MAGAZINE PROFESSIONNEL D’INFORMATION MÉDICALE
# 67 - JUIN 2014 INTERVIEW
DR MOHAMED RHAJAOUI
DIRECTEUR DE L’INH
ALTERNATIVE Dispensé de timbrage, Autorisation n° 1397 - www.doctinews.com
STRESS
ENTRE NORMALITÉ ET PATHOLOGIE
DOSSIER
RAMADAN ET GROSSESSE QUEL IMPACT ?
FONDAMENTAUX AUTO-SURVEILLANCE DE LA PRESSION ARTÉRIELLE UN PRÉCIEUX OUTIL D’AIDE AU DIAGNOSTIC
Nouveau Disponible au Maroc
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Lancement de DUOTRAV® sans BAK, La 1ère ET SEULE association prostaglandine / bêta-bloquant en flacon multidoses sans BAK indiquée dans la prise en charge du glaucome. DENOMINATION DU MEDICAMENT : DUOTRAV 40 microgrammes/ml + 5 mg/ml FORME PHARMACEUTIQUE ET PRESENTATION Collyre en solution. Boîte de 1 Flacon. DENOMINATION COMMUNE INTERNATIONALE : Travoprost / Timolol CLASSE PHARMACO-THERAPEUTIQUE : Ophtalmologiques préparations antiglaucomateuses et myotiques. Code ATC : S01E D51. COMPOSITION (DCI) Travoprost : 40,0 µg ; Timolol maleate (équivalent à timolol base 5,0 mg) : 6,8 mg. Excipients : q.s.p 1 ml. INDICATIONS THERAPEUTIQUES Réduction de la pression intraoculaire (PIO) chez les patients adultes atteints de glaucome à angle ouvert ou d’hypertonie intraoculaire et qui présentent une réponse insuffisante aux bêta bloquants ou aux analogues des prostaglandines administrés localement. POSOLOGIE USUELLE, MODES ET VOIES D’ADMINISTRATION Utilisation chez les adultes et les sujets âgés. La posologie est d'une goutte de DuoTrav dans le cul de sac conjonctival de l’œil ou des yeux atteint(s), une fois par jour, le matin ou le soir. Il doit être administré tous les jours à la même heure. Si une instillation est oubliée, le traitement doit être poursuivi avec l'instillation suivante. La posologie ne doit pas dépasser une goutte par jour dans l'œil ou les yeux atteint(s). Populations particulières Insuffisants hépatiques et rénaux Aucune étude n'a été effectuée avec DuoTrav ou avec timolol 5 mg/ml collyre chez les insuffisants hépatiques ou rénaux. Travoprost a été étudié chez les insuffisants hépatiques modérés à sévères et chez les insuffisants rénaux modérés à sévères (clairance de la créatinine jusqu’à 14 ml/min). Aucune adaptation de la posologie n’est nécessaire chez ces patients. Les patients insuffisants hépatiques ou rénaux ne nécessitent pas d’adaptation de la posologie avec DuoTrav. Population pédiatrique La sécurité et l’efficacité de DuoTrav chez les enfants et adolescents de moins de 18 ans n’ont pas été établies. Aucune donnée n’est disponible. Mode d’administration. Voie oculaire. Le patient doit retirer le sachet protecteur juste avant la première utilisation. Pour éviter la contamination de l’embout compte-gouttes et de la solution, il faut faire attention de ne pas toucher les paupières, les surfaces voisines ou d’autres surfaces avec l’embout compte-gouttes du flacon. Le passage systémique peut être réduit par une occlusion nasolacrymale ou une fermeture des paupières pendant 2 minutes. Cette méthode peut contribuer à diminuer les effets indésirables systémiques et à augmenter l’efficacité locale. En cas d’utilisation de plusieurs collyres, les instillations doivent être espacées d’au moins 5 minutes. En cas de remplacement d’un autre médicament anti-glaucomateux ophtalmique par DuoTrav, interrompre l’autre médicament et commencer DuoTrav le jour suivant. Les patients doivent enlever leurs lentilles de contact avant instillation de DuoTrav et attendre 15 minutes après l’instillation avant de poser des lentilles de contact. CONTRE-INDICATIONS •Hypersensibilité aux substances actives ou à l’un des excipients ; •Hypersensibilité aux autres bêta bloquants ; •Pathologies associées à une hyperréactivité bronchique notamment asthme ou antécédents d'asthme et broncho-pneumopathie chronique obstructive sévère ; •Bradycardie sinusale, maladie du sinus, bloc auriculo-ventriculaire du second ou du troisième degré non contrôlé par un pacemaker, insuffisance cardiaque confirmée ou choc cardiogénique ; •Rhinite allergique sévère et dystrophies cornéennes. MISES EN GARDE ET PRECAUTIONS D'EMPLOI* Effets systémiques : Le travoprost et le timolol passent dans la circulation générale. Du fait de la présence d’un composant bêta-adrénergique, le timolol, des effets cardiovasculaires, pulmonaires et d’autres effets indésirables identiques à ceux rencontrés avec les agents bloquants bêta adrénergiques administrés par voie systémique peuvent se produire. Troubles respiratoires : DuoTrav doit être administré avec prudence chez les patients souffrant de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) légère à modérée et seulement si le bénéfice potentiel semble supérieur au risque potentiel. Les bêta-bloquants doivent être administrés avec prudence en cas de : Troubles cardiaques (bloc cardiaque de premier degré) - Troubles vasculaires - Hypoglycémie / diabète - Maladies cornéennes. L’utilisation concomitante de deux agents bloquants bêta-adrénérgiques n’est pas recommandée. Les bêta-bloquants peuvent masquer les signes d'hyperthyroïdie. Les femmes enceintes ou souhaitant le devenir devront prendre des précautions appropriées afin d’éviter une exposition directe au contenu du flacon. L'utilisation de deux prostaglandines topiques n'est pas recommandée. Il est recommandé d’utiliser DuoTrav avec précaution chez des patients aphaques, pseudophaques présentant une rupture de la capsule postérieure ou porteurs d’implant de chambre antérieure, chez des patients présentant des facteurs de risques connus d’œdème maculaire cystoïde ou chez les patients présentant des facteurs de risques connus aux iritis/uvéites. Les patients doivent être informés d’enlever leurs lentilles de contact avant instillation de DuoTrav et d’attendre 15 minutes après instillation de DuoTrav avant de poser des lentilles de contact. INTERACTIONS MEDICAMENTEUSES ET AUTRES FORMES D’INTERACION* GROSSESSE ET ALLAITEMENT* DuoTrav ne doit pas être utilisé chez la femme susceptible d’être enceinte à moins qu’une contraception adéquate ne soit mise en place. Le travoprost a des effets pharmacologiques nocifs sur la grossesse et/ou le fœtus/nouveau né. L’utilisation du DuoTrav n’est pas recommandée pendant l’allaitement. EFFETS SUR L’APTITUDE A CONDUIRE DES VEHICULES ET A UTILISER DES MACHINES* EFFETS INDESIRABLES* Les effets indésirables recensés : très fréquents : gêne oculaire, hyperhémie oculaire, fréquents : nervosité, étourdissement, maux de tête, rythme cardiaque irrégulier, diminution du rythme cardiaque, kératite ponctuée, inflammation de la chambre antérieure, douleur oculaire, photophobie, gonflement oculaire, hémorragie conjonctivale, acuité visuelle réduite, trouble visuel, vision floue, sécheresse oculaire, prurit oculaire, conjonctivite, larmoiement augmenté, érythème des paupières, blépharite, asthénopie, croissance des cils, augmentation de la pression artérielle, diminution de la pression artérielle, bronchospasme, urticaire, hyperpigmentation de la peau, douleurs aux extrémités. Effets indésirables supplémentaires observés avec l’un des principes actifs et peuvant éventuellement survenir avec DuoTrav: Travoprost : Uvéite, affection conjonctivale, follicules conjonctivaux, hyperpigmentation de l'iris ; exfoliation cutanée. Timolol : Réactions allergiques systémiques incluant angiœdème, urticaire, rash localisé et généralisé, prurit, anaphylaxie ; Hypoglycémie ; Insomnie, cauchemars, pertes de mémoire ; Ischémie cérébrale, majoration des signes et symptômes de myasthénie graves ; Signes et symptômes d’irritation oculaire, décollement de la choroïde après une chirurgie filtrante, diminution de la sensibilité cornéenne, diplopie ; Douleur thoracique, palpitations, œdèmes, insuffisance cardiaque congestive, bloc auriculo-ventriculaire, arrêt cardiaque ; Syndrome de Raynaud, mains et pieds froids ; Bronchospasme ; Dysgueusie, nausée, dyspepsie, diarrhée, bouche sèche, douleurs abdominales, vomissements ; Éruption psoriasiforme ou exacerbation d'un psoriasis ; Myalgies ; Troubles sexuels, diminution de la libido ; Asthénie. SURDOSAGE* PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES* CONDITIONS DE CONSERVATION Pas de précautions particulières de conservation. Jeter 4 semaines après la première ouverture. CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE (TABLEAU A) LISTE I. Importé par les Laboratoires SOTHEMA, B.P.N°1, 27182 Bouskoura, Maroc. Sous licence des laboratoires ALCON FRANCE. Pour toute information complémentaire ou déclaration d’effets indésirables, s’adresser aux Laboratoires Sothema, Tél : 0522437040. Date d’édition : Mai 2014 (*) : Voir mentions légales complètes
LA DIFFÉRENCE C’EST BAK*-FREE 40 microgrammes/ml + 5 mg/ml collyre en solution (travoprost/timolol) 219,2bd| Mohamed Zerktouni, 4° ét. |-JUIN. Casablanca DOCTINEWS | #67 2014 DUO-JA-04/2014
* Chlorure de benzalkonium
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ÉDITO
RÉPANDRE LE BONHEUR ! School) et James Fowler (université de San Diego, Californie) ont recueilli des données, entre 1983 et 2003, auprès de 4 739 personnes âgées entre 21 et 70 ans (population issue de la deuxième vague d’étude de Framingham). Informatisées, ces données ont permis de recréer l’organisation de la vie sociale à Framingham (liens familiaux, réseaux de voisinage, groupes d’amis…). À l’aide d’algorithmes complexes, ils ont ensuite calculé, par exemple, que les chances de bonheur augmentent de 8 % en cas de cohabitation avec un conjoint heureux, de 14 % si un proche parent heureux vit dans le voisinage et de 34 % si le voisinage est joyeux. De même, la probabilité d’être heureux augmente de 42 % lorsqu’un ami qui vit à moins de 800 mètres le devient lui-même alors qu’elle n’est que de 25 % si cet ami vit à moins de 1,5 km. Cette étude a été publiée dans le British Medical Journal en 2009 qui avance dans son éditorial que « si le bonheur se transmet effectivement par le biais des relations sociales, cela pourrait contribuer Ismaïl Berrada indirectement à la transmission de la bonne santé, ce qui a des implications sérieuses pour l’élaboration des On le sait, la prévention est une arme de politiques. » Voilà qui mérite réflexion ! Car même si la lutte efficace contre les maladies. Ce conception du bonheur n’est pas aisée à définir et que l’on sait moins, c’est que le bonheur diffère d’un pays à un autre, le deuxième rapport sur le est peut-être l’un des meilleurs outils de bonheur dans le monde publié par l’ONU en 2013 cette prévention ! Car s’il est admis que (Organisation des nations unies) place le Maroc à la le bonheur contribue à l’allongement de 99e position sur 154 pays classés. Le Danemark arrive la durée de vie et en meilleure santé (de en tête, la France occupe la nombreuses études l’ont 25e position et le Togo la prouvé), il a cette dernière. particularité d’être LE BONHEUR Sachant que, selon les auteurs contagieux, ce dont du rapport, la santé mentale personne, a priori, ne se CONTRIBUE À LA est le déterminant le plus plaindra. TRANSMISSION important du bonheur Pour s’en assurer, des DE LA BONNE individuel, au Maroc, nous chercheurs américains, SANTÉ savons maintenant ce qu’il Nicolas Christakis nous reste à faire ! (Harvard Medical
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JUIN 2014 # 67
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DOSSIER
RAMADAN ET GROSSESSE QUEL IMPACT ?
08 FONDAMENTAUX
AUTO-SURVEILLANCE DE LA PRESSION ARTÉRIELLE GÉANT Un précieux outil d’aide au diagnostic
40 INSTITUTIONNEL
ŒUVRE DE LA GOUTTE DE LAIT « Aidez-nous à les aider »
42 ALTERNATIVE
STRESS Entre normalité et pathologie
08
INTERVIEW
36 MOHAMED RHAJAOUI DIRECTEUR DE L’INH
AUTO-SURVEILLANCE DE LA PRESSION ARTÉRIELLE GÉANT
06 FLASH
MÉDECINS SPÉCIALISTES ET PHARMACIENS Remise des diplômes aux lauréats
14 ZOOM
42
DIALYSE PÉRITONÉALE Un cas d’ultime recours
44 PHARMACOVIGILANCE
STRESS Directeur de publication et de la rédaction, Ismaïl BERRADA - Rédactrice en chef, Corinne LANGEVIN Journaliste, Chafik ETTOUBAJI - Secrétaire de rédaction, Amina LAHRICHI - Webmaster, Zoubir ADOUAY - Design et infographie, Yassir EL HABBI - Direction commerciale, A. BERRADA - Chef de publicité, Leila BAHAR
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PHARMACOVIGILANCE 1er meeting arabe
46 SÉLECTION
CHRONO-NUTRITION SPÉCIAL RAMADAN Une méthode pour manger sain
ANGINIB
CO-ANGINIB Pour une protection Cardiovasculaire globale
Losartan
Losartan, Hydrochlorothiazide
ANGINIB COMPOSITION :Principe actif : Losartan sous forme de sel de potassium 50 mg. Excipients : Phosphate dibasique de calcium, Cellulose microcristalline, Silice colloïdale, Croscarmellose sodique, Stéarate de magnésium, Talc, Hydroxy propyle méthyle cellulose, Dioxyde de titane, Oxyde de fer rouge, Triacétine, Alcool isopropylique, Chlorure de méthylène.FORME PHARMACEUTIQUE ET PRESENTATIONS: Comprimés pelliculés, boite de 14, et 28.CLASSE PHARMACOTHERAPEUTIQUELe losartan appartient à un groupe de médicaments appelés antagonistes des récepteurs de l’angiotensine II. L'angiotensine est une substance produite par votre organisme qui se lie aux récepteurs de la paroi des vaisseaux sanguins entraînant leur contraction. Cela induit une augmentation de la pression artérielle. Le losartan empêche la liaison de l'angiotensine II à ces récepteurs entraînant la dilatation des vaisseaux sanguins et une diminution de la pression artérielle. Le losartan ralentit la dégradation de la fonction rénale chez les patients ayant une pression artérielle élevée et un diabète de type 2.INDICATIONS THERAPEUTIQUES : ANGINIB® 50 mg est indiqué :Dans le traitement de l’hypertension artérielle essentielle chez les adultes et les enfants et adolescents âgés de 6 à 18 ans.Dans le traitement de l’atteinte rénale chez les patients adultes diabétiques de type 2, hypertendus, avec protéinurie ≥ 0,5 g/jour, dans le cadre d’un traitement antihypertenseur.Traitement de l’insuffisance cardiaque chronique chez les patients adultes, lorsque le traitement par inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC) est inadapté en raison d’une intolérance (en particulier, la toux) ou d’une contre-indication. Le losartan ne doit pas être utilisé en traitement de relais chez les patients atteints d’insuffisance cardiaque, stabilisés par un IEC. Les patients doivent avoir une fraction d’éjection ventriculaire gauche ≤ 40% et doivent être cliniquement stabilisés et sous un traitement régulier pour l’insuffisance cardiaque chronique.Réduction du risque d’accident vasculaire cérébral chez les patients adultes hypertendus présentant une hypertrophie ventriculaire gauche à l’électrocardiogramme.POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION : Mode d’administration : Administration par voie orale à jeun ou lors d’un repas.Posologie :La posologie habituelle est de 50 mg une fois par jour. Chez certains malades, l'augmentation de la posologie à 100 mg une fois par jour peut permettre d'accroître l'efficacité thérapeutique.Une posologie plus faible peut être indiquée en cas d'antécédents d'atteinte fonctionnelle hépatique.Chez le sujet âgé, l’insuffisant rénal même dialysé : la posologie initiale reste inchangée. ANGINIB® peut être associé à d'autres antihypertenseurs, en particulier les diurétiques (effet synergique additive partielle démontrée), les inhibiteurs calciques, les alpha ou bêtabloquants et les antihypertenseurs d'action centrale ainsi qu'avec l'insuline et les autres médicaments antidiabétiques couramment utilisés (sulfonylurées et inhibiteurs des glucosidases).L'effet sur la diminution de la pression artérielle atteint son maximum 3 à 6 semaines après le début du traitement ; Il est donc important de ne pas arrêter le traitement sans l'avis de votre médecin.Posologie chez les groupes de patients particuliersLe médecin pourra prescrire une dose plus faible, en particulier en début de traitement chez certains patients, comme ceux traités par des diurétiques à doses élevées, ou les patients insuffisants hépatiques ou les patients de plus de 75 ans. L'utilisation de losartan n'est pas recommandée chez les patients ayant une insuffisance hépatique grave.DANS TOUS LES CAS SE CONFORMER STRICTEMENT À L’ORDONNANCE DE VOTRE MEDECIN.CONTRE INDICATIONS :ANGINIB® est contre indiquée en cas de :-Hypersensibilité au losartan ou à l'un des excipients,-Insuffisance hépatique sévère,-Grossesse de plus de 3 mois. PRECAUTIONS D’EMPLOI ET MISES EN GARDE SPECIALES :Hypersensibilité Angio-oedème : il convient de surveiller étroitement les patients ayant des antécédents d'angio-œdème (gonflement du visage, des lèvres, de la gorge et/ou de la langue). Hypotension et déséquilibres hydroélectrolytiques : Une hypotension symptomatique peut survenir, particulièrement après la première dose et après une augmentation de la posologie, chez les patients qui présentent une hypovolémie et/ou une déplétion sodée, due(s) à un traitement diurétique intensif, un régime sans sel, des diarrhées ou des vomissements. Il convient de traiter ces pathologies avant l'administration du losartan ou d'instaurer le traitement à une posologie plus faible. Déséquilibres électrolytiques :Les déséquilibres électrolytiques sont fréquents et doivent être pris en compte chez les patients présentant une insuffisance rénale, qu'ils soient diabétiques ou non. Les concentrations plasmatiques de potassium ainsi que la clairance de la créatinine devront donc être étroitement surveillées, en particulier chez les patients atteints d'insuffisance cardiaque et ayant une clairance de la créatinine comprise entre 30 et 50 ml/min. Insuffisance hépatique :Compte tenu du risque d’augmentation significative des concentrations plasmatiques du losartan chez les patients cirrhotiques, une réduction de la posologie doit être envisagée chez les patients ayant des antécédents d'insuffisance hépatique. Insuffisance rénale : Comme avec d'autres médicaments qui affectent le système rénine-angiotensine-aldostérone, des augmentations de l'urémie et de la créatininémie ont également été rapportées chez des patients présentant une sténose bilatérale des artères rénales ou une sténose artérielle rénale sur rein unique ; ces modifications de la fonction rénale peuvent être réversibles à l'arrêt du traitement. Le losartan devra être utilisé avec prudence chez ces patients. Hyperaldostéronisme primaire :Les patients présentant un hyperaldostéronisme primaire ne sont généralement pas répondeurs aux traitements antihypertenseurs agissant par inhibition du système rénine-angiotensine. Le losartan ne devra donc pas être utilisé.Cardiopathie ischémique et maladie vasculaire cérébrale :Comme avec d'autres traitements antihypertenseurs, une baisse trop importante de la pression artérielle chez les patients atteints de cardiopathie ischémique et de maladie vasculaire cérébrale pourrait entraîner un infarctus du myocarde ou un accident vasculaire cérébral. Insuffisance cardiaque : Chez les patients insuffisants cardiaques présentant ou non une insuffisance rénale sévère, le losartan ou l'association losartan - bêtabloquant doit être utilisé avec prudence. Sténose des valves aortique et mitrale, cardiomyopathie hypertrophique obstructive :Comme avec d'autres vasodilatateurs, une attention particulière est requise chez les patients atteints d'une sténose aortique ou mitrale, ou d'une cardiomyopathie hypertrophique obstructive. Enfants et adolescents :ANGINIB® 50 mg, comprimé pelliculé a été étudié chez les enfants. Pour plus d'informations, adressez-vous à votre médecin.L'utilisation de ANGINIB® 50 mg, comprimé pelliculé n'est pas recommandée chez les enfants atteints de problèmes rénaux ou hépatiques, ou chez les enfants âgés de moins de 6 ans, les données disponibles étant limitées chez ces patients.Autres mises en garde et précautions:Comme avec les inhibiteurs de l'enzyme de conversion, le losartan et les autres antagonistes des récepteurs de l'angiotensine semblent être moins efficaces pour diminuer la pression artérielle chez les patients noirs que chez les autres patients , probablement en raison d'une prévalence plus élevée des concentrations en rénine basse dans la population noire hypertendue.EN CAS DE DOUTE IL EST INDISPENSABLE DE DEMANDER L’AVIS DE VOTRE MEDECIN.GROSSESSE ET ALLAITEMENT :Il est recommandé de ne pas utiliser le losartan pendant le 1er trimestre de la grossesse.Le losartan est contre-indiqué pendant les 2e et 3e trimestres de la grossesse . En cas de diagnostic de grossesse, le traitement par le losartan doit être arrêté immédiatement et, si nécessaire, un traitement alternatif sera débuté.En l'absence de données suffisantes, le losartan est déconseillé au cours de l'allaitement. EFFETS INDESIRABLES :Comme tous les médicaments, ANGINIB® est susceptible d'avoir des effets indésirables, bien que tout le monde n'y soit pas sujet.Fréquents: étourdissements, hypotension, faiblesse, fatigue, hypoglycémie, hyperkaliémie.Peu fréquents: somnolence, maux de tête, troubles du sommeil, palpitations, douleur dans la poitrine, baisse de la pression artérielle, hypotension orthostatique, dyspnée,douleurs abdominales, constipation opiniâtre, diarrhée, nausées, vomissements, éruption (urticaire), démangeaisons (prurit), rash, œdème.Rares: vascularite incluant purpura de Henoch-Schönlein, engourdissement ou picotements (paresthésies), évanouissement, fibrillation auriculaire, attaque cérébrale (AVC), hépatite, élévation du taux de l'alanine amino-transférase (ALAT), qui habituellement se normalise à l'arrêt du traitement.Rapportés: anémie, diminution du nombre de plaquettes, migraine, toux, anomalies de la fonction hépatique, douleurs musculaires et articulaires, modification de la fonction rénale (qui peut être réversible à l'arrêt du traitement) incluant insuffisance rénale, syndrome pseudo-grippal, élévation de l'urée dans le sang, de la créatinine et du potassium dans le sérum des patients en insuffisance cardiaque, douleur dorsale et infection urinaire; photosensibilité, rhabdomyolyse, impuissance, pancréatite, hyponatrémie, dépression, sensation générale de malaise, acouphènes.CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES Les effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines n'ont pas été étudiés. Il est peu probable qu’ANGINIB® affecte votre aptitude à conduire ou à utiliser des machines. Cependant, les conducteurs de véhicules ou utilisateurs de machines doivent être avertis que les traitements antihypertenseurs peuvent parfois provoquer des étourdissements ou une somnolence, en particulier en début de traitement ou lors d'une augmentation de la posologie .INTERACTIONS MEDICAMENTEUSES :Risque d'hypotension majoré avec : Autres antihypertenseurs, antidépresseurs tricycliques, antipsychotiques, baclofène et amifostine.Risque de diminution de l’effet hypotenseur avec : fluconazole, rifampicine et anti-inflammatoires non stéroïdiens (inhibiteurs sélectifs de la COX-2, acide acétylsalicylique utilisé à des doses anti-inflammatoires et AINS non sélectifs).Risque d’élévation de la kaliémie avec : Diurétiques épargneurs de potassium, l'héparine, de suppléments potassiques ou de substituts de sel contenant du potassium.Des augmentations réversibles de la lithémie avec ou sans phénomène toxique en cas de co-administration de lithium et antagonistes des récepteurs de l'angiotensine II.AFIN D’EVITER D’EVENTUELLES INTERACTIONS ENTRE PLUSIEURS MEDICAMENTS VEUILLEZ INDIQUER A VOTRE MEDECIN TOUT AUTRE TRAITEMENT EN COURS, MEME OBTENU SANS ORDONNANCE.SURDOSAGE En cas de surdosage, contacter le Centre Anti-Poison du Maroc (05 37 68 64 64).CONSERVATION :A conserver à une température ≤ 30°C. Ne pas laisser à la portée des enfants.Tableau A (Liste I). ®
CO-ANGINIB COMPOSITION :Chaque comprimé contient:Losartan (DCI) potassique 50 mg.Hydrochlorothiazide (DCI) 12,5 mg.Excipients : Cellulose microcristalline, phosphate de calcium dibasique, silice colloïdale dioxyde, croscarmellose sodique, stéarate de magnésium, talc, hydroxypropylméthylcellulose, dioxyde de titane, oxyde de fer rouge, triacétine, alcool isopropylique, chlorure de méthylène.FORMES ET PRESENTATIONS:Comprimés pelliculés, boite de 30 et 60 comprimés sous strips.CLASSE PHARMACOTHERAPEUTIQUE :CO-ANGINIB® est une combinaison d'un antagoniste des récepteurs de l'angiotensine II (losartan) et d'un diurétique hydrochlorothiazide).L'angiotensine II est une substance produite par votre organisme qui se lie aux récepteurs de la paroi des vaisseaux sanguins entraînant leur contraction. Cela induit une augmentation de la pression artérielle. Le losartan empêche la liaison de l'angiotensine II à ces récepteurs entraînant la dilatation des vaisseaux sanguins et une diminution de la pression artérielle. L'hydrochlorothiazide permet aux reins d'éliminer plus d'eau et de sels. Ceci contribue également à réduire la pression artérielle.INDICATIONS THERAPEUTIQUES : Traitement de l'hypertension artérielle essentielle chez les patients dont la pression artérielle n'est pas suffisamment contrôlée par une monothérapie. POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION :Voie orale.CO-ANGINIB® 50 mg/12,5 mg peut être pris pendant ou à distance des repas.La posologie habituelle pour la plupart des patients hypertendus est de 1 comprimé de CO-ANGINIB® 50 mg/12,5 mg une fois par jour pour contrôler votre pression artérielle sur une période de 24 heures. L'effet antihypertenseur maximal est atteint dans les 3 semaines suivant le début du traitement.Cette dose peut être augmentée à 2 comprimés une fois par jour. La dose maximum par jour est de 2 comprimés par jour de CO-ANGINIB® 50 mg/12,5 mg, comprimé pelliculé.Il est important de continuer à prendre CO-ANGINIB® 50 mg/12,5 mg aussi longtemps que votre médecin vous le prescrit, cela permettra un contrôle régulier de votre pression sanguine.SE CONFORMER STRICTEMENT A L’ORDONNANCE DE VOTRE MEDECIN.CONTRE INDICATIONS :Hypersensibilité au losartan, aux dérivés sulfamidés (tels que l'hydrochlorothiazide) ou à l'un des excipients.Hypokaliémie ou hypercalcémie résistante au traitement.Insuffisance hépatique sévère, cholestase et troubles obstructifs biliaires.Hyponatrémie réfractaire.Hyperuricémie symptomatique (goutte).2ème et 3ème trimestres de la grossesse Insuffisance rénale sévère (c'est-à-dire clairance de la créatinine < 30 ml/mn),Anurie. MISES EN GARDE ET PRECAUTIONS D’EMPLOI :Une attention particulière est requise chez les patients présentant :Angio-œdème : Une surveillance étroite est recommandée.Hypotension et hypovolémie : Il est recommandé de traiter ces pathologies avant l'administration de CO-ANGINIB® 50 mg/12,5 mg, comprimé pelliculé. Les électrolytes sériques doivent être contrôlés à intervalles réguliers en cas de diarrhée ou de vomissements intercurrents. Déséquilibres électrolytiques : les concentrations plasmatiques de potassium ainsi que la clairance de la créatinine devront être étroitement surveillées. Cette surveillance doit être renforcée en particulier chez les patients atteints d'insuffisance cardiaque et ayant une clairance de la créatinine comprise entre 30 et 50 ml/mn.Insuffisance hépatique: CO-ANGINIB® 50 mg/12,5 mg, comprimé pelliculé doit être utilisé avec prudence chez les patients ayant des antécédents d'insuffisance hépatique légère à modérée ou une maladie hépatique évolutive.Insuffisance rénale : La prudence est recommandée lors de l’utilisation de CO-ANGINIB® 50 mg/12,5 mg, comprimé pelliculé chez les patients présentant une insuffisance cardiaque sévère ou une dysfonction rénale préexistante.Hyperaldostéronisme primaire : Les patients présentant un hyperaldostéronisme primaire ne sont généralement pas répondeurs aux traitements antihypertenseurs agissant par inhibition du système rénine-angiotensine. Les comprimés de CO-ANGINIB® ne devront donc pas être utilisés.Cardiopathie ischémique et maladie vasculaire cérébrale : Comme avec d'autres traitements antihypertenseurs, une baisse trop importante de la pression artérielle chez ces patients pourrait entraîner un infarctus du myocarde ou un accident vasculaire cérébral. Insuffisance cardiaque, sténose des valves aortique et mitrale , cardiomyopathie hypertrophique obstructive.Diabète sucré : Les diurétiques thiazidiques peuvent altérer la tolérance au glucose. Il peut être nécessaire d’adapter la posologie des antidiabétiques.Antécédents d'allergies ou d'asthme bronchique ou d'un lupus érythémateux aigu disséminé GROSSESSE ET ALLAITEMENT : CO-ANGINIB® 50 mg/12,5 mg, comprimé pelliculé est déconseillé pendant les 12 premières semaines de la grossesse et absolument contre indiquée à partir de la 13e semaine. En cas de diagnostic de grossesse, le traitement par CO-ANGINIB® 50 mg/12,5 mg, comprimé pelliculé doit être arrêté immédiatement et, si nécessaire, un traitement alternatif sera débuté.L'utilisation de CO-ANGINIB® 50 mg/12,5 mg est déconseillée pendant l'allaitement. Il est préférable d'utiliser d'autres traitements ayant un profil de sécurité bien établi pendant l'allaitement..Utilisation chez les enfants et adolescentsIl n'y a pas de données sur l'utilisation de CO-ANGINIB® chez les enfants. Par conséquent, CO-ANGINIB® ne doit pas être donné aux enfants.Utilisation chez les personnes âgées.CO-ANGINIB® marche tout aussi bien et est tout aussi bien toléré par les patients adultes plus âgés et chez les patients adultes plus jeunes. La plupart des patients plus âgés ont besoin de la même dose que les patients plus jeunes.INTERACTIONS MEDICAMENTEUSES : Les préparations à base de lithium ne doivent pas être prises simultanément avec CO-ANGINIB® 50 mg/12,5 mg, comprimé pelliculé sans contrôle étroit de votre médecin. Des précautions particulières (telles que contrôles sanguins) peuvent être appropriées si vous prenez des suppléments potassiques, substituts de sel contenant du potassium, des médicaments épargneurs de potassium, d'autres diurétiques, certains laxatifs, des médicaments pour le traitement de la goutte, des médicaments pour contrôler le rythme cardiaque ou pour le diabète (antidiabétiques oraux ou insuline). Il est aussi important pour votre médecin de savoir si vous prenez d'autres médicaments pour abaisser la pression sanguine, des stéroïdes, des médicaments pour le traitement du cancer, des antalgiques, des médicaments pour le traitement d'infections fongiques, des médicaments contre l'arthrose, des résines utilisées pour lutter contre un taux important de cholestérol telles que cholestyramine, des médicaments myorelaxants, des somnifères, des opioïdes tels que la morphine, des amines pressives telles que l'adrénaline ou d'autres médicaments de la même classe.Informez aussi votre médecin si vous devez recevoir des produits de contraste iodés.Aliments et boissons :Il est conseillé de ne pas boire d'alcool en prenant CO-ANGINIB® 50 mg/12,5 mg .Des quantités excessives de sel dans l'alimentation peuvent neutraliser l'effet de CO-ANGINIB® 50 mg/12,5 mg .IL FAUT SIGNALER SYSTEMATIQUEMENT TOUT AUTRE TRAITEMENT EN COURS A VOTRE MEDECIN OU A VOTRE PHARMACIEN.EFFETS INDESIRABLES :Comme tous les médicaments, CO-ANGINIB® 50 mg/12,5 mg, comprimé pelliculé est susceptible d'avoir des effets indésirables, bien que tout le monde n'y soit pas sujet.Si vous présentez une réaction allergique grave avec éruption cutanée, démangeaisons, gonflement du visage, des lèvres, de la bouche ou de la gorge qui peut entraîner des difficultés à avaler ou à respirer ; informez immédiatement votre médecin ou allez aux urgences de l'hôpital le plus proche.C'est un effet secondaire grave mais rare. Vous pouvez avoir besoin de soins médicaux ou d'une hospitalisation en urgence.Ont été rapportés :Fréquents : toux, infection des voies respiratoires supérieures, congestion du nez, sinusite, diarrhée, douleur abdominale, nausées, indigestion, douleurs musculaires ou crampes, douleur de la jambe, douleur dorsale, insomnie, maux de tête, étourdissement, faiblesse, fatigue, douleurs thoraciques, augmentation des taux de potassium (pouvant entraîner un rythme cardiaque anormal), diminution de l'hémoglobine.Peu fréquents : anémie, boutons rouges ou marrons sur la peau (parfois particulièrement sur les pieds, les jambes, les bras et sur les fesses, avec douleur des articulations, gonflement des mains et des pieds, et douleurs de l'estomac), diminution des globules blancs, problème de coagulation et bleus, perte d'appétit, augmentation du taux d'acide urique et crise de goutte, augmentation du taux de sucre sanguin, taux anormaux d'électrolytes dans le sang. anxiété, nervosité, troubles paniques (attaques de panique récurrentes), confusion, dépression, rêves anormaux, troubles du sommeil, somnolence, troubles de la mémoire, picotements ou sensations similaires, douleurs dans les extrémités, tremblements, migraine, évanouissement, vision trouble, sensation de brûlure ou de picotement dans les yeux, conjonctivite, dégradation de la vision, vision jaune, tintements, bourdonnements, grondement ou cliquetis dans les oreilles, pression sanguine basse qui peut être associée à des changements posturaux (sensation de tête légère ou faiblesse en se levant, angine de poitrine (douleur thoracique), battements du cœur anormaux, accident vasculaire cérébral (accident ischémique transitoire), attaque cardiaque, palpitations, inflammation des vaisseaux sanguins qui est souvent associée à une éruption cutanée ou des bleus, mal de gorge, essoufflement, bronchite, pneumonie, difficulté à respirer, saignement de nez, écoulement nasal, congestion, constipation, flatulence, troubles gastriques, spasmes de l'estomac, vomissements, sécheresse de la bouche, inflammation des glandes salivaires, mal de dents, jaunisse (jaunissement des yeux et de la peau), inflammation du pancréas, urticaire, démangeaisons, inflammation de la peau, éruption cutanée, rougeurs de la peau, hypersensibilité à la lumière, peau sèche, bouffées de chaleur, transpiration, perte de cheveux, douleur dans les bras, épaules, hanches, genoux ou autres articulations, gonflement des articulations, raideur, faiblesse musculaire, mictions fréquentes y compris la nuit, anomalies de la fonction rénale, y compris l'inflammation des reins, infection urinaire, sucre dans les urines, diminution de l'appétit sexuel, impuissance, gonflement du visage, fièvre.Rares: Hépatite, anomalies de la fonction hépatique.Il EST CONSEILLE DE MENTIONNER TOUT EFFET INDESIRABLE A VOTRE MEDECIN OU A VOTRE PHARMACIEN. CONDUITE DE VEHICULES ET UTILISATION DE MACHINES:Les conducteurs de véhicules ou utilisateurs de machines doivent être avertis que les traitements antihypertenseurs peuvent parfois provoquer des étourdissements ou une somnolence, en particulier en début de traitement ou lors d'une augmentation de la posologie. Lors de l'initiation du traitement par ce médicament, vous ne devez pas pratiquer d'activités demandant une attention particulière (telles que la conduite d'une voiture ou l'utilisation de machines dangereuses) tant que vous ne savez pas comment vous tolérez ce médicament.SURDOSAGE : En cas de surdosage, contacter le Centre Anti-Poison du Maroc (05 37 68 64 64).Un surdosage peut provoquer une chute de la pression sanguine, des palpitations, un ralentissement du pouls, des changements de la composition du sang et une déshydratation.CONSERVATION : A conserver à une température ne dépassant pas 30°C en récipient bien fermé.Ne jamais laisser à la portée des enfants.Liste I (Tableau A) ®
h.i
JUIN. 2014 S.A. au capital de 37 224 500.00 Dh • IF : 03301468 • R.C : 28431 • CNSS : 1294115 • PAT : 26162100 Usine : RS 203, Route Akreuch, OUM AZZA, BP 4491, 12 100 AIN EL AOUDA • Tél : 05 37 74 82 84 / 85 / 86 • Fax : 05 37 74 86 39 • phi@phi.ma • www.phi.ma Magasin : Bd. Moulay Slimane Parc d’activités Oukacha1 C14 Aïn Sebaa, CASABLANCA • Tél : 05 22 67 43 18 / 19 • Fax : 05 22 67 43 20
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FLASH MÉDECINS SPÉCIALISTES ET PHARMACIENS
REMISE DES DIPLÔMES AUX LAURÉATS L’Association des médecins résidents et spécialistes du CHU Ibn Sina de Rabat, en collaboration avec le Centre hospitalier Ibn Sina, a organisé le 31 mai dernier une cérémonie de remise des diplômes aux pharmaciens et médecins spécialistes de la promotion 2013. Plus de 340 pharmaciens et médecins de différentes spécialités ont reçu leur diplôme de fin d’études lors de cet événement qui s’est tenu à la Faculté de médecine et de pharmacie de Rabat. De nombreux représentants du corps médical, professoral et administratif de la faculté ont assisté à cette cérémonie, marquée par la projection d’un film retraçant le long parcours de formation des médecins spécialistes. Selon les organisateurs, l’objectif de l'événement est de valoriser à la fois le diplôme obtenu et les connaissances acquises par les lauréats au terme de leur formation. Il vise aussi à renforcer le
Une cérémonie très attendue par les lauréats
sentiment d'appartenance des lauréats à la grande famille « Enseignement et santé » à travers l'instauration d'un rituel de rencontres et d'échanges entre les lauréats, les enseignants et les étudiants. La cérémonie a été, par ailleurs, organisée avec
le soutien de l'Association des pharmaciens internes et résidents de Rabat, l’Association Méd’Ociation de la Faculté de médecine et de pharmacie de Rabat et de l’Association des médecins internes du CHU de Rabat et l'Association Eden Maroc.
RECHERCHE CLINIQUE EN ONCOLOGIE
« RÊVES CONFISQUÉS »
UN ROMAN SIGNÉ ABDESLAM JAAFARI
PROJET D’ACCRÉDITATION
L
e Dr Abdeslam Jaafari, pharmacien d’officine à Fkih Bensaleh, a publié son premier roman en arabe. Intitulé « Rêves confisqués », il met en relief les souffrances d’un jeune pharmacien qui voit ses rêves s'écrouler à cause de la bureaucratie et de la cupidité mais qui refuse pour autant de baisser les bras. En parallèle, le roman, édité chez El Moutanabi Print à Beni Mellal, traite d'autres sujets secondaires en relation avec la conception de la vie, de l'amour et de l'amitié, mais qui convergent tous vers le thème principal qui est la confiscation des rêves. Né en 1970 à Azilal, le Dr Jaafari est maître de conférence à la faculté des sciences et techniques de l’université Sultan Moulay Slimane de Béni Mellal. Outre sa formation en pharmacie et en biologie, il est titulaire d’une licence de littérature française de la faculté des lettres et sciences humaines de Béni Mellal.
Auteur prolifique, il vient de terminer son deuxième roman qu’il compte publier incessamment.
Les laboratoires Roche Maroc lancent le projet Arche qui vise l’accréditation pour la recherche clinique des centres d’oncohématologie au Maroc. Ce lancement a coïncidé avec la célébration de la journée mondiale de la recherche clinique le 20 mai. L’accréditation doit permettre aux centres inclus dans le projet de répondre aux critères et standards internationaux en matière de bonnes pratiques cliniques. L’Institut national d’oncologie de Rabat sera la première structure à bénéficier de ce projet mené en partenariat avec la « Fondation Lalla Salma – Prévention et traitement des cancers ».
LABEL RSE
DÉCERNÉ À COOPER PHARMA Cooper Pharma a reçu le 7 mai dernier le label « Responsabilité Sociale d’Entreprise ». « Le label RSE, décerné sur avis du Comité d’attribution de la CGEM (Confédération générale des entreprises du Maroc) est une reconnaissance solennelle du respect par les entreprises du Maroc de leur engagement à observer, défendre et promouvoir les principes universels de responsabilité sociale et de développement durable dans leurs activités économiques, leurs relations sociales et, plus généralement, dans leur contribution à la création de valeur », indique le laboratoire Cooper Pharma dans un communiqué. 66 entreprises ont à ce jour reçu ce label au Maroc. 6 | DOCTINEWS | #67 | JUIN. 2014
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AUTO-SURVEILLANCE DE LA PRESSION ARTÉRIELLE
UN PRÉCIEUX OUTIL D’AIDE AU DIAGNOSTIC L’hypertension artérielle (HTA) touche plus du quart des adultes dans le monde et sa prévalence continue d’augmenter. Au Maroc, la prévalence de l’HTA est estimée à 33,6 % dans l’enquête nationale du ministère de la Santé [1] et 16,7 % dans celle du MaReMar [2], différence inhérente à une méthodologie distincte entre les deux études. L’HTA est responsable aujourd’hui de plus d’un décès prématuré sur 8 et de 8 % d’années de vie en bonne santé perdues.
L
’hypertension artérielle est désormais le facteur de risque modifiable ayant les conséquences de santé les plus lourdes, car l’efficacité des traitements antihypertenseurs pour la prévention des complications est le meilleur argument en faveur du rôle causal de l’HTA. Le bénéfice tiré du traitement antihypertenseur dépend très largement de l’amplitude de la réduction de pression artérielle (PA) [3-5]. Le bénéfice est d’autant plus grand que le contrôle de l’HTA est obtenu de manière plus constante. Un traitement qui diminue la PA systolique de 10 mmHg réduit d’environ 25 % l’incidence des accidents coronariens et de 40 % celle des accidents cérébro-vasculaires, quel que soit l’âge ou le risque de base [6]. Différentes enquêtes de par le monde ont révélé que ce facteur de risque cardiovasculaire reste insuffisamment dépisté, traité et contrôlé, incitant à une amélioration de la prise en charge de ce paramètre [5, 7].
Mesure au cabinet
L’HTA est définie par une PA dépassant un seuil donné et le diagnostic d’HTA par la mesure clinique au cabinet requiert au moins six mesures obtenues sur au moins trois consultations basées sur le seuil de 140/90 mm Hg [8-10]. La mesure de la PA est probablement l'examen médical le plus souvent effectué, mais aussi le plus souvent discuté, car le moins fiable. La PA étant un paramètre hémodynamique variable, cette 8 | DOCTINEWS | #67 | JUIN. 2014
20 à 30 % dans la population générale et chez les hypertendus. À l’inverse, le concept récent d’HTA masquée, d’une prévalence de 10 à 20 % dans la population générale étiquetée « normotendue », montre une PA du patient normale en cabinet médical, mais élevée en dehors [12-13].
Outils d’aide au diagnostic
Par le Pr Zoubida méthode dite de référence n’offrant TAZI MEZALEK qu’une approche « photographique » Université Mohammed V, Rabat ; du statut tensionnel n’est pas exempte Souissi, Service médecine interne, Hôpital Ibn Sina, Rabat, de biais. De plus, elle est toujours Vice-présidente de la rapidement effectuée, le plus souvent SMHTA de manière non optimale. Ainsi, l’estimation de la PA réelle du patient peut être faussée et conduire à une prise en charge thérapeutique inadaptée. En effet, cette méthode expose à de nombreuses erreurs, en particulier à une surestimation de la PA : effet « blouse blanche » ou à l’inverse à sa sous-estimation [11-12]. L’effet « blouse blanche », ou mieux HTA de consultation (office hypertension), induit chez les sujets une élévation artificielle de leur PA au cabinet médical par des modifications provoquées chez l’individu se trouvant dans un environnement médical ressenti comme stressant (accélération du rythme cardiaque et/ou une hausse de la TA par l’intermédiaire du système nerveux orthosympathique). Elle se définit comme une PA pathologique à la consultation et une PA ambulatoire normale. Sa prévalence est d’environ
Aussi, ces dernières années, nombre d’outils d’aide au diagnostic, permettant de contourner ces biais, se sont développés, dont la mesure ambulatoire de pression artérielle (MAPA) et l’auto-mesure tensionnelle (AMT). La normalisation des chiffres de la PA est devenue aussi importante que l’équilibre glycémique chez le patient diabétique. Par analogie à l’automesure glycémique, les techniques d’AMT ont pris un essor considérable. Une méta-analyse de 8 études portant sur 7 961 sujets non traités (696 événements) n’a pas trouvé de différence significative dans le risque d’événement cardiovasculaire entre normo-tension et HTA « blouse blanche », d’une part, entre HTA masquée et HTA confirmée, d’autre part, ce qui paraît confirmer la meilleure valeur pronostique des alternatives à la mesure clinique [14-15]. À côté de l’intérêt diagnostique, ces méthodes d’auto-mesure sont encore plus importantes dans le suivi du patient, évitant des surenchères thérapeutiques, car l’HTA de consultation est encore plus fréquente
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chez les hypertendus traités. Aussi, parmi 8 295 hypertendus apparemment résistants au traitement (PA clinique supérieure ou égale à 140/90 mmHg sous trithérapie), 37,5 % avaient une moyenne diurne inférieure à 135/85 mmHg à la MAPA [16]. La valeur pronostique de l’AMT semble même supérieure à la mesure du cabinet médical. Une étude sur 1 789 patients japonais suivis pendant 6,6 ans met en évidence un lien entre PA systolique mesurée par AMT et mortalité cardiovasculaire (non retrouvé avec PA mesurée au cabinet médical) [17-18]. Cette valeur pronostique de la PA mesurée par auto-mesure est d’autant meilleure que les chiffres de PA sont obtenus avec un grand nombre de mesures [17]. Les sociétés savantes ont ainsi rapidement validé ces systèmes de mesures répétées en ambulatoire, afin de confirmer le diagnostic d’HTA en cas de suspicion au cabinet médical, et ainsi de diagnostiquer un effet « blouse blanche », ou au contraire une HTA masquée [8-10, 19]. Avant de remplacer définitivement les mesures cliniques par les mesures alternatives pour établir le diagnostic d’HTA, poser un pronostic ou une indication de traitement, il faudrait disposer d’importantes cohortes comparant mesure clinique, AMT ou MAPA. L’HTA de consultation pourrait précéder une HTA permanente, les patients concernés relevant alors d’une surveillance renforcée, et l’HTA masquée pourrait être un extrême de distribution lié à la variabilité tensionnelle, laquelle est positivement corrélée au risque cardiovasculaire, notamment l’accident vasculaire cérébral [19-20].
Différentes méthodes d’auto-évaluation La mesure ambulatoire de la pression artérielle (MAPA)
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La MAPA consiste à équiper le patient d’un dispositif médical électrique qui prend automatiquement les mesures. Il est installé par le médecin au cabinet et programmé sur une période de 24 heures pour mesurer la pression artérielle toutes les 15 minutes le jour et toutes les 30 minutes la nuit. Cette méthode fiable, qui permet de mieux cerner le niveau réel de la PA dans les conditions de vie habituelle, présente l’intérêt de dépister les patients dont la PA ne diminue pas la nuit (dits nondipper). Le déclenchement,
une moyenne diurne de 135/85 mmHg. La recommandation la plus récente combine les deux types de mesure : elle conseille de pratiquer une MAPA si la PA clinique est supérieure à 140/90 mmHg [8-10]. D’un point de vue pragmatique, il paraît raisonnable de faire une MAPA ou une AMT avant de commencer un traitement antihypertenseur car cela permettrait d’éviter ou de reporter durablement la mise en place d’un traitement inutile ou prématuré. L’AMT présente par ailleurs les
L'AMT EST UN OUTIL PRÉCIEUX DE DÉTERMINATION DE LA PA toutes les 15 minutes, de la mesure de la PA présente toutefois l’inconvénient de générer un stress chez certains patients et majorer ainsi les chiffres tensionnels. Il s’agit cependant d’une technique contraignante et coûteuse, qu’il est difficile de répéter fréquemment. L’auto-mesure tensionnelle (AMT) [21-22] L’AMT a été proposée comme une alternative à la MAPA dans la détection de l’HTA « blouse blanche ». L’AMT est la mesure consciente et volontaire de la PA par le patient lui-même ou par son entourage proche. Elle implique davantage le patient qui, à l’aide d’un appareil électronique, mesure lui-même sa PA le plus souvent à domicile. Cette méthode, moins lourde et moins coûteuse que la précédente, et généralement bien acceptée par les patients, offre également l’intérêt de pouvoir multiplier les mesures. Sa réussite implique l’adhésion et l’éducation préalables du patient. Avec l’AMT ou la MAPA, le seuil amenant au diagnostic d’HTA est
avantages suivants : l Une meilleure représentation de la tension du fait de la répétition des mesures ; l La distinction entre l’HTA « blouse blanche » et l’HTA permanente ; l La révélation d’une HTA masquée ; l L’évaluation du traitement antihypertenseur, meilleure adaptation de la posologie des médicaments, couverture de l’ensemble des 24 h ;
l L’amélioration de l’observance
du traitement en rendant le patient acteur de sa prise en charge ; l La réduction du coût de la prise en charge des hypertendus. Les situations où l’AMT est conseillée sont, en résumé : L’AMT est conseillée chez différents types de patients, sans être systématique et généralisée. l Avant la mise en place d’un traitement antihypertenseur, pour s’assurer de la permanence de l’HTA : - En cas de chiffres de PA compris entre 140-179/90-109 mmHg et en l’absence d’une atteinte des organes cibles, de diabète, d’antécédents cardio ou cérébro-vasculaire, ou d’insuffisance rénale lors du bilan initial ; - Chez le sujet âgé (variabilité tensionnelle importante et effet « blouse blanche » important) ; - Chez le diabétique de type 2, chez qui la prévalence de l’effet « blouse blanche » et de l’HTA masquée est élevée ; l En cas d’HTA résistante ; l Dans l’évaluation thérapeutique des traitements ; l Chez le patient souffrant d’atteinte rénale, notamment le sujet hémodialysé, l’AMT permet d’évaluer au mieux la PA entre chaque dialyse et est extrêmement utile pour
Références 1- T azi MA, Abir-Khalil S, Chaoukia N, Cherqaouia S, Lahmouza F, Srairi JE et al. Prevalence of the main cardiovascular risk factors in Morocco : results of a National Survey. J Hypertens 2000 ; 21 : 897–903. 2- B enghanem Gharbi L & De Broe M. 11e Congrès National De Néphrologie. Mars 2013. 3- Kearney PM, Whelton M, Reynolds K, Muntner P, Whelton PK, He J. Global burden of hypertension : analysis of worldwide data. Lancet 2005 ; 365 : 217–23. 4- Lawes CM, Vander Hoorn S, Rodgers A. Global burden of blood-pressure-related disease. Lancet 2008 ; 371 : 1513–8. 5- Lim SS, Vos T, Flaxman AD, Danaei G, Shibuya K, Adair-Rohani H, et al. A comparative risk assessment of burden of disease and injury attributable to 67 risk factors and risk factor clusters in 21 regions, 1990–2010 : a systematic analysis for the Global Burden of Disease Study. Lancet 2012 ; 380 :2224. 6- Mancia G, Messerli F, Bakris G, Zhou Q, Champion A, Pepine CJ. Blood pressure control and improved cardiovascular outcomes in the International Verapamil SR-Trandolapril Study. Hypertension 2007 ; 50 : 299.
7- P ereira M, Lunet N, Azevedo A, Barros H. Differences in prevalence, awareness, treatment and control of hypertension between developing and developed countries. J Hypertens 2009 ; 27 : 963–75. 8- D askalopoulou SS, Khan NA, Quinn RR, Ruzicka M, McKay DW, Hackam DG,et al. The 2012 Canadian hypertension education program recommendations for the management of hypertension : blood pressure measurement, diagnosis, assessment of risk, and therapy. Can J Cardiol 2012 ; 28 : 270–87. 9- Blacher J, Halimi JM, Hanon O, Mourad JJ, Pathak A, Schnebert B, et al. Prise en charge de l’hypertension artérielle de l’adulte. Recommandations 2013 de la Société française d’hypertension artérielle. Presse Med 2013 ; 42 : 819–25. 10 - Mancia G, Fagard R, Narkiewicz K, Redon J, Zanchetti A, Bohm M et al. ESH/ESC Guidelines for the management of arterial hypertension. TheTask Force for the management of arterial hypertension of the European Society of Hypertension (ESH) and of the European Society of Cardiology (ESC). J Hypertens 2013, 31 : 1281–357. 19- Recommandations de bonnes pratiques médicales – L’hypertension artérielle de l’adulte – Janvier 2012.
5 mg
5 mg 14 COMPRIMÉS
5 mg
10 mg 14 COMPRIMÉS
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adapter le poids sec (à atteindre en fin de dialyse) et la posologie des médicaments antihypertenseurs ; l Au cours de la grossesse, l’AMT doit être proposée aux femmes enceintes pour une surveillance tensionnelle dans le cas d’une HTA préexistante afin d’éviter les risque d’éclampsie ou de retard de croissance intra-utérin. L’AMT est à proscrire dans les cas suivants : l Arythmies (possibilité de mesures erronées) ; l Auto-ajustement du traitement sans contrôle médical ; l Les femmes enceintes sans HTA préexistante ; l Les patients avec une anxiété marquée : les mesures multiples et intempestives doivent être déconseillées, car elles peuvent se révéler anxiogènes et, en tout cas, ne sont pas interprétables ; l Les patients présentant des troubles cognitifs ou sensoriels (pour ces personnes, il convient d’informer et de former l’entourage à la mesure de la tension). Limites
l Méthode utilisable chez un
nombre restreint de patients hypertendus au Maroc, du fait de l’accessibilité et du faible degré d’alphabétisation ; l Contrairement à la MAPA, impossibilité d’obtenir des mesures nocturnes ou en période d’activité ; l Ne permet pas de dépister une hypotension orthostatique ; l Nécessité d’observer un respect strict des règles de mesure avec des appareils dont l’homologation devrait être obligatoire (www.afssaps.fr/ dossiers-thematiques) ; Techniques de l’AMT Les différentes sociétés savantes d’HTA recommandent de privilégier les appareils de mesure au bras plutôt qu’au poignet. L’AMT doit être standardisée : Il est conseillé d’effectuer : 12 | DOCTINEWS | #67 | JUIN. 2014
EXEMPLE DE TABLEAU DE RELEVÉ D’ATM
NOM : ............................................................................................................................................................................................................................................. MÉDICAMENTS EN COURS : ..................................................................................................................................................... Systolique
Matin Diastolique
Pouls
Systolique
Soir Diastolique
Pouls
Jour 1 (date) Mesure 1 Mesure 2 Mesure 3 Moyenne Jour 2 Mesure 1 Mesure 2 Mesure 3 Moyenne Jour 3 Mesure 1 Mesure 2 Mesure 3 Moyenne l 3 mesures de suite, mais avec un
intervalle de 2 minutes entre chaque mesure ; l Le matin avant le petitdéjeuner ; l Le soir entre le dîner et le coucher ; l 3 jours de suite ; Toujours effectuer la mesure sur le même bras afin de pouvoir comparer les chiffres ; l Choisir le bras qui présente la PA la plus élevée ou, s’il n’existe pas de variation d’un bras à l’autre, le plus simple est de choisir le bras opposé au bras le plus habile (bras gauche pour un droitier et inversement). Conditions d’AMT
l Patient détendu, assis
confortablement adossé depuis au moins cinq minutes, les deux pieds au sol ; l Avoir l’avant-bras et le bras dénudé, enlever la montre et éviter de porter des vêtements serrant le bras ; l Rebord inférieur du brassard à 2 cm au-dessus du pli du coude ; l Poser l’avant-bras sur la table, paume de la main vers le haut, coude légèrement plié ; l Pendant le gonflage et le
dégonflage, ne pas bouger, ne pas parler, ne pas fumer, demander à l’entourage de se taire et rester bien détendu, sans serrer le poing ; lT ranscrire tous les chiffres ou les éditer si l’appareil comporte une imprimante afin de les restituer correctement au médecin. Ne pas oublier d’inscrire la date, l’heure et le traitement médicamenteux en cours.
Conclusion
L’AMT est un outil précieux pour la détermination réelle du niveau de PA des patients. Elle favorise l’observance des traitements, l’optimisation des chiffres tensionnels et un meilleur suivi des patients. Elle est de la responsabilité du médecin et doit être intégrée dans la prise en charge globale du risque cardiovasculaire.
Références 11- Rothwell PM. Limitations of the usual blood-pressure hypothesis and importance of variability, instability, and episodic hypertension. Lancet 2010 ; 375 : 938–48. 12- B obrie G, Clerson P, Ménard J, Postel-Vinay N, Chatellier G, Plouin PF. Masked hypertension: a systematic review. J Hypertens 2008 ; 26 : 1715- 25. 13- Stergiou GS, Bliziotis IA. Home blood pressure monitoring in the diagnosis and treatment of hypertension: a systematic review. Am J Hypertens 2011 ; 24 : 123-34. 14- Pierdomenico SD, Cuccurullo F. Prognostic value of white-coat and masked hypertension diagnosed by ambulatory monitoring in initially untreated subjects : an updated meta-analysis. Am J Hypertens 2011 ; 24 : 52–8. 15 - Hodgkinson J, Mant J, Martin U, Guo B, Hobbs FD, Deeks JJ, et al. Relative effectiveness of clinic and home blood pressure monitoring compared with ambulatory blood pressure monitoring in diagnosis of hypertension : systematic review. BMJ 2011 ; 342 : d3621. 16- Ohkubo T, Imai Y, Tsuji I, Nagai K, Kato J, Kikuchi N, et al. Predictive power of screening blood pressure, ambulatory blood pressure and blood pressure measured at home for overall and cardiovascular
mortality: a prospective observation in a cohort from Ohasama, northern Japan. J Hypertens 1998 ; 16 : 971-5. 17- O hkubo T, Asayama K, Kikuya M, Metoki H, Hoshi H, Hashimoto J, et al. How many times should blood pressure be measured at home for better prediction of stroke risk? Ten-year follow-up results from the Ohasama study. J Hypertens 2004 ; 22 : 1099-104. 18- N iiranen TJ, Hanninen MR, Johansson J, Reunanen A, Jula AM. Home measured blood pressure is a stronger predictor of cardiovascular risk than office blood pressure. Hypertension 2010 ; 55 : 1346-50. 19- Stergiou GS, Bliziotis IA. Home blood pressure monitoring in the diagnosis and treatment of hypertension: a systematic review. Am J Hypertens 2011 ; 24 : 123-34. 20- Cappuccio FP, Kerry SM, Forbes L, Donald A. Blood pressure control by home monitoring : meta-analysis of randomised trials. Br Med J 2004 ; 329 : 145-51. 21- Parati G, Stergiou GS, Asmar R, Bilo G, de Leeuw P, Imai Y, Kario K, et al. ESH Working Group on Blood Pressure Monitoring. European Society of Hypertension practice guidelines for home blood pressure monitoring. J Hum Hypertens 2010 ; 24 : 779-85.
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ZOOM TECHNIQUE MÉDICALE DIALYSE PÉRITONÉALE
UN CAS D’ULTIME RECOURS
La dialyse péritonéale est une technique séduisante qui ne trouve pas encore sa place dans notre pratique. A travers la présentation de ce cas, d’autres alternatives à l’hémodialyse en attendant la greffe rénale pourront peut-être être développées. Samira BEKAOUI1, Intissar HADDIYA1, Yassamine BENTATA1 Hamid MADANI2, Hayat BERKHLI2, ABDENBI EL AMRI2, Brahim HOUSNI2, Adnane BENZIRAR3, Omar MAHI2, 1. SERVICE DE NEPHROLOGIE - OUJDA 2. SERVICE DE REANIMATION - OUJDA 3. SERVICE DE CHIRURGIE VASCULAIRE - OUJDA
L
a dialyse péritonéale est une technique d’épuration extrarénale qui peut être proposée en première intention dans la prise en charge de l’insuffisance rénale chronique terminale, au même titre que l’hémodialyse et la transplantation rénale. Son usage dans un contexte d’urgence est moins courant étant donné la pratique prépondérante de l’hémodialyse et ce, en dépit des multiples avantages qu’elle offre. Il s’agit d’une méthode de dialyse douce, qui utilise la cavité péritonéale comme une membrane d’échange permettant à l’organisme d’éliminer les déchets du métabolisme et de rétablir l’équilibre hydroélectrolytique et acido-basique. Les échanges se font à domicile, le plus souvent la nuit, rendant la technique plus appropriée aux enfants en âge scolaire et aux adultes professionnellement actifs. Elle peut être parfois la seule alternative à l’hémodialyse, tel le cas d’une patiente qui était hospitalisée à l’hôpital Al Farabi de Oujda.
PLUS D’ABORD VASCULAIRE
Il s’agit de Mme Fatima, âgée de 53 ans, hémodialysée chronique depuis 10 ans, anurique. Cette patiente n’avait plus d’abord vasculaire pour 14 | DOCTINEWS | #67 | JUIN. 2014
séance d’hémodialyse remontait à plus de dix jours. La patiente présentait des signes de surcharge, d’hyperkaliémie menaçante et des stigmates d’urémie, réfractaires au traitement médical. Il fallait, de ce fait, décider d’un moyen urgent, afin de sauver son pronostic vital.
SEULE ISSUE
hémodialyse, malgré plusieurs tentatives de confection de fistules artério-veineuse et de prothèses vasculaires. La pose du cathéter d’hémodialyse était vouée à l’échec à cause des thromboses veineuses au niveau des différents sites de pose. Lors de son admission, la dernière
La dialyse péritonéale est encore peu connue au Maroc
La dialyse péritonéale paraissait alors la seule issue possible dans ce contexte. Cependant, des contraintes de taille se sont érigées quant à la faisabilité de la technique. Il fallait d’abord convaincre la patiente et sa famille de l’intérêt d’une technique méconnue et de la population et de la plupart des médecins de l’hôpital. Le seul point positif était la volonté de l’équipe médicale de braver ces différents obstacles. De plus, ce serait la première véritable expérience dans la région orientale. Le cathéter péritonéal a été implanté par des chirurgiens vasculaires sous anesthésie générale et sa bonne position vérifiée par un ASP. Les échanges péritonéaux ont été entamés en post-opératoire immédiat en utilisant la dialyse péritonéale automatisée. Les résultats se sont avérés satisfaisants au bout de deux jours. Une fois stabilisée, la patiente à pu être transférée vers une autre structure pour complément de prise en charge.
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ZOOM ÉVÉNEMENT
“ POUR STOPPER LA PROGRESSION DE LA BPCO, IL EST NÉCESSAIRE DE LUTTER ACTIVEMENT CONTRE LE TABAGISME. ” Dr Azzeddine Mohammad Président de l'AFMAPATH et du CNPM
LA BPCO
UNE PATHOLOGIE EN PROGRESSION Dr Azzeddine Mohammadi
« À l’horizon 2020, la bronchopneumopathie chronique obstructive deviendra la quatrième cause de mortalité dans le monde, toutes pathologies confondues. Il s’agit d’un véritable fléau qu’il convient
de combattre activement pour stopper sa progression au Maroc », a expliqué le Dr Azzeddine Mohammadi, président de l’Association franco-marocaine de pathologie thoracique (AFMAPATH) et du Collège national des pneumologues marocains (CNPM). La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) a été l’un des thèmes phares du 11e congrès de pathologie thoracique qui s’est tenu à Tanger du 30 avril au 3 mai derniers. Les échanges ont notamment porté sur les facteurs de risque de la maladie et sur l’épidémiologie du tabagisme, l’une des principales causes de la BPCO. « Pour stopper la progression de la BPCO, il est nécessaire de lutter activement contre le tabagisme. Au Maroc, les actions contre le tabac sont
encore trop timides. Malgré l’élaboration d’une loi interdisant de fumer dans les lieux publics, les décrets d’application n’ont pas encore été publiés. Sans une application stricte de la loi anti-tabac, nous ne pourrons jamais baisser la prévalence de la BPCO », a indiqué le Dr Mohammadi. D’autant que les chiffres relatifs à cette pathologie sont alarmants. Une étude menée en 2008 par l’AFMPATH a ainsi révélé qu’environ 3,9 % de la population est touchée par la BPCO. Selon le praticien, ce taux serait actuellement plus élevé en raison de la progression du tabagisme. Il a également pointé du doigt la pollution atmosphérique, autre grand facteur de risque de cette maladie responsable de nombreuses complications
handicapantes. « La BPCO est une pathologie systémique qui affaiblit les muscles. Une simple surinfection bronchique peut engendrer des décompensations respiratoires chez les patients. Dans certains pays comme la France, la prise en charge des malades repose, en plus des traitements, sur la réhabilitation respiratoire, une technique thérapeutique qui permet de renforcer les muscles respiratoires des patients et d’améliorer ainsi leur performance respiratoire. Elle s’effectue dans des centres dédiés par des pneumologues spécialisés. Malheureusement, nous ne disposons pas encore de ce type de centres chez nous », a-t-il souligné. Il a ajouté que la création de ces centres permettrait d’améliorer significativement le sort des malades.
JOURNÉES FRANCO-MAROCAINES DE GYNÉCOLOGIE-OBSTÉTRIQUE
UN ÉVÉNEMENT AXÉ SUR LA PRATIQUE
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talées sur trois jours, du 1er au 3 mai derniers, les 8 es journées franco-marocaines de gynécologie-obstétrique et fertilité ont été l’occasion de présenter les dernières innovations en matière de diagnostic et de traitement des pathologies gynécologiques. Organisées chaque année à Marrakech par le Dr Moulay Abdelfattah Charai, spécialiste en gynécologie-obstétrique et chirurgien gynécologue à Lyon, cet événement scientifique a pour objectif de faire profiter l’Afrique, et le Maroc en particulier, de l'expertise internationale en matière de gynécologie. Lors de ces journées, l’accent a été mis sur la formation continue à travers de nombreuses activités scientifiques
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axées sur l’aspect pratique de la discipline. Une approche qui permet, selon les initiateurs de l’événement, de favoriser l’interactivité entre les experts étrangers et les médecins et sagesfemmes marocains. Les échanges ont porté, entre autres, sur certaines innovations en matière de traitement de l’infertilité, notamment la myomectomie robot-assistée chez les femmes infertiles. « L'avantage de cette technique récente est sa faible incidence sur les adhérences postopératoires qui, souvent, aggravent l'infertilité. Elle permet également une meilleure solidité des cicatrices utérines après l'ablation des myomes. Les patientes pouvant bénéficier de cette technique étant celles présentant des myomes intra-muraux dont la taille
est inférieure à 8 cm », a expliqué le Dr Charai. Il a ajouté que cette technique est très répandue aux Etats-Unis, très peu en Europe et pas du tout au Maroc, d’où l’intérêt de la présenter dans le cadre de ces journées. D’autres thématiques ont été abordées par les intervenants, notamment le diagnostic prénatal par la recherche de cellules fœtales dans le sang maternel, la menace d’accouchement prématuré et les risques artério-veineux de la contraception hormonale. Le programme scientifique comportait, en outre, une séance entière réservée aux sages-femmes. Ces dernières ont pu assister à des conférences dédiées à l’allaitement maternel et à la gestion du deuil suite à une mort néonatale.
“ EN ESPAGNE, LES OPÉRATIONS DE GREFFE D’ORGANES SONT TRÈS MÉDIATISÉES. ” Dr Chloë BALLESTÉ Directrice du département de coopération au sein de la Fondation Transplant Procurement Management
ZOOM ÉVÉNEMENT
PARAPHARMACIE
« UNE BOUÉE DE SAUVETAGE »
L
a deuxième édition du salon international « Para Expo », qui s’est déroulée à Casablanca du 16 au 17 mai derniers, a connu, de l’avis des organisateurs, un succès retentissant. Une réussite qui s’explique notamment par la participation massive des professionnels du secteur et par la qualité des débats lors des conférences scientifiques organisées dans le cadre de cet événement. Selon le Dr Mohammed Mikou, organisateur du salon, l’affluence importante
enregistrée témoigne de l’engouement grandissant pour les produits de parapharmacie par les pharmaciens d’officine. « La parapharmacie est un secteur très prometteur au Maroc et pourrait constituer une bouée de sauvetage pour les pharmaciens d’officine dont bon nombre vivent une situation financière difficile. Cette activité constitue d’ailleurs entre 20 et 30 % du chiffre d’affaires global de certaines pharmacies, ce qui n’est pas négligeable », a-t-il expliqué. Il a en
outre souligné que, contrairement à une idée répandue chez le grand public et une partie des professionnels de santé, la parapharmacie n’est pas un luxe et ne se résume pas uniquement aux produits de beauté. Elle comprend, en effet, d’autres volets tels que les produits buccodentaires et le consommable médical qui ont un lien direct avec la santé du consommateur, d’où l’importance, selon lui, de la développer davantage afin de répondre aux attentes des patients en matière de soins.
GREFFE D’ORGANES
UN PROGRAMME DE FORMATION POSTUNIVERSITAIRE Contribuer à la formation de spécialistes en greffe d’organes dans les pays méditerranéens, tel est l’objectif phare du Programme postuniversitaire euroméditerranéen en donation et transplantation d’organes (EMPODAT). Financé par la Commission européenne, ce programme devrait permettre, dans un premier temps, au Maroc, à l’Egypte et au Liban de renforcer leurs compétences en matière de greffe d’organes grâce à une formation spécifique développée en partenariat avec plusieurs universités européennes, notamment allemandes, espagnoles et suédoises. Lors de la réunion de lancement du projet, organisée du 6 au 8 mai derniers à Casablanca, les
initiateurs du programme ont insisté sur son importance pour les pays de la rive sud de la Méditerranée, où le don d’organes est encore peu développé. Selon le Pr Benyounes Ramdani, président du Conseil consultatif de transplantation d’organes et de tissus au Maroc, ce projet permettra d’augmenter le nombre de greffes d’organes dans notre pays. « Au Maroc, nous sommes encore confrontés à certains obstacles d’ordre culturel qui limitent le développement du don d’organes et, par conséquent, des greffes. Je pense qu’une telle initiative aidera à surmonter ces difficultés, car en formant des spécialistes à même d’effectuer et de réussir ces interventions et en montrant l’impact positif sur
la santé des personnes greffées, nous parviendrons à convaincre la population de l’importance vitale du don et des greffes », a-t-il expliqué. Une approche soutenue par le Dr Chloë Ballesté, directrice du département de coopération au sein de la Fondation Transplant Procurement Management, à Barcelone qui, par ailleurs, a insisté sur le rôle des médias dans le développement de la greffe. « En Espagne, les opérations de greffe d’organes sont très médiatisées. Il s’agit d’un excellent moyen de promouvoir la greffe et le don d’organes. Nous n’avons pas ainsi besoin de mener des campagnes de sensibilisation à grande échelle auprès de la population qui nécessiteraient des budgets importants. Nous estimons que
Pr Benyounes RAMDANI
cet argent devrait plutôt être investi dans la formation des praticiens et dans la recherche de l’excellence, moyen le plus judicieux pour développer la greffe d’organes », a-t-elle expliqué. JUIN. 2014 | #67 | DOCTINEWS | 17
ZOOM ÉVÉNEMENT IPNA COURSE MOROCCO 2014
FORMATION, ÉCHANGE ET COOPÉRATION
Le cours de formation spécialisée en néphrologie pédiatrique « IPNA Morocco 2014 » s’est tenu du 15 au 17 mai derniers à Casablanca et à Rabat. Organisée avec le soutien de l’Association internationale de néphrologie pédiatrique (IPNA), cette formation a été encadrée par le Pr Amal Bourquia, représentante de l’Afrique au conseil de l’IPNA. Elle a été l’occasion pour le réseau africain francophone de néphrologie pédiatrique de discuter et de suivre les projets communs.
D
e nombreux spécialistes africains, venus du Maroc, du Mali, de Côte d’Ivoire, du Congo, du Sénégal, d’Algérie… ont pris part au cours « IPNA Morocco 2014 » et ont pu confronter leurs expériences en matière de prise en charge des maladies rénales chez l’enfant avec celles des pays du nord de la Méditerranée en présence d’experts internationaux. Les objectifs principaux de ce cours ont été de dispenser une formation de qualité en néphrologie pédiatrique, de consolider les liens entre les spécialistes issus des pays africains et de favoriser les échanges entre les communautés médicales du continent. L’autre ambition affichée a été de soutenir les efforts et les actions des pédiatres africains visant à développer cette discipline dans les pays du Sud et de contribuer à la mise en place d’un programme d’échange et de coopération entre les pédiatres néphrologues francophones européens et leurs collègues africains, mais aussi une
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coopération Sud-Sud.
Améliorer la prise en charge de l’infection urinaire
L’infection urinaire est l’une des nombreuses thématiques évoquées lors du cours. Les spécialistes ont souligné la fréquence élevée de ce type d’infection caractérisée par un retard de diagnostic et de traitement et souvent associée à une anomalie des voies urinaires
Les participants au cours en plein débat
dont la plus fréquente est le reflux vésico-urétéro-rénal. Les récidives sont fréquentes et les cicatrices rénales peuvent entraîner, à long terme, une hypertension artérielle et une réduction néphrotique, d’où l’importance d’initier précocement une antibiothérapie chez l’enfant malade. L’efficacité de ce traitement est toutefois compromise par le phénomène de résistance de plus en plus fréquent, dû essentiellement à l’accès libre aux
ZOOM ÉVÉNEMENT Discussions autour de techniques présentées lors du cours
Le Pr Amal Bourquia entourée de deux participantes
NÉPHROLOGIE PÉDIATRIQUE
PARUTION D’UN GUIDE AFRICAIN
antibiothérapies. Pour résoudre cette problématique, les participants ont appelé à œuvrer ensemble afin d’identifier le profil des résistances locales et d’adapter ainsi l’antibiothérapie de première intention au contexte africain. Il a été également convenu de promouvoir l’utilisation des bandelettes urinaires afin de renforcer le dépistage précoce de l’infection urinaire et de limiter les risques liés à ses complications.
Prendre en charge l’insuffisance rénale aiguë
Les participants ont eu également l’occasion de débattre de l’insuffisance rénale aiguë (IRA), une pathologie dont la prise en charge pose de sérieux défis en Afrique. « L’hospitalisation est souvent motivée par l’apparition de complications sévères, voire létales, et la mise en route d’une épuration adaptée à l’âge et au mécanisme en cause n’est pas toujours possible », a indiqué le Pr Amal Bourquia dans sa conférence sur l’urémie aiguë chez l’enfant dans les pays à moyens limités. Elle a ajouté que des mesures éducatives peuvent probablement
améliorer la situation, mais il est essentiel de développer des méthodes simples, mais efficaces de dialyse péritonéale (DP), afin de passer le cap de l’IRA. Les causes de l’urémie aiguë chez l’enfant marocain sont dominées par la glomérulonéphrite aiguë (50 %), les pathologies infectieuses suivies du syndrome hémolytique et urémique (15 %) et de l’hypoperfusion rénale (10 %), alors que dans plus de 10 % des cas aucune étiologie n’est retrouvée. Les participants ont noté que le retard de diagnostic dans les pays africains et l’éloignement des centres de soins font que les enfants arrivent dans un état critique nécessitant une prise en charge urgente. Bon nombre d’entre eux ne peut malheureusement pas être soigné.
Développer la dialyse péritonéale
Le programme scientifique, à la fois riche et varié, comprenait d’autres thématiques, notamment les lithiases, les infections urinaires et la place de la dialyse péritonéale. Ce dernier thème a fait l’objet d’un atelier
qui a permis de passer en revue les bases scientifiques de l’utilisation de cette technique, de faire des démonstrations pratiques et d’aborder l’expérience africaine dans ce domaine. Selon le Pr Bourquia, le développement de la dialyse péritonéale figure parmi les priorités de la formation car l’essor de cette technique contribuera, selon elle, à mieux gérer l’insuffisance rénale aiguë chez les enfants. « La gestion de l’insuffisance rénale aiguë n’a jamais été considérée comme une priorité majeure alors qu’elle doit être traitée comme toute autre urgence thérapeutique. La mise en place de la dialyse péritonéale et la prise de mesures favorisant son accessibilité en Afrique contribuera à résoudre cette problématique et renforcera la prise en charge des enfants malades », a-t-elle expliqué. Il est à noter qu’un programme destiné à sauver ces jeunes est engagé en Afrique avec l’aide des instances internationales. Grâce à son programme scientifique exhaustif et à la qualité des débats, le cours de l’IPNA a constitué une plate-forme d’échange autour de la néphrologie pédiatrique et des perspectives de son
Un nouvel ouvrage consacré à la néphrologie pédiatrique en Afrique vient de paraitre. Intitulé le Guide africain de néphrologie pédiatrique, il a été coordonné par le Pr Amal Bourquia, spécialiste en néphrologie et auteur de plusieurs livres dédiés à cette spécialité. Le livre dresse les contours de la néphrologie pédiatrique tout en livrant les expériences des pays africains en la matière. Il aborde, entre autres, les enjeux et les difficultés de la prise en charge de la maladie rénale chronique en Afrique, l’atteinte rénale au cours de l’infection par le VIH et l’état des lieux de la néphrologie pédiatrique en Afrique. « En Afrique, il n’y a pas de réelle collaboration entre les spécialistes dans ce domaine, ce qui a renforcé ma conviction sur la nécessité d’amener les néphrologues pédiatres africains à œuvrer ensemble, par le biais d’un ouvrage commun, afin de mettre en lumière les données spécifiques de notre continent dans ce domaine », explique le Pr Amal Bourquia dans le préambule de l’ouvrage. A noter que pour garantir une large diffusion, ce livre a été édité dans les deux langues, française et anglaise, et sera distribué gratuitement grâce au soutien de l’IPNA. développement. Un événement qui, à n’en point douter, contribuera à ancrer cette spécialité en Afrique, notamment au Maroc. JUIN. 2014 | #67 | DOCTINEWS | 19
ZOOM ÉVÉNEMENT
“ LES TRAVAUX SCIENTIFIQUES ONT MONTRÉ UNE CORRÉLATION POSITIVE ENTRE DENSITÉ MINÉRALE OSSEUSE ET APPORTS PROTÉIQUES. ” Pr Abdellah EL MAGHRAOUI Président de la SMR
CANCER DU SEIN
DES PRATICIENS SE MOBILISENT Dr Houcine MAAOUNI et Dr Faouzi HABIB
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aire le point sur le diagnostic et le traitement du cancer du sein, tel a été l’objectif de la 11e édition du cours supérieur franco-maghrébin de sénologie qui s’est tenue à Ifrane, du 16 au 17 mai derniers. Initié par le Dr Faouzi Habib et le Dr Daniel Serin, respectivement directeur du centre Al Azhar d’oncologie à Rabat et cancérologue à l'institut Sainte-Catherine d’Avignon, ce cours se veut une plate-forme d’échanges
et de partage d’expériences autour de thématiques touchant différents aspects de la prise en charge du cancer du sein. Selon le Dr Abdelhak Ouhajjou, président du cours, le traitement de ce type de cancer a connu depuis quelques années des avancées spectaculaires qui ont permis d’améliorer le pronostic des patientes. « Auparavant, les praticiens traitaient les patientes dont le cancer appartenait au même stade de la même façon.
Aujourd’hui, cette approche thérapeutique a été pratiquement abandonnée et remplacée par une autre qui tient davantage compte de la classification hysto-pronostique et génomique. D’autre part, la recherche fondamentale sur le cancer du sein a permis d’identifier et d’évaluer de nouvelles cibles au niveau de la cellule cancéreuse tumorale du sein et de mettre au point de nouvelles thérapeutiques innovantes dont les plus intéressantes sont actuellement les thérapies ciblées », a-t-il expliqué lors d’une conférence de presse organisée en marge de l’événement. Outre l’aspect scientifique, les organisateurs ont tenu à insuffler une dimension sociale à leur cours en mettant en place une large campagne de dépistage du cancer du sein, du col utérin, du cavum et de la prostate au profit des habitants de la région d’Ifrane. Assurée par un staff médical composé de
radiologues, chirurgiens, oncologues anatomopathologistes, radiothérapeutes et biologistes, cette action, qui a déjà été menée dans certaines régions du royaume, notamment à Figuig et Berkane, a chaque fois touché plus de 800 personnes. « Chaque année, nous acheminons par camions vers la région cible tout le matériel nécessaire à la réalisation du dépistage. Les cas nécessitant une intervention chirurgicale sont opérés sur place. Les patients qui ont besoin de traitement et de suivi médical, quant à eux, sont pris en charge gratuitement par notre centre d’oncologie », a indiqué le Dr Habib, lequel a par ailleurs salué la mobilisation et l’engagement de certains spécialistes pour mener à bien cette action, en particulier le Dr Houcine Maaouni, président de la Société royale marocaine de gynécologie obstétrique.
DÉNUTRITION
UN FACTEUR DE RISQUE DE L'OSTÉOPOROSE Etalé sur deux jours, du 23 au 24 mai derniers, le 24e congrès national de la Société marocaine de rhumatologie (SMR) a permis des débats très riches autour de la spécialité. Les échanges ont porté notamment sur le lien entre dénutrition et ostéoporose révélé par plusieurs études scientifiques. « Les nombreux travaux scientifiques consacrés à l'ostéoporose ont montré que les carences nutritionnelles jouent un rôle très important dans l'apparition de cette pathologie, surtout chez le sujet âgé. Ainsi, un apport insuffisant en protéines compromettrait l'acquisition du 20 | DOCTINEWS | #67 | JUIN. 2014
capital osseux et favoriserait la perte osseuse au cours du vieillissement. En outre, les travaux scientifiques ont montré une corrélation positive entre densité minérale osseuse et apports protéiques », a expliqué le Pr Abdellah El Maghraoui, président de la SMR. Le praticien a insisté sur l'importance du diagnostic précoce de la dénutrition chez les personnes à risque. Il a indiqué qu'il doit reposer sur une série d'arguments cliniques et biologiques, notamment les mesures corporelles et le dosage de l'albumine plasmatique. Ces examens permettent, d'une part, de rechercher les
signes de carences nutritionnelles et d'évaluer l'intensité de la dénutrition et, d'autre part, contribuent à mettre en place un suivi efficace de la renutrition des patients. « Quel que soit le critère de diagnostic utilisé, l'objectif est de distinguer les patients à risque de dénutrition qui peuvent bénéficier de conseils nutritionnels précoces, les sujets souffrant de dénutrition qu'il est impératif de prendre en charge rapidement et les personnes atteintes de cachexie pour lesquelles la correction des apports nutritionnels ne suffit plus », a précisé le Pr El Maghraoui.
“ LA THÉRAPIE PSYCHO-ÉDUCATIVE S’ADRESSE À LA FOIS AU MALADE ET À SA FAMILLE. ” Pr Pierre LALONDE Professeur de psychiatrie à l’université de Montréal
ZOOM ÉVÉNEMENT
SCHIZOPHRÉNIE
L'INTÉRÊT DES THÉRAPIES PSYCHO-ÉDUCATIVES
Pr Pierre LALONDE
« De la psychophysiologie de la schizophrénie aux techniques psychoéducatives », tel a été le thème des premières rencontres « Mind & Brain » organisées par les laboratoires Cooper Pharma à Rabat et Casablanca du 21 au 22 mai derniers. Animé par le Pr Pierre Lalonde, professeur de psychiatrie à l’université de Montréal, cet événement scientifique a été marqué par la présence de nombreux spécialistes marocains venus faire le point sur les différentes approches thérapeutiques de la schizophrénie. Après avoir rappelé la psychophysiologie des symptômes psychotiques de la schizophrénie et le mécanisme d’action des
antipsychotiques, le Pr Lalonde a évoqué l’intérêt de la thérapie psycho-éducative dans l’amélioration de la prise en charge des patients schizophrènes. « La thérapie psycho-éducative s’adresse à la fois au malade et à sa famille. Elle vise à les aider à mieux accepter la maladie, à améliorer l’observance du patient au traitement et à minimiser ainsi le risque de rechute », a-t-il expliqué, ajoutant que la fidélité au traitement repose surtout sur la prise de conscience par le patient des conséquences de la maladie plus que de la maladie elle-même. Pour qu'ils puissent atteindre leur objectif, le Pr Lalonde a indiqué que les
programmes de psychoéducation doivent surtout mettre l’accent sur la pertinence des traitements prescrits par le médecin et les risques liés à la nonobservance. Il a également souligné que l’efficacité de la thérapie dépend d'autres facteurs décisifs, notamment la mise en place d’un processus d’apprentissage cognitif et affectif, caractérisé par l’augmentation de l’espoir, ainsi que l’acquisition et la maîtrise de nouveaux comportements par le patient. Lorsqu'il est bien conduit, ce processus permet de vaincre les résistances du patient au traitement et de renforcer sa volonté de mieux faire face à la maladie.
11e CONGRÈS MAGHRÉBIN D’HÉMATOLOGIE
LYMPHOMES CUTANÉS ET LEUCÉMIES AIGUËS
L
es lymphomes cutanés et les leucémies aiguës ont été les thèmes principaux du 11e Congrès maghrébin d’hématologie qui s'est tenu du 23 au 24 mai derniers à Agadir. Organisé par la Société marocaine d'hématologie (SMH), cet événement scientifique a réuni de nombreux acteurs médicaux et paramédicaux, maghrébins et européens impliqués dans la prise en charge des lymphomes cutanés et des leucémies aiguës. Les échanges ont porté sur les progrès réalisés ces dernières décennies en matière de prise en charge de ces deux pathologies, notamment les traitements
par anticorps monoclonaux et la greffe de moelle osseuse. L'objectif des participants a été de partager les dernières nouveautés en termes de diagnostic et de traitement afin d'élaborer des recommandations adaptées au contexte maghrébin et d’améliorer ainsi la prise en charge des patients. La SMH a également voulu permettre aux congressistes de renforcer leurs connaissances en la matière. Les hématologues, mais aussi les biologistes, les anatomopathologistes et les infirmiers qui ont pris part à l'événement ont ainsi pu assister à des ateliers dédiés notamment
aux perspectives d’avenir en matière de prise en charge des lymphomes cutanés et folliculaires et à la formation des infirmiers à de nouvelles modalités d'administration des traitements de référence. Cette approche s'inscrit dans le cadre de la stratégie de la SMH qui, depuis sa création, en 2004, a organisé plusieurs congrès et réunions axés sur la formation médicale continue. Cet organisme scientifique vise également, à travers ses différentes actions, à élaborer des protocoles de prise en charge thérapeutique et des recommandations qui concernent les conditions d'exercice de l'hématologie.
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ZOOM ÉVÉNEMENT
“ LES COUPLES SOUFFRANT D’INFERTILITÉ VIVENT CONSTAMMENT SOUS UNE PRESSION PSYCHOLOGIQUE EXERCÉE PAR LEUR ENTOURAGE. ” Aziza GHALLAM Présidente de la MAPA
INFERTILITÉ
NOUVEAU CADRE ASSOCIATIF DÉDIÉ
Aziza GHALLAM, Présidente de la MAPA
L
es couples souffrant d’infertilité ou de difficulté de procréation disposent désormais d’une
association qui leur est dédiée. Créée depuis peu et baptisée Association marocaine des aspirants à la maternité et à la paternité (MAPA), elle a pour objectif de les soutenir psychologiquement, notamment à travers des séances d’écoute et de prise de parole. Selon Aziza Ghallam, présidente de l’association, ces activités visent à mettre en lumière les souffrances, tant psychiques que sociales, vécues par ces couples. « Les couples souffrant d’infertilité vivent constamment sous une pression psychologique exercée par leur entourage. Très souvent, la famille et les amis commencent dès la première année de mariage à poser des questions sur le retard de grossesse. Bien qu’elles ne soient pas toujours intentionnelles, les remarques blessantes peuvent devenir à la longue insupportables au point que le couple est contraint de se replier sur lui-même, préférant fuir toutes les occasions sociales durant lesquelles le sujet
pourrait être évoqué », a-t-elle indiqué lors de la première conférence nationale dédiée à l’infertilité et organisée le 15 mai dernier. Cet événement a été par ailleurs l’occasion de débattre d’autres problématiques auxquelles font face les couples, notamment le coût élevé de la prise en charge, lequel constitue pour bon nombre d’entre eux un lourd fardeau financier. D’autant que cette prise en charge n’est pas remboursée par les organismes de couverture médicale. « De nombreux couples ont recours à des crédits bancaires ou empruntent à leur famille afin de financer le coût de la procréation médicale, situé entre 20 000 et 40 000 dirhams par mois, même si le résultat n’est pas toujours garanti », a souligné la présidente de MAPA, insistant sur l’importance de sensibiliser les pouvoirs publics sur la nécessité de soutenir les couples par tous les moyens dans leur désir de devenir parents.
PLANTES MÉDICINALES
RISQUES D’INTOXICATION SOUS-ESTIMÉS Comment éviter aux patients les risques liés à l’utilisation des plantes médicinales ? Telle est la question à laquelle ont tenté de répondre les participants aux 11es journées pharmaceutiques du Syndicat régional des pharmaciens d’officine d’Oujda (SRPOO). Les nombreuses conférences et communications orales et affichées ont permis de dresser un état des lieux de l’utilisation des plantes médicinales dans les différentes régions du Royaume, notamment dans l’Oriental. Une enquête menée dans les quartiers populaires d’Oujda sur le recours de la population à la médecine traditionnelle a montré que les risques d’intoxication liés à l’utilisation non contrôlée des plantes sont largement méconnus du grand public. Ainsi, 21 % seulement de la population 22 | DOCTINEWS | #67 | JUIN. 2014
étudiée est consciente de ces risques et le tiers estime que les plantes médicinales soulagent, voire guérissent mieux que les médicaments. Cette étude, qui a été présentée lors des journées, révèle, en outre, que la majorité des utilisateurs (67 %) ont recours à ces plantes après avoir écouté des émissions radio présentant leurs vertus thérapeutiques. Pour limiter les risques inhérents à la consommation irrationnelle des plantes, les participants ont émis une série de recommandations destinées aussi bien aux pouvoirs publics qu’à la société civile et aux pharmaciens d’officine. Ils ont appelé, notamment, à mieux encadrer, sensibiliser et communiquer sur les méfaits des plantes médicinales et produits à base de plantes, tout en soulignant l’importance d’actualiser la loi de 1922 relative
Le jury du prix SRPOO en délibération
aux substances vénéneuses et d’accélérer les travaux de la commission nationale chargée de l’élaboration de la pharmacopée. Les recommandations ont également insisté sur l’intérêt de la notification des pharmaciens d’officine de tout effet indésirable attribué aux plantes médicinales au Centre antipoison marocain.
En marge des journées, le comité d’organisation a procédé à la remise des prix aux lauréats de la 5e édition du Prix SRPOO de la recherche et des sciences pharmaceutiques. Les travaux présentés traitaient, pour la plupart, de sujets en lien direct avec la thématique centrale de la journée.
“ LES PATIENTS CONSULTENT SOUVENT À UN STADE AVANCÉ DE LA MALADIE, LORSQUE LES COMPLICATIONS SONT BIEN INSTALLÉES. ” Pr Ahmed FAROUQI
ZOOM ÉVÉNEMENT
Président de la SMEDIAN
HYPERPARATHYROÏDIE
TARDIVEMENT DIAGNOSTIQUÉE Etalé sur trois jours, du 1er au 3 mai derniers, le 37e congrès national de la Société marocaine d’endocrinologie, diabétologie et nutrition (SMEDIAN), jumelé au 11e congrès maghrébin d'endocrinologie et diabétologie, a constitué une plateforme d'échange autour de nombreuses pathologies endocriniennes. Les congressistes ont pu ainsi, à travers de très nombreuses conférences et ateliers pratiques, dresser un état des lieux de la prise en charge du diabète de type 1 et de l'obésité et émettre des réflexions sur les moyens à mettre en œuvre pour
l'améliorer. Ils ont également débattu des problématiques que posent le traitement de l'hyperparathyroïdie, une pathologie caractérisée par une production anormalement élevée de l'hormone parathyroïdienne par les glandes parathyroïdes. Pour le Pr Ahmed Farouqi, président de la SMEDIAN, la principale difficulté a trait au diagnostic tardif, lequel complique grandement la prise en charge du patient. « Les patients consultent très souvent à un stade avancé de la maladie, lorsque les complications sont bien installées, notamment les affections osseuses et rénales, rendant la prise en charge
extrêmement difficile. Pourtant, nous disposons aujourd'hui de moyens de diagnostic fiables tels que le dosage de la calcémie et les techniques d'imagerie qui permettent de détecter précocement la maladie et d’éviter les complications », a-t-il indiqué. Le praticien a particulièrement insisté sur le rôle des médecins généralistes qui jouent, selon lui, un rôle de premier plan dans le dépistage précoce de la maladie. Il a en outre expliqué que la démocratisation des techniques de diagnostic, notamment le dosage de la calcémie, devrait contribuer significativement à la réduction du nombre de patients qui
Pr Ahmed FAROUQI
consultent au stade symptomatique de l'hyperparathyroïdie.
DYSLIPIDÉMIES
ADAPTER LES OBJECTIFS THÉRAPEUTIQUES
L
e 3e salon international de médecine générale pratique a été entièrement dédié à la formation continue des médecins généralistes. Organisé du 16 au 18 mai derniers, à Marrakech, à l’initiative de l'Association des médecins échographistes (AMECHO), cet événement scientifique a réuni près de 1 500 praticiens venus des quatre coins du Royaume. Leur objectif principal a été d'acquérir de nouvelles compétences et d'actualiser leurs connaissances dans les différentes spécialités médicales, notamment en diabétologie. Ainsi, ils ont pu prendre part à un atelier pratique consacré à la prise en charge des dyslipidémies chez le patient diabétique, animé par le
Pr Hinde Iraqi, professeur d'endocrinologie et des maladies métaboliques au CHU de Rabat. La spécialiste a présenté les différents traitements pouvant être envisagés pour aider les patients à mieux se conformer aux objectifs thérapeutiques découlant des recommandations émises par les organismes scientifiques internationaux. « Les recommandations sur la prise en charge des dyslipidémies sont nombreuses. Celles de la Société européenne de cardiologie (ECS) et de la Société européenne d’athérosclérose (EAS), actualisées en 2012, mettent l’évaluation du risque cardiovasculaire au centre de la stratégie thérapeutique. Elles préconisent une intervention thérapeutique visant un niveau
Membres de l'AMECHO et conférenciers
« cible » de LDLc basé sur la catégorie de risque du patient. A contrario, les dernières recommandations américaines, publiées fin 2013, recommandent l'abandon de valeurs cibles du taux de LDL-cholestérol et HDL-cholestérol à atteindre sous traitement ainsi qu'un usage étendu des statines », a t-elle indiqué. Elle a ajouté que ces recommandations ont été
conçues pour une population donnée, appelant les praticiens à éviter de les généraliser à d’autres populations sans qu’elles ne soient validées. La spécialiste a également souligné que ces recommandations ne sont en réalité que des guides de prise en charge et que la décision finale demeure toujours du ressort du médecin traitant. JUIN. 2014 | #67 | DOCTINEWS | 23
ZOOM ÉVÉNEMENT
“ LA FACE EST UNE VÉRITABLE VITRINE POUR L’INDIVIDU. ”
Pr Faïçal SLIMAN Professeur assistant au service de stomatologie
EXPO PHARMA 2014
LA FORMATION CONTINUE À L'HONNEUR
«
L
a formation continue : un plus pour le marketing officinal », tel a été le thème du salon Expo Pharma 2014 qui s'est tenu du 30 au 31 mai derniers à Rabat. Les organisateurs de cette édition, marquée par la présence de Alaoui Belghiti et Omar Bouazza, respectivement secrétaire général et directeur du médicament au ministère de la Santé, ont proposé aux participants un programme à la fois riche et varié qui leur a permis de faire le tour de l'actualité en matière de prise en charge de nombreuses pathologies. Il a été question, entre autres, de l'actualité dans
la prise en charge de l'acidité et de l'helicobacter pylori, la conduite à tenir face à l’œil rouge, du traitement de la fièvre et des nouveautés en matière d'esthétique. Les pharmaciens d'officine ont pu, en outre, assister à une présentation du site Internet « Medicaments-maroc.com » destiné à aider les pharmaciens d'officine à mieux gérer la période de la baisse des prix des médicaments. Lors de son intervention, le Dr Aomar Berrada, pharmacien d'officine et initiateur du projet, a expliqué en détail l'intérêt de cette plateforme web qui permet notamment à
ses utilisateurs de repérer en quelques clics tous les médicaments concernés par la baisse de prix. Il a indiqué que le site gardera toute son utilité même au-delà de la période transitoire de baisse des médicaments, puisque les utilisateurs pourront continuer de profiter de ses nombreux services. Ils auront ainsi la possibilité de filtrer les médicaments par laboratoire pharmaceutique, classe thérapeutique ou encore présentation pharmaceutique. Un outil à la fois pratique et efficace déjà plébiscité par ses utilisateurs et qui répond parfaitement aux besoins des pharmaciens d'officine.
PLAIES DE LA FACE
UN CHALLENGE POUR LE CHIRURGIEN
Dr Ahmed BOURRA entouré de certains membres de Dermastic et des animateurs de la conférence
L’Association marocaine de dermatologie chirurgicale, médecine esthétique, cosmétologie et médecine antiâge « Dermastic » a organisé le 24 mai dernier à Casablanca une conférence-débat autour de l’esthétique de la face. Les participants ont pu débattre, entre autres, de la prise en charge des plaies de la face, l’un des motifs les plus fréquents de consultation aux 24 | DOCTINEWS | #67 | JUIN. 2014
urgences maxillo-faciales, et dont les deux principales causes sont les accidents de la voie publique et les agressions. Selon le Pr Faïçal Slimani, professeur assistant au service de stomatologie, de chirurgie maxillo-faciale, de chirurgie plastique et esthétique de la face à l’hôpital du 20 Août de Casablanca, ces plaies constituent bien souvent un véritable challenge pour le
chirurgien en raison de leur localisation. « La face est une véritable vitrine pour l’individu. Lorsqu’elle comporte des cicatrices disgracieuses, elle peut devenir un handicap et provoquer même une stigmatisation de la personne au sein de la société. Il est donc important que le chirurgien garde à l’esprit qu’une plaie de la face mal prise en charge peut entrainer de lourdes séquelles,
tant esthétiques que psychologiques chez le patient. Elle peut même engager le pronostic fonctionnel, surtout en cas d’atteinte des organes nobles », a-t-il expliqué. Le praticien a par ailleurs détaillé, lors de son intervention, les différentes phases de la prise en charge, insistant particulièrement sur l’importance de l’examen clinique, qui doit être à la fois précis et détaillé, et la recherche systématique de fractures sous-jacentes, notamment de la mandibule ou du nez, par un bilan clinique et para-clinique. Outre les plaies de la face, les participants ont abordé d’autres thématiques ayant trait à l’esthétique de la face. Il s’agit des techniques de réparation des tumeurs palpébrales et du peeling des peaux pigmentées, des sujets abordés respectivement par le Pr Mohammed El Belhadji, ophtalmologue à l’hôpital du 20 Août, et le Dr Ahmed Bourra, président de Dermastic.
ZOOM ÉVÉNEMENT
“ IL FAUT RENFORCER LA FORMATION DES PÉDIATRES DANS LA PEC DES VICTIMES D'ACCIDENTS DOMESTIQUES ” Pr Ahmed Aziz BOUSFIHA Coordinateur scientifique du congrès
35e CONGRÈS MAGHRÉBIN DE PÉDIATRIE
ENCOURAGER LES ÉCHANGES AU MAGHREB Le 35e congrès maghrébin de pédiatrie a été l’occasion de débats très riches autour de la spécialité à travers plusieurs tables rondes, conférences et ateliers. Organisé du 16 au 18 mai derniers sous la présidence d’honneur de Son Altesse Royale la Princesse Lalla Meryem, présidente de l'Observatoire national des droits de l'enfant (ONDE), cet événement scientifique a permis aux spécialistes d’échanger, entre autres, sur les moyens de renforcer la formation des résidents en pédiatrie. Ils ont insisté sur l’importance d’harmoniser les cursus et la durée de la formation dans les différents pays du Maghreb et ont souligné l’intérêt d’encourager la mobilité des médecinsrésidents au sein du Maghreb afin de favoriser l’échange des expériences. Outre la formation des résidents, les congressistes ont abordé la problématique des accidents domestiques, une des causes majeures de brulures, d’intoxication et d’asphyxie chez l’enfant. Selon le Pr Ahmed Aziz Bousfiha, coordinateur scientifique du congrès, il est nécessaire d’agir en amont pour prévenir des accidents qui peuvent parfois être mortels pour l’enfant. Il a surtout insisté sur l’importance d’adopter une approche pluridisciplinaire face à cette problématique. « Pour réduire les risques d’accidents domestiques, il faut veiller à ce que l’intérieur des maisons soit conçu pour limiter au maximum le contact de l’enfant avec les sources potentielles de danger telles que les prises électriques et les tiroirs de la cuisine. Cela implique l’établissement de
Animateurs de l'atelier sur la prédisposition génitique aux infections. de g. à d. : Prs AA. BOUSFIHA, R. BOUKARI (Présidente Soc Afric DIP), Claude GRISCELLI (Fondateur de la Spécialité DIP), M.BEJAOUI ( Tunis), F.AILAL et N.ELHAFIDI.
normes de fabrication et de conception qui doivent être élaborées par les pouvoirs publics en concertation avec les acteurs de la santé de l’enfant », a-t-il expliqué. Le praticien a aussi plaidé pour le renforcement de la formation des pédiatres en matière de prise en charge des enfants victimes des accidents domestiques. Les participants au congrès ont pu assister à deux autres tables rondes axées sur la santé mentale de l’enfant et les accidents de la voie publique. Par ailleurs, et comme chaque année depuis 21 ans, le laboratoire Biocodex a attribué le Prix Maghrébin de Pédiatrie 2014. Deux
lauréats ont été récompensés cette année pour la qualité de leur travail scientifique. Il s’agit du Pr Abdelhak Abkari du CHU Averroès de Casablanca pour son travail intitulé « Nouveau test respiratoire à l’urée non-marquée pour la détection de l’infection à Helicobacter Pylori chez l’enfant » et du Dr H. Besbes, du CHU Fattouma Bourguiba à Monastir, dont le travail a porté sur l’ « Elaboration d’un score clinique prédictif de passage vers la chronicité du Purpura thrombopénique immunologique nouvellement diagnostiqué de l’enfant ».
FORMATION MÉDICALE CONTINUE
DES JOURNÉES DÉDIÉES À NADOR
L
e Syndicat des médecins du secteur libéral de NadorDriouch et régions a organisé du 9 au 10 mai derniers ses 21èmes journées médicales. Cet événement,
qui s’est tenu sous l'égide du Conseil de l'ordre régional des médecins de l'Oriental, a été dédiée à la formation médicale continue des médecins du secteur libéral. Il a été également accessible
aux praticiens exerçant dans le secteur public qui ont pu, eux aussi, actualiser leurs connaissances dans différentes spécialités médicales. Il a été question, lors des journées, des accidents
vasculaires cérébraux, de la prise en charge du diabète chez la femme enceinte et de l’utilisation des marqueurs tumoraux sériques et des biomarqueurs en oncologie.
JUIN. 2014 | #67 | DOCTINEWS | 25
ZOOM ÉVÉNEMENT GLAUCOME
DE NOUVEAUX TRAITEMENTS QUI RESPECTENT L’INNOCUITÉ DE LA SURFACE OCULAIRE À l’occasion du lancement de la nouvelle formule de l’anti-glaucomateux Duotrav sans chlorure de benzalkonium, les laboratoires Alcon Maroc ont organisé un symposium auquel ont été conviés de nombreux ophtalmologistes. Animé par le Pr Abdelouahed Amraoui, chef de service d’ophtalmologie du CHU Ibn Rochd et président de la Société marocaine d’ophtalmologie, et le Pr Philippe Denis, chef de service d’ophtalmologie à l’hôpital de la Croix Rousse à Lyon et président de la Société française du glaucome, ce symposium a permis de faire le point sur la prise en charge du glaucome.
A
u fil des ans, le glaucome est devenu un véritable problème de santé publique. Selon l’OMS, le nombre de glaucomateux est en constante augmentation dans le monde. Plus de 4,5 millions de cas de cécité à l’échelle mondiale sont ainsi dus à cette pathologie oculaire qui représente 12 % de l’ensemble des causes pouvant entraîner une déficience visuelle. La prise en charge du glaucome, une affection caractérisée par une perte irréversible des cellules rétiniennes ganglionnaires, repose aujourd’hui sur la réduction de la pression intraoculaire, notamment par le recours aux collyres antiglaucomateux. Cette classe thérapeutique comprend différents types de collyres à base d’un ou de plusieurs principes actifs qui doivent être pris par le patient tout au long de sa vie pour équilibrer sa pression intraoculaire. Ces collyres constituent la pierre angulaire de l’arsenal thérapeutique utilisé dans le traitement du glaucome.
Développer des solutions innovantes
De larges ressources humaines et 26 | DOCTINEWS | #67 | JUIN. 2014
Duotrav conservée avec du Polyquad, un conservateur qui respecte l’innocuité de la surface oculaire. Nous avons déjà mis sur le marché, l’année dernière, le Travatan sans chlorure de benzalkonium, et nous continuons sur notre lancée, cette année, en commercialisant cette nouvelle formule du Duotrav. Ce changement de formule n’affectera en rien le prix du médicament qui ne connaîtra aucune augmentation », a expliqué Naoufel Filali, responsable du département Pharma au sein des laboratoires Alcon. financières sont aujourd’hui mobilisées par les laboratoires pharmaceutiques afin de mettre au point des solutions toujours plus innovantes. L’enjeu consiste à mettre à la disposition des patients des médicaments à la fois efficaces et moins agressifs vis-à-vis de la surface oculaire. Pour les laboratoires Alcon Maroc, le lancement sur le marché marocain de la nouvelle formule de Duotrav, une association fixe à base de Timolol et de Travoprost, répond aux attentes des patients et des praticiens. « Les laboratoires Alcon ont depuis toujours fait de l’efficacité et de la tolérance de leurs produits leur priorité. Dans cette optique, nous avons lancé la nouvelle formule de
Pr Philippe DENIS Chef de service d’ophtalmologie à l’hôpital de la Croix Rousse à Lyon
Insister sur la tolérance
Les spécialistes s’accordent aujourd’hui à dire que la tolérance au produit constitue un élément clé dans la réussite du traitement. Ils estiment qu’il ne peut y avoir d’efficacité à long terme sans un produit bien toléré par les patients car les effets indésirables peuvent être un motif d’abandon du traitement. Cette réalité a été corroborée par des études et des expériences de terrain qui ont permis de mettre en évidence le lien étroit existant entre l’observance et la survenue des effets indésirables. « Lorsque nous demandons aux patients les raisons de l’abandon ou du changement de traitement, la plupart
ZOOM ÉVÉNEMENT affirment qu’il est dû essentiellement à l’intolérance locale pendant ou après l’instillation du collyre, à l’hyperémie conjonctivale et aux effets indésirables généraux provoqués par le médicament. Auparavant, la tolérance n’était pas toujours prise en considération lors du traitement du glaucome. Aujourd’hui, surtout pour les pathologies chroniques, ce paramètre occupe une place centrale dans l’approche thérapeutique », a indiqué le Pr Philippe Denis.
Des conservateurs moins agressifs
L’un des principaux agents incriminé dans l’intolérance au traitement est le chlorure de benzalkonium (BAK), un produit faiblement allergisant, mais hautement cytotoxique. Il s’attaque, dans un premier temps, à la phase lipidique du film lacrymal, augmente son évaporation et réduit sa stabilité. Ensuite, il cible les cellules à mucus de la conjonctive et de la cornée et provoque progressivement leur érosion. Il est également prouvé que le BAK a un rôle proinflammatoire de la conjonctive et de la cornée et qu’il peut entraîner une sécheresse oculaire. « La toxicité du BAK varie en fonction de sa concentration, du nombre de gouttes instillées et de la durée de traitement. Cependant, elle est réversible en cas d’arrêt du contact de l’œil avec ce conservateur. Son action toxique s’explique par son faible poids moléculaire qui ne dépasse guère les 340 daltons, ce qui lui permet de pénétrer à la fois dans les membranes cellulaires des bactéries et celles des mammifères, d’où les dégâts causés à la surface oculaire. Le fait de remplacer cette molécule par une autre telle que le Polyquad, dont le poids moléculaire est de 9000 daltons, nettement plus
TROIS QUESTIONS AU PR ABDELOUAHED AMRAOUI
PRÉSIDENT DE LA SOCIÉTÉ MAROCAINE D’OPHTALMOLOGIE nous savons que le nombre de personnes âgées est en augmentation constante au Maroc, ce qui laisse penser que la prévalence du glaucome sera plus élevée dans les prochaines années.
Quelles sont les difficultés que pose sa prise en charge ? Quelle est la prévalence du glaucome au Maroc ?
La prévalence du glaucome n’est pas encore clairement déterminée. Des estimations basées sur des études menées depuis le début des années quatre-vingt-dix la situe cependant entre 1 et 6 %, selon les régions. Elles révèlent, en outre, que le glaucome est la deuxième cause de cécité au Maroc après la cataracte et que 92 % des glaucomateux sont âgés de plus de 40 ans et 68,9 % entre 60 et 70 ans. Or, grand que celui du BAK, permet d’éviter cette action toxique », a souligné le Pr Denis. Pour le Duotrav, le changement de conservateur ne s’est pas accompagné d’une modification de l’action du médicament. En effet, les études cliniques ont montré que l’efficacité de la nouvelle formule est équivalente à celle du Duotrav avec BAK.
Supériorité des associations fixes
Outre la toxicité du conservateur utilisé, les études les plus récentes se sont concentrées sur l’efficacité des associations fixes et sur leurs effets indésirables. Elles ont confirmé que les
Le glaucome est une maladie handicapante qui évolue à bas bruit et qui entraîne une cécité définitive si elle n’est pas prise en charge à temps. Très souvent, les patients consultent à un stade avancé, lorsque l’acuité visuelle baisse considérablement. Une étude réalisée au CHU de Casablanca a montré qu’au moment du diagnostic initial, l’acuité visuelle des patients est en moyenne inférieure à 3/10. Au retard du diagnostic s’ajoute l’inobservance des patients au traitement qui ne permet pas de stabiliser leur maladie. Bon collyres tels que le Duotrav présentent une efficacité supérieure à celle des composants qui les constituent lorsqu’ils sont administrés séparément. Les chercheurs ont noté également moins de démangeaisons, d'hyperémie oculaire, de brûlures à l'instillation que lors de l’utilisation des produits séparément. Pour autant, conformément aux recommandations internationales, ces associations ne sont pas systématiquement prescrites d’emblée aux patients. En effet, les praticiens adoptent une approche thérapeutique graduelle, guidée par la réponse au traitement. Ils
nombre de glaucomateux n’arrivent pas à admettre que le traitement doit être pris à vie et pensent que la fin du flacon signifie l’arrêt du traitement.
Comment peut-on mieux lutter contre cette maladie ?
La plupart des patients sont issus d’un milieu socioéconomique faible et ne bénéficient pas de la couverture médicale, ce qui constitue un obstacle majeur à l’amélioration de la prise en charge du glaucome. Il est donc nécessaire d’élargir la couverture médicale afin que ces patients puissent accéder plus facilement au traitement et éviter les conséquences désastreuses du glaucome. Il est également important de sensibiliser les patients à l’importance du dépistage précoce pour éviter les complications handicapantes du glaucome. commencent d’abord par instaurer une monothérapie pour réduire la pression intraoculaire ensuite, si la réponse initiale au traitement est insuffisante, ils choisissent un autre type de monothérapie. Ce n’est que lorsque la réponse au traitement est insuffisante que le praticien peut opter pour une association fixe. Il n’en demeure pas moins que ces associations ont, de l’avis des spécialistes, considérablement simplifié le traitement, en réduisant le nombre d’instillations -donc le risque d’effets indésirables-, et en améliorant l’observance au traitement, clé d’une prise en charge optimale du glaucome. JUIN. 2014 | #67 | DOCTINEWS | 27
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RAMADAN ET GROSSESSE
QUEL IMPACT ?
Pr CHAFIK CHRAIBI
Afin d’étudier, d’une part, les répercussions du jeûne du mois de Ramadan sur la femme enceinte et les pathologies gestationnelles éventuelles pouvant apparaître durant la grossesse et, d’autre part, l’impact du jeûne sur le nouveau-né, une étude rétrospective à partir des dossiers de la Maternité des Orangers du centre hospitalier universitaire Ibn Sina de Rabat a été menée. Ce dossier est dédié à la publication des résultats. Pr CHAFIK CHRAIBI, Chef de service gynécologie obstétrique, Maternité des Orangers, CHU Rabat Pr HOUDA HARIZI, Gynécologue, obstétricienne, Maternité des Orangers, CHU Rabat Pr YOUSSRA HANAFI, Médecin résident, Hôpital des spécialités, CHU Rabat.
RÉSUMÉ Le jeûne du mois de Ramadan est l’un des cinq piliers de l’Islam. Les musulmans doivent s’abstenir de manger et de boire du lever au coucher du soleil et ce, pendant un mois lunaire. En ce qui concerne les femmes enceintes, quelques modifications métaboliques ont été constatées suite à un jeûne de courte durée. Ces changements ne sont pas seulement dus au jeûne lui-même, mais également à l’âge gestationnel durant lequel il est observé. Le comportement foetal durant le Ramadan n’a pas donné lieu à de nombreuses recherches. Cette parcimonie d’études a suscité notre intérêt pour ce sujet et nous a poussés à nous poser la question suivante : quel est l’impact réel du jeûne sur
L
e jeûne du Ramadan est l’un des cinq piliers de l’Islam. Pendant ce mois, nous sommes assignés à jeûner de l’aube (Al-Fajr) jusqu’au coucher du soleil (Al- Maghreb). En Islam, les femmes enceintes et les femmes allaitantes sont concernées par ce jeûne. Quelques modifications métaboliques ont été constatées
le développement foetal et la santé maternelle ? Il a clairement été prouvé que le statut nutritionnel de la femme enceinte est différent de celui d’une femme qui ne l’est pas, tout en sachant que l’état de grossesse induit un coût énergétique conséquent. La problématique était de savoir si l’absence d’apports nutritionnels pour les femmes enceintes qui jeûnent durant le mois de Ramadan a un impact sur le bien-être maternel et/ou foetal. Deux hypothèses peuvent être formulées : l Le jeûne du Ramadan n’a aucun impact sur la grossesse et, dans ce cas, le suivi prénatal sera similaire à celui des femmes qui ne jeûnent pas. l Le Ramadan pourrait avoir un impact sur la grossesse. Cette dernière devrait être
chez la femme enceinte pendant un jeûne de courte durée, en rapport également avec l’âge gestationnel durant lequel le jeûne se produit. Notre objectif à travers ce travail est d’étudier, d’une part, les répercussions du jeûne du mois de Ramadan sur la femme enceinte et les pathologies gestationnelles éventuelles pouvant apparaître durant la grossesse et, d’autre part,
contrôlée et, dans ce cas, il faudra cibler la prise en charge sur des critères foetaux et/ou maternels spécifiques. Les objectifs principaux de ce travail consistent à déterminer : - L’impact sur le risque d’interruption spontanée de la grossesse et sur l’organogenèse ; - La durée du jeûne et le déroulement de la grossesse ; - L’impact sur la mère et les pathologies gestationnelles éventuelles pouvant apparaître durant la grossesse ou l’accouchement ; - L’impact du jeûne sur le nouveau-né, à travers le risque de prématurité, de malformations, le poids à la naissance et les pathologies néonatales.
l’impact du jeûne sur le nouveauné. Sa réalisation s’appuie sur le recueil des données mentionnées dans les dossiers des parturientes admises à la maternité universitaires des Orangers pendant l’année 2005.
LIEU ET PÉRIODE DU TRAVAIL
Ce travail a consisté en une étude rétrospective à partir des dossiers JUIN. 2014 | #67 | DOCTINEWS | 29
RAMADAN ET GROSSESSE
QUEL IMPACT ?
de la Maternité des Orangers du centre hospitalier universitaire Ibn Sina de Rabat. L’étude s’est étalée sur une période allant de janvier 2005 à décembre 2005. Pendant cette année, 6 023 femmes enceintes s’étaient présentées à la maternité des Orangers pour une prise en charge de leur grossesse et de leur accouchement, dont 1 455 ont jeûné durant leur grossesse.
CRITÈRES DE SÉLECTION
Les dossiers sélectionnés étaient ceux de femmes musulmanes ayant « jeûné » ou « pas jeuné » pendant leur grossesse durant le mois de Ramadan en 2005, quel que soit le trimestre. La notion « Ramadan jeûné » ou « Ramadan non jeûné » ainsi que le nombre de jours et le trimestre de jeûne ont été mentionnés dans le dossier 30 | DOCTINEWS | #67 | JUIN. 2014
d’hospitalisation dès l’admission des femmes pour consultation ou pour accouchement.
RECUEIL DES DONNÉES
A partir de 1 455 dossiers, les informations suivantes ont été recueillies : l L a mère : âge, antécédents, parité, niveau d’instruction, niveau socio-économique ; l Le déroulement de la grossesse : suivi ou non, nombre de jours jeûnés, trimestre concerné et pathologies survenues pendant la grossesse ou l’accouchement ; l Le déroulement d’accouchement : - L’issue de la grossesse : enfant vivant ou décédé suite à une MFIU ou une mort per-partum ; - Le nouveau-né : Apgar, poids de naissance, terme à la naissance, sexe et malformations.
L'alimentation de la femme enceinte durant la période du Ramadan est un sujet à aborder en consultation
Le recueil des informations, auprès des patientes, a été fait lors de l‘interrogatoire à l’admission. Le dossier médical a permis d’avoir les informations nécessaires. Il s’agit d’une étude de cohorte rétrospective intéressant 6 023 parturientes ayant accouché à la maternité des Orangers pendant l’année 2005 définissant deux groupes : l Groupe 1 incluant 1 455 patientes ayant jeûné pendant leur grossesse. l Groupe 2 incluant 4 568 patientes parmi lesquelles 3 028 n’ont pas jeûné pendant leur grossesse et 1 545 dont la grossesse n’a pas coïncidé avec le Ramadan.
RÉSULTATS
Antécédents maternels Personnels médicaux Parmi un total de 6 023
JUIN. 2014 | #67 | DOCTINEWS | 31
RAMADAN ET GROSSESSE
QUEL IMPACT ?
parturientes ayant accouché à la maternité des Orangers en 2005, l’interrogatoire a révélé : l Un antécédent de diabète chez 76 patientes dont 15 ont jeûné, soit un pourcentage relatif de 19,73 % ; l Un antécédent d’HTA chez 57 patientes dont 13 ont jeûné, soit un pourcentage relatif de 22,8 % ; l Un antécédent d’anémie chez 26 patientes dont 8 ont jeûné, soit un pourcentage relatif de 24,51 % ; l Un antécédent d’asthme chez 24 parturientes dont 5 ont jeûné, soit un pourcentage relatif de 20,83 % ; l Aucun antécédent chez 5 768 patientes dont 1 414 ont jeûné, soit un pourcentage relatif de 24,51 %. Gynéco obstétricaux Il a été retrouvé chez les parturientes : l 156 femmes avec un antécédent d’avortement dont 36 ont jeûné, soit un taux relatif de 23,07 % ; l 623 femmes avec un 32 | DOCTINEWS | #67 | JUIN. 2014
antécédent d’utérus cicatriciel dont 109 ont jeûné, soit un taux relatif de 21,2 % ; l 49 femmes avec antécédent de GEU dont 6 ont jeûné, soit un taux relatif de 6,12 % ; l 39 femmes avec antécédent de MFIU dont 8 ont jeûné, soit un taux relatif de 20,51 % ; l 26 femmes avec antécédent de GG dont 6 ont jeûné, soit un taux relatif de 23,07 % ; l 140 femmes avec d’autres antécédents (grossesse môlaire, cancer du sein, kyste de l’ovaire…) dont 5 ont jeûné, soit un taux de relatif 0,03 % ; l 4 990 femmes ne présentant aucun antécédent, soit un taux relatif de 25,75 %. Complications obstétricales Dans notre série : Un déroulement normal de la grossesse a été observé chez 1 208 patientes ayant jeûné, soit un pourcentage de 82,6 % contre un nombre de 3 837 des patientes n’ayant pas jeûné, soit un taux de 84 %. La menace d’accouchement prématuré est survenue chez
45 des patientes ayant jeûné, soit un pourcentage de 3,1 % contre un nombre de 137 patientes n’ayant pas jeûné, soit un taux de 3 %. La prématurité est survenue chez 66 patientes ayant jeûné, soit un pourcentage de 4,5 % contre 105 patientes n’ayant pas jeûné, soit un pourcentage de 2,3 %. L’anémie maternelle a été observée chez 43 des patientes ayant jeûné, soit un pourcentage de 2,9 % contre un nombre de 82 patientes n’ayant pas jeûné, soit un taux de 1,8 %. Le diabète a été trouvé chez 19 des patientes ayant jeûné, soit un pourcentage de 1,2 % contre un nombre de 60 patientes n’ayant pas jeûné, soit un taux de 1,28 %. L’hypertension artérielle est survenue chez 25 des patientes ayant jeûné, soit un pourcentage de 1,4 % contre un nombre de 45 patientes n’ayant pas jeûné, soit un taux de 0,98 %. La menace d’avortement a compliqué 29 des grossesses des patientes ayant jeûné, soit un pourcentage de 2 % contre un nombre de 114 patientes n’ayant pas jeûné, soit un taux de 2,5 %. La rupture prématurée des membranes avant le terme a été diagnostiquée chez 20 des femmes ayant jeûné, soit un pourcentage de 1,75 % contre un nombre de 36 femmes n’ayant pas jeûné, soit un taux de 0,8 %. Complications maternelles au cours de l’accouchement Des complications au cours de l’accouchement sont survenues chez 121 femmes ayant jeûné (8,3 %) vs 469
femmes n’ayant pas jeûné (10,26 %). Elles se sont présentées sous forme de : l Hémorragie de délivrance dans 26 cas chez les femmes ayant jeûné, soit un taux de 1,8 % contre un taux de 1,18 % chez les femmes n’ayant pas jeûné. l Chorioamniotite dans 19 cas chez les femmes ayant jeûné, soit un taux de 1,3 % contre un taux de 1,78 % chez les femmes n’ayant pas jeûné. l Déchirure périnéale dans 37 cas chez les femmes ayant jeûné, soit un taux de 2,5 % contre un taux de 4,76 % chez les femmes n’ayant pas jeûné. l Déchirure vaginale dans 26 cas chez les femmes ayant jeûné, soit un taux de 1,8 % contre un taux de 2% chez les femmes n’ayant pas jeûné. l Déchirure cervicale dans 13 cas chez les femmes ayant jeûné, soit un taux de 0,9 % contre un taux de 0,54% chez les femmes n’ayant pas jeûné. l 2 cas de mortalité maternelle ont été enregistrés chez les patientes du groupe « pas jeûné », soit un taux de 0,04 %. l 1 334 femmes ayant jeûné ont échappé à toutes complications, soit un taux de 91,7 % contre un taux de 89,74 % chez les patientes n’ayant pas jeûné. Les complications néonatales Parmi les principales complications survenues, nous avons noté chez les nouveaunés de mères ayant jeûné : - 77 cas de souffrance néonatale représentant ainsi une complication importante
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RAMADAN ET GROSSESSE
QUEL IMPACT ?
avec un taux de 5,07 %, manifestée essentiellement par des convulsions néonatales, un trouble du tonus ou de la conscience. Le taux de souffrance néonatale chez les nouveau-nés de mères n’ayant pas jeûné s’est élevé à 7,16 %. - 53 cas de détresse respiratoire avec un taux de 3,70 % contre un taux de 7,16 % chez les mères n’ayant pas jeûné. - 8 cas de complications traumatiques post-extraction instrumentale, à savoir 2 cas de plexus brachial , 1 cas de fracture de la clavicule et 6 cas d’hématome cérébral, soit un taux de 0,59 % contre un taux de 1,8 % chez les nouveau-nés du 2e groupe. Apgar Le score d’Apgar a été évalué à la naissance chez l’ensemble des nouveau-nés. Son étude a permis d’enregistrer les résultats suivants : l 1 356 NN de mères ayant jeûné, soit un taux de 92,63 %, avaient un score d’Apgar ≥7 vs un taux de 96,05 % chez les mères n’ayant pas jeûné. l 108 NN de mères ayant jeûné, soit un taux de 7,37 %, avaient un score inférieur à 7, contre un taux de 3,95 % chez les mères n’ayant pas jeûné. Parmi ces cas : - 77 nouveau-nés avaient un score d’Apgar compris entre 4 et 7 ayant tous récupéré leurs fonctions vitales après réanimation néonatale. - 31 NN avaient un score d’Apgar inférieur à < 4, soit un taux de 2,12 % contre un taux de 1,55 % chez les nouveaunés de mères n’ayant pas jeûné. Parmi ce groupe, 4 cas 34 | DOCTINEWS | #67 | JUIN. 2014
seulement ont partiellement récupéré après une lourde réanimation néonatale : oxygénation, aspiration naso-pharyngée et massage cardiaque avec, parfois, adrénaline intra-trachéale. Ces nouveau-nés ont été transférés en service de réanimation pédiatrique. Poids de naissance Durant l’année 2005, les nouveau-nés qui avaient un poids de naissance de moins de 2 500 g issus de mères ayant jeûné étaient au nombre de 164, soit un taux de 11,2 % alors que ceux issus de mères n’ayant pas jeûné étaient au nombre de 259, soit un taux de 5,58 %. 265 nouveau-nés avaient un poids de naissance compris entre 2 500 g et 3 000 g, soit un taux de 18,1 % des naissances de mères ayant jeûné contre 17,62 % des naissances de mères n’ayant pas jeûné. 645 nouveau-nés avaient un poids de naissance compris entre 3 000 g et 3 500 g. Ils représentaient 44,05 % des naissances de mères ayant jeûné contre 45 % des naissances de mères n’ayant pas jeûné. 316 nouveau-nés avaient un poids de naissance compris entre 3 500 g et 4 000 g, soit un taux 21,58 % des naissances de mères ayant jeûné contre 24,52 % des naissances de mères n’ayant pas jeûné. 74 nouveau-nés macrosomes, issus de mères ayant jeûné, représentant 5,07 % des naissances de mères ayant jeûné contre 7,28 % des naissances de mères n’ayant pas jeûné. Malformations foetales Chez les patientes ayant
jeûné, nous avons étiqueté 8 types de malformations, dont trois létales. Toute anomalie même mineure portée sur le dossier a été prise en compte. De ce fait, il a été noté : l 1 cas de nanisme thanatophore ; l 1 cas de syndrome de Prune Belly ; l 1 cas d’anencéphalie ; l 1 cas d’ambiguïté sexuelle ; l 1 cas d’imperforation anale ; l 1 cas d’hydrocéphalie ; l 3 cas de trisomie 21 et 4 cas de malformations des extrémités (pieds bot, hexadactylie). Dans le groupe des patientes n’ayant pas jeûné, nous avons étiqueté 37 malformations dont deux létales, à savoir le syndrome polymalformatif et l’anencéphalie.
CONCLUSION
Le mois de Ramadan représente une période très importante pour les Musulmans. Le jeûne du mois de Ramadan fait partie des cinq principaux piliers de l’Islam. Il s’agit d’un mois sacré que chaque Musulman pratiquant souhaite respecter le mieux possible. Les femmes enceintes sont également concernées par la pratique de ce rituel. Ce travail avait pour ambition d’étudier, d’une part, les répercussions du jeûne du mois de Ramadan sur la femme enceinte et les pathologies gestationnelles éventuelles pouvant apparaître durant la grossesse et, d’autre part, l’impact du jeûne sur le nouveau-né. Sa réalisation s’est appuyée sur le recueil des données mentionnées dans les dossiers des parturientes admises à la
maternité universitaires des Orangers pendant l’année 2005. Dans notre étude, le Ramadan n’a eu aucun impact sur les risques de fausse-couche spontanée ou de mort foetale in utero, de malformations, de prématurité, de détresse respiratoire. L’impact du jeûne sur l’hypotrophie foetale est le seul paramètre ayant été révélé par cette étude. Cette hypotrophie est d’autant plus fréquente chez les patientes ayant jeûné le 1er trimestre et lorsque le nombre de jours de jeûne est important. La qualité de la relation médecin-malade est essentielle pour une prise en charge la mieux adaptée. Or, sous-estimer l’importance du Ramadan pour la patiente musulmane, en méconnaître les modalités, ou préjuger de ses effets sur le foetus conduisent à des situations où l’existence même de cette particularité religieuse est niée, voire même source de situations conflictuelles. Ce travail a apporté des réponses qui pourront rendre cette relation plus sereine. En effet, le soignant ne doit pas hésiter à aborder ce sujet avec sa patiente, afin de lui montrer qu’il respecte ses choix et qu’il est prêt à l’accompagner quelle que soit sa décision. Les études traitant de l’impact du jeûne du Ramadan sur la grossesse sont malheureusement rares. D’autres études, notamment prospectives, de plus grande envergure permettraient d’améliorer nos connaissances sur le sujet et donc de conseiller au mieux les patientes.
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MOHAMED
RHAJAOUI Doté d'une nouvelle stratégie, l'Institut national d'hygiène compte aujourd'hui valoriser sont expertise et son expérience. Directeur de l'Institut depuis 2012, le Dr Mohamed Rhajaoui explique comment. Doctinews. Pouvez-vous
retracer brièvement l’histoire de l’Institut National d’Hygiène ?
Dr Mohamed Rhajaoui. De façon brève, l’Institut d’Hygiène a été créé en 1930 avec comme principale mission de prendre en charge les problèmes d’hygiène et d’épidémiologie liés aux maladies transmissibles. Il avait également en charge la diffusion des notions élémentaires d’hygiène et de prophylaxie pour protéger la santé de la population. Au lendemain de l’indépendance, avec la création du ministère de la Santé publique marocain, l’Institut d’Hygiène du Maroc est devenu l’Institut National d’Hygiène, communément appelé INH, et a été choisi comme un organe de référence en matière de biologie médicale et d’analyses environnementales. Dès lors, l’Institut n’a pas cessé de diversifier son plateau technique et de développer son activité et son expertise en réponse aux changements épidémiologiques et aux besoins de la santé de la population marocaine. Parallèlement, son organisation et sa structure interne ont continué à se développer et son capital humain s’est enrichi aussi bien sur le plan quantitatif que qualitatif.
Quelles sont les missions actuelles de l’Institut national d’hygiène ?
Les missions confiées par le ministère 36 | DOCTINEWS | #67 | JUIN. 2014
de la Santé à l’INH, bien que d'apparence variées, se rapportent essentiellement à la santé publique à travers les activités de laboratoires. Sa première mission consiste, en effet, à apporter l’appui technique aux principaux programmes de santé publique. Je peux citer, par exemple, les programmes de lutte contre la tuberculose, celui de la lutte contre le VIH/Sida et les infections sexuellement transmissibles, les programmes de lutte contre le paludisme, de surveillance et de lutte contre les vecteurs de maladies, le programme national d’immunisation, etc. L’INH a également pour mission de contribuer au système national de veille et de surveillance épidémiologique, particulièrement pour les risques d'importation et de propagation de maladies émergentes.
“ NOUS ALLONS RENFORCER LA COMMUNICATION AUSSI BIEN EN INTERNE QU'EN EXTERNE ” DR MOHAMED RHAJAOUI Directeur de l’INH
En plus des prestations de ses laboratoires relatives au diagnostic des maladies infectieuses (bactériennes, virales, parasitaires ou même mycologiques), l’INH a pour mission d’assurer des prestations de service spécialisées pour l'exploration de maladies génétiques, immunologiques ou hématologiques. L’institut a également pour mission d’animer et de coordonner le réseau des laboratoires de santé publique (LSP) à travers tout le territoire national, y compris la mise en place des programmes de qualité et de sécurité. L’INH est par ailleurs chargé de contribuer à la formation et à l’encadrement des médecins, des étudiants de l’Institut de formation aux carrières de santé, du personnel des laboratoires de santé publique et des étudiants des établissements d’enseignement supérieur (facultés des sciences et de médecine et pharmacie). L'INH est aussi un acteur important de la recherche appliquée en santé, chargé de fournir au ministère de la Santé les évidences scientifiques à même d'orienter les différentes stratégies et programmes de santé publique. Enfin, grâce à l’expertise acquise tout au long de ces années, l’INH est en mesure de proposer des prestations de service dans les domaines de la toxicologie médico-légale, de l’hydrologie, de la microbiologie et de la toxicologie alimentaire, de la
toxicologie environnementale, du contrôle qualité des réactifs, du transport de substances infectieuses et dangereuses…
Comment êtes-vous organisé ?
L’INH est organisé sous forme de départements, huit au total. Nous avons le département d’hématologie/biochimie, le département de bactériologie médicale, le département de toxicologie/hydrologie, le département de génétique médicale, le département d’immunologie/virologie, le département d’anatomopathologie, le département de parasitologie/entomologie, le département de microbiologie alimentaire et enfin le bureau des laboratoires (BL). Au sein de ces départements, certains laboratoires ont acquis une reconnaissance internationale ou nationale. Les laboratoires de la poliomyélite, de la grippe, des rotavirus et de la rougeole sont des centres de référence de l’OMS. Le laboratoire de génétique est rattaché à l’INSERM en France. L’INH compte plus de 7 laboratoires nationaux de référence. En plus des départements, l'INH comporte un service administratif, un service d'épidémiologie et de veille sanitaire, une unité d'informatique, une unité de qualité, une unité de biosécurité, une cellule de conseil aux voyageurs, une unité de coopération et recherche développement et une cellule de communication. L’accomplissement des missions de l'INH a été rendu possible grâce à un capital humain qualifié, ainsi qu’au développement continu de l’infrastructure et de plateformes techniques de pointe (séquenceurs, PCR, cytomètres à flux, microscopes à immunofluorescence, appareils de chromatographie en phase gazeuse…). L’INH compte à ce jour près de 200 cadres et agents de profils variés et complémentaires : médecins, ingénieurs, cadres scientifiques, techniciens, infirmiers,
administrateurs et agents de service.
L’INH a élaboré un plan stratégique 2013-2016. Quel en est l’objectif ?
Lorsque j’ai rejoint l’INH, en 2012, nous avons opté pour la mise en place d’un mode de gestion basé sur la planification à moyen terme, plus à même de nous permettre d’honorer nos missions et de converger vers une vision commune. J’ai choisi une équipe de cadres de l’institut afin d’établir un diagnostic et d’élaborer un plan stratégique déterminant nos priorités en termes d’amélioration et de développement de l’institut, ainsi que la manière de les atteindre avec un échéancier. Nous conservons cependant une certaine flexibilité pour nous permettre d’éventuelles
développement des capacités des LSP. Ainsi, nous prévoyons d’entamer objectivement une restructuration du BL conformément à ses missions officielles, en mettant l’accent sur le renforcement de la coordination avec nos partenaires concernés par les activités de laboratoires, à savoir la Direction d’épidémiologie et de lutte contre les maladies (DELM), La Direction des hôpitaux et des soins ambulatoires (DHSA), la Direction des équipements et de maintenance (DEM), les directions régionales de santé (DRS)... La mise en place d’un système d’information sera une des priorités à même de cibler les actions de mise à niveau des LSP en vue de l’amélioration de leurs performances. Cette mise à niveau s’opère dans une période où la régionalisation avancée est en
LA VEILLE TECHNOLOGIQUE NOUS PERMETTRA DE GAGNER EN PERFORMANCE ET EN ÉCONOMIE adaptations au contexte. Ce plan stratégique est articulé autour de 6 axes, 13 objectifs spécifiques et 44 actions. Le premier axe s’intéresse à notre première mission d’appui aux programmes de santé. Il s’agit de consolider les acquis, de renforcer notre plateforme technique, de diversifier et de développer l’expertise et les prestations de l’institut et de les mettre au profit des programmes de santé. Pour y parvenir, nous devons entamer une veille technologique qui nous permettra de gagner en performance et en économie. Le deuxième axe s’articule autour du développement de nos réseaux de laboratoires. Pour cela, un repositionnement du BL et sa redynamisation s’avèrent nécessaires pour que l’INH puisse mener à bien ses missions et jouer efficacement son rôle dans le
pleine dynamique dans notre pays ; elle s’avère également indispensable pour la veille et la surveillance épidémiologique, notamment après l’entrée en vigueur du RSI – 2005. Le troisième axe concerne la mise en place d’un système de surveillance et de veille épidémiologique basé sur les résultats des laboratoires. Il s’agit de mettre en place les mécanismes permettant l'exploitation des données générées par les activités de laboratoires et leur intégration au système national de veille et de surveillance épidémiologique. Nous avons développé des plateformes qui nous permettent, par exemple, de dresser une cartographie des souches de germes qui circulent ou d’évaluer la résistance de certaines parmi ces dernières. Ces données sont particulièrement utiles pour
prendre les bonnes décisions en termes de santé publique, d'une part, et répondre aux exigences du règlement sanitaire international. Bien évidemment, pour répondre à nos ambitions, nous ne pouvons plus continuer à exercer sans répondre aux exigences d’un système de management de la qualité et d’un système de biosécurité. Nous avons programmé un audit externe, première étape pour aboutir, à terme, à la certification de l’INH et à l’accréditation de certaines de nos plateformes ; c’est notre quatrième axe du plan. Le cinquième axe vise le développement et la restructuration du partenariat de l'Institut et les activités de recherche qui y sont menées. Quant au sixième axe, il concerne l’amélioration du management et le renforcement des outils de bonne gouvernance. Le contrôle, la transparence, le partage de l’information sont autant d’éléments à déployer pour que la décision émane d’un groupe de responsables et non d’une seule personne. Nous allons également renforcer la communication institutionnelle, aussi bien en interne qu’en externe.
Il s’agit d’un plan ambitieux… Tout ce qui est inscrit au plan stratégique a pour but de rendre l’INH performant, au service de la population, socialement agréable, avec des conditions de travail sécurisées, un personnel valorisé et un client satisfait. Il est guidé par des valeurs partagées d’engagement, de rigueur, de transparence et de reconnaissance.
Vous évoquez l’appui aux programmes de santé comme première mission de l’institut. À quel stade l’Institut intervient-il ? Les programmes de santé publique représentent un ensemble de ressources matérielles, humaines et financières, et d’actions à mettre en œuvre afin d’atteindre des objectifs de prévention, de contrôle ou
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d’élimination d’une maladie. Principalement dans les programmes de lutte contre les maladies transmissibles, les laboratoires constituent un élément essentiel et fondamental. En effet, un grand nombre de décisions thérapeutiques s’appuient fortement sur les données fournies par les laboratoires médicaux. Lors de flambées épidémiques ou autres événements de santé publique, les laboratoires sont au cœur même des interventions de santé publique, d’investigation et de riposte. Déterminer la stratégie de dépistage/diagnostic relève de la responsabilité des laboratoires de référence de l’INH ; ce sont ces derniers qui introduisent les nouvelles techniques et assurent la formation du personnel des LSP, élaborent des procédures et des guides et mènent des études de recherche dont les résultats seront utilisés pour développer et améliorer la prise en charge de maladies. Ils sont également responsables de l’assurance qualité.
Êtes-vous sollicités en cas de suspicion d’une contamination par le Coronavirus, par exemple ? Nous le sommes effectivement. Lorsqu’un cas est suspecté, les prélèvements nous sont adressés pour confirmation. Notre laboratoire de virologie, centre de référence de l’OMS, assure la surveillance de la grippe et des autres viroses respiratoires.
Vous jouez également un rôle important dans l’identification des germes ?
Tout à fait. Prenons l’exemple de la leishmaniose dont il existe trois types. Autrefois, nous pensions que chacun de ces types évoluait dans une région différente. Grâce aux avancées de la biologie moléculaire, le laboratoire de référence de la leishmaniose de l’INH a pu établir une cartographie de la répartition de ces trois types qui montre que les aires de répartitions de ces trois espèces évoluent dans le temps. Le typage des souches n’est pas limité 38 | DOCTINEWS | #67 | JUIN. 2014
à la leishmaniose, il concerne la tuberculose, la grippe, la méningite, les salmonelles, le rotavirus et, récemment, les astrovirus. Les techniques utilisées pour une identification sont en réalité très diversifiées, elles vont de la recherche microscopique ordinaire jusqu’au séquençage des génomes pathogènes.
Vous citez les salmonelles qui sont des agents pathogènes responsables de toxiinfections alimentaires. Intervenez-vous fréquemment dans ce domaine ?
Nos départements de microbiologie alimentaire et de toxicologie/ hydrologie sont chargés d’effectuer des analyses à partir de matrices non humaines. Ces matrices peuvent être des aliments, l’eau, le
façon autonome. Nous fonctionnons grâce au budget dédié aux structures SEGMA et nous recevons aussi un budget en provenance de la Direction de l'épidémiologie et de lutte contre les maladies pour nos activités d’appui aux programmes de santé publique. Dans ce dernier domaine, le budget commence à devenir insuffisant car la demande augmente, notamment avec la dynamique de dépistage de certaines infections, ce qui consomme énormément de réactifs et de fongibles. Quant au budget dédié aux structures SEGMA, il nous permet d’atteindre l’autosuffisance et donc d’assurer le fonctionnement de l’existant, mais il ne nous permet pas vraiment de nous développer. En ce qui concerne les ressources humaines, nous manquons de
LES LABORATOIRES SONT AU CŒUR MÊME DES INTERVENTIONS DE SANTÉ PUBLIQUE sol, l’air… Ils sont sollicités dès qu’un problème lié à l’environnement impacte négativement la santé de la population. Leur rôle consiste à confirmer le facteur de risque et à proposer une solution lorsqu’elle existe. En cas de toxi-infection alimentaire collective, par exemple, le laboratoire est chargé d’isoler le germe responsable de l’infection chez le patient et dans les prélèvements alimentaires ou l’eau et d’essayer d’en trouver le lien. Il est important également de génotyper l’agent pathogène pour savoir s’il s’agit d’une nouvelle ou ancienne souche. Cette dernière information est capitale dans la mesure où elle permet au laboratoire de mettre à jour sa base de données et sa souchethèque.
Disposez-vous de moyens suffisants pour mener à bien vos missions ?
L’INH est un service d’Etat géré de
techniciens de laboratoire et d’infirmiers polyvalents. Pour le recrutement, nous dépendons du ministère de la Santé ; nous faisons part de nos besoins et nous attendons les affectations.
La création d’une Agence nationale de santé publique est-elle toujours à l’ordre du jour ?
La création d’une Agence nationale de santé publique a été proposée dans le cadre du projet de jumelage de l’INH avec d’autres structures de l’Union européenne. Il était question de faire évoluer l’INH et d’autres services du ministère vers une Agence nationale de santé publique qui prendrait en charge tous les problèmes de santé publique, particulièrement les aspects liés à la veille et à la surveillance épidémiologique. L’idée est excellente, aujourd’hui, elle s’inscrit
dans le cadre de la réforme de la santé publique. Un séminaire de réflexion sur cette réforme a récemment été organisé au cours duquel la question de la création de l’agence a été évoquée. Il faut encore clarifier de nombreux points, tels que la structuration et l’organisation de l’agence… Nous sommes à la phase de constitution du comité de pilotage et du comité technique qui seront en charge de mener une réflexion dans ce sens.
Si vous deviez ajouter un mot, quel serait-il ?
Je dirai simplement que l’Institut national d’hygiène existe depuis 84 ans ; il est passé par différentes phases et est toujours à la hauteur. Aujourd’hui, il est prêt à jouer le rôle d’une plateforme tournante pas uniquement pour répondre aux besoins des programmes de santé, mais également pour satisfaire le besoin d’un ensemble de directions du ministère de la Santé et d’autres départements ministériels. Je pense, par exemple, à l’enseignement supérieur et à la recherche ou à l’environnement (études de gestion et évaluation de l’impact de certains facteurs de l’environnement sur la santé de la population). L’INH peut également intervenir dans le domaine de la réglementation car il a pu rassembler une grande expérience qui lui permet de se prononcer sur les pratiques et l’exercice du métier de laboratoire. En d’autres termes, nous sommes prêts à offrir notre expertise et notre expérience à tout établissement, direction ou département qui souhaiterait collaborer. Nous sommes également prêts à offrir notre expertise au secteur privé. Nous disposons de laboratoires compétents dans le domaine des analyses spécialisées qui pourraient être effectuées au Maroc plutôt que d’être soustraitées à l’étranger à des coûts très élevés. Notre panel de prestations est large et nous allons travailler à communiquer autour pour le porter à la connaissance de tous..
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ŒUVRE DE LA GOUTTE DE LAIT
« AIDEZ-NOUS À LES AIDER »
« Aidez-nous à les aider », tel est le slogan de l’association l'Œuvre de la Goutte de Lait qui participe activement, depuis sa création, à la lutte contre la mortalité infantile. Qu’ils soient pauvres ou riches, tous les bébés et enfants accueillis bénéficient des meilleurs soins dans un environnement adapté.
L
’œuvre de la Goutte de Lait a parcouru un long chemin depuis sa création en 1915. « À l’origine, l’association créée en 1915 par l’épouse du Maréchal Lyautey avait pour mission de collecter et de distribuer du lait aux enfants étrangers car le lait en poudre n’existait pas à cette époque », explique le Dr Driss Benjelloun, médecin chef et président de l’association l’œuvre de la Goutte de Lait depuis 1992. Au fil du temps, l’activité du lactarium s’est élargie avec l’ouverture d’un dispensaire avant de se transformer en véritable hôpital pour enfants en 1964, quelques années après l’Indépendance. En 1968, notamment à l’initiative du Dr Abdelatif Berrada, le premier centre de néonatalogie du Maroc voit le jour au sein de la Goutte de Lait qui a fait de la lutte contre la mortalité infantile du premier âge sa raison d’être. Modernisé en 2007, le service de néonatalogie est aujourd’hui doté d’un matériel de pointe et l’association a réalisé quelque 1 200 hospitalisations en 2013 (bébés prématurés, dont certains pesaient parfois entre 500 et 700
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Avec la collaboration grammes, nourrissons et enfants du Dr Driss Benjelloun de moins de deux ans). Médecin chef et président de
ELAN DE SOLIDARITÉ
« Lorsque nous avons décidé de moderniser les locaux, devenus trop petits et sous-équipés par rapport aux besoins, nous souhaitions seulement effectuer quelques transformations. Mais quand les travaux ont démarré, nous nous sommes aperçus qu’il fallait tout détruire pour tout reconstruire », relate le Dr Benjelloun. L’œuvre de la Goutte de Lait a donc demandé une aide financière, un appel entendu par l’Agence du développement social qui a octroyé une enveloppe de deux millions de
l’association l’œuvre de la Goutte de Lait
dirhams, par l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH), qui a contribué à hauteur d’un million de dirhams, par le ministère du Développement social, de la Famille et de la Solidarité, qui a accordé une aide de 700 000 dirhams et par de généreux donateurs qui ont participé à hauteur de quelque 4,1 millions de dirhams. « Nous avons reçu des dons sous forme d’argent, mais aussi sous forme de matériaux destinés à la construction », précise le président de l’Association qui ajoute : « Aujourd’hui, nous disposons du meilleur service de néonatalogie du Maroc et j’irais même jusqu’à dire d’Afrique, en dehors de l’Afrique du Sud ».
LE DEVENIR DE L’ENFANT
Le siège de l’œuvre de la Goutte de Lait regroupe désormais quatre services parmi lesquels un dispensaire (un deuxième dispensaire est situé dans le quartier du Maârif) qui assure les consultations (pas moins de 8 000 en 2013), une unité d’hospitalisation mère-enfant, le centre de néonatalogie et, depuis 2010, un Centre d’accueil médico-
ŒUVRE DE LA GOUTTE DE LAIT « AIDEZ-NOUS À LES AIDER »
Salle réservée à l'accueil des très jeunes patients
psychologique et social (CAMPS) qui propose des consultations diagnostiques et des prises en charge rééducatives aux enfants présentant des difficultés de développement. « Le CAMPS est en quelque sorte un « service après-vente » qui permet de dispenser un suivi à tous les enfants qui ont séjourné à la Goutte de Lait et à tous les autres enfants nés prématurément », indique le Dr Benjelloun. Le suivi est assuré par une équipe d’ophtalmologue, neurologue, médecin ORL, pédopsychiatre, psychologue et psychomotricienne en tenant compte des besoins de l’enfant. L’association souhaite désormais l’étendre aux enfants âgés jusqu’à 8 ans. Pour subvenir à ses besoins, l’œuvre de la Goutte de Lait reconnaît avoir la chance d’avoir une convention avec
l’Assurance maladie obligatoire. « Nos patients bénéficient dans ce cadre d’une prise en charge à hauteur de 80 % ce qui nous permet de prendre gratuitement en charge les familles les plus pauvres et les bébés abandonnés de moins de trois kilogrammes. Par ailleurs, nous avons signé une convention avec le ministère de la Santé pour la prise en charge, chaque année, de plus de 200 bébés qui ne peuvent être admis dans les hôpitaux faute de place et de structure adéquate. Cette convention témoigne de la confiance que nous accorde le ministère », souligne le médecin chef. À noter que l’INDH participe également à la prise en charge des enfants des familles les plus pauvres. Un soutien financier nécessaire car l’Association emploie une cinquantaine de collaborateurs dont une majorité d’infirmières et seuls les médecins sont bénévoles.
L’ŒUVRE DE LA GOUTTE DE LAIT
CARTE D’IDENTITÉ Organisation non gouvernementale à but non lucratif, reconnue d’utilité publique, la Goutte de Lait poursuit plusieurs objectifs : - Lutter contre la mortalité infantile des enfants du premier âge ; - Prendre en charge les prématurés et les nourrissons en détresse vitale ; - Accueillir, soigner les bébés abandonnés ; - Soigner les bébés des mères célibataires ; - Assurer l’éducation sanitaire des mères ; - A ssurer le suivi des anciens prématurés : évaluation et accompagnement ; - Ouvrir ces compétences aux autres jeunes enfants présentant des troubles et des retards de développement. Le centre de néonatalogie est doté notamment de 25 couveuses, de seringues auto-pousseuses, d’appareils de photothérapie, de tables chauffantes de réanimation, d’appareils de ventilation assistée, d’oxymètres, d’appareils de radiographie et d’échographie mobile… Pour des raisons de sécurité et d’hygiène, seules les mamans sont actuellement autorisées à pénétrer à l’intérieur de ce service pour maintenir le contact avec leur enfant. Un long couloir vitré permet cependant aux papas et aux autres membres de la famille de rendre visite à ces bébés. A noter, toutefois, que les papas pourront bientôt, eux aussi, accéder au service. JUIN. 2014 | #67 | DOCTINEWS | 41
STRESS
ENTRE NORMALITÉ ET PATHOLOGIE Phénomène biologique, physiologique et comportemental normal, le stress est un mécanisme qui permet à l’organisme de s’adapter à toute nouvelle situation. Une fois dépassé, il est à l'origine de nombreuses perturbations, d’où l’intérêt de le reconnaître et de savoir le gérer.
L
es travaux de recherche ont montré que la réaction de l’organisme face aux agents stressants se déroule en trois stades : lP hase d’alarme : le corps tente de s'adapter au stimulus stressant. Le système limbique, « cerveau » des émotions, donne l’alerte au corps. Le système nerveux sympathique active ensuite la glande surrénale et libère l’adrénaline, l’hormone du stress. Sa diffusion dans le sang permet de préparer l’organisme à faire face au stress en augmentant la quantité d’oxygène et de glucose et d'irriguer les organes principaux, notamment le cœur, les muscles et le cerveau. l Phase de résistance : elle peut durer plusieurs jours, voire plusieurs semaines. L’axe hypotalamohypophiso-surrénal entre alors en action et le cortex surrénal élève sa concentration de cortisol sanguin lequel augmente à son tour la glycémie, la pression artérielle et mobilise les ressources de l’organisme. lP hase d'épuisement : elle est atteinte si cette mobilisation dure longtemps. Les changements physiologiques se transforment en troubles somatiques et psychologiques : hypertension artérielle, diabète, infarctus du myocarde, troubles du sommeil, anxiété, dépression. Les répercussions sont aussi d'ordre social et professionnel avec irritabilité, difficultés relationnelles
42 | DOCTINEWS | #67 | JUIN. 2014
et diminution du rendement professionnel.
ATTENTION AU STRESS CHRONIQUE
Des études ont également montré que le stress chronique peut être à l'origine de complications nettement plus graves. Il peut, entre autres, favoriser les accidents cardiovasculaires ischémiques. Une analyse à grande échelle menée en Europe entre 1985 et 2006 auprès de 200 000 personnes actives a révélé, en effet, que les sujets exposés au stress pendant de longues périodes auraient un risque de 23 % plus élevé -par rapport à ceux qui n'y sont pas exposés- de faire un infarctus du myocarde. En matière d’événements coronariens, sur une période de 7 ans de suivi en moyenne, 2 358 ont été recensés au terme de cette étude qui a été publiée dans Le Lancet en 2012 (1). D'autres études scientifiques ont montré que les personnes exposées en permanence au stress peuvent
Avec la collaboration du Pr Nadia KADIRI
Professeur de psychiatrie et responsable de l'Institut marocain de thérapies cognitives et comportementales,
développer également un diabète de type 2. Des chercheurs suédois ont suivi 6 828 hommes qui n’avaient aucun antécédent de diabète, de maladie coronarienne ou d’AVC sur une période de 35 ans. Les résultats de leur étude (2) ont montré que les sujets ayant un stress permanent ont 45 % de risque supplémentaire de développer un diabète. Outre le diabète et les accidents cardiovasculaires ischémiques, le stress peut, selon des travaux récents, favoriser l'apparition de la maladie d'Alzheimer. Une étude menée en Argentine, auprès de 107 personnes, et dont les résultats ont été présentés lors du 22e congrès de la Société européenne de neurologie, a conclu que le stress peut provoquer un processus dégénératif cérébral et déclencher la maladie d’Alzheimer.
INÉGAUX FACE AU STRESS
Notre capacité d’adaptation au stress et à le gérer est très variable d'un individu à l’autre, et chez un même individu d'un moment à un autre. Des facteurs biologiques, psychologiques, éducationnels, sociaux et conjoncturels déterminent cette variabilité inter et intra-individuelle face au stress. La réaction de stress dépend de deux facteurs principaux : 1- Les facteurs externes que sont les stresseurs et le soutien dont on dispose, lequel joue un rôle « protecteur » ; 2- La personne elle-même et ses aptitudes à faire face.
GESTION DU STRESS
PLUSIEURS TYPES DE PRISE EN CHARGE
Selon le Pr Nadia Kadiri, professeur de psychiatrie et responsable de l'Institut marocain de thérapies cognitives et comportementales, il ne fait aujourd'hui aucun doute que la réponse au stress varie en fonction du type d'agent stressant et de la capacité de chacun à y faire face. « Face à un stresseur matériel tel que le traitement d'une grande quantité d'informations dans un laps de temps réduit ou l'accumulation de tâches, certaines personnes finissent par ne plus savoir ce qui doit être traité en priorité. En conséquence, elles travaillent plus qu’elles ne le peuvent et peuvent se tuer à la tâche sans que le rendement ne soit satisfaisant. Outre les sources matérielles, le stress peut être dû à des agents de stress de type relationnel. Des conflits entre collègues au travail, des pressions venant de la hiérarchie, un manque de reconnaissance ou de communication sont autant de facteurs qui peuvent déclencher le stress chez la personne », explique le Pr Kadiri qui ajoute que la capacité de chacun à faire face au stress conditionne grandement la réaction aux agents stressants. Certaines personnes sont plus vulnérables que d'autres, notamment les sujets dits de « type A ». Il s'agit d'individus exigeants vis-à-vis d'eux-mêmes et des autres, souvent impatients, ne connaissant pas leurs limites et qui se dépensent sans compter pour atteindre un objectif fixé. Lorsqu'elles n'arrivent pas à surmonter leur stress, leur quotidien devient un véritable calvaire, d'où l'importance pour
eux d'apprendre à bien gérer les situations stressantes.
IDENTIFIER L'AGENT STRESSANT
Il existe plusieurs programmes de gestion de stress destinés à aider les personnes réagissant mal au stress à adopter des réactions mieux adaptées. Mais avant d'envisager ces programmes, les spécialistes insistent sur l'importance d'identifier d'abord les sources de stress auxquelles la personne est confrontée. « Pour les personnes submergées par le stress et qui éprouvent une grande souffrance, tant physique que psychologique, l'idéal serait de recourir à un psychothérapeute. Ce dernier utilisera des questionnaires qui lui permettront, d'une part, de détecter la source de stress et, d'autre part, de quantifier le stress du patient. Après l'évaluation des
données recueillies, le praticien pourra mettre en place le programme de gestion de stress qui répond le mieux aux besoins du patient », indique le Pr Kadiri. Les approches thérapeutiques préconisées varient, par ailleurs, selon le type de la difficulté constatée. Le programme prescrit comporte souvent des exercices de relaxation et est associé à un régime alimentaire adapté. « Très souvent, les personnes stressées ont recours au café ou au tabac pensant que ces substances les aident à déstresser. Or, il s'agit d’excitants qui aggravent leur état et les empêchent de résister aux effets négatifs du stress. Un régime alimentaire sain, associé à une bonne hygiène de vie, est un élément clé dans la lutte contre le stress négatif », souligne à nouveau la praticienne qui insiste également sur l'importance de pratiquer
RÉFÉRENCES 1) Job strain as a risk factor for coronary heart disease: a collaborative meta-analysis of individual participant data. The Lancet. Oct 2012 ; 380(9852) : 1491–1497. 2) Perceived stress and incidence of Type 2 diabetes : a 35-year follow-up study of middle-aged Swedish men. Diabetic Medicine. Janvier 2013 ; 30(1) : e8-16. 3) Charly Cungy. Savoir gérer son stress, coll. Savoirs Pratiques, Retz, 1999, 2003, 2006.
régulièrement une activité physique. L'important n'est pas tant de rechercher la performance, mais d'aider l'organisme à libérer les tensions accumulées et de renforcer ses capacités à affronter les situations stressantes.
TAI-CHI-CHUAN
UN REMÈDE EFFICACE Né il y a plus de 2 500 ans en Chine, le Tai-chi-chuan est un ensemble de mouvements codifiés inspirés des arts martiaux. Pratiqué le plus souvent en groupe, cet art ancestral consiste à déplacer son corps lentement et doucement tout en respirant profondément et en méditant. Une pratique régulière permet d'apaiser le corps et surtout de contrôler ses réactions face aux situations stressantes. Il est également indiqué pour les personnes souffrant de troubles de sommeil liés au stress. JUIN. 2014 | #67 | DOCTINEWS | 43
PHARMACOVIGILANCE
1er MEETING ARABE
En septembre prochain, le Centre Anti Poison et de pharmacovigilance organise le 1er meeting arabe de pharmacovigilance. Une manifestation d’envergure soutenue par d’importants partenaires.
* CAPM : Centre Anti-poison et de Pharmacovigilance Marocain
L
ors de la 16e Assemblée mondiale de la santé, il y a cinquante ans, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) adopta une résolution soulignant pour ses Etats membres l’importance et l’urgence de recueillir et d'analyser toutes les informations sur les effets indésirables médicamenteux observés au cours du développement des médicaments et, particulièrement, après leur mise sur le marché. Ce fut ainsi la naissance du programme international de pharmacovigilance piloté par l'OMS à Genève, techniquement soutenu par quatre centres collaborateurs de l’OMS (WHOCC) pour la pharmacovigilance (UMC, Ghana, Maroc, Pays-Bas) et fonctionnant grâce à un réseau de 146 centres nationaux de pharmacovigilance. En 1992, le Maroc a été le 34e membre et le premier pays arabe à rejoindre le programme international de pharmacovigilance. En 2014, parmi les 22 pays membres de la Ligue arabe, 40 % en sont devenus des membres officiels (Maroc, Tunisie, Sultanat d'Oman, Egypte, Jordanie, Soudan, Arabie Saoudite, Irak, et Émirats arabes unis) et 18 % des membres associés (Algérie, Bahreïn, Qatar et République arabe syrienne). La moitié des pays arabes ne sont pas encore membres du programme. D'autre part, la participation des pays arabes à la
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notification des effets indésirables sur Vigibase ne dépasse pas 0,4 % de toutes les notifications d’effets indésirables.
INTERAGIR, ÉCHANGER ET DÉVELOPPER
Le Centre Anti Poison et de Pharmacovigilance du Maroc (CAPM) étant nommé Centre collaborateur de l’OMS (WHOCC) pour la pharmacovigilance est en charge de : lO rganiser et de mener des cours de formation en pharmacovigilance pour les pays francophones de la Méditerranée orientale et les pays arabes ; lS outenir les fonctions normatives de l'OMS relatives à la pharmacovigilance et de promouvoir la sécurité des patients ; lA ider l'OMS dans les évaluations de pharmacovigilance et fournir un appui technique aux Etats membres en matière de pharmacovigilance et de sécurité des patients. C'est dans ce contexte que le CAPM/WHOCC Rabat, en collaboration avec d’éminents partenaires, organise le premier meeting arabe de pharmacovigilance. Le principal objectif de ce meeting est d'interagir, d'échanger des informations, de mettre en œuvre et de renforcer les activités nationales de pharmacovigilance dans les pays arabes et de définir
un plan d'action pour leur développement. Pour toute demande d'information, d'inscription et d'envoi d'abstracts, consulter le site www.capm.ma, ou le site www.smpv.ma et contacter M. Lahcen Ouammi : louammi@gmail.com Le délai de soumission des abstracts expire le 30 juillet 2014.
PROGRAMME PROVISOIRE Lundi 22 septembre Pharmacovigilance situation in Arabic countries and way forward for its development. Mardi 23 septembre Risk Minimization Measures in Pharmacovigilance. Mercredi 24 septembre Medication errors and Patient Safety. Jeudi 25 septembre Harmonizing Arabic terminologies, definitions and procedures in Pharmacovigilance Global situation and interest to integrate PV in non communicable diseases. Vendredi 26 septembre Strengthening Pharmacovigilance system for vaccines (with contribution of CIOMS vaccine group).
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CHRONO-NUTRITION SPÉCIAL RAMADAN
UNE MÉTHODE POUR MANGER SAIN Le jeune du Ramadan peut,s’il est mal régulé,être source de nombreux problèmes de santé ou de surpoids. Basé sur les principes de la chrono-nutrition,l’ouvrage « La chrono-nutrition spécial Ramadan » livre les secrets d’une alimentation saine pendant le mois sacré.
Titre : La chrono-nutrition spécial Ramadan Nombre de pages : 213 Editeur : Albin Michel Prix : 180 Dhs
Qualité et quantité, telles sont les deux principes fondamentaux de la chrono-nutrition. Plutôt que de restreindre arbitrairement l’alimentation, cette méthode préconise d’obéir aux principes de la chronobiologie humaine selon lesquels l’organisme puise, en fonction de ses besoins, dans ses réserves nutritionnelles à des moments déterminés de la journée. L’objectif consiste alors à fournir au corps les aliments dont il a besoin au moment où il en a le plus besoin. Rédigé par le Dr Alain Delabos, « La chrono-nutrition spécial Ramadan » est un ouvrage qui vise à adapter les principes de la chrono-nutrition au mois de Ramadan. L’auteur explique que l’observance du jeûne implique une adaptation très particulière des règles de la chrononutrition car le schéma alimentaire est bousculé par le jeûne qui modifie le moment et le rythme des repas habituels. Ainsi, le premier repas (rupture du jeune) doit être sucré pour apaiser rapidement la
QUI EST L’AUTEUR ? Le Dr Alain Delabos, médecin chrono-nutritionniste et morphonutritionniste, est l’auteur de plusieurs ouvrages dont « Mincir sur mesure grâce à la chrono-nutrition » ou « Vaincre le cholestérol grâce à la chrononutrition ». Il a co-écrit « La chrono-nutrition spécial Ramadan » avec son épouse, Guylène Neveu-Delabos.
faim. Il doit être composé de fruits et dérivés sucrés et de gras végétaux sans exagération pour garder de l’appétit. Ce repas doit également être généreux en boissons pour calmer la soif et permettre à l’organisme d’éliminer les toxines qui ne l’ont pas été au cours de la journée. Le deuxième repas, abondant mais léger, doit pouvoir être facilement digéré pour bien dormir. Ce repas doit par ailleurs être salé pour permettre à l’organisme de retenir une quantité suffisante d’eau pour le lendemain. Le troisième et dernier repas ne doit surtout pas être négligé. Pris avant le lever du soleil, il doit être nourrissant et sera la plus consistant de la journée. Dans son ouvrage, le Dr Alain Delabos propose ensuite pour chacun des repas une série de recettes (130 au total) adaptées au mois de Ramadan et conformes aux principes de la chrono-nutrition. Il s’agit d’une sélection de plats méditerranéens et africains qui comblent les besoins de l’organisme durant le Ramadan, sans pour autant menacer l’équilibre alimentaire auquel tend le jeûneur. Il détaille la liste des aliments qui doivent nécessairement composer les trois repas et prodigue des conseils pour profiter de l’Aid afin que la rupture du jeûne se passe en douceur et n’affecte pas l’équilibre du régime suivi pendant le Ramadan. Chrono-nutrition spécial Ramadan est donc un ouvrage utile pour profiter pleinement du mois de Ramadan.
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QUI EST L’AUTEUR ?
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CONGRÈS
D’ICI
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AU 13 SEPTEMBRE 2014
Congrès de la société marocaine de médecine interne Marrakech
12
AU 14 SEPTEMBRE 2014
2es Journées internationales francophones de Stérilisation Marrakech
20
SEPTEMBRE 2014
1 Journée de l’Amicale des dermatologues privés de Rabat Rabat
CONGRÈS
D’AILLEURS
12
AU 17 JUILLET 2014
Alzheimers Association International Conference Copenhague, Danemark https://www.alz.org/aaic/
15
AU 19 JUILLET 2014
22nd Congress of the International Association for Cross-Cultural Psychology Reims, France http://www.iaccp2014.com/
ère
26
AU 27 SEPTEMBRE 2014
Congrès international de la Fédération nationale des syndicats des pharmaciens du Maroc Casablanca
26
AU 27 SEPTEMBRE 2014
31e Congrès médical national Casablanca http://www.smsm-maroc.com/
06
AU 09 AOÛT 2014
24th Annual Mayo Clinic Hematology/Oncology Reviews, 15th Annual Fellows’ Research Presentations Amelia Island, Floride http://www.mayo.edu/cme/ hematology-and-oncology2014j331
25
AU 29 AOÛT 2014
7th World Congrès for Psychotherapy Durban, Afrique du Sud http://wcp2014.com/
30
AOÛT AU 03 SEPTEMBRE 2014
ESC Congress 2014 Barcelone, Espagne
http://www.escardio.org/ESC2014
03
AU 06 SEPTEMBRE 2014
The 33rd Annual ESRA Congress Séville, Espagne http://esra.kenes.com/
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AU 07 SEPTEMBRE 2014
World Congress on Neuro Therapeutics Bâle, Suisse www.congressmed.com/ neurology/
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AU 10 SEPTEMBRE 2014
Current Techniques in the Treatment of Severe Endomedriosis Strasbourg, France http://www.eits.fr/courses/ details.php?id=280
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FORMES ET PRÉSENTATIONS : • Principes actifs : Amoxicilline trihydratée et Acide clavulanique sous forme de sel de potassium. • Voie orale : - Augmentin 1g/125 mg, boîte de 12 et de 16 sachets. Sachets à 1g d’amoxicilline et 125 mg d’acide clavulanique. Rapport amoxicilline/acide clavulanique 8/1. – Augmentin 500 mg/62.5 mg comprimés Adulte, boîte de 32. Comprimés à 500 mg d’amoxicilline et 62.5 mg d’acide clavulanique. Au niveau du conditionnement,chaque alvéole comporte 2 comprimés. - Augmentin 100mg/ 12,5 mg par ml, poudre pour suspension buvable avec pipette-doseuse en flacon de 30 ml (nourrisson) et flacon de 60 ml (enfant). Chaque ml de suspension reconstituée contient 100 mg d’amoxicilline et 12,5 mg d’acide clavulanique. - Augmentin Enfant 500 mg/62,5 mg, boîte de 12 sachets. Sachets à 500 mg d’amoxicilline et 62,5 mg d’acide clavulanique. • Excipients à effet notoire : - Aspartam : présent dans toutes le formes orales sauf comprimés. - Potassium. PROPRIÉTÉS PHARMACODYNAMIQUES : Antibactérien à usage systémique. Code ATC : J01CR02. INDICATIONS THÉRAPEUTIQUES : Elles procèdent de l’activité antibactérienne et des caractéristiques pharmacocinétiques de Augmentin. Elles tiennent compte à la fois des études cliniques auxquelles a donné lieu ce médicament et de sa place dans l’éventail des produits antibactériens actuellement disponibles. Elles sont limitées aux infections dues aux germes reconnus sensibles, notamment à certaines situations où les espèces bactériennes responsables de l’infection peuvent être multiples et/ou résistantes aux antibiotiques actuellement disponibles. Sur ces bases, Augmentin présente un intérêt tout particulier dans les indications suivantes : Adultes : - otites moyennes aiguës de l’adulte ;- sinusites maxillaires aiguës et autres formes de sinusites;- surinfections de bronchites aiguës du patient à risque, notamment éthylique chronique, tabagique, âgé de plus de 65 ans, en cas de risque évolutif ou en seconde intention ;- exacerbations de broncho-pneumopathies chroniques ;- pneumopathies aiguës du patient à risque, notamment éthylique chronique, tabagique, âgé de plus de 65 ans ou présentant des troubles de la déglutition ;- cystites aiguës récidivantes, cystites non compliquées de la femme et pyélonéphrites aiguës non compliquées dues à des germes sensibles ;- infections gynécologiques hautes, en association à un autre antibiotique actif sur les Chlamydiae;- parodontites ;- infections stomatologiques sévères : abcès, phlegmons, cellulites;- traitement de relais de la voie injectable. - Enfants de plus de 30 mois : - otites moyennes aiguës du jeune enfant, otites récidivantes ;- sinusites ;- infections respiratoires basses de l’enfant de 30 mois à 5 ans ;- surinfections de bronchopneumopathies chroniques ;- infections urinaires récidivantes ou compliquées à l’exclusion des prostatites ;- infections stomatologiques sévères : abcès, phlegmons, cellulites, parodontites. - Nourrissons :Otites moyennes aiguës,- Infections respiratoires basses,- Infections urinaires. POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION : Les posologies sont exprimées en amoxicilline. – Adulte à fonction rénale normale : Sachet 1g/125 mg ou comprimé adulte 500 mg/62.5 mg : 2 g/ jour en 2 prises ou 3 g/jour en 3 prises, en fonction de l’indication. • 2 g/jour en 2 prises dans les indications suivantes : - sinusites maxillaires aiguës, - surinfections de bronchites aiguës du patient à risque, notamment éthylique chronique, tabagique, âgé de plus de 65 ans, en cas de risque évolutif ou en seconde intention, - exacerbations de bronchopneumopathies chroniques, - parodontites. • 3 g/jour en 3 prises dans les indications suivantes: - autres formes de sinusites, - otites moyennes aiguës, - cystites aiguës récidivantes, cystites non compliquées de la femme et pyélonéphrites aiguës non compliquées dues à des germes sensibles, infections gynécologiques hautes, en association à un autre antibiotique actif sur les Chlamydiae (voir rubrique Précautions d’emploi), infections stomatologiques sévères: abcès, phlegmons, cellulites, pneumopathies aiguës du patient à risque, notamment éthylique chronique, tabagique, âgé de plus de 65 ans ou présentant des troubles de la déglutition, - traitement de relais de la voie injectable. Chez le patient âgé : Pas d’adaptation posologique sauf si la clairance de la créatinine est ≤ 30 ml/min. (voir « Posologie chez le patient insuffisant rénal »). - Adulte insuffisant rénal : Se référer au tableau joint. Clairance de la créatinine Supérieure à 30 ml/mn Entre 10 et 30 ml/mn Inférieure à 10 ml/mn
Schéma posologique Sachet 1g/125 mg ou comprimé adulte 500 mg/62.5 mg Pas d’adaptation nécessaire 1g/125 mg toutes les 12 à 24 heures Pour les patients traités ou non par hémodialyse, les conditions d’utilisation n’ont pas été établies
- Enfant à fonction rénale normale de plus de 30 mois: Sachet 500 mg/62,5mg ou suspension buvable enfant en flacon à100 mg/12,5mg/ ml : 80 mg/kg/jour en 3 prises, sans dépasser la posologie de 3g/jour. - Enfant insuffisant rénal de plus de 30 mois : Se référer au tableau joint. Clairance de la créatinine Supérieure à 30 ml/mn Entre 10 et 30 ml/mn Inférieure à 10 ml/mn
Schéma posologique Pas d’adaptation nécessaire 15 mg/kg/prise au maximum, 2 fois par jour 15 mg/kg/prise au maximum
Hémodialyse : 15 mg/kg/jour. 15 mg/kg supplémentaire pendant et après la dialyse. - Nourrisson : Suspension buvable nourrisson en flacon à 100 mg/12,5mg/ml : 80 mg/kg/jour en trois prises. Les trois prises sont recommandées afin d’assurer des concentrations sériques suffisantes au cours du nycthémère. Mode d’administration : Voie orale. Prendre le médicament de préférence en début de repas. Sachet-dose : Le contenu est à disperser dans un demi-verre d’eau avant ingestion. Comprimés pelliculés adulte : A chaque prise, les 2 comprimés contenus dans une alvéole doivent être pris simultanément. Suspension buvable enfant et nourrisson : L’administration se fait avec la seringue pour administration orale graduée en Kg de poids corporel. La dose par prise est indiquée, en fonction du poids de l’enfant, sur le piston de la seringue pour administration orale graduée en kg. La dose se lit donc directement sur les graduations de la seringue pour administration orale. Ainsi, le poids indiqué correspond à la dose pour une prise. Trois prises par jour sont nécessaires. Par exemple, la graduation n°20 correspond à la dose à administrer par prise pour un enfant de 20 Kg, et ce, trois fois par jour. CONTRE-INDICATIONS : AUGMENTIN® ne doit jamais être utilisé dans les cas suivants : - Allergie aux antibiotiques de la famille des bêta-lactamines (pénicillines, céphalosporines) : tenir compte du risque d’allergie croisée avec les antibiotiques du groupe des céphalosporines. - Allergie à l’un des constituants du médicament. - Antécédent d’atteinte hépatique liée à l’association amoxicilline / acide clavulanique. - En cas de Phénylcétonurie, pour les dans les formes Augmentin sachet et suspension buvable, en raison de la présence d’aspartam (E951). Ce médicament EST GENERALEMENT DECONSEILLE en cas d’association avec le méthotrexate (voir rubrique ‘Interactions médicamenteuses et autres intéractions’). MISES EN GARDE ET PRÉCAUTIONS D’EMPLOI : Mises en garde : La survenue de toute manifestation allergique impose l’arrêt du traitement et la mise en place d’un traitement adapté. Des réactions immunoallergiques, dont des réactions d’hypersensibilité (anaphylaxie) sévères et parfois fatales ont été exceptionnellement observées chez les malades traités par les bêta-lactamines. Leur administration nécessite donc un interrogatoire préalable. Devant des antécédents d’allergie typique à ces produits, la contre-indication est formelle. L’allergie aux pénicillines est croisée avec l’allergie aux
FORMES ET PRÉSENTATIONS : · Principe actif : Amoxicilline trihydratée. · Voie orale :– Amoxil, 500 mg comprimés dispersibles, boîte de 12 et 24. Comprimés à 500 mg d’amoxicilline. - Amoxil, 1g comprimés dispersibles, boîte de 12 et 24. Comprimés à 1g d’amoxicilline.- Amoxil 125 mg, poudre pour suspension buvable sans sucre, flacon de 60 ml. Chaque cuillère-mesure contient 125 mg d’amoxicilline. - Amoxil 250 mg, poudre pour suspension buvable sans sucre, flacon de 60 ml. Chaque cuillère-mesure contient 250 mg d’amoxicilline. - Amoxil 500 mg, poudre pour suspension buvable sans sucre, flacon de 60 ml. Chaque cuillère-mesure contient 500 mg d’amoxicilline. · Excipients à effet notoire : - Aspartam : présent dans toutes le formes orales. - Sodium, présent dans les formes suspension buvable en flacon. PROPRIÉTÉS PHARMACODYNAMIQUES : L’amoxicilline est un antibiotique de la famille des bêta-lactamines du groupe des pénicillines de type A (aminopénicilline). INDICATIONS THÉRAPEUTIQUES : Elles procèdent de l’activité antibactérienne et des caractéristiques pharmacocinétiques de l’amoxicilline. Elles tiennent compte à la fois des études cliniques auxquelles a donné lieu ce médicament et de sa place dans l’éventail des produits antibactériens actuellement disponibles. Elles sont limitées aux infections dues aux germes définis comme sensibles : Chez l’adulte et l’enfant : · En traitement initial des : - Pneumopathies aiguës. - Surinfections de bronchites aiguës et exacerbation de bronchites chroniques.- Infections ORL (otite, sinusite, angine documentée à Streptocoque A bêtahémolytique) et stomatologiques.- Infections urinaires.- Infections génitales masculines et infections gynécologiques. - Infections digestives et biliaires.- Maladie de Lyme : traitement de la phase primaire (érythème chronique migrant) et de la phase primo-secondaire (érythème chronique migrant associé à des signes généraux : asthénies, céphalées, fièvre, arthralgies...). · En traitement de relais de la voie injectable des endocardites, septicémies. · En traitement prophylactique de l’endocardite bactérienne. Chez l’adulte uniquement : En association à un autre antibiotique (clarithromycine ou imidazolé) et à un antisécrétoire, éradication de Helicobacter pylori en cas de maladie ulcéreuse gastro-duodénale de l’adulte (après preuve endoscopique de la lésion et de l’infection). Il convient de tenir compte des recommandations officielles concernant l’utilisation appropriée des antibactériens. POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION : - La forme 1 g est réservée pour les posologies supérieures ou égales à 2 g par jour. - La présentation en gélule est réservée à l’adulte et l’enfant de plus de 6 ans (cf. Mises en garde et précautions particulières d’emploi). - Il existe d’autres présentations d’amoxicilline, adaptées aux enfants et aux posologies inférieures à 2 g par jour chez l’adulte. - Ces médicaments peuvent être pris pendant ou entre les repas. - Les comprimés peuvent être avalés directement avec un verre d’eau, soit dispersés dans un demi-verre d’eau avant ingestion. Adulte à fonction rénale normale : La posologie usuelle est de 1 - 1,5 g ou 2 g par jour en 2 à 3 prises. Cas particuliers :- Angines : 2g/jour en 2 prises journalières. La durée de traitement des angines est de 6 jours. - Pneumopathies aiguës : 3 g/jour, soit 1 g toutes les 8 heures.- Maladie de Lyme : - érythème chronique migrant strictement isolé : 4 g/jour.- en cas de manifestations systémiques évoquant une dissémination hématogène de Borrelia burgdorferi, les posologies peuvent être augmentées jusqu’à 6 g/jour. La durée de traitement sera de 15 à 21 jours. - Endocardites et septicémies (relais de la voie injectable) : la posologie peut être augmentée jusqu’à 6 g par jour en au moins trois prises. - Prophylaxie de l’endocardite bactérienne : - protocole oral : 3 g en prise unique, administrés dans l’heure qui précède le geste à risque. - relais du protocole parentéral : 1 g per os 6 heures après l’administration parentérale. - Eradication de Helicobacter pylori en cas de maladie ulcéreuse gastro-duodénale de l’adulte. Les schémas posologiques suivants sont recommandés : soit (a) Amoxicilline 1 g matin et soir, associé à clarithromycine 500 mg matin et soir et oméprazole 20 mg matin et soir pendant 7 jours, puis 20 mg d’oméprazole par jour pendant 3 semaines supplémentaires en cas d’ulcère duodénal évolutif ou 3 à 5 semaines supplémentaires en cas d’ulcère gastrique évolutif, ou (b) Amoxicilline 1 g matin et soir, associé à clarithromycine 500 mg matin et soir et lansoprazole 30 mg matin et soir, pendant 7 jours, puis 30 mg de lansoprazole par jour pendant 3 semaines supplémentaires en cas d’ulcère duodénal évolutif ou 3 à 5 semaines supplémentaires en cas d’ulcère gastrique évolutif. L’efficacité du traitement dépend du respect du schéma posologique, notamment de la prise de la trithérapie durant les 7 premiers jours. Enfant à fonction rénale normale : La posologie usuelle est la suivante : - Pour l’enfant de moins de 30 mois : 50 mg/kg/jour à 100 mg/ kg/jour, en 3 prises espacées de 8 heures. - Pour l’enfant de plus de 30 mois : 25 à 50 mg/kg/jour en 2 ou mieux 3 prises sans dépasser la posologie de 3 g/jour. Dans d’autres infections, la posologie recommandée est de 80 à 100 mg/kg/jour en 3 prises. Otites moyennes aiguës : en cas d’échec d’un traitement probabiliste de 72 heures et de documentation bactériologique d’un Streptococcus pneumoniae de sensibilité diminuée à la pénicilline G, la posologie recommandée est de 150 mg/kg/jour en 3 prises pendant 10 jours. Des données cliniques actualisées ont montré à cette posologie une éradication bactérienne pour des souches de S. pneumoniae ayant une CMI à l’amoxicilline ≤2 mg/l. Pneumonies. • Pour les infections plus sévères, ainsi que pour les endocardites et septicémies (en relais de la voie injectable) : la posologie peut être augmentée jusqu’à 150mg/kg/jour en 3 ou 4 prises, sans dépasser la posologie de 6g/jour. Cas particuliers : - • Angines : chez l’enfant de plus de 30 mois : 50mg/kg/jour en 2 prises journalières. La durée du traitement des angines est de 6 jours. • Maladie de Lyme : - érythème chronique migrant strictement isolé : 50mg/kg/jour, - en cas de manifestations systémiques évoquant une dissémination hématogène de Borrelia burgdoferi, les posologies peuvent être augmentées jusqu’à 100 mg/Kg/jour sans dépasser 6g/jour. - La durée de traitement sera de 15 à 21 jours. • Prophylaxie de l’endocardite bactérienne : protocole oral : 75mg/kg en prise unique, administrés dans l’heure qui précède le geste à risque ; - relais du protocole parentéral : 25mg/kg per os 6 heures après l’administration parentérale. Sujet Insuffisant rénal : Administrer une première dose de charge (Do) équivalente à la dose normalement prescrite puis, selon le degré de sévérité de la pathologie : Clairance de la créatinine Supérieure à 30 ml/min. de 10 à 30 ml/min. inférieure à 10 ml/min.
Schéma posologique Pas d'adaptation :continuer le traitement avec la dose habituelle et la fréquence recommandée (Do)/2, toutes les 12 heures (Do)/2, toutes les 24 heures
Hémodialyse : Do puis Do/2 par jour. Les jours de dialyse, administrer Do/2 après la séance de dialyse. CONTRE-INDICATIONS : AMOXIL doit pas être utilisé en |cas#67 : - d’allergie aux antibiotiques 50 | neDOCTINEWS | JUIN. 2014 de la famille des ß-lactamines (pénicillines, céphalosporines) ou à l’un des autres constituants. - de phénylcétonurie, en raison de la présence d’aspartam. Ce médicament ne doit généralement pas être utilisé en
céphalosporines dans 5 à 10% des cas. Ceci conduit à proscrire les pénicillines lorsque le sujet est un allergique connu aux céphalosporines. La survenue, en début de traitement, d’un érythème généralisé fébrile associé à des pustules, doit faire suspecter une pustulose exanthématique aiguë généralisée (Cf. rubrique Effets indésirables) elle impose l’arrêt du traitement et contre-indique toute nouvelle administration d’amoxicilline seule ou associée. En raison de la présence de maltodextrine (glucose) dans les formes Augmentin sachet et suspension buvable, ce formes sont contre-indiquées en cas de syndrome de malabsorption du glucose et du galactose. Précautions d’emploi : Comme avec toutes les bêta-lactamines, contrôler régulièrement la formule sanguine en cas d’administration de doses élevées d’amoxicilline. L’administration de fortes doses de bêta-lactamines, chez l’insuffisant rénal ou chez les patients présentant des facteurs prédisposants tels que des antécédents de convulsions, épilepsie traitée ou atteintes méningées peut exceptionnellement entraîner des convulsions. Chez l’insuffisant rénal, pour des clairances de la créatinine inférieures ou égales à 30 ml/min., adapter la posologie (cf. ‘ Posologie usuelle et mode d’administration’). L’existence d’un faible débit urinaire est un facteur de risque de survenue d’une cristallurie. En cas d’administration de doses élevées d’amoxicilline, un apport hydrique suffisant doit être assuré pour réduire les risques de cristallurie. Le risque de survenue d’effet indésirable hépatique (cholestase) est majoré en cas de traitement supérieur à 10 jours et tout particulièrement au-delà de 15 jours. En cas de traitement prolongé, il est recommandé de surveiller les fonctions hépatique et rénale. L’association amoxicilline/acide clavulanique doit être utilisée avec précaution en cas d’atteinte hépatique. Ce médicament contient du potassium : en tenir compte chez les personnes suivant un régime hypokaliémiant. Examens paracliniques : Incidences sur les paramètres biologiques : Une positivation du test de Coombs direct a été obtenue en cours de traitement par des bêta-lactamines. Ceci pourrait également survenir chez les sujets traités par l’association amoxicilline/acide clavulanique. De fausses positivations de ce test liées à la présence d’acide clavulanique, ont aussi été observées. • A de très fortes concentrations, l’amoxicilline tend àdiminuer les résultats des dosages de la glycémie, • interférer dans les déterminations du taux de protides totaux du sérum par réaction colorée, • donner une réaction colorée faussement positive dans les dosages de la glycosurie par la méthode semi-quantitative colorimétrique. INTERACTIONS AVEC D’AUTRES MÉDICAMENTS ET AUTRES FORMES D’INTERACTIONS : Association déconseillée : Méthotrexate : augmentation des effets et de la toxicité hématologique du méthotrexate par inhibition de la sécrétion tubulaire rénale par les pénicillines. Association à prendre en compte : Allopurinol (et par extrapolation, autres inhibiteurs de l’uricosynthèse) : risque accru de réactions cutanées. Problèmes particuliers du déséquilibre de l’INR : De nombreux cas d’augmentation de l’activité des anticoagulants oraux ont été rapportés chez des patients recevant des antibiotiques. Le contexte infectieux ou inflammatoire marqué, l’âge et l’état général du patient apparaissent comme des facteurs de risque. Dans ces circonstances, il apparaît difficile de faire la part entre la pathologie infectieuse et son traitement dans la survenue du déséquilibre de l’INR. Cependant, certaines classes d’antibiotiques sont davantage impliquées : il s’agit notamment des fluoroquinolones, des macrolides, des cyclines, du cotrimoxazole et de certaines céphalosporines. GROSSESSE ET ALLAITEMENT : Grossesse : Pour l’amoxicilline, il n’y a pas de données fiables de tératogenèse chez l’animal. En clinique, les études épidémiologiques n’ont pas mis en évidence d’effet malformatif ou foetotoxique lié à l’utilisation de l’amoxicilline. Pour l’acide clavulanique, les études chez l’animal n’ont pas mis en évidence d’effet tératogène. En l’absence d’effet tératogène chez l’animal, un effet malformatif dans l’espèce humaine n’est pas attendu. En effet, à ce jour, les substances responsables de malformations dans l’espèce humaine se sont révélées tératogènes chez l’animal au cours d’études bien conduites sur deux espèces. En clinique, l’utilisation de l’acide clavulanique au cours d’un nombre limité de grossesses n’a apparemment révélé aucun effet malformatif ou foetotoxique particulier à ce jour. Toutefois, des études complémentaires sont nécessaires pour évaluer les conséquences d’une exposition en cours grossesse. Chez des femmes ayant un risque d’accouchement imminent et recevant l’association amoxicilline- acide clavulanique, a été observé une augmentation du risque d’entérocolite nécrosante chez les nouveau-nés. En conséquence, l’association amoxicilline-acide clavulanique peut être prescrite pendant la grossesse si besoin. Allaitement : Le passage de l’association amoxicilline-acide clavulanique dans le lait maternel est faible et les quantités ingérées très inférieures aux doses thérapeutiques. En conséquence, l’allaitement est possible en cas de prise de cet antibiotique. Toutefois, interrompre l’allaitement (ou le médicament) en cas de survenue de diarrhées, de candidose, ou d’éruption cutanée chez le nourrisson. EFFETS INDÉSIRABLES : Infections et infestations : Fréquent : Candidose cutanéo-muqueuse. Affections hématologiques et du système lymphatique : Des cas d’éosinophilie ont été signalés. Rare : Leucopénie (neutropénie), agranulocytose, thrombocytopénie et anémie hémolytique réversibles. Affections du système immunitaire : Manifestations allergiques dont urticaire, oedème de Quincke, gêne respiratoire, très rare anaphylaxie (dont choc anaphylactique), maladie sérique, vascularite d’hypersensibilité. Affections du système nerveux : Peu fréquent : Vertiges, céphalées. Très rare : Convulsions. Affections gastro-intestinales : Très fréquent : Diarrhée, selles molles. (Effets ‘Fréquents’ au lieu de ‘Très fréquents’ pour les présentations pour enfants et nourrissons). Fréquent : Nausées, vomissements. Peu fréquent : Dyspepsie et douleurs abdominales. Très rare : Colite pseudo-membraneuse et colite hémorragique. Des colorations dentaires superficielles, généralement réversibles après brossage, ont été rapportées très rarement chez l’enfant avec les formes pour suspension buvable. Affections hépatobiliaires : Peu fréquent : Augmentation modérée et asymptomatique des ASAT, ALAT ou phosphatases alcalines. Très rare : Ictère et/ou hépatite cholestatique ou mixte. Ces cas semblent survenir plus volontiers chez des patients âgés et de sexe masculin et lors d’un traitement prolongé (de plus de 10 jours et en particulier pour des traitements supérieurs à 15 jours). Ces effets surviennent au cours du traitement mais dans certains cas peuvent n’apparaître que plusieurs semaines après l’arrêt de celui-ci. L’examen histopathologique du foie met habituellement en évidence une cholestase centro-lobulaire. L’évolution est généralement favorable mais peut être prolongée de quelques semaines. De très rares cas d’évolution fatale ont été observés. Affections de la peau et du tissu sous-cutané : Peu fréquent : Éruption cutanée, prurit et urticaire. Rare : Érythème polymorphe. Très rare : Syndrome de Stevens-Johnson, syndrome de Lyell, dermatite bulleuse ou exfoliative et pustulose exanthématique aiguë généralisée (cf. Mises en garde spéciales). Ces manifestations cutanées peuvent être plus fréquentes et/ou plus intenses chez des patients présentant une mononucléose infectieuse ou une leucémie lymphoïde en évolution. Affections du rein et des voies urinaires : Des cas de néphrite interstitielle aiguë, cristallurie ont été signalés. SURDOSAGE : Les manifestations de surdosage peuvent être neuropsychiques, rénales (cristallurie – cf. Précautions d’emploi) et gastro-intestinales. Le traitement en est symptomatique en surveillant particulièrement l’équilibre hydroélectrolytique. L’amoxicilline et l’acide clavulanique peuvent être éliminés par hémodialyse. CONDITIONS DE CONSERVATION : Conserver à une température ne dépassant pas 25°C et à l’abri de l’humidité. Après reconstitution de la suspension buvable : conserver pendant 7 jours maximum au réfrigérateur (entre + 2 et + 8°C).Liste I. GlaxoSmithKline Maroc, Ain El Aouda Région de Rabat. Augmentin® est une marque déposée des sociétés du Groupe GlaxoSmithKline. Pour toute information complémentaire, veuillez contacter GlaxoSmithKline Maroc, 42-44 Angle Boulevard Rachidi et Rue Abou Hamed AlGhazali, Casablanca. Tél : 212 (0) 522 48 00 02, Fax : 212 (0) 522 48 00 41. Les effets indésirables doivent être rapportés à GSK Maroc au 212 (0) 522 48 00 02 Mentions légales réduites Augmentin, v08r, Mars 13
association avec le méthotrexate (cf. Interactions). MISES EN GARDE ET PRÉCAUTIONS D’EMPLOI : Mises en garde : - La survenue de toute manifestation allergique impose l’arrêt du traitement et la mise en place d’un traitement adapté. - Des réactions immunoallergiques, dont des réactions d’hypersensibilité (anaphylaxie) sévères et parfois fatales ont été exceptionnellement observées chez les malades traités par les bêta-lactamines. Leur administration nécessite donc un interrogatoire préalable. Devant des antécédents d’allergie typique à ces produits, la contre-indication est formelle. - L’allergie aux pénicillines est croisée avec l’allergie aux céphalosporines dans 5 à 10% des cas. Ceci conduit à proscrire les pénicillines lorsque le sujet est un allergique connu aux céphalosporines. - La survenue, en début de traitement d’un érythème généralisé fébrile associé à des pustules doit faire suspecter une pustulose exanthématique aiguë généralisée (cf. ‘Effets indésirables’) ; elle impose l’arrêt du traitement et contre-indique toute nouvelle administration d’amoxicilline seule ou associée. Précautions d’emploi : - En cas d’insuffisance rénale, adapter la posologie en fonction de la clairance de la créatinine ou de la créatininémie (cf. posologie et mode d’administration). - Comme avec toutes les bêta-lactamines, contrôler régulièrement la formule sanguine en cas d’administration de doses élevées d’amoxicilline. - L’administration de fortes doses de bêta-lactamines, chez l’insuffisant rénal ou chez les patients présentant des facteurs prédisposants tels que des antécédents de convulsions, épilepsie traitée ou atteintes méningées peut exceptionnellement entraîner des convulsions. - En cas d’insuffisance rénale, adapter la posologie en fonction de la clairance de la créatinine ou de la créatininémie (cf. Posologie et mode d’administration). - L’existence d’un faible débit urinaire est un facteur de risque de survenue d’une cristallurie. - En cas d’administration de doses élevées d’amoxicilline, un apport hydrique suffisant doit être assuré, pour réduire les risques de cristallurie. - La prise d’un comprimé dispersible sans le disperser dans l’eau est contre indiquée chez l’enfant de moins de 6 ans, car elles peut entraîner une fausse route.- Traitement de la maladie de Lyme : des réactions de Jarisch-Herxheimer peuvent survenir. Examens paracliniques : Incidence sur les paramètres biologiques : Une positivation du test de Coombs direct a été obtenue en cours de traitement par des ß-lactamines. Ceci pourrait également survenir chez les sujets traités par l’amoxicilline. A de très fortes concentrations, l’amoxicilline tend à : - diminuer les résultats des dosages de la glycémie, - interférer dans les déterminations du taux de protides totaux du sérum par réaction colorée, - donner une réaction colorée faussement positive dans les dosages de la glycosurie par la méthode semi-quantitative colorimétrique. Interactions médicamenteuses : Association déconseillée : • Méthotrexate : augmentation des effets et de la toxicité hématologique du méthotrexate par inhibition de la sécrétion tubulaire rénale par les pénicillines. Association à prendre en compte : • Allopurinol : risque accru de réactions cutanées. Problèmes particuliers du déséquilibre de l’INR : De nombreux cas d’augmentation de l’activité des anticoagulants oraux ont été rapportés chez des patients recevant des antibiotiques. Le contexte infectieux ou inflammatoire marqué, l’âge et l’état général du patient apparaissent comme des facteurs de risque. Dans ces circonstances, il apparaît difficile de faire la part entre la pathologie infectieuse et son traitement dans la survenue du déséquilibre de l’INR. Cependant, certaines classes d’antibiotiques sont davantage impliquées : il s’agit notamment des fluoroquinolones, des macrolides, des cyclines, du cotrimoxazole et de certaines céphalosporines. - Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines : Sans objet GROSSESSE ET ALLAITEMENT : Grossesse : Les études chez l’animal n’ont pas mis en évidence d’effet tératogène. En l’absence d’effet tératogène chez l’animal, un effet malformatif dans l’espèce humaine n’est pas attendu. En effet, à ce jour, les substances responsables de malformations dans l’espèce humaine se sont révélées tératogènes chez l’animal au cours d’études bien conduites sur deux espèces. En clinique, l’analyse d’un nombre élevé de grossesses exposées n’a apparemment révélé aucun effet malformatif ou foetotoxique particulier de l’amoxicilline. Toutefois, seules des études épidémiologiques permettraient de vérifier l’absence de risque. En conséquence, l’amoxicilline peut être prescrite pendant la grossesse si besoin. Allaitement : Le passage dans le lait maternel est faible et les quantités ingérées très inférieures aux doses thérapeutiques. En conséquence, l’allaitement est possible en cas de prise de cet antibiotique. Toutefois, interrompre l’allaitement (ou le médicament) en cas de survenue de diarrhée, de candidose, ou d’éruption cutanée chez le nourrisson. EFFETS INDÉSIRABLES : La classification des effets indésirables utilisée est la suivante : très fréquent : ≥1/10 ; fréquent : ≥1/100 et <1/10 ; peu fréquent : ≥1/1000 et <1/100 ; rare : ≥1/10000 et <1/1000 ; très rare :<1/10000 ; fréquence indéterminée : ne peut être estimée sur la base des données disponibles. Affections hématologiques et du système lymphatique : très rare : leucopénie, neutropénie, agranulocytose, thrombocytopénie et anémie hémolytique réversibles. fréquence indéterminée : éosinophilie. Affections du système nerveux : très rare : convulsions. fréquence indéterminée : vertiges, céphalées. Affections gastro-intestinales : fréquent : diarrhée, nausées. peu fréquent : vomissements. très rare : colite pseudomembraneuse, colite hémorragique.fréquence indéterminée : coloration dentaire superficielle chez l’enfant, habituellement réversible après brossage des dents (forme poudre pour suspension buvable). Affections du rein et des voies urinaires : fréquence indéterminée : néphrite interstitielle aiguë et cristallurie. Affections de la peau et du tissu sous-cutané : fréquent : éruption cutanée. peu fréquent : urticaire et prurit. très rare : érythème polymorphe, syndrome de Stevens Johnson, syndrome de Lyell, dermatite bulleuse ou exfoliative. Ces manifestations cutanées peuvent être plus fréquentes et/ou plus intenses chez des patients présentant une mononucléose infectieuse ou une leucémie lymphoïde en évolution. Pustulose exanthématique aiguë généralisée (cf Mises en garde spéciales et précautions d’emploi). Infections et infestations : fréquent : candidose cutanéo-muqueuse. Affections du système immunitaire : très rare : anaphylaxie (dont choc anaphylactique), maladie sérique et vascularite d’hypersensibilité (cf Mises en garde spéciales et précautions d’emploi). fréquence indéterminée : manifestations allergiques, dont urticaire, oedème de Quincke, gêne respiratoire. Affections hépatobiliaires : - très rare : hépatite, ictère cholestatique. - fréquence indéterminée : augmentation modérée et transitoire des transaminases sériques (ALAT et /ou ASAT). SURDOSAGE : Les manifestations de surdosage peuvent être neuropsychiques, rénales (cristallurie- Cf. Mises en garde spéciales et Précautions d’emploi) et gastro-intestinales. Le traitement en est symptomatique en surveillant particulièrement l’équilibre hydroélectrolytique. L’amoxicilline peut être éliminée par hémodialyse. CONDITIONS DE CONSERVATION : Conserver à une température ne dépassant pas 25°C et à l’abri de l’humidité. Liste I. GlaxoSmithKline Maroc, Ain El Aouda Région de Rabat. Amoxil ® est une marque déposée des sociétés du Groupe GlaxoSmithKline. Pour toute information complémentaire, veuillez contacter GlaxoSmithKline Maroc, 42-44 Angle Boulevard Rachidi et Rue Abou Hamed AlGhazali, Casablanca. Tél : 212 (0) 522 48 00 02, Fax : 212 (0) 522 48 00 41 Les effets indésirables doivent être rapportés à GSK Maroc au 212 (0) 522 48 00 02 Mentions légales réduites Amoxil v05r, Juillet 2013
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