Mat5761

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couverture

25 avril 2014 • Supplément du Moniteur N°5761 • www.lemoniteur.fr

MATériels

bieN choiSir

Sa grue Sur cheNilleS

Terrassement & carrières • Génie civil • Routes • Travaux urbains • Bâtiment • Services


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s o M M a i r e

Retour sur Conexpo 2014

Bien choisir 9 sa grue sur chenilles • Les chiffres du marché • Les critères de choix • Comment ça marche ? • Notre sélection • La cote de l’occasion

terrasseMent et carrières 27 actualité 28 Zoom sur

travaux urBains

Un matériel original utilisé pour combler des galeries en région parisienne

47 en direct du chantier Une minichargeuse sur chenilles dans un mouchoir de poche

48 nouveaux produits BâtiMent 51 actualité 52 Zoom sur

30 nouveaux produits Génie civiL 33 actualité 34 en direct du chantier Une centrale à double malaxeur pour un radier exceptionnel

35 en direct du chantier

Un atelier ultramoderne pour la rénovation des banches

54 nouveaux produits services 63 000 m de coffrages horizontaux mis en place sur un seul chantier

36 nouveaux produits routes 39 actualité 40 Zoom sur Une machine de conception unique pour couches d’enrobé ultraminces

42 nouveaux produits

La Garantie De Bien acheter et venDre vite

Compatible

45 actualité 46 en direct du chantier

À mi-chemin entre l’urbain et le terrassement

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éDitoriaL

57 actualité 58 Zoom sur Des bases vie sécurisées, économes et connectées

60 nouveaux produits réGLeMentation 62 Un nouveau guide pour les vérifications générales périodiques des engins de terrassement

norMaLisation 64 Sécurité des machines et installations de préparation des matériaux

66 Portrait

DR

4 Grand angle 6 Focus

Comme vous l’apprendrez en ouvrant ce journal à la page 57, l’association des chefs de parc Américains, l’AEMP, a obtenu des fabricants un accès standardisé Gilles rambaud, chef de rubrique matériels aux données télématiques émises par les machines. Désormais, il sera possible de récupérer sur les serveurs informatiques de chaque marque un document unique qui permettra de gérer un parc hétéroclite avec ses propres logiciels. Que cela nous apprend-il ? Que les chefs de parc américains sont suffisamment organisés et suffisamment puissants pour obtenir un accès à des données informatiques que les fabricants, jusqu’alors, rechignaient à ouvrir. Cela relance également une question : à qui appartiennent ces données ? Pour Google, Facebook et autres réseaux sociaux, la réponse est : « À ceux qui sont capables de les collecter. » Ils estiment en effet qu’ils ne font qu’observer des comportements et qu’ils investissent lourdement pour le faire. Ils recueillent des monceaux de données – le fameux big data – qu’ils analysent puis exploitent commercialement. Les engins de chantier ne sont pas en reste. Ainsi, Caterpillar admet fort volontiers se servir des informations envoyées par ses machines pour ses propres études marketing. Or, si ces informations ont de la valeur, l’entreprise observée ne serait-elle pas fondée à les conserver ? Après tout, l’activité du salarié, sa méthode de travail et la valeur ajoutée qui en découle appartiennent à l’entreprise qui l’emploie. Qu’un tiers récupère ces informations et les exploite pour son compte, n’est-ce pas du pillage ? Les juristes commencent à se poser la question.

À la pointe du triangle

PrésiDent, Directeur De La PuBLication : Christophe Czajka. éDiteur : Nathalie Auburtin. éDiteur DéLéGué : Anton Keil. concePtion : Jean-Yves Zagnoni. Directeur De La réDaction : Patrick Piernaz. réDaction sous la responsabilité de Dominique Errard : Isabelle Duffaure-Gallais, Gilles Rambaud, et Fabienne Berthet, Anne-Élisabeth Bertucci, Richard Cleveland, Michel Desfontaines et Vincent Leloup. réaLisation : Jean-Patrick Zubaloff (rédacteur en chef technique), Alexandre Maillet (premier maquettiste), Brigitte Davois-Bonnefille (secrétaire de rédaction unique). inFoGraPhies : Idé. PuBLicité : Grégoire Anquetin, Clairette Sempé (exécution). DiFFusion : Franck Chatel. PrinciPaL actionnaire : Info Services Holding. société éDitrice : Groupe Moniteur, SAS au capital de 333 900 euros. RCS Paris : 403 080 823. N° Siret : 403 080 823 00012. N° TVA intracommunautaire : FR 32 403 080 823. Code APE : 5814Z. Siège social : 17, rue d’Uzès, 75108 Paris Cedex 02. nuMéro De coMMission Paritaire : 0917 T 82147. Hebdomadaire, dépôt légal : juin 2011. ISSN : 0026-9700. iMPression : Imprimerie de Compiègne, ZAC de Mercières, 2, square Berthelot, 60200 Compiègne.

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g r a n d a n g L e

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g r a n d a n g L e

CoMMent transporter Les paLes d’éoLienne ? Comment transporter une pale d’éolienne de 62 m de long pesant 13,4 t ? C’est le casse-tête auquel était confrontée l’entreprise danoise Wiesbauer et qu’a résolu l’allemand scheuerle. Celui-ci a conçu une remorque qui saisit la base de la pale et la lève si besoin pour négocier un virage ou survoler un obstacle. L’angle maximal est de 70°. de plus, la pale tourne sur elle-même pour toujours présenter au vent le profil offrant le moins de résistance. scheuerle avait déjà dessiné des remorques de ce type, mais jamais pour de si longues pales, d’une taille comparable à celles qui seront installées sur les futures éoliennes en mer implantées au large des côtes françaises. Scheuerle

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f o c u s Expo

retour sur conexpo 2014 Le grand salon américain des matériels, qui s’est tenu à Las Vegas début mars, a bénéficié de la reprise outre-Atlantique.

A

vec 130 000 visiteurs et 2 000 exposants répartis sur une surface de 220 000 m², l’édition 2014 de Conexpo, qui a eu lieu à Las Vegas du 4 au 8 mars dernier, fut un indéniable succès. Il faut dire que le grand salon américain des matériels de chantier s’est tenu dans une ambiance business friendly (propice aux affaires), portée par la reprise de la construction outre-Atlantique. Après cinq ans de déprime, le BTP américain a en effet progressé de 4,8% en 2013, ce qui s’est traduit par la vente de quelque 165 000 machines. Tout n’est pas rose pour autant : la demande reste essentiellement portée par le bâtiment résidentiel (+ 17,5 % en 2013), alors que les travaux publics ne sont toujours pas repartis (– 3,3 %). Mais l’optimisme américain voit dans ce retard à l’allumage un futur relais de croissance et parie sur une année 2014 à + 8,8 %. De quoi se décider à investir dans de nouvelles machines… Et, pour cela, Conexpo est une vitrine exceptionnelle des toutes dernières nouveautés.

Informatique à bord Qu’en retenir ? D’abord, que les machines américaines ressemblent de plus en plus aux européennes. Les moteurs sont aujourd’hui strictement identiques car soumis aux

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mêmes normes antipollution. De plus, le souci d’économiser le carburant commence à germer dans l’esprit des entrepreneurs américains qui ont vu le prix du gazole tripler en quinze ans. Eux aussi regardent avec attention les astuces techniques qui font gagner quelques litres. Les différences entre une pelle française et une pelle américaine se situent surtout autour de la sécurité, plus importante ici, mais elles se nichent aussi dans des détails, tel le diamètre du pose-gobelet, plus large là-bas. Autre tendance de fond : le développement massif des nouvelles technologies. En guise de plan du salon, l’organisateur proposait une application pour téléphone portable qui, couplée à de la géolocalisation, guidait le visiteur dans les allées jusqu’au stand de son choix. Caterpillar avait réservé une bonne partie de son stand à ses services de télématique, et Doosan mettait en avant une proposition commerciale qui consistait à offrir trois ans de liaison GSM pour certaines de ses machines. À ce titre, il était intéressant de remarquer, dans le hall sud – dédié aux composants et aux pièces détachées –, la présence de plusieurs start-up tout droit venues de la Silicon Valley pour vendre leurs logiciels : soit des applications de gestion de parc, soit

des programmes d’informatique embarquée. Car, dans une machine moderne, les lignes de code comptent autant que les roues crantées… Très visibles les années précédentes, les chinois étaient, cette fois-ci, plus discrets, à moins qu’on ne se soit habitué à leur présence ? Tout aussi exotique pour un Français : le stand John Deere, une marque très présente aux États-Unis, riche d’un vaste choix de machines... qui ne sont pas distribuées en Europe.

Patriotisme À noter, également, le retour en force du japonais Kobelco qui, libéré de ses accords avec CNH, a voulu marquer cette édition de son empreinte à grand renfort de majorettes. En moins d’un an, Kobelco a réussi le tour de force de se constituer un réseau nord-américain comptant 58 concessionnaires, la plupart d’anciens New Holland, une marque d’ailleurs absente de cette édition 2014. Mais Case était bien là. Enfin, il est toujours plaisant de retrouver ce patriotisme américain qui pousse les exposants à peindre leurs machines aux couleurs de la bannière étoilée ou, a minima, à y suspendre un drapeau. Il serait étonnant de voir le bleu, blanc, rouge autant à l’honneur en France, lors du salon Intermat 2015, à Paris. n Gilles Rambaud

1 - Les robots étaient à la mode cette année. 2 - 130 000 visiteurs : un bon niveau d’affluence pour ce salon. 3 - Le français Manitou avait fait le voyage. 4 - Conexpo s’étend sur 3 halls et 3 zones extérieures. 5 et 9 - Beaux exemples de tuning patriotique. 6 - Forte présence des nacelles élévatrices dont les États-Unis sont de gros utilisateurs. 7 - Le stand Caterpillar laissait une grande place aux nouvelles technologies. 8 - Les chinois étaient là. 10 - Trains de chenilles rapides : une spécialité américaine. 11 - Stand imposant pour Manitowoc, qui jouait ici à domicile.

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GillEs rambaud

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Bien CHoisir sa grue sur CHeniLLes Dossier réalisé par Gilles Rambaud

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les chiffres du marché

Le contexte économique du marché des grues sur chenilles P. 10

25 avril 2014 • Le Moniteur MatérieLs

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les critères de choix

Grue sur chenilles ou pelle à câble, matériel neuf ou d’occasion... P. 12

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comment ça marche

Explication en images du fonctionnement d’une grue et d’une pelle P. 14

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notre sélection

Modèle par modèle, les meilleurs matériels choisis par la rédaction P. 16

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la cote de l’occasion

La cote FNTP, en partenariat avec equipmentcenter.com P. 24

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b i e n c h o i s i r s a g r u e s u r c h e n i L L e s

un petit marché où la france ne brille pas Avec une vingtaine de machines vendues chaque année, la France n’est pas la terre de prédilection des grues sur chenilles, contrairement au Benelux.

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ix machines les petites années,  une trentaine dans les périodes  fastes : la grue sur chenilles n’est  pas le matériel préféré des entrepreneurs  français, pour qui le levage est d’abord l’affaire de la grue à tour, épaulée au besoin  par une grue télescopique. En France, la  grue sur chenilles reste avant tout un matériel de génie civil, utilisé pour les travaux  de fondation et la fabrication d’ouvrages  d’art. Il en va autrement dans d’autres  pays. Au Benelux, par exemple, patrie du  néerlandais Mammoet et du belge Sarens,  la grue sur chenilles est l’équipement de  base d’un chantier de construction. Même  prédilection aux États-Unis et, dans une  moindre mesure, au Royaume-Uni. Mais,  même en cumulant les ventes mondiales,  estimées à 1 500 unités par an, les grues  sur chenilles restent un marché de niche.  D’autant que, bien entretenues, elles  peuvent rester opérationnelles pendant  au moins vingt ans. Ces faibles volumes  de production expliquent en partie leur  coût d’achat particulièrement élevé. Un

modèle de milieu de gamme, de la classe  des 300 t, coûte 2 millions d’euros. Quant  aux géantes, leur prix est à la mesure de  leurs capacités de levage : titanesque ! La  cartographie des fabricants de grues sur  chenilles suit à peu près celle de toute  l’industrie des engins de chantier. Les  allemands et les américains y trustent  les premières places, suivis, bien sûr, par  les japonais. Les chinois font une percée  remarquée dans le secteur, avec des  marques comme Zoomlion ou XCMG,  portées par leur marché intérieur. Ces entreprises d’État tentent une percée en Occident en proposant des matériels à prix  attractif. Mais, en matière de levage plus  qu’ailleurs, la panne est interdite. Il faut  des machines d’une qualité irréprochable,  suivies par des techniciens compétents  et réactifs, disposant de pièces détachées.  Cette exigence d’un service après-vente  de très haut niveau complique l’arrivée  de nouveaux acteurs, d’autant que, sur ce  point, il n’est pas question de pratiquer le  dumping social.

Le Marché MondiaL (en unités, estiMation 2013) soUrCe : le moniteUr

Pelles à câbles

200 Grues sur chenilles > à 350 t

1 000

300

Grues sur chenilles < à 350 t

Les cinq pLus gros fabricants Mondiaux 1

Liebherr

(Allemagne)

2 Terex Crane (États-Unis)

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Manitowoc Zoomlion (États-Unis)

4 518 M$

3 332 M$

2 441 M$

5

(Chine)

XCMG

2 319 M$

2 161 M$

(Chine)

CA 2012 en millions de dollArs Us, ACtivité portUAire inClUse. soUrCe : internAtionAl CrAne.

Les 5 principaux acteurs en france Liebherr MobiLe cranes

Manitowoc cranes

ca 2013 : 2,76 milliards E effectifs : 4 500

ca 2013 : 1,82 milliard E effectifs : NC

La division grues mobiles de Liebherr pèse pour 30 % dans le chiffre d’affaires total du groupe. Les grues sur chenilles sont fabriquées sur deux sites : Ehingen, en Allemagne, la plus grande usine de grues au monde où sont également assemblées les automotrices rapides ; et Nenzing en Autriche qui fabrique les pelles à câbles, les draglines et les grues maritimes. Les effectifs indiqués sont ceux de ces deux usines.

Le groupe américain Manitowoc s’articule autour de deux activités de taille à peu près équivalente : la fabrication de grues et celle d’équipements pour cantines et cuisines professionnelles. Les grues comptent trois marques : Potain pour les grues à tour, Grove pour les automotrices rapides et Manitowoc pour les grues sur chenilles. Ces dernières sont assez peu représentées en Europe.

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terex cranes

KobeLco cranes

sennebogen

ca 2013 : 1,4 milliard E effectifs : NC

ca 2013 : 376 millions E effectifs : 734

ca 2013 : 350 millions E effectif : 1 000

Le groupe Terex s’est constitué par acquisitions successives. Deux étapes sont importantes dans le domaine des grues : d’abord, le rachat du français PPM en 1995, puis de l’allemand Demag en 2002. C’est là, à Zweibrüken, que sont fabriquées les grues sur chenilles, essentiellement de gros modèles pour levage lourd. Terex fabrique également de plus petites machines en Chine, qu’il n’exporte pas en Europe.

Le japonais Kobelco fabrique des grues depuis plus de soixante ans. Il appartient à un consortium actif dans plusieurs domaines liés à l’acier. Ses modèles sont vendus en Europe par une filiale de distribution basée en Grande-Bretagne, mais également par Manitowoc. En effet, certains modèles du japonais sont commercialisés aux couleurs et par le réseau de l’américain partout dans le monde. À l’inverse, Kobelco vend au Japon les grues mobiles Grove.

L’allemand Sennebogen fabrique des grues sur chenilles à flèche treillis, des draglines, mais surtout des pelles de manutention pour l’industrie et le portuaire. Pour ses grues, l’entreprise familiale est un acteur mineur à l’échelle mondiale, mais elle est bien représentée en France grâce à son importateur Sygmat. Ce dernier vient d’ailleurs d’être racheté par le groupe Vincent, qui représente déjà les grues auxiliaires Palfinger.

Le Moniteur MatérieLs • 25 avril 2014


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b i e n c h o i s i r s a g r u e s u r c h e n i L L e s

comment définir son cahier des charges ? L’achat d’une grue sur chenilles est un investissement lourd, souvent supérieur à 1 million d’euros, mais c’est un matériel qui peut être exploité pendant de nombreuses années.

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our construire leurs bâtiments, les Français coulent sur place du béton dans de lourds coffrages métalliques qui nécessitent la présence d’un moyen de levage permanent : la grue à tour. En appoint, pour les pièces les plus lourdes, ils font appel à une grue télescopique qui intervient pendant une ou deux journées puis repart. Or une autre méthode de construction est possible, ayant davantage recours à la préfabrication et aux structures métalliques. Les éléments à assembler sont, dans ce cas, trop gros pour une grue à tour. La grue sur chenilles démontre alors toute son efficacité, d’autant qu’elle peut se déplacer avec sa charge, ce qu’une grue télescopique ne peut pas faire. Elle va chercher l’élément préfabriqué directement sur le camion de livraison, le transporte et le soulève jusqu’au point de dépose. La grue sur chenilles est un matériel qui s’inscrit dans une méthode globale de construction et doit être étudié comme tel.

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grues sur chenilles et pelles à câble, des matériels proches mais des utilisations différentes Les grues sur chenilles et les pelles à câble sont deux machines assez proches l’une de l’autre mais dont la mission est différente, ce qui influe sur leurs caractéristiques techniques. La grue sur chenilles est un matériel de levage qui ne sert qu’à soulever et à mettre en place des charges. Elle travaille lentement et avec précision grâce à une flèche d’une architecture parfois complexe. La pelle à câble, elle, est un porte-outil. On s’en sert pour creuser à l’aide d’une benne ou d’un trépan, pour battre des pieux, forer, etc. Ces outils sont parfois hydrauliques, d’où la nécessité pour la machine d’avoir un circuit qui permette leur connexion. Très utilisée lors des chantiers de fondation, la pelle à câble travaille de manière intensive, effectue des mouvements répétitifs parfois violents. C’est une machine plus massive que la

grue ; son châssis est renforcé, sa motorisation plus puissante, son hydraulique plus poussée. À poids égal, elle coûtera plus cher qu’une grue sur chenilles. La distinction entre ces deux matériels n’est pas uniquement technique, elle est aussi réglementaire : les grues sur chenilles sont couvertes par la norme EN 13000 « appareils de levage à charge suspendue », quand la pelle à câble est couverte par la norme EN 474-12 « engins de terrassement ».

notre conseiL Plus polyvalente, la pelle à câble pourra effectuer le même travail qu’une grue sur chenilles d’un poids équivalent. L’inverse n’est pas vrai.

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Quelle longueur de flèche ?

Pourquoi pas une machine d’occasion ?

La grue peut-elle s’équiper toute seule ?

Une flèche treillis est formée d’un assemblage de segments dont le nombre détermine la hauteur totale. Combien faut-il en acheter ? Il est toujours possible de commander d’autres segments par la suite, mais ils coûteront plus cher que s’ils avaient été négociés lors de l’achat de la machine. À moins de connaître avec précision ce que la machine fera durant toute son exploitation, mieux vaut prévoir large, quitte à stocker quelques segments sur le parc. Ce conseil vaut surtout pour les loueurs de grues sur chenilles qui doivent pouvoir faire face à toutes les situations.

Une grue sur chenilles reste opérationnelle pendant une vingtaine d’années, voire plus pour celles qui auront été bien entretenues. Compte tenu du prix très élevé des modèles neufs, pourquoi ne pas jeter un œil aux matériels d’occasion ? Cela s’avère surtout pertinent pour les grues sur chenilles, qui n’effectuent parfois qu’un ou deux coups de crochet dans la journée. C’est moins vrai pour les pelles à câble qui travaillent plus intensément et auront davantage souffert dans leur passé. De plus, elles sont beaucoup moins nombreuses sur le marché de l’occasion, de l’ordre d’une pour cinq à peu près.

Contrairement aux grues télescopiques, opérationnelles dès qu’elles arrivent, les grues sur chenilles doivent être montées sur le chantier. Chenilles, segment de flèche, contrepoids arrivent séparément en autant de camions. Certaines grues sont capables de s’assembler elles-mêmes, de mettre en place leurs propres trains de chenilles et leur propre flèche. Mais il faut alors suivre un phasage rigoureux : d’abord, les chenilles ; puis les contrepoids ; et enfin la flèche. Tenez compte de l’ordre d’arrivée des camions, sous peine de ne pas pouvoir les décharger. Dans tous les cas, il faudra faire certifier le montage par un organisme agréé avant de commencer à travailler.

notre conseiL Vu l’étroitesse du parc français de grues sur chenilles, c’est à l’étranger que se trouve probablement la bonne occasion, par exemple en Grande-Bretagne ou au Benelux.

notre conseiL Aidé par une grue télescopique d’appoint, le montage sera toujours plus rapide et plus simple que lorsqu’il est effectué par la machine elle-même.

notre conseiL Les grues dans leur configuration maximale se revendent mieux sur le marché de l’occasion. L’achat de nombreux segments n’est donc pas perdu.

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Le Moniteur MatérieLs • 25 avril 2014


Un chantier Une solution Potain Une large gamme de grues adaptées aux besoins de vos chantiers Manitowoc propose une gamme complète de grues performantes et fiables, pour répondre aux exigences rigoureuses du levage.

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Productivité optimisée grâce à des mécanismes performants Confort et souplesse de conduite Simplicité du montage/démontage des grues Transport réduit et simplifié Facilité d’adaptation de la grue aux contraintes du chantier

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coMMent ça Marche ? 1

Les treuiLs de Levage

Le levage est assuré par deux, parfois trois treuils. Ceux d’une pelle à câble peuvent passer en mode « chute libre » où la descente utilise la gravitation, ce qui permet d’accélérer la cadence. Ceux d’une grue sur chenilles restent en mode « descente contrôlée », plus lente mais plus précise.

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La couronne de rotation

La tourelle de la grue pivote sur elle-même grâce à des moteurs hydrauliques qui entraînent une couronne de rotation. Cette roue dentée est une pièce difficile à usiner : malgré son grand diamètre, les tolérances sont très faibles et elle a tendance à se voiler. D’autant que la couronne reprend elle-même une partie des efforts du levage, surtout quand la flèche est basse.

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La pelle à câble est un porteur auquel sont suspendus des godets, des bennes ou des grappins. Contrairement à une grue, elle travaille sans discontinuer. Du coup, sa vitesse est importante et il faut contrôler la surchauffe de ses circuits. 14

Le Moniteur MatérieLs • 25 avril 2014


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La voLée variabLe 4

La volée variable est une flèche additionnelle qui prolonge la flèche principale. Elle effectue ses propres mouvements grâce à un treuil qui lui est dédié. Cette articulation supplémentaire permet de gagner en déport horizontal et de surplomber des obstacles. Mais elle réduit la capacité de charge.

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Le derrick

Les grues mobiles de forte capacité se voient doter d’un derrick. Il s’agit d’une seconde flèche, reliée à la flèche principale et qui porte un contrepoids additionnel suspendu. Le derrick se déporte vers l’arrière quand la flèche principale se déporte vers l’avant. Du coup, le contrepoids additionnel s’écarte et rétablit l’équilibre.

Le treuiL de Levage de fLèche 3

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La flèche s’abaisse ou se relève sous l’action d’un treuil dédié. Celui-ci est relié par câbles à une pièce métallique – le chevalet –, lui-même relié à la flèche par des haubans. Un câble unique n’aurait pas la force de tirer sur le chevalet, il romprait sous l’effort. Pour solidifier la liaison, on enroule le câble en plusieurs boucles autour de poulies : une opération appelée « mouflage ».

La grue à flèche treillis est un matériel de levage qui peut se déplacer avec sa charge. Lente mais puissante et précise, elle peut atteindre des capacités de levage stupéfiantes : jusqu’à 3 000 t pour les plus grosses. 25 avril 2014 • Le Moniteur MatérieLs

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b i e n c h o i s i r s a g r u e s u r c h e n i L L e s

La Liebherr hs 8070, la toute dernière du spécialiste des pelles à câble Cette Liebherr est une petite machine dotée d’un tout nouveau moteur aux normes Étape 3B.

L

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Une machine taillée pour le centre-ville. Un moteur aux faibles émissions polluantes. Elle est conçue pour le travail en force.

L’ŒiL de L’utiLisateur

VInCEnT lEloup

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3 Point fort

« Un mode économique intéressant »

Marion Le Rigoleur, ingénieur travaux chez Botte Fondations

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VInCEnT lEloup

iebherr s’est fait une spécialité des pelles à câble pour « travaux lourds » (heavy duty) ; il en fabrique une centaine d’unités par an pour un marché mondial estimé à deux cents. Ces machines ne sont pas des grues sur chenilles améliorées mais des matériels conçus et dessinés pour le travail en force, fabriqués dans une usine à part. La HS 8070 est le dernier modèle de la série, le premier à disposer d’un moteur aux normes Étape 3B, à savoir le tout nouveau Liebherr D 856, un 6 cylindres de 12,4 l qui utilise un pot catalytique de type SCR (à réduction catalytique sélective) avec injection d’urée. Liebherr a opté pour cette technique, pour toutes ses grues, alors que les autres engins de la marque disposent d’un filtre à particules. Pourquoi cette différence ? Parce que le SCR n’a pas peur du mauvais carburant. « Les grues sur chenilles et les grues maritimes se déplacent partout dans le monde et sont donc confrontées à des carburants avec des taux de soufre trop élevés pour permettre à un filtre à particules d’y survivre », explique le fabricant. Ce changement de moteur est la principale innovation de ce nouveau modèle qui, pour ses caractéristiques générales, conserve celles de l’ancien modèle. C’est une machine de 68 t en ordre de marche ; elle mesure 4,50 m de large. Ses chenilles ne sont pas démontables mais il est possible de les écarter ou de les rétracter pour gagner en stabilité et faciliter le transport. n

« Nous venons de recevoir cette Liebherr HS 8070. Pour nous, les points clés pour une machine comme celle-ci sont l’efficacité et la rapidité. C’est une machine de petite catégorie que nous destinons au travail à la benne à câbles, pour la réalisation de parois moulées de 500 ou 600 mm d’épaisseur. Lors d’un chantier en plein cœur de Paris, nous avons enclenché son mode “éco” qui consomme moins de carburant, donc pollue moins et fait moins de bruit. La machine conservait cependant la puissance nécessaire au travail qu’on lui demandait. Nous n’avons pas testé ce mode “éco” dans un sol plus dur, mais là, il était suffisant. »

bien que pesant 68 t, la hs 8070 se transporte facilement. en effet, le porteur nu, chenilles rétractées, sans ses contrepoids ni sa flèche, ne pèse plus que 47,5 t et mesure 3 m de large. c’est tout juste la limite autorisée pour un transport en convoi exceptionnel de première catégorie, le plus simple de tous. caractéristiques

• capacité nominale : 70 t • flèche principale : 56 m • flèche avec benne : 26 m • force au brin : 120/160/200 kN • Puissance moteur : 390 kW • convoi exceptionnel : catégorie 1

Le Moniteur MatérieLs • 25 avril 2014


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sennebogen 683 r : l’alternative à flèche télescopique Le fabricant allemand propose une grue sur chenilles à flèche télescopique. Une variante qui présente quelques avantages.

D

’un côté, les grues automotrices rapides sur roues et leur flèche télescopique ; de l’autre, les grues sur chenilles et leur mât treillis. Sennebogen a croisé les deux matériels et obtenu une machine hybride. Les grues automotrices rapides sont immédiatement opérationnelles dès qu’elles arrivent sur le chantier, contrairement aux grues sur chenilles qui doivent être assemblées sur place. C’est une opération qui s’avère longue « et qui doit être contrôlée par un organisme certificateur », souligne Gérard Canal, de la société Sygmat, l’importateur en France des matériels Sennebogen. Mais les grues automotrices doivent rester solidement campées sur leurs stabilisateurs quand elles lèvent une charge, alors que les grues sur chenilles peuvent se déplacer avec. La 683 R cumule les deux avantages : avec sa flèche télescopique, elle est prête à travailler dès qu’elle descend du porte-engin ; avec ses chenilles, elle se déplace en charge. « Elle va chercher sur le camion l’élément à poser – une poutre, par exemple – et s’approche au plus près du point de dépose. En réduisant le besoin en déport horizontal, cela permet d’utiliser une flèche plus courte », note Gérard Canal. Pour autant, ce n’est pas la machine miracle ! Ses capacités sont moindres par rapport à celles d’une grue à flèche treillis de même tonnage qui pourrait facilement lever 20 t de plus.

De même, une flèche télescopique demeure plus fragile qu’une flèche treillis et risque de trop souffrir des vibrations si on lui suspend un vibrofonceur ou un mât de battage. Bref, la 683 R est un pur engin de levage, même si quelques accessoires proposés par le fabricant lui permettent éventuellement de sortir de ce carcan. La 683 R affiche une capacité de levage de 80 t pour une hauteur sous crochet de 58 m. Il est possible de lui adjoindre une potence à angle fixe pour augmenter son déport, mais pas de volée variable. En option également, une cabine relevable, comme celle installée

sur les grues portuaires, pour gagner en visibilité.Au choix, un châssis fixe avec des chenilles démontables ou des voies variables qui s’écartent en position de travail et se rétractent en position de transport. Autre accessoire disponible : une nacelle qui déconnecte automatiquement les commandes de la cabine pour les déporter dans le panier et qui permet d’atteindre une hauteur de travail vertigineuse. n

Point Fort ce matériel de levage d’un genre nouveau pourrait changer les habitudes des Français. Mais c’est surtout leur capacité à être immédiatement opérationnelles en descendant du camion qui rend ces machines intéressantes. revers de la médaille, le télescope est plus sensible aux vibrations que la flèche treillis et n’est pas indiqué pour les opérations heavy duty (travaux lourds). caractéristiques

• capacité nominale : 80 t • Flèche principale : 58 m • Force au brin : 72 kN • Puissance moteur : Deutz 186 kW • convoi exceptionnel : catégorie 2

1

La 683 R se déplace en charge, pour une capacité nominale de 80 t. 2 Hauteur sous crochet : 58 m.

L’ŒiL de L’utiLisateur

« La cabine surélevée est loin d’être un gadget »

« Notre activité principale est la construction de maisons individuelles. Certains lotissements comptent cinquante, voire cent maisons réparties sur 1 km. Les grues sur chenilles sont parfaitement adaptées car elles se déplacent d’un point à l’autre du chantier et alimentent plusieurs maisons, ce que nous ne pourrions pas faire avec des grues fixes, sauf à en installer des dizaines. Nous avons remplacé nos anciennes grues sur chenilles à flèche treillis par des Sennebogen à flèche télescopique. Nous en avons une vingtaine qui se montrent très efficaces. Quatre d’entre elles ont l’option cabine surélevée, ce qui est loin d’être un gadget. Cela permet au grutier d’être placé au-dessus du R+1 et d’avoir une vision panoramique sur sa zone de travail. »

18

SEnnEbogEn

Victor Pereira, directeur technique chez Joryf

Le Moniteur MatérieLs • 25 avril 2014



b i e n c h o i s i r s a g r u e s u r c h e n i L L e s

superlift 3800, la nouvelle 650 t terex Plusieurs innovations augmentent la performance de cette grue de forte capacité.

un système de protection antichute et des rambardes à profusion ont valu à la terex 3800 le prix de la sécurité 2012 de l’esta, l’association européenne des levageurs. c’est la mise en sécurité du personnel pendant les phases de montage et de démontage de la grue qui a été récompensée.

caractéristiques

• capacité nominale : 650 t • flèche principale : jusqu’à 144 m • hauteur maximale : 180 m, avec volée variable • force au brin : 180 kN • Puissance moteur : MTU 405 kW • convoi exceptionnel : catégorie 3

T

erex lance la 3800, une nouvelle grue sur chenilles à mât treillis, de la classe des 600 t. Pour le constructeur, il s’agit d’un double défi : remplacer, à terme, la CC 2800 qui fait référence dans cette catégorie, et regagner des parts de marché face à Liebherr. L’industriel s’est donné les moyens de cette ambition. D’abord, la capacité de levage est de 20 % supérieure à celle du modèle précédent. La 3800 peut lever une charge maximale de 650 t dans un rayon de 5 à 12 m. Un kit intégré à la flèche principale est disponible, qui lui permet d’ériger des éoliennes de 117 m sans recourir au dispositif baptisé « Superlift », un derrick qui augmente les capacités de la grue. Pour ce dernier, les contrepoids ne sont pas suspendus mais reposent sur un chariot attelé derrière la tourelle. Toujours comparée à la 2800, la nouvelle grue peut se passer de 70 t de contrepoids, ce qui implique trois camions en moins pour les transporter. Mieux : la taille et le poids des contrepoids sont désormais standardisés au sein de la gamme Terex pour les rendre interchangeables d’une machine à une autre et faciliter la gestion de parc. n

TEREx

Point fort

soilmec sc-90, un porte-outil pour les travaux de fondation C’est une machine dédiée aux travaux de génie civil que présente le constructeur italien.

SoIlmEC

D

20

évoilée pour la première fois l’année dernière lors de la Bauma 2013 – le grand salon allemand des matériels –, la Soilmec SC-90 est une pelle à câble destinée aux travaux de fondation. Elle se range dans la catégorie des 90 t, ce qui en fait une machine conséquente nécessitant un convoi exceptionnel de deuxième catégorie pour être transportée, même après lui avoir retiré ses contrepoids et ses deux chenilles amovibles larges de 800 mm chacune. Puisque Soilmec la destine non pas à du levage mais à des travaux de génie civil, il a doté ce porte-outil d’une bonne capacité hydraulique, susceptible de supporter les besoins d’outils rotatifs. Elle ne compte pas moins de cinq pompes : trois de 360 l/min et deux de 325 l/min, toutes à cylindrée variable. À noter également une électronique maison qui permet d’enregistrer et de suivre à distance, non seulement le bon fonctionnement de la machine (fonction « maintenance »), mais également les paramètres du forage lui-même. Un émetteur téléphonique de type GSM est d’ailleurs monté en standard. n

Point fort L’italien soilmec est un spécialiste des matériels pour fondations spéciales. ce porteur s’inscrit dans une offre globale qui comprend également l’ensemble des accessoires comme les bennes preneuses, les doubles fraises rotatives, les tarières, et même les centrales à bentonite. cette verticalité assure une parfaite compatibilité entre l’engin et ses outils.

caractéristiques

• capacité nominale : 90 t • flèche principale : 56 m • force au brin : 250 kN • Puissance moteur : Caterpillar 470 kW • convoi exceptionnel : catégorie 2 Le Moniteur MatérieLs • 25 avril 2014


LA NOUVELLE

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La première machine aux normes TIER 4 Final sans contrainte Un encombrement maximum de 3 mètres d’espace de travail Une capacité de levage impressionnante Le confort et l’espace d’une cabine d’une pelle sur chenilles de 15 t

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Manitowoc

liebherr

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Manitowoc MLc165 : l’américaine

un treuil hybride pour la hs 8300 hD

Des grues Kobelco transformables

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Point fort

Point fort

Point fort

e groupe Manitowoc l’admet lui-même : il est davantage présent en Europe avec ses grues à tour (Potain) et ses grues mobiles (Grove) qu’avec ses grues sur chenilles. Pourtant, celles-ci se taillent de confortables parts de marché en Amérique, en Asie et au Moyen-Orient. Pour s’imposer aussi sur le Vieux Continent, Manitowoc compte sur la MLC165, une machine qu’il fabrique lui-même aux États-Unis – par opposition aux grues qu’il achète à Kobelco et revend sous son nom. C’est une machine de 165 t, une catégorie courante en Europe. Sa flèche de base mesure 84 m mais peut se configurer en un équipement de 100 m avec volée variable. Sa capacité à s’assembler elle-même est disponible, en option. Enfin, le plus gros élément à transporter mesure 3 m de large et pèse 37,8 t, ce qui rend cette grue compatible avec un transport en convoi exceptionnel de catégorie 1, selon le Code de la route français.

Les grues sur chenilles Manitowoc sont rares en europe, mais le numéro trois mondial des engins de levage espère que la MLc165 va l’aider à percer ce marché. À noter que la base européenne du groupe est installée en france, près de Lyon, ce qui facilite les discussions techniques et commerciales. caractéristiques

• capacité nominale : 165 t • flèche principale : 84 m • hauteur maximale : 102,80 m • Puissance moteur : Cummins 239 kW • convoi exceptionnel : catégorie 1 22

l y a deux ans, Liebherr avait monté un prototype de treuil avec récupération d’énergie sur une grue portuaire. Le système fonctionne si bien que le fabricant le propose aujourd’hui sur une pelle à câble : la HS 8300 HD. Lors de la phase de chute libre, l’énergie est récupérée et stockée sous forme d’huile sous pression. Lors de la montée, les accumulateurs se vident et aident le treuil principal. Bilan : cette machine de 352 t est motorisée par un diesel de 725 kW, mais ce sont 800 kW qui soulèvent la charge. Attention ! Ce système, baptisé « Pactronic », n’est efficace que dans des applications nécessitant d’incessantes montées et descentes en chute libre. Il est impensable de l’adapter à une grue de levage qui ne descendrait son crochet qu’une ou deux fois par jour.

c’est une véritable innovation qu’introduit Liebherr avec ce treuil à récupération d’énergie, qui confirme que le stockage dans des accumulateurs hydrauliques est un principe bien adapté aux engins de chantier. D’autres prototypes de treuils sont actuellement à l’étude, utilisant un volant d’inertie. caractéristiques

• capacité nominale : 300 t • flèche principale : 68 m • force au brin : 500 kN • Puissance moteur : Liebherr 725 kW • convoi exceptionnel : catégorie 2

obelco, très présent en Europe du Nord, est un spécialiste des grues sur chenilles. Sa gamme CKE compte six modèles s’échelonnant de 60 à 250 t de capacité. S’il ne développe pas de pelles à câble stricto sensu, le japonais propose cependant de modifier ses matériels de levage pour en faire des engins pour travaux durs. « Les grues Kobelco peuvent être considérées comme une base pour construire des machines de fondation », explique Jos Verhulst, représentant de la marque en Europe. Exemple avec la BME800G, qui est une transformation de la CKE800G. La pelle possède les mêmes capacités de levage, les mêmes dimensions et la même flèche de base que la grue. Mais Kobelco change ses treuils, augmente la puissance moteur et renforce le châssis. Il en ressort une machine sensiblement du même poids, mais réparti différemment : un châssis plus lourd et moins de contrepoids pour la version pelle à câble ; l’inverse pour la grue.

Le japonais est un spécialiste des grues sur chenilles, un matériel qu’il construit depuis plus de soixante ans. il dispose ainsi d’un parc important de machines en activité, tant en asie qu’en amérique ou en europe du nord. cela constitue un intéressant réservoir de machines d’occasion. caractéristiques

• capacité nominale : 80 t • flèche principale : 54,90 m • force au brin : 108 kN • Puissance moteur : Hino 271 kW • convoi exceptionnel : catégorie 2 Le Moniteur MatérieLs • 25 avril 2014


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La cote FntP des matériels d’occasion La Fédération nationale des travaux publics réalise une cote des matériels d’occasion dont voici un extrait. Le meilleur moyen d’estimer la valeur de revente de vos matériels. Avec equipment-center.com Marque

ModèLe

2008

2009

2010

2011

2012

2013

PeLLes À cÂbLe

Liebherr

hS 825 hD Li

302 840 €

331 980 €

365 530 €

404 600 €

450 640 €

505 740 €

hS 835 hD Li

318 560 €

349 210 €

384 510 €

425 600 €

474 030 €

531 980 €

hS 845 hD Li

376 610 €

412 850 €

454 580 €

503 160 €

560 420 €

628 930 €

hS 855 hD Li

472 640 €

518 120 €

570 490 €

631 460 €

703 320 €

789 300 €

hS 875 hD Li

604 330 €

648 690 €

698 050 €

753 340 €

815 660 €

886 470 €

hS 885 hD Li

710 310 €

762 450 €

820 480 €

885 460 €

958 710 €

1 041 930 €

6100 hD SÉrie C

478 490 €

513 610 €

552 700 €

596 480 €

645 820 €

701 880 €

-

-

205 200 €

227 130 €

-

-

630 r-hD

190 470 €

208 790 €

229 890 €

254 460 €

283 420 €

318 070 €

640 hD SÉrie C

235 570 €

258 230 €

284 330 €

314 720 €

350 540 €

393 390 €

-

475 250 €

511 410 €

551 920 €

597 580 €

649 450 €

Ub 35 S - LC 850

126 300 €

138 450 €

152 450 €

168 740 €

187 940 €

-

Ub 60 S - LC 800

212 400 €

232 840 €

256 370 €

283 770 €

316 060 €

-

Ub 60 S - LCV 700

240 270 €

263 390 €

290 010 €

321 000 €

357 530 €

-

620 hD

Sennebogen

690 hD

nobaS

grues sur cheniLLes

Liebherr

Sennebogen

KobeLCo

Lr 1100

Non cotée

Non cotée

Non cotée

Non cotée

Non cotée

Non cotée

Lr 1300

Non cotée

Non cotée

Non cotée

Non cotée

Non cotée

Non cotée

613 r SÉrie D

101 710 €

112 180 €

124 460 €

139 080 €

156 760 €

178 570 €

643 r SÉrie D

156 390 €

172 490 €

191 370 €

-

241 030 €

274 570 €

683 hD-SL

297 580 €

328 200 €

364 140 €

406 890 €

458 610 €

522 450 €

CKe600

Non cotée

Non cotée

Non cotée

Non cotée

Non cotée

Non cotée

CKe1350

Non cotée

Non cotée

Non cotée

Non cotée

Non cotée

Non cotée

retrouvez La cote FntP sur : 24

Le Moniteur MatérieLs • 25 avril 2014


N O I S N E M I D LLE

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terrassement & Carrières I

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Déblaiement Dragage Extraction Ouvrages en terre Traitement PesaGe eMBarQué

La 336F est déclinée en deux versions : une hybride et une standard.

Montage en usine

Une nouvelle option s’ajoute au catalogue Caterpillar : l’installation en usine d’un système de pesage embarqué à l’intérieur des pelles. Cela fait suite au rachat de Loadrite, spécialiste du pesage embarqué pour pelles, par Trimble, une entreprise avec laquelle Caterpillar collabore étroitement à travers une société commune baptisée Cat Electronics.

innovation

une pelle hybride hydraulique de seconde génération

Q

uand Caterpillar a lancé la première pelle hybride diesel/hydraulique – la 336 série E –, le fabricant savait que celle-ci n’aurait qu’une durée de vie limitée. En effet, deux ans plus tard, son moteur diesel doit évoluer pour se conformer à la réglementation. C’est aujourd’hui chose faite, et ce passage provoque un changement de génération, la 336E devenant la 336F Hybrid. Pour le reste, les principales innovations techniques de la machine n’ont pas changé. Elles sont au nombre de trois. La plus spectaculaire reste un système de récupération d’énergie au niveau de la couronne de rotation, et son stockage non pas sous forme électrique mais hydraulique. Cette huile mise sous pression par l’inertie de la tourelle est stockée dans des accumulateurs et repart dans le circuit au cycle suivant, soulageant la pompe, donc réduisant la consommation de carburant. Mais ce n’est pas tout. Ce système a nécessité de redessiner en profondeur le circuit hydraulique de la machine et d’y introduire une bonne dose d’électronique. Du coup, d’autres composants en ont profité pour 25 avril 2014 • Le Moniteur MatérieLs

évoluer eux aussi. C’est le cas de la pompe qui devient ESP, pour « pompe électronique programmée en standard », et du distributeur qui devient ACS, pour « système d’adaptation contrôlé ». Objectif de ces composants : faire en sorte que la puissance ne soit délivrée que si nécessaire. Inutile de faire tourner la pompe à plein régime quand le godet est en l’air par exemple, mais il faut donner toute la puissance quand il pénètre en terre. Des capteurs électroniques situés dans le bras de pelle et dans les joysticks de la cabine analysent la situation de la machine et les intentions de l’opérateur. Le système en déduit la puissance nécessaire à l’instant « t » et adapte l’hydraulique en conséquence, faisant économiser du carburant. Or Caterpillar profite du passage à la série F pour implanter ces innovations dans d’autres modèles de pelles. Ainsi l’ACS se retrouve dans la 390F, une pelle de 90 t. La pompe ESP, elle, est montée dans une version standard de la 336F, mais sans les accumulateurs de récupération d’énergie, propres à la version Hybrid. n Gilles Rambaud

– 9 %

La division « matériels de terrassement » du groupe Liebherr a enregistré un chiffre d’affaires de 2,48 milliards d’euros en 2013, en baisse de 9 % par rapport à 2012. Pour ses pelles et ses chargeuses, Liebherr reste très exposé aux marchés allemand et français, l’un et l’autre en baisse.

restruCturation

Gosselies ne devrait pas disparaître

GILLEs rAMBAUD

GILLEs rAMBAUD

résuLtats

Interrogé par Le Moniteur sur l’avenir de son site industriel de Gosselies, en Belgique, Doug Oberhelman, PDG de Caterpillar, a répondu : « Nous y menons actuellement une restructuration massive. Nous voulons placer Gosselies dans une position très compétitive pour l’assemblage de machines à destination de la région Europe, Afrique et Moyen-Orient. »

27


t e r r a s s e M e n t zoom sur

gIllEs RambauD

Un rapport puissance/poids élevé pour cette chargeuse capable de rouler à 40 km/h.

À mi-chemin entre l’urbain et le terrassement Avec son godet de 1,8 t, cette chargeuse est la plus grosse du catalogue Atlas.

L

es chargeuses Atlas Weycor – ex-Atlas tout court (lire ci-contre) – sont de petits modèles destinés aux travaux urbains où ils jouissent d’une excellente réputation et des bonnes parts de marché qui vont avec. Mais leur dernière-née, la 105e, la plus grosse qu’ils aient jamais fabriquée, n’a pas sa place en centre-ville. « Elle se positionne à mi-chemin entre le matériel urbain et le matériel de terrassement », admet Helmut Lorch, le directeur général. À cela s’ajoute une spécificité d’Atlas Weycor : un rapport poids/puissance particulier. C’est une machine de 9,5 t équipée d’un godet de 1 800 l disposant d’un moteur Deutz de 105 kW.

28

« Chez nos concurrents, une telle puissance accompagne des chargeuses plus grosses. Pour nous, elle permet surtout d’aller plus vite, et c’est ce que nos clients demandent. » Car la 105e est proposée en version « highspeed », capable de rouler à 40 km/h, ce qui est interdit en France sur la voie publique, mais légal à l’intérieur d’un chantier ou d’une plateforme de recyclage. À ce surcroît de puissance s’adjoignent d’autres particularités d’Atlas Weycor, comme une articulation doublée d’une rotule, des points de fixation du godet très écartés l’un de l’autre, un tablier à verrouillage hydraulique en standard, un frein de parc automatique. De plus, le bouchon du réservoir de carburant se situe sous le capot de la machine qu’il faut ouvrir pour pouvoir faire le plein. Une protection qui s’avère très efficace contre les vols nocturnes... n Gilles Rambaud

Les chargeuses Atlas prennent le nom d’Atlas Weycor. En ajoutant ce suffixe, le fabricant allemand espère se différencier d’un autre Atlas : le fabricant de pelles. Deux marques éponymes car liées dans le passé. En 2001, seules les pelles ont été vendues au groupe Terex qui, à son tour, les revend dix ans plus tard à un investisseur. Elles ont, depuis, repris le nom d’Atlas. Or c’est cette société qui a racheté les chargeuses Terex l’année dernière. Voici donc deux noms identiques pour des chargeuses qui n’ont rien à voir. S’appeler Atlas Weycor est, pour l’une, un moyen de se distinguer de l’autre. Le Moniteur MatérieLs • 25 avril 2014


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Lame de nettoyage pour bandes transporteuses

Bouteur sur pneus L’adoption des nouveaux moteurs antipollution donne l’occasion aux fabricants de moderniser leurs machines complètes. C’est ce que Caterpillar a fait avec son bouteur sur pneus modèle 834, une machine qu’on ne croise pas souvent, qui passe en série K. Outre un nouveau moteur de 496 ch, Caterpillar y introduit d’autres innovations au niveau de la transmission, avec une boîte de vitesses type powershift, contrôlée électroniquement. C’est du côté du freinage (point critique des engins de ce type) que les changements sont les plus nombreux, avec l’adoption de freins à bain d’huile et d’une gestion électronique fine du retardateur moteur qui délivre à lui seul une bonne partie du freinage nécessaire, surtout en pente. Différentes lames sont proposées qui, selon leur forme et leur taille, poussent entre 8 et 22 m3. Vitesse maximale : 35 km/h Produit : 834K Fabricant : Caterpillar

La société Flexco s’est fait une spécialité de bavettes à installer sur ses convoyeurs à bande pour en nettoyer le tapis par raclage. Les lames sont proposées en différentes matières : polyuréthane souple ou bien acier antiabrasion par exemple, selon la nature du matériau à racler. D’après son fabricant, cet accessoire trouve sa rentabilité en ce qu’il réduit considérablement les coûts de maintenance des tapis convoyeurs en limitant l’encrassement des rouleaux. Produit : nettoyeur de bandes Fabricant : Flexco

tombereau de 65 t

Chariot de forte capacité

Le Hitachi EH1100 est un tombereau rigide d’une charge utile de 65 t, soit un modèle pour carrière en concurrence avec un Caterpillar 775. Les nouvelles technologies font leur apparition dans ce nouveau modèle avec, entre autres, un suivi télématique des charges transportées et un limitateur de vitesse réglable selon les besoins. Son moteur délivre une puissance de 567 kW, ce qui le place (de peu…) dans une catégorie non réglementée en Europe. On a donc le droit de choisir un moteur Étape 2 – ce sera un MTU –, ou bien un moteur conforme aux dernières normes antipollution mais beaucoup plus coûteux – ce sera un Cummins. Charge utile : 65 t Volume utile : 41,5 m3 Puissance : 567 kW Moteur : Cummins ou MTU Produit : EH1100 série 5 Fabricant : Hitachi

Le fabricant de chariots télescopiques Manitou fait le pari que ses machines trouveront leur place dans toutes les carrières, comme engins de servitude aidant à l’entretien des machines de production et des installations, ou comme substitut à une chargeuse sur pneus pour la manutention de blocs ou de dalles. Le Manitou MHT 1490 s’inscrit dans cette optique, puisqu’il lève 9 t. Mais il monte également à 14 m, une hauteur susceptible d’être utilisée sur chantier. Ce chariot pèse 20 t. Capacité : 9 t Hauteur : 14 m Poids : 20 t Produit : MHT 1490 Fabricant : Manitou

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Marteaux hydrauliques pour concasseur primaire Metso a revu son offre de marteaux hydrauliques d’appoint pour concasseur primaire. Cette nouvelle gamme est destinée aux installations fixes. Il arrive en effet qu’il faille réduire les blocs à l’intérieur de la trémie avant leur concassage. Cet accessoire, qui comprend le marteau proprement dit, un bras articulé, une centrale hydraulique et une radiocommande, est décliné en cinq variantes pour les concasseurs à mâchoires et une pour les giratoires primaires. Le poids des marteaux va de 400 kg à 2 200 kg, et la puissance correspondante, de 18 kW à 45 kW. Puissance : de 18 à 45 kW Produits : marteaux série MH et bras série MB Fabricant : Metso

Pelle hydraulique de 21 t Elles arrivent… Après un lancement réussi aux États-Unis (650 pelles vendues lors du second semestre 2013), les pelles Kobelco reviennent en Europe, libérées de l’accord qui les liait à New Holland. Le premier modèle sera la SK 21, une pelle de 21 t, proposée en chenilles standards ou longues. Il y aura, en série, un système de récupération d’énergie dans les vérins de flèche. Le moteur sera un 4 cylindres Hino ; l’hydraulique comptera deux pompes à cylindrée variable. Poids : 21 t Moteur : Hino 4 cylindres Produit : SK 21 Fabricant : Kobelco

Concasseur mobile à mâchoires Terex développe deux gammes de concasseurs mobiles, l’une issue du rachat de Powerscreen, l’autre de Finlay. C’est de ce dernier que vient le nouveau J-1170, un concasseur mobile à mâchoires. La machine est équipée d’une trémie d’alimentation avec précrible intégré pour le scalpage. La transmission hydrostatique de la chambre de concassage (optionnelle) permet un fonctionnement en sens inverse pour le débourrage. Elle permet également d’intégrer un système de détection de surcharge et d’arrêt automatique. Type : mâchoires Bouche d’alimentation : 1 100 mm x 700 mm Poids : 45 t Produit : J-1170 Fabricant : Terex

Le Moniteur MatérieLs • 25 avril 2014


PUBLIRÉDACTIONNEL

La nouvelle génération Metso Lokotrack™ ouvre un nouveau potentiel Inventeur du premier groupe mobile sur chenilles, Metso a su imposer le Lokotrack™ comme une valeur de référence sur le marché. Ce qui n’était alors qu’une vision du concassage et du criblage est devenu aujourd’hui un mode de production fiable, performant et éprouvé. La nouvelle génération Lokotrack™ change les règles du jeu, elle comporte toutes les dernières innovations en matière de performance, sécurité et maintenance. Après les modèles LT106, LT1213 et LT120 pour le concassage ; un nouveau crible mobile ST2.8 se distingue par sa capacité à traiter efficacement les matériaux collants et humides. Le dernier LT220D, avec un D comme “Dual”, présenté en exclusivité au salon Conexpo 2014 de Las Vegas, est le premier groupe mobile au monde avec un broyeur à cône et un crible embarqués sur le même châssis.

Pourquoi choisir un Metso Lokotrack™ ?

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TÉMOIGNAGES D’EXPLOITANTS

Performance et fiabilité Des concasseurs réputés, encore plus performants, qui garantissent une excellente efficience quelle que soit l’application. Les composants conçus et fabriqués par Metso associés à nos tests de qualité permanents garantissent la fiabilité de nos machines. Énergie et environnement La consommation énergétique est réduite de 15 à 20 %. Une version diesel et électrique existe pour le LT120. Sécurité intégrée La nouveau design des carters des volants d’inertie en matériau composite, alliés à des plates-formes d’entretien spacieuses et à une excellente accessibilité, rendent vos opérations quotidiennes de maintenance plus sûres et plus faciles. Facilement transportable Le Lokotrack™ se transporte sur un seul camion remorque, vous avez une flexibilité totale. Vous pouvez changer de chantier à votre guise. Vous perdez moins de temps, donc vous gagnez de l’argent. Simplicité d’utilisation et d’entretien Le Lokotrack™ se démarre à l’aide d’un seul bouton, un automate avec écran tactile permet des diagnostics en temps réel et une optimisation simplifiée des process.

Crible mobile Lokotrack ST2.8

Lokotrack™ LT120

« Nous sommes très satisfaits par la robustesse de la machine, sa capacité et surtout sa très faible consommation de carburant. Avec le LT120, nous avons réduit nos coûts de production. » Jean-Roger Delanne Carrières d’Ambazac, France

« Avec le Lokotrack LT106, nous économisons 35% de carburant par rapport à notre ancien Lokotrack LT105. » Jo Banner Banner Contracts, Royaume-Uni

« Nous avons été impressionnés par la capacité de production du ST2.4. C’est sûrement le meilleur crible conçu par Metso.» Greg Jones Inter-Mountain, Etats-Unis

Modèles présentés : combinaison d’un Lokotrack™ LT106 + un LT220D

Retrouvez les modèles Lokotrack™ gamme TP dans le réseau de distributeurs agréés Metso : Médimat, Payant et TP Environnement pour la France métropolitaine. www.metso.com


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Génie civil I

I

I

Fondations Ouvrages d’art Travaux souterrains Travaux maritimes

découpe au diaMant

centraLe À Béton

L

e g ranit du Mont-Saint-Michel est sacré ! L’entreprise Diam a entrepris la délicate tâche de le découper pour réaliser un cheminement dans la partie basse du monument historique. Une intervention au scalpel pour ce spécialiste des travaux de découpe, qui n’avait encore jamais opéré sur un site classé au patrimoine mondial de l’Unesco. C’est chose faite, sur ordre de la

a.-É. Bertucci

Une issue de secours de 20m de long est creusée dans la roche.

25 avril 2014 • Le Moniteur MatérieLs

société Degaine, filiale de Vinci, qui pilote les travaux de percement du rocher et de consolidation des remparts. Débutée à la mi-décembre 2013, l’intervention consiste à réaliser une tranchée ouverte dans la roche d’environ 20 m de long, 1,40 m de large et 2,10 m de haut, afin de créer une issue de secours. Car, depuis la réalisation des grands travaux de désensablement, le mont est redevenu une île. Ce chemin de repli s’avère nécessaire dans l’éventualité d’une évacuation d’urgence par jour de coefficient de marée moyen à fort. Pour opérer sur cette pierre réputée coriace, Diam a investi dans une machine de découpe – une Hilti DSW 3018-E unique en France qui anime un câble diamanté de 38 m de long –, le tout piloté à distance par un opérateur agissant sur un pupitre de commande. Pour les besoins de ce chantier hors normes, la machine tourne environ neuf à dix heures durant, avec une progression de 15 m² par jour. En phase préliminaire, un plan de découpe et un ensemble de carottages horizontaux et verticaux ont été réalisés afin d’y glisser le câble au cœur de la roche, à la manière d’un fil à couper le beurre qui remonte lentement dans le matériau. La nature même de la pierre, la spécificité du lieu ont nécessité plusieurs étapes de réglage. Différents types de câbles ont dû être testés afin d’optimiser le rendement de coupe. La qualité requise dépend du mélange entre liant (alliage métallique tendre) et diamant synthétique, mais aussi de la nature même du liant. Cette succession d’essais techniques à laquelle se sont ajoutées des conditions météorologiques parfois difficiles restent des facteurs importants à gérer dans le calendrier du chantier. La première session vient de s’achever avec l’extraction du premier bloc par grutage, à savoir un morceau de granit long de 10 m pesant 80 t. La seconde phase démarre sur une ligne de coupe équivalente. Le chantier devrait s’achever prochainement, délestant, au final, le rocher sacré de plus de 150 t de granit. n Anne-Élisabeth Bertucci

eLBa

une machine unique pour trancher le granit du Mont-saint-Michel

ammann rachète elba

Le groupe suisse ammann vient de racheter le fabricant de centrales à béton allemand elba. Spécialiste des centrales d’enrobage, ammann avait déjà tenté une diversification vers les centrales à béton, mais sans le succès escompté. en reprenant elba, il récupère immédiatement un nom prestigieux, un savoir-faire et un parc en place. La France est le seul pays où elba possède une filiale en tant que telle, et non un simple représentant.

LevaGe

6

grues mobiles Grove GMK6400 opèrent aujourd’hui en France depuis que Mediaco en a commandé trois. ces grues à 6 essieux, d’une capacité de 400 t, adoptent une architecture originale avec un seul moteur. Le levageur français altéad a été le premier à s’en équiper.

Grues

Manitowoc cranes se réorganise

Le fabricant de grues Manitowoc change son management. L’équipe comprendra trois dirigeants dépendant directement d’eric etchart : Larry Weyers, vice-président monde, Josef Matosevic, vice-président des opérations et achats, et Dean Nolden, viceprésident finances et informatique. Philippe cohet, auparavant executive vice president, quitte le groupe.

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g é n i e c i v i L En direct du chantier

fabiEnnE bErthEt

Sur le chantier d’Iter, une centrale à béton à la capacité extraordinaire de 120 m3/h.

une centrale à double malaxeur pour un radier exceptionnel Lafarge a installé directement sur le site d’Iter une centrale à béton qui participe à ce chantier de grande ampleur.

S

ur le site de Cadarache (Bouches-duRhône), le radier destiné à accueillir le futur tokamak du projet Iter est en cours de réalisation. C’est dans une fosse de 90 x 130 m, profonde de 17 m, excavée et renforcée entre 2010 et 2012, que vont prendre place le radier de 1,50 m d’épaisseur et son dispositif parasismique. Cette dalle repose sur 493 poteaux coiffés d’autant de patins en Néoprène. Une structure flexible qui permet d’absorber les mouvements du sol en cas de tremblement de terre. Les travaux préparatoires au coulage (essentiellement la mise en place du coffrage et de l’étaiement) ont été

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réalisés en 2013, de même que le début du ferraillage serré des 2 800 t d’acier. Le coulage en lui-même s’étend sur dix mois. Les travaux sont en cours de réalisation depuis décembre dernier. « Pour éviter le moindre risque de fissure du béton, le coulage doit normalement se faire en continu. Mais, sur un chantier de cette envergure, cela aurait nécessité 14 000 m³ d’un coup et plusieurs semaines de travail jour et nuit. Une mission impossible qui explique le choix de la répartition en quinze sections. Un compromis », évoque Thierry Lebeault, directeur de projet Iter Tokamak SIP, pour Grand Travaux de Marseille (GTM). De fait, sur chaque section, le coulage dure environ seize heures et nécessite entre 750 et 1 200 m³ de béton. Une opération nettement moins contraignante, d’autant que l’installation d’une centrale à béton a été opérée sur le site par Lafarge dès

2010. « C’est le meilleur moyen de contrôler la formulation et le suivi de fabrication », détaille Thierry Lebeault. Dotée de deux malaxeurs à arbre horizontal de 3 m³ chacun, la centrale, de la marque française Europ’ Équipement, affiche une productivité de deux fois 60 m³/h. L’un des malaxeurs peut aussi intervenir en secours de l’autre, ce qui garantit l’approvisionnement. Le béton parcourt quelques dizaines de mètres via huit à neuf camions toupies en rotation constante qui alimentent deux pompes à béton aux abords immédiats du radier. Cet hiver, pour garder le béton à une température supérieure à 5 °C – il faut quelques heures avant qu’il se mette à chauffer –, la zone de coulage a été confinée par des bâches, et quatre souffleries ont assuré le maintien à température durant l’opération. Avec l’arrivée des beaux jours, elles ne seront plus nécessaires. n Fabienne Berthet Le Moniteur MatérieLs • 25 avril 2014


g é n i e

c i v i L

En direct du chantier

pEri

Abu Dabhi voit grand pour son aéroport international : 700 000 m3 de béton et 200 000 t d’acier ont été mis en œuvre.

65 000 m² de coffrages horizontaux mis en place sur un seul chantier La construction d’un terminal aéroportuaire aux Émirats arabes unis mobilise des moyens démesurés.

L

es projets pharaoniques des pétromonarchies du golfe Persique donnent souvent l’occasion d’afficher des chiffres vertigineux. Le Midfield Terminal Complex, un terminal aéroportuaire situé à Abu Dhabi, aux Émirats arabes unis, respecte cette tradition. Son record : 65 000 m² de coffrages horizontaux présents en permanence pendant toute la durée du chantier. Cela représente quelque 6 200 tables de coffrage, la plupart d’une surface standard de 2,65 m de large sur 3,60 m de long. C’est l’allemand Peri qui a eu la chance d’honorer cette commande faramineuse. « Le concept

25 avril 2014 • Le Moniteur MatérieLs

qu’ont développé nos ingénieurs est flexible et s’adapte aux différentes géométries des plans et aux différentes hauteurs d’étages du terminal », explique le fournisseur. Compte tenu des hauteurs élevées des niveaux (entre 6 et 10 m), les tours d’étaiement se sont imposées au détriment des étais. Ce sont des Peri PD 8 qui ont été utilisées, d’une capacité de charge de 6 t par pied (60 kN). Surmontées par des poutrelles treillis sur lesquelles sont posées les peaux coffrantes, elles se déplacent d’un bloc, sans avoir à être démontées, ce qui constitue leur principal intérêt. Mais cela nécessite de gros moyens de levage. Du coup, le chantier du Midfield Terminal Complex compte pour lui seul pas moins de 29 grues à tour, toutes Liebherr. « Ce sont des 200 EC et des 280 EC, avec une hauteur sous crochet de 60 m. Certaines montent éventuellement à 80 m », énumère le fabricant.

Ces moyens de levage permanents sont en plus doublés par un nombre fluctuant de grues mobiles qui dépasse souvent la dizaine. Cela ne suffit pourtant pas à suivre la cadence du plan de calepinage, d’où la fabrication par Peri de chariots spécialement conçus pour déplacer manuellement les tables les moins lourdes sur de courtes distances. La structure des dalles se décompose en poutres béton, également coulées en place à l’aide du même matériel, et de 4 000 poteaux répartis sur sept niveaux. En tout, ce sont quelque 1 000 m³ de béton qui sont coulés chaque jour sur les coffrages horizontaux, pour un total de 700 000 m³ de béton et 200 000 t de métal à mettre en œuvre en dix-huit mois. Un autre chiffre à donner le tournis : une fois achevé, ce terminal pourra accueillir 65 Airbus A380 en simultané ! n Gilles Rambaud

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G é n i e C i v i L Nouveaux produits

Pompe à béton sur châssis chenillés

Grues sur chenilles avec contrepoids mobiles

Depuis deux ans, Liebherr met les bouchées doubles pour se doter d’une gamme complète de machines pour le pompage du béton. Le voici dévoilant un modèle sur châssis chenillés, un matériel qui sert aux travaux d’injection et au coulage de pieux à la tarière creuse par exemple. Cette THS 110 D-K, d’un débit de 102 m3/h, est intégralement opérée depuis une radiocommande et intègre sa propre pompe à eau pour le nettoyage. Capacité : 102 m3/h Produit : THS 110 D-K Fabricant : Liebherr

Manitowoc innove en équipant ses grues sur chenilles d’un contrepoids mobile. Celui-ci est monté sur deux crémaillères animées par de puissants moteurs hydrauliques. Le mouvement est commandé par l’électronique embarquée : selon le calcul de l’abaque de charge, le contrepoids se rapproche du centre de la machine ou s’en éloigne automatiquement. Cet équilibre contrôlé permet d’obtenir les mêmes résultats qu’avec un contrepoids fixe, mais avec moins de charge, donc moins de camions pour le transport, et une pression au sol plus faible. Deux modèles sont équipés de ce nouveau système baptisé « CPV » (contrepoids à position variable) : la MLC300 d’une capacité de 300 t, et la MLC650 de 650 t. Produit : CPV Fabricant : Manitowoc

Centrale à béton de forte capacité

tracteur routier pour transport lourd

Liebherr a mis au point, pour l’un de ses clients allemands, une centrale à béton stationnaire de forte capacité. Équipée de deux malaxeurs de marque Eirich, elle se distingue surtout par ses capacités de stockage : elle dispose de huit trémies à agrégats de 1 000 m3 chacune et peut renfermer jusqu’à 500 t de ciment dans cinq silos. Cette centrale est destinée à alimenter une industrie de produits en béton préfabriqués. Malaxeurs : 2 Agrégats : 8 x 1 000 m3 Ciment : 500 t Produit : Betomat V 1010 Fabricant : Liebherr

L’arrivée des moteurs Euro 6 et la modernisation des camions qui a suivi ont poussé Mercedes-Benz à lancer une nouvelle gamme de chantier : l’Arocs. Ce modèle est aujourd’hui décliné en une version tracteur pour transport lourd. Capable de tracter jusqu’à 250 t, cet Arocs SLT comporte trois ou quatre essieux, moteurs ou directeurs au choix, et un moteur Mercedes 6 cylindres de 15,6 l développant 625 ch. Capacité de traction : 250 t Puissance moteur : 625 ch Produit : Arocs SLT Fabricant : Mercedes-Benz

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Grue automotrice rapide à cinq essieux Grove avait innové en 2012 avec une automotrice rapide, équipée d’un seul moteur au lieu de deux. Ses concurrents suivent. Ainsi la toute nouvelle Terex Explorer 5600 est-elle équipée d’un seul moteur Mercedes de 405 kW, qui sert autant à la circulation routière qu’à l’animation de la tourelle sur le chantier. À noter un système dynamique d’assistance au démarrage en côte et un nouveau système de freinage électrique, garant d’un freinage performant et d’une usure réduite des garnitures de frein. Capacité : 160 t Essieux : 5 Produit : Explorer 5600 Fabricant : Terex

radiocommande pour grue auxiliaire Palfinger fait évoluer la radiocommande de ses grues de la série SH. La nouvelle console a pris en compte les besoins en ergonomie et en informations, avec, entre autres, un large écran plat couleur en son centre. Des détecteurs de mouvements coupent les commandes en cas de chute ou d’inclinaison trop marquée. Palfinger a particulièrement étudié la batterie et affirme que la console tient une charge correspondant à douze heures de travail avant de devoir être replacée sur son chargeur. Autonomie : 12 heures Produit : PALcom P7 Fabricant : Palfinger

Grue sur chenilles de 250 t Kobelco a profité du salon Conexpo 2014, à Las Vegas, pour présenter sa nouvelle série G. Outre un moteur Hino conforme aux dernières normes antipollution, Kobelco introduit un système d’arrêt et de redémarrage automatique du moteur qui, d’après le fabricant, ferait économiser 30 % de carburant. Présent également, un nouveau système de contrepoids. Parmi les trois modèles qui inaugurent cette série, on trouve la CK2750G, avec une capacité maximale de 250 t et une hauteur de 15 à 90 m selon la configuration de la flèche. Produit : CK2750G Fabricant : Kobelco Le Moniteur MatérieLs • 25 avril 2014


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routes I

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Enrobage Mise en œuvre Compactage Travaux ferroviaires Recyclage traVauX FerroViaires

La ratP récompensée

Le département « gestionnaire des infrastructures » de la rAtP a été récompensé par le trophée or remis par le magazine Décision Achats pour son action en faveur des PMe. Depuis 2005, la stratégie déployée par la rAtP sur les marchés de « travaux et maintenance des voies » a permis d’ouvrir leur accès à de petites entreprises, par exemple Ferroviaire de France et Laforêt, qui ont pu remporter des appels d’offres face aux grands groupes.

recycLage

Paysagistes

un petit finisseur compact pour déposer de l’enrobé blanc

L

a réhabilitation des jardins du palais de Ludwigsbourg, non loin de Stuttgart, au sud de l’Allemagne, a donné l’occasion à l’entreprise Gottlob Brodbeck de mettre en œuvre un enrobé de couleur. Il s’agissait en effet de remplacer les allées gravillonnées du jardin par un enrobé de la même couleur, presque blanc. « L’enrobé de couleur est un matériau qui ne pardonne pas », s’inquiète Michael Schifer, directeur de chantier. Le produit exige en effet une mise en œuvre irréprochable, d’autant que la tolérance n’était que de 3 mm sous une règle de 3 m, avec un dévers de 2 % de part et d’autre du chemin. Autre difficulté : pouvoir suivre le tracé sinueux des allées de ce jardin du xviiie siècle. Le finisseur choisi était un Vögele Super 1300 série 3, une machine de 10 t, montée ici sur pneumatiques pour gagner en manœuvrabilité. Le compacteur était un Hamm HD 10C, un petit tandem, d’un poids de 2,5 t et d’une largeur de 1 m. La table montée sur le finisseur était une AB 340 TV, utilisée sans rallonge, donc d’une largeur minimale de 1,80 m, extensible hydrauliquement jusqu’à 3,40 m. 25 avril 2014 • Le Moniteur MatérieLs

L’allongement ou le rétrécissement de la largeur de pose se règle depuis la console de table équipée d’une grosse molette se tournant dans un sens ou dans l’autre, sans même avoir à la regarder, contrairement aux habituels boutons poussoirs. Avec cette nouvelle console, le régleur garde une main sur la molette et les deux yeux sur son travail… Ce n’est pas la seule nouveauté de ce finisseur nouvelle génération. En effet, le pupitre de commande dispose d’une fonction « AutoSet » qui automatise tous les mouvements, faisant passer un finisseur d’une configuration de travail (trémie ouverte, table en position, etc.) à une configuration de déplacement. Autre nouveauté, cette fois cachée, une gestion électronique de l’alternateur principal fait varier la production d’électricité selon les besoins. Une table étendue ou dotée de rallonge réclame davantage d’énergie de chauffe qu’une table rétractée. L’alternateur s’adapte automatiquement ; il consomment la stricte énergie nécessaire aux besoins en chauffage, concourant par là même à réduire la consommation de carburant. n Gilles Rambaud

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machines de recyclage à froid wirtgen sont aujourd’hui en activité aux États-Unis. L’engouement des Américains pour cette technique s’explique par le faible maillage des centrales d’enrobage aux États-Unis : quand il faut faire 150 km pour s’approvisionner en enrobé, le recyclage en place s’impose.

MarKeting

une nouvelle marque chez Fayat

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wirtgen

Le compacteur et le finisseur manœuvrent aisément dans les allées de ce parc allemand du xviiie.

Le salon Conexpo 2014 a été l’occasion, pour le groupe Fayat, d’intégrer sur son stand les matériels routiers récemment rachetés au groupe terex. Ces engins, d’une conception assez éloignée des matériels européens, affichaient un tout nouveau logo « Cedarapids by Bomag ».

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r o u t e s

Le Granuchape utilisé par eiffage, avec sa table de pose à l’arrière et sa cuve de 11 000 l, assure une bonne accroche.

EiffagE travaux publics

Zoom sur

une machine de conception unique pour couches d’enrobé ultraminces Eiffage exploite un matériel maison pour la pose rapide d’enrobés chauds. Le succès de l’entreprise appelle la réplique.

C

’est une machine unique, étudiée, construite et mise au point par Eiffage Travaux publics. Le Granuchape est utilisé depuis plusieurs années sur les routes de France pour la pose des couches d’enrobé très minces (inférieures à 3,5 cm d’épaisseur), voire ultraminces (inférieures à 2 cm d’épaisseur). Ce matériel maison permet de s’acquitter de ces tâches avec un tel succès qu’Eiffage envisage sérieusement de construire un deuxième exemplaire, certes plus moderne mais qui conservera toutes les caractéristiques de la machine actuelle. « Les objectifs sont la ra-

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pidité d’exécution, la plus faible épaisseur possible de la couche d’enrobé chaud et la pose intégrée de la couche d’accrochage », résume Jean-Marcel Rivière, chef d’agence « procédés spéciaux » d’Eiffage Travaux publics. En effet, la couche de surface de la chaussée doit être posée sur une pellicule de liant bitumineux – la « couche d’accrochage » – qui assure la parfaite adhésion sur la couche de base. Traditionnellement, l’épandage se fait en amont du finisseur à l’aide d’un matériel dédié : la répandeuse. Mais la pellicule est par la suite altérée suite au le passage des camions qui en arrachent une partie avant l’arrivée du finisseur. Pour résoudre ce problème, pourquoi ne pas installer les rampes d’épandage sur le finisseur lui-même ? « Dans les années 1990, beaucoup de tentatives ont été faites, mais la plupart ont été abandonnées.

On ne peut pas envisager d’intégrer les rampes d’épandage simplement en modifiant un finisseur », estime JeanMarcel Rivière. C’est pourquoi le matériel d’Eiffage Travaux publics ne ressemble à aucun autre : une table de pose à l’arrière, un groupe de puissance puis une cuve de grande capacité (11 000 l) placée derrière la trémie d’alimentation. L’ensemble, monté sur roues, mesure 13 m de long. Le choix des pneumatiques plutôt que des chenilles lui permet d’aller vite. Très vite même : 44 m/min en cadence de pose. « Aucun finisseur n’atteint cette rapidité dans cette gamme d’épaisseur de pose », affirme JeanMarcel Rivière. Une qualité d’accrochage inégalable et une vitesse de pose record : on comprend pourquoi Eiffage a envie de fabriquer une réplique du Granuchape. n Gilles Rambaud Le Moniteur MatérieLs • 25 avril 2014


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Caterpillar lance une gamme de petits rouleaux tandem routiers avec huit modèles de 1,8 à 5 t. Le changement de motorisation à l’origine de cette modernisation concerne seulement les États-Unis, plus stricts en la matière. Les machines européennes restent en Étape 3A, conformément à la réglementation. Les autres changements concernent le choix entre les fréquences de vibration (à amplitude unique), l’agrandissement du réservoir d’eau qui garantit douze heures de travail et la possibilité d’ajouter ou d’enlever des ballasts pour faire changer de classe une même machine. À noter que, parmi les huit modèles, deux sont mixtes avec une bille d’acier à l’avant et des pneumatiques à l’arrière. Produits : compacteurs série B Fabricant : Caterpillar

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La carrosserie de la 85 Z1 à rayon zéro est entièrement en acier.

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La Commission européenne a estimé que le Danemark était fondé à interdire la vente des petites chargeuses multifonctions Avant 600, au motif qu’elles n’étaient pas équipées de cabine de protection contre les chutes d’objets (FOPS). Le fabricant a rétorqué que la présence de telles cabines, disponibles en option, ne se justifiait que dans certains cas. Argument insuffisant selon Copenhague, ce que pense également Bruxelles.

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deux modèles de 6 et 8 t qui préfigurent une nouvelle gamme

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ouveau design, nouvelle dénomination, nouveau moteur, c’est un changement complet que JCB introduit dans ses minipelles. La métamorphose, qui a d’abord touché deux gros modèles de 6 t et de 8 t, doit s’opérer dans le reste de la gamme. Elles s’appellent 86 C1, 85 Z1 (un modèle à rayon zéro) et 67 C1. Le changement est perceptible au premier coup d’œil, avec un capot aux angles redessinés. « Fini le plastique ! Toute la carrosserie est dorénavant en métal. C’est une demande des loueurs », explique Robert White, à la direction des produits compacts chez JCB. Sous ce capot, un nouveau 4 cylindres fourni par Kohler arrive à se conformer aux nouvelles normes antipollution sans utiliser de filtre à particules. On y trouve cependant un catalyseur d’oxydation diesel (DOC), une recirculation des gaz d’échappement (EGR) et une rampe commune d’injection à haute pression. Juste derrière, encore une nouveauté, avec un distributeur hydraulique Bosch Rexroth qui contient un système d’économie d’énergie exclusif à JCB. « Le brevet sur cette innovation nous appartient, même si l’organe est 25 avril 2014 • Le Moniteur MatérieLs

fabriqué ailleurs », prévient Robert White. Plus de sous-traitance, en revanche, en ce qui concerne la cabine, fabriquée à présent en interne, dans une unité de production dédiée. Côté mécano-soudure, une attention particulière a été portée au châssis. Il adopte une forme originale, avec des poutres en « V » et de larges ouvertures. « Cela empêche la boue de s’accumuler et réduit le travail de nettoyage au retour du chantier. Encore une demande forte de la part des loueurs », note Robert White. La lame a été redessinée. En option, on peut la choisir orientable, ce qui convient aux utilisateurs de pelles de cette catégorie. À l’intérieur de l’équipement, des bagues en matériaux composites entourent tous les axes, même ceux du godet, et retiennent la graisse. Bilan : un graissage toutes les 500 heures suffit. À noter, encore, une ligne hydraulique auxiliaire à commande proportionnelle pour des accessoires de précision, comme des attaches rapides orientables. JCB n’a donc pas lésiné sur les changements avec cette nouvelle génération de petites machines urbaines. n Gilles Rambaud

1,16

milliard d’euros. C’est le chiffre d’affaires enregistré en 2013 par le groupe Neuson Kramer, spécialiste des petits matériels urbains, ce qui représente une progression de 6 % en un an. L’Europe comme les ÉtatsUnis ont concouru à la bonne santé du groupe, qui bénéficie également d’un accord de soustraitance signé avec Caterpillar.

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Volvo imagine la minipelle du futur

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Volvo a présenté à Conexpo 2014 le concept d’une minipelle futuriste. Elle est entièrement électrique (les batteries amovibles servant de contrepoids) et montée sur deux paires de chenilles rapides articulées, une idée récurrente dans l’imagination de tous les constructeurs.

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t r a v a u x u r b a i n s En direct du chantier

oliviEr baumann

Compacte et légère, l’autobétonnière fiori n’abîme pas le site fragilisé.

un matériel original utilisé pour combler des galeries en région parisienne Spie Fondations a employé une autobétonnière capable de fabriquer elle-même le coulis d’injection.

P

our combler des galeries de carrières de gypse menaçant la stabilité du terrain à Évecquemont (Yvelines), Spie Fondations a fait appel à une drôle de machine : une autobétonnière Fiori. Ce matériel, courant en Italie, est parfois utilisé en France pour alimenter en béton des zones inaccessibles par camions, par exemple pour le coulage des plots de fondation des pylônes de lignes électriques, ou encore pour des chantiers en haute montagne. Alors, pourquoi cette machine s’est-elle imposée sur un chantier en région parisienne ? La problématique était de charger,

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de transporter, puis de décharger 6 000 m³ de coulis de remplissage. « Pour des raisons de fragilité des sols parcourus de galeries souterraines, nous ne pouvions utiliser ni pelles de 15 t ni semi-remorques pour approcher des forages », précise Richard Lohier, responsable matériels chez Spie Fondations. La Fiori de 2,5 m³ ne pèse que 5,7 t, réparties sur des pneus larges – jantes de 20 pouces –, ce qui réduit sa pression au sol. Compacte, légère, elle n’abîme pas le site et n’exige pas de voies d’accès de grande dimension. Enfin, la machine est prévue pour pouvoir passer de la conduite en avant à la marche arrière, très simplement. Il n’y a donc pas de manœuvres de demi-tour à effectuer sur la zone de déchargement. Du même coup, pas d’emprise supplémentaire ni de terrassement pour l’aménagement d’une aire de manœuvre. L’autobétonnière dispose d’une

toupie à béton de 2,5 m³ pour le malaxage du produit. Elle est en outre équipée d’un double bras avec godet pour se charger toute seule sans nécessiter l’intervention d’une autre machine. Le matériau sec était livré au bord de la départementale, sur une aire aménagée pour le stockage provisoire, à une distance de 80 m des forages. « L’autobétonnière nous a permis de simplifier la logistique du chantier, insiste Richard Lohier. Avec une telle machine complètement autonome, la livraison du matériau par gros porteur pouvait s’effectuer en vrac. Et le déversement dans les forages se faisait directement par la goulotte. Tout cela nous a donné une grande souplesse dans les livraisons. » C’était la première fois que Spie Fondations recourait à cette solution pour ce type de matériau, un mélange formé de sable, de ciment, de bentonite et d’eau. Pari gagné ! n Michel Desfontaines Le Moniteur MatérieLs • 25 avril 2014


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u r b a i n s

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En direct du chantier

La petite taille de cette chargeuse convient tout à fait pour ce chantier de terrassement en centre-ville.

une minichargeuse sur chenilles dans un mouchoir de poche L’entreprise TGM a utilisé une Takeuchi TL240 avec grand godet de 600 l pour décaisser 150 m3 et les évacuer à travers un corridor.

«D

ans ce type de chantier, le choix des matériels est fondamental. » Entre deux coups de balai sur le géotextile déroulé depuis le trottoir de l’avenue Jean-Jaurès, dans le cœur de ville de Clamart (Hauts-de-Seine), Guilherme Martins, gérant de l’entreprise TGM, passe en revue les contraintes de l’opération qu’il vient d’achever. Un petit chantier de terrassement dans le jardin d’un particulier. Un volume de 150 m³ à décaisser puis à évacuer en démolissant progressivement un muret de béton de 30 cm d’épaisseur. Pas question d’utiliser des matériels volumineux car 25 avril 2014 • Le Moniteur MatérieLs

l’accès depuis la rue se fait par un porche ouvrant sur un corridor d’une dizaine de mètres de longueur pour seulement 2,40 m de hauteur. Pour l’évacuation des déblais, les camions-bennes doivent obtenir une autorisation de stationner sur la chaussée, dans le couloir de bus. « Nous avons programmé les travaux pendant des vacances scolaires, explique le gérant. C’est plus calme. » Place donc aux solutions de poche, c’est-à-dire des machines compactes, les plus puissantes possible, mais en nombre limité car la superficie du site ne permet pas les croisements. « En fait, j’avais déjà sélectionné les matériels dans ma tête », reprend Guilherme Martins. À savoir une minichargeuse Takeuchi TL240, un matériel sur chenilles pesant 4,6 t mais peu encombrante puisque mesurant moins de 2,30 m de haut et ne dépassant pas 1,80 m de large. Elle peut donc emprunter le corridor

avec un godet de 600 l. Un bon compromis capable d’enlever un volume de terre suffisant à chaque voyage et de la verser sans effort et proprement par-dessus la ridelle de la benne d’un 8x4. Ces camions ayant une contenance de 14 m³, il faudra en remplir une douzaine pour évacuer tous les déblais. En duo avec la Takeuchi, une minipelle Kubota de 2,2 t, équipée d’un marteau pour s’attaquer au muret. « Le béton banché a été plus coriace que prévu », reconnaît Guilherme Martins. Le choix d’une pelle sans godet, uniquement dévolue à la démolition, a toutefois été judicieux compte tenu de la puissance du chargeur Takeuchi, en capacité de remplir tout seul son godet, sans coup de pouce extérieur. Les deux machines, très complémentaires, se sont révélées suffisantes pour ce chantier très confiné qui s’est étalé sur quatre jours. n Michel Desfontaines

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t r a v a u x u r b a i n s Nouveaux produits

Minipelle à architecture monopompe

Minichargeuses de forte puissance

Hitachi a amorcé depuis deux ans le passage de ses pelles en série 5. C’est aujourd’hui un petit modèle – la ZX50-U – qui en bénéficie. Cette machine de la catégorie des 5 t est construite autour d’un circuit hydraulique monopompe à cylindrée variable, qui délivre 120 l/min dans le circuit interne et 87,4 l dans le circuit auxiliaire, soit suffisamment pour animer un marteau de 500 kg. Poids : 4,9 kg Puissance moteur : 26,8 kW Produit : ZX50-U série 5 Fabricant : Hitachi

La 272 série D de Caterpillar est une minichargeuse sur pneus de forte puissance, équipée en standard d’un moteur de 3,8 l développant 98 ch. En option, la puissance moteur peut monter à 110 ch – la machine s’appelle alors 272D XHP. Cela permet d’augmenter le débit hydraulique de la ligne auxiliaire à 150 l/min pour une pression de 280 bars, ce qui peut s’avérer nécessaire pour l’entraînement de certains accessoires hydrauliques : les trancheuses, par exemple. L’architecture du bras adopte le levage vertical doublé par un correcteur d’assiette permettant le maintien à plat de l’outil de travail. Poids : 4,2 t Capacités de levage : 1,4 et 1,6 t Produit s: 272 et 272 XHP, série D Fabricant : Caterpillar

Pilonneuses à moteur à essence

Petites chargeuses sur chenilles compactes L’américain Terex a beau se désengager du terrassement, il déclare vouloir conserver une gamme de matériels compacts, comme ces minichargeuses sur chenilles issues du rachat d’ASV en 2008 et toujours fabriquées dans le Mississippi. La marque est spécialisée dans ce type de châssis – Terex le fournit d’ailleurs à d’autres fabricants – qui lui permet de se déplacer à plus de 16 km/h. Elle le monte aujourd’hui sur son tout dernier modèle : le PT-110, une machine de 5 t. Poids : 5 t Vitesse : 16 km/h Produit : PT-110 Fabricant : Terex

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Wacker Neuson commence l’année 2014 en redessinant sa gamme de pilonneuses. La modernisation se traduit par l’adoption du suffixe « 2i » derrière le nom du modèle. Elle concerne les petites pilonneuses motorisées par un moteur deux temps à essence. La particularité de ce petit moteur maison est qu’il ne consomme pas de mélange mais le fabrique lui-même à l’aide de deux réservoirs, l’un pour l’essence, l’autre pour l’huile. Ce dernier a été agrandi pour atteindre une autonomie de cent heures. Motorisation : essence deux temps Produits : BS 60-2i et BS 70-2i Fabricant : Wacker Neuson

attache rapide réversible Geith (qui appartient au groupe Doosan, tout comme Bobcat), en présentant une nouvelle attache rapide pour pelles et minipelles, devance ce qui deviendra bientôt une obligation : le verrouillage du godet lors de chaque phase de son couplage pour éviter qu’il tombe pendant l’opération. Cette attache réversible permet de saisir le godet dans un sens ou dans l’autre. Déclinée en différentes tailles adaptées à la capacité du porteur, elle est toujours proposée en deux versions : l’une mécanique, l’autre à verrouillage hydraulique. Gamme : 11 modèles Produits : attaches rapides Fabricant : Geith

Minipelle de 5,5 t

Minipelle à tourelle inclinable Décliné depuis de nombreuses années par Wacker Neuson, le système d’inclinaison de la tourelle dit « VDS » (vertical digging system) est aujourd’hui proposé sur la ET20, une machine de 2 t. Le principe du VDS est de placer une articulation entre la couronne de rotation et la tourelle. Sous l’action d’un vérin, un angle variable se forme entre la tourelle et le châssis, permettant de conserver une position horizontale, même sur terrain en pente, ce qui améliore l’équilibre général et les performances de creusement. Poids : 2 t Puissance : 13,4 kW Produit : ET20 avec VDS Fabricant : Wacker Neuson

La PC55MR de Komatsu est une minipelle de 5,5 t à rayon court. Elle adopte une architecture hydraulique baptisée « HydrauMind », nouvellement conçue par Komatsu. Elle comporte deux pompes à cylindrées variables pour l’animation de la machine, une pompe à engrenage pour le circuit de commande et un distributeur de type load sensing (détecteur de charge) également équipé de compensateurs de pression. Le débit de la ligne auxiliaire peut atteindre 70 l/min. Puissance moteur : 28,5 kW Pompes : 3 Produit : PC55MR Fabricant : Komatsu

Le Moniteur MatérieLs • 25 avril 2014


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La conception MDS de la tour Excellence s’inspire de celle des échafaudages. 25 avril 2014 • Le Moniteur MatérieLs

Gilles Rambaud

écompensée par un trophée remis en 2013 par la caisse régionale d’assurance-maladie d’Île-de-France pour son apport à la sécurité des travailleurs, la tour d’étaiement Excellence de Haki a fait ses débuts en France. Le chantier « Jussieu est » – une importante opération de rénovation du campus de l’université Pierre-et-Marie-Curie, à Paris – a donné l’occasion aux compagnons de Vinci Construction de tester ce matériel pour la toute première fois. Ils s’en montrent très satisfaits. « C’est rapide et c’est pratique. Il n’y a aucun risque de se tromper », appré-

cie Nuno Ferrao, coffreur-boiseur chez Vinci. Même satisfaction de la part de son collègue Joao Inacio : « Tout s’emboîte avec logique. » Or c’est précisément le résultat qu’avait visé le fabricant avec ce nouveau produit. « C’est une tour de type MDS », commente Rudolf Lagendijk, président de Haki France. Il fait référence au « montage et démontage en sécurité », un type de conception qui concerne les échafaudages de façade et que le fabricant a décidé de transposer dans une tour d’étaiement. Cela implique deux points principaux. D’abord, il ne doit plus être possible de se retrouver dans une situation dangereuse lors des phases de montage et de démontage. Pour cela, la tour Excellence reprend le même principe que les échafaudages : ce sont les garde-corps qui soutiennent les planchers. Il faut donc obligatoirement poser les protections de l’étage supérieur avant de pouvoir y accéder. Second point important : le verrouillage automatique. Plus de clavettes amovibles mais des systèmes d’embouts et de colliers qui bloquent automatiquement la pièce quand elle est mise en place. Là encore, ce concept importé des échafaudages s’adapte parfaitement à la tour d’étaiement. « On ne risque plus de faire tomber des morceaux lors du levage à la grue », souligne Nuno Ferrao, en montrant du doigt des tours d’ancienne génération où les vérins de pied sont maintenus par un bricolage de fil de fer… Avec l’Excellence, ils sont bloqués par leur propre système d’attache. À ce souci de sécurité, Haki ajoute la recherche de la simplicité. Objectif : réduire au minimum le nombre de pièces. Il n’y en a plus que quatre : un élément de cadre qui fait également office d’échelle, un garde-corps unique (sauf celui qui permet d’entrer dans la tour et ne peut se mettre qu’en bas, sans risque de se tromper) et deux plateaux constituant le plancher. « Finie la quincaillerie ! » apprécient les coffreurs, ainsi que leurs collègues qui ne voient plus traîner des tubes et des colliers partout sur le chantier. n Gilles Rambaud

RaimOndi

une tour d’étaiement sécurisée fait ses débuts sur chantier

raimondi devient saoudien

le prince saoudien Khaled bin alwaleed al saud rachète intégralement le constructeur italien de grues à tour Raimondi Cranes et injecte 100 millions de dollars américains dans l’entreprise. Réparti sur plusieurs années, cet investissement doit permettre à Raimondi Cranes d’agrandir ses structures de production en italie et de construire trois nouvelles usines au brésil, en arabie saoudite et en inde.

Marché

75 000

C’est le nombre de nacelles élévatrices de personnes vendues aux États-unis l’année dernière. un marché en progression et qui reste le plus important au monde. il s’y vend une nacelle pour 4 000 habitants contre une pour 17 000 en France.

DéMoLition

Les fabricants d’outils se regroupent

Quinze fabricants d’outils de démolition tels que pinces hydrauliques, marteaux et cisailles ont décidé de former un groupe au sein du Cece (Comité européen des matériels de génie civil). Objectif : peser sur les discussions concernant la réglementation du bruit et de la poussière, et pousser les autorités à chasser hors d’europe les outils qui ne sont pas aux normes.

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b â t i M e n t Zoom sur

un atelier ultramoderne pour la rénovation des banches

Réduire les nuisances « Maintenir cette activité en centre-ville nous a obligés à mieux contrôler les nuisances qu’elle provoque », admet Benjamin Richard, directeur matériel chez Léon Grosse, qui s’est attelé au projet dès 2010 et l’a inauguré en novembre 2013. De quelles nuisances s’agitil ? Le bruit, surtout celui des ponceuses, des meuleuses et des nettoyeurs haute pression utilisés pour décaper les résidus de béton. D’où le choix de regrouper ces activités dans un espace clos et insonorisé. Conséquence : ce n’est plus une grue à tour qui déplace les banches d’un poste à l’autre, comme c’était auparavant le cas, mais des convoyeurs et des palans industriels. « Nous y gagnons en sécurité et en productivité, constate Benjamin Richard. Au cours des différentes phases de son traitement, la banche recevait autrefois huit coups de grue ! Aujourd’hui, elle n’en reçoit plus que deux : un pour la placer à

l’entrée du bâtiment, l’autre pour la récupérer à sa sortie. » Mais que se passe-t-il entre les deux ? Les banches en provenance du chantier pénètrent dans le bâtiment, couchées sur un convoyeur. La première opération, encore effectuée à la main, consiste à les gratter grossièrement, à piquer les plus gros résidus de béton et à démonter les accessoires endommagés. Puis la banche est levée, suspendue à un palan qui l’emporte le long d’un rail vers la plus spectaculaire des innovations : un robot nettoyeur. « C’est un robot à cinq axes Kaku, une marque japonaise. Ce modèle est couramment utilisé dans l’industrie automobile pour la soudure ou la peinture. Ici, nous l’avons enveloppé dans une membrane gonflable pour le protéger de l’eau, et nous l’avons reprogrammé. » Sa mission : laver le matériel dans ses moindres recoins à l’aide d’un jet d’eau haute pression à 1 000 bars. Autrefois, cette opération était réalisée manuellement et en extérieur, ce qui en faisait une tâche bruyante, extrêmement pénible et source de danger puisque l’eau de ruissellement gelait en hiver. Aujourd’hui, l’opération se fait sans hommes, dans un espace confiné, chauffé et insonorisé par d’épais murs en béton. L’eau de lavage ne ruisselle plus ; elle est même collectée, traitée et recyclée.

Protéger la calamine Au sortir de cette cabine de lavage, la banche est de nouveau couchée pour l’opération suivante : le ponçage de la peau coffrante. C’est là qu’intervient le deuxième robot de la chaîne. « C’est une ponceuse ACS conçue

benjamin richard, directeur matériel chez Léon Grosse

« économiquement, c’est un choix pertinent »

gilles rambaud

■ « Nous nous sommes bien évidemment demandé si nous ne devions pas sous-traiter l’activité de rénovation de banches. Mais il est vite apparu qu’il était pertinent de la conserver en interne. Économiquement, cela nous revient moins cher : environ 20 euros le mètre carré chez nous, contre 25 à 30 euros chez un sous-traitant. Surtout, nous sommes sûrs de la qualité du travail effectué, ce qui n’est pas toujours le cas chez les prestataires extérieurs. Cet atelier est également un bon vecteur de communication. Nous le faisons visiter à des architectes qui se rendent alors compte du soin que nous apportons à nos coffrages, et donc à la qualité finale du béton. »

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L’innovation la plus spectaculaire : un robot nettoyeur. pour l’industrie du marbre. Elle s’adapte toute seule à la dimension du panneau », explique Benjamin Richard. Surtout, elle ponce avec douceur et régularité. C’est important. « La couleur noire de l’acier utilisé pour les peaux coffrantes est due à une couche de calamine. C’est elle qui fait que le métal n’adhère pas au béton. Si vous poncez mal, vous l’arrachez, et c’est irrécupérable. » Le robot de ponçage, lui, n’est jamais pris en défaut. Cependant, les banches de Léon Grosse ne sont pas parfaites ; elles aussi ont perdu un peu de leur calamine par-ci, par-là. La faute aux creux et aux bosses qu’il faut réparer manuellement par un travail de chaudronnerie qui, évidemment, laisse des traces. « C’est un vrai savoir-faire, une technique de carrossier à l’ancienne. » Un tiers des banches de retour de chantier doivent subir cette opération. Benjamin Richard se résigne : « C’est normal. Le matériel travaille ; donc, il souffre. » Mais on le soigne : un coup de peinture là où c’est nécessaire, puis la banche passe sur des rouleaux gorgés d’huile qui déposent juste la bonne quantité pour protéger l’acier de l’humidité. Le matériel sort de l’atelier, prêt à repartir sur chantier. Ce sont huit banches par jour qui sont ainsi traitées par cette petite usine de rénovation ultramoderne. ■ Gilles Rambaud

Le Moniteur MatérieLs • 25 avril 2014

gilles rambaud

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’est une activité pénible, bruyante et polluante. Et pourtant Léon Grosse l’effectue en plein cœur d’une coquette ville thermale, à Aix-les-Bains, en Savoie. C’est là que l’entreprise s’est créée en 1881. Elle y conserve son siège social et un dépôt de matériels où sont stockés des grues à tour et 7 000 m2 de coffrages arrivant ou repartant des chantiers d’une moitié de la France – Léon Grosse dispose d’un autre centre matériel à Brétigny-sur-Orge, en région parisienne. Il était temps de moderniser cet antique atelier sans pour autant le déplacer.

gilles rambaud

Léon Grosse a entièrement refait son atelier de rénovation de coffrages métalliques, améliorant son rendement, sa sécurité et son impact environnemental.


b â t i M e n t Zoom sur

C’est une petite usine capable de traiter 8 banches par jour.

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b â t i M e n t Nouveaux produits

Véhicule utilitaire léger

Minipelle électrique pour travaux de démolition Il existe depuis longtemps des minipelles à moteur électrique pour travailler à l’intérieur des bâtiments. Wacker Neuson renouvelle le concept. Le moteur électrique n’est plus sous le capot mais à l’extérieur, sur une remorque, couplé à une centrale hydraulique. La pelle – une 803 – est tout à fait normale, sauf qu’elle dispose d’un raccord extérieur sur son circuit hydraulique. Elle se déplace grâce à son moteur diesel (un 3 cylindres Yanmar), en tractant sa remorque. En place, elle coupe son moteur et se connecte sur la centrale hydraulique électrique qui lui fournit l’huile nécessaire. Avantage : une machine classique peut se transformer, à moindre coût, en engin électrique. Poids de la pelle : 988 kg Moteur : 3 cylindres Yanmar Alimentation de la centrale : 400 V triphasé Pression de service : 190 bars Produit : 803 Dual Power Fabricant : Wacker Neuson

Renault donne une nouvelle jeunesse à son Trafic, un véhicule utilitaire léger dont la première version date de 1980. Disponible en deux hauteurs, en deux longueurs, en fourgon ou en châssis cabine, il peut également recevoir deux motorisations au choix. En combinant les options, ce sont 270 variantes du véhicule qui sont disponibles. Renault tient à souligner que ce Trafic sera « made in France » puisque assemblé à Sandouville, en Normandie. PTAC : 3,5 t Produit : Trafic Fabricant : Renault

nacelle de très grande hauteur

table coffrante à sécurités intégrées

La réponse du berger à la bergère : Genie avait battu le record de hauteur pour une nacelle automotrice l’année dernière, avec sa SX-180 de 56,69 m, présentée lors de la Bauma 2013. Cette année, c’est son plus sérieux concurrent, JLG, qui se hisse à 56,56 m lors de Conexpo 2014. Délire d’ingénieurs ? « Ces machines géantes vont créer un marché », pensait Genie l’année dernière. Effectivement, les ventes ne sont pas mauvaises, ce qui pousse JLG à faire la même analyse, et à monter à la même hauteur. Hauteur : 56,56 m Portée horizontale : 24,38 m Poids : 27,3 t Produit : 1850SJ Fabricant : JLG

La Secutable de Jalmat est une table coffrante qui intègre les sécurités : les garde-corps peuvent rester en place lors du grutage qui s’effectue à l’aide de longues fourches conçues spécialement. Il existe également un chariot de ripage pour les déplacements sans changement de niveau. Les étais peuvent se rabattre lors du levage pour ne pas frapper d’obstacle. La stabilisation se fait par amarrage, par un étai supplémentaire ou par sangles, au choix. Produit : Secutable Fabricant : Jalmat

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accessoire pour chariot télescopique C’est simple, mais il fallait y penser. Manitou propose d’installer un crochet d’arrimage sur un axe du tablier. Cela permet d’élinguer des charges en toute sécurité, au plus près du mât, donc à l’intérieur d’un abaque optimal. Surtout, ce crochet reste à demeure, même quand le mât conserve ses fourches de levage ou son godet. Il remplacera de temps en temps une potence, longue à installer, et très souvent un arrimage « maison » plus ou moins dangereux et jamais aux normes. Produit : anneau de levage Fabricant : Manitou

Pompe à chape liquide Voici un nouveau venu sur le marché des machines à chape avec Kotan, un fabricant turc. Celui-ci met en avant « la qualité à prix plancher », insistant sur le faible prix de ses matériels qui, pourtant, renferment des composants de renom : un moteur Deutz et un compresseur Atlas Copco. Son modèle 5200 dispose d’une cuve de 260 l et d’une alimentation par skip hydraulique qui permet de vider les sacs dans une position confortable. Cuve : 260 l Produit : 5200 Fabricant : Kotan

Grue « top less » à flèche longue Les grues dites « top less » (sans haubans ni tête de mât) se sont imposées en ville. Liebherr en sort une particulièrement longue : 75 m de flèche. À cette distance, elle soulève encore 3,4 t pour une capacité maximale de 12 t ou 16 t selon la version choisie. Cela fait de cette 380 EC-B une des plus puissantes « top less », l’architecture traditionnelle reprenant ses droits dans les capacités supérieures. Longueur de flèche : 75 m Capacité maximale : 12 ou 16 t Produit : 380 EC-B Fabricant : Liebherr

Le Moniteur MatérieLs • 25 avril 2014


B â t i M e n t Nouveaux produits

Perceuse-visseuse sans fil

Marteau électrique de 1 500 W Bosch présente un nouveau marteau électrique de 8,4 kg avec un système d’absorption des chocs. Il affiche un niveau de vibrations de seulement 9,5 m/s², ce qui autorise une durée d’utilisation journalière supérieure à deux heures. Il n’utilise pas un moteur à induction mais un moteur à charbons. Cependant, un témoin de maintenance indique quand ceux-ci ont besoin d’être remplacés. D’une puissance de 1 500 W, il développe une force de frappe de 13 J. Produit : GSH 7 VC Fabricant : Bosch

accessoire pour ligaturer les clôtures Edma propose un outil pour ligaturer les grillages, à monter sur n’importe quelle visseuse sans fil. Avec ce nouvel accessoire, l’agrafage des grillages simple torsion se fait automatiquement en remplacement de l’habituel fil de fer qu’il faut torsader à la tenaille. En appuyant continuellement sur la gâchette de la visseuse, la mâchoire s’actionne pour fermer une agrafe. Cette dernière est contenue dans un magasin de 50 pièces. Capacité : 50 agrafes Produit : Power Graf Fabricant : Edma

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C’est au tour d’AEG de monter l’ampérage de ses batteries 18 V, qui passent à 4 Ah. De là, soit on augmente la puissance du matériel, soit on prolonge l’autonomie à puissance constante. C’est ce qu’a choisi de faire AEG avec sa BSB 18 C LI 402C, une perceuse-visseuse qui affiche une capacité de perçage de 45 mm dans le bois, de 13 mm dans l’acier et de 14 mm dans la brique. Voltage : 18 V Ampérage : 4 Ah Poids : 2,2 kg Produit : BSB 18 C LI 402C Fabricant : AEG

Barre de ripage allégée Leborgne intègre depuis longtemps les matériaux composites dans ses outils à main pour les rendre plus légers et leur faire absorber les vibrations. Le voilà qui fait entrer une barre de ripage dans cette gamme dite « Nanovib ». Pas de matière plastique, cette fois, mais un manche fabriqué dans un alliage d’aluminium hautes performances, et un talon en acier forgé. Trois fois plus légère que les modèles tout acier, cette barre de ripage permet de prévenir les risques de troubles musculo-squelettiques. Son faible poids offre également de nouvelles possibilités d’utilisation (en hauteur ou à bout de bras) et facilite son transport. Poids : 3,2 kg Produit : barre Nanovib Fabricant : Leborgne

Meuleuse de 125 mm sans fil

Machine à projeter électrique

L’augmentation de l’ampérage des batteries permet de gagner soit en autonomie, soit en puissance. Du coup, des outils auparavant trop gourmands pour être sans fil peuvent le devenir. Exemple avec cette meuleuse Stanley pour disque de 125 mm qui reçoit une batterie 18 V de 4 Ah lui permettant de tourner à la vitesse de 8 500 tr/min. Elle est fournie équipée de deux batteries compatibles avec d’autres outils de la marque. Voltage : 18 V Ampérage : 4 Ah Diamètre : 125 mm Produit : FMC761M2 Fabricant : Stanley

Le français PL2M vient de signer un accord avec l’allemand Giema. Le premier importera les machines du second sur tout le territoire français. Il sera donc possible de se procurer ces petites machines à projeter électriques pour chantiers d’intérieur, fonctionnant sur courant domestique 220 V, et acceptant mortiers, peintures, enduits et autres matériaux pâteux jusqu’à une granulométrie de 3 mm. Énergie : électrique 220 V Produit : TP2 Fabricant : Giema Importateur : PL2M

escabeau polyvalent Tubesca a imaginé, avec le Profort X-Tend, un escabeau polyvalent. Un seul modèle s’adapte à différentes hauteurs et peut se mettre en place sur sol plat ou incliné, ou dans des escaliers. Cet escabeau à tout faire s’allonge, possède des béquilles qui se replient, s’articule en différentes formes grâce à un système de verrouillage simple et intuitif, sans écrous ni goupilles. Tout en aluminium, l’escabeau pèse 20 kg. Hauteur : de 2,70 m à 3 m Nombre d’échelons : de 3 à 5 Poids : 20,3 kg Charge maximale : 150 kg Produit : Profort X-Tend Fabricant : Tubesca-Comabi

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EC140D – EC160D – EC180D – EC220D – EC250D – EC300D

Volvo Construction Equipment www.volvoce.com

Pelles hydrauliques Volvo série D de 14 à 30 tonnes : un concentré du savoir-faire Volvo en motorisation, en technique hydraulique, en productivité et en sécurité. Nouveaux moteurs Volvo D4, D6 et D8H avec un couple augmenté et avec la technologie éprouvée de régénération du filtre à particules sans arrêt de production! Autre innovation Volvo : l’ensemble de ces modèles bénéficient de la fonction « ECO » qui réduit la consommation de gasoil jusqu’à 10 %. Ces modèles sont dotés en standard de la cabine Volvo confort et sécurité « Care Cab » qui est de plus à la norme R.O.P.S. L’opérateur conserve une excellente visibilité avant et arrière pour la sécurité des hommes et des chantiers. Venez les découvrir et les essayer auprès de votre concessionnaire Volvo CE.

VOLVO CONSTRUCTION EQUIPMENT


services I

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Distribution Financement Location Réparation Assurances Formation stratéGie

L’idée : que toutes les machines  parlent un même langage.

inforMatique

Vers une standardisation des informations télématiques

C

omme souvent en matière de nouvelles technologies, ce sont les Américains qui donnent l’exemple. L’AEMP (Association of Equipment Management Professionals), qui regroupe les chefs de parc américains, et l’AEM (Association of Equipment Manufacturers), qui représente les fabricants d’engins de chantier, se sont mises d’accord pour mettre en place un document télématique standardisé. Objectif : que toutes les machines parlent un même langage, ce qui facilitera la gestion des parcs multimarques. « Ce n’est pas un accord à proprement parler, juste un document standard qui définit les codes », minimise Stan Orr, président de l’AEMP. Il permet surtout au propriétaire de la machine de récupérer ces informations sous une forme standardisée qu’il exploitera comme bon lui semble. Comme c’est le cas aujourd’hui, les informations émises par les machines seront envoyées vers les serveurs du fabricant. La nouveauté, c’est que l’accès du propriétaire de la machine aux données est clairement affirmé : « Les clients peuvent accéder à ces informations en envoyant au serveur une requête », précise Stan Orr. Cette demande

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se fait via une ligne internet. Le propriétaire de la machine reçoit en retour une « information machine » (« EI » pour equipment information). C’est ce document brut qui est décrit avec grande précision dans l’accord. L’EI sera le même pour tous et englobera 19 informations générales de fonctionnement et 42 codes défauts. On y trouve, entre autres, l’indication de la présence d’eau dans le carburant, la détection des surrégimes, la charge journalière transportée ou les heures d’allumage et d’extinction du moteur. Libre au gestionnaire de parc de développer ses propres logiciels pour exploiter ces données. Libre également à telle ou telle marque d’y ajouter d’autres informations et de continuer à proposer ses propres interfaces de gestion, comme c’est aujourd’hui le cas. Mais le tronc commun garantit déjà de pouvoir gérer et surveiller un parc multimarque. « Dans un second temps, nous envisageons de faire évoluer cet accord vers une norme ISO », prévient Stan Orr, qui estime que la mise en place de ce standard aux États-Unis va, en pratique, entraîner sa généralisation au reste du monde. n Gilles Rambaud.

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une enseigne Kiloutou dédiée aux tP

Jusque-là mieux implanté auprès des entreprises de bâtiment (la clientèle des particuliers ne pèse que 7 % du chiffre d’affaires), Kiloutou crée une enseigne dédiée aux travaux publics « Kiloutou TP », à laquelle elle alloue 70 agences. Ces agences disposent d’un parc de base bien adapté à ce corps de métier. elles sont pour beaucoup issues des réseaux urbaparc et bm location, rachetés par Kiloutou.

LoCation

3,81

milliards d’euros. C’est le chiffre d’affaires de la location d’engins de chantier réalisé en France en 2013, d’après les statistiques de la fédération du secteur, le dlr. Ce dernier estime que le volume d’activité est stable depuis deux ans et devrait le rester en 2014, avant une éventuelle reprise en 2015.

sYnDiCat

un français à la présidence du Cece

C’est un Français, Éric lepine, qui remplace l’allemand Johann sailer à la présidence du Cece, le Comité européen des équipements de construction, qui représente quelque 1 200 fabricants de matériel. Nommé jusqu’en 2016, Éric lepine est directeur général de Caterpillar France sas, l’usine grenobloise du groupe américain.

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s e r v i c e s Zoom sur

Des bases vie sécurisées, économes et connectées Eiffage Construction a conçu ses propres modules pour les bases vie de ses chantiers.

Ring et étanchéité intégrés « Le levage s’effectue en glissant une fourche à palette dans des fourreaux prévus à cet effet. Quant au ring, il est tout simplement intégré », détaille Jean-Michel Bordes. En effet, des garde-corps coulissent à l’intérieur de la structure métallique formant l’armature du module. Pour les en sortir, on utilise une perche en gardant les deux pieds sur la terre ferme. Une autre opération nécessite

Les éléments, assemblés de l’intérieur, peuvent être superposés jusqu’à R+3.

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D

ans le XIXe arrondissement de Paris, à l’angle du boulevard Mac-Donald et du quai de la Charente, une nouvelle construction a été érigée. Il ne s’agit pas du futur bâtiment qui va y être construit mais de la base vie du chantier. La construction n’en est pas moins d’importance : pour la première fois, Eiffage Construction y a assemblé ses tout nouveaux modules (photo 1, page ci-contre), conçus par le service matériel lui-même et fabriqués par le français Bodard Constructions modulaires. Un produit dont Eiffage se réserve l’exclusivité. « Nous ne trouvions pas sur le marché un produit qui corresponde à notre attente. Nous avons décidé de le fabriquer », explique Jean-Michel Bordes, directeur du matériel d’Eiffage Construction. Le principal besoin reste celui de la sécurité lors du montage et du démontage de la base vie. Lors de ces opérations, qui s’effectuent à l’aide d’une grue mobile, il faut monter sur le toit des modules, élinguer, installer tout autour des garde-corps provisoires (le « ring »), autant de situations qui présentent un risque de chute de hauteur. Avec le nouveau module Eiffage, ce risque est nul : à aucun moment il n’est nécessaire de grimper sur les bungalows.

habituellement de monter sur la construction modulaire : l’étanchéité de la toiture. Là encore, la solution est venue par l’intégration. « Nous avons utilisé un gros joint en caoutchouc, identique à ceux des portières de poids lourds. Nous le plaçons sur le côté d’un des modules, puis nous l’écrasons au moment du serrage contre le module adjacent », explique Stéphane Haon, du service matériel d’Eiffage Construction, qui s’est particulièrement investi dans ce projet.

Réseaux informatique et domotique Le serrage des modules les uns contre les autres se fait de l’intérieur, en sécurité. Cinq types de bungalows sont à la disposition du concepteur de la base vie : réfectoire (photo 2), sanitaire compagnons (photo 3), ves-

stéphane Haon, Eiffage Construction

« une performance énergétique proche de la rt 2012 »

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■ « Nous nous sommes préoccupés de la performance énergétique de la base vie. Les modules sont entièrement cloisonnés par des panneaux isolants ; même les planchers et les plafonds. Nous avons également recouvert les structures métalliques pour éviter les ponts thermiques. Chaque module dispose d’un radiateur équipé d’un détecteur de présence. Il ne se met en route qu’en présence d’occupants et s’éteint automatiquement si une fenêtre est ouverte. Nous avons cherché à réduire le coût global et nous avons atteint une performance énergétique proche de la RT 2012. »

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tiaire (photo 4), bureau, sanitaire bureau. Bien entendu, tous ces éléments peuvent être décloisonnés, pour créer de grands plateaux, et superposés jusqu’à R+3. Le câblage électrique est intégré, il suffit d’un branchement pour activer le circuit. L’eau monte et s’évacue via une gaine technique, ce qui évite d’installer une conduite extérieure. Quant au réseau de courant faible, il fait appel aux toutes dernières technologies. C’est la société Connect Objects qui s’en est chargée. Benoît Raimbault, son directeur marketing : « Le réseau informatique interne, les imprimantes, le téléphone : tout est sans fil et passe par wifi. Une seule borne permet de couvrir l’ensemble de la base vie. Quant aux communications vers l’extérieur, elles transitent par une liaison GSM 4G. Dès le premier jour, l’employé d’Eiffage Construction retrouve l’environnement informatique de son entreprise. » Ce n’est pas tout : ce système pilote également les alarmes anti-intrusion, les détecteurs de présence et effectue un bilan quotidien des consommations d’eau et d’électricité. Sécurisés et connectés, ces modules de nouvelle génération vont d’abord être déployés dans le parc d’Eiffage Construction Île-de-France où ils remplaceront les quelque 500 modules actuels au fur et à mesure de leur renouvellement. Puis ils seront généralisés au reste de la France mais constitueront une partie seulement des bases vie de l’entreprise qui louera les autres auprès de prestataires extérieurs, comme le veut la politique matériel d’Eiffage, qui a toujours voulu conserver un savoir-faire en interne sans pour autant s’interdire le recours à la location. ■ Gilles Rambaud Le Moniteur MatérieLs • 25 avril 2014


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s e r v i C e s Nouveaux produits

système hybride à volant d’inertie Un système hybride permet de récupérer de l’énergie autrefois perdue, de la stocker et de la restituer quand c’est nécessaire. Ce stockage se fait dans des batteries électriques, dans des accumulateurs hydrauliques ou, pourquoi pas, en faisant tourner un volant d’inertie. « Tout dépend de l’utilisation. Le volant d’inertie est très bien adapté aux cycles rapides de restitution. Pour les stockages plus long, mieux vaut la batterie », note le fabricant anglais Ricardo, qui lance sur le marché un système de stockage à volant d’inertie et propose d’étudier la pertinence de son intégration selon le type de machine. Produit : TorqStor Fabricant : Ricardo

Logiciel destiné aux techniciens itinérants L’éditeur de logiciels Mistral en propose un pour techniciens itinérants. Installé sur tablette tactile, ce dernier fonctionne « hors ligne » dans les endroits sans couverture réseau, mais implique de se connecter périodiquement sur un serveur. Il recèle toutes les informations utiles à l’intervention telles que l’historique des réparations effectuées, la gestion du stock de pièces, les documentations techniques, les retards de paiement des clients, etc. Support : tablette tactile Produit : MobiTec Fabricant : Mistral

simulateur de conduite de pelle à câble Les simulateurs de conduite d’une grue existent depuis plusieurs années, mais Liebherr a développé un logiciel qui modélise la conduite d’une pelle à câble utilisée en travaux de fondations spéciales. Il reproduit tous les paramètres d’un forage à la tarière creuse ou d’un forage de type « Kelly ». Il permet d’apprendre et de se perfectionner sans mettre en danger un engin réel, très coûteux, et dans des conditions de sécurité optimale. Produit : LiSIM Fabricant : Liebherr

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R. Stahl présente une nouvelle solution de signalisation supportant les conditions environnementales extrêmes, qui fonctionne dans une plage de températures comprise entre – 55 et + 70 °C. Les feux FX15 sont dotés d’un boîtier fabriqué en polyester armé de fibres de verre résistant à la corrosion et parfaitement étanche. Toutes les fixations sont en acier inoxydable. Ces feux sont en outre certifiés pour pouvoir être installés dans un environnement à risque explosif. Coloris : 7 Produit : FX15 Fabricant : R. Stahl

système hybride hydraulique pour chariots

Portable flottant La société Crosscall présente le premier téléphone portable flottant du marché. Le Shark possède déjà des qualités d’étanchéité et de résistance aux chocs qui caractérisent les accessoires dits « durcis ». En plus, il est le premier mobile capable de flotter et peut résister à une immersion prolongée jusqu’à 1 m de profondeur. Dans sa seconde version, le Shark est équipé d’un écran en verre trempé et de multiples renforts lui offrant une résistance accrue aux chocs et aux chutes. Carte Sim : double Poids : 115 g Batterie : 4,2 V pour 650 mAh Produit : Shark Fabricant : Crosscall

Feux à éclats adaptés aux conditions extrêmes

Cuves à gazole pour groupes électrogènes Le spécialiste des cuves à gazole Fuel Proof lance une nouvelle gamme baptisée GT, spécialement dessinée pour les groupes électrogènes. Elle est fabriquée en acier galvanisé et soudée à l’aide d’un robot de dernière génération. La cuve en elle-même est enchâssée dans une cage en acier qui la protège ; cela permet de la soulever facilement et d’en superposer plusieurs. Ces cuves sont disponibles en plusieurs tailles, de 500 à 3 000 l. Produit : GT Fabricant : Fuel Proof

Dana présente un système hybride dédié aux chariots de levage. C’est un système hydraulique avec stockage dans des accumulateurs qui récupère l’énergie au freinage et la restitue au redémarrage. Dana pense qu’un chariot de levage, qui multiplie les va-et-vient, est un engin bien adapté à la motorisation hybride. Sa solution n’est – bien sûr – transposable que sur les modèles à transmission hydrostatique. Produit : Spicer PowerBoost Fabricant : Dana

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Lever du jour

3/3 Et tandis que la ville dort quelqu¼un est dujo Xrwt o l¼aKtion

Prêt à être plus solide, à réagir plus vite, et à viser plus Paut que jaUais

TRÈS BIEN ! RÉGLEZ-LE !

Et K¼est tout aussi Jien ParKe que le travail va être diNÅKile

Le pont est Å`é Le travail est Nait Et la ville est s re, une Nois de plus

Construit aux normes d’équipements Bobcat les plus exigeantes, la gamme de chariots télescopiques Bobcat vous offre la polyvalence légendaire, la maniabilité et la productivité. Si vous recherchez des capacités de levage et de chargement productives, sûres et efficaces – choisissez un télescopique Bobcat.

MAIS ATTENDEZ… QUELQUE CHOSE D’AUTRE SE PASSE EN VILLE…


r é g L e M e n t a t i o n Fiche pratique

Vérifications générales périodiques des engins de terrassement : du nouveau !

L

a Fédération nationale des travaux publics (FNTP), le Syndicat des équipements pour la construction, les infrastructures, la sidérurgie et la manutention (Cisma), le Syndicat des entreprises internationales de matériels de travaux publics (Seimat) et la Fédération nationale des distributeurs, loueurs et réparateurs de matériels (DLR), représentant respectivement les utilisateurs, les constructeurs, les importateurs, les distributeurs et les loueurs de matériels, ont édité en commun un nouveau guide pour faciliter la mise en œuvre des vérifications générales périodiques.

Pourquoi une nouVeLLe édition en 2014 ? Le dernier guide sur le sujet était vieux de dix ans. Il était temps de lister à nouveau les matériels concernés, en utilisant pour cela la nouvelle nomenclature suivant une classification internationale des matériels (Euroliste). Il était temps, également, de mettre à jour des références et aspects réglementaires, d’établir la liste des points à vérifier, de préciser l’étendue des vérifications par l’élaboration d’une liste type de contrôles, d’ajouter des précisions quant à la responsabilité du chef d’entreprise et de rappeler l’importance du rôle du vérificateur.

À qui s’adresse ce guide ? Ce guide s’adresse aux entreprises possédant des engins mobiles d’extraction, de terrassement, d’excavation, de forage du sol à conducteur porté et des machines à battre les palplanches, sur l’application concrète des textes du Code du travail imposant des vérifications générales périodiques. Dans les faits, il s’agit surtout des entreprises utilisatrices ou des loueurs. Ces engins doivent obligatoirement être vérifiés une fois par an. Cette obligation s’impose au chef d’entreprise qui doit non seulement l’effectuer mais également être capable de présenter le rapport de vérification si un organisme extérieur

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ou l’administration le lui demandent, et prouver qu’il a pris les mesures correctives nécessaires en cas de problème identifié.

À qui ne s’adresse-t-iL Pas ? Ce guide ne traite pas des autres familles de matériels, par exemple des engins de levage, des matériels pour la construction et l’entretien des sols et chaussées, ainsi que des voies ferrées, des matériels pour travaux fluviaux et maritimes ou des matériels de transport routier…

qui est concerné ? Le chef d’entreprise

La responsabilité juridique de la vérification périodique incombe au chef d’entreprise. C’est à lui de superviser sa bonne réalisation. En cas de matériel de location, c’est au loueur de l’effectuer.

Le vérificateur La personne qualifiée choisie pour effectuer les vérifications générales périodiques peut appartenir à l’un des organismes suivants : • l’entreprise utilisatrice, • un constructeur d’engins de même type, • un distributeur d’engins de même type, • le loueur du matériel, • un organisme de vérification, • un expert indépendant.

queLLes sont Les conditions À reMPLir Par ces Personnes ? La personne qualifiée doit connaître : • les principes réglementaires et techniques de prévention,

• les dispositions réglementaires concernant les engins et leur vérification, • la technique et la pratique des vérifications ; et disposer des informations afférentes, mises à jour.

qu’aPPorte ce guide ? Ce guide professionnel commence par un rappel de la réglementation en vigueur puis propose une liste type d’une centaine de points à vérifier, ainsi qu’un modèle de rapport de vérification à remplir et à tenir à disposition de l’administration.

où Le trouVer ? Le guide « Réalisation des vérifications générales périodiques des engins de chantier » est en téléchargement sur les sites internet des quatre organismes ayant participé à sa rédaction, à savoir : www.fntp.fr www.cisma.fr www.seimat.fr www.dlr.fr

L’avenir Les quatre organismes ont décidé la poursuite des travaux conjoints comportant la rédaction d’une recommandation relative au maintien en bon état des matériels utilisés en travaux publics et en bâtiment, avec la vérification des familles de matériels non soumises aux vérifications générales périodiques réglementaires, restant néanmoins vivement conseillées. FNTP, Cisma, Seimat, DLR

voLvo

Obligatoires, les vérifications générales périodiques des engins de terrassement ont été révisées par les organisations professionnelles.

Le Moniteur MatérieLs • 25 avril 2014


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n o r M a L i s a t i o n Fiche pratique

sécurité des machines et installations de préparation des matériaux Cribles, concasseurs, alimentateurs, le besoin de normes de sécurité dédiées se fait sentir.

I

• Pr EN 1009 - partie 5 : exigences spécifiques de sécurité pour les machines de nettoyage, recyclage, triage et traitement des boues • Pr EN 1009 - partie 6 : exigences spécifiques de sécurité pour les machines mobiles

l n’existe toujours pas de norme européenne harmonisée traitant des exigences de sécurité et de santé relatives aux machines utilisées en carrière pour la préparation des matériaux. À défaut de norme européenne harmonisée, le seul texte de référence devient la directive européenne « machines » 2006/42/CE. Récemment, la France a pris la responsabilité du groupe de travail européen en charge de développer une norme dédiée.

Ce projet prévoit de traiter les installations fixes et les machines mobiles, ainsi que les installations permettant le nettoyage, le recyclage, le triage et le traitement des boues. Un groupe spécial a été mis en place, avec les constructeurs français concernés, pour rédiger entièrement la partie 5. Cette responsabilité a été actée au niveau européen.

1 – une norMe en PLusieurs Parties

Après trois ans de travail avec les différents acteurs français – utilisateurs au travers de leur syndicat UNPG et de leur fédération FNTP, direction générale du travail du ministère du Travail, INRS et constructeurs accompagnés de leur représentant du Cisma –, la France a déposé un projet pour relancer l’activité normative européenne, puis a récupéré, dans la foulée, en 2012, la responsabilité du groupe de travail européen en charge de développer une telle norme. Un appel à experts a été lancé dès 2013 afin de reconstituer le groupe de travail, avec l’arrivée de nouveaux experts, et la première réunion européenne s’est tenue en France fin 2013 au ministère du Travail. La seconde réunion européenne s’est tenue les 10 et 11 avril au siège de l’INRS, à Paris.

Le projet consiste en réalité à développer une norme EN 1009 (parties 1 à 6) relative à la sécurité des machines d’alimentation, de concassage, de broyage, de calibrage, de triage utilisées pour le traitement mécanique des minéraux et des matières solides similaires et dont la structure est la suivante : • Pr EN 1009 - partie 1 : exigences communes de sécurité pour les machines isolées et les installations • Pr EN 1009 - partie 2 : exigences spécifiques de sécurité pour les machines d’alimentation • Pr EN 1009 - partie 3 : exigences spécifiques de sécurité pour les machines de concassage et de broyage • Pr EN 1009 - partie 4 : exigences spécifiques de sécurité pour les machines de criblage

2 – un ProJet euroPéen sous resPonsaBiLité Française

3 – Des DisCussions À Venir au niVeau internationaL Parallèlement à cette activité normative européenne, des discussions ont déjà lieu au niveau international sur ce type d’équipements afin de développer des normes de sécurité. Une norme de sécurité existe déjà au niveau de l’ISO, mais elle est controversée et n’est pas reconnue par l’Europe. Les travaux menés actuellement au niveau européen pourront à coup sûr servir d’aiguillon dans le cadre des travaux techniques qui vont être menés au niveau international. Richard Cleveland, président de la commission UNM 453 « Machines destinées à l’extraction et à la production de matériaux de construction pour les bâtiments »

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« Une vraie volonté » « De par mes fonctions au sein de l’Union nationale des producteurs de granulats (UNPG), j’ai souvent été amené à travailler sur les normes de qualité des Raphaël Bodet, matériaux que responsable des affaires notre profession techniques à l’UNpG produit. Mais c’est la première fois que je travaille sur une norme relative à la sécurité des machines. Je dois admettre que c’est plus compliqué qu’une norme qualité car le texte de référence, la directive “machines” 2006/42/CE, est un texte complexe qui fait l’objet de plusieurs interprétations. Nous, utilisateurs de matériels de carrière, affichons une vraie volonté de faire avancer la sécurité dans nos installations. Notre souhait est de promouvoir la sécurité dès la conception de la machine – ce que les Anglo-saxons appellent le safer by design –, et de l’imposer dans les installations aussi bien fixes que mobiles. Je constate que nous sommes plus actifs sur ce dossier que certains fabricants de matériels qui sont souvent de gros groupes mondiaux davantage préoccupés par les mines d’Australie ou d’Asie que par les carrières européennes. Mais le groupe français est unanimement sensibilisé aux questions de sécurité et travaille en commun dans ce sens. » La sécurité est l’affaire de tous : la réglementation vous l’impose, la normalisation vous aide à l’appliquer en décrivant les exigences pour les machines. Les normes sont rédigées par les divers acteurs : constructeurs, utilisateurs, préventeurs, autorités publiques. Elles sont revues périodiquement pour suivre l’évolution des techniques et des besoins du marché.

Le Moniteur MatérieLs • 25 avril 2014


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p o r t r a i t

À la pointe du triangle Jean-Marie Osdoit, 64 ans, voit le commerce des engins comme une relation tripartite.

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vincent leloup

D

epuis 2012, il est l’homme qui représente les marques étrangères en France. Jean-Marie Osdoit, par ailleurs à la tête de Volvo Construction Equipment France, est en effet le président du Seimat, le Syndicat des entreprises internationales de matériels de travaux publics, qui regroupe les importateurs de machines. Il aurait tout autant pu adhérer à l’autre syndicat, celui des fabricants nationaux, car Volvo possède une usine en France. À cheval entre les deux définitions, Jean-Marie Osdoit a préféré la première. « Il faut être pragmatique : l’importation représente 80 % des matériels utilisés en France. » Un choix qui correspond également à un goût personnel. « J’ai toujours été attiré par le commerce », se souvient celui qui, pourtant, aurait dû diriger une usine. Jean-Marie Osdoit est né à Montreuil-sousBois, aux portes de Paris, dans une famille d’industriels. Les établissements Parme fabriquent des jouets, sont réputés pour la qualité de leurs patins à roulettes et vivent un joli succès grâce à une ardoise magique appelée Télécran. En toute logique, le petit-fils du fondateur était prédestiné à reprendre la fabrique familiale. En mai 1968, scolarisé chez les jésuites, il est un des rares à travailler sérieusement son baccalauréat. Mais il va, lui aussi, manifester son envie d’indépendance. « La famille voulait que je fasse une école d’ingénieurs. Trois jours après être entré en préparation des Arts et Métiers, j’en claque la porte. » Ce n’est pas la mécanique qui l’intéresse, c’est le commerce. Il fera « Sup de co ». Il y étudie un cas pratique, celui de la stratégie marketing de l’entreprise Poclain. Aussi est-il tout désigné quand, en 1974, Potain Poclain Manutention (PPM) cherche à créer une division marketing. « J’ai commencé par aller à la rencontre des clients, à les écouter et à imaginer quels produits leur conviendraient. » Il en découle la première grue automotrice rapide. Un succès bientôt suivi d’un autre avec le porte-conteneur Stacker. Mais la filiale de Poclain est prise dans la tourmente de sa maison mère. Le capital devient instable et Jean-Marie Osdoit, après douze ans écoulés dans l’entreprise, préfère s’en éloigner. « Je suis d’abord passé par le machinisme agricole, mais cela ne correspondait pas à mes attentes. J’ai rapidement trouvé un autre poste chez Hardy Tortuaux, un distributeur d’acier. » Là, c’est du pur commerce.

bio ExpREss 1949 Naissance à

Montreuil-sous-Bois 1973 Diplômé de l’École supérieure de commerce de Rouen 1974 Entre chez PPM 1980 Nommé directeur Europe de PPM 1990 Entre chez Hardy Tortuaux (futur KDI) 1997 Président de Volvo Construction Equipment France 2012 Élu président du Seimat

« Segmentation des marchés, équipes de vente, animation de réseaux… » Il ne s’en cache pas : cela lui plaît. Mais, quand, en 1998, on pense à lui pour retourner dans les TP, il accepte. « C’est un secteur particulier, avec des relations très fortes entre le fabricant, le client et le concessionnaire. » Or c’est justement pour renforcer ce triangle que Volvo Construction Equipment cherche un dirigeant pour sa filiale française. Jean-Marie Osdoit s’y attelle et réorganise le réseau commercial qui passe de 76 distributeurs indépendants à 7 grosses enseignes. C’est ce même triptyque qu’il veut renforcer à l’échelle syndicale. « Je voudrais que le Seimat s’inscrive dans des relations fortes avec, d’une part, ses clients, la FNTP, la FFB, la SIM..., d’autre part, ses concessionnaires représentés par le DLR. » Un triangle dont il est l’une des pointes. n Gilles Rambaud Le Moniteur MatérieLs • 25 avril 2014


WIRTGEN FRANCE


Nouvelle Vague, Nantes

José Matos, Chef de chantier ; Fabien Thizy, Directeur de Travaux ; Gaël Le Glanic, Conducteur de Travaux ; Sogea Atlantique BTP : « Nous avons opté pour la solution périphérique RCS et LPS de chez PERI, car celle-ci nous permettait d’assurer l’ensemble de notre production GO, finition extérieure GO et pose de la serrurerie définitive en toute sécurité et sans problème d’appréhension du vide. L’utilisation du système hydraulique était simple et permettait de ne pas lier la remontée des outils à la production journalière. Après une bonne préparation et collaboration entre les équipes PERI et chantier, le matériel mis en place a parfaitement répondu à nos attentes. Ce fut une étape clé de la réussite du chantier. »

Nouveauté : LPS Light Protection Screen Solution globale de protection de façades Et système hydraulique pour un déplacement sans grue

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