LES MENUIRES
Une télécabine qui se fond dans la Masse
C'est LE secteur des Menuires à ne pas manquer cet hiver : la Masse a fait peau neuve. Nouvelle remontée dernier cri, ré-ensauvagement du versant... Matthieu Gouttefarde, responsable du projet à la Sevabel, nous dévoile les coulisses de ce chantier titanesque.
Quelles ont été les différentes étapes du projet ? La réflexion a commencé en 2017 dans les bureaux de la société d'exploitation des remontées mécaniques des Menuires, la Sevabel. Après le montage des dossiers administratifs, nous avons obtenu toutes les autorisations en 2019. Enfin, place à l'action : les travaux ont eu lieu sur les étés 2020 et 2021, pour une ouverture en décembre 2021. Combien d'acteurs ont été impliqués ? L'équipe de la Sevabel a pensé et porté le projet, avec deux personnes sur le suivi du début à la fin. Nous avons fait appel au bureau d'études Karum pour réaliser une étude d'impact et un suivi environnemental tout au long du projet. Pour ce qui est du chantier, une cinquantaine d'entreprises ont participé à la construction de la remontée mécanique, des gares et de la terrasse. Nous avons privilégié les entreprises locales : 95% étaient localisées en Auvergne-Rhône-Alpes.
26 |
Concrètement, qu'est-ce qui a changé ? Trois remontées mécaniques (les télésièges Lac Noir et Rocher Noir et la télécabine de Masse 2) ont été démantelées pour construire la télécabine de la Pointe de la Masse. Au total, 30 pylônes ont été retirés du versant, et la ligne de la nouvelle télécabine est moins visible. La gare d'arrivée est semi-enterrée et habillée de pierre pour se fondre dans le paysage minéral du sommet, agrémentée d'une terrasse panoramique de 800 m² avec vue sur le Mont-Blanc, l'Aiguille du Fruit, les Alpes du Sud... La télécabine est plus performante et plus confortable, avec 10 assises et des parois entièrement vitrées pour profiter de la vue. On imagine que réaliser un tel projet n'a pas été une mince affaire... Un chantier d'une telle ampleur à 2800 mètres d'altitude, cela implique des contraintes notamment au niveau du temps. Nous avons réalisé les travaux sur de courtes périodes, entre le mois de mai et la fin octobre, avec parfois des surprises comme l'arrivée de la neige en septembre. De plus, la télécabine est