Inside Motorsport n°9 by Inside Motorsport

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Nouvelle Renault Clio R3T - Adrien Tambay - WRC Allemagne et France - Peugeot 208 GTI vs R2

Edito

#9 Eté-Automne 2014

La fin d'année reste un moment à part dans beaucoup de domaines et notamment celui du sport auto : les derniers titres sont décernés, les programmes annoncés, certains partent à la retraite, des petits nouveaux font leur apparition, d'autres choisissent de se reconvertir. L'activité en coulisse est au plus haut et l'attente est quelque peu angoissante pour nous passionnés. Durant ces derniers mois, toute l'équipe a accumulé les kilomètres, les heures d'avions. Les rares moments de liberté ont été consacrés à proposer ce dernier numéro, dans la lignée des précédents, parfait pour patienter avant la reprise des hostillités ! Mais la période est également propice à se ressourcer, à retrouver un second souffle et à évoluer. Alors, tel Sébastien Loeb de retour à ses permiers amours au Monte Carlo, Inside Motorsport a décidé de revenir aux bases et de faire peau neuve dès le prochain numéro, telle une renaissance, un nouveau défi. Un défi qui sera de repartir sereinement sur une nouvelle version plus personnelle, plus travaillée, plus passionnée aussi et dont l'objectif avoué sera de continuer à rester ce petit OVNI sur la planète média. L'envie est toujours aussi forte, les retours enthousiasmants, alors un nouveau challenge ne peut être que bénéfique non ? En tout cas, nous avons hâte de vous en reparler. Nous vous souhaitons de merveilleuses fêtes de fin d'année et vous donnons rendezvous en 2015 pour écrire une nouvelle page de cette belle aventure. Stop racing, open your eyes. A tous bonne lecture.

Rédaction

Victor Bellotto Christian Cazalet Quentin Champion Jean-Charles Huvelle Maxence Pierre Romain Thuillier Vincent Thuillier Thomas Schenck

www.only-rally.com www.ccazaletcreations.odavia.com www.quentinchampion.be www.AUTOcult.fr www.maxencepierre.com eyesofrally.com / Race&Motion eyesofrally.com / Race&Motion 906chronicles.com

Merci à

Erik Agostinelli (Racing Management) pour ses photos de la Clio R3T Toute reproduction, même partielle est interdite sans accord des auteurs. L'ensemble des textes, photographies et illustrations appartiennent à leurs auteurs respectifs.

mise en grille

#ClioR3T

#OnVousRaconteĂ&#x2021;a

.. #9

#208GTI vs R2

#AsphaltAttack

#AdrienTambay

grand angle - panorama

SĂŠbastien Ogier - Julien Ingrassia - VW Polo WRC Rallye d'Allemagne 2014 / Vincent Thuillier (Race&Motion) Nikon D800 - f5.6 - 1/500s - 16mm - iso200

grand angle - ambiance

Pontus Tidemand - Audi S1 Supercar Rallycross de Mettet WRX 2014 / Quentin Champion Canon EOS 40D - f7.1 - 1/2000s - 10mm - iso500

grand angle - atmosphĂ¨re

J.P. Monnin - F.Gilliot - Peugeot 208 VTi R2 Terre de L'Auxerrois 2014 / Vincent Thuillier Nikon D800 - f4.5 - 1/800s - 35mm - iso125

grand angle - action

Thierry Neuville - Nicolas Gilsoul - Hyundai i20 WRC East Belgian Rally 2014 / Romain Thuillier Nikon D300s - f4 - 1/640s - 100mm - iso200

grand angle - vitesse

Chris Ingram - Gabin Moreaux - Peugeot 208 VTi R2 Rallye du Valais ERC 2014 / Maxence Pierre Nikon D700 - f20 - 1/2s - 200mm - iso200

grand angle - portrait

Jarmo Lehtinen Rallye de France 2014 / Romain Thuillier (Race&Motion) Nikon D700 - f2.5 - 1/100s - 50mm - iso800

grand angle - action

Team Black Falson - Mercedes SLS AMG GT3 24h de Spay 2014 / Quentin Champion Canon EOS 7D - f4 - 1/400s - 200mm - iso1000

grand angle - ambiance

Juho H채nninen - Tomi Tuominen Wales Rally GB 2014 / Vincent Thuillier (Race&Motion) Nikon D800 - f4 - 1/800s - 16mm - iso320

grand angle - action

Sepp Wiegand - Frank Christian Rallye du Valais ERC 2014 / Maxence Pierre Nikon D700 - f4.5 - 1/4000s - 24mm - iso500

grand angle - boue

Nasser Al-Attiyah - Giovanni Bernacchini Wales Rally GB 2014 / Quentin Champion Canon EOS 7D - f5 - 1/500s - 200mm - iso800

Renault Clio R3T

Naissance d'une voiture de Rallye Photos : Maxence Pierre, Renault Sport Media, Erik Agostinelli (Racing Management) Interviews et texte : Victor Bellotto 27

UN "T" QUI CHANGE TOUT C'était la saga de l'été, l'attraction de ces derniers mois dans le petit monde du rallye. Pendant que l'Europe partait en vacances, Renault lançait officiellement la Clio R3T, la remplaçante de son modèle phare lancé il y a bientôt 8 ans. Avec près de 300 kits vendus dans le monde entier, la Clio R3 a acquis une solide réputation de cannibale des podiums et pas seulement en groupe R.

Une hégémonie de près de 3 ans, durant laquelle ni les Honda Civic, 207 ou encore Fiat 500 ne purent rivaliser. Mais fin 2010, c'est un autre constructeur français qui se lance dans l'aventure du R3 : Citroën avec sa DS3 R3T. Une lettre qui changea complètement la donne.

coupleux, une boîte séquentielle avec palettes au volant, un arceau et une position de conduite digne de la catégorie reine. La Clio R3 a eu beau résister, le match était déjà perdu sur le papier. Alors la marque au losange a patienté, longtemps, préparant son retour avec la phase IV de son modèle fétiche. Et le moins On a souvent comparé cette que l'on puisse dire, c'est nouvelle voiture à une « Baby qu'elle n'a pas manqué son WRC » : un moteur 1,6L Turbo entrée en spéciale !

Testée et éprouvée aux mains de nombreux pilotes comme Campana, Pinomäki, Korhonen, Clutier, Guigou, Garcia ou encore Serieys, la nouvelle création des ateliers de Renault Sport Technologies se veut immédiatement performante sur asphalte et sur terre. Côté technique, le 2L atmo de sa petite soeur a été logiquement remplacé par le moteur EDC 1,6L turbo qui équipe la version R.S de série. Portées à 242 ch avec un

couple de 480 Nm, les performances affichées laissent plutôt rêveur. La Clio R3T reprend également la même recette qui a fait le succès de la version précédente en utilisant des pièces de série et des pièces spécifiques, notamment ce volant type F1 qui a beaucoup fait parler de lui. Mais le petit bonus, c'est la possibilité d'installer des palettes au volant en lieu et place du sélecteur mécanique de la boite séquentielle. Et

contre le chrono alors ? Malgré une participation au Rallye d'Allemagne dans le cadre du WRC via une initiative privée et quelques galops d'essai en voiture ouvreuse, notamment en Irlande, la première véritable sortie officielle eut lieu lors du Rallye du Mont Blanc début septembre, 6ème manche du Championnat de France des Rallyes. Et Renault, comme Citroën, avait sorti l'artillerie lourde !

Pour le losange, quatre Clio étaient confiées à Quentin Gilbert, Manu Guigou, Fabiano Lo Fiego et Jérémie Serieys. Dans le clan d'en face, Stéphane Lefebvre étrennait quant à lui la version Max de la DS3 alors que les autres protagonistes du Citroën Racing Trophy comme Cédric Robert évoluaient sur la version coupe de la DS3 R3. Des pilotes expérimentés sur un parcours qu'ils connaissent, une comparaison cohérente. Que le spectacle commence !

Pourtant, à la « presque » surprise générale, il n'y a pas eu de match. Avec un Manu Guigou survolté, la nouvelle Clio n'a pas fait de détail et a largement dominé sa catégorie, avec à la clé une 5ème place au général au milieu des WRC et des S2000 ! Il est vrai que la DS3 Max de Lefebvre a connu quelques soucis techniques mais pour une première, personne ne s'attendait à retrouver ce nouveau produit si performant. Mieux, trois voitures sur quatre sont à l'arrivée (sortie de route pour Serieys dans l'avant dernière spéciale) prouvant également que, question fiabilité, la Clio R3T est à la hauteur.

Après le lancement quelque peu compliqué de la 208 T16 auprès des clients, la Clio R3T redresse la barre dans les rangs de la compétition client française, et à n'en pas douter, les carnets de commande sont déjà bien remplis. La nouvelle venue en R3 devrait donc rapidement remplir les listes d'engagés dans les championnats nationaux, en WRC3 mais aussi, et c'est l'autre bonne nouvelle, en Europe car Renault lancera pour 2015 le Clio R3T European Trophy qui offrira au vainqueur une saison officielle en WRC 3 en 2016.

Lorsque Renault Sport Technologies a annoncé la sortie de la nouvelle Clio R3T, on s'attendait davantage à une évolution de la célèbre Clio R3 plutôt qu'à une réelle révolution. Pourtant cela va bien au-delà ! Tout est différent : la conception, l'utilisation, la motorisation, les technologies embarquées, on passe vraiment à un échelon supérieur. Ce qui est d'autant plus bluffant car on se bat nettement moins avec la voiture, elle est globalement plus confortable. Dès nos premiers essais je me suis senti à l'aise à bord, le châssis est sain, elle reste facile à prendre en main, et le choix du moteur turbo offre un confort et un couple énormes. J'ai vraiment été impressionné par l'efficacité du moteur qui demande quand même un petit temps d'adaptation comparé à une voiture atmo. D'ailleurs, le manque de bruit général perturbe au début. Mais on est gagnant sur beaucoup d'autres 36

domaines : l'anti patinage et les réglages du bang permettent de s'adapter à chaque profil de spéciale pour optimiser au maximum la motricité, Renault Sport a réussi à atteindre le poids mini homologué, ce qui n'avait jamais été fait sur l'ancienne version, et les cinq portes sont un véritable luxe en course pour le confort de l'équipage. Elle a prouvé son efficacité dès ses premiers tours de roue et nous sommes passés près d'un magnifique résultat en WRC-3 au Rallye de France avec un scratch dans la première spéciale. Plus récemment, lors de l'East Belgian Rally, nous avons atteint les 201 km/h dans les forêts belges, lorsqu'on a vu ça aux acquisitions de données on a été scotchés ! Je citerais Kris Princen qui nous a dit lors de cette épreuve : « Tu vas rouler 10 fois plus vite et 10 fois plus facilement ! ». On vous le confirme !

Renault Clio R3T

l'avis d'Axel Garcia

Pilote Officiel Renault Sport Technologies Champion de France 2013 des Rallyes Junior

Renault Clio R3T

l'avis de Fabien Pomares

Copilote Officiel Renault Sport Technologies (Axel Garcia) Champion de France 2013 des Rallyes Junior

C'est toujours une expérience à part de participer au développement d'une auto et toute l'équipe de Renault Sport Technologies peut être fière du résultat ! Si je peux la décrire en trois mots, je dirais : facile, efficace et aseptisée. La vie à bord a été simplifiée au maximum pour faciliter son utilisation. Seulement une dizaine de boutons compose la console centrale, tout le reste est déporté sur le volant qui fait penser à celui utilisé en F1. La griffe Renault Sport Technologies est apposée pour les boutons, la rampe de phare et les antibrouillards. L'habitacle est spacieux malgré l'imposant arceau cage qui rassure ses occupants. Même s'il y a souvent débat entre 3 et 5 portes, je peux vous dire que les portes arrière sont très pratiques pour atteindre les outils ou ranger son casque ! Enfin côté mécanique, il y a aussi eu un gros travail de réflexion : un changement

d'amortisseur se fait en cinq minutes chrono, tout est facilement démontable et il y a de la place pour travailler. En course, j'ai été surpris par l'efficacité de l'ensemble : accélération, freinage, comportement, elle est facile à prendre en main comparée à une Clio R3 ancienne génération. Le vrai plus, c'est le système « Trac-Control » qui gère pour vous la motricité et donc l'accélération selon l'adhérence. Le seul « défaut » reste pour moi celui de toutes les nouvelles voitures : l'aseptisation. C'est donc plus délicat pour trouver la limite, on peut sous-estimer notre vitesse de passage ou la distance de freinage et il faut un vrai temps d'adaptation. Mais une fois qu'on a saisi, gare au chrono !

Renault Clio R3T

l'avis de Nicolas Romiguière Champion de France 2011 des Rallyes Junior

Le pari était un peu osé mais il me semblait inconcevable de passer à côté d'une telle opportunité. Cela faisait quelques mois que nous en parlions avec Damien Daumas, de l'arrivée de cette nouvelle Clio et tout s'est finalisé un mois avant les Cardabelles. Avec Alexis, nous avions la lourde tâche de déverminer la nouvelle venue dans les ateliers Daumasport. Et quel bonheur ! Une séance d'essais d'avant rallye nous a permis de régler quelques soucis de jeunesse mais pendant la course, aucun problème à signaler. Le châssis est diablement efficace, on ne ressent presque pas les déformations et encore moins le bruit... Déroutant au début car on a du mal à saisir les limites de l'auto, et surtout si on ne les dépasse pas ! Il faut quand même beaucoup de roulage pour appréhender les capacités de l'auto car entre la gestion du bang, le contrôle de traction, nous étions un peu perdus au début, jonglant entre pas assez de

motricité et trop de patinage. Il a fallu changer notre façon de piloter, trouver le bon compromis mais le dimanche nous nous sommes régalés. Ce nouveau volant est certainement très pratique sur la Clio version circuit mais je le trouve personnellement peu pratique en rallye, surtout sur la terre. Les « potards » sont difficilement accessibles en pleine spéciale voir même dangereux et comme au début on les touche en permanence pour s'adapter au terrain, cela demande pas mal de sang froid. Le copilote aurait lui plus de facilité à quitter les yeux de la route pour les actionner. En revanche, l'espace dans l'auto et les 5 portes sont un vrai plaisir, très confortable et pratique. On peut penser à modifier notre chorégraphie pour le changement de roue pour optimiser encore le gain de temps. En résumé : une voiture déjà très efficace et fiable mais qui demande une période d'adaptation pour en tirer tout le potentiel et se sentir « d'y faire » ! 43

Renault Clio R3T

l'avis de Jérémie Serieys Champion de France 2012 des Rallyes Junior

J'étais vraiment impatient de rouler dans cette auto en compétition. Comme Axel Garcia, j'ai eu la chance de participer à la première phase de développement lorsque j'étais pilote officiel Renault Sport Technologies. J'ai fait environ 200 km d'essais sur la voiture de développement qui n'était pas encore optimisée. Avant le Mont Blanc, j'ai parcouru 70 km avec la version définitive et il a fallu tout réapprendre, d'autant plus que j'ai monté cette année une Clio R3 Access, qui ne se conduit pas du tout de la même façon. La Clio R3 ancienne génération est très vivante, on ressent tout, on sait quand on attaque ou au contraire quand on est un ton en dessous. Le moteur monte haut en régime, il y a un claquement à chaque rapport, c'est très prenant. Avec cette nouvelle Clio R3T on passe dans une toute autre catégorie, je dirais presque une R4 ou R3.5. Ça tracte très fort et avec une direction moins incisive que sur la version précédente, je me suis forcé à réaccélérer les roues bien droites sous peine d'être tiré hors de la route. Les rapports s'enchainent vers 4000 trs/min ce qui est plutôt 44

perturbant au début car on a la sensation de ne pas en demander assez au moteur. En fait, c'est toute la voiture qui est aseptisée, on prend beaucoup de vitesse dans un confort total si bien que je freinais beaucoup trop tôt ne sachant pas vraiment où me situer. On a moins de retour d'informations dans l'auto, on ressent moins les mouvements de caisse car c'est extrêmement efficace. Le couple est diabolique ce qui permet d'être plus constant sur les rapports et de ne pas actionner le levier en permanence, surtout lors des relances. De l'intérieur, on a pris un plaisir fou avec Jean-François, mais c'est vrai que lorsqu'on regarde les vidéos, on n'a pas cette impression que l'équipage donne tout, tant c'est rivé au sol. J'aime beaucoup l'habitacle qui est très réussi et notamment ce nouveau volant. Cela demande une nouvelle gymnastique cérébrale mais on s'y habitue vite. D'ailleurs au Mont Blanc, à la fin d'une ES, on a failli sortir bêtement au ralenti car je me concentrais, en bon élève appliqué, à tout déconnecter, et j'en ai presque oublié de regarder la route !

De manière générale je dirais que cette nouvelle Clio est bien née, avec une base déjà très efficace. Renault Sport Technologies a conservé beaucoup de pièces d'origine comme le moteur ou en a pris sur l'étagère sur d'autres modèles comme le turbo de la Mégane. Du coup la longévité des pièces et le coût kilométrique sont très intéressants pour une telle arme. Mais elle demande de la patience et beaucoup de roulage avant d'en prendre toute la mesure.

Ce n'est pas la même cible que l'ancienne génération où un amateur pouvait s'en sortir avec ses moyens et ses capacités comme je le fais cette année. C'est un outil moderne, pointu et sans ingénieur au départ qui te guide sur les possibilités de la voiture, ce sera difficile de rouler libéré. Elle s'adressera plutôt à des pilotes confirmés qui roulent régulièrement plutôt qu'à un pilote qui veut se faire plaisir sur un one shot.

la phrase

On dit souvent que les meilleures choses arrivent par hasard. C'est un peu ce sentiment que nous avons eu lorsque nous avons rencontré Adrien Tambay lors de la finale du championnat DTM à Hockenheim. Pas de rendez-vous planifié, pas d'horaire millimétré par un attaché de presse, pas de liste de questions posées à la manière d'un robot, non rien de tout ça. Mais plutôt une rencontre inattendue entre Français passionnés au détour d'un salon.

Photos : Audi Sport Media Interview et texte : Jean-Charles Huvelle, Victor Bellotto

Adrien Tambay n'est pas le plus connu de cette nouvelle génération de pilotes français qui excellent dans les différents championnats automobiles. Et pourtant il pourrait bien surprendre tout le monde.

pour rouler en F3 Euro Series. Malheureusement je me blesse et je loupe une bonne partie de la saison. »

Un tournant qui aurait pu couper court à ses envies de carrière. Mais le gamin est Né il y a 23 ans à Paris, fils de tenace et cherche des solutions pilote de Formule 1, Adrien avec son entourage : baigne naturellement dans une atmosphère d'essence, de « Les intersaisons sont les gomme et de recherche périodes les plus éprouvantes d'adrénaline. Il était dès lors pour un pilote. Il faut choisir la difficile pour son père Patrick meilleure solution, ou plutôt le de le pousser vers d'autres meilleur compromis, selon notre activités : budget disponible. Le GP2 coutait 2 millions, la Formule 1 « J'ai commencé le karting à 10 5 millions. J'avais gravi tous les ans mais c'est en 2007 en échelons jusqu'à arriver au Formule BMW ADAC que ma moment où il fallait mettre des carrière prend véritablement de ronds. Mes managers de l'ampleur (sélectionné en BMW l'époque ne voulaient pas Junior Team). Je suis élu payer et je voyais les portes se meilleur rookie et je termine fermer. » troisième du championnat l'année suivante. En 2009 je En 2010, il s'engage finalement suis membre de l'équipe de en Auto GP dans le team France Circuit FFSA et je suis Charouz-Gravity Racing aux recruté par ART Grand Prix couleurs de Renault F1 Team et

remporte une course et trois podiums. Mais ce sont ses deux apparitions en GP3 en remplacement d'un pilote blessé chez Virgin Manor qui marqueront les esprits. Il remporte une fantastique victoire à Spa, sous le déluge tout en partant de la 27ème position sur la grille ! Durant l'intersaison, il profite de chaque opportunité qui se présente pour élargir ses futures possibilités : « Mon père a lancé l'idée de participer au Rallye du Var en fin d'année. Avec des amis du coin, nous avons cherché un peu de budget et c'était parti. C'était une super expérience. Du coup on a tenté le pari un peu fou de faire le Monte Carlo début janvier, quelle claque ! On termine 17ème au général et 3ème du 2 roues motrices dans des vraies conditions du Monte Carl', avec neige, brouillard, verglas. J'ai battu mon père qui avait fait 20ème en 1973 (rires).

J'ai pu rouler aussi en Trophée Andros où je remporte d'ailleurs ma première victoire en élite lors de ma deuxième apparition. J'ai toujours aimé la glisse et franchement à ce moment-là j'ai pensé bifurquer. C'est en rallye que j'ai pris le plus de plaisir en sport auto. J'entendais Kubica dire que le rallye c'était ce qu'il y avait de mieux et je trouvais ça presque déplacé quand on voit où il était à l'époque, mais lorsque j'ai essayé, j'ai compris tout de suite. On n'a pas besoin de qualifs, de contact, de long weekend pour se faire plaisir. A la limite on a besoin de se faire peur après 200m, on finit la spéciale, on se tape dans la main avec le copilote juste parce qu'on a survécu, on partage ça à deux. C'est beaucoup plus de boulot par rapport au circuit, ça implique beaucoup de facultés intellectuelles entre les recos, le visionnage des caméras, la mémoire, l'anticipation. J'ai

beaucoup de respect pour ces à Audi de sérieuses garanties mecs-là. » pour le prolonger jusqu'à aujourd'hui. L'envie de faire du circuit reste la plus forte et c'est en 2012 que « Sans ma malchance cette Adrien prend véritablement du saison, j'aurais pu terminer sur grade. Il décroche un volant en le podium du championnat. Je DTM, chez Audi. Un rêve de réalise la première pôle de ma gosse pour ce touche à tout : carrière lors de la première course de la saison et je « J'ai toujours eu à l'esprit de termine finalement troisième. rouler en DTM. Je suivais ça Ça vous donne forcément autant que la Formule 1 lorsque beaucoup de confiance pour la j'ai commencé. Beaucoup de suite. On a une bonne voiture pilotes s'obstinent à vouloir aller depuis le début de l'année mais en F1 à tout prix alors qu'ils les évolutions sont figées auraient pu exceller dans depuis la Hongrie. Le règlement d'autres championnats. Prenez DTM stipule que la voiture doit Treluyer ou Duval qui sont rester identique pendant 2 ans partis au Japon, c'était un pour maitriser les coûts. Seule super choix. Les constructeurs Mercedes a été autorisée à faire ou les équipes ne vous quelques évolutions pour proposent pas deux fois un rattraper un peu le retard sur contrat. » BMW et Audi. Le nouveau règlement devrait arriver en Dès sa première saison, il réalise 2017 avec des moteurs turbo de deux podiums et se classe petites cylindrées, comme en dans le Top 10 du championnat. GT500 au Japon. » Des performances qui donnent

main au début, ce sont les derniers dixièmes à aller chercher qui sont une vraie bataille. Ça tape, ça bagarre, c'est un vrai show. Il y avait plus de 140 000 spectateurs à Hockenheim, plus que pour le GP de F1. Ici, les courses passent sur une chaine nationale. C'est dommage qu'on ne connaît pas plus cela en France, il faudrait réorganiser une course comme il y avait eu une année au Mans. Le WTCC nous bouche Eurosport et ce n'est pas assez international pour être vendeur. » Mais pour le jeune pilote français, courir en DTM lui demande quelque sacrifices, dont le fait de s'expatrier en Allemagne.

Avec déjà trois saisons à son actif, le pilote français analyse avec beaucoup de maturité sa nouvelle terre d'accueil, trop méconnue en France selon lui : « Pour moi le DTM, c'est un des championnats les plus relevés en sport automobile. L'écart entre tous les compétiteurs ou les voitures est très faible, ce n'est jamais le même qui gagne. Lors de mes deux premières années, je me rendais compte de la qualité du plateau, il fallait que je me surpasse pour faire 7ème en

qualification; cette année j'ai l'impression que tout est plus simple. C'est comme si vous aviez sept coéquipiers, tous sur la même voiture. Les gens identifient plus facilement une voiture de DTM qui ressemble quasiment à ce que vous voyez dans la rue comparé à une monoplace même si elle n'a plus rien à voir avec une voiture de série : c'est une monocoque carbone, propulsée par un moteur V8 de 500 ch. L'appui aérodynamique est proche d'une LMP2. Facile àprendre en

« Je me suis vite fait àla vie làbas même si je parle très peu allemand, il faudrait que je m'améliore mais comme personne ne me met la pression pour le moment je la joue cool. Parfois, lors de certaines discussions, je dois les interrompre pour leur demander de parler anglais car je ne comprends pas, c'est un peu gênant ! J'essaye d'être ami avec tout le monde mais ce n'est pas toujours possible, ça reste politique, on se bat pour la même chose. J'aime bien les mecs droits comme Edoardo ou Nico Müller car je sais que ce qui se passera en piste restera en piste. On arrive quand même àbien rigoler lors des weekends de course. C'est bien pour Audi d'avoir un pilote français, question importance de marché, mais je ne suis pas là pour ça. Ils me garderaient même si je changeais de nationalité. Durant la sélection j'étais face à des Allemands et des Suisses, d'autres gros marchés pour la marque. Pour moi c'est important de pérenniser cette relation avec

Audi car c'est l'endroit où il faut être en sport auto. Si tu fais bien le job sur la piste et en dehors, tu peux durer longtemps. » Justement, en étant pilote Audi, on pense forcément aussi à l'endurance : « L'endurance m'attire beaucoup car j'aime l'esprit d'équipe, un peu comme en rallye, je suis constant. Pour le moment nous n'en avons pas trop discuté mais

je serais ravi de tester la LMP1-H (rires). La F1 reste aussi un objectif mais pas dans n'importe quelle condition. Je veux pouvoir me battre et ne pas être làjuste pour dire que j'en ai fait. Mais cette année, difficile de trouver les bons arguments pour me faire quitter le DTM. Ne serait-ce que par rapport au bruit. Dans la voiture, ça n'a pas d'importance mais pour les gens, ça doit les faire rêver. Cette année je suis allé à Monaco, j'étais dans la rue

proche du circuit, j'ai décroché mon téléphone, j'ai commencé à discuter puis je me suis rendu compte qu'une F1 venait de passer ! Normalement le sol doit trembler, tout vibre, on doit porter des boules quies. Maintenant on a l'impression que la GP2 est la catégorie reine, c'est triste. Il aurait fallu que toutes les catégories évoluent en même temps. »

Lieu : Sisteron, France / 34 17h : e ur He / 13 20 r ie nv Ja Date : 18

touchais je année-là, Cette gt. pratiquement mon rêve du doi é Je passais enfin de l'autre côt e, de la barrière pour MON rally enfin presque... t Je n'étais pas encore concurren Mathieu pour ouvreur mais r Maurage, un rôle capital su et cette épreuve si imprévisible, te d'autant plus lors de cet it édition où la neige éta omniprésente. t Partager cela avec Lauren s Clutier restera un de mes plu s beaux souvenirs de rallye, san glisse Cette doute. aucun de essayant en mémorable ! rejoindre le Moulinet, mon dieu la Voir François Delecour faire tenter pour circulation la désespérément de rejoindre e spéciale, partager une barquett de frite par -20°C à Lachamp la Raphaël comme seul repas de d’un profiter ou journée it magnifique ciel rose au pet e matin dans la spéciale enneigé a du Vercors, tout ceci rester gravé. us Aprés notre "travail", no prenions le temps d'admirer ces équilibristes sur ces spéciales r mythiques et ce point de vue su me les Alpes, au soleil couchant, donne encore aujourd'hui la chair de poule....

Victor Bellotto

Déambulant dans la pitlane du Nürbürgring en ce grisât re dimanche d’août tout en passa nt de garage en garage à la chass e aux détails sur les rares voitures de DTM non recouvertes par une bâche, je suis interromp u dans ma quête par l’animati on soudaine. En effet, les concurrents de la F3 se rassemblent peu à peu afin de se rendre en pré-grille de départ. À quelques pas seulement se trouv e une monoplace qui semble susciter plus d’intérêt que les autres. Déjà flanquée d’un taureau rouge sur les côtés, cet te Dallara à moteur VW est la monture d’un certain Max Verstappen, le fils de « Jos Th e Boss », ce sulfureux Hollanda is bien connu de ceux qui ont suivi la F1 durant les années ’90 et le début des années 2000. Ayant pu suivre d’un œ il attentif ses performances en kart lors des 2 dernières anné es, je me suis dit sur le moment qu’un portrait de Max pourrait être un doc sympa étant donné la probabilité réelle de le voi r évoluer un jour un F1. Deux jours plus tard, la sélection de Verstappen chez Tor o Rosso pour 2015 me donnait plu s que jamais raison d’avoir déclenché à cet instant précis.

Quentin Champion

Date : 17 Ao청t 2014 / Heure : 10h4 2 / Lieu : N체rb체rgring, Allemagn e

: Magny-Cours, France eu Li / 50 8h : e ur He / 14 20 e br em Date : 26 Sept

de Se retrouver sur la ligne à départ d'une course, prêt e affronter un peloton : on en rêv tous. au Cette fois là, je me retrouvais départ de la deuxième course des Un Audi Endurance Expérience. les weekend d'endurance pour t passionnés d'Audi, au volan d'Audi A3 quattro TFSI. Par équipe nt de 5, nous nous relayions dura es. trois courses de trois heur me Lorsque le team manager e proposa de prendre le départ, un première pour moi, quelle ne fut i pas mon appréhension. J'accepta sans hésiter pour autant. s Partant de la 4ème ligne, j'allai de devoir contenir une vingtaine je furieux. Les feux verts éteints, le ratai mon départ lancé. Dans me peloton, rien ne se fit com prévu. On recommence quand ?

Jean-Charles Huvelle

Suivre le championnat de Belgique des rallyes derriè re son appareil photo, c'est com me jouer au chat et à la souris av ec le soleil. La moindre occasi on pour saisir la lumière mourante de la journée doit être anticipé e, calculée et exploitée. Cette édition 2012 du rallye du Condroz ne devait être qu'un e dernière répétition avant la grand messe Catalane du WRC la semaine suivante. Tout devait être prêt pour la lumière chau de et agréable de la Costa Daurad a. Mais dans l'immédiat, c'est plutôt la pluie et la boue qui no us attendaient en bord de Meu se, chose bien évidemment confirmée dans la matinée. Pourtant, le but ici n'est pas de vous parler de la pluie et du beau temps. C'est avant tout de vous narrer ces moments où , contre toute attente, les élémen ts vous sourient. Un chemin défon cé, découvert par hasard sur la spéciale de Lavoir, un sol détrempé par la pluie de la journée, l'air parfaitement nettoyé pour des images contrastées, le soleil rasan t exposé parfaitement pour rentre r dans l'habitacle, tout éta it parfait. "Never give up" diraient certai ns pilotes. L'adage est égalemen t valable pour les photograph es. C'est lorsqu'on s'y attend le moi ns que la chance frappe.

Romain Thuillier

Date : 3 Novembre 2012 / Heure : 17h 37 / Lieu : HĂŠron, Belgique

: Westouter, Belgique eu Li / 04 17h : e ur He / 11 20 in Date : 20 Ju

r Je suis juste de passage pou rallye au heures quelques s d'Ypres, boitier en main, mais san réelle conviction. Sous un soleil pour assez bien radieux, apprécier un point stop et son atmosphère d'excitation, j'apprécie le moment présent. te Le soir même, je décharge la car t don mémoire et ses 16 fichiers, celui-ci. es Le sport auto dans d'autr en perspectives se dévoile ici s deux dimensions. Les autre moi, pour juste restent égoïstement rangés dans mes souvenirs. Les gens, les sons, les odeurs... r Si la photo se pratique pou al progresser, il semble paradox primordial pourtant et défaire s'en à d'apprendre parfois, le temps d'observer les ombres et les lumières, les ds courbes et les lignes, les regar e et les gestes. Car lorsqu'un l atmosphère vous parle, vous seu re saurez alors la partager à vot façon ! ;-).

Maxence Pierre

Trois années ont passé depuis mes premiers déclenchements su r une spéciale de rallye. C'était à Ypres, en 2011. Romain, qui m’ava it convaincu "d'essayer", s'était occupé de me fournir un boitie r, et un objectif 18-200 mm. La petite demi-heure passée su r la Grande Place d’Ypres, à l’assistance avant le départ de cette 5ème manche de l’Intercontinental Rally Cup, était ainsi destinée à me permettre d’appréhender (un peu ) les réglages de base d’un reflex numérique en mode « manuel ». Hors de question, selon Romain, de céder à la facilité du mode « Aut o » du récent Nikon D7000. L’effervescence du Service Pa rk n’aidant pas, c’est sans être plu s avancé que çela que nous no us dirigeons vers la première ES, Dikkebus. Arrivé sur un droite 90, je profit e des voitures « zéro » pou r tourner désespérément les molettes avant et arrière afin de trouver le bon réglage avant le passage des rugissantes S2000… Pas question de travailler le placement, il faut déjà expose r correctement. Après quelques autos, les résultats commencent à être acceptables. Soudain, la 207 S2000 jaune de Thierry Neuvil le, générant une rivière d’étincelles sous sa roue avant droite, arriv e et se gare dans le virage. Ils on t « tapé » ! Je me précipite à tou te allure vers l’intérieur du virag e pour profiter d’une scène plu s statique. L’adrénaline et l’essoufflement en plus, j’étais alors en train de vivre mes premiers frissons derrière un boitier. Après avoir « essayé », difficile de s’en passer !

Vincent Thuillier

Date : 24 Juin 2011 / Heure : 17h10 / Lieu : Dikkebus, Belgique

Asphalt Attack Quentin Champion (Turbo Magazine) Romain Thuillier (Race&Motion) Vincent Thuillier (Race&Motion)

WRC Allemagne WRC France 2014

La fin de l'été en championnat du Monde des rallyes est la période de la saison privilégiée pour les mordus de rallyes sur asphalte. Mis à part le Rallye Monte Carlo, l'ensemble des épreuves sur goudron sont regroupées sur le dernier tiers de l'année. L'occasion de retrouver les bêtes rabaissées au ras du sol, sur les routes viticoles de la Moselle allemande, sur les pentes des vallées alsaciennes ou dans les courbes enroulées et surchauffées de la Catalogne. Ces conditions représentent un réel challenge pour les pilotes. Alterner entre asphalte et terre pratiquement d'une semaine à l'autre nécéssite de repenser la

prise de note, les points de freinage, les repères... Ajoutez à celà les caprices de la météo pouvant bouleverser le grip d'un virage à l'autre, et vous comprendrez que ce passage sur asphalte n'a rien d'une balade estivale. Mais le challenge est également intéressant pour les photographes. Retour en images sur la doublette Allemagne-France. Quentin, Romain et Vincent.

On ne peut pas dire que le retour sur tarmac ait plutôt bien réussi au champion sortant Sébastien Ogier. Si les mauvaises fortunes du Gapençais en Allemagne ne datent pas que de cette année, des soucis techniques dès le premier jour du Rallye de France l'empêchèrent de décrocher son deuxième titre à la maison (chose rapidement corrigée dès la Catalogne). Si la réussite n'était pas du côté d'Ogier, celà permit à d'autres de s'illustrer, dans les chronos, ou sur la plus haute marche du podium. Thierry Neuville, Jari- Matti Latvala, Kris Meeke, Elfyn Evans, Andreas Mikkelsen, ou encore Stéphane Lefebvre en Junior, ont su tirer leur épingle du jeu et démontrer, si cela étaient encore nécéssaire pour certains d'entre eux, leur pointe de vitesse sur asphalte.

La voici enfin ! Cette victoire qui leur tendait les bras à plusieurs reprises en 2013 est arrivée peut-être lorsqu'on s'y attendait le moins, mais certainement là où il fallait, en Allemagne. Les images de ces tonneaux lors du shakedown ont fait le tour du monde. Il en fut probablement de même au sujet des prouesses des mécanos de Hyundai. Mais il en fallait plus pour remettre en cause la confiance de Thierry et Nicolas. C'était écrit quelque part, ils allaient déjouer tous les pièges de ce rallye exigeant pour s'imposer devant les leurs, venus en masse de la Belgique voisine. La première victoire d'un équipage est toujours quelque chose de spécial. Mais le point stop de la dernière spéciale restera sans doute LE moment de la saison à retenir, celui pendant lequel le doigt tremble lorsqu'il faut appuyer sur le déclencheur...

Les progrès de "Jean-Marie" Latvala sur tarmac ont déjà été entrevus à plusieurs reprises depuis quelques années, mais ils se heurtaient à l'insouciante domination des Sébastien, ou à un manque de confiance évident lorsque les conditions d'adhérance devenaient précaires. Jari- Matti Latvala est un pilote attachant au style de pilotage généreux. Le voir triompher en Alsace a clairement fait flotter un sentiment unanime de satisfaction sur le service park du Zéntih de Strasbourg. Cette victoire sur asphalte fait maintenant de lui un prétendant incontestable au titre de champion du monde à l'avenir... pour notre plus grand plaisir !

208 GTi Deux lionnes mises face Ă face Photos : Maxence Pierre, Vincent Thuillier Texte : Victor Bellotto, Jean-Charles Huvelle

208 R2

S'il existe un sport mécanique où le public peut s'identifier facilement à ses idoles, c'est bien le rallye. Routes publiques, voitures de série modifiées, proximité : pas besoin de se torturer l'esprit pour retrouver des liens avec sa voiture de tous les jours. De nombreux constructeurs l'ont bien compris, Peugeot en tête. Avec la mythique 205 GTi, Peugeot a marqué les esprits des passionnés et même des conducteurs en général. Que l'on soit fan

de rallye, que l'on connaisse par coeur le palmarès du Lion ou que l'on soit simplement né dans les années 80, difficile de ne jamais avoir entendu parler de cette petite bombe. N'en témoigne que son succès commercial : plus de 5 millions d'exemplaires de Peugeot 205 ont trouvé preneur. Pourtant, l'appellation GTi, gage de sportivité, disparaitra pour la 206 et la 207 au détriment d'un « RC » plus anonyme. Il faudra attendre la 208 pour voir ressurgir ce trio de lettres

emblématiques et son passé glorieux. Bienvenue donc à la toute nouvelle 208 GTi. Ce week-end là, nous avions rendez-vous à Auxerre. En la capitale bourguignonne, avait lieu le rallye Terre de l'Auxerrois, théâtre de la cinquième manche de la 208 Rally Cup. L'occasion était bonne pour convier Peugeot 208 GTi et Peugeot 208 R2 le temps d'une séance photo.

Le moins que l'on puisse dire est que les similitudes sont nombreuses entre 208 GTi et 208 R2. Extérieurement rien ne différencie les deux soeurs jumelles, exceptés les rétroviseurs en fibre pour la version rallye, la trappe de toit pour refroidir l'habitacle ou les roues terre pour faire face aux terrains exigeants du monde entier. Pour le reste, rien n'a été rajouté ou enlevé, même les parechocs sont de série. Il faut creuser un peu et entrer dans l'antre de la bête pour déceler ses secrets.

totalement dépouillé, repensé pour la course automobile : arceau cage soudé imposant, baquets carbone, boite séquentielle, volant : tout est homologué et étudié pour la course. Exit l'habillage, le confort, les options, la climatisation, le cuir, les vitres électriques. Pour une balade champêtre choisissez plutôt la version GTi ! Sous le capot de la R2, le moteur change, passant d'une version turbo à une version atmo, ce dernier étant tout de même issu de la série : le «VTi 120» de 1600 cm3. L'habitacle est bien sûr Retravaillé par les sorciers

de Peugeot Sport, il développe 185ch à près de 8200 tr/min. Envoutant ! Suspensions retravaillées, trains préparés : la belle R2 de Sochaux est prête pour les secteurs chronométrés d'ici et d'ailleurs. Elle est d'ailleurs homologuée, tant pour les rallyes régionaux que pour le Championnat du Monde des Rallyes. Avec ses éléments présents en série comme en compétition, on ne pourra plus vous dire que la 208 GTi n'a pas gardé son ADN de sportive...

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EtĂŠ-Automne 2014