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Regards de pilotes - Championnat de Belgique des Rallyes - Endurance - WRC Sardaigne et Pologne
Edito
#8 Printemps 2014
Il est une certitude : c'est que le temps passe plus vite qu'une LMP1 lancée dans les Hunaudières. Les principaux championnats approchent déjà de la mi- saison. La hiérarchie est établie en WRC avec le duo Ogier-Ingrassia en route vers un deuxième titre, tandis que Ford et Citroën (et dans une moindre mesure Hyundai) sont impuissants malgré quelques sursauts. En F1, Mercedes semble imbattable alors que Lotus et Ferrari sont au fond du gouffre. En un clin d'oeil, nous préparons déjà la saison 2015 et de nombreuses nouveautés sont annoncées. Le sport automobile s'adapte, il le doit s'il veut survivre, mais chaque discipline le fait à sa manière. La Formule 1 n'a pas suffisamment anticipé le gouffre entre 2013 et 2014, surtout en terme sonore, et c'est l'endurance qui s'en sort le mieux pour le moment avec la technologie hybride et la superbe lutte entre Audi, Porsche et Toyota. Le rallye fait pour le moment bande à part mais devra bientôt passer par la case "verte". Bref, tout va vite, trop vite pour nous passionnés, et nous avons besoin certaines fois de reprendre un petit verre de nostalgie pour comprendre pourquoi nous sommes tant accrocs. Ce n'est pas pour rien que l'on voit les adjectifs "Historique", "Classique", "Légende" s'ajouter aux épreuves prestigieuses et rencontrer un tel succès au XXIème siècle. Admirer toute cette demesure, cette recherche de la performance sans compromis, sans restrictions est devenu un privilège rare. Ce huitième numéro est donc tout un paradoxe entre dernières technologies et "mamies" d'antan, époques passées et avenir. Un dossier spécial "Regards" et la carte postale du WRC entre Sardaigne et Pologne vous permettront de souffler et prendre le temps d'admirer ce sport si particulier. Alors ouvrez grands les yeux, les oreilles, profitez de ces descendants des années fastes du sport automobile car l'évolution est en marche et on espère que cela durera encore longtemps. Stop racing, open your eyes. A tous bonne lecture et à très bientôt.
Rédaction
Victor Bellotto Christian Cazalet Quentin Champion Jean-Charles Huvelle Maxence Pierre Romain Thuillier Vincent Thuillier
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mise en grille
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#OnVousRaconteÇa
grand angle - ambiance
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Grand Prix de Monaco 2014 / Jean-Charles Huvelle Canon EOS 350D - f22 - 1/60s - 55mm - iso200
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grand angle - gros plan
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Ferrari F458 Italia GTE AF Corse 6 Heures de Spa 2014 / Quentin Champion Canon EOS 7D - f4 - 1/1000s - 75mm - iso100
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grand angle - assistance
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Kris Princen - P.Kaspers - Subaru Impreza S12b WRC Rallye de Wallonie 2014 / Romain Thuillier Nikon D700 - f8 - 1/6s - 16mm - iso100
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grand angle - paysage
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Thierry Neuville - Nicolas Gilsoul - Hyundai i20 WRC Rallye de Sardaigne 2014 / Vincent Thuillier (Race&Motion) Nikon D300s - f16 - 1/400s - 70mm - iso400
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grand angle - action
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Freddy Loix - Johan Gitsels - Skoda Fabia S2000 Rallye de Wallonie 2014 / Quentin Champion Canon EOS 7D - f5.6 - 1/5000s - 200mm - iso1000
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grand angle - portrait
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Juho H채nninen Rallye de Pologne WRC 2014 / Quentin Champion Canon EOS 7D - f4 - 1/200s - 131mm - iso3200
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grand angle - action
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Bob De Jong - K. Hagman - Mitsubishi Lancer WRC TAC Rally 2014 / Romain Thuillier Nikon D300s - f5 - 1/250s - 70mm - iso200
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grand angle - ambiance
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Nicolas Gilsoul Rallye d'Ypres ERC 2014 / Maxence Pierre Nikon D700 - f5.6 - 1/1000s - 52mm - iso200
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grand angle - action
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Andreas Mikkelsen - Ola Floene Rallye de Pologne 2014 / Romain Thuillier (Race&Motion) Nikon D300s - f6.3 - 1/500s - 78mm - iso200
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grand angle - ambiance
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Jari- Matti Latvala Rallye de Sardaigne 2014 / Vincent Thuillier (Race&Motion) Nikon D300s - f4.5 - 1/160s - 85mm - iso400
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Depuis 2014, le championnat de Belgique des rallyes est parti à la chasse aux coûts et tente donc d'éradiquer les WRC 2 litres du paysage. Cette année, le champion de Belgique roulera en s2000 ou R5 ! Les grosses 2L sont elles cantonnées aux accessits, étant privées de points au championnat. Il n'en fallait pas plus à ce vieux routier qu'est Freddy Loix qui, avec le soutien de Skoda Belgique et pour le plaisir de nos yeux, retrouvait la Skoda Fabia qui lui va comme un gant. Retour sur les meilleures images de cette demie-saison de championnat de Belgique des rallyes : de l'Haspengouw au Sezoens, en passant par le Wallonie et le TAC, et avec en point d'orgue, le rallye d'Ypres.
La seconde partie de saison, bien que désormais quelque peu dénuée de suspense concernant l'attribution du titre de champion (vous aurez compris pourquoi), n'en sera pas moins intéressante, avec quelques apports de choix, tels que Pieter Tsjoen sur la Peugeot 208 T16 du team DG Sport, ou encore Bernd Casier sur une Fiesta R5 de chez Floral. L'occasion de ne pas laisser First Freddy un peu seul en tête des classements. Et c'est également sans compter sur Kris Princen, Cédric Cherain, Hermann Kobus ou autres Vincent Verschueren. Ce melting pot entre moteurs 2L, en lice pour les honneurs ponctuels et moteurs 1.6L turbo lancés à la chasse au titre, promet des belles passes d'armes. Rendez-vous au Condroz pour le prochain bilan !
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22, V'LA LES 2 LITRES !
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LE BANC DES ACCUSES
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YPRES, PARURE EUROPEENNE
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"Pas besoin de mot, ton regard en dit déjà beaucoup". L'expression commune donne à peu près ceci et prend tout son sens au moment de s'élancer dans l'arène. Nul ne peut feinter une émotion, un sentiment, le regard reste le véritable miroir de l'âme et il suffit de savoir observer pour comprendre ce qu'il se passe, sans mot ni geste. L'arrivée d'une spéciale cauchemardesque, l'intensité d'un effort après 24 heures de course, la fatigue extrême lorsqu'on a tout donné, la concentration maximale avant l'extinction des feux, la joie lorsqu'on franchit la ligne, la tristesse de l'abandon, chaque regard est différent et raconte sa propre histoire. Je me souviendrai toujours de ce regard de tueur d'Olivier Burri au départ
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d'une spéciale du Rallye Monte Carlo. Cette photo était si forte, on avait l'impression qu'il allait sortir du papier pour nous manger ! A travers ce dossier, nous avons voulu vous montrer cette facette si parlante de notre sport, ces quelques instants en solitaire où le pilote, les équipages se retrouvent seuls dans leur cocon, loin de l'agitation des fans et des médias avant de donner leur récital. Capter ce moment précis est presque aussi dur que de gagner au loto mais lorsque vous y arrivez, ce cliché est très rapidement à ranger dans votre best of.
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la phrase
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Après un reportage "inside" qui leur était consacré dans la première édition de votre magazine préféré, c'est avec plaisir que nous retrouvons le duo Brisson/Masson à l'assaut des routes catalanes. A peine rassasiés par leur périple finlandais avorté avant Ouninpohja par la casse d'un cardan, Eddy, accompagné cette fois-là du "Père" Masson (Pascal remplaçant Kévin, indisponible), allaient s'offrir une victoire de classe sur l'avant dernière manche du championnat du monde des rallyes ! Ce que nous voulions mettre en relief lors de notre reportage "Amateurs Eclairés" prenait là tout son sens... Le passage sur le podium de la petite Swift, quelques instants après les cadors du WRC, restera probablement comme un de leurs plus beaux moments rallystiques ! Vincent Thuillier
Date : 10/11/2012 Heure : 9h32 Lieu : La Mussara, Catalogne
Date : 30/07/2011 - Heure : 16h29 Lieu : Environs de Jukojärvi, Finlande La première fois en Finlande, même pour des initiés, reste toujours un moment à part, unique. Tout est si différent, impressionnant, rapide, grisant. La première fois c'était il y a tout juste un an auparavant, pour la dernière des WRC 2.0L et la première victoire de Latvala et Antilla sur leurs terres. En 2011, les C4, Focus ont fait place à des petites bêtes encore plus hargneuses dotées d'un moteur 1.6L. Les régimes sont élevés, chaque saut est l'occasion d'entendre les moteurs hurler au rupteur et l'agilité de ces nouvelles WRC est fantastique. Mais ce rallye marque aussi un autre évenement de taille : le début de l'aventure Inside Motorsport ...
Victor Bellotto
Le rallye du Portugal 2012 avait fait toutes ses promesses. Celles de la lumière propre de Mars-Avril et d'une poussière photogénique dans le sillage de chaque voiture. Le shakedown près de Loulé avait confirmé ces bonnes dispositions, mais malheureusement, c'était sans compter sur un anticyclone des Açores aux abonnés absents. Le plan de la journée était minimaliste : venir tôt sur la spéciale afin de devancer la foule et ne pas être garé trop loin, puis profiter des deux passages de la journée. Afin de contourner les parcs à bestiaux gardés par la police, nous nous enfoncions dans la végétation, certes bien aidés par le brouillard épais, mais trempés jusqu'aux os. Pas un seul centimètre carré de vêtement n'était sec. Nous récupérions la spéciale environs 800 mètres en amont de la zone spectateur. On ne voyait pas à 10 mètres. distance à peine suffisante pour quelques clichés peu contrastés. Le second tour fut finalement annulé, certains passages de rivières étant complètement inondés. La journée se termina donc en fin de matinée, à l'hôtel : quand ça ne veut pas, ca ne veut pas ! Romain Thuillier
Date : 30/03/2012 Heure : 14h50 Lieu : Almodôvar, Portugal
Date : 8/07/2007 Heure : 0h52 Lieu : Etten-Leur, Pays-Bas Il est presque une heure du matin lorsque la dernière spéciale de l'étape de l'Exotic Green Rally débute. Exotique, était pour moi le mot le plus adapté à cette première en terre batave, sur une épreuve nationale au plateau quatre étoiles voué au spectacle. La zone spectateurs prenait ici des airs de festival, où de grandes structures d'accueil, gradins et pompes à bière se mêlaient aux célèbres parfums nocturnes du plat pays. C'est alors que l'impressionnante Evo IV groupe A de Piet Van Hoof mettait en exergue le visage du sport auto que l'on n'oublie pas. La chaleur intimidante des freins, la lumière aveuglante des rampes de phares, l'explosion arrogante des vapeurs d'essence étaient toutes entrées dans le capteur du Nikon. Hypnotisé par ma prise, les yeux rivés sur mon écran, je savais que j'avais obtenu là "ma plaque" du week-end, j'en oubliais d'apprécier la trajectoire "de ouf" négociée à l'épingle suivante, au grand bonheur de la foule massée aux abords...
Maxence Pierre
Dimanche 15 juin 2014, 15h, pour la treizième fois la marque aux anneaux remporte la classique mancelle. Une fois de plus diraient certains, mais il faut avouer que cette victoire fut l'une des plus belles de son beau palmarès, tant la concurrence fut rude. 2014, Le Mans et l'endurance changent de règlementation. La place est faite aux énergies nouvelles, à l'hybride, mêlant énergie fossile, diesel ou essence, et l'électricité. Audi, Porsche, Toyota : trois marques se disputent la victoire qui vaut toutes les autres victoires de l'année. 14h55, les minutes sont longues à venir, à quelques instants de la fin du double tour d'horloge. 14h56, on entend quelques bouchons de champagne sauter. 15h, les deux Audi #2 et #1 passent la ligne d'arrivée Rolex. L'Audi R18 e-tron quattro aura été construite pour Le Mans, conçue pour cette classique et la logique sera respectée. Les frissons et l'émotion nous envahiront rapidement. Jean-Charles Huvelle
Date : 15/06/2014 Heure : 15h00 Lieu : Circuit de la Sarthe, Le Mans
Date : 27/06/2014 - Heure : 21h09 Lieu : Entre Wieliczki et Mikolajki, Pologne Vendredi 27 juin, fin de la deuxième étape de ce rallye de Pologne. Nous filons vers la dernière assistance du jour, histoire de capter quelques ambiances et surtout, manger un bout. La journée n'a pas été de tout repos. L'incursion en Lituanie nous a laissé un goût amer. Trois-cents bornes pour un seul passage au milieu des bois et une attente, en vain, sur un virage au cadre plutôt sympa dont nous attendions beaucoup. Bref, on aura vu la Lituanie. Une spéciale supplémentaire à la frontière en guise de dessert, et nous revoilà déjà sur la route du retour vers Mikolajki. Le soleil descend, colorant le ciel et les rares nuages d'une palette complète de nuances orangées. Cela fait trois jours que cela dure. De bon augure pour le lendemain, car Goldap, la spéciale se déroulant le long de la frontière avec l'enclave russe de Kaliningrad doit justement se dérouler durant cette période dorée pour les photographes. Cela commençait bien le samedi... jusqu'à 16h environ, heure à laquelle les nuages et la pluie faisaient leur apparition, scellant là tous nos espoirs lumineux. Comme une caricature de ce rallye de Pologne : du potentiel, mais pas toujours évident à exploiter comme on l'aimerait...
Quentin Champion
Texte : Quentin Champion Photos : Quentin Champion, Jean-Charles Huvelle
Quittée lâchement par Peugeot à l'aube de 2012, rejointe par Toyota dans la foulée : Audi a eu l'habitude de connaît re des duels dont elle est à chaque fois, excepté 2009, sortie victorieuse. Pour la première fois depuis longtemps, un troisième constructeur vient jouer les trouble-fête en 2014. Ce constructeur, Audi le connaît bien. Ce n'est autre que son cousin germain, Porsche. Seize ans après s'être imposée pour la dernière fois dans la Sarthe grâce à la 911 GT1, la marque de Stuttgart est de retour dans ce Championnat du Monde d'Endurance qui surfe décidemment sur
une belle vague positive. Car outre le fait de rassembler trois grands constructeurs, bientôt quatre avec l'arrivée de Nissan, le WEC peut se targuer d'avoir brillement réussi un mélange subtil entre l'avènement des nouvelles technologies et la conservation de certains grands principes de base de ce qui a fait, fait et fera certainement la compétition automobile. C'était loin d'être un pari gagné : il suffit de regarder où en est la Formule 1 pour s'en rendre compte.
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Les dirigeants ont aussi à faire revenir les "grandes maques". Car même si ce n'est pas -encore- au stade tel que certains l'ont connu en 1999, lorsque BMW, Toyota, Mercedes, Audi et consorts s'opposaient en piste, il ne faut pas oublier que cette année-là, ces constructeurs ne se sont rencontrés directement que lors des 24 Heures du Mans. En effet, ce n'est que depuis 2012, et après une pause de vingt ans, que le championnat du Monde d'Endurance s'est vu renaît re de ses cendres. Ainsi, les spectateurs des cinq continents ont l'occasion de pouvoir suivre les exploits de ces véritables laboratoires roulants au travers d'une compétition d'envergure se déroulant sur la durée d'une saison complète.
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Une saison qui se déroule d'une façon assez... pyramidale. Si les différentes équipes se retrouvent à Silverstone puis à Spa pour débuter l'année, ces deux courses servent principalement de rôdage et de derniers préparatifs en vue de l'événement majeur que constituent les célèbres 24 Heures du Mans. Contrairement aux championnats traditionnels où tout se corse au fur et à mesure de la saison, le WEC a cette particularité d'avoir la course de toutes les attentions pratiquement en plein milieu de son calendrier. Vu de l'extérieur, il y a un avant et un après Le Mans. Un apéritif et un dessert autour d'un plat qui se révèle chaque année des plus relevés. Attention toutefois, l'enjeu reste bien présent une fois le week-end sarthois terminé, car qui dit "World Championship" dit aussi "World Champion". Au bout du compte, il y a donc chaque année des Champions du Monde d'Endurance et, si ce ne sont pas les mêmes, des Vainqueurs des 24 Heures du Mans. Deux titres d'envergure notoire, mais le second aura tendance à eclipser l'autre dans l'esprit populaire. Cela démontre là le succès des personnes qui se sont battues afin de conserver le caractère unique de leur course au travers des époques. Cela, les dirigeants du WEC l'ont bien compris, et l'idée d'un calendrier débutant en automne pour se terminer en forme d'apothéose dans la Sarthe à la mi- juin est loin d'être l'idée la plus idiote que l'on ait pu avoir dernièrement.
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Autre succès du WEC : une règlementation ouverte donnant une certaine latitude lors de la conception des voitures. Audi, Porsche, Toyota; diesel, essence; V6, V4, V8; turbo, atmo; ... Aucun des trois constructeurs engagés cette année n'a opté pour le même package technique qu'un des deux autres. Et le mieux, c'est qu'aucune des trois solutions ne semble radicalement meilleure qu'une autre ! Toyota a gagné en Angleterre et en Belgique, Audi a remporté Le Mans et Porsche joue les trouble-fête lors de chaque course. Autant dire que cela faisait longtemps que les pronostics n'avaient été aussi difficiles à donner. Les victoires acquises n'en ont ainsi que plus de valeur. Contrairement à la F1 où l'intégration de nouvelles technologies et méthodes de développement semblent être des contraintes avec lesquelles les écuries semblent être forcées de "faire avec", les constructeurs impliqués en Endurance surfent sur l'occasion pour démontrer l'étendue de leur savoir faire. Du coup, cela fait passer encore plus facilement le concept de "mise au vert" du sport auto, même auprès des plus sceptiques.
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Après quelques années à chercher ses marques, le Championnat du Monde d'Endurance prend donc doucement mais sûrement son envol au sein des compétitions automobiles. En confrontation directe avec une F1 moribonde et un WRC sous-médiatisé, certains voient déjà le
WEC comme "championnat-phare" à court terme. Difficile de leur donner tort, tant les arguments affluent dans ce sens. Attention toutefois à ne pas retomber dans les travers du passé, car les chutes sont souvent plus abruptes que les envolées...
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Vous pensez DRS ou KERS ? Lest ou 1230 kilos minimum ? Electrique ou consommation d'essence ? Alors pas de doute vous faites partie de cette nouvelle génération de passionnés. On a du mal à croire qu'il y a moins de 20 ans évoluaient des monstres mécaniques démesurés où la sécurité était souvent mise de côté au détriment de toujours plus de puissance et de vitesse.
Pourtant les Audi Quattro E2, 205 T16 et autre Lancia Delta S4 ont fait partie de l'histoire et sont bien loin de nos standards actuels. Petit retour sur l'histoire de l'évolution automobile à l'occasion de quelques évenements "classiques".
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LANCIA 037 Milano Racing
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AUDI Quattro Sport Rallye du DauphinĂŠ
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LANCIA Delta S4 Milano Racing
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AUDI Quattro Sport E2 Walter Röhrl Rallye du Dauphiné
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PEUGEOT 205 T1 6 TAC Rally
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MG METRO 6R4 Marc Duez - Rallye de Wallonie
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RENAULT 5 Maxi Turbo Jean Ragnotti - World Series by Renault Spa
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Carte Postale Quentin Champion (Turbo Magazine) Romain Thuillier (Race&Motion) Vincent Thuillier (Race&Motion)
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WRC Sardaigne WRC Pologne 2014
Des parkings de supermarché en guise de spéciale de championnat du monde des rallyes ? Non merci ! A l'heure où le WRC se cherche une identité avec des projets de règles plus ou moins farfelues et artificielles, Inside Motorsport milite pour une mise en valeur de ce qui fait la particularité du rallye : voir évoluer des autos spectaculaires dans des paysages somptueux, en pleine nature. Vous aurez beau avoir le meilleur règlement possible, la meilleure retransmission possible, seule la beauté des images et de la lumière permettra au WRC de se distinguer face à une discipline
qui consiste à faire tourner 22 monoplaces le dimanche en plein soleil sur 3 km2² d'asphalte (pardonnez la caricature !). Les deux dernières manches du championnat sont des exemples parfaits des atouts que possède le WRC. Retour en images sur ces deux manches qui font la part belle à l'aventure et la découverte de nouveaux paysages : la Sardaigne et la Pologne en forme de double carte postale. Quentin, Romain et Vincent.
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Même si les plus nostalgiques d'entre vous/nous n'attendent que le retour du San Remo ou de la Toscane, la Sardaigne est presque devenue un classique du championnat du monde, années après années. Il faut dire qu'avec ses 24 000 km2 de nature presque intacte, la Sardaigne a de quoi faire ! Par sa faible densité de population, elle est restée très sauvage et offre un vaste terrain de jeu. Devenu l'unique rallye "cassepatte" du championnat du monde depuis la disparition de la Grèce, le rallye propose également des spéciales rapides sillonnant les champs d'éoliennes et alternant entre forêts et paysages désertiques. Basé cette année à Alghero, le rallye se déroulait sous une chaleur agréable, laissant déjà planer un petit air de vacances.
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La Pologne ensuite, terre de rallyes, où les contrées reculées de la Mazurie offrent également une nature presque intacte, à peine entrecoupée de quelques chemins de gravier sablonneux laissés à disposition des tracteurs, sauf durant trois jours de Juin. Basé à Mikolajki, le rallye de Pologne, aka Rajd Polski s'est offert une escapade (controversée) jusqu'en Lituanie voisine. Avec un total de 1671 km parcourus par les équipages, et presque autant pour nous si l'on compte le trajet depuis Varsovie, ce rallye de Pologne s'est avéré être une épreuve exigeante, mais tout autant magnifique.
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