Magazine IT n°924

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N°924ccJUILLET 2010 - 11

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NOTRE INFOGRAPHIE ANIMÉE… LES ÉTAPES DE L’ÉCOCONCEPTION CHEZ BOURGEOIS

SPÉCIAL BUREAU D’ÉTUDES

LE TEMPS DE L’ECOCONCEPTION ccPAGE 22

PORTRAIT ccPAGE 66

GUIDE D’ACHAT ccPAGE 48

Un pilier de l’industrie électronique européenne

Huit logiciels de CAO mécanique

Daniel Le Boulbar, patron de Mentor Graphics pour l’Europe du Sud

Notre sélection de 2 800 à 8 000 euros



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EDITO

J.C. BERTINI POUR IT

La conception passe au vert Bien avant le Grenelle, bien avant Al Gore et son avatar tricolore Nicolas Hulot, les entreprises avaient commencé à remettre en cause leurs procédés de fabrication et leurs usines. Pour les rendre plus propres, plus économes, plus respectueuses de l’environnement. Depuis plusieurs années, elles n’hésitent pas à arborer le certificat Iso 14001, preuve tangible de leur engagement écologique. Mais cela ne suffit plus. Aujourd’hui, toute l’entreprise doit passer au vert: les achats, la logistique, la flotte de véhicules… et surtout le bureau d’études. C’est là, en effet, que se joue l’essentiel des impacts environnementaux de l’industrie. Par ses choix techniques, le concepteur détermine le prélèvement des ressources, les consommations d’énergie, d’eau et de produits chimiques, les émissions ccRIDHA LOUKIL de CO2, les rejets polluants, les déchets, le recyclage, etc. ChaRÉDACTEUR EN CHEF rloukil@industrie-technologies.com que étape du cycle de vie du produit a son importance, depuis l’extraction des matières premières nécessaires à sa réalisation jusqu’à son recyclage en fin de vie, en passant par sa fabrication, son transport et son utilisation. Faire de l’écoconception, c’est agir à la source pour minimiser Aux concepteurs ces impacts. d’inventer Globale au niveau de l’entreprise, la stratégie des solutions environnementale l’est aussi dans la mise en à la fois écologiques œuvre. Les produits présentés comme verts fleuet rentables. rissent. Mais l’image écolo qu’ils véhiculent correspond parfois davantage à des objectifs de communication qu’à de vraies préoccupations environnementales. Échanger le plastique contre du bambou ne rend pas nécessairement le produit plus vertueux. Le consommateur, tôt ou tard, ne sera plus dupe. Cette approche globale –et sérieuse– impose un nouvel état d’esprit à tous les échelons de l’entreprise. Il est difficile de se l’approprier. Mais à la longue, elle se révèle très payante, comme le montrent les exemples dans notre dossier (page 28). Ce numéro spécial d’Industrie et Technologies s’est donc fixé un bel objectif: aider les concepteurs à être plus créatifs pour inventer des solutions à la fois écologiques et rentables. cm

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SOMMAIRE

TENDANCES

EN COUVERTURE BUREAU D’ÉTUDES

AGROALIMENTAIRE

Adoptez la conception écolo

Les édulcorants en quête de naturel

cc PAGE 24

cc PAGE 10

RÉSULTATS

CALCUL INTENSIF

Dix écoproduits exemplaires

Cap sur les exaflops cc PAGE 11

cc PAGE 28

ÉNERGIE

CAO

Les batteries Li-ion sous contrôle

Les outils progressent… trop lentement

cc PAGE 12

cc PAGE 30

BIOTECHNOLOGIES

INFOGRAPHIE

Des cellules maternelles pour cultiver l’embryon

Les étapes de l’écoconception chez Bourgeois

cc PAGE 13

cc PAGE 32

KIOSQUE cc PAGE 14

POUR ALLER PLUS LOIN

TROIS QUESTIONS À

L’enquête continue sur Internet

Frank Dimroth

« Une cellule solaire à 41 % de rendement »

cc PAGE 34

cc PAGE 15

BAROMÈTRE cc PAGE 16

MÉDICAL

Le rythme dans la peau cc PAGE 17

INFORMATIQUE

Décrypter l’évolution de la terre vue du ciel cc PAGE 18

ÉNERGIE

Un circuit qui dope les panneaux solaires

cc PAGE 19

ÉLECTRONIQUE

L’écran tactile réagit à la pression du doigt cc PAGE 20

AGENDA cc PAGE 21

c BUREAU D’ÉTUDES

Le temps de l’écoconception

Pour réduire l’empreinte écologique des produits, il faut agir à la source en appliquant l’écoconception. Cette démarche, qui consiste à minimiser l’impact environnemental sur l’ensemble du cycle de vie d’un produit, reste complexe. Elle impose une véritable révolution dans la façon d’aborder le développement des produits et des services. Elle est d’autant plus difficile à s’approprier que les logiciels dédiés restent encore balbutiants. Industrie et Technologies vous initie à une démarche qui va, tôt ou tard, s’imposer dans tous les bureaux d’études ccPAGE 22

LA XX. PHOTO-TECH cc PAGE XX

La conception de moules d’injection plastique est un métier à part entière… cc PAGE 36

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SOMMAIRE

EXPÉRIENCES

PRODUITS

PARCOURS

GUIDE D’ACHAT

LES 3 DIMENSIONS DE

Huit logiciels de CAO mécanique

Daniel Le Boulbar

Directeur général de Mentor Graphics pour l’Europe du Sud

cc PAGE 48

cc PAGE 66

FICHE OUTIL

FICHE MÉTIER

Choisir un logiciel de CAO mécanique

Modeleur 3D : il transforme les croquis en maquette

cc PAGE 53

cc PAGE 69

NOUVEAUTÉS

ENQUÊTE

Donnez la parole à vos produits cc PAGE 40

FICHE MÉTHODE

Le tolérancement inertiel : plus de liberté en production cc PAGE 43

FICHE ENVIRONNEMENT

Traitez vos effluents industriels à moindre coût cc PAGE 45

CAS D’ENTREPRISE

Automobile

Comment SPBT partage ses données techniques cc PAGE 47

CAMPUS

Notre sélection de produits classés en 7 secteurs de référence

Les écoles d’ingénieurs misent sur l’e-learning cc PAGE 72

Composants mécaniques cc PAGE 55

Électronique

INTELLIGENCES

cc PAGE 56

Électrotechnique

DÉBAT

cc PAGE 57

La vie mise au service de l’industrie

Télécoms cc PAGE 60

cc PAGE74

Emballage-logistique cc PAGE 60

PAROLES D’AUTEUR

Bricoleurs et ingénieurs réinventent le vivant

Équipement général cc PAGE 62

Bâtiment travaux-publics cc PAGE 63

Joël de Rosnay, conseiller de la présidence d’Universcience et Fabrice Papillon, journaliste scientifique et producteur cc PAGE 76

CE NUMÉRO COMPORTE : UN ENCART ABONNEMENT BROCHÉ DE 4 PAGES ENTRE LES PAGES 2 ET 83 UN ENCART JETÉ PRUD’HOMME DE 2 PAGES UN CD JETÉ PRUD’HOMME POUR LE SUD DE LA FRANCE

CRÉDITS PHOTOS COUVERTURE ET SOMMAIRE : RÉA ; GETTY; LEGRAND ; T. GOGNY ; J.L. BERTINI ; D.R.

RENCONTRE

« Le meilleur bureau d’études, c’est le client »

Thierry Grange, directeur de Grenoble école de management cc PAGE 78

JEUX

L’énigme

La carte perdue cc PAGE 81

MISE À NU

LE DRONE RÉINVENTE LE JEU VIDÉO cc PAGE 82

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Immeuble Antony Parc II 10, place du général de Gaulle BP 20156 92186 Antony Cedex Tél. : 01-77-92-92-92 Fax Rédaction : 01-77-92-98-51 Fax Publicité : 01-77-92-98-50

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INDEX

Une publication de Pour joindre vos correspondants, composez 01-77-92, suivi des quatre chiffres entre parenthèses indiqués après chaque nom.

Président Directeur général Christophe Czajka Directeur général délégué Paul Boursier RÉDACTION Directeur des rédactions Laurent Guez (9423) Rédacteur en chef Ridha Loukil (9480) Conseil éditorial Fabrice Frossard (9452) Secrétaire générale de la rédaction Christine Bradu (9496) Rédactrice en chef Editing Anne Debray (9251) Assistante de la rédaction Marielle Flèche (9425) Rédacteur en chef adjoint Jean-François Prevéraud (9458) (Bureaux d’études, design, CAO, lettre Web) Rédacteurs Muriel de Véricourt (9482) (Matériaux, biotechnologies) Thomas Blosseville (9481) (Énergie, environnement) Charles Foucault (9443) (Technologies de la production) Didier Ragu (9435) (Nouveaux produits) ONT COLLABORÉ À CE NUMÉRO Pierrick Arlot, Ana Lutzky, Ludovic Saint Maixant/TCA, Céline Lacourcelle et Anne-Katell Mousset, RÉALISATION Secrétariat de rédaction Nicole Torras (9493), première secrétaire de rédaction Directeur artistique Gérard Quévrin (9494) Service Photo Bernard Vidal (9490) Conception graphique Rampazzo & Associés COMMERCIAL Directeur des forces commerciales et marketing Pierre-Dominique Lucas (9403) Directrice commerciale du pôle Industrie Béatrice Allègre (9362) Directeur adjoint de la publicité Éric Talley (9578) Régions Thierry Borde, directeur (04-72-84-27-54) Est Clarisse Michel (03-88-84-36-06) Italie Jean-Pierre Bruel ([031]751-494) Allemagne/Suisse/Autriche Axelle Chrismann (9259) Benelux (Bruxelles) Anne Stuckens ([02]647-67-34) Grande-Bretagne François Krébel ([01-483]72-02-14 et 72-03-26) Etats-Unis Lawler Communications, Larry Lawler ([001]914-698-66-55) Espace Industrie - Contact Industrie - Service publicité Nathalie Chasles (9374) La direction se réserve le droit de refuser toute insertion sans avoir à justifier de sa décision. MARKETING Responsable du service Jean-Baptiste Alline (9781) Responsable marketing Damien Delhomme (9786) ANNONCES CLASSÉES Directeur général Pierre-Dominique Lucas (9403) Assistante Catherine Bénézit (9412) CONFÉRENCES-EVÉNEMENTS Directrice Anne-Carole Barbarin (9290) ADMINISTRATION-GESTION Directeur administratif et financier Stéphane Deplus (9402) Responsable juridique Mireille Monnier (9744) Directeur des affaires sociales Frédéric Sibille (9444) Directeur fabrication et achats Benoit Carlier (9314) TECHNIQUE-PRODUCTION Informatique Philippe Bobo (01-46-99-24-37) Services généraux Jean-Louis Tulotta (responsable) (9416) DIFFUSION-ABONNEMENTS-EDITIONS Directrice de la diffusion et de la promotion Bénédicte Hartog (9406) Directrice des abonnements Patricia Rosso (9788) Directrice des éditions Annie Zaratti (9774) Responsable de la promotion Isabelle de Goüyon Matignon (9811) Service Clients (9292) TARIFS ABONNEMENTS France (TVA 2,10 %) 1 an, 11 numéros + accès Web : 105 euros TTC Etudiants/Demandeurs d’emploi 55 euros TTC (sur justificatif) Etranger nous consulter Règlement à l’ordre d’Industrie et Technologies Pour l’UE, préciser le numéro de TVA intracommunautaire Librairie (vente des numéros déjà parus et des annuaires) 4288 Annuaires (TVA 5,5 % incluse) « L’Atlas des usines » : 95 euros TTC Numéro de commission paritaire : 0612T81775. Numéro ISSN : 1633-7107. Dépôt légal : à parution. Impression : Mordacq 62120 Aire-sur-LaLys. Industrie et Technologies est édité par Groupe Industrie Services Info (principal actionnaire : GISI Communications), SA au capital de 1 057 080 euros. RCS Nanterre 309.395.820. 10, place du général de Gaulle 92 160 Antony. Toute reproduction, représentation, traduction ou adaptation, qu’elle soit intégrale ou partielle, quels qu’en soient le procédé, le support ou le média, est strictement interdite sans l’autorisation de l’éditeur, sauf dans les cas prévus par l’article L.122-5 du code de la propriété intellectuelle. Seules sont autorisées les reproductions réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et les analyses et courtes citations justifiées par le caractère scientifique ou d’information de l’œuvre dans laquelle elles sont incorporées. (loi du 11 mars 1957, art. 40 et 41, et code pénal, art. 425). Copyright Groupe Industrie Services Info. Tous droits réservés Directeur de la publication Christophe Czajka

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Les entreprises et les établissements cités ccA ABB Turbo Systems . . . . . . . . . . . 12 Ademe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24 Adream. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11 Afnor . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30 Alcatel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66 Alcatel-Lucent. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24 Aldebaran robotics . . . . . . . . . . . . . 8 Alibre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48 Apple . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8, 78 Ares . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48, 53 Areva-TD . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 Arts & Métiers ParisTech . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72 Association chimie du végétal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24 ASTech Paris-Region. . . . . . . . . 30 Ateliers Stéphane Gérard . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69 Autodesk. . . . . . . . . . . . . . . . 30, 38, 48 ccB Breizhcola. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 Bureau Veritas Codde . . . . . . 24 ccC Caltech. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12 Cameron Health . . . . . . . . . . . . . . . . . 17 CEA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78 CEA-Léti. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18 Centre technique des industries mécaniques (Cetim) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24, 30 CGA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66 Chambre de commerce et d’industrie stéphanoise . . 24 CIT-Alcatel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66 CNRS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12, 74, 78 Coca-Cola . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 Concentrix . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15 ccD Danone . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 Dassault Systèmes30, 47, 48, 53, 69 Daum . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69 DCNS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 DuPont . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74 ccE EADS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 Ecole des mines de Douai. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72 Efsa. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 ELM Leblanc . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40 Enac . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72 Ensam de Chambéry . . . . . . . 30 ENSCI . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69 EPFL . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18 Ericsson . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40

Ernst & Young. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 ETC Group . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74 ETH-Zurich. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18 EuroModel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69 Evea Conseil . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30 Exxon Mobil . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74 ccF-G Fiev . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30 GdF-Suez . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 GE Energy . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12 Genencor . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74 Genévrier Biotechnologies . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13 Genopole . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74 GfK . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 Giant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78 Ginger. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24 Goobie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40 Google . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18, 78 Greensweet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 Grenoble école de management . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78 ccH Hamilton . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13 Helion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 Honeywell . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 ccI IBM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66 Idate . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 Imec. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11 INPG . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78 Insa de Lyon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72 Insa de Toulouse . . . . . . . . . . . . . . . 74 Inspire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24 Institut CSA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 Institut de biologie structurale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78 Institut Fraunhofer . . . . . . . . . . . 15 Institut Laue-Langevin . . . 78 Institut Ponemon . . . . . . . . . . . . . . 16 institut Rocky Mountain . 24 Institut Télécom . . . . . . . . . . . . . . . . 40 Intel. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11, 66 ISD Valenciennes . . . . . . . . . . . . . . . 69 ccJ John Peddie Research (JPR) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53 Johnson Controls . . . . . . . . . . . . . . . 16

ccK Kapteos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12 Kenzo. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69 ccL Laas . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11 Legrand . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24 Les Amis de la terre. . . . . . . . . . 74 Louis Vuitton . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69 ccM Malongo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 Matra . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66 McPhy Energy . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13 MDTVision. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47 Mentor Graphics . . . . . . . . . . . . . . . . . 66 Micado . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30 Microsoft . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18 Mines de Paris . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74 Missler Software. . . . . . . . . 36, 48 ccN Nations Unies . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24 Neopost . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24 Nerys. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 Nespresso . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12 NIMS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19 Nokia. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78 Nutrimarketing . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 ccO Opinel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21 Orange . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 Orée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24, 30 Oxbow CarbonPlus . . . . . . . . . . . . 45 ccP Parkeon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24 Parrot. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82 PE International . . . . . . . . . . . . . . . . . 30 Planet Metrics . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30 Posson. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21 PSA. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69 PTC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30, 48 Pyramis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69 ccR Rea. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 Renault . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69 Rhenovia Pharma . . . . . . . . . . . . . . 12 Rhodia . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24 Rockfon. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24 ccS Salmson . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24 Sandisk . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 Sanyo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12 Schneider Electric. . . . . . . . . . . . . . 40

Seb . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24 Sescoi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48 Shimizu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 Siemens PLM Software. . . . . . . . . . . . . . . . . 30, 47, 48 Silec Câble . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24 Société des polymères Barre Thomas (SPBT). . . . . . . . 47 Soitec. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15 SolidWorks . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30, 38 Sony . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20 STMicroelectronics . . . . . . . . . . . . 14, 18, 19 Strate Collège . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69 Style & Design . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69 Synapsis Technology . . . . . . . . 30 ccT TeliaSonera . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17 Thomson-Efcis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66 Toshiba . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20 ccU Universcience . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76 University College London . . . 8 Université de Dublin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 Université de Jérusalem . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 Université de Savoie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43 Université de technologie de Troyes (UTT) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72 Université Joseph Fourier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78 Usicad . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48 ccV Valeo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 Van Peteghem øLauriot Prévost . . . . . . . . . . . . . . . . . 69 Verimag . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18 Villars. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 ccW Withings. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40 ccZ Zénith . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15



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Suspens, émotions : revivez la finale de la coupe du monde 2010… des robots.

LE BLOC-NOTES DE LA RÉDACTION ASTRONOMIQUE.

Le Soleil a rendez-vous avec la Lune.

Au clair de la Lune. Notre veille chanson va-t-elle trouver une nouvelle jeunesse ?

Transpirez. Communiquez.

Amis sportifs, soyez branchés! Allez sur le Net jusqu’à plus soif !

CARTON

ROUGE

Vous vous rappelez des bandelettes pH des TP de chimie ? Un chercheur de l’université de Dublin en a placé une dans un microtube, sur les vêtements des sportifs. Par capillarité ou grâce à des pompes passives, la sueur le traverse et change la couleur de la bandelette, indiquant le niveau d’hydratation de l’athlète. Ces données peuvent être envoyées via Internet en temps réel par le capteur vers un ordinateur ou un smartphone. L’équipe nationale de tennis irlandaise s’est déjà montrée intéressée par cet optimisateur de pépie. cm

LES COUACS D’APPLE

L’iPhone 4, lancé par Apple le 24 juin, a tout pour plaire : un écran à meilleure définition, une caméra à plus haute résolution, une épaisseur réduite de 24 %, une autonomie accrue de 40 %. Seulement voilà : l’antenne dont la conception extérieure est présentée comme révolutionnaire semble poser problème. Quand elle entre en contact avec la main, qui tient le terminal, le signal est perturbé, voire coupé. Un souci passé inaperçu lors des tests sur un modèle camouflé avec une coque du modèle précédent, l’iPhone 3GS.

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MINOUlMINOU. Privé de ses pattes arrières après un accident, Oscar, jeune chat anglais, vient d’en récupérer deux autres… en métal.

D’abord développées par une équipe d’ingénierie médicale de l’University College London, elles ont été greffées au félin après trois heures d’opération. Une première mondiale pour ces implants artificiels qui viennent se visser directement sur l’os sectionné. Enrobé d’hydroxyapatite, le métal a peu à peu été colonisé par les cellules d’os et de peau, formant une jointure hermétique aux germes. cm

Voilà un drôle de petit chat qui fait patte de velours à l’avant et patte d’acier à l’arrière.

INDÉLÉBILE. La police japonaise se convertit aux preuves numériques. Sandisk lui fournit actuel-

lement des cartes mémoire SD Worm, qui garantissent le stockage de données inaltérables. Prises avec un appareil numérique compatible, les photos médico-légales qui y seront inscrites seront impossibles à effacer ou modifier. Ces fichiers numériques pourront ainsi servir de preuves dans le cadre d’enquêtes judiciaires, remplaçant les films, plus longs à utiliser. De plus, la carte SD Worm permettrait de stocker des données jusqu’à cent ans sans altération. cm

J ; INCLEDON ; D.R.

HYDRATATION. Inspirez.

Du moins selon le projet fou du groupe japonais Shimizu, qui propose de déployer des panneaux solaires sur la Lune, le long de son équateur. L’énergie produite par cette ceinture photovoltaïque serait envoyée sur Terre sous forme de micro-ondes, puis reconvertie en électricité. Shimizu y voit une source d’énergie non-polluante. Mais a-t-il prévu d’aller récupérer les panneaux en fin de vie pour les recycler ? cm


LA PENSÉE DU MOIS Le savant n’est pas l’homme qui fournit les vraies réponses, c’est celui qui pose les vraies questions.

Quelle énergie ! C’est ce qu’on appelle avoir la frite !

Claude Lévi-Strauss (1908-2009), philosophe et académicien

GOOOAAAAALLLL! GOOOAAAAALLLL

PATATE.

Les jardins potagers pourraient assouvir la soif énergétique mondiale.

En Israël, l’université de Jérusalem a mis au point une batterie à base de pommes de terre. Les chercheurs ont associé les tubercules à des électrodes en zinc et en cuivre. Selon leurs travaux, la puissance délivrée par la batterie peut être décuplée simplement en faisant bouillir les pommes de terre avant utilisation. On imagine déjà la filière de recyclage des batteries. Nos assiettes ! cm

GÉNÉRATRICE.

Recharger son téléphone portable en marchant ?

Des buteurs programmés pour marquer. Il s’approche du ballon, hésite, se place. Il frappe. Le gardien nippon est battu. C’est le dixième but pour l’équipe germanique face à des japonais qui avaient pourtant fait un tournoi sans fausse note jusqu’à cette finale… de RoboCup 2010. Loin de leurs HOMOlogues, les meilleurs robots footballeurs de la planète se sont affrontés du 19 au 25 juin à Singapour. Créée en 1996 et originellement basée sur la simulation, la compétition voit s’affronter depuis 2002 des robots humanoïdes dans diverses catégories (taille adulte, adolescent, enfant). La France était peu représentée dans les équipes, toutes universitaires et venues de 40 pays, qui ont encouragé leurs champions programmés pour gagner du bord du terrain. Mais cocorico quand même : le robot français Aldebaran Nao est celui utilisé par toutes les équipes dans le championnat baptisé « Standard Platform », où la différence se fait uniquement sur la qualité de la programmation. But de la manifestation : faire progresser la recherche robotique jusqu’à présenter une équipe capable de battre les vainqueurs de la coupe du monde 2050. cm

C’était possible fin juin à Glastonbury. Orange a présenté durant le mythique festival anglais de rock – connu pour son terrain souvent boueux – un prototype de bottes en caoutchouc permettant de recharger une batterie en se baladant : 12 heures de promenade fournissant de quoi téléphoner une heure. Dans la semelle, placés entre deux couches de céramique, des modules thermoélectriques produisent de l’électricité. L’effet Seedbeck leur permet de générer du courant grâce à la différence de température entre la céramique chaude – touchant le pied – et froide – au contact du sol. cm

Avec ces bottes-là, les ados vont finir par adorer les randos!

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TENDANCES

MARQUEUR DE MATURITÉ IT

RECHERCHE

DÉVELOPPEMENT

PRODUCTION

Grâce à cet indicateur, repérez le stade de développement des innovations que nous avons sélectionnées.

Agroalimentaire Les édulcorants en quête de naturel

éjà autorisée aux États-Unis et au Japon, la stévia débarque en Europe. L’un de ses extraits, le rebaudisoside A ou Reb A, a été autorisé par la France en septembre. Puis c’est l’Europe, qui, après un avis positif de l’Efsa (European food safety agency) en avril, devrait prochainement approuver un mélange de différentes molécules extraites de la plante. Dans l’Hexagone, cet édulcorant a

D

fait une entrée discrète dans les supermarchés. « Ça ne se bouscule pourtant pas encore », constate Béatrice de Reynal, directrice du cabinet Nutrimarketing. Pour le moment seul une poignée d’industriels s’est lancée dans l’aventure : Rea, CocaCola, Breizhcola, les chocolats Villars et dernièrement Danone – avec une gamme de yaourt. Il suffit pourtant de traverser l’Atlantique pour avoir un exemple de véritable « boom stévia ». cc Un

Stévia made in France c Faire pousser de la stévia en France ? Pourquoi pas ! Derrière cette idée, la chambre d’agriculture de l’Hérault et la start up Greensweet. « La crise viticole frappe de plein fouet notre région, on se doit de trouver des solutions. La stévia peut être une alternative », explique Charly Fabre, chargé du projet. Mais pas question de se lancer tête baissée . « Nous nous donnons deux à trois ans pour voir s’il est possible de valider une filière entière, de la culture à l’extraction », poursuit-il. Différentes variétés sont testées en plein champs depuis avril. Pour l’instant, malgré un printemps plutôt froid « ça pousse ! ». Les premiers résultats intermédiaires sont attendus en septembre.

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procédé d’extraction qui n’a rien de naturel

Selon une étude de Nutrimarketing, seulement seize mois après l’autorisation aux États-Unis, la stévia représentait déjà 21 % du marché des édulcorants intenses. Une hausse spectaculaire: spectaculaire : de 10 millions de dollars en 2005 à 180 millions en 2009. Son principal atout ? La « naturalité ». Là où l’aspartame, et autres édulcorants de synthèse effraient, le végétal a la cote. Feuille verte ou « extrait de plante » sur les emballages, cette herbe originaire d’Amérique du Sud a toutes les chances de séduire les consommateurs. Et pourtant, « même si ces molécules sont isolées d’une plante, le procédé d’extraction n’a rien de naturel. Les édulcorants issus de la stévia sont considérés par la législation comme des additifs », explique Béatrice de Reynal. Après un passage des feuilles dans l’eau chaude, le produit obtenu est raffiné: éthanol, méthanol et quelques techniques de filtration plus tard, on obtient les molécules sucrantes autorisées. Les extraits de stévia restent des édulco-

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HECTARE donne 6 tonnes de feuilles séchées.

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GRAMMES de molécules sucrantes sont contenus dans 100g de feuilles séchées.

rants et « comme les autres, le Reb A a un arrière-goût facilement identifiable », explique Béatrice de Reynal. Réglissé ou anisé, il oblige cependant les industriels à revoir leur recette et à utiliser toujours un peu de saccharose. Deuxième bémol, le prix. Faire pousser des plants en Inde, en Chine ou en Amérique du Sud, puis extraire les molécules sucrantes a un coût. « Le Reb A est vendu environ 200 euros le kilogramme », indique Joël Perret dirigeant de Greensweet, fabricant d’édulcorants issus de la stévia. Un chiffre à diviser par deux ou trois pour le mélange prochainement autorisé par l’Union européenne.

GETTY

Autorisés depuis quelques mois par la France, et bientôt par l ‘Europe, les extraits de stévia, une plante originaire d’Amérique du Sud, font lentement leur apparition dans les linéaires. Sans calorie et avec un pouvoir sucrant trois cents fois supérieur à celui du saccharose, ce végétal est-il le produit miracle que l’industrie agroalimentaire attendait ?


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Découvrez en vidéo la culture de la stévia, rubrique l’enquête continue .

TENDANCES

Calcul intensif Cap sur les exaflops

LA STÉVIA : UNE PLANTE AU POUVOIR SUCRANT

Alors que le calcul intensif entre tout juste dans l’ère des petaflops, la recherche se penche déjà sur l’étape d’après : celle des exaflops. Le numéro un mondial des microprocesseurs

Intel, l’Institut de recherche belge en microélectronique Imec et cinq universités flamandes (Anvers, Gand, Hasselt, l’université catholique de Louvain et la Vrije Universiteit Brussel) viennent ainsi d’inaugurer l’ExaScience Lab. Situé au centre de recherche de l’Imec, à Louvain (Belgique), ce labo a pour mission de développer les logiciels nécessaires aux futurs supercalculateurs exaflopiques. La France en compte un seul supercalculateur petaflopique, le Tera-100, construit par Bull et mis récemment en service au CEA, à Bruyères-le-Châtel (Essonne), pour la simulation nucléaire. cm

300

FOIS le pouvoir sucrant du saccharose.

0,15

Électronique Un labo dédié aux objets communicants

GRAMME de Reb A est nécessaire pour « sucrer » une cannette de soda (équivalent 7 morceaux de sucre)

200

EUROS/KILO pour le Reb A ou Rebaudisoside A molécule extraite de la stévia.

Vue architecturale du futur bâtiment expérimental du programme Adream.

« Il s’agit d’un produit moins spécifique, moins compliqué à obtenir, qui devrait être vendu autour de 80 euros le kilo », toujours selon Joël Perret. L’arrivée de ces nouveaux édulcorants issus de végétaux ne devrait d’ailleurs pas s’arrêter avec la stévia. « Beaucoup de plantes, ou de fruits, aux propriétés similaires sont étudiées par les géants du secteur, précise Béatrice de Reynal. Même si pour le moment elles ne sont pas encore autorisées, on en connaît déjà une dizaine ». cm

D. R.

ccANNE-KATELL MOUSSET akmousset@industrie-technologies.com

Le Laboratoire d’analyse et d’architecture des systèmes (Laas) a posé la première pierre du bâtiment expérimental du programme Adream (Architectures dynamiques reconfigurables pour systèmes embarqués autonomes mobiles). Ce

bâtiment sera dédié à l’optimisation énergétique et à l’intelligence ambiante, c’est-à-dire aux objets communicants de demain (véhicules, robots compagnons, mobilier, vêtements). Avec ce programme de recherche, le Laas veut renforcer ses compétences dans les domaines des capteurs et mesures microélectroniques, des réseaux informatiques de nouvelles générations et des robots de services. Une plate-forme de conception de systèmes embarqués viendra compléter les infrastructures du futur bâtiment. cm JUILLET 2010ccN°924

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TENDANCES

WEB c www.industrie-technologies.com

VIDÉO Rhenovia s(t)imule les neurones

Un rêve de modélisation mathématique du cerveau humain s’est transformé en une PME française. Le logiciel de Rhenovia Pharma s’appuie sur un modèle breveté de synapse pour simuler l’effet des médicaments sur les neurones. L’algorithme est développé dans un laboratoire de l’University of Southern California. www.industrie-technologies.com, rubrique pharmacie

INTERVIEW La guerre des capsules de café

Que valent les 1700 brevets de Nespresso? Sara Lee et ECC, qui proposent des capsules de café compatibles avec la machine Nespresso mais moins chères, ont-ils réussi à les contourner? Réponse de Pierre Breesé, consultant en propriété intellectuelle. www.industrie-technologies.com, rubrique agroalimentaire

START-UP L’optique réinvente la mesure industrielle

Kapteos développe une technologie de mesure de champ électrique et de la température à l’aide de sondes électro-optiques filtrées miniatures. Une solution adaptée aux environnements difficiles (énergie, défense ou médical).

Énergie Les batteries Li-ion sous contrôle En 2006, près de 7 millions de PC portables ont été rappelés par leurs constructeurs pour des suspicions d’inflammabilité. « L’explosion des batteries de téléphone ou d’ordinateurs portables n’est pas si rare que cela », confirme Rachid Yazami.

Le directeur du laboratoire de Matériel énergétique électrochimique (ME2) du Caltech, en Californie, s’est donc penché sur le problème. Il a mis au point un système de mesure qui devrait faire l’effet d’une bombe : il prévient l’utilisateur d’une explosion imminente. Si celui-ci est une tête brûlée et qu’il refuse d’éteindre son appareil, l’engin se coupera automatiquement lorsqu’il s’approche de la limite de sécurité. Pour y parvenir la courbe d’entropie en fonction de l’état de charge de la batterie testée est comparée au profil étalon. Après un certain nombre de cycles de chargement – déchargement, la différence entre la courbe mesurée et l’abaque indique la proximité d’un problème qu’on ne sait pas repérer par rayons X ou scanner. Pour l’instant installé dans son laboratoire, l’instrument de mesure est encore imposant. Mais les brevets sont déjà déposés et KelvinVolta, la société qui le commercialisera sous forme d’une puce électronique intégrée dans les batteries, devrait être créée d’ici la fin de l’année. « Le marché est énorme », s’enthousiasme Rachid Yazami également chercheur au CNRS détaché à Los Angeles

Rachid Yazami, directeur de recherche au CNRS présente son système anti-explosion.

depuis dix ans. Il ne peut que s’accroître avec l’arrivée des tablettes et surtout des voitures électriques. Deux milliards de batteries lithium-ion sont vendues chaque année et le risque d’accident visé est inférieur au ppb (partie par milliard). Sanyo, leader mondial de la production de batteries, est sur les rangs. Sa R&D utilise déjà cette technologie pour caractériser d’éventuels nouveaux matériaux en attendant la licence qui lui permettra d’intégrer la puce à ses batteries en production. Le volubile chercheur voit encore plus loin : « La manière actuelle de charger les batteries est une honte, scientifiquement ! ». Il souhaite donc asservir les chargeurs sur l’état de santé des batteries mesuré par sa méthode. En ligne de mire, un temps et une intensité de charge optimaux. Dans quelques années, les batteries aussi partiront à la retraite plus tard. cm

www.industrie-technologies.com, rubrique électronique

cc EN BREF

l’Hebdo de la Techno le mardi et la Lettre de la Conception et du Design le jeudi.

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Le Jenbacher J624.

Ce moteur à gaz est équipé GE Energy a équipé son moteur à gaz d’un turbocompresseur Jenbacher J624 d’un turbocompresseur à deux étages. à deux étages. Avec cette innovation, développée avec ABB Turbo Systems, la puissance du moteur augmente de 10 % à 4,4 MW, pour un rendement électrique de 46,5 %. Le nouveau moteur sera disponible à l’été 2011. Les applications: production d’électricité, cogénération et trigénération. cm D.R.

CHAQUE SEMAINE suivez l’actualité de l’innovation sur www.industrie-technologies.com avec nos deux newsletters:

Énergie Un moteur à gaz plus puissant


TENDANCES

Biotechnologies Des cellules maternelles pour cultiver l’embryon Industrialiser la culture cellulaire ? C’est le défi que s’est lancé Genévrier Biotechnologies. Le

quatrième laboratoire indépendant français vient d’investir 3,5 millions d’euros dans la construction d’un bâtiment entièrement dédié à cette technologie, à Sophia-Antipolis. Au cœur de l’activité de ce nouveau centre, le procédé de culture embryonnaire Endocell qui arrivera sur le marché à l’automne. Nouveauté : l’embryon est cultivé sur un tapis de cellules maternelles et non dans un milieu chimique. Grâce à un automate de production, développé avec Hamilton, le laboratoire peut ainsi mettre en culture jusqu’à trente-deux tapis cellulaires de patientes par jour. Les cellules sont ensuite livrées aux centres de procréation médicalement assistée qui mettront l’embryon en culture. cm

Énergie L’hydrogène stocké sous forme solide Réservoir d’essai complet Hymage (hydrure de magnésium) livré au CEA-Liten pour des tests à l’échelle industrielle.

McPhy Energy a conçu un procédé de stockage de l’hydrogène sous forme d’hydrure de magnésium solide. L’hydrogène gazeux réagit avec des poudres de

D.R.

magnésium, auxquelles ont été ajoutés des catalyseurs, à 350 °C et à moins de 10 bars. Un matériau à changement de phase collecte la chaleur dégagée, puis la libère, avec un rendement de 97 %, quand l’hydrogène est relâché. Pour stabiliser le magnésium, McPhy ajoute du graphite. Une cartouche de 0,3 mètre de diamètre pour 1,5 mètre de haut pourrait ainsi stocker 4 kg d’hydrogène, l’équivalent de 132 kWh. L’idée est de les assembler de façon modulaire. McPhy vise le stockage d’électricité issue de sources renouvelables et le marché de l’hydrogène industriel. cm RECHERCHE

DÉVELOPPEMENT

PRODUCTION

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TENDANCES

« 50 % de rendement avant 2015 », ce sont les objectifs du directeur de la division photovoltaïque de Soitec

LE KIOSQUE Q Presse Les 10 technos qui vont tout changer

Chaque année, Technology Review sélectionne ce qu’il considère comme les dix technologies émergentes les plus prometteuses. Parmi les élues cette année figurent la recherche Web en temps réel, l’image 3D sur mobile, les biocarburants de nouvelle génération, les implants électroniques médicaux, la programmation d’applications de cloud computing et les antibiotiques à double action. Certaines s’inscrivent dans une perspective large comme la lutte contre le réchauffement climatique. D’autres visent juste à élargir le champ d’application. D’autres encore affectent jusqu’à la partie la plus intime de l’humain. Mais toutes affichent la même ambition : tout changer. cm c cRÉFÉRENCES : Technology Review de juin 2010, 10 emerging technologies 2010

Presse Bientôt des robots soldats ?

Vidéo Le lean engineering en pratique

Le Lean, qui consiste à traquer les gaspillages, est surtout appliquée en production. Mais il fait son entrée dans les bureaux d’études. À la clé des gains insoupçonnés sur les coûts et les délais de développement des produits. Thales, un des pionniers en France dans ce domaine, l’utilise pour développer plus vite, mieux et moins cher ses systèmes informatiques embarqués dans les avions. Le site de Valence va plus loin en combinant Lean et méthodes agiles pour le développement plus efficace de logiciels embarqués. Il livre un témoignage riche en enseignements et anecdotes. cm c cRÉFÉRENCES : Le lean engineering chez Thales http://tinyurl.com/mxyopt

On connaît les robots dans les usines. On sait qu’ils vont entrer dans les bureaux, les maisons de retraites, les hôpitaux et même les foyers. Mais vont-ils aussi investir les champs de bataille en tant que soldats ? L’article de Scientific American Magazine le laisse penser. L’armée yankee compterait aujourd’hui 19000 robots soldats allant des drones de surveillance, de détection et d’attaque, aux véhicules autonomes de combat. Le remplacement des hommes par des machines est dicté par l’objectif du zéro mort. Mais cela ne va sans poser des questions politiques, juridiques et éthiques. En mettant à la disposition de l’armée des robots toujours plus autonomes et plus intelligents, la technologie n’est-elle pas en train de rendre le passage à la guerre plus facile? cm c cRÉFÉRENCES : Scientific American Magazine de juillet 2010, « War of the machines »

cc EN BREF

Électronique Rendre les composants plus sobres

Coordonné par STMicroelectronics, le projet de recherche européen END, vise à développer des techniques de modélisation, de simulation et de CAO optimisant l’efficacité énergétique des composants électroniques. Bénéficiant d’un budget de 12,6 millions d’euros sur trois ans, il s’inscrit dans la plate-forme technologique européenne Eniac. cm

Informatique Un logiciel d’essais industriels

Testé depuis deux ans par des grands industriels (Areva-TD, Atelier Industriel Aéronautique, DCNS, EADS, Helion, Honeywell, GdF-Suez, Malongo, Valeo…), le logiciel Vasco de la société Nerys devient un produit commercial. Vérifier le respect des normes, contrôler la qualité et le fonctionnement d’un produit, en comprendre le comportement… il sert à valider une grande variété d’équipements, du disjoncteur au turboréacteur d’avion. Son architecture ouverte permet aux utilisateurs de réaliser eux mêmes les développements spécifiques à leur métier. cm

Le logiciel Vasco est spécialisé dans le test et la mesure.

devient joystick sur www.industrie-technologies.com

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D.R.

BONUS c 4 minutes de vidéo pour voir comment la gâchette


TENDANCES

Trois questions à Frank Dimroth

Une cellule solaire à 41 % de rendement

Primé par l’Institut de France pour ses travaux dans l’énergie solaire, Frank Dimroth est chercheur à l’Institut Fraunhofer de Fribourg. Il livre ses avancées dans le photovoltaïque à concentration. Pour s’imposer, quel défi doit relever le photovoltaïque à concentration ? F. D. : Prouver sa fiabilité. Nous concen-

trons 500 fois les rayons du soleil sur des cellules de quelques centimètres carrés. Issues des technologies spatiaccDirecteur du groupe les, elles sont cinquante fois plus chè- épitaxie et cellules solaires du Fraunhofer res que les cellules ordinaires, mais ISE de Fribourg deux fois plus efficaces. Au niveau du système complet, nous avons atteint un rendement de 25 %. Pour y parvenir, nous avons conçu une cellule solaire à 41 % de rendement.

Quels matériaux utilisez-vous ? F. D. : Sur une dizaine de microns d’épaisseur, notre

cellule est constituée de trois sous-cellules, fabriquées dans des matériaux différents. La couche du bas est en germanium. Celle du milieu en gallium, indium, arsenic. Celle du haut en gallium, indium, phosphate. Avec les connexions, notre cellule est composée de trente couches différentes.

À quand des applications ? F. D. : Pour passer à l’échelle industrielle, notre start-

D.R.

up Concentrix, fondée en 2005, a été vendue au français Soitec. Le photovoltaïque à concentration est destiné aux zones très ensoleillées, car on ne peut capter que le rayonnement direct. Mais, par comparaison aux centrales solaires thermodynamiques, il n’a pas besoin d’eau pour évacuer la chaleur. Nous utilisons une plaque de cuivre. Avec la start-up israélienne Zénith, nous expérimentons la cogénération pour produire, en plus de l’électricité, de l’eau chaude. cm ccProPos recueillis Par Thomas Blosseville

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TENDANCES

LE BAROMÈTRE IMAGE

LA FRANCE MANQUE DE CULTURE D’INNOVATION

QUELS SONT LES PRINCIPAUX LEVIERS SUR LESQUELS IL FAUT AGIR POUR QUE LA FRANCE DEVIENNE UN VÉRITABLE LEADER EN MATIÈRE D’INNOVATION? (pourcentage des réponses) Développer la culture de l’innovation et la créativité dans l’enseignement Mettre en place une fiscalité favorable aux entreprises innovantes Améliorer le niveau d’éducation et de formation dans les technologies de l’information Soutenir la recherche appliquée et la mise sur le marché des innovations Encourager le rapprochement des recherches privées et publiques Développer le capital-risque et les outils financiers dédiés 43 %

Mettre en place des stratégies industrielles éco-responsables

42 %

Promouvoir des grands projets urbains

34 % 25 %

23 %

19 %

Améliorer la rémunération des chercheurs 17 %

10 %

10 %

SOURCE : Baromètre Ernst & Young 2009 de l’attractivité du site France

Quel est le regard des investisseurs internationaux sur la France? Globalement positif selon l’enquête réalisée par l’Institut CSA auprès de 206 décideurs de 22 pays différents. Mais s’ils sont 60 % à voir la France influente, 55 % créative et 50 % dynamique, ils reprochent à notre pays un manque d’une culture forte de l’innovation. Cependant, la situation n’est pas irrémédiable. Enseignement scientifique, soutien de la recherche, pôles de compétitivité… la France dispose de nombreux leviers d’action pour inverser la tendance.cm

Internet Très haut débit : l’Asie en avance

L’Internet à très haut débit progresse rapidement. Selon l’Idate, le nombre d’abonnés, raccordés par fibre optique, devrait atteindre 52 millions dans le monde à la fin de 2010, contre 41 millions à la fin de 2009. Et en 2014, il prévoit 306 millions de foyers raccordables en fibre optique dans le monde. L’Asie conserve une bonne longueur d’avance. En Europe, l’est dépasse l’ouest avec 3,5 millions d’abonnés contre 2 millions. cm LE TOP 10 DES PAYS LES PLUS BRANCHÉS EN FIBRE OPTIQUE (FIN 2009) 1 Japon

17 140 000 abonnés

2 Corée-du-Sud

9 228 300 abonnés

3 États-Unis

5 700 000 abonnés

4 Russie

3 040 000 abonnés

5 Taïwan

1 675 000 abonnés

6 Hong Kong

Chaque effraction informatique visant le vol, l’altération, la destruction, la divulgation ou l’utilisation frauduleuse de données personnelles coûte en moyenne 1,9 million d’euros aux entreprises. C’est ce que révèle l’étude de l’Institut Ponemon en France. Les attaques malveillantes et les ordinateurs zombies constituent les deux principales causes, loin devant la négligence humaine ou la défaillance informatique. Le coût moyen de traitement de ces incidents s’élève à 89 euros par victime. cm RÉPARTITION DU COÛT MOYEN DE TRAITEMENT D’UN DOSSIER COMPROMIS Détection Réponse ex post : 30 euros et escalade : 28 euros Notification : 4 euros

770 000 abonnés

7 Chine

710 000 abonnés

8 Suède

537 100 abonnés

9 Italie

325 000 abonnés

10 France

308 200 abonnés SOURCE : Idate

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Sécurité informatique Ce que coûtent les pertes de données

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Perte d’activité : 27 euros

Total : 89 euros SOURCE : Institut Ponemon

Efficacité énergétique Les investissements résistent

Malgré la récession mondiale, les investissements dans le domaine de l’efficacité énergétique restent soutenus, selon le dernier indicateur EEI publié par Johnson Controls. La maîtrise de la consommation d’énergie ressort comme une priorité absolue pour 92 % des 2 800 décideurs interrogés. Les Indiens et les Chinois y accordent davantage d’importance que les Européens ou les Américains. cm LES RAISONS QUI MOTIVENT L’INVESTISSEMENT DANS LA MAÎTRISE D’ÉNERGIE (pourcentage de réponses) Recherche d’économies :

97 %

Réduction des émissions de gaz à effet de serre :

74 %

Amélioration de l’image de l’entreprise :

73 %

Incitations publiques :

70 %

Garder les clients :

68 %

Respect de la réglementation :

65 %

Garder le personnel :

54 %

SOURCE : baromètre IEE de Johnson Controls

LE CHIFFRE

4MILLIONS C’est le nombre de tablettes iPad qui devraient être écoulées d’ici à la fin de l’année dans le monde, selon le cabinet GfK. Pour la France, les prévisions de vente oscillent entre 400 000 et 450 000 unités.


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En vidéo, l’implantation du stimulateur cardiaque S-ICD.

TENDANCES

Médical Le rythme dans la peau

cc EN BREF

Télécoms Premier réseau mobile 4G

D.R.

143 grammes, 78,2 millimètres de long et 15,7 millimètres de haut.

Le minuscule défibrillateur S-ICD sous-cutané présenté en mai dernier, après neuf années d’études, par la société californienne Cameron health commence à être implanté chez les premiers patients. Deux femmes ont reçu début juin à l’hôpital universitaire de Münster en Allemagne ce stimulateur cardiaque. Une avancée technologique de premier plan, puisque le nouveau système est beaucoup moins invasif que les défibrillateurs classiques. Aucun accès direct au cœur n’est nécessaire : l’électrode est ici placée sous la peau, au niveau de la poitrine, légèrement à gauche du sternum. Un système qui diminue les risques pour le patient en simplifiant l’opération chirurgicale. Dans les études réalisées par la compagnie, 100 % des épisodes de rythmes anormaux ont été détectés par l’appareil. cm MARQUEUR DE MATURITÉ IT

Ces quatre médecins allemands ont réussi à implanter le défibrillateur S-ICD de Cameron Health.

RECHERCHE

Pièce de travail

Plongeur Racleur Bague de blocage Piston

Billes

Plaque de base Pièce de travail Pièce de travail

HUILE

AIR

Après avoir ouvert en décembre 2009 à titre pilote un réseau mobile 4G à Oslo, en Norvège, et à Stockholm, en Suède, l’opérateur TeliaSonera s’apprête à étendre la couverture à Göteborg, la deuxième ville suédoise. Premier au monde, ce service s’appuie sur la technologie LTE (Long Term Evolution). Il offre un débit de transfert de données nominal de 100 Mbit/s, dix fois celui des réseaux mobiles 3G évolués. cm

DÉVELOPPEMENT

PRODUCTION


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TENDANCES

Informatique Décrypter l’évolution de la terre vue du ciel Les sismologues arrivés sur le terrain huit jours après le séisme du 4 avril 2010 à Mexicali, au Mexique, disposaient d’une carte sur laquelle étaient indiqués les mouvements de terrain qui avaient eu lieu.

« Nous aurions même pu leur fournir dans les 24 heures si on nous avait laissé l’accès aux images satellites », regrette encore Sébastien Leprince, chercheur à l’origine du logiciel de comparaison d’images dans le temps (CosiCorr) qui a permis cette première mondiale. En analysant les prises de vues réalisées à différents moments, le programme souligne les déplacements (glissements de terrain, fonte de glacier…) avec une précision qui peut atteindre le dixième de la définition des images. Plus de dix ans de recherche ont été nécessaires pour créer le modèle mathématique capable de comparer un cliché pris d’avion en 1960 à une image satellite, prise sous un angle différent, hier. Le coût est infiniment moindre et la précision bien meilleure qu’avec le suivi de balises GPS éparses, méthode utilisée jusqu’à aujourd’hui. Une avancée majeure qui intéresse les agences spatiales et le secteur de la défense, mais aussi les climatologues, les agriculteurs, les urbanistes… même Google et Microsoft ! cm

Visualisation des mouvements de terrain au Pakistan après le séisme d’octobre 2005.

Électronique Les systèmes embarqués explorent la 3D Favoriser l’intégration 3D des systèmes embarqués à base de processeurs multicœurs. Tel est l’objectif du projet européen PRO3D.

MARQUEUR DE MATURITÉ IT

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RECHERCHE

DÉVELOPPEMENT

PRODUCTION

D.R.

Coordonnée par le CEA-Léti, il associe six partenaires dont STMicroelectronics, Verimag (Université Joseph Fourier), ETH-Zurich et l’EPFL (École polytechnique fédérale de Lausanne). Objectif : développer une méthodologie de conception holistique couvrant logiciel, architecture et électronique 3D. Alors que la construction actuelle met côte à côte processeur, mémoire et autres composants, l’intégration 3D consiste à les empiler et les relier par des interconnexions similaires à celles à l’intérieur d’une puce. À la clé, une réduction de la consommation d’énergie et de l’encombrement. Mais aussi des problèmes thermiques que les partenaires de PRO3D devront résoudre. cm


TENDANCES

Énergie Un circuit qui dope les panneaux solaires

Pourquoi faire les choses à moitié ?

STMicroelectronics a conçu un circuit intégré pour optimiser la production électrique des panneaux solaires. Ce circuit permet aux

installations multipanneaux de rechercher le point de puissance maximum individuellement pour chaque panneau. L’objectif : compenser les pertes d’énergie liées aux Ce circuit intégré fluctuations de puissance pro- permettra de doper le rendement voquées par les variations de des panneaux solaires. l’intensité solaire, le phénomène d’ombre, les changements de température, l’hétérogénéité des panneaux ou leur vieillissement. Ce circuit intègre également un convertisseur. Il est chargé d’élever la basse tension continue, produite en sortie du panneau, en une tension toujours continue mais plus élevée (à partir de la quelle sera produite la puissance en courant alternatif). cm

Chimie Un photocatalyseur superpuissant Les équipes japonaises du Nims (National institute for materials science) viennent de mettre en évidence le rôle photocatalyseur du phosphate d’argent (Ag3PO4). En

# Avec TopSolid vous avez enfin accès à une chaîne numérique complète, de la conception à la fabrication. Mécanique, tôlerie, bois : quelle que soit la spécialisation, vous pouvez importer et créer des pièces et des asemblages, les dimensionner, modifier, industrialiser, contrôler. Et de

D.R.

présence de la lumière, ce composé présente un pouvoir oxydant bien supérieur à celui des photocatalyseurs déjà connus (dioxyde de titane ou oxyde de tungstène par exemple). En clair, l’énergie reçue par exposition aux UV le rend actif et capable de dégrader plus rapidement les molécules à son contact par oxydoréduction. Le photocatalyseur reste, lui, intact. Parmi les Le phosphate d’argent applications envisagées figurent la dispose d’un fort production d’hydrogène à partir de pouvoir oxydant la photolyse de l’eau ou encore la en présence de lumière. dépollution. cm RECHERCHE

DÉVELOPPEMENT

réaliser d’énormes gains dans vos processus, grâce à une solution intégrée de CFAO qui sait autant répondre à vos besoins que les anticiper.

PRODUCTION

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THE INTEGRATED

19 www.topsolid.fr

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TENDANCES

Électronique Un module mémoire Flash de 128 Go Ces modules gravés en 32 nm ont une épaisseur de 1,4 mm.

Toshiba lance un module de mémoire Flash de 128 Go, la plus grande capacité disponible aujourd’hui sur le marché. Destiné à des applications comme les smartphones, les tablettes ou les caméras numériques, ce module est réalisé par empilement de 16 puces à mémoire Flash de 64 Gbit chacune et d’un contrôleur dédié. Le tout tient dans un petit boîtier de 17x22x1,4 mm. cm

Électronique L’écran tactile réagit à la pression du doigt Les écrans tactiles, rendus populaires par l’iPhone, se contentent aujourd’hui de détecter la position des doigts. Demain, ils pourront aussi réagir à la pression et four-

nir des sensations à l’utilisateur. C’est ce que Sony vient de démontrer. Sur son prototype, destiné aux smatphones, la vitesse de défilement de l’affichage change en fonction de la pression. Plus on appuie fort, et plus elle est rapide. L’écran renvoie aussi des sensations tactiles sous forme de petites vibrations générées par des actionneurs piézo-électriques. Ceci se produit chaque fois qu’une entrée est détectée. L’amplitude des vibrations ne dépasse pas 30 µm, mais suffit pour être ressentie par l’utilisateur. La pression est mesurée par six capteurs résistifs (la résistance électrique varie en fonction de la force), tandis que les vibrations sont générées par une plaque piézoélectrique de 30 x 3 x 0,8 mm. cm

MARQUEUR DE MATURITÉ IT

RECHERCHE

DÉVELOPPEMENT

PRODUCTION

Sur ce prototype, la vitesse de défilement de l’affichage dépend de la pression du doigt.

D.R.

cc EN BREF


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TENDANCES

L’AGENDA

LE RENDEZ-VOUS

Congrès L’emballage écolo

23 | 08

Rencontres Le rendez-vous de l’électricité

Le Conseil international des grands réseaux électriques (Cigré) réunira les professionnels du monde de l’électricité. L’objectif : favoriser les échanges entre ingénieurs et techniciens issus des fabricants d’équipements et des gestionnaires de réseaux. Sous forme de présentations et de discussions techniques, l’événement abordera les enjeux technologiques du secteur : nouveaux matériaux, outils, modèles et méthodes, durée de vie des équipements, environnement… cm

Posson a réalisé pour Opinel cet emballage en carton en impression offset.

Le 8e congrès Journées de l’emballage est placé sous le double signe de l’innovation et de l’écologie. En effet, l’emballage détermine en partie l’empreinte écologique du produit qu’il conditionne. Il devient important d’en maîtriser les enjeux environnementaux. D’autant plus que la réglementation ne laisse souvent guère de choix. Sélection des matériaux, optimisation des formes et de l’encombrement, collecte et recyclage… Les industriels doivent jongler avec une multitude de paramètres pour concilier impératifs de performances et soucis environnementaux tout en gardant la maîtrise des coûts. Des matériaux biodégradables, comme les bioplastiques, aux outils de conception, les deux journées de conférence couvrent l’ensemble des questions que se posent les industriels. Une session traite tout particulièrement de la problématique de l’écoconception et une autre de celle des coûts. cm

ccDu 23 au 27 août 2010, au Palais des congrès de Paris. www.cigre2010.com

03 | 09

Exposition L’image 3D dans le salon

D.R.

D.R.

L’IFA, le grand salon européen de l’électronique grand public, sera dominé par l’imagerie 3D. Après les salles de cinéma, l’image en relief débarque dans nos salons à travers la télé, la vidéo numérique et les jeux vidéo. Les téléviseurs LCD et plasma, capables d’afficher en relief, sont les vedettes. Mais l’offre comprend aussi des platines Blu-ray, des consoles de jeu, des caméras, des caméscopes et des vidéoprojecteurs. Sans compter les logiciels, puces et cartes électroniques de traitement d’image. cm ccDu 3 au 8 septembre 2010 Berlin (Allemagne) www.ifa-berlin.com

21 | 09

ccLes 21 et 24 septembre 2010 à Reims www.congresjde.com

13 | 09

Salon Les innovations en production

Avec près de 1200 exposants et 100000 visiteurs, le salon IMTS s’impose comme un rendez-vous incontournable dans les technologies de fabrication. La machine-outil occupe le haut du pavé. Mais il est aussi question des outillages, du moulage,

du prototypage, du soudage. et bien d’autres procédés. Sans compter les outils de contrôle de la qualité et des méthodes d’organisation de la production. D’ailleurs, les conférences, qui se déroulent en parallèle à l’exposition, balaient tous ces sujets. cm ccDu 13 au 18 septembre 2010 Chicago (États-Unis) www.imts.com

01 | 09

Appel à candidature Prix des ingénieurs de l’année

Pour la 7e année, Industrie & Technologies et L’Usine Nouvelle, en partenariat avec le Conseil national des ingénieurs et des scientifiques de France, organisent « Le Prix des ingénieurs de l’année ». Celui-ci est destiné à mieux faire connaître la profession d’ingénieur en récompensant chaque année les meilleurs d’entre eux, dans huit catégories différentes. cm ccDate limite de dépôt des dossiers : 1er septembre 2010 www.lesingenieursdelannee.com

25 | 08

Appel à projet Les logiciels de calcul exaflopiques

Le programme de recherche du G8 lance un appel à projet dans les logiciels de calcul et de simulation à l’échelle exaflopique. Alors que le calcul intensif entre aujourd’hui dans l’ère des petaflops (1015 opérations en virgule flottante), il devrait atteindre les exaflops (1018) d’ici 2020. L’objectif du projet est de développer des algorithmes de calcul capables d’en tirer parti. Ces logiciels libres seront appliqués à la résolution de problèmes environnementaux. L’appel, qui devrait financer 8 à 10 consortiums de recherche, représente un budget de 10 millions d’euros sur trois ans. La participation française est financée par l’ANR. cm ccDate limite : 25 août 2010 www.agence-nationale-recherche.fr (rubrique appels à projets)

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BUREAU D’ÉTUDES

Adoptez la conception écolo ccPAGE 24

RÉSULTATS

Dix écoproduits exemplaires ccPAGE 28

CAO

Les outils progressent… trop lentement ccPAGE 30

INFOGRAPHIE

Les étapes de l’écoconception chez Bourgeois ccPAGE 32

LOGISTIQUE

FABRICATION

POUR ALLER PLUS LOIN

L’enquête continue sur Internet ccPAGE 34

USAGE

cANTICIPATION. Cette démarche préventive intègre des indicateurs environnementaux dès les premières phases de conception. cRÉDUCTION. L’empreinte écologique d’un produit est diminuée d’une génération à l’autre. C’est une démarche d’amélioration continue. cCYCLE DE VIE. Toutes les étapes de la vie doivent être considérées : choix des matières premières, fabrication, transport, utilisation et fin de vie. cMULTICRITÈRE. Toutes les consommations (matière, eau, énergie), les rejets (dans l’eau, dans l’air) et les déchets générés sont évalués pour éviter les transferts d’impact.

RÉA ; P. GUITET ; D.R.

MATIÈRES PREMIÈRES


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c BUREAU D’ÉTUDES

EN COUVERTURE

Le temps de l’écoconception FIN DE VIE

Après la production, la logistique ou les achats, les préoccupations environnementales investissent le bureau d’études. Pour réduire l’empreinte écologique des produits, il faut agir à la source en appliquant l’écoconception. Cette démarche, qui consiste à minimiser l’impact environnemental sur l’ensemble du cycle de vie d’un produit, reste complexe. Elle impose une véritable révolution dans la façon d’aborder le développement des produits et services. Elle est d’autant plus difficile à s’approprier que les logiciels dédiés restent encore balbutiants. Vécue souvent comme une contrainte, elle peut s’avérer un moteur insoupçonné de créativité et d’innovation. Et dans certains cas, elle se traduit même par de réelles économies. Même si les outils idoines ne sont pas encore là, vous avez intérêt à vous y mettre dès maintenant, avant que la réglementation ou la concurrence ne vous contraigne de le faire. Industrie et Technologies vous initie à une démarche qui va, tôt ou tard, s’imposer dans tous les bureaux d’études. cm PROGRÈS De 1990 à 2007, les émissions de CO2 de l’industrie en France ont baissé de 13 %. Source : Citepa

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EN COUVERTURE

« Les fausses bonnes idées de l’écoconception », selon Philippe Richard, vice-président d’Alcatel-Lucent.

c BUREAU D’ÉTUDES

Adoptez la conception écolo Partout dans le monde, l’écoconception s’installe durablement dans les bureaux d’études. Dès le développement d’un produit, l’anticipation de ses futurs impacts environnementaux s’impose sous l’impulsion des réglementations et de la pression des marchés. Cette pratique émergente, encore mal comprise, bouscule des habitudes bien ancrées. Elle pourrait s’avérer un vrai levier d’innovation. Tour d’horizon des enjeux à maîtriser pour l’adopter.

AFFICHAGE La France pourrait expérimenter l’étiquetage environnemental des biens de grande consommation en 2011.

Legrand déploie sur ses projets majeurs une démarche d’écoconception afin de diminuer l’impact environnemental de ses produits à chaque phase de leur cycle de vie.

L

a frontière entre écologie et technologie disparaît peu à peu. Après les usines, le développement durable, avec l’écoconception, s’immisce dans les bureaux d’études. Pour l’industriel, il ne suffit plus de fabriquer « proprement » ses produits. Mais d’anticiper, dès leur conception, leur futur impact environnemental, depuis le

choix des matières premières jusqu’à la fin de vie des produits. Révolution pour les concepteurs, cette démarche émergente s’avère, selon ses premiers adeptes, une source de créativité. La tendance est engagée au niveau international. « La commission développement durable des Nations Unies remettra en 2011 ses propositions pour stimuler l’innovation durable et l’étiquetage environnemental des produits », signale Christian Brodhag, président du pôle écoconception de la chambre de commerce et d’industrie stéphanoise. Déjà les réglementations fleurissent. L’an passé, la directive européenne sur l’écoconception, à l’origine destinée aux équipements consommateurs d’énergie, a été étendue à tous ceux liés à l’énergie. Comme les isolants et fenêtres dans le bâtiment. Progressivement, elle imposera des exigences environnementales idoines à chaque famille de produits.

une analyse complète du cycle de vie d’un produit

« Il est toujours moins coûteux d’anticiper les réglementations que de s’y plier au dernier moment », glisse Christian Longet, consultant interne en écoconception chez Parkeon, spécialiste des équipements pour la billettique des transports et les parkings. Un avis que partage le fabricant de pompes Salmson : en prévision des futures exigences, il a réduit de 15 % la consommation électrique de sa dernière née. Mais l’écoconception n’est pas une énième contrainte environnementale. « Ni une simple amélioration continue des produits existants. Au lieu de chercher à réduire le moindre coût, il s’agit d’orienter la conception pour réduire l’impact environnemental global du produit, sur toute sa vie », résume Roland Schell, responsable de la division maté-

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N°924ccJUILLET 2010

LEGRAND

cc Menez


EN COUVERTURE

La friteuse sans huile, un exemple d’éco-innovation Christian Coutin riaux et R&D du groupe d’ingénierie Ginger. Le prix du produit reste fixé par le marché. Mais une nouvelle préoccupation émerge dans les bureaux d’études : à quel stade de sa vie, mon produit aura-t-il le plus grand impact sur l’environnement ? La réponse à cette question orientera les choix technologiques. Le défi consiste à ne pas peindre en vert un produit qui n’a pas réellement été écoconçu. Il ne suffit pas d’améliorer son efficacité énergétique, ni d’y incorporer des matières végétales. « Quand nous annonçons qu’un produit est écoconçu, nous avons mené une analyse du cycle de vie complète suivant la norme Iso 14 040 », assure Frédéric Rabier, responsable environnement de Legrand. Pour réduire l’impact de ses produits, le fabricant d’appareillages électriques utilise onze indicateurs.

au moins deux bilans environnementaux

P. SCHULLER

cc Réalisez

En se focalisant sur un seul paramètre, le risque serait de déplacer le problème sur un autre critère. « En France, l’électricité est faiblement émettrice de gaz à effet de serre. Mais, à cause des déchets radioactifs, elle n’est pas pour autant écologique. Les attentions se focalisent souvent sur l’efficacité énergétique. On peut aussi favoriser l’utilisation d’énergies renouvelables », préconise Philippe Richard, vice-président d’Alcatel-Lucent. Pour s’assurer que vos choix technologiques iront dans le bon sens, réalisez au moins deux bilans environnementaux complets de votre produit : l’un au début de la phase de conception, avec la génération actuelle, et l’autre à la fin, avec la nouvelle gamme. En attendant l’émergence d’outils complets, l’écoconception est souvent perçue comme complexe. Elle demande en réalité à être adaptée à chaque produit avec pragmatisme. Après votre premier bilan environnemental, focalisez-

Directeur chargé du développement durable de Seb

L’écoconception se généralise dans les bureaux d’études. Simple effet de mode ? C. C. : Nous disposons de quarante ans

pour modifier notre modèle de société. La problématique de développement durable ne faiblira pas. Elle est marquée par trois tendances inéluctables : l’explosion démographique, une population encouragée à consommer toujours plus et une utilisation accrue de matières d’origine fossile. Face à la raréfaction des ressources, l’écoconception est l’avenir incontournable, à terme, de la conception des produits. Comment s’y mettre ? C. C. : Pour débuter, il y a des règles de

base : éviter les substances chimiques dangereuses ; raisonner sur l’efficacité énergétique en distinguant consommations à l’usage et en veille ; homogénéiser les matériaux pour augmenter la recycla-

vous sur les points où le produit a le plus d’impact. Traduisez les pistes d’amélioration dans le langage du bureau d’études. Pour les concepteurs, des expressions comme gaz à effet de serre ou eutrophisation doivent être explicitées en termes de poids, de consommation énergétique, de rejets… Les grands groupes disposent généralement de spécialistes en interne. Pour les autres, passez par des experts reconnus. Pour en trouver, adressez-vous à votre fédération professionnelle. « Pour obtenir des données sur nos matériaux, le syndicat des câbliers nous a orientés vers Bureau Veritas Codde », témoigne Bernard Poisson, responsable du développement

bilité… Les industriels ne doivent pas se faire d’illusions. L’écoconception apporte un champ de contraintes supplémentaires. Mais, en modifiant le regard porté sur les produits, elle ouvre aussi un champ inattendu d’innovations. L’écoconception a amené Seb à inventer une friteuse sans huile, devenue un succès commercial. Jusqu’où ira l’écoconception ? C. C. : Elle va se généraliser et se banali-

ser. Pour l’instant, tout le monde raisonne en termes d’impact sur l’environnement. Il faudra aller au-delà et penser à l’impact sur l’homme. Avec le vieillissement de la population, il faudra, par exemple, penser à la préhension des objets. On demandera ensuite aux industriels d’être plus éthiques, en s’intéressant aux conditions de travail tout au long de leur filière. Après l’écoconception, viendra, selon moi, l’ère de l’écosocio-éthico-conception. cm

durable produits chez Silec Câble. Autres sources d’informations, l’association Orée a mis en ligne une plate-forme pour comprendre les fondamentaux de l’écoconception (http://ecoconception.oree.org). Et le Centre technique des industries mécaniques (Cetim) a mis en place une démarche simplifiée pour les PME de la filière mécanique. Souvent négligée, la fin de vie du produit devra désormais être anticipée. Travaillez d’abord sur sa longévité. « Dans l’idéal, le produit doit être réparable pour être réintroduit sur le marché de la location », propose Guillaume Moenne Loccoz, responsable écoconception chez Neopost, fabricant de machines à affranchir. L’alJUILLET 2010ccN°924

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ternative est offerte par le recyclage, qu’il faudra anticiper par quelques règles d’or : minimiser la quantité de matières nonrecyclables, homogénéiser les plastiques, éviter les inserts métalliques, réduire le nombre de vis (pour faciliter le démontage) … L’autre grand piège est de confondre végétal et écologique. Beaucoup raisonnent par simple substitution des ressources renouvelables aux fossiles. Le faux ami classique est le produit en plastique d’ori-

Les réglementations à surveiller c La directive européenne

sur l’écoconception ErP, anciennement EuP, fixe des performances minimales aux appareils liés à l’énergie. Qu’ils en soient consommateurs (électroménager, éclairage…) ou non (isolants, fenêtres…). L’Europe identifie progressivement les produits concernés. cLe règlement Reach vise à connaître les risques des substances chimiques. Pour les produits électriques et électroniques, la directive RoHS en restreint déjà l’emploi. Quant à celle sur les emballages, elle impose des conditions de recyclabilité et d’utilisation des substances dans les contenants. c La

directive VHU, pour les véhicules, et DEEE, pour les appareils électriques et électroniques, portent sur la fin de vie des produits.

c Dernier né, l’affichage environnemental sur les produits de grande consommation pourrait être expérimenté en France dès 2011.

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Les préconisations de l’association chimie du végétal pour l’utilisation de matières d’origine végétale.

gine végétale, certes, mais jetable. Parmi les questions à se poser : où a poussé le végétal? Avec quelle consommation d’eau et quels sont les intrants chimiques? « Certaines ressources naturelles proviennent de pays en voie de développement. Leur utilisation peut poser des problèmes sociaux. C’est à juger au cas par cas », estime Thomas Mahias, chargé de mission écoconception à l’association Orée. Pour faciliter l’utilisation de matière végétale, l’Ademe travaille notamment avec l’Association chimie du végétal, à l’élaboration d’une analyse de cycle de vie simplifiée pour les filières d’origine végétale. cc Impliquez

tous les services de l’entreprise

Le jeu en vaut la chandelle. Si l’écoconception métamorphose le bureau d’études, elle offre, à la clé, une vraie valeur ajoutée sur des marchés de plus en plus concurrentiels. « Les entreprises chinoises commencent à vouloir l’intégrer comme démarche standard », prévient Xavier Vital, spécialiste du sujet chez Bureau Veritas Codde. L’atout de cette méthode: elle permet de quantifier les améliorations obtenues. « Réduire l’impact environnemental d’une usine ne parle pas aux clients. Mais d’un produit, si », explique Hervé Edouard, responsable technique et développement de Rockfon, spécialiste des plafonds acoustiques suspendus. Pour les sous-traitants, elle fournit des arguments, chiffrés et vérifiables, à destination des donneurs d’ordres. Surtout quand ceux-ci répondent à des appels d’offres incluant des critères environnementaux. Sur le plan managérial, ce chiffrage des résultats est également mobilisateur en interne. Il permet de prouver à chaque collaborateur l’intérêt de ses efforts. Car l’écoconception est une démarche collective incluant tous les services de l’entreprise. Bureau d’études, mais aussi marketing, production, qualité… « En décloisonnant l’innovation, elle génère même des résultats inattendus », remarque Pierre-Marie Gaillot, responsable performance industrielle et durable du Cetim. Évaluer l’impact environnemental d’un produit suppose en effet de le décortiquer. « La première étape est toujours de faire un inventaire. On redécouvre à cette occasion ses produits et ses procédés

ccEMMANUEL DELANNOY DIRECTEUR DE L’ASSOCIATION INSPIRE

« S’inspirer de la nature » « Produits éphémères, emballages superflus, gaspillages dans les procédés… Selon l’Institut Rocky Mountain, presque l’intégralité des matières premières extraites en un an par l’industrie mondiale est consumée dans les six mois. Pour ne prélever que les ressources vraiment nécessaires, il faut copier les écosystèmes naturels par une approche globale. Avec le biomimétisme, l’écoconception rendra les produits plus efficaces et plus légers. En complément, l’écologie industrielle valorisera localement les déchets, y compris la chaleur, via des synergies entre les entreprises. L’économie de fonctionnalité dissociera création de richesse et consommation de ressources. C’est le modèle de l’autopartage, qui distingue l’usage du produit de sa propriété. Enfin, l’investissement dans le capital naturel réduira les impacts sur la biodiversité. »

de fabrication », confirme Guy Noël Sauvion, responsable de l’équipe évaluation du chimiste Rhodia. Un exemple: Rockfon a réduit de 25 % l’épaisseur de ses panneaux pour plafond pour réduire l’impact de leur transport. Pour compenser en rigidité, il a ajouté un revêtement spécifique à l’arrière des panneaux. Résultat : « sans le vouloir, nous avons aussi amélioré leur résistance au feu », s’enthousiasme Hervé Édouard. Comme quoi l’écoconception est bel et bien source d’innovation. cm ccTHOMAS BLOSSEVILLE tblosseville@industrie-technologies.com

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« Intégrer l’environnement au processus qualité » : les conseils pour écoconcevoir du responsable écoconception de Neopost.

c BUREAU D’ÉTUDES

Dix écoproduits exemplaires À l’œil nu, impossible d’identifier un produit écoconçu. Mais leur diversité est insoupçonnée. Skis, chaussettes, boîte aux lettres… Pas de solution universelle pour réduire l’empreinteécologiqueglobaled’unproduit.C’estducaspar cas avec, au final, un seul point commun : l’écoconception stimule la créativité des bureaux d’études. La preuve avec notre sélection de dix écoproduits. ccPAR THOMAS BLOSSEVILLE tblosseville@industrie-technologies.com

L’ASPIRATEUR SANS SAC DEVIENT PLUS SOBRE

L’HORODATEUR ADOPTE L’AUTONOMIE

Cure minceur pour le panneau acoustique de plafond Rockfon. Son épaisseur a été diminuée de 25 % pour atteindre 15 mm, dans le but de réduire les émissions lors de son transport. Résultat : pour un chantier type de 50 000 m², le nombre de camions sur les routes est passé de 13 à 9. Lors de la livraison, Rockfon en profite pour récupérer les chutes de chantier pour les réintroduire sur ses lignes de production.

L’ÉCRAN PRODUIT MOINS DE DÉCHETS

LA MACHINE À AFFRANCHIR ALLÈGE TOUS LES POSTES Des inserts métalliques supprimés dans les plastiques, un nombre de vis réduit : Neopost a augmenté la recyclabilité de sa machine à affranchir de 49 à 75 %. À l’usage, il a aussi baissé la consommation d’énergie de moitié, tout en réduisant la masse de l’appareil de 44 %. Côté emballage, fini le polystyrène. Place au tout carton.

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Dans son écran de projection, allégé de 15 %, Oray a réduit de 20 % la quantité d’aluminium, en le remplaçant par du bois et des plastiques. Les résultats se font particulièrement sentir lors de sa fabrication. Cette étape génère moins de déchets dangereux (-20 %), produit moins de gaz à effet de serre (-20 %), consomme moins d’eau (-15 %) et d’énergie (-15 %)…

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MOINS DE CAMIONS POUR TRANSPORTER LES PANNEAUX DE PLAFOND

Par le choix des composants électroniques et la gestion logicielle, Parkeon a optimisé la consommation électrique de son horodateur. En mode veille, sa soif a été divisée par dix, un résultat qui lui a permis de rendre l’horodateur autonome en énergie. Il est entièrement alimenté par des cellules photovoltaïques. La masse de son emballage a aussi été réduite de 25 %, à 2,8 kg, d’où une économie de 22 tonnes de carton par an.

L’aspirateur sans sac de Rowenta (groupe Seb), recyclable à 80 %, est plus sobre en énergie de 25 % grâce au rendement accru de son moteur. Pour parfaire son profil environnemental, ses concepteurs ont aussi joué sur son emballage et sa notice, composés à plus de 90 % de carton et de papier recyclés.


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LE BLOC À LED AU SECOURS DE LA CONSOMMATION Legrand a réduit de 75 % la consommation électrique de son bloc d’éclairage de sécurité. Son secret : des LED à la place des ampoules incandescentes. Cette sobriété énergétique a permis de réduire de 75 % la masse des batteries nickel cadmium. Conséquences : un produit, une fois emballé, allégé de 50 % avec notamment 30 % de plastique en moins.

LE SKI JOUE SUR LES MATÉRIAUX RENOUVELABLES

LA STATION DE BASE RADIO UTILISE PLUSIEURS SOURCES D’ÉNERGIE

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LA CHAUSSETTE TIRE PROFIT DU COTON RECYCLÉ La chaussette en coton Kindy est à 50 % composée de coton recyclé, issu des chutes de production des tisseurs. Autant d’eau et d’intrants chimiques en moins. Kindy a aussi réduit, en masse, la part de matériaux non biodégradables de 20 % à 2 % en supprimant le polyamide. Celui-ci était utilisé pour protéger le fil d’élasthanne, qui donne de l’élasticité à la chaussette. Le polyamide a été remplacé par du coton.

Pour sa station de base radio (équipement de base d’un réseau de téléphonie mobile), Alcatel-Lucent s’est focalisé sur les émissions de gaz à effet de serre liées à la consommation d’électricité. Il a développé une station capable de fonctionner entièrement avec des panneaux solaires et des éoliennes. Pour y parvenir, Alcatel-Lucent a optimisé la gestion de l’énergie entre ces sources intermittentes et des batteries.

Rossignol a choisi des matériaux d’origine renouvelable pour son ski féminin. Le noyau est en bois de peuplier provenant d’Espagne, lieu de production du ski. Pour diminuer l’utilisation de fibre de verre, 20 % a été remplacée par du lin français. Au final, la quantité de matériaux composites a été réduite de 10 % pour faciliter le recyclage. Pour l’esthétisme du ski, en jouant sur sa transparence, Rossignol a divisé par deux sa consommation d’encre.

LA BOÎTE AUX LETTRES OPTIMISE SON VOLUME Qui dit moins de transport, dit moins d’émissions. Par palette, Renz peut désormais embarquer, en moyenne, 85 % de boîtes aux lettres en plus. Un résultat obtenu en optimisant leur volume. Outre une masse réduite de 40 %, Renz a diminué, sur chaque boîte, le nombre de composants de 38 %. L’énergie nécessaire pour produire ses matières premières a été réduite de 65 %. Notamment en remplaçant l’alliage zinc/aluminium du cadre de la porte par de l’acier.

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Les fonctions du logiciel SolidWorks Sustainability en images et vidéo.

c BUREaU d’ÉTUdEs

Les logiciels d’écoconception actuels font en réalité de l’écovalidation de projets bien avancés. Jusque-là déconnectés des traditionnels outils de conception du bureau d’études, ils sont en cours d’intégration. Dans cette deuxième génération, l’écoconception se fera alors dès les phases amont du projet, par sensibilisation des concepteurs, ce qui facilitera l’écovalidation finale.

FinanceMent 30 % des dépenses engagées dans une démarche d’écoconception peuvent être prises en charge par le crédit d’impôt recherche.

É

covalidation­, écocon­ception­, écodesign­, éco-in­n­ovation­, son­t les n­ouveaux leitmotivs de l’in­dustrie, bien­ aidée par un­ marketin­g toujours sen­sible à l’air du temps. À croire que toutes les composan­tes du développemen­t de produits son­t passées au vert d’un­ même pas, dan­s un­ gran­d mouvemen­t de respect de la plan­ète. Au-delà de ces con­sidération­s de façade, très opportun­istes, force est de con­stater que le tableau est moin­s vert qu’il n­’y paraît. À part quelques gran­ds outils et méthodologies stan­dard, telle l’an­alyse du cycle de vie, il existe un­e myriade d’outils pon­ctuels et de cabin­ets ‘‘spécialisés’’ prôn­an­t chacun­

un­e méthode propriétaire. Mais chacun­ n­e traite qu’un­e partie du problème. Difficile de s’y retrouver, d’autan­t plus que ces outils d’écocon­ception­ son­t la plupart du temps totalemen­t décon­n­ectés des tradition­n­els outils de con­ception­ utilisés dan­s les bureaux d’études. cc De

l’écovalidation à l’écoconception

« Ce qui n­’est peut-être pas un­ mal », estime Jean­-Baptiste Puyou, in­gén­ieur con­seil en­ écocon­ception­ depuis 1996 et fon­dateur en­ 2005 du cabin­et Evea Con­seil. « Les outils don­t n­ous disposon­s actuellemen­t fon­t plus de l’écovalidation­ d’un­ projet bien­ avan­cé,

LEs pREMiERs pas dE L’ÉCO-CaO ce ModULe sUstainaBiLity se traduit par l’insertion de 4 diagrammes comparant l’existant ou l’état de l’art du secteur avec le projet en cours.

solidWorks est l’un des tout premiers éditeurs de CAO à intégrer directement l’écoconception dans son interface utilisateur.

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que de l’aide à l’écocon­ception­ au fil du projet. Ils son­t don­c plus du ressort du chef de projet que du con­cepteur. D’autan­t plus que l’écocon­ception­ étan­t un­ con­cept global, il faut que ces outils sachen­t dialoguer avec les ERP pour la gestion­ des coûts, mais qu’ils soien­t aussi accessibles par des services tels le marketin­g ou la logistique qui on­t leurs mots à dire en­ la matière ». Toutefois, la démarche en­tamée par les éditeurs de CAO tels SolidWorks ou PTC est in­téressan­te. Elle sen­sibilise les “con­cepteurs de base” à l’écocon­ception­ et les quelques in­dicateurs qui son­t à leur disposition­ dan­s le tableau de bord de leur outil habituel de travail, leur mon­tren­t l’impact de leurs choix de con­ception­ sur l’emprein­te en­viron­n­emen­tale de leur pièce ou sousen­semble. L’écovalidation­ globale du projet n­’en­ sera que plus facile. Ain­si le module Sustain­ability de SolidWorks, qui in­tègre en­ partie le logiciel GaBi4 de l’éditeur alleman­d PE In­tern­ation­al, in­dique au con­cepteur commen­t faire pour que son­ projet présen­te

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cao Les outils progressent… trop lentement

ceUX-ci inFoRMent en permanence le concepteur sur quatre des principaux paramètres à prendre en compte si l’on veut faire de l’écoconception : le bilan CO2 de la pièce ; son impact sur l’eau ; sur l’air ; sa consommation d’énergie.

ces indicateURs tiennent compte de la nature des matériaux, des aspects production, de la zone géographique d’usage du produit et de son recyclage.


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le plus faible impact sur l’en­viron­n­emen­t en­ vision­n­emen­t, du tran­sport et de l’élimiayan­t la plus faible emprein­te carbon­e pos- n­ation­ des déchets. Un­e in­formation­ ain­si sible, con­somme le min­imum d’én­ergie et facilemen­t accessible pour tous les services ait le plus faible impact sur l’acidification­ de l’en­treprise. de l’air et l’eutrophisation­ de l’eau duran­t Des solution­s similaires son­t en­ cours de tout le cycle de vie du produit con­çu. développemen­t chez Dassault Systèmes Pour chaque critère, le tableau de bord où Jean­-Pierre Theret, respon­sable de la affiche la valeur actuelle, un­e comparaison­ défin­ition­ des solution­s d’écocon­ception­ par rapport à la con­ception­ in­itiale et la avoue: « le débat pour savoir où doit être con­tribution­ de chaque l’écocon­ception­, proche pièce. L’impact des choix de la CAO ou du PLM, « LEs OUTiLs est ain­si très visuel. « Les n­’est pas en­core tran­ché. aCTUELs sONT pLUs con­cepteurs n­’on­t plus à Nous en­visageon­s diffédU REssORT dU ChEf dE pROjET qUE chercher des in­formaren­tes possibilités avec dU CONCEpTEUR. » tion­s dan­s de multiples n­os gran­ds clien­ts ». De Jean-Baptiste Puyou bases de don­n­ées, à créer même, des solution­s son­t d’Evea Conseil leurs propres tableurs, aussi en­ cours de dévelopetc. Tout est in­tégré dan­s pemen­t chez Autodesk et le logiciel de con­ception­ et va même jus- Siemen­s PLM Software, où l’on­ reste discret qu’à leur proposer des altern­atives de choix tan­t que les validation­s n­e son­t pas fin­ies. de matière pièce par pièce », s’en­thouSign­alon­s un­ certain­ n­ombre d’in­itiatisiasme Bertran­d Leblan­c, respon­sable tech- ves côté méthodologies. Ain­si l’En­sam de n­ique de la filiale fran­çaise de l’éditeur. Chambéry, très moteur sur le sujet, a parDu côté de PTC, Bern­ard Mahé, respon­- ticipé avec le Cetim au développemen­t de sable des solution­s de con­formité en­viron­- Maïeco, un­e méthodologie d’écocon­ception­ n­emen­tale au n­iveau européen­, explique: pragmatique à destin­ation­ des PME. « L’éco« Tous les gran­ds groupes in­dustriels on­t con­ception­ con­cern­e toutes les en­treprises, aujourd’hui an­n­on­cé un­e même les PME. Malheureusestratégie de développemen­t cc les logiciels men­t la plupart des méthode produits “plus verts” pour Le marché des logiciels dologies actuelles son­t diffirépon­dre aux deman­des de liés à l’écoconception cilemen­t utilisables par leurs est très diffus. Le site leurs clien­ts et faire face à la de bureaux d’études, car elles la commission mon­tée des réglemen­tation­s européenne en recense imposen­t le recours à des en­ la matière. Pour répon­dre plus d’une soixantaine. hyperspécialistes en­ en­viron­Voici les plus représentés à cette deman­de n­ous pro- sur le marché français. n­emen­t et en­ sécurité. Nous poson­s depuis un­ an­ la solun­ous devion­s de leur propoLogicieLs anaLyse tion­ In­Sight En­viron­men­- cycLe de vie (acv) ser autre chose », justifie Liotal Complian­ce ». Issue du cSimaPro n­el Meleton­, respon­sable de logiciel In­Sight, repris avec cTeam l’activité sécurité en­ con­cepcWisard Syn­apsis Techn­ology, et de cTNO Chain Management tion­ et écocon­ception­ au l’in­tégration­ de la techn­o- cGaBi 4 Cetim. Cette méthode vien­t logie développée par Plan­et cKCL-Eco 4.0 de faire l’objet de la publicaMetrics, elle assure la gestion­ LogicieLs tion­ par l’Afn­or d’un­e n­orme d’écoconception de la con­formité aux n­ormes cEIME expérimen­tale (XP E 01-005 en­viron­n­emen­tales et l’an­a- cEcoDesign Pilot Produits mécan­iques). Cerlyse de l’impact en­viron­n­e- cEdit tain­es écoles d’in­gén­ieurs et cEco-it men­tal des produits et de leur cIdeMat de design­ on­t aussi mis l’écocUmberto process de fabrication­. con­ception­ à leur cursus, souLà aussi, les résultats son­t LogicieLs d’éco-cao ven­t avec des Masters 2. affichés sous forme de “carte cSolidWorks Sustainability Pour démocratiser la démarLogicieLs d’éco-pLM thermique”, facilitan­t l’iden­- cPTC che écocon­ception­, le pôle de : InSight Environtification­ des “poin­ts chauds” compétitivité ASTech Parismental Compliance à fort impact, au n­iveau des cDassault Systèmes : Region­ vien­t de lan­cer PerEnovia Materials matériaux, du con­dition­n­eform’Aero, un­ plan­ d’action­s Compliance Central men­t, de la chaîn­e d’approen­ faveur des PME-PMI de la

ccJean-Baptiste puyou IngénIeur conseIl en écoconceptIon et fondateur du cabInet evea conseIl

Les entreprises sont sur la voie verte « Au-delà de la tentation du ‘‘greenwashing’’, les entreprises ont de réelles attentes vis-à-vis de l’écoconception, afin de prendre une longueur d’avance sur leurs concurrents. Toutefois, ne rêvons pas, il n’y a pas de produit ‘‘écologique en soi’’, on ne peut qu’en réduire l’impact. Les progressions obtenues se mesurent donc par comparaison à l’état de l’art ou à des versions antérieures des produits de l’entreprise, à services aux usagers comparables. D’ailleurs, lorsque l’on a une impression de ‘‘greenwashing’’, c’est bien souvent juste un problème de mauvaise communication de la part des entreprises. Quand on creuse un peu, on trouve toujours des fondamentaux intéressants mal mis en valeur. De toute manière, un produit bien conçu est par nature écoconçu ».

filière aéron­autique et spatiale fran­cilien­n­e, destin­é à les accompagn­er vers un­e démarche de développemen­t durable. Noton­s aussi des démarches écocon­ception­ dan­s des organ­ismes comme Orée, Micado ou la Fiev. Pour termin­er, sign­alon­s l’ouverture début juin­ de l’observatoire de l’ecodesign­. « Nous voulon­s être un­e plate-forme collaborative dan­s le domain­e de l’écocon­ception­, au carrefour de la recherche, de la création­ et de l’en­treprise pour favoriser l’éco-in­n­ovation­ au sein­ des PME et des gran­ds groupes », explique sa fon­datrice Brigitte Kahan­e. cm ccJean-François Prevéraud jfpreveraud@industrie-technologies.com

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Jouez avec notre infographie interactive.

LES ÉTAPES DE L’ÉCOCONCEPTION CHEZ BOURGEOIS

cc THOMAS BLOSSEVILLE tblosseville@industrie-technologies.com

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Le temps de l’écoconception Notre enquête continue sur Internet Demain, l’innovation passera par l’écoconception. Mais, pour maîtriser cette démarche environnementale émergente, il faut l’adopter dès aujourd’hui. Car l’écoconception s’apprend pas à pas. Des industriels pionniers en font déjà la colonne vertébrale de leur développement produit. Retrouvez leurs témoignages sur notre site Internet www.industrie-technologies.com, rubrique « IT, l’enquête continue ».

Infographie Comment une PME apprivoise l’écoconception

Guy Noël Sauvion est responsable de l’équipe évaluation (économique et environnementale) chez le chimiste Rhodia. Il est

Rien ne prédisposait le fabricant de four Bourgeois à se lancer dans l’écoconception. Sauf un besoin de renouve-

aussi responsable du groupe “analyse du cycle de vie” à l’Association chimie du végétal. Il explique comment concilier écologie et nouvelles matières, notamment d’origine agricole. Pour Industrie et Technologies, il décrypte la révolution que connaît le secteur des matériaux avec l’essor de l’écoconception. cm

LA NORME ÉCOCONCEPTION, UN GUIDE POUR LES PME – FICHE PRATIQUE I&T rappelle l’essentiel à connaître sur la norme NF E 01-005. Cette méthode est destinée aux PME de la mécanique pour mettre en œuvre une démarche d’écoconception.

I&T, février 2010, n°919

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ler sa gamme et de se différencier sur le marché. C’est une métamorphose complète qu’a vécue son bureau d’études. Son produit phare a été totalement repensé en intégrant une approche environnementale. Découvrez, avec notre infographie animée, comment cette PME est entrée dans l’ère de l’écoconception. cm

LES LOGICIELS PASSENT AU VERT L’écoconception fait son apparition chez les éditeurs de CAO et de PLM. I&T fait le point sur l’apparition d’outils d’aide à l’écoconception dans les logiciels pour bureaux d’études.

I&T, décembre 2009, n°917

Vidéo Démantelez une voiture de A à Z Voiture et environnement font rarement bon ménage. Pourtant la filière

automobile est l’une des plus avancées en matière d’écoconception. En tout cas pour l’anticipation de la fin de vie des véhicules. La directive européenne VHU prévoit qu’ils soient, en 2015, recyclables en masse à 95 %. Déjà, les voitures usagées sont valorisées. Suivez en vidéo le démantèlement de A à Z d’une voiture chez Re-source Industries. cm

STEELCASE, L’ÉCOCONCEPTION EN SÉRIE Le fabricant de mobilier de bureau Steelcase a fait de l’analyse du cycle de vie la colonne vertébrale de son bureau d’études alsacien. I&T a poussé ses portes pour en ramener les conseils d’un pionnier de l’écoconception.

I&T, juillet 2009, n°913

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Interview La chimie à l’heure de l’écologie


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Découvrez en vidéo le centre de réalité virtuelle de Renault.


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La conception de moules d’injection plastique est un métier à part entière. Il faut définir l’empreinte, forme en creux correspondant à la pièce à obtenir, corrigée des valeurs de retrait et dotée des dépouilles et d’un plan de joint de démoulage. Il faut ensuite l’habiller pour qu’elle soit utilisable sur une machine d’injection, à l’aide d’éléments standard (carcasse, guidage, systèmes d’injection et d’éjection, systèmes de refroidissement…). Autant d’opérations facilitées par un logiciel dédié tel TopSolid’Mold de Missler Software.

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Prototypage virtuel

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De la conception des pièces unitaires et leur simulation d’injection, à l’assemblage complet, en passant par l’intégration de la carte électronique et du câblage, le couplage des logiciels Moldflow et Inventor d’Autodesk permet de réaliser un véritable prototype virtuel du produit.

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PHOTO-TECH

Bras mécanique

Cet avant-bras mécanique est mû par des actionneurs hydrauliques. Sa conception, sa simulation et son illustration ont été effectuées à l’aide des différents modules du logiciel SolidWorks par Mark Biasotti.

Moteur de bateau

Cette transmission Z-Drive pour un bateau à moteur Powercraft a été entièrement conçue à l’aide du logiciel SolidWorks. La réalisation de ses images hyperréalistes a été effectuée par Face Modelamentos, à l’aide du module PhotoWorks.

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www.industrie-technologies.com

EXPÉRIENCES

Regardez en vidéo comment suivre votre poids sur l’iPhone.

c BUREAU D’ÉTUDES

ENQUÊTE

Donnez la parole à vos produits

L’heure est à la communication tous azimuts, mais l’être humain n’est pas le seul concerné. À terme, la grande majorité des objets du quotidien seront communicants. Les prémisses de cette tendance de fond apparaissent déjà ici ou là. Encore faut-il procéder avec circonspection et rigueur lorsqu’on souhaite intégrer une fonction de communication dans un objet. La recette à suivre.

INVASION 50 milliards d’objets communicants dans le monde en 2020

P

directeur de la communica- et capables d’échanger de tion d’Ericsson France. Les manière autonome des donéquipements embarqués dans nées entre eux ou avec des les moyens de ordinateurs gérés transport (auto- « IL FAUT par des opérateurs, CONNAÎTRE mobiles, trains, LE cette nouvelle race MARCHÉ QUE transports en com- VOUS COMPTEZ d’objets ouvre la mun), les produits INVESTIR voie à un vaste domotiques – du ET ASSUMER champ d’applicaLE FAIT D’ÊTRE compteur d’éner- COMPARÉ tions et de services gie à l’appareil À L’EXISTANT. » qui reste souvent électroménager – encore à explorer. Cédric Hutchings de Withings et les machines Et ce, dans des industrielles domaines aussi constituent les divers que le smart trois autres grandes familles grid, le MtoM (les communid’objets communicants ». c ations de machine à Connectés à un réseau de machine), la maison, le bâtitransmission d’informations ment ou la ville « intelli-

Les principales technologies de communication cLes courants porteurs en lignes en bande étroite (moins de 500 kHz) ou en bande large (jusqu’à 30 MHz, voire plus).

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cLes transmissions radio en champ proche du type RFID ou NFC avec des portées en général de quelques centimètres.

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cLes technologies radio à courte distance comme Bluetooth (qui opère dans la bande 2,4-2,5 GHz) ou ZigBee (qui fonctionne dans la bande 868 MHz ou 2,4-2,5 GHz).

cLe Wi-Fi, qui exploite la bande 2,4-2,5 GHz ou 5 GHz.

cLes transmissions mobiles à longue portée (jusqu’à une trentaine de kilomètres) du type GSM/ GPRS/3G ou Wimax.

gente », la sécurisation des biens et des individus, la voiture connectée ou la télésanté. Si les enjeux à terme des objets communicants sont de taille, le concept n’en intéresse pas moins dès aujourd’hui toute société désireuse d’ajouter une fonction de communication à un produit qui en était jusqu’ici dépourvu. Encore faut-il éviter les pièges qui guettent le valeureux concepteur !

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Bien connaître le marché ciblé

Cela peut paraître une évidence. Mais encore faut-il que l’objet communicant réponde à de nouveaux besoins exprimés plus ou moins consciemment par le marché ciblé, ou se positionner en pierre de touche de services innovants. À titre d’exemple, l’interrupteur sans fil au standard ZigBee conçu par Schneider Electric s’inscrit dans le contexte général de gestion de plus en plus maîtrisée de la consommation énergétique des bâtiments. L’objet répond aussi aux besoins de flexibilité des

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rès de 5 milliards de personnes sont abonnées à un réseau de téléphonie mobile. Mais ce nombre impressionnant fait pâle figure à côté des 50 milliards d’objets communicants que les analyses de marchés nous prédisent à l’horizon 2020 et que l’on peut classer dans quatre grandes catégories. « Historique, la première rassemble les terminaux mobiles, rejoints par les consoles de jeux, les tablettes Internet, les livres électroniques et autres caméras numériques, note Olivier Cimelière,


Le simple fait de vous peser transfère vos données d’analyse corporelle à un service de suivi médical ou à des sites de coaching diététique.

Withings connecte sa balance en Wi-Fi

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c Le

environnements de travail dans le secteur tertiaire puisque l’interrupteur, dégagé de toute connexion câblée, peut suivre le déplacement des cloisons et du mobilier. Compatible avec n’importe quelle box ADSL, le pèse-personne Wi-Fi de Withings surfe, pour sa part, sur la vague des programmes de coaching sportif en ligne et du suivi médical à distance. Et c’est pour anticiper les pannes et les dysfonctionnements qu’ELM Leblanc a rendu ses chaudières communicantes ! Attention aussi à ne pas négliger les caractéristiques économiques du secteur sur lequel l’industriel souhaite positionner l’objet. « Il faut connaître les lois du marché que vous comptez investir, confie Cédric Hutchings, cofondateur et directeur général de Withings. Lorsque vous intégrez une fonction de communication à un objet dont l’usage principal est parfaitement banalisé comme un pèse-personne, il faut assumer

pèse-personne communicant Withings fait presque fi figure gure de cas d’école. En dotant sa balance d’une connectivité Wi-Fi, la jeune pousse française en a révolutionné l’usage et l’a fait entrer de plain-pied dans le monde des services de coaching sportif en ligne. L’utilisateur n’a pourtant rien à changer à ses habitudes. Il lui suffit de monter sur le pèse-personne. Les mesures sont alors enregistrées automatiquement et diffusées vers un site Web où l’intéressé peut consulter des courbes de suivi du poids,

le fait d’être comparé à l’existant, notamment en termes de prix ». Ce qui peut avoir des conséquences non négligeables sur le choix de la technologie de communication…

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Évaluer le contexte d’utilisation

Tous les objets communicants ne sont pas amenés à fonctionner dans des contextes d’utilisation identiques. Chaque environnement (domicile, bâtiment, local technique, parking, usine, plein air, etc.) a, de fait, ses propres contraintes. Dans certaines applications, en particulier lorsque le spec-

de l’indice de masse corporelle, etc. Withings a même développé une application de suivi de forme sur iPhone. Pour Cédric Hutchings, directeur général de la société, le choix de la technologie Wi-Fi était évident. « Il était hors de question d’imposer un nouveau point d’accès sans fil dans les foyers alors que les box ADSL sont répandues un peu partout », précise-t-il. La société a dû malgré tout faire preuve d’ingéniosité pour assurer plusieurs mois d’autonomie à la balance Withings… avec seulement quatre piles AAA.

tre hertzien est fortement bruité, il sera judicieux de s’orienter vers une connectivité filaire plutôt que de sélectionner une technologie de communication radio. Et, pourquoi pas, opter pour un procédé de transmission par fils électriques si l’objet est alimenté par une prise de courant. Mais, dans de nombreux cas, la connectivité sans fil s’imposera d’elle-même, soit pour des raisons pratiques (impossibilité d’installer des câbles), soit pour des questions de mobilité et/ou de nomadisme. « Le fait que l’objet devienne

communicant ne doit pas introduire une nouvelle complexité, une modification des gestes que l’utilisateur a l’habitude d’effectuer avec ledit objet, précise Cédric Hutchings. Dans un environnement résidentiel, on s’orientera de préférence vers des solutions de connectivité qui réutilisent l’existant comme, naturellement, les points d’accès Wi-Fi ». « Les critères purement techniques ne sont pas les seuls à prendre en compte pour sélectionner une technologie, confirme Jean-Pierre Desbenoit, expert en technologies de communication JUILLET 2010ccN°924

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EXPÉRIENCES

évoluées chez Schneider Electric. Si l’objet doit fonctionner au sein d’un réseau, la richesse et la capacité d’évolution de l’écosystème afférent, son indépendance vis-à-vis d’une approche purement propriétaire, sont tout aussi déterminants ».

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Définir les fonctions communicantes

C’est sans nul doute l’étape la plus ardue du processus. « Les concepteurs rencontrent parfois de grandes difficultés à bien définir les besoins en communication de leur produit », constate Pierre Chichignoud, directeur technique de bureau d’études industriel en électronique Goobie. C’est pourtant cette étape cruciale qui permet de sélectionner la technologie ou le standard de communication le mieux adapté. Tout en gardant à l’esprit le contexte d’utilisation, le concepteur se doit de bien cerner les fonctions de connectivité de l’objet. Sera-t-il purement émetteur, seulement récepteur ou pourra-t-il communiquer de manière bidirectionnelle ? Quels types d’infor-

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ccPIERRE CHICHIGNOUD DIRECTEUR TECHNIQUE DE GOOBIE, BUREAU D’ÉTUDES INDUSTRIEL EN ÉLECTRONIQUE

« La mise en œuvre est souvent complexe » Aux industriels qui souhaitent rendre un objet communicant, Pierre Chichignoud conseille de cerner d’abord avec précision le type d’informations que l’objet est censé échanger et la manière dont il interagit avec son environnement. « Une fois les besoins parfaitement définis, un grand pas est franchi vers le choix de la bonne technologie de communication », souligne Pierre Chichignoud. Le plus gros du travail reste néanmoins à faire. « Un système électronique de communication est complexe à mettre en œuvre. Si l’intégration d’un module radio clé en mains apparaît comme une solution simple, l’implantation concrète pose souvent des difficultés, notamment au niveau de l’alimentation et des règles de compatibilité électromagnétique ». Pour une société sans compétences électroniques, la consultation d’un bureau d’études spécialisé apparaît alors comme incontournable.

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Intégrer design et connectivité

L’intégration d’une fonction de connectivité dans un objet préexistant n’est pas forcément évidente. Certains industriels, comme ELM Leblanc, contournent le problème en ajoutant un boîtier de communication externe à leurs équipements. Pour des produits destinés à être commercialisés sur des marchés de masse, une telle option n’est évidemment pas viable. Il faudra donc opter pour un module électronique intégrable tel quel au sein de l’objet, ou revoir la conception de l’équipement. « L’intégration système est une question clé car il faut savoir jongler avec des contraintes de mondes parfois très différents », confie Cédric Hutchings. « Quelle que soit la technologie sélectionnée, l’ajout d’un sous-système de communication radio n’est jamais triviale car vous êtes confrontés à des problèmes d’antenne, d’alimentation, d’homologation, de tests en usine », renchérit JeanPierre Desbenoit. Attention donc aux surcoûts qui peuvent être générés tant au niveau de la conception qu’en phase d’industrialisation et de production.

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Garder en tête la notion d’autonomie

La question de l’autonomie de l’objet communicant ne se pose pas lorsqu’il est connecté au secteur électrique. Mais elle devient incontournable lorsque le produit doit fonctionner sans fil. « Nous avons identifié plusieurs verrous technologiques qui peuvent freiner la généralisation des objets communicants et la gestion de la consommation d’énergie en fait clairement partie », confie Serge Gourrier, directeur scientifique adjoint de l’Institut

Télécom. À charge donc aux industriels de faire preuve d’ingéniosité et de savoir-faire. Pour l’interrupteur ZigBee, Schneider Electric a opté pour une auto-alimentation sans pile. C’est l’appui mécanique qui y est converti en énergie électrique. Withings, pour sa part, a travaillé à la fois sur le logiciel et le design matériel pour garantir à son pèse-personne Wi-Fi une autonomie de plusieurs mois… cm ccPIERRICK ARLOT redaction@industrie-technologies.com

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Équipée d’un boîtier doté d’une carte Sim et d’un modem, la chaudière communique avec le centre de diagnostic ELM Leblanc.

mations devra-t-il échanger ? Quel est le débit idéal pour transmettre ces données ? Quelle est la portée de la liaison ? Avec quels équipements l’objet doit-il communiquer ? Comment va-t-il interagir avec son environnement ? Est-ce par une simple liaison point à point ou va-t-il évoluer au sein d’un réseau ? Autant de questions auxquelles il faut donner des réponses précises pour éviter de mauvaises surprises.


FICHE MÉTHODE

Le tolérancement inertiel : plus de liberté en production

L’horlogerie a recours au tolérancement inertiel pour garantir la précision de ses mécanismes.

RÉA

Deux points importants c Calculer l’inertie

c Privilégier le centrage sur la cible

La qualité d’un produit assemblé dépend de deux critères : l’écart de centrage par rapport à la cible (noté δ), la dispersion autour de cette cible (écart type σ), l’inertie d’un lot est calculée à partir de ces deux éléments par la relation : I =���� δ2 + σ2 . La tolérance ne porte plus sur un intervalle mais sur cette quantité.

L’approche traditionnelle de tolérancement par intervalle ne donne pas d’indication sur la répartition des pièces à l’intérieur de la tolérance. Le respect de l’inertie privilégie le centrage des processus sur la cible, ce qui améliore grandement la qualité des produits fabriqués.

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MÉTIER

OUTIL

ENVIRONNEMENT

Le tolérancement vise à limiter la variabilité dimensionnelle des pièces mécaniques. L’usage veut que l’on délimite celle-ci par un intervalle de conformité! Cette approche centenaire est en passe d’être dépassée par le tolérancement inertiel, récemment normalisé, qui donne plus de liberté à la production, tout en garantissant la fonctionnalité des produits assemblés !

MÉTHODE

c BUREAU D’ÉTUDES

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Le tolérancement inertiel A QUOI ÇA SERT ? c Privilégier la qualité plutôt que l’intervalle de tolérance. Le tolérancement inertiel abandonne la notion de bipoint pour tolérancer la caractéristique par une cible et une inertie maximale autour de cette cible (inertie composée de l’écart par rapport à la cible et de la dispersion du procédé). Cette nouvelle représentation place la notion de conformité dans une autre logique : la recherche de la qualité du produit fini plutôt que le respect d’un intervalle pour la caractéristique. c Donner plus de liberté à la production. Le tolérancement inertiel est un calcul statistique – mais qui garantit une qualité optimale des produits assemblés. En cela, il permet une plus grande liberté de dispersion des cotes de fabrication pour les processus de production, donc d’en réduire les coûts, sans pour autant mettre en péril la qualité fonctionnelle du produit.

COMMENT LE METTRE EN ŒUVRE ?

L’AVIS DE L’EXPERT

c Le tolérancement inertiel part de l’exigence fonctionnelle (par exemple un jeu). On détermine sur celle-ci la cible qui réalisera le meilleur compromis entre toutes les exigences (le jeu ne doit être ni trop grand, ni trop faible). On détermine également la dispersion maximale que l’on peut admettre dans une situation où l’exigence fonctionnelle serait centrée sur la cible. c Partant de ces deux éléments, on calcule statistiquement les cibles et les dispersions maximales admises sur l’ensemble des caractéristiques de la relation linéaire (chaîne de cotes dans le cas d’un jeu). Cette dispersion fixe l’inertie sur la caractéristique. L’acceptation de situations décentrées sera automatiquement gérée par la définition de l’inertie qui fait le bon compromis entre dispersion et décentrage. c La conduite des productions devra par la suite garantir un centrage suffisant pour que l’inertie calculée sur les lots soit inférieure à la limite notée sur le plan : par exemple 0,750,004 STI, selon la norme XP E 04 008 (2009), pour une tolérance inertielle de 0,004 sur une cote de 0,75.

ccMAURICE PILLET PROFESSEUR À L’UNIVERSITÉ DE SAVOIE

« Avec le tolérancement par intervalle, on cherche en vain à trouver le bon compromis entre garantir à tout prix la fonctionnalité et donner le plus de liberté possible à la production. Si on veut plus de qualité à moindre coût, il faut changer de méthode, adopter une façon de tolérancer qui modifie notre perception de l’acceptation de la variabilité, c’est l’objectif du tolérancement inertiel. »

LES PIÈGES À ÉVITER Utiliser le tolérancement statistique classique par intervalle. Ce mode de calcul de tolérancement largement répandu dans les entreprises est dangereux pour la qualité des produits livrés au client final. Il peut conduire, même avec de bon Cpk (indicateurs de capabilité), à faire 100 % d’assemblages non conformes avec pourtant 100 % de pièces conformes lorsque les productions ne sont pas centrées ! Faites du statistique, oui, mais en tolérancement inertiel ! Ne pas piloter correctement les processus. Le tolérancement inertiel pousse à respecter le centrage sur la cible. Pour cela, encore mieux que la maîtrise statistique des processus (MSP), il faut utiliser les outils de la maîtrise inertielle des processus (MIP). Des cartes de contrôles inertielles très performantes, associées à des indicateurs de capabilité et un pilotage multicritère rendent très simple le pilotage sur la cible des processus, afin de garantir l’inertie maximale admise.

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ENVIRONNEMENT

MÉTHODE

FICHE MÉTHODE

ccFICHE COORDONNÉE PAR JEAN-FRANÇOIS PREVÉRAUD jfpreveraud@industrie-technologies.com

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FICHE ENVIRONNEMENT

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Demander l’avis d’un Recenser et valider ou plusieurs experts les technologies

Optimiser les résidus

Une des dernières avancées est par exemple la mesure en continu avec des relevés toutes les 3 minutes des émissions de vapeur de mercure aux niveaux des cheminées industrielles.

Étude par un cabinet d’ingénierie, intégrateur ou constructeur d’installations avec des références bien connues.

Valorisation, recyclage des déchets en interne (eau, huile ou lubrifiant) ou externe. Ce qui est un déchet pour une entreprise peut être une matière première pour une autre.

MÉTIER

Analyser en continu des émissions Bien identifier en temps réel chaque effluent

Caractérisation des effluents ainsi que des sources émettrices pour améliorer les rejets en amont de la filière de traitement. Il faut pour cela effectuer un véritable bilan matière.

Renseignement sur les technologies proposées par les fournisseurs pour conforter les résultats de l’étude menée par l’ingénierie.

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MÉTIER

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MÉTIER

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ENVIRONNEMENT

Les industriels sont tenus de traiter leurs effluents avant rejet en station d’épuration communale ou directement dans l’environnement. Le traitement se déroule en général en trois étapes et porte sur les matières en suspension ou les poussières (dans l’air), les composés organiques et minéraux, et les métaux. L’évolution des normes de rejet et des rendements de production impose l’optimisation des stations industrielles.

MÉTHODE

Traitez vos effluents industriels à moindre coût

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FICHE ENVIRONNEMENT

MÉTHODE

Traitez vos effluents à moindre coût POURQUOI TRAITER LES EFFLUENTS ?

c Pour préserver la santé de la population et l’environnement. c Pour limiter l’épuisement des ressources en favorisant le recyclage. Avec un traitement optimisé sur certains sites, on peut atteindre le zéro rejet et le recyclage complet des effluents liquides. L’eau peut être recyclée dans le procédé de fabrication ou dans d’autres fonctions (lavage, extinction incendie). c Pour valoriser certains résidus. Les boues par exemple dans une filière de compost végétal.

MÉTIER

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ENVIRONNEMENT

c Pour se conformer à des normes et à une réglementation de plus en plus sévères en matière de rejets industriels.

COMMENT METTRE EN ŒUVRE LE TRAITEMENT ?

L’AVIS DE L’EXPERT

c Suivre les différentes étapes proposées pour le bon déroulement du projet et organiser une commission d’évaluation impliquant différentes personnes de la société (production, achats, maintenance…). c Garder à l’esprit un objectif d’impact sur l’environnement en se situant bien en dessous des normes en vigueur. c Il est même possible, grâce à l’évolution de l’appareillage de mesure en continu relié aux installations, d’ajuster en temps réel la dose optimale de réactifs. Avec à la clé, des économies supplémentaires en réactifs et déchets ultimes.

c Faire un copier-coller d’une installation existante même dans un même secteur industriel. Il faut considérer chaque site comme différent et faire du sur-mesure.

ccYANN LADOUCETTE INGÉNIEUR CHIMISTE CHEZ OXBOW CARBONPLUS

« Demandez l’avis à plusieurs experts. Procédez à une étude économique d’exploitation des installations la plus poussée possible, en prenant en compte tous les paramètres ainsi que les subventions éventuelles de l’État. Il faut mener cette étude plusieurs fois durant le projet. L’association de plusieurs technologies même pour une étape donnée de la filière de traitement peut s’avérer être le compromis gagnant pour une meilleure optimisation de la dépollution et du coût. »

c Se lancer dans le projet sans avoir réalisé au préalable plusieurs essais en labo puis pilotes sur site pour valider une technologie et son efficacité sur chaque étape de la filière de traitement. Ce point est crucial mais trop souvent occulté pour gagner du temps dans l’étude. Au vu du budget global pour la réalisation ou l’optimisation d’une station d’épuration, le coût d’une journée d’essai en labo oscille entre 650 à 1200 euros HT. Ils durent en moyenne entre une à deux semaines et les résultats sont ensuite disponibles sous une semaine. Cela permet vraiment de ne pas se tromper. c Opter d’emblée pour des technologies high-tech. Elles ne sont pas toujours la panacée. Elles offrent des installations plus compactes, mais peuvent être plus chères en coût d’exploitation, plus consommatrices d’énergie et moins durables dans le temps.

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Installation de charbon actif pour dépolluer des effluents liquides.

LES PIÈGES À ÉVITER

ccFICHE COORDONNÉE PAR RIDHA LOUKIL rloukil@industrie-technologies.com

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Visionnez le témoignage de Somfy sur l’utilisation de Teamcenter

EXPÉRIENCES

c BUREAU D’ÉTUDES

CAS D’ENTREPRISE Comment SPBT partage ses données techniques AUTOMOBILE

En mettant en place une solution PLM, l’équipementier automobile facilite le partage en interne des données de CFAO. À la clé, une accélération du développement des produits et une amélioration de la productivité. ccLE PROBLÈME

CENTRALISER LA GESTION DES DONNÉES TECHNIQUES

F. FIEF / MDTVISION

Tous les collaborateurs des bureaux d’études de SPBT de Rennes ou de Pologne sont équipés de la plate-forme Teamcenter de Siemens PLM Software.

ccSOCIÉTÉ DES POLYMÈRES BARRE THOMAS

Ancienne unité du groupe PSA devenue en 2000 équipementier automobile indépendant Développe et fabrique des pièces en élastomère et thermoplastique pour l’automobile Quatre familles de produits : pièces antivibratoires, pièces d’étanchéité de carrosserie, pièce de moulage technique, et pièces de transfert de fluides Sites : Siège social, bureau d’études et première usine à Rennes, une seconde usine en Pologne 1 700 personnes Chiffre d’affaires : 150 millions d’euros en 2009

La Société des polymères Barre Thomas (SPBT) dispose d’une plate-forme unifiée de développement des produits sur la base du logiciel Catia de Dassault Systèmes. Dès 2003, elle ressent le besoin de centraliser la gestion des données techniques de façon à en faciliter l’échange entre les équipes de développement, et entre le site rennais et l’usine en Pologne. Un serveur bureautique sous Windows avec une arborescence classique composée de répertoires est mis en place. Une solution qui s’avère toutefois inefficace. « Au fil des années, il y a eu des dérives d’utilisation. Aussi nous avons constaté une hétérogénéité dans la gestion des données techniques », confie Fabrice Fief, ancien responsable de la conception des pièces d’étanchéité devenu chef de projet PLM chez SPBT. ccLA SOLUTION

UNE PLATE-FORME PLM

Pour remédier au problème, la société opte pour une vraie plate-forme PLM (Product Lifecycle Management), avec le souci de structurer, gérer et partager les données techniques à toutes les étapes du

cycle de développement du produit : consultation, conception et industrialisation. Une étude d’opportunité confirme les avantages de cette option. Au départ, l’objectif est ambitieux. « Nous voulions aborder les trois étages du système : la gestion des échanges de données, la gestion des processus de travail et du circuit de validation et la gestion des projets. Finalement, nous avons réduit nos ambitions aux deux premiers étages », rapporte Fabrice Fief. N’ayant pas de compétences internes dans ce domaine, SPBT fait appel à l’intégrateur MDTVision. Lancé au début de 2009, le projet se déroule en trois étapes. D’abord, il a fallu analyser les processus internes de fonctionnement et identifier les besoins de partage de données. Ensuite MDTVision a réalisé une maquette. Une première version est alors proposée en novembre 2009. Elle est testée jusqu’à l’été 2009 par une douzaine d’utilisateurs. Enfin, il s’en est suivi un travail de mise au point, avec notamment la correction des anomalies constatées pendant les tests et le développement de passerelle avec les bases de données existantes.

Le choix s’est porté sur la plate-forme Teamcenter de Siemens PLM Software, une solution compatible avec le logiciel de CFAO Catia déjà en place. Le déploiement et le travail d’intégration ont duré jusqu’à mai 2010. Aujourd’hui, tous les collaborateurs concernés par le partage de données techniques sont équipés, soit 184 personnes, dont 30 à l’usine en Pologne. L’investissement se monte à près de 1 million d’euros, dont 300 000 pour le logiciel. « Nous disposons aujourd’hui d’une solution stable. Nous n’envisageons pas de migration à une version ultérieure avant deux ans », estime Fabrice Fief. ccLE BÉNÉFICE

GAIN DE PRODUCTIVITÉ DE 10 %

Avec la plate-forme PLM, les données techniques deviennent disponibles de la même façon et en même temps auprès des équipes de projets. Les sites de Rennes et de Pologne partagent toujours les mêmes informations. Finies les erreurs de fichier et les pertes de temps dans les corrections. Selon le sondage effectué auprès des utilisateurs, le gain de temps est estimé à 2,5 %. Mais avec la formation et le rodage progressif du système, Fabrice Fief espère atteindre un gain de 10 % dans deux ans. cm cc RIDHA LOUKIL rloukil@industrie-technologies.com

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PRODUITS

c BUREAU D’ÉTUDES

GUIDE D’ACHAT LA SÉLECTION DE PRODUITS DE LA RÉDACTION

Huit logiciels de CAO mécanique Malgré la concentration des éditeurs de CAO 3D mécanique, le choix d’une solution reste un vrai casse-tête. Notamment en ce qui concerne les formats d’échange. Certes, les versions d’évaluation et les offres à la demande sur Internet se développent. Mais, pour l’heure, acheter une licence revient à s’engager sur le long terme. Des éditeurs alternatifs tentent de s’engouffrer dans la brèche.

REPRISE Après plus de 20 % de baisse en 2009, le marché mondial de la CAO devrait progresser de 5 % en 2010. (Sources : Cimdata…).

ans la CAO (Conception assistée par ordinateur) 3D, la guerre des prix fait rage. Les premiers tarifs de solutions professionnelles commencent à 400 euros chez Alibre. Comptez 6000 à 8000 euros pour ‘‘Pro/E’’ (Pro/Engineer) de PTC ou encore Inventor d’Autodesk. Chez Dassault Systèmes (DS), on commence à 6 600 euros par licence pour SolidWorks pour culminer à plusieurs dizaines de milliers d’euros avec Catia (DS n’a pas pour politique de communiquer ses prix pour Catia). Bien sûr, ces prix, collectés et recoupés dans les forums utilisateurs sur Internet, baissent en fonction des volumes. À côté de cela, dans le sillage d’Intelliplus Premium On Demand à 30 euros par mois, la CAO 3D se met timidement à l’heure du SaaS (Software as a Service; logiciel loué à la demande sur Internet). Même Dassault Systèmes: « Le SaaS permet de faire face à un ‘‘rush’’ sur une durée d’un mois », ajoute Daniel Pyzak, directeur Europe, MoyenOrient, Afrique de l’activité du centre de compétence Catia chez DS.

D

cc Dimensionner

ses besoins

On s’en doute, ces différences de prix sont justifiées. « D’où la nécessité, de bien analyser ses besoins en fonction de la complexité des pièces à concevoir », conseille Alain Artige, responsable d’Usicad, société qui distribue Alibre Design. Avec

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ce dernier, on conçoit de petits assemblages mécaniques. Grand avantage, on peut faire ses premiers pas en CAO à peu de frais. Tandis que Catia (DS), Pro/Engineer (PTC) ou NX (Siemens PLM Software) ont une envergure technologique assez large et des fonctionnalités assez profondes pour supporter la conception d’un paquebot, d’un avion de ligne ou d’une gamme d’automobiles. cc Le

bénéfice des versions d’évaluation

Par ailleurs, une fois qu’on choisit son logiciel de CAO, on est engagé (certains disent ‘‘pieds et poings liés’’) au contrat de maintenance de l’éditeur. Les coûts peuvent atteindre 1200 euros par an et par licence. D’où l’intérêt, face à l’ampleur de l’investissement, de recourir à un conseil spécialisé pour faire son choix. « Notre accompagnement couvre l’analyse des besoins, la méthodologie de conception et la formation », précise Laurent Dousset, directeur marketing du cabinet Ares. Reste à s’assurer que la société de conseil n’est pas inféodée à un éditeur… Pour pallier cette éventualité, autant télécharger sur Internet des versions d’évaluation d’un mois comme le proposent officiellement Alibre, Autodesk, Solid Edge ou YellowCAD… « Difficile de se faire une opinion en si peu de temps. Sans compter que la formation reste indispensable », analyse toutefois

Richard Comte, responsable commercial d’Autodesk. « En revanche, la démarche est intéressante pour découvrir les fonctionnalités d’une nouvelle version ou pour tester des modules externes. » cc Les

limites de l’interopérabilité

Il n’y a pas si longtemps, les sous-traitants étaient obligés de s’équiper de la solution de CAO de chacun de leurs clients. Inconvénient: autant de clients, autant de solutions, autant d’investissements et de solutions à maintenir… Principale raison: les formats de fichiers issus de Catia, NX, Pro/E, Inventor, Solid Edge ou SolidWorks n’étaient que partiellement compatibles. Une manière de garder les clients captifs malgré les formats d’échange “standard’’ comme STEP (Standard for the exchange of product model data), le plus utilisé, DXF (Drawing exchange format) créé par Autodesk, ou Iges (Initial graphic exchange standard). Tout n’est pas si noir: « Au-delà des géométries 3D, qu’il faut souvent réparer, on conserve quand même des annotations, des calculs ou encore des simulations », rassure Christophe Iffenecker, responsable de Siemens PLM Software France. Cependant, cette interopérabilité a ses limites. « On perd des métadonnées qui enrichissent le fichier tout au long de son circuit de traitement. De même, on ne peut pas lire les parties qui ont été créées à partir des fonctionnalités spécifiques,


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Démonstration vidéo des principales nouveautés de la version Autodesk 2011.

PRODUITS

LE PLUS INTÉGRÉ LE MOINS CHER LE PLUS CRÉATIF

ccTOPSOLID MISSLER SOFTWARE

Missler Software intègre CAO, IAO, FAO, SGDT et ERP (Enterprise ressource Planning ou progiciel de gestion intégré). Intérêt : constituer un modèle unique de données de référence à la fois pour la CAO et la gestion. De quoi satisfaire des modèles économiques d’entreprises travaillant à la commande, sur prévisions commerciales, à l’affaire ou au négoce. En couplant les aspects industriels avec les aspects économiques, on simplifie grandement la création de produits en phase avec le marché et la gestion d’une PMI. ccFICHE TECHNIQUE

Type de CAO : Paramétrique 3D solide et surfacique ainsi qu’hybride. Interfaces : DXF, DWG, STEP, Iges, VDA, STL, Acis, Parasolid, HPMe, Medusa, Solid Edge, SolidWorks, Catia V4/V5, Pro/Engineer, NX. Systèmes d’exploitation : Windows 7, Vista, XP.

D.R.

Prix : 5 000 à 7 500 euros (estimation).

notamment avec les modules métiers parfois développés par des partenaires », poursuit Christophe Iffenecker. À cet égard, la plupart des logiciels incorporent un grand nombre de modules spécialisés venant de développeurs tiers pour la tôlerie, la mécanosoudure, le routage de tuyaux et de faisceaux… Des modules qui, par ailleurs, intéressent les sous-traitants. Autre type de besoin: pouvoir modifier des modèles CAO dont on n’est pas l’auteur.

ccALIAS DESIGN AUTODESK

Esquisses, illustrations, édition d’images pour la visualisation et la communication… Issu des besoins du style automobile, Alias Design facilite l’innovation et l’expérimentation en amont de la CAO. Son jeu étendu d’outils et de fonctionnalités, notamment les outils de création de surfaces de classe A, permet d’explorer des concepts et de réaliser des études de style efficaces. Qui plus est, grâce à sa capacité d’échange de données rapide avec Autodesk Inventor ainsi qu’avec pratiquement toutes les autres applications de CAO, il aide à résoudre facilement les problèmes d’intégration entre Design et CAO. ccFICHE TECHNIQUE

ccALIBRE DESIGN STANDARD ALIBRE

C’est incontestablement le moins cher du marché : 449 euros. Il s’adresse tout particulièrement aux entreprises dont le besoin est d’effectuer de petites modifications ou encore de lire un fichier numérique. En effet, il est possible d’importer ou d’exporter sa conception dans les formats de fichiers les plus utilisés. Autre atout, la mise en page PDF 3D. L’assemblage peut ainsi être lu par un public plus large. En revanche cet outil ne possède pas les mêmes possibilités de conception que ceux des autres éditeurs, d’où son prix. ccFICHE TECHNIQUE

Type de CAO : explicite 3D.

Type de CAO : Paramétrique 3D solide et surfacique.

Interfaces : DX, Iges et STEP.

Interfaces : DXF, DWG, STEP, Iges.

Systèmes d’exploitation : Windows 7, Vista, XP, Mac OS.

Systèmes d’exploitation : Windows 7, Vista, XP.

Prix estimé entre 4 000 et 4 500 euros.

Prix : de 449 à 2 349 euros.

Que le concepteur originel ait quitté l’entreprise, que l’on soit partenaire d’étude ou sous-traitant, voire partenaire pour le marketing, le design ou la communication, il faut pouvoir intervenir sur un modèle sans être au fait de la méthode de construction utilisée. L’approche ‘‘Explicite’’ ou Free Form Modeling fait ici recette. « Je peux modifier de façon très simple un assemblage conçu par une autre personne. Même si j’ignore l’historique de sa concep-

tion », affirme Richard Comte. Il n’est donc plus obligatoire de respecter le même choix de logiciel que son client. Qui plus est, la majorité des offres Free Form intègre désormais des modules permettant la lecture de fichiers d’autres éditeurs. cc Le

Graal de l’intégration

Autre question, faut-il s’engager dans une approche PLM (Gestion du cycle de vie des produits) avec le même éditeur que

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www.industrie-technologies.com

PRODUITS

Explorez en vidéo des exemples de modélisation 3D avec Catia V6.

GUIDE D’ACHAT HUIT LOGICIELS DE CAO MÉCANIQUE

AUTODESK

Autodesk Inventor

CARACTÉRISTIQUES TECHNIQUES

Moteur c Paramétrique 3D solide et surfacique, Free Form avec le module Fusion

DASSAULT SYSTÈMES

Catia

Moteur

c Paramétrique 3D solide et surfacique, Free Forme avec Imagine&Shape

MISSLER TopSolid 7

PTC

Pro/Engineer

SESCOI

WorkNC- CAD Solid

SIEMENS PLM SOFTWARE NX 7

SIE SIEM SOF Solid

Moteur c Paramétrique 3D solide et surfacique ainsi qu’hybride avec FreeShape

Moteur c Paramétrique 3D solide et surfacique

Moteur c Paramétrique 3D solide et surfacique. Module Hybrid Modeling

Moteur c Paramétrique 3D solide et surfacique, Free Form

Moteu

c et

Applications ‘‘métiers’’ intégrées c Conception de tuyaux, câbles et faisceaux, tôlerie, outillages, moules.

Applications ‘‘métiers’’ intégrées c Style, tôlerie, routage tuyaux et câbles… Nombreux modules spécifiques.

Applications ‘‘métiers’’ intégrées c Tôlerie, travail du bois, conception d’outillages et de moules.

Applications ‘‘métiers’’ intégrées c Tôlerie, châssis mécanosoudé, mannequin virtuel, soudure. Écoconception.

Applications ‘‘métiers’’ intégrées c Conception d’outillages de mécanique ainsi que des prothèses dentaires.

Applications ‘‘métiers’’ intégrées c Étude de style, reverse engineering, moules, tôlerie, outillage…

Applic in

Bibliothèques de composants standard c 650 000 pièces normalisées.

Bibliothèques de composants standard c Très large bibliothèque allant de l’environnement à l’électrotechnique.

Bibliothèques de composants standard c Redway 3D. Accès gratuit et illimité à une version personnalisée de la bibliothèque TraceParts Online (200 catalogues).

Bibliothèques de composants standard c Visseries, mannequins humains virtuels

Bibliothèques de composants standard c Plus de 20 000 composants natifs.

Bibliothèques de composants standard c Oui

Biblio comp

Interfaces

Interfaces c DXF, DWG, Step, Iges, VDA, Parasolid, Acis, STL, Solid Edge, SolidWorks, Catia V4/V5, Pro/Engineer, HPMe, Medusa

Interfaces c IGES, STEP, STL, DXF, DWG, VDA, VRML, Parasolid, Inventor, Solidworks, Rhino, Medusa, Stheno, Icem

Interfaces c Iges, Step, Parasolid, SolidWorks, Pro/Engineer, Catia V4/V5, NX, Cadds, Solid Edge

Interfaces c JT, Parasolid, Step, DWG, DXF, STL, Iges, Pro/ Engineer, SolidWorks, Ideas, Catia V4/V5

In

Calcul/simulation c Via intégration de Castor du Cetim

Calcul/simulation c Pro/Mechanica Lite RDM, MDX Cinématique et statique

Calcul/simulation c NC

Calcul/simulation c Via NX CAE, le module d’IAO qui correspond à Nastran.

Calcu

SGDT c Enovia VPLM, Enovia MatrixOne et Enovia SmarTeam

SGDT c Intégrée à l’outil d’ERP maison

SGDT c PTC édite Windchill qui est capable de gérer les plus gros projets

SGDT c Natif

SGDT c Teamcenter et Teamcenter Express

SGD

FAO

FAO c TopSolid CAM

FAO c FAO Expert Machinist

FAO c Work NC

FAO c NX CAM

FA

Interfaces c Acis, SAT, DXF, DWG (TrueDWG), Iges, JT, Step, Pro/Engineer, Catia, Solidworks, NX

Calcul/simulation c Intégrés

Calcul/simulation

c Catia Analysis et Simulia

c

goupil pr

c

Autoc I-Deas st

c

(NX

c

In Te

FAO c Oui, au travers d’applications partenaires

c Module Catia Machining

A partir de 6 200 €

A partir de 8 000 € **

De 5 000 € à 7 500 € **

A partir de 6 390 €

De 2 900 € à 7 500 €

A partir de 8 000 € **

LES PLUS

Abaqus

plastiq élec moule

Logiciel intuitif, avec un menu dynamique. Bénéficie de la famille de logiciels Approche Digital Prototyping. Version d’évaluation valable un mois.

Suite logicielle haut de gamme présente dans les grands comptes. Large palette de fonctionnalités et grande profondeur fonctionnelle.

Les données techniques sont gérées en liaison avec TopSolid’ERP. Référentiel unique pour les données techniques, commerciales et financières.

Un moteur paramétrique avec de bonnes liaisons logiques. Pour les grands comptes, les PME et les entreprises moyennes. Liaison possible avec CoCreate.

Intégration d’Hybrid Modeling. Dispose d’interfaces directes avec les principaux logiciels de conception du marché.

Solution complète, présente dans les grands comptes. Annonce récente de la technologie HD-PLM qui introduit le décisionnel dans le PLM.

Solutio de dispos palett Utilise que frèr

LES MOINS*

SGDT Autodesk Vault intégré

c Iges, Step, DXF

c

Lourd à installer. Manque un peu de convivialité.

C’est le logiciel de CAO le plus cher du marché.

La mise en œuvre manque de facilité.

Interface efficace mais assez austère.

Difficile à installer. Faible réseau de revendeurs.

Manque de recul. La version NX 7 étant très récente.

Concep assem Peu

www.autodesk.fr

www.3ds.com/fr

www.plm.automation. siemens.com/fr_fr/

www

* D’APRÈS LES FORUMS UTILISATEURS **ESTIMATIONS INDUSTRIE ET TECHNOLOGIES

50

N°924ccJUILLET 2010

www.topsolid.fr/

www.ptc.com

www.secoi.com/fr

c d’


PRODUITS

Solid Edge

solide orm

étiers’’ erse

ndard

o/ I-

module

Moteur c Paramétrique 3D solide et surfacique

Applications ‘‘métiers’’ intégrées c Tôlerie, pièces plastique, câblage électrique, soudure, moules, électrodes.

Applications ‘‘métiers’’ intégrées c Tôlerie, tuyauterie, reverse engineering, électrique, écoconception.

Bibliothèques de composants standard c Visserie standard, goupilles, roulements, profilés, tuyauterie…

Bibliothèques de composants standard c Oui au travers du service communautaire 3D ContentCentral (pièces, assemblages 3D, des blocs 2D, macros…).

Interfaces c Pro/Engineer, Catia, Autocad, Solidworks, NX, I-Deas + interfaces standard

Interfaces c Pro/Engineer, NX, Inventor, Solid Edge, Cadkey, Rhino + interfaces standard

Calcul/simulation c Solid Edge Simulation (NX Nastran)

Calcul/simulation c Solidworks Simulation

SGDT

SGDT c SolidWorks Enterprise PDM

Insight, Teamcenter, Teamcenter Express

d’applications partenaires

FAO c Oui, au travers d’applications partenaires

De 2 800 € à 6 500 €

A partir de 6 600 €

FAO

c Oui, au travers

la qui sionnel

très

mation.

Solidworks

Moteur c Paramétrique 3D solide et surfacique, hybride

c Gestionnaire de révision,

**

SOLIDWORKS (DASSAULT SYSTÈMES)

Solution de milieu de gamme performante disposant d’une large palette d’applicatifs. Utilise le même moteur que NX son ‘’grand frère’’ chez l’éditeur.

Logiciel intuitif, prisé des PME. Il prend notamment en charge une large gamme de calculs. Il est soutenu par une communauté très active.

Conception de gros assemblages difficile. Peu distribué en France

Conception de gros assemblages difficile. Peu distribué en France

www.plm.automation. siemens.com

www.solidworks.fr

D.R.

SIEMENS PLM SOFTWARE

celui de la solution de CAO ? DS, PTC et Siemens PLM vont évidemment recommander à leurs clients un ‘‘One Stop Shoping’’ (on achète tout chez le même vendeur). Efficace : « Nous nous sommes équipés de Pro/Engineer pour la CAO et de Windchill pour le PLM, tous les deux de chez PTC. Cela nous garantit une certaine cohésion dans nos circuits de décision », confie Wilfried Cadiou, responsable de la filière numérique chez Construction navale de Bordeaux (CNB). De son côté, Laurent Dousset d’Ares préfère assembler des outils de PLM à des logiciels de CAO provenant d’éditeurs différents : « Nous obtenons ainsi les meilleures combinaisons du marché. Par exemple, Windchill avec Catia. Mais toutes ne sont pas possibles. » Autre critère de sélection, l’intégration des différents modules de la chaîne de conception: CAO, IAO (calcul), simulation, FAO (fabrication), travail collaboratif, GDT et PLM. Deux géants y parviennent jusqu’à l’usine numérique: DS avec la suite Catia/ Simulia/Enovia/Delmia et Siemens PLM Software avec NX/Nastran/Teamcenter/Tecnomatix. De son côté, Autodesk est en bonne voie grâce au rachat d’Algor pour le calcul et la simulation lui permettant de parler de “Digital Prototyping’’– mais pas encore jusqu’à l’usine numérique et il lui manque encore un maillon FAO propriétaire. Le problème est de taille: « Dans l’univers du PLM, les industriels se confrontent à une trentaine d’éditeurs majeurs dont ils ont à intégrer les logiciels. De la CAO à la simulation en 3D, en passant par la gestion documentaire, le travail collaboratif ou la CAO électronique. C’est très cher et pas forcément très efficace… », estime James Heppelmann, directeur général de PTC. Enfin, reste la question de l’intégration avec des ERP (Enterprise ressource planning; PGI: Progiciel de gestion intégré). L’intérêt: déterminer le coût du produit dès l’étape de conception. Sescoi y réussit dans le domaine de la conception des outillages. Mais le français Missler Software est le seul généraliste

ccWILFRIED CADIOU RESPONSABLE DU NUMÉRIQUE CHEZ CONSTRUCTION NAVALE DE BORDEAUX

La formation et le matériel comptent autant que le logiciel « Si le choix du logiciel de CAO est important, la formation et le matériel informatique le sont d’autant plus. Et pour cause! La majorité des formations portent sur des projets qui n’ont aucun rapport avec l’activité de l’entreprise. « Nous avons donc opté pour une approche personnalisée du logiciel autour de projets que nous avons fournis. Les logiciels de CAO sont de plus en plus performants et les nouvelles versions exigent au fil des ans, le recours à un matériel informatique récent (alors qu’il est généralement amortissable sur 3 ans). Nous avons donc décidé, suite à des calculs financiers, de louer nos machines chez un prestataire. Celui-ci nous garantit une évolution de nos machines en fonction des besoins et assure l’installation des logiciels, ainsi que leur mise en réseau. »

à y parvenir pour tout type de conception. Un cas unique au monde. Enfin, notons un timide début de prise en compte de l’écoconception dans les logiciels de CAO. Pour le moment seuls PTC et SolidWorks intègrent dans leur offre des modules capables de déterminer et de comparer le coût écologique de différentes variantes d’un projet. Une approche novatrice qui devrait se généraliser rapidement. cm cc LUDOVIC DE SAINT MAIXANT / AGENCE TCA redaction@industrie-technologies.com

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51


Pour plus d’informations : 04 74 73 42 33 ou info@idice.fr


FICHE OUTIL c BUREAU D’ÉTUDES

MÉTHODE

Choisir un logiciel de CAO mécanique

OUTIL

ENVIRONNEMENT

La CAO permet de concevoir des objets en trois dimensions (3D) ce qui, contrairement au DAO (Dessin assisté par ordinateur) en 2D, lève toute ambiguïté sur la position des différents éléments au sein d’un assemblage. Au-delà de la géométrie, la CAO intègre aussi les multiples contraintes de conception.

À QUOI ÇA SERT ? c Gain de temps Contrairement à la conception sur papier, le changement d’une caractéristique comme une cotation se répercute sur l’ensemble de l’assemblage grâce à une conception hiérarchisée.

c Marketing Les logiciels de CAO incorporent désormais des solutions de Photo Rendering. L’assemblage est modélisé et traité de façon hyperréaliste avec la prise en charge de l’environnement.

D.R.

c Communication Les informations véhiculées peuvent être accompagnées d’annotations ou de notes de calculs. Ainsi on diminue le temps de compréhension d’un assemblage complexe. Les points de vue deviennent plus explicites.

MÉTIER

Modèle CAO tridimensionnel d’un voilier obtenu avec le logiciel Catia V6 de Dassault Systèmes.

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FICHE OUTIL

MÉTHODE

Choisir un logiciel de CAO mécanique COMMENT FAIRE SON CHOIX ?

c Test sur une pièce réelle. Demander une présentation du logiciel en prenant en compte les activités de l’entreprise, avec un jeu de pièces ou d’ensembles types. Il est ainsi aisé de se rendre compte de la concordance entre les besoins de conception et les possibilités du logiciel. c Conseil. Faire appel à une société de conseil, à condition qu’elle ne soit pas liée à un éditeur en particulier, pour bénéficier d’un accompagnement complet : formation et méthodologie de conception pour réduire les cycles de développement.

c Équipement multiple. Pour les sociétés de sous-traitance, le choix de l’éditeur est particulièrement critique. Elles sont souvent obligées de s’équiper auprès de plusieurs éditeurs afin de satisfaire leurs clients. c Compatibilité. Lorsqu’on récupère un fichier issu d’un autre logiciel de CAO, on perd souvent un grand nombre d’informations : les calculs, les métadonnées, la logique fonctionnelle… La géométrie de l’assemblage est par contre conservée à 99 %. c Maintenance. Mieux vaut opter pour un éditeur dont l’équipe de Hot Line est assez réduite. On multiplie les chances de tomber plusieurs fois sur la même personne. Le suivi des problèmes de l’entreprise sera plus soutenu. c PLM. Faut-il acheter les solutions de CAO et de PLM chez le même éditeur ? Les sociétés de consulting préconisent de s’équiper avec les solutions les plus adaptées, quitte à avoir des éditeurs différents. En revanche, la maintenance en sera plus complexe et il faudra faire appel à un intégrateur tiers.

L’AVIS DE L’EXPERT

ccLAURENT DOUSSET DIRECTEUR MARKETING DANS LA DIVISION DESIGN ET INNOVATION D’ARES

«La formation doit être liée à l’activité de l’entreprise» «La formation reçue de l’éditeur est souvent déconnectée de l’activité de l’entreprise. Ce qui dissipe l’attention des concepteurs. Par ailleurs, je conseille de dispenser une formation à chaque mise à jour du logiciel. De cette manière, l’entreprise rentabilisera la maintenance du logiciel. Or ce n’est pas négligeable pour une PME: compter de 10000 à 15000 euros par an pour 10 postes.»

ÉTAT DU MARCHÉ

c Des signes de reprise économique Le marché mondial des logiciels de CAO était de 5 milliards de dollars en 2009 selon une étude menée par John Peddie Research (JPR). Soit une baisse de 23 % par rapport à l’année précédente où le marché était de 6,7 milliards de dollars. En effet, la crise économique a touché de plein fouet des secteurs comme la construction, l’automobile, l’aéronautique et le naval… Conséquence : les industriels ont massivement diminué leurs achats de logiciels de CAO. En revanche, JPR estime que l’année 2010 verrait le volume des ventes croître jusqu’à 5,4 milliards de dollars. Soit une augmentation modeste de 5 %. Mais les éditeurs devront encore patienter jusqu’à 2013 voire 2014 pour retrouver les niveaux de vente de 2008.

D.R.

MÉTIER

OUTIL

ENVIRONNEMENT

c Analyse. Une entreprise souhaitant s’équiper d’une solution de CAO doit se poser les bonnes questions avant d’acheter : « Quels types de pièces doit-on concevoir ? Quelle sera l’évolution de mes besoins en termes de conception ? Doit-on également s’engager dans une approche PLM ? Avec le même éditeur que pour la CAO ? »

LES POINTS À SURVEILLER AVANT D’ACHETER

ccLUDOVIC DE SAINT-MAIXANT / TCA redaction@industrie-technologies.com

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notre sélection de produits classés en 7 secteurs de référence

composants mécaniques cc PAGE 55

cc Composants méCaniques cc Mécanique système d’entraînement de colonnes et de fraiseuses

KRPX est destiné à l’entraînement de colonnes et de portiques mobiles de fraiseuses. Très compact, il est disponible dans les trois tailles standard 2, 3 et 4, avec des diamètres de pignon qui ne dépassent pas respectivement 104, 127 et 148 mm. Sa capacité maximale est de 105 kN, et sa raideur atteint 333 kN/mm. Sa rigidité radiale représente jusqu’à 60 % de la rigidité globale. Des accélérations allant jusqu’à 25 m/s² sont possibles grâce à sa forte raideur et sa faible inertie. Le montage de deux servoréducteurs planétaires s’effectue de part et d’autre du bâti mobile. Leur couplage avec un système de précharge électrique annule tout jeu. L’objectif est de maintenir la rigidité globale au même niveau que celle du bâti principal, pour éviter toute dégradation des performances dynamiques. Les pignons de sortie, taillés au même diamètre que les arbres, bénéficient du meilleur rapport possible entre couple et rigidité au niveau de la crémaillère. Le palier de sortie (2 roulements à rouleaux à contact oblique, précontraints et surdimensionnés) supporte le pignon au plus près de l’effort.

D.R.

Fournisseur redex

réducteurs planétaires de précision

module d’entraînement linéaire géant

La gamme de réducteurs planétaires de précision PLN se décline suivant 5 tailles (PLN 70, 90, 115, 142 et 190) avec des couples de sortie de 27 à 1800 Nm et 15 rapports de réduction allant de 1/3 à 1/100. Avec un rendement élevé de 98 %, ces réducteurs s’adaptent sur tous les moteurs brushless. Sont disponibles en option: huile alimentaire, arbre de sortie clavetée, conformité Atex. Suivant les modèles, le jeu varie entre < 3 et < 5 arcmin, le jeu angulaire entre < 1 et < 2 arcmin. La rigidité torsionnelle s’étale entre 6 et 140 Nm/arcmin. La vitesse d’entrée recommandée s’étend de 580 à 6 000 min-1 suivant les conditions d’emploi. L’inertie varie entre 0,25 et 54,20 kg.cm2.

Ce module d’entraînement linéaire dispose d’une course de 7 000 mm pour une longueur totale de 8 110 mm et une hauteur de 200 mm. Le chariot de guidage mesure 500 mm de large sur 700 mm de long. Il atteint une vitesse de 2 m/s et une accélération de 5 m/s2, avec une précision de positionnement de ± 0,01 mm. L’ensemble d’un poids d’environ 800 kg, reste toutefois compact. Ce système d’entraînement linéaire est réalisé à partir d’un module MDKUSE35-3ZR composé d’un profilé en aluminium rigide et de deux systèmes à recirculations à six rangées de billes de la série KUSE35, montés en parallèle, actionnés par trois courroies crantées.

accouplement sans jeu

cc Hydraulique

Fournisseur atlanta neugart France

Doté d’un système à double cardan, l’accouplement sans jeu Countex compense tous les désalignements potentiels, sans engendrer de forces de réaction sur les arbres. Compact, il est proposé en 2 tailles pour des alésages de 6 et 14 mm et des couples nominaux Tkn de 0,3 et 1 Nm. Il est disponible sur stock avec l’alésage H7, le plus courant. Destinés à entraîner codeurs et tachymètres, ces accouplements sont utilisables à des températures permanentes allant jusqu’à 160 °C. L’immobilisation des moyeux sur les arbres est garantie par des vis de pression comme pour les accouplements de précision de type 1.0 des gammes Rotex GS et Toolflex du même fabricant. Fournisseur Ktr France

électronique cc PAGE 56 électrotechnique cc PAGE 57 télécoms cc PAGE 60 emballage-logistique cc PAGE 60 équipement général cc PAGE 62 bâtiment travaux-publics cc PAGE 63

Fournisseur schaeffler France ina-Fag

Pompes à pistons axiaux et moteurs fixes

Les pompes à pistons axiaux et leurs moteurs fixes de la série 760 sont proposés dans deux cylindrées de 130 cm3/tr tournant à 3 200 tr/min et 160 cm3/tr tournant à 2 950 tr/min. La pression nominale de travail des deux modèles est de 430 bar, avec des pointes de pression limitées par soupape à 465 bar. Ces pompes et moteurs, destinés à des véhicules, sont dotés de brides SAE D. L’équipement intègre une pompe de gavage à forte cylindrée et des ports regroupés du même côté, avec en option des cartouches à visser et des orifices arrière. Le moteur comprend un clapet navette, avec des cartouches à visser en option. Ces pompes avec leurs moteurs sont adaptées aux appareils de forage, pulvérisateurs agricoles, etc. Fournisseur eaton power solutions

Vous trouverez en page 63, un lexique des unités utilisées dans cette rubrique.

Vous PouVez adresser Vos informations de presse concernant de nouveaux produits par e-mail (en joignant une photo) : produitsnouveaux@ industrie-technologies.com

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55


www.industrie-technologies.com

Retrouvez ces produits sur l’Expo permanente.

Produits

cc électronique

Adapté à de nombreuses applications, ce variateur de vitesse couvre la gamme de puissance de 0,75 à 250 kW avec des tensions d’entrées de 400/480 V AC, en versions IP00, IP21, IP54 et IP66. Son architecture modulaire permet de le personnaliser en fonction des besoins. Les options de sécurité sont adaptées à la nouvelle Directive Machine applicable en 2011. Le variateur Allen-Bradley PowerFlex 753 peut être configuré pour fournir les données d’exploitation des machines : usure des ventilateurs, cycles des relais, heures de fonctionnement des moteurs, etc. Il dispose d’interfaces avec les protocoles industriels standards. L’intégration du logiciel DeviceLogix répond aux exigences des applications autonomes. Toutes les cartes sont tropicalisées en standard pour assurer une bonne tenue en milieu agressif. Fournisseur Rockwell Automation

cc composants

Onduleurs pour l’énergie photovoltaïque

Dans une installation photovoltaïque, l’onduleur, permettant de coupler l’énergie fournie par les cellules au réseau, est la pièce maîtresse. Ces armoires intègrent matériel et logiciel. Celui-ci recherche en permanence la puissance de sortie maximale. La plage de tension va de 425 à 900 V (1 000 V en option), la puissance de 30 à 1 190 kW. L’armoire électrique RPS450 avec son logiciel MPPT fournit un rendement supérieur à 95 % dans la gamme de 30 à 170 kW (avec transfo intégré) et supérieur à 98 % dans la gamme de 280 à 1 190 kW (sans transfo). Le RPS450 s’interface facilement en RS-485 classique ou Modbus et est compatible avec la majorité des protocoles de communication industriels en temps réel (Profibus, CanOpen, etc.) Fournisseur Bonfiglioli Transmissions

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Contrôleur d’écran multitactile résistif

Combinant l’architecture de microcontrôleur STM32 et la technologie multitactile PMatrix, ce contrôleur à faible consommation facilite la réalisation d’applications tactiles. Grâce à sa faculté de détecter jusqu’à dix pressions simultanées, il permet de remplacer des séquences de menu par des commandes plus directes et naturelles pour l’utilisateur. Le STM32TS60 est le premier d’une famille de produits tactiles dénommée STMTouch.

Contrôleurs PWM

Destinés aux alimentations de PC portables, ces contrôleurs PWM (modulation de durée d’impulsion) répondent aux normes les plus rigoureuses, dont Energy Star External Power Supply (EPS) version 2.0 qui exige un rendement moyen de 87 % en mode actif. Pour ce faire, ces contrôleurs démarrent en haute tension et évitent les circuits de protection externe. Les contrôleurs PWM intégrés comme le FAN6754 diminuent de 25 % la consommation à faible charge par rapport aux solutions concurrentes. Ils intègrent l’étalement de spectre pour diminuer les émissions électromagnétiques de 5 à 10 dB et un démarrage interne lent (8 ms). Fournisseur Fairchild Semiconductor

Fournisseur STMicroelectronics

Microcontrôleurs 18 broches à faible consommation

Intégrant le cœur 8 bit PIC16F1 amélioré, ces microcontrôleurs à 8 bits d’usage général affichent un gain de performance de 50 %, intègrent 14 nouvelles instructions et permettent une programmation en C avec une efficacité de codage 40 % supérieure. La consommation en veille est de 30 nA à 1,8 V, la plus faible du marché. Les microcontrôleurs PIC16 (L) F1826 et PIC16 (L) F1827 incluent le module tactile mTouch, les interfaces doubles I2C/SPI, une fonction PWM avancée et un modulateur de signal numérique. Disponibles en boîtiers à 18 broches, ils permettent une migration facile pour les microcontrôleurs PIC 18 broches existants. Une carte de démonstration permet d’évaluer et de développer facilement et simplement des applications à partir de ces composants. Fournisseur Microchip

cc composants Surveillance de batteries d’éléments Li-ion de forte tension

Fonctionnant sans microprocesseur ni photocoupleurs ni isolateurs, ce circuit peut gérer de 4 à 12 éléments de batterie en série dans des conditions de surtension ou de soustension, atteignant une tension maximale de 60 V. Qui plus est, il peut se mettre en cascade dans une architecture série autorisant des tensions de 1 000 V. Le LTC6801 est une version économique du LTC6802. Équipé d’une référence de tension de précision de 3 V et d’un régulateur 5 V, il mesure précisément les tensions des éléments et leur équilibrage. Une large gamme de seuils de sous-tension et de surtensions peut être fixée, avec des hystérésis réglables. Deux entrées permettent d’inclure la gestion de la température. Une seule sortie d’horloge différentielle assure que toutes les tensions sont dans la gamme de fonctionnement déterminée. Cette interface procure une forte immunité au bruit et confirme que les défauts ne sont pas masqués par des bits figés ou des courts circuits. Un auto-test d’ensemble est intégré. Le LTC6081 est encapsulé en boîtier SSOP à 38 broches et fonctionne dans la gamme de températures de – 40 à + 85 °C. Fournisseur Linear Technology

cc DESCRIPTION

Références LTC6801 Caractéristiques Gestionnaire de

pannes d’une batterie d’accumulateurs, haute tension, fonctionnant sans microprocesseurs, ni photocoupleurs ou isolateurs.

cc POINTS FORTS

Convertisseurs réglables 3 A pour applications industrielles

Idéaux pour les applications alimentées en 24 V, ces convertisseurs continu continu 3 A non isolés ont une sortie programmable de 0,75 à 5,5 V. Ces modules de 20,8 x 11,9 x 8,5 mm disposent d’une fonction de mise ne marche, de protections thermiques, de surintensité et de soustension et fonctionnent dans la gamme de températures de – 40 à +85 °C. Acceptant des tensions d’entrée de 16 à 40 V, les convertisseurs de proximité Okami OKI-T/3-W40 ont une puissance maximale en sortie de 15 W et peuvent alimenter des condensateurs céramique jusqu’à 1 000 µF. Ils sont conformes aux normes de sécurité UL/EN/IEC 60950-1 et à la directive RoHS-6. Fournisseur Murata

Ce produit peut gérer jusqu’à 12 éléments de batterie en série dans des conditions de surtension et de sous-tension. D. R. D.R.

cc entraÎnements Variateur de vitesse


Produits

cc électrotechnique cc composants et

appareillages

Connecteur Profibus à angle variable

Destiné à connecter les nœuds Profibus aux lignes Profibus, ce connecteur présente la particularité unique d’offrir des sorties de câble à 35° et à 90°, l’utilisateur pouvant changer l’angle selon ses besoins sans changer le capot. Le connecteur mesure 67x39x17mm et pèse 40 g. L’interface est de type sub-D à 9 points et fonctionne de 0 à 60 °C. Fournisseur : CiS Electronic

Régulation pour rideaux d’air

Grâce à un algorithme particulier, ce régulateur contrôle la température et le débit d’un rideau d’air chaud placé à l’entrée d’un lieu public et optimise son efficacité. Il nécessite une sonde de température extérieure et une sonde pour la température de reprise et de soufflage du rideau. Le seul paramètre est la hauteur d’installation du rideau. En s’adaptant aux variations des conditions climatiques (température, force et direction du vent), la technologie de régulation Chips assure le réglage optimal en temps réel, avec une réduction de consommation pouvant atteindre 75 %. En option, le système peut recevoir un contacteur de porte et une horloge. Fournisseur Biddle

Contacts de connecteur Arinc 600

Destinés aux connecteurs NSX (Arinc 600) pour l’aéronautique, ces nouveaux contacts taille 10 pour bus de données twinax complètent la gamme des contacts twinax concentriques de tailles 8 et 5 préexistants. Ils sont associés à trois arrangements d’inserts Arinc 600 procurant une grande souplesse d’intégration et un gain de poids et d’espace. Le contact taille 10 pour câble de données twinax existe en plusieurs versions : mâle et femelle, à sertir ou à picot, extractible par l’avant ou par l’arrière. Fournisseur Radiall

Connecteur carte à carte miniaturisé

Avec un pas de 0,40, une hauteur de 0,7 mm après accouplement et une largeur de 2,60 mm, cette série de connecteurs carte à carte offre un bon compromis espace/ fiabilité du marché. Des versions sont proposées en 20-50 circuits avec 4 pattes à souder à chaque extrémité pour garantir la fixation sur le circuit. Les contacts supportent 50 V et 0,3 A. Les connecteurs SlimSrack CMS disposent de contacts à deux points avec une longueur de recouvrement de 0,48 mm pour une bonne performance électrique. Un placage nickel avec effet de barrière évite les intrusions de flux de soudure. Les broches plaquées or assurent un nombre de cycles élevé. Fournisseur Molex France


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Produits

cc EMBALLAGE LOGISTIQUE

cc tÉlÉPHoNiE

PDA durci antibactérien

Dédié au marché de la santé exigeant en terme de stérilisation, ce PDA compact est certifié IP65 et antibactérien. Il communique facilement les données du personnel nomade (infirmières ou ambulanciers) sous GSM, GPRS Edge, HSDPA, Bluetooth ou WLAN 802.11b/g. Il intègre un lecteur de code à barres laser (1D ou 2D) et un lecteur RFID pour l’inventaire et le suivi des patients. Ergonomique, le M3 White comprend de nombreuses options pour travailler plus efficacement : une crosse pistolet pour la numérisation intensive, une housse de protection ou de transport et des socles avec charge, batteries, port USB ou port Ethernet. Fournisseur Athesi

cc rÉsEauX Points d’accès extérieurs

Routeur sans fil pour petites entreprises

Conforme à la norme 802.11n, ce routeur sans fil dispose d’options pour réduire le câblage, la consommation et les coûts de mise en réseau. Parmi elles, un commutateur fast Ethernet intégré à 4 ports pour relier des périphériques au réseau et la compatibilité avec la méthode Wireless Distributed System. Cette méthode facilite l’ajout de points d’accès pour couvrir les zones d’ombre ou élargir la portée d’un réseau sans câbles additionnels. L’AT-WR2304N utilise la protection WPA2 et les méthodes de chiffrement WEP et WPA, à clé partagée et sur 128 bit. Il convient à un trafic multimédia important car il propose la QoS, les files d’attente de priorité et l’allocation de bande passante. Fournisseur Allied Telesis France

Adaptés aux liaisons radio en visibilité, ces points d’accès 802.11n pour l’extérieur s’installent directement sur un poteau afin d’utiliser des câbles d’antennes très courts à faibles pertes. Les antennes à double polarisation permettent de séparer les flux de données qui sont transmis en parallèle. Le dispositif WI2065n fonctionne simultanément comme point d’accès dans la bande 2,4 GHz et comme bridge dans la bande 5 GHz. Les points d’accès WIx065n offrent le sans-fil à des abonnés mobiles, en plein air, par exemple pour utiliser un scanner manuel. Dans ce cas et grâce au sans-fil, les équipements WI au protocole IAPP sont un plus pour obtenir un fonctionnement optimisé des terminaux. Fournisseur Funkwerk

Commutateurs Gigabit Ethernet

Ces commutateurs se déclinent en deux modèles 24 et 48 ports Gigabit. Le modèle 24 ports administrable et sans ventilateur est destiné à relier des postes de travail, tandis que le modèle 48 ports répond aux besoins des grandes entreprises pour établir toutes les connexions nécessaires dans un seul serveur. Le modèle 48 ports GS2200-48 dispose de 4 interfaces Mini-GBIC (transmission via fibre optique) et 2 pour l’iStacking afin de relier des commutateurs sur différents étages ou bâtiments. Il assure la segmentation du réseau avec des VLAN reliés au niveau 3, afin d’isoler les téléchargements de vidéo et la plupart des attaques possibles. Ces commutateurs offrent des fonctions de sécurité, priorité, Traffic Monitoring, 802.1Q VLAN, Spanning Tree, IGMP et gestion avancées. Fournisseur Zyxel

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cc tÉlÉPHoNiE

cc marquagE

Adapté aux milieux difficiles, exigeants et à haut risque, Vokkero est un système de conférence audio sans fil en « full duplex » entre 6 personnes sur 800 m. Toutes peuvent parler et écouter en même temps sans devoir appuyer sur un bouton pour déclencher la conversation. En parallèle, un nombre illimité de membres peut rejoindre le réseau fermé et sécurisé en mode réception seule. Utilisant des fréquences libres de droits, Vokkero s’utilise à n’importe quel moment de n’importe quel endroit, et ne nécessite aucune installation fixe ni aucune connexion à une base. Sa mise en route par simple appairage rend son utilisation simple, efficace et sûre. Son filtre antibruit performant assure une qualité sonore optimale même dans des environnements très bruyants. Vokkero est largement utilisé par les arbitres de football, rugby et handball lors d’événements sportifs comme les Coupes du Monde.

Ce terminal à trois options de lecture laser (performances optimisées, longue portée et ultralongue portée) permet une lecture de codes à barres à distance (de 1,5 à 9 m) sur des palettes ou autres stocks de produits. Il est conçu pour les applications de lecture intensive dans les secteurs de la distribution et de l’entrepôt. Le Dolphin 9951 embarque toutes les fonctionnalités de la gamme Dolphin 9900 qui intègre à présent le système d’exploitation Windows Mobile 6.1 de Microsoft (une plate-forme flexible qui permet de créer et développer des applications mobiles). Doté d’un boîtier robuste, le 9951 présente une poignée ergonomique de type pistolet, une technologie de gestion de l’alimentation Shift-Plus (en continu >10 heures) ainsi que trois configurations de clavier (35, 43 et 56 touches).

Système de conférence audio sans fil

Fournisseur Adeunis-RF

Terminaux DECT IP

Adaptés aux secteurs de la santé, l’éducation, le commerce et la grande distribution, ces terminaux bénéficient d’une ergonomie intuitive similaire à celle des GSM : grand écran, pavé de navigation, répertoire étendu, sonneries personnalisées en fonction des profils, etc. Ils disposent aussi de fonctions spécifiques aux besoins professionnels comme le filtrage de bruit ambiant, le réglage automatique du volume de sonnerie et la résistance aux chocs. Les combinés A620d et A630d ont un écran couleur de deux pouces et des touches programmables, une interface Bluetooth et en option une autonomie prolongée jusqu’à 24 heures en conversation et 200 heures en veille. Fournisseur Aastra Matra Telecom

Lecteur de codes-barres à lecture longue portée

Fournisseur Honeywell Imaging and Mobility

identification pour environnements extrêmes

Ces repères marqués par emboutissage permettent une lecture en relief des caractères afin d’identifier des câbles et tuyauteries dans les environnements difficiles. Amagnétiques, ils résistent à la corrosion, aux produits chimiques agressifs, aux vapeurs industrielles, à l’eau de mer, aux projections de sels halogènes et aux variations climatiques extrêmes (de – 80 à + 540 °C). Les repères en Inox SS316 MBoss existent en quatre tailles : de 10 caractères sur une ligne pour une taille 10 x 60 mm, jusqu’à 40 caractères sur deux lignes pour une taille de 14 x 100 mm. Toutes sont disponibles en deux versions : l’une permettant la fixation par 2 colliers Inox ou polyamide de 8 mm de large, la seconde, avec des rivets. Fournisseur Hellermann Tyton S.A.S

D.R.

cc TÉLÉCOMS


Produits

cc EmballagE Barquette transparente avec absorbeur intégré

Cette barquette a été développée en Mapet, un matériel qui combine des propriétés de barrières irréprochables et une parfaite transparence, pour améliorer la qualité visuelle des aliments dans l’industrie alimentaire, spécialement de la viande. Le pouvoir absorbeur intégré se caractérise significativement par une rétention de 15 ml de liquide sur une surface de 225 cm² de viande fraîche.

cc logistiquE Nacelle pour simplifier le stockage

Fournisseur Faerch Plast

Ensacheuse intelligente

Cette ensacheuse optimise le processus d’emballage. Les sachets peuvent être remplis simultanément en mode manuel ou automatique. Le conditionnement des produits est ajustable. Le changement de format des sachets est simple et rapide. Elle s’adapte à des supports de fabrication variée. Joker traite des volumes variant de la petite à la grande série. L’encombrement des machines standard est limité et la maintenance est réduite. Des options nombreuses sont disponibles comme les équipements de marquage. Fournisseur Flexico

Ce mât vertical est conçu pour gérer des inventaires. Disponible en trois hauteurs, il répond aux besoins de logistique et de commerce de détail pour des tâches de collecte de paquets. D’une hauteur de 39 cm, le panier est équipé de contrôles commandes intuitifs et de deux entrées latérales. Le mât est équipé de câbles de chargement des batteries de 1,80 m. Le QuickStock, en version détaillant, se manœuvre facilement grâce à un encombrement de 1,35 m sur 0,75 m de large et un rayon de braquage nul. Avec une capacité d’élévation allant jusqu’à 227 kg ou 159 kg pour le modèle le plus haut (QS 20), il peut charger des cartons sur son plateau avant et des objets irréguliers à l’aide de crochets. Fournisseur Genie France

Transpalettes manuels

Ces transpalettes manuels produits en Suède sont durables comme le montrent les tests menés sur les cycles de vie. D’une capacité de charge de 750 kg, le modèle de base est doté d’une hauteur de levée des fourches d’à peine 35 mm. Il est idéal pour l’utilisation de palettes jetables à faible garde au sol ou bien des systèmes de palettisation à profilé adaptable aux charges. Hormis le BT Lifter Surbaissé, la gamme comprend le BT Lifter contrôleur de charge, qui peut peser des charges allant jusqu’à 2300 kg, équivalentes à sa capacité totale, avec une précision de plus ou moins 20 kg. Quant au BT Lifter Galvanisé, de même capacité, il est indiqué dans les environnements semi-humides. Fournisseur BT France

Système automatique de stockage et palettisation

Apprécié par le secteur agroalimentaire, ce système de stockage et de palettisation automatique apporte une qualité de processus et une souplesse d’adaptation à la logistique des clients. Constitué en acier inoxydable, il évite la corrosion. Il se conforme aux règles de la FEM et aux directives HACCP de sécurité alimentaire. Il garantit une parfaite traçabilité des produits mis en stock.

cc marquagE

Tête d’impression thermique

Ces têtes d’impression thermiques en céramique fine sont destinées aux imprimantes de bureau. Elles assurent l’impression de supports non élastiques tels que les badges d’identification et les cartes bancaires. De dimensions (66 x 31 x 9 mm), elles offrent une résolution de 300 dpi, impriment en couleurs à une vitesse record de 50 mm/ seconde. La série KLE fait appel à la technologie à structure DPG (double partial glaze, double vernis partiel). Cette structure utilise la forme convexe de la couche de vernis accumulant la chaleur pour augmenter le taux de rendement thermique lors de l’impression. Cette série permet d’obtenir une qualité d’impression haute résolution grâce à la structure en plusieurs parties de l’élément thermique. Fournisseur Kyocera Fineceramics

Fournisseur ULMA Packaging

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Produits

cc ÉQUIPEMENT GÉNÉRAL

Déshumidificateurs à condensation

Ces déshumidificateurs à condensation, destinés aux professionnels, ont vu leurs capacités améliorées de 25 à 70 %. Ils répondent ainsi à l’augmentation des besoins sur les chantiers de construction. En effet, du fait de leur brièveté accrue, l’humidité de la construction n’a pas le temps d’être éliminée et génère le double ou le triple des frais de chauffage durant les trois premières années. Le TTK 200 affiche une capacité de déshumidification de 35 l/jour grâce à un compresseur rotatif silencieux qui le rend efficace pour

cc BTP

des locaux de 400 m et jusqu’à 200 m2 pour un assèchement consécutif à un dégât des eaux. (En cas de fonctionnement continu, il est possible d’installer une pompe à condensation automatique). Le TTK 400, dans la catégorie des 70 litres, a vu sa capacité améliorée de 45 %, et le TTK 800 de 70 %, ce qui lui permet de maintenir au sec des surfaces jusqu’à 1600 m2. 2

Fournisseur TKL France

Aérosol rechargeable à poche

Cet aérosol rechargeable est constitué d’un boîtier réutilisable dans lequel on introduit une poche étanche contenant le produit actif. L’air comprimé qui remplace le gaz propulseur est injecté dans le boîtier autour de la poche et ne perturbe pas la pulvérisation de produits aussi divers que les peintures

cc ENVIRONNEMENT

Nettoyeurs très haute pression Ces nettoyeurs très haute pression (HD) disposent de pressions qui s’échelonnent de 350 à 500 bar, pour des débits allant de 900 à 1260 l/h. Équipés d’une structure tubulaire robuste et de larges roues pneumatiques, ils sont très maniables. Les versions électriques à moteur triphasé 400 V/50 Hz sont dotées d’un démarrage progressif par palier et la version thermique possède un moteur Honda GX 670 à essence de 16,4 kW, qui démarre par clé de contact. Les pompes à vilebrequin de 350 et 500 bar sont protégées par des filtres fins à eau et la sécurité manque d’eau. Ils sont destinés à des applications allant du nettoyage au décapage sur des chantiers ou de sites de production. Les nettoyeurs ultrahaute pression (HDS) s’appliquent, quant à eux, aux travaux de décapage et de démolition. Ils existent en deux modèles à eau chaude (à 98 °C) de 600 et 800 bar équipés de moteurs Kubota Diesel 4 cylindres (38 kW) et en deux modèles à eau froide de 1000 et 2500 bar avec des moteurs VM Diesel 4 cylindres (70 kW). Les HDS sont pourvus en série de 3 ou 5 réservoirs intégrés pour l’eau, l’antigel et le gazoil ainsi que pour le fuel et l’anticalcaire sur les versions eau chaude. Fournisseur Kärcher

cc DESCRIPTION

Référence HD 7/250 De Tri à HDS

17/60 De Tri

Caractéristiques Nettoyeurs indsutriels ultra haute pression eau chaude ou froide sans détergent.

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cc POINTS FORTS

Pression réglable jusqu’à 600 bar/28 litres/minute.

Filtre à particules pour un moteur moins polluant.

Sans aucun produit chimique.

fluorescentes, les agents nettoyants, les anti-adhérents les désodorisants ou encore les insecticides. De plus tous ces produits sont stockés à la seule pression atmosphérique pendant leur transfert et avant leur utilisation. La Spray Box + basée sur le système Eco Spray breveté peut être utilisée dans toutes les directions. Elle est livrée avec 12 poches de 300 ml, qui contiennent plus de produit actif qu’un aérosol classique de 650 ml brut. Peu sensible à la température extérieure, le boîtier supporte des pressions de 30 bar et une soupape de sécurité provoque une fuite d’air dès 12 bar. Une pression supérieure à 4 bars assure une bonne qualité de pulvérisation durant toute l’opération. Elle peut être alimentée par une station de gonflage autonome avec une cuve de 6 litres et un compresseur 8 bar. Fournisseur Marquage Plus

cc SÉCURITÉ Enregistreur pour vidéosurveillance

Cet enregistreur numérique permet d’enregistrer les données de quatre caméras de vidéosurveillance dans un atelier, ou dans un entrepôt. Il offre la résolution D1 en temps réel sur l’ensemble de ses quatre canaux vidéo. Il intègre un serveur Web pour un accès à distance, agréé par le CNPP et certifié compatible avec le système client-serveur V1 de ESI (destiné à la levée de doute vidéo à distance). Les données textes peuvent être sauvegardées avec les images correspondantes en vue d’une analyse ultérieure. Le support multiflux du SVR-480 permet de minimiser les besoins en bande passante via un large choix de résolutions vidéo et de taux de rafraîchissement disponibles pour la visualisation en temps réel. Les utilisateurs peuvent choisir, par exemple, de voir des images en Jpeg compressées, tout en les enregistrant en résolution DI en Mpeg4. L’intégration d’un DVD rapide et d’une sortie USB permet de faire des copies rapides. Fournisseur Samsung Electronics France

Groupe VMC double flux extraplat

Ces groupes VMC double flux ont des caissons extraplats permettant une grande flexibilité de montage en faux-plafond ou combles isolés. Ils récupèrent de l’énergie par échangeur à plaques en aluminium à contre-courant avec un rendement supérieur à 90 %. Leur moteur de technologie EC à courant continu est basse consommation et sans entretien. Le KWL EC 220 P est conçu pour un débit d’air allant jusqu’à 220 m3/h (100 Pa). Il a un caisson extraplat d’une hauteur de 236 mm. Celle-ci est de 293 mm pour le KWL EC 340 P dont le débit d’air atteint 340 m3/h. Ces caissons ont une double peau de 20 mm d’épaisseur avec un revêtement intérieur en tôle laquée. Les orientations pour les raccordements aux réseaux aéroliques sont multiples grâce aux doublepiquages et aux deux versions gauche et droite. Fournisseur Helios Ventilateurs

Solutions constructives pour planchers

Ces poutrelles à semelle en béton armé et raidisseur treillis triangulaire sont utilisées pour réaliser des planchers sur vide sanitaire, en haut de sous-sol ou sur niveaux intermédiaires. Grâce à leur modularité, leur fabrication régulière et soignée et des étaiements simplifiés (jusqu’à 5,50 m), ils permettant de réduire de 12 % la quantité de béton nécessaire. Les Raid ST, SR et SH répondent à toutes les exigences techniques et réglementaires. La gamme Raid comprend aussi des Verticoffre pour le soubassement d’un vide sanitaire ou le couronnement d’un plancher haut, des poutres Raid 20 permettant de supprimer les murs de refends ou Raid 7 dissimulables dans le plénum du faux-plafond de 10 cm ainsi que des prélintaux pour ouvertures. Fournisseur Fabemi

D.R.

cc ÉQUIPEMENT


Produits

Chape sèche flottante acoustique et résistante au feu

Ces plaques de 1 200 x 600 x 28 mm sont destinées à composer une chape sèche flottante et isolante d’une parfaite planéité sur dalle ou plancher bois pour accroître l’isolation acoustique ou thermique. L’affaiblissement phonique est amélioré grâce à une bonne insonorisation en terme de bruits d’impact et bruits aériens. Incombustible (classé A1), il convient pour les planchers en bois. Le Promat-Systemfloor 28WF est constitué de deux épaisseurs de plaques minérales (9 mm) de magnésium stabilisé (Masterboard M) collées entre elles et d’une couche de fibre de bois de 10 mm fixées sous les plaques. Chaque plaque présente un abattement de 50 mm sur sa largeur et sa longueur pour un assemblage en feuillure homogène. Cette surface, lisse et robuste, résiste aux chocs ou au poinçonnement et aux frottements. Fournisseur Promat

Crochet de sécurité pour monuments historiques

Ce crochet de sécurité s’intègre parfaitement à l’architecture des monuments historiques, tels que des châteaux ou des églises. Destiné à des interventions de courte durée sur des toitures en pente, il est conforme aux normes EN 517 A et 795 A2. Disponible en version galvanisée, teintée après galvanisation, Inox et Inox teinté, il est livré par cartons de cinq pièces avec fixations. Fournisseur Frénéhard & Michaux

Les unités de mesure système internationaL A.................................................................... ampère A/m ............................ ampère par mètre Bq .......................................................... becquerel °C.................................................. degré Celsius C ................................................................. coulomb cd ................................................................ candela cd/m2 ...................... cd par mètre carré F............................................................................ farad h .......................................................................... heure H.......................................................................... henry Hz......................................................................... hertz J ..............................................................................joule K .......................................................................... kelvin kg .................................................... kilogramme lm .................................................................... lumen lx ................................................................................. lux m....................................................................... mètre m2.................................................... mètre carré m3..................................................... mètre cube m/s............................ mètre par seconde m/s2 ................................m/s par seconde min ..............................................................minute mol .................................................................... mole N ................................................................... newton Pa ..................................................................... pascal Pl.............................................................. poiseuille rad .................................................................. radian s ................................................................... seconde T ............................................... tesla V ................................................. volt VA ..................................................... voltampère W........................................................................... watt Wb ...................................................................weber Ω ............................................................................ ohm autres abréviations Å.............................................................. angström atm............................................... atmosphère bar ........................................................................... bar dB .................................................................. décibel dpi ....................................... point par pouce g ..................................................................gramme G.......................................................................... gauss cal .................................................................. calorie ch ...............................................cheval vapeur c/s ................................. cycle par seconde eV ....................................................électronvolt Go ........................................................ giga-octet gr ........................................................................ grade Kbit .......... kilobit (1 Kbit=1 024 bits) km/h......................kilomètre par heure Ko ........................................................... kilo-octet kWh......................................... kilowattheure l ..................................................................................litre Mo ................................................... méga-octet Mx ............................................................. maxwell Po ........................................................................ poise t ...........................................................................tonne tr ..............................................................................tour tr/min ............................. tour par minute

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PARCOURS c BUREAU D’ÉTUDES

3DIMENSIONSDE

LES

Daniel Le Boulbar

DIRECTEUR GÉNÉRAL DE MENTOR GRAPHICS POUR L’EUROPE DU SUD

ans une profession où les cadres sont en perpétuel mouvement entre différentes sociétés, Daniel Le Boulbar est un cas atypique. Véritable roc au milieu d’un océan en furie, cela fait 26 ans qu’il est responsable des activités commerciales de Mentor Graphics en France, puis en Europe du Sud. « Et 104 trimestres consécutifs que j’ai atteint ou dépassé mes objectifs ». Tout est dit ! Au-delà de l’ingénieur, l’homme est avant tout un commercial dans l’âme.

D

L’HOMME cc

Tourné vers la mer

Issu d’une modeste famille de cultivateurs de Cornouaille, ce Breton né au milieu des années 1950 à Lorient va découvrir la mer grâce à son père, ouvrier tourneur à l’Arsenal. « Dès que nous avions du temps de libre, il m’emmenait à la plage avec mes deux sœurs et, vers l’âge de 7 ou 8 ans, il m’a fait découvrir la voile ». Une passion qui ne le quittera plus. « Nous louions un petit dériveur et nous naviguions vers Groix. Ici pas de théorie, mon père “sentait” les éléments, les courants, l’eau, le vent… ». Une culture pratique que Daniel complétera dès 16 ans par un incontournable stage à l’école des Glénans. « Une chance, il a tel-

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mais aussi le foot et le rugby ». À tel point que sur son iPad tout neuf, il a déjà mis le site de L’Équipe dans ses favoris.

L’INGÉNIEUR cc Il

allie commerce et technique

Rien ne prédestinait Daniel Le Boulbar à embrasser une carrière d’ingénieur dans l’électronique. « J’ai toujours été impreslement plu cette semaine-là que nous som- sionné par mon père qui était capable de mes restés en salle… à faire de la théorie ». réparer tous les mécanismes défectueux Mais cet attachement à la mer ne l’a pas qui passaient entre ses mains. C’est certaiempêché de quitter sa Bretagne natale. nement ce qui m’a donné le goût de la Pour poursuivre ses études, puis pour tra- technique ». Mais au-delà de la mécanique, vailler. « Je ne renie pas mes racines et je il sent bien que l’avenir des années 1970 retourne régulièrement là-bas pour me se déclinera dans l’électronique alors balreposer dans une maison située dans butiante. Son Bac C en poche, il passe en l’une des capitales de la voile, La Trinité- classes préparatoires pour entrer à l’Insa sur-Mer ». Et pour ne de Rennes. Pragmatique, pas perdre le cap, ce C’EST UN MANAGER il y choisit l’option génie TRÈS PRAGMATIQUE passionné de technolo- QUI électrique : « J’ai été NE FAIT PAS gie dispose même de DE PLANS SUR LA attiré par l’aspect pratideux applications bous- COMÈTE. CE QUI LUI que des laboratoires de sole sur son iPhone. VAUT D’ÊTRE RECONNU TD d’électronique », PAR SES PAIRS. « On fait avec les techconfesse-t-il. Ce qui ne nologies de son épol’empêchera pas de que. Mon père, lui, mener de front un DEA avait une montre à gousset avec boussole en théorie du traitement du signal. intégrée dans la poche de son gilet ». Il effectue son stage de fin d’études en Et le marin continue de naviguer régu- 1978 à la CGA en région parisienne. Il y lièrement, même s’il n’a plus de bateau. restera. Embauché chez CIT-Alcatel à sa Il en loue plusieurs fois pas an en variant sortie d’école, il est tout de suite détaché à les destinations. « Malheureusement mes la Télic. « J’y ai développé pendant un an activités ne me laissent pas assez de le logiciel chargé de faire la vérification liberté pour en faire autant que j’aime- des centraux téléphoniques privés avant rais. Cela reste une vraie passion, c’est le leur réception par le Cnet. Ce qui m’a perseul endroit où je me coupe de tout et où mis de découvrir les tout premiers microje peux me retrouver en famille ». processeurs 8080 d’Intel et leur outil de Mais la voile qu’il pratique assidûment, développement MTS ». n’est pas sa seule passion sportive. Un rôle de précurseur qui amène le direc« En bon Breton, j’aime bien le cyclisme, teur commercial d’Intel d’alors, Jacques

T. GOGNY POUR INDUSTRIE ET TECHNOLOGIES

Passé par la CGA, CIT-Alcatel, Thomson-Efcis et Intel, où il a occupé des fonctions techniques puis commerciales, Daniel Le Boulbar connaît bien tous les rouages de l’industrie électronique européenne, à laquelle il vend maintenant des logiciels de conception depuis plus d’un quart de siècle. Passionné de technologie depuis son enfance, cet ingénieur a su se muer en commercial pour proposer des technologies de pointe aux entreprises. Il se présente aujourd’hui comme un manager didactique apprécié de ses collaborateurs.


PARCOURS

cc SES 3 DATES CLÉS

Juillet 1978 Diplômé de l’Insa de Rennes, il entre dans la vie active chez CIT-Alcatel. Mai 1984 Entre comme responsable commercial chez Mentor Graphics. Mars 2010 Initialise la participation de Mentor Graphics à Nano 2012, programme de recherche sur la nano-électronique, aux côtés de STMicroelectronics, du CEA-Léti, d’IBM, d’ASML, de l’Inria et du CNRS.

VISION c

Portrait du marché de la CAO électronique par Mentor Graphics sur www.industrie.com/itr

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PARCOURS

Sa vieille mallette. Gagnée lors d’un concours de vendeurs chez Intel aux débuts des années 1980, elle le suit depuis partout.

Le Bouddha. Il trône sur son bureau depuis une douzaine d’années. C’est le cadeau d’un ami revenant de Thaïlande. Il doit lui apporter la performance commerciale.

Bonsecours, à l’aiguiller vers un poste d’ingénieur commercial dans les semi-conducteurs. Responsabilité qu’il exercera tout d’abord chez Thomson-Efcis pendant un an, avant d’entrer chez Intel. « Ce qui m’a attiré vers ce métier, c’est le rôle de conseil vis-à-vis du client, à qui il fallait expliquer le concept du microprocesseur et le développement du logiciel associé. On ne perdait pas le côté technique et cela permettait d’avoir des contacts humains avec de très nombreuses sociétés ». Après s’être occupé pendant trois ans de clients tels Matra ou Alcatel, il devient responsable du compte IBM. Il sillonne alors l’Europe entre les différentes usines de Big Blue impliquées dans la fabrication du PC. Finalement en mai 1984, Jean-Claude Caraes, qu’il avait connu au marketing chez Intel, fait appel à lui pour débuter les ventes des premiers logiciels de CAO-électronique, dans la filiale française d’une start-up américaine, Mentor Graphics. « Sans jeu de mot, on peut dire qu’il a été mon mentor. C’est lui qui a tracé ma carrière ». Daniel Le Boulbar est ainsi devenu le quatrième salarié de Mentor Graphics en France. Début 1989, il devient responsable commercial pour l’Europe du sud de Mentor. Poste qui s’élargira au MoyenOrient en 1994 et qu’il occupe toujours. Une stabilité remarquable dans le monde de la CAO-électronique, mais pas exceptionnelle chez Mentor Graphics

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La peinture. Elle est l’œuvre de son épouse Annick. Elle marque son attachement à la famille, l’une de ses 3D de son aveu même.

où les salariés ayant plus de vingt ans de maison ne sont pas rares.

LE MANAGER

cc Pragmatique

avant tout

Daniel Le Boulbar dirige maintenant une équipe d’une petite centaine de personnes dont un tiers hors de France. Il a appris la gestion d’une entreprise et du personnel sur le tas, après quelques cours à l’Intel University, puis chez Mentor Graphics. Le type de management qu’il exerce est apprécié de ses collaborateurs, dont certains travaillent avec lui depuis le début. « Il est avant tout “business oriented”, il comprend très vite et prend ses décisions rapidement, mais il accepte que l’on ne soit pas d’accord avec lui et que l’on exprime son point de vue. Il est très ouvert à ses collaborateurs, sur lesquels il s’appuie pour atteindre les objectifs fixés ». S’il donne facilement sa confiance aux gens qui ont fait leurs preuves et sait leur donner de bonnes opportunités, il ne faut pas le décevoir. « Même s’il ne monte plus dans les tours comme à ses débuts, cela pousse ses équipes à donner le meilleur d’elles-mêmes ». Il est aussi très présent auprès des nouveaux embauchés. Sans se laisser enfermer dans les procédures administratives, qu’il exècre, il leur laisse une grande liberté d’action, tant que cela reste éthique et que les résultats sont là. « C’est quelqu’un qui sup-

porte effectivement ses troupes, tant vis-àvis des clients que de la maison mère. Il est toujours prêt à donner un coup de main dès qu’il pense que cela peut aider ». « C’est aussi quelqu’un de très didactique, qui explique clairement les directions stratégiques et les décisions de la maison mère, sans verbiage convenu, mais avec les mots justes ». Malheureusement, il lui a fallu quelquefois procéder à des ajustements lors de restructurations. « Ce n’est jamais de gaieté de cœur. C’est quelqu’un de très présent dans ces moments-là et surtout de très humain ». Des traits de caractère, confirmés par Annick, son épouse. « C’est quelqu’un de très secret et de sensible, toujours sous la pression de son travail. Ce qui ne l’empêche pas de garder un optimisme forcené chevillé au corps. Très rationnel, il a su rester humble, même s’il est têtu et quelque fois autoritaire. Au fil des ans, il a su devenir zen, il peut passer des heures à regarder la mer, un univers où il puise l’énergie pour se ressourcer ». C’est un manager pragmatique qui ne fait pas “des plans à long terme sur la comète”. Ce qui lui vaut d’être reconnu et écouté par ses pairs. C’est aussi un vendeur dans l’âme… n’est-ce pas ce que l’on attend d’un responsable de zone géographique! cm cc JEAN-FRANÇOIS PREVÉRAUD jfpreveraud@industrie-technologies.com

XT. GOGNY POUR INDUSTRIE ET TECHNOLOGIES

ccSES 3 OBJETS FÉTICHES

J’ai toujours été impressionné par mon père qui réparait tous les mécanismes. C’est certainement ce qui m’a donné le goût de la technique.


FICHE MÉTIER c BUREAU D’ÉTUDES

Son métier, c’est le volume. Autrefois sur de l’argile ou du bois, aujourd’hui sur son ordinateur, il traduit dans l’espace les croquis d’un designer.

MÉTHODE

Modeleur 3D : il transforme les croquis en maquette SA MISSION c Sous ses doigts, le dessin d’un objet est transcrit en prototype fonctionnel sur un logiciel 3D.

ENVIRONNEMENT

c Dans la chaîne de conception et de fabrication d’un produit, il se situe en aval du designer, et en amont de l’ingénieur. Le dialogue avec ces deux interlocuteurs est permanent. Avec le designer, il travaille le style de l’objet, grâce à l’aperçu concret de la 3D. Avec l’ingénieur, il réajuste le produit aux contraintes techniques.

OUTIL

c Son rôle peut parfois se limiter à la modélisation de plans très précis, l’objet étant ensuite fraisé par une machine à laquelle est soumis le fichier numérique. Mais lorsque les dessins sont plus abstraits, le modeleur dispose d’une grande part d’interprétation et de créativité. Un même dessin donne alors des volumes différents selon la sensibilité de chaque modeleur.

ccNIL BOUAOUNIX DIPLÔMÉ DE STRATE, MODELEUR 3D FREELANCE

B.LEVY

LE CONSEIL DU PRO

« La sculpture et le travail à la main ont été essentiels dans ma formation. Cette notion de la forme, que j’ai incorporée, me permet de mieux comprendre aujourd’hui ce que je modélise sur un logiciel numérique 3D. Mon objet est plus rapidement adapté à son usage. Il est moins sujet à la casse lors de la phase de tests par exemple. »

c Depuis deux ans, la profession observe un certain gel des salaires du fait de la concurrence du modelage numérique en Asie ou en Europe de l’Est. Comptez 1 100 euros nets par mois pour un premier job, pour atteindre 2 000 euros nets par mois après trois ans d’activité. Un indépendant débutant peut facturer 25 à 30 euros de l’heure.

MÉTIER

ET LE SALAIRE DANS TOUT ÇÀ ?

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FICHE MÉTIER

QUELLES COMPÉTENCES ?

ENVIRONNEMENT

c De l’œil et du toucher. À vous les astuces ergonomiques pour que la cafetière, le fer à repasser ou la lampe conçus sur les planches du designer soient instinctivement maniables. Un goût certain de la forme, de l’esthétique et de la cohérence d’un produit sont de mise. c Une capacité d’écoute, pour interpréter des souhaits, des photos, des plans qui vous sont soumis. Une grande rigueur pour traduire ces derniers en objets réalisables.

MÉTIER

OUTIL

c Le sens du travail en équipe : situé entre le bureau d’études et la production, le modeleur doit satisfaire les deux mondes, sans se faire écraser.

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c Une appétence pour la technique. À l’écoute des ingénieurs, il peut être force de proposition et pousser ces derniers à être plus inventifs afin d’adapter les possibilités physiques à la forme souhaitée.

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QUELLES FORMATIONS ? c Des BTS existent, mais le plus souvent, les modeleurs sortent d’écoles de niveau bac +4. L’ISD Valenciennes, plus industrielle, l’ENSCI, l’école publique de design de Nantes, très multidisciplinaire, figurent parmi les plus prisées avec 20 à 30 diplômés par an. c Outre les cours d’image de synthèse et d’infographie, le gros de la formation consistera à vous familiariser avec les logiciels de modélisation 3D tels que Alias, Catia ou Solidworks.

Modèle 3D d’un vélo réalisé sur Catia de Dassault Systèmes.

c Strate Collège, l’école de design industriel de Sèvres, allie aux cours de modélisation des cours de sculpture et de dessin, essentiels pour appréhender le volume. L’enseignement est complété par des cours de méthodes de communication et de sémiologie, afin de pouvoir dialoguer avec les autres corps de métier sur son savoir-faire. Les places sont chères : le cursus ne compte que 7 ou 8 diplômés par an.

OÙ EXERCER SES TALENTS ? c Autrefois royale, la voie du design automobile laisse aujourd’hui la place aux entreprises de produits les plus divers en termes de débouchés. c Si PSA et Renault disposent de leurs propres équipes de modeleurs, le studio D3 ou le cabinet Pyramis sont des sous-traitants reconnus du secteur automobile. L’industrie aéronautique constitue également un vivier naturel pour les modeleurs 3D. Plus exotique, l’agence de nautisme Van Peteghem Lauriot Prévost travaille au design et modelage de yacht. c Côté PME, les ateliers Daum se spécialisent dans le cristal et le luxe. Les Ateliers Stéphane Gérard réalisent quant à eux des maquettes en atelier pour Louis Vuitton ou Kenzo. EuroModel réalise également beaucoup de maquettes pour les PME, et Style & Design balaie large, de la grande distribution au luxe.

ET APRÈS ? c Si votre sensibilité vous porte du côté de la conception, passer du métier de modeleur à celui de designer est une possibilité. c La vie d’artiste vous tente ? Plusieurs sculpteurs ont débuté leur carrière par une formation de modeleur. c Les métiers de la communication peuvent vous convenir si vous êtes un bon infographiste. c Enfin, une fois un bon carnet d’adresses constitué, travailler en freelance de manière transversale permet de varier les plaisirs. En savoir plus ? c Des lampes modélisées avec des algorithmes, pour avoir un aperçu de la complexité extrême d’une forme modélisée sur ordinateur : http://tinyurl.com/29s259d

c D’autres se spécialisent dans le flaconnage et le packaging, une problématique importante dans l’industrie.

DASSAULT SYSTEMES

MÉTHODE

Le modeleur 3D

ccANA LUTZKY redaction@industrie-technologies.com



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PARCOURS

CAMPUS Les écoles d’ingénieurs misent sur l’e-learning

e n’est pas la déferlante. Néanmoins, l’e-learning prend place doucement mais sûrement dans les écoles d’ingénieurs. Certaines n’en sont qu’au stade de la réflexion, d’autres sont très avancées, à l’instar de l’Université de technologie de Troyes (UTT). Sur sa plate-forme d’apprentissage en ligne Moodle, elle a pris le parti d’y ouvrir un espace par cours. « Au total, 400 sont disponibles dans lesquels l’enseignant fait ce qu’il veut. Certains y transfèrent de simples documents Word télé-

C

chargeables, d’autres proposent des enseignements entièrement adaptés, comprenant exercices, tests, forums… 20 % des espaces sont totalement vides », explique Paula Caterino, responsable de la numérisation et de la diffusion des contenus pédagogiques. Pour leur part, les Arts & Métiers ParisTech, qui disposent depuis l’année dernière d’un environnement numérique de travail sur lequel professeurs et élèves échangent des informations pédagogiques, préparent une nouvelle plate-forme de travail collaboratif en ligne pour la réduction de

À l’Enac, des modules pour les futurs pilotes c Depuis

un peu plus d’un an, l’École nationale de l’aviation civile (Enac) propose à ses quelque 70 élèves étrangers des contenus e-learning en anglais couvrant l’intégralité des certificats exigés pour le diplôme de pilote. L’étudiant se perfectionne sur les modules, disponibles notamment depuis les salles informatiques de l’école, et bénéficie, si besoin, du tutorat personnalisé d’un professeur, présent sur les lieux.

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Des élèves chinois étudient en ligne sur le site grenoblois de l’Enac, les modules préparant au diplôme de pilote.

la part de cours en présentiel dans les années qui viennent. Quant aux Mines de Douai, c’est carrément l’objectif de 100 % de cours disponibles en ligne d’ici à trois ans. « Le propos n’est pas de transférer en ligne des ressources brutes, mais plutôt d’associer contenus diffusés en présentiel, supports de cours médiatisés comprenant diverses animations et accompagnement. Pour ce suivi, l’enseignant s’appuie sur des forums, du wiki, des chats, des web-conférences… Aujourd’hui, l’école propose 350 heures d’équivalent présentiel disponibles en ligne. Il y en aura 500 à la rentrée », explique Mathieu Vermeulen, ingénieur pédagogue multimédia. cc L’enseignement

en ligne est en libre-service et interactif

Ainsi, chacune des écoles avance à son rythme, mais toutes appréhendent la formule avec mesure. « L’e-learning est un continuum », résume ainsi Marc de Fouchécour, professeur et responsable e-learning aux Arts & Métiers ParisTech. Même approche de la part de l’UTT où l’outil est considéré comme un complément pour préparer un cours, réviser, se remettre à niveau et s’améliorer sur une notion. « Ainsi, un de nos professeurs a choisi de mettre en ligne le théorique et de consacrer la majeure partie de son cours aux cas pratiques », explique Paula Caterino ajoutant qu’il est arrivé très ponctuellement que l’e-learning remplace le présentiel à l’occasion de l’absence prolongée de professeurs. Tout est une question de dosage. « On sait que l’enseignement ex cathedra, en amphi, top/down, a ses limites. Il peut être ennuyeux et producteur d’une trop forte dépendance au professeur ou au contraire cause d’absentéisme », souligne Marc de Fouchécour. Outre de coller à une réalité sociétale et aux attentes

D.R.

Encore en phase de réflexion ou d’expérimentation, les écoles d’ingénieurs développent la formation en ligne, en complément de la formation classique en présentiel. À l’arrivée : des pédagogies et des modèles de suivi à réinventer.


PARCOURS

ccChristophe odet directeur de la formation de l’insa de lyon

« Le numérique n’a pas atteint l’âge de raison »

D.R.

Tests en charge

Caractérisation

Qualité

Bancs d’essais Simulations

Mise au point

de nouvelles générations acquises au Web 2.0, la ressource en ligne est à disposition, en libre-service et interactive. « Même à distance, elle concourt à enrichir les relations entre les étudiants et les enseignants, » ajoute ce dernier. Elle aide aussi à réduire le coût moyen par étudiant ! Ce qui n’est pas sans incidence sur la pédagogie sollicitant, d’un côté, « des experts chargés de scénariser les contenus et, de l’autre, des tuteurs, animateurs en ligne de la formation et du suivi des étudiants », prévient Paula Caterino. Pour autant, tous s’accordent à dire que le 100 % e-learning n’est pas pour demain car, comme le signale Mathieu Vermeulen, « le lien humain et le questionnement direct demeurent indispensables ». cm

Production

Bancs didactiques

► Freins EMP ► Capteurs de couple ► Electronique de contrôle

ccCéline laCourCelle redaction@industrie-technologies.com

merobel JUILLET 2010ccN°924

Etudes

Durée de vie

www.bancs-tests.com

« Entre le tableau et la craie ou le diaporama, et l’interactivité d’un réseau, le tutorat individualisé à l’aide d’un forum, les exercices en ligne autocorrigés, une véritable fracture numérique se joue au niveau de la pédagogie. Non seulement, ce cadre d’apprentissage en évolution suppose une maîtrise des outils mis à la disposition d’étudiants demandeurs, mais aussi une adaptation du métier même de l’enseignant. Ainsi, il faut être capable d’apporter de l’innovation aux nouvelles générations et un soutien aux enseignants selon leurs besoins et leur niveau de maîtrise des outils. Le tout devant surtout s’inscrire dans une stratégie pédagogique cohérente. Aujourd’hui, nous savons le numérique créateur de valeur ajoutée. Pour autant, nous avons actuellement peu d’évaluation de son efficacité. En clair, nous sommes toujours en phase de stabilisation, voire de recherche, et non de maturité ».

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merobel@merobel.com Tél. 02 38 94 42 00


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INTELLIGENCES

ccL’ENJEU

La biologie synthétique pourrait générer un cinquième du chiffre d’affaires de l’industrie chimique aux États-Unis en 2015. Depuis 2005, le gouvernement américain a soutenu les recherches à hauteur de 430 millions de dollars, contre 160 millions dans l’Union européenne. 2 à 4 % de ces fonds ont financé des travaux sur les enjeux. Source : Lux Research/Woodrow Wilson Center

DÉBAT

La vie mise au service de l’industrie Créer des usines vivantes : c’est l’une des promesses fascinantes et inquiétantes de la biologie synthétique, qui propose aux sciences de l’ingénieur de prendre vie en investissant le champ de la biologie. Une véritable révolution industrielle pour les professionnels de la pharmacie, de la chimie et de l’énergie, doublée d’une révolution tout court, puisque cette discipline émergente remet en cause la définition même de la vie.

L

e récent succès du chercheur américain Craig Venter, qui a introduit un génome de synthèse dans une bactérie, a braqué les projecteurs sur l’ingénierie du vivant. Au-delà de simples aménagements dans le code génétique d’organismes existants, envisageables à partir de l’obtention de la première bactérie transgénique en 1973, l’idée de concevoir et de synthétiser de toutes pièces des formes de vie radicalement nouvelles peut aujourd’hui sembler à portée

La biologie synthétique, c’est quoi ? c La

biologie synthétique applique à la biologie les techniques de l’ingénierie. Loin de se cantonner à la compréhension et à l’explication des organismes vivants et des écosystèmes, il s’agit de s’adonner à la création de systèmes vivants qui n’existent pas dans la nature ou à la réingénierie d’éléments biologiques existants à des fins utilitaires.

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Tom Knight, pionnier de la biologie synthétique, défi définit nit ce champ de recherche.

MIEUX COMPRENDRE LA VIE

de main. Entre rêves d’usines, de capteurs ou de robots vivants créés par l’homme en fonction de ses besoins, et interrogations sur la sécurité et l’éthique d’une telle approche. La « biologie synthétique » commence à attirer l’attention du public puisqu’il s’agit d’optimiser ou de transformer les créatures vivantes voire d’inventer des formes de vie totalement nouvelles.

En parvenant à injecter un génome de synthèse dans une bactérie (photo), en travaillant sur le plus petit génome nécessaire à la vie ou encore en cherchant à créer un organisme à partir de substances chimiques, les scientifiques espèrent progresser dans la connaissance du vivant.

cc

UNE RÉVOLUTION CONCEPTUELLE ET INDUSTRIELLE

Créer des êtres animés à partir de matériaux existants dans la nature ou même, pourquoi pas, à partir d’éléments inertes : la démarche promet une meilleure compréhension du vivant, voire de l’apparition de la vie. Elle laisse surtout augurer une kyrielle d’applications industrielles. « La biologie de synthèse promet une révolution comparable à celle de la chimie industrielle », estime Pierre Tambourin, directeur général du Genopole. Première piste : transformer des êtres vivants en usines de synthèse de médicaments, de biocarburants ou de matériaux. Une voie déjà largement ouverte par la modification du génome de micro-organismes, mais qui pourrait exploser avec les dernières avancées de la biologie de synthèse.

« Modifier un micro-organisme par transgénèse est beaucoup plus simple que de créer de toutes pièces un génome artificiel et offre déjà de multiples potentialités, comme la production d’anticorps, d’antibiotiques ou de biocarburants. Mais on peut introduire au mieux quelques modifications et cela peut être long », souligne Jean-Paul Leonetti, responsable scientifique du laboratoire commun de l’entreprise de biotechnologies Deinove et du CNRS. La biologie de synthèse promet au contraire la conception et l’optimisation de systèmes vivants parfaitement adaptés à la fonction recherchée, qu’il s’agisse de produire des composés d’intérêt, de jouer le rôle de biocapteurs ou bien, par exemple, de transformer des polluants en produits moins nocifs. La diversité du vivant suggère une palette d’applications presque


INTELLIGENCES PRODUIRE DES MÉDICAMENTS Transformer des êtres vivants en usines de production de médicaments est désormais possible. L’artémisine, efficace contre le paludisme, fait partie des molécules qui pourraient être prochainement synthétisées de cette façon.

Biologie et ingénierie, mariées pour le meilleur et pour le pire

RESSUSCITER DES VIRUS TUEURS Le virus de la poliomyélite (photo) et celui de la terrible grippe espagnole de 1918 ont été reconstitués en laboratoire. L’invention de nouveaux pathogènes est également envisageable.

DÉTECTER LES INFECTIONS Des micro-organismes pourraient donner l’alerte en cas de présence d’un agent infectieux ou d’un polluant. Une équipe londonienne a par exemple fabriqué un détecteur d’infection sur cathéter urinaire, dans le cadre d’une compétition ouverte aux étudiants du monde entier.

FABRIQUER DES MATÉRIAUX Des micro-organismes modifiés sont capables de synthétiser des composés chimiques. Une approche retenue par le chimiste DuPont et la société Genencor pour la production du 1-3 propanediol (photo), utilisé pour la synthèse du polyester.

SYNTHÉTISER DES CARBURANTS Les carburants de demain seront peut-être fabriqués par des êtres vivants. Exxon Mobil s’est par exemple engagé dans des recherches visant à faire produire des carburants par des microalgues.

infinie… qui s’élargit encore si l’on envisage la vie non seulement telle qu’elle est mais aussi telle qu’elle pourrait être.

cc

BSIP ; D.R.

DES RISQUES IMPOSSIBLES À ÉVALUER

Prometteuse, cette approche soulève pourtant des interrogations. Quel risque pourrait représenter la dissémination dans l’environnement d’organismes créés artificiellement ? Déjà épineuse pour les organismes génétiquement modifiés qui n’ont qu’un seul petit fragment de l’ADN modifié, la question devient insoluble pour des organismes plus largement synthétiques… dont la plupart n’existent encore que dans l’imagination des scientifiques. On peut évidemment miser sur des mécanismes de sécurité, comme l’intro-

duction de gènes rendant la survie impossible en l’absence d’un élément nutritif non disponible dans la nature. Reste que le vivant évolue. Le risque qu’une créature échappe à son créateur ne peut donc être évacué à la légère. Autre crainte: celle du détournement des travaux des biologistes à des fins criminelles, comme la synthèse de stupéfiants ou l’invention de pathogènes dédiés au bioterrorisme. Dans un esprit de partage des connaissances, de nombreux scientifiques constituent en effet sur la Toile une bibliothèque de « briques élémentaires » du vivant. Elle pourrait tomber entre de mauvaises mains… d’autant que des machines permettant d’assembler des brins d’ADN sont en vente sur le site d’enchères en ligne eBay ! Dans le même esprit, des militaires pourraient inventer de nouvelles armes biologiques.

cc

LE VIVANT MIS AU PAS ?

L’annonce de Craig Venter a catalysé les réactions. Les Amis de la terre et ETC Group ont immédiatement appelé à un moratoire sur la recherche. Quant à la maison blanche, elle a chargé une commission d’éthique de s’emparer du sujet. La possibilité de breveter des formes de vie existantes fait partie des thèmes qui mobilisent les associations de citoyens. Un sujet d’autant plus sensible que Craig Venter s’est fait connaître en cherchant à doubler le consortium public engagé dans le séquençage du génome humain. Au-delà des questions sanitaires, sécuritaires, environnementales et commerciales, c’est parce qu’elle entretient le vieux rêve prométhéen du scientifique démiurge que la biologie synthétique fascine et inquiète. « Certains scientifiques imaginent même la création d’un nouveau code génétique, qui ne reposerait pas sur l’ADN », note Pierre Monsan, professeur à l’Insa de Toulouse et aux Mines de Paris. Une perspective lointaine, mais qui renforce l’impression que notre définition du vivant s’apprête à être ébranlée. Y sommes-nous prêts ? Indispensables boîtes à outils ou redoutables boîtes de Pandore, les boîtes de Petri n’ont en tout cas pas fini de faire parler d’elles. cm ccMURIEL DE VERICOURT mvericourt@industrie-technologies.com

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INTELLIGENCES

Jouez les hackers sur des organismes vivants, mode d’emploi en vidéo.

PAROLES D’AUTEUR Bricoleurs et ingénieurs réinventent le vivant

L’Homme s’approprie et modifie les êtres vivants, aujourd’hui plus que jamais grâce à des moyens technologiques inédits. De la biologie de synthèse à l’invention de formes de vies cantonnées à l’univers numérique en passant par la régénération du corps ou la convergence entre biologie et informatique, cet ouvrage explore les nouveaux terrains de jeux des biotechnologies.

de tissus et d’organes, l’hybridation du vivant et de l’informatique, la lutte contre le vieillissement, le contrôle à distance de robots ou encore la création de formes de vies strictement informatiques. Pour le béotien, l’aperçu ne manque pas d’intérêt. n bricolant le vivant, c’est son Les lecteurs plus familiers du sujet découavenir que l’homme façonne. vriront peut-être quelques détails savou« La responsabilité de ce futur reux, comme l’existence d’imprimantes est désormais entre nos mains » prévien- à tissus biologiques ou la plongée dans nent les auteurs. « Je souhaitais informer l’univers de ceux que les auteurs appelle grand public et les politiques pour lent « biohackers ». Malheureusement, la éviter les dérives que je décris et attirer volonté d’exhaustivité fait souvent perl’attention des industriels, dont les dre le fil, comme lors du passage sans connaissances sur la biologie synthétique transition des nanotechnologies à la vie et la convergence entre le vivant et artificielle ou de l’ordinateur biologique l’informatique sont encore très parcel- aux membres bioniques. Consacré à l’idée selon laquelle une laires », explique le futurologue Joël forme de vie macroscopique, dont les de Rosnay. humains sont les cellules, est en cours de cc L’épopée des alchimistes et création, la dernière partie de l’ouvrage des manipulateurs du génome ne convaincra pas nécessairement tous Le livre ouvre sur la description d’une les lecteurs. Elle recèle pourtant des idées souris à branchies, créée dans leur garage à creuser, comme celle d’un homme par des particuliers, à partir de séquences vivant en symbiose avec le macrogénétiques trouvées sur Internet. Une organisme qu’il contribuerait à créer. La présentation de nos fiction complétée, une «LA POSSIBILITÉ téléphones portables centaine de pages plus DE CRÉER comme des « prothèses loin, par la description DES ORGANISMES de ravages que des orga- NOUS INVITE À PENSER communicantes » est LA VIE NON PAS également bien vue. nismes manipulés dans TELLE QU’ELLE EST, On retiendra surtout un but utilitaire pour- MAIS TELLE QU’ELLE l’appel à établir un raient occasionner. POURRAIT ÊTRE.» Joël de Rosnay véritable dialogue, non Entre les deux, les seulement sur les risauteurs retracent l’épopée des « bricoleurs du vivant », des alchi- ques mais aussi sur les promesses de la manipulation du vivant lors d’un mistes aux manipulateurs du génome. Au-delà de cet aspect historique, « Et « Asilomar reformé », en référence à l’Homme créa la vie » est surtout une la conférence qui avait réuni quelques compilation des avancées récentes les éminents biologistes en 1975 autour des plus médiatisées du secteur des biotech- questions éthiques soulevées par le génie nologies. Ses auteurs évoquent non seu- génétique. cm lement l’ingénierie du vivant dans une optique utilitaire (voir notre débat sur le ccMURIEL DE VERICOURT mvericourt@industrie-technologies.com sujet page 74), mais aussi la régénération

ccJOËL DE ROSNAY CONSEILLER DE LA PRÉSIDENCE D’UNIVERSCIENCE

ccLE LIVRE

ET L’HOMME CRÉA LA VIE Joël de Rosnay et Fabrice Papillon Editions LLL, Les liens qui libèrent 303 pages ; 20,50 euros ccET AUSSI

HUMAIN, OU PRESQUE QUAND SCIENCE ET LITTÉRATURE BROUILLENT LA FRONTIÈRE À partir de l’étude de fictions scientifiques et d’une réflexion sur la volonté d’augmenter l’Homme en manipulant son génome ou en l’hybridant avec des machines, Jean-François Chassay et Elaine Després s’intéressent à la définition de l’humain et à ses frontières.

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Ce biologiste s’est fait connaître par ses analyses prospectives et ses nombreux ouvrages grand public explorant notamment les interactions entre informatique et biologie. ccFABRICE PAPILLON JOURNALISTE SCIENTIFIQUE ET PRODUCTEUR

Il est l’auteur de plusieurs ouvrages de vulgarisation scientifique.

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D.R.D. BERNIER

E



cc SeS 3 DATeS

1971 Thierry Grange reçoit un diplôme d’ingénieur mécanicien à l’université de technologie de Munich, en Allemagne 1978 Il crée une usine produisant des motos 198 4 Il cofonde Grenoble école de management ccSon école

Grenoble école de management dépend de la Chambre de commerce et d’industrie de Grenoble. Elle a pour finalité d’accompagner les entreprises dans l’amélioration de la performance. Elle place au cœur de sa formation, initiale et continue, le management de l’innovation et de la technologie.


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« L’iPad créera de nouveaux usages ». Thierry Grange tire les leçons d’innovation du dernier produit d’Apple.

INTELLIGENCES

c BUREAU D’ÉTUDES

ccTHIERRY GRANGE DIRECTEUR DE GRENOBLE ÉCOLE DE MANAGEMENT

Innover, c’est assouvir différemment ses envies Thierry Grange défend ardemment la théorie des usages, selon laquelle le succès d’un produit est orienté par l’usage qu’en font les consommateurs. L’École de management qu’il a cofondée à Grenoble aide les industriels à marier performances économiques et écologiques… car l’écologie coïncide désormais avec les attentes de la société. Éclairage sur les nouveaux défis des bureaux d’études pour inventer les produits à succès de demain.

J.L. BERTINI POUR INDUSTRIE ET TECHNOLOGIES

Alors que la technologie est omniprésente dans notre quotidien, comment les bureaux d’études peuvent-ils encore innover ? Thierry Grange : En matière d’innovation,

une révolution est passée inaperçue. Jusqu’aux années 1980, la recherche technologique a répondu à des objectifs prédéfinis par des programmes nationaux et internationaux dans le spatial, le nucléaire, le militaire, le médical… Comme marcher sur la Lune. Depuis, elle a récolté les fruits de plusieurs décennies d’investissements colossaux. Cette moisson technologique a conduit l’offre à dépasser la demande. Aujourd’hui, l’innovation combine des solutions déjà sur les étagères, comme la vidéo et la téléphonie. Bien que personne n’ait exprimé le besoin de filmer avec son téléphone, cette association a été adoptée. Pour s’imposer, un produit n’a plus forcément besoin de répondre à des usages existants. Il peut aussi en générer. Comment concevoir les succès technologiques de demain ? T. G. : Les usages orientent l’innovation.

Pour l’industriel, il y a deux approches. Soit détecter au plus tôt les usages naissants. Débute alors une course de vitesse

pour évaluer leur pertinence. Soit sortir de nouveaux produits, mêmes imparfaits, le plus rapidement possible… en espérant que les utilisateurs leur trouvent des applications. Quitte à faire évoluer les produits à mesure qu’apparaissent les nouveaux usages. Le succès de la tablette iPad d’Apple, par exemple, pourrait venir des applications qui seront développées dans trois ans. Anticiper très tôt les nouveaux besoins ou lancer très vite de nouveaux produits… Les deux approches aujourd’hui convergent. Pour innover, il faut savoir anticiper son offre et s’adapter à la manière dont les clients l’utilisent. C’est le principe du béta test en informatique. Vous semblez privilégier la rapidité de développement des produits à la qualité de leur finition… T. G. : Dans une phase de développement,

les derniers réglages sont souvent les plus longs, les plus coûteux et les plus dangereux. À trop tarder, vous risquez d’être dépassés par vos concurrents. Or, pour détecter les derniers bugs, il n’y a pas meilleur bureau d’études que les clients. L’innovation ne consiste pas à être le premier techniquement, mais le premier en phase avec les usages. Même si ce n’est

pas la tablette la plus performante, l’ergonomie simplifiée de l’iPad et son faible poids correspondent aux besoins d’aujourd’hui : les consommateurs veulent pouvoir utiliser leur ordinateur n’importe où. C’est cette philosophie qui a permis à Apple, avec l’iPhone, de bousculer Nokia sur le marché de la téléphonie. Là où tout le monde parlait performances techniques, Apple a compris qu’il existe un véritable esthétisme de la technologie. Sortir rapidement ses nouveautés… D’accord pour des produits de grande consommation, mais pour les autres secteurs ? T. G. : Il y a certainement des secteurs pour

lesquels c’est plus compliqué. Dans la pharmacie, le développement d’une molécule demande du temps, comme la phase de tests avant la mise sur le marché. Mais pour concevoir rapidement un médicament, rien n’empêche les laboratoires de piocher dans un stock de molécules préexistant. Les grandes innovations sont souvent des recompositions de ce qui existe déjà. On peut aussi les orienter en étudiant les typologies de consommateurs. En jouant sur les options, comme la couleur d’une voiture, on crée des identités. L’idée est de concevoir des plates-formes communes. Puis de décliner les produits en fonction de l’image que l’on veut renforcer chez le consommateur. Acheter un produit d’Apple, c’est aussi acheter une image sociale de modernité. JUILLET 2010ccN°924

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INTELLIGENCES

Un nouveau pôle d’innovat ion français c À Grenoble, les acteurs

de l’innovation se sont réunis autour du projet scientifique et universitaire Giant. L’objectif est de créer un campus de rang mondial à l’image du MIT américain en faisant de Giant une entité d’innovation multisectorielle. Plus de dix bâtiments scientifiques ou universitaires seront livrés d’ici 2015 pour un investissement total de 600 millions d’euros. Giant associera

la recherche (CEA, CNRS, Institut de biologie structurale, synchrotron, laboratoire européen de biologie moléculaire, Institut Laue-Langevin) à la formation (INPG, université Joseph Fourier, Grenoble école de management). Il s’appuiera sur les centres Minatec, pour les technologies de l’information, Green, pour les nouvelles énergies et transports innovants, et Nanobio pour les biotechnologies et la santé.

Le Grenoble Isère Alpes nanotechnologies sera un campus de rang mondial articulé autour de trois pôles: santé, énergies nouvelles et technologies de l’information.

cer… Dans le fond, les usages sont toujours restés les mêmes. C’est la manière de les assouvir qui va changer. Google est une forme d’accès au savoir, tout comme l’était avant lui le dictionnaire. Pour l’industrie, les échecs découlent souvent d’un manque de pertinence des produits. Si les usages sont prévisibles, l’ergonomie des solutions proposées n’est pas toujours parfaite. Demain, ce sont les innovations écologiques qui seront en phase avec les attentes de la société. L’écologie ? Tout le monde en parle à tort et à travers. Quelle place lui accorder dans les bureaux d’études ? T. G.: La mobilisation sur les enjeux écolo-

giques est essentielle. La planète est soumise à des défis environnementaux colossaux. Mais l’écologie, encore balbutiante, se cherche une identité. Le changement climatique concentre les attentions car il est facile d’y trouver des boucs émissaires: les gros 4x4 ou les firmes pétrolières. D’autres défis, probablement plus graves, restent pourtant sous-estimés. Aux premiers rangs desquels figurent la pauvreté, l’accès à l’eau

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et la gestion des déchets. Pour les surmonter, les bureaux d’études auront un rôle crucial. L’écoconception est l’évolution naturelle de l’innovation. Mais l’écologie connaîtra aussi des effets de mode. Quels pièges faudra-t-il éviter ? T. G. : L’écologie commence tout juste à se

concrétiser. Il reste des malentendus à dissiper. La voiture électrique, par exemple, ne résoudra pas le défi énergétique. Selon le pays et son type de centrales, il s’agit d’une voiture au gaz, au charbon ou au nucléaire. La lutte climatique serait probablement plus efficace en s’attaquant au bâtiment. Il y aura pourtant une demande des usagers, car la voiture électrique offrira une image citoyenne et moderne… avant de se banaliser. À masse équivalente, les hydrocarbures embarquent beaucoup plus d’énergie que des batteries. Les moteurs thermiques, aujourd’hui décriés pour leurs émissions de CO2, reviendront peut-être en grâce pour leur efficacité énergétique. Comment l’innovation technologique peut-elle contribuer à surmonter les défis posés par l’écologie ? T. G. : Les bureaux d’études ne peuvent pas

ignorer l’écologie, qui sera source d’innova-

tions colossales. Par exemple dans les matériaux pour l’isolation des bâtiments ou dans le réseau électrique pour optimiser les consommations d’énergie. L’écologie pousse à modifier les comportements et la technologie facilitera cette métamorphose. D’abord en conservant nos usages alors que les produits changeront. Même sans résoudre le problème énergétique, la voiture électrique maintiendra une forme de mobilité individuelle tout en réduisant les pollutions urbaines. La technologie permettra aussi de modifier nos habitudes: la domotique différera l’utilisation des appareils électroménagers en dehors des pointes électriques. Mais la technologie ne sera qu’un moyen d’innover. Si elle fournit des solutions, elle n’est rien sans l’innovation organisationnelle. Il faudra passer de la seule quête de performance économique à celle d’une performance collective. Avec l’électrique, l’automobile ne sera ainsi peutêtre plus conçue selon un système de propriété. Mais selon un modèle partagé, en fonction des usages de mobilité des consommateurs. cm ccPRoPoS RecUeIllIS PAR THoMAS BloSSeVIlle tblosseville@industrie-technologies.com

C. VASCONI

À quoi ressembleront, demain, les nouveaux usages ? T. G. : Se nourrir, communiquer, se dépla-


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« L’iPad créera de nouveaux usages ». Thierry Grange tire les leçons d’innovation du dernier produit d’Apple.

INTELLIGENCES

c BUREAU D’ÉTUDES

ccTHIERRY GRANGE DIRECTEUR DE GRENOBLE ÉCOLE DE MANAGEMENT

Le meilleur bureau d’études, c’est le client Thierry Grange défend ardemment la théorie des usages, selon laquelle le succès d’un produit est orienté par l’usage qu’en font les consommateurs. L’École de management qu’il a cofondée à Grenoble aide les industriels à marier performances économiques et écologiques… car l’écologie coïncide désormais avec les attentes de la société. Éclairage sur les nouveaux défis des bureaux d’études pour inventer les produits à succès de demain.

J.L. BERTINI POUR INDUSTRIE ET TECHNOLOGIES

Alors que la technologie est omniprésente dans notre quotidien, comment les bureaux d’études peuvent-ils encore innover ? Thierry Grange : En matière d’innovation,

une révolution est passée inaperçue. Jusqu’aux années 1980, la recherche technologique a répondu à des objectifs prédéfinis par des programmes nationaux et internationaux dans le spatial, le nucléaire, le militaire, le médical… Comme marcher sur la Lune. Depuis, elle a récolté les fruits de plusieurs décennies d’investissements colossaux. Cette moisson technologique a conduit l’offre à dépasser la demande. Aujourd’hui, l’innovation combine des solutions déjà sur les étagères, comme la vidéo et la téléphonie. Bien que personne n’ait exprimé le besoin de filmer avec son téléphone, cette association a été adoptée. Pour s’imposer, un produit n’a plus forcément besoin de répondre à des usages existants. Il peut aussi en générer. Comment concevoir les succès technologiques de demain ? T. G. : Les usages orientent l’innovation.

Pour l’industriel, il y a deux approches. Soit détecter au plus tôt les usages naissants. Débute alors une course de vitesse

pour évaluer leur pertinence. Soit sortir de nouveaux produits, mêmes imparfaits, le plus rapidement possible… en espérant que les utilisateurs leur trouvent des applications. Quitte à faire évoluer les produits à mesure qu’apparaissent les nouveaux usages. Le succès de la tablette iPad d’Apple, par exemple, pourrait venir des applications qui seront développées dans trois ans. Anticiper très tôt les nouveaux besoins ou lancer très vite de nouveaux produits… Les deux approches aujourd’hui convergent. Pour innover, il faut savoir anticiper son offre et s’adapter à la manière dont les clients l’utilisent. C’est le principe du béta test en informatique. Vous semblez privilégier la rapidité de développement des produits à la qualité de leur finition… T. G. : Dans une phase de développement,

les derniers réglages sont souvent les plus longs, les plus coûteux et les plus dangereux. À trop tarder, vous risquez d’être dépassés par vos concurrents. Or, pour détecter les derniers bugs, il n’y a pas meilleur bureau d’études que les clients. L’innovation ne consiste pas à être le premier techniquement, mais le premier en phase avec les usages. Même si ce n’est

pas la tablette la plus performante, l’ergonomie simplifiée de l’iPad et son faible poids correspondent aux besoins d’aujourd’hui : les consommateurs veulent pouvoir utiliser leur ordinateur n’importe où. C’est cette philosophie qui a permis à Apple, avec l’iPhone, de bousculer Nokia sur le marché de la téléphonie. Là où tout le monde parlait performances techniques, Apple a compris qu’il existe un véritable esthétisme de la technologie. Sortir rapidement ses nouveautés… D’accord pour des produits de grande consommation, mais pour les autres secteurs ? T. G. : Il y a certainement des secteurs pour

lesquels c’est plus compliqué. Dans la pharmacie, le développement d’une molécule demande du temps, comme la phase de tests avant la mise sur le marché. Mais pour concevoir rapidement un médicament, rien n’empêche les laboratoires de piocher dans un stock de molécules préexistant. Les grandes innovations sont souvent des recompositions de ce qui existe déjà. On peut aussi les orienter en étudiant les typologies de consommateurs. En jouant sur les options, comme la couleur d’une voiture, on crée des identités. L’idée est de concevoir des plates-formes communes. Puis de décliner les produits en fonction de l’image que l’on veut renforcer chez le consommateur. Acheter un produit d’Apple, c’est aussi acheter une image sociale de modernité. JUILLET 2010ccN°924

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LES JEUX

ccL’ÉNIGME

La carte perdue proposée par cc PIERRE BERLOQUIN

Voici un problème de cartes à jouer particulièrement arithmétique. Prenons les neuf cartes sans figure d’une couleur, de l’as au neuf. Cela nous donne une suite de neuf valeurs, de 1 à 9, dont la somme est : 1 + 2 + 3 + 4 + 5 + 6 + 7 + 8 + 9 = 45 Or une carte a été ôtée de l’ensemble.

Sur ce qui reste, on observe deux choses : La première est qu’on peut faire trois groupes de cartes dont les sommes des valeurs sont les mêmes. La seconde est qu’on peut aussi faire quatre groupes dont les sommes des valeurs sont les mêmes. Ces deux observations suffisent pour déterminer quelle carte a été ôtée. Quelle est cette carte ?

La solution dans le prochain numéro

ccPHOTO-QUIZZ Que représentent ces photos étonnantes ?

1 A. La grille de commande d’un transistor électronique B. L’interaction entre une pointe magnétique et une particule de virus C. Le test d’un bouchon synthétique de champagne

2

3

A. Des moules de fonderie d’aluminium B. Des préformes de capsules métalliques C. Des dents fabriquées par prototypage rapide

A. La structure atomique de solides ordonnés B. Des structures de matériaux composites C. Des motifs de tissage

SOLUTION : 1-B ; 2-C ; 3-A

RÉPONSE de l’énigme du n° 923, « Équations pour tous » ni 1 ni 27 ou plus, il est égal à 8. Cela permet d’écrire les deux premières affirmations: A=B+2 B = 8 + racine cubique de A + 14 et donc une seule: A = racine cubique de A + 24 L’âge d’Abel est donc 27, seul nombre valant sa racine cubique plus 27. L’âge de Béatrice est 25, qui est bien un carré.

D.R.

c L’important est de remarquer que ce sont des âges d’êtres humains, donc des nombres entiers limités en grandeur. L’âge d’Abel, qui est un cube, ne peut être que 1, 8, 27, 64 ou, à la rigueur 125. L’âge de Claude, qui est un carré, est au maximum le carré de 11, soit 121. Dans ces conditions, la troisième affirmation donne un point d’entrée. L’âge de Claude, un cube, est la somme d’une racine cubique, au plus égale à 5 et d’une racine carrée, au plus égale à 10. Ne pouvant donc être

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MISE À NU

Vidéo de démonstration de la version d’intérieur de l’AR.Drone

Le spécialiste français des kits de téléphonie mains libres Parrot lance son AR.Drone, le premier hélicoptère à quatre rotors dédié aux jeux vidéo. Résultat de 4 ans de R&D, ce jouet volant mêle des images réelles et virtuelles. Il offre une expérience inédite de jeux vidéo. Le tout en pilotage sans fil Wi-Fi à partir d’un iPod Touch, iPhone ou iPad.

LE DRONE RÉINVENTE LE JEU VIDÉO UNE MÉCANIQUE LÉGÈRE MAIS RÉSISTANTE La conception mécanique s’est jouée au gramme près. La carlingue est réalisée en polypropylène expansé et la structure en tube de carbone. Des matériaux qui assurent légèreté mais aussi résistance lors des chutes.

AR.Drone de Parrot Dimensions : 52,5 x 51,5 cm Poids : 360 g (version extérieure) Quatre rotors avec chacun un moteur Vitesse de déplacement jusqu’à 18 km/h Liaison sans fil Wi-Fi jusqu’à 50 m Batterie lithium-polymère de 1 000 mAh Autonomie environ 12 min Prix public indiqué 299 euros

UNE NAVIGATION STABLE Le drone embarque une centrale inertielle à deux gyromètres, un accéléromètre triaxial, un altimètre à ultrason et une caméra verticale. Des technologies de navigation réservées jusqu’ici aux applications professionnelles et militaires. L’algorithme de traitement des images en provenance de la caméra permet de suivre les déplacements de l’engin et de compenser automatiquement les turbulences dues au vent.

UN CERVEAU SUR MESURE Le traitement numérique s’appuie sur le P6, un microcontrôleur à 32 bits développé en interne. Véritable cerveau de l’appareil, il combine notamment un cœur ARM 926, une mémoire Ram de 128 Mo et une mémoire Flash de 128 Mo. Le logiciel s’appuie sur Linux et se met à jour via Wi-Fi ou le port USB.

D. R.

UNE VISION À LARGE ANGLE Une caméra frontale à grand-angle (93°) filme le champ de vision de l’appareil, détecte les drones ennemis lors des jeux à plusieurs et reconnaît les tags, ces étiquettes de jeux virtuels collées contre les murs ou sur le sol. Sur votre iPod Touch, iPhone ou iPad, qui sert de télécommande, vous voyez non seulement l’image du jeu virtuel, mais aussi ce que vous verriez si vous étiez au cockpit. Vous êtes alors plongé dans un jeu à réalité augmentée.

ccFICHE TECHNIQUE

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real power

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SolidWorks et SWIFT sont respectivement une marque déposée et une marque de SolidWorks Corporation. ©2007 Dassault Systèmes. Tous droits réservés.


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