Joël Negri, sculptures, collages 1978/2015 | musée Hébert

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JOテ記 NEGRI Sculptures, collages 1978 / 2015



DE L’AUTRE CÔTÉ

Salles d’exposition temporaire du musée Hébert


6 mars | 1er juin 2015

JoĂŤl NEgri Sculptures, collages 1978 / 2015

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Une des vocations du Musée Hébert, depuis sa donation au département de l’isère en 1979, outre d’offrir l’accès au public de l’œuvre du peintre Ernest Hébert, est de s’ouvrir à la création contemporaine. « De l’autre côté », les salles d’exposition temporaire ont toujours été un espace dédié aux artistes, qu’ils soient d’origine nationale ou locale. De nombreux créateurs vivant dans notre région, comme aujourd’hui le sculpteur grenoblois Joël Negri, à la réputation déjà affirmée, trouvent ici leur place tout naturellement. l’exposition qui lui est consacrée suit un parcours qui montre des œuvres plus anciennes et des créations nouvelles, dessins et sculptures, dont trois pièces plus monumentales réalisées à l’occasion de cette présentation, placées à l’extérieur du musée. En effet, il semblait nécessaire de retracer les principales étapes de sa carrière et de rappeler le cheminement de l’artiste, depuis sa première exposition au musée de grenoble, en 1981, jusqu’à aujourd’hui. Pour des raisons scénographiques, les Apôtres, bustes et photographies, œuvres les plus récentes, sont présentées, côté musée, dans la grande galerie, dans l’esprit d’une galerie d’antiques. les visiteurs pourront ainsi traverser, en découvrant les jardins, de l’annexe aux salles du musée, où œuvres contemporaines et plus anciennes se répondent harmonieusement.

Alain Cottalorda, président du Conseil général de l’isère.

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Avant-propos Si ce n’est une véritable rétrospective, l’exposition qu’accompagne le présent ouvrage restitue bien un parcours, autant humain qu’artistique. Et à défaut de savoir dire l’art ( s’il peut se dire ! ) du moins peut-on tenter d’approcher l’homme à travers ces témoins exceptionnels que sont les œuvres qu’il créée. il n’est pas de meilleur témoignage laissé par les êtres et les sociétés au fil des temps que l’art, mais l’on a décidé une fois pour toutes de n’en considérer que la dimension esthétique. Dommage pour l’histoire et pour la fonction des musées. Point n’est besoin de savoir que Joël Negri est issu d’une famille d’origine italienne ( par le père) et d’une vallée des Alpes françaises ( par la mère ). il est homme de la matière, de la forme et de la figure. Que son père ait travaillé le bois, que la création obsède toute sa fratrie, que la dimension alpine ait primé dans son jeune âge, qu’il ait manipulé ces jouets de bois traditionnels – ou les ait admirés dans les vitrines du Musée dauphinois, peut-être dans l’exposition « Enfants des montagnes » créée par Jean-Pierre laurent dans les années 1970 –, de tout cela, avec quelques confidences, on aurait pu s’en douter. Qu’il ait de même admiré toutes les potentialités d’une roulette ou d’un roulement pour que les objets puissent se mouvoir, on aurait pu le déduire devant autant de variantes de figures sur chariot. reste le goût du mystère, pour lequel Joël Negri semble avoir fait le choix premier, et l’avoir enrichi tout au long de sa création. Ces êtres fantastiques, souvent sans tête, jusqu’à ces bustes récents à deux ou trois têtes, participent de ce monde mystérieux dans lequel plonge à l’évidence l’imaginaire de l’artiste. Ces êtres lui semblent personnels, et ne peuvent se confondre en tous cas avec ceux qui peuplent la prestigieuse littérature orale des sociétés alpines, pourtant pléthorique. Ni Jean de l’ours, ni la Chauchevieille, ni l’Homme sauvage ne figurent dans son bestiaire. Peu importent les références si l’esprit des mondes fantastiques est présent et s’oppose à une réalité si pauvre pour la recouvrir d’une aura de mystère. les historiens de l’art repéreront sans doute d’autres références, sûrement daliennes, voire flamandes… Plus difficile est d’imaginer le monde dont témoignent les lettres qui s’égrènent sur tant d’œuvres, sur tant de formes et de « papiers ». Des confidences manquent sur le rapport de l’artiste à l’écrit, sur l’envie, le besoin, d’ordonner ces lettres en textes. les chemins de la création peuvent en effet, bien souvent, se heurter à des carrefours où s’impose le choix d’une voie et l’abandon de l’autre. Enfin la série des silhouettes, que l’on avait aperçue sous la forme de fantômes errant au-dessus des tombes de la nécropole de Saint-laurent, vient conforter une vision de l’humanité pour le moins éthérée ; que l’on ne peut qu’opposer à la dure réalité des portraits anthropométriques, même s’ils sont recomposés, qui révèle l’autre humanité. De celle-ci, il n’est rien dit, si ce n’est qu’elle est aussi forte et présente que tous les êtres imaginaires réunis. le parcours n’est pas clos. l’aventure humaine et artistique suit son cours. Jean Guibal

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TĂŞte Man | 2014

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( Cat.31 )


Visionnaire par extension Par limpidité Par surcroît HENri MiCHAUx, Vers la complétude Depuis quelques œuvres anciennes énigmatiques jusqu’aux œuvres plus récentes et poétiques, suivies de la série actuelle des Douze apôtres, photographies retravaillées et bustes, le grenoblois Joël Negri n’a cessé d’explorer les formes et d’approfondir ses recherches. N’hésitant pas à prendre des chemins de traverse pour aboutir à de nouvelles créations, il expérimente les techniques et les matériaux les plus divers et les plus inattendus. Son parcours original nous ouvre les portes d’un univers onirique. Dans les années 1920, le père de Joël Negri quitte son grand Paradis natal, dans le val d’Aoste, pour grenoble où il épouse rose, une jeune femme originaire de l’oisans, mariant ainsi les deux versants du massif alpin. Pour vivre, il travaille à façon le bois, réalisant des ornements pour les meubles. Enfant, Joël adore passer des heures dans l’atelier paternel, où il se fabrique des jouets avec les chutes de bois. il grandit dans une atmosphère familiale artistique, enrichie par l’amitié que portent ses parents à des sculpteurs italiens. il fréquente aussi le musée de grenoble dont l’entrée est alors gratuite. Ses premières œuvres, des bas-reliefs composés de différentes matières, ne sont pas sans évoquer les œuvres du Catalan Tapies. Puis il réalise des « chariots », aux roues mues par un mécanisme simple et dont les formes, influencées par les jouets en bois du Queyras – exposés au Musée dauphinois –, conjuguent thèmes ludiques et fantasmes de l’enfance, nourris par une imagination féconde. Déjà, la roue s’impose comme un élément important. le jeune sculpteur montre pour la première fois ses objets à la galerie la Pochade, à Paris, où le découvre Alain Bourbonnais, architecte, grand amateur d’art hors normes et de « bricoleurs de rêve », bientôt fondateur de la Fabuloserie ( à Dicy, dans l’Yonne ). il lui achète une œuvre et le suit désormais régulièrement, lui rendant visite à grenoble, place de gordes, dans l’atelier-galerie que père et enfants ont ouvert pour présenter leurs créations. En 1978, Alain Bourbonnais, qui en est le commissaire avec le critique d’art parisien Michel ragon, l’invite à participer

à une exposition inédite, les Singuliers de l’art, présentée au musée d’Art moderne de la ville de Paris. Trois ans plus tard, le nouveau conservateur du musée de peinture de grenoble, Pierre gaudibert, esprit libre et attentif au travail des jeunes créateurs locaux, le remarque et lui consacre une première exposition personnelle. grâce à ce soutien, Joël Negri accède à la reconnaissance de son art, qu’une suite d’expositions couronne, dépassant largement le cadre régional. Utilisant toutes sortes de matériaux qu’il recycle en des assemblages insolites, l’artiste réalise des objets évoquant ce que Freud aurait appelé « une inquiétante étrangeté », fortement imprégnés par l’esprit dadaïste et surréaliste. le Téméraire ( 1978 ) date de cette première période, encore marqué par l’agencement du jouet : mi-chariot, mipoussette, conduit par un unijambiste ailé, borgne et à la longue chevelure de cuir.

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Le Téméraire | 1978

( Cat.1 )


Dès lors, apparaissent dans ses œuvres les éléments d’un corps tronqué, désarticulé: jambe unique, oreille démesurée, tronc bridé et corseté, composant soit une silhouette assise et frontale, manière de dieu ou de déesse composite, soit une forme ailée sur roues, messager céleste envoyé par quelque divinité malicieuse. les sculptures semblent surgir d’une mise au jour désordonnée, d’une archéologie d’objets reconstitués en combinaisons incongrues ou aléatoires. les œuvres des années 1984-1985 renouent avec la forme humaine : statues de pierre ou de résine, au modelé lisse, altérées par l’usure du temps, comme sorties d’une réserve de musée. l’artiste les inscrit d’abord dans un carcan de métal lourd dont elles ont du mal à se dégager. Elles sont lestées d’une aile-oreille pesante, qu’elles portent sur le dos comme le poids du monde. Puis elles s’allègent : corps-papillons en résine de couleur bronze qui prennent l’envol hors de leur cadre ; cadre-cage, cage-chariot… Des Chariots, encore, mais plus aériens, aux roues à peine suggérées, construits en fines tiges d’acier soudées, aux volumes formés de scories de fonderie. ils dessinent dans l’espace des formes épurées qui se transformeront peu à peu en Fibules. le thème de la roue, ou du cercle, prolifère en pastilles et disques de plastique, lesquels, accumulés, habillent l’ossature des nouvelles figures : Vénus callipyge à la silhouette d’amphore, déesse sortie des eaux couverte de coquillages, bête fabuleuse à cornes, toutes hiératiques et bienveillantes, gardiennes d’un temps révolu. Pour les

Monochromes, Joël Negri renoue avec son ancienne habitude d’utiliser des matériaux de rebut, récupération de plastiques industriels qu’il emboutit et découpe. il les manipule et les travaille, trouvant un réel plaisir à redonner vie à ces produits voués à la destruction. Peu onéreux et ordinaires, plus faciles à manier, ceux-ci lui offrent une gamme de tons variés, aux couleurs vives, et une matière d’esprit plus contemporain. il retrouve les mêmes qualités avec le PVC, plus mince, anciens gobelets à plants qu’il chauffe et façonne, les travaillant jusqu’à obtenir un aspect mat, ou encore celui, glacé, de la porcelaine, pour réaliser des Têtes, son travail le plus récent. Hérissés de tiges et bardés de pastilles, laissant parfois transparaître leurs curieuses entrailles, les bustes renvoient à ses débuts ludiques. Cette nouvelle série marque la fin d’un long cycle d’œuvres acéphales. Disposés à la manière d’une galerie d’antiques, les Apôtres sont exceptionnellement présentés dans la grande galerie du musée Hébert. À dire vrai, cette série trouve son origine dans une collection de plaques de verre abandonnée : négatifs anthropométriques, portraits figés de l’instantané documentaire systématiquement collectés par la police. ils ont été retravaillés par Joël Negri et tirés sur papier. les visages défaits et recomposés – rappelant les travaux de Picasso et de Bacon – ou encore constellés des lettres de l’alphabet épars, accompagnent ici leurs clonesbustes en trois dimensions. réalisés plus tardivement, les papiers exposés : dessins aux pigments frottés et collages de papiers divers, là encore récupérés, répondent en écho aux sculptures, ou, plus autonomes, annoncent parfois de futurs avatars.

Laurence Huault-Nesme, directrice du musée Hébert

L’exposition et le catalogue ont été réalisés sous la direction de Laurence Huault-Nesme. Françoise Scandela, administration-gestion Catherine Sirel, communication Alice Dumollard, assistante stagiaire Driss Bouffard-Tocat, Pierre-Alain Briol, Jessica Campillo, Jean-Louis Faure, Dorian Jodin, Daniel Pelloux, montage de l’exposition et l’équipe de l’accueil du musée

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Cette exposition n’aurait pu avoir lieu sans le concours généreux des prêteurs : Ariel Garcia Valdes, galerie Ka & Nao, Marie et Patrick Mininger et Colette Tornier ainsi que ceux qui ont voulu rester anonymes. Nous exprimons notre reconnaissance à Virginie Boulos, pour la conception graphique et typographique des Cubistes et Lettrés. Nous remercions Jean-Charles Huchet, Alpes Chaudronnerie Plastique et Pierre-Jean Lecomte, Digimag /Pygmaphore.

Tête Man double | 2014

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( Cat.21 )


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Scandant l’espace intérieur du musée, on attendait l’éclat d’une suite de têtes marmoréennes, portraits d’apparat d’illustres, rassemblés par quelque amateur d’art, à la manière d’une galerie d’antiques. A contrario, Joël Negri a choisi ici la célébration de visages anonymes dans des matériaux ordinaires, plastique ou PVC. Une série de treize têtes ou bustes selon le cas, interpelle le visiteur intrigué par la rencontre avec une image inhabituelle de la réalité. Prisonnières du mutisme de leur matière inerte, colorée ou translucide, parfois polycéphales, elles paraissent nées d’une fantaisie de la nature. les têtes-madrépores, couvertes de pastilles ou globules, de radicelles échevelées, proliférantes ou rares selon le cas, se dérobent à une lisibilité immédiate des traits. Elles interrogent sur leur provenance indéterminée. Différentes, quelques têtes-reliquaires laissent transparaître l’inclusion de visages photographiés dont la fixité du regard suggère une présence insolite, voire spectrale. invitation à un face-àface avec l’inconnu qui nous habite, elles nous rappellent la vanité d’une célébration vouée d’abord à l’apparence dans la lumière, puis dans l’ombre avant l’effacement dans l’obscurité. H.N.

Tête Man | 2014

( Cat.34 )


Cubiste ( AndrĂŠ ) | 2014

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( Cat.56 )


TĂŞte Man double | 2014

( Cat.23 )


TĂŞte | 2014

( Cat.24 )


Cubiste ( Thomas ) | 2014

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( Cat.61 )


TĂŞte | 2014

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( Cat.39 )


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TĂŞte | 2014

( Cat.26 )


Cubiste ( Jude) | 2014

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( Cat.58 )


TĂŞte Man | 2014

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( Cat.44 )


TĂŞte Man | 2014

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( Cat.45 )


Cubiste ( Barthélémy) | 2014

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( Cat.57 )


Cubiste ( Philippe) | 2014

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( Cat.59 )


Lettré ( Jean) | 2014

( Cat.63 )

Tête Man | 2014

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( Cat.46 )



TĂŞte Man | 2014

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( Cat.42 )


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Sculptures (1)

Catalogue des œuvres

Le Téméraire, 1978 Bois, cuir 40 x 50 x 25 cm Collection Ariel Garcia Valdes (2)

Cendre, 1980 Bois, cuir, verre, laiton 100 x 67 x 26 cm (3)

Cantique, 1981 Bois, granit, cuir, verre 90 x 90 x 20 cm Collection Marie et Patrick Miniger (4 )

L'oreille, 1981 Bois, tissu, verre, laiton 50 x 96 x 71 cm Collection particulière (5)

Sans titre, 1984 Acier, résine 130 x 140 x 23 cm (6)

Le saut, 1989 Monochrome gris, acier, plomb et résine 110 x 74 x 15 cm Collection Colette Tornier ( 7)

Safran C, 1996 Acier, silicone 127 x 25 x 25 cm (8)

Fibule, 1997 Acier 58 x 27 x 10 cm (9)

L'équité, 1997 Acier 113 x 50 x 36 cm ( 10 )

Monochrome vert, 2012 Acier, PVC 265 x 70 x 60 cm ( 11 )

Tête Man | 2014

( Cat.45 )

Monochrome rouge, 2012 Acier, PVC 265 x 70 x 60 cm ( 12 )

Monochrome noir, 2013 Acier, PVC 215 x 55 x 54 cm ( 13 )

Monochrome bleu, 2013 Mousse 100 x 28 x 27 cm

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( 53 )

Monochrome bleu, 2013 Plastique 70 x 18 x 18 cm

Tête Man, 2014 Plastique 45 x 18 x 18 cm

Tête Man, 2014 Plastique, tissu 32 x 20 x 20 cm

Éphémère, 2012 Papier, technique mixte 130 x 100 cm

( 15 )

( 29 )

( 44 )

( 54 )

Fibule, 2013 PVC 50 x 21 x 14 cm

Tête Man, 2014 Plastique 40 x 18 x 18 cm

Tête Man, 2014 Plastique, tirage photographique 33 x 23 x 20 cm

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( 45 )

Éphémère, 2012 Papier, technique mixte 70 x 100 cm Collection galerie Ka & Nao

Fibule, 2013 PVC 35 x 13 x 7 cm

Tête Man, 2014 Plastique 40 x 18 x 18 cm

Tête Man, 2014 Plastique, tirage photographique 33 x 20 x 20 cm

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( 46 )

Tête Man, 2014 Plastique 45 x 52 x 28 cm

Tête Man, 2014 Plastique 55 x 23 x 20 cm

Fibule, 2013 PVC 45 x 27 x 9 cm ( 18 )

Fibule, 2013 PVC 28 x 17 x 8 cm ( 19 )

Fibule, 2013 PVC 52 x 21 x 18 cm

( 32 )

Tête Man, 2014 Plastique 23 x 12 x 12 cm ( 33 )

Tête Man, 2014 Plastique, bois 50 x 14 x 14 cm ( 34 )

( 20 )

Fibules, 2013 PVC 33 x 17 x 8 cm 38 x 17 x 8 cm ( 21 )

Tête Man double, 2014 Plastique 90 x 42 x 37 cm ( 22 )

Tête Man double, 2014 Plastique, crin 95 x 32 x 32 cm ( 23 )

Tête Man double, 2014 Plastique 75 x 30 x 20 cm ( 24 )

Tête, 2014 Plastique 42 x 18 x 18 cm ( 25 )

Tête, 2014 Plastique 47 x 18 x 18 cm ( 26 )

Tête, 2014 Plastique 50 x 38 x 28 cm ( 27 )

Tête Man, 2014 Plastique 33 x 18 x 18 cm

Tête Man, 2014 Plastique, mousse 50 x 27 x 23 cm ( 35 )

Tête Man, 2014 Plastique, mousse 35 x 18 x 18 cm ( 36 )

Tête Man, 2014 Plastique, mousse 35 x 18 x 18 cm ( 37 )

Buste, 2014 Plastique 50 x 30 x 20 cm ( 38 )

Buste, 2014 Plastique 53 x 30 x 20 cm ( 39 )

Tête, 2014 Plastique 60 x 42 x 37,5 cm ( 40 )

Tête Man, 2014 Plastique 23 x 10 x 9 cm ( 41 )

Tête Man, 2014 Plastique, filasse 70 x 37 x 37 cm ( 42 )

Tête Man, 2014 Plastique 46 x 20 x 20 cm

En extérieur (I)

Arborescence, 2015 Sangles fibre de verre et disques galvanisés 90 x 90 x 350 cm ( II )

Le Manteau, 2015 Plastique PVC 200 x 80 x 190 cm ( III )

La Reine, 2015 Plastique PVC 150 x 150 x 290 cm

Papiers ( 47 )

Sonate, 1991 Papier, technique mixte, collage 49 x 58 cm

( 55 )

Illettré, 2012 Papier, collage 35 x 45 cm ( 56 )

Cubiste ( André), 2014 Tirage sur papier Canson Baryta 116 x 81 cm ( 57 )

Cubiste ( Barthélémy ), 2014 Tirage sur papier Canson Baryta 116 x 81 cm ( 58 )

Cubiste ( Jude), 2014 Tirage sur papier Canson Baryta 116 x 81 cm ( 59 )

Cubiste ( Philippe), 2014 Tirage sur papier Canson Baryta 116 x 81 cm ( 60 )

Cubiste ( Thaddée), 2014 Tirage sur papier Canson Baryta 116 x 81 cm ( 61 )

Cubiste ( Thomas), 2014 Tirage sur papier Canson Baryta 116 x 81 cm

( 48 )

Tempo, 1991 Collage, papier, technique mixte 50 x 54 cm

( 62 )

Lettré ( André), 2014 Tirage sur papier Canson Baryta 53,3 x 74 cm

( 49 )

Océan Pacifique, 1991 Collage, papier, technique mixte 42 x 52 cm ( 50 )

Bitume de Judée, 2008 Papier, technique mixte, collage 133 x 103 cm ( 51 )

Bitume de Judée, 2008 Papier, technique mixte 133 x 103 cm ( 52 )

Cordeau, 2010 Papier, technique mixte, collage 32 x 42 cm

( 63 )

Lettré ( Jean), 2014 Tirage sur papier Canson Baryta 53,3 x 74 cm ( 64 )

Lettré ( Mathieu), 2014 Tirage sur papier Canson Baryta 53,3 x 74 cm ( 65 )

Lettré ( Philippe), 2014 Tirage sur papier Canson Baryta 53,3 x 74 cm ( 66 )

Lettré ( Simon), 2014 Tirage sur papier Canson Baryta 53,3 x 74 cm


Cendre | 1980

( Cat.2 )


Cantique | 1981

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L’oreille | 1981

( Cat.4 )

( Cat.3 )


[…] le parcours de Joël Negri l’a conduit vers des mystérieux « objets » poétiques dont l’élaboration mentale et la fabrication artisanale durent souvent au long des années, avec des finitions, des reprises qui s’effectuent peu à peu sur des pièces jugées inachevées. il part de notations-gribouillis, sortes d’écritures intimes, d’où surgissent les premières indications de formes, qui mûriront très lentement au gré de ses humeurs, de ses émotions, de ses rythmes. les objets ne sortent donc jamais préconçus de sa tête, mais sont pour lui-même, dans leur accomplissement, des questions et des surprises comportant une part de significations qui lui échappent. l’interprétation en est difficile, mais pour suggérer une approche possible, on peut songer au mythe d’icare ou encore au poème de l’Albatros de Baudelaire : l’oiseau-poète, fait pour le libre vol dans la pure lumière, se débat entravé dans les obstacles du sol, les limites des cages, piégé par les péripéties mesquines du quotidien. […]

Pierre gaudibert, 1981 – Musée de peinture de Grenoble


Sans titre | 1984

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( Cat.50 )


L’équité | 1997

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( Cat.9 )


Sonate | 1991

( Cat.47 )


Bitume de JudĂŠe | 2008

( Cat.50 )


Fibule | 2013

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( Cat.17 )


Fibule | 2013

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( Cat.19 )


Fibule | 2013

( Cat.18 )


[...] les Éphémères font partie des plus récents travaux de Joël Negri. Passagers temporaires d’une œuvre opiniâtre et fouisseuse, ces éphémèroptères vibrionnent sur la feuille blanche comme des cellules bactériennes sous la lentille du microscope. Joël Negri poursuit sa cartographie obstinée d’un monde exploré et arpenté par lui seul. il y signale des populations indécidables et des faunes fabuleuses. il y désigne le ciel et la terre, mais en les renversant cul par-dessus tête. il y indique des astres blafards et des archipels aux contours nébuleux, des pluies sidérales et des effondrements abyssaux – bref, une carte du Tendre, version rêveur lunaire. [...] Papier d’emballage pour les cagettes de fruits, pochoir de plaque d’immatriculation minéralogique, découpe à l’emporte-pièce, collage rudimentaire au ruban adhésif, dessin au stylo-bille et peinture au peigne : rien n’est vil à qui sait donner sens aux choses. on comprend, dès lors, pourquoi Joël Negri ne parle pas de « dessins » ou d’« œuvres graphiques », mais tout bonnement de « papiers ». Car il s’agit bien ici, en effet, d’une investigation de la feuille de papier, non pas comme simple support de l’œuvre, mais comme son matériau même. Joël Negri dessine et peint, certes, mais encore il manipule et ligature, il incruste et insculpe. En somme il sculpte le papier. Jean-louis roux, “ Les moyens de la prose, les effets du poème", in Joël Negri, Work 2012 MAG.

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Éphémère | 2012

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( Cat.53 )


Monochrome bleu | 2013

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( Cat.13 )


Fibules | 2013

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( Cat.20 )


Monochrome vert | 2012

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( Cat.10 )



TĂŞte Man double | 2014

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( Cat.22 )


1982

Musée de Peinture, Grenoble catalogue

1986

Maison de la Culture, Grenoble catalogue Centre Chirpaz, Chambéry

1987 1990

L’Autre musée, Bruxelles Maison des Arts, Thonon-les-Bains « Joël Negri : l’esprit des formes » catalogue Groupe Michel Ferrier, Grenoble catalogue L’Autre musée, Bruxelles

Expositions personnelles

1991

Maison de l’aménagement de Gerland, Lyon

1993

Conciergerie, La Motte-Servolex

1994

Prieuré de Chirens

1995

Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines « Joël Negri, œuvres récentes » catalogue

1997

Musée Faure, Aix-les-Bains catalogue

2008

Galerie Ka & Nao, Grenoble

2012

Galerie Ka & Nao, Grenoble MAG, Musée archéologique de Grenoble « Work2012 » catalogue

2015

Musée Hébert “ De l’autre côté”, La Tronche / Grenoble

Commandes publiques 1996

Université de La Poste, Orléans

1997

Musée Faure, Aix-les-Bains (dépôt de l’artiste)

Joël Négri

1978

« Les Singuliers de l’Art », Musée d’Art moderne, Paris

1979

« Outsiders », londres

1982

« Toute la peinture ou presque », Péage-de-roussillon

galerie rC des Fossés, Saint-Étienne 1983

galerie Krief, Paris Maison de la Culture, Mâcon

Expositions collectives

galerie Verrière, lyon l’Autre musée, Bruxelles Salon de Montrouge 1984

« Dédale 84 », Villeneuve-les-Avignon « Le Vivant et l'Artificiel », Avignon

1985

xViiie Biennale d’Anvers

1989

groupe Alain Perrier, Saint-Alban-leysse

1992

« État de surface », orléans « L’art en la matière », la Côte-Saint-André

1994

« Senza Frontière », Maison des Arts, Thonon-les-Bains « Senza Frontière », Fort de Bard, Vallée d’Aoste

1995

« Art brut et compagnie. La face cachée de l'Art contemporain »,

Halle Saint-Pierre, Paris 2001

« Passions partagées », Ancien musée de peinture de grenoble

2004

« Tramontane », Urbiparc, grenoble

2006

« Figures libres », le Fontanil

2012

« Quand la lettre se fait image », galerie l’antichambre, Chambéry

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Né en 1949 à grenoble où il vit.


Joël Negri, textes de Pierre gaudibert, georges lavaudant, Nicole de Pontcharra et Alain Bégé, Musée de Peinture, grenoble, exposition du 26 novembre au 25 janvier 1982. Pierre Leloup et Joël Negri, texte de Marc ragon, groupe Alain Perrier, Saint-Alban-leysse, 1989. Joël Negri, Maison de la culture de grenoble, exposition du 7 janvier au 18 février 1986. Joël Negri : l’esprit des formes, textes de Jean Terrail et Yann Pavie, groupe Michel Ferrier, Maison des Arts de Thonon-les-Bains, exposition du 27 avril au 6 juin 1990. Joël Negri, textes d’olivier Cena et Yann Pavie, groupe Michel Ferrier, l’Artothèque d’entreprise, grenoble, exposition du 26 septembre au 6 octobre 1991. Joël Negri, Prieuré de Chirens, exposition du 18 juin au 31 août 1994,

Bibliographie

imprimerie Bestianelli-guirimand, grenoble, 1994. Joël Negri œuvres récentes, texte de Michel Maffesoli et Jean Terrail, Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines, exposition du 3 octobre au 9 décembre 1995, Montigny-le-Bretonneux, imprimerie des Deux-Ponts, grenoble, 1995. Joël Negri, texte de Michel Butor, Musée Faure, Aix-les-Bains, exposition du 21 avril au 23 mai 1997. Joël Negri, texte de Jean-louis roux, Urbiparc, groupe Michel Ferrier, grenoble, 2004. Joël Negri Work2012, texte de Jean-louis roux, MAg, Musée d’archéologie de grenoble, exposition du 15 septembre au 31 décembre 2012.

Conception graphique et réalisation : Éric Fauchère Photographies : gilles galoyer, Christian gimel pour le Téméraire © Patrimoine en isère / musée Hébert Achevé d’imprimer en mars 2015 par l’imprimerie Brailly à Saint-genis-laval (69) Photogravure : C’limage Dépôt légal : mars 2015 iSBN 978-2-35567-096-1

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20 euros ( 4314 )


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