Inside INSEEC #05

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Le magazine du Groupe INSEEC

mai 2016

Le Groupe INSEEC,

À la rentrée 2016, un nouveau master of science sera proposé aux étudiants du Groupe INSEEC : le MSc Social business management. Cette ouverture de programme, avant d’autres à venir, s’inscrit dans une forte ambition au service de notre développement : INNOV’INSEEC. Il s’agit du cluster d’innovation qui rassemble et structure l’ensemble de nos actions, actuelles et à venir en matière d’innovation et d’entrepreneuriat.

Édito Catherine Lespine Directrice générale du Groupe INSEEC

L’un des piliers est INCUB INSEEC qui vise à renforcer la transversalité entre les incubateurs du Groupe – un sur chaque campus en France et à l’étranger – et à accompagner leur montée en puissance. La charte rappelle l’importance des enjeux de responsabilité sociale et de développement durable dans les relations entre le Groupe et les entreprises incubées. Aujourd’hui, INNOV’INSEEC se déploie dans différentes directions : une implantation stratégique à San Francisco depuis l’automne 2015, avec un campus de 600 m2 en plein cœur du quartier des entreprises du digital ; les premiers trophées de l’Académie de l’entrepreneuriat social, remis en janvier dernier à huit projets d’entreprise innovants ; un pôle reprise d’entreprises ou encore des programmes de recherche et développement, impliquant les compétences internes du Groupe et celles de nos partenaires internationaux. INNOV’INSEEC, qui dispose désormais d’un site internet dédié (www.innov-inseec.com) prévoit également la création de plusieurs chaires d’entreprise, et parmi les perspectives les plus emblématiques, citons la signature d’un accord avec l’incubateur Citris Foundry de l’université de Californie à Berkeley. C’est donc un véritable écosystème de l’innovation que le Groupe met en œuvre. Il s’appuiera sur les spécificités et les forces de l’ensemble de nos écoles, dans une logique de coopération et de fertilisation, croisant les disciplines et les axes d’excellence de notre Groupe. n

sommaire

acteur incontournable de l’innovation

2 Actualités • À la découverte de l’innovation et de l’entrepreneuriat made in San Francisco Bay Area • 30 ans : Sup de Pub souffle ses bougies en beauté • Trois questions à Véronique Plasson, responsable des relations entreprises de Sup Career

3à5 Dossier INNOV’INSEEC : l’esprit d’entreprendre dans l’ADN du Groupe

6 Recherche Innovation : un concept en constante évolution

7 Portraits d’anciens

8 Ressources humaines Des fonctions stratégiques pour le groupe


Actualités

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onférences de professionnels sur le design thinking, le lean start-up, et le marketing digital, visites de plusieurs start-up en pleine ascension, jusqu’aux plus grandes sociétés du high-tech comme Electronic Arts et Google, suivi d’un magasin qui présente les objets connectés de demain… Le séjour qu’ont effectué 35 étudiants de CrEa Genève en janvier dernier sur le campus du Groupe à San Francisco leur a permis de découvrir l’effervescence de la Silicon Valley. « Dix jours, spécialement conçus pour leur donner une vision de l’écosystème de San Francisco et de la culture start-up », commente Ron Morris, directeur du campus – idéalement situé dans le quartier dynamique des principaux acteurs de la technologie numérique. « Ils ont apprécié le partage d’idées et le bouillonnement entrepreneurial qui règnent ici. » Une expérience également vécue

par une vingtaine d’étudiants du BBA, mais de façon approfondie grâce à un programme de dix semaines – de février à avril. « En complément des visites d’entreprises et de l’usine du constructeur de voitures électriques Tesla, ils ont suivi plusieurs conférences animées par les experts de RocketSpace, l’accélérateur de start-up qui a notamment accompagné le lancement d’Uber et de Spotify », indique Ron Morris. Une logique immersive complétée par une mise en pratique accompagnée de conseils d’experts : la création d’une start-up basée sur un nouveau produit, dont les étapes sont relayées sur un blog. « Pendant dix semaines, ils ont bénéficié des services et outils de l’atelier de fabrication TechShop, notamment de l’impression en 3D, pour réaliser des prototypes. À l’issue du programme, ils sont capables de “pitcher” leur projet devant des investisseurs. Cette expérience donne à nos étudiants des souvenirs forts, des contacts précieux, et un avantage considérable dans les domaines l’innovation et de l’entrepreneuriat », estime Ron Morris, qui accueille depuis mi-avril un nouveau groupe de 30 étudiants du BBA. n

30 ans : Sup de Pub souffle ses bougies en beauté

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ondée en 1986 par deux experts de la communication, Jacques Lendrevie et Bernard Brochand, Sup de Pub a intégré en 1992 EuroRSCG Campus, l’école créée par Jacques Séguéla. Elle compte aujourd’hui plus de 2 500 étudiants, 6 000 anciens élèves et propose 14 filières de formation. « L’ADN de l’école, qui a rejoint le Groupe INSEEC en 1995, a évolué depuis ses origines, marquées par la réponse aux besoins des agences de publicité, indique son directeur, Philippe Cattelat. De nombreux patrons d’agence de publicité sont d’ailleurs diplômés de Sup de Pub. Aujourd’hui les profils sont beaucoup plus diver-

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sifiés – webdesign, réalisation digitale, e-commerce, etc. – mais tous partagent le même esprit créatif. » En juin prochain, le coup d’envoi des célébrations sera donné aux Cannes Lions 2016, le festival international de publicité – dont l’école est partenaire cette année. « Les professionnels formés à Sup de Pub sont invités à un événement convivial, précise Philippe Cattelat. Nous allons également accueillir plusieurs centaines de futurs étudiants et de diplômés lors du festival Solidays, fin juin. Avant, à l’automne, la grande soirée réunissant les anciens pour célébrer les 30 ans de leur école. » n

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Trois questions

Interview

À la découverte de l’innovation et de l’entrepreneuriat made in San Francisco Bay Area

à Véronique Plasson Responsable des relations entreprises de Sup Career

« Nouer des liens étroits, dans la durée, avec les entreprises » Quelles sont les attentes des entreprises partenaires de l’école ? Aujourd’hui, nous avons des relations de confiance avec environ 700 entreprises, de toutes tailles et de tous secteurs d’activité. Les PME sont particulièrement représentées, ce sont elles qui recrutent la majorité des étudiants en alternance. Elles sont à la recherche de profils à fort potentiel, évolutifs, en adéquation bien sûr avec leurs besoins. Cette formule s’inscrit souvent dans une logique de pré-recrutement, c’est en effet l’occasion pour l’entreprise d’évaluer les capacités et aptitudes professionnelles de son collaborateur en alternance et de le garder en CDI à l’issue de son contrat s’il a fait ses preuves. Comment se nouent ou se renforcent les partenariats ? Il existe deux cas de figure. L’entreprise connaît déjà le Groupe INSEEC et souhaite développer une relation avec Sup Career pour répondre à ses besoins de recrutement d’alternants. Elle va alors participer à nos Speed Meetings, déposer ses offres sur notre plateforme internet, intervenir éventuellement lors des évènements pédagogiques de l’école : conférences, séminaires, soutenances, etc. La deuxième possibilité est une démarche proactive de notre part, lorsque nous contactons directement les entreprises pour formaliser ou renforcer un partenariat. Elles peuvent ainsi participer à nos événements et nous les accompagnons dans leur recrutement. Sur quoi allez-vous mettre l’accent dans les prochaines années ? Il est important de nouer des liens étroits, dans la durée, avec nos partenaires. La qualité du suivi de nos étudiants y contribue, grâce à nos déplacements réguliers dans les entreprises. Nous souhaitons poursuivre cette dynamique en travaillant encore plus sur les compétences attendues par les recruteurs et la qualité des missions proposées aux alternants. n


Il existe aujourd’hui plusieurs filières et programmes dédiés à l’entrepreneuriat dans les écoles du Groupe INSEEC, et la plupart des campus disposent déjà de leur incubateur. Est-il possible d’aller plus loin, par exemple en développant des recherches sur l’innovation ?

dossier

INNOV’INSEEC : l’esprit d’entreprendre dans l’ADN du Groupe « C’est sur la base de ce constat que la direction du Groupe a décidé de structurer et de renforcer ses actions en faveur de l’entrepreneuriat et de l’innovation, indique Sylvie Faucheux, présidente de la commission INNOV’INSEEC. L’ambition est de bâtir un cluster international d’innovation porté par le Groupe. » Si les incubateurs occupent une place de choix dans le dispositif, celui-ci se décline dans plusieurs directions complémentaires. Un programme a été mis en place sur les reprises d’entreprise, en étroite relation avec l’ADI (Association des diplômés de l’INSEEC) et les incubateurs. « L’objectif est de proposer un accompagnement aux diplômés qui souhaitent reprendre une activité », précise Sylvie Faucheux. Un pôle de financement des start-up est également prévu, ainsi que d’autres initiatives : des projets de chaires d’entreprise, « centrés par exemple sur la silver economy (économie des seniors) » ou sur le digital en RH ; le développement de formations de haut niveau pour des dirigeants, « comme un programme dédié aux objets connectés sur le campus de San Francisco » ; ou encore des partenariats avec d’autres incubateurs, « par exemple La Ruche sur l’économie sociale, ou ceux d’universités étrangères partenaires ». Pour Sylvie Faucheux, INNOV’INSEEC répond ainsi à plusieurs objectifs : « Rendre plus visibles les forces et valeurs ajoutées des écoles du Groupe INSEEC auprès des entreprises, développer la fibre entrepreneuriale des jeunes, et renforcer nos liens avec l’ensemble de nos partenaires. L’INSEEC Business School est déjà l’école de commerce avec le plus grand nombre de chefs d’entreprise parmi ses anciens. Avec le cluster d’innovation, il est possible d’aller encore aller plus loin. » n

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La fibre entrepreneuriale : un potentiel à révéler

Lancement de l’Académie de l’entrepreneuriat social, le 2 juin 2015, à la Gaîté lyrique (Paris)

Quel point commun entre les lauréats des trophées de l’Académie de l’entrepreneuriat social et Stéphane Chazaud, jeune cofondateur d’UpMyDees ? La même envie d’innover avec un produit ou service différent, adapté à son époque. Et dans les deux cas, l’accompagnement du Groupe INSEEC pour concrétiser leur projet d’entreprise.

À chaque campus son incubateur d’entreprises Paris, Bordeaux, Lyon, Chambéry, mais aussi Londres et San Francisco, et bientôt Genève… « Avec cette nouvelle ouverture, prévue pour septembre 2016, chaque implantation du Groupe dispose d’un incubateur, dédié uniquement aux étudiants et diplômés », indique Sylvie Faucheux. Un incubateur ? Il s’agit d’une structure d’accompagnement des projets d’entreprise, qui propose différents services aux jeunes – et moins jeunes – créateurs de nouveaux business. Pour Jean-Louis Martinez, responsable de l’incubateur de Paris, « c’est une réponse adaptée à leurs besoins, et une volonté très nette du Groupe de favoriser l’éclosion de talents ». Des structures en réseau Cette impulsion s’est concrétisée avec des locaux mis à disposition des startup, de l’équipement informatique, des crédits d’heures de conseil et d’accompagnement, le tout gratuitement. Des

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consultants peuvent intervenir à la demande sur des sujets variés (juridique, gestion financière, communication, propriété intellectuelle, etc.). Désormais mis en place avec des moyens et ressources dédiés, les incubateurs s’inscrivent aujourd’hui dans une logique de réseau. « Nous organisons des séminaires transverses, illustre Jean-Louis Martinez. Le premier, les 12 et 13 avril, sur le design thinking de l’innovation, s’est déroulé à Paris. Il va être déployé dans les autres campus. D’autres sont prévus, par exemple sur le financement et la levée de fonds, en partenariat avec Société Générale. » Un flux continu de 80 entreprises D’autres pistes sont à l’étude pour favoriser les échanges entre incubateurs. Actuellement une trentaine de startup bénéficient de l’accompagnement. « En rythme de croisière nos structures accueilleront en permanence 60 à 80 entreprises », estime Jean-Louis Martinez. Si la tendance est au digital dans les candidatures, aller vers davantage de diversité dans les secteurs d’activité est l’objectif du Groupe, « porté notamment par ses axes stratégiques – le luxe, le vin, le sport – et d’autres sujets où l’innovation est grande, comme le domaine de la santé ». n


itw

Trois questions Zouhair Benbrahim Directeur RSE du Groupe INSEEC « Un bilan positif pour l’Académie de l’entrepreneuriat social »

UpMyDees : du projet de départ au lancement du produit C’est avec deux autres diplômés, respectivement d’écoles de commerce et d’informatique, que Stéphane Chazaud a créé sa société en novembre 2015 : UpMyDees, une plateforme internet permettant à chacun de concevoir et vendre en ligne des t-shirts originaux. « Pour préparer le lancement du site nous avions besoins de locaux, d’un cadre de travail, explique le diplômé 2014 du master INSEEC. J’ai donc posé un dossier de candidature et nous avons été sélectionnés. Plusieurs éléments ont fait la différence : l’état d’avancement du projet et l’évaluation de ses chances de succès – le business model a déjà été validé aux États-Unis et connaît une véritable réussite. » Partage d’expériences et de contacts Depuis janvier 2015, les trois associés disposent d’un box dédié dans l’incubateur parisien. « Nous assistons aux conférences thématiques qui nous intéressent, par exemple sur le Big data », complète Stéphane Chazaud. Au cœur d’un espace partagé avec dix autres start-up, ils ont l’occasion d’échanger avec d’autres créateurs sur des sujets très concrets, comme le dépôt des statuts de la société, ou de partager leurs retours d’expérience. « Et nos réseaux », ajoute le jeune entrepreneur, qui estime que « sans l’incubateur, nous n’en serions peut-être pas au même niveau de développement ». n

www.upmydees.com

En quoi consiste l’Académie de l’entrepreneuriat social ? L’objectif de ce programme, en partenariat avec la Fondation Orange et l’entreprise sociale La Ruche, est de promouvoir des projets innovants et vertueux qui accompagnent les évolutions de la société : l’économie collaborative, les avancées technologiques, les énergies renouvelables, la lutte contre les discriminations, etc. L’Académie contribue ainsi à l’émergence d’entreprises à haute valeur économique, sociale ou environnementale. La philosophie d’ensemble est d’inventer les business models de demain. Pourquoi ce sujet est-il important pour le Groupe INSEEC ? En tant qu’acteur de la formation et de la recherche, notre préoccupation principale est de former des managers et entrepreneurs qui souhaitent, à leur niveau, construire l’avenir. Leur donner le goût et le sens du collectif, ce qui correspond à l’une des spécificités de l’Académie de l’entrepreneuriat social : porter des valeurs importantes, notamment de solidarité humaine et d’exploitation raisonnée des ressources, pour faire évoluer les modèles économiques et sociétaux. Le 21 janvier dernier, les premiers trophées de l’Académie ont été remis à huit projets. Quel est leur objectif ? Ce concours, dont la première édition a été lancée en juin 2015, cible le démarrage des micro-entreprises, un moment crucial où l’accompagnement est primordial. L’examen des candidatures a permis de sélectionner 18 projets finalistes, avant que le jury (des représentants des trois partenaires) ne retienne les huit lauréats – trois issus d’étudiants de l’INSEEC Business school, cinq issus du concours national. Magasin alimentaire zéro-gaspillage à Toulouse, service de colocation pour les personnes âgées, réseau de ruches urbaines, ateliers participatifs pour favoriser les synergies… Ces très beaux projets bénéficient d’un prix coup de pouce de 2 500 E et d’un hébergement à La Ruche, qui va les accompagner en termes de conseils et de coaching pendant neuf mois. Un moyen concret de les aider à concrétiser leurs ambitions. n

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Recherche

Innovation : un concept en constante évolution

Associée au chef d’entreprise familiale puis à l’ingénieur, l’innovation peut être de petite ampleur ou au contraire marquer une véritable rupture avec l’existant. Les chercheurs du Groupe INSEEC contribuent à mieux en cerner les multiples visages.

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n une centaine d’années, le regard porté sur l’innovation a profondément changé. « La conception s’est beaucoup élargie d puis les travaux pionniers de l’économiste autrichien Joseph Schumpeter, confirme Jean-Louis Chandon, directeur de la recherche du Groupe INSEEC. Dans un article de 1912, il estime que les entrepreneurs agissant au niveau de structures familiales sont les acteurs de l’innovation. 30 ans plus tard, Schumpeter pose les bases du modèle“technology push” en mettant en valeur les ingénieurs des départements recherche et développement des grandes entreprises. » 17 articles publiés en deux ans Depuis les années 1980, c’est le paradigme techno-économique qui est la référence. Comme le rappelle Jean-Louis

Chandon, « on distingue désormais les innovations incrémentales, permanentes et de petite ampleur, et les innovations radicales, de rupture, qui mettent en difficulté les leaders d’un marché. » Les chercheurs du Groupe INSEEC apportent aujourd’hui leur pierre à ce sujet fondamental d’un point de vue économique et social. En deux ans, deux chapitres d’ouvrage et six cas pédagogiques ont été publiés sur des thèmes liés à l’innovation, ainsi que 17 articles dans des revues scientifiques classées. Des liens entre les chercheurs et les entrepreneurs « Trois chercheurs sont en pointe sur ces travaux, précise Jean-Louis Chandon. Romain Gandia, sur l’innovation durable, la révolution digitale, les stratégies d’innovation et la résolution des

« Les réseaux de clients au cœur des nouveaux business models » Trois questions à Romain Gandia, enseignant-chercheur en stratégie et management de l’innovation à l’INSEEC Business school. Pourquoi, selon vous, les entreprises du numérique ont-elles intérêt à faire évoluer leur business model ? Dans ce secteur en constante évolution, la plupart des acteurs proposent les mêmes services, par exemple le paiement unitaire et les offres premium, associés une expérience client identique. Casser les règles du jeu permet de prendre un avantage concurrentiel, d’autant plus que le consommateur est à la recherche d’innovation. Quelle alternative s’offre à elles ? Les business models multifaces, qui sont l’objet de mes recherches, s’appuient sur une offre de services complémentaires et interdépendants, qui apportent de la valeur grâce à la création de réseaux de clients. L’idée est de mettre en lien des communautés intéressées par des produits communs. Prenons l’exemple des jeux vidéo. Les éditeurs peuvent intégrer des liens vers des publicités, les annonceurs accèdent ainsi à une audience ciblée, et les joueurs peuvent gagner de la monnaie virtuelle en visionnant les spots publicitaires. Quels sont les priorités de recherche sur ces nouveaux modèles ? La question du cycle de vie des business models multifaces reste posée. Comment vont-ils évoluer et se renouveler ? D’autres points méritent d’être explorés, dont l’adaptation des compétences internes et la transformation de la relation entre l’entreprise et le client. n

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conflits dans les réseaux d’innovation ; Fabienne Bornard, sur l’éducation et les services ; et moi-même, sur le secteur du luxe, la qualité des services publics et les déterminants de l’éco-innovation. On peut également citer Laurent Flores, qui travaille sur la sélection des idées de développement de nouveaux produits ». Le recrutement d’Olivia Petit, spécialiste des neurosciences du consommateur, devrait encore renforcer cette dynamique. Une dynamique qui profite également aux étudiants des différents programmes du Groupe, à l’image de DECLIC, le nouvel incubateur des MSc et MBA INSEEC Bordeaux : cette structure vise à mettre en lien les jeunes entrepreneurs et des compétences externes et internes, dont celles des chercheurs. n

Le Groupe INSEEC à la tête d’un projet de recherche européen Le projet DEFORM a été sélectionné dans le cadre du programme de recherche européen Horizon 2020. D’une durée de deux ans, et doté d’un budget d’un million €, il implique plusieurs partenaires internationaux comme l’université de Crète et a pour thématique centrale l’innovation responsable. Le programme a pour objectif d’analyser l’impact des projets de recherche financés par l’Europe qui n’intègrent pas la dimension RSE (responsabilité sociétale et environnementale de l’entreprise) et de mettre en avant les conséquences de cette absence de prise en compte. Suite à la signature, en mai dernier, qui acte sa naissance, ce projet à l’interface entre innovation et recherche va maintenant être lancé. C’est un travail d’investigation de longue haleine qui démarre, sous la houlette de plusieurs chercheurs du Groupe INSEEC. n


portraits d’anciens Une application pour les mairies et les habitants D Pierre Saulnier Cofondateur (avec son associé Victor Perraud à droite) de Neocity, diplômé 2014 du MSc INSEEC Marketing Digital et e-business

Lina Gantar Cofondatrice de l’agence de communication Nuuk Digital, diplômée 2012 du MSc in luxury management de l’International University of Monaco

Aider les entreprises à développer leur business

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rance, Brésil, Angleterre et maintenant Irlande… Le parcours académique et professionnel de Lina Gantar, origine de Slovénie, est marqué par l’international. Rien d’étonnant à ce que l’IUM en ait fait partie, avec le Master of science in luxury management qu’elle a intégré en 2011. « Monaco est très cosmopolite, et les étudiants venaient de très nombreux pays, explique la jeune fille. J’ai pu nouer des contacts amicaux et professionnels sur tous les continents, c’est une source inépuisable d’opportunités. » Le choix de Monaco comme environnement pour sa formation s’est facilement imposé : « L’Europe est très mature dans le secteur du luxe, et de nombreux acteurs du secteur sont représentés à Monaco. Nous avons bénéficié de l’expertise du responsable de la logistique d’Yves Saint Laurent, du directeur juridique de Christian Dior, etc. ». Pour son stage de fin d’études, Lina intègre la rédaction du magazine lifestyle haut de gamme Chartwell à Londres.

Si elle se destine à travailler dans cet univers, d’autres options se présentent finalement à Dublin, où elle intègre Google en 2013 en tant qu’assistant compte stratège. « Une offre inattendue, mais qui m’a séduite, précise Lina Gantar. Mes études à l’IUM m’ont servi car je devais collaborer au quotidien avec des personnes de diverses nationalités, et j’étais habituée à travailler dans un environnement multiculturel. »

epuis son lancement en septembre 2015, la solution développée par Neocity a déjà séduit sept municipalités. Un début prometteur pour la jeune entreprise, qui propose aux mairies de s’équiper d’une application mobile à destination des citoyens : démarches administratives, carte interactive de la ville, annuaires, services, etc. « Notre objectif est d’offrir une solution à toutes les communes, notamment celles qui ne disposent pas des ressources internes, avec une offre packagée adaptée à leurs besoins », indique Pierre Saulnier, l’un des deux cofondateurs. Diplômé, comme son associé Victor Perraud, du Master of science Marketing Digital et e-business, il reconnaît « avoir toujours eu envie d’entreprendre ».

Son bachelor à Novancia Business School Paris, et notamment les stages dans le e-commerce et les agences web, lui font découvrir les opportunités du digital. « Je souhaitais aller plus loin par une formation dédiée, avec des cours concrets proposés par des intervenants professionnels », explique Pierre Saulnier. Le projet est né dès la première année de master et s’est progressivement concrétisé. « Nous avons pu lui consacrer notre stage de fin d’études, en seconde année, et nous avons ensuite intégré l’incubateur de l’école. » Pendant près d’un an, les deux associés bénéficient des différentes facettes de l’accompagnement : la gratuité de locaux et de la connexion Internet, des conférences thématiques, la mise en relation avec des professionnels (avocat, expert-comptable, etc.) en fonction des besoins. « Les échanges et l’esprit d’entraide avec les autres startup incubées ont également été très utiles », estime Pierre Saulnier. Aujourd’hui, les deux entrepreneurs sont concentrés sur le développement de leur activité, avec une levée de fonds en cours. « Nous avons été contactés par différents fonds d’investissement. Par ailleurs, de plus en plus de communes nous sollicitent directement, grâce à notre site et au référencement. » La prochaine étape ? « Créer une véritable équipe commerciale pour prospecter sur l’ensemble du territoire national. » n NEOCITY.FR

Aujourd’hui, sa nouvelle aventure professionnelle lui permet d’exploiter ce qu’elle a appris durant son Master of science. Elle a lancé, avec deux associés, une agence de communication à Dublin : Nuuk Digital. Depuis juillet 2015, ils accompagnent leurs clients dans le développement de leur business, en termes de communication et publicité digitales, de positionnement de marque,

de compréhension des attentes des consommateurs. « Ces problématiques sont essentielles dans le monde du luxe, mais aussi dans tous les secteurs d’activité. » La jeune société, qui se positionne de plus en plus sur le conseil stratégique, va accueillir de nouvelles forces vives, et notamment des stagiaires. « Ceux du Groupe INSEEC sont les bienvenus », ajoute Lina Gantar. n Nuuk-Digital.COM 7


Ressources humaines

Des fonctions stratégiques pour le groupe Gérer l’ensemble des questions juridiques, recruter les futurs étudiants… Les missions des collaborateurs du Groupe INSEEC sont essentielles à son développement, comme l’illustrent les fonctions de Claudine Dessaigne, juriste généraliste, et d’Arthur Walus, responsable du bureau des admissions de l’INSEEC Business school.

Arthur Walus,

Claudine Dessaigne,

responsable des admissions de l’INSEEC Business school à Paris

juriste généraliste pour le Groupe INSEEC

« L’enjeu principal est la recherche de nouveaux talents »

« Des réponses concrètes aux attentes des écoles et de la direction »

Depuis la rentrée de septembre 2015, je suis en charge des admissions de la Business School. C’est un poste stratégique en termes de chiffre d’affaires. L’enjeu pour mon équipe est de chercher et d’intégrer de nouveaux talents, des étudiants qui feront de belles carrières dans différents secteurs d’activité et deviendront nos ambassadeurs.

Après sept ans dans le secteur des télécommunications, j’ai rejoint le Groupe en janvier 2013. L’enseignement supérieur m’attirait et les premiers mois ont confirmé la pertinence de mon choix : mes missions sont très diversifiées, et le dynamisme du Groupe ajoute encore à l’intérêt du poste.

Auparavant, j’ai exercé deux autres fonctions au sein du Groupe qui m’ont préparé à ce poste. J’ai été embauché en tant que chargé de mission stages et relations entreprises, puis au bout de deux ans j’ai été nommé responsable de ce service. Ces expériences, au contact du monde économique, m’ont permis de développer une dimension commerciale qui me plait et m’est utile aujourd’hui.

Le service, composé actuellement de la directrice juridique et de deux juristes, vient en support des opérationnels sur des questions juridiques variées : les projets liés à la vie des écoles, les contrats commerciaux et les partenariats, le droit immobilier, la propriété intellectuelle, le droit des sociétés, etc. Nous apportons conseil à tous les services et toutes les écoles, sur l’ensemble des problématiques juridiques.

Au-delà de cet enjeu de recrutement d’étudiants, notre mission est d’accompagner les jeunes dans leur réflexion, de leur apporter des conseils et de rester disponible, à leur écoute, pour les aider à faire le meilleur choix d’études. Pour les convaincre de rejoindre l’INSEEC Business School, la priorité reste donnée au terrain : les interventions dans les classes préparatoires, la participation aux salons étudiants, etc. Les réseaux sociaux sont bien sûr utiles et correspondent aux usages des jeunes générations, mais je crois beaucoup à l’efficacité des vieilles recettes !

Notre approche est très concrète, avec un accompagnement quotidien des équipes dans la gestion de leurs projets. Notre rôle est de veiller à la conformité de nos activités avec une réglementation qui évolue. Le développement du Groupe nous permet aussi d’accompagner la direction générale dans les ouvertures de campus et les acquisitions d’écoles. Dans un secteur aussi concurrentiel, il est indispensable de rester pragmatique et d’être réactif pour apporter les bonnes réponses dans les meilleurs délais.

n Coordination éditoriale Elodie Saunier (Service communication du Groupe INSEEC) n Rédaction Gilles Marchand n Conception graphique Bruno Bayol n Crédits photos : DR sauf mentions obligatoires, Fotolia n

Vos impressions et réactions sur ce 5e numéro ?

inside@inseec.com


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