Magaine IT n°926

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N°926ccOCTOBRE 2010 - 11

www.industrie-technologies.com

FAITES VOTRE TEST SANGUIN PLAQUETTAIRE EN TEMPS NANO AVEC NOTRE INFOGRAPHIE ANIMÉE

NANOTECHNOLOGIES

MANIPULER L’INFINIMENT PETIT

ccPAGE 28

ENTRETIEN ccPAGE 86

GUIDE D’ACHAT ccPAGE 56

« Le pétrole a encore un avenir »

Huit lecteurs d’identification biométrique

Sophie Jullian, directrice scientifique de l’IFP Énergies nouvelles

Notre sélection de 500 à 5 000 euros



www.industrie-technologies.com

EDITO

L’autre révolution nano

J.C. BERTINI POUR IT

On connaît les nanotechnologies comme la réduction de la taille des particules à l’échelle nanométrique. Une autre révolution est en marche : celle de la nanoconstruction. Les physiciens et les biologistes vont se transformer en nano-architectes capables d’assembler des nanosystèmes, à l’image d’un Lego, molécule par molécule, voire atome par atome. Les promesses technologiques et industrielles s’annoncent fabuleuses dans tous les secteurs d’application. Avec 6 000 chercheurs, la France occupe une place scientifique respectable dans ce domaine. Mais pour rester ccRIDHA LOUKIL dans la course, il faudrait qu’elle sache valoriser ce potenRÉDACTEUR EN CHEF rloukil@industrie-technologies.com tiel en franchissant le cap de l’industrialisation. Cette révolution pourrait redistribuer les cartes dans une multitude de secteurs industriels. Il ne faudrait pas laisser filer le prochain train des nanos. Ne pas laisser filer Les pouvoirs publics et les scientifiques le prochain train devront aussi répondre à la peur légitime des des nanos nanos. La nanoconstruction ouvre la voie à des nanoparticules encore plus petites dont on ignore les effets à long terme sur notre santé. Il faudrait former des toxicologues, mettre en place des moyens et créer des outils pour évaluer les risques. Il en va de l’acceptabilité par le grand public. C’est aussi à cette condition que les industriels comme ceux de la pharmacie pourront se lancer sereinement dans les étapes de production et de commercialisation. cm

OCTOBRE 2010ccN°926

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SOMMAIRE

TENDANCES

EN COUVERTURE CONCEPTION

MODÉLISATION

Bienvenue dans la nanoconstruction

La Tour Eiffel s’offre un avatar numérique

cc PAGE 30

cc PAGE 10

RENCONTRE

PRODUCTION

«L’État soutient les start-up de façon quasi-aveugle»

Le match laser – robot

cc PAGE 12

ÉNERGIE

Robert Plana, directeur scientifique au ministère de la Recherche

Des batteries au lithium 100 % françaises

cc PAGE 34

cc PAGE 13

INFOGRAPHIE

ALIMENTAIRE

Le test sanguin en temps nano

Une usine de dessalement d’eau en France

cc PAGE 36

cc PAGE 14

OPTIQUE

MÉDICAL

Les nanos domptent la lumière

La mousse de titane imite l’os cc PAGE 15

cc PAGE 38

KIOSQUE

cc PAGE 16

RECHERCHE

Le tour de France des nanos

BAROMÈTRE

cc PAGE 18

cc PAGE 40

MATÉRIAUX

POUR ALLER PLUS LOIN

Un procédé pour produire du silicium à bas coût cc PAGE 19

ÉLECTRONIQUE

Le connecteur passe à l’optique

cc PAGE 20

ÉLECTRONIQUE

La gestion de l’énergie sur une seule puce

cc PAGE 22

ÉNERGIE

Des nano-trous dopent le photovoltaïque

NANOTECHNOLOGIES

l’infiniChimistes, physiciens et biologistes sont partis à la conquête de l’infiniment petit et tentent d’en maîtriser les règles. Ici, on joue avec les molécules, on assemble les atomes comme des Lego et on dompte la lumière, photon par photon. Industrie et Technologies vous invite à plonger au cœur du nanomonde des architectes de la matière. ccPAGE 28

ENVIRONNEMENT cc PAGE 24

BÂTIMENT

Homes dévoile ses premiers outils de domotique cc PAGE 26

AGENDA

cc PAGE 27

LA PHOTO-TECH Quand le chlorure XX. c c PAGE de cobaltXXrencontre le silicate de sodium, de curieuses structures, similaires à celles des coraux, se forment peu à peu. cc PAGE 44

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N°926ccOCTOBRE 2010

cc PAGE 42

l’infiniment petit Manipuler l’infiniment

cc PAGE 23

Le recyclage à énergie positive

Notre enquête continue sur Internet


SOMMAIRE

EXPÉRIENCES

PRODUITS

PARCOURS

GUIDE D’ACHAT

LES 3 DIMENSIONS DE

Huit lecteurs biométriques

cc PAGE 56

Choisir un système de contrôle biométrique

cc PAGE 61

Notre sélection de produits classés en 9 secteurs de référence

cc PAGE 48

FICHE MÉTIER

Ingénieur financier : il modélise le risque

cc PAGE 77

NOUVEAUTÉS

ENQUÊTE

président de Withings, Sculpteo et Invoxia cc PAGE 74

FICHE OUTIL

PME, robotisez sans trébucher

Éric Carreel

CAMPUS

Ingénieur-manager : l’attrait des doubles diplômes

cc PAGE 80

Électronique

cc PAGE 64

Électrotechnique cc PAGE 65

CAS D’ENTREPRISE

Équipement de production

Informatique

cc PAGE 66

cc PAGE 52

cc PAGE 67

Socomec rend ses pannes invisibles FICHE MÉTHODE

SEV : des présentations scientifiques orales réussies cc PAGE 53

Emballage-logistique

DÉBAT

Internet : la tentation du contrôle

Logiciels cc PAGE 68

cc PAGE 82

Télécoms

cc PAGE 69

PAROLES D’AUTEUR

Les clés pour maîtriser vos données personnelles sur le Net

Matériel informatique cc PAGE 70

Bâtiment-travaux publics cc PAGE 70

cc PAGE 84

RENCONTRE

Chimie-matériaux

«Le pétrole a encore un avenir»

cc PAGE 71 Dislocation de surface d’une couche d’arrêt en arsenure d’indium.

INTELLIGENCES

Sophie Jullian, directrice scientifique d’IFP Énergies nouvelles cc PAGE 86

CRÉDITS PHOTOS COUVERTURE : P. GRECH / D. COT / CNRS SOMMAIRE : F. FAVIER / J. FAKH /CNRS ; LOOKATSCIENCES ; T. GOGNY ; J.C. BERTNI ; D.R.

L’ÉNIGME

Randonnée sur l’échiquier

cc PAGE 89

CE NUMÉRO COMPORTE UN ENCART ABONNEMENT BROCHÉ DE 4 PAGES ENTRE LES PAGES 2 ET 91

MISE À NU

LE TABLEAU NUMÉRIQUE SE PASSE DE DALLE TACTILE cc PAGE 90 OCTOBRE 2010ccN°926

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Immeuble Antony Parc II 10, place du général de Gaulle BP 20156 92186 Antony Cedex Tél. : 01-77-92-92-92 Fax Rédaction : 01-77-92-98-51 Fax Publicité : 01-77-92-98-50

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INDEX

Une publication de Pour joindre vos correspondants, composez 01-77-92, suivi des quatre chiffres entre parenthèses indiqués après chaque nom.

Président Directeur général Christophe Czajka Directeur général délégué Paul Boursier RÉDACTION Directeur des rédactions Laurent Guez (9423) Rédacteur en chef Ridha Loukil (9480) Secrétaire générale de la rédaction Christine Bradu (9496) Rédactrice en chef Editing Anne Debray (9251) Assistante de la rédaction Marielle Flèche (9425) Rédacteur en chef adjoint Jean-François Prevéraud (9458) (Bureaux d’études, design, CAO, lettre Web) Rédacteurs Muriel de Véricourt (9482) (Matériaux, biotechnologies) Thomas Blosseville (9481) (Énergie, environnement) Charles Foucault (9443) (Technologies de la production) Didier Ragu (9435) (Nouveaux produits) ONT COLLABORÉ À CE NUMÉRO Antoine Cappelle, Eliane Kan /TCA, Céline Lacourcelle, Ana Lutzky et Anne-Katell Mousset. RÉALISATION Secrétariat de rédaction Nicole Torras (9493), première secrétaire de rédaction Directeur artistique Gérard Quévrin (9494) Service Photo Bernard Vidal (9490) Conception graphique Rampazzo & Associés COMMERCIAL Directeur des forces commerciales et marketing Pierre-Dominique Lucas (9403) Directrice commerciale du pôle Industrie Béatrice Allègre (9362) Directeur adjoint de la publicité Éric Talley (9578) Chef de publicité Flora Morel (9361) Régions Thierry Borde, directeur (04-72-84-27-54) Est Clarisse Michel (03-88-84-36-06) Italie Jean-Pierre Bruel ([031]751-494) Allemagne/Suisse/Autriche Axelle Chrismann (9259) Benelux (Bruxelles) Anne Stuckens ([02]647-67-34) Grande-Bretagne François Krébel ([01-483]72-02-14 et 72-03-26) Etats-Unis Lawler Communications, Larry Lawler ([001]914-698-66-55) Espace Industrie - Contact Industrie - Service publicité Nathalie Chasles (9374) La direction se réserve le droit de refuser toute insertion sans avoir à justifier de sa décision. MARKETING Responsable du service Jean-Baptiste Alline (9781) Responsable marketing Damien Delhomme (9786) ANNONCES CLASSÉES Directeur général Pierre-Dominique Lucas (9403) Assistante Catherine Bénézit (9412) CONFÉRENCES-EVÉNEMENTS Directrice Anne-Carole Barbarin (9290) ADMINISTRATION-GESTION Directeur administratif et financier Stéphane Deplus (9402) Responsable juridique Mireille Monnier (9744) Directeur des affaires sociales Frédéric Sibille (9444) Directeur fabrication et achats Fabienne Couderc (9314) TECHNIQUE-PRODUCTION Informatique Philippe Bobo (01-46-99-24-37) Services généraux Jean-Louis Tulotta (responsable) (9416) DIFFUSION-ABONNEMENTS-EDITIONS Directrice de la diffusion et de la promotion Bénédicte Hartog (9406) Directrice des abonnements Patricia Rosso (9788) Directrice des éditions Annie Zaratti (9774) Responsable de la promotion Isabelle de Goüyon Matignon (9811) Service Clients (9292) TARIFS ABONNEMENTS France (TVA 2,10 %) 1 an, 11 numéros + accès Web : 105 euros TTC Etudiants/Demandeurs d’emploi 55 euros TTC (sur justificatif) Etranger nous consulter Règlement à l’ordre d’Industrie et Technologies Pour l’UE, préciser le numéro de TVA intracommunautaire Librairie (vente des numéros déjà parus et des annuaires) 4288 Annuaires (TVA 5,5 % incluse) « L’Atlas des usines » : 95 euros TTC Numéro de commission paritaire : 0612T81775. Numéro ISSN : 1633-7107. Dépôt légal : à parution. Impression : Imprimerie de Compiègne, 60205 Compiègne. Industrie et Technologies est édité par Groupe Industrie Services Info (principal actionnaire : GISI Communications), SA au capital de 1 057 080 euros. RCS Nanterre 309.395.820. 10, place du général de Gaulle 92160 Antony. Toute reproduction, représentation, traduction ou adaptation, qu’elle soit intégrale ou partielle, quels qu’en soient le procédé, le support ou le média, est strictement interdite sans l’autorisation de l’éditeur, sauf dans les cas prévus par l’article L.122-5 du code de la propriété intellectuelle. Seules sont autorisées les reproductions réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et les analyses et courtes citations justifiées par le caractère scientifique ou d’information de l’œuvre dans laquelle elles sont incorporées. (loi du 11 mars 1957, art. 40 et 41, et code pénal, art. 425). Copyright Groupe Industrie Services Info. Tous droits réservés Directeur de la publication Christophe Czajka

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Les entreprises et les établissements cités ccA Agent Majeur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53 Airbus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26 Alcatel-Lucent. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 Amprius . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19 ANR. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30, 34, 42 Apple . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 Arcep . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82 Audencia Nantes . . . . . . . . . . . . . . . 80 Avago Technologies . . . . . . . . . 20

ccE École supérieure de chimie industrielle de Lyon . . . . . . . . . . 86 EdF . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26 Efrei . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80

Berkeley Lab. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44 BFM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16

CDVI . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56

SafeTIC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56, 61

Invoxia . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74

Saft . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13

Johnson Controls . . . . . . . . . . . . . . . 13

Sagemcom. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19

ENST . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80

L-1 Identity Solutions . . . . . . 56

ENSTA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77

Legrand . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19

Schneider Electric. . . . . . 19, 26

ESC Rouen . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80

Leoni . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19

Sculpteo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74

ccL

Esigelec . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80 ESPCI . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74 EV Plug Alliance. . . . . . . . . . . . . . . . . . 19 ccF Facebook. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84

ccC

SAE Magnetics. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20

Scame . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19 Schlage Recognition Systems . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56

EMC. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52

Essec . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80

ccB

Intel. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20 Inventel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74

ccM Massachusetts Institute of Technology . . . . . . . . . . . . . . 16, 19 Mines ParisTech . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80 Ministère de la Recherche . . . . . . . . . . 30, 34 Morpho . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56

Fanuc . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48 ccN

Seb . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17 Société d’exploitation de la Tour Eiffel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 Socomec . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52 STMicroelectronics . . . . . . . . . . . . 26 Suprema . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56 Symop . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48 Syndicat de l’eau du Morbihan . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14

CEA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13, 26, 38

FCI . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19

Cegetel. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74

Femto-ST . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38

NanoInnov . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34

Centrale Nantes

Nexans . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19

Télécom Bretagne . . . . . . . . . . . . . 80

ccT

80

Forrester. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18

Centrale Paris . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80 Centre de médecine régénératrice de Modène . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24

France info . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16

Nichia . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20

Télécom Paris . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74

France-Télécom. . . . . . . . . . . . . . . . . . 74 French Data Network (FDN) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82

NREL. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23

Thomson . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74

Cern . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44

Fujitsu. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56

Optinnova. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 90

................

Cetim . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10, 48 Ciat . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26

Optoma . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 90

ccG

Citelum . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19

Goldman Sachs

Cnil . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56, 61

Google . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84

CNISF . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18

Gostai . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19

CNRS . . . . . . . . . . . 8, 15, 24, 30, 34 Commission des titres d’ingénieur (CTI) . . . . . . . . . . . . . . . . 80 Conseil national des ingénieurs et scientifiques de France (CNISF) . . . . . . . . . . . . . . 80 CRTI . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48 CSTB . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26 Cy-play . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24 Cycleo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26 ccD

ccO

.................

77

ccH HEC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80 Hitachi. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56 Hogan Lovells . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82 ccI-J IBM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17, 22 IDC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18 Idra . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13 IFP Énergies nouvelles . . . . 86

Danone . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8

Ingersoll Rand. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56

Dassault Systèmes. . . . . . . . . . . . 26

Innoveox. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24

DBT . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19

Insa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80, 84

Deutsche Bank . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77

Institut Max-Planck . . . . . . . . . 44 Institut de mécanique théorique et appliquée russe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24 Institut Fraunhofer . . . 12, 15 Institut national des sciences des matériaux (NIMS) . . . . . . . . . 8, 22 Instituts de recherche technologique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34

Oreca . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23 ccP-Q

TNT Express France . . . . . . . . . . . 56 Tyco Electronics. . . . . . . . . . . . . . . . . . 19 ccU UIMM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 Université de technologie de Troyes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38

Panasonic . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56

Université Paris 6 . . . . . . . . . . . . . . . 77

Philips . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13

Université Paul Sabatier . 34 Université Pierre et Marie Curie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86

Philips . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17 Philips Lighting . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26 Qnective . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 ccR RBS. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52 RMC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 Rostaing . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 ccS

ccV Verspective . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56 VMWare . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52 ccW Watteco. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26 Withings. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74 ccX Xerox. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84 ccZ Zalix. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56



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LE BLOC-NOTES DE LA RÉDACTION DOIGTÉ.

C’est moi qui l’ai. Non c’est moi. Ce genre de différend lors des parties de pétanque se résout généralement, avec plus ou moins de mauvaise foi, à l’aide d’un bout de bois qui traîne ou en écartant les doigts. Désormais, plus de triche possible avec le Smart Finger. Constitué de deux capuchons qui se glissent sur les doigts, ce système mesure la distance entre ses deux parties grâce à un rayon laser et l’affiche. Il peut retenir les données et les combiner pour calculer des surfaces et des volumes. Un objet design pratique avant d’aller chez Ikea. » cm

VINOPHILE.

On connaît les bienfaits du vin sur la santé. Voilà que des chercheurs

de l’Institut national des sciences des matériaux, au Japon, lui découvrent une autre vertu pour le moins étonnante : sa capacité à rendre un matériau supraconducteur. Après un bain de 24 heures dans du vin, le FeTeO8SO2, un alliage de tellure, de fer et de soufre, perd sa résistance électrique. Même phénomène observé avec la bière, le whisky et le saké. Mais c’est le vin rouge qui donne le meilleur résultat. cm

CARTON

LE FONDS F2I: ROUGE BELLES AMBITIONS, PETITS MOYENS Une bonne nouvelle pour les PMI : le fonds F2I, lancé par l’Union des industries et des métiers de la métallurgie (UIMM), va les aider à goûter à l’innovation en les mettant en contact avec des établissements d’enseignement supérieur et de recherche. Seulement voilà : il dispose d’un budget de seulement 4 millions d’euros par an ! Trop peu au regard des belles ambitions affichées.

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la déclencher grâce à un laser. Une équipe de l’université de Genève a réussi à faire se condenser des gouttes d’eau dans l’air sans y disperser de nanoparticules. Pour se condenser, l’eau doit disposer d’une surface d’accroche : dans la nature, des poussières ou des pollens. L’équipe genevoise a eu l’idée de les remplacer par des ions, générés par des flashs d’un laser très puissant. Sur leur trajet, des gouttes se forment. La méthode, testée en laboratoire puis en extérieur, est en cours de perfectionnement : pour l’instant, elle ne déclenche pas une vraie pluie, bien que les gouttes Parce que soient visibles à l’œil nu. cm le mauvais temps, c’est le même temps qui dure trop longtemps.

SPRAY. En retard de bon matin, hop !

Un coup de spray en sortant de la douche et vous voilà habillé ! Un rêve futuriste ? Plus vraiment. La bombe aérosol Spray-on-fabrics contient une suspension liquide de fibres textiles qui peuvent être pulvérisées sur n’importe quelle surface. Le tissu se forme ensuite par réticulation des fibres qui créent un matériau non tissé. Les applications de ce tissu pulvérisable ne s’arrêtent pas là. Des molécules ou des nanoparticules peuvent en effet être ajoutées à la solution. Patchs de médicaments, pansements intelligents… les applications sont nombreuses ! cm

RÉA ; GETTY ; D.R.

«Alors tu tires ou tu pointes?» «Et si tu triches, attention, j’ai mes capuchons.»

MÉTÉO. Marre du soleil, envie d’une bonne averse ? Peut-être un jour pourrez-vous


LA PENSÉE DU MOIS N’oublions jamais que le droit au rêve ne prend toute sa valeur qu’accompagné du droit à la lucidité. Georges Charpak (1924-2010), physicien et prix Nobel de physique.

Un pigeon plus rapide que l’ADSL ? Y’a de quoi piaffer.

COURSE.

La route sera longue pour mettre au point ces panneaux solaires.

GOUDRON. Fini le macadam ? Un couple américain

veut créer des routes solaires. Elle est psychologue, lui est ingénieur électrotechnicien. Leur projet « solar roadways » consiste à couvrir les parkings, trottoirs et routes de panneaux photovoltaïques. L’objectif ? Alimenter bureaux et maisons en électricité, voire recharger les véhicules électriques. Il leur faudra d’abord inventer un panneau solaire résistant, autonettoyant et sur lequel les voitures ne patinent pas.cm

Un pigeon voyageur a vaincu Internet dans le temps de transfert d’un fichier fichier d’un point à un autre de la campagne anglaise.

Le volatile a transporté une carte mémoire contenant une vidéo de 300 Mo depuis une ferme du Nord-est de la Grande-Bretagne jusqu’à la ville de Skegness, à 120 kilomètres de là, en une heure et quart. Pendant ce temps, seul 24 % du fichier avait été entré sur Youtube. L’opération a été lancée par un membre de l’Association des fournisseurs d’accès à Internet pour dénoncer le manque d’accès au haut débit dans les zones rurales de l’Angleterre. cm

SEXE. Les truffes du Périgord ont une reproduction sexuée.

Vous en doutiez ? Il faut dire que la nouvelle est récente, elle n’a été publiée qu’en mars 2010 dans la revue Nature. Avancée conjointe de l’Inra et du Conseil national de la recherche Italien (CNR), cette découverte fait maintenant l’objet d’un brevet sur une technique de différenciation des deux sexes de ce champignon. Une technologie qui s’avérera utile pour améliorer la production et la diversité génétique des truffières plantées où est récoltée la majeure partie de la production européenne. cm

DOUCEUR. Faire naviguer un bateau en chocolat.

Voilà des chercheurs truffés de bonnes intentions.

C’est le rêve d’un chocolatier finistérien, qui, après un mois et demi d’effort a mis à l’eau le « bateau-chocolat II », entièrement fabriqué en confiserie. La barque de 1,2 tonne -équipée d’un moteur- a flotté pendant plus d’une heure. Prochain défi : construire un bateau à deux mats de 12 mètres de long pour le rassemblement de vieux gréements « Brest 2012 ». cm

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DÉVELOPPEMENT

AFP ; RÉA ; D.R.

RECHERCHE

PEINTURE : UNE MISE À NUE ÉCOLOGIQUE La Tour Eiffel est repeinte tous les 7 ans. Il faut 18 mois à une équipe de 30 peintres pour étendre 60 tonnes de peinture sur les 200 000 m² de surface développée des profilés. Pour la prochaine campagne, la tour sera pour la première fois totalement décapée des 19 couches précédentes, perdant ainsi 250 à 300 tonnes. Des tests sont menés afin de déterminer les meilleurs moyens de réaliser ce traitement tout en respectant les normes environnementales et sans fermer le bâtiment au public.

m 14 mois d’investigation et de mesure

(complété par des zooms numériques sur les zones les plus chargées, de 60 et 100 Mo chacun)

SON AVATAR NUMÉRIQUE m 165 000 éléments filaires m 148 000 nœuds m 900 000 degrés de liberté mUn fichier de 300 Mo

FAIRE DURER CE SYMBOLE DE PARIS La SETE (Société d’exploitation de la Tour Eiffel) a procédé en 2009 à une analyse précise de la structure existante et de faire appel aux technologies numériques pour créer un modèle comportemental numérique fidèle. Cela a permis de vérifier que la Tour Eiffel a été bien conçue. Il a aussi mis en lumière un certain nombre de zones plus chargées que d’autres qui, bien que restant largement dans les limites de contraintes acceptables, devront être surveillées avec plus d’attention.

MARQUEUR DE MATURITÉ IT

18 038 pièces en fer c 2,5 millions de rivets c 2 800 tonnes de fondations c 26 mois de construction c

pour la structure métallique

LA TOUR DE FER 7 300 tonnes c

La Tour Eiffel a dépassé les 120 ans alors qu’elle devait être démolie au bout de 20 années d’exploitation. Jusque dans les années 80, la maintenance se limitait à une campagne de peinture tous les sept ans et au remplacement des pièces les plus corrodées. Il a fallu donc la restaurer pour la garder accessible au public. Elle vient de faire l’objet d’une auscultation approfondie et de la création d’un modèle numérique 3D. Outre la validation de la structure et l’évaluation précise du vieillissement, ce modèle va servir d’outil d’aide à la décision en matière de rénovation, de maintenance et d’exploitation.

TENDANCES PRODUCTION

Grâce à cet indicateur, repérez le stade de développement des innovations que nous avons sélectionnées.

Modélisation La Tour Eiffel s’offre


D.R.

UN DIMENSIONNEMENT AU VISITEUR PRÉS La Tour Eiffel a été conçue en tenant compte des équipements (restaurants, ascenseurs, escaliers…) et des charges d’exploitation (3 000 visiteurs admissibles au premier étage, 1 600 au deuxième et 400 au troisième). En simulant son comportement mécanique, il sera possible de l’utiliser au maximum de sa capacité, optimisant ainsi son exploitation.

ccDE LA PLUME AUX ÉLÉMENTS FINIS

La construction de la Tour Eiffel en images.

Pour promouvoir sa tour et éviter sa destruction, Gustave Eiffel fait éditer en 1900 deux grands volumes in-folio reprenant en 53 planches double format les 4 300 plans généraux et d’exécution, 700 vues d’ensemble et 3 600 dessins des 18 038 pièces composant la tour. Ce sont ces plans et notes de calcul, réalisés à la plume d’oie, qui ont été utilisés par les ingénieurs du Cetim pour créer à l’aide d’Abaqus le modèle numérique pour le calcul aux éléments finis.

VERS UNE MAINTENANCE DYNAMIQUE La campagne de 2009 a servi à diagnostiquer le vieillissement de la tour. Cela va permettre de passer d’une maintenance « statique » basée sur les plans originaux de Gustave Eiffel et l’inspection visuelle régulière de la structure, à une maintenance ‘‘dynamique’’ beaucoup plus prédictive et proactive basée sur la modélisation numérique et l’instrumentation de la tour, à l’aide d’un certain nombre d’équipements de surveillance (jauges de contrainte, capteurs de déplacement, cordes optiques).

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TENDANCES

un avatar numérique

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TENDANCES

Production Polissage automatique : le match laser - robot Pas si simple de polir une pièce aussi complexe qu’un moule d’injection plastique. L’opération est réalisée manuellement par du personnel qualifié qui se fait rare. Le projet européen Polimatic vise à développer, d’ici trois ans, deux solutions technologiques pour automatiser le polissage : le laser et le robot. Le but est d’enrayer la tendance à la délocalisation des entreprises productrices de moules en acier pour qui le polissage représente 12 à 15 % du coût et 30 à 50 % du temps de fabrication. Industrie et Technologies livre le match entre les deux technologies en développement. cm

LA FLEXIBILITÉ DU LASER

L’EFFICACITÉ DU ROBOT

cc ROBOT

cc LASER

c Rugosité atteinte : Ra = 0,005 µm c Vitesse : 3 à 5 min/cm2 c Prix : 100 000 euros c De multiples outils c Ne gère que les formes simples c Taille maximale des pièces : 2 m2 x hauteur qui varie selon la taille de l’usine

c Rugosité atteinte : Ra = 0,05 µm c Vitesse : 1 min/cm2 c Prix : 300 000 euros c Un seul outil c Capable de polir des géométries complexes c Taille maximale des pièces : 350 x 350 x 300 mm3

SOURCES : INSTITUT FRAUNHOFER

S’inspirant des gestes des professionnels, le robot polisseur parfait les pièces mécaniquement par une combinaison de trois procédés : la rectification, le rodage et le polissage. Pour la rectification le robot saisit un outil abrasif (plat, sphérique, conique) de 10 à 150 mm de diamètre et vient frotter la pièce avec une force constante dans un mouvement de rotation de 1 000 à 20 000 tr/min et de translation de 1 mm à une fréquence de 1 à 2 kHz. Le robot s’empare ensuite d’un outil lisse tandis qu’une pâte abrasive est répandue sur la pièce. Avec les mêmes mouvements, l’outil frotte les particules de diamant (de 25 à 10 mm de diamètre pour le rodage et de 10 à 1 mm pour le polissage) sur la surface.

Après usinage, les aspérités à la surface des moules sont une alternance de pics et de crevasses. Le laser de polissage (Nd Yag de 500 W) fait fondre quelques centaines de micromètres de diamètre sur 50 µm de profondeur. Le métal, ainsi liquide, se lisse par les forces induites par la tension de surface (comme de l’eau dans un verre). Un jeu de miroir dans l’optique du laser est contrôlé par le fichier CAO de la pièce à polir. Il déplace le rayon jusqu’à une vitesse de 10 m/s et peut le ralentir et l’accélérer (jusqu’à 100 G) pour réaliser les courbes de toute forme, aussi complexes soient-elles.

Aujourd’hui, le polissage manuel prend 10 à 30 min/cm2. La force appliquée par le polisseur est laissée à son appréciation, comme les contrôles visuels qu’il effectue. La reproductibilité est bien moins maîtrisée qu’avec le capteur de force du robot ou la puissance commandée du laser. À terme les gains sont estimés à 90 % du temps et 75 % du coût de polissage soit, selon la Commission européenne, une économie annuelle de 150 millions d’euros pour l’industrie européenne de moules.

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D.R.

LA FÉBRILITÉ DE L’HUMAIN


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Interview de Didier Marsacq du CEA sur les batteries.

TENDANCES

Énergie Des batteries au lithium 100 % françaises Le CEA accélère ses recherches sur les batteries au lithium pour véhicules électriques en renforçant sa plate-forme de stockage d’énergie électrochimique pour véhicules élec triques (Steeve), à Grenoble. Objectif: favo-

riser l’émergence en France d’une filière industrielle. Car si Saft affiche un réel savoir-faire dans ce domaine, son usine conjointe avec Johnson Controls, à Bordeaux, semble de plus Fabrication d’accumulateurs au lithium. Le CEA opte en plus contrôlée par l’équipemen- pour une éléctrode positive au phosphate de fer. tier automobile américain. Inaugurée en octobre 2009, la plate-forme base de phosphate de fer, explique Florence Steeve s’agrandit pour atteindre 1 000 m2 Mattera, responsable du département de au début 2011. Les chercheurs pourront recherche sur les batteries pour les transainsi maîtriser toute la chaîne de déve- ports, au CEA. Cette technologie offre loppement, depuis la synthèse des maté- l’avantage d’améliorer la sécurité tout en riaux nanostructurés nécessaires aux baissant les coûts. Le phosphate de fer est électrodes jusqu’à l’assemblage de packs en effet plus stable thermiquement que le de batteries destinés à être intégrés dans cobalt ou le manganèse, et moins cher. » les voitures. L’investissement atteint Les performances énergétiques semblent 30 millions d’euros. honorables, puisque la densité massique Aujourd’hui, le CEA dispose d’une pre- d’énergie obtenue atteindrait 130 à mière génération de batterie prête à l’in- 140 Wh/kg, contre 150 à 200 Wh/kg pour dustrialisation. « Alors que les Asiatiques les technologies concurrentes. Mais le CEA privilégient la densité d’énergie en utili- vise 300 Wh/kg en 2015 en remplaçant sant pour l’électrode positive des composés notamment, pour l’électrode négative, le à base de cobalt ou de manganèse, nous graphite pur par un composé au silicium avons choisi de développer une filière à et carbone. cm cc EN BREF

D.R.

Électronique grand public Le téléviseur le plus sobre du marché

La consommation des téléviseurs à écrans LCD fond comme neige au soleil. En témoigne l’Econova dévoilé par Philips. Ce poste de 42 pouces se contente de seulement 40 W. Soit 60 % moins que les téléviseurs LCD de même taille les plus sobres disponibles jusqu’ici sur le marché. Pour réussir cet exploit, Philips a troqué l’ancien rétroéclairage à tubes néon par des LED et surtout joué à fond la carte de l’écoconception. cm MARQUEUR DE MATURITÉ IT

RECHERCHE

Environnement Des géotextiles dépolluants

Le projet Depoltex a été labellisé par les pôles de compétitivité UP-tex et Mer Paca. Il vise la mise au point d’une méthodologie de conception de géotextiles ayant des propriétés de dépollution des sédiments et boues pollués aux métaux lourds. Porté par l’entreprise Idra (Boulogne-sur-mer), il réunit sept industriels et quatre centres de recherche. Il dispose d’un budget de 3,4 millions d’euros sur trois ans. cm

DÉVELOPPEMENT

PRODUCTION

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TENDANCES

Décryptez en vidéo le principe de l’osmose inverse.

Alimentaire Une usine de dessalement d’eau en France

En plus de dessaler l’eau de mer, la future usine (ici en image de synthèse) produira de l’électricité grâce à une toiture photovoltaïque.

est-il l’une des solutions pour faire face aux pénuries d’eau douces ? En tout cas, à BelleIle, qui a vécu plusieurs étés à sec, le projet est sur les rails. L’île située au large du Morbihan ne dispose pas de réserves d’eau souterraine et lors des étés 2005 et 2006 la situation a été critique : les trois barrages de stockage d’eau de pluie étaient vides. Solution d’urLors de la sécheresse de 2006, gence : faire venir l’eau potable a été acheminée l’eau par bateau, à Belle-Ile par bateau. du continent, pour un coût non négligeable : « 3 millions d’euros pour 5 000 m3 d’eau ! », explique Christine Illiaquer, de la communauté de communes de Belle-Ile. « Par la suite, on s’est équipé de stations de dessalement mobiles, mais nous cherchions une solution pérenne pour garantir l’autonomie en eau de l’île ». Après deux campagnes infructueuses de recherche de nappes souterraines, les élus réfléchissent à faire venir l’eau – par pipeline – du continent. « Ce projet a été estimé à 32 millions d’euros. Bien trop cher », estime Christine Illiaquer. « Nous MARQUEUR DE MATURITÉ IT

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RECHERCHE

devons de toute façon rénover notre usine de traitement de l’eau, qui a plus de 40 ans, le projet est donc d’y intégrer une structure de dessalement de l’eau de mer. » cc L’osmose

inverse pour dessaler

La technologie choisie, l’osmose inverse, consiste à extraire l’eau douce de l’eau de mer. Un forage dirigé, situé à 500 mètres du littoral, pompe l’eau qui est acheminée jusqu’à la station de traitement. Après un prétraitement de décantation et de floculation pour retirer les matières organiques en suspension, l’eau rejoint les membranes d’osmose inverse. Ces filtres, poreux, laissent passer les molécules d’eau, mais pas le sel. C’est la pression – exercée d’un côté de la membrane – qui va entraîner l’eau. Une fois dessalée, l’eau pompée dans l’océan rejoint celle des barrages pour « être traitée de façon classique », explique Bernard Simon, directeur général du Syndicat de l’eau du Morbihan. « Ce procédé d’osmose inverse a déjà été éprouvé sur les unités mobiles. L’entretien des membranes se fait par rétrolavages et elles ont une durée de vie d’une dizaine d’années », indiquent Bernard Simon. L’unité sera capable de dessaler jusqu’à 50 m3 d’eau par heure, « mais elle ne sera pas tout le temps en service, indique Christine Illiaquer. Seulement si les réserves sont très basses ». Au final, le projet incluant la rénovation de l’usine de traitement et l’unité de dessalement, est estimé à 10 millions d’euros pour un coût du mètre cube d’eau de 1,50 euro. cm DÉVELOPPEMENT

PRODUCTION

D.R.

Courantes en Israël ou au Japon, les unités de dessalement d’eau de mer pourraient bien arriver en France. À Belle-Ile, un projet basé sur la technologie de l’osmose inverse sera bientôt soumis à enquête publique. Le dessalement


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pe

TENDANCES

Médical La mousse de titane imite l’os humain

FRAUNHOFER ; D.R.

Trouver un matériau synthétique pour remplacer les os ? Pas évident, car

les tissus osseux sont à la fois résistants et flexibles. L’Institut Fraunhofer vient de présenter un alliage qui se rapproche des qualités de l’os humain. Fabriqué à partir de titane, le TiFoam est bien solide, mais ce qui fait sa spécificité c’est sa structure en « mousse ». Cette texture, s’inspirant de l’os spongieux, permet aux cellules et aux vaisseaux sanguins de croître librement. Quant à la fabrication, elle se fait à partir de poudre de titane déposée avec un liant sur une structure alvéolée en polyuréthane. Une fois le dépôt effectué, le support et le liant sont évaporés. Il ne reste alors plus que l’empreinte en titane. Cette technique connue a déjà fait ses preuves dans la fabrication industrielle de filtres céramiques. cm MARQUEUR DE MATURITÉ IT

Cet alliage fabriqué avec de la poudre de titane présente une texture très proche de celle de l’os humain.

RECHERCHE

cc EN BREF

Biotechnologies La chlorelle n’a plus de secrets

Le génome de la chlorelle a été entièrement décrypté par le laboratoire information génomique structurale du CNRS. Une avancée qui va aider à comprendre le métabolisme de cette micro-algue unicellulaire. Sa particularité réside dans Vue microscopique d’une chlorelle. sa capacité à produire de la chitine, comme les insectes ou les crustacés. En décodant son génome, les chercheurs ouvrent la voie à son utilisation dans la fabrication de biodiesel, en sélectionnant les souches produisant le plus de lipides. cm

DÉVELOPPEMENT

PRODUCTION


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TENDANCES

LE KIOSQUE Q Presse Les meilleurs innovateurs en 2010

Chaque année, la rédaction de Technology Review, le magazine du MIT, sélectionne les meilleurs innovateurs de moins de 35 ans dans le monde, dont les inventions vont façonner les technologies de demain. Matériaux, chimie, informatique, télécoms, robotique, médical… Tous les secteurs sont concernés. Le cru 2010 comprend un Français: Gabriel Charlet, 33 ans, chercheur aux Bell Labs d’Alcatel-Lucent à Villarceaux. Ingénieur de l’École supérieure d’optique, il est distingué pour ses travaux sur les transmissions à fibre optique. En 2009, il a réussi à atteindre un débit record de 7,2 Tbit/s sur une distance de 7000 km. Il a déposé 26 brevets et publiés 40 articles techniques. cm c cRÉFÉRENCES : Technology Review de septembre/octobre 2010, The next generation of technology

Presse Le Web est mort, vive Internet!

Podcast Talk-show autour de l’iPhone

Jérôme Colombain (France info) et François Sorel (RMC et BFM) ont créé Le talk iPhone, une émission intégralement dédiée aux téléphones et à la tablette d’Apple publiée un dimanche sur deux. À regarder sur le site ou à « podcaster », le programme d’une demi-heure est construit comme une émission de radio enrichie de vidéo : un « jingle » retentit quand des images viennent illustrer le propos, pour ne regarder que lorsque c’est nécessaire. Des actualités sur les produits de la marque à la pomme et sur les applications y sont déclinées sur un ton plus que léger. Les astuces laissées par les auditeurs sur le répondeur de l’émission sont aussi diffusées. cm c cRÉFÉRENCES : www.letalkiphone.com

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c cRÉFÉRENCES : Wired de septembre 2010, The Web is dead. Long live the Internet.

Des données sensibles à échanger par téléphone mobile ? Les logiciels

de voix sur IP Qtalk, développés par Qnective, ont vocation à les sécuriser. Cette solution crypte tous types d’échanges : données, communications vocales ou SMS. Elle s’intègre à une infrastructure existante, et s’adapte à une vaste gamme de systèmes d’exploitation, dont Android et Blackberry. Les appareils communiquent entre eux via leur propre serveur, indépendamment des réseaux de téléphonie mobile. À l’abri des oreilles indiscrètes, les communications bénéficient néanmoins d’une bonne qualité sonore. cm

Habillement Chaud les mains Ces gants chauffants programmables permettent de travailler longtemps par grand froid.

Rostaing a mis au point des gants chauffants destinés aux applications industrielles. Ils réchauffent les mains à intervalles réguliers, grâce à un tissu chauffant. Leur particularité est d’être programmables : en fonction des conditions de travail, les utilisateurs peuvent régler l’intervalle entre les cycles de chauffe. Un moyen de travailler plus longtemps dans des conditions de froid extrême. Alimentés par des batteries, ils offrent une autonomie de 2 à 4 heures. Les matériaux sont choisis selon les exigences d’isolation ou de dextérité de l’utilisateur. cm

Retrouvez toutes nos vidéos technos sur

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MARQUEUR DE MATURITÉ IT

D.R.

BONUS c

Sous une couverture austère malgré sa couleur flashy, le magazine Wired consacre un dossier à la nécrologie du Web. À seulement 20 ans, la toile mondiale tremble et sent sa fin proche, terrassée par de nouveaux outils générateurs de nouveaux usages: les applications. Les e-mails, Facebook, Twitter sont consultés sur des platesformes dédiées et accessibles en un clic sur les smartphones ou via des modules qui gravitent autour des navigateurs Web. Les agrégateurs de flux flux RSS et les logiciels de messagerie instantanée et d’appel sur IP sont d’autres exemples d’utilisations d’Internet éludant le Web. Le graphique d’ouverture du dossier est sans appel: le Web représentait 50 % de l’usage d’Internet en 2000 (aux États-Unis), il décline depuis et tombe à 23 % en 2010, autant que le peer-to-peer. Juste une question: depuis quand n’avez-vous pas tapé une url dans la barre d’adresse ? cm

Télécoms Des appels en toute discrétion

RECHERCHE

DÉVELOPPEMENT

PRODUCTION


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Présentation vidéo de la friteuse Airfryer de Philips

TENDANCES

Électroménager Des frites sans huile

cc EN BREF

Informatique Le microprocesseur le plus puissant du monde

D.R.

Le principe de frites sans matière grasse fait tâche d’huile. Après Seb, c’est le

tour de Philips de lancer une friteuse sans huile. Baptisée Airfryer, elle utilise de l’air chaud pour «frire» des pommes de terre, des pépites de poulet, des boulettes de viande ou des gâteaux en utilisant jusqu’à 80 % moins de graisse qu’une friteuse classique. Le tout en 12 minutes. La technologie mise en œuvre porte le nom de Rapid Air. Elle est brevetée par Philips. Est-elle différente de celle de l’Actifry développée par Seb, le premier à avoir lancé une friteuse (presque) sans huile en 2007 ? Les deux procédés semblent similaires. En tout cas, ce développement répond à un besoin du public. Qu’un géant de l’électronique tel que Philips s’y engouffre conforte cette tendance. cm MARQUEUR DE MATURITÉ IT

L’appareil associe une résistance et de l’air chaud en mouvement rapide pour cuire les aliments.

RECHERCHE

DÉVELOPPEMENT

Non, ce n’est ni Intel ni AMD mais IBM qui détient le microprocesseur le plus puissant au monde : le z196. Avec quatre cœurs, 1,4 milliard de transistors et une fréquence de 5,2 GHz, il exécute plus de 500 millions d’instructions par seconde. Il tient sur une puce de 512 mm2. Mais il est réservé à une seule application : les ordinateurs mainframe d’IBM.

PRODUCTION


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TENDANCES

Consultez l’observatoire du fabriqué en France

LE BAROMÈTRE R&D

LA FRANCE À LA TRAÎNE

Suède 3,61 %

Japon

L’EFFORT DE R&D DES PRINCIPAUX PAYS EN 2007 (en pourcentage du PIB)

Corée-du-Sud

3,44 %

3,21 %

États-Unis 2,66 %

Allemagne France 2,53 % 2,07 %

SOURCE : MINISTÈRE DE LA RECHERCHE

Selon les estimations du ministère de la Recherche, les dépenses de recherche et développement en France ont atteint 39,2 milliards d’euros en 2007 et 40,6 milliards d’euros en 2008. Compte tenu de l’inflation, l’effort français de R&D reste stable, partagé à 63 % par les entreprises et 37 % par le public. Avec 2,07 % du PIB, la France se situe au-dessus de la moyenne de l’Union européenne (1,77 %), mais reste à traîne derrière les États-Unis, le Japon ou la Suède. L’objectif de Lisbonne, fixé à 3 % en 2010, semble bien loin. cm

Emploi Les ingénieurs moins demandés

Le recrutement d’ingénieurs diplômés a chuté de 71700 en 2008 à 48000 en 2009. Une situation de crise qui rappelle celle de 2003-2004 après l’implosion de la bulle Internet. Tel est l’un des enseignements de la 21e enquête sur la situation socioéconomique des ingénieurs conduite par le Conseil national des ingenieurs et scientifiques de France (CNISF). La production, le bureau d’études et la R&D restent en tête des services d’embauche tout particulièrement pour le premier emploi des jeunes ingénieurs. cm Études, recherches et conception : 39,3%

LE RECRUTEMENT D’INGÉNIEURS EN 2009 (par fonction) Autres : 9,6 % Administration/ gestion : 4,2 % Commercial/ marketing 7,9 %

Environnement Le Green IT s’impose dans les achats

Selon une étude de Forrester, près de trois entreprises sur cinq intègrent maintenant des critères environnementaux dans l’évaluation et la sélection de leurs équipements informatiques et télécoms. Elles n’étaient que 25 % à le faire en 2007. La réduction des dépenses d’énergie et donc des coûts apparaît comme la première motivation, suivie par l’amélioration de l’image de l’entreprise auprès du public puis le respect de l’environnement. cm LES MOTIVATIONS POUR LE CHOIX DE SOLUTIONS GREEN IT EN EUROPE (pourcentage des réponses des entreprises interrogées) Réduction des coûts

68 %

Amélioration de l’image

43 %

Respect de l’environnement

30 % Production et fonctions connexes : 21 %

Systèmes d’information 18 % SOURCE : CNISF

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SOURCE : FORRESTER

Production Le made in France recule

Les produits français incorporent davantage de pièces fabriquées à l’étranger, et les produits étrangers davantage de composants réalisés en France. Telle est la conclusion du premier observatoire du «fabriqué en France», publié par le ministère de l’Industrie. Sur la période 1999-2009, ceci se traduit par une baisse du «made in France » dans toute l’industrie, à l’exception des technologies d’information et de communication. cm PART DES PRODUITS FABRIQUÉS EN FRANCE DANS LE MARCHÉ INTÉRIEUR 66 %

62 %

1999

2009

PART FRANÇAISE DES PRODUITS FABRIQUÉS EN FRANCE 69 %

75 %

1999

2009

PRODUCTION FRANÇAISE RAPPORTÉE AU MARCHÉ INTÉRIEUR 104 %

99 %

1999

2009

SOURCE : MINISTÈRE DE L’INDUSTRIE

LE CHIFFRE

1,5

MILLIARD D’EUROS

C’est ce que coûtent les ordinateurs portables aux entreprises françaises. Ceci couvre les frais de réparation et de remplacement, mais pas les incidences sur l’activité des sociétés (interruption de travail, pertes de commande, mécontentement des clients…). SOURCE : IDC


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Le procédé de Tunecharger pour régénérer les batteries expliqué par son PDG.

Matériaux Un procédé pour produire du silicium à bas coût Les chercheurs du Massachusetts Institute of Technology (MIT) développent un procédé d’obtention de silicium qui pourrait réduire les coûts de production des composants dans l’électronique et le photovoltaïque. En général, les maté-

riaux fondent, c’est-à-dire passent d’un état solide à un état liquide, quand on les chauffe. Mais certains font le chemin inverse : ils fondent quand on les refroidit. Selon le MIT, c’est le cas du silicium. À condition d’y dissoudre certaines concentrations de cuivre, de fer et de nickel. Les chercheurs ont fait deux constats. Associé à du cuivre (point orange) D’abord leur procédé abaisse le point de le silicium fond en dessous fusion du silicium. D’où des économies de son point de fusion habituel. d’énergie. Ensuite, les impuretés migrent vers une portion liquide, séparée des zones de pur silicium. Reste à connaître la stabilité de ces inclusions liquides. cm

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Énergie La capacité des batteries lithium-ion doublée L’américain Amprius a conçu une technologie de batterie lithium-ion capable de stocker deux fois plus d’énergie que l’équivalent sur le marché et d’allonger de 40 % l’autonomie des produits électroniques portables. Selon Amprius, le silicium augmente la capacité de l’anode à absorber les ions, par rapport au traditionnel carbone. Amprius a fabriqué son anode en assemblant des nanofils de silicium. Au centre, un insert métallique renforce l’ensemble. Des batteries prototypes ont été testées suivant un cycle de 250charges/décharges. La commercialisation est prévue en 2012 pour les applications électroniques. Pour l’automobile, des tests doivent encore être réalisés. cm MARQUEUR DE MATURITÉ IT

RECHERCHE

TENDANCES

cc EN BREF

Automobile Le système de recharge EV Plug gagne des soutiens

Le consortium EV Plug Alliance, fondé pour promouvoir un branchement haute sécurité pour les véhicules électriques, s’agrandit. Créé en mars par Schneider Electric, Legrand et Scame, il comprenait neuf membres. Il en accueille sept nouveaux : Citelum, DBT, FCI, Leoni, Nexans, Sagemcom et Tyco Electronics. Ce consortium soutient une puissance de charge allant jusqu’à 22 kW en mono ou triphasées et la présence, sur les prises, d’obturateurs de sécurité empêchant tout contact avec les parties sous tension. cm

Robotique Un concours d’applications ludiques

Un nouveau terrain de jeu s’ouvre pour les codeurs en tout genre: une plate-forme de développement d’applications pour les robots. La société Gostai a été créé, en 2006, avec la volonté de simplifier la programmation Gostai a développé Urbi, des robots et la démocratiser. un système d’exploitation open source Elle a développé Urbi, pour la robotique. un système d’exploitation pour la robotique, open source depuis mai dernier. Un concours invite les internautes à laisser aller leur imagination en proposant un programme accompagné d’une vidéo et du code source utilisé. À vos claviers. Remise des copies le 15 décembre. cm

DÉVELOPPEMENT

PRODUCTION


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TENDANCES

Jason Ziller d’Intel explique le développement de Light Peak.

Électronique Le connecteur passe à l’optique

Éclairage La LED gonfle sa luminosité

Le rendement lumineux des LED blanches vole de record en record. Le japonais Nichia revendique ainsi 183 lm/W à 350 mA sur des prototypes en labo. Un résultat qui laisse présager la construction de lampes deux fois plus efficaces et plus lumineuses que les lampes LED actuelles. Les LED les plus efficaces utilisées aujourd’hui dans cette application offrent un rendement de l’ordre de 100 lm/W. cm

Conçu par Intel, Light Peak est un connecteur optique dont le but est de remplacer par la fibre optique les câbles électriques, utilisés aujourd’hui pour relier nos appareils électroniques. Sa vitesse

de transmission explose. Il affiche un débit de 10 Gbit/s susceptible, selon Intel, de monter à 100 Gbit/s. Par comparaison, la version la plus rapide de l’USB filaire se limite à 4,8 Gbit/s. L’autre avantage réside dans la simplification de la connectique. Light Peak supporte différents protocoles de transmission (USB 3.0, DiplayPort, HDMI…). De quoi réduire le nombre de ports de connexion et de câbles sur nos

MARQUEUR DE MATURITÉ IT

RECHERCHE

appareils électroniques. Le connecteur a déjà trouvé deux clients : Avago Technologies et SAE Magnetics. Les premiers produits à en bénéficier seront des PC portables attendus en 2011. cm

DÉVELOPPEMENT

La technologie Light Peak permettra le transfert ultra-rapide de données par fibre optique.

PRODUCTION

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17 et 18 novembre 2010 ROUEN-Parc Expo

Toutes les ressources pour les acteurs des secteurs d’avenir R&D / Investissement / Formation / Immobilier /

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Partenaires Gold

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cc EN BREF



TENDANCES

INDUSTRIE

> Outils pneumatiques

Électronique La gestion de l’énergie sur une seule puce IBM a mis au point une technologie pour la fabrication de puces destinées à gestion de la consommation électrique. Le procédé permet d’associer une

fonction de communication sans fil à un capteur d’énergie et à une mémoire programmable une seule fois. Une puce unique peut ainsi accomplir des fonctions de gestion de l’énergie qui nécessitaient jusqu’alors plusieurs composants différents. De quoi réduire les coûts de 20 %. Le procédé, basé sur la lithographie à 180 nm, autorise la fabrication de transistors fonctionnant de 20 à 120 volts. La fonction de ces puces est de contrôler le courant électrique. Elles trouvent leur application dans de nombreux secteurs industriels : automobile, multimédia, téléphonie ou les panneaux solaires. Mais leur capacité à communiquer en temps réel les rend intéressantes pour des systèmes de mesure et d’économie d’énergie utilisés dans les transports, les bâtiments intelligents ou les réseaux d’énergie. cm

Pour métaux et plastiques

Coupe droite Coupe d'angle Coupe en bout Sertissage Cintrage Goupillage Pose de cosses nues ou isolées Poinçonnage Pliage, etc.

Matériaux Des aimants au néodyme sans dysprosium Le s m o t e u r s hybrides sont équipés d’aimants. Le problème

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Structure de l’aimant avant (en haut) et après (en bas) diffusion de néodyme de cuivre.

PRODUCTION

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7 dimensions de blocs moteurs Très grand choix d'outils

est que ces aimants, en néodyme, contiennent des taux de l’ordre de 40 % d’un élément rare : le dysprosium. Et ce métal, de la famille des terres rares, n’est disponible que dans certaines régions du globe. En Chine, notamment, qui a décidé récemment d’en limiter l’exportation. Les chercheurs japonais du Centre des matériaux magnétiques de l’Institut national des sciences des matériaux (NIMS) se sont penchés sur le problème et proposent une solution de remplacement. Ils ont modifié la structure des liaisons entre les cristaux de néodyme en diffusant un mélange néodyme-cuivre sur l’aimant. Résultat : le champ coercitif de l’aimant est augmenté de 20 % sans utiliser de dysprosium. cm


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TENDANCES

Énergie Des nano-trous dopent le photovoltaïque

cc EN BREF

Éclairage Les Oled se mêlent aux composites

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Le laboratoire national américain sur les énergies renouvelables (NREL) développe un procédé pour doper les cellules solaires. Sur les tranches de

silicium, ses chercheurs versent de l’acide chloro-aurique, de l’acide hydrofluorique et du peroxyde d’hydrogène. Sous l’effet des acides, la surface lisse du silicium est percée de centaines de milliards de trous. Plus ils sont profonds, plus le silicium gris argenté s’assombrit. Jusqu’à devenir, selon le NREL, suffisamment noir pour absorber presque toutes les longueurs d’onde du spectre lumineux. Ce silicium noir réduirait les coûts de fabrication d’une cellule entre 1 et 3 %. Pour une cellule à 16,8 % de rendement, selon le NREL, la profondeur moyenne des trous doit être de 500 nanomètres. Et leur diamètre doit rester inférieur à la plus basse des longueurs d’ondes du spectre lumineux. Soit quarante fois inférieur à l’épaisseur d’un cheveu humain. cm MARQUEUR DE MATURITÉ IT

RECHERCHE

Bien visible la pub Araldite sur les rétros de la voiture de course de la société française Oreca. Et pour cause, elle éclaire grâce à des diodes organiques électroluminescentes (Oled) flexibles intégrées en une seule étape dans le matériau composite de la coque lors du moulage. Pavée sur le chemin de la diffusion des Oled (transports, architecture, signalétique…), cette technologie est lauréate des Jec Asia Innovation Awards 2010. cm

Percé de centaines de milliards de trous, le silicium devient noir. Il absorbe alors toutes les longueurs d’onde.

DÉVELOPPEMENT

PRODUCTION


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TENDANCES

Démonstration vidéo de la plate-forme Cy-play.

Environnement Le recyclage à énergie positive Ce pilote industriel de recyclage des effluents organiques d’Innoveox utilise l’oxydation hydrothermale supercritique.

La société Innoveox doit démarrer, d’ici à fin 2010, le pilote industriel d’un procédé de recyclage des effluents organiques : boues urbaines, huiles, solvants, pesticides, déchets pétroliers… Seule condition, la

matière doit être liquide pour être pompée par la machine de dix mètres de long et deux de large. Une technologie miracle, issues de brevets du CNRS, à en croire Innoveox: «Neutre en carbone, le procédé traite les déchets à 99,99 %. Surtout, une fois amorcé, il produit plus d’énergie qu’il n’en consomme», assure Jean-Christophe Lépine, son président. Concrètement, le procédé repose sur l’oxydation hydrothermale supercritique. Les effluents sont mis sous pression à 250 bars et préchauffés à 250 °C. « Une température deux fois inférieure aux technologies concurrentes, d’où une précieuse économie d’énergie », ajoute Jean-

Christophe Lépine. À ce stade, une injection d’oxygène provoque une combustion. La température grimpe à 375 °C. Débute alors l’oxydation de la matière organique. Deux autres injections d’oxygène sont ensuite réalisées, à 450 °C et à 580 °C. En sortie, la chaleur récupérée est en partie

cc EN BREF La greffe de cellules souches issues du patient a permis de restaurer l’épithélium cornéen.

SANTÉ Des cellules souches pour réparer la cornée

Suite à certaines brûlures de l’œil, la cornée peut être endommagée, voire détruite. Une équipe italienne du centre de médecine régénératrice de Modène vient de présenter les résultats de 112 greffes de cellules souches sur des patients. Dans plus de 76 % des cas, la greffe de cellules souches autologues – c’est-à-dire extraites du patient – a permis de restaurer de façon stable l’épithélium cornéen. Les rejets se sont produits dans la première année. cm

Télécoms Des applications smartphone pour tous téléphones

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MARQUEUR DE MATURITÉ IT

Matériaux Des soudures vraiment solides L’Institut de mécanique théorique et appliquée russe vient de présenter une nouvelle technique améliorant la résistance des soudures.

Souder consiste à faire fondre un matériau, ce qui fragilise sa structure notamment en créant de nouveaux arrangements dans le matériau comme des pores, dus aux bulles de gaz. Le process mis au point par cette équipe règle donc ce problème en ne faisant pas fondre le matériau mais en le déplaçant grâce à un rayon laser. Le matériau bouge et la place laissée vacante est comblée en ajoutant des nanopoudres qui vont se mélanger dans la masse en mouvement. Cette technique est couplée à l’utilisation d’ultrasons qui empêchent la formation de bulles. cm

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Comment accéder à des applications pour smartphones sans smartphone ? En mettant à profit le canal 3G visio, qui équipe nombre de téléphones mobiles. C’est l’idée de Cy-play, une plate-forme lancée en juillet. Elle propose de naviguer à travers textes, images ou vidéos sans télécharger de programmes. Un simple appel met l’utilisateur en contact avec une application, exécutée sur le serveur Cy-play en mode « cloud computing ». cm

utilisée pour la phase initiale de préchauffage. Entre le glucose à 375 °C et l’acide acétique à 580 °C, tous les composés organiques sont traités. Selon Innoveox, ce procédé ne restitue que de l’eau, des solides précipités (métaux, minéraux…) et des calories excédentaires. cm

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TENDANCES

c www.industrie-technologies.com

VIDÉO Que sera l’avion en 2050 ?

À quoi ressemblera l’avion du futur ? Le « concept-plane », dessiné par des ingénieurs d’Airbus, donne la réponse. Conçu en matériaux composites, plus légers et recyclables, il est, pour le moment, plus un fantasme d’ingénieur qu’un projet réalisable. www.industrie-technologies.com, rubrique aéronautique

LOGICIEL Et la 3D fut donnée à l’iPad

Dassault Systèmes lance 3DVIA Mobile HD, un outil de visualisation de modèles 3D pour l’iPad. Sur un écran plus grand que celui de l’iPhone, l’utilisateur peut ainsi accéder, visualiser et interagir d’un simple balayage du doigt avec des milliers de modèles 3D hébergés sur la plate-forme 3DVIA.com. www.industrie-technologies.com, rubrique conception

START-UP Lora étend l’aura des machines

Cycleo développe Lora, un code qui multiplie par un facteur 1 000 la sensibilité des récepteurs Bluetooth. Cycleo décline un procédé déjà à l’œuvre dans le GPS, pour des applications de communication entre machines. www.industrie-technologies.com, rubrique électronique

CHAQUE SEMAINE suivez l’actualité de l’innovation sur www.industrie-technologies.com avec nos deux newsletters:

l’Hebdo de la Techno le mardi et la Lettre de la Conception et du Design le jeudi.

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Bâtiment Homes dévoile ses premiers outils de domotique Le programme européen Homes sur le bâtiment intelligent a présenté ses premiers résultats. À terme, son objectif est de proposer des outils pour diversifier les sources d’énergie dans les bâtiments tertiaires et résidentiels. Et optimiser la gestion de l’énergie pièce par pièce. Démarré pour quatre ans en 2008, il vient de présenter cinq premiers prototypes.

Première pierre d’une architecture contrôlecommande décentralisée : le boîtier Roombox de Schneider Electric. Il alimente, protège et contrôle plusieurs équipements du bâtiment : éclairage, volets et stores, chauffage, ventilation et climatisation. Reste à lui intégrer des algorithmes d’efficacité énergétique. Deuxième prototype, un contrôleur de Ciat adapte la ventilation au besoin de chaque pièce et de chaque instant. Avec deux buts : optimiser la consommation d’énergie et minimiser le bruit lors des variations de vitesse. Avec le CEA, Schneider Electric a également développé un capLa Roombox alimente et contrôle les volets, teur de contrôle de confort, sans fil et le chauffage, la ventilation et la climatisation. autonome en énergie. Sa fonction : acquérir en temps réel et centraliser les Le Centre scientifique et technique du bâtidonnées qui entrent en jeu dans la perception ment (CSTB) a conçu un logiciel pour permetdu confort. Alimenté par une cellule solaire, tre le partage des données. Objectif : faciliter il communique les informations de mesure l’interfaçage entre les outils de simulation et par radio ZigBee. d’évaluation du confort et de la consommation Le succès du bâtiment communicant passe énergétique. Derniers prototypes dévoilés, par la collaboration de multiples acteurs. des équipements de Schneider Electric et Watteco. Ils forment un ensemble de produits communicants pour mesurer les consommations du bâtiment, répondre aux demandes du futur « réseau électrique intelligent », rendre visible la consommation énergétique et exécuter des algorithmes d’efficacité énergétique. Ils communiquent par ZigBee et par impulsions de courant (WPC). Piloté par Schneider Electric, le programme Homes regroupe treize partenaires industriels et centres de recherche, dont EDF, Philips Lighting et STMicroelectronics. Tous ces prototypes sont actuellement testés sur des bâtiments pilotes. Dans la suite du programme, de nouvelles fonctionnalités seront étudiées, comme l’optimisation de la charge d’un véhiAlimenté par une cellule solaire, ce capteur de confort utilise le protocole de communication ZigBee. cule électrique. cm MARQUEUR DE MATURITÉ IT

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WEB


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Découvrez les nouveautés technos du Mondial de l’auto 2010.

L’AGENDA

LE RENDEZ-VOUS

Scientifiques, acteurs institutionnels vont rencontrer les industriels autour du thème des technologies propres en mécanique pour la quatrième fois au CleanMeca 2010. Six sessions de réflexion dresseront le bilan des solutions existantes et en cours de développement au service d’une industrie mécanique plus respectueuse de l’environnement. Une attention particulière sera portée au cycle de vie de ces technologies, de l’écoconception à la prise en compte de la fin de vie des produits. cm

Le Midest a 40 ans. Le contexte économique encore

morose n’empêchera pas le plus gros salon de la sous-traitance industrielle de célébrer cet anniversaire. Autour du gâteau, près de 1750 professionnels présenteront leurs savoir-faire dans la transformation des métaux, des plastiques, du caoutchouc et des composites, l’électronique et l’électricité, les microtechniques, les traitements de surfaces, les fixations industrielles et les services à l’industrie. Au-delà des trophées qui récompensent depuis cinq ans les exposants particulièrement performants dans l’une des cinq catégories habituelles (bureau d’études, innovation, organisation, international et réalisations exemplaires), des récompenses spéciales seront décernées aux entreprises présentes sur le Midest depuis l’origine. Mais c’est surtout d’avenir dont il sera question lors des discussions sur les stands et dans la série de conférences dédiées à la sous-traitance dans le ferroviaire. cm

cc Les 20 et 21 octobre à l’espace Tête d’Or de Lyon www.cleanmeca.com

09 | 11

Conférence Le photovoltaïque nouvelle génération

L’Agence européenne de l’industrie photovoltaïque organise deux conférences à Munich (Allemagne). La première, le 9 novembre, portera sur le photovoltaïque à couches minces. La seconde, le lendemain, sur le photovoltaïque à concentration. Dans les deux cas, il s’agira de faire le point sur les tendances technologiques et l’évolution du marché. cm

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D.R.

ccLes 9 et 10 novembre 2010 Munich (Allemagne) www.epia.org/events/upcomingevents/

02 | 11

Salon Les soustraitants étalent leurs savoir-faire

20 | 10

Congrès Mécanique propre

ccDu 2 au 5 novembre 2010 au Parc des expositions de Paris-Nord Villepinte www.midest.com

22 | 11

Salon Le rendez-vous de l’emballage

Rendez-vous biennal, la 39e édition d’Emballage réunit 85000 professionnels en provenance de 140 pays. Des matières premières à l’impression, en passant par les machines de transformation et de conditionnement,

TENDANCES

l’exposition couvre toute la chaîne d’emballage. Cette année, les 1250 sociétés présentes pourront notamment retrouver un espace “Pack innovation” dédié aux innovations et “Emballage in green” consacré aux solutions vertes de l’emballage. cm

24 | 11

Salon Maîtriser sa chaîne logistique

Progilog, Traçabilité et Solutions RFID : trois salons en un. Les professionnels y découvriront des solutions physiques et logicielles pour optimiser et coordonner flux de données et flux physiques. 120 exposants sont attendus, et une cinquantaine de conférences sont programmées. Trois « villages » seront installés, sur les thèmes de la lutte contre la contrefaçon, les technologies RFID et le MES. cm cc24 et 25 novembre 2010 au Parc des expositions de ParisPorte de Versailles http://www.progilog.com

31 | 01

Appel à projet Réinventer les technologies Sony

Sony et le WWF lancent un projet d’innovation communautaire visant à réinventer l’utilisation des technologies existantes pour répondre aux défis environnementaux (climat, biodiversité, eau). Le principe : s’inspirer des technologies Sony (GPS, consoles de jeux, logiciels de détection de présence…) pour proposer des applications innovantes. Les lauréats collaboreront avec les ingénieurs de Sony pour concrétiser leurs idées. cm ccDate limite : janvier 2011 www.openplanetideas.com

ccDu 22 au 25 novembre 2010 au Parc des expositions de Paris-Nord Villepinte www.emballageweb.com

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ConCeption

Bienvenue dans la nanoconstruction ccPAGE 30

RenContRe

«L’état soutient les start-up de façon quasi-aveugle» Robert Plana, directeur scientifique au ministère de la Recherche ccPAGE 34

infogRaphie

Le test sanguin en temps nano ccPAGE 36

optique

Les nanos domptent la lumière ccPAGE 38

ReCheRChe

Le tour de France des nanos ccPAGE 40

pouR alleR plus loin

Notre enquête continue sur Internet

F. Favier / J. Fakh /cnrs

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EN COUVERTURE

Nanotechnologies

Manipuler l’infiniment petit Longtemps invisible, le monde des nanosciences se révèle enfin devant nos yeux. Un territoire nouveau, encore en cours d’exploration, s’ouvre aux chercheurs. chimistes, physiciens et biologistes sont partis à la conquête de l’infiniment petit et tentent d’en maîtriser les règles. ici, on joue avec les molécules, on assemble les atomes comme des Lego et on dompte la lumière, photon par photon. Dans les laboratoires de ces architectes de la matière, se créent des composants électroniques encore plus puissants, des nouveaux matériaux plus légers et plus solides, et des médicaments intelligents. Industrie et Technologies vous invite à plonger au cœur de ce nanomonde. cm RECHERCHE En France, 6 000 physiciens, biologistes et chimistes travaillent dans le domaine des nanosciences.

Le CNRS a réalisé ces nanostructures discontinues dans le cadre de ses recherches sur les capteurs à hydrogène.

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EN COUVERTURE

Plus d’infos sur le microscope à effet tunnel ? Retrouvez en ligne une vidéo explicative.

Bienvenue dans la nanoconstruction Des matériaux toujours plus étonnants, des médicaments intelligents, des composants électroniques encore plus performants… c’est pour demain, ou presque. Dans les laboratoires, les chercheurs maîtrisent de mieux en mieux l’assemblage de nanosystèmes molécule par molécule, voire atome par atome. Le point sur ces techniques et leurs fabuleuses promesses.

1959 Le prix Nobel de Physique Richard Feynman suggère qu’il est possible d’utiliser les atomes comme des briques de construction.

L

a course à l’infiniment petit est lancée ! Et les technologies de demain promettent de passionnantes découvertes. Dans les laboratoires, on fabrique les technologies du futur en assemblant la matière. Chimistes, biologistes et physiciens se sont lancés dans une incroyable exploration de l’invisible. Ces architectes de la matière assemblent, comme des briques, atomes ou molécules pour créer des nanocomposants. Le but : faire toujours plus infime et encore plus élaboré. Du top-down, c’est-à-dire broyer ou graver des matériaux pour obtenir des nanostructures, on entre dans l’ère du bottomup : assembler l’infiniment petit pour fabriquer du plus grand. « La démarche top down, c’est toute l’industrie actuelle,

mais si on veut faire plus petit et plus complexe, il faut changer d’approche », explique Laurent Levy, responsable du pôle C’Nano Rhône Alpes. Il faudra partir de l’infiniment petit, et bâtir à la manière d’un jeu de construction les nanostructures désirées. En route pour l’industrialisation ? Les prémices du bottom-up, on les doit à un industriel : IBM. Au début des années 1980, le laboratoire zurichois de la firme isole des atomes grâce à un microscope à effet tunnel. Une très fine pointe métallique permet « d’écrire à la main » et avec seulement 35 atomes, le nom de l’entreprise. En effet, les débuts de l’assemblage de la matière, c’est surtout l’apparition de microscopes capables de visualiser le minuscule. Les microscopes à effet tun-

top-down et bottom-up : de quoi parle-t-on ? Pour manipuler l’infiniment petit et créer ce qu’on appelle des nanosystèmes, deux approches existent. c La première, bien maîtrisée depuis

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quelques années, est le « top-down », c’est-à-dire la voie descendante : on part d’une plaque que l’on grave pour obtenir par exemple des circuits électroniques avec des transistors à l’échelle nano.

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cautre approche, autre technique,

qui prend son essor : le « bottom-up » (voie ascendante). Ici, fi des sculpteurs de la matière, on construit le nanosystème en assemblant des particules qui peuvent être des molécules, voire… des atomes.

nel ou à force atomique par exemple rendent possible l’observation des atomes, mais aussi leurs déplacements en les poussant ou les décollant de la surface.

cc

Le Bottom-Up : oÙ en est-on ?

Même si la fabrication par assemblage est née, il y a maintenant quelques dizaines d’années, les premiers résultats industrialisables pointent juste le bout de leur nez. « Ça se développe doucement, constate Laurent Levy, qui après un appel à projet « bottom-up » en juin dernier a reçu « six dossiers ». Même constat, pour Thierry Gacoin, chercheur à l’École polytechnique : « La recherche sur les techniques d’assemblage s’amplifie. Le gros avantage de cette démarche est la capacité à fabriquer des objets de quelques nanomètres seulement. De telles tailles ne sont pas accessibles par la démarche top-down traditionnelle », explique-t-il. En contrepartie d’une taille plus petite, « les organisations de molécules étant spontanées, le contrôle de l’ordre d’assemblage n’est pas forcément aisé », note Thierry Gacoin. « Il reste encore beaucoup de recherche pour apprendre à jouer sur tous les paramètres permettant de maîtriser l’organisation des molécules sur un support », explique le chercheur. Et dans les laboratoires justement, on cherche, et dans toutes les disciplines.


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Les deux architectes des nanosystèmes maîtriser les techniques d’auto-assemblage permet de construire des nanostructures étonnantes comme cette «forêt» de nanopiliers de silice.

Chimistes, biologistes ou physiciens, les nanosciences sont transversales. « Il existe même deux types de communautés distinctes dans la recherche en nanosciences, constate Thierry Gacoin. D’un côté, les physiciens qui s’intéressent aux applications en électronique et en matériaux. De l’autre, les biologistes qui sont à la recherche de nouveaux traitements médicaux ». Si l’approche est la même – lier des molécules pour fabriquer des nanostructures – les méthodes ne sont pas identiques. Tour d’horizon de cette manipulation de l’infiniment petit.

cc

D.R.

Les physiciens font croître La matière

Tricoter la matière pour créer de nouveaux matériaux aux propriétés étonnantes: c’est le travail des physiciens. En plaçant des atomes et des molécules dans des conditions particulières, ils les obligent à s’autoassembler suivant des schémas définis. « On utilise des molécules qui se reconnaissent», explique Louis Porte, chercheur en nanoconstruction à l’Institut matériaux, microélectronique, nanosciences de Provence (IM2NP). « L’important c’est de travailler dans un milieu le plus propre possible afin de contrôler au maximum l’auto-assemblage », décrit le chercheur. L’une des solutions adaptées est l’épitaxie par jet moléculaire : dans une enceinte chauffée à quelques centaines de degrés, l’ultra-vide est maintenu – pour éviter toute pollution de surface – en augmentant la pression, jusqu’à 5 1011 mbar. Les chercheurs envoient ensuite sur la plaque de base des jets de molécules ou d’atomes capables de s’y fixer. Des nanocouches, de cuivre par exemple, sont ainsi obtenues. Le suivi de la croissance de ce film peut être contrôlé en temps réel grâce à des techniques de microscopie. «Tous

Le physicien

Louis Porte Nous fabriquons des réseaux d’atomes résistants à 400°C L’équipe de Louis Porte utilise les capacités des molécules à s’or-

Louis Porte, responsable de l’équipe nanostructuration de l’Institut matériaux, microélectronique, nanosciences de Provence.

ganiser spontanément pour créer des structures de dimensions nanométriques. En travaillant sous ultravide et en vaporisant des molécules sur un support préparé, ces dernières viennent s’y greffer. « On arrive déjà à des structures en créant des liaisons hydrogènes par exemple. Malheureusement, ce genre de réseau est très fragile, et ne résiste pas à des températures de plus de 150 °C », explique le chercheur. Seule solution : travailler avec des liaisons entre molécules plus solides, dites covalentes. « Nous avons déposé deux brevets sur le sujet et mis au point une méthode contrôlée et reproductible qui permet de réaliser des structures résistantes à plus de 400 °C ». Les applications possibles de ces structures visent l’électronique moléculaire, « par exemple, des plots magnétiques pour l’enregistrement des données. »

Le biologiste

Jean-Pierre Cloarec Nous pourrons réaliser des traceurs pour détecter les cancers Dans le laboratoire de Jean-Pierre Cloarec, même si les applications sont biologiques, le travail mobilise une équipe pluridisciplinaire, alliant chimistes et biologistes. Le but : coupler les

Jean-Pierre cloarec, chercheur au sein de l’équipe chimie et nanobiotechnologie de l’Institut des nanotechnologies de Lyon.

approches micro et nanotechnologiques, la biologie moléculaire et la chimie de fonctionnalisation de surface afin de mettre au point des nouveaux types de diagnostics médicaux. Ainsi, comme le montre l’infographie de ce dossier, il est possible de réaliser des tests sanguins plus rapides et plus sensibles ; mais également construire des biomarqueurs de cancers. « Le seul problème avec ces types de marqueurs – que l’on injecte dans le corps du patient – c’est de gérer leur avenir. Que deviennent-ils ? C’est une question à laquelle nous devons répondre. », explique Jean-Pierre Cloarec, chercheur de l’institut.

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c reconnaître un tissu «authentique» de son imitation? Ce n’est pas forcément toujours évident. Sauf si bien sûr on donne aux matériaux une «nano-empreinte» en y insérant des nanoparticules. La lutte contre la contrefaçon est l’une des applications des nanobilles métalliques de la société lyonnaise Nano-H. «La composition chimique d’un produit est sa carte d’identité. En disséminant nos nanoparticules des nanoparticules insérées dans un tissu dans un tissu, par exemple, servent à authentifier une marque de vêtement. nous modifions cette composition et nous sommes ensuite capables de l’authentifier», explique Cédric Louis, président de la start-up. Issus de la recherche universitaire, les quatre fondateurs décrochent en 2004 le concours national d’aide à la création d’entreprises de technologies innovantes du ministère de la Recherche. Ils ont développé une véritable maîtrise de la nanoconstruction avec trois brevets sur leur procédé. «Nous avons progressé sur beaucoup de petites choses –au final très importantes– comme la stabilité des suspensions à haute concentration de nanoparticules, se félicite Cédric Louis.»

les types de liaisons entre les composants sont possibles, explique Louis Porte. Des liaisons faibles – facilement réversibles – déjà connues aux liaisons covalentes capables de résister par la suite à des températures d’environ 400 °C. C’est sur ces dernières que nous portons nos efforts. » Grâce à ces techniques, des chercheurs s’affairent à construire des matériaux aux propriétés étonnantes: hydrophobes, antireflets… mais également des objets physiques comme des capteurs ou des oscillateurs mécaniques. Par exemple, pour fabriquer une boîte quantique (un nanocristal semi-conducteur, utilisable dans les transistors ou les diodes lasers), les scientifiques jouent sur les capacités d’assemblages des atomes. «Simplement en faisant croître sur un matériau un autre matériau de maille atomique différente», explique Laurent Levy. En clair, la taille des «briques» élémentaires de chaque matériau

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À l’assaut de la contrefaçon


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www.goodfellow.fr cc deux stArt-up en vedette

n’est pas identique. Les éléments vont au départ croître l’un sur l’autre « et, à un moment donné, les forces de liaisons vont être trop disparates. Au lieu d’avoir une croissance uniforme, il va se former ce qu’on appelle une boîte quantique», décrit le chercheur. Reste à apprendre à contrôler dans le détail toutes ces techniques. «Pour l’instant, leur maîtrise reste inférieure à celle que l’on a pour la lithographie par exemple. Du coup, les résultats peuvent être un peu moins propres», éclaire Thierry Gacoin. Mais on fabrique des structures vraiment plus petites, de l’ordre du nanomètre contre quelques dizaines de nanomètres avec un procédé top-down.»

cc

Des méDicaments inteLLigents

Et du côté des laboratoires de biologie? Même principe, on assemble la matière élément par élément. Mais ici place à l’ADN, aux molécules fluorescences ou aux nanocapsules. «Il nous est maintenant possible de fabriquer des nanoparticules fluorescentes qui savent reconnaître les cellules tumorales, s’y fixer, et permettre de les détecter, explique Marie Trévisan, chercheuse à l’Institut des nanotechnologies de Lyon. «En combinant, par exemple, des matériaux biocompatibles comme l’or à des molécules fluorescentes». Pour fabriquer ces nanoparticules, c’est tout le savoir-faire des chimistes qui est mis à contribution: «c’est de la chimie en solution: des nanoparticules d’or sont greffées sur une coquille de silice grâce à des liaisons covalentes. Par-dessus, on vient ajouter de la fluorescence», poursuit la scientifique. «Dans ces démarches, c’est toute la science de l’architecture moléculaire qui s’exprime, ajoute Laurent Levy. En théorie, il n’existe aucune limite, on peut greffer autant de molécules que l’on souhaite. C’est de la chimie intelligente. Cela va permettre de fabriquer des médicaments – transportés dans l’organisme par des nanocapsules – qui ne seront délivrés qu’aux alentours des tumeurs pour un traitement très ciblé de la maladie», s’enthousiasme Laurent Levy. cm

FLuoPtics : La jeune société grenobloise créée en 2009 propose un système de traceurs fluorescents ciblant spécifiquement les tumeurs et un système d’imagerie optique. Cet appareillage peut être utilisé en bloc opératoire et permet donc au chirurgien de retirer avec précisions toutes les cellules cancéreuses. En 2010 la start-up entame la phase finale de validation des tests précliniques.

NOUVEAU

NANOMATÉRIAUX DE CARBONE

chez Goodfellow

www.fluoptics.com

immunid technoLogies : Depuis 2005 la société développe des outils de diagnostic permettant de mesurer l’efficacité des molécules thérapeutiques ou encore le dysfonctionnement du système immunitaire. La société est membre du pôle de compétitivité LyonBiopôle. www.immunid.com

ccAnne-kAtell Mousset akmousset@industrie-technologies.com

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Goodfellow SARL Tél. : 0800 917 241 (n° vert) Fax : 0800 917 313 (n° vert) E-mail : france@goodfellow.com

AU SERVICE DE LA SCIENCE ET DE LA RECHERCHE


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Robert Plana,

ccPARCOURS

L’État soutient les start-up de façon quasi-aveugle Les nanosciences en France? Sommes-nous à la pointe, ou totalement dépassés par les Américains et les Asiatiques ? Un peu des deux, nous explique Robert Plana. Forts en recherche, nous sommes nettement moins bons en valorisation, il ne faudrait pas pour autant pas regarder passer le train sans monter dedans…

Une multitude de structures comme NanoInnov, pôles de compétitivité, C’nano… concourent au développement des nanosciences. Mais concrètement, où en est la recherche française? Robert Plana : 6 000 chercheurs font, en

France, de la recherche sur les nanotechnologies. Notre force est là : dans la quantité de publications que produisent ces scientifiques dans tous les domaines : électroniques, matériaux, biomédecine… Le paradoxe c’est qu’en innovation proprement dite, nous ne sommes pas aussi bons. Nous n’arrivons pas à franchir le cap entre la découverte et la valorisation ! Pour illustrer le problème, il suffit de se tourner vers le CNRS : 4 000 brevets y dorment dans des cartons, seule une centaine est exploitée ! Je ne blâme pas les chercheurs, ce n’est juste pas leur travail. Il faut créer, autour d’eux, des structures aidant à valoriser ces connaissances. J’espère qu’avec les Instituts de recherche technologique (IRT) par exemple, nous allons progresser.

IT : Pourtant, des start-up se créent, des chercheurs arrivent donc bien à valoriser leurs travaux ? R. P. : Oui, mais là encore, on peut amélio-

rer des choses. En ce moment, on assiste à une politique de soutien quasi-aveugle de l’État envers ces nouvelles sociétés. Po u r m o i , l e s y s t è m e n’ e s t pas si vertueux : beaucoup d’entrepre-

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N°926ccOCTOBRE 2010

neurs n’ont pas pour objectif de croître mais de se faire racheter par une multinationale. Les Allemands, par exemple, développent une vraie stratégie de création d’entreprises et d’emplois. Il faut être attentif vis-à-vis de ces start-up. L’émerveillement de l’État français n’est pas forcément rentable… Je pense aussi qu’il faudrait insister sur certains secteurs. La nouvelle révolution des machines-outils par exemple. Nous avons laissé passer le créneau des microsystèmes, il ne faudrait pas laisser filer celui des nanosystèmes. Des nouveaux lasers, des nouveaux capteurs sont à inventer. Il s’agit d’un terrain où les produits sont très diversifiés et il s’agit de haute technologie pas assujettie à la compétition mondiale. Et justement où en est l’industrialisation ? R. P. : Les progrès scientifiques initiés, cata-

lysés par les nanos –c’est-à-dire le bottomup – permettent le développement de nombreux projets qui arrivent maintenant en phase de pré-industrialisation. Je pense par exemple à des nouvelles générations de capteurs. Grâce aux surfaces fonctionnalisées, on peut maintenant produire des détecteurs de givre. Les cristaux de glace en se déposant sur ces matériaux modifient leurs résistances électriques. Très prochainement, on verra arriver ces capteurs sur les avions, ou les voitures. Dans

le domaine de l’énergie, Total s’intéresse de très près au développement de cellules photovoltaïques avec de meilleurs rendements. En nanomédecine, on voit apparaître des projets de vectorisation de médicaments ou d’imagerie à haute définition. Rien ne ralentit donc le développement des nanotechnologies ? R. P. : Si, la peur de la toxicité, surtout

dans le domaine de la santé. En France, on manque de toxicologues et peu d’équipes travaillent sur le sujet, c’est un vrai problème. Surtout qu’évaluer la toxicité de nanoproduits n’est pas évident. Ça n’a rien à voir avec l’évaluation des conséquences de l’explosion d’une centrale nucléaire. Ici on est sur de très faibles doses dont il faut prévoir les conséquences sur une très longue durée, c’est compliqué. Et pour les industriels, développer un médicament pour s’apercevoir en fin de projet qu’il est toxique… ça coûte cher ! L’Union européenne a pourtant envie de favoriser le développement de ces nouveaux traitements. Par exemple, elle réfléchit à financer les phases de pré-toxicité : l’industriel prendrait moins de risque et serait incité à franchir le pas. cm ccPROPOS RECUEILLIS PAR ANNE-KATELL MOUSSET akmousset@industrie-technologies.com

P. GUITET

DIRECTEUR SCIENTIFIQUE AU MINISTÈRE DE LA RECHERCHE

Docteur en Physique, Robert Plana est chercheur au LAAS (laboratoire d’analyse et d’architecture des systèmes à Toulouse) et professeur à l’université Paul Sabatier. Directeur scientifique au CNRS, responsable du programme Nanosciences, il est à l’origine de l’initiative NanoInnov de l’ANR. Depuis janvier 2010, il est directeur scientifique chargé des nanosciences au ministère de la Recherche.



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Jouez avec notre infographie interactive.

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LE TEST SANGUIN EN TEMPS NANO

ccANNE-KATELL MOUSSET akmousset@industrie-technologies.com

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N째926ccoctobre 2010


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Découvrez en animation comment la plasmonique peut être utilisée pour la détection d’agents pathogènes.

Les nanos domptent la lumière

F

asscinant ! La lumière nous réserve encore des surprises ! Pendant des siècles, elle a donné lieu à de foisonnants travaux. Les lois qui régissent son comportement ont été découvertes, d’abord l’électromagnétisme, puis la physique quantique. Grâce à ces connaissances, la lumière a été mise à profit pour transporter de l’information à travers des fibres optiques. Nous avons appris à la manipuler avec toujours plus de précision: il existe maintenant des lasers intégrés sur des puces électroniques capables de transmettre le signal de façon optique. La longueur d’onde de la lumière visible s’étend entre 380 et 780 nanomètres. Aujourd’hui, de nombreuses technologies

Ces nanoparticules fluorescentes (quantum dots) émettent une lumière dont la couleur change en fonction de leur taille.

ont dépassé cette échelle. Conséquence pour la lumière: interférer avec des structures physiques nanométriques révèle des propriétés nouvelles, inenvisageables avec l’optique macroscopique. Une nouvelle science est née: la nanophotonique. «L’optique traite de la propagation de la lumière. La photonique recouvre un champ plus

large, prenant en compte l’émission, la détection et l’absorption», explique Fabrice Charra, responsable du laboratoire de nanophotonique au CEA. Cela peut ainsi donner lieu à des usages variés, dans les domaines de l’électronique, de l’imagerie, ou de la médecine. Cependant, la nanophotonique reste encore essentiellement dans les laboratoires. Les procédés qu’elle demande de maîtriser ne sont pas encore mûrs pour l’industrie. cc Utiliser

les propriétés quantiques de la matière

En modelant des objets de quelques nanomètres, il est possible de faire entrer en jeu les propriétés quantiques de la matière. « En confinant des électrons dans des puits d’énergie, on peut stimuler l’émission de lumière », détaille Fabrice Charra. Les premiers puits quantiques n’étaient qu’à deux dimensions : « En superposant des couches de compositions chimiques différentes, on module l’énergie des électrons ». D’abord limité à des

Des antennes dans tous les domaines c Les nano-antennes sont des particules métalliques utilisant l’excitation

d’ondes lumineuses plasmoniques à leur surface. Leur champ d’application est extrêmement large. Éclairées par une source lumineuse, elles sont capables d’amplifier la lumière en la confinant dans une zone précise. La médecine pourrait les mettre à profit, avec la photothérapie: pour soigner une tumeur, on pourrait y accrocher un système capable de concentrer la lumière avec une antenne, et de la transformer en chaleur pour attaquer la zone ciblée. Des cellules photovoltaïques utilisant ces propriétés sont en développement: les nanoparticules peuvent y réduire les pertes dues à la réflexion de la lumière solaire, concentrer les rayons ou rallonger le trajet de certaines longueurs d’ondes dans le matériau, afin de maximiser l’absorption d’énergie.

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Développée par Femto-ST, cette nano-antenne annulaire collecte le champ magnétique ou électrique longitudinal.

FENTO-ST

La lumière n’obéit plus aux lois de l’optique classique quand elle rencontre des structures nanométriques, de taille inférieure à sa longueur d’onde. Mettant à profit les nouvelles propriétés mises en jeu, les chercheurs développent des systèmes pour émettre et guider la lumière avec une précision jusqu’alors inaccessible. Les recherches menées dans cette discipline, la nanophotonique, promettent un champ d’applications vaste, de la médecine à l’électronique.

DÉPART La nano-optique a démarré dans les années 80, avec le développement de la microscopie à sonde locale, capable d’étudier la matière à l’échelle nanométrique.


EN COUVERTURE Les cristaux photoniques sont des nanostructures périodiques qui affectent la propagation des ondes électromagnétiques.

plans, confinant les électrons entre deux couches, ce principe a été étendu à des fils et des points, qualifiés de quantiques. La dimension de l’objet influe sur la longueur d’onde de la lumière émise : les points quantiques d’environ 2 nanomètres émettront dans le bleu, ceux de 6 nanomètres dans le rouge. Leur taille peut aller jusqu’à 10 nanomètres. Au-delà, elle est trop importante par rapport à la longueur d’onde de l’électron : le confinement ne fait plus effet. Fabriqués à base de matériaux semiconducteurs, ces petits émetteurs de photons peuvent être utilisés notamment dans des lasers. «Il est possible de fabriquer des sources de photons uniques », précise Fabrice Charra. «Elles émettent des photons à intervalles réguliers. Avec un modulateur, on peut transmettre de l’information en enlevant certains photons.» Ce système peut avoir une application en cryptographie quantique: une méthode qui coupe la transmission lorsqu’un tiers tente d’en intercepter les données.

les oscillations d’électrons dans un métal

D.R.

cc Exploiter

L’usage des propriétés quantiques de la lumière ne se cantonne pas à la physique pure : la médecine peut également y trouver son compte. Les points quantiques peuvent être utilisés comme marqueurs biologiques, en remplacement des habituelles molécules fluorescentes. Le point quantique, greffé à une molécule, forme un objet capable de se fixer à un organe, ou sur l’ADN. Ce dispositif est robuste : sa durée de vie peut être d’une dizaine d’heures, contre une dizaine de minutes pour une molécule fluorescente, rapidement dégradée par l’organisme. De plus, il est possible de définir la longueur d’onde avant son utilisation. À partir de quelques dizaines de nanomètres, d’autres propriétés de la matière peuvent influer sur le comportement de la lumière. Comme les plasmons : des oscillations d’électrons dans un métal, couplées à l’onde électromagnétique qu’est la lumière. «Les particules exploitant cette

propriété ont de nombreuses applications », explique Renaud Bachelot, chercheur au laboratoire de nanotechnologies et d’instrumentation optique de l’université de technologie de Troyes. « Elles peuvent être utilisées comme des guides d’ondes, ou des antennes capables de filtrer la lumière et de l’exalter, une forme d’amplification optique. » Les chercheurs ne manquent pas d’idées pour trouver des fonctions à ces particules. De 10 à 60 nanomètres, elles peuvent générer plusieurs sources de lumière, selon leur forme ou la polarité de la lumière incidente. «L’intérêt est de s’en servir dans des dispositifs hybrides, couplés à d’autres matériaux, comme des polymères, ou le silicium utilisé en électronique», souligne Renaud Bachelot. Intégrer une nanoantenne à la base d’un guide d’onde en silicium, l’équivalent d’une fibre optique, rendrait la transmission de données plus rapide qu’en électronique, et sur des systèmes plus petits. Les propriétés photosensibles de certains matériaux ouvrent la voie à des manipulations chimiques à l’échelle de quelques dizaines de nanomètres : « Nous savons faire durcir des boules de polymères sur les sommets d’une nanoantenne triangulaire. Dans le polymère, nous pouvons incorporer par exemple des points quantiques, ou des molécules fluorescentes. » Les propriétés de filtrage et d’exaltation des métaux plasmoniques peuvent également être utilisées dans des cristaux photoniques. La structure régulière de ces objets leur confère des fonctions optiques particulières. « Nous perçons des trous dans un métal, de 150 à 300 nanomètres de diamètre, pour former des mailles géométriques, répétées de façon périodiques tous les 200 nanomètres », explique Maria-Pilar Bernal, responsable de l’équipe nano-optique de l’institut FemtoST. Selon la nature des matériaux, l’espacement des motifs, leur forme et leur taille, les cristaux pourront traiter la lumière de différentes façons : filtrer, amplifier, séparer ou mélanger les longueurs d’ondes, et même faire tourner un

ccMARIA-PILAR BERNAL RESPONSABLE DE L’ÉQUIPE NANO-OPTIQUE DE L’INSTITUT FEMTO-ST

«Le plus difficile est de trouver le cristal» « Les propriétés d’un cristal photonique dépendent de nombreux paramètres. L’épaisseur et la nature du métal, celle du substrat sur lequel il sera déposé, la taille des trous, le motif qu’ils forment, la longueur d’onde à traiter : tous ces degrés de liberté interagissent entre eux. Pour concevoir un cristal, nous devons donc commencer par faire des simulations numériques, afin de déterminer les critères à retenir. Les cristaux sont ensuite fabriqués en salle blanche. Le motif peut parfois être réalisé avec un masque de gravure, mais certains matériaux nécessitent de percer les trous un par un. Une fois l’objet terminé, nous devons vérifier s’il a bien les propriétés désirées. Pour cela, il nous faut trouver la partie active au microscope : une zone d’une dizaine de microns sur un échantillon de quelques millimètres carrés. C’est la partie la plus difficile ! »

faisceau à 90 degrés, ce qui est impossible avec une fibre optique. La nanophotonique est aujourd’hui un domaine pluridisciplinaire, qui concerne aussi bien la biologie que l’électronique. Elle donne accès à de nombreux outils pour manipuler la lumière à une échelle où les lois de l’optique classique ne s’appliquent plus. Les vastes perspectives qu’elle offre sont stimulantes pour les chercheurs, dont les idées lumineuses restent néanmoins limitées par les techniques de fabrication. cm ccANTOINE CAPPELLE acappelle@industrie-technologies.com

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La France des nanos Où se situent les centres de recherche sur les nanosciences en France ? Partout ! Même si la région parisienne et Grenoble font largement la course en tête ; les labos ne manquent pas sur le territoire français. 6 000 chercheurs – répartis dans plus de 500 équipes de recherche – s’intéressent à tous les domaines des nanotechnologies. La recherche se structure autour de six groupements en France rattachés aux grandes centrales de technologies et aux pôles de compétitivité. On les appelle les C’nanos. Présentation.

SES COMPOSANTES cc GRANDE CENTRALE EN NANOTECHNOLOGIES DE LILLE Spécialisée en micro-nano-opto électronique et micro-nano biosystèmes cc CENTRALE RÉGIONALE À RENNES cc PÔLE DE COMPÉTITIVITÉ : EMC2 (ensembles métalliques et composites complexes), s’intéresse à la mise en œuvre de matériaux avancés. cc CENTRES DE CALCULS DE RENNES ET LILLE

ccANNE-KATELL MOUSSET akmousset@industrie-technologies.com

C’NANO NORD-OUEST

11%

de la recherche française en nanotechnologies 600 chercheurs 40 équipes de recherche

C’NANO ILE-DE-FRANCE

26%

de la recherche française en nanotechnologies 2 200 chercheurs 220 équipes de recherche SES COMPOSANTES cc GRANDE CENTRALE EN NANOTECHNOLOGIES D’ORSAY/MARCOUSSIS dédiée à la nanophotonique, la nanoélectronique et la nanophysique cc CENTRES NATIONAUX DE SIMULATION D’ORSAY (IDRIS) ET BRUYÈRES-LE-CHÂTEL (CCRT)

C’NANO GRAND SUD-OUEST

cc PÔLE DE COMPÉTITIVITÉ SYSTEMATIC s’intéresse à la conception, la réalisation et la maîtrise de système complexe.

18%

cc CENTRALE RÉGIONALE À PARIS

de la recherche française en nanotechnologies 900 chercheurs 80 équipes de recherche

SES COMPOSANTES

cc CENTRE NATIONAL DE SIMULATION DE MONTPELLIER (CNES) cc PÔLE DE COMPÉTITIVITÉ AEROSPACE VALLEY Pôle centré sur le thème de l’aéronautique, de l’espace et des systèmes embarqués cc CENTRALE RÉGIONALE À MONTPELLIER cc CENTRES DE CALCULS DE TOULOUSE ET BORDEAUX

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PHOTONONSTOP ; CNRS

cc GRANDE CENTRALE EN NANOTECHNOLOGIES DE TOULOUSE Spécialisée en micro et nano-systèmes pour la biologie et les télécoms et en systèmes d’intégration pour l’énergie


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SES COMPOSANTES cc GRANDE CENTRALE EN NANOTECHNOLOGIES DE BESANÇON S’intéresse à la micro-nano électronique ; la nanophotonique, et les micro et nano-systèmes. cc CENTRALES RÉGIONALES À NANCY ET STRASBOURG cc CENTRES DE CALCULS DE NANCY, REIMS ET STRASBOURG

C’NANO GRAND EST

11%

de la recherche française en nanotechnologies

SES COMPOSANTES

550 chercheurs 30 équipes de recherche

cc GRANDE CENTRALE EN NANOTECHNOLOGIES DE GRENOBLE

C’NANO RHÔNE-ALPES

21%

de la recherche française en nanotechnologies 1 100 chercheurs 60 équipes de recherches

cc Centres principalement dédiés à la recherche appliquée

cc PÔLES DE COMPÉTITIVITÉ MINALOGIC pôle dédié aux micro et nanotechnologies et aux logiciels embarqués LYONBIOPÔLE pôle centré sur la recherche sur les maladies infectieuses humaines et animales du diagnostic à la prévention en passant par le traitement. c CENTRALES RÉGIONALES À GRENOBLE cc ET LYON c CENTRE DE CALCULS DE GRENOBLE cc

cc Centres principalement dédiés à recherche fondamentale

SES COMPOSANTES

C’NANO PACA

PHOTONONSTOP ; CNRS

13%

de la recherche française en nanotechnologies 600 chercheurs 80 équipes de recherche

cc c PÔLE DE COMPÉTITIVITÉ SOLUTION COMMUNICANTE SÉCURISÉE regroupe les acteurs en microélectroniques, logiciels, télécoms, multimédia et TIC de la région Paca. cc c CENTRE DE CALCULS DE MARSEILLE

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Manipuler l’infiniment petit Notre enquête continue sur Internet

Vous voulez aller encore plus loin pour explorer les profondeurs de la matière à l’échelle nanométrique? Notre rubrique l’enquête continue est là pour vous y guider. Vidéos, infographies, articles… nos compléments Web vous aideront à percer les secrets de l’infiniment petit. Bon voyage sur www.industrie-technologies.com (rubrique «IT, l’enquête continue»)!

Vidéo Le dépôt de nanocouches étape par étape

Vidéo La place de l’Europe dans la recherche mondiale

L’université de Virginie vous propose de visiter son laboratoire virtuel pour découvrir étape par étape le dépôt d’atomes par jet moléculaire. Une tech-

Cette vidéo de l’université Paris VII et de l’ANR revient sur les principaux clusters mondiaux et la place de l’Europe dans la recherche mondiale. 80 %

NANOTECHNOLOGIES, MAXIRISQUES ? Les nanos fascinent autant qu’elles inquiètent. Quels pourraient être leurs effets sur la santé et l’environnement ? L’article fait le point sur les parties prenantes de ce débat.

I&T, juin 2009, n°912

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N°926cc0CTOBRE 2010

Les tests biologiques gagnent en efficacité grâce aux nanos. Des nanoparti-

cules de latex, de l’ADN, de la fluorescence, un peu de magnétisme… et on peut maintenant procéder rapidement et de façon plus sensible à des typages plaquettaires. Retrouvez l’infographie animée de ce test mis au point par les chercheurs de l’Institut des nanotechnologies de Lyon et l’Établissement français du sang de Rhône-Alpes. cm

LES NANOTECHNOLOGIES EXPOSENT LEURS PERFORMANCES L’Observatoire des micro et nanotechnologies présente les dernières avancées dans l’électronique moléculaire, les matériaux nanostructurés et la nanoconstruction.

I&T, février 2008, n°897

des publications proviennent de 203 clusters localisés en Europe, Asie et aux ÉtatsUnis. Reste à savoir si l’Europe arrivera à passer de la recherche aux applications de la vie quotidienne. cm

VOUS AVEZ DIT… Les points quantiques brillent de mille feux. L’article fait le tour des promesses de ces nanocristaux fluorescents et explique pourquoi ils vont révolutionner l’imagerie biologique.

I&T, novembre 2004, n°862

D. R.

nique appelée épitaxie qui consiste à créer des fines couches de nanomatériaux. De la préparation du wafer au dépôt des nanocouches sous ultravide, décryptez cette méthode de nanoconstruction. cm

L’infographie Le test sanguin en temps nano



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PHOTO-TECH

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Le jardin chimique en diaporama.


PHOTO-TECH

Le jardin chimique

lookatsciences

Lorsque le chlorure de cobalt rencontre le silicate de sodium, de curieuses structures, similaires à celles des coraux, se forment peu à peu. Après 45 minutes de croissance organique, le résultat ressemble à un jardin chimique. Il persiste plusieurs jours avant de s’effondrer en minuscules fragments.

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Regardez pousser

PHOTO-TECH

www.industrie-technologies.com en vidéo des fruits

Des légumes nourris aux LED Une étonnante application des LED : la fourniture de la lumière nécessaire à la croissance de fruits et légumes cultivés en serres. Dans cette usine, près de Pékin, en Chine, un ouvrier inspecte les salades illuminées par des LED rouges. La fabrique est contrôlée par ordinateur.

Les microbilles se mettent en bandes

maX-Planck ; ReUteRs

Prenez des microbilles de polystyrène de 25µm de diamètre. Faites les couler sous un laser vert. Le résultat révélé par une caméra montre, non pas des billes, mais des bandes comme des haricots. L’expérience est menée par l’Institut Max-Planck, en Allemagne.

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N°926ccOCTOBRE 2010

et des légumes sous LED.


PHOTO-TECH

Des conducteurs à zéro pertes

R. kaltschmidt

Les supraconducteurs ont quelque chose de magique : leur résistance électrique devient nulle à basse température (– 273 °C aujourd’hui). Leur utilisation dans les réseaux électriques, les trains à sustentation magnétique ou les moteurs réduiraient les pertes d’énergie à zéro ! Ici un électroaimant supraconducteur réalisé par Berkeley Lab pour le Cern.

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EXPÉRIENCES

Six minutes de vidéo, sur le projet SMErobot pour découvrir les prototypes de robots pour PME.

ENQUÊTE

PME, robotisez sans trébucher

Dangereux, coûteux, compliqués et tueurs d’emploi, tels sont les termes qui qualifient d’ordinaire les robots. Une analyse plus approfondie montre qu’ils ne sont plus l’apanage des grosses usines d’automobiles et peuvent répondre aussi aux besoins des petites et moyennes entreprises. À condition de poser les bons jalons. Voici la bonne démarche.

DÉFLATION Le prix des robots a été divisé par deux en dix ans. Source : Symop

ui a peur du grand méchant robot ? Les PMEPMI. Souvent « robotisation » rime encore pour leurs dirigeants avec « complications » et pour leurs salariés avec « éviction ». Or les mêmes PME-PMI ne savent plus comment palier le manque de main-d’œuvre prête à travailler dans des conditions difficiles, devenues inacceptables aujourd’hui. « Il y a eu une translation de la pénibilité », analyse Jean-Yves Benaiteau, chef de projet robotique au Cetim. Reste alors aux sociétés en manque d’opérateurs deux choix : robotiser ou délocaliser. Les différents acteurs de la robotique l’ont compris. Les constructeurs ne pensent plus uniquement grands comptes, les intégrateurs répondent aux demandes spécifiques des entreprises de tailles réduites et des formations adaptées voient le jour. Il ne faut toutefois pas se lancer dans l’aventure tête baissée. Mieux vaut être conscient que robotiser correctement prend du temps

Q

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et coûte bien davantage que le prix du robot nu. Grâce à une réflexion globale sur l’outil de production, il est possible de faire rimer « robotisation » avec « précision », « progression », voire même « expansion ».

certains secteurs. » L’intégrateur regardera si le robot ne peut pas faire plus que ce qui est demandé par son client sans pour autant exploser le budget. Une analyse complète des installations existantes par son œil extérieur sera la base de la solution la plus efficace et Savoir s’appuyer sur la plus performante. Comme le bon partenaire partout, le choix du bon parte« On va le faire tout seul, cela naire est essentiel : « Attention ne doit pas être sorcier », pour- à l’intégrateur qui maîtrise une rait se dire un chef d’entreprise solution donnée. Il va avoir voulant robotiser sans dépen- tendance à utiliser cette techser trop. Mais faire nologie alors que cavalier seul est chaque PME a ccCOMBIEN ÇA COÛTE ? risqué et s’avère une situation sindavantage une SELON LE SYMOP, gulière », insiste perte de temps le coût moyen Marie-France qu’une économie d’un robot Radenez. est de 50 000 euros. d’argent. ConceCependant, Mais compte tenu voir une installa- du travail d’ingénierie dans certains cas, tion robotique et nécessaire, concevoir la ligne installation la mettre en place son directement avec revient en moyenne est un métier. « Il à 150 000 euros. le constructeur faut trouver le bon de robots et l’insintégrateur et le taller soi-même bon constructeur, conseille s’avère un bon calcul. «L’accouMarie-France Radenez, chargée chement est en général doude professions au Syndicat des loureux mais permet une capientreprises de technologies de talisation des compétences », production (Symop). Ils peu- souligne Jean-Yves Benaiteau. vent même être spécialisés sur Cette option est à privilégier

1

pour robotiser un processus pointu, stratégique dans une entreprise qui prévoit d’installer d’autres robots à l’avenir. Il faut en revanche faire confiance à un intégrateur si le but est d’avoir vite un robot efficace car, même dans ce cas, « entre l’idée et le robot qui tourne, il n’y a jamais moins de six mois. La moyenne tend vers un an », prévient Nicolas Couche, responsable produits du fabricant Fanuc.

2

Soigner le cahier des charges

Pour éviter tout problème entre l’intégrateur et la PME, leur relation doit être contractualisée par un cahier des charges rédigé avec un soin particulier. Une activité aussi chronophage que nécessaire. Il sera le seul recours pour refuser la commande en cas de non conformité à réception. Tous les scénarios y sont recensés : les protocoles en cas de chute d’objet pendant la trajectoire du robot, les cas où un opérateur intervient et ce qu’il doit faire. L’intégrateur a besoin de ce document pour


Robotiser a permis à Armins d’aumenter sa productivité. Les opérateurs libérés ont été orientés vers une fabrication sur mesure.

ccOLIVIER JOLY RESPONSABLE D’EXPLOITATION CHEZ ARMINS

« Augmenter nos capacités de production de 60 % »

D.R.

« Nous fabriquons, en Vendée, des armatures métalliques pour béton. Dès 2006, un projet d’évolution des normes antisismiques a établi qu’il faudrait 60 % d’armatures supplémentaires dans les bâtiments. Nous avons d’abord réussi à réorganiser notre production pour l’accroître de 35 à 40 % mais ce n’était pas suffisant. Même si l’essentiel de notre manutention était manuelle, nous pensions que les robots étaient réservés à des entreprises comme Renault. Pourtant, l’intégrateur contacté s’est montré très à l’écoute et a bien pris en compte nos spécificités. L’usine a été complètement reconfigurée et intègre désormais quatre robots Fanuc. Cela nous a pris près de deux ans. Le redéploiement des opérateurs libérés par la robotisation vers la fabrication d’armatures sur mesure, beaucoup plus manuelle, nous a permis d’augmenter cette production de 80 %. »

AVANT

APRÈS

Produit principal : c 150 unités/heure avec 4 opérateurs 90 autres références : c 66 unités/heure avec 4 opérateurs

produit principal : c 200 unités/heure avec 1 opérateur 90 autres références : c 120 unités/heure avec 1 opérateur

pouvoir répondre au besoin de sées pour être robotisées. » La son client. « En France, il y a définition de la problématique autant de manières de tra- est essentielle pour savoir si le vailler que d’entreprises. Ce robot est bien la bonne solun’est pas grave à condition de tion. Quel poste de travail savoir expliquer en détail ce veut-on robotiser et pourquoi? que l’on fait », constate Nico- Est-ce une question d’ergonolas Couche. mie? Des contrain« L’INGÉNIERIE P r é s e n t e r u n D’UNE tes de qualité ? Un cahier des charges INSTALLATION robot peut tourner trop blindé à l’in- REPRÉSENTE 24h/24, certes, UN SURCOÛT DE tégrateur n’est tou- DEUX À TROIS mais la charge de tefois pas souhai- FOIS LE PRIX travail le nécestable. Il réduit sa DU ROBOT. » site-t-elle ? Autant Marie-France Radenez marge de manœude questions dont vre, le bride dans il faut coucher les sa proposition de solutions. réponses sur papier. Une fois Pour Jean-Yves Benaiteau, « il le cahier des charges écrit, une s’agit de confiance entre la relecture avec le constructeur PME et l’intégrateur. Ils doi- ou l’intégrateur est essenvent rédiger le cahier des char- tielle. ges ensemble. » Une personne dédiée dans l’entreprise qui Ôter veut robotiser doit pour cela ses œillères suivre le projet, de sa genèse « Souvent les PME n’ont pas la jusqu’à l’installation. fibre robotique, elles ne vont « Attention, toutes les appli- naturellement pas au bout des cations ne sont pas robotisa- potentialités offertes», relève bles, met en garde Bernard Nicolas Couche. La vision plus Duhem, fondateur et gérant large de l’intégrateur pallie ce du Centre de ressources tech- problème mais fait peur finanniques pour l’industrie (CRTI). cièrement ou parce que la soluCertaines opérations ne sont tion proposée nécessite une pas suffisamment standardi- réorganisation de l’atelier. Dans

3

OCTOBRE 2010ccN°926

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www.industrie-technologies.com

EXPÉRIENCES

La formation des opérateurs, un créneau à occuper

Dans le Centre de ressources techniques pour l’industrie, chaque stagiaire teste son programme et son application sur un robot.

ce cas, il faut savoir faire des concessions. Une réflexion globale évite de négliger la périphérie du robot. L’erreur est de penser qu’on va remplacer un

Des robots plug and play c Les robots classiques ne sont pas adaptés aux PME. Telle était la conviction du consortium de constructeurs, intégrateurs, utilisateurs et scientifiques européens qui s’est créé autour du projet SMErobot en 2005 (SME étant l’équivalent anglais de PME). Si l’axiome de base est contestable, le bilan publié en mai 2009 est tout de même intéressant. Le groupe a créé des robots installables en trois jours, capables de comprendre des instructions humaines et de coopérer avec les opérateurs en toute sécurité (voir la vidéo sur notre site). Le Cetim s’attelle à la diffusion de ces résultats en France.

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entreprises, pour la formation des opérateurs sur les postes robotisés, une gestion en interne est mise en place, souvent par les ingénieurs qualité. Mais pour les PME? Le métier restait à inventer. Les intégrateurs sont des techniciens, ils savent faire du câblage, des programmes, et du développement de trajectoire. Mais, faute de temps, ils ne formeront pas les opérateurs ni les techniciens

opérateur par un robot, sans prendre en compte l’amont et l’aval. «Il ne faut pas s’équiper pour produire ce que l’on produisait hier. Si la demande change, l’outil de production ne sera plus adapté, » souligne Jean-Yves Benaiteau. Le robot augmente le volume de production, la qualité et la précision des produits. Il améliore la reproductibilité, diminue le taux de rebut et peut tourner jour et nuit (si l’espace de stockage est suffisant). Le bureau d’études peut alors revoir la conception et proposer des pièces meilleures, capables de gagner des marchés. Il faut intégrer tout cela dans le calcul du retour sur investissement (ROI). La plupart des PME se focalisent sur le coût, négligeant qu’un investissement initial supérieur entraîne généralement des frais de fonctionnement moindres. «L’ingénierie nécessaire à l’installation d’un robot représente un surcoût de deux à trois fois le prix du robot. Il faut le savoir au départ et l’accepter,» enjoint Marie-France Radenez. Enfin, il est primordial de se former à la maintenance avant la fin du

de maintenance, ce n’est pas leur rôle. Sur ce constat Bernard Duhem a fondé, en juin 2009, le Centre de ressources techniques pour l’industrie (CRTI), au Mans. Lui, ses deux formateurs et quatre vacataires se sont emparés de cette nouvelle niche en allant conseiller les PME-PMI de l’Ouest dans leurs installations. «Notre approche est axée sur la pédagogie», insiste le fondateur.

contrat de garantie parce qu’une fois cette échéance passée, faire venir quelqu’un devient très cher. En intégrant toutes ces variables à l’équation, l’installation robotique peut être rentabilisée en trois ans.

4

Ne pas négliger la formation

Si les patrons sont un peu frileux à se lancer dans un projet de robotisation pour des raisons financières, les salariés y voient toujours une mesure pour leur emploi. «Ce n’est pas forcément faux mais c’est regarder par le petit bout de la lorgnette. Le but est l’augmentation de l’activité de production qui permet de la pérenniser en France », corrige Marie-France Radenez. Pour que cela soit bien compris, la communication avec l’équipe est essentielle dès les prémices du projet. La prise en compte de la capacité des équipes à s’adapter aux nouvelles technologies (interface web, pilotage à distance) est aussi un point clé. En cas de réticence, il faudra opter pour une configuration moins performante mais que les opé-

rateurs sauront utiliser. Quel que soit leur degré de technophilie, ils devront être formés. Il faut qu’ils sachent intervenir si le robot s’arrête. Qu’ils soient conscients que ce n’est pas forcément une panne mais que cela peut provenir de l’environnement. « Les PME ne pensent pas à la maintenance préventive et aux compétences à développer pour exploiter toutes les ressources de leurs robots», regrette Bernard Duhem. Cela aussi a un coût, qu’il est parfois possible de diminuer en trouvant des formateurs à proximité plutôt que d’en faire venir de loin. Au final, l’investissement financier et humain dans une cellule robotique dépasse largement le coût du robot. Le tout est de le savoir et de le prendre en compte car « si une mauvaise expérience peut vacciner à jamais de la robotisation, ceux qui ont conçu leur installation méthodiquement y reviennent très vite », remarque Nicolas Couche. cm ccCHARLES FOUCAULT cfoucault@industrie-technologies.com

D.R.

cDans les grandes



www.industrie-technologies.com

EXPÉRIENCES

La recette EMC et VMWare pour réussir un plan de reprise informatique.

CAS D’ENTREPRISE Socomec rend ses pannes invisibles INFORMATIQUE

remis sur pieds, ce qui peut prendre beaucoup de temps. ccLA SOLUTION

UN PLAN DE REPRISE D’ACTIVITÉ ccSOCOMEC

Socomec opte pour la redondance du système informatique sur deux salles distinctes, éloignées l’une de l’autre de 400 mètres.

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Groupe industriel créé en 1922 Siège à Benfeld, en Alsace (Bas-Rhin) Deux activités d’un coté, les onduleurs ; de l’autre, les systèmes de coupure et de protection à basse tension 18 filiales et 9 sites industriels dans le monde Effectif 2 500 personnes Chiffre d’affaires 310 millions d’euros en 2009

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ccLE PROBLÈME

DES ARRÊTS INFORMATIQUES TROP LONGS

À l’image de son développement industriel, commercial et international, Socomec a vu son système d’information s’étendre et prendre de l’ampleur. L’informatique a envahi l’entreprise jusqu’aux processus les plus critiques. Or jusqu’en 2004, il n’existe aucun plan de reprise. Toute l’informatique est centralisée dans une salle de 25 m2 située au siège à Benfeld (Bas-Rhin). Chaque panne informatique perturbe fortement l’activité… jusqu’à ce que le système soit

En 2004, la direction générale prend conscience de la vulnérabilité de l’entreprise vis-à-vis de son système d’information et engage des réflexions sur un plan de reprise d’activité. Une étude de criticité des processus est menée. Toutes les applications plus ou moins critiques sont passées au crible : l’accès au réseau, la messagerie électronique, le système de base de données et surtout les applicatifs métiers ERP (gestion intégrée d’entreprise), CRM (gestion de la relation client) et GED (gestion électronique de documents). Après l’examen de plusieurs architectures, Socomec opte pour la redondance du système informatique sur deux salles distinctes, éloignées l’une de l’autre de 400 mètres. En cas de panne, le système doit basculer sur la salle opérationnelle de façon à limiter, pour les applications ERP, par exemple, l’interruption de service et la perte de données à moins d’une heure. Les deux salles font appel à deux solutions identiques de stockage de données en réseau fournies par EMC. Les grosses applications bénéficient désormais de la plate-forme de virtualisation de VMWare (filiale de EMC), ce qui revient à les mettre dans une sorte de « bulles »

étanches, évitant ainsi les problèmes de conflit et de compatibilité, tout en simplifiant le déploiement et la mise à jour. Pour ce projet, Socomec s’est fait accompagner par une SSII strasbourgeoise RBS. L’investissement initial atteint 700 000 euros. L’entreprise a continué à faire évoluer le système pour en améliorer la fiabilité et en réduire encore l’impact des pannes sur l’activité. « Un plan de reprise ne se met pas en place en un seul coup, c’est un projet permanent », affirme Michel Bordes, responsable support et technologies informatiques du groupe alsacien. Le plan de reprise évolue ainsi petit à petit vers un plan de continuité d’activité où les utilisateurs ne se rendent plus compte des pannes. Le plan de continuité couvre aujourd’hui 70 % de l’activité du groupe dans le monde. L’intégration totale est prévue pour fin 2010 début 2011. ccLE BÉNÉFICE

REMISE DU SERVICE EN MOINS DE DIX MINUTES

Depuis 2004, le suivi des incidents montre que le fonctionnement des applications ERP se rétablit en moins de 10 minutes, soit bien mieux que l’objectif d’une heure fixé lors du lancement du projet. Auparavant, un incident se traduisait par une indisponibilité d’une journée. cm ccRIDHA LOUKIL rloukil@industrie-technologies.com D..R.

Pour suivre son développement à l’international, l’électrotechnicien alsacien a revu son informatique pour limiter l’impact des pannes sur son activité. Un plan de continuité va rendre ces pannes transparentes pour l’utilisateur.


SEV : des présentations scientifiques orales réussies

GETTY

Les trois étapes de la méthode Squelette

Enveloppe

Vie

La 1re étape consiste à « bâtir le squelette ». Vous commencez par définir le message de votre présentation – c’est ce que votre public devra retenir de votre intervention. Puis, vous construisez le plan.

La 2e étape, « confectionner l’enveloppe », c’est habiller ce squelette. Vous élaborez le contenu de votre introduction, de votre conclusion et des autres parties du plan. Puis vous préparez vos supports de présentation.

Dans la 3e étape, « insuffler la vie », vous donnez corps à votre présentation. Vous travaillez sur l’aspect non-verbal de votre prise de parole : débit, diction, regard, silence…

OCTOBRE 2010ccN°926

MÉTIER

OUTIL

ENVIRONNEMENT

Vendre une innovation, valoriser un procédé, défendre leurs budgets : les scientifiques doivent convaincre de l’intérêt de leur travail. À l’oral, ils disposent en général de peu de temps : 15, 20 ou 30 minutes. La méthode SEV (squelette-enveloppe-vie) a été conçue pour eux. En trois étapes, elle leur permet d’élaborer des présentations synthétiques et efficaces.

MÉTHODE

FICHE MÉTHODE

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SEV : des présentations orales réussies À QUOI ÇA SERT ? c À convaincre. Il faut parler à votre public de ce qui l’intéresse, être clair et captivant. c À vous focaliser sur ce qui intéresse votre public. Vous avez envie de parler de votre travail, de son intérêt technique, des étapes franchies, des difficultés rencontrées… Votre auditoire, lui, veut savoir ce qu’il pourra gagner s’il vous accorde sa confiance. c À vulgariser au bon niveau. Les sujets techniques sont par nature complexes. Votre rôle est de rendre votre travail simple à comprendre. c À rendre votre propos passionnant. Pour le commun des mortels, les sujets techniques sont austères. L’attention de votre auditoire n’est pas acquise à l’avance. Elle se mérite !

COMMENT LE METTRE EN ŒUVRE ? c Le message. Une grande partie du travail de préparation se fait sur table, avec du papier et un crayon. Vous réfléchissez à vos propres objectifs et aux attentes de votre auditoire. En fonction de cela, vous définissez votre message. Puis, vous construisez un plan qui soutient ce message. c Le contenu de votre présentation. Argumentaire, exemples, anecdotes : tout ce que vous utilisez doit aller dans le sens de votre message. Quand votre contenu est clairement défini, vous élaborez vos supports de présentation. Si vous utilisez des supports PowerPoint ou des films, c’est à ce moment-là que vous vous mettez devant votre ordinateur. c L’aisance. Enfin, le jour J, vous vous concentrez sur votre préparation vocale et corporelle. C’est elle qui vous apportera aisance et fluidité.

L’AVIS DE L’EXPERT

ccALEXIA BENICHOU ASSOCIÉE-FONDATRICE D’AGENT MAJEUR

On demande en permanence aux scientifiques de convaincre, qu’il s’agisse de leur directeur, des équipes marketing, des clients, des pouvoirs publics… Or il est rare qu’ils soient formés à la communication orale. Souvent, ils ignorent comment s’y prendre pour réaliser des présentations qui vont droit au but. C’est partant de ce constat que nous avons élaboré la méthode SEV.

LES PIÈGES A ÉVITER Faire trop long On ne vous en voudra jamais de faire plus court que le temps qui vous est imparti. Plus long, par contre, c’est problématique. Pensez à tous ceux qui ont un train à prendre, des enfants à aller chercher à l’école, une furieuse envie d’aller déjeuner… Et respectez ce temps précieux dont ils souhaitent disposer à leur guise. Modifier la recette Rendre simples et passionnantes des notions complexes est un travail ardu, qui demande beaucoup de rigueur. On ne peut pas réussir une mayonnaise si on change la recette : par exemple, commencer par verser de l’huile dans son bol. De même, on ne peut pas préparer une présentation convaincante en débutant par ses supports PowerPoint. Il y a un ordre à respecter pour que la mayonnaise prenne.

D. R.

MÉTIER

OUTIL

ENVIRONNEMENT

MÉTHODE

FICHE MÉTHODE

ccFICHE COORDONNÉE PAR RIDHA LOUKIL rloukil@industrie-technologies.com

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N°926ccOCTOBRE 2010



www.industrie-technologies.com

PRODUITS

Vidéo : la sécurité des empreintes digitales en question

GUIDE D’ACHAT LA SÉLECTION DE PRODUITS DE LA RÉDACTION

Huit lecteurs biométriques La reconnaissance des empreintes digitales, de l’iris, du visage, de la forme de la main ou du réseau veineux tend à se démocratiser. La sécurisation de l’accès aux lieux de travail figure parmi les premières applications en développement. Chaque technologie présente ses caractéristiques propres. Mieux vaut en faire le tour avant de se décider.

PARC 891 installations biométriques ont reçu en 2009 l’agrément de la Cnil. Près de la moitié utilise la reconnaissance veineuse pour le contrôle d’accès sur les lieux de travail.

ans les industries aussi sensibles que le nucléaire, l’armement, la fabrication de la monnaie ou de produits chimiques, le besoin de tracer les allers et venues des salariés et des visiteurs est stratégique. Idem d’ailleurs pour tout autre activité requérant la confidentialité des données ainsi que la sécurité des biens et des personnes. Or le port d’un badge ou d’une carte à puce ne suffit pas à authentifier le passage d’un individu. D’où l’intérêt des lecteurs biométriques qui se démocratisent progressivement sous la poussée de grands fabricants de capteurs ou de lecteurs biométriques. À commencer par Fujitsu et Hitachi pour la lecture du réseau veineux, Panasonic pour celle de l’iris, ou encore L-1 Identity Solutions pour la reconnaissance 3D du visage. Sans oublier bien sûr le coréen Suprema et le français Morpho (ex Sagem) pour la lecture des empreintes digitales. Qu’ils fonctionnent de manière autonome ou en réseau, les lecteurs biométriques sont livrés avec des logiciels de reconnaissance et de comparaison d’échantillons. Également fourni, le système d’enrôlement qui consiste à capturer les caractéristiques physiques de l’individu (empreintes, contour de main, réseau sanguin, iris…) ou comportementales (signature ou démarche). Ces données biométriques sont alors traitées, numérisées, chiffrées puis stockées dans la

D

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N°926ccOCTOBRE 2010

base de données du terminal ou sur un support individuel (badge, carte à puce, clé…). Dans le premier cas, la vérification prend plus de temps car le terminal doit identifier dans sa base le gabarit correspondant. Alors que dans le second cas, le lecteur va authentifier la personne en vérifiant que les données présentées correspondent bien aux codes contenus par exemple dans la carte à puce. cc Les

lecteurs d’empreintes représentent 50 % du marché

La plupart des lecteurs de contrôle d’accès intègrent un logiciel métier qui enregistre l’heure d’arrivée et de départ de chacun des salariés. « Mais il ne permet pas de mesurer leur temps de travail », prévient Michael Jodin, directeur commercial de Verspective, un intégrateur installateur. Lorsque le lecteur fonctionne en réseau, l’application métier peut mémoriser les déplacements de chaque salarié dans le bâtiment. Le prix des lecteurs varie selon la nature du dispositif et le type de capteur intégré (capacitif, infrarouge, optique, thermique à défilement…). « Il faut compter environ 4 000 à 5 000 euros pour la reconnaissance du visage et 600 à 700 euros pour les lecteurs d’empreintes digitales », estime Alain Choukroun, directeur général de l’intégrateur Zalix. Compte tenu de leurs prix et de leur

ancienneté, les lecteurs d’empreintes détiennent près de 50 % des parts de marché et connaissent un développement continu dans le monde. À l’exception notable de la France où la Cnil (Commission nationale informatique et libertés) en limite l’usage. Cette instance dispose depuis 2004 d’un pouvoir d’autorisation expresse sur les dispositifs biométriques. Tout projet doit faire l’objet d’une demande préalable d’autorisation. Cette procédure peut durer plusieurs mois. Sauf si les gabarits d’empreinte sont stockés sur un support individuel ou si l’entreprise opte pour un lecteur de reconnaissance veineuse ou de contour de main. Ces trois cas de figures bénéficient d’une autorisation unique de la Cnil. Une simple déclaration saisie sur son site suffit. Ces procédures simplifiées vont booster en France le développement de la reconnaissance de la main et du réseau veineux. En effet, ces deux technologies sans contact se moquent des coupures, salissures et autres anomalies qui gênent la lecture des empreintes du doigt. De quoi intéresser les entreprises industrielles. Autre avantage, les données biométriques peuvent être stockées sur un support unique ou dans le terminal de lecture. Ce qui évite d’avoir à gérer le vol ou la perte d’identifiants. Avec plus de 100 000 appareils déjà installés dans le monde, les lecteurs de


LE PLUS ERGONOMIQUE

PRODUITS

LA PLUS GROSSE MÉMOIRE

LE PLUS INNOVANT

ccVeinaccess inTeLLiGenT secuRiTY de zalix

Équipé du capteur de reconnaissance vasculaire de la paume de main Fujitsu, le terminal de contrôle d’accès ‘‘VeinAccess Intelligent Security’’ de Zalix joue la simplicité. Il suffit d’approcher la main du lecteur pour ouvrir la porte. Il s’installe aussi bien en intérieur qu’à l’extérieur, et fonctionne en identification de la main mais aussi en mode ‘‘badge plus main’’. Le logiciel mémorise le trajet emprunté et les ouvertures de portes. ccFicHe TecHniQUe

Capacité 1 000 utilisateurs Traitement moins de deux secondes Taux d’acceptation erronée 0,00008 % Taux de faux rejet 0,01% Le terminal fonctionne en réseau et intègre un badge MiFare

G. VOUILLON ; D.R.

Prix 1 940 euros

contour des mains ont fait leur preuve en termes de fiabilité. Un seul appareil domine dans l’Hexagone, il s’agit du HandKey fourni par Schlage Recognition Systems du groupe américain Ingersoll Rand. Le lecteur effectue une analyse en trois dimensions de la main à l’aide d’une caméra infrarouge. Une fois l’image saisie, le contrôle prend en compte jusqu’à 90 caractéristiques (contre 12 pour les

cccaBaBOX de cdVi

Le Cabaprox du français CDVI couple l’empreinte digitale et le badge sans contact (tag Mifare). Il bénéficie d’une capacité mémoire illimitée. En outre, la lecture de l’empreinte se fait par défilement du doigt pour ne pas laisser de traces sur le capteur. Ce dernier autorise les doigts moites. Le lecteur de contrôle d’accès est fourni avec un logiciel dédié et un programmateur de badges. Il est possible d’affecter des tags pour une seule ou plusieurs portes ou différents sites. ccFicHe TecHniQUe

Capacité illimitée

ccFinGeR VP de morpho-hitachi

Associant l’empreinte digitale et le réseau veineux, Finger VP capture et traite simultanément les deux jeux de données biométriques. Il intègre aussi le système de détection de faux doigt fourni par Morpho, le co-concepteur du système avec Hitachi. Grâce à ce partenariat, le taux d’échec à l’enrôlement devrait baisser et l’appareillement s’améliorer. Ce qui augure une diminution du nombre d’impostures et de rejets erronés. Les premiers terminaux de contrôle d’accès seront commercialisés cette année. ccFicHe TecHniQUe

Temps de traitement 1 à 2 secondes

Capacité jusqu’à 50 000 utilisateurs

Lecteur de Tag Mifare intégré disposant d’une antenne de lecture et d’écriture et d’une centrale d’accès commandant une porte

Temps de traitement moins d’une seconde en authentification

Prix 830 euros

Le système peut s’intégrer dans un terminal de contrôle d’accès ou se connecter à un PC Prix pas encore disponible

doigts). Entre autres, la forme de la main, la longueur et largeur des doigts, la largeur des articulations… « Il s’agit d’une des technologies les plus fiables. À ceci près que des jumeaux peuvent avoir la même morphologie », prévient Medhi Himeur, gérant de Biotime Technology, un distributeur-installateur de systèmes biométriques. Pour limiter les risques de rejeter un salarié ou d’admettre un

imposteur, les systèmes proposent aux administrateurs de régler à leur guise le seuil de tolérance. Un bémol à signaler, ce système requiert de taper un code d’identification. Moyennant quoi, il faut compter environ une seconde pour retrouver la main enregistrée dans le lecteur. « Au niveau du prix, il faut compter entre 3 000 et 5 000 euros pour le lecteur fourni et installé, selon le

OCTOBRE 2010ccN°926

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www.industrie-technologies.com

PRODUITS

GUIDE D’ACHAT 8 LECTEURS BIOMÉTRIQUES

easYTOuch

CARACTÉRISTIQUES TECHNIQUES

safetic

eKeY TOcahOMe abiova

Activité de l’entreprise c Concepteur et fournisseur de solutions

c Distributeur

Méthode de reconnaissance c Lecture d’empreintes digitales

LES PLUS

dGid

Face id

cdVi

Kimaldi

ZX-4000 FinGeRVein

BM-e

zalix

Bt

Activité de l’entreprise c Fabricant et distributeur

Activité de l’entreprise c Fabricant et grossiste

Activité de l’entreprise

Ac

c Distributeur,

c

Méthode de reconnaissance c Lecture d’empreintes digitales

Méthode de reconnaissance c Lecture d’empreintes digitales avec capteur Sagem

Méthode de reconnaissance c Lecture d’empreintes digitales avec capteur Sagem

Méthode de reconnaissance c Reconnaissance 3D du visage avec double caméra

Méthode de reconnaissance c Lecture des veines du doigt avec capteur Hitachi

Métho de

Capacité (un utilisateur peut avoir plusieurs empreintes)

Capacité (un utilisateur peut avoir plusieurs empreintes)

Capacité (un utilisateur peut avoir plusieurs empreintes)

Capacité (un utilisateur peut avoir plusieurs empreintes)

Capacité (un utilisateur peut avoir plusieurs empreintes)

Capacité (un utilisateur

Capac

c Jusqu’à 3 000

c 100 empreintes

c 500 utilisateurs

c 800 empreintes

c 500 utilisateurs

Temps de traitement c < à 1 seconde

Temps de traitement

c 1 seconde

Temps de traitement c 1 seconde

Temps de traitement c 2 à 4 secondes

Temps de traitement c < 1 seconde (pour 500 utilisateurs)

Taux de rejet erroné c 0,01 %

c N.C.

Taux de rejet erroné c 0,001 %

Taux de rejet erroné cN C

Taux de rejet erroné c < 0,0001%

Taux d’acceptation erronée c 0,001 %

Taux d’acceptation erronée c N.C.

Taux d’acceptation erronée c 0,0001 %

Taux d’acceptation erronée cN C

Taux d’acceptation erronée c < 0,0001%

Taux d’acceptation erronée c 0,01 %

Taux err

Mode de fonctionnement c Autonome

Mode de fonctionnement c Autonome.

Mode de fonctionnement c Autonome ou en réseau grâce à un logiciel de contrôle d’accès

Mode de fonctionnement c Autonome

Mode de fonctionnement c Autonome ou en réseau

Mode de fonctionnement c Autonome ou en réseau grâce au logiciel de contrôle d’accès BiomAccess

Mode de c Auto

Taux de rejet erroné

650 euros HT prix moyen

± 500 euros

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axess’in

Activité de l’entreprise c Distributeur et installateur

empreintes

Activité de l’entreprise

aX500 XT

Facilité d’utilisation, technologies éprouvées.

Pas de logiciel de programmation, très simple d’utilisation. Intéresse les sites à l’étranger.

www.safe-tic.com

www.abiova.com

N°926ccOCTOBRE 2010

(jusqu’à 3000 en option)

780 euros (prix constaté sur le Web par la rédaction) Supporte des températures de – 30 à + 70 °C. Logiciel de contrôle d’accès inclus.

www.axessin.fr/

830 euros prix public Pas de trace sur le capteur. Fonctionne même avec des doigts moites. Possibilité de choisir un ou plusieurs doigts lors de l’enregistrement.

www.cdvi.com

850 euros prix pour le client final Dispose de deux caméras dont une infrarouge. Les gabarits peuvent être stockés sur un badge RFID.

www.kimaldi.com

intégrateur, installateur

peut avoir plusieurs empreintes)

c 1 000 empreintes

c

peu

c

Temps de traitement

Temps

c 2 secondes

c

Taux de rejet erroné

Taux

c 1,26 %

c

en moyenne pour 1 000 empreintes en identification, <1 seconde en vérification

2 560 euros HT Appareil design pouvant s’intégrer dans une architecture classique avec différents contrôles d’accès.

www.zalix.fr

c

et

Guide voc aucun


PRODUITS

Touchez du doigt le monde de demain

BM-eT200

e

Biotime technology

Activité de l’entreprise

Activité de l’entreprise c Distributeur et installateur

c Distributeur

eur

handKeY ii

Bt security systems

Méthode de reconnaissance c Lecture de l’iris avec capteur de Panasonic

Méthode de reconnaissance c Lecture de la morphologie de la main avec caméra

Capacité (un utilisateur peut avoir plusieurs empreintes)

Capacité (un utilisateur peut avoir plusieurs empreintes)

c 10 000 utilisateurs

c 512 utilisateurs

Temps de traitement c 0,3 seconde

Temps de traitement c < 1 seconde

Taux de rejet erroné c0

Taux de rejet erroné c 0,0025 %

Taux d’acceptation erronée c 0,0000012 %

Taux d’acceptation erronée c 0,003 %

Mode de fonctionnement c Autonome

Mode de fonctionnement c Autonome ou en réseau

ge Votre bad RATUIT* G visiteur ode : IETGR01 ec grâce à c om C r t e s- Su.c TT .c w r place 70  C w w istrema ent : 50  TT

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OCTOBRE 2009ccN°926

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PRODUITS www.industrie-technologies.com ccJean-Jacques RichaRd directeur de la sûreté et de l’intelligence économique chez le transporteur tnt express France.

« Notre centre opérationnel de contrôle est stratégique car il supervise les dispositifs de protection physiques et électroniques des sites ainsi que le suivi des véhicules équipés de GPS. Moins de 10 personnes y ont accès. Nous avons opté pour un système biométrique en plus du badge d’identification car il garantit un accès personnalisé. Il y a deux ans, nous avions un lecteur d’empreintes digitales qui émettaient des rejets. Ce qui n’est pas le cas avec Biovein, le lecteur de réseau veineux du doigt de SafeTic (vendu à 2 500 euros hors installation). Comme il bénéficie d’une autorisation unique, il nous a suffi de faire une déclaration auprès de la Cnil. Nous avons bien sûr informé et consulté les instances représentatives du personnel. Nous envisageons d’utiliser ce système pour protéger certaines zones très sensibles renfermant du fret à forte valeur ajoutée. »

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ITEETU01

ITE 1019

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nombre de portes, la longueur des câbles à tirer… », estime Medhi Himer qui distribue lui aussi le lecteur HandKey. cc Identification

rapide et sans contact

Arrivés plus récemment en France, les dispositifs de reconnaissance veineuse constituent une alternative séduisante aux lecteurs de contour de main. Moins volumineux, les appareils envoient un faisceau dans le proche infrarouge qui va être absorbé par les veines révélant ainsi la complexité du réseau. Pour l’heure, le marché mondial est dominé par deux fabricants japonais : Hitachi et Fujitsu. Ce dernier a développé un système de reconnaissance veineuse basé non pas sur le doigt comme son concurrent, mais sur la paume de main. « Point fort, ce dispositif est sans contact et permet d’avoir une meilleure identification avec un taux d’acceptation erroné très bas», assure Nicolas Sautier, de chez Fujitsu. « Notre technologie requiert en moyenne deux secondes pour l’enrôlement et autour de

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la seconde pour la lecture », indique le fabricant qui a d’ailleurs noué un partenariat avec Zalix. Même stratégie pour Hitachi qui a signé un partenariat avec l’intégrateur Safetic (ex Easydentic). Leur collaboration a abouti au Biovein, un lecteur sans contact. Un peu moins de deux secondes sont nécessaires pour identifier un individu. Du coup, l’usage du lecteur est limité à 1 000 personnes. Néanmoins, cette technologie pourrait bien être concurrencée, à terme, par une solution combinant reconnaissance veineuse et empreintes digitales. C’est du moins l’ambition du tandem Morpho-Hitachi qui vise la sécurisation des sites hautement sensibles. Cela offrira une plus grande rapidité de lecture et plus de sécurité. « Et réduira aussi le nombre de rejets dus à des empreintes non lues », prévient Patrick Fornas, PDG de Safetic qui commercialisera en fin d’année cette technologie. Reste à obtenir l’agrément de la Cnil. cm ccÉliane Kan / agence Tca redaction@industrie-technologies.com


FICHE OUTIL

MÉTHODE

Choisir un système de contrôle biométrique

L’identification d’une personne par son iris est un système quasi impossible à frauder. Elle est toutefois plus lourde à mettre en œuvre que les empreintes digitales.

GETTY

À QUOI ÇA SERT ? c Identifier. Après le contrôle aux frontières et les affaires judiciaires, les applications les plus courantes concernent les terminaux de paiement, la protection des données des ordinateurs et la sécurité des lieux de travail. Ils peuvent s’intégrer à la plupart des systèmes périphériques traditionnels comme les lecteurs de badges sans contact HID, MiFire/DesFire ou iClass.

c Contrôler. Couplés à un logiciel et à une gâche électrique, les lecteurs contrôlent et limitent l’accès de certains lieux en fonction des droits accordés aux salariés, selon les plages horaires ou les jours de la semaine. Ils peuvent fonctionner de manière autonome ou reliés à un PC de surveillance.

c Enregistrer. Les déplacements des salariés sont tracés dans le lecteur qui enregistre la date et l’heure de leur passage. La capacité d’enregistrement varie selon les modèles.

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MÉTIER

OUTIL

ENVIRONNEMENT

Les systèmes biométriques se destinent à l’identification de personnes par des données morphologiques comme les empreintes digitales, le réseau veineux, l’iris, les traits du visage ou le timbre de la voix. Ils offrent une sécurité plus élevée que les badges sans contact. Mais leur installation soulève des questions de vie privée. C’est pourquoi il faut respecter les règles préconisées par la Cnil.

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FICHE OUTIL

MÉTHODE

Choisir un contrôle biométrique COMMENT FAIRE SON CHOIX ?

c Bien choisir son fournisseur. Privilégier un professionnel de la sécurité maîtrisant plusieurs types de systèmes biométriques et disposant des compétences nécessaires en serrurerie, électronique et informatique. Certains professionnels comme SafeTIC proposent des appareils en mode locatif, moyennant une centaine d’euros par mois.

L’AVIS DE L’EXPERT

c Triplement du marché mondial attendu.

c Températures extrêmes. Si le lecteur est amené à équiper un parking ou à sécuriser une zone située en extérieur, mieux vaut vérifier qu’il pourra supporter des variations de température élevées. c Connectivité. Si le lecteur est couplé avec d’autres terminaux ou s’il doit communiquer avec une base de données centrale, il doit intégrer des connexions réseau et supporter le protocole de communication TCP/IP. c Fiabilité du traitement. L’efficacité des lecteurs diffère selon, notamment, le type de capteur embarqué et la puissance des algorithmes biométriques. c Type de capteur utilisé. Pour éviter qu’une empreinte puisse être subtilisée à des fins frauduleuses, il faut préférer les capteurs à défilement, plus difficiles à l’enrôlement mais plus sûrs car le doigt balaie la surface du capteur et efface les données.

L’ÉTAT DU MARCHÉ

ccJUDICAEL PHAN JURISTE À LA CNIL

L’autorisation de la Cnil dépend de la finalité du dispositif «En principe, les gabarits des empreintes digitales doivent être stockées sur un support individuel. Sauf s’il y a un enjeu majeur de sécurité. Comme c’est le cas pour les sites nucléaires ou classés Seveso. Auquel cas, les données peuvent être conservées sur un serveur central. Quand la Cnil donne son feu vert, elle peut dépêcher un expert pour vérifier la fiabilité du dispositif et contrôler la sécurité des données et leur durée de conservation.»

c Selon un rapport publié en novembre 2008 par l’International Biometric Group, le marché mondial de la biométrie devrait passer de 3,4 milliards de dollars en 2009 à 9,4 milliards en 2014. Les empreintes digitales représentent la principale technologie biométrique en termes de part de marché, soit 46 % du chiffre d’affaires total. Quant à la reconnaissance faciale, elle pèse 18,5 % et l’iris 8,3 %. L’analyste estime enfin que la reconnaissance veineuse va jouer un rôle plus important dans les applications de contrôle d’accès en gagnant 10 % des parts de marché. Le marché français, lui, est difficile à évaluer du fait de la multiplicité de petits acteurs, souligne le site Biometrie.com.

D.R.

MÉTIER

OUTIL

ENVIRONNEMENT

c Faire le bon compromis. Le choix en faveur d’une technologie de biométrie doit tenir compte de plusieurs critères : la capacité de traitement, les contraintes de la Cnil, le degré de salissure auquel sont habituellement soumis les employés et le nombre de personnes à traiter dans le même créneau horaire. Il faut également recueillir l’avis des salariés qui peuvent se montrer réticents devant certains types de lecteurs jugés trop intrusifs. Telle la lecture de l’iris.

LES POINTS À SURVEILLER AVANT D’ACHETER

ccELIANE KAN / AGENCE TCA redaction@industrie-technologies.com

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notre sélection de produits classés en 9 secteurs de référence

électrotechnique cc PAGE 65

cc électronique cc Composants Circuits horloge et pilotes de données

équipement de production cc PAGE 66 emballage logistique cc PAGE 67 logiciels cc PAGE 68 télécoms cc PAGE 69 matériel inFormatique ccPAGE 70 bâtiment travaux publics cc PAGE 70 chimie-matériaux cc PAGE 71

Adaptés aux applications de télécommunications rapides SONET, Ethernet Gigabit, Fibre Channel, fond de panier et distributions d’horloges, ces circuits disposent d’entrées multiples et de sorties différentielles. Encapsulés en boîtiers QFN à 16 broches de 3 x 3 mm ou 32 broches de 5 x 5 mm, ils fonctionnent dans la gamme de températures de – 40 à + 85 °C. Les NB6HQ14M et NB7HQ14M intègrent un récepteur égaliseur sélectionnable et un driver d’horloge différentiel CML 1 vers 4. Ils s’insèrent dans les voies de données débitant jusqu’à 6,5 ou 10 Gbits/s. Les NB7L585 et NB7L585R, incluent un multiplexeur 2 vers 1 et un amplificateur de sortie 1 vers 6 en LVPECL ou RSECL. Le NB7V585M fonctionne sur une alimentation de 1,8/2,5 V, le NB7V586M à partir d’une tension de 1,8 V et ses sorties sont réparties en trois banques avec chacune une alimentation propre de 1,8/1,2 V. Fournisseur on semiconductor

Vous trouverez en page 71 un lexique des unités utilisées dans cette rubrique.

Vous PouVez adresser Vos informations de presse concernant de nouveaux produits par e-mail (en joignant une photo) : produitsnouveaux@ industrie-technologies.com

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mosfet de puissance pour hautes températures

Supportant des courants drain de 2, 4 et 8 A, les transistors MOS de puissance 30 V à canal P de la famille Venus offrent un fonctionnement garanti dans la gamme de température de –55 à +225 °C. Ils rendent inutiles les techniques de bootstrap et de pompe de charge dans les interrupteurs insérés dans le point chaud. Ils sont fournis en boîtier T-254.

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La famille VENUS (canal P) complète la famille SATURN de MOSFET canal N à haute température. Les résistances passantes des MOSFET de la famille VENUS vont de 0,4 à 1,7 et leurs capacités d’entrées vont de 150 à 450 pF. À 225 °C, le courant de fuite de grille du CHT-PMOS3002 reste sous les 50 nA et son courant de drain à l’état bloqué est inférieur à 10 µA. Le temps de mise en conduction est de 30 ns. Fournisseur cissoid

modules miniatures à Led de puissance

Comprenant 6 modèles, cette série de modules à LED se caractérise par 4 qualités : compacité et bas profil (15 x 12 x 1,6 mm), économie et luminosité. Les puissances disponibles sont de 6,7 et

3,6 W. Les modules sont constitués d’une matrice de puces LED bleues recouverte de luminophores. Le flux atteint 410 lumens et l’IRC est d’au moins 87. Le module LED MiniZeni de 6,7 W comprend une matrice de 45 LED arrangées en 15 x 3. IL fournit un flux de 355 à 410 lumens. Les versions 3,6 W n’ont que 24 puces disposées en 8 x 3 et fournissent un flux maximum de 230 lumens. La température de couleur s’échelonne entre 2 700 et 5 000 K (blanc « chaud » et blanc « pur »). Par rapport à une LED unique de grande taille, la solution à matrice de LED répartit mieux la chaleur et facilite la gestion thermique. Fournisseur sharp microelectronic europe

cc Composants microcontrôleurs à 8 bits pour commandes de moteur

Peu onéreuse et dotée d’un faible nombre de broche, cette série de microcontrôleurs intègre une fonction dédiée à la commande de moteurs dans les applications industrielles, médicales et grand public. Elle intègre une unité centrale 8FX et une mémoire Flash protégée contre l’accès non autorisé et une émulation d’Eeprom. La famille de microcontrôleurs MB95330K comprend un oscillateur RC calibré à ± 2 % et un circuit de détection de basse tension qui autorisent l’économie de l’oscillateur et du circuit de démarrage externe. Elle intègre un bus I2C. Elle est proposée en boîtiers à 32 broches LQFP, SDIP et QFN, avec 8, 12 ou 20 Ko de mémoire flash et 240, 496 ou 1 008 octets de RAM. Fournisseur Fujitsu microelectronics europe cc dEscriPtion

référence MB95330K

Caractéristiques Ce microcontrôleur de 8 bits à 32 broches est doté d’une fonctionnalité de commande moteur.

cc Points forts

Ce produit vise un grand éventail d’applications industrielles, médicales et grand public. D. R.

électronique cc PAGE 64


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PRODUITS

cc électrotecHnique cc ÉnERGIE infrastructure électrique des salles informatiques

Cette infrastructure électrique comprend une armoire informatique 42U complète, un onduleur en rack, des accessoires de distribution électrique (ePDUs) ainsi que des accessoires et un logiciel de supervision de l’environnement. Cette solution est destinée aux salles informatiques et aux petits datacenter. Tous les composants de cette solution « tout en un » sont compatibles. Celle-ci existe en six versions : XS-S et M de 3 000 à 65 000 VA, L-XL et XXL de 12 kVA et 60 kVA avec redondance N+1. Elle est livrable dans un délai d’une semaine. L’installation est facile et offre la flexibilité indispensable pour s’adapter dans un environnement changeant. Fournisseur eaton

cc Composants Et appaREILLaGE Connecteurs mini caméra link

Ces connecteurs et cordons répondent à la norme mini caméra link qui divise par quatre l’espace dévolu à la connectique sur la caméra. Dotés de 26 contacts glissants au pas de 0,8 mm et d’un locking par vis ou par latch, ils se montent à l’arrière des caméras ou des cartes graphiques. Les connecteurs cartes mini Clink de la série HDR conviennent à toutes applications Camera Link. Les connecteurs cordons se déclinent en deux versions IDC pour AWG#30 (7/0.1), et à souder pour AWG#28. Fournisseur honda connectors

Guidage de câbles pour fibres optiques

Cette solution de répartition, de protection et de guidance de câbles pour fibres optiques est destinée aux racks des datas centers et opérateurs réseaux pouvant accueillir jusqu’à 6000 câbles. Pour connecter les modules, il suffit de les emboîter. Des sorties peuvent être ajoutées à n’importe quel point du chemin principal. L’ensemble permet un rayon de courbure de 40 mm. Le R&M Raceway System est disponible en six tailles pouvant accueillir de 150 à 6000 jarretières ou câbles de brassage. Il est compatible avec les câbles classiques. Les modules sont fabriqués en PC/ABS, un plastique résistant à la casse et aux chocs mécaniques. Ce matériau sans halogène et retardateur de flammes (HFFR) résiste au gel, à la chaleur, à la lumière et aux chocs électriques. Fournisseur reichle & de-massari

cc EntRaÎnEmEnts

servomoteurs de diamètre 32 mm

Ces servomoteurs de 32 mm de diamètre sont puissants au regard de leur faibles dimensions : 42 mm ou 68 mm en 24 V (ils existent aussi en 12 V). La pente très plate de leur courbe vitesse/ couple leur fournit un couple de sortie en continu de 56 mNm ou 97 mNm. Ils répondent aux exigences d’applications dans la robotique, le médical, l’aéronautique, le ferroviaire, etc. Ces versions de la gamme Brushless Bx4 sont équipées d’un contrôleur de vitesse intégré (SC), d’un contrôleur de mouvement (CS) et de contrôleurs de mouvements indépendants (MCBL). Fournisseur Faulhaber France


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Produits

cc ÉquiPemeNt De PRoDuCtioN

Tête de découpe à jet articulée

Dotée de 2 axes, cette tête à jet articulée A-Jet s’incline suivant un angle de 0 à 60° par rapport à la verticale. Contrôlée par le logiciel Intelli-MAX, elle découpe aussi bien des chanfreins selon un angle déterminé par l’opérateur ou par programme informatique, que des pièces complexes. Son large canon (perte de pression minimale) autorise l’utilisation de buses à haute pression. La A-Jet est capable de calculer des angles en préparation des opérations de soudure. Le système évite d’avoir à reprendre les pièces à la meuleuse et de faire des reprises d’usinage. La technologie de la A-Jet comprend un point focal fixe, à partie duquel les axes X, Y et Z se déplacent lorsque la tête s’incline. Fournisseur Omax Corporation

Pompes à ultra haute pression

La Streamline Pro 125 est une pompe ultra haute pression de 93 kW, capable d’alimenter 2 têtes de découpe par jet d’eau à 6 200 bar. Elle fournit jusqu’à 5,8 l/min avec 2 intensificateurs. Il existe aussi une version Pro 60, de 45 kW, donnant un débit maximum de 2,8 l/min avec un seul intensificateur. Chaque pompe est équipée d’un accumulateur de pression de 1,6 l. La construction sobre et modulaire de tous les composants autorise le remplacement ciblé de chaque pièce d’usure. L’entretien est simple et facile. Fournisseur KMT Waterjet

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cc outiLs-outiLLage

Table de transport et de travail en un seul équipement

Les tables de transport et de travail GTA 2 500 W Professional et GTA 60 W Professional sont adaptées aux scies à onglets simples ou radiales et aux scies circulaires de table. Elles se montent et se démontent sans retirer l’outil, en un mouvement de levier. Supportant jusqu’à 136 kg, elles disposent, suivant les modèles, de tables de 251 ou 122 cm de long, de 86 ou 62 cm de large, de 947 ou 622 mm de hauteur de travail. Elles pèsent respectivement 35 ou 29 kg. Un cadre en acier robuste garantit sécurité de travail et longévité. De grands pneus en caoutchouc remplis d’air facilitent le transport aisé d’outils souvent lourds, même sur les sols irréguliers de chantier. Les pieds réglables en hauteur procurent une excellente stabilité quel que soit le sol. Enfin, la manipulation du système de mise en position est aisée. Fournisseur Robert Bosch SAS

Tarauds à refouler en carbure

Les DIXI 1 715 sont des tarauds à refouler en carbure monobloc conformes à la norme horlogère NIHS. Ils sont utilisables pour les aciers inox, le titane…, matériaux normalement inadaptés au taraudage fin par déformation. La qualité de taraudage est supérieure à celle obtenue avec les outils à refouler HSS, avec une meilleure durée de vie de l’outil. La gamme standard s’étend de S 0,60 à M 2,0. Ces tarauds à refouler assurent aussi un cycle de travail plus rapide qu’avec les tourbillonneurs ou fraises à fileter. Le revêtement spécifique Di-Top réduit l’usure et le collage à froid. Fournisseur Dixi Polytool

cc maCHines

Équipements de découpe par jet d’eau à haute pression

La gamme Mecajet est destinée à la découpe par jet d’eau à très haute pression, jusqu’à 6 200 bar, de matériaux tendres (caoutchouc, matières plastiques, cuir, etc.) et, avec adjonction d’abrasifs, de matériaux durs (métal, céramique, verre, pierre, matériaux composites, etc.). Mecajet intègre : un système de pilotage du groupe THP (de marque KMT) et du doseur d’abrasif par CN ; des têtes de découpe pneumatique longue durée ; des têtes 3 ou 5 axes ; un contrôle de dépouille dynamique ; etc. La table de découpe comporte un châssis mécano-soudé monobloc, avec un bac Inox intégré à niveau d’eau réglable, et un portique motorisé des deux côtés par un système pignons crémaillères de très haute précision, supportant une ou deux têtes de découpe. L’entraînement confié à des moteurs brushless sur les axes X1, X2, Y et Z. Une double motorisation synchronisée avec contrôle du positionnement par codeur incrémental assure les déplacements du portique. Fournisseur Mecanumeric

ccDESCRIPTION

Références Mecajet Caractéristiques

Équipement de découpe par jet d’eau très haute pression pour : - les matériaux tendres (caoutchouc, matières plastiques, cuirs…) - les matériaux durs avec adjonction d’abrasif (métal, céramique, verre, pierre, matériaux composites…) ccPOINTS FORTS

cc roBotique

Robot de palettisation avec programmation simplifiée

Avec son rayon d’action de 3 150 mm, le robot de palettisation KR 470 PA gère 4 palettes format Europe sur plus de 2 m de haut. Il accepte une charge nominale de 470 kg. Son poids d’environ 2 tonnes autorise un comportement dynamique excellent et des temps de cycles très courts. Sa programmation est simplifiée grâce l’application standard WOP Pal configurable pour la palettisation. La construction en corps creux avec ouvertures d’accès particulièrement grandes permet de faire passer l’alimentation en énergie à l’intérieur et ceci de manière protégée. L’offre logicielle assure la facilité de commande : Kuka.Pallet Pro (planification et commande de cellules) ; Kuka.GripperTech (programmation du préhenseur) ; Kuka.Sim (simulation hors ligne). Fournisseur Kuka France

Petit robot de manutention et d’assemblage

Petit et compact, ce robot 6axes IRB 120 ne pèse que 25 kg. Avec une capacité de charge de 3 kg (4 kg en pendulaire) son rayon d’action est de 580 mm. Il est capable d’atteindre la cote –112 mm sous sa base. Son emprise au sol est de 180 x180 mm, pour une hauteur de 700 mm. Polyvalent et agile, il est proposé avec une version compacte de la baie de commande IRC5. Par ailleurs, grâce à un rayon inscrit de l’axe 1 de seulement 121 mm, il peut être installé près des équipements de production, sur des lignes de robots compactes. Il accepte aisément tous types d’installations (montage au sol, au mur, incliné, sur rehausse, suspendu). Fournisseur ABB France - Division robotique

Le pilotage est effectué par une commande numérique avec interface homme-machine fonctionnant sous Windows XP. DR

cc maCHines


Produits

cc emballage - logistique cc Logistique

manutention Plate-forme de retournement pour camion

Cette plate-forme tournante de camion permet de supprimer les aires de manœuvres. Elle autorise les actions suivantes: demi-tour en toute sécurité sans marche arrière, optimisation des aires actuelles, positionnement du transporteur vers différents quais de chargement et le déchargement d’un camion de plus de 50 t et 18 m de long avec moins de 400 m². U-Turn Truck est certifiée et brevetée pour la sécurité. Elle est équipée d’un système de radar anticollision et la plate-forme est construite en acier soudé et est protégé par de la peinture. Il suffit d’une simple pression d’un bouton pour faire le demi-tour. Fournisseur Raimbault Machines Spéciales

Monte charge électrique 400 kg

Rigide et maniable, ce montecharge électrique peut déplacer des charges volumineuses jusqu’à 1,68 m et un poids maximum de 400 kg. Il est ergonomique avec ses deux poignées à boucles soudées sur le dessus et ses deux bandes de caoutchouc enroulées le long du châssis protégeant contre les chocs. La puissance fournie par un moteur est de 380 W. Le StairKing (ou W-DC-66-PWR) est équipé d’une batterie rechargeable facilement avec le chargeur rapide de batterie. Une résistance fusible thermique automatique joue le rôle de contrôle de surcharge et arrête le diable en cas de surpoids. Une sangle d’arrimage à boucles aide au maintien des produits. Fournisseur Matador

cc marquage

Imprimante avec écran de contrôle intégré

Cette imprimante destinée aux points de vente peut imprimer du papier de 0,80 mm de large avec sortie par le haut, ce qui convient à la distribution mais aussi à l’impression de tickets dans les files d’attente. Avec une vitesse d’impression de 300 mm/s, elle est très rapide. Grâce à son bloc d’alimentation interne et amovible, elle s’intègre dans des espaces de caisse exigus. La CT-S801 dispose d’un afficheur LCD qui sert à l’ensemble des paramétrages à l’aide d’un logiciel. En cas d’erreur, le rétroéclairage vire au rouge et affiche un message explicite indiquant la marche à suivre. Lors du remplacement du rouleau de papier, un système amortisseur empêche le capot de se refermer. Le massicot opère à grande vitesse (0,5 s/découpe) et se rétracte automatiquement en cas de bourrage. Il autorise une découpe partielle ou totale. La CTS801 peut utiliser différents types de papier de 65 à 150 µm d’épaisseur se déclinant en 4 largeurs d’impression (de 58 à 83 mm). Fournisseur Citizen Systems Europe

Manchons en solution d’identification sur mesure

Ces manchons servent à l’identification des fils ou des câbles dans les environnements électriques. Ils résistent aux produits chimiques. Ils sont inflammables selon la norme UL94V0. Ils sont réalisés en PVC rigide, ceux en PVC sans halogène sont aussi disponibles sur demande. Il existe trois versions : manchons fermés, manchons ouverts et manchons à fixation pour repérage de câbles sur tout diamètre. Fournisseur Partex

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PRODUITS

cc LOGICIELS DE BUREAUTIQUE Réduction de consommation énergétique

Pour chaque poste du parc informatique de l’entreprise, le logiciel établit une carte d’identité énergétique (consommation en veille, repos et charge), remonte automatiquement les paramètres d’alimentation et prend en compte l’usage qui en est fait. Il optimise la stratégie énergétique en fonction des usages et lisse les pics de demande énergétique. S’appuyant sur le principe des flux tendus, ce logiciel sert à s’assurer que tous les PC soient mis en veille lorsque les utilisateurs sont absents et d’allouer à chacun d’entre eux, de façon transparente et en temps réel, la puissance de calcul dont ils ont besoin pour effectuer leurs tâches bureautiques. Fournisseur Avob

Système de sécurité informatique

Disponible sous forme de boîtiers « appliances » ou sous forme d’appliance logicielle pour les environnements virtualisés, cette solution permet de sécuriser l’accès des administrateurs systèmes et des prestataires au système d’information de l’entreprise tout en améliorant leur confort d’utilisation (un seul mot de passe). Comparée à sa première version v1, l’appliance WAB v2.0 offre des performances accrues grâce à la réécriture de modules critiques, une plus grande granularité des droits d’accès ACL, le support de nouveaux protocoles de communication (sftp, rlogin…) en complément de RDP, SSH et Telnet, des nouveaux mécanismes d’authentification (clés SSH) et une intégration aux « tableaux de bord » de l’entreprise. Fournisseur Wallix

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Conçu avec le département de la défense américain et en partenariat avec l’université de Texas A&M à Corpus Christi, Pulse est un serious game de simulation 3D destiné à la formation des professionnels de santé et du personnel de la chaîne de soin. Il recrée de façon réaliste en 3D le parcours du patient à l’hôpital en fonction de la sévérité de son état de santé, de son arrivée aux urgences jusqu’au bloc opératoire, en passant par la consultation médicale et le diagnostic. Outil de pédagogie active par le biais du jeu sur ordinateur, Pulse facilite l’apprentissage des pratiques médicales nécessitant une technicité particulière et des savoirs techniques (diagnostic de pathologies diverses, accueil des patients, préparations aux gestes médicaux et aux procédures opératoires). Les modules de formation sur mesure concernent l’utilisation de dispositifs médicaux (appareils d’investigation, pose d’implants, prothèses, systèmes d’injection, etc.), les gestes chirurgicaux, obstétriques, imagerie médicale, l’emploi de nouveaux matériels et la formation des patients aux nouvelles techniques thérapeutiques. Fournisseur Interaction Healthcare cc DESCRIPTION

Références Pulse Caractéristiques Serious game

de simulation 3D destiné à la formation des professionnels de santé et du personnel de la chaîne de soin. cc POINTS FORTS

L’outil facilite l’apprentissage des pratiques médicales nécessitant une technicité particulière et des savoirs techniques.

cc LOGICIELS D’APPLICATION Logiciel de contrôle par lot

Axé sur la réduction des coûts, l’amélioration du rendement et la production en mode juste à temps, ce logiciel de traitement par lot permet de définir des recettes génériques indépendantes des équipements de l’usine et ainsi utilisables pour l’ensemble des installations de production. Grâce au modèle ISA-88 et au langage de programmation SFC, écrire une nouvelle recette est aisé. Proficy Batch Execution 5.5 intègre un gestionnaire de campagne pour le traitement de plusieurs lots, et une fonction de point d’arrêt pour des arrêts temporaires. Il peut ainsi exécuter une tâche de maintenance, un test de qualité ou une substitution d’équipement sans modifier la recette. Fournisseur GE Fanuc Intelligent Platforms

L’environnement de simulation multiphysique

Autodesk Inventor, SolidWorks et PTC Pro/Engineer. Les simulations multiphysiques impliquant analyse paramétrique et optimisation, sont ainsi autorisées directement dans le logiciel CAO. Fournisseur Comsol France

Solution PLM

Destinée à l’industrie de la mode, cette solution PLM intègre des outils couvrant toutes les étapes et processus requis pour la réalisation d’une collection. Modulaire et évolutive, elle offre des modules de gestion de collection et de calendrier, de chiffrage, de contrôle des performances, et des applications métiers pour le design, le patronage, le prototypage 3D… Lectra Fashion PLM V2R1 fédère l’ensemble des contributeurs autour de la dernière version à jour du produit en cours d’élaboration et les utilisateurs accèdent de façon sécurisée à un référentiel de données centralisé. Les palettes de saison, les données de patronage et les tableaux de mesure sont ainsi mutualisés, ce qui facilite la communication, réduit le risque d’erreur. Fournisseur Lectra

Résoudre des modèles complexes de plusieurs dizaines de millions de degrés de liberté, coupler arbitrairement n’importe quelles équations, modifier à loisir les modes d’application prédéfinis, tout en conservant la possibilité pour l’utilisateur d’en approfondir les détails : voici ce que propose Comsol multiphysics 4.0 pour répondre aux défis de la simulation multiphysique. Les différentes étapes de la simulation (géométrie, modélisation physique, maillage, résolution, post-traitement) s’exécutent de manière fluide, sans raccord. L’utilisateur dispose avec le constructeur de modèle d’un environnement de travail et de programmation dans une interface graphique unique. L’intégration CAO est assurée par les interfaces bidirectionnelles LiveLink pour

CAO d’installation électrique pour le bâtiment

Visant le marché du bâtiment et plus précisément celui des installateurs électriques, ce logiciel de CAO génère automatiquement toute la documentation d’un projet électrique à partir d’une liste de matériel. Il est diffusé au travers du modèle de commercialisation tout-en-un SEE Freedom. Ce logiciel peut s’interfacer avec le module SEE Calculation, de calcul des installations électriques conforme à la norme NFC15100. SEE Electrical Building gère toutes les phases du projet: création ou importation des plans de masse, implantation et choix du matériel, conception des coffrets électriques, génération automatique des schémas unifilaires et des listes de matériel. Fournisseur IGE+XAO Group

D.R.

cc LOGICIELS

cc LOGICIELS D'APPLICATION La formation médicale par le serious game


Produits

cc télécoms cc Téléphonie

Téléphone multimédia

Compatible avec les réseaux vidéos H.323, ce système de visio­ conférence passe instantanément des appels point à point ou mul­ tipoint vers d’autres systèmes vidéo, au moyen d’une simple pression sur l’écran. Il s’agit d’une véritable solution de communica­ tion visuelle associant un système de visioconférence personnelle, un téléphone VoIP multifonction­ nel, une API ouverte ainsi qu’un navigateur Web. Lorsqu’il est utilisé dans un environnement hybride H.323/ SIP, le VVX 1500 D sélectionne automatiquement le protocole ad hoc en fonction des spécifica­ tions et du site de l’appareil des­ tinataire. Il embarque une double pile gérant simultanément les protocoles H.323 et SIP. Fournisseur Polycom

Système téléphonique multifonction

Destiné aux PME, ce système téléphonique avec administration centralisée prend en charge jus­ qu’à 32 utilisateurs avec mélange de téléphones analogiques, numé­ riques, IP fixes et softphones sur PC, et téléphones sans fil. Il peut utiliser jusqu’à 8 interfaces T1/E1/ PRI et 8 modules d’extension, soit une capacité totale de 272 postes et 320 lignes de réseau. IP Office 500 dispose des fonc­ tions de messagerie vocale, stan­ dard automatique et messagerie unifiée. Le pont de conférence intégré permet 1 ou 2 conféren­ ces de 64 participants. Fournisseur Avaya

Amplificateur numérique audio

Grâce à l’amplificateur efficace à 4 W, les entreprises peuvent utili­ ser leur infrastructure téléphonique SIP pour des annonces ou la diffu­ sion musicale dans des bureaux, espaces d’accueil, couloirs ou salons. Son utilisation est facile car il dispose d’un numéro de télé­ phone propre. Cet amplificateur se fixe aux murs ou aux plafonds et est alimenté par une prise électri­ que ou par PoE. Une annonce depuis le « Snom PA1» se fait en toute simplicité par le combiné, le casque ou le mode «mains libres» d’un téléphone. Il est possible d’interconnecter plu­ sieurs snom PA1 via le switch intégré. Les différentes lignes réseaux peuvent mesurer jusqu’à 100 m sans perte de qualité. Fournisseur Snom Technology France

Conférence IP

Conçu pour les salles de confé­ rences de petite et moyenne taille, ce terminal mains libres dispose d’un microphone d’une portée de 3,7 m et bénéficie de la technolo­ gie HD Voice pour une clarté pro­ che d’une conversation en face à face. Grâce à ses microphones à déclenchement automatique, l’ef­ fet d’écho et les bruits de fond sont presque éliminés. Le SoundStation IP 6000 dispose d’une interface utilisateur sous forme de menus et un écran LCD à affichage lumineux haute résolu­ tion qui facilitent l’accès aux fonc­ tions de téléphonie courantes. Fournisseur Polycom


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Retrouvez ces produits sur l’Expo permanente.

Produits

cc matérieL iNFOrmatiQue

et contrÔle Contrôleur à logique programmable

Cet automate programmable est un système de commande monobloc, économique et configurable grâce à une seule plateforme de programmation. Le stockage des données et du programme s’établit sur une carte mémoire SD évitant l’utilisation d’outils de programmation. Il dispose de 14 nouveaux modules d’entrées/sorties et intègre des ports séries embarqués. L’AC500-eCO peut compter sur un câblage simple grâce aux connecteurs débrochages. Les données sont accessibles en mémoire Flash. Evolutif, extensif et compatible, le module est construit sur un même gabarit qui offre une parfaite homogénéité dans les installations.

Automates programmables avec fonctions avancées

Ces automates programmables sont polyvalents via un port série rapide. Dotés en série d’une interface standard permettant la programmation et la surveillance, ils sont disponibles en différents niveaux de sophistication (E, H ou L), allant avec 20 E/S numériques intégrées et une capacité d’extension jusqu’à 320 points E/S. La gamme CP1x offre 6 entrées codeur et 2 sorties à impulsions (10 et 100 kHz). Elle apporte une mémoire allant de 2 kpas à 20 kpas. Le temps d’exécution de l’instruction est de 1,1 µs pour la version E. Fournisseur Omron Electronics

cc Bureautique Imprimante multifonction pour travail en réseau

Fournisseur ABB Automation

Contrôleur d’axes avancé autonome

Ce contrôleur d’axes autonome combine les fonctions d’automate programmable et la capacité d’un contrôleur d’axes (jusqu’à 16) dans une structure compacte. La connectivité ethernet le rend flexible sur un grand nombre d’architectures de machines. Avec son progiciel de programmation, la mise en œuvre et le contrôle des appareils sont rapides. Le Q170MCPU est doté en standard d’une interface codeur intégrée et d’une entrée registration. L’utilisateur peut configurer son propre système à travers l’ajout d’un châssis d’extension donnant accès à une sélection de plus de 100 options (entrées, sorties, analogiques…). Fournisseur Mitsubishi Electric Industrial Automation

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Cette génération de multifonction offre des capacités avancées d’impression en réseau et une polyvalence de tâches associée à des vitesses de production plus élevées. Cette imprimante est monochrome laser grand format avec une architecture évoluée. Elle dispose d’un port USB, d’un mode recto verso en standard et d’une connectivité sans fil en option. La 1985 MFP peut imprimer jusqu’à 50 ppm. Elle est dotée d’un processeur de 800 MHz associé à une mémoire de 256 Mo et d’un disque dur en standard. Elle possède différents niveaux de sécurité tels que le contrôle d’accès utilisateur par code PIN, les fonctions de cryptage ou la consultation d’un répertoire. Fournisseur Ricoh france

cc BtP cc PériPHériques

Afficheur industriel TFT 9 pouces

Cet écran industriel de 9 pouces exploite la technologie IPS-PRO pour fournir une résolution de 800x480 pixels (WVGA). Avec un affichage TFT transmissif, il fonctionne avec un rétro-éclairage à LED robuste et fiable qui s’ajuste de 0 à 100 %. Le rapport de contraste est de 800: 1. La luminosité atteint 4 500 cd/m² avec une durée de vie de 70000 heures. La série des TX23D permet la reproduction d’une palette de 16,7 millions de couleurs. Les écrans sont équipés d’une interface haute vitesse et basse tension LVDS 20 points immunisant aux bruits. Ils supportent une plage de température de -20 °C à +70 °C. Fournisseur Hitachi Europe Ltd

Vidéoprojecteur professionnel entrée de gamme

Dédié aux marchés des PME et de l’éducation, ce nouveau vidéoprojecteur portable 3 LCD offre une CLO très élevée de 3 000 lumens et un rapport de contraste de 700 : 1. Avec un angle d’inclinaison de 8°, il projette des images aux proportions parfaites. Il est équipé d’un zoom numérique x4 et d’une fonction d’arrêt sur image pour modifier la présentation à l’insu de l’audience. Le VPL-EX310 peut se monter au plafond. Avec la technologie de conversion DDE, il reproduit les images avec précision. Les fonctions de sécurité comme l’accès par mot de passe ou le verrouillage du panneau de commande empêchent les utilisations non autorisées. Fournisseur Sony France

Unité extérieure réversible Inverter multisplit-5 postes

Cette unité extérieure Inverter multisplit d’une puissance nominale de 10 kW en mode froid, et de 12 kW en mode chaud, peut climatiser simultanément 5 pièces. Elle est équipée d’un compresseur DC Twin-Rotary de 27 cm3 de cylindrée qui améliore la puissance du moteur. Il préserve l’environnement avec un EER de 3.42 et un COP de 4.24. Le DRV SMMS i de Toshiba Airconditioning délivre une puissance maximale de 14 kW en mode chaud, grâce à son Inverter unique. Compacte, l’unité qui mesure moins d’un mètre de haut (890 x 900 x 320 mm), s’installe facilement sous une fenêtre. Pesant 15 kg, elle renferme l’intégralité des kits de connexion nécessaires au chauffage et à la climatisation, ce qui préserve l’esthétique de la façade. Fournisseur Toshiba Airconditioning France

cc enGins de tP

Pelle sur chenilles à rayon court

Cette pelle hydraulique sur chenilles à rayon réduit est destinée aux travaux réalisés dans des espaces restreints comme la réfection des routes et autoroutes. Sa capacité de traction maximum est de 23,8 tonnes. La conception à châssis long offre une bonne stabilité dans les opérations de cavage et de levage. Le diamètre de rotation s’établit à 3 990 mm avec un déport de 85 mm pour une largeur de chenille de 800 mm. La DX235LCR est équipée d’un 6 cylindres diesel suralimenté maison développant 123 kW à un régime maximum régulé de 1 900 tr/min. La pelle affiche un poids de 23,6 t et une profondeur de fouille maximum de 6 670 mm. La hauteur de déver-

D.R.

cc autoMatisMes


Produits

cc chimie-matériaux sement s’établit à 7 925 m tandis que la portée de fouille maximum atteint 9 821 mm. Les vérins de balancier et de godet offrent une force d’excavation performante : celle du godet est de 14,2 t tandis que celle du balancier est de 10,3 t. La fonction power boost accroît ses forces de 5 %. Elle a deux vitesses d’avancement : 3,1 km/h en gamme basse et 5,8 km/h en gamme haute. La vitesse de rotation de la tourelle s’établit à 11,3 tr/min. Fournisseur Doosan Infracore

cc environneMent

Poste de relevage en acier Inox

cc Métaux

Céramique usinable

Contrairement aux céramiques traditionnelles, cette céramique peut s’usiner avec une grande précision à partir d’outils carbures courants pour donner des formes complexes. De grande pureté et très solide, elle présente une conductivité thermique cinq fois plus importante que l’alumine. La céramique est appréciée pour ses diverses applications dans les industries nucléaires et du vide, mais Shapal–M soft s’utilise aussi dans des bassins de refroidissement, des composants d’isolation électronique destinés à l’électronique de grande puissance, et dans des creusets pour les dépôts sous vide. Fournisseur Goodfellow

cc Plastiques élastomère thermoplastique en matières renouvelables

Ce poste de relevage préfabriqué, composé d’Inox et de matériaux entièrement recyclables, est conçu avec une enveloppe de 4 mm d’épaisseur en Inox de 1 200 mm de diamètre et des œillets de levage et plots d’ancrage. Une fois installé et raccordé, il s’affranchit de toute fosse de rétention, dispositif de dégrillage et obligation de curage. Il assure un relevage propre et sans aucune nuisance. Il est destiné à l’assainissement des eaux usées des maisons individuelles et des petits collectifs. Sidinox 120 est équipé en son cœur du système DIP11/2V, 1,5 kW. Il est pourvu de crosses de descente, de capots amovibles, de barres antichute, de vannes à opercule DN 80, de raccord d’entrée et de clapets à battant caoutchouc DN 80 ainsi que d’une armoire électrique avec socle et ventilation alimentée en 230 V mono en courant triphasé. D.R.

Fournisseur Side Industrie

Issue de la chimie du ricin, cet élastomère thermoplastique est intégralement composé de ressources renouvelables. Il possède d’excellentes caractéristiques mécaniques ainsi qu’une endurance thermique remarquable et une solidité absolue au rayonnement ultraviolet. Il offre un compromis reconnu entre la rigidité et la résistance mécanique à froid. Le Pebax Rnew100 se retrouve dans des secteurs variés comme l’électronique, l’automobile ou le sport avec par exemple des chaussures pour la course à pied. Fournisseur Arkema

Mousse isolante pour capteurs solaires

Cette mousse de résine de mélamine se pose sur les parois des capteurs plans solaires pour en garantir l’étanchéité. Légère et ignifuge, elle conserve des propriétés isolantes à long terme, à

des températures extrêmes et en favorisant la circulation d’air. Elle dispose aussi d’une bonne conductivité thermique en utilisant moins de matière que la laine minérale. Dépourvu de fibres, le Basotect est souple et se découpe facilement selon le profil demandé. Ce matériel thermodurcissable se décline en plusieurs versions pour diverses applications comme la protection des satellites ou l’amortissement acoustique de structure suspendue. Fournisseur BASF France

Polymère à forte résistance à l’usure

Ce polymère présente une résistance importante à l’usure et un coefficient de frottement amélioré par rapport à ceux du grade standard. Avec une endurance avérée à la compression, il assure résister à des charges très élevées. De plus, il conserve une faible densité appréciable dans la mise en œuvre d’équipements conventionnels. Le WG101 est adapté pour être utilisé dans les bagues d’usure, les rondelles de frottement ou les extrémités des palettes de pompe à vide. La fluidité et la solidité aux lignes de soudures comptes parmi ses autres avantages. Fournisseur Victrex Europa

cc traiteMents

de surfaces Traitement basé sur la nanotechnologie

Résultat de la physique des particules, voici un traitement de surface qui apporte des grains en dureté, améliore le frottement et fait bénéficier aux métaux, céramiques et polymères d’une forte tenue à la corrosion. La durée de vie du matériau peut atteindre un facteur 100. Il garantit surtout un mode de production respectueux de l’environnement. Hardion+ est un procédé par implantation d’ions gazeux surchargés en énergie, peu coûteux, qui s’applique à différents matériaux. Fournisseur Quertech Ingénierie

Les unités de mesure système internationaL A.................................................................... ampère A/m ............................ ampère par mètre Bq .......................................................... becquerel °C.................................................. degré Celsius C ................................................................. coulomb cd ................................................................ candela cd/m2 ...................... cd par mètre carré F............................................................................ farad h .......................................................................... heure H.......................................................................... henry Hz......................................................................... hertz J ..............................................................................joule K .......................................................................... kelvin kg .................................................... kilogramme lm .................................................................... lumen lx ................................................................................. lux m....................................................................... mètre m2.................................................... mètre carré m3..................................................... mètre cube m/s............................ mètre par seconde m/s2 ................................m/s par seconde min ..............................................................minute mol .................................................................... mole N ................................................................... newton Pa ..................................................................... pascal Pl.............................................................. poiseuille rad .................................................................. radian s ................................................................... seconde T ............................................... tesla V ................................................. volt VA ..................................................... voltampère W........................................................................... watt Wb ...................................................................weber Ω ............................................................................ ohm autres abréviations Å.............................................................. angström atm............................................... atmosphère bar ........................................................................... bar dB .................................................................. décibel dpi ....................................... point par pouce g ..................................................................gramme G.......................................................................... gauss cal .................................................................. calorie ch ...............................................cheval vapeur c/s ................................. cycle par seconde eV ....................................................électronvolt Go ........................................................ giga-octet gr ........................................................................ grade Kbit .......... kilobit (1 Kbit=1 024 bits) km/h......................kilomètre par heure Ko ........................................................... kilo-octet kWh......................................... kilowattheure l ..................................................................................litre Mo ................................................... méga-octet Mx ............................................................. maxwell Po ........................................................................ poise t ...........................................................................tonne tr ..............................................................................tour tr/min ............................. tour par minute

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PARCOURS

Regardez Sculpteo imprimer des objets en 3D.

3DIMENSIONSDE

LES

Éric Carreel

PRÉSIDENT DE WITHINGS, SCULPTEO ET INVOXIA

ans sa grande maison, sur les hauteurs de Meudon, l’homme qui a trouvé la recette du succès nous reçoit très simplement. Il a même prévu les croissants. Éric Carreel travaille souvent chez lui, dans son petit bureau du rez-de-chaussée avec vue sur le jardin… lorsqu’il n’est pas dans l’une des trois sociétés qu’il a créées depuis 2008, en réunion quelque part ou en train de partager son expérience avec un amphi d’étudiants. Un emploi du temps de ministre qui n’empêche pas le triple président d’entreprise d’afficher une sérénité déconcertante. Après chaque question, un temps précède une réponse claire, pesée, réfléchie. À l’écouter raconter sa success story, elle en perd presque sa grandeur: il n’a jamais été très bon élève, il a eu «beaucoup de chance», il a été «entouré de gens extras avec un grand esprit d’équipe». Puis, derrière ce voile, apparaît un visionnaire qui a couru après la chance jusqu’à s’en saisir et qui a su pousser ses troupes au-delà d’ellesmêmes.

D

L’HOMME

La famille, essentielle à son équilibre

cc

Ainé des quatre enfants d’une famille de modestes fermiers de Picardie, les tâches

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agricoles lui ont inculqué la valeur du travail. Elles l’ont aussi aidé à savoir ce qu’il n’avait pas envie de faire plus tard : s’occuper de cochons et de champs. Seule la maintenance des machines agricoles et la préparation des outils l’intéressaient. « Je prenais du plaisir à démonter la moissonneuse batteuse», se souvient-il. Ses années de collège, il les passe à rêver de ces chaînes Hi-Fi « avec plein de boutons ». Dans l’encyclopédie de ses parents, il dévore l’article électronique. Il y apprend comment construire un poste à galène… et le fabrique. L’ombre du grand monsieur Carreel se dessine déjà derrière le petit Éric. Sa vocation est immédiate lorsqu’il découvre l’existence du métier d’ingénieur. Élève moyen jusqu’alors, sa moyenne augmente au lycée, en filière C. Suffisamment pour intégrer la prépa Sainte-Geneviève à Versailles. « Deux années fabuleuses » même s’il n’est pas en haut du classement. « Le week-end, pendant qu’on buchait, Éric rentrait aider à la ferme car son père avait eu un problème de santé. Eu égard à sa quantité de travail, il avait des résultats incroyables », relativise Henri Sors, camarade de promo devenu son beau-frère. La famille. C’est un élément important dans l’équilibre d’Éric Carreel. Dans les plus gros rushes, il travaillait à domicile de 4 heures du matin jusqu’au petit-déjeuner qu’il partageait avec sa femme et ses trois enfants.

Cela lui permettait d’être rentré à 20 heures, pour le dîner. En perpétuelle analyse de ce qui l’entoure, son esprit de chercheur parcourt des sphères techniques mais aussi spirituelles: « La réflexion sur comment être un homme dans ce monde capitaliste et technologique tout en étant en cohérence avec sa foi est une chose essentielle pour moi.» Un humanisme qui s’est manifesté chez Inventel par l’embauche de jeunes en difficulté, ce qu’il compte réitérer dans ses nouvelles sociétés. Jacques Lewiner, son prof, maître de thèse à l’ESPCI et associé depuis, saisit toutes ses facettes d’un coup lorsqu’il le décrit comme « quelqu’un de très droit qui a des idées et des idéaux. »

L’INGÉNIEUR cc Toujours

les mains dans le cambouis

Éric Carreel voulait intégrer Télécom Paris. Il a eu l’ESPCI. Ses débuts dans l’école d’ingénieur championne de France du dépôt de brevets ne sont pas brillants. Mais plus il se rapproche de la physique et de l’électronique mieux il se porte. L’aspect pratique de l’enseignement de l’ESPCI lui plaît et le confronte à la réalité. Pour lui, être ingénieur c’est «être à la frontière entre une compréhension théorique de phénomènes et leur mise en application concrète… souvent synonyme d’ennuis incroyables!» Dans le laboratoire de Jacques Lewiner (premier déposant de brevets privés français), il s’éclate plus que nulle part ailleurs. En cours et même sur son temps libre, il y travaille sur les écrans tactiles et la téléphonie sans-fil. Nous sommes en 1983. Cet environnement et les convictions de cet

T. GOGNY POUR INDUSTRIE ET TECHNOLOGIES

À la success story chez Inventel a suivi l’ennui chez Thomson. Éric Carreel a donc fui pour laisser de nouveau s’exprimer sa créativité. En trois ans, il a déjà créé trois nouvelles sociétés : Withings fait florès avec le pèse-personne connecté, Sculpteo imprime en 3D les créations des internautes, Invoxia travaille sur la qualité acoustique et l’ergonomie des téléphones. Le serial entrepreneur français, loin de transpirer l’hyperactivité, incarne plutôt la figure moderne du philosophe : modeste, calme et en avance sur son temps.


PARCOURS

cc SES 3 DATES CLÉS

1983 Diplômé de l’ESCPI, il reste dans le laboratoire de son mentor (Jacques Lewiner) pour faire sa thèse et devient maître de conférences. 1994 Il fonde Inventel avec Jacques Lewiner. L’entreprise sera rachetée par Thomson en 2005. 2007 Il quitte Thomson puis crée trois sociétés : Withings, Sculpteo et Invoxia. Une par an.

VIDÉO c Éric Carreel expose sa vision des objets connectés en s’appuyant

sur l’exemple du pèse-personne de Withings. www.industrie-technologies.com

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PARCOURS

LES CHAUSSURES DE RANDONNÉES Pratiquée quotidiennement, la marche fait partie de son équilibre. Elle lui permet de trier ses idées et lui donne l’énergie pour mettre en mouvement celles qu’il conserve.

Si le désir est la création alors il faut créer, le reste on l’apprend.

« AUX FRONTIÈRES DE L’ACTE ANALYTIQUE » DE LOUIS BEIRNAERT Il lit si souvent ce livre que ses enfants le chambrent. Il aime le double regard que porte l’auteur, un psychanalyste jésuite, sur la nature humaine.

«étudiant idéaliste» font déjà naître en lui le désir de créer des entreprises: «je voulais que mon travail soit source de travail.» Une fois diplômé, il va jusqu’à sécher les après-midi de son service militaire pour les passer au labo. «Il a bien plus servi la France comme cela», plaisante aujourd’hui Jacques Lewiner. Son doctorat en poche, Éric Carreel devient maître de conférences à l’ESPCI. C’est alors qu’il s’envole et fonde Inventel. Depuis il a toujours été à la tête d’équipes plus ou moins grosses (jusqu’à 75 personnes) tout en restant ingénieur avant tout. «Il met les mains dans le cambouis. C’est un amoureux du produit, de l’aspect technologique et des défis intellectuels que cela représente», rapporte Cédric Hutchings, directeur général de Withings. Au-delà du plaisir qu’il y prend, Éric Carreel y voit une nécessité: «Les entreprises technologiques françaises sont souvent menacées car elles ne sont plus managées par des ingénieurs passionnés qui comprennent et maîtrisent la technique. Combien de PDG sont capables de présenter, comme le fait Steve Jobs, les produits de leur entreprise?»

L’ENTREPRENEUR cc Une

grande capacité à rebondir

Là serait le secret de sa réussite ? Pas seulement. « Il est excellent techniquement mais il a surtout la capacité d’intégrer ses

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UNE BINETTE Enfant, attelé à travailler dans les champs de la ferme familiale, il a décidé qu’il ferait des études. Aujourd’hui, il râle quand sa femme lui demande un coup de main au jardin.

compétences dans une vision stratégique », analyse Jacques Lewiner. Et il est persévérant. La première expérience d’entreprenariat d’Éric Carreel est désastreuse : « Le témoin » est un boîtier branché derrière le Minitel pour calculer le coût et la durée des communications. Il pensait en vendre 100 000 en un an. Il en a vendu 400. Qu’à cela ne tienne. Inventel se relève et cartonne en fabriquant les pagers TamTam pour Cegetel. « J’ai découvert la finance, la gestion des fournisseurs, de la communication, de la qualité. C’était un sacré bazar », reconnaît l’innovateur. En 1998, l’arrivée du SMS tue le marché en trois mois. Dur. Inventel ressuscite dans la téléphonie sans-fil (DECT) jusqu’à être à l’origine de 30 % des téléphones sans-fil vendus dans le monde en 2002 et 2003. Un homme averti en vaut deux. Éric Carreel a décidé de travailler en parallèle sur l’ADSL, convaincu que l’Internet comme la téléphonie sera sans fil et que ces services seront concentrés dans le modem. La première version de boîtier qu’il propose en 2000 communique en Bluetooth et permet déjà les appels sur IP. Les clients qui l’acquièrent le trouvent trop cher et trop complexe. Entendu. Le suivant sort en 2002 et fonctionne en WiFi. Via France-Télécom et d’autres opérateurs, Inventel vend 200 000 boîtiers en Europe. Puis la petite entreprise remporte

l’appel d’offres pour fabriquer la Livebox en 2004. L’équipe passe de 30 à 75 personnes et le chiffre d’affaires atteint 120 millions d’euros en 2005. Il était de 1,5 million en 2001. Impressionnant ? Non, juste normal : « Pour faire un produit technologique, il faut être en avance. Comme un surfeur doit être là avant la vague et se tenir prêt. Pendant un, deux ou trois ans, le marché ne sera pas prêt. Ça va être dur mais formateur. Et quand la vague arrivera, le produit sera vraiment prêt », le visionnaire a dit. Victime de son succès, Inventel est vendue à Thomson. Éric Carreel y passe deux ans et demi avant de s’en aller, écœuré par l’inertie et l’incapacité à innover. Il prend six mois pour réfléchir. Les propositions de direction de boîtes existantes ne font pas le poids face à sa volonté de revivre l’aventure des entreprises technologiques et de faire créer des emplois. Il définit plus précisément les idées qui lui trottaient dans la tête et recommence comme en 1994. Avec plus d’expérience. Avec plus d’assurance. Depuis 2008 il a déjà créé Withings, Sculpteo et Invoxia. Le succès est au rendez-vous. Il a bien une quatrième idée mais sa femme trouve que ça commence à suffire. Pas nous. cm ccPROPOS RECUEILLIS PAR CHARLES FOUCAULT cfoucault@industrie-technologies.com

T. GOGNY POUR INDUSTRIE ET TECHNOLOGIES

ccSES 3 OBJETS FÉTICHES


FICHE MÉTIER

MÉTHODE

Ingénieur financier : il modélise le risque SA MISSION c Jongleur de chiffres, il traduit le fonctionnement des marchés ou des actifs financiers en modèle mathématique. De quoi pouvoir dresser des probabilités de maximisation des gains, des statistiques de succès… et de risque.

ENVIRONNEMENT

C’est un scientifique catapulté dans le mondedelafinance. Matheux, il a le goût des feuilles Excel et de l’adrénaline, palpable dans les salles de marchés.

c Ses modélisations ont un but appliqué très précis : permettre à ses interlocuteurs dans les banques, les compagnies d’assurance ou les Bourses de faire les « bons choix » d’investissement. c Allié des informaticiens et des responsables du risque, il donne au trader la boîte à outils qui l’aidera de prendre des décisions rapidement.

OUTIL

c Il peut créer des logiciels pour effectuer des simulations, mettre au point de nouveaux produits financiers et vérifier leur rentabilité. Le programme est alors validé avec le trader qui l’utilise en salle des marchés.

B. LEVY POUR INDUSTRIE ET TECHNOLOGIES

cc SOUHA BEN FEKIH INGÉNIEUR RISQUE DE MARCHÉ À LA SOCIÉTÉ GÉNÉRALE, DIPLÔMÉE DE L’ENSTA

LE CONSEIL DU PRO

«Au quotidien, je calcule en temps réel le risque de contrepartie des produits les plus compliqués utilisés par les traders. Le métier d’ingénieur risque de marché s’est beaucoup développé après les scandales financiers et la crise des subprimes. Pour un jeune diplômé en recherche d’emploi, c’est un bon domaine à cibler: le secteur recrute massivement afin de développer un meilleur contrôle des marchés.»

c Les salaires sont plus élevés aujourd’hui qu’en 2007, avant la crise des subprimes. Ainsi, des offres à 100 000 dollars bruts par an circulent outreAtlantique, qui visent à retrouver les compétences perdues par les établissements lors de la crise. c Classiquement, un ingénieur financier débutant gagne de 2 700 euros à 4 000 euros nets par mois. Expérimenté, il gagne environ 75 000 euros bruts par an.

MÉTIER

ET LE SALAIRE DANS TOUT ÇÀ ?

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FICHE MÉTIER

MÉTHODE

Ingénieur financier : il modélise le risque QUELLES COMPÉTENCES ?

ENVIRONNEMENT

c De la rigueur. Analyse théorique, réflexion mathématique, adaptation de programmes informatiques… L’ingénieur financier a entre les mains des leviers très complexes qui doivent éviter à son commanditaire tout fiasco financier : il doit être minutieux et abhorrer l’à-peu-près. c De la curiosité et de la réactivité. L’ingénieur financier doit en permanence comprendre de nouveaux problèmes et y répondre dans des délais souvent brefs.

c Un sang-froid à toute épreuve. Les sommes en jeu peuvent être considérables : répondre rapidement aux besoins des traders, ne pas vous laisser submerger par l’euphorie et la tension permanente qui vous entoure, ni par le spleen en temps de crise… le métier de l’ingénieur financier s’apparente souvent au funambulisme !

c De manière générale, une double formation en informatique, en économie et en mathématiques est de mise. Les mastères très cotés en finance, comme celui de probabilités et Finance de l’université Paris 6 - plus connu sous le nom de « El Karoui » sont très difficiles à obtenir. D’autres facs proposent des parcours très intéressants en finance (le « Dauphine 203 » ou le « Laure Elie » à Paris 7 par exemple). c Les écoles de commerce ont également des programmes spécifiques vers la finance. L’École nationale de la statistique (Ensae) ou l’institut d’études politiques (IEP) section économique et financière sont aussi des voies d’accès. c Beaucoup débutent par une école d’ingénieur (Polytechnique, École centrale de Paris, mais aussi l’Insa génie mathématiques) et terminent par un mastère en finance en parallèle ou après leur diplôme dans des écoles de commerce (HEC, ESC…). c Compte tenu de la rapidité de l’évolution des connaissances dans ce domaine, la formation continue est cruciale pour actualiser sa maîtrise des derniers modèles de prévision.

OÙ EXERCER SES TALENTS ? c De l’âge d’or des salles de marché à la chute des golden boys, le marché a été bousculé ces dernières années. L’embauche repart de plus belle aujourd’hui. Classiques des classiques, les banques d’investissement telles de Goldman Sachs ou Deutsche Bank recrutent régulièrement. Outre les salles de marchés des banques, des organismes de crédit, des sociétés d’assurance, ou des sociétés boursières recrutent également. Quelques grands groupes industriels (constructeurs automobiles, informatiques, sociétés pétrolières notamment) ont par ailleurs créé leur propre salle de marchés. c En dehors des grands cabinets et banques, des structures de plus petite taille offrent des débouchés tout à fait respectables. c S’exporter à l’étranger peut être une bonne idée pour débuter, afin de revenir en France avec un peu d’expérience et obtenir des postes plus intéressants. Pensez à commencer très tôt vos stages orientés finance, une bonne clé pour postuler plus tard à des mastères un peu cotés.

ET APRÈS ? c Les ingénieurs financiers réalisent des carrières courtes et fulgurantes: à la quarantaine, il faut songer à une reconversion. Difficile alors de sortir de l’atmosphère enivrante de la salle de marchés! c Pour ceux qui affectionnent la course à la vitesse, il est possible de prendre des fonctions de management. En salle de marchés néanmoins, peu d’élus : comptez un chef de salle pour 500 traders. Autre possibilité : diriger une succursale bancaire. c Les choix de suite de carrière vont des moins classiques aux plus sérieux. Certains inconditionnels ont rejoint cependant l’Autorité de contrôle prudentiel de la Banque de France.

En savoir plus ? c Association française des entreprises d’investissement www.amafi.fr/ c Association française de la gestion financière www.afg.asso.fr/ c Association française des sociétés financières www.asf-france.com/

D.R.

MÉTIER

OUTIL

c Un petit côté geek. Avoir le sens de la communication homme/ machine ne vous fera pas de mal. Obsédé par la vitesse de calcul de ses logiciels, vous tiendrez alors à l’efficacité et à l’ergonomie des outils que vous développez, pour le plus grand bonheur du trader.

QUELLES FORMATIONS ?

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ccANA LUTZKY redaction@industrie-technologies.com



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PARCOURS

CAMPUS Les ingénieurs-managers sont plébiscités par les entreprises. Du coup, les écoles d’ingénieurs et les écoles de management et de commerce sont de plus en plus nombreuses à s’associer pour former des élèves ayant ces profils à double culture.

A

ujourd’hui, ils se comptent sur les doigts d’une main. Demain, ils seront beaucoup plus nombreux. Ce pronostic partagé dans le monde académique porte sur les doubles diplômes école d’ingénieurs/école de commerce. Et les récentes initiatives du genre tendent à l’affirmer. Ainsi, Mines ParisTech et HEC ont inauguré la formule à la rentrée après Centrale Paris et l’Essec, l’Esigelec et l’ESC Rouen l’année dernière ou encore Audencia Nantes et Centrale Nantes en 2008. Les premiers à ouvrir le bal ? Télécom Bretagne et Grenoble école en management, il y a neuf ans. « Nous avons répondu à une demande des entreprises intéressées par des ingénieursmanagers », évoque Virginie Lethiais,

Les autres diplômes des ingénieurs Après l’obtention de leur diplôme, certains ingénieurs choisissent de poursuivre leurs études. Tour d’horizon des parcours retenus : c Mastère

spécialisé de la Conférence des grandes écoles : 4,4 %

c Double

diplôme d’ingénieur - à l’étranger : 6,6 % - en France : 7,1 %

c Thèse

de doctorat : 7,4 %

c Diplôme c Autres

de gestion : 13,7 %

diplômes scientifiques : 18,8 %

SOURCE : ENQUÊTE 2010 DU CONSEIL NATIONAL DES INGÉNIEURS ET SCIENTIFIQUES DE FRANCE (CNISF)

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maître de conférence à l’école bretonne. Quant aux étudiants, « ils veulent accéder plus rapidement à des fonctions managériales et à la conduite de projets plus conséquents », observe Jean Soma, responsable de le la communication de l’école d’ingénieurs des technologies de l’information et de la communication – Efrei – associée à Audencia Nantes depuis deux ans. cc De

futurs cadres à l’aise dans les deux cultures

Et tous le confirment, les étudiants sont chaque année plus nombreux à postuler, même si les promotions restent maigres. Le cursus proposé par Grenoble INP avec Grenoble école en management a débuté l’année dernière avec trois inscrits, ils sont neuf cette année. Télécom Bretagne affiche vingt-huit étudiants doublement diplômés. « En moyenne, entre trois et quatre étaient sélectionnés par an. Cette année, Audencia Nantes a signé plusieurs partenariats, notamment avec Centrale Nantes, l’ENST Bretagne, l’Insa de Rennes, l’Efrei… pour former des ingénieursmanagers.

ils sont deux fois plus», confirme Virginie Lethiais. Certains de ces rapprochements permettent aux élèves ingénieurs de poursuivre leur scolarité en management à moindres frais, c’est-à-dire sur la base des tarifs pratiqués par l’école d’ingénieurs, bien moins élevés. Ainsi, l’ensemble du cursus Efrei-Audencia Nantes coûtera 20 500 euros au jeune inscrit contre 27 000 euros sans partenariat. Idem pour les étudiants de Télécom Bretagne qui poursuivent leur route à Grenoble sur la base des frais de leur école d’origine. Si les intéressés sont plus nombreux, la sélection opérée par les écoles n’en est pas moins rude. « Ils étaient une trentaine à l’Efrei à briguer Audencia, seuls dix ont été retenus. « Nous exigeons 14 de moyenne dans le bloc scientifique et technique et un projet professionnel clair », commente Jean Soma. Il s’agit aussi d’écarter les cumulards qui cherchent à retarder leur entrée dans la vie active. Les écoles pistent de vraies motivations car, ensuite, il va falloir tenir le rythme. Ainsi, ces doubles diplômes supposent une scolarité normale et complète en école d’ingénieurs auxquelles s’ajoutent jusqu’à dix-huit mois supplé-

D. R.

Ingénieur-manager: l’attrait des doubles diplômes


PARCOURS

ccBernard remaud président de la Commission des titres d’ingénieur (Cti)

« Pas question de proposer les deux diplômes en 5 ans » « Un double cursus conduisant à des doubles compétences suppose un allongement des études. Il n’est pas question de proposer deux diplômes pour le prix d’un, et de faire croire que l’on peut former un bon ingénieur et un bon manager en cinq ans. À chaque demande d’accréditation, notre attention porte précisément sur la qualité du socle scientifique et technique de la formation qui doit être associé à un autre socle de culture générale de l’entreprise. S’ajoute un enseignement orienté vers l’international visant un bon niveau d’anglais et une mobilité à l’étranger. Nous serons enfin attentifs à l’intervention de professionnels de l’entreprise et évidemment l’importance du projet de fin d’études dans l’obtention du diplôme. »

mentaires dans la filière gestion, à l’instar de ce que propose le nouveau cursus Mines ParisTech/HEC. « Il n’est pas question de brader nos diplômes », insiste Benoît Legait, directeur de l’école des mines de Paris. Pourtant, c’est bien la critique avancée. Voilà pourquoi la présidence de la Commission des titres d’ingénieur (CTI) dit « être vigilante à la tentation de faire des ingénieurs light ». Quoi qu’il en soit, les responsables pédagogiques ne tarissent pas d’éloges sur la formule qu’ils considèrent plus bénéfique qu’un mastère qui ne réunit, sur ses bancs, que des étudiants ingénieurs. Le cursus double diplôme et ses profils pluridisciplinaires créent de futurs cadres à l’aise dans les deux cultures, technique et managériale. Une disposition valorisée sur le CV et, à les croire, sur la fiche de paie. cm ccCéline laCourCelle redaction@industrie-technologies.com

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INTELLIGENCES

DÉBAT

Internet : la tentation du contrôle

Depuis sa création, Internet est censé être un réseau entièrement libre et ouvert à la circulation de tous les contenus, sans discrimination. Aujourd’hui, la question de sa neutralité fait débat. Régulation du trafic, répression des contenus illégaux, filtrage. Internet pourrait-il se refermer, pour finalement se résumer à un nombre limité de services ?

peine remis aux parlementaires, le rapport sur la neutralité du Net rédigé par le secrétariat d’état à la prospective et au développement de l’économie numérique était diffusé sur la toile. Le document a suscité de nombreuses réactions. D’un côté, les partisans d’une neutralité inconditionnelle jugent que les propositions formulées la mettent en danger, laissant trop de libertés aux fournisseurs d’accès. D’autres préfèrent dire qu’il faut prendre en compte la réalité des impératifs auxquels est soumis le réseau, qui rend impossible une totale neutralité. Les fournisseurs d’accès, eux, n’ont pas encore pris de position sur le contenu du rapport. Selon le principe de neutralité, le réseau doit traiter tous les contenus, toutes les sources et tous les destinataires de façon équivalente. «Internet est structurellement symétrique», rappelle Benjamin Bayart, président de French Data Network (FDN). «Chaque point du réseau est par nature à la fois client et serveur: tout ordinateur relié peut héberger un site ou une adresse e-mail», ajoute-t-il.

a

cc

la neutralitÉ dÉjÀ limitÉe dans les Faits

Cependant, dans les faits, «la neutralité n’a jamais existé, du moins à l’état pur», estime Nicolas Curien, membre du collège de l’Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes). Car le Net est soumis à des contraintes, telles que

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la congestion des réseaux, leurs limites tauration d’une priorité sur certains types technologiques, ou la lutte contre les conte- de données. Mais sur quels critères? «Un nus illicites. «Toutes ces contraintes doi- opérateur pourrait facturer selon la quanvent être prises en compte, d’une manière tité de données échangées tout en propoqui soit transparente et la moins attenta- sant des accès privilégiés à certains sites toire possible au principe de neutralité.» partenaires, voire empêcher la connexion Pour Nicolas Curien, ce principe «n’est pas à des sites concurrents. Des pratiques qui un dogme, mais un objectif tout à fait essen- pourraient aboutir à des réseaux parallèles, tiel, afin de maintenir la liberté d’expres- non connectés entre eux.» Ainsi, il deviension, de communication et d’innovation drait difficile de lancer de nouveaux serviqui constitue l’essence et la richesse mêmes ces sans la collaboration des principaux d’Internet, depuis son origine.» fournisseurs d’accès. L’apparition d’offres commerciales pour des accès à des contenus limités est l’un cc des points qui suscite des inquiétudes. la gestion du traFic Par Le rapport du gouvernement souligne que les oPÉrateurs en Question «le développement des «smartphones» Winston Maxwell est avocat au cabinet fait apparaître de nouveaux enjeux Hogan Lovells spécialisé dans les technoloen matière de neutralité de l’Internet. Sur gies de l’information. Il est l’un des six les réseaux mobiles, on constate en effet experts missionnés pour accompagner le que l’accès peut être favorisé pour certaines applications du ccl’avis de fait de l’opérateur ou du fabricant du terminal. Une difféIL Y a renciation de traitement est uNE CraINTE ainsi mise en place entre difdE prOBLèmES férents services.» À VENIr, L’argument du traitement de maIS À CE JOur, la congestion des réseaux rispEu dE VraIS que de fournir un argument CaS d’aBuS. de plus en ce sens. Selon Benjamin Bayart, « une congestion survenant régulièrement montre un défaut d’investisseWinston maXWell ment ». Contourner le proavocat au caBinet hoGan LoveLLs blème serait « malsain », et pourrait se traduire par l’ins-

D.R.

ccl’enJeU

En juillet, le secrétariat d’État à la prospective et au développement de l’économie numérique remettait aux parlementaires son rapport sur la neutralité du Net. Le débat sur le sujet devrait avoir lieu en octobre, pour aboutir à un projet de loi, complémentaire aux directives européennes du paquet télécom. Adoptées en novembre 2009, elles doivent être transposées en droit français d’ici mai 2011.

Gabrielle Gauthey, d’Alcatel-Lucent, aborde la question de la gestion des réseaux destinés à l’Internet mobile.


INTELLIGENCES

Les questions qui divisent c Filtrer

les contenus illégaux : le réseau doit-il jouer le rôle de gendarme, ou se contenter de transporter de l’information ?

c Discriminer

les contenus : un opérateur peut-il proposer des tarifications différentes selon la nature des données ?

c Limiter

les connexions : les opérateurs peuvent-ils proposer des offres ne donnant accès qu’à certaines applications ?

c Réguler

le trafic : à quelles conditions les fournisseurs d’accès peuvent-ils proposer des connexions plus performantes que d’autres ?

pas abusives». Même avis du côté de SFR, pour qui «l’évolution de l’Internet et des services qui s’y déploient est extrêmement rapide. La définition de règles strictes dans la gestion des réseaux risquerait fortement de brider cette évolution.»

cc

Qui doit juger les contenus ?

gouvernement dans ses décisions. « Il y a encore peu de problèmes avérés, estime-t-il. Il s’agit plus de craintes pour l’avenir.» La transposition en France du paquet télécom, adopté par le Parlement européen, devrait contenir des mesures destinées à prévenir certains abus: «La législa-

ccl’avis de

getty ; D.R.

ON pEuT rEdOuTEr L’émErGENCE dE pLuSIEurS réSEaux paraLLèLES, NON CONNECTéS ENTrE Eux. Benjamin Bayart président du fournisseur de services associatifs french data network

tion européenne prévoit d’obliger les fournisseurs d’accès à informer leurs clients de toutes les mesures techniques, telles que la limitation d’accès à la bande passante aux heures de pointe. Certaines mesures techniques sont déjà appliquées et acceptées, si leur but est d’assurer une qualité de service à tous les utilisateurs.» Le paquet télécom donne la possibilité d’imposer des conditions de service minimales aux opérateurs. «L’intention de l’Arcep est d’engager une réflexion avec les acteurs du secteur sur la caractérisation d’un accès de base à l’internet qui serait garanti à tous les internautes», explique Nicolas Curien. Les opérateurs, eux, craignent des mesures trop intrusives. Dans sa réponse à la consultation organisée par le secrétariat d’état, Orange estimait qu’il serait «inopportun de faire une spécification des pratiques de gestion de trafic acceptables», car elles «entrent dans l’expertise des opérateurs et sont des éléments légitimes de concurrence entre eux, dès lors que les effets de ces pratiques sont transparents visà-vis du consommateur et qu’elles ne sont

La lutte contre les contenus illégaux remet aussi en question la neutralité du Net. Avec la pédopornographie en ligne de mire, la loi Loppsi «prévoit la création d’une obligation de filtrage des sites à caractère pédopornographique à la charge des fournisseurs d’accès à l’Internet », rappelle le rapport gouvernemental. Une hérésie pour les défenseurs de la neutralité: «Le réseau ne doit pas être juge, ce n’est pas son travail», estime le président de FDN. «Si je crée quelque chose sur mon serveur, seule la justice doit pouvoir le faire enlever. Si les opérateurs pratiquent le filtrage, nous risquons des abus, et un réseau fermé. » L’alternative acceptable serait pour lui un filtrage « en périphérie », c’est-à-dire chez l’utilisateur. En connaissance de cause, celui-ci aurait le choix de le désactiver. «C’est à l’homme de dominer la machine, elle n’a pas à décider ce qui est bien ou pas», conclut Benjamin Bayart. Technique, économique, mais pas seulement: le débat sur la neutralité du Net met en jeu des questions de société. cm ccantoine Cappelle acappelle@industrie-technologies.com

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INTELLIGENCES

Nathalie Kosciusko-Morizet s’exprime sur la protection des données personnelles sur le Net.

PAROLES D’AUTEUR Internet Les clés pour maîtriser vos données personnelles L’utilisation d’Internet comporte des risques. Consciemment ou non, vous y diffusez des informations personnelles. Du simple spam aux arnaques, de la gaffe publique aux problèmes juridiques, les conséquences d’une mauvaise utilisation du réseau peuvent être variées. Xavier Tannier informe sur les rouages du Net et donne des conseils pour garder le contrôle.

liste les façons dont vous les disséminez, volontairement ou non. Des chapitres sont consacrés spécifiquement à Google et Facebook. Tous deux, par les services qu’ils proposent, peuvent arfaitement branché, vous uti- en apprendre beaucoup sur vous et vos lisez régulièrement les activités en ligne. Et il n’est pas toujours moteurs de recherche, mon- évident de s’en prémunir : « Sur Facebook, trez sur Facebook des photos de vos beu- il y a plusieurs pages à paramétrer pour veries entre amis, racontez votre vie pro- la gestion des données personnelles. Il fessionnelle sur un blog, que vous faut prendre du temps pour les comprenillustrez avec des images glanées sur le dre ». Le livre donne des exemples de cas Web ? Alors Se protéger sur Internet, de où un profil mal protégé peut causer du Xavier Tannier, est écrit tort à l’utilisateur, pour vous. « Rien n’est «IL FAUT QUE comme lorsqu’un privé sur le Net », TOUT LE MONDE SACHE employeur potentiel COMMENT ÇA MARCHE, résume l’auteur. Son LIBRE ENSUITE découvre des photos de livre a pour but de sou- À CHACUN DE FAIRE vous peu glorieuses. ligner les mauvaises CE QU’IL VEUT Rechercher des inforSES DONNÉES habitudes que peuvent DE mations fiables, utiliser PERSONNELLES.» avoir certains internauInternet sur son lieu de tes, et donne quelques travail, ou publier du clés pour y remédier. contenu : les points Sans diaboliser le Net ni donner de nécessitant de la vigilance sont encore leçon sur la gestion de la vie privée, nombreux. Vous souhaitez faire partager Xavier Tannier explique la façon dont les vos clichés nocturnes de la Tour Eiffel informations circulent en ligne. « Il faut illuminée ? En toute bonne foi, vous que tout le monde sache comment ça seriez hors-la-loi, l’éclairage du bâtiment marche, libre ensuite à chacun de faire ce étant protégé par le droit d’auteur. qu’il veut de ses données personnelles. » Les conseils de Xavier Tannier sont simCar les rouages de l’économie d’Internet ples : utiliser un pseudonyme, créer une ne sont pas toujours connus, alors que adresse « poubelle » en prévision des l’internaute y tient une place centrale. spams, ne donner qu’un minimum d’inLe premier chapitre est intitulé « L’illu- formations… Le sujet n’est pas à prendre sion du gratuit ». Comment les sites peu- à la légère, car il est difficile de revenir en vent-ils fonctionner sans demander de arrière une fois toutes les traces éparcontribution à leurs utilisateurs ? Princi- pillées. Si vous n’avez aucune envie de palement grâce à la publicité. Et dans ce changer de nom, comme le suggérait le but, différentes méthodes visent à dresser patron de Facebook, pour échapper à votre profil, connaître vos goûts et cen- votre passé immortalisé sur la toile, la lectres d’intérêt afin d’en tirer des publicités ture de Se protéger sur Internet pourra vous ciblées. Sur Internet, vos données person- être utile. cm nelles sont une monnaie d’échange. Formulaires d’inscription, mots-clés tapés ccANTOINE CAPPELLE dans les moteurs de recherche : le livre acappelle@industrie-technologies.com

ccXAVIER TANNIER MAÎTRE DE CONFÉRENCE À L’UNIVERSITÉ PARIS-SUD 11

Xavier Tannier est diplômé de l’Institut national des sciences appliquées (Insa) de Toulouse, et a été doctorant en recherche d’information à l’École des mines de Saint-Etienne ccET AUSSI avant d’effectuer un postLES DIX PLAIES doctorat au centre de D’INTERNET recherche de Xerox à Les dangers d’un outil Grenoble. Chercheur au fabuleux CNRS-Limsi à Orsay, il est Comment se calculent les résultats des spécialisé dans le moteurs de recherche? traitement automatique La profusion des langues et l’extraction d’informations et le copier-coller d’information. À mimettent-ils en danger chemin entre linguistique la pédagogie et l’esprit critique? Doit-on tirer et informatique, ses une croix sur sa vie travaux s’appliquent à privée? L’auteur, l’analyse de textes ou Dominique Maniez, est enseignant à l’École l’amélioration des moteurs nationale supérieure des sciences de l’information de recherche. Il a publié une trentaine d’articles et des bibliothèques. Il veut dans cet ouvrage scientifiques analyser les usages internationaux. d’Internet pour faire ccLE LIVRE

SE PROTÉGER SUR INTERNET Conseils pour la vie en ligne Éditions Eyrolles 216 pages, 16,90 euros

s’interroger le lecteur sur les risques qu’ils induisent. Sans être «un pamphlet contre Internet», il attire l’attention sur l’impact qu’a sur la société cet «outil fabuleux».

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D.R.D.R.

P



cc SES 5 DATES

1983 Rejoint l’IFP après un diplôme d’ingénieur de l’École supérieure de chimie industrielle de Lyon et un doctorat en chimie de l’université Pierre et Marie-Curie 1998 Est nommée chef du département Thermodynamique et transfert, avant de devenir en 2001 directrice du développement à l’IFP Lyon 2005 Devient directrice de la recherche et des procédés de l’IFP 2008 Devient vice-présidente du pôle de compétitivité Axelera 2010 Nommée en avril directrice scientifique de l’IFP ccL’IFP

L’Institut français du pétrole est un organisme public de recherche et de formation dans les technologies et matériaux pour les domaines de l’énergie, du transport et de l’environnement. En juillet, l’IFP a été renommé « IFP Énergies nouvelles », suite à la promulgation de la loi dite Grenelle 2.


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Parcourez le rapport du projet Biomap sur l’évaluation des filières bioénergies

INTELLIGENCES

ccSOPHIE JULLIAN DIRECTRICE SCIENTIFIQUE D’IFP ÉNERGIES NOUVELLES

Le pétrole a encore un avenir À l’heure de l’écologiquement correct, Sophie Jullian esquisse l’avenir des technologies de mobilité et des ressources en carburant. Son constat : les transports ne se passeront pas des dérivés du pétrole du jour au lendemain. L’essor des nouveaux carburants, s’il est souhaité, devra s’accorder à la réalité technologique et à la demande des usagers. Sophie Jullian passe au banc d’essais les candidats au titre de carburant du futur. Annoncé depuis des décennies, le pic pétrolier se fait attendre. Quand basculera-t-on vraiment dans l’après-pétrole ? Sophie Jullian : Par nature, le pic pétrolier

découle d’un équilibre entre l’offre et la demande. Si l’une ou l’autre évolue, il est déplacé. À moyen terme, pour seule visibilité, nous disposons de scénarios. Ce sont toujours des tendances lissées reposant sur des hypothèses, comme le devenir de la consommation chinoise. Seule certitude, la perspective d’un pic pétrolier tend à encourager l’utilisation optimisée du pétrole, pour les usages où il est incontournable, et la recherche d’alternatives. Comme les biocarburants. Pour l’instant, il n’est pas démontré qu’ils puissent suppléer les ressources pétrolières. Dans aucun scénario, les biocarburants ne dépassent 10 % de la consommation mondiale de carburant. Même si, localement, leur part peut s’avérer supérieure.

J.C. BERTINI

En somme, l’avenir des transports passe par… le pétrole ? S. J. : Le pétrole a encore un avenir. Mais

le temps où il répondait à tous les usages est révolu. Pour autant, les biocarburants ne le remplaceront pas tout à fait. L’avenir n’est plus à un seul carburant. Demain,

la mobilité sera segmentée en plusieurs besoins. D’un côté, les déplacements en milieu rural. De l’autre, les villes, où la question clé sera de définir la place du transport individuel. Pour répondre à la multitude des besoins, les technologies vont se diversifier. Elles distingueront transport de passagers et de marchandises, les courtes, moyennes et longues distances… À chaque besoin, sa technologie. Et son carburant. Vous annoncez une mixité des modes de transport. Mais concrètement, à quoi ressemblera-t-elle ? S. J. : Bus municipaux, bennes à ordures,

véhicules de livraison… Captives, ces flottes disposeront de leurs propres stations. Avec cette souplesse logistique, elles pourront consommer des biocarburants dédiés. C’est plus complexe pour les particuliers, qui ont pris l’habitude de remplir leur réservoir n’importe où et n’importe quand. Cette logique suppose un carburant générique pour tous les moteurs sur un territoire élargi. Changer complètement de carburant nécessite donc des investissements lourds. Certains scénarios prévoient que les urbains ne seront plus propriétaires de leurs véhicules, mais locataires. Selon d’autres scéna-

rios, c’est impossible car les habitudes sont déjà trop ancrées. Entre ces deux extrêmes, des offres vont progressivement fleurir. Le marché les adaptera à la demande. L’innovation, de toute façon, va dans le bon sens, car elle multiplie les opportunités. L’enjeu consiste à savoir comment les parties prenantes s’approprieront les nouvelles technologies. Décriés pour leur empreinte écologique, les biocarburants de première génération sont-ils mort-nés ? S. J. : Ils ont leur place dans le mix éner-

gétique. Pour innover, il faut bien commencer par une première génération. Même si leur bilan environnemental n’est pas aussi bon que souhaité, il reste meilleur que le pétrole. Les biocarburants de première génération ont suscité la polémique avec des arguments en partie contestables. C’est le cas de la prétendue rivalité avec les débouchés alimentaires. L’accès à l’alimentation n’est pas qu’un problème de ressources. Des facteurs d’ordre économique et politique entrent aussi en jeu. Quoi qu’il en soit, les biocarburants de première génération n’ont pas vocation à dépasser quelques pour-cent d’incorporation dans les carburants traditionnels. Il s’agit d’une phase transitoire avant la deuxième génération. Que peut-on réellement espérer de cette deuxième génération ? S. J. : Aujourd’hui, les biocarburants de

deuxième génération sont en moyenne OCTOBRE 2010ccN°926

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INTELLIGENCES

Unité pilote de torréfaction de la biomasse sur le site lyonnais de l’IFP.

coût énergétique. Comment les algues seront-elles nourries ? Comment vieilliront-elles ? Comment et où les faire pousser ? En pleine mer ? Quelle emprise auront-elles sur le sol ? Les interrogations restent nombreuses. C’est normal. On en est encore au stade du laboratoire. Les procédés sont loin d’être optimisés. Aujourd’hui, ils ne sont pas viables. Nous espérons qu’ils le seront demain. En tout cas, pas avant 2050. En attendant l’essor des biocarburants, quel rôle peut jouer la voiture électrique ? S. J. : Le véhicule électrique présente des

c L’impact

environnemental des bioénergies reste mal connu. Le projet Biomap, coordonné par l’IFP, a fait un premier pas pour y remédier. Il porte sur la production de chaleur, d’électricité et de carburants à partir de biomasse végétale. L’objectif? Contribuer

à la création d’outils comparant les impacts socio-économiques et environnementaux des différentes filières. Aucune conclusion définitive. Les outils restent à perfectionner, en particulier les analyses du cycle de vie. Mais le projet

deux fois plus chers que leur équivalent pétrolier. L’objectif est de parvenir à un facteur maximum de 1,5. La deuxième génération en est au stade des démonstrateurs, lesquels devraient permettre de baisser les coûts de production. Mais il subsiste des verrous technologiques. Les procédés chimiques sont totalement nouveaux et doivent être optimisés. Le prochain rendez-vous déterminant aura lieu dans cinq ans, avec les premiers retours d’expérience des démonstrateurs. Quels obstacles technologiques reste-t-il à relever ? S. J. : Pour produire à l’échelle industrielle

des biocarburants de deuxième généra-

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N°926ccOCTOBRE 2010

a posé les bases de la méthodologie: champ d’études, sélection des critères, hypothèses de travail… À l’issue du projet, des guides méthodologiques simplifiés ont été conçus.

tion, de véritables procédés vivants doivent encore être maîtrisés. La voie humide, qui repose sur la fermentation et l’hydrolyse de la biomasse, bute sur la gestion des enzymes. Certaines meurent ou se modifient lors de la transformation de la biomasse. La longévité des systèmes est en jeu. Il faudra aussi trouver comment gérer les sous-produits. Quant à la voie sèche, basée sur la gazéification, le coût énergétique n’est pas encore optimal. Et les biocarburants de troisième génération ? S. J. : Beaucoup d’espoirs sont placés dans

les algues, car elles produisent des lipides. Il faudra mener une analyse globale du

Dans votre mixité de carburants, vous ne citez pas l’hydrogène… S. J. : Pour les transports du futur, l’hydro-

gène carburant est la voie la plus complexe. À cause des coûts de production – l’hydrogène n’est pas un élément naturel – de transport et de stockage. Mais l’hydrogène est un intermédiaire essentiel pour la production de carburants, en particulier de biocarburants. Par exemple en injectant l’hydrogène lors de la gazéification de la biomasse, pour en augmenter le rendement. cm ccPROPOS RECUEILLIS PAR THOMAS BLOSSEVILLE tblosseville@industrie-technologies.com

IFP

Les bioénergies sont-elles écologiques ?

atouts, mais il doit encore surmonter de nombreux obstacles technologiques : recharge, poids des batteries, performances… À chaque type d’usage et de segments de marché correspondra un type de véhicule. L’électrique est adapté à des usages essentiellement urbains. Les personnes ayant les moyens pourront s’offrir deux voitures. L’une, plus petite et électrique, assurera les déplacements quotidiens, tandis que la seconde sera réservée aux longs voyages. Mais pour l’essentiel du marché, une voiture unique devra satisfaire les deux usages. Nous croyons davantage à l’hybride. Pour réduire la soif énergétique du parc automobile, le rendement des moteurs thermiques peut aussi être augmenté. Par exemple en allégeant les véhicules ou en améliorant l’enchaînement des cycles de combustion.


LES JEUX

ccL’ÉNIGME

Randonnée sur l’échiquier proposée par cc PIERRE BERLOQUIN

Sur cet échiquier classique de 64 cases, les lettres A et B occupent les centres de deux cases. Une ligne brisée fait la jonction entre les deux lettres en passant une fois et une seule par 14 centres de cases. Le problème est de joindre les deux lettres A et B par une ligne brisée passant une fois et une seule par les 64 cases de l’échiquier. La ligne doit être continue, elle ne doit pas se recouper et elle ne doit pas avoir plus de 15 segments. Parviendrez-vous à la tracer ? cm La solution dans le prochain numéro

ccPHOTO-QUIZZ Que représentent ces photos étonnantes ?

1

2

A. Un appareil photo étanche B. Un mini robot de lutte contre le feu C. Un micro moteur électrique

A. La simulation thermique d’un semiconducteur B. La simulation géologique d’un sous-sol pétrolifère C. La simulation magnétique d’un matériau superconducteur

3 A. Une structure nanométrique B. La section d’un profilé métallique C. Un micro assemblage riveté

SOLUTION : 1-B ; 2-C ; 3-A

RÉPONSE de l’énigme du n° 925, « Les triangles de Pythagore » c Il suffit de disposer les carrés de manière à superposer les angles :

D.R.

On voit bien que l’angle du triangle isocèle 2 sur 2 est la somme de l’angle du triangle 1 sur 3 et de celui du triangle 1 sur 2 (en diagonal).

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de l’Optiboard en vidéo.

MISE À NU

Les tableaux numériques interactifs frappent aux portes des écoles. Finie la craie, place au stylet électronique pour écrire, dessiner, effacer ou dérouler une présentation. Et de plus, avec le système Optiboard développé par le français Optinnova, un simple tableau blanc suffit. De quoi démocratiser cette technologie.

LE TABLEAU NUMÉRIQUE SE PASSE DE DALLE TACTILE Optiboard d’Optinnova LA SOLUTION COMPREND : cUn tableau blanc de 160 x 120 cm cUn vidéoprojecteur à courte focale d’Optoma cUne caméra de détection cDeux stylets électroniques

LA CAMÉRA Placée de façon à couvrir toute la surface du tableau, la caméra OptiCam détecte la position du stylet et envoie l’information au PC. À l’aide du logiciel de traitement d’image, le micro-ordinateur crée l’image à afficher par le vidéoprojecteur sur le tableau. Le tout en temps réel.

cUn socle de recharge des stylets cLe module émetteur/ récepteur radio cLe câblage cLes logiciels d’analyse d’image, d’interactivité et de reconnaissance des caractères Prix : 3 000 à 5 000 euros selon configuration

1. L’ÉMETTEUR RADIO Il assure la transmission sans fil des télécommandes et de l’information du capteur de proximité vers le PC. Pour des questions de sécurité, il utilise une technologie radio spécifique fonctionnant à 2,4 GHz et offrant une portée de 30 m.

Haut parleur

Tableau

Projecteur

LE RÉCEPTEUR RADIO Il se présente comme un « dongle » qui reçoit sans fil les informations du stylet et les transmet au PC via un câble USB.

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LES 3 ÉLÉMENTS CLÉS DU STYLET

3. LE DÉTECTEUR DE PROXIMITÉ Pas besoin d’appuyer sur le tableau. La proximité du stylet suffit pour activer le système. L’information du détecteur est utilisée aussi pour lever les ambigüités qui se produisent lorsqu’il a des lumières parasites.

LE STYLET L’Optipen sert à écrire, dessiner, effacer, etc. de façon électronique. Il fonctionne également comme une souris d’ordinateur, avec quatre boutons programmables par l’utilisateur pour le contrôle de l’affichage (double clic, page suivante/précédente…). Il embarque trois éléments présentés ci-dessus.

Structure murale

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2. LA DIODE INFRAROUGE Elle émet un spot infrarouge qui offre une précision de pointage de l’ordre du pixel. L’émission se déclenche automatiquement dès qu’on approche le stylet à 2-3 cm du tableau.

LE CHARGEUR Fixé au bas du tableau, il sert à la fois de socle et de chargeur à deux stylets.

D. R.

ccFICHE TECHNIQUE




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