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Yann Cucherat : « La flamme olympique symbolise le lien entre les gens »
En mars 2022, la Métropole de Lyon a refusé que la flamme olympique passe sur le territoire lyonnais. La raison évoquée n’est autre que le coût élevé, de 150 000 euros, de ce relais. Une décision « regrettable » pour Yann Cucherat, ancien athlète et Président du groupe d’opposition centriste Pour Lyon..
sonnelle mais aussi professionnelle et citoyenne, j’ai toutefois une forme de compréhension.
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« Ce ne sont pas des jeux parisiens, mais des jeux de toute la France, de toute une nation »
Que pensez-vous de la décision de la Métropole de refuser le passage de la flamme olympique à Lyon ?
D’un côté je trouve que c’est dommage et regrettable, mais je peux quand même comprendre ce refus. Ce temps olympique et paralympique revêt, selon moi, une importance capitale. C’est un moment qui doit rassembler les Lyonnais et Lyonnaises. Ce sont les valeurs du sport et de l’olympisme qui sont symbolisées à travers ce relais de la flamme. Alors, forcément, quand un territoire refuse d’être traversé par la flamme olympique, je ne peux que le regretter.
Moi qui me suis construit à travers le sport et ses valeurs, je suis forcément déçu. Maintenant je relativise parce que je comprends l’argument de ce refus, qui est le coût. [Le coût du passage de la flamme olympique s’élève à 150 000 euros sans taxes comprises, par département, ndlr]. Le coût lié à ce relais de la flamme peut effectivement freiner les collectivités. C’est pour cela que, même face à ma déception per-
Contestez-vous, alors, cette décision ? Ce n’est pas que je la conteste, chaque décision est respectable néanmoins, je suis personnellement déçu. Je trouve que cette flamme olympique symbolise le lien entre les gens. Elle représente des valeurs d’unité, de fraternité, de paix.
Je me suis toujours attaché à créer du liant entre les citoyens et je reste persuadé que le sport est un vecteur de rapprochement. Quand la société se divise, se fractionne, le sport permet de fédérer tous les acteurs. Il est, quelques fois, le dernier rempart aux maux de notre société, peu importe le niveau de pratique : amateur, professionnel, ou scolaire. De mon point de vue, c’est forcément dommageable qu’on ne puisse pas s’emparer de ce symbole très fort à un moment où la société, où nos villes, ont besoin d’unité.
De plus, au moment où la flamme s’allume, officiellement, il y a un temps émotionnel très puissant. Ne pas avoir contribué dans ce relais-là, jusqu’à cette apothéose, je trouve que c’est dommage.
Quelles conséquences cela peut-il entraîner pour Lyon ?
Le passage de la flamme olympique est un des événements les plus puissants en termes de rayonnement, médiatique et économique pour le territoire. Passer à côté de ces opportunités est dommage. Toutes ces étapes qui nous amènent à l’été 2024, la création de mascotte, l’ouverture de la billetterie, le relais de la flamme olympique, etc., doivent permettre de valoriser cet événement majeur.Ce ne sont pas des jeux parisiens, mais des jeux de toute la France, de toute une nation. Ce relais de la flamme sur tout le territoire a cette valeur forte aussi d’associer les acteurs locaux, nos associations, nos clubs, nos écoles. L’objectif est de se rappeler l’histoire de l’olympisme et de partager les valeurs du sport que j’évoquais. Le sport est un levier formidable pour répondre aux maux de notre société donc, toutes les actions qui y contribuent doivent être valorisées, c’est dans ce sens là que je regrette le fait que la flamme ne passe pas à Lyon.
Propos recueillis par Amandine Rousset