Magazine IT n° 944 by INFOPRO DIGITAL

n°944ccMai 2012 - 11

www.industrie-technologies.com

sur notre site: google car, la Voiture qui conduit toute seule

TraNSPOrTS hIgh-TECh Quand ils arrivent en ville ccPAGE 20 portrait ccPAGE 52

Guide d’acHat ccPAGE 42

l’homme qui rapproche l’industrie et l’université

choisir un onduleur pour protéger son matériel

didier roux, directeur r & d de saint-gobain

quatre familles de produits passées au crible

www.industrie-technologies.com

Edito

un homme de réseau

thomaS gognY pour It

C’est l’histoire d’un succès à la française. Développé par Matra au début des années 1970 pour relier la capitale des Flandres à son campus scientifique, il est plus que jamais sur les rails. Le VAL (acronyme de Villeneuve d’Ascq-Lille à l’origine, de « véhicule automatique léger » aujourd’hui) fut un pionnier de l’automatisation, tendance phare de la mobilité urbaine. Il s’est exporté aux États-Unis, en Italie, à Taïwan et en Corée-du-Sud. Siemens, qui gère désormais ce poids plume sans pilote, vient de conforter la place centrale des équipes françaises en leur confiant l’entière responsabilité de ses métros automatiques pour le monde entier. Une annonce qui ccMurIEl dE VErICOurT RédactRice en cheF intervient quelques semaines après le décès de Robert mdevericourt@industrie-technologies.com Gabillard, l’artisan de cette success story technologique et commerciale. Pur produit de l’université hexagonale, il avait été formé à la Sorbonne puis à Normale sup. La tour d’ivoire ne l’a jamais tenté, et c’est sans doute le secret de sa réussite. Thésard, il fut l’un des précurseurs de la résonance magnétique nucléaire La tour d’ivoire et ouvrit la voie aux applications médicales de ne l’a jamais tenté, cette technique. Universitaire, il développa les et c’est sans doute relations avec les écoles d’ingénieurs. Chercheur le secret académique, il établit des partenariats avec l’Insde sa réussite. titut français du pétrole (IFP), les Charbonnages de France ou encore des entreprises de génie civil. De ce parcours remarquable, retenons le refus absolu du train-train, le goût de faire bouger les lignes, ou encore l’envie de mettre ses découvertes en réseau… D’autres industriels, spécialistes des transports urbains ou désireux de se positionner sur ce marché friand d’innovations tous azimuts, ont d’ores et déjà adopté une attitude comparable. Vous le constaterez au fil de notre dossier. Bienvenue à bord. cm

Mai 2012ccN°944

www.industrie-technologies.com

soMMAirE

tENdANCEs

EN CouVErturE sobre

Quand propreté rime avec efficacité cc page 22

entretien

solaire

Yves ramette Directeur général adjoint à la RATP

la course au photovoltaïque organique

cc page 10

cc page 25

automatique

télécoms

la voiture se passe de pilote

des ondes millimétriques pour traquer les orages

cc page 26

cc page 12

connecté

un train de données peut en cacher un autre

inFormatique

soitec prépare le futur des puces électroniques

cc page 28

pour aller plus loin

cc page 13

notre enquête continue sur internet

rencontre

cc page 31

avec suren erkman

« Construisons un métabolisme industriel »

cc page 14

énerGie

des conduites de gaz plus sécurisées cc page 16

le Kiosque cc page 16

électronique

la performance des écrans lcd boostée

cc page 18

automobile

les terres rares se recyclent en masse

transPorts hiGh-tech Quand ils arrivent en ville une révolution est à l’œuvre dans les transports urbains. pour séduire les décisionnaires, les industriels rivalisent d’imagination. moins énergivores, plus fiables, fiables, plus confortables. Bref, l’innovation est en marche dans des domaines aussi divers que l’électrotechnique, les matériaux, la mécanique, ou les technologies de l’information et des communications. Les industriels de tous bords roulent pour les transports! transports ! ccPAGE 28

cc page 19

LA PHoto-tECH ce laser à disque de trumpf fournit des puissances atteignant 16 kW au niveau de la pièce. cc page 32

N°944ccMai 2012

Un collectif de trois entreprises a créé Taxicol. Ce véhicule urbain électrique et autonome peut transporter dix passagers.

soMMAirE

EXPÉriENCEs

Produits

PArCours

Guide d’acHat

les 3 dimensions de

choisir un onduleur

didier roux

Directeur de la R&D de Saint-Gobain

cc page 42

cc page 52

nouveautés

notre sélection de produits classés en 6 secteurs de référence

iNtELLiGENCEs

Composants mécaniques cc page 46

Quand l’europe pousse à innover it vous invite à découvrir chaque mois une réglementation européenne à fort impact sur l’innovation et la technologie. 2.directive erp

comment créer des produits plus sobres cc page 36

FicHe métHode

le standard de travail améliore la performance

Électronique

paroles d’auteur

Prospective

cc page 47

Révolution industrielle 3.0

Électrotechnique

cc page 56

cc page 48

Équipement de production

JeuX

cc page 49

l’énigme

Les neuf carrés

Équipement général

cc page 57

cc page 50

Logiciels cc page 50

CE numéro ComportE : - un EnCart aBonnEmEnt BroChé dE 4 pagES EntrE LES pagES 2 Et 59

cc page 39

cas d’entreprise

transports

Clearsy facilite l’automatisation du métro cc page 41

mise À nu

CrédItS photoS CouVErturE : aaa-InduStrIES. SommaIrE : J.L. BErtInI ; réa ; trumpF ; LEroY SomEr ; t. gognY ; SoLEX ; d.r.

U NOUVEA

PÉDALAGE RÉTRO SANS EFFORT cc page 58

TAPIS ANTI-FATIGUE NOUVEAU TAPIS ANTI-FATIGUE SOLCLIP 18 WATTELEZ, l’élastomère industriel, présente un nouveau tapis anti-fatigue développé pour le travail en position debout. Modulable grâce à son principe d’attache en puzzle, il s’adapte efﬁcacement à la géométrie du poste de travail. Le tapi anti-fatigue SOLCLIP 18 fait partie de la gamme ERGONOMIE BY WATTELEZ. WWW.WATTELEZ.COM

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une publication de pour joindre vos correspondants, composez 01-77-92, suivi des quatre chiffres entre parenthèses indiqués après chaque nom.

président directeur général Christophe Czajka directeur général délégué Julien Elmaleh rÉdaCTION directeur des rédactions Laurent Guez (9423) rédactrice en chef Muriel De Véricourt (9957) rédactrice en chef editing Anne Debray (9251) assistante de la rédaction Marielle Flèche (9425) rédacteurs en chef adjoints Jean-François prevéraud (9458) (Bureaux d’études, design, CAO, lettre Web) secrétaire générale de la rédaction christine bradu (9496) rédacteurs ludovic Féry (9482) (Biotechnologies, matériaux, chimie et qualité) hugo leroux (9481) (Énergie, environnement, électrotechnique et sécurité) didier Ragu (9435) (Nouveaux produits) ONT COllaBOrÉ À CE NuMÉrO Antoine Cappelle, Alexandra Chavarot, Frédéric Dessort, Ridha Loukil et Philippe Richard rÉalISaTION secrétariat de rédaction Nicole Torras (9493), première secrétaire de rédaction directeur artistique Gérard Quévrin (9494) service photo Bernard Vidal (9490) infographie Florent Robert conception graphique Rampazzo & Associés COMMErCIal directrice commerciale du pôle industrie Béatrice Allègre (9362) directeur adjoint de la publicité Éric Talley (9578) chef de publicité Flora Morel (9361) régions Thierry Borde, directeur (04-72-84-27-54) est Clarisse Michel (03-88-84-36-06) italie : Piero Tomassi (9690) allemagne/suisse/autriche : Axelle Chrismann (9259) Benelux : Huson International Media (Rodric Leerling) +31 (0) 229 841 882 grande-Bretagne : Huson International Media (Stuart Payne) +44 (0) 1932 564 999 États-unis : Huson International Media +1 212 268 3344 espagne : B2B Communication (Juan Jose Bellod) +34 91 319 8177 espace industrie - Contact Industrie - Service publicité Elodie Merat (9985) La direction se réserve le droit de refuser toute insertion sans avoir à justiﬁer de sa décision. WEB ET daTa directeur commercial Antoine Valle (9513) CONFÉrENCES-EVÉNEMENTS (9290)

les entreprises et les établissements cités

ccf

cca

aaaIndustries 22 ademe 31 agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ademe) 22 air danshin 16 airbus 13, 18 alcatel-Lucent 18 alcimed 10 alstom 18, 20 alstom transport 22 apojee 26 areva 18 arkema 18 armor 10 association de fabrication et prototypage rapide (aFpr) 12 ................

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MarKETINg, dIFFuSION-aBONNEMENTS directeur Jean-Baptiste Alline (9781) abonnements Laurence Vassor (9788) promotion Marie-Sophie Leprince ( 9808) et Isabelle de Goüyon Matignon (9811) marketing Damien Delhomme (9786) TarIFS aBONNEMENTS France (tVa 2,10 %) 1 an, 11 numéros + accès Web : 105 euros ttc etudiants/demandeurs d’emploi 55 euros TTC (sur justificatif) etranger nous consulter règlement à l’ordre d’industrie et technologies pour l’ue, préciser le numéro de tVa intracommunautaire librairie (vente des numéros déjà parus et des annuaires) 4288 annuaires (tVa 5,5 % incluse) «l’atlas des usines»: 230 euros ttc (papier) 650 euros (format xls) Numéro de commission paritaire : 0612T81775. Numéro ISSN : 1633-7107. Dépôt légal : à parution. Impression : Imprimerie de Compiègne, 60205 Compiègne. Industrie et Technologies est édité par Groupe Industrie Services Info SAS au capital de 38628352 euros. Siège social: 10 place du général de Gaulle 92160 Antony. RCS Nanterre 442.233.417. 10. Siret: 442 233 417 00041. TVA: FR29442233417. Principal actionnaire ETAI. Toute reproduction, représentation, traduction ou adaptation, qu’elle soit intégrale ou partielle, quels qu’en soient le procédé, le support ou le média, est strictement interdite sans l’autorisation de l’éditeur, sauf dans les cas prévus par l’article L.122-5 du code de la propriété intellectuelle. Seules sont autorisées les reproductions réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et les analyses et courtes citations justifiées par le caractère scientifique ou d’information de l’œuvre dans laquelle elles sont incorporées. (loi du 11 mars 1957, art. 40 et 41, et code pénal, art. 425). Copyright Groupe Industrie Services Info SAS. Tous droits réservés directeur de la publication Christophe Czajka

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BmS Bombardier Bredel Bureau Veritas

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groupement des industries de matériels d’équipement électrique et de l’électronique industrielle associée (gimelec) 36 ............................

Capsule Bed 32 Capsulis 52 CEa 18, 22 CEa List 28 Centre aérospatial allemand dLr 32 Chloride 42 Clearsy 41 Cnil 16 CnrS 18 .....................

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heliatek héliocim heuliez honda hulong motors

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man marlin michelin

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22 18

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umicore 19 université Clarkson (états-unis) 8 université d’orsay 52 université de Bordeaux 52 université de pennsylvanie (états-unis) 56 université de purdue (états-unis) 8 université de technologie Belfortmontbéliard 27, 31 ..........................

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ratp 22, 28, 41 renault 22 rheocontrol 52 rhodia 19 rhône-poulenc 52 .................................

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ccV

Valessentia Valkee Vallourec Véléance Veolia Veolia transdev

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SagemCom 36 Saint-gobain 18, 52 Salmson 36 Samsung 8 Schlumberger 16 Schneider Electric 36, 42 SEW usocome 36 Sharp 18 Shimano nexus Inter 58 Silixa 16 Sintef 16 SnCF 28 Socomec 42 Sofies 14 Soitec 13 Solex 58 SpaceX 16 Spie 28 Stmicroelectronics 42 ........................

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Win mS Wrightbus

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Japan metals & Chemicals (JmC) Japan radio Company

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Konarka

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panasonic 58 pôle d’écoconception de Saint-Etienne 36 poralu marine 32 predit 28 pVI 22

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ccJ

thales transports thomson reuters tokyo Institute of technology total toyota trumpf

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Eaton 42 école nationale des sciences géographiques de Champs-sur-marne 18 école nationale supérieure de géologie de Vandœuvre-lèsnancy 18 ESpCI 52

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IBm 28 Induct 27 Inria 27, 31 Institut national de l’énergie solaire (Ines) 10 Institut national de l’information géographique et forestière 26 Intel 16 Irisbus 22 Iveco 22

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cce

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Leclanché Leroy Somer Ligier

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adMINISTraTION-gESTION directeur administratif et ﬁnancier Stéphane Deplus (9402) responsable juridique Mireille Monnier (9744) directeur des affaires sociales Frédéric Sibille (9444) directrice fabrication et achats Fabienne Couderc (9314)

Fayat Federal Communications Commission France transfo

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ccx

Xor motor

www.eurocoat-expo.com

2012 Salon International & Congrès Pour les industries des peintures, vernis, encres d’impression, colles et adhésifs

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Barcelone, Espagne

02  04 Octobre 2012 Contact : Cyril LADET - cladet@etai.fr

Tel.: +33 (0)1 77 92 96 84 - Fax : +33 (0)1 77 92 98 34

Un événement organisé par :

en vidéo : 300 étapes pour crever un ballon.

www.industrie-technologies.com l’homme rétroprojecteur

vous en met plein la vue.

lE BlOC-NOTES dE la rÉdaCTION JuS d’ESCargOT. Plus jamais en panne grâce… aux escargots.

soyez branché: adoptez un gastéropode sous tension.

Le vénérable mollusque, plus utilisé chez nous comme plat raffiné que comme carburant, a été transformé en batterie vivante par des chercheurs de l’université Clarkson dans l’État de New York. La lenteur du colimaçon ne les a pas freinés : les biologistes n’ont pas misé sur son énergie motrice, mais sur celle liée à la conversion chimique du glucose présent dans son corps. Seule contrainte, l’« électro-escargot », une fois à plat, a besoin d’être nourri et relaxé avant de délivrer une nouvelle dose de courant. cm

ÉCraN TOTal.

un bon plan : voici l’homme qui a un gpS dans la tête.

appelez un dermatologue d’urgence !

Ce pauvre homme, dont le teint vire instantanément du rose pâle au vert ou jaune fluo en passant par le rouge écarlate, semble bien mal en point. En apparence seulement, car il est en parfaite santé et tourne un spot pour Samsung: les yeux fermés et la figure recouverte de peinture réflective, le modèle est simplement assis devant un projecteur qui le transforme en écran animé. Les hommes sandwich n’ont plus qu’à se rhabiller. cm

aMPhIgOurIQuE. Pourquoi faire simple ?

Dernier bastion de l’ingéniosité désintéressée, les machines de Rube Goldberg recourent aux procédés les plus complexes pour réaliser des tâches prosaïques. Ses nouveaux champions sont des ingénieurs de l’université de Purdue (États-Unis). Ils ont imaginé un dispositif qui gonfle puis crève un ballon de baudruche après pas moins de 300 étapes. Un levier en forme de main s’abaisse et provoque la fermeture d’une boîte, qui entraîne à son tour une série de réactions en chaîne. Parmi les plus remarquables: du pain est grillé, des oranges pressées, un CD inséré dans un lecteur. Une cascade de dominos jubilatoire… qui aura tout de même nécessité 5000 heures de travail. Cela vaut bien un encart dans le Guinness des records. cm

rOugE

la santÉ contre un iPad?

Curieuse offre d’un fabricant hollandais d’implants de la face et du crâne sur son site Web : pour toute première commande, Xilloc medical envoie gracieusement un ipad. Le chirurgien pourra ainsi voir un modèle 3d de la prothèse sur l’écran apple, et préparer au mieux l’opération de son patient. Le hic, c’est que les médecins consultent, depuis un moment déjà, des fichiers numériques d’implants, avec des ordinateurs standards. Espérons que ce genre de petits cadeaux passe derrière l’exigence de qualité, primordiale pour de telles interventions.

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(aSP)halTE.

Vous en avez assez des nids-de-poule ?

Un engin signé Fayat va leur voler dans les plumes. Pour débarrasser l’asphalte de ces vilaines balafres, il se positionne juste à côté d’elles et fournit les accessoires pour un lifting complet en six étapes. Il prend même soin du dos des agents d’entretien, en leur apportant sur une poulie spécialement conçue pour limiter les risques de troubles musculo-squelettiques la plaque vibrante dédiée à ce traitement de choc. cm

aCS ; aBaCa ; SamSung ; d.r.

CarTON

une complexité qui a crevé tous les records.

la PENSÉE du MOIS Les entreprises qui survivront demain sont celles qui encouragent la créativité d’aujourd’hui.

WEB

maurice Zeldman, ingénieur américain, pionnier de la robotique

c www.industrie-technologies.com

ÉlectroniQue un langage unique pour les bâtiments intelligents

luMINEuX ! Valkee a eu

un éclair de génie. Pour combattre la déprime hivernale, cette entreprise finlandaise a conçu un baladeur qui inonde les conduits auditifs de… lumière. Idée d’illuminé ? Pas du tout. L’industriel s’appuie sur des travaux parfaitement sérieux de physiologie, qui prouvent que la lumière des LED active sur la surface du cerveau des protéines régulatrices de l’humeur. On attend encore des écouteurs oculaires. cm

une lueur d’espoir pour les déprimés.

ONE rOBOT ShOW. ne demandez pas à ce robot de faire le ménage : sa vocation, c’est le divertissement.

Les capteurs radio ultra-basse consommation, qui commencent à truffer les édifices high-tech, pourront désormais communiquer entre eux. Et ce, grâce à l’adoption d’un protocole unique, élaboré par un consortium industriel. Comparable aux normes Bluetooth et Wi-Fi, la nouvelle norme internationale ISO/IEC 14543-3-10 définit les règles d’échanges d’information entre les capteurs, afin de les rendre interopérables. rubrique : électronique

aÉrodYnamiQue les cent ans de la soufﬂerie eiffel

Malgré son âge vénérable, la soufflerie Eiffel, construite en 1912 en plein Paris, sert toujours à la mise au point de produits high-tech. Poussez ses portes pour une visite guidée du bâtiment.

rubrique : histoire des techniques

start-uP la climatisation à énergie solaire

Les créateurs de la start-up Héliocim ont créé un capteur solaire cylindroparabolique à la conception simplifiée et au poids réduit. Ils envisagent de l’intégrer dans un système de climatisation réversible, produisant du froid ou du chaud pour les bâtiments tertiaires. rubrique : énergie

Entertainer « né », Robothespian est déjà un chanteur et comédien reconnu. Il avait scotché les visiteurs du Cebit 2011, la grande messe allemande des technologies de l’information, grâce à ses parodies de l’androïde C3PO de la Guerre des étoiles, ou son interprétation poignante de Singing in the Rain. Depuis, il a appris à vous singer grâce à une simple Kinect. Ses créateurs ont détourné le système de reconnaissance visuelle de la console XBox pour lui permettre d’analyser vos moindres mouvements. Ainsi, Robothespian a de nouveau créé la sensation en reproduisant les faits et gestes des visiteurs du Cebit 2012. Cet humanoïde au regard familier est décidément troublant. Les robots doués d’empathie ne sont peut-être plus l’apanage des films de science-fiction. cm

chaQue semaine suivez l’actualité de l’innovation sur www.industrie-technologies.com avec nos deux newsletters:

l’hebdo de la techno le mardi et la lettre de la conception et du design le jeudi.

Mai 2012ccN°944

www.industrie-technologies.com

tENdANCEs

Visitez l’usine où Konarka imprime le photovoltaïque.

solaire la course au photovoltaïque organique

e photovoltaïque en matériaux organiques n’est plus une performance de laboratoire. Deux industriels sont en bonne voie pour le fabriquer en grande série. Premier en lice, Konarka. La société américaine avait créé la surprise en inaugurant dès 2008 une ligne de production par impression au jet d’encre. Elle travaille encore à son adaptation pour produire jusqu’à 1 GW de cellules solaires par an. Son challenger, Heliatek, une start-up allemande, a dévoilé, en mars 2012, un démonstrateur dans la ville de Dresde. Plus modeste, elle prévoit d’atteindre en 2014 les 75 MW/an grâce à un procédé alternatif d’évaporation sous vide. La course est lancée… Il faut dire que le photovoltaïque organique a de quoi éveiller les convoitises. Ses matériaux actifs ignorent le risque de pénurie parce qu’ils sont

trois suPPorts PhotoVoltaÏQues dans l’industrie

1re génération LE SILICIum CrIStaLLIn

Sa fabrication est gourmande en énergies et en matière première. rendement commercial: 18%

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2e génération LES CouChES mInCES

Leur finesse leur confère des coûts de production plus bas. rendement commercial: 12%

basés sur le quatuor carbone-oxygènehydrogène-azote. Certains de ces plastiques sont souples et transparents, avec à la clé des possibilités d’intégration dans des vitres de bâtiment ou des objets que nous transportons, comme des chargeurs d’appareils électroniques ou même nos vêtements. Surtout, cette souplesse permet d’augmenter les cadences de production grâce au «roll to roll». Classique en imprimerie ou dans l’industrie photographique, ce procédé consiste à travailler sur un support entraîné en continu par des rotatives. La cellule solaire se construit par dépôts successifs de couches sur ce support. Au cœur du dispositif, le matériau photoélectrique est déposé en sandwich entre deux électrodes. Le tout est protégé par un ﬁlm transparent. Les performances obtenues sont remarquables. Dans les laboratoires, les rendements atteignent 10%», explique Rémi de

Le power plastic de Konarka est un film photovoltaïque souple.

3e génération

LES SEmI-ConduCtEurS organIQuES

Leur souplesse permettrait une production très peu coûteuse. rendement commercial: 5%

Bettignies, chercheur à l’Institut national de l’énergie solaire (Ines). Reste qu’égaler ce niveau n’est pas si simple: pour garantir la bonne déposition de couches micrométriques à grande vitesse, les procédés doivent être d’une précision chirurgicale. cc L’efficacité

du film protecteur transparent est primordiale

Pour y parvenir, Konarka et Heliatek ont choisi des voies différentes. Le premier joue la voie humide en privilégiant l’impression au jet d’encre. Le matériau actif, constitué de longs polymères, est dispersé dans un solvant. L’encre photovoltaïque ainsi formée est imprimée sur le support à l’aide d’une tête d’impression. Grâce à ce procédé très répandu, Konarka a pu installer sa production dans une ancienne usine photographique. Les machines, qui imprimaient des couches minces sur les fameux polaroïds, sont en reconversion pour imprimer du photovoltaïque organique. Chez Heliatek, c’est l’évaporation sous vide qui a été choisie. Les molécules actives utilisées dans cette technologie sont plus petites que les polymères : on parle d’oligomères. Évaporées par chauffage, ces courtes chaînes se recondensent facilement sur le substrat. La start-up allemande invoque le retour d’expérience des écrans Oled, autre application phare de l’électronique organique : « la bataille de l’évaporation contre l’impression a eu lieu il y a dix ans chez les fabricants d’écrans Oled. La majorité a adopté l’évaporation. Elle donnait une meilleure stabilité par rapport au dépôt d’encre, dont le séchage entre chaque couche pose problème », explique Thibaud Le Séguillon, directeur général d’Heliatek. Échappés, Heliatek et Konarka ne sont pas hors de portée du peloton. Beaucoup d’industriels, même s’ils n’ouvrent pas encore d’usines, prennent acte des progrès

d.r.

grâce à ses promesses de transparence et sa souplesse, ce photovoltaïque « de troisième génération » pourrait conquérir le marché convoité du bâtiment. mais qui parviendra à le fabriquer à l’échelle industrielle ? dans le peloton des prétendants, deux leaders se dessinent. À chacun sa technologie de production.

marqueur de maturité it

recherche

dÉVeloppement

tENdANCEs

production

Grâce à cet indicateur, repérez le stade de développement des innovations que nous avons sélectionnées.

le match des ProcÉdÉs Les industriels veulent abaisser les coûts de fabrication des cellules organiques grâce au « roll-to-roll ». Ce procédé est utilisé en imprimerie ou dans le textile. Il consiste à déposer des couches successives sur un support SoLVant souple déroulé en continu. matérIau deux variantes sont envisagées. aCtIF FILM PHOTOVOLTAÏQUE

dÉPosition au Jet d’encre tête d’impression

Film transparent

Rouleaux d’entraînement

électrode 2

EnCrE photoVoLtaÏQuE Couche photovoltaïque

aVantaGe Le procédé est facilement adaptable sur des machines d’impression classiques inconVÉnient Le séchage de l’encre entre chaque dépôt nuit à la stabilité de la structure générale

électrode 1

ÉVaPoration sous Vide aVantaGe Le dépôt sous forme de gaz confère une meilleure netteté aux couches successives Support souple

inconVÉnient les conditions de mise en œuvre (vide, évaporation) sont complexes

F. roBErt pour InduStrIE Et tEChnoLogIES

Source de chaleur

effectués dans les laboratoires. En France, l’imprimeur Disa ou le chimiste des encres Armor s’appuient sur les recherches en cours, notamment à l’Ines. Ils prévoient des lignes de production reposant sur la technologie d’impression à l’horizon 2014. Et certaines innovations pourraient conduire d’autres sociétés à entrer dans l’arène. Parmi celles-ci, la protection des cellules sera décisive : « Comme dans les écrans Oled, les matériaux actifs des cellules organiques se dégradent au contact de

gaZ photoVoLtaÏQuE matérIau aCtIF

Évaporateur

l’air. L’avenir de ces technologies repose donc sur l’efﬁcacité du ﬁlm protecteur, qui doit être transparent tout en garantissant une étanchéité absolue. Cela portera la durée de vie des cellules de cinq à dix ans. Mais jusque-là, personne n’est arrivé à une réponse totalement satisfaisante », note Rémi de Bettignies. Ce qui explique que

l’intégration de ﬁlms organiques dans des objets du quotidien reste encore anecdotique. « Ce sont des premiers marchés de niches. La véritable perspective se situe dans le bâtiment, à l’horizon 2017», estime Cécile Pairin, consultante au cabinet de conseil Alcimed. Clé de l’ouverture de ces nouveaux marchés, la maîtrise des technologies de protection s’impose donc. La course à l’invention de la technologie de production la plus performante a encore de beaux jours devant elle. ccH. L.

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www.industrie-technologies.com

tENdANCEs

assises la fabrication rapide autour du globe

L’Association de fabrication et prototypage rapide (AFPR) fête ses vingt ans. Un événement qui prend cette année une dimension internationale, avec l’accueil du sommet de la Garpa, organisation regroupant les associations professionnelles du monde entier. L’occasion de découvrir la variété d’applications qu’offre la fabrication rapide, sur les cinq continents. Le palmarès des trophées 2012 ne manquera d’ailleurs certainement pas de le souligner. c du 12 au 14 juin 2012 à l’École

centrale de Paris http://www.afpr.asso.fr

télécoms des ondes millimétriques pour traquer les orages Leur faiblesse pourrait devenir une force. Pour prévenir les ravages causés par les

averses violentes, un ingénieur de la Japan radio company a eu l’idée de tirer parti de la sensibilité à l’eau des réseaux de télécommunications à ondes millimétriques, principal obstacle à leur généralisation. Pour mettre à proﬁt les performances exceptionnelles des ondes à haute fréquence, qui peuvent transporter au moins cent fois plus de données que les signaux radios classiques, Toru Taniguchi a longtemps cherché à empêcher leur absorption par les molécules d’eau. Il travaille désormais, en collaboration avec NEC et le Tokyo Institute of Technology, à la mise au point d’un réseau de télécommunications capable de faire d’une pierre deux coups. Un: améliorer les débits. Deux: analyser l’atténuation du signal induite par

marqueur de maturité it

recherche

antenne radio émettant des ondes millimétriques, de fréquence comprise entre 30 et 300 ghz.

la pluie pour détecter les averses, quantifier leur intensité et suivre leur déplacement. Pour Catherine Prigent, de l’observatoire de Paris, cette technologie est plus adaptée au suivi des orages localisés et mouvants que les systèmes classiques de détection des précipitations. «Avec un satellite radar on obtient une bonne résolution spatiale mais on ne peut pas quantifier précisément les précipitations. Avec les radars au sol, on peut localiser et quantifier les précipitations au niveau des points d’implantation de ces radars fixes. La densité d’un réseau d’antennes permettrait d’obtenir un maillage plus serré des données.» cc A. Ch.

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informatique soitec prépare le futur des puces électroniques

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aéronautique l’a 350 XWB passe aux essais de structure

Destiné aux essais statiques, le tout premier A 350 XWB, nouvelle famille de gros-porteurs de moyenne capacité d’Airbus, est en phase d’assemblage sur la chaîne de production de l’avionneur, à Toulouse (Haute-Garonne). Ce premier modèle servira à tester notamment la répartition des charges au niveau des matériaux composites, qui représentent 53 % du poids total de la structure. Les tests en vol se feront sur un deuxième A 350. cm

dévoiler deux familles dédiées à cette technologie qui mise sur des substrats présentant, sur une couche isolante d’oxyde, une couche de silicium extrêmement mince. Totalement exempte de charges mobiles, cette dernière évite les perturbations dues à leur accumulation. Destinée aux transistors à structure planaire ou encore aux puces 3D, dans lesquels l’empilement booste la puissance de calcul, la gamme de Soitec est adaptée pour une ﬁnesse de gravure de 28 nanomètres et devrait permettre de descendre jusqu’à 10 nanomètres. cc M. V.

marqueur de maturité it

fabrication des wafers SoI (silicium sur isolant), utilisables pour la technologie Fd chez Soitec.

recherche

dÉVeloppement

production

T Ê R É T N ’I D N IO T A T S E APPEL À MANIF Vérification des performances d’éco-technologies innovantes - ETV Dans le cadre de la mise en œuvre en France du dispositif expérimental de type ETV (Environmental Technology Verification), l’ADEME lance un appel à manifestation d’intérêts pour accompagner financièrement des porteurs d’écotechnologie innovante qui souhaitent faire vérifier les performances de leur technologie dans le cadre d’un processus formalisé de vérification.

Les dates limites de dépôt des dossiers sont : • 1ère session : le vendredi 1er juin 2012 à 12h • 2ème session : le vendredi 28 septembre 2012 à 12h

Cet AMI concerne des éco-technologies innovantes qui sont prêtes à être mises sur le marché et appartenant à l’une des familles suivantes : Surveillance et traitement de l’air Surveillance du sol et des nappes phréatiques ; réhabilitation des sols pollués Technologies environnementales dans l’agriculture Production et procédés vertueux.

w.ademe.fr/appels-propositions L’AMI est téléchargeable sur : ww e.fr Pour toute question : etv@adem ion-etv.fr/ Pour en savoir plus : www.veriﬁcat

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C. morEL

Pour poursuivre la miniaturisation des composants électroniques, soitec compte sur la technologie dite silicium Fd (fully depleted, à couche totalement appauvrie). L’industriel vient de

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tENdANCEs

rencontre avec Suren Erkman

PRÉSIDENT DU CABINET DE CONSEIL SOFIES

Construisons un métabolisme industriel plusieurs projets territoriaux d’envergure ont propulsé sur le devant de la scène l’écologie industrielle, qui repose sur l’intensification des échanges de matière et d’énergie entre industriels voisins. Spécialiste de cette discipline émergente, Suren Erkman en présente les outils. de l’estuaire de la seine au port de rotterdam en passant par Le Havre, de plus en plus de projets d’aménagements du territoire font référence à l’écologie industrielle. Les entreprises ont-elles intérêt à s’intéresser à cette approche?

L’écologie industrielle propose de repenser le système industriel dans un cadre global, pour mieux intégrer les différentes activités au sein de leur environnement, créer des synergies entre elles, et limiter leur impact. Dans un contexte de pression sur l’accès aux ressources, de durcissement des contraintes réglementaires environnementales et d’explosion du prix des matières premières, elle représente un choix stratégique judicieux. Comment met-on en pratique l’écologie industrielle ?

En deux temps. D’abord, il faut cartographier les échanges de matière et d’énergie à l’échelle d’une filiale ou d’un territoire, pour dégager les synergies possibles entre des besoins et des sources de déchets ou de sous-produits. Pour établir cette cartographie, des outils de type analyse de cycle de vie (ACV) peuvent faire l’affaire. Mais une analyse des flux de matière – Material Flow Analysis –, qui se concentre sur les flux physiques sans chercher à quantifier leurs impacts environnementaux, s’avère plus directe pour cet usage.

N°944ccMai 2012

Cette cartographie sert, c’est la seconde étape, à améliorer l’usage de la ressource et à construire un métabolisme industriel. Le parallèle avec les écosystèmes n’est pas anodin. Ceux-ci montrent que de fortes synergies locales permettent de créer un réseau résilient, c’est-àdire moins fragile face aux pénuries extérieures. Que faire lorsque les déchets produits dans un secteur géographique ne correspondent pas aux besoins des industriels qui y sont implantés ?

Dans certains cas, il faut rééquilibrer la diète des systèmes industriels. Comme certains humains mangent trop gras ou trop salé, certains territoires vivent au-dessus de leurs moyens énergétiques. Le travail d’un diététicien industriel, si j’ose dire, serait d’analyser les forces et faiblesses d’un territoire pour réduire les consommations qui ne cadrent pas avec ses ressources propres. Mais ce déséquilibre entre offre et demande représente au contraire, dans d’autres cas, une opportunité d’affaires. Pour que le recyclage puisse être pratiqué à l’échelle du territoire, il faut développer des technologies de transformation des déchets, aﬁn de les rendre conformes aux besoins des utilisateurs. Le groupe Lafarge, très concerné par la raréfaction des ressources naturelles dont il est gros consommateur en tant que cimentier, a

ainsi créé une ﬁliale appelée Industrial Ecology International. Son rôle est de détecter des gisements de déchets d’autres industries pour les réutiliser dans ses usines de cimenterie. Quels autres outils sont nécessaires pour passer de la vision stratégique à la construction concrète d’un écosystème industriel à l’échelle d’un territoire ?

Il faut notamment mettre au point des technologies assurant l’étanchéité des produits. Il faut limiter leur faculté à se dissiper dans l’environnement. Lorsque c’est inévitable – comme dans le cas des pesticides ou des médicaments – il faut du moins s’assurer qu’ils soient inoffensifs pour l’écosystème et l’humain. Cette démarche existe déjà dans l’écopharmacie, qui vise à substituer les médicaments source de micropolluants excrétés par les humains après absorption. On en voit aussi les prémices dans Reach. Ce règlement pousse l’industrie à abandonner les molécules dangereuses. La chimie verte a un grand rôle à jouer dans le travail de substitution, en développant des molécules biosourcées pour multiplier les alternatives. L’écologie industrielle conduit donc les entreprises à repenser la conception de leurs produits ?

Oui, non seulement leur conception mais aussi le modèle économique auquel ils sont associés. Il s’agit notamment de découpler proﬁts et quantité de produits vendus, pour rendre caduques les stratégies qui accélèrent l’épuisement des ressources, comme l’obsolescence programmée. Contrairement aux adeptes de la décroissance, qui prônent une sorte de sobriété volontaire, l’écologie industrielle propose de « dématérialiser », en vendant une performance plutôt qu’un produit. Propriétaires des produits, les fournisseurs ont intérêt à les faire durer et à limiter leurs coûts d’entretien. Du même coup, ils optimisent leurs besoins en matière première et en énergie.

» Où trouver la dernière technologie pour la conception de mon système 3U CompactPCI? « Kontron propose une large gamme de produits 3U CompactPCI dont les derniers processeurs, commutateurs et systèmes. » Evolutif: des processeurs très faible puissance aux processeurs dernières performances

cc ses 3 dates

une démarche qui commence à faire des adeptes…

En effet. Dans l’industrie chimique, on voit apparaître des systèmes de facturation des entreprises sur la base de l’utilisation de produits chimiques au mètre carré, ou à la durée. Ainsi, plutôt que de vendre de la peinture à un artisan, on lui vend du mètre carré de tôle peinte. Dans les transports, Michelin a développé une offre dans laquelle il facture aux entreprises non plus des pneus, mais les kilomètres parcourus.

J.L. BErtInI pour InduStrIE Et tEChnoLogIES

Les ingénieurs sont-ils sensibles à l’écologie industrielle ?

La France, en particulier, possède une culture d’ingénieurs brillante mais très sectorielle. L’écologie industrielle s’inscrit dans une vision complémentaire, plus systémique. Il y a un réel besoin de développer une culture technologique transversale. Mais ce qui est vrai pour les ingénieurs l’est aussi pour les métiers organisationnels et économiques, qui doivent penser global pour trouver des gisements d’innovation. cm

1994 Il fonde l’Institut pour la communication et l’analyse des sciences et des technologies 2005 Il crée un institut dédié aux politiques territoriales à l’université de Lausanne 2008 Il lance le cabinet Sofies cc sofies

sofies sa est une société de conseil en environnement et en développement régional basée sur les principes de l’écologie industrielle. Ses services s’adressent aux entreprises et aux collectivités publiques. Il accompagne des projets en Europe, mais également en Inde et en Chine.

» Conception durcie: excellentes capacités de chocs et vibrations » Conception sur-mesure: adaptez la carte ou le système à vos spéciﬁcations » Compact: des avantages certains de gain de place permettant des applications dans tous les domaines NOTRE PORTEFEUILLE PRODUITS

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LE KIOSQUE Q

informatique les disques durs au régime intel

Presse Google, espion des temps modernes ?

Le moteur de recherche mondial a fait l’objet d’une enquête de la Federal Communications Commission, l’équivalent américain de la Cnil. Le New York Times livre un article fouillé sur le sujet. La direction savait-elle qu’elle collectait, durant sa campagne de cartographie Street View, les données privées d’usagers, interceptées avec leurs communications sans-fil de millions de domiciles? Après plusieurs obstructions à l’enquête, la firme a fini par admettre qu’elle possédait des informations sensibles, comme des e-mails dans leur intégralité. Mais pour l’heure, la faute revient entièrement à l’ingénieur en charge du projet, désigné comme le seul responsable de la dérive du projet. La situation se résout maintenant au cas par cas, avec des demandes de suppression de données dans certains pays, et des procédures pénales dans d’autres. cm

Cap sur les 5 millimètres à l’horizon 2015. C’est l’objectif ﬁxé par Intel, qui

Web la sûreté spatiale après discovery

Vidéo coussin d’air antisismique

Brique, bois, béton armé… Face à la menace d’un terrible séisme, peu importe le matériau de construction, nous dit la société nipponne Air danshin. Son système, sorte d’airbag géant, serait l’avenir : quand le sol tremble, un capteur déclenche l’envoi d’air sous haute pression entre la base de la structure, et la fondation artiﬁcielle. La maison s’élève ainsi de quelque 3 centimètres au-dessus du sol, le temps que passe la catastrophe. Les acheteurs peuvent l’acquérir au prix de 30 000 dollars. cm c crÉfÉrences : The Guardian, 6 mars 2012, « Japanese airbag protects homes from earthquakes », http://tinyurl.com/7op5c7z

Bonus c

À l’heure où vous lirez ces lignes, la capsule dragon de la société spaceX aura certainement rejoint la station spatiale internationale (iss). Garret Reisman, ingénieur chez SpaceX et ex-membre de l’équipe de l’ISS, revient sur cette mission pour la revue Popular Science. Pour lui, la complexité est l’ennemie du bien. L’ancien astronaute évoque ainsi le système d’abandon du lancement, qui permet d’éjecter les passagers en cas de risque d’explosion. Au lieu de constituer un étage supplémentaire, comme sur les fusées Soyouz, il est directement intégré aux parois de la capsule. Le dispositif reste donc utilisable jusqu’à la mise en orbite, et n’a plus besoin d’être éliminé dans l’espace. cm

c c crÉfÉrences rÉfÉrences : Popsci.com, 13 avril 2012, « Q+a : spaceX engineer Garrett reisman on Building the World’s safest spacecraft » http://tinyurl.com/bn9hfa5

Survolez San Francisco à bord du premier drone touristique

http://vimeo.com/40065109

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marqueur de maturité it

recherche

Énergie des conduites de gaz plus sécurisées Comment surveiller l’intégrité des conduites d’hydrocarbure en environnement hostile? C’est une des questions sou-

levées par la fuite de gaz expérimentée par Total sur son gisement d’Elgin, aux conditions extrêmes (5 500 m de profondeur, 1 100 bars et 200°C). Les conduites dites intelligentes, qui embarquent de l’électronique pour une surveillance en continu, représentent un concept prometteur. Le projet SmartPipe de l’institut norvégien Sintef développe des capteurs communicants et sans ﬁl, à parsemer dans les zones sensibles. L’entreprise britannique Silixa parie, elle, sur la ﬁbre optique. Sa déformation renvoie des indications thermiques et acoustiques. «Elle relève simultanément des milliers de points », s’enthousiasme Mahmoud Farhadiroushan, directeur général de Silixa. Dans les deux cas, des démonstrateurs dans l’offshore devraient voir le jour en 2013 chez des partenaires industriels. Mais les principaux intéressés (Vallourec, Schlumberger, Total) restent discrets sur leur possible généralisation. cc H. L. dÉVeloppement

production

d.r.

c crÉfÉrences : New York Times, 16 avril 2012, « unanswered Questions in f.c.c.’s Google case »

souhaite conquérir le marché des ultrabooks en imposant une cure de minceur aux disques durs. Objectif : faire perdre 2 à 4,5 millimètres aux modèles les plus classiques (les disques durs de 2,5 pouces), en gardant environ un téraoctet de stockage. Pour assurer la liaison entre le disque dur et la carte mère, le fondeur se passera des interfaces Sata, trop épaisses, et développera un autre connecteur. Pour s’imposer face aux disques durs SSD qui misent sur la mémoire flash au lieu de stocker les données sur des plateaux magnétiques, Intel devra relever le double défi de la robustesse et de la performance. Un vrai challenge, car les performances et la fiabilité des SSD ne cessent de s’améliorer… ccP. r.

VE U O N

w w w. e q u i p u s i n e . c o m

Le sALON de tOus Les prOduits et services pOur fAire tOurNer L’usiNe

LA cOmbiNAisON des meiLLeurs OutiLs de déveLOppemeNt d’AffAires sur Le mArché de L’iNdustrie guide d’AchAt equip’usine 237 000 lecteurs cadres Diffusé avec l’Usine Nouvelle 6 septembre 2012

sALON equip’usine 5 000 visiteurs ciblés Lyon Eurexpo 18-19 septembre 2012

expO permANeNte equip’usine Plus de 1 000 mises en relation par jour Juin-octobre 2012

Au cONtAct des iNdustrieLs, du NégOce bOOstez vOtre chiffre d’AffAires ! Equipements Fournitures industrielles Maintenance Protection Services

LYON EUREXPO

18-19 septembre 2012 Un événement du groupe :

Logistique Bâtiment

Pour exposer > Jean-Luc GARNIER Tél : 01 77 92 96 86 - jlgarnier@infopro.fr e-t-A-i

e-t-A-i (Editions Techniques de l’Automobile et de l’Industrie), Société par actions simpliﬁée au capital de 47 111 184 euros. Siège social : 10 place du Général de Gaulle 92160 ANTONY , immatriculée au R.C.S. NANTERRE sous le n° 806 420 360

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tENdANCEs

erratum homonymie

Les résultats de l’appel d’offres gouvernemental sur l’éolien en mer sont tombés. L’Haliade 150 d’Alstom, qui fournit

Dans le classement annuel des écoles d’ingénieurs du n° 933, deux établissements ont été intervertis. Ce n’est pas l’École nationale des sciences géographiques de Champs-sur-Marne qui occupe la 72e place, mais l’École nationale supérieure de géologie de Vandœuvre-lès-Nancy. Cette inversion a été corrigée dans le classement intégral paru sur notre site Internet. cm

6 MW, élira domicile sur trois sites. La M5000 d’Areva, qui délivre 5 MW, s’implantera sur le quatrième. Pour atteindre ces puissances deux à trois fois supérieures à celles des éoliennes à terre, les constructeurs ont opté pour des technologies innovantes. Premièrement : des pâles allongées, avec 150 mètres de diamètre de rotor pour Alstom et 135 pour Areva, grâce au recours à des matériaux légers, souples et résistants, des composites à base de ﬁbres de verre. Deuxièmement : une maintenance facilitée grâce à une simpliﬁcation de la transmission du rotor au générateur, qui réduit l’usure mécanique. Areva ne conserve qu’une seule couche d’engrenages pour un entraînement à basse vitesse. Alstom les supprime carrément. Les deux constructeurs misent par ailleurs sur des générateurs synchrones à aimant permanent, dépourvus de frottements. Troisième-

matériaux la fabrication du verre s’éclaire

réactions entre un grain de carbonate de sodium (rouge) et deux de sable de silice.

la turbine d’alstom trie les forces. Les bras sur roulement dissipent les forces dans le mât (en rouge). La force de rotation se transmet à l’alternateur grâce à un accouplement élastique (en vert).

ment : la ventilation en surpression des habitacles, pour empêcher l’inﬁltration des embruns, et le recours à des déshumidificateurs contre la corrosion. Enfin, pour renforcer l’équilibrage de la structure, toute l’électronique de puissance (transfomateurs, convertisseurs) repose en pied de machine. cc H. L.

Électronique des écrans lcd plus performants

Produire du verre à basse température : Saint-Gobain en rêve. L’industriel vient de s’approcher un peu de cet objectif en affinant sa compréhension des processus à l’œuvre dans ses fours, chauffés à 1 500 °C pour faire disparaître tout défaut granulaire. Grâce au synchrotron de Grenoble, par tomographie X, le laboratoire de recherche Saint-Gobain –CNRS a obtenu une compréhension en 3D de la formation de grains pendant la fusion du sable de silice, du carbonate de calcium et de sodium. cm

C’est parti pour la nouvelle génération d’écrans LCd chez sharp.

aLStom ; Sharp ; d.r.

N°944ccMai 2012

revivez la conception et la fabrication de l’haliade 150 en accéléré.

Énergie Quelles technologies pour capter le vent du large ?

cc en breF

observez la formation du verre en vidéo.

L’industriel vient d’annoncer le lancement de la fabrication de sa gamme IGZO (pour indium, gallium et oxyde de zinc). Elle sera déclinée en trois modèles : 7 pouces (800 x les diodes utilisées augmentent 1 280 pixels), 10 pouces la résolution de l’écran LCd. (2 560 x 1 600) et 32 pouces (3 840 x 2 160). Les diodes innovantes utilisées par le constructeur présentent deux avantages principaux. Premièrement, leur ﬁnesse permet de placer les luminophores plus près les uns des autres que sur une dalle classique, donc d’augmenter la résolution. De plus, ces diodes afﬁchent un spectre de couleurs plus important, ce qui permet d’obtenir des images plus contrastées sans surconsommation électrique. Le tout sans faire exploser les coûts de fabrication, puisque la chaîne de production s’appuie sur celle employée pour les LCD actuels. ccP. r. marqueur de maturité it

recherche

c’est le nombre d’entreprises françaises classées par l’agence thomson reuters dans les cent meilleurs innovateurs de 2011. dans le top 30, arkema, alcatel-Lucent et airbus, les industriels les plus performants, devancent de peu les organismes de recherche (CnrS, CEa).

dÉVeloppement

production

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le cycle de vie des batteries nimh vu par honda et Jmc.

automobile les terres rares se recyclent en masse Coup d’accélérateur pour le recyclage des terres rares contenues dans les batteries de véhicules hybrides. Honda et Japan

Metals & Chemicals (JMC) viennent d’adopter un procédé assurant la récupération de 80 % de ces métaux stratégiques dans les batteries NiMH (nickel, métal, hydrure). Ils grillent ainsi la politesse à Rhodia et Umicore, qui avaient annoncé en juin 2011 le test d’un procédé similaire, mais limité à de petits volumes. Pour extraire les terres rares, Honda mise sur l’obsolescence des premières voitures

hybrides. Principe : désassembler, chauffer et pulvériser leurs batteries, avant une étape de fusion, prélude à la réutilisation dans de nouvelles batteries. Le constructeur travaille désormais à la standardisation de sa méthode. La firme planche également sur l’extension de la collecte des batteries, aujourd’hui effective en Europe, aux États-Unis et au Japon, au reste du monde. cc A. Ch.

marqueur de maturité it

recherche

tENdANCEs

cc en breF

mécanique des pompes pour les liquides difficiles

le procédé de honda permet de recupérer 80% des terres rares des batteries.

dÉVeloppement

Trois en un : le corps des nouvelles pompes péristaltiques que la société Bredel Pompe péristaltique vient de mettre apex 15 de Bredel. sur le marché est adapté à des tubes de 10, 15 et 20 millimètres de diamètre, moyennant un changement de quelques pièces. Intérêt : gérer les hausses de volumes de production. Destinées au dosage, à la mesure et au transfert, de 2,8 à 1 200 litres/heure, ces pompes conviennent aux fluides abrasifs, corrosifs, visqueux, sensibles au cisaillement ou à la cristallisation. cm

production

sobre

Quand propreté rime avec efficacité

ccpage 22

convivial

Yves ramette

Directeur général adjoint à la RATP ccpage 25

automatique

la voiture se passe de pilote

ccpage 26

communicant

un train de données peut en cacher un autre ccpage 28

pour aller plus loin

l’enquête continue sur internet ccpage 31

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EN CouVErturE

transPorts hiGh-tech

Quand ils arrivent en ville une révolution est à l’œuvre dans les transports urbains. augmentation du prix du carburant, congestion des centres-villes, vieillissement de la population rendent les modes de déplacement collectifs de plus en plus incontournables. pour séduire les décisionnaires désireux de transformer leur municipalité en ville intelligente, les industriels rivalisent d’imagination. moins énergivores, plus fiables, plus confortables: les nouveaux véhicules sont des bijoux technologiques. Et tous les feux sont au vert pour poursuivre sur la voie de l’innovation. L’électrification et l’automatisation continuent à progresser. Les systèmes embarqués ouvrent la voie à une multitude de services, de l’assistance à la conduite au suivi et à la maintenance prédictive des ﬂottes. Les opérateurs capitalisent sur la généralisation des smartphones pour les transformer en assistants de la mobilité. Bref, l’innovation est en marche dans des domaines aussi divers que l’électrotechnique, les matériaux, la mécanique, ou les technologies de l’information et des communications. Les industriels de tous bords roulent pour les transports! cm

Les nouveaux tramways de montpellier bénéficient des derniers équipements de la gamme Citadis d’Alstom: plancher bas intégral, vidéosurveillance et niveau sonore faible. ils ont été décorés par Christian Lacroix.

réa

chiffres clÉs Les services de transport urbain qui desservent les 36 679 communes françaises représentent 8 % du PiB et génèrent 1,5 million d’emplois directs et induits. source : meedd, 2007

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EN CouVErturE

découvrez la sous-station électrique qui récupère de l’énergie.

Le développement du transport collectif est une réponse à la congestion et à la pollution des centres urbains. mais pour conquérir opérateurs et usagers, ces transports doivent encore alléger leur facture énergétique. Entre l’électrification des bus et les efforts constants des ferroviaires, de nombreux chantiers sont ouverts. passage en revue.

Économe La motorisation hybride permet de réduire de 10 à 35 % la consommation en carburant des transports urbains.

es JO de Londres ont déclaré leur flamme aux bus hybrides. Dès cet été, la capitale britannique va s’équiper de 300 bus roulant avec un moteur diesel hybride. À l’instar de leur heureux fournisseur, l’irlandais Wrightbus, tous les constructeurs de bus ont développé des modèles électrifiés pour répondre à la demande des collectivités. Plus silencieux et peu émetteurs de polluants directs comme les particules fines, ou les oxydes nitreux, ces bus sont bien éligibles au qualificatif «vert». Mais, au-delà de ce label, leur succès auprès des opérateurs de transports dépend toujours de leur capacité à réduire la facture globale. Les constructeurs de tramways et de métros

ne sont pas en reste. Eux aussi fournissent un effort parfois méconnu pour diminuer leurs consommations. cc des

moteurs hybrides pour limiter la consommation des bus

GX hybride d’Heuliez, Citelis d’Irisbus, Lion’s city de Man… Depuis un peu plus d’un an, tous les grands constructeurs inaugurent leur modèle hybride en France. La structure de base est identique. Les hybrides associent au moteur thermique les trois composants essentiels de l’électrique: une génératrice, un moteur de traction et un organe de stockage, supercondensateur ou batterie. Dans leur plus simple déclinaison, ils consistent en des conﬁgurations dites

le gaz n’a pas dit son dernier mot c il n’y a pas que l’électricité, sur la route. La part belle

des carburants alternatifs revient au gaz naturel pour véhicules (gnV) : une trentaine d’agglomérations en alimentent leurs bus en France. plus propre que le diesel, le gaz n’est pourtant pas exempt de toute émission nocive. Il devra les réduire à l’échéance de la norme euro 6 en 2014. Seul problème : il n’existe pas de systèmes post-traitement optimisés pour le gaz naturel. Le projet Caravelle, mené par le pôle Lyon urban trucks and Buses (LutB) vise à leur développer des catalyseurs sur mesure. Ils replaceront à moindre coût les modèles adaptés au diesel.

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« stop and start », dont l’intérêt est déjà avéré. «Ces types de dispositifs permettent à eux seuls d’économiser entre 10 et 15% de carburant», explique Patrick Corollaire, chef du service transport et mobilité à l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe). Leur principe? Au freinage, la génératrice tourne à l’envers et produit de l’électricité. Stockée par les supercondensateurs, qui emmagasinent l’énergie très rapidement, l’électricité est restituée pendant la phase de démarrage. Cela permet d’éteindre le moteur thermique lors des phases d’arrêt courtes. À partir de cette hybridation minimale, les constructeurs poussent l’intégration électrique plus ou moins loin. Les batteries, qui bénéﬁcient des progrès de la technologie lithium-ion, peuvent se substituer ou s’ajouter aux supercondensateurs pour augmenter la part d’électricité emmagasinée lors des phases de décélération. Différentes architectures sont également possibles. En série, le moteur thermique est « subordonné» au moteur électrique: il a pour uni-

maXppp ; aLStom.

sobre Quand propreté rime avec efficacité

un trentaine de villes en France ont choisi d’alimenter leurs bus par du gaz naturel pour véhicules.

EN CouVErturE

les 3 défis du bus Watt 1. le stocKaGe À Bord

que fonction de fournir de l’énergie à la génératrice, qui alimente le moteur électrique. En architecture dite en parallèle, les moteurs thermique et électrique sont sur le même axe. Dans tous les cas, la stratégie consiste à suppléer au maximum le moteur thermique par le moteur électrique dans les basses vitesses, durant lesquelles le premier se montre le plus énergivore. « Au total, on réalise des gains de 25 à 35% sur les consommations », estime Philippe Grand, directeur des relations publiques chez Irisbus, ﬁliale d’Iveco.

cil assure une gestion judicieuse de l’énergie. un supercondensateur absorbe la puissance de la recharge rapide. Une partie est ensuite transférée dans une batterie lithium-ion, qui assure un stockage à plus long terme. De quoi parer aux imprévus et assurer le trajet de retour au dépôt.

alternatives pour pallier les faiblesses du lithium-ion

d.r.

cc des

Certains constructeurs se positionnent sur un bus tout électrique. Depuis septembre 2000, la ligne «Montmartrobus» de la RATP roule par exemple avec des modèles Oreos 55E électriques de la société PVI. Le pionnier français des chaînes de traction «tout électrique» commercialise pour l’instant de petits modèles, de 22 ou 49 passagers. Reste que ce marché peine à démarrer: «Les coûts d’investissement sont encore rédhibitoires», note Philippe Grand, d’Irisbus. Également en cause: la faible densité énergétique du pack de batteries, qui entraîne un alourdissement des engins. Peu disposés à attendre les progrès du lithiumion, certains constructeurs développent des solutions alternatives, basées sur une stratégie de saut de puce. Dans cette approche, le bus transporte juste assez de batteries pour effectuer de courts trajets. En contrepartie, il se recharge automatiquement sur des bornes intégrées aux abribus. Deux prototypes, subventionnés par l’Ademe dans le cadre du fonds de recherche sur les véhicules décarbonés, devraient voir le jour d’ici la fin de l’année. Iveco, le CEA et la RATP planchent sur le projet Ellisup. De leur côté, le PVI, Veolia transdev et Robosoft développent le bus Watt (voir encadré). Quitte à changer de forme pour réduire ses consommations, le bus peut surprendre davantage encore. Le projet Taxicol, mené par l’ingénieriste AAAIndustries, est financé dans le cadre du programme véhicule intelligent de demain du conseil général des Yvelines. Il vise au développement de voitures électriques de dix places chacune. Celles-ci pourront se regrouper afin de former un

3. le Bras mÉcaniQue 2. la Borne c Accolé à l’abribus, ce « totem » agit comme un système tampon. Entre deux bus, il assure un appel de courant doux sur le réseau électrique, qu’il stocke dans des batteries. À l’arrêt du bus, l’énergie emmagasinée est transmise en 20 secondes grâce à la puissance d’un supercondensateur.

c Pour passer au tout électrique, le bus doit innover. Exit les packs de batteries énormes, qui l’alourdissent. En guise d’alternative, les fabricants envisagent des bus capables de stocker juste assez d’énergie pour aller d’une station à une autre et d’être rechargés en un clin d’œil à l’arrêt. pionnier de ce concept, le démonstrateur Watt, développé en consortium par la société pVI,

c il se déplie et s’arrime au bus pour assurer le « biberonnage ». Le succès de l’opération tient à la précision du système. Ce système filaire est préféré à d’autres solutions au sol, comme la recharge par induction, pour la sécurité des piétons.

parie sur la recharge ultrarapide au niveau de l’abribus via un bras robotisé. «En vingt secondes, entre le branchement et la rétractation du bras, la borne doit transférer 1,6 mWh d’énergie électrique. Cela revient à recharger une voiture électrique, qui embarque 20 mWh, en trois minutes seulement», explique Epvre delquie, directeur marché chez pVI. un tour de force électrotechnique. pour y parvenir, les partenaires

du projet ont misé sur le couplage de batteries et de supercapacités. Les premières offrent de grandes capacités de stockage, les secondes une grande vitesse de charge et de décharge. autre point essentiel du cahier des charges: limiter les travaux d’installation en utilisant les infrastructures électriques existantes. L’inauguration de ce démonstrateur est prévue pour la fin de l’année, à Valenciennes.

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découvrez sur notre site internet comment la ratp invente le métro du XXie siècle.

LE VÉHiCuLE sE FoNd Aussi dANs LA ViLLE Entre voiture et scooter, une nouvelle génération de véhicules électriques est en gestation. Leur particularité: ils sont pensés pour un usage urbain exclusif. À la clé, des designs ultralégers, modulables, rechargeables sur de simples prises… de quoi soulager le trafic urbain. À condition de rencontrer le succès commercial.

Financé par un appel à projet de l’Ademe, ce scooter de Xor motors se replie et se tire comme un bagage à roulettes… de 90 kg tout de même.

bus de longueur modulable en fonction des besoins. Pendant les heures creuses, certaines voitures regagneront l’entrepôt. Un prototype sera présenté en mars 2013 au salon international de l’automobile de Genève. Iveco travaille depuis 2009 sur un projet similaire, Modulobus, sous l’égide du pôle Lyon Urban Trucks and Buses (LUTB). cc récupérer

l’énergie du freinage et la réinjecter dans le réseau

Trams et métro ne sont pas en reste dans cette course à l’économie. Déjà électriques? Ce n’est pas une excuse pour négliger la réduction des consommations, vous répondront les ingénieristes. Alstom Transport ou Bombardier planchent eux aussi sur la récupération d’énergie au freinage, en équipant les engins roulants de batteries et de supercondensateurs. Comme sur le bus hybride, la génératrice, réversible, récupère l’énergie issue du freinage. «Sur les tramways, la combinaison d’une batterie, pour la capacité de stockage, et de supercondensateurs, pour leur cycle de charge et de décharge très rapide, est une piste envisagée pour supprimer les caténaires dans certaines portions de centres ville. De cette façon, on allège l’impact visuel des tramways et on économise des travaux de voirie », estime Bernard Guieu, directeur R&D d’Alstom Transport. Cette solution est à l’œuvre sur le tout récent tramway de Nice. Des tramways équipés de batteries nickel métal hydrure (NiMH) y relient, sans alimentation, les places Masséna et Garibaldi, distantes d’un kilomètre.

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également financé par l’Ademe, le quadricyle Quat’ode de Véléance est léger et inclinable. utilisation visée : les petites livraisons en centre-ville.

L’énergie récupérée par les métros et les moins denses et de nouvelles architectures. tramways peut également être réinjectée Au terme du projet Hynovis Concept sur le réseau. Pour l’instant, elle doit être en 2010, Iveco a réduit d’une tonne la employée par une rame masse d’un bus de à proximité. En effet, les «dANs LEs PArtiEs 12 mètres, tout en libésous-stations de trans- EXtErNEs, L’utiLisAtioN rant des places pour formation électrique, dE MAtÉriAuX accueillir 8% de passaqui transfèrent l’électri- CoMPositEs dEVrAit gers en plus par rapport sE GÉNÉrALisEr cité du réseau sur des À L’HoriZoN 2015.» à un bus classique. Les sous-réseaux d’alimenmatériaux composites tation à 750 V, fonctionBernard guieu, ont aussi un rôle à d’aLStom tranSport jouer. «Dans les parties nent à sens unique. Pour parer à ce problème, externes, non structuAlstom a développé une sous-station réver- relles, l’utilisation de composites devrait se sible actuellement en test sur la ligne T1 de généraliser à l’horizon 2015», estime Berla RATP. Baptisée Hesiop, elle est capable de nard Guieu, d’Alstom Transport. lisser le courant avec suffisamment de staAutre obsession: le «downsizing» de la bilité pour le réinjecter sur le réseau. chaîne de traction. Ce procédé consiste à Les ingénieristes facilitent aussi le tra- réduire le poids et l’encombrement des élévail de l’exploitant grâce aux données ments à performance égale. PVI a ainsi fournies par les systèmes communicants équipé ses moteurs électriques d’aimants embarqués dans le métro. Thales Trans- permanents, qui éliminent les pertes d’énerports parvient ainsi à optimiser la vitesse gie par frottement et offrent un couple plus des rames les unes par rapport aux autres. élevé que les moteurs traditionnels. Les En ayant une vue générale du trafic, il composants de puissance qui interviennent atténue la circulation en accordéon, syno- tout au long de la chaîne de transmission nyme d’accélérations et de freinages pourraient eux aussi bénéficier d’une rupintempestifs. Selon l’industriel français, ture technologique à moyen terme: celle la consommation d’énergie du métro du carbure de silicium. Utilisé comme semihongkongais a ainsi été réduite de 30 %. conducteur à la place du silicium, il dope les plages de température et de fréquence cc miser sur les composites et les sur lesquelles les pièces peuvent travailler. aciers pour allèger les véhicules Qu’on se le dise: les transports ne manqueParallèlement aux efforts sur la motorisa- ront pas d’arguments de poids. cm tion, il existe une recette éternelle pour consommer moins: rouler plus léger. Pre- cchugo leroux mier axe de travail: l’utilisation d’aciers hleroux@industrie-technologies.com

rEnauLt ; d.r.

déjà commercialisée, la voiturette individuelle twizy de renault mise sur une conception ultracompacte : 2,4 m de long sur 1,2 m de large.

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YVES ramEttE

directeur général adjoint à la ratp

Des transports plus ouverts sur la ville développer des technologies plus respectueuses de l’environnement, est-ce un argument de vente dans le secteur des transports ?

Oui, car l’attention à l’empreinte écologique s’accroît. À fonction constante, les nouveaux trains sont d’ailleurs 30 % plus économes en énergie que la génération précédente. Les progrès en termes de confort (éclairage et ventilation) réduisent ce gain à 20 %.

Comment avez-vous obtenu ce résultat ?

ccparcours

entré à la ratP en 1977 comme ingénieur mécanicien, Yves ramette en est aujourd’hui le directeur général adjoint projets, ingénierie et investissements. À ce titre, il pilote l’évolution des bus, des métros et des infrastructures associées.

Notamment en imposant des exigences claires aux constructeurs, par exemple sur la recyclabilité des matériaux utilisés. Par ailleurs, nous n’équipons pas les trains de climatisation, mais nous développons des technologies alternatives de ventilation et de réfrigération de l’air. Nous prêtons attention au cycle de vie dans sa globalité, de la production industrielle à la ﬁn de vie en passant par la phase d’exploitation. Automatismes, efficacité énergétique, communication et interconnexion… quels leviers d’innovation vous semblent les plus prometteurs ?

d.r.

Tous ceux qui accompagnent la transformation radicale de la relation entre le public et les transports. On voit arriver une nouvelle génération de métros, de gares, d’infrastructures plus sobres et plus élégants. Ces systèmes sont plus intelligents et plus ouverts sur la ville. Conçues comme des objets urbains, les gares, par exemple, seront plus agréables à vivre à l’avenir, grâce à une large palette de technologies résolument orientées vers le voyageur. Dans ce contexte, les efforts de récupération de l’énergie de freinage ou les dispositifs de conduite intelligente visant à minimiser la consommation ont toute leur place, puisqu’ils répondent à une demande sociétale. cm cc propos recueillis par ridha loukil et Muriel de Vericourt

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le projet safe platoon vu par l’un de ses pilotes.

LA VoiturE sE PAssE dE PiLotE des véhicules automatiques capables de s’insérer dans le trafic routier ? Les industriels y croient. des prototypes de petites navettes sans pilote, pouvant assurer des trajets répétitifs sur de courtes distances, sont déjà à l’étude. tout l’enjeu de ces projets consiste à réussir l’intégration de nombreuses technologies à bord. Exemple avec le projet Vipa (Véhicule individuel public autonome) porté par le constructeur automobile Ligier, l’ingénieriste apojee et un laboratoire académique. ccEnquête : ludovic fery, Illustration : florent robert

les caméras prennent le volant c Le Vipa a appris au préalable son trajet, grâce à deux caméras situées à l’avant et à l’arrière du véhicule. Lors d’un premier passage, un algorithme développé par les informaticiens enregistre 300 points à chaque image. Lors d’un second passage, l’ordinateur de bord superpose cette carte de référence avec l’image capturée par les caméras. Ce calcul permet au véhicule de se localiser en temps réel et de se déplacer sans commande extérieure. et demain : la prochaine génération de véhicules autonomes pourrait se passer de la phase d’apprentissage, en exploitant les données acquises lors de campagnes de géolocalisation 3D, comme celles menées par l’Institut national de l’information géographique et forestière.

deux caméras : d’un coût de dix euros l’unité, ces objectifs de la marque marlin donnent une précision de l’ordre du centimètre, suffisante pour le guidage.

habitacle Capacité maximale de 6 passagers.

moteur électrique (autonomie de 100 kilomètres) et 4 batteries au plomb.

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ordinateur de bord : il s’agit d’un portable bi-cœur, avec une puissance de calcul et une mémoire suffisantes pour la navigation (il faut moins d’un gigaoctet pour stocker la carte d’une ville entière).

Sonar : ce capteur à ultrasons est du même type que ceux intégrés à l’arrière de certains véhicules, pour faciliter la manœuvre de recul.

télémètre laser : capteur laser 4 nappes Ibeo. Sa portée sur le Vipa est de 30 mètres.

découvrez modulgo, le premier parking entièrement robotisé.

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LEs AutrEs ProJEts dE VÉHiCuLEs AutoNoMEs

les détecteurs commandent les freins c Le Vipa se déplace à une vitesse maximale de 20 km/h. pour écarter tout risque de collision, il est équipé au niveau de son pare-chocs de deux types de capteurs, laser et à ultrasons. Le système de sûreté, conçu par apojee, comporte deux procédures d’arrêt distinctes : si l’obstacle est éloigné, il est détecté par le laser et le véhicule amorce une décélération progressive avant immobilisation. mais si l’obstacle fait irruption dans le champ de vision proche du véhicule (0 à 2 mètres), il est identifié par ultrasons, ce qui déclenche l’arrêt d’urgence. et demain : Grâce à la carte 3D de l’environnement qui recrée la notion de profondeur et à ses capteurs, la navette pourra éviter les obstacles, fixes ou mobiles. Pour l’instant, le Vipa ne redémarre qu’une fois sa trajectoire libérée.

GooGle car : Ces véhicules autonomes, des toyota prius ou des audi tt, ont déjà parcouru plus de 225000 kilomètres. La navigation se fait grâce aux informations de différents capteurs (caméras, laser, radar…), recoupées avec l’interface google Street View.

cYBerGo : développée par la pmE francilienne Induct, cette navette pour 8 personnes se recharge par induction entre deux trajets. Sa navigation est assurée grâce à un télémètre laser et des caméras. Elle a une autonomie de 150 kilomètres.

citYmoBil : testés à La rochelle

à l’été 2011, ces minicars de l’Inria ont desservi 5 arrêts sur une distance de 800 mètres. L’appel des navettes se fait via une interface sans fil. des capteurs infrarouges et laser repèrent les éléments du décor sur le trajet.

le GPs renforce la vigilance c un gpS permet de pallier les éventuels défauts de la vision, les caméras pouvant par exemple être éblouies. Les informations sont alors comparées avec celles d’autres capteurs du Vipa, qui suivent par exemple le déplacement des roues. malheureusement, la technologie gpS perd de sa précision en ville, du fait de la hauteur des bâtiments notamment. safe Platoon : ce projet coordonné

Y. phELIppot ; InduCt ; d.r.

et demain : des recherches actuelles visent à coupler la vision du véhicule avec les caméras installées sur la voirie, ce qui permettrait d’avoir une localisation plus robuste, par redondance de l’information.

par l’université de technologie Belfort-montbéliard vise à asservir une ﬂotte de petits véhicules sans pilote à une seule voiture de tête, avec ou sans conducteur. Les collisions entre eux sont évitées grâce à la télémétrie laser.

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consultez les recommandations d’iBm pour l’amélioration du réseau de transport de nice.

pour l’instant, ils se côtoient sans se parler. Bus, tramways, voitures, métros et vélos circuleraient pourtant mieux s’ils communiquaient. reste à inventer l’espéranto, en développant les outils logiciels capables d’intégrer les données. L’enjeu : transformer une juxtaposition de modes de transport en une plate-forme multimodale à l’échelle de la ville.

financement 65,93 millions, c’est le montant des aides accordées aux projets de transports intelligents dans le cadre du Predit de 2008 à 2011.

arlez-vous tramway ? La question a beau paraître incongrue, elle se pose pourtant, et quasiment dans ces termes, aux industriels désireux de conquérir de nouveaux marchés dans le secteur de la mobilité urbaine. Alors que les municipalités concevaient autrefois les différents modes de transport comme relevant d’infrastructures complémentaires, mais indépendantes les unes des autres, le défi consiste aujourd’hui à fournir des systèmes capables de communiquer entre eux en temps réel pour fluidifier le trafic. Pour collecter les informations utiles, les ingénieurs disposent d’un arsenal technologique bien fourni, qui ne

cesse de s’étoffer. Pour articuler les données recueillies, les solutions sont en revanche encore balbutiantes. La naissance d’un réseau intelligent parfaitement interconnecté nécessite donc d’innover dans les domaines de l’instrumentation, de l’électronique embarquée, du logiciel, et des terminaux à destination des utilisateurs. cc Croiser

géolocalisation, transmission et diagnostic

Le premier déﬁ consiste à optimiser l’utilisation des outils existants. En effet, les opérateurs de transport n’utilisent généralement les dispositifs intégrés sur les bus (le GPS pour la géolocalisation et

le GPRS pour la transmission des données) que pour communiquer la position du véhicule lorsqu’il est en décalage avec son horaire théorique. Or rien n’empêcherait le recueil automatique et régulier d’une information sur leur position en temps réel. On peut même imaginer le croisement de cette information avec d’autres données provenant par exemple d’un parc de métros ou de tramways. «La difﬁculté n’est pas la technologie. Il n’est pas toujours nécessaire d’ajouter de nouveaux capteurs. Beaucoup de bénéﬁces sont déjà possibles en interconnectant ceux qui existent », résume Sylvie Spalmacin Roma, vice-présidente des projets Smarter Cities chez IBM France. De fait, d’autres dispositifs représentent un gisement de données potentielles. C’est par exemple le cas des systèmes électroniques de diagnostic intégrés sur les trains, capables d’informer sur la nature d’une panne. Ils pourraient servir à connaître l’usure des pièces en temps réel. De même,

d.r.

connecté un train de données peut en cacher un autre

nice transport imaginé par iBm c Pour iBm, l’informatique

et les télécommunications peuvent servir à optimiser les transports. C’est ce que prône le groupe dans le cadre du programme mondial «Smarter Cities challenge», qu’il pilote. dans ce cadre, IBm a remis en avril à la ville de nice, sélectionnée avec vingt-trois autres villes, un état des lieux de ses technologies. Enjeu: faire évoluer l’offre de transports

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en commun vers une véritable plate-forme multimodale et une amélioration générale de la circulation. En effet, selon le rapport, actuellement «le moindre incident sur le réseau peut avoir un impact considérable sur la mobilité dans la ville et sa périphérie». pour y remédier, plusieurs projets sont déjà programmés dans ce domaine notamment un système

Pour favoriser la variété des transports à nice, iBm préconise l’installation de bornes de rechargement sécurisées pour les vélos à assistance électrique.

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pose de surveiller les câbles électriques des voies ferroviaires pour localiser les coupures ou défauts. Les informations théoriques, comme les horaires d’une ligne, pourraient aussi être exploitées, à condition d’être tenues à jour et complètes. Lors d’interconnexions entre deux lignes, par exemple, le temps de changement n’est pas forcément pris en compte. Pour faire ce type de corrections, la clé ne réside pas dans les solutions logicielles. «Pour cela, il faut travailler avec les opérateurs, et retourner à la source », explique Géraud Boursin, directeur des services numériques de Veolia Transdev. Mais les données, en temps réel ou pas, sont encore trop peu mises à proﬁt: elles restent largement confidentielles, car considérées comme stratégiques.

d.r.

La ville de rio de Janeiro a mis en place un système centralisé de gestion des transports, faisant collaborer différents services.

à l’aide des enregistrements des caméras de vidéosurveillance, on pourrait compter les voitures et connaître en direct l’encombrement des rues. La multiplication des téléphones intelligents est également un véritable ﬁlon, grâce aux traces des utilisateurs ayant accepté la géolocalisation. À condition, évidemment, de recourir à l’analyse automatisée de ces informations indirectes, pour extraire du sens d’une image

de voitures électriques en libre-service et un pôle d’échange multimodal. Leur réalisation doit s’étaler de 2013 à 2020. point fort de la ville, selon IBm: elle présente une avance technologique dans le domaine du sans contact, ou nFC, qui propose des tickets électroniques d’accès aux bus et aux tramways. un système qui «doit servir de base pour plus d’intégration des services dès que les téléphones de nouvelle génération intégrant

ou distinguer les usagers de téléphones selon qu’ils sont dans les transports en commun ou dans leur voiture. Deuxième levier d’innovation: imaginer de nouvelles sources de données, par exemple en améliorant l’instrumentation destinée à la maintenance prévisionnelle, comme le fait Bombardier sur les trains ou sur les infrastructures elles-mêmes. Ainsi la start-up Win MS, issue du CEA List, pro-

le nFC en standard seront disponibles.» En revanche, nice ne possède pas de politique de gestion des données, qui restent trop cloisonnées entre les services. pour faire converger les différentes initiatives de la ville et les déployer à grande échelle, le rapport d’IBm formule ainsi des recommandations, notamment la centralisation de la gestion des données et des outils d’analyse, ou la standardisation des capteurs pour faciliter leur mutualisation.

cc développer

des plates-formes de gestion des données

Au-delà de la collecte, le plus gros défi consiste à traiter les données pour les rendre exploitables. « Il s’agit de créer un système capable d’agréger des données de différentes natures, qualitatives et quantitatives, et d’être facilement déployé à grande échelle », explique Xavier Apolinarski, vice président du groupe Compétitivité de l’industrie des transports, du Predit (programme de recherche et d’innovation dans les transports terrestres). C’est l’objectif d’IBM, qui a lancé en juin 2011 une plate-forme standardisée, l’Intelligent operation center, développée notamment grâce à l’expérience acquise à Rio de Janeiro, au Brésil, où un dispositif de pilotage des transports a été déployé à l’échelle de la ville. La plate-forme conçue par IBM comporte un volet de gestion des transports, qu’il est possible de conﬁgurer dans le cadre de n’importe quel réseau. C’est également le créneau de Spie, spécialiste de l’ingénierie électrique, qui développe des solutions à destination des villes pour réduire les temps de parcours et améliorer la ponctualité des transports en commun, notamment en adaptant le traﬁc grâce aux feux de circulation. Pour devenir plus performant, le traitement des données devra aussi être délocalisé. Pour l’instant, il est souvent embarqué dans les véhicules. « Cela s’explique par le coût des comMai 2012ccN°944

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munications de données, qui était encore élevé il y a une dizaine d’années », rappelle Géraud Boursin. Mais les équipements requis sont coûteux, donc difﬁciles à changer et ils doivent être mis à jour individuellement. À l’avenir, les platesformes centralisées devraient donc se généraliser, puis passer en mode cloud computing. Le système serait ainsi plus facile à actualiser. Les véhicules n’auront alors qu’à transmettre leurs informations, et les puissants moteurs de calcul, au cœur du système de gestion, en tireront les prédictions utiles. cc Flashcodes

et étiquettes nFC pour dialoguer avec l’usager

En bout de chaîne, les technologies à inventer concernent la distribution d’informations aux bonnes personnes. D’une part, aux opérateurs, à travers leur plateforme de gestion, aﬁn qu’ils puissent réagir aux événements et adapter le traﬁc, mais également aux usagers des transports en commun. Un point qui implique, une fois encore, le développement de logiciels innovants. Pour séduire, ces applications doivent évidemment éviter le cloisonnement entre les opérateurs. La démarche d’ouverture des données représente à cet égard une opportunité à saisir. Ainsi, pour stimuler la création d’applications mobiles par des développeurs extérieurs, la SNCF a rendu publique, en mars, la liste des 381 gares desservies par

la maintenance devient prédictive c Basée sur des échéances prédéfinies, la maintenance des véhicules pourrait elle aussi bénéficier des technologies embarquées, capteurs électroniques, systèmes de communication, ainsi que des logiciels de supervision. C’est l’objectif du projet SurFer, pour «surveillance ferroviaire», lancé en 2010 par Bombardier et actuellement en phase d’essai. Le principe: en utilisant l’instrumentation, comme les systèmes de commandes, on recueille des données dont l’analyse permet de déduire l’état des pièces, portes, freins ou climatisation, et prédire leur évolution. Cela indique à quel moment doit intervenir la maintenance. de cette façon, la casse est évitée et les pièces ne sont pas changées inutilement si leur usage peut être prolongé. Bombardier étudie actuellement quels éléments présents dans les trains peuvent être exploités en ce sens et l’intérêt économique d’en installer de nouveaux.

le Transilien, en Île-de-France, avec leurs équipements, leurs coordonnées GPS et la liste des lignes concernées. Place de la Bastille, à Paris, cet arrêt de bus est équipé de trois écrans tactiles qui permettent d’accéder à des informations sur le réseau rAtP et également sur le quartier.

Utiliser ce type de données et les transformer en une information directement utile pour l’usager, par exemple via son smartphone, représente vraisemblablement un créneau prometteur. La preuve : l’application de calcul d’itinéraires de la RATP, régulièrement mise à jour, a été téléchargée deux millions de fois. Sur tous ses arrêts de bus, la RATP a par ailleurs choisi d’afficher des flashcodes, des logos à photographier pour accéder à une page donnant l’heure des deux prochains passages. « Les écrans d’affichage ne peuvent pas être installés partout », justifie Danielle Gance, en charge d’une équipe pour le développement de services innovants. « Nous avons été surpris du succès de cette initiative, lancée en 2010. En 2011, nous avons compté 566 000 accès au service par ces codes. » Destiné à l’usager, cet outil s’avère également utile pour la RATP : il représente en effet une source d’information statistique sur la fréquentation des lignes, qui peut être croisée avec d’autres données. Prochaine étape : le remplacement progressif des flashcodes par des étiquettes NFC. Cette technologie de communication sans contact permet d’informer, mais également d’acheter et valider des titres de transport. Un système qui doit être mis en place à Grenoble d’ici décembre 2014 Les écrans d’information dans les stations ne sont pas en voie disparition pour autant. Au contraire, ils évoluent en intégrant des écrans tactiles. La RATP installera en juin deux bornes vidéo dans Paris, pour contacter un agent et obtenir des informations à la demande, comme des plans de quartier. Les écrans embarquent également dans les trains, comme celui mis au point par Visionor, destiné aux TER. Conçus pour faciliter la mobilité, ces développements commencent même à investir d’autres secteurs d’activité. Les écrans dans les stations et les applications pour mobiles intègrent ainsi de plus en plus fréquemment les lieux alentours et des informations pratiques, contextualisées et en temps réel. Décidément, les transports urbains peuvent vous emmener loin… cm cc antoine cappelle redaction@industrie-technologies.com

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J.C. dECauX

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transports high-tech notre enquête continue sur internet plus intelligents, plus connectés, plus économes, plus verts, plus fiables, plus automatiques, les transports urbains évoluent à grande vitesse. notre dossier vous présente les principaux transferts technologiques dont ils bénéficient. pour suivre cette évolution et aller plus loin, rendez-vous sur notre site Internet: www.industrie-technologies.com (rubrique «It, l’enquête continue»).

diaporama laissez-vous porter les yeux fermés

interview la télémétrie laser pour éviter les chocs

Vous souhaitez en savoir plus sur la Google car, une Prius modifiée bardée de capteurs, de lasers et de caméras ?

Comment une flotte de petits véhicules sans pilote peut-elle éviter les collisions ? En misant sur la télémétrie laser,

Sur la CityMobil, un minicar automatique que l’Inria a testé à La Rochelle ? Ou encore sur CyberGo, la navette sans pilote qui se recharge par induction entre deux trajets ? Découvrez en images tous les projets placés en pole position dans la course à l’innovation. cm

Vidéo récupération des watts sup

explique l’un des coordinateurs de ce projet baptisé Safe Platoon, Jean-Michel Contet. Le chercheur de l’université de technologie Belfort-Montbéliard a répondu en exclusivité aux questions d’Industrie et Technologies. cm

découvrez dans une vidéo d’animation la sous-station électrique à courant continu développée par Alstom transport. Capable de réinjecter sur le réseau

aLStom; EIgSI ; Y. phELIppot.

l’énergie récupérée au freinage des tramways, elle a remporté une mention spéciale aux prix Entreprises & Environnement 2011 organisés chaque année par l’Ademe. cm

un tramWaY nommÉ silence L’élimination des vibrations a transformé les tramways, jadis bruyants et inconfortables, en un mode de transport agréable et silencieux.

it, mars 2007, n°887

un inGÉnieur PassionnÉ Par la moBilitÉ Comment François Lacôte a-t-il été mis sur les rails d’une carrière sans faute, à la SnCF puis chez alstom? réponse dans ce portrait.

it, juillet 2011, n°935

la Bataille du rail et du Pneu En 2001, nous rendions compte du retour du tramway dans les centres-villes. Les mairies ont dû choisir entre le rail ou le pneu.

it décembre 2001, n°832

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www.industrie-technologies.com regadez le laser

Ă disque en action.

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PHoto-tECH

Au cœur du laser à disque

trumph

Ce type de laser fournit des puissances atteignant 16 kW au niveau de la pièce. Le principe ? Le milieu amplificateur est constitué d’un disque optique de faible épaisseur. L’énergie liée à son échauffement se dissipe très rapidement, ce qui permet de maintenir une qualité de faisceau constante. Cet outil, vendu notamment par trumpf, est utilisé dans l’automobile (BmW, PsA…) pour souder avec flexibilité des pièces métalliques.

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pour tout savoir

PHoto-tECH

Alunissage virtuel Avec le système de navigation optique, en développement au centre aérospatial allemand dLr, à Brême, le véhicule spatial peut atterrir de façon autonome, précise et sûre sur la lune. en combinant les résultats d’analyse des images fournies par une caméra, avec les informations des capteurs embarqués (accélération, vitesse de rotation, etc.), il détermine lui-même sa position et son altitude. Les chercheurs testent le système en déplaçant la caméra au-dessus de la surface simulée de la lune.

nuit de Chine, nuit cabine

réa ; rEutErS.

inventé au Japon, le concept de casier-lit débarque en Chine. La société hongkongaise Capsule Bed veut en faire un logement bon marché pour les étudiants et touristes peu fortunés. Conditionnement d’air, télévision à écran plat, éclairage à Led, plafond ajustable… La cabine adopte les technologies dernier cri. La société a ouvert à Hong Kong un show-room avec un mur à 24 casiers illuminés par des Led bleues.

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www.industrie-technologies.com sur le parc photovoltaïque ﬂottant de canoe Book.

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Le soleil a rendez-vous avec l’alu

réa

Les ateliers de Poralu marine, à Port, dans l’Ain, fabriquent toutes sortes de structures en aluminium pour le milieu maritime. Au-delà de ses pontons, passerelles et barrières, conçus de façon automatisée, l’entreprise a récemment joué la carte de l’originalité en équipant le premier parc photovoltaïque flottant, installé sur un lac de Canoe Brook, aux états-unis.

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EXPÉriENCEs

en vidéo : la mécatronique économise ses efforts.

DIRECTIVE ERP

La réglementation européenne n’est pas qu’une contrainte. C’est aussi une opportunité pour innover. Comment les industriels en profitent pour réinventer leurs produits, leurs process et leur organisation ? it vous invite à le découvrir à travers une série de quatre réglementations européennes à fort impact sur l’innovation et la technologie. en Juin

3. directive machines : Comment mieux sécuriser les équipements en Juillet

4. directive deee : Comment concevoir pour recycler

dÉJÀ Paru en aVril

1. règlement reach : Les industriels inventent des molécules plus sûres

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comment créer des produits plus sobres deuxième volet de notre série, la directive Energy related products (Erp), tous les appareils liés à une consommation d’énergie doivent, famille après famille, se conformer à des exigences d’efficacité énergétique. Conséquence: les industriels ont intérêt à entrer dès aujourd’hui dans une démarche d’écoconception. Cette orientation devra être maintenue sur le long terme pour anticiper l’évolution des exigences.

avoriser les meilleures technologies disponibles pour réduire les consommations énergétiques: voilà l’objectif de la directive ErP (Energy related products). Adoptés en novembre 2009, ses textes d’application continuent à sortir au compte-gouttes pour chaque famille de produits ou de fonctionnalités, objectifs chiffrés à la clé. Faute de respecter ces réglementations, les produits peu efficients perdront l’accès au marché européen lorsqu’elles s’appliqueront. Le message aux industriels est clair: réduisez les consommations énergétiques de vos produits! Heureusement, l’objectif est réaliste. «Les technologies préconisées sont déjà sur le marché lorsque tombe la réglementation », observe Lois Moreira, ingénieur conseil au pôle d’écoconception de Saint-Etienne. Pour que les produits soient prêts à temps, l’effort des bureaux d’études doit pourtant être mené bien en amont. Il ne doit pas se relâcher par la

suite, car les réglementations sont évolutives. « Pour des technologies non stabilisées comme les télévisions, des révisions sont prévues tous les trois ou quatre ans », estime Lois Moreira. Les exigences devraient se durcir progressivement. Les stratégies d’écoconception aux longs cours pourraient donc s’avérer payantes.

etre attentif à la veille réglementaire

La veille en amont de la publication d’une réglementation s’impose. Pour réglementer chaque famille d’appareils, la Commission européenne forme des groupes de travail. Experts indépendants, consultants et industriels du domaine y établissent un état de l’art en vue de déﬁnir les niveaux d’efﬁcacité à imposer. « Il est indispensable de se tenir au courant de ces études», souligne Catherine Jagu, déléguée au développement durable au sein du Groupement des industries de matériels d’équipement électrique et de l’électronique industrielle associée

(Gimelec). «C’est aussi l’occasion de se situer par rapport à la concurrence et de prendre des orientations technologiques». Actuellement, une trentaine d’études sont lancées. Les comptes rendus des groupes de travail sont publiés sur le site de la Commission européenne. «Gardez un contact régulier avec les syndicats professionnels. C’est notre rôle de relayer ce genre d’informations, particulièrement auprès des petites entreprises, qui possèdent rarement des spécialistes» recommande Catherine Jagu. PME et soustraitants peuvent ainsi se tenir en ligne avec les besoins de leurs clients et proposer des composants efﬁcients. Autre carte à jouer: prendre directement part aux groupes de travail, par le biais du syndicat professionnel. « C’est le moment pour faire valoir une avance technologique», explique Michel Sacotte, directeur de France Transfo.

renouveler sa gamme en douceur

Une fois bien informé, votre travail d’écoconception peut

d.r.

Quand l’Europe pousse à innover

EXPÉriENCEs 1. sagemcom a refondu l’agencement des composants et la couche logicielle qui contrôle ses décodeurs en mode veille afin de limiter leur consommation. ccrappel

erP, c’est quoi ? 2. les performances

c extension de la directive euP (energy using products) de 2005, la directive erP (energy related products) fixe depuis novembre 2009 des exigences en matière d’écoconception applicables aux produits liés à l’énergie. Son objectif est de favoriser l’adoption des meilleures technologies disponibles pour diminuer l’impact environnemental des différentes familles d’appareils. également connue sous l’appellation « directive écoconception », ses critères s’appliquent à la phase d’utilisation des produits. À long terme, elle pourrait englober l’intégralité du cycle de vie (production, recyclabilité, etc.).

énergétiques des pompes Ixens de Salmson dépassent les exigences de la directive Erp à horizon 2017.

3. en utilisant

la vitesse variable, le moteur synchrone à aimants permanents dyneo de Leroy-Somer permet d’atteindre un niveau maximal d’économies.

au-delà des textes anticiper les exigences de la directive, les industriels soignent leur haut de gamme. une réorganisation totale est en vue du côté du mode veille des appareils électroniques (1). tenus de faire chuter les consommations à 1W en 2013, les fabricants s’évertuent à éteindre le maximum de composants sans ralentir le réveil de l’appareil. Concernés par une réglementation depuis début 2012, les fabricants de pompes (2) et de moteurs (3) introduisent sur le marché des motorisations synchrones d’efficacité énergétique « IE4 » utilisant des aimants permanents. dépourvues de glissement, elles assurent une consommation d’énergie optimale. SagEmCom ; SaLmSon ; LEroY SomEr ; d.r.

c Pour

démarrer sur de bons rails. Pour passer à l’efﬁcacité énergétique sans sacriﬁer aux performances, beaucoup de bureaux d’études ont repensé leurs produits en profondeur. Là encore, l’antici-

pation est essentielle. Parmi les premiers concernés ﬁgurent les fabricants d’équipements électroniques. Entre 2012 et 2013, la consommation des appareils en mode veille est tenue de

chuter à 2 W, puis 1 W. Pour SagemCom, qui produit des décodeurs, cet objectif imposait une coupe de 40 à 80 % des consommations dormantes. « Impossible, dans ces conditions, de se contenter d’une modiﬁcation des produits existants », explique Olivier Rouvrière, directeur qualité chez SagemCom. Dès 2007, L’équipe R&D a refondu l’agencement de ses composants, mais aussi la couche logicielle qui les contrôle, de façon à éteindre la majorité des fonctionnalités en mode veille, « sans réduire le temps de réveil, pour le confort de l’utilisateur». Du côté des fabricants de moteurs, les bureaux d’études phosphorent depuis 2005. La réglementation leur impose le niveau d’efficacité (International Efficiency) « IE2 » en 2012, puis entre 2015 et 2017

l’ajout d’un variateur de vitesse ou le passage au niveau supérieur « IE3 ». « C’est 15 % de réduction des pertes d’énergie à chaque étape», précise Cédric Plas, directeur technique de Leroy-Somer. Pour optimiser les efforts consentis en R&D, le fabricant a conçu ses gammes IE2 et IE3 de façon à ce qu’elles partagent un maximum de pièces. De quoi adoucir l’investissement nécessaire à l’industrialisation. De son côté, le fabricant de pompes et circulateurs d’eau Salmson a proﬁté du changement de gammes pour relifter son outil de production. Confronté à un chantier d’ampleur – à la fois la généralisation des circulateurs à haut rendement dès 2013, et la réglementation moteur pour toutes ses pompes – l’industriel a investi Mai 2012ccN°944

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EXPÉriENCEs

Préparer la montée en gamme

Restez sur votre lancée et voyez à long terme. Beaucoup de constructeurs anticipent les exigences non encore exprimées. Ils ressortent des technologies de rupture qui dormaient dans les cartons R&D. Des solutions haut de gamme qui séduisent déjà certains clients, essentiellement parce qu’ils sont désireux de développer une communication environnementale. La plupart des fabricants de moteurs et pompes proposent ainsi des modèles « IE4 ». Pas imposés par la réglementation actuelle, « ils pourraient devenir la norme à l’horizon 2020», estime Olivier Anacker, responsable support client chez SEW Usocome. Le fabricant d’entraînements et d’automatismes a ainsi développé une unité d’entraînement mécatronique IE4 présentant un proﬁl de consommation directement lié à son utilisation. Les moteurs synchrones à aimant permanent semblent également privilégiés comme solution IE4 par beaucoup de constructeurs. Dépourvue de glissements, cette technologie réduit drastiquement les pertes énergétiques.

Pas de rupture en vue du côté des transformateurs. Les fabricants se contenteront d’ajouter, fin 2013, du matériel conducteur pour limiter les pertes.

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c après

les moteurs électriques, calculateurs, télévisions, lampes de bureau… la directive Erp continue d’engendrer des règlements pour chaque famille d’appareil. Liste non exhaustive des épisodes de la saison 2012-2013: ventilateurs, chauffe-eau, pompes, équipements frigorifiques professionnels, transformateurs, machines-outils, climatiseurs, chaudières, chauffage central à air pulsé, sèche-linge, aspirateurs, machines à café…

Reste que la rupture technologique n’est pas recommandable partout. Chez France Transfo (Schneider Electric), Michel Sacotte, directeur technique, prévoit que les performances croissantes de la tôle magnétique actuellement utilisée en routine au cœur des transformateurs permettront à terme les mêmes économies d’énergie

que le métal amorphe, un matériau de rupture encore coûteux. Par ailleurs, les moteurs à aimant permanent devront s’affranchir de l’utilisation de terres rares pour prétendre à un marché de masse.

élargir l’écoconception

Pour le moment, la directive ne contraint que la phase d’utilisation des appareils. Fait moins connu, elle impose aussi le rendu d’une étude d’impact environnemental global. « Il suffit d’en présenter les résultats, mais ce n’est pas contraignant. Globalement, rien n’empêche un transfert de la pollution de l’utilisation vers d’autres phases comme la fabrication, ou la fin de vie», reconnaît Agnès Quesne, consultante au pôle d’expertise en écoconception du Bureau Veritas. Beaucoup d’experts y voient pourtant les prémices d’exigences plus globales. « Il faut se préparer dès maintenant aux exigences multicritères », estime Serge Theoleyre, directeur offre développement durable de Schneider Electric. L’entreprise prépare ses produits pour une meilleure gestion en fin de vie à travers son offre green premium. Chez Leroy Somer, la reconception des moteurs passe par le principe de « réduire les consommations, tout en utilisant moins de matière », affirme Cédric Plas. Reste enfin la possibilité de briguer un label pour valoriser une démarche volontariste. « Pour certains produits, l’écolabel européen est un bon sésame », souligne Agnès Quesne. cm cchugo leroux hleroux@industrie-technologies.com

ccSErgE ThEOlEyrE diRecteuR oFFRe déVeloppement duRable chez schneideR electRic

« Il faut concevoir des systèmes intelligents » « À un certain niveau, il devient inutile d’avoir la machine la plus économe du monde : encore faut-il l’utiliser intelligemment ! La directive Erp vise à réduire la consommation des appareils. mais d’autres directives liées aux économies d’énergie vont aussi chambouler le marché. par exemple, la directive bâtiment fixe des constructions à énergie positive en 2020. En conséquence, nous prévoyons que les contraintes réglementaires vont converger vers la maîtrise des systèmes d’éclairage, de procédés industriels, de bâtiments tertiaires, etc. L’impératif sera de concevoir des systèmes intelligents, capables d’adapter en temps réel la consommation de chaque appareil en fonction de ses besoins. Cela passera par la mesure du besoin à l’aide de capteurs divers, associée à des dispositifs de régulation automatiques. »

tWS ; d.r.

10 millions d’euros pour automatiser son site de production de Laval.

lE FEuIllETON rÉglEMENTaIrE CONTINuE

FiCHE MÉtHodE

le standard de travail améliore la performance

outiL

ENViroNNEMENt

Le standard de travail est le prérequis de la performance. Sans lui, point de référence possible pour le progrès et un risque accru pour la qualité du travail et la santé des opérateurs. Bien utilisé, cet outil possède le meilleur rapport coût/effet de toute la panoplie des « instruments » d’amélioration de la productivité.

d.r.

Plus qu’une répétition mécanique des gestes

la base d’un système de production

l’œuvre du personnel de terrain

il est souvent accusé de tuer la spontanéité et considéré comme la «simple» répétition mécanique de gestes… Cette mauvaise interprétation du standard de travail peut conduire à du stress et de la tension entre les personnes, et de fait, aboutir à des troubles musculosquelettiques (tmS) ou au risque psycho-social (rpS).

au contraire, lorsqu’il est considéré comme la base d’un système de production complet et harmonieux, il devient l’expression de la qualité du travail de la personne. Il garantit la performance et installe la sérénité en développant une conscience de « l’attitude durablement efficace ».

Porte-parole officiel de la meilleure pratique connue par l’entreprise à ce jour, il est efficace parce qu’il est défini et amélioré par les personnes qui l’appliquent. C’est là que s’exprime leur créativité, que se transmet le savoir-faire et que s’améliore l’atmosphère de la vie au travail.

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MÉtiEr

les 3 dimensions de la méthode

FiCHE MÉtHodE

le standard de travail améliore la performance À QuOI Ça SErT ? c le standard de travail est la meilleure façon d’organiser des tâches. Il facilite l’exécution régulière du travail demandé. c il est la référence pour former une personne à un poste de travail, pour vérifier le maintien de ses compétences, détecter les détails qu’il est possible d’améliorer. c il préserve le savoir-faire en assurant l’amélioration permanente des résultats en qualité, coûts, délais, sécurité et motivation. c il facilite la délégation des responsabilités en rendant claires et non équivoques les consignes. c son application conduit à diminuer et à mettre sous contrôle la variabilité des processus et à rendre évidente la relation « cause-effet » dans la résolution de problèmes.

c une règle d’or : les personnes qui appliquent le standard de travail sont les mieux placées pour décrire les tâches à effectuer et signaler les occasions d’améliorer la bonne pratique. Il est donc indispensable de les faire participer à la définition du standard, avec le soutien nécessaire du management et des métiers supports. c dans le même esprit que le Pdca (Plan, Do, Check, Act pour planifier, appliquer, contrôler, pérenniser), on utilisera avec profit la roue « SDCA » (Standardise, Do, Check, Act pour standardiser, appliquer, contrôler, pérenniser). On pourra ainsi réaliser avec les acteurs du poste une première version du standard, l’appliquer sur le poste de travail, vérifier son efficacité et officialiser le modèle ou le corriger selon les résultats.

l’aVIS dE l’EXPErT

cchErVÉ haChard consultant cheZ Valessentia

« Bien appliqué, le standard est d’une efficacité redoutable. Il réduit la variabilité des processus, apporte de la stabilité dans le travail, permet d’identifier les problèmes et facilite leur éradication. Côté manager, c’est un levier essentiel du développement des compétences. associé à l’ergonomie, il garantit l’utilisation de gestes non agressifs pour la santé de l’opérateur. »

lES POINTS À SurVEIllEr l’information et la participation du personnel. Parce qu’il touche les habitudes de travail, le standard provoque souvent de l’inquiétude quand il est modifié. Il convient donc de bien communiquer au préalable, de changer la perception des personnes quant aux défauts que le standard va corriger : non qualité, lenteur, gaspillages, travail en double, résultats variables, TMS… et surtout de faire participer les personnes concernées à la définition de leur standard de travail. l’implication du management. L’outil ne vivra correctement et longtemps qu’avec l’attention permanente du management. L’implication personnelle des responsables est vitale à tous les niveaux : rituels d’audit et de surveillance du respect des standards et prise en compte des idées/suggestions d’amélioration du standard que les personnes concernées exprimeront.

d.r.

c Mis en œuvre comme une chorégraphie, il participe efficacement à la lutte contre les TMS et les RPS.

COMMENT lE METTrE EN ŒuVrE ?

ccfiche coordonnÉe par ridha loukil redaction@industrie-technologies.com

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EXPÉriENCEs

CAS D’ENTREPRISE clearsy facilite l’automatisation du métro TraNSPOrTS

avec l’arrivée à échéance de certains matériels, la régie autonome des transports parisiens (ratp) automatise progressivement ses lignes de métro. du fait de son trafic dense et ﬂuctuant, la ligne 1 est la première à bénéficier de ce vaste chantier. Les portes palières sont commandées par un système de communication dédié, conçu par Clearsy. ccclearsY

réa ; d.r.

dans le cadre de l’automatisation de la ligne 1 du métro parisien, 5 kilomètres de façades vitrées ont été installés. un système commande l’ouverture des portes palières. elle coïncide avec celle des portes de la rame grâce au capteur placé sous le train (détail).

créée en 2001, cette pmE française d’ingénierie et de conception de systèmes sécuritaires, travaille dans les secteurs des transports, de l’énergie, de la microélectronique et de la défense. effectif : 52 personnes chiffre d’affaires 6,05 millions d’euros en 2011. implantations paris, Lyon, aix-en-provence

ccLe ProBLème

adaPter l’installation eXistante

Contrairement à la jeune ligne 14 du métro, pensée entièrement pour le passage de rames automatiques, la ligne 1 existe depuis plus d’un siècle. Sur son chantier d’automatisation, la RATP a donc dû travailler en rétro-conception. Les quais centenaires ont été consolidés pour supporter les portes palières, et des détecteurs d’individus ont dû être installés dans les stations qui présentent un écart important entre la façade des quais et le matériel roulant. Une infrastructure spéciﬁque a été aménagée pour la communication entre les rames avec conducteur et les portes

palières. En effet, ce n’est que ﬁn 2012 que la ligne aura été entièrement automatisée. ccLA soLution

une communication sans fil entre la Voie et les rames

Sur les 25 stations que compte la ligne 1, c’est une des solutions de la société d’ingénierie Clearsy qui a été retenue. Il s’agit du système DOF1 qui contrôle l’ouverture et la fermeture des portes palières à partir du matériel MP89, les métros de la ligne encore guidés manuellement. La communication s’établit sans ﬁl par induction magnétique entre une antenne sur la voie émettant à 97 kHz, et un capteur à bord de la rame. L’émetteur se présente comme un tapis d’un mètre de long au niveau des rails, tandis que le capteur, d’une dizaine de centimètres, est embarqué sur le boggie du train. La voiture doit donc venir se placer à la verticale du tapis pour qu’il y ait transmission du signal. Le conducteur a néanmoins une marge d’erreur d’une cinquantaine de centimètres. Cette distance a été soigneusement calculée pour autoriser un léger dépassement, qui n’empêche pas les passagers de monter. Mais elle constitue en même temps un tampon efﬁcace pour éviter toute communication entre un tapis et le véhicule ou les portes palières de la voie opposée. Lorsque la voiture est bien positionnée, la liaison solrame s’établit, le signal est traité par un système à bord du train

puis transmis à un calculateur installé dans le local technique de la station. C’est de ce dernier que part ensuite la commande d’ouverture des portes palières. Ces communications ont un niveau de sécurité SIL3 : cela signiﬁe que les portes ont un risque sur un million de s’ouvrir dans le vide. Le système de Clearsy a coûté moins de un million d’euros, sur les 600 millions que représente le chantier d’automatisation de la ligne 1. ccLe résuLtAt

une ouVerture des Portes PaliÈres Quasi instantanÉe

Grâce à l’infrastructure DOF1, la liaison entre le métro et les portes palières est directe, et l’ouverture de ces dernières est synchrone avec celle des portes du train, commandée par le conducteur. Sur la ligne 14 en revanche, l’ordre doit au préalable être traité par le Système d’automatisation de l’exploitation des trains (SAET) de la RATP. «Le délai de traitement est d’un peu plus de une seconde sur la ligne 14 », conﬁrme Gérald Churchill, chef de projet de l’automatisation de la ligne 1. L’attente ne sera cependant pas la même une fois que les rames automatiques auront remplacé l’ancien matériel sur la ligne 1. «Le délai sera compris entre 0,5 et 0,7 milliseconde, car le signal sera envoyé au SAET quelques centimètres avant l’arrêt du train.» cm ccludoVic ferY lfery@industrie-technologies.com

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Produits

schéma animé du fonctionnement d’un onduleur à volant d’inertie.

GUIDE D’ACHAT choisir un onduleur coÛt L’achat représente 38 % du coût d’un onduleur sur l’ensemble de son cycle de vie. source : Ge Power Controls.

rdinateurs de bureaux, data centers, machines de production : à tous les niveaux, l’électricité est une ressource critique pour les entreprises. Un arrêt de l’alimentation électrique ou un simple dysfonctionnement du réseau comme une baisse de tension peut entraîner des pertes de données, un arrêt des équipements, la perte d’une production en cours et même endommager le matériel. Par exemple, lors de la fabrication de cellules photovoltaïques, le silicium peut durcir à l’intérieur du four en cas de panne

de courant et le four risque alors d’être endommagé. C’est là qu’interviennent les alimentations sans interruption (ASI), que l’on qualifie également d’uninterruptible power supply (UPS), ou onduleurs. cc du

produit standard au matériel sur mesure

Leur rôle est d’abord d’assurer la continuité de l’alimentation sans perturber le fonctionnement des appareils électriques sensibles, en attendant le rétablissement des conditions normales du réseau électrique ou le démarrage d’un groupe élec-

LEs QuAtrE FAMiLLEs 1. À aTTENTE PaSSIVE (offline)

3. À dOuBlE CONVErSION (online)

4. dyNaMIQuES

lang Ming

Must

EaTON

uNIBlOCK

Ils ne se déclenchent qu’en cas de coupure du courant, pour prendre le relai du réseau électrique avec leur batterie.

Ils sont capables de corriger certains défauts de l’alimentation, comme les baisses ou hausses de tension.

Ils fournissent en permanence un signal électrique parfaitement sinusoïdal et sans coupure à partir du réseau.

Ils génèrent de l’électricité en cas de panne à partir de l’énergie stockée dans un volant d’inertie au lieu d’une batterie.

asc

2. EN INTEraCTION aVEC lE rÉSEau (line interactive)

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asi

ubt

trogène de secours. Pour cela, une batterie prend le relais au moment de la coupure. Elle offre une autonomie variant de 10 minutes, pour les systèmes de base, jusqu’à plusieurs heures. Le courant continu de la batterie est converti en courant alternatif par un onduleur, qui donne son nom au dispositif. Cette fonction est assurée par tous les types d’ASI. Les plus simples sont les onduleurs «ofﬂine», ou à attente passive. Ils conviennent pour sécuriser des ordinateurs de bureau. Mais pour du matériel plus sensible, il existe des ASI plus perfectionnées. La technologie en interaction avec le réseau, ou «line interactive», corrige les hausses ou baisses de tension sans solliciter la batterie, grâce à des circuits de compensation. Enﬁn, pour les installations les plus critiques, les onduleurs « online » à double conversion corrigent également les variations de fréquences ou distorsions harmoniques. Pour cela, le signal du réseau est en permanence redressé, puis reconverti par l’onduleur en un signal parfaitement sinusoïdal. C’est cette technologie qui est employée pour les applications industrielles. Pour choisir un onduleur, de nombreux paramètres entrent en jeu. Si les produits utilisés pour sécuriser la bureautique sont standards, ceux destinés à l’industrie doivent souvent répondre à des cahiers des charges précis. Le premier critère est

d.r.

toute installation électrique critique nécessite d’être protégée des défaillances du réseau d’alimentation. C’est le rôle des onduleurs. Ils prennent le relais en cas de panne du réseau électrique, et certains fournissent en permanence un courant électrique de qualité. aujourd’hui, ils évoluent vers plus d’intelligence, de souplesse d’installation et une meilleure efficacité énergétique.

QuAtre Critères déterminAnts la Puissance c elle est déterminée

par la quantité d’appareils à sécuriser. Elle s’exprime en voltampère (Va) pour la puissance apparente, ou en watts (W) pour la puissance réelle.

l’autonomie c elle dépend des batteries utilisées.

Les systèmes les plus basiques fournissent une dizaine de minutes d’autonomie. Certains onduleurs atteignent plusieurs heures.

la QualitÉ du siGnal c tous les équipements électriques

n’ont pas la même sensibilité aux perturbations du réseau électrique. Chaque famille d’onduleurs fournit un signal de qualité différente.

les dimensions c il existe des onduleurs

p. guItEt

modulaires, dans de larges gammes de puissances. plusieurs dimensionnements sont ainsi envisageables pour une installation donnée.

la puissance : elle dépend de la taille des installations à sécuriser. « Il est important de bien dimensionner ses onduleurs », note Jacques Perrochat, directeur France pour les solutions « datacenter et secure power » chez Schneider Electric. Si la puissance fournie est trop faible pour alimenter les équipements électriques visés, ceux-ci seront évidemment mal sécurisés. Pour autant, « il ne sert à rien de produire de la puissance sécurisée quand cela n’est pas nécessaire. Il n’y a pas si longtemps, on ne prenait en compte que la fiabilité. Aujourd’hui, on surveille de près la facture électrique », continue Jacques Perrochat.

le budget à prévoir c En fonction de la technologie employée, de l’autonomie et de la puissance, le prix d’un onduleur varie de moins de 100 euros à une centaine de milliers d’euros, voire plusieurs millions d’euros pour les projets de grande ampleur.

puissance

ofﬂine line interactive

online

500 Va 1 600 Va 600 Va 1 500 Va 3 000 Va 700 Va 1 500 Va 3 000 Va 11 000 Va 40 000 Va

Prix (Ht) en euros à partir de :

121 456 200 854 1 931 994 1 646 2 765 6 320 13 000 SOURCE : EATON

L’industrie utilise des onduleurs à double conversion, tandis que le matériel informatique de base peut se contenter d’onduleurs à attente passive. tous les fabricants ne s’adressent pas aux mêmes marchés.

Ces dernières années, les onduleurs sont devenus modulaires, en rack, ce qui rend les installations plus évolutives. « Si l’on prévoit d’avoir besoin, à terme, d’une puissance de 1 200 kW, il est possible d’installer une armoire dans laquelle on ajoutera des modules de 200 kW au fur et à mesure que l’augmentation du besoin se fera sentir », explique Angel Montilla, directeur des ventes en France pour le fabricant Chloride. L’investissement de base est ainsi réduit, et comme la puissance est ajustée au besoin réel, la consommation électrique est optimisée. De plus, « grâce à un système de bus, l’ajout de modules est simple : il n’y a pas

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Produits

GUIDE D’ACHAT choisir un onduleur

cc Les

bienfaits de la modularité

À l’usage, la modularité a d’autres avantages. Car il est plus simple et moins coûteux de faire un système redondant avec de petits modules qu’avec de gros onduleurs. La redondance consiste à utiliser plus d’onduleurs que nécessaire « Nous utilisons jusqu’à six modules en parallèle, mais n’en chargeons que cinq. Ainsi, si l’un tombe en panne, les cinq autres continuent d’assurer la sécurité de l’alimentation », décrit Cédric Brumeau, responsable des alimentations sans interruption sur le site de STMicroelectronics à de Crolles. La maintenance s’en trouve également simpliﬁée : « Nous pouvons éteindre un module et nous passer de la redondance pour quelques heures. » Généralement, il est possible d’échanger

un module à chaud, c’est-à-dire sans interrompre le fonctionnement du système. La modularité des onduleurs n’est pas la seule raison de leur meilleure efficacité énergétique. « Il y a 10 ans, les ASI affichaient un rendement de 92 ou 93 % », rappelle Jacques Perrochat. Aujourd’hui, certains fabricants annoncent un rendement allant jusqu’à 99 %. « Les onduleurs ayant un découpage des fréquences plus fin, il n’est plus utile d’avoir un filtre en sortie : cela représente une source d’échauffement en moins. » Car la chaleur est le principal facteur de perte énergétique. Des méthodes de refroidissement plus efficaces et de meilleurs composants de puissance contribuent à l’amélioration des performances énergétiques. Autre évolution des onduleurs : leur intelligence. Équipés de cartes réseau, ils sont capables de communiquer avec les équipements informatiques qu’ils protègent. Lorsque survient une panne

douze faBricants Pour diffÉrents niVeauX de sÉcuritÉ L’industrie utilise des onduleurs à double conversion, tandis que le matériel informatique de base peut se contenter d’onduleurs à attente passive. tous les fabricants ne s’adressent pas aux mêmes marchés.

FOurNISSEurS

attente passive

c aeG Power solutions c Benning conversion d’énergie c chloride c eaton c ecus

✔ ✔

c Ge

interaction avec le réseau

double conversion

✔

✔ ✔ ✔ ✔ ✔ ✔ ✔ ✔ ✔ ✔ ✔ ✔

✔ ✔ ✔ ✔

c Piller c riello c s2s onduleurs c salicru c schneider c socomec

✔ ✔ ✔ ✔ ✔

dynamique

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de courant, « ils peuvent donner l’ordre aux serveurs les moins critiques de s’éteindre proprement, afin de libérer de l’autonomie pour ceux qui en ont réellement besoin », explique Laurent Badiali, manager marketing chez Eaton. Mieux, à l’heure du cloud computing et de la virtualisation, ils parviennent à contrôler la répartition des données : « Grâce à la partie logicielle intégrée sur les plates-formes de virtualisation, les onduleurs peuvent faire migrer les machines virtuelles. » Si l’alimentation d’un serveur tombe en panne, les données seront déplacées sur un autre, qui n’est pas menacé. Une fonctionnalité à prendre en compte au moment de déﬁnir l’autonomie des onduleurs. cc un

outil de diagnostic et de maintenance

✔

mÉthodoloGie. sont présentés ici les constructeurs présents sur le marché français qui proposent au moins l’une des quatre familles d’alimentations sans interruption.

stmicroelectronics a opté pour un système Asi redondant avec des modules de 400 kVA.

Cette capacité à communiquer peut également servir au diagnostic à distance, dans le cadre d’un contrat de maintenance avec le fabricant : en cas de dysfonctionnement, l’onduleur envoie au technicien des informations grâce auxquelles il pourra préparer son intervention, ou l’éviter. Si la cause est par exemple un simple problème de climatisation, le client en sera prévenu et pourra le résoudre lui-même.

mItSuBIShI ELECtrIC.

besoin de refaire toute une installation électrique coûteuse », ajoute le représentant de Chloride.

Produits

COMPOSANTS ET ENSEMBLES MONTÉS DE HAUTE PRÉCISION EN : CÉRAMIQUES TECHNIQUES SAPHIR ET RUBIS SYNTHÉTIQUE, SILICE, VERRE, ➢ CARBURE DE TUNGSTÈNE ➢ ACIER INOX, TITANE, OR, PLATINE ➢ ENSEMBLES MICROMÉCANIQUES ➢ ➢

ccCharly Burgaud Responsable électRicité et automatisme pouR le site de cRolles chez stmicRoelectRonics

RUBIS PRECIS

25140 CHARQUEMONT - FRANCE

FAX : 33 (0)3 81 68 68 34 TÉL. 33 (0)3 81 68 27 27 E-mail : rubis@rubis-precis.com Web Site : www.rubis-precis.com

« une trop forte puissance n’est pas nécessaire » « tous nos équipements électriques de production sont protégés par des alimentations sans interruption (aSI). Seuls certains réchauffeurs d’eau, dont l’arrêt n’entraîne pas la destruction de plaquettes de silicium, ne le sont pas : leur appel de puissance perturbe les aSI. des microcoupures de l’alimentation pourraient engendrer des pertes, par exemple en interrompant la chauffe des plaquettes. nous utilisons principalement des modules de 400 kVa, provenant de Schneider Electric et Socomec, un choix motivé par un compromis technicoéconomique. un module de puissance supérieure n’aurait pas représenté une différence déterminante de prix, mais de cette façon, les modules supplémentaires pour la redondance nous coûtent moins cher. de plus, des onduleurs de plus forte puissance auraient engendré des coûts supplémentaires sur notre distribution électrique, notamment par l’utilisation de plus gros disjoncteurs. »

Certains n‘y verront qu‘un moyen pour aller d‘un point A à un point B. Nous y voyons le transport „intelligent“. • • • •

Connectivité IP haute performance Traitement des données en temps réel Technologie de réseau cellulaire efﬁcace Système de sécurité et surveillance basé sur IP

d.r.

Plus qu’un simple relais en cas de panne électrique, les onduleurs actuels évoluent vers plus de fonctionnalités, plus de souplesse et plus d’efﬁcacité énergétique. Pour les applications industrielles, les fabricants sont en général capables d’adapter leurs produits aux besoins spéciﬁques de leurs clients, et de les aider à dimensionner au mieux leur installation, chiffres de retour sur investissement à l’appui. cm ccantoine cappelle redaction@industrie-technologies.com

www.moxa.com/Solutions/ITS Mai 2012ccN°944

notre sélection de produits classés en 6 secteurs de référence

Électronique cc page 47

cc composants mécaniques cc HyDrauLique Pompes volumétriques pour fluides agressifs et visqueux

Électrotechnique cc page 48 Équipement de production cc page 49 Équipement gÉnÉral cc page 50 logiciels cc page 50

Avec un débit maximum de 350 m³/h, pour une pression allant jusqu’à 16 bar, cette gamme de pompes volumétriques de type R est destinée au pompage des fluides agressifs et visqueux. Elle offre un débit constant, indépendant de la pression et sans pulsation. En fonte ou en Inox, elle est proposée avec des garnitures mécaniques ou à tresses, pour des températures de -40 à +300 °C. Avec seulement 2 parties en mouvement, une seule étanchéité et des roulements surdimensionnés, cette pompe est particulièrement robuste. Pour un meilleur rendement volumétrique, la partie hydraulique est conçue sur le principe d’un engrenage interne. Fournisseur salmson

Vanne de régulation six voies

Vous trouverez en page 51 un lexique des unités utilisées dans cette rubrique.

Vous PouVez adresser Vos informations de presse concernant de nouveaux produits par e-mail (en joignant une photo) : produitsnouveaux@ industrie-technologies.com

N°944ccMai 2012

Destinée au contrôle des plafonds chauffants ou rafraîchissants, cette vanne de régulation 6 voies, pilotée par un seul actionneur (2 W), remplace les 4 vannes 2 voies motorisées des solutions traditionnelles. Associant 2 boisseaux sphériques au sein d’un même corps de vanne, un servomoteur unique exécute les séquences de régulation par simple rotation de la vanne. En plus du gain de place sous plafond, cette conception limite fuites et erreurs de raccordement. La technologie du boisseau sphérique, fiable et précise, garantit l’étanchéité en position fermée. Les multiples combinaisons de Kv permettent une réponse adaptée aux débits requis par diverses applications. Fournisseur Belimo

cc Mécanique actionneurs linéaires avec ensemble vis-écrou

Les actionneurs SplineRail intègrent le moteur, l’entraînement mécanique et le guidage dans un bloc compact. Ils sont proposés avec un moteur pas à pas de tailles 17, simple ou double stack, et un angle par pas de 1,8 ou 0,9°. Disponibles avec des ensembles visécrous à pas de vis de 1,27 à 30 mm par tour. Il comporte un filetage autobloquant supportant la charge sans entraînement extérieur ni frein. Ces actionneurs sont maintenant équipés d’un connecteur conforme RoHS, à verrouillage positif garantissant l’intégrité de connexion, d’une capacité nominale de 3 A maximum, ce connecteur accepte des fils de jauges de 28 à 22. Fournisseur haydon Kerk motion

accouplements miniatures à soufflet

Le MKS enrichit la série d’accouplements miniatures à soufflets et à frettes de serrage MK. Il accepte des couples de 0,1 à 10 Nm pour un diamètre d’arbre de 1 à 28 mm. Comme ses prédécesseurs il supporte jusqu’à 150 000 tr/min, grâce au précentrage et à la concentricité du moyeu de serrage conique. Ce dernier se démonte facilement sur le MKS à l’aide d’un filetage d’éjection. La qualité des soufflets métalliques et l’accouplement sans jeu participent également à la performance en vitesse de rotation. Si la qualité d’équilibrage l’exige, les classes 6,3 et 2,5 sont possibles en standard. Fournisseur r+W

cc Mécanique

rondelles de sécurité autobloquantes Formées de deux rondelles identiques comportant une denture sur une face et des rampes (ou cames) sur l’autre, ces rondelles de sécurité sont assemblées par un adhésif souple, rampes contre rampes. Comme les dentures externes créent un entraînement de chaque rondelle avec sa surface en contact. Elles sont ainsi solidaires en rotation avec la pièce en contact (pièce à assembler et vis ou écrou). L’angle des rampes étant supérieur à l’angle d’hélice du filet de la vis, un autoblocage par effet de coin est ainsi créé. Ces rondelles sont disponibles en acier standard durci à cœur, revêtu de zinc lamellaire delta-protect KL100+Vh302 ou en Inox a4 durci en surface. Elles conviennent respectivement pour des vis en acier (jusqu’à une classe de qualité de 12,9), ou pour des vis en 316L et a4-80 pour l’Inox. Elles existent en version standard de m3 à m42 (diamètre extérieur de 7 à 63 mm) ou large pour améliorer l’adhérence, de m35 à m36 (diamètre extérieur de 9 à 63 mm). Ces rondelles satisfont au test Junker dIn 65151 ainsi, qu’à la norme dIn 25201-4. Fournisseur heico France

cc description

référence : rondelles heico lock caractéristique : Elles sont formées

de deux rondelles comportant une denture sur une face et des rampes sur l’autre.

cc points forts

Solution optimale pour des fixations soumises à des vibrations intenses et des charges dynamiques. Blocage identique en présence de lubrifiant d.r.

composants mÉcaniques cc page 46

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Produits

cc électronique cc équiPeMenTS

De PrODucTiOn encapsulation de semi-conducteurs de puissance

Utilisant un film flexible et des joints frittés, la technologie Skin de raccordement de puces de puissance élimine les connexions par fils, les joints de brasure et dépôts de pâte thermique. La densité de courant est doublée (de 1,5 A/cm2 à 3 A/cm2). Le remplacement du fil par un circuit souple sur la face supérieure de la puce agrandit la surface d’échange thermique et réalise un gain d’un facteur 10 sur la capacité en cycles thermiques. Le substrat reporté par frittage sur le dissipateur élimine l’interface de pâte thermique, responsable de 30 % de la résistance thermique dans les montages classiques. Permettant un fonctionnement sûr à température plus élevée, ce système ouvre la voie à l’intégration de nouveaux semi-conducteurs comme le carbure de silicium (SiC) et le nitrure de gallium (GaN). La technologie Skin permet d’intégrer un convertisseur 4 quadrants de 3 MW pour énergie éolienne dans une armoire standard ou un onduleur de 90 kW pour véhicule électrique ou hybride dans un espace inférieur de 35 % aux plus petits produits actuellement sur le marché. Fournisseur semikron

cc cOMPOSanTS

d.r.

capteur thermique infrarouge intégré

Utilisant une technologie microélectromécanique (Mems), ce capteur de température passif sans contact apporte la mesure thermique aux applications portables grand public. Il comprend un capteur thermopile Mems et l’ensemble de l’électronique (conditionnement, conversion A/N 16 bit, référence) dans un

boîtier de 1,6 x 1,6 mm et communique sur bus I2C/SMBus. Prenant en charge la gamme de mesure de -40 à +125 °C avec une précision typique de ± 0,5 °C pour le capteur local et 1 °C pour le capteur IR passif, le TMP006 ne consomme que 240 µA en fonctionnement et 1 µA à l’arrêt. Par rapport aux solutions concurrentes, il réduit l’encombrement de 95 % et la consommation de 90 %. Un module d’évaluation est disponible. Fournisseur texas instruments

amplificateurs de puissance rf

Destinés aux applications de réseau sans fil embarquées, ces deux amplificateurs de puissance RF miniaturisés complètent une gamme existante. Fonctionnant sous une tension aussi faible que 2,7 V, ils fournissent une puissance de sortie de 18,5 dBm à 2,5 d’EVM pour la modulation OFDM de l’IEEE802.11g et 23,5 dBm pour la norme IEEE802.3b. Le rendement atteint 38 %. L’amplificateur RF SST12LP17E est le plus petit amplificateur entièrement adapté de sa catégorie. Il ne nécessite qu’un condensateur de découplage d’alimentation pour fonctionner. Le SST12PL18E est une alternative plus économique et à plus faible tension au modèle existant SST12LP14E. Fonctionnant entre –20 et + 85 °C, ces composants sont encapsulés en boîtier QFN de 2x2x0,45 mm à 8 broches. Fournisseur microchip

haut-parleur piézoélectrique ultramince

Grâce à de nouveaux matériaux et une structure interne améliorée, ce haut-parleur piézoélectrique de 0,5 mm d’épaisseur (le plus mince du marché) voit ses caractéristiques améliorées : distorsion réduite de 50 % entre 2 et 4 kHz et pression acoustique augmentée au-dessous de 1 kHz. L’absence de pièces magnétiques et sa faible épaisseur facilitent son intégration. Fournisseur murata electronique

convertisseur de puissance pour équipements de réseau

Dans un volume d’un quart de brique standard, ce module convertisseur continu-continu isolé fournit 60 A sous 12,45 V, soit 711 W à partir d’une tension de 44 à 75 V. Le rendement atteint 96,9 % à demi-charge et 95,8 % à pleine charge. Il intègre un contrôleur numérique et répond aux normes de sécurité IEC/EN/UL 60950-1 avec un isolement à 1 500 V DC. Mesurant 59,9 x 36,8 x 24,5 mm, le convertisseur BMR4530108/014 présente une densité de puissance de 33,8 W/cm2 et un MTBF de 1,2 million d’heures. Il est compatible avec les systèmes alimentés en 48, 52 et 60 V. Sa plaque de base facilite le montage sur une paroi froide ou sur un dissipateur thermique pour les applications refroidies par air forcé. Fournisseur ericsson power modules aB

mémoires dynamiques à faible latence

centrale inertielle mems

Intégrant une centrale inertielle micro-usinée (Mems), avec fonction de détection triaxiale, ce composant détecte les mouvements linéaires et angulaires selon trois axes dans un boîtier de 4 x 5 x 1 mm réduisant les dimensions de presque 50 % par rapport aux produits similaires existants. Il est destiné aux équipements nomades grand public, manettes de jeux, système de navigation personnelle et produits intelligents. Entièrement compatible au niveau logiciel avec les derniers accéléromètres triaxiaux LIS3DH et gyroscopes L3CG20, le module iNemo LSM330DLC à 6 degrés de liberté assure un alignement précis des axes de référence et une stabilité mécanique et thermique hors pair. Il associe une plage d’accélération à pleine échelle sélectionnable de 2 à 16 g et une détection de vitesse angulaire comprise entre 250 et 2500 degrés par seconde sur les axes roulis, tangage et lacet. Fournisseur stmicroelectronics

Offrant une capacité de 576 Mbit organisée en 16M x 36 bit, 32 M x 18 bit et 64 M x 9 bit, ces mémoires dynamiques à faible latence (LLDRAM) sont des remplaçants directs des composants existants en boîtier µBGA à 144 billes. Elles supportent des fréquences d’horloge atteignant jusqu’à 533 MHz, procurant un débit de 38 Gbit/s sur un bus à 36 bit. Fournisseur acal technology

microcontrôleurs pour le contrôle temps réel

Extension de la famille existante, dont il peut réutiliser les logiciels, ce groupe de microcontrôleurs à 16 bit hérite des périphériques avancés et de sa technologie à basse consommation. Il dispose d’unités avancées de temporisation à 16 bit atteignant 64 MHz, du support du 5 V et de circuit de sécurité tels que la RAM avec contrôle de parité et CRC. Convenant aux appareils domestiques, de santé, aux équipements de bureau et aux systèmes industriels, les microcontrôleurs du groupe RL78/G14 intègrent les performances des familles 78K et R8C et offrent un excellent rendement énergétique. Fournisseur renesas technology europe

Mai 2012ccN°944

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Produits

cc enTraÎneMenTS

moteur avec variateur

cc électrotecHnique

Véritable innovation technique dans le domaine des moteurs pas à pas, la série AR se caractérise par un échauffement réduit conduisant à une augmentation de la durée de vie des ensembles et à une réduction de la consommation énergétique de 40% comparé aux générations précédentes. Ces moteurs présentent une capacité inertielle étonnante, une grande précision de positionnement et de faibles vibrations. Le variateur en boucle fermée des AR contrôle le positionnement des moteurs et évite toute perte de pas. Il agit comme un servomoteur acceptant de brusques changements de charges ou d’accélération. Fournisseur oriental motor

cc cOMPOSanTS eT aPPareiLLageS interrupteurs sectionneurs

Conformes à la norme IEC EN 60 947-3, ces interrupteurs sectionneurs étendent leurs gammes d’intensité de 25 à 160 A (100 A précédemment), de 230 à 690 V (230-400-500-690 V) selon les modèles et de 2 à 4 pôles. Ils conviennent aux secteurs des automatismes de levage, de la manutention et du contrôle des ascenseurs. Les interrupteurs Regolus sont proposés en boîtier IP65 ou à monter sur rail DIN ou en façade pour tout type d’applications électriques nécessitant une mise en marche/ arrêt (armoires électriques, coffrets de commande, etc.) en environnement difficile, poussiéreux ou humide. Ils sont dotés de manettes simples ou cadenassables en 1 ou 3 points. Fournisseur soﬁdis

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connecteur magnétique monoport

Destiné à faciliter la migration des équipements d’une alimentation standard vers une alimentation par Ethernet (PoE+) totalement intégrée, le connecteur magnétique monoport PSE PoE+ de la série 85759 est un module plug-and-play complet. Conforme à la norme IEEE802.3at, et, basé sur le connecteur RJ45, il est rétro-compatible avec l’ancienne norme PoE IEEE802.3af. L’empreinte du connecteur magnétique monoport PSE PoE+ est conçue pour optimiser la distance qui sépare les broches du signal de celles des LED et des circuits de PoE, réduisant ainsi la complexité du routage des circuits imprimés. Le module est doté d’un dispositif de réinitialisation externe. Fournisseur molex France

large gamme de commutateurs à cames

Disponibles de 12 à 630 A, ces commutateurs à cames sont équipés de 1 à 12 contacts autorisant jusqu’à 12 positions de commutation. Ils sont proposés sous de multiples configurations : montage sur rail DIN, en façade ou directement en boîtier IP65 ; avec commutateur à manette courte ou longue, à clé ou cadenassables ; choix de plusieurs coloris pour plastrons et manettes. Conformes aux normes IEC EN 60 947-3, ces commutateurs sont adaptés à tous types d’applications électriques ou industrielles nécessitant les fonctions arrêt marche, inverseurs, trois positions, démarrage moteur ou voltmètre ampèremètre, etc. Fournisseur soﬁdis

ampoules led pour locaux commerciaux

D’une durée de vie de 25000 heures, ces ampoules à LED basse consommation sont surtout destinées à l’éclairage de magasins. Sont proposées : les PAR38, PAR30 et A19 (17,7, 12 et 9 W ; 800, 580 et 440 lumens ; à culot E27, elles remplacent des ampoules standards de 100, 75 et 40 W) ; les AR111 et MR16 (16 et 6 W, 610 et 225 lumens, elles sont dotées d’un angle d’éclairage de 25°). L’AR111 remplace une ampoule à incandescence de 50 W et la MR16, une ampoule halogène de 20 W. Toutes ces ampoules LED émettent une couleur « blanc chaud » d’une température de 2700 K, avec un indice de rendu des couleurs (IRC) de 80. Les modèles PAR et A sont alimentés en 220240 V et les AR et MR en 12 V. Fournisseur Verbatim France

connecteurs mâles

Polyvalent, ce système de connexion convient aussi bien aux applications de tests et de mesures, que pour la robotique et l’équipement portable et médical. Les versions à montage CMS sont conditionnées en ruban et bobine pour l’assemblage automatique. La série M52 de connecteurs mâles 2,54 x 1,27 mm fait partie de la famille de connecteurs carte à carte Archer. Fabriquée uniquement sur commande jusqu’à maintenant selon la hauteur de broche choisie par l’utilisateur, elle est désormais disponible sur stock. De nombreuses hauteurs de broches standard sont à présent livrables immédiatement, en versions traversantes et à montage en surface. Fournisseur harwin

avec une capacité d’intégration au plus près de la machine, ce moteur avec variateur intégré s’ouvre vers les principaux protocoles de communication Ethernet industriels: Sercos, profinet Io, Ethernet/Ip et EtherCat. Il offre des fonctions de sécurité certifiées En13849 et de connexion de périphériques (module E/S, îlots pneumatiques, actionneurs hydrauliques, etc.) par prolongation du bus. Jusqu’à vingt entraînements peuvent être reliés en série. Le capot est entièrement lisse pour un nettoyage aisé. avec l’Intradrive mi, le carter moteur utilisé pour le refroidissement du variateur est rehaussé d’une plaque assez mince, afin d’économiser jusqu’à 30 % d’espace comparé aux solutions avec variateurs à l’arrière du moteur, et plus de 50 % comparé aux solutions classiques avec variateurs en armoire. un bus continu redistribuant l’énergie du freinage aux axes en demande de puissance, contribue à des gains de 50 % de consommation électrique. Le câblage est également réduit jusqu’à - 85 %. Fournisseur Bosch rexroth sas

cc description

références Indradrive mi caractéristiques moteur avec

variateur intégré

cc points forts

- multi-Ethernet : sercos, Ethernet Ip, EtherCat, profinet rt, profibus - Fonctions de sécurité certifiées En13849 - Surface lisse pour un nettoyage facile - Connexion possible de périphériques par prolongation du bus (modules E/S, îlots pneumatiques, actionneurs hydrauliques...) d.r.

cc enTraÎneMenTS moteurs pas à pas faible consommation

Produits

cc équipement de production cc MacHjne

Presse-cisaille à compression latérale

d.r.

Destinée au recyclage des ferrailles cette presse-cisaille à compression latérale est adaptée aux techniques de récupération des métaux. Elle affiche un gain de productivité de l’ordre de 20 % par rapport aux machines de la gamme précédente. Une cinétique de benne, un cycle de compactage innovant ainsi qu’un couvercle près de 2 fois plus puissant que sur les CVB, automatise totalement le cycle de compression. L’amplitude de son couvercle, qui recouvre 80 % de la caisse, donne à la Lidex l’efficacité de compression des presses à volets, mais avec une puissance de compression latérale presque 3 fois supérieure. Elle se décline en 800, 1 000 et 1 300 t de forces de coupe. Sa cadence est de 6,5 coupes par minute.

cc rObOTique robots scara ultrarapides et précis

Ces robots Scara 4 axes atteignent 100 cycles/min. Ils sont disponibles en versions TS20, TS40, TS60 et TS80. Le TS20, très compact, convient à la manipulation de petits composants. Les TS40, TS60 et TS80 disposent de nombreux atouts : vis à billes de 25 mm de diamètre pour le transport de charges importantes, jusqu’à 8 kg, à de vitesses élevées ; structure rigide ; connectique multiple ; protection IP54. Seul leur volume de travail est différent de 400 mm pour le TS40 à 800 mm pour le TS80. Leur répétabilité est de ± 0,01 mm. Tous ces robots sont équipés d’un contrôleur Stäubli CS8C. Fournisseur stäubli

Fournisseur copex

50 1962 | 2012

FRANCE

Vous êtes à la recherche d‘une solution qui allie gain de temps et gain de place ? Le transpalette EJE 112i à technologie lithium-ion peut être complètement rechargé en seulement 80 mn et grâce à son châssis court de 425 mm il est rapidement et facilement embarqué dans tout type de camion.

cc OuTiLS-OuTiLLageS tourbillonneur-perceur pour cycles courts

tailles, de 0,80 à 10 mm de diamètre nominal pour 0,60 à 7,90 mm de diamètre d’usinage (D1). Fournisseur dixi polytool

fraises haute avance

Combinant perçage, filetage et chanfreinage, le tourbillonneurperceur Dixi 1740 réduit les temps de cycle d’usinage. Il remplace le perçage par un fraisage par interpolation circulaire qui s’effectue en même temps que le fraisage du filet. Cette technique fragmente les copeaux, limitant tout risque de bourrage. La géométrie de l’outil évite le collage des copeaux sur l’arrête. Un dégagement important sur la partie frontale de l’outil permet de chanfreiner le trou fileté et de renforcer la résistance de la coupe. Le Dixi 1740 se décline suivant 14

Les fraises haute avance Power Feed Plus 1TG1F (diamètre de 16 à 42 mm) et TG1F (diamètre de 40 à 80 mm) présentent les mêmes qualités de coupe que les Form Master Speed. Ces fraises sont plus économiques grâce à 4 arêtes de coupe par plaquette. Sont disponibles des plaquettes à coupe positive pour un usinage sous de hautes avances et pour une coupe plus douce pour aciers, Inox et matériaux exotiques. Disponibles en queue cylindrique, en queue filetée ou à trou lisse, les fraises Power Feed Plus sont dotées d’un arrosage intégré. Fournisseur ingersoll France

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Produits

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cc équipement Général

turbocompresseurs à haut rendement

Ces turbocompresseurs à basse pression (de 400 mbar à 1,5 bar, pour un débit de 800 à 15 000 Nm 3/h) possèdent un moteur turbo à aimant permanent, refroidi par air. Grâce au variateur de fréquence intégré, ils sont pilotés en douceur et délivrent juste la quantité d’air nécessaire. Ils conviennent à toutes les applications qui subissent des variations importantes de débits, comme les systèmes d’assainissement de l’eau. Peu sonores, ces équipements se déclinent en 38 modèles. Ils sont dotés d’une aube, en acier inoxydable moulé, directement montée sur le rotor du moteur. Composée de pales dont l’arête de 0,3 mm d’épaisseur, aux courbures optimisées, limite la friction de l’air, elle élimine l’installation de toute autre source externe de refroidissement. Des paliers radiaux et axiaux à air, sans contact, fonctionnant sans huile, rendent ces appareils très robustes : plus de 20 000 arrêts-départs, durée de vie de dix ans en continu. Connectable via un système Modbus, ces machines intègrent un tableau de commande et une unité de contrôle. Fournisseur aerzen-France

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caméra usB à bague d’objectif coudé à 90°

Cette caméra USB est dotée d’une bague d’objectif coudée à 90° et d’un boîtier métallique robuste. Disponibles avec des capteurs CCD et CMos, elle procure des résolutions allant de VGA à 5 mégapixels. Elle est particulièrement adaptée à des applications robotiques, et notamment de soudage à grandes variations lumineuses. Ceci grâce à un capteur HDR qui procure de forts contrastes et une dynamique allant jusqu’à 120 dB, (soit 1 000 fois plus que les standards des capteurs CCD). Les caméras uEye ME sont aussi disponibles en version OEM caméra-carte avec monture C. Elles sont fournies avec un logiciel complet pour Windows et Linux (32 et 64 bit), un kit de développement logiciel et des codes sources. Plusieurs interfaces sont proposées (Active X, DirectShow /WDM) de même que divers programmes de vision industrielle, des connecteurs à vis de blocage Mini-B sécurisent la connexion USB. Fournisseur ids imaging

unité de gravage

Le Vin (Vehicule Identification Number) Marking Concept comporte une unité de rayage moderne et rapide i 113 permettant de graver 17 caractères en moins de 20 secondes à une profondeur de 0,3 mm. Il possède aussi un contrôleur robuste, accessible en 15 langues, et un logiciel dédié, le Sic Vin. Il dispose aussi de communication I/O, RS232, Profibus, Ethernet, Jbus, Profinet. L’option relecture permet de valider le marquage via une caméra de vision et d’analyser son contenu. Le numéro Vin est inscrit sur le châssis selon un concept de marquage spécifique car la qualité de

la gravure est essentielle. Il figure aussi sur la carte grise et permet de prévenir les propriétaires lorsque certaines pièces doivent être remplacées. Fournisseur sic marking

cc SécuriTé

Volets à portillon motorisable

Ces volets à portillon motorisable permettent de ventiler la zone sinistrée. Ce sont des dispositifs actionnés de sécurité (DAS) motorisés commandés par un système de sécurité incendie (SSI) destinés aux bâtiments publics. Les volets s’ouvrent par l’intermédiaire d’un mécanisme électromagnétique (24 /48 V),(et leur fermeture peut être réalisée par un moteur de réarmement). Certifiés NF264 clapets coupe-feu et volets de désenfumage, ils se montent sur des conduits béton ou en matériaux légers. Le CF1 HIV-M est un pare-feu 1h30 et coupe-feu 1heure, le CF2 HI V-M, un pare-feu 2 heures et coupe-feu 2 heures. Tous deux sont dotés d’un cadre périphérique réduit en tôle d’acier galvanisé, d’un entourage et d’un vantail en matériau réfractaire pivotant sur des charnières. Un joint intumescent assure l’étanchéité aux gaz chauds et un joint d’étanchéité à froid limite les débits de fuite. Ils bénéficient d’une surface de désenfumage libre allant jusqu’à 51,9 dm2. Fournisseur panol

cc LOgicieLS D’aPPLicaTiOn Plate-forme linux embarquée avec matériel pré-intégré

Destinée au secteur mobile et embarqué, la plate-forme Linux embarquée Wind River Linux 4 Update Pack 2 fournit une pile logicielle graphique intégrée depuis le matériel jusqu’à l’interface graphique utilisateur pour les derniers processeurs Intel et Texas Instruments. Cette édition est certifiée Linux Standard Base (LSB). Wind River Linux 4 Update Pack 2 offre des fonctionnalités et des améliorations permettant aux concepteurs d’interfaces utilisateur et d’IHM de créer des applications graphiques riches très légères performantes et à faible consommation d’énergie. Il intègre un kit de développement Web 2.0, un kit de développement Qt optimisé pour le développement embarqué et des nouvelles fonctions de sécurité telles que strongSwan, solution open source pour améliorer la sécurité VPN IP, et « Seedit » un langage simplifié pour la création et l’édition de politiques de sécurité des systèmes. Fournisseur Wind river

traitement de numérisation couleur

Conçu pour être utilisé avec un Faro Laser Scanner, ce logiciel traite et gère les données de numérisation efficacement à l’aide de la reconnaissance automatique d’objet, de l’enregistrement de la numérisation et du recalage automatique des scans. Il peut aussi coloriser les images numériques. L’amélioration la plus remarquable du logiciel Scene 4.8.1 est l’accélération de la superposition couleur réussie grâce aux nouvelles technologies multi-fil. Appliquer la couleur à une numérisation de résolution moyenne effectuée avec le scanner laser Focus3D prenait environ 20 minutes, alors que cette opération dure désormais moins d’1 minute. Interface utilisateur, aide en ligne et documentation sont disponibles en dix langues. Fournisseur Faro France

d.r.

cc équiPeMenT

cc loGiciels

Produits

Destiné à l’analyse, l’exploitation et l’optimisation de parcs de chariots, le logiciel FleetDataServices se compose de trois modules indépendants et complémentaires : FleetManager 4.x, StillReport et StillProActive qui assurent l’acquisition, le traitement et la mise à disposition en ligne des données. FleetManager 4.x contrôle l’exploitation du parc de chariots, gère activement les caristes (notamment le permis Caces des caristes) et réduit significativement la casse. La gestion des droits d’accès par code PIN, tag ou carte RFID, permet d’affecter chaque chariot à des conducteurs et à des tâches spécifiques. Pour plus de transparence, StillReport contient trois modules : « Vision » qui identifie les chariots en service, « Analyse » qui calcule les coûts de service et « Optimisation » qui propose des plans de progrès des flux d’exploitation. Enfin, StillProActive se charge de réduire les temps d’immobilisation des appareils en panne en détectant leurs défaillances, instantanément transmises via une transmission sans fil (GPRS ou WiFi) au service après-vente. Le technicien détermine ainsi l’origine de la panne avant son intervention, et le client suit les étapes de traitement via l’application Internet. Fournisseur still

La source lumineuse est au cœur de l’activité de MINILAMPE qui poursuit une trajectoire internationale depuis 1951. Cette expertise française en matière de signalisation et d’éclairage s’étend depuis la conception à la fabrication et la distribution. MINILAMPE apporte des solutions innovantes en répondant aux grands enjeux d’aujourd’hui et de demain.

Les unités de mesure système internAtionAL A.................................................................... ampère A/m ............................ ampère par mètre Bq .......................................................... becquerel °C.................................................. degré Celsius C ................................................................. coulomb cd ................................................................ candela cd/m2 ...................... cd par mètre carré F............................................................................ farad h .......................................................................... heure H.......................................................................... henry Hz......................................................................... hertz J ..............................................................................joule K .......................................................................... kelvin kg .................................................... kilogramme lm .................................................................... lumen lx ................................................................................. lux m....................................................................... mètre m2.................................................... mètre carré m3..................................................... mètre cube m/s............................ mètre par seconde m/s2 ................................m/s par seconde min ..............................................................minute mol .................................................................... mole N ................................................................... newton Pa ..................................................................... pascal Pl.............................................................. poiseuille rad .................................................................. radian s ................................................................... seconde T .............................................................................tesla V .................................................................................. volt VA ....................................................... voltampère W ............................................................................. watt Wb .....................................................................weber Ω .............................................................................. ohm Autres abréviations Å ................................................................ angström atm ................................................. atmosphère bar ............................................................................. bar dB..................................................................... décibel dpi ......................................... point par pouce g.....................................................................gramme cal..................................................................... calorie ch .................................................cheval vapeur c/s .................................... cycle par seconde eV.......................................................électronvolt Go .......................................................... giga-octet gr .......................................................................... grade Kbit ............. kilobit (1 Kbit=1 024 bits) km/h ........................kilomètre par heure Ko.............................................................. kilo-octet kWh ........................................... kilowattheure l.....................................................................................litre Mo ..................................................... méga-octet Mx................................................................ maxwell Po .......................................................................... poise t ..............................................................................tonne tr.............................................................................................................................tour tr/min ................................ tour par minute

Mai 2012ccN°944

RCS : 522 326 644 00021. Crédit photo : GettyImages. Photo non contractuelle.

service de gestion des parcs de chariots

Partout dans le monde, MINILAMPE met en lumière vos émotions.

LA LuMIèrE C’Est LA vIE. w w w. m i n i l a m p e . c o m

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PArCours

Visitez domolab, l’espace de saint-gobain consacré à l’open innovation.

3diMENsioNsDE

LES

didier roux directeur de la r&d de saint-goBain

e savais mon interlocuteur directif, mais je l’attendais plus en retenue pour son portrait. Après m’avoir présenté en détail le lieu où il m’accueille – un ancien entrepôt rénové sur son initiative en terrain de l’open innovation – Didier Roux me demande comment je souhaite procéder. Il ne tarde pas à se saisir du concept pour chambouler l’ordre de mes questions. Ce sentiment ne me quittera pas tout au long de notre conversation : si le directeur R&D de Saint-Gobain est doué pour la conversation, il est aussi particulièrement habile pour imposer son point de vue.

L’HoMME cc

un bavard productif

Sa personnalité n’est apparemment pas son sujet de conversation favori. Non sans avoir reporté le sujet à la ﬁn de l’entretien, il désamorce la question sitôt arrivée, en me rétorquant que l’homme n’est pas encore ﬁni. Avant de se livrer un peu : « Je suis quelqu’un qui aime les gens, et sait entretenir son réseau d’amis. » Ses collègues le décrivent comme un homme à l’enthousiasme communicatif, drôle mais aussi avec un sens aigu de la politique. Entre un père médecin et une mère artiste, Didier Roux aurait pu suivre l’une ou l’autre des vocations. Mais à l’école, il en a longtemps fait à sa guise. « J’ai été ce qu’on peut appeler un cancre. Ce n’est qu’en terminale que je me suis mis à tra-

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société française. Des combats qui laissent peu de répit à ce père de quatre enfants pour ses loisirs, hormis un peu de sport et de lecture.

vailler », avoue le dirigeant. L’entourage LE sCiENtiFiQuE a semble-t-il toujours joué un rôle impor- cc de physicien à entrepreneur tant dans la vie de Didier Roux. Sa thèse Didier Roux fait partie de ces scientifiques de physique lui a ainsi été suggérée par qui se sont découverts sur le tard. À la fin ses enseignants, au vu de ses bons résul- du collège, il a failli être orienté vers une tats scolaires. Il a besoin de s’entourer formation professionnelle dans l’hôtelled’un petit cercle de collaborateurs, ne rie. Finalement, ce seront les mathématiserait-ce que pour le cadrer. « À Saint- ques, où il excelle, et les sciences, qui prenGobain, il y a beaucoup de gens énergi- dront le dessus. Il choisit une prépa ques mais Didier dépasse largement la maths-sup maths-spé, avant de rejoindre norme en étant toujours hyperactif et l’École normale supérieure où il passe son infatigable avec plein d’idées en tête », diplôme de physique-chimie. Les cours confirme Catherine Langlais, une collè- passés sur les bancs de l’université d’Orsay gue proche. le renforcent dans son idée de devenir La moitié du temps, Didier Roux est sur enseignant. Mais il est aussi rancunier visle terrain. À la fois pour rencontrer les à-vis du système éducatif français, « trop gens de son métier, mais aussi pour explo- obnubilé par le classement, le jugement. rer ceux qui se trouvent Il n’incite pas les élèves à aux interfaces. Pour « J’EssAiE s’ouvrir au monde. L’école dE BousCuLEr découvrir l’activité com- LEs HABitudEs anglo-saxonne est, de ce merciale, il se glisse PArtout point de vue, plus ainsi parfois dans les oÙ JE PAssE, ouverte ». uNE FAÇoN bagages d’un manager C’Est Poussé par ses enseid’ouVrir ou d’un patron de Saint- dEs PErsPECtiVEs. » gnants, l’étudiant pourGobain. suit par une thèse en Son autre moteur est sciences physiques. Son le fait d’œuvrer pour la société. « C’est sujet ? La façon dont les surfaces s’orgaune chance pour moi d’être dans un nisent dans l’espace. Une vraie révélation. groupe qui innove sur des thématiques « La recherche et l’expérimentation m’ont d’intérêt général : le confort de l’habitat, profondément marqué. Elles permettent l’économie d’énergie… ». Dès qu’il peut, de trouver des choses que l’on n’imagine le dirigeant se ménage du temps pour ani- pas dans le domaine théorique ». mer des conférences, histoire de garder Sa thématique de recherche, où il un lien avec l’extérieur. C’est également fait figure de pionnier, lui ouvre les porun grand défenseur des profils féminins, tes des meilleurs laboratoires qu’il considère sous-valorisés dans la mondiaux, notamment aux

t. gognY pour InduStrIE Et tEChnoLogIES

Son entourage le décrit comme un profil atypique : normalien, didier roux a poussé la porte des meilleurs laboratoires académiques… avant de s’en éclipser pour prendre le risque de l’entreprenariat. Ce changement de cap lui a ouvert les portes de rhône-poulenc, puis de Saint-gobain. un monde inconnu où l’homme s’évertue à changer les habitudes.

PArCours

cc ses 3 dates

Juillet 1984 Il achève sa thèse de sciences physiques à l’université de Bordeaux. avril 1994 Création de Capsulis, sa première start-up. Juin 2005 Il devient directeur de la r&d de Saint-gobain.

VidÉo c Visionnez une conférence de didier roux sur les enjeux de l’habitat durable sur www.industrie-technologies.com

Mai 2012ccN°944

www.industrie-technologies.com

PArCours

la BioGraPhie de GaY lussac Comme didier roux, gay Lussac est chimiste de formation, puis physicien, avant de devenir conseiller scientifique pour Saint-gobain. autre point commun? Les deux hommes ont eu leur siège à l’académie des sciences.

Je n’envisage pas un travail où je ne puisse pas m’amuser.

sa maison ÉcoconÇue du côté de Bordeaux, cette maison qu’il a lui-même conçue a été construite dans les règles de l’art du bâtiment basse consommation: isolation, panneaux solaires, pompe à chaleur…

États-Unis. Didier Roux comprend aussi que le monde scientifique est une affaire de réseaux. «Un peu comme dans un sport de haut niveau, il faut être bon, mais cela ne suffit pas, il faut avoir aussi un bon entraîneur pour devenir meilleur. » Entouré de très bons scientifiques, il s’en démarque cependant lorsqu’il décide de se lancer dans l’entreprenariat, en transformant sa maîtrise de l’agencement des structures dans l’espace en une technologie innovante de microencapsulation pour la pharmacie. Le chercheur fonde à près de quarante ans sa première start-up, Capsulis, promise à un bel avenir commercial. Quatre ans plus tard, il récidive avec Rheocontrol, qui commercialise des appareils de mesure de la déformation et d’écoulement de matière. Cette seconde tentative ne rencontre pas le même succès. Au-delà du pari technologique, le dirigeant apprend que la réussite dépend avant tout du choix des hommes. Ces deux expériences, ainsi qu’une recommandation de l’éminent physicien PierreGilles de Gennes, lui valent son premier poste dans l’industrie, en tant que directeur scientifique adjoint chez Rhône-Poulenc.

LE MANAGEr

cc dénicheur

de talents

Le directeur de la R&D de Saint-Gobain a gardé son âme de scientiﬁque. Quand il se rend dans les centres de recherche mon-

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sa PiÈce Porte-Bonheur transmise par son prédécesseur, cette pièce expliquerait en partie pourquoi le directeur de la r&d prend des décisions rapides.

diaux du groupe, il pose beaucoup de questions. «J’aime challenger mes équipes, pour comprendre ce qu’ils font, pour être sûrs qu’ils travaillent sur les bons sujets.». Pour avoir côtoyé les deux mondes, Didier Roux voit des similitudes dans la façon d’innover : « En sciences, le déﬁ est d’explorer un domaine neuf où l’on sait être en avance et pouvoir faire des découvertes. Dans l’industrie, il s’agit d’investir des marchés qui n’existent pas encore, mais où l’entreprise peut se développer grâce à son organisation et à ses moyens technologiques. » À son arrivée en 2005, l’homme ne tarde pas à changer les règles du jeu. « J’essaie de bousculer les habitudes partout où je passe, c’est une façon d’ouvrir des perspectives », affirme Didier Roux. « Dès mon arrivée j’ai proposé de recruter des universitaires dans les grands centres. Cela a un peu surpris le monde d’ingénieurs qu’était Saint-Gobain. Cela a évolué depuis et les thésards, ingénieurs ou non, ont parfaitement leur place ». Un virage auquel il participe. « Il sait reconnaître les talents, et ne se trompe jamais sur une recommandation », ajoute Catherine Langlais. Il a par exemple débauché Armand Ajdari de l’ESPCI, pour le mettre à la tête de la R&D de la division sur les matériaux innovants du groupe. Jacques Prost, l’actuel directeur de l’école, a beau être un ami de longue date, il

admet avoir perdu l’un de ses meilleurs éléments dans la bataille. À force de ténacité, Didier Roux arrive souvent à remporter la mise. « J’ai découvert en arrivant à Saint-Gobain un projet de structure ayant comme mission de repérer des start-up innovantes. Cette structure était considérée comme un investisseur industriel, j’étais convaincu qu’il fallait plutôt s’engager sur le mode plus ouvert de la signature de contrats. J’ai dû mettre des jalons pour justifier ma vision. C’est finalement la seconde configuration qui a été retenue. » Il pousse aussi continuellement le groupe à s’ouvrir sur l’extérieur. En créant le réseau universitaire Sun qui constitue un vivier d’embauches de chercheurs internationaux (Russie, Inde, Japon…), et l’espace Domolab, un show-room à destination des clients de Saint-Gobain. Alors que notre entretien touche à sa fin, le dirigeant me fait une dernière confidence : « j’ai beaucoup d’amis chercheurs qui me demandent pourquoi j’ai rejoint le privé. Contrairement à ce que l’on pense, la discussion y est beaucoup plus facile, car il y a moins de problème d’ego à gérer ». Finalement, Didier Roux aura tout de même fini par se laisser connaître. cm ccludoVic ferY lfery@industrie-technologies.com

t. gognY ; d.r.

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PAROLES D’AUTEUR Prospective révolution industrielle 3.0

u’est-ce qu’une révolution industrielle ? Pour Jeremy Rifkin, c’est le résultat de la convergence entre une source d’énergie abondante et un moyen de communication efﬁcace. Un couple gagnant qui permet aux hommes de se réapproprier l’espace et de développer des activités nouvelles. L’énergie fossile et les réseaux ferrés puis routiers ont catalysé les deux premières révolutions industrielles. Mais celles-ci ont vécu, nous dit Rifkin : la crise actuelle de l’économie ne serait que le symptôme de l’épuisement inexorable de cette énergie.

cc JErEMy rIFKIN essaYiste améRicain, spécialiste de pRospectiVe économiQue et scientiFiQue ccle liVre

la troisiÈme rÉVolution industrielle comment le pouvoir latéral va transformer l’énergie, l’économie et le monde de Jeremy rifkin, éditions Les liens qui libèrent 414 pages, 24 euros ccet aussi

l’aVenir ÉnerGÉtiQue simPlement une énergie sûre, à son vrai prix, respectueuse de l’environnement et source de croissance. tel est le cahier des charges de l’énergie, que décortiquent trois économistes français. tout y est pesé à la lumière des contraintes, sociales géopolitiques et économiques. l’avenir énergétique, cartes sur table Jean-marie Chevalier, michel derdevet, patrice geoffron éditions Folio actuel 210 pages

maître de conférences à l’université de pennsylvanie (états-unis), Jeremy rifkin multiplie les casquettes. Son rôle de consultant auprès de l’union européenne lui permet de tutoyer les dirigeants du monde entier. Il est l’auteur de dix-huit ouvrages dont l’Économie hydrogène et la Fin du travail.

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cc Quand

le citoyen deviendra producteur d’énergie

Pas défaitiste pour un sou, l’auteur prophétise la troisième révolution industrielle. Sur quoi s’appuiera-t-elle ? L’essor croisé des technologies de l’information et de la communication (TIC) et des énergies renouvelables. Dans son « Internet de l’énergie», chaque citoyen sera producteur d’énergie et la diffusera de proche en proche, de la même manière que nous partageons les informations sur les réseaux sociaux. Le «pouvoir latéral» qui en résultera rendra vite caducs les vieux conglomérats industriels, embourbés dans leurs schémas centralisés. Rien que ça ! On est pourtant loin de certaines rengaines écologistes teintées de décroissance et d’un rejet sous-jacent de l’industrie. Au contraire : dans un style décomplexé so american, Jeremy Rifkin décline tout au long de son livre les opportunités de business offertes à qui osera l’innovation. La « troisième révolu-

tion » qu’il évoque repose ainsi sur cinq piliers technologiques émergents : développer les énergies renouvelables, les intégrer aux bâtiments pour obtenir autant de microcentrales, créer les infrastructures pour stocker l’énergie, calquer le réseau électrique sur celui d’Internet pour distribuer l’énergie, et enfin électrifier les flottes de véhicules. Tout un programme. cc une

démonstration étayée de nombreux exemples

Au ﬁnal, que propose cet ouvrage : un travail prospectif visionnaire, ou bien le slogan marketing d’un consultant international ? Un peu des deux. Difﬁcile de nier la force de la démonstration. L’auteur dégage habilement les grandes tendances technologiques, économiques et sociologiques. Il excelle à les articuler autour d’exemples parlants. De son aveu même, La troisième révolution industrielle constitue « un nouveau récit ». Car l’homme et l’économie se nourrissent avant tout de récits. L’âge d’or du pétrole a consolidé dans l’imaginaire collectif la vision fédératrice du rêve américain. De même, Jeremy Rifkin propose un récit de l’énergie et du pouvoir collaboratifs. Pari réussi : l’ouvrage se parcourt avec plaisir. Tout juste un ventre mou consacré à l’énumération un brin narcissique de ses réalisations en tant que consultant, et une répétition irritante de son slogan « troisième révolution industrielle » lui contestent-ils le statut de livre de chevet. On le recommande du reste à tout ingénieur curieux des tendances de fond. Et pour les plus sceptiques d’entre eux, un peu de futurologie ne peut pas faire de mal ! cm cchugo leroux hleroux@industrie-technologies.com

d.r.d.r.

penseur mondialement connu, Jeremy rifkin s’est fait une spécialité de la prospective technologique. dans son nouvel ouvrage, il prévoit que la convergence d’Internet et des énergies renouvelables va profondément restructurer les activités économiques. Selon lui, la troisième révolution industrielle sera collaborative et décentralisée. décryptage.

LEs JEuX

ccL’ÉNiGME

Les neuf carrés proposée par cc pierre BerloQuin

Neuf carrés de 2 sur 2 ont été posés sur un grand carré de 4 sur 4. Le grand carré est entièrement recouvert par l’ensemble des neuf carrés. Mais seul l’un des petits carrés est entièrement découvert : le dernier posé. Les huit autres sont tous partiellement cachés par les carrés posés après eux.

Au vu des parties visibles des différents carrés, saurez-vous déterminer dans quel ordre ils ont été posés ?

retrouVeZ LA réPonse de Cette éniGme sur notre site internet www.industrie-technologies.com en tapant énigme dans le champ de recherche.

ccPHoto-QuiZZ Que représentent ces photos étonnantes ?

a. Vue au microscope d’une opération d’estampage métallique B. Vue au microscope d’une manipulation de nanoparticules

solution :

B. L’empilage de deux puces électroniques c. un transistor électronique à six grilles

a. une bobine de stockage de données sur ruban magnétique B. un disque de stockage magnétique de données pour disque dur c. un plateau pour test d’antibiotiques.

1-B, 2-C, 3-C

aBaaprESS ; rEutErS ; d.r.

c. Vue au microscope d’un assemblage moléculaire

a. un système de lecture d’information sur bande magnétique

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MisE À Nu

une vidéo didactique explique le fonctionnement des vélos électriques en général.

destiné à la mobilité urbaine, le vélo Solexity est doté d’une assistance électrique. Comme son look, créé par le designer pininfarina, ses performances techniques ont fait l’objet de tous les soins de ses concepteurs.

PÉDALAGE RÉTRO SANS EFFORT ccfiche techniQue

nom Solexity de Solex Performances mise en vitesse jusqu’à 6 km/h, puis assistance variable jusqu’à 25 km/h autonomie jusqu’à 60 km suivant le type de trajet Poids 23 kg dont 2,5 kg pour la batterie Prix moins de 2 000 euros

2,5 KG d’ÉnerGie La batterie Li-ion polymère de 36 V 9 ah, rechargeable sur le secteur, est fabriquée par Leclanché à partir de cellules fournies par panasonic. Elle offre un bon compromis entre puissance, poids et performances. Elle assure jusqu’à 60 km d’autonomie suivant le type de trajet.

une Batterie sous contrÔle Le système de sécurité BmS gère dans le temps l’intensité des courants de charge et de décharge et, grâce à une sonde, limite la température des cellules à 70 °C pour garantir la fiabilité de la batterie sur la durée. Il stope aussi la décharge à 70% pour préserver sa durée de vie, tout en gardant assez d’énergie pour l’éclairage par LEd (6 W).

ccJean-franÇois preVeraud jfpreveraud@industrie-technologies.com

le Poste de PilotaGe L’affichage LCd placé sur le guidon informe l’utilisateur sur la vitesse, la consommation instantanée, l’autonomie restante de la batterie, la distance parcourue et la durée. Il autorise aussi le choix du niveau d’assistance et de l’option mise en vitesse.

250 W d’assistance Fabriqué par hulong motors, le moteur roue à courant continu « brushless » (une technologie qui limite les coûts et l’entretien) délivre 250 W. Il est dérivé de la technologie utilisée pour l’outillage électrique sans fil.

l’intelliGence emBarQuÉe Le contrôleur placé près de la batterie gère l’ensemble de l’assistance. Il peut au choix de l’utilisateur mettre le vélo en vitesse jusqu’à 6 km/h ou attendre la détection du pédalage. Son microprocesseur gère l’autonomie de la batterie et les 6 niveaux d’assistance avec un maximum, variable suivant les pays (125 % entre 12 et 19 km/h en France).

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des cheVauX sous le Pied Logé dans le pédalier, le capteur magnétique de pédalage détecte avec précision la mise en mouvement du vélo en envoyant 5 impulsions par tour au contrôleur, qui déclenche l’assistance électrique.

desiGn, rÉsistance et confort Le cadre en aluminium créé par l’italien pininfarina assure une bonne rigidité tout en limitant le poids. Il est équipé d’une fourche avant hydraulique et d’une tige de selle suspendue qui absorbent les chocs et vibrations.

SoLEX

transmission en souPlesse Le moyeu arrière comporte une boîte à 8 vitesses Shimano nexus Inter avec frein à tambour ventilé intégré. Il autorise un changement des vitesses même à l’arrêt.

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