Numéro 016 Novembre 2009

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M A G A Z I N E

P R O F E S S I O N N E L

N° 16 - NOVEMBRE 2009

D ’ I N F O R M A T I O N

M É D I C A L E

M Chakib TAZI, Directeur Général de l’ANAM

Dispensé de timbrage, Autorisation n° 1397 - www.doctinews.com

« LA MISE EN ŒUVRE DU DISPOSITIF DE LA COUVERTURE MÉDICALE S’INSCRIT DANS LA PROGRESSIVITÉ »

alternative

poLYsomnographie QU’EST-CE QUE C’EST?

Fondamentaux

diabÈte et insuLinothérapie LA PRISE DE POIDS, ÉCUEIL DE L’INSULINOTHÉRAPIE

GRIPPE A

H1N1 RESTONS VIGILANTS !



Editorial

03

santé et médias

un binÔme pas touJours FaciLe À gérer

C’

est désormais un fait, l’accès à l’information médicale et sanitaire a cessé d’être l’apanage des seuls professionnels de la santé. Aujourd’hui, les sources se multiplient et leur suprématie a volé en éclats au profit du petit écran, de la presse écrite et, plus récemment, des sites e-santé. La prolifération de ces «plates-formes informatives» constitue un tournant majeur en matière de traitement des questions de santé dans la presse médicale grand public. D’autant plus que le contexte international prône l’accès à cette information, d’une part pour une meilleure gestion du capital santé de chacun et d’autre part pour une véritable prise en charge de la maladie. Compte tenu de ces considérations, les médias sont tenus de jouer le rôle qui est le leur, et qui consiste à informer la population, à suivre les progrès de la médecine et, surtout, à « surveiller », dans une certaine mesure, le système de santé. Le Sida en est la meilleure illustration. Car, tout en assurant une large diffusion des informations relatives à la pandémie, les médias ont efficacement contribué à améliorer qualitativement et quantitativement le vécu des sujets atteints. Mais si l’information médicale et sanitaire bénéficie d’une large écoute auprès du grand public et si l’abondance de cette information est bien au rendez-vous, il n’en est pas toujours de même pour la qualité. Des voix d’observateurs s’élèvent pour dénoncer les dérapages médiatiques, la déformation de l’information et la tendance de certains supports à « tirer » les sujets vers le sensationnel. Bien évidemment, ce sont les journalistes qui sont pointés du doigt. Toujours pris par le facteur temps, leurs enquêtes sont moins approfondies et, bien souvent, optant pour le scoop, ils présentent des thèmes traités de façon plutôt réductrice, orientés en cela par des éditeurs privilégiant des sujets « vendeurs » au détriment de la vulgarisation ou de la prévention. Cependant, la part de responsabilité d’autres acteurs -chercheurs, praticiens, laboratoires pharmaceutiques, malades, organismes de remboursement privés et publics- est loin d’être négligeable. La stratégie de la rétention de l’information, volontaire ou non, adoptée dans certains cas, ne permet pas de traiter le sujet et de lui conférer la forme travaillée et documentée voulue. Alors que le travail de la presse médicale grand public devrait consister à faire parler les intéressés, à disséquer le rôle de chacun et à expliciter les enjeux. Pourtant, la valorisation de ses compétences et de ses potentialités constitue une pierre angulaire pour la réussite de toute refonte de notre système sanitaire. Aussi, l’amélioration de la qualité de l’information médicale et sanitaire est-elle à inscrire dans le cadre d’un partenariat presse médicale grand public, représentants du ministère de tutelle et acteurs du secteur, aux côtés des professionnels de la presse médicale spécialisée, ces médiateurs incontournables. En attendant la concrétisation de ces vœux, l’Association Marocaine de la Presse Médicale se propose de contribuer à combler ce vide. Mue par la volonté de permettre aux journalistes et aux rédacteurs du domaine d’être les médiateurs entre les différents acteurs du secteur de la santé, elle vise, à travers des ateliers de formation et des rencontres, à faire du champ journalistique un espace de débat à la fois pour le citoyen, le scientifique et le décideur politique.

DES VOIX D’OBSERVATEURS S’ÉLÈVENT POUR DÉNONCER LES DÉRAPAGES MÉDIATIQUES, LA DÉFORMATION DE L’INFORMATION ET LA TENDANCE DE CERTAINS SUPPORTS À «TIRER» LES SUJETS VERS LE SENSATIONNEL. Par Ismaïl BERRADA


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Sommaire

38

INTERVIEW

38 CHAKIB TAZI “La mise en œuvre du dispositif de la couverture médicale s’inscrit dans la progressivité ”

INTERVIEW

FONDAMENTAUX

16 DIABÈTE ET INSULINOTHÉRAPIE Gare au surpoids !

ALTERNATIVE

46 LE SYNDROME DE L’APNÉE OBSTRUCTIVE DU SOMMEIL Apport de la polysomnographie

INSTITUTIONNEL

42 AMLCC Répondre au plus près aux besoins des malades

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DOSSIER GRIPPE A H1N1

SOMMES-NOUS À L’ABRI D’UNE PANDÉMIE ?

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LA POLYSOMNOGRAPHIE

FLASH SANTÉ

09 L’AMG La personne âgée à l’ordre du jour « Restons actifs pour mieux vieillir »

UNIVERS PHARMA

22 CHIKUNGUNYA Un premier traitement curatif et préventif

GLOSSAIRE

26 ANTI-INFLAMMATOIRES NON STÉROIDIENS

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SÉLECTION DIABÈTE ET INSULINOTHÉRAPIE

M A G A Z I N E P R O F E S S I O N N E L D ’ I N F O R M AT I O N M É D I C A L E

48 « LA DOULEUR CHEZ L’ENFANT ATTEINT DE CANCER » un guide à l’usage des soignants

Directeur de publication et de la rédaction, Ismaïl BERRADA - Rédactrice en chef, Maria MOUMINE - Secrétaire de rédaction, Rania KADIRI Journaliste, Khadija BERRAMOU, Ghassan SABWAT - Design et infographie, Yassir EL HABBI Direction commerciale, A. BERRADA - Chef de publicité, Leila BAHAR Impression, Idéale - DOCTINEWS est édité par Prestige diffusion, 32, rue El Banafsaj, Résidence Zaitouna, App 12, CP 20140 - Casablanca. Tél.: +212 5 22 27 40 46/69 - Fax: +212 5 22 27 40 32 - E-mail: contact@doctinews.com - Site : www.doctinews.com Dossier de presse: 08/22 - Dépôt légal: 2008 PE0049 - ISSN: 2028 00 92 - DOCTINEWS est tiré à 25.000 exemplaires



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Flash Santé

Lutte contre Le cancer

partenariat entre L’aLsc et Le Fnuap reproductive. Il s’agit d’un programme de trois ans (2010-2012), qui concernera cinq régions du Maroc, touchera environ 3 millions de femmes et sera financé à hauteur

de 600.000 dollars par l’Association Lalla Salma de lutte contre le cancer, 600.000 dollars par le FNUAP et 1.200.000 dollars par le ministère de la Santé.

Ph.linh/MAP

Le 1er octobre dernier, SAR la Princesse Lalla Salma, présidente de l’Association Lalla Salma de lutte contre le cancer (ALSC), a signé une convention de partenariat avec Mme Thoraya Ahmed Obaid, directrice exécutive du Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP) pour une action commune dans la lutte contre le cancer et la promotion de la santé reproductive entre les deux parties. La cérémonie de signature s’est déroulée en présence de Mme Yasmina Baddou, ministre de la Santé, qui a également signé un accord relatif à un projet de partenariat entre l’Association, le ministère de la Santé et le FNUAP. Ce projet de partenariat porte sur un programme d’intégration de la détection précoce et de la prise en charge des cancers du sein et du col de l’utérus dans le cadre de la santé

SAR Lalla Salma, présidant la réunion de signature de la convention entre l’ALCS et le FNUAP.

académie nationaLe de médecine en France

discussions Franco-marocaines sur L’avenir de La Formation médicaLe

Pr Driss MOUSSAOUI.

Pr Naima LAMDAOUAR BOUAZZAOUI.

Le 1er octobre dernier, l’Académie du Royaume du Maroc, à Rabat, a abrité la réunion France-Maroc de l’Académie nationale de médecine en France dont les travaux ont porté essentiellement sur l’avenir de la formation médicale. Parmi les recommandations des deux académiciens français, les Professeurs Patrice Queneau et Claude Chastel et celles des deux académiciens marocains, les Professeurs Driss Moussaoui et Naima Lamdaouar Bouazzaoui, la nécessaire mise en place de la réforme des études médicales, la création d’une instance nationale pour l’accréditation des facultés de médecine et l’ajout d’une évaluation de la culture générale et des aspects humanistes à l’examen d’accès aux facultés,

dans le cadre de la formation initiale médicale. Les professeurs ont également recommandé l’obligation d’une formation médicale continue, permanente, évolutive et interdisciplinaire, couplée à une évaluation des pratiques professionnelles. Quant à la formation médicale spécialisée, les recommandations ont souligné l’urgence de l’application de la loi sur le médicat et le résidanat au Maroc et de repérer à temps les résidents «prometteurs» afin de mieux les encadrer et de veiller au développement du système licence/maîtrise/doctorat… Les travaux de cette réunion ont aussi appelé à créer un Centre méditerranéen de prévention et de contrôle des maladies.


Flash Santé

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Flash Santé

néonatoLogie et nutrition

Le combat de toute une vie

La 14e édition du congrès national de néonatologie et de nutrition s’est tenue les 16, 17 et 18 octobre derniers à la Faculté de médecine et de pharmacie de Rabat. Un événement organisé par la société marocaine de néonatalogie (SMN), présidé par le Pr Naima Bouazzaoui et rehaussé cette année par le haut patronage de SAR le Prince héritier Moulay el Hassan. Une première pour cet événement devenu le rendez-vous inconditionnel des principaux acteurs de la néonatologie au Maroc, tous secteurs confondus. La cérémonie d’ouverture s’est déroulée en présence de plusieurs personnalités, notamment Mme Yasmina BADDOU, ministre de la Santé et Moulay Tahar EL ALAOUI, président de l’Ordre national des médecins, avec l’attribution de la traditionnelle médaille d’honneur de la SMN à Mme Khadija MESHAKI, directrice de la réglementation et du contentieux au ministère de la Santé, qui a tenu

De g à d : Pr Moulay Tahar EL ALAOUI, Pr Naima Bouazzaoui, Mme la ministre Yasmina BADDOU et Mme Khadija MESHAKI.

une conférence sur «le droit à la santé». Au programme de cette édition, la prévention des allergies alimentaires chez l’enfant, les nouveautés en matière d’urgences chirurgicales abdominales chez le nouveau-né, les maladies ophtalmologiques et les pathologies pulmonaires liées à la prématurité. Toutefois, l’institution de «L’alimentation parentérale», qui reste l’une des

principales préoccupations du congrès, est, selon le Pr Bouazzaoui, un problème d’organisation institutionnelle et non pas de service. Un combat mené depuis plus de 32 ans par le Pr Naima Bouazzaoui et qu’elle aimerait bien remporter avec l’aide de l’ensemble du corps médical, ministère de la Santé inclus.


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mme nouzha sKaLLi

distinguée À rome

Notre ministre du Développement social, de la Famille et de la Solidarité a été distinguée par l’institution italienne «Fondazione Premio Minerva». C’est «son engagement et ses efforts en faveur de la promotion des droits de

L’amg

La personne Âgée À L’ordre du Jour « restons actiFs pour mieux vieiLLir »

la femme et des enfants au Maroc» qui lui ont valu cette nomination de la part de la fondation italienne. Le prix lui sera remis le 26 novembre prochain, à Rome. Bravo et bonne continuation aux actions de Nouzha Skalli et de son ministère !

promotion du secteur de La santé

L’engagement du maroc saLué par La directrice de L’oms

Mme Margaret CHAN, Directrice générale de l’OMS.

À l’occasion de la journée mondiale du Lors de sa visite au CHU Hassan II de Fès, vieillissement actif (1er Octobre) et dans Mme Margaret Chan, directrice générale le cadre du projet de stratégie nationale de l’Organisation Mondiale de la Santé pour les personnes âgées présenté par la (OMS), a salué « l’engagement du gouverministre du Développement social, de la nement marocain dans le grand chantier Famille et de la Solidarité, l’Association de promotion du secteur de la santé et de tion particulière qu’accorde le Maroc pour Médicale de Gérontologie (AMG) a orla formation du personnel médical. » Se- améliorer la santé de la mère et de l’enfant ganisé, avec la Préfecture de Casa-Anfa lon cette responsable, « le Royaume avance ainsi qu’à la formation du personnel de la et l’arrondissement d’Anfa, une marche dans le bon sens, bien que le processus de santé. Elle n’a pas non plus caché son adsportive pour personnes âgées qui s’est changement dans un secteur comme la miration devant le niveau technologique tenue dimanche 4 octobre 2009. santé reste toujours long. » et organisationnel du CHU de Fès, après Mme Chan, qui participait aux travaux de que des explications sur le déroulement du Cette marche, qui coïncide avec le 10e anla 56e session du Comité régional de l’OMS travail dans les services de réanimation, de niversaire de l’AMG et dont c’est la 3e édie tion (la 1ère a eu lieu en avril 2001 et la 2 pour la Méditerranée orientale qui a eu cardiologie, de médecine interne, du bloc en octobre 2002), s’inscrit conformément lieu du 5 au 8 octobre dernier, a profité de opératoire, de radiologie, de maternité et de à la ligne directrice de l’AMG depuis sa l’occasion pour mettre l’accent sur l’atten- la pharmacie centrale lui aient été fournies. création (1999), à savoir la valorisation et le bien-être de la personne âgée au Maroc. C’est ainsi que cette marche -symbole d’activité physique et intellectuelle pour bien vieillir- a vu la participation de plus de 1500 seniors venus pratiquer un sport bénéfique sur un circuit de 3 à 5 Km sur la corniche de Casablanca. Le départ a été donné par la ministre du Développement social, de la Famille et de la Solidarité, le Gouverneur de Casa-Anfa et la représentante du Fonds des Nations Unies pour la Population (FNUAP) qui a tenu à effectuer le parcours avec les participants pour bien souligner l’importance du côtoiement des générations. Cette manifestation a montré qu’il suffit d’un rien pour rendre confiance à la personne âgée. L’AMG, continuant sur sa lancée, a fait appel à l’Association Club Âge d’Or et à l’Association de Gérontologie Espoir pour organiser, ensemble, l’année prochaine, une marche nationale en faveur de la personne âgée, un élément qui mérite amplement une plus grande attention. Il convient de noter que le projet de stratégie nationale pour les personnes âgées s’inscrit en droite ligne des Orientations Royales, de la Déclaration du gouvernement devant le Parlement et de la philosophie de l’INDH et que Mme Nouzha Skalli, ministre du Développement social, de la Famille et de la Solidarité, dans le but de soutenir les associations des personnes âgées, a signé, le 1er octobre dernier, treize conventions de partenariat pour un montant d’un million de dirhams. Les seniors entamant la marche sur la corniche de Casablanca.


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L’abLatherm

une avancée importante pour Le traitement du cancer LocaLisé de La prostate Les traitements du cancer de la prostate dépisté à temps sont nombreux, mais leurs effets secondaires sont souvent invalidants. Mise au point à l’Hôpital Édouard Herriot de Lyon par le Dr Albert Gelet, en collaboration avec l’INSERM U556 et la société française EDAP-TMS (conceptrice de l’appareil et du procédé), la technique Ablatherm est une avancée médicale importante dans le sens où elle détruit les tissus cancéreux de la prostate par la chaleur, sans chirurgie ni radiothérapie. L’Ablatherm utilise les ultrasons focalisés de haute intensité (HIFU) qui produisent une chaleur intense (80 à 100 °C) au point focal. Ses effets secondaires sont limités. Outre la visualisation en temps réel du traitement, la technique permet, grâce à la brièveté et à la précision des « tirs » d’ultrasons, de traiter le malade de la façon la plus ciblée possible

une piste

pour Le traitement des métastases cérébraLes D’après un travail réalisé sur des souris porteuses de tumeurs mammaires humaines ayant métastasé dans le cerveau, une équipe du NIH américain suggère que le Vorinostat (autorisé aux États-Unis pour le traitement du lymphome cutané à cellules T) traverse la barrière hémato-méningée et réduit de 62 % le développement de métastases cérébrales de tumeurs mammaires humaines. Il est à noter qu’en juin 2009, il a été démontré que le Vorinostat potentialise les effets de l’irradiation sur les métastases cérébrales chez l’animal. Le résultat de ce nouveau travail montre que cette molécule a été facilement absorbée par le tissu cérébral sain et que sa concentration dans les métastases est trois fois plus importante que dans le tissu sain avoisinant. Ce qui représente une véritable piste pour entamer des essais cliniques dans ce sens.

et donc, de préserver au maximum les tissus environnants comme les nerfs de l’érection et le sphincter urinaire.

obésité

une enzYme cérébraLe pourrait stabiLiser La perte de poids Dans le traitement de l’obésité, le problème réside dans la difficulté de conserver le même poids après un régime car l’organisme développe un système d’adaptation très sensible à la perte de poids, qui réduit simultanément la dépense énergétique et contribue ainsi à la reprise de poids. Une meilleure exploration des signaux qui inhibent la prise alimentaire s’impose donc, tel le signal de l’insuline dans l’hypothalamus qui agit en réduisant l’expression du facteur de transcription FoxO1. Une étude dirigée par le Dr Domenico Accili, de la Columbia University (New York), démontre que l’ablation de FoxO1 dans les neurones Pomc augmente l’expression de l’enzyme carboxypeptidase (Cpe) à travers une élévation sélective de l’Alpha-Melanocyte-Stimulation Hormone (a-MSH) et de la bêta-endorphine carboxy-clivée, sachant que les métabolites de Pomc sont sous la dépendance de l’enzyme Cpe. Ceci s’associe de façon importante à une réduction de la prise alimentaire sans réduction simultanée de la dépense énergétique (dépense énergétique normale). Ce qui, grâce à l’activation pharmacologique de l’enzyme Cpe (carboxypeptidase E), pourrait augurer une nouvelle approche thérapeutique de l’obésité.


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stévia ou rébaudioside a

un nouveL éduLcorant natureL Originaire d’Amérique du Sud et consommée depuis des siècles par les Indiens Guarani, la Stévia Rebaudiana est une plante dont les feuilles renferment une substance au fort pouvoir sucrant, le Rébaudioside A (Reb A). Cet ingrédient, dénué de calories et au pouvoir sucrant 200 fois supérieur à celui du sucre, vient d’être autorisé sur le marché français, concurrençant ainsi les édulcorants chimiques tels que l’aspartame. Après un avis favorable émis en juin

dernier par l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa), un arrêté interministériel autorise désormais l’utilisation et la commercialisation du Reb A comme additif alimentaire. La France est le premier pays de l’Union Européenne à autoriser cette substance alors que le Reb A est déjà utilisé comme édulcorant depuis des années dans certains pays comme le Japon, la Chine, l’Australie, le Brésil, l’Argentine, le Mexique et les États-Unis.

tubercuLose

une action LYtiQue puissante contre La Forme Latente Dans le cadre de la recherche de nouvelles voies thérapeutiques faisant face au problème des résistances aux agents antituberculeux, des Américains ont exploré les inhibiteurs sélectifs du protéasome de Mycobacterium tuberculosis. Ils montrent que certains composés oxathiazoles-2-un ont une action lytique puissante contre M. tuberculosis latent, tout en épargnant le protéasome humain et donc, en principe, sans toxicité pour l’hôte. En effet, les chercheurs ont identifié deux inhibiteurs, dénom-

més GL5 et HT1171, qui sont 1000 fois plus puissants contre les protéasomes du M. tuberculosis que contre les protéasomes humains, ce qui ouvre une voie prometteuse dans le traitement de la tuberculose. Il est à noter que les principales difficultés soulevées par le traitement de la tuberculose jusqu’à présent, à savoir la longueur du traitement et la résistance relative aux antibiotiques, sont liées à la «tolérance phénotypique» conférée par l’état latent du M. tuberculosis.

prix nobeL de médecine

pour La protection des chromosomes

Le 5 octobre dernier, Elizabeth Blackburn, Carol Greider et Jack Szostak se sont vu décerner conjointement le prix Nobel de médecine et de physiologie pour leurs travaux lesquels ont permis de découvrir «comment les chromosomes sont protégés par les télomères et l’enzyme télomérase». L’Australo-Américaine Elizabeth Blackburn, professeur de biologie et de physiologie à l’université de Californie, à San Francisco (UCSF) et Jack Szostak, professeur américain de génétique au Massachusetts General Hospital de Boston, ont découvert qu’une séquence unique d’ADN au niveau des télomères protège les chromosomes contre la dégradation. L’Américaine Carol Greider, professeur

de biologie moléculaire et génétique à l’université Johns Hopkins (Baltimore) a identifié quant à elle, avec Elizabeth Blackburn, la télomérase (appelée enzyme de l’immortalité), cette enzyme qui « construit » l’ADN des télomères.

Jack SZOSTAK.

Carol GREIDER.

Ces travaux ont conféré une nouvelle dimension à la compréhension de la cellule, éclairé des mécanismes pathologiques et stimulé le développement de potentiels nouveaux traitements, selon un communiqué de l’Assemblée Nobel.

Elizabeth BLACKBURN.


FORMATION CONTINUE

Flash Santé

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FORMATION EN DIABÉTOLOGIE Sup'santé : une formation de qualité

Volume horaire : 100 H

Inscriptions au 05 22 27 40 46/69

Début du cours : Janvier 2010 Objectifs généraux des modules Ce plan d’enseignement a été élaboré pour permettre aux professionnels de la santé : D’acquérir une bonne connaissance du diabète et du diabétique, des complications et des traitements de la maladie D’identifier les mesures à prendre pour bien gérer la maladie et en retarder la progression D’aider le malade à mieux gérer sa maladie et à acquérir de saines habitudes de vie, et de vivre en harmonie avec sa maladie

Ecole Supérieure Privée de Nutrition Angle rue Attarabi et rue n°6 Lot Chantimar Maârif extension - Casablanca www.supsante.ma


Actu produits

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■ Laboratoires : EUROMEDIC ■ Indications thérapeutiques : Préconiser en cas de : Carence calcique en période de grossesse ou d’allaitement. Ostéoporose ménopausique. Déminéralisations osseuses du sujet âgé. ■ Présentations : Boîte de 20 comprimés effervescents PPM 94.00 DH

■ Laboratoires : TECNIMEDE ■ Indications thérapeutiques : Traitement de l’hypertension essentielle, lorsqu’une monothérapie avec un antagoniste des récepteurs de l’angiotensine II est insuffisante. Traitement initial de l’hypertension artérielle sévère. ■ Présentations : Boîte de 30 comprimés dosés à 50 mg PPM 128.00 DH

■ Laboratoires : BOTTU ■ Indications thérapeutiques : Traitement des infections respiratoires hautes et basses, gynécologiques, urinaires, stomatologiques …. ■ Présentations : 5 présentations Nourrisson : Poudre pour suspension buvable en flacon de 30 ml dosé à 100 mg / 12.5 mg par ml PPM 43.00 DH Enfant : Poudre pour suspension buvable en flacon de 60 ml dosé à 100 mg / 12.5 mg par ml PPM 70.00 DH Enfant, dès 5 ans : Poudre pour suspension buvable en sachet dosé à 500 mg / 62.5 mg, boîte de 12 PPM 68.00 DH Adulte : Poudre pour suspension buvable en sachet dosé à 1g / 125 mg, boîte de 12 PPM 98.00DH Adulte : Poudre pour suspension buvable en sachet dosé à 1g / 125 mg, Boîte de 16 PPM 116.00DH

vit d3, caLcium

50 mg / 12.5 mg

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■ Laboratoires : TECNIMEDE ■ Indications thérapeutiques : Traitement de l’hypertension artérielle. Traitement de l’insuffisance rénale chez les patients diabétiques de type 2 avec protéinurie ■ Présentations : Boîte de 30 comprimés dosés à 50 mg PPM 86.00 DH Boîte de 30 comprimés dosés à 100 mg PPM 172.00 DH

■ Laboratoires : TECNIMEDE ■ Indications thérapeutiques : Traitement de l’hypertension artérielle essentielle, lorsqu’une monothérapie avec le RAMIPRIL est insuffisante ■ Présentations : Étui de 28 comprimés dosés à 2.5 mg/ 12.5 mg PPM 104.00 DH Étui de 28 comprimés dosés à 5 mg / 25 mg PPM 152.00 DH

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2.5 mg / 12.5 mg

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enterogermina

pour restaurer La FLore intestinaLe Les Laboratoires sanofi-aventis Maroc ont le plaisir de vous annoncer le lancement de leur nouveau produit sur le marché marocain : Enterogermina 2milliards/5ml, suspension orale en boîte de 10 flacons de 5 ml. Enterogermina est un probiotique composé de spores de Bacillus Clausii indiqué pour le traitement curatif et préventif du déséquilibre microbien intestinal et des déséquilibres vitaminiques endogènes consécutifs et le traitement adjuvant du rétablissement de la flore intestinale bactérienne altérée par des traitements antibiotiques ou chimiothérapiques ainsi que pour les troubles gastro-intestinaux aigus et chroniques des nourrissons, résultant d’intoxications ou de déséquilibres microbiens intestinaux et de déséquilibres vitaminiques. Enterogermina agit à travers une action triple représentée par la restauration de la flore gastro-intestinale, une activité antimicrobienne et une stimulation des défenses immunitaires. Enterogermina se distingue par sa capacité à former des spores résistant à divers agents, qu’ils soient physiques ou chimiques.

C’est ainsi que ce probiotique supporte le transit intestinal, adhère aux voies digestives et résiste aux antibiotiques.

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■ Laboratoires : SANOFI AVENTIS ■ Indications thérapeutiques : Chez les patients souffrant d’un infarctus du myocarde, d’un accident vasculaire cérébral ou d’artériopathie oblitérante établie des membres inférieurs. Chez les patients souffrant d’un syndrome coronaire aigu sus-décalage du segment ST, Infarctus du myocarde aigu avec sus-décalage du segment ST. ■ Présentations : Boîte de 14 comprimés dosés à 75 mg PPM 395.00 DH

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■ Laboratoires : SOTHEMA ■ Indications thérapeutiques : - Traitement prophylactique de la maladie thrombo-embolique veineuse en chirurgie. - Prévention de la coagulation du circuit de circulation extra corporelle de l’hémodialyse. - Traitement prophylactique de la maladie thrombo-embolique veineuse en chirurgie. - Prévention de la coagulation du circuit de circulation extra corporelle de l’hémodialyse. - Insuffisance cardiaque de stade III ou IV de la classification NYHA - Insuffisance respiratoire aigue. - Traitement curatif des thromboses veineuses profondes constituées, avec ou sans embolie pulmonaire. - Traitement de l’angor instable et de l’IDM. ■ Présentations : - Novex 2000 UI anti-Xa / 0.2 ml : boîte de 2 seringues pré-remplies PPM 66.00 DH - Novex 2000 UI anti-Xa / 0.2 ml : boîte de 6 seringues pré-remplies PPM 198.00 DH - Novex 4000 UI anti-Xa / 0.4 ml : boîte de 2 seringues pré-remplies PPM 132.00 DH - Novex 4000 UI anti-Xa / 0.4 ml : boîte de 6 seringues pré-remplies PPM 397.00 DH - Novex 6000 UI anti-Xa / 0.6 ml : boîte de 2 seringues pré-remplies PPM 152.00 DH - Novex 8000 UI anti-Xa / 0.8 ml : boîte de 2 seringues pré-remplies PPM 170.00 DH - Novex 10 000 UI anti-Xa / 1 ml : boîte de 2 seringues pré-remplies PPM 212.00 DH

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Les laboratoires Pfizer, à l’écoute de la santé de l’homme, mettent aujourd’hui à votre disposition : L P 4 mg , boîte de 28 comprimés à libération prolongée.

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L P 4 mg est un alphabloquant sélectif indiqué pour le traitement des symptômes de l’hypertrophie bénigne de la prostate. Il améliore rapidement les symptômes irritatifs et obstructifs de l’H.B.P. Doté d’une efficacité démontrée dans plusieurs études et d’un bon profil de tolérance, ce médicament est efficace à la dose usuelle de 1 comprimé de 4 mg 1 fois/jour, au cours ou en dehors des repas et sans aucune adaptation posologique chez le sujet âgé ou l’insuffisant rénal. Le comprimé devra être avalé entier, avec un verre d’eau, sans être croqué, écrasé ou coupé. Au besoin, la dose pourra être augmentée à 8 mg/jour, en une seule prise.

Erratum: Le prix de Zoxan est bien de 230,00 DH et non pas 280,00 DH tel que publié dans l’édition précédente de Doctinews.


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Fondamentaux

diabÈte et insuLinothérapie

gare au surpoids ! l’insuline est une Arme thérApeutique essentielle dAns lA prise en chArge du diAbète et lA prévention de ses multiples et redoutAbles complicAtions. sAuf que pArmi ses effets secondAires figurent l’hypoglycémie et lA prise de poids. Avec la collaboration du Pr MAROUAN Fatima Spécialiste en endocrinologie, diabétologie et maladies de la nutrition à Casablanca.

L

e diabéte sucré qui, chez nous, est apelé « marad assouccar » ou « assoukkari » c’est-à-dire la maladie du sucre, est une affection métabolique grave et progressive. Elle se caractérise par une insuffisance absolue ou relative de la sécrétion en insuline, dont l’une des conséquences est l’hyperglycémie. En fait, l’insuline est la seule hormone hypoglycémiante de l’organisme. C’est une hormone de la vie. La teneur du sang en glucose, ou glycémie, est normalement comprise entre 0,8 et 1,1g/l. Quand la glycémie augmente, le pancréas sécrète l’insuline dont le rôle

consiste à ramener le taux à la nor- les cellules plus sensibles à l’action de l’insuline ou obligent le pancréas à famale. Une insuffisance en insuline pro- briquer plus d’insuline. Ce diabète est voque donc une accumulation de appelé diabète de type 2 ou diabète non sucre dans le sang, laquelle carac- insulinodépendant. Ce diabète, soutérise le diabète. Cette insuffi- vent désigné par «DT2» ou «DNID», a sance peut être liée à deux princi- pendant longtemps été appelé «diabète paux mécanismes. Si le pancréas gras» parce qu’il s’accompagne souvent ne fabrique plus ou presque plus, d’un excès de poids et que cet excès de d’insuline, il s’agit d’un diabète poids le favorise. qui doit être traité par de l’insuline Mal équilibré, le diabète est l’origine, à dès son apparition. Ce diabète est court terme, de complications métaboappelé diabète de type 1 (ou diabète liques, tels que le coma acido-cétosique ou hyperosmolaire insulinodépendant) car la et l’hypoglycémie. À vie du diabétique dépend long terme, ces comdes injections d’insuline. plications, qui concerL’insuline étant une moEn cas de nent environ 40 % lécule digérée lorsqu’elle diabète de type 2, des diabétiques, indéest prise par voie orale, il pendamment du type faut appliquer des injecla prise de poids de diabète, touchent tions sous-cutanées. Le à l’initiation à toutes les parties du nom de ce diabète, qui l’insuline est corps : cœur, vaisseaux est souvent désigné par incontournable… sanguins, reins, yeux, «DT1» ou «DID», a pensystème nerveux, etc. dant longtemps été appelé Le diabète peut être «diabète maigre» car le manque sévère en insuline conduit à un alors responsable de complications cardio-vasculaires (atteinte des vaisseaux amaigrissement du sujet atteint. S’il existe une difficulté d’action de l’in- sanguins irriguant le cœur et le cerveau suline, il s’agit d’un diabète qui peut pouvant conduire à un infarctus du être traité pendant un certain temps par myocarde ou à un accident vasculaire des médicaments. Ces derniers rendent cérébral) et micro-vasculaires (atteinte


Fondamentaux

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Fondamentaux

■ Les insulines modernes, ou insu-

lines analogues, qui ont une structure moléculaire différente, mais qui ont été développées afin d’améliorer le contrôle glycémique et de réduire le risque d’hypoglycémie. Chaque patient étant unique, le type d’insuline à prescrire dépend de nombreux facteurs (réponse thérapeutique du malade au traitement, hygiène de vie, âge…). Il en est de même du mode d’administration. L’insuline peut être injectée dans l’abdomen pour une action la plus rapide possible, dans le haut du bras (un peu plus lente) ou dans les fesses (action la plus lente). Il est recommandé de varier le site de l’injection afin d’éviter la formation de grosseurs ou de dépôts adipeux (lipodystrophie).

du système nerveux périphérique, des reins et de la rétine pouvant conduire à l’amputation d’un membre inférieur, à la dialyse et à la cécité). Le diabète mal équilibré peut ainsi retentir sur la qualité de vie des personnes atteintes. Toutefois, il a été démontré qu’un bon contrôle de la maladie par une adaptation du mode de vie et une bonne prise en charge médicale et éventuellement pharmacologique, peut permettre d’éviter ou de réduire considérablement les risques de complications.

La place de l’insulinothérapie

On appelle insulinothérapie le traitement qui consiste à administrer de l’insuline aux personnes diabétiques, en remplacement de celle que leur organisme ne produit plus ou n’utilise pas correctement. Si celle-ci est systématiquement prescrite en cas de «DT1», l’histoire naturelle du diabète de type 2 est caractérisée par une aggravation progressive, voire inéluctable, du déficit de l’insulinosécrétion. C’est ce qui explique

la tendance actuelle consistant à instaurer plus précocement un traitement par l’insuline afin de mieux maîtriser les glycémies. En effet, l’insuline est prescrite lorsque les comprimés ne parviennent plus à normaliser les glycémies. Bien que la survie du diabétique de type 2 ne dépende pas des injections d’insuline, cette substance devient indispensable pour éviter les complications du diabète. Toutes les insulines disponibles sur le marché sont des insulines développées par génie génétique. Il en existe 2 types: ■ Les insulines humaines, qui ont la même structure moléculaire que les insulines sécrétées par le corps humain,

L’insulinothérapie à la barre

Pour les diabétiques, l’insulinothérapie est un élément de prise en charge clé. Les études internationales DCCT (The Diabetes Control and Complications Trial, patients diabétiques de type 1) et UKPDS (UK Prospective Diabetes Study, patients diabétiques de type 2) ont montré son efficacité dans la diminution des complications micro-vasculaires de ces populations.


Fondamentaux

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Fondamentaux

Le diabÈte, une menace sanitaire

Toutefois, le principal écueil de l’insulinothérapie est la prise pondérale et l’hypoglycémie. En effet, la prise de poids, bien que limitée dans le temps (prise de poids maximale la première année), est inéluctable (en moyenne 2,5 kg pour le type 1 et 6 kg pour le type 2). Chez le diabétique insulino-dépendant, l’insulinothérapie s’accompagne d’un rééquilibrage de la situation métabolique et d’une prise de poids qu’il convient de prévenir car le risque de développer une coronaropathie augmente de 3 à 6% avec une prise de poids de 1 kg. Mais la survenue fréquente d’hypoglycémies favorise des comportements de resucrage. Le surplus énergétique qui en découle à la longue peut entraîner un surpoids. Il faut donc trouver un juste milieu entre jamais d’hypoglycémie et trop d’hypoglycémies. C’est ainsi qu’en situation d’hypoglycémies légères habituelles, il faut apprendre à faire du juste resucrage, quantitativement parlant. Chez le diabétique insulino-requérant, en revanche, la recherche normoglycémique exige le recours à l’insuline. Dans ce cas, sachant que c’est une hormone anabolisante, elle est

non seulement hypoglycémiante, mais elle favorise également la mise en réserve des graisses. L’inconvénient d’une prise de poids devient une préoccupation majeure lorsqu’il existe déjà un surpoids au départ, ce qui est souvent le cas. Ce facteur, qui favorise l’insulino-résistance, oblige à recourir à des doses d’insuline qui peuvent être importantes, bien la tentation de l’escalade thérapeutique n’améliorera pas de manière significative la situation métabolique et favorisera plutôt une augmentation du surpoids. Par ailleurs, les tentatives scientifiques de mettre au point des traitements ciblant à la fois le surpoids et le diabète se multiplient. L’insuline Détémir, qui est un analogue lent de l’insuline basale, permet d’obtenir un équilibre glycémique avec une moindre prise de poids. Dans tous les cas et quel que soit le type de diabète, la prise en charge diététique doit être renforcée et le poids régulièrement surveillé. L’activité physique doit être encouragée pour aider au maintien d’un poids stable, dans les limites qu’autorisera la condition de chacun. Sans oublier une meilleure compliance au traitement.

Nombreux sont ceux qui ignorent tout sur un des maux les plus mortels de la planète, le diabète. La «maladie du sucre», comme on l’appelle communément chez nous, enregistre d’importantes failles en matière d’information et de communication. Pas seulement au Maroc où l’on compte plus de 2 millions de personnes atteintes de diabète, soit 6,6% de la population contre 2,26% en 1976 selon les statistiques du ministère de la Santé de l’an 2000. À l’échelle mondiale, il existe plus de 180 millions de diabétiques. D’après les estimations, 1,1 million de personnes en sont mortes en 2005. Environ 80 % des décès dus au diabète se produisent dans les pays à revenu faible ou moyen, et près de la moitié chez des personnes de moins de 70 ans. Et les prévisions ne sont pas bonnes : l’OMS prévoit que les décès dus au diabète vont augmenter de plus de 50 % au cours des dix prochaines années si l’on ne prend pas des mesures urgentes. Cette augmentation peut s’expliquer par des raisons sociologiques liées au passage d’un mode de vie «traditionnel» à un mode «occidental», démographiques, comme l’allongement de l’espérance de vie et le vieillissement de la population, et enfin médicales, car liées à un meilleur dépistage. La prédisposition génétique joue également un rôle important.



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univers pharma

Reflux gastro-œsophagien Le premier ipp autorisé en automédication bientÔt disponibLe dans Les oFFicines FranÇaises Le PANTOZOL CONTROL (pantoprazole 20 mg) est le premier IPP (inhibiteurs de la pompe à protons) délivré sans prescription médicale sur le point d’être commercialisé en France (probablement début novembre). Ce produit est indiqué dans le traitement à court terme des symptômes du reflux gastro-œsophagien (pyrosis, régurgitations acides, syndrome postural) chez l’adulte. Les médicaments (antiacides, alginates, anti-H2) dont disposait le patient en au-

tomédication, moins puissants que les IPP, permettent un soulagement rapide, mais ponctuel des symptômes liés au RGO, tandis que les IPP bloquent spécifiquement la sécrétion acide à la source, permettant ainsi un soulagement durable des symptômes. La molécule de pantoprazole entrant dans la composition du PANTOZOL CONTROL, utilisée depuis plus de 15 ans par plus de 750 millions de patients à travers le monde, a prouvé son efficacité et son innocuité.

Chikungunya

un premier traitement curatiF et préventiF

Paraplégie des rats remarchent aprÈs thérapie pharmaco-éLectriQue et rééducation

Une équipe française, composée de chercheurs de l’Institut Pasteur et de l’Inserm (unité 604), en collaboration avec le Laboratoire français du fractionnement et des biotechnologies (LFB), a pu traiter et prévenir chez la souris l’infection due au virus du Chikungunya. Il s’agit d’un traitement associant du sérum et des anticorps anti-chikungunya purifiés à partir du plasma de patients guéris de la maladie et donc immunisés contre ce virus (procédé utilisé de longue date pour obtenir la Tégéline par le LFB). Ce traitement s’est avéré capable de bloquer l’infection de cellules inoculées in vitro au laboratoire et de guérir 100% des animaux infectés par le virus, montrant ainsi que le sérum et les anticorps anti-Chikungunya ont une activité neutralisante vis-à-vis du virus. Aucune souris ayant reçu le traitement n’a développé la maladie après administration du virus, ce qui prouve également l’effet préventif de ce premier. Les résultats de ce travail représentent une véritable opportunité pour la mise au point rapide d’un premier traitement spécifique contre l’infection.

Des chercheurs suisses et américains ont réussi à rendre une certaine mobilité à des rats -rendus paraplégiques par section médullaire- à l’aide de stimulations de nerfs, ceci sans s’intéresser aux nerfs endommagés, mais en concentrant leurs efforts sur des fibres nerveuses parallèles. Les résultats de cette étude, publiés dans l’édition Internet de « Nature Neuroscience », suggèrent que la régénérescence des fibres nerveuses n’est pas requise pour récupérer la locomotion puisque c’est une intervention combinant des médicaments (injection de doses de sérotonine), une stimulation électrique et des exercices locomoteurs réguliers qui a permis à ces rats de marcher sur un tapis roulant. Ces résultats encourageants pourraient déboucher sur de nouvelles stratégies de soins neurologiques pour l’homme. Mais auparavant, il est nécessaire de concevoir une prothèse susceptible d’assurer la transition entre le cerveau et les membres ainsi stimulés.


Rhufene

univers ®pharma

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... et le rhume s'en va Propriétés Antalgique. Antipyrétique. Décongestionnant nasal.

Indications Rhinopharyngites aiguës qui accompagnent les états de grippe et de rhume, avec fièvre et céphalées.

00DH

PPM 23.

Rhume &

Ecoulement nasal

Maux de tête

Fièvre

Présentations et Posologie Boite de 20 Comprimés enrobés La posologie usuelle est de 1 à 2 comprimés par prise à renouveler si nécessaire au bout de 6 heures. Rhufene RHUME est réservé à l'adulte et à l'enfant à partir de 15 ans.

1.Identification du médicament a)Composition qualitative et quantitative Chlorhydrate de pseudoéphédine …… 30 mg Ibuprofène …… 200 mg Excipients… q.s. pour un comprimé enrobé b)Forme et présentation pharmaceutique Comprimés enrobés, boîtes de 20 c)Classe pharmaco-thérapeutique Anti-inflammatoire non stéroïdien- vasoconstricteur 2.Indications thérapeutiques Ce médicament contient un anti-inflammatoire non-stéroïdien : ibuprofène est un vasoconstricteur, la pseudoéphédrine. Il est indiqué dans le traitement au cours des rhumes de l’adulte à partir de 15 ans, des sensations de nez bouché, maux de tête et/ou de fièvre. 3.ATTENTION ! a)Contre- indications Ce médicament NE DOIT PAS ETRE UTILISE dans les cas suivants : -A partir du 6ème mois de grossesse. -Antécédent d’allergie ou d’asthme déclenché par la prise de ce médicament ou d’un médicament apparenté, notamment autres anti-inflammatoires non stéroïdiens, aspirine, ou antécédent d’allergie aux autres constituants du comprimé, Ulcère de l’estomac ou du duodénum en évolution, Maladie grave du foie, Maladie grave des reins Lupus érythémateux disséminé, Certaines maladies du cœur (hypertension artérielle sévère, angine de poitrine), Certaines formes de glaucomes (augmentation de la pression dans l’œil), Difficultés à uriner d’origine prostatique ou autre, Traitement par des médicaments antidépresseurs à base d’IMAO ou moins de 15 jours après l’arrêt de la prise de ceux-ci (médicaments prescrits dans certains états dépressifs), Convul sions anciennes ou récentes. Ce médicament NE DOIT GENERALEMENT PAS ETRE UTILISE, sauf avis de votre médecin : - Jusqu'au 5ème mois inclus de la grossesse - En cas d’allaitement - En association avec les anticoagulants oraux, les autres anti-inflammatoire non stéroïdiens (y compris les salicylés à fortes doses), l’héparine injectable, le lithium, le méthotrexate (utilisé à des doses supérieures à 15 mg par semaine) et la ticlopidine. b) Mises en garde spéciales NE PAS LAISSER CE MEDICAMENT A LA PORTEE DES ENFANTS. En cas de surdosage ou de prise par erreur d’une dose trop élevée, prévenir immédiatement un médecin. AVANT D’UTILISER CE MEDICAMENT, CONSULTEZ VOTRE MEDECIN EN CAS : - D’antécédent d’asthme associé à une rhinite chronique, une sinusite chronique ou des polypes dans le nez. L’administration de cette spécialité peut entrainer une crise d’asthme, notamment chez certains sujets allergiques à l’aspirine ou à un anti-inflammatoire non stéroïdien (cf. contre-indications). - De prise d’un traitement anticoagulant. Ce médicament peut entrainer des manifestations gastro-intestinales graves. - D’antécédents digestifs (hernie hiatale, hémorragie digestive, ulcère de l’estomac ou du duodénum ancien). - De maladie du cœur, du foie ou du rein.D’hypertension artérielle, d’affections cardiaques, d’hyperthyroïdie (hyperfonctionnement de la grande thyroïde), de troubles de la personnalité ou de diabète. AU COURS DU TRAITEMENT, EN CAS : - De troubles de la vue, PREVNIR VOTRE MEDECIN. - De sensations d’accélération de battements du cœur, de palpitations, d’apparition ou d’augmentation de maux de tête, d’apparition de nausées, de troubles de comportement : INTERROMPRE VOTRE TRAITEMENT. - D’hémorragie gastro-intestinale (rejet de sang par la bouche ou dans les selles, coloration des selles en noir) ou de signes évocateurs d’allergie à ce médicament, notamment une crise d’asthme ou un œdème de Quincke, (cf. Effets non souhaités et gênants du médicament), ARRETEZ LE TRAITEMENT ET CONTACTEZ IMMEDIATEMENT UN MEDECIN OU UN SERVICE MEDICAL D’URGENCE. En raison de la présence de saccharose, ce médicament ne doit pas être utilisé en cas d’intolérance au fructose, syndrome de malabsorption du glucose et du galactose ou de déficit en sucrase-isomaltase, (maladies métaboliques rares). c) Précaution d’emploi En cas : D’écoulement nasal purulent, de persistance de la fièvre, d’absence d’amélioration au bout de 5 jours de traitement, CONSULTEZ VOTRE MEDECIN. Si vous êtes enceinte ou si vous allaitez : ne prenez pas ce médicament sans avoir demandé l’avis de votre méd ecin ou pharmacien. d) Grossesse – Allaitement L’utilisation de ce médicament est déconseillée jusqu’au 5ème mois inclus de grossesse et est contre-indiquée à partir du 6ème mois de la grossesse. En raison de possibles effets néfastes chez le nourrisson, la prise de ce médicament est déconseillée si vous allaitez. e) Conduite de véhicules et utilisation de machines Dans de rares cas, la prise de ce médicament peut entrainer des vertiges et des troubles de la vue. f) Liste des excipients à effet notoire Saccharose, lécithine de soja. g) Sportifs La pseudoéphédrine peut induire une réaction positive des tests pratiqués lors des contrôles antidopage. h) Interactions médicamenteuses ou autres interactions Veuillez indiquer à votre médecin ou à votre pharmacien si vous prenez ou avez pris récemment un autre médicament, même s’il s’agit d’un médicament obtenu sans ordonnance notamment des anticoagulants oraux, d’autres anti-inflammatoires non stéroïdiens (y compris l’aspirine et ses dérivés à fortes doses), de l’héparine injectable, du lithium ou du méthotrexate à fortes doses (supérieures à 15mg par semaine), de la ticlopidine.4. Posologie et mode d’administration Voie orale Les comprimés sont à avaler tels quels avec un grand verre d’eau, de préférence au cours des repas. Posologie : Réservé à l’adulte (à partir de 15 ans). 1 comprimé par prise, à renouveler si besoin au bout de 6 heures, sans dépasser 4 comprimés par jour, En cas de symptômes plus intenses, prendre 2 comprimés par prise, sans dépasser 4 comprimés par jour. 5.Effets indésirables éventuels. Comme tous les médicaments, rhufene rhume, comprimé enrobé est susceptible d’avoir des effets indésirables : - Peuvent survenir des réactions allergiques : cutanées, respiratoires et générales (œdème de Quincke). - Dans certains cas rares, il est possible que survienne une hémorragie gastro-intestinale (cf. rubrique « Mise en garde »). Celle-ci est d’autant plus fréquente que la posologie utilisée est élevée. - Il pe ut exceptionnellement être observé des vertiges, de rares troubles de la vue, des maux de tête accompagnés de nausées, de vomissements, et de raideur de la nuque. - Dans tous ces cas, il faut immédiatement arrêter le traitement et avertir votre médecin. Au cours du traitement il est possible que surviennent : - Des troubles digestifs - Troubles urinaires en particulier en cas d’anomalie de l’urètre, de la prostate, d’insuffisance rénale. - Sécheresse de la bouche, palpitations, modification de la pression artérielle, sueurs, convulsions, hallucinations, troubles du comportement, agitation, anxiété, insomnie en particulier chez l’enfant. - Possibilité de déclenchement d’une crise de glaucome à angle fermé chez les sujets prédisposés. Exceptionnellement, ont été observées des modifications du bilan hépatique ou de la formule sanguine pouvant être graves. Si vous remarquez des effets indésirables non mentionnés dans cette notice, veuillez en informer votre médecin ou votre pharmacien. 6.Conditions de conservation. A conserver à une température ne dépassant pas 25°C. Ne laisser ni à la portée ni à la vue des enfants. Ne pas utiliser après la date de péremption figurant sur la boite.

SYNTHÉMÉDIC 20 - 22 Rue Zoubeir Bnou El Aouam - Roches Noires - Casablanca, Tél : 05 22 40 47 90/92 - Fax : 05 22 40 45 79


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Mamans et bébés

enFin des Formations Leur sont consacrées !

Pour la première fois au Maroc, des formations sont gracieusement offertes aux mamans. C’est Planète Maman Bébé qui est à l’origine de cette initiative à travers le lancement du Club des Mamans. Dans ce club, qui abrite des tables rondes animées par des spécialistes du corps médical (gynécologues, pédiatres et généralistes), sont traitées les questions de santé liées à la maman et à son bébé. En plus d’informer et d’accompagner les mamans pendant et après leur grossesse, le Club des Mamans est un vrai lieu de rencontre, d’échange et de partage. En fait, Planète Maman Bébé, qui édite depuis 2002 un guide

marocain complet destiné aux mamans, s’est toujours intéressée à la santé des mamans et des bébés, à travers le traitement de la quasi-totalité des sujets de préoccupation des mamans tels que grossesse, alimentation, santé et soins du bébé. L’édition de 2009 met particulièrement l’accent sur l’importance de l’allaitement maternel, de la vaccination et de la contraception du post-partum. Quant au site Web de Planète Maman Bébé (www. planetemamanbebe.com), en plus de rubriques traitant de sujets intéressant les mamans et les jeunes parents, on remarquera une réelle interactivité à travers des forums de discussion enrichis par l’apport de modérateurs qualifiés dans l’univers de la maternité et de la petite enfance.

Pfizer-Wyeth

une Fusion approuvée par La chine

Les Pdg de Pfizer, Jeffrey B. Kindler (à g.) et de Wyeth Bernard Poussot, le 26 janvier 2009, à New York.

Le ministère du Commerce chinois a approuvé le projet de fusion de Pfizer avec Wyeth en tenant compte de l’engagement du groupe pharmaceutique américain de céder certains actifs en matière de santé animale en Chine. La transaction, d’un montant de 68 milliards de dollars, a été finalisée après les approbations du Canada et des États-Unis. L’industriel américain confirme ainsi sa place de numéro un mondial des groupes pharmaceutiques.

Traitement du cancer

onYx pharmaceuticaLs achÈte proteoLix

Dans le cadre de son renforcement dans le traitement du cancer, la société pharmaceutique américaine Onyx Pharmaceuticals, qui a acquis dernièrement l’entreprise

biotechnologique Proteolix, déboursera jusqu’à 851 millions de dollars pour cette opération qui devrait être finalisée très prochainement (en attendant d’obtenir les autorisations réglementaires).

PRENDRE

EN CHARGE TOTALEMENT LES AFFECTIONS DE LONGUE DURÉE.

Le Carfilzomib, principal médicament développé par Proteolix, est un anticancéreux qui fait actuellement l’objet de plusieurs essais cliniques, dont une phase II pour des patients en rechute.


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gLossaire

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anti-inFLammatoires non stéroidiens Utilisés par voie générale ou par voie locale, les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) associent à des propriétés analgésiques, antipyrétiques, anti-inflammatoires une action antiagrégant plaquettaire. Ils agissent en bloquant l’action de la cyclo-oxygénase (COX) impliquée dans les phénomènes plaquettaires et stomacaux ainsi que dans l’inflammation et la fièvre. Utilisés comme traitement de certains rhumatismes inflammatoires chroniques et contre la douleur, la fièvre et les états grippaux, ils présentent un certain nombre d’interactions communes avec les autres AINS, la méthotrexate, les corticoïdes, les anticoagulants oraux, les héparines, le lithium, la ticlopidine, les diurétiques, ainsi que certains antihypertenseurs, pentoxifylline, zidovudine (AZT) et ciclosporine. Ils sont contre-indiqués en cas de grossesse, de troubles ou d’antécédents gastriques, d’asthme, de troubles rénaux, de goutte et lorsqu’il y a risque d’hémorragie. Doctinews, qui envisage de traiter cinq familles d’AINS : les arylcarboxyliques, les inhibiteurs spécifiques de la COX 2, les anthraniliques ou fénamate, les oxicam et les indoliquens, vous en présente les trois premières dans ce numéro, étant bien entendu que dans l’édition suivante vous retrouverez les deux autres familles.

ains inhibiteurs speciFiQues de La cox-2 La COX-2 est spécifique de l’inflammation et de la fièvre. Les AINS inhibant spécifiquement la COX-2 conservent les propriétés thérapeutiques des AINS tout en ayant moins d’effets indésirables grâce au maintien de la production de prostaglandines physiologiques. La tolérance digestive est donc meilleure.

CELECOXiB spécialité CELEBREX

PaRECOXiB Laboratoires PFIZER

présentations / ppm GEL 100 MG B/20

GEL 200 MG B/10

GEL 200 MG B/20

117,30

112,20

150,00

spécialité

Laboratoires

DYNASTAT

présentations / ppm INJ 40 MG B/1

PFIZER

90,00

ETORiCOXiB spécialité ARCOXIA

Laboratoires MSD

présentations / ppm CP 60 MG B/7

CP 60 MG B/14

CP 90 MG B/7

CP 90 MG B/14

CP 120 MG B/7

130,00

261,00

133,00

268,00

136,00

anthraniLiQues ou Fenamates Les dérivés anthraniliques, qui agissent principalement sur les phénomènes précoces de l’inflammation, sont en revanche peu actifs sur les phénomènes tardifs (phase proliférative). De ce fait, ils présentent un intérêt limité dans le traitement des inflammations chroniques. L’acide méfénamique est principalement utilisé dans les contusions (lors de la pratique d’une activité sportive, en particulier) et les douleurs post-opératoires alors que l’acide niflumique s’avère efficace lorsqu’il y a manifestations inflammatoires aiguës de la sphère ORL, en stomatologie et en chirurgie dentaire (sinusites, angines, otites aiguës).

aCiDE NiFLUMiQUE spécialité NIFLURIL

Laboratoires LAPROPHAN

présentations / ppm GEL 250 MG B/30

SUPPO 400 MG B/8 ENF

SUPPO 700 MG B/8 AD

36,70

22,00

34,20

Afin d’éviter de publier des informations erronées, les produits des laboratoires n’ayant pas répondu à notre demande ne figurent pas dans cette liste.


GLOSSAIRE

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gLossaire

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aCiDE MEFENaMiQUE

ETOFENaMaTE présentations / ppm

spécialité PONSTYL

Laboratoires

CP 500 MG B/20

SUPPO 500 MG B/8

28,85

30,70

PFIZER

spécialité RHEUMON

présentations / ppm

Laboratoires

TUBE GEL 40 G

BAYER

TUBE CREME 40 G TUBE CREME 50 G

32,50

THERMO-RHEUMON BAYER

48,70 46,50

arYLcarboxYLiQues Les arylcarboxyliques représentent une famille chimique de composés AINS à propriétés anti-inflammatoires, antalgiques, antipyrétiques et antiagrégants plaquettaires, inhibiteurs des cyclo-oxygénases : acéclofénac, aminoprofène, diclofénac, étodolac, ibuprofène, nabumétone, flurbiprofène, kétoprofène, naproxène, acide tiaprofénique. Des effets indésirables rénaux sont constatés lors de l’administration de cette classe.

iBUPROFENE spécialité

Laboratoires

présentations / ppm CP ENROBE 200 MG B/20

CP ENROBE 400 MG B/30

GEL TUBE 5% 50 G

SIROP 100 MG/5ML

38,80

22,50 (100 ML)

AGIFENE

PHI

ANTARENE

SOTHEMA/ELERTE

BRUFEN

COOPER

INTRALGIS

STERIPHARMA

22,70

22,00 (150 ML)

TRIFEN

AFRICPHAR

17,85

23,50 (200 ML)

NURODOL

SYNTHEMEDIC

17,00

32,10 (200 ML)

33,00 22,50 (150 ML)

NaPROXENE spécialité ALGIXENE

aCECLOFENaC Laboratoires IBERMA

présentations / ppm GEL 250 MG B/30

SUPPO 500 MG B/12

47,90

40,80

aCiDE TiaPROFENiQUE spécialité

Laboratoires

spécialité AIRTAL

Laboratoires COOPER

présentations / ppm CP 100 MG B/20 79,90

aLMiNOPROFENE présentations / ppm CP 100 MG B/30

CP 200 MG B/20

SURGAM

SANOFI-AVENTIS

34,00

55,40

TIAGAM

POLYMEDIC

27,00

36,00

spécialité MINALFENE

Laboratoires PROMOPHARM

Afin d’éviter de publier des informations erronées, les produits des laboratoires n’ayant pas répondu à notre demande ne figurent pas dans cette liste.

présentations / ppm CP B/15 53,40


gLossaire

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KETOPROFENE présentations / ppm spécialité

Laboratoires

BI-PROFENID

SANOFI-AVENTIS

PROFENID

SANOFI-AVENTIS

KETUM

MENARINI/PHI

CP 100MG B/30

CP 150 MG LP 200 MG B/20 B/14

GEL 50 MG B/24

INJ 100 MG/2ML B/6

SUPPO 100 MG B/12

36,10

68,10

41,70

TUBE GEL 60 G

DOSEUR GEL 120 G

93,60 85,30

93,60

55,00 58,95

100,00

DiCLOFENaC présentations / ppm spécialité

Laboratoires

CP 25 MG CP 25 MG CP 50 MG CP 50 MG CP 50 MG B/20 B/30 B/10 B/20 B/30

CATAFLAM

NOVARTIS

24,65

CLOFENE

SYNTHEMEDIC

20,55

DICLOBERL

MENARINI/PHI

DICLOMAX

GENPHARMA

DIFAL

GALENICA

24,85

44,20

FENAC

PROMOPHARM

26,00

44,15

VOLTARENE

NOVARTIS

34,75

66,80

XENID

NOVOPHARMA

27,00

46,65

24,00

GEL/CP 100 LP B/10

GEL/CP 75 MG LP B/20

45,55

GTTE TUBE GEL TUBE GEL BUVABLE 50 G 60 G 27,85

32,90

45,90

32,15 18,00

28,00

30,80

51,00 40,80

60,90

87,90

présentations / ppm spécialité

Laboratoires

INJ 75 MG B/1

CATAFLAM

NOVARTIS

CLOFENE

SYNTHEMEDIC

12,35

DICLOBERL

MENARINI/PHI

9,70

INJ 75 MG B/2

INJ 75 MG B/3

INJ 75 MG B/5

INJ 75 MG B/6

SUPPO 12,5 MG B/10

SUPPO 25 MG B/10

SUPPO 50 MG B/10

SUPPO 75 MG B/10

SUPPO 100 MG B/5

SUPPO 100 MG B/10

29,50 35,00

25,50

20,55 30,10

DICLOMAX

GENPHARMA

DIFAL

GALENICA

FENAC

PROMOPHARM

VOLTARENE

NOVARTIS

23,30

XENID

NOVOPHARMA

15,90

15,90

39,80

11,90

32,40 31,10

56,90

11,45 46,90

16,40

52,00

13,45

30,10

Afin d’éviter de publier des informations erronées, les produits des laboratoires n’ayant pas répondu à notre demande ne figurent pas dans cette liste.


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sommes-nous À L’abri d’une pandémie ?


Grippe a H1N1 en rAison du risque pAndémique potentiel encouru, lA grippe A h1n1 mobilise Actuellement l’Attention du monde médicAl. bien qu’à ce Jour encore épArgné pAr lA rApide propAgAtion du virus, le mAroc est-il prêt à fAire fAce à un phénomène d’une telle Ampleur ? éclAirAges à trAvers ce reportAge.

a

pparue il y a à peine quelques mois -en avril dernier, plus exactement-, la grippe A H1N1 revendique aujourd’hui plus de 3.200 personnes tuées selon l’Organisation mondiale de la santé. Et la fin du cauchemar n’est pas pour bientôt, d’après les experts. Le bilan est amené à s’alourdir à l’arrivée de l’automne. Le risque d’une épidémie de plus grande ampleur est lié à ce virus grippal de type A H1N1, encore inconnu du système immunitaire humain et capable de se propager beaucoup plus rapidement à l’échelle planétaire, au point de toucher, potentiellement, 1 personne sur 3.

Qu’est- ce que la grippe a H1N1 ?

Cette grippe, dite porcine mexicaine, est une infection humaine par un virus infectant habituellement les porcs. Dans l’état actuel des connaissances scientifiques, ce virus, qui correspond au sous-type H1N1, se propage chez ces animaux par voie respiratoire (aérosols de micro-gouttelettes) et par contacts direct ou indirect. Nommé A H1N1, ce nouveau virus est issu d’une recombinaison génétique de plusieurs virus grippaux déjà existants. Sa contagiosité interhumaine et sa transmission extrêmement facile (même au cours d’une saison non propice : printemps, été) restent ses principales caractéristiques. La grippe A est un virus contracté par voie respiratoire, d’homme à homme (via un éternuement, par exemple). À l’instar de la grippe saisonnière classique, on peut l’attraper au contact d’une personne infectée ou en touchant un objet que cette dernière a récemment touché, puis en portant les mains à la bouche, aux yeux ou au nez. Elle se manifeste à travers une fièvre (>38°C), des maux de tête, des frissons, des

courbatures. Mais il peut également s’agir de symptômes respiratoires : toux ou difficultés respiratoires. Certains malades présentent d’autres signes associés tels que diarrhées, vomissements ou angines. Il faut savoir qu’un individu infecté est contagieux à compter de la veille de l’apparition des symptômes et durant les 7 jours suivants. D’où l’intérêt des recommandations de l’OMS qui stipulent en premier lieu le lavage des mains à l’eau et au savon pendant 30 secondes ou à l’aide d’une solution hydro-alcoolique. L’usage de masques de protection et de mouchoirs jetables à mettre dans une poubelle à couvercle est également recommandé. Enfin, il faut éviter tout contact du malade avec les personnes de son entourage, particulièrement les personnes âgées et les nourrissons. La lutte contre la grippe porcine, qui s’est engagée depuis l’apparition des premiers cas, ne cesse de s’amplifier dans presque tous les pays touchés. Les réactions des industriels pharmaceutiques étrangers ont été très rapides. Un vaccin est désormais disponible. Malgré les incertitudes actuelles sur le niveau exact de son efficacité, l’ensemble des arguments plaident en faveur de sa mise à la disposition, dès que possible, de tous les patients vulnérables. Le schéma de vaccination recommandé par l’OMS comporte deux injections à 3 semaines d’intervalle, les deux doses devant provenir du même laboratoire. La circulation simultanée du virus de la grippe saisonnière avec celui de la grippe A H1N1 est possible. Le vaccin saisonnier doit être administré en premier et le plus rapidement possible aux sujets chez qui cette vaccination est indiquée. En cas d’impossibilité, l’administration du vaccin pandémique devient prioritaire.


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Grippe a H1N1 sommes-nous À L’abri d’une pandémie ? Comment s’en protéger au Maroc ?

Au Maroc, la situation épidémiologique n’est jusqu’à présent pas inquiétante. Selon les déclarations officielles, nous serions encore en phase de pré-pandémie, avec 137 cas, provenant tous de l’étranger. Le Département de tutelle se dit prêt à faire face aux perturbations susceptibles de suivre l’apparition de la pandémie. Ce défi appelle un effort collectif et concerté afin d’en éviter les conséquences et pour assurer la continuité de la vie sociale et économique. L’équipe de Doctinews tente ici de brosser le tableau des préparatifs en dépit des parcimonieuses déclarations des responsables contactés.

pLan de continuité du ministÈre de La santé M. Omar Menzhi, de la Direction de l’épidémiologie, explique…

Depuis l’apparition des premiers cas de grippe A H1N1 au Mexique, l’été dernier, le ministère de la Santé a mis en place une série de dispositifs pour prémunir la population contre ce fléau. S’appuyant sur les plus récentes données épidémiologiques et scientifiques, ces mesures ont été actualisées pour s’inscrire dans le cadre d’une stratégie contre une éventuelle pandémie. Ce plan de continuité est fondé sur cinq axes principaux. Le premier volet se rapporte à la surveillance épidémiologique et virologique. Cette surveillance se basera sur la nouvelle définition de l’OMS. Si actuellement cette dernière est fondée sur la symptomatologie de la maladie et le contexte épidémique dans lequel le sujet suspecté ou confirmé a contracté le virus, celle arrêtée par l’OMS, en cas de pandémie, ne prendra en considération que les aspects évocateurs de la pathologie :

un cas qui présente une symptomato- démie, les vaccins importés seront deslogie aiguë évocatrice de la grippe, sans tinés aux populations cibles prioritaires : faire valoir la situation épidémiologique. femmes enceintes à partir du 2e trimestre Seront ainsi recensés tous les cas répon- de grossesse, enfants âgés entre 6 et 24 dant aux critères d’inmois, malades préclusion nouvellement sentant une mafixés. En parallèle, la ladie chronique… La vaccination surveillance épidémioLa vaccination, qui contre la grippe a H1N1 logique sentinelle va se fera uniquement être de mise, aussi bien au niveau des hôpise fera uniquement au dans le secteur public taux et des centres niveau des hôpitaux et que privé. L’objectif de santé, sera prise des centres de soins recherché sera non pas en charge par le et sera prise en charge de faire le diagnostic, gouvernement. Le par le gouvernement. mais plutôt d’accomsecteur privé sera pagner le processus en également invité identifiant notamment à contribuer à la une mutation ou une résistance du virus. réussite de cette opération, plus exacteAutre nouveauté de la surveillance épi- ment dans les lieux réservés à cette fin démiologique et virologique, le suivi de étant donné que les populations cibles la mortalité. Outre les décès enregistrés sont prédéfinies et que les vaccins acquis en milieu hospitalier, et dans le cadre de sont multidoses. l’implication des différents partenaires, nous allons nous référer au BMH (Bureau municipal d’hygiène) et au BCH Le saviez-vous? (Bureau communal d’hygiène) pour l existe une veille sanitaire avoir le maximum d’informations sur permanente sur les maladies une éventuelle augmentation du taux infectieuses, particulièrement de mortalité. Le deuxième volet, quant à en ce qui concerne les différents lui, concerne la prise en charge. En phase virus grippaux. L’OMS distingue 6 pré-pandémique, nous avons privilégié phases classées de 1 à 6. La phase la prise en charge hospitalière. En cas de 1 est la situation où des virus pandémie, en revanche, nous allons élargir ce dispositif au réseau ambulatoire et à circulent entre les animaux sans domicile pour les cas bénins. La présence jamais constituer une menace ou non de co-morbidité pathologique pour l’homme (pas d’éventualité chronique sera un critère distinctif au de transmission à l’homme). La sein de cette catégorie de malades, ainsi phase 5 correspond à une proque du protocole thérapeutique à précopagation interhumaine du virus niser (non spécifique pour le premier cas dans au moins 2 « régions » au et spécifique pour le second). Pour les cas sens de l’OMS. La phase 6 signale graves, l’hospitalisation sera obligatoire. une situation de pandémie, ce En ce qui concerne le troisième volet, qui correspond à une épidémie se soit la vaccination, nous avons élaboré propageant de façon importante un plan de déploiement dans ce sens, et touchant une partie importante selon les recommandations de l’OMS. Plusieurs plans similaires seront mis au de la population dans plusieurs point par les délégations régionales et régions au sens de l’OMS. La validés par les postes de commandement surveillance et la classification préfectoraux régionaux, ainsi que par en différentes phases permet de les différentes instances en charge de la mettre en place différents stades riposte au niveau local. En cas de pan-

i

du plan d’action afin de limiter la propagation du virus.


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Grippe a H1N1 sommes-nous À L’abri d’une pandémie ? Quatrième volet, la communication ! La première phase de cette action avait pour but de faire connaître la maladie à la population marocaine et de la démythifier en mettant l’accent sur les gestes préventifs élémentaires. La deuxième phase de cette opération visera la réduction des risques de propagation du virus

et toutes les catégories de la population avec, à leur tête, les professionnels de la santé, lesquels ont participé à plusieurs réunions. Parmi les participants, citons les sociétés savantes et à leur tête le Société Marocaine des Sciences Médicales, les Conseils de l’ordre des médecins et des pharmaciens, ainsi que les différents

grippe saisonniÈre La crainte de pandémie encourage teLLe pLus de gens À se Faire vacciner contre La grippe saisonniÈre ? Contrairement aux années précédentes, la vaccination saisonnière suscite de plus en plus de questionnements à cause de la grippe A H1N1 qui s’annonce pandémique dans un futur proche. La conférence de presse organisée le 6 octobre à Casablanca par l’Institut Pasteur du Maroc, en partenariat avec Sanofi Pasteur (la division vaccins du Groupe sanofi-aventis), en marge du lancement de la campagne 2009-2010 de vaccination contre la grippe saisonnière, a été l’occasion de répondre aux interrogations du grand public et à celles des professionnels de la santé. Dix jours seulement après cette conférence, les 510 000 doses du vaccin saisonnier de Sanofi Pasteur (dont 210.000 vendues au secteur public et le reste commercialisé via les pharmaciens) ont été écoulées. Pourtant ce dernier avait mis 20 % de doses supplémentaires sur le marché marocain pour la campagne de vaccination 2009-2010. Cet engouement est-il dû à la réussite de la campagne de sensibilisation contre les dangers de la grippe saisonnière en général et de la grippe A/H1N1 en particulier ? Ce sont peut être les gens qui ont confondu vaccin saisonnier et vaccin de grippe A/ H1N1, qui notons-le n’est pas encore disponible au Maroc ? Ou est-ce peut être les 100.000 doses du vaccin saisonnier de GSK pas encore disponibles sur le marché marocain qui ont provoqué cette rupture de stock précoce ? En tout cas, les laboratoires pharmaceu-

tiques importateurs du vaccin saisonnier ne sont pas sûrs d’écouler une nouvelle fois leurs stocks si jamais ils penseraient à réalimenter le marché marocain. Les gens ne trouvant pas peut être l’intérêt de se faire vacciner aussi tardivement, une idée reçue qui reste tout de même infondée…

QueLLe recommandation en cas de pandémie de grippe a h1n1? Selon le Professeur Mohamed Hassar, Directeur de l’Institut Pasteur du Maroc, les dangers de la grippe A ne doivent en aucun cas dissimuler ceux de la grippe saisonnière. Souvent sous-estimée, cette dernière tue pourtant chaque année 250 000 à 500 000 personnes dans le monde. C’est dire l’intérêt de se faire vacciner. Les professionnels insistent sur la compatibilité du vaccin contre la grippe saisonnière et celui de la grippe porcine. Pour la préparation du vaccin A H1N1, les souches ont été identifiées fin mai 2009 et la production a commencé fin juindébut juillet, après validation par l’OMS. Jusqu’à présent, il est recommandé de se faire injecter deux doses du même vaccin à un intervalle de trois semaines. Dans le vaccin H1N1, c’est le squalène qui est utilisé comme adjuvant. Toutefois, pour les femmes enceintes et les nourrissons, des vaccins sans adjuvants sont recommandés. L’importance des adjuvants a été démontrée après l’expérience de l’épidémie H5N1. La liste des personnes prioritaires au Maroc est en cours de validation, étant entendu que l’ambition du gouvernement est de faire vacciner la totalité de la population.

bureaux syndicaux des pharmaciens. L’aboutissement de ces rencontres est la mise sur pied d’un programme dont les principales composantes sont la communication et la formation. Premier résultat de ce programme, l’élaboration d’un guide d’information et de sensibilisation réalisé par les professionnels de la santé pour les professionnels de la santé et qui sera diffusé gratuitement. Cinquième et dernier axe de la stratégie nationale, la planification et la programmation. C’est la partie clé de la stratégie du ministère de la Santé contre une éventuelle pandémie de grippe A H1N1, dans la mesure où elle permettra une gestion efficace et rationnelle de cette menace sanitaire.

mobiLisation régionaLe

le Docteur Samir BETTaL, directeur médical de l’hôpital Moulay Youssef de Casablanca, confirme…

Pour se préparer à une éventuelle pandémie de grippe A H1N1 durant la saison automno-hivernale, l’hôpital Moulay Youssef a mis en place un certain nombre de dispositifs dès l’annonce du premier cas au Mexique, en avril dernier. C’est ainsi qu’un service d’isolement de 30 lits a été aménagé, avec le personnel médical et paramédical nécessaire à sa prise en charge : diagnostic clinique, prélèvement nasaux (l’un pour l’Institut Pasteur et l’autre pour l’INH), isolement en cas de confirmation du diagnostic pendant 5 jours et administration du Tamiflu ou de son générique Genflu, aussi bien au malade qu’à son entourage.


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Pour un soulagement rapide, les patients ont besoin de plus que les IPPs. IPP + Gaviscon PRESCRIVEZ VOTRE FORMULE GAGNANTE. Les patients auxquels on a prescrit que des IPPs pour le traitement de RGO peuvent toujours souffrir de symptômes de reflux d’acide gastrique – “breakthrough” - de pepsine ou de bile. Augmenter simplement la dose d’IPP n’est pas la solution idéale pour un soulagement rapide. Gaviscon Liquide assure un soulagement beaucoup plus rapide que les IPPs ou les antihistaminiques H2* vu qu’il forme une puissante barrière physique qui soulage et empêche les symptômes douloureux de reflux oesophagien. Alors, lorsque vous prescrivez des IPPs, prescrivez Gaviscon: il assure un soulagement rapide que les patients peuvent réellement ressentir. * Soulagement ressenti par 74% des patients dans un intervalle de 5 minutes. Aubertin et Al Dietology 1985

Un soulagement rapide que vous pouvez réellement ressentir.

Composition: alginate de sodium 500 (mg/10 ml), bicarbonate de sodium 267(mg/10 ml), carbonate de calcium, carbomère, parahydroxybenzoate de méthyle, parahydroxybenzoate de propyle, hydroxide de sodium, saccharinate de sodium, essence de fenouil, erythrosine et eau purifiée, ce produit est sans sucre et sans gluten. Indications: peut être utilisé pour le traitement du reflux gastro-oesophagien, des brûlures d’estomac et de flatulence causés par le reflux gastrooesophagien. Posologie et mode d’emploi: Adultes et enfants de plus de 12 ans: 10 à 20 ml (deux à quatre cuillerées de 5ml) après les repas et au coucher, Enfants de 6 à 12 ans: 5 à 10 ml (une à deux cuillerées de 5ml) après les repas et au coucher, Enfants de 2 à 6 ans: doit uniquement être donné sur avis médical. Mécanisme d’action: forme une barrière physique qui flotte sur le contenu de l’estomac et aide à garder tous les composants agressifs (acide, pepsine et bile) du contenu de l’estomac là où ils doivent demeurer. Utilisation en période de grossesse et de lactation: ne pose aucune inquiétude pour la mère ou le bébé. Précautions: la teneur en sodium impose des précautions particulières chez les patients pour lesquels un régime désodé strict est recommandé, ne pas prendre en cas d’allergie à l’un des composants. Effets indésirables: dans de très rares cas, les patients sensibles à certains constituants peuvent présenter des manifestations allergiques, une utilisation prolongée pourrait augmenter la quantité de calcium dans le sang. Interactions: Aucune interaction médicamenteuse n’est à ce jour connue avec Gaviscon, en cas de précaution ne prendre aucun autre médicament dans un délai de 2 heures. Conservation: ne pas conserver à une température supérieure à 30° C, ne par réfrigérer ou congeler, ne pas garder plus de 3 mois après ouverture du flacon.


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Grippe a H1N1 sommes-nous À L’abri d’une pandémie ? En cas de pandémie, en revanche, la stratégie de lutte s’appuiera sur une prise en charge en ambulatoire. L’hôpital Moulay Youssef (et chaque hôpital de chaque préfecture, par la suite) ne dispensera ses services médicaux qu’aux cas estimés «sérieux ». Selon les prévisions de l’OMS, un tiers de la population sera touché par le virus, c’est-à-dire pas moins de 140 000 personnes au niveau de la ville de Casablanca. Les réunions tenues avec le Dr Omar El Menzhi, Directeur de l’épidémiologie et de la lutte contre les maladies au ministère de la Santé, ont permis de définir un plan d’action régional prenant en compte le bilan actuel des ressources humaines (médecins, infirmiers, ambulanciers…), matérielles (lits, réanimation …) et logistiques (déprogrammation de certains actes chirurgicaux en cas d’urgence, par exemple). J’en profite pour lancer un appel à tous les professionnels de la santé, une des cibles de la future campagne de vaccination contre la grippe A H1N1, afin qu’ils insistent cette année auprès de leurs patients sur l’obligation de la vaccination saisonnière pour faciliter la détection de la grippe A H1N1. Leur incombe également le devoir de déclarer tout effet indésirable induit par le vaccin, d’informer sur les spécificités de cette grippe ainsi que sur le fait qu’elle n’est pas plus grave que la grippe commune et qu’elle reste curable.

disponibiLités des vaccins et des antiviraux Le Dr Omar BOUazza, Directeur du médicament, rassure…

Au Maroc, la commercialisation des vaccins à usage humain est une activité réservée aux établissements pharmaceutiques industriels. Actuellement, ces médicaments sont importés pour diverses considérations, notamment d’ordre technique. Leur mise

grippe a h1n1 Qui vacciner ? ■ Personnels de santé de réanima-

tion néonatale et pédiatrique, ■ Personnels médicaux, paramédicaux et aides-soignants des établissements de santé ainsi que les médecins et infirmiers du secteur ambulatoire exposés à des patients grippés ou en contact avec des patients porteurs de facteurs de risque, ■ Femmes enceintes à partir du 2e trimestre, ■ Entourage des nourrissons âgés de moins de 6 mois (famille et personnes assurant la garde de ces nourrissons), ■ Professionnels chargés de l’accueil de la petite enfance (enfants jusqu’à 3 ans), ■ Nourrissons âgés de 6 à 23 mois révolus avec des facteurs de risque

sur le marché obéit à toutes les normes universelles communément admises en matière de sécurité et de veille sanitaires exigées aujourd’hui par l’obligation de prévention du risque sanitaire qui incombe aux autorités de régulation au niveau national. En effet, avant leur mise sur le marché au niveau national, ils subiront les contrôles documentaires de libération de lots ainsi que les contrôles analytiques nécessaires. Sans oublier que ces produits sont préalablement passés par les procédures de vérification nécessaires pour l’obtention de l’AMM de leur pays d’origine. Leur disponibilité sur le marché est dans

(atteints de pathologies chroniques sévères), ■ Sujets âgés de 2 à 64 ans avec facteurs de risque, ■ Autres professionnels de la santé, professionnels de secours et transporteurs sanitaires, ■ Nourrissons âgés de 6 à 23 mois révolus sans facteur de risque, ■ Personnel d’accueil dans les pharmacies, ■ Personnels des établissements médico-sociaux (ne faisant pas partie des catégories précédentes), ■ Sujets âgés de plus de 65 ans avec facteurs de risque, ■ Sujets âgés de 2 à 18 ans sans facteur de risque, ■ Sujets âgés de plus de 18 ans sans facteur de risque.

l’ensemble satisfaisante. La Direction du Médicament et de la Pharmacie, à travers l’Observatoire National de l’Approvisionnement en Produits Pharmaceutiques, veille de très près sur leur disponibilité en quantités suffisantes pour répondre aux besoins de la population marocaine. Quant à la disponibilité des antiviraux, les seuls médicaments qui existent actuellement sur le marché sont l’Oseltamivir et le Zanamivir. Le ministère de la Santé, conscient de l’importance de l’autosuffisance, a mis en place une politique nationale d’encouragement de la fabrication locale de génériques, avec comme objectifs: la qualité, la disponibilité et l’accessibilité, trois paramètres nécessaires pour faire face à tout risque sanitaire, y compris pandémique, et assurer les traitements nécessaires pour une prise en charge du patient marocain dans les meilleures conditions de sécurité d’emploi.


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INTERVIEW

« La mise en œuvre du dispositif de la couverture médicale s’inscrit dans la progressivité »

Entretien avec M. Chakib Tazi, Directeur général de l’ANAM.


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Chakib Tazi

directeur généraL de L’anam AvAnt d’être nommé en mAi 2005 à lA tête d’une structure clé de lA couverture médicAle Au mAroc, l’Agence nAtionAle de l’AssurAnce mAlAdie en l’occurrence, chAkib tAzi A à son Actif une longue expérience professionnelle en lA mAtière. dAns cet entretien, il fAit le bilAn des promesses tenues en dépit de certAines limites de cet orgAnisme créé pour répondre à des impérAtifs structurels et équitAbles de lA générAlisAtion de lA couverture médicAle dAns notre pAys. tout d’abord, quelles sont les principales missions de l’anam ? Les missions de l’ANAM sont explicitées dans les dispositions de la loi 65-00 portant code de la couverture médicale de base, en particulier ses articles 59 et 60, ainsi que dans les textes d’application de cette loi. Pour résumer, l’Agence est un organe de régulation qui a pour mission d’assurer l’encadrement technique de l’AMO et de veiller à la mise en place des outils de régulation du système. Elle est particulièrement chargée d’initier et de conduire les négociations entre les organismes gestionnaires de l’AMO et les représentants des professionnels de la santé, de veiller à l’équilibre global entre les ressources et les dépenses, de proposer les mesures de régulation, et d’assurer l’arbitrage entre les intervenants. Il convient de signaler que le Conseil d’Administration de l’Agence est composé de représentants de l’État, des Employeurs, des salariés, des organismes gestionnaires de l’AMO et des Présidents des Conseils Nationaux des ordres des médecins, des pharmaciens et des chirurgiens-dentistes. L’équité et la solidarité sont les principaux fondements du système de couverture médicale au maroc. comment cela se traduit-il dans la pratique ? L’équité en matière de couverture médicale traduit la capacité du système en construction à assurer l’accès aux mêmes prestations et biens de santé pour tous, sans aucune discrimination due à l’âge, au sexe, à la nature de l’activité, aux antécédents sanitaires des bénéficiaires, à leur lieu de résidence et au niveau de leur revenu. C’est une couverture obligatoire de base, comportant un panier de soins correspondant à un niveau requis, sachant que l’article 9 de la loi a d’autre part consacré le recours à la couverture complémentaire. Ce principe est aujourd’hui garanti pour la population couverte par le régime AMO géré par la CNSS et celui géré par la CNOPS pris indépendamment. Certes, il existe aujourd’hui quelques différences dans les paniers de soins couverts par la CNSS et la CNOPS. Ces différences ont été rendues nécessaires pour permettre le démarrage du système et ce, pour des considérations historiques et financières.


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Toutefois, la mise en œuvre du dispositif de couverture médicale s’inscrit dans la progressivité et tient compte de ces différences et de la nécessité de faire converger les différents régimes dans le temps vers un système cohérent, sinon uniforme. À ce titre, je cite la décision prise par le Conseil d’administration de l’ANAM d’étendre le panier de soins de la CNSS aux prestations ambulatoires, qui sera effective avant la fin de cette année, et qui atténuera grandement les différences entre les deux régimes. Le principe d’équité est fondamental, car il préserve les retombées futures du système de couverture médicale et élimine le risque encouru de voir s’élargir le fossé entre les différentes couches sociales. La solidarité exprime un système de valeurs que véhiculent les membres de la société à se porter aide et assistance réciproques. Les orientations ainsi que les réalisations de SM le Roi Mohammed VI, que Dieu l’assiste, visant le renforcement et l’institutionnalisation des mesures de solidarité sont multiples, et la consécration de ce principe dans la loi portant code de couverture médicale en est une parfaite illustration. En ce qui concerne la couverture médicale, nous pouvons schématiser en disant que 80% des besoins en soins de santé d’une large population bénéficient à seulement 20% des personnes qui la constituent. Ces personnes sont les personnes âgées et celles souffrant de maladies chroniques, qui nécessitent généralement des soins coûteux et à vie. Ces personnes sont incapables de prendre en charge les dépenses de santé requises. Dans ce sens, la contribution financière des 80% du restant de la population rend possible l’accession de tous à la couverture médicale. En résumé, la solidarité exige la mutualisation maximale des populations concernées, afin que les plus solvables participent à renforcer l’accessibilité financière des soins de santé aux moins solvables. Il convient de signaler que le risque de voir se multiplier des couvertures disparates, parcellaires et spécifiques, au bénéfice de certaines parties de la population, fragilise grandement les possibilités d’extension et de généralisation de la couverture médicale. En effet, les populations moins solvables financièrement ne pour-

ront prétendre à la couverture, même de base, par leurs propres moyens. pourquoi a-t-on préféré commencer par l’amo et reporter la mise en application du ramed ? L’AMO a concerné dans sa première phase la population des salariés et pensionnés des secteurs public et privé, parce que d’une part cette population est bien identifiée et d’autre part pour mettre à niveau sa couverture médicale, car seule une partie des employeurs assurait la couverture à leurs salariés. D’autre part, les mécanismes de recouvrement des cotisations et contributions ne posent pas de difficultés particulières. Pour le RAMED, la population concernée devait être préalablement identifiée de façon précise. Les critères et les modalités opérationnelles qui présidaient à l’opération d’éligibilité des bénéficiaires, ainsi que les modalités de financement, devaient être étudiées avant d’être arrêtés et publiés officiellement. Cela dit, la volonté de mettre en œuvre ce chantier n’a jamais faibli. Quel est le bilan préliminaire des trois ans d’existence de l’amo ? L’AMO est aujourd’hui une réalité et constitue une avancée majeure dans le champ de la prévoyance sociale dans notre pays. Après une première phase de démarrage caractérisée par la mise à niveau des organismes gestionnaires et la mise en place d’une multitude de mesures nécessaires au lancement du système, l’ensemble des intervenants travaille aujourd’hui à consolider les réalisations et à élaborer et mettre en œuvre des outils de régulation de nature à améliorer les performances du système au niveau de la qualité des prestations rendues et de la maîtrise des dépenses. Je rappelle que la population soumise à l’obligation d’assurance est passée de 16% à 34% entre 2005 et 2009. Les ressources financières collectées par ces deux organismes gestionnaires sont passées dans cet intervalle de 1, 4 milliard de dirhams à plus de 6 milliards de dirhams. comment l’amo peut-elle prétendre combiner les principes d’équité et de solidarité alors que bon nombre d’assurés ne peuvent pas accéder aux soins comme c’est notam-

ment le cas des patients atteints de maladies graves et chroniques ? Aujourd’hui, tous les assurés AMO atteints d’une affection chronique accèdent aux soins médicalement requis. Le niveau de la prise en charge par les organismes gestionnaires CNOPS et CNSS, atteint pour les prestations coûteuses 100% des dépenses, conformément aux dispositions légales et réglementaires. pour une meilleure prise en charge des malades rentrant dans cette catégorie de bénéficiaires, pense-t-on à instaurer le système du tiers payant? À la demande de l’assuré, toutes les hospitalisations bénéficient déjà et sans restriction des modalités de prise en charge préalables en tiers payant par les organismes gestionnaires. Pour l’ambulatoire, plusieurs prestations et biens médicaux sont déjà accessibles en mode tiers payant. Cette modalité sera au fur et à mesure élargie à d’autres prestations, parallèlement à la mise en place des préalables au niveau opérationnel et de contrôle nécessaires.


intervieW Les études effectuées sur l’amo auprès des assurés du secteur public et privé révèlent que bon nombre d’entre eux ignorent encore leurs droits en matière d’accès aux soins. Que fait-on pour résoudre cette problématique ? L’éducation sanitaire de notre population reste en-deçà de ce qu’elle devrait être et une sensibilisation sur ce plan s’avère nécessaire pour faire évoluer les habitudes et les comportements. Plusieurs campagnes ont été lancées, dont certaines ciblées et menées par le staff de la CNSS auprès de certains employeurs dans différentes régions du Royaume. Ceci dit, la communication et l’information autour des droits et devoirs vis-à-vis de l’assurance maladie, chantier complexe et récent, doit bénéficier de davantage d’efforts. Le lancement du processus de mise en œuvre du ramed a eu lieu en 2008 dans la région de tadla-azilal. Qu’est-ce qui justifie ce choix ? et quels enseignements avezvous tirés de cette expérience pilote ? La région de Tadla-Azilal abrite deux provinces, Azilal, relativement pauvre, et Beni Mellal, relativement riche. Les populations et leurs conditions de vie y présentent des profils représentatifs de l’ensemble de la population nationale ciblée par le régime RAMED. Il en est de même pour les infrastructures sanitaires publiques, mises à niveau dans l’objectif de répondre aux besoins estimés. Cette constitution permet d’expérimenter les procédures d’éligibilité et d’entrevoir les évolutions nécessaires avant la généralisation du régime à l’ensemble des régions du Royaume. Une phase d’évaluation a été entamée dans ce sens, les enseignements nécessaires en seront tirés. Qu’en est-il de la généralisation du ramed prévue en principe en 2010 ? Cette option est maintenue et devrait intervenir après la phase d’évaluation en cours et de révision nécessaire des procédures et modalités de mise en oeuvre. L’amo et le ramed sont les principaux chantiers sur lesquels l’anam a travaillé jusqu’à présent. Qu’en est-il des autres projets visant les autres couches sociales comme les étudiants et les artisans ? Il s’agit pour l’ANAM d’apporter une cou-

verture à l’ensemble de la population des indépendants qui soit cohérente avec les dispositions réglementaires de l’AMO. Cette couverture doit répondre aux principes intangibles d’équité et de solidarité qui constituent les fondements de la loi de la couverture médicale de base. Cette population doit être préalablement bien identifiée afin de préciser les modalités de mutualisation et de recouvrement des contributions obligatoires de nature à en assurer le soutien financier. Ce chantier est en cours.

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lation dont le niveau de vie et l’éducation sanitaire s’améliorent en permanence, au coût des nouvelles technologies médicales, à la transition épidémiologique que nous connaissons avec l’évolution rapide de certaines maladies chroniques comme le diabète, l’hypertension artérielle et les cancers, mais aussi en raison de la transition démocratique qui consacre des droits comme c’est le cas pour l’accès du citoyen à la couverture médicale. Pour accompagner ces évolutions, nous agissons d’abord sur la qualité des soins, La tarification des médicaments et des avec le chantier d’élaboration des référensoins médicaux ainsi que les conventions tiels de prise en charge des maladies entanationales conclues entre l’anam et les mé début 2007, et dans lequel 45 sociétés prestataires de soins sont de plus en plus savantes, sous la supervision de la Société sujettes à de nombreuses critiques, par- Marocaine des Sciences Médicales, remfois polémiques de la part de ces derniers. plissent un rôle prépondérant. existe-t-il un plan d’action pour y remédier? Ces mêmes référentiels abordent les Il y a certes des voix qui s’élèvent ici et considérations liées à la maîtrise des là pour critiquer ce dépenses sous l’angle qui est fait, ce n’est médical, en précisant, que normal, et nous à différents stades de La population sommes attentifs à l’évolution de la masoumise aujourd’hui à toutes ces critiques. ladie, ce qui est médil’obligation d’assurance À ce jour, à peine calement requis, sans est passée de 16% à 34% deux cliniques priplus. Ils constitueront vées et 7 médecins d’autre part les référenentre 2005 et 2009. du secteur libéral tiels de collaboration sont déconventionentre les professionnels nés. Un chantier de cette nature et de de la santé et les organismes gestionnaires cette envergure ne peut naître et atteindre qui sont légalement chargés de réaliser les la perfection dès le premier jour. actions de contrôle médical. Nous en sommes tous conscients : or- D’autres axes structurels sont en prépaganismes gestionnaires, professionnels ration. Ils concernent l’amélioration des de la santé, régulateur. Nous travaillons dispositions conventionnelles entre proavec un esprit où l’intérêt général prime fessionnels et organismes gestionnaires et nous procédons par touches et amélio- visant une facilitation de l’accès des assurations successives. C’est dans cet esprit rés aux soins et une plus grande transpaque nous avons lancé la préparation des rence dans l’application du tarif national prochaines négociations pour le renou- de référence, la mise en place d’un suivi vellement de la convention nationale. médical coordonné par le médecin de famille, l’accréditation des structures de avec la future généralisation de la couver- soins et la mise en place d’un système ture médicale, le problème du financement national d’information sur l’assurance se posera avec acuité. Quelles sont les me- maladie. sures prises dans ce sens par votre orga- Ces éléments concourent à l’émergence nisme ? d’un cadre propice à la maîtrise de la Sur un plan structurel, l’évolution des dé- qualité des soins et de la maîtrise des dépenses de soins de santé dépassera celle penses. de la capacité de financement des assurés, J’attire aussi l’attention sur le fait que toute chose étant égale par ailleurs. l’amélioration des indicateurs de santé Nous sommes et nous serons davantage dépend d’abord et largement du niveau confrontés à des contraintes liées au d’éducation sanitaire de nos concitoyens, vieillissement de la population, à la mise qui doit bénéficier d’un programme de à niveau de l’accès aux soins pour la popu- prévention primaire institutionnalisée.


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amLcc

repondre au pLus prÈs aux besoins des maLades chAque Année, entre 35.000 et 50.000 nouveAux cAs de cAncer sont enregistrés Au mAroc. les chiffres, bien que très ApproximAtifs, sont AlArmAnts et peuvent être revus à lA hAusse, selon les spéciAlistes.

C

es prévisions se trouvent fortement a su se distinguer dans le monde associatif en généconfortées par la perception qu’a la ral et dans la lutte anticancéreuse en particulier. population de ce fléau. Ce mal du Au-delà des missions de soutien et d’accompasiècle est toujours associé à la mort, gnement des patients dans leur combat quotidien d’où la peur des dépistages. Résultat, beaucoup contre le cancer, cette association agit en permatrop de Marocains souffrent sans le sa- nence pour améliorer la qualité de vie des patients. voir de ce tueur potentiel, et d’autres ne découvrent qu’à un stade L’action de l’amLcc avancé, voire final, qu’ils sont La phrase «Anticiper et Agir» reflète d’emblée l’entreatteints d’une tumeur fatale. prise de l’AMLCC. «Anticiper» parce qu’elle repréToutefois, ces données ne sente l’une des premières ONG à se consacrer à la lutte sont en fait qu’une des fa- contre le cancer. En 1968, date de sa création sous le cettes de la problématique haut patronage de feu Sa Majesté Hassan II, le cancer que pose cette priorité sa- n’était pas aussi démythifié qu’il ne l’est aujourd’hui. nitaire majeure. Inégalité À l’époque, on préférait le nommer «Mard laqbih» face à l’accès aux soins, par euphémisme. Car il a encore la fausse réputation manque de structures spé- d’être incurable. Bien plus que cela, l’avènement de cialisées d’accueil, indis- cette ONG coïncidait avec une époque où certaines ponibilité de médicaments maladies transmissibles, telle la tuberculose, étaient dans certains la préoccupation majeure cas, absence de tant du système sanitaire couverture sociale national que de la société Jusqu’à présent, adéquate pour bon civile. nombre de cas… la liste «Agir» parce qu’elle ne 6000 patients ont est très longue. L’État ne cesse de traduire sa vobénéficié de l’assistance peut répondre à lui seul lonté d’aller au-delà en médicale à domicile par à toutes les attentes proposant des actions le biais de programmes spécifiques et aux concrètes destinées à mis en place par l’aMLCC. besoins de la poaméliorer la qualité de vie pulation touchée des patients au quotidien. par le fléau avec la Ses actions, qui se décliqualité et l’efficacité exigées. C’est nent en trois phases : «Agir Avant», «Agir Pendant» compte tenu de ce marasme qu’est et « Agir Après», visent à favoriser et à augmenter les née l’Association marocaine de chances de guérison. Partant du fait que la lutte contre lutte contre le cancer (AMLCC). le cancer dépend dans une large mesure d’un dépistage Une Association ayant la qualité précoce, l’association a mis en place une structure de d’utilité publique indispensable, qui prévention et de dépistage systématique des cancers


du col de l’utérus, 2e cancer après celui du sein, chez la Marocaine. Pour mener à bien ses missions, le Centre Dar Lamane s’appuie sur une équipe formée d’un anatomopathologiste et d’un radiologue, ainsi que de techniciens spécialisés. En parallèle, l’ONG développe des formations et des supports d’aide pour le corps médical afin de faciliter -dans la mesure des moyens disponibles- et d’optimiser la prise en charge des patients, sous tous ses aspects : clinique, diagnostique, thérapeutique… Cette structure est également dotée d’un laboratoire moderne pour l’analyse microscopique des prélèvements cervico-vaginaux. À ce jour, pas moins de 6500 frottis ont été réalisés par ce laboratoire, à raison de 20 à 30 quotidiennement. Afin de jouer un rôle de stimulant dans la politique nationale d’intégration de la prévention dans la santé publique, l’Association a pu acquérir un mammographe et un échographe de dernière génération pour le dépistage du cancer du sein. Les biopsies des lésions douteuses et le suivi des cas anormaux détectés sont également assurés par l’association par le biais de gynécologues, de médecins spécialisés et de cliniques privées à Casablanca. Un effort similaire consistant à effectuer les actes chirurgicaux de première urgence est également consenti en faveur des malades chez qui le diagnostic du cancer est confirmé. Tout cela reste cependant limité pour le moment, vu le coût très élevé des traitements ultérieurs à dispenser qui dépassent de loin les moyens de l’association. Aussi, l’AMLCC, dont l’action reste spécifique au dépistage, ne peut s’engager à guérir la maladie. S’il est vrai que la vie après le cancer n’est plus la même qu’avant, l’Association mène des actions très concrètes destinées à améliorer la qualité de vie des patients après la découverte de la maladie. Une des premières actions menées consiste à assister les malades au stade terminal, aussi bien dans le domaine médical que social. C’est ainsi que l’Association, qui prodigue à domicile des soins palliatifs destinés à soulager la douleur et d’autres symptômes pénibles liés au cancer, a mis sur pied deux programmes complémentaires : AMAD et SAIDOUNI. Orienté vers l’assistance médicale à domicile, le premier cible les cancéreux en stade terminal. Jusqu’à présent, ils sont plus de 6 000 patients à avoir bénéficié des services de ces projets, sous forme de soins palliatifs et de dons de médicaments anti-douleur, dont la morphine. L’association assure également, via son deuxième programme, la livraison de paniers de denrées alimentaires non périssables, de couvertures

omar amraoui président de l’amLcc

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Quelle est la principale actualité de l’association ? Actuellement, nous concentrons toute notre énergie pour la mise à exécution d’une stratégie de développement dont l’essentiel se rapporte à un élargissement de nos champs d’intervention. Fidèle aux principaux objectifs de nature sociale et médicale qui ont présidé à la création de l’AMLCC, ce plan d’action cible d’autres cancers dépistables. Tout aussi lourds que ceux du col de l’utérus et des seins contre lesquels nous agissons à travers des actions permanentes de dépistage, ces pathologies posent un véritable problème de santé. Non seulement en raison de leurs répercussions à la fois médicale, socio-économique que sociale, mais aussi à cause de leur nette recrudescence dans notre société. Dans ce cadre, nous organisons tous les ans un séminaire de formation destiné aux médecins. Le prochain aura lieu à la Faculté de Médecine et de Pharmacie de Casablanca, les 30 et 31 octobre prochains.

Quels sont vos projets? Améliorer nos actions qualitativement et quantitativement, telles sont les principales perspectives d’avenir. Nous sommes parfaitement convaincus que la santé est une composante essentielle dans le développement du pays et qu’elle constitue de ce fait l’affaire de tout un chacun. Mais au-delà, nous sommes également convaincus du rôle catalyseur que joue la société civile

et de matelas ainsi que du matériel paramédical si nécessaire. Ces opérations sont suivies par des médecins bénévoles et les traitements administrés sont toujours exécutés après leur prescription par les médecins traitants. Cette action se place en complément de l’action de l’État car aucune unité de soins palliatifs ou de traitement anti-douleur n’existe encore au Maroc. Toujours animée par l’espoir de faire face au cancer, l’AMLCC continue d’entreprendre de nombreuses actions pour accompagner les patients et leur entourage à tous les stades de la maladie : prévention, dépistage et traitement. Il est entendu que ces actions sont totalement gratuites et s’adressent à la population nécessiteuse du Grand Casablanca, en partie dans le cadre d’un partenariat avec le programme INDH.

dans l’épanouissement humain, notamment par le biais de son éducation et l’amélioration de son état de santé.

de quoi avez-vous besoin pour les réaliser ? Pour aller à l’avant, notre volonté est sans limite. Nous restons très confiants quant à l’implication humaine et citoyenne d’autres partenaires pour mener à bien nos actions à long terme. À côté du soutien de ce réseau fort et pérenne, l’intervention bénévole de médecins, dont des radiologues et des anatomopathologistes, s’avère indispensable, notamment pour assurer nos actions de diagnostic, de soins médicaux à domicile et de suivi des équipes sur le terrain. J’en profite pour leur lancer aujourd’hui un appel pour qu’ils viennent nous soutenir à travers des actions bénévoles. Nous restons mobilisés constamment en faveur des malades démunis en suivant notre slogan : AIMONS-NOUS LES UNS LES AUTRES. AIDEZ-NOUS À LES AIDER!

Des liens étroits et réguliers ont ainsi été noués avec un important réseau de partenaires publics et privés (donateurs divers, INDH, Ville de Casablanca, etc.), avec l’objectif d’inscrive ces initiatives dans le temps et d’appréhender l’avenir de la lutte anticancéreuse au Maroc sur des bases solides. Association marocaine de lutte contre le cancer Centre DAR LAMANE 24, rue Abdelmalek Bnou Marouane, Casablanca Tél. : 05 22 86 07 01/09/17 Fax. : 05 22 86 07 11 Email : contact@amlcc-maroc.org Site Web : www.amlcc-maroc.org




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aLternative Le sYndrome de L’apnée obstructive du sommeiL

apport de La poLYsomnographie technique de référence en mAtière de diAgnostic des Apnées du sommeil (AnomAlies respirAtoires durAnt le sommeil), lA polysomnogrAphie A été introduite pour lA première fois Au mAroc il y A plus de dix Ans . Avec la collaboration du Dr Mohammed EL IBRAHIMI, pneumo-phtisiologue au CMR de Casablanca et pionnier de la Polysomnographie.

L

a polysomnographie permet d’explorer le sommeil et le ronflement, de diagnostiquer un éventuel syndrome d’apnée obstructive du sommeil, d’en évaluer la gravité et d’aider le praticien dans sa décision thérapeutique. L’auteur britannique de « Orange Mécanique », Anthony Burgess, avait bien raison. « Riez et le monde entier rira avec vous, ronflez et vous dormirez tout seul. » Cette belle citation résume en fait le problème relationnel que pose le ronflement. Perçu dans certaines cultures comme un bruit rassurant et de bonne santé et d’autres comme un comportement méprisable, ce syndrome est le moins qu’on puisse dire inconfortable pour ceux qui en sont les témoins malgré eux. Se produisant à l’inspiration lorsque, durant le

sommeil, les tissus mous du pharynx (pa- On parle de syndrome d’apnées obstruclais, luette comprise), vibrent au passage de tives du sommeil à partir de dix événel’air, le ronflement, c’est ce bruit sonore ments respiratoires (apnée ou hypopnée) de plus de 10 secondes par heure de somprovoqué par cette vibration. Plus ces vibrations sont importantes, meil. Les conséquences de ces apnées et plus le ronflement est sonore et plus de ces ronflements, favorisés par l’âge, l’obésité, le sommeil la probabilité de voir sur le dos, l’alcool et les survenir des troubles somnifères, suscitent respiratoires du somde nombreuses études meil est importante. au Maroc, en raison des dangers Ces anomalies respile ronflement qu’elles font courir au ratoires résultent de touche 30% de la sujet sur le plan cardiol’obstruction complète population. respiratoire et par leurs (apnée) ou partielle (hyrépercussions neuropopnée) des voies aériennes psychiatriques, sociales supérieures pharyngées par collapsus (affaissement) du pharynx à l’ins- et professionnelles. Outre le déficit de sommeil (fatigue matipiration. Ces événements respiratoires se terminent nale au réveil et somnolence diurne causant toujours par des micros réveils avec reprise des difficultés pour l’accomplissement des respiratoire bruyante (ronflement). Tout tâches normales du travail, physiques ou se passe comme si l’organisme déclenchait intellectuelles), les conséquences des apdes éveils non ressentis par le patient pour nées obstructives sont innombrables. Des le sortir de la situation difficile de l’as- études récentes confirment qu’elles sont responsables de l’élévation de la tension phyxie.

1. Image montrant un débit normal chez quelqu’un qui dort

2. Image montrant une certaine résistance à l’écoulement de l’air, en rapport avec le collapsus partiel des voies aériennes supérieures. Le tracé montre la limitation des débits.


aLternative artérielle. Une forte proportion des apnéiques présente en effet une hypertension artérielle significative. Par ailleurs, et sur un cœur prédisposé, l’hypoxie due aux apnées peut provoquer des troubles du rythme : tachyarythmies, extrasystoles, voire fibrillations auriculaires ou ventriculaires. Ces troubles peuvent avoir des conséquences dramatiques. Ainsi, sur des artères coronaires rétrécies, l’hypoxie peut entraîner une souffrance myocardique et un authentique infarctus. Certaines morts subites durant le sommeil sont probablement dues à de tels troubles. C’est dire l’intérêt du dépistage des apnées du sommeil et du ronflement, devenu accessible grâce à l’usage de la polysomnographie.

intérêt diagnostique de la polysomnographie

Examen de référence pour le diagnostic des apnées du sommeil, la polysomnographie est définie comme un enregistrement continu et simultané d’un ensemble de variables se rapportant à quatre sphères : - Sommeil : électroencéphalogramme, électromyogramme et électro-oculogramme. - Respiration : débit naso-buccal, ceintures abdominale, thoracique (pour différencier l’apnée obstructive de la centrale), saturation en oxygène et ceinture de position du corps. - Cœur : électrocardiogramme. - Neurologie : électromyogramme des jambiers. Les ronflements, les apnées décrites par le conjoint et la somnolence diurne restent les principales indications de la polysomnographie. Mais elle est également indiquée en cas de surcharge pondérale (IMC> 27 kg/m2) et/ou d’hypertension artérielle, surtout chez un homme présentant un surpoids. D’une durée de 8 heures environ, le test po-

3. Sur la limitation des débits, le malade fait des effort de respiration ce qui se traduit par un ronflement

lysomnographique se fait dans un laboratoire spécialisé. Le patient, qui ne doit faire appel à aucun traitement contre l’insomnie ou l’anxiété avant l’examen, doit y passer une nuit, dans une chambre réservée à cet effet. Dès son arrivée, en fin de journée, le technicien du laboratoire met en place diverses électrodes, notamment sur le cuir chevelu, mais aussi sur le thorax, le bout du doigt, les membres, etc. Une caméra à infrarouge peut également être placée dans la chambre si un enregistrement s’avère nécessaire pour mettre en évidence certains mouvements nocturnes caractéristiques de certaines maladies du sommeil. Dans une pièce à côté, un ordinateur enregistre, au fur et à mesure, l’ensemble des paramètres, sous forme de courbes de différentes couleurs. La sortie s’effectue le lendemain après retrait de l’ensemble des électrodes mises en place la veille. Une fois l’analyse des différents paramètres enregistrés est achevée, le spécialiste procède à leur interprétation. C’est cette dernière qui permet de conclure à un éventuel syndrome d’apnées du sommeil, son type (obstructif, central ou mixte), et sa sévérité. Le traitement du ronflement à envisager dépend de la cause, de la gravité, des complications qui lui sont associées, ainsi que de la gêne qu’il crée vis-à-vis de l’entourage de la personne concernée. Les approches préconisées dans ce cadre peuvent être mécaniques ou chirurgicales. Toutefois, il importe de respecter certaines mesures préventives (perdre du poids, cesser le tabac, l’alcool et les sédatifs avant le coucher, et dormir sur le côté). Leur contribution dans la réduction des répercussions négatives du ronflement et des apnées du sommeil sur la qualité de vie du malade restant importante.

4. Le collapsus des voies aériennes est complet se traduisant par l’arrêt du débit, et le constat de l’apnée.

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Qu’est-ce Qui Favorise Le ronFLement nocturne? ■ Rhinite allergique et rhume, ■ Certains médicaments allergiques, qui

peuvent assécher les sécrétions nasobuccales, ■ L’utilisation excessive de sprays pour nez qui irritent la muqueuse nasale, ■ Une dysmorphie (retrognatisme) ou une macroglossie, ■ L’obésité, ■ Le tabagisme, la consommation fréquente et excessive d’alcool, les somnifères, ■ Tous les médicaments provoquant une relaxation complète du corps peuvent aggraver ou favoriser le ronflement.

La ventiLation À pression positive continue comme traitement de réFérence Préconisée dans le syndrome d’apnées obstructives sévères (indice d’apnées supérieur à 20/25), c’est une petite machine électrique qui pousse l’air dans le pharynx (pour lutter contre le collapsus des voies aériennes supérieures), par le biais d’un masque nasal. Ce masque, qui est fixé sur le nez par une sangle, est relié à la machine par un tuyau souple. Cette insufflation forcée lève le blocage à l’origine de l’apnée, permettant ainsi un sommeil normal. La pression du masque sur le nez est souvent cause d’irritations au niveau des ailes du nez les premiers jours du traitement. Et le fait d’être obligé de recourir à une machine pour pouvoir dormir peut causer un certain freinage psychologique qui, néanmoins, devrait disparaître à la levée de la somnolence diurne, et la récupération d’une certaine qualité de vie. La ventilation à pression positive continue reste le traitement de référence efficace et reconnu du syndrome d’apnées du sommeil.


Sélection

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« La douLeur chez L’enFant atteint de cancer »

un guide À L’usage des soignants lA société mArocAine d’hémAtologie et d’oncologie pédiAtrique (smhop) souligne l’importAnce de lA prise en compte de lA douleur du Jeune pAtient pour mieux prendre en chArge lA mAlAdie.

N’

Titre : La douleur chez l’enfant atteint de cancer Coordination : Mhamed Harif Date de publication : juillet 2009 Editeur : Empreintes Edition Nombre de pages : 56

étant pas toujours le centre d’intérêt des équipes soignantes et parfois même des parents des enfants atteints de cancer, la douleur peut révéler ou plus souvent compliquer les investigations ou le traitement des patients. Une mauvaise compliance ou un abandon de traitement peuvent également résulter de cette douleur réduisant ainsi les chances de guérison des patients. Dans le cadre d’un programme instauré par la SMHOP visant à améliorer la prise en charge de la douleur chez l’enfant atteint de cancer, une enquête de terrain a permis de mettre en évidence des insuffisances au niveau de toute la chaîne de prise en charge des enfants. Ainsi, un Comité douleur a pu produire des supports de sensibilisation et d’information des parents ainsi que des outils d’évaluation et d’aide à la prescription, validés et destinés

Avec la collaboration du Pr Mhamed HARIF, directeur du CHU Mohammed VI de Marrakech.

aux soignants. C’est de là que le besoin d’une référence pratique s’est fait sentir, notamment lors des différents congrès organisés dans ce sens. Ce guide, coordonné par le Pr Mhamed Harif, Professeur d’hématologie au CHU Mohammed VI de Marrakech, avec un comité de rédaction de renom, est venu répondre à cette demande.

Pratique, adapté au contexte de travail et traitant les questions les plus fréquemment posées au soignant avec un style simple et direct, le guide de la douleur chez l’enfant atteint de cancer aborde le diagnostic, l’évaluation et le traitement. Ce dernier a été particulièrement développé, reprenant les situations cliniques les plus fréquentes en oncologie pédiatrique et détaillant également les médications les plus utilisées. Les 54 pages de ce guide sont divisées entre des matières utiles et bien expliquées, à savoir les étiologies de la douleur chez l’enfant atteint de cancer, les signes de cette douleur, son évaluation, ses aspects psychologiques, le traitement médicamenteux qu’elle nécessite ainsi que celui préventif, à travers des gestes médicaux, des moyens non médicamenteux, des fiches techniques sur les protocoles d’utilisation de différents traitements…


COMPOSITION :Principe actif : Diclofenac Sodium Excipient : q.s.p comprimé enrobé, suppositoire et solution injectable PRESENTATION : Voltarène 25 mg & 50 mg comprimé enrobé. Boite de 30 Voltarène LP 75 mg comprimé enrobé . Boite de 20 Voltarène LP 100 mg comprimé enrobé. Boite de 10 Voltarène 12,5 mg & 25 mg & 100 mg suppositoire. Boite de 10 Voltarène 75 mg/3 ml solution injectable. Boite de 2 & 5 ampoules. INDICATIONS THERAPEUTIQUES : Forme Comprimé enrobé 25 & 50 mg et Forme suppositoire tous dosages : Chez l’adulte : Traitement symptomatique au long cours des rhumatismes inflammatoires chroniques notamment polyarthrite rhumatoïde, spondylarthrite ankylosante de certaines arthroses douloureuses et invalidantes Traitement symptomatique de courte durée des poussées aigues des rhumatismes abarticulaires, arthrites microcristallines, arthroses, lombalgies, radiculalgies sévères. Traitement adjuvant des manifestations inflammatoires en rapport avec le domaine ORL. Chez l’enfant : Rhumatismes inflammatoires infantiles Forme comprimé LP 50 & 100 mg : Traitement d’entretien des affections rhumatismales chroniques pour lesquelles, lors de l’utilisation des formes dosées à 25 mg & 50 mg , la posologie de 75 mg ou 100 mg s’est révélée adéquate. Pour le LP 50 mg : Traitement symptomatique de courte durée des poussées aigues d’arthrose. Forme injectable : Sciatiques aigues, lombalgies aigues, crises de coliques néphrétiques, rhumatismes inflammatoires en poussée aigue. PROPRIETE PHARMACODYNAMIQUE : Le Diclofénac est un anti-inflammatoire non stéroïdien dérivé de l'acide phénylacétique, du groupe des acides aryl-carboxyliques. Il a une activité anti-inflammatoire, antalgique et antipyrétique. Le Diclofénac inhibe la synthèse des prostaglandines et l'agrégation plaquettaire. Le Diclofénac soulage la douleur causée par les poussées inflammatoires, les enflures / oedèmes, la fièvre et il peut être utilisé dans le traitement de l'arthrite aiguë et chronique, les lombalgies, les syndrômes arthrosiques, les rhumatismes localisés dans les tissus mous, les enflures douloureuses ainsi que dans l'inflammation faisant suite à des traumatismes ou à la chirurgie. PROPRIETE PHARMACOCINETIQUE : Absorption L'absorption du diclofénac potassium, administré sous forme de dragées, est complète et rapide. L'absorption commence immédiatement après l'administration. La quantité de diclofénac absorbée est la même que lors de l'administration d'une dose équivalente de diclofénac sodium en dragées gastrorésistantes. Des concentrations plasmatiques maximales moyennes de 5,5 µmol/l sont atteintes environ 5 à 20 min après la prise d'un sachet à 50 mg. La prise avec de la nourriture ne diminue pas la quantité du diclofénac absorbé, mais peut légèrement retarder l'absorption et ralentir la vitesse d'absorption. Distribution Le diclofénac est lié à 99,7% aux protéines sériques, principalement à l'albumine (99,4%). Le calcul du volume de distribution apparent donne des valeurs se situant entre 0,12 et 0,17 l/kg. Le diclofénac pénètre dans le liquide synovial, où les concentrations maximales sont atteintes 2 à 4 h après le pic plasmatique. La demi-vie apparente d'élimination du liquide synovial est de 3–6 h. Les concentrations de principe actif dans le liquide synovial sont plus élevées que les concentrations plasmatiques déjà deux heures après le pic plasmatique et le restent pendant une période pouvant aller jusqu'à 12 h. Métabolisme La biotransformation du diclofénac s'effectue en partie par glucuroconjugaison de la molécule inchangée mais surtout par hydroxylation et par méthoxylation simples et multiples entraînant la formation de différents métabolites phénoliques (3'-hydroxy, 4'-hydroxy, 5-hydroxy, 4',5-dihydroxy et 3'-hydroxy-4'-méthoxy diclofénac) qui sont éliminés pour la plupart sous forme glycuroconjuguée. Deux de ces métabolites phénoliques sont pharmacologiquement actifs mais à un degré nettement moindre que le diclofénac. Élimination La clairance plasmatique totale du Diclofénac est de 263 ± 56 ml/min (moyenne ± écart-type). La demi-vie plasmatique terminale est de 1–2 h. Quatre des métabolites, dont les deux actifs, ont également une demi-vie plasmatique brève de 1–3 h. Un autre métabolite, le 3'-hydroxy-4'-méthoxy Diclofénac, a en revanche une demi-vie nettement plus longue mais il est pratiquement inactif. Environ 60% de la dose sont éliminés dans les urines sous la forme de métabolites. Moins de 1% est excrété sous forme inchangée. Le reste est éliminé sous forme de métabolites, par la bile avec les fèces. Cinétique pour certains groupes de patients Aucune relation significative entre l'âge des patients et l'absorption, le métabolisme ou l'excrétion du médicament n’a été observée. Chez les insuffisants rénaux, la cinétique de dose unique administrée selon le schéma posologique habituel ne permet pas de conclure à une accumulation du principe actif inchangé. Lorsque la clairance de la créatinine est inférieure à 10 ml/min, la concentration plasmatique des métabolites à l’état d’équilibre est environ quatre fois supérieure à celle enregistrée chez les sujets sains. Les métabolites sont finalement éliminés par voie biliaire. En présence d'une insuffisance hépatique (hépatite chronique ou cirrhose non décompensée), la cinétique et le métabolisme du diclofénac sont les mêmes que chez les patients dont le foie est intact. DONNEES PRECLINIQUES: Le Diclofénac n’a pas d’influence sur la fertilité des géniteurs (rats) ou sur le développement pré-, péri- et postnatal des jeunes animaux. Aucun effet tératogène n’a été observé chez le rat, la souris et le lapin. Au cours de différents tests in vitro et in vivo, aucun effet mutagène n’a été observé et les études à long terme chez le rat et la souris n’ont pas montré d’effet carcinogène. POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION : Adultes Dragées gastrorésistantes, suppositoires 100 mg: La posologie initiale recommandée est de 100–150 mg par jour pour les dragées gastrorésistantes et les suppositoires Voltarène. Dans les cas bénins et lors de traitement à long terme, 75–100 mg par jour sont habituellement suffisants. La posologie quotidienne est généralement fractionnée en 2–3 doses. Pour supprimer les douleurs nocturnes et la raideur matinale, la prise de dragées gastrorésistantes dans la journée peut être complétée par l'application d'un suppositoire avant le coucher (la dose quotidienne maximale étant de 150 mg). Les dragées gastrorésistantes doivent être avalées entières avec beaucoup de liquide, de préférence avant les repas. Dragées LP La posologie quotidienne recommandée de Voltarène LP est de 100–150 mg, soit 1 dragée Voltarène LP 100 ou 2 Voltarène LP 75 par jour. Dans les cas bénins et lors de traitement à long terme, 1 dragée Voltarène LP 75 ou 1 dragée Voltarène LP LP 100 par jour est habituellement suffisant. Lorsque les symptômes sont plus marqués la nuit ou le matin, la prise de Voltarène LP s'effectuera plutôt le soir. Les dragées doivent être avalées entières avec un peu de liquide, de préférence au cours des repas. Enfants: Enfants à partir de 1 an: 0,5–2 mg/kg de poids corporel/jour selon la gravité de l'affection, répartis en 2–3 doses. Dans l'arthrite chronique juvénile, on peut augmenter la dose quotidienne jusqu'à un maximum de 3 mg/kg de poids corporel, répartis en plusieurs doses. Ne pas administrer Voltarène chez les enfants de moins de 1 an. Les dragées gastrorésistantes Voltarène à 50 mg, les dragées LP LP 75 & 100 mg et les suppositoires à 50 mg et 100 mg ne conviennent pas en pédiatrie. Ampoules injectables : Injection intramusculaire Traitement d'attaque des affections suivantes: Exacerbations de rhumatisme inflammatoire ou dégénératif: polyarthrite rhumatoïde, spondylarthrite ankylosante, arthroses et arthroses vertébrales, syndromes vertébraux douloureux, rhumatisme extra-articulaire. Crises de goutte aiguës. Colique néphrétique et hépatique. États inflammatoires et oedémateux douloureux post-traumatiques et post-opératoires. Crises de migraine sévères. Perfusion intraveineuse Traitement ou prévention des douleurs post-opératoires en milieu hospitalier. CONTRE –INDICATION : Hypersensibilité connue au principe actif ou à l’un des excipients du médicament Antécédent de réactions allergiques (comme bronchospasme, rhinite aiguë, polype de la muqueuse nasale, urticaire) après la prise d’acide acétylsalicylique ou d’un autre anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS); Antécédents récents de rectites ou de réctorragies, proctites (formes susppositoires) Durant le 3ème trimestre de la grossesse (cf. «Grossesse/Allaitement»); Ulcères gastriques et/ou duodénal actifs ou hémorragies gastro-intestinales; Maladies intestinales inflammatoires comme la maladie de Crohn ou la colite ulcéreuse; Insuffisance cardiaque grave; Insuffisance hépatique grave (Child-Pugh classe C); Insuffisance rénale grave (clairance de la créatinine <30 ml/min); MISES EN GARDE ET PRECAUTIONS P ARTICULIERES D’EMPLOI : L’indication sera établie avec rigueur et la surveillance médicale sera effectuée soigneusement chez les patients présentant des troubles gastro-intestinaux, des antécédents évocateurs d'ulcère gastro-intestinal ou une atteinte de la fonction hépatique. Les hémorragies gastrointestinales ou les ulcères/perforations peuvent avoir des conséquences graves chez les patients âgés et peuvent se produire à n'importe quel moment pendant le traitement sans qu'il y ait nécessairement de signes avant-coureurs ou d'antécédents. Dans les rares cas où une ulcération ou une hémorragie gastro-intestinale apparaissent sous Diclofenac, le traitement doit être interrompu. Compte tenu de l'importance des prostaglandines dans le maintien de l'irrigation rénale, une prudence particulière s'impose chez les sujets présentant une atteinte fonctionnelle cardiaque ou rénale, les patients âgés, les malades sous diurétiques et ceux présentant une importante diminution du volume de liquide extracellulaire, quelle qu'en soit la cause, p.ex. dans la phase pré- ou post-opératoire lors d'interventions chirurgicales lourdes. C'est pourquoi il est recommandé de surveiller par précaution la fonction rénale lorsque Diclofenac est utilisé dans ces cas-là. L'arrêt du traitement entraîne généralement un retour à l'état précédent du traitement. En se basant sur des considérations médicales générales, la prudence s'impose chez les sujets très âgés. Il est recommandé en particulier d'administrer la dose minimale efficace chez les patients âgés fragiles ou chez ceux dont le poids corporel est faible. Comme avec d’autres AINS, une ou plusieurs enzymes hépatiques peuvent augmenter sous Diclofenac. Ceci a été observé avec le diclofénac au cours d'études cliniques et peut apparaître chez environ 15% des patients mais s'accompagne cependant rarement de symptômes cliniques. L'importance clinique de ce phénomène n'est pas connue. Dans la plupart des cas, il s'agit d'élévations limitrophes. Occasionnellement (dans 2,5% des cas), il s’agissait d’une augmentation modérée des enzymes hépatiques (=3–<8× la limite supérieure des valeurs normales) alors que l'incidence des augmentations marquées (=8× la limite supérieure des valeurs normales) n’était que d’env. 1%. Au cours des études cliniques mentionnées ci-dessus, parallèlement à l'augmentation des enzymes hépatiques, des lésions hépatiques cliniquement manifestes ont été observées dans 0,5% des cas. En général, l'augmentation des enzymes hépatiques était réversible après l'arrêt du traitement. Il faut toutefois rappeler que Diclofenac n'est recommandé que pour les traitements de courte durée (maximum 3 jours). Le traitement par Diclofenac doit être interrompu lorsque les troubles de la fonction hépatique persistent ou s’aggravent ainsi que lorsque des signes ou symptômes cliniques d'hépatopathie (p.ex. hépatite) ou d’autres manifestations apparaissent (p.ex. éosinophilie, éruption cutanée, etc.). Parallèlement à l'augmentation des enzymes hépatiques de rares cas de réactions hépatiques graves, (y compris d'ictère) et de cas isolés d'hépatite fulminante mortelle, ont été rapportés. Une hépatite peut se produire sans symptômes avantcoureurs. La prudence s'impose chez les patients atteints de porphyrie hépatique car Diclofenac pourrait déclencher une crise. Un traitement de courte durée avec Diclofenac dans les indications citées ci-dessus se révèle généralement suffisant. Dans le cas où, contrairement aux recommandations d'utilisation, Diclofenac est administré sur une période plus longue, il est conseillé, comme pour tous les antiinflammatoires non stéroïdiens hautement actifs, de contrôler régulièrement la formule sanguine. Une inhibition temporaire de l'agrégation plaquettaire est aussi possible avec Diclofenac comme avec les autres AINS. Une surveillance attentive s'impose chez les patients souffrant de troubles de la coagulation. De par ses propriétés pharmacodynamiques, Diclofenac peut comme d'autres AINS masquer une symptomatologie infectieuse.Comme avec d'autres AINS, des réactions allergiques (y compris anaphylactiques/anaphylactoïdes) peuvent apparaître dans de rares cas, même en l'absence de tout traitement antérieur par le médicament. INTERACTIONS : Lithium, digoxine Lors d’administration concomitante, Diclofenac peut augmenter la concentration plasmatique du lithium et de la digoxine. Diurétiques Comme d’autres AINS, dont Diclofenac peuvent inhiber l'efficacité des diurétiques. En outre, le traitement concomitant par les diurétiques d'épargne potassique peut parfois s'accompagner d'une hyperkaliémie, d'où la nécessité de mesurer fréquemment la kaliémie. AINS L'administration concomitante d'un autre AINS par voie systémique peut augmenter la fréquence des effets indésirables. Anticoagulants Bien que les études cliniques n'indiquent pas que diclofénac influence l'effet des anticoagulants des cas isolés de risque accru d'hémorragie lors d'emploi concomitant de diclofénac et d'anticoagulants ont été rapportés; c’est pourquoi une surveillance clinique étroite est recommandée dans de tels cas. Antidiabétique Des essais cliniques ont montré que diclofénac peut être administré conjointement avec des antidiabétiques oraux sans en modifier leur effet clinique. Cependant, des cas isolés d'effets hypoglycémiants et hyperglycémiants en présence de diclofénac ont été rapportés, rendant nécessaire une modification de la posologie des médicaments hypoglycémiants. Méthotrexate La prudence s'impose lorsque des AINS sont administrés moins de 24 h avant ou après un traitement au méthotrexate, car la concentration sanguine et la toxicité du méthotrexate peuvent augmenter. Ciclosporine La néphrotoxicité de la ciclosporine peut être accrue par les effets des AINS sur les prostaglandines rénales. Antibiotiques du groupe des quinolones Des cas isolés de convulsions qui pourraient être dues à l'association d'AINS et de quinolones ont été rapportés. EFFETS INDESIRABLES : Fréquences: très fréquent (>1/10), fréquent (>1/100 <1/10), occasionnel (>1/1000 <1/100), rare (>1/10’000 <1/1000), très rare (<1/10’000). Circulation sanguine Très rare: thrombopénie, leucopénie, agranulocytose, anémie hémolytique, anémie aplasique. Système immunitaire Rare: réactions d’hypersensibilité, par ex. asthme, réactions générales anaphylactiques/anaphylactoïdes, y compris hypotension. Très rare: vasculite, pneumonite. Système nerveux Occasionnel: céphalées, étourdissements, vertiges. Rare: asthénie. Très rare: troubles de la sensibilité y compris paresthésies, troubles de la mémoire, désorientation, insomnie, irritabilité, convulsions, dépression, anxiété, cauchemars, tremblements, réactions psychotiques, méningite aseptique. Troubles oculaires Très rare: troubles de la vision (baisse de l’acuité visuelle, diplopie). Oreille Très rare: baisse de l’acuité auditive, bourdonnements d’oreilles. Troubles cardiaques Très rare: palpitations, douleurs thoraciques, hypertension, insuffisance cardiaque. Troubles gastro-intestinaux Occasionnel: douleurs épigastriques, autres troubles gastrointestinaux tels que nausées, vomissements, diarrhées, crampes abdominales, dyspepsie, flatulence, anorexie. Rare: hémorragie gastro-intestinale (hématémèse, melaena, diarrhées avec présence de sang), ulcère gastro-intestinal avec ou sans hémorragie/perforation. Très rare: stomatite aphteuse, glossite, troubles gustatifs, lésion oesophagiennes, sténoses intestinales de type diaphragmatique, affections abdominales basses, par ex.: colite hémorragique non spécifique, exacerbation de colite ulcéreuse ou de maladie de Crohn, constipation, pancréatite. Troubles hépatobiliaires Fréquent: augmentation des transaminases sériques (SGOT, SGPT), occasionnellement augmentation modérée (=3× la limite supérieure des valeurs normales) resp. marquée (=8× la limite supérieure des valeurs normales).Rare: hépatite accompagnée ou non d’ictère, très rarement fulminante Troubles cutanés Occasionnel: éruptions cutanées. Rare: urticaire. Très rare: éruptions bulleuses, eczéma, érythème polymorphe, syndrome de StevensJohnson, syndrome de Lyell (nécrolyse épidermique toxique), érythrodermie (dermatite exfoliatrice), chute de cheveux, réactions de photosensibilisation, purpura, y compris purpura allergique. Troubles rénaux Rare: oedème. Très rare: insuffisance rénale aiguë, hématurie, protéinurie, néphrite interstitielle, syndrome néphrotique, nécrose papillaire. SURDOSAGE: Le traitement de l'intoxication aiguë par les AINS consiste essentiellement en une surveillance clinique et en la mise en place de mesures symptomatiques. Le surdosage de Diclofenac n'engendre pas de tableau clinique caractéristique. Les mesures thérapeutiques en cas de surdosage sont les suivantes: Prévenir l'absorption le plus vite possible après l'ingestion de la surdose par lavage gastrique et administration de charbon actif. Les complications telles qu'hypotension, insuffisance rénale, convulsions, irritation gastro-intestinale et dépression respiratoire requièrent une surveillance clinique et un traitement symptomatique. Des mesures thérapeutiques spécifiques telles que diurèse forcée, dialyse ou hémoperfusion seront probablement inefficaces pour éliminer les AINS en raison de leur liaison protéique élevée et de leur métabolisme important. Titulaire de l’Autorisation de Mise sur le Marché : Novartis Pharma Maroc , 82 Bd Chefchaouni, Quartier industriel Aïn Sebaâ 20250 CASABLANCA. Tel 00-212-22-35-93-14 (1) Hernandez-Diaz S, Garcia Rodriguez LA. Association Between Nonsteroidal Anti-inflammatory Drugs and Upper Gastrointestinal Tract Bleeding/Perforation. An Overview of Epidemiologic Studies Published in the 1990s. ARCH INTERN MED/VOL 160, JULY 24, 2000. (2) RCP


Détente

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Le corps humain en chiFFres…

Deux prisonniers se es: racontent leurs crim banque; ge de - J’ai fait un braqua ans. J’en ai pris pour 20 ute une famille. - Et moi, j’ai tué to urs... jo Je ne reste que trois ois Le premier : i tu ne prends que tr to et ge ua aq br on m - Quoi? 20 ans pour e famille? un é tu jours pour avoir Le deuxième : - Hé ouais... udi à l’aube. ... ils me pendent je

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L’expression de ie «paYer en monna ? singe»

cle, métiers du XIIe siè de s de s re liv s le n Selo urs accordé aux montre Saint-Louis aurait en grimaces ou en tours de yer l’île de singes le droit de pa Petit Pont qui relie du e ag pé le e ss pa passetier Saint-Jacques. consiNotre-dame au quar Âge, le singe était en oy M au s, ur lle ai telliPar al néfaste : malin, in im an un e m m co déré s d’un ait toutes les qualité gent et habile. Il av r extension, payer en faux-monnayeur. Pa vient à dire que monnaie de singe re n’a aucune la monnaie utilisée valeur.

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