Trophées des TP Innovations & Ecologie 2024

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COORGANISÉ PAR

Publidossier réalisé par LeMoniteur pour le compte de la Fédération nationale des travaux publics

SOMMAIRE

• Grand Prix 3

• Organisation et logistique de chantier 4

• Économie circulaire 7

• Mise en œuvre de matériaux bas carbone 10

• Sobriété et décarbonation des engins 13

• Eau et biodiversité 16

• Éclaireurs 19

• Mention spéciale 22

• Coup de cœur 23

JURY

Jérémy BELLANGER

Rédacteur en chef

LE MONITEUR

MATÉRIELS

Rédacteur en chef adjoint

LE MONITEUR

Joël CUNY

Directeur Général ESTP

Claire DUHAMEL

Directrice Générale

OLEO 100/ SAIPOL

Grégory KRON

Directeur Général

Adjoint SMABTP

Pierre-Yves MASSILLE

Chief Transformation

Officer EGIS

Maud LELIÈVRE

Conseillère de Paris (Modem), Secrétaire

Générale des Éco Maires,

Présidente du comité français de l’Union internationale pour la conservation de la nature

Jean-Luc VENTURA

Managing Director

Corporate Venture

Capital Suez

Xavier NEUSCHWANDER

Président de la Commission Technique et Innovation FNTP

Bernard SALA

Directeur Général

Adjoint Développement

Responsable et Innovation COLAS

Innovation et formation, des clés pour décarboner le secteur

Les Trophées 2024 montrent combien la profession des Travaux publics mobilise sa capacité d’innovation pour réussir sa transition écologique et digitale. Les propositions de nos entreprises se sont déclinées de façons multiples :

• La protection de la biodiversité monte en puissance et, plus globalement, la manière dont les entreprises sur les chantiers font un usage raisonné des ressources – eau et matières premières. Chacun est conscient du caractère fini de notre planète et que nous devons la léguer à nos enfants.

• L’enjeu des projets de jumeaux numériques est également très fort, pour optimiser chaque ouvrage, quelle que soit sa taille, neuf comme existant, à toute étape de sa vie, ainsi que pour permettre les adaptations aux risques climatiques et aux modifications des usages.

• Le choix de la bonne énergie pour le bon usage et l’innovation qui l’accompagne forment également un axe essentiel pour la décarbonation de nos chantiers.

• Le développement des matériaux bas carbone, pour les mêmes usages, est encore un axe essentiel de décarbonation de nos chantiers,

• Enfin, l’intelligence artificielle apparaît de plus en plus, suivant des contours non encore bien définis, mais qui évoluent à toute allure. Aujourd’hui, l’ensemble des entreprises de travaux publics innovent dans la façon de réaliser les ouvrages, dans la diminution de l’empreinte carbone des chantiers, mais aussi pour rendre les ouvrages construits adaptables aux nouveaux usages et résilients face aux défis de plus en plus nombreux lancés par le changement climatique. C’est le rôle de la Fédération nationale des travaux publics que d’accompagner ses adhérents dans leurs stratégies d’innovation. Nous sommes d’ailleurs historiquement très investis dans le soutien de l’innovation, au côté de tous les acteurs de la filière, avec notre implication dans l’IREX ou dans la fondation FEREC. La naissance du Pôle de compétitivité INFRA2050, que nous avons beaucoup poussé et que nous continuons à suivre, montre notre détermination à accompagner les entreprises mobilisées pour innover. Le travail conjoint avec tous les acteurs de la filière des engins de chantier, pour définir et prioriser les énergies, est aussi un moyen d’accompagner tous nos adhérents pour mieux construire décarboné. De manière très pragmatique, nous mettons gratuitement à la disposition de nos adhérents (mais aussi de certains des donneurs d’ordre) des outils qui permettent d’être véritablement « acteurs pour la planète » : OMEGA TP pour faire son bilan carbone, SEVE TP, l’écocomparateur des variantes environnementales, bientôt le Référentiel des matériaux pour guider les choix vers des achats responsables, DTS transfert pour faciliter la gestion des déchets, Lucee-TP pour lutter contre les espèces exotiques envahissantes… Enfin, nous allons lancer à l’automne une école de formation continue dédiée à la transition écologique dans les Travaux publics, car le changement passera nécessairement par la formation de toutes les entreprises et de tous les collaborateurs.

grand prix grand prix

MOBILITY BY COLAS

Qievo : une gestion optimisée des flux logistiques multi-chantiers

Qievo, solution lancée en 2018 par Mobility by Colas, se distingue par son approche multi-chantier et sa plateforme numérique innovante. Déployée sous les noms de Reguly à Lyon Part-Dieu et Fluidéo pour les chantiers des JO de Paris 2024, cette solution propose une gestion optimisée de la logistique urbaine. En centralisant la réservation des créneaux de livraison et en utilisant des aires de régulation déportées, elle permet de réduire les nuisances liées aux chantiers tout en minimisant leur impact carbone. Assurant une régulation en

juste-à-temps grâce à un poste de commande centralisé, ce dispositif garantit une livraison s’adaptant aux aléas du tra c urbain et des chantiers. Trois nouvelles innovations numériques ont été intégrées. La gestion du second œuvre est optimisée par la mise en place de stationnements mutualisés spécifiques pour les artisans et les compagnons. La sûreté et la sécurité sont renforcées par l’enregistrement numérique des plaques d’immatriculation et des identités des conducteurs. En n, un outil de tracking

et de guidage des camions de livraison assure des itinéraires dédiés et sécurisés. Cette nouvelle version de Qievo améliore donc la connaissance et la maîtrise des ux logistiques. Qievo est une solution sur mesure qui s’adapte à tout type de mutation urbaine, qu’il s’agisse de nouveaux quartiers ou de la mise en place de nouvelles infrastructures de transport (BHNS…). En optimisant les ux logistiques, le projet contribue ainsi à réduire les émissions de gaz à effet de serre et à améliorer la qualité de vie des riverains. Il répond également aux besoins des différents acteurs impliqués dans les projets de construction, des collectivités

aux usagers en passant par les commerçants. Les indicateurs de suivi intégrés permettent de mesurer l’impact environnemental et sociétal de chaque chantier, à l’échelle d’une ZAC ou d’un territoire.

L’ENTREPRISE

Mobility by Colas propose une offre de services sur mesure pour faciliter la mobilité des usagers, biens et marchandises en alliant le savoir-faire traditionnel d’un constructeur de routes, Colas, filiale du Groupe Bouygues, et les dernières avancées du numérique.

« C’était un réel plaisir de recevoir ce prix. Comme nous ne l’avons pas obtenu dans la catégorie où nous étions nommés, je pensais que c’était raté. Et puis, la belle surprise de recevoir le grand prix du Jury ! Ce trophée récompense le travail de toute une équipe, mais aussi la volonté politique de la Solidéo de déployer un dispositif à l’échelle interchantiers pour garantir le planning. Nous sommes très ers de ce projet qui porte l’ADN de Mobility by Colas : améliorer la vie quotidienne des personnes impactées par les chantiers. Qievo répond à la fois à un objectif de logistique sécurisée, apaisée et décarbonée, mais aussi à un enjeu d’insertion sociale. Et le challenge a été réussi. Pour l’anecdote, lors des travaux de reconstruction de la tour Pleyel, à Saint-Denis, la collectivité a contacté la Solidéo pour savoir si ce chantier emblématique pouvait intégrer le dispositif Fluideo, et permettre ainsi de diminuer les nuisances pour les habitants et les commerçants riverains. »

ALAIN GRIZAUD, PRÉSIDENT DE LA FNTP
Fabrice LURIOT
Directeur MOBILITY BY COLAS

CATÉGORIE ORGANISATION ET LOGISTIQUE

DU CHANTIER

Cette catégorie récompense les entreprises de travaux publics pour des innovations réduisant les émissions de gaz à effet de serre lors de l’ensemble des processus mis en œuvre sur leurs chantiers (organisation, méthodes et logistique).

TECHNIPIPE

LiMo, un bond technologique pour la surveillance des pipelines

LiMo, pour Line Monitoring, est une solution novatrice pour la télétransmission en temps réel des données de surveillance et de prévention de la corrosion sur les pipelines.

Ce système développé entre 2019 et 2021 vise à surmonter l’obsolescence des logiciels et matériels existants, simpli ant l’accès aux données et optimisant la gestion des infrastructures critiques. LiMo se distingue par sa capacité à déployer plusieurs postes de redressement répartis sur diverses régions, permettant une optimisation significative des coûts de surveillance. Grâce à cette approche, les déplacements des techniciens pour les relevés réglementaires sont éliminés, réduisant ainsi l’empreinte

carbone tout en améliorant les conditions de travail. L’installation de ce système ne nécessite qu’une demi-journée d’intervention, trajet inclus, garantissant une intégration rapide et sans perturbation des activités en cours. L’outil propose une série de fonctionnalités avancées, telles que la mesure des potentiels On/Off sur coupon, la surveillance des tensions et courants des redresseurs, ainsi que des prises de potentiels. En outre, la gestion des alarmes par email selon leur criticité assure un suivi ciblé et une gestion efcace des urgences, grâce à un système de code couleur qui permet une visualisation intuitive.

Un impact technique et économique

Le retour d’expérience des techniciens et des clients contribue à un

développement continu et à une amélioration perpétuelle des fonctionnalités de l’outil. Cette dynamique de perfectionnement le rend dès lors adaptable à divers types d’installations et le maintient à la pointe de l’innovation. Le système offre également une gestion économique optimisée des ressources humaines, en permettant aux techniciens de se consacrer à d’autres interventions plus prioritaires. D’un point de vue économique, l’adoption de LiMo offre un retour sur investissement appréciable. En réduisant la mobilisation superflue des opérateurs, l’outil permet en effet une surveillance à distance ef cace des pipelines, optimisant ainsi les ressources tout en renforçant la sécurité et la abilité des infrastructures critiques.

Technipipe est, depuis sa création en 1990, au service des exploitants de pipelines et d’unités industrielles. L’entreprise a réalisé un chiffre d’affaires de 7,7 millions d’euros en 2023. Avec ses 70 spécialistes intégrité canalisations répartis sur 4 sites, elle surveille, inspecte et contrôle près de 2 000 km de pipelines.

SOBECA

Le géoréférencement des fouilles en 3D : un nouveau souffle pour les TP

Le projet porté par Sobeca s’est distingué par son approche innovante et écologique, redéfinissant les standards de précision et de sécurité sur les chantiers.

Le géoréférencement 3D, déployé depuis 2019, permet de réaliser des levés topographiques de précision directement sur le terrain, sans nécessiter la présence physique des géomètres. Il ouvre la voie à des pratiques plus respectueuses de l’environnement et plus sûres pour les opérateurs. Les équipes de chantier sont désormais équipées d’une perche, d’un smartphone et d’une antenne GPS, facilitant ainsi les relevés tout en réduisant les déplacements. Cette technologie améliore non seulement la qualité des levés, mais réduit également l’impact environnemental en diminuant les émissions de CO2 liées aux déplacements des géomètres. De plus, elle accroît leur sécurité

L’ENTREPRISE

MOBILITY BY COLAS

Fluidéo : une gestion optimisée des flux logistiques multichantiers

en limitant leur exposition aux risques routiers et aux accidents sur le terrain. Grâce à cette innovation, ils peuvent se concentrer sur les contrôles qualité et la préparation des implantations depuis leur bureau, sans avoir à se rendre physiquement sur chaque chantier. Précision des relevés, gain de temps et réduction de l’empreinte carbone Le processus de géoréférencement en 3D implique l’utilisation de l’application F3D, développée en partenariat avec plusieurs fournisseurs, dont la marque Leica. Elle permet de capturer des images en 3D et de générer des nuages de points précis facilitant la création des plans de récolement. Depuis 2022, l’agence d’Imbsheim utilise ce système au quotidien, avec déjà plus de 4 500 mètres linéaires de relevés enregistrés. Les retours d’expérience sont très positifs : les chefs de chantier apprécient la simplicité d’utilisation de l’appareil et la réduction des risques liés à leurs travaux. Les géomètres, quant à eux, saluent la précision des relevés et le gain de temps considérable qui leur permet de réduire leur empreinte carbone tout en augmentant leur ef cacité. Le géoréférencement des fouilles en 3D représente une avancée signi cative pour le secteur des travaux publics. Ce projet allie innovation technologique et respect de l’environnement, tout en renforçant la sécurité et l’ef cacité des opérations de chantier.

Filiale historique du groupe Firalp, Sobeca est une entreprise française de travaux publics créée en 1970. Spécialiste nationale de la conception et de la construction de réseaux, elle se déploie aujourd’hui sur une quarantaine d’agences. 85 % de ses 3 000 collaborateurs travaillent en production. Son chiffre d’affaires s’est élevé à 450 millions d’euros en 2023.

Qievo, solution lancée en 2018 par Mobility by Colas, se distingue par son approche multichantier et sa plateforme numérique innovante.

Déployée sous les noms de Reguly à Lyon Part-Dieu et Fluidéo pour les chantiers des JO de Paris 2024, cette solution propose une gestion optimisée de la logistique urbaine. En centralisant la réservation des créneaux de livraison et en utilisant des aires de régulation déportées, elle permet de réduire les nuisances liées aux chantiers tout en minimisant leur impact carbone. Assurant une livraison en juste-à-temps grâce à un poste de commande centralisé, ce dispositif garantit une coordination en temps réel entre les chantiers et les livreurs.

Trois nouvelles innovations numériques ont été intégrées.

La gestion du second œuvre est optimisée par la mise en place de stationnements mutualisés spéci ques pour les artisans et les compagnons. La sûreté et la sécurité sont renforcées par l’enregistrement numérique des plaques d’immatriculation et des identités des conducteurs. En n, un outil de tracking et de guidage des camions de livraison assure des itinéraires dédiés et sécurisés. Cette nouvelle version de Qievo améliore donc la connaissance et la maîtrise des ux logistiques. Qievo est une solution sur mesure qui s’adapte à tout type de mutation urbaine, qu’il s’agisse de nouveaux quartiers ou de la mise en place de nouvelles infrastructures de transport (BHNS…). En optimisant les ux logistiques, le projet contribue ainsi

à réduire les émissions de gaz à effet de serre et à améliorer la qualité de vie des riverains. Il répond également aux besoins des différents acteurs impliqués dans les projets de construction, des collectivités aux usagers en passant par les commerçants. Les indicateurs de suivi intégrés permettent de mesurer l’impact environnemental et sociétal de chaque chantier, à l’échelle d’une ZAC ou d’un territoire.

L’ENTREPRISE

Mobility by Colas propose une offre de services sur mesure pour faciliter la mobilité des usagers, biens et marchandises en alliant le savoir-faire traditionnel d’un constructeur de routes, Colas, filiale du Groupe Bouygues, et les dernières avancées du numérique.

ORGANISATION ET LOGISTIQUE DU CHANTIER

LINGENHELD

Les nouvelles bases vie autonomes, innovantes et écologiques

Pour répondre aux défis environnementaux et améliorer les conditions de travail de ses collaborateurs, Lingenheld a lancé un projet ambitieux de bases vie autonomes, intégrant pleinement les enjeux de la transition écologique et de la qualité de vie au travail.

Le projet de bases vie autonomes s’inscrit dans le cadre du plan stratégique CAP 2030 de Lingenheld. Ce plan vise à réduire de 40 % les émissions de CO 2 d’ici 2030, tout en assurant une croissance durable. Les nouvelles bases vie sont équipées de panneaux solaires, garantissant ainsi une autonomie

énergétique. Cette initiative répond non seulement aux besoins immédiats des équipes sur le terrain, mais aussi aux impératifs environnementaux actuels. Chaque base vie est conçue pour être fonctionnelle et confortable, offrant un espace de 13,6 m² conforme aux normes d’hygiène et de sécurité. Elles comprennent des vestiaires, un réfectoire équipé (micro-ondes, réfrigérateur), des sanitaires et une climatisation. L’autonomie énergétique est assurée par quatre panneaux solaires couplés à un groupe électrogène de secours et des batteries internes permettant de pallier le manque de soleil. Les collaborateurs de Lingenheld, souvent exposés aux

Laurence GOMBEAU responsable QSE TP LINGENHELD

intempéries et à des conditions dif ciles, disposent désormais de bases vie bien équipées et isolées. Cette amélioration signi cative des conditions de travail a un impact direct sur le moral et la productivité des équipes.

Vers une transition écologique exemplaire

L’initiative des bases vie autonomes s’inscrit parfaitement dans les objectifs de transition écologique du Groupe Lingenheld. En réduisant la dépendance aux énergies fossiles et en favorisant les énergies renouvelables, le projet contribue de manière significative à la réduction de l’empreinte carbone des chantiers. Les bases vie ne sont pas seulement un atout écologique, mais aussi une amélioration notable en termes de logistique et de praticité. Leur transport et leur mise en place sont facilités, rendant les opérations sur le terrain plus efficaces et moins dépendantes des infrastructures existantes. Ce projet s’inscrit dans une démarche globale de responsabilité sociétale, prouvant qu’il est possible de concilier performance économique, bien-être des employés et respect de la planète.

L’ENTREPRISE

Depuis plus de 40 ans, le groupe mosellan, fort de ses 640 collaborateurs, se développe dans 4 pôles d’expertise : Travaux publics & Industrie, Travaux spéciaux, Environnement et Aménagement & Promotion. Parmi ses réalisations récentes figure la rénovation de l’hémicycle du Conseil de l’Europe. L’entreprise a réalisé un chiffre d’affaires de 240 millions d’euros en 2023.

CATÉGORIE ÉCONOMIE CIRCULAIRE

Cette catégorie récompense les entreprises de travaux publics pour des innovations réduisant l’utilisation de matières premières, limitant la production de déchets ou facilitant le réemploi ou le recyclage des déchets. Il peut également s’agir de démarches d’écoconception ou d’économie de fonctionnalité.

NOMMÉS

« C’est une très grande erté, car ce trophée récompense un projet qui concerne le bien-être des salariés. Nous avons pensé avant tout à nos collaborateurs qui travaillent sur les chantiers et qui sont des acteurs majeurs de notre entreprise. Passer d’un bungalow avec un groupe électrogène à une base vie autonome change la vie sur les chantiers : cela fait partie du soin que l’on peut apporter à nos collaborateurs. Nous sommes heureux d’avoir engagé cet investissement car les retours sont très positifs depuis que les bases vie sont disponibles, soit depuis un an environ. »

EIFFAGE ROUTE

Flexocim : le retraitement en place bas carbone de chaussées autoroutières

Mis en œuvre sur l’autoroute A40 en collaboration avec la société ATMB, Flexocim met l’accent sur la durabilité et la réduction des émissions de carbone, avec à la clé des avantages techniques et économiques substantiels. Flexocim est un procédé de retraitement en place bas carbone qui utilise un liant hydraulique routier (LHR) composé majoritairement de cendres de biomasse, sans clinker, pour la réhabilitation des chaussées. Ce procédé, appliqué sur 10 000 m² au niveau de la barrière de péage de Viry, sur l’A40, a permis de retraiter les matériaux existants sur 20 cm d’épaisseur, sans évacuation ni apport de nouveaux matériaux. Grâce à l’atelier de retraitement ARC 1000, une nouvelle assise de chaussée homogène a été créée, maximisant ainsi l’économie circulaire et le réemploi des matériaux.

Objectifs environnementaux et techniques atteints

Une analyse de cycle de vie (ACV) a révélé que le procédé présente une très faible empreinte carbone, avec un impact de 71 kg de CO2 par m² traité. Une étude réalisée à l’aide de l’écocomparateur SEVE a montré une économie carbone de 37,2 % par rapport aux solutions traditionnelles. Ces résultats ont conduit à la publication d’une Fiche de déclaration environnementale et sanitaire sur la base INIES, ouvrant la voie à l’utilisation de ce produit dans des projets certifiés E+/C-. La dimension novatrice de Flexocim a été reconnue à de nombreuses reprises. Lauréat de l’appel à projets d’innovation routière CIRR en 2020 sous son ancienne appellation Bio-Ertalh, le procédé a également été breveté en France en décembre 2023.

Une demande de brevet européen est en cours, et des présentations techniques

ont été réalisées lors de divers événements, mettant en lumière les avantages de cette solution durable et économique.

Les performances du procédé Flexocim sont suivies sur une période de cinq ans, en collaboration avec ATMB et le Cerema. Un an après sa mise en œuvre, les résultats du suivi ont démontré que les objectifs environnementaux et techniques fixés ont été atteints, confirmant la durabilité et l’efficacité de ce procédé ! Eiffage Route, en partenariat avec ATMB, continue ainsi de démontrer son engagement envers l’innovation durable, contribuant ainsi à la transformation écologique du secteur des transports.

L’ENTREPRISE

Chaussées routières et autoroutières, portuaires, aéroportuaires et industrielles Eiffage Route, filiale d’Eiffage, accompagne les villes dans leur aménagement urbain. En chiffres, l’entreprise rassemble 10 500 collaborateurs dans une centaine d’agences en France, pour un chiffre d’affaires de 2,6 milliards d’euros par an.

LHOTELLIER TRAVAUX PUBLICS

Chemin de Berneville, à Dainville : un chantier tourné vers l’économie circulaire

La Communauté urbaine d’Arras s’est engagée dans un projet ambitieux de requalification du chemin de Berneville, à Dainville. Ce projet, lancé par Lhotellier Travaux Publics – Ets SNPC, vise à transformer une infrastructure routière vieillissante en un modèle de durabilité et d’efficacité économique. Face à un chemin présentant des signes avancés de dégradation, tels que des affaissements et des orniérages, la réponse initiale consistait en une reconstitution complète de la couche de forme en grave non traitée (GNT) avec un tapis d’enrobé. Toutefois, Lhotellier Travaux Publics a proposé une variante écologique et innovante la revalorisation à froid des fraisats d’enrobé. Cette solution permet la fabrication et l’application d’une grave émulsion 100 %

recyclée, recouverte d’un enduit monocouche prégravillonné. Cette approche présente plusieurs avantages significatifs elle préserve les ressources naturelles en valorisant les déchets issus de la déconstruction routière, elle réduit les émissions de gaz à effet de serre – grâce à l’utilisation de techniques de valorisation à froid – et offre un gain financier par rapport aux méthodes classiques de réfection de voirie.

Des bénéfices concrets

La mise en œuvre de cette solution technique offre également des bénéfices concrets la limitation des remontées de fissures, l’économie de 880 tonnes de granulats naturels, la réouverture rapide à la circulation locale et un gain financier estimé à 55 000 euros. En ce qui concerne la performance environnementale, cette technique réduit l’empreinte

SPIE BATIGNOLLES MALET

BC2R : un béton écologique au service des mobilités douces

En partenariat avec La Rochelle Université, Spie Batignolles Malet propose BC2R, un béton compacté routier intégrant 100 % de granulats recyclés et un liant hydraulique bas carbone, pour réaliser des voies pour mobilités douces.

Le béton compacté routier recyclé (BC2R) utilise exclusivement des granulats recyclés, un matériau qui participe activement à la réduction des ressources naturelles nécessaires et à la limitation du transport de matières premières. Les granulats sont produits localement, réduisant ainsi les émissions de CO 2 liées au transport et minimisant les nuisances pour les riverains. Le choix d’un liant bas carbone et d’un ciment clair favorise également une meilleure gestion thermique et énergétique, tout en réduisant l’empreinte carbone du projet. Ce matériau présente également la particularité de capter du CO2 tout au long de sa durée de vie grâce au phénomène de

carbone de manière notable, en adéquation avec les objectifs de transition écologique de la Communauté urbaine d’Arras. Ce projet de requalification s’inscrit pleinement dans une démarche d’économie circulaire, illustrant les bénéfices d’une approche innovante et respectueuse de l’environnement dans le secteur des travaux publics. La variante proposée par Lhotellier Travaux Publics – Ets SNPC démontre que l’innovation peut conduire à des solutions plus durables et économiques, tout en répondant aux besoins fonctionnels des infrastructures routières.

L’ENTREPRISE

Opérateur global en construction, Lhotellier Travaux Publics intervient dans les domaines des travaux publics et des industries routières, du bâtiment, de la dépollution de sites, de l’eau et de l’immobilier. Lhotellier est présent en France (CA : 310 millions d’euros, 1 670 salariés) et dans la région de Montréal, au Canada (CA 100 millions de dollars canadiens, 600 salariés).

ÉCONOMIE CIRCULAIRE

COLAS

Des voiries écoresponsables pour un parc éolien de pointe

Le parc éolien des Quintefeuilles, inauguré en 2023, intègre des technologies novatrices visant à minimiser l’empreinte carbone des infrastructures associées. Parmi elles, les structures de voirie développées par Colas.

Le parc éolien des Quintefeuilles, implanté sur les communes d’Haucourt, Cagnicourt et Villers-lès-Cagnicourt, s’étend au sein de la communauté de communes Osartis-Marquion (région d’Arras et Cambrai). Composé de 11 éoliennes de 200 m de haut, ce parc a une capacité

de production de 46,2 MW, suffisante pour alimenter environ 36 000 foyers en électricité. Pour relier les différentes éoliennes entre elles, Colas a proposé des structures de voirie à empreinte carbone réduite, basées en grande partie sur l’économie circulaire. En adoptant ces pratiques, l’entreprise a réussi à limiter l’utilisation de ressources et à minimiser les émissions de gaz à effet de serre.

Une production énergétique plus propre et durable Le sol naturel est un limon qui a été traité en place, ce qui a permis de diminuer les

carbonatation, contribuant ainsi à compenser une partie des émissions de gaz à effet de serre liées à sa fabrication et à son transport.

Combiner innovation, écologie et économie

Le BC2R offre de nombreux avantages économiques et environnementaux. En réutilisant les fractions fines des granulats recyclés, souvent utilisées pour des applications moins valorisantes, ce projet permet de les réintégrer dans des usages à plus forte valeur ajoutée. Comparé à d’autres matériaux comme les sables stabilisés ou les enrobés, le BC2R est compétitif en termes de coût par mètre carré, et même plus économique que certaines voiries en béton désactivé. En plus de présenter de substantiels bénéfices économiques, il joue un rôle crucial dans la préservation des infrastructures routières et la réduction des émissions de carbone. En limitant

le transport de matériaux, il contribue également à la diminution des nuisances sonores et à l’amélioration de la qualité de vie des habitants des zones urbaines et périurbaines. Le projet s’inscrit dans une démarche globale de transition écologique et de développement durable, soutenue par la Communauté d’agglomération de La Rochelle. La ville vise à devenir un territoire zéro carbone, et ce type d’initiative est crucial pour atteindre cet objectif ambitieux. En transformant les déchets de construction en ressources précieuses, Spie Batignolles Malet et ses partenaires montrent la voie vers une économie circulaire plus vertueuse.

L’ENTREPRISE

Implanté dans le sud de la France, Spie Batignolles Malet est un expert des travaux publics. Ses équipes sont spécialisées dans les aménagements extérieurs, urbains et routiers, en VRD, assainissement et canalisations, travaux maritimes et fluviaux, équipements routiers, fabrication d’enrobés et de liants, production de granulats, recyclage et revalorisation de matériaux. L’entreprise compte 700 collaborateurs.

besoins en transport de matériaux et, par conséquent, de réduire la pollution et la consommation énergétique associées. Une couche de grave non traitée a ensuite été appliquée, qui a servi de support à l’enrobé à froid Easycold R+. Ce produit, issu de la gamme Easycold de Colas, est constitué, pour ce chantier, à 90 % d’agrégats d’enrobés recyclés. Cette caractéristique permet de réduire de moitié l’empreinte carbone par rapport aux enrobés classiques. L’Easycold R+ est utilisé en couche de roulement, une application rendue possible grâce à l’amélioration continue de ses performances. Fabriqué à température ambiante, ce matériau innovant combine durabilité et respect de l’environnement. La mise en service de ce parc éolien constitue une avancée signi cative pour la région, favorisant une production énergétique plus propre et durable. Le parc éolien des Quintefeuilles est ainsi un modèle de développement durable, alliant technologie de pointe et pratiques écologiques, et témoigne de la capacité de l’industrie à innover pour réduire son impact environnemental, tout en soutenant la transition vers des énergies renouvelables.

L’ENTREPRISE

Colas, filiale du groupe Bouygues, a pour mission d’imaginer, de construire et d’entretenir des infrastructures de transport de façon responsable. Implanté dans plus de 50 pays sur les cinq continents, à travers un réseau de 1 000 unités d’exploitation de travaux et 3 000 unités de production de matériaux, Colas rassemble 65 000 collaborateurs engagés dans leur territoire pour relier les hommes et faciliter les échanges dans le monde d’aujourd’hui et de demain. L’ambition de Colas est d’être le leader mondial des solutions de mobilité innovantes et responsables.

« C’est une grande erté d’avoir participé à un magni que projet : celui du parc éolien de Quintefeuille (62). Et à ce beau trait d’union tracé entre les énergies renouvelables et l’économie circulaire. C’est également un message fort pour notre région des Hauts-de-France, où cette technique n’est pas très développée. Notre solution, Easycold R+, est utilisée pour la première fois en couche de surface dans la région. Ce résultat a été possible grâce à toutes les équipes qui ont travaillé sur le projet : notre client, Valeco, les industries, le conducteur de travaux et les équipes techniques locales Colas. C’est un magni que triptyque entre l’économie circulaire, les produits bas carbone et les énergies renouvelables, et une belle image du savoir-faire de l’entreprise. »

Christophe PRIEZ directeur technique et développement, COLAS

CATÉGORIE

MISE EN ŒUVRE DE MATÉRIAUX

BAS CARBONE

Cette catégorie récompense les innovations d’entreprises de travaux publics qui permettent de développer et/ou d’industrialiser des matériaux bas carbone adaptés aux projets et aux besoins des usagers et des clients.

COLAS

Une

voie verte en Vegecol à Saint-Hilaire-de-Riez

En mai 2023, la commune de Saint-Hilaire-de-Riez (Vendée) s’est dotée d’une voie verte créée par l’établissement Colas des Sables-d’Olonne. Construite en Vegecol, un enrobé clair et esthétique, elle vise à réduire l’empreinte carbone. Dès le départ, la municipalité de SaintHilaire-de-Riez, sur la côte de Lumière, a souhaité un aménagement qui prenne en compte les enjeux environnementaux. Le marché a préconisé l’utilisation de matériaux recyclés pour la couche de forme et un revêtement perméable à base du liant Vegecol, breveté par l’entreprise Colas, qui permet au sol de drainer les eaux de pluie, principalement d’origine végétale. Un modèle de réalisation durable et sécurisée intégrant des innovations techniques et environnementales pour le bien-être de tous. Réalisés

en mai 2023, les travaux comptabilisent 275 tonnes d’enrobé Vegecol sur près de 1 000 mètres. Cet investissement reflète l’engagement de la commune pour le développement durable et une mobilité plus respectueuse de l’environnement. Ce choix a permis de réduire de 70 % l’empreinte carbone par rapport à un enrobé clair traditionnel d’origine pétrolière. Les caractéristiques de cet enrobé sont référencées dans la base de données nationale INIES, assurant une transparence totale sur les données environnementales et sanitaires des produits utilisés. Sécurité et innovation au cœur du projet Au-delà de ses bénéfices écologiques, la voie verte présente des caractéristiques de sécurité améliorées. La réflexion globale a permis de mettre en œuvre des solutions telles que la surélévation des passages piétons, la limitation de la vitesse à 50 km/h et une séparation claire entre la voie verte et la voirie principale. Ces mesures, associées à une signalisation réfléchissante accrue, assurent la sécurité des cyclistes et des piétons. L’ensemble de la structure est perméable, offrant une solution innovante pour le drainage naturel des eaux de pluie. Les fortes pluies de l’hiver dernier ont validé la pertinence de cette solution, aucune problématique liée à la gestion des eaux n’ayant été constatée.

L’ENTREPRISE

Filiale du groupe Bouygues, Colas a pour mission d’imaginer, construire et entretenir des infrastructures de transport de façon responsable. Implanté dans plus de 50 pays sur les cinq continents, Colas rassemble 65 000 collaborateurs engagés dans leur territoire pour relier les hommes et faciliter les échanges dans le monde d’aujourd’hui et de demain.

EIFFAGE ROUTE

Carbon Light : l’enrobé à faible impact environnemental

Le projet Carbon Light propose une alternative écologique aux enrobés bitumineux traditionnels. Ce nouveau type de revêtement routier se distingue par sa faible empreinte carbone, alignée avec les objectifs de la Stratégie nationale bas carbone. Le Conseil départemental du Vaucluse a confié à Eiffage Route la réfection de la couche de roulement de la RD973 à La Bastidonne, les 4 et 5 mai 2023. Une opération qui a permis l’un des premiers déploiements du projet Carbon Light. Carbon Light représente une alternative écologique aux enrobés bitumineux traditionnels, conçue pour réduire de 30 % les émissions de CO 2 par rapport à un enrobé classique. Cette performance est obtenue grâce à l’utilisation d’un bitume modifié avec un additif biosourcé, qui séquestre une part de carbone biogénique. Le revêtement est fabriqué à

une température réduite, ce qui diminue encore son impact environnemental.

Des performances éprouvées

Le principe de Carbon Light est d’agir sur l’empreinte carbone d’une tonne d’enrobé bitumineux (environ 50 kg de CO 2 eq) en abaissant la part du liant – le bitume –, représentant près de 25 % des émissions. Les mélanges Carbon Light, produits à une température inférieure à 150 °C, intègrent un bitume dont l’empreinte carbone est compensée par un additif végétal, coproduit de l’industrie papetière. Ils présentent ainsi un impact CO 2 abaissé de 20 à 30 % comparé à celui des enrobés conventionnels… tout en conservant les mêmes propriétés mécaniques. Pour le chantier de la RD973, un béton bitumineux semi-grenu (BBSG) de granulométrie 0/10 mm a été utilisé, incorporant 45 %

d’agrégats d’enrobé recyclés. Cette formule, validée par le Centre d’études, de recherche et de formation (Cerf) de Corbas, a permis de démontrer des performances conformes à un BBSG de classe 3. Sa température de fabrication, inférieure à 150 °C, réduit les émissions de gaz à effet de serre et la consommation d’énergie. Une modélisation SEVE a quantifié les impacts environnementaux du chantier : une réduction de plus de 16 tonnes de CO 2eq (-23 %). Fabriqué et mis en œuvre comme un enrobé conventionnel, Carbon Light est compatible avec tous les contextes routiers et pourcentages d’agrégats recyclés.

L’ENTREPRISE

Chaussées routières et autoroutières, portuaires, aéroportuaires et industrielles : Eiffage Route, filiale d’Eiffage, accompagne les villes dans leur aménagement urbain. En chiffres, l’entreprise rassemble 10 500 collaborateurs dans une centaine d’agences en France, pour un chiffre d’affaires de 2,6 milliards d’euros par an.

NGE

BioCiTer : l’alternative durable et biomimétique pour le traitement des sols

Le projet BioCiTer de NGE propose une alternative écologique et efficace aux méthodes traditionnelles de traitement des sols en s’inspirant des mécanismes naturels des termites.

Le projet BioCiTer, développé par le Groupe NGE, repose sur une technique innovante de biocimentation basée sur le concept du biomimétisme. En reproduisant le procédé naturel des termites, qui utilisent des fibres végétales, des biopolymères et des micro-organismes pour renforcer le sol, NGE a conçu une méthode durable permettant de réduire les émissions de CO 2 . Cette approche s’inspire des capacités des termites à renforcer les sols par des processus biologiques complexes. Les recherches menées ont permis de transposer ces mécanismes naturels à une échelle industrielle, offrant ainsi une solution durable et performante pour le traitement des sols. Contrairement

aux méthodes traditionnelles utilisant la chaux et les liants hydrauliques, le procédé BioCiTer réduit considérablement l’empreinte carbone. Les essais ont démontré une diminution de 70 % des émissions de CO 2 grâce à une optimisation des matières premières et des procédés de malaxage. De plus, cette méthode présente moins de dangers pour la santé des opérateurs sur le chantier. Vers une mise en œuvre à grande échelle Après une série de tests concluants en laboratoire et sur des sites pilotes, l’année 2024 marquera le passage à une application grandeur réelle du procédé. Cette phase cruciale permettra de valider la stabilité à long terme des sols traités et les aspects opérationnels – utilisation des engins de chantier, organisation générale des travaux… Les résultats attendus ne se limitent pas à l’environnement.

Économiquement, le procédé est compétitif grâce à la stabilité des coûts des matières premières utilisées, offrant une alternative viable face aux solutions classiques. Le projet BioCiTer se distingue aussi par son potentiel à transformer durablement le secteur des travaux publics. Avec des retombées positives tant sur le plan technique qu’économique, cette initiative est un exemple concret de l’innovation au service de la durabilité. Les projets d’infrastructures sont essentiels à l’heure de la transition écologique il est crucial de les adapter, de les transformer, d’en construire de nouvelles pour un monde plus résilient. NGE, dans une démarche globale environnementale, s’engage à réduire de 4 % par an ses émissions de gaz à effet de serre et consacre au moins la moitié de ses investissements à l’innovation pour l’environnement.

L’ENTREPRISE

4e groupe français de BTP, NGE développe depuis plus de 20 ans une offre multimétier dans les domaines des mobilités, des énergies, des télécoms et des espaces paysagers et urbains. Avec ses expertises en financement, conception, construction et maintenance, le Groupe est devenu un acteur de référence pour la réalisation d’infrastructures et d’ouvrages adaptés aux enjeux économiques et écologiques des territoires. Sa dynamique entrepreneuriale est portée par un actionnariat salarié solide.

BESSAC

Un

microtunnel avec des tuyaux de fonçage en béton ultra bas carbone pour une première mondiale

Dans le cadre d’un contrat avec le Syndicat intercommunal d’aménagement hydraulique des vallées du Croult et du Petit Rosne, Bessac a réalisé en 2022 une première mondiale en construisant un microtunnel de 1 600 mm de diamètre avec des tuyaux de fonçage en béton ultra bas carbone Exegy by Bessac. Bessac a pris l’initiative de proposer au Syndicat intercommunal pour l’aménagement hydraulique des vallées du Croult et du Petit Rosne de réaliser la nouvelle canalisation de rejet, longue de 920 mètres, en béton ultra bas carbone.

Elle s’inscrivait dans le cadre des travaux de mise à niveau de la station d’épuration de Bonneuil-en-France. La quali cation de ce type de béton par approche performantielle devait être obtenue pendant la phase de conception sans compromettre la date de démarrage de la préfabrication des tuyaux, et donc celle du microtunnelier. Après avoir obtenu le feu vert du SIAH, Bessac a fait appel au laboratoire matériaux de Soletanche Bachy et de Vinci Constructions pour mener à bien cette approche. Plusieurs formulations de béton ont été étudiées en parallèle, jusqu’au choix nal de celle permettant de respecter les classes de

Nicolas KOLODKINE , directeur de l’agence

BESSAC Île-de-France

résistance et d’exposition tout en minimisant l’empreinte carbone : la formule de béton Exegy by Bessac, quatre fois moins émissive que celle généralement utilisée pour la préfabrication de tuyaux de fonçage. Son aptitude à l’emploi a été validée par des essais de durabilité, notamment pour démontrer ses propriétés de transfert et sa résistance aux acides. Cette formule s’inscrit parfaitement dans la catégorie des bétons ultra bas carbone, avec seulement 84 kg éq. CO 2 /m³.

Relocalisation et optimisation logistique Pour améliorer encore le bilan carbone du projet, Bessac a choisi de relocaliser la fabrication de ces tuyaux en la con ant à Capremib, près de Reims, pour réduire les distances de transport et leur impact. Le bilan carbone de ce projet pleinement réussi a été nettement amélioré, avec un gain de 197 tonnes de CO 2 grâce à la mise en œuvre de ces tuyaux. Cette réalisation marque une étape signi cative vers des infrastructures plus durables et écologiquement responsables, en ligne avec les ambitions environnementales contemporaines.

L’ENTREPRISE

Entreprise spécialisée dans la construction de tunnels et microtunnels depuis plus de 40 ans, Bessac réalise des ouvrages souterrains pour des applications variées sur les 5 continents. Avec un parc de plus de 40 tunneliers et microtunneliers l’entreprise possède également une division Industrie et un bureau d’études. Avec ses 250 collaborateurs, Bessac réalise 70 % de son CA à l’export.

« Nous sommes très contents et honorés d’avoir reçu cette récompense dans cette catégorie. Je remercie le jury, la FNTP et Le Moniteur. Ce prix récompense le travail de Bessac et de ses partenaires : ensemble, nous avons pu créer cette solution innovante d’un béton sur mesure et ultra bas carbone. Cette création a été rendue possible par la nature du contrat, qui nous a donné du temps pour la développer, le projet initial ne prévoyant pas de solution bas carbone. Merci donc à notre client, le SIAH, qui nous a suivis et nous a fait con ance.

Cette innovation s’inscrit dans notre démarche globale de réduction de 40 % de l’empreinte carbone de nos chantiers d’ici à 2030. »

CATÉGORIE SOBRIÉTÉ ET DÉCARBONATION

DES

ENGINS

Cette catégorie récompense les innovations des entreprises visant à l’efficacité énergétique et à la réduction des émissions de gaz à effet de serre ainsi que des autres polluants atmosphériques.

NOMMÉS

DUBRAC TP

Sobriété et décarbonation des engins : une transition écologique exemplaire

Dans un contexte où les enjeux climatiques deviennent de plus en plus pressants, Dubrac TP se distingue par sa volonté proactive de réduire son empreinte écologique en abandonnant progressivement l’essence et le gasoil au profit de l’électricité et du GNV. Depuis une décennie, Dubrac TP s’engage résolument dans une politique de décarbonation de ses activités. Consciente des impacts environnementaux liés à l’usage des énergies fossiles, l’entreprise a initié une série de mesures visant à réduire sa consommation de carburants traditionnels tels que l’essence et le gasoil, en faveur du gaz naturel pour véhicules (GNV) et de l’électricité. Cette démarche a conduit à un renouvellement progressif de la flotte de véhicules et d’équipements de l’entreprise. Désormais, les poids lourds 100 % électriques et hybrides,

ainsi que les véhicules particuliers électriques pour les cadres, sont devenus la norme. Parallèlement, des camionnettes de liaison et des poids lourds au GNV ont été intégrés, démontrant ainsi une adaptation aux évolutions technologiques du marché. La société a également investi dans la création d’un site de recyclage des matériaux, favorisant ainsi l’économie circulaire et le réemploi des ressources.

Des résultats mesurables

Les efforts de décarbonation se traduisent également par une amélioration continue des processus administratifs via la dématérialisation. Cette modernisation permet non seulement de réduire l’empreinte carbone de l’entreprise, mais aussi d’accroître son efficacité. En outre, un programme de covoiturage a été mis en place pour le transport des salariés,

réduisant ainsi les émissions de gaz à effet de serre liées aux déplacements quotidiens. L’entreprise se montre ainsi exemplaire, appelant les acteurs économiques et les parties prenantes à s’unir pour une transition énergétique réussie !

L’engagement de Dubrac TP se concrétise par des résultats mesurables réduction des émissions de GES, diminution des coûts d’exploitation des véhicules électriques par rapport aux modèles diesel, et adoption de pratiques favorisant le circuit court et le double fret. La certification ISO 14001 obtenue par l’entreprise atteste de son adhésion aux normes environnementales les plus rigoureuses.

L’ENTREPRISE

Dubrac TP est une entreprise de taille intermédiaire reconnue pour son savoir-faire dans le pavage, la pose d’enrobés, l’asphalte, les travaux d’assainissement, les travaux souterrains, de voirie et de terrassement. Elle intervient également dans la rénovation et la réhabilitation des parvis de monuments historiques. Elle regroupe 329 collaborateurs et a réalisé un chiffre d’affaires de 51 millions d’euros en 2022.

GROUPE ROGER MARTIN

Roger Martin et Alphagreen : un

partenariat pour la décarbonation de la flotte

d’engins

Le Groupe Roger Martin, engagé dans une démarche environnementale ambitieuse, a lancé un projet de décarbonation de sa flotte d’engins, « Program by AlphaGreen ». Une technologie au service de l’environnement. AlphaGreen Développement a été sélectionné pour accompagner l’initiative de décarbonation du groupe Roger Martin, grâce à sa technologie brevetée de nettoyage à l’hydrogène des moteurs. Cette innovation permet de dépolluer les moteurs thermiques, réduisant ainsi leur consommation de carburant et les émissions polluantes liées aux mobilités et aux transports. Le processus commence par la connexion de la technologie AlphaGreen à la prise OBD des véhicules, offrant ainsi une vue en temps réel des paramètres moteur via un logiciel

spécifique. Un diagnostic précis est réalisé avant et après chaque intervention, permettant un nettoyage sur mesure et efficace. Les techniciens comparent ensuite les valeurs avant et après l’intervention pour suivre l’évolution positive des paramètres.

Des résultats concrets et mesurables Depuis le début de la collaboration, le Groupe Roger Martin a réussi à réduire ses émissions de CO de 502 tonnes. De plus, une réduction de la consommation d’énergie de 12,6 % a été observée. Les émissions de molécules d’hydrocarbures et de NOx ont diminué de 53 %, et le remplacement de 35 filtres à particules a pu être évité. À ce jour, une centaine d’engins et poids lourds du Groupe ont bénéficié de ce programme de nettoyage. Cette initiative a permis non seulement de réduire les impacts environnementaux, mais aussi de valoriser ces actions dans le cadre des appels d’offres et auprès de toute la chaîne des commanditaires. En mettant à disposition de ses clients une plateforme numérique dédiée, AlphaGreen fournit un suivi complet comprenant les résultats d’analyse de la flotte, les bilans d’intervention par véhicule et un certificat d’action pour l’environnement. Ce certificat constitue une preuve tangible des efforts de décarbonation réalisés

L’ENTREPRISE

Le Groupe Roger Martin maîtrise depuis 1895 la chaîne complète des métiers des travaux publics, du Bâtiment, des industries et de l’environnement. Grâce à la diversité de ses métiers et à sa longue expérience, l’entreprise a les moyens d’aborder des chantiers complexes. Elle rassemble 750 collaborateurs sur 58 sites et a réalisé un CA de 380 millions d’euros en 2023.

SGC TRAVAUX SPÉCIAUX

Réduire les GES avec le rétrofit électrique d’une pelle 25 t sur chenilles

En collaboration avec Elhyte Énergies, SGC Travaux Spéciaux a converti une pelle hydraulique traditionnelle en une machine électrique, contribuant ainsi à la réduction des émissions de carbone et à l’amélioration des conditions de travail sur les chantiers. Face à l’absence de solutions disponibles pour l’achat d’une pelle électrique de 25 tonnes en 2021, SGC Travaux Spéciaux a décidé de se tourner vers le rétrofit électrique en 2022. Le rétrofit consiste à remplacer un moteur thermique par un moteur électrique, permettant ainsi l’électrification des machines existantes. Cette démarche innovante vise à réduire l’empreinte carbone et les nuisances sonores sur les chantiers, tout en maintenant, voire en améliorant, la performance des

équipements. Le projet a débuté par une phase de recherche et développement visant à intégrer les nouveaux composants sans altérer la structure de la pelle originale, une Hitachi ZX225US-5. Un kit d’électrification a été spécialement conçu et installé. L’avantage de cette approche est de réduire le temps de conversion des futures machines à seulement trois semaines. De plus, ce kit est compatible avec plusieurs modèles, offrant ainsi une flexibilité accrue.

Des émissions jusqu’à six fois inférieures à celles d’une machine thermique Les essais de la pelle « rétrofitée » ont démontré des performances accrues, notamment grâce au couple du moteur électrique, qui montre moins de baisse

de régime en charge. L’autonomie dépasse les six heures de travail effectif, répondant parfaitement aux besoins des utilisateurs. Les opérateurs bénéficient également d’un environnement de travail plus confortable grâce à la réduction significative du bruit. Sur le plan environnemental, cette initiative permet d’éviter les émissions liées à la fabrication et au transport de nouvelles machines. En fonction de la durée d’exploitation, les émissions induites par la consommation d’énergie peuvent être jusqu’à six fois inférieures à celles d’une machine thermique. Ainsi, cette solution s’inscrit parfaitement dans une trajectoire bas carbone, tout en offrant un excellent bilan économique avec un coût de rétrofit deux à trois fois inférieur à celui d’une machine neuve de capacité équivalente.

SOBRIÉTÉ ET DÉCARBONATION DES ENGINS

GROUPE CHEVAL

Vers une mobilité durable avec une politique de transition énergétique ambitieuse.

Depuis le 16 décembre 2020, le Groupe Cheval s’est engagé dans une transformation radicale de ses pratiques pour réduire son empreinte carbone. Première société à mission de ce secteur, le groupe a pris des engagements significatifs en matière de responsabilité environnementale.

Le projet-phare du groupe, le plan Cheval Mobilité 2026, illustre parfaitement cette démarche. L’objectif est clair atteindre une otte composée à 50 % de véhicules fonctionnant aux énergies alternatives d’ici à 2026. Pour ce faire, diverses initiatives ont été mises en place, allant

de l’électrification à l’utilisation de biocarburants et de bioGNV. Depuis 2021, le nombre de véhicules électriques et hybrides a considérablement augmenté, passant de 2 à 21 unités, avec une cible de 50 pour 2026. De plus, des infrastructures adéquates, comme les 36 bornes de recharge rapide, ont été installées pour soutenir cette transition. En parallèle, l’adoption du biocarburant a permis d’intégrer 10 camions fonctionnant au B100, avec une réduction de 60 % des émissions de CO 2 par rapport aux carburants traditionnels. Le bioGNV représente également une part majeure de cette transformation, avec 7 camions

L’ENTREPRISE

Créée en 2023, SGC Travaux

Spéciaux – Société Générale de confortements – propose des solutions pluritechniques pour les soutènements et les fondations aux particuliers aussi bien qu’aux professionnels, en s’appuyant sur un réseau national. Elle compte aujourd’hui 152 salariés.

et 10 utilitaires actuellement en service, visant 60 unités d’ici 2026.

Sensibilisation et pratiques écoresponsables

Face à l’absence de stations de recharge adéquates, le Groupe CHEVAL a créé un consortium avec des entreprises locales et la CA de Valence Romans pour installer trois stations multiénergies. Opérationnelles depuis juin 2023, elles fournissent du bioGNV 100, du bio-GNV 30 et des super-chargeurs électriques. Le projet d’usine de méthanisation, en partenariat avec le groupe Keon, est une autre étape-clé de cette transition. Prévue pour fin 2025, cette usine permettra de valoriser les matières organiques locales, de fournir du biogaz pour les besoins du groupe et de proposer un amendement organique aux agriculteurs locaux. Au-delà des innovations technologiques, le Groupe investit aussi dans la formation et la sensibilisation de ses employés. Des initiatives comme le Challenge carburant, la campagne d’afchage pour couper les moteurs à l’arrêt et la sensibilisation à l’écoconduite montrent un engagement profond à réduire la consommation énergétique.

L’ENTREPRISE

Depuis trois générations, le Groupe Cheval propose une offre globale pour la réalisation et l’entretien d’aménagements respectueux et durables. Fort d’une croissance dynamique et maîtrisée, le Groupe comprend 22 entités implantées sur l’ensemble du quart sud-est de la France et réunit 1 100 collaborateurs, avec un CA 2023 de 200 millions d’euros.

« Nous sommes heureux et ers de recevoir ce trophée. Société à mission, c’est un engagement fort que nous avons pris depuis 2020. Notre objectif est de réduire massivement notre empreinte carbone, et cette démarche va y contribuer. Elle montre que des changements sont possibles, avec des moyens humains et nanciers, bien sûr. Nous pensons à nos collaborateurs sur le terrain qui, désormais, ont des outils permettant de continuer à travailler tout en réduisant l’empreinte carbone des chantiers. Aujourd’hui, c’est un investissement, mais nous préparons le futur en adaptant notre mode de travail à notre besoin. En n, rouler avec une autre énergie que l’essence ou le diesel pousse à l’écoconduite… Je crois vraiment qu’il faut favoriser le mix énergétique. »

Bertrand JAMONET directeur des projets environnementaux et transition énergétique, GROUPE CHEVAL

CATÉGORIE

EAU ET BIODIVERSITÉ

Cette catégorie récompense les innovations des entreprises visant à la préservation des milieux naturels (terrestres et aquatiques), la prise en compte ou l’intégration de la biodiversité dans les procédés ou les réalisations ainsi que la lutte contre les espèces invasives.

NOMMÉS

EIFFAGE ROUTE

Une chaussée innovante pour une ville résiliente et un avenir durable

Le projet de Chaussée urbaine démontable d’Eiffage Route, né d’une collaboration entre l’université Gustave Eiffel et Alkern dans le cadre du projet I-Street de l’Ademe, vise à offrir une solution durable et modulable, tout en répondant aux défis liés aux inondations et à la maintenance des réseaux souterrains.

Les travaux sur les chaussées urbaines, souvent longs et perturbateurs, nécessitent des solutions qui minimisent les interruptions et les impacts

environnementaux. La Chaussée urbaine démontable (CUD) propose une alternative par l’utilisation de dalles en béton préfabriquées, imbriquées et drainantes. Facilement démontées et remontées, ces dalles permettent un accès rapide et sans traces visibles aux réseaux souterrains. Cette modularité est rendue possible grâce à un système de clés sur les arêtes des dalles, assurant robustesse et facilité de manipulation.

Une solution pour des environnements urbains apaisés et résilients 180 m² de dalles drainantes ont été installés en 2022 rue de l’Allier, à Nantes. Elles illustrent parfaitement les bénéfices de cette innovation : une meilleure gestion des eaux pluviales, soit en les restituant naturellement au sol, soit en les récupérant pour un usage ultérieur. De plus, les matériaux utilisés, comprenant des granules recyclés et du ciment bas carbone, renforcent l’engagement écologique du projet. Les dalles de la CUD se distinguent

FASSION TP

Berce multifonction : une avancée pour les chantiers écoresponsables

La Berce multifonction avec système de brumisation autonome, de Fassion TP, propose une solution innovante pour les opérations de concassage, criblage et démolition sur les chantiers. Ce dispositif permet d’importantes économies d’eau tout en améliorant les conditions de travail des opérateurs.

Le cœur du projet repose sur l’installation d’une berce équipée d’une cuve de 9 000 litres, d’un groupe électrogène, d’une pompe, d’un surpresseur et de mâts de brumisation déportés. Cette conception permet de réduire la consommation d’eau sur les chantiers de 20 à 30 m³ par jour à seulement 3 à 6 m³ par jour. Une telle réduction est possible grâce à l’optimisation de la distribution de l’eau et à l’utilisation de brumisateurs performants. Le système

est également doté de fonctionnalités pratiques un démarreur électrique, des vannes manuelles et des raccords express facilitent la mise en place et l’utilisation. Transportable par camion Ampliroll, il offre une flexibilité et une autonomie de 2 à 4 jours, limitant ainsi les interruptions sur les chantiers.

Impact environnemental et avantages pour la santé

L’innovation de Fassion TP va au-delà de l’ef cacité opérationnelle. En permettant l’utilisation d’eau non potable ou récupérée, le système préserve les ressources en eau potable. De plus, la réduction des émissions de poussières améliore les conditions de travail et la santé des employés, diminuant les risques respiratoires et les irritations oculaires. Le projet, subventionné par l’Assurance maladie et en collaboration avec Embrun

System, a représenté un investissement de 22 000 € HT, dont 7 500 € de subventions. En s’inscrivant dans une démarche RSE, Fassion TP montre son engagement pour des pratiques professionnelles durables et respectueuses de l’environnement. La Berce multifonction incarne une approche innovante et écoresponsable pour les chantiers. Elle offre des solutions concrètes aux dé s actuels de gestion des ressources et de protection de la santé des travailleurs. En outre, elle démontre que l’innovation technologique peut aller de pair avec le respect de l’environnement et le bienêtre des employés.

L’ENTREPRISE

Terrassement, démolition, voirie et réseaux divers (VRD), adduction d’eau potable et assainissement : Fassion TP, avec près de 50 ans d’expérience dans le secteur des travaux publics, intervient auprès des collectivités et entreprises privées. Société familiale créée à Meyrié, en Isère, elle y est toujours basée.

non seulement par leur facilité de manipulation, grâce à un outil de manutention sur mesure, mais aussi par leur capacité à réduire les nuisances sonores et à offrir une bonne adhérence, même en conditions de forte pluie. Ces caractéristiques font de la CUD une solution idéale pour des environnements urbains apaisés et résilients. Ce succès, validé par un protocole de suivi rigoureux, ouvre la voie à une adoption plus large de cette technologie. Les résultats montrent une bonne tenue sous circulation, une durabilité prometteuse et une satisfaction des riverains, notamment en termes de gestion des inondations. À terme, cette solution pourrait devenir un standard pour les villes cherchant à concilier développement urbain et préservation de l’environnement.

L’ENTREPRISE

Chaussées routières et autoroutières, portuaires, aéroportuaires et industrielles : Eiffage Route, filiale d’Eiffage, accompagne les villes dans leur aménagement urbain. En chiffres, l’entreprise rassemble 10 500 collaborateurs dans une centaine d’agences en France, pour un chiffre d’affaires de 2,6 milliards d’euros par an.

SOTRAIX

Le parc photovoltaïque de Vimy : initiative énergétique pionnière

Sotraix, en partenariat avec la ville de Vimy, a lancé un projet ambitieux de production d’énergie verte. Depuis deux ans, elle prépare un terrain de 48 ha pour accueillir un parc photovoltaïque novateur, intégrant écopâturage et respect de la biodiversité locale. L’entreprise Sotraix accompagne la ville de Vimy dans son projet de production d’énergie verte : le terrain qu’elle prépare sera le support d’un parc photovoltaïque d’environ 48 hectares avec écopâturage et en prenant en compte la biodiversité (faune et ore). La ville prévoit également la création d’un belvédère éducatif offrant une vue panoramique sur le bassin minier et les collines de l’Artois. Les matériaux utilisés pour cette plateforme proviennent de chantiers de Sotraix. En parallèle, le site sera aménagé pour gérer ef cacement le ruissellement des eaux, avec des

bassins et cuves de récupération pour des usages municipaux tels que l’arrosage des espaces verts et le nettoyage des voies publiques. Cette stratégie permet de réaliser des économies et de préserver les ressources en eau.

Un projet participatif visant à réduire l’empreinte carbone Pour Sotraix, ce projet présente de nombreux avantages économiquement, l’utilisation de matériaux inertes réduit les coûts de traitement et de mise en décharge. D’un point de vue environnemental, il soutient activement la transition énergétique de Vimy. Sotraix s’engage dans des actions visant à réduire son empreinte carbone, telles que l’optimisation du réemploi des matériaux, l’utilisation de bases de vie autonomes solaires, l’installation de bornes électriques pour véhicules légers et la récupération des eaux de pluie pour le lavage des véhicules de l’entreprise. Ce projet participatif démontre la capacité de Sotraix à s’engager dans des solutions durables. En réduisant l’impact carbone et en préservant les ressources naturelles, l’entreprise prouve que la gestion ef cace des ressources et la réduction des émissions de gaz à effet de serre sont des objectifs atteignables. Avec cette collaboration, Sotraix réafrme son engagement à relever les dé s environnementaux de notre époque !

L’ENTREPRISE

Sotraix est une entreprise de travaux publics qui intervient en voirie, parkings, secteurs piétonniers, trottoirs, assainissement, réseaux divers, génie civil, réseaux télécoms, éclairage public et recyclage.

NGE

Une solution innovante pour protéger les arbres lors des travaux

L’ambition du projet Protection d’arbre NGE est de développer une méthode écologique pour la préservation des arbres pendant les phases de travaux, offrant une alternative aux protections en PVC habituellement utilisées.

Face aux préoccupations croissantes des clients sur la métropole de Bordeaux concernant la protection des arbres lors des travaux, NGE a entrepris une étude approfondie des solutions existantes.

Les protections en PVC à usage unique se sont révélées contre-productives, tant sur le plan environnemental qu’économique cela a motivé NGE à rechercher une alternative écologique ! Le cahier des charges exigeait l’utilisation exclusive de matériaux 100 % recyclés et recyclables, une solution réutilisable de chantier en chantier et la réduction du contact direct avec le tronc pour empêcher le risque de transmission de maladies.

Des solutions pragmatiques et durables

La solution développée par NGE est réutilisable, légère et rapide à installer (moins de 30 s par un opérateur), devenant rentable dès la 4 utilisation. Elle permet d’éviter la production de 8 kg de plastique par arbre. La protection, ef cace jusqu’à 2 m de hauteur, permet de protéger les arbres contre les chocs ou les projections et intègre des aérations pour permettre la respiration de l’arbre. NGE a collaboré avec un partenaire local pour le développement et la production des protections, assurant une démarche ancrée dans l’économie circulaire. La solution a été largement déployée sur les chantiers d’aménagement urbain, comme en

Martin LEJAY, chargé de projets environnement NGE

témoignent les installations sur la place des Quinconces, à Bordeaux. En plus de ses avantages pratiques, la solution de protection sert de support de sensibilisation sur les sujets environnementaux.

La solution de NGE s’impose ainsi comme une avancée majeure dans la préservation des arbres en milieu urbain et lors de travaux, alliant respect de la biodiversité et optimisation des ressources. Une manière de concilier protection de l’environnement et ef cacité opérationnelle, ouvrant la voie à des pratiques de construction plus durables et respectueuses de notre patrimoine naturel.

L’ENTREPRISE

4e groupe français de BTP, NGE – Nouvelles Générations d’Entrepreneurs – développe depuis plus de 20 ans une offre multimétier dans les domaines des mobilités, des énergies, des télécoms et des espaces paysagers et urbains. Avec ses expertises en financement, conception, construction et maintenance, le Groupe est devenu un acteur de référence pour la réalisation d’infrastructures et d’ouvrages adaptés aux enjeux économiques et écologiques des territoires. Sa dynamique entrepreneuriale est portée par un actionnariat salarié solide.

CATÉGORIE ÉCLAIREURS

Cette catégorie récompense les doctorants ou jeunes docteurs menant des recherches et dont les travaux « d’éclaireurs » sont susceptibles de contribuer à l’amélioration des performances environnementales des métiers et projets de TP.

NOMMÉS

CLÉMENT BIDEUX

CY CERGY PARIS UNIVERSITÉ

Un béton bas carbone pour

une construction plus durable

Clément Bideux, doctorant à CY Cergy Paris Université, mène actuellement une thèse intitulée « Étude d’un béton de sol à liant bas carbone ». L’objectif réduire l’empreinte carbone des travaux en utilisant des additions minérales de substitution.

Le projet de recherche de Clément Bideux, doctorant en génie civil, bénéficie du soutien de la Fondation CY et de la Fondation FEREC, en partenariat avec la Fédération nationale des travaux publics et de Soletanche Bachy International. Son projet vise à améliorer les performances environnementales des ouvrages réalisés

« C’est une immense erté, car c’est un projet assez personnel et ce trophée nous donne le sentiment d’avoir réalisé quelque chose d’utile. Au départ, nous étions trois à travailler sur ce projet, Nicolas Biscay, Léopold Ducasse et moi. Puis nous avons collaboré avec un partenaire local pour produire ces protections. Notre solution est pragmatique et répond à cette interrogation : comment protéger la biodiversité sur les chantiers ? Nous avons pensé aux arbres car ils sont nombreux sur nos chantiers, qu’on soit en milieu rural ou urbain. Nous espérons que cette solution sera aussi un support de sensibilisation. »

par la technique du deep soil mixing, ou malaxage profond du sol, couramment utilisée pour renforcer les sols ou créer des parois d’étanchéité. Or cette méthode implique souvent une forte utilisation de ciment, responsable de 70 % des émissions de gaz à effet de serre. L’étude mise sur une approche multi-échelle, en évaluant les propriétés physiques et mécaniques du matériau soil mix fabriqué avec cinq liants différents, sélectionnés pour minimiser l’empreinte carbone tout en maintenant une performance élevée. Clément Bideux et son équipe utilisent des techniques telles que la porosimétrie au mercure, la microscopie électronique à balayage, la spectroscopie infrarouge à transformée de Fourier, la diffraction des rayons X et la spectroscopie photoélectronique des rayons X. Ces méthodes permettent de comprendre en profondeur les interactions entre le sol et le liant.

Un impact direct sur la construction durable Les résultats de cette thèse apportent une meilleure compréhension des interactions à différentes échelles, de la macrostructure à la microstructure, et des effets du vieillissement sous diverses conditions agressives. L’objectif est d’identifier les liants les plus adaptés et d’optimiser leur dosage en fonction des besoins spécifiques des terrains. Cette thèse, en phase avec les enjeux actuels de durabilité et de réduction des GES, ouvre la voie à une construction plus respectueuse de l’environnement. Elle illustre parfaitement comment l’innovation et la recherche peuvent transformer les pratiques dans le secteur des travaux publics.

GAYELLE

– INSTITUT DE RECHERCHE EN GÉNIE CIVIL ET MÉCANIQUE

Des perspectives innovantes pour le secteur de la construction maritime

La thèse de Gayelle Fahed, « Compréhension des interactions entre hydrates et solution porale pour prédire l’évolution des propriétés de transport lors de la propagation de l’eau de mer dans des matériaux cimentaires bas carbone », explore la possibilité de bétons durables. Menée à l’Institut de recherche en génie civil et mécanique (GeM) de l’université de Nantes, en partenariat avec Vinci Construction Grands Projets et la FNTP, la thèse de Gayelle Fahed offre une étude approfondie pour une meilleure durabilité des bétons bas carbone et des perspectives innovantes pour le secteur de la construction maritime. La doctorante se concentre sur la durabilité des formulations de béton à faible empreinte carbone en environnement marin. Son projet se focalise sur l’évolution des propriétés

de transport du matériau en fonction des modi cations des phases minérales lorsqu’elles sont au contact de l’eau de mer. Cette recherche se distingue par une approche combinant expérimentation et modélisation pour analyser cinq types de mortiers bas carbone. L’étude des interactions physico-chimiques entre phases minérales et solution interstitielle est essentielle et inclut réactions chimiques, transformations microstructurales et altération de la solution porale des matériaux.

Un programme rigoureux Le programme expérimental élaboré par Gayelle Fahed permet de dissocier les effets de l’hydratation et de l’exposition à l’eau de mer grâce à deux campagnes distinctes. L’originalité de ce travail réside dans la quanti cation des effets de l’exposition à l’eau de mer en fonction de la profondeur de pénétration au cœur du matériau. Les résultats promettent des avancées signi catives dans la compréhension et la prédiction de la contamination des bétons bas carbone par l’eau de mer, contribuant ainsi à une meilleure

ANDRESSA CHAVES

ÉCOLE NATIONALE DES TRAVAUX PUBLICS DE L’ÉTAT (ENTPE)

Des liants biosourcés pour des routes plus vertes

À l’École nationale des travaux publics de l’État, Andressa Chaves mène ses travaux de recherche sur la « Formulation de nouveaux bioliants durables pour le retraitement en place à froid des chaussées ». Cette thèse s’inscrit dans un contexte de transition écologique et de réduction de l’empreinte carbone des infrastructures routières.

Le retraitement en place des chaussées anciennes constitue une méthode écologique de réhabilitation des routes, limitant l’utilisation de matériaux neufs et réduisant les besoins logistiques. Depuis quelques années, des liants biosourcés, issus notamment de la biomasse, ont

émergé comme alternatives au bitume traditionnel. Ces matériaux innovants, réjuvénants, sont au cœur des recherches d’Andressa Chaves, ingénieur civil de l’université d’État du Maranhão (Brésil) et doctorante chez Eiffage Infrastructure et ENTPE (université de Lyon). Son projet de thèse s’inscrit dans le cadre du projet européen Circopav et vise à démontrer que les enrobés fabriqués à partir d’émulsions biosourcées possèdent des performances comparables aux enrobés conventionnels. Les travaux d’Andressa Chaves se concentrent sur le développement d’émulsions à base de liants biosourcés et sur la modélisation avancée de leur comportement thermomécanique.

Des défi s techniques et économiques

Sur le plan technique, l’un des défis majeurs est de prouver que la durabilité des enrobés biosourcés est équivalente à celle des enrobés traditionnels. Les protocoles de mûrissement développés dans le cadre de cette thèse pourraient également servir à réviser les formulations de ces produits en laboratoire. D’un point de vue économique, les liants d’origine végétale sont actuellement plus coûteux que leurs homologues pétroliers. Ainsi, démontrer leur viabilité et durabilité à long terme est essentiel pour justi er leur adoption à grande échelle. À terme, ces recherches pourraient

évaluation du vieillissement des structures maritimes. Cette recherche permettra de réduire les coûts de maintenance et de réparation des infrastructures maritimes, mais aussi de stimuler l’innovation dans le secteur des matériaux de construction.

transformer les pratiques de réhabilitation routière, encourageant l’adoption de techniques plus respectueuses de l’environnement et contribuant à une réduction signi cative des émissions de gaz à effet de serre dans le secteur des travaux publics.

SHADI JOSEPH ESTP

Un nouvel

outil pour l’analyse des propriétés hydrauliques des chaussées

Le postdoc « Caractérisation des propriétés hydrauliques de structures de chaussée à l’aide d’un dispositif expérimental innovant » mené par Shadi Joseph à l’ESTP, en collaboration avec Routes de France, promet de transformer l’approche de la gestion des eaux pluviales en milieu urbain. Les inondations et les sécheresses de plus en plus fréquentes, conséquences

directes du changement climatique, imposent de nouvelles exigences sur les infrastructures routières. Le travail de Shadi Joseph, diplômé et postdoctorant depuis septembre 2023, aborde ces dé s en développant un dispositif expérimental unique pour caractériser les propriétés hydrauliques des structures de chaussée. Ce projet, qui a débuté à l’ESTP avec la conception d’une maquette en 2022 et s’est poursuivi avec le montage du dispositif en 2023, bénéficie du soutien de plusieurs partenaires académiques et industriels, notamment la fondation FEREC et Routes de France. Le dispositif permet de simuler des précipitations variables, de mesurer les in ltrations et le ruissellement grâce à des capteurs avancés, et d’évaluer des structures de chaussée allant jusqu’à 44 cm d’épaisseur. L’objectif est de valider un outil de mesure able et reconnu, capable de tester divers matériaux routiers et d’aider à limiter l’imperméabilisation des sols urbains.

Vers une gestion optimisée des infrastructures urbaines

Ce dispositif représente une avancée signicative dans l’évaluation des matériaux

de voirie. En offrant une nouvelle méthode d’essai en laboratoire, il permet non seulement de prévenir les inondations urbaines, mais aussi de réduire les îlots de chaleur en milieu urbain grâce à l’évaluation de structures poreuses capables de stocker l’eau. Le projet ambitionne de proposer une méthodologie commune d’évaluation des performances des matériaux et des structures, partagée par l’ensemble des acteurs du secteur. Cela inclut les bureaux d’études, les entreprises de travaux publics et les maîtres d’ouvrage. À terme, ce dispositif pourrait in uencer les référentiels techniques nationaux et être intégré dans des projets de recherche collaborative comme le projet national ISSU (Innovations et Solutions pour lutter contre la Surchauffe Urbaine).

« Ce trophée me rend très heureux car il est attribué par la FNTP et Le Moniteur, mais également parce que les autres personnes nommées ont d’excellents projets. C’est aussi le résultat d’un travail d’équipe avec des membres qui sont spécialisés en géotechnique, en hydraulique, etc. Le dispositif combine deux types d’études : l’hydraulique, domaine dans lequel j’ai une expérience, et les matériaux de chaussée. Je travaille sur ce projet depuis octobre 2023 car le sujet du ruissellement des eaux m’intéressait. Le dispositif a été conçu avant mon arrivée et j’ai intégré l’équipe pour le valider. Je tiens à remercier, outre l’ESTP, tous les partenaires, Routes de France et la fondation FEREC, qui ont rendu ce projet possible. »

Shadi JOSEPH
ÉCLAIREURS

mention speciale !

NGE

BioCiTer : l’alternative durable et biomimétique pour le traitement des sols

Le projet BioCiTer de NGE propose une alternative écologique et efficace aux méthodes traditionnelles de traitement des sols en s’inspirant des mécanismes naturels des termites.

Le projet BioCiTer, développé par le Groupe NGE, repose sur une technique innovante de biocimentation basée sur le concept du biomimétisme. En reproduisant le procédé naturel des termites, qui utilisent des bres végétales, des biopolymères et des micro-organismes pour renforcer le sol, NGE a conçu une méthode durable permettant de réduire les émissions de CO 2 . Cette approche s’inspire des capacités des termites à renforcer

les sols par des processus biologiques complexes. Les recherches menées ont permis de transposer ces mécanismes naturels à une échelle industrielle, offrant ainsi une solution durable et performante pour le traitement des sols. Contrairement aux méthodes traditionnelles utilisant la chaux et les liants hydrauliques, le procédé BioCiTer réduit considérablement l’empreinte carbone. Les essais ont démontré une diminution de 70 % des émissions de CO 2 grâce à une optimisation des matières premières et des procédés de malaxage. De plus, cette méthode présente moins de dangers pour la santé des opérateurs sur le chantier.

Vers une mise en œuvre à grande échelle Après une série de tests concluants en laboratoire et sur des sites pilotes, l’année 2024 marquera le passage à une application grandeur réelle du procédé. Cette phase cruciale permettra de valider la stabilité à long terme des sols traités et les aspects opérationnels – utilisation des engins de chantier, organisation générale des travaux… Les résultats attendus ne se limitent pas à l’environnement. Économiquement, le procédé est compétitif grâce à la stabilité des coûts des matières premières utilisées, offrant une alternative viable face aux solutions classiques. Le projet BioCiTer se distingue aussi par son potentiel à transformer durablement le secteur des travaux publics.

Avec des retombées positives tant sur le plan technique qu’économique, cette initiative est un exemple concret de l’innovation au service de la durabilité. Les projets d’infrastructures sont essentiels à l’heure de la transition écologique : il est crucial de les adapter, de les transformer, d’en construire de nouvelles pour un monde plus résilient. NGE, dans une démarche globale environnementale, s’engage à réduire de 4 % par an ses émissions de gaz à effet de serre et consacre au moins la moitié de ses investissements à l’innovation pour l’environnement.

L’ENTREPRISE

4e groupe français de BTP, NGE (Nouvelles Générations d’Entrepreneurs) développe depuis plus de 20 ans une offre multimétier dans les domaines des mobilités, des énergies, des télécoms et des espaces paysagers et urbains. Avec ses expertises en financement, conception, construction et maintenance, le Groupe est devenu un acteur de référence pour la réalisation d’infrastructures et d’ouvrages adaptés aux enjeux économiques et écologiques des territoires. Sa dynamique entrepreneuriale est portée par un actionnariat salarié solide.

« C’est une vraie reconnaissance et un encouragement, car c’est un projet en cours. Cette mention spéciale montre l’intérêt de la profession pour les innovations de rupture. Nous avons commencé la recherche proprement dite début 2022 en collaboration avec Bioxegy, expert français du biomimétisme. Il s’agit vraiment d’un travail collaboratif externe et interne. La prochaine étape est celle du test grandeur nature. Nous allons pour cela réaliser une planche pilote de 1 000 m2 qui va nous permettre d’être dans les conditions réelles d’un chantier et de voir quels verrous nous rencontrons. Nous allons commencer en septembre par des tests pour voir si notre produit est viable sur chantier. Une fois l’échelle pilote validée, nous pourrons nous lancer dans la réalisation d’un chantier. Cette étape sera suivie d’une phase d’observation pour voir comment les matériaux se conservent dans le temps. ».

coup de coeur coup de coeur

LHOTELLIER TRAVAUX PUBLICS

Chemin de Berneville, à Dainville : un chantier tourné vers l’économie circulaire

La Communauté urbaine d’Arras s’est engagée dans un projet ambitieux de requalification du chemin de Berneville, à Dainville. Ce projet, lancé par Lhotellier Travaux Publics – Ets SNPC, vise à transformer une infrastructure routière vieillissante en un modèle de durabilité et d’efficacité économique. Face à un chemin présentant des signes avancés de dégradation, tels que des affaissements et des orniérages, la réponse initiale consistait en une reconstitution complète de la couche de forme en grave non traitée (GNT) avec un tapis d’enrobé. Toutefois, Lhotellier Travaux Publics a proposé une variante écologique et innovante la revalorisation à froid des fraisats d’enrobé. Cette solution permet la fabrication et l’application d’une grave émulsion 100 % recyclée, recouverte d’un enduit monocouche prégravillonné. Cette approche présente plusieurs avantages signi catifs elle préserve les ressources naturelles en valorisant les déchets issus de la déconstruction routière, elle réduit les émissions de gaz à effet de serre – grâce à l’utilisation de techniques de valorisation à froid – et offre un gain nancier par rapport aux méthodes classiques de réfection de voirie.

Des bénéfi ces concrets

La mise en œuvre de cette solution technique offre également des bénéfices concrets : la limitation des remontées de fissures, l’économie de 880 tonnes de granulats naturels, la réouverture rapide à la circulation locale et un gain nancier estimé à 55 000 euros. En ce qui concerne la performance environnementale, cette technique réduit l’empreinte carbone de manière notable, en adéquation avec les objectifs de transition écologique de la Communauté urbaine d’Arras. Ce projet de requali cation s’inscrit pleinement dans une démarche d’économie circulaire, illustrant les bénéfices d’une approche innovante et respectueuse de l’environnement dans le secteur des travaux publics. La variante proposée par Lhotellier Travaux Publics – Ets SNPC démontre que l’innovation peut conduire à des solutions plus durables et économiques, tout en répondant aux besoins fonctionnels des infrastructures routières.

L’ENTREPRISE

Opérateur global en construction, Lhotellier Travaux Publics intervient dans les domaines des travaux publics et des industries routières, du bâtiment, de la dépollution de sites, de l’eau et de l’immobilier. Lhotellier est présent en France (CA 310 millions d’euros, 1 670 salariés) et dans la région de Montréal, au Canada (CA : 100 millions de dollars canadiens, 600 salariés).

Nicolas BISCAY ingénieur de recherche et de développement NGE.

Lauréat « Eau et biodiversité » NGE

Lauréat

« Mise en œuvre de matériaux bas carbone » BESSAC

Lauréat « Grand prix » COLAS

« Éclaireurs » SHADI

Lauréat « Organisation et logistique de chantier » LINGENHELD

Lauréat « Mention spéciale » NGE

« Économie circulaire » COLAS

Lauréat « Sobriété et décarbonation des engins » GROUPE CHEVAL

Lauréat « Coup de cœur » LHOTELIER

Lauréat
JOSEPH
Lauréat

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