saison 2011

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Saison 2011

Expositions et manifestation Collections du musĂŠe

Animations culturelles

Accueil des publics

Les Amis du Domaine de Vizille


Restauration, montage et encadrement par Christian Vibert de l’œuvre de Jean-Jacques François Le Barbier, Le Courage héroïque du jeune Désilles, le 31 août 1790, à l’affaire de Nancy, déposée en 2010 par le Musée des Beaux-arts de Nancy (notice p.15). L’œuvre est dorénavant présentée au niveau 0,5 du musée. En couverture : Bénigne Gagneraux (1756 -1795), Le Génie des Arts, 1789, huile sur toile, achat avec le concours du FRAM Rhône-Alpes, inv. MRF 2010-8.

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Crédits photos : © Musée de la Révolution française / P. Fillioley (pp. 6, 7, 9, 19, 25) ; © Adagp, Paris 2010 (pp. 5, 6) ; © Fonds famille Lebrun-Freysselinard (p. 7) ; photographie Marine Fromanger (p. 8) ; © Marielle Doyon-Crimail (p. 16) ; © Sébastien Secchi (pp. 20-24) ; © Marie Goussé (p. 26) ; © Domaine de Vizille / Photec (p. 27, 31) ; © André Morin (p. 30).


Sommaire

Avant-propos..................................................... 4 Expositions et manifestation 5 Expositions temporaires...................................... 6 Journée d’étude................................................... 8 Collections du musée 9 Acquisitions......................................................... 10 Dons..................................................................... 13 Restaurations et dépôts....................................... 14 Animations culturelles 19 Musiques au musée............................................. 20 Musiques dans le parc......................................... 23 Théâtre au domaine............................................. 25 Installations dans le parc..................................... 26 Accueil des publics 27 L’action éducative................................................ 28 Le centre de documentation-bibliothèque.......... 30 Le parc du domaine.............................................. 31 Les Amis du Domaine de Vizille

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Agenda 2011...................................................... 34

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Avant-propos Anne Buffet Administratrice du domaine Il y a près de quarante ans, l’État transférait à notre collectivité territoriale le Domaine de Vizille. Au fil des décennies et par la volonté du Conseil général de l’Isère, ce site,

Alain Chevalier Directeur du musée

qui fut le berceau de la Révolution française puis une résidence d’été des présidents des IIIe et IVe Républiques, s’est transformé en un espace de détente, mais aussi un lieu de partage et de culture, gratuit et ouvert à tous. De toutes les institutions qui expriment l’engagement culturel du Département, le Domaine de Vizille est celle qui est la plus fréquentée, avec 800 000 entrées par an dont 60 000 au Musée de la Révolution française. L’attrait du domaine réside en effet dans la complémentarité de son parc, du château et du musée, des atouts qui en font un patrimoine unique. Installé sur le site où la Révolution française est célébrée depuis deux siècles, le musée propose un éveil critique du regard et une vision en perspective des arts et de l’histoire. En reliant les événements à leur contexte et à leurs représentations, il invite ses visiteurs à lever le voile des apparences et à dépasser les fausses évidences véhiculées par les idées préconçues, les mythes et les propagandes. Le Domaine de Vizille vous propose cette année encore un programme culturel varié et de qualité, autant d’invitations à découvrir ou redécouvrir ce site. Invitations à emprunter les chemins voilés ou à se perdre dans le labyrinthe, installés dans le parc par la plasticienne Marie Goussé, à découvrir le château de Vizille dans l’entre-deux guerres avec l’exposition Un décor pour la République ou encore à assister aux délibérations du Comité de Salut public à l’occasion de la représentation théâtrale Notre terreur à la MC2 Grenoble, après une journée de débats participatifs. Invitations, par les Amis du Domaine de Vizille, à un voyage aux Charmettes dans les pas du promeneur solitaire, à se laisser gagner par les Rêveries interprétées par JeanVincent Brisa mais aussi à participer aux concerts, aux visites, aux conférences et aux animations pour le jeune public. André Vallini Député de l’Isère Président du Conseil général

Sigmar Polke, Sans titre, lithographie, 1989, dépôt du Fonds national d’art contemporain, Ministère de la culture et de la communication, Paris, inv. MRF D 1991-4-43 (détail). 4


E xpositions et manifestation

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E xpositions temporaires Jusqu’au 28 mars 2011 Estampes et Révolution, 200 ans après, une commande du bicentenaire

De janvier à décembre 2011

La célébration du bicentenaire de 1789 a été à l’origine de grands travaux et de nombreuses commandes publiques. Parmi les initiatives de l’État portées par la Délégation aux Arts plastiques du ministère de la Culture, Estampes et Révolution, 200 ans après est l’une des plus originales. Soixante artistes français et étrangers appartenant à des tendances très différentes ont été sollicités pour créer une œuvre se référant au contexte du bicentenaire, aux idées de la Révolution et aux Droits de l’Homme. L’ensemble ainsi constitué offre un aperçu très intéressant des rapports entretenus par les artistes invités avec l’histoire et la politique à la fin des années 1980. Pour conclure la série d’expositions rétrospectives consacrées à quelques-unes des commandes et réalisations artistiques du bicentenaire de 1788 et de 1789, le musée présente la majeure partie de cette commande.

La salle de la manufacture, au niveau 3 du musée, fait actuellement l’objet d’un projet muséographique qui permettra de mettre en valeur les activités industrielles menées pour le compte de la famille Perier (impression de papiers peints, de cotonnades puis de soieries, filature) entre 1777 et 1865, au Domaine de Vizille. Dans l’attente de la mise en œuvre de cette muséographie au cours des prochaines années, quelques tissus imprimés de l’époque révolutionnaire puis une sélection de papiers peints seront exposés. Ces ensembles font partie des collections en réserve présentées par roulement pour des raisons de conservation.

Conception graphique Jean-Jacques Barelli

À l’occasion de l’exposition, le musée propose aux visiteurs de voter pour l’œuvre qui évoque le mieux, selon eux, la Révolution française et la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen. Retrouvez chaque mois les résultats sur www.domaine-vizille.fr

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Exposition du 22 octobre 2010 au 28 mars 2011

Entrée gratuite

10h - 12h30 et 13h30 - 17h Fermé le mardi, les jours fériés et entre Noël et le jour de l’An.

Domaine de Vizille Place du château 38220 Vizille

04 76 68 07 35

www.domaine-vizille.fr

Affiche de l’exposition avec une œuvre de Daniel Dezeuze, Sans titre, 1989, eau-forte sur acier, dépôt du Fonds national d’art contemporain, Ministère de la culture et de la communication, Paris, inv. MRF D 1991-4-17.

Salle de la manufacture

Janvier - mai 2011 Exposition de tissus imprimés des années 1789/1790 sur le thème de la prise de la Bastille et de Louis XVI, garant des nouvelles libertés.

Mai - décembre 2011 Exposition de papiers peints présentés pour la première fois au public à l’occasion de Musées en fête et de la Nuit des musées.


Du 1 er juillet 2011 au 9 janvier 2012 Un décor pour la République, le château de Vizille dans les années 1920 et 1930 Excepté le fumoir dans le style Art déco aménagé en 1927 par l’architecte Charles Halley (1884 -1972), restauré pour l’occasion, peu d’éléments du décor et de l’ameublement mis en place par les services de l’État, alors propriétaire du Domaine de Vizille, sont encore visibles aujourd’hui. En effet, depuis sa cession au Département de l’Isère en 1972, le Mobilier national, la Manufacture nationale de Sèvres et le Fonds national d’art contemporain ont progressivement repris possession des peintures, sculptures, meubles et objets déposés entre 1924 et 1939, période qui correspond à l’installation des Présidents de la République dans leur nouvelle résidence d’été.

Avec un ensemble d’œuvres et d’objets d’art provisoirement réunis sur place, l’exposition évoque la manière dont on concevait entre les deux guerres l’introduction d’une modernité artistique, somme toute très classique, dans une vaste et vénérable demeure, entièrement remeublée dans la seconde moitié du XIXe siècle. La publication simultanée de deux extraits du journal de Mme Albert Lebrun concernant les séjours privés de la famille du dernier chef de l’État de la Troisième République en août 1936 et 1938, donne un éclairage inédit sur la vie quotidienne au château de Vizille durant les rares périodes où il était habité.

Georges-Armand Vérez (1877-1933), bas-relief en plâtre doré, 1927, inv. MRF CV46. Albert Lebrun (1871-1950) et sa famille réunis dans la salle de billard (aujourd’hui salle Charles Halley) en août 1938. Le tableau intégré au mur est une copie de 1937 par Ernest Brun de l’Assemblée de Vizille de Debelle, inv. MRF D 2009-1

Jeudi 21 juillet à 18 h Dans le cadre des fêtes révolutionnaires

Conférence

La place de la Révolution française dans la société française entre les deux guerres par Alain Chevalier, directeur du Musée de la Révolution française 7


Journée d’étude Mercredi 30 mars 2011 La Révolution française sur les planches aujourd’hui : réécriture, actualisation, projection, pratique scénique Autour de Notre terreur, présenté du 29 mars au 1er avril à la MC2 Grenoble mise en scène de Sylvain Creuzevault, collectif D’Ores et déjà Représenter la Terreur révolutionnaire avec les moyens de la création théâtrale contemporaine apparaît d’emblée comme une gageure à laquelle se sont confrontées de rares mises en scène, audacieuses et politiquement marquées. C’est pourtant le défi relevé par Sylvain Creuzevault et le collectif D’Ores et déjà, dans un spectacle qui nous plonge de plain-pied dans le régime de la Terreur robespierriste,le lendemain de l’exécution de Danton immortalisée par la pièce de Georg Büchner. Le spectacle présente le double intérêt de donner à voir et à entendre, par un texte inédit, les délibérations du Comité de Salut public, mais aussi de construire, pendant le temps de la représentation, à partir d’improvisations partielles, un dispositif à la fois spectaculaire et spéculaire propice à l’implication émotionnelle et cognitive directe du

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En partenariat avec la MC2 Grenoble, le Musée de la Révolution française, l’université Stendhal Grenoble III, l’Université Pierre Mendès France-Grenoble II, l’École doctorale de l’université de Grenoble III et l’UMR LIRE-CNRS

Organisation : Emmanuel Lefloch, Martial Poirson

public dans un théâtre délibératif, sinon participatif, qui tranche avec le discours officiel convenu concernant l’héritage révolutionnaire. Conjuguant leurs compétences, confrontant leurs interprétations, hommes de théâtre, artistes, techniciens du spectacle, spécialistes d’histoire, d’arts du spectacle, de philosophie, de sciences politiques, de littérature se rencontrent à l’occasion de l’accueil du spectacle à la MC2 Grenoble pour une journée de débats participatifs, de lectures et d’échanges autour de la question de l’articulation entre théâtre et Révolution, susceptible d’intéresser un public citoyen élargi. Cette journée sera prolongée, en 2012, par un colloque et une exposition sur la Révolution dans les cultures et imaginaires populaires aujourd’hui au Musée de la Révolution française.

En 2011 est célébré le 250e anniversaire de la naissance de Barnave (1761-1793). Montage visuel à partir de portraits de Barnave conservés au musée.


Collections du musĂŠe

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Acquisitions

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Bénigne Gagneraux (1756-1795)

Pierre-Paul Prud’hon (1758-1823)

Le Génie des Arts

La Liberté

1789 Huile sur toile Achat en 2010 avec le concours du FRAM Rhône-Alpes Inv. MRF 2010-8

Vers 1792-1793 Plume et encre sur traits au crayon Achat en 2010 Inv. MRF 2010-6

Lauréat du Prix de Rome des États de Bourgogne en 1776, Gagneraux, originaire de Dijon, a passé toute sa carrière à Rome et à Florence. Peint à Rome en 1789, Le Génie des Arts est parfaitement représentatif de l’idéal artistique de l’époque. La figure nue du génie s’inspire de statues antiques romaines (Faune du Capitole, Rome ; Apollon sauroctone [tueur de lézard], Louvre) d’après des modèles attribués au mythique sculpteur grec Praxitèle. Chaque putto figure un art majeur : sculpture, dessin, architecture, auxquels le génie tenant le flambeau de l’esprit et une couronne de laurier montre le temple de la gloire. Ce tableau est un véritable manifeste du rôle prééminent de l’artiste dans la société.

À quelques mois d’intervalle, deux dessins préparatoires de Prud’hon pour les gravures de Jacques-Louis Copia (1764-1799), La Liberté, L’Égalité et La Loi, dont ces deux artistes firent hommage au Comité d’Instruction publique le 2 mai 1794, sont apparus sur le marché de l’art. Le dessin de la Loi a été acquis en 2008. Le dessin de la Liberté présente de nombreuses variantes par rapport à la gravure de 1794, mais il faut souligner la présence du chat qui se retrouvera au pied de la même figure de la Liberté sur le dessin préparatoire et la gravure du Salon de 1798 (toujours Copia d’après Prud’hon) La Constitution française. L’Égalité. La Loi.


William James Grant (1826-1866)

Anonyme

La Cocarde

Paire d’appliques à motif de pique, bonnet phrygien et faisceau de licteur

Années 1860 Huile sur toile Achat en 2010 Inv. MRF 2010-7

Le tableau représente Joséphine de Beauharnais (1763-1814) en deuil avec sa fille Hortense (17831837), dont l’attention est fixée par la cocarde tricolore accrochée au tricorne de leur mari et père Alexandre de Beauharnais (1760-1794), général républicain guillotiné en 1794.

Années 1950 Appliques à deux bras en fer et tôle peints Achat en 2009 Inv. MRF 2009-7

Appliques décoratives créées probablement à l’époque de la Quatrième République dont deux présidents, Vincent Auriol et surtout René Coty, ont séjourné au château de Vizille. Les emblèmes républicains issus de la Révolution française sont adaptés de manière très classique avec une polychromie convenue.

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Acquisitions

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Anonyme

Paul Huet (1803-1869)

Vue de Vizille depuis Cornage

Porte de la route d’Uriage, à Vizille

Vers 1850 Huile sur carton Achat en 2010 Inv. MRF 2010-2

1858 Aquarelle mise au carreau Achat en 2010 Inv. MRF 2010-1

Une analyse comparative très poussée de plusieurs détails topographiques et architecturaux devrait permettre d’affiner la datation de cette vue de Vizille anonyme. D’après deux détails de ce qu’il est possible de voir du château, elle a été réalisée entre les deux incendies de l’édifice, en 1825 et en 1865.

Une galerie fut ouverte par Augustin Perier dans les années 1820 à travers l’éperon rocheux à l’extrémité duquel est construit le château de Vizille. Ce tunnel entre la vallée de Vaulnaveys et le bourg de Vizille, permettait au propriétaire du château de se défaire d’un droit de passage. Appelée aujourd’hui par les Vizillois « la voûte », cette nouvelle porte était une curiosité dont Paul Huet en 1858, lors de son séjour en Isère, fit un dessin qui lui servit plus tard pour un tableau exposé au Salon de 1864.


Dons

Dons de Michel Descours (Lyon)

Cinq dessins, une gravure et deux assiettes en faïence.

D’après Joseph Ducreux (1735-1802), Portrait de Louis XVI, fusain avec rehauts de craie sur papier gris, de forme ovale. Molard (XIXe siècle), Le dernier banquet des Girondins, plume et encre brune, lavis brun et rehauts d’aquarelle. Artiste inconnu (XIXe siècle), Mort de Flesselles prévôt des marchands de Paris le 14 juillet 1789, plume et encre brune, lavis brun, rehauts de blanc. Dessinateur non identifié du début du XXe siècle, Deux drapeaux des demi-brigades d’infanterie, peu après 1913, gouaches sur papier tramé, conservées dans leur montage et encadrement. Anonyme fin du XVIIIe siècle, projet de frontispice en l’honneur des armées républicaines, estampe, (servant de cadre à cette rubrique). Faïencerie de Jacques Nicolas (?) à Roanne, 1829 (?), deux exemplaires du même modèle avec le buste de Lafayette.

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Dons Anonyme

Profil de Jean-Paul Marat (1743-1793)

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Restaurations et dépôts Jean-Jacques François Le Barbier (1738-1826)

Vers 1793 -1794 Haut-relief sur médaillon, bois sculpté et peint Don de Bernard Branger en 2009 par l’intermédiaire de Michel Descours Inv. MRF 2009-2

Le Courage héroïque du jeune Désilles, le 31 août 1790, à l’affaire de Nancy

Après son assassinat en juillet 1793 Marat fut considéré comme un « martyr de la liberté » et fit l’objet d’un véritable culte patriotique à l’origine d’une production artistique de qualité très variable. Dans ce médaillon, le profil bien reconnaissable de Marat est traité comme ceux des empereurs romains, avec une patine imitant le bronze sur un fond clair évoquant probablement le marbre. Des médaillons en relief semblables ont certainement été produits en quantité pour satisfaire à la demande populaire.

L’affaire de Nancy est une mutinerie qui prit une tournure politique de portée nationale. La garnison de la ville, dont les Suisses de Châteauvieux, s’opposait au commandement militaire sur des points de discipline. Cette rébellion fut matée dans le sang par le général Bouillé. Avant que les combats fratricides n’éclatent devant la porte Stainville, André Désilles (1767-1790), officier d’un des régiments mutins tenta de s’interposer en empêchant la mise

1794 Huile sur toile Dépôt du Musée des Beaux-arts de Nancy en 2010 Inv. MRF D 2010-6


à feu des canons. Cette action héroïque ne servit à rien et il mourut de ses blessures deux mois plus tard. Son geste remarqué suscita l’émotion et la reconnaissance de l’Assemblée qui commanda un tableau commémoratif dont l’exécution fut confiée à Le Barbier. Le peintre mit un point d’honneur à se documenter précisément sur l’action, les lieux où, fait exceptionnel, il se rendit et la physionomie du héros. Pendant la gestation du tableau, les positions politiques concernant l’affaire de Nancy évoluèrent considérablement et de condamnés au bagne en 1790, les Suisses de Châteauvieux furent libérés et fêtés à Paris en avril 1792, modifiant totalement la perception de l’événement de Nancy et plaçant ainsi le geste de Désilles dans l’ambiguïté. Non sans entorses à la réalité et découragement Le Barbier acheva son tableau monumental qui fut exposé au Salon de 1795. Après le Serment du Jeu de paume de David inachevé, cette œuvre est la meilleure illustration des difficultés à représenter un événement dans le temps révolutionnaire.

Antony Samuel dit Adam Salomon (1818-1881)

Charlotte Corday 1848 Bas-relief en plâtre Dépôt du Musée des Beaux-arts d’Orléans en 2010 Inv. MRF D 2010-2 Tout au long du XIXe siècle, la figure de Charlotte Corday est présente dans l’imaginaire collectif des Français. Elle accompagne l’évolution politique du pays comme une héroïne nationale susceptible de rallier à la fois les républicains et les monarchistes. Ses effigies se confondent parfois avec celles de la Liberté ou de Marianne qui finira par s’imposer définitivement à partir des années 1880. Le bas-relief d’Adam Salomon connut un tel succès sous la Deuxième République qu’il fut copié et contrefait jusqu’à susciter l’irritation de son auteur, fort mécontent de perdre les bénéfices de sa création. Œuvre restaurée par Olivier Rolland.

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Restaurations et dépôts François-Mathieu Latil (1796-1890)

Denys Puech (1854-1942)

Combat de Courtray, 11 mai 1794

La muse d’André Chénier

1836 Huile sur toile Dépôt du Musée du Louvre en 2010 Inv. MRF D 2010-1

Vers 1888 Esquisse en plâtre Dépôt du Musée d’Orsay, Paris, en 2010 Inv. MRF D 2010-7

Durant le printemps 1794 les armées françaises prirent l’initiative d’une vaste opération militaire contre la coalition sur les frontières belges qui aboutira à la victoire décisive de Fleurus le 26 juin. Situé par delà la Lys au nord de la ville investie depuis le 26 avril, le combat meurtrier de Courtrai mené contre les Autrichiens par le général Joseph Souham, fut un des épisodes marquants de cette campagne. Le tableau fut commandé par le roi Louis-Philippe pour une salle du musée historique du château de Versailles consacrée entièrement à cette offensive glorieuse qui conforta la République.

Dans la mort d’André Chénier (1762-1794), poète et polémiste anti-jacobin exécuté pendant la Terreur, le XIXe siècle romantique a vu un archétype de l’assassinat du Poète, comme en témoigne aussi le tableau de Charles-Louis Muller dans lequel il est placé au centre de la composition (salle de la République). Les sculptures déclinées par Puech (marbres, plâtres, bronzes) à partir de ce modèle ont été parfois considérées comme un monument de réconciliation républicain contre la violence révolutionnaire. La tête coupée de Chénier rappelle aussi celle de Julien Sorel, héros du roman de Stendhal, Le Rouge et le Noir (1830).

Œuvre restaurée au C2RMF-Versailles par Marielle Doyon-Crimail (couche picturale).

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Anonyme

Pierre-Jean David d’Angers (1788-1856)

Portrait présumé de Marie Vignon (vers 1577-1657)

Casimir Perier (1777-1832)

Premier quart du XVIIe siècle Huile sur toile Dépôt du Musée de Grenoble en 2009 Inv. MRF D 2009-2 Selon une tradition ancienne le portrait donné par Alexandre Debelle en 1862 au Musée de Grenoble serait celui de Marie Vignon. Son identification présumée n’est pas totalement en contradiction avec les autres portraits connus de la seconde épouse de François de Bonne, sans pour autant être totalement convaincante. Ce tableau remarquable surtout par le superbe costume porté par le modèle, complète parfaitement la galerie de portraits rassemblée dans la salle Lesdiguières qui évoque ce que fut l’apparat d’une des grandes familles ducales de France au XVIIe siècle.

1830 Médaillon en bronze Dépôt des Bibliothèques de Grenoble en 2010 Inv. MRF D 2010-4 David d’Angers exécuta le portrait de profil de Casimir Perier en 1826 lorsque ce dernier s’opposait vivement au ministère Villèle sous la Restauration. La diffusion de son portrait au début de la monarchie de juillet servit la popularité de cette figure incontournable de l’opposition libérale. Casimir Perier fut nommé à la présidence du conseil et au ministère de l’Intérieur par LouisPhilippe en mars 1831. Encadré avec un autre portrait de profil en médaillon dû au talent de Jean-Auguste Barre daté de la même époque, le médaillon de David d’Angers sera présenté dans le courant de l’année 2011 salle Perier au niveau 3.

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Détruire les emblèmes de la féodalité

La chaise à porteurs du château de Marsillargues (Hérault) Février à septembre 2011 Présentation temporaire, salle Lesdiguières Avec l’abolition des distinctions de naissance puis de la monarchie, de nombreux décrets exigèrent la destruction des emblèmes de la féodalité. Les blasons ou armes, sorte de logos familiaux qui caractérisent la noblesse furent buchés sur les édifices comme à Vizille à l’entrée du domaine (armes des ducs de Lesdiguières) ou dissimulés de différentes manières. Le musée a l’opportunité de présenter pendant plusieurs mois dans la salle Lesdiguières une exceptionnelle chaise à porteurs provenant du château de Marsillargues (Hérault), récemment classée monument historique et restaurée sous la direction d’Arc-Nucléart (C.E.A. de Grenoble). La restauration a permis de mettre en évidence comment son décor armorié avait été dissimulé à l’époque révolutionnaire. En partenariat avec la Commune de Marsillargues et les Amis du Musée Paul Pastre (musée municipal installé dans le château).

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Clément Louis Belle (1722-1806), La Convention nationale donne à la France le code des lois républicaines, 1789-1790, huile sur toile, dépôt du Musée du Louvre, Paris, inv. MRF D 1991-10 (détail).


Animations culturelles

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Musiques au musée Dimanche 13 février - 16h

Ensemble architecture et musique Soprano, harpe, hautbois Jocelyne Lucas - soprano Isabelle Marie - harpe Laurent Hacquard - hautbois et cor anglais

Dimanche 23 janvier - 16h

Trio Versae Violon, violoncelle, piano Étudiants du Conservatoire national supérieur musique et danse de Lyon Alex Diep - violon Jérémie Baduel - violoncelle Maroussia Gentet - piano

Fondé en 1990 sous l’impulsion d’un mélomane, industriel du bâtiment, qui souhaitait animer par la musique vivante des édifices architecturalement remarquables, Architecture et Musique est un ensemble à composition variable qui réunit des musiciens issus des grandes formations symphoniques parisiennes. Cette formation, en trio, nous transporte au temps de Napoléon III : Rossini, Fonscolombe, Verroust, Offenbach, Delibes et Gounod sont conviés pour un programme enlevé d’airs, caprices et fantaisies pour soprano, harpe et hautbois.

« Par la mosaïque de nos propositions, nous souhaitons coller à la réalité créative du métier de scène auquel nos étudiants se destinent. Chacun d’eux est unique dans ses potentialités et ses affinités, et nous souhaitons, avec l’équipe pédagogique, qu’au long du cursus et confrontés à l’épreuve du public, leur nature profonde se révèle par leur art maîtrisé. » Géry Moutier, directeur du CNSMD de Lyon En partenariat avec le Conservatoire national supérieur musique et danse de Lyon

Nombre de places limité à 150. Pas de réservation possible. 20


Dimanche 17 avril - 16h

Dimanche 13 mars - 16h

Duo Insolite

Trio Ubilova

Harpe, guitare Marie Saint-Bonnet - harpe Michaël Lefebvre - guitare

Violon, violoncelle, piano-forte Étudiants du Conservatoire national supérieur musique et danse de Lyon Yoko Kawakubo - violon Cécile Vérolles - violoncelle Magda Ubilava - pianoforte

Plus qu’une simple complicité, c’est une admiration musicale réciproque qui est à l’origine de la création du Duo Insolite. Séduits par le mariage inhabituel des timbres de leurs instruments, Marie Saint-Bonnet et Michaël Lefebvre eurent le souhait de révéler une autre harpe, une autre guitare. À travers le répertoire qu’ils réécrivent pour cette singulière formation, ces musiciens à l’attachante personnalité nous conduisent dans un univers sonore vibrant, passant de la chaleur des danses espagnoles à la vitalité et la fraîcheur des pièces baroques. La poésie n’est pas en reste…

« Le Conservatoire dessine aujourd’hui une saison 2010-2011 ouverte sur près de 40 lieux différents, qui appelle à l’« aller dehors », à accueillir l’autre, et veut porter l’expression du don jaillissant. Le Conseil général de l’Isère, partenaire depuis de longues années, offre à travers sa programmation dans les musées départementaux, une opportunité très remarquable aux étudiants de partager les objets de leurs passions auprès de publics diversifiés et de multiplier les interactions fécondes avec le monde professionnel. » Géry Moutier, directeur du CNSMD de Lyon En partenariat avec le Conservatoire national supérieur musique et danse de Lyon

Nombre de places limité à 150. Pas de réservation possible. 21


Musiques au musée Dimanche 12 juin - 16h

Dimanche 22 mai - 16h

Quartet Novo Vents et contrebasse Pascal Berne - contrebasse, tuba, composition Pierre Baldy-Moulinier - trombone, flûtes Yves Gerbelot - saxophones Michel Mandel - clarinettes Issus du collectif La Forge, les quatre musiciens du Quartet Novo mélangent savamment tradition et modernité et inventent in situ une musique en marche qui oscille entre écriture et improvisation, compositions originales et prises de risques permanentes. Preuve par quatre que l’on peut puiser à la source des orchestres populaires et festifs et s’inscrire simultanément dans une démarche moderne et novatrice, par le truchement d’improvisations libres et hardies.

Tout va très bien, Madame la Marquise ! Mélodies et chansons sur le thème des années trente Emmanuel Cury - voix Nadia Jauneau-Cury - voix Sébastien Jaudon - piano Drôle d’époque ! Certainement plus que d’autres, les années trente virent mêlés protocole et mensonge, espoirs et tensions, cabaret grinçant et congés payés, fuite en avant et music hall, rigolades et désespoirs… Derrière les chansons souvent légères, coquines ou amoureuses de ce temps affleure la gravité des événements qui ont mené à la déclaration de guerre de 1939. Partant des Ponts-de-Cé, mélodie magnifique composée en 1941 par Poulenc sur un texte d’Aragon, dans lequel le poète incite la France occupée à la Résistance, ce concert-cabaret réveille l’esprit d’avant-guerre sous forme d’une originale mosaïque musicale et interroge : comment en sommes-nous arrivés là ? Au programme, sous forme de clin d’œil, le bien connu « Tout va très bien, Madame la Marquise » réinventera l’arrivée d’un président du Conseil au château de Vizille !

Nombre de places limité à 150. Pas de réservation possible. 22


Musiques dans le parc Dimanche 10 juillet - 17h

Duo Damiano / Sarzier Clarinette, piano Jean-Pierre Sarzier - clarinette basse, clarinette bambou Stéphane Damiano - piano

Dimanche 3 juillet - 14h30

Journée des Harmonies Harmonies de l’Isère Fondée en 1953, la Fédération des sociétés musicales dauphinoises est formée de 80 sociétés ou écoles de musique, orchestres d’harmonie, fanfares, batteries-fanfares, chorales, cercles mandolinistes, orchestres de chambre ou symphoniques, tous différents mais tous unis vers la recherche du même idéal. Plusieurs ensembles issus de ces sociétés musicales iséroises se produisent à tour de rôle en concert et offrent une palette diversifiée de leurs répertoires traditionnels.

Dix ans déjà ! En 2000, Stéphane Damiano, pianiste jazz et compositeur, et Jean-Pierre Sarzier, clarinettiste versé dans le renouveau des musiques traditionnelles, donnent ensemble leur premier concert au Grenoble Jazz Festival. C’est le début d’une aventure à l’alchimie mouvante entre esthétiques jazz et « trad », où les compositions, offrant un décor à l’imaginaire, incitent à chaque fois à un nouveau voyage, une nouvelle histoire. Pour cet anniversaire, le duo revisite ses morceaux phares et offre une musique vivante, poétique et jubilatoire, pour le plaisir d’un moment unique partagé avec le public.

En partenariat avec la Fédération des sociétés musicales dauphinoises.

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Musiques dans le parc Dimanche 17 juillet - 17h

Hypercuivres

Petrouchka, fantaisie foraine

Ensemble de cuivres et percussions Grégory Orlarey - direction

Le piano ambulant Antoinette Lecampion - violon-ballerine Christine Comtet - flûte-mage François Salès - hautbois-maure Joël Schatzman - violoncelle-petrouchka Sylvie Dauter - piano-ballerine Charlie Adamopoulos - régisseur suprême

Un bal populaire… Entre 1880 et 1900, les autorités françaises s’efforcent de consolider le nouveau régime républicain. En renforçant l’autonomie municipale, on suscite l’adhésion des populations rurales au nouveau régime. Dès 1880, à travers l’institution de la fête nationale du 14 juillet se met ainsi en place un modèle spécifiquement républicain de sacralisation de la communauté et de l’espace communal. De nouveaux rituels festifs apparaissent… Le bal républicain domine dès lors tout le XXe siècle, devenant pendant plus d’un siècle un des principaux moyens de diffusion et de démocratisation culturelle et musicale. Une institution au répertoire bien spécifique qu’Hypercuivres fera revivre avec ferveur ! En partenariat avec la Fédération des sociétés musicales dauphinoises

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Dimanche 24 juillet - 17h

Des musiciens tels des bonimenteurs de foire, entourés d’une multitude d’instruments comme autant de curiosités, jouent une partition qui résonne des influences des musiques populaires d’Europe, de Russie et d’Orient. Ils content l’étrange histoire de trois pantins… Par la magie d’un vieux charlatan, la ballerine, le Maure et Pétrouchka prennent vie et se trouvent doués de sentiments humains… La musique aux couleurs de la fête, quelques acrobaties, quelques facéties et les interventions inattendues d’un régisseur/narrateur, font naître le fourmillement de la foire, ses joies et ses « dramuscules »…


Théâtre au domaine Représentations réservées aux lycéens Jeudi 12 mai à 14h30 Vendredi 13 mai à 14h30

Les Rêveries du promeneur solitaire de Jean-Jacques Rousseau

Représentations tout public Vendredi 13 mai à 19h30 Samedi 14 mai à 19h30 Dimanche 15 mai à 15h30

(Promenades 1 à 3) Mise en scène et interprétation : Jean-Vincent Brisa La rêverie, origine de la pensée, voie de la béatitude Jean-Jacques Rousseau consacre les deux dernières années de sa vie (de 1776 à 1778) à écrire Les Rêveries du promeneur solitaire. La dixième et dernière promenade restera inachevée (il meurt le 2 juillet 1778). Il invente une forme littéraire sans précédent : la rêverie poétique en prose. Une mise en non-spectacle Le spectateur assiste à une expérience : celle du non-théâtre. Il est la caméra qui vient voler l’intimité de l’acteur. Celui-ci vit sans tenir compte de l’environnement, dans l’isolement, l’enfermement complet de soi. Voyage sensoriel où tout fonctionne dans la plénitude, il plonge dans l’oubli pour que jaillisse la mémoire. Ce n’est plus l’acteur qui parle, c’est Jean-Jacques Rousseau. Le spectateur pénètre l’intimité de l’acteur et assiste à cette confession mordante où toute la contemplation se métamorphose en action. C’est de cette contemplation, de cette absence de jeu théâtral, de ce nontemps que va naître l’échange, que va naître le théâtre.

Jean-François Lorta (1752-1837), Projet de monument à Rousseau, 1794, terre cuite, don en 1992 de Jean Lorta, descendant de l’artiste, inv. MRF 1992-26.

Réservation obligatoire au 04 76 68 53 70 Nombre de places limité

Du 21 au 24 juillet Dans le cadre des fêtes révolutionnaires

Animations théâtrales dans le parc

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Installations dans le parc Du 20 mai au 19 septembre 2011

Invitation au labyrinthe, chemins voilés Marie Goussé a le goût de la mémoire, qu’il s’agisse de celle des lieux ou de celle des matériaux. Les installations qu’elle conçoit se pensent toujours en fonction de l’espace qui les accueille. Elle vient naturellement au Domaine de Vizille – qui pour la toute première fois accueille des installations in situ – lieu improbable où s’entremêlent les strates de la féodalité et de l’aristocratie, les souvenirs de l’Assemblée de Vizille de 1788 et d’industrieuses activités textiles au XIXe siècle. En ce parc devenu paisible, elle propose son Invitation au labyrinthe, chemins voilés, une installation monumentale en triptyque où la notion de labyrinthe est centrale. L’artiste parvient à laisser agir l’esprit du lieu en organisant des reflets sur des voiles, des apparitions, des perspectives et des progressions apparemment naturelles.

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Une longue allée d’arbres couverte de vélums translucides guide le promeneur jusqu’à un dédale de toiles dont les chemins s’entrelacent en d’infinies combinaisons. Puis, au-delà du labyrinthe la découverte d’un arbre aux mille rubans flottant aux vents incite à la méditation. Où nous emmènent ces chemins à travers les détours, les jeux de transparences et d’ombres ; motifs fantômes, lointains échos des blanchisseuses et travailleurs d’indiennes, si ce n’est vers nous même ? Ces chemins voilés ne sont-ils pas une invitation à coudre ensemble histoire, espace et matériaux avec notre traversée du temps ?


Accueil des publics

L’entrée au musée est gratuite pour tous

Jours et heures d’ouverture du musée Fermeture hebdomadaire le mardi. D’avril à octobre 10h - 12h30 et 13h30 - 18h Fermé le 1er mai. De novembre à mars 10h - 12h30 et 13h30 - 17h Fermé les jours fériés et entre Noël et le jour de l’An.

Visite guidée du mois Parcours à travers les collections permanentes le premier dimanche de chaque mois, de 15h à 16h. Tarif : 3,80 e par personne (gratuit pour les moins de 12 ans).

Accueil des groupes La réservation des visites guidées se fait trois semaines à l’avance auprès du service de réservation du musée. Possibilité de visites en langues étrangères. 30 personnes maximum par groupe. Trois formats de visite sont proposés (1h, 1h30 et 2h).

Visiteurs individuels Mise à disposition gratuite d’audioguides en cinq langues (français, anglais, allemand, italien, espagnol). Un ascenseur desservant les différents niveaux du musée est à la disposition des personnes à mobilité réduite.

Renseignements et réservations au 04 76 78 71 84 www.domaine-vizille.fr 27


L’action éducative Le service éducatif Lien privilégié entre le monde de l’école et celui du musée, le service éducatif a pour mission d’aider les enseignants à organiser une visite ou à monter un projet. Il conçoit des activités pédagogiques, ateliers et visites, et sur simple demande, met à leur disposition un matériel adapté à tous les niveaux : dossiers, fiches, questionnaires et parcours-découverte.

Contacts Caroline Lavenir Service éducatif 04 76 68 53 70 Nicole Thévenet Professeur-relais (le mercredi après-midi) 04 76 68 53 70

SaiSon 2010/201 1

L’espace pédagogique Le musée dispose d’un vaste espace pédagogique, lieu d’animation, de découverte et de création. Tout au long de l’année, des ateliers sont proposés aux classes mais également aux enfants, hors temps scolaire, le mercredi et pendant les vacances.

Public scolaire Ateliers Symboles révolutionnaires (Primaire) Découvrir la collection de faïence patriotique et réaliser son propre symbole révolutionnaire à la gouache sur une assiette en carton. Costumes (Primaire) Observer les costumes révolutionnaires dans les collections du musée et reconstituer un costume de son choix à partir d’éléments prédécoupés. Gravure en révolution (Collège) Aborder la multiplication des images imprimées sous la Révolution et réaliser soi-même un motif linogravé.

Visites-découvertes Pour les crèches et les maternelles Première approche Le portrait Pour le primaire et le secondaire La Révolution dans les collections du musée Les grands personnages de la Révolution française Les symboles révolutionnaires Les femmes et la Révolution française Le Domaine de Vizille, du XVIe au XVIIe siècle Le Domaine de Vizille, du XVIIIe au XIXe siècle

Tarifs (pour un groupe de 30 élèves maximum) Ateliers : 56 e - Visites : 46 e Gratuité pour les collégiens de l’Isère une fois par an. 28

Inscriptions au moins trois semaines à l’avance au 04 76 68 53 70


Jeu de l’oie 30 mars 2011 14h-15h30

Visite-jeu pour les 6-10 ans Animation : Le Fil d’Ariane. Tarif : 3,80 E 84 Réservations au 04 76 78 71 Règlement à l’accueil française du Musée de la Révolution

Apprentis faïenciers

9 février 201 14h-15h30 1

Atelier pour

Jeune public individuel

Tarif : 5,80 E

Réservations au 04 76 78 71 84 Règlement à l’accueil du Musée de la Révolution françai

se

Sous la conduite d’un animateur, ces ateliers créatifs, visites contées et visite-jeu invitent à la découverte de l’histoire et du patrimoine.

Stylistes au musée Atelier 6-10 ans Découvrir la mode de l’époque révolutionnaire et habiller avec des costumes prédécoupés des personnages échappés des tableaux du musée. Animation : le Fil d’Ariane. • 26 janvier 2011 - 14h-16h • 21 juillet 2011 - 14h-16h (dans le cadre des fêtes révolutionnaires)

Sur les pas de Lesdiguières Visite contée 6-10 ans Marcher sur les pas du duc de Lesdiguières et découvrir l’histoire du château. Animation : Claudie Rajon, conteuse. • 13 avril 2011 - 14h-15h Dans l’atelier du graveur Atelier 8-12 ans Découvrir la technique de la linogravure et créer son propre symbole révolutionnaire. Animation : le Fil d’Ariane. • 27 avril 2011 - 14h-16h

Apprentis faïenciers Atelier 10-14 ans Apprendre la technique de la peinture sur faïence et reproduire un motif révolutionnaire sur carreau émaillé. Animation : Valérie le Métayer, peintre en faïence. • 9 février 2011 - 14h-15h30 • 9 mars 2011 - 14h-15h30

Drôles de caricatures Atelier 8-12 ans Comprendre les principes de la caricature révolutionnaire en observant des estampes du musée et s’amuser à en dessiner. Animation : Emilie Boudet, illustratrice. • 11 mai 2011 - 14h-16h • 22 juillet 2011 - 14h-16h (dans le cadre

Vivre la Révolution Visite contée 8-12 ans Revivre les grands moments de la Révolution française. Animation : Claudie Rajon, conteuse. • 23 février 2011 - 14h-15h

des fêtes révolutionnaires)

Jeu de l’Oie Visite-jeu 6-10 ans Résoudre une série d’énigmes et retrouver dans les principales œuvres du musée les étapes de la Révolution française. Animation : Le fil d’Ariane. • 30 mars 2011 - 14h-15h30

Le parc de tes rêves Atelier 8-12 ans Partir dans le parc à la recherche de l’histoire du Domaine de Vizille et de l’art des jardins. Animation : Bénédicte Barnier, paysagiste DPLG. • 25 mai 2011 - 14h-16h30 • 15 juin 2011 - 14h-16h30

Tarifs Ateliers : 5,80 e Visites contées et visite-jeu : 3,80 e

les 10-14 ans

Animation : Valérie Le Métayer, peintre en faïence.

Inscriptions au 04 76 68 53 70 Règlement à l’accueil du musée.

Retrouvez le programme détaillé sur www.domaine-vizille.fr 29


Le centre de documentation-bibliothèque Albert Soboul Créé en même temps que le musée en 1983, le centre de documentation-bibliothèque occupe depuis février 2001 deux niveaux de l’aile nord du bâtiment. Il renferme la plus importante documentation consacrée aux différents aspects de l’histoire de la Révolution française, de la création artistique et des transformations culturelles en Europe, des Lumières au Romantisme. Le fonds, riche de 20 000 titres, est en grande partie constitué de dépôts, legs et dons des bibliothèques de célèbres historiens de la Révolution française. Depuis juin 2005, le centre de documentation-bibliothèque a pris le nom d’Albert Soboul, dont l’enseignement et les publications ont profondément marqué la discipline. Sa bibliothèque de travail a constitué le premier fonds du centre. Le centre de documentation-bibliothèque accueille chercheurs et étudiants.

Contact Hélène Puig Responsable du centre de documentation -bibliothèque

Renseignements au 04 76 68 53 70

Le catalogue La base de données est commune à celle des Bibliothèques de Grenoble. Le catalogue est consultable sur Internet à l’adresse : http://catalogue.bm-grenoble.fr/ZonesL Pour ne consulter que le catalogue du Musée de la Révolution française, cocher « choix de catalogue » et sélectionner « Musée de la Révolution » dans le menu déroulant.

Publications Ouvrages sur la Révolution française et catalogues d’expositions du musée sont en vente directe à l’accueil du musée ou sur le site http://www.isere-culture.fr/ 36-publications.htm

Conditions d’accès Les ouvrages sont en consultation sur place et sur rendez-vous, par téléphone ou par courriel : musee.revolution@cg38.fr Horaires d’ouverture : du mercredi au vendredi de 10 h à 12 h 30 et de 13 h 30 à 17 h. Fermeture les jours fériés et entre Noël et le jour de l’An. Possibilité d’hébergement sur réservation pour les chercheurs qui le souhaitent. 30


Le parc du domaine

Classé monument historique et labellisé « jardin remarquable », le parc du Domaine de Vizille présente de multiples centres d’intérêts : historique, paysager, environnemental et pédagogique. Protégé par un mur de 7 km qui témoigne de ce que fut jadis le terrain privé de chasse du duc de Lesdiguières, ponctué par un magnifique plan d’eau et de nombreux canaux, cet espace offre de larges possibilités de promenade tout au long de l’année. Les parterres à la française, la roseraie, les bosquets et les allées cavalières témoignent des différents courants de l’art des jardins qui se sont succédé. Étiquetage des arbres remarquables et tables thématiques vous permettent de vous familiariser avec les végétaux présents dans le parc. Le parc abrite également de nombreuses espèces animales telles que les daims, chevreuils ou cerfs ainsi que des cygnes, hérons cendrés, et autres bernaches, constituant un espace naturel incomparable.

Toute l’actualité du parc sur www.domaine-vizille.fr

Vendredi 3, samedi 4, dimanche 5 juin 2011

Animations Visites commentées du parc en petit train de mai à septembre (tarifs, horaires et réservations au 04 76 78 71 84). Visites guidées de la faune et de la flore pour les groupes (sur réservation uniquement). Découverte de l’activité apicole régionale. Renseignements pratiques Entrée libre (les animaux domestiques et les bicyclettes ne sont pas admis). Ouvert tous les jours sauf les mardis et le 1er mai • Janvier-février : 10h-17h • Mars-avril-mai : 9h-19h • Juin-juillet-août (y compris le mardi) : 9h-20h • Septembre-octobre : 9h-19h • Novembre-décembre : 10h-17h

Rendez-vous aux jardins 9e édition

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Les Amis du Domaine de Vizille Activités 2011 Jeudi 24 mars - 19h Concert-dîner Musique à la fin du XIXe siècle : Liszt, Debussy, Roussel, Ravel… interprétés par Karine Grosso-Matthieu sur le piano Pleyel du château (1897) restauré en 2010 à Grenoble par Patrick Blériot. Jeudi 9 juin - 19h Conférence-dîner Les jardins des années 1920-1930 sous la direction d’Anne Buffet, administratrice du Domaine de Vizille Samedi 1er octobre Voyage culturel à Annecy et Chambéry (Les Charmettes) Deuxième étape d’un cycle de quatre ans consacré à Jean-Jacques Rousseau Jeudi 3 novembre - 19h Conférence-dîner La bataille de Jarrie (1587) par Robert Aillaud, Président de l’association « Les amis de l’histoire du pays vizillois ».

Bulletin d’adhésion 2011 Nom ........................................................................................... Prénom ............................................ Adresse ................................................................................................................................................... ................................................................................................................................................................... Téléphone........................................................ Courriel..........................................................................

Adhésion individuelle 10 euros

Adhésion couple 18 euros

Règlement par chèque à joindre au bulletin d’adhésion à retourner à : Amis du Domaine de Vizille - Domaine de Vizille - BP 1753 - 38220 Vizille 32

Membre bienfaiteur à partir de 31 euros


Chers Amis, Comme chaque année, l’association des Amis du Domaine de Vizille vit au rythme des riches activités proposées autour des expositions temporaires, des collections du musée et des multiples occasions de mettre en valeur le château et son parc. Adhérents de l’association, nous vous invitons à participer à nos conférencesdîners et notre voyage culturel, événements qui complètent l’offre proposée dans ce document programme 2011. Pour célébrer la restauration du piano Pleyel du château nous vous invitons à un concert-dîner le 24 mars. Puis dans le cadre des Rendez-vous aux jardins, la seconde rencontre nous permettra d’évoquer le parc dans les années 20-30. Enfin Robert Aillaud évoquera la bataille de Jarrie lors de la conférence-dîner de novembre. Avant la célébration du tricentenaire de la naissance de Rousseau et pour poursuivre son parcours en Savoie, nous nous rendrons à Annecy et Chambéry le samedi 1er octobre. Nous comptons, chers adhérents sur votre fidèle présence, votre soutien encourageant et celle de vos amis qui vous accompagneront pour découvrir nos activités et toutes les animations proposées dans le cadre exceptionnel du Domaine de Vizille.

Bien à vous,

Hervé Storny

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Agenda 2011 Jusqu’au 28 mars Exposition temporaire Estampes et Révolution, 200 ans après, une commande du bicentenaire

Mercredi 30 mars Journée d’étude La Révolution française sur les planches aujourd’hui

Dimanche 23 janvier - 16h Musiques au musée Trio Versae

Mercredi 30 mars - 14h Visite-jeu jeune public

Mercredi 26 janvier - 14h Atelier jeune public Mercredi 9 février - 14h Atelier jeune public Dimanche 13 février - 16h Musiques au musée Ensemble architecture et musique Mercredi 23 février - 14h Visite contée jeune public Mercredi 9 mars - 14h Atelier jeune public Dimanche 13 mars - 16h Musiques au musée Duo Insolite Samedi 19 mars et dimanche 20 mars Week-end Télérama Visite du centre de documentationbibliothèque réservée aux porteurs du Pass Télérama Jeudi 24 mars - 19h Concert-dîner Musique à la fin du XIXe siècle : Liszt, Debussy, Roussel, Ravel interprétés par Karine Grosso-Matthieu

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Mercredi 13 avril - 14h Visite contée jeune public Dimanche 17 avril - 16h Musiques au musée Trio Ubilova Mercredi 27 avril - 14h Atelier jeune public Mercredi 11 mai - 14h Atelier jeune public Jeudi 12 mai - 14h30 Théâtre au musée Les Rêveries du promeneur solitaire de Jean-Jacques Rousseau Séance réservée aux scolaires

Vendredi 13 mai - 14h30 Théâtre au musée Les Rêveries du promeneur solitaire de Jean-Jacques Rousseau Séance réservée aux scolaires

Vendredi 13 mai - 19h30 Théâtre au musée Les Rêveries du promeneur solitaire de Jean-Jacques Rousseau Samedi 14 mai et dimanche 15 mai Musées en fête / Nuit des musées


Samedi 14 mai - 19h30 Théâtre au musée Les Rêveries du promeneur solitaire de Jean-Jacques Rousseau Dimanche 15 mai - 15h30 Théâtre au musée Les Rêveries du promeneur solitaire de Jean-Jacques Rousseau Du 20 mai au 19 septembre Installations dans le parc Invitation au labyrinthe, chemins voilés Dimanche 22 mai - 16h Musiques au musée Quartet Novo Mercredi 25 mai - 14h Atelier jeune public Vendredi 3 , samedi 4 et dimanche 5 juin Rendez-vous aux jardins Jeudi 9 juin - 19h Conférence-dîner Les jardins des années 1920-1930 sous la direction d’Anne Buffet Dimanche 12 juin - 16h Musiques au musée Tout va très bien, Madame la Marquise ! Mercredi 15 juin - 14h Atelier jeune public Du 1er juillet 2011 au 9 janvier 2012 Exposition temporaire Un décor pour la République, le château de Vizille dans les années 1920 et 1930

Dimanche 3 juillet - 14h30 Musiques dans le parc Journée des harmonies Dimanche 10 juillet - 17h Musiques dans le parc Duo Damiano / Sarzier Dimanche 17 juillet - 17h Musiques dans le parc Hypercuivres Du 21 au 24 juillet Fêtes révolutionnaires Jeudi 21 juillet - 14h Atelier jeune public Jeudi 21 juillet à 18h Conférence La place de la Révolution française dans la société française entre les deux guerres par Alain Chevalier Vendredi 22 juillet - 14h Atelier jeune public Dimanche 24 juillet - 17h Musiques dans le parc Petrouchka, fantaisie foraine Samedi 17 et dimanche 18 septembre Journées du Patrimoine Samedi 1er octobre Voyage culturel à Annecy et Chambéry (Les Charmettes) Jeudi 3 novembre - 19h Conférence-dîner La bataille de Jarrie par Robert Aillaud

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Domaine de Vizille Musée de la Révolution française BP 1753 - 38220 Vizille téléphone : 04 76 68 07 35 télécopie : 04 76 68 08 53 courriel : musee.revolution@cg38.fr

e gratuit Entrée tous pour

www.domaine-vizille.fr

Chambéry A 48

Grenoble

d 5

Uriageles-Bains

poléon

Na

D 85

10 Sisteron Aix-en-provence

4

Eybens

8

D5

Pontde-Claix sortie

51

Service régulier d’autocars entre la gare routière de Grenoble et la place du château à Vizille. Allo Transisère : 0820 08 38 38

sortie

ade

D 52

roc

A

ou par Uriage (D 524, route touristique).

2

sortie

su

par Pont-de-Claix (D 1075 puis D 1085), ou par Brié (route Napoléon),

A 43

Domaine Vizille de Vizille

route

De Grenoble centre :

Lyon Valence

A 480

Accès A 480 en direction de Sisteron, sortie n°8 Vizille.

D 109

1

Briançon

Gap

(appel facturé 12 centimes la minute)

Graphisme Barelli/Gremeaux

www.itinisere.fr


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