Magazine IT n° 941

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SUR NOTRE SITE, DÉCOUVREZ COMMENT RECYCLER L’INDIUM

N°941ccFÉVRIER 2012 - 11

www.industrie-technologies.com

MÉTAUX RARES

POURQUOI L’INDUSTRIE EN RAFFOLE… ET DOIT APPRENDRE À S’EN PASSER ccPAGE 22

PORTRAIT ccPAGE 64

GUIDE D’ACHAT ccPAGE 48

L’entrepreneur qui compte devenir 9 terminaux logistiques le Steve Jobs de la robotique mobiles Bruno Maisonnier, PDG d’Aldebaran Robotics.

Notre sélection de 650 à 2 000 euros.


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EDITO

J.C. BERTINI POUR IT

N’éteignez pas la télé mobile C’est une mauvaise nouvelle pour notre industrie audiovisuelle. La télévision mobile personnelle (TMP), à l’étude depuis 2004, ne verra pas le jour comme prévu en 2012. Faute d’une solution viable pour le déploiement d’un réseau de télédiffusion dédié, elle semble enterrée en France. Du moins temporairement. Dommage ! L’industrie française dispose dans ce domaine d’un savoir-faire technologique de pointe, reconnu dans le monde entier. Aux côtés de poids lourds comme France Télécom, Technicolor, Thales ou TDF, une flopée de start-up connaissent un succès international. On peut citer DiBcom dans les puces de réception, Envivio dans les algorithmes de codage vidéo au format Mpeg-4/H264, ou encore UdCast ccRIDHA LOUKIL dans les encapsulateurs de signal au format IP, équipeRÉDACTEUR EN CHEF rloukil@industrie-technologies.com ments clés du réseau de télédiffusion mobile. Cet échec est-il définitif ? Pas forcément. L’histoire des flops technos montre qu’un rebond est possible après un ratage. Le livre électronique en est un bel exemple. L’échec qu’il a connu lors de son lancement au début des années 2000 est en train de se transformer aujourd’hui en plébiscite. Comme le prouve le succès du Un échec techno est parfois temporaire. Kindle d’Amazon et même du Cybook du français Bookeen. Parce qu’entre-temps, la technoIl faut savoir logie a progressé, la lecture sur écran s’est banale transformer lisée, et des usages adaptés ont émergé. en succès. Rien ne dit que la télévision mobile ne bénéficiera pas d’une évolution similaire. En tout cas, le passage de la TNT à la prochaine génération de télédiffusion au standard DVB-T2, prévue vers 2015, pourrait lui offrir une seconde chance. Avec cette évolution technologique, plus besoin de déployer un réseau de télédiffusion dédié. Le réseau TNT serait en mesure de diffuser aussi la télé mobile, faisant tomber un obstacle technique majeur, la cause du fiasco actuel. Aux industriels de peaufiner leurs technologies. Aux jeunes pousses d’affûter leurs innovations. Aux acteurs de l’audiovisuel de trouver le bon modèle économique. La télé mobile est peut-être pour demain. cm

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SOMMAIRE

TENDANCES

EN COUVERTURE

TÉLÉVISION

MÉTAUX RARES

L’industrie est sous leur emprise

Les technologies à diodes crèvent l’écran

cc PAGE 24

cc PAGE 10

APPLICATIONS

MESURE

Piste de bob sécurisée

cc PAGE 11

NANOTECHNOLOGIES

Pour le polissage du verre optique on utilise de l’oxyde de cérium plus ou moins pur.

Lotion réparatrice d’écrans

Lanthane, cérium, praséodyme… L’auto est accro

cc PAGE 26

SUBSTITUTION

Les pistes pour réduire la dépendance

cc PAGE 12

cc PAGE 28

TÉLÉCOMS

RECYCLAGE

Débit sans fil quadruplé

Un gisement prometteur

cc PAGE 13

cc PAGE 30

MÉCANIQUE

Une dameuse défie les lois de la traction

POUR ALLER PLUS LOIN

cc PAGE 14

L’enquête continue sur Internet

ÉNERGIE

cc PAGE 32

La batterie dans tous ses états

cc PAGE 15

LE KIOSQUE cc PAGE 16

INFORMATIQUE

1 bit sur 12 atomes cc PAGE 18

BIOTECHNOLOGIES

Cellules souches pour produits cosmétiques

CH4

cc PAGE 19

ÉNERGIE

Hydrates de méthane : en route vers les nouveaux gaz de schiste ? cc PAGE 20

MÉTAUX RARES

Pourquoi l’industrie en raffole… et doit apprendre à s’en passer Après la ruée vers l’or, assistera-t-on à la course aux métaux rares ? Elle ne repose pas sur leur rareté, mais sur le faible nombre de pays producteurs, voire sur un monopole comme dans le cas des terres rares quasi-entièrement approvisionnées par la Chine. Sans ces précieux métaux, plus de produits électroniques hight-tech. Pour éviter la pénurie, deux stratégies, recyclage et substitution, doivent être menées de front. ccPAGE 22

LA PHOTO-TECH Truffé de panneaux solaires, le bolide Nuna6, s’est classé second lors du World Solar Challenge 2011. cc PAGE 34

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MISE À NU

LA VESTE TOMBÉE DU CIEL cc PAGE 78


SOMMAIRE

U n e vo c at i o n , p lU s d e 1 5 0 a n s d e m a n U t e n t i o n pa r c ro c h e t

EUROCHAIN

®

EXPÉRIENCES

le concentré d’innovations

PRODUITS GUIDE D’ACHAT

9 terminaux logistiques mobiles cc PAGE 48

FICHE OUTIL

Choisir un terminal mobile

cc PAGE 53

ENQUÊTE

Le laser dans l’atelier : on le garde ! cc PAGE 38

NOUVEAUTÉS

Notre sélection de produits classés en 7 secteurs de référence Composants mécaniques

RÉEMPLOI

Itancia offre une seconde vie aux téléphones cc PAGE 42

cc PAGE 55

ÉLectronique cc PAGE 56

nouveau

Électrotechnique

Recyclage

Techmay Logetiq valorise ses déchets en combustible cc PAGE 44

Télécoms cc PAGE 58

HACCP : maîtriser la sécurité et la qualité des aliments cc PAGE 45

PARCOURS LES 3 DIMENSIONS DE

Bruno Maisonnier, PDG d’Aldebaran Robotics cc PAGE 64

Ingénieur d’affaires : au plus près des besoins du client

cc PAGE 60

> Plus grandes capacités de levage. > Levage sur 1 brin jusqu’à 2,5 tonnes en FEM 2m. > Groupe d’utilisation FEM jusqu’à 3m.

Chimie-matériaux cc PAGE 62

de rapidité

INTELLIGENCES

> Large gamme de vitesses. > 25% plus rapide que la génération précédente.

ENTRETIEN

François Képès, directeur de recherche au CNRS

de sécurité > Fin de course électrique haut et bas. > Concept de limiteur de couple novateur. > Concept de noix de levage unique.

cc PAGE 72

d’ergonomie > Zone de préhension caoutchoutée sur le crochet de levage. > Nouvelle boîte à boutons ergonomique.

PAROLES D’AUTEUR

cc PAGE 67

Recherche

CAMPUS

cc PAGE 76

Et si la science était à bout

Apprendre à entreprendre cc PAGE 70

disponible ultérieurement.

de puissance

Équipement général

« Il faut démystifier démystifier la biologie de synthèse »

FICHE MÉTIER

*Capacité de charge jusqu’à 5000 kg,

Logistique-emballage cc PAGE 59

FICHE MÉTHODE

2012

cc PAGE 57

CAS

Palan électrique à chaîne pour charge de 63 à 5000 kg*

JEUX

L’énigme

L’oncle du neveu de l’oncle cc PAGE 77 CRÉDITS PHOTOS COUVERTURE : RÉA. SOMMAIRE : RÉA ; GETTY ; J. LOUSBERG ; T. GOGNY ; J.L. BERTINI

CE NUMÉRO COMPORTE : - UN ENCART ABONNEMENT BROCHÉ DE 4 PAGES ENTRE LES PAGES 2 ET 79

FÉVRIER 2012ccN°941

5

2, boulevard de l’Industrie - B.P. 20059 28509 Vernouillet cedex - France Phone : (33) 02 37 38 95 95 Fax : (33) 02 37 38 95 99 Internet : www.verlinde.com


Immeuble Antony Parc II 10, place du général de Gaulle BP 20156 92186 Antony Cedex Tél. : 01-77-92-92-92 Fax Rédaction : 01-77-92-98-51 Fax Publicité : 01-77-92-98-50

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INDEX

Une publication de Pour joindre vos correspondants, composez 01-77-92, suivi des quatre chiffres entre parenthèses indiqués après chaque nom.

Président Directeur général Christophe Czajka Directeur général délégué Julien Elmaleh RÉDACTION Directeur des rédactions Laurent Guez (9423) Rédacteur en chef Ridha Loukil (9480) Rédactrice en chef Editing Anne Debray (9251) Assistante de la rédaction Marielle Flèche (9425) Rédacteurs en chef adjoints Charles Foucault (9443) (Production, mécanique, organisation industrielle) Jean-François Prevéraud (9458) (Bureaux d’études, design, CAO, lettre Web) Secrétaire générale de la rédaction Christine Bradu (9496) Rédacteurs Ludovic Féry (9482) (Biotechnologies, matériaux, chimie et qualité) Hugo Leroux (9481) (Énergie, environnement, électrotechnique et sécurité) Didier Ragu (9435) (Nouveaux produits) ONT COLLABORÉ À CE NUMÉRO Lucile Chevalier, Erick Haehnsen/Agence TCA-innov24 et Wilfried Maisy RÉALISATION Secrétariat de rédaction Nicole Torras (9493), première secrétaire de rédaction Directeur artistique Gérard Quévrin (9494) Service Photo Bernard Vidal (9490) Infographie Florent Robert Conception graphique Rampazzo & Associés COMMERCIAL Directrice commerciale du pôle Industrie Béatrice Allègre (9362) Directeur adjoint de la publicité Éric Talley (9578) Chef de publicité Flora Morel (9361) Régions Thierry Borde, directeur (04-72-84-27-54) Est Clarisse Michel (03-88-84-36-06) Italie Jean-Pierre Bruel ([031]751-494) Allemagne/Suisse/Autriche Axelle Chrismann (9259) Benelux (Bruxelles) Anne Stuckens ([02]647-67-34) Grande-Bretagne François Krébel ([01-483]72-02-14 et 72-03-26) Etats-Unis Lawler Communications, Larry Lawler ([001]914-698-66-55) Espace Industrie - Contact Industrie - Service publicité Elodie Merat (9985) La direction se réserve le droit de refuser toute insertion sans avoir à justifier de sa décision. WEB ET DATA Directeur commercial Antoine Valle (9513) CONFÉRENCES-EVÉNEMENTS (9290) ADMINISTRATION-GESTION Directeur administratif et financier Stéphane Deplus (9402) Responsable juridique Mireille Monnier (9744) Directeur des affaires sociales Frédéric Sibille (9444) Directrice fabrication et achats Fabienne Couderc (9314) MARKETING, DIFFUSION-ABONNEMENTS Directeur Jean-Baptiste Alline (9781) Abonnements Laurence Vassor (9788) Promotion Marie-Sophie Leprince ( 9808) et Isabelle de Goüyon Matignon (9811) Marketing Damien Delhomme (9786)

Les entreprises et les établissements cités

24M Technologies. . . . . . . . . . . . . . 15 ccA Ademe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30, 42 Agence spatiale européenne (ESA). . . . . . . . . . . . . . 78 Aldebaran Robotics . . . . . . . . . . 64 Alstom . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18, 22 Alstom Transports . . . . . . . . . . . . . 38 Ames Laboratory. . . . . . . . . . . . . 22, 28, 32 Areva . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22 Artemisinin Enterprise . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72 Arts et Métiers ParisTech . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70 Aztec . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 ccB Banque Louis Dreyfus . . . . . 64 BMW. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28 Bretagne Télécom . . . . . . . . . . . . . 70 Bureau de recherches géologiques et minières . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22

Numéro de commission paritaire : 0612T81775. Numéro ISSN : 1633-7107. Dépôt légal : à parution. Impression : Imprimerie de Compiègne, 60205 Compiègne. Industrie et Technologies est édité par Groupe Industrie Services Info SAS au capital de 38628352 euros. Siège social: 10 place du général de Gaulle 92160 Antony. RCS Nanterre 442.233.417. 10. Siret: 442 233 417 00041. TVA: FR29442233417. Principal actionnaire ETAI. Toute reproduction, représentation, traduction ou adaptation, qu’elle soit intégrale ou partielle, quels qu’en soient le procédé, le support ou le média, est strictement interdite sans l’autorisation de l’éditeur, sauf dans les cas prévus par l’article L.122-5 du code de la propriété intellectuelle. Seules sont autorisées les reproductions réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et les analyses et courtes citations justifiées par le caractère scientifique ou d’information de l’œuvre dans laquelle elles sont incorporées. (loi du 11 mars 1957, art. 40 et 41, et code pénal, art. 425). Copyright Groupe Industrie Services Info SAS. Tous droits réservés

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Keep’Motion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38

Siemens. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22, 72 Snecma . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38

Fiat . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28

Kodak . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

Sony . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

ccF

First Solar

ccK

.............................

L’Oréal. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19 Laboratoire d’ingénierie des systèmes de Versailles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64

Ford . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28

Lectra . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38

Fujifilm . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18 ccG General Electric . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22, 28, 34 Google . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48, 64 Grado Zero Espace . . . . . . . . . . . . 78 ccH

ccD Darpa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11 Dassault Aviation . . . . . . . . . . . . . . 38 Datalogic . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48 DHL . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53 ccE EADS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38 École des mines d’Alès . . . 70 École nationale supérieure de chimie de Lille . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28 Eos Energy Storage . . . . . . . . . . . 15 ES Technology . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38 Esa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34 ESTP. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67 ETDE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67

M3Mobile . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53 Marine Reasearch Laboratory. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 MIT. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16, 72

Hager . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38

Mitsubishi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30

Hitachi. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30

Mitsubishi Electric . . . . . . . . . . . . . 10

Honda. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28

Motorola. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48, 53 Muséum national d’histoire naturelle . . . . . . . . . . . 34

Honeywell . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48, 53

IBM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18, 64 Inéris . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 Ingénieurs et scientifiques de France (IESF) . . . . . . . . . . . . . . . . . 70

Coved . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30

ccM

Mercedes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28

Centrale Paris . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70 Centre national du design . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9

Crédit agricole . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64

LG . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 Local Motors. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11

IER . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53

ConocoPhillips . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20

ccL

Foba . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38 Fondation Bill et Melinda Gates . . . . . . . . . . . . . . . . 72 Food and drug administration . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8

Centrale Lille . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70

Clean Coal UK . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 Comité pour les métaux stratégiques (Comes) . . . . . 30

SSE Renewables . . . . . . . . . . . . . . . . . 18

30

ccI ccC

Datamobile . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53 TARIFS ABONNEMENTS France (TVA 2,10 %) 1 an, 11 numéros + accès Web : 105 euros TTC Etudiants/Demandeurs d’emploi 55 euros TTC (sur justificatif) Etranger nous consulter Règlement à l’ordre d’Industrie et Technologies Pour l’UE, préciser le numéro de TVA intracommunautaire Librairie (vente des numéros déjà parus et des annuaires) 4288 Annuaires (TVA 5,5 % incluse) «L’Atlas des usines»: 230 euros TTC (papier) 650 euros (format xls)

Facebook. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64

Innovaxiom . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 Insa de Rennes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67

ccN Neelogy . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9 Nestlé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19 Nexans . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9 NTT. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13 Nuon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34 ccO

Insa Lyon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70 Institut d’études géologiques des États-Unis (USGS) . . . . . 20 Institut de chimie et des matériaux de Paris-Est. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22 Institut de médecine spatiale au centre spatial allemand DLR de Cologne (Allemagne) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34 Institut français du pétrole et des énergies nouvelles (Ifpen) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20 Institut Fraunhofer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11, 32 Institut nucléaire japonais (JNC) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13

Rofin Sinar . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38

Institut Öko . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32

RWE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9

OCDE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72 Office européen des brevets . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12 OMS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72 ccP Pidion. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53 Pillsbury . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45 Psion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48, 53 ccR RAGT Énergie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44 Recupyl . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30 Restoration Robotics . . . . . . . . . . . 8 Rhodia . . . . . . . . . . . . . 22, 30, 26, 32

Intermec . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48, 53 Irepa Laser. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38, 38 Itancia . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42

ccS Samsung . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10, 19 Sanofi Aventis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72 Schloesser Prodeil . . . . . . . . . . . . . 38

STMicroelectronics . . . . . . . . . . . . . . . 8 Supméca . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 SVA Jean Rosé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48 ccT Techlase . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38 Techmay Logetiq. . . . . . . . . . . . . . . . 44 Télécom ParisTech . . . . . . . . . . . . 70 TerraNova . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30 Tesla Motors . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28 Timken Europe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38 Toyota . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26, 28 Trumpf . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38 ccU Umicore . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26, 30 Université de Bergen (Norvège) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20 Université de Caen . . . . . . . . . . . . 67 Université de Delft (Pays-Bas). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34 Université de Lille 2 . . . . . . . . . . 67 Université de Montpellier 2 . . . . . . . . . . . . . . . . 67 Université de Pittsburgh (États-Unis). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12 Université de San Diego (États-Unis). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 Université de Tohoku (Japon). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28 Université de Tokyo (Japon). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64 ccV Verhaert Space . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34 Violet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64 ccY YouTube . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14


Six axes

pour une infinité de possibilités

Système de vision intégrée

4

Montage au sol, au plafond et en angle

Version 4 axes avec un axe de rotation au poignet pour la prise de pièces ultra-rapide

6

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0.5 kg de charge embarquée

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www.industrie-technologies.com Entrez dans le laboratoire qui élève les biopixels.

Les vidéos du robot anti-calvitie décoiffent !

LE BLOC-NOTES DE LA RÉDACTION CRÉA’TIF

Cette calvitie naissante vous déprime ? La perspective

Un robot qui ne coupe pas les cheveux en quatre.

CARTON

ROUGE

de passer des heures sur le billard pour la contrer vous fait peur? peur ? Le système Artas, de la société américaine Restoration Robotics, peut redonner votre liberté d’expression capillaire. Les caméras de son bras robotisé analysent chaque follicule de cheveux des zones encore pourvues de votre crâne. L’intelligence embarquée définit ceux à prélever en fonction de leur implantation, dans des aires différentes pour rendre ces prélèvements indétectables après cicatrisation. Le poinçon automatisé récupère ainsi 600 à 700 greffons en une heure, soit trois à quatre fois plus que le ferait un chirurgien entraîné à la FUE (follicular unit extraction). La greffe sur les parties chauves demeure, elle, manuelle. L’Artas a été validé par la FDA (Food and drug administration) en octobre dernier. cm

DÉBROUILLARD

Voilà un robot d’exploration qui aimera avoir les pieds dans la gadoue ! Plutôt que de miser

sur des batteries (trop limitées), les chercheurs de la Marine Reasearch Laboratory veulent initier leurs drones à l’autosuffisance énergétique. Pas mystiques pour un sou, ils développent des piles à combustible microbiennes (PCM). En guise d’électrodes, des bactéries métabolisent Des bactéries en guise de batterie. la matière organique environnante pour en tirer des électrons. Pratique dans les lieux difficiles d’accès : les grands fonds marins et l’espace. cm

ÉRUPTIF Grille-pain dans l’âme, cette prise

s’éjecte au bout de dix minutes de calme électrique. Un système très prisé des écologistes branchés.

C’est que nos appareils sont pernicieux : même éteints, ils peuvent consommer de l’électricité par le simple fait d’être branchés. Lauréat des Red dot awards, ce design zéro gâchi séduira les ayatollahs de l’économie d’énergie… que les rebranchements systématiques risquent tout de même de lasser rapidement. cm

BROUILLE SPATIALE

Guerre froide, le retour? L’imbroglio autour de la chute de la sonde spatiale russe Phobos-Grunt en a le goût. Lancée le 8 novembre 2011, elle devait prélever des échantillons sur Phobos, une lune de Mars. L’engin, déclaré «perdu» quatre jours plus tard, est tombé le 15 janvier au large du Chili. Tandis que les autorités russes accusaient les émissions en provenance d’un radar yankee, les américaines refusaient de participer à l’enquête visant à expliquer l’accident. Au final des puces électroniques inadaptées à une utilisation dans l’espace ont été reconnues coupables.

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N°941ccFÉVRIER 2012

PLANTAGE

« @mainverte, j’ai soif ! »

Tout le monde sait combien l’ordinateur peut, en nous coupant de la réalité, mener à la catastrophe (pâtes trop cuites, café bouilli, etc.). Le Botanicalls kit utilise cette addiction des temps modernes pour que nos plantes soient bien gardées. Cette sonde d’humidité high-tech convertit la pépie des végétaux en twitts dès que ces derniers ont besoin d’être abreuvés. À vos arrosoirs ! cm

Polies, les plantes connectées twittent aussi “merci”.


LA PENSÉE DU MOIS Encouragez l’innovation. Le changement est notre force vitale, la stagnation notre glas. David M. Ogilvy, homme d’affaires et publicitaire britannique (23 juin 1911 – 21 juillet 1999)

WEB c www.industrie-technologies.com

ÉLECTROTECHNIQUE Câble supraconducteur d’un kilomètre

BIOHACKING

Voici sans aucun doute le pixel le moins énergivore du monde.

Et pour cause: sa lumière provient d’Escherichia coli. En trafiquant l’horloge interne de ces bactéries, l’homme savait déjà faire briller en cœur Un écran éclairé des milliers de micro-organismes. par E.coli : Le piratage du vivant vient de passer une idée lumineuse. à une autre échelle, puisque des chercheurs de l’université de San Diego ont réussi à synchroniser 50 à 60 millions de ces microbes accueillant une protéine fluorescente. De quoi fabriquer des mini-écrans de la taille d’un trombone contenant quelque 13000 biopixels stimulés par un afflux gazeux. Avec la hausse du prix de l’électricité, nul doute qu’une télévision fonctionnant sur ce principe aurait un succès contagieux. cm

AVATAR Avez-vous bien enfilé votre combinaison ?

Le fournisseur allemand d’énergie RWE va remplacer un câble de haute tension en cuivre reliant deux transformateurs à Essen, par un câble supraconducteur d’un kilomètre, refroidi à l’azote liquide (–200 °C). Il détiendra alors le record du monde de longueur. Produit par Nexans, ce câble concentrique triphasé de 10 kV pourra transporter 40 MW. cm Rubrique : Énergie ou électrotechnique

DESIGN Création d’un centre national

Le gouvernement a annoncé un plan d’ensemble en faveur du design avec la création d’un Centre national du design. Créé à partir de l’APCI, il aura pour missions d’affirmer le rôle stratégique du design dans l’économie, d’améliorer la compétitivité des entreprises françaises et de favoriser le développement des métiers du design. cm Rubrique : Conception ou méthodologies

Start-up Les nanos mesurent le courant

Neelogy a mis au point des capteurs de courant qui se clipsent simplement sur les câbles à tester. La start-up a pour cela utilisé un matériau nano-structuré alliant la souplesse d’un polymère aux propriétés magnétiques d’une céramique. Une technologie non intrusive, précise de 10 ampères à plusieurs milliers d’ampères. cm

UC SANDIEGO / YOUTUBE ; D.R.

Rubrique : Nanotechnologies ou énergie

Vous êtes désormais prêt à modéliser vos gestes en temps réel. Truffée de capteurs magnétiques et d’accéléromètres en technologie Mems (système microélectromécanique), cette tenue signée STMicroelectronics reconnaît tous les mouvements de votre corps. Un module électronique, à base d’un microcontrôleur 32 bits et d’un logiciel dédié, traduit les informations en un modèle numérique affiché à l’écran. Votre rééducation médicale ou votre entraînement sportif prend une tout autre dimension. Sans compter les applications de réalité augmentée. cm

CHAQUE SEMAINE suivez l’actualité de l’innovation sur www.industrie-technologies.com avec nos deux newsletters:

l’Hebdo de la Techno le mardi et la Lettre de la Conception et du Design le jeudi.

FÉVRIER 2012ccN°941

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TENDANCES

Le téléviseur Oled de Samsung sous toutes les coutures.

Télévision Les technologies à diodes crèvent l’écran Les téléviseurs à écran Oled ont été la grande vedette du dernier Consumer electronics show de Las Vegas. Ils devraient être commercialisés dès cette année. Mais ce n’est pas la seule technologie à venir titiller les postes LCD et plasma. Une alternative à base de LED pourrait contribuer aussi à bousculer le marché.

D

vue, de temps de réponse et de contraste. Les écrans plasma, eux, ne supportent pas l’affichage prolongé d’images fixes et souffrent d’un décrochage précoce de luminosité. Comme par magie, la technologie Oled efface tous ces agréments, tout en rendant les téléviseurs plus minces, plus légers et plus sobres en énergie. Ainsi, le modèle de LG mesure 5 mm d’épaisseur et pèse 7,5 kg, contre respectivement 30 mm et 27 kg pour ses équivalents LCD les plus minces. cc Un

design sans contrainte

Autre intérêt : adaptée à des substrats polymères et plastiques, l’Oled ouvre de nouvelles perspectives en design, avec la possibilité de disposer demain des téléviseurs avec un écran sphérique ou souple, voire sous forme de grande feuille enroulable.

6 millions de LED sur un écran c Sony explore une autre voie : les Led directes comme sur les écrans géants d’affichage public déjà proposés par Mitsubishi Electric. Son prototype de 55 pouces combine 6 millions de Led. Une diode tous les 0,2 mm, contre 4 à 16 mm pour les afficheurs publics. Chaque pixel associe trois Led, une rouge, une verte et une bleue, pour former directement l’image. Cette technologie offre la même qualité d’image que les Oled en couleurs avec deux atouts supplémentaires : la maturité et une durée de vie supérieure à 40 000 heures. Mais on ignore si elle est facile à produire et quand elle sera commercialisée.

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N°941ccFÉVRIER 2012

Samsung présentait au Consummer electronics show son écran Oled doté d’une diagonale de 55 pouces pour 8 mm d’épaisseur.

La technologie Oled a été inventée en 1984 par Kodak. Son développement dans l’affichage a démarré à la fin des années 1990 pour prendre son véritable envol ces dernières années sous l’impulsion de Samsung. Mais jusqu’à ce début d’année, elle se cantonnait à des écrans de petite taille (moins de 7,7 pouces) utilisés principalement dans les smartphones et les tablettes. Seul un téléviseur de LG l’exploite aujourd’hui. Mais il ne mesure que 15 pouces. À peine la taille d’un écran de PC portable standard. cc Tripler

Le prototype d’écran 55 pouces à Led directes de Sony.

la durée de vie

L’extension aux grands formats se heurtait jusqu’ici à des problèmes de matériaux et de fabrication. Les matériaux électroluminescents des Oled présentent l’inconvénient de s’user trop vite, limitant la durée de vie à 10 000 voire 15 000 heures, contre 30 000 à 60 000 pour les technologies LCD et plasma. Si les produits à renouvellement rapide comme les terminaux portables s’accom-

D.R.

ix-sept ans après le lancement des premiers postes à écran plat, la télévision s’apprête à vivre un second chambardement en adoptant les écrans à diodes électroluminescentes organiques (dits Oled, pour Organic light emitting diode). Cette technologie a attiré tous les regards au dernier Consumer electronic show, l’incontournable salon de l’électronique grand public qui s’est déroulé du 10 au 13 janvier, à Las Vegas. Deux prototypes de 55 pouces y ont été présentés, l’un par LG, l’autre par Samsung. Ils devraient être commercialisés d’ici la fin 2012, ouvrant une ère nouvelle dans la télévision. Aujourd’hui, deux technologies d’écran plat se partagent le marché : LCD et plasma. Aucune n’est parfaite. Les écrans LCD présentent des problèmes d’angle de


MARQUEUR DE MATURITÉ IT

RECHERCHE

DÉVELOPPEMENT

TENDANCES

PRODUCTION

Grâce à cet indicateur, repérez le stade de développement des innovations que nous avons sélectionnées.

DEUX VARIANTES D’ÉCRANS OLED EN LICE

Mesure Piste de bob sécurisée À Vancouver, en 2010, un lugeur géorgien s’est tué en sortant de la piste à près de 140 km/h. En 2014, afin que les JO de Sochi (Rus-

sie) ne soient pas endeuillés de la sorte, les ingénieurs chargé de la conception de la piste de bobsleigh, luge et skeleton ont fait appel à l’Institut Fraunhofer de mécanique des matériaux. Là, dans un cylindre en rotation de 3,8 mètres de diamètre recouvert de glace, des vérins hydrauliques appliquent sur des patins le poids d’un équipage. Avec la vitesse, le simili bobsleigh dévie du centre de la piste, tandis que des capteurs mesurent les forces de friction entre les lames et la glace. Ces données sont utilisées pour que la piste de Sochi ne permette jamais d’atteindre une friction trop faible, synonyme de vitesse trop élevée et d’accident potentiel. cc C. F. cc OLED BLANCHES

Conception L’innovation devient l’affaire de tous

PRINCIPE : Tous les sous-pixels de l’écran émettent dans le blanc à partir d’Oled bleues couvertes de phosphore jaune. Les teintes sont ensuite générées à l’aide d’un filtre de couleurs, comme sur les écrans LCD. AVANTAGES : Un procédé de fabrication simple. Il présente aussi l’intérêt d’éviter les Oled vertes et rouges, dont la durée de vie est plus courtes que celle des bleues. Adoptée par LG

cc OLED COULEURS PRINCIPE : Chaque pixel associe trois Oled : une rouge, une verte et une bleue. La combinaison des trois génère toutes les teintes sans passer par un filtre de couleurs. AVANTAGES : Un meilleur rendu des couleurs et un rapport de contraste plus élevé. Mais une fabrication plus complexe et donc plus chère.

D.R.

Choisie par Samsung

modent fort bien de cette limite, il en va différemment pour la télévision qui exige une durée de vie d’au moins 30 000 heures. Le fait que Samsung et LG, actuellement numéros un et deux de la télévision dans le monde, lancent la technologie signifie qu’ils sont parvenus à remplir cette exigence. Comment ? Aucun détail technique n’a filtré.

Côté fabrication, les Oled des écrans actuels sont déposés sur un substrat en verre par un procédé chimique sous vide. Peu efficace, ce procédé est également inadapté aux grandes tailles. Pour les grands formats, il faut passer à une déposition par impression. Ce que LG et Samsung vont probablement faire. Mais changer de procédé ne suffit pas. Il faut également changer d’outil de production. La fabrication des écrans plats est une affaire de génération d’usine. Elle s’appuie sur un panneau en verre appelé glace-mère. En fin de process, le panneau est découpé en plusieurs écrans. Plus il est grand, plus la productivité est élevée. À chaque génération d’usine correspond une taille de panneau. Les écrans Oled actuels sont produits dans des usines de génération 5,5 (glace-mère de 1,3 x 1,5 m). LG a franchi un pas décisif en construisant, en Corée-du-Sud, une usine de génération 8 (glace-mère de 2,2 x 2,5 m), comparable aux usines d’écrans LCD de télévision les plus courantes actuellement. Signe que la télévision Oled est bien dans les starting-blocks. ccR. L.

Le XC2V est le premier véhicule militaire « open source ».

Comment faire pour développer rapidement et efficacement un nouveau projet sans bureau d’études ? La réponse traditionnelle était

la sous-traitance d’études. Mais, à l’heure de l’Internet et de la participation des clients au développement des produits qui leurs sont destinés, place à la Crowd innovation (innovation par la foule). Il s’agit de lancer sur le Net, à travers une plate-forme de travail collaboratif telle PlanetInnov, un challenge pour une durée déterminée. Les différentes contributions ne seront visibles que par l’initiateur, qui sélectionnera les meilleures idées pour en intégrer tout ou parties dans son projet. Aux États-Unis, la Darpa (agence américaine chargée des projets en recherche avancée pour la défense) a ainsi fait développer XC2V, un véhicule militaire, par Local Motors et sa communauté. Pas moins de 162 contributions ont été retenues pour cet avant-projet. Reste à bien définir les outils et les formats informatiques utilisables, ainsi que les modes de rétribution et les droits de propriété intellectuelle. ccJ-F. P. FÉVRIER 2012ccN°941

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TENDANCES

Nanotechnologies Lotion réparatrice d’écrans Gouttelette d’huile

LOTION Flux

Nanoparticules de séléniure de cadmium (CdSe)

ÉCRAN

fissures À chaque application les CdSe, hydrophobes, sont attirés vers les parois des fissures, également hydrophobes.

SOURCE : INDUSTRIE ET TECHNOLOGIES

50 PASSAGES POUR EFFACER LES FISSURES

La nanomédecine s’attaque aux produits électroniques. Des chercheurs de l’université de Pittsburgh

(États-Unis) ont conçu une lotion qui comble les fissures des surfaces inorganiques. Leur recette : des gouttelettes d’huile stabilisées grâce à un tensioactif forment des microcapsules renfermant des nanoparticules de séléniure de cadmium (CdSe). Appliquées cinquante fois de suite sur la surface d’un film rayé, en le laissant sécher entre chaque application, les microcapsules déversent le CdSe dans les sillons. Le caractère hydrophobe des fissures attire les nanoparticules, alors que la surface, hydrophile, les repousse. Le rinçage emporte les restes d’huile. Une telle formule revêt deux intérêts : la restauration des propriétés d’un matériau endommagé, ou tout simplement la détection des défauts. cc L. F. cc BAROMÈTRE

Innovation Record de dépôts de brevets en Europe c Les brevets ne connaissent pas la crise. L’Office européen des brevets a enregistré 243 000 demandes en 2011, un chiffre en hausse de 3 % par rapport à 2010. Mais 62 % des dépôts proviennent de pays non européens. L’Asie et les pays émergents se montrent les plus dynamiques avec une progression de 27 % pour la Chine, 26 % pour la Russie, 13 % pour l’Inde et 12 % pour le Japon. Les six pays ayant déposé le plus de brevets en Europe en 2011

- 2,5 %

46 934

+ 12 %

33 289

+ 0,5 %

États-Unis

Japon

Allemagne

(Nombre de demandes de brevets et progression par rapport à 2010) 16 153

13 324

11 862

+ 27,2 %

+8%

+ 1,5 %

Chine

Coréedu-Sud

France

SOURCES : Office européen des brevets

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D.R.

59 089


Consulter le classement des 50 pays ayant déposé le plus de brevets en Europe en 2011.

Télécoms Débit sans fil quadruplé Télécharger sans fil un DVD en seulement 10 secondes d’une borne multimédia ! Ce sera possible avec la techno-

logie sans contact à 60 GHz développée par NTT. Elle porte le débit à 15 Gbit/s, quatre fois celui des versions actuelles. L’opérateur télécoms japonais est parvenu à ce résultat en combinant quatre canaux de transmission radio, au lieu d’un seul. Et ceci sans faire exploser l’encombrement. Le module émetteur-récepteur radio intègre l’antenne sur une face et le circuit microondes sur l’autre. Il tient sur un pavé céramique de 12 millimètres de côté. De quoi aboutir à un transmetteur complet de 119 x 59 x 33 mm. Application visée : les kiosques de distribution de contenu numérique dans les gares, commerces et autres espaces publics. cc R. L.

cc EN BREF

Nucléaire À la pêche au césium radioactif

Double course d‘approche et de bridage breveté avec fonction turbo pour des forces de plaquage pouvant atteindre jusqu‘à 40000 N Centrage conique de haute précision avec une répétabilite de changement < 0,005 mm pour une précision extrêmement élevée Une conception modulaire très vaste avec plus de 500 variantes de serrage de pièce Absolument sans entretien grâce à des modules fermés hermétiquement

Matériaux Les frigos changent de phase

Le programme de recherche européen Frisbee travaille à intégrer des matériaux à changement de phase dans les équipements frigorifiques. En fondant, ces matériaux absorbent la chaleur environnante. Ils maintiennent ainsi la température à l’intérieur du frigo sans consommer d’électricité. Activés pendant les pics de consommation, ils évitent d’acheter l’énergie quand elle est la plus chère. Les premiers prototypes sont prévus en 2013. cm

RECHERCHE

DÉVELOPPEMENT

CHANGEZ! Le système de bridage point zéro de la prochaine génération.

L’institut nucléaire japonais (JNC) propose une nouvelle méthode pour extraire le césium radioactif des eaux polluées. Première étape: le fixer chimiquement avec du ferrocyanure. Deuxième étape: magnétiser l’agglomérat avec du chlorure de fer. Dernière étape: récolter le tout avec un aimant. À la clé, une dépollution plus rapide que par la voie classique de filtration des particules par zéolithes. JNC va industrialiser son procédé pour traiter les eaux de Fukushima. cm

D.R.

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SIMODEC - LA ROCHE SUR FORON 6 - 9 mars 2012 - Hall D, Stand I 07 CFIA - RENNES 13 - 15 mars 2012 - Hall 8 Stand B 35 Les matériaux à changement de phase sont encapsulés dans des polymères pour stocker le froid.

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PRODUCTION

FÉVRIER 2012ccN°941

13 L‘ULTIME PRECISION DU LEADER DE COMPETENCE EN TECHNIQUES DE SERRAGE ET SYSTEMES DE PREHENSION.


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TENDANCES

Comprenez les innovations d’Aztec en regardant la dameuse en piste.

cc EN BREF

Mécanique Une dameuse défie les lois de la traction

Erratum Vidéo mécatronique

Les pistes de ski sont de plus en plus pentues et les couches de neige s’amincissent. Pour que le poids des dameuses (plus de 10 tonnes) ne les détériore pas, leur ascension est désormais assistée par un treuil. Avant de se lancer sur ce marché, l’entreprise grenobloise Aztec a inventé un nouveau système de traction. cc C. F. RÉPARATION RAPIDE c Plus besoin d’aller chez le mécanicien faire remplacer tout le câble lorsqu’il casse. La fibre synthétique, creuse, se répare en dix minutes, sur le site, par épissure : il suffit d’insérer l’extrémité tombée dans celle restée sur la machine.

GRAVITÉ TROMPÉE c Grâce à une structure déformable le point de rotation de la potence peut se déplacer d’un mètre. Que la dameuse descende ou remonte la piste, la force de traction du câble s’exerce toujours en amont du centre de gravité, évitant tout tête à queue.

CÂBLE ALLÉGÉ c Au lieu de l’acier classiquement utilisé, des fibres synthétiques composent les 1 200 mètres de câble des engins Aztec. Le touret passe ainsi de 800 à 80 kg, diminuant la consommation en carburant de 20 %. Un fil luminescent intégré lors du tressage rend le câble visible aux promeneurs nocturnes.

GUIDE SUBTIL c Sensible à l’abrasion, la fibre synthétique doit être le moins touchée possible. Pour qu’elle s’enroule de façon homogène le plan incliné qui porte le touret monte et descend alternativement tout au long de l’avancée.

Dans le dossier de couverture, de notre numéro 939 paru en décembre 2011, nous vous invitions à regarder une vidéo de soutenance d’une thèse à Supméca, sur la modélisation mécatronique (p. 40). Nous avons omis de préciser la source de la photo utilisée en illustration. Il s’agit d’une image extraite de cette même vidéo réalisée par la société Innovaxiom et publiée sur YouTube. cm

Biotechnologies Fabrication express de vaccins

La technologie VLP Express a fait parler d’elle en 2009, durant la dernière menace de pandémie grippale. Celle-ci avait alors permis d’obtenir, en un mois et demi seulement, un vaccin spécifique du virus H1N1, à partir de plants de tabac. Trois à cinq mois étaient nécessaires jusqu’alors. À partir de février 2012, une plate-forme du Genopole reprend le flambeau. Son but : adapter cette technique, sous licence, pour développer des vaccins contre d’autres virus. cm

cc AGENDA

des données numériques qualifiée de déluge de données ou Big Data. Cela constitue à la fois un défi en matière d’analyse et d’exploitation qu’une opportunité pour les entreprises dans le marketing, la logistique ou la sécurité. Le congrès Big Data Paris vise à décrypter ce phénomène annoncé comme la prochaine révolution de l’informatique. cm c Les 20 et 21 mars 2012 à Paris, Cité internationale universitaire. www.bigdataparis.com

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MARQUEUR DE MATURITÉ IT

RECHERCHE

DÉVELOPPEMENT

PRODUCTION

D.R.

Congrès Réseaux sociaux, e-mails, e-commerce, RFID… Autant de vecteurs à l’origine d’une explosion


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TENDANCES

Énergie La batterie dans tous ses états

cc EN BREF

Transports Sécuriser les systèmes embarqués

D.R.

Les scientifiques cherchent à exploiter au mieux les lois de la physique. Ils sont en

quête d’un successeur plus énergétique à la batterie lithium-ion. Dernier concept en date : une batterie semi-liquide. Ses électrodes, pôles des échanges électrochimiques, sont dispersées sous forme de nanoparticules dans un liquide conducteur, appelé électrolyte. Un véhicule électrique équipé de cette batterie se rechargerait simplement en renouvelant ce liquide à la pompe. La start-up 24M Technologies veut en sortir un prototype à la fin 2013. La même année, une autre start-up américaine, Eos Energy Storage, tentera de chambouler le stockage stationnaire de grande puissance en fabriquant ses premières batteries zinc-air. Cette chimie exploite le potentiel d’oxydoréduction du couple oxygène/métal. Une architecture compacte (nul besoin de stocker l’oxygène, contenu dans l’air) et stable. Reste à améliorer sa longévité. cc H. L. MARQUEUR DE MATURITÉ IT

HDRT –

Couronnes et circuits pour fortes charges

RECHERCHE

Cette batterie zinc-air d’Eos Energy Storage peut être chargée et déchargée 2 700 fois.

DÉVELOPPEMENT

Sources de multiples services, l’électronique embarquée et l’informatique communicante se développent dans l’aéronautique, le spatial et l’automobile. Elles sont aussi de potentielles cibles de piratage. Pour éviter toute vulnérabilité, la plate-forme Seises (systèmes embarqués informatisés, sécurisés et sûrs) propose un guide de bonnes pratiques et des outils de spécification. Elle a été mise en place dans le cadre du pôle de compétitivité Aerospace Valley. cm

PRODUCTION

MOUVEMENT CIRCULAIRE ET CONTINU

Vitesse et performances tour après tour

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Une gamme innovante de produits, tous conçus pour gagner du temps dans les opérations simples ou complexes de positionnement et d’assemblage. • Mouvement rapide et silencieux • Couronnes et secteurs avec denture d’entraînement • Diamètres de 93mm à 1600mm • Capacité de charge jusqu’à 40 000N PRT – Couronnes et circuits de précision

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TENDANCES

LE KIOSQUE Q

TROIS QUESTIONS À Christophe Proust

Presse Pas d’innovation sans usines

Ingénieur à la direction des risques accidentels de l’Ineris

Les États-Unis payent aujourd’hui des décennies de délocalisation des moyens de production vers les pays à bas coût. « La plupart des grandes entreprises ont perdu l’expertise pour les tâches complexes d’ingénierie et de conception nécessaires […] à l’industrialisation des technologies actuelles les plus innovantes » déplore Technology Review. Review Le magazine du MIT appuie son pamphlet sur des études universitaires et des exemples de start-up échouées. Il fustige ainsi un monde dans lequel les concepteurs n’ont aucun contact avec les usines. Selon lui, les start-up actuelles ne feront pas long feu en s’inspirant de l’industrie informatique américaine, qui délocalise et ne se concentre que sur le design. La revue américaine encourage donc les innovateurs des secteurs en plein boom (énergie et matériaux avancés) à s’entourer de compétences et de moyens de production locaux. cm

Clim auto: les risques sont exagérés L’eurodéputée Michèle Rivasi a dénoncé un fluide frigorigène envisagé pour la climatisation automobile, le 1234yf. Une étude allemande révèle ses dangers en cas d’incendie. Qu’en est-il?

c cRÉFÉRENCES : Technology Review, février 2012, « Can we build tomorrow’s breakthroughs ? »

Tout cela est exagéré. Il est vrai qu’à l’état pur, le 1234yf est plus inflammable que le fluide R134a traditionnellement utilisé. Mais ce qui importe, c’est le dégagement d’acide fluorhydrique en conditions réelles d’accident. Or, sur des systèmes de climatisation entiers, les essais de combustion conduits par l’Ineris montrent que ces deux gaz s’enflamment difficilement ; les risques toxiques sont donc sensiblement identiques. Et ils sont ténus.

Web Sept astuces pour les biocarburants

Le casse-tête est bien connu des énergéticiens : comment produire du biocarburant sans concurrencer les cultures alimentaires ? Pour y répondre, le site Biofuels Digest propose sept alternatives agricoles. Si certains points laissent le lecteur européen dubitatif (comme le recours aux cultures génétiquement modifiées pour doper les rendements) l’article brosse un panorama complet des solutions d’avenir: algues, valorisation des sols infertiles, utilisation des déchets agricoles. Le topo s’achève par un focus sur les projets de photosynthèse artificielle, visant à produire des biocarburants à partir de CO2 et de soleil… sans aucun recourt au végétal! cm c cRÉFÉRENCES : Biofuels Digest, « The 7 paths of the new agriculture » http://biofuelsdigest.com/bdigest/2012/01/05/ the-7-paths-of-the-new-agriculture/

Vidéo La Grande-Bretagne retourne au charbon

Un investisseur britannique veut reprendre l’exploitation de la houille. Rohan Courtney, président de Clean Coal UK, lorgne un filon estimé à plusieurs milliards de tonnes de charbon, enfoui sous la côte galloise. Pour aller le chercher, il ne va pas remettre au goût du jour le métier de mineur. Il compte employer une technique de gazéification souterraine inventée par les Soviétiques il y a près d’un siècle. Elle n’est devenue rentable qu’avec la flambée du prix du pétrole et les avancées récentes en matière de perçage directionnel. cm

Pourquoi souhaite-t-on remplacer le R134a ?

Les préoccupations environnementales dictent les contraintes réglementaires. Dans les années 80, les fluides HFC (hydrofluorocarbures), comme le R134a, se sont imposés car ils étaient moins nocifs pour la couche d’ozone que les fluides traditionnels. Mais entre-temps, on s’est aperçu de leur pouvoir à effet de serre considérable. 1234yf semble un bon remplaçant car, dépourvu d’impact climatique, il peut se substituer aux HFC sans trop modifier la technologie de climatisation. L’inquiétude du public va-t-elle pousser le développement de substituts ?

BONUS c Sympathique diaporama des robots domestiques présentés au Consumer electronics show de Las Vegas: www.technologyreview.com/computing/39481 16

N°941ccFÉVRIER 2012

D.R.

c cRÉFÉRENCES : Reuters, « Coal mining returns to Britain – without the miners », http://reut.rs/wATfa1

Les constructeurs et leurs équipementiers y travaillent. Mais l’utilisation d’un nouveau type de gaz implique de repenser tout le cycle de compression de la climatisation et son intégration dans l’automobile. C’est une démarche de R&D qui n’est pas immédiate. ccH. L.


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TENDANCES

Informatique 1 bit sur 12 atomes Les nanotechnologies viennent au secours des mémoires informatiques. Les chercheurs d’IBM à Zurich

(Suisse) ont démontré la capacité de stocker un bit d’information sur seulement 12 atomes magnétiques. Les disques durs actuels en utilisent environ un million par bit. De quoi multiplier la densité de stockage magnétique par 100. Jusqu’ici, l’augmentation de la densité de stockage magnétique reposait sur la miniaturisation. Les scientifiques de Big Blue empruntent la démarche inverse 96 atomes de fer ont été utilisés pour former chaque octet codant le mot «think». en partant de l’élément ultime de la matière : l’atome. À l’aide d’un microscope à balayage électronique, ils ont construit, atome par atome, le plus petit assemblage magnétique nécessaire au stockage d’un bit. Ils ont aussi assemblé les atomes de façon à ce que les bits puissent être rapprochés sans créer d’interactions magnétiques nuisibles à leur stabilité et à leur lecture. cc R. L.

200

Alstom et SSE Renewables vont aménager, au large de l’Écosse, le plus grand parc d’électricité houlomotrice au monde. Pour cumuler jusqu’à 200 MW, des bouées AWS III, sous l’action des vagues, comprimeront de l’air pour entraîner une turbine génératrice d’électricité.

MW

cc EN BREF

Matériaux Céramique piézoélectrique affinée

RECHERCHE

18

DÉVELOPPEMENT

N°941ccFÉVRIER 2012

PRODUCTION

D.R.

Fujifilm a doublé la capacité piézoélectrique de ses céramiques PZT (titano-zirconate de plomb) en les enrobant de niobium très concentré, un puissant polarisant. Les matériaux piézoélectriques, qui émettent un signal électrique en réponse à une contrainte mécanique, sont utilisés dans une variété de capteurs et d’actionneurs électroniques. Grâce à cette innovation, la firme va commercialiser dans l’année des films piézoélectriques en couche mince. cm


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Un chercheur d’IBM explique le stockage de données à l’échelle atomique.

TENDANCES

Biotechnologies Cellules souches pour produits cosmétiques L’Oréal veut régénérer la peau grâce aux cellules souches végétales. Dans le centre de

SPINGLER ; I.WALTER@R&I L’ORÉAL ; D.R.

recherches qu’il partage avec Nestlé à Tours, le leader mondial de la cosmétique cultive des plants adultes in vitro pour obtenir des cellules dédifférenciées. Elles serviront ensuite d’actifs dans différentes

De la feuille aux cellules souches La feuille est coupée et déposée sur un milieu de culture. En quelques semaines un amas de cellules souches s’est développé.

cc EN BREF

formules (crème hydratante, de gommage, etc.). Une unité de fermentation voisine d’une capacité de 60 tonnes par an prend en charge l’industrialisation. Le premier produit basé sur cette technologie sera commercialisé cette année sous la marque Lancôme. cc L. F.

Des cellules aux bioréacteurs Pour atteindre les paramètres de culture optimaux, ces cellules passent par différentes conditions et plusieurs bioréacteurs.

MARQUEUR DE MATURITÉ IT

RECHERCHE

Du bioréacteur à la production En continu, le fermenteur de 3 000 litres multiplie les cellules souches qui serviront d’ingrédient actif aux crèmes cosmétiques.

DÉVELOPPEMENT

PRODUCTION

Électronique Vitre-écran XL

Les écrans LCD transparents, qui fonctionnent à la fois comme vitres et afficheurs électroniques, grandissent. Après un premier modèle de 22 pouces, introduit en automne dernier, Samsung lance la production d’un spécimen de 46 pouces. Vitrines de commerces, portes de congélateurs dans la distribution, portes palières dans les stations de métro… Les applications visées sont multiples. cm


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TENDANCES

Interview : le géologue Roland Vially décrypte les enjeux des hydrates de méthane.

Énergie Hydrates de méthane : en route vers les nouveaux gaz de schiste ? Les hydrates de méthane pourraient constituer le nouvel eldorado des énergies fossiles. Mais leur extraction souffre d’un bilan économique peu avantageux. Un procédé innovant, actuellement en test, pourrait changer la donne.

E

n permanence, les sols terrestres produisent du méthane. Fruit de la décomposition de la matière organique, ce gaz naturel peut se retrouver emprisonné, à haute pression et à basse température, dans des cristaux de glace, formant des hydrates de méthane. Une source d’énergie considérable. Selon une estimation de l’Institut d’études géologiques des États-Unis (USGS), il y a sur Terre deux fois plus de carbone organique contenu dans ces hydrates que dans les réserves cumulées de gaz naturel, pétrole et charbon. Problème: ce gaz dort dans les sous-sols arctiques et les profondeurs marines. Comment le récolter de façon économique ? Pétroliers et gaziers s’y cassent les dents

165 m

3

du pétrole et des énergies nouvelles (Ifpen). Sans compter qu’un mètre cube d’hydrate libère, en fondant, 600 litres d’eau, un depuis des années. Mais un procédé pour- volume énorme qu’il faut pomper et retrairait changer la donne. ConocoPhillips et les ter.» La voie privilégiée par ConocoPhillips ministères de l’Énergie américain et japo- et ses partenaires s’attache, au contraire, à nais le testent, depuis maintenir la stabilité des début janvier et jusqu’à Il y a sur Terre deux fois plus hydrates grâce à l’injecfin février, dans la baie de carbone organique tion de dioxyde de carde Prudhoe (en Alaska). dans les hydrates de méthane bone (CO2). Par équilibre Jusqu’alors, les procédés que dans les réserves cumulées chimique, le CO2 chasse le méthane de sa cage de d’extraction visaient le de pétrole, de gaz naturel et de charbon. glace pour l’y remplacer. même objectif: dissouIl se forme alors un dre les cristaux de glace enfermant le méthane, soit par injection de hydrate de dioxyde de carbone, particulièvapeur à haute température, soit en créant rement stable, et un dégagement de méthane gazeux. Des expérimentations, une dépression au sein du puits. «Des conditions opérationnelles extrême- menées notamment par l’université de Berment énergivores, donc peu avantageuses gen, en Norvège, ont montré la validité du d’un point de vue économique, souligne concept. Et il semble élégant: il récupère du Roland Vially, géologue à l’Institut français gaz tout en stockant du dioxyde de carbone.

STOCKER DU CARBONE ET RÉCUPÉRER DU GAZ NATUREL 1. INJECTION

c’est la quantité de méthane gazeux renfermée dans 1 mètre cube d’hydrate de méthane

2. RÉACTION Méthane (CH4)

Sols gelés (permafrost)

Sols gelés (permafrost)

CO2

l’« ultra deep offshore », à partir de 500 mètres de profondeur

20

N°941ccfévrier 2012

SOURCE : INDUSTRIE ET TECHNOLOGIES

fonds marins constituant

Puits

Hydrate de méthane

Zone de formation des hydrates

c Les

c Les

CH4

Hydrate de dioxyde de carbone

cc deUX SOUrCeS POSSIBLeS

gelées en permanence, situées sous les sols arctiques

Dioxyde de carbone (CO2)

Cage de glace

Puits

couches sédimenteuses

3. EXTRACTION

Couches sédimentaires riches en hydrates

1. Du dioxyde de carbone (CO2), en mélange gazeux avec de l’azote, est injecté en continu au fond du puits pendant deux semaines.

MARQUEUR DE MATURITÉ IT

Zone de formation des hydrates

Méthane (CH4)

2. Par équilibre chimique,

les molécules de CO2 se substituent aux molécules de méthane (CH4) piégées dans leur cage de glace.

RECHERCHE

DÉVELOPPEMENT

3. Pendant les deux semaines suivantes, le méthane ainsi libéré est récupéré par pompage.

PRODUCTION


TENDANCES

cc danger

Quid du bilan environnemental ? c Gisement

dispersif et peu accessible, les hydrates de méthane ne sont pas sans rappeler l’extraction controversée des gaz de schiste. Mais pour Roland Vially, géologue à l’Ifpen, le parallèle n’est pas si évident : « L’extraction des hydrates de méthane ne recoure pas à la fracturation hydraulique, point d’achoppement principal sur les gaz de schiste. Soumise aux techniques classiques de forage et d’isolation des puits, elle ne devrait présenter ni plus ni moins de risques que les installations gazières conventionnelles ». Reste que les hydrates de méthane agissent comme liants des sous-sols sédimenteux. Leur extraction devra garantir la bonne tenue de leurs substituts, les hydrates de dioxyde de carbone. Une désolidarisation des couches sédimentaires pourrait en effet entraîner des relargages accidentels de méthane, un gaz dont l’effet de serre est vingt cinq fois plus puissant que celui du CO2. Wire, Cable, Fibre Optic, Wire Products and Machinery

Cependant, entre le labo et la réalité géologique, un grand nombre d’inconnues peuvent surgir. D’où l’intérêt de la démonstration à grande échelle conduite en ce début d’année. Dans une première phase, les partenaires ont injecté du dioxyde de carbone en continu pendant deux semaines. L’adjonction d’un gaz inerte, l’azote, permet d’ajuster les conditions de pression. Une seconde phase de deux semaines correspond au pompage du puits.

Fastener Technology

Plant and Machinery

Profiles

Pipe and Tube Processing Machinery

Tube Trading and Manufacturing

Tube Accessories

Bending and Forming Technology

Innovations ciblées Bienvenue aux salons leaders mondiaux de l’industrie du tube, du fil et du câble! Ici vous rencontrerez le monde professionnel international, les spécialistes, les innovateurs et leaders mondiaux de la branche. Informez-vous de manière exhaustive sur l’état actuel et les tendances du futur de la fabrication des tubes, fils et câbles et de leur transformation. En 2012, la cible de wire est : la technologie de fabrication des agrafes et ressorts, les machines et équipements les plus modernes pour produire ressorts et éléments de fixation. Et la cible de Tube est : la technologie des profilés, les derniers développements en OCTG, les tubes synthétiques et les tubes souples.

cc Premières

analyses des résultats en mars

D.R.

Spring Making

Quelles proportions de méthane parviendront-ils à tirer de cette opération ? Avec quelle pureté? « La faible porosité des sols pourrait poser problème, explique Roland Vially. Elle pourrait entraver la diffusion du CO2, et donc la vitesse de remplacement du méthane ». Autre inconnue, écologique celle-là : la stabilité effective des hydrates de dioxyde de carbone, qui garantissent la bonne tenue des sols (voir encadré). L’analyse des résultats débutera en mars. Les premières conclusions seront à suivre de près. Si les réserves de gaz conventionnels, plus accessibles, sont encore au beau fixe, cette ressource de gaz non conventionnelle pourrait devenir, à l’instar des gaz de schiste, une autre arme d’indépendance énergétique. cc h. L.

Un rendez-vous majeur dans votre agenda – la visite de wire et de Tube 2012 à Düsseldorf!

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février 2012ccN°941

21

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MÉTAUX RARES

Pourquoi l’industrie en raffole… et doit apprendre à s’en passer

PRODUCTION 125 000 tonnes de terres rares ont été produites en 2010, contre plusieurs centaines de milliers, voire millions de tonnes pour l’antimoine, l’étain ou le cuivre.

MÉTAUX RARES

L’industrie est sous leur emprise

ccPAGE 24

APPLICATIONS

Lanthane, cérium, praséodyme… L’auto est accro

ccPAGE 26

SUBSTITUTION

Les pistes pour réduire la dépendance

ccPAGE 28

RECYCLAGE

Un gisement prometteur

ccPAGE 30

A

NÉODYME

près les ruées vers l’or et le diamant, assistera-t-on à la course aux métaux rares ? Contrairement à son nom, elle ne repose pas sur la rareté, mais sur le faible nombre de pays producteurs, voire tout simplement sur un monopole comme dans le cas des terres rares. En effet, ce groupe de 17 métaux est à ce jour quasi-entièrement approvisionné par la Chine. Mais ce qui les rassemble surtout, et constitue le danger principal, est l’explosion de leurs applications industrielles. Sans ces précieux métaux, plus de foisonnement d’électronique portable dans les rayons des magasins hightech. Écouteurs, lecteurs de CD, lampes fluocompactes sont dopés aux métaux rares. De même, la croissance verte pourrait s’effondrer, l’industrie se retrouvant privée de matière première pour fabriquer les moteurs de ses voitures électriques, de ses éoliennes ou le revêtement de ses panneaux photovoltaïques. Pour éviter la pénurie et l’envolée des prix, deux stratégies se présentent aux industriels, le recyclage et la substitution. Pour plus de résultats elles doivent être menées de front. Mode d’emploi. cm

Le plus puissant

c MINERAI : BASTNAÉSITE

Où le trouve-t-on ? Chine, États-Unis, Namibie, Canada. Sa particularité : Le néodyme, allié au fer et au bore, permet de fabriquer les aimants les plus puissants du marché, excédant les produits concurrents (samarium-cobalt, ferrite, aluminium…) d’un facteur 2 à 12. Grâce à lui les aimants ont pu être miniaturisés et intégrés à de nombreux produits portables (écouteurs, disques durs, microphones…). Comment l’économiser : Passer aux nanotechnologies, optimiser les procédés, utiliser d’autres alliages magnétiques (magnésite…).

RHÉNIUM

Le plus rare

c MINERAIS : MOLYBDÉNITE, CUIVRE

Où le trouve-t-on ? États-Unis, Chine, Chili. Sa particularité : Il est l’un des éléments naturels les moins concentrés de la croûte terrestre, avec une teneur inférieure à une partie par milliard (un microgramme par kilogramme). Il est pourtant indispensable à l’élaboration d’alliages résistant à très hautes températures, utilisés dans l’aéronautique ou le nucléaire. Comment l’économiser : Utiliser des super-alliages avec moins ou sans rhénium, le recycler.

cc LUDOVIC FERY lfery@industrie-technologies.com

POUR ALLEZ PLUS LOIN

ccPAGE 32

22

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D. R.

L’enquête continue sur Internet


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EN COUVERTURE

TELLURE

Le plus demandé c MINERAI : CUIVRE

Où le trouve-t-on ? États-Unis, Pérou, Canada, Pologne. Sa particularité : 37 % du volume produit se destine à la production de tellurure de cadmium, qui sert dans l’industrie électronique mais aussi et surtout à la fabrication de panneaux photovoltaïques. Vue la croissance attendue du secteur, la demande pourrait être trois fois supérieure à l’offre dès 2020. Entre 2020 et 2030, l’Europe pourrait s’accaparer à elle seule 40 à 50 % de la production mondiale, si elle veut tenir ses objectifs dans le photovoltaïque. Comment l’économiser : Recycler les rebuts électroniques et les panneaux solaires, développer des technologies de cellules photovoltaïques alternatives.

DYSPROSIUM

Le plus volatile c MINERAI : MONAZITE

Où le trouve-t-on : Chine, Australie, Namibie, Canada. Sa particularité : En grec, son nom signifie « difficile à obtenir ». Et cela pourrait s’avérer vrai dès 2014, la demande mondiale excédant alors les capacités de production. C’est surtout l’essor des aimants néodyme-fer-bore, où il sert à conserver les propriétés magnétiques, qui accroît la pression sur cet élément déjà peu disponible (1 377 tonnes produites en 2010). Depuis dix ans, son prix au kilogramme a centuplé ! La Chine est actuellement le seul pays à exploiter des gisements plus concentrés en terres rares lourdes, dont le dysprosium fait partie. Comment l’économiser : Utiliser des aimants néodyme-fer-bore sans dysprosium.

PLATINE

Le mieux recyclé

D. R.

c MINERAI : SPERRYLITE

Où le trouve-t-on : Afrique-du-Sud, Russie (90 % de la production mondiale). Sa particularité : Le platine vaut presque autant que l’or. Ce qui explique l’intérêt du recyclage pour ses applications les plus gourmandes, pots catalytiques et cartes électroniques. Les procédés de séparation sont très efficaces, avec un taux de récupération approchant 97%. Reste à améliorer les filières de collectes, notamment pour les produits électroniques. Comment l’économiser : Le remplacer par du palladium dans l’industrie chimique et les pots catalytiques, le recycler.

FÉVRIER 2012ccN°941

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EN COUVERTURE

Sur notre site, un atlas des gisements et de la demande en terres rares.

Métaux rares L’industrie est sous leur emprise

I

maginez qu’un cambrioleur s’introduise chez vous, et vous dérobe tous vos gadgets de dernière génération : écouteurs, écran plasma, disque dur externe, tablette tactile… jusqu’à votre box Internet. Une véritable prise d’otage technologique! C’est un peu ce que vit aujourd’hui un grand nombre d’industriels, inquiets face à l’approvisionnement de quelques matériaux stratégiques, regroupés sous le terme de métaux rares. Le risque d’un déséquilibre entre offre et demande est réel. La Commission européenne a commandité une enquête sur ces éléments qu’elle a baptisés métaux critiques pour l’énergie. Dans son rapport remis fin 2011, elle identifie 14 éléments cruciaux pour l’essor de filières aussi importantes que le photovoltaïque, l’éolien, ou encore l’infrastructure électrique. Les non-initiés y découvrent une batterie

de noms exotiques : indium, tellure, hafnium, néodyme, dysprosium… qui se révèlent être de véritables vitamines pour l’industrie et les produits grand public les plus en vogue aujourd’hui. cc Terres

rares, produits dopants de l’électronique

Sur les cinq éléments jugés les plus critiques, deux font partie d’une même famille chimique, les lanthanides ou terres rares. Il faut dire que ce groupe de 17 éléments trouve déjà de nombreuses applications : lasers médicaux, pigments, fibres optiques, aimants de moteurs électriques, électrodes de batteries, poudres luminophores, systèmes de guidage des missiles… Pourquoi les industriels se les arrachent-ils? Contrairement à leur nom, ils ne sont pas rares, car plus concentrés dans la croûte terrestre que le cuivre ou l’argent. Mais leurs propriétés chimiques, optiques et

CINQ ÉLÉMENTS CRITIQUES POUR L’EUROPE Disponibilité en 2015 (en tonnes d’oxydes)

Demande en 2015 (en tonnes d’oxydes)

c Moteurs hybrides, électriques, générateurs d’éoliennes

35 900

38 300

Magnétisme

c Moteurs électriques, générateurs d’éoliennes, disques durs

1 902

2 240

Indium

Conducteur, transparent

c Écrans plats, dalles tactiles

1 509

1 550

Gallium

Conducteur

c Circuits électroniques, diodes, cellules solaires à couches minces

186

270

Tellure

Conducteur, catalyseur

c Métallurgie, cellules solaires à couches minces

520

965

NOM

Propriétés

Applications

Néodyme

Magnétisme, catalyseur

Dysprosium

SOURCE : « CRITICAL METALS IN STRATEGIC ENERGY TECHNOLOGIES » JOINT RESEARCH CENTRE, COMMISSION EUROPÉENNE

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magnétiques sont exceptionnelles, dues à une structure électronique quasi unique dans le monde minéral. En fait, comme le souligne Michel Latroche, directeuradjoint de l’Institut de chimie et des matériaux de Paris-Est, et spécialiste des terres rares, « les seuls autres éléments à avoir une telle structure sont les actinides, et ils ont l’inconvénient d’être radioactifs. » Les améliorations de performances obtenues grâce aux lanthanides sont bluffantes. Dans l’optique, les terres rares restent inégalées en termes de rendu de couleurs produites, au regard de la consommation d’énergie. Pas étonnant dès lors de les retrouver dans une large gamme de technologies : lampes fluocompactes, écrans plasma ou LCD, Led et Oled. Sans elles, même la fibre optique perd de son intérêt : c’est en effet grâce aux ions d’un élément appelé erbium, déposés sur les parois de la fibre, que le signal lumineux est amplifié et conserve sa puissance sur des kilomètres. cc Stimulant

des énergies vertes

Les aimants leur disent aussi merci. Avec un peu de néodyme, il est possible de multiplier la puissance d’un aimant traditionnel par 12 ! Les alliages néodyme-fer-bore se retrouvent maintenant partout, dans les moteurs de voitures électriques ou hybrides, mais également dans les générateurs d’éoliennes. « Aujourd’hui, nous ne savons pas faire d’aimants qui soient à la fois aussi compacts et puissants que ceux à base de terres rares », souligne Bill McCallum, chercheur en science des matériaux au Ames Laboratory, dans l’Iowa aux États-Unis. La petite électronique – disques durs, enceintes, écouteurs – ne s’y est pas trompée. La compacité est aussi un souci majeur des énergies renouvelables. Dans l’éolien offshore en particulier, les infrastructures

D.R.

Indium, néodyme, tellure, rhodium… Ces noms vous sont peut-être moins familiers que l’or, l’argent ou le cuivre. Mais sans eux, les nouvelles technologies subiraient un sérieux coup d’arrêt. Tout comme un large pan de l’industrie, du biomédical à la défense, en passant par l’énergie. Enquête sur les raisons de cette dépendance.


La bastnaésite fait partie des 3 minerais exploités aujourd’hui parmi les 200 connus pour leur contenu en terres rares. Les éléments qu’elle renferme se retrouvent dans une multitude d’applications.

La bastnaésite, un minerai précieux pour une pléiade d’applications

EN COUVERTURE

LANTHANE APPLICATIONS : lampes fluocompactes, batteries Ni-MH

EUROPIUM APPLICATIONS : fluocompactes, lampes fluocompactes, écrans LCD et plasma, fibres optiques, lasers fibres

PRASÉODYME

CÉRIUM

APPLICATIONS : pierres à briquets, colorant du verre

APPLICATIONS : traitement anti-UV, polissage du verre, pots catalytiques, lampes fluocompactes

NÉODYME APPLICATIONS : aimants permanents (disques durs, moteurs électriques…), craquage du pétrole

SAMARIUM

ARKENSTONE ; D.R.

APPLICATIONS : aimants permanents (écouteurs, moteurs pas à pas), réacteurs nucléaires

ne doivent pas être trop exigeantes en termes d’installation et de maintenance. Or le recours aux aimants à base de terres rares permet d’éliminer la boîte de vitesses, une contrainte qui oblige à surdimensionner les nacelles pour en augmenter la puissance. Sans compter les pannes qu’elle génère. La plupart des acteurs de l’éolien, Alstom, Siemens et General Electric en tête, envisagent ainsi des parcs offshore dopés aux terres rares. Néanmoins, de nombreux spécialistes considèrent que c’est la mobilité électrique qui est la plus à même d’accroître notre dépendance aux lanthanides. Certains modèles de voitures existants, comme l’hybride Prius de Toyota, contiennent jusqu’à 15 kilogrammes de terres rares stratégiques, réparties entre le moteur et la batterie (voir infographie en

GADOLINIUM APPLICATIONS : imagerie médicale (IRM), laser à rayons X, réfrigérant magnétique

page suivante). Pour le dysprosium, ajouté pour conserver le champ magnétique entraînant le moteur, les tensions du marché sont énormes. « Au rythme actuel de production, il pourrait venir à manquer d’ici quelques années seulement », explique Patrice Christmann, chef du service ressources minérales au Bureau de recherches géologiques et minières. cc L’occident

en manque de gisements

Cette pénurie annoncée ne vient pas de l’assèchement des ressources, mais d’un manque de disponibilité. La séparation et le raffinage des terres rares étant long et fastidieux, il peut s’écouler une dizaine d’années entre la découverte d’un gisement et le début de son exploitation. Faute d’avoir anticipé l’explosion de la

demande, l’Europe se retrouve aujourd’hui fortement dépendante de la Chine, qui contrôle plus de 95 % de la production mondiale. Depuis l’établissement de quotas en 2009, les industriels reconsidèrent l’exploration. Le français Areva a ainsi annoncé mi-2011 un partenariat avec le chimiste Rhodia pour identifier et exploiter de nouveaux gisements, mêlant uranium et terres rares. « Un pilote de laboratoire pourrait voir le jour d’ici cinq à dix ans, pour aboutir à un procédé mature dans les dix à quinze ans », projette Christian Polak, coordinateur de métaux et terres rares au sein de la division Areva Mines. Le sevrage n’est donc pas pour demain. cm ccLUDOVIC FERY lfery@industrie-technologies.com

FÉVRIER 2012ccN°941

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EN COUVERTURE

Dernière minute : Toyota pourrait affranchir sa Prius des terres rares.

LANTHANE, CÉRIUM, PRASÉODYME…

L’auto est accro

Véritables vitamines des performances électriques, magnétiques ou optiques, les métaux rares se sont rendus indispensables dans une multitude de fonctions électriques, électroniques ou chimiques. Ils deviennent d’autant plus omniprésents que l’électrification et l’électronisation se développent dans tous les secteurs. Les véhicules électriques et hybrides en sont particulièrement boulimiques. Démonstration avec la Prius de Toyota. ccHUGO LEROUX hleroux@industrie-technologies.com

Ils magnétisent le moteur électrique MÉTAUX : NÉODYME, PRASÉODYME, DYSPROSIUM, TERBIUM c Effets : Le néodyme, mélangé au bore et au fer, constitue les aimants permanents du moteur électrique synchrone. Ce type d’aimants surclasse les performances des aimants classiques en ferrite d’un facteur dix. L’ajout de 5 % de dysprosium maintient ces performances à haute température. c Perspectives : Toyota planche avec l’américain Tesla sur une motorisation électrique sans aimants permanents. Côté recyclage, le chimiste Rhodia récupère et traite des concentrés de terres rares auprès de partenaires spécialisés dans le démantèlement d’aimants.

Ils euphorisent les écrans LCD MÉTAUX : INDIUM, EUROPIUM, YTTRIUM, CÉRIUM

cPerspectives : Des unités pilotes de séparation de l’indium des dalles LCD sont à l’essai en France. La séparation simultanée du trio indium-europium-yttrium n’est pas à l’ordre du jour. Les nanotubes de carbone, transparents et conducteurs comme l’ITO, sont une piste de substitution.

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cEffets : Les propriétés phosphorescentes du duo europium/terbium sont à la base du rétroéclairage de la plupart des écrans LCD. Leur cousin yttrium se rend également indispensable comme porteur des nuances rouges de l’europium. Autre composant névralgique : l’ITO (indium tin oxyde), un oxyde d’indium, dopé à l’étain. C’est le conducteur idéal pour les fines électrodes transparentes qui recouvrent écrans plats et dalles tactiles.


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Ils boostent le polissage des vitres MÉTAUX : CÉRIUM, LANTHANE, PRASÉODYME cEffets : Champion du polissage de précision, l’oxyde de cérium a totalement remplacé l’oxyde de fer pour le traitement de tous types de surfaces optiques. cPerspectives : Le recyclage des boues de polissage est à l’étude. Mais ce gisement ne semble pas prioritaire. La fi lière de collecte filière est encore inexistante.

12 à 15 kg C’est la quantité de cinq terres rares (cérium, lanthane, néodyme et praséodyme) contenue dans la batterie ou le moteur électrique d’une voiture hybride.

Ils stimulent le pot catalytique MÉTAUX : CÉRIUM, LANTHANE, PLATINOÏDES c cEffets : Les platinoïdes (platine, palladium, rhodium…) sont de puissants catalyseurs. Au cœur des pots catalytiques, ils accélèrent la dégradation des gaz d’échappement (oxyde de carbone, hydrocarbures et oxydes d’azote) en substances moins nocives. Quant au lanthane et au cérium, leurs oxydes finement dispersés s’utilisent en substitution ou en complément au très précieux platine. c cPerspectives : Dans les pots catalytiques en fin de vie, les platinoïdes sont bien récupérés. Mais il n’existe pas à ce jour de procédé viable pour extraire aussi le cérium et le lanthane.

Ils dopent la batterie MÉTAUX : CÉRIUM, LANTHANE

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c cEffets : Leur alliage constitue l’électrode négative de la batterie au nickel-hydrure métallique (Ni-MH) alimentant le véhicule. Il se caractérise par une grande capacité d’absorption de l’hydrogène – jusqu’à 1000 fois son propre volume –, qui véhicule les échanges électrochimiques au sein de la batterie. cPerspectives c Perspectives : Pionniers en la matière, les groupes Umicore et Rhodia, commencent à recycler les batteries Ni-MH. En charge de leur démantèlement, Umicore en récupère le nickel. Les terres rares résiduelles sont envoyées à Rhodia. Reste à consolider les filières de collecte.

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Découvrez comment la chimie crée artificiellement du palladium.

Substitution Les pistes pour réduire la dépendance

T

ellure, indium, galium, néodyme, dysprosium sont les cinq métaux jugés le plus critiques pour l’avenir de l’Europe. Outre l’exploration minière, le développement d’alternatives est une façon de réduire les tensions liées à l’approvisionnement. Une recherche qui se fait au cas par cas. Dans le problème particulier des terres rares, la tâche est néanmoins loin d’être aisée. « En fait, tout dépend des applications : pour le polissage du verre, on peut se passer de cérium mais pas sans une baisse d’efficacité ; en catalyse chimique, le procédé peut également être repensé pour limiter la quantité utilisée », détaille Yves Lenain, consultant énergie chez

Quatre stratégies pour réduire sa consommation 1. Entamer une cure nano ramener un élément rare à l’échelle d’une poignée d’atomes est souvent synonyme de gain de performances. 2. Rendre les procédés moins gourmands un métal, dit de transition, peut être ajouté aux alliages pour porter transitoirement les propriétés de l’élément rare. Des additifs permettent aussi d’augmenter le rendement des catalyseurs. 3. Remplacer un des ingrédients de la recette etant donnée la proximité chimique des terres rares, un élément sous tension comme le néodyme peut être substitué par un élément plus répandu comme le cérium. 4. Passer au régime sec Certaines applications précises (polissage, coloration du verre…) peuvent déjà se passer totalement d’éléments rares.

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Alcimed. À défaut de remplacer la matière première, l’optimisation des procédés peut s’avérer efficace.

cc

seVraGe Partiel DÈs auJourD’Hui

Le néodyme, sous une forme soluble complexée notamment avec le chlore, est un catalyseur très performant de la polymérisation de diènes comme l’isoprène ou le butadiène. Sans que l’on sache encore bien l’expliquer, il agit sur la taille, l’homogénéité et la symétrie des macromolécules formées. « Au lieu d’obtenir une seule chaîne de polymères, on peut en utilisant un agent de transfert comme un dialkylmagnésien en obtenir dix avec la même quantité de néodyme», souligne Marc Visseaux, professeur à l’École nationale supérieure de chimie de Lille. Cette stratégie du plus avec moins fonctionne encore mieux pour les batteries nickel-hydrure métallique (Ni-MH), dont la fabrication consomme beaucoup de lanthane. L’idée est de remplacer une portion de la terre rare par un autre élément, en l’occurrence du magnésium. «En plus d’économiser 15 à 25% de lanthane, le magnésium a l’avantage d’être plus léger, moins cher et d’augmenter l’autonomie de la batterie», liste Michel Latroche. Cet alliage n’est pas encore optimal, nuance le chercheur, car la durée de vie reste inférieure à celle des accumulateurs Ni-MH traditionnels, le magnésium s’oxydant dans l’électrolyte. Ce qui n’empêche pas la solution d’être déjà sur le marché, pour les batteries de secours par exemple. Enfin, pour les aimants permanents, les

efforts se portent sur la miniaturisation. Les aimants au néodyme-fer-bore semblent incontournables pour l’essor de l’éolien offshore. Mais chaque mégawatt installé nécessite près de 200 kilogrammes de terres rares. À l’échelle d’une poignée d’atomes, les constructeurs espèrent doper les propriétés du néodyme. Un projet de General Electric, financé à hauteur de 2,2 millions de dollars par le département de l’énergie américain, vise à développer des aimants nanostructurés utilisant 80% en moins de terres rares. La puissance de tels aimants dépasserait le seuil théorique atteignable grâce au néodyme classique.

cc

reMPlaCer les terres rares CritiQues Par D’autres

Cela n’élimine pas tout à fait le risque de pénurie. Pour égaler les performances du néodyme ou du dysprosium, un retour aux fondamentaux de la chimie s’impose. Sur le papier, utiliser d’autres éléments de la famille des lanthanides, plus disponibles, comme le cérium ou le praséodyme, fonctionne. C’est une des voies envisagées par les États-Unis pour fabriquer ses aimants.

us DoT’s aMes LaBoraTorY

Certains métaux stratégiques pourraient venir à manquer dès 2014. sensibilisés par cette pénurie annoncée, industriels et chercheurs s’activent pour trouver des alternatives. Voici quelques pistes de substitution partielle ou totale qui pourraient bientôt sortir des laboratoires.

L’Ames Laboratory cherche à remplacer le néodyme (Nd) des aimants par du cérium (Ce).


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Un moteur sans terres rares pour le 4 x 4 électrique de Toyota

M. Moragues ; D.r.

Dans l’usine californienne de Tesla Motors, s’assemble la nouvelle génération de moteurs du 4x4 électrique de Toyota, le rav4 eV. Le partenariat s’est noué mi-2010 entre les deux industriels, suite à un investissement de près de 60 millions de dollars du constructeur japonais. L’américain construit l’intégralité de l’arbre de transmission, de la batterie à la boîte de vitesses en passant par le moteur. au lieu d’un moteur à aimants néodyme-fer-bore qui équipe la Prius, c’est une technologie de moteur à induction propriétaire de Tesla qui a été choisie. Des barres en cuivre remplacent les aimants. Le champ magnétique induit par celui du stator les transforme en aimants. Le rav4 eV doit être commercialisé cette année, suite à un programme de démonstration menée sur une flotte de 35 véhicules.

Le pays dispose en effet d’un important gisement de cérium à Mountain Pass, en Californie. Fermée au début des années 2000 pour des raisons environnementales, la mine doit prochainement rouvrir ses portes. « Le cérium va représenter près de la moitié des terres rares extraites de Mountain Pass, à tel point qu’il y aura un excédent sur le marché dont on ne saura pas quoi faire », explique Bill McCallum, d’Ames Laboratory. Sur des fonds gouvernementaux, le chercheur développe un nouvel alliage magnétique combinant le cérium au fer et au bore. Un défi technologique à plus d’un titre. D’abord, parce que le métal, au tout début de la liste des lanthanides dans la table des éléments, a une structure électronique moins stable que ses congénères. Ensuite, il abaisse le point de curie de l’alliage d’environ 100 degrés, ce qui le rend pour l’instant incompatible avec des applications générant beaucoup de chaleur comme les moteurs de voitures électriques ou les générateurs d’éoliennes. « Nous aurons certainement à modifier l’environnement de la structure cristalline du cérium pour augmenter ses propriétés magnétiques. Je pense que nous aurons la preuve de concept d’ici le début 2013 »,

Un des modèles de la Rav EV de Toyota. Ci-dessus, un exemple de moteur à induction développé par Tesla.

poursuit le spécialiste des terres rares, qui admet bien volontiers que le futur aimant n’atteindra pas les performances du trio gagnant néodyme-fer-bore.

cc

Vers une substitution totale?

Dans ce brouillard d’incertitudes, les annonces de nouveaux alliages sans terres rares se multiplient. Début 2011 au Japon, des chercheurs de l’université de Tohoku ont réussi à obtenir quelques grammes d’une poudre de nitrure de fer alpha, un complexe normalement très instable à température ambiante, mais dont la puissance magnétique théorique excède de 30 % celle des aimants néodyme-fer-bore. Les scientifiques ont beau avoir trouvé le moyen de stabiliser leur poudre, la production à grande échelle et la commercialisation ne devraient pas survenir avant 2023 ! Un deuxième projet d’Ames Laboratory, en collaboration avec le Pacific Northwest National Laboratory, aux États-Unis, vise à remettre au goût du jour les aimants permanents à base de manganèse, un temps abandonnés au profit des terres rares. Le manganèse a le potentiel de doubler la

puissance magnétique actuelle, mais il a l’inconvénient d’être très sensible aux changements d’orientation. Le but, d’ici 2014, est d’identifier l’alliage, notamment par des modèles informatiques, qui soit à la fois puissant et résistant. Les autres matériaux pressentis sont le fer, le cobalt, ainsi qu’un troisième élément encore à trouver pour arranger la structure du manganèse, et lui permettre de fonctionner sur une large plage de températures. Les constructeurs automobiles n’attendent néanmoins pas ces résultats pour faire la réingénierie de leurs modèles 100 % électriques comme hybrides. Compacts et très performants, les aimants néodyme-fer-bore équipent déjà certains véhicules de BMW, Mercedes, Honda et Toyota. Mais d’autres alternatives sérieuses existent : d’un côté, les moteurs à électroaimant, reposant sur une stimulation extérieure, disponible à court ou moyen termes, et, de l’autre, les moteurs à induction, choisis par Fiat ou Ford. C’est la voie que semble également privilégier Toyota, suite à son alliance avec l’américain Tesla Motors. cm ccLudovic Fery lfery@industrie-technologies.com

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Coved franchit une étape vers le recyclage de l’indium.

Recyclage Un gisement prometteur

Q

ue faire lorsque certains métaux indispensables à l’industrie hightech se font rares? Premier réflexe: chercher de nouvelles sources d’approvisionnements. Puis pratiquer l’écoconception pour en réduire la consommation. Mais pourquoi ne pas chercher du côté des déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE) ? Véritables mines urbaines, ces produits en fin de vie recèlent des quantités de métaux, rarement exploitées de manière optimale. Car l’intérêt des industriels pour le recyclage des métaux rares n’est que tout récent. «On parle de minuscules quantités, contenues dans des gise-

ments parfois dispersés, et dont l’extraction n’est pas toujours maîtrisée. Une fois le métal récupéré, il faut souvent l’envoyer vers un «affineur», un chimiste spécialisé dans les procédés de purification. La viabilité économique des filières de recyclage obéit donc à une équation assez serrée », explique Claire Boujard, ingénieur en charge du recyclage à l’Ademe. Créé en janvier 2011 dans le but de «renforcer la sécurité d’approvisionnement de la France », le Comité pour les métaux stratégiques (Comes) réunit les acteurs institutionnels et industriels du secteur. Parmi ses objectifs : identifier et développer les filières de recyclages les plus viables.

Le filon des énergies renouvelables

Le recyclage des panneaux solaires type CdTE permet de récupérer le tellure et le cadmium.

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Les énergies renouvelables sont gourmandes en métaux rares. Le photovoltaïque à couche mince réclame, selon les variantes, de l’indium, du gallium, du germanium, ou du tellure. Quant aux éoliennes, elles recèlent jusqu’à 600 kg de néodyme dans leur générateur. Les producteurs peaufinent leur stratégie : d’ici à dix ans, les premiers parcs éoliens ou solaires atteindront leur fin de vie. À la clé : une explosion du potentiel de recyclage. Prévoyant, l’américain First Solar affirme déjà pouvoir recycler 95 % du tellure et du cadmium contenus dans ses panneaux.

cc

L’ESSAI TRANSFORMÉ DES PLATINOÏDES

Très précieux et sous forte tension, les platinoïdes ont mis tout le monde d’accord. Ces puissants catalyseurs se retrouvent embarqués ensemble dans une poignée d’applications : pots catalytiques, catalyseurs pour l’industrie chimique ou encore cartes électroniques. Pour les pots catalytiques, qui absorbent à eux seuls 40 % de la production mondiale, les procédés de recyclage atteignent des taux de 97 %. Perte collatérale, des terres rares comme le cérium ou le lanthane, également contenues dans ces pots, restent piégées dans les sous-produits d’extraction. Un procédé capable de revaloriser simultanément platine et terres rares, pas encore à l’ordre du jour, permettrait donc de faire d’une pierre deux coups. Plus en amont, la société TerraNova s’attaque aux métaux précieux, dont le platine, contenus dans les cartes électroniques. Elle développe un procédé de pyrolyse pour les récolter en « évaporant » leur support plastique.

cc

LA RÉCUPÉRATION PARCELLAIRE DES TERRES RARES

Autre sujet d’inquiétude : la raréfaction de certaines terres rares, cette famille de métaux dont les propriétés magnétiques et optiques dopent les énergies vertes et l’électronique de pointe. Présentes en mélange dans une grande diversité d’applications, elles demeurent très difficiles à séparer. En Europe, les principales initiatives sont portées par Rhodia, leader mondial de la production de terres rares. « Leur recyclage est énergivore. Il exige donc des procédés extensifs qui ne trouvent un sens économique qu’à l’échelle de l’Europe », souligne Frédéric Carencotte, directeur de l’unité terres rares chez

RÉA

Les déchets électroniques sont une mine de métaux rares. Mais une mine peu accessible : les procédés de séparation sont pointus et les filières pas toujours viables. Encore balbutiantes, les initiatives de recyclage se développent, favorisées par la raréfaction de certains métaux.


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Rhodia, affineur de terres rares

P. GUITET ; D.R.

Dédié à la valorisation des cartes électroniques, le procédé de TerraNova traitera jusqu’à 30 000 tonnes de déchets par an grâce à une technologie de pyrolyse.

Rhodia. Dans le courant 2012, le chimiste français industrialisera trois programmes pionniers de recyclage de terres rares à partir d’aimants permanents, de batteries nickel-hydrure métallique (Ni-MH) et de poudres luminophores de lampes fluocompactes (voir encadré). Pour d’autres applications, la récupération des terres rares n’est pas compatible avec celle d’un métal plus précieux. Tout comme la récupération de platine prime dans les pots

Les trois critères de recyclage 1. Cibler les métaux à recycler Évaluer l’intérêt du recyclage en fonction du prix, de la raréfaction des producteurs, des instabilités géopolitiques, des hausses prévisibles de la demande. 2. Identifier les gisements pérennes Privilégier des produits ayant atteint la maturité technologique, suffisamment répandus et renfermant des quantités de métaux exploitables. 3. Organiser la filière Optimiser les coûts de démantèlement, de collecte, fédérer les acteurs publics et industriels intervenant tout au long de la chaîne, construire un modèle économique viable.

catalytiques, celle de l’indium devrait s’imposer dans les écrans LCD. Quant aux produits d’électronique grand public, boulimiques d’aimants au néodyme et au dysprosium, leur démantèlement s’avérerait trop complexe au regard des ressources potentiellement recyclables. Pour le moment du moins. Au japon, particulièrement dépendant du fait de son industrie électronique, les conglomérats multiplient les projets R&D sur ce secteur. Hitachi dévoilera en 2013 une machine de démantèlement automatique des disques durs. Mitsubishi lorgne les aimants contenus dans les machines à laver ; Shin-Etsu ceux des modules de conditionnement d’air.

cc

LES AUTRES MÉTAUX AU CAS PAR CAS

Quantité d’autres métaux stratégiques dorment dans des applications diverses. Leur usage trop dispersif décourage parfois toute tentative de recyclage. C’est le cas des tungstènes, béryllium ou cobalt saupoudrés dans les matériaux à haute performance de l’aviation. En revanche, d’autres sources sont étudiées de près. Identifié comme particulièrement criti-

Dès 2012, Rhodia va recycler des terres rares issues de trois types de produits en fin de vie : lampes fluocompactes, aimants de moteurs électriques et batteries Ni-MH. Le démantèlement des produits en fin de vie sera assuré par des partenaires spécialisés comme le chimiste Umicore pour les batteries ou Coved pour les lampes fluocompactes. Intervenant en bout de chaîne, Rhodia apportera la touche finale : le traitement des résidus de terres rares. Après une première étape de purification dans l’usine de Saint-Fons (Rhône), ces mixtures seront fractionnées sur son site de La Rochelle (CharenteMaritime). Le point clé du procédé réside dans l’extraction liquide-liquide, par lequel les terres rares, intimement liées, sont désolidarisées par des courants de solvant successifs. En adoptant cette stratégie, le chimiste français espère ainsi incorporer, selon les espèces, entre 5 et 50 % de recyclage dans sa production totale.

que, l’indium, conducteur électrique transparent, pourrait rapidement faire défaut aux électrodes des écrans LCD et dalles tactiles. La société Coved, soutenue par l’Ademe, souhaite donc arracher l’oxyde d’indium des dalles de verre par un procédé de puissance pulsée. Elle inaugurera à la fin de l’année une unité préindustrielle qui traitera 2 000 tonnes d’écrans par an sur son site de Riom (Puy-de-Dôme). La société Recupyl propose de son côté un procédé breveté pour régénérer lithium et cobalt contenus dans les batteries lithiumion en fin de vie. Une unité industrielle tourne actuellement à Singapour. Avec l’aggravation de la tension sur ces métaux, ces procédés pourraient s’insérer demain dans les filières de recyclage. cm ccHUGO LEROUX hleroux@industrie-technologies.com

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Métaux rares Notre enquête continue sur Internet Pour faire face aux risques de pénurie des métaux rares, trois stratégies s’imposent: la sécurisation des approvisionnements, la recherche d’alternatives, et le recyclage. Pour aller plus loin, rendez-vous sur notre site Internet: www.industrie-technologies.com (rubrique «IT, l’enquête continue»).

Jusqu’à 200 kilogrammes de terres rares par mégawatt ! Pour l’Europe,

assez peu dotée en métaux stratégiques, l’éolien à entraînement direct, qui repose sur des aimants néodyme-fer-bore, est un gisement d’avenir. En effet, les propriétés magnétiques des terres rares se conservent bien au cours du temps. Une fois les éoliennes arrivées en fin fin de vie, ces précieux métaux pourraient être facilement recyclés. À condition que l’intérêt économique reste intact. cm

DIFFICILE RECYCLAGE DES TERRES RARES Entretien avec Frédéric Carencotte, directeur industriel de l’activité terres rares chez Rhodia. Il explique qu’il est difficile de recycler les terres rares dans certains produits: pots catalytiques, tubes luminescents ou encore écrans plats.

IT N°938, novembre 2011

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Rapport Les applications de demain Froid magnétique, potabilisation de l’eau, pile à combustible… Au vu de leurs potentiels débouchés technologiques, les terres rares seront encore longtemps incontournables dans l’industrie. L’Institut

Öko, un organisme de recherche allemand, a mené une enquête approfondie sur ces fameux éléments pour le groupe écologiste du Parlement européen. Passant les applications en revue une par une, le rapport discute des applications en cours de développement recourant aux terres rares, mais aussi des opportunités de recyclage et de substitution. cm

À QUAND LE FROID MAGNÉTIQUE ? Projet de réfrigérateur magnétique à base de terres rares. Sa commercialisation semble imminente. Mais il n’en sera rien car, bien que prometteuse, la technologie doit franchir deux obstacles de taille, le coût et l’efficacité.

IT N°836, avril 2002

Vidéo La laborieuse extraction des métaux rares Les métaux rares ont en commun d’être difficiles à extraire et à séparer.

Coproduits d’autres métaux pour l’indium, le tellure ou le gallium, les lanthanides ne se retrouvent jamais seuls à l’intérieur du minerai. Très peu d’industriels maîtrisent leur séparation. Rhodia fait figure d’exception en Europe. Cette vidéo d’Ames Laboratory explique comment le lanthane est obtenu à partir d’un mélange de terres rares. cm

L’ÉCRAN TACTILE SE PASSE D’INDIUM L’Institut Fraunhofer a mis au point une formule de nanotubes de carbone et de polymères conducteurs qui revêt les mêmes avantages que l’oxyde d’indium-étain des écrans plats et tactiles.

IT N° 930, février 2011

AMES LABORATORY ; SIEMENS ; D.R.

Article Stocker ses métaux rares avec des parcs éoliens


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www.industrie-technologies.com Visionnez la course World Solar

Challenge 2011 et les résultats.

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Voiture de course solaire

J. lousberg

Le bolide Nuna6, conçu par l’université de Delft, aux Pays-Bas, s’est classé second lors du World Solar Challenge 2011 en parcourant 3 000 km en 33 h 50 min. Les concurrents 100 % solaires de cette compétition bisannuelle se livrent à une véritable course à l’optimisation. Par rapport à sa version de 2009, cette voiture de 145 kg a ainsi perdu 10 % en poids, en longueur et en résistance à l’air.

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Vidéo sur le contrôle

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www.industrie-technologies.com de pièces de fonderie

Simulation de la gravité terrestre Étudier les effets physiologiques de la microgravité et trouver les contre-mesures nécessaires pour protéger la santé des astronautes : telle est le rôle d’une centrifugeuse à bras court, comme celle installée à l’Institut de médecine spatiale au centre spatial allemand DLR de Cologne (Allemagne). Fabriquée par la société belge Verhaert Space, elle simule les contraintes de la gravité terrestre. Avec son bras de 2,82 m tournant jusqu’à 45 tr/min, il est aussi possible de faire varier la gravité de 0,1 à 5 g pour en étudier les effets physiologiques.

Dissection virtuelle d’objets

P. lAFAITe / MNHN ; esA / Dlr

Le Muséum national d’histoire naturelle, à Paris, se met au niveau de ses homologues de Londres, New York et Berlin en s’équipant du scanner AST-RX de General Electric. Il s’agit d’un tomographe par absorption de rayon X capable de réaliser des images à haute résolution sur plusieurs plans. De quoi voir en 3D l’anatomie interne des objets sans invasion ni destruction. L’équipement représente un investissement de 876 000 euros.

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par tomographie à rayons X.


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Centrale à plein gaz

D.r.

L’énergéticien néerlandais Nuon compte bien tirer le maximum de sa nouvelle centrale à gaz, en construction à Diemen. En plus d’une technologie à cycle combiné, dans laquelle les gaz brûlés dans la chaudière (ci-contre) entraîneront successivement des turbines à gaz et à vapeur, la chaleur résiduelle alimentera un réseau urbain. Opérationnelle fin 2012, cette centrale de 700 MW affichera, selon l’opérateur, un rendement global de 85 %.

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Les applications industrielles du laser présentées par Irepa Laser.

EXPÉRIENCES

ENQUÊTE

Le laser dans l’atelier : on le garde ! Découpe, soudage, perçage, marquage, traitement de surface… Le laser étend sans cesse ses applications dans l’atelier. Les industriels qui l’adoptent ne peuvent plus s’en passer, même s’il est critiqué pour ses coûts de revient et de maintenance. Un état de lieux de l’utilisation d’une technologie devenue incontournable en production.

COÛT Un laser industriel vaut de 400000 à plus d’un million d’euros pour la découpe ou le soudage, et de 30000 à 70000 euros pour le marquage. Il s’amortit en 3 à 5 ans.

‘essayer, c’est l’adopter. Depuis quelques décennies, le laser ne cesse de gagner du terrain dans les ateliers. En tête, citons la découpe, le soudage, le perçage et le marquage qui sont parvenus aujourd’hui à maturité. «En Allemagne, les constructeurs automobiles utilisent le laser de découpe pour les grandes séries », rapporte Daniel Aït-Yahiatene, expert en technologies optoélectroni-

L

ques. En France, Hager, fabricant d’appareillages électriques, marque des millions de produits par semaine. De son côté, Lectra, fournisseur de systèmes de découpe de matières souples, perce jusqu’à un million de trous certaines de ses pièces pour machines de découpe textile. Malgré des investissements parfois très lourds (jusqu’à plus d’un million d’euros), les utilisateurs du laser ne tarissent pas d’éloges. En revanche, l’entretien et la

maintenance révèlent parfois de mauvaises surprises. Ce qui n’empêche pas certains de se lancer dans des applications innovantes avec de nouvelles générations de lasers à fibre.

1

De la souplesse pour la petite série

Apprécié avant tout pour sa capacité à s’adapter à la pièce unique et à la petite série, le laser est désormais passé dans les mœurs de la découpe. «Avec notre Trumpf 3030, une

machine laser CO2, nous découpons de petites pièces de tôlerie pour de petites séries en début de projet, en complément des pièces fabriquées par nos fournisseurs ou encore pour confectionner nos propres outillages. Les fichiers des plans de coupe sont en liaison directe avec la CAO », confie Thierry Mandersheid, directeur des méthodes du site Alstom Transports de La Rochelle (Charente-Maritime) qui développe et fabrique des trains à

Le laser YAG (Yttrium aluminium garnet) opère dans l’infrarouge. Il est soit continu à pompage par lampes ou par diodes, soit pulsé.

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Le laser CO2 émet dans l’infrarouge et compte parmi les lasers de puissance. C’est le plus répandu des lasers à gaz.

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Le laser à disque utilise un mince disque de cristal refroidi sur toute sa surface d’un côté et pompé par les diodes laser de l’autre côté. Sa puissance peut dépasser le kilowatt.

Le laser à diodes émet un faisceau à partir d’un composant optoélectronique. La puissance obtenue (30 à 50 W) peut être accrue par empilement jusqu’à plusieurs kilowatts.

Le laser à fibre utilise la fibre optique comme amplificateur. Il réduit l’encombrement et le coût notamment parce qu’il n’est pas nécessaire de le refroidir en dessous de 10 kilowatts.

MECANUMÉRIQUE ; TRUMPF ; HYPERTHERM

CINQ PRINCIPAUX TYPES


IL EST INCONTOURNABLE CHEZ HAGER

Il est utilisé pour le marquage normatif des produits. c INTÉRÊT : la suppression de l’ancienne étape de tampograhie. c AVANTAGE : il n’y a plus besoin d’utiliser des consommables (clichés, tampons et encres).

CHEZ KEEP’MOTION

Il sert à découper des tôles magnétiques de formes assez complexes.

CHEZ LECTRA Il perce des centaines de milliers de trous sur des tables de découpes en polyuréthane.

c INTÉRÊT : confectionner des pièces « bonnes du premier coup » soit pour le prototype soit pour le produit final. c AVANTAGE : la flexibilité.

GETTY ; KEEP’MOTION ; HAGER ; LECTRA

très grande vitesse. « Le laser remplace l’oxycoupage, le poinçonnage et le grignotage. C’est devenu un maillon essentiel de notre processus de fabrication. Si cette machine achetée en 2008 rendait l’âme, nous la remplacerions immédiatement. »

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En amont de la grande série

«Concevoir un nouveau produit, c’est aussi concevoir son mode de fabrication dans des conditions économiques acceptables», lance Ali Makki, docteur-ingénieur, créateur de Keep’Motion, une société de recherche sous contrat spéciali-

c INTÉRÊT : aucun procédé mécanique n’assurerait cette tâche sans casse. c AVANTAGE : Il s’impose pour sa fiabilité et sa robustesse.

sée dans l’électrotechnique, notamment dans les moteurs à aimants permanents que l’on retrouve dans les moteurs électriques pour voitures électriques ou hybrides, scooters, éoliennes ou hydroliennes. Dans le sillage de ses études produits, les clients de Keep’Motion ont demandé des prototypes et des dossiers d’industrialisation. «À ce stade, la découpe laser est incontournable. En particulier pour réaliser le circuit magnétique entre stator et rotor, à savoir un empilage de tôles magnétiques aux formes assez complexes», poursuit Ali Makki. Point fort du laser, la découpe des pièces de tôlerie ne

nécessite aucun outillage. Leur conception peut alors être poussée au maximum afin d’investir uniquement dans les emportepièces (50 000 à 60 000 euros) nécessaires à la production en grande série.

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Tenir les hautes cadences

Outre sa précision, le laser sait également tenir les hautes cadences. Avec une machine dotée d’une tête laser CO2 d’à peine 300 W, de conception « maison », Lectra perce entre 600000 et 1 million de trous de 0,2 à 0,5 mm sur des tables de coupe fixes ou à convoyeur de 1,8 m x 11 m en polyuréthane

pour ses machines de découpe textile. « Ces trous servent à créer un système de dépression qui va aspirer le textile et le maintenir en place en vue de la découpe », explique JeanMichel Talon, responsable de l’amélioration continue chez Lectra à Cestas (Gironde). « La rapidité (16 à 30 millisecondes par trou) et la précision du perçage sont très importantes. Il aurait été impossible de les obtenir avec des forets mécaniques. » Chez Hager, le marquage normatif (code produit, date et heure de fabrication…) des modules et tableaux électriques pour le domestique et le Février 2012ccN°941

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EXPÉRIENCES

« À L’ACHAT, ON SAVAIT

QU’IL NOUS FAUDRAIT REMPLACER LES LAMPES. MAIS ON NE NOUS AVAIT RIEN DIT SUR LE CHANGEMENT DU TRIPLEUR. UNE TRÈS MAUVAISE SURPRISE!

»

petit tertiaire mobilise 13 lasers infrarouge (IR) de chez Trumpf pour certains plastiques (polycarbonates, ABS…) ainsi que de 47 lasers ultraviolet (UV) de chez Trumpf (en majorité) et Foba pour les polyamides ignifugés. « Sans ajout d’encre ou de matière, nous marquons ainsi plusieurs millions de produits par semaine », souligne Bertrand Werey, responsable de l’activité transformation sur métal et marquage du groupe qui, jusqu’en 2003, marquait ses produits par tampographie. Il fallait alors réaliser des clichés et des tampons à encrer pour chaque campagne de mar-

cc7 consEiLs À sUivrE

quage. D’où un budget non négligeable de consommables, sachant que le catalogue de produits tampographiés comptait 10 000 références ! De plus, ce marquage était posé hors ligne. «Depuis que nous avons adopté le laser, il suffit de changer de fichier pour passer à une nouvelle référence de marquage. Surtout nous avons supprimé l’étape hors ligne de la tampographie. Désormais, le processus est entièrement en ligne. D’où une économie importante », explique Bertrand Werey. « En revanche, si ce marquage tombe en panne, tout l’atelier est bloqué… »

4

Prévoir un bugdet maintenance

Mieux vaut alors prévenir les problèmes de maintenance. « Concernant la source laser, nous mesurons régulièrement sa puissance. Lorsqu’elle faiblit trop, nous la changeons et l’envoyons chez le fournisseur qui nous la restitue deux mois plus tard, une fois réparée», indique Jean-Michel Talon de Lectra. «Nous avons donc toujours une source d’avance car notre

1. Déterminer les interactions entre longueurs d’onde et matériau 2. Calculer la puissance nécessaire en fonction de la rapidité voulue 3. Comparer la commodité du processus laser à d’autres processus 4. Établir le coût de revient de la pièce compte tenu de l’automatisation possible du procédé 5. Intégrer le coût des consommables et pièces de rechange dans le coût global 6. Choisir un fournisseur de laser capable de vous assister dans chacune de vos localisations 7. Rechercher l’équipement qui réclame le moins de maintenance possible

machine fonctionne 24 heures sur 24. L’une d’elles a tenu neuf ans, une autre, six!» Des écarts inexpliqués qui suscitent quelques mécontentements. D’autant que les «consommables», dont les postes n’étaient pas prévus à l’installation, coûtent très cher. «La durée de vie d’une tête laser IR ou UV est de 30 000 à 40 000 heures. Mais,

Le rechargement par laser est une forme de soudage qui consiste à déposer, sur la surface d’une pièce, un matériau de nature différente. Techlase utilise une buse où une poudre est injectée coaxialement au faisceau.

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N°941ccFévrier 2012

avant cela, il faut changer la diode laser qui coûte de 9000 à 10000 euros», calcule Bertrand Werey. En laser UV, certains éléments cassent. Notamment le «tripleur», un cristal qui triple la fréquence et divise par 3 la longueur d’ondes dont le prix atteint près de 17 000 euros pour 20 000 à 25 000 heures. Certains râlent davantage. En témoigne Benoît Haren, technicien de maintenance chez Timken Europe qui fabrique des roulements à rouleaux coniques pour l’automobile et l’industrie: «Toutes les 1200 heures, il faut changer les deux lampes de nos 17 lasers Yag de Rofin Sinar [devenu Rofin Baasel, NDLR], installés il y a 15 ans. Certaines lampes ne tiennent pas 600 heures!» Celles-ci coûtent 180 euros pièce. Très peu à côté de leurs alimentations (4 000 euros), «Qswitch» ou commutateurs à quartz (2000 euros) et barreau Yag (3400 euros). «Cela finit par revenir très cher. Même en électricité car les deux tiers de l’énergie consommée servent à refroidir les lampes», enchaîne Benoît Haren qui, depuis quatre ans, a intégré quatre lasers à fibre d’ES Technology. « Leur durée de vie dépasse 100000 heures et ils ne réclament aucune maintenance préventive. Ils vont remplacer nos lasers Yag.»

5

Les espoirs du laser à fibre

«Ces machines vont deux fois plus vite que nos lasers CO2 classiques », calcule Jean-Marc Staerck, PDG de Techlase à Selestat (Bas-Rhin) qui se réjouit de la très longue durée de vie du laser à fibre (plus de 100000 heures). Ancien ingénieur de l’Irepa Laser, Jean-Marc Staerck s’est lancé en 2004 dans des services innovants de sous-traitance. À commencer par le recharge-

TECHLASE ; D.R.

ccBeRtRanD WeReY respONsaBLe de L’actiVitÉ traNsFOrMatiON sur MÉtaL et MarQuaGe du GrOupe HaGer.

AspiLaser, le laser qui décape.


EXPÉRIENCES

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« le laser s’essaie à l’usinage de grandes pièces »

D.. R.

«En prototypage rapide, la technologie Clad (Construction laser additive directe) injecte dans un faisceau laser une poudre qui sera fusionnée en même temps que la surface sur laquelle la poudre va être déposée. En empilant ainsi des couches successives, on crée des pièces métalliques en 3D. Jusqu’à aujourd’hui, les pièces ne dépassaient pas 500x500x500 mm. Dans le cadre d’un projet de recherche avec Dassault Aviation, EADS et Snecma, Irepa Laser construit une machine Clad qui va fabriquer des pièces de 1000x600 mm de diamètre pesant jusqu’à 300 kg! Une première en France! Le grand intérêt, c’est de produire des pièces de très grande taille en titane qui sont immédiatement fonctionnelles. Alors qu’auparavant, il fallait les usiner par enlèvement de matière. Les économies attendues sont énormes.»

ment laser. «Grâce à une buse, on amène un alliage métallique sous forme de poudre dans le faisceau laser afin de le faire fondre et de le déposer sur la pièce. Cette recharge offre un traitement de surface antiusure, ou anticorrosion grâce à des alliages à très haute dureté à base de cobalt, nickel ou carbure de tungstène», explique le patron de Techlase qui apprécie également la robustesse du laser à fibre car il n’y a plus de composants onéreux à changer. «Le procédé est également utilisé pour reconstruire des pièces usées ou endommagées qui serviront à leur tour à recréer un prototype ou pour rectifier un loupé d’usinage.» Avantage de la recharge laser, elle élimine le risque de polluer par le fer la

-Têtes de focalisation découpe

-Têtes de focalisation soudage

couche d’alliage déposée. Ce qui réduit l’épaisseur de l’alliage nécessaire à 1,5 ou 3 mm contre 3 à 5 mm avec d’autres procédés. Autre domaine d’avenir: «Le laser à fibre démocratise le soudage des thermoplastiques durs, des élastomères thermoplastiques et des composites en verre ou carbone à matrice thermoplastique, à condition que les matériaux soient chimiquement compatibles», précise Sylvain Schloesser, patron du cabinet Schloesser Prodeil. « L’intérêt, c’est d’obtenir des soudures étanches en soudant directement, sans utiliser de colle.» cm ccErick HaEHnsEn / agEncE Tca-innov24 redaction@industrie-technologies.com

Février 2012ccN°941

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-Contrôle de procédé soudage

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EXPÉRIENCES

CINQ JOURS POUR FAIRE PEAU NEUVE JOUR 1

L’admission

JOUR 2

Le diagnostic

EF

cc ITANCIA EN BR

activités : c PME avec deux lutions so de on uti trib dis pour voix et données recyclage et s se pri tre en les oniques ctr éle ils are pp d’a 9 pays c Présente dans 2 sites en ec av s en pé ro eu France : ) La Jubaudière (49 tion, distribution, répara écorecylage aration Grenoble (38) rép ialisée éc sp ue niq tro lec d’é ployés c Effectif : 300 em ires : c Chiffre d’affa s en 2011, 82 millions d’euro s uro d’e ns llio mi 150 prévus en 2012

Chaque année, 100 000 appareils électroniques, majoritairement des téléphones, sont réceptionnés à Itancia-La Jubaudière pour y être réemballés ou réparés. Leur cure de jouvence durera cinq jours.

C’est l’épreuve de vérité : branchés à la chaîne sur une plate-forme de test simulant un réseau d’entreprise, les téléphones subissent un examen exhaustif. Défectueux ? Direction la réparation. Fonctionnel ? Un traitement cosmétique fera l’affaire.

RÉEMPLOI

Itancia offre une seconde vie aux téléphones La société spécialisée dans la distribution de solutions voix et données des entreprises s’est diversifiée dans le recyclage de téléphones de bureau. Sur son site de La Jubaudière, près de Cholet, elle récupère et répare les terminaux obsolètes pour leur donner une seconde vie. Entrée dans les coulisses d’une activité qui requiert une expertise technique et une logistique bien rôdées. première vue, c’est une plate-forme de distribution classique. Depuis son entrepôt de la Jubaudière (Maine-et-Loire), niché à 15 km de Cholet, Itancia livre des téléphones et des équipements informatiques pour le compte des grands installateurs et opérateurs télécoms. Mais « l’arrière-salle » offre un spectacle plus intéres-

À

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N°941ccFÉVRIER 2012

sant: dans les 5000 m2 d’atelier qui jouxtent la plate-forme logistique, la société donne chaque année un second souffle à quelque 100 000 appareils obsolètes ou endommagés, issus des systèmes de communication d’entreprises. «Nous avons développé deux activités parallèles. L’écorecyclage, d’abord, consiste à reconditionner de vieux téléphones

pour les revendre en remplacement temporaire ou extension de flottes d’entreprises. Nous les rachetons aux installateurs, qui sont tenus d’assurer la fin de vie de leurs produits en vertu de la directive sur la gestion des déchets électroniques. La réparation d’appareils, ensuite, par laquelle nous soustraitons des contrats de maintenance », détaille Thierry

Legoff, vice-président d’Itancia, en traversant l’entrepôt qui résonne des cliquetis de coques plastiques. En contrebas des postes de travail, s’accumulent des cartons emplis de téléphones hétéroclites. cc Relooké,

réparé ou desossé

La réception des appareils se déroule au fond. De temps à autre, un engin de manutention se saisit des cartons. De là ils subiront un retraitement bien huilé. Côté écorecyclage, les téléphones débutent par une véri-


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JOUR 4

Le don d’organes

La sortie Après une ultime remise en forme – nouvelle coque et emballage – les appareils passent à l’expédition. Parés pour une seconde vie !

JOUR 3

L’opération

Une fois identifiée la source du dysfonctionnement, les téléphones passent sur la paillasse de réparation. Au programme : chirurgie à circuits ouverts et greffes de pièces détachées.

JOUR 5

Les appareils trop défectueux sont démantelés. Les pièces détachées, neuves ou issues de la récupération, rejoignent le stock qui comprend plus de 60 000 références qui se grefferont sur de nouveaux téléphones.

ITENCIA

Un bilan carbone amélioré fication fonctionnelle. Sur son tableau de test, un opérateur connecte chaque téléphone. L’électronique simule toutes les sollicitations d’un central téléphonique d’entreprise (PABX). Tombe le verdict. Fonctionnel ? Direction le soin cosmétique. Les opérateurs y remplacent les coques en plastique dégradées. Un coup de pistolet à air comprimé achève le lifting. Le téléphone est finalement réemballé sous film plastique pour être revendu comme neuf. Au final, 75 % des appareils réceptionnés sont reconditionnés. Les téléphones défectueux sont acheminés vers la réparation. Retour à la case départ, côté réparation cette fois. Une opératrice, consultant épisodiquement son terminal, identifie les appareils individuellement. Pour la plupart des modèles, un

c Pour chiffrer l’intérêt écologique de son activité, l’entreprise a élaboré un outil d’évaluation du bilan carbone basé sur la méthode de l’Ademe. Pour un téléphone neuf représentant 12 kg d’équivalent CO2, son pendant écorecyclé en dégage 6, et le réparé seulement 3. Pour alléger encore son impact, l’entreprise a revu tout son cycle à la loupe environnementale, depuis l’emballage biodégradable jusqu’au tri et à la valorisation des déchets finaux, qui atteint 94%.

catalogue élaboré par le bureau d’études préconise une batterie de tests techniques adaptés. Le diagnostic se veut exhaustif : « Dans 97 % des cas, on arrive

à identifier la source du problème et à remplacer la pièce défectueuse», souligne Thierry Legoff. Sur les paillasses de réparation, des opératrices piochent dans leurs tiroirs des pièces détachées avant d’apprêter, fer à souder à la main, les téléphones pour une chirurgie à cœur ouvert. Lorsque l’opération demande un effort disproportionné au regard de la cote de revente, l’appareil est démantelé. Il alimentera les stocks de pièces détachées. Résultat : 90 % des pièces de plastique proviennent des stocks internes. Ce procédé bien rôdé repose avant tout sur l’expertise du bureau d’études. Nichés dans un box au centre de l’atelier, ses ingénieurs et techniciens phosphorent à plein-temps. Leur mission : adapter les infrastructures de test et le

catalogue de références à l’évolution des gammes des grands fabricants. À la Jubaudière, l’autre nerf de la guerre s’appelle logistique. Après réception, Itancia réexpédie les appareils réparés sous 5 jours. Pour répertorier en temps réel les flux entre les différents postes et le stock, qui affiche 60000 références, le système d’information a été totalement repensé en 2009. « L’investissement était conséquent mais en valait la peine. On donne même au client la possibilité de suivre chaque appareil via un compte en ligne », s’amuse Thierry Legoff. Le reconditionnement et la réparation représentent aujourd’hui 20 % du chiffre d’affaires d’Itancia. cm ccHUGO LEROUX hleroux@industrie-technologies.com

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EXPÉRIENCES

CAS D’ENTREPRISE

Techmay Logetiq valorise ses déchets en combustible RECYCLAGE

ccTECHMAY LOGETIQ EN BREF

Spécialiste français des étiquettes adhésives 30 millions de m²/an. Planches, paravents, rouleaux, zig zag… La société propose un catalogue de plus de 200 produits 40 ans d’activité Site industriel de 8 000 m2 à Millau Effectif 100 salariés Chiffre d’affaires 20 millions d’euros

La machine de Techmay produira 1000 tonnes par an de bûchettes de déchets de papiers adhésifs. Elles serviront de combustible dans une centrale de cogénération.

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N°941ccFÉVRIER 2012

dre le taureau par les cornes. Il a donc lancé, en interne, une étude pour évaluer l’adaptabilité du procédé à son échelle.

ccLE PROBLÈME

ccLA SOLUTION

En France, les chutes de bobines d’étiquettes adhésives, techniquement valorisables, finissent à l’enfouissement faute d’une filière de valorisation viable. L’entreprise Techmay Logetiq, qui imprime 30 millions de mètres carrés d’étiquettes par an, dans son usine à Millau (Aveyron), génère 1000 tonnes de ces déchets par an. « Nos fournisseurs finlandais ont réalisé un procédé de valorisation des déchets sous forme de bûchettes combustibles. Nous, nous devions payer pour les enfouir», résume Bertrand Olivier, PDG de Techmay Logertiq. L’imprimeur a décidé de pren-

Le procédé consiste à broyer les chutes de papier adhésif, à les amener au bon niveau d’humidité par un stockage en silo avant de les compacter dans une presse. La première étape a consisté à démontrer les caractéristiques thermochimiques de ce sous-produit, en termes d’effluents de combustion et de pouvoir calorifique. «Il fallait s’assurer que les 12 à 15% de colle contenus dans le papier n’influaient pas sur l’impact environnemental des bûchettes», explique Bertrand Olivier. L’entreprise confie donc les tests thermochimiques à RAGT Énergie. Menée sur les bases de la norme NF granulés de bois haute performance, l’étude relève pour les bûchettes des propriétés très proches de celles des granulés de bois, «tout en produisant davantage de cendre, ce qui les rend valorisable dans des chaudières récentes dotées de systèmes d’extraction des cendres en continu», précise Bertrand Olivier. Les ingénieurs de Techmay Logetiq se frottent ensuite au dimensionnement des équipements. « Les fournisseurs des procédés de compactage des granulés travaillent habituellement sur de la sciure ou des plaquettes de bois, mais très peu avec du papier », justifie Ber-

ÉVITER L’ENFOUISSEMENT DES DÉCHETS DE PAPIER

LA VALORISATION EN COMBUSTIBLE

trand Olivier. Broyeur, silo, convoyeur et presse: pour chaque équipement, des tests sont conduits, en partenariat avec les fabricants, pour mieux cerner les besoins. En octobre 2011, au terme de trois ans de projet, l’équipe achève l’optimisation du procédé de recyclage. Les chutes de papier adhésif, qui représentent 80% des déchets de l’entreprise, sont actuellement totalement valorisées en bûchettes combustibles. ccLE RÉSULTAT

800 TONNES DE CO2 PAR AN ÉVITÉS

Techmay vend à présent la totalité de ses bûchettes à une unité de cogénération industrielle. Le projet, dont l’investissement matériel est chiffré à 250000 euros, devrait être rentabilisé en huit ans. « Après amortissement, le coût annuel sera équivalent aux charges d’évacuation des déchets. Mais au-delà de l’aspect financier, nous avons vraiment amélioré l’efficience environnementale de notre procédé », se félicite Bertrand Olivier. D’après ses estimations, la valorisation des bûchettes représente une puissance calorifique équivalente à la consommation annuelle de 570 logements, et efface 800 tonnes d’équivalent CO2 par an. Techmay étudie à présent le remplacement de ses vieilles chaudières au fuel par des modèles biomasse pour couvrir ses propres besoins. cm ccHUGO LEROUX hleroux@industrie-technologies.com D.R.

Le spécialiste des étiquettes adhésives transforme ses déchets en bûchettes qui alimenteront des chaufferies biomasses. Un procédé unique en France dont la mise en œuvre a dû s’adapter à la nature inhabituelle du matériau.


HACCP : maîtriser la sécurité et la qualité des aliments

La chaîne du froid impose un contrôle strict de la température des plats cuisinés afin qu’elle descende sous +10°C en moins de 2 heures.

OUTIL

ENVIRONNEMENT

La méthode HACCP (Hazard analysis critical control point) est considérée comme l’un des meilleurs outils pour identifi identifier, er, évaluer et surtout maîtriser les dangers liés à la sécurité et à la qualité des aliments. Elle permet de fournir aux consommateurs des produits irréprochables, évitant ainsi tout effet négatif sur sa santé.

MÉTHODE

FICHE MÉTHODE

Une méthode rigoureuse

D.R.

La méthode a été développée dans les années soixante aux États-Unis pour garantir la sécurité des aliments des astronautes sans avoir à détruire les produits pour les analyser. La société Pillsbury a donc mis au point un système préventif, ébauche de l’HACCP, créé par Howard Bauman.

Trois classes de dangers L’HACCP s’intéresse à trois types de dangers : physiques (particules de métal…), biologiques (bactéries, virus…) et chimiques (pesticides…)

Sept principes 1. Analyser les dangers 2. Déterminer les points critiques (CCP) à maîtriser 3. Fixer les limites critiques 4. Établir un système de surveillance des CCP 5. Choisir des mesures correctives à prendre si un CCP n’est plus maîtrisé 6. Établir des procédures de vérification de l’efficacité du système 7. Établir un système documentaire

FÉVRIER 2012ccN°941

MÉTIER

Origine

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HACCP : maîtriser la sécurité et la qualité des aliments À QUOI ÇA SERT ?

COMMENT LE METTRE EN ŒUVRE ?

Les objectifs du système HACCP sont multiples :

1. Monter une équipe intégrant experts et spécialistes du produit

c Maîtriser la sécurité et la qualité des aliments

2. Décrire le produit : composition, traitements subis, conditionnement, durabilité, distribution…

c Réduire les coûts liés à la non-qualité c Répondre aux exigences réglementaires c Répondre aux exigences des clients de plus en plus sensibles aux dangers et à leur maîtrise c Renforcer le système d’assurance qualité auquel l’HACCP peut être facilement intégré c Aider à la conception de nouveaux produits ou process alimentaires en prévoyant les risques afin d’en maîtriser la sécurité c Résoudre un problème ponctuel en retraçant l’ensemble du processus et en identifiant toutes les causes à l’origine du problème c Établir une série de moyens orientés vers la prévention des problèmes et réaliser un véritable audit produit-processus

L’AVIS DE L’EXPERT

3. Définir l’usage prévu/ anormal du produit par le consommateur 4. Établir le diagramme de fabrication 5. Valider celui-ci sur le terrain 6. Lister et analyser les dangers par étape pour identifier ceux à éliminer ou à réduire, définir les mesures préventives associées 7. Identifier les CCP (arbre de décision préconisé) 8. Fixer les seuils critiques (température, aspect visuel…) 9. Établir un système de surveillance détectant les pertes de maîtrise des CCP 10. Prévoir des mesures correctives pour rectifier les écarts 11. Établir des méthodes de vérification pour suivre l’efficacité du système 12. Créer une documentation (procédures et registres)

ccESTELLE SEGONNES CONSULTANTE

« Il existe des guides de bonnes pratiques pour la HACCP, créés par une branche professionnelle pour les membres du secteur. Ils sont très utiles car ils permettent de mutualiser les premières étapes de la démarche, de mettre en place des moyens de maîtrise concrets, spécifiques et adaptés à leur secteur et à leur structure. »

LES POINTS À SURVEILLER En cas d’absence de spécialistes ou experts dans l’équipe HACCP de l’entreprise, il est préférable de s’adresser à des experts indépendants, aux autorités réglementaires ou de consulter des ouvrages sur le système HACCP. Il est indispensable au sein de l’équipe d’avoir une personne formée à l’HACCP qui pourra mettre en œuvre et suivre le système. L’utilisation de la méthode des 5M ou diagramme d’Ishikawa est l’outil le plus adapté pour garantir l’exhaustivité des dangers identifiés aux différentes étapes de production. Il faut veiller à mettre en place des outils simples et facilement utilisables par les salariés. Ils pourront être intégrés aux opérations quotidiennes et se baser sur des documents existants tels que les bons de livraison, listes de contrôle, fiches de suivi des températures, etc.

D.R.

MÉTIER

OUTIL

ENVIRONNEMENT

MÉTHODE

FICHE MÉTHODE

ccFICHE COORDONNÉE PAR RIDHA LOUKIL rloukil@industrie-technologies.com

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N°941ccFÉVRIER 2012



www.industrie-technologies.com

ProDUITS

Les terminaux mobiles facilitent la logistique et les livraisons d’une fabrique de pâtes.

GUIDE D’ACHAT La séLection de produits de La rédaction

9 terminaux logistiques mobiles Concentrer un maximum de fonctionnalités dans un minimum d’espace, telle est la voie des fabricants de terminaux mobiles. Ces véritables ordinateurs de poche durcis et communicants sont au cœur de la chaîne d’information entre industriels et logisticiens. Avant de céder aux sirènes de la high-tech, l’acheteur doit s’assurer que son choix correspond à ses besoins, matériels et informatiques.

autonoMie Un terminal en pleine action peut tenir de 8 à 15 heures.

Q

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nomie et sa résistance sont deux critères à considérer en priorité. Les batteries des terminaux et autres PDA (assistant digital personnel) sélectionnés dans notre tableau (pages 50-51) affichent 2 000 à 5 000 mAh de capacité. Ce qui représente, selon les fournisseurs, huit à quinze heures de travail intensif. « Tout dépend de l’utilisation que l’on fait du terminal, prévient Alexandre Maquet, directeur France de Datalogic Mobile, un fabricant d’ordinateurs mobiles. Si l’on envoie des données par Wi-Fi toutes les 10 secondes, la batterie se décharge plus vite. » En

Le terminal portable Falcon X3 de Datalogic s’utilise pour les inventaires et la gestion des stocks.

réponse, Honeywell affirme que, sur ses nouveaux terminaux des capteurs de mouvement, de lumière et de proximité contribuent à préserver l’autonomie de l’appareil et améliorent le confort en adaptant automatiquement ces paramètres à l’environnement. cc Pas

de prime à la casse

Sur le plan de la robustesse (tous les produits du tableau sont durcis), les indices de protection (IP) indiquent des mesures objectives d’étanchéité. Par exemple, la notation IP67 correspond à un produit totalement étanche à la poussière et protégé contre les effets de l’immersion dans l’eau. S’ajoutent d’autres repères liés au risque de casse. Les terminaux subissent des tests rigoureux : des chutes répétées sur du béton depuis une hauteur de 1,2, 1,5 ou 1,8 mètre. La norme CEI 60 068-232, par exemple, signifie que l’ordinateur a subi 2 000 chutes de 1 mètre. La résistance à l’humidité et au froid a aussi son importance. Si votre environnement est susceptible de varier au-delà de 50 °C et en dessous de – 20 °C, il est important de comparer les offres sur ce point. Sans surprise, le prix d’un terminal est largement fonction de ces critères physiques. Il varie de 800 à plus de 2 500 euros en configuration de base. Dans un

D.R.

u’ils soient adaptés aux travaux d’intérieur (réception, mise en stock et expédition de produits) ou d’extérieur (livraisons de colis et maintenance), les gros smartphones professionnels affichent des performances dignes des petits ordinateurs de bureau. Avec leurs processeurs multitâches de 1 GHz et leur mémoire vive de 500 Mo, les terminaux logistiques sont hyperréactifs. De plus en plus compacts et légers, ils adoptent les dernières évolutions de l’électronique, des systèmes d’exploitation et des communications sans fil. En entrepôt, les terminaux fonctionnent en Wi-Fi. Ils peuvent basculer automatiquement d’un réseau à un autre et sont souvent liés à une imprimante portable par liaison Bluetooth. À l’extérieur, ils transmettent et reçoivent des données par communications radio GSM-3G. Dans les deux cas, leur objectif est clair : construire un lien informatif en temps réel entre le terrain, la direction opérationnelle d’une entreprise, et ses partenaires logistiques. Pour cela, les ordinateurs mobiles multiplient les prouesses technologiques. Mais attention, au-delà des mille et une nouveautés proposées, il ne faut pas oublier l’essentiel : le produit doit coïncider avec un besoin industriel. Son auto-


ProDUITS Le PLUS PoLyvaLenT Le meILLeUr LecTeUr

Le mIeUx connecTé

ccDolphin 99EX Honeywell

Le Dolphin 99EX d’Honeywell conjugue les systèmes de communication les plus avancés pour rester en contact avec une base de données logistiques. En entrepôt, il synchronise l’état des stocks toutes les 9 secondes avec la base de données centrale. Il bascule automatiquement d’un réseau Wi-Fi sur l’autre, entre les différentes fréquences disponibles (norme Wi-Fi « n ») en fonction de leur encombrement. En extérieur, pour les applications d’e-commerce par exemple, son module radio 3.75G Gobi 3 000 assure un transfert rapide des informations de livraison. ccFICHE tECHnIquE

D.R.

processeur Texas Instruments OMAP3715 1,0 GHz Batterie 3 060 mAH ou 5 000 mAH Mémoire 1 Go Flash / 256 Mo RAM prix à partir de 2 103 euros

communiqué, le fabricant Intermec, dont les modèles choisis affichent tous IP67, mettait en garde devant des PDA moins durcis : « Une mauvaise étanchéité des dispositifs standard peut provoquer l’apparition de condensation sur les composants électroniques ou endommager d’autres composants internes. On dépense plus en réparations, on perd en productivité. Ces coûts dépassent en deux ans à peine les économies réalisées sur le prix d’achat. »

ccCn70 Intermec

ccMC9190 motorola

Compacte, la série CN70 est également très robuste puisqu’elle résiste à des chutes de 2,4 mètres à température ambiante et 1,8 mètre sur une plage étendue de -20 à + 60 °C. Multitâche, elle existe en modèle « e » (extérieur) pour les applications de terrain. Le CN70 est alors doté d’un clavier plus large. Il est aussi équipé d’un navigateur Web intégré et peut se recharger sur une prise allume-cigare. Plusieurs optiques de lecture laser de codesbarres sont disponibles. Sorti fin 2011, le CN70 est l’un des modèles les plus performants du marché.

L’ordinateur durci MC9190 peut lire des codes-barres à partir d’une distance de 20 cm, et jusqu’à plus de 13 mètres. En option, il est proposé en version RFID « G » pour émettre un signal radio fréquence vers des puces électroniques. Il peut ainsi identifier des dizaines de produits simultanément. Le MC9190 porte lui-même une puce, ce qui permet de le retrouver sur un site et de suivre ses mouvements, dans le cadre d’une gestion de flotte. Le MC9190 est lié à un logiciel de gestion de parc et de maintenance.

ccFICHE tECHnIquE

processeur Texas Instruments OMAP3 — 600 MHz OMAP3 Batterie 4 000 mAh Mémoire 1 Go Flash / 512 Mo RAM (option micro SD 32 Go) prix à partir de 1 750 euros

Les terminaux se distinguent par leur équipement de série, et ce qui peut être ajouté en option : batterie de haute capacité, lecteur laser de codes-barres à longue portée, etc. Certains incluent d’emblée un appareil photo, un module de géolocalisation par GPS, voire un lecteur RFID (identification par radio fréquence). Optionnel, le GPS peut valoir une centaine d’euros ; l’appareil numérique, 150 euros ; un imageur, 300 à 400 euros. Cette dernière technologie de capture de pages complètes est

ccFICHE tECHnIquE

processeur Marvell PXA320 624 MHz Batterie 4 800 mAh Mémoire 1 Go Flash / 256 Mo RAM prix à partir de 1 344 euros

intéressante pour enregistrer des bordereaux apposés sur des colis ou des palettes. Le lecteur peut définir un cadre de format A4, grâce à un système de quatre coins formés au laser, de lire et récupérer des informations du document, et de les envoyer dans un format léger. Un logiciel intégré permet de recadrer automatiquement un texte photographié de travers. Chez les fabricants, on parle de deux « philosophies ». Motorola, par exemple, propose une large gamme d’appareils

février 2012ccN°941

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ProDUITS

GUIDE D’ACHAT 9 terMinauX LoGistiQues MoBiLes

Le PLUS PoLyvaLenT

oRKAn

M3T

d’athesi

de Page up

de Psion

oMnii XT15

FAlCon

Cn70 ET Cn70 E

CK7

type c PDA

type c PDA

type c PDA

type

type c Terminal

type

typ

c Terminal

c PDA

poids c 184 g

poids c 378 g

c

poids c 407 g

poids c 615 g

poids c 699 g

poids c 450 g

poid

dimensions

dimensions c 168,8 x77 x28 mm

dimensions c 160 x80 x35,5 mm

dimensions

dimensions c 225 x88 x55 mm

dimensions

dim

c 227 x 95 x 45 mm

c 169 x80 x34 mm

c

taille de l’écran c Diagonale : 3,5 pouces

taille de l’écran c Diagonale : 3,5 pouces

tail

c Diagonale : 3,7 pouces

taille de l’écran c Diagonale : 3,5 pouces

taille de l’écran

c Diagonale : 1,54 pouce

c Diagonale : 3,5 pouces

c

résolution de l’écran c 128 x64 pixels

résolution de l’écran c 240 x320 pixels

résolution de l’écran c 480 x640 pixels

résolution de l’écran c 480 x 640 pixels

résolution de l’écran c 240 x320 pixels

résolution de l’écran c 480 x640 pixels

rés

technologies de lecture c Laser (code-barres 1D et 2D), RFID

technologies de lecture c Laser (code-barres 1D et 2D)

technologies de lecture c Laser (code-barres 1D et 2D), imageur CMOS

technologies de lecture c Laser à portée étendue (code-barres 1D et 2D), imageur

technologies de lecture c Laser à portée étendue (code-barres 1D et 2D), imageur

technologies de lecture c Laser (code-barres 1D et 2D), imageur 2D à LED blanche

tec de

distance de lecture

distance de lecture c 5 cm à 1 m

distance de lecture c NC

distance de lecture

distance de lecture c 4 à 40 cm

distance de lecture

dist

c 5 à 60 cm

c jusqu’à 60 cm

c

système d’exploitation c Windows CE 5.0

système d’exploitation c Windows Mobile 6.1

c Windows Embedded

processeur c PXA 320 806 MHz

processeur c Marvell PXA320 624 MHz

c Texas Instruments

processeur c PXA310 624 MHz

Mémoire Flash / Mémoire raM c 64 Mo / 128 Mo

Mémoire Flash / Mémoire raM c 256 Mo / 256 Mo (jusqu’à 1 Go)

Mémoire Flash / Mémoire raM c 512 Mo / 256 Mo

Mémoire Flash / Mémoire raM c 1 Go / 256 Mo

Mémoire Flash / Mémoire raM c 256 Mo / 256 Mo

Mémoire Flash / Mémoire raM c 1 Go / 512 Mo

Mém Mém

connectivité

connectivité c Wi-Fi 802.11 a/b/g, Bluetooth

connectivité c Wi-Fi 802.11 b/g, Bluetooth

connectivité

connectivité c Wi-Fi 802.11 a/b/g, Bluetooth

connectivité

con

c Wi-Fi 802.11n,

c Wi-Fi 802.11n,

c

norme de robustesse c IP65

norme de robustesse c IP65

c IP67

Batterie c 3 300 mAh

Batterie c 4 400 mAh

c 5 000 mAh

caractéristiQues tecHniQues

de Baracoda

c 134,3 x57,1 x3,9 mm taille de l’écran

c 4 à 50 cm système d’exploitation

c Linux processeur

c NC

c Bluetooth norme de robustesse

c IP 54 Batterie

c 2 100 mAh 650 euros*

Les pLus

Bluetooth Class I (transmission à 100 m)

www.baracoda.com/

850 euros* contrat de maintenance de 3, 4 ou 5 ans intégrant la casse

www.athesi.fr/m3.php3

Bip 6 000 MAX

1 278 euros* rFid et GPS intégré

www.pageup.fr/

(*) Prix HT indicatif « à partir de », hors ingénierie, options et accessoires périphériques.

50

N°941ccfévrier 2012

taille de l’écran

système d’exploitation Handheld, Windows CE 6.0

processeur AM3715 Sitara ARM 800 MHz

Bluetooth, WAN 3,75G

norme de robustesse Batterie 1 600 € Modularité des équipements et fonctions

www.psion.com/fr/

de Datamobile

système d’exploitation c Windows Mobile 6.5, Windows CE 6.0

d’Intermec

d’Int

c

c

c

système d’exploitation

sys

c Windows Mobile 6.5

c

processeur

pro

c Texas Instruments

c

OMAP3 600MHz

Bluetooth, WAN 3,75G

c

Blue

norme de robustesse c IP64

norme de robustesse

nor

c IP67

c

Batterie c 5 000 mAh

Batterie

Bat

c 4 000 mAh

c

1 675 euros* émulateur intégré, 3 versions de claviers

www.mobile. datalogic.com

1 750 €* Légèreté et résistance, capture de code instantanée, GPS optimisé

www.intermec.com/ products

Lec imag auto

ww


ProDUITS

Le mIeUx connecTé

Le meILLeUr LecTeUr

CK71

MC9190

Dolphin 99EX

type c Terminal

type c Terminal

c Terminal

poids c 584 g

poids c 765 g

c 520 g

dimensions c 237 x80 x50 mm

dimensions c 231 x193 x91 mm

c 215 x69 x9 mm

taille de l’écran c Diagonale : 3,5 pouces

taille de l’écran c NC

c Diagonale : 3,7 pouces

résolution de l’écran c 480 x640 pixels

résolution de l’écran c NC

c 480 x640 pixels

technologies de lecture c Laser (code-barres 1D et 2D), imageur CMOS linéaire

technologies de lecture c Laser omnidirectionnel (code-barres 1D et 2D)

distance de lecture c jusqu’à 15 m

distance de lecture c 20 cm à 13,72 m

système d’exploitation c Windows Mobile 6.5

système d’exploitation c Windows Mobile 6.5, Windows CE 6.0

processeur c Texas Instruments 600 MHz OMAP3

processeur c Intel Xscale 624 MHz

c Texas Instruments

Mémoire Flash / Mémoire raM c 1 Go / 512 Mo

Mémoire Flash / Mémoire raM c 1 Go / 256 Mo

Mémoire Flash / Mémoire raM c 1 Go / 256 Mo

connectivité c Wi-Fi 802.11n, Bluetooth, WAN 3,75G

connectivité c Wi-Fi 802.11a/b/g, Bluetooth

c Wi-Fi 802.11a/b/g/n,

norme de robustesse c IP67

norme de robustesse c IP64, MIL-STD 810F

c IP67, CEI 60068-2-32 (2)

Batterie c 5 200 mAh

Batterie c 2 200 mAh

c 3 060 à 5 000 mAh

uces

ran

2D

ation

,75G

sse

misé

m/

1 830 euros* Lecture longue distance, imageur à autofocus automatique

www.intermec.com/ products

de motorola

d’Honeywell

type poids dimensions taille de l’écran résolution de l’écran technologies de lecture c Laser à portée étendue (code-barres 1D et 2D), imageur distance de lecture

c NC

12 – 14 JUIN 2012 MESSE STUTTGART

système d’exploitation

c Windows CE 6.5

www.lasys-messe.de

processeur OMAP3715 1 GHz

LASYS se focalise clairement sur les machines, les méthodes et les services, y compris les sous-systèmes spécifiques laser. La stratégie intersectorielle et interdisciplinaire qui nous est propre est notre image de marque.

connectivité Bluetooth, WAN 3.75G

norme de robustesse

Présentez vos applications d’usinage des matériaux au laser sur cette vitrine technologique et industrielle unique en son genre.

Batterie

2 018 euros*

2 103 euros*

Version RFID UHF, support pour imprimante, logiciel de management à distance

numérisation rapide, envoi de données toutes les 9 secondes, GPS, Carte MicroSD 32 Go

www.motorola.com/ Business

www.honeywellaidc.com

Absolutely focused : le salon des utilisateurs

Promoteur : D.R.

d’Intermec

février 2012ccN°941

51

En même temps :


Psion change le business

www.industrie-technologies.com model des terminaux logistiques mobiles.

ProDUITS

GUIDE D’ACHAT 9 terMinauX LoGistiQues MoBiLes

ccJEAn lE BERRE DIrecteUr DeS ÉtUDeS et DU DÉVeloPPement DeS SyStÈmeS D’InFormatIon cHeZ SVa Jean roSÉ, BoUcHerIe InDUStrIelle

Pour garantir la traçabilité de sa production, la boucherie Jean Rosé utilise 38 terminaux mobiles pour la lecture des codes-barres ou des puces RFID.

52

N°941ccfévrier 2012

de choisir un système d’exploitation ouvert, et de rester à l’affût des logiciels disponibles. L’OS Android de Google est peu présent sur ces machines, mais plusieurs proposent Windows CE ou Windows Mobile. Si le premier est moins cher et plus sécurisant pour verrouiller des données, le second est plus simple à utiliser et ouvert à des logiciels externes comme Excel et Outlook Express. cc Le

dialogue entre le terminal et le service informatique

Toujours sur le plan applicatif, les terminaux logistiques peuvent inclure nativement un logiciel d’émulation, permettant de recréer l’environnement d’un ERP (progiciel de gestion intégré) ou WMS (système de gestion d’entrepôt) sur l’ordinateur mobile. Un point important pour échanger des données entre un opérateur et le service informatique du site. « La plupart de nos clients utilisent une émulation de AS400 au format caractère, simple mais efficace, indique Stéphane Loyer, directeur grands comptes de Motorola. Il faut faire attention à l’ergonomie d’un terminal, dont les touches doivent être faciles à manipuler. Mieux vaut privilégier des fonctions simples de raccourcis clavier (F1, F2,…), par exemple. » cm ccWILFRIED MAISY redaction@industrie-tchnologies.com

« Nous utilisons 30 terminaux mobiles à lecture de codes-barres et 8 modèles RFID (identification radio fréquence) de marques Motorola, Intermec, Datalogic et Psion pour tracer la chaîne alimentaire. Les premiers servent à scanner les étiquettes des animaux vivants à l’achat. Puis, lors de la préparation de commandes en usine, à identifier les différentes sortes de viande. Les quartiers sont placés dans des bacs pour partir en livraison. Les terminaux RFID sont utilisés par les chauffeurs livreurs, qui scannent les puces sur les contenants chez les destinataires. La RFID longue portée permet d’identifier plusieurs dizaines de bacs d’un coup. En fin de journée, les ordinateurs sont placés sur un socle de recharge. La synchronisation des données s’effectue alors avec notre base informatique. Ce processus permet de tracer les flux de viande, mais aussi à améliorer la gestion de contenants, leur rotation et à limiter les pertes. »

D.R.

conçus pour de multiples métiers, qui n’ont pas vocation à évoluer. De son côté, Psion privilégie la modularité, où « open source mobility ». L’idée est d’adapter au plus juste un terminal communicant au besoin d’un utilisateur, non seulement au niveau logiciel, mais aussi matériel. On peut ajouter une poignée, une antenne et divers accessoires pour améliorer l’ergonomie de l’ordinateur. Le fabricant canadien a présenté les nouveaux boîtiers Work About Pro 3 et Omni XT10, qui peuvent se transformer en ordinateurs embarqués en intégrant de la géolocalisation. « On achète une machine de base, qui peut être enrichie, à l’achat ou ultérieurement, chez Psion ou un autre fournisseur, de différentes technologies de capture d’images, de lecture de codes-barres, et de connectivité, explique Pierre Bonnefoy, directeur technique de Psion. On peut y brancher son propre GPS ultraprécis, comme l’a fait un client en Angleterre. Ou encore un module RFID fonctionnant par tags actifs (la puce envoie de l’information), afin de collecter en temps réel des températures dans une remorque, par exemple ». Parallèlement, Psion a construit une communauté d’internautes utilisateurs et intégrateurs, qui échangent sur les multiples possibilités de ces outils logistiques. À l’image des smartphones grand public, ces outils industriels excitent la créativité de nombreux développeurs. D’où l’intérêt

« Tracer la chaîne alimentaire »


FICHE OUTIL

MÉTHODE

Choisir un terminal mobile

ENVIRONNEMENT

Un terminal logistique mobile est d’abord un ordinateur industriel, dont les critères de choix sont la robustesse, la puissance, la mémoire, la taille et la qualité de l’écran, mais aussi l’ergonomie logicielle. Il s’inscrit dans un système informatique, qui doit être appréhendé globalement.

OUTIL

Sur le site de Mulhouse-Huningue (Alsace) DHL traite 1150 colis chaque jour.

c Transmettre L’ordinateur scanne des codes-barres et intègre des informations sur les produits. L’opérateur saisit des données complémentaires sur son clavier pour valider une opération ou déclarer un litige. Ces informations sont envoyées à une base centrale en temps réel, ou presque.

c Livrer Un chauffeur livreur saisit le code-barres d’un colis livré. Il fait signer le client sur son terminal, ce qui valide la vente et déclenche la facturation. Le terminal peut aussi servir de GPS pour guider un véhicule jusqu’à un site client.

REA

c Stocker Un terminal accompagne les opérations de réception, de stockage, de préparation de commandes et d’expédition de marchandises dans un entrepôt. À chaque étape, c’est l’outil principal du manutentionnaire logistique.

MÉTIER

À QUOI ÇA SERT ?

FÉVRIER 2012ccN°941

53


FICHE OUTIL

MÉTHODE

Choisir un terminal mobile COMMENT FAIRE SON CHOIX ?

c La capture de données Que doit-on scanner, à quelle distance, à quel rythme et dans quel environnement ? Différentes optiques sont adaptées aux codes- barres à une ou deux dimensions, à la capture d’images au format A4, voire aux puces RFID. Comparez leurs performances en les testant sur le terrain. c Laser ou standard ? Pour scanner des codes-barres, le laser tournant permet de viser des codes mal placés, mal éclairés, peu contrastés, mais il est plus cher et plus fragile qu’un système standard.

L’AVIS DE L’EXPERT

c L’endurance Tester un produit dans ses conditions réelles d’utilisation est indispensable pour évaluer la durée d’une batterie. Surtout en cas de froid et d’humidité hors normes. c Les logiciels Attention à l’intégration des données dans votre système informatique, et à la facilité d’utilisation d’une application mobile. Des raccourcis clavier faciles à appréhender ont leur importance pour booster la productivité. c Le support audio Les modèles récents prennent en charge des applications vocales pour la préparation de commande « mains libres ». c La maintenance Quelles sont les garanties et conditions de réparation de vos terminaux ? Peut-on vous en prêter en cas de panne ? Quel est le réseau de votre constructeur ou revendeur ?

L’ÉTAT DU MARCHÉ c Fabricants Motorola, Honeywell, Intermec, Datamobile, et Psion sont à la tête du marché des terminaux et PDA durcis. Ils sont concurrencés par les acteurs coréens M3Mobile (Athesi en France) et Pidion (Page up en France).

ccTALEL HATIRA INGÉNIEUR DE LA DIVISION IDENTIFICATION AUTOMATIQUE CHEZ IER

« Les terminaux mobiles collectent et transmettent des informations relatives au niveau de stock des marchandises. Ces données peuvent être partagées, en temps réel, entre plusieurs utilisateurs de la chaîne logistique. Aussi il est essentiel, à l’acquisition, d’étudier la compatibilité des terminaux avec l’informatique de tous ces partenaires, et en premier lieu, avec le WMS (warehouse management system) ou l’ERP (entreprise ressources planning) du site utilisateur.»

c Volumes Le chiffre d’affaires 2011 du secteur est de 2,5 milliards de dollars, en progression de 10 % sur un an. La courbe devrait se poursuivre l’an prochain selon VDC Research. c Tendances Les terminaux mobiles prennent aussi la forme de tablettes durcies et communicantes, dont les ventes progressent vite. Ces produits s’ouvrent au système d’exploitation Google Android, qui pourrait représenter un quart du marché des terminaux pour les entreprises d’ici à 2014.

D.R.

MÉTIER

OUTIL

ENVIRONNEMENT

c L’ergonomie La logistique et l’industrie préfèrent les terminaux au format pistolet, avec une poignée et un clavier. Plus lourds que les PDA, ils sont néanmoins plus maniables, car mieux équilibrés. Le format PDA est compact et très utilisé dans la maintenance itinérante. Il porte souvent un écran tactile.

LES POINTS À SURVEILLER

ccWILFRIED MAISY redaction@industrie-technologies.com

54

N°941ccFÉVRIER 2012


Notre sélection de produits

classés en 7 secteurs de référence composants mÉcaniques cc PAGE 55

cc Composants méCaniques

ÉLectronique cc PAGE 56

cc PneuMatique unités modulaires de distributeur-vérin

ÉLectrotechnique cc PAGE 57 tÉLÉcoms cc PAGE 58 Logistique embaLLage cc PAGE 59 Équipement gÉnÉraL cc PAGE 60 chimie matÉriauX cc PAGE 62

Destinées à intégrer des applications pneumatiques décentralisées, les unités de distributeurvérin CVI consomment jusqu’à 50 % d’air comprimé en moins, grâce à des longueurs de tuyaux réduites, au choix de distributeurs adéquats et à un régulateur de pression. Ces unités comportent des vérins en profilé ou à tirants, de 32 à 125 mm de diamètre, qui se combinent avec cinq séries de distributeurs. Des joints racleurs interchangeables contribuent également à la modularité de l’ensemble. Le configurateur en ligne de la série CVI intègre la gamme complète de composants et d’accessoires. Simple et efficace, il génère la codification, le dossier technique complet, ainsi que les fichiers CAO, 2D et 3D. Fournisseur bosch rexroth sas

réducteurs lavables au jet d’eau

D.R.

Vous trouverez en page 63 un lexique des unités utilisées dans cette rubrique.

Vous PouVez adresser Vos iNformatioNs de presse concernant de nouveaux produits par e-mail (en joignant une photo) : produitsnouveaux@ industrie-technologies.com

Ces réducteurs à engrenages cylindriques à deux étages offrent des couples de 90 à 660 Nm. Équipés d’un carter haute résistance en aluminium coulé sous pression, conçus sans trappe de visite ni capot d’entrée vissé, ils sont particulièrement petits et légers. Avec leurs surfaces externes lisses, ils sont lavables au jet avec des liquides de nettoyage. Leur légèreté facilite les manipulations et fait baisser la consommation d’énergie, en particulier pour les applications avec entraînements mobiles. Fournisseur nord réducteurs

cc Mécanique excitatrices à mouvement linéaire

Conçues pour les machines vibrantes de moyennes et grandes dimensions, les excitatrices VU à mouvement linéaire comportent deux arbres liés avec des balourds. Leur rotation synchronisée et opposée crée une force centrifuge perpendiculaire à leur plaque de montage, d’un moment statique de 4 130 à 73 440 kgmm. Ces excitatrices génèrent une force centrifuge de 98 à 453 kN. Elles fonctionnent à une vitesse de 750 à 1470 tr/min grâce des moteurs de 5,5 à 30 kW. Elles peuvent être montées en ligne, reliées par des cardans d’entraînement. Grâce à un traitement de surface électrostatique à base de poudre polyester polymérisée au four à 200 °C, elles résistent à un test au brouillard salin de 500 heures. Fournisseur italvibras France

accouplements sans jeu pour la high-tech

Ces deux types d’accouplement sans jeu, oldham et flexible, compensent les désalignements. Destinés aux applications de haute technologie, ils sont proposés en différentes dimensions de corps, avec des diamètres d’alésage allant de 2 à 28 mm (3/32 à 11/8 pouces). Les accouplements oldham sollicitent peu les paliers. Ils compensent tout particulièrement les désalignements radiaux, tout en rectifiant les désalignements angulaires et axiaux. Les accouplements flexibles conviennent surtout aux désalignements angulaires ou complexes. Fournisseur michaud chailly (ruland)

cc Hydraulique Pompes péristaltiques ultracompactes

Conçue pour répondre aux exigences de la biopharmacie, cette gamme de pompes péristaltiques 120 se décline en 3 familles: contrôle manuel à vitesse fixe (F); contrôle manuel à vitesse variable (S); contrôle automatique à distance (U). Utilisant des tubes USP classe VI, ces pompes peuvent être à simple ou multicanal avec un débit de 0,0001 à 190 ml/min, avec une précision de contrôle de vitesse de ±1% pour la famille S. La 120 F se décline en cinq modèles à vitesse fixe: 10, 17, 31, 52, 220 tr/min. Les modèles à vitesse variable sont la 120 S, de 1 à 200 tr/min, et la 120 U, de 0,1 à 200 tr/min. Cette dernière peut être contrôlée à distance via une sortie 4-20 mA ou 0-10 V. Empilables, ces pompes ne mesurent que 100 mm de largeur et disposent d’un boîtier lisse et hygiénique qui élimine la rétention des particules et évite le déchirement des gants. Fournisseur Watson-marlow

cc dEscriPtion

référence pompes péristaltiques 120 Caractéristiques Destinées

aux loboratoires, ces pompes économisent un espace précieux.

cc Points forts

Compactes et empilables. Contrôle de vitesse et précision exceptionnels.

février 2012ccN°941

AA


Produits

cc Composants Régulateurs shunt réglables

Présentant des caractéristiques électriques similaires aux circuits TL431 standard, ces régulateurs shunt ajustables à 3 broches ont toutefois un courant de cathode minimum 10 fois plus faible, soit 40 µA. La tension de sortie se règle entre 2,5 et 36 V avec deux résistances externes. Le courant de sortie peut atteindre 100 mA. Le ZXRE250 est fourni en boîtiers SOT23 et SOT25. Le ZXRE252 est en boîtier SOT23 avec un brochage différent. La tolérance de la référence est de 1 % ou 0,5 % selon les options. Ils fonctionnent dans la plage de -40 à +125 °C et peuvent remplacer une diode Zener avec une performance améliorée (impédance typique : 0,2 Ω). Fournisseur Diodes Incorporated

Double mélangeur RF à large bande

Condensateurs céramiques pour l’automobile

Conçus pour l’automobile et conformes aux normes de sécurité requises dans ces applications, ces condensateurs céramiques sont revêtus d’une résine isolante certifiée UL94-V0 garantissant 1 000 cycles thermiques –55 à +125 °C. De classe X1/Y2, ils ont une tension nominale de 300 VAC et sont conformes aux normes UL et Enec (VDE). Répondant aux critères de sécurité des applications automobiles, les condensateurs céramiques « Type KJ » de la série DE6 sont adaptés pour le filtrage secteur des chargeurs montés sur les prises d’alimentation des véhicules électriques hybrides rechargeables et des véhicules électriques. Fournisseur Murata Électronique

Couvrant les fréquences de 700 MHz à 4 GHz, ce double mélangeur convient aux récepteurs multimode 4G à tête déportée et Mimo. Il présente un point d’interception d’entrée du 3e ordre de 6,8 dBm, d’une consommation de 300 mW par mélangeur, un gain de conversion de 2 dB et un facteur de bruit de 11,7 dB. Chaque canal intègre un transformateur balun sur chaque entrée. La faible consommation du LTC5569 est optimisée pour la prochaine génération des récepteurs de stations de base 4G et facilite la conception des récepteurs Mimo à tête déportée (RRG) qui peuvent comprendre 8 ou 16 canaux. Fourni en boîtier QFN de 4x4 mm avec une alimentation simple de 3,3 V, il ne requiert qu’un minimum de composants extérieurs et fonctionne dans la plage de température de -40 à +105 °C. Fournisseur Linear Technology

Détecteurs de position sans contact

Exploitant une technologie de capteur à effet Hall, ces deux composants sont disponibles en version simple ou double puce (redondante) pour répondre de manière économique aux applications critiques. L’un génère une tension analogique ou PWM et intègre des fonctions programmables, l’autre dispose d’une interface SPI pour dialoguer avec un microcontrôleur externe. Ils représentent une nouvelle génération de la technologie Triaxis. Le MLX90360 dispose d’une sortie analogique ou PWM. La détection de position arrive via une connexion directe au contrôleur selon une programmation spécifique. Conçu pour s’associer à un microcontrôleur standard du marché, le MLX90363 dispose d’une interface SPI. Tous les modes peuvent être réalisés par le logiciel, tous les signaux internes du capteur peuvent être transmis par le bus SPI. Fournisseur Melexis

56

N°941ccfévrier 2012

Mosfet bi-asymétriques de puissance

Destiné à faciliter la réalisation d’alimentations compactes, ce dispositif rassemble dans un boîtier PQFN un Mosfet de contrôle et un Mosfet synchrone, optimisés à 30 A, et une diode Schottky. Le nœud de commutation est connecté en interne pour faciliter le placement et le routage des convertisseurs à découpage synchrone. La gamme comporte actuellement les doubles Mosfet à canal N asymétriques FDMS3602S et FDMS3604AS. Ils sont optimisés pour réduire les pertes de conduction et de commutation de 300 à 600 kHz dans les applications de point de charge et de conversion continucontinu à découpage. L’architecture atteint des résistances passantes (RDSON) du côté bas aussi faibles que 2 mΩ. Fournisseur Fairchild Semiconductor

cc Équipements

de produCtion Matériau de blindage EMI conformable

Conçu pour les équipements de télécommunications et les appareils militaires, notamment marins, ce matériau à un seul composant sert de joint d’étanchéité et de blindage contre les interférences électromagnétiques (EMI). Avec sa dureté de 48 degrés (± 5°) sur l’échelle Shore A, il s’adapte aux applications où la force de fermeture est faible lors de l’assemblage et évite l’utilisation de boîtiers rigides et les systèmes de serrage. Le matériau CHO-Form 5547 est constitué de particules d’argent à étamage nickel dispersées dans un liant en silicone. Il procure une atténuation supérieure à 70 dB de 200 MHz à 10 GHz. Utilisant les technologies récentes de dépôt de matériaux FIP, il s’insère dans d’étroites jointures de boîtier, réduisant le coût et laissant plus de place aux cartes électroniques. Fournisseur Chomerics

Exploitant une technologie de boîtier-puce avec une empreinte de 1 x 0,5 x 0,25 mm, ces amplificateurs RF à large bande et faible bruit sont les plus petits du marché. Leur boîtier 0402 et l’absence de fils de connexion assurent une perte de signal quasiment nulle et un minimum de parasites. Complétant les familles VMMK-1xxx et VMMK-2xxx existantes, les composants RF VMMK3xxx apportent de nouvelles fonctionnalités, dont un amplificateur à faible bruit (LNA) à pente variable positive et un amplificateur à faible bruit et gain variable (VGA) et quatre détecteurs directionnels. La famille VMMK-3xxx comprend un VGA qui couvre la gamme de fréquences de 0,5 à 18 GHz (VMMK-3503) doté d’une plage de commande de 23 dB, un LNA à pente de gain positive couvrant 1 à 6 GHz (VMMK-3606) ne consommant que 180 mW, un LNA doté d’un fort gain de 20 dB de 3 à 11 GHz (VMMK3803) ne consommant que 60 mW, et quatre détecteurs directionnels : VMMK-3113 (2 à 6 GHz), VMMK-3213 (6 à 18 GHz), VMMK-3313 (15 à 33 GHz) et VMMK-3413 (25 à 45 GHz). Fournisseur Avago Technologies

cc description

Références Amplificateurs RF

MMK-3xxx

Caractéristiques Ils maximisent le

potentiel de la technologie de boîtiers-puces avec une empreinte ultra-réduite de 1 x 0,5 x 0,25 mm. cc points forts

Cette famille offre des possibilités de montage en surface complètes, n’exigeant aucun outillage spécial. Toutes les E/S de ces amplificateurs passent par des trous traversants au dos de la plaquette du composant, ce qui se traduit pour les transitions RF par une perte de signal presque nulle et un minimum de parasites. D.R.

cc ÉLECTRONIQUE

cc Composants Amplificateurs RF ultraminiatures


www.industrie-technologies.com

Retrouvez ces produits sur l’Expo permanente.

Produits

cc ÉLECTROTECHNIQUE cc ÉnerGie Alimentation pour équipement éolien

D.R.

Intelligente et économe, cette alimentation est destinée aux équipements éoliens. Ce dispositif semi-enrobé avec un rendement de 93% supporte les chocs et les vibrations, et offre une durée de vie opérationnelle de 20 ans avec un MTBF de 800000 heures. Son atout est sa connexion directe à la tension du générateur sans transformateur intermédiaire. L’alimentation Balluff dispose d’indicateurs optiques affichant son état. Des capteurs associés à un microcontrôleur supervisent ses facteurs d’usure et l’évaluation intelligente de ces paramètres fournit une vue d’ensemble de la santé de l’unité à des fins de maintenance préventive. Des LED tricolores indiquent le niveau de charge et l’espérance de vie restante. Fournisseur Balluff SAS

cc Composants et appareiLLaGes Connecteurs à souder sur PCB

d’épaisseur 0,8 mm, les connecteurs CQQ/CQS se raccordent facilement et de façon fiable par clips à sertir au standard 2,8–5–6,3 et 2 x 2,8. Leur tension d’utilisation est de 200 à 1 000 VAC selon le degré de pollution retenu, et le courant nominal de 16 A. La section maximum raccordable est de 2,5 mm2/14 AWG et la rigidité diélectrique de 3 kV.

Dotés de caractéristiques techniques répondant aux exigences les plus sévères et les plus variées, ces connecteurs à souder sur circuits imprimés (PCB) conviennent à des applications dans divers domaines dont les cartes d’asservissement moteur, le contrôle de puissance, l’instrumentation et la mesure, l’automatisme ou les transports. Déclinés en six versions de pas (5,08–7,62–10,16–12,7 et 15,24 mm) et équipés de cosses à languettes droites ou coudées

Fournisseur Sofidis

cc entraÎnements Servomoteurs

Développés pour les solutions dynam i q u e s nécessitant des couples transitoires importants ou des mouvements continus, ces servomoteurs répondent aux exigences des applications d’automation indus-

trielle, et en particulier des procédés agroalimentaires. Ils apportent une garantie globale grâce à une plage de couple élevée et un contrôle optimal. Conçus sur une technologie de stator segmenté, les servomoteurs Unimotor hd fonctionnent sous des tensions de 200 à 400 VAC. Adaptés aux mouvements transitoires, ils offrent des couples de 0,72 à 18,8 Nm, avec une capacité de couples élevés lors d’accélérations et décélérations rapides. Pour les mouvements continus, les modèles Unimotor hm présentent une forte inertie, un faible cogging et une forte capacité de charge radiale et axiale. Fournisseur Leroy-Somer

20/21/22 MARS 2012 PARC DES EXPOSITIONS DE LA BEAUJOIRE - NANTES 450 90%

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Produits

lN EUROPE & lN THE WORLD

Porte de Versailles

AERONAUTlQUE

cc Internet

Point d’accès sans fil N

AUTOMOBlLE

AUTOMATlSATlON

FlBRE CARBONE

ENERGlE

RECYCLAGE

SALON PROFESSlONNEL DES COMPOSlTES

cc TÉLÉCOMS

PROGRAMME lNNOVATlON AWARDS

l.C.S. / FORUMS ET CONFERENCES UTlLlSATEURS

PRESENTATlONS TECHNlCO-COMMERClALES

RENCONTRES D’AFFAlRES

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Offrant jusqu’à 10 fois plus de portée et 15 fois plus de débit que la précédente génération, ce point d’accès supporte les équipements 802.11n et 802.11g. Il offre des fonctions complètes de sécurité avancées, la fonction PoE et le support SNMP. Discret et élégant, il s’intègre facilement dans n’importe quel environnement professionnel. Le WNAP320 se déploie sur de grandes surfaces en mode pont point à point, ou point à multipoint, en mode répéteur ou en mode client sans fil, avec une puissance de transmission réglable jusqu’à 100 mW, le tout grâce au support du WDS (Wireless Distribution System). Il s’administre à distance via un navigateur Web, SNMP ou Telnet avec ligne de commande. Il s’utilise seul ou au sein d’une solution Contrôleur Wireless type WC7520.

cc réseaux

Contrôleur Wi-Fi

Ce contrôleur Wi-Fi permet aux entreprises comme aux lieux publics de déployer facilement et de façon centralisée un réseau WiFi avec jusqu’à 240 points d’accès dont certains situés sur des sites déportés. Une entreprise multisite contrôle ainsi le réseau Wi-Fi de ses agences. Le contrôleur NXC5200 intègre un pare-feu auquel peut s’ajouter un antivirus afin de bloquer un grand nombre de menaces émanant des postes clients ou d’invités connectés en Wi-Fi. Il détecte les points d’accès environnants et empêche les clients de se connecter à une borne malveillante. Grâce à sa compatibilité avec les normes 802.11 a/g/n, le NXC5200 répond aux besoins de connexion et de débits des solutions portables. Fournisseur Zyxel

Modules de communication

Fournisseur Netgear

Passerelle IPv4/IPv6

Destinée aux entreprises souhaitant migrer vers le protocole IPv6 plus performant, plus évolutif et plus sécurisé, cette plateforme sert de passerelle transparente entre les réseaux IPv4 existants et les nouveaux réseaux s’appuyant sur IPv6. Les deux environnements IPv4 et IPv6 peuvent ainsi être exploités simultanément. Les commutateurs ServerIron ADX utilisent une technologie standard simplifiée de conversion IPv4-IPv6 et fournissent un haut niveau de performance couche 7 nécessaire à la continuité de service pour les applications et protocoles. Pour améliorer la visibilité des applications et mieux contrôler leur distribution, le logiciel Application Resource Broker et l’interface de programmation d’applications (API) se sont dotés d’un certain nombre de fonctionnalités supplémentaires. Fournisseur Brocade

58

Dans la famille des réseaux CIP, CompoNet est un produit opérationnel au niveau bit répondant aux besoins des applications qui utilisent un grand nombre de capteurs et d’actuateurs simples. Ces modules de communication ont pour but de fournir aux fabricants un moyen simple et rapide de relier leurs dispositifs d’automation à un réseau CompoNet. Anybus-CC est une famille de modules de communication enfichables interchangeables, supportant 18 bus terrain et différentes technologies Ethernet industrielles. Tous les modules se présentent en boîtier solide de la taille d’une carte Compact Flash. Ces modules de communication embarqués permettent d’économiser jusqu’à 70% des coûts de développement. Fournisseur HMS Industrial Networks

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PARlS 27, 28, 29 MARS 20l2

N°941ccfévrier 2012

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Produits

cc LOGISTIQUE EMBALLAGE

Étiquettes personnalisées antivols

cc MarQuaGe

Imprimante de badges pour professionnels

Cette imprimante de badges est une solution pour créer et imprimer ses propres cartes professionnelles. Facile à installer, l’impression est immédiate pour des productions à l’unité ou en série. Compacte, elle tient sur une feuille A4. L’utilisateur fait des impressions à la demande et peut personnaliser les badges avec des images pour proposer un support de communication original. Badgy est proposé avec une offre complète composée de l’imprimante, le logiciel, les cartes, le ruban d’impression et les modèles de cartes à télécharger. Fournisseur Satas

Conçue pour le domaine du luxe, cette étiquette magnéto acoustique fonctionne sur toutes les antennes de détection. Elle contient le système antivol et conserve de l’espace pour le prix et les informations de la marque. Elle bénéficie d’une esthétique impeccable avec un format discret, pour un poids maximum de 2,5 g. Elle peut être accrochée sur un fil de nylon sur n’importe quels tissus fragiles. Fournisseur JMD Marquage Industriel

Imageur industriel flexible

Basé sur la technologie à lentille liquide, cet imageur d’identification automatique offre une mise au point extrêmement flexible. Il intègre un système de zoom optique modulaire à haute résolution, un décodage X-Mode performant et une connectivité instantanée simple. Il lit en quelques secondes tous les codes-barres et symboles 2D (incluant le marquage direct 2D (DPM)). Le QX-Hawk affiche une plage de lecture de 1 pouce (30 mm) à l’infini et réalise jusqu’à 60 décodages par seconde. Il dispose d’un port Ethernet intégré dans son boîtier compact IP65/67. Il peut compter sur un bouton EZ pour paramétrer et configurer le lecteur sans ordinateur. Un indicateur de performance est visible pour comprendre l’état de lecture.

D.R.

Fournisseur Microscan France

Étiquettes autolaminantes pour câbles et fils

Ces étiquettes peuvent être imprimées par ordinateur pour apporter des informations variables comme le code-barres ou le numéro de série. Elles conviennent pour identifier les câbles simples ou multipaire, les câbles coaxiaux ou les fibres optiques. Elles sont disponibles en polyester durable ou en vinyle autoextinguible. Elles résistent donc aux huiles, graisses, à l’abrasion, aux poussières et à l’humidité. Fournisseur CILS

Oscilloscopes numériques portables OX 5022 / OX 5042

Les plus petits Oscilloscopes à voies isolées du marché

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PRODUITS

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cc ÉQUIPEMENT GÉNÉRAL cc SÉCURITÉ

Détecteur de proximité

Ce détecteur de proximité détecte sans contact l’approche d’objets métalliques, y compris dans les applications avec plusieurs positions: cames longues ou mouvements de rotation. La technologie sans usure est bien adaptée aux fréquences de commutation élevées et garantit une grande productivité et une longue durée de vie. Les PSENini fournissent des signaux concernant les positions et les positions finales et peuvent surveiller avec une grande précision répétitive des objets métalliques, tels que les plateaux ou les tables tournantes des machines, ou encore les mouvements de rotation de robots, afin de ne pas perturber le processus de fabrication.

Portes étanches et coupe-feu

Fermetures antipaniques

Ces portes étanches (jusqu’à 20 m d’eau) et coupe-feu (1 h à 800 °C) sont faites sur mesure en acier ou en Inox avec des mécanismes, des ancrages, des poignées ou un volant aussi en Inox. Antirouille, elles sont fournies avec des joints spécifiques, avec ou sans serrure. Elles se déclinent sous forme de portes coulissantes, de trappes étanches etc. Fournisseur Portes’Etanches

Fournisseur Pilz France Electronic

Ces fermetures antipaniques modulaires sont faciles et rapides à poser grâce à un concept de montage breveté. Destinées aux lieux de fort passage tels que les bureaux, où la sécurité doit être assurée par des systèmes de protection, elles sont coupe-feu durant une heure et solides. Résistantes à la corrosion, elles sont certifiées NF et EN 1125: 2008. Les modèles Sécuritistyle et Touch Bar de la série Évolution sont déclinés en quatre couleurs (argent, noir, blanc et blanc/vert). Le système de montage consiste à fixer les boîtiers secondaires sur des plaques de support et à régler ensuite le câble flexible de raccordement entre ceux-ci et le mécanisme. Plusieurs modèles de fermetures peuvent être combinés avec un kit de câblerie à part, selon le nombre de points de la porte.

Ces caméras Internet sans fils se caractérisent par un zoom optique 10x combiné à un zoom numérique 16x donnant ainsi un puissant zoom de 26 x. La mise au point automatique conserve la netteté de l’image. Le pivotement latéral à 330° et le basculement vertical de 120° peuvent être programmés afin de surveiller, via Internet, les points clés des locaux sécurisés. La ProView N Pan/Tilt/ Zoom est équipée de la technologie sans fil en 300 Mbit/s et d’une alimentation PoE. Fournisseur Trendnet

D.R.

Fournisseur Bricard

Caméras IP sans fil

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21/12/2011 18:17:15


PRODUITS

www.goodfellow.fr Plaque antivibratoire sécable

Cette plaque antivibratoire d’élastomère se découpe aux ciseaux. Elle permet d’isoler les machines de quelques kilos à plusieurs tonnes. Efficace dans une large gamme de fréquences, elle permet de réduire de 90% les vibrations générées à 60 Hz. Elle conserve ses performances à long terme à des températures allant de –40 à +85 °C. Le Sekavib se présente en plaques de 81 plots sécables. Chaque plot pré-percé fait 45x45 mm avec une épaisseur de 20 mm et un poids de 2,6 kg : il reprend une charge de 80 kg. Son alliage, fait de caoutchouc naturel et d’élastomère synthétique, a une déformation rémanente de 5 % qui lui procure une grande résilience. Il résiste bien aux détergents, à l’eau, aux huiles et à l’air salin. Fournisseur Wattelez — L’élastomère industriel

Antichute à rappel automatique

Chaussures de sécurité à semelle souple et adhérente

Ces chaussures de sécurité à embout polycarbonate injecté et insert antiperforation en textile haute tenacité ne contiennent pas de métal. Confortables, elles se caractérisent par un chaussant large, une doublure Spacer 3D en textile respirant et souple et une semelle en polyuréthane double densité, légère, souple et adhérente. Les modèles Apolon et Aron S3Ci, fabriqués en cuir pleine fleur hydrofuge, sont polyvalents et élégants. Ils se déclinent en chaussures basses et montantes, du 38 au 48. Ils sont pourvus d’une semelle Axcess en PUD2 certifiée antiglisse. Le talon décroché apporte une sécurité supplémentaire. Fournisseur Lemaitre Sécurité

Caméra réseau HD étanche

:17:15

D.R.

ITE 1209

Cet antichute à rappel automatique est équipé de câbles dont les longueurs vont de 6 à 30 m. Doté de poignée de transport, il se manipule aisément. Conforme à la dernière norme CE relative aux arêtes vives, il peut être utilisé à l’horizontale avec une sangle d’extension. Il est utilisé sur des structures en acier ou des toitures dans des opérations de construction et de maintenance. Le Protecta Rebel dispose au choix selon l’application, de deux types de carters: en thermoplastique léger ou en aluminium résistant. Il existe en trois tailles de carters : pour des câbles de 6 à 10 m, de 15 m et enfin de 20, 25 et 30 m. Il est équipé d’un double tourillon et de carters empilables; et de plus, muni d’un mousqueton avec indicateur de chute et d’une notice d’inspection détaillée.

Cette caméra tube pour réseau IP de 1,3 mégapixel est équipée de Led infrarouges: elle capture des images de haute définition jour et nuit, ce qui facilite une surveillance efficace dans les parkings, les zones industrielles, aéroports, etc. Elle résiste aux intempéries, grâce à un boîtier étanche IP66, un paresoleil, et un support, en plus de son objectif varifocal. La SNO-5080R intègre le processeur DSP WiseNet qui offre des fonctions avancées telles que l’analyse vidéo intelligente : détection de franchissement de ligne, de direction d’entrée/sortie et d’apparition/disparition des objets. Elle intègre les formats de compression H 264, MPEG4, MPEG, JPEG pour transmettre des images vers plusieurs destinations. Fournisseur Samsung Electronics France

Fournisseur Capital safety Group

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PRODUITS


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cc CHIMIE-MATÉRIAUX

DE LABORATOIRE Station de synthèse pour le développement de procédés

Cet appareil est destiné au développement de procédés dans l’industrie pharmaceutique et chimique. Il garantit la précision et la reproductibilité des synthèses organiques. Compacte et robuste, la station Optimax se présente avec une gamme de réacteurs de 250 ml à 1 litre, différents agitateurs et autres accessoires de laboratoire. Sa configuration est simple et rapide. Les paramètres réactionnels tels que la température sont modifiables, en quelques clics, sur l’écran tactile. L’automatisation intelligente intégrée élimine les sources d’erreur et réduit les variabilités du procédé. Les essais peuvent être programmés jour et nuit. Fournisseur Mettler Toledo

Machine d’essai d’impact mouton pendule motorisé

les matériaux à base piézo-électrique et apporte une densité énergétique jusqu’à 50 fois plus importante. Dans un rôle d’actionneur, sous un champ magnétique, il s’allonge rapidement et réversiblement jusqu’à 6 %. Comme fusible, l’effet de mémoire de forme thermique lui apporte un allongement supplémentaire au-delà de 70 °C utile pour être un bon disjoncteur de sécurité. Pratique aussi pour capter l’énergie suscitée par la modification du champ magnétique, il devient un chargeur de batterie ou une alternative à l’amortissement des vibrations mécaniques.

dans l’utilisation du marteau. Cette machine est livrée avec un progiciel compatible avec Windows XP/7 qui permet l’acquisition de données pour une analyse orientée sur les normes d’essais internationales. Fournisseur Instron

cc MÉTAUX

Alliage à mémoire de forme magnétique

Enfin, il existe un alliage se déformant dans les champs magnétiques qui peut s’utiliser en composant dans les domaines de l’aérospatial, de l’automobile et de la médecine. Ce monocristal de type nickel manganèse gallium (NiMnGa) réagit à la fois à la température et aux variations magnétiques permettant ainsi de convertir de l’énergie magnétique en énergie cinétique. Sous certaines contraintes, il se déforme jusqu’à 100 fois plus que

Disponible en plusieurs capacités de choc allant de 300 à 900 J, ces moutons pendules motorisés sont conçus pour effectuer des essais Charpy et Izod sur des métaux. La mise en œuvre est rapide grâce à un retour automatique en fin de tests. Une commande électromagnétique du frein et du débrayage et un carter avec dispositif de verrouillage donnent une grande sécurité

Fournisseur Goodfellow

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cc ÉQUIPEMENTS

connecting the world of logistics

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Le Maroc à l’honneur

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PRODUITS

Polymères composites autolubrifiants

Ces polymères composites autolubrifiants sont utilisés pour les ensembles vis-écrous à rattrapage de jeu. Leurs propriétés mécaniques, thermiques et électriques conviennent à diverses conditions chimiques et environnementales. Leur design est flexible grâce aux capacités de conception de moules et de moulages par injection. Les Kerkite sont des matériaux standard utilisés pour les ensembles vis-écrous à rattrapage de jeu de haute précision Kerk, les systèmes de guidage et rails linéaires RGS et les actionneurs linéaires ScrewRail. Ils peuvent être construits avec différents matériaux comme le Peek, le polyester, le Torlon, l’Ertalyte, ou autres polymères spéciaux. Fournisseur Haydon Kerk Motion

Matériau d’impression pour fonderie

Développé pour la fabrication de modèle de fonderie, ce matériau d’impression assure une excellente production par moulage à modèle perdu. Les modèles imprimés sont précis, stables en dimension et présentent une faible dilatation thermique se traduisant par des coulées d’une grande précision et un meilleur rendement de production sur les assemblages complexes de composants. Accura CastPro se distingue surtout dans une utilisation avec les imprimantes 3D de production. Il apporte un élargissement possible d’un service de production de pièces à la demande dans une variété de métaux. Fournisseur 3D Systems France

LES UNITÉS DE MESURE SYSTÈME INTERNATIONAL A.................................................................... ampère A/m ............................ ampère par mètre Bq .......................................................... becquerel °C.................................................. degré Celsius C ................................................................. coulomb cd ................................................................ candela cd/m2 ...................... cd par mètre carré F............................................................................ farad h .......................................................................... heure H.......................................................................... henry Hz......................................................................... hertz J ..............................................................................joule K .......................................................................... kelvin kg .................................................... kilogramme lm .................................................................... lumen lx ................................................................................. lux m....................................................................... mètre m2.................................................... mètre carré m3..................................................... mètre cube m/s............................ mètre par seconde m/s2 ................................m/s par seconde min ..............................................................minute mol .................................................................... mole N ................................................................... newton Pa ..................................................................... pascal Pl.............................................................. poiseuille rad .................................................................. radian s ................................................................... seconde T .............................................................................tesla V .................................................................................. volt VA ....................................................... voltampère W ............................................................................. watt Wb .....................................................................weber Ω .............................................................................. ohm Autres abréviations Å ................................................................ angström atm ................................................. atmosphère bar ............................................................................. bar dB..................................................................... décibel dpi ......................................... point par pouce g.....................................................................gramme cal..................................................................... calorie ch ................................................. cheval vapeur c/s .................................... cycle par seconde eV.......................................................électronvolt Go .......................................................... giga-octet gr .......................................................................... grade Kbit ............. kilobit (1 Kbit=1 024 bits) km/h ........................kilomètre par heure Ko.............................................................. kilo-octet kWh ........................................... kilowattheure l.....................................................................................litre Mo ..................................................... méga-octet Mx................................................................ maxwell Po .......................................................................... poise t ..............................................................................tonne tr.............................................................................................................................tour tr/min ................................ tour par minute

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PARCOURS

Start-up : Génération Robots a appris à Nao à jouer à Puissance 4.

3DIMENSIONSDE

LES

Bruno Maisonnier PDG D’ALDEBARAN ROBOTICS

teve Jobs est mort dans la nuit. Bruno Maisonnier arrive, secoué par la nouvelle. Il est pressé et s’excuse de m’avoir fait attendre. Nous entrons dans son bureau, un cube à parois transparentes au style très épuré. Le lapin connecté Nabaztag de Violet trône sur son bureau. Aldebaran Robotics a repris Violet en octobre 2011. Un mois plus tard, le lapin ressortait commercialement, sous le nom de Karotz. Les locaux d’Aldebaran incarnent le stéréotype de la start-up. Google et Facebook devaient ressembler à ça il y a quelques années. Le bâtiment est couvert de cellules solaires. Les couloirs métalliques sont éclairés de néons verts, oranges, violets. À l’entrée, les mots «Welcome to Aldebaran» sont entourés d’une multitude de photos sur lesquelles chaque employé pose avec le petit robot Nao dans les bras. Autour, un grand open-space. Des jeunes travaillent sur des pièces de Nao ou des futurs robots, d’autres codent des programmes informatiques.

S

L’HOMME

cc Créatif

passionné

Ainsi a commencé ma première rencontre avec celui qui a quitté le Crédit agricole pour suivre son intuition : demain tout le monde disposera d’un robot domestique,

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N°941ccFÉVRIER 2012

de même que désormais tout le monde possède un ordinateur. Avec son physique de rugbyman, son jean, ses manches de chemise retroussées, Bruno Maisonnier ne mâche pas ses mots. Il répond aux questions sans ambages. Créatif est le premier adjectif qui lui vient quand je lui demande de se qualifier. « Je suis un aventurier de la science », affirme-t-il. En creusant, je découvre un tempérament d’artiste : « Quand je fais un truc qui me tient à cœur, c’est à fond ! » Le jour où il a décidé de comprendre les principes du dessin animé, il en a fait un. À 32 ans. Pendant 10 jours, il n’a fait que ça. Il a aussi fait du pain, des chemises, fabriqué de la poudre à canon, construit des fusées, pour comprendre… « C’est la science qui fait fonctionner le monde. Audelà de toucher à tout, je veux savoir ce qu’il se passe », explique-t-il. Aujourd’hui sa passion c’est Aldebaran. Il ne fait que ça. « Lorsqu’on est chef d’entreprise, tant qu’elle n’est pas en régime stable, on y pense à chaque seconde… même si elle affiche une croissance de 70 % par an », justifie-t-il. Sa philosophie de vie, il l’a acquise lors de ses nombreux séjours à l’étranger. Pas des voyages de 15 jours, qu’il trouve très frustrants. Ce sont des années qu’il a passées au Portugal (2 ans), au Brésil (2 ans

et demi), et en Pologne (4 ans), pour « vivre autrement, connaître la vraie vie, des vrais gens. » Les enseignements qu’il tire de ces pérégrinations ne sont pas que personnels. « Quand j’étais directeur des prêts au Crédit agricole, nous avons lancé les prêts à taux variables capés, à la française. Nous avons réfléchi pendant dix mois avant le lancement. Ce fut un succès. Au Portugal nous avons lancé le même produit en 15 jours. Çe fut un échec. Nous avons fait des corrections. Un mois et demi plus tard ça marchait. » Optimiste est le deuxième adjectif qu’il choisit. Pas étonnant de la part de quelqu’un qui a décidé de réussir là où Sony a échoué avec son robot chien Aibo.

L’INGÉNIEUR cc Informaticien

visionnaire

Jusqu’en sixième, Bruno Maisonnier est en échec scolaire, il redouble, se fait renvoyer. Dans le collège catholique où il effectue sa seconde sixième, un curé lui dit « j’ai connu quelqu’un comme toi qui a fait Polytechnique ». Le petit Bruno est convaincu que telle est sa voie. Il rencontre alors la science-fiction et, par ce biais, l’électronique et la robotique. Ses parents lui offrent des cours d’électronique par correspondance. Il fabrique un antimoustique électronique, une poignée de porte électrique, une table de nuit lumineuse et musicale… et devient premier de la classe. En sortie de prépa, il considère comme un échec d’être sur liste d’attente à Polytechnique. Il entre à Centrale. Mais l’X le rappelle dans ses rangs. En 1978, les cours d’électronique et de microinformatique le passionnent. Il développe une carte électronique reliée à un

T. GOGNY POUR INDUSTRIE ET TECHNOLOGIES

En cinq ans, Bruno Maisonnier a imaginé le petit robot Nao, l’a conçu, fabriqué de ses mains et a conquis la planète entière. Aldebaran Robotics, son entreprise, compte désormais 140 employés. Elle est le symbole même de la start-up en plein boom. Lui, il fonce, convaincu depuis trente ans qu’après l’ère de l’informatique viendra celle de la robotique domestique. Sa compagnie est une bouffée d’optimisme bienvenue en cette période incertaine.


PARCOURS

cc SES 3 DATES CLÉS

Janvier 1998 Il part vivre au Portugal, ce qui changera sa vision du monde et de la France. Décembre 2006 Le premier Nao est né, ce qu’il peut gagner le pari fou qu’il s’est lancé. Octobre 2009 Il découvre l’Asie, « encore un autre monde »

VIDÉO c Faites connaissance ave Nao Next Ger, le dernier-né d’Aldebaran Robotics, présenté en décembre dernier. www.industrie-technologies.com

FÉVRIER 2012ccN°941

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PARCOURS

UNE FIGURINE D’IRON MAN Sa rencontre avec le super héros à l’armure de fer lui a donné le goût de l’électronique et réconcilié avec les études.

Avoir de l’intuition suppose de se confronter à la réalité.

DEUX LIVRES, DEUX THÉORIES L’univers élégant, de Brian Greene, sur la théorie des cordes et Climbing Mount Improbable de Richard Hawkins sur la théorie de l’évolution. Deux théories fondatrices de sa compréhension du monde.

clavier tandis que sort le Commodore PET, l’un des tout premiers ordinateurs personnels. « C’était génial de découvrir que des centaines de milliers de personnes l’achetaient alors que ça valait cinq fois le Smic ! » Dans cet émerveillement, Bruno Maisonnier prend le temps de s’arrêter, d’observer, de réfléchir. « Dès 1980 je me suis dit qu’il allait un jour se passer la même chose avec les robots. Je voulais créer l’IBM de la robotique.» Il choisit Télécom Paris comme école d’application puis entre dans une SSII « pour apprendre de l’intérieur la vie de différentes entreprises. » Il y fait du développement informatique chez Alstom, pour les arsenaux de Roanne et de Saint-Étienne, pour la Banque Louis Dreyfus et enfin pour le Crédit agricole, qui l’embauche. Un an plus tard il est nommé directeur informatique. Sa plus grosse réalisation reste l’installation de micro-ordinateurs en réseau dans toutes les agences, entre 1987 et 1990. Il s’éloigne ensuite de l’ingénierie en devenant secrétaire général puis directeur des ressources humaines.

L’ENTREPRENEUR cc Bosseur

blessé

Tout au long de sa carrière au Crédit agricole Bruno Maisonnier a engrangé les compétences nécessaires à la gestion d’une entreprise. Il s’est rendu compte «à quel point une PME doit se battre sur chaque franc.» Un jour, il décide de racheter une entreprise de cartes électroniques pour la faire évoluer vers la robotique. Les banques

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N°941ccFÉVRIER 2012

UN COUTEAU FAIT MAISON Très manuel, Bruno Maisonnier se dit autant artisan qu’ingénieur. Il a lui-même forgé, trempé et sculpté ce couteau.

font mourir son projet dans l’œuf. Leurs de la petite équipe de six collaborateurs arguments: il n’a jamais été patron, n’a pas montée par Bruno Maisonnier. Depuis, d’expérience à l’international et ne dispose Aldebaran Robotics a embauché 140 perd’aucun apport. Soit. Bruno Maisonnier se sonnes et vendu 2 000 de ses robots aux fait muter au Portugal, au Brésil puis en laboratoires et universités du monde Pologne, où le résultat net se voit multiplié entier. Même l’université de Tokyo a par dix en 4 ans. «Je voulais me prouver à choisi le petit humanoïde français comme moi-même que j’étais capable de gérer une modèle d’étude. « Bruno sait trouver ce boîte… et mettre de l’argent de côté.» En qui existe et inventer ce qui n’existe pas, 2004, toutes les conditions sont réunies. mais le développement d’Aldebaran est «Mais j’avais la trouille», confie-t-il. Il s’ar- aussi fortement lié à sa vision, sa connaisrête. « Il y autre chose sance du monde des qu’il faut que je vous « C’EST LA SCIENCE affaires et à ses compéraconte. C’est important.» QUI FAIT tences en manageDepuis 2001, Bruno Mai- FONCTIONNER ment », reprend Pierre sonnier faisait la navette LE MONDE, Blazevic. AU-DELÀ DE TOUCHER entre Varsovie et Paris, où À TOUT, Peut-être, mais l’entrevivaient sa femme, ses JE VEUX SAVOIR preneur reste avant trois enfants et les trois CE QU’IL SE PASSE. » tout épris de technoloenfants de son frère et de gie. «Moi ce que j’aime sa belle-sœur, décédés peu c’est concevoir», avoueaprès sa mutation en Pologne. «Cela m’a t-il. «Sur une question technique, c’est lui fait prendre conscience que la vie est courte, qui tranche,» confirme Vincent Clerc, le et aussi de l’importance d’avoir plusieurs responsable mécatronique de la société. cordes à son arc.» Au bout de trois ans, la Aujourd’hui, Bruno Maisonnier prend famille est épuisée de cette situation mais garde à ne pas s’endormir sur la réussite de le Crédit agricole refuse de redonner un Nao. Il pense à l’avenir et à de jolis dessins poste en France à Bruno Maisonnier. Il de futurs produits dans les dossiers posés négocie un gros chèque et puis s’en va. sur son bureau. Quant à la sortie d’un robot Alors, installé chez lui, il imagine un grand public, bon marché et aussi utile robot virtuel, bidouille, puis prend ren- qu’un ordinateur, il me l’a promise pour dez-vous avec Pierre Blazevic, du Labora- cette année. En ligne, l’AppStore est déjà en toire d’ingénierie des systèmes de Ver- construction. Moi, j’ai envie de le croire et sailles et d’autres chercheurs en de voir en lui le Steve Jobs français. cm robotique. « J’ai vu le banquier redevenir ingénieur », se souvient Pierre Blazevic. ccCHARLES FOUCAULT Le premier Nao nait, en 2006, des mains cfoucault@industrie-technologies.com

T. GOGNY POUR INDUSTRIE ET TECHNOLOGIES ; D.R.

ccSES 3 OBJETS FÉTICHES


FICHE MÉTIER

MÉTHODE

Ingénieur d’affaires: au plus près des besoins du client SA MISSION Un sens aiguisé des affaires et un solide bagage technique. L’ingénieur chargé d’affaires joue de sa double compétence c Son rôle : intermédiaire pour apporter une solution sur-mesure aux besoins d’un client. entre le client et les services

c En amont du projet, l’ingénieur chargé d’affaires prospecte. Il identifie les entreprises à démarcher, les contacte et détermine avec elles un projet pour répondre à leurs besoins. Études de faisabilité, élaboration de l’offre commerciale, réalisation du montage financier, bref, il monte le meilleur dossier possible, la réponse technique et commerciale la plus adaptée pour remporter l’affaire. Il s’occupe aussi de la négociation du contrat. Et il participe très activement à l’élaboration du devis et du cahier des charges.

OUTIL

cc THOMAS GUINNEPAIN INGÉNIEUR CHARGÉ D’AFFAIRES PRINCIPAL CHEZ ETDE

ENVIRONNEMENT

internes de son entreprise (service commercial, bureau d’études, service financier, service technique). Son job : apporter une solution globale au besoin d’un client.

c Lors de la phase de réalisation, il coordonne l’activité des différents acteurs internes de son entreprise et des éventuels sous-traitants. Pour terminer, il assure le suivi commercial du projet.

B. LEVY POUR INDUSTRIE ET TECHNOLOGIES

LE CONSEIL DU PRO

« Être ingénieur chargé d’affaires implique une grande réactivité. Je m’occupe de la maintenance préventive ou corrective. Même s’il existe un planning et des tâches que je peux anticiper, il y a toujours des imprévus. Au quotidien, il faut suivre plusieurs affaires en même temps. Pour ne pas se laisser dépasser et happer par le stress, mon conseil : être structuré et savoir gérer les priorités. »

c La rémunération se situe entre 28 000 et 50 000 euros par an, selon l’expérience et la taille des projets.

MÉTIER

ET LE SALAIRE DANS TOUT ÇA ?

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FICHE MÉTIER

MÉTHODE

Ingénieur d’affaires : au plus près des besoins du client QUELLES COMPÉTENCES ?

ENVIRONNEMENT

c Sens des affaires Comme son nom l’indique, un ingénieur d’affaires est un businessman. Sa capacité à mener une négociation est primordiale. L’aisance relationnelle, la diplomatie et le sens de la persuasion sont autant de qualités dont il doit faire preuve.

c Gestion du stress L’ingénieur chargé d’affaires a une grande autonomie, ce qui ne l’empêche pas d’avoir à rendre régulièrement des comptes auprès de ses supérieurs. Sans compter que des sommes importantes sont généralement en jeu. Nerfs solides exigés.

c Écoles d’ingénieurs Les écoles d’ingénieurs généralistes constituent une bonne porte d’entrée vers le métier. Certaines spécialisées dans le bâtiment, comme la réputée ESTP de Paris, seront toujours un plus pour tout futur ingénieur chargé d’affaires désireux de travailler dans le secteur. L’Insa de Rennes, en partenariat avec l’École supérieure de commerce de la même ville, propose également une formation «Entreprendre et innover» pour tous les futurs entrepreneurs ou chargés d’affaires.

L’ESTP de Paris, sera un plus pour tout futur ingénieur chargé d’affaires dans le BTP.

c Masters professionnels Certaines universités, comme Lille 2, Caen ou Montpellier 2 proposent des masters professionnels spécialisés dans le domaine. Le plus de cette dernière : l’ouverture internationale affichée avec son master pro management des technologies, spécialité chargé d’affaires international.

OÙ EXERCER SES TALENTS ? c Dans tout secteur Télécoms, BTP, industrie automobile ou aéronautique, secteur de l’informatique, du conseil, les contrées de l’ingénieur chargé d’affaires sont vastes. Toute entreprise de services ou industrielle dont l’activité repose sur l’offre de solutions surmesure pour des clients a besoin d’ingénieurs d’affaires. Et plus la solution est complexe et spécifique, plus l’ingénieur chargé d’affaires est indispensable. c Mission transverse Au sein de l’entreprise, l’ingénieur d’affaires, en raison de sa double compétence, peut aussi bien être rattaché à la direction commerciale qu’à la direction technique. c Souvent en vadrouille Aller à la rencontre d’un client, s’assurer de l’avancée d’un chantier, d’un projet, l’ingénieur chargé d’affaires est un baroudeur. Privilégiant les contacts directs, il est très souvent sur le terrain.

ET APRÈS ? c Ascension Pour grimper les marches, pas de mystère, il faut être en charge de projets de plus en plus gros. Plus l’affaire est complexe, sonnante et trébuchante, plus l’ingénieur d’affaires pourra étendre ses responsabilités et gravir les échelons. c Bifurcation Une autre manière d’évoluer est de se réorienter vers d’autres services de l’entreprise. Le marketing, le service commercial, devenir ingénieur d’achats ou encore s’insérer dans le service technique, toutes ses opportunités s’ouvrent à lui. À occuper le rôle d’interlocuteur privilégié des différents services internes de l’entreprise, il en récolte les fruits.

En savoir plus Pour s’échauffer, un livre : La négociation d’affaires. Règles, pratiques et applications, de Michel Delahaye, chez Dunod. Il donne clés et conseils sur la manière de répondre à un appel d’offres, de conclure un projet, de jauger son interlocuteur.

D.R.

MÉTIER

OUTIL

c Solide bagage technique Il n’est pas un commercial comme les autres. Il participe à l’élaboration du cahier des charges et échange au quotidien avec le bureau d’études, le service technique et coordonne la réalisation du projet. Il ne faut pas l’oublier c’est aussi un ingénieur.

QUELLES FORMATIONS ?

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N°941ccFÉVRIER 2012

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PARCOURS

Livre blanc : Pour une France ambitieuse, pleinement confiante dans ses ressources et ses talents.

CAMPUS Apprendre à entreprendre Encore trop rares sont les diplômés ingénieurs à oser monter leur petite entreprise. Pourtant, de plus en plus d’écoles proposent à leurs étudiants des modules de formation à l’entreprenariat. Certaines leur permettent même de créer leur start-up pendant leurs études.

PDG 5,3 % des ingénieurs travaillent dans une entreprise qu’ils ont créée ou reprise. (Source : IESF, 2011)

es ingénieurs français préfé­ reraient­ils le confort du sala­ riat aux incertitudes de l’en­ treprenariat ? Sans doute. Pour susciter des vocations de créateurs d’entreprise, encore faut­il que les écoles apportent les compé­ tences nécessaires pour transformer cette aventure pleine d’embûches en succès. Dans ce domaine, il y a encore du travail, à en croire le Livre blanc rendu public, en novembre 2011, par Ingénieurs et scienti­ fiques de France (IESF). Dans ses quarante propositions pour réindustrialiser la France, il souligne la nécessité de stimuler davan­ tage les vocations d’entrepreneurs parmi les ingénieurs. «Les formations doivent se renforcer pour encourager les créations mais aussi les reprises, car de nombreuses PME risquent de disparaître, faute de repre­ neurs», constate Julien Roitman, président

L

d’IESF. Il pointe tout de même des avancées: la généralisation dans les cursus des cours de management, de marketing, de finance ou de communication, mais aussi la multi­ plication de groupes «entrepreneurs» dans les réseaux d’anciens. cc De

la sensibilisation aux filières de spécialisation

Le message semble de mieux en mieux reçu par les écoles puisque, toujours selon IESF, 26 % des ingénieurs de moins de trente ans ont suivi une préparation à l’entreprenariat, contre 13,6 % toutes générations confondues. Télécom Paris­ Tech, Centrale Paris, Arts et Métiers Paris­ Tech, Centrale Lille, Insa Lyon, Bretagne Télécom… Elles sont de plus en plus nom­ breuses à mettre la création d’entreprise à leur programme. Pour certaines, il s’agit de modules de sensibilisation, pour

d’autres d’options ou de filières plus com­ plètes. « Pour encourager l’entreprenariat, il faut d’abord en parler comme une des voies possibles. Ensuite donner des clés pour limiter les risques d’échec. Et, enfin, fournir à ceux qui ont un projet en tête les moyens de le développer au sein de l’école », détaille Alain Dorison, directeur de l’École des mines d’Alès qui, dans ce domaine, fait figure de pionnière. Premier établissement à avoir inauguré un incu­ bateur technologique en 1984, il propose à ses étudiants de troisième année sou­ haitant monter leur entreprise un par­ cours aménagé permettant de panacher les options pour bénéficier des enseigne­ ments les mieux adaptés à leur projet. « Il concerne trois ou quatre étudiants cha­ que année, explique Alain Dorison. Mais c’est un moyen de semer des graines qui germeront plus tard. Certains y viennent après quelques années de salariat ». cc Une

option parmi d’autres

À Centrale Paris la création d’entreprise figure depuis sept ans dans les spécialisa­ tions de troisième année, au même titre que le management de projets à l’international

c Polytechnique, Centrale Paris,

Télécom ParisTech, École des mines de Douai, Estia, Efrei, ENSIB… Les incubateurs fleurissent sur les campus. Objectif: accompagner les premières années de vie des start-up en fournissant des locaux et des moyens technologiques, au travers d’échanges avec les laboratoires de recherche. Un moyen aussi pour les patrons

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N°941ccfévrier 2012

en herbe de bénéficier d’un carnet d’adresse étoffé, leur donnant un accès direct à des financeurs, des avocats ou des experts comptables. Certaines écoles intègrent même leur incubateur à la pédagogie, encourageant les élèves à effectuer leurs stages ou leurs missions de terrain au sein des jeunes pousses hébergées.

Créée en 2008 et spécialisée dans les nanopoudres, Nanoé travaille en partenariat avec Centrale Paris.

D. R.

Des incubateurs pour stimuler les jeunes pousses


PARCOURS

ccPierre Lecointre Fondateur de l’éditeur de logiciels sylpheo

2012

«J’ai franchi le pas grâce à ma formation à l’entreprenariat»

RENNES T LON COMPLE Parc Expo SA Rennes Aéroport 13¬14¬15 Mars

RCS TOULOUSE B 387 987 811 / Crédits photos : Shutterstock - Fotolia.

Après avoir obtenu mon diplôme en 2006 à l’Isen, j’ai été engagé par un éditeur de logiciel chez qui je suis resté deux ans. Un moyen pour moi de prendre un peu de « bouteille », avant de me lancer. Car l’envie de créer ma propre société est née durant mes études. Pour en financer une partie, je créais des sites Web. C’était déjà de l’entreprenariat, à petite échelle ! En cinquième année, j’ai suivi les cours « Entrepreneur de A à Z », une option qui conduit les étudiants à concevoir un concept d’entreprise, à réaliser un business plan, et à présenter le projet devant des investisseurs et des banquiers. Des expériences qui m’ont conforté dans mon choix et donné des armes pour concrétiser mon envie.

D. R.

ou la conception et l’industrialisation de systèmes innovants. « Il ne s’agit pas de concevoir un business plan dans le cadre d’une validation scolaire, mais bien de mon­ ter un projet réel, car l’entreprenariat ne peut s’appréhender uniquement de manière théorique», précise Éric Langrognet, res­ ponsable de la filière Centrale entre­ preneurs. Assistés par un « coach », les étudiants se confrontent durant quinze mois aux problématiques financières, marketing et commerciales. Ils sont une trentaine à suivre cette spécialité cette année, soit 7 % de la promotion. Un nombre satisfaisant pour Éric Langrognet, qui rappelle qu’une école d’ingénieur n’a pas vocation à former uniquement des entrepreneurs. «La filière a déjà permis la création de soixante entreprises, avec une nette accélération ses quatre dernières années ». Chers étudiants, vous l’aurez compris, la France compte sur vous. Réindustrialisez­la. cm

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février 2012ccN°941

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cc SeS 4 DATeS

1977 Débute au Weizmann Institute of Sciences, en Israël. 1986 Effectue un stage post-doctoral à l’université de Californie de Berkeley. 2002 Lance le programme «nouvelle biologie», au sein du Genopole à Évry alors qu’il est directeur de recherche au CNRS. 2011 Invité permanent à l’Imperial College de Londres. ccGenopole

Créé en 1998 à l’initiative de l’Association française des myopathies, le Genopole est le plus grand parc de recherche consacré aux biotechnologies et à la génétique en France. En plus de la recherche académique, il dispose de seize plates-formes techniques et une soixantaine de compagnies biotechnologiques.


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Le livre de vulgarisation de François Képès sur la biologie de synthèse.

INTELLIGENCES

ccFRANÇOIS KÉPÈS DIRECTEUR DE RECHERCHE AU CNRS

Il faut démystifier la biologie de synthèse Biologie synthétique, biologie de garage, biohacking… La biologie semble un peu à l’étroit dans sa définition darwinienne. L’essor de la génétique provoque un grand chambardement, car elle ouvre la possibilité de dompter la vie pour en faire un outil de production. Sans reproduire pour autant les erreurs commises avec les OGM. Éclaircissements avec François Képès, un chercheur référent de cette spécialité. Qu’entend-on exactement par biologie de synthèse ? François Képès La biologie de synthèse est

l’ingénierie rationnelle de la biologie. Elle regroupe différentes disciplines: les sciences de l’ingénieur, la biologie, les mathématiques, la physique et l’informatique. Son décollage remonte à 2004, lors de la première conférence organisée sur ce thème au MIT.

J.L. BERTINI POUR INDUSTRIE ET TECHNOLOGIES

Quels sont ses objectifs ?

Il y a une part d’ingénierie pure où il s’agit de créer des composants qui n’ont pas d’équivalent dans la nature, afin de répondre à de nouveaux besoins. Un bon exemple est le test de diagnostic Versant, que commercialise Siemens: il est le premier à pouvoir dépister à la fois le VIH et l’hépatite B chez un patient, grâce à une molécule inspirée par l’ADN mais totalement artificielle. Ce n’est pas une simple bête de laboratoire, puisqu’il engendre depuis quelques années un marché annuel de 100 millions de dollars pour 400 000 patients. Mais un deuxième pan de la biologie de synthèse peut être qualifié de réingénierie, car on manipule des organismes existants dans un but précis. C’est ce qu’a fait le biologiste Jay Keasling pour produire dans la levure l’artémisinine, un traitement contre le palu-

disme normalement extrait d’une plante. Il a pour cela intégré une cascade de réactions chimiques pour aboutir au composé. Le groupe pharmaceutique Sanofi a racheté la licence et prévoit de débuter la fabrication industrielle d’artémisinine en 2012. D’autres retombées, dans l’énergie et l’environnement, sont à prévoir. Dans ce cas précis, pourquoi ne pas avoir produit l’artémisinine grâce à la chimie de synthèse ?

La solution de la chimie de synthèse a rapidement été écartée, à cause de la complexité du procédé, qui implique une douzaine de réactions dont plusieurs ont un trop faible rendement. A contrario, la biologie de synthèse était économiquement viable pour réaliser un grand nombre de réactions successives sans trop altérer le rendement. Historiquement, on peut faire une analogie entre chimie et biologie de synthèse: au milieu du XIXe siècle, les succès de la chimie analytique ont ouvert la voie à la chimie de synthèse, qui a produit des composés naturels puis artificiels. De même, depuis les années 1990, la biologie analytique passe à grande échelle (génomique et autres «-omiques»), et ses succès nous permettent d’envisager la synthèse de nouveaux dispositifs et systèmes biologiques.

La biologie est-elle une science industrialisable ?

Les projets industriels existent déjà, comme le prouve le test Versant ou la production de l’artémisinine par génie génétique chez Sanofi. Mais la biologie n’est pas une science facilement extrapolable. Par exemple, au niveau du laboratoire, on utilise des réactifs comme des antibiotiques ou d’autres composés coûteux pour déclencher la production de molécules par les micro-organismes, ce qui n’est pas envisageable à grande échelle. Le rendement peut aussi être très réduit, car près d’une protéine sur trois est toxique pour les organismes producteurs quand celles-ci deviennent trop concentrées. Des allers-retours avec la recherche sont à prévoir pendant l’industrialisation, pour sélectionner des souches mieux adaptées ou en créer de nouvelles. Des moyens techniques devront aussi être élaborés pour extraire les molécules d’intérêt. On peut par exemple faire en sorte que le composé soit rejeté par les micro-organismes dans le milieu de culture, ce qui facilite sa purification. Enfin, le dernier défi tient aux propriétés même du vivant. Par définition, une bactérie mute et il en faut un grand nombre pour remplir un bioréacteur. On ne peut donc pas empêcher une certaine dérive génétique par rapport à la souche de départ, ce qui peut là encore altérer le rendement de production. Éthiquement parlant, ne craignezvous pas de confusion avec les OGM ?

La biologie de synthèse implique deux FÉVRIER 2012ccN°941

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INTELLIGENCES

La biologie de synthèse à la rescousse contre le paludisme

nent « en éprouvette », comme des systèmes moléculaires sans support vivant. Quels conseils donneriez-vous aux instances réglementaires pour éviter de freiner l’essor de la discipline ?

c Depuis 2005 et la recommandation de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) de soutenir l’approvisionnement des antipaludiques, la demande explose sur l’artémisinine. Cette matière première sert à fabriquer les ACT, ces cocktails thérapeutiques donnés dans les régions les plus touchées par le paludisme. Or, la seule source est pour l’instant l’armoise, une plante annuelle

soumise aux variations climatiques et à la fluctuation des prix. Dans le cadre de l’initiative Artemisinin Enterprise, financée par la fondation Bill et Melinda Gates, Sanofi développe la biologie de synthèse en complément de la filière agricole. « Nous allions les compétences de la chimie pure, à celles des biologistes et généticiens », résume Laurence Goldenberg, responsable du projet.

phases, celle de conception et celle de construction d’un nouveau système. La phase de conception est quasi-absente du génie génétique traditionnel, qui procède par essai et erreur. Dans notre cas, nous construisons des systèmes plus complexes, ce qui implique par souci d’efficacité d’assister l’expert humain en recourant à l’outil mathématique et informatique. La sophistication de la discipline permet d’envisager de nouvelles voies pour confiner les organismes modifiés. Il existait bien sûr le confinement

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N°941ccFÉVRIER 2012

La R&D a permis d’optimiser le procédé initial mis au point par un chercheur américain pour atteindre la capacité industrielle, et aussi de breveter un procédé inédit de photooxydation pour obtenir rapidement de l’artémisinine. L’usine de Sanofi sera opérationnelle dès cette année en Italie, avec une production pouvant livrer 50 à 60 tonnes de la molécule dès 2014.

physique dans des enceintes qui ne communiquent pas avec l’extérieur. Il peut s’y ajouter le confinement nutritif, c’est-à-dire que les organismes créés auront besoin d’une ressource qu’ils ne trouveront pas dans la nature. Enfin le confinement peut être informationnel, en modifiant la chimie du matériel héréditaire pour qu’il diffère de l’ADN ; le risque d’hybridation avec une espèce naturelle devient alors inexistant. Par ailleurs la biologie de synthèse peut s’exprimer sous des formes qui fonction-

Vue la complexité technologique de la discipline, est-ce judicieux de la mettre en débat ?

Pour être acceptée par la société, la biologie de synthèse doit être démystifiée. Les débats relatifs à des progrès techniques peuvent tourner court, comme on a pu le voir dans le cas des nanotechnologies. Pour ne pas reproduire les mêmes erreurs, il est nécessaire de consacrer un temps aux questions éthiques et sociétales lors de chaque conférence, et de convier les organisations non-gouvernementales au débat. Le grand public doit pouvoir s’informer sur le sujet, s’il le souhaite. Les rapports et notes officielles sur le sujet devraient être publiés sur Internet. Dernier point, la sensibilisation des jeunes : les enseignants pourraient servir de relais dans les lycées et les premiers cycles universitaires afin de vulgariser la biologie de synthèse. Des compétitions, comme celle organisée par le MIT (« iGEM », la compétition internationale de biologie de synthèse), sont de bons modèles. cm ccpRopoS ReCUeIllIS pAR lUDoVIC FeRY lfery@industrie-technologies.com

D.R. ; VISOFLORA

Sanofi maïtrise la production semi-synthétique de l’artémisinine, naturellement fournie par l’armoise.

L’ Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) donne une définition claire du secteur de la biologie de synthèse, et mène des travaux de qualité sur le sujet. Au niveau législatif, il sera important de séparer les procédés des produits finis. L’artémisinine fabriquée par biologie de synthèse n’a en effet rien à voir avec les micro-organismes qui la produisent. Les produits finis subissent la réglementation de leur secteur, médical par exemple. Les procédés faisant appel au génie génétique subissent la réglementation des OGM. Cependant, une réglementation qui ne soit pas figée dans le temps, révisée tous les 5 à 10 ans, paraît la plus adaptée, pour prendre en compte les évolutions du domaine.



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INTELLIGENCES

Russel Stannard explique les limites de notre connaissance scientifique en dix vidéos.

PAROLES D’AUTEUR Recherche Et si la science était à bout

Homme de peu de foi? Un éminent physicien a sorti un livre visant à démontrer que la science atteint ses limites. Dévorons-le… la dernière page tournée, nous voilà rassurés: Russel Stannard n’est pas convaincant sur la fin des découvertes, mais il mérite les prix qu’il a obtenus pour sa capacité à expliquer les complexités de la science.

duquel il nous appartient de décider ce qu’il sera ? » Il nous fait ensuite remonter au plus près du Big Bang, mais jamais sufest une balle dans le pied que fisamment près pour qu’enfin nous ce livre de Russel Stannard. Pas sachions « Pourquoi y a-t-il quelque chose dans son propre pied : à 80 ans, plutôt que rien ? ». Il interroge les lois de sa carrière de chercheur est plutôt derrière la nature et le principe anthropique sur lui. Mais dans le pied des générations de leurs raisons d’être, avant de nous emmescientifiques passionnés à venir. Dans son ner flirter avec les limites de l’univers : ouvrage Vers la fin des découvertes, il affirme Quelle est la taille du Cosmos ? Et la que « la poursuite des connaissances se nature de l’espace ? Celle du temps ? Saurons-nous les diviser trouvera devant un mur encore et encore jusqu’à infranchissable.» Pas les « LA POURSUITE une unité fondamentale applications. Selon lui, DES CONNAISSANCES indivisible alors que les découvertes réalisées SE TROUVERA DEVANT UN MUR « les caractéristiques continueront à être INFRANCHISSABLE. » véritablement critiques source de nouvelles de l’univers pourraient technologies à jamais. Mais la science fondamentale, elle, n’avan- impliquer des échelles qui n’ont absolucera plus d’ici quelques dizaines… ou cen- ment pas d’équivalent dans ce que nous, taines d’années. Une théorie difficilement êtres humains, pouvons sonder expériréfutable, qui appartient donc plus à la mentalement » ? Le physicien glose métaphysique qu’à la science, aurait sou- ensuite sur la relation entre espace et ligné le philosophe des sciences Karl Pop- temps, via un rappel très efficace des théories de la relativité (restreinte et per. générale) d’Einstein. L’ancien chercheur cc Un état de l’art sur les limites fini par s’amuser avec les fragilités de sa spécialité : la physique des hautes éneractuelles de la science Pour nous convaincre que nous sommes gies. Il fustige un modèle standard qui en passe de connaître « tout ce qui est « implique l’intervention de 19 paramèaccessible à nos facultés de compréhen- tres inconnus […]. Ceux-ci doivent être sion », l’auteur a répertorié, en douze cha- introduits au jugé afin que ledit modèle pitres, les questions auxquelles la science s’accorde aux faits observés. » Le monde fondamentale se heurte. Le physicien quantique, la gravité qui le régit et la retourne ces problèmes dans tous les sens théorie des cordes sont les dernières pour nous montrer que non, décidément, notions passées aux cribles du doute sysnous ne pourrons pas les résoudre. Il nous tématique. Si Russell Stannard ne entraîne d’abord aux limites de nos convainc pas sur la fin des avancées scienconnaissances sur le cerveau et la tifiques, son titre vendeur nous aura perconscience pour se heurter à l’éternel pro- mis de lire un bel état de l’art sur leurs blème du déterminisme ou « comment limites actuelles. cm concilier la prévisibilité grinçante du cerveau purement physique avec la percep- ccCHARLES FOUCAULT tion mentale d’un futur ouvert à propos cfoucault@industrie-technologies.com

ccRUSSEL STANNARD PROFESSEUR ÉMÉRITE DE PHYSIQUE À L’OPEN UNIVERSITY, EN GRANDE-BRETAGNE

Né à Londres en 1931, Russel Stannard a obtenu VERS LA FIN sa thèse en physique DES DÉCOUVERTES Approchons-nous des du rayon cosmique limites de la science ? à l’University College Russel Stannard de Londres en 1956. Éditions De Boeck Tout au long de sa carrière, 168 pages, 19 euros ses recherches, dans ccET AUSSI cet établissement puis à Jean-Marc Levy-Leblond l’Open University, ont porté disserte ici sur la crise sur la physique des hautes du projet des Lumières. Le physicien, énergies. Mais c’est surtout épistémologue par l’enseignement qu’il et professeur a fait parler de lui. Ses de philosophie cherche à mieux comprendre capacités de vulgarisation l’activité scientifique et à scientifique lui ont valu en explorer les limites, à d’être décoré de l’Ordre travers treize questions: «D’où vient le mythe des de l’Empire britannique sept couleurs de l’arcen-ciel?» ou «La science et de la médaille Bragg a-t-elle une universalité et d’un prix de l’Institut transculturelle?». Il de physique pour souligne les paradoxes, comme celui qui permet sa « contribution de qualité d’assigner à l’ombre une à l’enseignement vitesse supérieure des sciences ». à celle de la lumière. ccLE LIVRE

LA VITESSE DE L’OMBRE Aux limites de la science Jean-Marc Levy-Leblond Éditions Seuil 22 euros

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C’


LES JEUX

ccL’ÉNIGME

L’oncle du neveu de l’oncle proposée par cc PIERRE BERLOQUIN

Arthur, dont la fille s’appelle Annette, est veuf, de même que Bertrand, dont la fille s’appelle Bécassine. Tout naturellement, puisque les deux pères sont amis, Arthur épouse Bécassine et Bertrand épouse Annette. Le premier des nouveaux couples a un fils : Caïn. Le second couple a également un fils : Didier.

Si l’on regarde bien les parentés, Caïn, fils d’Arthur, est frère d’Annette, mère de Didier donc son oncle. Pareillement, Didier, fils de Bertrand, est frère de Bécassine, mère de Caïn donc son oncle. Il en résulte que Didier et Caïn sont mutuellement oncle et neveu l’un de l’autre et réciproquement.

Saurez-vous imaginer une autre situation familiale où deux hommes sont mutuellement oncle et neveu l’un de l’autre et réciproquement ?

RETROUVEZ LA RÉPONSE DE CETTE ÉNIGME sur notre site Internet www.industrie-technologies.com, en tapant dans le champ de recherche le titre de l’énigme

ccPHOTO-QUIZZ Que représentent ces photos étonnantes ?

A. Des cellules souches de moelle osseuse B. Des nodules de graphite sphéroïdal dans une fonte ductile C. Une pâte à récurer industrielle

2 A. Un revêtement antidérapant pour sols B. Un revêtement hydrophobe pour sièges automobiles C. Un revêtement de tank invisible

3 A. Un module photovoltaïque souple en arséniure de gallium B. Un capteur de mesure sans contact de débit dans un tube C. Une étiquette RFID souple

SOLUTION : 1-B, 2-C, 3-A

SAINT-GOBAIN ; SIPA ; UNIVERSITY OF ILLINOIS

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MISE À NU Née d’un transfert technologique depuis l’Agence spatiale européenne (ESA), la veste Quota Zero est l’alliée idéale pour affronter les conditions extrêmes de la haute montagne, y compris au-delà de 6 000 mètres d’altitude. Les matériaux qui la composent savent aussi faire preuve d’intelligence.

LA VESTE TOMBÉE DU CIEL ccFICHE TECHNIQUE

Nom veste QuotaZero, de Grado Zero Espace. Poids 400 g seule, 800 g avec la doublure. Tailles M, L, XL ou sur mesure. Prix de 660 à 1 900 euros avec la doublure en aérogel.

DOS RESPIRANT Une protection matelassée recouvre le dos. Le textile, tissé en relief pour permettre une circulation optimale de l’air depuis l’intérieur vers les couches externes de la veste, limite la transpiration.

DOUBLURE DE PLEIN AIR Utilisé dans les combinaisons d’astronautes, l’aérogel de silice, constitué à 99,8 % d’air, constitue la doublure parfaite : chaude et peu épaisse. Son pouvoir isolant est dû à la multitude de pores nanométriques qui le parcourt. Ils emprisonnent l’air chaud dégagé par le corps.

ENVELOPPE ADAPTÉE AUX ALÉAS CLIMATIQUES Parmi les différentes couches externes se trouve une membrane à mémoire de forme. Elle se compose d’un polymère qui change de structure selon la température ambiante. Poreux, il laisse passer la chaleur corporelle lorsqu’il fait chaud. Rigide, c’est un parfait isolant quand la température devient trop basse.

ccLUDOVIC FERY lfery@industrie-technologies.com

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ARTICULATIONS TENACES Des renforts locaux en fibre d’aramide parent les épaules, les coudes et la paume des gants. Employée dans certaines sondes ou rovers spatiaux, ce matériau a été sélectionné pour son extrême résistance. Les gants sont également recouverts d’une couche d’agrippant pour l’escalade.

D.R.

GANTS INDÉTACHABLES Parties intégrantes de la veste, les gants s’ôtent et se remettent d’une seule main sans risquer de les perdre à cause d’une rafale : une attache velcro permet de maintenir les deux parties du gant en position rabattue.


Un campus de la Plasturgie pour combiner networking et transfert des connaissances : - Des conférences plénières - Des ateliers techniques - Des temps forts de rencontres - Une exposition

Appel à communication : Présentez vos connaissances et le résultat de vos dernières recherches aux décideurs de la profession. Profitez de la puissance de la communication relais de cet événement et de son programme. Soumettez vos propositions au comité d’organisation : fmonod@idice.fr

30-31 mai 2013 Centre de congrès Disneyland Paris www.forum-plasturgie-composites.com AP 220x285 v2.indd 1

06/02/12 17:07



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