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éCONOMIE Disney, l’ami public n°1 ? Les agences de notation décryptées

ece

étranger Un stage de rêve à Whashington D.C. aux USA Mon incroyable aventure en Inde

CV

construire mon

international

Le Guide des Metiers La colocation chez les étudiants Financer son stage à l’étranger


WORLDWIDE OR RL OPPORTUNITIES*

PARIS CHICAGO LONDON

LYON

BORDEAUX

*Des opportunités professionnelles partout dans le monde

MONACO

ÉCOLE INTERNATIONALE POST-BAC DU GROUPE INSEEC DIPLÔME VISÉ PAR L’ÉTAT


EDITO Quoi de mieux pour apprendre que d’être dans l’action, confronté à la réalité du quotidien, à ses imprévus,… Quoi de mieux pour s’ouvrir au monde que d’écouter, étudier et travailler en équipe… Quoi de mieux pour prendre du recul que de synthétiser des points de vue et d’analyser des données, de rédiger des interviews… Vous avez devant les yeux un excellent travail, reflet de la pédagogie inter-active et pragmatique de l’ECE, et de l’investissement d’une professeure et d’étudiants motivés. Bonne lecture, Stephan GALY Directeur de l’ECE Bordeaux/Lyon, Groupe INSEEC Vous avez entre les mains la cinquième édition du magazine de l’Ecole de Commerce Européenne. Cinq années que les étudiants de deuxième année de l’ECE fabriquent de A à Z un journal qui reflète leurs préoccupations. Ce qui les fait rêver (l’Inde, les EtatsUnis, l’Australie), ce qui interpelle leur génération (Facebook, peut-on s’en servir pour travailler ?), les secteurs porteurs (un restaurant ? le jeu vidéo ?). Ce qui fait leur quotidien aussi : comment financer un stage à l’étranger ? Où partir à l’étranger ? Londres ou Whashington, accessibles ou difficiles ? Comment se préparer à l’examen fondamental en anglais, le TOEFL ? La colocation, une solution ? Les étudiants parlent aussi de leurs expériences au sein de l’école et de celle, fondamentale, qui occupe une grande place dans leur seconde année à l’ECE : le PEA. Un projet extra académique qui demande beaucoup d’organisation et de rigueur tout au long de l’année. Cela fait partie des outils pédagogiques fondamentaux dans leur apprentissage. L’éducation concrète ! Split est un magasine qui leur ressemble, ouvert sur le monde, plein d’interrogations et d’envies. Ils ont 20 ans et ils construisent le monde de demain. Hélène Lagardère Rédactrice en chef, Professeur Conception graphique : Graphik Shaker www.graphik-shaker.com Photos : Dominique Le Lann - www.sxc.hu - x.

SOMMAIRE 01

/// ECE

Le Concours Pass. 05 Une rentrée à l’ECE. 06 Le Guide des Métiers, un atout pour les ecéens. 07 Le Défi de création d’entreprise. 08-09 Le toefl. 10 Financer son stage à l’étranger. 11 Le BDE : LES Z’ECE. 12-13 La route des vins. 13 Make a change, un projet éthique 14-15 La colocation chez les étudiants. 15 Vie étudiante, bouleversements et premières fois. 16-17 Bordeaux : un petit coin des antilles. 17 Les étudiants marocains à l’ece. 18 La journée type d’un ecéen. 19

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/// étranger Stage en Russie. 21 L’Afrique du Sud destination stage. 22-23 Un stage de rêve à Whashington D.C. aux USA. 24 L’humanitaire c’est aussi possible aux usa. 25 Une expérience unique à Londres ! 26 Mon incroyable aventure en Inde. 27 Stage en Amérique. 28 Le Semac. 28 California VS Florida. 29 L’Australie, un pays d’aventures ! 30-31

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/// métiers On Air Agency. 33 Chargée d’affaires chez IGN. 34-35 Thai Paradise. 35

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/// économie Les agences de notation décryptées. 37 Disney, L’ami public n°1 ? 38-40 L’euro dix ans après. 41 Jeux vidéos, en avoir peur ou pas ? 42-43 Les Français, pas si fainéants ! 44 Les influences de Facebook. 45 Le canelé, une réussite bordelaise. 46-47 Les réseaux sociaux. 48-49 Interview Stephan Galy. 49 Famille Cathiard : ou l’art de la réussite. 50-51 SPLIT ///

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Le concours pass. 5 //// une rentrée à l’ECE. 6 //// Le guide des métiers un atout pour les ecéens. 7 //// Le Défi de création d’entreprise. 8-9 //// le toefl. 10 //// financer son stage à l’étranger. 11 //// Le BDE : LES Z’ECE. 12-13 //// La route des vins. 13 //// make a change. 14-15 //// La colocation chez les étudiants. 15 //// Vie étudiante, Bouleversements et premières fois. 16-17 //// bordeaux : un petit coin des antilles. 17 //// les étudiants marocains à l’ece. 18 //// La journée type d’un ecéen. 19 ////


- Le jour J

Le concours pass Le concours PASS, qu’est-ce ? - Ce qu’il propose Il propose l‘accès à cinq écoles de commerce post-bac dont l’ECE Bordeaux du groupe INSEEC. Il ne nécessite pas de diplômes particuliers excepté le bac. « Je suis en terminale STG, ai-je ma chance au concours ? » Oui bien sur! Le concours PASS est accessible à tout élève étudiant dans une filière générale S, ES, L, STG ou autre bac technologique. - Sur quoi débouche t-il ? Grâce au concours PASS, vous pouvez accéder à l’ECE Bordeaux et ainsi obtenir un diplôme en école de commerce visé par l’Etat sur 4 ans et un master 2 en effectuant une cinquième année optionnelle à l’INSEEC ou dans tout autre Master II.

Comment ça se PASS ? - Conditions d’inscription L’inscription s’effectue sur le site internet : http://ece.inseec.com, vous pourrez trouver sur celui ci également toutes les informations concernant les dates de concours, les journées portes ouvertes ou le programme scolaire que vous suivrez. Vous devrez être inscrit impérativement 15 jours avant la date de session. Le prix du concours est de 190 euros, il est donc conseillé de bien le préparer !! Vous pouvez passer le concours dans différentes zones géographiques. Avec 12 dates réparties dans 12 villes différentes, la France métropolitaine est majoritairement représentée. Néanmoins, vous pouvez également passer le concours PASS à l’Ile de la Réunion, en Guadeloupe, en Martinique, à l’Ile Maurice ou encore au Maroc !!

• 8h : Arrivée à l’école, petit déjeuner offert, premier contact avec les Ecéens. • 8h30h - 10h : Préparation individuelle de la synthèse d’article de presse. • 10h - 13h : QCM de logique (100 points) et QCM de culture générale (100 points). Pendant cette même période des Ecéens viendront vous chercher pour vous amener à votre oral. Ils seront là pour vous rassurer et répondre à vos dernières questions avant votre oral. L’exposé oral est composé de deux parties : l’exposé de la synthèse d’article de presse (75 points) et d’un entretien de motivation (125 points). • 13h – 14h : Déjeuner sur place offert avec tous les autres candidats et les Ecéens. • 14h – 16h30 : Epreuves écrites et orales de langue (Anglais 125 points, LV275 points). • 16h45 : Fin de la journée. Une fois les épreuves terminées, vous recevrez une lettre dans les 15 jours vous informant si vous êtes admis ou non à l’école. Vous devez obtenir un score minimum de 300 sur 600. Vous disposerez ensuite de 15 jours pour valider votre inscription. « Ce fut une journée riche en émotion ; il est important de donner le meilleur de nous même à chaque épreuve ! ».

>>>>>>> Romain Couvidou

L’oral se passe devant deux jurys.

Les épreuves du concours sont préparées par des professeurs des écoles (ECE, ESPEME, MBA) du concours PASS. Ils créent des sujets pour des élèves de niveaux de terminale. Pour les jurys de l’oral, ce sont soit des professeurs soit des anciens élèves de l’école soit des intervenants extérieurs. Chacun aura un point de vue différent sur vous et vous posera différentes questions. Un professeur sera plus axé sur votre parcours académique tandis qu’un ancien élève s’intéressera plutôt à votre motivation d’intégrer l’école et l’intervenant sur vos choix de carrière. Chaque oral est composé d’un jury de deux personnes. « La journée s’est déroulée agréablement, mes révisions m’ont permis de ne pas paniquer lors des épreuves ; en ce qui concerne la partie orale, le jury m’a de suite mi à l’aise ce qui m’a aidé à bien exprimer mes idées. »

>>>>>>> Benjamin Cohades année à l’ECE

/ élève de seconde

Comment s’y préparer ? Il n’est pas impossible de combiner révisions pour le bac et pour le concours PASS. En effet, les épreuves du concours sont inspirées du programme de terminale. Réviser pour le concours ne sera qu’avantageux pour votre baccalauréat. De plus, vous devez impérativement vous tenir au courant de l’actualité nationale et internationale du moment pour le QCM de culture générale et la revue de presse. Il est conseillé de regarder régulièrement un journal télévisé ou d’écouter une émission culturelle à la radio. Durant la journée, les étudiants vous rassureront, vous aideront à évacuer votre stress car il ne sert à rien de paniquer. Tout sera mis à votre disposition pour que la journée se déroule dans la meilleure ambiance possible. « Le meilleur conseil que nous puissions apporter aux candidats est de réviser régulièrement pour que les automatismes soient là le jour J ».

Une fois votre inscription au concours effectuée, le service concours de l’ECE Bordeaux, vous contactera par téléphone pour une confirmation de votre candidature et vous enverra votre convocation.

>>>>>>> Virginie delaby / Service Admission

Les Ecéens guident et conseillent les candidats.

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une rentrée à l’ECE Les prémices Trouver un logement Lorsque les futurs Ecéens réussissent le concours et valident leur place à l’ECE, ils reçoivent plusieurs papiers administratifs dont un fichier proposant une liste de logements vacants par d’autres étudiants de l’ECE. La plupart des étudiants cherchent à se loger au plus près de l’école ou du moins dans le quartier. La Pré Rentrée Ecéenne d’information Après avoir validé son entrée à l’ECE, les futurs étudiants reçoivent le Guide de l’ECEEN lors de la journée de pré-rentrée qui a lieu fin juin. Sont conviés les étudiants et leurs parents mais aussi des banques, des agences immobilières afin de faciliter leur financement ou encore les aider à trouver un logement.

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Se déplacer La carte illimitée du réseau TBC (Tramway Bordeaux Citram) est à 195 euros par ans pour un étudiant, cette carte est très utile car l’ECE est située à 100 mètres de l’arrêt de tramway « Chartrons ». A l’ECE Lyon, le métro (Jardin croix paquet) s’arrête au pied de l’école. La pré rentrée administrative La pré rentrée administrative est la réunion obligatoire pour tous les premières années dans la finalisation administrative de leur dossier : en effet les étudiants ont rendez-vous avec l’administration pour les derniers documents administratifs. Cet événement survient 3 jours avant la rentrée officielle des premières années, donc début septembre. Trouver des aides au logement. Le CROUS (Centre régionale des Œuvres Universitaires et Scolaires) est un établissement public à caractère administratif. Il remplit une mission de service public à vocation sociale. Il est situé au 98 quai des Chartrons, à côté de l’ECE. Il fournit des bourses aux étudiants qui ont besoin d’aides notamment pour les logements (aides à la Victoire et Talence). Découvrez maintenant votre programme de cette semaine d’intégration riche en évènements.

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Un bon départ L’ECE vous réserve pour votre 1ère semaine, le gratin de votre année. 2 événements majeurs qui resteront gravés dans vos mémoires pour le reste de votre vie. - Le jeu d’entreprise est une façon divertissante d’aborder les différentes matières de l’année sous la forme d’un jeu fictif de gestion et de création d’entreprise. Vous découvrirez le marketing, la comptabilité et la finance de manière ludique. - Des activités divertissantes et interactives vous permettant de découvrir votre promotion et de créer vos premières amitiés, puis suivront les premières soirées étudiantes tant attendues. Cette semaine, mise en bouche de vos 4 prochaines années, proclamera le début de votre vie étudiante. Dès le premier jour de votre semaine, vous découvrirez le thème du jeu d’entreprise. Avec votre équipe, vous devrez développer votre société et votre argent fictif tout en vous adaptant à la concurrence. Au cours de ces jours, vous devrez prendre des décisions cruciales portant sur les 6 premiers mois de votre entreprise. Une façon ludique d’entrer dans l’univers Ecéen. En parallèle du jeu, il vous sera proposé des activités permettant de mettre en valeur vos produits. Le vendredi, après la grande dictée, passage obligé de tous Ecéens, vous assisterez à la re-

mise de récompense pour les plus méritants d’entre vous. Diverses récompenses qui permettront à une majorité d’obtenir un souvenir de votre semaine. Outre le but scolaire de cet d’événement, ce sera votre première expérience de groupe et vous commencerez très vite à nouer des liens avec les autres étudiants.

Un mois chargé entre travail et divertissements Les cours : Ce premier mois communément appelé « mois d’intégration » est l’occasion pour les premières années de découvrir leurs premiers cours. Dès la première semaine, les premières années seront confrontés à 21 heures de cours, réparties entre les principales matières qui sont : le marketing, les langues (Anglais, Espagnol ou Allemand), les PEA et l’UOE (Union et Organisation Européenne) Ce premier mois comportera aussi un ensemble de rendez vous à travers les heures de « recherches de stage » essentielles pour guider les élèves et les aider à trouver leur stage de première année. Enfin le fil conducteur de la première année sera avec le lancement de votre « projet DEFI CREA », Le but est de créer une entreprise fictive avec un produit lui aussi fictif mais en suivant toutes les formalités nécessaires à faire pour la création de l’entreprise et la mise en place de la vente de ce produit, tout cela


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en suivant un thème donné par l’ECE. Les étudiants de premières années sont dans ce cadre répartis en groupe. Ce projet aboutira au mois d’avril avec une exposition où les étudiants devront montrer leurs produits à travers un stand de présentation face à un jury de professionnels, de professeurs et bien sûr les parents des étudiants.

Mais qu’est ce qu’un PEA? C’est un travail obligatoire regroupant premières et deuxièmes années autour d’un projet commun. L’avantage du PEA réside dans plusieurs éléments : d’abord c’est une activité obligatoire mais faisant partie du cursus et on peut choisir parmi une liste d’une vingtaine de projets déjà existants (BDE, BDS, La route des vins, Make a change...). On peut choisir parmi tous les PEA déjà existants. Des demies journées (les jeudis) sont prévues pour travailler en groupe, faire le point avec les coachs et l’administration. Outre de développer l’autonomie, la communication et l’organisation de l’étudiant, les PEA permettent aux Ecéens de voir leur premier projet réel être concrétisé par eux-mêmes. Ce qui apporte une grande satisfaction aux intéressés, que ce soit dans l’élaboration de soirées pour le BDE, la réalisation du voyage en bateau pour la Route des Vins ou encore la participation de tous les membres à la course de l’EDHEC. Lorsque vous réussissez à concrétiser votre projet vous vous rendez compte que tous les obstacles et contraintes traversés valaient le coup, car maintenant vous pouvez le dire : « ça c’est moi qui l’ai fait et c’est une réelle fierté ! » Enfin les PEA permettent de créer une certaine cohésion entre les étudiants d’une même promotion ainsi que de voir se nouer l’entre-aide intra-promotion. Préparez vous dès maintenant à ce premier mois bien chargé.

>>>>>>> Stephane Dumiot, Pierre Desrentes & Léo Debayles

Le guide des métiers un atout pour les ecéens Stéphan Galy, Directeur de l’ECE, explique pourquoi avoir fait le Guide des Métiers.

Pourquoi ce fascicule ? Le guide des métiers a pour but de montrer aux futurs et présents étudiants le potentiel de cette école, et les réussites des générations antérieures. L’ECE est une des écoles les plus importantes parmi sa catégorie. On a préféré faire un guide des métiers plutôt qu’un annuaire car cela est plus complet et plus rapide. Ce guide des métiers a été réalisé en partenariat avec l’APEC, association des cadres, qui a référencé toutes les fonctions pour les diplômés de moins de 10 ans d’ancienneté, basé uniquement sur des anciens élèves de l’ECE. Cela permet de prendre contact avec ces anciens étudiants et ainsi de les valoriser. Ce guide des métiers est un véritable outil de travail, une preuve des carrières qu’offre l’ECE. De plus, il est plus facile de réaliser son CV à l’aide de différents exemples, regroupés dans ce livre. A quelle occasion ce guide des métiers estil distribué? Le guide des métiers est distribué le jour de la pré-rentrée. En effet c’est un jour qui permet de répondre aux dernières interrogations des étudiants et ce livre leur donne une garantie sur leur avenir. Cet outil est aussi mis en avant sur les salons pour donner aux étudiants une idée des opportunités que peut leur offrir cette formation. Une version électronique est aussi disponible pour les différentes promotions de l’école.

Pourquoi y a-t-il une bibliographie à la fin du guide? Le guide des métiers est un outil pédagogique qui a pour but d’aider à définir son projet professionnel. Seulement, il n’est pas possible de mettre toutes les informations dans ce livre. C’est pourquoi, d’autres outils sont mis à disposition. Quels sont les retours ? Il n’y a eu que des retours positifs, autant de la part des parents que des élèves qui se sont servis de ce guide comme un vrai outil pour leur choix de carrière.

>>>>>>> Héloïse MARESCASSIER & Elisa MASSOLLE

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Le Défi de création d’entreprise, Le start-up challenge de 1ère Année Comme tous les ans depuis la création de l’École de Commerce Européenne, le Défi de création d’entreprise est l’événement de l’année pour les nouveaux étudiants, parents et professionnels. Un concept qui séduit les entreprises. Cap sur le rendez-vous incontournable de l’année.

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“Implanter un produit inexistant sur le marché avec la démarche commerciale adéquate”, tel est le concept du Défi de création d’entreprise des étudiants de première année de l’ECE. Véritable résultat d’une année universitaire de travail, nous nous sommes penchés sur ce projet qui vise à mettre en application les acquis qui découlent du programme. Au début de l’année, les étudiants ont formé des groupes de travail (4 à 5). Le but du “jeu” étant de trouver une idée novatrice par le biais d’un “brainstorming”. Pendant 6 mois, nos étudiants de première année se penchent sur les idées qu’ils ont, et très rapidement leurs sont demandés des dossiers à rendre ( plan marketing, business plan, plan juridique… ). L’enjeu est double : mettre en pratique les cours théoriques dans un contexte plus que réel puisque les étudiants sont encadrés par de vrais professionnels qui leurs donnent les moyens de mener un projet à la base virtuel jusqu’à son terme. Il permet également à l’ECE de se différencier des autres écoles de commerce, en appliquant une stratégie de pédagogie par le jeu, ce qui rend les cours bien plus interactifs. Le Défi est également l’occasion pour les étudiant d’approcher le monde de l’entreprise de façon plus concrète, avec des encadrant ayant une connaissance accrue du secteur d’activité qu’ils défendent et une expérience solide du terrain. Au terme de ce Défi, une exposition sous forme de stand par équipe, est organisée à Bordeaux. Les parents, anciens élèves, professionnels et grand public sont conviés. C’est une nouvelle fois l’occasion de se frotter à un exercice professionnalisant pour les étudiants puisqu’il s’agit de “vendre” son produit auprès d’un public connaisseur. Pourquoi le Défi de création d’entreprise est un concept qui séduit les entreprises ? Le Défi de création doit permettre aux étudiants d’ajouter une ligne en plus sur leur CV et ainsi faciliter l’obtention d’un stage en pre-

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mière année. Les étudiants n’ont en général que peu d’expérience dans le monde du travail mais grâce au Défi ils apprennent à travailler en équipe, un exercice plus compliqué que ce que l’on ne pense, et bien-sûr, acquièrent des compétences techniques par l’élaboration des différents dossiers. Ce qui séduit le plus les entreprises, c’est donc un esprit d’entrepreneuriat que l’on retrouve chez les étudiants, l’envie d’apprendre rapidement et d’acquérir une certaine autonomie plus rapidement que les étudiants de leur âge. Bien que le Défi soit “fictif” les retombées, elles, sont bien réelles, à en juger par les impressions des visiteurs et des professionnels qui assistent à un salon d’une très bonne qualité pour des étudiants de première année. Une suite au Défi ? Kevin Boyle-Besançon a lui, fait le choix de réaliser son projet suite au Défi de création d’entreprise. Maintenant étudiant en seconde année, il travaille à la commercialisation de son projet en partenariat avec l’entreprise … .

Un projet qui lui permet de se démarquer des autres étudiants et de valoriser son CV avec une véritable expérience de jeune entrepreneur à seulement 20 ans. Les lauréats 2011. Les grands gagnants de l’année dernière avaient misé sur un produit pour le moins original baptisé “malin l’ourson”, une peluche portée par un enfant en bas âge qui sert aussi de signal d’alarme pour informer un parents que l’enfant s’est trop éloigné. Commercialisé aux étatsUnis, ce produit a rencontré un franc succès auprès des professionnels qui ont trouvé l’idée innovante.

>>>>>>> Jean-Loïc asselin


Le défi, un coup de pouce

pour créer son entreprise 20 ans, beaucoup d’énergie et une occasion unique : le Défi est une révélation pour Kévin. A la suite du projet, il monte une entreprise. Récit.

Le système d’interruption d’afflux d’eau automatique définit de manière noble le produit alors que la simple appellation chasse d’eau suffirait amplement pour expliquer ses fonctions ! Basé sur un système de flotteur, le Wallercode peut remplir n’importe quel récipient et couper l’afflux d’eau au niveau désiré. Relié à un tuyau ou une arrivée d’eau, ce robinet flotteur laisse l’eau couler et se coupe une fois que le flotteur monte. Dès que le récipient se vide, automatiquement, l’eau se remet à couler. Tout le processus a débuté lors de la demande d’échantillonnage pour la présentation du Défi. Le seul moyen de parvenir à obtenir un produit était de contacter directement le fabricant implanté en Malaisie. Après un e-mail des plus scolaires lui demandant un échantillon, la réponse négative de celui-ci fût certainement un phénomène tremplin. Le but premier du producteur asiatique était de trouver un distributeur national. Que faire ? Jouer la carte du bluff ! Après quelques mails échangés, je lui ai clairement signifié que j’avais l’envie de devenir le distributeur sur le plan national français du Wallercode. J’ai été renvoyé au responsable Europe de l’entreprise. Étant allemand, il fît le déplacement quelques jours plus tard pour nous faire une démonstration du fonctionnement du produit et parler « business ». Dans un premier temps, les prises de rendezvous avec un avocat pour étudier le contrat, l’INPI (Institut National de la Propriéré Industrielle). Pour s’assurer que le brevet est réellement en vigueur, un assureur pour s’informer de toutes les nécessités à établir avant de se lancer sont une obligation. Une fois ces démarches administratives effectuées dans leur quasi-totalité, place au test. Il était primordial pour donner une image entièrement crédible et professionnelle de mettre un système test afin de s’assurer que le Wallercode était un produit auquel les clients ciblés pouvaient faire confiance. La tournée dura une grande partie de l’été 2011, je fis des déplacements sur le plan national dans quelques dizaines d’entreprises de piscines. Pourquoi les piscines ? Le produit pouvait s’adapter à cette situation contrairement à une chasse d’eau ordinaire et ensuite le marché de la piscine était le marché le plus aisément pénétrable contrairement au marché des sanitaires. La petite différence technique séparant la chasse que tout le monde connaît et le Wallercode donne une dimension innovatrice ahurissante. L’explication de ce phénomène est bien plus simple que l’on pourrait l’imaginer, l’installation d’une chasse d’eau n’est pas autorisée dans une piscine. En cas de travaux dans un réseau d’eau public, des tuyaux qui doivent être coupés par exemple, l’eau du bassin de la piscine se viderait inévitablement dans le réseau public par aspiration. Alors que ce nouveau produit, composé d’une ouverture laissant pénétrer l’air dans celui-ci lors de la coupure d’eau, évite forcément que le bassin se vide dans le réseau car une chambre d’air se crée entre l’arrivée et la sortie d’eau.

Mon but était donc d’aller démarcher plusieurs concessionnaires de piscines afin de les convaincre de placer des stoppeurs d’afflux d’eau dans un bassin d’environ trente cinq mètres cubes d’eau. J’ai dû les convaincre de les placer pour tester leur fiabilité tout en leur vendant moins cher mais en leur vendant quand même sans aucune perte d’argent. Là était la complexité de la mission. Une fois une centaine de Wallercode vendue dans les différentes concessions, la deuxième étape fût d’établir des dates de retours et de débriefings pour évaluer les points forts et les points faibles du produit. Septembre 2012 : L’adaptabilité dans les piscines, le prix, la fiabilité du produit, la façon de le vendre étaient les problèmes les plus récurrents. L’idée de l’installer dans une piscine n’a jamais été réellement possible. Il faut donc l’adapter. Mais comment ? Trouver une solution cohérente satisfaisant l’ensemble de tous les clients tests n’est pas un jeu d’enfant. Chaque débriefing est différent, l’un veut l’installer d’une certaine façon alors que l’autre ne le veut pas. Les nerfs solides sont obligatoires ! La persévérance : le facteur déterminant de la réussite. Quand je parle de réussite, je parle bien évidemment d’une réussite sur le plan humain et non sur le plan économique. Les outils qui permettent de vous en sortir sont ceux que l’école vous procure. Autant le droit que le marketing ou bien même la comptabilité sont des fondamentaux incontournables. Je veux juste vous faire comprendre qu’au bout de quelques mois passés à l’ECE, vous vous serez dotés des armes nécessaires pour une joute verbale avec un conseiller financier par exemple. Lors de mes débuts, je savais que l’avocat que je suis allé voir ne pouvait pas me balader vu mon jeune âge en raison de solides bases acquises durant les cours de droit. Ou encore le travail réalisé tout au long de l’année me donne toujours un professionnalisme et un sérieux devant les entreprises avec lesquelles je travaille qui est déterminant au bon fonctionnement des ventes. Par-dessus tout, les leçons de commerce international sont primordiales. Bref, pour conclure sur cette belle aventure qui n’est pas encore achevée et qui je l’espère ne s’achèvera pas de si tôt, je pense que l’expérience que j’ai vécue est une expérience sans comparaison possible. L’apport de maturité, de confiance en soi est incroyablement surprenant. Prendre conscience qu’il faille se battre et se dépasser pour récolter quelques succès est une évidence dans cette entreprise. Etre droit dans ses bottes, réaliser les objectifs que l’on s’est fixés et ne pas lâcher sont les attitudes qui, à mon avis, sont réellement importantes pour réussir à faire perdurer le projet.

>>>>>>> Kevin Bole Besançon

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le toefl

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étudiant en 2 ème année d’une école de commerce, le principal objectif est de réussir le TOEFL. Mais le TOEFL, qu’est-ce que c’est ? J’ai interrogé mon professeur d’anglais Caroline Maingard et directrice du Département Langues afin de vous donner de plus amples informations. 1* Qu’est-ce que le TOEFL ? Le TOEFL (Test of English as a Foreign Language) est un test conçu par l’ETS (Educational Testing Service), un organisme américain, sous forme de questions à choix multiples (QCM). Il est divisé en trois parties : « Listening Comprehension », « Grammar » et « Reading Comprehension » pour un total de 140 questions. Le score maximum est de 677 points (20/20). 500 pts = 10/20. 2* A quoi sert le TOEFL ? Le TOEFL évalue la capacité des non-anglophones à comprendre l’anglais. Il est utilisé comme critère d’admission dans toutes les universités anglophones à travers le monde. Un score minimum requis [à partir de 530 pts (= 13/20)] permet d’indiquer si un non anglophone peut aisément suivre des cours dispensés en anglais. C’est donc un passage obligatoire pour tous les étudiants de 2ème année en vue du semestre académique en 3ème année. 3* Comment entraînez-vous vos élèves afin qu’ils progressent ? Nous commençons déjà l’entraînement au cours du 2ème semestre de la première année afin de familiariser nos élèves avec les trois compétences qui sont évaluées et les sensibiliser à l’importance de bien réussir ce test. Cependant, nous ne pouvons faire que cela – trop rébarbatif ! Ceux qui se rendent compte de leurs lacunes à ce stade sont encouragés à faire SPLIT ///

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des efforts supplémentaires en dehors de nos cours pour améliorer leur niveau. Il existe des quantités de sites webs gratuits qui proposent des exercices de grammaire et même des exercices de « Listening Comprehension ». On peut regarder des films (ou des séries TV) en anglais, lire des livres/journaux/magazines, partir (travailler ou pas) dans un pays anglophone pendant les vacances, s’inscrire pour la Summer Session à l’INSEEC Londres ou tout simplement acheter une bonne méthode de révision des bases de grammaire ! Quand on veut, on peut ! Nous passons au stade supérieur dès le début de la 2ème année avec des entraînements plus intensifs en cours avant le départ à l’étranger pour le stage international de trois mois en entreprise – pour beaucoup dans des pays anglophones – ce qui peut contribuer à acquérir plus d’aisance surtout au niveau de la compréhension à l’écoute. En tout les cas, nous conseillons à nos étudiants de ne jamais perdre l’occasion d’utiliser leur anglais. 4* Lorsque vous comparez le TOEFL de 1ère année avec celui du début de 2ème année (autrement dit après le stage de trois mois), les résultats sont-ils en progression ? Les résultats cette année ressemblent beaucoup à ceux de l’année dernière mais comme à l’heure actuelle, nous n’avons pas encore reçu les résultats du TOEFL officiel, nous ne pouvons nous baser que sur les résultats des deux

TOEFL blancs. La plupart des élèves sont en progrès et ont amélioré leur score. En tout cas, j’ai constaté que beaucoup me disent qu’ils sont plus à l’aise au niveau de la « Listening Comprehension » depuis leur stage à l’étranger. 5* Quelle place le TOEFL tient-il dans la scolarité de l’ECE ? Une place importante. La réussite au TOEFL (c’est-à-dire un bon score) détermine le choix de l’université pour le semestre de 3ème année. Plus le score est élevé, plus un étudiant a de choix. Le TOEFL compte aussi beaucoup dans les notes d’anglais. Le score du TOEFL officiel (converti sur 20) représente 50% de la moyenne de la note d’anglais du 1er semestre en 2ème année. Les deux TOEFL blancs sont eux aussi comptabilisés dans le contrôle continu de ce 1er semestre. Finalement, lorsque l’on recherche un stage, un bon score au TOEFL sur son CV est la preuve que l’on est opérationnel en anglais. Cela devient un atout majeur pour rassurer un futur employeur et décrocher le poste de ses rêves ! 6* Et au niveau professionnel ? (double diplôme) Idem… Pour pouvoir prétendre suivre un cursus universitaire d’un an à l’étranger et réussir le diplôme au bout, il faut évidemment commencer par avoir un excellent niveau au TOEFL. >>>>>>> Marion GOLFIER


financer son stage à l’étranger “L’Étranger”, une expérience nouvelle qui se prépare étape par étape. Tout au long du cursus, des cours de suivi de stage sont dispensés par Mélodie Lebreton (Stages et Relations internationales) pour accompagner les étudiants dans leur recherche de stage. Une fois le stage trouvé, la première étape du financement s’axe sur le budget à consacrer. Par stratégie, certains étudiants font le choix d’une destination proche de la France (Espagne, Allemagne … ) où le niveau de vie est peu élevé et les opportunités très nombreuses. D’autres font le choix de destinations plus coûteuses où anticiper ses dépenses est primordial. LCL

Etats-Unis

Australie

Inde

Logement

De 700 à 1 500 €

De 400 à 800 €

Entre 200 et 400 €

Nourriture

De 200 à 400 €

De 200 à 400 €

300 €

Transport

130 €

100 €

De 50 € à 100 €

Billet aller/ retour

470 €

Entre 1 100 et 1 500 €

Entre 900 et 1 000 €

Visa

1 000 €

110 €

130 €

Loisirs

De 200 € à 400 €

De 200 à 400 €

De 150 à 300 €

Prêt solution études

3,90%

De 1 500 à 30 500 €

Société Générale

Prêt Étudiant évolutif

De 2,40 à 4,30 %

De 1 000 à 120 000 €

BRED

Prêt Étudiant

De 2,50% à 3,90 %

De 1 500 à 20 000 €

BNP Paribas

Prêt Étudiant

De 3,56 % 2% pour les etudiants du groupe INSEEC.

À partir de 760 € Pas de maximum.

9 ans

Gratuit

Entre 0,18 % et 0,384 % sur le capital emprunté en fonction de l’assurance choisie

Avantages pour les grandes écoles partenaires (taux de 2,02%). 2,90% pour toutes les grandes écoles et 3e cycle.

9 ans

30 € mais gratuit en période de promotion

0,156 % sur le capital emprunté pendant la période de franchise, puis 0,504 % pendant la période de remboursement de capital

Accords avec plus de 650 associations étudiantes permettant la négociation de taux préférentiels.

2.5 € par mois qui s’ajoutent à la mensualité.

Taux de 2 à 2,50 % pour les étudiants grandes écoles sur un emprunt de 1.500 € à 50.000 €. La durée du prêt peut alors atteindre 6 ans

Cout variable en fonction de l’âge et de l’option choisie.

Accords (taux plus bas) avec universités, grandes écoles et mutuelle régionale(MEP, MGEL, SMEBA, SMECO, SMENO,SMEREB, SMERRA et VITTAVI +U.S.E.M). Pas de montant d’emprunt maximum

4 ans

9 ans

Gratuit

Gratuit

Le prêt OSEO. Les prêts OSEO sont des prêts à taux 0, garantis par l’État, son attribution est donc réglementée et en général accordée le plus souvent aux étudiants non-boursiers. Ce sont des prêts qui sont limités par le temps et le montant. Attention, tous les établissements bancaires ne proposent pas le prêt OSEO, il faut donc se renseigner auprès de sa banque pour être informé des conditions exactes d’attribution. Pourquoi recourir à un prêt étudiant ? Les avantages du prêt étudiant sont multiples. D’abord, il s’agit d’un prêt à taux préférentiel (non-renégociable) qui peut s’étendre sur une durée maximale moyenne de 9 ans. L’amortissement peut être différé. Ainsi, l’étudiant peut commencer à rembourser son prêt l’année où il entre dans la vie active. Le prêt

étudiant peut permettre de couvrir l’ensemble des frais liés directement ou indirectement à la vie d’un étudiant de l’ECE (ameublement, stages à l’étranger, permis … ). Les montants des prêts peuvent varier entre 1 000 euros et 30 000 euros en fonction des besoins, du taux d’endettement et de sa capacité à rembourser ( Un crédit vous engage et doit être remboursé) . La Région aide ses étudiants à se former à l’étranger. La Région offre à des milliers d’étudiants la possibilité de financer en parti leur expérience à l’étranger via l’attribution de bourses de mobilité à hauteur de 400 euros par mois dans la limite maximale de 9 mois (pour rappel, l’ECE c’est 3 mois de stage à l’étranger obligatoire en deuxième année, et un semestre académique à l’étranger en 3ème année). La Région tient

Financer son stage par un prêt. L’ECE est partenaire d’un certain nombre de banques et notamment la BNP Paribas, ce qui permet aux étudiants de bénéficier d’un prêt au meilleur taux. D’autres établissements bancaires proposent le même type de financement à des taux plus ou moins identiques tels que la Société générale, LCL, ou encore le Crédit mutuel. Pour les billets d’avion, il vaut mieux évidemment s’y prendre à l’avance, la carte ISIC (carte étudiante) délivrée par l’ECE offre de nombreux avantages pour les billets d’avion (voir sur le site isic.com). Egalement, vous pouvez trouver des billets d’avion au meilleurs prix sur des sites tels que govoyages.com ou billetsmoinscher. com (voir les sites comparateurs tels que trivago.com). Pour les visas, les démarches sont plutôt longues, là encore, il vaut mieux s’y prendre à l’avance, pour les états-unis, chaque année, l’ECE reçoit des représentants de parenthèse, un sponsor étudiant pour obtenir le précieux sésame.

évidemment compte des critères sociaux lors de l’attribution de ces bourses. Toutes les informations sont disponibles sur Aquimob.fr. ATTENTION ! Pour les étudiants boursiers du CROUS cette bourse n’est pas cumulable avec la bourse de mobilité du CROUS. ETUDIANTS REUNIONNAIS Le conseil général de la réunion, propose également une bourse de mobilité qui s’élève à 1 000 euros renseignez-vous sur : net-bourse974.fr

>>>>>>> Jean-Loïc Asselin

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Le BDE : LES Z’ECE

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Le BDE ou Bureau des Étudiants est chargé d’animer la vie de l’école. Le BDE, mode d’emploi… Le BDE, c’est avant tout un groupe d’une vingtaine d’étudiants motivés et qui souhaitent avancer dans une même direction. Mais c’est un long processus et beaucoup de travail tout au long de l’année. En mars, l’administration annonce qu’il faut créer des listes BDE. Chacune des listes doit se trouver un nom, un programme, et des polos à l’effigie de leur liste. En mai, la direction convoque toutes les listes pour procéder à une élection. Chacune des listes doit alors présenter un programme et un budget prévisionnel convaincant pour la journée et la soirée de campagne. Une fois le choix de l’administration fixé, les deux listes restantes s’affrontent. Suite à la journée et soirée de campagne, le vote est lancé. En septembre, la liste élue prend ses fonctions de BDE pour un an ! Journée de campagne : Elle demande beaucoup d’organisation et doit être préparée rigoureusement à l’avance. Chaque liste doit se trouver un thème de campagne qui doit être en rapport avec son nom de futur BDE. Durant cette journée, la liste devra faire la promotion de leur soirée de campagne et vendre des préventes mais aussi et surtout animer l’école en proposant diverses activités. Soirée de campagne : C’est probablement la plus dure à organiser. Derrière cette image de «fêtards » ce sont aussi et surtout des jeunes motivés qui doivent se montrer compétents puisque l’organisation d’un événement de cette ampleur n’est pas une tâche facile à réaliser. Négocier des contrats, trouver des sponsors, faire un maximum de communication, trouver un financement s’avèrent épuisant et plus compliqué qu’on ne le pense. Le seul objectif de cette soirée est de faire des bénéfices tout en s’amusant. Elections : La liste qui est proclamée Bureau Des Etudiants est élue le lendemain de la soirée de campagne de la dernière liste. Les élèves de toutes les promotions sont invités à voter pour une des deux listes. Les résultats tombent le jour même et la liste élue prend ses fonctions pour animer l’école durant toute l’année. Dépôt des statuts : A la suite des élections, la liste gagnante doit prendre contact avec la sous-préfecture de Bordeaux pour changer le statut du Bureau des Etudiants, c’est à dire annoncer le nom des personnes occupant les postes clés : président, trésorier et secrétaire. Concernant le pôle financier, le trésorier du BDE doit se rendre à la banque pour récupérer l’ancien compte du BDE et changer le nom du dépositaire.

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Quel rôle a le BDE au sein de l’école ? Dès que le BDE est élu, il devient une entité à part entière, certes chargé d’animer la vie de l’école, mais avec beaucoup de responsabilités. Le BDE a une responsabilité juridique vis-à-vis de la Mairie, de la Préfecture où l’on dépose les statuts de l’association et vis-à-vis de l’école elle-même. Les membres du BDE sont responsables de l’image de l’école et enfin sont responsables des élèves eux-mêmes lors des événements organisés par ce dernier. Concernant le poste de trésorier, il est chargé de gérer le compte du BDE et des comptes des 19 PEA (projets extra-académiques). Une formation au logiciel de comptabilité Ciel Compta est imposée au trésorier afin de mieux gérer les différents comptes de l’ECE. Le BDE se doit d’organiser la vie festive de l’école et de proposer à ses étudiants différentes soirées. Pour cela, il se transforme en fin négociateur afin de proposer aux étudiants des soirées sympathiques et festives à des prix intéressants. Ces soirées permettent de créer une « identité » à la manière « fraternité américaine » au sein de l’école. Cette entente est très importante pour l’image de l’école et la perception que les gens extérieurs peuvent en avoir. Bien évidemment, les soirées ont aussi un but divertissant, festif mais où il ne faut pas oublier la lourde responsabilité que ces dernières entraînement.

Interview de Mickael Richaud, ancien trésorier du BDE Kit & Klat Quelle image avais-tu du BDE quand tu as intégré l’école ? Je n’avais pas vraiment d’image. J’ai toujours entendu parler du BDE, soit par des discussions, soit sur Internet. J’avais une vision globale du BDE, comme un grand groupe, une association de l’école qui permettait de faire des soirées et des activités. Je ne voyais absolument pas le travail titanesque qui se cachait derrière. J’ai pris conscience de l’ampleur du travail et des responsabilités liés au BDE pendant ma première année. Faire partie d’un bureau des étudiants est comme faire partie d’une entreprise, avec un respect obligatoire de la hiérarchie pour que le travail entre les pôles (communication, finance…) soit le plus productif. En effet, le BDE est comme une mini entreprise, avec un respect obligatoire de la hiérarchie pour que le travail entre les pôles (communication, finance…) soit le plus productif. Pourquoi avoir choisi de créer une liste BDE ? A l’origine, je n’étais pas vraiment d’accord pour monter une liste BDE, car je m’occupais déjà du PEA Rugby. Cependant, à force de réflexion, j’ai pensé que cette expérience pouvait s’avérer intéressante et enrichissante à tous les points de vue, tant d’un point de vue professionnel que personnel. De plus, l’expérience de groupe a été un facteur décisif dans ma prise de décision et c’est ainsi que j’ai décidé de créer une liste BDE.


Quels étaient les enjeux et les difficultés de ta journée et de ta soirée de campagne ? Le travail de groupe était-il difficile à gérer ? L’une des principales difficultés a été de passer en seconde position après la première liste BDE. Je m’explique : l’administration tire au sort une journée et l’attribue à une liste donc on ne sait jamais si l’on va passer en premier ou en deuxième position. Malheureusement, nous avons obtenu la deuxième journée et l’autre liste BDE avait placé la barre très haute… Durant la journée de campagne, notre principal objectif était de faire bonne impression par rapport à tout le monde, à la fois devant les élèves et devant l’administration. Nous voulions rester simples pour coller à l’image de notre liste, en quelque sorte, montrer le vrai visage de notre liste BDE. Durant la soirée au H36, tout s’est très bien passé. Nous étions satisfaits du travail accompli, tant sur la journée de campagne que sur la préparation de la soirée. Je pense que cette soirée a été un élément déterminant dans notre campagne BDE. Notre objectif était atteint : réussir à s’amuser dans la simplicité et la bonne humeur. Quel rôle avais-tu dans le BDE ? Etre trésorier du BDE est une lourde responsabilité car il doit gérer le budget du BDE. Nous avions deux comptes différents, un pour la gestion des PEA (projets extra-académiques) et un pour le BDE. Je devais étudier la viabilité des projets et gérer les financements et les subventions. Je travaillais en permanence avec l’administration et je m’occupais des relations avec les banques (rendez-vous ponctuel avec la banque). Comment arrivais-tu à gérer ton travail scolaire et le BDE ? Je n’ai pas eu de gros problème à marier le travail scolaire et le travail au sein du BDE. Le secret est d’arriver à faire la part des choses, c’està-dire lorsque l’on travaille sur un dossier du BDE, on s’y donne à fond et dès que l’on décide d’attaquer le travail personnel, on ne fait que ça. Mon travail de trésorier était ciblé et s’effectuait sur une période déterminée. Cependant, les rendez-vous, soit avec les banques, soit avec l’administration demandaient une certaine organisation dans l’emploi du temps. Est-ce que l’expérience BDE t’as permis de t’épanouir professionnellement et personnellement ? Oui. L’expérience BDE a été un énorme accélérateur de maturité. Tout d’abord, d’un point de vue professionnel, les tâches accomplies au sein du BDE m’ont demandé de la rigueur et beaucoup d’organisation, qualités non négligeables et très appréciées des recruteurs dans le monde du travaill.

>>>>>>> Lucille di persio & Victor felguera

La route des vins Ce projet est né en 2011 par le rêve fou d’un groupe d’étudiants de l’ECE qui souhaitaient relier Bordeaux à Bristol à la voile, embarquant des grands crus bordelais pour les proposer à une vente aux enchères au profit d’une association humanitaire. Aimant leur ville et son aspect culturel autour du vin, ils ont voulu retracer la route des marchands de vin du XII ème siècle qui acheminaient le vin par bateau en Angleterre. L’aventure a lieu sur une dizaine de jours en avril ou en mai en faisant étape dans les ports de La Rochelle et Lorient. L’équipe de la Route des Vins propose alors des animations autour du vin (dégustations par exemple), afin de récolter des fonds pour l’association choisie. Lors de la première édition en avril 2011, la Route des vins a donné un chèque de 3 000 euros à l’association Arc-en-ciel qui réalise les rêves d’enfants malades, parrainée par Sophie Marceau. Pour cette seconde édition l’association a choisi Neuf de Cœur qui lutte au coté des familles d’enfants atteints de lésions cérébrales et présidée par Jean-Pierre Papin. Il est important pour l’équipe de la Route des Vins de garder à l’esprit ce but humanitaire.

en quelques chiffres : - 10 étudiants de première année et 20 étudiants de seconde année, - 10 jours pour atteindre Bristol, - 2 étapes (à La Rochelle et à Lorient), - 16 000 euros de budget à trouver via le sponsoring, - 3 000 euros récoltés pour l’association Arc-en-ciel en avril 2011, - 6 000 euros récoltés en mai 2012 pour la deuxième édition. - 7 mois de préparation.

La Route des Vins s’inscrit dans le programme pédagogique de l’ECE dans le cadre des PEA : projets extra-académiques. En première et seconde années, ils sont obligatoires pour favoriser la vie associative de l’école sous 2 aspects : compétences académiques et professionnelles. Au niveau académique nous gagnons de la rigueur dans le travail et faisons des efforts constants même après le retour du voyage puisqu’il reste les sponsors à remercier, une réception en notre honneur à la mairie de Bordeaux, à préparer nos examens de fin d’année, à travailler. On devient plus autonome, créatif, on gagne de l’assurance vis-à-vis du groupe, de l’organisation et de la persévérance. Du point de vue professionnel, c’est une expérience qui nous apprend sur la vie en entreprise et la communication, primordiale dans un projet de cette envergure. Ce type de projet représente un ensemble de démarches administratives que l’on n’apprend pas nécessairement durant les cours théoriques. C’est d’une manière générale une mise en pratique de la logistique, de la communication et des relations avec la presse, de la finance et de l’événementiel.

>>>>>>> Célia Doignon

La Route des Vins

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make a change, un projet éthique Certains étudiants veulent combiner éthique et business. Possible à l’ECE !

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Dès le début de son histoire, l’ECE a toujours mêlé théorie et pratique. Des professeurs, aux matières en passant par les 13 mois de stage, tout est mis en oeuvre pour développer les compétences des étudiants. Une manière efficace a été mise en place par l’école : les PEA. Le Projet Extra Académique est l’occasion pour les Ecéens d’évoluer au sein d’une association étudiante. Les élèves apprennent à travailler en groupe, à démarcher des entreprises pour créer des partenariats. Outre le fait que le PEA soit une expérience enrichissante, il permet de valoriser le CV. En septembre 2011, un groupe de sept étudiantes en deuxième année a décidé de créer le pôle humanitaire de l’ECE. Les jeunes actifs ne veulent plus travailler comme « des idiots pour des idiots ». Depuis plusieurs années, des entrepreneurs ont utilisé un autre mode de production, le commerce équitable. Ces entreprises ont besoin de commerciaux et de personnes qualifiées sortant des écoles de commerce. Mêmes les ONG ont besoin d’eux pour la logistique, pour trouver des fonds... Intégrer une association humanitaire apporte beaucoup. Que ce soit pour avoir une première expérience dans le domaine ou juste pour participer à une belle aventure, les bénéfices ressortis sont immenses. Se sentir utile, aider et gagner de l’expérience, cela n’a pas de prix. Make a Change est née pour aider des personnes défavorisées à l’étranger et sur Bordeaux. En Inde, Make a Change réalise une mission en Inde pour venir en aide à la population défavorisée à Dabra. Nous avons rencontré la présidente de l’association Amar Jyoti, une ONG fondée en 1982 par le Dr Uma Tuli. Amar SPLIT ///

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Jyoti est à l’initiative de la création d’une école à Gwalior (6h au sud de New Delhi) où plus de 600 enfants avec ou sans handicap, mais en situation défavorisée, peuvent recevoir une éducation adaptée. Les missions d’Amar Jyoti sont nombreuses : réadaptation à la vie courante des personnes handicapées, formation professionnelle et orientation scolaire des enfants handicapés ou non. Missions 2012 en Inde Une équipe de 7 personnes a été envoyée en Inde. Notre mission consiste à apporter du matériel scolaire (livres, cahiers) et artistique (perles, ateliers créatifs…) d’une valeur de 2 000 euros ainsi qu’une aide financière qui s’élèvera à plus de 5 000 euros. Nous nous sommes occupés des enfants en bas âge, et nous avons aidé les enfants handicapés, organisé des jeux, des activités sportives et des activités manuelles et artistiques et nous avons enseigné les règles fondamentales d’hygiène. Ce projet humanitaire a permis la découverte d’un pays, d’une culture très différente de la nôtre donc un enrichissement important. De plus, nous avons pu faire des rencontres et eu l’opportunité de rencontrer des contacts pour augmenter notre réseau et décrocher ainsi peut-être un futur stage. Mission sur Bordeaux Avec Pain de l’Amitié, tout l’hiver, deux membres de l’association ont aidé bénévolement pour la distribution de repas à des personnes sans domicile.

L’expérience sur le terrain Toute association doit avoir un budget qui doit être établi dès les débuts. Mais que prévoir ? Le coût du voyage, le coût de la vie sur place, les transports, la demande de visa, mais aussi la communication et surtout du matériel scolaire indispensable pour aider les enfants. Il faut prévoir les dépenses, savoir être convaincant auprès des professionnels afin d’être sponsorisé par eux, savoir manager une équipe, tant de tâches qui ne font pas qu’enrichir un CV mais apportent un réel apprentissage dans le monde associatif de manière simple et ludique. Au-delà de l’association, nous avons eu un autre rôle : diriger les premières années de l’école durant trois mois et à distance, car à l’ECE les secondes années partent en stage à l’étranger. Les premières années ont dû organiser la vie de l’association durant l’absence des secondes années, qui surveillaient les pôles communication, événementiel et financier. Un bilan ? l’apprentissage, le « savoir manager » n’est pas simple ! Afin de pouvoir partir, l’association a besoin de sponsor ce qui veut dire création d’un dossier, mais comment ? A savoir que le dossier sponsor doit « vendre » l’association afin de convaincre une entreprise. Il se doit donc d’être le plus professionnel possible. En dehors de cette recherche, nous avons organisé au sein même de l’école des événements, afin de récolter de l’argent, tels que des ventes d’objets indiens, des goûters, ou une tombola. Il faut également savoir prendre des rendezvous, gérer des appels téléphoniques, et surtout savoir être convaincant. >>>>>>> Marielle MOINET, Laure MOREAU, Marine PEREZ & Anne-Laure SCHUERMANS


La colocation chez les étudiants : un art de vivre ! Beaucoup d’étudiants se tournent vers la colocation pour l’aspect financier mais aussi social. Avant la crémaillère, il faut trouver un appartement et après les réjouissances il faut faire face au quotidien : quelles sont les démarches et vivre à plusieurs ça ressemble à quoi? Les démarches La première étape est de trouver son ou ses futurs colocataires. Amis de longue date, partenaires de classe ou encore personnes jusqu’alors inconnues, toutes les possibilités sont envisageables ! La vraie question est non pas de savoir avec qui on s’entend bien, mais avec qui l’on est capable de vivre. Place ensuite à la recherche d’appartement. Vous pouvez faire votre recherche sur internet avec des sites comme seloger.com ou leboncoin.com où sont mis en ligne des offres de particuliers et professionnels (agences) ou, directement en partant à la rencontre d’agences immobilières. Petite mise en garde sur les agences qui utilisent le système des listes. Vous pouvez les repérer sur internet grâce à leurs offres alléchantes sans photos et leurs frais d’agences qui ne dépassent jamais les 200 euros. Ils demandent un chèque d’un montant compris entre 150 et 200 euros en l’échange duquel ils vous donnent une liste de numéro de propriétaires ayant des offres correspondant à votre recherche. Cependant,

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lorsque vous appelez, la plupart ne répondent pas ou ont déjà loué leur bien…soyez vigilants. Troisième étape : « On le prend ». C’est celuilà, vous savez déjà où vous placerez le canapé, la chambre que chacun prendra, bref, il est PARFAIT. Il est donc temps de le réserver (à l’aide d’un chèque) et de monter le dossier. étant étudiant et ne gagnant pas trois fois le montant du loyer total vous aurez besoin de garants physiques. C’est en général ici que vos parents interviennent ! Il leur faudra fournir leurs trois derniers bulletins de salaires ainsi qu’un justificatif de domicile. Quant à vous, vous devrez fournir une pièce d’identité. Parfois, certaines pièces supplémentaires sont demandées tel que le dernier avis d’imposition de votre garant, votre RIB ou encore un certificat de scolarité. Une fois la paperasse terminée et le bail signé, vous pouvez (enfin) emménager ! « Mais si personne ne peut se porter garant pour moi ? » Dans ce cas-là, il existe des organismes (FSL,

Locapass) qui se chargent de se porter garant pour vous : des garants moraux. Cependant, à l’heure actuelle très peu d’agences les acceptent car la garantie de paiement du loyer impayé est de 18 mois tandis qu’un bail est de trois ans. Dans ce cas là, il vaut mieux se tourner directement vers les propriétaires via des sites comme leboncoin.com ou pap.fr. Cependant, si aucune solution ne s’offre à vous, le garant de votre colocataire peut aussi se porter garant pour deux. Vivre à plusieurs c’est quoi ? Partager un peu de son intimité, créer des liens, faire des concessions ou encore se disputer car l’un a bu les 2/3 du jus d’orange que l’autre avait acheté sont des étapes de la vie en communauté. Avoir chacun un étage du frigo ou faire un pot commun pour les courses, cela dépend des mentalités et peu importe car l’essentiel réside dans les règles à établir au préalable. C’est suivant vos mentalités qu’il faut établir des règles (ou non) afin d’éviter toute catastrophe. Il n’y aurait donc pas de recette magique si ce n’est peut être une discussion ou chacun peut exposer son point de vue de la vie à plusieurs et poser ses conditions. Pour les plus téméraires, le « on verra » fait souvent bien l’affaire. En revanche, tous les esprits se rejoignent quant aux notions de respect, de tolérance, et de savoir vivre et parler. Bien que souvent elles sont différentes pour tous de part nos éducations, nous sommes d’accord d’affirmer que la vie en communauté doit en être composée. Respecter son colocataire, essayer de se comprendre, savoir vivre et se parler lors de désaccords sont des choses primordiales. Il ne faut pas s’attendre à ce que ca soit rose tous les jours. Mais on se rend compte qu’avec un peu d’ouverture d’esprit on peut facilement et seulement garder en mémoire le positif.

>>>>>>> Marion lopez

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Vie étudiante, Bouleversements et premières fois

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Au lycée, on se fait une idée de ce à quoi ressemblera notre vie après notre bac. On se projette quelques mois, voire quelques années plus loin, imaginant ce que nous allons devenir. Plein de questionnements, et d’incertitudes, le passage aux études supérieures implique aussi la découverte d’une vie toute aussi enrichissante qu’inattendue et définira quel genre de personne vous deviendrez. Mettre un pied dans la vie étudiante, implique pour beaucoup de jeunes bacheliers fraîchement diplômés de trouver leur premier logement. Votre appartement, théâtre de vos premiers balbutiements étudiants constituera une des pièces maîtresses de votre nouvelle Dolce Vita. Assurez vous donc que ce dernier vous convienne à la perfection, que vous vous y sentiez chez vous, qu’il soit le reflet de ce que vous voyez en vous. Avant cela, un plan d’attaque est nécessaire, il faut organiser votre recherche selon les critères discriminants qui sont inhérents à chacun de nous (prix, quartier, superficie etc.). Pour cela, faites un rapide repérage en passant par quelques agences de la ville et sur internet, afin d’avoir une idée du coût du logement. Vous pourrez ainsi aligner vos souhaits sur vos moyens. Ensuite, entamez la valse des visites qui peut-être aussi interminable que brève selon votre bonne fortune, sans hésiter à considérer chaque bien comme une opportunité potentielle, car vous n’êtes pas seul dans votre quête semée d’embûches. En effet, le logement dans les villes étudiantes est en constante inconstance, tout comme la vie SPLIT ///

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d’un étudiant, c’est pourquoi il faut savoir saisir les opportunités qui se présentent, un appartement qui vous inspire en fait partie et sera un premier coup d’aile vers votre prise d’envol. Une fois installé, le décor est en place, vous pouvez enfin commencer votre nouvelle vie. Il est alors temps, de mettre en place votre rythme de croisière, tout en apprenant à connaître votre nouveau cadre de vie, si ce n’est pas déjà le cas. Bordeaux est une belle ville, où la vie étudiante est un long fleuve tranquille (plus ou moins). Récemment rénové, le centre ville est facilement accessible, et très bien desservi par le tram. Les quais, ont également eu le droit à une nouvelle jeunesse depuis la marine marchande, et notamment le quartier des Chartrons où se trouvent les infrastructures de l’INSEEC et de l’ECE. Cette zone peut, par exemple, être un premier angle d’approche dans la recherche de logement du fait de sa proximité avec les locaux de notre école. En bref, la vie à Bordeaux est tranquille et agréable, et se marie parfaitement avec une vie étudiante rythmée. C’est ainsi que se veulent vos premiers instants à l’ECE, dynamiques tout en y associant la convivialité nécessaire à la

naissance de liens forts, et de cohésion au sein d’une promo. Au delà de son statut d’école de commerce, l’ECE est aussi un lieu de vie, une communauté, vous y rencontrerez les personnes avec qui vous passerez les 4 prochaines années, si ce n’est plus. Et il va sans dire que pour être une école digne de ce nom, l’école a besoin d’étudiants prêts à se battre pour la représenter. C’est en ce sens que se construisent vos premières semaines à l’ECE. En effet, toute l’énergie dont vous aurez besoin pendant l’année découlera de ce premier mois, afin que l’alchimie opère. Jeu d’entreprise, théâtre, activités sportives, soirées en tous genres, feront en sorte que vous représentiez brillamment votre école en ayant envie de vous y investir par le biais de ses associations, ou en vous époumonant à chanter les slogans Ecéens pendant les nuits bordelaises. La vie associative est primordiale dans la vie de l’école, car elle permet aux étudiants de mener des projets en tous genre de leur naissance jusqu’à leur concrétisation. Ce sont donc des activités purement extra-scolaires mêlant premières et deuxièmes années dans des projets


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aussi divers que variés tels que la participation à la course croisière de l’EDHEC (plus grand rassemblement étudiant européen), zzdu sport, ou bien encore l’organisation de projets caritatifs tel que le projet « La Route des Vins » ralliant La Rochelle à Bristol en voilier retraçant la célèbre route des vins de la marine marchande pour y vendre de grands vins français aux enchères dont les bénéfices sont reversés à l’association Arc-en-ciel (réalisation des rêves d’enfants malades). Autant dire qu’il y en a pour tous les goûts, et que ce genre de projets permet un réel épanouissement sur le plan personnel, mais aussi professionnel en parallèle des cours reçus à l’école. Au delà de l’école dans laquelle vous allez étudier, arriver dans la vie étudiante est aussi et surtout synonyme d’autogestion, d’autonomie, d’organisation et j’en passe. Autant de termes qui sont parfois plus durs à assimiler qu’un cours magistral de macroéconomie de 3h. En effet, les débuts sont généralement légèrement hasardeux quand il s’agit de vivre seul. Ainsi, manger son yaourt à l’aide d’une fourchette faute de couverts propres, dîner avec un bol de céréales et du lait pour cause de « syndrome du placard vide », acheter des assiettes en cartons et couverts en plastique car votre évier est devenu hors d’atteinte après 5 semaines sans vaisselle, ou encore finir le mois avec 2,31 euros alors qu’il reste 24 jours avant votre prochain virement, sont des épisodes récurrents dans la vie étudiante et font partie de l’apprentissage de l’indépendance. Ainsi après quelques mois d’introspection et d’efforts colossaux, l’étudiant est parfois capable de repasser ses vêtements, de se payer un fast-food le 28 du mois, de travailler sur son bureau, ou bien encore de cuisiner dans sa cuisine, une véritable métamorphose. La vie étudiante est un apprentissage perpétuel de la vie, une découverte de tous les jours. Il est bien évidemment impossible de généraliser à propos de la vie étudiante car chacun a sa propre histoire, ses propres expériences, mais il va sans dire que ses années sont plus que déterminantes pour la suite de votre vie et de votre carrière, car, en sortant de vos études, tous vos repères seront ceux que vous aurez acquis durant « vos plus belles années ».

>>>>>>> Julien Gravaud

bordeaux : un petit coin des antilles Pourquoi choisir l’ECE Bordeaux ? Certes ici il ne fait pas 32°C toute l’année mais les avantages que présente la ville de Bordeaux pour toi fraîchement venu des DOM sont nombreux. Tout d’abord faut-il le rappeler, des liens historiques privilégiés unissent Bordeaux, la Martinique, la Guadeloupe et la Guyane. Dès 1947, à la suite de la création des Départements français d’Outre-Mer, l’enseignement supérieur des Antilles est rattaché à l’Université de Bordeaux. En 1970 malgré la création du CUAG (Centre Universitaire Antilles-Guyane) et des UER (Unités d’Enseignement et de Recherche) les liens entre Bordeaux et les Antilles restent forts. L’UER des sciences exactes et naturelles est liée par convention à Bordeaux 1 et l’UER des lettres est elle liée à Bordeaux 3. De plus, des échanges d’enseignants sont faits entre Bordeaux et le CUAG. Aujourd’hui encore et cela même depuis la création de l’académie des Antilles et de la Guyane en 1973 les étudiants antillais viennent étudier à Bordeaux, particulièrement les étudiants en médecine et en droit. Ils viennent également préparer des concours, terminer et soutenir leurs thèses. Si les Antillais sautent le pas et traversent l’Atlantique pour venir étudier en France c’est pour sortir de leur petit cocon et découvrir de nouvelles choses en France et ailleurs. Mais c’est surtout parce que la filière qu’ils ont choisi est inexistante ou saturée dans leur département. Afin d’aider au voyage une aide est mise à disposition des étudiants originaires des DOM : le passeport mobilité étude qui sous certaines conditions accorde un billet aller/retour du département d’origine vers la France. En entrant à l’ECE les étudiants ont droit au passeport mobilité étude car il n’existe pas aux Antilles d’école de commerce, tel que l’ECE, proposant un cursus en 4 ans à l’international et professionnalisant.

Ne vous étonnez pas si au concours PASS vous lisez une question sur Aimée Césaire tout est normal. Depuis 2010, l’épreuve d’environnement et culture internationale intègre des questions basées sur la littérature et l’histoire des Antilles. Le concours PASS a été pensé pour que tous les candidats ai la même chance, « il ne s’agit ni de favoriser ni de défavoriser les candidats des DOM/TOM » précise Isabel Hurier responsable administrative du service concours admission de l’ECE. Chaque année de plus en plus d’étudiants des DOM-TOM intègrent l’ECE, la promotion 2015 en compte 29 contre 14 pour la promotion 2014. Pour un Antillais, choisir l’ECE Bordeaux c’est la possibilité de s’intégrer tout en restant proche de sa culture. Après la capitale, c’est à Bordeaux que l’on retrouve la plus importante communauté antillaise représentée par des associations très active tel que My Kartel, DOM In action, Feeling Kreyol, VaKband Bordeaux et bien d’autres. C’est la période de Noël, tu n’as pas la chance de rentrer chez toi et tu es nostalgique, pas d’inquiétude tu n’es pas seul My kartel ou encore Feeling Kreyol sont là et organisent des « Chanté Nwel » pour toi. C’est la période du carnaval et tu regrettes l’ambiance du « vidé », le groupe à pied VaKband Bordeaux te réchauffera le cœur. Ces associations permettent aux étudiants originaires des DOM de se retrouver, de créer leur réseau, de danser sur la musique de leur pays, de parler créole, de partager leur culture et ainsi éviter d’être trop dépaysés. Avec tous ces avantages que l’ECE et la ville de Bordeaux t’offrent il ne te reste plus qu’à faire tes bagages !

>>>>>>> Meghan Henry

L’ECE, pour conserver ce lien étroit et favoriser la mobilité des étudiants des DOM, a mis en place une session du concours PASS (concours d’entrée pour l’ECE) en Martinique et depuis 3 ans en Guadeloupe. SPLIT ///

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les étudiants marocains à l’ece

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Avec 278 000 étudiants étrangers accueillis en 2011, la France se situe au troisième rang mondial en la matière, après les états-Unis et le Royaume-Uni. Les étudiants marocains se comptent par dizaines de milliers, avec environ 30 000 personnes. En France, à Bordeaux et en particulier à l’ECE, ils trouvent de bonnes conditions pour mener leurs études à bien. La France et le Maroc ont toujours entretenu des relations privilégiées. La preuve en est : la densité des échanges politiques, l’importance des échanges économiques et commerciaux et l’ampleur de la coopération culturelle, scientifique et technique. L’ancien roi du Maroc a préparé un doctorat de droit à l’université de Bordeaux. Il a ensuite fait construire à Bordeaux une mosquée avec un minaret au cœur du parc floral de Bordeaux qui a été entièrement construite par des ouvriers et artisans marocains. Bordeaux et Casablanca sont jumelées depuis des années. Toutes ces raisons ne sont pas étrangères au fait que l’on retrouve beaucoup d’étudiants marocains à l’ECE. Les bacheliers des établissements français ouverts à l’étranger s’orientent naturellement vers des établissements d’enseignement supérieurs, plus adaptés à leur cursus. Il faut rappeler que les lycées français du Maroc sont des lycées réservés à l’élite et qu’ils connaissent, de ce fait, un grand prestige au niveau international (Lycées Descartes à Rabat, Lyautey à Casablanca et Paul Valéry à Meknès). Ces lycées relèvent tous de l’Académie de Bordeaux. Les diplômes français, notamment celui de l’ECE , sont très recherchés par les entreprises marocaines qui reconnaissent à la formation suivie une meilleure préparation à l’entrée sur le marché de l’emploi. Le concours PASS, qui donne accès à l’ECE est organisé dans la ville de Casablanca. étudier à l’étranger est une formidable « école de la vie » où, très jeune, l’étudiant doit apprendre à devenir autonome et gérer son projet de vie. Se retrouver à 18 ans dans un studio, devoir faire face par ses propres moyens à toutes ces petites contraintes qui font la vie au quotidien font partie d’un défi qui, lorsqu’il est relevé, donne une valeur ajoutée supplémentaire au profil de l’étudiant qui se présentera sur le marché de l’emploi. Toutes les conditions se trouvent ainsi réunies pour préparer les étudiants à être capables d’intégrer des groupes de projet internationaux et multiculturels. Toujours dans ce même objectif, le cursus prévoit, dans le département Culture et Environnement, des cours tels que la géopolitique, la culture générale européenne, l’histoire des idées, des revues de presse internationale et l’étude des marchés extérieurs. Dans ce cadre, plusieurs professeurs étrangers viennent y animer des «visiting sessions» qui permettent aux étudiants d’appréhender rapidement de nouvelles méthodes d’enseignement. SPLIT ///

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L’attractivité de l’école découle aussi des divers dispositifs mis en place pour faciliter la vie des étudiants. Pour les aider à faire face à leur charge locative, l’Etat français permet aux jeunes de bénéficier d’une aide personnalisée au logement (APL). Pour faciliter l’accès au logement, le Conseil régional d’Aquitaine a par ailleurs mis en place les garanties CLÉ Aquitaine dont la «Garantie de Loyer » qui constitue est une garantie de paiement de loyer et des charges locatives et qui permet aux jeunes de présenter à leur bailleur (http://cle.aquitaine. fr). Des aides sont également accordées par la région pour faciliter les déplacements des étudiants et leur séjour dans le cadre des échanges entre partenaires. L’école est présente aux côtés des étudiants qui éprouvent des difficultés à obtenir un stage car elle dispose d’une importante base de données des entreprises présentes sur les cinq continents, ayant reçu des étudiants dans le cadre de leur cursus à l’international. L’école facilite aux étudiants l’identification d’entreprises à même de les accueillir dans le cadre du cursus. C’est dire combien l’ECE constitue une plateforme idéale pour la formation de hauts profils éligibles au recrutement dans un environnement multiculturel. Matthieu, étudiant à l’ECE, parle de son expérience avec les étudiants étrangers : Que pensez-vous du fait que l’ECE accueille des étudiants étrangers ? La majorité des étudiants français sont ravis d’accueillir des personnes d’origines différentes. Cela permet clairement l’ouverture

et dans notre environnement qui est le commerce, c’est primordial. Les étudiants étrangers apportent de nouvelles visions des choses avec plus de recul que nous sur les questions sociales et économiques de la France ce qui nous permet à nous, Français, d’en faire autant. Et cela prouve d’autant plus que l’ECE est une école prestigieuse qui attire à travers le monde entier. La communauté marocaine est la plus représentée, pensez vous que leur présence est propice à de futures collaborations en matière d’import export de « djellaba » ? De dromadaire également et pourquoi pas de tajines surgelés (rires). Plus sérieusement je pense que la France et le Maroc sont deux pays très liés de part leur histoire commune et l’occasion de côtoyer des étudiants marocains ou d’autres nationalités d’ailleurs élargis géographiquement parlant notre carnet d’adresse. A l’ECE, il y a près de 150 partenariats internationaux. L’ECE accueille ainsi jusqu’à 50 étudiants étrangers par an, essentiellement issues d’universités partenaires européennes et organise, en sens inverse, pour ses étudiants des séjours d’études dans les universités partenaires.

>>>>>>> Yassine Abdou El Alami & Mehdi Raza

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ETRANGER stage en russie. 21 //// l’afrique du sud destination stage. 22-23 //// un stage de rêve à whashington D.C. 24 //// l’humanitaire c’est aussi possible aux usa. 25 //// une expérience unique à londres ! 26 //// mon incroyable aventure en inde. 27 //// stage en amérique. 28 /// LE SEMAC. 28 //// california VS florida. 29 //// l’australie, un pays d’aventures ! 30-31 ////

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stage en russie Un stage en Russie, tous les conseils ! Partir oui, mais avec quoi ? Il faut d’abord avoir un passeport biométrique valable 6 mois après la fin du séjour et surtout, obtenir un visa ! Celui-ci vous coutera entre 100 et 150 euros pour une durée de 3 mois. Pour obtenir un visa pour la Russie, vous pouvez vous rendre sur le site d’Action-Visas (http://www.action-visas.com/public/?rubriq ue=visas&destination=RU) Mais il vous faudra aussi des documents indispensables pour monter le dossier visa: • Votre passeport ainsi qu’une photocopie de celui-ci. • Une attestation de résidence, délivrée par la mairie. • Une attestation de scolarité, délivrée par l’école. • Une assurance santé et rapatriement pour l’étranger. • Une photo d’identité. • Un Test HIV. Attention : il est indispensable de faire un test du SIDA et d’envoyer les résultats avec le dossier ! Que manger là-bas ? En Russie, il existe de nombreux plats typiques, outre les blinis, caviar et vodka. Les Russes aiment manger de la soupe, surtout en hiver. La soupe pouvant être considérée comme traditionnelle est le borshch. C’est une soupe de betteraves aux légumes et à la viande servie chaude et généralement suivie d’une salade de concombres ou tomates. Il y a aussi les kotlety, des boulettes de viande hachée au porc, poulet ou bœuf servies généralement avec de la purée ou du riz. Lors des repas, les Russes boivent généralement soit du thé vert, soit des jus de fruit pressés lorsqu’ils sont en pause déjeuner, mais le weekend ou quand ils ne travaillent pas, ils boivent de la bière et bien sûr… de la vodka ! En Russie, on boit des verres de vodka pure souvent suivis de champignons ou de cornichons. Il y a des stands ouverts 24/24h un peu partout à Moscou vendant de l’alcool, du tabac etc... Les habitants peuvent se procurer ce qu’ils veulent à n’importe quelle heure du jour et de la nuit !

d’églises aux toits ornés de feuilles d’or. Il faut « visiter » le centre commercial Goum. Rempli de boutiques de luxe et d’épiceries fines, vous aurez l’impression de vous balader dans une rue commerçante sous une verrière lumineuse. Pour une excursion culturelle, le Pushkin State Museum propose des expositions présentes toute l’année ainsi que des expositions ponctuelles telles que l’art de Salvador Dali. Se déplacer en Russie. N’hésitez pas à investir dans une carte de métro. Celui-ci est très fonctionnel et sûr. De plus, les stations de métro sont magnifiquement décorées et vous pourrez admirer un style différent à chaque station. Le prix des cartes, les « SmartCards » diffère suivant le nombre de voyages demandé, par contre, gardez un plan du métro sur vous ! Connecting Cool people in Russia. Vous vous retrouvez en Russie et ne connaissez personne? Pas de problème : Facebook est là pour vous ! En effet, au lieu de se retrouver tout seul, vous pouvez demander à joindre quelques groupes Facebook destinés aux expatriés, tels que : « Les Francophones à Moscou », « Connecting Cool People in Moscow », etc…

La vie pour les Russes… Un de mes collègues m’a parlé de ses parents et de la vie, ou fin de vie qu’ils ont eue. Son père est mort à l’âge de 57 ans et sa mère, qui est pourtant à la retraite, travaille toujours car l’argent de la retraite ne couvre pratiquement que le loyer. C’est pourquoi beaucoup de Russes continuent leur travail pour percevoir un salaire en plus de leur retraite. La vie des Russes est assez rude : Un homme de 20 ans a aujourd’hui une chance sur deux d’atteindre l’âge de 60 ans, alors que les chances d’un homme américain sont de 9 sur 10. L’alcoolisme, le tabac, la drogue, les mauvaises conditions de vie, le délitement du système de santé et l’absence de politique sociale ont fait reculer l’espérance de vie à 59 ans pour les hommes russes, contre 63,8 ans dans les années 1960, et 72 ans pour les femmes russes (chiffres 2005), contre 72,4 à la même période. Les causes de ce déclin sont la consommation d’alcool, qui apparaît, directement ou indirectement –accident de la route, du travail, violence – comme l’une des causes majeures de l’augmentation de la mortalité en Russie (27.000 morts après ingestion d’alcool frelaté l’an dernier), le délitement du système de santé (40 % des hôpitaux n’ont même pas l’eau chaude) et l’avortement comme moyen de contraception. Pour en savoir plus sur la Russie, vous pouvez consulter mon blog, consacré à mon stage à Moscou : http://anne-sophie.waldelof.over-blog. com >>>>>>> Anne-Sophie waldelöf

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Que faire à Moscou? Vous pouvez tout d’abord visiter la fameuse Place Rouge ornée de la Cathédrale de Saint Basile le Bienheureux, des murs du Kremlin et du magnifique centre commercial Goum. Le Kremlin est également un lieu incontournable lorsqu’on est à Moscou. Profitez de votre séjour pour pénétrer les murs de cet édifice magnifique et qui recèle SPLIT ///

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l’afrique du sud destination stage

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Il y a beaucoup d’aprioris sur l’Afrique du Sud. C’est pourtant un pays merveilleux pour un stage ! Quand on part à l’étranger, il est conseillé de se renseigner sur l’histoire du pays dans lequel on va, cela peut éviter un choc culturel et des attitudes mal vues. L’Afrique du Sud, est un pays dont la population a longtemps souffert de discrimination. En effet de 1948 à 1991, fut mis en place un système de séparation des races appelé apartheid (« vivre à part » en Afrikaaner). Tout a commencé par l’arrivée de colons hollandais sur la corne sud d’Afrique dès 1652 avec l’établissement d’une station de ravitaillement hollandaise au Cap. Une colonie s’est donc établie sur la ville du Cap. Mais dès 1795 les Britanniques s’intéressent à cette colonie et finissent par s’imposer en 1806. Cette nouvelle puissance abolit l’esclavage initié par les colons hollandais, ce qui provoque l’exil des boers (descendant des paysans néerlandais) à l’intérieur des terres. Après de multiples guerres entre colons et autochtones, ce sont finalement les Britanniques qui deviennent les maîtres de la nouvelle puissance coloniale au Cap. En 1912 est créé un mouvement noir sudafricain, le Congrès National Africain (ANC) pour lutter contre les premières lois ségrégationnistes. Mais 35 ans plus tard, les choses se compliquent par l’arrivée au pouvoir de Daniel Malan et sa mise en place d’un gouvernement exclusivement composé d’Afrikaaners. L’année suivante, en 1949, commence à se mettre en place les lois d’apartheid ayant pour but l’institutionnalisation de la suprématie blanche. Le concept de l’apartheid s’articulait autour de la division politique, sociale, éco-

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nomique et géographique du territoire sudafricain et de sa population répartie en quatre groupes raciaux hiérarchiquement distincts : les Blancs, descendants des immigrants européens du 17 éme siècle, 21 % les Indiens, main d’œuvre engagée dans les plantations, 3% de la population. Les Coloured ou métis, 9% de la population, les Noirs, 67% de la population. C’est face à des lois de plus en plus ségrégationnistes que l’ANC, principale organisation de défense des Noirs en Afrique du Sud et son jeune dirigeant, Nelson Mandela, ont tout d’abord répondu par des campagnes non violentes de protestation (pétitions, manifestations…) puis de désobéissance civile. Il fallut attendre 1991 et Frederik de Klerk, président, pour réformer le système en libérant Nelson Mandela et en abolissant l’apartheid. Tout voyage se prépare ! Le passeport, toujours en cours de validité et valide jusqu’à 6 mois après le retour en France. Si vous comptez rester plus de 90 jours sur le sol Sud-Africain, un visa est nécessaire. Les démarches doivent être effectuées au moins 4 mois avant le départ car le temps d’attente est plutôt long : demande par courrier à l’ambassade d’Afrique du Sud à Paris, tous les papiers demandés dont une radiologie des poumons (pour la tuberculose) et un extrait de casier judiciaire (à faire traduire en anglais par un cabinet de traduction assermenté par l’Etat, environ 40 euros pour une page. Le billet d’avion : prendre un vol direct car 12

heures d’avion c’est déjà long et fatiguant donc on a pas envie d’en rajouter avec les escales, surtout que la différence de prix n’en vaut pas la peine ! Où se loger ? La ville du Cap dispose de nombreux endroits plus ou moins dédiés aux étudiants en stage dans le pays. De l’auberge de jeunesse à la colocation le choix est vaste. Certains endroits font même des prix intéressants pour les étudiants qui restent plusieurs mois. Notre conseil, réservez le logement assez à l’avance. La vie à Cape Town. Contre toute attente, l’Afrique du Sud est un pays très américanisé. En effet, on trouve des fast-food à tous les coins de rue et le centre ville du Cap est gorgé de buildings, plus hauts les uns que les autres. Si vous aimez le shopping, alors le Cap est la ville parfaite. Canal walk, le plus grand centre commercial de la province du Western Cape, est situé à une heure de la ville en voiture. Plus de 670 boutiques dont des restaurants et plusieurs cinémas ! Pour les transports, mis à part vos pieds et quelques compagnies de taxi « cabs » (abordables mais pour trois mois ça commence à demander un budget conséquent…), des mini-bus « taxis » sillonnent la ville et les environs. Coté soirées, Long Street est l’endroit où il faut être. Le club 31 est situé au 31ème étage d’un building qui surplombe la ville et les vitres vous offrent une vue imprenable sur le Cap. Il y a aussi le Jo’burg, le Dubliner’s un pub dansant à l’anglaise avec des concerts presque tous les soirs, et enfin le Waiting Room à l’étage d’un bâtiment d’influence hollandaise avec un grand balcon donnant sur Long Street. « N’est-il pas dangereux de sortir le soir en Afrique du Sud ? » l’Afrique du sud, c’est comme partout ! Il y a des endroits totalement sécurisés, et d’autres moins fréquentables : les townships sont évidemment à éviter et si vous sortez en soirée, on vous conseille d’être accompagné.


Les excursions : La montagne de la Table est parfaite pour faire de la randonnée et admirer par la même occasion les magnifiques paysages de la ville du Cap. Si on n’aime pas le sport, il y a le téléphérique ! Arrivé en haut on peut encore admirer de nouveaux paysages, manger sur place ou prendre un Cream Soda (limonade de couleur verte qu’on ne trouve qu’en Afrique du Sud) dans le restaurant. Signal Hill, une haute colline, est l’endroit parfait pour admirer un coucher de soleil sur la ville. Les plages : C’est vrai qu’au Cap on a le choix. Camps Bay est la plage classe de la ville. A côté on trouve les quatre fameuses plages de Clifton, un des quartiers les plus chers de la ville. Mais si on est plutôt frileux, Gordon’s Bay est la solution. En effet le Cap est sur la côte ouest donc l’océan Atlantique, mais si on part au sud

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on peut profiter des eaux chaudes de l’océan Indien. Seul inconvénient, la voiture est indispensable ! Le Cap de Bonne Espérance : endroit incontournable du Cap, est à une soixantaine de kilomètres au sud de la ville. Un des endroits le plus au sud du continent, mais surtout c’est quelque part autour de cette péninsule que se rejoignent l’océan Atlantique et l’océan Indien. 2 étudiantes, 3 expérience Le Cap : « Au long des 3 mois passés là-bas, j’ai pu découvrir de magnifiques paysages. Entre autre, j’ai pu apercevoir la ville depuis Table Mountain, les plages de Camps Bay et de Gordons Bay, les différents vignobles de la région du Cap… Ce voyage m’a aussi permis de connaître une nouvelle culture en côtoyant des locaux et améliorer mon anglais par la même occasion. Si l’anglais fait partie des 11 langues officielles, c’est la langue utilisée dans le monde professionnel. J’ai effectué

mon stage dans une entreprise spécialisée dans l’artisanat basé sur le fil de fer et les perles. Les Sud-Africains sont très lents, ils apprécient leur vie et c’est un point qui m’a vraiment marqué. En France on a plutôt tendance à être tout le temps pressé et stressé. » Barbara Johannesburg : « Je me retrouvais avec beaucoup d’appréhensions à Jo‘burg. Passer une semaine dans cette ville immense ne m’a pas suffi, j’ai seulement pu visiter quelques quartiers avec deux Burgers (les habitants de Johannesburg) rencontrés à l’auberge de jeunesse, qui m’ont enseigné le billard, un sport national ! Deux mois après le début du stage, j’avais l’impression d’être dans un autre pays. En allant au stage à pied j’étais la seule blanche dans la rue, contrairement au Cap où la diversité est beaucoup plus forte. On a beau entendre que Johannesburg est une des villes les plus dangereuses du monde, ça dépend des quartiers, exactement comme Paris ». Alix

Sabi Sabi, une réserve privée au bord du Parc Kruger : « Une heure d’avion depuis Johannesburg, 20 degrés en plus ! J’ai travaillé dans un lodge, un hôtel en plein air. Quand je suis arrivée sur le lieu du stage à deux heures de route dans des chemins de terre rouge, il n’y avait n’y voitures, n’y bruits, pas d’internet (ou très peu dans un ou deux bureaux). Là j’ai vécu dans la savane une expérience inoubliable. La rencontre avec les animaux s’effectue à bord d’une Land Rover. Petite anecdote, le premier matin au réveil je regarde par la fenêtre, et je vois une hyène, la phrase culte « Hakuna Matata » a pris tout son sens ! Un mode de vie typiquement sud africain qui m’a submergé pendant une dizaine de jours, et c’était déjà la fin du stage, déjà le retour en France ». Alix

>>>>>>> Maryline LACORRE, Barbara HELIAS & Alix TOTIN

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un stage de rêve à whashington D.C

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A l’occasion du stage de deuxième année, j’ai choisi de me rendre dans la capitale américaine, Washington DC. Une première expérience à l’international avec l’ECE, qui a été riche en apprentissage et en relations. À cette occasion j’ai choisi l’ONG, la Women Ambassadors Foundation, qui offre une formation et une expérience inoubliable, pour bien commencer dans le monde des relations internationales. La Women Ambassadors Foundation est une ONG fondée en 1995, pour l’avancée des femmes dans le monde diplomatique. La fondation a été créée par le Docteur Marilyn Sephocle, aujourd’hui présidente de la WAF, directrice du département d’interprétation de Howard University et conseillère d’Hilary Clinton. Actuellement, la WAF compte des centaines de membres à travers le monde. Ces membres se trouvent dans les pays représentés et qui ont été représentés à Washington, par des femmes ambassadeurs. La Women ambassadors Foundation a pour but de faciliter les rencontres et les relations entre les ambassadeurs en poste à Washington et leurs homologues américains, le public américain ainsi que les institutions américaines. À cette occasion, la WAF organise un petit déjeuner mensuel, le dernier lundi de chaque mois avec les ambassadeurs. L’ONG encourage les jeunes à embrasser des carrières dans la fonction publique et l’étude des langues étrangères. Chaque année, la Fondation reçoit plusieurs groupes d’étudiants, pour des stages sur le thème lié à leur étude, comme la finance et l’économie. Le dernier trimestre de l’année 2011 ayant été marqué par la crise de l’Euro et la crise de la dette en Grèce, la WAF nous a offert l’opportunité d’assister à des réunions à la Banque Mondiale et au FMI. Ce stage de trois mois, à la Women Ambassadors Foundation, a été riche en rencontres, notamment avec les ambassadeurs d’Irlande, de Trinidad & Tobago, de Finlande, d’Argentine, du Brésil, du Japon, de Jamaïque et bien sur de France. Avant chaque meeting avec un ambassadeur, nous avons dû faire quelques recherches au préalable à propos de leur pays, des relations qu’ils entretiennent avec les USA et leur économie. Le but de ces rencontres pour nous, étudiant de l’ECE, est d’apprendre plus sur le pays, les investissements que nous pourrions y faire dans le futur et éventuellement de connaître les relations qu’entretiennent la France avec le pays concerné. La rencontre avec l’ambassadeur de Trinidad

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et Tobago est celle qui m’a le plus marqué et le plus intéressé. Trinidad et Tobago est une île située dans la Caraïbe au sud des Antilles. L’économie de Trinidad et Tobago est principalement industrielle, en mettant l’accent sur le pétrole et la pétrochimie. L’emplacement de l’île dans le sud de la Caraïbe, la protège des phénomènes cyclonique et de nombreux bateaux viennent s’y amarrer le temps de la saison des ouragans. Cet emplacement a permis à Trinidad et Tobago de développer un nouveau marché de bateau et de faire du tourisme un autre élément important de son économie. Trinidad et Tobago et les USA entretiennent des relations très fortes. Trinidad et Tobago est également, un gros producteur d’électricité et de gaz, et c’est l’un des fournisseurs des ÉtatsUnis en électricité. Nous avons eu la chance durant ces trois mois de rencontrer de grandes personnalités, tel que Bill Clinton, ancien président des EtatsUnis, Eric Schmidt, PDG de Google et Steve Forbes PDG de Forbes Magazine. Depuis la fin de son mandat en tant que président, Bill Clinton est devenu un grand orateur populaire et l’auteur de quatre livres. Le 2 décembre 2011, nous avons eu la chance d’assister à la signature de son dernier livre «Back to Work » et de prendre une photo à ses côtés. La rencontre avec Eric Schmidt s’est déroulée lors d’un déjeuner à l’hôtel Ritz-Carlton avec les 50 plus grands PDG des USA. Tout le monde sait que, Google est une multinationale américaine et Internet Software Corporation. Mais c’est aussi 31 353 d’employés en 2011, 29,321 milliards de dollars de recettes, 8,505 milliards de dollars de profits et 10,381 $ en lingots du bénéfice d’exploitation pour 2010. En d’autres termes, Google est l’une des plus grande entreprise dans le monde.

>>>>>>> Dimitri François


l’humanitaire c’est aussi possible aux usa Qui a dit qu’il faut partir au fond de l’Afrique pour faire de l’humanitaire ? C’est comme ça que j’ai atterri aux USA pour mon stage de 2ème année, dans une grande organisation humanitaire : Habitat for Humanity of the Lehigh Valley (Pennsylvanie). Habitat for Humanity travaille pour atténuer le problème de logement aux USA, au Canada et dans les zones pauvres où ont eu lieux des catastrophes naturelles (Afrique, Haiti). Même au pays de l’oncle Sam, le problème du logement n’est pas à prendre à la légère. Ce pays étant aujourd’hui encore un pays d’immigration, s’ajoutant à cela la crise des subprimes, des familles vivent dans des conditions précaires, dans des quartiers dangereux. Trouver un logement correct à un prix abordable est devenu un véritable défi aux Etats-Unis. Les maisons coûtent environ 50% moins cher que celles construites par des entreprises professionnelles, et avec un emprunt à 0% d’intérêts. Le coût d’une maison pour une famille est d’environ 75 000$. Les familles sont sélectionnées selon trois critères. Le revenu, doit être audessus d’un certain seuil, et en dessous d’une limite maximum. Il augmente selon le nombre de personnes dans la famille. La famille doit être dans le besoin, c’est-à-dire vivre dans des conditions précaires et dangereuses (logement en mauvais état, drogue et crimes dans le quartier). Le dernier critère, tout aussi important, est la volonté de faire équipe avec l’organisation, en devenant des volontaires actifs. Chaque adulte de la famille doit travailler au moins 250 heures pour la construction de sa propre maison ou celle d’une autre famille. L’idée d’effectuer un stage humanitaire dans un pays qui semble à première vue riche, mais dont les richesses sont très mal réparties, m’a tout de suite attiré. Recherchant une expérience aux Etats-Unis, des amis de la famille qui sont volontaires pour Habitat for Humanity leur ont soumis ma candidature. Une fois celle-ci acceptée, ils m’ont proposé de m’accueillir chez eux pour les trois mois. Cette offre m’a donné

la chance de vivre aux Etats-Unis, dans une région loin des touristes, pour y découvrir la vrai « American culture ». Ce stage fut aussi l’occasion d’allier le côté humanitaire à la partie business et marketing. En effet mes tâches étaient celles que l’on pourrait faire dans une entreprise traditionnelle. L’organisation d’événements, et la recherche de sponsors et donateurs reposent sur des techniques d’analyse marketing classiques. Grâce à des missions diverses, j’ai été plongé dans le monde professionnel à l’américaine, tout en gardant à l’esprit l’importance et l’impact de notre travail sur cette cause humanitaire. La principale mission du département est de récolter des fonds. J’ai donc travaillé à l’organisation de l’événement majeur de l’année, le Wine Tasting Event. C’est une dégustation de vins, ainsi qu’une vente aux enchères de produits très variés. Évidemment, la plupart des bouteilles venaient de notre belle région viticole, achetées à des importateurs du pays. Mon rôle fut aussi la création de montage Powerpoint montrant le travail effectué par l’association durant les années précédentes, et les projets d’avenir. Trois cent cinquante personnes visionnèrent ce diaporama, ce qui est très valorisant ! Parallèlement, je travaillais sur la recherche de nouveaux donneurs et sponsors potentiels sur une ville ayant de nombreux projets de construction pour nous. Ce type de mission m’amenait à prendre contact avec la chambre de commerce, afin d’acquérir toutes les informations nécessaires sur les entreprises de la ville. J’ai aussi été amené à créer des graphiques permettant de comparer les sommes d’argent acquis grâce aux différentes récoltes de fonds. Cela permet aussi d’avoir un bon aperçu de

l’évolution de l’organisation, mais aussi de mettre en application les cours d’informatique reçus à l’ECE. J’ai appris à utiliser un des logiciels de l’entreprise, “donor perfect”, qui contient toutes les données concernant les différents donneurs et sponsors, et permet de les retrouver facilement selon les critères choisis. Le nom de l’entreprise, un des contacts de celle-ci, ou même le type de donation donne accès à toutes les informations récentes ou anciennes concernant les dons, permettant par la suite de créer des listes et répertoires par catégories. Une autre de mes missions consistait à améliorer le site web, afin de le rendre plus clair pour les familles désireuses d’acquérir une maison, pour les entreprises souhaitant sponsoriser Habitat for Humanity, pour les associations religieuses (Eglises), qui ont un grand pouvoir financier aux Etats-Unis, ou bien pour les volontaires ou donneurs potentiels. Il faut que le site soit attrayant et donne envie de soutenir Habitat for Humanity. C’est une autre partie du marketing que j’apprécie beaucoup, ayant une certaine liberté de création. Par exemple, j’ai proposé une nouvelle organisation du site web plus attrayante, qui fut tout de suite acceptée. L’adaptabilité, l’ouverture d’esprit et la capacité au changement des Américains m’ont beaucoup marqué. Ce stage s’est avérait très enrichissant tant au niveau professionnel que personnel, me donnant l’opportunité d’appliquer mes compétences, mais aussi d’en développer d’autres. >>>>>>> Thibault Alessandrin

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une expérience unique à londres ! L’ECE encourage ses étudiants à acquérir une expérience professionnelle à l’étranger dès la seconde année. Dans un but de partir en pays anglophone et pas trop loin de la France, mon choix s’est porté sur Londres dans une entreprise d’événementiel sportif, ISM Group.

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Grand passionné de sports, mon choix s’est directement dirigé vers des entreprises en relation avec ce milieu. J’ai utilisé la base de données de l’école répertoriant l’ensemble des entreprises ayant accepté des stagiaires de l’ECE, mais aussi de l’ensemble du groupe Inseec. Bonheur : ISM Group à Londres travaillant dans l’événementiel sportif, un rêve pour moi ! Londres est une ville idéale pour travailler dans l’événementiel sportif avec pas moins d’une dizaine de clubs de foot en première ou deuxième division anglaise, le tournoi de tennis le plus ancien et symbolique au monde : Wimbledon, le Masters de fin d’année, cinq clubs de rugby professionnels et évidemment les Jeux Olympiques d’été en août 2012. Mais qu’est-ce que l’événementiel sportif ? L’événementiel sportif consiste à proposer une prestation, souvent à des professionnels autour d’un match de foot, de rugby, de tennis, un Grand Prix de Formule 1... Chez ISM, l’entreprise propose de très nombreux packs autour des événements sportifs les plus renommés de chaque discipline tels que la finale de la Ligue de Champions, France/Angleterre dans le tournoi des Six Nations, le Grand Prix d’Abu Dhabi. L’offre proposée incluait des places pour l’événement, une réception avant et post match, un repas gourmet, de quoi faire rêver ! Cette expérience m’a également permis de mettre en pratique les notions apprises à l’école, particulièrement en marketing. Peu importe le secteur d’activité, on doit toujours chercher qui sont les clients et comment attirer leur attention. Au niveau de mes missions en stage, j’ai essentiellement eu du phoning à faire en appelant les filiales en Europe me permettant ainsi de pratiquer l’anglais, l’espagnol et le français dans le but d’obtenir les numéros des directeurs des ventes, des PDG… J’ai également dû chercher sur internet des clients potentiels en respectant les critères requis par l’entreprise qui étaient simples

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mais fondamentaux : un chiffre d’affaires de 100 000 000 euros par an, une entreprise de préférence avec une présence internationale dans plusieurs pays européens. J’ai aussi eu à faire des présentations sur les secteurs d’activités des clients potentiels. Il y a également des différences au niveau du management, la vision anglo-saxonne est très différente de celle appliquée en France. En effet, le manager britannique m’a laissé beaucoup d’autonomie dès les premières semaines en fixant un objectif de résultats par jour, à moi de m’organiser pour atteindre le but. Concernant les rapports humains, c’est assez différent puisque les Britanniques ne se saluent pas ou très peu en se serrant la main, ils entrent et disent « Good morning everybody ! » et se mettent au travail. Très surprenant au départ ! Ce n’est pas un mythe, se loger à Londres est extrêmement cher, j’ai donc cherché à trouver un logement pratique et « peu couteux ». Après des débuts en auberge de jeunesse pendant une semaine, l’avantage de ce logement était la proximité avec mon lieu de stage (cinq minutes à pied), puis j’ai vécu dans une famille pour dix jours. Pour finir, j’ai trouvé une colocation internationale à vingt-cinq minutes en métro. Ce dernier logement était géré par un organisme appelé Eurooms qui possède une cinquantaine de maisons de ce genre dans Londres, principalement dans les zones proches du centre de la ville et pour un loyer de soixante-dix euros par semaine, peu cher pour la ville. Cette colocation permet de rencontrer des jeunes de toutes origines, échanger les façons de vivre, les savoir-faire et partager de bons moments. Les transports en communs londoniens sont indispensables pour se déplacer, seul problème, ils sont excessivement chers ; il faut compter cent cinquante euros pour un mois. Si vous avez la chance de partir à Londres, profitez-en pour visiter la ville. Il y a tant de monuments uniques à visiter : Big Ben la fameuse horloge attachée au parlement Britannique, Buckingham Palace résidence de la

reine, Tower Bridge le plus connu des ponts levants... Londres est une ville très touristique vu le nombre impressionnant de monuments historiques et modernes. Toutes les entrées aux principaux musées de la cité sont gratuites. Malgré de nombreuses mésaventures, cette expérience a été des plus enrichissantes sur un plan professionnel puisque j’ai pu accroître mon expérience et mes connaissances dans un milieu qui me passionne. Puis sur un plan personnel étant donné que j’ai dû m’adapter et surmonter les différents aléas de mon aventure. Le tout réuni m’a permis de gagner en maturité et en autonomie me donnant l’envie de repartir au plus vite. Ça tombe bien, en troisième année aussi nous avons une expérience à l’étranger.

>>>>>>> Adrien Bernadet


mon incroyable aventure en inde Il faut oser l’Inde, pays fascinant et incroyablement divers.

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La première réaction de mes proches a été de me dire « tu es folle, l’Inde c’est dangereux, et puis, c’est loin ! ». Finalement, cette réaction est due à la peur de l’inconnu, à toutes ces idées reçues, telle que la grande pauvreté présente en Inde, souvent difficile à supporter... mais surtout la peur des 6000 km qui allaient nous séparer : s’il m’arrivait quelque chose, si je tombais malade, ils ne seraient pas là, et ceci a été leur plus grande peur. Pour moi, partir en Inde était inévitable, même si je n’avais ni contact ni recueilli de témoignages de la part de mes proches. Ce stage en Inde représente pour moi un premier grand voyage, entre l’excitation et l’appréhension au départ, la découverte d’une nouvelle culture (et pas n’importe laquelle !), une première expérience à l’étranger, et surtout une aventure extraordinaire et inoubliable ! Pour résumer, l’Inde c’est évidemment la pauvreté et la saleté des rues, des bruits de klaxons sans arrêt, une circulation des plus folles, des trajets interminables en train ou en bus... mais aussi des paysages et monuments magnifiques, c’est une explosion de couleurs et de senteurs, une population accueillante et dynamique qui ne baisse jamais les bras. Une fois sur place, vous êtes partagés entre un sentiment d’admiration et d’impuissance, sans oublier le choc culturel ; mais n’est-ce pas ce que nous attendons d’un voyage en Inde ? J’ai partagé mon quotidien avec des personnes merveilleuses qui m’ont fait découvrir leur culture et traditions avec joie et passion, j’ai pu visiter le pays et découvrir ce qu’est réellement l’Inde, du nord au sud, entre le Rajasthan, le Kerala, puis Varanasi la ville sainte, Khajuraho et les temples du Kama Sutra, Agra et le Taj Mahal... tant de choses vues et vécues, des ren-

contres inoubliables... Comment ne pas rêver d’y retourner après avoir vécu cette expérience fabuleuse ? L’Inde, c’est un paradoxe à elle seule, c’est un pays pauvre et pourtant si riche de part sa culture et tout ce qu’elle a à nous offrir. L’Inde c’est aussi l’avenir, et ce n’est pas négligeable quand on est en école de commerce. Et surtout, l’Inde, c’est du sourire aux larmes, ça vous fait grandir et voir les choses différemment, et je dirai qu’il faut la voir pour comprendre. Pour l’Inde, on se prépare ! Visa : indispensable. Et un passport valide au moins six mois après la date de votre retour. Il vous faudra deux photos d’identité aux normes indiennes, soit 5 cm sur 5 cm, et remplir un formulaire de demande en ligne. Vous trouverez toutes les démarches à suivre sur www.vfs-in-fr.com Assurance : Si vous n’êtes pas déjà couvert par votre carte bancaire, n’oubliez pas de souscrire à une assurance rapatriement. www.mondial-assistance.fr Vaccination et Santé : il vaut mieux être vacciné contre l’hépatite A et B, le tétanos, la polio et la typhoïde et avoir un traitement contre le paludisme. Trousse à pharmacie, prévoyez antibiotiques, gouttes nasales et ophtalmiques, un antidiarrhéique et antiseptique intestinale, des tampons périodiques pour les filles (il est très rare d’en trouver sur place !)... Vêtements : En Inde, les jours sont relativement courts, le soleil se couchant à partir de 18h, il peut faire froid. Pour le reste, il n’est pas nécessaire de trop s’encombrer (les vêtements sèchent en une nuit). Prévoyez des chaussures

faciles à enlever pour vos visites, on doit les enlever dans les temples. Les filles doivent avoir les épaules et les jambes couvertes. Objets indispensables : Prévoyez une lampe de poche pour les nombreuses coupures d’électricité, un bon anti-moustique, de la crème solaire ainsi qu’une paire de lunettes de soleil. Attentions aux arnaques ! L’exemple le plus courant est celui des chauffeurs de taxi : en sortant de l’aéroport, ils n’hésiteront pas à vous raconter les pires mensonges pour vous détourner de l’hôtel où vous souhaitez vous rendre, pour vous emmener dans un hôtel où il sera commissionné. N’hésitez pas à appeler votre hôtel, avec votre téléphone et non celui du chauffeur ! Pour la course en rickshaw, comme celle en taxi, il est important de marchander le prix avant de monter dans le véhicule. Partez sur une base de 10Rs par km (environ 0,14 euros). En Inde, le marchandage est de mise et peut parfois paraître interminable ! Prenez votre temps pour mener à bien la discussion, restez souriant et respectueux, et n’hésitez pas à diviser le prix initial par deux ou par trois. Les points positifs de mon stage Ma recherche s’est concentrée sur un stage en hôtellerie, car je voulais découvrir toutes les facettes du management d’un hôtel. J’ai trouvé au « Ajit Group of Hotels » basé à Jodhpur, au Rajasthan, État du nord-est de l’Inde. J’ai aimé intégrer une équipe multiculturelle, être exposée à des cultures et idées différentes. Ce qui en ressort est toujours positif et permet d’avoir une vision différente des choses, d’acquérir une plus grande ouverture d’esprit. Retenez également que l’on apprend beaucoup des conflits et obstacles rencontrés, notamment dans un milieu « étranger ». Il est donc important de rester positif et ainsi de voir le bon côté des choses : toute expérience est bonne à prendre.

>>>>>>> Manon arrivé

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stage en amérique

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Les Etats-Unis d’Amérique sont toujours la destination la plus prisée par les étudiants. L’ECE propose plusieurs façons d’y aller. Décryptage ! Chaque année, lorsque Mélodie Lebreton, responsable des stages, lance le sondage, à la question « Dans quel pays souhaiteriez vous partir en stage de deuxième année ? », plus de 50% de la promotion répond « les EtatsUnis ». D’après Mlle Lebreton « C’est une destination qui fait rêver, et les étudiants cherchent en priorité une destination plus qu’un stage dans un premier temps, ainsi on entend toujours New York City, Los Angeles, Miami ». Attention, les Etats-Unis représentent un coût et des démarches nombreuses. C’est finalement 12% de la promo 2012 qui a pu partir aux états Unis en stage de deuxième année. C’est aujourd’hui 16% pour les promos 2013 et 2014. « Il n’ y a pas de profil-type, mais pour trouver un stage aux USA, il faut s’y prendre très tôt, on ne le répète jamais assez ! Il faut montrer ses avantages, être compétitif par rapport aux autres postulants et mettre en avant ses projets extra professionnels tels que le sport, l’humanitaire, les associations etc… » Au sein des entreprises américaines, les relations hiérarchiques se font beaucoup moins ressentir qu’en France. De plus, les « Frenchies » sont en général très bien accueillis. En revanche on travaille beaucoup (40h par semaine en moyenne) et les Trainee sont là pour vraiment découvrir le métier, il est indispensable de ne pas rester passif. Le stage La base de données du groupe INSEEC est une mine d’or ! Le bureau des stages mettent en place des conseils pour vos CV et lettres de motivation, des aides dans vos recherches, tous les points de votre futur stage seront abordés. N’hésitez donc pas à poser des questions ! Une fois le stage repéré, il faut préparer minutieusement CV et lettre de motivation, que vous aurez préalablement préparés lors de vos cours de langues de 1A. L’envoi d’une candidature peut donner lieu à une non réponse, dans ce cas il ne faut pas hésiter à relancer, une réponse négative permet d’être fixé rapidement et ne pas attendre indéfiniment. Si la réponse s’avère positive, en revanche, il faut très souvent passer un entretien téléphonique ou un entretien via Skype. Pas de souci, l’ECE vous propose un entretien de motivation en anglais pour vous entraîner ! Mélodie Lebreton, sera là pour vous aiguiller tout au long de vos recherches. Il faut signer la convention au plus vite, car l’entreprise peut se désister. Attention, il faut toujours avoir un « plan B ou C », la recherche de stage ne s’arrête pas à une lettre envoyée, … Le visa : indispensable pour travailler aux SPLIT ///

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Etats-Unis, un coût important et beaucoup de patience. Le visa est un sésame indispensable pour travailler et pouvoir être rémunéré. Un organisme de sponsor tel que Parenthèse (http://www.parenthese-paris. com) ou My Internship abroad (http://www. myinternshipabroad.com/en/) sont indispensables. Compter donc 1000 € pour les frais d’organisme. Ce dernier vous mettra en relation avec le sponsor américain CIEE. Il y a un dossier à constituer : diplômes, photo, certification d’étude, une évaluation du niveau d’anglais (ex : une certification du TOEFL ou une attestation par votre professeur d’anglais). Il faut ensuite prendre rendez-vous à l’ambassade des Etats-Unis à Paris par internet ou par téléphone. c’est un court entretien, avec prise des empreintes digitales et vérification du dossier.

LE SEMAC LE SEMAC, l’opportunité de découvrir un nouveau pays à travers un nouveau mode d’éducation : une immersion totale en université étrangère. Devenu obligatoire en troisième année, le Semestre Académique à l’Etranger (connu par les Ecéens sous l’abréviation SEMAC) est considéré par l’administration comme le deuxième accélérateur de maturité après le stage international de deuxième année. Si le SEMAC vous fait rêver depuis que vous avez intégré l’ECE, ne vous inquiétez pas, le sujet sera abordé très rapidement dès la première année avec le TOEFL. En effet vous plancherez sur cet examen en cours d’anglais. Le TOEFL (Test of English as a Foreign Language) évalue les aptitudes des candidats non anglophones sur trois parties différentes : compréhension orale, grammaire et compréhension écrite. Le TOEFL en réalité ce sont des heures et des heures passées à choisir entre A B C ou D sur plus de cent questions. Votre SEMAC se jouera donc sur, selon la destination choisie, votre note du TOEFL, votre classement académique des trois premiers semestres et/ou sur vos notes en LV2. Cette expérience apportant une réelle maturité permet donc de s’immerger à l’international. Avec une palette de plus de 140 universités disponibles, sur les cinq continents et dans 37 >>>


pays, le SEMAC reste, d’après les anciens étudiants, l’un des plus beaux souvenirs de leur jeunesse. Et le SEMAC Américain ? Rencontre avec Aleksandra DEDIEU, responsable des admissions SEMAC 3A. Cela fait désormais deux ans que les étudiants ont la possibilité de partir en semestre académique aux USA grâce aux accords signés entre les universités américaines et le groupe INSEEC. La promo 2014 aura cette année le choix entre : • University of Central Missouri, • University of California Irvine, • San Antonio College, • University of California Riverside, • University of Mississippi, Mais pour pouvoir partir dans ces universités, il faut remplir les conditions nécessaires, c’est à dire atteindre le score de 580 au TOEFL et 13 de moyenne générale. Aleksandra Dedieu explique qu’en général « c’est la destination qui guide les étudiants plus que les universités en elles-mêmes. Il est important de rappeler que les étudiants ne partent pas dans des universités tels que Harvard, ou Yale ». A signaler également qu’un SEMAC aux USA ne dure que trois mois, mais pouvoir vivre dans un campus américain en fera rêver plus d’un ! À vos crayons pour bachoter le TOEFL ! • Le VISA d’étude pour les USA Le visa F est le sésame des étudiants à temps plein. Il faudra prouver un certain degré de connaissances de l’anglais par l’examen du TOEFL. Comme le visa d’internship J-1, il faudra justifier que vous avez l’argent nécessaire non seulement pour payer vos études mais aussi votre vie quotidienne. Il vous faudra également rappeler que votre intention est bien de revenir dans votre pays dès que vos études seront terminées. Il sera estampillé DS (Duration of Status) sur votre I-94 quand vous franchirez la frontière.

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california VS florida San Francisco en Californie est une ville cosmopolite et tolérante, un lieu de vie idéal. On dit que c’est la plus « européenne des villes américaines ». Ici, pas de palmiers, pas de baignades (l’eau est bien trop froide !), peu de buildings, San Francisco rassemble des mythes ! Traverser le Golden Gate Bridge, flâner à Chinatown, aller voir les otaries du Pier 39, visiter la prison d’Alcatraz, prendre le cable car, … Pour aller dans le Sud, conduisez sur la route qui longe le Pacifique avec de magnifiques paysages. Prenez le temps de vous arrêter dans les villes les plus célèbres de Californie : Santa Barbara, San José, Santa Cruz,… Au bout de votre périple, vous arriverez dans LA ville du cinéma : Los Angeles. Beverly Hills, les collines d’Hollywood, Santa Monica, Venice Beach, Malibu, les studios Paramount, Universal Studios, Hollywood Boulevard et Universal Studios ! Cet immense parc vous plonge dans l’univers du cinéma, entre décor et animations. Magique ! La Floride, ce sont des villes très américaines, avec des buildings, et de l’agitation ! Miami ne dort jamais... Attardez-vous dans le quartier « Art déco », puis Ocean Drive et Miami Beach, afin de profiter de la plage, avant de conclure la journée par une petite soirée Margaritas, seulement si vous avez 21 ans... Ne quittez pas la Floride sans être passé par les Everglades. Ce parc a été créé pour préserver l’écosystème fragile de la Floride. Les Keys sont un archipel situé à l’extrémité sud, sur le détroit de la Floride. Key-West se trouve à seulement 145 km de Cuba (soit 90 miles). L’eau turquoise et le sable fin vous feront rêver… Naples est une petite ville de 20 000 habitants,le long du golf du Mexique. Elle regroupe une population plus qu’aisée : les plus grosses fortunes des USA viennent passer un hiver paisible à 27° degrés en moyenne. Avec 300 jours de soleil par an, Se balader dans Port-Royale, le quartier le plus riche de la Floride, des maisons de maîtres plus éblouissantes les unes que les autres.

>>>>>>> Nelly Friquet, Agathe Ducourau & Marion Domingues

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>>>>>>> Clara di battista & Xavier dauchy

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l’australie, un pays d’aventures ! L’Australie, à plus de 16 000 km est facile à aborder pour les étudiants de l’ECE. On peut y partir en stage ou en semestre académique. En stage L’Australie est abordable dès la deuxième année à l’ECE, pour un stage. Une base de données répertorie tous les anciens stages. Les entreprises australiennes ne sont pas très habituées au système de stage de 3 mois, alors pourquoi ne pas démarcher une entreprise qui travaille avec le marché français ? Les secteurs en expansion : celui du vin et du tourisme. Il est également possible de faire appel à des agences de placement tel que Parallèle. Un conseil : « démarcher les entreprises australiennes par téléphone est la clef du succès .» selon Mélodie Lebreton, responsable des stages. Surtout il faut s’y prendre à l’avance, au moins six mois.

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A savoir Le visa Il faut compter largement 3 mois pour être dans les délais. Pour partir en stage en Australie, le visa nécessaire est le Occupational Trainee Visa (Subclass 442). Il permet de séjourner de manière temporaire en Australie afin d’effectuer un stage rémunéré ou non. Ce visa est divisé en trois phases : tout d’abord, l’entreprise recevant le stagiaire doit envoyer un formulaire

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au service des visas à Adélaide afin que celuici puisse approuver que la compagnie est apte à recevoir un stagiaire. Une fois l’accord reçu, l’entreprise doit définir les attentes du stage et nommé le stagiaire attendu. Enfin, le futur stagiaire doit envoyer un formulaire (formulaire 147) ainsi que plusieurs autres papiers officiels (casier judiciaire, copie du passeport,…) pour faire la demande de visa. Le coût de ce visa est d’environ 300 AUD (=243€). Le logement Le mieux, c’est de connaître une famille sur place et de réserver à l’avance une semaine en auberge de jeunesse dans la ville du stage et d’arriver quelques jours avant le stage. Ainsi, vous aurez le temps de marcher dans les rues de la ville, et de tomber sur des offres de collocations ou locations. Le trajet En moyenne, le billet aller-retour coûte environ 1 500 euros. Dans de nombreux cas, les stages en Australie ne sont pas rémunérés. Il est donc très important de prévoir le budget à l’avance. Le SEMAC Le semestre académique à l’étranger de 3ème année permet de partir longtemps. Il suffit « seulement » de répondre aux critères : un score de 580 au TOEFL, examen d’anglais que l’on passe en deuxième année. L’ECE a des partenariats avec des universités australiennes. Le programme académique est intéressant, il y a un contrôle continu mais également des examens de fin de semestre. On y trouve également des matières très


spécialisées telles que le Sport Marketing. Alexandra Dedieu, chargée des relations internationales explique qu’il est très important de prendre en compte le coût de la vie et les frais de transport dus à l’isolement du pays. « Les plages, l’océan et la culture sportive du pays sont les raisons qui font que l’Australie est de plus en plus prisée au court des dernières années. » Laurent Auffret, en Semac à Melbourne de juillet à décembre 2011 raconte : « Dès la première semaine, nous avons eu une semaine d’intégration, avec des visites culturelles, des soirées, des jeux dans la ville de Melbourne, une visite d’un zoo, des rendez-vous dans des caves à vins, ou avec des aborigènes présentant les boomerangs mais également de l’aide pour finaliser les derniers problèmes administratifs, proposée par des étudiants locaux et leurs associations. Il y avait 250 étudiants internationaux venant du monde entier, mais principalement d’Europe ou encore d’Amérique du Nord. Ambiance géniale tout au long du semestre académique. Ce semestre académique m’aura apporté un énorme plus personnel et professionnel. » A faire en Australie Sydney

brer l’anniversaire bicentenaire de Sydney. C’est un port très chic, qui attire beaucoup de touristes pour ses restaurants et ses attractions aquatiques. Sydney Opera House. Les visites de l’Opera ferment à 17h. 35$ la visite, toutes les demiheures et pendant une heure. Sydney Opéra House a été bati en 1973 par le révolutionnaire architecte danois, Jorn Utzon. Botanical Garden, un beau jardin avec en arrière-plan une magnifique vue sur les Buildings de Central Business District (CBD). Bondi Beach, Plage classée au patrimoine national australien, Bondi Beach est située à 7km du centre-ville et est très facile d’accès par les transports en commun. C’est une plage très populaire pour les jeunes, et d’autant plus pour ceux qui pratiquent le surf.

Circular Quay est une promenade le long du port. C’est un lieu très populaire, le lieu de départ des Ferrys qui vous amèneront dans les lieux touristiques à voir, mais aussi parce qu’il fait la jonction entre deux très fameux endroits : le Sydney Opera House et The Rocks !

Blue Mountains Ces montagnes, situées à 100km de Sydney, font partie de la Cordillère australienne. Elles sont appelées ainsi car la lumière reflétant sur les eucalyptus rend une lumière bleue.

Harbour Bridge : Sur le chemin pour monter sur le pont, nous sommes passés par The Rocks. Ce quartier a été le premier à être occupé par les européens en 1788. Il est très connu pour ses boutiques, ses galeries, ses arcades, ses cafés, ses pubs et ses restaurants, mais aussi pour son marché tous les week-end. Surnommé le « Porte-manteau », Harbour Bridge a été ouvert en 1932 après 9 ans de travaux. Il est l’un des plus longs ponts au monde à avoir une travée unique. Il est composé de huit voies de traffic (150 000 voitures par jour), une ligne de chemin de fer et une voie piétonne. Vous pouvez également escalader le pont et atteindre la hauteur de 134 mètres. Harbour Bridge donne une magnifique vue sur Sydney Opera House et la baie qui le contourne.

Cairns et Mission Beach. Nous avons planté nos tentes sur la plage, mangé un barbecue (typique australien) et passé du bon temps. Le réveil ? Face à une plage de sable blanc et ses cocotiers, on s’est amusé à ramasser des noix de coco à les casser pour les boire et les manger. Airlie Beach. 3 jours de catamaran avec 23 personnes en direction de la barrière de corail. Nous avons nagé jusqu’à Whitehaven beach, et son sable paradisiaque. Nous nous sommes promené dans le bush avec une végétation tropicale intacte et nous sommes arrivés en haut de l’île, ce qui nous a offert une vue panoramique sur les plages paradisiaques avec une eau claire voir transparente à 31 degrés. Passer le tropique du capricorne, on a traversé des campagnes avec des champs de sucre de canne, de litchis, de bananes.

Darling Harbour a été créé en 1988 pour célé-

Pour conclure, l’ECE offre de nombreuses possibilités pour découvrir ce magnifique et impressionnant pays. Ce pays en vaut la peine, même si ce n’est pas la destination la plus facile à avoir, mais comme on dit « on a rien sans rien ».

>>>>>>> Constance Emery & Céline Frémont

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métiers on air agency. 33 //// chargée d’affaires chez IGN. 34-35 //// Thai Paradise. 35 ////

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on air agency, la musique au service de l’entreprise Tony Jazz et Mathieu Billon, ancien de l’Inseec, ont créé leur propre entreprise de design sonore. Leur notoriété a fait un bond lors de la campagne de Barack Obama en 2008, lorsque l’équipe des jeunes démocrates américains a vu le clip de campagne qu’avait créé Tony Jazz. Qu’est-ce que vous avez ressenti lorsque vous avez été sélectionnés pour la campagne électorale de Barack Obama ? Tony : En fait, ce n’est pas vraiment une sélection, on a créé une musique en 2008 pour lui. On l’a postée sur Youtube, et à cette époque, « Obama » était le mot le plus tapé dans les moteurs de recherche, ce qui nous a apporté beaucoup de public et donc de notoriété.

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Pourquoi cette entreprise et à quels besoins répond-elle ? Tony : En fait, en France il y a très peu d’entreprises qui font du design sonore. Pour mon cursus, j’ai fait des études de droit : ces études m’ont permis de négocier mes contrats, car je composais de la musique pour des groupes, etc. J’ai appris beaucoup et me suis spécialisé en droit d’auteur (copyright et autres) et je suis parti au Canada. Après quelques petits jobs, j’ai composé pour quelques groupes locaux puis je suis entré dans le réseau des artistes sur place, ce que j’ai toujours voulu faire (producteur de musique). Je suis ensuite allé à New-York pour continuer cette activité de producteur de musique. Ils m’appelaient pour composer des musiques qu’ils veulent passer à la télévision. A ce moment là j’ai compris qu’il y avait du business à faire dans ce milieu. Je me suis renseigné sur cette activité et j’ai découvert qu’elle s’appelait le design sonore : de la musique pour les entreprises.

Comment s’est développée cette entreprise depuis sa création ? Tony : On a travaillé sur le business plan de l’entreprise en 2010, on a enregistré la société le 2 janvier 2011 donc nous avons à peine plus d’un an à ce jour. Ca s’est très bien passé au début, le seul problème est que les clients ne connaissent pas le design sonore, on s’est donc diversifiés. Un client nous demandait de la musique pour son site Internet, seulement il n’a pas de site Internet, donc il fallait aussi le créer. On a pris des compétences et des partenaires dans beaucoup de domaines, et à partir de là on est capable de gérer une communication sur une carte de visite, une page de magazine, un site Internet, des affiches, etc. On crée des plans de communications sonores spécifiques à votre marque : sur vos pubs à la télévision, à la radio, la sonnerie de vos collaborateurs, qui devient l’image de votre société : c’est le logo sonore, il permet à la marque d’être reconnue sans aucun visuel.

On a pu voir sur votre site que vous avez des liens vers vos concurrents aussi, non ? Tony : C’est ça, oui, mais qui finalement ne sont pas des concurrents étant donné que le design sonore est une partie de tout notre package, c’est-à-dire qu’on peut travailler avec des autres entreprises qui font la même activité sans aucun problème. On a développé un business model qui fait qu’on ne rentre pas en concurrence directe avec ces gens-là, ils peuvent même être des prestataires pour nous. C’était la tâche de Mathieu, directement sorti de l’INSEEC de développer ce business plan, de façon à créer un business où on n’a aucune concurrence directe. On est donc la seule entreprise en France à avoir un compositeur et producteur de musique d’une part et un marketeur de l’autre à la tête dirigeante.

Comment vous êtes-vous rencontré ? Tony : Je cherchais un stagiaire lorsque je voulais créer ma boîte et j’ai reçu des dizaines de candidatures sans grand succès. Puis un jour Matthieu m’a contacté pour ce poste de stagiaire via un mail que j’ai adoré, j’ai directement accroché, nous sommes restés à parler toute la nuit. De fil en aiguille, Matthieu est devenu mon collaborateur et nous ne nous sommes pas lâché depuis. Au final, on est complémentaires, on a tous une âme d’artiste, goût pour le dessin, lecture de poème...

Comment cela s’est déroulé une fois que vous avez posté votre première vidéo ? Tony : Après avoir fait cette vidéo, on nous a reçu à l’ambassade pour nous remercier. Cette vidéo ne contenait aucun message politique, c’était uniquement une vidéo de soutien à l’homme qu’est Obama qui nous rappelle Martin Luther King. Suite à cette rencontre, nous avons noué des liens avec les jeunes démocrates qui ont un rôle très important dans les campagnes du parti. David Plouffe, le responsable communication de cette association, a été le premier à croire en lui et à l’aider à faire sa campagne lorsque personne ne voulait le faire. Quel est votre but à long terme ? Tony : Notre but, c’est à dire de devenir l’agence de design sonore référente en France. C’est dans ce but qu’on intervient dans certaines écoles afin de la faire connaitre aux étudiants, qui sont l’avenir de demain et qui nous permettront, on l’espère de rester le numéro un en France. Comment trouvez-vous vos clients ? Tony : Nous trouvons nos clients grâce à la forte médiatisation de On Air Agency. Ils viennent directement vers nous ou nous les contactons nous même lorsque leurs projets nous intéressent particulièrement, notamment dans les secteurs des jeux vidéos, par exemple pour Concours Mania, la plus grosse entreprise de jeux vidéos de ce type sur Bordeaux et les leaders en France. Votre jeune âge est-il un atout ou un handicap par rapport à votre entourage professionnel ? Tony : Evidemment, on nous a même demandé de baisser nos prix (jeune donc pas cher !), et on se voyait même refuser certains rendezvous. A notre arrivée sur Bordeaux on avait des difficultés. Mais désormais tout est réglé. >>>>>>> Pauline Larsen, Alexandre Guinle, Alexandre Huet. SPLIT ///

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Marie Gombert, ancienne de l’ece chargée d’affaires chez IGN Nous avons interviewé une ancienne élève de l’ECE sur son évolution depuis son entrée à l’école, ce qui nous a permis d’avoir son avis sur l’impact des études à l’ECE sur l’évolution professionnelle. Dix ans se sont écoulés depuis son entrée à l’école et cette distance lui a permis de prendre du recul et de réaliser les avantages que lui a conféré l’ECE, tant en terme académique et qu’au niveau humain : l’acquisition d’un savoir vivre, d’un savoir être et de la rigueur nécessaire à une bonne évolution dans le monde du travail. Où as-tu effectué ton stage de quatrième année et a-t-il débouché sur une proposition d’embauche ? Voulais-tu faire un master 2 avant de rentrer à l’école ? Si non, as-tu changé d’avis, et si oui pourquoi ? A mon entrée à l’école je ne m’étais pas vraiment posé la question, mais finalement j’ai préféré en faire un car cela permet d’avoir une spécialisation et donc de faire la différence avec certains étudiants, mais c’est aussi plus intéressant niveau salaire. Si, comme certains de mes amis, j’avais trouvé un poste à la fin de ma quatrième année, je n’aurais pas fait de master 2, mais comme ce n’était pas le cas, j’ai préféré mettre ce temps à profit.

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Quel bac as-tu fait ? Économique et social. Pourquoi avoir choisi l’ECE ? Je ne savais pas ce que je voulais faire, je souhaitais donc une formation généraliste pour ne pas me fermer de portes. Comme mon cousin avait fait l’ECE, qu’il avait trouvé ça génial, et qu’en plus son travail l’intéressait, je suis allée me renseigner un peu plus sur un salon et j’ai foncé. Quelle a été ton évolution au cours de ces quatre années ? Ces quatre années font partie des plus belles années de ma vie. D’une part au niveau humain, j’ai créé des liens intimes avec mes collègues de promo et j’en revois la plupart encore fréquemment. Ce sont les travaux de groupe (parfois à des heures tardives pour pouvoir finir le travail à temps), la bonne ambiance (travailleuse mais festive aussi !) qui nous a permis de nous rapprocher. Au niveau académique, la qualité des enseignements nous a permis d’acquérir des connaissances solides. D’un autre côté, les stages que j’ai effectués dans des PME m’ont permis d’acquérir des capacités d’organisation car lorsque l’on travaille dans des entreprises à taille humaine et l’on est demandeur, les stages deviennent de vrais atouts qui permettent de développer de réelles compétences sur le terrain.

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Où as-tu effectué tes stages ? Comme je l’ai dis, j’ai choisi de travailler dans des PME pour leur taille moyenne. Cela a des avantages et des inconvénients : cela permet d’apprendre sur des domaines plus larges puisque les différents départements de l’entreprise ne sont pas cloisonnés. Ensuite, il y a une réelle proximité entre les employés. Enfin, travailler dans un grand groupe permet de développer de manière plus approfondie des compétences dans un domaine déterminé et de se faire des contacts utiles pour la suite (notamment si on souhaite travailler dans cette branche). Qu’as-tu choisi comme majeure en troisième année ? Marketing. Même si mes stages étaient plus ou moins différents, ils avaient toujours en commun d’être dans le milieu de la communication et/ou du marketing de manière générale. C’est ce qui m’a permis de savoir que je voulais travailler dans ce domaine. En quoi ces expériences t’ont permis de concrétiser ton projet professionnel ? Elles m’ont permis de savoir que je voulais me spécialiser au niveau commercial, car je voulais un travail où il y a du relationnel. Mais j‘ai aussi découvert dans quels domaines je ne voulais pas travailler.

As-tu atteins tes objectifs ? Oui ! J’ai fait mon stage de 5ème année chez Erotocritos, une marque de vêtements. A la base, ils ne recherchaient pas de stagiaire et personne n’occupait le poste que j’ai demandé. Finalement, je me suis chargée de l’organisation générale, à savoir de faire le lien entre les designers, d’aller sur les salons pour faire connaître la marque,.. Je me suis retrouvée chef de produit. Poste que j’ai gardé grâce à une embauche à la fin de mon stage. En quoi l’ECE t’as permis de trouver un métier qui te plait ? Aujourd’hui j’ai un travail qui me correspond. J’ai d’autres ambitions et je sais que travailler dans le domaine dans lequel je suis aujourd’hui va m’ouvrir des portes pour certaines entreprises comme Dassaut. Si j’en suis là aujourd’hui c’est grâce aux expériences professionnelles et aux connaissances académiques que j’ai acquises au cours de ces cinq années. Comment es-tu arrivée à ce poste ? Combien de temps a-t-il fallu ? Cela fait quatre ans que je travaille chez IGN en tant que chef de produit, et depuis un mois j’ai changé de poste ; je suis actuellement chargée d’affaires. Es-tu épanouie dans ton travail ? OUI !


Y a-t-il des possibilités d’évolution ? Oui puisque je viens de changer de poste, mais il y a encore des possibilités d’évolution, cependant comme c’est une entreprise du service public, les critères d’évolution sont réglementés, c’est différent des autres entreprises. Quelles sont les qualités nécessaires pour cet emploi ? Avoir un bon relationnel est très important car il y a beaucoup de négociations. Il faut aussi être rigoureux car lorsque l’on fait des dossiers pour des appels d’offres, si on oublie un papier on peut faire perdre un million d’euros à l’entreprise.

ecéens créateurs d’entretrises ! Alexandre Simail : « Thai Paradise » et Benjamin Fetu ont créé « Phô », un restaurant qui marche très bien au cœur de Bordeaux.

A quel salaire peut-ton s’attendre en moyenne en sortant de l’ECE ? A la sortie de l’école, les salaires sont très variables selon les secteurs d’activités. Cependant, au vu de la situation actuelle du marché du travail, on peut pourvoir en moyenne à un salaire de 2 000 euros nets mensuels. De manière générale, quels sont les avis des recruteurs sur l’école ? Sincèrement, sur l’école de manière générale, je ne sais pas. Cela dépend vraiment de la manière dont on va mettre en valeur son CV. L’ECE nous donne les clés pour nous construire un CV international. Mais après c’est à chacun de savoir l’argumenter. Là encore, les différentes expériences professionnelles nous permettent d’acquérir cela mais chacun le met à profit différemment. Le gros avantage de l’ECE et du groupe INSEEC plus généralement, c’est son réseau d’anciens. Car lorsque le recruteur sort lui-même de l’école ou qu’il a une offre de stage à pourvoir, il va d’abord s’adresser au groupe, avant de divulguer l’information publiquement. On connaît l’école, et c’est ce qui nous permet de croire en ses étudiants. Comment as-tu valorisé tes stages, séjours à l’étranger et vie associative ? Grâce à mes stages, j’ai acquis de réelles compétences en terme d’organisation. Les nombreux travaux de groupe nous permettent de nous mettre dans une ambiance professionnelle, et les missions ponctuelles avec les professionnels, au sein de l’école, sont de vrais points positifs qui font la différence sur un CV car ce ne sont pas des travaux purement académiques. Pourquoi as-tu chois de revenir vivre à Bordeaux ? Peut-être par nostalgie de mes quatre années à l’ECE. Non mais c’est étonnant car nous sommes beaucoup de notre promo à être revenus à Bordeaux. La ville est très sympa et puis la qualité de vie est toute autre qu’à Paris, qui n’est justement pas si loin que ça ! On est tout proche de la mer, pas très loin des montagnes… La seule chose que l’on pourrait reprocher à Bordeaux, c’est de ne pas proposer assez d’emplois….Espérons qu’avec la LGV et la proximité avec la capitale, les entreprises se développerontau sein de la ville !

>>> Comment vous est venu l’idée de créer votre entreprise ? Benjamin Fetu : Après notre stage de 4ème année, Alexandre (son associé) est revenu sur Bordeaux avec un nouveau concept, celui d’ouvrir un restaurant de « soupe ». Cette idée a mis un an pour se formaliser. Nous n’aurions pas pu l’un sans l’autre mettre en place ce concept-là.

Pourquoi si vite après l’école ? Pourquoi ne pas avoir travaillé quelques temps dans une entreprise pour vous former ? Benjamin Fetu : Alexandre Simail, mon associé, s’est lancé peu de temps après l’école. En ce qui me concerne, j’ai attendu pour être entrepreneur. Sans l’expérience acquise durant mes stages et mes années de travail, je n’aurai pas réussi. C’est important pour moi d’avoir eu cette expérience dans les grandes et petites entreprise afin de pouvoir mettre en place les procédés qui sont utiles au bon fonctionnement de l’entreprise. Financièrement, comment avez construit votre projet ? Nous avons un prêt familial et un prêt public et nous avons aussi pris un prêt bancaire. Quelles étaient vos craintes les premiers mois ? Tout ! Le concept marchera il ? On se pose plein de questions, car nous vivons au jour le jour en fonction des rentrées d’argent… Nous avons beaucoup de salaire à payer, nous ne pouvons pas nous permettre d’être flexibles au niveau des salaires. La première semaine de l’ouverture, nos prix étaient très bas, on a du remonter les prix une semaine après car l’on s’est rendu compte que l’on ne gagnera pas d’argent comme ça. Le concept étant nouveau, nous n’avions pas tout mis en place, il y avait beaucoup de chose à faire. Quelle est pour vous une journée quotidienne ? Quels sont les bons côtés ? Les contraintes ? Une journée quotidienne en fait, c’est surtout beaucoup de problèmes à régler ! On est toujours là pour palier à l’urgence en fait. Pour s’occuper des fuites d’eau ou tout simplement de l’intendance, c’est à nous de la gérer ! Maintenant que votre entreprise est lancée, quels sont vos projets ? Alors déjà faire en sorte que ça marche, de consolider ce qu’on a mis en place. Notamment avec un nouveau lancement de système de livraison via Facebook. Vous pouvez maintenant passer votre commande directement sur Facebook et vous serez livrés dans l’heure qui suit ! Votre formation à l’ECE a-t-elle été utile ? En quoi ? Quels stages avez-vous fait au cours de vos quatre années ? Était-ce en rapport avec ce projet ? Oui, après l’ECE donne des outils, à vous de savoir les utiliser ensuite. De nombreux stages vous sont offert, c’est beaucoup de travail personnel, à vous d’en faire ce que vous souhaitez en faire. L’ECE est une plateforme qui vous donne un diplôme au final, avec des notions qui sont décuplées par les stages.

>>>>>>> Nelly Friquet, Marion Domingues Friquet & Agathe ducoureau

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ECONOMIE les agences de notation décryptées. 37 //// disney, L’AMI PUBLIC N°1 ? 38-40 //// l’euro dix ans après. 41 //// jeux vidéos, en avoir peur ou pas ? 42-43 //// les français, pas si fainéants ! 44 //// les influences de facebook. 45 //// le canelé, une réussite bordelaise. 46-47 //// les réseaux sociaux. 48-49 //// interview stephan galy. 49 //// Famille Cathiard : ou l’art de la réussite. 50-51 ////

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les agences de notation décryptées A chaque crise financière les agences de notation sont montrées du doigt. À elles seules, les trois agences de notation que sont Standard & Poor’s, Moody’s et Fitch font trembler les États. Qui les paient ? Comment décident-elles d’une note ? Explications en six points.

A quoi servent-elles? Les agences de notation ont pour tâche, en théorie, d’évaluer en toute indépendance le risque de faillite ou de non remboursement d’un acteur économique émettant des titres de dette, comme des obligations. En clair, elles informent les investisseurs du risque qu’ils courent s’ils prêtent à telle société ou à tel Etat. Elles ont chacune une échelle de note, allant de AAA (triple A) à CCC. La note est attribuée après un travail d’analyse des chiffres économiques et financiers, et résulte d’une décision collégiale des analystes de l’agence. Il s’agit d’une opinion, soulignent les agences, nullement d’une recommandation d’acheter ou de vendre un titre ou une action d’une entreprise. Leur rôle dans la crise grecque de 2010 Le rôle des agences de notation dans la crise de la dette publique grecque de 2010 et ses conséquences a également été critiqué par les gouvernements européens et la Commission Européenne, qui ont jugé qu’elles alimentaient la spéculation des marchés financiers. Pourquoi les agences ont-elles tant de pouvoir ? Trois agences mondiales font la pluie et le beau temps sur les marchés. Ce pouvoir, pour une large part, états et régulateurs le leur ont servi sur un plateau. Et ils n’ont pas cessé, au fil des réglementations, d’accroître leur influence. L’explication est simple, les états de l’Union monétaire n’arrivaient pas à se mettre d’accord sur une gérance commune de l’économie. Les agences de notation se sont ainsi nourries des défaillances de l’Union et des états. « Le plus bel exemple est l’Italie où le changement politique s’est finalement opéré sous l’influence des agences de notation, là où la démocratie a à plusieurs reprises échoué », comme l’explique Philippe Aghion, économiste français et professeur à l’Université d’Harvard et à l’école d’économie de Paris. La note, reflet du risque de faillite d’une entreprise ou d’un État, a pris toutefois une très grande importance pour les entités notées et les investisseurs. Pour les états comme pour les entreprises, une note dégradée se traduit par une hausse des taux d’intérêt. Donc, quand ils veulent emprunter, cela coûte plus cher.

Aujourd’hui, une dégradation d’une note d’une agence peut déclencher un plan de rigueur dans un pays. Les investisseurs doivent quant à eux parfois revendre certains titres de dette pour respecter des réglementations internes ou financières. Un gérant de portefeuille constitué d’obligations devra ainsi respecter un équilibre prédéfini entre des titres risqués et moins risqués. Si une partie de ses titres, comme des obligations grecques, par exemple, est dégradée, il devra s’en séparer pour ne pas que son portefeuille devienne trop risqué. Indispensable, la notation d’une entreprise est déterminante pour lever des capitaux, les agences sont donc devenues incontournables. A qui appartiennent les agences? 3 grandes agences (« The Big Three ») réalisent 94% du chiffre d’affaires de la profession: Moody’s et Standard & Poor’s détiennent, chacune, 40% du marché, et Fitch Ratings 14%. Moody’s est une société américaine cotée et indépendante, détenue à hauteur de 13% par le milliardaire Warren Buffett et fondée par John Moody. La société-mère est basée à New-York. Standard & Poor’s est détenue par l’éditeur américain McGraw-Hill Companies et qui publie des analyses financières sur des actions et des obligations, la société emploie 10 000 personnes et est basée à New York. Fitch Ratings appartient en majorité à la société financière française « Fimalac », fondée et dirigée par le milliardaire Marc Ladreit de Lacharrière. Elle développe trois pôles d’activités : les services financiers (Fitch Group), les activités immobilières (North Colonnade Ltd.) et les investissements diversifiés (Fimalac Développement). Fitch Ratings est la troisième agence de notation financière dans le monde. Qui les paie? Typiquement, une agence de notation se fait rémunérer par les entités qui veulent recevoir une note ou celles qui utilisent la note, sous forme d’abonnement, explique Standard & Poor’s. Une grande entreprise doit verser au minimum 70.000 dollars au début du processus de notation, puis un abonnement de «surveillance» s’élevant à environ la moitié de la somme initiale. A chaque fois qu’elle émettra de la dette

sur les marchés, elle s’acquittera en plus d’une commission de 0,045% de la transaction. Les montants sont du même ordre en Europe. Aujourd’hui, environ 90% du chiffre d’affaires des agences de notation provient des entités notées. Conflits d’intérêt. La crise des « subprimes », crédits immobiliers à risque, a mis en lumière les limites du système actuel des agences. Payées par les sociétés qui veulent être notées, les agences seraient parfois tentées d’attribuer une meilleure note que celle méritée réellement afin de remporter un contrat au détriment de ses deux autres concurrentes. Un ancien analyste de l’agence Moody’s a lancé de virulentes attaques contre son ancien employeur devant la Commission d’enquête sur la crise financière du Sénat américain. Il explique en effet que lorsqu’il a quitté Moody’s, la pire crainte d’un analyste était de faire quelque chose qui mettrait en danger la part de marché de Moody’s, de causer du tort à son chiffre d’affaires (…) et de perdre son travail en conséquence. Or, un analyste devrait seulement craindre de contribuer à l’attribution d’une note qui serait fausse. Des agences très rentables Avec la complexification des marchés financiers, les agences avancent qu’il devient de plus en plus coûteux d’analyser le risque de faillite des acteurs économiques. C’est pourquoi, dans les années 70, elles ont commencé à faire payer les entreprises qu’elles notaient. Ce modèle économique assure une très haute rentabilité pour les agences. Moody’s table sur une marge opérationnelle (résultat opérationnel rapporté au chiffre d’affaires) comprise entre 38% et 40% en 2011. Standard & Poor’s de 43% sur le seul premier trimestre 2011 et Fitch de 58% sur l’exercice décalé 2010/2011.

>>>>>>> Hugo Bruni & Jérémy Civré

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disney, L’AMI PUBLIC N°1 ? Tout le monde a grandi avec Blanche-Neige, Pinocchio, Simba, Buzz L’Éclair… Disney est un génie de l’industrie de l’animation. Décryptage d’un empire mondial.

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Walt Disney : cadre familial, son enfance Walt Disney est né le 5 décembre 1901 à Chicago en Illinois. Il est le quatrième fils d’Elias Disney charpentier et de Flora Call. Jeune homme, Walt cherche un travail dans l’industrie cinématographique et sera embauché au « Pesman commercial art studio » où il réalise la couverture du programme hebdomadaire de Newman théâtre. C’est lors de ce premier emploi qu’il rencontre Ub Iwerk avec lequel il crée en janvier 1920 les sociétés « Iwerks-Disney Ad company » dont la principale activité est de produire des animations publicitaires pour des cinémas locaux. Mais rapidement les animations publicitaires ne conviennent pas à Walt qui crée ses propres histoires et les vend au « Newman theater company ». Le 23 mai 1922, Disney lance « LaughO-Gram, Inc » qui produit des courts-métrages animés basés sur les contes de fées populaires et des histoires pour enfants. Mais la compagnie n’est pas rentable, ce qui les contraint après le tournage d’Alice au pays des merveilles à déposer le bilan en juillet 1923. Après cet échec, Disney rejoint son frère Roy à Hollywood Walt et monte « Disney Brother studio ». En 1927, c’est le personnage de « Mickey mouse » d’abord connu sou le nom de « Mortimer mouse » qui fait la fortune de Disney. Mickey apparaît : En 1929, la société gagne assez d’argent pour se lancer sur un nouveau projet, « les Si ly Symphonies » qui est un nouveau tremplin pour la compagnie. La société se rebaptise Walt Disney Productions en 1929. Le 16 décembre de la même année, les frères réorganisent en quatre sociétés leurs empires, nommés Walt Disney Productions ; Walt Disney Enterprises ; Walt Disney Film Recording Co et Liled Realty and Investment Co. En 1930, la poupée de Mickey le premier produit dérivé Disney s’exporte aussi à

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l’international, principalement en Italie et au Japon. Un an plus tard Donald Duck apparaît dans une Silly Symphony. Début 1932, le studio se lance dans l’utilisation de la couleur, le premier film Disney qui bénéficie de cette innovation est « Blanche Neige et les sept nains ». Walt Disney envisage en mars 1950 de produire de ses propres émissions de télévision. L’idée se concrétise dès l’année 1950, durant laquelle Disney produit une émission télévisée spéciale nommée One Hour in Wonderland. L’entreprise crée une autre filiale musicale, la Wonder land Music Company. Le 16 décembre 1952, Walt Disney fonde une nouvelle société, la WED Enterprises chargée de lancer la conception du parc d’attractions Disneyland qui ouvre le 17 juillet 1955 à Anaheim en Californie. Afin de soutenir ce projet le studio lance sur la chaine ABC le programme Disneyland. Dès 1954 de nouveaux médias tel que Zorro ou encore the Mickey house club en 1955 naissent de cette action. Le 15 décembre 1966, Walt Disney meurt d’un cancer des poumons. L’entreprise est à cet instant toujours axé sur trois pôles : productions télévisées, animations et cinéma. C’est pourquoi sans surprise deux événements marquent le début des années 70, la sortie du film Un amour de Coccinelle qui devient le plus gros film de l’année 1969 et l’ouverture de Walt Disney World Resort à Orlando en Floride le 1er octobre 1971, inauguré par Roy Oliver qui décède juste après en décembre 1971. La division parc d’attractions inaugure le 1er octobre 1982 un second parc à Walt Disney World Resort, EPCOT inspiré par une vision futuriste de Walt Disney, ainsi que le parc Tokyo Disneyland au Japon en 1983. La division cinéma n’est pas en reste et sort en 1982 le film « Tron », utilisant pour la première fois des

images de synthèse. Le début des changements Mais à partir du milieu des années 1980, l’entreprise se diversifie et s’internationalise de plus en plus. Le 9 mars 1984 il y a la création de la filiale « Touchstone Pictures » pour les films plus adultes avec la sortie du film Splash. Disney lance aussi une division télévision pour Touchstone avec la série Les Craquantes. De plus, le premier Disney Store ouvre le 28 mars 1987 dans la Glendale Galleria à Glendale en Californie, non loin du siège social de Disney à Burbank. Cependant, le développement des pôles film et attraction persiste. La signature de l’accord avec l’État français pour la création d’un domaine de loisirs aux portes de Paris, Euro Disney Resort en 1992 nous le prouve. Le studio est aussi couronné de succès par la sortie de films d’animation, tel que La Petite Sirène en 1989 ; La Belle et la Bête en 1991 ; Aladdin en 1992 et Le Roi Lion en 1994. Apparition des difficultés Toutefois 1994 marque le début de plusieurs difficultés. Le parc européen ne parvient pas à atteindre ses objectifs et la dette pèse sur le groupe. Afin de contre balancer, la société persiste à se diversifier et oublie à tort les fondements de la compagnie. Le 4 novembre 1994, la première « Disney Gallery » ouvre dans le centre commercial Mainplace Santa Ana en Californie. En 1995, Disney investit en Allemagne avec l’achat du « RTL Group ». Durant la même année Disney prend le contrôle de 25 % de l’équipe de baseball California Angels. Le 9 février 1996, la compagnie rachète Capital Cities-ABC qui comprend en plus du réseau de télévision ABC, ESPN, 4 journaux et crée une filiale pour des croisières nommée « Disney Cruise Line ». Disney se lance dans la bulle Internet en entrant au capital de « Starwave Corporation » une société informatique d’édition multimédia le 3 avril 1997, il tente même de se lancer dans la téléphonie mobile. Le 24 février 1997, Disney signe un accord avec Pixar pour coproduire avec Disney cinq longs métrages d’animation totalement en image de synthèse89 et concrétiser l’achat par Disney de 5 % du capital de Pixar90. La période 1999-2001 marque un changement dans la progression de Disney. Les parcs ne répondent plus aux attentes des consommateurs. Les magasins Disney Store, sont moins rentables en raison de la vente de produits Disney en parallèle dans les grandes chaînes commerciales. Apport de solution De nombreuses filiales sont rebaptisées autour


Dieu », « Doux Jésus », ou encore « De grâce ». Les images que l’on retrouve dans les dessins animés font même parfois penser à des scènes bibliques, telles l’image de Pinocchio et Gepetto avalés par une baleine qui n’est pas sans rappeler l’histoire similaire que vit Jonas dans la Bible. De plus, Blanche-Neige (que l’on voit d’ailleurs clairement prier, tout comme Gepetto) croquant une pomme empoisonnée, ce qui peut nous faire penser à Eve croquant le fruit défendu. Puisque l’on aborde le mythe des origines, parlons aussi de l’image du serpent comme figure du mal est réinvestie dans les Disney. En effet, Kaa dans « Le Livre de la Jungle », et Triste Sire dans « Robin des Bois », sont tous deux des serpents au service d’un « méchant ».

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de Disney, ABC et ESPN. La division des parcs d’attraction lance de nouveaux services et fête le 50ème anniversaire de Disneyland partout dans le monde avec de nouvelles attractions. De nos jours, on peut dire que Disney est bien loin de l’image qui nous est transmise par ses personnages et son univers ; c’est maintenant bien plus une multinationale à la recherche de profits exacerbés qui malheureusement n’a quasiment plus rien à voir avec la vocation que lui avaient donné ses créateurs. Actuellement les actions de Disney sont plus liées à la bourse ou encore au profit à travers des fusions acquisition qu’à la production de film. Mais quel est cet élément qui continue à nous faire rêver comment Disney continue à conserver une image innocente des plus jeunes aux plus âgés ?

avec de vrais acteurs comme « Hanna Montana », « High School Musical », qui visent plus les adolescents que les enfants : Disney peut donc toucher plus de tranches d’âge. Ainsi, au fur et à mesure que l’on grandit, on continue de visionner du Disney adapté à notre âge. Mais ce n’est pas seulement sur les « anciens enfants » qu’il a un impact. Effectivement, l’entreprise sort maintenant des films bien loin des contes de fées qu’on a connus étant enfants, comme par exemple Pirates des Caraïbes, que tout public peut regarder. Mais pour en revenir à ceux dont l’enfance a été marquée par Disney, ces jeunes adultes vont très probablement transmettre cette « culture Disney » à leurs enfants qui à leur tour entreront dans cet engrenage dont il semble difficile de sortir !

Disney, dans tous les esprits Disney fait très fort : les dessins animés s’enchaînent, un nouveau dessin animé sort tous les ans en moyenne depuis 1940. Sans même que l’on s’en rende compte, Disney a une influence tellement conséquente sur les individus, enfants comme adultes, qu’on peut même aujourd’hui parler de « culture Disney ». Avec toute cette palette de films divers et variés, un enfant en trouvera forcément un voire plusieurs à son goût, et qui le marquera. Ensuite viennent les séries, suite de ces films animés, pour que l’on puisse rester en contact avec les personnages. Puis, comme cela ne semblait pas être assez, on voit apparaître les séries et films

La culture Disney On s’aperçoit que derrière la magie des contes, de nombreuses images, codes et valeurs sont véhiculés. Les films d’animation sont imprégnés par la religion. Effectivement, comme l’explique le sociologue allemand Max Weber, dans « Ethique protestante et Esprit du capitalisme ” (1905), la société américaine est fortement imprégnée d’un puritanisme protestant. On retrouve dans les films un grand nombre d’expressions entrées dans le langage courant, telles « Mon

la famille traditionnelle Le modèle qui prévaut est celui d’une famille nucléaire, composée d’un père, chef de famille, et d’une mère dévouée qui s’occupe du foyer et des enfants. Ce qu’aujourd’hui pourrait être vu comme une soumission de la femme, est globalement présent dans tous les Disney. En effet, toutes ces princesses sont dans l’attente d’un prince charmant. Les films Disney ont pu participer à la diffusion d’un mode de vie, qui est celui des Etats-Unis, mais aussi, et peut-être surtout, des normes et des valeurs de la culture américaine. 100% des héroïnes sont très minces, et particulièrement belles, la beauté étant même leur principal atout. Quant aux hommes, ils doivent être beaux, riches et célèbres, à l’image des princes dont les héroïnes sont folles, ou se faire passer pour riches s’ils ne le sont pas (comme Aladdin). Bien entendu, les enfants qui visionnent les Disney ne se rendent pas compte de tout cet endoctrinement et de ses images qu’ils inculquent justement inconsciemment.

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Dès le début, une stratégie mondiale

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L’expansion hors des limites des Etats-Unis commença tôt. Disney crée le premier Mickey en couleurs et surtout le premier long métrage de l’histoire du dessin animé : « Blanche-Neige et les Sept Nains » le 27 Décembre 1937. Cette histoire est tirée du conte du même titre des Frères Grimm en 1814. Nous rappelons que les Frères Grimm, d’origine allemande, sont des écrivains très ancrés dans la culture européenne. Walt Disney l’a compris, son champ de vision ne s’arrête pas à la culture américaine. D’ailleurs, « Blanche-Neige et les sept nains » a été traduit en dix-neuf langues et le succès fut tel qu’il a pu rembourser en quelques mois seulement le prêt de la « Bank of America ». Donner du rêve pour les plus petits n’était pas suffisant. Walt Disney s’est mis en tête qu’il fallait un endroit capable de réunir dans la joie, aussi bien les parents que les enfants. Un lieu magique dédié aux « idéaux, rêves et réalités qui ont créés l’Amérique ». Les parcs à thème naissent de cette idée. Disneyland ouvre ses portes le 17 Juillet 1955 en Californie d’une envergure approximative de 370 000 m2. C’est aujourd’hui le plus petit parc d’attraction du monde mais à l’époque et même de nos jours est surnommé « L’endroit le plus joyeux sur Terre ! ». Il reçoit en à peine un an après l’ouverture un million de visites et Disney peut alors rembourser sa dette de neuf millions de dollars dans l’année ! Disneyland, énorme structure paradisiaque, est alors reproduit à plusieurs exemplaires : en Floride (1971), à Tokyo (1983), à Paris (1992) et enfin à Hong Kong (2005). Au total, on compte cinq parcs à thèmes dans le monde. Et prochainement, un nouveau parc ouvrira ses portes en 2015-2016 à Shanghai. La bataille fut rude pour décider du pays qui accueillera un parc Disneyland européen. Le choix s’est porté sur la France, plus précisément Marne-La-Vallée, Paris. Ce choix est dû à son emplacement central qui touche une consommation européenne. Pour la France, l’enjeu est de taille : cela permettrait de renforcer

« l’Est Parisien ». On prévoyait à l’époque que le parc générerait 30.000 emplois directs et indirects (Disney : 1e créateur d’emplois en France durant vingt ans), augmenterait les TVA ainsi que les recettes des collectivités territoriales et générerait une augmentation du PNB de 0,28%. En effet, les conséquences sur l’activité seraient importantes avec les prévisions de construction des vingt-neuf attractions, trente-six boutiques, trente restaurants, six hôtels (soit 5 200 chambres), mais également l’extension du réseau RER, l’arrivée du TGV, l’arrivée de l’Eurostar ainsi que la mise en place de d’échangeurs autoroutiers permettant la liaison du parc avec l’autoroute. Mais cela n’est pas exempt de critiques. En effet, Disney n’a payé qu’un quart à la création de la gare SNCF Marne-La-Vallée, les trois quarts restant étant payés par l’État, la Région et le Département. Plus inquiétant encore, si l’emploi a pu être boosté en France, quant est-il des conditions de travail, du salaire ? Les salaires proposés sont faibles et le Code du travail est sérieusement bousculé. Au début des années de l’ouverture du parc, les conditions de travail étaient qualifiées d’exécrables. Ces contraintes sont généralement acceptées aux Etats-Unis et au Japon mais ont provoqué en France un réel émoi dans l’opinion publique. Produits Disney pour tous Les produits Disney sont apparus depuis les années 1930. Ils représentent 38 % du marché du divertissement avec des peluches, porte-clés, cahiers et autres produits qui touchent notre quotidien. La famille est la cible principale visée par les designers de ces produits ; toute la famille. Du grand-père en passant par le futur neveu, il y en a pour tout le monde. Il n’y pas un domaine que Disney ne touche pas directement ou indirectement (partenariats) : textile, ustensiles de cuisine, papeterie, maroquinerie, high-technologie, meubles, bijoux, automobiles (Opel France)… Les plus appréciés sont, sans aucun doute, les jouets et autres jeux imaginés et développés pour les moins de sept ans. Les jouets participent d’une certaine façon l’éducation de

l’enfant. Dans cet optique, Disney concentre sa production vers cette tranche d’âge. De cette façon, Disney touche les jeunes de génération en génération car le cycle continue : 53% des enfants, de toute nationalité, éduqués « à la façon Disney » reproduisent le même schéma pour leur progéniture et ainsi de suite… En 1929, Walt Disney eut l’idée d’utiliser l’image de Mickey Mouse afin de l’apposer sur des cahiers pour enfants. Ce concept entraîna la création de la filiale « Disney Consumer Products », division commerciale chargée d’étendre la marque à des produits dérivés tels que les vêtements, les jouets, les produits alimentaires et bien d’autres ! Chaque année, les produits dérivés Disney sont vendus dans plus de 90 pays, et engendre un chiffre d’affaire de 3 milliards de dollars en 2011. Afin de pouvoir gérer une si grande commercialisation, la filiale est divisée en quatre entités : Jeux et Jouets, Textile chaussures et Accessoires, Alimentation hygiène et Beauté, et Décoration de la maison. Jeux et jouets, représente une importante partie du chiffre d’affaires car il est considéré comme le troisième fabricant de jouets du monde, l’entreprise Disney a su garder sa place en restant fidèle à son rôle de leader du développement de jouets. Les produits Jeux et Jouets sont pour la plupart des dérivés des films ou séries Tv. En 2002 afin de pouvoir améliorer sa position, Disney entreprend de s’attaquer au jeu électronique pour enfants. Mais les conceptions électroniques ne concernent pas que les jouets : il veut également créer des appareils électroménagers pour la maison. La division Décoration de la maison, s’occupe d’équiper toute la maison de la chambre au jardin, en proposant une multitude d’objets à l’effigie des personnages Disney. L’éducation selon Disney Avec ses Universités en Floride et en Californie, l’entreprise Walt Disney s’attaque aussi à l’éducation scolaire. Ces universités ouvertes en 1955, ont pour but de former les futurs employés de l’entreprise, les formations dispensées commencent toujours par une introduction sur l’histoire de la compagnie. Disney offre de nombreux débouchés au sein de son entreprise, si bien que l’INSEEC crée en 2011, un master possible grâce à un triple accord avec « University of California Riverside » et le « Disney International College ». Ce programme permet à une vingtaine d’élèves de partir effectuer un semestre aux Etats-Unis plus une expérience professionnelle de six mois dans un parc à thème. La firme Disney a parfaitement compris comment conquérir les cœurs et les esprits des enfants, et pérenniser cet attachement.

>>>>>>> Kim Ah Leung, Jeffrey Bicep, Audrey Bouquety & Elora Cadasse

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l’euro dix ans après

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Il faudra attendre vingt années supplémentaires et le traité de Maastricht en 1991 pour voir les contours d’une monnaie unique se finaliser. L’année suivante, dix des onze Etats ratifiaient en premier lieu le traité, le Danemark préférant ne pas adopter la monnaie unique. Ces dix Etats furent rejoints le 1er janvier 2000 par la Grèce. Cette volonté d’instaurer une monnaie unique était de remplacer le précédant système monétaire : la SME qui s’organisait autour d’une devise artificielle. L’euro s’apparente à un aboutissement dans la construction européenne et un moyen de converger les économies vers un modèle stable. A cette époque, on parle également d’un vecteur d’intégration et d’un instrument de compétitivité. Aujourd’hui, 10 ans après l’introduction de l’euro dans nos porte-monnaies, on peut dresser un bilan de la monnaie unique alors que son avenir est remis en question. Le premier constat est que l’euro a permis de simplifier les échanges internationaux entre ses pays membres et les a stimulés. Depuis son introduction, on estime que le commerce dans la zone euro a augmenté de 7% à 10%. Cette augmentation s’explique par la transparence des prix entre les différents pays membres. L’euro a instauré une concurrence des prix entres ses acteurs et a fait disparaitre les taux de changes qui freinaient les transactions. La Banque Centrale Européenne a hérité d’un rôle qui fait débat de nos jours, celui de limiter l’inflation et de prôner la stabilité. Cependant, cette rigidité dans sa politique a permis de ramener l’inflation à un taux faible, autour de 2%, alors qu’il était dans certains Etats à deux chiffres. Cette inflation contrôlée emmène dans son sillage un taux d’intérêt qui est lui aussi bas facilitant ainsi le recours aux emprunts. La monnaie unique a fait de l’Union européenne le deuxième marché mondial avec 20% des importations et exportations, son influence sur la scène mondiale y est également plus importante. Cependant, en 10 années l’euro ne semble pas pouvoir se débarrasser de ses vieux démons,

la situation devenant préoccupante. Parmi les maux de l’euro, le plus critiqué est celui de l’inflation du 31 décembre 2001 au 1er janvier 2002. Une majorité de ménage reconnaisse dans le passage à l’euro une forte augmentation des prix. En moyenne, l’inflation du passage à l’euro a été de 0,2% mais elle a été beaucoup plus élevée pour les prix faibles en raison de l’arrondissement. Une seconde faiblesse de la monnaie unique résiderait dans le fonctionnement des institutions européennes et aux valeurs qu’on a donné à l’euro. En effet, l’euro est devenu rapidement une monnaie forte et attrayante. Cette valeur est due à la politique de la Banque Centrale Européenne qui a comme objectif de limiter l’inflation. La conséquence est qu’il n’est pas possible de dévaluer cette monnaie comme l’on fait les Etats-Unis pour relancer leurs exportations et éviter une balance commerciale très déficitaire. Aujourd’hui, alors que l’Europe est touchée par une crise d’endettement des Etats, l’euro est montré du doigt et on peut envisager différents scénarios. Pour les moins pessimistes, le système monétaire pourrait être maintenu sans bouleversement majeur grâce aux plans de redressements instaurés dans les pays les plus endettés. De plus, l’Europe reste, même en position de faiblesse, un acteur majeur de l’économie mondiale et son équilibre est un atout pour les marchés. Parmi les plus intéressés figurent le Japon et la Chine, ces deux pays sont en compétition sur le marché asiatique et chacun voit un intérêt dans le redressement de l’Europe. Ils ont d’ailleurs illustré cette volonté : le Japon avec les obligations publiques émises par l’Etat espagnol et la Chine dans le rachat des obligations du fond européen pour la Grèce. La deuxième puissance mondiale ne voudrait pas voir l’Europe s’effondrer alors qu’elle constitue son premier marché devant les Etats-Unis alors que le Japon voit en l’euro un moyen d’équilibrer leur devise favorable aux exportations.

Une deuxième hypothèse serait la création d’une zone à deux monnaies. Les contours de cette suggestion restent flous avec une zone à euro « faible » et une à euro « fort » ou bien un euro supranational et des monnaies à plus faibles valeurs propres aux Etats. Dans ce dernier cas, l’euro jouerait le rôle « d’étalon or », sa stabilité serait assurée par les institutions européennes et les monnaies à plus faibles valeurs joueraient celui de la monnaie « argent ». Cette hypothèse reprendrait le mécanisme d’ajustement monétaire de l’époque du bimétallisme. Une troisième solution évoquée par certains partis depuis la création de la monnaie unique, est la révocation du système monétaire européen et le retour à la monnaie nationale. En France la première conséquence d’un retour au franc serait une inflation des prix des produits étrangers, comme l’essence, le textile et les produits électroniques. On envisage également une diminution des investissements étrangers en raison d’une monnaie moins forte. La dévaluation qui serait de l’ordre de 20% rendrait les produits français moins chers mais le reste augmenterait dans les mêmes proportions, amputant notre pouvoir d’achat. Les exportations seraient quant à elles plus dynamiques et les produits français plus compétitifs ce qui pourrait pousser d’autres Etats à imposer des quotas ou des droits de douane plus élevés. Finalement la dette française s’élèverait de 82 à 103 points du PIB en raison de la hausse des taux d’intérêt fait à la France. L’Etat devra ainsi diminuer ses prestations sociales et ses dépenses ou augmenter les impôts entrant dans un cercle de récession. En France, le crédit deviendrait également plus couteux car les taux d’intérêt augmenteront avec l’inflation. Enfin, la France exporte des produits de haute technologie à des pays développés ou en voie de développement et le prix n’est pas le seul argument pris en compte dans de tel contrat. Pour conclure le retrait de la France, l’un des moteurs de l’Europe, entrainerait aussi le départ de d’autres Etats comme l’Italie, l’Espagne ou le Portugal qui souffrent plus de la crise de l’euro. L’atout de compétitivité serait alors relatif avec d’autres pays qui adopteraient eux aussi des monnaies plus faibles. La dernière hypothèse, plus idéaliste, tient en la maxime : c’est dans les crises que l’Europe se construit. La réussite de l’euro dépend alors du fonctionnement des institutions autour de lui et une avancé fédéraliste pourrait entrainer un meilleur fonctionnement. A l’heure actuelle, il n’y a fédéralisme en vue uniquement dans le domaine budgétaire et fiscal. Le dynamisme européen et le bon fonctionnement résident peut-être dans ces institutions supranationales à qui il faudrait donner de véritables moyens comme au premier Homme de l’Europe : le président du conseil européen, Herman Van Rompuy, au parlement européen et à la commission européenne.

>>>>>>> Axel leclerc

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jeux vidéos, en avoir peur ou pas ? Les écrans ont envahi notre quotidien : télévision, ordinateur, téléphone, tablette... Chaque écran dispose de son type de jeu vidéo avec sa propre façon de jouer. Décryptage d’un secteur en pleine expansion, sans cacher les peurs !

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Les Jeux Video et la Famille

* économie /// 04 *

Quatre parents sur cinq décrivent le temps qu’ils passent à jouer aux jeux vidéo avec leurs enfants comme un «moment de qualité». Les résultats d’une étude universitaire publiée en 2001 révèlent l’impact positif des jeux vidéo sur le lien affectif entre les parents et les enfants qui jouent ensemble. Parmi les parents qui ont participé à cette étude, un tiers (32 %) jouent à des jeux sur ordinateur avec leurs enfants quotidiennement. 80 % décrivent le temps qu’ils y passent comme un moment de qualité et une personne interrogée sur trois a indiqué le ren>>> forcement de son lien affectif avec ses enfants en jouant à ces jeux. Cette recherche, menée par PopCap Games en partenariat avec le Dr. Tomas ChamorroPremuzic de la Goldsmiths University, a spécifiquement examiné le rôle des «jeux grand public» - les simples jeux de puzzle ou de stratégie tels que Plants vs. Zombies, Angry Birds ou Bejeweled - et plus précisément la façon dont ils aident les parents et les grandsparents à se rapprocher de leurs enfants et petits-enfants. Cette étude a révélé que 3,8 millions de parents jouent à des jeux grand public avec leurs enfants et que de nombreux grandsparents utilisent ces mêmes jeux pour se rapprocher de leurs petits-enfants technophiles. L’étude montre aussi qu’avec la croissance des jeux grand public, des enfants de seulement 2 SPLIT ///

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ans apprennent à utiliser des smartphones et autres tablettes, et plus d’un quart des parents (27%) ont indiqué que leurs enfants empruntaient leur smartphone tous les jours pour jouer à des jeux vidéo grand public. Mais le jeu vidéo peut-il être considéré comme le nouveaux jeux de société familial ? Avec l’apparition de la Nintendo Wii, ou encore de la Kinect de Microsoft, de plus en plus de familles jouent. En effet, la découverte de ces nouveaux interfaces : jouer à plusieurs ( donc en famille), en ligne ou plus récemment utiliser son corps en guise de manette, permettent de raviver l’esprit de convivialité que l’on croyait avoir perdu par rapport au jeux le plus classiques. Une question : les jeux vidéo ont-ils des effets négatifs sur la psychologie de l’enfant et du jeune ? De nombreux parents s’inquiètent de l’impact des jeux vidéo sur leurs enfants. Ils ont ainsi peur que se crée une véritable confusion entre réel et virtuel, que le jeu provoque chez le jeune le besoin de commettre des actes agressifs ou encore que cela ne « tue » l’imaginaire. La vision négative que peuvent avoir certains parents du jeu vidéo doit donc sans doute être pondérée. Le jeu vidéo stimule les capacités de l’enfant. Durant plus de 15 ans, Patricia Marks Greenfield, professeur de psychologie à l’université de Californie - Los Angeles, a tra-

vaillé sur les effets du jeu vidéo sur le cerveau du joueur. Elle s’explique. Le fait de jouer à un jeu vidéo améliore la capacité à se représenter l’espace tridimensionnel. Cela a également un apport conséquent sur l’amélioration de l’intelligence déductive. Les processus permettant, à partir d’une observation, de formuler des hypothèses et de définir des stratégies adéquates sont ainsi renforcés. Enfin, le jeu vidéo est perçu comme un moyen de développer chez le joueur une capacité de gestion de tâches multiples et simultanées. On constate également que de par la répétition des épreuves et des tableaux, le jeu exige une certaine persévérance et force le joueur à une contrainte nécessaire s’il veut obtenir une victoire et la valorisation qui l’accompagne. Les adolescents sont assez friands des jeux leur permettant d’incarner un autre personnage et de développer un avatar. Cet alter égo est un moyen de jouer avec son identité, d’être un autre afin d’affronter plus sereinement certaines situations et d’accumuler ainsi une confiance Le jeu vidéo, pour travailler ? En 2009, 38,8 millions de jeux vidéo ont été vendus. Avec 92,9 % des volumes en 2009, les jeux d’origine étrangère occupent une part prépondérante sur le marché du jeu. La part des jeux français atteint ainsi 7,1 % du volume total des ventes en 2009, contre 8,4 % en 2008. En 2009, le marché des logiciels de jeux vidéo génère un chiffre d’affaires de 1 434,8 millions d’euros, en baisse de 13,0 % par rapport à 2008.


Les revenus issus de la vente de jeux français diminuent de 44,9 % à 69,8 millions d’euros, contre une baisse de 10,4 % pour les jeux étrangers à 1 364,9 millions d’euros. Le chiffre d’affaires des ventes de jeux étrangers représente 95,1 % du marché en 2009, celui des jeux vidéo français 4,9 %. Les grandes surfaces spécialisées réalisent 60 % du chiffre d’affaires des jeux vidéo Les grandes surfaces spécialisées réalisent 60,1 % du chiffre d’affaires des ventes de jeux vidéo physiques en 2009 (862,0 millions d’euros), les grandes surfaces alimentaires 33,9 % (485,9 millions d’euros) et internet et les autres points de ventes 6,1 % à 86,9 millions d’euros.

tion interviendrait, alors que le cabinet d’audit situe un nouveau cycle de consoles à 2012. Tous les autres segments de l’industrie sont également en hausse, le jeu sur terminaux mobiles enregistrant la plus forte croissance, et se rapprochant des revenus du jeu en ligne. Selon PricewaterhousCoopers, le seul secteur en léger repli est le PC , à un peu plus de 4 milliards de dollars.

Les téléphones mobiles En 2009, 32,0 millions de jeux ont été téléchargés sur mobiles, ce qui représente une progression de 26,5 % par rapport à 2008 (25,3 millions). Selon les estimations de GfK, le marché du téléchargement de jeux sur mobiles devrait dépasser les 40 millions d’unités à fin 2010. La croissance des jeux mobiles constatée en 2009 s’explique par l’essor des jeux pour Smartphones (+190,3 % en valeur), au détriment des ventes de jeux Java traditionnels (-6,1 % en valeur). En 2009, ces deux catégories de jeux se partagent la moitié du marché des jeux sur mobiles en volume. Avec un chiffre d’affaires de 18,0 millions d’euros en 2009, les jeux pour Smartphones ne pèsent que 19,8 % des revenus annuels du marché des jeux pour mobiles en téléchargement, contre 72,8 % pour les jeux Java. Ainsi, la croissance du marché des jeux pour mobiles passera-telle par une « monétisation » plus significative des jeux pour Smartphones. GfK estime qu’en 2010, un tiers des revenus du marché des jeux téléchargeables pour mobiles sera drainé par les Smartphones.

Nouveau mode de consommation, le jeu vidéo est aussi un formidable secteur au développement économique. Il y a des postes à pouvoir dans ce marché mondial, et les étudiants de l’ECE peuvent trouver facilement un travail dans ce secteur. Et avoir joué depuis son enfance aux jeux vidéos est forcément un atout pour un recruteur !

© Nintendo

En Europe, le marché reste dominé par le Royaume-Uni, qui creuse son écart sur la France en 2013. Ces pays ont «produit à eux deux plus de jeux vidéo que tout le reste de l’Europe», analyse le cabinet d’études.

>>>>>>> Thibault FRUH & Xavier CLUZEL

Dans le monde : Entre la fin 2008 et 2013, le marché total du jeu va croître à une moyenne annuelle de 7,4 %, passant de 51,4 milliards en 2008 à 73,5 milliards en 2013. Sur tous les continents, les rythmes de croissance très élevés des années précédentes - 29,3 % en 2007 en Amérique du Nord par exemple - vont toutefois significativement baisser. La hiérarchie des principaux pôles ludiques va également évoluer durant la période de l’étude prospective. Si la zone Europe-Moyen-Orient-Afrique devrait maintenir sa première place en 2013, la croissance asiatique soutenue amène cette région en deuxième place, devant l’Amérique du Nord. Pour PricewaterhouseCoopers, ce changement de paradigme, tiré par la croissance du Japon, de la Corée du Sud et de la Chine, pourrait se produire dès 2010. Par ailleurs, selon de précédentes estimations , l’industrie du jeu dépasserait celle de la musique entre 2009 et 2011. En considérant la répartition des revenus du jeu vidéo par plateforme, il apparaît qu’en 2008 comme en 2013, la croissance est largement due aux consoles de salon et portables, passant de 30,4 à 39,7 milliards de dollars. Cette évoluSPLIT ///

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les français, pas si fainéants ! On entend partout dans le monde que les Français travaillent peu. Le travailleur français est considéré comme un fainéant. Qu’en est-il vraiment ? « Pendant mon stage de deuxième année, la confiance que mon maître de stage (Directeur logistique) m’a accordée m’a amené à faire des heures supplémentaires. Travaillant dans son bureau, je me suis rapidement intégrer et nous avons beaucoup discuté notamment des différences en entreprise entre la France et l’Allemagne. Surpris de me voir accepter les heures supplémentaires aussi facilement alors que je n’étais que stagiaire, il m’a donné la vision que les Allemands ont des Français au travail. Il m’a évidemment parlé des 35h, de gens non ponctuels, toujours en pause et débauchant avant l’heure. »

* économie /// 04 *

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Cette image désastreuse du Français au travail, nous avons pu la constater durant nos différents stages à l’étranger. Les réflexions vont bon train chez nos voisins d’Outre-Rhin comme nous le rapporte Arthur étudiant en seconde année: « J’ai fait mon stage en Allemagne dans le service export d’un transformateur de papier. J’étais en lien avec la France et étais confronté continuellement aux réflexions des collègues allemands vis-à-vis des collègues français : Ils font toujours tout au dernier moment, il faut constamment leur rappeler ce qu’ils doivent faire étaient les remarques les plus fréquentes. » Ces réflexions nous les retrouvons partout dans le monde. Mais sont elles fondées ? Pourquoi le travailleur Français est pris à partie comme cela ? D’où cela vient-il ? D’après Thomas, lui aussi étudiant de deuxième année, ces préjugés sont sûrement dus aux 35 heures si chères aux français :

Pourtant en France, nous n’avons pas l’impression de travailler moins que les autres. Paul qui a fait une multitude de stage en France est bien placé pour le savoir : « Lors de mes différents stages en France, je me suis vite rendu compte que l’image donnée des Français au travail à l’international était en partie injuste. En effet une bonne partie des employés n’hésitaient pas à rester un peu plus longtemps le soir pour mettre en ordre ou terminer ce qu’il leur restait à faire. Toujours durant ces stages je me suis très vite mis à faire plus de 35h/semaine. » Les Français sont donc critiqués à l’étranger pour leur 35h. Au lieu de débattre en ce basant sur des préjugés nous avons préféré nous baser sur des chiffres rapportés dans le tableau .

Le classement du monde vient appuyer cette démonstration en positionnant les Français dans les travailleurs les plus productifs d’Europe avec une belle 4ème place.

- La productivité correspond au produit national brut (PNB) divisé par le nombre de personnes employées, rapportée à la productivité européenne. - La moyenne des heures de travail par semaine est calculée avec la somme des heures travaillées par les employés à plein temps pendant la semaine, divisée par le nombre d’employés à temps plein. La moyenne des Vingt-Sept est de 40,4 heures de travail hebdomadaire en temps plein. Et les Allemands dans tout ça ? 12ème sur 27, pour un pays qui se veut donneur de leçon, ça laisse à désirer ! Nous constatons ainsi que le temps de travail et la productivité sont deux choses différentes. A défaut de travailler plus, mieux vaut être productif. C’est ce qu’on bien compris les Français !

>>>>>>> Arthur de labaca & Paul Jankovic & Thomas Letierce

L’Allemagne étant le modèle économique d’actualité, elle le meilleur point de comparaison avec la France. Ce qui saute aux yeux c’est que les Allemands ne travaillent pas beaucoup plus que les Français, à peine 1h30 de plus / semaine !! Et en terme de productivité, « cocorico français », nous sommes plus efficaces qu’eux !

PIB/hab

Nb de jours travaillés par an

Nb heure par semaine

Nb heure par jour

Richesse créée par heure et par travailleur (en $)

Allemagne

40 631

232

40,6

8,12

22,24

France

41 018

225

39,4

7,88

23,13

Formules utilisées pour construire le tableau à partir de chiffre du FMI et d’Eurostat: - Nb d’heure par jour = nb heure semaine/5 - Richesse créée par heure = ((PIB/hab)/nb de jour travaillés par an)/nb d’heure par jour

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les influences de facebook Facebook est un des multiples réseaux sociaux qui est présent sur internet, il a des conséquences, positives ou négatives, sur toutes les personnes concernées, en passant par les jeunes, les parents et les entreprises. Les premiers conquis par ce réseau social sont les jeunes entre 12 et 18 ans. L’avantage le plus évident est la socialisation car les jeunes s’ajoutent en amis et peuvent parler en direct. Par exemple, pour beaucoup, la timidité fait partie de l’adolescence, Facebook leur permet de se socialiser sans devoir se montrer, l’écran de l’ordinateur étant une protection. Facebook aide donc les jeunes à se développer au sein d’un groupe. De plus, pour les parents, Facebook est une manière de surveiller les enfants, car même si les informations sont personnelles, ils ont toujours une possibilité de voir celles de bases, par exemple, le statut sentimental, sa ville d’origine, ses préférences artistiques et ses loisirs, ses intérêts et son sexe. Cela peut permettre aux parents de mieux comprendre leurs enfants et de les aider au mieux. Pour les jeunes et les adultes, Facebook permet de rester en contact avec ces proches, ou même de les retrouver des anciens amis, juste en retrouvant un groupe ou recherchant le nom de ces anciens amis ou encore des anciens professeurs. Il faut savoir aussi qu’il aide à développer sa personnalité et une certaine sympathie. Facebook rend ces utilisateurs plus sensibles aux joies mais aussi aux peines de leurs camarades, ils ont une plus grande capacité d’écoute que les autres. Cet avantage s’appelle « l’empathie virtuelle ». Enfin, les entreprises ont elles aussi, adhérer à Facebook. Cela leur a permis de créer une nouvelle forme de technique marketing. Un nouveau moyen publicitaire mais aussi de se faire connaître mondialement grâce a leurs groupes. Le fait de créer un groupe permet à celle-ci d’afficher ces derniers produits mais aussi de donner aux clients potentiels et actuels des informations importantes sur l’entreprise. Par exemple, l’entreprise Kookai, crée des événements pour fidéliser et attirer des clientes. « Mais avant Facebook, que faisait-on sur Internet ? ». En effet vous mettez un jeune devant un ordinateur, cela devient « Facebook », une toute nouvelle combinaison. A la question, « quand allez vous sur Facebook ? », les réponses revenant le plus souvent sont « dès que je peux », « tous les jours », « en cours ». Facebook est donc bel et bien une addiction, ce qui inquiète de plus en plus car cela a perturbé le rythme des

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adolescents. En effet, la soif de savoir les dernières actualités sur nos amis, regarder si l’on a un message, vérifier nos notifications, les photos des autres et bien plus encore est devenu un besoin quotidien qui est devenu automatique s’il y a une connexion Internet à proximité. Ce qui a pris une grande place dans une journée quotidienne d’un jeune et a pris le dessus sur d’autres occupations comme par exemple les devoirs. De plus, les Smartphones ont maintenant pratiquement tous l’application « Facebook » disponible dans leur programme. Ce qui prouve que même les individus extérieurs à ce phénomène social ont compris à quels points l’addiction à ce réseau est grande. En se connectant 7 jours sur 7, et plusieurs heures par jour, leur temps est désormais consacré à ce réseau social. De plus, en interrogeant certains utilisateurs, ces derniers sont apparemment conscients de l’effet Facebook sur leur scolarité. Est-ce une raison pour arrêter ? Selon les personnes interrogées, il en est hors de question. Créer un compte Facebook revient à exposer sa vie privée. Des détails tels que votre établissement scolaire, votre âge, votre lieu d’habitation, vos photos marquées, vos relations sont devenus des détails banals que tout le monde met sans hésitation. Pourtant ce sont ces informations qui mettent en danger toute la population. En effet, avec les usurpations d’identité, un étranger peut facilement avoir accès à toutes vos informations.

Les jeunes sont ceux qui sont les plus exposés à ce danger car ils sont très insouciants et partagent sans réfléchir des informations personnelles, comme par exemple des photos pas très flatteuses, ni professionnelles. De plus en plus d’entreprises regardent le profil Facebook de leurs (ou futurs) employés afin de contrôler certaines informations. Une place au sein des entreprises ? Pour une entreprise, se créer un compte Facebook est un nouveau moyen de se de se faire connaître et reconnaître. En effet, c’est une toute nouvelle façon d’attirer de nouveaux clients, de se faire « liker » par leurs clients actuels, de se créer un nouveau réseau social, de partager un événement plus facilement ainsi que certaines informations sur l’entreprise. Cela est même devenu beaucoup plus qu’une option au sein des entreprises. Généralement, une personne chargée de la communication est désignée pour créer/gérer le compte Facebook de l’entreprise. Ce nouvel outil marketing permet bien sûr d’assurer une certaine présence sur les marchés, ainsi que de créer par exemple de nouvelles collaborations avec d’autres utilisateurs de cet outil.

>>>>>>> Florence waks & Pauline Vidal

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le canelé, une réussite bordelaise Le petit gâteau typiquement bordelais est devenu célèbre dans toute la France. Décryptage d’une réussite économique.

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Lait, farine, œuf, vanille et rhum vieux, des ingrédients simples, une recette vieille comme le monde, une déclinaison de produit pas vraiment évidente…Et pourtant… Alors, comment une simple préparation de pâte à crêpe, un gâteau destiné aux plus démunis et à l’origine fabriqué avec des restes de matières premières récupérées dans les cales de bateaux, peut-elle aujourd’hui se retrouver sur le marché du luxe français, traverser les frontières girondines, envahir la capitale et prétendre même à envahir un marché international au même titre que la maison Ladurée ? Retour en arrière La légende raconte que ces petits gâteaux auraient vu le jour sur le port Bordelais. A l’époque, les viticulteurs utilisaient les blancs d’œufs pour le collage du vin. Les jaunes étaient alors jetés. Les religieuses du couvent des dames de l’Annonciades à Bordeaux au XVIIe siècle récupéraient ces jaunes mais aussi la farine, le rhum, le lait, les épices qui se trouvaient au fond des cales des bateaux lors du déchargement des marchandises et confectionnaient ces petits gâteaux pour les plus démunis. Il y a autant de légendes qu’il y a de Bordelais. Chacun y va de sa propre perception en y rajoutant « sa sauce ». Une fois la pâte prête, elle est cuite dans des petits moules en cuivre cannelé, d’où lui vient son nom. Celui-ci est d’ailleurs écrit originellement avec deux « n », mais il en a perdu un lors de la fondation de la Confrérie du Canelé le 24 mars 1985. Un produit de luxe ? Depuis des décennies, le canelé Bordelais est une tradition connue dans tout l’hexagone. A Bordeaux, on offre aussi bien une boite de canelés qu’une belle bouteille de vin… Il en va de même, lorsqu’un Bordelais monte à Paris, il saura faire plaisir avec des canelés ! Le canelé est pourtant simple, les produits sont faciles à trouver, et la recette n’est pas vraiment compliquée, et pourtant les prix affichés chez les commerçants sont assez élevés. Mais pourquoi ? Parce que, le canelé est considéré comme « LA » friandise bordelaise par excellence pour petits et grands! Il est possible de le trouver à chaque coin de

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rue, dans toutes les boulangeries/pâtisseries de Bordeaux et ses environs, ainsi qu’au sein de la maison Baillardran qui dispose d’une vingtaine de point de vente sur toute l’Aquitaine. On peut le grignoter dans la rue, lorsqu’on fait ses achats, les enfants le mangent au goûter, il est également régulier de le retrouver sous forme de dessert dans les restaurants de Bordeaux ainsi qu’en bouchées avec le café ! Les Parisiens ont leurs macarons ; tout comme Bordeaux, ses canelés ! En moyenne, le cannelé classique est vendus 1,80 euros l’unité en Gironde et atteint presque les 2 euros en région parisienne. On peut effectivement le considérer comme produit de luxe, d’une part parce qu’il est Bordelais et que, de ce fait, il se veut un peu au dessus des autres, et que d’autres part, les prix auxquels, ils se vendent ne fait, en aucuns cas, diminuer la fréquence d’achat du consommateur. Une clientèle surprenante Chez Baillardran, ce sont des produits de luxe, mais qui restent accessibles pour se faire plaisir de façon ponctuelle sur une ou deux friandises. Dan Lucido, responsable de quatre boutiques en France, explique « La maison n’a pas de client type et même si l’on peut néanmoins les répertorier en trois grandes catégories : la clientèle touristique, d’affaire et locale. étant donné que 40% de la clientèle est touristique, 70% des ventes se font l’été pour les boutiques bordelaises et périphériques. Le mois d’août étant le plus gros mois de l’année. Une nouvelle

clientèle fait son entrée depuis quelques années déjà, la clientèle jeune (5-25 ans). Un couple qui se complète Philippe et Angèle, qui devient sa femme, ils créent ensemble le premier point de vente au sein du Centre Commercial Mériadeck, qui existe d’ailleurs toujours. Il a eu l’idée principale, il a le talent en pâtisserie et un sens relationnel assez développé. Elle, est experte en marketing et merchandising, elle aime la décoration d’intérieur et créer à partir de rien des espaces spectaculaires. La création des boutiques au sein de la ville de Bordeaux s’est très vite développée et en 1992 déjà on parle de la « Bombe Baillardran »… Vingt ans plus tard, le succès est tel que plus de vingt cinq boutiques existent en France, de même la production est toujours entièrement fabriquée rue Judaïque et même si Philippe délègue beaucoup, sa femme et lui gardent un œil avisé sur toutes les boutiques. Mais attention, leur célèbre devise : « Le produit ne fait pas tout dans la réussite et le succès du canelé Baillardran ; 50% vient du produit, 50% du magicien ! » cela montre bien que le canelé à lui seul, ne pourrait expliquer la réussite du couple. C’est un tour de main, une mécanique rythmée et sans cesse travaillée, une recette minutieuse et organisée qui fait du canelé la star bordelaise. Il existe désormais deux boutiques à Paris, mais aussi deux stands dans des endroits stratégiques et touristiques et de passage de la capitale : à l’intérieur de la gare Montparnasse et dans l’aéroport Charles


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de Gaulle. Nous retrouvons sur Bordeaux le même concept de stand : dans la Gare de Bordeaux Saint Jean et à l’aéroport de Mérignac. Une boutique «concept-store» vient d’être ouverte à La Rochelle, le thème de la boutique Rue Porte Dijeaux à été repris et lorsqu’on entre dans l’une de ces deux maisons on a vraiment l’impression de pousser la porte d’une maison de luxe. La devanture est immensément grande, la lumière est vive, la musique assez forte…Vous êtes toujours accueillis par un «Bonjour Madame, Bonjour Monsieur», les conseillères de ventes portent toutes le même uniforme - tailleur rouge et foulard noué à la manière Hermès crée spécialement pour la maison Baillardran, les cheveux tirés, et bien sur accompagné d’un sourire. Le service est toujours impeccable, rien ne dépasse. Angèle envoie des clients mystères de temps en temps pour contrôler l’intégralité de ses boutiques. De plus elle vient elle-même

très régulièrement afin de vérifier si tout est toujours en place, comme elle l’a demandé ou bien si des choses doivent être changées. Philippe, quand à lui, veille à garder son secret de fabrication et à faire tourner l’entreprise. Il cherche sans arrêt de nouveaux produits à lancer sur le marché afin d’élargir sa gamme de produits, ainsi depuis quelques années, on a vu la nougatine arrivée chez Baillardran et les macarons depuis quelques mois...

grâce à sa recette inimitable, « Le canelé Baillardran » redevient très réputé sur Bordeaux et sa région. On voit alors une première boutique s’ouvrir dans la galerie marchande de Mériadeck, puis une seconde quelques mois après rue porte Dijeaux (proche des galeries Lafayette), l’emplacement est toujours bien sélectionné, les boutiques sont souvent situées dans des rues très fréquentées et proche du cœur de la ville. Plus tard, on a pu voir apparaitre un nouveau point de vente dans le quartier des Grands Hommes. C’est en 1995, que le corner de la gare Saint-Jean voit le jour suivit quelques mois plus tard par celui de l’aéroport de Bordeaux Mérignac. Les boutiques d’Arcachon, Biarritz, Toulouse et Paris seront créées plus tard en respectant les codes et les valeurs de la maison mère située à Bordeaux. C’est pour cela que la célèbre famille a souhaité garder l’exclusivité de ses boutiques sur toute la France. Les quelques privilégiés qui peuvent avoir en gérance la « franchise » Baillardran sont au nombre de deux et sont des amis intimes de Monsieur et Madame. En effet, ils peuvent acheter le concept-store par exemple, mais doivent en exclusivité distribuer des produits de la maison (canelés, nougatines, macarons et produits dérivés) en partenariat exclusif avec le café Illy qui est un café extrêmement connu et bon comme Baillardran. Ces quelques franchisés là, reçoivent tous les jours la pâte qui provient de la rue Judaïque, ils se chargent seulement de la faire cuire et de la distribuer. Le cadre est clair, Angèle orchestre parfaitement l’organisation des boutiques, le côté intendance et le bon respect de la maison qu’ils ont construits de leurs propres mains avec son mari. Mr Baillardran a des perspectives d’évolution pour son entreprise. De grandes négociations sont en cours pour l’international. Pour vendre sa marque, sa pâte à un franchisé à l’étranger pour avoir cette notoriété internationale. Ce qui n’est actuellement pas le cas contrairement à Ladurée par exemple. C’est un des grands projets du couple. Son idée à long terme, c’est d’avoir une unité de production ici et vendre sa pâte à des partenaires à Dubai, New York, Moscou ou autre... afin de laisser ses futurs partenaires développer sa marque à l’étranger.

>>>>>>> Lys Castillo & Sabine banet

Dans les années 1980, Philippe Baillardran qui revient des Etats Unis décide d’investiguer les ateliers de son père dans le but de créer un véritable laboratoire pour le canelé. Il a donc l’idée de faire revivre cette vieille tradition Bordelaise qui date du 18ème siècle. Dans un premier temps, la production est assez petite, puis

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les réseaux sociaux : effet de mode ou outils indispensables ? Depuis maintenant sept ans, depuis la création de Facebook, les étudiants inondent les réseaux sociaux avec plus de 620.000.000 membres connectés. Aujourd’hui, de plus en plus d’employeurs et d’entreprises s’y plongent et on voit les réseaux sociaux se multiplier. Ce phénomène est encore qualifié de simple effet de mode à cause de ses fins divertissantes alors qu’il gagne en notoriété au sein du monde professionnel.

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Nous avons posés quelques questions à Manon Cassin et Alix Boté de la Caze, étudiantes en 2ème année de l’ECE, concernant leur utilisation et leur avis sur les réseaux sociaux : Utilisez-vous les réseaux sociaux ? Si oui, à quelles fins ? Manon : Les deux réseaux sociaux dont je me sers sont Facebook et Viadeo, Facebook comme outil de communication avec mes amis et ma famille et Viadeo en tant que véritable outil de travail ! » Alix : J’utilise principalement Facebook et Linkedin, le premier pour mes relations sociales et le deuxième pour mes relations professionnelles. Depuis quand utilisez-vous ces réseaux sociaux ? Manon : Quand mes amis ont commencé à tous communiquer via Facebook, je me suis inscrite à mon tour afin d’être en contact permanent avec eux et les membres de ma famille, ça m’a également permis de retrouver de vieilles connaissances ! En ce qui concerne Viadeo, c’est très récent, depuis un an seulement car j’ai découvert son existence en recherchant mes premiers stages de première année. Alix : Je ne me souviens plus très bien de mon entrée sur Facebook car elle a été automatique à la suite de l’inscription de la quasi-totalité de mes amis sur ce dernier. J’ai suivi le mouvement tout simplement. En revanche je n’utilise Linkedin que depuis octobre 2011 pour les recherches de stage de 2ème année. J’ai choisi Linkedin car il est international ! SPLIT ///

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Qu’est ce que cela vous apporte ? Qu’attendez-vous vraiment des réseaux sociaux ? Manon : Ça me permet de dialoguer avec des professionnels avec lesquels je n’aurai jamais pu avoir l’opportunité de parler autrement. En effet, aujourd’hui il est de plus en plus difficile d’obtenir le nom du directeur de tel ou tel département d’une entreprise que vous souhaitez contacter directement ! Viadeo est la solution pour nous, étudiants, de trouver des stages et de se créer un véritable réseau ! Alix : Les employeurs comme les candidats peuvent accéder l’un comme l’autre aux profils de chacun. En me créant une page sur Linkedin et en ajoutant les personnes de mon réseau, je peux visualiser les contacts de mes contacts qui pourraient m’intéresser et ainsi entrer en contact avec eux. Ce qui est accessible sur les réseaux sociaux professionnels et nul par ailleurs, ce sont les contacts personnels des employeurs ! Vous méfiez-vous des personnes avec qui vous dialoguer ? Manon : Je sais qu’avec Internet, il est très facile de se faire passer pour quelqu’un que l’on est pas, par exemple, un recruteur d’une importante compagnie. Cependant, je fais confiance aux personnes avec qui je parle car j’analyse leur profil et je juge s’ils me semblent fiables ou non. Le mieux est de demander un contact visuel par webcam via le logiciel Skype par exemple. Alix : Je ne me méfie pas pour la bonne raison que je n’accepte dans mon réseau que les

personnes que je connais ou avec lesquelles j’ai déjà eu un contact quel qu’il soit. Il ne faut pas que ça devienne comme Facebook, il faut savoir trier ! Pensez-vous que les réseaux sociaux soient l’avenir du recrutement ? Manon : Je pense qu’ils peuvent le devenir en effet surtout pour le recrutement à l’international. C’est un gain de temps important pour l’employeur et le candidat car le contact est établi directement même à des milliers de kilomètres. Le plus gros avantage pour nous, étudiants, est qu’il n’est pas nécessaire de passer par le secrétariat ou les Ressources Humaines. Pour l’employeur, le fait d’accéder directement aux profils des internautes lui permet de sélectionner lui-même ceux qui l’intéressent. Alix : Oui je pense que c’est en quelque sorte l’avenir du recrutement car ayant fait mon stage dans le recrutement justement, j’ai eu à utiliser les réseaux sociaux au moins 30 fois par jour à la demande des mes responsables ! On peut donc voir que ces réseaux sociaux deviennent de plus en plus importants et de véritables outils de travail pour les entreprises comme pour nous. D’après les témoignages de nos camarades étudiants, on peut avancer que les réseaux sociaux jouent un rôle très important dans le développement de notre « réseau » et la formation de notre carnet d’adresses. Les favoris de nos étudiants sont Linkedin et Viadeo car ils sont fiables et permettent d’établir des


interview stephan galy

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Le directeur de l’ECE, Stephan Galy, explique sa position vis à vis de l’utilisation grandissante des réseaux sociaux dans son école.

contacts à l’international ce qui est en complète adéquation avec le programme que nous suivons ici à l’ECE, qui est ouvert sur l’international. Malgré ce côté utopique que nous donnons aux réseaux sociaux qui semblent être la dernière petite merveille de technologie, ils présentent cependant des risques et des inconvénients… En effet, avoir une page Facebook, dialoguer avec ses amis et publier les photos de la dernière soirée à Bordeaux, c’est génial… cependant il faut faire attention au contenu publié et à qui peut accéder au profil et aux informations personnelles. Tout d’abord, les photos publiées sur Facebook peuvent être vues seulement par vos amis, par les amis de vos amis ou bien par tous les utilisateurs. A vous de bien filtrer les images qui vous représentent auprès de vos amis certes mais aussi auprès des professionnels qui peuvent venir consulter votre profil. En ce qui concerne les réseaux sociaux professionnels tels que Linkedin ou encore Viadeo, la seule faille qui puisse nuire serait que le contact à qui vous croyez parler, négocier un stage ou un premier emploi n’est autre qu’un imposteur derrière son écran d’ordinateur en se créant une fausse identité. Telle est la dure loi d’internet… Peut-on en parler alors comme « l’avenir du recrutement » ou ne serait-ce tout simplement qu’un effet de mode qui comme les précédentes s’estompera avec le temps ? Affaire à suivre…

Qualifieriez-vous les réseaux sociaux de simple effet de mode ou d’outils indispensables ? Les réseaux sociaux sont désormais habilement utilisés à des fins marketing et commerciales. L’effet de mode est depuis longtemps dépassé. C’est une manière de communiquer comme une autre mais qui ouvre de grandes perspectives aux annonceurs du fait du faible niveau de protections des informations privées, notamment des jeunes >>>consommateurs (géo-localisation, personnalisation de l’offre, marketing viral et buzz…). Nous avons développé à l’ECE plusieurs cours sur le sujet et une nouvelle majeure ouvrira prochainement en 4ème année : « Digital Management & Web Strategy. » Utilisez-vous les réseaux sociaux à titre personnel ? À titre professionnel ? A titre professionnel uniquement. C’est une vitrine en ce qui concerne Facebook ou un outil de mise en relation, notamment avec les diplômés et les entreprises partenaires (Linkedin,Viadeo). Nous utilisons également twitter mais pour diffuser des informations moins institutionnelles et tenter de faire ressentir l’ambiance « grande école » à de futurs bacheliers. Que vous apportent les réseaux sociaux à titre personnel ? Professionnel ? De la visibilité sur un public qui cherche à éviter l’intrusion, ou qui pense l’éviter… Quelles sont vos attentes ? L’ECE est une recette, un subtil mélange, une philosophie pédagogique, avec un équilibre entre l’académique et l’extra-académique, avec une volonté de responsabiliser les étudiants et de les faire expérimenter. Les réseaux sociaux nous offrent de nouvelles opportunités pour faire ressentir cela. C’est en quelque sorte du marketing par la preuve ou l’expérientiel. » Pensez-vous que les réseaux sociaux soient l’avenir du recrutement ? Concernant la cible des jeunes diplômés cela va devenir pour les grands groupes un outil indispensable de recrutement et de développement de leur marque employeur. Cela devient utile également pour les plus séniors qui se font « googlelisés » par les chasseurs de tête, qui avec des accès payants, voient à presque tout. Je conseille donc à tous les étudiants de veiller par anticipation à leur « e-réputation » .

>>>>>>> Emma Charron & Agathe Boisard

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Famille Cathiard : ou l’art de la réussite Tout ce que touche la famille Cathiard se transforme en or. Actuels propriétaires du Château Smith Haut Lafitte dans le Bordelais, les Cathiard n’en sont pas à leur coup d’essai. Du domaine du sport en passant par la grande distribution et le vin, la famille a su créer des opportunités afin de faire évoluer leurs carrières avec une facilité et une réussite déconcertante.

* économie /// 04 *

La réussite du couple Daniel et Florence Cathiard est suivie par celle de leurs filles : Mathilde Thomas créatrice du grand empire de cosmétiques Caudalie* (avec toujours comme fil conducteur le vin) et d’Alice Tourbier qui s’occupe de l’hôtel et de la vinothérapie. * Une caudalie : unité de mesure exprimant la longueur en bouche d’un vin issu du latin cauda qui signifie queue. 
Une caudalie = une seconde. Un parcours atypique : Rien ne commence de façon traditionnelle chez les Cathiard. Florence et Daniel, actuels propriétaires du Château Smith Haut Lafitte, n’ont pas hérité du château de leurs parents, comme c’est le cas en général dans le domaine du vin. Parcours atypique en effet, né en 1944, originaire des Alpes, Daniel Cathiard se tourne dès son plus jeune âge vers une carrière sportive : il est membre de l’équipe de France de Ski. Son père, créateur de la chaîne de supermarchés « Genty-Cathiard », meurt en 1972 et Daniel est alors parachuté à la tête de l’affaire familiale. Cela se déroule bien même si Daniel n’avait pas pour but de s’investir dans les affaires de son père. Selon Florence, Daniel Cathiard a « inventé » les supermarchés à la campagne. En 1976, M. Cathiard créé la chaîne de magasins « Team 5 » qui prendra le nom de « Go Sport », trois ans plus tard. En 1989 le couple décide de vendre leurs affaires (les grands hypermarchés « Genty-Cathiard et magasins Go Sport) pour deux raisons. Premièrement les chaînes du groupe Genty-Cathiard ne connaissent qu’un succès dans le quart sud-est et ils avaient peur en se développant sur la France de se heurter à des concurrents hors normes qui connaissaient un succès national (Carrefour, Casino..). Deuxièmement ils avaient le désir d’avoir une entreprise qui leur appartenait à eux deux et le groupe Genty-Cathiard était composé de plusieurs associés. Ce désir est expliqué par les droits de successions : il veulent que leurs enfants héritent de leur entreprise et non pas juste d’une part, comme c’est le cas dans les société composées par des associés. Ils vendent sans avoir de projets précis en tête. Le couple,

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qui a toujours su rebondir, prend des risques qui s’avéreront payants par la suite. Daniel fait un break, il traverse l’Atlantique en voilier, part courir le marathon de New York et traverse le Mexique. M. et Mme Cathiard savaient qu’il fallait repartir sur un projet commun. Avec la philosophie de « Either think it big or think it niche » (pensez vaste ou pensez niche ; soit investir dans un grand groupe ou soit dans une branche spécialisée) Daniel voulait une niche avec de la marge et pas beaucoup de personnel, car qui dit personnel dit plus de responsabilités. C’est donc dans le domaine du vin que Daniel se reconvertit, voulant tourner définitivement la page de la grande distribution. Ce qui est admirable chez les Cathiard, c’est sans conteste leur capacité à se renouveler sans cesse, capacité qui découle de leur fibre entrepreneuriale exceptionnelle. Acquisition du Château : C’est en 1990 que le couple tombe amoureux du Château Smith Haut-Lafitte et décide de l’acquérir pour la somme de 250 millions de francs. Mais pourquoi ne pas avoir acheté un château en Bourgogne, région plus proche de la terre natale de M. Cathiard ? La réponse est simple, à l’époque il n’y avait pas beaucoup d’opportunités d’achat dans cette région. C’est donc tout naturellement que le couple se tourne vers la région bordelaise. Daniel Cathiard est un autodidacte. Il ne s’est pas contenté de recruter un vigneron pour la partie technique de la

fabrication, il s’est instruit grâce à des livres d’oenologie et grâce à de nombreuses rencontres avec des professionnels. Florence a acquis des connaissances sur l’histoire du vin et Daniel sur la technique. Cette formation intensive passe par les livres mais aussi par de nombreuses dégustations ; jusqu’à 20 par jour les premières années selon le couple. Tout un entraînement ! La première vendange n’est pas très concluante car 1991 est une année difficile niveau météorologique (gel, intempéries.) Le couple investit 20 millions de francs dans la rénovation du château vieillissant et délabré. Cet investissement a permis l’installation de nouvelles cuves, le réaménagement des chais, le changement de décoration de la salle de dégustation et le début d’un programme de replantation du vignoble. La motivation du couple est de produire un vin de qualité afin d’être reconnu par les plus grands spécialistes viticoles du monde. Pour se faire Daniel diminue les rendements de 25000 caisses (300 000 bouteilles) à environ 20800 caisses (250 000 bouteilles). Leur priorité est de faire du bon vin en s’aidant de nouvelles technologies (par exemple, tri du raisin par scanner) tout en gardant la méthode traditionnelle et le savoir faire du bordelais en revenant sur les bases. En effet le château possède une tonnellerie avec un tonnelier qui travaille à l’année et qui fabrique chaque tonneau en fonction de la nature du vin. Un vin rouge demandera un tonneau qui aura du goût (qui


restera plus longtemps sur le feu) alors qu’un vin blanc demandera un tonneau plus neutre, pour ne pas casser la finesse du goût. Ils ont aussi banni les pesticides et autres produits chimiques dans les vignes. Cette tradition peut être observée lorsqu’on visite les chais, ils se trouvent à 6 mètres sous le château et permettent d’installer 1 000 barriques ; impressionnant. C’est ici que les vins sont stockés à une température idéale, et à une humidité ni trop faible, ni trop élevée. Le couple acquiert non seulement un savoir faire dans la conception du vin, mais également dans la vente de celui-ci. Il faut savoir que pour vendre son vin à Bordeaux on ne passe quasiment que par des négociants, c’est pour cela que les Cathiard ont mis au point une autre stratégie. « Je vous ai déjà dit que nous pensions qu’il fallait réussir à Paris ou à New York avant de nous imposer à Bordeaux, que nous n’obtiendrions pas une réputation directement en séduisant les Bordelais. Tout ceci à cause du poids de la tradition et du temps qu’il faut donner au temps pour qu’un millésime réussi prouve le cheminement accompli. » Daniel Cathiard Il leur a fallu énormément de patience pour s’imposer dans le domaine du vin du bordelais car il y a beaucoup d’aprioris dans ce domaine. Bordeaux est une région très traditionnelle et conservatrice en terme de vin et les viticulteurs ne sont pas fans des investisseurs qui achètent des châteaux et qui arrivent dans le domaine sans grande expérience. A travers les années, ils ont su gérer un vignoble comme une entreprise et imposer la notion « d’oenotourisme ». Une passion transmise mais pas d’une façon traditionnelle : Bercée par le monde du vin, la fille Mathilde Thomas ne choisit pas la méthode traditionaliste qui consiste à reprendre l’affaire familiale comme il se fait beaucoup dans le domaine du vin. Le couple Cathiard a su transmettre la passion du vin à leurs enfants mais aussi leur fameuse « fibre entrepreneuriale ». La création de la célèbre marque de cosmétiques Caudalie (aujourd’hui au capital de 90 millions d’euros) a une histoire particulière. C’était en 1993 lors d’une période de vendanges, Mathilde fait la rencontre au château, d’un chercheur en pharmacologie nommé Joseph Vercauteren. Lors de la visite du château le professeur s’arrête devant une cuve remplie de déchets des vignes et s’exclame : « Vous jetez la meilleure partie des raisins (il parlait évidement des pépins). Ceux ci contiennent des polyphénols qui sont des actifs très fort au niveau anti radicalaire et donc des anti âge surpuissant ». Mathilde s’empare de l’idée qui est, selon elle, une opportunité en or et décide de

développer une marque de cosmétiques nommée Caudalie avec son mari. Ce qui est remarquable c’est que Mathilde et son mari avaient une carrière professionnelle très intéressante mais cela ne les a pas empêché de tout quitter afin de développer la marque Caudalie. Mathilde travaillait comme « nez » chez un grand fabriquant de parfum et son mari était employé à l’Oréal. Grâce à l’exemple et aux encouragements de Daniel Cathiard, Mathilde se lance et ouvre sa marque de cosmétiques en 1995. L’idée est formidable car à partir d’un produit destiné à être jeté (pépins de raisins) on arrive à vendre des produits à base de pépins avec une très grande valeur ajoutée. Aujourd’hui l’entreprise possède 10 filiales dans le monde notamment aux USA et en Espagne. D’idées en idées l’entreprise Caudalie connaît un véritable tournant en 1999 avec la création d’un nouveau concept : « la Vinothérapie. » On reconnaît bien ici la philosophie de Daniel Cathiard : « Même après un succès, ne jamais se satisfaire de ce que l’on a et toujours aller de l’avant. » Le spa est créé au château Smith Haut Lafitte et propose bien évidement des soins à base de..... raisin comme vous l’aurez deviné. C’est cette médiatisation autour du spa qui a fait décoller la marque et qui lui a donné une image très qualitative. Il ne faut pas oublier que créer sa marque de cosmétiques est une tâche très difficile quand l’on observe le marché. (L’Oréal, Dior, Diadermine,) Caudalie est bien évidemment un plus pour Smith Haut Lafitte, de part sa contribution au concept de l’oenotourisme, très cher à la famille Cathiard. En 2008 consécration suprême, la marque ouvre son Spa au luxeux « Plaza New York » et en 2011 le château Smith Haut Lafitte fait parti des 100 meilleurs vins dans le monde selon le fameux magazine américain « The Wine Spectator » (The Top 100 most exciting wines of 2011) La success story est loin d’être terminée chez les Cathiard... Pour plus d’informations sur la visite du domaine de Smith Haut Lafitte : Château Smith Haut Lafitte 33650 Martillac Email : Smith-Haut-Lafitte@Smith-Haut-Lafitte.com Tel : 05-57-83-11-22 Visites 7j/7 sur rendez vous

>>>>>>> Arnaud saint Hilaire delmas

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Le Pea danse et théâtre en pleine représentation.

L’Europe est une atout majeur pour l’ECE.

ECOLE DE COMMERCE EUROPEENNE 91, Quai des Chartrons 33300 Bordeaux Tel : +33 (0) 5 57 87 64 74 / Fax +33 (0) 5 57 87 58 95 HTTP://ECE.INSEEC.COM

La Route des Vins a récolté 6 000 euros pour une association.

Le pea est toujours un moment fort pour les étudiants.

Le Prix Littéraire des Jeunes Européens reçoit des traducteurs : débat passionnant.


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