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SOMMAIRE EXÉCUTIF
Image : 2958 W 45th Avenue, Vancouver, BC (VENDU)
Dans la foulée d’une période de hausses de prix galopantes, le marché canadien de l’immobilier de prestige a établi de nouvelles valeurs de référence en 2022 alors que le marché du logement réagissait à une cascade de facteurs de stress. Dans le contexte d’une incertitude économique croissante, de fortes hausses des taux d’intérêt, d’une inflation galopante, d’un déficit tenace des offres de logements et de modifications radicales de la fiscalité et de la réglementation du logement, les vendeurs et acheteurs potentiels de propriétés résidentielles de prestige ont effectué un retrait stratégique pour attendre de meilleures possibilités en 2023. À la fin de l’année 2022, les principales zones métropolitaines du pays ont émergé d’une période sans précédent de prix inflationnistes, marquée par une demande constante de logements par les consommateurs et une mobilité résidentielle indéfectible, pour entamer une nouvelle ère où les conditions du marché semblaient favoriser les acheteurs.
Selon les données récemment publiées par Sotheby’s International Realty Canada, les activités de vente de propriétés de prestige dans la région du Grand Toronto (Durham, Halton, Peel, Toronto et York) ont diminué au cours de l’année 2022, face à la baisse du nombre d’inscriptions et le retrait temporaire des acheteurs. Les ventes de propriétés résidentielles de plus de 4 millions de dollars (copropriétés, maisons contiguës et habitations individuelles) ont chuté de 24 % sur 12 mois, tandis que les ventes de résidences de grand prestige de plus de 10 millions de dollars sur le système de service d’inscriptions multiples (MLS) ont baissé de 29 % par rapport à 2021. Les ventes d’appartements en copropriété, de maisons contiguës et de logements individuels de plus de 4 millions de dollars ont chuté respectivement de 29 %, 25 % et 23 % par rapport à l’année précédente. Dans l’ensemble, les
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ventes de propriétés résidentielles d’un million de dollars et plus ont connu une baisse annuelle de 28 %, malgré la demande sous-jacente de logements de catégorie supérieure et la mobilité résidentielle.
À Vancouver, les activités de vente du marché de l’immobilier de prestige ont connu une forte baisse après le premier trimestre de l’année, car les acheteurs potentiels, frustrés par un marché en surchauffe, ont marqué une pause dans l’attente de circonstances plus favorables. Dans l’ensemble, les ventes de propriétés résidentielles de plus de 4 millions et de plus de 10 millions de dollars ont terminé l’année à un volume inférieur de 30 % et de 46 %, respectivement, par rapport aux niveaux de 2021. Les ventes de copropriétés de prestige de plus de 4 millions de dollars sont restées stables, moyennant une hausse modeste de 3 % sur 12 mois, tandis que celles des maisons contiguës ont chuté de 73 %. Les ventes de maisons individuelles de plus de 4 millions de dollars ont reculé de 32 % sur 12 mois, tandis que les ventes de maisons individuelles de grand prestige de plus de 10 millions de dollars ont chuté de 46 %. Dans l’ensemble, les ventes de propriétés résidentielles de plus d’un million de dollars ont baissé de 29 % en 2022, par rapport au volume de ventes sans précédent qu’a connu Vancouver en 2021.
À Montréal, le marché immobilier de prestige s’est calmé pour atteindre des conditions plus équilibrées au cours de l’année 2022. Les ventes de propriétés résidentielles de plus de 4 millions de dollars se sont maintenues presque au même niveau qu’en 2021, moyennant une hausse modeste de 2 % sur 12 mois, tandis que les activités de vente de plus d’un million de dollars ont connu une baisse annuelle de 18 %. Dans l’ensemble, les ventes de maisons individuelles de plus d’un million de dollars ont reculé de 22 % sur 12 mois, tandis que les ventes de maisons contiguës et de copropriétés de plus d’un million de dollars ont baissé respectivement de 23 % et de 5 %.
À Calgary, le marché de l’immobilier de prestige a surpassé celui des principales régions métropolitaines du Canada, car l’amélioration des facteurs économiques fondamentaux a stimulé la confiance des consommateurs et l’optimisme de la population, et la migration interprovinciale a accru la demande de logements conventionnels et de catégorie supérieure dans la ville. Par conséquent, le marché de l’immobilier de catégorie supérieure de la ville a affiché une reprise en 2022, et les ventes de plus d’un million de dollars ont augmenté de 16 % sur 12 mois par rapport à 2021. Les ventes de plus de 4 millions de dollars se sont améliorées de 50 % pour atteindre six propriétés vendues. Les ventes de maisons individuelles et contiguës de plus d’un million de dollars ont affiché des hausses annuelles de 12 % et 68 %, respectivement, tandis que les ventes de copropriétés de plus d’un million de dollars ont connu une majoration importante de 79 % sur 12 mois.
Image : 2301 - 1233 W Cordova Street, Vancouver, CB (VENDU) SOTHEBYSREALTY.CA 4
« À la suite d’une période d’inflation galopante, le marché canadien de l’immobilier conventionnel et
de prestige a établi en 2022 de nouvelles valeurs de référence postpandémiques, alors que le marché absorbait les répercussions des fortes hausses de taux d’intérêt et les effets d’un climat économique mondial et national de plus en plus incertain. À la fin de l’année, le groupe des propriétés résidentielles de prestige au sein de plusieurs régions métropolitaines importantes était en voie d’afficher des conditions d’un marché d’acheteurs, tandis que d’autres groupes avaient manifestement basculé dans ce territoire, a déclaré Don Kottick, président et directeur général de Sotheby’s International Realty Canada. Le marché est maintenant à la veille d’un autre rajustement important, cette fois en matière de prix. Il a fallu plusieurs mois aux vendeurs de logements pour qu’ils réalisent les répercussions de l’évolution du marché sur la valeur marchande de leurs propriétés. Au fur et à mesure que de nouvelles inscriptions de biens immobiliers arriveront sur le marché en 2023, leurs prix évolueront pour s’adapter aux réalités actuelles. Cette situation ouvrira des possibilités longtemps attendues, aux acheteurs ou aux personnes qui veulent une propriété plus grande, de s’acheter un logement qui répond à leur mode de vie alors qu’ils composent avec ce marché. »
Crédit : Aranprime (Unsplash) Selon M. Kottick, un déficit fondamental de logements dans tous les types de propriétés et toutes les catégories de prix continuera de créer des problèmes dans les principaux marchés métropolitains du logement, et en particulier à Vancouver et à Toronto. Bien que l’on s’attende à ce que le prix des propriétés s’ajuste à la baisse pour atteindre des normes de marché réalistes dans plusieurs grandes zones métropolitaines, la demande refoulée de mobilité résidentielle ainsi que l’augmentation prévue de la population en raison de l’immigration continuera à appuyer la valeur des logements à long terme. M. Kottick estime que la Loi sur l’interdiction d’achat d’immeubles résidentiels par des non-Canadiens (« L’interdiction d’achat de propriétés résidentielles par des étrangers ») qui est entrée en vigueur le 1er janvier 2023, ainsi que les politiques et les taxes liées à la demande, auront un effet négligeable sur l’accessibilité et ont principalement pour effet de semer la confusion et de frustrer les néo-Canadiens potentiels à un moment où le pays cherche à attirer des compétences, des talents et des capitaux.
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