finition à des vitesses de coupe jusqu’à 1000 m/ min. Cette solution requiert des conditions d’application très stables et une mise en œuvre sans arrosage. Elle est destinée aux outils hautes pressions, nécessaire à la fabrication de poinçons et matrices.

Braser plutôt que souder pour un assemblage sûr

Le brasage CMT (Cold Metal Transfer) permet un assemblage sûr entre des plaques d’acier de qualité et des revêtements de surface différents. Il remplace les soudages par points ou à l’arc électrique. Le brasage CMT par robots comble l’interstice relativement grand entre les plaques de carrosserie. Ce procédé à froid conçu par Fronius préserve la galvanisation et supprime quasiment les projections et les travaux de finition. La variante Puls-Mix du procédé combine la plage de puissance relativement élevée du soudage à arc électrique pulsé et la qualité du brasage CMT. fournisseur Fronius

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La Mécatronique pour l’Automobile et la Production

capteurs Transmetteur de niveau pour ballons de vapeur cc

Eclipse 705 remplit les fonctions générales de contrôle. En tant que sécurité primaire, il agit comme un détecteur de sécurité et coupe la chaudière dès qu’une situation d’urgence survient. L’ensemble résiste à une pression de 155 bar et une température équivalente de + 345 °C (vapeur saturée). Sans vapeur, les conditions peuvent aller de –196 à + 430 °C, et du vide total à 430 bar. fournisseur magnetrol

Utilisant la technologie radar à ondes guidées, ce transmetteur de niveau est homologué selon les dernières normes européennes pour ballons de vapeur EN1295211 (chaudières à tubes d’eau) et EN12953-9 (chaudières à tubes de fumée) dans les catégories “sécurité primaire et secondaire”. Le matériau d’étanchéité de la sonde convient aux applications de vapeur saturée. En tant qu’appareil de sécurité secondaire,

cc instrumentation et traitement Analyseurs de poussières

Cette famille modulaire d’analyseurs utilise plusieurs principes pour le contrôle des poussières dans les gaz secs ou humides sur différentes tailles de conduits. Ils s’installent sans soudure sur des emplacements déjà existants. Les applications sont le contrôle

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des fumées, la surveillance des filtres et la mesure de la concentration de poussières. Testés TÜV, les Dusthunters résistent à la corrosion et aux hautes températures (gaz jusqu’à 600 °C). Ils sont répartis en huit groupes fonctionnant par diffusion de lumière, transmissiométrie ou combinaison des deux. La mesure est indépendante de la vitesse des fumées, de leur humidité et de la charge électrique des particules. Le modèle SF100 fonctionne sur les grands diamètres de cheminée aux concentrations très faibles à moyennes. Le C200 combine les deux principes pour une performance maximale aux concentrations très hautes (<10 000 mg/m3) et très basses (<5 mg/m3). fournisseur sick maihak

Débitmètre électromagnétique

Destinée aux secteurs agroalimentaire, pharmaceutique et des biotechnologies, ce débitmètre est fabriqué en acier Inox agréé FDA et certifié EHEDG et 3A. Les électrodes intégrées au revêtement offrent une surface lisse sans aspérités ni risque de fuite, la manchette est nettoyable et le revêtement en PFA résiste mieux et sans déformation. Le débitmètre HygienicMaster est disponible en diamètres de 3 à 100 mm avec divers types de raccordement. Toutes les versions emploient la même cartouche électronique avec le protocole HART en standard. L’écran rétroéclairé pivote de 270° sans outil, l’accès direct aux commandes facilite les réglages de l’interface locale. fournisseur abb produits automation

cc instrumentation Caractérisation de couches minces transparentes

Fonctionnant par réflectométrie optique, ce système de mesure fournit des informations sur des dépôts standard sur des substrats comme le silicium ou le verre. Les épaisseurs mesurées vont d’une dizaine de nanomètres à quelques centaines de micromètres. La rapidité de mesure et la souplesse de positionnement permettent l’intégration dans des systèmes existants. Utilisant une source de lumière étendue et des algorithmes de simulation, le NanoCalc-2000 fonctionne sur des couches d’oxydes, nitrures, vernis sur des substrats de silicium ou de verre, des revêtements de durcissements appliqués sur métaux et même des couches métalliques si elles sont transparentes. fournisseur mikropack

ccdescriPtion

ccPoints Forts

Référence : NanoCalc-2000. Caractéristiques : sa source

lumineuse étendue (de 250 nm dans le spectre UV jusqu’à 1 100 nm dans le spectre NIR).

Compact, modulaire. Rapidité des cycles de mesures liée à la flexibilité de positionnement de la tête de mesure.

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cc logiciels

LogicieLs de bureautique Suite linguistique pour Netbooks et OpenOffice cc

Dans sa dernière version, cette suite linguistique dispose d’une interface prévue pour s’adapter aux écrans de 1 024 x 600 pixels des ordinateurs ultraportables dits Netbooks. Les principales configurations à écran de 9 et 10 pouces sont reconnues, tant sous Windows que sous Linux. Elle comprend plus de 5 000 nouvelles locutions. Dotée d’un correcteur avancé, de dix dictionnaires et de dix guides linguistiques, Antidote RX v8 s’intègre directement dans les principaux logiciels de traitement de texte, dont OpenOffice 3.0 et Adobe CS4.

Solarimètres

Solution pour l’usinage deux et trois axes

• De 1 à 1300 W/m2 • Enregistrement des données

RCS (24)Périgueux B349 282 095

Poste fixe

Conçue pour être déployée très rapidement avec un minimum de formation, cette solution met à disposition des utilisateurs une partie des parcours deux et trois axes automatiques tels que les parcours d’ébauche et de finition trois axes, de contournage et bitangents ainsi que le perçage automatique à partir de la reconnaissance des trous. Pour améliorer la collaboration entreprise-client, WorkNC 3X propose des interfaces pour l’import de données CAO standard, tels qu’Iges, Step et DWG/DX, Parasolid, SolidWorks et Pro/E. Cette solution fournit un module de détection et d’élimination des collisions rapide. fournisseur sescoi France

ccdescriPtion

Référence : WorkNC 3X. Caractéristiques : l’usinage e-mail : kimo@kimo.fr Tél. : 05.53.80.85.00 - Fax : 05.53.80.16.81 Paris - Bordeaux - Lyon - Toulouse - Lille - Rennes - Aix en Provence

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fournisseur Linear technology

cc instrumentation

Contrôle des installations • photovoltaïques et thermiques.

Température, humidité, lumière courant, tension.

Ce logiciel Spice présente des résolveurs multitâches conçus pour une meilleure utilisation des processeurs multicœurs courants, ainsi que des nouveaux résolveurs à matrices Sparse. Ces derniers utilisent le langage assembleur afin d’approcher la limite théorique critique des FPU (unités à virgules flottantes) courantes. LTspice IV (anciennement Spice SwitcherCADIII) augmente la vitesse de simulation des circuits d’un facteur 3 avec un microprocesseur quatre cœurs. Il inclut la capture de schémas et la visualisation des formes d’ondes. C’est un logiciel Spice d’usage général dont les composants Spice le rendent assez rapide pour simuler de manière interactive des SMPS.

fournisseur druide informatique

Portable

Enregistreurs

cc LogicieLs d’appLication Simulation de circuit Spice

s’effectue sur deux et trois axes. La formation à l’outil ne requiert qu’un à trois jours maximum.

ccPoints Forts

Le système garde en mémoire les procédés d’usinage de chaque entreprise. Une gamme d’interfaces pour l’import des fichiers CAO est proposée en standard.


PRoduItS

cc matériel informatique

AutomAtismes et contrôle Contrôleur de bus CAN/ CANopen en version IP67

cc

Ce contrôleur industriel de bus CAN remplit des fonctions diverses, comme la détection automatique du débit, l’allocation des PDO ou la surveillance de l’état des nœuds. La connexion X2X intégrée permet de connecter des modules supplémentaires. Une fonction spéciale assure la détection automatique de ces modules. Le X67 dispose de seize voies numériques configurables une à une en tant qu’entrée ou sortie. Chacune de ces voies se présente sous la forme d’une connexion M8. La déclinaison Powerlink X67 comprend deux connexions M12 pour le bus de terrain et un module complémentaire sert à brancher un module d’extension. fournisseur b & r automation

BureAutique Imprimantes couleur multifonctions pour haut volume de production cc

La gamme e-Studio représente une génération d’imprimantes multifonctions couleur proposant dix modèles avec des volumes haut débit (de 11 à 65 pages par minute). La qualité d’image (résolution jusqu’à 1 200 dpi) valorise les documents. L’interface intuitive et personnalisée simplifie le quotidien des tâches. Pour contribuer au respect de l’environnement, elles respectent les normes écologiques en termes d’énergie et de composants polluants.

Vidéoprojecteur “full HD” à 3 600 lumens

Dédié au marché de la conférence, ce vidéoprojecteur DLP affiche une résolution de 1 080 pixels (1 920 x 1 080 natif). Il combine une excellente luminosité de 3 600 lumens avec un contraste de 2200:1 afin d’afficher des images nettes. Les technologies intégrées accroissent le niveau de contraste et les effets chromatiques. Silencieux, son niveau sonore atteint seulement 22 dB. Le EP1080 se branche à tous les périphériques sous tout type de format. Compatible avec les automates programmables AMX, il accepte plusieurs appareils grâce à des connexions multiples. Le protocole de détection dynamique garantit l’installation facile.

Pourquoi faire les choses à moitié ?

fournisseur optoma France

cc ordinAteurs Carte mère embarquée pour applications haut de gamme

Basée sur le quadriprocesseur Intel, cette carte mère embarquée assure une puissance de calcul intensif réclamée dans les systèmes médicaux, la vision industrielle ou la vidéosurveillance. Pour renforcer la performance, elle peut intégrer jusqu’à 8 Go de mémoire SDRam DDR3. Elle supporte une gamme étendue d’interfaces : PEG, PCIe, PCI, USB, AMT et Gigabit Ethernet. La Kontron KTQ45/ATXE bénéficie, en option, de la technologie de gestion active d’Intel qui permet en maintenance d’isoler, de diagnostiquer et de réparer à distance les systèmes embarqués avec le système éteint ou alors le système d’exploitation passif.

# Avec TopSolid vous avez enfin accès à une chaîne numérique complète, de la conception à la fabrication. Mécanique, tôlerie, bois : quelle que soit la spécialisation, vous pouvez importer et créer des pièces et des asemblages, les dimensionner, modifier, industrialiser, contrôler. Et de réaliser d’énormes gains dans vos processus, grâce à une solution intégrée de CFAO qui sait autant répondre à vos besoins que les anticiper.

fournisseur Kontron

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PRoduItS

cc matériel informatique (suite)

Carte PCI Express pour applications télécoms

Cette plate-forme de traitement de paquets IP, équipée d’un processeur Octeon Plus à 600 MHz, permet d’examiner le trafic, de récolter des statistiques, d’effectuer des tâches de lissage ou de routage et d’ajouter des services orientés contenu. Elle accepte jusqu’à 12 processeurs et est équipée de 4 ports Gigabit Ethernet à connecteur SFP sur le panneau avant PCI Express. La WANic 5654 est conforme NEBS. Elle assure une connectivité PCI Express x4 et une interconnexion de carte à carte xAUI Ethernet pour les implémentations multiples. Du côté logiciel, elle est proposée en standard avec un kit complet de développement. fournisseur ge Fanuc intelligent platforms

PC industriel à fiabilité maximale

Cet ordinateur industriel intègre un contrôleur indépendant qui surveille et consigne en permanence l’état de l’ordinateur. Le paramétrage de la carte contrôle peut permettre d’avertir l’utilisateur ou de réagir automatiquement en cas de conditions matérielles ou logicielles instables détectées. Un rapport détaillé peut être généré et faciliter la résolution des problèmes. Le DyaloX 600 MHz s’articule sur des modules de stockage statiques avec des temps d’accès très courts. Il se distingue par des dissipateurs thermiques passifs pour remplacer les ventilateurs de refroidissement. Les options d’extension et de connectivité comportent deux ports Ethernet, un emplacement PCI, quatre ports USB avec protection IP65. fournisseur omron electronics

cc ordinAteur PC ultramince tactile et durci

Le combiné PC-écran plat tactile est un système durci d’affichage intelligent qui répond aux applications professionnelles sophistiquées comme l’émission de tickets ou les kiosques d’information ou de vente. Exploitant les interfaces homme-machine industrielles, il est capable de gérer le double affichage avec un second moniteur indépendant. Il dispose d’un emplacement Compact Flash.

Le Vipro VP7710 exploite un écran TFT lumineux de 10,4 pouces et supporte les projections d’eau et la poussière. Basé sur un processeur VIA à 1 GHz ou plus, l’ordinateur accueille jusqu’à 1 Go de mémoire DDR2, des jeux de composants graphiques 2D et 3D et d’accélération de décodage MPEG, WMV9. Pour le stockage, il accepte les disques durs IDE et SATA. fournisseur via technologies

ccdescriPtion

Référence : Vipro VP7710. Caractéristiques : processeur VIA

Eden à 1,6 GHz ou VIA C7 à 1,0 GHz 1 Go de mémoire système écran tactile 10,4 pouces, IP65 ccPoints Forts

Un PC complet sans ventilateur associé à un moniteur tactile. Vipro répond aux besoins de solutions flexibles et fiables.

À l’occasion du Congrès du gaz Lyon 2009

EXPOGAZ S A L O N I N T E R N A T I O N A L D E L’ I N D U S T R I E D U G A Z

Contact Exposants : Sabrina JONAS Tél. : 01 41 98 41 88 Email : sjonas@etai.fr

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15 > 17 septembre 2009

C E N T R E D E C O N G R È S D E LY O N

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cc télécoms

Réseaux Passerelle VPN et prévention d’intrusion cc

Comme les grandes,

mais toutes petites…

M1:1

Cette passerelle d’accès à distance combine un VPN SSL, un VPN IPsec et une solution de prévention d’intrusions avec administration centralisée. Elle utilise la technologie d’authentification “Check Point Dynamic ID” pour simplifier le déploiement et permettre la gestion des mots de passe à utilisation unique et diffusés par SMS. Ainsi, la passerelle Connectra NGX R66 est capable d’envoyer des identifiants aux utilisateurs via SMS, sans requérir ni serveur d’authentification dédié, ni Smart Cards ou jetons. Parmi les autres avantages de cet équipement, notons l’analyse automatique des postes avant authentification, l’interface du portail VPN SSL ergonomique et intuitive, et la connectivité ininterrompue. fournisseur Check Point Software Technologies

Plate-forme de communications unifiées Carry 4 x1 (ø = 4 mm, p = 1 mm) – 3 recirculations de billes – écrou cylindrique (type ZYI) – écrou à flasque (type FBI) – ou selon demande du client

Carry

Speedy

La vis à billes … une nouveauté en mini exécution

Carr Carry y Speed-line

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Les transmissions par vis pour toutes applications : www.gewinde.ch

Eichenberger Gewinde AG CH-5736 Burg Suisse T: +41 62 765 10 10

Votre interlocutrice directe pour la France : Carmela Husistein c.husistein@gewinde.ch +41 62 765 10 15

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Basée sur une plate-forme matérielle simplifiée, cette solution évolutive facilite le déploiement des communications unifiées au sein des entreprises de moins de 300 personnes. Elle réunit des fonctionnalités de messagerie unifiée, transfert de messages vocaux et organisation de téléconférences comptant jusqu’à 120 participants. À noter également, la possibilité d’utiliser des applications tierces pour commander des services de téléphonie et la fonction de centre de contact intelligent, dirigeant rapidement les clients vers le bon interlocuteur. Livrée avec plusieurs centaines de fonctionnalités de téléphonie et d’applications intégrées, la solution BMC450 s’adapte aisément à l’évolution de chaque entreprise en termes d’activités et de priorités. fournisseur Nortel Networks

cc InteRnet Serveur de messagerie : l’e-mail sans limite

Destiné aux TPE et PME, Mail Fountain est un boîtier autonome à faible consommation électrique, qui combine les fonctions de serveur d’e-mails, serveur d’emailing (campagnes d’e-marketing) et de routeur. Son principal atout est sa haute capacité de stockage (40 Go), permettant l’envoi et la réception d’e-mails de n’importe quelle taille (photos, vidéos, plans…) en un seul clic et vers tout destinataire, sans se soucier de la limite de taille des messages reçus (généralement 10 Mo) imposée par son fournisseur d’accès. Compatible avec tous les OS, clients mail et navigateurs Internet du marché, ce boîtier se raccorde sur un modem Ethernet ou sur la Box des opérateurs. Le serveur d’e-mailing étant indépendant de l’opérateur Internet, le nombre de messages envoyés par jour n’est plus limité. Grâce au support natif de la technologie SPF (Sender Permitted From), les campagnes d’e-marketing ne seront pas considérées comme des spams. Mail Fountain séduira tous les secteurs échangeant des documents électroniques volumineux, tels que le graphisme, la photographie, le bâtiment, la recherche, les administrations… fournisseur Calexium

ccdescriPtion

Référence : Mail Fountain S100. Caractéristiques : Intègre un

disque dur de 60 Go. Environ 840 euros. ccPoints Forts

Une procédure d’envoi simple et sûre. Les pièces jointes sont remplacées par des fichiers HTML logés sur le disque dur.


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PRoduItS

Modem radio avec accès Internet et plate-forme Linux

Le Satellar Digital System est un modem radio intelligent qui associe des fonctions TCP/IP, une plate-forme Linux pour les applications spécifiques clients et une structure modulaire polyvalente. Son unité centrale fait partie des unités modulaires et joue le rôle d’un ordinateur assez puissant pour exécuter des applications logicielles sophistiquées en plus de son propre système d’exploitation, du routeur IP et du serveur de configuration Web. La modularité de Satellar constitue un réel changement pour l’industrie du modem radio. Les différents modules sont associés pour créer le modem radio doté des fonctions adaptées aux exigences du site. L’unité radio, élément de base du système, assure seule un accès à des équipements RS-232, tels qu’un répéteur radio. fournisseur Satel Oy

Module de communication RF

Destiné aux applications sans fil point-à-multipoint longue portée et à faible temps de latence, ce module de communication RF OEM embarqué XBee affiche des performances remarquables. En utilisant la bande de fréquences 868 MHz agréée pour l’Europe, il démultiplie la portée au-delà de 80 km via le réseau RF LOS. Le XBee-Pro868 offre une puissance de 500 MW EIRP, et supporte les protocoles IEEE 802.15.4, ZigBee et DigiMesh. Il est compatible avec tous les produits Digi de même technologie, ce qui permet aux intégrateurs d’embarquer des solutions XBee dans leurs applications en garantissant un interfaçage plug and play avec des éléments en USB, série, Ethernet, Wi-Fi, IP cellulaire, etc. fournisseur Matlog

Commutateur 24 injecteurs PoE

antibruit L’innovation au service de votre audition

Retrouvez notre stand

Solutions EPI antibruit EarPro

®

Ce commutateur 26 ports dispose de 24 ports Ethernet RJ45 en 10/100 base T cuivre à injecteurs PoE et de deux ports Combo RJ45/mini-Gbic SFP pour module fibre gigabit mono ou multimode. La bande passante peut atteindre 8,8 Gbit/s. L’injection de courant par les prises RJ45 est particulièrement utile pour la vidéosurveillance de bâtiments avec caméras en extérieur et/ou difficilement accessibles. Pourvu d’un boîtier étanche IP30 d’une hauteur de 1 U, le commutateur IPES-2224C-24 s’installe dans une armoire au standard 19 pouces. Il fonctionne dans la plage de températures de – 40 à + 60 °C et est alimenté par deux alimentations redondantes 48 Vcc.

Filtre déclipsable = nettoyage facile.

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Garantie 4 ans Contrat 3 mois satisfaction 100% Assurance / Vol / Perte Détérioration 5 % du nombre total de paires sous garantie

INNOVATION 2009

Double filtre EarPro / Ai

NOUVELLE VERS

ION EARPRO

SPÉCIAL BRUITS IMPULSIONNELS - travail sur métal - Impact de production - Clef à choc - Pistolets perforateurs

Voix

Radios Ethernet à 2,4 GHz et 900 MHz

fournisseur ProSoft Technology

Breveté dépos

Un double traitement du signal sonore pour une double protection auditive.

fournisseur Industronique

Avec une vitesse de transfert de 1,1 Mbit/s en saut de fréquence, et disponibles dans les bandes 2,4 GHz et 900 MHz, ces radios bénéficient d’une amélioration importante de la sensibilité de détection, ce qui se traduit par un meilleur fonctionnement dans les ambiances très perturbées et par des distances encore plus grandes entre radios (jusqu’à 48 km suivant la réglementation locale). Grâce à la technologie à saut de fréquence, les radios RLX-IFHE confèrent au réseau sans fil une sécurité accrue, une quasi-immunité aux interférences et une portée étendue, en fonctionnement point à point, avec des antennes bidirectionnelles et une ligne de mire dégagée. Chaque radio est configurable en émetteur, récepteur ou répéteur avec cryptage AES 128 bits, et dispose d’un port série.

Cordon de liaison et pince d’attache vêtement de sécurité. Filtre de sélection Earpro, permet la sélection de la parole dans le bruit. Poignée déclipsable sur l’adaptateur silicone pour un entretien et une hygiène faciles. Adaptateur à la forme d’oreille en silicone souple faiblement invasif pour un confort maximum et immédiat.

Bruit moteur continu

Bruit impulsionnel

Vue éclatée du filtre EarPro

1er Filtre EarPro Passe bande. Emergence de la voix dans le bruit.

2ème Filtre Ai Anti-impulsionnel. Ecretage des pics impulsionnels du bruit.

dB

Breveté dépos

dB

Pic

> Voix <

INNOVATION 2009

f

t

NOUVELLE VERSION EAR

EarPro Tel

PRO

Une forme d’embout et un filtre accoustique adaptés au téléphone. EarPro Tel 15/25 Le type de filtre et son positionnement dans l’adaptateur silicone donne une plus grande facilité à l’écoute du téléphone sur l’oreille et une meilleure conversation dans le bruit.

AUDITECH Innovations

11 Rue Aux Juifs - BP 26 - Cap Darnetal - n°25 - 76161 DARNETAL Cedex 1 Tél : 02 35 60 57 24 - Fax : 02 32 08 42 83 - info@auditech-innovations.fr

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PRoduItS

cc logistique-emballage

emballage Bouteilles de lait en polystyrène cc

L’utilisation d’un polystyrène à haute résistance aux chocs, en lieu et place du PET, réduit de 20 % la quantité de plastique consommée sur la ligne d’embouteillage. Le matériau, habituellement employé dans les techniques d’extrusion-soufflage et d’étirage-soufflage par injection, a subi des essais mécaniques, organoleptiques et microbiologiques sur les bouteilles de lait pleines.

Peseuses associatives alimentaires

Ces peseuses, spécialement conçues pour les produits alimentaires ou autres conditionnés en vrac, s’intègrent dans toutes les lignes de production. Elles comportent dix, quatorze ou vingt têtes d’un volume utile de 3 litres chacune, et peuvent effectuer jusqu’à 120 pesées par minute sur un ou deux points de sortie. Ces modèles d’utilisation aisée peuvent mémoriser autant de programmes que nécessaire. Le fonctionnement des AEL 3-10, 3-14 et 3-20 repose sur une combinaison de têtes de pesage qui, associées, définissent une pesée ou une quantité exacte de produits à conditionner. fournisseur beaurain

fournisseur basF France

cc tRaçabIlIté

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Marquage des instruments chirurgicaux

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Medrix est une solution de marquage direct et permanent qui a été conçue pour répondre aux besoins de traçabilité de l’instrumentation chirurgicale. Un système de bridage a été spécialement mis au point afin de faciliter son utilisation par le personnel hospitalier. Il est constitué d’un levier qui fait monter et descendre une genouillère permettant de bloquer l’instrument. Les informations à insérer sont ensuite saisies à la main ou entrées à partir d’une base de données. L’appa-

reil, qui doit être compatible avec un environnement stérile, est enfermé dans un carter en Inox dans lequel tous les fils sont entrés. L’utilisation de la technique de marquage direct par micropercussion élimine les risques de perte d’information inhérents aux systèmes autocollants, la machine ne générant, par ailleurs, aucun besoin en consommables. Un lecteur de table étanche ou des douchettes conventionnelles (filaires ou Bluetooth) sont proposés comme solutions de lecture. fournisseur technifor (gravotech)

ccdescriPtion

Référence : solution de marquage

Medrix.

Caractéristiques : bridage universel

écran rétro-éclairé. PC non nécessaire.

ccPoints Forts

Utilisation simple et conviviale. Marquage permanent des codes Data Matrix. Une seule machine pour tout le parc d’instruments existants. Formation rapide.


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PRoduItS

cc batiment-traVaux publics

Ces rouleaux tandem compacts polyvalents sont équipés d’un moteur 32 ch trois cylindres refroidi par eau. Ils sont destinés aux travaux sur des couches en enrobés, mais aussi au compactage de couches de base et souscouches en matériaux granuleux pour lesquelles ses performances sont élevées. La force centrifuge peut atteindre 45 kN. Le VTM 260 se décline en deux largeurs de travail de 100 et 120 cm. Avec ses réservoirs de carburants (95 l) et d’eau (230 l), il est autonome et productif. Le poste de conduite est spacieux et confortable, avec un siège réglable et un tableau de bord à commandes intuitives. La large ouverture du capot moteur permet d’accéder facilement au moteur, à la batterie et aux composants. fournisseur Jcb

cc COnstRuCtIOn Contreplaqué 2 en 1

Ce contreplaqué est revêtu d’un bouche-pores et d’une peinture primaire blanche en phase aqueuse à faible teneur en COV. D’où un gain de temps lors d’une application en sous-toiture, encadrements de fenêtres ou bandes de rive de toits. La résistance en flexion (de 37 à 46 N/mm2 selon l’épaisseur) assure une utilisation sur bardage, sur surfaces planes ou courbes. Le Joubert Primed est fabriqué à partir d’un support Okouplex ou Okoumé bardage bénéficiant d’un collage extérieur NF CTBX-classe 3 et d’une classe 3 de l’Eurocode 5. D’une masse volumique de 500 kg/m3, le panneau est disponible en 250 x 122 cm dans des épaisseurs de 10 à 40 mm. Par sa résistance aux intempéries, il assure une sécurité accrue. fournisseur groupe Joubert

Rentrez en contact avec les décideurs de l’industrie !

Adhésif hydrofuge

Cet adhésif hydrofuge est destiné à isoler des infiltrations les panneaux en Styrodur C, une mousse rigide verte en polystyrène extrudé (XPS). Il s’applique sur leur surface tout entière et durcit rapidement. Le PCI Pecimor DK est composé aux trois quarts d’un composant liquide à base d’une émulsion de polymèrebitume et d’un quart d’une poudre à base de ciment. Après mélange, la colle peut être mise en œuvre pendant 60 à 80 min, de préférence à 23°C et à 50 % d’humidité relative. fournisseur basF France

Textiles techniques en protection solaire

Certains de ces tissus microaérés de protection solaire bénéficient des traitements LowE à faible émissivité, qui constituent une source de refroidissement passif et contribuent à la performance énergétique du bâtiment. Une autre gamme se destine aux applications sensibles en intérieur, tels que les laboratoires de recherche, les centres hospitaliers et les ERP. Les gammes Soltis 86, 92 et 99 s’enrichissent des références blanc/alu et alu/alu traitées LowE. Par ailleurs, la gamme Soltis Advanced présente les Soltis 99-1 au coefficient d’ouverture de 1 %, les Soltis 99-AS antistatiques et Soltis 99 –Activ bactéricides à 99,9 %. Fabriqués selon la technologie exclusive Précontraint de Ferrari, ces textiles ne se déforment pas. fournisseur tissage et enduction Ferrari

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cc équipement général

EnvironnEmEnt Neutralisation des alcalins en douceur

cc

Les effluents doivent être neutralisés avant rejet et ne pas présenter un pH supérieur à 8,5. Industries agroalimentaires, tanneries, industrie en général sont concernées. En utilisant du gaz carbonique, la neutralisation s’effectue de manière douce, automatisée et sans sous-produits nocifs puisqu’il s’agit de carbonate, largement présent naturellement. Du fait même du gaz carbonique, il n’y a pas de possibilité de suracidification. Une large gamme de débits et d’injecteurs est disponible. Le gaz carbonique utilisé vient de récupération industrielle, c’est donc une valorisation. Le gaz carbonique est stocké sous forme gazeuse ou liquide pour les grosses capacités. fournisseur messer France

équipEmEnt Microaérateurs cc

Ces microaérateurs prolongent la durée de vie des lubrifiants réfrigérants et autres bains aqueux utilisés dans les processus d’usinage. La microventilation, basée sur le concept de la flottaison, évite la formation de bactéries, virus, levures, moisissures et réduit la fréquence des vidanges. Immergés à 1 m, les Mikro 200/300/1000 ont une plage d’efficacité dans la zone de pH de 4 à 12. Ils consomment 10 W maximum. Le liquide est enrichi en oxygène pendant que la remontée de l’huile et des particules de saleté est accrue artificiellement par l’accumulation de très fines bulles d’air. La boue qui remonte en surface peut alors être éliminée par le séparateur d’huile.

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Les unités de mesure système internationaL A...........................................................Ampère A/m ...................ampère par mètre Bq ................................................. becquerel °C......................................... degré Celsius C ........................................................ coulomb cd ....................................................... candela cd/m2 ............. cd par mètre carré F................................................................... farad h ................................................................. heure H................................................................. henry Hz................................................................hertz J .................................................................... joule K ................................................................. kelvin kg ........................................... kilogramme lm ........................................................... lumen lx ........................................................................ lux m.............................................................. mètre m2........................................... mètre carré m3............................................ mètre cube m/s................... mètre par seconde m/s2 ...................... m/s par seconde min .....................................................minute mol ...........................................................mole N .......................................................... newton Pa ............................................................ pascal Pl..................................................... poiseuille rad ......................................................... radian s .......................................................... seconde T ..........................................tesla V ............................................volt VA ............................................ voltampère W.................................................................. watt Wb ..........................................................weber Ω ................................................................... ohm autres abréviations Å..................................................... angström atm...................................... atmosphère bar .................................................................. bar dB ......................................................... décibel dpi .............................. point par pouce g ........................................................ gramme G.................................................................gauss cal ......................................................... calorie ch ......................................cheval vapeur c/s ........................ cycle par seconde eV ...........................................électronvolt Go ............................................... giga-octet gr ............................................................... grade Kbit .......kilobit (1Kbit=1 024 bit) km/h.............kilomètre par heure Ko .................................................. kilo-octet kWh................................ kilowattheure l .........................................................................litre Mo ..........................................méga-octet Mx ....................................................maxwell Po ............................................................... poise t ................................................................. tonne tr .....................................................................tour tr/min .................... tour par minute


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cc chimie-matériaux

Pompe à graisse

Cette pompe aspire le fond de fûts à graisse de 18 à 180 kg. Elle y descend, fixée directement sur le plateau suiveur (dont le diamètre varie de 275 à 580 mm). Sous l’effet du poids, des vibrations et de la dépression créée, celui-ci ne s’accroche pas aux parois et adhère au niveau de la graisse. Il faut injecter de l’air sous pression pour le décoller une fois que le fût est vide. fournisseur preciag

Compresseur écologique

Ces compresseurs à vis lubrifiée sont dotés de groupes motocompresseur à accouplement direct à haut rendement (de 30 à 45 kW). Leur durée de vie est prolongée et ils fonctionnent jusqu’à huit mille heures sans vidange ni entretien, grâce à un lubrifiant haut de gamme dont la capacité calorifique, la viscosité et la résistance à l’oxydation sont très élevées : la teneur en huile résiduelle de l’air comprimé est inférieure à 1 ppm. La gamme WA fonctionne jusqu’à 50 °C ambiants. fournisseur sullair

ADHéSiFS Kits de collage cc

Le choix d’une colle et le procédé d’application sont décisifs pour la qualité finale de l’assemblage. C’est pour répondre à cette préoccupation que cette société a développé une gamme de cinq kits de collage. Chaque kit contient l’adhésif spécifique au type de matériaux à coller, le matériel d’application, des équipements de protection et un manuel d’instruction sur la préparation des surfaces et les conditions d’application. Pour l’instant, cinq kits sont proposés pour répondre au collage multi-usage : à longue durée d’utilisation, à séchage et durcissement rapide, collage flexible, utilisation courante à collage rapide, usage général. Les matériaux concernés sont de tout type : métaux, céramique et verre, bois, mousses, plastiques de toute nature. fournisseur goodfellow

équipEmEntS DE LABorAtoirE Analyseur de la forme des particules cc

La précision des informations données par cet analyseur intéresse la R & D, mais aussi le contrôle de production en pharmacie, chimie, agroalimentaire, biologie et le secteur des matériaux de construction. L’analyseur est composé d’un microscope optique inversé, associé à une caméra CCD branchée sur un port USB pour la captation des images.

cc LABorAtoirE

Consommables pour dosage-application de fluides La consommation optimale d’un produit, la qualité d’un remplissage, le non-gaspillage de fluides parfois coûteux sont directement fonction de la qualité des pièces utilisées pour le dosage et le remplissage. Ces produits consommables ont été conçus avec un logiciel de dynamique des fluides pour garantir un écoulement laminaire homogène qui évite la formation de bulles et autres désagréments. Il s’agit d’une gamme complète dont les différents produits sont tous compatibles entre eux. La gamme Optimum se compose de seringues, pistons, adaptateurs, capuchons et bouchons. Les bouchons, par exemple, disposent d’un joint étanche à l’air, d’un dispositif d’évacuation d’air pour éviter l’introduction d’air dans le dispositif. fournisseur eFd

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ccPoints Forts

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La gamme permet de déposer la même quantité de produit sur toutes les pièces à chaque cycle. La compatibilité avec les autres références EFD.

Le traitement des images par le logiciel intégré et intuitif permet une automatisation totale du calcul des paramètres de forme (facteur de forme, calcul d’aspect). Grâce à son design spécifique, on peut déterminer, sur le même échantillon, la taille des particules par diffraction laser et leur forme grâce au microscope optique. La poudre analysée circule à la fois dans un granulomètre et dans une cellule d’analyse. Le Cilas Shape Analyzer avec le logiciel

Expert Shape et les optiques spécifiques Long Work Distance, aux grossissements x 4, x 10, x 20 et x 40, permet d’observer avec une netteté, une luminosité et un contraste rares des particules dont la taille varie entre 1 et 300 microns.

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fIchE PRatIquE

CAO 3D, la conception mécanique à portée de clic MÉthodE

À Quoi Ça sert ? c Les outils de CAO 3D de milieu de gamme permettent de gérer la conception mécanique de multiples produits, du simple engrenage à la ligne de production complète.

MÉtIER

Le One Degree Imager a été conçu par Aura à l’aide de SolidWorks. Il sera utilisé dès 2010 par les astrophysiciens du Wiyn Observatory pour étudier les galaxies lointaines.

c Les logiciels (Inventor, Solid Edge, SolidWorks…) s’organisent autour de “packages” correspondant aux grandes catégories d’utilisateurs. De multiples modules métiers (tôlerie, mécanosoudure, moules, outillages, routage de tuyauteries et faisceaux de câbles, pièces plastiques, style…) les dotent d’une polyvalence et d’une adaptabilité à toute épreuve. Ils comportent, dans leurs versions les plus évoluées, des outils de gestion de données techniques, de calcul et de simulation, voire de travail collaboratif.

outIl

c Longtemps réservés à l’automobile et à l’aéronautique, ces logiciels s’installent petit à petit dans toutes les entreprises, délogeant ainsi les solutions d’entrée de gamme 2D sur lesquelles travaillaient les PME de la mécanique jusqu’à présent.

D.R.

Les logiciels CAO 3D représentent une part importante du marché de la conception assistée par ordinateur. Proposés sous forme de packages, ils intègrent des outils métiers, du calcul de la simulation et des outils de travail collaboratif.

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fIchE PRatIquE

CAO 3D, la conception à portée de clic Quelles compétences sont nécessaires ?

c Un tel niveau d’études n’est bien sûr pas obligatoire. La facilité d’utilisation de ce type de logiciels et une formation adaptée permettent à toute personne connaissant le dessin industriel d’utiliser le logiciel dans presque tous les domaines d’activité. c Fort de cette expérience, un distributeur comme Axemble pour SolidWorks a mis en place plus de 25 modules de formation et des cursus métiers. Ils abordent tous les sujets, de la forme complexe aux gros assemblages, en passant par le moule ou la tôlerie.

l’avis de l’eXpert

les principauX acteurs

c Ces logiciels couvrent un très large champ d’application et d’utilisation, mais chaque société a ses besoins propres. La plupart des logiciels offrent donc des modules métiers. c L’adaptation passe par une bonne connaissance de l’outil et la mise en place de méthodes de travail uniques pour l’ensemble des utilisateurs. Le moyen le plus efficace, voire le seul, pour maîtriser un logiciel tel que SolidWorks en regard des attentes d’une société est de suivre le cursus de formation le mieux adapté. c Pour ceux qui souhaitent aller encore plus loin, il existe des formations aux API qui permettent de développer ses propres applications et ainsi d’automatiser et rationaliser ses conceptions.

Le marché des outils CAO de milieu de gamme est le plus concurrentiel, car il s’adresse aux PME. L’offre y est donc foisonnante. Voici les principaux produits proposés aux industriels.

c ANTOINE BILLON responsabLe Formation d’axembLe

« les logiciels de cao 3d de milieu de gamme tel solidWorks, agrémentés de leurs modules métiers, répondent bien aux besoins des pme. toutefois, leur convivialité ne dispense pas d’une formation régulière pour en optimiser l’utilisation et inculquer de bonnes méthodologies de travail au bureau d’études. »

AUTODESK c Inventor Suite 2010 c Inventor Professional Suite 2010 DASSAULT SYSTÈMES c Catia Mechanical Design Configurations MISSLER SOFTWARE c TopSolid’Design 2009 PTC c Pro/Engineer Wildfire Foundation XE c Cadds 5 Modeling Foundation c CoCreate OneSpace Modeling SIEMENS PLM SOFTWARE c Solid Edge Design & Drafting c Solid Edge Classic c NX 6 Mach I SOLIDWORKS c SolidWorks Premium c SolidWorks Professional

D.R.

MÉtIER

outIl

MÉthodE

c Les logiciels de CAO 3D de milieu de gamme, comme Inventor, SolidWorks ou Solid Edge, s’adressent à tous les concepteurs, projeteurs et autres intervenants des bureaux d’études ou des méthodes. La plupart de ces utilisateurs ont un cursus de formation de type Bac + 2 (BTS CPI ou équivalent) ou Bac + 3 avec une spécialisation en CAO.

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3dIMENSIoNSDE

LES

Bernard Charlès directeur généraL de dassauLt systÈmes

Jeune, il fut un ingénieur turbulent mais volontaire. Devenu patron du leader mondial du marché du PLM et de la 3D, Bernard Charlès s’est affirmé en vingt-six ans comme un manager visionnaire. Ardent promoteur de la 3D, il rêve de convertir toute la société à cette technologie. Il ambitionne de sortir Catia de ses traditionnelles applications industrielles pour l’emmener, entre autres, vers les sciences du vivant et le monde de l’enseignement. Rencontre exceptionnelle avec un homme discret.

i l’on ne craignait pas les clichés, on pourrait dire que l’histoire de Bernard Charlès ressemble à une success story à l’américaine. Jeune diplômé brillant, issu d’un milieu modeste, il transforme à la force du poignet la start-up qui l’a engagé à la fin de ses études en une multinationale. La jeune pousse qu’il dirige, élevée au sein du groupe Dassault, s’appelle Dassault Systèmes, ci-devant leader mondial des logiciels de conception 3D et de gestion du cycle de vie des produits (PLM). Seulement voilà : les clichés ne lui plaisent guère et raconter sa success story, encore moins. Oui, il a sérieusement contribué à transformer une spin-off en un champion de 1,3 milliard d’euros, qu’il a lui-même introduit à la Bourse de Paris et sur le Nasdaq américain il y a treize ans. Non, il ne s’en vantera à aucun prix. Le mot “star” devant “systèmes”, il le remplace par Dassault. Le tout-à-l’ego ? Très peu pour lui. Et ce n’est pas par fausse modestie, plutôt par pudeur. Du reste, ne cherchez pas sa notice dans le Who’s Who… À l’entrée “Charles”, prénom Bernard, vous ne trouverez qu’un ancien député du Lot ! Bernard Charlès n’a qu’une fantaisie, en tout cas visible : devant son élégant bureau où il nous reçoit – une

S

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liale, en la modernisant et en mécanisant autant que possible les tâches les plus pénibles. » Ce père a initié très tôt ses trois fils (tous ingénieurs) à la prise de responsabilités, en les impliquant très vite dans les choix techniques de l’exploitation légumière et en leur transmettant sa volonté d’entreprendre pour faire face pièce simple, aux lignes très épurées –, un aux bouleversements qu’il pressentait jardin japonais occupe une partie de la déjà pour la filière agricole française, dans terrasse. C’est l’une de ses passions. Pour une Europe en pleine transformation. connaître les autres, on attendra… À l’époque, il n’a pas encore de plan de carrière en tête. « J’ai eu une scolarité classique, une année après l’autre, sans but l’hoMME prédéfini car si j’étais moyen en tout, je cc De la réserve n’étais bon en rien, confie-t-il. Comme je travaillais vite, je ne rapportais jamais de avant toute chose Sa carrière réussie ne doit rien au hasard. travail à la maison. C’est ce qui m’a permis Même jeune, l’homme n’a jamais été du de passer mes week-ends dans le garage de genre à se laisser dicter ses choix. Que ce l’exploitation paternelle à bricoler des soit lors de ses études à Plouha puis au mobylettes comme tous les gamins de lycée de Saint-Brieuc, ou lors de ses pre- l’époque, puis de vieilles voitures – j’ai miers pas dans la vie professionnelle, il a même créé un buggy avec mes frères –, toujours affirmé ses opipuis à perfectionner, nions. Et n’a jamais eu « NouS SoMMES voire inventer des équiÀ la VEIllE peur de dire haut et fort d’uNE VÉRItaBlE pements combinés de la voie qu’il considérait RuPtuRE récolte et de travail des comme la meilleure dE cIVIlISatIoN, sols.» Ce goût de la mécaNotaMMENt pour avancer. Ses convic- EN nique, acquis sur le tercE quI coNcERNE tions sont d’autant plus l’ÉNERGIE Et rain et les mains dans le fortes que son assise l’ENVIRoNNEMENt. » cambouis, a poussé Berfamiliale est solide. nard Charlès à se lancer Fier de ses racines (il dans des études d’ingéest né il y a 52 ans à Yvias, près de Paim- nieur. Pour ne pas peser financièrement pol), il cultive pour ses cinq enfants les sur ses parents, il optera pour un cursus valeurs que son père lui a transmises : « Il rémunéré, celui de l’École normale supénous a donné, à mes deux frères et à moi, rieure de l’enseignement technique le goût de la technique. Il aurait voulu (ENSET) de Cachan. C’est durant cette être ingénieur, mais en tant qu’aîné il a période que le futur directeur général a le dû reprendre l’exploitation agricole fami- déclic pour les mathématiques. « J’ai alors


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cc ses 3 dates cLés

démo c Initiez-vous à la 3D en téléchargeant 3DVIA sur http://url.ie/1m0z découvert qu’elles pouvaient se révéler des outils puissants au service des théories mécaniques généralisées. J’ai tout de suite compris qu’elles allaient beaucoup me servir par la suite. »

l’INGÉNIEuR

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cc

Un rapide et un obstiné

Son intuition est la bonne. Cette discipline guidera toute sa carrière. Doté de capacités hors du commun, Bernard Charlès se révèle totalement lors de ces études. « Il faisait ses devoirs deux fois plus vite que ses camarades et il corrigeait nos cours, se souvient Pierre Padilla, directeur de l’École nationale d’ingénieurs de Metz, qui fut l’un de ses professeurs. À tel point qu’avec son binôme, ils ont décidé de préparer un cours meilleur que le nôtre… et ils ont réussi!» Ce fait d’armes lui vaut d’être bom-

bardé chargé de cours à l’École polytechnique, à l’Ensta et à l’Institut supérieur des matériaux. L’occasion de cultiver sa fibre de pédagogue, qualité qui lui sert encore aujourd’hui pour faire avancer ses idées. « Diriger une entreprise, c’est faire preuve de beaucoup de pédagogie », sourit-il. Bernard Charlès décroche facilement son diplôme d’ingénieur et poursuit par un doctorat en mécanique. Une idée lui trotte alors dans la tête : se lancer dans la recherche sur le traitement d’images ou l’intégration matériel/logiciel, avec l’objectif de fonder son entreprise. « Je voulais imaginer le futur auquel je me destinais et je souhaitais convaincre des équipes de m’accompagner. » Le service national en décidera autrement. Bernard Charlès se retrouve scientifique du contingent. « Je voulais être affecté dans une entreprise ayant une vraie pers-

1983 Il arrive chez Dassault Systèmes pour prendre en charge le développement des nouvelles technologies. 1986 Il fonde la direction de la stratégie et de la recherche. 1995 Il est nommé directeur général de la société.

pective d’avenir. » À force de persuasion, il finit par rencontrer Francis Bernard, qui dirige alors Dassault Systèmes, spin-off des Avions Marcel Dassault créée en 1981 par Charles Edelstenne, et Dominique Calmels, alors en charge de la R & D. « Nous avons échangé nos points de vue sur les algorithmes qui étaient alors au cœur des premières versions de Catia. Finalement, j’ai dit à Dominique Calmels : “Votre truc ne marchera jamais correctement car vous êtes trop faibles en modélisation !” Sa réponse, du tac au tac : “Je devrais me sentir insulté, mais vous avez peut-être raison. Charge à vous de faire mieux !” » Du culot, le jeune ingénieur stagiaire n’en manque pas. Envoyé chez IBM aux États-Unis pour valider le portage du logiciel Catia sur les terminaux graphiques de Big Blue, il finit par déclarer au responsable de la recherche que le matériel JUIN 2009ccN°912

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toute l’actualité de la cFao et du pLm dans la semaine de Jean-François prevéraud

La 3D permet de créer, d’expérimenter un produit en s’affranchissant de la sémantique compliquée des spécialistes Son jardin japonais, un havre de paix où il trouve le calme nécessaire à la prise de recul, tout en restant au bureau.

d’IBM n’est pas à la hauteur de son logiciel et qu’il faut totalement réécrire leurs microcodes s’ils veulent être capables de faire une ligne droite sur leurs écrans matriciels. Pour imposer ses vues à un directeur furieux, il menace de rentrer immédiatement en France. « Le directeur est venu me récupérer à l’arrêt de bus en bas du bureau. Quinze jours plus tard, les microcodes étaient réécrits ! » Convaincu par cette force de caractère, Francis Bernard lui demande de prolonger son contrat d’un an et lui confie une partie de la R&D autour des nouvelles technologies. Bernard Charlès ne quittera plus l’entreprise.

lE MaNaGER cc

Un entrepreneur et un visionnaire

À la direction de la R & D, puis à la tête de la stratégie et de la recherche… L’ascension de Bernard Charlès est fulgurante, mais il n’en est qu’à ses premiers pas. C’est en 1986 qu’il se fait remarquer définitivement par Charles Edelstenne, PDG de Dassault Aviation et président du conseil d’administration de Dassault Systèmes. Lors d’une négociation commerciale avec IBM, le jeune patron de la stratégie n’hésite pas à contredire son président sur le plan technique… l’obligeant même à interrompre la réunion pour accorder leurs violons. «Nous nous sommes expliqués franchement dans le couloir et depuis, nous sommes les meilleurs amis du monde. » Si Charles

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Edelstenne reste son président, il est sur- ne sert de faire un beau logiciel si l’on ne tout son mentor en affaires. «Il me témoi- garde pas à l’esprit ces deux questions : à gne une totale confiance sur la vision et me qui va-t-il servir et quelle sera sa valeur laisse une grande autonomie. Nous avons ajoutée pour le client ? » beaucoup appris l’un de l’autre, moi sur la Bernard Charlès, qui se lève dès 5 h 30 gestion d’une entreprise, lui sur les nouvel- pour son jogging quotidien, a toujours les technologies, dont il est friand.» deux ou trois années d’avance sur ses équiPourquoi ce jeune ingénieur brillant qui pes. Il teste actuellement sur son propre voulait créer sa société exerce-t-il depuis appareil une version de Catia pour smartplus de vingt-cinq ans dans la même entre- phone. Il pressent aussi, au-delà du secteur prise? «On a su me convainindustriel, que ses outils cre en me donnant, à chaque « Il Va falloIR de 3D pourraient aider INNoVER étape cruciale, les moyens de Et INVENtER les enfants à appréhenme lancer dans les dévelop- d’autRES der des concepts compements qui me semblaient tEchNoloGIES. plexes en les leur monÇa, lE MÉtIER les plus créateurs de valeur c’ESt trant, tout simplement. d’INGÉNIEuR. pour l’entreprise. J’ai ainsi Il faut aIdER « Dassault Systèmes pu me retrouver entrepre- lES jEuNES n’est pas un éditeur de neur au sein d’une start-up À S’y INtÉRESSER. » logiciels, mais une que je n’avais pas créée. » société scientifique au La structure familiale du service d’un futur meilgroupe Dassault compte aussi beaucoup leur », affirme, lyrique, ce passionné dans la fidélité de Bernard Charlès. « Cet d’opéra. Cette capacité à se projeter et à attachement de la famille à la société, avec projeter l’entreprise dans son avenir séduit une vision à moyen et à long terme, a per- toujours Serge Dassault, malgré le ralenmis de transformer cette start-up en leader tissement des ventes que subit le groupe mondial, tout en la gardant indépendante depuis le début de l’année. « Ce que nous et française. C’est à mon sens la structure apprécions, c’est son engagement total, sa d’actionnariat que les sociétés européen- capacité à anticiper, inventer et dévelopnes doivent envisager pour garder le per les outils dont les ingénieurs vont avoir contrôle de leur avenir. » besoin», confie le patriarche. Une hauteur Selon lui, le problème d’une jeune pousse de vue reconnue par ses pairs. Ils viennent n’est pas de se développer autour d’une de le coopter, à l’unanimité, membre de bonne idée initiale, mais d’avoir régulière- l’Académie de technologies. cm ment de nouvelles idées pour faire les meilleurs choix stratégiques. «Les sciences cc Jean-FranÇois Prevéraud doivent rester au service d’une vision. Rien jfpreveraud@industrie-technologies.com

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Son iPhone, sur lequel il peut faire des démonstrations de Catia ou de Delmia, mais où il garde aussi des photos de sa petite-fille.

Ses écrans géants. La plupart de ses réunions de travail se déroulent dans le coin salon de son bureau. Les deux grands écrans plats lui permettent d’être en contact avec ses 22 laboratoires de R&D dans le monde.


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1 050 INGÉNIEURS de moins de 30 ans travaillaient dans leur propre entreprise, en 2008. Source : Cnisf

peine 27 ans, et déjà patron d’une société comptant dix collaborateurs, brassant 500 000 euros de chiffre d’affaires en 2008… Le parcours de Gabriel Cian, diplômé de Polytechnique et de Télécom ParisTech, est fulgurant. En 2005, ce jeune homme, alors en deuxième année de l’X, crée, avec un ami de Centrale Paris, le site Progonline.com, une plate-forme qui permet aux entreprises de se mettre en rapport avec des travailleurs indépendants (graphistes, développeurs, designers…). Cette activité, les fondateurs l’ont développée avec le soutien actif de leurs écoles respectives. Outre le suivi de cours sur la création d’entreprise, ils ont pu intégrer l’incubateur de Télécom ParisTech et disposer de conseils personnalisés sur leur projet. « Sans cet accompagnement, nous n’aurions pas pu aller au bout », confie le jeune entrepreneur.

À

cc Chaque

élève crée un business plan validé par un jury

Ce type de parcours est encore confidentiel (0,6 % des ingénieurs débutants travaillent dans l’entreprise qu’ils ont créée), mais on ne compte plus les écoles d’ingénieurs qui parient sur ces cursus. Centrale Paris, les Mines d’Alès, Télécom ParisTech, l’Institut d’optique… Tous ces établissements ont mis en place des filières spécifiques. « Ces cours ne visent pas forcément à déboucher sur des créations immédiates d’entreprise, même si cela peut être le cas. Notre objectif est surtout

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cctHomas Hugues, fondateur de smartio, spécialisée dans la conception et la fabrication de produits électroniques pour handicapés

trois ans après, déjà trois brevets « L’aide de l’École des mines d’Alès a été primordiale dans la création de Smartio. J’ai bénéficié d’enseignements théoriques qui m’ont permis de me familiariser avec la gestion, le marketing ou la propriété intellectuelle. J’ai pu consacrer mes stages à l’avancée de mon projet. Enfin, l’incubateur de l’école m’a hébergé, mettant à ma disposition un bureau, ses laboratoires et un suivi personnalisé. Trois ans après sa création, Smartio est sur de bons rails : forte de neuf collaborateurs, elle a réalisé un chiffre d’affaires de 70 000 euros en 2008 et déposé trois brevets. Nous projetons de nous lancer aux États-Unis. »

d’amener les étudiants à élargir leurs compétences », relève Michel Ferlut, directeur des Mines d’Alès. Innovation, gestion, marketing, management, propriété intellectuelle… L’initiation à la création n’oublie aucune discipline. Les écoles les plus en pointe mêlent cours théoriques, témoignages de créateurs d’entreprise et travail sur projet. Au sein de Télécom ParisTech, les étudiants de deuxième et troisième années peuvent ainsi opter pour la spécialisation “Créa”, qui délivre 60 heures d’enseignement réparties sur trois mois. Au programme : “réalisation d’une étude de marché”, “droit de la propriété intellectuelle”, ou encore des cours sur la comptabilité et les techniques de marketing… En parallèle, les élèves réalisent un business plan sur le projet de leur choix, qui est ensuite validé par un jury d’entrepreneurs et d’enseignants. Même démarche aux Mines d’Alès, qui oblige ses étudiants de première année à effectuer une étude de marché de cinq semaines. En dernière année, il est proposé un enseignement de 150 heures dédié à la création d’entreprise, alliant cours théoriques et suivi de projet. Celui-ci doit obligatoirement déboucher sur la conception d’un prototype innovant, présenté devant un jury de chercheurs et d’entrepreneurs. Pour ceux qui souhaitent aller jusqu’au bout de l’aventure, les campus proposent aussi un coaching personnalisé. Au sein des Mines d’Alès, l’étudiant entrepreneur peut convertir l’ensemble de ses périodes de stage en travail sur son projet. Il peut alors intégrer l’incubateur de l’école qui met plusieurs services à sa disposition. Certains établissements proposent même des fonds d’amorçage. ParisTech est en train de constituer le sien pour délivrer des prêts de 200 000 à 300 000 euros. cm cc MaXiMe aMiot redaction@industrie-technologies.com


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L’option terrain de l’Institut d’optique

D. R.

c La

filière innovationentrepreneuriat de l’Institut d’optique de Palaiseau (Essonne) propose un cursus complet sur trois ans. Sa philosophie : rester le plus concret possible. Quelque 700 heures de travail sont accordées aux étudiants de ce cursus : 100 en première année, 200 en deuxième et 400 en troisième. Par petites équipes, ils planchent sur des projets proposés par les laboratoires de l’école ou par des professionnels de l’optique. Ils bénéficient d’un triple suivi, effectué par l’apporteur du projet, un entrepreneur, ainsi qu’un enseignant de l’école. Les projets les plus crédibles peuvent

rejoindre l’incubateur de l’école. L’ingénieur est alors embauché en CDD par l’école, contrat pendant lequel il dispose d’un local et d’un coaching personnalisé. Il profite également de réseaux de business angels, et des liens de l’école avec d’autres incubateurs.

Trois étudiants, épaulés par leur enseignant Jacques Sabater (au centre) ont lancé Effilux le 6 avril dernier à l’Institut d’optique. Cette entreprise propose des solutions d’éclairage à base de Led (diode électroluminescente) pour des applications architecturales ou dans le suivi qualité de produits industriels.


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fIchE PRatIquE

Simple effet de mode ou véritable lame de fond, le développement durable a la cote. Mais, derrière les incantations, les postes de DDD restent rares et destinés à des cadres chevronnés plutôt qu’à de jeunes diplômés.

MÉthodE

Directeur du développement durable : peu d’élus sa mission Le directeur du développement durable (DDD) n’est pas un “José Bové” en puissance ! Dans cette fonction, on ne fait pas la révolution tous les jours. Le poste reste un emploi en entreprise, avec sa logique : faire du profit. Cela n’empêche pas le DDD de jouer les poils à gratter et de mettre son nez partout. Dès qu’on parle environnement, relations sociales ou impact sur la société, il a son mot à dire.

le conseil de l’ancien

« je ne crois pas qu’il s’agisse d’un métier idéal pour les jeunes diplômés tout frais émoulus de l’école. il faut bien connaître l’entreprise, ses métiers, son fonctionnement opérationnel. pour réussir dans cette fonction, il faut acquérir une expérience technique et se sentir à l’aise avec le management des ressources humaines, indispensable pour mener les projets. »

Longtemps sous la tutelle de la communication, le métier a pris récemment une nouvelle dimension. « Le développement durable est désormais intégré à la stratégie ou à la direction de l’innovation », explique Hélène Valade, présidente du Collège des directeurs du développement durable (CDDD).

MÉtIER

cc Xavier drago dipLÔmé de L’écoLe supérieure de pHysique et de cHimie de paris, directeur du déveLoppement durabLe cHeZ air Liquide

outIl

Si vous n’aimez pas discuter et convaincre, passez votre chemin. Véritable vigie de l’entreprise, le DDD est un homme de dialogue. Il joue notamment les porte-parole auprès des parties prenantes de l’entreprise, comme les associations environnementales.

P. GUITTET

le banc d’essai d’it International NIVEAU Travail en équipe NIVEAU Grands groupes NIVEAU

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fIchE PRatIquE

Directeur du développement durable Quelles compétences ?

MÉthodE

c Si votre fantasme est de commander des équipes pléthoriques, ce poste n’est pas pour vous. Le DDD intervient dans de nombreux domaines mais ne doit compter très souvent que sur lui-même… et les bonnes volontés. Sa force de conviction joue ici tout son rôle.

MÉtIER

outIl

c Un bon sens relationnel, une capacité à se bâtir un carnet d’adresses au sein de l’entreprise et en externe font aussi partie des qualités requises pour ce poste. c Une sorte de mouton à cinq pattes : pour Hélène Valade, du CDDD, un bon directeur du développement durable doit être « à la fois stratège, capable de prendre de la hauteur tout en restant très opérationnel. » Il doit pouvoir proposer des solutions concrètes.

Quelles Formations ? Les ingénieurs ont longtemps été les rois dans ce domaine : il fallait mesurer, définir des indicateurs… La fiche de poste ressemblait à un rêve d’ingénieur. c Ce profil reste recherché, notamment dans les entreprises industrielles. Mais le recrutement s’ouvre, notamment vers les diplômés en sciences sociales. Le DDD doit savoir initier et accompagner le changement. c Jeunes diplômés, méfiez-vous des formations trop orientées sur le développement durable. Les places sont comptées et les entreprises ne font pas appel à de jeunes loups. Mieux vaut suivre des modules sur le sujet tout au long de sa scolarité. c Les cadres en poste qui veulent évoluer vers cette fonction peuvent suivre une des nombreuses formations continues proposées. Ainsi l’université Paris Dauphine proposera un master 2 de développement durable et organisations à la rentrée prochaine.

oÙ eXercer ses talents ?

Quels réseauX activer ?

Aujourd’hui, le métier est surtout concentré dans les grands groupes. Depuis 2002, ceux-ci sont soumis à l’obligation de publier un rapport sur le développement durable. c De nouveaux débouchés pourraient émerger. La loi issue du Grenelle 2 devrait contenir des obligations à ce sujet pour les entreprises de plus de 500 salariés. Voilà qui ouvrira peut-être la porte à de nouveaux recrutements. c En attendant, certaines petites entreprises s’y intéressent déjà, parce qu’elles sont fournisseurs d’un grand groupe lui-même engagé dans la démarche. Mais elles ont rarement les moyens de s’offrir une direction dédiée au développement durable. Si le PDG ne s’en occupe pas directement, il confie la tâche à un cadre, en plus d’une fonction opérationnelle. c Globalement, il existe au plus une centaine de DDD qui s’occupent de développement durable toute la journée.

La profession est encore jeune mais un premier club vient de se constituer : le Collège des directeurs du développement durable est la référence de la profession. Son site www.cddd.fr est une première porte d’entrée. Mais il n’accepte que des cadres en poste. c Pour les plus jeunes désireux de creuser leur sillon, le site de Novethic (www.novethic.fr) regorge d’informations pratiques, aussi bien sur le développement durable que sur l’investissement socialement responsable. On y trouve notamment un annuaire très complet des formations disponibles, ainsi que de nombreuses études spécialisées. c Dans la même mouvance, les sites www.reseau-tee.net et www.rsenews.com regroupent de multiples offres d’emploi et de stage, ainsi que des informations sur le développement durable. Des témoignages, un agenda et une bibliographie complètent ces sites particulièrement bien fournis.

cc christoPhe BYs cbys@industrie-technologies.com (emploi-pro.fr)

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w w w. su rca r. ne t

24e Journées InternatIonales d’étude sur la FInItIon des CarrosserIes automobIles

24th INtERNAtIoNAl CoNfERENCE oN AUtomobIlE body fINIShINg

P11·12AJUNE R 2009 IS congres@groupe-etai.fr


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INtEllIGENcES

retrouvez sur notre site une sélection de rapports sur les nanotechnologies.

ccLes enJeuX

2 229 nanoparticules sont commercialisées dans le monde par 144 fabricants, d’après la base de données américaine nanowerk. 147 milliards de dollars : c’est le revenu généré en 2007 par les nanotechnologies, selon le cabinet d’études Lux research, qui anticipe que ce chiffre d’affaires devrait atteindre 3 100 milliards de dollars en 2015. Entre 210 000 et plusieurs millions d’opérateurs dans le monde pourraient être exposés au risque “nano”, selon une compilation des publications sur le sujet effectuée par l’Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail (Afsset).

DÉBAT

Nanotechnologies, maxirisques ? Les nanos nous fascinent autant qu’elles nous inquiètent. Elles promettent des avancées technologiques majeures dans de multiples domaines de production… mais on peine encore à identifier les effets qu’elles pourraient avoir sur notre santé ou sur notre environnement. nous avons fait le point avec toutes les parties prenantes de ce débat. L’enjeu : parvenir à concilier principe de précaution et avancées technologiques.

es batteries à l’autonomie inégalée qui feraient passer la voiture électrique à la vitesse supérieure. Des médicaments capables de se diriger vers les cellules malades au lieu de se répandre dans tout l’organisme. Des matériaux mille fois plus résistants que l’acier… Les promesses des nanotechnologies, avancées par les industriels, semblent sans fin. Pourtant, la déferlante nanotechnologique ne suscite pas un enthousiasme unanime. Les associations de citoyens appellent sans relâche à la vigilance, à l’image de Pièces et Main d’Œuvre à Grenoble (Isère) ou encore de VivAgora, coorganisatrice d’un forum de réflexion sur le sujet. Même les experts ne se risquent jamais à évoquer ce sujet sans parler de gestion des risques et de dialogue avec la société. C’est d’ailleurs une particularité des interrogations sur les nanotechnologies : contrairement aux précédents débats autour du nucléaire ou des biotechnologies, le questionnement sur leurs impacts surgit en amont. Une façon pour les industriels de tenter de conjurer le spectre de “l’effet OGM”. Autrement dit, de se prémunir d’un rejet en bloc de l’en-

d

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semble de leurs travaux, avec moratoire à la clé. Reste que l’inquiétude du public n’a pas disparu pour autant. Pourquoi ? Explication en trois points.

cc

les Frontières du nanomonde sont Floues

Nano ? A priori, rien de plus précis que ce préfixe. Toutefois, « si on inclut tout ce qui est compris entre 1 et 100 nanomètres (10-9 mètre), on doit alors parler de toute la chimie ! », note Alexeï Grinbaum, spécialiste de l’éthique au laboratoire des recherches sur les sciences de la matière du CEA à Saclay (Essonne). Une difficulté que connaissent bien les fabricants de pneus. Les propriétés du noir de carbone et de la silice, utilisés dans cette industrie, sont considérées par la plupart des experts comme relevant des nanotechnologies, même si leur intégration dans les procédés industriels ne doit rien à ce champ de recherche. Une ambiguïté que les promoteurs des nanotechnologies se font fort de souligner. « Une nano-émulsion comme la mayonnaise n’a encore fait de mal à personne », ironisait début mai Jean Therme, le directeur du CEA à Grenoble, lors de la présentation à la presse du plan de soutien à la recherche appliquée NanoInnov. Reste que comparer l’impact des nano-objets manufacturés à

celui de leurs cousins “naturels” est peu convaincant, tant les propriétés de chaque nanoparticule sont spécifiques. Autre difficulté : « Sur les 803 produits grand public issus des nanotechnologies recensés par le centre de recherche américain Woodrow Wilson en août 2008, 502 sont des produits de beauté ou de santé. Autant dire que dans la majorité des secteurs dans lesquels on espère une révolution grâce aux nanotechnologies, on n’en est pas encore au stade industriel ! », relève Alexeï Grinbaum. Conséquence : la vigilance citoyenne doit aussi porter sur des applications qui sont encore dans les cartons… sans pour autant tomber dans l’écueil qui consisterait à légiférer sur des fantasmes. Entre les promesses mirifiques de formidables économies, grâce à une gestion de la matière atome par atome ou de la mise au point de nanomédicaments capables de réparer nos organes en permanence, et le tableau apocalyptique d’un essor des nano-armements, des mouchards invisibles, voire d’implants cérébraux destinés à nous contrôler, difficile de s’y retrouver. Dans un premier temps, l’élaboration d’un cadre juridique passe donc modestement par un effort pour distinguer ce qui serait ou non nano. L’Iso s’y est attelée et a établi, en août dernier, un document visant à arrê-


INtEllIGENcES

Les nanotechnologies permettent d’imaginer un acheminement des médicaments vers leur site d’action (ici le principe de l’encapsulation).

Les nanotechnologies, c’est quoi au juste ? c Les

nanotechnologies ne sont pas un simple rêve d’ingénieur. Au contraire, loin d’être cantonnées dans les laboratoires, elles ont déjà investi la rue. Témoin : le projet initié par le centre américain Woodrow Wilson. Objectif : recenser les produits disponibles sur le marché dont les constructeurs affirment avoir fait appel aux nanotechnologies. c En dehors des médicaments, comme l’anticancéreux Doxil, l’inventaire comprend 803 produits grand public commercialisés en août 2008. On y rencontre des lave-linge de Daewoo, LG Electronics ou Samsung, la X-Box 360 de Microsoft, des produits cosmétiques des marques Dior, Lancôme ou Chanel, des réfrigérateurs de Daewoo, LG Electronics, Haier, Samsung, Sharp ou Hitachi, mais aussi des peluches, des accessoires de cuisine, des cadres de vélo, des valises, des raquettes de tennis. Et la liste ne cesse de s’allonger : en mars 2006, elle ne comptait que 212 entrées. Source : www.nanotechproject.org

ter un vocabulaire commun. Une première étape indispensable à la rédaction de textes réglementaires.

cc

CnrS

la réglementation est inadaptée

Plus de 2000nanoparticules déjà commercialisées dans le monde et presque aucune réglementation spécifique ! Si l’instauration du débat a été plutôt précoce, l’encadrement législatif, lui, est à la traîne. Or les textes existants peinent à couvrir les particularités des nanotechnologies. Dans le cadre de Reach, la déclaration des nano-

particules n’est par exemple soumise à aucune règle spéciale. Elle n’est donc obligatoire qu’au-delà de 1 tonne produite ou importée par an. Quant à l’étude de sécurité chimique, elle n’est requise qu’au-delà de 10 tonnes. Des seuils très élevés pour un marché de niche... et des composants poids plume. «à partir du moment où ces objets possèdent des spécificités que l’on veut saisir, je considère que c’est un problème qu’il n’y ait pas de référence à leur échelle nanométrique », tranche Sonia Desmoulin, qui s’intéresse à l’adéquation des solutions juridiques aux enjeux sanitaires et environnementaux des nanopar-

ticules au sein du CNRS. Le Parlement européen a d’ailleurs voté, le 24 avril dernier, un texte suggérant de réviser la directive Reach. Objectif ? Que le texte fasse référence explicitement aux nanomatériaux. Une évolution qui irait dans le sens de la traçabilité, essentielle pour limiter les risques. « La maîtrise de l’exposition passe par une certaine traçabilité pour qu’au moins, l’intégrateur sache qu’il utilise des nanotechnologies! », martèle éric Gaffet, directeur de recherche au CNRS et membre du comité de l’Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail (Afsset), qui a présidé à la rédaction d’un rapport sur les effets sanitaires et environnementaux des nanomatériaux (voir Industrie et Technologies n°906, décembre 2008). Au niveau français, la traçabilité devrait également progresser suite au Grenelle de l’environnement. Concernant la protection des scientifiques et des industriels, l’apparition de lois spécifiques se fera vraisemblablement attendre plus longtemps. «On n’en est pas encore à élaborer des normes dans ce domaine, mais des guides de bonnes pratiques, qui sont des documents prénormatifs. Or le législateur attend le résultat de ces travaux pour se lancer », estime Daniel Bernard, conseiller pour la science et la technologie d’Arkema et président de la commission Afnor qui travaille à l’élaboration de normes. Pour l’heure, ce sont donc les dispositions réglementaires existantes qui s’appliquent. Pour la protection des professionnels comme pour celle du grand public (on attend sur ce sujet un rapport de l’Afsset avant la fin de l’année). « Pour l’instant, on est dans une situation où les experts reconnaissent que les risques sont incertains. C’est donc le principe de précaution qui s’applique : pour moi, cette situation est une mise à l’épreuve de ce principe… à grande échelle ! », conclut Sonia Desmoulin.

cc

les risQues sont diFFiciles À cerner

« Ce qui caractérise les nanoparticules, c’est qu’on ne sait rien », résume abruptement l’épistémologue Bernadette Bensaude-Vincent de l’université Paris X. De JUIN 2009ccN°912

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cc dominiQue grand adjoint au directeur de la recherche technologique, cea À grenoble

brider la recherche serait contre-productif « Les nanotechnologies font progresser de nombreuses filières technologiques, dans des champs d’application très variés. Un moratoire reviendrait à se priver d’un grand nombre de possibilités ! Pour autant, dans le doute, il faut s’entourer de précautions, notamment pour éviter la dispersion dans l’environnement de nanoparticules, dont on ignore la dangerosité. Mais avant de réglementer, il faut comprendre. Brider la recherche serait contreproductif même s’il faut se comporter de façon responsable. Si on met en place une réglementation, il faudra prendre en compte les risques, mais aussi les développements possibles. »

ccbernadette bensaude-vincent spécialiste de l’éthique des nanotechnologies, université paris x

on ignore leur degré de toxicité « Ce qui caractérise les nanoparticules, c’est qu’on ne sait rien. On ne sait même pas quels paramètres déterminent leur toxicité. Et encore, cette question des enjeux sanitaires et environnementaux, qui focalise l’attention du public, est un peu l’arbre qui cache la forêt. Si on considère que les nanotechnologies vont révolutionner tous les secteurs, au même titre que l’informatique en son temps, il est important de réfléchir aux enjeux économiques et sociaux de ce bouleversement. Car les avancées scientifiques dans ce domaine sont en mesure de changer autant la société que la technologie ! Les industriels doivent prendre conscience qu’ils ne peuvent plus innover comme avant, mais qu’ils doivent désormais impliquer les consommateurs dans les choix technologiques. »

fait, l’évaluation de la dangerosité des nanoparticules se révèle un vrai cassetête. Premier écueil : si la dimension nanométrique des objets change bien leurs propriétés – toxicité en tête –, l’uniformité ne règne pas pour autant dans le nanomonde. Chaque substance a sa propre dangerosité. « La toxicité dépend du cycle de vie, puisque certains nanomatériaux

« NANOPARTICULES : LA PRUDENCE RESTE DE MISE », un article de notre pigiste Martine Lochouarn qui fait le point sur les impacts des nanotechnologies sur la santé des “ouvriers”. industrie et technologies, décembre 2008, n°906

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participez au débat public http://url.ie/1lko

changent de structure en fonction du pH. Il conviendrait donc de se demander, par exemple, ce qu’il advient de chaussettes utilisant des nanoparticules d’argent comme antiseptique lorsqu’elles passent à la machine. Ou d’un frigo contenant, pour les mêmes raisons, ces nanoparticules lorsqu’il arrive à la déchetterie. Le CEA a commencé à réaliser ce genre de tests

« LES NANOMATÉRIAUX... SANS LES RISQUES ». Entretien toujours d’actualité avec Christian Colette, le directeur de la R&D d’un des acteurs majeurs des nanotechnologies en France, Arkema. industrie et technologies, février 2005, n°865

mais pour l’instant, on manque d’éléments », précise éric Gaffet, du CNRS. Deuxième frein : on ignore si les outils actuels de mesure du risque sont pertinents. « On peut se demander si les protocoles qui servent à évaluer la toxicité de la silice sont applicables aux nanoparticules de silice », note Daniel Bernard, de la commission Afnor. « Classiquement, l’exposition à des poussières est mesurée en masse et l’on s’intéresse à toutes les poussières en dessous d’une certaine taille. Or pour les nanos, mesurer la masse n’est peut-être pas le plus important, le nombre ou la surface étant probablement des paramètres plus pertinents. De plus, les modes de dépôt des nanoparticules dans l’appareil respiratoire diffèrent selon la taille », complète Daniel Bloch, conseiller médical au CEA. Dans un tel contexte d’incertitude, l’unique conduite raisonnable consiste, de l’avis général, à prendre un maximum de précautions pour limiter l’exposition. Daniel Bloch se veut optimiste : « D’après les études dont on dispose, il semble que les moyens de prévention utilisés classiquement pour limiter l’exposition sont efficaces. » Mais ils ne concernent que les professionnels. Quid du grand public ? « Très peu d’études d’impact environnemental sont disponibles. On ne sait pas, par exemple, si un composite qui contient des nanoparticules les émet. Ni si une telle émission a un impact », avertit éric Gaffet. Au nom du progrès technologique, faut-il ignorer un risque qu’on ne sait pas quantifier ? Au nom de la prudence, faut-il passer à côté d’une révolution annoncée ? L’Etat peine à trancher ce débat… et espère faire émerger un nanoconsensus lors de la concertation organisée par la commission nationale du débat public à l’automne. ccMurieL de vericourt mvericourt@industrie-technologies.com

« LES NANOTECHNOLOGIES : UNE ÈRE COMMENCE ». Le premier dossier complet mené par Industrie et Technologies sur la “nanorévolution”. industrie et technologies, janvier 2002, n°833


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lES jEuX

ccl’ÉNIGME

Le galant tiercé d’Évariste proposée par cc Pierre BerLoquin

Évariste et Fernand sont amis, enfin presque: ils sont “amis de tiercé” car ils se rencontrent une fois par semaine, en allant faire leurs paris à la même heure dans le même bar. Au fil des semaines et des années, ils en sont venus à se parler, puis à prendre chaque fois un ou deux verres ensemble. Ils ont d’autant plus de plaisir à se rencontrer qu’ils ont un autre goût commun en dehors du tiercé : ils adorent calculer, tout calculer, y compris le tiercé bien sûr, qui est une occasion de manier des nombres. À l’une de leurs rencontres, Fernand dit à Évariste : –Tu me parles de chevaux, tu me parles de chiffres mais tu ne me dis jamais rien sur toi. Comment est ta vie privée? Évariste répond : – Eh bien justement, j’y pensais ce matin. Tu seras intéressé de savoir que j’ai trois fiancées et que le produit de leur âge, qui est de 2450, te permet peut-être de déterminer exactement leurs trois âges. –Je te réponds la semaine prochaine, déclare Fernand.

Une semaine plus tard, Fernand : – J’ai étudié ton problème sentimental et de toute évidence, tes fiancées ne sont pas toutes en âge de t’épouser. J’ai besoin d’en savoir plus pour le résoudre. –C’est vrai, avoue Évariste, je plaisante, certaines sont mes petites-filles. Alors, comme nous connaissons nos âges respectifs depuis longtemps, je t’aiderai en t’indiquant que ton âge est la moitié de la somme de leurs âges. Une semaine plus tard : – Je n’en sais toujours pas assez, dis-m’en encore un peu plus, réclame Fernand. – Si je te révèle que je suis plus jeune que la plus âgée des trois, tu dois en savoir assez, concède Évariste. Fernand : – C’est vrai, maintenant je sais tout, merci. Et vous, en savez-vous assez pour déterminer les âges des trois “fiancées”, et même celui d’Évariste ?

La solution dans le prochain numéro

ccPhoto-quIZZ Quelles technologies se cachent derrière ces photos surprenantes ?

2 A. Une prothèse de mâchoire B. Une imitation de peau de reptile C. Un rebut de production d’acier

3 A. Des tuyères de contrôle de position pour satellite B. Le contrôle qualité de cors de chasse C. Des cornes de brume SOLUTION : 1-B ; 2-A ; 3-A

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FRANHOFER ; EADS/ERNSTING

1 A. Un mécanisme de montre B. Un capteur de mouvement C. Un composant pour circuits imprimés


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PAROLES D’AUTEUR Les robots sont l’avenir de l’homme Quelles relations aurons-nous demain avec notre robot de compagnie, celui qui gardera nos enfants et prendra soin des personnes âgées ? Quels place et statut auront les clones ? Penser le posthumanisme revient, pour Jean-Michel Besnier, à redéfinir les valeurs de toujours, l’éthique et la morale, mais dans une humanité élargie. a relève, c’est la machine, assè-

l ne, provocant, Jean-Michel Bes-

cc Jean-micHel besnier professeur de philosophie À la sorbonne

J.-M. GOURDON

Très riche CV que celui de Jean-Michel Besnier. Actuellement professeur cc Le Livre de philosophie à l’université DEMAIN LES de Paris IV Sorbonne POSTHUMAINS (chaire de philosophie des Le futur a-t-il encore technologies d’information besoin de nous ? et de communication), 208 pages Hachette Littératures il dirige le master 18 euros professionnel Conseil éditorial et gestion des cc et aussi connaissances numérisées. En contrepoint de Parallèlement, il est cette réflexion sur l’éthique et la morale, membre du Conseil Ray Kurzweil, scientifique de la Cité des dans Humanité 2.0 (Éditions M21), décrit le sciences et de l’industrie monde “posthumain” de la Villette), du Comepra sous son aspect le plus (Comité d’éthique et de positif, à l’inverse d’Ollivier Dyens qui, précaution de l’Inra), du avec La Condition Comets (Comité d’éthique inhumaine, essai sur du CNRS) et de la section 17 l’effroi technologique (Flammarion), se livre à (philosophie) du Comité une critique tempérée sur les avenirs possibles national de l’université et met en garde sur (CNU). Jean-Michel Besnier les éventuelles dérives a aussi une intense activité de l’hybridation de publication dans de technobiologique. multiples revues et magazines et intervient régulièrement sur les ondes.

le revers de la dépréciation de soi. « On trouve trace de ce mouvement dès les années 1920 avec le futurisme italien, alors fasciné par l’acier. Il fallait que l’homme investisse le métal parce que c’est dans le métal qu’il y a du solide. Bien évidemment, tout cela était induit par l’après-guerre. On retrouve cette trace dans les années 1950 avec Günther Anders et la “honte prométhéenne”, ce constat que les machines créées par l’homme sont bien meilleures que lui. Certains reprennent cette idée dans les années 1990. Avec le même constat : l’homme a donné le pire dont il était capable avec Hiroshima. L’idée véhiculée par les technoprophètes est que les technosciences nous permettront de sortir par le haut.»

nier, pour qui « la machine est le facteur de l’évolution de l’homme ». Pour l’auteur de Demain les posthumains, cette idée de l’évolution humaine trouve son point culminant dans l’imminence d’un futur où l’humain se trouvera “augmenté” et “modifié” par la machine. Modification interne avec des robots issus des nanotechnologies qui répareront les corps ou changeront l’aspect physique. Ou externe par l’adjonction de prothèses et cc Comment vivre avec des êtres autres exosquelettes. À moins que, dans la droite pensée des potentiellement immortels ? “technoprophètes”, notre corps laisse place Mais l’émergence de ce futur impose aux à une pure conscience téléchargée dans philosophes de revenir aux fondamendes machines. « L’idée sous-jacente, c’est taux. « Demain, nous serons confrontés à que l’homme doit s’affranchir des limites. un univers peuplé de machines et d’êtres Sa dématérialisation, son choix de vivre nés par ectogénèse ou par clonage, d’êtres ou de mourir constituent le point ultime aux performances cognitives accrues, de ces métaphysiques qui prônent de s’ar- potentiellement immortels. De là émerge racher à la nature. En érigeant l’homme une question fondamentale : quel type de comme démiurge, on espère l’ultime vic- relation établira-t-on avec un clone, un toire de l’esprit sur la matière », rappelle robot, quel type d’équilibre entre soi et les Jean-Michel Besnier en autres, non pas sur la citant Descartes, Hegel “lES MachINES base d’une idée du bien, ou encore Schielling SoNt BIEN mais de ce qu’il faut faire? comme les pères de ce MEIllEuRES quE C’est une invitation faite lEuRS cRÉatEuRS.” discours. Pour le philoau philosophe de penser sophe, la modification aujourd’hui et demain de l’homme par cet avec une humanité élarenvironnement (qu’il a lui-même créé) gie car on sera obligé d’élargir l’humanité est une étape sur ce chemin. « Nos machi- à des êtres que l’on exclut aujourd’hui. » nes nous imposent de nous simplifier à Question existentielle, ce «comment bien l’extrême et nous réduisent à l’élémen- vivre ensemble?» dans un monde profontaire. Pour communiquer avec elles, vous dément modifié par la technique, arraché devez simplifier votre langage. Et si nous à la nature, nous oblige à penser le présent voulons tirer quelque chose de nos machi- et pose la question essentielle de l’éthique nes, il nous faut consentir à être for- et de la morale. cm maté », déplore Jean-Michel Besnier. Cette fascination pour la machine et la “machi- cc FaBrice Frossard nisation” de l’homme est pour l’humanité ffrossard@industrie-technologies.com

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cc Les 5 dates de Gérard Mourou

1970 Thèse de doctorat (optique approfondie). 1973 Début de ses travaux sur les sciences ultrarapides au sein du Laboratoire d’optique appliquée (LOA). 1977 Nommé directeur du groupe des sciences ultrarapides de l’université de Rochester (états-Unis). 1988 Création du laboratoire sur les sciences ultrarapides à l’université du Michigan (états-Unis). 2006 Retour en France pour diriger le LOA et développer le projet d’Institut de la lumière extrême. ccLe Loa

LE LASER EST SA SPÉCIALITÉ Niché sur le plateau de Saclay, le Laboratoire d’optique appliquée, partagé entre l’école polytechnique et l’école nationale supérieure des techniques avancées (Ensta), s’est fait une spécialité des lasers. Dirigé par Gérard Mourou, il s’est érigé chef de file du projet européen sur les lasers extrêmes.


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cc gérard mourou directeur du Laboratoire d’optique appLiquée

Et le laser créera la matière Après trente années passées aux états-Unis, le physicien Gérard Mourou est revenu en France pour développer un projet unique au monde : l’Institut de la lumière extrême. À 65 ans, l’actuel directeur du Laboratoire d’optique appliquée consacre l’essentiel de son temps à ce chantier qui doit déboucher, en 2016, sur un laser mille fois plus puissant que ceux existant aujourd’hui. Rencontre avec un homme de l’extrême, qui veut percer le mystère du vide. Vous dirigez un projet fascinant. Grâce à vous, on pourra dire : « Et la lumière extrême fut… » Gérard Mourou. Nous voulons créer, à

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l’horizon 2016, un laser mille fois plus puissant que ceux qui existent actuellement. Le projet ELI (Extreme Light Infrastructure) sera le vaisseau amiral de la physique des hautes intensités. Aujourd’hui, les lasers mégajoules à Bordeaux (Gironde) et le FIS en Angleterre développent des puissances de 100 térawatts (1 térawatt = 1012 watts). Le nôtre, qui est encore en phase préparatoire, pourra atteindre une puissance crête de l’ordre de l’exawatt (1018). Pour donner un ordre d’idée, c’est l’équivalent de 100 000 fois la puissance générée par l’ensemble du réseau électrique mondial actuel. Et la pression exercée sera égale à celle exercée sur le bout du doigt par 10 millions de porte-conteneurs de plusieurs tonnes. Des comparaisons vertigineuses… Mais comment parvenir à de telles performances ? G. M. Tout simplement en jouant sur la

durée. La puissance étant égale à l’énergie divisée par le temps, nous jouerons sur des temps extrêmement courts pour générer des tirs à ce niveau d’intensité. Là où

le laser mégajoule opère pendant une nanoseconde (10-9 seconde), nous travaillerons sur une échelle de temps un million de fois plus courte, de l’ordre de la femtoseconde (10-15). Cette astuce nous permettra de ne consommer que très peu d’énergie. Pour réaliser nos tirs, nous n’aurons besoin que de quelques kilojoules, soit l’énergie contenue dans une petite bouchée de viennoiserie. Quand le mégajoule, lui, grille l’équivalent d’un gros pain au chocolat (200 kJ). L’installation sera-t-elle aussi dangereuse que puissante ? G. M. ELI ne présente que très peu de ris-

ques, en fait. La puissance crête est certes très élevée mais elle ne sera atteinte que l’espace d’une femtoseconde toutes les minutes. Si on lisse cette charge dans le temps, ELI n’émettra en moyenne pas plus de puissance qu’un sèche-cheveux. D’ailleurs, nous n’avons prévu aucune application militaire dans le cadre de ce projet.

Quelle sera l’expérience phare de ce laser de l’extrême ? G. M. Nous voulons percer le mystère du

vide. Plus exactement, celui du vide impondérable ou absolu, là où il ne sub-

siste aucune molécule, aucun atome. Nous focaliserons nos tirs de laser sur ce vide pour en faire jaillir la matière. Grâce à ELI, nous devrions réussir à révéler les particules et les antiparticules qui constituent ce vide. Cette expérience est une question fondamentale sur laquelle travaillent déjà aujourd’hui des accélérateurs de particules comme celui du Cern. Avec ELI, nous participerons à cette exploration. Et nous réussirons à recréer ce qui s’est produit quelques millisecondes après le big bang. Mais nous possédons un avantage majeur : pour recréer cet environnement originel, nous avons besoin d’une distance mille à dix mille fois plus courte que celle qu’exigent les accélérateurs de particules actuels. Les physiciens vont adorer... mais pour les industriels, ces défis de recherche fondamentale semblent très loin de leurs préoccupations. G. M. À tort. ELI n’est pas qu’un projet

purement scientifique. C’est aussi un formidable projet d’ingénierie, dans lequel nous impliquons nos partenaires en organisant des journées industrielles. Pour eux, ELI représente un vrai challenge d’innovation. Nous pourrions aujourd’hui construire ELI avec les composants existant sur le marché mais il y a des points d’amélioration majeurs à apporter à ces produits. Dans le cas des réseaux de diffraction, par exemple, il faudrait les rendre moins sensibles à la lumière pour augmenter leur durée de vie. Le seuil de dommage est aujourd’hui de l’ordre de JUIN 2009ccN°912

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tre que les débouchés les plus importants ou les plus marquants sont ceux que l’on ne prévoit pas. Les promesses de la lumière extrême sont grandes, son coût aussi... La France est-elle seule à financer ce laser du troisième type ? G. M. Nous avons fédéré 23 pays autour

COMMENT GÉNÉRER CE LASER DE L’EXTRÊME ? Pour faire surgir la matière du vide absolu, Gérard Mourou va développer un rayon laser d’une puissance équivalente à 100 000 fois celle du réseau électrique mondial et capable d’exercer une pression équivalente à 10 millions de porte-conteneurs sur quelques centimètres

carrés seulement. Le laser sera doté de dix bras qui convergeront en un point afin d’atteindre la puissance maximale. Pour générer cette intensité extrême, Gérard Mourou fera appel à un dispositif d’amplification par dérives de fréquence (Chirped Pulse

100 000 J/cm2. S’il tombait à 5 joules seulement, ce serait idéal. Nous cherchons également la solution pour créer des cristaux plus gros en dopant des saphirs au titane. Une entreprise américaine, Horiba, et une française, RSA, se sont d’ailleurs emparées de ce sujet. Espérez-vous percer d’autres secrets que ceux de la matière ? G. M. Nous pensons qu’ELI permettra de

réaliser des percées significatives dans le domaine médical ou le nucléaire. Notre installation permettra notamment de faire avancer la photonthérapie. Ce mode de

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Amplification) qu’il a mis au point lors de son séjour à l’université du Michigan (états-Unis). Cet appareil, qui met en œuvre notamment des saphirs dopés au titane, permettra de générer une puissance de l’ordre de l’exawatt en jouant sur des temps de l’ordre de quelques femtosecondes.

traitement du cancer est moins traumatisant pour le corps que les rayons X car les photons ne délivrent leur pleine puissance qu’à une certaine distance de leur point de départ. Cette solution existe déjà mais elle est très onéreuse, donc peu utilisée. Avec ELI, nous pensons améliorer à la fois son efficacité et son coût. Nous travaillerons également sur les matières nucléaires pour en réduire les rayonnements. Nous pourrions manipuler les isotopes pour réduire la durée de vie des déchets radioactifs. Mais comme toujours avec ce type d’installation, il est très difficile de prévoir ce que nous trouverons. L’histoire nous mon-

ELI est-il le chaînon manquant qui transformera le plateau de Saclay en une Silicon Valley à la française ? G. M. Je pense que chaque grande univer-

sité doit se doter d’un équipement de recherche de renommée mondiale. Le MIT, à Boston (État-Unis), dispose du Lincoln Laboratory. Caltech, du JPL. Si l’École polytechnique et l’Ensta sont choisies pour héberger cet équipement unique au monde, cela participera au rayonnement international du campus. Pour les étudiants, cela ouvrira de nouvelles possibilités de thèse mais cela peut surtout permettre d’attirer des chercheurs et des enseignants de renommée mondiale. Et à plus long terme générer un écosystème vertueux de PME innovantes. cm propos recueillis par ccthiBaut de JaeGher tdejaegher@industrie-technologies.com

D. R.

Une puissance crête énorme, mais une moyenne digne d’un sèche-cheveux !

de ce projet unique au monde : 13 au sein de l’Union européenne et 10 hors Europe, dont le Japon, la Corée et les États-Unis. Les 400 millions d’euros nécessaires à sa construction seront donc répartis entre eux, mais le pays d’accueil de l’installation principale prendra à sa charge environ 30 % du coût total. En dehors de l’Hexagone, cinq pays (Grèce, Hongrie, République tchèque, Roumanie, RoyaumeUni) sont candidats pour accueillir cette installation. Chacun aura de toute façon une part du projet car nous l’avons construit comme un réseau. Les expériences se dérouleront sur l’installation centrale mais seront préparées en amont dans des mini-ELI implantés dans différents pays. Cette organisation permettra de l’optimiser, sans bloquer l’installation principale parce qu’une expérience n’est pas prête. Compte tenu de la forte demande attendue, le laser sera exploitable 24 heures sur 24 (en trois équipes) et sept jours sur sept.


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