Magazine IT n° 943

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N°943ccAVRIL 2012 - 11

www.industrie-technologies.com

SUR NOTRE SITE, LE CLASSEMENT COMPLET DES ÉCOLES D’INGÉNIEURS

PALMARÈS EXCLUSIF 2012

CES ÉCOLES QUI INNOVENT POUR VOUS ccPAGE 22

PORTRAIT ccPAGE 56

GUIDE D’ACHAT ccPAGE 46

Le monsieur propre de la Ville de Paris

Choisir un compresseur d’air

Didier Dely, directeur général de la propreté et de l’eau.

Cinq familles de produits, de 5,5 à 110 kW.



www.industrie-technologies.com

EDITO

Ces écoles qui innovent pour vous

J.C. BERTINI POUR IT

Nos écoles d’ingénieurs sont encore plus actives en matière de recherche et d’innovation ! C’est ce qui ressort de notre palmarès exclusif 2012. Après une baisse en 2010, les contrats de recherche cumulés des 100 premières écoles de notre classement repartent à la hausse, avec un bond de 5 % en 2011. Près du tiers du chiffre d’affaires provient ainsi des entreprises. Pour les industriels, les écoles d’ingénieurs offrent un immense gisement de matière grise sur lequel ils peuvent s’appuyer pour innover mieux, plus vite et moins cher. Astrium ne s’y est pas trompé. En profitant des recherches de l’Isae de Toulouse sur des capteurs d’image Cmos adapccRIDHA LOUKIL RÉDACTEUR EN CHEF tés aux exigences de l’espace, le géant européen du spatial rloukil@industrie-technologies.com embarque dans ses satellites d’observation une technologie d’imagerie nec plus ultra. La collaboration se poursuit aujourd’hui dans le cadre d’une chaire industrielle. Le partenariat avec les écoles d’ingénieurs est particulièrement intéressant pour les PME qui manquent souvent de moyens et de recul pour innover au Le partenariat rythme du marché. L’exemple de Varel Europe avec les écoles en témoigne. En faisant appel aux compétences offre aux industriels de l’Eni de Tarbes, de Mines ParisTech et de l’ENSCBP de Bordeaux, cette PME de Pau, spéle moyen d’innover cialisée dans les outils de forage pétrolier et mieux, plus vite minier, se hisse désormais au niveau technoloet moins cher. gique des géants de son secteur tels que Becker, Schlumberger et Reed Hycalog. Après un travail par projet, elle envisage de pérenniser ses partenariats avec les écoles en signant notamment un contrat-cadre de recherche avec Mines ParisTech. Une chose est sûre : les écoles constituent un creuset inestimable d’innovation. Beaucoup d’entreprises savent déjà en tirer parti. À vous d’en faire autant. cm

AVRIL 2012ccN°943

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SOMMAIRE

TENDANCES

EN COUVERTURE CLASSEMENT

USINAGE

Mines ParisTech, leader incontesté

Simulation au plus près de la machine

cc PAGE 24

cc PAGE 10

PARTENARIAT

AÉRONAUTIQUE

Robot d’inspection des pièces composites

Isae conçoit des capteurs d’image adaptés au spatial

cc PAGE 12

TÉLÉCOMS

La transmission optique huit fois plus rapide cc PAGE 13

SÉCURITÉ

L’analyse d’images s’inspire de la vision humaine

Collage d’une jauge de contrainte sur une éprouvette de roche au centre de Géosciences de Mines ParisTech à Fontainebleau.

cc PAGE 14

MÉCANIQUE

cc PAGE 27

Mines ParisTech rend les outils de forage résistants aux chocs cc PAGE 29

Télécom ParisTech sécurise les systèmes embarqués sensibles L’ESPCI crée un microscope pour voir l’intérieur des tissus cc PAGE 32

Un robot volant imite les chauves-souris

POUR ALLER PLUS LOIN

cc PAGE 15

L’enquête continue sur Internet

LE KIOSQUE

cc PAGE 34

cc PAGE 16

ÉNERGIE

Le vide dope le solaire thermique cc PAGE 18

BUREAUTIQUE

L’imprimante qui efface cc PAGE 19

AUTOMOBILE

Le diagnostic complet de la voiture sur une tablette cc PAGE 19

MESURE

La détection des gaz gagne en sensibilité cc PAGE 21

Ces écoles qui innovent pour vous Avec une augmentation de 5 % du chiffre d’affaires en 2011 et une hausse de 20 % des brevets déposés sur les cinq dernières années, les écoles d’ingénieurs s’en sortent bien mieux que l’année dernière en matière de recherche et d’innovation. Cela profite aux industriels en quête d’un soutien scientifique et technologique. Les entreprises sont déjà nombreuses à s’appuyer sur ce grand gisement de matière grise. cc PAGE 22

LA PHOTO-TECH Tel un peintre, ce chercheur de Rhodia teste une palette de couleurs sous lumière ultraviolette. cc PAGE 36

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N°943ccAVRIL 2012


SOMMAIRE

EXPÉRIENCES

PRODUITS

PARCOURS

GUIDE D’ACHAT

LES 3 DIMENSIONS DE

Choisir un compresseur d’air

Didier Dely

Directeur général de la Propreté et de l’Eau à la Ville de Paris

cc PAGE 46

cc PAGE 56

NOUVEAUTÉS

Notre sélection de produits classés en 4 secteurs de référence

e

rage

es s voir

INTELLIGENCES

Équipement de production

Quand l’Europe pousse à innover

cc PAGE 50

IT vous invite à découvrir chaque mois une réglementation européenne à fort impact sur l’innovation et la technologie.

PAROLES D’AUTEUR

Mesure

Innovation

cc PAGE 52

Il faut aussi soutenir les grands groupes

Bâtiment travaux publics cc PAGE 53

cc PAGE 59

Matériel informatique cc PAGE 55

1. RÉGLEMENT REACH

DÉBAT

Toxicologie : faut-il repenser les seuils sanitaires ?

Les industriels inventent des molécules plus sûres

cc PAGE 60

cc PAGE 40

JEUX FICHE MÉTHODE

L’énigme

CE NUMÉRO COMPORTE : - UN ENCART ABONNEMENT BROCHÉ DE 4 PAGES ENTRE LES PAGES 2 ET 67

ABC améliore le pilotage de l’entreprise

M et son carré maudit cc PAGE 65

cc PAGE 43

CAS D’ENTREPRISE

Environnement

Danone analyse l’impact carbone de ses produits cc PAGE 45

MISE À NU

LA BOX INTERNET DEUX EN UN

CRÉDITS PHOTOS COUVERTURE : T. GOGNY. SOMMAIRE : SESCOI ; RÉA ; MÄDER ; T. GOGNY ; NUMÉRICABLE.

cc PAGE 66

Une solution prête à l’emploi à tout(s) prix ! Systèmes de Chaînes Porte-Câbles ReadyChain® confectionnés en quelques jours seulement. Augmenter la durée de vie ... baisser les coûts ... avec garantie !

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Immeuble Antony Parc II 10, place du Général-de-Gaulle BP 20156 92186 Antony Cedex Tél. : 01-77-92-92-92 Fax Rédaction : 01-77-92-98-51 Fax Publicité : 01-77-92-98-50

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INDEX

Une publication de Pour joindre vos correspondants, composez 01-77-92, suivi des quatre chiffres entre parenthèses indiqués après chaque nom.

Président Directeur général Christophe Czajka Directeur général délégué Julien Elmaleh RÉDACTION Directeur des rédactions Laurent Guez (9423) Rédacteur en chef Ridha Loukil (9480) Rédactrice en chef Editing Anne Debray (9251) Assistante de la rédaction Marielle Flèche (9425) Rédacteurs en chef adjoints Charles Foucault (9443) (Production, mécanique, organisation industrielle) Jean-François Prevéraud (9458) (Bureaux d’études, design, CAO, lettre Web) Secrétaire générale de la rédaction Christine Bradu (9496) Rédacteurs Ludovic Féry (9482) (Biotechnologies, matériaux, chimie et qualité) Hugo Leroux (9481) (Énergie, environnement, électrotechnique et sécurité) Didier Ragu (9435) (Nouveaux produits) ONT COLLABORÉ À CE NUMÉRO Antoine Cappelle, Alexandra Chavarot et Frédéric Dessort RÉALISATION Secrétariat de rédaction Nicole Torras (9493), première secrétaire de rédaction Directeur artistique Gérard Quévrin (9494) Service Photo Bernard Vidal (9490) Infographie Florent Robert Conception graphique Rampazzo & Associés COMMERCIAL Directrice commerciale du pôle Industrie Béatrice Allègre (9362) Directeur adjoint de la publicité Éric Talley (9578) Chef de publicité Flora Morel (9361) Régions Thierry Borde, directeur (04-72-84-27-54) Est Clarisse Michel (03-88-84-36-06) Italie : Piero Tomassi (9690) Allemagne/Suisse/Autriche : Axelle Chrismann (9259) Benelux : Huson International Media (Rodric Leerling) +31 (0) 229 841 882 Grande-Bretagne : Huson International Media (Stuart Payne) +44 (0) 1932 564 999 États-Unis : Huson International Media +1 212 268 3344 Espagne : B2B Communication (Juan Jose Bellod) +34 91 319 8177 Espace Industrie - Contact Industrie - Service publicité Elodie Merat (9985) La direction se réserve le droit de refuser toute insertion sans avoir à justifier de sa décision. WEB ET DATA Directeur commercial Antoine Valle (9513) CONFÉRENCES-EVÉNEMENTS (9290) ADMINISTRATION-GESTION Directeur administratif et financier Stéphane Deplus (9402) Responsable juridique Mireille Monnier (9744) Directeur des affaires sociales Frédéric Sibille (9444) Directrice fabrication et achats Fabienne Couderc (9314) MARKETING, DIFFUSION-ABONNEMENTS Directeur Jean-Baptiste Alline (9781) Abonnements Laurence Vassor (9788) Promotion Marie-Sophie Leprince ( 9808) et Isabelle de Goüyon Matignon (9811) Marketing Damien Delhomme (9786) TARIFS ABONNEMENTS France (TVA 2,10 %) 1 an, 11 numéros + accès Web : 105 euros TTC Etudiants/Demandeurs d’emploi 55 euros TTC (sur justificatif) Etranger nous consulter Règlement à l’ordre d’Industrie et Technologies Pour l’UE, préciser le numéro de TVA intracommunautaire Librairie (vente des numéros déjà parus et des annuaires) 4288 Annuaires (TVA 5,5 % incluse) « L’Atlas des usines » : 230 euros TTC (papier) 650 euros (format xls) Numéro de commission paritaire : 0612T81775. Numéro ISSN : 1633-7107. Dépôt légal : à parution. Impression : Imprimerie de Compiègne, 60205 Compiègne. Industrie et Technologies est édité par Groupe Industrie Services Info SAS au capital de 38 628 352 euros. Siège social : 10 place du général de Gaulle 92 160 Antony. RCS Nanterre 442.233.417. 10. Siret : 442 233 417 00041. TVA : FR29442233417. Principal actionnaire ETAI. Toute reproduction, représentation, traduction ou adaptation, qu’elle soit intégrale ou partielle, quels qu’en soient le procédé, le support ou le média, est strictement interdite sans l’autorisation de l’éditeur, sauf dans les cas prévus par l’article L.122-5 du code de la propriété intellectuelle. Seules sont autorisées les reproductions réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et les analyses et courtes citations justifiées par le caractère scientifique ou d’information de l’œuvre dans laquelle elles sont incorporées. (loi du 11 mars 1957, art. 40 et 41, et code pénal, art. 425). Copyright Groupe Industrie Services Info SAS. Tous droits réservés Directeur de la publication Christophe Czajka

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N°943ccAVRIL 2012

Les entreprises et les établissements cités

ccA

Ingersoll Rand. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46

ccD

Reed Hycalog . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29

Dassault Aviation . . . . . . . . . . . . . . . . . 9

Institut Fraunhofer . . . . . . . . . . . . . . 8

Renner. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46

Dassault Systèmes. . . . . . . . . . . . 10

Institut Langevin . . . . . . . . . . . . . . . 32 Institut national de l’environnement industriel et des risques (Ineris) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40, 60

Rhodia . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36

Danone . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45

Actia. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19 Ademe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46 Aerospace valley. . . . . . . . . . . . . . . . 27

Delcam . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

Aerzen . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46 Agence européenne des produits chimiques . . . . . . . . . . . 40 Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60

DP Technology. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

Air Expert . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46 Airbus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9, 12, 27 Airpress . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46 Alcatel-Lucent. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 Alcimed . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40 Almig . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46 Alpha MOS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21 ANR. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29 Apple . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 Arcep . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 Arkema . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 Astrium. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27 Atlas Copco. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46 ccB Bauer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46

Intel. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16, 66

ccE

Bosch . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 Boge . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46 Broadcom . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66 ccC Carbon Trust . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45 Centre européen de recherche nucléaire (Cern) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18 Cetim . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 CGTech . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 Cimatron . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 CIMdata. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

Codesiom Consultants . . . 43 Comité d’évaluation des risques (RAC) . . . . . . . . . . . . . . 40 Commission internationale de l’électrotechnique (IEC) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40 Compair . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46 Conseil de l’industrie. . . . . . . . 27 CPE Lyon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22

Robuschi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46 ccS

iPhoton Solutions . . . . . . . . . . . . . . 12

Safran . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9, 27

Eaton . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40

Isae . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27

Sagemcom. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66

École centrale de Paris. . . . 16 École des ingénieurs de la Ville de Paris . . . . . . . . . . . . . 56 École nationale d’ingénieurs de Tarbes . . . . 29 École nationale des Ponts et Chaussées. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56 École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19 Ecomundo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40

Samsung . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 ccK Kaeser . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46

SAP. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45 Schlumberger . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29 Schneider Electric. . . . . . . . . . . . . . 40

ccL

SEB . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40

Lamy Environnement . . . . . . 40

Secure-IC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32

Lego . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8

Sescoi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

LLTech . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32

Sharp . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 Siemens. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16, 18

ccM

Siemens PLM Software. . . . 10

EDF. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56 Efsa (European Food Safety Authority) . . . . . . . . . . . . . . 60

MachineWorks . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

Sigfox. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21

Mäder . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40

Sony . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66

Eiffage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36

Makino . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

Spikenet Technology . . . . . . . . 14

ESA. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27, 40

Map. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40

Spring Technologies . . . . . . . . . 10

ESPCI . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32

MasterCam . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

SRB Energy . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18

Eurocopter . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27

Matra . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27 Mines ParisTech . . . . . . . . . . 22, 29

ccF Facebook. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 Fédération des industries des peintures, encres, couleurs, colles et adhésifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40 Fiat . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56 Free. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8

Gibbs CAM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 Google . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16

Tebis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

ModuleWorks. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

Télécom ParisTech . . . . . . . . . . . . 32 Thales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9, 27, 32

ccN NCSimul . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

Numéricâble . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66 ccO Ompi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 Or à Décor . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9 Orange . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8

Hager Group . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46

Panasonic . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14, 15 Panasonic Idemitsu Oled Lighting . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15

.....................

ccH Herrencknecht . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36 Hispano-Suiza . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 Huawei Technologies . . . . . . . 14 ccI IBM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13, 16 Icam Technologies. . . . . . . . . . . . 10 IDC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21 Idemitsu Kosan . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15 IMS. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

Toshiba . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19 Twitter. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16

Nokia. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 Novozymes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15, 21

22

Grenoble INP

ccT

Missler Software. . . . . . . . . . . . . . . . . 10

ccG General Electric . . . . . . . . . . 13, 16

Cnes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40 CNRS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14

Roboris . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

EADS . . . . . . . . . . . 9, 12, 16, 27, 40

Becker . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29 Blech-Tec . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14

ccR

INP Toulouse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22

Abac . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46

ccU Union des industries chimiques (UIC). . . . . . . . . . . . . . . . . . 40 Université d’Austin. . . . . . . . . . . . 16 Université de Cambridge . . 8 Université de technologie de Vienne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 Université Polytechnique de Madrid . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15

ccP

Pike Research . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18 Plastic Omnium . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40 Polytechnique. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22 PSA. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19 PTC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 ccQ Qualcomm . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14, 16

ccV Varel Europe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29 Vero . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 Ville de Paris. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56 Vinci . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36 ccZ ZTE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14


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Suivez l’impression 3D

www.industrie-technologies.com d’une voiture nanométrique en images.

LE BLOC-NOTES DE LA RÉDACTION LYNX. Le smartphone 808 Pure Wiew, que Nokia va commercialiser avant la fin de l’année, présente un œil de Lynx. Sa caméra dispose

LEGO. Les chercheurs sont, dit-on,

de grands enfants. Alors que certains gamins trouvent l’épanouissement dans le jeu de billes, ceux de l’université de Cambridge s’amusent à fabriquer une matière osseuse aussi réaliste que possible. Mais l’opération s’avère très répétitive : elle consiste à tremper continuellement l’os artificiel dans des béchers de calcium, de protéines et d’eau. Et les enfants s’impatientent vite… À court d’argent de poche pour acquérir de coûteux automates, l’un d’eux s’est rappelé les Lego de ses tendres années. C’est que les célèbres briques de construction se sont mises au goût du jour. La gamme Lego Mindstorms touche ainsi à la robotique en intégrant détecteurs et microprocesseurs. Elle permet d’élaborer et de programmer des automatismes rudimentaires. Grâce à elle, deux grues s’activent maintenant sur les béchers. Ou quand efficacité rime avec simplicité. cm

CARTON

ROUGE

LES RATÉS DE FREE MOBILE

Avec son service de téléphonie portable à bas coût, Free a bousculé le marché des mobiles. Mais les pannes à répétition de son réseau ont sérieusement écorné son image. Selon l’Arcep, le gendarme des télécoms, elles sont dues à des problèmes d’interconnexion avec le réseau d’Orange utilisé en roaming. Free aurait pu les éviter s’il avait pris le temps, avant de lancer son service, de bien tester ces liaisons névralgiques qui évacuent 90 % de son trafic.

8

N°943ccAVRIL 2012

Un appareil photo qui téléphone ou un téléphone qui fait des prises de vues ?

CHANTIER VIRTUEL.

Pour un solide apprentissage, voici le premier simulateur pour maçons. Degré de couverture d’une façade, homogénéité du geste, uniformité de la trajectoire… Tous les paramètres chers au monde du BTP sont pris en compte dans ce logiciel Applistation de Weber. Même le pistolet à mortier qui tient lieu de joystick. Les apprentis maçons Pour se projeter peuvent se faire la main, dans la réalité d’un chantier. sans craindre de ruiner une façade ou de salir leur bleu de travail. Il manque juste le retour de force pour coller parfaitement à la réalité. cm

MAESTRO. Le premier bâtiment que l’on peut à la fois voir et entendre. Le Métaphone, salle de concert unique en son genre, fait profiter l’extérieur de sa symphonie. Les architectes ont pensé à tout : en guise d’orchestre, un mélange d’instruments à cordes et de percussions, commandés par un clavier et un algorithme informatique. L’enveloppe du bâtiment constitue le haut-parleur, grâce à une mosaïque d’écailles en bois, acier, verre dépoli, et de panneaux vibrants. Pourquoi ne pas diffuser les chants de l’ancienne mine où la salle s’implante ? cm

CAMBRIDGE UNIVERSITY ; L. FERRY ; NOKIA ; D.R.

Une expérience à Cambridge aussi simple qu’un jeu d’enfant.

d’un capteur d’images Cmos à 41 mégapixels. Un record dans les mobiles ! Mais elle fournit des images d’une résolution de… 8 mégapixels. Intérêt ? On peut agrandir la photo jusqu’à 3,7 fois sans perdre en résolution. On peut aussi utiliser les informations de cinq pixels pour en afficher un, ce qui réduit le « bruit » visuel de l’image et améliore la sensibilité en faible lumière. cm


LA PENSÉE DU MOIS Les progrès de l’industrie déterminent à la longue quelque adoucissement dans les mœurs. Anatole France (1844-1924), dans Monsieur Bergeret à Paris

WEB c www.industrie-technologies.com

CONCEPTION Plate-forme collaborative pour l’aéronautique

NANO. Asimov

en serait tout retourné.

La collaboration numérique interentreprise est vitale pour la compétitivité de l’industrie aérospatiale et de défense. C’est pourquoi EADS/Airbus, Dassault Aviation, Safran et Thales ont créé le Hub BoostAeroSpace, fournissant des services collaboratifs standardisés sécurisés à forte valeur ajoutée. cm

Record de vitesse : impression 3D en 4 minutes et 8 secondes.

Dans son Voyage fantastique, une équipe de chercheurs miniaturisait un sous-marin pour explorer le corps humain. Cette Indy Car de la taille d’un grain de sable est, elle, bien réelle. Ses constructeurs, des chercheurs de l’université de technologie de Vienne, sont passés maîtres de la technique de « lithographie à deux photons ». Son principe ? Solidifier des microgouttes de résine liquide grâce aux bombardements d’un laser orienté par un jeu de miroirs ultraprécis. La carrosserie a pu être sculptée en quelques minutes. À quand la motorisation ? cm

Rubrique : Informatique

FABRICATION Étonnez-nous ! Retrouver sur notre site Web le prolongement de notre dossier de mars sur la production étonnante. Si vousmême avez développé technologie de production surprenante ou que vous en utilisez une, n’hésitez pas à contacter la rédaction pour nous la présenter. Notre dossier s’enrichira de votre expérience. cm

COACHING. L’électronique descend dans le stade.

Rubrique : Production

START-UP Or à Décor enrichit la gastronomie Erwan Champroux a mécanisé la découpe des feuilles d’or alimentaires destinées à la décoration des chocolats et vins pétillants. Sa machine décore en une fois 24 à 35 chocolats en évitant que les paillettes se collent sur elles-mêmes. Pour les liquides, les paillettes sont mises en fioles de 10 millilitres prêtes à l’emploi. Ce procédé réduit les rebuts jusqu’à 75 %. Une vraie mine d’or ! cm Rubrique : Matériaux

CHAQUE SEMAINE suivez l’actualité de l’innovation sur www.industrie-technologies.com avec nos deux newsletters : ABACA ; D.R.

Avec son système RedFIR, l’institut Fraunhofer propose d’équiper chaque footballeur d’un module qui transmet sa position par radio. Le ballon renferme aussi un dispositif similaire. Ainsi, l’entraîneur peut suivre en temps réel ses joueurs, savoir à quelle vitesse ils courent, combien de temps ils gardent le ballon, etc. Au final, le système dit qui joue bien et qui joue mal. Un bon moyen d’améliorer les performances des joueurs lors des entraînements. cm

l’Hebdo de la Techno le mardi et la Lettre de la Conception et du Design le jeudi.

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www.industrie-technologies.com

TENDANCES

5 vidéos pour comprendre les différentes étapes de la simulation d’usinage.

Usinage La simulation au plus près de la machine La simulation d’usinage, qui détecte aujourd’hui les erreurs de programmation et optimise les temps de cycle, s’approche de plus en plus de la réalité. Bientôt, elle pourra suivre en temps réel le comportement de la machine et adapter le parcours d’outils à l’environnement réel d’usinage. De quoi garantir la qualité des pièces, tout en baissant les coûts. ujourd’hui, la simulation d’usinage se retrouve à trois niveaux dans la chaîne numérique de la fabrication. Intégrée aux logiciels de fabrication assistée par ordinateur (FAO), elle aide le préparateur à affiner sa stratégie d’usinage, définir les parcours d’outils, les temps d’usinage, ainsi que les vitesses de coupe et d’avance. Si elle évite les erreurs de programmation et optimise les temps de cycle, elle reste loin de la réalité de la machine-outil, car elle se trouve en amont du post-processeur qui générera le code utilisable par la machine de production. On ne vérifie alors que le parcours théorique de l’outil de coupe sans tenir compte des enchaînements du programme dans sa globalité, ni de l’environnement machine. « Mais cela permet déjà de découvrir et de résoudre la plupart des

A

problèmes courants », constate Laurent Lalliard, spécialiste des stratégies d’usinage au Cetim à Saint-Etienne. La plupart des outils de FAO du marché intègrent pour cela des modules spécifiques tiers tels ModuleWorks ou MachineWorks. Dassault Systèmes et Siemens PLM Software disposent, eux, de solutions propriétaires, issues d’acquisitions (respectivement Delmia et UGS) complétées par des développements internes. cc Plusieurs

niveaux de simulation

Le deuxième niveau de simulation d’usinage se retrouve dans des logiciels spécialisés tels Vericut de l’américain CGTech ou NCSimul du français Spring Technologies, qui ont le vent en poupe. Ces outils acceptent les programmes provenant de la plupart des logiciels de FAO du marché et dis-

Simulation des trajectoires d’usinage Les logiciels de CFAO disposent de modules simulant la trajectoire des outils coupants dans la matière, comme ici en 3+2 axes sur le logiciel WorkNC de Sescoi. Ils assurent la détection des principales erreurs de programmation.

posent de bibliothèques de postprocesseurs permettant d’alimenter les directeurs de commandes numériques les plus courants. On simule alors ce qui entre dans la machine et le comportement réel de tous ses axes, ainsi que l’environnement de la zone de coupe et l’enchaînement des parcours constituant le programme complet. On est ainsi plus proche des moyens de production réels. « C’est surtout intéressant pour les

Les cycles réduits de 20 % La filiale polonaise d’Hispano-Suiza, qui dispose de moyens d’usinage ultramodernes au service de l’ensemble des entités du groupe Safran, s’est lancée voici un an dans un vaste programme d’optimisation de ses opérations d’usinage, pour gagner en capacité et réduire les coûts. « Nous avons repassé à la moulinette des logiciels NCSimul et Optitool de Spring Technologies, les gammes de nos pièces en titane et en Inox

demandant de 5 à 12 heures d’usinage. En jouant sur certaines trajectoires, sur les parcours hors matière, sur la gestion des outils, ainsi que sur les vitesses de coupe et d’avance, nous avons gagné en moyenne de 15 à 20 % sur nos temps de cycle, en poussant nos machines vers leurs limites, tout en améliorant la qualité des pièces », explique Norbert Quémerais, responsable R&D pour les procédés de fabrication.

La simulation d’usinage améliore la rentabilité du parc machines. MCM

c

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Grâce à cet indicateur, repérez le stade de développement des innovations que nous avons sélectionnées.

LES ÉDITEURS SPÉCIALISÉS SUR LE MARCHÉ

Simulation du couple outil/matière

c Pour

Les logiciels simulant le couple outil/matière déterminent les conditions de coupe les plus favorables pour un outil donné lors d’un usinage déterminé dans une matière donnée. Ils permettent notamment, comme ici avec Optitool de Spring Technologies, de travailler à volume de copeaux constant enlevé par dents, ce qui limite les vibrations et les pics de consommation énergétique.

Simulation de l’environnement machine

SESCOI ; CGETECH ; SPRING TECHNOLOGIES

Les logiciels dédiés de simulation d’usinage enchaînent les différentes trajectoires dans l’environnement de la machine. Il est alors possible d’optimiser les temps de cycle et d’anticiper les collisions entre la pièce, les outils, le montage d’usinage et les éléments de la machine, comme ici avec Vericut de CGTech lors d’un palpage sur un centre d’usinage Makino.

machines présentant un grand nombre d’axes, des fonctions multiples comme les mill/turn ou des cinématiques complexes, ainsi que les pièces à forte valeur ajoutée sur lesquelles on ne peut pas prendre de risques, comme on en rencontre dans le monde aéronautique », note Laurent Lalliard. res d’usinage sur les pièces très compleMais attention, la simulation externe qui xes », remarque Gilles Battier, PDG de intervient après l’étape de la FAO, n’a le Spring Technologies. plus souvent aucune liberté pour modifier Enfin, les constructeurs de machinesles stratégies choisies ayant déjà fait l’objet outils proposent aussi des possibilités de d’homologation par des simulation au pied de la organismes certificateurs. machine sur leurs directeurs de commande numé« On se contente juste de rique. « Ce serait la situajouer sur les vitesses de déplacement hors matière, MILLIONS DE DOLLARS tion idéale puisque l’on est ainsi que localement sur les C’est la valeur du marché sur la machine qui va usivitesses de coupe et d’avance mondial des logiciels de ner, mais on arrive très tard simulation d’usinage en 2010. pour optimiser la coupe, ce Soit 10 % du marché global dans la chaîne de producqui permet quand même de des logiciels de FAO. tion et il est difficile de SOURCE : CIMDATA gagner de nombreuses heufaire de la simulation off-

100

la simulation de trajectoires FAO : Cimatron ; Dassault Systèmes ; Delcam ; DP Technology ; Gibbs CAM ; IMS ; MachineWorks ; MasterCam ; Missler Software ; ModuleWorks ; PTC ; Sescoi ; Siemens PLM Software ; Tebis ; Vero…

c Pour

la simulation dans l’environnement machine et du couple outil/matière: CGTech ; Icam Technologies ; Roboris ; Spring Technologies…

line sans risquer de perturber l’usinage en cours », constate Laurent Lalliard. cc Intégrer

la machine réelle

Tous ces acteurs ont bien compris que la machine réelle sera au cœur de la FAO du futur qui intégrera forcément de la simulation d’usinage. Ils se rapprochent donc peu à peu de l’offre des éditeurs spécialisés. Mais ces derniers, forts de leur avance, préparent le futur. Ils travaillent sur l’ergonomie de leurs solutions et songent déjà à des portages sur des postes nomades (smartphone, tablettes…). Ils intègrent aussi les notions de volume de copeaux enlevé par dent, de couple outil/ matière, de vibrations et d’états de surface ou d’énergie consommée, afin d’optimiser l’usinage dans sa globalité. « D’ici quelques années, la simulation d’usinage suivra même ces paramètres en temps réel grâce aux capteurs implantés sur la machine et sera capable d’intervenir sur le programme pour éviter toute détérioration de la qualité de la pièce en cours d’usinage, le tout en liaison avec le logiciel de pilotage de la production MES présent dans l’atelier et l’ERP de l’entreprise bien sûr », prédit Gilles Battier. ccJ.-F. P.

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TENDANCES

Le principe du robot Lucie expliqué en vidéo.

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Aéronautique Robot d’inspection des pièces composites

C’est le nombre de téléviseurs LCD 3D qui devraient être écoulés dans le monde en 2012 selon le cabinet DisplaySearch. Cela représenterait près de 22 % des postes LCD vendus la même année. En 2011, les ventes de téléviseurs LCD 3D ont atteint un peu plus de 21 millions d’unités.

Diviser les coûts d’inspection des composites dans l’industrie aéronautique par dix. Telle est

M I LLIONS

l’ambition du robot de contrôle qualité développé par la société américaine iPhoton Solutions, pour le compte du consortium européen EADS. Surnommé Lucie, cet engin articulé utilise un laser CO2 pour diffuser des ultrasons à travers la pièce à examiner, et un interféromè- Baptisé Lucie, ce robot permet un contrôle non destructif des pièces composites. tre pour capter le signal sortant. Flexible, il peut exa- non destructif basés sur les ultrasons. Elle ne nécessite miner des formes de grande taille et de structure com- pas d’eau de couplage, et fonctionne sans qu’il y ait plexe, telles que des raidisseurs ou des panneaux de besoin de déplacer ou d’immerger le composite. Voilà fuselage à double courbure. D’une portée d’environ qui devrait aider Airbus à accélérer les cadences dans 2 mètres, il détecte les ultrasons à un angle atteignant les programmes qui utilisent de plus en plus ce type 45 degrés par rapport à la surface. Cette technique sans de matériaux : ceux de l’A 400M, de l’A 350 XWB mais contact a un gros atout sur les autres modes de contrôle aussi de l’A 320 Neo. ccL. F.

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La puce Holey Optochip d’IBM en images.

TENDANCES

Télécoms La transmission optique huit fois plus rapide Un flux d’information de 1 Tbit/s. Tel est le débit

obtenu par IBM avec sa puce de transmission optique parallèle Holey Optochip. Il est huit fois plus élevé que celui des composants actuels utilisés pour interconnecter les systèmes d’un supercaculateur ou d’un data center sur des distances de moins de 150 m. Ce prototype combine 24 canaux de transmission à Gravée en 90 nm, cette puce 40 Gbit/s. Outre son débit, il se optoélectronique d’IBM caractérise par sa compacité et peut fournir un débit de 1 Tbit/s. sa sobriété énergétique. Fabriqué en technologie Cmos avec une gravure de 90 nm, il mesure 5,2 x 5,8 mm et consomme 5 W. Il présente aussi l’originalité d’utiliser comme guides d’onde optique des trous microscopiques traversant toute l’épaisseur de silicium. Ses 48 trous (24 pour l’émission et 24 pour la réception) sont réalisés par la technologie TSV (Through Silicon Via) en développement pour la construction de puces en 3D. Au dos, ils correspondent à 24 diodes laser pour l’émission et 24 photodiodes pour la réception. La commercialisation de cette technologie pourrait intervenir d’ici à dix ans.cc R. L.

c II

es

Salon international de l‘usinage des matériaux par laser

Absolutely focused : des applications laser pour la grande tendance de l‘environnement

cc EN BREF

Nanotechnologies Revêtement antigel de haut vol

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À doite, le revêtement empêche la formation de glace sur la pièce. À gauche, pièce non traitée.

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01

L’effet lotus bientôt embarqué à bord des avions et des éoliennes. Des chercheurs de General Electric planchent sur des revêtements nanostructurés antigel. Ils limitent l’adhésion des cristaux de glace, et repoussent la formation de gel dans le temps. Alors que la glace se forme immédiatement sur une surface non traitée, le phénomène n’a lieu qu’au bout d’une minute trente au niveau du revêtement spécial. cm

. . . . . . . . . . . . . . . . . .

web)

L‘industrie automobile allemande travaille d‘arrache-pied sur des concepts de construction légère dans l‘objectif de réduire la masse du véhicule et de diminuer ainsi la consommation de carburant. Le soudage d‘assemblage de tôles en acier à haute résistance revêt un intérêt particulier. Un nouveau procédé de soudage au rayon laser permet désormais d‘assembler des tôles d‘acier à la fois de même nature et de nature différente. Le procédé s‘avère être convaincant du point de vue économique, technologique et écologique.

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Parrainage : RECHERCHE

DÉVELOPPEMENT

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AVRIL 2012ccN°943

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Congrès :


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TENDANCES

Sécurité L’analyse d’images s’inspire de la vision humaine

cc EN BREF

Production Les micropièces ont leur plieuse

Le cerveau a toujours un temps d’avance sur l’ordinateur. En s’inspirant du

fonctionnement des neurones de la vision dans les premières millisecondes où l’image apparaît, Spikenet Technology, avec le CNRS, a développé une technologie de reconnaissance de formes dans une vidéo, pendant ou après son enregistrement. Bénéfice : l’auto-apprentissage dans la détection d’une présence humaine ou d’objets. En outre, cette identification peut être réalisée dans un fond mouvementé et en basse résolution. Une problématique réputée difficile pour les systèmes intelligents de vidéoprotection. Ce qui a séduit le ministère de l’Intérieur : une plate-forme a été développée pour rechercher des personnes, véhicules, filmées par vidéosurveillance. Mais les applications sont multiples, tel que l’identification de logos publicitaires à la télévision. cc F. D.

Le logiciel de Spikenet Technology reconnaît des individus filmés.

D.R.

La société Blech-Tec a développé une plieuse à tablier dédiée aux micropièces Ces mouches métalliques. en tôle Cette machine sont obtenues en 22 pliages est capable de réaliser sans outil spécial. successivement 10 à 15 opérations de pliage, sans qu’il y ait besoin d’utiliser d’outils spéciaux. De plus, elle est adaptée à la production de petites séries, de 1 à 3 000 pièces, et prend en charge une grande diversité de longueurs, d’angles et de matériaux. cm cc BAROMÈTRE

PROPRIÉTÉ INDUSTRIELLE

(Chine)

Malgré la crise économique, l’innovation se porte bien dans le monde si l’on en juge par le nombre de brevets internationaux déposés. Les demandes de brevet à l’Office mondial de propriété intellectuelle (Ompi), à Genève, ont atteint en 2011 un record de 181 900, soit une hausse de 10,7 % par rapport à 2010. C’est la croissance la plus forte enregistrée depuis 2005. L’année 2011 est marquée aussi par le dépôt du deux millionième brevet auprès de l’Ompi. Il appartient à Qualcomm, entreprise américaine spécialisée dans les puces pour téléphones mobiles. cm MARQUEUR DE MATURITÉ IT

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177x59usine2-25janvier-it2012.indd 1

N°943ccAVRIL 2012

Le Top 5 des plus grands déposants de brevets à l’Ompi

ZTE

Record de dépôts de brevets internationaux en 2011.

RECHERCHE

2 826

Panasonic (Japon) Huawei Technologies (Chine) Sharp Bosch (Japon)

2 463

1 831 1 755

(Allemagne)

1 518 SOURCE : OMPI

DÉVELOPPEMENT

PRODUCTION

Reconnue pour sa qualité dans le domaine des transmissions mécaniques, KTR développe et produit produit des accouplements et composants hydrauliques de haute technicité pour toutes vos applications.

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Présentation vidéo du robot chauve-souris par l’un de ses inventeurs.

TENDANCES

Mécanique Un robot volant imite les chauves-souris

cc EN BREF

Éclairage Les sources Oled quatre fois plus efficaces

D.R.

Le groupe de recherche en robotique et cybernétique de l’université polytechnique de Madrid a développé un petit robot volant (125 g pour 50 cm d’envergure) qui reproduit le vol des chauves-souris.

Pour atteindre un niveau de manœuvrabilité comparable à celui des chiroptères, il a fallu créer un engin dont les ailes soient déformables et puissent être actionnées avec rapidité et précision. Pour cela, des alliages à mémoire de forme, jouant le rôle de muscles artificiels, sont utilisés. Les mouvements des ailes sont contrôlés via la mesure des variations de la résistance électrique des fibres. Une fréquence de battement des ailes de 2,5 Hz génère des forces de portance suffisantes pour donner à l’engin une vitesse de vol de 5 m/s. ccA. CH. MARQUEUR DE MATURITÉ IT

RECHERCHE

Panasonic Idemitsu Oled Lighting, une société commune à Panasonic et Idemitsu Kosan, a démontré la possibilité de porter le rendement lumineux des panneaux d’éclairage Oled à 128 lm/W, ce qui représente un quadruplement de l’efficacité par rapport aux produits à 30 lm/W commercialisés aujourd’hui. Ce résultat mettrait l’éclairage Oled au niveau des LED actuelles. Mais il faudra attendre 2018 pour le voir arriver sur le marché. cm

Ce minirobot pourra réaliser des missions d’inspection ou d’exploration.

DÉVELOPPEMENT

PRODUCTION

La mesure d’isolement jusqu’à 15 kV, un métier d’experts C.A 6550 10 kV / C.A 6555 15 kV

Contrôleurs d’isolement

■ Large étendue de mesure de 10 kΩ à 30 TΩ ■ Courant de charge de 5 mA ■ Modes de tests multiples : rampe et step de tension, mode brûlage, « early break » et I limit ■ Calcul automatique des ratios DAR/PI/DD

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Chauvin Arnoux

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TENDANCES

LE KIOSQUE Q

Matériaux Un bioplastique encore plus souple

Presse Les 50 entreprises les plus innovantes en 2012

Le magazine Technology Review publie sa sélection TR50 des 50 entreprises les plus innovantes dans le monde en 2012. On y retrouve 18 sociétés présentes déjà dans la sélection 2011, dont Apple, Facebook, General Electric, Google, IBM, Siemens et Twitter. Parmi les 32 nouvelles entrées figurent Alcatel-Lucent, EADS, Intel, Qualcomm et Samsung. Alcatel-Lucent est retenue pour son système LightRadio qui condense une station de base de téléphonie mobile en un cube de 6 cm de côté. Quant au choix d’EADS, il tient à l’utilisation de l’impression 3D pour la fabrication de pièces en série. cm

Le polymère haute performance d’Arkema tiré de l’huile de ricin s’assouplit. Là où la première génération du

Rilsan avait un module d’élasticité de 820 mégapascals, celui du nouveau grade se situe aux environs de 500 mégapascals. Une flexibilité qui sied davantage aux applications automobiles, comme les tubes souples de transport d’huile ou les câbles de remorques. Le bioplastique remanié est aussi plus résistant aux chocs à basse température et au vieillissement chimique. Il contient 70 % de carbone d’origine renouvelable. cc L. F.

c cRÉFÉRENCES : Technology Review, mars-avril 2012, « The 50 Most Innovative Companies in 2012 », http://www.technologyreview.com/tr50/2012/

Rapport Visitez les Fab Labs

La Fondation Internet nouvelle génération (Fing) vous propose une visite de ces lieux de fabrication numérique destinés aux entrepreneurs, designers, artistes, étudiants et bricoleurs. Les Fab Labs, concept né aux États-Unis et qui émerge en France, sont des plates-formes de prototypage rapide d’objets physiques. Une étude, menée par la Fing et les étudiants l’ de l’École centrale de Paris, fait le point sur le fonctionnement de ces espaces d’expérimentation et rend compte des projets développés, des pratiques rencontrées et des modèles économiques qui en ressortent. cm c cRÉFÉRENCES : http://tinyurl. com/86jknwu, 20 mars 2012, « Tour d’horizon des Fab Labs »

Presse Les OGM dans tous leurs états

OGM, panacée ou fantasme de technocrate ? Toujours brûlante, la question sur les organismes génétiquement modifiés reste trop souvent posée de façon caricaturale. C’est ce que déplore la revue de prospective Futuribles, qui consacre un numéro entier aux plantes génétiquement modifiées, leurs vertus et leurs dangers. Carte blanche est donnée à une brochette de scientifiques et d’experts reconnus, partisans comme adversaires, pour développer des analyses approfondies. Tous y passent : perspectives industrielles dans l’alimentation, l’énergie ou les biotechnologies, risques réels ou perçus… À noter également, une mise en regard des réglementations européennes et américaines, entre prudence et libéralisme. Des informations solides pour qui souhaite s’armer pour cet épineux débat. cm

Santé Le test de dépistage se plie à l’origami

Inspiré par l’origami, ce pliage de papier détecte des maladies.

Le diagnostic papier n’a pas dit son dernier mot. Des chimistes de l’uni-

versité d’Austin, au Texas, proposent de dépister le VIH ou le paludisme aussi facilement qu’un test de grossesse. Leur idée est simple : le sang, la salive ou l’urine est mis en contact avec une feuille sur laquelle sont déposées des gouttes de réactifs qui virent de couleur en reconnaissant une protéine ou un agent pathogène. L’intérêt de la technique est de pouvoir par pliages de la feuille démultiplier les tests, en déposant différents marqueurs. Les chercheurs annoncent des coûts inférieurs au dollar, le diagnostic pouvant être réalisé par impression. cc L. F.

c cRÉFÉRENCES : Futuribles, mars 2012, N° 383, « Les organismes génétiquement modifiés »

16

La mise à nu du New iPad, la dernière tablette d’Apple : http://techon.nikkeibp.co.jp/english/

N°943ccAVRIL 2012

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RECHERCHE

DÉVELOPPEMENT

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TENDANCES

INDUSTRIE

> Outils pneumatiques

Énergie Le vide dope le solaire thermique Bel exemple de transfert technologique. L’aéroport international de Genève va s’équiper de 282 panneaux solaires thermiques plats à ultravide. Ces panneaux

captent le rayonnement solaire pour chauffer à 130 °C le fluide caloporteur qui alimente le réseau de chauffage de l’aéroport. CommerLes toits de l’aéroport cialisés par la société SRB Energy, les pande Genève neaux sont issus de technologies de vide se couvriront absolu développées au Centre européen de de 282 panneaux recherche nucléaire (Cern), à Genève, pour la solaires. bonne conduite des accélérateurs de particules. Le vide poussé réduit les déperditions énergétiques en garantissant l’isolation optimale de la chambre thermique. Il est maintenu par une pompe à ruban getter, un matériau qui absorbe les molécules résiduelles à la manière d’un papier tue-mouches. cc H. L.

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Coupe droite Coupe d'angle Coupe en bout Sertissage Cintrage Goupillage Pose de cosses nues ou isolées Poinçonnage Pliage, etc.

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C’est la croissance du marché des batteries lithium-ion pour les véhicules électriques et hybrides entre 2011 et 2017, selon les analystes du cabinet Pike Research. De 2 milliards de dollars, il passerait ainsi à 14,6 milliards de dollars sur la même période.

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cc EN BREF

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Le géant allemand a adapté un procédé de purification Traitement des eaux usées d’eau potable à l’extraction minière dans les mines à ciel ouvert pour mieux retraiter les eaux mis au point par Siemens. de procédé. Utilisées pour l’évacuation des résidus solides, ces eaux acides subissent un double traitement. Un microfiltre trie d’abord les particules jusqu’à un micromètre de diamètre. Une membrane dotée de pores nanométriques achève de filtrer les molécules polluantes. Un prototype traitant 100 m3 par jour est à l’essai au Chili. cm

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RECHERCHE

18

DÉVELOPPEMENT

N°943ccAVRIL 2012

PRODUCTION

SIEMENS ; D.R.

Procédés Siemens recycle l’eau des mines


De l’accélérateur de particules au panneau solaire, l’histoire d’un transfert techno.

Toshiba présente la machine à effacer l’encre en vidéo.

L’EPFL planche sur le problème des débris orbitaux.

Bureautique L’imprimante qui efface Toshiba va commercialiser un copieur capable d’effacer l’encre des feuilles qu’il a déjà imprimées. L’innovation tient à la formulation spéciale de son encre en poudre ou toner. Appliquée sur

un rouleau chauffant, l’encre devient incolore et donc invisible même si elle reste pré-

sente. L’imprimante autorise « seulement » cinq réimpressions d’une même feuille sans altération de la qualité visuelle. Toshiba espère sortir son modèle à la fin de l’année. D’ici là, l’entreprise travaille à diversifier les couleurs de son toner, pour l’instant cantonné au bleu. ccH. L.

Le garage du futur est dans les tablettes d’Actia. Grâce au système sur lequel

En quelques clics sur la tablette Actia, le garagiste effectue le check-up complet du véhicule.

MARQUEUR DE MATURITÉ IT

U NOUVEA

RECHERCHE

TENDANCES

cc EN BREF

Automobile Le diagnostic complet de la voiture sur une tablette

D.R.

com

planche la société toulousaine avec PSA, le mécanicien de demain pourra piloter en quelques clics tout le check-up d’un véhicule. Au centre du dispositif : une tablette tactile équipée d’un progiciel. Avec cet outil, le garagiste pourra se connecter via une liaison sans fil Bluetooth à un centre de commande embarqué dans la voiture. Objectif : accéder à l’ensemble des capteurs et calculateurs embarqués : température, pression des pneus, angle du volant, etc. Autant de mesures qui peuvent en outre s’avérer nécessaires aux réglages de bancs mécaniques, dédiés par exemple au bilan de climatisation ou de géométrie. Enjeu : faire un diagnostic très rapide du véhicule et à peu de frais. ccF. D. DÉVELOPPEMENT

Spatial Le nettoyeur de l’espace

Une fois en orbite, le satellite enverra le déchet dans l’atmosphère.

L’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), en Suisse, va lancer d’ici trois à cinq ans CleanSpace One, un satellite capable de débarrasser l’orbite terrestre des épaves d’autres satellites. Un concept ambitieux qui comporte trois défis. D’abord, CleanSpace One devra couper la trajectoire de sa cible à l’aide d’un miniréacteur d’appoint. Il devra ensuite l’arraisonner à très grande vitesse grâce à une pince ultrasensible. Puis l’entraîner vers l’atmosphère, où l’épave se consumera. cm

PRODUCTION

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TENDANCES

Mesure La détection des gaz gagne en sensibilité Nouvelle avancée technologique dans la détection de gaz,

généraliste

importante dans la surveillance industrielle ou dans la production agroalimentaire. Alpha Mos, avec trois laboratoires, a remplacé l’oxyde métallique Sur le microcapteur (au centre) déposé dans les capteurs sont placées des nanoparticules. du marché par des bâtonnets de nanoparticules du même matériau. Résultat : la sensibilité augmente fortement sur plusieurs molécules. Grâce à un micro-système ad hoc développé avec Sigfox, les mesures seront envoyées via un réseau sans fils. La taille des capteurs passera de 1 cm2 à 1 mm2. Autres progrès : la sélectivité de la microplate-forme, qui différenciera 4 familles de gaz, et une baisse des coûts. cc F. D.

• en Formation Initiale recrutement après Maths spé (plus d’informations sur www.mines.net) • en Formation Continue Diplômante - ouverte à des techniciens supérieurs ayant au moins 3 ans d’expérience professionnelle - Cursus en « présentiel » (2 ans à temps plein à l’école comprenant 6 mois de Projet de Fin d’Etudes) - Cursus « en e-learning » (1 an à distance suivi d’1 an à temps plein à l’école et de 6 mois de Projet de Fin d’Etudes).

spécialisé

106 M I LLIONS C’est le nombre de tablettes qui devraient être vendues en 2012 dans le monde, selon les dernières prévisions du cabinet d’études IDC. Les ventes sont évaluées à 68,7 millions d’unités en 2011 et 28,2 millions d’unités en 2010.

cc EN BREF

Biocarburants Une enzyme plus efficace pour produire l’éthanol

D.R.

Le leader mondial de la production d’enzymes industrielles Novozymes commercialise une nouvelle souche plus efficace pour digérer la cellulose issue des résidus agricoles. Baptisée Cellic CTec3, elle diviserait par cinq la quantité d’enzymes de prétraitement nécessaires pour produire un litre d’éthanol. L’éthanol d’origine cellulosique ouvre la voie à des biocarburants n’entrant pas en compétition avec les cultures vivrières. cm

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AVRIL 2012ccN°943

21


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rang

ÉCOLes

risTech iseau) ue (Pala lytechniq o P 2 P noble In 3 gre Lyon 4 Insa e Toulous 5 InP risTech EsPCI Pa

es Pa 1 min

CLASSEMENT

6

Mines ParisTech,

Lyon 7 CPE

leader incontesté

10

isae conçoit ccPAGE 27

Mines ParisTech

rend les outils de forage résistants aux chocs ccPAGE 29

Télécom ParisTech sécurise les systèmes embarqués sensibles

L’esPCi crée

un microscope pour voir l’intérieur des tissus

ccPAGE 32

POUR ALLER PLUS LOIN

L’enquête continue sur internet ccPAGE 34

h ParisTec e) mpiègn UTC (Co

com 9 Télé

PARTENARIAT

des capteurs d’image adaptés au spatial

eaux)

(Bord 8 IPB

ccPAGE 24

cc Cette

année, les InP de grenoble et de Toulouse cèdent leurs premières places du podium à mines ParisTech et Polytechnique. grande révélation du palmarès 2012, CPE Lyon fait son entrée dans le Top 10 au détriment de l’Isae.


palmarès 2012

Ces écoles qui innovent pour vous Avec une augmentation de 5 % du chiffre d’affaires en 2011 et une hausse de 20 % des brevets déposés sur les cinq dernières années, les écoles d’ingénieurs s’en sortent bien mieux que l’année dernière en matière de recherche et d’innovation. Et ce malgré une baisse de 3 % du nombre de doctorants et post-doctorants. La manne des Investissements d’avenir n’est pas étrangère à cette évolution. Elle donne aux écoles davantage de moyens pour aiguiser leurs talents. Ce qui profite aux industriels en quête d’un soutien scientifique et technologique à leurs projets d’innovation. Les entreprises sont déjà nombreuses à s’appuyer sur ce grand gisement de matière grise pour innover plus vite et moins cher. À vous de le faire aussi. cm

Chaires Les écoles d’ingénieurs comptent 171 chaires de recherche financées par l’industrie en 2011.

Thomas gogny

Installé à Fontainebleau, le centre de Géosciences, structure de Mines ParisTech, développe ses activités de recherche autour de l’environnement et des sciences de la terre.

Avril 2012ccN°943

23


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EN COUVERTURE

Retrouvez les classements complets critère par critère.

Classement Mines ParisTech, leader incontesté

ccPLUS DE BREVETS 481

487 464

En  millions  d’euros

2009

2010

Évolution du chiffre d’affaires en millions d’euros généré par les contrats de recherche des 100 premières écoles d’ingénieurs. 2011

2 351 1 945

1 953

2009

2010

2011

14 629

14 570

14 168

Nombre de doctorants

2010

Forte augmentation des brevets Évolution du nombre de brevets déposés collectivement par ces écoles lors des cinq dernières années.

Nombre de brevets

2009

La reprise des contrats de recherche

2011

La baisse du nombre de doctorants continue Évolution du nombre de doctorants et de post-doctorants effectuant leurs recherches dans les laboratoires des écoles d’ingénieurs françaises.

Source enquête Industrie et Technologies 2010, 2011, 2012

24

N°943ccAvril 2012

G

MÉTHODOLOGIE c Pour

avoir un comparatif d’une année sur l’autre, nous retenons toujours les trois mêmes critères afin d’évaluer le potentiel d’innovation des écoles d’ingénieurs : le chiffre d’affaires généré par les contrats de recherche en 2011, le nombre de brevets déposés depuis 2007 et le nombre de doctorants et post-doctorants. L’école la plus performante sur chacun des critères reçoit la note de 100, le score des autres établissements étant calculé au prorata. c Le classement final résulte de la moyenne des notes obtenues sur les trois critères.

renoble INP (3e de notre classement) et Mines ParisTech (1er) font la place à un nouveau venu sur le podium. Alors que Polytechnique n’était au mieux que cinquième en 2010 et 2011, l’X ravit cette année la seconde place à l’INP Toulouse (5e cette année). L’augmentation du montant de ses contrats de recherche, qui a quasiment doublé comparé à l’an dernier, y est pour beaucoup. En dehors des dixneuf chaires industrielles que l’école finance, son budget recherche a été gonflé par le versement de fonds publics vers l’un de ses laboratoires, dans le cadre de l’installation d’un laser d’une puissance de 10 petawatts. Un équipement qui constitue une première mondiale. Polytechnique ne devance pas encore Mines ParisTech, le leader de notre classement, qui détient le record des contrats de recherche. C’est surtout la hausse du nombre de brevets qui le surclasse cette année. Même la championne ESPCI (6e), la seule au-delà de la barre des 200 brevets déposés sur cinq années, il y a peu encore, est contestée. Mines ParisTech doit cette belle santé à un meilleur recensement interne, qui comptabilise désormais les brevets déposés via les partenariats industriels, au titre de l’école ou de ses chercheurs. Cette situation concerne 89 des

212 brevets annoncés. Le Top 10 de notre classement accueille également un nouveau venu : CPE Lyon, 7e contre 11e en 2011, qui affiche une progression sur les trois critères de notre classement. Elle cède sa place à l’Isae (11e), en légère baisse de régime sur le dépôt de brevets et le nombre de doctorants. cc  La manne

du grand emprunt

Nombreuses sont les écoles qui ont répondu par l’affirmative à la question de savoir si elles étaient concernées ou non par des investissements d’avenir. Que ce soit par l’intermédiaire du rattachement d’un ou plusieurs de leurs enseignantschercheurs, ou qu’elles soient directement porteuses du projet, une majorité des écoles de l’Hexagone participent en effet à un Equipex, à un Labex, à une sociétés d’accélération du transfert de technologies (Satt) ou à un institut de recherche technologique (IRT). Les étudiants seront eux-mêmes témoins de cet impact, en particulier dans les écoles concernées par les Initiatives d’excellence en formations innovantes (Idefi). cm ccludoViC FErY lfery@industrie-technologies.com

D.R.

Plus que jamais, les écoles d’ingénieurs sont actives en innovation. En témoigne l’augmentation des contrats de recherche et du nombre de brevets. Notre palmarès exclusif 2012 relève une mutation de la recherche partenariale. À l’instar de Polytechnique, qui doit sa place de deuxième au classement à un investissement massif dans les chaires industrielles et l’équipement de pointe.

PARTENARIAT Un tiers environ  du chiffre d’affaires  de recherche réalisé  par les cent premières écoles  est dû aux entreprises.  Ce qui était déjà  le cas en 2011.


EN COUVERTURE

Recherche : les 100 écoles les plus actives Montant des contrats de recherche* Part venant des entreprises

Rang Rang 2012 2011 Écoles Mines Paristech F inancement par PSA d’une chaire industrielle consacrée à la réalité virtuelle. INP Toulouse I mplication dans la société d’accélération du transfert de technologie (Satt) Toulouse Tech Transfer, 2 Labex, 2 Equipex et l’institut de recherche technologique aéronautique, espace et systèmes embarqués. Centrale Lyon L’école est active dans 5 Labex et 3 projets Equipex d’un montant total de 10 millions d’euros.

AgroParisTech L e réseau de formation à l’excellence en innovation alimentaire Ecotrophelia a été retenu parmi les IDefi le 13 mars 2012.

UTT Troyes Un des trois partenaires académiques de l’institut d’excellence Pivert sur la chimie du végétal.

Nombre Nombre de brevets de doctorants déposés dont depuis 2007 post-doctorants

31,75

42 %

212

492

50

25

18 %

84

759

186

15,25

42 %

86

955

102

24

29 %

60

720

70

INP Toulouse

17,05

17 %

140

592

71

5

ESPCI ParisTech

7,80

40 %

254

263

87

7  2

11

CPE Lyon

6,15

36 %

163

385

45

83

8

IPB (Bordeaux)

17,90

29 %

59

313

55

94

7

Télécom ParisTech

15,90

18 %

61

355

70

10 4

9

UTC (Compiègne)

14,70

58 %

71

308

30

11 4

10

Isae (Toulouse)

24,60

30 %

10

221

20

12  2

13

Centrale Lyon

14,11

27 %

56

266

40

13 4

12

Supélec (Gif-sur-Yvette)

8,58

35 %

71

309

45

14 3

14

Ensic (Nancy)

7

14 %

80

170

46

15 3

15

Agro ParisTech

10,50

43 %

4

335

35

16 3

16

Arts et Métiers ParisTech

10,05

65 %

25

255

16

17  2

57

Ensi (Poitiers)

5,10

50 %

70

232

31

18 4

17

École des Ponts ParisTech

4,50

30 %

6

487

35

19  2

20

Télécom Bretagne (Rennes)

9,00

23 %

40

218

20

1  2

3

Mines ParisTech

2  2

6

Polytechnique (Palaiseau)

34

1

Grenoble INP

43

4

Insa Lyon

54

2

64

20 4

18

Insa Toulouse

7,40

36 %

23

295

45

21  2

26

Mines Nancy

10,04

26 %

35

142

25

22 4

19

UTT (Troyes)

9,70

20 %

24

180

12

23 4

22

ECPM (Strasbourg)

6,20

16 %

53

163

38

24 4

21

Centrale Paris

7,61

47 %

19

241

25

25 4

23

Centrale Nantes

5,75

46 %

30

234

11

26  2

31

ENSCM (Montpellier)

4,90

40 %

39

216

73

27  2

37

Chimie ParisTech

6,50

33 %

18

172

34

Mines Saint-Etienne

6,40

23 %

10

186

12

ENSPS - Télécom Physique (Strasbourg)

4,43

17 %

32

150

15

Esirem Une nouvelle unité de recherche, le Laboratoire interactions matériaux procédés et environnement, a été inaugurée.

28  2

29

29  2

Non classé

30  2

32

Télécom Sud (Paris)

5,70

46 %

13

178

27

31  2

66

Esirem (Dijon)

1,60

0 %

0

350

150

32  2

49

Sup Galilée (Paris)

1

0 %

4

310

30

Insa Rennes L ’un des 5 porteurs académiques de l’IRT B-Com pour le développement de la filière numérique en Bretagne.

33 4

27

UTBM (Belfort Montbéliard)

5,64

26 %

12

136

0

34 4

30

Insa Rennes

4,15

22 %

13

164

11

2 Progression 3 stabilité 4 recul

*En millions d’euros

Suite de notre classement 2012

Avril 2012ccN°943

25


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Retrouvez les classements complets critère par critère.

Suite de notre classement 2012 (du 35e au 67e)

Mines de Douai L’école est concernée par deux investissements d’avenir, dont Railenium, institut de recherche sur le transport ferroviaire.

Isae-Ensma Dotation d’un Equipex pour l’essai de matériaux des futurs systèmes de propulsion et d’un Labex pour l’étude des interactions fluides-solides.

Mines d’Albi Des chercheurs de l’école participent à un Equipex sur la gazéification de la biomasse.

Enac Reprise des activités de recherche et développement de la Direction générale de l’aviation civile (15 personnes et un budget de 3,2 millions d’euros).

AgroSup Dijon L’école participe au projet Lipstic dans le domaine de la lutte contre le cancer, retenu dans le cadre des Labex.

Rang Rang 2012 2011 Écoles

Montant des contrats de recherche* Part venant des entreprises

35 4

25

EnsiCaen (Caen)

3,60

40 %

25

135

30

36  2

44

Mines Nantes

6,47

24 %

2

123

17

37 4

35

Mines Douai

6,80

25 %

5

95

13

38 4

36

Centrale Lille

3,15

58 %

23

133

13

39  2

40

ENSCMu (Mulhouse)

1,63

25 %

51

46

9

40 4

33

Isae-Ensma (Chasseneuil-du-Poitou)

5,30

20 %

3

113

5

41 4

39

Iogs (Palaiseau)

4,43

12 %

19

77

16

42 3

42

Ensiame (Lille)

3,10

0%

14

111

4

43  2

52

Ensta ParisTech

3,31

8%

11

113

28

44 4

43

Esiee (Paris)

2

46 %

33

62

7

45 4

41

Insa Rouen

2,81

21 %

13

111

25

46 4

34

Mines d’Albi

3,90

38 %

8

89

4

47  2

59

Ensisa (Mulhouse)

1,30

23 %

27

86

9

48  2

72

EEIGM (Nancy)

1

34 %

35

53

6

49  2

54

Ensta Bretagne (Brest)

3,80

14 %

1

86

29

50 4

48

Enssat (Lannion)

3,58

5%

9

62

8

51 4

46

Ensil (Limoges)

2,99

27 %

11

68

16

52  2

80

Enac (Toulouse)

4,21

0%

4

51

3

53 4

45

Ensem (Nancy)

1,71

64 %

5

119

16

54 4

28

Centrale Marseille

2,80

61 %

8

66

1

55  2

61

Eost (Strasbourg)

3,62

43 %

0

69

9

56 4

47

Ensaia (Nancy)

1,77

27 %

13

74

11

57 4

56

Mines d’Alès

2,73

29 %

5

74

16

58  2

62

AgroSup Dijon

2,84

0%

2

67

5

59 4

51

Ensci (Paris)

1,28

3%

20

40

4

60 4

55

Ensait (Roubaix)

2,30

30 %

8

54

8

61  2

64

Ensea (Cergy-Pontoise)

1,90

36 %

2

78

8

62  2

79

Ensae ParisTech

2,20

1%

1

63

4

63  2

65

ENTPE (Lyon)

1,64

20 %

2

74

5

64 4

60

Enise (Saint-Etienne)

1,83

28 %

10

38

3

65 4

58

Enstib (Épinal)

2,35

27 %

5

40

10

66  2

86

Esial (Nancy)

1,85

15 %

2

66

10

67  2

68

Esigelec (Saint-Étienne-du-Rouvray)

2,80

17 %

2

35

2

2 PRoGRESSIoN 3 STABILITÉ 4 RECUL

26

N°943ccAvril 2012

*En millions d’euros

Nombre Nombre de brevets de doctorants déposés dont depuis 2007 post-doctorants

Suite de notre classement 2012


EN COUVERTURE

Isae conçoit des capteurs d’image adaptés au spatial Astrium délègue à l’Isae la conception des imageurs Cmos embarqués dans ses satellites. Ce partenariat est scellé par la signature d’une chaire industrielle.

L

es satellites d’observation d’Astrium sont au top niveau en matière de détection. Ils embarquent des capteurs d’image développés à l’Institut supérieur de l’aéronautique et de l’espace (Isae, 11e de notre classement). Impossible en effet de passer outre cette école dans le domaine aérospatial. Vivier de recrutement pour les entreprises, elle est présente au sein du pôle de compétitivité Aerospace valley, et tisse des liens avec les PME et les entreprises de taille intermédiaire du secteur, au cours de journées de rencontres organisées avec ses étudiants. La collaboration entre l’Isae et les grands groupes – EADS, Thales, Airbus, Safran, Eurocopter – se fait au travers du Conseil de l’industrie, une instance de dialogue où les industriels orientent la politique scientifique de l’école. C’est dans ce cadre qu’Astrium, Matra à l’époque, repère au milieu des années 1990 des recherches prometteuses sur

et de l’espace) c Conception d’imageurs matriciels intégrés du département électronique, optronique et signal c 3 à 4 personnes équivalent temps plein mobilisées depuis 2009

Astrium c 15 000 personnes en Europe c Siège social à Paris c Chiffre d’affaires 2011 : 5 milliards d’euros

les imageurs Cmos, des capteurs à même de concurrencer la technologie CCD. Le spécialiste français du spatial finance les recherches de l’Isae dès 1998. « L’équipe Cimi (Conception d’imageurs matriciels intégrés) avait à l’époque les bonnes compétences pour démarrer l’étude sur les besoins spatiaux », témoigne Thierry Duhamel, directeur R&D adjoint de la division satellites d’Astrium. Depuis, la technologie Cmos a intégré nombre d’appareils électroniques, des caméras de téléphones portables aux appareils photo reflex. Mais ceux embarqués dans les satellites sont autrement plus sophistiqués : « les détecteurs Cmos placés en orbite ont des performances intrinsèques plus élevées, ainsi qu’un haut degré de résistance aux radiations », explique Thierry Duhamel. L’originalité du partenariat tient à l’implication des chercheurs dans l’activité de développement. L’équipe de huit personnes maîtrise l’ensemble de la chaîne de produc-

L’imageur de la couleur de l’océan embarqué sur le satellite CoMS contient le détecteur Cmos de l’Isae (ci-contre).

ASTRIUM

cclES ParTENairES

Isae (Institut supérieur de l’aéronautique

tion des capteurs Cmos : « le cahier des charges est fixé et transmis au fabricant, et au retour le détecteur est qualifié, caractérisé en termes de performances », souligne Frédéric Thivet, directeur des recherches à l’Isae. L’industriel n’a alors plus qu’à intégrer le capteur à son outil d’imagerie. cc  Les contrats signés avec

Astrium profitent aussi à l’école

Plus de dix ans après les premiers échanges avec Astrium, une chaire industrielle est née pour fixer les moyens financiers et humains investis par les deux parties. Et la technologie Cmos a fait d’énormes progrès : les imageurs sont plus petits, intègrent le traitement du signal, et ont une résolution beaucoup plus fine. L’école profite de retombées financières quand Astrium conclut des contrats avec ses clients. Comme en 2010, lorsque l’industriel a vendu le satellite d’observation des océans COMS à la Corée-duSud, embarquant un capteur Cmos. Ou encore, dans le cadre d’un programme européen de surveillance de l’environnement pour le compte de l’Agence spatiale européenne (Esa), pour lequel Astrium prépare actuellement la deuxième génération de satellites, équipée des imageurs doublés d’un filtre infrarouge. Les développements ne sont pas terminés pour autant. La sensibilité des détecteurs Cmos peut être améliorée, jusqu’à égaler celle des capteurs CCD. L’équipe Cimi cherche aussi à ajouter de nouvelles fonctionnalités, comme la détection de la foudre. Ce qui constitue une vraie rupture puisque le phénomène est pour l’instant observé grâce à des moyens terrestres. La mise en orbite est programmée pour l’horizon 2016-2017. cm ccludoViC FErY lfery@industrie-technologies.com

Avril 2012ccN°943

27


www.industrie-technologies.com

EN COUVERTURE

Retrouvez les classements complets critère par critère.

Suite de notre classement 2012 (du 68e au 100e) Rang Rang 2012 2011 Écoles

Supméca L’école est porteuse du projet IDefi : Placis, dans le domaine de l’ingénierie système.

Estaca Participation à l’institut d’excellence Vedecom sur le véhicule décarbonné communicant et sa mobilité. Engees Membre fondateur de la société d’accélération du transfert de technologie (Satt), Connectus Alsace, pour la valorisation des recherches et le transfert de technologies.

Epita Création du laboratoire open data, pour exploiter le marché émergent de l’exploitation des données publiques. EPMI Lancement, dans le cadre des pôles de compétitivité Astech et Pégase, du projet de recherche Sahara sur les réseaux sans fil pour les aéronefs.

68  2

Non classée

ENSCR (Rennes)

1,50

50 %

9

44

3

69  2

78

Insa Strasbourg

1,11

47 %

12

40

2

70 4

69

Supméca (Paris)

1,92

43 %

1

53

6

71  2

76

Isep (Paris)

1,44

80 %

13

19

0

72 4

67

ENSG (Champs-sur-Marne)

1,50

0%

0

66

14

73 4

63

Enit (Tarbes)

2,04

48 %

0

45

3

74  2

75

Estia (Bidart)

2,17

55 %

2

30

6

75 4

73

Ifma (Clermont-Ferrand)

0,95

12 %

2

66

4

76 4

Non classée

ENSCCF (Clermont-Ferrand)

0,67

30 %

7

51

22

77 4

50

ENSMM (Besançon)

1,08

14 %

5

42

7

78  2

94

Estaca (Levallois-Perret)

2,40

56 %

2

11

2

79  2

82

Escom (Compiègne)

1,95

11 %

0

24

4

80  2

83

Eisti (Cergy-Pontoise)

1,99

45 %

0

17

0

81  2

96

ENSGTI (Pau)

1,68

50 %

1

18

1

82  2

97

Ensiie (Évry)

1,05

16 %

0

40

2

83  2

Non classée

Engees (Strasbourg)

1,39

20 %

0

29

4

84  2

88

Isima (Clermont-Ferrand)

0,51

18 %

6

31

4

85  2

89

Eseo (Angers)

1,38

50 %

2

14

4

86  2

87

Esme Sudria (Ivry-sur-Seine)

1,20

54 %

3

5

1

87 4

77

Télécom (Saint-Étienne)

0,28

36 %

0

44

2

88  2

93

EPF (Sceaux)

0,38

100 %

6

15

2

89  2

91

ECE Paris

0,65

77 %

4

14

3

90  2

95

Esitpa (Rouen)

0,69

5%

4

10

5

91 4

90

ENSGSI (Nancy)

0,26

0%

3

23

0

92  2

110

Esiee (Amiens)

0,62

0%

2

10

4

93 2

84

Isat (Nevers)

0,50

36 %

0

20

2

94  2

99

Epita (Le Kremlin-Bicètre)

0,73

62 %

0

11

2

95  2

107

Eigsi La Rochelle

0,74

19 %

0

8

2

96  2

Non classée

IPSA (Ivry)

0,51

60 %

1

11

2

97  2

111

Ebi (Cergy)

0,24

85 %

5

4

0

98  2

104

EPMI (Cergy)

0,25

100 %

4

5

0

99  2

101

EIVP (Paris)

0,53

34 %

0

11

2

100  2

103

ESTP (Cachan)

0,22

100%

1

14

0

2 PRoGRESSIoN 3 STABILITÉ 4 RECUL

28

N°943ccAvril 2012

Nombre Nombre de brevets de doctorants déposés dont depuis 2007 post-doctorants

*En millions d’euros

D.R.

Montant des contrats de recherche* Part venant des entreprises


EN COUVERTURE

Mines ParisTech rend les outils de forage résistants aux chocs Varel a mis au point avec Mines ParisTech un procédé qui rend les taillants durs à la surface et tendres au cœur. De quoi leur garantir une meilleure résistance à la fois à l’abrasion et aux chocs.

V

arel Europe n’a pas à rougir de son statut de PME. Sur le plan technologique, l’ex-Crystal Profor, rachetée en 1979 par l’américain Varel International, tient tête aux trois géants des outils de forage pétrolier et minier : Becker, Schlumberger et Reed Hycalog. Avec l’aide de Mines ParisTech (1re de notre palmarès), elle dispose aujourd’hui d’un procédé en propre pour réaliser des taillants plus résistants à la fois à l’abrasion et aux chocs. Après des tests en laboratoire, cette technologie aborde la phase finale de test sur le terrain dans le cadre d’un projet R&D soutenu par l’Agence nationale de recher-

che (ANR) et mené en partenariat avec l’École nationale d’ingénieurs de Tarbes et deux laboratoires de Mines ParisTech : le centre de géoscience à Fontainebleau (Seine -et-Marne) et le centre des matériaux à Évry (Essonne). cc  Du cobalt et des cristaux

de carbure de tungstène

Avec des puits de forage de plus en plus profonds et à géométrie de plus en plus complexe, les outils de coupe sont soumis à des contraintes toujours plus sévères en termes de vibrations, de chocs et d’usure. Pour durer longtemps, les taillants doivent tenir,

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Mines ParisTech c Le centre de géoscience à Fontainebleau et le centre des matériaux à Evry c 1 thésard et 2 chercheurs c 6 ans de développement

Varel Europe c 102 personnes c Chiffre d’affaires : 85 millions d’euros c Siège à Pau

non seulement à l’abrasion, mais également aux impacts. « Il faut éviter que, suite à un choc, l’outil se casse ou se fissure », explique Alfazazi Dourfaye, directeur R&D de Varel Europe. Les taillants sont réalisés en matériau composite à matrice en cobalt renfermant des cristaux de carbure de tungstène. Le cobalt donne le

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Retrouvez les classements complets critère par critère.

Aux classements par critère, on assiste à la montée en puissance des Écoles des mines, que ce soit pour ParisTech, une fois de plus en tête des contrats de recherche, ou Alès, Douai et Nancy qui se révèlent très actives en matière de création de start-up.

CONTRATS Le challenger Polytechnique c Mines

Rang Rang ParisTech reste en tête du classement, et poursuit 2012 2011 Écoles Mines ParisTech 1 13 sa hausse constante du chiffre d’affaires lié aux contrats. Polytechnique (Palaiseau) 8 22 Nouveauté cette année, l’arrivée Isae (Toulouse) 3 33 de Polytechnique dans le Top 3, Insa Lyon 4 43 qui a quasiment doublé le montant 5 2 12 IPB (Bordeaux) des contrats de recherche INP Toulouse 2 64 par rapport à l’an dernier. Télécom ParisTech 7 73 C’est ce qui lui vaut, avec l’augmentation de l’effectif Grenoble INP 5 84 des thésards, de figurer deuxième 9 2 10 UTC (Compiègne) de notre classement général. Centrale Lyon 6 10 4

Montant généré par les contrats de recherche* 31,75 25 24,60 24 17,90 17,05 15,90 15,25 14,70 14,11 *En millions d’euros

BREVETS ESPCI, l’innovation discrète Nombre de brevets déposés depuis 2007

Rang Rang 2012 2011 Écoles 13

1

ESPCI ParisTech

254

22

17

Mines ParisTech

212

33

3

CPE Lyon

163

44

2

INP Toulouse

140

53

5

Grenoble INP

86

62

7

Polytechnique (Palaiseau)

84

74

4

Ensic (Nancy)

80

84

6

Supélec (Gif-sur-Yvette)

71

83

8

UTC (Compiègne)

71

10 2

43

ENSI (Poitiers)

70

c Si l’ESPCI reste le champion incontesté en termes de dépôts de brevets, elle est maintenant talonnée de près par Mines ParisTech. Cette dernière a fait un bond de géant par rapport à notre classement de 2011, et explique en grande partie la progression globale du nombre de brevets déposés par les écoles depuis cinq ans.

START-UP Les Mines ou l’esprit d’entreprendre

2 PRoGRESSIoN 3 STABILITÉ 4 RECUL

30

N°943ccAvril 2012

Rang Rang 2012 2011 Écoles

Nombre de start-up créées depuis 2007

12

2

Télécom ParisTech

140

24

1

UTC (Compiègne)

110 56

32

82

Mines d’Alès

44

3

Télécom Bretagne (Brest)

45

54

NC

Arts et Métiers ParisTech

41

64

5

Centrale Paris

31

74

6

Isep (Paris)

30

84

6

Grenoble INP

27

92

16

Mines de Saint-Étienne

20

10 3

10

Efrei (Villejuif)

17

MINES PARISTECH ; ESPCI PARISTECH ; TÉLÉCoM PARISTECH

c Mines d’Alès détrône Télécom Bretagne du podium de l’an dernier. Les autres Écoles des mines sont également bien représentées cette année. Les deux locomotives de la création de jeunes entreprises innovantes, Télécom ParisTech et l’UTC, restent difficiles à rattraper car elles distancent les suiveurs d’un facteur 2 ou 3 minimum.


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UTC Abécédaire de l’innovation

D.R.

côté tendre, synonyme de résistance aux chocs, tandis que le carbure de tungstène assure le côté dur, qui garantit la résistance à l’usure. Il faut donc disposer d’un matériau à gradient de résistance, tendre au cœur et dur à la surface, et avec une montée graduelle de la dureté entre les deux. C’est le résultat obtenu par les chercheurs du centre des matériaux de Mines ParisTech. Par un procédé à haute pression et haute température, ils réussissent à imbiber une teneur graduelle en cobalt variant de 20 à 25 % au cœur de la pièce en carbure de tungstène à 6 à 8 % à la surface. « La clé de l’innovation réside dans la maîtrise de paramètres tels que la température et le temps d’exposition », précise Alfazazi Dourfaye. Il est possible ainsi d’obtenir une dureté graduelle de 150 Vickers au cœur à 500 Vickers à la surface. Ce développement a donné lieu au dépôt de deux brevets détenus en commun par Varel Europe et Mines ParisTech, et dont un a été déjà accordé. Deux autres brevets sont en cours de dépôt sur une version simplifiée du procédé conduisant à un gradient de résistante plus faible, de 150 à 300 Vickers. Les recherches se sont étalées sur deux thèses de doctorat financées par Mines ParisTech. Varel Europe s’est chargé de la fourniture des échantillons et des tests. Mais à l’industrialisation, Mines ParisTech récupérera son investissement en touchant des redevances. cm

Pilote servant à tester les taillants mis au point par Varel et Mines ParisTech. Ils présentent un gradient de résistance de 150 Vickers au cœur à 500 Vickers à la surface.

Actionneur éléctrique I Bioraffinerie I Capteurs en réseau I Modélisation 3D I ERM I Foie bioartificiel I GPRS I Hypertextuel I Immatériel I Jeu de lipides I Knowledge management I Lancer de rayons I Méthanisation I Nanobiotechnologies I Open innovation I Polymère à empreinte moléculaire I Qualité I Réalité virtuelle I Suppléance cognitive I Toxicologie prédictive I Unmanned Aerial Vehicles I Véhicule intelligent I Web-démocratie I Xénobiotique I Y: anticorps catalytiques I Zzzzz... onomatopée vibratoire

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AVRIL 2012ccN°943

31

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Télécom ParisTech sécurise les systèmes embarqués sensibles Secure-IC industrialise une technologie développée à Télécom ParisTech pour la protection des systèmes électroniques contre le piratage par mesure du rayonnement électromagnétique. ccLeS PArTeNAIreS

Télécom ParisTech c laboratoire de communications et électronique (comelec) c 3 chercheurs engagés au titre de conseillers scientifiques c 3 thésards actuellement en contrat cifre

Secure-IC c créée en 2010 c basée à rennes c 18 ingénieurs, docteurs et conseillers scientifiques

cialisée en cession de licence, elle sécurise des systèmes embarqués industriels ou militaires, en érigeant des barrières à la fois physiques et logiques contre le piratage par capture du champ magnétique. « La complémentarité des rôles est la clé de la réussite pour une start-up très orientée R&D comme la nôtre », témoigne Hassan Triqui. Côté école, trois chercheurs sont engagés comme conseillers scientifi-

L’ESPCI crée un microscope pour voir l’intérieur des tissus LLTech développe un appareil d’imagerie médicale utilisant, la lumière et non pas les ultrasons, pour voir en gros l’intérieur des tissus humains. le procédé est né à l’eSPci ParisTech.

L

a tomographie de cohérence ne vous évoque peut-être rien, mais elle a fait le bonheur de LLTech. Comparable dans son principe à l’imagerie aux ultrasons, cette technique mobilise la réflexion non pas d’ondes ultrasonores mais lumineuses. L’Institut Langevin, à l’École supérieure de physique et de chimie industrielles de la Ville de Paris (ESPCI, 6e en 2012), s’en est fait un champ de recherche. « En sélectionnant la lumière à une profondeur choisie, on peut voir à travers des milieux diffusants comme la peau », explique Claude Boccara, chercheur de l’institut. Les publications scientifiques de

32

N°943ccAVRIL 2012

ses travaux sont remarquées par l’entrepreneur Bertrand Le Conte de Poly qui imagine un microscope pour l’imagerie des tissus biologiques. cc Ingénieurs

et chercheurs travaillent en symbiose

Créée fin 2009, LLTech rafle un prix du ministère de la Recherche dans la catégorie création. Elle débute cette année la commercialisation de son microscope Light CT Scanner. Premier marché visé, l’examen des biopsies : « Après l’extraction d’une tumeur du sein, notre microscope permet d’effectuer une coupe virtuelle à l’intérieur des

ques chez Secure-IC. Ils proposent différents concepts de contre-mesures capables de dérouter des intrusions pirates. « La loi sur l’innovation et la recherche autorise un chercheur à passer 20 % de son temps en entreprise pour valoriser ses résultats », explique Jean-Luc Danger. Côté start-up, l’équipe confronte les idées issues des chercheurs aux besoins des clients. cc Le

succès repose sur une reconnaissance mutuelle

L’affaire marche aussi grâce à une reconnaissance mutuelle. « Quand j’ai proposé un directeur technique issu du monde industriel pour piloter le développement, Jean-Luc Danger a eu l’intelligence de l’accepter pour se concentrer sur la recherche », se souvient Hassan Triqui. Âgée de

ccLeS PArTeNAIreS

École supérieure de physique et de chimie industrielles de la Ville de Paris (ESPCI) c institut langevin (ondes et images) de l’eSPci ParisTech c 1 chercheur c 2 doctorants actuellement en contrat cifre

LLTech c créée en 2009 c basée dans les locaux de l’eSPci c 8 personnes

tissus. Le médecin peut alors rapidement vérifier que la tumeur a été totalement extraite », explique l’entrepreneur. Chez LLTech, la collaboration entre ingénieurs et chercheurs tient de la symbiose. « Dans une si petite équipe, il faut être touche à tout », explique Bertrand Le Conte de Poly. Pour accompagner les ingénieurs dans le développement d’un prototype, Claude Boccara a dû quitter son pré carré de

D.r.

D

epuis 2003, Jean-Luc Danger et son équipe du laboratoire Communications et électronique (Comelec) de Télécom ParisTech (9e de notre classement) multiplient les brevets liés à la sécurité physique des systèmes électroniques. « En clair, la mesure du champ électromagnétique perce les secrets du calcul d’un système embarqué. Nous développons des barrières contre ce type d’attaque », explique le chercheur, qui songe dès 2008 à valoriser ces brevets en créant une start-up. Le déclic proviendra du très actif service l’innovation de Télécom ParisTech. Ce dernier le met en contact avec Hassan Triqui, entrepreneur en sécurité informatique et ancien de chez Thales. Entre les deux hommes, l’alchimie opère : ils décident de cofonder Secure-IC pour valoriser huit brevets, en retour de quoi l’école entre au capital de la start-up. Aujourd’hui, la spin-off a développé la technologie Smart SIC +. Commer-


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dix-huit mois, Secure-IC compte déjà 18 employés en R&D, dont certains issus de Télécom ParisTech. Trois doctorants travaillent actuellement en contrats Cifre – sous tutelle partagée entre l’entreprise et le Comelec. Niveau financement, les partenaires sont engagés dans plusieurs appels à projets lancés par l’Agence nationale de la recherche (ANR) et la Commission européenne. cm

Molka Ben-Romdhane et Jean-Luc Danger, son directeur de thèse à Télécom ParisTech. Ensemble, ils analysent pour Secure-IC des signaux issus d’un processeur de cryptographie.

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Energie et Systèmes Electriques Productique et Systèmes Industriels Logistique et Achats Industriels Réseaux et Technologies de l’Information Management des Systèmes d’Information et Ingénierie Financière > Energétique et Développement Durable Ingénieur spécialisé en Génie Climatique, Energétique et Développement Durable (sous statut apprenti)

ccHugo Leroux hleroux@industrie-technologies.com

Y. Soulabaille /Télécom ParisTech

Points forts de l’école : recherche. De son côté, la start-up suit de près les travaux de l’Institut pour identifier de nouvelles applications à sa technologie. Conséquence logique, elle a fini par déménager ses locaux au sein de l’ESPCI en 2011. Une manière d’intensifier les échanges et la mutualisation des moyens. « Le voisinage de l’école apporte une diversité d’interlocuteurs et de compétences extrêmement vivifiante », souligne Bertrand Le Conte de Poly. De nombreux élèves ingénieurs de l’ESPCI ont ainsi pu s’initier à la recherche appliquée en effectuant leur stage chez LLTech. Les partenaires nourrissent maintenant un nouveau projet : adapter leur technologie à l’endoscopie. « Cela veut dire faire rentrer notre microscope à l’intérieur du corps humain pour mieux observer des lésions ou tumeurs internes », résume Bertrand Le Conte de Poly. Cette piste, retenue dans un appel à projet de l’ANR, a généré l’embauche de deux thésards en contrat Cifre. cm

> Forte implication des partenaires industriels (EDF, SUEZ, VINCI, Schneider, PSA, CISCO, IBM, Cap Gemini, France Télécom,…) > Des formations professionnalisantes > Une forte employabilité à la sortie de l’école

Conditions d’admission > 1ère année préparatoire

Bac S Bac STI

(inscription sur le site www.admission-postbac.fr)

> 2ème année préparatoire

Bac+1 scientifique

Dossier et entretien

> 1ère année d’ingénieur (Sous statut étudiant)

Spé MP, PC, PSI Spé PT Spé ATS DUT et BTS Autres* 1ère année de Master**

Banque de notes e3a Banque PT Concours ATS Banque d’épreuves DUT/BTS Concours interne Dossier et entretien

> 2ème année d’ingénieur

*Spé TSI, 2ème année de Prépa intégrée, Licence (L2, L3)

> 1ère année d’ingénieur (Sous statut apprenti)

ccH. L. hleroux@industrie-technologies.com

Admission FESIC Concours Puissance 11 Concours Interne

Renseignements : EPMI

**M1 scientifique ou technique validé

Bac+2, +3 scientifiques et technologiques

Dossier et entretien

www.epmi.fr

13, boulevard de l’Hautil - 95092 Cergy-Pontoise Cedex Tél. : +33 (1) 30 75 60 40 / Fax : +33 (1) 30 75 60 41 - E-mail : admission@epmi.fr AVRIL 2012ccN°943

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EN COUVERTURE

www.industrie-technologies.com

Écoles d’ingénieurs Notre enquête continue sur Internet Les écoles d’ingénieurs ne sèchent jamais sur l’innovation. Après les formations d’ingénieurs-managers en 2011, voici qu’elles reviennent au concret, en créant des plates-formes technologiques où les élèves travaillent main dans la main avec les professionnels. Retrouvez la présentation d’un de ces lieux novateurs, ainsi que notre classement intégral dans la rubrique « IT, l’enquête continue » de notre site Web : www.industrie-technologies.com

Exclusif 110 écoles au top de l’innovation

Partenariat ACB et Centrale Nantes soudent de concert

Contrats industriels, dépôt de brevets, incitation à la thèse… Les écoles d’ingénieurs contribuent indéniablement à la compétitivité française. Retrouvez sur

ACB, une PME nantaise de 80 personnes spécialisée dans la construction métallique pour l’aéronautique, a bénéficié de l’appui technique de Centrale Nantes pour le développement de sa machine de soudage par friction linéaire. L’école

Vidéo Place aux plates-formes technologiques Sensibiliser les étudiants à la valorisation. Voilà l’ambition des plates-formes

technologiques de l’École supérieure des arts et métiers ParisTech. La première d’entre elles, Inovsys, au centre d’Aix-en-Provence, se consacre au prototypage des systèmes complexes. Elle dispose de plusieurs équipements de pointe, et offre des services aux PME, comme la numérisation 3D. À termes, Arts et Métiers ParisTech devrait généraliser ce type de plate-forme technologique sur ses huit centres. cm

LA LEÇON DES ÉCOLES D’INGÉNIEURS Le management de l’innovation est une nouvelle spécialité enseignée dans les écoles d’ingénieurs comme l’Idea School récemment créée. Leur but : renforcer la compétitivité française, en formant des entrepreneurs créatifs.

CES ÉCOLES QUI VOUS AIDENT À INNOVER Les INP de Grenoble et de Toulouse arrivent en tête du palmarès 2011, grâce à leur politique de regroupement. IT avait choisi de faire un zoom sur les ingénieurs-docteurs. Un domaine où Grenoble INP arrivait également premier.

IT, n°935, juillet 2011

IT, n°932, avril 2011

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a contribué à l’optimisation des paramètres de soudage et à l’amélioration de la répétabilité par modélisation et simulation numériques. Le partenariat se poursuit dans le soudage par friction rotative utilisant, non pas un volant d’inertie, mais un moteur électrique. cm

LES ÉCOLES D’INGÉNIEURS PASSENT AU VERT Verdissement de formations ou création de nouvelles filières, la dimension environnementale est de plus en plus prégnante dans les cursus d’ingénieurs.

IT, n°927, novembre 2010

ARTS & METIERS PARISTECH ; ÉCOLE CENTRALE DE NANTES

notre site Internet les 110 établissements les plus performants, du point de vue de la recherche et de l’innovation. Les écoles sont classées en fonction de la note générale obtenue suite à notre enquête, mais aussi suivant les trois critères ayant servi à notre évaluation. cm


PUBLI-REDACTIONNEL

Sport, fun & recrutement Pour sa 4ème édition, le Challenge du « Monde des Grandes Ecoles et Universités » (www.cdmge.fr), réunira étudiants, jeunes diplômés et collaborateurs de grandes entreprises sur les pistes du stade Charléty le samedi 2 juin prochain autour d’une grande manifestation sportive dans une ambiance déchaînée.

Le message de Stéphane

Diagana

Diplômé ESCP Europe, Champion du 400m haies, parrain et membre du board du Challenge du « Monde des Grandes Ecoles et Universités ».

C’est un événement qui fait bouger les lignes dans la façon dont les entreprises viennent à la rencontre des étudiants. La séparation vie professionnelle/ vie personnelle n’est plus la même. C’est logique qu’on puisse se rencontrer dans un cadre décontracté, un peu moins formel, ça permet aux étudiants d’aller plus naturellement vers les entreprises, c’est une façon très intéressante d’aborder le recrutement.

«Le Challenge du «Monde des Grandes Ecoles et Universités» nous permet d’être en contact avec une diversité de talents.» «C’est une chance d’avoir participé depuis le début au Challenge du « Monde des Grandes Ecoles et Universités».» «Se retrouver en short avec les jeunes, montre que l’entreprise ce n’est pas qu’un monde sérieux, il y a plein de belles choses à y faire !» «C’est le plus grand événement de rencontre étudiants entreprises, qui vient clore notre politique de relations écoles très orientée sur des actions de proximité.»

A

lliant épreuves d’athlétisme, tournoi de football, un volet festif pour les supporters qui se livreront à un affrontement acharné tout au long de la journée et des rencontres métiers en short ou en costume avec BOUYGUES TELECOM, GDF SUEZ, LAGARDERE, LOGICA, NESTLE et SCHNEIDER ELECTRIC, le Challenge du « Monde des Grandes Ecoles et Universités» constitue une occasion unique pour des milliers d’étudiants et jeunes diplômés de se retrouver autour des valeurs de partage et de plaisir. «De plus en plus d’étudiants sont nommés dans leurs associations respectives «responsables du Challenge du «Monde des Grandes Ecoles et Universités»» ce qui démontre bien la place importante qu’occupe cet événement dans la vie étudiante », commente Christophe Lasserre, rédacteur en chef du Journal de Grandes Ecoles.

L’ambiance est dans les gradins, les sportifs sur le terrain, les entreprises au rendez-vous. Pour Stéphane Diagana, parrain de l’événement depuis la 1ère édition, c’est un plaisir de voir que la plus célèbre discipline olympique a été choisie pour se faire rencontrer les élèves et les entreprises. L’événement dépasse

Informations et inscriptions sur

les frontières habituelles de la rencontre étudiants / entreprises.

« L’an dernier, plus de 3 000 candidats ont pu parler métiers, découvrir les entreprises mais aussi discuter orientation et échanger. Le challenge représente un an de plan d’actions dans les grandes écoles et universités avec tout un plan de communication en amont en proximité et dans les grands médias. Cela permet aux entreprises de démultiplier leur marque employeur pour un succès qui est aujourd’hui unanimement reconnu », explique Mathieu Gabai, Directeur associé de l’agence conseil en marketing RH Quatre Vents. Pour Bernard Amsalem, Président de la Fédération Française d’Athlétisme et Chef de missions pour les JO 2012, « il y a à la fois le côté décalé de la vie étudiante avec une excellente ambiance, mais aussi le côté sérieux : quand on court un 100 mètres, on essaye de courir le plus vite possible. On fait les choses sérieusement même si on ne se prend pas au sérieux.» Sport, fun et rencontres métiers, quoi de mieux pour attirer et fidéliser les meilleurs talents ?

www.cdmge.fr

«C’est un lieu d’échange où nous avons des choses à partager avec les étudiants qui ont beaucoup à nous apprendre.» « Attirer des jeunes étudiants étrangers, conduire toutes ces personnes à venir échanger rentre dans le cadre des valeurs que l’on souhaite promouvoir.»

DES DÉFIS A RELEVER ! 2012 ce sera… • 5 000 participants pour du sport, du fun et découvrir des métiers. • Environ 500 étudiants étrangers présents venus des 4 coins d’Europe • Plus de 200 formations représentées sur le Forum des Métiers • 800 collaborateurs d’entreprises mobilisés • Plus de 150 000 étudiants et jeunes diplômés touchés pendant un an ÉVÉNEMENT OrgaNisÉ par


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Dessine-moi une lumière !

réa

Tel un peintre, ce chercheur de Rhodia teste une palette de couleurs sous lumière ultraviolette (UV). Le but est d’obtenir un mélange avec un rendu proche du blanc, afin de l’utiliser comme luminophore dans les lampes fluocompactes. Le mercure contenu dans ces ampoules émet des UV qui sont transformés en lumière visible par les poudres déposées sur la paroi. Ces poudres associent en général les ions de deux éléments, l’europium et le terbium, qui font partie de la famille des terres rares.

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La valse viennoise des déchets Non content de figurer au patrimoine architectural de Vienne (Autriche), ce dôme de 170 mètres de diamètre, culminant à quelque 68 mètres, abrite la plus grande installation de traitement de déchets du pays, baptisée Rinterzelt. Ses lignes automatisées trient et conditionnent plus de 400 000 tonnes par an de déchets de diverses natures.

Dans le temple de l’eau

rEUTErS

Le « temple souterrain » constitue le cœur du système G-Cans de réservoirs construit à 50 m sous terre pour protéger Tokyo des inondations. Il mesure 25,4 m de hauteur, 177 m de longueur et 78 m en largeur, et utilise 59 piliers. L’ensemble est réalisé en béton et est raccordé par 6,4 km de tunnels. Il est alimenté par une station de pompage de 10 MW capable de pomper 200 tonnes d’eau par seconde…

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élodie en sous-sol

réa

Son nom est féminin. Élodie est le 499e tunnelier construit par la société allemande Herrencknecht. L’engin a mis deux ans pour percer les 3 640 m qui prolongent la ligne n° 12 du métro parisien, reliant la Porte de la Chapelle à la Mairie d’Aubervilliers. Ce monstre d’acier de 1 350 tonnes, long de 82 m, avance à la vitesse de 12 m par jour. Il a mobilisé pour son pilotage sur le chantier pas moins de 70 personnes de chez Vinci et Eiffage.

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EXPÉRIENCES

Consultez le rapport ministériel sur la situation française en 2012.

1. Règlement Reach

La réglementation européenne n’est pas qu’une contrainte. C’est aussi une opportunité pour innover. Comment les industriels en profitent pour réinventer leurs produits, leurs process et leur organisation ? IT vous invite à le découvrir à travers une série de quatre réglementations européennes à fort impact sur l’innovation et la technologie. EN MAI

2. Directive ErP : Créer des produits plus sobres en énergie EN JUIN

3. Directive Machines : Mieux sécuriser les équipements EN JUILLET

4. Directive DEEE : Concevoir pour recycler

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Les industriels inventent des molécules plus sûres Premier à l’échelle européenne, le règlement Reach engage aussi bien les fabricants que les utilisateurs de produits chimiques sur la voie de la substitution des molécules interdites. Ce qui suppose de doper la R&D et revoir les procédés industriels. Il faut aller au-delà en transformant aussi l’organisation de l’entreprise. État des lieux des pistes d’innovations.

u-delà de la contrainte, le règlement européen Reach relatif à l’enregistrement, l’évaluation, l’autorisation et la restriction des produits chimiques constitue une formidable opportunité pour innover en dopant la R&D, en revoyant ses procédés ou en transformant l’organisation interne de l’entreprise. Dans la perspective de la deuxième échéance mi-2013 qui concerne les tonnages intermédiaires (100 à 1 000 tonnes par an), il soulève aussi la question des moyens. Cette date butoir concerne essentiellement les PME, qui n’ont pas la même force de frappe que les grands groupes sur la veille réglementaire. Reach est un véritable marathon réglementaire. D’ici la dernière échéance fin 2018, il requiert en effet des informations sur quelque 143 000 substances. Suivant la molécule concernée, et le mode d’enregistrement, le coût peut être très variable, de 50 000 à 2 millions d’euros, selon l’Union des indus-

A

tries chimiques (UIC). Autant prendre le problème à bras-lecorps dès maintenant.

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Innover plutôt que reformuler

Sur le papier, Reach, en interdisant des molécules qui présentent un risque pour le travailleur ou l’utilisateur final, est vertueux. Mais encore fautil que la molécule qui serve de substitut ne soit pas pire que la précédente. En remplacement de l’encre à base de bisphénol A dans les tickets de caisse, on a pu voir apparaître du bisphénol S, sur lequel il y a encore moins de données disponibles. Premier principe essentiel : « le substitut doit déjà être enregistré et avec un taux de toxicité le plus faible possible », souligne Olivier Guillaumon, directeur général de la société Map qui fournit des revêtements pour le spatial. Rien n’empêche en effet, en partant de substances enregistrées, d’innover sur la formule ou sa mise en œuvre. C’est suivant ce principe que l’entreprise de Midi-Pyrénées a développé deux produits de

rupture. « Il s’agit de la première génération de peintures à l’eau pour le spatial déclinée en deux gammes, l’une pour les lanceurs, l’autre pour les satellites,explique Olivier Guillaumon. La première dispense d’un pigment toxique, d’un solvant aromatique, et abaisse d’un facteur dix l’émission de composés organiques volatils. L’autre remplace un produit qui intégrait du toluène et un durcisseur très toxique. » La démarche devrait être imitée par tous les utilisateurs, les plus menacés par Reach : « c’est à la date d’échéance d’enregistrement que les utilisateurs en aval connaissent réellement les substances enregistrées par les fabricants ou importateurs de substances. Il sera alors de plus en plus difficile pour eux d’anticiper ces disparitions et de trouver des solutions de remplacement dans leurs formulations », indique Claudie Mathieu, responsable des affaires réglementaires des produits à la Fédération des industries des peintures, encres, couleurs, colles et adhésifs.

D.R.

Quand l’Europe pousse à innover


EXPÉRIENCES

ccrappel

Reach, c’est quoi ? c Entré en vigueur le 1er juin 2007, Reach est le nouveau cadre réglementaire de l’Union européenne sur les produits chimiques. Il comprend trois dates butoir en 2010, 2013 et 2018, qui vont aboutir à un enregistrement exhaustif des substances fabriquées ou importées en Europe, en fonction de leur tonnage. Même si le but est d’assurer un niveau de protection élevée pour la santé et l’environnement, en interdisant dans l’Union européenne certaines molécules jugées très préoccupantes, Reach vise aussi à renforcer la compétitivité et l’innovation.

Mäder conçoit, développe et fabrique des peintures dans le respect de Reach.

Le secteur des peintures met le paquet en R&D

2

cLes fabricants de peintures sont particulièrement concernés par Reach par l’arrêt de production de certaines substances lié aux coûts d’enregistrement, ou par l’interdiction à plus ou moins long terme des substances classées SVHC (Substances of Very High Concern en anglais ou substances jugées très préoccupantes). Certains acteurs investissent pour développer leurs propres formules, plutôt que d’adapter sans cesse la recette afin d’être en conformité. C’est dans cette optique que le groupe Mäder, qui produit peintures, vernis et résines, a créé une structure de recherche en septembre 2011. L’équipe a déjà trouvé un remplaçant au N-Ethyl-2-pyrrolidone, un solvant très utilisé dans l’industrie du verre et de l’automobile, et qui sera certainement bientôt ajouté à la liste SVHC. « Nous voulons aussi aller plus loin que la réglementation, en travaillant sur les molécules problématiques selon les médecins du travail », témoigne Stéphane Melin, responsable environnement, hygiène et sécurité des produits du groupe.

D.R.

Rendre les procédés plus vertueux

Les industriels ont tout intérêt à minimiser l’exposition des travailleurs, car c’est un critère examiné de près dans Reach. « On peut optimiser les procédés pour diminuer la quantité nécessaire d’une molécule. Des efforts ont par exemple été accomplis pour le formaldéhyde, qui, il y a peu encore, était utilisé en excès. C’est d’autant plus important qu’il n’y a pas aujourd’hui de substitut connu pour cette molécule », souligne Vincent Pessey, responsable de missions au sein du pôle chimie-matériaux d’Alcimed. Mais l’exposition peut être aussi réduite sur tout le cycle de vie du produit, comme le souligne Philippe Prudhon, responsable du département technique de

l’UIC : « on peut faire en sorte que le stock d’un intermédiaire chimique soit entièrement consommé après sa production pour réduire le risque lié au déchargement et à l’entreposage ». Quant aux molécules les plus innovantes, la prudence est de mise car elles sont souvent synonymes d’un manque de données toxicologiques. Cela concerne en particulier les nanomatériaux : « on peut choisir, en vertu du principe de précaution, de travailler en sur­pression comme le fait Arkema pour ses nanotubes de carbone », poursuit Vincent Pessey.

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Créer des outils de veille

Le premier réflexe est de savoir si l’on est concerné par l’enre-

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EXPÉRIENCES

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TOXICOLOGIE Quand la modélisation remplace l’expérimentation animale c C’est

Molécule de TNT modélisée. Très explosive, elle est classée « substance dangereuse ».

Des logiciels viennent à l’aide c Ecomundo

est un éditeur de logiciels spécialisé sur la réglementation. Sa plate-forme Reach factory automatise certaines opérations grâce à six modules différents. L’ingénieur HSE peut par exemple, en combinant deux modules, avoir la traçabilité des SVHC dans un article, obtenir des fiches de données de sécurité (FDS) à jour et déterminer le niveau d’exposition individuel, sans faire ses propres calculs. Des grands noms de l’industrie : Seb, Schneider Electric, Plastic Omnium… ont été séduits. Ecomundo propose aussi des offres compétitives pour les PME.

un paradoxe du règlement Reach. Alors qu’il demande de recueillir des données sur un grand nombre de substances chimiques, il incite aussi à diminuer l’expérimentation animale, qui reste la règle pour étudier les effets toxiques complexes d’une molécule. Le projet Predimol (pour Prédiction des propriétés physicochimiques des produits par modélisation moléculaire) vise à faire reconnaître la qualité de l’outil informatique pour

même, si le Comité d’évaluation des risques (RAC) est en train de mener une évaluation sur une substance, celle-ci a toutes les chances de rejoindre à court terme la liste SVHC ». Pour Julie Dalban-Canassy, prendre part aux travaux internationaux entrepris dans un secteur, aide aussi à prendre de l’avance. « Dans l’électronique, le comité d’analyse de la Commission internationale de l’électrotechnique (IEC) recense tous les six mois les nouvelles substances. Ce qui donne quasiment un an d’avance sur Reach », explique-t-elle.

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Revoir l’organisation interne

Le règlement européen n’impacte pas que la R&D ou le service juridique de l’entreprise. « Reach a un effet structurant car il fait dialoguer les différents services entre eux », explique Mark Nowak, responsable de la qualité, de la sécurité et de l’environnement

l’évaluation toxicologique. Piloté par l’Institut national de l’environnement industriel et des risques (Ineris), son but est de recueillir les données physicochimiques manquantes (Reach en liste 17) sur les molécules, à partir de l’étude de leur structure. Certaines propriétés (explosivité, granulométrie…) sont difficilement accessibles avec le modèle animal. Reste à faire valider la méthode par l’Agence européenne des produits chimiques.

chez Map. « Le service achat, par exemple, ne commandera pas une matière première qui n’a pas de FDS. En production, les ouvriers veilleront à ce qu’un matériau dispose de l’évaluation des risques au poste de travail ». Parfois, le changement vient de l’extérieur. « Nous avons reçu des dizaines de formulaires de nos clients demandant des informations sur des substances chimiques, qu’elles nous concernent ou pas », témoigne Julie Dalban-Canassy. « À un moment donné, nous avons bloqué les réponses en précisant que nous allions envoyer un formulaire standard, qui se base sur une norme de l’IEC à paraître ». L’ingénieur anticipe bien quelques demandes complémentaires, mais rien d’aussi contraignant que les réponses individuelles requises au départ. cm cclUDOVIC FerY lfery@industrie-technologies.com

D.R.

gistrement ou non. Faire appel à un cabinet de conseil peut être utile. « En 2009, nos plus importants clients (Dell, HP, IBM) nous ont demandé de supprimer les substances jugées très préoccupantes, les SVHC, de nos onduleurs », raconte Julie Dalban-Canassy, ingénieur écoconception pour la division française onduleurs d’Eaton, fournisseur mondial de matériels électroniques. « Nous nous sommes faits accompagner par le cabinet Lamy Environnement. Finalement, cela concernait une seule substance et, comme elle était déjà enregistrée, nous n’avons eu à fournir qu’une fiche de données de sécurité étendue (FDS) et en informer nos clients ». Autre démarche possible, la création d’un consortium. Le Cnes, l’ESA et des industriels comme EADS et plusieurs PME du secteur spatial ont par exemple formé un groupe de travail pour recenser les impacts possibles de Reach. « Il nous a fallu trois ans pour identifier 127 matériaux contenant 46 substances à risque car classées comme catégorie de substances cancérogène, mutagène ou reprotoxique (CMR) », explique Christian Durin, chef du service Assurance qualité du Cnes. Enfin, une stratégie pour devancer la réglementation est nécessaire. Par nature, Reach est évolutif : il peut demander sur une substance d’étudier un effet toxicologique récemment identifié, recourir à une nouvelle méthode, ou rallonger la liste des SVHC. « Pour savoir si une molécule est dans le collimateur, il suffit de regarder si des études toxicologiques ou épidémiologiques sont en cours », conseille Stéphane Melin, du groupe Mäder. « De


FICHE MÉTHODE

ABC améliore le pilotage de l’entreprise

P. GUITET

Les trois atouts de la méthode Simple

Adaptable

Outil de pilotage

Elle s’appuie sur un théorème simple que tout le monde peut appréhender : « les produits consomment des activités et les activités consomment des ressources ». C’est tout simplement l’application aux coûts de la démarche processus.

Elle peut être mise en œuvre pour un processus de votre entreprise, un département ou toute l’entreprise. Selon les cas, elle complétera les outils de mesure des coûts déjà existants ou se substituera à eux.

Elle enrichit le tableau de bord de performance de l’entreprise avec des indicateurs qui ont à la fois une dimension « qualité » car issus d’une analyse des processus et des activités, et une dimension « économique ».

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MÉTIER

OUTIL

ENVIRONNEMENT

Inventée aux États-Unis en 1986, la méthode ABC (Activity Based Costing) est un outil d’amélioration du pilotage de l’entreprise basée sur la mesure des coûts des activités et des processus. Les informations qu’elle fournit servent à établir et suivre des indicateurs de performance. C’est une démarche analytique naturelle car basée sur l’observation des flux physiques et financiers de l’entreprise.

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FICHE MÉTHODE

ABC améliore le pilotage de l’entreprise

MÉTIER

OUTIL

ENVIRONNEMENT

La méthode ABC sert à mesurer efficacement les coûts et les surcoûts des activités de votre entreprise dans une logique de processus. c Un outil de gestion analytique pertinent. C’est d’abord une méthode de comptabilité analytique basée sur les processus. Elle donne des règles pour affecter les coûts sur les activités de manière pertinente. Un réseau d’activités est construit. Chaque activité est cliente ou fournisseur et donc reçoit ou donne des prestations aux autres activités… ou aux clients de l’entreprise ! La notion de frais généraux fourre-tout disparaît. c Il mesure la performance des activités. Une fois le coût des activités identifié, on peut déterminer les coûts horaires et unitaires. C’est donc un instrument de mesure de la performance. Dans l’industrie, la méthode sera utilisée pour calculer les taux horaires de manière fiable. c Il mesure le coût des dysfonctionnements. La méthode donne une réponse sûre à la question « Combien coûtent mes dysfonctionnements ? », permettant d’orienter les choix des plans d’actions d’amélioration.

COMMENT LE METTRE EN ŒUVRE ?

L’AVIS DE L’EXPERT

c L’ABC doit être conduite comme un projet dans l’entreprise, associant toutes ses composantes. c La cartographie des processus est revisitée de façon à établir une liste homogène d’activités pour lesquelles on calculera les coûts. On identifie les ressources qu’elles consomment, en les regroupant en grandes familles. c Il faut ensuite traiter la « matière première » pour déverser les « ressources » sur les « activités ». Des informations extracomptables sont nécessaires, comme les temps passés par le personnel sur chaque activité, la surface des locaux, la consommation en énergie des principaux postes industriels, etc. c Les activités de support, doivent maintenant se déverser sur les autres activités. Là encore, on se posera la question de trouver l’« inducteur » le plus pertinent pour activer ce déversement interne. c Ce premier travail conduira à l’élaboration d’un modèle analytique de déversement. c Enfin, l’outil ABC déterminera la rentabilité des domaines d’activité stratégique de l’entreprise.

LES PIÈGES À ÉVITER Les usines à gaz

ccOLIVIER HUGUES PDG DU CABINET CODESIOM CONSULTANTS ET AUTEUR DU LOGICIEL ABC SAGA

« La démarche ABC est un projet complet d’amélioration du pilotage de l’entreprise. Elle permet de pointer du doigt toutes les insuffisances dans la collecte et le traitement de l’information. C’est donc un formidable outil d’amélioration du système d’information de l’entreprise et donc de fiabilisation des outils de pilotage. »

Éviter de multiplier les activités, de détailler trop finement les ressources, ou de se lancer dans le traitement des « prestations réciproques ». Ne pas vouloir faire de l’ABC « comme dans les livres ». L’expérience montre que ces approches trop détaillées découragent car elles sont trop lourdes à mettre en œuvre et à maintenir. Le détournement de finalité Cette démarche a pour but ultime d’évaluer la performance et la rentabilité globale de l’entreprise. C’est un outil de pilotage de direction. L’outil ABC n’est pas fait pour calculer des coûts de revient par article. Pour cela, les outils de GPAO sont plus adaptés. En revanche, ce sont les coûts unitaires issus de l’ABC qui viendront alimenter l’outil de GPAO, pour obtenir ainsi des résultats fiables.

Livre c Réconcilier la qualité et le contrôle de gestion La démarche ABM : méthodes et outils pour mesurer les coûts et piloter la performance Afnor Éditions 184 pages 30 euros

ccFICHE COORDONNÉE PAR RIDHA LOUKIL rloukil@industrie-technologies.com

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Y. SAMUEL

À QUOI ÇA SERT ?


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Vidéo : comment Danone réduit son empreinte carbone.

EXPÉRIENCES

CAS D’ENTREPRISE Danone analyse l’impact carbone de ses produits ENVIRONNEMENT

Pour réduire ses émissions de CO2 de 30 %, le géant de l’agroalimentaire a intégré dans son système d’information le relevé systématique de l’empreinte carbone de ses produits. L’analyse informatique de ces données permet d’identifier les actions à mener.

tion. Cette intégration a été menée en partenariat avec SAP, leader mondial des logiciels ERP de gestion et logistique. ccLA SOLUTION

ccLE PROBLÈME ccDANONE EN BREF

Leader mondial de l’agroalimentaire Quatre domaines d’activité : produits laitiers, eaux en bouteille, nutrition infantile et nutrition médicale. 160 sites de production dans le monde 100 000 collaborateurs 17 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2010

H. BOUTET

Danone s’est engagé à réduire son empreinte CO2 par kilogramme de 30% en 2012 sur tous ses produits.

RÉDUIRE LES ÉMISSIONS DE CO2

En 2008, Danone s’est fixé l’objectif de réduire de 30 % ses émissions de CO2 sur l’ensemble de ses activités directes : production, emballage, transport, stockage et gestion de fin de vie. « Pour cela, il nous allait un outil de mesure très fiable. Les systèmes de caractérisation de l’empreinte carbone existant restaient trop théoriques », raconte Myriam CohenWelgryn, vice-présidente de Danone Environnement. Le géant de l’agroalimentaire a donc décidé d’intégrer le bilan carbone de chacun de ses 35 000 produits directement dans son système d’informa-

INTÉGRER DANS L’ERP L’EMPREINTE CARBONE

Chaque étape du cycle de vie du produit peut être quantifiée en équivalent carbone. En phase de production, cette donnée est ainsi automatiquement envoyée au gestionnaire, au même titre que les données de qualité et de production. L’impact carbone devient directement traçable. Pour définir des données en prise avec la réalité, les équipes de terrain ont évalué chaque activité à la loupe. « Lorsque les modèles de référence pour calculer les émissions n’étaient pas disponibles ou insuffisants, nous avons élaboré nos propres modèles, avec l’agrément du cabinet indépendant Carbon Trust », explique Jean-Marc Lagoutte, directeur des systèmes d’information de Danone. « Par exemple, il n’existait pas de modèle fiable pour le lait, qui représente tout de même 45 % de nos émissions totales ! Nous avons donc collaboré avec les professionnels de la filière pour caractériser chaque facteur d’émission dans le cycle du lait ». Une fois toutes ces données intégrées dans le système d’information, 80 % du cycle de vie de chaque produit est automatiquement relevé en équivalent CO2. Mais comment en tirer parti ? « Cela représente une masse d’information énorme », souligne

Nicolas Sikkaki, directeur général de SAP. Pour en dégager les actions correctives prioritaires, SAP a musclé ses algorithmes de traitement avec des outils de comptabilité analytique jusque-là réservés à la finance, un secteur habitué à la manipulation du « Big Data ». ccLE RÉSULTAT

BAISSE DE 30 % DES ÉMISSIONS CARBONE EN 2012

Ce nouveau système d’information a d’abord fait l’objet d’un test probant dans deux filiales en Espagne avant d’être généralisé. D’ici fin 2012, 40 filiales, représentant 70 % du chiffre d’affaires du groupe, l’auront adopté. Forts de ce système, les gestionnaires ont pu identifier les chantiers à mener en priorité, au regard de leur potentiel de réduction et de leur coût : procédés de fabrication, choix des matières premières, transports, etc. Selon Myriam Cohen-Welgryn, cet outil puissant a largement contribué à la réalisation de l’objectif de 30 % de réduction, confirmée pour 2012. « Bénéfice collatéral : en revisitant leurs procédés, les équipes de production ont pu mener une amélioration continue sur des aspects autres que les émissions de CO2 », souligne Jean-Marc Lagoutte. De son côté, SAP compte capitaliser cette expérience pour proposer le « relevé carbone » auprès d’autres clients. cm ccHUGO LEROUX hleroux@industrie-technologies.com

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PRODUITS

Découvrez les fonctions du pilotage d’un compresseur à travers le produit de Compair.

GUIDE D’ACHAT choisir un compresseur d’air Omniprésent dans l’industrie, l’air comprimé est souvent mal exploité. Compresseurs surdimensionnés, fuites dans le réseau, mauvais usages… les possibilités d’optimisation sont nombreuses pour cette ressource dont l’utilisation implique une consommation électrique lourde, tout comme un coût de fonctionnement élevé. Fabricants et installateurs guident de plus en plus leurs clients vers les bonnes pratiques.

80 TWh par an C’est la consommation électrique due à la production annuelle d’air comprimé par l’industrie dans l’Union européenne. Source : Ademe

ne des principales énergies utilisées par l’industrie est l’air comprimé. D’après une étude européenne, menée, entre autres, par l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), elle représente environ 10 % de la consommation électrique dans l’industrie. Tous les secteurs industriels l’utilisent : pour actionner des vannes, des vérins, pour peindre, emballer, et pour bien d’autres usages. En réponse à la diversité de ces besoins, les gammes de pressions et de puissances sont vastes. « La basse pression, de 7 à 10 bars, est uti-

U

lisée pour la plupart des process. Mais il peut arriver qu’il faille de l’air compressé jusqu’à 20 bars, par exemple pour des machines anciennes », explique Pascal Dumay, gérant de la société Air Expert, qui conseille les entreprises pour leurs installations d’air comprimé. cc Adapter

la production d’air en temps réel

La puissance d’un compresseur dépend de la pression et du débit nécessaires : « La majorité des compresseurs industriels se situe entre 5,5 et 110 kW », reprend le professionnel. Il existe donc une grande variété

de compresseurs, adaptés à la nature de l’utilisation, au débit et à la pression nécessaires. La technologie principalement utilisée dans l’industrie est le compresseur à vis lubrifiée. Il existe dans une gamme de puissance assez large pour couvrir la plupart des besoins. Mais d’autres options existent : comme les compresseurs à piston, à palettes, centrifuge ou à vis sans huile. La plupart des compresseurs vendus sont à débit constant, mais certains modèles ont un débit variable, destiné à adapter la production d’air comprimé aux fluctuations du besoin. « Cela est encore marginal, observe Pascal Dumay. Ils ne représentent

LES CINQ FAMILLES 2. À PaleTTeS

5. CenTRiFUGe

aTlaS CoPCo

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Technologie la plus répandue dans l’industrie, elle existe dans une large gamme de puissance.

Moins répandus que les compresseurs à vis, ils ont un rendement légèrement supérieur.

Cette famille de compresseurs d’air est utilisée dans les applications où l’air doit être exempt d’impuretés.

De faible puissance, ces compresseurs sont indiqués pour des usages ponctuels.

De très grande puissance, ils concernent les industries, comme celle du verre, qui nécessitent de gros débits d’air, ou de fortes pressions.

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3. À viS SanS HUile 4. À PiSTon

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1. À viS lUBRiFiÉe


QUATRE CRITÈRES DÉTERMINANTS QuaLiTÉ de L’air

VariaBiLiTÉ

c certains

secteurs industriels, comme l’agroalimentaire ou la pharmacie, ont besoin d’un air comprimé propre, sans poussière ni huile. Pour l’obtenir, il existe des filtres adaptés à la qualité d’air requise.

c Les

besoins en air comprimé sont rarement constants. La production peut s’adapter à la demande grâce à des compresseurs à débit variable, ou par l’utilisation de plusieurs compresseurs activés en fonction des besoins.

pression c Toutes

les machines utilisant de l’air comprimé n’ont pas besoin de la même pression. La plupart fonctionnent à basse pression, entre 7 et 10 bars. Pour obtenir une pression supérieure sans y dédier un compresseur, il existe des surpresseurs.

dÉBiT débit d’un compresseur est le volume d’air qu’il comprime par unité de temps. Il s’exprime généralement en mètres cubes par minute ou par heure. Le débit nécessaire augmente avec la quantité de machines utilisant de l’air comprimé.

D.R.

c Le

que 20 à 25 % des ventes, alors que seuls dans 3 ou 4 % des cas les besoins varient peu ou pas. » Une autre façon de moduler le débit d’air comprimé est d’utiliser plusieurs compresseurs. L’usine Hager d’Obernai (Bas-Rhin) a associé ces deux techniques en installant sept compresseurs, dont un à débit variable. « Nous en avions quatre auparavant. Lorsque nous avons refait notre centrale d’air comprimé en 2011, nous avons préféré en installer plus, mais de moindre puissance », explique Philippe Zill, technicien responsable des économies d’énergies aux services généraux. Tous ne fonctionnent pas en permanence : « Un système de supervision électronique enclenche les compresseurs pour ajuster la production en temps réel. » Autre avantage : la produc-

le budget à prévoir c

Le modèle le plus simple de compresseur à vis lubrifiée, de 5,5 kW, est disponible à partir de 4 000 euros.

Selon les fabricants et les options, le prix peut varier du simple au double. Les compresseurs les plus puissants, centrifuges, peuvent atteindre plusieurs millions d’euros. Mais attention, le prix d’achat et d’installation ne représente que 13 % du coût d’un compresseur. RÉPARTITION DES COÛTS D’UN SYSTÈME D’AIR COMPRIMÉ Consommation électrique : Maintenance : 75 % 12 %

Investissement (achat, installation) : 13 % SOURCE : PROGRAMME EUROPÉEN MOTOR CHALLENGE

Compacts, les turbocompresseurs TB150 de RKR sont simples à installer. Leur surpression maximale est de 1 800 mbar.

tion étant répartie sur plusieurs machines, si l’une subit un problème technique, les autres assurent le relai et l’activité de l’usine n’en pâtit pas. Mais un compresseur ne suffit pas toujours à fournir de l’air exploitable. Dans certains secteurs industriels, comme la microélectronique, la pharmacie ou l’agroalimentaire, l’air doit être propre. Il existe des normes définissant le degré de qualité à atteindre. Or, en sortant d’un compresseur, l’air peut contenir des poussières, de l’eau et de l’huile. Il faut donc utiliser des filtres adaptés. Certains sont capables de retenir les poussières jusqu’au centième de micron. L’huile est traitée grâce à des réactions chimiques par des filtres catalytiques. Pour répondre à cette problématique, certains compresseurs à vis fonctionnent sans huile. Et pour

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PRODUITS

GUIDE D’ACHAT choisir un compresseur d’air

le plus courant est le remplacement unitaire d’un compresseur. Toutefois, les installateurs et certains fournisseurs en profitent pour proposer un diagnostic du réseau existant. Une étude souvent utile car « les clients connaissent mal leurs besoins », constate Pascal Dumay. Certaines centrales d’air comprimé anciennes ont vu leur capacité augmenter au fur et à mesure pour suivre la production, sans remise en question du besoin réel. Le matériel ayant été remplacé à l’identique. Résultat : « Les installations sont souvent surdimensionnées, parfois du simple au double », note Marie-Christine Dort, chargée de mission énergie à l’Ademe Lorraine. cc Optimisation :

il y a de la marge

Kaeser est l’un des fabricants de compresseurs à proposer une analyse des besoins

des consTrucTeurs poLYVaLenTs La plupart des fabricants ont, dans leur catalogue, des compresseurs à vis lubrifiée, la technologie la plus présente. Parmi ceux-ci, tous fabriquent d’autres modèles, comme des compresseurs à piston, et d’autres solutions moins répandues. De plus, certains proposent un service de diagnostic des installations de leurs clients, en vue de suggérer de l’améliorer.

FaBRiCanTS

À vis sans huile

c airpress c almig c atlas copco

c Bauer c Boge c compair c ingersoll rand c Kaeser c mauguière c renner c Worthington creyssensac

Diagnostic À palettes À spirale Centrifuge d’installation

c abac c aerzen

À piston

✔ ✔ ✔ ✔

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✔ ✔

méthodologie : sont présentés ici les constructeurs présents sur le marché français et proposant au moins des compresseurs à vis lubrifiée.

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Les centrales Hager produisent 5 000 m3/h d’air comprimé à 6,5 bars et récupérent des calories.

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réels. « Nous installons un boîtier chez le client pendant une semaine pour observer les variations de sa consommation, explique Pierre Berthail, responsable de l’administration des ventes pour l’industrie. Nous calculons ensuite les économies possibles. » Et une centrale optimisée implique des économies financières. « Le problème des économies d’énergie est pris en compte depuis plusieurs années, reprend l’industriel. D’une part à cause de l’augmentation du prix de l’électricité, mais aussi parce que les utilisateurs sont mieux informés. » Et les gains potentiels sont très sensibles. Selon le fabricant de compresseur Atlas Copco, 5 à 50 % de l’air comprimé produit est perdu à cause de fuites sur l’installation. À cela s’ajoutent les usages dits pauvres, pour lesquels l’air comprimé pourrait être remplacé par un outil plus simple, par exemple pour l’agitation d’un liquide. Le pilotage électronique de la production est également une source d’économies : les compresseurs cessent de fonctionner inutilement lorsque les besoins en air diminuent ponctuellement. Enfin, il est possible d’exploiter la chaleur générée par un compresseur. Le fabricant Ingersoll Rand estime que sur un compresseur à vis lubrifiée refroidi à l’air, 85 % du flux d’énergie peut être récupéré. En installant un système d’échangeur thermique,

D.R.

ôter l’eau, l’air traverse un sécheur, dont il existe plusieurs types : frigorifique, à absorption, à adsorption, à membranes… Quand toutes les machines ne fonctionnent pas avec la même pression d’air, il est possible d’installer des surpresseurs d’air. Ceux-ci évitent l’usage d’un compresseur dédié aux plus hautes pressions. Ils sont alimentés par une partie de l’air déjà comprimé, qu’ils compressent à nouveau. À l’inverse, il existe des détendeurs, pour réduire la pression de l’air avant son utilisation par une machine. Et lorsqu’un des éléments de l’installation ne joue plus assez bien son rôle, le débit, la pression ou la qualité de l’air comprimé en pâtissent. Ce qui peut engendrer une perte de qualité en production. C’est généralement la raison qui pousse les industriels à repenser leur installation. Certaines entreprises revoient alors leur système entièrement, mais le cas


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PRODUITS

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ccSylvain Bolleo Responsable des services généraux du site Hager Group à Obernai (Alsace)

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Nous avions des soucis de qualité de l’air et de débit avec notre installation d’air comprimé. Nous avons profité de son renouvellement en 2011 pour investir dans un échangeur de chaleur, installé sur le circuit d’huile de nos compresseurs. L’huile transmet ainsi des calories à notre eau de chauffage, qui gagne 4 à 5 °C. Les calories sont également utilisées pour l’un des process de notre usine, grâce à quoi nous avons pu arrêter une chaudière de 60 kW. De plus, les compresseurs nécessitent désormais moins de ventilation, ce qui implique une réduction de consommation d’énergie. Ce système devrait ainsi être rentabilisé en un an et demi. Par ailleurs, nous avons optimisé toute la production d’air comprimé, notamment en réduisant la pression. Nous prévoyons un retour sur investissement en cinq ans pour notre nouvelle installation, grâce à l’électricité économisée.

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l’air et l’huile réchauffés pendant la compression peuvent servir à chauffer de l’eau, intervenir dans un process de l’usine, dans le réseau sanitaire ou tout simplement pour chauffer des locaux. Négligés par habitude, les réseaux d’air comprimé sont donc un gisement important d’économies d’énergie, que les professionnels du secteur font valoir auprès de leurs clients de plus en plus fréquemment. De plus, en allégeant les factures d’électricité, la modernisation d’une installation peut être rentabilisée en quelques années. cm ccantoine cappelle redaction@industrie-technologies.com

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Notre sélection de produits classés en 4 secteurs de référence Équipement de production cc PAGE 50

cc équipement de production

mesure cc PAGE 52

cc Outils-Outillages Modules de soudage ultralégers à glissière

Matériel INFORMATIQUE ccPAGE 55

L’Actuator SLA35-40/25 est un module de soudage à glissière particulièrement léger, pesant moins de 600 g. Il a été conçu pour s’intégrer au sein de machines spéciales ou de robots de soudure par ultrasons de pièces thermoplastiques de petites et moyennes dimensions. Les fréquences de travail disponibles sont de 20, 35 et 70 kHz. Cet équipement s’utilise avec les générateurs Rinco type RDG, SDG et AGM, allant de 400 à 900 W. D’autre part, la course de la butée mécanique est réglable entre 0 et 25 mm. Plusieurs options sont proposées : changement rapide pour robot ; butée électronique ; jauge de profondeur. Fournisseur Rinco Ultrasonics

Le Condalube Extra EF convient au graissage monopoint de paliers à roulements, de paliers lisses et de guidages. La distribution de graisse est déclenchée au moyen d’une vis qui délivre 120 cm3 en 1, 3, 6 ou 12 mois. Ce graisseur assure une alimentation automatique, constante et précise des points de graissage, ce qui se traduit par des économies de lubrifiant et de maintenance. Grâce à son boîtier transparent avec console de fixation intégrée, le niveau de lubrifiant est visible en permanence et facilite la maintenance. Le Condalube distribue une graisse biodégradable, la Bio Natur Extrem EP2, classée non dangereuse pour l’environnement et bénéficiant d’une grande résistance au délavage. Fournisseur Condat Lubrifiants

Torches de soudage TIG pour applications manuelles

Plaquettes pour usinage lourd de gorges

Vous trouverez en page 55 un lexique des unités utilisées dans cette rubrique.

Vous Pouvez adresser vos informations de presse concernant de nouveaux produits par e-mail (en joignant une photo) : produitsnouveaux@ industrie-technologies.com

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Les plaquettes CoroCut taille R sont désormais disponibles dans la géométrie GM qui offre un meilleur contrôle des copeaux dans les opérations d’usinage lourd de gorges. Ces plaquettes sont proposées en largeurs de 12, 12,7 et 15 mm. Différentes nuances sont offertes : GC1125 pour les matières Iso P et N ; GC1145 pour Iso M ; GC4225 pour Iso K ; GC1105 pour Iso C. Ces plaquettes forment un copeau étroit ce qui facilite son évacuation de la gorge. Elles conviennent aux pièces telles que les arbres à cames, les anneaux et disques de turbines, les arbres et les rouleaux. Elles existent pour de nombreuses solutions d’outillages. Les avances recommandées vont de 0,15 à 0,5 mm/tr. Fournisseur Sandvik Coromant

Outillages antidéflagrants

L’un des meilleurs matériaux évitant l’apparition d’étincelles, un alliage de cuivre-berrylium, a été utilisé pour cette gamme d’outils antidéflagrants. Les 503 références proposées intègrent outillages standard et spécialisés : clés mixtes, clés à frapper, clés à crémaillères, pince gaz, pince Lineman’s, poignée coulissante, cardans, chasse goupilles, etc. Cette gamme est conforme aux normes dimensionnelles les plus répandues (Iso, DIN, BSI, NF, etc.). L’alliage de cuivre-berrylium utilisé possède également des qualités antimagnétiques, des caractéristiques mécaniques élevées en termes de robustesse et de dureté, ainsi qu’une bonne tenue à la corrosion. Fournisseur Facom

Clé à cliquet réversible ergonomique

Destinée aux applications manuelles, cette gamme Protig NG de torches de soudage TIG comporte 4 modèles refroidis par air et 3 modèles refroidis par eau. Des longueurs de faisceaux de 5 ou 8 m sont proposées. En option, des têtes ajustables simplifient le soudage en situation difficile. Les poignées rondes à lame (série RL) ou ergonomiques (série EB) sont respectivement adaptées aux chantiers et ateliers. La série RL comporte une gachettelame en plastique renforçant son isolation. La EB dispose de différents types de boutons : simple ou double lame ; potentiomètre horizontal ou vertical. Fournisseur Air liquide Welding

La pièce centrale de cette clé à cliquet est un carré denté externe à 48 dents. Le mécanisme de dégagement rapide intégré, avec bouton pressoir pour déverrouiller les douilles, garantit la rapidité de changement des outils. Le verrou de sécurité, qui se manie d’une main, empêche toute chute accidentelle des douilles. Trois coffrets de clés sont proposés avec différents carrés : 1/4 ; 1/2 ; 1/4 et 1/2. Le sens de rotation est inversé par un levier. Celui-ci est protégé par le profil du cliquet. Fournisseur Wurth-France

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Bâtiment Travaux publics cc PAGE 53

Graisseur automatique


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Produits

cc maChJne usinage de nids d’abeilles

L’Ultrasons Creno, effectue à la fois des opérations de fraisage et de découpe par ultrasons de nids d’abeilles. Proposée en portique fixe ou mobile, elle est livrée avec un changeur automatique de 8 outils ou plus en option. Une large gamme de sonotrodes et de boosters est fournie, ainsi qu’une solution de CFAO « fraisage et ultrason ». La tête à ultrasons utilise des couteaux ou des disques rotatifs pour faire des formes ou des plans inclinés. Un changeur de palettes ou un système de tables rotatives sont disponibles en option, pour réduire les temps de chargement et déchargement, en y associant palpage de pièce et mesure d’outil. Fournisseur le créneau industriel

rack de programmation pour cellule cryogénique

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Ces racks de programmation pour minicellules cryogéniques sont destinés à commander et réguler les injections du fluide cryogénique en fonction des températures souhaitées. La programmation s’effectue en manuel ou en automatique. Un rack enregistre 10 programmes de surgélation et autant en refroidissement, dans 3 langues. Grâce à un port USB, étanche par capuchon IP65, on peut sauvegarder et charger les programmes sur une clé USB. Fournisseur messer France

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cc maChine

Centre omag d’usinage 5 axes destiné à la pierre Particulièrement flexible, Blade5 est un centre d’usinage 5 axes adapté au travail de la pierre. Il offre des possibilités de sciage, fraisage, tournage, sculpture et polissage. Le moteur de broche à refroidissement liquide, de 25 kW à 2 000 tr/min, offre un couple allant jusqu’à 400 Nm. La broche, qui s’incline jusqu’à 140° dans le sens vertical et pivote jusqu’à 380°, reçoit divers outils de coupe et de mise en forme, dont une lame de coupe au diamant de 1,60 m de diamètre. Le Blade5 se compose d’une structure de type pont roulant qui supporte une tête d’usinage multi-axes. Il est équipé d’une table de travail de 5 x 5 m. L’axe vertical peut s’élever à 3 m au-dessus de la base du système pour recevoir d’énormes ébauches en pierre. Celles-ci sont maintenues fixes sur une table de 3,5 x 2 m ou mises en rotation. Cette machine est capable de réaliser formes et profils à partir de fichiers CAO. Elle est aussi bien adaptée à la fabrication de pièces unitaires que de série. Elle dispose d’une option de lecture laser pour numériser et dupliquer des travaux artistiques.

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Fournisseur num sas cc DESCRIPTION

référence Blade5 d’Omag Caractéristique Une solution

sophistiquée pour un centre d’usinage 5 axes qui associe les fonctions d’une ancienne machine et un tour d’usinage de la pierre.

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cc POINTS FORTS

Très puissant moteur de broche à refroidissement liquide. Les 2 axes ont une course identique de 5 mètres, ce qui procure à l’opérateur une surface de travail de 25 mètres carrés.

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70 000

PRODUITS

21/10/11

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Produits

cc instrumentatiOn et traitement analyseur de combustion

cc instrumentatiOn et traitement thermostat et thermomètre sur ethernet/internet

Dans un même boîtier compact en Lexan 940, le X-300 propose un puissant outil de supervision et un thermostat programmable sur sept jours. Basé sur une interface Web qui permet de surveiller et de contrôler la température via un réseau IP, il peut connecter jusqu’à huit capteurs de température. Les mesures s’inscrivent en temps réel via un simple navigateur Internet. Il intègre avantageusement des fonctions avancées comme les alertes par messagerie, le contrôle de relais ou un interpréteur Basic. Il peut s’interconnecter sur les ordinateurs de bureau ainsi que sur les smartphones de type iPhone. Il supporte les protocoles HTTP, TCP, SNMP, Modbus/TCP et gère la température interne et le voltage pour les diagnostics. La plage de température de fonctionnement est étendue de 30 °C à +65 °C. Il s’installe sur rail DIN et possède un classement au feu UL94 V0. L’affichage par six Leds apporte les informations suffisantes sur des fonctions d’alimentation ou d’état de réseau. La mémoire Flash non volatile assure jusqu’à 4 655 enregistrements. Fournisseur Ql3d

Bras de mesure pour applications portables

Doté de sept axes et disponible en trois volumes de travail, le bras de mesure Faro Edge est adapté à toutes les applications de mesure portable. Équipé d’un écran tactile intégré et supportant son propre système d’exploitation, il fournit une capacité de mesure totalement autonome qui n’exige pas d’ordinateur externe. Il est utilisable dans les applications de contrôle qualité, d’inspection et de certification des outillages, de comparaison CAO/pièces et de rétroconception de pièces par numérisation laser sans contact. Le Faro Edge est muni d’une poignée de changement rapide qui accepte les accessoires et les extensions. Le capteur Laser Line Probe s’y adapte parfaitement et devient instantanément partie intégrante du bras. Chaque axe intègre des capteurs qui préviennent de la mise sous contrainte du bras, compensent les dérives thermiques et détectent les problèmes de configuration. Un contrebalancement interne garantit la facilité et le confort d’utilisation.

N°943ccAVRIL 2012

Fournisseur testo cc DESCRIPTION

Six modules de mesure possibles (avec H2S, CxHy, SO2, CO2 IR). Purge automatique à l’air neuf avec électrovanne. Outil de mesure portable et flexible.

Étalon de débit de gaz portable

spectromètres à absorption atomique

Analyseur de gaz de combustion 350 Caractéristique Cet analyseur est adapté aux mises en service d’installations de plus de 400 kW.

mesure optique 3d des plaquettes de coupe

Idéal pour l’utilisation en bord de ligne de production, cet instrument optique ergonomique mesure rapidement et automatiquement la forme, le rayon, l’angle, la rugosité et l’écaillage des arêtes des plaquettes de coupe. La mesure des rayons est indépendante du type, de la taille, de la matière et du traitement de surface. Raccordé à des étalons, l’IF-EdgeMaster fournit aussi des mesures de rugosité certifiées. Il peut servir à réaliser des analyses d’usure et des mesures d’écarts par rapport à une géométrie de référence (ou un modèle CAO), qui peuvent être sauvegardées dans le système. Sa résistance aux vibrations et la répétabilité des mesures favorisent son utilisation dans un environnement de production.

cc POINTS FORTS

référence

Fournisseur Faro France

Fournisseur alicona

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Portable et flexible, cet analyseur de gaz de combustion autonome se compose d’une unité de contrôle détachable, d’un coffret d’analyse de gaz et d’une sonde de prélèvement. Destiné aux mises en service d’installations de plus de 400 kW, le coffret intègre les cellules de mesure, les pompes de prélèvement, un sécheur Peltier en option, l’électronique et son alimentation (bloc secteur et accus Li-Ion). Il est doté d’un autodiagnostic sur l’ensemble de ses composants. Doté de renforts latéraux, le coffret de mesure du Testo 350 comprend six emplacements qui reçoivent une cellule O2 (standard) et des capteurs : CO, NO, SO2, SOlow, NOlow, H2S, CxHy ou CO2 par infrarouge. L’unité de contrôle pilote le coffret et affiche les valeurs sur son écran graphique en couleurs. Le pilotage du coffret peut également être effectué directement depuis un PC en liaison filaire ou Bluetooth 2.0. Une liaison bus permet le contrôle de 16 coffrets simultanés. Toutes les pièces essentielles, consommables, filtres et pompes sont rapidement accessibles par le couvercle.

Contrairement aux étalons secondaires de débit de gaz du marché, celui-ci est autonome et n’exige aucun équipement ou alimentation supplémentaire. Sa mallette portative contient trois débitmètres et une sortie numérique RS-232. Il affiche le débit massique et volumique, la température et la pression. Vingt étalonnages de gaz et dix de mélange gazeux préconfigurés sont disponibles. Le PCU fournit des affichages étalonnés précis à ± 0,4 % de la mesure + 0,2 % de l’échelle maximale. Il comprend un totalisateur intégré pour les mesures nécessitant des moyennes à long terme. Fournisseur alicat scientific

Destinés à déterminer la concentration d’éléments minéraux dans des échantillons, ces spectromètres compacts disposent d’un four à effet Zeeman longitudinal et d’une optique innovante à base de fibres optiques. Avec les lampes à cathode creuse et les tubes en graphite, ils offrent une précision accrue pour les matrices difficiles. Répondant aux exigences des réglementations relatives à l’eau potable, adaptés à une utilisation clinique (dépistage de l’exposition au plomb, etc.), les spectromètres de la série PinAAcle s’accompagnent de nombreux accessoires spécialisés, de fournitures et de consommables. Leur logiciel WinLab32 fournit un processus d’analyse rapide de l’échantillon aux résultats et la création de rapports. Il facilite la mise au point de méthodes sûres et reproductibles. Fournisseur perkinelmer instruments D.R.

cc mesure


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Ces postes de relevage servent à évacuer les eaux usées ou chargées des maisons individuelles ou des petites collectivités. Leur cuve est en polyéthylène vierge de haute densité traité anti-UV. La structure renforcée peut se poser hors sol ou enterrée. Les équipements sont livrés en modules prémontés prêts à poser et à raccorder. La gamme Drain’up comporte 8 modèles qui disposent d’un couvercle à visser en polyéthylène, étanche à l’eau et à l’air, mais également d’une vanne et d’un clapet antiretour et d’un passe-câble électrique. L’entrée est munie d’un joint souple à lèvre de 100 mm de diamètre qui assure l’emboîtement et l’étanchéité du raccordement. Fournisseur Groupe Sebico

cc Construction Isolation thermique en verre cellulaire

Ce matériau isolant rigide est composé de matières minérales naturelles et de verre recyclé à plus de 60 %. Grâce à sa structure cellulaire, close et hermétique, il est très résistant à la pression, étanche à l’eau, à l’air et à la vapeur. Il assure une excellente protection thermique (garantie 30 ans) adaptée à l’isolation des sols, de l’intérieur des bâtis ou des toitures. Le matériau Foamglass composé de verre n’absorbe pas l’humidité et présente un coefficient de dilatation minime proche de ceux du béton et de l’acier, une stabilité qui permet de coller les panneaux entre eux pour obtenir une bonne continuité de la couche isolante. Par ailleurs, il joue le rôle de pare-vapeur.

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Ce système intègre trois couches mobiles pour l’isolation thermique, la protection solaire et la production d’énergie photovoltaïque, qui sont activées en fonction des besoins du bâtiment. L’utilisation conjointe de ces panneaux et de la paroi thermodynamique garantit la performance énergétique. Des matériaux à changement de phase insérés dans la paroi thermo-active permettent le refroidissement passif des logements. Fournisseur Schüco SCS

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Produits

cc bâtiment travaux publics (suite)

Cette scie à ruban portative est équipée d’une batterie lithium-ion de 18 V (d’une capacité de 3 Ah) et d’un variateur à cinq positions. Le temps de charge de la batterie est en moyenne de 22 minutes. Sa lame ruban d’une vitesse maximale de 82 à 162 m/min rend aisée la découpe de pièces en bois et de profilés en aluminium, métal et plastique. Elle dispose d’une capacité de coupe de 120 mm pour des tubes d’acier. Ergonomique, la DR Makita s’utilise à deux mains, ce qui est un gage de sécurité, son manche est recouvert de Soft-Grip et bénéficie de protections en caoutchouc contre les chocs. Elle mesure 523 x 231 x 313 mm pour un poids de 6,4 kg. Le taux de vibration est inférieur à 2,5 m/s² et la puissance sonore est de 92 dB(A) à une pression sonore de 81 dB(A). Le changement de la lame est simple grâce à un levier de tension. Un éclairage Led offre une bonne visibilité de la zone de travail. Fournisseur makita France

Conduits de cheminée étanches

À l’instar des ventouses des chaudières, ce conduit constitué d’une triple paroi, permet l’évacuation des fumées et l’arrivée d’air par un seul conduit, une solution pour le raccordement des appareils à bois étanches ou avec arrivée d’air maîtrisée. Isolé par laine de roche pour la paroi intérieure, il est classé T450. Il autorise un positionnement sur le toit selon la position de l’appareil, sans avoir à dépasser du faîtage. L’ingéniosité technique est de raccorder de manière étanche l’appareil sur un conduit, que ce soit la buse de sortie des fumées ou d’arrivée d’air. Fournisseur poujoulat

Étanchéité liquide

Cette étanchéité liquide à viscosité structurelle élevée constitue le moyen de réaliser l’étanchéité à l’air de tous les points singuliers et les plus difficiles, en permettant de rejoindre et de solidariser des matériaux distincts. Elle est constituée d’une dispersion en résine acrylique en phase aqueuse. L’étanchéité à l’air réalisée est conforme aux exigences de la RT 2012. Elle permet de traiter les raccords de recouvrements de parevapeur ; les passages des conduites et gaines ; les raccordements des pare-vapeur avec les maçonneries, les menuiseries et les fenêtres de toit, les raccords lisse basse / plancher béton. Chaque bidon de 2,5 litres est fourni avec un géotextile de solidarisation qui permet de recouvrir les interstices. Fournisseur doerken sas

ascenseurs de chantier

Ces ascenseurs de chantier se déplacent le long de mâts galvanisés, légers et résistants. Disponibles en simple ou double cabine de 2,2 m de hauteur, ils se présentent dans une variété de longueurs, de capacités de levage et de vitesse de transport. Leurs composants mécaniques et électriques ont été testés pour se conformer aux normes de sécurité des conditions de chantier difficiles (EN, Ansi, BS, TRA). Le premier ascenseur Fraco, monté sur un mât de 450 mm x 450 mm x 1,5 m, présente une capacité de charge variant de 700 à 2 000 kg avec une vitesse de déplacement normale de 0,3 m/min à jusqu’à 0,6 m/min. Le second monté sur un mât de 650 x 650 x 1,5 m, de 2 000 à 2 700 kg, avec des vitesses de 0,4 jusqu’à 1 m/min. Les cabines font 3 à 4 m de long. Fournisseur Fraco

détecteur de fumée à liaison radio

Ce détecteur de fumée à liaison radio est certifié NF DAAF (détecteur avertisseur autonome de fumée). Léger (210 g) et de faibles dimensions (125 x 48 m), il permet aux particuliers de s’assurer contre tous les risques domestiques (ce qui sera obligatoire d’ici 2015). Particulièrement adapté à la détection d’incendies à progression lente, il fonctionne de façon autonome avec une batterie lithium garantie 5 ans. Le Daitem 151-21 X peut être directement relié au système de détection d’alarme grâce à son interconnexion radio TwinBand et déclenche automatiquement, en cas d’anomalie, la sirène extérieure. Le système est actif 24 heures sur 24 et couvre en moyenne 50 m2. Équipé d’un buzzer intégré de 75 ou 85 dB, il est désactivable volontairement pendant 15 min en prévention de fausses alarmes. Il peut s’intégrer dans un système d’alarme Daitem NF&A2P afin de gérer l’ensemble des risques d’intrusion, de vol et d’incendie. Fournisseur daitem

Panneaux pour cuisines et salles de bains

Ces panneaux de construction sont composés d’un cœur de mousse rigide en polystyrène extrudé. Ils sont recouverts sur une face par un enduit spécial et un tissu en fibre de verre, l’autre étant rainurée par des entailles tous les 15 mm. Ils peuvent être carrelés, enduits ou crépis pour la rénovation ou la construction de salles de bains ou cuisine. Le Jackoboard Plus est facile à travailler, stable, hydrofuge et isolant thermiquement. Il réduit l’utilisation d’enduit de lissage. Fournisseur Jackon insulation

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cc COnstruCtiOn Chauffe-eau thermodynamique

Le chauffe-eau A2W300 Zibro est composé d’une pompe à chaleur (PAC) qui récupère les calories présentes dans l’air pour les diffuser dans un ballon et assurer la production d’eau chaude. Le volume traité est de 650 m3/h. Avec un coefficient de performance (COP) de 4, il est particulièrement efficace. Pour chaque kW d’électricité consommé, sa PAC fournit 4 kW d’eau chauffée ; ce qui permet de diviser par 4 la consommation liée à la production d’eau chaude et d’économiser jusqu’à 75 % d’énergie comparé à un chauffe-eau électrique. Le rendement énergétique peut être augmenté en installant la PAC dans une buanderie pour récupérer les calories dégagées par les appareils ménagers et, ce faisant, améliorer le séchage en déshumidifiant l’air ambiant. Le ballon, bleu métallique ou noir, a une cuve Inox isolée en polyuréthane. Il délivre 300 l d’eau chaude entre 5 et 43 °C. Le temps de chauffe est de 5 heures ou plus rapide grâce à une fonction Turbo. La programmation est facile et flexible avec le panneau de commande digital. Fournisseur pvG France cc DESCRIPTION

référence A2W200 Zibro Caractéristique Ballon

thermodynamique avec pompe à chaleur. cc POINTS FORTS

Débit : 650 m3/h. Coefficient de performance COP : 4. Capacité : 300 l. Pour 1 kW consommé, ce sont 4 kW restitués

D.R.

scie à ruban portative multimatériaux


Produits

cc matériel informatique cc Bureautique Multifonctions noir et blanc sophistiqués

Ces multifonctions d’entreprises noir et blanc simplifient la maintenance avec une facilité d’entretien pouvant réduire les coûts d’exploitation et d’augmenter le temps de fonctionnement. Basés sur la plate-forme imageRunner Advance, ils acceptent de nouveaux utilitaires logiciels qui apportent aux utilisateurs d’automatiser les flux documentaires et de simplifier les processus. Les modèles 6 000 et 8 000 respectent l’environnement. Ils utilisent des technologies écologiques comme le plastique recyclé ou le bioplastique. Ils sont conformes aux directives RoHS et UE. Fournisseur Canon France cc Périphériques Enregistreur vidéo 8 canaux pour milieux difficiles

D.R.

Conçu pour les réseaux industriels (certifié IEEE 802.1X), cet enregistreur vidéo 8 canaux, en rack 19 pouces, supporte les principaux formats vidéo de compression (H.264, MPAG4 et MJPEG). Construit selon des normes durcies, il se présente sans radiateur ni ventilateur et fonctionne dans une plage de température étendue de – 40 à + 75 °C. Adapté aux conditions critiques, il est protégé contre les ondes électromagnétiques et les surtensions. Le MxNVR-IA8 se connecte à huit caméras IP pour un enregistrement en temps réel ou programmé. Il interface deux disques durs Sata 2,5 pouces intégrés pour l’archivage. Transmettant le flux vidéo uniquement pendant une visualisation en direct ou un playback, il réduit la bande passante lors de la transmission des flux vers un centre distant. Fournisseur ADM21/Moxa

cc Ordinateurs Carte de capture vidéo HD H262 embarquée

Cette carte vidéo HD, au format PMC, assure le transfert de vidéo haute définition en utilisant intelligemment la bande passante disponible. L’acqui­ sition avec compression H264 se caractérise par un temps de latence inférieur à 40 ms. Elle peut exploiter deux entrées en qualité 1080p30 ou sur une entrée en 1080p60. Elles acceptent au choix les formats YPbPr HD, RGB et VGA analogique. La H264-ULL-PMC est fournie avec des pilotes Windows, Linux et QNX et un kit de développement logiciel éprouvé. Elle est proposée en gamme de température standard et étendue. Elle rend possible la réalisation de diffusion vidéo, d’enregistrement et de la détection de mouvements dans les applications industrielles. Fournisseur NeoMore

Ordinateurs ferroviaires remplaçables à chaud

Cet ordinateur embarqué à processeur Intel x86 dispose de quatre ports série RS232/ 422/484, de ports double LAN et de trois ports USB 2.0. Il est conforme aux normes ferroviaires. Il supporte le remplacement à chaud pour l’extension de stockage, particulièrement utile dans les applications d’enregistrement vidéo en réseau. Le V2416 est équipé de deux emplacements amovibles pour l’insertion de supports de stockage supplémentaires. Les LED programmables indiquent l’état de la capacité de stockage ainsi que celui de l’ordinateur. Il intègre une bibliothèque API facilitant la configuration et simplifiant le développement. Fournisseur ADM21/Moxa

PC 19 pouces industriel sous multiformat Rack

Cette gamme d’ordinateurs industriels se décline en plusieurs formats (4U, 2U ou 1U) pour s’adapter à l’environnement existant. Selon le modèle, les PC sont proposés en option avec un mode RAID et une baie de disques durs mobiles en façade garantissant la sécurité dans la gestion des données d’applications sensibles. Ils sont équipés en standard de processeur Quad ou Core 2 Duo et de nombreux slots de communication (PCI, ISA, PCI Express). Fournisseur Kep France

Automate avec IHM intégrée

Cet automate programmable est combiné avec un afficheur tactile graphique couleur TFT. Avec un concept monobloc, il offre un faible encombrement. Un port de programmation USB simplifie les échanges de programmes vers l’automate. L’écran IP67 est très résistant et étanche à l’eau. Il est doté de 120 Ko de données de base pour la gestion de recettes. Le V1210 peut compter sur 1 024 entrées/sorties, des entrées TOR et analogiques. Il possède un écran de 12,1 pouces avec une résolution SVGA (800 x 600). La gestion de la communication est opérée en physique par port Ethernet TCP/IP, CANopen ou carte micro SD et à distance par GPRS, GSM ou Wi-Fi. Un logiciel de développement est fourni gratuitement. Fournisseur PL Systems Unitronics

es unités de mesure L Système internationaL A.................................................................... ampère A/m............................. ampère par mètre Bq........................................................... becquerel °C.................................................. degré Celsius C.................................................................. coulomb cd................................................................ candela cd/m2....................... cd par mètre carré F............................................................................ farad h........................................................................... heure H.......................................................................... henry Hz......................................................................... hertz J. .............................................................................joule K........................................................................... kelvin kg..................................................... kilogramme lm..................................................................... lumen lx. ................................................................................ lux m....................................................................... mètre m2.................................................... mètre carré m3..................................................... mètre cube m/s............................ mètre par seconde m/s2.................................m/s par seconde min...............................................................minute mol..................................................................... mole N.................................................................... newton Pa..................................................................... pascal Pl.............................................................. poiseuille rad................................................................... radian s. .................................................................. seconde T..............................................................................tesla V................................................................................... volt VA........................................................ voltampère W. ............................................................................ watt Wb......................................................................weber Ω............................................................................... ohm Autres abréviations Å................................................................. angström atm. ................................................ atmosphère bar.............................................................................. bar dB..................................................................... décibel dpi.......................................... point par pouce g.....................................................................gramme cal..................................................................... calorie ch..................................................cheval vapeur c/s. ................................... cycle par seconde eV.......................................................électronvolt Go........................................................... giga-octet gr........................................................................... grade Kbit. ............ kilobit (1 Kbit=1 024 bits) km/h. .......................kilomètre par heure Ko.............................................................. kilo-octet kWh. .......................................... kilowattheure l.....................................................................................litre Mo...................................................... méga-octet Mx................................................................ maxwell Po........................................................................... poise t..............................................................................tonne tr.............................................................................................................................tour tr/min. ............................... tour par minute

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PARCOURS

3DIMENSIONSDE

LES

Didier Dely

DIRECTEUR GÉNÉRAL DE LA PROPRETÉ ET DE L’EAU À LA VILLE DE PARIS

es Parisiens ne le connaissent pas. Mais ils perçoivent les résultats de son travail au quotidien. Didier Dely est l’une des chevilles ouvrières des services techniques de la Ville de Paris. Depuis trente ans, il œuvre pour améliorer la signalisation, les transports, le patrimoine architectural et bien d’autres services municipaux de la capitale. Aujourd’hui, il dirige l’un des quatre services techniques clés de la mairie : celui de la Propreté et de l’Eau, qui compte 8 000 personnes. Dans un immeuble flambant neuf de verre et d’acier, dans le 13e arrondissement, il dispose d’une vue imprenable sur le nouveau quartier d’affaires Paris Rive Gauche, près de la Bibliothèque de France. Sur son bureau trônent un iPad et une photo de son épouse et de son fils. L’ingénieur est manifestement branché high-tech et attaché à la famille. Dans une vitrine, une collection impressionnante de vieux appareils photo signale l’une de ses grandes passions. Au-dessus d’une armoire, se dresse une tête du roi Khmer Jayavarman VII, témoin de ses nombreuses missions à l’international : Asie mais aussi Brésil, Nicaragua, Pérou, Turquie… On aperçoit aussi un modèle réduit de sa voiture, une Fiat 124 Spider qu’il a restaurée de ses propres mains, et un modèle de Torpedo fabriqué et offert par ses collègues lors de son départ

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pour la direction de la Propreté et de l’Eau en 2008. Enfin, une peinture d’éboueurs, qu’il a dénichée dans une galerie d’art contemporain à Paris, est accrochée face à son bureau. Elle lui inspire un grand respect pour ces agents municipaux dont le travail est essentiel à la qualité de vie en ville.

L’HOMME cc Un

bon vivant

Né à Valenciennes en 1957, Didier Dely grandit dans une famille modeste. La sidérurgie, pilier économique de la région, est alors fleurissante. Son père travaille comme cadre administratif chez Vallourec. Mais il sera davantage marqué par l’épopée des fusées et des premières greffes médicales. Dès son plus jeune âge, l’aîné d’une fratrie de quatre est attiré par la nature et tout particulièrement par les insectes. « Je les connais tous, affirme-t-il. Entre 10 et 12 ans, je les ai beaucoup étudiés et j’ai cherché à les classifier. » Ce goût pour la nature, il l’assouvit aujourd’hui en se rendant un weekend sur deux dans sa maison du Morvan, qu’il retape lui-même depuis son acquisition il y a neuf ans. Autre grande passion : la photo dont il connaît l’évolution technologique par cœur, depuis l’appareil à plaque sensible de la fin du XIXe siècle jusqu’aux derniers réflex

numériques. Sa collection compte une cinquantaine d’appareils qu’il a dénichés de vides greniers en brocantes. Il ne s’en sépare jamais, les déplaçant de bureau en bureau au gré de ses déménagements professionnels, sauf à l’étranger. « Mon principal ennemi est le temps qui passe, confesse-t-il. Or la photo a la magie de figer le temps. C’est quelque chose de très reposant. » Bourreau de travail, Didier Dely trouve son équilibre en consacrant une partie de son temps libre au travail manuel et à la réflexion. C’est ainsi qu’il participe à une association sur la philosophie. Au menu, la perfection de l’Être selon le philosophe grec Parménide. Homme du Nord, ce père de famille, qui n’hésite pas à faire la cuisine pour soulager sa femme ou épater ses convives, se présente comme un bourguignon en matière culinaire. Son penchant pour les plats à la crème et aux champignons révèle son côté bon vivant. Le poulet aux morilles et au vin jaune figure parmi ses recettes préférées et l’Irancy en tête de ses vins favoris.

L’INGÉNIEUR cc Un

esprit multidisciplinaire

Très tôt, Didier Dely se passionne pour les sciences et les technologies et l’idée de devenir ingénieur germe dans sa tête. Si bien qu’à 18 ans, quand son prof de philo lui suggère de faire médecine pour valoriser ses capacités en biologie, il écarte l’idée. Il tente l’École de l’air avec l’objectif de devenir pilote de chasse. Mais, recalé à cause d’un problème de santé, il se rabat sur l’École des ingénieurs de la Ville de Paris (EIVP), qui forme des ingénieurs pour les services techniques de la capitale. Ce choix est dicté par

T. GOGNY POUR INDUSTRIE ET TECHNOLOGIES

Ingénieur à la Ville de Paris, Didier Dely travaille dans l’ombre pour simplifier la vie des Parisiens. Depuis trente ans, il allie ses compétences techniques et son goût du service public pour améliorer la signalisation, la circulation, le stationnement, les transports et bien d’autres services municipaux. La capitale lui doit son schéma directeur de signalisation et son service logistique de gestion d’urgence des situations de crise comme les canicules. Depuis 2009, il est à la tête de la direction de la Propreté et de l’Eau.


PARCOURS

cc SES 3 DATES

1980 Diplômé de l’École des ingénieurs de la Ville de Paris 1981 Ingénieur de travaux en charge de la signalisation de la capitale 2009 Directeur général de la Propreté et de l’Eau à la Mairie de Paris

VIDÉO c Didier Dely présente la politique de gestion des déchets à Paris sur www.industrie-technologies.com AVRIL 2012ccN°943

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PARCOURS

VIEUX APPAREILS PHOTO Une collection d’une cinquantaine d’appareils photo de la fin du XIXe au début du XXe siècle qu’il a dénichés dans les brocantes. Il ne s’en sépare jamais, sauf quand il est détaché à l’étranger.

Nous ingénieurs, gardons nos spécificités. Mais apprenons à manager et à travailler avec les autres.

FIAT 124 SPIDER Le modèle réduit d’une voiture Fiat 124 Spider qu’il a restaurée lui-même avec l’aide de copains. Il traduit son penchant pour le travail manuel qu’il considère comme un élément clé de son équilibre.

des questions familiales et financières. « J’avais besoin d’argent, et cette formation offrait l’avantage d’être rémunérée », explique-t-il. Il démarre sa carrière comme ingénieur de travaux, chargé de la signalisation à la direction de la voirie de la Ville de Paris. Avec JC Decaux, il met en place le mobilier de signalisation urbaine. L’occasion pour lui de connaître la capitale dans ses moindres détails. Cette œuvre constitue sa plus grande fierté. « À l’époque, tout le monde à Paris voulait sa propre signalisation, rappelle-t-il. J’ai élaboré un schéma directeur de signalisation publique. Ce qui me rend aujourd’hui fier c’est de le voir toujours en vigueur. » Cinq ans d’expérience et le voilà de retour sur les bancs de l’école. Pendant deux ans, il parfait son bagage technique par une formation en génie urbain à l’École nationale des Ponts et Chaussées. Sorti major, il rejoint la Direction de l’architecture de la Ville de Paris, où il s’occupe de la gestion du patrimoine architectural des 3e et 4e arrondissements. Quatre ans plus tard, il devient conseiller technique sur les questions de circulation, stationnement, transports et voirie. Une mission qui l’amène à devenir multidisciplinaire, à se forger des convictions et, au final, à développer son sens du service public. « Le contact avec le Politique ouvre les perspectives de l’ingénieur en

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CITOYEN D’HONNEUR DE CURITIBA Le certificat de citoyen d’honneur de la ville de Curitiba, au Brésil, lui a été décerné par le maire, en remerciement de son action pour sa ville et l’État de Parana, où il a été détaché pendant 3 ans et demi.

l’obligeant en permanence à mettre en adéquation son expertise technique avec le besoin public », note-t-il.

LE DIRECTEUR cc Le

sens du service public

Son détachement en 1993 au Brésil le propulse à la tête de l’Institut international de gestion technique du milieu urbain, qui forme les gestionnaires de la ville de Curitiba, capitale de l’État de Parana. Dans le même temps, il officie comme conseiller du maire de Curitiba puis du gouverneur du Parana. Le projet d’implantation de Renault au Brésil lui offre l’opportunité de prouver son efficacité. Il met alors toute son énergie pour aider l’État de Parana à l’emporter sur celui de Sao Paulo, le poumon industriel du pays. L’implantation du constructeur automobile français près de Curitiba génère la création de près de 100 000 emplois. Cette victoire reste une grande fierté. De retour en France, en 1997, il devient le bras droit du directeur de la voirie et des déplacements, en charge du véhicule électrique de Paris. « À l’époque déjà, on réfléchissait avec EDF à une solution durable pour les 30 % de foyers parisiens qui ne possédaient pas de voiture », rappelle-t-il. Son travail aura préparé l’arrivée d’Autolib en 2011. Manager, il sait revenir sur le terrain

même quand la tâche est ingrate. Il le démontre lors de la canicule de 2003. Les services logistiques de la Ville de Paris sont dépassés. Il s’implique alors personnellement en participant au recueil, à l’identification et au chargement des dépouilles dans des véhicules frigorifiés. Cette expérience le bouleverse. Il en retient une leçon : la réponse aux catastrophes ne doit plus jamais être improvisée. Il met alors en place une chaîne logistique mobilisable 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24 en situation de crise : incendie, grand froid, canicule, inondation, etc. À la direction de la Propreté et de l’Eau, Didier Dely joue la carte de l’ouverture envers les communes voisines. « Paris se comportait comme une Principauté. Or l’eau représente un enjeu essentiel. Il faudra la gérer à l’échelle du bassin parisien », confie-t-il. Sa résistance face aux soubresauts politiques étonne ses amis. Quand le Conseil de Paris change de majorité en 2001, il sauve sa tête. Le fait d’avoir travaillé auparavant avec un Maire du camp opposé ne l’empêche pas d’être confirmé dans ses fonctions puis promu jusqu’à devenir le patron de l’une des directions clés de la Mairie de Paris. Signe qu’il sait concilier exigences professionnelles et convictions politiques. cm ccRIDHA LOUKIL rloukil@industrie-technologies.com

T. GOGNY POUR INDUSTRIE ET TECHNOLOGIES

ccSES 3 OBJETS FÉTICHES


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INTELLIGENCES

PAROLES D’AUTEUR Innovation Il faut aussi soutenir les grands groupes Dans le débat sur la réindustrialisation de la France, Jean-Louis Beffa apporte une vision singulière de la part d’un ancien patron. Se définissant comme un Saint-Simonien, opposé au libéralisme à tous crins, il plaide pour un modèle de développement industriel et commercial où l’État soutient davantage l’innovation des grands groupes exportateurs.

ter, sur le modèle de la Nedo au Japon. Bien que les activités de l’AII aient été reprises par Oséo sous le nom d’Initiatives stratégiques d’innovation (ISI), il reste critique sur la façon de brider l’innovat si le salut industriel de la tion des grands groupes. « Ce à quoi je France passait par le renforce- suis opposé c’est le manque d’ambition ment des capacités d’innova- et le fait de limiter les projets d’innovation des grands groupes ? Jean-Louis Beffa tion à 10 millions d’euros comme le fait en est convaincu. Dans son livre, il plaide aujourd’hui Oséo. » en faveur de la refonte du système L’exemple de Renault, qui vient d’inaud’aide à l’innovation en l’orientant gurer une gigantesque usine, à Tanger, au davantage vers les grandes entreprises. Maroc, pour le montage du Lodgy Seule alternative selon lui pour (monospace de Dacia) le conforte dans booster les exportations, développer ses convictions. « Renault a raison d’ocl’emploi et ancrer les activités de produc- cuper le créneau des voitures low cost tion en France. pour les marchés des pays émergents. Dans le débat sur la réindustrialisation, Fabriquer ces véhicules dans des pays l’ex-PDG de Saint-Gobain se distingue par à faible coût est normal. Mais il faudrait, des propositions à contre-courant des en contrepartie, monter en gamme et idées dominantes du patronat. Se définis- réduire les coûts en travaillant sur la sant comme un Saint-Simonien, il plaide standardisation des plates-formes, comme en faveur d’un modèle de développement l’ont déjà fait les constructeurs allemands. industriel et commercial Un grand programme de piloté par l’État, à l’instar « IL FAUT AFFICHER R&D soutenu par l’État de ce qui se passe en Alle- PLUS D’AMBITION aurait facilité cette évoET NE PAS LIMITER magne, au Japon, en LES PROJETS lution. » Corée-du-Sud et en Chine. D’INNOVATION Globalement, Jean-Louis Ces quatre pays ont tous À 10 MILLIONS Beffa trouve le dispositif en commun de favoriser D’EUROS.» d’aide à l’innovation en les activités industrielles France plutôt bon. « Je suis de production orientées pour le maintien du crédit vers l’exportation. « Je suis favorable d’impôt recherche. Mais il faudrait l’apà l’aide des start-up et petites entreprises. pliquer, pour les grands groupes, à l’augMais il ne pas faut oublier le soutien mentation des investissements de R&D, de l’État à l’innovation des grands et non à la totalité des dépenses de rechergroupes, qui représentent à eux seuls che et développement. Il faudrait égale80 % de la R&D et des exportations fran- ment le réserver à l’industrie, dont les activités productrices ont, contrairement çaises. » Celui qui est à l’origine de la création à celles des services, le plus gros potentiel en 2005 de l’Agence de l’innovation indus- d’exportation. » Pour lui, une conclusion trielle (AII) regrette beaucoup la dissolu- s’impose : il faut ressusciter l’AII. cm tion par Nicolas Sarkozy, en 2008, de cet organisme censé aider les grandes ccRIDHA LOUKIL entreprises françaises à innover et expor- rloukil@industrie-technologies.com

E

ccJEAN-LOUIS BEFFA PRÉSIDENT D’HONNEUR ET ADMINISTRATEUR DE SAINT-GOBAIN

ccLE LIVRE

LA FRANCE DOIT CHOISIR Éditions du Seuil 288 pages, 18 euros ccET AUSSI

D.R.

Pour inverser la longue érosion de l’industrie française, Gabriel Colletis, professeur à l’université de Toulouse 1, appelle de ses vœux l’élaboration d’un grand projet visant le développement de productions socialement utiles. Et ce n’est pas à l’État de le piloter, mais à la société de citoyens de s’y investir. Car pour lui, l’enjeu central est de renouer les liens entre industrie, travail et démocratie. Le processus est long mais la tâche urgente. L’URGENCE INDUSTRIELLE Gabriel Colletis 200 pages, 18 euros

Polytechnicien et ingénieur du corps des Mines, Jean-Louis Beffa, 71 ans, est aussi diplômé de l’École nationale supérieure du pétrole et des moteurs, et de l’Institut d’études politiques de Paris. Il a dirigé le groupe Saint-Gobain pendant près de vingt ans. Aujourd’hui, il est président du comité des nominations et des rémunérations du groupe GDF Suez, président de la branche Asie de la Banque Lazard et président de l’association de l’Amicale des ingénieurs du corps des Mines.

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INTELLIGENCES

L’UTC présente les enjeux industriels de la toxicologue prédictive.

ccL’ENJEU

Les perturbateurs endocriniens sont des molécules interagissant avec les récepteurs hormonaux. Présents dans un grand nombre de produits de consommation, ils sont accusés de provoquer des troubles reproductifs, métaboliques… voire d’être impliqués dans la fameuse « épidémie » de cancers. L’académie de médecine notait ainsi dans un rapport du 8 novembre 2011 « une augmentation considérable et continue depuis 30 ans de l’incidence de certains cancers, même après correction du vieillissement de la population ». Pour mieux comprendre les mécanismes de ces substances, les voix appelant à refonder l’évaluation du risque chimique se multiplient.

DÉBAT Toxicologie : faut-il repenser les seuils sanitaires ? L’avis d’interdiction du bisphénol A émis par l’Agence nationale de sécurité sanitaire en septembre 2011 a réveillé la controverse sur les perturbateurs endocriniens. Pour mieux caractériser ces substances, un rapport publié en février 2012 par la Commission européenne préconise de revoir les procédures d’évaluation du risque toxique.

194 C’est le nombre de perturbateurs endocriniens prouvés chez l’animal (Commission européenne)

à interdire son utilisation dans tous les contenants alimentaires à l’horizon 2014.

e bisphénol A est­il l’arbre qui cache la forêt des pertur­ bateurs endocriniens ? Dans un avis publié le 27 septem­ bre 2011, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) reconnaît que cet additif entrant dans la fabrication de plastiques alimentaires présente « des effets sanitaires, avérés chez l’animal et suspectés chez l’homme, même à de faibles niveaux d’exposition ». Dans la foulée, l’Assemblée nationale a adopté en octobre 2011 une proposition de loi visant

L

cc

des suBsTanCes enCore diFFiCiLes à Cerner

Si cet avis de l’Anses a fait figure d’événe­ ment, c’est parce qu’il reconnaît officielle­ ment l’effet nocif du BPA sur le système endocrinien. Un effet plus prononcé à fai­ bles doses qu’à fortes doses. Il contredit ainsi le principe fondateur de la toxicologie, attribué au savant Paracelse, selon lequel « la dose fait le poison ». De fait, toute la réglementation des produits chimiques pour protéger travailleurs et grand public s’appuie sur une dose d’exposition sans

effet tout au long de la vie : la fameuse dose journalière admissible (DJA). Seul hic : le BPA n’est pas la seule substance reconnue comme perturbateur endocrinien. Faut­il en conclure que l’évaluation des seuils sani­ taires est caduque ? Pour André Cicolella, toxicologue et président du Réseau envi­ ronnement santé, l’affaire est entendue : « Les seuils sanitaires comme la DJA, ont été fondés sur des principes qui n’ont plus aujourd’hui de valeur scientifique. Or le réseau TEDX consacré aux perturbateurs endocriniens recense près de 840 substan­ ces préoccupantes. Nous devons donc impérativement remettre à plat nos proto­ coles d’évaluation du risque chimique. » Si l’Anses a pris acte d’un basculement toxi­

1. Le BisPHénoL a

2. Les PHTaLaTes

3. Les ParaBÈnes

4. Les aLKyLPHénoLs

c Le BPA sert à durcir les plastiques et à les rendre transparents dans une grande diversité de produits. Exclus des biberons dès 2010, leur interdiction devrait se généraliser à l’horizon 2014, si la proposition de loi votée par l’Assemblée nationale est ratifiée par le Sénat.

c Ces additifs rendent le plastique souple et flexible dans un grand nombre d’applications. Si la nocivité de certains pour l’appareil reproducteur, comme le PEHP, est bien documentée, leurs effets cancérigènes possibles et l’analogie entre leurs mécanismes sont plus difficiles à établir.

c Conservateurs pour les cosmétiques, les médicaments et les aliments, les parabènes sont controversés pour leurs actions possibles sur la fertilité et certaines tumeurs.

c Ils sont présents dans les produits d’entretien ou les cosmétiques. Des effets sur la vie aquatique et le système reproducteur sont suspectés. l’Union européenne a interdit l’un d’eux, le nonylphénol, à des concentrations supérieures à 0,1 % dans les produits d’usage courant.

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UTC ; D.R.

Quatre molécules en question


Pour fixer une dose journalière admissible, on recourt généralement à l’expérimentation animale.

INTELLIGENCES

tion, et non par leurs effets toxiques. Or le lien n’est pas immédiat. « L’observation de leurs mécanismes a été rendue possible grâce au perfectionnement continu des outils de la toxicologie », observe Philippe Hubert, directeur des risques chroniques à l’Institut national de l’environnement industriel et des risques (Ineris). « Pour une exposition à une substance donnée, on est aujourd’hui capable d’observer une modi­ fication des mécanismes physiologiques au niveau de la cellule ou de l’ADN. Seulement, qui dit modification ne dit pas forcément conséquence sur la santé. Tout le problème est d’établir un lien avec certitude. »

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L’analyse des risques amenée à évoluer

Comment la dose journalière admissible est fixée dose journalière admissible (DJA) fait référence en toxicologie. Jusqu’à récemment, son calcul recourait majoritairement à l’expérimentation animale. Des cobayes sont répartis dans des cohortes, chacune exposée à différentes doses de la substance à évaluer. Au terme de l’expérimentation, les scientifiques pratiquent un diagnostic de santé, base sur laquelle ils définissent une dose sans effet (DES). Reste à appliquer un coefficient de sécurité – entre 100 et 1 000 – correspondant aux incertitudes d’extrapolation de l’animal à l’homme, pour obtenir la DJA. Mais la méthode est chahutée pour son inadaptation à appréhender les très faibles doses ou les expositions multiples. Des outils complémentaires comme la modélisation ou les essais sur cellules humaines sont en plein boom.

Réa

c La

cologique ouvert par le BPA, elle prône une approche progressive pour appréhender les principaux perturbateurs endocriniens : parabènes, phtalates, alkylphénols, etc. Et le débat fait encore rage dans les instan­ ces européennes, l’Efsa (European Food Safety Authority) refusant de reconnaître la toxicité du BPA. Une étude de la commis­ sion européenne publiée le 21 février 2012 pourrait infléchir le cours des discussions. Intitulée « State of the art assessment of endocrine disrupters », elle passe en revue les articles scientifiques publiés sur le sujet depuis 10 ans. Critique à l’égard des pro­ tocoles internationaux de test, elle pointe leur inadaptation à identifier l’ensemble des perturbations endocrinien­ nes. Parmi ses recommandations figure « la

création d’une classe réglementaire spéci­ fique aux perturbateurs endocriniens. » L’Anses définit les perturbateurs endocri­ niens comme « des substances chimiques d’origine naturelle ou artificielle qui peuvent interférer avec le fonctionnement des glandes endocrines, organes responsa­ bles de la sécrétion d’hormones ». Par leur action sur les complexes systèmes hormo­ naux du corps humain, cette famille de composés hétéroclite est accusée de longue date de provoquer indirectement une grande diversité de maladies : diabètes, obé­ sité, troubles de la reproduction, et appari­ tion de certains cancers. Cette définition soulève pourtant un pro­ blème : les perturbateurs endocriniens y sont caractérisés par leur mécanisme d’ac­

Grand casse-tête pour les toxicologues : comment concevoir des batteries de tests permettant à la fois d’identifier les pertur­ bations endocriniennes et de prouver leurs conséquences éventuelles sur la santé ? « Les effets à faibles doses, ne sont qu’une partie du problème », souligne Gérard Las­ fargues, endocrinologue et directeur adjoint de l’Anses. « Il faut aussi identifier les pério­ des de l’existence plus vulnérables à l’expo­ sition à certaines substances, ce que l’on appelle les fenêtres d’expositions. Ce à quoi on peut ajouter le fameux effet cocktail, c’est-à-dire le danger des multi-expositions aux substances chimiques. » Pour appréhender tous ces facteurs, l’étude de populations animales privilégiée pour fonder les doses journalières admissi­ bles ne suffit plus. Pour compléter ces tests in vivo, les scientifiques recourent de plus en plus à du matériel humain au niveau cellulaire grâce à la génétique ou à la pro­ téomique ; on parle de toxicologie in vitro. En parallèle, le calcul informatique joue un rôle croissant en toxicolo­gie prédictive, pour extrapoler la toxicité d’une ou plu­ sieurs substances à très faibles doses. D’un autre côté, l’épidémiologie, le deuxième bras armé de l’évaluation des ris­ ques, se trouve limitée. Pour dégager la pré­ valence de certains cancers rares au sein d’une population – conséquences suspec­ tées des perturbateurs endocriniens – elle doit s’appuyer sur des cohortes toujours plus vastes d’individus. Des ini­ tiatives comme Elfe, qui suivra

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INTELLIGENCES

« réévaluons les seuils sans attendre » « Le bisphénol A marque un véritable changement de paradigme en toxicologie : ce n’est plus la dose qui fait le poison. Si l’Anses a entendu raison dans le cadre du BPA, il faut impérativement poursuivre cet effort. L’évaluation du risque chimique doit évoluer pour appréhender les différents effets de perturbation endocrinienne. Outre l’incidence des faibles doses, il faut mieux étudier les périodes d’exposition, l’effet cocktail résultant des multi-expositions… Et l’effet transgénérationnel : dans le cas du distilbène, une hormone de synthèse désormais interdite, des malformations ont été observées chez les petits enfants ! La condition sine qua non est d’accorder de vrais moyens pour la recherche en santé. »

ccGérard LasFarGues PRÉSIDENT ADJOINT DE L’ANSES

« il faut prioriser les efforts » « Les protocoles d’évaluation des risques sont amenés à évoluer, c’est incontestable. Les mécanismes des perturbateurs endocriniens sont de mieux en mieux connus grâce au perfectionnement des outils toxicologiques. Pour autant, établir un lien de causalité entre une perturbation hormonale et un impact sur la santé nécessite une investigation scientifique. Dans le cas du BPA, l’accumulation des résultats a permis d’acquérir un niveau de preuves suffisant. Il faut poursuivre ce travail avec la même rigueur pour les autres perturbateurs endocriniens. Et surtout prioriser les efforts, car interdire et substituer du jour au lendemain toutes les substances potentiellement dangereuses n’est pas réaliste. »

en France 18 000 enfants, ou la UK Biobank, sur 500 000 adultes britanniques entre 45 et 69 ans, illustrent cette tendance aux « super­cohortes » mieux à même de cerner les facteurs de risque environnementaux. Par ailleurs, le suivi des populations intègre des « marqueurs intermédiaires », c’est­à­ dire le diagnostic plus poussé des effets antérieurs à l’apparition de maladies : pertur­ bations reproductives, métaboliques, etc.

BISPHÉNOL A : LE SEVRAGE SERA DIFFICILE Le bisphénol A doit-il être considéré comme dangereux ? Quels substituts sont envisageables ? IT Décryptait l’affaire du BPA avant l’avis rendu par l’Anses.

IT N°920, mars 2010

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queLLe amPLeur Pour Le CHanGemenT ?

Reste un débat sur l’allure et l’ampleur avec lesquelles il faudrait refonder l’évalua­ tion des substances. Pour le Réseau santé environnement, des mesures drastiques sont à prendre « Nous faisons face à une recrudescence des cancers dans les pays développés », argue André Ciccolella. « L’im­

PRINCIPE DE PRÉCAUTION : LA LOI DU RISQUE MAXIMUM ? La science et les technologies peuvent-elles prouver a priori leur innocence ? Débat autour de l’application du principe de précaution, entré dans la Constitution française depuis 2005.

IT N°919, février 2010

ccHUGO LEROUX hleroux@industrie-technologies.com

DES RISQUES DE MIGRATION DIFFICILES À MAÎTRISER En 1998, IT consacrait un dossier aux substances migrantes des emballages. Premiers concernés : les plastiques.

IT N°798, juin 1998

F. MALARD ; D.R.

ccandré CiCoLeLLa PRÉSIDENT DU RÉSEAU ENVIRONNEMENT SANTÉ

plication des perturbateurs endocriniens dans cette épidémie commence à recueillir des preuves scientifiques solides. Réévaluer toutes les substances à risque est donc un enjeu de santé publique. » Ce n’est pas une mince affaire : ce serait des centaines de substances qu’il faudrait repasser à la loupe. Face à une remise en cause massive des DJA, l’approche des agen­ ces se veut plus pragmatique : « il faut conti­ nuer d’accumuler des preuves scientifiques. Ce qui a été fait pour le BPA, jusqu’à obtenir un niveau de preuves suffisant pour émet­ tre un avis d’interdiction, doit être pour­ suivi avec la même rigueur pour les autres perturbateurs endocriniens suspectés », explique Gérard Lasfargues. « On peut tout interdire par principe de précaution, mais il paraît plus raisonnable de prioriser les efforts. » En filigrane, on touche à l’épineuse question de la substitution. Le cas du BPA est emblématique : son remplacement par une molécule efficace – et à l’innocuité prouvée – n’est pas acquis dans toutes les applications. Ainsi, le bisphénol S, rempla­ çant adopté par certaines enseignes de supermarché pour leurs tickets de caisse, est bien moins étudié du point de vue toxi­ cologique… Et aurait lui aussi des effets de perturbateur endocrinien ! Refonder les protocoles d’évaluation des substances chimiques et trouver des subs­ tituts sont donc des processus complexes. Mais leur accélération répond à une volonté politique, pointent certaines voix. Le réseau environnement santé dénonce ainsi l’in­ fluence des lobbies industriels sur les agen­ ces, notamment au niveau européen, et le manque de budgets pour la recherche en santé. « Elle ne doit plus être considérée comme une discipline secondaire ! », mar­ tèle André Ciccolella. cm


LES JEUX

cc L’ÉNIGME

M et son carré maudit proposée par cc PIERRE BERLOQUIN

L’objectif est d’interdire à la lettre M, symbolisée par l’assemblage de 5 carrés unitaires, la présence sur un carré de 6 sur 6. Pour ce faire, un certain nombre de jetons circulaires sont disponibles, à placer sur les cases. Comment raisonnerez-vous pour estimer le nombre de jetons nécessaires et pour parvenir à une situation où aucun M ne pourra figurer sur le carré ?

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