n° 922
Septembre 2015
MACHINES
L’injection
fait son bilan STRATÉGIE
Le laser, lentement mais sûrement
CÔTÉ SALON
3D Print ouvre le débat
ALEXANDRE COUTO Rédacteur en chef acouto@etai.fr
Peau neuve
C
’est connu, dans l’industrie, l’immobilisme est rarement payant. C’est en voulant nous conformer à cette devise que votre magazine renouvelle sa formule pour cette rentrée 2015. Nous avons souhaité que sa lecture soit toujours plus agréable, et que son contenu vous permette de prendre les bonnes décisions, surtout dans des conditions économiques parfois difficiles.
aspect résolument high tech. Et pas besoin d’être une jeune start-up pour savoir capter l’évolution du marché : Plastiques et Caoutchoucs Magazine fête, cette année, ses 90 ans ! Un âge respectable, qui ne nous empêche pas de rester jeune à l’échelle de l’industrie. À cette occasion, nous organisons à votre intention et pour la première fois, le 25 novembre, une grande journée afin de fêter l’excellence de notre filière industrielle (lire Une journée pour dynamiser la filière, p. 46). Au programme : des conférences avec des intervenants de pointe pour débattre des enjeux et des perspectives de la plasturgie, une célébration de nos entrepreneurs avec la remise des trophées du plasturgiste et une ré t ro s p e c t i v e p o u r m o n t re r l e t r a va i l accompli par la filière durant ces quatre-vingtdix années. Pour renforcer la dimension nationale et multisectorielle de la transformation des plastiques en France, nous avons placé cet événement à Paris. Nous vous donnons donc rendez-vous pour cette journée fédératrice qui, tout en saluant le passé, met le cap résolument vers l’avenir. n
Mieux vous informer sur une filière de pointe, innovante et au cœur du renouveau de l’industrie » En faisant peau neuve, la rédaction souhaite vous livrer un magazine qui colle encore davantage à l’image de la plasturgie actuelle : celle d’une filière de pointe, innovante et au cœur du renouveau de l’industrie. Parce que plastique rime toujours davantage avec technique, nous avons orienté nos pages vers un
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n° 922
Septembre 2015
MACHINES
L’injection
À CHAUD
fait son bilan STRATÉGIE
Le laser, lentement mais sûrement
CÔTÉ SALON
3D Print ouvre le débat
N° 922
SEPTEMBRE 2015
Couverture: Photo de Pascal Guittet
VISION ÉCO
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6
TENDANCES
Accroître l’efficacité des panneaux solaires
8
INNOVATION
Un auxilliaire compact et performant
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REPORTAGE
La Pennsylvanie, un succès à venir
8
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STRATÉGIE
Le laser, lentement mais sûrement
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DESIGN
Ballet des thés, Une gamme qui tranche
vision éco TAUX DE CROISSANCE
PRODUCTION INDUSTRIELLE
CRÉATIONS D’ENTREPRISES
RETROUVEZ SUR NOTRE SITE INTERNET TOUTES LES INFORMATIONS SUR LES DERNIÈRES TENDANCES.
-0,1
Au troisième trimestre 2013, le produit intérieur brut (PIB) en volume baisse légèrement (-0,1%), après un rebond au 2ème trimestre (+0,5%).
+0,2
En octobre 2013, les importations refluent en raison d’une baisse hydrocarbures. Les expositions diminuent, mais dans une se réduit de près de 1 milliard d’euros, à 4,697 Mrds €.
C’EST ARRIVÉ LE...
(base 100, année 2000) - Source Sessi
En octobre 2013, les principaux indicateurs des livraisons en plasturgie sont à la hausse. Le secteur de l’emballage retrouve son niveau d’avril, l’un des plus haut de l’année (105,9 points). Les livraisons de demi-produits s’établissent à 116,4, nettement au-dessus de la moyenne de l’année. Le bâtiment progresse de 13,4 points, mais n’atteint pas le niveau de 2012 n octobre 2013, les principaux indicateurs des livraisons en plasturgie sont à la hausse. Le secteur de l’emballage retrouve son niveau d’avril, l’un des plus haut de l’année s’établissent à 116,4, nettement au-dessus de la moyenne de l’année. Le bâtiment progresse de 13,4 points, mais n’atteint pas le niveau.
20 juin
1 En octobre 2013, les 94 principaux indicateurs des 92 livraisons en plasturgie sont à la hausse. Le secteur de 66 68 l’emballage retrouve son niveau d’avril, l’un des plus haut 44 de l’année (105,9 points). Les livraisons de demi-produits s’établissent à 116,4, nettement 20 d’évolution des livraisons au-dessusIndices de la moyenne (base 100, année 2000) - Source Sessi de l’année. Le bâtiment pro116
1 140
En octobre 2013, les principaux indicateurs des livraisons en plasturgie sont à la hausse. Le secteur de l’emballage retrouve son niveau d’avril, l’un des plus haut de l’année (105,9 points). Les livraisons de demi-produits s’établissent à 116,4, nettement au-dessus de la moyenne de l’année. Le bâtiment progresse 2012 En octobre 2013, les princià la hausse. Le d’avril, l’un des plus haut de l’année (105,9 points). Les livraisons de demi-produits s’établissent à 116,4, nettement au-dessus de la moyenne de l’année. Le bâtiment progresse de 13,4 points, mais n’atteint pas le niveau de 2012
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Automobiles
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COMMERCE EXTÉRIEUR
En kWh/M2 limite maximale de consommation d’énergie primaire des bâtiments neufs reprenant le niveau de label BBC-Effvinergie fixé par la réglementation thermique 2012.
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DONNEURS D’ORDRE
INDICATEURS FILIÈRES
Victrex fait l’acquisition du groupe Kleiss Gears
TAUX DE CHÔMAGE
Au troisième trimestre 2013, le produit intérieur brut (PIB) en volume baisse légèrement (-0,1%), après un rebond au 2ème trimestre (+0,5%).
Au troisième trimestre 2013, le produit intérieur brut (PIB) en volume baisse légèrement (-0,1%), après un rebond au 2ème trimestre (+0,5%).
En octobre 2013, les principaux indicateurs des livraisons en plasturgie sont à la hausse. Le secteur de l’emballage retrouve son niveau d’avril, l’un des plus haut de l’année (105,9 points). Les livraisons de demi-produits s’établissent à 116,4, nettement au-dessus de la moyenne de l’année. Le bâtiment progresse de 13,4 points, mais n’atteint pas le niveau de 2012
ACTUALITÉ
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CHIFFRE D’AFFAIRES DANS L’INDUSTRIE ET DANS LA CONSTRUCTION
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PRIX À LA PRODUCTION
plastiques-caoutchoucs.com
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Au troisième trimestre 2013, le produit intérieur brut (PIB) en volume baisse légèrement (-0,1%), après un rebond au deuxième trimestre (+0,5%).
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2 En octobre 2013, 59 les 66 principaux indicateurs des livraisons en plasturgie sont à la hausse. Le secteur de l’emballage retrouve son niveau d’avril, l’un des plus haut de l’année (105,9 points). Les livraisons de demi-pro2013 s’établissent à 116,4, duits 72
Légende 1 Légende 2 Légende nettement au-dessus de3
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Légende 4
(solde d’opinion en89 pourcentage, corrigé des variations saisonnières)
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Légende 1
31 mai
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Plastiques&Caoutchoucs - juillet 2014 - N° 914
Légende 2
Légende 3
Mercuriales des prix
La confiance dans l’économie s’est améliorée pour le huitième mois consécutif en décembre 2013 dans la zone euro, estime la Commission européenne.
2014
Légende 2
Construction - nombres de logements neufs
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59 En octobre 2013, les 59 116 59 56 57 principaux 48 indicateurs des 45 livraisons en plasturgie sont à 94 92 la hausse. Le secteur de l’em72 ballage retrouve son niveau 59 66 68 d’avril, l’un des plus haut de l’année (105,9 points). Les livraisons de demi-produits 2013 2014 44 Légende 1 Légende 2 Légende 3 Légende 4 s’établissent à 116,4, nettement au-dessus de la moyenne 20 de l’année. Le bâtiment proN° 914 - juillet 2014- Plastiques&Caoutchoucs gresse de 13,4 points, mais n’atteint pas le niveau de 2012 2013
Le ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg, réclame au patronat la création de deux millions d’emplois en cinq ans. L’objectif est d’arriver à un taux de chômage de 7% identique à celui de l’Allemagne.
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TABLEAU DE BORD
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Commerce de détail
(solde d’opinion en89pourcentage, corrigé des variations saisonnières)
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En juillet 2014, les principaux indicateurs des livraisons en plasturgie sont à la hausse. Le secteur de l’emballage retrouve son niveau.
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En juillet 2014, les principaux indicateurs des livraisons en plasturgie sont à la hausse. Le secteur de l’emballage retrouve son niveau.
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Légende 4
la moyenne de l’année. 20 Le bâtiment progresse de de conjoncture Enquête (solde d’opinion pourcentage, corrigé des variations saisonnières) 13,4 points, mais en n’atteint 2013 pas le niveau de 2012
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En juillet 2014, les principaux indicateurs des livraisons en plasturgie sont à la hausse. Le secteur de l’emballage retrouve son niveau. Le ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg, réclame au patronat la création de deux millions d’emplois en cinq ans. L’objectif est d’arriver à un taux de chômage de 7% identique à celui de l’Allemagne.
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www.plastiques-caoutchoucs.com
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n° 922 - septembre 2015 - Plastiques & Caoutchoucs magazine
GRAND ANGLE
L’injection
CÔTÉ SALON
PROFESSION
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3D Print ouvre le débat
Les filières professionnelles sur le devant de la scène
FABRICATION ADDITIVE
fait son bilan
FORMATION
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DROIT
35
46 46
Une journée pour dynamiser la filière
CONJONCTURE
Cahier
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technique
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MOTORISATION
PROCÉDÉ
Des bioplastiques à la rescousse
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CONCEPTION
Moule: Des outillages innovants pour la fusion laser
Les hybrides en force
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MATÉRIAUX
Composite: Un toit ouvrant de cabriolet allégé et économique
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MATÉRIAUX
Un toit allégé et économique
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CARRIÈRES
CAHIER TECHNIQUE
plastiques-caoutchoucs.com
Les ventes repartent
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Fédération professionnelle : nouveau bureau, nouvelle équipe
PLASTICONGRESS
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Clauses de parité : la prudence est de mise
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Plastiques & Caoutchoucs magazine - N° 914 - juillet 2014
MÉDICAL
CONCEPTION
La mise sous contrôle de la source laser
L’injection étend son offre
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IMPORTATIONS
PRATIQUE
L’Asie à la peine
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INDEX
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POINT DE VUE ...
Marc Schuh
Directeur général d’Arburg France, responsable de la section presse à injecter de l’Association des constructeurs, distributeurs et importateurs (ACDI)
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FOCUS 66
LE PMMA
(Polyméthacrylate de méthyle)
AU SOMMAIRE DU PROCHAIN N°
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à chaud
Garantir
Faciliter
FILTRAGE Le fabricant de filtres de mélanges en fusion, Ettlinger, va équiper la ligne d’extrusion du premier producteur allemand de bâches pour la construction, afin de réaliser un film à base de polyoléfine à propriétés barrières contre l’humidité. Le filtre Eco a été choisi pour réduire les changements d’écrans et pour maintenir une cadence de production optimale. Grâce à ce procédé développé pour l’extrusion de films, de feuilles et d’autres produits semi-finis, le changement de filtre n’intervient qu’au bout
tendances Accroître
le nettoyage
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l’efficacité des panneaux
GUILL TOOL
EXTRUSION Guill Tool propose une nouvelle tête d’extrusion permettant un nettoyage facile et un changement rapide d’outillage. Baptisé Bullet, cet équipement se distingue par un centre fixe, par un chemin d’écoulement en spirale et par une pression ajustable au niveau de la tête. Guill Tool a conçu son matériel pour s’affranchir des systèmes de fixation, pour un nettoyage et un redémarrage plus rapides et plus faciles. L’objectif est d’apporter plus de souplesse dans la production. De plus, l’absence de matériel de fixation élimine les fuites éventuelles. Une caractéristique renforcée par la conception conique du corps et par le dessin du déflecteur réalisé par Guill. Cette tête d’extrusion s’adapte aux applications à haut comme à faible volume de matière. Un kit pour le montage et le démontage est fourni avec l’unité. Une capacité optionnelle permet une orientation plus ergonomique de la tête d’extrusion. n
de quatre semaines. Pour réaliser le film dans des épaisseurs de 0,1 à 0,2 mm, un mélange de polyéthylène basse densité (PEbd) et d’un élastomère thermoplastique à base de polyoléfine est utilisé. L’élément du filtre est rotatif. Les contaminants sont retenus sur la face extérieure de l’écran. À chaque révolution, l’écran est nettoyé par une raclette, et les particules évacuées par un servomoteur. Le filtre est proposé en deux tailles, Eco 200, pour des débits jusqu’à 1 000 kg/h, et Eco 250, pour un maximum de 2 500 kg/h. n
RETROUVEZSUR NOTRESITE INTERNET TOUTES LES INFORMATIONS SUR LES DERNIÈRES TENDANCES. plastiques-caoutchoucs.com
SOLAIRE L’extrudeur italien Amut propose des feuilles d’éthylène-acétate de vinyle (EVA) principalement destinées à la fabrication de panneaux photovoltaïques. Les feuilles d’Amut préservent les cellules en les encapsulant pour les protéger du silicium. Elles permettent une étanchéité parfaite et une forte adhérence entre le verre et la couche arrière du panneau (backsheet). Ces feuilles d’EVA assurent une transmission maximale de la lumière, l’absence de déformation ou de retrait ainsi qu’un très bon niveau de réticulation. Toutes les unités de la ligne sont conçues spécifiquement pour cette application, avec pour objectif principal de ne pas compromettre la stabilité dimensionnelle. Les unités d’extrusion et de laminage, associées au dosage gravimétrique, peuvent incorporer des additifs liquides et solides.
Le procédé garantit une fusion optimale des polymères afin d’offrir la résistance nécessaire aux ultraviolets et d’éviter le jaunissement de la matière. Le système de laminage dispose de trois rouleaux avec un traitement spécial de la surface. La phase de refroidissement de la feuille est progressive, afin de réduire au maximum la tension. n
AMUT
ETTINGER
la qualité du mélange
n° 922 - septembre 2015 - Plastiques & Caoutchoucs magazine
Substituer
Réduire
AUTOMOBILE Pour son seizième trophée, la Société européenne des ingénieurs du plastique (SPE) a récompensé le producteur de matières allemand AkroPlastic et ses partenaires, Batz, PME Fluidtec, Moldetipo et BMW pour la conception d’un bloc palier et d’une pédale d’embrayage en polymères. Le premier élément est fabriqué à partir de polyamide (PA) Akromid B3 ICF 20, le deuxième est en PA B3 ICF 15. La récompense a été motivée par plusieurs innovations, à la fois dans l’utilisation des matériaux, des processus de production, et dans la réduction de poids obtenue avec le processus. Le matériau utilisé est une fibre de carbone renforcée en PA 6. Les fibres proviennent de chutes de production du constructeur automobile BMW. Dans une extrudeuse de marque Feddem modifiée, les fibres sont converties en un mélange très stable, surpassant les caractéristiques d’un PA chargé fibre de verre, tout en étant 12,5 % plus léger. Le système d’injection d’eau Fluidtec assure un processus d’usinage entièrement reproductible qui, combiné avec un moule Moldetipo et le matériau Akromid, répond aux normes de BMW. n
ÉLASTOMÈRE Le fabricant de machines Boy a fait la démonstration de son expertise dans la transformation des élastomères et du silicone à l’occasion de l’International Rubber Conférence (IRC), qui s’est tenu du 29 juin au 2 juillet à Nuremberg (Allemagne). Le constructeur a présenté, sur une Boy 35 E (de 35 tonnes de force de fermeture), équipée de plateaux magnétiques chauffants la production de joints toriques en fluoroélastomère dans un moule à 28 cavités. Avec une grande distance entre les colonnes et les plateaux, avec une empreinte de 1,94 m2, cette presse est adaptée à la production de pièces en caoutchouc et en silicone précises et techniques. Dans le traitement de la silicone, une machine Boy 25 E VV (de 25 tonnes de force de fermeture), disposant de processus d’automatisation entièrement intégrés, a fait la démonstration du surmoulage d’une partie en silicone sur des grattoirs à glace préfabriqués. Le robot, contrôlé par le système de commande Procan Alpha 2, effectuait un mouvement en deux étapes de chargement et de déchargement pour assurer le maximum de productivité. Avec un encombrement de 1,4 m², Boy 25 E VV se distingue par son caractère compact, par une bonne accessibilité et par sa capacité d’automatisation. n
la taille de l’unité
le plastique au métal
BOY
AKRO-PLASTIC
STATIC CONTROL
Optimiser le surmoulage
Dépoussiérage électrostatique D Elimination de l'électricité statique Décharge efficace à vitesse maximale DR
SOFT-TOUCH La société Actega a formulé un élastomère thermoplastique (TPE) qui garantit une adhérence optimale à la matière plastique lors du surmoulage d’un matériau. Il est facile à injecter (avec un bon indice de fluidité) et à teindre de la couleur souhaitée. En outre, il prévient toute contamination de la matière plastique pouvant amener à une décoloration, sans en altérer les propriétés haptiques. Cette propriété le destine particulièrement à des applications en soft-touch pour le marché des ustensiles de cuisine et des articles ménagers, où le contact avec certains aliments (le carotène, par exemple), modifie la couleur du plastique. Grâce à une optimisation poussée de l’adhérence et à un contrôle des dimensions, le TPE d’Actega permet une montée en gamme de nombreux produits d’utilisation courante. n
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à chaud
innovation
Un auxiliaire compact et performant
P
w 2 kg
capacité de charge
w 120 W
consommation énergétique
w 48 V
enbassetension
w Compatibilité Euromap 67
résenté sur le salon allemand Fakuma, à Friedrichshafen, en octo bre 2014, entré en produc tion en février, le robot EPic d’Engel possède de bons argu ments sur le marché très concurren tiel des systèmes d’automatisation. Les robots standardisés pour des tâches de manutention simples font face à une demande croissante. Le marché des robots de petite taille, compacts et polyvalents se déve loppe pour permettre de saisir et de déposer facilement les pièces. De nouvelles approches pour une qualité de produit supérieure, des processus plus stables, une meilleure efficacité, ainsi que des techniques de proces sus novatrices constituent les prin cipaux développements expliquant le niveau de plus en plus important d’automatisation chez les injecteurs.
L’accent sur la dynamique et sur la répétabilité
« Devant la demande et pour répon dre à notre stratégie d’offre de plus en plus intégrée, nous avons déve loppé un robot spécifique pour équi per nos machines », précise Wolfgang Höglinger, directeur du développe ment du marché robots chez le constructeur autrichien. Pour le concevoir, Engel s’est fixé pour objectif
8
d’offrir une solution flexible et puis sante pour un prix attractif. « EPic est conçu pour répondre aux exigences des transformateurs en dynamique et en répétabilité du mouvement », poursuit le responsable. Le robot est configuré pour retirer les petites pièces, horizontalement ou verticalement, et séparer la carotte. Sa capacité va jusqu’à 2 kg. Il peut déposer les pièces, les scanner et les empiler sur une bande transpor teuse ou les ranger dans des boîtes. Le robot peut être adapté à un grand nombre de marques et de séries de presses, jusqu’à 220 t de force de fermeture. « Pour atteindre notre objectif d’optimisation des coûts, le développement a mis l’accent sur la cinématique, sur l’entraînement et sur la technique de commande. », souli gne Gerhard Dimmler, responsable de la recherche et du développement du produit. La cinématique est particulièrement innovante et associe un bras pivotant à un déplacement linéaire. Le bras se déplace dans la direction d’axe x et peut fusionner avec l’axe y, ce qui permet au robot d’être peu encom brant. Il fonctionne dans l’enceinte de protection de la presse, maintenant la cellule de fabrication compacte. Principale nouveauté : le bras pivo tant peut facilement et rapidement
ENGEL
ROBOT Le constructeur autrichien Engel lance son système d’automatisation E-Pic. Le dispositif, à la conception innovante, permet d’atteindre une bonne performance tout en restant peu encombrant.
contourner les obstacles comme les accessoires du moule. Avec son déplacement pivotant, le robot s’adapte à la taille de la machine sans requérir de composants sépa rés pour compenser les différences de hauteur. Par ailleurs, les axes pivo tants sont plus faciles à entretenir que les axes linéaires.
Un bras léger en composite
Pour la conception de l’EPic, Engel a choisi un bras en composite en substitution de l’aluminium. Un gain de poids qui permet d’accroître la dynamique du dispositif pour ne pas avoir d’impact sur les temps de cycle. « Lorsqu’un processus configuré auparavant pour les pièces en chute est automatisé, il ne doit pas y avoir d’augmentation du temps de cycle total », expose Gerhard Dimmler. Enfin, grâce à son système d’entraî nement optimisé, le robot est par ticulièrement économe en énergie. La répartition des masses selon les mouvements de l’appareil a été étu diée, et l’électronique est intégrée à la structure mécanique. Selon le constructeur, avec une consomma tion de 120 W, l’EPic réduit de 50 % la consommation d’énergie. De quoi réduire encore les coûts de produc tion des pièces plastiques. n Alexandre Couto
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L’ARt DE L’EFFicAcité DE LA pRODUctiON
Faire le bon choix, c’est très simple : des pièces injectées haut de gamme ou des produits en 3D fonctionnels, des presses à injecter ALLROUNDER ou le freeformer. Avec nous, vous avez la liberté de choisir. De la pièce individuelle à la grande série, le tout avec un seul et même fournisseur. Une perspective unique dans le monde !
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Ballet des thés Bodum donne des couleurs à la préparation du thé. Commercialisés dans la gamme Bistro, ces infuseurs permettent de préparer le breuvage sans perdre la moindre saveur. Ils ont été conçus pour infuser et réinfuser, afin de déguster plusieurs tasses aisément. Bistro est adapté à tous les modèles de tasses et de mugs, grâce à son long cou et à sa fermeture par piston. Il est en plastique garanti sans bisphénol A. n
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Une gamme qui tranche
La célèbre marque de couteaux Victorinox, renouvelle sa gamme cuisine avec les lames Flashy, et prend un coup de jeune. À côté des couteaux de table, déjà disponibles, le couteau d’office rose et jaune, entre 8 et 10 cm, le couteau à tomates et l’éplucheur seront proposés prochainement dans un coffret baptisé Kitchen Tools Box. le manche est en polyamide (PA) hygiénique surmoulé sur la lame. n
www.victorinox.com
design De la coupe
aux lèvres
Fouette L’ingéniosité est de mise chez Mastrad, avec ce fouet express qui s’adapte à toutes les situations dans la cuisine. Sa tête, constituée de brins de silicones souples, s’allonge et s’affine pour fouetter dans un verre étroit, s’aplatit pour mélanger les petites quantités, et s’arrondit pour un usage plus classique. n
Pour la rentrée 2015, No Cibé devient le distributeur officiel en France du nouveau baume à lèvres EOS, qui a adopté un packaging original et moderne : en s’inspirant des fruits dont les baumes reprennent la saveur, EOS a dessiné des contenants aux formes arrondies et aux couleurs pastel. Cette forme permet aux femmes de retrouver plus facilement ces baumes dans leur sac. Les boules fruitées d’EOS sont conçues dans un thermoplastique facilement recyclable. n
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Une gamme complète, une présence mondiale
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actualité
Depuis le 1er juillet, la coentreprise entre Ineos et Solvay, Inovyn, a débuté son activité. À cette date, Solvay a racheté les 25 % que possédait encore BASF dans Solvin, coentreprise spécialisée dans les vinyliques, désormais intégrée à Inovyn, dont Arkema possédait une part jusqu’en 2010. Les détails de la transaction ont été en partie dévoilés : lors de la finalisation de l’accord, Solvay a reçu un paiement de 150 millions d’euros (M€). Par ailleurs, le chimiste belge a transféré dans la coentreprise des passifs estimés à 260 M€. Dans trois ans, Solvay va quitter Inovyn pour laisser les commandes à Ineos, et recevra un paiement indexé sur la performance, avec un minimum fixé à 95 M€. À ce jour, ce paiement est estimé à 280 M€. n
VICTREX
INOVYN
INOVYN SUR LES RAILS
Victrex fait l’acquisition du groupe Kleiss Gears PIÈCES TECHNIQUES Le producteur de matière se développe vers les marchés aval en rachetant un spécialiste des engrenages en polymères.
L 10
En millions d’euros, chiffre d’affaires annuel réalisé par l’équipementier automobile turc Otosima, racheté en juillet par l’entreprise française Plastivaloire.
e spécialiste britannique des polymères techniques polyétheréthercétone (PEEK), Victrex, a fait l’acquisition, le 21 juillet, de l’Américain Kleiss Gears. Ce dernier est une société familiale qui se consacre, depuis 1995, à la conception, à la validation, à l’essai et la fabrication d’engrenages de précisions en polymère. Ce rachat devrait faciliter le développement rapide de solutions pour les clients de tous les secteurs industriels confrontés à des défis majeurs, tels que l’amélioration de la durabilité, de la fiabilité et des performances, la réduction de la consommation d’énergie, du poids et de près de 50 % des bruits, des vibrations et des secousses par rapport aux engrenages en métal.
Une offre intégrée unique
Les prestations proposées incluent le design, le prototypage, le passage au
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banc d’essai, la conception d’outillage et la fabrication d’engrenages en polymère. L’association des capacités de production, d’essai et de conception d’engrenages de haute précision de la société américaine et des compétences de Victrex en matière de technologie des matériaux permet de mettre sur le marché une offre intégrée unique. Les principaux secteurs intéressés par cette technologie de substitution sont l’automobile, l’énergie, mais aussi d’autres secteurs industriels. Les sociétés peuvent, soit proposer une solution matériau, soit concevoir entièrement le système. Cette acquisition s’inscrit dans la stratégie du groupe de « création de valeur à travers des solutions polymères hautes performances. », indique David Hummel, directeur général de Victrex. En effet, à la suite de cette acquisition, le producteur de matières va pouvoir intervenir plus en amont du processus de développement des produits et améliorer son offre en accélérant la phase de conception au niveau de la sélection des matériaux et de tests de validation. n Alexandre Couto
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plastiques-caoutchoucs.com
Protec acquiert Polymersnet COMPOSITES La société allemande fait l’acquisition d’une nouvelle technique de production des composites fibre longue.
L
PROTEC
a société allemande Protec Polymer Processing, basée à Bensheim (Hesse), a racheté, début juillet, le spécialiste de la production de pièces en composites fibres longues par pultrusion, Polymersnet. Les deux entreprises étaient déjà partenaires, Protec assurant la distribution des produits de Polymersnet. La transaction comprend le rachat des brevets, de la chaîne d’approvisionnement, ainsi que du matériel de production. Ces éléments vont être transférés dans un nouveau centre technique qui va être conçu au siège de Protec.
« Haute performance à des prix compétitifs »
L’acquisition du spécialiste des composites permet à l’entreprise de Bensheim de « concentrer en un endroit l’ensemble du processus et du savoir-faire concernant la production de pièces fibres longues », assure Peter Theobald, directeur général de la société. Cette solution permettra de fournir des solutions personnalisées, flexibles, dotées de temps de mise sur le marché réduit. « L’objectif est de fournir un produit haute performance à des prix compétitifs », poursuit Peter Theobald. La ligne de production, modernisée pour répondre aux attentes des clients sur les tests, est entrée en opération à la mi-août. La technologie de système Protec est conçue pour produire une large gamme de matériaux associant différents types de fibres (de verre ou de carbone) avec des matrices polymères diverses et performantes. Les lignes de pultrusion ont été adaptées à la production de granulés de 7 mm à 25 mm avec une teneur en fibre allant jusqu’à 60 % du poids. n Alexandre Couto
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GCS SERA PRÉSENT AU SALON CPHI DE MADRID Global Closure System (GCS), spécialisé dans l’injection de systèmes de bouchages pour la santé, les boissons, la nourriture, les produits ménagers ou les cosmétiques, sera présent au salon pharmaceutique CPHI, à Madrid, du 13 au 15 octobre. Le groupe britannique y mettra en avant ses bouchons en élastomère thermoplastique (TPE) antidérapants réalisés en bi-injection, pour des produits pharmaceutiques, réalisés grâce à la technologie Blow-Fill-Seal (BFS), un soufflage de flocons en plastique robotisé. « Le groupe va présenter son expertise unique et ses dernières innovations: bouchons standards et sur mesure, doseur, seringue de distribution, etc. », annonce GCS. n
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à chaud
SGT investit en Loire-Atlantique BOUTEILLES Le spécialiste des préformes développe son activité et renforce son outil de production.
Nouveaux objectifs
« Depuis la création de l’entreprise, en 1981, l’usine n’a cessé de s’agrandir et de se moderniser, indique Frédéric Mignot, le PDG de SGT, dans un communiqué. Aujourd’hui, pour répondre aux exigences de notre clientèle nationale et internationale,
SGT
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a Société générale des techniques (SGT), spécialisée dans la production de préformes en polyéthylène téréphtalate (PET) a annoncé, en août, l’agrandissement de son usine de Rezé, près de Nantes (Loire-Atlantique). La capacité de production du site passera ainsi de 2,5 à 3,5 milliards de préformes par an. Au total, 14 millions d’euros (M€) ont été investis pour la modernisation de l’usine, qui comprend cinq nouvelles presses à injecter HyPET HPP5 de la marque canadienne Husky. L’une d’elles sera réservée aux applications multicouches, technologie demandée par certains de ces clients.
nous avons besoin d’intégrer de nouvelles machines pour gagner en flexibilité, en efficacité et en qualité. » La modernisation de l’installation permettra à SGT d’atteindre certains objectifs, comme la sécurité des denrées alimentaires, de proposer des produits innovants et plus respectueux de l’environnement. Les travaux, qui ont débuté en février, seront finalisés en octobre. Le site compte 97 salariés et collabore avec plus de 400 clients à travers le monde. Basé à Rezé, SGT compte aussi deux usines en Algérie. Au total, l’entreprise produit 4,5 milliards de préformes, soit une transformation de plus de 145 kilotonnes de PET. Elle a réalisé, en 2014, un chiffre d’affaires de 210 M€, et emploie 272 salariés dans le monde. n Alexandre Couto
LYONDELL BASELL
LYONDELL BASELL SE RENFORCE EN INDE
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Le pétrochimiste Lyondell Basell a fait l’acquisition, début août, du producteur de mélange de polypropylène (PP) SJS Plastiblends. Basée à Aurangabad, en Inde, la société dispose d’une usine d’une capacité de 12 kilotonnes par an de PP. Pour Lyondell Basell, il s’agit du premier site sur la péninsule indienne. Jusqu’à présent, le chimiste n’était présent sur ce marché, depuis 2009, que par l’intermédiaire des importations. Les compounds de PP sont principalement destinés au secteur automobile qui connaît une croissance de 6 à 8 % par an en Inde. Selon le cabinet IHS ce serait le second marché mondial, avec 3 millions de véhicules construits par an. n
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Composite Integrity et l’Institut de Soudure hissent les voiles
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ans le domaine des composites, les techniques de contrôle non destructif gagnent en importance. Début août, une équipe de contrôleurs expérimentés issue du groupe Institut de soudure et de Composite Integrity a ainsi fait la démonstration des dernières techniques en vigueur en contrôlant l’intégrité du monocoque d’Arnaud Boissières, l’un des participants à la transat JacquesVabre 2015 qui reliera Le Havre (SeineMaritime) à Itajaí (Brésil), et dont le départ est prévu le 25 octobre.
Des moyens d’investigation spécifiques
Les spécialistes ont appliqué les derniers procédés pour l’étude du mât, des safrans,
INSTITUT DE SOUDURE
QUALITÉ Étape essentielle à l’industrialisation des matériaux composites, l’analyse non destructive regroupe de nombreuses techniques. L’Institut de soudure et Composite Integrity les ont mis en œuvre sur le bateau du skipper Arnaud Boissières.
de la bôme et des éléments de renfort dans la coque intérieure. Les matériaux composites procurent légèreté et performance, mais requièrent des moyens d’investigations spécifiques, afin de garantir leur santé matière. En effet, la plupart des défauts présents sur ces composites ne sont pas détectables visuellement.
Contrôle annuel obligatoire
Après le démâtage et le transport vers l’atelier du mât, long de 27 mètres, ce dernier a été ausculté par ultrasons en 700 points différents. Puis, la bôme et les safrans ont été contrôlés, afin de vérifier l’absence de défaut ou d’endommagement : un délaminage, une porosité, un manque d’adhésion des réparations
éventuelles réalisées durant la vie des composants composites, etc. S’y sont ajoutés des contrôles sonores tap test, qui consistent à détecter un défaut dans les assemblages collés par un changement de tonalité lors de la frappe du matériau. Selon les règles en vigueur pour ce type de monocoque, chaque mât doit subir un contrôle annuel par ultrasons et avant sa mise en service. « Nous profitons de l’expérience et de la présence de nos deux partenaires aux Sables-d‘Olonne (Vendée) pour pousser les contrôles au maximum sur d’autres éléments soumis à des efforts importants », affirme Arnaud Boissières. n Alexandre Couto
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à chaud
Le secteur plastique de Recylex en forme
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a société de recyclage Recyclex a publié, le 31 août, ses résultats pour le premier semestre 2015. Le groupe enregistre un chiffre d’affaires de 198,1 millions d’euros (M€), contre 220,5 M€ sur la même période en 2014, soit une diminution de 10 %. Si le chiffre d’affaires du secteur plomb, qui représente 71 % des bénéfices, est en baisse, celui du segment plastique augmente. Il est de 9,5 M€ au 30 juin, contre 9,1 M€ sur la même période en 2014, en hausse de 4 %. Ce secteur représente 5 % du chiffre d’affaires consolidé de la société.
Optimisme sur le plastique
« La croissance des volumes en Allemagne et la stabilité des ventes en France ont permis de compenser la baisse des prix de ventes sur la période », indique Recyclex. Le groupe est optimiste sur le développement du segment plastique, qui devrait « poursuivre son dynamisme commercial ». Sur les autres
RECYCLEX
RECYCLAGE Le groupe européen, spécialisé dans le recyclage de divers matériaux, a enregistré une hausse du chiffre d’affaires de son secteur plastique au premier semestre.
produits recyclés, le segment plomb a réalisé 140,4 M€ de chiffre d’affaires, en forte baisse par rapport à la même période de 2014 (167 M€) ; le segment zinc a apporté un bénéfice de 36,9 M€, contre 33,7 M€ un an plus tôt ; les métaux spéciaux représentent 11,3 M€ de chiffre d’affaires, soit 0,6 M€ de plus.
Une filiale dans le Rhône
Présent en France, en Allemagne et en Belgique, le groupe Recyclex agit dans le recyclage du plomb, du zinc, du plastique et des métaux spéciaux. L’entreprise, dirigée par Yves Roche, a réalisé, en 2014, un chiffre d’affaires de 422 M€ et emploie 680 personnes en Europe. Le groupe possède une filiale en France, C2P, à Villefranchesur-Saône (Rhône), entièrement consacrée à la valorisation des déchets en plastique. Le plastique recyclé est transformé en compound de polypropylène (PP), avant d’être redistribué aux constructeurs d’automobiles. n Romain Lambic
PLASTIVALOIRE
OBJECTIFS DÉPASSÉS POUR PLASTIVALOIRE
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Plastivaloire a annoncé, le 19 août, que son objectif de chiffre d’affaires annuel pour l’exercice 2014-2015, compris entre 465 et 470 millions d’euros (M€), devrait être « largement » dépassé. Au troisième trimestre de cet exercice, le chiffre d’affaires du fabricant a progressé de 15,3 %, à 127,4 M€, après une progression de 10,8 % au premier semestre, ce qui porte à 357,1 M€ (+ 12,4 %) ses revenus sur les neuf premiers mois de l’exercice. n
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Bercy octroie un prêt à Kem One
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KEM ONE
VINYLIQUES Après des mois difficiles, la situation de Kem One s’éclaircit avec l’accord donné par la Commission européenne au plan de soutien de l’État. ichel Sapin, ministre des Finances, et Emmanuel Macron, ministre de l’Économie, ont signé le 12 août, un arrêté permettant à Kem One de disposer d’un prêt de 30 millions d’euros (M€), souscrit auprès du Fonds de développement économique et social (FDES). Cette signature intervient alors qu’après plusieurs mois d’enquête, la Commission européenne a donné son accord, le 28 juillet, pour que l’État soutienne la société.
le tribunal de commerce de Lyon, en décembre 2013, qui avait mis fin à la période de redressement judiciaire. D’un montant total de 125 M€, le plan de financement comprend deux volets supplémentaires : une avance remboursable de 80 M€, destinée au financement partiel de la conversion des électrolyses de Lavéra, à Martigues (Bouches-du-Rhône), et une subvention d’investissement de 15 M€.
Un prêt en trois volets
Ce dernier montant sera consacré à la poursuite du plan d’investissements de Kem One, incluant la conversion de l’électrolyse mercure de Lavéra, l’instal-
Ces mesures de soutien s’inscrivent dans le cadre du financement du plan de reprise de Kem One, validé par
Les activités aval revendues
lation de nouvelles chaudières de production de vapeur à Balan (Ain) et des actions d’amélioration de ses usines. En attendant l’avis de la Commission, le chimiste avait déjà procédé a un investissement de 45 M€ sur le site de Lavera pour passer à la technologie par électrolyse. Au début de l’été les nouveaux propriétaires de Kem One, Alain de Krassny et Open Gate Capital, avaient obtenu auprès de Gary Klesch, ancien actionnaire de la société, un accord pour la revente des activités aval de la chaîne, dont les composés en polychlorure de vinyle (PVC), les tubes et les profilés. n Alexandre Couto
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à chaud BAYER FERME UNE USINE ALLEMANDE
Bayer Material Science (BMS) a annoncé, le 8 juillet, la fermeture définitive, début septembre, de son site de Brunsbüttel, dans le Nord de l’Allemagne, spécialisé dans la production de diisocyanate de toluène (TDI), monomère entrant dans la composition du polyuréthane (PUR). L’usine disposait d’une capacité de production 165 kilotonnes (kt) par an. Cette décision intervient dans le cadre de la modernisation de l’outil de production de BMS : le chimiste a débuté la construction d’une nouvelle unité de production à Dormagen, dans l’Ouest de l’Allemagne, pour une capacité totale 300 kt par an de TDI. L’installation sera dotée des dernières technologies, permettant de réduire de 60 % la consommation énergétique et de 80 % l’utilisation des solvants. À partir du 1er septembre, les opérations de BMS continueront sous le nom de Covestro. n
Global Bioenergies en difficulté BIOPLASTIQUES Le chimiste français a enregistré une perte nette de 6,1 millions d’euros sur les six premiers mois de l’année.
L
e groupe Global Bioenergies a publié, le 31 août, ses comptes consolidés pour le premier semestre 2015. L’entreprise, spécialisée dans la fabrication d’isobutène d’origine renouvelable, enregistre une perte nette de 6,1 millions d’euros (M€), contre une perte de 7,6 M€ sur l’ensemble de 2014. Ce résultat est dû au faible apport des produits d’exploitation, (761000 €), tandis que les charges d’exploitation s’élevaient à 6,8 M€. Les bénéfices « correspondent principalement au chiffre d’affaires réalisé auprès des groupes industriels Synthos et Audi ».
Un prêt et des aides publiques
Dans son bilan, Global Bioenergies souligne la hausse de l’actif immobilisé, « suite à la réalisation des premiers travaux de construction du démonstrateur de Leuna ». Pour mener à bien ce projet, le groupe a « contracté un prêt de 4,4 M€ auprès d’un consortium de quatre banques françaises ». Il a également obtenu un
GLOBAL BIOENERGIES
prêt à taux zéro de la part de la banque publique d’investissement, BPI France, d’un montant de 1,4 M€. Par ailleurs, Global Bioenergies a encaissé un versement de 1,1 M€ de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) pour le projet BioMA+, visant à transformer des végétaux en composant de peinture acrylique.
Des acquisitions en 2015
Au 30 juin, les capitaux propres de Global Bioenergies sont de 10,5 M€, contre 16,5 M€ à fin 2014, et le chimiste souligne une perte de trésorerie de « seulement » 1,9 M€, à 13,8 M€ au 30 juin. Par ailleurs, le groupe s’est agrandi. Global Bioenergies possède, depuis le 27 mars, la moitié du capital de la société française IBN-One SA, basée à Évry (Essonne). Dans la foulée, le 8 mai, l’entreprise a créé une filiale en Allemagne, IBN-Two GmbH. n Romain Lambic
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La tête dans le sac PIXABAY
RÉGLEMENTATION La consultation publique du projet de décret visant à limiter les sacs en plastiques se termine. Les zones d’ombre demeurent nombreuses.
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n consultation publique du 6 août au 4 septembre, le projet de décret DEVP1516674D du ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie (MEDDE) relatif à la promotion de l’économie circulaire et à la prévention et à la gestion des déchets recèle quelques précisions sur les modalités d’application de la loi pour la croissance verte portée par la ministre, Ségolène Royal. Ainsi, la section 5 rassemble les « mesures relatives aux modalités de mise en œuvre de la limitation des sacs en matières plastiques à usage unique ». Il est bien question de « limitation », et non d’interdiction. Et pour cause : un sac en plastique peut être, selon les usages, un emballage primaire, pour les produits en vrac, ou secondaire, comme un sac de caisse…
Sac à usage unique contre sac de caisse
Comme il n’y a pas de loi sans définition, les « sacs en matières plastiques à usage unique » sont « les sacs en plastique d’un volume inférieur à 10 litres, ou d’une épaisseur inférieure à 50 microns », tandis que les « sacs de caisse » sont « les sacs mis à disposition, à titre onéreux ou gratuit, dans les points de vente pour l’emballage des marchandises des clients lors du passage en caisse. » Précision : « Les sacs fournis comme emballage primaire pour les denrées alimentaires en vrac ne sont pas considérés comme des sacs de caisse. » Si le texte est voté en l’état, le poissonnier, par exemple, pourra donc toujours vendre ses poissons dans un sac en plastique traditionnel, tant qu’il n’est pas dans une grande surface. La lutte contre pollution des mers étant l’une des principales motivations de la chasse aux sacs, chacun pourra apprécier la subtile ironie de cette disposition. En revanche, même si ce sont bien des denrées alimentaires en vrac, les pommes, les poires ou les légumes seront dans des sacs biosourcés à l’intérieur des grandes surfaces, et dans des sacs traditionnels ou autres sur les marchés. La teneur en matière biosourcée doit être minimum de 30 % en janvier 2017, et de 60 % en janvier 2025. Si les sacs devaient être valorisés par compostage ou par recyclage, le tri risque de devenir un peu compliqué. D’ailleurs, rien n’empêche de n’utiliser son cabas réutilisable qu’une seule fois… n Henri Saporta
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VERSALIS S’ASSOCIE POUR LE PNEU VERT Le spécialiste italien des polymères, Versalis, filiale du pétrochimiste ENI, a signé, début juillet, un accord avec les sociétés Ecombine et Eve Rubber Institute, deux entités appartenant au producteur de pneumatiques chinois Mesnac. Le partenariat vise le développement de pneus verts haute performance permettant des économie de carburant. Versalis apportera son savoir-faire dans la production de caoutchouc styrène-butadiène en solution (S-SBR) et en caoutchouc butadiène (BR). Ces matières seront intégrées dans un processus de compoundage mis au point par Eve Rubber Institute, baptisé ATCM (Advanced Technology for Compound Manufacturing). Selon les partenaires, l’association des deux licences techologiques favorisera la création d’une « plate-forme technologique de pointe, jetant les bases d’une coopération à long terme ». n
Plastic Omnium en forte progression AUTOMOBILE La compagnie se porte très bien. C’est ce qui ressort des résultats du premier semestre, qui confortent l’entreprise française dans ses objectifs globaux.
«N
os résultats ont fortement progressé, pour atteindre des niveaux historiques nous permettant d’accélérer nos investissements industriels et notre innovation technologique. » La déclaration de Laurent Burelle, PDG de Plastic Omnium (PO), est sans équivoque. Son entreprise affiche des résultats prometteurs au premier semestre. Le chiffre d’affaires de la société française augmente de 11,8 % par rapport à la même période de 2014, passant de 2,6 à 2,9 milliards d’euros (Mrds €). Son endettement net est en diminution de 16,3 %, à 423 millions d’euros.
L’automobile et l’international en force
Cette forte hausse s’explique en partie par la progression du secteur automobile de PO, dont le chiffre d’affaires est de 2,8 Mrds €, « à comparer à une production automobile en progression de 1,3 % au 1er septembre ».
PLASTIC OMNIUM
Les activités monde de la société basée à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) participent grandement à sa bonne santé, à commencer par l’Europe, où l’entreprise réalise 54 % de son chiffre d’affaires, et compte « 27 lancement de nouveaux programmes » dans l’automobile.
Objectif avancé d’un an
En Asie, Plastic Omnium va contribuer à 31 nouveaux programmes, « dont 22 en Chine, où quatre nouvelles unités de production ont été mises en service ». Le chiffre d’affaires dans cette région progresse de 6,4 %, autant qu’en Amérique du Nord, où neuf nouveaux programmes ont été lancés. Grâce à ces résultats et à « la construction de huit usines d’ici la fin de 2017 », PO avance de 2018 à 2017 son objectif de 7 Mrds €, alors que « 95 % de ce chiffre est confirmé par des commandes fermes ». n Romain Lambic
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Un outil intégré Billion/Sepro ÉQUIPEMENTS Soucieux de proposer une offre complète, le constructeur de presses oyonnaxien s’associe avec le constructeur de robots de La Roche-sur-Yon, en Vendée.
Injection
Soufflage
Thermo formage
Manipulateur pendulaire APEX (pour pièce + carotte)
L
e fabricant de presses à injecter Billion et le constructeur de robots Sepro ont annoncé, le 7 juillet, un partenariat commercial dans le but de développer un nouveau type d’offre, englobant l’outil de production et son périphérique. L’ensemble sera composé d’une presse Billion et d’un robot Billion fabriqué par Sepro. « Les deux appareils sont contrôlés à partir de la même commande, précise Marielle Bourgeon, responsable marketing de Billion. Le système natif de Sepro sera intégré dans l’automatisme de commande de la presse Billion. »
Un interlocuteur unique
Les deux sociétés souhaitent présenter une solution d’automation orientée vers les besoins des spécialistes de la plasturgie, en proposant des équipements complets. Les robots fabriqués par Sepro peuvent équiper des presses à injecter neuves ou anciennes. L’apparition d’une offre globale, avec un interlocuteur unique, permettra aux transformateurs d’optimiser leur gestion d’achat et leur relation avec le service après-vente, principalement sur les marchés émergents. D’un point de vue commercial, le partenariat entre Billion et Sepro joue la carte de la synergie pour
BILLION/SEPRO
renforcer la présence des entreprises sur des marchés tels que le Royaume-Uni, l’Allemagne ou l’Afrique du Nord.
Priorité à l’export
« Nous complétons notre zone d’action réciproque, souligne Marielle Bourgeon. L’offre packagée vise principalement le marché de l’export, qui est réceptif aux solutions clef en main. » Les pays du Maghreb et d’Afrique subsaharienne (Nigéria, Côte d’Ivoire, etc.) semblent être dans la ligne de mire des deux constructeurs. Billion, dont le siège est à Bellignat, dans l’Ain, réalise environ 70 % de son chiffre d’affaires à l’export. Le roboticien Sepro, basé à La Roche-sur-Yon, en Vendée, a réalisé un chiffre d’affaires 2014 record : 78,9 millions d’euros. Neuf de ses machines sur dix sortent de l’Hexagone. n Alexandre Couto
UN ATELIER MOBILE POUR PROMOUVOIR LA FORMATION EN PLASTURGIE
DR
Robot APEX pour presse de 25 t à 2000 t
Attirer les jeunes vers les métiers de la plasturgie, c’est l’objectif de l’association Destination plasturgie, dont l’atelier mobile parcourt la France depuis le 4 septembre et jusqu’au 12 décembre, « pour présenter les métiers et les formations de la plasturgie et des composites. » Le programme promet d’être riche en découverte, avec des démonstrations en direct et digitales. Grâce à cet événement, la Fédération de la plasturgie et des composites espère créer des vocations et faire tourner les jeunes vers les formations du milieu. L’atelier mobile sera notamment tourné sur l’éco-conception et sur le recyclage, un enjeu majeur pour la Fédération. n
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Huhtamaki conteste l’amende
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RÉGLEMENTATION La Commission européenne a infligé une amende record à des sociétés d’emballage pour entente. Une décision contestée par certaines d’entre elles.
E
n juin, la Commission européenne a infligé une amende de 115,865 millions d’euros (M€) à huit fabricants et à deux distributeurs de barquettes alimentaires en polystyrène expansé (PSE) et en polypropylène (PP), en raison d’ententes entre 2000 et 2008 en France, en Italie, en Europe centrale et orientale (Hongrie, Pologne, République tchèque, Slovaquie), en Europe du Nord-Ouest (Allemagne, Belgique, Danemark, Finlande, Luxembourg, Norvège, Pays-Bas, Suède) et en Europe du Sud-Ouest (Espagne, Portugal).
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* Travailler ensemble
Linpac bénéficie de l’immunité
Pour des infractions commises en France et en Europe du NordOuest entre 2002 et 2006, le Finlandais Huhtamaki est sanctionné par une amende de 15,6 M€. Il a décidé de faire appel auprès de la Cour de justice de l’Union européenne. Selon lui, les activités en cause ont été fermées ou vendues en 2006 et 2010. Les autres entreprises concernées sont Nespak et Vitembal (France), Silver Plastics (Allemagne), Coopbox, Magic Pack et Sirap-Gema (Italie) et Linpac (Royaume-Uni). Les deux distributeurs sont Ovarpack (Portugal) et Propack (Royaume-Uni). Pour avoir révélé l’existence des ententes, Linpac ne paiera aucune amende, au titre de l’immunité totale prévue par la communication sur la clémence de 2006. Axé sur l’alimentaire et les boissons, le groupe d’emballage finlandais Huhtamaki a réalisé un chiffre d’affaires de 2,2 milliards d’euros en 2014. Il emploie 16 000 salariés et compte 69 usines et 23 bureaux commerciaux dans 34 pays. n Henri Saporta
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FAURECIA EN CROISSANCE Au premier semestre 2015 l’équipementier automobile français Faurecia enregistre une hausse de 12,6 % de son chiffre d’affaires, qui s’établit à 10,5 milliards d’euros. Cette progression est marquée notamment par une croissance organique significative en Europe et en Amérique du Nord, bien supérieure à l’évolution de la production automobile dans ces deux régions. Le groupe enregistre une rentabilité en progression, avec un résultat opérationnel en hausse de 40 % et un résultat net en hausse de 96 %. Faurecia atteindra au second semestre de 2015, avec six mois d’avance, l’objectif de rentabilité de 4,5 % à 5 % de marge opérationnelle qu’il s’était fixé pour 2016 . n
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Grenier Packaging
Reportage
Le fabricant de gobelets Grenier Packaging, qui a construit une unité à Pittson, prévoit de créer 128 emplois sur trois ans.
La Pennsylvanie, un succès à venir INVESTISSEMENT Cet État de la côte est des États-Unis, qui comprend notamment la ville de Philadelphie, met tout en œuvre pour accueillir dans un environnement favorable les entreprises étrangères, notamment en plasturgie.
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vec plus de 700 plasturgistes, l’État de Pennsylvanie, au nordest des États-Unis, est le deuxième le plus important pour la filière, juste après le Texas, dont les champs pétrolifères garantissent l’accès à une matière première bon marché. La Pennsylvanie se distingue notamment par son faible coût de l’énergie avec, en 2011, près de 71 000 forages actifs d’exploitation de gaz de schistes, chiffre en constante augmentation. L’activité du territoire est ainsi passée de la transformation de l’acier à la chimie, aux textiles et à la haute technologie. La plasturgie a le vent en poupe du côté de Philadelphie, et de nombreuses entreprises s’y installent, originaires des États-Unis, mais aussi du Canada, de l’Australie, de l’Europe, de la Chine, ou encore du Moyen-Orient. L’un des derniers arrivés est le fabricant chinois Fuling Plastics, spécialisé
dans le thermoformage et l’injection de couverts, d’assiettes, de verres ou de pailles, premier plasturgiste de l’empire du Milieu à s’implanter aux États-Unis. Il a investi 21,3 millions de dollars (19 M€) et créé 75 emplois avec une usine géante de 8 200 m2 dans la vallée de Lehigh, qui compte désormais 44 entreprises de la filière plastique, dont 39 d’origine américaine. C’est désormais la plus grande usine du secteur. Pour ce projet, Fuling Plastics a reçu 333 000 $ (300 000 €) de subventions, et un prêt à un très faible taux d’intérêt de 1,88 M$ (0,9 M€).
Des plasturgistes étrangers encore timides
Autre arrivée importante, l’Autrichien Grenier Packaging a investi 17 M$ (15,5 M€) dans la construction d’une unité à Pittson, désormais siège social de l’entreprise en Amérique, qui a ouvert ses portes en octo-
n° 922 - septembre 2015 - Plastiques & Caoutchoucs magazine
bre 2014. L’entreprise prévoit de créer 128 postes en trois ans. Le bâtiment, de 11 000 m2, est consacré à la production de gobelets utilisant la technologie K3 (carton-plastiquecombinaison), un succès en Europe mais une nouveauté pour le marché américain. Le plus : la possibilité de décorer et d’imprimer des deux côtés de la tasse. Dernier exemple étranger, le chimiste japonais Sekisui Chemical. En février 2015, l’entreprise a annoncé un projet d’agrandissement de son site de Bloomsburg. Le nouveau bâtiment, d’une surface de 35 000 m 2 sur une parcelle de 227 000 m 2, sera consacré à la production de thermoplastiques. Le projet d’investissement est évalué à une centaine de millions de dollars pour 86 emplois. Au total, entre janvier 2003 et février 2015, seulement dix-sept sociétés étrangères de plasturgie ont investi en Pennsylvanie, contre près de 51 000 entreprises tous secteurs confondus1. Les dix plus gros investissements totalisent 166,7 M$ (152 M€) et 725 nouveaux emplois. Parmi elles, deux entreprises françaises.
Des entreprises bichonnées
La première, PSB Industries, basée à Annecy (Haute-Savoie), spécialisée dans l’emballage pour les cosmétiques, la parfumerie et l’emballage sur mesure, a investi, en mai 2007, 6,7 M$ (6 M€) dans l’agrandissement de 5 000 m2 et dans la modernisation de son site d’Érié. L’entreprise a reçu, à cette occasion, un prêt de 1 M$ (900 000 €) accordé par l’autorité pour le développement industriel de la Pennsylvanie (Pida, Pennsylvania Industrial Development Authority). Cela lui a permis de créer 21 emplois. Plus récemment, en août 2013, Millet Plastics, spécialisé dans l’emballage alimentaire et la chimie fine par injection et extrusion-soufflage, s’est associé à un de ses concurrents français, PSP (Plastic Systems Packaging), transformateur de matière plastique par injection pour l’alimentaire et le médical, pour former une coentreprise, PSPM (Plastic Systems Packaging Millet). La nouvelle entité s’est installée sur un terrain de près de 40 000 m2 au sud de Lebanon, en raison de la présence d’une usine de fabrication de Millet dans cette ville depuis 2001. L’unité, dont les travaux
Parmi les dix plus gros investissements en plasturgie depuis 2003, figurent deux entreprises françaises »
se sont terminés en février 2014 pour une mise en service en mars, marche à plein régime depuis la fin 2014, avec la création de 20 postes, en plus des 25 salariés de Millets Plastic, déjà sur site depuis le départ. Mais une entreprise française a compris depuis bien plus longtemps l’importance de se rapprocher du continent nord-américain : Grosfillex, spécialisé dans les revêtements muraux en polychlorure de vinyle (PVC), s’était implanté dès 1973 en Pennsylvanie, en raison d’un chiffre d’affaires réalisé à plus de 60 % à l’export, notamment vers les ÉtatsUnis et le Mexique. Pour attirer davantage les entreprises françaises, l’organisation Core PA a installé, en 2010, un bureau à Lyon, à proximité d’Oyonnax (Ain) et de la Plastics Vallée. Outre le « prix de l’énergie plus faible que le Texas » vanté par Bradley Lashinsky, directeur du développement économique et de la planification au centre économique du comté de Jefferson, 31,6 % des entreprises ayant choisi de s’implanter en Pennsylvanie évoquent la proximité des marchés et des clients2. Pour 29 % des sondés, c’est la main-d’œuvre qualifiée disponible qui explique un investissement dans cet État. Suivent les fortes possibilités de croissance du marché intérieur (25 %), les aides publiques accordées par le gouvernement (22,5 %), le climat lié aux activités commerciales et la réglementation (22 %) particulièrement favorable.
Le paradoxe de la main-d’œuvre qualifiée
Pourtant plébiscité par près de 30 % des chefs d’entreprises, la maind’œuvre qualifiée, héritée de l’industrie manufacturière, n’est pas assez nombreuse. Néanmoins, tous les voyants sont au vert : - des salaires très attractifs en plas-
turgie3 : le salaire médian annuel est de 54 544 $ (50 000 €) par an, contre un peu plus de 49 000 $ (45 000 €) toutes industries confondues, soit un écart de 11 % ; - des créations de postes importantes : la plasturgie, qui employait 2 500 salariés en 2010, en compte 2 689 en 2015 (+ 7,6 %) - à l’inverse, l’industrie manufacturière est passée de 34 900 à moins de 34 500 postes (- 1,2 %) ; - des besoins de main-d’œuvre toujours plus nombreux : les projections à cinq ans envisagent une hausse de 6,4 % pour la plasturgie, contre une baisse de 3,3 % pour l’industrie manufacturière et une croissance de 3,5 % tous secteurs industriels ; - des écoles, des collèges et des universités techniques de premier ordre : le Pennsylvania College of Technology a ouvert, en 2014, un centre d’innovation et de ressource spécialisé, le PIRC (Plastics Innovation & Resource Center). Un sérieux récompensé et largement recherché, puisque plus des trois quarts des élèves sont placés en entreprise avant même d’avoir obtenu leur diplôme. « La section peine toutefois à trouver des élèves, se désole Hank White, directeur du centre. Nous n’avons que vingt diplômés par an, alors que notre capacité d’accueil est deux à trois fois plus importante. » Au total, des avantages fiscaux, un réseau de transport extrêmement dense, un coût de l’énergie faible, ou encore main-d’œuvre de qualité font de la Pennsylvanie un état particulièrement attrayant pour l’industrie plasturgiste. Les entreprises américaines l’ont bien compris. Gageons que les autres pays ne tarderont à venir s’y installer. n En Pennsylvanie, Claire Pham
(1) Source : données sur les investissements directs étrangers, recueillies par le magazine britannique Financial Times. (2) Source : base de données d’accès aux marchés financiers par les investissements directs étrangers (FDI, Foreign Direct Investment) en juin 2015. (3) Source : étude du Central PA Workforce Development Corporation, avril 2015.
25
vision éco
Stratégie
LPKF
Fiables, performantes, écologiques, les technologies laser souffrent encore du montant élevé de l’investissement de départ.
Le laser, lentement mais sûrement
LPKF
SOUDAGE Temps de changement de série quasi instantané, temps d’arrêt maintenance très court, soudure sans contact à forte répétabilité, pas de stress sur pièces, pas de bavure, marquage plus écologique… Le laser se prévaut d’avantages notoires, à condition de pouvoir composer avec ses contraintes…
26
15
S
ouffrant encore d’un manque d’information, le laser, utilisé comme proces sus de décoration ou pour l’assemblage des pièces thermoplastiques, voit d’année en année son nombre d’utilisateurs grimper. « Le soudage laser en plas turgie ne constitue qu’une infime partie du marché du laser, commente Thierry Delaporte, responsable commercial France chez Mecasonic. Mais les clients sont de plus en plus nombreux à le tester et à s’équiper en appareils de mesure pour contrôler la transparence des pièces au laser. » C’est en partie au développement de lasers de meilleure qualité, plus puis
En milliers d’euros, coût minimal d’un laser de marquage technologie dioxyde de carbone (CO2).
25
sants et moins coûteux que le sou dage doit sa progression. « Depuis cinq ans, les technologies de lasers à diode offrent une qualité de fais ceau et une puissance adaptées au soudage plastique », rapporte Alain Leclancher, responsable commercial laser de marquage chez Trumpf.
Un investissement de long terme
Cette montée en puissance devrait se confirmer avec l’arrivée de nouvel les sources laser et avec l’extension des longueurs d’ondes disponibles. Souder deux matériaux translucides dans le visible ou souder en bord à bord deviendrait envisageable. Côté
En milliers d’euros, investissement minimal pour un appareil de marquage équipé de la technologie laser fibre.
n° 922 - septembre 2015 - Plastiques & Caoutchoucs magazine
Des arguments solides…
Effectivement, le laser se prévaut d’une forte répétabilité, permet d’obtenir une ligne de soudure fine et rend possible un soudage dans des zones difficiles d’accès. Dans l’automobile, le soudage laser a sa place, notamment pour les boîtiers en polyamide (PA) avec fibre de verre ou les vitres des portes instruments de planches de bord. « Certains feux nécessitant une qualité visuelle supé rieure commencent à être soudés au laser en France, et c’est déjà beau coup le cas en Allemagne », donne en exemple Thierry Delaporte. En élec tronique, il est employé pour réaliser des micro-switch. Sans contact, il est aussi convoité par le médical ou les cosmétiques : il diminue les risques de pollution. « Nous commençons à recevoir des demandes pour souder des films techniques, notamment dans le médical, détaille Thierry Delaporte. Le laser évite la casse des pièces pouvant intervenir lors du soudage par ultra sons, lorsque la tension a laquelle est soumise la pièce se relâche. Il offre aussi des possibilités plus étendues. » À cela s’ajoutent des temps de chan gement série et d’arrêt maintenance très courts, deux arguments rencon trés aussi avec le marquage laser. « Lorsqu’il utilisait la tampographie
50/70
Le laser offre une flexibilité dans le contenu du marquage et un marquage indélébile » sur deux lignes de production, l’un de nos clients ne pouvait les faire tour ner qu’à 75 %, cite en exemple Alain Leclancher. Depuis qu’il est passé au marquage laser, ses deux lignes fonc tionnent à 95 %. » Plus écologique, le marquage la ser affiche une forte progression, notamment dans le médical et dans la pharmacie. « Ce sont des sec teurs qui exigent une forte traçabi lité, note Alain Leclancher. De plus, le marquage laser ne détériore pas le silicone, par exemple. » Enfin, le recours au laser en plasturgie est fortement répandu dans le domaine de l’emballage. « Le laser offre une flexibilité dans le contenu du mar quage et un marquage indélébile », justifie Alain Leclancher.
... Mais quelques freins à lever
Malgré les avantages du laser, son recours est parfois freiné par le montant de l’investissement qu’il re quiert. Les prix devraient s’ajuster avec la démocratisation de la technologie. « Les clients cherchent les solutions les moins coûteuses et les plus ren tables à très court terme, résume Alain Leclancher. Certes, les prix sont tirés vers le bas, mais le marché se porte bien, tous les secteurs étant au vert. » Autre inconvénient du soudage laser, sa vitesse inférieure à celle d’autres technologies comme l’ultrason. « En général, le soudage laser est choisi par défaut lorsque les autres technologies ne satisfont pas au cahier des charges, indique Thierry Delaporte. C’est notamment le cas lorsque la soudure doit être sans bavure, parfaite et répétable. » De plus, le laser impose de souder deux matériaux qui se prêtent à son uti
En milliers d’euros, coût minimal pour un laser vert/ultraviolet.
lisation, c’estàdire qu’une matière doit être absorbante, l’autre transpa rente ; le métal étant par essence un meilleur absorbant que le plastique. Néanmoins, cette barrière peut être contournée pour deux pièces trans parentes, l’une pouvant être rendue opaque grâce à un adjuvant. Côté marquage, le laser n’offre pas la capacité de reproduire des couleurs, mais plutôt des teintes de gris. « Les temps de cycles peuvent être une limite, ajoute Alain Leclancher. La surface à marquer reste de petite dimension pour respecter un temps de cycle en moyenne inférieur à trois secondes. » Le temps de marquage peut constituer un frein à l’emploi du laser. « Si la zone de marquage est trop grande, si le contenu de marquage est fixe, alors la tampogra phie ou le marquage à chaud est plus adapté », avance Alain Leclancher. Enfin, la qualité du marquage est fonction du compound du matériau ; la couleur, les adjuvants ou l’halogène peuvent engendrer des modifica tions. « Certaines matières ne fonc tionnent pas avec le laser, rappelle Alain Leclancher. Par exemple, le PA naturel ne se marque pas au laser, alors que, compoundé, il est très uti lisé par l’industrie électrique. » Loin d’être une technologie universelle, le laser peut grandement pallier les limites de ses concurrentes. n Fanny Perrin d’Arloz
LPKF
marquage, le laser a été largement porté, ces dernières années, par le développement de matières laseri sables. « Tous les fabricants de plas tiques disposent de produits faciles à marquer au laser infrarouge », précise Alain Leclancher. Les avantages du laser peuvent faire la différence sur le long terme, surtout dans des sec teurs exigeant une forte traçabilité, ou lorsque la propreté et la finesse de la ligne de soudure pèsent dans le cahier des charges. D’ailleurs, « bon nombre de sociétés ont investi dans une unité laser dans le but de se familiariser avec cette technique, in forme Thierry Delaporte. L’objectif est de l’appliquer d’une manière perti nente lors de futures productions. »
Grâce à un marché dynamique, tous les indicateurs du marché du laser sont au vert.
120
En milliers d’euros, coût moyen pour un laser de soudage.
27
vision éco
tableau de bord
TAUX DE CROISSANCE
PRODUCTION INDUSTRIELLE
Au deuxième trimestre 2015, le produit intérieur brut (PIB) en volume est stable (0,0 %), après + 0,7 % au premier trimestre.
En juin 2015, la production en volume se replie dans l’industrie manufacturière (- 0,7 % contre + 0,7 % en mai). Elle est quasi stable dans l’ensemble de l’industrie (- 0,1 % après + 0,4 %).
0,0
PRIX À LA PRODUCTION
- 0,7
- 0,2
En juin 2015, les prix des produits industriels pour le marché français baissent encore (- 0,2 % après - 0,5 % en mai), entraînés par les produits du raffinage.
CHIFFRE D’AFFAIRES DANS L’INDUSTRIE ET DANS LA CONSTRUCTION
+ 1,2
INDICATEURS FILIÈRES
PIXABAY
En mai 2015, le chiffre d’affaires des entreprises de l’industrie manufacturière se redresse (+ 1,2 %), après une baisse en avril (- 0,5 %). Il progresse légèrement à l’exportation (+ 0,2 % après + 2,5 %). Sur l’ensemble de l’industrie, le chiffre d’affaires rebondit (+ 1,2 % après - 0,7 %)
Indices d’évolution des livraisons
1
(base 100, année 2000) - Source Sessi
140
Au mois de juin 2015, les principaux indicateurs des livraisons en plasturgie sont en hausse, avant la période estivale. L’indice des livraisons en demi-produits atteint son plus haut niveau en 2015, à 121,7 points. Dans le secteur de l’emballage, l’indicateur gagne 17,7 points et dépasse son niveau d’avril, le plus haut jusqu’à présent. Les livraisons dans le secteur de la construction et du bâtiment, progressent également en juin, pour atteindre 112,3 points. Enfin, les fournitures dans le domaine des pièces techniques se situent, pour le moment, à leur niveau le plus haut de l’année, à 124,4 points. 1
124,4 121,7 121,7 112,3
116 92 68 44 20
2014
Bâtiment
Selon les chefs d’entreprise interrogés en juillet 2015, le climat conjoncturel dans l’industrie s’améliore : après une baisse de 3 points en juin, l’indicateur gagne 2 points, au-dessus de sa moyenne de longue période, à 102. Le solde d’opinion des industriels sur leur activité passée augmente encore (+ 2 points). Celui relatif aux perspectives personnelles diminue (- 3 points), tout en restant proche de sa moyenne de long terme. Un peu plus d’industriels considèrent que les perspectives de production du secteur s’améliorent, le solde se situant nettement au-dessus de sa moyenne de long terme. En juillet, les carnets de commandes globaux et étrangers se regarnissent, et les soldes correspondants deviennent supérieurs au niveau moyen. Enfin, le nombre d’industriels jugeant que leurs stocks de produits finis sont inférieurs à la normale est stable. 2
28
2015
mai juin juil. août sept oct. nov. déc. janv. fév. mars avril mai juin
Demi-produits
Pièces techniques
Emballages
Enquête de conjoncture
2
(solde d’opinion en pourcentage, corrigé des variations saisonnières)
Juillet 2015
Le solde d’opinion est l’écart entre les opinions positives et négatives. Un solde supérieur à 0 indique que les avis favorables l’emportent sur les avis défavorables. Pour réaliser son enquête, l’Insee utilise une méthode de sondage stratifiée.
7 9
7
-17 -32
-20
-15
-8 -4 -10
-5
0
5
10
1 - Production passée 2 - Stocks 3 - Carnets et demande globale 4 - Carnets et demande étrangère 5 - Perspectives personnelles de production
n° 922 - septembre 2015 - Plastiques & Caoutchoucs magazine
CRÉATIONS D’ENTREPRISES
TAUX DE CHÔMAGE
10,3
+ 3,2
En juin 2015, les créations d’entreprises augmentent de 3,2 % (données corrigées). Hors micro-entrepreneurs, la progression n’est que de 1,9 %.
DONNEURS D’ORDRE
Au premier trimestre 2015, le taux de chômage, au sens du Bureau international du travail (BIT) est de 10,3 % en France (10,4 % fin 2014). En Métropole, 2,9 millions de personnes sont au chômage.
(base 100, année 2000) - Source Sessi 170
17 août 2015
154
146
138
En mai 2015, le chiffre d’affaires du commerce et de la réparation d’autos et de motos continue de progresser (+ 0,7 %), comme celui du commerce de véhicules (+ 0,9 % après + 0,7 %) ; celui du commerce d’équipements se redresse (+ 0,4 % après - 0,3 %). Les ventes du secteur s’accroissent nettement sur les trois derniers mois (+ 1,7 %) comme sur un an (+ 3,6 %).
2
3 D’avril à juin 2015, le nombre de logements autorisés, en données corrigées, augmente de 3,7 % en France par rapport aux trois mois précédents. Les autorisations à construire des logements individuels augmentent de 3,2 %, et des logements collectifs, de 4,2 %. Parallèlement, les mises en chantier diminuent de 3,1 %.
3
2014
2015
juil. août sept. oct. nov. déc. janv. fév. mars avril mai juin juil.
Commerce de détail
(solde d’opinion en pourcentage, corrigé des variations saisonnières) 110
98
94
2014
2015
mai juin juil. août sept. oct. nov. déc. janv. fév. mars avril mai
Commerce de détail, à l'exception ... Commerce et réparation ...
Construction - nombres de logements neufs (solde d’opinion en pourcentage, corrigé des variations saisonnières)
Commencés Autorisés
35000
22500
2014
4 août
Le groupe Thales signe un contrat de 1 milliard d’euros pour moderniser le métro londonien. L’entreprise va refaire tous les systèmes de signalisation et de contrôle des trains pour en augmenter la fréquence.
30 juillet
47500
10000
Annonce d’une année record pour la production de blé française, avec plus de 39 millions de tonnes, en hausse de 5 %. Selon le président de la République, François Hollande, la revente des navires Mistral, que la France a renoncé à livrer à la Russie, ne posera aucune difficulté.
102
60000
13 août
6 août
106
90
Les exportations augmentent (transports), les importations confirment leur rebond (produits pétroliers raffinés). Le déficit se réduit à 2,7 milliards d’euros.
La compagnie indienne à bas coût Indigo passe une commande de 24 milliards d’euros à Airbus, soit une dizaine d’années de travail pour le constructeur européen.
162
130
- 2,7
C’EST ARRIVÉ LE
Automobiles
1
1 En juillet 2015, les immatriculations de voitures particulières neuves, hors véhicules des domaines et transit temporaire, baissent de 5,9 %, en données corrigées (152 925 contre 162 535). Selon le Comité des constructeurs, 147 132 véhicules ont été immatriculés en juillet 2015.
2
COMMERCE EXTÉRIEUR
2015
juin juillet août sept. oct. nov. déc. janv. fév. mars avril mai juin
Le constructeur automobile français Renault fait état d’un bénéfice net quasi doublé au premier semestre. La hausse des volumes en Europe et des ventes aux partenaires du groupe ont éclipsé l’effet négatif des modèles les moins compétitifs.
29
vision éco
mercuriales des prix
En juillet 2015, le cours du brent poursuit sa baisse, à 56,56 $ le baril.
Plastiques: Variations des prix d’achat, constatées en Euros tonnes par rapport à juin 2015
Valorisation garantie des opérateurs - Source: Federec
Source: Federec
Codification
Matière
Juin 2015
Juillet 2015
POLYÉTHYLÈNE 04 - 1
Chutes neuves HD injection/extrusion
0
10
04 - 1 - 40
Films neufs couleurs BD
0
0
04 - 1 - 41
Films neufs naturels BD
0
0
04 - 2 - 40
Films rétractables et étirables mêlés à laver
-30
-40
04 - 2 - 41
Housses couleurs épaisses à laver
0
0
04 - 2 -42
Housses naturelles épaisses à laver
04 - 2 - 43
Films étirables naturels à laver
0
0
-40
-40
04 - 2 - 44
Films agricoles à laver
0
0
04 - 2 - 49
Housses et films issus du tri DIB
0
0
POLYPROPYLÈNE 05 - 1 - 50
Films naturels
05 - 1 - 51 05 - 1 - 52
20
20
Films couleurs et imprimés
0
20
Chutes PP rigides naturels
20
20
05 - 1 - 53
Chutes PP rigides couleurs
10
20
05 - 1 - 54
PP/PE blanc
0
10
05 - 1 - 55
PP/PE couleur
0
10
05 - 1 - 56
PP tissé et non tissé
10
05 - 2 - 50
PP tissé big bag
05 - 2 - 51
PP rigides en fin de vie
Correspondance
Matière
Codification Valorplast
Juin 2015
Juillet 2015
01 - 2 - 12
Q0
PET Bouteilles collecte naturel
5
20
01 - 2 - 13
Q4
PET Bouteilles collecte azurées
5
20
01 - 2 - 15
Q5
PET Bouteilles collecte toutes couleurs
5
20
01 - 2 - 11
Q6
PET Bouteilles collecte couleur
5
20
PEHD Flaconnage - PEHD à laver
10
20
PEhd flaconnage PEhd à laver
0
01 - 2 - 21 04-1-43
00
Extension des consignes de tri (expérimentation plastiques) - Source: Federec
Codification
Juin 2015
Juillet 2015
04 - 02 - 50
Films mixtes
0
0
07 - 02 - 10
Rigides mixtes
0
0
Prix des matières en Europe de l’Ouest - Source: Federec, prix France
Prix en €/tonnes en janvier 2014
Prix en €/tonnes en juillet 2015
Variation sur 1 an
PS
1865
1786
-4,24 %
PP homo-injection
1535
1590
3,58 %
10
PP copolymère
1510
1627
7,75 %
0
-40
PCV
956
1067
11,61 %
0
0
PET
1335
1245
-6,74 %
PEbd
1520
1751
15,20 %
POLYSTYRÈNE 06 - 1 - 60
PS extrusion naturel et blanc
0
0
PEhd soufflage
1472
1723
17,05 %
06 - 1 - 61
PS extrusion couleur
0
0
PEhd injection
1500
1713
14,20 %
06 - 1 - 62
PS injection naturel et blanc
0
0
PEhd linéaire
1510
1801
19,27 %
06 - 1 - 63
PS injection couleur
0
0
PEhd film
1395
1726
23,73 %
06 - 2 - 60
PSE
0
0
06 - 2 - 61
PS injection et extrusion couleur
0
0
06 - 2 - 62
PSA Alu
0
0
ABS
Cours du caoutchouc naturel (en centimes d’euros par kg) Source Syndicat national du caoutchouc et des polymères (SNCP), d’après Résinex juin juillet
08 - 1 - 80
ABS blanc
0
0
08 - 1 - 81
ABS couleur
0
0
août
08 - 1 - 82
ABS / PC chutes neuves
0
0
septembre
08 - 2 - 80
ABS / PC (DEEE)
0
0
octobre novembre
PVC PVC souple naturel
0
0
décembre
03 - 1 - 30 - 2
PVC souple couleur
-20
0
janvier
03 - 1 - 31
Chutes PVC issus de BTP
0
0
février
03 - 1 - 32
PVC thermoformage et calandrage couleur
0
0
mars
03 - 1 - 33 - 1
PVC thermoformage et calandrage cristal
0
0
avril
03 - 1 - 33 - 2
PVC - PE
0
0
03 - 1 - 34 - 1
PVC profilés couleur avec joint
0
0
03 - 1 - 34 - 2
PVC profilés couleur sans joint
0
0
03 - 1 - 35 - 1
PVC profilés blanc avec joint
0
0
03 - 1 - 35 - 2
PVC profilés blanc sans joint
0
0
03 - 2 - 30
PVC issus de démentèlement de BTP
0
0
03 - 2 - 31
PVC souples rigides mêlés
0
0
03 - 1 - 30 - 1
PET 01 - 1 - 10
A-PET thermo cristal (ancien 01-1-100)
0
-10
01 - 1 - 16
A-PET thermo couleur
0
-30
01 - 1 - 17 - 1
A-PET préformé cristal
0
20
01 - 1 - 17 - 2
A-PET préformé azuré
0
20
01 - 1 - 17 - 3
PET préformé couleur transparente
0
0
01 - 1 - 17 - 4
PET préformé couleur opaque
0
0
01 - 1 - 17 - 5
PET préformé couleur transparente
0
0
01 - 1 - 18
PETG naturel, bleuté
0
-30
01 - 1 - 19
PETG couleur
0
-30 0
PLASTIQUES TECHNIQUES 01 - 9 - 90
PC
0
01 - 9 - 91
PMMA
0
0
01 - 9 - 92
PA
0
0
01 - 9 - 93
POM
0
0
30
mai
172,14
juin
0
50
100
150
200
Cours du baril de Brent (en dollars) Source: Direction des ressources énergétiques et minérales (Direm) juil. août sept. oct. nov. déc. janv. 2014 fév. mars avril mai juin juil. août sept. oct. nov. déc. janv. 2015 fév. mars avril mai juin jui.
56,56 0
20
40
60
80
100
120
n° 922 - septembre 2015 - Plastiques & Caoutchoucs magazine
vision éco
mercuriales des prix
Le prix moyen des matières est obtenu à partir des ventes en volumes et en valeurs, à l’exportation et à l’importation en juin 2015. Source : direction générale des Douanes.
DOUANES PRIX DES MATIÈRES Matières
Prix (en € par tonne)
Tendance
Matières
Prix (en € par tonne)
Tendance
PEbd
1445
+
PA (autres)
3105
-
PEhd
1473
+
Résines phénoliques
4351
-
PP
1369
+
PUR
1994
+
PP copolymères
1356
+
Résines mélaminiques
3567
+
PSE
1455
+
Silicones
1000
=
PS
1654
+
CA-U (acétate de cellulose)
5801
-
SAN
1526
-
Déchets PE
448
+
ABS
2362
+
Déchets styréniques
384
+
PVC non mélangé
1910
-
Déchets PVC
426
-
844
+
Déchets PP
585
+
PVC-U (mélangé, non plastifié)
1843
+
SBR et XSBR (latex)
904
+
PVDC
1262
+
E-SBR
1548
+
PTFE
3307
+
SBS
1709
+
PVDF
15379
+
S-SBR (en balles)
1776
=
PVAC
13096
-
BR
1522
+
PMMA
1793
-
CIIR (plaques)
2653
+
POM
2869
-
NBR (plaques)
3338
+
Époxydes
2338
-
SBR et XSBR (plaques)
1408
+
PC
3772
+
CR (latex)
2537
-
PET
2553
+
CR (plaques)
3891
-
UP (polyester insaturé)
1022
-
EPDM
2365
-
PA (-6 -11 -12 -6,6 -6,9 -6,10 -6,12)
1892
+
EVA
1829
+
PVC-P (mélangé et plastifié)
Glossaire des plastiques et des caoutchoucs ASA: acrylonitrile styrène acrylate
PEhd: PE haute densité
PVB: polybutyral de vinyle
ABS: acrylonitrile-butadiène-styrène
PEI: polyétherimide
PVC: polychlorure de vinyle
BOPP: PP bi-orienté
PEbd: PE basse densité
PVC-P: polychlorure de vinyle plastifié
BR: caoutchouc butadiène
PEbdl: PE basse densité linéaire
PVC-U: polychlorure de vinyle
CPVC: PVC chloré
PES: polyéthersulfone
non plastifié
CR: polychloroprène
PET: polyéthylène téréphtalate
PVDC: polychlorure de vinylidène
EPDM: monomère éthylène-propylène-diène
PETG: PET modifié glycol
PVDF: polyfluorure de vinylidène
E-SBR: caoutchouc butadiène
PEuhpm: PE à ultra-haut poids moléculaire
PVOH: alcool de polyvinyle
styrène émulsion
PI: polyimide
SAN: styrène-acrylonitrile
EVA: copolymère éthylène-acétate de vinyle
PLA: acide polylactique
SB: copolymère styrène-butadiène
EVM: monomère d’éthylène-acétate de vinyle
POM: polyoxyméthylène, polyacétal
SBC: copolymère bloc styrène-butadiène
HNBR: NBR hydrogéné
PMMA: polyméthacrylate de méthyle
SBR: caoutchouc butadiène styrène
LCP: polymères à cristaux liquides
PP: polypropylène
SBS: styrène butadiène styrène
LSR: élastomère à silicone liquide
PPA: polyphtalamide
S-SBR: caoutchouc butadiène
MDI: di-isocyanate de diphénylméthane
PPO: polyphénylène oxyde
styrène en solution
NBR: caoutchouc nitrile
PPS: polysulfure de phénylène
TDI: diisocyanate de toluène
PA: polyamide
PPSU: polyphénylènesulfone
TPE: élastomère thermoplastique
PAI: polyamide-imide
PS: polystyrène
TPE-O: mélange caoutchouc et TPE
PAN: polyacrylonitrile
PSE: PS expansé
TPO: TPE oléfinique
PBT: polybutylène téréphtalate
PSU: polysulfone
TPS: TPE styrénique
PC: polycarbonate
PTFE: polytétrafluoroéthylène
TPU: TPE de PUR
PCT: polychloroterphényle
PUR: polyuréthane
TPV: TPE vulcanisé
PE: polyéthylène
PVA: acétate de polyvinyle
PEEK: polyétheréthercétone
PVAC: polyacétate de vinyle
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n° 922 - septembre 2015 - Plastiques & Caoutchoucs magazine
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n° 922
Septembre 2015
MACHINES
L’injection
fait son bilan STRATÉGIE
Le laser, lentement mais sûrement
CÔTÉ SALON
3D Print ouvre le débat
grand-angle L’injection
fait son bilan
du secteur automobile européen et une nouvelle orientation des constructeurs vers le médical. Sur le plan technique, les motorisations hybrides montent en puissance au détriment des équipements tout électriques. Les hydrauliques ont également fait des progrès et sont devenues moins énergivores, offrant un ratio coût/ performance intéressant. Les constructeurs misent aussi sur les offres étendues pour apporter des solutions sur mesure à leurs clients.
PASCAL GUITTET
L
es ventes de presses à injecter pour la plasturgie ont atteint, en 2014 et sur le début de 2015, des niveaux record. Les constructeurs européens, plus particulièrement, ont su tirer leur épingle du jeu face à une concurrence asiatique très agressive, mais mise à mal au niveau mondial par le recul de leurs marchés intérieurs, principaux relais de croissance. À l’origine de ce renouveau, qui semble durable après une période d’après-crise difficile, la reprise
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grand-angle CRÉDIT PHOTO
ARBURG
Les ventes repartent CONJONCTURE Le marché connaît une année record. Si les ventes mondiales sont principalement tirées par les marchés émergents, l’Europe et la France, ont constitué des relais de croissance importants en 2014.
A
près plusieurs années difficiles, le marché européen des presses à injecter reprend des couleurs, en valeur comme en volume. Le Vieux Continent rejoint le dynamisme du marché mondial, dont les ventes de machines d’injection progressent de plus de 7 % par an. Une tendance qui devrait se poursuivre d’ici à 2018. En Europe, les principaux acteurs du marché ont enregistré des niveaux records, en 2014. Le constructeur autrichien Engel ouvre la marche, avec des ventes dépassant pour la première fois le milliard d’euros (Mrd €), à 1,07 Mrd €
36
sur l’exercice 2014-2015. La société a connu une progression presque constante de son chiffre d’affaires depuis 2009, et a triplé son chiffre d’affaires en cinq ans. Seul l’exercice 2013-2014 avait marqué un léger recul de l’Autrichien, passé alors de 950 à 935 millions d’euros (M€). Comme les années précédentes, l’Europe (58 %) a contribué en majorité à la réalisation de ce résultat, devant l’Amérique (22 %) et l’Asie (17 %). Selon Peter Neumann, le PDG, qui s’exprimait, en juin 2015, lors du symposium triennal du groupe, toutes les régions ont contribué à la croissance, avec des spécificités. Le marché européen est considéré comme relativement stable, mais source d’innovation et fortement demandeur de valeur ajoutée. L’Amérique du Nord a enregistré la plus forte croissance en volume, tandis que l’Asie s’oriente vers des machines plus haut de gamme. Seule
l’Amérique du Sud n’a pas connu d’investissement important, selon les retours du fabricant de presses. La tendance haussière est perceptible aussi chez l’Allemand Arburg, qui a connu une année record en 2014, son chiffre d’affaires passant de 470 M€ à 540 M€.
Opportunités internationales
Le syndicat allemand des machines de caoutchouc (VDMA, Verband Deutscher Maschinen und Anlagenbau), confirme l’embellie Outre-Rhin. Il s’attend à une progression des ventes de machines de caoutchoucs de l’ordre de 4 % en 2015 et 2 % en 2016. Le VDMA se félicite de l’apparition d’opportunités à l’échelle internationale, comme un début de redressement en Inde, où le marché des machines de transformation avait connu une chute très importante. Le Brésil et le Mexique, un peu à la traîne en 2014, montrent des
n° 922 - septembre 2015 - Plastiques & Caoutchoucs magazine
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MACHINES
ARBURG
L’injection
Le dynamisme du marché est lié à la reprise du secteur automobile »
signes de redressement très encourageant dans la première moitié de 2015. Sumitomo Demag enregistre une excellente année, avec un chiffre d’affaires monde de 800 M€, dont 250 M€ réalisés en Europe. Ces bons résultats ne sont pas l’apanage des fabricants étrangers : Billion consolide son chiffre d’affaires en 2014, avec une progression de 10 %, à 30,5 millions d’euros.
Un potentiel 2015 de 800 machines en France
Pour Christian Bilger, secrétaire du Symacap, le syndicat français des constructeurs français de matériel pour le caoutchouc et les matières plastiques, membre d’Euromap, l’effet positif sur le marché continue à se faire sentir. « Au premier semestre 2015, le marché français des presses à injecter a plutôt bien progressé, avec 26 M€ de chiffre d’affaires, dont 22 M€ réalisés à l’export, en hausse de près de 40 % par rapport à la même période en 2014 », détaille Christian Bilger. Les importations ont progressé de 37,6 %, à 34 M€, selon les chiffres fournis par les douanes, compilés par le Symacap. Selon les chiffres bruts des douanes françaises, l’Allemagne conserve la première place des provenances des machines achetées à l’étranger, avec un marché de 65 M€ en valeur sur les douze derniers mois, contre 58 M€ en 2014. Les exportations de machines sont aussi orientées à la hausse, à 44 M€ de juillet 2014 à juin 2015, contre 38 M€ en 2014. Il est cependant difficile d’avoir une estimation fiable du marché en nombre de presses vendues. « Il n’y a aucun chiffre officiel à ce sujet, déplore Christian Bilger. Selon mes estimations, nous devrions être à six presses par mois livrées depuis le début de l’année au niveau des exportations, et à environ huit presses
par mois en importations ». L’Association des constructeurs, distributeurs et importateurs d’équipements et de matières premières pour l’industrie des plastiques (ACDI), qui regroupe les filiales françaises des principaux constructeurs de machines, estime que les constructeurs de presses à injecter peuvent atteindre la barre des 800 machines vendues sur l’année 2015. Un chiffre en nette progression par rapport à l’exercice précédent, qui avait enregistré 700 ventes. « Avec 100 presses de plus vendues cette année, nous pouvons nous estimer satisfaits de l’état du marché français », se réjouit Marc Schuh, responsable de la section presse à injecter de l’association professionnelle. Le volume des ventes est cependant encore au-dessous du niveau d’avant crise (lire Point de vue…, p. 43), qui était de 850 machines vendues en 2009.
L’automobile et le médical en tête
Ce regain de dynamisme sur le marché français est principalement lié à une reprise du marché automobile, mais aussi aux récentes évolutions du marché du médical. « Notre croissance en 2014 a principalement été tirée par l’activité sur ces deux secteurs », souligne Philippe Sterna, PDG d’Engel France. Même constat du côté de la filiale française de Sumitomo Demag : « La reprise du secteur automobile français a incontestablement tiré vers le haut les investissements », renchérit Gille Mazzolini, directeur général de Sumitomo Plastic Machinery France. Le dynamisme du marché français est jugé un peu surprenant, comme l’a exprimé Peter Neumann lors du Symposium Engel, qui réunissait des clients du monde entier. Vu de l’extérieur, les signaux macroéconomiques ne sont pas jugés favorables, et les bons résultats des filiales semblent
Les journées techniques des constructeurs sont l’occasion de montrer leur savoir-faire.
LA LOI MACRON AU SECOURS DE L’INVESTISSEMENT Dans le cadre de la loi pour la croissance, portée par le ministre de l’Économie Emmanuel Macron, plusieurs mesures ont été annoncées en faveur de l’investissement des entreprises. Une mesure exceptionnelle de « sur amortissement » prévoit une déduction fiscale de 40 % de la valeur d’origine du bien acquis entre le 15 avril 2015 et le 14 avril 2016. De quoi aider à la modernisation des outils de production. De l’avis des acteurs, il est encore trop tôt pour mesurer sa portée réelle sur les bons chiffres du premier semestre.
fait son bilan STRATÉGIE
Le laser, lentement mais sûrement
CÔTÉ SALON
3D Print ouvre le débat
aller à contre-courant du reste de l’économie. Il existe une incertitude sur la pérennité de la situation, qui paraît encore fragile. Il n’y a pas de vague d’investissement ou de modernisation des équipements chez les plasturgistes français. Au niveau des achats chez les plasturgistes, quelques tendances commencent à se dessiner, comme le développement des systèmes clef en main, combinant l’unité de production avec des robots et des périphériques fournis par le constructeur de presse. Auparavant boudées par les acheteurs français, ces offres deviennent de plus en plus attrayantes afin d’avoir un interlocuteur unique pour la maintenance ou procéder à des modifications sur les lignes. En effet, de nombreux constructeurs de presses disposent désormais d’une gamme de périphériques qui leur permet d’adapter leur offre pour proposer des systèmes de production sur mesure. Mais la France est encore en retard par rapport à ses homologues européens. « Sur le marché allemand, deux presses Engel sur trois sont vendues avec des robots Engel », précise Philippe Sterna. Arburg, qui commercialise aussi des équipements avec ces presses, connaît la même problématique dans l’Hexagone qui, pour le moment, connaît un défaut d’automatisation de ces procédés, par rapport à des pays comme l’Allemagne ou la République tchèque, où l’optimisation de la production est très poussée. Lors de ses journées techniques le constructeur basé à Lossburg, en Allemagne, a fait la démonstration de sa capacité à fournir l’ensemble des éléments d’une chaîne de production et à jouer la carte de la polyvalence. Optimisation de la conception et du prototypage des pièces, réduction de la consommation énergétique, planification de la production, réduction des temps de cycles, intégration des périphériques, etc., sont les principaux enjeux auxquels se doivent de répondre les outils de production. Les besoins des plasturgistes français tendent vers ces chaînes de production hypermoderne, même si l’attentisme semble encore perdurer, en attendant une reprise plus stable. n Alexandre Couto
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L’injection
fait son bilan STRATÉGIE
Le laser, lentement mais sûrement
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SUMITOMO DEMAG
MOTORISATION Le marché des presses tout électriques peine à décoller au profit de motorisations plus polyvalentes. Les récents progrès sur l’hydraulique rendent ce choix intéressant.
Les hybrides en force
L
es machines tout électriques tardent à s’imposer en France. Malgré des économies d’énergie évaluées par les constructeurs à 40 %, une réactivité dix fois supérieure à celle des presses hydrauliques et des aides à l’achat dans le cadre d’un Certificat sur les économies d’énergies (CEE), les plasturgistes n’ont pas encore investi massivement dans cette technologie. En 2014, les forums Plasturgie & Énergies, affichaient une ambition de taille : convaincre les transformateurs de moderniser leur parc afin de faire jeu égal avec la concurrence. Un défi de taille, lorsqu’on connaît les difficultés qu’ont les petites et moyennes entreprises françaises à investir. Un dispositif d’accompagnement a été mis en place par la Fédération de la plasturgie et des composites avec EDF, Siemens Financial Services et l’Association des constructeurs, distributeurs et importateurs d’équipements et de matières premières pour l’industrie des plastiques (ACDI). Dans le cas du remplacement d’une machine en France, une aide financière est accessible grâce au CEE.
Une prime efficace
Le système des CEE, mis en place par les lois du 13 juillet 2005 et Grenelle II du 12 juillet 2010, dont la version consacrée aux presses électriques est parue au Journal Officiel en octobre 2013, propose une fiche à remplir pour être éligible. à la prime octroyée par EDF et qui « peut atteindre entre 10 à 15 % du montant de l’achat », précise Philippe Commaret, directeur marketing B to B d’EDF. « Ces mesures ont eu des effets sur les ventes de matériel électrique, souligne March Schuh, directeur général d’Arburg
France. Ils ont contribué à faire pencher la balance du côté de l’électrique lorsqu’un investissement était prévu. »
Dynamisme et répétabilité
Cependant, au regard des chiffres du premier semestre 2015, les machines hydrauliques ont encore de beaux jours devant elles. Les plasturgistes français cherchent peut-être ainsi à rester en terrain connu. « Ces presses ont fait de gros progrès, ces dernières années, notamment sur la précision et sur les économies d’énergies, appuie Philippe Sterna, directeur général d’Engel France. Elles offrent un ratio coût/ performance très intéressant. » Les vainqueurs de cette course à la performance sont les machines hybrides, qui rencontrent une demande de plus en plus importante. « Le marché est intéressé par ces machines associant le dynamisme de l’hydraulique à la répétabilité de l’électrique », observe Gilles Mazzolini, directeur général de Sumitomo Demag. D’autant qu’il est souvent possible d’acheter des modules pour effectuer un retrofit, une amélioration de la presse déjà installée. Mais qu’est-ce qu’une machine hybrique ? Quels axes de l’équipement doivent être électriques pour rendre la presse hybride ? « Il y a encore des discussions sur ce point, expose Marc Schuh. En général, nous considérons qu’il faut que deux des axes principaux de la machine – le dosage, l’unité d’injection et le système de fermeture du moule – soient électriques. C’est l’idée de plus en plus reprise officiellement. » Les mois à venir pourraient se montrer riches en opportunités pour ce marché. n Alexandre Couto
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L’injection étend son offre
S
i la reprise sur le marché des presses à injecter semble accompagner le renouveau de l’automobile, les constructeurs misent aussi sur le médical. Ce secteur combine deux atouts : une croissance estimée à 9 % par an, et une exigence technique qui permet aux fabricants d’équipement de démontrer leur savoir-faire. Les principaux constructeurs, Arburg, Krauss Maffei, Engel, Netstal, JSW ou Sumitomo-Demag ont séduit grâce à leur savoirfaire et à la précision de leurs machines. Les plastiques ont quitté le segment de l’emballage pour s’imposer comme des dispositifs médicaux à part entière. Seringues, poches de mélange et de dosage des produits, matériels consommables des hôpitaux, valves de transfusion : les pièces en plastique se sont dotées de fonctions pour sécuriser l’administration et accroître l’efficacité des traitements. Dans le domaine de la santé, où la précision et la répétabilité de l’injection priment, les machines tout électriques sont privilégiées.
Des exigences multiples
Depuis quelques années, les fabricants de presses à injecter ont développé des gammes spécifiques. Engel propose des dispositifs associant des hauts niveaux de propreté, une compatibilité avec les environnements ISO 7, une précision garantie dans des temps de cycles courts, des économies d’énergies grâce à des moteurs servo-hydraulique, ou encore des dispositifs entièrement électriques. La plupart des gammes de presses à injecter peuvent être médicalisées, et le constructeur autrichien propose différentes approches en plaçant,
par exemple, la machine à l’extérieur de la salle blanche. Cette approche a convaincu A. Raymond Life, qui s’est doté de plusieurs machines Engel.
Objectif propreté
Sumitomo Demag aussi propose des offres dans le médical. Le fabricant met en avant sa série tout électrique Intelect, adaptée à la production en salle blanche. Très précises, elles disposent d’une motorisation à entraînement direct qui évite les turbulences et les poussières en environnement sous contrôle. Pour une production en salle blanche, Intelect Performance s’appuie sur une technologie d’entraînement direct et de refroidissement à eau. L’entraînement direct a séduit l’usine d’injection du fournisseur de matériel médical Vygon. Cette technologie limite les jeux et les frictions internes par rapport à un entraînement par courroies, et garantit une meilleure répétabilité du processus. La plupart des constructeurs proposent, en complément, des périphériques d’automatisation pour garantir une propreté optimale des pièces. Ainsi, Arburg met en avant la flexibilité. Ses Allrounder peuvent aisément être placées en salle blanche, tandis que la gamme tout électrique répond aux exigences les plus fortes de propreté, notamment grâce à une unité de fermeture encapsulée en acier inoxydable. Cette technologie a été retenue par la société Technoflex, basée à Bidart (PyrénéesAtlantiques), spécialisée dans la production de poches pour le médical. L’entreprise dispose de 26 presses, dont 25 de la marque Arburg, principalement pour l’injection des éléments de connectique. n Alexandre Couto
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MACHINES
L’injection
fait son bilan Le laser, lentement mais sûrement
IMPORTATIONS Les marques de presses à injecter asiatiques ne parviennent pas à convaincre les plasturgistes européens, malgré des prix agressifs.
CÔTÉ SALON
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HAITIAN
STRATÉGIE
L’Asie à la peine
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P
eu implantés sur le marché européen, les constructeurs asiatiques d’équipements affinent leur stratégie pour remporter des parts de marchés sur le Vieux Continent. Difficile de nier la force de frappe potentielle de ces constructeurs, largement tirés par des marchés intérieurs très dynamiques. Le principal fabricant chinois, Haitian, a ainsi réalisé, en 2014, un chiffre d’affaires de 7,5 milliards de Yuans (1,05 Mrd €) dont environ 70 % sur le marché chinois. Cependant, les ventes à l’exportation de Haitian connaissent une accélération, depuis 2013, avec une croissance de 13,1 % et une stratégie clairement établie de gagner des parts de marché dans le haut de gamme. Le développement est particulièrement important aux États-Unis, en Corée du Sud et en Thaïlande, où l’entreprise chinoise a enregistré une croissance à deux chiffres. L’Europe est dans le collimateur des marques asiatiques, malgré un marché jugé défavorable par une « situation économique difficile ».
Une image à redorer
Preuve de cet intérêt, Haitian, a annoncé en mai 2015, un investissement pour tripler la capacité de production de son site allemand de Ebermannsdorf, en Bavière. Comme la plupart des constructeurs d’Asie, ses ventes sont orientées vers les machines de petites dimensions (62 % du chiffre d’affaires de Haitian). Sur son site allemand, Haitian souhaite accentuer sa production de presses tout électrique. Ce développement outre-Rhin vise essentiellement à redorer une image des équipements chinois, souvent mal perçus en Europe en terme de qualité et de service après-vente. D’autres marques, dont les chinois Yizumi et le Coréen LG, ont choisi de passer par des relais nationaux pour promouvoir leurs qualités. En France, c’est le groupe sarthois de distribution de machines outil Landeau qui commercialise ces deux marques. La perception des plasturgistes évolue doucement, mais le principal argument en faveur de ces équipements demeure le prix. « Les fabricants asiatiques font preuve d’une certaine agressivité commerciale sur le marché, souligne un constructeur européen. Nous les retrouvons de plus en plus souvent en tant que concurrent, essentiellement sur le secteur automobile, marché très sensible au critère du coût ». Les marques européennes font valoir des atouts techniques et des offres sur mesure pour répondre aux besoins des industriels, un savoir-faire que la majorité des plasturgistes semble toujours privilégier dans un contexte de marché où la recherche de valeur ajoutée est prédominante. n Alexandre Couto
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MACHINES
L’injection
fait son bilan STRATÉGIE
Pointde vue... Nous sommes des fournisseurs de solutions de production »
Les marchés de l’Europe de l’Est continuent-ils de progresser ? M.S. : Oui. Ils sont fortement tirés par l’automobile, secteur prédominant dans l’économie de ces pays. Les équipementiers renforcent leur production, s’équipent de machines de plus en plus modernes, et surtout très automatisées. L’objectif est de tenir les cadences. En ce qui concerne l’automatisation des procédés, les plasturgistes sont-ils intéressés par les offres intégrées ? M.S. : De plus en plus de constructeurs proposent des offres intégrant des périphériques, des robots ou des outils de contrôles de production. Nous sommes des fournisseurs de solutions de production, avec la presse à injecter comme élément central d’un dispositif. Nous sommes capables de délivrer un projet clef en main. Cette approche séduit de plus en plus les plasturgistes de l’Hexagone. Les transformateurs français sont pourtant réputés pour se fournir auprès de divers spécialistes… M.S. : Effectivement. Les Français ne cherchent pas à tout prix un interlocuteur unique pour l’ensemble de leurs outils de production, au
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Marc Schuh
Directeur général d’Arburg France. Responsable de la section presses à injecter de l’Association des constructeurs, distributeurs et importateurs d’équipements et de matières premières pour la plasturgie (ACDI)
contraire des Allemands ou des Tchèques. Mais ce type d’offre était inexistant auparavant, au moins à partir de la France. Les plasturgistes français sont en train de passer le pas : de la curiosité initiale, nous en sommes à une véritable valeur ajoutée pour l’entreprise, avec des cellules de production conçues sur mesure, et une maintenance avec un interlocuteur unique. Dans le domaine de l’injection, voit-on une technologie spécifique s’imposer ? M.S. : Non. Il y a beaucoup de technologies de niche, comme l’injection de composites, la bi-injection, ou encore les presses verticales… Mais nous ne pouvons pas parler de véritable tendance. La technologie dépend beaucoup de l’application finale. Chaque constructeur conserve-t-il des spécificités lui permettant de s’imposer sur un secteur clef ? M.S. : Bien sûr, nous avons notre technologie propre ce qui nous différencie forcément. Malgré cela, les constructeurs ont tendance à généraliser leur activité. Chez Arburg, par exemple, nous avons opté pour une offre capable de répondre aux besoins de nombreux secteurs. Notre approche est celle d’un multispécialiste. Le marché français a la réputation d’être relativement frileux en terme d’investissement, est-ce une réalité ? M.S. : Il y a plusieurs points : d’abord, le parc est vieillissant, en France, avec des machines d’un âge moyen de 15 ans. Cela montre le retard de modernité, donc parfois de compétitivité, chez les transformateurs. Ensuite, le niveau des investissements n’a jamais retrouvé
DR
Quel est l’état du marché européen des presses à injecter ? M.S. : Le Vieux Continent reste un marché très porteur, l’un des plus importants au monde, notamment grâce à l’industrie allemande. La France et l’Italie sont aussi en très bonne position. Une tendance intéressante concerne le Royaume-Uni, qui semble évoluer d’une manière semblable au marché français, mais avec trois ou quatre ans d’écart.
Le laser, lentement mais sûrement
son volume d’avant la crise. Avant 2008, environ 850 presses à injecter étaient vendues chaque année. Ce chiffre a chuté dramatiquement, à partir de 2009, pour se relever peu à peu : en 2014 nous avons atteint les 700 machines vendues. L’année 2015 est particulièrement favorable, avec un second trimestre exceptionnel qui nous permet d’espérer un niveau de ventes de 800 machines sur l’exercice. Nous pouvons toutefois conclure que le niveau d’investissement peut encore durablement se développer. Les aides à l’achat pour les presses hybrides et tout électriques ont-elles favorisé ces bons résultats en 2015 ? M.S. : Avec le Certificat d’économie d’énergie (CEE) proposé pour ce type de machine, nous pouvons constater un effet positif sur les ventes avec une motorisation électrique. Il est cependant difficile d’évaluer l’impact sur l’investissement global en France. Ma conviction est que les primes octroyées dans le cadre du CEE ont permis de faire pencher la balancer du côté de l’électrique lorsqu’un investissement était déjà programmé. Une vaste modernisation des équipements reste à venir. n Propos recueillis par Alexandre Couto
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3D Print ouvre le débat FABRICATION ADDITIVE Grand événement de la rentrée, le salon 3D Print se tient les 15 et 16 septembre à la Cité internationale de Lyon. En 2014, ce rendez-vous avait rencontré un vif succès, en marge du salon FIP Solutions plastiques (l’exForum international de la plasturgie), démontrant l’intérêt du monde professionnel pour la fabrication additive. Dans la continuité, l’édition 2015 propose une série d’interventions et de tables rondes visant à enrichir la connaissance technique sur l’impression trois dimensions, mais aussi sur l’impact économique, à terme, de ce mode de fabrication.
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MARDI 15 SEPTEMBRE w 10h30 – 11h45 Transition digitale et nouveaux modèles économiques. Après avoir bouleversé les modèles dans le tourisme, dans l’hôtellerie, dans la musique ou dans les transports, la révolution digitale s’attaque désormais au monde industriel. Postulats à réévaluer, modèles économiques à repenser et process à réorganiser s’annoncent comme des défis passionnants. Avec: – Jean-Christophe Bonis, responsable de la stratégie et de la recherche chez Oxymore; – Bertrand Marquet, responsable de l’innovation pour Alcatel Lucent; – Frédéric Vacher, directeur de stratégie marketing; – Matthieu Pelissie du Rausas, directeur associé senior du pôle industrie chez Mc Kinsey; – Michèle Debonneuil, économiste, chargée de mission du Premier ministre auprès de la Caisse des dépôts et consignations (CDC)
pour mettre en œuvre la nouvelle économie numérique. w 12 heures – 12h45 Les différentes technologies de fabrication additive. Cette conférence présente un panorama complet des nouvelles technologies de fabrication additive à partir de la normalisation très récente qui classe les procédés en sept familles. Avec: – Claude Barlier, directeur général du Centre ingénierie recherche transfert européen (Cirtes), président d’Inori ; – Alain Bernard, vice-président de l’Association française de prototypage rapide (AFPR). w 13h30 – 14h15 Révolution technique = révolution esthétique. Le monde artistique s’est clairement approprié le formidable potentiel créatif de la fabrication additive. Comment le monde
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plastiques-caoutchoucs.com
industriel peut-il s’emparer de cet atout majeur? Comment peut-il repenser les objets avec un regard nouveau, libéré de ses anciens réflexes? Avec Patrick Jouin, designer. w 14h30 – 15h45 Actualités industrielles en prototypage, outillage et fabrication rapides. D’abord destinée aux prototypes et aux maquettes, la fabrication additive est devenue très performante pour obtenir des pièces de série au travers de l’outillage rapide pour les grands procédés conventionnels de plasturgie, pour la fonderie, etc. À présent, elle permet aussi la production directe de pièces, sans outillage. Cette table ronde a pour objectif de montrer les applications industrielles actuelles. Avec: – Claude Barlier, directeur général du Cirtes, président d’Inori ; – Bertrand Marquet, responsable innovation d’Alcatel Lucent; – Marc Klein, directeur d’enseigne chez Lissac l’opticien ; – Émilien Arbez, directeur de produit chaussures chez Amersports ; – Jean-Baptiste Prunier, directeur technique de Ferry Capitain ; – Antoine Martin, responsable des programmes Zodiac Cabin Interiors pour le groupe Zodiac Aerospace. w 16 heures - 17h30 Généralités sur la fabrication additive : où en est la révolution promise par certains? Quels sont les domaines touchés par la fabrication additive, et dans quelle mesure le sont-ils? En quoi l’utilisation de la fabrication additive par les bureaux d’études apporte-t-elle un avantage concurrentiel déterminant aux entreprises? Quels types de produits finis peuvent être fabriqués de manière additive ? Avec: – Philippe Heinrich, consultant; – Benoît Verquin, responsable de projet au Centre technique des industries mécaniques (Cetim) ; – Emmanuel Laubriat, président de Beam; – Émeric d’Arcimoles, conseiller auprès du président du groupe Safran; – Mehdi Camus, directeur général de Créatix 3D; – Jean-Pierre Fabrizio, responsable de l’analyse de la valeur chez Airbus hélicoptères; – Francis Briand, directeur global lab chez Air liquide. w 17h30 Remise des trophées 3D Print 2015 MERCREDI 16 SEPTEMBRE w 9h30 – 10h45 Panorama des matériaux – Possibilités, nouveautés et perspectives. Les matériaux utilisables en fabrication additive sont déterminants pour multiplier les applications. Quelles sont les possibilités ? Que nous réservent les recherches en cours ? Quels nouveaux usages et spécifications en découlent? Avec: – Frédéric Allard, fondateur de Zesmallfactory; – Ilias Iliopoulos, directeur scientifique matériaux pour Arkema ; – Adeline Riou, responsable marketing et des ventes poudres chez Erasteel; – Jean-Marie Maldijian, expert en matériaux pour Schneider Electric; – Philippe Bertrand, directeur des études, de la formation et de l’innovation de l’École nationale d’ingénieurs de Saint-Étienne (Loire)Rhône-Alpes fabrication additive métallique (Enise-Rafam).
w 11 heures – 12h15 Topologie des pièces: optimiser la conception. La conception traditionnelle des pièces s’intéresse aux surfaces enveloppes, la structure interne de la pièce ne pouvant être travaillée. Les équipements de fabrication additive génèrent les pièces par apport progressif de matière, ce qui permet d’optimiser sa structure interne. Avec: – Michel Bercot, coordinateur de campus des métiers et des qualifications; – Philippe Pigeard, dirigeant de Cadlink; – Olivier Diegerick, directeur des ventes Europe, Moyen-Orient et Afrique de Materialise; – Frédéric Bruyère, enseignant au lycée Arbez-Carme de Bellignat (Ain); – Philippe Bauer, expert en processus, outils et innovation en architecture mécanique pour le groupe Thalès ; – Guillaume Vansteekiste, chef de projet recherche et développement, chez AGS Fusion. w 13 heures - 13h45 Propriété intellectuelle, normalisation et responsabilité. La fabrication additive soulève deux grands types de problématiques juridiques: son articulation avec les droits de la propriété intellectuelle et la responsabilité des acteurs de la chaîne. Avec: – Anne-Sophie Cantreau, avocate au cabinet Bensoussan; – Fatima Ghilassène, juriste; – Éric Baustert, président de commission de normalisation. w 14 heures - 15h15 Qualité et récurrence: les challenges de la fabrication additive. La fabrication additive est entrée dans une phase nouvelle de son développement. Elle doit garantir un niveau de qualité, de répétabilité et de fiabilité que requièrent les processus industriels. Quels progrès techniques ont été faits pour répondre à ces nouveaux défis ? Avec: – Muriel de Véricourt, rédactrice en chef d’Industrie et Technologies; – Stéphane Abed, président fondateur du groupe Polyshape ; – Éric Bredin, directeur France de Stratasys ; – Yann Danis, ingénieur procédés chez Turbomeca Tarnos. w 15h30 – 16h15 Vers une fabrication à grande échelle personnalisable. Le projet Démocrite vise à développer un démonstrateur technologique pour la production additive à grande échelle. L’approche vise à rendre l’outil de production plus flexible et adaptable. Avec: – Justin Dirrenberger, maître de conférences au Conservatoire national des arts et métiers (CNAM), chercheur au laboratoire Procédés et Ingénierie en mécanique et matériaux (PIMM) ; – Philippe Morel, directeur de recherche-développement chez Obgen, professeur associé à l’École nationale supérieure d’architecture (Ensa) Paris-Malaquais. w 16h30 - 17h15 Vers de nouveaux business models. Quel est l’impact de la fabrication additive sur les modèles économiques? Quels sont les bouleversements à attendre au niveau des propositions de valeur, des modèles opératoires, des structures de coûts et des modèles de revenus ? Avec Shai Arbache, consultant stratégie et innovation de business model pour Business Model Fab.
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côté salon
Lauréats et sponsors des Trophées 2014, de gauche à droite : Patrick Viollermoz, Serge Reig (3P, lauréat croissance), Gilles Mazzolini (Sumitomo-Demag France), Jean-Philippe Taberlet (Lablabo, lauréat développement international), Philippe Sterna (Engel France). Absent de la photo : Christian Duret (Solia, lauréat performance économique).
Une journée pour dynamiser la filière
PLASTICONGRESS La remise des traditionnels Trophées du plasturgiste s’accompagnera pour la première fois, cette année, d’une journée de conférences sur la plasturgie du futur. L’événement se tiendra le 25 novembre, au Pavillon royal, à Paris.
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e 25 novembre 2015, la rédaction de Plastiques et Caoutchoucs Magazine propose Plasticongress, une journée de conférences sur la plasturgie du futur. Ce nouveau rendez-vous, qui se tiendra au Pavillon Royal, à Paris, s’articulera autour des principaux enjeux de la plasturgie et de ses relais de croissance. Les débats aborderont, autour de témoins de premier plan, des thématiques majeures, comme le développement des plastiques dans la haute technologie, l’industrialisation des composites, ou encore les dernières techniques de simulation et d’impression trois dimensions. Des problématiques plus actuelles seront abordées, comme l’approvisionnement en matière première. Des donneurs d’ordres feront connaître leurs attentes par rapport à leurs marchés.
La performance récompensée
Retrouvez dans les pages suivantes les 18 nominés de l’édition 2015 du Trophée du plasturgiste
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À l’occasion de cet événement, Plastiques et Caoutchoucs Magazine décernera ses Trophées du plasturgiste, dont vous trouverez la liste des nominés ci après. Selon
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la formule que nous avons mise en place depuis cinq ans, trois prix seront décernés par un jury d’experts constitué de Jean Martin, de la Fédération de la plasturgie et des composites, de Claude Lombard, directeur commercial du Centre de formation de la plasturgie (CFP), de Michel Loubry, directeur Europe de l’Ouest de Plastics Europe, de Patrick Vuillermoz, directeur général du pôle de compétitivité Plastipolis et de Christian Lozé, président de l’Association des constructeurs et distributeurs d’équipements et de matières premières pour la plasturgie (ACDI). Les critères retenus s’appuient sur une analyse des résultats et des performances de l’entreprise depuis 2011. Les Trophées du plasturgiste 2015 sont organisés en partenariat avec Engel, SumitomoDemag, Plastipolis et Wittmann-Battenfeld. La rédaction espère vous accueillir nombreux à Plasticongress, un événement qui saura vous ouvrir de nouvelles perspectives pour le développement de votre entreprise de plasturgie. Alexandre Couto
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Catégorie Croissance Albéa
Composite industrie
Girpi
Région : Ile-de-France Dirigeant : François Luscan Marchés : cosmétiques, luxe
Région : Ile-de-France Dirigeant : Henri Leobon Marchés : aéronautique, militaire, bâtiment
Région : Haute-Normandie Dirigeant : Frédéric Midy Marché : bâtiment
Albéa services est l’une des huit sociétés françaises d’Albéa, leader mondial des emballages de cosmétiques, de parfums et de soins bucco-dentaires. Il réalise un chiffre d’affaires annuel de 1,5 milliard de dollars (1,3 Mrds €) et compte 16 600 employés. Albéa produit notamment des bouchons, des tubes laminés, des tubes en plastique de petit diamètre et des tubes en plastique premium pour des produits de prestige. Ses clients sont L’Oréal, Pierre Fabre, L’Occitane, ou encore Clarins. Albéa enrichit son offre avec des services adaptés aux besoins des clients. Le groupe a ouvert un site de production à SainteMénéhould (Marne), en 2013, puis deux usines en Italie et Brésil, en 2014.
Composite industrie est un producteur indépendant qui commercialise des procédés de fabrication et de réparation de matériaux composites et métallocomposites. La société est partenaire d’Airbus en risk-sharing et fournisseur de rang 1. Composite industrie est un fournisseur de premier ordre pour les équipementiers de premier plan comme ATR, Dassault aviation, Europter et le Groupe Safran. Composite industrie offre à ses clients la possibilité de travailler avec un département technique qui les accompagne de la conception à la qualification et de l’industrialisation à la fabrication.
Girpi, spécialiste des réseaux techniques en matériaux de synthèse, est une société du groupe Aliaxis, l’un des premiers producteurs mondiaux de systèmes de canalisations en matériaux de synthèse qui a réalisé, en 2013, 2,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Cette société française dispose d’un site de production et de stockage de 65 000 m2 à Harfleur (Seine-Maritime). Spécialiste de l’injection plastique, Girpi conçoit et réalise des systèmes complets (tubes et raccords) en matériaux de synthèse pour l’adduction et la distribution d’eau chaude, froide ou glacée sous pression, pour le transport de l’air comprimé et pour l’évacuation des eaux usées et pluviales.
Chiffre d’affaires 2013 : 52,9 M€ Croissance 2012-2013 : + 29,5 % Croissance 2010-2013 : + 96 %
Chiffre d’affaires 2013 : 48,9 M€ Croissance 2012-2013 : + 92 % Croissance 2010-2013 : + 54,7 %
Chiffre d’affaires 2013 : 62,1 M€ Croissance 2012-2013 : + 16,3 % Croissance 2010-2013 : + 37,8 %
PDG Plastiques
SGT
SPO Emsur
Région : Centre Dirigeant : François Desfrétier Marchés : emballage agroalimentaire
Région : Pays de la Loire Dirigeant : Frédéric Mignot Marchés : conditionnement de liquides
Région : Pays de la Loire Dirigeant : Patrick Brochard Marchés : emballage agroalimentaire
PDG Plastiques a été créé en 1948 à Paris avant d’être transféré à Malesherbes (Loiret). L’entreprise produit des préformes en polyéthylène téréphtalate (PET), que ses clients transforment ensuite en bouteilles pour des liquides ou des produits d’entretien. PDG Plastiques assure aussi le soufflage de ses préformes, notamment pour l’eau minérale. L’entreprise, qui investit en recherche-développement, a été récompensée deux fois par un oscar de l’emballage, en particulier pour le développement d’un micro-emballage de 2 grammes et d’une nouvelle bouteille de lait.
SGT, spécialiste de l’emballage en polyéthylène téréphtalate (PET), propose des solutions adaptées pour le conditionnement des liquides (préforme et bouchons). Le groupe, fondé en 1981, et dispose actuellement de deux sites de production, en France et en Algérie. Afin de garantir un niveau élevé de qualité, SGT a obtenu la certification ISO 22 000 et PAS 223. Soucieuse de développer une politique verte, elle utilise des PET recyclés sur son site français.
SPO Emsur est une société spécialisée dans l’extrusion des matières plastiques. En 2011, elle a intégré le groupe industriel familial espagnol Lantero, acteur mondial du packaging, notamment dans le domaine de l’opercule et de la banderole pour les produits laitiers. SPO Emsur, qui travaille dans le secteur des emballages flexibles (sachets et manchons), produit des films et des gaines en polyéthylène (PE), des films en polypropylène cast (CPP), des films en polychlorure de vinyle (PVC) thermoscellables et des films rétractables en polyoléfines, en PE téréphtalate, ou encore en PVC. Afin d’assurer la qualité des produits, environ 10 % du chiffre d’affaires est réinvesti chaque année.
Chiffre d’affaires 2013 : 33,9 M€ Croissance 2012-2013 : + 9,6 % Croissance 2010-2013 : + 62 %
Chiffre d’affaires 2013 : 100 M€ Croissance 2012-2013 : - 3,9 % Croissance 2010-2013 : + 42 %
Chiffre d’affaires 2013 : 44,3 M€ Croissance 2012-2013 : + 7,6 % Croissance 2010-2013 : + 80 %
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côté salon Catégorie Performance AIP
Guillin emballages
Normanplast
Région : Rhône-Alpes Dirigeant : Gilles Nief Marché : médical
Région : Franche-Comté Dirigeant : François Guillin Marchés : emballage agroalimentaire, grande distribution
Région : Haute-Normandie Dirigeant : Frédéric Rivoir Marchés : emballages, produits pétroliers
Guillin est un groupe familial coté en Bourse qui se compose de dix-sept sociétés en France, au Portugal, en Espagne, au Royaume Uni, en Italie, en Pologne, en Allemagne et aux PaysBas. Guillin est bien positionné dans la production et dans la commercialisation d’emballage et de vaisselle en plastique alimentaire standard. Le groupe se développe sur les marchés des matériels de scellage, de la distribution et de la remise en température de plats cuisinés.
Normanplast est une filiale de Total lubrifiants depuis 2014. La production et la commercialisation d’emballages plastiques en polyéthylène haute densité (PEhd) est son activité principale. Il s’agit de bidons de plastique de 0,25 à 20 litres de capacité, destinés à contenir des lubrifiants, du liquide de frein ou de refroidissement. Les emballages - leur couleur, par exemple – peuvent être personnalisés à la demande du client. En 2014, la société a investi 2 millions d’euros dans l’achat d’une extrudeuse de dernière génération qui permet d’intégrer jusqu’à 30 % de produits recyclés dans la fabrication.
Chiffre d’affaires 2013 : 12,8 M€ Valeur ajoutée 2013 : 47,5 % Marge nette 2013 : 6,3 %
Chiffre d’affaires 2013 : 12,8 M€ Valeur ajoutée 2013 : 47,5 % Marge nette 2013 : 6,3 %
Chiffre d’affaires 2013 : 19,1 M€ Valeur ajoutée 2013 : 31,8 % Marge nette 2013 : 9,4 %
Plastic Omnium Vernon
Plastuni Normandie
Procap Messia
Région : Rhône-Alpes Dirigeant : Éric Auzepy Marchés : pièces techniques pour l’automobile
Région : Haute-Normandie Dirigeant : Félix Hubin Marché : extrusion et injection soufflage pour l’emballage
Région : Franche-Comté Dirigeant : Benoît Henckes Marché : emballage
Plastic Omnium Vernon est une filiale du groupe Plastic Omnium (PO), qui a réalisé, en 2013, un chiffre d’affaires de 5,3 milliards d’euros et compte 22 000 employés. Basé à Lyon, PO Vernon fait partie de PO Auto Exterior, premier fournisseur mondial de pièces et de modules de carrosserie en plastique et en composites. La société propose des innovations dans la carrosserie et la structure des véhicules (pare-chocs, hayons, planchers, modules blocs avant). En 2013, à l’occasion des Suppliers Awards de PSA Peugeot Citroën, les sites de PO Vernon ont été récompensés dans la catégorie excellence industrielle.
Plastuni Normandie est une société du groupe familial Somater, qui a réalisé, en 2013, un chiffre d’affaires de 100 millions d’euros et compte 550 employés. Spécialisé dans le flaconnage, les tubes et les articles de maquillage, le groupe travaille principalement dans les cosmétiques et la pharmacie, mais il produit aussi des pièces injectées et des calages thermoformés pour les secteurs de l’agroalimentaire, de l’industrie et des détergents. En 2012, Somater a été primé par le groupe Yves Rocher pour son attention au développement durable. En 2014, Somater a repris la société Soupletube, devenue Plastuni Lisses.
Chiffre d’affaires 2013 : 30,3 M€ Valeur ajoutée 2013 : 35,6 % Marge nette 2013 : 11 %
Chiffre d’affaires 2013 : 24,3 M€ Valeur ajoutée 2013 : 43,8 % Marge nette 2013 : 5,5 %
AIP est une filiale du groupe Sintex NP, qui a réalisé 165 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2013. AIP Médical est spécialisé dans la conception et la réalisation de plateaux/containers de stérilisation de haute qualité pour le conditionnement d’implants (orthopédiques et dentaires) et d’instruments chirurgicaux. La société dispose d’un parc machines composé de quinze centres d’usinage, de cinq presses pour l’injection des thermoplastiques, de deux machines de thermoformage et de deux lasers de marquage. AIP est certifié ISO 9 001 et ISO 13 485.
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Procap Messia est une filiale de Procap, l’un des leaders en Europe dans la fabrication des bouchons et des capsules. En 2012, le chiffre d’affaires de Procap s’est élevé à 117 milions d’euros, dont 35 % en France. La société produit plus de 600 modèles de bouchons, et tous ses établissements sont certifiés ISO 14 001. Procap Messia est l’un des sept sites productifs du groupe. La filiale française produit à 90 % pour le secteur agroalimentaire. Elle dispose de plus de quarante presses à injecter et d’un centre de recherche.
Chiffre d’affaires 2013 : 25,5 M€ Valeur ajoutée 2013 : 36,6 % Marge nette 2013 : 7,2 %
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Catégorie International Adduxi
Aptar France
Ebo Systems
Région : Rhône-Alpes Dirigeant : Alain Palisse Marché : pièces techniques pour l’automobile
Région : Haute-Normandie Dirigeant : Florent Lafond Marchés : cosmétiques, parfumerie
Région : Lorraine Dirigeant : Bruno Reufels Marché : travaux publics
Aptar France est une filiale du groupe américain Aptar, qui a réalisé, en 2014, un chiffre d’affaires de 1,3 milliard de dollars (1,2 Mrd €). Elle est spécialisée dans la production des dispositifs de pulvérisation pour la parfumerie et les cosmétiques. Basée au Neubourg (Eure), l’usine est en activité depuis cinquante ans et produit plus de 700 millions de pompes par an. Afin de garantir une fabrication de qualité, la société investit de 5 à 6 millions d’euros par an dans l’usine du Neubourg.
Ebo Systems est une filiale du groupe allemand Niedax spécialisée dans les technologies pour l’installation électrique. Ebo Systems réalise des éléments en résine composite pour le cheminement des câbles électriques. Ses produits sont adaptés aux constructions de tunnels, de ponts et de voies de chemin de fer. Ils permettent de réduire les coûts d’exploitation en milieu marin et résistent à la plupart des agents chimiques. Ebo Systems s’appuie sur un outil de production performant et sur des moules en acier spécial, chauffés et régulés pour optimiser la production. Ebo maîtrise les deux techniques principales de transformation du polyester: la presse et la pultrusion.
Chiffre d’affaires 2013 : 30,2 M€ dont réalisé à l’étranger: 46,6 % Valeur ajoutée 2013 : 28 %
Chiffre d’affaires 2013 : 461 M€ dont réalisé à l’étranger: 58,4 % Valeur ajoutée 2013 : 42 %
Chiffre d’affaires 2013 : 11 M€ dont réalisé à l’étranger: 88,9 % Valeur ajoutée 2013 : 44,5 %
Novacel
SELP
Technoflex
Région : Haute-Normandie Dirigeant : Laurent Derolez Marchés : bâtiment, électroménager, automobile, électronique
Région : Poitou-Charentes Dirigeant : Stéphane Guilbault Marché : cartes bancaires
Région : Aquitaine Dirigeant : Olivier Chesnoy Marché : emballage médical
SELP compte plus de quarante ans d’expérience dans le domaine des cartes sécurisées. La société est historiquement implantée dans le Sud-Ouest de la France, près d’Angoulême (Charente). Son activité est répartie sur deux sites de production sécurisés et conformes aux standards internationaux. Depuis 2013, le groupe Martek investit dans SELP et finance son développement. La société bénéficie des moyens financiers, humains et technologiques pour développer ses activités à l’étranger.
Technoflex est spécialisé dans la conception, la fabrication et la commercialisation de poches souples en plastique pour l’industrie pharmaceutique. Son activité s’organise autour de trois familles de produits : - des poches souples destinées à contenir d e s s o l u t i o n s l i q u i d e s u t i l i sé e s principalement en perfusion, en dialyse, en transfusion et en reconstitution médicamenteuse ; - des pièces de connectique, des pièces à usage médical et des pièces utilisées sur les contenants souples ; - des solutions médicales, c’est-àdire des médicaments directement conditionnés en poches stériles et prêts à l’emploi.
Chiffre d’affaires 2013 : 23,8 M€ dont réalisé à l’étranger: 71,4 % Valeur ajoutée 2013 : 54,4 %
Chiffre d’affaires 2013 : 27 M€ dont réalisé à l’étranger: 69 % Valeur ajoutée 2013 : 49,7 %
Adduxi, société créée en 1996 par son président, Alain Palisse, travaille dans le domaine des pièces injectées techniques pour l’automobile. Environ 90 % de ses ventes se font à des fournisseurs automobiles de rang 1. Adduxi vient d’ouvrir une unité de production aux États-Unis, à Rochester Hill, près de Detroit (Michigan). Le projet, accompagné par l’agence Business France, a été partiellement financé par BPI France, la banque publique d’investissement.
Novacel fabrique des films plastiques autoadhésifs pour la protection temporaire de surface. Ces produits peuvent être utilisés pendant toutes les étapes de transformation, de manipulation, de transport et de pose. Novacel a développé, en partenariat avec le producteur allemand de machines-outils Trumpf, un film de protection adapté à l’environnement lors de la découpe laser des tôles. Ce produit a ensuite été homologué par autres producteurs de machines-outils (Bystronic, Salvagnini). La société dispose d’un réseau de filiales qui assure la distribution de ses films dans le monde. Chiffre d’affaires 2013 : 147,5 M€ dont réalisé à l’étranger: 89,4 % Valeur ajoutée 2013 : 14,1 %
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profession
formation
Les filières professionnelles sur le devant de la scène CONCOURSIGÉNÉRALI2015 Depuis vingt ans, des étudiants de formations professionnelles peuvent s’inscrire pour accéder au prestigieux palmarès. L’occasion aussi de créer une dynamique.
Un concours reconnu par la profession
L’établissement participait à la compétition pour la quatrième année consécutive. « Le concours demande aux élèves un investissement important,
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PHILIPPE DEVERNAY
L
e 9 juillet, Najat VallaudBelkacem, ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, a récompensé les lauréats du Concours général des lycées et des métiers 2015. L’occasion de célébrer un anniversaire : depuis vingt ans, le Concours général est ouvert aux lycées professionnels. « Je veux célébrer avec vous cet anniversaire important qui témoigne d’une même reconnaissance de notre pays pour l’ensemble des élèves de notre école », a-t-elle déclaré lors de la cérémonie. Le temps d’un concours, les filières générales partagent la scène avec les filières industries. Une reconnaissance de tous les savoirs qui permet de valoriser les formations professionnelles. Dans la discipline plastiques et composites, l’édition 2015 a récompensé deux lauréats : Rémi Angebaud, étudiant au lycée professionnel Les Savarières à Saint-Sébastien-sur-Loire (Loire-Atlantique), et Dylan Heriard, élève au lycée professionnel Jean-Chaptal, à Amboise (Indre-et-Loire). À travers ces lauréats, c’est toute la filière plasturgie qui est mise en avant. « Ce concours nous permet d’établir toute la noblesse de la filière et la possibilité de réussite à haut niveau », assure Bruno Stephan, proviseur du lycée Les Savarières.
Rémi Angebaud et Dylan Heriard en compagnie de Jean-Yves Daniel, doyen de l’inspection générale de l’Éducation nationale, le 9 juillet, au Grand Amphithéâtre de la Sorbonne.
surtout l’année du bac », reconnaît Bruno Stephan. Malgré tout, chaque année, trois ou quatre étudiants sont volontaires pour défendre la discipline. Pour ce petit établissement, le Concours général est un moyen de se donner de la visibilité. À la rentrée 2016, le lycée ouvrira une formation de brevet de technicien supérieur (BTS) plastiques et composites, auquel s’est inscrit Rémi Angebaud. Le lycée prévoit d’organiser un événement après la récompense obtenue par le jeune lycéen. « Ce sera l’occasion de mettre en lumière notre nouveau BTS », avoue le proviseur.
Dynamiser la filière
Mais le Concours général est avant tout très valorisant pour les jeunes. Son prestige vaut aux lauréats la reconnaissance des entreprises. Composé d’enseignants et de membres de la Fédération de la plasturgie et des composites, le jury inclut des industriels, garants des contenus des sujets. « La présence d’industriels dans le jury donne de l’importance aux résultats et assure un suivi professionnel, confirme Audrey
Noble, responsable formation initiale à la fédération. Cela explique aussi la reconnaissance des entreprises et de la profession pour ce concours ». Consciente du prestige de ce concours et de l’engouement qu’il suscite au sein des établissements, la Fédération apporte son soutien, avec une dotation financière au lycée organisateur et une récompense financière aux lauréats. Tous les ans, des étudiants de la filière se présentent. Cette année, ils étaient soixanteneuf, issus de lycées ou de centres de formation d’apprentis (CFA). « Nos établissements sont très sensibles au Concours général des métiers, mais aussi à celui de meilleur ouvrier de France ou aux Olympiades des métiers », constate Audrey Noble. Ces événements aident à donner une dynamique à la filière. Les équipes pédagogiques sont très impliquées pour préparer les étudiants volontaires. « Le concours fait naître un véritable engouement de la part de toutes les équipes pédagogiques participantes, s’enthousiasme Audrey Noble. Une émulation se crée au sein des établissements » n Alexane Roupioz
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AFCOPLAST
IFOCA
Stages Lecture de plan d’outillages Conception et suivi des outillages Calcul et dimensionnement des pièces plastiques
Dates
Lieu
7 et 8 octobre 2015
Groslay
13 et 15 octobre 2015
Groslay
22 octobre 2015
Groslay
Renseignements: CLM Formation – 11, rue du Château, 95410 Groslay Tél. 0139902363 – Site internet: www.afcoplast.com
CETIM Stages
Dates
Lieu
Fabrication de pièces techniques en composites thermoplastiques
6 et 7 octobre 2015
Nantes
Finition et peinture des pièces plastiques et composites
17 au 19 novembre 2015
Nantes
8 et 9 décembre 2015
Vitry-sur-Seine
Comportement mécanique des caoutchoucs
Dates
Lieu
Principes d’étanchéité
30 septembre et 1er octobre 2015
Vitry-sur-Seine
Conception des moules pour caoutchouc
6 au 8 octobre 2015
Vitry-sur-Seine
Matériaux et procédés: le caoutchouc par la pratique
19 au 21 octobre 2015
Vitry-sur-Seine
Analyse de la défaillance de pièces en caoutchouc
13 au 14 octobre 2015
Vitry-sur-Seine
Renseignements: 60, rue Auber, 94400 Vitry-sur-Seine Tél. 0149605751 - Fax 0149607066 – Courriel: formation.continue@ifoca.com
ISPA
Renseignements: 52, avenue Félix-Louat, BP 80 067, 60304 Senlis CEDEX Patrick Gacek - Tél. 03 44 67 31 45 - Courriel: formation@cetim.fr
CFP Stages
Stages
Dates
Lieu
Conception d’un produit injecté
5 octobre 2015
Paris
Utilisation des matières recyclées
6 octobre 2015
Lyon
Thermique avancée des outillages (avec MCOOL)
20 octobre 2015
Oyonnax
Innover par la matière
21 octobre 2015
Paris
Plastronique
27 octobre 2015
Oyonnax
Thermoformage niveau 2
26 octobre 2015
Lyon
Connaissance des biomatériaux
28 octobre 2015
Paris
Conception d’un moule d’injection
29 octobre 2015
Paris
Stages
Dates
Lieu
28 septembre au 2 octobre 2015
Alençon
Changer une production en injection
5 au 9 octobre 2015
Alençon
Régleur injection niveau 2
5 au 9 octobre 2015
Alençon
Conception outillage et perfectionnement conception pièces
5 au 9 octobre 2015
Alençon
Démarrer efficacement une production en injection
Renseignements: Pôle universitaire de Montfoulon, BP 823, 61041 Alençon CEDEX – Tél. 02 33 81 26 20
Renseignements: Kathia Léandre - Tél. 01 72 71 77 72 Courriel: k.léandre@cfp-france.com - Site internet: www.plasturgie-formation.com
COMPOSITEC Stages
Dates
Lieu
Du métal aux composites
29 septembre au 1er octobre 2015
Le Bourgetdu-Lac
Mécanique des structures composites
20 au 22 octobre 2015
Le Bourgetdu-Lac
Moulage par compression SMC (Sheet Molding Compound)
3 et 4 novembre 2015
Le Bourgetdu-Lac
23 au 27 novembre 2015
Le Bourgetdu-Lac
Procédés et matériaux hautes performances
Renseignements: Carole Milleret - Tél. 04 79 26 42 50 Courriel: carole.milleret@poleplasturgie.com - Site internet: www.compositec.com SIGLES Afcoplast: Assistance formation et conseil à l’industrie des plastiques. Cetim: Centre technique des industries mécaniques. CFP: Centre de formation de la plasturgie. Compositec: Filiale formation du Pôle européen de plasturgie (PEP) Centre technique de la plasturgie et des composites. Ifoca: Institut de formation du caoutchouc. Ispa: Institut supérieur de plasturgie d’Alençon (Orne).
51
profession
droit
Clauses de parité : la prudence est de mise CONTRATS Les clauses assurant un client de bénéficier d’un meilleur prix que ses concurrents se révèlent, le plus souvent, illicites. Deux décisions récentes le confirment.
L
es contrats, en particulier les contrats d’approvisionnement, contiennent souvent une clause par laquelle le fournisseur s’engage à faire bénéficier son client du meilleur prix qu’il a appliqué ou appliquera à ses concurrents. De telles mesures, dénommées par diverses formulations (clause de parité, clause d’alignement, ou encore clause du client le plus favorisé), sont de plus en plus considérées comme illicites par les juges et par les autorités de la concurrence. Le Code de commerce prohibe toute « demande d’alignement sur les conditions commerciales obtenues par d’autres clients » aboutissant à « obtenir un avantage quelconque ne correspondant à aucun service commercial effectivement rendu ou manifestement disproportionné au regard de la valeur du service rendu » (art. L 442-6, I, 1). Il condamne de nullité les clauses prévoyant « de bénéficier automatiquement des conditions plus favorables consenties aux entreprises concurrentes par le cocontractant » (art. L 442-6, II, d). Et ce, sans considération de la taille des entreprises concernées ou de l’effet de ces clauses sur le marché.
Déséquilibre entre droits et obligations des parties
L’actualité récente confirme cette approche suspicieuse. Le tribunal de commerce de Paris, le 7 mai 2015, après l’Autorité de la concurrence le 21 avril 2015, s’est ainsi prononcé sur des clauses introduites par des plates-formes de réservation par internet dans leurs contrats avec des hôteliers, obligeant ces derniers à ne pas accorder à des clients (même
52
DR
leurs clients directs, par l’intermédiaire leurs propres sites) des conditions plus favorables que celles accordées à ces sites. Le tribunal de commerce a annulé une telle disposition des contrats de l’agence de voyage en ligne Expedia, comme introduisant un déséquilibre significatif entre les droits et obligations des parties (art. L 442-6, I, 2° du Code de commerce). Les magistrats ont estimé que cette clause permettait à ce site de proposer à ses clients les prix les plus bas sans consentir aucun effort, puisque sa marge demeure inchangée, l’effort de promotion étant supporté par le seul hôtelier.
De sérieux arguments juridiques pour les fournisseurs
L’Autorité de la concurrence, quant à elle, n’avait pas formellement condamné cette clause, mais avait exprimé de sérieuses « préoccupations de concurrence » à son sujet, sur le fondement des ententes et des abus de position dominante,
poussant le voyagiste Booking.com à la supprimer de ses contrats afin d’éviter une condamnation. Ces appréciations étant transposables dans l’industrie, il existe de sérieux arguments juridiques de la part du fournisseur pour s’opposer à une demande d’alignement de la part d’un client. D’autant que les risques pèsent alors principalement sur ce dernier : la nullité de la clause, des dommages et intérêts et/ ou une amende civile (jusqu’à 2 millions d’euros) devant un juge, une forte amende devant l’Autorité de la concurrence, y compris sur action du ministre de l’Économie. Côté client, il convient de se montrer particulièrement prudent et précis si l’on souhaite mettre en place un tel mécanisme, en particulier en le formulant de telle sorte qu’il ne soit pas automatique et qu’il n’entraîne pas un trop fort avantage concurrentiel pour son bénéficiaire. n Emmanuel Dieny (Prôreus Avocats), avocat à la Cour
n° 922 - septembre 2015 - Plastiques & Caoutchoucs magazine
profession
carrières
Nouveau bureau, nouvelle équipe FÉDÉRATIONIPROFESSIONNELLE La Fédération française de la plasturgie et des composites réorganise son équipe et confirme sa stratégie de rassemblement.
L
a Fédération de la plasturgie et des composites a renouvelé son bureau, désormais composé de huit acteurs majeurs du secteur de la plasturgie. Aux côtés de Florence Poivey (ci-dessus), réélue au poste de présidente, figurent : - Dominique Frète, président du Groupement des industries de la plasturgie et des composites (Gipco), vice-président interrégion ; - Sylvain Raux, président du syndicat Allizé plasturgie, PDG de CGL Pack, vice-président interrégion ; - Jacques le Bouler, président du syndicat Plasti-Ouest, président de RBL Plastiques, vice-président interrégion ; - Benoît Hennaut, président du Syndicat des tubes et raccords en polychlorure de vinyle (STR-PVC), directeur général du groupe Nicoll France, vice-président innovation et industrie ; - Sébastien Petithuguenin, directeur général de Paprec, vice-président développement durable ; - Jean-François Verjat, directeur général du groupe MEA France, viceprésident en charge des questions économiques ; - François-Xavier Lemasson, directeur général du groupe Eurostyle Systems, trésorier. Ces nominations, en particulier celles des trois vice-présidents interrégion, appuient la stratégie de la Fédération de se réorganiser en trois zones d’actions. À noter aussi l’arrivée du spécialiste du recyclage Paprec au bureau de la Fédération, avec la nomination de son directeur général, Sébastien Petithuguenin, en charge des questions sur le développement durable. n Alexandre Couto
Nominations Vinnolit Karl-Martin Schellerer a rejoint, à la mi juillet, le producteur allemand de polychlorure de vinyle (PVC), Vinnolit, en tant que directeur général. Il remplace à ce poste Josef Ertl, qui a fait valoir ses droits à la retraite. Josef Ertl est resté aux commandes de Vinnolit durant quatorze ans.
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Arkema Michelle Williams, a été nommée directrice de la division polyméthacrylate de méthyle (PMMA) du chimiste français Arkema. Docteur en chimie et physique de l’université d’Utah (États-Unis), titulaire du programme de graduate management de l’université de Pennsylvanie, elle a débuté en 1987 en tant que chercheuse chez Rohm and Haas.
ceux à faible constante diélectrique tels que les granulés plastiques. Avec une plage de mesure allant jusqu’à 120 m, il ne recule devant aucun silo haut ou étroit, voire compartimenté et dans des environnements très poussiéreux. Contactez-nous au 03 88 59 01 50 !
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Cahier
technique 56
PROCÉDÉ
Automobile Des bioplastiques à la rescousse 60
CONCEPTION
Fusion laser de poudres métalliques La mise sous contrôle de la source laser
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Cahier technique
PROCÉDÉ
CONTRIBUTEUR
Richard Bell Responsable du développement du marché automobile, marketing des produits issus de ressources renouvelables, DuPont Performance Polymers (DPP).
AUTOMOBILE Remplacer les plastiques dérivés du pétrole par des alternatives issues de ressources renouvelables peut se révéler un bon calcul économique, mais aussi technique.
« Pour obtenir la même performance, un plastique biosourcé va me coûter plus cher qu’un produit issu du pétrole. » Combien de professionnels ont encore cette idée en tête lorsqu’ils spécifient des plastiques pour une application automobile ? Pourtant, les choses ont bien changé. En réalité, les plastiques biosourcés issus de ressources renouvelables peuvent égaler, voire surpasser les performances des plastiques actuels à base de pétrole, à un coût équivalent, voire inférieur – tout en constituant un produit plus respectueux de l’environnement.
Une catastrophe évitée
En 2012, un cas de force majeure a insufflé un nouvel élan aux programmes d’exploration et de qualification de résines biosourcées. Le 31 mars de cette année, l’industrie s’est trouvée confrontée à une pénurie de cyclododécatriène (CDT), – matière première issue du pétrole utilisée pour produire les résines polyamide (PA) 12 – qui menaçait de perturber la production mondiale d’automobiles.
1 - Les matériaux biosourcés de DuPont sont utilisés dans de nombreuses applications automobiles.
56
Cette pénurie venait aggraver un approvisionnement en PA 12 déjà restreint, et soulignait la dépendance de l’industrie au CDT à base pétrolière pour produire les PA 12 et 612. Il était impératif, pour les constructeurs, de trouver immédiatement des matériaux de substitution. Les nylons biosourcés utilisent une filière de matière première qui ne fait pas appel au CDT. Pour continuer à produire des voitures, l’industrie automobile a donc rapidement adopté les PA 610, 1010, 1012 et 11, plus écologiques, de DuPont et d’autres fournisseurs. Les nylons biosourcés, entre autres, ont sauvé l’industrie automobile mondiale en 2012, en permettant de ne pas interrompre l’approvisionnement en composants. Ce qui apparaissait comme une catastrophe s’est alors transformé en rampe de lancement pour les bioplastiques. DuPont était bien positionné pour devenir le chef de file en ce domaine, ayant été le premier fournisseur à commercialiser, pour les applications automobiles, des résines en nylon issues de ressources renouvelables (RS, Renewably Sourced) fondées sur les grades DuPont Zytel
DuPont
©DR
Des bioplastiques à la rescousse
n° 922 - septembre 2015 - Plastiques & Caoutchoucs magazine
« L’utilisation de polymères biosourcés nous a permis de développer des produits offrant une performance égale ou supérieure à celles des dérivés du pétrole »
Bien plus qu’une alternative écologique
« Le développement durable est au cœur des activités de DuPont, et notre implication dans les biopolymères ne vise pas simplement à offrir une alternative écologique, affirme Richard Bell, responsable du développement du marché automobile chargé du marketing des produits issus de ressources renouvelables (Global Automotive Development Manager – Renewably Sourced Product Marketing) chez DuPont Performance Polymers (DPP). L’utilisation de polymères biosourcés nous a permis de développer de nouveaux produits rentables offrant une performance égale ou supérieure à celles des produits actuels dérivés du pétrole – et ce, sans aucun compromis. » Ces polymères contiennent de 20 à 100 % de matière renouvelable provenant de sources végétales non comestibles (n’affectant donc pas la chaîne alimentaire) telles que le ricin, et offrent l’avantage de permettre une réduction de l’empreinte environnementale et des émissions de dioxyde de carbone (CO2).
La vaste gamme de polymères biosourcés de DuPont disponibles sur le marché comprend (document 1) : – l’élastomère thermoplastique Hytrel RS pour l’injection et l’extrusion ; – le polyester PTT Sorona EP pour le moulage par injection et la production de fibres ; – les PA de hautes performances (HPPA) PA 610, 1010 et HTN Zytel RS pour le moulage par injection et l’extrusion.
Une plus haute performance
Les résines nylon biosourcées Zytel RS peuvent fournir une meilleure performance et des économies potentielles dans le remplacement du PA 11, 12, 612 et du métal dans les tuyaux de fluides. Sorona et Hytrel RS peuvent engendrer des économies par rapport au polybutylène téréphtalate (PBT), aux polyesters polyéthylène téréphtamate (PET) et aux élastomères thermoplastiques (TPE). Les tests visant à déterminer la performance de vieillissement d’une résine à base de Zytel RS PA 1010 après mille heures dans du biodiesel B30 à 125 °C ont nettement montré une meilleure rétention de l’allongement à la rupture que les PA 11 et 12 issus du pétrole, sous des conditions identiques (document 2). Les grades de Zytel RS ont été amplement adoptés pour les applications sous capot haute température, car ils conservent une excellente résistance mécanique à long terme sous des températures élevées et ne deviennent pas cassants.
2 - Le Zytel RS PA1010 présente une meilleure rétention de l’allongement à la rupture que le polyamide (PA) 11 et le PA 12 après mille heures de vieillissement à 125 °C dans du biodiesel B30.
DuPont
PA 610 et 1010, ainsi que des grades de polyester polytriméthylène téréphtalate (PPT) DuPont Sorona. En 2009 et en 2011, DuPont a remporté deux prix de la division automobile de l’Association des ingénieurs du plastique (Society of Plastics Engineers) dans la catégorie « nouvelle utilisation de plastiques la plus novatrice pour l’environnement », le premier pour le Zytel PA 610, dans un module de refroidissement exposé à un environnement haute température et chimiquement agressif, le second pour le Zytel RS PA 1010, conférant aux lignes de carburant diesel une meilleure performance de vieillissement thermique et une plus grande résistance chimique au biodiesel que le PA 12 issu du pétrole. Des formulations de compounds PA 610 et 1010 proposés par DuPont sont désormais largement spécifiées pour des applications comme des lignes de carburant diesel et essence à une ou plusieurs couches, des tubes annelés pour le transport des vapeurs, des circuits pneumatiques de frein et de servofrein, des tuyaux de refroidissement de l’huile, des tubes d’embrayage, des tuyaux de liquide de refroidissement et de dégazage, et des connecteurs de carburant moulés par injection.
57
Cahier technique
DuPont
3 - Les meilleures propriétés de vieillissement thermique du Zytel RS polyamide (PA) 610 par rapport au PA 12 prouvent sa compatibilité pour les applications sous capot haute température.
Des ressources à l’échelle mondiale DuPont a mis en place des ressources mondiales permettant de travailler étroitement avec les clients pour les aider à identifier les solutions matériaux durables et leur dispenser une assistance technique pour le remplacement des polyamides (PA11, PA12, PA612), du polybutylène téréphtalate (PBT), du polyéthylène téréphtalate (PET), du thermoplastique élestomère (TPE) et des métaux. Pour mieux comprendre quels matériaux biosourcés de DuPont peuvent convenir à une application donnée, ou pour de plus amples informations techniques : www.plastics.dupont.com/.
4 - Les lignes de carburant biodiesel en nylon DuPont Zytel RS polyamide (PA) 1010 assurent une meilleure performance de vieillissement thermique et une plus haute résistance chimique au biodiesel que le PA 12 issu du pétrole.
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Les résultats des tests de vieillissement dans l’air avec entaille Charpy, destinés à déterminer la rétention de la résistance au choc à diverses températures, ont montré qu’une résine à base de Zytel RS PA 610 conservait sa ténacité après deux mille heures à 110 °C, alors que le PA 12 avait perdu sa résistance au choc et était devenu cassant (document 3).
Des nombreuses applications commerciales
DuPont dispose de très nombreux grades de polymères techniques biosourcés qui peuvent remplacer les plastiques issus du pétrole, selon la pièce automobile requise (lire Des ressources à l’échelle mondiale, ci-contre). Parmi les plus demandés, figurent ceux destinés aux applications d’extrusion pour la gestion des fluides pour l’automobile. Le Zytel RS PA 1010, par exemple, a été amplement spécifié dans les lignes de carburant diesel en remplacement du PA 11 et 12, en raison de son excellente rétention des propriétés mécaniques dans le biodiesel chaud. Il répond aussi aux exigences de vieillissement au contact du carburant pour les lignes non rectilignes des véhicules à carburant modulable (document 4). Les lignes de transport de vapeur à une ou plusieurs couches en Zytel RS PA610 peuvent offrir une alternative rentable au PA 12 et une meilleure adhésion aux couches barrières en copolymère d’éthylène-alcool vinylique (EVOH). Dans un autre exemple commercial, des tuyaux de ligne de carburant extrudés en Zytel RS
n° 922 - septembre 2015 - Plastiques & Caoutchoucs magazine
Les grades de Zytel RS conservent une excellente résistance mécanique à long terme sous des températures élevées et ne deviennent pas cassants 5 - Les tuyaux de ligne de carburant extrudés en Zytel RS polyamide (PA) 610 offrent un plus haut degré de flexibilité, ténacité et résistance au fendillement par contrainte, tout en étant plus rentables que le PA 12. DuPont
PA 610 (document 5) font appel à une nouvelle technologie pour accroître la flexibilité, la ténacité et la résistance au fendillement par contrainte, tout en étant plus rentables que le PA 12. Ces tuyaux répondent à toutes les spécifications d’Amérique du Nord pour les lignes de vapeur à une couche et pour les constructions multicouches à faible perméabilité, y compris la résistance au chlorure de zinc et de calcium, la résistance à l’éclatement et au choc à - 40 °C, et l’adhésion entre les couches. Ils présentent aussi une plus faible empreinte CO2 que le PA12. Le Zytel RS PA 1010 a été sélectionné pour remplacer le PA 12 dans des tuyaux pneumatiques de frein, en raison de ses meilleures performances en résistance thermique et à
l’éclatement. Ce polymère biosourcé peut aussi offrir une meilleure résistance chimique et à l’ozone dans les tuyaux de dépression de frein et de servofrein. n
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Cahier technique
CONCEPTION
CONTRIBUTEUR
©DR
La mise sous contrôle de la source laser
Laurent Van Belle Chef de projet recherche, Pôle européen de la plasturgie (PEP)-Centre technique de la plasturgie et des composites, Bellignat (Ain).
1 - Principe de base de la technologie de fusion laser de poudres métalliques (SLM, Selective Laser Melting) et observation de fissures.
60
FUSION LASER DE POUDRES MÉTALLIQUES Cet article présente une méthode pour déterminer la puissance absorbée du laser et sa distribution au cours du procédé de fabrication.
La technologie additive de fusion laser de poudres métalliques (SLM, selective laser melting) est largement utilisée dans différents secteurs industriels, notamment en plasturgie, pour la réalisation de circuits de refroidissement conformes (conformal cooling). Le SLM, qui ap partient à la grande famille des technologies de fabrication additive, offre la possibilité de générer des structures à géométries complexes, notam ment des empreintes d’outillage d’injection. Elle permet aussi de fabriquer des canaux de refroi dissement complexes avec des sections évo lutives au plus proches des zones de moulage. Ces canaux suivent de très près la forme mou lante de la cavité : c’est ce concept qui est appelé refroidissement conforme. Le SLM est utilisé au Pôle européen de plas turgie (PEP)Centre technique de la plasturgie et des composites pour concevoir des canaux complexes, et ainsi optimiser la thermique des outillages. En effet, ces canaux permettent d’assurer l’homogénéité des températures et réduisent les temps de cycles. Le SLM est un moyen d’optimiser l’efficacité du refroidissement et les temps de cycle de l’injectionmoulage. Les pièces sont fabriquées à partir de poudres métalliques, déposées couche par couche. Dans un premier temps, le modèle de concep
tion assistée par ordinateur (CAO) de la pièce à réaliser est découpé numériquement en fines tranches, afin d’obtenir un modèle multicouche. Ensuite, la poudre est étalée et fusionnée de manière sélective par un faisceau laser. Le laser balaie la surface du lit de poudre, en accord avec la section transversale définie au préalable à partir du modèle CAO. Les pièces sont créées sur un plateau mobile qui se déplace par pas égaux à l’épaisseur de la couche (document 1). Les pièces obtenues par cette technologie sont denses, avec une résolution autorisant tous les détails, et possèdent de bonnes propriétés mécaniques.
Des paramètres à déterminer
Pendant le processus, la pièce en construc tion subit des cycles thermiques violents, qui produisent des gradients thermiques impor tants dans la pièce solidifiée [2]. Des déforma tions plastiques hétérogènes et des contraintes résiduelles sont donc induites dans les pièces, pouvant nuire à leur qualité et réduire leur durée d’utilisation. Par ailleurs, des fissures peuvent se produire pendant le processus (document 1). Un modèle numérique fondé sur la méthode des éléments finis a été développé pour étudier la présence de ces contraintes au cours du proces sus, et les réduire [3]. Les contraintes résiduelles générées au cours du procédé de fabrication sont simulées grâce à un modèle thermomécanique. Ce modèle est utilisé pour calculer la chaleur induite par l’interaction du laser avec le lit de poudres, ainsi que le champ de température. Ensuite, ce champ de température est utilisé pour prédire les contraintes thermiques et les distorsions. La puissance du laser absorbée par la poudre est différente de la puissance intrinsèque du laser. Il est donc très important de connaître la forme du bain de fusion et l’absorbance de la poudre (c’estàdire la mesure de la capacité d’un milieu à absorber la lumière qui le traverse) pour esti mer les flux thermiques. Ces résultats permet
n° 922 - septembre 2015 - Plastiques & Caoutchoucs magazine
Différents modèles thermiques fondés sur les éléments finis ont été développés pour étudier les procédés utilisés en fabrication additive 2 Dispositif expérimental et support instrumenté.
NOTES
tront d’améliorer la modélisation afin de prédire correctement les contraintes résiduelles dans les pièces fabriquées. L’étude présentée dans cet article porte sur la détermination des paramètres du laser. Elle est consécutive aux travaux de thèse menés sur ce sujet et rapportés dans nos colonnes (lire Le contrôle des déformées par la simulation numérique, Plastiques et Caoutchoucs Magazine n° 911, avril 2014, p. 52). Différents modèles thermiques fondés sur les éléments finis ont été développés pour étudier les procédés utilisés en fabrication additive, comme le SLM ou des technologies similaires. Par exemple, les équipes de chercheurs autour de Zhang ont étudié l’historique thermique de la poudre de métal déposée pour la réalisation d’une structure multicouche [4]. Dans ce cas, la distribution de l’énergie du laser est assimilée à une courbe gaussienne. Les équipes de Patil ont étudié l’impact des paramètres du laser sur la température induite pendant le procédé SLS [5]. Le flux de chaleur du faisceau laser sur la partie supérieure de la couche de poudre est aussi représenté par une distribution gaussienne. De même, Plati et Dai ont prédit les contraintes rési duelles et les distorsions à partir d’un modèle également gaussien [6, 7]. Ding, pour sa part, a développé un modèle trois dimensions fondé sur le comportement thermomécanique de la structure multicouche fabriquée par le procédé Waalm (wire and arc additive layer manufacturing), pour lequel une double source de chaleur ellipsoïdale a été utilisée (Goldak) [8]. L’étude menée par le PEP présente une méthode pour déterminer la puissance absorbée du laser et sa
distribution au cours du procédé de fabrication SLM. Cette étude est divisée en trois parties : – la première traite des mesures de tempéra ture par thermocouples à l’intérieur du support durant le processus ; – dans la deuxième, un modèle thermique par éléments finis (FEM, finite element modelling) est défini, en accord avec l’expérience ; – dans la dernière, une méthode inverse est proposée pour obtenir les paramètres optimaux du laser.
Support instrumenté et conditions d’acquisition
Des expériences ont été effectuées avec la machine EOS M270. Le système est composé d’un laser Nd :YAG. La puissance du laser, docu mentée par le constructeur, est de 195 W et son diamètre est de 100 µm. L’atmosphère de la chambre de fabrication est sous azote pendant la réalisation de la pièce afin d’éviter tous phéno mènes d’oxydation. Quatre thermocouples sont placés dans le support suivant le trajet du laser. Le support instrumenté est composé de deux plaques afin de rendre plus facile l’intégration des thermocouples (document 2), de 70 mm de long, 40 mm de large et 20 mm d’épais seur. Les capteurs sont situés à 0,5 mm de la Puissance du laser
195 [W]
Diamètre du rayon du laser
0.1 [mm]
Vitesse du faisceau Matériau du support Atmosphère
[1] A. Agazzi, V. Sobotka, R. Le Goff and al, Optimal cooling design in injection moulding process : A new approach based on morphological surfaces, Applied Thermal Engineering Vol 52 (2013) 1708. [2] P. Mercelis and J.P. Kruth, Residual stresses in selective laser sintering and selective laser melting, Rapide Prototyping Journal Vol. 12, issue 5 (2006) 25465. [3] L. Van Belle, analyse, modélisation et simulation de l’apparition de contraintes en fusion laser métallique, Villeurbanne, 2013. [4] Y. Zhang, G. Yu, X. He and al, Numerical and experimental investigation of multilayer SS410 thin wall built by laser direct metal deposition, Journal of Materials Prcessing Technology 212 (2012) 10612.
750 [mm.s1] Acier (40CMD8+S) Azote
3 Les données expérimentales
61
Cahier technique
4 - Évolution de la température mesurée par les thermocouples au cours du procédé.
5 - Formule représentant la distribution d’énergie.
NOTES (SUITE) [5] R.B. Patil and V. Yadava, Finite element analysis of temperature distribution in single metallic powder layer during metal laser sintering, International Journal of Machine Tools & Manufacture 47 (2007) 106980. [6] K. Dai and L. Shaw, Finite element analysis of the effect of volume shrinkage during laser densification, Acta Materialia (2005) 474354. [7] A. Plati, J.C. Tan, I.O. Golosnoy and al, Residual stress Generation during Laser Cladding of Steel with a Particulate Metal Matrix Composite, Advanced Engineering Materials Vol 8, Issue 7 (2006) 61924. [8] J. Ding, P. Colegrove, J. Mehnen and al, Thermomechanical analysis of Wire and Arc Additive Layer Manufacturing process on large multilayers parts, Computational Materials Science Vol 50, Issue 12 (2011) 331522.
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surface supérieure du support et séparés chacun de 10 mm. Le support instrumenté est vissé sur la plaque de la machine et les fils des thermo couples sont reliés à un dispositif d’acquisition de données. Les données expérimentales sont résumées dans le document 3. La section du thermocouple est de 0,25 mm. Il fournit des temps de réponse très courts, en bon accord avec les transferts de chaleur qui sont rapides. Aucune poudre n’a été répandue sur le support, seul le haut de celuici a été chauffé. Le chemin du laser décrit une droite. L’évolution de la température est mesurée par les quatre thermocouples au cours de l’expérience (document 4). Les pics de températures pour chaque thermocouple sont temporellement décalés, en raison de leur localisation dans la plaque support. La trajectoire du faisceau laser va du thermocouple 4 au thermocouple 1, ce qui explique d’après les résultats une augmentation de la température dans l’ordre suivant : T4, T3, T2 et T1. De même, les températures mesurées atteignent un pic maximum d’environ 58 °C et diminuent rapidement jusqu’à la température de 43 °C du support. Les valeurs maximales pour chaque température ne sont pas toutes égales, ce qui peut être la conséquence de l’incerti tude du placement des thermocouples dans le support. Cependant cet écart est de plus ou moins 1 °C et n’affectera pas l’analyse numérique qui suit.
Un modèle thermique par éléments finis Un modèle thermique transitoire est mis en place, dans lequel une partie du support instru mentée est représentée. Le domaine d’étude est centré autour du thermocouple 2 avec une largeur de 5 mm, une longueur de 5 mm et une hauteur de 5,5 mm. Cette restriction du do
maine n’affecte pas la précision des résultats numériques et permet d’obtenir des temps de calculs convenables. La puissance appor tée par le laser sur le support est prise en compte avec le terme source Q (document 5). Ce terme source dé pend des coordonnées spatiales du centre du faisceau laser (x0, y0 et z0), mais aussi de la vitesse du laser. L’équa tion du terme source décrit un ellipsoïde (rx, ry et rz étant les longueurs des demiaxes), représen tant la forme du flux de chaleur lorsque le laser balaye la surface du support. Afin d’assurer un bon contact thermique entre les thermocouples et la plaque support, de la pâte thermique a été utilisée. La zone où se situe le capteur a été mo délisée comme un second domaine de matériau (pâte conductrice de chaleur et thermocouple). Le contact thermique est supposé parfait entre le support et ce domaine introduit. En fait, la résis tance de contact est bien prise en compte. Elle est représentée, dans le modèle numérique, par une conductivité thermique équivalente dans le second matériau. Dans une première approche, des conditions aux limites adiabatiques ont été appliquées sur toutes les faces de la plaque support. Au cours du procédé, des phénomènes de convection et de rayonnement se produisent, mais ces trans ferts thermiques peuvent être négligés [3]. En effet, si on suppose une température de surface d’environ 3 000 °C au point d’impact du laser, une atmosphère de 40 °C et une plaque ayant une température de 40 °C, après calculs des flux de chaleur (document 6), il apparaît que le prin cipal transfert thermique est la conduction. Le flux de chaleur par conduction représente 98 %, contre 1,7 % pour le rayonnement et 0,01 % pour la convection, ce qui valide le fait que le rayonne ment et la convection sont négligeables. Les conditions initiales du problème numérique sont que le support est fixé sur le plateau de fabrication et est chauffé à une température de 43 °C. Une fois les conditions aux limites appli quées, les propriétés thermiques de la plaque support, un acier 40CMD8+S, et de la zone capteur + pâte thermique sont utilisées. Enfin, la vitesse du faisceau laser est de 750 mm/s. Le logiciel multiphasique Comsol V4.2 est uti lisé pour calculer les champs de températures dans la plaque au cours du temps. Le maillage
n° 922 - septembre 2015 - Plastiques & Caoutchoucs magazine
Une demi-sphère semble être le meilleur choix pour modéliser la forme du flux de chaleur
6 - Bilan des transferts thermiques.
est composé de 15 658 éléments tétraédriques quadratiques. Le long de la trajectoire du laser, un raffinement du maillage, avec des éléments de 0,00005 mm de côté, permet de représenter au mieux la forme de la source de chaleur. De même, un raffi nement suivant l’épaisseur de la plaque est appliqué entre la zone d’impact du laser et le thermo couple.
7 - Les paramètres à déterminer et les résultats de l’optimisation.
Une méthode inverse pour des paramètres optimaux
Une fois le problème thermique posé, il reste à établir le problème inverse. Cela consiste à déterminer le rayon du faisceau laser, l’inten sité de la puissance absorbée et la conductivité thermique équivalente de la zone capteur + pâte thermique. Ces paramètres sont obtenus en minimisant au cours des calculs une fonc tion, qui correspond à la norme de la différence entre les données numériques et expérimen tales mesurées. Le problème d’optimisation a été intégré dans Modefrontier, une plateforme d’intégration pour l’optimisation multiobjective et multidisciplinaire. Le minimum de la fonction est trouvé en utilisant un algorithme génétique appelé Moga II. Les résultats montrent que l’évolution de la température calculée numériquement avec les paramètres optimaux et la température mesu rée expérimentalement sont proches. L’écart est de moins de 1 °C. De plus, la pente de la courbe expérimentale est un peu différente de celle obtenue numériquement. La forme de la source de chaleur est représentée par une demisphère. Le paramètre à détermi ner par méthode inverse est donc le rayon de cette sphère. Le document 7 représente les para mètres optimaux. La puissance apportée par le laser et absorbée par le support est de 114 W. Le document 8 repré sente le champ de température dans la plaque au cours du processus. Les transferts de chaleur sont très brusques, similaires à ceux observés lors de la trempe des aciers. La température maximale, au centre du faisceau laser, est supé rieure à 3 000 °C. Elle est supérieure à la tem
pérature de vaporisation de l’acier et explique le fait que la plaque soit gravée par le laser. Une seconde méthode, inverse, a été pratiquée avec une représentation de la source de chaleur par un sphéroïde allongé (rx=ry≠rz). La solution montre que le rayon rz est égal à rx et ry. Par conséquent, une demisphère semble être le meilleur choix pour modéliser la forme du flux de chaleur. Dans cette étude sur les transferts de chaleur intervenant au cours du procédé de fusion laser métallique, une méthode inverse a été utilisée pour estimer la forme et la puissance du laser lorsque ce dernier balaye la surface du sup port. Le niveau de puissance est estimé à 114 W, représentant 58 % de la puissance totale don née par le fabricant, le reste étant réfléchi par le support. De plus, la forme de la source de cha leur est proche d’une demisphère. Le bain de fusion peut être mesuré par micrographie en observant les zones refondues. Des expériences seront nécessaires afin de prendre en compte l’interaction laser/matière sur le lit de poudre. La méthode présentée sera utilisée pour pré dire la puissance absorbée par la poudre. Une fois les paramètres thermiques obtenus, ils se ront définis comme paramètres d’entrée dans le modèle thermomécanique. Les simulations permettront de prédire correctement le niveau et la distribution des contraintes résiduelles et des déformations dans les pièces fabriquées par le procédé SLM. n
8 - Champs de température calculés avec les paramètres optimaux (vue de dessus et plan de coupe).
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index A-B-C-D ACDI (Association des constructeurs et distributeurs d’équipements et de matières premières pour la plasturgie) – p. 43 Actega - p. 7 Adduxi – p. 49 Afcoplast – p. 51 AFPR (Association française de prototypage rapide) - p. 44 AGS Fusion – p. 45 AIP – p. 48 Air liquide – p. 45 Airbus – p. 29 Airbus hélicoptères – p. 45 Akro-Plastic - p. 7 Albéa – p. 47 Alcatel Lucent - p. 44, Amersports – p. 45 Amut - p. 6 Aptar France – p. 49 Arburg – p. 36, 40, 43 Arkema – p. 45, 53 66 Batz - p. 7 Bayer – p. 18 Beam – p. 45 Billion – p. 21, 37 BMW - p. 7 Bodum - p. 10 Booking.com – p. 52 Boy - p. 7 Bureau international du travail (BIT) – p. 29 Cadlink – p. 45 CDC (Caisse des dépôts et consignations) - p. 44 Central PAWorkforce Development Corporation – p. 25 Cetim (Centre technique des industries mécaniques) – p. 45, 51 CFP (Centre de formation de la plasturgie) – p. 46, 51 Cirtes (Centre ingénierie recherche transfert européen), - p. 44 CNAM (Conservatoire national des arts et métiers) – p. 45 Comité des constructeurs français d’automobiles (CCFA) – p. 29 Composite industrie – p. 47 Composite Integrity – p. 15 Compositec – p. 51 Core PA – p. 25 Créatix 3D – p. 45 DuPont Performance Polymers (DPP) – p. 56
E-F-G-H Ebo Systems – p. 49 EDF – p. 39 Engel - p. 8, 37, 39, 40, 46 Enise-Rafam (École nationale d’ingénieurs de Saint-Étienne (Loire)-Rhône-Alpes fabrication additive métallique) – p. 45 Ensa (École nationale supérieure d’architecture) Paris-Malaquais – p. 45
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Erasteel – p. 45 Ettlinger - p. 6 Expedia – p. 52 Fakuma - p. 8 Faurecia – p. 23 Fédération de la plasturgie et des composites – p. 21, 50, 53 Ferry Capitain – p. 45 Financial Times – p. 25 Fuling Plastics – p. 24 Girpi – p. 47 Global Bioenergies – p. 18 Global Closure System – p. 13 Grenier Packaging – p. 24 Grosfillex – p. 25 Guill Tool - p. 6 Guillin – p. 48 Haitian – p. 41 Huhtamaki – p. 23
I-J-K-L IBN Two – p. 18 Ifoca – p. 51 Indigo – p. 29 Industrie et Technologies – p. 45 Inori - p. 44 Inovyn – p. 12 IRC (International Rubber Conférence) - p. 7 Ispa – p. 51 JSW – p. 40 Kem One – p. 17 Kleiss Gears – p. 12 L’institut de la soudure – p. 15 LG – p. 41 Lissac l’opticien – p. 45 LPKF – p. 26 Lycée Arbez-Carme Bellignat (Ain) – p. 45 Lycée Jean-Chaptal, Amboise (Indre-etLoire) – p. 50 Lycée Les Savarières, Saint-Sébastien-sur-Loire (Loire-Atlantique) – p. 50 Lyondell Basell – p. 14
M-N-O-P Mastrad - p. 10 Materialise – p. 45 McKinsey - p. 44 Mecasonic – p. 26 Millet Plastics – p. 25 Ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie – p. 19 Ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche – p. 50 Mistral – p. 29 Moldetipo - p. 7 Natureworks – p. 66 Netstal – p. 40 Nocibe - p. 10 Normanplast – p. 48 Novacel – p. 49 Obgen – p. 45
Otosima – p. 12 Oxymore - p. 44 PDG Plastiques – p. 47 Pennsylvania College of Technology – p. 25 PEP (Pôle européen de la plasturgie)-Centre technique de la plasturgie et des composites, Bellignat (Ain) – p. 60 Pida (Pennsylvania Industrial Development Authority) – p. 25 PIMM (laboratoire Procédés et Ingénierie en mécanique et matériaux) – p. 45 PIRC (Plastics Innovation & Resource Center) – p. 25 Plastic Omnium – p. 20 Plastic Omnium Vernon – p. 48 Plasticongress – p. 46 Plastics Europe – p. 46 Plastipolis – p. 46 Plastivaloire – p. 12, 16 Plastuni Normandie – p. 48 PME Fluidtec - p. 7 Polymersnet – p. 13 Polyshape – p. 45 Procap Messia – p. 48 Protec – p. 13 PSB Industries – p. 25 PSP (Plastic Systems Packaging) – p. 25 PSPM (Plastic Systems Packaging Millet) – p. 25
R-S-T Recylex – p. 15 Renault – p. 29 Safran – p. 45 Schneider Electric – p. 45 Sekisui Chemical – p. 25 SELP – p. 49 Sepro – p. 21 SGT – p. 14, 47 SJS Plastiblends – p. 14 Society of Plastics Engineers (Association des ingénieurs du plastique) – p. 56 SPO Emsur – p. 47 Stratasys – p. 45 Sumitomo Demag – p. 37, 39, 40, 46 Symacap – p. 37 Technoflex – p. 49 Thales – p. 29, 45 Trophées du plasturgiste – p. 46 Trumpf – p. 26 Turbomeca Tarnos – p. 45
V-W-Y-Z VDMA (Verband Deutscher Mashinen und Anlagenbau) – p. 36 Versalis – p. 20 Victorinox - p. 10 Victrex – p. 12 Vinnolit – p. 53 Wittmann-Battenfeld – p. 46 Yizumi – p. 41 Zesmallfactory – p. 45 Zodiac Aerospace – p. 45 n° 922 - septembre 2015 - Plastiques & Caoutchoucs magazine
Ce magazine est édité par ETAI Antony Parc 2 – 10, place du Général-de-Gaulle BP 20156 – 92186 Antony CEDEX Tél. 0177929292 Site internet: www.plastiques-caoutchoucs.com Pour joindre vos correspondants, composez le 01 77 92 suivi des quatre chiffres indiqués après chaque nom. DIRECTION Directeur de la publication: Christophe Czajka Directeur pôle magazines spécialistes: Pierre-Dominique Lucas RÉDACTION Directeur de la rédaction: Henri Saporta Rédacteur en chef: Alexandre Couto (95 95) acouto@etai.fr Rédaction: Claire Pham (95 94) cpham@infopro-digital.com, Romain Lambic (95 94) Secrétaire de rédaction: David Jourdan (96 08) Ont collaboré à ce numéro: Fanny Perrin d’Arloz, Alexane Roupioz
AU SOMMAIRE DU PROCHAIN NUMÉRO N° 923 Octobre 2015 GRAND ANGLE
RÉALISATION Directeur studio magazines: Thierry Michel Rédactrice graphiste: Patricia Hagen (96 32) PUBLICITÉ Directrice commerciale pôle industrie magazines spécialistes: Patricia Raphel (96 58) praphel@infopro-digital.com Directrice de clientèle Sandrine Gardes (96 01) sgardes@infopro-digital.com Représentants: – Rhône-Alpes: Aurélie Vernay Tél. 0472842752 avernay@infopro-digital.com – Allemagne, Suisse, Autriche: Judith Pumberger Tél. +33 (1) 77929573 jpumberger@infopro-digital.com MARKETING, DIFFUSION, ABONNEMENTS Directeur: Jean-Baptiste Alline Diffusion et marketing clients: Laurence Vassor Marketing: Jean Lochet Abonnements: Nadia Clément MENTIONS LÉGALES N° CPPAP: 0616 T 86808 - N° ISSN: 1776-1395 Dépôt légal: septembre 2015 Impression: Corlet imprimeur, ZI Maximilien-Vox 14110 Condé-sur-Noireau SAS au capital de 47111184 € Siret: 806 420 360 00117 Code APE: 58 14 Z POUR S’ABONNER: Courriel: abo@infopro-digital.com Tél.: 33(1) 77929914, du lundi au vendredi de 9 à 12 heures et de 14 à 17 heures (16 heures le vendredi) Fax: 33(1) 77929815 Adresse: Infopro digital - Service abonnements Antony Parc 2 - BP 20156 - 92186 Antony CEDEX 1 an, France: 249 € TTC (dont TVA 2,10 %) Étudiants, étranger: nous consulter
Bioplastiques : la course aux capacités STRATÉGIE
L’usine du futur CÔTÉ SALON
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focus
Le polyméthacrylate de méthyle (PMMA) L
e polyméthacrylate de méthyle (PMMA) est un plastique aux propriétés uniques, utilisé dans de nombreuses applications indus trielles et haut de gamme. Il est connu par le grand public sous le nom de sa première marque commerciale, Plexiglas, mais il est disponible sur les marchés européens et asiatiques sous une autre marque, Altuglas, propriété du chimiste français Arkema. Sa principale qualité réside dans sa grande transparence, qui lui permet de se substituer avantageusement au verre, ce qui lui a octroyé l’appel lation de « verre acrylique ». En effet, il possède une capacité de transmission lumineuse de 92 %. Par ailleurs, il est très résistant à la rayure et très léger par rapport au verre. Dans certains cas, le PMMA peut remplacer le poly carbonate (PC), dans le domaine des vitrages automobiles, notamment, grâce à sa plus grande transparence et à sa plus grande tenue aux rayons ultraviolets.
Polyvalence et flexibilité
Les principaux secteurs d’applications du PMMA sont le bâtiment et l’auto mobile. Dans ce dernier il est utilisé pour la production de phares, de feux arrière et de tableaux de bord. Il
DR
TRANSPARENCE Doté de propriétés très intéressantes, le PMMA est un plastique particulièrement utilisé dans l’industrie. Le marché fait face actuellement à des surcapacités.
est aussi utilisé dans certains appa reils électroménagers, comme les lentilles des lecteurs de disques vidéo. Il est aussi utilisé dans le domaine du photovoltaïque. En effet, en modifiant ses capacités optiques, il est possible de concentrer les rayons lumineux pour augmenter l’efficacité des cellu les. Outre ces secteurs, il est utilisé dans les domaines des cosmétiques et de la médecine. Particulièrement polyvalent, ce plas tique peut subir diverses modifications pour améliorer ses qualités : des modi fications choc, l’amélioration de sa résistance chimique, une résistance à la stérilisation gamma, ou encore son aptitude au contact alimentaire.
Des développements récents
Sa température de transition vitreuse est comprise entre 48 et 160 °C, en fonction des grades de polymères. La variation du module d’élasticité en flexion est fonction de la teneur en élastomère et, à un degré moindre, en comonomère. Pour un PMMA standard, il est de 3 300 mégapas cals (MPa). Les PMMA chocs ont des modules compris entre 1 700 à 3 000 MPa. Le moulage par injection des poly mères méthacryliques s’effectue
sur des équipements classiques. Les granulés de PMMA sont séchés au préalable à des températures de 65 à 95 °C. Ce procédé est utilisé pour la fabrication de pièces pour auto mobiles, d’éclairage, médicales, de bureautique ou d’électronique domes tique. Dans le domaine de l’extrusion, ses températures de transformation sont comprises entre 235 et 270 °C, suivant les grades, pour des vitesses de rotation de la vis comprises entre 40 et 100 tours par minute. Malgré des développements ré cents dans la gamme de produits, avec notamment un mélange de PMMA et d’acide polylactique (PLA) nommé Plexiglas ou Atlugas RNew, conçu par Arkema en partenariat avec Natureworks, le marché euro péen est jugé en surcapacité. Consé quence, au mois de mai, le chimiste français a annoncé son intention d’arrêter la production de plaques en PMMA de son usine Altuglas de Bernouville, dans l’Eure, une décision qui concerne 39 employés. Arkema avait déjà restructuré sa branche PMMA en 2008, au sortir de la crise financière, en fermant plusieurs lignes de méthacrylate de méthyle dans l’Hexagone. Alexandre Couto
LÉGÈRETÉ ET RÉSISTANCE PROPRIÉTÉS
UNITÉ
PMMA
MÉGAPASCAL(MPA)
3100À3300
Densité Module de traction Température de fléchissement à 1,8 mpa Retrait au moulage Résistance chocs izo entaillé
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1,18 °C
75À90
POURCENTAGE
0,2À0,8
JOULESPARMÈTRE(J/M)
10À25
n° 922 - septembre 2015 - Plastiques & Caoutchoucs magazine
Sept. 22 – 25, 2015 Düsseldorf Exhibition Center
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