LSA HS PROXI 30 Juin 2016

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juin 2016 – hors série – 7 euros

À l’école de Carrefour Contact Santes Franprix livre en collaboratif

commerce & consommation

oxi

u NouveAaZINE

G 1er MA À LA I D DÉ É ITÉ M PROXI

La proxi à l’heure de l’apéro Sherpa colonise la montagne

24 heures avec…

jérôme et rosette poncet

exploitants propriétaires du U Express d’Entraygues-sur-Truyères, dans l’Aveyron



yves puget

directeur de la rédaction

ypuget@infopro-digital.com

© laetitia duarte

éditorial

Une question d’ouverture… plus lorsque l’on sait qu’Amazon vient d’annoncer le déploiement, à San Francisco, de son service de livraison express de repas, Prime Now Restaurant Delivery. Voilà pourquoi la « proxi » doit trouver ce qui, demain, fera sa différence. On aborde ici la question des amplitudes horaires et des jours d’ouverture. En Italie, plusieurs magasins du groupe Carrefour ne ferment pas une seule minute, de jour comme de nuit, le dimanche Les pouvoirs publics doivent comme le lundi. Et le groupe comprendre que français s’y essaye depuis la proximité est quelques semaines à Madrid. un vecteur Pour sa pérennité, la proxid’ascenseur mité doit pouvoir ouvrir social, mais quand les autres formes de aussi de création commerce ferment, ne pas se d’emplois. contenter des classiques 21 heures en soirée et 13 heures le dimanche. Laissons les patrons et gérants de magasins décider euxmêmes si, pour eux, il est économiquement rentable d’élargir les horaires. Les politiques découvriront que tous ne rêvent pas de travailler sept jours sur sept. Que tout dépend de la zone de chalandise, de la concurrence, de la météo, des animations locales, des choix financiers et managériaux… Autant de choix et de contraintes dont ne tient pas compte la loi Macron, bien trop compliquée et restrictive. Les pouvoirs publics doivent comprendre que la proximité est un vecteur d’ascenseur social, mais aussi de création d’emplois. Il ne s’agit alors que d’une question d’ouverture… d’esprit. ●

“ ”

Hors série | Juin 2016

I

l y a vingt ans, les professionnels s’interrogeaient sur l’avenir du commerce de proximité. Le hard-discount débarquait dans les villes, les hypermarchés ne cessaient de gagner des parts de marché. Mais la proximité a su rebondir. Elle répond à une nouvelle attente des consommateurs, avec l’augmentation des monoménages, des célibataires et des seniors, dont les logements sont de plus en plus petits et l’usage de la voiture limité. Des concepts modernes sont apparus, les ouvertures de points de vente se sont multipliées, le travail sur l’offre a été fait, le positionnement prix a été travaillé, des services ont été ajoutés. Et, tout simplement, les magasins sont très bien tenus. Mais qu’en sera-t-il demain ? Les positions ne sont jamais figées ni les places acquises à vie. Les consommateurs changent leurs habitudes, et la concurrence évolue, répliquant plus ou moins violemment. Des distributeurs imaginent poser des drives en centres-villes et installer des casiers ici ou là. Quant à l’e-commerce, il gagne inexorablement des parts de marché. Avec des sites dédiés historiquement à l’univers des produits de grande consommation, comme Houra. Mais aussi avec Amazon, qui compte plus de 100 000 références en épicerie et 4 000 en boissons alcoolisées. Et ce n’est qu’un début. Avec son abonnement premium et des délais de livraison de plus en plus courts, l’américain déboule sur les plates-bandes de la proximité. Encore

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Le meilleur rendement


oxi

sommaire

n°2 / Juin 2016

3 Éditorial

6

AVEC VOUS

6 24 heures avec un couple en campagne 8 Gérard Dorey, l’homme du petit commerce 10 Nadia Cardenia, un sacré tempérament ! 12 Sophie et Sylvain Sallaud, une reconversion réussie

Le supermarché de Rosette et Jérôme Poncet est devenu un acteur social et économique majeur de leur village aveyronnais.

VOS MAGASINS

16 Monoprix se décline pour être incontournable 18 En Roumanie, Gusturi Romanesti joue la carte de la tradition locale 20 Intermarché Express met en vedette fruits et légumes

VOS MÉTIERS

22 Comment Carrefour Proximité gère efficacement les promotions 24 Franprix adopte la livraison collaborative 28 Nos conseils pour bien choisir vos sacs 30 Ce que vous devez savoir avant d’acheter une machine de cash management 32 Pas facile de se protéger contre les vols… 34 Immersion dans le magasin-école Carrefour Contact de Santes 36 Petit lexique à l’usage de la proxi

16

Monoprix fait preuve de souplesse pour s’adapter aux attentes du consommateur urbain.

VOTRE OFFRE

38 Produits apéritifs, les industriels adaptent leur offre 40 Des piles à valoriser en rayon 42 Le baby food bio, un atout pour les petits commerces 44 Vos innovations

38

La proximité est un circuit favorable aux produits salés apéritifs. Produits phares et petits formats se développent.

VOS ENSEIGNES

22

Réussir ses promos, un enjeu de taille. Exemple dans un Carrefour Contact du Nord.

50

Depuis 1988, l’enseigne Sherpa a colonisé les stations de ski. Sa cible : les vacanciers.

50 Sherpa, l’enseigne solidement implantée en montagne 52 Contact Marché, une déclinaison plus discount de Carrefour Contact 54 Avec A2Pas, Auchan a pris le virage (tardif) de la proximité

VOS CHIFFRES

Hors série | Juin 2016

56 Supérettes : plus de un million de mètres carrés de surfaces de vente

Crédit couverture : Lydie LECARPENTIER/REA

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avec vous

6 heures

Jérôme Poncet commence deux heures avant le personnel pour ranger les marchandises livrées la nuit.

8 h 30

La mise en place du rayon primeur doit être terminée lorsque les premiers clients arrivent.

24 heures ave Depuis la reprise de l’épicerie familiale en 1988, Rosette et Jérôme Poncet ont fait du chemin. Leur supermarché est devenu un acteur économique et social majeur de leur village aveyronnais.

Hors série | Juin 2016

Un homme, une femme, trois magasins

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pour les poncet, tout a commencé dans une petite épicerie de campagne située dans le village de Pons, à quelques kilomètres d’entraygues : « J’ai repris cette affaire qui appartenait à mes parents, et rosette m’a rejoint en 1988, raconte Jérôme. On n’a jamais eu envie de fermer cette épicerie, qui fait aussi café et tabac, mais dans laquelle on fait davantage de social que de commerce ! de plus, nous vivons juste au-dessus… » le 1er janvier 2002, le couple

Poncet rachète un magasin Utile de 120 m2, situé sur la place du village d’entraygues. « les anciens propriétaires étaient âgés, et le changement de monnaie leur faisait peur !, se souvient rosette. rapidement, certains clients nous ont encouragés à monter quelque chose de plus grand. de notre côté, nous avions le choix entre végéter ou nous lancer un nouveau défi. » le couple choisira le défi, avec la création de U express en 2006.

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photos lydie lecarpentier/rea

Rosette et Jérôme Poncet ont fait construire et inauguré leur magasin il y a cinq ans. Il est aujourd’hui un point de passage obligé pour les habitants du village et pour les touristes.

iché au bord du Lot, le village d’Entraygues-sur-Truyère (12) se lève tôt. Nous sommes ici tout au nord de l’Aveyron, non loin du Cantal. Et dans cette campagne verdoyante, la grasse matinée est un concept très abstrait. Dès 6 heures, Jérôme, 55 ans, pousse la porte de son U Express, un magasin que sa femme et lui ont fait construire et inauguré il y a tout juste cinq ans. Depuis, cette « supérette », comme ils l’appellent, est ouverte 7 jours sur 7 : le couple n’a que le dimanche après-midi pour se reposer, et travaille même les matinées des jours fériés... 8 h 30 - ouverture Tandis que le magasin accueille ses premiers clients et que les salariés sont déjà à pied d’œuvre depuis une demi-heure, Jérôme finit de ranger le rayon fruits et légumes. La mise au frais ainsi que la mise en place des primeurs, livrés deux fois par semaine, font partie des tâches prioritaires du patron, une fois que les palettes livrées plus tôt dans la nuit ont été rangées. Les habitués les plus matinaux saluent les Poncet en poussant leur chariot. Ici, tout le monde se connaît : le village compte un millier


avec vous

14 heures

Fin de la pause déjeuner. Rosette sert le fromage à la coupe. Ce rayon est l’un des plus fréquentés.

21 h 30

c un couple en campagne

14 heures - rdv au raYon fromages Après la pause déjeuner, Rosette s’affaire au rayon fromages. « Système U ne souhaitait pas forcément que l’on monte ce rayon à la coupe, le fromage en libre-service étant synonyme de gain de temps, se souvient-elle. Mais nous y tenions vraiment : les gens aiment voir, goûter, les touristes en ramènent quand ils partent… C’est vraiment un rayon porteur.» C’est aussi un espace de convivialité: entre le cantal doux et le roquefort, on prend des nouvelles du cousin ou du voisin. «Les clients restent parfois très longtemps dans la supérette, s’amuse son mari. Certains, qui ne s’étaient pas vus depuis longtemps, se retrouvent ici, au hasard des rayons. » L’été, le magasin est pris d’assaut par les vacanciers, ainsi que par les pèlerins en route vers Saint-Jacques-de-Compostelle. Une affluence qui bouscule les vieux Entrayols. «Alors, quand l’été est fini, reprend Jérôme, les habitués sont contents: ils vont avoir à nouveau le temps de discuter dans les rayons ! »

Les initiatives du point de vente ▪ La présence d’une vingtaine de producteurs locaux en rayons (vin, miel, crème de marron, confitures...) ▪ Un choix de 40 références environ au rayon des fromages à la coupe : des spécialités locales, et une offre standard

pour les touristes étrangers ▪ La mise en libre-service des chariots, permettant aux clients de les prendre, puis de les ranger sans chercher de pièce ▪ L’absence de système de vidéosurveillance. Ce qui ne veut pas dire que le vol n’existe pas…

19 heures - derniers clients Il n’est pas rare que les clients attendent la dernière minute pour faire leurs emplettes. Toujours souriante, Rosette prend le temps de les servir. Pourtant, sa journée ne s’achève pas quand tombe le rideau de fer. « Il y a notamment pas mal à faire au rayon fromages : tout réemballer, nettoyer le plan de travail, la machine à jambon, ranger les ustensiles… Puis on lave le sol. » 21 h 30 - comptabilité journaliÈre Jérôme consacre quant à lui une partie de sa soirée aux papiers administratifs, au règlement des factures, à la préparation des salaires, à la tenue des cahiers de caisse et au calcul des comptes-clients: une «paperasserie» qui l’absorbe également deux après-midi par semaine. Mais fidèle aux traditions aveyronnaises, le couple ne compte pas ses heures. « On ne part jamais en vacances, on n’en ressent pas le besoin », confie Rosette. Même au creux de l’hiver, ils gardent le sourire : cette vie, ils l’ont choisie, ils l’aiment et ne l’échangeraient pour rien au monde. ● sarah finger

520 m2 LA SURFACE DE VENTE

2,2 m € le chiffre d’affaires 30 % la part du chiffre d’affaires réalisé en été 30 € le panier moyen 5 salariés

Hors série | Juin 2016

d’habitants, et ce magasin constitue sans conteste un point de passage obligé pour tous. Sans lui, les habitants d’Entraygues, souvent âgés, isolés et peu mobiles, seraient bien en difficulté pour faire leurs courses. Plusieurs commerces du village ont fermé, pénalisant le quotidien des habitants. « Mais nous apportons plus que des marchandises à nos clients, explique Rosette, 50 ans. Certaines personnes un peu seules viennent chercher ici de la chaleur, de la convivialité, quelqu’un qui les écoute… Souvent, elles nous confient leurs problèmes de santé, parfois leurs malheurs. On prend le temps de les écouter, parce que c’est aussi ça, le commerce de proximité. »

Malgré l’aide d’une comptable, Jérôme doit se plonger chaque soir dans les comptes.

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Avec vous

Gérard dorey L’homme du petit commerce Le nouveau président de la Fédération des entreprises du commerce de proximité (FECP) déborde d’enthousiasme. C’est que d’apprenti épicier dans une supérette du Cotentin, il a fini par diriger les 3 700 magasins de proximité de Carrefour…

© Michel labelle/ carrefour

Désormais retraité, Gérard Dorey compte bien occuper son temps à vanter les métiers du commerce auprès des jeunes.

L Hors série | Juin 2016

es nouveaux adhérents de la Fédération des entreprises du commerce de proximité (FECP), soit 3 500 franchisés ou associés à Carrefour, Auchan, Casino ou Système U, bénéficient d’un président particulièrement tonique depuis l’arrivée, en 2015, de Gérard Dorey à leur tête. Il a plein d’idées pour défendre ce petit commerce qui bénéficie d’un regain d’intérêt certain

8

La FECP 3 500 adhérents 1 000 m2 de surface maximale pour chaque magasin de proximité Enseignes Carrefour, Auchan, Casino et Système U

auprès des consommateurs. Il veut notamment convaincre les jeunes de s’y intéresser, et assure qu’au cours de sa carrière, il a vu « de très belles réussites », qu’il s’agit d’un beau métier que celui d’épicier, et qu’il fera tout pour que les pouvoirs publics s’intéressent d’un peu plus près à sa défense, en premier lieu en évitant de lui nuire avec des contraintes réglementaires absurdes. ÉPICIER AVANT TOUT C’est que Gérard Dorey connaît ce secteur comme personne. À 14 ans, il est apprenti épicier dans une supérette de la presqu’île du Cotentin, son pays natal, à Tourlaville précisément, tout près de Cherbourg. «C’était le début du libre-service. J’ai

appris le métier de A à Z aux côtés du patron », se souvient-il dans le portrait que LSA lui a consacré à l’occasion de la remise d’un trophée de distributeur de l’année, en 2011. Puis Gérard Dorey poursuit des études à l’Ecal (École des commerces d’alimentation), à Rouen, fait ses armes aux Coop de Normandie comme chef des ventes, puis rencontre, en 1979, Jean Halley, frère de Paul-Louis et patron de la proximité de Promodès. Ce dernier lui demande de redresser la région Nord. Pari réussi. Vingt ans plus tard, en 1999, juste avant la fusion avec Carrefour, il lui succède à la tête de la branche ! Puis, lors de la fusion, il prend la direction de l’ensemble. « Jean Halley m’a fait confiance, c’est grâce à lui que je suis là aujourd’hui. Et il y avait peu de candidats pour gérer tous ces magasins, car beaucoup pensaient qu’ils disparaîtraient à terme. » LA PROXI, UNE OPPORTUNITÉ À tort… Modernisés, les magasins de proximité deviennent même très profitables pour Carrefour, et surtout Casino. «De 2009 à 2013, le chiffre d’affaires des magasins de proximité de Carrefour a augmenté de 26%. Il y avait de nombreuses interrogations il y a quinze ou vingt ans sur le potentiel de développement de ce format, notamment avec l’arrivée du harddiscount. Mais face à l’émergence des monoménages et au vieillissement de la population, c’était


Avec vous la réponse, et surtout une vraie opportunité pour moderniser le parc. » La loi de modernisation de l'économie de 2008 a joué un rôle déterminant, avec la possibilité d’ouvrir des surfaces de 1000 m2 sans demande d’autorisation aux commissions départementales d’équipement commercial, avec des élus qui cherchent souvent à mettre des barrières à l’installation. SUR LA PISTE dE jEUNES TALENTS Mieux, les autres enseignes ne se sont penchées sur ce format qu’en 2010. Auchan, Système U, E.Leclerc n’étaient pas tellement intéressés. Aujourd’hui, ils accourent, et E. Leclerc vient d’entrer à Paris. Alors qu’après le rachat de Dia, de la proximité de la Coop d’Alsace, sans comp-

Son parcours 2 avril 1951 Naissance à Cherbourg (50). 1975 Apprenti épicier à Tourlaville (50), et diplômé de l’Ecal, à Rouen. 1976 Chef des ventes adjoint de la Coop Normandie. 1984 Directeur chez Promodès, et responsable de secteur pour l’enseigne Shopi. 1989 Directeur commercial Prodim Ouest, gérant les enseignes de proximité de Promodès, puis directeur régional pour le sud-ouest et le nord de la France. 1999 Directeur exécutif des enseignes de petite proximité de Promodès, puis de l’ensemble de la proximité du groupe Carrefour. 2015 Départ à la retraite. Élu président de la FECP.

ter la croissance interne, Gérard Dorey se retrouve à la tête de 3700 magasins de Carrefour, avec une bonne place au Comex ! De quoi partir à la retraite la tête haute, après cinquante ans de carrière. Mais pas question

de rester inactif pour autant. C’est désormais en tant que président de la FECP qu’il guide et éclaire les magasins franchisés de l’ensemble de la distribution. Son objectif : vanter les métiers du commerce auprès des jeunes. « Je suis persuadé qu’il y a des talents qui s’ignorent parmi les jeunes. » Sa fédération veut également modifier les réglementations trop pesantes. Notamment celle qui interdit aux magasins de proximité d’ouvrir plus tard le soir ou le dimanche après-midi, « quand les autres sont fermés ». « Il faut permettre au commerce de proximité de pouvoir exister demain et d’exercer le métier. » Un vrai programme. Qu’il continuera à défendre avec l’enthousiasme qui le caractérise. ● Sylvain aubril

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Hors série | Juin 2016

Fiabilité

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avec vous

NADIA CARDENIA Un sacré tempérament ! Après vingt-quatre ans passés chez Match, dont douze en tant que directrice de supermarché, Nadia Cardenia est devenue patronne de son magasin et a intégré la franchise Carrefour Proximité dans la métropole lilloise.

A

Hors-série | Juin 2016

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Son parcours 1985 Hôtesse de caisse chez Match, à roubaix 1996-1999 Manager caisses, puis directrice adjointe, à tourcoing et Wattrelos 1999-2012 directrice à roubaix, Auberchicourt, Wattrelos et lambersart 2012-2016 Franchisée en location gérance de 2 Carrefour Contact mars 2016 locataire gérante de la franchise Carrefour Contact de sainghin-en-Weppes

© françois lecocq

52 ans, Nadia Cardenia se connaît par cœur et ne se voile pas la face! «Je suis têtue, et je peux paraître un peu brute de décoffrage parfois, mais je suis juste. J’aime mon métier et les contacts, une passion que je souhaite partager avec mon équipe en donnant et en restant à l’écoute », lance ce petit bout de femme qui ne tient pas en place, mâchant inlassablement son chewing-gum. Après son bac et une année de formation dans le prêt-à-porter, elle entre comme hôtesse de caisse dans le supermarché Match du quartier de l’Épeule, à Roubaix. « C’était à l’ouverture du magasin, qui était superbe à l’époque», se souvient-elle. Elle devient rapidement gestionnaire de caisse, mais, tout en suivant son mari muté à Tain-l’Hermitage, elle décide de mettre sa carrière entre parenthèses pendant trois ans pour élever ses deux fils. un parcours déterminé Heureuse de revenir dans le Nord, elle rempile chez Match, et gravit les échelons pour devenir directrice de supermarché à 35 ans. Poste qu’elle exercera pendant douze ans dans 4 établissements de l’enseigne. «J’avais envie de

Son magasin 930 m2 de surface de vente 22 salariés 4 caisses et 8 000 références

Impliquée dans la transmission et le partage des savoir-faire et des savoir-être de ses 22 salariés, Nadia Cardenia est impatiente d’entrer dans le Top 5 des 130 Carrefour Contact de la grande région Nord.

devenir mon propre patron », avance cette adepte de VTT. En 2012, elle se renseigne auprès de Carrefour Proximité, postule, et intègre l’enseigne. « Après ma formation au magasin-école de Santes, j’ai commencé en décembre 2012 comme locataire gérante du Carrefour Contact de Fleurbaix, un magasin de 400 m2 et de 5 salariés.» Dix-huit mois plus tard, elle devient gérante du Carrefour Contact de Pernes-enArtois, un magasin deux fois et demi plus grand, avec 18 salariés. le choix de l’indépendance Depuis mars dernier, Nadia a pris la location gérance du Carrefour Contact de Sainghin-enWeppes avec l’objectif d’en devenir rapidement franchisée investisseur. Un rêve d’indépendance qui se concrétise enfin.

Sur place tous les matins dès 7 heures, active jusqu’à la fermeture à 20 heures, Nadia est sur tous les fronts. Ravie d’accueillir les clients, impliquée dans la transmission et le partage des savoir-faire et des savoir-être de ses 22 salariés. Impatiente et convaincue surtout d’entrer rapidement dans le Top 5 des 130 Carrefour Contact de la grande région Nord. La seule liberté qu’elle s’octroie est celle d’aller chercher sa petite-fille Lyna, 6 ans, à la sortie de l’école tous les mardis et vendredis. Pendant son absence, ses deux fils, Mehdi, 34 ans, et Gino, 26 ans, ainsi que sa bellefille Souad, veillent au grain. Un travail d’équipe qui pourrait bien inciter ces derniers à suivre le même chemin. ● françois lecocq


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Avec vous

Sophie et Sylvain Sallaud Une reconversion réussie Gérants du premier Casino Shop de Bordeaux, Sophie et Sylvain Sallaud pratiquent la proximité avec passion et empathie. Plus qu’un métier, c’est pour eux un choix de vie pleinement réussi.

Leur parcours 2001 Directeur adjoint de bowling (Sylvain); salariée d’un magasin de photo (Sophie) 2008 Spar Albi 2010 Spar Pessac 2012 Casino Shop Bordeaux

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© Jean-Marc Meisels/andia

Hors série | Juin 2016

«Q

Le couple a très vite su imposer son style aux commandes de son magasin de centre-ville, en y créant une ambiance familiale de village.

uand j’entends les clients dire : “On va chez Sophie et Sylvain” plutôt que chez Casino, je me dis que notre pari est réussi », confie Sylvain Sallaud, 40 ans, patron du premier Casino Shop bordelais. Une familiarité qui démontre en effet l’image de proximité presque familiale que le couple a instaurée autour de son magasin. Venus d’horizons différents – lui était directeur adjoint du bowling d’Angoulême, elle salariée d’un magasin de photo–, ils ont changé de vie pour travailler ensemble et mener une vraie vie de famille. « Après avoir hésité avec un tabac-journaux, nous avons opté pour l’alimentaire, explique-t-il. Sélectionnés par Carrefour et Casino, nous avons choisi le second, qui nous proposait un magasin intégré offrant un meilleur encadrement que la franchise. » Fin 2008, ils débutent seuls dans un petit Spar d’Albi. Un peu plus de un an après, Casino leur confie un Spar avec 6 employés,

à Pessac, en banlieue de Bordeaux. En 2012,ils lancent le premier magasin bordelais au nouveau concept Casino Shop. Ce magasin de centre-ville est situé dans un quartier à bon pouvoir d’achat, à quelques hectomètres d’Auchan Mériadeck. Un mastodonte face auquel le couple a vite imposé son style, avec une surface de vente de 370 m² bien agencée (meubles arrondis, allées larges) et correspondant aux attentes d’une clientèle d’étudiants, jeunes actifs et touristes. bien dans leur quartier Pour se démarquer, la supérette commence par adapter ses horaires : « Nous ouvrons à 7 heures, car la clientèle qui vient prendre un petit déjeuner ou un café le matin revient ensuite à midi ou le soir, souligne Sylvain Sallaud. C’est aussi une facilité, car étant le magasin de Bordeaux qui ouvre le plus tôt, nous sommes le premier livré. D’où moins de retards et des livraisons (cinq jours sur sept) à une heure de moindre circulation. » Le couple s’investit dans les associations de commerçants du quartier, se fait connaître de la mairie, de la chambre de commerce et de son centre de formation. Outre les deux gérants et une salariée en CDI, le magasin tourne avec trois apprentis bac pro ou CAP. «C’est un choix économique, mais aussi une façon de transmettre à des jeunes ce que nous avons acquis. »


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Leur magasin ▪ 370 m² (50% épicerie, 15% liquides, 15% non-alimentaire, 15% frais, 5% surgelés) 5 ▪ 500 références ▪ 1,2 M€ de chiffre d’affaires ▪ 6 employés (2 gérants, 1 salariée en CDI, 3 apprentis) ▪ 7 à 8 € de panier moyen (10 à 12 € le dimanche) ▪ Ouvert 7 jours sur 7 ▪ Services Café, petits déjeuners, snack, déjeuner sur place, dépôt pressing, colis, livraisons...

Bien dans son quartier, le couple mise également sur la clientèle étrangère. « Le dimanche, tout est fermé à Bordeaux, explique Sylvain Sallaud. C’est pourquoi nous ouvrons matin et aprèsmidi. Cela nous permet d’attirer touristes et étudiants de retour de week-end. Nous sommes référencés par les résidences hôtelières du quartier, l’office de tourisme, de nombreux blogs canadiens et anglo-saxons. » Et la clientèle touristique se précipite le dimanche dans le magasin, lui offrant son meilleur panier moyen de la semaine (10-12 €). Ce jour-là, comme le couple est seul, Casino fournit un vigile pour renforcer la surveillance. Cet excellent marketing se double d’un sens aigu du contact. Les clients fidèles sont appelés par leur prénom. Pour eux, Sophie et Sylvain Sallaud

« Nous sommes à la fois psy, banque, dépanneur... On prête marteau ou tournevis aux étudiants, on récupère les clés des colocs, les colis des voisins... »

Sophie Sallaud

multiplient les services : café, petits déjeuners, espace pour déjeuner sur place, cuisson du pain, dépôt pressing, préparation de commandes, colis, livraisons, et bientôt rôtissoire. Et les attentions : « Nous sommes à la fois psy, banque, dépanneur..., indique Sophie Sallaud. On prête marteau ou tournevis aux étudiants, on récupère les clés des colocs, les colis des voisins... » Une ambiance familiale de village qui fait le succès de ce magasin, dont la seconde caisse entre en action aux heures d’affluence, chaque midi, le soir (de 18 à 21 heures) et le dimanche. vive le foot… Meilleur résultat du magasin, le rayon des liquides s’appuie sur un large choix de vins, de whiskies et de bières, dont le stock évolue au gré des soirées Ligue des Champions. Car ici, chaque événement est anticipé. Prochain rendez-vous : l’Euro et un partenariat avec le pub irlandais voisin... Une reconversion réussie pour ce couple épanoui professionnellement et personnellement. Deux vies qui se superposent à merveille, car avec leurs deux enfants, ils habitent au-dessus du magasin. ●

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Vos consommateurs pleinement satisfaits


vos magasins

⇢ création en 2005 ⇢ 113 magasins aujourd’hui ⇢ 150 à 600 m² de surface de vente

monop’daily ⇢ création en 2007 ⇢ 25 magasins aujourd’hui ⇢ 50 à 100 m² de surface de vente

monop’station ⇢ création en 2011 ⇢ 14 magasins aujourd’hui ⇢ 50 à 100 m² de surface de vente

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monop’beauty

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⇢ création en 2009 ⇢ 10 magasins ⇢ 140 m2 de surface de vente en moyenne

les idées à retenir Concept d’hyperproximité, Monop’ propose une offre quasi exclusivement alimentaire – seul le dépannage est assuré pour le non-alimentaire – pour répondre aux besoins quotidiens d’une clientèle urbaine (et pressée).

les idées à retenir spécialiste du snacking, Monop’daily, avec ses espaces «mange debout», allie restauration rapide et offre de prêt-à-consommer. de quoi multiplier les clés d’entrée pour la clientèle, aussi bien de bureau, entre midi et 14heures, que pour le repas du soir.

les idées à retenir implantés en gares, les Monop’station doivent s’adapter à la rapidité des flux inhérents à ces implantations si particulières. Offre courte, lisibilité des rayons et encaissement fluide : tels sont les points clés à maîtriser pour satisfaire ce type de clientèle.

les idées à retenir Produits d’hygiène et de soins du visage et du corps, maquillages et shampooings se disputent les linéaires, conçus comme des laboratoires pour des gammes « pointues », avec 15 à 20 nouvelles marques testées chaque année.

photos duarte laetitia, Julien paquin/hans lucas/ monopriX, sncf-arep / photographe : m. lee vigneau, muriel-dovic

monop’


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Monoprix se décline pour être incontournable Depuis l’historique Monoprix, née en 1932, aux six enseignes d’aujourd’hui, le groupe Monoprix sait faire preuve de souplesse pour s’adapter aux attentes du consommateur urbain.

la reine des centres urbains, C’est dire si Monoprix est un géant du commerce de proximité. Solidement implantée en Ile-deFrance, avec 325 magasins, l’enseigne est assurément la reine des centres urbains. Elle vise désormais des implantations dans des villes plus petites, de l’ordre de 80 000 habitants, pour compléter son maillage déjà dense. Elle innove, surtout, en investissant d’autres zones de flux, comme les gares, les aires d’autoroute et autres aéroports. C’est sans compter, également, le développement au plus près des consommateurs, au sein même des immeubles de bureaux. C’est ainsi qu’après une première ouverture sur le campus SFR de Saint-Denis, en banlieue parisienne, un deuxième Monop’daily a été inauguré, en mai dernier, dans la tour Majunga du quartier

4,13 mrds € LE CHIFFRE D’AFFAIRES DU GROUPE MONOPRIX EN 2015, À + 2,5 %

476 le nombre de magasins en France en 2015, soit 78 ouvertures dans l’année (hors naturalia) Source : Monoprix

d’affaires parisien de la Défense. Monoprix ratisse donc large. Et de plus en plus même, cherchant à œuvrer sur le créneau de « l’hyperproximité ». Ce qui nécessite, d’ailleurs, de passer en revue les différentes armes utilisées par le groupe pour cela. à chaque format, un tYpe d'offre différent Monoprix, d’abord. L’enseigne mère. La plus importante, aussi, avec ses 313 points de vente, à fin 2015. D’une surface de vente moyenne de 1 000 m², elle propose jusqu’à 30 000 références, alimentaires comme non alimentaires. Monop’ (113 magasins), la petite sœur, se décline sur des formats plus petits, de l’ordre de 150 à 600 m². On est ici, surface oblige, davantage sur une offre alimentaire et snacking. Avec Monop’daily (25 unités), on y est même complètement, dans le snacking. C’est ici l’enseigne de prêt-à-consommer, où l’on trouve, sur 50 à 100 m², de quoi se nourrir vite et bien. Située sur les zones de grands flux, Monop’daily fonctionne particulièrement entre midi et 14 heures, pour le déjeuner de la clientèle de bureau mais aussi pour le repas du soir. Monop’Station – 14 magasins – et le test Monop’Lab mené en gare de Paris-Montparnasse s’adaptent, quant à elles, aux besoins spécifiques des voyageurs transitant dans les gares, incluant écouteurs pour sa musique et autres parapluies, par exemple. Enfin, Monop’beauty vient fermer le ban avec son concept spécialisé – le seul du catalogue quand les autres sont d’orientation alimentaire – dédiée à la beauté et à l’hygiène. On en compte aujourd’hui 10 en France. On le voit, Monoprix est une machine de guerre, propre à frapper tous azimuts. En 2015, le groupe aura ainsi ouvert 78 boutiques après, déjà, un rythme, soutenu, de 65 inaugurations en 2014. Il y a quelques années encore, c’était « seulement » 15 à 20 par an. ● Jean-noËl caussil

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S

i Monoprix est présente sur le territoire depuis quatre-vingtquatre ans, l’enseigne n’a rien d’une vieille dame. Loin de là. C’est que, des débuts en 1932, à Rouen, aux développements d’aujourd’hui, les concepts proposés n’ont évidemment plus rien à voir. Les concepts au pluriel, oui, car l’enseigne s’est muée en groupe pesant plus de 4 milliards d’euros de chiffre d’affaires pour, sous le contrôle de Casino, s’adapter aux évolutions des attentes d’une consommation de proximité. C’est ainsi que, depuis 2005, les déclinaisons se sont multipliées : Monop’ et Monop’Beauty sont d’abord venues s’ajouter, dès 2005, avant d’être ensuite rejointes par Daily’monop en 2007 (rebaptisée depuis Monop’daily), puis Monop’station en 2011 et, enfin, Monop’Lab en 2014. Pas moins de six enseignes sous la marqueombrelle Monoprix, donc. Pour, au final, 476magasins exploités en France, hors Naturalia, qui fait également partie du groupe.

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les magasins

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En Roumanie, Gusturi Romanesti joue la carte de la tradition locale Détenu par Group Delhaize depuis 2000, le géant roumain Méga Image teste à Bucarest un nouveau concept de proximité qui se veut ancré dans la culture du pays.

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e n’est pas seulement un magasin, mais une expérience tout entière par laquelle le client retrouve la tradition et les goûts depuis longtemps oubliés », explique Vassilis Stavrou, le directeur général de Mega Image. La plus grande chaîne de supermarchés roumains, qui possède près de 471 magasins à travers le pays, a ouvert à Bucarest, en avril 2015, une enseigne centrée sur les produits nationaux : Gusturi Romanesti (Goûts roumains), du nom de la marque propre développée par le distributeur depuis 2009.

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au rYthme des saisons « Ce nouveau concept souligne notre engagement pour le développement de produits traditionnels roumains en général, et dans la marque Gusturi Romanesti en particulier », précise le directeur général de Mega Image, détenu par le groupe Delhaize depuis 2000. Fidèle à la tradition roumaine, l’enseigne se consacre aux produits de saison et de qualité. «En hiver, vous ne trouverez que des légumes de saison roumains, avant de pouvoir acheter plus de fruits et légumes en mai et juin », explique Adrian Nicolaescu, vice-president en charge du marketing chez Mega Image. La gamme est donc courte. Sur une surface de vente de 134 m², les deux premiers magasins proposent une sélection de 380 produits à travers 10 catégories : les fruits et légumes, la

authentique

380 références sont présentées dans ce nouveau concept d’épicerie. L’offre est orientée vers des produits de saison, et d’origine roumaine.

photos cosmin dragomir/ delhaize

«C

les idées à retenir ▫ gusturi romanesti est la déclinaison marchande de la marque de produits locaux du groupe Mega image. ▫ tradition et qualité sont les deux maîtres mots du nouveau concept du géant roumain. ▫ le design tout entier est tourné vers la tradition, avec une large place faite au bois et à la sculpture.

viande fraîche, la confiserie, le froid, le pain, les boissons… tout de bois vÊtu… À la manœuvre de ce concept, l’agence de design Studio Ae, basée dans la capitale roumaine. Avec des matières brutes et une « imperfection » maîtrisée, l’agence de design renoue avec la tradition roumaine. « La plupart des Roumains ont passé

leur enfance dans des petits villages, explique Elena Stefanescu-Marcu, de Studio Ae. Ils ont découvert l’architecture traditionnelle, la sculpture, la décoration, mais aussi la nourriture et les anciennes épices. Celui qui passe le seuil découvre une histoire roumaine authentique. » Deux autres boutiques devraient ouvrir en 2016. ● charlène lermite

un rayon dédié aux vins

L’enseigne a aménagé un rayon consacré aux vins. Les bouteilles sont présentées dans du mobilier en bois, pour renforcer l’« esprit terroir ».


Le lait BIO

2 ème segment de la catégorie AU GLOBAL MARCHÉ : • 25% de pénétration (1) • 7 millions de foyers acheteurs (1)

EN PROXI : • 12% du CA catégorie lait (2) • +9% de croissance valeur en 2016 (2)

1ère marque nationale de lait bio avec 41% de PDM valeur (1)

4 vagues de pub TV en 2016

NOUVEAU

Sources : (1) KWP 2015 / (2) IRI P4 2016 CC


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Intermarché Express met en vedet Ouvert à la place d’un ancien garage en mars 2014 par Aymeric et Patricia Hatt, l’Intermarché Express de la rue de Nanteuil a, dans ce quartier très concurrentiel qu’est le 15e arrondissement parisien, fait des fruits et légumes une bonne raison de pousser la porte du magasin. un petit air de marché

le cœur du magasin

Chaque matin, toutes les caisses sont dépotées. Un travail qui permet d’éliminer les fruits abîmés et de soigner la présentation du rayon en lui donnant un petit air de marché.

les idées à retenir ▫ Un approvisionnement très complet pour une zone de chalandise complexe. ▫ Une offre adaptée aux saisons. ▫ Un mur réfrigéré ouvert pour les produits fragiles. ▫ Un passage en caisse facilité par l’étiquetage électronique.

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un pro

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Lahlou est responsable du rayon. Recruté juste après l’ouverture du magasin, il fait preuve d’une grande connaissance des produits. Il est épaulé par André. Sa mission : que le rayon reste propre et bien rempli.

photos laetitia duarte

Le rayon fruits et légumes occupe une place centrale au sein de la zone marché. L’offre est visible depuis l’extérieur du point de vente mais protégée par des vitres teintées.

une information claire

Peu répandu dans les rayons frais traditionnels, l’étiquetage électronique a été ici privilégié. Un moyen de faciliter le travail du responsable du rayon, Lahlou, mais aussi de rendre plus claire l’information prix. pour les plus fragiles

Entièrement réfrigéré mais ouvert, le mur qui rassemble les produits de maraîchage plus fragiles, offre un gain de place dans le rayon. Seule contrainte, le nettoyage régulier.


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te fruits et légumes rines… Équipé d’une tablette, Lahlou réalise les achats auprès de la plate-forme du groupement. Un complément est effectué ponctuellement auprès d’un grossiste, un moyen pour Aymeric Hatt de se tenir au courant de l’évolution du marché et de s’impliquer davantage dans sa gestion. Grâce à sa tablette, Lahlou met également à jour les prix et les différentes informations qui doivent figurer sur l’étiquette électronique (provenance, calibre, prix…). «Si ce système représente un investissement important, il permet d’optimiser le travail du responsable et facilite le passage en caisse », estime Aymeric Hatt.

875 m2 LA SUPERFICIE

24 salariés 95 % la part de l’alimentaire dans le CA du magasin 10 % le poids des fruits et légumes dans le CA du magasin 130 à 150 le nombre moyen de références au rayon fruits et légumes

au fil des saisons Si le dépotage donne au rayon un aspect marché, une présentation soignée et permet d’éliminer ce qui est abîmé, la manipulation des fruits et légumes a cependant pour inconvénient de les fragiliser. «Ce type de présentation n’est possible qu’à condition de réaliser suffisamment de volumes», reconnaît Aymeric Hatt. En plus du travail à la main, l’adaptation de l’offre aux saisons est un autre parti pris clairement exprimé. De fait, en ce début de mois de mai, les fraises n’ont plus la vedette et doivent laisser la place aux melons et aux premières necta-

« Nous privilégions systématiquement l’origine France dans nos approvisionnements. Le bio fait aussi l’objet d’une forte demande et constitue un axe de développement. » aymeric hatt, adhérent à l’Intermarché Express de la rue de Nanteuil, à Paris

des salades chouchoutées Au fond du rayon, un mur réfrigéré ouvert accueille les produits de maraîchage et offre une présentation soignée des salades. Seule contrainte, la nécessité de nettoyer au moins une fois par semaine l’ensemble du mur. Dans un coin du rayon, des produits bio conditionnés et une offre «prêt à cuisiner». Le développement de l’offre bio constitue la priorité du rayon, car elle fait l’objet d’une forte demande, tout comme l’origine France. Enfin, la partie fruits secs est installée à mi-hauteur, contre un mur. L’offre est limitée afin de permettre à la lumière naturelle d’entrer dans le point de vente et de rendre visible le plus possible l’ensemble du rayon. Les vitres ont bien sûr été traitées afin de protéger les produits. Mais par cette belle journée, Aymeric Hatt regarde volontiers au-delà des fenêtres et verrait bien une partie du rayon fruits et légumes à l’extérieur. Avec un store et une autorisation, pourquoi pas, conclut-il… ● marie cadouX

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un raYon de destination Dans cette zone de chalandise complexe, l’Intermarché Express se distingue par la densité de son offre alimentaire. L’assortiment –16000références–correspond en effet plutôt à celui d’un magasin deux fois plus important. « Le magasin est organisé autour de trois zones principales et a été pensé de façon à permettre aux clients de faire leurs courses en vingt-cinq minutes, selon un parcours logique », détaille Aymeric Hatt.

Dès l’entrée, la zone «Tout frais» accueille le client avec le rayon fruits et légumes, par ailleurs visibles de l’extérieur. Il contribue à près de 10 % du chiffre d’affaires du magasin. « Nous en avons fait un rayon de destination. Chaque jour, le magasin est livré et l’offre entièrement dépotée», poursuit Aymeric Hatt. À la manœuvre, Lalhou, le responsable du rayon, et André, qui, en plus d’autres fonctions, veille dans la seconde partie de la journée à ce que le linéaire reste propre et rempli. Aymeric Hatt ne tarit pas d’éloge sur ces deux professionnels, qui font preuve d’une parfaite connaissance et d’un grand amour pour ces produits.

© laetitia duarte

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ercredi 4 mai 2016. Le soleil brille sur Paris en cette fin de journée. Des conditions idéales pour doper les ventes du rayon fruits et légumes de l’Intermarché Express de la rue de Nanteuil, dans 15 e arrondissement parisien. Inauguré en mars 2014, ce magasin de 875m2 est dirigé par Aymeric et Patricia Hatt. «Dans le quartier, les commerces de bouche sont de grande qualité», fait remarquer Aymeric Hatt. L’adhérent doit aussi composer avec la présence de deux Carrefour City, de deux Carrefour Market, d’un A2Pas, d’un Lidl et de trois Franprix Mandarine. Dans chacun de ces points de vente, les concepts les plus récents ont été déployés. Autant dire que la zone est plutôt concurrentielle. Quant à la clientèle, elle se caractérise par une grande diversité. Une partie est issue des principales entreprises implantées à proximité (notamment Orange), une autre des logements sociaux avoisinants et, enfin, des immeubles de standing plus ou moins récents. Si les appartements sont grands, les foyers sont plutôt mono-familiaux, marqués par une population vieillissante.

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vos métiers

Comment Carrefour Proximité g Définir ses engagements, bien couvrir sa zone de chalandise, planifier la réception et l’implantation des produits, prévoir l’après-promo… Autant de clés pour réussir les promotions dans votre magasin. Exemple au Carrefour Contact de Sainghin-en-Weppes, dans le Nord.

T

« Dans la majorité des cas, les promotions portent sur la gamme des produits permanents de notre offre. De ce fait, les risques quantitatifs pris par les franchisés lors de leurs engagements sont nuls sur les produits secs, et très limités pour le frais, car les stocks éventuellement non vendus durant l’opération peuvent, le cas échéant, réintégrer immédiatement l’assortiment permanent du magasin. » ludovic bourgois, conseiller de franchise chez Carrefour Contact région Nord

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plaires souhaité, auprès de la direction régionale de l’enseigne, ce qui permet à celle-ci de réaliser d’importantes économies d’échelle (impression et diffusion). « Nous travaillons en partenariat avec les franchisés pour monter ensemble l’opération et définir au mieux les boîtes postales de la zone de chalandise auxquelles ils seront adressés. Nous évitons ainsi tout chevauchement éventuel de campagnes menées par d’autres magasins de l’enseigne dans le périmètre concerné », précise Ludovic Bourgois, conseiller de franchise chez Carrefour Contact région Nord.

© françois lecocq

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rès attendues par des clients de plus en plus souvent dotés de leurs prospectus et en recherche constante de bonnes affaires, les promotions se succèdent et nécessitent d’être préparées bien en amont de leur lancement en magasins. « En France, on compte en moyenne une opération chaque mois, avec le grand rendez-vous annuel du spécial anniversaire en mars. S’y ajoute une animation mensuelle montée au plan régional sur les métiers traditionnels de bouche (boucherie, charcuterie, fruits et légumes), soit deux opérations à mener tous les mois », détaille Daphné Deffrennes, directrice formation et recrutement chez Carrefour Proximité à la direction régionale Nord. Chaque franchisé dispose d’un planning annuel des opérations, qui reprennent deux grandes mécaniques promotionnelles (« 1 + 1 gratuit », « - 50 % sur le 2e produit ») valorisées par des prospectus thématiques de 4 à 24 pages. Pour commander ces derniers, il doit se prononcer, le trimestre précédent, sur le nombre d’exem-

l’apport de méti Le franchisé définit ensuite ses propres engagements produits pour chaque promotion. « À partir du document trimestriel qui récapitule les opérations nationales et régionales à venir, je dispose de quinze jours pour caler et fixer mes engagements, au plus tard deux mois avant le lancement de la promo. L’outil de gestion Méti


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ère efficacement les promotions Les 6 indispensables pour réussir son opération

sur l’intranet de Carrefour m’aide à prendre les bonnes décisions selon les historiques des précédentes opérations, des produits sélectionnés, du contenu et des mécaniques de chaque promotion, ainsi que des actions de communication prévues. Puis je choisis la date de livraison des produits secs, frais et surgelés, en sachant que chaque opération débute le mercredi et dure cinq jours, tout en tenant compte du planning des livraisons habituelles du magasin, qui continuent à leur cadence, soit deux fois par semaine pour l’épicerie et la brasserie, trois fois par semaine pour le frais et le surgelé, tous les jours pour les fruits et légumes », explique Nadia Cardenia, franchisée en location-gérance du Carrefour Contact de Sainghin-en-Weppes (Nord). Elle a donc choisi d’être approvisionnée le lundi et a organisé la constitution de son équipe d’après la charge supplémentaire de travail générée par cette livraison ce jour-là. « Les produits de la promo sont isolés dans les réserves

▪ sélectionner les produits et engagements pendant quinze jours sur Méti, et au plus tard deux mois avant le début de la promotion. ▪ définir la date de livraison des produits en magasins.

pour une implantation en rayons dès le mardi après-midi. Ils peuvent représenter jusqu’à 20 % de volumes supplémentaires à traiter », poursuitelle. L’apport de Méti est crucial pour traiter au mieux ces tâches additionnelles très condensées dans le planning hebdomadaire déjà bien chargé du magasin. « Il m’aide à gérer facilement et au plus juste les quantités concernant les ventes, les stocks et les ruptures, et me permet de libérer un temps précieux pour l’accueil des clients, l’animation de mon équipe et le suivi de l’activité du magasin, qui restent mes priorités quotidiennes », assure Nadia Cardenia. le client, grand gagnant Une fois la promotion terminée, elle et son équipe de 22 salariés se consacrent à l’animation du magasin qui, outre le programme de fidélité à valoriser en têtes de gondole, comprend d’autres opérations commerciales orchestrées avec la centrale d’achats régionale. Comme les « supercoups » hebdomadaires sur les fruits et légumes, qu’elle choisit ou non de relayer chaque jeudi et vendredi pour les proposer à ses clients la semaine suivante. Ou les promotions quotidiennes sur la Mercuriale, l’outil interne de gestion des fruits et légumes. Telle cette livre de fraises françaises affichée à 1,59 € seulement lors de notre passage fin avril ! Finalement, les promotions sont devenues quasi permanentes, au bénéfice premier des clients. ● françois lecocq

▪ planifier l’équipe pour la réception des produits et leur implantation en rayons. ▪ gérer et animer les autres opérations commerciales en dehors des promotions.

Le magasin de Sainghin-en-Weppes 930 m2 de surface de vente 22 salariés 4 caisses 8 000 références 5 000 clients par semaine ouvert du lundi au samedi, de 8 à 20 heures, et le dimanche, de 9 à 13 heures

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© françois lecocq

▪ prévoir environ 2 opérations par mois (une nationale et une locale), sauf l’été, où elles sont condensées en juillet et août. ▪ commander les prospectus tous les trois mois, et définir la zone de chalandise à couvrir.

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vos métiers L’enseigne de proximité s’est rapprochée de nouveaux acteurs de la livraison pour servir ses clients. Une approche qui permet à Franprix de regagner de l’agilité sur la livraison à domicile.

Franprix adopte la livraison collaborative

© roméo balancourt/ stuart coursiers

Les 4 étapes de la livraison 2.0

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ini les camionnettes qui attendent devant un magasin Franprix pour aller livrer les clients. L’enseigne de proximité du groupe Casino délaisse sa logistique traditionnelle pour se tourner vers la livraison collaborative, travaillant avec plusieurs prestataires logistiques comme Stuart, Coursier privé, Colisweb ou Delivree. C’est l’un des nombreux changements qui apparaissent avec le concept Mandarine. Sur 860 magasins, environ 300 ont migré vers ce nouvel « esprit d’entreprise », où Franprix veut apporter davantage de services à ses clients, et ainsi se démarquer de la concurrence, qui se focalise sur la vente des 20/80. heures de livraison garanties La livraison à domicile fait partie de ces fameux services différenciants, bien qu’il ne s’agisse pas d’une nouveauté pour l’enseigne. Certains maga-

En fonction du délai et des volumes à transporter, le client peut choisir parmi plusieurs prestataires et modes de transport : à pied, à vélo, en vélo cargo ou en camionnette.

L’avis diuste spécial

1 en magasin, le client précise qu’il souhaite se faire livrer, et paye ses courses sur place ou chez lui. 2 le caissier entre dans le système l’adresse du client et les volumes de courses sans que le consommateur attende. 3 il choisit ensuite le coursier qui peut répondre

sins réalisent déjà 30 % de leur chiffre d’affaires sur la livraison. L’innovation réside plutôt dans le changement de prestataires. Pour le client, peu de modifications. Ce dernier est invité à laisser son chariot auprès du comptoir services, le coût de la livraison étant offert à partir de 50 € d’achats avec la carte de fidélité. Il peut toujours choisir de payer à la réception de ses produits, et non en magasin, et opte pour le créneau horaire qui l’arrange, allant jusque tard en soirée. Pour Jean-Paul

« Avec un prix pouvant se diviser par trois par rapport à l’offre traditionnelle, la livraison collaborative devrait faire décoller l’offre de livraison à domicile. »

cécile guillou, directrice générale adjointe de Franprix

aux délais du client avec le bon mode de transport. la facturation du prestataire se fera automatiquement via le système. 4 le coursier passe ensuite prendre la commande. le caissier peut à tout moment géolocaliser le livreur via la plate-forme technique et s’assurer que la livraison a été faite.

Mochet, directeur général de Franprix, « le vrai changement consiste à pouvoir garantir des heures de rendez-vous, une demande récurrente de nos clients ». s’assurer du suivi de livraison La livraison collaborative modifie en revanche la gestion en magasins. Les équipes doivent entrer la commande du client dans le système, indiquant le point de retrait et le point de livraison. En fonction du délai et des volumes à transporter, ce dernier pourra choisir parmi plusieurs prestataires et modes de transport (à pied, à vélo, en vélo cargo ou en camionnette pour les gros volumes). « Les clients de Franprix se situent à moins de 1,5 km du magasin. Autrement dit, le livreur peut parcourir cette distance en moins de sept minutes. Nous nous engageons à livrer dans l’heure, et nous dépassons rarement les quarante-cinq minutes, affirme


INN

La juste dose pour tout déboucher ! Marché des déboucheurs = 45 M€ de CA (+ 22,11 %) *

L’offre 5 min dynamise le marché

= 30 % du CA total des dééboucheurs *

La jus

La SÉCURITÉ S A

CARTON PRÉSENTOIR : Rapide R id à mettre tt en linéaire li é i Visible et pratique pour le consommateur

Dangereux. Respecter les précautions d’emploi. Avant toute utilisation, lisez l’étiquette et les informations conce * Source : Iri CAM P3 2016

Etude IFOP menée du 3 au 12 février 2014 et basée sur 103 plombiers ayant utilisé au moins un des produits de la gamme TARAX WC, Canalisations et Fosses Septiques

N

IO T A OV


vos métiers Benjamin Chemla, cofondateur de Stuart, l’une des startup testées par l’enseigne. Le magasin peut géolocaliser le livreur pour s’assurer du suivi de livraison, et peut même le contacter si besoin. Un standard a été créé avec Uber. Le transport de marchandises représente un véritable enjeu. »

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présents sur la toile Franprix est aussi le prestataire de l’offre alimentaire de Cdiscount, proposant 4 500 références. « Nous n’avons pas la

toutes les commandes alimentaires réalisées sur Cdiscount transitent désormais par un magasin Franprix qui s’engage à livrer les clients sous quatre-vingt-dix minutes via la livraison collaborative. et d’après sa directrice générale adjointe, l’enseigne devrait nouer de nouveaux partenariats avec d’autres e-commerçants, soulignant que Franprix serait pour eux une marketplace de l’alimentaire, avec un maillage dense en région parisienne. dr

un coût divisé par trois Au-delà de la possibilité de répondre favorablement aux clients avec des plages horaires étendues, le coût même de la livraison peut se diviser par trois, passant de 15,50 € pour une camionnette à 5,70 € pour un transport pédestre. Il s’agit d’une offre extrême, le coût restant dépendant de la localisation, certaines zones de banlieue se trouvant moins bien desservies. Toujours est-il que pour la directrice générale adjointe de l’enseigne, Cécile Guillou, «la livraison collaborative va permettre de faire décoller la livraison à domicile. Nous testons plusieurs start-up, chacune ayant sa zone de prédilection. Nous travaillons sur une application maison pour regrouper sur une seule et même plate-forme toutes les offres des prestataires, le choix final revenant au magasin ». Au total, 40 à 50 magasins ont déjà recours à la livraison collaborative et 10 points de vente expérimentent la plate-forme informatique qui permet de regrouper toutes les offres, et ainsi choisir celle qui correspondra le mieux aux attentes du client et aux besoins du magasin. Franprix compte généraliser cet outil à l’ensemble de son réseau d’ici à septembre.

Le cas Cdiscount

860 MAGASINS

410 m² de surface moyenne 660 clients par jour par magasin 11 € de panier moyen 50 € d’achats requis avec la carte de fidélité pour une livraison gratuite

taille critique pour développer une activité e-commerce, précise Cécile Guillou. Pour tout de même être présents sur la Toile, nous passons par des partenariats. Nous nous positionnons comme une marketplace pour les e-commerçants. Je leur apporte plus de 300 magasins en Ile-de-France. Notre densité fait que nous pouvons livrer très rapidement, même des produits ultrafrais. Nous avons travaillé dans un premier temps avec Cdiscount, car nous appartenons au même groupe, uniquement dans Paris intra-muros, mais nous comptons prochainement élargir notre activité web. Nous ne vendrons pas moins cher que Leclerc, mais les commandes seront livrées sous quatre-vingtdix minutes. » Cet engagement de service sur un large créneau horaire implique de disposer d’un stock important en magasins. Franprix a quadrillé la région parisienne

pour que les gros points de vente prennent le pas sur une zone dédiée pour la gestion de ces commandes. En effet, l’enseigne ne fait pas de substitution, «trop déceptif pour le client », juge la directrice générale adjointe, le magasin doit donc impérativement disposer des 4 500 références proposées en ligne dans ses rayons. Le mode de fonctionnement se révèle ensuite similaire à une livraison qui part du magasin. L’employé prépare la commande, puis choisit dans le système informatique le prestataire logistique. « Quand une commande provient du web, il faut déjà compter trente minutes pour que celle-ci soit traitée informatiquement et apparaisse chez nous, détaille Cécile Guillou. Nous devons être très réactifs pour la préparation et la livraison.» Une agilité que Franprix a retrouvée avec la livraison 2.0. ● clotilde chenevoy



vos métiers

Nos conseils pour bien choisir… 5 milliards DE SACS PLASTIQUE* DISTRIBUÉS CHAQUE ANNÉE EN FRANCE

* sacs à usage unique

1er juillet 2016 tous les sacs distribués en caisse devront être réutilisables 50 µm d’épaisseur sera désormais la nouvelle norme des sacs sortis de caisse Source : ministère de l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer – mars 2016)

de 4 à 6 cts € le prix des sacs plastique réutilisables de plus de 50 µm d’épaisseur 40 % la teneur en biosourcés (à base de matière végétale) que devront contenir les sacs en plastique d’ici à 2018 et 60 % en 2025

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Source : industriels

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assimileZ la nouvelle réglementation Tous les sacs de caisse à usage unique en plastique d’une épaisseur inférieure à 50 µm (microns) seront interdits à partir du 1er juillet 2016 (y compris les biodégradables). Seront autorisés les sacs plastique réutilisables de plus de 50 µm, les sacs pour emballage alimentaire (boucherie, poissonnerie, pesée des fruits et légumes), ceux constitués d’une autre matière que le plastique (papier, carton, tissu...) et les compostables constitués de matières biosourcées (à base de matière végétale) d’une épaisseur supérieure à 50 µm s’ils sont distribués en caisse. Tous les commerces sont concernés et les stocks de sacs qui seront interdits doivent être écoulés avant le 1er juillet 2016. privilégieZ des sacs épais Si jusqu’à maintenant vous aviez adopté des sacs en plastique extrafins, le nouveau décret demande l’exact opposé. Afin de permettre leur réutilisation, optez pour des sacs épais de plus de 50 µm, soit l’équivalent de 0,001 millimètre. compareZ les coÛts Qui dit sac plus épais, dit sac plus cher. Les sacs en plastique vendus actuellement en enseignes coûtent environ 3 centimes d’euros. Si vous optez pour

© vegeos

vos sacs

« Les nouveaux sacs légers type sacs fruits et légumes en plastique biodégradables sont plus pratiques que les sacs en papier. Ils coûtent moins cher, sont transparents et ne craignent pas l’humidité, ce qui n’est pas négligeable en termes de logistique pour un distributeur. » L’avis John persenda, PDG du groupe Sphère

un sac répondant aux critères de la nouvelle réglementation adaptez les prix, car ils seront vendus entre 4 et 6 centimes d’euros et 60 à 70 centimes pour les cabas. En revanche, si vous adoptez les sacs en papier, le coût sera alors plus élevé. Comptez environ 7 à 10 centimes d’euros par sac. choisisseZ selon l’utilisation L’humidité est un facteur à prendre en compte lors du choix de vos sacs. Si les nouveaux sacs en plastique proposés supportent parfaitement l’humidité et ne se détériorent pas avec l’eau, ce n’est pas le cas des sacs en papier. Selon les marchandises proposées, adaptez vos contenants. Ainsi, le rayon fruits et légumes, en contact avec l’eau, nécessitera un

du e spécialist

équipement plus spécifique que les sacs vendus en caisse. preneZ en compte les réglementations à venir À partir du 1er janvier 2017, l’interdiction sera étendue aux sacs plastique à usage unique (de moins de 50 µm d’épaisseur) non compostables et destinés à l’emballage de marchandises, notamment les sacs distribués en rayon. La teneur en matière biosourcée des sacs plastique compostables autorisée augmentera crescendo : 30 % en janvier 2017, 40 % en janvier 2018, 50 % en janvier 2020 et 60 % en janvier 2025. Il peut donc être intéressant pour les enseignes de se pencher dès maintenant sur les alternatives proposées, comme les sacs 100 % à base de fécule de pomme de terre entièrement compostables. ● margot Ziegler


CES SACS SONT EN BIOPLASTIQUE.

CES SACS VÉGÉOS SONT 100 % BIODÉGRADABLES, COMPOSTABLES ET FABRIQUÉS EN FRANCE « À compter du 1er janvier 2017 », la loi exige que « les sacs en matières plastiques à usage unique destinés à l’emballage de marchandises au point de vente autres que les sacs de caisse » soient « compostables en compostage domestique et constitués, pour tout ou partie, de matières biosourcées ». Cela

concerne les sacs utilisés avant le passage en caisse pour emballer séparément les aliments en vrac. Ces sacs Végéos répondent parfaitement à la réglementation en vigueur, à la norme NF T51-800 et au label Ok Compost HOME. Ils sont aptes à être compostés dans un composteur industriel ou à domicile.

Pour en savoir plus sur les conséquences du décret d’application de la LTE relatif aux modalités de mise en œuvre de la limitation des sacs en matière plastique à usage unique, contactez notre service information au 02 40 26 16 16. info@vegeos.eu

Végéos est la nouvelle marque dédiée aux commerçants et aux professionnels et issue de l’association entre SPHERE, PUBLI EMBAL et ARTEMBAL

LJ CORPORATE - Mai 2016 - Crédit photo : Jean-Baptiste Mariou

LE 1er JANVIER 2017, ILS SERONT TOUJOURS AUTORISÉS DANS TOUS LES COMMERCES.


vos métiers

Ce que vous devez savoir avant d’acheter…

une machine de cash management 30 mn

LE TEMPS QUE PASSE CHAQUE JOUR UN CAISSIER À INSPECTER SA CAISSE

10 000€ le prix d’une machine de cash management moins de 10 000 le nombre de caisses de cash management sont aujourd’hui installées en France 8 ans l’arrivée des premiers appareils en France Source : industriels

chercheZ la sécurité Les petites surfaces sont particulièrement visées par les braquages. Ces derniers sont ultrarapides puisqu’ils ne durent en moyenne que dix secondes. En empêchant l’accès au stock d’argent via un procédé d’envoi automatique à un coffre-fort, la machine de cash management limite les risques de vols de caisses. réduiseZ les sources de stress Un employé s’occupe en moyenne trente minutes par jour de sa caisse. C’est pour lui une source d’angoisse, avec la crainte d’un mauvais rendu d’argent et donc d’une caisse incorrecte. Avec la machine de cash management, le caissier n’a plus accès à la monnaie et aux billets. Ces derniers étant introduits directement dans l’appareil par le client. Le rendu d’argent s’opère automatiquement par la machine.

Hors série | Juin 2016

Pour comprendre

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La gestion des espèces (retail cash management) recouvre l’ensemble des process et des solutions permettant d’optimiser les flux d’argent (pièces et billets) au sein d’un point de vente et avec les banques et les transporteurs de fonds. les principaux bénéfices sont le gain de temps, la lutte contre la fraude, la sécurité et le crédit en temps réel des fonds.

L’avis diuste spécial

« Les appareils de cash management ont leur place en magasins de proximité, très touchés par les braquages, car il n’y a aucun accès au stock d’argent. Ils permettent au caissier, déchargé de la responsabilité de l’argent, d’établir un lien avec son client. » cécile imbault, chef de produits cash management chez Wincor Nixdorf

renforceZ le relationnel Un caissier qui ne s’occupe plus de la manipulation monétaire se voit dégager du temps durant l’encaissement fait en autonomie par le client. Il est couramment demandé aux employés d’utiliser ce laps de temps pour créer un lien avec le client. Une pratique encouragée et particulièrement appréciée en proximité. favoriseZ la polYvalence de vos emploYés… C’est l’une des caractéristiques propres aux petites surfaces : les employés n’ont rarement qu’un seul rôle : mises en rayons, réceptions des livraisons, encaissements … La machine de cash management leur permet ainsi de quitter leurs caisses à tout moment, sans craindre de laisser l’argent sans surveillance. … et l’autonomie de vos clients La machine apporte une certaine sérénité aux clients, qui ne craignent plus d’erreurs lors du rendu de monnaie. En introduisant eux-mêmes leurs

billets et leurs pièces dans l’appareil, le rendu est calculé de manière automatique. renseigneZ-vous sur les coÛts Un appareil de traitement automatique d’argent coûte en moyenne 10 000 €. Ajoutez à cela l’installation du logiciel permettant le traitement des données et l’aménagement spécifique en caisse. Selon la fréquence d’utilisation du cash en magasins, il peut être intéressant pour une petite surface d’équiper soit quelques caisses, soit l’ensemble. La rentabilité sera à calculer. assureZ-vous de la qualité Depuis peu, des machines low cost arrivent sur le marché. Attractives par leurs prix, elles ne garantissent pas le même niveau de qualité. Moins chères, certes, mais aussi moins rapides et avec un niveau de stockage d’argent réduit. Une solution qui semble peu adaptée en proximité, où les espèces sont particulièrement utilisées. ● margot Ziegler



vos métiers Si la loi encadre les pratiques pour les vols pris sur le fait, son application en magasin s’avère délicate. S’équiper pour lutter contre ce fléau est un investissement indispensable dans les circuits de proximité.

Pas facile de se protéger contre les vols…

© diego cervo/ istock

S

i elles sont la plupart du temps de féroces concurrentes, les enseignes de la distribution savent aussi se réunir pour évoquer des sujets d’intérêt communs. Elles se retrouvent, entre autres, au sein de l’association technique du commerce et de la distribution (Perifem) pour évoquer un fléau qui sévit chez tous : le vol en magasin. Certes, le taux moyen de démarque inconnue enregistré par les magasins est passé de 1,09 % à 0,81 % du chiffre d’affaires entre 2014 et 2015, selon Checkpoint Systems. Malgré tout, le problème reste récurrent. En cas de flagrant délit, la loi est claire : une fois la ligne de caisse passée, « toute personne a qualité pour en appréhender l’auteur et le conduire devant l’officier de police judiciaire le plus proche ».

se confronter à un individu potentiellement dangereux ? Sont-ils formés pour ce type d’opérations ? Si l’agent de sécurité est une réponse idéale, étant de surcroît la seule personne agréée pour demander à ouvrir les sacs et l’ensemble des poches, sa présence dans les points de vente de taille modeste n’est pas monnaie courante… « Il n’existe pas de solution spécifique mise en place par les commerces de proximité. L es moyens économiques ne sont pas les mêmes que pour les grandes surfaces, c’est pourquoi ils sont souvent moins bien équipés pour lutter contre le vol », observe Franck Charton, délégué général de Perifem.

La vidéosurveillance et les systèmes antivols sont les solutions les plus communément utilisées dans les commerces de proximité.

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« Les commerces de proximité utilisent surtout des équipements dissuasifs, comme la vidéosurveillance. Les moyens consacrés à la sécurité dans ce circuit sont faibles » franck charton, délégué général de Perifem

© stéphanie lacombe pour lsa magazine

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la proxi moins équipée En pratique, utiliser cette possibilité s’avère compliqué : les employés sont-ils investis pour cette mission ? Ont-ils envie de

portiques et vidéosurveillance Pour ces magasins aux budgets limités, des dispositifs dissuasifs sont souvent mis en place, les plus répandus étant l’installation d’un système de vidéosurveillance ou de portiques. « En

moyenne, il suffit de 30 à 40 € par mois pour équiper de façon basique un magasin. Ce qui aura surtout un effet dissuasif pour d’éventuels vols », avance Kees Payens, président pour la France de la société néerlandaise Nedap. Mais, là encore, l’absence de personnel dédié à la sécurité pour optimiser ces outils est préjudiciable. « En général, les magasins intégrés possèdent plus d’équipements, ce n’est pas forcément le cas pour les franchisés », distingue Kees Payens. Son entreprise collabore avec l’ensemble des distributeurs pour faire en sorte que le budget consacré à l’équipement mis en place contre les vols soit rentable. Pour cela, elle utilise les données des distributeurs pour mettre au point, par exemple, les horaires de présence d’un gardien. l’étiquetage à la source, planche de salut ? Autre piste, anticiper le plus possible le poids économique de la lutte contre le vol: certains fabricants, chez les alcooliers, dans l’hygiène-beauté ou pour les produits carnés notamment, intègrent des solutions antivols dès la production de leurs gammes. L’étiquetage à la source, avec pour les plus avancés la technologie RFID, pourrait donc être la planche de salut pour lutter en amont contre les pratiques de vol. Avec, toujours, un bémol : le surcoût engendré par ces nouveautés… ● Julie delvallée



vos métiers

Immersion dans le magasin-école Ce point de vente singulier est l’un des six magasins-écoles où Carrefour Proximité forme ses futurs franchisés. L’an dernier, 51 candidats y ont passé un mois minimum. Retours d’expérience.

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Zoom sur le magasin-école 690 m2 de surface de vente 13 salariés Plus de 3 m € de chiffre d’affaires en 2015 7 000 références 4 caisses 51 futurs franchisés formés en 2015 dont 34 % de femmes trente jours de formation dans le magasin-école par groupe de 5 à 9 candidats

la grande distribution sous toutes ses coutures Animé par deux directeurs, dont Daphné Deffrennes, ce magasin voit passer une cinquantaine de candidats chaque année, par petits groupes de cinq à neuf personnes maximum. La formation dure trente jours et se décompose en séquences pratiques dans les rayons et plus théoriques dans sa petite salle de réunion, avec trois sessions complémentaires (un jour par semaine) à la direction régionale

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de Carrefour Proximité à Armentières, pour aborder les questions ayant trait à la législation sociale, à l’outil de gestion interne Meti et au management. À Santes, les formations se déroulent de 9 heures à 12 h 30 et de 14 à 17heures. En tout, 17matières sont abordées. L’hygiène et la sécurité, les flux financiers, la gestion du personnel, l’encaissement, l’organisation des promotions (lire p. 22-23), la fidélité, la gestion d’un rayon, d’un point de vente et d’un compte d’exploitation, l’inventaire… Mais aussi la partie métiers-produits : les fruits et légumes, le PVP (pain, viennoiserie, pâtisserie), la boucherie, le frais LS, le sec et les liquides. Un programme très dense ! « J’ai travaillé pendant dix ans chez McDonald's et j’ai découvert très concrètement l’univers de la grande distribution alimentaire durant ce mois de formation ! Même si j’avais potassé la question chez moi avant, j’ai été agréablement surprise d’apprendre autant et en si peu de temps, sans avoir l’impression

photos sébastien Jarry/andia

première vue, c’est un Carrefour Contact comme tant d’autres, situé à Santes, dans la proche banlieue de Lille. Ouvert en septembre 2012, ce supermarché de 690 m2 est devenu le nouveau magasin-école de Carrefour Proximité région Nord en janvier 2013, en remplacement de celui de Lillers, dans le Pasde-Calais. «Il fonctionne comme un magasin normal, à la différence notable qu’il accueille, en plus de ses clients, les futurs franchisés de l’enseigne pour une formation de un mois. Celleci sera enrichie par une période complémentaire de plusieurs semaines dans un ou plusieurs points de vente du réseau avant de confier aux nouveaux franchisés les clés de leur magasin », explique Daphné Deffrennes, directrice recrutement et formation de Carrefour Proximité à la direction régionale Nord.

d’être submergée. La formation est très bien conçue, alternant de manière équilibrée l’étude de cas pratiques et des contenus plus théoriques», reconnaît Jennifer Ehinger, toute nouvelle franchisée de 32 ans qui a pris, le 20 mai, la location-gérance du nouveau Carrefour City (295 m2) de La Madeleine (métropole lilloise). Un ancien Match. Elle a aussi apprécié que l’équipe du magasin-école fasse preuve de patience quand les nouveaux franchisés apprennent les procédures d’encaissement, les clients étant habitués à voir se former les futurs gérants. Même enthousiasme chez Olivier Bleuzet, 46 ans, issu de la


vos métiers

Carrefour Contact de Santes 2

3

Une formation très complète 1. Un vrai magasin avec de vrais clients. 2. les futurs franchisés travaillent tous les aspects théoriques. 3. Mais aussi la gestion pratique des rayons. 4. et les subtilités du frais ls. 5. Point clé : les procédures d'encaissement.

même promotion. Tout en affichant déjà vingt ans d’expérience dans la grande distribution et la supply chain, dont sept en tant que directeur de magasin et responsable d’approvisionnement chez Match, il a été conquis par l’expérience : « Sur le fond, je n’ai pas appris grand-chose, hormis les procédures d’encaissement, mais cette formation est indispensable pour comprendre et adopter le mode de fonctionnement de l’enseigne et assimiler les réflexes à avoir dans une petite structure de proximité, à la fois vis-à-vis des clients mais aussi de l’équipe du magasin. J’ai compris la volonté de Carrefour de placer

tous les futurs franchisés sur un tronc commun de compétences, de savoir-faire et de savoir être. Et c'était passionnant de partager cette expérience avec des personnes très différentes dans leurs parcours professionnels. » pour les futurs patrons Il a également pu mesurer l’implication des cadres et des conseillers métiers de la direction régionale qui viennent former les stagiaires dans leurs propres domaines d’expertise. « Le but de la formation est de donner les c lés indispensables aux futurs franchisés pour qu’ils réussissent leurs projets en parfaite autonomie, et que, demain,

ils puissent prendre les bonnes décisions en tant que patrons », prolonge Thierry Dafniet, tout nouveau directeur du magasinécole depuis avril dernier. La formation s’achève par une demi-journée d’évaluation des acquis et des domaines de compétences à enrichir avant la prise d’une franchise en location-gérance ou en investissement direct. «Ce bilan permet de choisir le ou les magasins d’accueil où les futurs franchisés achèveront leur formation, avant de diriger leur futur magasin », détaille Daphné Deffrennes. concrétiser les projets Ainsi, Olivier Bleuzet n’a pas rechigné au moment de passer neuf semaines dans cinq magasins de la métropole lilloise avant de pouvoir inaugurer, le 25 mai, « son » magasin, à Lambersart. Un ancien Dia transformé en Carrefour City, avec la reprise de ses sept salariés. « J’ai le projet de m’installer comme franchisé Carrefour depuis suffisamment longtemps pour savoir patienter et concrétiser le bon projet dans les meilleures conditions », conclut-il avec philosophie. Alors, rendezvous bientôt pour faire le point ! ● françois lecocq

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vos métiers Quelles expressions sont à bannir ? À l’inverse, quels mots privilégier pour favoriser les ventes, voire impulser des achats additionnels ? Revue de détail lexicale.

Petit lexique à l’usage de la proxi

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« sbam » Cette expression, imaginée dans les années 80 par le distributeur Auchan, est devenue depuis une règle d’or pour les commerçants. Le Sourire-boujour-au revoirmerci (Sbam) est le minimum requis pour créer une politique d’accueil chaleureuse.Qui, que, quoi, comment, où, combien : ces mots clés au début d’une question sont une garantie pour engager la conversation avec des questions ouvertes, qui permettent d’établir le dialogue avec le client, et de mieux le cerner.

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« et avec ceci ? » Cette phrase enclenche potentiellement une vente additionnelle. « Si cette locution semble être le B-A-BA d’un vendeur, moins d’un tiers la pose», assure Benoit Mahé, dirigeant de Capkelenn, agence de coaching pour les entreprises du retail. Il conseille en outre de formuler cette question avec une « intelligence émotionnelle » : c’est-àdire énoncer cette formule avec

À chacun s

SBAM

sale goût !

PUIS-JE VOUS AIDER ?

Et a c ceci ?

photos chetverikov - fotolia

S

ur le principe, tous les experts du commerce s’accordent sur la même chose : le dialogue avec le client est primordial pour initier une relation avec lui. C’est un élément important dans la balance face au poids grandissant de l’e-commerce. Mais lui parler ne signifie pas pour autant dire n’importe quoi. Liste des locutions à employer… ou, au contraire, à oublier !

NON PROBLÈME

une voix chantante et enthousiaste, afin de favoriser un contexte propice à la vente additionnelle. « puis-je vous aider ? » Si cette interrogation part d’une intention très louable, inutile de la poser. La raison? C’est une question fermée, qui occasionnera le plus souvent une réponse définitive et fatale: «Non, merci, je regarde.» Il est important pour le vendeur d’être positionné près de l’entrée pour que le client soit rassuré grâce à sa présence, mais éviter de débuter un échange avec une question fermée. « problÈme » Comme tous les mots parasites, interdiction formelle de le prononcer! De même pour le terme « mais ». « De façon générale, il faut éviter les expressions parasites. Pour le mot “mais”, il est préférable de le remplacer par “et” afin de transformer chaque

occasion de s’adresser à ses clients en une opportunité de vente », soutient Benoit Mahé. à chacun son sale goÛt ! Dans la mode ou les petites boutiques, les vendeurs doivent-ils dévoiler avec franchise quand un habit ou un produit ne convient pas au client ? Non ! Le vendeur doit être dans l’empathie, et si un produit ne convient pas, le mieux reste encore de le réorienter vers une autre référence plus adéquate, en répondant à une objection ou une question du client. Essayer de tourner la réponse négative en opportunité. « non » Là encore, comme pour les questions fermées, ce mot est à éviter. Il faut rediriger le client vers une autre opportunité. Si un produit est absent, le guider vers une autre référence en argumentant de la pertinence. ● Julie delvallée



votre offre

Produits apéritifs, les industri La proximité, en fort développement, représente un circuit favorable aux produits salés apéritifs. Les industriels privilégient leurs produits phares, mais proposent aussi des petits formats adaptés à ce réseau.

130m€

LE CHIFFRE D’AFFAIRES DES PRODUITS SALÉS APÉRITIFS EN PROXIMITÉ Source : Iri 52 semaines 2015 ; origine : fabricants

L

es magasins de proximité le savent: l’apéritif est un moment de consommation porteur. 32 % de la population prend un apéritif en moyenne 1,9 fois par semaine ! Le week-end concentre 59 % des occasions et, dans 74% des cas, l’apéritif est pris avec des invités. En 2015, le marché des produits salés apéritifs (PSA) a crû de 2,1 % en valeur et de 1,5 % en volume. Pour cette catégorie, la proximité a représenté un marché de 130 millions d’euros, avec une croissance de 3,7 % en valeur comparé à l’année précédente, et de 2,6 % en volume. Il faut dire que les enseignes de petite taille font la part belle aux produits salés apéritifs, souvent proposés à proximité des caisses pour favoriser l’impulsion, alors que les industriels du secteur cherchent à répondre aux attentes de la clientèle de ces réseaux avec des offres

spécifiques. Chez Intersnack, dont l’activité se concentre sur les chips et les produits salés apéritifs, avec Vico comme marque-ombrelle, les ventes du circuit de proximité pèsent 12 à 14 % du chiffre d’affaires global. « Il y a une adéquation naturelle avec ce réseau, dans lequel notre catégorie est fortement représentée, souligne Fabien Razac, directeur marketing Intersnack France. Nous travaillons à bien comprendre les enjeux de ce circuit en pleine mutation. » les piliers de gammes favorisés Car la proximité est un circuit en croissance, notamment sur l’alimentaire (+8,1% en valeur au total PGC FLS CAM P3/2016), avec un parc qui a crû de 8,3 % en 2015. Côté offre, l’assortiment restreint favorise les piliers de gammes. « Nous privilégions nos formats phares : l’assortiment sticks et bretzels 300 g, qui détient le meilleur taux de pénétration

impulsion

À la fois produit d’apéritif et produit de snacking, Apérifruits est particulièrement bien adapté au circuit de proximité.

petits formats

Hors série | Juin 2016

Les industriels conçoivent des petits formats, plus adaptés à l’impulsion et au dépannage, comme ces mini-assortiments sticks et bretzels de 137 g, minibretzels de 100 g chez Dr. Oetker, ou les petites boîtes de 400 g pour Pringles.

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devants de caisse

Habituée des devants de caisse avec ses produits de snacking sucré, la marque N.A ! s’est attaquée au marché du salé, avec des crackers de riz alliant saveur et légèreté, et surtout deux fois moins de matières grasses que la moyenne des crackers et biscuits apéritifs.


votre offre

els adaptent leur offre et la plus forte demande des PSA, ainsi que nos petits formats », indique un porte-parole de Dr. Oetker (ex-Ancel), numéro un sur le marché des sticks et bretzels. Chez Vico, « Curly et Monster Munch sont bien entendu référencés, reprend Fabien Razac. Nous avons aussi des produits adaptés, comme Apérifruits. Dans les agglomérations urbaines, nous poussons des gammes plus premium, comme nos chips Kettle Cooked, réalisées avec des pommes de terre de qualité supérieure et dorées lentement à faible température et en petites quantités ». améliorer la visibilité Kellogg’s est aussi présent avec Pringles, qui a vu augmenter ses volumes de 9,8 % en 2015, pour atteindre une part de marché de 6,3 % en volume et de 6,9% en valeur. Avec, en 2016, une innovation sur le segment des tortillas, qui enregistre la plus forte croissance du marché des PSA, soit + 10,7 % en volume. Le choix des références se fait généralement sur les familles les plus performantes. « Il y a un vrai dynamisme de la proximité en termes de croissance et de trafic, confirme Patrice Hubert, directeur commercial Kellogg’s. Ce

réseau s’est structuré ces cinq dernières années avec des investissements massifs des distributeurs. La prise en compte de cette dimension canal est une nouveauté pour Kellogg’s, qui a mis en place une stratégie ad hoc. Pour l’offre, nous travaillons sur une mini-can de Pringles, à moins de 1 €, installée devant les caisses ou dans le rayon classique. Nous réfléchissons à des petits conditionnements, des prêts-à-vendre pour une mise en rayons plus pratique. Nous sommes dans la préconisation avec nos centres d’innovation et faisons remonter les besoins de ces marchés. » La marque travaille également sur des supports d’aide à la vente et propose des dispositifs merchandising adaptés aux petits formats, comme des solutions jetables de type cravates. Idem chez Vico, avec ses présentoirs adaptables et ses meubles à monter. « Ce type de mobilier favorise la visibilité des produits et améliore les ventes d’environ 15 % lorsqu’il est mis en place par nos forces de vente », indique Fabien Razac. Depuis fin 2015, le fabricant a déployé, dans de grandes agglomérations, des forces de vente dédiées à ce réseau. Une stratégie susceptible d’être développée… ● sylvie lavabre

+ 11,7 % la croissance, en valeur, du circuit de la proximité pour PsA, soit le triple de sa croissance moyenne 31 % le taux de pénétration de la proximité sur les PsA, avec un poids de 6 % en valeur, en ligne avec son poids sur le total PGC Fls Source : Nielsen CAM P3 2016 origine : fabricants

pour tous les circuits

cravates jetables

Kellogg’s propose des présentoirs qui facilitent la visibilité du produit.

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premium

Pour les magasins de proximité en zones urbaines, Vico dispose de sa gamme Kettle Cooked réalisée à partir de pommes de terre de qualité, coupées en tranches épaisses avec leur peau, dorées à faible température et en petites quantités.

Chez Belin, l’accent sera mis sur le foot avec l’opération « Belin supporter de tous les supporters », signée par l’agence Romance, avec des campagnes télé, jeux sur le digital et packs porteurs du maillot.

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votre offre Produits utiles par excellence, les piles — ou plutôt le pack de piles — s’achètent vite. L’acte peut devenir plus réfléchi si elles sont plus chères ou sous vitrine fermée.

Des piles à valoriser en rayon +2,8%

L’ÉVOLUTION DU CHIFFRE D’AFFAIRES DES PILES EN 2015, À 465 M €

28,1 % la part de marché des marques de distributeurs en 2015 Source : GfK

L

es marques ne manquent pas d’imagination pour valoriser un produit plutôt basique au premier abord. Vendues pour un tiers d’entre elles en promotion, les piles ont pourtant du ressort. En témoignent les chiffres du marché, qui montrent des ventes en hausse de 2,8% en valeur en 2015. Une hausse ramenée à 1,5 % en volume. « Toutes les catégories se portent bien, au moins en valeur, à l’exception des chargeurs de batterie», assure Dimitri Roth, consultant chez GfK. Une baisse qui ne porte pas à conséquence, car ils ne pèsent que 10M€, soit une goutte d’eau sur un marché

de 465M€. Pour le reste, les piles traditionnelles et incontournables, les alcalines ou non rechargeables, continuent de faire les beaux jours des ventes. «C’est toujours une grosse partie du business, impossible de passer à côté », confirme Marc Fournier, directeur marketing de Duracell pour la France et le Benelux.

et de 13,8% en valeur. C’est sur ces segments-là que les surfaces de proximité peuvent gagner du terrain, notamment par rapport aux hypermarchés et aux grandes surfaces de bricolage. Devant un tel phénomène, d’aucuns prédisent même que ces piles spéciales risquent fort de devancer le segment des piles rechargeables, en nette régression. Même si elles représentent encore 11,5 % des piles vendues dans l’Hexagone, leurs ventes accusent l’an dernier un repli de 1 % en volume. « Beaucoup de consommateurs veulent des piles prêtes à l’emploi, reconnaît Stéphane Rosen, marketing manager chez Energizer. Nous avons bien essayé de les rendre plus simples à comprendre, mais ce n’est pas facile.»

la carte du prÊtà-l’emploi La croissance se niche du côté des piles spéciales. Portées par la vague des détecteurs de fumée mais aussi par les objets connectés, elles affichent une insolente progression de 10,9% en volume

les recyclées d’energiZer

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les petits formats de duracell

Vendus sous vitrine ou près des caisses, les packs de piles relèvent de l’achat d’impulsion. C’est pourquoi certaines marques, comme Duracell, imaginent des petits formats pour les devants de caisses.

photos dr

Hors série | Juin 2016

La pile Eco Advanced contient 4 % d’ingrédients recyclés. Son fabricant, Energizer, espère que ce sera 40 % demain.

devants de caisses et mini-meubles Le même travail de pédagogie attend Energizer sur sa pile fabriquée à partir d’ingrédients recyclés, l’Eco Advanced, lancée l’année dernière. Cette pile bénéficie d’une forte campagne de communication, notamment en télé, mais cela suffira-t-il ? Rien ne remplace le travail sur le terrain et la juste place des produits dans les rayons. «Comme les achats d’impulsion fonctionnent bien pour les piles, nous avons des petits formats pour les devants de caisse», signale Marc Fournier. Ou des mini-meubles qui s’accrochent dans le linéaire. Trouver la bonne pile pour le jouet du petit dernier ou la montre connectée de monsieur demande un peu d’effort. ● magali picard


La marque incontournable en proximité pour booster votre CA POURQUOI LES PILES EN PROXI ? • Une catégorie ultra rentable pour les points de vente(1) • Un achat d’impulsion : 40% des achats de piles ne sont pas planifiés sur la liste de courses(2) • Un achat souvent oublié pendant les courses : lorsqu’ils n’ont plus de piles à la maison, les consommateurs vont en acheter dans leur magasin de proximité.

POURQUOI DURACELL ?

Marque nationale leader sur le segment alcaline avec

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5 000394 105416

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5 000394 203921

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DURACELL Ultra Power D x2

5 000394 105393

(1) Le distributeur reste maître de la fixation de ses prix de vente. (2) 2007 France Duracell Shopper Consumer Understanding et étude Shopper Quantitative Action Plus – 200 répondants – Mai 2008. (3) Données Nielsen HMSM part de marché valeur 12 derniers mois à fin mars 2016. (4) Données Kantar 2015. (5) Pile alcaline AA en moyenne sur tous les appareils.

Duracell France SAS - RCS Nanterre 810 366 336 - Capital de 3 699 688 € - 49 av. Georges Pompidou 92300 Levallois Perret.

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votre offre Plus dynamiques que la nutrition infantile conventionnelle, les aliments bio pour bébés percent en rayon. Une bonne carte à jouer, entre dépannage et fidélisation, si l’assortiment est adapté.

Le baby food bio, un atout pour les petits commerces LE CHIFFRE D’AFFAIRES DE L’ALIMENTATION DIVERSIFIÉE BIO*

* petits pots, gourdes et autres aliments infantiles en GMS, CAM arrêté au 13 mars 2016 Source : Iri ; origine : fabricants

10,1 m € le CA du lait infantile bio* *en GMS, CAM arrêté au 13 mars 2016 Source : Iri ; origine : fabricants

48 % des mères d’enfants de 4 à 18 mois privilégient les produits bio pour l’alimentation de leur bébé, achetés dans 70 % des cas en GMs

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Source : Institut des mamans, Hipp France

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C

cultivier la différence La niche du bio demeure intéressante pour recruter et fidéliser, « à condition d’être implantée dans le rayon de la nutrition infantile et pas dans celui du bio. Les clients viennent d’abord pour nourrir leur bébé», observe Jean-Pierre Galéra, directeur général adjoint de Hipp France, qui a récemment demandé à

pratique et varié

Pour aider les parents au début de la diversification, Hipp a lancé, fin 2015, Mes premiers légumes, un pack comprenant quatre variétés, dont des légumes anciens très en vogue actuellement comme le panais et la carotte blanche.

du goÛt et du bio

Good Goût, l’un des spécialistes des produits bio, qui entend rester proche du « fait-maison », étend sa gamme de compotes en gourde avec deux nouvelles références à la double saveur : fraise-banane et pomme-coing. photos dr

29,2 m€

onvergence d’intérêts : «Depuis une dizaine d’années, on note à la fois une forte croissance des réseaux de proximité et des ventes de produits bio. Une offre de nutrition infantile bio dans des petites surfaces est donc loin d’être une idée crétine, mais pas si facile à mettre en œuvre », observe Mikael Aubertin, cofondateur de Good Goût, depuis 2010 sur le marché de l’alimentation infantile bio. Principale difficulté, le manque de place. « Dans les enseignes de proximité, le linéaire dédié à la nutrition infantile varie souvent d’un demi à deux éléments maximum. L’optimisation est primordiale », poursuit Mikael Aubertin. D’autant que si les acteurs du bio, tels Hipp, Babybio et Good Goût, voient ce créneau s’envoler en GMS (+22% en valeur pour l’alimentation diversifiée bio et + 10,6 % pour le lait infantile bio sur un an au 13 mars 2016), l’offre conventionnelle de Blédina et Nestlé, en léger recul, constitue encore l’essentiel des ventes.

l’Institut des mamans d’étudier les critères d’achat. Verdict : d’abord le produit (salé ou sucré, repas ou goûter…), puis l’âge de l’enfant et, enfin, la marque. « Impossible de gérer le rayon avec la fameuse règle des 20/80, qui reviendrait à réduire le linéaire au petit pois-carottepoulet, alors que les parents sont en recherche de goûts et textures. Mieux vaut encore faire l’impasse sur un sous-segment complet, mais disposer d’une offre suffisamment variée sur le repas ou le goûter », conclut JeanPierre Galéra.

Une gestion optimisée de l’assortiment s’impose, par exemple en «évitant de proposer des compotes de pomme de trois fabricants différents, mais une à la pomme sous une marque, une à la poire sous une autre et une à la mangue sous une troisième. Il faut chercher la différence », assure Mikael Aubertin. Et tâcher de créer un mini-univers enfant regroupant divers produits. Après tout, un consommateur en quête d’un petit pot a de fortes chances d’avoir aussi rapidement besoin de lingettes et de couches ! ● véronique yvernault



votre offre

de l’agneau en boulettes et en burgers

Présentées en barquettes, ces boulettes (photo) et burgers deviennent d’un seul coup plus faciles à cuisiner que le traditionnel et imposant gigot d’agneau. Commercialisées par Macquet, le spécialiste de cette viande , ces offres connaissent un véritable succès en Grande-Bretagne.

pvi 4,08 € (15 boulettes) et 2,18 € (les deux burgers) macquet

lesieur innove dans les sauces froides

coca-cola en panier

Le géant des colas adopte un format que les consommateurs ont vu apparaître au rayon des bières : le « basket » ou panier de quatre bouteilles de 4 x 25 cl. Les deux plus grosses références de la marque – Coca-Cola classique (rouge) et Zero (noir) – sont disponibles dans ce format facilement transportable grâce à une poignée intégrée.

Voici MayoDuo, un duo gourmand à base de mayonnaise sans moutarde, accompagnée d’une sauce relevée : piment-poivron ou moutarde-épices, dans un pot en verre de 170 g. Lesieur se renforce aussi dans les sauces de variété, avec une aigre-douce aux poivrons et ananas, en flacon souple de 265 g. Ces innovations bénéficieront de la nouvelle identité visuelle de la marque, un losange plus lumineux pour apporter de la modernité et de l’impact en rayon.

pvi 1,90 € (mayoduo) et 1,55 € (sauce aigre-douce) lesieur

Hors série | Juin 2016

pvi 1,29 €, la bouteille ; entre 3,89 € et 3,99 € le panier de 4 x 25 cl coca-cola

44

rupture par l’emballage

Paradoxalement, le rayon des jus de fruits est difficile à égayer. Pressade va tenter de créer une rupture visuelle avec des poches souples de 3 litres pour trois jus ABC (à base de concentrés) : orange, multifruits et pomme.

pvi 5,69 €, les 3 litres britvic

jambons sucrés-salés

Le numéro un de la charcuterie LS et du jambon cuit supérieur propose deux nouvelles recettes de jambon cuit de porc. La recette italienne présente des tranches fines au miel et la recette canadienne marie le jambon avec du sirop d’érable.

pvi de 2,49 € pour 100 g (recette à l’italienne) à 2,45 € pour 120 g (le canadien) fleury michon


votre offre un saint agaÛne truffé au comté

La spécialité de viande séchée s’enrichit d’une nouvelle référence au comté AOP dont des morceaux sont visibles. La spécialité est deux fois et demie moins grasse qu’un saucisson classique. pvi 3,30 € les 120 g saint agaÛne

duo de chÈvres cheZ rians

Rians propose à ses consommateurs deux miniplateaux de fromages avec un duo de chèvres. Ils sont composés de deux fromages, un chèvre nature et un autre saupoudré d’échalotes-persil plat ou de poivrons-herbes de Provence.

pvi 1,95 € les 2 x 35 g laiteries hubert triballat

pvi 2,29 € le pacK de 6 briquettes de 20 cl ecKes granini france

bordeau chesnel enrichit sa gamme de rillettes de poulet

La célèbre marque présente en édition limitée (d’avril à septembre) des Rillettes de poulet rôti en cocotte aux oignons confits. Les amateurs retrouveront aussi en exclusivité chez Intermarché une recette de poulet rôti aux girolles. Enfin, les curieux pourront tenter les Rillettes de poulet façon thaï. pvi nc bordeau chesnel

à la fraise

La fraise est le sixième parfum adopté par l’eau gazeuse Perrier. Un parfum naturel et discret qui fait suite aux parfums menthe, pomme verte, citron, citron vert et agrumes. Sans sucre, Perrier Fraise est disponible dans deux formats : le litre et la slim can 33 cl. pvc : 0,82 €, la slim can ; 2,88 €, le litre nestlé Waters france

Hors série | Juin 2016

version mini

Joker Fruigolo s’adresse aux enfants, une cible qui aime les petits formats. Trois recettes contenant 70 % de jus de fruits – orange sans pulpe, tropical et fruits rouges –, en concurrence directe avec Capri Sun, P’tit Oasis et Fruit Shoot, vendus dans des emballages plus élaborés.

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votre offre

une pause ailleurs

Bonduelle signe une nouvelle gamme de salades snacking en forme d’invitation au voyage. À travers quatre destinations (la Norvège, l’Inde, la Grèce et l’Espagne), la marque propose aux consommateurs une recette à la fois riche en féculents (25 % minimum), en protéines, en légumes, en épices et aromates. Le packaging compact accentue la praticité du produit. pvc : 3,30 € les 280 g bonduelle

ultra doux passe à la douche

Garnier poursuit l’extension de sa franchise Ultra Doux. Après les soins du corps l’an passé, celle-ci arrive cette année au rayon douche. Comme pour les autres catégories, ces produits font la part belle aux ingrédients naturels. Huit références sont proposées, quatre s’inspirent des best-sellers de la marque, comme Trésors de miel, et quatre autres sont inédites, comme Savon d’Alep & huile de rose.

pvi : 2,39 € les 250 ml et 3,70 € les 500 ml garnier ultra doux

brocéliande lance l’apéro « bien élevé »

La gamme Bien élevé, qui propose des produits issus de porcs nés et élevés en France sans antibiotiques dès la fin du sevrage, s’enrichit de 7 références : chiffonnades de rosette, coppa et chorizo pour l’apéritif, ainsi que du jambon et des lardons allégés en sel (- 25 % par rapport à la moyenne du marché).

pvc : 3,95 € les 16 tranches de chiffonnade, 1,78 à 2,98 € les 2 à 4 tranches de jambon, et 1,88 € les 2 x 75 g de lardons cooperl

Hors série | Juin 2016

100 % pinot noir

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La cigogne dessinée et la forme de la bouteille ne laissent pas de place au doute : ce rosé vient d’Alsace. Ce 100 % pinot noir est plutôt sec, vif et fruité, ce qui est indiqué sur l’étiquette avant sous forme de curseur. La Cave du Roi Dagobert préconise de l’associer tout au long d’un repas d’été : salades, viandes au barbecue, poissons grillés, fromages frais, ou encore tarte aux fraises.

pvi : 6 € cave du roi dagobert

elle & vire adopte le format brique

La crème semi-épaisse, entière et légère, disponible au rayon frais, se distingue par son format, une briquette de 25 cl. D’une conservation deux fois plus longue que le pot, la dose, idéale pour un plat de 4 à 6 personnes, évite aussi de gaspiller.

pvi : 1,20 à 1,40 € les 25 cl savencia


votre offre hénaff valorise ses tartinables

Pour dynamiser ses pâtés et rillettes, Hénaff regroupe, sous la marque Ma tartine Hénaff, une large gamme de produits à base de viande, de poisson, de légumes et de fromage. Des tartinables qui s’inscrivent dans les tendances de consommation actuelles… Dix références aux recettes originales seront proposées en mai dans les GMS bretonnes.

pvi : nc hénaff

création épicée cheZ Krisprolls

La marque suédoise Distriborg enrichit sa gamme avec des pains dorés à la cardamome. Originaire d’Inde, cette plante aromatique se marie autant avec le salé qu’avec le sucré, et s’utilise aussi dans les boissons chaudes. Ces pains croustillants se dégustent nature ou tartinés, du petit déjeuner au dîner, ou en encas.

lactel sort ses premiÈres références de lait bio aromatisé

pvi : 1,78 € le paquet de 225 g distriborg

Au rayon du lait, le bio est en croissance et l’aromatisé aussi. Lactel a donc décidé de lancer deux références de lait bio aromatisé : Chocolat et Chocolat-caramel en 50 cl. La marque met en place un vaste dispositif de lancement.

bulles de limoux

Aguila, qui signifie aigle en langue d’Oc ou en espagnol, est le dernier-né de Sieur d’Arques. C’est un crémant de Limoux brut élaboré avec 65 % de chardonnay, 25 % de chenin et 10 % de mauzac. Ce vin, qui a maturé pendant dix-huit mois sur lattes, dégage au nez des notes de fleurs blanches, de poire et de pêche.

pvi : 1,45 € les 50 cl lactalis

mon plat chaud signé marie

La marque traiteur lance Mon Plat chaud !, des plats individuels en pots transparents. Ces recettes cuisinées sont présentées en tricouches. Au menu : Boulgour aux deux saumons et crémeux aux épinards, Polenta crémeuse, canard confit et légumes cuisinés, et Coquillettes crémeuses, poulet rôti et champignons à la tomate. pvi : 3,99 € le pot de 300 g ldc

Hors série | Juin 2016

pvc : 6,7o € la bouteille de 75 cl sieur d’arques

47


Petit Navire LA CONSERVE DE POISSON

4

ème

= CA DE L’ÉPICERIE SALÉE (1)

+ de

1,5 5x

+ de

2x

+2% de croissance valeur en 2015 Le thon, 60% des ventes du rayon

(1)

(1)

PETIT NAVIRE, LA MARQUE PRÉFERÉE DE L’ÉPICERIE SALÉE

ET N°1

DU RAYON

(2)

AVEC 28,6% DE PDM VALEUR

(3)

Consommée par plus de

55% des Français (4)

Avril

Octobre

3 Vagues TV puissantes (1) Nielsen HMSM + PROXI CAM P13 2015 - (2) MILLWARD BROWN Baromètre Notoriété – Image Sept 2014 - (3) Nielsen HMSM CAM P13 2015 - (4) Kantar Total France CAM P8 2015


La marque incontournable

du rayon conserve de poisson

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booster votre CA = 28% DU CA FDR

(1)

satisfaire vos clients Commandez-les en scannant les 8 codes barres ci-dessous ! Disponibles dans votre enseigne *

1/4 Thon au Naturel

N°1 du rayon

1/6 Thon au Naturel

N° 2 du rayon (2)

(2)

CA Annuel Proxi : 1010e (3) PMC**: 1,95 e

1/3 Thon au Naturel

N° 3 du rayon (2) CA Annuel Proxi : 630e (3) PMC**: 2,75e

1/5 Miettes de Thon à la Tomate

CA Annuel Proxi : 610e (3) PMC**: 1,59e

2x1/5 Thon au Naturel

N° 5 du rayon (2) CA Annuel Proxi : 720e (3) PMC**: 3,75e

N°2 du segment Thon Blanc (2)

CA Annuel Proxi : 380e (3) PMC**: 2,95e

Thons Cuisinés (2)

N°4 du segment

1/4 Filets de Maquereaux au Vin Blanc

Thons Huile (2)

CA Annuel Proxi : 230e (3) PMC**: 1,84e

CA Annuel Proxi : 235e (3) PMC**: 2,36e

CA Annuel Proxi : 235e (3) PMC**: 1,75e

N°1 du segment

1/5 Miettes de Thon à l’Huile d’Olive

1/4 Thon Blanc

N°1 des Maquereaux (2)

(1) Estimation réalisée en interne mars 2015 - (2) Nielsen Proxi en volume CAM P13 2015 - (3) VMH X PMC X 52 Semaines . Estimations réalisées en février 2016 - * Selon référencement national **PMC : Prix Marketing Conseillé, le distributeur reste libre dans la fixation de son prix de vente


vos enseignes

Sherpa, l’enseigne solidement

L Hors série | Juin 2016

es Français qui fréquentent les stations de ski ne peuvent pas rater l’enseigne Sherpa. Présente uniquement en montagne, cette chaîne (qui est en fait une coopérative d’indépendants) compte à ce jour 108 magasins de proximité, destinés en priorité à ravitailler les clients pendant leurs séjours au ski. Et dès le début de l’aventure, démarrée en 1988, elle a misé sur les services pour tenter de se différencier d’une supérette classique. Il est ainsi possible de se faire prêter un appareil à raclette, une pelle à neige (plutôt que de les acheter pour quelques jours), et de se faire reprendre les produits non utilisés. « Une autre de nos spécificités, ce sont les assortiments de produits locaux et régionaux, qui représentent 40 à 50 % de l’offre. Et notre marché étant la montagne, nous nous adaptons, en mettant beaucoup de bois et d’ardoise pour la décoration des magasins », souligne Michel Albert, directeur du développement de Sherpa.

50

90 % de l’activité en période de ski Compte tenu d’un public composé essentiellement de vacanciers, il n’y a rien d’étonnant à ce que les assortiments dédiés au petit déjeuner et à l’apéritif soient surdimensionnés. Les marques nationales sont très présentes, tout comme les produits à aspérités, tels le bio ou le sans-gluten. Souvent raillée pour des prix considérés comme étant élevés, l’enseigne a pris le parti de se défendre en déclarant que ce n’est pas Sherpa ou la montagne qui sont chers, mais la proximité, « comme partout en France ». D’autant que gérer des petites surfaces dans les stations est un métier bien spécifique, en raison des nombreuses contraintes. Le foncier y est rare et cher, et l’activité très saisonnière (90 % de l’activité de Sherpa s’effectuent pendant la période de ski…). Autant

La fiche d’identité ▫ 108 magasins ▫ 84 m € de chiffre d’affaires (exercice 2015) ▫ 90 % de l’activité réalisée pendant la saison de ski ▫ contrat d’approvisionnement avec Casino Source : entreprise

Côté assortiment, les marques nationales sont très présentes, tout comme les produits locaux et les catégories apéritif et petit déjeuner, très consommées par les vacanciers, cœur de cible de Sherpa.

de caractéristiques qui plaident pour des petites surfaces, ce qui permet aussi de limiter les charges. Pour calculer la viabilité d’une supérette, l’enseigne évalue le potentiel de lits d’hébergement disponibles. En dessous de 1000 lits, un magasin ne verra pas le jour. D’autant que la concurrence existe en stations, notamment avec Carrefour et Casino, qui ont l’expertise pour gérer des petits magasins, et la logistique associée. D’ailleurs, Sherpa est liée par un

« Nous étudions certains ratios pour les études d’implantation. En dessous de 1 000 lits disponibles pour les vacanciers et d’un certain taux de remplissage, nous ne faisons pas de magasin. Nous ne travaillons pas avec les outils de géomarketing classiques. » michel albert, directeur développement et communication de Sherpa

© sherpa

Depuis 1988, l’enseigne Sherpa a colonisé les stations de ski. Cette coopérative regroupant des indépendants vise une cible privilégiée : les vacanciers.


vos enseignes

installée en montagne Pour affirmer le caractère et le positionnement de l’enseigne, la déco se veut chaleureuse, avec beaucoup de rappels de bois et d’ardoise.

Un parc hétérogène, reflet de l’activité en stations ▫ 200 m² de surface minimale pour un magasin ▫ 200 000 €, le plus petit chiffre d’affaires généré par un magasin ▫ 450 m² de surface maximale pour un magasin ▫ 5 m €, le plus gros chiffre d’affaires généré par un magasin

Sherpa est à la fois une enseigne de proximité et de montagne. Un positionnement quasiment unique en France.

contrat d’approvisionnement à Casino Proximité depuis 2009, et vient de prolonger pour sept ans. La coopérative a signé au nom de tous ses magasins, qui profitent ainsi des mêmes conditions d’achat, quelle que soit la taille des commandes. Elle ne possède pas d’entrepôt, toute la logistique étant organisée par Casino, avec une livraison trois fois par semaine. une enseigne en mouvement perpétuel Le réseau devrait ouvrir entre deux et trois magasins en 2016, contre deux fermetures prévues. Chaque année, dis à quinze magasins sont en vente, pour cause de départ à la retraite ou de volonté de passer sur un point de vente plus grand. Et du côté des candidats, ça se bouscule, avec environ 200 candidatures pour créer ou reprendre une affaire. Couples, salariés avec un peu d’argent de côté, ou anciens vacanciers ayant croisé l’enseigne figurent parmi les profils type. Soit beaucoup de candidats pour peu d’élus.

Un assortiment typé montagne…

… et des services associés

▪ 40 à 50 % de produits locaux ou régionaux ▪ Une marque propre, terre de l’Alpe, riche de 150 références ▪ Des catégories petit déjeuner et apéritif surreprésentées

▪ Prêt d’appareil à raclette ou à fondue ▪ Reprise des invendus ▪ Prêt de pelle à neige

La base minimale des salaires est le Smic. «Nous déterminons ensuite le potentiel, qui va dépendre de la station, du magasin, du nombre de lits disponibles », calcule Michel Albert, qui ne cache pas l’hétérogénéité du réseau (lire encadré ci-dessus), entre le magasin de Chamonix, ouvert toute l’année, et ceux des toutes petites stations, qui ne génèrent parfois que 200 000 € par saison. Pour croître, il y a trois moyens seulement : les transferts d’enseigne, les agrandissements, et l’ouverture de nouveaux points de vente. Mais si Sherpa est présent dans 105 stations, le potentiel reste mesuré, autour de 150 stations tout au plus. « Nous sommes sur un marché de niche, et nous sommes un peu le village gaulois dans la distribution alimentaire de montagne », ajoute le directeur du développement, qui observe de loin l’installation des supers et hypermarchés en fond de vallée, des formats qui restent bannis en stations, faute d’espace. ● morgan leclerc

Hors série | Juin 2016

photos dr

Source : entreprise

51


les magasins

vos enseignes

Contact Marché, une déclinaison plus discount de Carrefour Contact Depuis leur rachat par Carrefour, certains magasins Dia sont peu à peu remplacés par une nouvelle enseigne, Contact Marché. Ses objectifs : des produits frais, et des prix plus bas que Carrefour Contact.

Hors série | Juin 2016

52

Le concept ▫ une zone marché surdimensionnée par rapport à un Carrefour Contact classique ▫ des produits frais à prix fixe toute l’année et des prix agressifs ▫ une décoration et une théâtralisation réduites au minimum

Lors du rachat de Dia France en 2014, Carrefour avait mis la main sur un réseau de 813 points de vente, destinés à être transformé intégralement en magasins City, Market ou Contact d’ici à 2017. Mais au fur et à mesure des conversions, le distributeur s’est rendu compte qu’il devait aussi rivaliser sur les prix dans certaines zones précises, ce qui a tactiquement donné naissance à Contact Marché, une enseigne de proximité calibrée pour les environnements périurbains.

Intérieur sobre, mobilier et présentation classiques, produits frais de qualité, tarifs très attractifs caractérisent le concept des Contact Marché.

© carrefour

N

ée en novembre dernier, l’enseigne Carrefour Contact Marché se développe extrêmement vite : plus de 50 magasins ont déjà adopté ce concept. Carrefour s’est appuyé sur son enseigne de proximité Contact (magasins ruraux et périurbains), qui a été retravaillée : Contact Marché est une chaîne discount taillée pour la bataille des prix, avec des tarifs plus attractifs, et une large offre de produits frais. Derrière cette création, il y a une motivation toute simple : remplacer une partie des magasins Dia existants.

magasin du quotidien Les spécificités de ce nouveau venu dans l’univers de Carrefour Proxi reposent, selon le distributeur, sur « une zone marché particulièrement importante, avec la même qualité de produits frais que tous les Contact » et «une offre de produits de grande consommation, mixant marques nationales et produits à marques propres pour garantir aux clients le meilleur rapport qualité/prix sur les produits achetés fréquemment ». Un positionnement de magasin du quotidien, ou presque, qui s’étend jusqu’à une surface de 1 000 m².

L’intérieur est sans fioritures, et va à l’essentiel, avec des meubles et une présentation des plus classiques, presque spartiate. La transformation des magasins Dia se révèle dans ce cas peu coûteuse, avec des investissements limités dictés par la vocation discount. L’ancrage prix est annoncé, avec par exemple cinq fruits et légumes en promo par jour, des bananes à 1 € le kilo toute l’année, et de nombreux fruits et légumes vendus à 0,99 €. d’autres ouvertures prochainement En tenant compte des cessions de magasins pour des raisons de concurrence, et d’une centaine de magasins Dia destinés à être revendus ou fermés, 642 Dia étaient concernés par un changement de format. Il y a peu, Carrefour a d’ailleurs fait le point en précisant que 267 d’entre eux avaient basculé sous une nouvelle enseigne, dont 115 sur le premier trimestre de l’année 2016. Quelques Dia ont aussi été transformés en Carrefour bio, une autre petite enseigne qui monte, signe de l’engouement non démenti autour des produits bio. Créée en 2013, elle vient d’ouvrir son sixième magasin en région parisienne, et en vise dix d’ici à la fin de l’année. Quant à Contact Marché, l’expansion est loin d'être terminée, avec d’autres ouvertures prévues très prochainement. ● morgan leclerc


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les magasins

vos enseignes

Avec A2Pas, Auchan a pris le virage (tardif) de la proximité Converti de dernière minute à l’implantation en centre-ville, Auchan développe son concept A2Pas en récupérant une partie des emplacements que ses concurrents doivent céder.

Hors série | Juin 2016

50 54

Faire ses courses et discuter avec les voisins Se déployant sur une surface de 200 à 500m², l’enseigne propose jusqu’à 7 500 références avec une offre construite autour des produits Auchan. Au-delà des produits à proprement parler, un volet services est à disposition des clients. Il comprend l’inévitable livraison à domicile (un prérequis quasi indispensable en ville), la présence de wi-fi sur site ou encore une zone pour manger sur place. Ajusté au mode de vie des citadins, A2Pas veut offrir des courses rapides, et de complément. Le panier moyen y serait ainsi compris entre 10 et 14 €, avec un prix de vente moyen par article de 1,90 €. L’enseigne est présentée par Auchan comme

150 000 € environ, avec une redevance mensuelle de 4,4 % du chiffre d’affaires hors taxe.

Ce qu'il faut savoir ▫ Plus de 70 le nombre de magasins à ce jour ▫ 700 à 1 500 clients la fréquentation quotidienne ▫ 6 à 20 le nombre d'employés ▫ De 7000 à plus de 10 000 € le chiffre d'affaires au mètre carré ▫ Un concept majoritairement opéré en franchise

Pour répondre aux besoins des citadins, l'enseigne veut offrir des courses rapides et de complément.

un développement très rapide du parc L’objectif est d’aller vite en termes de déploiement, et la tâche est facilitée par la reprise de magasins existants, que Carrefour et Casino, ultradominants à Paris et dans sa région, ont dû céder pour des raisons de concurrence. Contraint de céder 56 magasins Dia, Carrefour a ainsi trouvé en Auchan un acquéreur pour 17 d’entre eux à l’été 2015. En 2014, A2Pas avait également saisi l’opportunité de reprendre 30 des 55magasins que Casino devait céder, à la suite du rachat de Monoprix. Ces opérations ont modifié les objectifs de maillage, puisqu’au lancement de l’enseigne il était prévu 50 magasins pour 2015. Dans la réalité, on en dénombrait près de 70 en fin d’année, et la volonté d'atteindre les 100 points de vente en 2016 a été martelée (et confirmée !) par Auchan. Dans cette perspective, l'enseigne a même prévu l’ouverture, au premier semestre 2016, d'un nouvel entrepôt dédié aux produits frais « pour mieux soutenir le développement des magasins de proximité en région parisienne ». Si cette zone est pour l’instant privilégiée en termes d’expansion, A2Pas vise également les grandes métropoles. ●

« un lieu de vie où les équipes rencontrent tous les jours des voisins en recherche de courses complètes, rapides, pratiques, en bas de chez eux ». Pour prétendre à ouvrir un tel magasin, l’apport personnel est de

dr

H

istoriquement, la spécialité d’Auchan est l’hypermarché. Mais, comme d’autres distributeurs, l’entreprise nordiste a elle aussi fini par céder aux chants des sirènes de la proximité. Et depuis 2011, elle s’installe progressivement dans les centres-villes avec son enseigne A2Pas. Un nom qui résume bien la vocation de ces magasins, qui se présentent comme un « concept urbain de proximité spécialement conçu pour la franchise ». À titre d’exemple, sur les 36 sites A2pas ouverts dans Paris, 31 le sont sous forme de franchise, un mode de développement d’habitude utilisé par Auchan pour ses supermarchés.

morgan leclerc



Vos chiffres

Supérettes : plus de un million de Avec sa base de données LSA Expert, le magazine LSA dresse un bilan complet du commerce en France (alimentaire et non alimentaire). Pour les supérettes sous enseigne (magasins de 80 à 399m²), la France compte plus de 6600points de vente. Soit 1,1 million de mètres carrés.

6616

1173436m2

LE NOMBRE DE MAGASINS

177,67m2

LES SURFACES CUMULÉES

LA SURFACE MOYENNE

lES PEtitES SurfACES PrivilégiéES Nombre moyen de mètres carrés/1 000 hab. et par département hors Corse Source : Source : Atlas de la distribution-LSA Expert Val-d’Oise

Hauts-de-Seine

22,23

8,82

10,03

13,17

Paris

45,86

15,66

Pas-de-Calais

Seine-Saint-Denis

Yvelines

Val-de-Marne

9,29

Seine-Maritime Calvados

Côtes-d’Armor

Orne

23,17

23,39

Morbihan

Loire-Atlantique

Maine-etLoire

15,53

DeuxSèvres

Vendée

22,51

14,58

CharenteMaritime

33,57

Charente

17,22

Hors série | Juin 2016

25,76

31,46

19,26

23,55

28,66

Cantal

Dordogne

14,08

Lot

29,83

17,98 Tarn-et-Garonne 21,09

17,76

Landes

Aveyron

32,06

21,63

25,32 Gers

24,6

21,93 Ariège

28,09

38,4

HautesPyrénées

HauteGaronne

Aude

23,31

Ardèche Drôme

21,82

11,86 Gard

Hérault

5,09

23,61

Haute-Savoie Plus grosse densité

60,61

17,74

24,35

Lozère

Territoire-de-Belfort

Savoie

Haute-Loire

18

27,65

Ain

Isère

Tarn

PyrénéesAtlantique

15,26

34,89

13,8

16,84

16,74 Loire 20,1 15,23 Rhône

Puy-deDôme

Corrèze Gironde

Jura

14,53

Creuse

HauteVienne

Doubs

Saône-et-Loire

Allier

24,6

Lot-etGaronne

56

16,77

Haut-Rhin

10,5

6,86

Côte-d’Or

Nièvre

Cher

17,79

15,55

22,38

Haute-Saône

12,39

Indre

Vienne

6,11

Yonne

17,87

Indreet-Loire

14,66

Vosges

12,44

14,88

9,96

Bas-Rhin

HauteMarne

Aube

Loiret

Loir-etCher

9,6

20,99

11,94

Eure-et-Loir

Sarthe

Moselle

13,44

9,87

Seine-etMarne

12,21

Mayenne

20,17

4,57

Meuse

Marne

9,49

Plus faible densité

27,05

15,19

10,83

Meurthe-et-Moselle

Ardennes

15,16

Oise

28,42 Ille-etVilaine

Aisne

13,59

Eure

24,13

22,85

22,42

De 0 à 12 m² De 12,1 à 20 m² De 20,1 à 35 m² De 35,1 à 40 m² De 40,1 m² à plus

15,17

16,62

Manche 21,59

14,54

14,63

Somme

15,95

Essonne

Finistère

Nord

19,02

Vaucluse

18,1

19,06 Bouches-du-Rhône

Pyrénées-Orientales

Hautes-Alpes

56,56 32,75

Alpes-deHaute-Provence Alpes-Maritimes

30,53 Var

30,24 Corse


Vos chiffres

mètres carrés de surfaces de vente CASINO TAlONNÉ PAR CARREFOuR EN SuRFACE…

… mAIS lOIN DEvANT EN NOmbRE DE mAgASINS

Part de marché des enseignes de supérettes par surface

Source : Source : Atlas de la distribution-LSA Expert

Carrefour City Vival Spar Petit Casino Franprix Carrefour Express Coccimarket 8 à Huit Casino Shop Proxi Utile Coop Autres

12,48 %

9,7 % 8,93 % 8,12 % 8,07 % 7,1 % 6,3 % 5,73 % 5,44 % 3,75 % 3,72 % 2,17 %

18,49 %

Part de marché des enseignes de supérettes par nombre de magasins

Source : Atlas de la distribution-LSA Expert

Vival Petit Casino Spar Carrefour City Coccimarket Carrefour Express Casino Shop 8 à Huit Franprix Proxi Utile Coop Panier Sympa Autres

15,55 % 11,4 % 8,71 % 7,65 % 6,77 % 5,82 % 5,76 % 5,34 % 5,15 % 4,97 % 3,22 % 2,84 % 2,1 % 14,72 %

Malgré le grand nombre d'enseignes, ce classement montre néanmoins que deux groupes dominent ce marché : Casino et Carrefour.

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Vos chiffres

Totaux Carrefour City Vival Spar

lES EnSEignES DE ProXimité En DétAil Les chiffres clés des enseignes de supérettes en 2015

Petit Casino Franprix Carrefour Express Coccimarket

Source : Atlas de la distribution-LSA Expert

Ce classement des chaînes de proximité (magasins de 80 à 399 m²) prouve le grand nombre d’enseignes sur ce marché avec d’un côté celles qui profitent d’un parc important et, de l’autre, celles qui ne comptent que quelques unités. Dans ces derniers cas, il s’agit généralement, d’enseignes quelque peu délaissées ou régionales, ou bien, au contraire, de tests avant déploiement.

8 à Huit Casino Shop Proxi Utile Coop Coccinelle Express Sherpa G 20 Panier Sympa Relais des Mousquetaires U Express Carrefour Contact Proxi Super Diagonal À2Pas Sitis Point Coop Coccinelle Supermarché Proxi Service Votre Marché Viveco Proximarché Carrefour Montagne

20,28m

2

POUR 1000 HABITANTS

LA DENSITÉ COMMERCIALE MOYENNE PAR DÉPARTEMENT

Intermarché Express Intermarché Contact Maximarché Marks & Spencer Food Marché Plus Écofrais Épi Service Casino Shopping Le Marché d’à Côté Franprix nano

1,64

LE NOMBRE MOYEN DE CAISSES PAR MAGASIN

Coccinelle Corsaire Colruyt Spar supermarché Shopi Casino

Hors série | Juin 2016

Centre E. Leclerc

58

Leclerc Express À Côté

3,44

LE NOMBRE MOYEN D'EMPLOYÉS PAR MAGASIN

City Nouvelle Coop d’Alsace Utile Coop Cali Coccinelle Service Leader Price Express Market

Surface en m2

Nombre de magasins

1 173 436 146 440 113 802 104 818 95 285 94 687 83 371 73 924 67 193 63 864 43 981 43 658 25 497 19 821 19 790 15 585 15 305 14 811 14 807 14 634 11 702 11 695 10 530 9 691 8 948 8 403 5 900 3 850 3 736 3 725 3 638 2 905 2 838 1 697 1 620 1 505 1 226 1 180 1 046 1 000 810 610 500 399 394 390 370 300 299 275 248 200 193 120 120 100 NC

6 616 506 1 029 576 754 341 385 448 353 381 329 213 188 85 108 53 139 116 53 40 55 47 39 49 66 31 49 26 32 24 14 9 8 5 7 6 4 10 3 6 8 3 2 1 1 1 2 1 1 1 1 2 1 1 1 1 1

Président Christophe Czajka Directeur général délégué pôles Assurance, Distribution & Événements Sandrine Rampont Directeur délégué Jean-Baptiste Alline Pour joindre vos correspondants, composer 01 77 92, puis les quatre chiffres qui suivent chaque nom ■ Rédaction (fax : 01-77-92-98-60) Directeur de la rédaction Yves Puget, 92 24 Rédactrice en chef LSA.fr Stéphanie Mundubeltz-Gendron, 92 27 Rédacteurs en chef adjoints Florence Bray, 92 39 (pôle industrie) ; Jérôme Parigi, 92 28 (pôle distribution) Assistante Céline Ribes, 92 29 Pôle distribution Jean-Noël Caussil, 9231 (enseignes non alimentaires, électroménager, textile et e-commerce); Clotilde Chenevoy, 9529 (équipement magasins, supply chain, automobile, RSE); Julie Delvallée 9233 (ressources humaines, marketing); François Deschamps, 9242 (e-commerce, high-tech, multimédia); Morgan Leclerc, 9230 (enseignes alimentaires); Magali Picard, 9243 (chef d’enquêtes bricolage, jardinage, ameublement-déco, sport) Pôle industrie Mirabelle Belloir, 92 32 (DPH) ; Marie Cadoux, 95 71 (frais non laitier) ; Camille Harel, 92 37 (crémerie, surgelés, bio, nutrition) ; Sylvie Lavabre, 92 40 (épicerie) ; Sylvie Leboulenger 92 36 (chef d’enquêtes liquides) ; Véronique Yvernault, 92 38 (jouets, licences, puériculture, culture jeunesse) Grands reporters Sylvain Aubril, 9225 (relations industrie-commerce, défense du consommateur, sécurité alimentaire et non alimentaire); Daniel Bicard, 9226 (centres commerciaux, urbanisme commercial) Pôle web Aude Chardenon, 98 81, Charlène Lermite, 92 42 Correspondants régionaux et internationaux Liste sur lsa.fr ■ Réalisation (fax : 01 77 92 98 60) ■ Réalisation (fax : 01 77 92 98 60) Directrice des réalisations du pôle Services Pascale Larguier, 92 53 Rédactrice en chef technique adjointe du pôle Services Marie Fiaux, 9255 Directrice artistique Adeline Spengler, 92 56 Secrétariat de rédaction Ariane Silvestri, 94 17 ; Anne Lamblin, 92 68 ; Stéphanie Travers, 92 64 ; Brigitte Vivier Maquette Pascale Boulouis, 92 62 ; Christophe Durant, 95 39 ; Carole Rynwalt, 92 60 ; Amina Benmarouf, 92 84 Photo Sheila Minien, 94 85 (chef de service pôle Services) ; Nathalie Cattaruzza, 94 87 ; Lætitia Duarte, 94 89 (reporter photographe) Infographie Martine Palfray, 92 61 Conception graphique Adeline Spengler ■ Événements (Conférences/Formations/Sur mesure) Directeur Manon Rossetti, Chef de marché Nathalie Cabos 9982 Service clients 99 06 ■ Diffusion-Abonnements Guillaume de Corbière ■ Marketing Damien Delhomme ■ Commercial Publicité (fax : 01 77 92 98 56 ; tél.: 01 77 92 92 78) Directrice commerciale et marketing du pôle Distribution Simone Sfeir, 92 69 Directrice de publicité Nadia Ravand, 92 73 (hygiène-beauté) Assistante Marie-Ange Hernandez, 92 78 ; Directrice de clientèle et développement pôle Services Fatima Dabdoubi, 92 74 (informatique, services) ; Directrices de clientèle Élodie Galliod, 92 77 (épicerie, boissons alcoolisées, salons) ; Cécile Porcher, 92 75 (frais, froid, boissons non alcoolisées, boucherie, charcuterie, traiteur) ; Çagla de Brem, 95 70 (équipement de magasins, loisirs, agences, médias, licences) Chef de publicité Natacha Arsac, 92 72 (équipement de la maison, entretien, auto, papeterie, textile) Toulouse Intelligence Média Paul Nahon (directeur de régie), Sylvie Courel, 05 62 16 74 14 Director of International Business Development Simone Sfeir, 92 69 Directeur commercial digital Alain N’Guyen, 95 13 ■ Fabrication Directrice de fabrication Fabienne Couderc Chef de fabrication Véronique Salez ■ Annonces classées Régie Emploi Pro, 01 79 06 73 87 - mcaland@emploipro.fr ■ Marchés publics/Appels d’offres 01 79 06 71 71 - rcm@groupemoniteur.fr ■ Pour s’abonner abo@infopro-digital.com – 33(1) 77 92 99 14 lundi au vendredi (de 9 h à 12 h et de 14 h à 17 h (16 h vendredi) LSA - Service Abonnements Antony Parc II, BP 20156, 92186 Cedex Antony 1 an, France : 259 € TTC (dont TVA 2,10 %) 1 an, étudiants : 69 € TTC (carte d’étudiant obligatoire) Étranger : nous consulter GROUPE INDUSTRIE SERVICES INFO Antony Parc II, 10, place du Général-de-Gaulle, BP 20156, 92186 Antony Cedex Groupe Industrie Services Info fournit aux décideurs des informations ciblées, pertinentes et exclusives pour mieux comprendre l’actualité de leur marché et agir efficacement dans leur cœur de métier. EMBALLAGES MAGAZINE - INDUSTRIE & TECHNOLOGIES - L’ARGUS DE L’ASSURANCE - BEDOUK Dépôt légal 4e trimestre 2013 - Autor. minist. 29-957.29382 Imprimé par Roto France Impression 77185 Lognes. C.O. 310.905-1977 - Numéro d’enregistrement à la Commission paritaire pour les publications non quotidiennes 0914 T 84928. N° ISSN : 0024-2632. Éditeur : Groupe Industrie Services Info, société par actions simplifiée au capital de 38 628 352 euros. Siège social : 10, place du Général-de-Gaulle, BP 20156, 92160 Antony RCS Nanterre 442 233 417. Siret : 442 233 417 00041. TVA : FR29442233417. Principal actionnaire : ETAI Directeur de la publication : Christophe Czajka


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