Magazine IT n° 930

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sur notre site WeB, entreZ Dans Le centre De rÉaLitÉ virtueLLe De marseiLLe

n°930ccFÉVRIER 2011 - 11

www.industrie-technologies.com

3d

l’image danS touS SeS ÉtatS ccPage 20

PORTRAIT ccPage 60

GUIDE D’ACHAT ccPage 46

L’agitateur des télécoms en France

12 caméras pour systèmes de vision industriels

Jean-Louis constanza, directeur général d’orange vallée.

notre sélection de 800 à 2 900 euros.



www.industrie-technologies.com

eDITo

Simplifions la R&D européenne!

ccridha louKil RÉdaCteuR en CHeF

rloukil@industrie-technologies.com

J.C. BERTINI POUR IT

Rendre la R&D européenne plus accessible aux PME-PMI.

C’est une bonne nouvelle pour tous ceux qui souhaitent participer aux projets européens de recherche. La Commission européenne vient de décider de simplifier – vous avez bien lu : simplifier ! – les démarches d’accès et de financement à ses programmes. Trois mesures ont été prises dans ce sens. Elles s’appliquent immédiatement au septième programme cadre de recherche et développement (PCRD) qui court jusqu’en 2013. Il était temps. Depuis longtemps, le dispositif européen de recherche est sous le feu des critiques. Les candidats comme les participants se plaignent de la complexité, de la lourdeur et de l’incohérence du système d’accès et de financement. Les PME et les PMI, en particulier, ont le plus grand mal à y voir clair. Au point qu’elles hésitent souvent à se lancer dans une démarche qui s’apparente à un véritable parcours du combattant. Imaginez que pour justifier les frais de recherche, il fallait tenir une comptabilité parallèle... Les salaires des patrons impliqués dans des activités de R&D, comme c’est le cas dans les startup, n’étaient pas pris en compte. Et l’application des règles différait selon l’agence européenne à laquelle on s’adressait. Autant de défauts qui sont sur le point d’être corrigés. C’est un bon début, mais ce n’est pas assez. Il faut aller plus loin pour rendre le système réellement accessible aux PME. La Commission promet des mesures plus radicales à la fin de l’année. Mais elles ne s’appliqueront qu’au prochain PCRD. Donc patience encore ! cm

FÉVRIER 2011ccN°930

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www.industrie-technologies.com

SommaIre

TenDanceS

en coUverTUre CONCEPTION

ÉLECTRONIQUE

Le bureau d’études prend du relief

L’iPad à la conquête des professionnels

cc PAGE 22

cc PAGE 10

FORMATION

AUTOMOBILE

Le virtuel au service du réel

Conduite les yeux fermés

cc PAGE 26

cc PAGE 12

INFOGRAPHIE

ROBOTIQUE

Dans les coulisses d’une chaîne télé 3D

La main mécanique qui fait mouche à chaque prise

cc PAGE 28

cc PAGE 13

MAINTENANCE

Oublier les contraintes matérielles

LE KIOSQUE cc PAGE 14

cc PAGE 30

TROIS QUESTIONS À

LOISIRS

Nicolas Wolff Directeur général de Vestas France

S’affranchir des lunettes à tout prix cc PAGE 32

« L’éolien offshore mobilise l’industrie »

POUR ALLER PLUS LOIN

cc PAGE 15

LE BAROMÈTRE cc PAGE 16

ÉNERGIE

Le CO2, un gaz sachant sécher

cc PAGE 17

L’AGENDA cc PAGE 18

L’enquête continue sur internet

L’image 3D dans tous ses états

cc PAGE 34

«Industrie&Technologies»vousinviteàunvoyagedans le monde 3D en explorant ses usages dans les bureaux d’études, la formation, la maintenance et le divertissement. De quoi révolutionner l’industrie des loisirs, depuis la fabrication d’écrans plats jusqu’à la création de contenus. Une belle opportunité pour les industriels mais aussi un grand défi. Ils devront réussir le passage au sans lunettes et améliorer la qualité de rendu 3D. ccPage 20

La PHoTo-TecH Plongée dans les abysses. Ce compresseur de Siemens est destiné à l’extraction de pétrole et de gaz en haute mer… à 3000mètres de profondeur. cc PAGE 36

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Immersion au cœur d’un poste de travail chez PSA grâce à une salle de réalité virtuelle.


SommaIre

eXPÉrIenceS

ProDUITS GUIDE D’ACHAT

LES 3 DIMENSIONS DE

12 caméras pour systèmes de vision industriels

cc PAGE 46

cc PAGE 51

cc PAGE 40

FICHE ENVIRONNEMENT

Traitez les fumées de votre usine cc PAGE 43

CAS D’ENTREPRISE

Emballage

Silec Cable trace ses tourets sur le Web cc PAGE 45

Directeur général d’Orange Vallée cc PAGE 60

L’ingénieur qualité :

il traque les défauts cc PAGE 63

CAMPUS

NOUVEAUTÉS

Informatique : migrez sans risque vers les nuages

Jean-Louis Constanza

FICHE MÉTIER

FICHE OUTIL

Choisir un système de vision industriel

ENQUÊTE

ParcoUrS

Notre sélection de produits classés en 7 secteurs de référence

Excellence opérationnelle :

les écoles se mettent au lean cc PAGE 66

Composants mécaniques cc PAGE 53

Électronique

InTeLLIgenceS

cc PAGE 54

Mesure

DÉBAT

cc PAGE 55

Pharmacovigilance

Logiciels

Faut-il tout remettre à plat ?

cc PAGE 56

cc PAGE68

Emballage logistique cc PAGE 56

PAROLES D’AUTEUR

Bâtiment travaux publics cc PAGE 57

Sécurité informatique

La cryptographie mise en défaut cc PAGE 73

Chimie matériaux cc PAGE 58

L’ÉNIGME

Chasse aux aiguilles

cc PAGE 73

MISE À NU

La techno dont vous êtes Le héros cc PAGE 74

CRÉDITS PHOTOS COUVERTURE : PSA. SOMMAIRE : T. GOGNY ; SIEMENS ; PHANIE ; D.R.

CE NUMÉRO COMPORTE : UN ENCART ABONNEMENT BROCHÉ DE 4 PAGES ENTRE LES PAGES 2 ET 75

FÉVRIER 2011ccN°930

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Immeuble Antony Parc II 10, place du général de Gaulle BP 20156 92186 Antony Cedex Tél. : 01-77-92-92-92 Fax Rédaction : 01-77-92-98-51 Fax Publicité : 01-77-92-98-50

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InDeX

Une publication de Pour joindre vos correspondants, composez 01-77-92, suivi des quatre chiffres entre parenthèses indiqués après chaque nom.

président Directeur général Christophe Czajka Directeur général délégué Paul Boursier rÉdaCtion Directeur des rédactions Laurent Guez (9423) rédacteur en chef Ridha Loukil (9480) secrétaire générale de la rédaction Christine Bradu (9496) rédactrice en chef editing Anne Debray (9251) assistante de la rédaction Marielle Flèche (9425) rédacteur en chef adjoint Jean-François Prevéraud (9458) (Bureaux d’études, design, CAO, lettre Web) rédacteurs muriel de Véricourt (9482) (Matériaux, biotechnologies) thomas Blosseville (9481) (Énergie, environnement) Charles Foucault (9443) (Technologies de la production) didier Ragu (9435) (Nouveaux produits) ont CollaBorÉ À Ce numÉro Antoine Cappelle, Ludovic Fery, Erick Haehnsen / Agence TCA et Ana Lutzky. rÉaliSation secrétariat de rédaction Nicole Torras (9493), première secrétaire de rédaction Directeur artistique Gérard Quévrin (9494) service photo Bernard Vidal (9490) conception graphique Rampazzo & Associés CommerCial Directrice commerciale du pôle industrie Béatrice Allègre (9362) Directeur adjoint de la publicité Éric Talley (9578) chef de publicité Flora Morel (9361) régions Thierry Borde, directeur (04-72-84-27-54) est Clarisse Michel (03-88-84-36-06) italie Jean-Pierre Bruel ([031]751-494) allemagne/suisse/autriche Axelle Chrismann (9259) Benelux (Bruxelles) Anne Stuckens ([02]647-67-34) grande-Bretagne François Krébel ([01-483]72-02-14 et 72-03-26) etats-unis Lawler Communications, Larry Lawler ([001]914-698-66-55) espace industrie - Contact Industrie - Service publicité Nathalie Chasles (9374) La direction se réserve le droit de refuser toute insertion sans avoir à justifier de sa décision. WeB et data Directeur commercial Antoine Valle (9513) marKeting responsable du service Jean-Baptiste Alline (9781) responsable marketing Damien Delhomme (9786) ConfÉrenCeS-eVÉnementS Directrice Anne-Carole Barbarin (9290) adminiStration-geStion Directeur administratif et financier Stéphane Deplus (9402) responsable juridique Mireille Monnier (9744) Directeur des affaires sociales Frédéric Sibille (9444) Directeur fabrication et achats Fabienne Couderc (9314) diffuSion-aBonnementS-editionS Directrice de la diffusion et de la promotion Bénédicte Hartog (9406) Directrice des abonnements Patricia Rosso (9788) Directrice des éditions Annie Zaratti (9774) responsable de la promotion Isabelle de Goüyon Matignon (9811) service clients (9292) tarifS aBonnementS France (tVa 2,10 %) 1 an, 11 numéros + accès Web : 105 euros ttC etudiants/Demandeurs d’emploi 55 euros TTC (sur justificatif) etranger nous consulter règlement à l’ordre d’industrie et technologies pour l’ue, préciser le numéro de tva intracommunautaire Librairie (vente des numéros déjà parus et des annuaires) 4288 annuaires (tva 5,5 % incluse) « L’atlas des usines » : 95 euros ttc Numéro de commission paritaire : 0612T81775. Numéro ISSN : 1633-7107. Dépôt légal : à parution. Impression : Imprimerie de Compiègne, 60205 Compiègne. Industrie et Technologies est édité par Groupe Industrie Services Info (principal actionnaire : GISI Communications), SA au capital de 1 057 080 euros. RCS Nanterre 309.395.820. 10, place du général de Gaulle 92160 Antony. Toute reproduction, représentation, traduction ou adaptation, qu’elle soit intégrale ou partielle, quels qu’en soient le procédé, le support ou le média, est strictement interdite sans l’autorisation de l’éditeur, sauf dans les cas prévus par l’article L.122-5 du code de la propriété intellectuelle. Seules sont autorisées les reproductions réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et les analyses et courtes citations justifiées par le caractère scientifique ou d’information de l’œuvre dans laquelle elles sont incorporées. (loi du 11 mars 1957, art. 40 et 41, et code pénal, art. 425). Copyright Groupe Industrie Services Info. Tous droits réservés Directeur de la publication Christophe Czajka

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N°930ccFÉVRIER 2011

Les entreprises et les établissements cités 3IPlus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63

ccE Ecam . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66

ccA ABMI . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66 Adobe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 Afssaps . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68 Alioscopy . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26 Alliance Vision. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46 Alma Consulting Group. . . 16 Amazon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40 Apple . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 Arévi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26 Arianespace . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36 ATM Vision. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46 Autodesk. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8, 10 Aveva . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30 AVT . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46 ccB Ball Aerospace & Technologies . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36 Balluff . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46 Barco. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22 Bassler . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46 BCC Research . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51 Bio3D . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17 ccC CA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 California institute of technology . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11 Canon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 Cegid . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40 Centre antipoison et de pharmacovigilance de Lyon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68 Cerv (Centre européen de réalité virtuelle) . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26

École centrale de Lyon. . . . 66 École nationale supérieure des Mines de Saint-Etienne . . . . . . . . . . . . . . . . 66

cct Tele2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60 Telecom ParisTech . . . . . . . . . . . . . 66

EMC. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16

MVG . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46

Tigo Energy . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14

MVI Tech . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46

Ensam ParisTech . . . . . . . . . . . . . . . . 66 Ernst & Young. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 Euresys. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46 ccF France Télécom . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60 ccG General Cable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45 Google . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16, 40 Gorosabel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51 GSE. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40 ccH Halcon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46 Hewlett-Packard . . . . . . . . . . . . . . . . 16 ccI Ibiza Software . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40 IBM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16, 32 IDC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 IFP Énergies nouvelles . . . . 12 Immersion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22 Inpi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 Insa de Rennes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22

Institut Lean France . . . . . . . . . 66

Cnil . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40

Institut Necker . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68

CNRS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17, 72

Intel. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16

Cognex . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46, 51

Intermec . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 Intuit. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16

ccD ccK Keyence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46, 51

ccn

Toyota . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66

Nanoscribe. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 Nikon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32 Nintendo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32 Nvidia . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26, 34 ccO Omron . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46, 51 OpenText . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 Oracle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 Orange . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40

ccu Union internationale des télécommunications . . . . . . . . 28 Université Paris-Sud 11 . 17 Université américaine de Yale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13 Université chinoise de Hong Kong. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8

Orange Vallée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60

Université de Manchester . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14

Ortovox . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74

Université de Tel-Aviv . . . . . . 15

Oxbow CarbonPlus . . . . . . . . . . . . 43

Université of Akron . . . . . . . . . . . 36 Université Paris 5 . . . . . . . . . . . . . . . 26

ccP

Université Paris-Sud 11. . . 17

Panasonic . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16, 46

University of Arizona

PSA Peugeot Citroën . . . . . . . . 22

Useful Progress . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26

ccq Quest . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

......

34

ccV Valéo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40 Vestas France . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15

ccR Remy Cointreau . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46 ccS

Volvo Business Services . . 66 Vuzix . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34 ccX

Sagem . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45

Xerox. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68

Samsung . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16

Ximea . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46

SAP. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 Sharp . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32 Siemens. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36 Silec Cable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45 Silicon Software. . . . . . . . . . . . . . . . . . 46 Simavelec (Syndicat des industries de matériels audiovisuels et électroniques). . . . . . . . . . . . . . . . 32 Solucom . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40

ccL

Toppan Printing . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 Toshiba . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16, 32, 34

Insa Lyon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66 Inspection générale des affaires sociales . . . . . . . . . . . . . . . . . 68

Clarté . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22, 26, 30

Didhaptic . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26

Microsoft . . . . . . . . . . . . . . . . 16, 22, 40 Motion Computing . . . . . . . . . . . . 10

Institut Fraunhofer . . 11, 12, 36

DisplaySearch . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16

McKinsey . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66

Symantec . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 Syndicat des médecins généralistes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68

École polytechnique fédérale de Lausanne. . . . . . 72

Citrix. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

Dassault Systèmes . . . . . . . . . . . . . . . 10, 16, 22

ccM Massachusetts Institute of Technology (MIT). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8

Sony . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22, 32

Leem . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68

Sony Image Sensing . . . . . . . . 46

LG Electronics . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16

Stäubli . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51

Logic Instrument . . . . . . . . . . . . . . . 10

Stäubli Robotics. . . . . . . . . . . . . . . . . . 46

LogMeIn . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

Supaero . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60

ccZ ZMP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12



Les secrets de fabrication

www.industrie-technologies.com de la première

clé usB bactérienne.

le BloC-noteS de la rÉdaCtion ludiQue CAO de 7 à 77 ans.

BaCtÉrie uSB

Les hackers ont intérêt à réviser leur manuel de biologie! L’une des

équipes lauréates du concours mondial de biologie synthétique, organisé fin 2010 par le Massachusetts Institute of Technology (MIT), propose de stocker les données informatiques dans… une bactérie intestinale! Selon les étudiants primés de l’Université chinoise de Hong Kong, un gramme d’escherichia coli peut stocker autant d’informations que 450 disques durs de 2000gigaoctets réunis. Pour cela, ils proposent d’ôter le matériel génétique de la bactérie, puis d’y insérer un ADN construit de toutes pièces, où les nucléotides correspondent au système quaternaire: A code pour 0, T pour 1, C pour 2, G pour 3. Du texte, des images, de la musique et de la vidéo pourraient ainsi être encodés, sécurisés par des enzymes et surtout reproduits à l’infini grâce à la multiplication bactérienne. Voilà une idée pas si indigeste pour s’affranchir des pannes informatiques! cm

Carton

rouge

harmonie Eh, tu me prends en photo ? Non, Nadia

te trouve trop moche. Nadia est un appareil photo pour le moins étonnant. Créé par un étudiant à l’École d’art de Berlin, il sait évaluer la qualité esthétique d’une photo avant que l’on appuie sur le déclencheur. Pour cela, il s’appuie sur le moteur de composition d’image Acquine développé en 2009 à la Penn State University, aux États-Unis. Harmonie des formes, couleurs, règles des tiers… Pas moins de 56 critères esthétiques sont pris en compte pour dire si l’image satisfait aux canons de la beauté. Que les sceptiques se rassurent : Nadia trouve la Joconde très belle, alors qu’a priori la technologie n’est n’est gentil appareil, pas faite pour juger les œuvres d’art. cm Appareil, dis-moi, qui est la plus belle ?

INTEL TRÉBUCHE

Du haut de sa domination, avec près de 85% du marché mondial, le roi des microprocesseurs a chuté. Intel ne s’est rendu compte qu’après sa mise sur le marché d’une erreur de conception sur un produit. Le défaut concerne le jeu de circuit qui accompagne la dernière génération de processeurs Sandy Bridge pour la gestion des périphériques d’ordinateur (clavier, écran, disque dur…). Il va coûter 1 milliard de dollars à Intel.

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N°930ccFÉVRIER 2011

Jouer au Lego, ce n’est pas sorcier. Il faut juste Autocad sur l’iPad.

e-rÉPutation On sait que votre profil Facebook peut vous gêner dans la recherche d’un emploi. Aux États-Unis, il pourrait

aussi vous empêcher de figurer dans un jury de cour. C’est du moins au comté de Cameron, au Texas, qui a décidé d’imposer la consultation de profils Facebook dans la sélection des jurés. Et pour aller jusqu’au bout, la consultation se fera à partir la tablette iPad. Cette initiative risque de stigmatiser davantage le plus célèbre des réseaux sociaux. cm

AUTODESK ; D.R.

Ah ! si l’escherichia coli était Wi-Fi !

Ingénieurs en bureaux d’études, réjouissez-vous. Une fois sortis du travail et arrivés dans vos chaleureux logis, vous pourrez retrouver le plaisir de faire de la CAO sur Autocad. Le logiciel vous tendra les bras via ceux de vos enfants: Autodesk, éditeur du fameux programme de 3D, propose les notices de montage de Lego sur l’application iPad et iPhone gratuite «Inventor Publisher Mobile Viewer». Regrettez-vous déjà d’avoir offert les 1290 pièces de la boîte «Harry Potter - Le château de Poudlard» à Noël? cm


la PenSÉe du moiS La nécessité donne de l’industrie, et souvent les inventions les plus utiles ont été dues aux hommes les plus misérables.

WeB

Bernardin de Saint-Pierre, « Paul et Virginie »

c www.industrie-technologies.com

START-UP MultiX fluidifie le contrôle des bagages à main

Fini l’attente interminable au contrôle sécurité des aéroports. Le système de détection de MultiX va plus loin que les détecteurs aux rayons X actuels en donnant avec précision la composition du bagage scanné. Il facilitera également le travail des douaniers et pourrait même être utile à l’industrie.

enterrÉ Pas un radis en poche, ni d’oseille à la banque.

Mais des roses ou des jonquilles dans votre jardin. Toppan Printing développe une carte prépayée pour téléphone portable. Sa particularité : elle est biodégradable. Et surtout, elle contient des graines. Après usage, plantez-la. Un peu d’eau et la nature fera le reste. Le japonais évoque ensuite une version pour cartes bancaires. C’est le bouquet ! Votre compte en banque fleurira. Pour trouver le magot, c’est dans la plate-bande qu’il faudra creuser. cm

www.industrie-technolgies.com rubrique electronique

Et si en plus, il pousse du blé… ce sera encore mieux.

INTERFACE La vitrine devient interactive

Devant la vitrine d’un magasin de sacs à main, une femme est captivée. Elle pointe le doigt vers le sac désiré et fait apparaître son image sur un écran. Elle fait tourner l’image 3D du sac, de façon à le voir sous tous les angles puis, d’un geste l’agrandit et voit tous les détails. Les chercheurs de l’Institut Fraunhofer transforment ainsi la vitrine en borne multimédia qui obéit au doigt et à l’œil.

miCro-touriSme Sous vos yeux : la porte de Brandebourg. Symbole de l’Allemagne

et de la séparation entre Berlin Est et Berlin Ouest, elle est reconnaissable par la statue de la déesse Victoire sur un char tiré par quatre chevaux qui la coiffe. Elle mesure… 200 micromètres de large. Cette reproduction a été fabriquée par la société Nanoscribe pour illustrer les capacités de sa nouvelle technologie de nanolithographie 3D. cm

www.industrie-technologies.com rubrique informatique

VIDÉO Deux hologrammes dans l’aéroport de Londres

Ils s’appellent Holly et Graham. Mais ils ne sont pas réels. Ce sont des agents virtuels sous forme d’hologrammes en test à l’aéroport de Luton à Londres. Une première mondiale! Leur mission est de renseigner les passagers sur les formalités de sécurité et les préparatifs nécessaires au contrôle. www.industrie-technologies.com rubrique electronique

GETTY ; D.R.

CHAQUE SEMAINE suivez l’actualité de l’innovation sur www.industrie-technologies.com avec nos deux newsletters:

l’Hebdo de la Techno le mardi et la Lettre de la Conception et du Design le jeudi.

FÉVRIER 2011ccN°930

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www.industrie-technologies.com

TenDanceS

Découvrez la démonstration vidéo d’une réunion virtuelle sur l’ipad.

L’iPad à la conquête des professionnels Depuis son lancement, l’iPad domine le marché des tablettes multimédia. Il se présente d’abord comme un produit grand public destiné à banaliser les usages numériques domestiques. Ergonomie, puissance, connectivité sans fil… Il a tous les attributs pour séduire également les professionnels nomades. Les applications « pro », déjà accessibles, constituent souvent l’extension mobile de logiciels déjà disponibles sur l’ordinateur de bureau. Sélection de six exemples significatifs de ce développement encore au stade du balbutiement. cm ccAntOInE CAPPELLE acappelle@industrie-technologies.com

La visualisation de modèle 3D

3D VIA DE DASSAULT SYSTÈMES cc Il s’agit d’un logiciel de visualisation de modèles 3D, développé par Dassault Systèmes. Il prend en compte une trentaine de formats de fichiers différents. Il est couplé à une bibliothèque en ligne : les utilisateurs s’y inscrivent gratuitement, peuvent y déposer leurs créations, en accès libre ou restreint, et télécharger les modèles disponibles. On y trouve de tout, professionnel ou non : des voitures, des avions, aussi bien que des personnages de l’univers de La Guerre des étoiles. Cette version mobile de 3D via est un lecteur uniquement : elle ne modifie pas les objets 3D.

Des tablettes tout-terrain

La synchronisation de documents OPENTEXT EVERYWHERE D’OPENTEXT

cc Ce client pour iPad connecte la tablette à OpenText ECM Suite. Ce logiciel regroupe et synchronise de nombreux services de gestion de documents, écrits ou multimédia. Il prend en main notamment la création, le partage, l’archivage et la sécurisation des contenus. Cet outil collaboratif se connecte à des services extérieurs tels que le mail ou les logiciels de gestion de ressources (ERP). D.R.

c L’iPad n’est pas conçu pour les milieux hostiles: températures extrêmes, chocs, environnements poussiéreux... Il existe pour cela des outils spécifiques. Un marché sur lequel on trouve Logic Instrument, Intermec ou Motion Computing. Leurs produits sont des tablettes PC renforcées, capables de supporter des chutes et toutes sortes d’agressions. Ici aussi l’écran sert d’interface, tactile ou à l’aide d’un stylet spécifique. Elles sont prévues pour accueillir des périphériques tels que des lecteurs de codes-barres ou de puces RFID. Des outils qui ne craignent pas les inventaires en entrepôts, les chantiers ou le travail en extérieur. Des usages qu’il vaut mieux épargner à la tablette d’Apple.

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N°930ccFÉVRIER 2011


MARQUEUR DE MATURITÉ IT

recHercHe

DÉveLoppement

proDuction

TenDanceS

Grâce à cet indicateur, repérez le stade de développement des innovations que nous avons sélectionnées.

Le partage de plans CAO

Optique Les nanos réinventent le vidéoprojecteur

AUTOCAD WS D’AUTODESK

cc La vocation d’Autocad WS est de partager des plans réalisés avec les logiciels de la famille Autodesk. Il peut s’agir d’architecture ou de mécanique. Les fichiers sont mis en ligne sur le site Internet dédié. Une fois ouverts depuis l’iPad, ils peuvent être annotés, avec du texte ou des symboles, ou subir des modifications simples. Les modifications effectuées sont répercutées sur le fichier en ligne en une quinzaine de secondes : de quoi faire des démonstrations en direct.

Plus besoin de fermer les rideaux pour une séance de cinéma à domicile. Bien qu’aussi petit

qu’une boîte d’allumettes, le prototype de vidéoprojecteur dévoilé par l’Institut Fraunhofer offre une luminosité suffisante pour regar- 250 nano-lentilles der les images en plein jour. sont installées sur 11 mm2. À l’origine de cet exploit, un dispositif optique inédit : 250 lentilles de 100 nm que les chercheurs ont fait pousser, comme des dents, sur une surface de 11 mm2. Elles ne se contentent pas de faire diverger la lumière, chaque microlentille joue aussi le rôle d’afficheur d’une partie (1/250e) de l’image. Du coup, plus besoin de micro-écran ou de puce à miroirs, à l’origine d’une grande partie des pertes de luminosité, entre la source lumineuse et la lentille. cm

L’accès distant à son ordinateur LOGMEIN IGNITION DE LOGMEIN

cc LogMeIn Ignition sert à se connecter à distance à son ordinateur. La machine doit simplement être connectée à un serveur pour être accessible en ligne. Avec l’application iPad, on se rend sur son compte via un portail Internet sécurisé, pour prendre le contrôle de l’ordinateur connecté. Et cela indépendamment du système d’exploitation installé.

La participation à des téléréunions

CITRIX GOTOMEETING DE CITRIX

Énergie Et de la lumière jaillit le carburant

cc L’application permet de rejoindre des réunions en direct. Elle inclut une fonction de communication vocale, affichant le nom de la personne parlant en direct. Elle offre également la possibilité de voir les documents que l’hôte de la réunion présente sur son écran. La version iPad intègre des fonctions spécifiques à la tablette : zoomer grâce au contrôle tactile, basculer l’écran en mode portrait ou paysage. Cependant, l’application n’autorise que la connexion à une réunion, et pas sa création.

Convertir l’énergie des photons en hydrogène ou en méthane. C’est

Le poste virtuel VWORKSPACE DE QUEST

cc Cette application s’utilise avec le logiciel de virtualisation VWorkspace, de l’éditeur Quest. Il s’agit d’une solution pour remplacer un ordinateur individuel par une machine virtuelle stockée sur un serveur. L’application mobile de VWorkspace sert à accéder à ce serveur depuis son iPad pour se connecter à son poste de travail. Il est ainsi possible de travailler sous Windows ou Linux grâce à un produit Apple.

C’est en euros, le marché des tablettes en France en 2010. Il correspond à 435 000 tablettes vendues, contre un million prévu pour 2011.

SOURCE : GFK

D.R.

220 000 000.

l’objectif du California institute of technology. Une équipe de chercheurs y développe un réacteur à base d’oxyde de cérium. Il concentre l’énergie du soleil pour décomposer les molécules d’eau et de CO2 en carburant. À terme, le but est Le cœur du réacteur Caltech est un cylindre de valoriser le dioxyde de du en oxyde de cérium. carbone émis par les centrales thermiques. Principale limite, pour l’instant, le procédé fonctionne à plus de 1 500 °C. Et l’appareil exploite moins de 1 % de l’énergie solaire reçue. Mais, selon des modélisations, il peut atteindre 15 %. Pour l’optimiser, les chercheurs vont faire évoluer le design du réacteur et la composition du matériau à base de cérium. cm FÉVRIER 2011ccN°930

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TenDanceS

Les premiers pas de la voiture sans chauffeur en vidéo.

Automobile Conduite les yeux fermés Ce monoplace n’a rien d’un bolide, sa vitesse maximale est de 60 km/h. La révolution est ailleurs. Cette

petite voiture électrique baptisée RoboCar MEV est le premier véhicule totalement autonome commercialisé. Le conducteur qui s’y installe est en fait passager. Il n’a rien à faire. L’en-

cc EN BREF

Environnement Un projet sur le stockage de CO2 SiteChar devra fournir un outil pour le déploiement du stockage géologique du CO2.

IFP Énergies nouvelles a lancé le projet européen SiteChar sur le stockage géologique de CO2. Coordonné par l’IFP pour trois ans, il rassemble seize industriels issus de dix pays. Avec un budget de cinq millions d’euros, SiteChar doit déboucher sur une méthodologie d’évaluation des réservoirs, et une étude sur l’acceptabilité du public. Sur les cinq sites qui serviront de terrain d’expérimentation, trois sont offshore. cm

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N°930ccFÉVRIER 2011

à deux centimètres. Tout ceci est « de série » sur la version C de la RoboCar, vendue 62000 euros. Deux modèles intégrant moins de fonctionnalités (A et B) existent également, pour respectivement 26 000 et 44 000 euros. cc Une

offre déstinée aux laboratoires de recherche

Mais (car il y a un mais) ZMP est une société experte en robotique et non en automobile. La RoboCar est en vente, certes, mais nous ne sommes pas prêts d’en croiser une dans la rue. Avec ce produit, la société tokyoïte s’adresse davantage aux labos de recherche, publics et privés, qu’aux particuliers. Il s’agit d’une plate-forme robotique de développement sur la base de laquelle la mobilité future reste à inventer. Le travail de programmation pour pouvoir la guider via un ordinateur ou un smartphone est à la charge de l’acquéreur. La S60 de Volvo, qui suit toute seule un camion, et la voiture sans pilote de Google restent donc dans la course. cm

Matériaux L’écran tactile se passe d’indium Les nanotubes partent à la conquête des smartphones et des tablettes. Ils représentent une alter-

native économique à l’oxyde d’indium-étain (ITO), matériau de plus en plus rare et onéreux utilisé pour l’instant dans les écrans, plats et tactiles. En mélangeant des nanotubes de carbone et des polymères conducteurs, les chercheurs de l’Institut Fraunhofer ont élaboré un matériau aussi performant du point de vue électrique que l’ITO. Ce mélange se prête à un dépôt en couches minces et devient transparent après séchage. Il présente surtout l’avantage d’être bien moins cher car issu de matière organique, contrairement à l’indium qui fait désormais partie de la famille des métaux rares et stratégiques. cm MARQUEUR DE MATURITÉ IT

recHercHe

Un mélange de nanotubes de carbone et de polymère pourrait remplacer l’oxyde d’indium-étain dans les écrans.

DÉveLoppement

proDuction

2011 ZMP INC ; D.R.

La RoboCar MEV C, conçue par ZMP, est bardée de capteurs. Elle dispose d’un système à laser, évite les obstacles et se dirige sans aide.

gin accélère, freine et tourne tout seul. ZMP, l’entreprise japonaise qui l’a présenté à l’EV expo mi-janvier 2011, l’a bardé de capteurs. À l’avant, deux caméras CCD visualisent le relief, des capteurs infrarouges et systèmes optiques à laser sont disposés sur le châssis pour la détection de proximité, un système inertiel mesure les accélérations depuis le toit, autour de lui sont implantés un récepteur Wi-Fi, 3G et GPS. Le tout est relié à un ordinateur qui traite les informations et renvoie des ordres à la colonne de direction et aux deux moteurs électriques de 0,29 kW qui entraînent les roues arrière. La précision annoncée du guidage automatique est d’un


TenDanceS Cette main a des doigts composés de trois matières plastique offrant des duretés différentes.

Robotique La main mécanique qui fait mouche à chaque prise

D.R.

Il saisit, en douceur, aussi bien une balle qu’un téléphone ou un verre à vin. Pas besoin d’une armada

de capteurs ou d’algorithmes complexes. Son secret ? Le préhenseur développé par l’ingénieur Aaron Dollar à l’université américaine de Yale est pour l’essentiel en plastique, contrairement à ses homologues métalliques. Ses doigts souples, à l’instar des pattes de cafard adaptées à tous types de revêtements, « glissent » à la surface des objets avant de se refermer dessus. Les risques de casse ou de dégâts sont de cette façon très limités. Des capteurs sensoriels au niveau des phalanges évitent les erreurs de positionnement de la main et les saisies incorrectes. La main robotisée d’Aaron Dollar est légère, ce qui présente un avantage réel en vue du développement de prothèses. cm MARQUEUR DE MATURITÉ IT

recHercHe

DÉveLoppement

cc EN BREF

Mesure Cartographier la poussière

Des chercheurs italiens ont développé une machine capable de déterminer la provenance des particules PM10. Ces particules de moins de 10µm (cinq fois plus fin qu’un cheveu) sont nocives pour la santé, et leur concentration est réglementée en Europe. Pour pouvoir les éliminer, il faut connaître leur provenance. Dans la région des Pouilles (au sud de l’Italie), les chercheurs ont observé que les particules ne provenaient pas seulement de la circulation automobile. Certaines étaient originaires du désert du Sahara! cm proDuction


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L’avenir de l’éolien offshore passe par la supraconduction.

Le KIosQue Q

Biotechnologies Une bactérie « booste » la catalyse

Presse Quand les machines remplacent le cerveau

L’intelligence artificielle est partout, notamment dans le numéro de janvier du magazine Wired. Il consacre sa couverture et un dossier de douze pages à cette révolution. Des algorithmes capables de compiler l’information boursière et de passer des ordres d’achat aux outils d’analyse des clichés d’imagerie médicale en passant par des automobiles façon K2000 capables de conduire sans intervention humaine, la rédaction propose un large panorama de ces technologies en plein boom. cm

Voilà qui devrait intéresser la pétrochimie et le secteur de la dépollution. L’équipe de Jonathan Lloyd à l’Uni-

versité de Manchester a mis au point, à partir de palladium et de magnétite produite par une bactérie du sol, des catalyseurs qui ont un rendement supérieur aux catalyseurs traditionnels. Au lieu d’être libres, les particules de palladium sont fixées en surface de la magnétite. Ainsi, elles ne s’agrègent pas pendant la catalyse et offrent une surface de réaction plus importante que celle du palladium libre. En outre, la magnétite étant chargée, le précieux métal peut être récupéré simplement en appliquant un champ magnétique au mélange. Les chercheurs affirment avoir dégradé le trichloréthylène en un temps record grâce à leur catalyseur. cm

c cRÉFÉRENCES : Wired, janvier 2011, « Artificiel intelligence is here. But it’s nothing like we expected »

Presse Les ingénieurs contre Malthus

Vidéo Las Vegas : bloc-notes en images

Vous n’avez pas pu y aller et vous ne voulez pas passer à côté des nouveautés électroniques. La rédaction de Technology Review vous propose, sur son site Internet, les innovations les plus marquantes présentées au Consumer Electronics Show qui s’est déroulé à Las Vegas début janvier. Cette présentation du salon électronique grand public sous la forme d’un « bloc-notes vidéo » vous permettra de rester branché ! c cRÉFÉRENCES : http://www. technologyreview.com/video/?vid=648

cc EN BREF

L’ingénierie permettra de relever les défis de la croissance démographique. C’est la conclusion d’un rapport publié par l’institut britannique des ingénieurs mécaniciens et dont la revue The Engineer se fait l’écho. Nourriture, eau, énergie : sur chacun de ces sujets que la croissance de la population rendra critiques, les ingénieurs peuvent apporter leur éclairage aux gouvernants. Parmi les pistes évoquées figurent le recours aux biotechnologies pour produire de la nourriture, le développement d’une agriculture en ville ou encore les technologies de désalinisation de l’eau de mer. cm c cRÉFÉRENCES : The Engineer, 12 janvier 2011, « Engineering sustainable population growth »

Photovoltaïque Optimisation et sécurisation Le système Maximizer de Tigo Energy.

Tigo Energy optimise le rendement des installations photovoltaïques. Son système Maximizer réduit les pertes de production dues aux écarts de performance entre panneaux. En continu, le point de puissance maximum est calculé pour chaque module. Le Maximizer sécurise aussi les opérations de maintenance ou de secours en désactivant les équipements. Il est pilotable à distance via le Web, ou depuis un smartphone. cm

Bonus c Une feuille de matériau composite se plie automatiquement

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N°930ccFÉVRIER 2011

MARQUEUR DE MATURITÉ IT

D.R.

en forme de bateaux ou d’avions www.industrie-technologies.com

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TenDanceS

Trois questions à Nicolas Wolff

Directeur général de Vestas France

L’éolien offshore mobilise l’industrie Le gouvernement a lancé un appel d’offres sur l’éolien offshore. Quel sera son impact industriel? N. W. : L’appel porte sur

600 éoliennes, la moitié des 6 000 MW prévus par le Grenelle de l’environnement. Dans chacune des cinq zones présélectionnées, des consortiums vont se former autour d’un énergéticien, d’un ou plusieurs turbiniers. Nous aurons besoin de fondations, de mâts, de câblage… Des industriels comme DCNS, Nexans ou Schneider Electric seront mobilisés. Les technologies ressemblent-elles à l’éolien terrestre? N. W. : Une éolienne offshore

doit être protégée de l’environnement salin. Elle fonctionnera davantage. Ses pièces mécaniques, plus sollicitées, seront renforcées. Conception, matériel, exploitation… À tous les postes, les coûts sont triplés.

Une place pour les nouveaux venus ? N. W. : Les puissances en jeu,

très élevées, nous permettent de monter des projets avec de nouveaux acteurs. En particulier, ceux ayant l’expérience du milieu marin : un chantier naval pour les structures métalliques des fondations, le parapétrolier pour l’installation de plates-formes… cm ccPROPOS RECuEILLIS PAR tHOMAS BLOSSEVILLE

Mécatronique Accéléromètre à amplification mécanique

D.R.

Une fois n’est pas coutume, la mécanique se met au service de l’électronique. Des chercheurs de l’université de Tel-

Aviv ont mis au point un système mécanique qui multiplie par plus de trois l’amplitude du déplacement mesuré par un accéléromètre. Le gain en précision est proportionnel. Ce type de capteurs jauge les mouvements d’une masse mobile et les traduit en signaux électriques pour le déclenchement des airbags, le guidage (missiles, avions, bateaux) ou pour l’affichage sur les écrans mobiles. Le mécanisme de l’équipe israélienne transforme le mouvement linéaire de la masse en un mouvement angulaire mesuré par un système optique. cm FÉVRIER 2010ccN°930

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Le BaroMÈtre BREVETS

5 896

LES ÉTATS-UNIS ET LE JAPON EN TÊTE iBm

Les Dix premiers DÉposants De Brevets aux États-unis en 2010

samsung

4 551

microsoft canon

panasonic

3 094

toshiba

2 552 2 482

sony

intel

2 246 2 150

Lg electronics Hp

1 653

1 490 1 480

Logiciels L’écrasante domination yankee

L’industrie mondiale du logiciel reste largement dominée par des éditeurs américains. Dans le Top100, ils détiennent 74 places, 14 seulement reviennent aux éditeurs européens. Dassault Systèmes est la seule entreprise française à y figurer. Il est le seul éditeur français à franchir la barre du milliard d’euros de chiffre d’affaires. Le Top10 est américain à l’exception de la quatrième place, occupée par l’éditeur allemand SAP. cm Le top10 monDiaL Des ÉDiteurs De LogicieL

Sur les 50 sociétés qui déposent le plus de brevets outre-Atlantique, 20 sont américaines et 18 japonaises. Ensemble, elles accaparent 80% des 220000 brevets enregistrés en 2010 auprès de l’USPTO, l’équivalent de l’Inpi aux États-Unis. IBM arrive en tête pour la 18e année consécutive, avec un nombre de brevets supérieur à celui des sociétés Microsoft, Hewlett-Packard, Oracle, EMC et Google réunies. cm Financement Le crédit d’impôt recherche plébiscité

Selon le baromètre européen du financement de l’innovation, publié par Alma Consulting Group, le crédit d’impôt recherche s’impose comme un instrument incontournable du financement de la R & D. Dans les pays européens où il existe, il bénéficie à 68 % des entreprises sondées. Dans 62 % des cas, il est réinvesti dans la R & D. 83 % des entreprises allemandes assurent qu’elles en profiteraient, s’il existait outre-Rhin. cm part Des entreprises BÉnÉFiciant France Du crÉDit D’impÔt recHercHe

61 %

Dans 10 ans, aureZ-vous touJours Des unitÉs De proDuction en europe ? réponses des industriels européens :

74 %

Ne se prononce pas : 10 %

65 %

(milliards d’euros)

1

Microsoft (États-Unis)

32,7

2

IBM (États-Unis)

14,4

3

Oracle (États-Unis)

13,8

4

SAP (Allemagne)

8,1

5

EMC (États-Unis)

4,2

6

Symantec (États-Unis)

4

7

HP (États-Unis)

3

8

CA(États-Unis)

2,8

9

Intuit (États-Unis)

2,3

10

Adobe (États-Unis)

2

SOURCE : ETUDE GLOBAL SOFTWARE LEADERS DE PWC

le Chiffre

118 miLLions

51 %

non : 20 % SOURCE : ALMA CONSULTING GROUP

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Éditeur (origine)

Chiffre d’affaires en logiciel

N°930ccFÉVRIER 2011

SOURCE : BAROMÈTRE ERNST & YOUNG DE L’ATTRACTIVITÉ DE L’EUROPE

C’est le nombre de téléviseurs connectés à Internet qui devraient être vendus dans le monde en 2014, contre un peu plus de 40 millions en 2010. SOURCE : DISPLAYSEARCH

D.R.

portugal

L’Europe sera-t-elle encore une terre de production dans les 10 ans à venir ? Les industriels du vieux continent se montrent plutôt confiants, puisque 70 % d’entre eux prévoient de continuer à fabriquer sur le sol européen. Les investisseurs étrangers sont moins optimistes. Les décideurs nord-américains et asiatiques, en particulier, pensent à respectivement 37 et 38 % que l’Europe n’a pas d’avenir industriel. cm

oui : 70 %

espagne

royaume-uni

Production Les Européens confiants dans l’avenir

Rang

SOURCE : IFI CLAIMS PATENT SERVICES


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TenDanceS

Énergie Le CO2, un gaz sachant sécher

D.R.

Le procédé de Bio3D, permet de couper des billes de chêne en planches puis de les sècher sous CO2, le tout en 24 heures.

Bio3D valorise le dioxyde de carbone. Il développe des procédés exploitant ses propriétés déshydratantes. Première application, le bois d’œuvre. L’injection de CO2 dans un four à 110 °C assèche le bois vert en un à trois jours. En comparaison aux procédés traditionnels, Bio3D divise par dix le bilan carbone de l’opération. Deuxième usage, le bois énergie. Le CO2 enlève toute humidité du rémanent forestier sans dégrader la matière jusqu’à multiplier le pouvoir calorifique des plaquettes de bois par 2,5. Bio3D envisage désormais d’étendre son savoir-faire à la production de méthane ou d’hydrogène à partir de matière organique. Pour y parvenir, il se donne trois ans. cm MARQUEUR DE MATURITÉ IT

recHercHe

cc EN BREF

Électronique Vers un transistor caméléon

Des chercheurs du CNRS et de l’université Paris-Sud 11 ont réussi à créer une couche conductrice à la surface d’un matériau isolant et transparent. Un résultat qui ouvre la voie au transistor multifonction. En effet, l’élément ajouté, du titanate de strontium (SrTiO3), cumule les propriétés physiques : supraconductivité, magnétorésistance, thermoélectricité, capacité photo catalytique… cm DÉveLoppement

proDuction

Un gaz d’électrons métalliques à la surface d’un isolant, le titanate de strontium, ouvre la voie du transistor multifonction.


TenDanceS

en images : une sélection des innovations qui seront présentées au sima.

L’aGenda

LE RENDEZ-VOUS

Le cloud computing en vedette

20 | 02

Salon Machines agricoles high-tech

Ce mois-ci, Paris est la capitale mondiale de l’agriculture. Pendant que le secteur primaire vante les produits de la terre Porte-de-Versailles, au salon international de l’agriculture, les équipementiers agricoles se retrouvent à Villepinte. Au programme du Sima (salon mondial des fournisseurs de l’agriculture et de l’élevage), de nombreuses innovations rompant avec l’image obsolète du paysan: l’agriculteur moderne est connecté et soucieux de l’environnement. cm

Le concept de cloud va s’imposer dans les années à venir tant pour les entreprises que pour les particuliers.

Avec 5 800 exposants et 500 000 visiteurs en 2010, le Cebit reste le plus grand salon des technologies de l’information et de la communication au monde. « Travailler et vivre

avec le cloud » : tel en est le thème fort de cette édition 2011. Le cloud computing, qui réduit l’informatique à un service que l’on consomme et paie comme l’eau ou l’électricité, s’annonce comme la grande révolution de la décennie. Ce thème se décline dans les quatre parties de l’exposition selon que les solutions s’adressent aux entreprises, aux administrations, au grand public ou sont encore au stade de la recherche. La partie professionnelle comprend un forum dédié de plus 200 m2, avec des présentations de produits, des conférences, des visites guidées et des échanges sur les meilleures pratiques. cm

ccDu 20 au 24 février, à Paris Nord Villepinte www.planet-agri.com/fr

03 | 03

Salon Le bâtiment à l’ère durable

Le salon Ecobat s’articule autour de trois thématiques : écoconstruction et écorénovation ; performance énergétique ; énergies renouvelables. Auxquelles s’ajoute le volet transversal de la formation. Cette année encore, Ecobat accueillera un espace dédié à la maison passive (qui produit autant d’énergie qu’elle en consomme). En marge du salon, un colloque traitera des agromatériaux et de la performance énergétique le premier jour, et des outils réglementaires pour encourager la construction durable le lendemain. cm ccDu 3 au 5 mars 2011 à Paris, Porte de Versailles www.salon-ecobat.com

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N°930ccFÉVRIER 2011

01 | 03

ccDu 1er au 5 mars 2011 à Hanovre (Allemagne) www.cebit.de

23 | 03

Rencontre Mécatronique rime avec robotique

Le marché de la robotique de service s’est élevé à 12 milliards de dollars en 2010. Il représentera 24 milliards de dollars en 2012, selon l’IFR (International Federation of Robotics). Les entreprises de mécatronique du vieux

continent veulent participer à cette robolution. C’est pourquoi, cette année, les 9e rencontres européennes de la mécatronique se dérouleront dans le cadre du salon Inno-Robo. Chercheurs et industriels du secteur s’y réuniront autour des innovations et technologies pour la robotique de service. cm ccDu 23 au 25 mars, à la cité internationale de Lyon www.emm2011.eu

30 | 03

Sommet Des matériaux pour l’énergie

Le pôle de compétitivité Materalia inaugure cette année une manifestation consacrée à l’impact énergétique et environnemental des matériaux. Responsables R&D, PDG, économistes, chercheurs, représentants des autorités de régulation: ils devraient être près de 300 à assister à cette première édition du World Materials Perspective. Organisé sous forme d’ateliers de travail, il permettra aux participants de construire leur réseau au gré d’échanges sur les tendances et défis du secteur. cm ccLes 30 et 31 mars, à Nancy www.wmp-roadmaps.org

02 | 03

Appel à projets Un soutien aux énergies solaires

Le gouvernement et l’Ademe ont lancé deux appels à manifestations d’intérêt dans le cadre des investissements d’avenir. L’appel baptisé “solaire” porte sur les technologies thermodynamiques, thermiques et photovoltaïques à concentration. Les projets devront permettre la mise en commun des systèmes à l’échelle de plusieurs logements. L’appel “photovoltaïque” concerne, lui, l’intégré au bâti. L’objectif est de diviser par deux le coût du kilowattheure produit. cm ccDate limite : 2 mai 2011 www.investissement-avenir. gouvernement.fr

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CONCEPTION

Le bureau d’études prend du relief

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FORMATION

Le virtuel au service du réel

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INFOGRAPHIE

Dans les coulisses d’une chaîne télé 3D ccPAGE 28

MAINTENANCE

Oublier les contraintes matérielles ccPAGE 30

LOISIRS

S’affranchir des lunettes à tout prix ccPAGE 32

POUR ALLER PLUS LOIN

L’enquête continue sur Internet

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L’image 3D dans tous ses états Les industriels le jurent : 2011 est l’année de la banalisation de l’image 3D. Après le cinéma puis la télévision, la technologie débarque sur les produits portables. De la télé aux smartphones, en passant par les jeux vidéo, les vitrines de commerce ou les murs de communication vidéo, tous les écrans prennent du relief. De quoi révolutionner l’industrie des loisirs, depuis la fabrication d’écrans plats jusqu’à la création de contenus. Une belle opportunité pour les industriels mais aussi un grand défi. Car ils devront réussir le passage au sans lunettes et améliorer la qualité de rendu 3D. « Industrie & Technologies » vous invite à un voyage dans le monde 3D en explorant ses usages dans les bureaux d’études, la formation, la maintenance, la diffusion télé et le divertissement. cm

Nvidia propose une solution stéréoscopique 3D qui va permettre aux ingénieurs et concepteurs, de visualiser leurs travaux avec plus de détails.

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PRÉVISION En 2020, l’imagerie 3D devrait représenter un marché mondial de 60 milliards de dollars. Source : Panasonic

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visitez en images le centre de réalité virtuelle de la méditerranée.

ÉQUIPEMENT DCNS possède trois salles de réalité virtuelle pour la conception de ses navires. Investissement amorti en deux ans.

Dans l’industrie, la conception est passée massivement au 3D depuis 10 ans. Hormis quelques salles de réalité virtuelle, le développement semble ici bien plat comparé à l’effervescence dans le grand public. Au-delà de la démocratisation de la technologie, de nouveaux outils émergent pour donner du relief à vos projets.

L

e débat sur les mérites des modeleurs 3D est maintenant loin derrière nous. La technologie est largement banalisée au bureau d’études. Mais une question agite aujourd’hui les éditeurs de logiciels et les fabricants de périphériques de restitution : comment tirer parti de la notion de « 3D en relief », qui est en train de séduire le grand public. « Ce n’est pas tant la notion de 3D en relief qui est nouvelle dans l’industrie, les salles de réalité virtuelle immersives existent depuis plus de 10 ans, que sa démocratisation promise par les applications grand public qui foisonnent aujourd’hui », constate Jean-Louis Dautin, responsable de la plate-forme de réalité virtuelle Clarté à Laval (Mayenne). En effet, une salle de réalité virtuelle immersive de bon niveau, de type Cave (Cave automatic virtual environment), pour un usage industriel, revient à environ

un million d’euros, hors coûts de bâtiment, alors qu’une télévision 3D de 50 pouces coûte avec sa paire de lunettes actives moins de 2000 euros. «Attention toutefois à ne pas mélanger les genres. Les applications sont radicalement différentes, même si elles ont la 3D comme dénominateur commun», met en garde Jean-Louis Dautin. En effet, la réalité virtuelle se veut immersive et interactive avec ses utilisateurs, ce qui n’est pas (encore) le cas pour les applications grand public, où l’on se contente pour le moment d’être spectateur. cc Des

salles immersives toujours plus performantes

Par contre, les utilisations peuvent être complémentaires. D’ailleurs Clarté vient de s’équiper d’une télévision 3D avec des lunettes actives et d’un système d’interaction gestuelle Kinect de Microsoft, pour évaluer la complémentarité des deux approches et leur intérêt pour les appli-

Les recherches sur les impacts physiologiques de l’utilisation du 3D en relief sont encore embryonnaires. Daniel Mestre,

responsable scientifique du Centre de réalité virtuelle de la Méditerranée.

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cations professionnelles. « Outre l’immersion, les Cave sont de fabuleux outils de travail collaboratif où plusieurs personnes peuvent interagir avec l’environnement et entre elles. » Et certains équipements peuvent être gigantesques. Ainsi l’Insa de Rennes est-il en train de faire réaliser une salle immersive où l’une des faces mesure près de 10 x 3 m pour des applications dans les domaines de l’architecture, du sport et de l’art. Une prouesse technologique sachant qu’il s’agit d’un écran monolithique en verre multicouche de 4 cm d’épaisseur présentant une planéité quasi parfaite. Sans aller jusque-là, il y a un moyen de doter les bureaux d’études industriels d’outils 3D en relief performants et plus abordables. « Si j’en crois les demandes de nos clients industriels, la tendance est de banaliser la 3D en relief dans les salles de réunion classiques », constate Éric Braux, responsable des activités de Barco en France. Le constructeur propose en effet pour un surcoût de l’ordre de 20 % par rapport aux matériels standard des vidéoprojecteurs générant des images 3D haute résolution. Il faut compter de l’ordre de 80 000 euros pour un projecteur à 2,4 millions de pixels et une dizaine de paires de lunettes actives. « Même lors d’une revue de projet, la 3D en relief n’est vraiment indispensable que quelques minutes pour lever des ambiguïtés, figer des choix ou séduire un client. Pourquoi dans ces conditions investir lourdement dans des salles dédiées, qui ne trouvent un réel retour sur investissement qu’en tant que moyen lourd mutualisé dans les grands groupes industriels ? », ajoute Éric Braux. Une démocratisation qui n’exclut pas la course à la performance, notamment pour les salles immersives. Ainsi les premiers Cave installés, il y a une petite dizaine d’années chez les constructeurs automobiles, étaient capables d’afficher

I HANNING / RÉA ; D.R.

Conception Le bureau d’études prend du relief


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Deux utilisateurs explorent une ville grâce à une interface qui associe le multitouch en 2D (suivi vidéo des mains) à une visualisation en relief (stéréoscopie).

Le 3D sort de la table c La table Multitouch 3D de la PME

W. PARA

bordelaise Immersion restitue de larges environnements urbains 3D. Développée dans le cadre du projet de recherche européen V-City, elle associe une interface Multitouch de collaboration intuitive en 2D (suivi vidéo des mains) à des solutions de visualisation en relief (stéréoscopie multiutilisateurs, tracking de tête avec 6 degrés de liberté). Deux utilisateurs peuvent ainsi explorer ensemble une ville en 3D, comme ils le feraient avec une maquette physique. «Ce n’est pas tant le recours au tactile et au multivue en relief qui est inédit,

que leur combinaison au sein d’une même interface, avec toutes les problématiques que cela soulève, notamment de tracking des utilisateurs», explique Jean-Baptiste de la Rivière, responsable R&D d’Immersion. Un système de contrôle gestuel Kinect est en cours d’intégration pour s’affranchir des capteurs de position. Reste à résoudre les problèmes de précision et de latence. Pour faciliter l’interaction entre les deux utilisateurs, des pointeurs laser guidés par la position des doigts servent à indiquer à l’autre des points particuliers sur le modèle 3D en relief.

5 millions de pixels en stéréoscopie. Aujourd’hui, après plusieurs évolutions, ils en traitent 100 millions, donnant ainsi un niveau d’immersion et de réalisme bluffant. Et l’évolution n’est pas finie ! « Pour répondre à la demande de l’industrie du

cinéma numérique qui veut une qualité similaire à celle offerte par les pellicules cinématographiques de 70 mm, les fabricants de matrices passent du 2K (1 920 x 1 200 soit 2,4 Mpixels) au 4K (4 000 x 2 100 soit 8,4 Mpixels) ce qui nous permet de multiplier aujourd’hui par quatre la réso-

lution de nos projecteurs. Et ils tablent sur un nouveau quadruplement de la résolution d’ici 5 ans ! », explique Éric Braux. Des projecteurs que l’on ne tardera pas à retrouver dans des applications industrielles haut de gamme. cc Les

limites des technologies 3D freinent leur essor

Mais la 3D en relief a aussi ses limites dont la plus visible reste le port de lunettes. Qu’elles soient passives ou actives, elles sont souvent vécues comme une contrainte. Ainsi le monde médical, grand utilisateur d’imagerie numérique rechigne à franchir le pas vers le 3D en relief car il lui faudrait stériliser efficacement ce nouvel accessoire porté à même la peau. Pour d’autres, elles renforcent l’immersion du porteur au-delà des besoins, en l’isolant des autres utilisateurs du périphérique 3D. De plus, il faut résoudre les problèmes de suivi de la posiFÉVRIER 2011ccN°930

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visionner une présentation du cubtile d’immersion, le premier périphérique tactile 3D.

PSA combine trois technos 3D c Le groupe PSA Peugeot Citroën dispose

de trois familles de technos 3D en relief. Le plus important est un Cave à 5 faces de 10 millions de pixels de 2,4 mm, pour travailler sur les intérieurs de véhicules, ainsi que les process de production et de montage. Il dispose d’une «loupe» de 2 m² où la définition est augmentée avec des pixels de 1 mm, pour traiter la zone du tableau de bord. Ce moyen devrait prochainement évoluer vers une résolution et une luminosité plus importantes. Plusieurs murs stéréoscopiques sont utilisés essentiellement pour l’architecture et le design extérieur des véhicules, tandis qu’un système vieillissant de projection 3D holobench de Barco sert pour l’ingénierie mécanique et de production.

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un CubTile, cube de 25 cm de côté doté de 5 faces tactiles, face à un miroir dans lequel vous voyez son reflet et celui de vos mains placées à sa surface. Vous projetez sur le miroir une vue 2D holographique de votre modèle dont le contenu, la taille et la position sont asservis aux mouvements de vos mains. Vous avez l’illusion dans le miroir que vos mains agissent directement sur un modèle holographique 3D de votre objet. « Mais cette illusion est pour le moment encore plus adaptée à un usage ludique ou muséographique, qu’industriel », confesse Jean-Baptiste de la Rivière, responsable R&D d’Immersion. cc Passer

de la restitution en relief à de vrais outils de conception

Bien d’autres systèmes de restitution 3D en relief existent dans les laboratoires. Ainsi Sony a-t-il présenté, lors du dernier Siggraph, le RayModeler, un écran autostéréoscopique tubulaire d’une quinzaine de centimètres de diamètre au milieu duquel flotte un modèle 3D en relief. Des évolutions des périphériques de restitution qui ne laissent pas de marbre les éditeurs de logiciels de CAO. « La démocratisation du 3D en relief dans le grand public rend les industriels de plus en plus demandeurs de telles applications dans

leurs usages professionnels », constate Arnaud Ribadeau Dumas, responsable de la R&D autour de 3DVia et de la User Experience chez Dassault Systèmes. « Le relief est l’un des éléments des plus importants pour apporter au virtuel le reflet le plus précis possible de ce que sera le réel en cours de développement. C’est pourquoi nous avons doté notre gamme 3DVia de capacités stéréoscopiques, afin que nos clients puissent créer des expériences utilisateurs hyperréalistes 3D en relief. » Mais Dassault Systèmes réfléchit aussi aux nouveaux modes d’interaction qu’auront ces utilisateurs du 3D en relief avec les logiciels de conception. « Avec un simple stylet, vous pouvez aller très loin dans l’analyse de l’intention de l’utilisateur si vous connaissez sa position en XYZ, son inclinaison, sa direction et sa vitesse de déplacement, ainsi que la pression exercée à son extrémité. Autant de facteurs qui peuvent servir d’entrées pour nos logiciels. Cela permettra de passer de beaux outils de restitution 3D en relief à de véritables outils de conception encore plus performants ». N’est-ce pas là le plus important pour les bureaux d’études ! cm ccJEAn-FRAnÇOIS PREVÉRAuD jfpreveraud@industrie-technologies.com

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tion des lunettes en temps réel par rapport au modèle 3D (le tracking) pour avoir un affichage correct et éviter la nausée à l’utilisateur. Difficile en cas de multiples utilisateurs. Les écrans plats ont eux aussi leurs limites. Ainsi, ils vont pour le moment rarement au-delà de 3 mètres de diagonale, ce qui est pénalisant pour les salles de réunion. Du côté des écrans autostéréoscopiques, qui ne nécessitent pas le port de lunettes, la résolution est malheureusement encore faible et le nombre de points de vue idéal, en principe 9, limite le nombre d’utilisateurs. De plus, ils ne permettent pas l’immersion et l’interaction. Des limites que les chercheurs essayent de faire sauter, tout en envisageant de nouvelles technologies 3D en relief. Ainsi tous les grands constructeurs automobiles évaluent actuellement des technologies de projection en 3D sur des modèles physiques. Il suffit de prendre un véhicule réel, de « masquer » certains de ses reliefs ou traits marquants et de projeter dessus les images 3D de ce que pourrait être son évolution. Mais ces outils ne sont pas encore intégrés dans les flux de design. De son côté, Immersion cherche à marier hologramme et surfaces Multitouch avec son HoloCubTile. Vous placez

Chez PSA, une salle dotée de cinq écrans permet à un ingénieur de s’immerger au cœur d’un poste de travail et de pouvoir interagir avec lui.



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chaussez vos lunettes rouge et bleu pour découvrir les images en relief de useful progress.

Formation Le virtuel au service du réel Avec la réalité virtuelle et la puissance des images en relief, la formation et l’enseignement entrent dans la troisième dimension. Les systèmes immersifs reproduisent des situations difficiles à exploiter dans la réalité, car trop coûteuses. Du maniement de machines à la visualisation du corps humain, les champs d’application sont vastes, mais encore peu explorés.

EXPÉRIMENTATION Deux lycées et un collège de l’académie de Créteil testent une classe numérique avec un vidéoprojecteur 3D de Texas Instruments.

L

es austères polycopiés en noir et blanc que les professeurs distribuent en cours seront-ils bientôt obsolètes ? Aujourd’hui, on peut apprendre grâce à la réalité virtuelle. Pour se former à l’utilisation de machines, lunettes 3D et interfaces à retour d’effort sont devenues un véritable

complément à la théorie, quand la pratique réelle n’est pas possible. Au Cerv (Centre européen de réalité virtuelle), à Brest, des chercheurs développent l’usage de la réalité virtuelle. L’idée est de confronter l’utilisateur à une situation la plus proche possible de la réalité de son métier. « Ce sont des objets de for-

mation génériques, avec lesquels on peut modéliser aussi bien le travail sur des pièces d’avion que sur des machines agricoles », explique Pierre De Loor, responsable au Cerv de l’équipe Arévi (plate-forme de réalité virtuelle). Les lunettes sur le nez, on ouvre le capot de la machine, et l’on se met à la tâche : les outils virtuels sont manipulés grâce à une interface haptique, c’est-à-dire un bras qui reproduit la sensation de contact, et confronte ainsi physiquement l’utilisateur aux objets en images de synthèse. « Plus l’expérience sera proche du réel, plus les opérations seront faciles à comprendre », estime le professeur.

3D ne doit pas être un gadget mais un outil pédagogique

Les patients sains et saufs

Machoire factice, lunettes et patient en 3D, voici les outils de l’apprenti dentiste.

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Pour l’apprentissage de la médecine, la réalité virtuelle peut épargner des patients, et permettre de voir et de manipuler des données difficilement accessibles dans la réalité. La société Didhaptic a développé une solution de simulation d’implants dentaires : Virteasy Implant Pro. équipés de lunettes adaptées, les étudiants ou praticiens s’entraînent, en manipulant un bras à retour d’effort, sur la mâchoire factice d’un patient en relief : ainsi, rien à craindre d’une erreur de manipulation. L’entreprise Useful Progress propose, elle, un système de visualisation de l’intérieur du corps. À partir des données obtenues par un scanner, le logiciel reconstitue le volume, qui peut alors être visualisé en relief. Les étudiants qui l’utilisent font ainsi des observations impossibles en dissection traditionnelle.

« Nous pouvons simuler, à des fins d’entraînement, des pannes exceptionnelles, sur des équipements coûteux auxquels il n’est pas possible d’avoir accès », précise Jean-Louis Dautin, directeur de Clarté, Centre de recherche et développement sur la réalité virtuelle, situé à Laval. Il illustre son propos par l’exemple des conducteurs de TGV : « Ils sont formés pour réparer certaines pannes, mais ce sont des événements rares. Ainsi, quand ils se produisent, ils ne savent parfois plus comment s’y prendre. Avec la réalité virtuelle, ils peuvent s’entraîner régulièrement sur le simulateur. » De plus, avec un modèle numérique, toutes les erreurs sont permises. L’enseignement en faculté se convertit également au relief. L’université Paris V travaille en collaboration avec l’entreprise Useful Progress, qui produit des images anatomiques en 3D. Alioscopy, qui conçoit des écrans restituant le relief sans lunettes, fait également partie du projet. Les professeurs utilisent cette « dissection 3D » pour leurs cours, et pour évaluer les étudiants. Pour rendre possi-

LEB COMMUNICATION

cc Le


en coUverTUre La visualisation 3D est un atout pour la recherche sur les systèmes biologiques complexes. L’Enib l’utilise pour étudier le fonctionnement de l’endothélium.

La réalité virtuelle 3D entre à l’école

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Le Centre européen de réalité virtuelle (Cerv) a été créé en 2004 par le laboratoire d’ingénierie informatique de l’école nationale d’ingénieurs de Brest (Enib). Il regroupe une quarantaine de personnes : des chercheurs, des ingénieurs, et des start-up destinées au transfert de technologies.

Les systèmes de visualisation 3D existants y sont appliqués à la réalité virtuelle. L’utilisation de ces technologies pour l’enseignement est l’un des axes de travail du centre, mais l’image en relief y est aussi appliquée en recherche, avec la modélisation de systèmes biologiques complexes.

ble l’usage de telles planches anatomiques de luxe, Useful Progress a développé avec Nvidia un moteur inspiré des jeux vidéos : basé sur des processeurs graphiques, il est capable de manipuler rapidement ces données très volumineuses. Les travaux pratiques des apprentis physi-

ciens pourraient eux aussi devenir virtuels : un projet du Cerv vise à créer une paillasse numérique pour des travaux pratiques d’optique. « Il s’agit d’un banc de mesure reconstitué, avec un oscilloscope, des lentilles, un laser. Les étudiants le visualisent sur un écran avec des lunet-

tes, et manipulent à l’aide d’une souris se déplaçant en trois dimensions », décrit Pierre De Loor. « L’objectif est de reproduire la propagation du faisceau lumineux en fonction du montage. » Ce dispositif, encore à l’état de recherche, est développé avec des physiciens de l’université de Brest. « On peut également imaginer d’appliquer le relief à la muséographie, ou à des reconstitutions historiques », continue le chercheur. Toutefois, « la preuve n’est pas faite que la vision en relief apporte toujours un plus pour la compréhension ». C’est pourquoi au Cerv des psychologues étudient l’impact de cette technique sur l’apprentissage, afin qu’elle soit utilisée à bon escient et non comme un luxueux gadget. cm ccAntOInE CAPPELLE redaction@industrie-technologies.com


entrez dans la régie de diffusion de la coupe du monde de football 2010 en 3D.

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DanS LeS coULISSeS D’Une cHaÎne TÉLÉ 3D De la prise de vues jusqu’à la restitution chez le téléspectateur, la 3D affecte toute la chaîne d’imagerie télé. Pour les besoins de stéréoscopie, base de la création de l’effet 3D, les équipements de production sont doublés. Des outils spécifiques sont appelés à rescousse pour garantir la qualité du rendu en relief et faciliter la diffusion. Entrez dans les coulisses d’une transmission en live d’un événement sportif en 3D. ccRIDHA LOuKIL rloukil@industrie-technologies.com

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LE POSITIONNEMENT DES CAMÉRAS 3D Huit caméras placées avec soin doivent couvrir l’intégralité du stade et fournir différents plans vidéo. Leur position est déterminée à l’aide d’un logiciel de prévisualisation et de simulation 3D, puis confirmées sur le terrain par un dispositif de télémétrie au laser.

Pour filmer en 3D, deux caméras 2D sont associées à l’aide d’un dispositif, appelé RIG. L’ensemble fournit deux flux d’images (droit et gauche). Les deux objectifs doivent être parfaitement alignés en vertical, mais légèrement décalés horizontalement pour fournir la profondeur du relief.

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LA PRISE DE VUES Derrière chaque caméra 3D, un cadreur filme comme s’il était devant une caméra classique. Il opère à travers le RIG qui joue à la fois le rôle de support, d’interface et de synchronisation. Les réglages de zoom, d’exposition et de mise au point qu’il effectue se répercutent à l’identique sur les deux caméras 2D associées.

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LE STÉRÉOGRAPHE

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L’INFOGRAPHIE Les infographes génèrent les logos, graphiques, textes et autres informations à insérer dans les images en provenance des caméras. Ils doivent gérer au préalable les éléments qui vont à l’œil gauche et ceux qui vont à l’œil droit, pour éviter au spectateur les conflits lors de la perception du relief.

L’ENREGISTREMENT Les deux flux vidéo sont stockés, en général sans compression, sur un serveur vidéo (disque dur), un magnétoscope (bande magnétique) ou une carte amovible (mémoire Flash). L’enregistrement sert à la lecture en play-back (retour en arrière, ralenti, zoom…).

amp ; BinOCLe ; aFp ; D.R.

À cheval entre l’artistique et la technique, il assure, au sein de la régie, la qualité du rendu 3D. Il intervient dans le positionnement des caméras et le réglage de la profondeur. Il procède aussi aux corrections nécessaires (alignement, luminance, colorimétrie, polarisation…). À chaque cadreur correspond un stéréographe. Un stéréographe en chef est garant de la cohérence et de la qualité du rendu 3D.


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Image œil gauche (A)

La réception s’effectue via une parabole et un décodeur compatible avec la 3D pour une chaîne diffusée par satellite. Elle passe aussi par la TNT, le câble, l’ADSL ou la fibre optique.

Canal de transmission A. compressée B. compressée

Compression

Image œil droit (B)

Les images gauche et droite sont compressées de moitié. Elles sont ensuite mises côte à côte pour tenir ensemble à la place d’une image 2D. On peut alors diffuser la 3D dans le même canal qu’une chaîne 2D classique.

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LA TRANSMISSION Les deux flux vidéo (droit et gauche) sont compressés puis assemblés dans un seul signal. Ensuite il est encodé comme un signal de télévision 2D au format Mpeg-2, Mpeg-4 ou H264. Avantage : le signal 3D se contente de la bande passante d’un signal de télévision 2D classique. Inconvénient : la résolution d’image est réduite de moitié. Les technologies utilisées ici sont propriétaires. Un standard est en préparation à l’Union internationale des télécommunications. 6

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LA RESTITUTION

aFp ; D.R.

LE TRAITEMENT Les éléments graphiques sont combinés avec les flux vidéo. Tous les équipements de la régie (mélangeurs, moniteurs, postes de ralenti…) sont adaptés pour prendre en charge deux flux vidéo simultanés. Le rendu 3D est contrôlé par des lunettes polarisantes. Pas question de prendre le risque de panne en cours de réalisation à cause de la batterie des lunettes actives.

N’importe quel récepteur fonctionnant en stéréoscopie reçoit la télé 3D. Le principe consiste à diffuser une image pour l’œil droit et une autre pour l’œil gauche. En combinant les deux, le cerveau crée la perception du relief. Les téléviseurs 3D disponibles aujourd’hui utilisent des lunettes actives. La réception 3D s’effectue aussi sur un téléviseur actif associé à des lunettes polarisantes, ou encore sur un écran autostéréoscopique offrant la vision en relief sans lunettes.

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Démonstration en vidéo d’un outil à retour d’effort en réalité virtuelle.

Maintenance Oublier les contraintes matérielles L’industrie a des bénéfices à tirer de la réalité virtuelle dans la maintenance. Simuler des pannes pour entraîner les opérateurs trouve tout son intérêt quand les machines sont chères. Dès la conception, l’immersion en taille réelle permet d’ajuster l’implantation de machines afin d’en faciliter l’entretien futur.

ACTION Le centre Clarté diffuse les technologies de réalité virtuelle auprès des PME et TPE.

cc Optimiser

a réalité virtuelle s’est trouvé une application industrielle avec la simulation de maintenance. Avec des systèmes complexes sur lesquels les interventions sont très rares, les opérateurs n’ont pas souvent l’occasion de se confronter directement aux problèmes. Mais quand une panne survient, ils n’ont pas le droit à l’erreur. Alors pour s’entraîner, ils s’immergent dans un bain de pixels : des maquettes virtuelles à l’échelle 1.

C’est le cœur des activités du centre de recherche et développement Clarté, à Laval (Mayenne). «Nous reproduisons des situations pour lesquelles le matériel réel est rare et cher», explique son directeur, Jean-Louis Dautin. Comme les machines d’un bateau: quand il rentre au port, l’entretien est lourd, mais doit être rapide. «Généralement, les interventions de maintenance sont compliquées, les connaissances théoriques ne sont pas suffisantes pour les traiter.» Avec la réalité virtuelle, pas de limites: «Nous pou-

Une usine virtuelle en relief c L’éditeur

de logiciels Aveva propose une solution de visualisation 3D : Review. Ce système, dédié à la conception d’usines, utilise des images interactives pouvant être vues en relief. Selon les

besoins, diverses applications peuvent être développées, à destination des ingénieurs comme des opérateurs. On peut ainsi déambuler dans une usine virtuelle, et étudier les équipements dans leur environnement final. Un moyen de visualiser concrètement les contraintes liées aux futures opérations de maintenance, et simuler des manipulations. Des fonctions dont l’application s’étend à la formation et à la sécurité.

Simulation d’opération de maintenance en 3D d’une raffinerie effectuée sur le logiciel Review

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l’ergonomie pour simplifier la maintenance

Pour de tels usages, les salles de réalité virtuelles sont des systèmes de grande dimension, avec des écrans de toute part, sur les murs et au sol. «Ces simulations se déroulent dans nos locaux, mais ce type de salles se développe, et certaines grandes entreprises ont la leur», commente Jean-Louis Dautin. Équipé de lunettes actives l’utilisateur est immergé dans cet environnement de synthèse, qu’il perçoit en relief. Un suivi de son point de vue est effectué en temps réel, afin d’ajuster les images projetées. Ainsi son déplacement par rapport aux objets modélisés semble naturel: il peut tourner autour et les voir sous différents angles. Même le toucher peut être rendu. L’interaction physique se fait alors grâce à des bras à retour d’effort: si une pièce est mal adaptée ou mal placée, le geste est bloqué. Cette technique peut aussi être utilisée en amont, en prévoyant au moment de la conception les opérations de maintenance qui devront avoir lieu. « À partir d’une maquette de bureau d’étude, nous pouvons simuler l’implantation des équipements sur un site, tester différentes configurations pour les aménagements tels que les tuyaux d’arrivée de gaz », continue le directeur de Clarté. Avec ces tests, on prévoit les futurs travaux, et l’on vérifie que les opérateurs pourront les effectuer sans problème. On s’assure ainsi qu’ils travailleront dans de bonnes conditions. Optimiser l’ergonomie des postes de travail est une autre application de la réalité virtuelle pratiquée à Clarté. cm cc AntOInE CAPPELLE redaction@industrie-technologies.com

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vons simuler n’importe quel problème pour former et entraîner les opérateurs, les aider à prévoir les opérations à faire pour différents types de pannes.»



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David Lynch parle des écrans sans lunettes d’alioscopy.

Le marché des écrans 3D ne fait que démarrer dans le grand public. Les ventes sont croissantes, mais les utilisateurs ont encore des raisons de douter. Les écrans domestiques nécessitent le port de lunettes, la visualisation est parfois inconfortable, et les technologies ne sont pas standardisées. Pourtant les contenus se développent. L’arrivée de la 3D sans lunettes changera peut-être la donne.

PRÉVISION 91 millions de téléviseurs 3D devraient être vendus dans le monde en 2014 (Source : DisplaySearch).

L

a vision en 3D est une histoire ancienne. Appliquée à la photographie dès le XIXe siècle, elle a tenté de gagner le cinéma à plusieurs reprises, notamment dans les années cinquante. Mais faute de technologies satisfaisantes, ce n’est qu’en 2009, avec le film Avatar, que la 3D parvient à s’imposer dans les salles. Le matériel audiovisuel grand public ne tarde pas à suivre, et tous les magasins proposent aujourd’hui des écrans capables de lire des images en relief. «Le marché n’a vraiment démarré qu’en

octobre 2010», analyse Hervé Vancompernolle, directeur marketing de Sony France. «L’offre de produits va s’élargir, les prix deviendront plus attractifs, et le contenu va se développer.» cc À

chaque technologie son type de lunettes

Les appareils actuels sont-ils mûrs, les technologies sont-elles prêtes pour réellement conquérir le grand public? Les différents modèles d’écrans ne sont pas compatibles d’un constructeur à l’autre. Plusieurs tech-

nologies d’affichage coexistent: avec lunettes passives ou actives. On ne peut donc pas toujours utiliser les mêmes lunettes sur des téléviseurs différents. «Il y a de la place pour les différentes technologies», estime Pascal Chevallier, délégué général adjoint du Syndicat des industries de matériels audiovisuels et électroniques (Simavelec). «Chacun peut trouver les différents modes de vision en relief plus ou moins bien adapté à sa vue.» C’est la grande difficulté de l’image en relief: on a affaire à des phénomènes physiologiques complexes. Regarder un film en 3D peut susciter un inconfort, voire des maux de têtes chez une personne, tandis que son voisin n’y verra aucun inconvénient. «L’un des critères de qualité d’une image en relief, c’est de ne pas voir de “fantômes”, c’est-à-dire éviter que l’image de l’œil droit soit vue par l’œil gauche, et inver-

DeS LUneTTeS en carTon À L’HoLograPHIe AVEC DES LUNETTES PASSIVES

AVEC DES LUNETTES ACTIVES

c L’écran est couvert d’un revêtement polarisant qui diffuse deux images polarisées : l’une pour l’œil droit, l’autre pour l’œil gauche. De simples lunettes en carton suffisent pour percevoir le relief. Les verres en plastique agissent comme des filtres ne laissant passer que l’image correspondant à chaque œil. Ce procédé est utilisé souvent au cinéma. Avantage : les lunettes sont légères et bon marché. Inconvénient l’écran coûte plus cher.

c L’écran affiche affi che de façon alternée les images droite et gauche. L’affichage est synchronisé avec des lunettes dont les verres s’obturent alternativement de façon à laisser voir l’image droite par l’œil droit, puis l’image gauche par l’œil gauche et ainsi de suite. La synchronisation est assurée par une liaison infrarouge. Avantage : l’écran 3D est quasi identique à un écran 2D. Inconvénient : les lunettes, munies de verres à LCD, d’électronique et de batteries, sont lourdes et chères.

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L’AUTOSTÉRÉOSCOPIE c L’écran est couvert d’un film optique à barrière de parallaxe ou à lentilles. Grâce à ce film, une colonne de pixels pour l’image droite alterne avec une colonne de pixels pour l’image gauche. Résultat : plus besoin de lunettes pour percevoir le relief. La technologie fonctionne avec un seul point de vue sur petits écrans. Mais sur grands écrans comme la télévision, il faut multiplier les points de vue pour offrir un grand-angle de vision 3D.

D.R.

Loisirs S’affranchir des lunettes à tout prix


en coUverTUre

La 3D SanS LUneTTeS DÉJÀ SUr Le marcHÉ TÉLÉVISION c Deux téléviseurs LCD de 12 et 20 pouces sont proposés par Toshiba. L’effet 3D est obtenu par un film film lenticulaire associé à neuf points de vue. Ils sont commercialisés au Japon depuis un an.

CAMÉSCOPE c Le caméscope HDR-TD10E filme affiche de Sony fi lme et affi che en 3D sur son écran LCD de 3,5 pouces. L’effet 3D est assuré par une barrière de parallaxe. Il sera sur le marché en avril 2011.

CADRE PHOTO NUMÉRIQUE

sement», explique le stéréographe Laurent Verduci, spécialiste de la création d’images en relief. Pour lui, le marché de la 3D grand public est encore trop neuf. «Il est compliqué d’obtenir une image de bonne qualité, il faut jouer sur les nombreux réglages du téléviseur.»

l’hologramme, le relief n’a plus besoin d’écran

D.R.

cc Avec

De plus, regarder un film en famille dans son salon quand chacun porte de grosses lunettes sur le nez peut sembler inconfortable et peu convivial. Les grands fabricants d’audiovisuel s’intéressent donc au relief sans lunettes. Certains ont dévoilé des prototypes d’écran, mais aucun n’a encore révélé de téléviseurs destinés à la vente. Cette technologie est encore réservée à des usages professionnels. L’entreprise Alioscopy produit des écrans qui pourraient

L’HOLOGRAMME c L’hologramme est une image en relief visible sans lunettes particulières. Elle est enregistrée sur un support, physique ou numérique, grâce aux interférences entre deux faisceaux lasers, dont l’un est projeté sur l’objet à photographier. L’image est restituée en projetant un faisceau sur le support. En utilisant un matériau particulier, on sait faire aujourd’hui des hologrammes en temps réel dont l’image change toutes les deux secondes.

devenir le standard de cette technologie. Ils projettent simultanément huit images au lieu de deux, et permettent de se déplacer tout en continuant à voir le relief. D’autres systèmes nécessitent en revanche un point de vue fixe. Ils s’appliquent à de petits écrans, et existent déjà sur certains appareils comme les caméscopes 3D. Avec ou sans lunettes, les écrans ne seront pas adoptés si un contenu de qualité n’est pas proposé. Certains téléviseurs offrent la possibilité de transformer en direct un contenu 2D en relief. Une méthode aux résultats hasardeux, qui risque de décevoir les utilisateurs. Créer ses propres images pourrait être un moteur pour les utilisateurs: plusieurs modèles de caméscopes grand public à deux objectifs sont déjà sur le marché, et capturent des images de qualité satisfaisante, selon Laurent Verduci: «Ces objets sont intéressants, ce ne sont pas de simples gadgets», estime-t-il. Après les écrans en relief, les prochaines années verront peut-être éclore le relief sans écran. C’est du moins ce que prévoit IBM, en plaçant les hologrammes dans la liste des «cinq innovations qui changeront nos vies dans les cinq années à venir». D’après le constructeur d’électronique, il deviendrait possible de discuter par hologrammes interposés. Jean-Marc Fournier a enseigné l’holographie à l’université de Harvard. Il se montre plus prudent sur l’avenir de la technologie : « Dès la fin des années soixante-dix, on espérait que les hologrammes 3D allaient envahir le monde. Je ne pense pas que nous verrons ce genre d’applications dans un avenir proche.» Les hologrammes animés sont encore dans les laboratoires. Les fans de science-fiction devront attendre pour communiquer comme dans La Guerre des étoiles. cm ccRIDHA LOuKIL Et AntOInE CAPPELLE redaction@industrie-technologies.com

c Le NF-300i 3D de Nikon dispose d’un écran LCD lenticulaire de 7,2 pouces. Il affi affiche che en 3D des photos obtenues par conversion d’image 2D via un service en ligne dédié. Il est disponible uniquement au Japon.

SMARTPHONE

c Le Galapagos de Sharp affiche affiche en 3D sur un écran LCD de 3,8 pouces à barrière de parallaxe. L’un des deux modèles filme également en 3D. On le trouve uniquement au Japon.

CONSOLE DE JEUX

c La console de jeux portable 3DS de Nintendo est munie d’un écran LCD 3D de 3,5 pouces. Elle prend également des photos 3D grâce à ses deux caméras. Sur le marché en mars 2011.

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en coUverTUre

www.industrie-technologies.com

L’image 3D Notre enquête continue sur Internet De la conception aux loisirs, en passant par la formation, la maintenance, l’architecture ou encore la planification planification urbaine, les applications de l’imagerie 3D sont variées. Les technologies, bien que connues depuis longtemps, continuent à évoluer dans le sens de la banalisation et de l’amélioration de la qualité. Sur notre site Web, vous pouvez approfondir le sujet en vous rendant dans la rubrique «IT, l’enquête continue» sur www.industrie-technologies.com

Vidéo La réalité augmentée se banalise

Vidéo L’hologramme s’anime en temps réel

Mélanger des images virtuelles à des environnements réels, tel est le principe de la réalité augmentée. La société

Et si l’avenir de l’imagerie en relief résidait dans l’holographie ! Des cher-

américaine Vuzix vous propose une immersion 3D dans un monde mêlant réel et virtuel. Ses lunettes de réalité augmentée sont accompagnées d’un logiciel de création d’environnement 3D dans des applications allant des jeux vidéo à la formation en passant par l’architecture, la conception ou le test. cm

Presse La qualité 3D, cheval de bataille des industriels Alors que l’image 3D envahit les salons et les poches, la qualité n’est pas au rendez-vous. Les problèmes de diapho-

cheurs de l’University of Arizona pensent avoir franchi une étape décisive pour mettre cette technologie à la portée d’applications en temps réel, de la téléprésence à la télévision, en passant par le médical, la cartographie, la publicité ou le chat vidéo. Le résultat est démontré sur un prototype de 10 pouces et testé sur un écran de 17 pouces. cm

nie, de perte de luminosité et de fatigue risquent de refroidir les consommateurs. Aussi les fabricants d’écrans plats et de téléviseurs 3D sont-ils engagés dans une véritable course contre la montre pour, sinon supprimer, du moins atténuer ces défauts. Il en va de l’avenir de la 3D dans le grand public. cm

it n°910, avril 2009

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LES LUNETTES DE LA TROISIÈME DIMENSION Les lunettes actives assurent la perception du relief sur les écrans 3D actuels. Comment fonctionnent-elles ? L’article fournit la réponse en désossant les lunettes 3D de Nvidia.

it n°920, mars 2010

LA TÉLÉVISION 3D… SANS LUNETTES Alors que le port de lunettes actives est incontournable pour obtenir les effets du relief, Toshiba crée la télé sans lunettes en embarquant une puissance de calcul phénoménale.

it n°927, novembre 2010

D.R.

LE NUMÉRIQUE LIBÈRE L’IMAGE 3D De la CAO au cinéma, l’article présente les différentes technologies de restitution stéréoscopiques et leur développement dans les applications de loisirs.



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PHoTo-TecH

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visitez le centre de test des gros compresseurs de siemens à Duisbourg.


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Compresseur en eaux profondes

siemens

Plongée dans les abysses. Ce compresseur de Siemens est destiné à l’extraction de pétrole et de gaz en haute mer… à 3 000 mètres de profondeur. Des conditions extrêmes, où les très basses températures ne suffisent toutefois pas à rafraîchir les équipements. Une boucle de refroidissement a été spécialement développée. Elle compense les écarts entre la pression de l’huile réfrigérante et celle – fluctuante – du gaz extrait des entrailles de la terre.

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L’impression ignore les formes L’impression de motifs nanométriques ne se limite plus à des surfaces planes. Des surfaces bombées peuvent aussi être imprimées à l’échelle nano. À l’université of Akron, aux États-Unis, les motifs sont créés par un procédé de nanolithographie qui dépose des nanoparticules autonomes. Optique, électronique, biologie… Les retombées de cette expérience sont nombreuses.

Les bosses jouent les lentilles

FRaUnHOFeR ; pHYsORG

Une matrice de 1 700 microlentilles tient sur une galette en verre de seulement 5 cm2 ! Chaque microlentille mesure moins de 20 µm. Elles sont créées par embossage à chaud (températures de 600 à 900 °C). Un procédé économique développé à l’Institut Fraunhofer.

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Le miroir géant

sipa

Le télescope James Webb, qui sera lancé en 2014 par Arianespace, complétera les capacités d’observation de Hubble, avec une couverture infrarouge étendue et une sensibilité de mesure accrue. Son miroir géant mesure 6,4 m de diamètre. Son constructeur Ball Aerospace & Technologies en teste les propriétés optiques en salle blanche sur un modèle réduit six fois plus petit.

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eXPÉrIenceS

retrouvez l’interview de Joannes vermorel, président de l’éditeur de logiciels Lokad, sur le système « platform as a service »

enQuête

Informatique : migrez sans risque vers les nuages

Flexibilité, mobilité, paiement selon l’usage réel : les promesses du cloud computing sont nombreuses et séduisantes. Mais pour une entreprise, il n’est pas rassurant de disperser ses données sur des serveurs dont on ignore parfois la localisation, et de dépendre d’une connexion Internet. Les acteurs du secteur, conscients de ces problèmes, y répondent par des offres destinées aux professionnels. Passage en revue des points à étudier avant de franchir le pas.

e cloud computing se répand et se démocratise. On peut aujourd’hui envoyer tout ou partie de son système informatique dans les nuages. Venue de services grand public, comme Google ou Amazon, cette technologie intéresse aujourd’hui les entreprises. De la simple machine virtuelle à l’application prête à l’emploi, le point commun des différentes offres est d’être accessible en ligne par une simple connexion à Internet. Il n’est plus nécessaire de gérer ses propres serveurs. Externalisés, les services sont accessibles n’importe quand, depuis n’importe où. Leur dimensionnement se veut flexible, on les paie en fonction de l’usage réel : terminés les investissements lourds dans des machines qui ne seront exploitées que ponctuellement. Les promesses du cloud sont séduisantes, mais beaucoup d’entreprises sont encore réticentes. Bien que l’externalisation informatique ne soit pas nouvelle, le cloud n’inspire pas encore confiance. « Quand il

L

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s’agissait d’externaliser, les clients pouvaient visiter les sites, demander des audits pour se garantir la sécurité des données », rappelle Gérôme Billois, responsable sécurité au cabinet Solucom. Le cloud implique de laisser la main à son fournisseur de service. Il crée en plus la dépendance à une connexion à Internet. Enfin, le coût de déploiement peut réserver bien des surprises si la solution envisagée n’est pas étudiée assez précisément.

1

Choisir les services à passer en cloud

De par leur diversité, les services cloud autorisent tous types d’application : transfert de services déjà utilisés, leur remplacement, accès à de nouvel-

les fonctions. Il peut s’agir aussi bien de logiciels destinés à des métiers en particulier, comme le suivi de clientèle ou la comptabilité, que de services génériques comme la messagerie électronique. Les logiciels proposés en tant que services ont l’avantage d’être plus simples à déployer, favorisent la mobilité et garantissent d’être toujours mis à jour. Quant aux plates-formes de développement, elles peuvent recevoir des applications créées spécifiquement par une entreprise.

2

Chiffrer le coût de la migration

La migration vers des services cloud est généralement motivée avant tout par des raisons économiques. « Si le cloud

1000 000

Microsoft a franchi ce nombre d’utilisateurs en octobre 2010 pour l’ensemble de ses services professionnels de cloud computing en France.

computing peut s’avérer une solution avantageuse financièrement, il faut tout de même se méfier du marketing », prévient Gérôme Billois. Les bénéfices peuvent être contrebalancés par des dépenses imprévues, c’est pourquoi il est important de chiffrer les coûts du projet de la façon la plus précise possible. Si le déploiement d’un service en cloud est plus léger qu’installer un équivalent chez soi, il ne faut pas négliger le coût de la migration et du transfert des données. La formation des utilisateurs à la nouvelle solution doit également faire partie du budget. Payer un logiciel selon l’utilisation est-il toujours une bonne idée ? Cela évite d’entretenir des capacités matérielles sous-utilisées et d’acheter des licences. « Il faut voir en quoi le service est flexible. Chacun peut avoir des critères différents », précise le consultant de Solucom. « Pour un service de messagerie, paie-t-on selon le nombre d’utilisateurs ou le nombre de mails envoyés ? » De plus, la transi-

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MARCHÉ En 2014, le cloud computing représenterait un marché de 148,8 milliards dans le monde. (Source : Gartner)


eXPÉrIenceS

LeS 3 nIveaUX DU cLoUD comPUTIng Pour les entreprises utilisatrices, le cloud computing peut être abordé selon trois niveaux de services qui offrent des fonctionnalités différentes. Celles-ci seront mutualisées et évolutives, délocalisées dans des data centers et payées à l’usage.

ServIce D’InFraSTrUcTUre

Le IaaS

(Infrastructure as a service) Louer uniquement des ressources informatiques, des serveurs séparés en machines virtuelles, pour y stocker des données ou bénéficier de temps de calcul selon ses besoins. C’est ce que propose notamment Amazon avec son service EC2.

ServIce De PLaTe-Forme

Le PaaS (Platform as a service) La plate-forme donne accès à des bibliothèques de code pour construire ses propres applications, dans les langages de programmation les plus répandus. Cela nécessite de développer des logiciels adaptés au calcul parallèle du cloud. Windows Azure, de Microsoft, fait partie de ces services.

tion vers un nouveau logiciel peut entraîner un changement des habitudes difficile à prévoir : « Si un service de messagerie est bon, il se peut que les utilisateurs se mettent à envoyer plus de mails. » Pour Bruno Peynerac, directeur des systèmes d’information chez GSE, dans le secteur du bâtiment, le bénéfice est évident. « Nous utilisons un service de messagerie en cloud de Microsoft, que nous payons selon le nombre d’utilisateurs », explique-t-il. « Il y a quatre ans, pour près de 10 euros par utilisateur, nous avions une simple boîte mail d’une capacité de stockage de 100 Mo. Aujourd’hui, pour deux fois moins cher, chacun dispose de 25 Go de stockage, et le service propose plus de fonctionnalités. » Toutefois, pour s’y connecter, l’entreprise a dû redimensionner son réseau. Un coût supplémentaire, mais qui génère d’autres avantages. « Globalement, c’est un bénéfice », estime le DSI.

3

Se prémunir contre les risques du réseau

Dépendre du cloud, c’est dépendre de sa connexion à ServIce De LogIcIeL Internet. Le trafic peut être Le SaaS (Software as a service) interrompu et mettre plusieurs jours à être rétabli, Il existe tous types de logiciels dans les nuages. Ces offres viennent comme en cas de catasde services grand public, tels que trophe naturelle. Selon Google, avec l’e-mail ou le partage Christian Taltas direcde fichiers. teur général d’Ibiza Des applications professionnelles se sont développées, parfois Software, « un service en très spécialisées, parfois cloud reste malgré tout plus généralistes, comme le logiciel efficace qu’avoir un serveur de gestion intégrée (ERP) chez soi ». Car une installade Cegid. tion locale peut subir des pannes également. Ibiza Software propose des logiciels de comptabilité en ligne, qui s’instal-

lent sur une infrastructure louée à Orange. « Au départ, les clients étaient réticents à mettre leurs données en ligne. Mais les liaisons sont devenues plus fiables, ils sont prêts à franchir le pas », constate Christian Taltas. En plus de la disponibilité de la connexion, des problèmes de confidentialité et de latence peuvent également se poser. « Pour certaines applications critiques, ou des projets devant fonctionner en temps réel, les performances et la sécurité peuvent être limitées », prévient Alex Rigaldo. « C’est pourquoi les opérateurs télécoms ont un rôle à jouer sur le marché. Ils auront la place la plus importante dans les prochaines années. » Pour pérenniser les services de cloud computing, les connexions devront répondre à ces besoins : les entreprises ne s’y aventureront pas si leurs informations courent le risque d’être interceptées. Orange a donc lancé un réseau dédié spécialement aux services cloud pour les entreprises : Orange VPN gallerie. Reposant sur le principe du réseau privé virtuel, il garantit une communication sécurisée entre les clients et les fournisseurs de services.

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Garantir la sécurité des données

Une fois parvenues à bon port, les données seront-elles toujours accessibles et en sécurité sur les serveurs cloud ? « Le principe est plus axé sur la redondance que sur la fiabilité des machines », explique Joannes Vermorel, président de l’éditeur de logiciels Lokad, client de la plate-forme Azure de Microsoft. Les données ne sont pas concentrées sur un serFÉVRIER 2011ccN°930

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ccfranÇoiS BlanC diReCteuR du SyStÈme d’inFoRmation de ValÉo

« nous avons amorti notre investissement en deux ans et demi »

ccLES CInq POIntS À SuRVEILLER

1. LE CHOIX DES APPLICATIONS Définir lesquelles ont un avantage à passer en version cloud, et s’assurer de la compatibilité entre les services. 2. LE COÛT DU PROJET Bien étudier le mode de facturation du service, et ne pas négliger le coût de la conversion à la nouvelle solution. 3. LA CONFIDENTIALITÉ DES DONNÉES S’assurer que le fournisseur propose un niveau de sécurité adapté à l’entreprise. Cela entre en compte dans le coût du service. 4. L’ACCÈS À INTERNET Le service cloud en dépend. Son usage peut donc nécessiter une adaptation de la connexion de l’entreprise, comme le doublement des lignes. 5. LE CHANGEMENT Il faut prévoir une solution de sortie pour le changement de fournisseur et s’assurer que les données peuvent être facilement récupérées.

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bonne », estime Gérôme Billois. La répartition des données en plusieurs endroits offre une garantie supplémentaire : « Si l’information est volée, elle ne peut pas être complètement reconstituée », précise François Blanc, directeur du système d’information de Valéo. « De plus, il est possible de crypter les informations sensibles. » Mais le risque n’est jamais nul. « Les documents extrêmement confidentiels, mieux vaut les garder en interne. » En fonction du niveau de sécurité souhaité, il appartient à l’entreprise de s’assurer que les critères requis sont garantis par le fournisseur. L’emplacement géographique des données peut aussi entrer en compte, notamment s’il s’agit d’informations personnelles. En effet, quand ces données sortent du territoire européen, il est de la responsabilité de l’entreprise, qui les a collectées, de le déclarer à la Cnil. La prolifération des services entraîne d’autres risques. « Il est facile de souscrire en quelques clics à un service cloud »,

analyse Gérôme Billois. « Souvent, les différents départements d’une entreprise le font sans passer par la direction informatique. » Personne ne se sera assuré que ces différentes solutions seront compatibles entre elles, ou que les données pourront facilement être rapatriées en cas de changement de solution. Car il n’existe pas de protocole de communica-

tion standard pour toutes les applications, comme c’est le cas pour les e-mails. « Je recommande aux DSI de bien communiquer sur le sujet, et de conseiller aux employés des services adaptés au système de l’entreprise », conclut le consultant. cm ccAntOInE CAPPELLE redaction@industrie-technologies.com

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veur, mais dupliquées sur plusieurs machines, parfois dans plusieurs data centers différents. Le risque de perdre toutes les données en même temps est donc minime. La confidentialité peut être critique. « En général, la fiabilité du fournisseur est plutôt

Valéo a migré vers le cloud computing et a choisi Google. Les 30 000 salariés ont accès à la messagerie instantanée, aux documents en ligne et au vidéo chat.

« Chez Valéo, nous avons souscrit à plusieurs services de cloud computing, dont le plus important est chez Google, avec la messagerie et la gestion de documents. Il ne s’agissait pas d’une volonté délibérée d’externaliser ces applications. Ce service était le plus pertinent. Il proposait les meilleures fonctionnalités au meilleur prix. L’aspect collaboratif était important, ainsi que la simplicité d’utilisation. Nous avons fait en amont un travail d’analyse des risques, et demandé des engagements de la part des fournisseurs de services. En moins de deux ans et demi, nous avions réalisé notre retour sur investissement. Pour des questions de bande passante, il nous a fallu refondre notre réseau en profondeur. Le cloud computing est une révolution, qui amène des risques différents. À l’avenir, notre métier va changer, nous aurons plus à gérer le réseau et ses pannes.


FIcHe envIronnemenT

mÉTHoDe

Traitez les fumées de votre usine

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Lors de la combustion de déchets, combustibles (bois, charbon…) ou de la cuisson de minerais ou métaux recyclés, il se forme des fumées véhiculant des impuretés nuisibles pour l’environnement et l’homme. Le traitement des fumées consiste à éliminer tous ces polluants particulaires ou gazeux émis dans l’atmosphère.

mÉTIer

Analyse en continu

RÉA

Mettre en place, le plus souvent possible, une analyse en continu des polluants en temps réel pour optimiser l’injection des réactifs de traitement.

2 Bilan

matière

Bien identifier les sources de combustibles qui émettent le plus de polluants dangereux pour limiter ou diluer leur utilisation. Les cimenteries n’acceptent pas, par exemple, les déchets qui risquent d’émettre des dioxines.

3

Conseil Demander l’avis de plusieurs cabinets d’ingénierie et recevoir les fournisseurs de réactifs de traitement.

4

Recyclage Étudier toutes les filières de recyclage des déchets ultimes (cendres) ainsi que des réactifs.

5Valorisation énergétique

Étudier la possibilité de production d’électricité à partir de la chaleur de la combustion en alimentant des chaudières à vapeurs qui font tourner des turbo-alternateurs.

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Les cinq étapes clés

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Qu’eSt-Ce Que C’eSt ?

Comment le mettre en ŒuVre ?

c Le traitement des fumées est rendu obligatoire et les exigences ont été renforcées par la réglementation européenne sur l’environnement et la santé de l’homme depuis plus de 10 ans. Les techniques de détection ont largement évolué permettant un contrôle plus assidu.

c Il associe différentes technologies.

c La nature des polluants: ce sont essentiellement des poussières, gaz acides, des oxydes d’azote (NOx), des composés organiques volatils (COV) dont des dioxines, furannes et PCB, des métaux lourds dont le mercure. De même une pollution odorante peut être occasionnée. c Aujourd’hui la valeur maximale de 0,1ng/m3 de dioxines TEQ obligatoire pour les incinérateurs tend même à se généraliser pour tous les sites industriels au niveau mondial.

c Poussières et fines particules. Pour piéger les poussières ou éliminer les fines particules de métaux lourds, on utilise, en amont du traitement, des électrofiltres ou cyclones et, avant la cheminée, des filtres à manches. c Gaz acides. Pour les traiter, on a recours principalement à différents types de chaux ou au bicarbonate de sodium en poudre plus cher et contraignant à mettre en œuvre mais avec un dosage trois fois moins important. c Composés organiques volatiles. Pour éliminer aux mieux les COV, dioxines, métaux lourds et problèmes d’odeur, on préfère utiliser des adsorbants (du charbon actif en poudre). Si la température est inférieure à 75 °C, on peut utiliser du charbon actif en grains ou en bâtonnets. c Oxydes d’azote. Pour éliminer les NOx, on utilise un système catalytique ou on pulvérise de l’ammoniac ou de l’urée.

l’aViS de l’eXPert

ComBien Ça CoÛte ? c Le budget est conséquent et peut atteindre plusieurs millions d’euros suivant le débit à traiter. Regarder le coût global d’exploitation et non séparément le coût des réactifs et consommables.

ccYann ladouCette ingÉnieur cHeZ oxBoW carBonpLus

« Il faut se placer bien en dessous des normes d’émission requises car elles sont revues à la baisse. Une autre erreur à éviter est l’amalgame entre la réaction chimique instantanée avec le bicarbonate de sodium sur les gaz acides qui se réalise à 25% dans la veine gazeuse et 75% dans le filtre à manches et la réaction d’adsorption des COV, dioxines, métaux lourds avec un adsorbant qui est tout l’inverse. »

c Ainsi, il vaut mieux utiliser un grade adapté de charbon actif en poudre qui est un adsorbant multifonction un peu plus cher mais capable de traiter l’ensemble des polluants (odeurs, COV, dioxines, métaux lourds), excepté les gaz acides et NOx. Bien qu’étant non sélectif, il a aussi un impact positif sur l’adsorption de ces derniers. Ce réactif a d’ailleurs été cité par la directive européenne comme une alternative efficace et comme la meilleure technique disponible (MTD). De même pour les manches des filtres à poussières, il est plus judicieux de choisir un média filtrant en PTFE, un peu plus cher mais adapté à la tenue en température offrant une meilleure résistance à l’abrasion des particules et donc durant beaucoup plus longtemps.

Par oÙ CommenCer c 1 Prendre rendez-vous avec la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (Dreal) de votre département afin de connaître les limites d’émissions et les exemples de traitement autour de votre site. c 2 Associer votre agent de la Dreal à votre étude et avancement pour vous en faire un allié. Il est conscient de ce travail de longue haleine. c 3 Adhérer à une association environnementale régionale qui met en contact les industriels et favorise l’échange d’expériences. ccFICHE COORDOnnÉE PAR RIDHA LOuKIL rloukil@industrie-technologies.com

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cas d’entrePrIse Silec Cable trace ses tourets sur le Web emBallage

Le fabricant de câbles a consigné les tourets sur lesquels il livre ses produits. Objectif : réutiliser ces emballages jusqu’à leur usure. Pour suivre et rapatrier ces tourets disséminés dans tous les coins de l’Hexagone, il a conçu un outil Internet partagé avec ses clients.

ccSILEC CABLE

Filiale de l’américain General Cable 1100 employés Basé à MontereauFault-Yonne (Seine-et-Marne) Produit de câbles pour les télécoms et pour les réseaux électriques (jusqu’à 500kV)

D.R.

Chaque touret Silec porte un numéro unique. Sur un site Web dédié, le client visualise les tourets en stock chez lui et demande à Silec Cable leur enlèvement.

ccLE PROBLÈME

DES TOURETS PERDUS DE VUE

Recherche tourets disséminés un peu partout en France. C’est l’annonce qu’aurait pu publier Silec Cable. Chaque année, il vend 65 000 tonnes de câbles pour des applications dans les télécoms et l’énergie. Sur ce volume, 50 000 tonnes sont livrées embobinées sur des tourets en bois. Pour cela, l’ex-filiale de Sagem, rachetée en 2005 par l’américain General Cable, consomme 17 500 tonnes de bois. Une quantité poids lourds : « sur un câble, l’embal-

lage représente 15 à 20 % de la masse. Voire jusqu’à 30 % quand on monte en gamme », évalue Bernard Poisson, responsable développement durable produit chez Silec Cable. Une faible part – 1 500 tonnes – correspond à de petits tourets. Ils entrent dans les circuits classiques de recyclage. Pour le reste, Silec Cable a mis en place depuis une dizaine d’années un système de tourets consignés. L’objectif était de rapatrier les tourets vides. Mais le casse-tête logistique plombait l’efficacité du dispositif. Une partie de ses clients est constituée de distributeurs. Ils revendaient les câbles à leurs propres clients… sans aucun suivi. Faute de pouvoir les localiser, impossible donc de récupérer les tourets pour les réutiliser. ccLA SOLUTION

CONCEVOIR UN OUTIL WEB

Pour fiabiliser la consignation de ses tourets, Silec Cable a ciblé la gamme de 1 à 3 mètres de diamètre. Elle représente, en masse, 80 % de ses ventes. Pour faciliter leur suivi, il a développé un logiciel accessible par lui et ses clients depuis son site Internet (www.sileccable.com). Cet outil – le « web touret » – permet à chaque client d’afficher un état des lieux de son stock de tourets. À tout moment, il sait où ils se trouvent. Y compris chez ses propres clients, à qui il a revendu les câbles. Quand, au bout

d’un an, la consignation d’un touret arrive à échéance, il est automatiquement averti. Deux possibilités s’offrent alors à lui. Soit ne rien faire… et payer pour le touret qu’il a décidé de ne pas rendre. Soit contacter Silec Cable, qui ira gratuitement le récupérer là où il se trouve. ccLE RÉSULTAT

DE CINQ À SEPT RÉUTILISATIONS

Chez Silec Cable, tous les tourets portent un numéro unique. Quand l’un revient, il est identifié et, si nécessaire, remis en état. « La boulonnerie est resserrée ou des pièces de bois sont changées », explique Bernard Poisson. Le fabricant estime que chaque touret peut être réutilisé cinq à sept fois avant d’être vraiment inutilisable. Le « web touret » a été lancé le 1er juin 2010. Il a été précédé de trois messages, en mai, adressés à un panel de 1 000 clients et annonçant le déploiement de l’outil. Chaque client a reçu un identifiant et un code d’accès, lui permettant de visualiser son stock, de repérer les échéances à venir et d’activer les demandes d’enlèvement. Au bout d’un mois, 20 % des requêtes parvenaient par le Web, le système traditionnel étant le fax. En 2010, la proportion de tourets retournés est passée de 65 % à 81 %. cm cctHOMAS BLOSSEVILLE tblosseville@industrie-technologies.com

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ProDUITS

La nouvelle caméra de cognex veut exterminer les lecteurs laser.

GuIde d’achat La séLeCTion de PRoduiTs de La RédaCTion

12 caméras pour systèmes de vision industriels Des capteurs plus performants, des logiciels de pilotage et de paramétrage plus ergonomiques, des prix à la baisse... les systèmes de vision industriels font tout pour plaire. Et ça marche. Les caméras autonomes d’entrée de gamme, se démocratisent, tout comme celles, dites intelligentes, qui mutualisent leur puissance via un PC ou une console dédiée.

MiLLiaRdaiRe 18 milliards de dollars, c’est ce que devrait peser le marché mondial des composants pour systèmes de vision industriels à l’horizon 2015. (source : BCC Research)

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les opérations de dévraquage robotisé. Entre ces deux extrêmes, des caméras dites intelligentes (2000 à 8000 euros) et les systèmes de vision, avec contrôleur dédié traitant les informations en provenance de plusieurs caméras (10000 à 20000 euros), se partagent le marché. Le choix d’un SVI s’avère donc aussi vaste que complexe. «D’autant que pratiquement aucun constructeur ne présente d’offre intégrant tous les composants de la chaîne de la vision industrielle: capteurs électroniques, caméras, optiques, éclairage, contrôleurs dédiés et logiciel de vision», remarque Miryam Beraneck, chef de produit pour les caméras industrielles en Europe, chez Sony Image Sensing Solutions. Cette division du géant japonais ne se contente d’ailleurs pas

Une caméra Cognex détecte une rupture (petit carré rouge) sur une ligne de production de panneaux photovoltaïques.

de proposer ses propres caméras, elle fournit également des capteurs photographiques (CCD et CMOS) à de nombreux autres fabricants tels AVT, Bassler ou Panasonic. cc De

l’invisible…

Ces capteurs sont au cœur de la technologie des systèmes de vision, leur qualité doit demeurer le premier critère d’achat. Mais avant cela faut-il encore se demander quel est le capteur adapté aux paramètres à contrôler. Si, dans la majorité des cas, les capteurs sont des caméras qui filment ce que l’œil humain pourrait voir, certains révèlent l’invisible. «La vision industrielle restitue en images vidéo l’observation de phénomènes physiques », explique Philippe Garreau, PDG de MVG (Microwave Vision Group). Son entreprise produit des caméras micro-ondes, utiles aux fabricants de téléphones portables pour les tests sur les émissions des antennes. De leur côté, les caméras acoustiques analysent les liquides et les gaz, tandis que les caméras à courants de Foucault donnent à voir l’intérieur des matériaux conducteurs, ce qui élude tout contrôle destructif. Les caméras à rayons X détectent les défauts à l’intérieur des matériaux, qu’ils soient mous ou solides, à l’exception des très grandes pièces métalliques. Enfin, les caméras thermiques travaillent dans l’infrarouge. Elles aident, par

D.R.

amais ils ne ferment l’œil. Jour et nuit, ils observent, inspectent, vérifient. Ils acquièrent des images, les analysent et sonnent l’alerte si besoin. Les systèmes de vision industriels (SVI) sont les véritables sentinelles des usines, garants de la qualité des produits tout au long de la fabrication, de l’entrée des composants jusqu’à l’expédition. Leurs missions sont multiples. Au-delà de la traçabilité des produits (codes-barres, Datamatrix), ils doivent aussi inspecter les matériaux et scruter la qualité des surfaces, mesurer les dimensions des pièces et en contrôler les formes, ou encore vérifier le positionnement et l’aspect des étiquettes. Certains sont chargés de détecter la présence de corps étrangers, tandis que les plus élaborés vont jusqu’à guider les robots en fonction de leur position et des objets qu’ils doivent manipuler. En bref, ils sont partout. La complexité des tâches que peut assurer un SVI dépend du niveau technique des solutions mises en œuvre. Des capteurs de vision autonomes sont accessibles pour moins de 1000 euros. Ils offrent des fonctionnalités de plus en plus sophistiquées mais restent à la traîne question rapidité de traitement. À l’autre bout de l’échelle, du matériel très élaboré flirte avec les 100000 euros. Il peut, par exemple, gérer


ProDUITS La PLUS oUverTe La PLUS comPacTe

La PLUS SynergIqUe

ccXCd-mV6 de Sony image SenSing SolutionS

ccCurera-rS50 de Ximea

De l’extérieur, elle ressemble à une Smart Camera industrielle. À l’intérieur, c’est un véritable PC ! Qu’on en juge : elle embarque un processeur Atom Z5510 ou Z530 d’Intel, comme on en voit dans les Netbook, ainsi qu’une mémoire Ram de 512 Mo à 1 Go et un disque dur SSD de 1 à 4 Go. Le système d’exploitation est, au choix, Windows 7 ou Linux. Une ouverture qui permet à cette caméra de travailler avec tous les logiciels d’acquisition, de traitement et de pilotage des leaders du marché. ccFICHE tECHnIquE

Capteur : CMOS Résolution : 2 592 x 1 944 pixels Températures de fonctionnement : de 0 à 45 °C

Elle mesure à peine 19 mm de profondeur, 29 mm de large et autant de haut – soit les deux tiers des dimensions d’une caméra de vision industrielle standard de chez Sony. Résultat, elle ne pèse que 37 g ! Dédiée à la robotique ou aux applications qui requièrent un encombrement minimal, cette caméra monochrome embarque des fonctions de correction automatique de pixels, pour les bruits, en reconnaissance de formes, ainsi que pour les ombres. Qui plus est, la XCD-MV6 est capable d’envoyer ses images à un débit de 1,6 Mbit/s. ccFICHE tECHnIquE

Capteur : CMOS 1/3 de pouce autorisant un scan partiel Résolution : 752 x 480 pixels Températures de fonctionnement : de – 5 à + 45°C Prix : 2 000 euros

Prix : de 650 à 1 300 euros

exemple, l’industrie papetière à contrôler les températures au cœur des machines, à des cadences très élevées.

D.R.

cc …

au visible

Dans le visible, le passage de la vidéo analogique à la vidéo numérique, plus facile à traiter, a contribué à la multiplication des caméras dans les usines. « Les industriels commencent à être assez largement

ccin-Sight 5605 de CogneX

Forte d’une définition de 5 mégapixels, cette caméra accède à la mesure de haute précision pour la détection de très petits défauts ou la lecture simultanée des codes-barres marqués sur des dizaines de produits palettisés. Bénéficiant d’une connexion GigE (Giga Ethernet), elle collabore avec d’autres caméras identiques, toutes connectées au serveur ModBus TCP. Chacune génère des trains de données horodatées qui peuvent être transformés en ordres d’entrée de moteurs pas à pas, sur un convoyeur ou un robot par exemple. ccFICHE tECHnIquE

Capteur : CCD 1/1,8 pouce Résolution : 2 432 x 2 050 pixels Températures de fonctionnement : de 0 à + 45 °C Prix d’un système complet : à partir de 9 995 euros

équipés en systèmes vidéo. Forts de la connaissance qu’ils en retirent, ils poussent la demande en systèmes de vision par rayon X », constate Thierry Michelet, PDG d’ATM Vision, un intégrateur de solution de vision industrielle, basé à La Rochelle. Sa société réalise encore 60 % de ses recettes en systèmes vidéo contre 40 % en systèmes à rayons X « mais la tendance devrait s’inverser en 2011. »

En attendant, les SVI vidéo assurent des missions de plus en plus sophistiquées. Les caméras d’entrée de gamme, appelées capteurs de vision, «peuvent prendre en charge jusqu’à vingt-cinq caractéristiques par inspection: du contrôle de positions à la comparaison de contrastes, de la détection de motifs, à la vérification de la forme d’un objet…», assure Laurent Maréchal, responsable produits

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www.industrie-technologies.com www.industrie-technologies.com

ProDUITS

GuIde d’achat 9 CaMéRas PouR sYsTÈMes de Vision indusTRieLs

dalSa

BVS oi-3-056-e

Banner engineering

CogneX Checker 3g

datalogiC automation

SiCK

c Contrôle et inspection

c Identification

c Contrôle d’étiquettes,

c Détection, inspection

c Présence, comptage,

c Inspection des pièces

Type de capteur c Capteur CCD Sony ICX204AK de 4,80 mm x 3,60 mm

Type de capteur

Type de capteur

c Capteur CMOSS WVGA

c Capteur CMOS

Type de capteur c NC

Type de capteur c Capteur CMOS (Surface : 6,61 mm x 4,97 mm)

c Capteur CMOS

CaRaCTéRisTiQues TeCHniQues

genie C1024

dans l’industrie électronique ou alimentaire.

Balluf

industrielle.

simultanée de plusieurs caractéristiques sur une même pièce.

calibrage, positionnement et orientation de pièces, surface, contours...

inspector i40 Flex

à grande vitesse, identification par comparaison de formes.

Type de capteur

Résolution (pixels)

Résolution (pixels)

c 640 x 480

c 752 x 480

Résolution (pixels) c 752 x 480

Résolution (pixels) c 640 x 480

c 640 x 480

affichage et paramétrage c PC avec le logiciel Sapera Essentials de chez Dalsa.

affichage et paramétrage c PC à l’aide du logiciel BVS ConVis fourni sur CD.

affichage et paramétrage c Écran tactile couleur de 320 x 240 pixels embarqué sur la caméra

affichage et paramétrage c SensorView de Cognex, visualisation de ce que voit le capteur sans PC.

affichage et paramétrage c PC à l’aide du logiciel USEasy fourni sur CD.

affichage et paramétrage c PC avec le logiciel Sopas de Sick.

interfaces c Ethernet 100 Mbit/s, Giga Ethernet

interfaces

interfaces

c Ethernet 10/100 Base T

c USB 2.0 pour

interfaces c USB 1.1 ou 2.0

interfaces c Ethernet, RS-232 et RS-485 intégrée

c Ethernet 100 Mbit/s

le diagnostic et la mise à jour.

Résolution (pixels)

interfaces vers PC et serveur d’images en FTP

Protection boîtier c NC

Protection boîtier

Protection boîtier

c IP50

c IP67

Protection boîtier c IP67

Protection boîtier c IP40

c IP67

Température de fonctionnement c De 0° à 45 °C

Température de fonctionnement c De – 10 à + 55 °C

Température de fonctionnement c De 0° à + 50 °C

Température de fonctionnement c De 0 à + 50 °C

Température de fonctionnement c De – 10 à + 55 °C

Température de fonctionnement c De 0 à + 45 °C

Taux d’humidité de fonctionnement c NC

Taux d’humidité de fonctionnement c NC

Taux d’humidité de fonctionnement c De 0° à 95 % d’humidité relative (sans condensation)

Taux d’humidité de fonctionnement c De 0 à 90 %

Taux d’humidité de fonctionnement c NC

Taux d’humidité de fonctionnement c De 35 à 95 %

Certifications c FCC Class A, CE, RoHs 2002/95/EC

Certifications

Certifications

c CE, cULus

c CE

Certifications c CE, cCSAus, FCC, RoHS

Certifications c CE, cULus

c CE

alimentation c 24 V

alimentation c 24 V

c 24 V

alimentation

alimentation

c 21,6 à 26,4 V

c 10 à 30 V

8 00 à 900 euros

Les PLus

présence et orientation de pièces, marquage, emballage.

SCS1 Smart Camera

Résolution (pixels) c 1 024 x 768

alimentation c De 12 à 24 V

Très performant en condition de basse luminosité.

1 000 euros Offre une distance de travail de 5 à 1 000 m.

www.dalsa.com

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iVu

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www.balluff.com

1 000 à 1 200 euros Trois capteurs embarqués : comparaison, présence et compensation des mouvements. www.banner engineering.com

1 000 à 1 200 euros Détecte et inspecte plus de 6 000 pièces par minute.

www.cognex.com

1 000 à 1 200 euros Peut fonctionner en autonome, sans aucune unité de commande extérieure. www.automation. datalogic.com

Protection boîtier

Certifications

alimentation

1 265 euros 32 programmes disponibles en standard.

www.mysick.com


ProDUITS

omron ZFV-SC10

SonY image SenSing SolutionS

KeYenCe

c Comptage,

c Comptage, vérification

c Présence, comptage,

Type de capteur c Capteur CCD 1/3 de pouce avec possibilité de scan partiel

Type de capteur

c Capteur CCD Sony

Type de capteur c Capteur CCD 1/3 de pouce

reconnaissance de motifs et de teintes. Contrôle de position et de dimensions.

Résolution (pixels) c NC affichage et paramétrage c Boîtier électronique ZFV-CA40 d’Omron, et logiciel maison embarqué interfaces c NC. Mise à jour du firmware par USB sur PC

XCg-SX99e

de pièces, sécurité.

ExView HAD 2/3 de pouce

Résolution (pixels)

c 1 392 x 1040 (1,45 Mpix)

CV-3001So

positionnement. contrôle d’aspect, mesure dimensionnelle et traçabilité.

Résolution (pixels) c 640 x 480

affichage et paramétrage c PC

affichage et paramétrage c Avec télécommande ou sur PC à l’aide du logiciel CV-H3N.

interfaces

interfaces c RS232, Ethernet,USB, Cclink et binaire

c Giga Ethernet (GigE Vision)

Protection boîtier c IEC60529, IP65

c NC

Protection boîtier c IP40

Température de fonctionnement c De 0 à + 40 °C

Température de fonctionnement c De – 5 à + 45 °C

Température de fonctionnement c De 0 à + 40 °C.

Taux d’humidité de fonctionnement c De 35 à 85 %

Taux d’humidité de fonctionnement c De 20 à 80 %

Taux d’humidité de fonctionnement c De 35 à 85 % d’humidité relative (sans condensation)

Certifications c CE

Certifications

c CE

Certifications c CE

alimentation c 15 V

c 10,5 à 15 V

www.ia.omron.com

alimentation

alimentation c 24 V

2000

2 000 à 2900 euros

Sensibilité proche de l’infrarouge.

Peut fonctionner avec 4 caméras couleur ou monochrome.

www.pro.sony.eu/vision

www.keyence.fr D.R.

1700 euros Interface de configuration intuitive sur boîtier déporté. Détection en 4 ms.

Protection boîtier

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www.industrie-technologies.com

ProDUITS

GuIde d’achat 12 CaMéRas PouR sYsTÈMes de Vision indusTRieLs

ccJaCKie laigle CHeF de PRoJet CHeZ ClS Remy CointReau À CognaC (CHaRente)

«le contrôle vision est indispensable à l’assurance qualité»

communicants chez le constructeur Balluff. Depuis deux ou trois ans, les capacités de ces capteurs de vision se rapprochent à grande vitesse de celles des caméras intelligentes (smart caméras), plus élaborées et plus coûteuses, ce qui ne laisse pas les industriels utilisateurs indifférents. D’autant qu’ils peuvent eux-mêmes acheter ces capteurs, les installer sur leur chaîne de production et les paramétrer, opérations qui nécessitent l’intervention d’un intégrateur pour les systèmes plus complexes. cc De

l’intuitif…

À cet égard, les firmware (logiciels des constructeurs) ont accompli des progrès spectaculaires en termes d’ergonomie. Désormais, quatre étapes suffisent à paramétrer, sur PC ou sur une console dédiée, la gamme de caméras In-sight de Cognex, à l’aide du logiciel Easyvision. Comble d’intuitivité, Banner Engineering embarque le logiciel de paramétrage à bord même du capteur de vision. L’interface devient un écran tactile couleur intégré, de 320 x 240 pixels. Quelques pressions du doigt et le capteur est opérationnel. Pour des systèmes plus complexes, le logiciel permettant l’exploitation des données mesurées n’est pas systématiquement livré avec le capteur. « Chez Sony Image Sen-

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N°930ccFÉVRIER 2011

sing Solutions, nous ne fournissons que les caméras et leurs drivers. Nos clients utilisent les logiciels de vision édités par des sociétés tierces comme Euresys, Halcon, MVI Tech ou Silicon Software… », souligne Miryam Beraneck. Les softwares très puissants, tel DyVa-s de l’intégrateur Alliance Vision, simplifient l’acquisition et l’enregistrement des données, même pour des missions ultraspécialisées comme la surveillance de phénomènes mécaniques à évolution rapide (mesure de déformation) ou l’analyse de mouvements (végétaux, être vivants, objets). cc …

à l’intelligent

À quoi bon alors se ruiner avec des caméras intelligentes? La réponse est dans la rapidité d’acquisition des images: cinq à dix fois plus importante qu’avec les capteurs de vision. De plus, à l’instar des caméras Keyence d’une résolution de 5mégapixels (série CV-5000), les smart caméras peuvent collaborer pour offrir des images globales de 20mégapixels, grâce à la puissance de calcul du contrôleur qui leur est lié. «Ces contrôleurs sont dotés de notre propre système d’exploitation, optimisé pour la vision industrielle. Ce n’est pas le cas des PC sous Windows utilisés pour gérer certains SVI», explique Alexandre Bony, responsable marketing de Keyence. Les possibilités offertes

«En 2003, j’ai réalisé une étude auprès d’une dizaine d’intégrateurs de systèmes de vision. Finalement, j’ai contacté Cognex qui m’a recommandé l’intégrateur: ATM Vision. Celui-ci a conçu pour nous une solution complète, et a assuré sa mise en place. Aujourd’hui, huit chaînes de production sont équipées d’une vingtaine de caméras au total, pour contrôler le remplissage des bouteilles et leur étiquetage. Selon les lignes, les cadences varient de 4000 à 15000 bouteilles par heure! Et nous sommes plus proches du flaconnage de parfum haut de gamme que du remplissage de bouteilles de vin. Le contrôle de vision est donc primordial pour notre assurance qualité. Attention tout de même: réglé trop sévèrement, il peut faire chuter la cadence, en rejetant trop de produits. Mais, paramétré correctement, il dégage l’équivalent d’un poste de travail, pour des tâches plus valorisantes.»

par ces caméras intelligentes et mutualistes, proposées aussi par Cognex et Omron, sont impressionnantes. Chez un client de Keyence, elles contrôlent 6500cigarettes… par minute. cm cc ERICK HAEHnSEn / AGEnCE tCA redaction@industrie-technologies.com

D.R.

Chez Remy Cointreau huit chaînes de production sont équipées d’une vingtaine de caméras, pour contrôler le remplissage des bouteilles.


FIcHe oUTIL

mÉTHoDe

Choisir un système de vision industriel

chez gorosabel, la production de panneaux solaires est optimisée par des capteurs cognex.

À Quoi Ça Sert ?

D.R.

c Vérifier la qualité Les systèmes de vision industriels (SVI) vérifient qu’une pièce a été correctement fabriquée ou qu’elle est bien positionnée. Pour cela, ils examinent l’état de surface, les dimensions, le remplissage ou encore l’étiquetage des produits qui défilent devant leurs capteurs.

c Prendre des décisions Si une pièce est défectueuse, la caméra la repérera. La conséquence peut-être une simple alarme, mais dans la plupart des cas une procédure automatisée écarte le produit incriminé. Un réglage fin du système permet de ne pas jeter au rebut trop d’unités.

c Contrôler des opérations Les images acquises et traitées par certains systèmes de visions élaborés sont utilisées comme données d’entrée pour guider les robots. Ils deviennent ainsi les yeux d’un bras mécanique chargé de saisir une pièce sur un convoyeur, par exemple, ou d’un outil devant se repérer dans l’espace.

FÉVRIER 2011ccN°930

mÉTIer

oUTIL

envIronnemenT

Les yeux humains ne pouvant s’empêcher de cligner quinze fois par minute, les systèmes de vision industriels les ont remplacés pour le contrôle des lignes de production des usines. De la simple caméra autonome aux ensembles multicapteurs avec contrôleur intégré, l’offre est aussi vaste que les applications concernées.

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FIcHe oUTIL

mÉTHoDe

Choisir un système de vision industriel Comment faire Son ChoiX ?

c Caméras intelligentes En revanche, si les cadences sont élevées et si la mission exige un haut niveau de résolution en raison d’une problématique de reconnaissance ou de guidage complexe, mieux vaut recourir à un système de vision industriel. Il se composera d’une ou de plusieurs caméras intelligentes, associé à un contrôleur d’acquisition et de traitement d’images. Dans ce cas, le recours à un intégrateur est indispensable.

c Environnement Il faut vérifier si les capteurs de vision ou les caméras peuvent faire face aux conditions environnementales d’utilisation. Certains capteurs ne supportent pas les températures négatives. D’autres ne fonctionnent plus au-delà de 45 °C. Quelques-uns, en revanche, sont très résistants et sont dotés de boîtiers certifiés IP67. À surveiller également: l’étanchéité. c Connectivité La connectivité peut se révéler critique. Plus fine est la résolution des images, plus le recours au réseau Giga Ethernet se révèle indispensable. Bonne nouvelle sur ce point: la prise RJ45 se banalise. c Traitement La fiabilité du traitement ne doit pas être négligée. Un contrôleur dédié est certes plus coûteux mais il est optimisé pour la vision industrielle, ce qui n’est pas le cas des PC sur lesquels tournent certains des logiciels de vision. c Paramétrage Attention de ne pas tomber dans la surqualité en réglant trop rigoureusement le SVI. Le taux de productivité de la chaîne de fabrication pourrait gravement chuter.

l’aViS de l’eXPert

ccJean-Bernard herZ responsaBLe Du support appLications cHeZ stÄuBLi

« attention à l’éclairage! ne cherchez pas à rattraper la faiblesse de l’acquisition des images par un traitement logiciel qui exigera une forte puissance de calcul. mieux vaut traiter en priorité les paramètres physiques. l’éclairage est primordial, il doit fournir un bon contraste et mettre en évidence ce qui doit être vu par la caméra. n’hésitez donc pas à faire installer des éclairages complémentaires. avec ça et une bonne optique, les images seront claires et précises, et les effets de bord minimisés.»

État du marChÉ

c Division Entre les fabricants de caméras, d’optiques, de systèmes d’éclairage et les éditeurs de logiciels de vision pour PC ou pour contrôleurs dédiés, le marché des composants pour systèmes de vision industriels est très morcelé. En dehors de fabricants comme Cognex, Keyence ou Omron, très peu d’acteurs proposent des systèmes intégrés (caméras, contrôleur, logiciel). c Progression Selon le cabinet d’analyse américain BCC Research, une progression des ventes sur la globalité du secteur est attendue à hauteur de 9,9 % par an entre 2010 et 2015. Il passerait ainsi de 11,2 à 18 milliards de dollars. Le segment des optiques, éclairage et contrôleurs, composants les plus essentiels des SVI, devrait connaître une croissance encore plus importante : 10,3 % par an sur la même période.

D.R.

mÉTIer

oUTIL

envIronnemenT

c Capteur de vision Face à un faible débit de produit et pour une mission simple (comptage) un capteur de vision suffit. Dans ce cas, des interfaces de communication classiques, comme le standard USB2 ou le port RS232, sont utilisées. Le paramétrage du capteur est, lui, effectué à l’aide d’une connexion à un PC doté du logiciel du constructeur.

leS PointS À SurVeiller aVant d’aCheter

cc ERICK HAEHnSEn / AGEnCE tCA redaction@industrie-technologies.com

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notre sélection de produits classés en 7 secteurs de référence

composants mÉcaniques cc PAGE 53

cc COMPOSANTS MÉCANIQUES cc Hydraulique

ÉLectronique cc PAGE 54

Pompes à anneau liquide à grand débit

mesure cc PAGE 55 LogicieLs cc PAGE 56 emBaLLage Logistique cc PAGE 56 Bâtiment travaux puBLics cc PAGE 57 cHimie matÉriaux cc PAGE 58

La série Nash 2BE4 des pompes à anneau liquide, haut débit, est issue de la Nash 2BE3, avec optimisation des performances dans la zone de vide inférieure à 500mbar absolu et réduction de la consommation énergétique de 6 à 8%. Elle s’utilise comme compresseur (3 000 à 9 500 m3/h de débit, 2,5 bar de pression maximum) ou pompe à vide (2500 à 32000 m3/h de débit, 160 mbar de vide maximum). Cette série est proposée en 10tailles, en fonte modulaire ou en acier inoxydable, avec un raccordement pour le rinçage du corps en option. Comme les dimensions de la Nash 2BE4 sont identiques à celles du modèle précédent, le remplacement et la mise à niveau s’effectuent sans difficulté. Fournisseur gardner Denver nash Deutschland

robinets à papillon pour la marine

D.R.

Vous trouverez en page 59 un lexique des unités utilisées dans cette rubrique.

Vous PouVez adresser Vos informations de presse concernant de nouveaux produits par e-mail (en joignant une photo) : produitsnouveaux@ industrie-technologies.com

La gamme Isoria de robinets à papillon centré à étanchéité élastomère, avec obturateur en bronze, est adaptée aux circuits de ballastage et d’équilibrage des navires. La gamme Danaïs 150 de robinets à papillon haute performance à double extraction, en variante marine et cryogénie, est destinée aux méthaniers et aux installations portuaires. Ces robinets sont équipés d’actionneurs 1/4 de tour (tels les actionneurs 1/4 de tour hydrauliques à simple effet de la gamme Ennacto) développés spécialement pour les applications sévères en haute mer. Fournisseur KsB sas

cc Mécanique

réducteurs épicycloïdaux certifiés atex

Les réducteurs planétaires épicycloïdaux de la série 300 sont désormais certifiés Atex, c’est-àdire utilisables en atmosphère explosive. Cette certification concerne les versions avec motorisations électriques ou hydrauliques, mêmes équipées d’un frein à manque de pression. Elle concerne les zones gaz et poussières, directive Atex 94/9/CE groupe II, catégorie 2 et 3, zones 1 (2G T4) et 21 (2D 135 °C). La série 300 comprend des réducteurs en ligne ou orthogonaux. Sa gamme de couples admissibles s’étend de 1 000 à 540 000 Nm, avec des rapports de réduction de 3,4/1 à 5 000/1, pour des puissances de transmission allant jusqu’à 450 kW. Plusieurs types d’arbres ou de brides de sortie standard sont proposés.

Paliers lisses en composite métal-polymère

Grâce au composite métalpolymère, ces paliers lisses INA sont particulièrement performants dans les applications oscillantes. Ils admettent en statique une pression spécifique de 250 N/mm2. Leur forte résistance à l’humidité autorise une mise en œuvre dans l’eau ou dans d’autres fluides. Ils se déclinent en bagues, bagues à collerette, rondelles de butées et plaques. Ces paliers sans entretien utilisent un lubrifiant solide, le PTFE, en combinaison avec différents additifs inertes. La combinaison de matériaux plastiques et métalliques confère une très faible usure lors du glissement. De plus, elle augmente considérablement la charge admissible et la conductivité thermique. Fournisseur schaeffler France ina-Fag

Fournisseur Bonfiglioli transmissions

cc Hydraulique Pompe à engrenage à denture externe silencieuse

Avec le système Silence Plus, le niveau sonore de cette génération de pompes à engrenage à denture externe est réduit d’environ 15 dB (A). De plus, le bruit émis plus grave est moins désagréable. Ces pompes sont disponibles pour des cylindrées de 12 à 28 cm3/tour. Intéressantes pour les applications avec moteurs électriques, elles sont efficaces dans des plages de pression allant jusqu’à 280 bars. Le critère clé de la réduction de bruit est une denture hélicoïdale non développante qui génère un débit continu. Celle-ci produit également moins de pulsations dans le système hydraulique. Le système Silence Plus autorise par exemple de réduire le niveau sonore global d’un groupe hydraulique standard de 11 dB (A). Fournisseur Bosch rexroth sas

cc DESCRIPtIOn

référence Silence plus Caractéristique L’élément clé de

cette pompe est une denture hélicoïdale non développante qui génère un débit continu avec un fonctionnement très silencieux.

cc POIntS FORtS

Le niveau sonore est réduit d’environ 15dB (A) en moyenne par rapport à une pompe à denture externe habituelle.

FÉVRIER 2011ccN°930

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www.industrie-technologies.com retrouvez ces produits

sur l’expo permanente.

ProDUITS

cc ÉLECTRONIQUE

Capteur à effet Hall pour l’automobile

Intégrant un capteur à effet Hall fonctionnant entre 2,7 et 24 V, ce composant dispose d’une sortie à drain ouvert dont l’état bascule à l’application de champs magnétiques nord ou sud perpendiculairement au boîtier. Il inclut des protections contre les décharges électrostatiques, les inversions de tension et les courts circuits de sortie. Le MLX92211 présente des points de commutation magnétiques à ± 3 mT à 25 °C avec une mise à jour toutes les 6 µs (avec une gigue de ± 3 µs). L’ajout d’un coefficient de température de – 1 000 ppm réalise une compensation du comportement naturel des aimants qui s’affaiblissent avec l’augmentation de la température. Fourni en boîtier TSOT à 3 broches, il fonctionne dans la plage de 40 à +150 °C.

Régulateur demi-chip

Dans son boîtier “demi-chip” (16,5 x 22 x 6,7 mm) compatible avec le montage en surface automatisé, ce régulateur offre la densité de puissance la plus forte de l’industrie : 200 W dans moins de 2,5 cm 3. Son architecture buck/boost non isol ée lui permet de fournir une tension de 5 à 55 V à partir d’une entrée 48 V. Le rendement atteint 97 %. Le régulateur PRM48BH480T 200A00 fonctionne à partir d’une entrée 48 V (38 à 55 V) pour produire une sortie réglable et régulée de 5 à 55 V. Le rendement élevé et la forte densité de puissance sont dus à la fréquence de découpage élevée (1 MHz) et à la technologie de commutation au zéro de tension. Il peut être utilisé comme un régulateur autonome ou associé à des multiplicateurs VTM pour réaliser une solution DC-DC isolée au point de charge. Fournisseur vicor France

Double Mosfet autoprotégé

Fournisseur melexis

Convertisseur très basse tension

Capable de fonctionner à partir de sources de tension aussi basse que 30 mV comme les générateurs thermoélectriques (TEG) ou les photopiles, le LTC3109 est un convertisseur élévateur qui fournit une tension de 2,35, 3,3, 4,1 ou 5,5V sélectionnable par une broche. Il peut récupérer de l’énergie à partir de différences de températures aussi petites que 1 °C. Le LTC3109 intègre un régulateur à faible chute de tension (2,2 V à 4 mA) pour alimenter un microcontrôleur externe. Une deuxième sortie à découpage peut être activée par le microcontrôleur pour alimenter les composants à forte consommation. L’architecture propriétaire à polarité automatique convient aux sources de polarité indéterminée ou changeante. Fournisseur Linear technology

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Ces transistors offrent une meilleure protection et une plus grande fiabilité globale au niveau système aux applications industrielles comme l’automobile. Ils sont présentés en boîtier SM8 avec une efficacité thermique de 30 % supérieure au boîtier SO8 et une meilleure dissipation en fonctionnement. Ils intègrent des protections multiples (température, courant, surtension et ESD) sur les 2 canaux de commutation. Les ZMXS600 xDT8 sont capables de traiter des courants de charge nominale de 1,2 et 1,8 A respectivement selon le modèle et présentent des résistances à l’état passant de seulement 500 et 200 mΩ. La valeur d’énergie inductive est égale à 210 mJ. Fournisseur Diodes incorporated

cc ComPosants Module de communication cellulaire M to M

Destiné à l’intégration dans divers systèmes dont les alarmes domestiques, ce module inclut l’ensemble des fonctions vocales et assure une transmission GPRS de classe 10 en prenant en charge les services TCP/IP. Son connecteur à 60 points incluant l’antenne et le montage par broches soudables sans vis ni entretoises diminuent le coût de mise en œuvre. Le module BG2 reçoit un composant SIM soudable et sera décliné en une version quadri-bande GPRS classe 10 (BG2-W) pour une couverture mondiale et une version bibande classe 8 (BG2-E). Il dispose de 8 ports GPIO (entrées/sorties à usage général), d’une interface I2C et une interface de convertisseur AN et N/A. Il intègre une pile de protocoles TCP/UDP et fonctionne dans la gamme de – 40 à + 85 °C. Fournisseur cinterion Wireless modules

cc DESCRIPtIOn

cc POIntS FORtS

Références BG2 Caractéristiques Ce module de

Un connecteur B2B 60 broches, 26,7 x 31 x 3 mm. Un montage par broches soudables (ni vis ni entretoises); Une plage étendue de températures de fonctionnement: -40 à + 85 °C.

Driver de ligne pour courant porteur

Microcontrôleur 32 bit haute capacité de traitement

communication cellulaire de machine à machine inclut l’ensemble des fonctions vocales et assure une transmission de données GPRS de type classe 10.

Destiné aux applications de communication sur courant porteur comme la télémesure, le contrôle industriel ou l’éclairage urbain, ce driver de classe AB offre un haut rendement et une faible distorsion pour interfacer les modems CPL avec le réseau électrique. Il contient un double amplificateur opérationnel. Il ne consomme que 150 µA à l’arrêt. L’alimentation requise est soit standard 6 à 12 V ou symétrique ± 3 ou ± 6 V. Le NCS5650 s’exploite dans toutes les régions du monde grâce à sa bande passante et sa conformité aux législations locales. La gamme de température est étendue (de - 40 à + 125 °C). Il est proposé en boîtier compact (4 x 4 x 1 mm) QFN 30 broches, sans plomb. Fournisseur on semiconductor

Ce microcontrôleur (MCU) 32 bit assure une performance de traitement de 1024 Dhrystone MIPS à une fréquence d’horloge de 200 MHz sous une faible consommation. Il intègre une structure de 2 cœurs 32 bit et embarque jusqu’à 2 Mo de mémoire Flash. Il est fabriqué sous une technologie de 90nm. La mémoire cache 64 Ko existante permet l’accès aux instructions en un cycle. Le V850E2M/MN4 possède les interfaces CAN, USB et Ethernet et offre un grand nombre de canaux pour compteurs et de multiples interfaces série. Un environnement de développement rend facile l’analyse et le traitement. Il est disponible en boîtier FBGA de 304 broches. Fournisseur renesas technology europe

D.R.

cc ComPosants


ProDUITS

cc MESURE

et traItement Analyseur de protocole Bluetooth

Raccordé par USB à un PC sous Windows, cet analyseur est capable de suivre simultanément tous les canaux radio à pleine bande passante des communications Bluetooth (2.1 + EDR). Il capture tout trafic sans perte de synchronisation ni intrusion, surveille les 79 canaux BR/EDR, les 40 canaux Low Energy et le trafic HCI et visualise la topologie des réseaux. Le BEX400 permet de surveiller les trafics, de tester et de mettre au point les pilotes logiciels et piles de communication, de vérifier l’interopérabilité des produits et de réaliser des analyses de performances. Il visualise à tout instant tous les piconets du voisinage, détermine les codes PIN automatiquement et décrypte à la volée et montre les relations entre les niveaux de protocole. Fournisseur neomore

Oscilloscopes enregistreurs polyvalents

Polyvalents, ces appareils de terrain remplissent les fonctions d’oscilloscopes, multimètres, analyseurs FFT, analyseurs d’harmoniques et enregistreurs. Selon les modèles, ils disposent d’une bande passante de 40 à 200 MHz. L’échantillonnage est à 2,5 Géch/s par voie en monocoup et à 100 par voie en répétitif. La sensibilité va de 256 µV/div à 200 V/div. Les 6 modèles de la gamme Scopix III disposent d’un écran TFT couleur très lumineux, rétroéclairé par LED. La transmission peut aussi s’effectuer par le serveur FTP intégré. Les accessoires et capteurs Probix sont automatiquement reconnus à la connexion. Avec la batterie NiMH, l’autonomie atteint 4 heures.

Analyseur de gaz pour produits sous atmosphère modifiée

Mesurant 187 x 106 x 91 mm et pesant seulement 580 g, cet analyseur de gaz portatif tient dans la poche d’une veste et dispose désormais d’une interface Bluetooth et d’un lecteur de code à barres. Il utilise une aiguille pour prélever les échantillons et mesure les concentrations d’oxygène et dioxyde de carbone dans les emballages. L’Oxybaby affiche instantanément les résultats de mesure sur son écran graphique éclairé et les stocke dans sa mémoire circulaire de 500 mesures. Avec la liaison Bluetooth, les résultats peuvent être transmis à une imprimante d’étiquettes ultracompacte portée à la ceinture par le contrôleur. L’appareil distingue jusqu’à 25 utilisateurs, 50 lignes de conditionnement et 100 produits.

A Valence 22, 23, 24 mars 2011 L’événement majeur 2011 à ne pas manquer

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Spectrophotomètres multiangle de colorimétrie

Destiné au contrôle de colorimétrie, ces spectrophotomètres offrent une répétabilité et une lecture fiable sur des surfaces souples ou incurvées. Programmables et pesant environ 1 kg, ils se manipulent confortablement à deux mains. La mesure s’effectue en 1 s et s’affiche en 2 s, l’alimentation est sur batterie ou sur secteur. Le spectrophotomètre MA94 dispose de trois capteurs de pression qui confirment que l’instrument est bien positionné. Le MA96 prend les mesures sous 6 angles aspéculaires. Il caractérise plus complètement les peintures et vernis à effet. Le MA98 est dit de précision à 31 points doté de 11 capteurs et 2 sources lumineuses. Il se destine à la R&D. Fournisseur x-rite méditerranée

Fournisseur chauvin arnoux

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cc InstrumentatIon

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ProDUITS

cc LOGICIELS

D’APPLICATION Supervision des machines

Les principales avancées de la nouvelle version de ce progiciel de supervision de machines, sont les performances accrues, l’intégration de fonctionnalités de visualisation du stockage de données et de simulation en un clic, ainsi que d’un support total pour la maintenance à distance et d’une bibliothèque graphique étendue. Les puissantes fonctions de visualisation des données facilitent l’ajustement des opérations dans les usines et sur les machines. Sa fonction de simulation évoluée permet au CX-Superviseur V3 de simuler la mise en œuvre d’applications IHM et API sur un seul écran sans avoir recours à un matériel dédié. Fournisseur omron electronics

Logiciel de chimiométrie

Dédié au développement de calibrages sur des spectrophotomètres NIR pour les applications agroalimentaires, ce logiciel est compatible avec la quasi-totalité des appareils d’analyse NIR du marché. Il intègre des applications et des outils permettant de simplifier les processus de calibrage et transférer des bases spectrales entre appareils. Le logiciel UniStar utilise l’algorithme breveté « Condense » qui sait reprendre une base de données existante, fusionner entre eux les échantillons redondants, et établir des moyennes. Il s’agit de créer une base réduite, condensée, mais néanmoins conforme à la base initiale. Ainsi, le calibrage est plus concis, identique et souvent meilleur que l’ancien. Fournisseur ams-France

cc EMBALLAGE LOGISTIQUE

Logiciel d’analyse

cc LOGISTIQUE MANUTENTION Chariots élévateurs frontaux à transmission hydrodynamique

Destiné à l’analyse et à l’évaluation de grandes quantités de données, ce logiciel dispose d’une interface utilisateur graphique conviviale. Les données de mesure sont visualisables directement depuis le navigateur. Un module corrige automatiquement les anomalies de données de mesure pour ne laisser en évidence que les données importantes. Par exemple, lors d’observations de longues durées, seuls certains événements ne survenant éventuellement que rarement ont un intérêt. Des états de repos, où les signaux sont statiques augmentent inutilement le volume des données. Ce module fait alors les corrections qui s’imposent au niveau des signaux de mesure. Il corrige aussi les anomalies dues aux interférences électromagnétiques, pertes de signal, dérive, etc.

D’une capacité de 1,5 à 3,5 tonnes, à gaz ou diesel, ces chariots élévateurs frontaux thermiques à transmission hydrodynamiques, les BT Cargo C4D/G T, sont adaptés aux tâches extérieures, au stockage en masse et au chargement/ déchargement de véhicules. Leur entretien simple, réduit les coûts de fonctionnement. D’une conduite intuitive, ils fournissent une accélération puissante. Le contrôle de la vitesse d’approche, actionné par le pied gauche, commande la précision des manœuvres à faible vitesse. L’entrée de chaque côté de la cabine est aisée grâce à des marches d’accès larges et basses et à un grand montant de préhension.

cc LOGICIELS SYSTÈMES

cc MARQUAGE

Fournisseur HBm France

Solution de filtrage Web pour PME

Ce logiciel donne le moyen aux PME de filtrer et de contrôler le trafic HTTP afin de détecter toute activité de navigation inappropriée ou contraire aux règles de l’entreprise et d’empêcher le téléchargement de logiciels malveillants pouvant infecter le réseau. Avec GFI WebMonitor, l’administrateur définit les sites autorisés et les catégories dont l’accès sera bloqué. La base de données étendue WebGrade, mise à jour en permanence, assure la couverture URL et la catégorisation de 205 millions de domaines. Le logiciel est aussi capable de surveiller les fichiers téléchargés par les employés, de bloquer certains types de fichiers vidéo et MP3 et de scanner tous les fichiers avec un antivirus à moteurs multiples. Fournisseur gFi software

Fournisseur Bt France

Caméra d’inspection « mono point »

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La gamme de moteurs de traitement d’images Advantage, offre une lecture de codes à barres 1D et Data Matrix 2D. Ces dispositifs sont capables de détecter des défauts, de localiser des caractéristiques et d’analyser les pièces. Advantage est disponible suivant 3 configurations : moteur seul ; moteur et interface ; moteur encastré dans un boîtier. Conçue pour s’intégrer facilement dans les équipements industriels, toute cette gamme intègre Ethernet ainsi que les protocoles industriels pour la communication simple des données et des images. Les OEM pourront concevoir et configurer leurs applications à l’aide des logiciels DataMan, InSight ou en C++. Fournisseur cognex

Caméra industrielle intelligente

BOA est une caméra intelligente destinée aux applications «mono point», c’est-à-dire une caméra, une application. Elle complète la gamme des automates de vision VA et utilise iNspect, le même logiciel de vision embarqué. L’unité de traitement d’images de la gamme VA est logée dans un boîtier robuste, de monture DIN et de petite dimension, pour une intégration aisée dans les process industriels. La caméra est paramétrable avec n’importe quel navigateur Web, sans l’aide d’un logiciel. Sa forme cubique (44 mm de côté) et ses options de montage facilitent son intégration sur des lignes de production, dans des machines ou dans un équipement robotisé y compris dans des environnements où le nettoyage à l’eau est fréquent. Fournisseur stemmer imaging

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Dispositifs de vision programmable pour OEM

La caméra industrielle LSIS 4000i présente des fonctions innovantes comme : éclairage homogène ; interface de paramétrage webConfig ; réglage focal motorisé ; Blob, outil d’analyse et de traitement d’images. L’éclairage est constitué de 8 segments, chacun d’eux fournissant un éclairage rectangulaire extrêmement homogène et intensif, entre 50 et 250 mm. L’outil de vision Blob (Binary large objet) contribue aux performances de LSIS 4000i. Il est capable, par exemple, de déterminer un facteur de forme à partir du rapport entre la surface et la taille d’un objet, pour classifier sa forme géométrique, ou bien encore de reconnaître la position angulaire d’un objet. Fournisseur Leuze electronic

D.R.

cc LOGICIELS


ProDUITS

cc BTP cc ConstruCtion

Matériaux isolants projetés

Ces matériaux projetés sont dédiés à l’isolation thermique, la protection passive contre l’incendie et la correction acoustique. Ils peuvent être appliqués à des planchers, à des dalles béton à bacs acier collaborants ou encore à des structures aciers. Imputrescibles, incombustibles (classés M0 ou A1), non toxiques, ils conviennent à des aires de stockage, des entrepôts, des parkings, etc. La gamme Promaspray comprend deux produits fibreux. Le F250 se met en œuvre par projection sèche avec humidification en sortie de pistolet, pour une prise avec le liant. Quant au T, c’est un matériau sec pour isoler thermiquement des surfaces non exposées aux intempéries. Enfin le Promaspray 300 est un produit pâteux, destiné à la projection par voie humide à l’aide d’un pistolet.

Récupérateur de chaleur des eaux grises

Ce récupérateur de chaleur des eaux grises diminue la quantité d’énergie requise pour la production d’eau chaude sanitaire (ECS) en favorisant le transfert de la chaleur des eaux usées vers l’eau froide d’alimentation. Le Powerpipe est intégré à la gaine d’évacuation de cuivre enrobée d’un serpentin de tubes de cuivre. Il permet ainsi d’économiser plus de 50 % des coûts de consommation d’ECS en récupérant la chaleur des eaux chaudes usées de douches. Simultanément, l’eau froide qui vient remplacer l’eau utilisée circule dans le serpentin de tubes de cuivre et se réchauffe. Le Power-pipe s’installe à la verticale. Cet appareil tout en cuivre ne comporte aucune pièce mobile, il a une durée de vie de plus de 50 ans. Fournisseur solenove energies

Portes d’entrée en aluminium

Fournisseur promat

Ferme-porte

Ce ferme-porte à came assure une ouverture sans effort et une fermeture sûre et efficace pour les portes coupe-feu. Il s’utilise côté tirant ou poussant. La vitesse de fermeture est ajustable (70 à 120°) ainsi que l’à-coup final. La vitesse de fermeture des 7 derniers degrés peut être ajustée. La porte peut ainsi se refermer lentement autorisant l’accès des personnes handicapées ou à mobilité réduite. Ce groom série 670 comporte un bras à glissière, conforme à la norme EN 1154, avec une force réglable de 2 à 5 qui s’ajuste rapidement grâce au dispositif «Fast Power Adjust». Le gabarit de pose adhésif Accufit, ainsi que la contreplaque DIN de fixation comportant un ensemble de trous universels rendent la pose rapide et précise. Fournisseur ingersoll-rand

Cette porte d’entrée en aluminium monobloc de 72 mm d’épaisseur peut être décorée sur ses deux faces grâce à un procédé exclusif. Des motifs en couleurs, à effet relief, ton sur ton ou aspect bois, sont proposés en 60 références. Un vernis transparent leur assure une résistance aux intempéries, aux rayures et aux rayons UV. Le thermolaquage peut être monocolore ou bicolore pour s’harmoniser avec la façade ou l’habitat. Les Sphinx se déclinent en 16teintes selon quatre styles architecturaux différents. Elles sont équipées de poignées sur rosace en Inox poli brillant et d’une serrure automatique 6 points. Les portes de grandes dimensions sont proposées avec une partie semifixe assortie au vantail principal. Fournisseur sphinx (caiB)

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ProDUITS

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cc CHIMIE - MATÉRIAUX

Cet automate de gestion de la ventilation naturelle utilise les dispositifs d’évacuation naturelle des fumées et de chaleur (DENFC) installés dans les bâtiments pour réguler la température des locaux. Le jour, quand les locaux sont occupés, elle utilise l’air extérieur pour rafraîchir les locaux. La nuit, elle effectue un balayage de l’air ambiant afin d’évacuer l’accumulation de chaleur diurne. Elle prend en compte les températures intérieure et extérieure de la zone, le point de consigne ambiant, la présence de pluie ou de vent. L’Aeropack peut gérer jusqu’à six zones de ventilation. La motorisation des ouvrants peut être soit électrique, en version Sadap, par application continue d’une tension de sortie ou en version tout ou rien, soit encore pneumatique en mode tout ou rien. Un commutateur permet l’ouverture et la fermeture manuelle des ouvrants des zones. La purge nocturne nécessite de renforcer la sécurité du bâtiment à l’aide de châssis à ventelles, de grilles antieffraction ou de grilles mixtes. Fournisseur souchier sa

Système photovoltaïque autoadhésif

Ce système photovoltaïque est fabriqué à l’aide de 72 cellules de silicium monocristallin à haut rendement. C’est un module sans cadre dont le verre a une épaisseur de 3,2 mm est très léger avec un poids de 8,5 kg/m2. Autoadhésif, il est directement collé sur le support à l’aide d’une colle en silicone (Sika Deutchland) sans besoin de perforer la toiture. Mesurant 1937x 993 mm, le Solon Black 280/12 est proposé avec une puissance maximum de 285W en crête, ce qui correspond à un rendement de 14,6%. La puissance par m2 est doublée comparé à un

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système à couches minces. Il est garanti pour tous ses modules une puissance de sortie de 95% pendant les 5 premières années et dégressive ensuite tous les 5 ans: pour un module PV elle est en moyenne de 87% sur 25 ans.

cc adHÉsifs

Freins-filets avec fiche de sécurité « vierge »

Fournisseur solon sas

Vis à bois

Ces vis à bois sont dotées d’une tête de vis autofraisante qui assure une excellente pénétration dans le support et une finition propre et nette. Les surfaces ne sont ni abîmées, ni fissurées, ni rayées. L’empreinte de la tête de vis, très profonde, garantit une parfaite tenue de l’embout. La visseuse ne ripe plus. D’où des économies de batteries. Disponibles en 2700 références, les vis Power Fast réduisent les efforts et le temps lors du vissage. Grâce aux spirales de coupe sur le filetage associées à un revêtement haute performance spécial antifrottement, leur résistance est réduite. Un filetage jusqu’à la pointe garantit un centrage précis de la vis et une accroche immédiate dans le bois. Fournisseur Fischer sas

Coffre de volet roulant

Ces coffres de volet roulant améliorent les performances acoustiques de ces menuiseries et fermetures sur-mesure en PVC. Équipés dans le caisson d’un insert isolant qui est un véritable bouclier thermique contre le froid et le chaud, ils se posent en neuf comme en rénovation dans les logements collectifs. Oxxo Eclipse se décline en 5 solutions selon les exigences de renforcement acoustique pour chacune des hauteurs de coffre correspondant à différentes luminosités. Il est proposé en blanc, gris ou en finition gris anthracite et chêne doré. Intégré en usine sur les menuiseries, il forme un bloc-baie certifié qui peut être équipé d’un tablier aluminium ou PVC avec des clous pare-vent. Ses coulisses sont munies d’un joint antibruit. Fournisseur oxxo

Ces freins-filets moyens et forts ont non seulement des performances élevées mais aussi une fiche de données de sécurité «vierge». Ce qui signifie que conformément à la norme européenne 1907/2006 – Iso 11014-1, ils ne portent aucun symbole de risque, aucune phrase de risque ou de sécurité. En outre, ils ne contiennent aucune substance carcinogène, mutagène ou reprotoxique à un niveau déclarable. Le frein-filet moyen Loctite 2400 est bleu fluorescent avec une viscosité de 3 000 mPa.s et une résistance au cisaillement de 9N/mm2. Le frein-filet fort Loctite 2700 est vert fluorescent avec une viscosité de 18 N/mm2. Une fois polymérisés, les deux sont résistants à la plupart des produits chimiques.

cc ÉQuiPements

de LaBoratoire Spectromètres NIR à monochromateur

Équipés d’une fenêtre optique rotative, ces spectromètres proche infrarouge (NIR) à monochromateur s’adressent idéalement à l’industrie agroalimentaire. Ils opèrent de 680 à 2500nm ou de 1100 à 2500nm, et disposent d’un détecteur InGaAs plus performant que les détecteurs PbS en termes de temps de réponse, rapport signal/ bruit, sensibilité et stabilité. Les systèmes SpectraStar RTW 2500 et 2500-EXT possèdent un porte-échantillon dont la fenêtre optique fonctionne en mode statique et/ou rotatif. Ce dernier peut recevoir des coupelles de tout type et assure une présentation simple et reproductible d’échantillons très divers. Fournisseur ams-France

cc PLastiQues

Mousse PPE isolante

Fournisseur Henkel technologies France

Colles structurales

Ces colles structurales méthacrylates souples résistent à l’arrachement et aux chocs jusqu’à 30 N/mm sur plusieurs métaux, composites et thermoplastiques. Leurs performances élevées permettent des assemblages multimatériaux dans la production de composants automobiles, ferroviaires et nautiques. Les pièces collées sans étuvage peuvent être manipulées rapidement. Les colles Aderis s’utilisent sans primaires sur métaux bruts, peints ou traités. Elles sont formulées sans CMR, sans isocyanates, sans phtalates, et sont entièrement recyclables. Elles permettent de réduire le poids de colle de moitié grâce à une faible densité et à la réduction des épaisseurs de joints. Des effets de tac permettent des collages à la verticale. Fournisseur Jacret

Destinée aux installations sanitaires, de chauffage et de ventilation, cette mousse PPE (polypropylène expansé) gris métallisé se distingue par son isolation thermique qui surclasse de 10% celle du PPE standard. Elle convient aux habitations à basse consommation d’énergie et à la rénovation de bâtiments anciens. La matrice polymère de cette mousse contient des absorbeurs d’infrarouges qui réfléchissent le rayonnement thermique comme un miroir afin de réduire le transfert de chaleur. Le Neopolen P résiste à des températures de –40 à +100 °C. La mousse Neopolen P 9335 mg peut servir à mouler en expansé des pièces élastiques à haute résilience, qui se substitueront aux boîtiers conventionnels en métal ou moulés par injection. Fournisseur BasF France

D.R.

Gestion de la ventilation naturelle


ProDUITS

Démoulant catégorie NSF H1

Conçu pour l’industrie des thermoplastiques, ce démoulant est conforme aux normes sur les denrées alimentaires. Référencé dans la catégorie NSF H1 en vigueur dans le monde entier, il convient à la fabrication de produits exigeants en matière d’hygiène, tels que bouteilles, biberons, emballages de denrées alimentaires, jouets, brosses à dents, etc. Sans silicone, le démoulant Lusin Alro OL 202 F est thermorésistant jusqu’à une température de moule de 200 °C et peut également servir de lubrifiant. Il contient uniquement de l’isopropanol comme solvant. En complément à ce produit, sont également disponibles le nettoyant pour moules Lusin Clean L 101 F et le dégraissant Lusin Clean L 52 F. Fournisseur chem-trend

cc traitements

de surfaCes Protection anticorrosion 2 en 1

Garanti sans solvant chloré et exempt de plomb et de chromate, ce revêtement coloré protège les métaux et alliages de la corrosion grâce à la formation d’une couche protectrice de pigments actifs de phosphate de zinc. Il protège durablement et conformément à la norme Iso 12 944-2 C3 (résistance plus de 240 heures au brouillard salin par exemple). Le Galvacolor est économique car une seule couche suffit pour les environnements moyennement corrosifs, et un aérosol de 500 ml traite une surface de 3 m2. L’application est simple, la préparation des surfaces est minimale et le temps de séchage ultrarapide. Ce produit est dit 2 en 1 car il sert aussi bien pour la couche primaire que pour la couche de finition. Fournisseur crc industries KF

Les unités de mesure système internationaL A.................................................................... ampère A/m ............................ ampère par mètre Bq .......................................................... becquerel °C.................................................. degré Celsius C ................................................................. coulomb cd ................................................................ candela cd/m2 ...................... cd par mètre carré F............................................................................ farad h .......................................................................... heure H.......................................................................... henry Hz......................................................................... hertz J ..............................................................................joule K .......................................................................... kelvin kg .................................................... kilogramme lm .................................................................... lumen lx ................................................................................. lux m....................................................................... mètre m2.................................................... mètre carré m3..................................................... mètre cube m/s............................ mètre par seconde m/s2 ................................m/s par seconde min ..............................................................minute mol .................................................................... mole N ................................................................... newton Pa ..................................................................... pascal Pl.............................................................. poiseuille rad .................................................................. radian s ................................................................... seconde T ............................................... tesla V ................................................. volt VA ..................................................... voltampère W........................................................................... watt Wb ...................................................................weber Ω ............................................................................ ohm autres abréviations Å.............................................................. angström atm............................................... atmosphère bar ........................................................................... bar dB .................................................................. décibel dpi ....................................... point par pouce g ..................................................................gramme G.......................................................................... gauss cal .................................................................. calorie ch ...............................................cheval vapeur c/s ................................. cycle par seconde eV ....................................................électronvolt Go ........................................................ giga-octet gr ........................................................................ grade Kbit .......... kilobit (1 Kbit=1 024 bits) km/h......................kilomètre par heure Ko ........................................................... kilo-octet kWh......................................... kilowattheure l ..................................................................................litre Mo ................................................... méga-octet Mx ............................................................. maxwell Po ........................................................................ poise t ...........................................................................tonne tr ..............................................................................tour tr/min ............................. tour par minute

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ParcoUrS

3DImenSIonSDE

LES

Jean-Louis Constanza Directeur gÉnÉraL D’orange vaLLÉe

one d’activité de Chatillon: un décor gris pour les locaux d’Orange Vallée. Fondée en 2008, cette branche d’Orange est l’incubateur d’innovations du groupe France Télécom. Une équipe d’une cinquantaine de personnes imagine les produits et logiciels de demain, de la conception à la commercialisation. Dans le grand open space où j’attends JeanLouis Constanza, l’ambiance semble décontractée. D’ailleurs, quelqu’un dort d’un côté du canapé rouge moelleux sur lequel je patiente. Le directeur d’Orange Vallée vient me chercher, nous allons nous installer dans une salle à l’écart. Quelques reliefs de sushis sur la table témoignent que la pause déjeuner a été passée en réunion. Pourtant, Jean-Louis Constanza n’a rien du patron pressé et stressé. Très calme, il prend le temps de parler de son métier, de son parcours, de ses passions et de ses innovations. Et à l’écouter, toute sa carrière semble avoir été un plaisir.

Z

L’Homme cc

Attaché à ses racines corses

Né en 1961, Jean-Louis Constanza est de longue date un passionné de techniques. « Dès la troisième, j’allais à la bibliothèque de Beaubourg pour lire tout ce que je pouvais sur la physique. J’aime la science et la technique, mais je ne l’explique pas particulièrement. » Et avec cet intérêt,

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une question l’habite : « Que pourra-t-on faire demain ? » Son appétit pour les livres ne l’a jamais quitté. Il compare l’avènement des technologies d’information et de communication que nous vivons aujourd’hui à la révolution de l’imprimerie. « Le passé permet parfois d’éclairer le futur », estime-t-il. Dans son ordinateur, il garde des photos de son arrière-grand-père, pêcheur corse. « À l’époque, trente kilos de poissons constituaient la grosse pêche de l’année. » Un rappel que nous vivons aujourd’hui dans l’abondance. La Corse, Jean-Louis Constanza y est attaché. « J’y passe toutes mes vacances, c’est là que sont mes racines. C’est beau et je m’y sens bien. » C’est d’ailleurs dans un avion, en revenant de l’Île de Beauté, qu’il a rencontré sa femme. De son propre aveu, Jean-Louis Constanza est « drogué de boulot » : « On ne peut pas faire ce métier sans une veille permanente. » La vie de famille ne passe pas à la trappe pour autant : « C’est dur, mais j’essaie de garder du temps pour ma femme et mes enfants. » La maison est un banc d’essai pour les innovations d’Orange Vallée : « C’est un véritable laboratoire », assure Anne-Laure Constanza, son épouse, elle-même entrepreneuse. « Le soir, nous pouvons travailler tous les deux, cela aide beaucoup », ajoute l’innovateur. « Ma passion, c’est ma famille », conti-

nue-t-il. « Ce n’est pas très original, mais c’est structurant. » Son ordinateur renferme quantité de souvenirs : « J’y ai toute ma vie. » Grâce à l’une des innovations d’Orange Vallée, photos, sons et vidéos s’entremêlent en une grande spirale. « Les sons ont une portée émotionnelle énorme, plus encore que les vidéos. » La technologie imprègne sa vie personnelle, et réciproquement. « C’est le plus beau service photos du monde », s’enthousiasme-t-il.

L’IngÉnIeUr cc Un

agitateur des télécoms

En 1980, Jean-Louis Constanza entre à Supaero. «J’aurais aimé être astronaute, mais j’étais myope», confie-t-il. Il sort en 1983, et enchaîne avec un DEA de marketing et stratégie à l’université de Paris Dauphine. «Un des hasards de la vie, ce n’était pas planifié.» Les deux diplômes auront un sens dans sa carrière. Son parcours est diversifié: passé de l’industrie au conseil, de l’aéronautique aux télécoms, il évoque chaque étape avec un même enthousiasme. Quand l’intérêt s’émousse, il passe à autre chose. « À chaque fois, il s’est naturellement adapté à ses nouveaux postes», témoigne sa femme. La force tranquille, en somme. «Jean-Louis est très calme, mais bouillonnant à l’intérieur, il a une énergie étonnante», se souvient Jean-Luc Fallou, responsable de son embauche au cabinet de conseil Arthur D. Little en 1991. Après ses études, Jean-Louis Constanza commence par travailler chez Aerospatiale. «Il s’agissait de planifier les essais des missiles antichars», raconte-t-il. À l’époque, la guerre froide est à son paroxysme: «Nous fabriquions des armes pour défendre l’Allemagne des chars russes.» Travailler dans le

T. GOGNY POUR INDUSTRIE ET TECHNOLOGIES

De l’aéronautique aux télécoms, de l’industrie au conseil stratégique, Jean-Louis Constanza est un homme passionné. Après avoir développé avec succès l’opérateur Tele2 à travers l’Europe, il est aujourd’hui à la tête d’Orange Vallée, filiale de France Télécom dédiée à l’innovation. Il se plaît à imaginer les usages que nous ferons demain des technologies numériques, et regarde avec attention les changements qu’elles impriment à la société.


ParcoUrS

cc SES 3 DAtES CLÉS

1983 Sorti de Supaero, il entre à Paris Dauphine pour un DEA en marketing et stratégie. 1998 Il est embauché par le fondateur de l’opérateur télécoms Tele2 pour développer l’entreprise en Europe. 2007 Il crée Orange Vallée et en devient directeur général, à la demande de Didier Lombard, alors PDG de France Télécom.

viDÉo c Visitez les locaux d’Orange Vallée et découvrez les innovations qui y sont développées. FÉVRIER 2011ccN°930

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www.industrie-technologies.com

ParcoUrS

SA FIGURINE EMILY STRANGE Posée sur son bureau, elle lui rappelle sa femme, qui semble lui dire de rentrer chez lui pour s’occuper de ses enfants.

Mon métier consiste à essayer d’améliorer la communication entre les gens. J’en tire donc un bilan éthique plutôt positif.

SES SKIS DE DESCENTE Passionné de ski, il a participé à des compétitions. Véritablement fétichiste, il aimerait même les exposer dans son salon.

SON LIVRE DU MOMENT Il lit énormément, et a toujours un livre sur lui, qu’il sort jusque dans les embouteillages ou dans l’ascenseur. Le jour de la rencontre, il s’agissait de «La galaxie Gutenberg», de Marshall Mc Luhan.

militaire avait alors un sens pour le jeune équipe à la frontière de l’informatique et ingénieur. «Le militaire, c’est fantastique, des télécoms, «la rencontre de deux cultumais ce sont des projets qui peuvent s’étaler res». sur 50 ans, ce n’est pas incitatif. J’ai été obsédé par le fait que l’on y mettait du per- Le manager sonnel et des moyens indépendamment de cc Un incubateur d’innovations «Une innovation repose toujours sur la la quantité de travail nécessaire.» Cette idée le suivra jusqu’en 1998, quand conviction d’une personne», estime JeanJan Stenbeck, le fondateur de Tele2, l’ap- Louis Constanza. «Une idée peut toujours pelle pour lui proposer de développer être battue en brèche, on trouvera toujours l’opérateur en Europe. Il peut alors mettre des raisons de dire que ça ne marchera pas.» en pratique son « fantasme d’entreprise En tant que chef d’équipe, il donne donc sa liberté à chacun. «Je pense minimale ». « Comment que l’innovateur voit une faire vite et très bien avec « aUJoUrD’HUI, acHaTS partie de ce qui pourra être peu de monde ? Quand LeS ne SonT PLUS fait avec son idée. J’ai fait on est trop nombreux, Une qUeSTIon confiance à certains projets le sens du travail dispa- De BeSoIn, sans réellement les comraît », estime-t-il. Sa tech- maIS De DÉSIr. » prendre, voyant que la pernique fonctionne plutôt sonne semblait savoir où bien : avec une équipe de moins de 40 personnes, il rassemble elle allait.» Pour lui, la vie de la technologie est faite de petites choses, comme le fait de quatre millions de clients en 7 ans. C’est pendant son passage au cabinet caresser un écran: «Une idée révolutionArthur D. Little qu’il s’oriente vers les télé- naire!». L’innovation doit être rendue évicoms. «Je lui ai conseillé de s’occuper de ce dente. «Aujourd’hui, les achats ne sont plus secteur», se rappelle Jean-Luc Fallou. «Il en une question de besoin, mais de désir.» Le a découvert la complexité stratégique, et nom de Steve Jobs revient régulièrement: s’est amusé à en deviner l’évolution.» Ce «C’est un génie “transsidéral”, aux idées marché dynamique séduit l’ingénieur, qui proches de l’art.» Mais l’ingénieur reste modeste: «On ne s’intéresse alors à Internet et à la téléphonie mobile. Cela le conduira chez Tele2, puis va pas lutter contre la Californie avec une finalement chez Orange. En 2007, Didier équipe de 50 personnes à Chatillon. Il y a Lombard, l’ancien PDG du groupe, lui déjà de gros groupes qui font un travail demande de fonder Orange Vallée. En quel- excellent.» Loin d’avoir la puissance marques mois, le projet est lancé, avec une keting d’Apple, le patron n’en est pas moins

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fier des produits développés par son équipe. Orange Vallée a sa propre tablette, la Tabbee, qui se veut simple et domestique. Jean-Louis Constanza a ses convictions, ses « obsessions » : la télévision connectée, l’interface gestuelle… «Je voulais faire le meilleur carnet d’adresses interactif du monde, et aujourd’hui, nous l’avons!» Enthousiaste quand il parle des innovations d’Orange Vallée, il ne considère pas pour autant son travail d’un œil ingénu. «Les technologies reprogramment toute la société avec une brutalité infinie», constatet-il. Il est conscient des profonds changements que les nouvelles technologies apportent jusque dans notre façon de penser. «Prendre les choses dans l’ordre, c’est du passé. Avec les innovations d’aujourd’hui nous perdons notre rapport au temps.» À cinq ans, son fils apprend à lire et à écrire avec un iPhone et un iPad. «Mes enfants vivront dans un monde complètement différent.» Le passé lui sert à mettre les choses en perspectives. « Avec l’imprimerie, nous avons perdu la mémoire. Avant, il y avait peu de livres, il fallait apprendre les textes par cœur. Alors qui peut dire aujourd’hui ce qui est bon ou mauvais?» Et les technologies ne remplaceront pas tout, certaines choses traversent les générations: «Mon fils adore la pêche!» cm ccAntOInE CAPPELLE redaction@industrie-technologies.com

T. GOGNY POUR INDUSTRIE ET TECHNOLOGIES

ccSES 3 OBJEtS FÉtICHES


FIcHe mÉTIer

Sa miSSion c Éviter les défauts. Son métier est transversal. Il s’immisce à toutes les étapes de la production, de la matière première au produit fini en passant par les process.

envIronnemenT

Il est souvent vu comme l’empêcheur de tourner en rond. Les ingénieurs de la production pestent parce qu’il retarde la chaîne. Les ouvriers n’aiment guère une ingérence supplémentaire dans leur façon de faire. Les logisticiens renâclent à attendre son feu vert avant de livrer… Pourtant, c’est un élément clé de l’entreprise.

mÉTHoDe

L’ingénieur qualité : il traque les défauts

B. LEVY POUR INDUSRIE ET TECHNOLOGIES

le ConSeil du Pro

« après un stage chez alstom transports, je m’occupe aujourd’hui de la qualité dans le secteur du photovoltaïque. Je dois par exemple faire l’interface entre un électricien et un couvreur. il faut être très réactif, car les chantiers n’attendent pas. il faut aussi veiller à un certain équilibre: nos méthodes de vérification de conformité sur toute la chaîne de valeur doivent répondre au besoin du client et assurer sa satisfaction. mais elles ne doivent pas être trop lourdes, pour ne pas nuire à cette réactivité.»

c Comme lors du problème des pédales d’accélérateurs défectueuses chez Toyota, il peut être amené à organiser une campagne de rappel de produits défectueux. c Définie par la norme Iso 9001, cette démarche qualité se décline en Iso 14 000 pour l’environnement, ou 22 000 pour l’agroalimentaire.

et le Salaire danS tout ÇÀ ? Le salaire d’un ingénieur débutant tourne autour de 28 000euros bruts par an. Ensuite, tout dépend des responsabilités : un ingénieur qualité se penchant sur les process de production devra très rapidement manager des personnes, et son salaire peut vite grimper.

mÉTIer

cc CYril JoSSe 23 ans, DipLÔmÉ De L’ecoLe nationaLe D’ingÉnieurs De tarBes, ingÉnieur quaLitÉ cHeZ L’ensemBLier pHotovoLtaÏque 3ipLus.

oUTIL

c Quel que soit son domaine d’intervention, il applique toujours la même démarche : celle de l’amélioration continue. Grâce à un cahier des charges très précis, il mène une « politique » de vérification d’absence de défauts, et consigne tout. Il peut s’agir d’un contrôle de conformité par échantillon, sur quelques exemplaires par carton de produits avant livraison par exemple. Face à une déficience, les solutions sont répertoriées et des statistiques sur la récurrence et la criticité du problème sont dressées, pour permettre à l’entreprise d’aller vers le moins de défauts possible.

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FIcHe mÉTIer

mÉTHoDe

L’ingénieur qualité : il traque les défauts QuelleS ComPÉtenCeS ?

envIronnemenT

c De la rigueur. Son métier est de suivre des normes pour surveiller et maintenir le niveau de qualité d’un process de production. Mieux vaut que rien ne lui échappe ! c Des capacités d’écoute. À l’heure de mettre en place de nouvelles machinesoutils pour éviter des défauts d’écartement de pièces ferroviaires par exemple, il doit garder en tête que les tâches des employés doivent rester satisfaisantes pour eux. La mise en place de nouveaux procédés passe avant tout par les personnes.

c De bonnes bases en informatique. La manipulation du logiciel Excel sera un vrai plus pour sauvegarder et mettre en place des outils simples et accessibles à tous, de gestion de la qualité.

c Typiquement, une formation en école d’ingénieur généraliste est la voie royale. Quelques notions de mécanique, de matériaux, de productique et d’électronique, et l’affaire est dans le sac. Dans l’usine, la gestion de la qualité nécessite en effet d’avoir engrangé des connaissances dans tous ces domaines, il s’agit de ne pas s’enfermer dans un seul domaine de spécialité. c Les écoles d’ingénieurs agroalimentaires délivrent quant à elles une formation en qualité très rigoureuse, exportable vers d’autres secteurs.

Le GLMA offre des formations rigoureuses en agroressources.

c On retiendra aussi les licences de chimie, les licences professionnelles animateur des technologies de la qualité ou encore gestion de la production et de la qualité.

oÙ eXerCer SeS talentS ? c Dans l’industrie, principalement. Certains secteurs comme le secteur hospitalier, qui cherche à éliminer tout risque de maladie nosocomiale, ou l’aéronautique, où le zéro défaut s’apparente parfois à une religion, manquent d’ingénieurs qualité. De jeunes diplômés en qualité agroalimentaire y ont par exemple facilement trouvé chaussure à leur pied ! L’industrie du luxe est également friande d’ingénieurs qualité. c L’automobile est un autre secteur très demandeur. Le secteur de l’énergie, que ce soit dans le nucléaire, l’eolien, l’hydraulique ou le thermique, est aussi un débouché traditionnel. Électroniciens de puissance, le photovoltaïque vous tend les bras! c Dans les services même, des ingénieurs qualité peuvent également être demandés pour mettre en place des méthodes garantissant que le niveau de service est toujours le meilleur possible.

et aPrÈS ? c Le management de la qualité est un domaine très vaste est très transversal. Vous pouvez tout à fait monter en grade, jusqu’à gérer toute la stratégie de management de la qualité d’un grand groupe. Vous pouvez aussi bifurquer vers l’une des fonctions que vous aurez côtoyées depuis le prisme de la qualité: fonctions de production, logistique, politique des achats, approvisionnement en matières premières… c Autre possibilité : passer dans des cabinets de conseil. Dans l’agroalimentaire, vous pouvez, par exemple, intégrer un cabinet délivrant des formations pour les PME en méthode HACCP (Hazard Analysis Critical Control Point), une méthode très connue pour effectuer l’analyse des dangers et l’établissement des points critiques pour leur maîtrise. En savoir plus ? Qualité Online est un site d’information, d’outils, d’ouvrages et de documentation destinés tant aux novices qu’aux professionnels du management de la qualité. Attention, il est payant, mais les petites bourses pourront accéder au glossaire de la qualité très bien fait, et gratuit. www.qualiteonline.com/

D.R.

mÉTIer

oUTIL

c Des connaissances techniques assez générales. Elles seront utiles pour comprendre les problèmes qui peuvent survenir. En ce sens, chaque journée est différente : on ne s’ennuie pas !

QuelleS formationS ?

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ccAnA LutZKY redaction@industrie-technologies.com


Jeudi 24 mars 2011, Paris

2ème conférence annuelle

SANTÉ AU TRAVAIL Conférence - Jeudi 24 mars 2011

RPS, risques émergents : la prévention à l’épreuve des réformes sociales Avec la participation exceptionnelle de : Jean-Baptiste OBENICHE

Hervé LANOUZIÈRE

Conseiller technique, DIRECTION GÉNÉRALE DU TRAVAIL

Michel YAHIEL

Directeur général, ANACT

Vice Président, ANDRH

Et les interventions de : ANACT • ANDRH • AUTOLIV • CABINET MICHEL LEDOUX ET ASSOCIÉS • CNRS • CONSEIL D’ORIENTATION SUR LES CONDITIONS DE TRAVAIL • CONSEIL D’ORIENTATION DES RETRAITES • DIRECTION GÉNÉRALE DU TRAVAIL • DUPONT DE NEMOURS • ENTREPRISE & PERSONNEL •GN NETCOM • INRS • LABORATOIRE D’ÉCONOMIE ET DE GESTION • LILLY FRANCE • PSYA • TARKETT Formation préalable - Mercredi 23 mars 2011

Formation complémentaire - Vendredi 25 mars 2011

AT-MP : maîtriser les nouvelles règles de tarification et de gestion

RISQUES PSYCHOSOCIAUX : intégrer la prévention et la gestion du risque dans votre stratégie

Formation animée par le CABINET MICHEL LEDOUX ET ASSOCIÉS

Formation animée par Diana MENANTEAU, Consultante et Psychologue, CABINET PSYA

En partenariat avec

Mme

Melle

Bulletin d’inscription

À retourner à Pénélope Vincent/L’Usine Nouvelle - Immeuble Antony Parc II - 10, place du Général de Gaulle - BP 20156 - 92186 Antony Cedex • Fax : +33 (0)1 77 92 98 17 • Informations programme : Lamia ZERROUKI • lzerrouki@infopro.fr • Tél. : +33 (0)1 77 92 99 06

Je m’inscris* aux journées « SANTÉ AU TRAVAIL » et je choisis :

M.

Nom :

Prénom :

Fonction :

Société :

La journée de conférence 950 € HT 24 mars 2010 ........................................................ (1 136,20 € TTC)

Adresse : Code postal :

Ville :

Pays :

Tél. :

Fax :

E-mail :

@

Ville :

Conférence + formation préalable « AT-MP» 1 495 € HT 23 et 24 mars 2011 ................................................ (1 788,02 € TTC) Conférence + formation complémentaire 1 495 € HT « RISQUES PSYCHOSOCIAUX » 24 et 25 mars 2011 ........ (1 788,02 € TTC)

Raison sociale de facturation et adresse (si différentes) : Code postal :

Tarif général

Conférence + 2 journées de formations 1 990 € HT 23, 24 et 25 mars 2011 ........................................... (2 380,04 € TTC)

Tarif spécial PME, nous consulter. Pays :

N° de TVA Intracommunautaire : 309 395 820 RCS Nanterre - Déclaration d’activité sous le numéro 11 92 17343 92 auprès du préfet de régions d’Ile-de-France. Cet enregistrement ne vaut pas agrément de l’Etat et ce en vertu de l’article L.6352-12 du code du travail.

Je joins un chèque correspondant d’un montant de ..............................................................................................................€ TTC à l’ordre du Groupe Industrie Services Info Date : Signature et Cachet de l’entreprise :

*Modalités d'inscription et conditions générales de vente sur www.usinenouvelle.com


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ParcoUrS

caMPus Pour répondre à la demande des entreprises, les écoles d’ingénieurs se mettent à proposer des formations d’excellence opérationnelle, le fameux « lean ». Cette technique, essentiellement basée sur les rapports humains, vise à optimiser l’organisation d’une production. Les compétences en la matière s’acquièrent avec l’expérience du terrain, la pratique est donc au centre de l’apprentissage.

RÉMUNÉRATION Les étudiants ayant une formation lean à l’Ecam touchent un premier salaire de 34 à 40 000 euros en moyenne.

n 2006, le rapport « donner un nouvel élan à l’industrie en France », du cabinet McKinsey, proposait une série de conseils pour « redynamiser la base industrielle ». Parmi ces recommandations, le déploiement de démarches lean, et le développement de formations d’experts dans ce domaine. Le lean, ou excellence opérationnelle, est cette méthode, née chez Toyota, qui consiste à identifier et éliminer les sources de gaspillage de temps sur une chaîne de production. L’Institut Lean France, association créée en 2007, s’est emparé de la mission de promotion de cet art venu d’Orient sur le territoire national. « Le lean est à la mode », résume Gilbert Liégeois, son président. « Depuis deux ou trois ans, le concept diffuse dans les écoles et universités, où il est traité de différentes façons. La plupart des formations

e

sont encore jeunes, il est donc difficile de les évaluer ». L’Ecam, à Lyon, et l’Ensam ParisTech proposent chacune un mastère spécialisé sur le sujet. Deux formations d’un an, qui sont appréciées des entreprises. Dans les autres écoles, l’apparition du lean est plus timide et s’intègre au sein de cursus plus larges, comme dans la spécialité génie industriel de l’Insa Lyon. Enfin, Télécom ParisTech a fait le choix de la formation continue en proposant un certificat d’études spécialisées en lean management. cc On

n’apprend pas le lean sans une expérience sur le terrain

Selon Gilbert Liégeois, la clé d’une bonne formation réside justement dans la sensibilisation des étudiants au management, et pas uniquement aux outils théoriques : « Certaines formations universitaires ne sont dispensées que par des

Une mini-usine pour simuler le lean c L’Inexo, Institut

national de l’excellence opérationnelle, est un support d’apprentissage pour le lean, inauguré à l’Ecam, à Lyon, en novembre 2009. L’école partage cette ressource avec Arts et Métiers ParisTech,

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l’École centrale de Lyon et l’École nationale supérieure des Mines de Saint-Étienne. C’est une usine à échelle réduite: quatre machines y servent à fabriquer des pièces d’horloges. Les étudiants y tiennent eux-mêmes tous

les postes. Les jeux de rôle qui s’y déroulent visent à leur faire comprendre le fonctionnement d’une usine et l’importance des facteurs humains dans les travaux de réorganisation.

enseignants-chercheurs, en amphi. Mais le lean c’est 50 % de relations humaines, cela s’apprend sur le terrain. Pour des étudiants sans aucune idée de la réalité industrielle, les outils enseignés peuvent sembler évidents », remarque Hélène Marian, enseignant-chercheur à l’École nationale supérieure des Mines de SaintEtienne, qui vient de lancer une spécialisation lean. Les appliquer s’avère bien plus complexe. « Au début, je ne savais pas comment m’y prendre », se souvient Aline Caron, diplômée de l’Ecam, où la plus grande partie de la formation a lieu en entreprise. « Tout au long de l’année, j’ai appris à prendre du recul, et j’ai pu réaliser ce qui ne fonctionnait pas dans mon approche. C’est un travail de longue haleine. » « La formation de l’Ecam répond à un réel besoin du marché », assure Jean-Luc Ginot, directeur du site Volvo Business Services de Vénissieux. « Les profils alliant des connaissances théoriques et de l’expérience sont peu répandus. Les personnes les plus compétentes sont généralement de jeunes diplômés. » Face à la demande des entreprises, « nous n’avons aucun mal à placer les étudiants en stage », assure Hélène Marian. L’Ecam

Mi-usine, mi-école, Inexo forme les étudiants à la maîtrise et à la pratique des principes du lean.

D. R.

Excellence opérationnelle: les écoles se mettent au lean


ParcoUrS

ccaline Caron ingÉnieuR ConSultante CHeZ aBmi

« faire émerger les idées collectivement » Après avoir obtenu mon diplôme d’ingénieur à l’Ecam, j’ai décidé de suivre le mastère lean proposé par l’école. J’ai pensé qu’il manquait à ma formation généraliste une spécialisation me mettant sur la voie du management. J’ai senti une grande différence entre le début et la fin de l’année de mastère. Avec les mises en situation, nous avons eu l’occasion d’expérimenter différentes techniques, de nous rendre compte de l’impact de nos diverses actions. Nous nous sommes entraînés à transmettre nos compétences en organisant une formation à destination d’étudiants plus jeunes. Tout cela m’a appris à mieux gérer les hommes sur le terrain et à comprendre qu’il ne faut pas imposer des idées, mais essayer de les faire émerger collectivement.

D. R.

annonce, de son côté, moins de deux mois entre la fin de la formation et la première embauche. Le diplôme en poche, les étudiants ne se cantonnent pas à la production. « C’est la base de la formation, mais la démarche est la même dans les autres activités », explique Benoit Cretollier, ancien étudiant de l’Ecam. Embauché chez Volvo en juin dernier, il a contribué au déploiement pilote du lean dans la branche services du groupe. Aline Caron a bifurqué elle aussi, vers le conseil industriel. Son enthousiasme pour sa spécialité ne s’en porte que mieux : « J’applique aujourd’hui mes connaissances aux bureaux d’études. Le lean est intéressant dans tous types de milieux ! » cm

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ccAntOInE CAPPELLE redaction@industrie-technologies.com

Renseignements : Julie Voyer - cepi@gl-events.com - tél. 05 53 36 78 78

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InTeLLIgenceS

déBat

ccCOntEXtE

En France, médecins et pharmaciens doivent notifier à des centres régionaux de pharmacovigilance tout effet secondaire inattendu d’un médicament dont ils ont connaissance. Une information transmise à l’agence française de sécurité sanitaire des médicaments et des produits de santé (afssaps), qui recueille également les données collectées par les industriels sur le sujet. Des commissions spécialisées traitent ces dossiers au sein de l’agence et son directeur peut, en fonction de la gravité de ces alertes, suggérer au ministre de la Santé le retrait d’un médicament.

Pharmacovigilance : faut-il tout remettre à plat ?

La réglementation qui encadre la commercialisation des médicaments est sous le feu des critiques. Certes, le dossier Mediator se distingue surtout par de nombreuses irrégularités sur lesquelles il appartiendra à la justice de statuer. Toutefois, on peut douter que le système, même en fonctionnant normalement, aurait évité le désastre. iT a choisi de se pencher sur l’une de ses composantes : la surveillance des médicaments après leur mise sur le marché.

SIGNALEMENT Moins de 30 000 notifications d’effets secondaires indésirables de médicaments sont réalisées chaque année par des médecins ou des pharmaciens français.

cc

traQuer PluS effiCaCement leS effetS indÉSiraBleS

e médicament à risque zéro n’existe pas, rappelle Fabrice Meillier, responsable des affaires réglementaires au sein du syndicat des industriels de la pharmacie, le Leem. Si une molécule est efficace, son usage doit en effet être assorti de précautions. Cette question de la balance entre bénéfice et risque est évidemment prise en compte dès la phase de développement d’un candidat médicament et lors des études cliniques qui précèdent sa mise sur le marché. Reste que la probabilité que des effets secondaires rares surviennent au sein des petits effectifs de ces études cliniques est faible. D’où la nécessité de surveiller l’impact d’un médicament dans la population générale. En France, ce sont les centres régionaux de pharmacovigilance qui sont au cœur de ce dispositif (voir contexte). Les industriels les épaulent non seulement en transmettant à l’Afssaps les signalements d’effets indésirables qui leur sont directement adressés, mais aussi en soumettant à dates fixes des rapports fournissant une analyse élaborée des données de pharmacovigilance recueillies même à l’étranger.

L

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positions sont plus consensuelles. C’est le cas de l’idée d’informer plus largement Ce maillage territorial est-il un atout ? les médecins sur le lancement d’une sur« Dans le contexte actuel, ce serait de veillance particulière de tel ou tel médimauvais goût de ma part de dire que le cament, même si les experts s’interrogent système fonctionne bien. Pourtant, par sur l’opportunité de transmettre largerapport à d’autres pays, l’organisation ment cette information au grand public, française est plutôt considérée comme au risque de générer des inquiétudes inuperformante. Nous assurons une analyse tiles. La nécessité d’inciter les médecins et un suivi des dossiers et entretenons des à déclarer davantage est en revanche laréchanges réguliers avec nos correspon- gement reconnue. « L’an dernier, sur dants. En un mot, nous ne sommes pas 250 000 personnes susceptibles de déclaune simple boîte aux lettres », fait valoir rer, il n’y a eu que 26 000 déclarations », Thierry Vial, responsable du centre régio- pointe Philippe Even. Chronophage et nal de pharmacovinon rémunérée, la gilance de Lyon. Un « La PHarmacovIgILance démarche de notifiSoUFFre SUrToUT avis que le président D’ÊTre SoUS-ÉqUIPÉe, cation souffre en de l’Institut Necker, SoUS-FInancÉe outre de n’être qu’inPhilippe Even, ne eT SoUS-organISÉe. » suffisamment valopartage pas (voir risée. Contrairement JACQUES DESCOTES, page 70). « Quoi qu’il aux réseaux de surresponsable du centre antipoison en soit, on est tous veillance de la et de pharmacovigilance de Lyon d’accord qu’il y a des grippe, qui se font choses à modifier », convient Thierry Vial. connaître des professionnels en diffusant Quoi exactement ? C’est là que le débat largement l’information recueillie grâce commence. Faut-il, par exemple, laisser aux médecins bénévoles qui y particiaux patients la possibilité de notifier eux- pent, les instances de la pharmacovigimêmes un problème ? Si certains spécia- lance n’ont pas organisé le retour systélistes de santé publique font valoir que matique de l’information à l’ensemble du cela permettrait de récolter davantage monde de la santé. Résultat : les profesd’informations, d’autres objectent que sionnels en ville ne sollicitent généralel’information ainsi obtenue pourrait ment les centres que s’ils sont face à un s’avérer difficile à exploiter. D’autres pro- problème majeur. Pour le Docteur Claude


InTeLLIgenceS

Le Mediator, médicament pour diabétiques en surpoids du laboratoire Servier est interdit, en France, depuis novembre 2009. Il serait responsable de 500 morts en trente ans.

Mediator, la surveillance mise en échec la première enquête officielle de pharmacovigilance concernant le Mediator, du laboratoire Servier et son retrait du marché en 2010, plus de dix ans se sont écoulés. L’inspection générale des affaires sociales a remis le 15 janvier un rapport visant à expliciter les dysfonctionnements expliquant cette inertie. Le système de pharmacovigilance figure au banc des accusés et sera au centre d’un second rapport à paraître prochainement. Lors de la remise du rapport, Xavier Bertrand a d’ailleurs annoncé le lancement d’une concertation qui travaillera jusqu’en mai 2011 à une refonte du système.

phanie

c Entre

Leicher, du syndicat des médecins généralistes, « il faut changer la mentalité de notre système de santé, orienté sur le soin et pas sur la santé. Si nous avions des données sur la santé de la population, cela nous permettrait d’orienter notre action. La mise en place d’un réseau de surveillance formalisé, impliquant plus spécifiquement certains médecins pourrait, par exemple, être une piste ». La sensibilisation des médecins aux enjeux de la pharmacovigilance figure d’ailleurs parmi les propositions formulées par Xavier

Bertrand, ministre de la Santé et des Solidarités, le 15 janvier dernier lors de la remise du rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (voir encadré Mediator).

cc

affiner le traitement de l’information

« Un système de commissions foisonnant, chronophage et donnant l’illusion de la transparence des dossiers » : ce document remis au ministre est sans tendresse pour le traitement par l’Afssaps de l’informa-

tion émise par les centres régionaux et les industriels. Faut-il tout simplement supprimer l’agence ? Dans une tribune publiée par le quotidien Libération le 12 janvier, dans laquelle il indique son prochain départ de l’Afssaps, son directeur général Jean Marimbert met en garde contre « le mirage des restructurations » et prend ses distances avec la proposition de séparation des instances délivrant les autorisations de mise sur le marché et de celles qui décident du retrait des médicaments pour éviter que les mêmes experts n’aient l’impression de devoir se déjuger. Pour Philippe Even, au contraire, « la pharmacovigilance doit absolument être rendue indépendante. Ce n’est ni la même urgence, ni la même aptitude scientifique et psychologique que d’étudier des dossiers de mise sur le marché ». Le professeur Jacques Descotes, responsable du centre antipoison et de pharmacovigilance de Lyon, regrette pour sa part que le système tel qu’il est ne dispose pas des moyens pour remplir sa mission. « Le problème du Mediator n’est pas tant un problème de détection du signal qu’un problème de gestion de ce signal et de management. La pharmacovigilance souffre surtout d’être sous-équipée, sousfinancée et sous-organisée. » De fait, si la circulation de l’information en Europe doit être prochaiFÉVRIER 2011ccN°930

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InTeLLIgenceS

nement optimisée par obligation faite aux agences nationales de faire remonter l’information via une base de données communes, le croisement au niveau national des recueils de notifications avec d’autres informations, pourtant réclamé depuis des années par les professionnels, reste, lui, encore un projet. Pourtant, superposer ces données avec les dossiers d’indemnisation de la sécurité sociale ou d’hospitalisation, ou même avec les dossiers médicaux des médecins de ville serait souhaitable. Mais cette évolution exigerait des adaptations techniques, non seulement pour que les logiciels utilisés par les différents acteurs soient compatibles entre eux, mais aussi pour traiter l’information ainsi générée. « Nous avons développé un outil d’analyse linguistique visant à alerter les médecins sur la survenue d’infections nosocomiales, en repérant et en reliant entre eux les noms d’antibiotiques et ceux de symptômes. Cette technologie pourrait être adaptée à une démarche de pharmacovigilance », témoigne par exemple Frédérique Segond, responsable du groupe linguistique au centre de recherches européen de Xerox. De leur côté, beaucoup d’industriels ont développé en interne des bases de données connectées ainsi que des outils d’analyse.

ccSoiZiC CourCier diReCtRiCe mÉdiCale et deS aFFaiReS RÉglementaiReS CHeZ gSK

« le système actuel assure une gestion globale du risque » « Le système de pharmacovigilance a déjà évolué au cours des dernières années. Beaucoup de choses ont été mises en place depuis les années quatre-vingt. Les méthodologies et les procédures utilisées actuellement permettent d’assurer une gestion globale du risque, même s’il faut évidemment se situer dans une logique de progression continue de ce système. On pourrait, par exemple, travailler sur des marqueurs de toxicité permettant d’affiner les alertes, dès la phase de recherche. Ou encore sur les outils utilisés après la mise sur le marché, en travaillant sur les bases de données et en renforçant la pharmacoépidémiologie. La notification spontanée pourrait être renforcée par une formation des praticiens et une information des patients. il y a aussi un travail à faire pour rétablir la confiance dans l’évaluation. »

cc

ccPhiliPPe eVen PRÉSident de l’inStitut neCKeR

« une véritable usine à gaz » « il n’y a aucun atout français : le système est consternant. Les centres régionaux me font rire. Comme s’il n’y avait pas internet, le téléphone… Les notifications qu’ils recueillent passent par des commissions en cascade. Une véritable usine à gaz. Dans chacune de ces commissions, le rapporteur qui a travaillé le sujet soumet son avis au vote des autres membres, qui le découvrent et sont donc de facto incompétents. L’avis est collectif, donc irresponsable. De plus, l’agence rend chaque année 80 000 décisions liées à tout ce qui touche au médicament, ce qui prouve qu’il n’y a pas de hiérarchie de problèmes ni dans l’importance, ni dans l’urgence. Même sans la moindre influence politique, même sans la moindre corruption – et il y en a –, ça ne pourrait pas marcher. C’est un organigramme d’énarques, fait pour traiter des situations de long cours, pas pour réagir dans l’urgence.

antiCiPer le riSQue

matiques de l’action des médicaments. Ils permettent par exemple d’identifier des profils génétiques particuliers de patients qui les exposeraient à des effets indésirables spécifiques. Si les industriels restent discrets sur les recherches qu’ils mènent sur le sujet, cette solution pourrait pren-

QUATRE PRODUITS AU BANC D’ESSAI Les produits enrichis en «nano» présentent-ils des dangers pour la santé? Quatre produits sont analysés par l’afssaps qui préconise la prudence.

it n° 921, avril 2010

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dre de l’importance dans les années à venir. Reste que, dans l’intervalle, le système n’échappera pas à une refonte en profondeur. cm ccMuRIEL DE VÉRICOuRt redaction@industrie-technologies.com

LE MUST LOGISTIQUE DES PHARMACIENS Le répartiteur pharmaceutique OCp modernise son centre de distribution grenoblois pour assurer la fiabilité et la sécurité des livraisons.

it n° 856, mars 2004

LE PLUS GRAND ISOLATEUR AU MONDE Le site de Mirabel du groupe Merck & Co produit l’antibiotique invanz sous isolateur afin de garantir des conditions de stérilité très sévères.

it n° 846, mars 2003

D.R.

Dernière option et des plus tentantes : travailler à rendre la surveillance des médicaments moins utile, en affinant la prévision du risque en amont. Un objectif que poursuivent évidemment les industriels, en s’intéressant à la question de la toxicité dès les phases de développement et de recherches cliniques, mais qui pourrait, à long terme, être épaulées par la technologie. C’est le champ des modèles « in silico », à savoir des simulations infor-



www.industrie-technologies.com

InTeLLIgenceS

L’algorithme rsa présenté en vidéo par ses inventeurs.

ParoLes d’auteur Sécurité informatique La cryptographie mise en défaut Cette technologie est censée protéger nos données et communications numériques. Dans la réalité, il n’en est rien. Un constat qui appelle une remise en cause en profondeur de la sécurité informatique et des pratiques sur Internet.

tographie utilisent beaucoup de mathématiques », regrette l’auteur. Deux raisons expliquent le décalage entre les promesses et la réalité. La preous vous croyez protégé dans mière est le manque de diversité dans les vos usages numériques contre algorithmes de chiffrement. Les solutions les risques de piratage informa- de sécurité à clé publique déployées tique? Il n’est pas certain que vous le soyez aujourd’hui s’appuient presque toutes sur vraiment. Serge Vaudenay, professeur à l’algorithme RSA. « Par habitude, facilité l’École polytechnique fédérale de Lausanne, ou méconnaissance des progrès dans ce en Suisse, jette un véritable pavé dans la domaine, les responsables de la sécurité mare. Avec son livre «La fracture numéri- informatique s’orientent naturellement que », il pointe les provers ce procédé. Or il messes non tenues de la «Une SoLUTIon existe d’autres algorithDe SÉcUrITÉ cryptographie. mes, issus de la R & D, Cette technologie Se DÉgraDe DanS qui sont bien plus effiLe TemPS eT PeUT consiste à chiffrer les FInIr Par S’ÉcroULer caces », estime Serge données et les commu- BrUTaLemenT. » Vaudenay. nications de façon à les L’autre raison est liée rendre incompréhensià l’évolution technolobles par les cyberpirates. Elle constitue la gique. « La sécurité informatique n’est pas base de la confiance dans l’utilisation des quelque chose de figée. Elle évolue dans technologies numériques. «Il y a un grand le temps. En devenant toujours plus puisdécalage entre ce qui est dans les manuels sants, les ordinateurs peuvent casser des et l’usage qu’on en fait, entre les objectifs clés de sécurité plus longues. Même effid’efficacité annoncés et les résultats ren- cace au moment de son déploiement, une contrés dans la réalité. Dans des applica- solution de sécurité se dégrade dans le tions sensibles comme le paiement et le temps et peut finir par s’écrouler brutacommerce en ligne, les utilisateurs décou- lement », avertit le spécialiste. vrent à leur insu qu’ils n’ont pas toujours Paiement en ligne, étiquettes RFID, pasla protection espérée. » seport biométrique, ticket électronique de transport (comme le passe Navigo du cc Il existe un grand décalage métro parisien), dossier médical personentre promesses et réalité nel… La menace guette tous les usages L’ouvrage fait la lumière sur une science numériques. « Les communications sans obscure et mystérieuse, considérée fil sont particulièrement vulnérables. comme l’apanage de spécialistes très Dans le téléphone mobile par exemple, pointus. Avec un langage clair et accessi- les procédés de chiffrements choisis sont ble à tous, il vise à sensibiliser le grand volontairement faibles pour laisser à la public sur les risques liés aux usages Police la possibilité d’écouter les convernumériques, même si le problème inté- sations ». Logique mais troublant quand resse aussi les chercheurs en sécurité même ! cm informatique et les responsables des systèmes d’information des entreprises. « Un ccRIDHA LOuKIL pari non tenu, car les techniques de cryp- rloukil@industrie-technologies.com

ccSerge VaudenaY PRoFeSSeuR À l’ÉCole PolyteCHniQue FÉdÉRale de lauSanne

ccLE LIVRE

LA FRACTURE CRYPTOGRAPHIQUE Insécurité numérique : nos vies privées en libre accès ? De Serge Vaudenay Éditions PPUR 202 pages, 29,50 euros ccEt AuSSI

PRÉVENIR LES CYBERATTAQUES Cette deuxième édition fait le point sur les hackers, virus, spam et autres risques pour la sécurité informatique. Elle aborde notamment les menaces qui pèsent sur le Web 2.0, les méthodes inédites de détournement des navigateurs Web, la problématique des ordinateurs portables et la vulnérabilité des réseaux sans fil. Un répertoire d’adresses Web aide à maintenir une veille sécuritaire efficace. Tout sur la sécurité informatique De Jean-Philippe Bay Édition Dunod (2009) 240 pages

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Agrégé de mathématiques, Serge Vaudenay détient un doctorat en informatique à l’université Paris 7. Chargé de recherches au CNRS, il enseigne d’abord à l’École normale supérieure et l’École polytechnique. Depuis 1999, il est professeur à l’École polytechnique fédérale de Lausanne, en Suisse, où il dirige le Laboratoire de sécurité et de cryptographie qu’il a créé.

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D.R.D.R.

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LeS JeUX

ccL’ÉnIgme

Chasse aux aiguilles proposée par cc PIERRE BERLOquIn

Les montres et les pendules traditionnelles, qui affichent l’heure avec trois aiguilles, sont plus fascinantes que les écrans à affichage digital qui se trouvent maintenant sur la plupart des gadgets. L’intérêt des cadrans à aiguilles est que chacune des trois aiguilles a son propre rythme. L’aiguille des heures fait un tour du cadran en douze heu-

res. Pendant ce temps, l’aiguille des minutes en fait douze fois le tour et l’aiguille des secondes 12 x 60 soit 720 fois le tour. Quand la demi-journée de douze heures commence, les trois aiguilles coïncident exactement, à la verticale, en pointant sur le chiffre douze. Par la suite, inévitablement, les aiguilles se croisent les unes les autres.

Au cours de ces croisements, combien peut-on en compter où les trois aiguilles coïncident à nouveau exactement, comme à l’instant du départ ?

RETROUVEZ LA RÉPONSE DE CETTE ÉNIGME sur notre site Internet www.industrie-technologies.com, en tapant dans le champ de recherche le titre de l’énigme

ccPHoTo-qUIZZ

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2 A. Un casque de footballeur américain B. Une chambre individuele de test acoustique C. Un casque de mesure de l’activité cérébrale

3 A.La structure d’un système de rétroéclairage à LED d’écran LCD B. La structure d’un matériau supraconducteur à haute température C. Les motifs d’impression d’un CD audio

SOLUTION : 1-C, 2-A, 3-B

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A. Les contacts électriques d’une puce encartable B. Une pièce en cuivre traitée au laser C. Une pièce en cuivre revêtue de graphène

Que représentent ces photos étonnantes ?

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mISe À nU

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L’appareil de recherche de victimes d’avalanche expliqué par un guide de haute montagne

Fans de poudreuse, si vous êtes incapables de ne pas succomber à la tentation du hors-piste, pensez à vous équiper d’un Arva. Un quoi ? Un appareil de recherche de victimes d’avalanche, outil indispensable pour sauver vos amis ensevelis, dont l’espérance de vie ne dépasse pas les quinze minutes.

La techno dont vous êtes Le héros ccFICHE tECHnIquE

ORTOVOX S1 PLUS Date de sortie été 2011

Fréquences : 457 kHz Portée maximale : 55 m Alimentation : 2 piles LR 03 1,5 V Autonomie : 350 heures en émission, 10 heures en réception Poids : 224 g (avec piles et sangles). Housse 120 g Dimensions : 123 x 80 x 30 mm Température de fonctionnement : de – 20 à + 45 ° C Prix : 390 euros. Garantie : 5 ans

UN POUR TOUS, TOUS POUR UN Les retours d’avalanches sont fréquents. Si l’une des personnes qui cherche les victimes est ensevelie à son tour, son appareil passera automatiquement en mode émission de signal. Un capteur de mouvement relié à un chronomètre ordonne ce changement de mode après 60 ou 120 secondes d’immobilité du chercheur, selon le réglage effectué. ÉLÉMENTAIRE MON CHER WATSON L’intelligence embarquée doit trier les signaux arrivant simultanément des personnes emprisonnées sous la neige. Ces signaux n’ont pas d’identifiant (le numéro sur un téléphone portable), ils sont donc triés en fonction de l’amplitude et de la longueur des trains d’ondes reçus ainsi que des pauses qui les séparent. Ce traitement détermine le nombre de victimes (jusqu’à cinq) et indique leur position sur l’écran.

SANS PEUR ET SANS REPROCHE Des chocs, des températures très basses et de l’humidité. Pas simples comme conditions pour un outil électronique. Pour résister, le boitier en polycarbonate est vissé, collé puis il est recouvert d’une couche en plastique et d’une couche de laque. À l’intérieur, chaque composant a sa place. Rien ne bouge. En fin de fabrication des appareils sont pris aléatoirement pour des tests de résistance, dont notamment une heure dans un seau d’eau.

Antenne X HEUREUX QUI COMMUNIQUE En mode réception, la triangulation du signal reçu par les trois antennes (X, Y, Z) permet une localisation précise de la victime. En transmission, seule l’antenne X émet sauf si elle se retrouve à la verticale, une mauvaise configuration pour que le chercheur puisse recevoir le signal. D’où un capteur embarqué qui ordonne à l’antenne Y de prendre le relais, s’il mesure un angle de plus de 60° entre l’antenne X et l’horizontale.

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Antenne Y

QUE LA FORCE SOIT AVEC TOI Les composants les plus économes énergétiquement ont été sélectionnés (écran, microprocesseur) pour que le tout ne fonctionne qu’avec deux batteries d’1,5 volt. Un convertisseur permet d’atteindre les 3,3 volts nécessaires au fonctionnement en réception. L’émission, n’utilise, elle, que 0,2 volt.

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PROTOTYPE ORTOVOX S1 PLUS




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