Inside n°3

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Le magazine du Groupe INSEEC

juin 2015

RSE :

Une « 3e révolution industrielle » est aujourd’hui à l’œuvre. Une révolution désormais incontournable, résumée sous le terme de responsabilité sociale, ou sociétale, de l’entreprise. Que recouvre cette notion ? Il s’agit, pour les grands groupes comme les PME, d’intégrer les dimensions économiques mais aussi sociales et environnementales dans leurs activités. Bref, de faire du business autrement, en prenant en compte l’ensemble de leurs parties prenantes (salariés, clients, fournisseurs, territoire) et en les associant à leurs décisions.

Édito Catherine Lespine Directrice générale du Groupe INSEEC

La RSE est créatrice de valeur, tant du point de vue social qu’économique. Elle est donc au cœur de la formation des futurs managers, et le Groupe INSEEC s’y engage depuis longtemps. Nous avons la volonté, et la capacité, de répondre à ce défi avec nos principes éthiques et notre offre de formations. Notre ambition est de participer à l’évolution des manières de travailler, d’entreprendre, de nouer des partenariats, de produire. Pour notre Groupe, la RSE s’impose également comme un pilier de notre stratégie. L’an dernier, nous avons constaté que de nombreuses initiatives étaient menées sur nos campus, mais manquaient de visibilité. La première démarche a consisté à les répertorier et les partager, étape indispensable au développement d’une politique claire, structurée, concrète. Au dernier semestre 2014, nous avons engagé dix actions prioritaires, dont la désignation d’un directeur de la RSE, Zouhair Benbrahim, la mise en place d’une commission dédiée, ou encore l’adhésion au Plan Vert, retenu par la plupart des grandes écoles et universités françaises. Le premier rapport RSE, en plus de dresser un état des lieux, définit nos cinq engagements pour les prochaines années : pratiquer une gouvernance participative et exemplaire ; former et sensibiliser les parties prenantes internes et externes ; contribuer, dans le cadre des missions de recherche, à l’avancée des connaissances et à la promotion d’une recherche responsable ; mettre en œuvre une gestion environnementale efficace et coordonnée ; développer une politique sociétale favorable aux territoires d’implantation, reconnaître la diversité et lutter contre toutes les formes de discrimination. La RSE est donc un enjeu de premier plan qui nécessite l’implication de toutes et de tous. C’est aussi, et surtout, une aventure humaine et collective, à laquelle chacun et chacune d’entre vous peut s’associer. n

sommaire

un enjeu pour le Groupe et nos étudiants 2 Actualités • Incubateur : l’entrepreneuriat monte en puissance • Recrutement d’étudiants : nos ambitions internationales • 3 questions à Lionel Steve

3à5 Dossier RSE : Le Groupe INSEEC sur tous les fronts

6 Recherche La RSE, un axe de recherche en plein essor

7 Portraits d’anciens

8 Ressources humaines Des missions variées et enrichissantes


Actualités L’international et la création d’entreprise font partie de l’ADN des écoles du Groupe INSEEC. Focus sur les dernières nouveautés à destination des étudiants.

monte en puissance

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epuis 2011, le Groupe dispose d’un incubateur, soit un lieu dédié à l’accompagnement des projets de création d’entreprise. Et ces derniers mois, plusieurs nouveautés ont renforcé cette dynamique, comme l’explique Arthur Walus, responsable du Career center de l’INSEEC Business School : « Depuis novembre 2014, INCUB dispose de locaux dédiés à Paris, plus vastes et adaptés, qui permettent d’accueillir davantage de porteurs de projet : 200 m2 en open space. Le site internet de l’incubateur, lancé en janvier, est de plus en plus fréquenté, preuve de son intérêt. Notre

présence sur les réseaux sociaux se développe, et nous avons développé les conférences d’intervenants professionnels. Nous allons également solliciter des grandes entreprises pour disposer de davantage de ressources, et nouer des partenariats ambitieux. » Après Paris et Chambéry (au sein de Technolac), des locaux dédiés seront ouverts à Londres, Bordeaux et Lyon. L’objectif d’ l’INSEEC étant est de disposer d’un incubateur dans toutes les villes d’implantation du Groupe. n

www.incubateur-inseec.com

Recrutement d’étudiants : nos ambitions internationales Aujourd’hui, 1 224 étudiants étrangers suivent leur formation au sein du Groupe, ce qui représente 13 % des effectifs de l’ensemble des écoles de management et de communication. Et surtout, une augmentation de 42 % entre 2013 et 2015 ! Pour Olivier Guillet, directeur du développement international, plusieurs raisons expliquent cet essor important : « La pertinence de nos programmes, en relation avec l’image de la France à l’étranger, mais aussi la flexibilité de nos formats d’études, l’attractivité de nos villes d’implantation, et la visibilité croissante de la marque INSEEC. Ces bons résultats découlent des actions initiées il y a trois ans, consistant à combiner une forte présence sur le terrain et un travail institutionnel essentiel avec les acteurs de la mobilité sur les zones concernées (Campus France). » Pas question bien sûr de s’arrêter en si bon chemin. « Notre objectif est d’atteindre 25 % d’étudiants internationaux, hors échanges

académiques, pour l’ensemble des programmes en management d’ici 2017. Sur le plan qualitatif, nous souhaitons étendre encore davantage la diversité des profils. La direction internationale du Groupe travaille en étroite collaboration avec les directions du pôle Luxe et du pôle Vins et Spiritueux afin de contribuer à faire de l’INSEEC un leader incontesté sur ces axes d’excellence. » Pour concrétiser ces ambitions, Olivier Guillet mise sur plusieurs éléments : « Dans les premiers temps, il était important de ne pas avoir de préjugés et de passer par une période de test et d’évaluation. C’est pour cela que nous avons été présents dans plus de 35 pays à travers plus de 85 événements par an. Cette stratégie nous ayant permis d’identifier les marchés à fort potentiel, nous sommes désormais passés à une logique de concentration sur les zones plus porteuses. Cela consiste à multiplier les actions de promotion terrain, les relations avec les acteurs de la mobilité, les campagnes marketing ciblées, la mise en place de relais locaux, voire de bureaux de représentation ou de campus INSEEC. » n

Trois questions

Interview

Incubateur : l’entrepreneuriat

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à Lionel Steve, responsable des projets professionnels à Sup de Pub

« Du projet de fin d’études aux start-ups de demain » Quelle est la spécificité des projets de fin d’études à Sup de Pub ? Les étudiants de master 2, toutes spécialisations confondues, sont réunis en groupes de trois à quatre personnes. L’idée est de faciliter l’apprentissage entre pairs, chacun apportant son regard et ses compétences. C’est également l’occasion unique de mettre en pratique l’ensemble de leurs acquis. Systèmes de crowdfunding (financement participatif), plateformes de mise en relation ou de services innovants, applications, agences d’événementiel ou de communication, etc. : au total, une quarantaine de projets par promotion, révélateurs de créativité et de professionnalisme, dont certains débouchent sur des créations d’entreprise. De quelle manière les accompagnez-vous ? Tout au long de l’année, nous les réunissons régulièrement dans des cours et des séminaires, par exemple de culture juridique ou de définition du business plan. Les groupes bénéficient également d’un coaching mensuel. L’objectif est de leur permettre de soutenir, in fine, un projet de création d’entreprise devant un jury de business angels, d’entrepreneurs et de responsables d’incubateurs. Et pour ceux qui souhaitent aller plus loin ? De plus en plus d’étudiants veulent effectivement concrétiser leur projet et se lancer dans l’aventure entrepreneuriale. 80 % des projets sont en lien avec le numérique, domaine en plein essor. Nous avons donc noué un partenariat avec deux incubateurs externes renommés, et à la rentrée 2015, les diplômés pourront bénéficier de cours du soir intensifs dédiés à la création d’entreprise, de véritables BootCamps. Notre rôle est d’ouvrir le champ des possibles et de soutenir ces belles initiatives. n


dossier RSE : Le Groupe INSEEC sur tous les fronts Conférences sur le développement durable et l’entrepreneuriat social, ateliers proposés par des acteurs engagés dans des démarches de RSE, travaux de groupe pour imaginer le « campus responsable »… Durant la semaine du 23 mars 2015, la Green Business Week a rassemblé l’ensemble des étudiants de l’INSEEC Business School autour des principaux enjeux sociétaux, économiques et environnementaux. Cette initiative, qui va prochainement s’étendre à l’ensemble des programmes, confirme l’importance que prend aujourd’hui la responsabilité sociale de l’entreprise dans les orientations pédagogiques des écoles du Groupe. Ces derniers mois les projets se sont multipliés, concernant par exemple les habitudes quotidiennes des collaborateurs et des étudiants ou encourageant l’esprit d’entreprise. Une campagne de sensibilisation, bientôt diffusée sur tous les campus, vise ainsi à encourager la « green attitude » dans différents domaines – transports, énergie, papier, déchets, achats, eau. Affiches, livrets (sur papier recyclé !) et vidéo seront donc au programme, mettant en scène le personnage de Mister Green. En appui, un nouveau site dédié à la RSE au sein du Groupe relaiera la campagne, ainsi que l’ensemble des actions menées en interne et en externe. On peut aussi évoquer la première édition de l’Académie de l’entrepreneuriat social, lancée début juin en partenariat avec l’association La Ruche et le Groupe Orange. Il s’agit d’un concours destiné aux créateurs d’entreprise sociale, qui sélectionnera huit lauréats - étudiants ou jeunes diplômés - (dont trois du Groupe INSEEC) et les accompagnera dans la concrétisation de leur projet. On le voit, les étudiants sont bénéficiaires mais surtout acteurs des initiatives, comme le montre la sélection présentée dans les pages suivantes. « Les idées mises en œuvre sur les campus ont vocation à essaimer au sein et en dehors du Groupe », estime Zouhair Benbrahim, directeur de la RSE. Pour renforcer cette dynamique, des référents étudiants et des référents campus vont avoir plusieurs missions : « représenter la commission RSE auprès des étudiants de l’école, remonter les initiatives locales et venir en appui au déploiement d’actions sur les campus et auprès des parties prenantes ». Un vaste programme qui s’inscrit pleinement dans l’ADN du Groupe INSEEC, de ses collaborateurs et de la communauté étudiante. n


Six campus, six initiatives

Lyon : la réinsertion au programme des balades solidaires

Humanitaires et solidaires, tournés sur le développement durable ou des modalités économiques alternatives... Les multiples projets menés sur les principaux campus du Groupe INSEEC révèlent un véritable foisonnement d’idées, de compétences et de valeurs, auquel participent de près les étudiants. En voici un aperçu.

Londres : la sensibilisation à l’entrepreneuriat social Surtout connue pour sa City et ses traders, la capitale anglaise est aussi un écosystème favorable à l’entrepreneuriat social. « Les étudiants peuvent découvrir ce secteur tout au long de l’année à travers différentes actions menées par le campus : conférences, workshops, etc. », détaille Marie-Laure Ah-Lime, responsable de la vie étudiante. Certains d’entre eux ont également obtenu des stages au sein de Circle Sports, qui vise l’insertion professionnelle de jeunes sans ressources. Durant leur parcours les étudiants participent à diverses conférences, dont celles données par les dirigeants de Petit Miracle Interiors et Strip Clothings, « deux start-ups qui œuvrent pour la réinsertion par l’emploi de personnes en difficulté ». Ces rencontres portaient sur le futur de la grande distribution et l’adaptation de l’entrepreneuriat social au marché actuel.

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Deux samedis par mois, les Lyonnais et les touristes sont invités à découvrir les charmes de la ville grâce à Christian, chômeur de longue durée. Cette idée originale, portée par les 17 étudiants du BBA membres de l’association Enactus, « vise à resocialiser le bénéficiaire, l’aider à reprendre confiance en lui et favoriser son retour progressif à l’emploi », d’après Olivier Genevieve, responsable des projets et de la vie associative. Le prix de la visite est reversé sous forme de salaire au guide. Prochaine étape ? Permettre à Christian d’obtenir un emploi aidé pour s’occuper de la formation et de l’encadrement d’autres guides. Enactus cherche aujourd’hui à déployer les balades solidaires – inspirées de l’association parisienne Alternative urbaine – à plus grande échelle, en nouant notamment des partenariats avec les offices de tourisme. alternative-walks.com

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Monaco : des levées de fonds au profit d’une ONG

La cafétéria de l’université internationale de Monaco (IUM) dispose désormais d’un tube transparent destiné à recueillir des pièces de deux euros. « Une fois le tube rempli, la somme récoltée permet de financer l’éducation d’un enfant pendant trois ans », précise Damyana Bakardzhieva, professeur de développement durable et d’économie, référente RSE de l’IUM et co-fondatrice de TwoHelp avec Caroline Bode. Cette dernière, étudiante de bachelor, est à l’origine de cette initiative visant à rassembler des fonds pour l’ONG Mission Enfance. Lancé en 2013, ce projet prend encore plus d’envergure aujourd’hui comme l’explique Damyana Bakardzhieva : « Nous allons mettre en place des événements pour obtenir plus d’argent, nous ouvrir à la communauté monégasque, et impliquer d’autres étudiants pour assurer la pérennité de l’association ».

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Bordeaux : l’économie circulaire à l’honneur La Quinzaine des déchets et de l’économie circulaire, qui s’est tenue en mars dernier, a remporté un franc succès ! Organisée par l’association Surfrider Foundation Europe, en partenariat avec les Msc et MBA du Groupe INSEEC, elle a attiré pas moins de 1 500 personnes, tous âges confondus. Preuve de l’intérêt croissant du grand public pour l’économie circulaire, qui cherche à être la plus vertueuse possible d’un point de vue écologique et à développer des solutions concrètes pour la réduction des déchets à la source. Conférences, rencontres avec des professionnels, afterwork citoyen (débat suivi d’un concert), parcours pédagogique de sensibilisation proposé aux scolaires... Les étudiants ont pu s’informer, échanger et même s’impliquer, en participant à la 20e édition des Initiatives océanes, un programme mondial de collecte des déchets.

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Paris : une formation complète au bilan carbone Découverte de l’audit environnemental, pratique de la négociation et de la gestion de projet... Les 7 et 8 février derniers, l’INSEEC Business School a ouvert ses portes au projet Carbone Campus, un programme de formation coordonné par Grinseec (une association étudiante de l’école consacrée à la promotion du développement durable) en partenariat avec Avenir Climatique et le REFEDD (réseau français des étudiants pour un développement durable). À l’issue des deux jours, la méthodologie du bilan carbone appliqué aux campus n’avait plus de secrets pour la trentaine de participants – des étudiants de Paris et de Bordeaux désireux de contribuer aux ambitions RSE du Groupe. L’objectif de Carbone Campus est en effet d’engager l’INSEEC Business School dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

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Chambéry : un projet étudiant au service d’élèves en difficulté Corriger les inégalités de toutes natures en mettant à profit des compétences multiples : c’est le pari du projet Echos, porté pendant l’année 2014 par deux étudiantes de l’INSEEC Business School de Chambéry, Niakaté Sallé et Coralie Gérard, avec le soutien de deux membres de l’équipe pédagogique. Elles ont pu mettre à profit leurs points forts, l’une s’occupant par exemple des missions de communication, l’autre montant des conférences sur le développement durable. Surtout, elles ont pris le parti d’impliquer des étudiants de l’école pour aider d’autres élèves : des jeunes n’ayant pas accès à une aide aux devoirs, des migrants cherchant à acquérir des bases de français, etc. Le projet Echos a également permis d’accompagner des étudiants en situation de handicap. Un bel exemple de solidarité confraternelle !

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Recherche

La RSE, un axe de recherche en plein essor Ces dernières années, le Groupe INSEEC a organisé et renforcé ses activités de recherche en se positionnant sur plusieurs axes forts : luxe, tourisme et art de vivre, vins et spiritueux, digital. Des thèmes de premier plan, rejoints aujourd’hui par la responsabilité sociale de l’entreprise.

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nvestissements socialement responsables, bien-être au travail et prévention des risques psychosociaux, entrepreneuriat social, marque employeur, développement durable, actionnariat salarié... À première vue, rien de commun entre des sujets aussi différents. Pourtant, ils relèvent tous d’une même thématique qui prend de plus en plus d’importance dans le monde de l’entreprise – et dans les activités de recherche du Groupe INSEEC. « La RSE s’impose désormais comme le cinquième axe, mais il occupait déjà

une place non négligeable dans les travaux des enseignants-chercheurs, confirme Jean-Louis Chandon, directeur de la recherche. Il croise notamment d’autres thèmes, par exemple le luxe : dans ce cas, la dimension RSE peut concerner la sélection des fournisseurs et les avantages d’une filière d’approvisionnement responsable. » Une quarantaine d’articles scientifiques entre 2012 et 2014 Pourquoi un tel intérêt pour la responsabilité sociale de l’entreprise ? On sait maintenant que cette ap-

Une chercheuse du Groupe INSEEC récompensée aux États-Unis En août 2014, Sandrine Blanc a reçu le prix de la meilleure communication lors de la conférence annuelle de la prestigieuse Society for Business Ethics, pour ses travaux sur la protection de la conscience des salariés. En quoi consiste votre thème de recherche ? Pour comprendre les enjeux de la protection de la conscience des salariés, prenons deux exemples récents : un dessinateur industriel a refusé de contribuer à un projet de conception de missiles, et a préféré démissionner plutôt que de renier ses convictions pacifistes. Ou encore ce technicien d’une société de distribution d’eau, qui a refusé de couper l’eau aux clients démunis. D’où la question : auraient-ils pu, ou dû, bénéficier d’une exemption pour raison de conscience ? Quelle est votre réponse ? Mes travaux s’inscrivent dans la conception d’une société ou d’une entreprise « juste », en lien avec les réflexions du philosophe américain John Rawls. Parle-t-on de liberté fondamentale ? De discrimination ? D’équité dans les contrats de travail ? De mon point de vue, dans le cas du dessinateur, on peut considérer que cette situation n’était pas anticipable par le salarié. Cela justifierait donc une exemption. Comment les entreprises peuvent-elles répondre à ces situations ? Les demandes d’exemption doivent être argumentées, et c’est sur cette base qu’une réponse appropriée peut être définie. La performance de l’entreprise fait partie du débat : un droit à l’exemption peut-il être garanti à n’importe quel prix ? Cet article cherche donc à clarifier les termes du débat plutôt qu’à apporter des réponses définitives, sur un sujet de recherche qui doit encore être creusé. n

proche peut fournir un véritable avantage aux organisations, « pour améliorer leur image de marque ou encore gagner des parts de marché dans un environnement de plus en plus concurrentiel », comme le souligne Jean-Louis Chandon. Et les chercheurs du Groupe ne s’y sont pas trompés : entre 2012 et 2014, près d’une quarantaine de leurs publications concernaient de près ou de loin les problématiques RSE. « Un tiers des chercheurs travaillent sur ce sujet, précise Isabelle Cadet, enseignant-chercheur au BBA à Lyon, qui a réalisé la recension de la production scientifique en responsabilité sociale de l’entreprise. Plus qu’une tendance, c’est une véritable lame de fond sur l’ensemble des sites du Groupe. L’analyse des publications révèle également la richesse et la diversité des thématiques abordées. À l’avenir, il serait intéressant de mixer davantage les axes de recherche, par exemple la RSE et l’innovation digitale. » Colloque INSEEC sur le luxe et le management responsable La montée en puissance de la responsabilité sociale de l’entreprise et ses liens avec les autres thèmes de recherche devraient se confirmer dans les deux prochaines années : « les chercheurs doivent choisir un axe prioritaire et un axe secondaire, par exemple les vins et spiritueux et la RSE », indique ainsi Jean-Louis Chandon. Cette synergie va également déboucher sur un congrès organisé par le Groupe INSEEC, sur le thème « luxe et management responsable ». Trois enseignants-chercheurs – Isabelle Cadet, Sandrine Blanc et Anne-Laure Boncori – sont à la manœuvre pour sélectionner une vingtaine de travaux et planifier des ateliers thématiques. Pour Jean-Louis Chandon, « ce colloque vise à favoriser les échanges entre chercheurs et professionnels, un trait d’union indispensable entre la production scientifique et la réalité vécue dans les entreprises ». n


portraitsd’anciens Un business de sports de glisse dans les montagnes nord-américaines En ce début de 21e siècle, la conquête de l’Ouest se poursuit, et les jeunes Français y prennent toute leur place ! C’est le cas d’Arthur Giocanti, qui a suivi le programme Bachelor du Groupe INSEEC avant de se lancer dans la création d’entreprise l’an dernier. « J’ai toujours eu ce projet dans un coin de la tête, mais je l’envisageais comme un objectif à moyen ou long terme. Finalement, tout s’est accéléré, notamment sous l’impulsion d’un ami, Jean-Baptiste Milelli, qui avait envie de monter un business à l’étranger. » Les deux jeunes diplômés s’intéressent à l’Île Maurice, avant d’opter pour les États-Unis où les attend un contact à Salt Lake City, la capitale de l’Utah. « Nous avons vraiment eu un coup de cœur pour le lieu, entouré de montagnes, et dans cet environnement les idées fusaient. Au bout de deux semaines de réflexion, nous avons défini notre concept : dans les stations de sports d’hiver, tous les vacanciers ne skient pas, il faut donc leur proposer d’autres services comme le snowtubing – une activité de glisse sur neige, très proche du bobsleigh. » Tout s’est enchaîné très vite pour la jeune entreprise Wasatch Parc. Une station se montre intéressée, et avec le capital initial, les travaux d’aménagement des pistes sont réalisés en deux mois. « Une fois le dossier monté et les démarches administratives effectuées, l’activité aurait pu démarrer en janvier 2015, soit trois mois après notre arrivée ! » Par manque de neige, cette ambition ne sera pas concrétisée, et c’est donc fin 2015 que les premiers adeptes de snowtubing pourront profiter des installations. D’ici là, Arthur et Arthur Giocanti son associé ne comptent pas rester les bras croisés : ils diplômé du Bachelor réfléchissent à un projet de parc d’activités, ouvert INSEEC (2013), toute l’année dans une station de l’Utah. co-fondateur www.wasatchparc.com de Wasatch Parc

Les jeux vidéo, c’est aussi un métier ! J

’ai toujours aimé l’univers des jeux vidéo mais je n’imaginais pas en faire mon métier ! » C’est pourtant ce qui est arrivé à Laure Godron, diplômée de Sup de Pub et de l’INSEEC. Lors de son premier stage, elle découvre l’univers des jeux sur mobile, en tant que chef de produit junior. « Chez AMA Mobile, ma mission était double : identifier des jeux chez d’autres éditeurs pour leur proposer de rejoindre notre catalogue, et valoriser les jeux déjà proposés en améliorant l’expérience du joueur. » Convaincue de son intérêt pour ce domaine d’activité, Laure va ensuite cibler les diplômes et les stages correspondants. Pour s’assuLaure Godron rer que son choix est le bon, elle tente néanmoins une expérience différente : diplômée du master 1 Sup un stage d’assistante trade marketing… mais chez Sony PlayStation. Elle y restera de Pub (2012) et du MSc d’ailleurs à la fin de ses études, dans le cadre d’un CDD de responsable trade marDigital Marketing et e-Buketing junior pour assurer un remplacement de congé maternité. siness de l’INSEEC (2013), chef de produits mobile Depuis fin septembre 2014, Laure a rejoint jeuxvideo.com (Groupe Webedia) en chez jeuxvideo.com tant que chef de produits mobile. « Ma connaissance du secteur et mon passage chez Sony PlayStation ont su faire la différence, explique la jeune femme. C’est une création de poste qui correspond parfaitement à ce que je cherchais. » Sa mission est stratégique : gérer, de A à Z, la conception et le lancement de l’application mobile de jeuxvideo.com. « Il s’agit, en amont, de définir l’architecture de l’application, son ergonomie, ses fonctionnalités, en lien avec les développeurs et designers, puis de superviser sa production et son plan de lancement. Un défi passionnant ! » L’application a été mise sur le marché à la fin du mois de mai, et déjà Laure pense à la suite : « Maintenant que l’application est disponible, je vais m’attaquer à son amélioration et à bien d’autres projets... »


Ressources humaines

Des missions variées et enrichissantes Chaque collaborateur, à son niveau, contribue aux ambitions du Groupe INSEEC. Illustration avec Nathalie Lagorce, directrice déléguée de Sup Career, et Hachmi Ben Ameur, nouveau directeur adjoint de la recherche.

Nathalie Lagorce

Hachmi Ben Ameur

Directrice déléguée de Sup Career

Directeur adjoint de la recherche

« La gestion de l’école dans toutes ses facettes »

« Accompagner les chercheurs pour faciliter leur quotidien »

Il est difficile de résumer mon poste en quelques mots. C’est une fonction réellement transverse, qui m’amène à collaborer étroitement avec le directeur, Alain Zalman, mais aussi avec l’ensemble des services de Sup Career. Mon rôle est très polyvalent, une grande partie de mon travail consiste à coordonner les activités de l’école : les admissions, les relations entreprises, la pédagogie, la gestion des événements internes, la communication… mes autres missions sont davantage consacrées à la préparation et au suivi des budgets qui nécessitent de bien connaître le fonctionnement et les attentes des différents services pour anticiper, si possible, les besoins. Enfin, le dernier élément important de ma fonction est la contribution à la réflexion stratégique sur le développement de l’école. Toutes ces missions m’apportent une vision à la fois globale et « micro » de Sup Career, un rôle de chef d’orchestre en quelque sorte qui implique des dimensions humaines, relationnelles et organisationnelles. Depuis quatre ans que j’occupe ce poste, je n’ai pas le temps de m’ennuyer et les projets nombreux (démarches de certifications, normes ISO/Afnor, nouveaux programmes…) ne le rendent que plus passionnant !

J’ai rejoint le Groupe en 2012, en tant qu’enseignant-chercheur. J’apprécie cette double activité, la recherche permettant d’apporter l’état de l’art aux étudiants, de rester toujours en prise directe avec les préoccupations de l’entreprise et du monde économique. Depuis janvier 2015, ma fonction a évolué : je poursuis toujours mes travaux sur la gestion de portefeuilles, la finance comportementale et la finance alternative, mais j’ai désormais la casquette de directeur adjoint de la recherche. Mes principales missions sont tournées vers l’accompagnement des chercheurs, en répondant à leurs différentes demandes – par exemple, la participation à des conférences internationales. Je contribue également à l’organisation des trois séminaires de recherche annuels, et je prépare les recrutements d’enseignants-chercheurs en opérant une première sélection. De nombreuses tâches sont administratives, ce qui est encore nouveau pour moi, mais je bénéficie du soutien de JeanLouis Chandon, qui chapeaute l’ensemble des activités de recherche. C’est une nouvelle responsabilité, qui nécessite de trouver ses marques mais qui est très stimulante. C’est aussi une marque de confiance de la part de la direction. Il est très important pour moi de poursuivre, en parallèle, mes travaux et de conserver le statut de chercheur, ce qui me permet de bien comprendre les besoins et attentes de mes collègues.

Compte personnel de formation, mode d’emploi

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epuis le 1er janvier 2015, chaque actif – salarié ou demandeur d’emploi – dispose d’un CPF (compte personnel de formation), un dispositif qui remplace le DIF (droit individuel à la formation) en corrigeant ses principales limites : ainsi, ce compte est attaché à son « propriétaire », qui conserve les heures accumulées même en changeant d’employeur. Il s’agit d’un compte d’heures dont le titulaire décide de l’utilisation pour se former. Si vous travaillez à temps plein, vous allez acquérir 24 heures en 2015, puis le même

n Coordination éditoriale Amandine Bebi (direction de la communication du Groupe INSEEC) n Rédaction Gilles Marchand n Conception graphique Bruno Bayol n Crédits photos : DR sauf mentions obligatoires, Fotolia n

nombre d’heures par an les quatre années suivantes, et enfin 12 heures par an durant deux ans et demi – soit un total de 150 heures maximum. Inutile d’attendre ce plafond pour recourir à votre compte : les heures accumulées en 2015 seront utilisables dès l’année suivante. Il ne vous restera plus qu’à vous renseigner auprès de la direction des ressources humaines pour connaître l’ensemble des modalités et les formations concernées. Pour en savoir plus : www.moncompteformation.gouv.fr

Vos impressions et réactions sur ce 3e numéro ?

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