Israel Actualités 140

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GRATUIT - Numéro 140 - Edition du Lundi 21 Juin 2010

Israël Actualités apporte son soutien

Journal Israélien en langue française



L’information en provenance d’Israël Edition du 21 Juin 2010

Soutien à Israël contre l’Intolérance des Nations Je tiens, dans un premier temps, à tirer mon chapeau à notre confrère d’Actualités Juive concernant l’édito de son rédacteur en chef, Monsieur Serge Benattar, qui n’a pas hésité à fustiger les responsables de la communauté juive de France pour leur mollesse, concernant les slogans haineux de la communauté internationale envers Israël. Aujourd’hui plus qu’hier, la communauté juive de France à le devoir de soutenir l’état d’Israël contre les « pseudos humanitaires » sous couvert du sacro-saint droit de l’homme. Comme lors de notre article la semaine dernière concernant les kamikazes, rédigé par Yann Moix, dans lequel il nous rappelle que nous avons eu dans le passé les kamikazes volant du 11 septembre et maintenant les kamikazes humanitaires que l’on peux appeler dorénavant les kamikazes flottants. Il est important comme l’a fait la communauté internationale d’exiger la libération de Guilat Shalit, emprisonné depuis près de quatre ans dans les geôles du hamas où le CICR exige le blocus de gaza et n’exige par contre rien en retour, si ce n’est une visite pour rencontrer Guilad..., qu’ils n’ont jamais obtenu.

Nous demandons et nous exigeons que les donneurs de leçons appliquent la même détermination pour exiger le droit de visite et qu’ils acceptent l’échange de prisonnier entre Israël et le Hamas. Il est important d’être très nombreux à cette manifestation de soutien, de faire venir le maximum de non juifs qui soutiennent notre cause et de combattre l’intolérance qui envahit notre pays : la France. Maintenant, on n’hésite pas à arracher, brûler et remplacer l’étendard tricolore pour le remplacer par le drapeau Algérien ! Ou va la France ? Comme leur célèbre slogan de la coupe du monde 2010 « one, two ,three( tri) , viva l’algerie », ces pseudo Français n’ont de Français que le fait d’être nés en France. Lorsque vous leur posez la question, vous sentez vous Français ? Alors, vous entendez cette réponse : Je suis né en France mais je suis Algérien. VENEZ NOMBREUX A LA MANIFESTATION DU MARDI 22 JUIN 2010 SUR LE PARVIS DES DROIT DE L’HOMMME A PARIS PLACE DU TROCADERO . Que d… protège le peuple d’Israël Alain SAYADA

Le plus gros tirage de la communauté juive 20 000 exemplaires Retrouvez-nous le journal en téléchargement sur Internet www.israel-actu.fr

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L’information en provenance d’Israël Edition du 21 Juin 2010

22 juin au parvis des droits de l’homme : rassemblement de soutien à Guilad Shalit et de solidarité avec Israel Le CRIF organise un rassemblement de solidarité avec le soutien de toutes les associations juives et d’amitié avec Israël pour les quatre ans de captivité du franco-israélien Gilad Shalit, enlevé en Israël le 25 juin 2006 et détenu depuis par le Hamas en violation des règles humanitaires les plus élémentaires. Ce rassemblement marquera la solidarité de la communauté juive de France avec un Etat d’Israël stigmatisé de façon injuste. Il aura lieu le mardi 22 juin 2010 à 19h30, sur le parvis des Droits de l’Homme, place du Trocadéro.

Réunion de la sécurité israélien sur un allègement du blocus de Gaza

Les quinze ministres de ce cabinet devaient examiner une liste de nouveaux produits qui devraient être autorisés à entrer à Gaza ainsi que sur le feu vert, qui devrait être donné, après des mois de gel à des projets de construction d’écoles et d’autres bâtiments publics de l’agence de l’ONU pour l’aide aux réfugiés de Palestine (UNRWA), a précisé la radio. En revanche, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a indiqué que le blocus maritime autour de l’enclave palestinienne resterait en vigueur. Selon lui, cette mesure est indispensable pour empêcher Gaza de «devenir un port iranien» par lequel transiterait des armes transportées par bateau dont des roquettes et missiles susceptibles de menacer le centre d’Israël.

Israël a imposé un blocus au territoire palestinien en juin 2006 après la capture par un commando palestinien d’un soldat israélien -- toujours détenu à Gaza. Il a renforcé ce blocus en juin 2007 après la prise de contrôle par la force de Gaza pas les islamistes du Hamas, un allié de l’Iran. Les matériaux de construction comme les tuyaux, le ciment et le gravier resteront interdits d’entrée. Selon Israël, les tuyaux peuvent servir à fabriquer des roquettes, et le ciment et le gravier peuvent être utilisés par le Hamas pour construire des «bunkers». Depuis le raid israélien du 31 mai contre une flottille humanitaire internationale pour Gaza dans lequel neuf civils ont péri, Israël est sous forte pression pour alléger son embargo contre l’enclave pauvre où la majorité des 1,5 million d’habitants dépendent de l’aide étrangère. Lundi, l’Union européenne a indiqué avoir reçu des indications sur un assouplissement rapide du blocus «inacceptable» de Gaza.

Cessation de la diffusion d’Al Aqsa A la suite d’une décision du Conseil du 3 novembre 2009, la société Eutelsat a rappelé à la société Noorsat le régime applicable à la chaîne Al Aqsa, notamment les termes de l’article 15 de la loi du 30 septembre 1986 qui interdit toute incitation à la haine ou à la violence pour des raisons de race, de religion ou de nationalité. La chaîne ayant diffusé à plusieurs reprises des programmes méconnaissant cette interdiction, le Conseil a demandé à Eutelsat de cesser la diffusion de la chaîne dans le cadre d’une mise en demeure.

Un agent présumé du Mossad arrêté en Pologne pourrait être extradé La fermeté affichée par le Premier ministre turc Tayyip Erdogan à l’égard d’Israël à la suite de l’assaut contre la flottille d’aide à Gaza la semaine dernière lui vaut une popularité croissante dans le monde arabe.

Le cabinet israélien de sécurité était réuni mercredi matin pour discuter d’un allègement du blocus imposé depuis quatre ans à la bande de Gaza, sous la pression de la communauté internationale, a annoncé la radio publique.

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Son gouvernement a riposté immédiatement à l’abordage par la marine israélienne du «Mavi Marmara», navire amiral turc de la flottille, le 31 mai. Après l’opération israélienne qui s’est soldée par la mort de neuf militants turcs, l’ambassadeur turc en Israël a été rappelé et des manoeuvres militaires communes avec l’Etat juif ont été annulées. Cette réaction prompte et cinglante a promu Erdogan au rang de véritable héros populaire dans le monde arabe et son nom a régulièrement été scandé lors des rassemblements de protestation contre cet assaut. Pour bon nombre d’Arabes, l’abordage de la flottille et la réaction de la Turquie ont contribué à attirer l’attention de la communauté internationale sur le blocus de la bande de Gaza, alors que militants et diplomates peinent parfois à atteindre cet objectif. «Allah le miséricordieux, protège Erdogan pour nous», psalmodiaient des manifestants à Beyrouth, reprenant les expressions qu’ils réservent habituellement au chef du Hezbollah libanais, le cheikh Sayyed Hassan Nasrallah. Tayyip Erdogan s’est même vu attribuer le surnom de «Calife des Musulmans» dans un commentaire posté par un internaute sur le site du journal égyptien Al Masri al Youm. La bande de Gaza n’est pas en reste, et

au moins un nouveau-né y a déjà été prénommé en hommage au Premier ministre turc. NOUVELLE VOIE Au-delà du monde arabe, les Iraniens, dont les dirigeants ne font pas mystère de leurs positions anti-israéliennes, semblent également apprécier l’approche du Premier ministre turc. «(Le président Mahmoud) Ahmadinejad a isolé l’Iran avec sa féroce rhétorique antioccidentale. Mais regardez Erdogan, il recourt à des méthodes civilisées pour faire ce qui est le mieux pour son pays sans transiger avec les valeurs de l’Islam», estime Ali Sadri, un architecte iranien de 35 ans. En s’opposant à Israël sans adopter l’attitude menaçante affichée par Téhéran ou le Hezbollah, Tayyip Erdogan offre une solution de rechange aux Arabes déçus par l’inaction de leurs dirigeants mais ne se reconnaissant pas dans des positions radicales.

tigieux Brookings Institute, un groupe d’experts basé à Washington. En adoptant une approche totalement nouvelle, Erdogan a évidemment attiré l’attention dans le monde arabe, indique-t-il. «Il a occupé le devant de la scène mondiale et je suis sûr que cela a agacé Washington». Mais la prise de position d’Erdogan ne comporte pas que des avantages. La Turquie, seul pays musulman membre de l’Otan, cherche à regagner de l’influence dans la région, un siècle après la chute de l’Empire ottoman. Elle entretenait jusqu’ici des relations privilégiées avec Israël, même si le lien entre les deux pays avait déjà pâti de l’offensive de Tsahal à Gaza en décembre 2008-janvier 2009. Ankara avait notamment joué le rôle de médiateur dans les négociations indirectes israélo-syriennes en 2008.

Pour Oussama Safa, du Centre d’études politiques libanais, Erdogan ne va pas prendre la place d’Ahmadinejad ou de Nasrallah mais va plutôt probablement remplacer «l’absence d’intervention des dirigeants arabes, en particulier des modérés».

«La niche qu’occupait la Turquie -cette position d’équilibre, l’avantage qu’elle avait- était son aptitude à mettre en contact des (représentants) du Hamas et d’Israël. C’est terminé», observe Ezzedine Choukri Fishere, de l’université américaine du Caire.

FIN DE LA MÉDIATION

La région a perdu un médiateur mais «en même temps, le camp arabe a gagné un nouvel acteur, avec toutes les complications que cela peut apporter».

Le fait qu’un dirigeant politique apporte son soutien à une initiative non gouvernementale, initiée par des membres de la société civile, est particulièrement rare dans le monde arabe, souligne pour sa part Hady Amr, directeur de l’antenne à Doha du pres-


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L’Egypte épingle un joueur algérien pour pour cause d’origine juive

Décidément, l’Egypte a du mal à digérer le fait que son équipe nationale, auréolée pourtant du titre de Champion d’Afrique, ait été privée de Mondial par l’Algérie ! Mais peut-on expliquer que, pour discréditer son heureux adversaire, il lui faille recourir à une accusation révélatrice, elle, d’un antisémitisme viscéral? La presse égyptienne, en effet, stigmatise l’Algérie pour avoir sélectionné un gardien d’origine juive ! Quelle tare, n’est-ce-pas? Quelle preuve du dédain des Algériens pour l’Islam, n’est-il pas ? Le joueur en question, Raïs M’bolhi Ouab, est né en France voici 24 ans, de père congolais et de mère algérienne. Gardien de but talentueux, retenu dans la sélection française des espoirs, il opère au Slavia Sofia qui, satisfait de ses prestations, l’a proposé au Manchester United. Raïs M’bolhi a repoussé, avec indignation, l’accusation égyptienne. « Je suis musulman pratiquant, a-t-il affirmé, ce que tout le monde sait.» Il s’agit là, selon lui, d’une manœuvre égyptienne visant à déstabiliser le groupe algérien…

Israël accueillera la 86e conférence du comité du tourisme de l’OCDE rence ne se déroulera pas à Paris.

À Jérusalem, se réuniront ainsi les ministres du tourisme des pays membres et autres décideurs de haut niveau dans le domaine du tourisme afin de débattre des principales évolutions intéressant ce secteur et l’économie en général, de la montée du « tourisme vert » très en vogue. La conférence se déroulera sous l’égide du ministre israélien du tourisme Stas Misezkhnikov. C’est ce jeudi que le Directeur Général au Ministère du tourisme, Noaz Bar Nir expliquera au comité du tourisme de l’OCDE les intentions d’Israël quant aux préparatifs pour la conférence du tourisme à proprement dite, prévue pour Octobre 2010. Trois semaines seulement après son adhésion à l’OCDE, Israël a été désigné pour accueillir la 86e réunion annuelle du comité du tourisme de l’organisation. C’est la première fois que la confé-

Cette conférence est de la plus haute importance, de par le message qu’elle véhicule. Tout d’abord, c’est la première réunion de l’OCDE qu’Israël accueillera sur son territoire. Mais c’est avant tout un événement inédit pour l’OCDE

puisque jamais le Comité du tourisme ne s’est rassemblé autre part qu’à Paris.

Le choix d’Israël est aussi un vote de confiance : l’industrie touristique israélienne et son potentiel économique sont par là reconnus comme prometteurs. Le Ministre du tourisme Stas Misezhnikov est d’ailleurs enchanté d’une telle décision : « Le fait qu’Israël ait rejoint l’OCDE est une décision de la plus haute importance. Cela va contribuer à renvoyer une image positive du pays. C’est cette image positive qui poussera par la suite davantage de touristes à visiter Israël et attirera des investisseurs, notamment dans le secteur du tourisme. La décision du comité de se réunir à Jérusalem (…) est un vote significatif de confiance en plus de promouvoir le tourisme et d’améliorer l’image d’Israël à travers le monde ».

50 Ministres du tourisme et représentants des Etats membres, ainsi que d’autres pays, seront les invités de cette 86e conférence du Comité du tourisme.

Le président Shimon Peres, le Premier Ministre Binyamin Netanyahou et le Gouverneur de la Banque d’Israël Stanley Fisher prendront également part aux discussions. Le Comité du tourisme de l’OCDE coopère avec l’Organisation mondiale du tourisme, l’Union européenne, et le Bureau international du travail. Il est amené à engager le dialogue avec des pays non membres et à offrir un cadre pour l’organisation de consultations et des séminaires entre les représentants du secteur du tourisme, les universitaires et d’autres groupes. C’est donc à ce titre, que le Secrétaire Général de l’OMT assistera à la conférence ainsi que d’autres acteurs clés de l’économie mondiale. Un des thèmes évoqués lors de la conférence se déroulant du 20 au 22

octobre à Jérusalem sera le tourisme vert. Une question chère à l’OCDE puisqu’elle a mis en place un programme destiné à développer et à promouvoir des politiques de croissance axées sur le respect de l’environnement. Cette conférence sera ainsi l’occasion de discuter des aspects touristiques de ce programme et notamment des moyens à la disposition de l’industrie touristique pour contribuer à développer des produits touristiques plus écolo. Après la conférence, les participants visiteront d’ailleurs Israël et ses nombreux sites touristiques. Chaque année, Israël accueille plus de 3 millions de visiteurs venant tant pour se relaxer dans ses nombreuses stations balnéaires que pour visiter ces lieux saints et chargés d’histoire qui font de l’Etat hébreu un lieu unique. Le tourisme dans les pays de l’OCDE représente environ 70 % de l’activité touristique mondiale.


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Éditorial du Président Disproportion

Comme si cette flottille «humanitaire» avait ouvert la voie à une nouvelle vague de haine ! On ne peut que s’étonner de l’ampleur des réactions suscitées : condamnation, mises en garde, menaces, rappel d’ambassadeur, et enfin boycott. Chaque juif, ici en France exprime son désarroi, je l’ai vu lors de mes déplacements et de mes contacts en province ou à Paris, que des regards désemparés et même inquiets. Les faits d’agression verbales et physiques se multiplient tandis que les médias ne cessent de donner une importance « disproportionnée » à tout ce qui concerne Israël. Comment évolue la situation entre les deux Corée, en Irak, ou les attentats qui, chaque jour, en Afghanistan font des dizaines de morts et de blessés ? Disproportion entre réalité des faits et couverture médiatique. Cette virulence de la condamnation, sa partialité nous rappellent que selon la tradition juive celui qui est condamné à l’unanimité par un tribunal pourra être condamné à l’unanimité par un tribunal pourra être épargné : cette unanimité signale qu’il n’a bénéficié d’aucune tentative d’écoute ou de compréhension. La condamnation unanime d’Israël, ce pays aux frontières si étroites qu’un avion peut les traverser en quatre minutes, oui quatre

minutes, cette condamnation unanime fait d’Israël le « Juif » des Nations. Et nous avons le cœur lourd pour nos frères israéliens et pour ces jeunes qui se battent aux avant-postes contre l’antijudaïsme et sa variante, l’antisionisme, et donc pour nous. Pour chacun d’entre nous. Comme si désormais, la réserve qui était de mise pour épargner le monde juif avait disparu. Après soixante deux ans, la parole anti-juive s’est libérée. Aujourd’hui deux nouvelles nous apportent un peu de réconfort : Israël suspend toute levée du blocus à la visite préalable de la Croix-Rouge à Guilad Shalit mettant ainsi en pleine lumière le sort du jeune otage franco-israélien, détenu depuis quatre ans dans des conditions inhumaines. D’autre part, le début de la Coupe du Monde de football va peut-être détourner les regards, pour quelques semaines, d’Israël, pays petit par la taille, mais si grand par sa puissance symbolique. La Paracha de cette semaine, Kora’h, nous rappelle à quel point sont exigeants le service divin et le poids de nos responsabilités. Israël est pour chaque juif comme le bâton d’Aaron qui fleurit aux yeux du monde entier, alors oui il faut affronter l’hostilité et le dénigrement, mais nous savons pourquoi. Soutenir Israël, le premier, le seul et l’éternel Etat juif du m nde, c’est aussi s’impliquer dans la pratique de notre tradition. Israël vit de nos prières, l’oublier c’est accepter de renoncer au fleurissement du judaïsme. Demain soyons encore plus nombreux dans nos synagogues. Joël Mergui Président

Edito du Grand Rabbin de France

N’OUBLIONS JAMAIS

Dans la transmission publique, surtout celle véhiculée par les images, la marque nazie entache trop souvent la mémoire juive. Majoritairement photographiées ou filmées par les nazis et leurs collaborateurs, les images des cadavres, des ghettos, des camps, des expositions sur le Juif nous montrent ceux qui furent nos grands-parents ou arrière-grands-parents, non pas tels qu’ils furent, mais déjà défigurés par l’abjection de leurs bourreaux. Ainsi, de la vie de millions d’êtres humains, seule subsisterait la vision réductrice de leurs humiliations, de leurs sup-

plices ou de leur mort. Mais est-ce l’image d’un homme avili, humilié, ou celle de son cadavre que nos familles décimées auraient voulu que nous gardions d’eux et que nous transmettions à nos enfants ? Ces images nous renseignent sur la souffrance des victimes et sur l’inhumanité de leurs bourreaux, mais elles ne nous disent pas qui furent ces personnes. N’oublions jamais qu’avant d’être victimes, ces six millions de Juifs étaient six millions de vivants. Avec une âme, un visage et une his-

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Parachat Houkat - Les eaux de la discorde La parachat ‘Houkat débute par la loi de la vache rousse qui purifie de la mort. Sachant qu’il n’y a pas plus impure que la mort à propos de laquelle il est dit dans la Guemara Baba Kama : « Avi Avot A’touma » elle est la racine de toutes les impuretés ! Le texte dit : « On prendra pour l’impur des cendres de la combustion de l’expiatoire, sur lesquelles on versera des eaux vives, dans une cruche». Les Khakhamim expliquent que le roi Salomon eut toujours le désir de percer les secrets de la loi de la vache rousse. Mais une « bath col » une voix sortit du ciel en disant : «Lé-moché » à Moché ‫ למשה‬car en effet la loi de la vache rousse fut dévoilée uniquement à Moché au moment de sa disparition à l’âge de 120 ans. « Je me suis dit que je pourrais devenir Sage, mais elle restait loin de moi.. » Kohélet, paroles de Chlomo Amelekh à propos de la loi de la vache rousse… Le roi Chlomo avait compris le sens profond de toutes les mitsvot de la Thora à l’exception de celle-ci ! Le roi Chlomo qui parlait nous dit-on avec toutes les créatures de la terre y compris même avec les astres… Nul homme que lui n’avait autant de khokhma-de connaissance-sur la terre ! Il existe en effet dans la Thora ce qu’on appel des « Houkim » des préceptes qui nous faut appliquer comme des décrets royaux et à plus forte raison lorsqu’i s’agit de décret émanent du roi de tous les rois ! et la « Para adouma » la loi de la vache rousse fait partie de ceux-là. Certes, il peut paraître difficile d’exécuter un commandement sans comprendre le véritable sens, pourtant ceci est la base de la « Emouna » la foi en D-ieu ! Dans ce récit biblique, quarante ans de vie des Bné Israël dans le désert arrivent à leur terme. Une nouvelle génération émerge et prend le pas sur celle qui était sortie d’Egypte, et s’apprête à prendre possession de la Terre d’Israël. Evidemment, les grands personnages qui guidaient le peuple disparaissent tour à tour. Après la disparition de Myriam, le peuple est confronté à un nouveau manque d’eau, l’eau qui est

vital dans ce désert arride. Myriam, qui par ses mérites dit le midrach, faisait déplacer un puits à chaque étapes dans le désert… Les Bné Israël sont révoltés (comme souvent..) et réclament de l’eau à Moché et Aron ! HM demande alors à Moise de prendre son bâton…et de parler au fameux rocher. La suite du récit est bien connue : au lieu de parler au rocher, Moise sûrement « stressé » par le peuple, va frapper par deux fois le rocher, duquel sortira de l’eau ! Mais les conséquences de ce geste « anodin » s’avéreront dramatique pour Moise. Il lui sera formellement interdit d’entrer en Erets Israël ! Pour lui cette dernière mission était l’aboutissement de toute une vie et pourtant lui qui aura fait don de sa personne, tout au long du récit biblique, devra s’y conformer ! Bien qu’abasourdi, Moise ne baissera pas les bras, comme nous le verrons plus loin dans la paracha Vééthanane… La raison invoquée par D-ieu est que Moché avait commis une faute en ne sanctifiant pas le Saint Nom d’HM et qu’il aurait fallu qu’il s’en tienne à parler uniquement au rocher aux yeux du peuple - rebelle! Beaucoup de questions sont posées par les commentateurs à propos de cet épisode qui sonne comme une véritable déchirure pour Moché. Quel lien à priori y à t-il entre d’une part le rocher et de l’autre l’entrée sur la Terre d’Israël ? De quelle manière le fait de parler au rocher constitue en soit un « Kidouch HM » une sanctification du Saint Nom de D-ieu ? Enfin pourquoi était- il si important que tout le peuple soit là au moment où Moché s’adresser au rocher ?

toire personnelle. Par tous les moyens, nous devons nous attacher à dissocier le regard que nous pouvons porter sur les victimes de celui que portaient sur elles leurs assassins, nous employer à restituer à ces morts-là, dont les nazis voulaient effacer jusqu’à la trace, leur pleine intégrité, leur identité de vivants. Beaucoup de survivants ont pu témoigner en public ; dans leur vie privée, ils se sont, pour la plupart, trouvés devant l’impossibilité affective et psychologique d’évoquer les disparus.

trepris par leurs descendants afin de retrouver, de collecter, de rassembler des documents imprégnés de l’empreinte des êtres concrets, comme autant de messages parvenus jusqu’à nous au-dessus des abîmes béants. Ces récits, ces lettres, ces journaux, ces livres de souvenir, ces photos, telles que celles réunies dans le Mémorial des enfants juifs déportés de France de Serge Klarsfeld, certains films tissés de ces souvenirs, tel Zakhor de Fabienne Rousso-Lenoir, qui nous aident à recréer avec ces vivants une intimité nécessaire, à renouer les fils

Depuis, un immense travail a été en-

Autant de questions pour lesquelles, il faudrait d’abord répondre, qu’il s’agit de bien distinguer les deux types de générations en présence : Celle du désert et celle qui aura le mérite de rentrer en Terre Promise ! La première est celle qui comprend des familles entières d’esclaves ayant quittés malgré eux l’Egypte et son cortège de

souffrances, pour recevoir la Thora sous la contrainte…comme le raconte la Guemara chabbat 88a. Durant quarante ans ils n’ont eu à se préoccupé de leur soucis matériels et vitaux : La manne pleuvait du ciel, l’eau jaillissait du puits de Myriam, les nuées de Gloire les protégeaient constamment, et leurs habits ainsi que leurs chaussures ne s’usaient point ! La Guemara Chabbat raconte même qu’ils vivaient comme des anges, occupés qu’ils étaient à s’imprégner de la Thora…Leur rôle n’était donc pas de penser à leur vie matérielle ! C’était comme si ils avaient mission d’amener et de répandre le ciel sur la terre… Par contre la génération qui s’apprêtait à rentrer en Erets Israël savait pertinemment quelle serait confrontée à ses problèmes d’installation et de survie ! Il faillait retrousser les manches, travailler la terre, semer, récolter et prélever la dime etc..Leur rôle était complètement différent, car il ne consistait plus à « subir » avec passivité, les miracles comme jadis les anciens, mais d’instaurer un mode de vie de sainteté grâce désormais aux mitzvot de la Thora. En un mot leur mission était : d’élever la terre vers le ciel…tout un programme ! Nous pouvons mieux comprendre à présent l’épisode du rocher et la réaction de Moché. Le peuple réclame de l’eau sans tenir compte de la spécificité du rocher… car il a un but, il a le désir de sanctifier toute la nature que D-ieu a créer ! C’est à partir notamment du minéral, le plus éloigné de la sainteté, que la nouvelle génération veut faire le lien avec HM ! Et donc en faisant agir la Parole de D-ieu sur un rocher inerte, comme il le lui avait demandé, la matière aurait été sanctifiée. C’est en çà que Moise avait en quelque sorte failli ! En définitive, la mission confié par HM à Moise, et que devra assumer le peuple d’Israël de génération en génération et tout au long de son histoire, sera de : parvenir à élever la terre vers le ciel ! Yvan Lellouche de la transmission et à réintégrer ces morts dans l’ordre des générations avec toute la force de leurs vies. Une force telle qu’elle retourne contre elle-même l’intention ultime du crime nazi : alors que l’individualité des bourreaux se fond en une seule et même figure uniformément répétée, masse anonyme d’une armée de marionnettes, leurs victimes, elles, réapparaissent dans la singularité et la plénitude de leur visage humain. Gilles Bernheim


L’information en provenance d’Israël

Deutsche Telekom double 150 000 Israéliens annuses investissements dans son lent leurs réservations en laboratoire israélien direction de la Turquie Le journal économique israélien TheMarker a annoncé que Deutsche Telekom devrait doubler ses investissements en Israël. Le leader allemand des télécommunications aurait décidé d’investir 220 millions de dollars dans son centre de recherche et développement de Beersheva. En coopération avec l’Université Ben Gourion, ce laboratoire est ouvert depuis trois ans et emploie une centaine de chercheurs. C’est le premier centre de recherche et développement de Deutsche Telekom en dehors de l’Allemagne. Lors de sa visite en Israël le mois dernier, la Ministre fédérale de l’enseignement et de la recherche, Annette Schavan, a annoncé la création d’un fonds de dotation pour la Fondation Martin Buber au bénéfice des jeunes chercheurs allemands et israéliens dans le domaine des sciences humaines et sociales. Par le biais de ce fonds, le Ministère fédéral de l’enseignement et de la recherche (BMBF) met ainsi 20 millions d’euros à disposition de la Fondation Martin Huber. Le soutien du BMBF devrait permettre, chaque année, le financement des recherches de dix jeunes chercheurs – cinq Allemands et cinq Israéliens – qui auront la possibilité de conduire leurs travaux sur le campus de l’Université hébraïque de Jérusalem. “La coopération entre Israël et

Delek est une société de participation israélienne active dans les services financiers, les importations de véhicules, mais surtout dans l’énergie. Elle est en effet spécialisée dans l’exploration pétrolière et gazière en Israël, aux États-Unis et en Russie. Delek possède aussi 1600 stations-service dans trois continents, ainsi qu’une

Mme Schavan a souligné l’importance de la dimension sociale que revêt ce nouveau fonds de soutien : “Notre monde est en mutation. Les sciences humaines peuvent nous aider à comprendre et à influencer les changements qui s’opèrent actuellement. Aujourd’hui, les conflits entre les cultures, les religions et les Etats sont un thème central pour les sciences humaines”. Les premiers bénéficiaires du financement du BMBF seront sélectionnés dans quelques semaines. Ils pourront débuter dès septembre 2010 leurs recherches sur le campus de l’Université hébraïque de Jérusalem. Les jeunes scientifiques devront être titulaires d’un doctorat et disposés à poursuivre une carrière académique. Le prochain appel d’offre est quant à lui prévu pour la fin de l’année 2010.

raffinerie texane affichant une capacité de 60 000 barils par jour. Delek-US avait initialement offert 75 millions de dollars pour la raffinerie de Montréal-Est, mais l’entreprise vient de doubler son offre à 150 millions, ce qui la situerait dans les prix courants. Selon un analyste du secteur pétrolier consulté par Radio-Canada, la raffinerie de Montréal-Est vaut entre 125 et 160 millions de dollars. Le porte-parole de Delek, aux ÉtatsUnis, a refusé de confirmer ou d’infirmer cette information.

La baisse de l’euro profite aux Israéliens Cet été, les Israéliens vont profiter de la faiblesse de l’euro vis-à-vis du shekel: les vols vers les destinations européennes, tout comme les séjours organisés, vont coûter de 10 à 15% de moins que l’an passé. D’ores et déjà, les voyagistes et tour-opérateurs rivalisent d’imagination pour convaincre les familles israéliennes de passer leurs vacances d’été en Europe: réductions, promos, prix de dernière minute, etc. Plusieurs raisons expliquent que les destinations européennes deviennent attractives pour l’Israélien. D’abord, la baisse de l’euro face au shekel: les voyagistes et compagnies aériennes répercutent sur leurs prix la dévaluation de 20% que la monnaie européenne a enregistrée depuis un an. Ensuite, la crise financière en Grèce, Espagne et Portugal, oblige le secteur touristique local à abaisser ses prix pour attirer

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Strauss-Kahn à Jérusalem

l’Allemagne ainsi que l’échange de chercheurs est une priorité pour nos deux pays. Avec le fonds de dotation de la Société Martin Buber, nous soutenons désormais le travail en Israël de jeunes chercheurs en sciences humaines et sociales”, a indiqué Mme Schavan lors de son passage à Jérusalem. Il est à noter que la coopération germano-israélienne concernait jusqu’alors presque uniquement les sciences exactes.

Raffinerie Shell : L’un des acheteurs s’appelle Delek On a finalement appris mardi le nom de l’une des deux sociétés intéressées par le rachat de la raffinerie Shell de Montréal-Est. Il s’agit de la filiale américaine du groupe Delek.

Edition du 21 Juin 2010

davantage de touristes étrangers. Résultat: les prix des séjours à l’étranger baissent de façon significative pour les Israéliens, et ils continueront de baisser tout au long de l’été. Sur certains sites de réservation en ligne, les baisses de prix atteignent déjà 16% pour un séjour à Barcelone, -17% pour la Crête et -15% pour Rhodes. Les destinations comme Paris ou Londres aussi devraient baisser d’au moins 10% par rapport à l’an passé. Par ailleurs, de nouvelles destinations européennes sont ouvertes aux Israéliens cette année. Pour la première fois, la compagnie israélienne Arkia va desservir, en vol direct, l’île de Kos en Grèce et y proposer des séjours aux jeunes comme aux familles. De même, Air Malta propose cet été un vol hebdomadaire pour l’île de Malte au départ de Tel Aviv.

Le prix des vacances à l’étranger et dans les hôtels israéliens va augmenter. En effet, les annulations des voyages et séjours pour la Turquie ont provoqué une demande accrue pour les autres options permettant de se dépayser pendant les vacances d’été. Malgré le boycott des comités d’entreprises, qui ont décidé, bien avant la crise de la tentative d’intrusion illégale dans les eaux territoriales, d’envoyer leurs employés vers d’autres lieux de villégiature, quelque 150 000 citoyens ont annulé leur réservation chez les Turcs, principalement à Istanbul et Ankara. De la sorte, un voyage pour deux à Barcelone, qui coûtait 700 dollars l’an dernier coûtera cet été 800 dollars. Les prix pour Paris, pour juillet, vont augmenter de 20%. Mais étant donné la chute du cours de l’euro, qui est passé d’environ 5.5 shekels à 4.7 shekels, les frais dépensés sur place pourront revenir moins cher aux vacanciers, qui s’en sortiront avec le même budget

que l’an dernier. Revenons en Israël: la majoration des tarifs pour des vacances à Eilat pourra être de 8 à 10%. Les agences de voyages pourront donc pallier les importantes pertes que risquaient de représenter la détérioration des relations avec la Turquie. Le président de l’union des agents de voyage, Yossi Pétael, n’est pas inquiet. Il y voit au contraire une opportunité pour les services hôteliers. Pour lui, outre la hausse des prix, les hôtels devront héberger plus de 10% du nombre de vacanciers initialement prévu. Les hôteliers se préparent donc à être pris d’assaut et à louer 100% de leurs chambres. Erdogan, en ce qui le concerne, est persuadé que son pays pourra se passer du tourisme israélien qui représente, selon lui, à peu près 1% des rentrées d’argent apportées par le tourisme extérieur.

La réunion annuelle du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale (BM) s’est ouverte hier à Jérusalem. C’est le gouverneur de la Banque d’Israël, Stanley Fischer, qui a invité les pays qui sont représentés au conseil d’administration du FMI et de la BM. La réunion a été ouverte par le directeur général du FMI, le français Dominique Strauss-Kahn. Parmi les autres personnalités étrangères qui ont fait le déplacement à Jérusalem, on trouve les hollandais Age Bakker, membre du directoire du FMI, et Ruud Treffers qui représente la Banque mondiale. De même, 10 ministres des Finances et 12 gouverneurs de banques centrales participent à cette réunion économique. Israël est représenté par le gouverneur Stanley Fischer, le ministre des Finances Youval Steinitz, et d’autres hauts-fonctionnaires.


L’information en provenance d’Israël Edition du 21 Juin 2010

Un navire de «militantes libanaises» pour briser le blocus Un bateau, avec à son bord plusieurs dizaines de «militantes» doit quitter «très prochainement» le Liban dans le but de tenter de briser le blocus israélien contre la bande de Gaza. «Nous sommes des femmes indépendantes désireuses de briser le blocus de Gaza», a déclaré Samar Hajj, notant que ces «militantes», au nombre d’une cinquantaine, dont 30 Libanaises, et de toutes confessions, n’étaient affiliées à aucun mouvement. «Cela n’a aucun rapport avec le Hezbollah, même si c’est un honneur pour nous de soutenir la résistance», a-t-elle poursuivi.

L’absurde boycott culturel se poursuit ... L’artiste de folk international, Devendra Banhart, a annulé à la dernière minute ses représentations du 16 et 17 juin à Tel Aviv. C’est une volte-face inattendue après ses déclarations de début juin. Il expliquait être heureux de venir jouer en Israël en dépit des attaques tout azimut contre Jérusalem. Aujourd’hui, le chanteur tente de se justifier sur sa page MySpace : « Nous aimons la terre et le peuple d’Israël. Nous étions impatients de jouer notre troisième spectacle ici, malheureusement il semble que nous devons nous plier à des opinions que nous ne partageons pas. » La production a, néanmoins, assuré que tous les billets seraient remboursés. Devendra Banhart vient aujourd’hui s’ajouter à la liste des artistes qui ont annulé leurs concerts en Israël : Elvis Costello, The Pixies, The Klaxons et Gorillaz Sound System. Heureusement, tous les artistes ne tombent pas dans le piège de la récupération politique : le groupe Placebo a participé à un festival de rock à Tel-Aviv, début juin. Un courage qui lui vaut aujourd’hui des appels au boycott pour son concert prévu à Beyrouth le 16 juin.

Le nombre de navires en route pour Gaza est incertain

Hamas s’est opposé à la présence de membres des gardiens de la révolution et de centaines de bénévoles à bord de ces navires. D’un autre côté, Israël est particulièrement préoccupé par le navire qui a prévu de quitter le Liban, et ce en raison de la courte durée du trajet. Des membres du mouvement « briser le siège » peuvent atteindre les côtes de Gaza en quelques heures, forçant lamarine à un état d’alerte accru.

Le récent raid de la marine israélienne contre le navire Marmara a considérablement endommagé l’image d’Israël dans le monde, mais l’échelon politique continue bien évidement d’insister sur le fait que toutes les flottilles qui tentent de rejoindre les rives de Gaza doivent êtres arrêtées. Les décideurs israéliens ont appris leur leçon, et lorsque l’image de la situation deviendra claire, le forum des sept ministres sera convoqué et les décisions adéquates seront prises. Les différents organisateurs des flottilles gardent un profil bas et propagent des informations vagues et imprécises, dans une tentative manifeste de « mettre la marine en veille » et de peut être tenter d’obtenir une plus large visibilité médiatique encore, si cela est possible, lorsqu’une action

surprise aura lieu. Un navire a déjà quitté l’Iran et un second est sur le départ. Ou peut être deux navires et un avion ? Ce ne sont que quelques informations concernant la prochaine flottille, qui est organisée par le croissant rouge iranien, une organisation utilisée par le régime des mollahs dans leurs activités de renseignement. Ce que sait Israël, c’est qu’un navire a quitté le port de Shatt a-Arab et se dirige vers le détroit d’Ormuz. A partir de là, le navire iranien doit se rendre à Gaza, mais son emplacement actuel n’est pas clair. Malgré les imprécisions, les informations en possession de l’armée sont qu’au moins un navire a déjà quitté l’Iran. Il convient de noter que le

L’accord de Téhéran, qui reprend en partie l’offre avancée en octobre par l’Agence internationale de l‘énergie atomique, prévoit le transfert à l‘étranger de 1.200 kg d’uranium iranien faiblement enrichi en échange de combustible nucléaire. En privant l’Iran de la majeure partie de son stock d’uranium, le projet de l’AIEA aurait permis de dissiper les soupçons suscités par son propre programme d’enrichissement. Le texte approuvé à Téhéran n’a tou-

tefois pas convaincu les Occidentaux. Les Etats-Unis ont ainsi dénoncé une tentative de dernière minute de la part de l’Iran pour écarter le spectre de nouvelles sanctions. Le Premier ministre turc s’est directement adressé aux occidentaux à l’occasion d’un forum diplomatique et économique turco-arabe à Istanbul: “Si l’Iran n’avait pas tenu sa promesse, vous auriez pu avoir cette démarche. Vous avez demandé dix mois à l’Iran. L’Iran a accepté et alors qu’un processus vient de débuter, vous bloquez ce processus avec des sanctions. Nous ne voulons pas être complice d’un telle erreur, parce que l’histoire ne nous le pardonnera pas. C’est la raison pour laquelle nous avons décidé de ne pas nous renier, cela aurait été un acte déshonorant”.

Brèves Le grand rabbin d’Israël déplore les haines intestines

Dans une oraison funèbre dédiée à l’ex-grand rabbin d’Israël, Mordehaï Eliahou, l’actuel grand rabbin sépharade de l’Etat, Yona Amar, a déploré ‘’la haine croissante entre les différents courants de la population’’. Evoquant le meurtre à Ashdod de Tali « Il n’y a aucun lien entre mes bateaux Atar, mère de 4 enfants, pour une tasse et le Hamas, le Hezbollah ou l’Iran, » affirme l’homme d’affaire palestinien Yasser Kashlak, qui a présenté deux navires prêts à faire route du Liban vers Gaza. Selon lui, plus de 50 bateaux prendront part à la « flottille de la liberté 2 ». Un juge fédéral a retardé le procès des Le premier bateau, le Naji el-Ali, 4 suspects accusès d’avoir planifié des doit quitter Beyrouth avec 25 acti- attentats contre des synagogues à New vistes européens à bord, incluant des York, à la demande de l’accusation qui membres de parlement et quelques 50 nécessitait plus de temps avec l’accord journalistes, comprenant aussi du ma- de la défense. La sélection du jury detériel humanitaire. Le second navire, vait commencer lundi. le Mariam, dont les passagers seront presque uniquement des femmes, a été présenté dimanche.

de café renversée, il a regretté que le peuple d’Israël soit tombé si bas, que l’on ne puisse plus se parler l’un à l’autre. Il a également abordé ‘’les problèmes de société qu’ils soient intercommunautaires, interreligieux, de laïcité, et nous allons de divisions en divisions internes’’.

New York: procès retardé pour les 4 hommes accusés d’attentat contre des synagogues

« L’offensive des flottilles » est censée atteindre son point culminant à la fin du mois de Ramadan, qui aura lieu le 12 octobre, lorsque les organisations comme ‘free Gaza’ et ‘viva Palestine’ cherchent à organiser une flottille de 10 à 15 navires.

Sanctions contre l’Iran: une erreur pour la Turquie, une avancée pour Israël Sanctionner à nouveau l’Iran pour son programme nucléaire est une erreur selon Ankara. La Turquie et le Brésil, qui ont signé un accord d‘échange de combustible nucléaire iranien avec Téhéran il y a trois semaines, ont voté contre la résolution du conseil de sécurité de l’ONU.

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A l’inverse, Israël estime que le vote du conseil de sécurité de l’ONU contre le programme nucléaire iranien est un pas important, mais qu’il ne va pas assez loin. C’est ce qu’expliquait le porte-parole du ministères israéliens des affaires étrangères ce matin:

Iran : le procès des 7 Baha’is accusés d’espionnage au profit d’Israël

Le procès des 7 Baha’is accusés d’espionnage au profit d’Israël, débutera la semaine prochaine. Au mois d’août dernier, les autorités iraniennes avaient annoncé l’arrestation d’un réseau d’espionnage issu de la communauté baha’ie et chargé par Israël et d’autres pays, d’activités subversives contre le régime islamique....

Fidel Castro : «La croix gammée du Führer semblerait aujourd’hui être le drapeau d’Israël»

Le dictateur communiste cubain Fidel Castro a violemment critiqué Israël, estimant que celui-ci a pris la « croix gammée » comme bannière. Pour l’ancien président, « la haine de l’Etat d’Israël envers les Palestiniens est telle qu’il n’hésiterait pas à envoyer “Ce qu’il faut à présent, c’est que la un million et demi d’hommes, de communauté internationale agisse avec détermination pour imposer des sanctions plus spécifiques, des sanctions dirigées contre des secteurs précis, des sanctions plus ciblées et cela peut être fait à différents niveaux sur la scène internationale ou à un niveau Le chef du Shin Bet, Youval Diskin, a mis en garde ce mardi contre la créanational, Etat par Etat.” tion d’un port autonome du Hamas à Et la Russie vient de prendre ce che- Gaza. ‘’La levée du blocus maritime min. Le Kremlin a décidé de geler un risque de causer une faille sécuritaire contrat de livraison de missiles S-300. énorme et un précédent dangereux’’, A plusieurs reprises, les Etats-Unis et a-t-il averti lors d’un débat à la comIsraël avaient exhorté la Russie à ne mission parlementaire des Affaires pas vendre de telles armes à Téhéran.

femmes et d’enfants de ce pays dans les fours crématoires, dans lesquels furent exterminés des millions de juifs de tous âges.» Fidel Castro a dû céder le pouvoir, pour raisons de santé, à son frère Raul, 79 ans. Il reste cependant officiellement le premier secrétaire du Parti communiste cubain.

Le Shin Bet met en garde contre la levée du blocus

étrangères et de la Défense. Il a toutefois souligné qu’il ne voyait aucun inconvénient à des allègements sur le transfert de marchandises entre Israël et Gaza.


L’information en provenance d’Israël Edition du 21 Juin 2010

Un agent présumé du Mossad arrêté en Pologne pourrait être extradé çonné de complicité dans l’obtention illégale d’un passeport allemand », a indiqué un porte-parole du parquet fédéral allemand. L’arrestation résulte d’un avis de recherche international émis par l’Allemagne. Il s’agit désormais de décider du sort de ce ressortissant israélien. Un porteparole de la justice polonaise a fait savoir lundi que la justice déciderait d’ici un mois si l’agent présumé du Mossad serait extradé vers l’Allemagne. Un ressortissant israélien, soupçonné d’appartenir au Mossad et d’avoir commandité l’assassinat de Mahmoud al-Mabhouh, l’un des leaders du Hamas en janvier dernier, a été arrêté à Varsovie avec un faux passeport allemand. Alors que le gouvernement israélien souhaite son rapatriement, il incombe à la justice polonaise de décider s’il sera ou non extradé vers l’Allemagne dans 40 jours. Uri Brodsky. C’est le nom qu’a utilisé ce citoyen israélien arrêté début juin en Pologne à la demande de l’Allemagne et suspecté d’avoir obtenu un passeport frauduleux. Ce même passeport allemand aurait été utilisé par un des membres du commando responsable de l’assassinat du chef du groupe terroriste du Hamas Mahmoud al-Mabhou, retrouvé mort dans sa chambre d’hôtel de Dubaï, le 20 Janvier dernier. « Il a été arrêté à Varsovie et est soup-

« L’homme recherché par l’Allemagne a été arrêté voilà une semaine. Il sera détenu pendant 40 jours. Pendant ce temps-là, le tribunal décidera s’il sera ou non extradé » a précisé Wojciech Malek, un porte-parole de la cour fédérale de Varsovie. Un porte-parole du Ministère de la justice allemand a refusé de s’exprimer à ce sujet. Il a tout de même indiqué que la législation en vigueur dans l’Union Européenne exigeait que les extraditions se déroulent dans un délai de 40 jours après une arrestation. Le gouvernement israélien n’aurait pour sa part fait aucune demande officielle pour que l’homme arrêté soit renvoyé en Israël, selon un représentant du Ministère des Affaires Etrangères. Cependant, deux ministres israéliens ont demandé le rapatriement du ressortissant israélien. « Israël doit s’opposer à l’extradition de tout ressortissant d’Israël vers un pays tiers et tout faire pour le ramener dans son pays » a déclaré le Ministre des Trans-

Marwan Barghouti, un terroriste sacré citoyen d’honneur

Le 21 mai dernier, la citoyenneté d’honneur était accordée par la municipalité de La Courneuve à Marwan Barghouti, membre du Conseil suprême du Fatah et instigateur des première et seconde Intifadas, condamné par la justice israélienne à cinq peines à perpétuité.

On y trouve des documents comme le « document des prisonniers » datant de 2006 dont Barghouti a été l’initiateur depuis sa prison, demandant notamment la libération de « tous les prisonniers palestiniens » et signé par des membres du Hamas, du Fatah, du FPLP et du jihad islamique.

La Courneuve n’est pas la première ville à décerner au terroriste palestinien ce titre honorifique. Depuis 2007, une dizaine de villes en France ont déjà emboîté le pas.

L’objectif premier de cette action en faveur de la libération de Barghouti serait de promouvoir la paix.

Stains, une ville située en Seine Saint Denis est la seconde ville après Pierrefitte sur Seine, à avoir élevé Barghouti au rang de citoyen d’honneur en 2008. Le site de l´Association France-Palestine Solidarité rapporte : « La photo de Marwan Barghouti a été accrochée sur la façade de l’hôtel de ville (de Stains), sous les yeux d’une grande foule, des employés municipaux, des parlementaires et des maires français. » Les autres citoyens d´honneur de la ville de Stains sont Nelson Mandela, Ingrid Betancourt et Mumia Abu Jamal, condamné aux Etats-Unis pour le meurtre d´un policier. Un site (libérezbarghouti.com) demandant la libération de Barghouti a été mis en place par les différentes municipalités ayant fait de Bargouthi leur citoyen d’honneur.

Sur le site, aucun document ne fait état clairement des prisonniers israéliens. Guilad Shalit est mentionné une fois dans la délibération de la ville de Stains, son nom est en plus petit caractère que les autres mots, et sa libération est exigée. Selon certaines sources tenant à garder l’anonymat « Bargouthi est une chance pour la paix au Proche-Orient, c’est un leader charismatique du Fatah qui est une organisation démocratique en Palestine. De plus c’est un homme très populaire, fils spirituel de Yasser Arafat ». En effet, Barghouti est très populaire auprès des Palestiniens, surtout depuis le Seconde Intifada. Chef du TanzimFatah, la branche armée du Fatah, il est considéré comme indispensable de par sa capacité d’organisation. Pour les Israéliens, il n’est ni plus ni moins qu’un terroriste.

La télévision du Hamas dans le collimateur de l’Europe

ports Israël Katz à la presse juste avant le début du conseil des Ministres de dimanche dernier. Le ministre du Tourisme Stas Miseznikov a, de son côté, estimé: « la Pologne doit faire savoir à l’Allemagne qu’elle va rapatrier cet Israélien et que s’il y a une plainte contre lui, nous disposons d’un système judiciaire qui a prouvé sa crédibilité vis-à-vis du droit international ». « Je dois vous rappeler que la Pologne ne fait pas partie de l’Allemagne et qu’elle agit en toute indépendance. La Pologne est une grande amie d’Israël, de même que l’Allemagne. Nous devrions pouvoir régler ce problème » a-t-il ajouté. Israël n’a par ailleurs jamais confirmé ni démenti la responsabilité de ses services secrets dans l’assassinat de Mahmoud al-Mabhou puisque rien ne prouve l’implication du Mossad. La police de Dubaï a imputé à l’Etat hébreu la responsabilité du meurtre, publiant une liste de 26 suspects porteurs de faux passeports (12 Britanniques, six Irlandais, quatre Français, trois Australiens et un Allemand) avec leurs photographies. Les passeports étaient authentiques et les suspects en avaient fait une utilisation frauduleuse par usurpation d’identité, selon elle. Mahmoud al Mabhou né dans la bande de Gaza, vivait en Syrie depuis 1989. Selon des sources israéliennes et palestiniennes, il aurait joué un rôle clé dans le financement d’armes par l’Iran pour les terroristes du Hamas.

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La chaine Al aqsa TV, la chaine de l’organisation terroriste du Hamas diffusée depuis Gaza, pourrait prochainement ne plus être diffusée en Europe. La commission européenne a demandé aux autorités françaises de faire pression sur l’opérateur satellite Eutelsat pour que le contenu des émissions, jugé antisémites et violent, soit modifié. Le CSA s’est chargé du dossier, les explications dans ce sujet. Moins de deux ans après sa première diffusion sur le territoire français, la chaine arabe est dans le collimateur de l’Europe. C’est en effet, la Commission européenne qui a demandé à la France de mettre fin aux «incitations à la haine» de la chaîne Al Aqsa TV. Une interdiction d’émettre en raison d’ «atteintes répétées au droit européen». C’est ce qu’a annoncé le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Bernard Valero. Les programmes de la chaine arabe «incitent à la haine ou à la violence pour des raisons de religion ou de nationalité», a expliqué M. Valero. Et la France entend «être irréprochable dans la lutte contre les incitations à la haine, quelles qu’elles soient», a-t-il souligné. La chaîne a diffusé à plusieurs reprises des programmes à caractère antisémite

et violent. En 2008, déjà, le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA), avait avertit l’opérateur Eutelsat qui diffuse la chaîne de tv Al Aqsa dans l’Hexagone de respecter la loi française de 1986 ”interdisant toute forme d’incitation à la haine et à la violence pour des raisons de race, de religion et de nationalité”. Le Quai d’Orsay avait répété plusieurs fois cette mise en garde à l’encontre d’Eutelsat. En novembre 2009, le CSA avait franchi une étape supplémentaire en adressant une mise en demeure à Eutelsat. Malgré les avertissements répétés, le contenu des programmes d’Al-Aqsa TV n’a subi aucune modification. Eutelsat, s’est défendu d’avoir un rôle passif. Dans un communiqué, l’opérateur satellite a assuré coopérer pleinement avec le CSA. «Eutelsat s’est toujours conformé strictement aux décisions prises par le CSA, autorité de régulation dont elle dépend», souligne le communiqué. La France n’est pas la seule à proscrire la télévision du Hamas. En mars dernier, le Département américain du Trésor a déclaré la chaîne de télévision Al-Aqsa illégale. Le Trésor a indiqué dans un communiqué que, en vertu de sa décision, les actifs qu’Al-Aqsa TV, qui émet depuis Gaza, seront gelés. Les autorités américaines ont mis également en place des sanctions pour tout américain qui tenterait de mener une transaction avec le Hamas ou leur télévision.


Haganah

L’information en provenance d’Israël Edition du 21 Juin 2010

Haganah (‫ )הנגהה‬signifie « défense » en hébreu. Il s’agit d’une organisation clandestine sioniste créée en 1920, qui se voulait une force de protection pour les Juifs ayant émigré en Palestine. Son but originel était de défendre les communautés juives d’éventuelles attaques par les Arabes, comme celles de 1920 à Jérusalem, de 1921, de 1929, puis de la Grande Révolte arabe de 1936-1939 en Palestine mandataire. L’organisation est ensuite devenue la branche militaire officieuse de l’exécutif sioniste en Palestine mandataire, l’Agence juive, devant favoriser la constitution d’un état juif. Lors de la fondation de l’état d’Israël, en 1948, la Haganah s’agrège à deux autres groupes armés moins importants, l’Irgoun et le Lehi (groupe Stern), pour former Tsahal, la force de défense d’Israël. Tsahal, dont l’ancienne Haganah constitue la colonne vertébrale, joua un rôle déterminant dans la guerre d’indépendance (1948-1949) d’Israël. Celle-ci vit le départ d’une partie importante de la population arabe palestinienne. Origine La Haganah n’est pas apparue par hasard en 1920, et a des racines plus lointaines. L’autodéfense juive en Russie tsariste La Russie tsariste a connu plusieurs vagues de pogroms (émeutes violentes) anti-juives. Les deux plus importantes sont celles de 1880-1881 et de 1903-1906. Suite à ces violences, des organisations d’autodéfenses juives commencent à apparaître, dans le but de protéger les communautés juives. Certains des créateurs de la Haganah sont des anciens de l’autodéfense juive de Russie. Vladimir Jabotinsky participera ainsi après 1903 à la création de tels groupes dans l’empire russe, avant d’être impliqué dans la création de la Haganah à Jérusalem, en 1920. Le Hachomer Dans la tradition des groupes d’autodéfense juive de Russie, un petit groupe de militants du Poale sion créent le Hachomer (la garde) en 1909, premier

groupe clandestin d’autodéfense juive en Palestine ottomane. La légion juive

Pendant la Première Guerre mondiale, Vladimir Jabotinsky et Joseph Trumpeldor, deux leaders sionistes, parviennent à obtenir des Britanniques la naissance d’unités juives restées dans l’histoire sous le nom de légion juive. Après guerre, les organisations sionistes de gauche et de droite essayeront d’obtenir des Britanniques que ceux-ci maintiennent ces unités en Palestine, pour y défendre la communauté juive. L’afflux de colons sionistes crée en effet une tension très vive avec les nationalistes arabes. La dissolution de la légion juive en 1919 sera donc mal vécue. La création de la Haganah répond en partie à cette dissolution. La création et les années 1920 La Haganah est créée en 1920 à Jérusalem, à la suite d’émeutes anti-juives. Vladimir Jabotinsky, sioniste de droite, a joué un rôle majeur dans la création de l’organisation. Mais c’est le parti de gauche Achdut Ha’avoda qui prend la jeune organisation en main, et l’étend rapidement à l’ensemble du Yichouv après les nouvelles émeutes de 1921. Assez vite, des militants de toutes origines, mais surtout de gauche, intègrent l’organisation. Achdut Ha’avoda transfère le contrôle de la Haganah à la Histadrout, le syndicat de la gauche sioniste. La Haganah et la Histadrout sont ainsi des organisations « unitaires », qui regroupent les différents partis de gauche (en particulier le Hapoel Hatzaïr et le Achdut Haavoda). Les Britanniques n’officialisent pas l’organisation, mais la tolèrent plus ou moins. La Haganah organise des gardes et des patrouilles autour des implantations juives. Mais de 1921 à 1929, la situation sécuritaire est assez calme, et la Haganah peu active. La scission avec la Haganah nationale (1929 – 1937) Entre 1929 et 1931, une série

d’émeutes anti-juives vont faire des dizaines de morts. Ces émeutes vont avoir deux conséquences : la volonté de faire de la Haganah l’organisation commune du Yichouv, mais aussi sa scission. L’Unité : Les émeutes font d’abord ressortir le besoin pour le Yichouv d’avoir une organisation de défense commune, qui ne soit pas seulement l’émanation des partis de gauche. La Haganah ne peut donc plus être seulement l’émanation de la Histdrout. Après deux années de négociations entre partis, la direction de la Haganah passe en 1931 de la Histadrout à l’Agence juive. L’Agence Juive est en effet une organisation officiellement non-partisane. Mais comme elle est dominée par la gauche, la droite a exigé un droit de regard. Un comité paritaire est donc créé. C’est l’organe de supervison politique de la Haganah, constitué à parts égales de six membres politiques : trois représentant la «gauche» (dont Eliyahou Golomb et Dov Hoz) et trois représentant la «droite» (dont Saadya Shoshani et Yissaschar Sidkov). Mais ce changement et ce paritarisme sont plus symboliques que pratiques : les mêmes hommes restent aux commandes. La direction de la gauche socialiste, qui tenait la Histadrout, a en effet fusionné au sein du Mapaï, en 1930. Le Mapaï a alors pris la direction de l’Agence juive et de l’Organisation sioniste mondiale, en alliance avec les centristes libéraux (sionistes généraux). David Ben Gourion a dirigé la Histadrout de 1921 à 1935 (et donc la Haganah jusqu’en 1931). C’est lui qui prend la direction de l’Agence Juive de 1935 à 1948 (et donc de nouveau de la Haganah). La division : la Haganah avait développé une doctrine d’utilisation de la force armée, baptisée la « Havlagah » (retenue) : • pour la défense, lors d’une attaque arabe, • pour des représailles, mais ciblées sur d’anciens attaquants identifiés. Bien souvent, les attaquants ne pou-

vaient être identifiés, et un courant est apparu au sein de l’organisation, prônant des représailles contre les populations « soutenant » les attaquants, c’est-à-dire potentiellement contre tout civil arabe palestinien. En 1931, ce courant quitte la Haganah, emmené par le chef de celle-ci, Avraham Tehomi. La nouvelle organisation prend le nom de Haganah Beth (Haganah « B »), avant de se renommer « Haganah Nationale ». Assez rapidement, un autre nom commence à être utilisé « Irgoun Zvaï Leumi » (organisation militaire nationale), et deviendra exclusif en 1937. En pratique, le refus de la Havlagah n’aura guère de conséquence, les attaques arabes s’étant arrêtées avant la scission. Mais la Haganah n’est désormais plus seule en lice dans le camp sioniste. La « Haganah Nationale » n’est pas tout à fait une organisation de droite, mais les sympathisants du Parti révisionniste y sont nombreux. Vladimir Jabotinsky, leur chef, entre d’ailleurs au comité de supervision politique de la nouvelle organisation en 1933. La Haganah, dirigée et dominée par la gauche, n’est cependant pas non plus une organisation recrutant seulement à gauche. Des militants de droite et surtout du centre (sionistes généraux) y sont restés. La grande révolte arabe et le renforcement de la Haganah (1936-1939) De la fin 1935 à 1939, les Arabes palestiniens se révoltent contre la puissance mandataire (britannique) et la colonisation sioniste. Plusieurs centaines de juifs seront tués. Ce soulèvement aura trois conséquences majeures pour les organisations armées et la Haganah : Le renforcement militaire de la Haganah : celle-ci se montre assez efficace pour bloquer les attaques arabes, sécuriser les points isolés, et lancer des raids de représailles contre les militants nationalistes arabes. Elle attire donc des nouveaux membres, et compte bientôt des dizaines de milliers de membres (dont seulement une minorité sont des combattants stricto sensu). Elle coo-

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père également de façon quasi ouverte avec les Britanniques, qui s’appuient largement sur elle et sur ses réseaux de renseignements dans la répression du nationalisme arabe palestinien. C’est l’époque des « Special Night Squads » (escadrons spéciaux nocturnes), une unité juive officielle dirigée par le major britannique Orde Charles Wingate, un sympathisant sioniste. Officiellement, les membres des SNS n’étaient pas membres de la Haganah, mais en pratique beaucoup l’étaient. Il n’y a pas à cette époque de combattants « permanents » de la Haganah, à part l’état-major. Les officiers et les combattants ont une activité professionnelle (dans la police ou les Kibboutzim, souvent), mais sont mobilisables à tout moment en cas de besoin. La scission de la Haganah nationale : Devant la montée en puissance de la Haganah, même « limitée » par la Havlaga, une partie de la Haganah nationale décide de rallier la Haganah pour offrir un front commun aux attaques arabes. À partir de 1936, Avraham Tehomi engage des négociations en ce sens. Il est convoqué à Paris par Vladimir Jabotinsky, qui exige de lui un ralliement officiel au Révisionnisme et à son autorité politique. Tehomi accepte, mais passe finalement à la Haganah en 1937 avec une bonne partie de ses troupes. La Haganah est renforcée, tant politiquement qu’en nombre de combattants. La radicalisation de l’Irgoun : La Haganah nationale abandonne son nom historique, et n’utilise plus que celui de « Irgoun Zvaï Leumi ». L’organisation devient alors clairement l’aile militaire du mouvement révisionniste, mais avec une puissance bien moindre que celle de la Haganah. L’Irgoun se lance dans des campagnes d’attentats contre les civils arabes palestiniens qui lui valent la réprobation des instances officielles du Yichouv et de la Haganah, ainsi que la qualification d’organisation terroriste par les Britanniques. La Seconde Guerre mondiale (19391945)


L’information en provenance d’Israël Edition du 21 Juin 2010

commencent à être achetés à travers l’Europe ou l’Amérique du Nord, y compris des armes lourdes. Certaines sont amenées en Palestine (clandestinement, car les Britanniques s’y opposent), d’autres stockées à l’étranger en attendant de pouvoir être amenées en Palestine. Elles le seront après la création d’Israël, le 15 mai 1948. La Haganah noue en particulier des relations fructueuses avec l’Union soviétique. Staline souhaite en effet le départ de Britanniques de la région, et a décidé de soutenir le mouvement sioniste dans cet objectif. Israël est créé par un vote des Nations Unis le 29 novembre 1947. La proclamation officielle de l’état n’est prévue que le 15 mai 1948. Du 30 novembre 1947 au 15 mai 1948 commence une guerre civile entre arabes et juifs vivant en Palestine. Les forces Britanniques, présentes dans le pays et censées y maintenir l’ordre se montrent largement passives. Londres ne veut pas soutenir les palestiniens (les États-Unis ont voté en faveur d’Israël), mais des centaines de Britanniques ont été tués entre 1944 et 1947 par les organisations sionistes armées (surtout l’Irgoun et le Lehi), et l’hostilité au sionisme reste vive.

En 1939, la grande révolte arabe est vaincue. Mais les Britanniques décident de chercher un terrain d’entente avec le nationalisme arabe. 1939 est l’année du « livre blanc », par lequel les Britanniques arrêtent de fait toute immigration juive. Un état palestinien unitaire (donc à majorité arabe) est promis pour 1949. C’est la rupture avec le mouvement sioniste. La Seconde Guerre mondiale va cependant repousser l’affrontement. David Ben Gourion déclare peu après le début de la guerre « Nous aiderons les Britanniques dans la guerre comme s’il n’y avait pas de Livre blanc et nous lutterons contre le Livre blanc comme s’il n’y avait pas la guerre ». La Haganah crée un département d’immigration clandestine, chargé de faire entrer clandestinement des juifs dans le pays : le Mossad Le’aliyah Bet. L’organisation fille de la Haganah fera entrer des dizaines de milliers de juifs entre 1939 et 1948 (avec une quasi-interruption entre 1942 et 1945 du fait de la guerre). Parallèlement, l’Agence juive et la Haganah coopèrent à l’effort de guerre britannique contre le Nazisme. Des dizaines de milliers de juifs s’engagent dans les forces britanniques. Ils seront organisés au sein d’une unité spécifique, la « brigade juive », en 1944. La Haganah profitera à plein de cet entraînement militaire, favorisant l’engagement de ses militants. La Haganah utilisera encore le soutien britannique pour se créer une force d’élite, mais cette fois sous son commandement propre. Abréviation pour «Pelougoth Makahaz» (groupes d’assaut), le Palmach a été créé par la Haganah à la demande du RoyaumeUni, le 19 mai 1941. Les Britanniques craignaient en effet une invasion de la Palestine par les troupes du Maréchal Erwin Rommel, et tentait de mobiliser un maximum de forces. Le Palmach sera l’unité d’élite de la Haganah, largement recrutée au sein de l’extrême gauche des Kibboutzim. Elle comptera dans ses rangs des personnes comme Ygal Allon (futur ministre), Moshe Dayan (futur chef d’état major et futur ministre), Rehavam Ze’evi

(futur ministre et dirigeant du parti d’extrême droite Moledet) ou Yitzhak Rabin (futur chef d’état-major et premier ministre). Grâce au Palmach et à la « Brigade Juive », la Haganah est au sortir de la guerre dans une position bien plus forte encore qu’en 1939. La « saison » (1944-1945) En février 1944, l’Irgoun, dont Menahem Begin a pris la direction en 1943, décide de rompre le cessez-lefeu qu’elle respectait avec les Britanniques depuis 1940. Pour l’Irgoun, la guerre est gagnée par les alliés. La question qui se pose maintenant est celle de la création d’un état juif, à laquelle les Britanniques s’opposent formellement depuis 1939. Les premières actions de l’Irgoun suscitent la désapprobation du Yichouv. La Haganah commence à gêner les actions de l’Irgoun. Vers la fin de 1944, les actions violentes de l’Irgoun s’accentuent : des soldats et des policiers britanniques sont assassinés. La direction de l’Agence juive décide alors en novembre 1944 de durcir son attitude, et lance « la saison de la chasse au terroriste », restée dans l’histoire d’Israël comme « la saison ». Celle-ci dure jusqu’en juillet 1945. La Haganah traque les membres de l’Irgoun. Des centaines seront livrés aux Britanniques. D’autres sont enlevés et interrogés, parfois torturés. L’Irgoun doit arrêter l’essentiel de ses opérations. Menahem Begin interdit les représailles, empêchant le basculement dans la guerre civile. L’affrontement avec les Britanniques (1945 – 1947) Après la fin de la guerre en Europe en mai 1945, la crise des réfugiés éclate. Des centaines de milliers de juifs survivants de la Shoah tentent de quitter l’Europe, vers l’Amérique ou la Palestine mandataire. Les Britanniques s’opposent formellement à cette dernière destination. La crise est immédiate et rapide. Le Mossad Le’aliyah Bet reprend ses actions à grande échelle, et la Haganah arrête « la saison » dès l’été 1945. À compter du second semestre 1945, alors que le drame des réfugiés s’accroît, et que la colère du Yichouv contre le Royaume-

Uni devient énorme, la Haganah décide de passer un accord avec l’Irgoun et sa dissidence radicale, le Lehi. Ce sera « le mouvement de la résistance hébraïque ». Pour la première fois, la Haganah prend les armes contre ses anciens alliés. Mais si le Lehi et l’Irgoun n’hésitent pas à tuer policiers et soldats, la Haganah se livre à des sabotages en essayant d’éviter les morts. La tension entre les deux stratégies est inévitable. Le 22 juillet 1946, l’Irgoun fait sauter le siège de l’administration britannique, l’hôtel King David. Il y a 91 morts, dont de nombreux civils juifs et arabes[1]. L’Irgoun avait prévenu les autorités de l’explosion et escomptait une évacuation. Mais la condamnation est importante dans le Yichouv, et la Haganah décide de rompre son alliance. Elle continuera à s’opposer aux Britanniques, mais dans le cadre d’une guérilla bien moins violente que celle de l’Irgoun et du Lehi. En fait, la Haganah se concentre de plus en plus sur l’immigration clandestine, à travers le Mossad Le’aliyah Bet. Il s’agit de faire rentrer des réfugiés dans le pays, mais aussi de provoquer une crise politique internationale majeure sur cette question. Des dizaines de millier de réfugiés amenés par la Haganah sont placés en camps d’internement par les Britanniques, provoquant une vive réprobation internationale. Le point culminant de cette crise des réfugiés sera atteint en 1947 avec l’affaire de l’Exodus. Le succès politique remporté par la Haganah dans cette affaire jouera un certain rôle dans la décision des Nations unies de créer un état juif. La guerre contre les palestiniens et la création de Tsahal (1947 – 1948) A l’été 1947, les Britanniques décident de rendre leur mandat sur la Palestine à l’ONU. Celle-ci forme une commission d’enquête, l’UNSCOM, qui commence à travailler sur un Plan de partage de la Palestine entre un état juif et un état arabe. Dès cette date, David Ben Gourion, président de l’Agence juive et donc chef politique de la Haganah, ordonne à celle-ci de se préparer à une guerre contre les états arabes. Des armes

La guerre civile va se dérouler en deux étapes : De la fin novembre 1947 à la fin mars 1948, la Haganah est dans une posture défensive face aux attaques arabes qui se développent. Les villes et villages juifs maintiennent difficilement leurs communications, les routes étant particulièrement visées par les attaques. A partir de la fin mars 1948 jusqu’au 15 mai, la Haganah lance une série d’offensives dans la bande côtière et autour de Jérusalem. Les forces irrégulières palestiniennes sont vaincues, et les zones juives sont sécurisées. Les populations arabes de la zone commencent à partir. Le rôle de la Haganah dans ces départs reste controversé. Le « plan Dalet » ou « plan D » adopté par l’Agence juive et la Haganah en janvier et appliqué à partir de mars 1948, prévoit « des opérations contre les centres de population ennemie situés au sein de notre système de défense ou à proximité, afin d’empêcher qu’ils soient utilisés comme bases par une force armée active. Ces opérations peuvent être menées de la manière suivante : ou bien

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en détruisant les villages (en y mettant le feu, en les dynamitant et en déposant des mines dans leurs débris), et spécialement dans le cas de centres de population difficiles à maîtriser ; ou en montant des opérations de ratissage et de contrôle selon les lignes directrices suivantes : encerclement du village et enquête à l’intérieur. En cas de résistance, la force armée doit être anéantie et la population expulsée hors des frontières de l’État » Officiellement, le « plan D » avait des objectifs limités : sécuriser les zones juives. Il ne s’appliquait pas à l’ensemble du territoire palestinien, et les expulsions prévues étaient conditionnelles (en cas de résistance). L’historien historien israélien Benny Morris considère que « le plan D n’était pas un plan politique d’expulsion des Arabes de Palestine », mais admet que, « à partir du début avril, il y a des traces claires d’une politique d’expulsion à la fois au niveau national et au niveau local». A la mi-mai 1948, la Haganah a clairement pris le dessus. Elle aligne 20 000 hommes, dont 5 000 combattants d’élites du Palmach. Le commandement est unifié, et la disponibilité en armes légères est bonne. Les armes lourdes sont par contre encore peu nombreuses. Elles arriveront surtout après le 15 mai 1948. Après la création de l’état, l’armée israélienne est officiellement crée le 26 mai 1948. La Haganah disparaît alors. Elle participe à la création de Tsahal avec le Lehi et l’Irgoun. Mais ceux-ci n’alignent que respectivement 1 000 et 5 000 combattants, qui plus est tenus en suspicion par le nouveau gouvernement de David Ben Gourion pour leurs activités « terroristes » passées et pour leurs orientations politiques. La nouvelle armée israélienne sera donc constituée essentiellement autour de la Haganah. Celle-ci devra maintenant affronter non plus les groupes armés palestiniens, mais les armées des pays arabes limitrophes. Peu après la création de Tsahal, pendant la première trève de la guerre d’indépendance (11 juin-8 juillet) Ben Gourion décide de dissoudre les 3 brigades du Palmach, qu’il considère être trop à gauche (proches des partis en train de se regrouper dans le Mapam). Leurs membres sont répartis dans les autres unités de Tsahal.


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Richard Prasquier réélu Président du CRIF

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L’indemnisation de tableaux spoliés par les nazis conduit Matignon devant le tribunal administratif actuelles des artistes - ce qui conduit à 43 millions d’euros. Leur raisonnement est le suivant : si les tableaux avaient été retrouvés entretemps, ils les vendraient, au bénéfice de l’aide sociale voulue par Georges Lévy, à leur valeur d’aujourd’hui. Ils seraient donc gravement lésés s’ils étaient indemnisés d’après une estimation vieille de plus de quarante ans.

Dimanche 13 juin 2010, lors de l’assemblée générale du CRIF qui a eu lieu à Paris, le président sortant Richard Prasquier a été réélu au premier tour avec un total de 172 voix contre 61 pour Meyer Habib, un de ses viceprésidents. Richard Prasquier, à l’issue du scrutin, a remercié l’assemblée générale de sa « confiance renouvelée » : « Il ne s’agit pas de la victoire d’un camp contre l’autre. Il s’agit d’une victoire large, c’est la victoire du CRIF », a déclaré le président réélu. « Le travail que nous effectuons est un travail difficile, ingrat, où l’on reçoit parfois des coups, mais c’est un travail que je continuerai à mener avec beaucoup de détermination, pour la voix des Juifs de France ». A la fin de son discours, Richard Prasquier a renouvelé la proposition qu’il avait faite au début de cette assemblée générale à son vice-président Meyer Habib de demeurer à ses côtés, proposition à laquelle celui ci a répondu par la positive. Dans son discours de candidature, Meyer Habib s’était prononcé pour « un changement de gouvernance » et avait souhaité « insuffler, rassembler, innover, dans le respect des différences des uns et des autres ». Dans le cadre du débat organisé par Actualité Juive, dans son numéro du 10 juin 2010, entre les deux candidats, interrogé à propos du « lynchage médiatique dont Israël fait l’objet », Richard Prasquier avait répondu : « La violence des attaques contre Israël s’accompagne de surdité par rapport à ceux qui défendent Israël. Petit à petit, je suis sûr que la vérité se fera entendre. Chacun dans la communauté juive, dans son cercle de relations, doit faire comprendre que la situation n’est pas telle que veulent le faire croire les ennemis d’Israël. J’ai donné il y a quelques jours, dans la newsletter du CRIF, un argumentaire en quatre points qui devrait pouvoir servir à tout le monde. 1/ Les soldats étaient en légitime défense 2/ Israël est en état de guerre avec le Hamas 3/ Ce convoi n’avait d’humanitaire que le nom 4/ C’est une organisation radicale islamique turque qui a affrété le bateau. Elle fait partie de la grande mouvance des associations qui sont reliées au Hamas, des associations de la nébuleuse des frères musulmans. Nous devons veiller à ce qu’il n’y ait pas d’exportation de ce conflit dans notre pays ». Richard Prasquier est né en Pologne en 1945. Il est arrivé en France avec sa famille en 1946. Cardiologue de profession,.il a été président des Bonds de 1993 à 1999, et de Yad Vashem France de 1997 à 2007. Il a été élu à la présidence du CRIF le 13 mai 2007 et vient d’être réélu ce 13 juin 2010. Richard Prasquier exerce le métier

Me Hajd enberg entre alors en négociations avec Matignon, qui est occupé par Dominique de Villepin. Un accord est trouvé entre les deux parties, accord «qui ne coûtait pas cher» précise l’avocat, mais dont ni lui ni la partie adverse n’acceptent aujourd’hui d’indiquer le montant. Seulement, M. de Villepin quitte Matignon le 15 mai 2007 sans avoir paraphé le texte. Des lenteurs administratives sont invoquées. Sollicité à son tour, son successeur, François Fillon, ne reprend pas à son compte le compromis accepté par M. de Villepin et revient à la position de la CIVS. Pour contourner l’obstacle, Me Henri Hajdenberg profite de la présence du président de la République, Nicolas Sarkozy, au dîner du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), le 13 février 2008, pour l’intéresser au «problème Georges Lévy». Sans succès.

de médecin-cardiologue et siège au conseil représentatif du CRIF depuis 1998. Le 13 mai 2007, il en est élu président lors de l’assemblée générale. Au terme du second tour, il a obtenu 77 voix, devant Henri Hajdenberg, un ancien président (50 voix), et Joseph Zrihen (31 voix). Il succède ainsi à Roger Cukierman, dont il était le conseiller. Richard Prasquier est également président du Comité français pour Yad Vashem. Avant son élection à la présidence du CRIF, il présidait son groupe de liaison avec la Conférence épiscopale de l’Église catholique et la commission des relations internationales du CRIF. Il préside aussi au sein de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah la commission de solidarité. En 2006, Richard Prasquier a reçu le Prix d’Honneur Zakhor Pour la Mémoire pour l’ensemble du travail qu’il a réalisé au sein du Comité français pour Yad Vashem. Cette cérémonie a eu lieu à Perpignan en présence de très nombreuses personnalités. Il est marié, père de cinq enfants, dont une fille qui réside en Israël, et a six petits-enfants. En janvier 2009, alors que l’Opération Plomb durci fait rage il participe à une manifestation silencieuse devant l’ambassade parisienne d’Israël en soutien aux victimes des tirs de roquettes du Hamas depuis la bande de Gaza. Lors de cette manifestation, il déclare notamment : “Ma position n’est pas contre les Palestiniens, même si je suis très solidaire d’Israël. C’est contre le Hamas que je m’insurge. C’est un obstacle à la paix, et il n’y a pas de négociation possible avec le Hamas, qui cherche les représailles et se fiche des victimes civiles, y compris chez eux, parce qu’ils ont besoin de ces morts”. À propos de la conférence de Durban 2 sur le racisme organisée par l’ONU en avril 2009, M. Prasquier déclare que « le spectacle des 23 délégations quittant la salle devant les outrances d’Ahmadinejad marquera la conférence de Genève ». Richard Prasquier, président du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France), a déclaré le 17 mai à l’Assemblée nationale : “L’homophobie tue aujourd’hui plus en France que l’antisémitisme. Ceci est d’autant plus inquiétant que l’antisémitisme s’attaque à un groupe, alors que l’homophobie s’attaque à un individu isolé.” Richard Prasquier a fait cette déclaration à l’occasion du colloque “Religions, homophobie, transphobie”, durant lequel les représentants des différentes religions ont tous condamné officiellement l’homophobie, partageant ainsi l’appel du 17 mars 2010 lancé dans Le Monde par des intellectuels croyants.

Vendredi 10 juin 2010, Me Julie Buk, avocat au Conseil d’Etat, plaidait devant le tribunal administratif de Paris contre un adversaire de haut rang : les services du premier ministre. Le cas qui les oppose concerne un homme mort le 25 novembre 1943 à Auschwitz : Georges Lévy. Il s’agit d’une affaire de spoliation d’un juif de ses biens et de sa réparation - affaire complexe dans laquelle la décision du tribunal administratif pourrait faire jurisprudence.

tue comme légataire universel le grand rabbin Jacob Kaplan, à charge pour ce dernier de financer, grâce à ce legs, des oeuvres sociales israélites.

Georges Lévy, né en 1897, est l’héritier d’une famille fortunée d’industriels juifs alsaciens. Dans l’entre-deuxguerres, il constitue une importante collection de tableaux impressionnistes et postimpressionnistes, dominée par Bonnard et Vuillard.

Le deuxième se situe en 1962. Après l’adoption de la loi Brüg en République fédérale allemande, en 1957, portant sur l’indemnisation des victimes de spoliations nazies à hauteur de 50 % du montant évalué des dommages, le rabbin Kaplan reçoit 2,5 millions de deutschemarks. La somme est calculée selon une estimation établie en 1956 par le commissaire-priseur Alphonse Bellier, qui a connu la collection avant la guerre. Il l’estime alors à 500 millions de francs d’alors, soit 6 millions de marks.

En 1932, une vente aux enchères en disperse 108. Avec la somme recueillie, Georges Lévy constitue une deuxième collection. Celle-ci est connue en partie par des photographies prises dans l’appartement parisien de l’amateur, sur lesquelles se reconnaissent des oeuvres de Bonnard et Redon. Elle est mieux détaillée par un inventaire dressé par Me André Barringou, à Bordeaux, le 22 janvier 1941. Pourquoi à Bordeaux ? Parce que Georges Lévy s’y est réfugié avec ses collections au moment de la défaite. Il a décidé de mettre ses biens à l’abri dans un coffre de l’agence bordelaise de la Société générale, ce qui explique l’inventaire. La liste énumère des pièces d’orfèvrerie, mais surtout six toiles de Bonnard, quatre de Dufy, six de Vuillard, une de Matisse, quatre de Signac et de nombreux pastels et dessins de Degas, Redon ou Renoir. Peu après, le coffre est ouvert par les autorités allemandes et son contenu disparaît. Georges Lévy en avertit Bonnard par lettre le 21 mars 1943, avant d’être arrêté, le 14 octobre 1943. Enfermé au camp de Drancy, il établit un testament signé dans lequel il insti-

C’est donc le religieux puis ses héritiers qui ont entrepris, après la guerre, d’obtenir réparation de la spoliation. Seules des oeuvres qui se trouvaient en 1939 en Amérique latine pour une exposition ont été retrouvées. Celles qui ont été prises à Bordeaux n’ont jamais reparu. Fin du premier épisode.

La troisième phase commence à Paris en 1999 avec l’installation de la Commission pour l’indemnisation des victimes de spoliations (CIVS), à la suite du discours de Jacques Chirac, en 1997, sur la responsabilité française, et de la polémique sur les MNR (Musées nationaux Récupération, oeuvres spoliées conservées par les musées nationaux). La procédure veut que la commission examine les demandes, évalue la valeur des biens et donne un avi s au premier ministre, sous l’autorité duquel elle est placée : cet avis propose un montant d’indemnisation. En 2001, les enfants du rabbin Kaplan déposent une demande. Se fondant sur l’estimation de 1956, la Commission propose la somme de 3,815 millions d’euros. Ce que contestent aussitôt les ayants droit et leur conseil, Me Henri Hajdenberg. Ils objectent que la valeur des tableaux n’est plus celle de 1956 et qu’il faut l’estimer selon les cotes

C’est ainsi que l’affaire est désormais portée devant le tribunal administratif. Le service jurid ique du premier ministre s’appuie sur le droit administratif, qui prévoit que l’indemnisation est calculée à la date du préjudice. Mes Hajdenberg et Buk se fondent sur le droit civil, selon lequel le calcul se fait à la date de la réparation, et invoquent l’équité. Ils mettent en avant l’incohérence qui consisterait à se baser sur l’estimation de 1956 qui, en l’occurrence, n’est pas la date du préjudice. La bataille juridique s’annonce difficile. Le tribunal administratif devrait se prononcer avant les vacances d’été.

Paris refuse d’aider le Hamas à libérer ses prisonniers

Paris a opposé une fin de non recevoir à la demande du Hamas de l’aider à intervenir auprès d’Israël pour échanger tous ses prisonniers contre Guilad Shalit. La France considère, à linstar de l’Union européenne, le Hamas comme une organisation terroriste.

Finkielkraut dénonce un ‘mouvement islamo-gauchiste’ en France

Le philosophe français Alain Finkielkraut a dénoncé dimanche le danger que représente à ses yeux « un mouvement islamo-gauchiste » qui est ostensiblement indifférent à la mémoire de la Shoah’. Invité à la 7e conférence sur l’enseignement de la Shoah, organisé par le mémorial de Yad Vashem à Jérusalem, M. Finkielkraut a déploré que l’enseignement de la Shoah, notamment dans les écoles, « soit si difficile en France ». Selon lui, « la situation au ProcheOrient risque d’amplifier ce mouvement de rage contre la mémoire de la Shoah qui existe dans le pays ».


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Ces Français qui défendent Israël… Défendre Israël n’est pas une mince affaire face au flot de critiques visant l’Etat hébreu. Pourtant, nombre d’intellectuels, d’élus politiques ou de simples citoyens français ont choisi de s’élever contre ce qu’ils jugent être une injustice : accuser systématiquement Israël. Regard. « On ne peut pas accepter (…) le flot d’hypocrisie, de mauvaise foi (…) et de désinformation » écrivait le philosophe français Bernard Henri Levy dans Libération le 7 juin dernier. Paul-Loup Sulitzer, lors d’une soirée débat organisée par l’organisation ‘Jaffa Institute’ jeudi 10 mai, évoquait également cette « mauvaise foi’ ». La désinformation dans les médias ou le manque d’impartialité sont des débats familiers pour ceux qui se font les ambassadeurs de l’Etat hébreu. Pour ces derniers, lire la presse c’est trop souvent adhérer à un parti pris, à une opinion déjà toute faite, telle que celle de Libération qui titrait le 2 Juin dernier : « Israël, Etat pirate »... Alain Finkelkraut, sur la chaîne Public Sénat, déclarait ainsi : « Lorsque j’ai appris comme lundi matin l’assaut des forces spéciales israéliennes (…) j’étais comme tout le monde horrifié, consterné ». « Et puis j’ai vu les images de soldats accueillis avec une extrême violence à coup de couteaux et de barres de fer, j’ai entendu le témoignage de ces humanitaires (..) qui voulaient mourir en chahid (martyrs) » « Les Israéliens n’ont pas voulu ce bain de sang, ils sont tombés dans un piège » ajoutait-il. Pour P-L Sulitzer, il s’agissait aussi d’un piège, d’une « opération médiatique montée ». Pour s’informer, se forger son propre avis sur la situation, il faut donc connaître plusieurs sons de cloche. « Ce tollé international je ne me l’explique pas. Je vois la haine se donner soudain libre cours» déclarait Finkelkraut en évoquant les réactions qui ont suivi l’opération israélienne contre la flottille pro-palestinienne.» L’intellectuel français révulsé par les accusations portées contre l’Etat hébreu, n’est pas le seul à s’être fait l’avocat d’Israël. Elisabeth Levy, journaliste, invitée dans l’émission de F.Taddei du 1er Juin s’est évertuée à rappeler l’état de conflit armé dans lequel se trouve Israël avec le Hamas, à expliquer la raison d’être du blocus imposé par Israël et aussi par l’Egypte contre Gaza et ses implications. BHL, dans l’émission le Grand Jour-

nal du 8 juin, a dû aussi faire face à des chroniqueurs déterminés à dénoncer le blocus contre Gaza. Face à un Ali Baddou et à un Jean-Michel Aphatie pointant du doigt l’injustice du blocus, il a alors rappelé que le blocus ne s’appliquait qu’aux armes et à ce qui permettait d’en fabriquer, que la population gazaouie était loin de mourir de faim. Il a aussi répété à maintes reprises : « Le mot d’ordre est : arrêt des roquettes, arrêt du blocus ». Certains élus politiques français ont aussi choisi de s’opposer à la critique systématique d’Israël. Thierry Coulom, adjoint au maire de Nancy a ainsi écrit : « Bravo au Hamas qui a réussi à faire en sorte que toutes les Démocraties du Monde
condamnent la seule démocratie du Proche Orient : Israël. » « Je pense que nous sommes de grands hypocrites et que nous ferions exactement la
même chose que les Israéliens si demain à Monaco des terroristes prenaient le
pouvoir, nous envoyaient des roquettes et que des bateaux approchaient du port
pour les réapprovisionner sans montrer qu’il ne s’agit que de marchandises de
type humanitaire. ». Si la compétence et la pertinence de ces intellectuels et politiques sont incontestables, leur action s’avère souvent vaine tandis que la politique de communication de l’Etat hébreu a peu d’impact. La raison est simple : avant de communiquer au sujet de l’action de son armée, le gouvernement israélien, comme dans toute démocratie, doit d’abord s’assurer de la véracité des faits qu’il s’apprête à commenter. Cela prend donc un certain temps. Un temps que le Hamas et les organisations « humanitaires » exploitent en faisant passer plus d’informations sur leur version des faits et plus vite, même si celles-ci sont parfois erronées. Jeudi 10 mai, à Paris, dans un restaurant du 8e arrondissement, se réunissaient intellectuels, politiques, hommes d’affaires, représentants des organisations juives françaises pour débattre à ce sujet. Tous préoccupés par l’actuelle situation se sont interrogés : comment s’ériger contre la désinformation ? Un représentant de l’ambassade d’Israël a alors déclaré « Nous voyons en chacun de vous (partisans de l’Etat hébreu) un ambassadeur d’Israël », précisant au passage, qu’Israël comptait sur tous ceux qui appuyaient l’action de son gouvernement, pour effectuer un véritable travail de terrain.

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Intolérance et xénophobie : «apéro géant saucisson, pinard» Décidemment, on trouve de tout sur Facebook. Dernièrement, un groupe Facebook fort de 3 700 membres a décidé d’organiser un «apéro géant saucisson et pinard» dans le quartier parisien de la Goutte d’Or, vendredi 18 juin date anniversaire de l’appel du Général de Gaulle, le 18 juin 1940. L’invitation a été lancée le 21 mai dernier sur Facebook par Sylvie François, habitante du quartier « de père en fille depuis trois générations », qui énonce les raisons de son appel : « Parce que la rue Myrha et d’autres artères du quartier sont occupées, particulièrement le vendredi, par des adversaires résolus de nos vins de terroir et de nos produits charcutiers ». Alors que le fantasme en agite plus d’un -fantasme qui consiste à prétendre qu’on ne trouverait plus d’alcool ni de porc dans le quartier-, on apprend qu’un drapeau tricolore a été brûlé sur la façade de la mairie de Villeneuve-Saint-Georges dans le Val-de-Marne. Rappel des faits. Saucisson et pinard ? Aux yeux de Sylvie François, interrogée par le site Riposte laïque, il s’agit ni plus ni moins d’ « occupations illégales et, pour le coup, très ostentatoires ». « Trouver du pinard et du saucisson à la Goutte d’Or, depuis un certain temps, relève de l’exploit !, renchérit-elle. Je ne vous parle même pas de pouvoir en consommer au troquet du coin… La déferlante musulmane dans le quartier est en train de nous imposer la prohibition islamique des produits de nos terroirs. » L’initiative de Sylvie François qui ne se réclame pas, à titre personnel, d’une quelconque filiation politique, est pourtant soutenue par des groupes d’extrême droite, comme le Bloc identitaire, notamment… L’association SOS-Racisme a demandé l’interdiction d’un tel rassemblement. « Cet apéro est clairement raciste. Les organisateurs se basent sur les mêmes principes que l’associa-

tion Solidarité avec les Français [qui comptent parmi les associations de soutien à l’apéro ‘saucisson et pinard’ de vendredi] qui avait organisé une distribution de soupe au cochon pour les SDF en 2007 », fait remarquer l’association sur le site Le Post.fr. Il faut rappeler à cet égard que cette initiative de «soupe au cochon» avait été interdite en 2007 par le Conseil d’Etat pour son caractère «discriminatoire» pour les musulmans et les juifs qui en étaient ainsi délibérément exclus (1). Enfin, selon Dominique Sopo, président de SOS Racisme, « on assiste à une libération de la parole raciste depuis plusieurs mois ». « C’est notamment le débat sur l’identité nationale qui est apparu comme un espace d e libération d’une parole raciste, prompte à remettre en cause, de façon insidieuse ou explicite, la légitimité de la présence sur le sol national de catégories entières de la population », écrit SOS Racisme. « Un nombre substantiel de réunions nous font honte tant les propos qui y ont été tenus, ont heurté nos consciences de républicains et de démocrates, attachés aux valeurs du vivre ensemble ».

«Je condamne fermement cet acte », a, quant à elle, déclaré Sylvie Altman, maire de la ville, dans un communiqué. Le directeur du cabinet du maire était d’autant plus étonné que le Mondial est d’habitude un moment particulièrement festif dans sa ville : « Villeneuve-Saint-Georges est une ville multicolore, interculturelle. Il y a des drapeaux de tous les pays qui participent au Mondial partout devant les bars, et une ambiance festive », a-t-il raconté. Dès que l’incident a été constaté lundi matin, la mairie a porté plainte. « Des empreintes ont été relevées, on a fait tout ce qu’il fallait pour que la police puisse faire son enquête », a commenté Julien Zoughebi, rapporte Le Point.fr. Quant à Cécile Duflot, maire adjointe de la commune et secrétaire nationale des Verts, elle a indiqué que cet incident était « souciant », mais qu’il a lieu « dans un contexte de coupe du monde ».

Selon Libération (15 juin) l’apéro devrait être interdit par la préfecture de police (PP). « Nous avons engagé une procédure contradictoire qui pourrait conduire à l’interdiction de la manifestation », explique la PP.

Il est grand temps de rappeler quelques valeurs essentielles en République, au moment ou les actes de discrimination se multiplient, notamment par des refus d’accès à des lieux ouverts au public ou encore par des appels au boycott de produits étrangers, d’atteintes aux biens, tels que les incendies volontaires de lieux cultuels, ou d’atteintes aux personnes caractérisées par des agressions physiques ou morales ; au moment aussi où l’on brûle le drapeau tricolore ! Il faut rappeler notamment cette valeur essentielle qu’est le respect.

Outrage à Villeneuve-Saint-Georges Au même moment, nous apprenions en lisant le blog de Patrick Lozès (2), fondateur et premier président du Conseil représentatif des associations noires de France (CRAN) que le drapeau tricolore accroché sur la façade de la mairie de Villeneuve-SaintGeorges dans le Val-de-Marne a été brûlé dans la nuit du 13 juin et remplacé par un drapeau algérien. « Les auteurs de cet inacceptable outrage à la République et à l’un de ses symboles n’ont pas encore été identifiés », regrette Patrick Lozès.

Doit-on pour autant tolérer -malgré le contexte de coupe du monde- que l’on outrage les frontons de nos mairies ? Conclusion provisoire

Le respect est le sentiment de considération et d’égard, que l’on peut avoir envers un individu ou quelque chose. Il se manifeste par une attitude de déférence et le souci de ne pas porter atteinte à l’objet du respect, ni le heurter inutilement. Tout simplement.

La télé réalité pour sortir de l’impasse Une nouvelle émission de télé réalité sort en septembre... Encore une histoire de Loana et de Jacuzzi ? Pas du tout . En réunissant des jeunes israéliens et palestiniens, c’est un espoir sur le conflit que veut mettre en scène « les accords de Marseille». Une émission qui promet d’être passionnante. Le principe : réunir douze jeunes israéliens et palestiniens représentatifs de leur sociétés sur l’ île du Frioul face au Vieux-Port de Marseille. Ils vivront pendant trois semaines sous le regards des caméras. Le casting a déjà commencé en Terre sainte et les candidats, enthousiastes, se bousculent pour y participer. Le réalisateur , Mohamed Ulad, insiste sur la différence de son concept avec télé réalité « trash » telle que L’ile de la tentation, une émission qui n’hésite pas à s’immiscer dans la sphère privée. L’enjeu se veut bien plus sérieux que ce qui se passe dans les chambres des participants. La moitié du temps , les « aventuriers du Friouls » participeront à des épreuves de voile et de foot ainsi qu’à des jeux comme le «Monopoly du

Moyen-Orient». Loin de leur pays où les communautés arabes et juives vivent cloisonnées, ces jeunes deviendront les acteurs d’un laboratoire sociologique inédit. La deuxième partie de l’émission ne sera pas moins enrichissante . Les jeunes devront s’attaquer, avec l’aide de spécialistes politiques des deux bords, aux questions cruciales du conflit. La mémoire victimaire, l’identité spirituelle et religieuse de la terre, le droit à l’autodétermination peuples, le tracé des frontières, les implantations israéliennes, le statut de Jérusalem, le « droit au retour » des réfugiées palestiniens…..

tions d’un regard critique sur le passé de son peuple et sur ce qu’il fait subir à l’autre ? Rien n’est pour autant acquis d’avance : l’histoire nous apprend que la démarche vers la paix, lorsqu’elle est mal conduite, peut relancer la violence d’une façon décuplée.

Aucun thème fondamental pour sortir de l’impasse ne sera écarté.

Mohamed Ulad le sait et prend soin de préparer le terrain : « Nous les accompagnerons d’une manière rigoureuse avec les «coachs» politiques pour leur donner tous les éléments des accords précédents, toutes les bases des négociations » . Mais il ne veut pas non plus altérer la sincérité des jeunes, car une paix « imposée » n’a pas plus de chance de succès : « rien ne sera fait pour les forcer à signer un accord ».

Isolés de leurs sociétés respectives où dominent l’ignorance sinon la diabolisation de l’adversaire , l’expérience du « vivre ensemble » que vont partager ces jeunes promet d’être une source d’espoir. L’échange, le débat, les expériences communes ne sont-elles pas les condi-

Le réalisateur prévoit que les participants sortent « changés » de l’émission. Mais son projet entend aussi avoir un impact sur les téléspectateurs : « Il s’agit de restituer ce conflit dans sa complexité pour le rendre accessible au plus grand nombre » en espérant susciter un « débat public».


L’information en provenance d’Israël Edition du 21 Juin 2010

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Pénurie de logements La mairie de Jérusalem offre une plage sans mer à ses habitants Jérusalem Plage est la nouvelle attraction de la capitale israélienne de ce mois de juin. Pendant trois jours, la municipalité de Jérusalem a transformé un des parcs publics les plus fréquentés de la ville en une plage de sable, mais sans mer à l’horizon. Cet événement a rappelé aux francophones de Jérusalem l’opération estivale “Paris Plage”, menée par la mairie de Paris depuis 2002 sur la berge rive droite de la Seine. A défaut de berge, c’est au Gan Hapaamon (le “Jardin de la Cloche”), que se tient à Jérusalem une opération estivale similaire. Le gouvernement israélien prépare un vaste plan de relance de la construction: expropriation des terrains agricoles non exploités, davantage de permis de construire, priorité à la périphérie, etc. Le gouvernement israélien semble résolu à résoudre la pénurie de logements. Le ministère des Finances a mis au point une panoplie de mesures visant à construire 70.000 logements par an en 2011 et 2012. Ces mesures seront inscrites au budget bisannuel pour les deux années à venir qui sera présenté prochainement à la Knesset. L’essentiel des mesures proposées vise à accroître l’offre de logements dans le pays. Aujourd’hui, la pénurie de logement est le résultat d’un déséquilibre entre une offre insuffisante et une demande croissante. Conséquence: la pierre est hors-de-prix pour les jeunes couples et la « bulle immobilière » ne cesse d’enfler. Expropriation de terrains agricoles non exploités L’Etat va sort « l’artillerie lourde » pour s’attaquer aux agriculteurs qui n’utilisent pas les terrains qui leur ont été octroyés: il va donc les exproprier de leurs parcelles pour en modifier l’usage et les transformer en terrain à bâtir. Selon le ministère de la Construction, les expropriations permettront de construire 12.000 logements supplémentaires. Création de 70.000 logements par an Selon les permis de construire délivrés aujourd’hui, le rythme actuel de la construction est de 45.000 logements par an. Le gouvernement souhaiterait faire passer ce chiffre à 70.000 par an au cours de chacune des deux années à venir, 2011 et 2012. A Tel Aviv et

dans le centre du pays, environ 31.000 permis de construire seront délivrés chaque année; le reste (39.000 logements) se répartira entre le nord, le sud et Jérusalem. Des maisons individuelles dans les régions périphériques Pour inciter les Israéliens à s’installer dans les régions éloignées des grands centres urbains, le gouvernement veut la priorité à la construction de « logements de qualité ». Autrement dit, il s’agit de favoriser les lotissements de pavillons individuels et de maisons bifamiliales. L’objectif est de parvenir à un taux de 75% de maisons individuelles sur l’ensemble des constructions réalisées dans la périphérie du pays.

Du côté des promoteurs immobiliers, on reste sceptique quant à l’efficacité du plan gouvernemental. On estime qu’en l’absence de mesures fiscales en faveur des entreprises de construction et d’aides financières aux jeunes couples, la bulle financière ne se résorbera pas de si tôt.

Selon le maire Nir Barkat, l’opération a coûté à la mairie la somme de 1 million de shekels, soit 250.000 euros. Jérusalem rejoint ainsi la liste des villes étrangères qui accueillent des événements similaires, comme Berlin, Bruxelles et Budapest.

Selon la municipalité, ce sont 140 tonnes de sable transportées depuis la côte méditerranéenne qui ont été déversées sur cinq terrains du Gan Hapaamon. Des activités ludiques et sportives y sont organisées, notamment des tournois de volley-ball sur sable, mais aussi du football sur sable

Des chercheurs ont localisé une liaison génétique juive Quelques 237 juifs représentant les trois grandes communautés de diaspora, c’est-à-dire les juifs ashkénazes d’Europe, les sefaradim et les mizrahim de Syrie, d’Iran et d’Irak, ont participé à l’étude.

Les travailleurs immigrés en sursis Paradoxalement, le gouvernement vise à réduire l’effectif de travailleurs immigrés qui sont employés dans la construction alors que, sans eux, les chantiers ont du mal à tourner. Aujourd’hui, 6.000 ouvriers chinois, roumains, turcs ou africains, sont employés en Israël dans la construction; les promoteurs souhaiteraient doubler ce chiffre pour le porter à 12.000. Quant au gouvernement, il ne l’entend pas de cette oreille: il est décidé à réduire progressivement l’effectif des immigrés en Israël et il compte bien poursuivre sur cette voie l’année prochaine.

et du “footvolley”, un mélange des deux sports. Une centaine d’équipes sportives se sont déjà inscrites pour prendre part aux différents tournois.

Une nouvelle étude, la plus importante de son genre jamais menée, a révélé que le peuple juif partage un lien génomique clair. Apparemment, la ressemblance génétique entre un juif italien et un juif polonais est plus grande que celle entre un juif polonais et un chrétien polonais, par exemple. « Les communautés juives partagent beaucoup plus d’information génétiques entre juifs que les non-juifs dans la même zone géographique, » affirme le docteur Gil Atzmon, co-auteur de l’étude menée au collège Albert Einstein de génétique, a rapporté le New York Post.

L’étude a révélé que les ashkenazim partagent une densité génétique qui pourrait suggérer que la plupart d’entre eux ont pour ancêtre un petit nombre de mères d’origine. Les chercheurs ont noté que le degré de parenté entre juifs ashkénazes est similaire que celui qui existe entre des cousins au cinquième degré. Ce n’est pas la première étude qui tente d’isoler un lien génétique entre les juifs. Toutefois, elle est la première à montrer un lien génétique significatif sans équivoque. L’étude, intitulée « Les Enfants d’Abraham dans l’Ere du Génome » a été récemment publiée dans l’American Journal of Human Genetics. « Nous avons constaté que les com-

munautés juives créent leur propre groupe génétique, » a déclaré Atzmon. Les analyses génétiques de l’étude ont montré que les deux principaux groupes de juifs, ceux du Moyen Orient et ceux d’Europe, ont bifurqué il y a à peu près 2 500 ans. « L’étude soutien l’idée d’un peuple juif lié par une histoire génétique commune, » a expliqué l’auteur principal de l’étude, le professeur Harry Ostrer, de l’université de New York. « L’objectif de l’étude était de déterminer une base génomique, » a déclaré Gil Atzmon, professeur adjoint de médecine et de génétique à Einstein. « Ceci établit, nous serons capables d’identifier plus facilement les gènes associées à des troubles complexes comme le diabète, qui sont déterminées par plusieurs variantes dans le génome. Grâce à ces informations, nous serons mieux placés pour traiter les patients. »


L’information en provenance d’Israël

Les 100 enfants de Lena Les bourses des étudiants C’était une rencontre particulièrement émotive. Quelques 50 survivants de la Shoa, tous faisant partie des « 100 enfants de Lena Kuchler », se sont retrouvé mercredi afin de marquer les 100 ans de Lena. Lena, qui est décédée il y a 23 ans en Israël, est née dans la ville de Wieliczka, à l’extérieur de Cracovie, en Pologne, a survécu à la Shoa en raison de sa volonté indomptable de vivre et de son amour aveugle pour les enfants. Après avoir échappé à la Gestapo et sauté d’un train la conduisant au camp d’extermination de Belzec, elle a mis en place une maison pour 100 enfants, dans la ville de villégiature de Zakopane. Mercredi, les enfants sauvés par Lena dans son orphelinat sont venus de tout le pays. Certains d’entre eux sont venus avec leurs enfants et petits-enfants. Ils se sont embrassés et ont partagée leurs souvenirs difficiles. Ils ont également pu voir leurs photos d’enfance projetées sur des écrans autour de la pièce. Quelques 65 ans plus tard, ils étaient

plus intéressés à entendre les nouvelles de chacun sur leurs enfants et petits-enfants. Lena, qui vivait dans la ville de Givatayim, était une mère pour ces survivants des ghettos, et a réussi à susciter chez eux un sens particulier de la vie, et a finalement réussi à les faire passer en contrebande de la Pologne vers la France, et de là vers Israël. Dans son livre à succès, « Mes 100 enfants », Lena raconte les actes d’héroïsme de ces enfants, qui ont rejoint les partisans, faits exploser des lignes de chemins de fer, qui ont servis comme émissaires et espions durant la guerre, qui ont fait passer de la nourriture dans le ghetto. Il y a sept ans, un film documentaire israélien a été fait à partir de son livre, et a reçu le prix de meilleur documentaire au festival du film de Jérusalem. Il y a sept ans, la réalisatrice Oshra Schwartz a rencontré les survivants. Chacun d’eux lui donnant son histoire de l’époque et de leurs vies en Israël. Chacun avec sa propre histoire, un sourire, une mémoire et de la douleur.

Brèves

«Non au revenu garan- Ordres de démolition à ti pour les orthodoxes» Jérusalem La cour suprême a statué, à 6 contre 1, que dans le prochain budget du gouvernement, le revenu minimum garanti (qui s’élève à quelques centaines de shekels) dont profitent environ 10 000 étudiants en Yeshiva, sera annulé. Dix ans après que l’affaire ait été portée une première fois devant la cour, la cour suprême a déclaré la disposition légale qui établi le paiement de prestations spéciales comme illégale, et ne pourra donc être incluse dans le budget 2011. Le président de la cour suprême, Dorit Beinish, écrit dans cette décision : « il n’y a pas de place dans la loi pour faire une distinction entre des étudiants de kollel (étudiants en Yeshiva mariés) et d’autres étudiants qui étudient dans d’autres institutions. » Le ministre de l’intérieur, Eli Yishai (Shass, religieux sépharades) a répondu à la nouvelle en affirmant que « la décision de la cour suprême est un coup brusque porté au statu quo spirituel en Israël ». Yishai a suggéré que le Shass propose un nouveau projet de loi qui rétablira le revenu minimum pour les étudiants en kollel. D’autre part, le député Nitzan Horowitz, a salué la décision de la cour.

Un concert à Gaza pour Guilad Shalit

L’orchestre philharmonique d’Israël et le chanteur Shlomo Artzi se produiront en juillet face à Gaza, pour apporter leur soutien au soldat israélien, Guilad Shalit, tenu en captivité depuis quatre ans.

La Municipalité de Jérusalem a fait appliquer les ordres de destruction d’édifices illégaux dans des quartiers arabes de la capitale. C’est la première fois que ces ordres émis par les tribunaux sont appliqués depuis sept ans, en dépit de l’opposition américaine. Selon les témoignages, ont été détruits un entrepôt de pièces de rechange dans le quartier d’Abou Tor, une cabane pour l’élevage d’animaux et un certain nombre de containers sur des terrains publics près de Silouan.

Nous avons construit et nous construirons encore en Judée-Samarie A l’occasion d’un discours à l’assemblée du Likoud mondial, le ministre Benyamin Begin a déclaré «qu’Israël a construit et construira en Judée-Samarie. Nous poursuivrons l’épanouissement de l’entreprise sioniste en construisant aussi à Jérusalem.»

La fillette de 8 ans a été retrouvé à Jaffa La fillette de 8 ans qui avait disparue mardi à Bat Yam, a été retrouvée dans la nuit à Jaffa. Elle est en bonne santé.

La Turquie menace Israël de nouvelles sanctions La Turquie envisage de prendre de nouvelles sanctions contre Israël en représailles du refus d’Israël de s’excuser pour l’affaire de la flottille. Les autorités turques envisagent une réduction du niveau des relations diplomatiques pouvant aller jusqu’à la rupture totale et le refus d’accorder des visas aux citoyens israéliens.

Edition du 21 Juin 2010

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en Yéshiva remises en cause

Selon les juges, ces bourses ne res pectent pas le principe d’équité puisque les étudiants universitaires n’en bénéficient pas. La Cour Suprême de justice israélienne a donné son avis le 14 juin sur le statut des bourses financières allouées aux étudiants en Yéshiva (centre d’études religieuses juives). Les juges ont ainsi statué que ni le gouvernement, ni la Knesset, ne pouvaient légiférer, dans le cadre du budget annuel, en faveur d’une bourse financière pour les étudiants en Yéshiva, sans offrir aux étudiants à l’université la même bourse et dans les mêmes conditions. L’Assemblée de juges a voté à six voix contre une que cette bourse allouée exclusivement aux étudiants en Yéshiva violait le principe d’équité conformément à l’article 3A des Fondations de la Loi du Budget (1985). Cette bourse contrevient également à la distribution équitable des aides gouvernementales édictée dans plusieurs arrêts de la Cour Suprême.

La Cour Suprême a statué après avoir été saisie, il y a dix ans, par une pétition menée par Arnon Yekutiel, alors membre du Conseil de la Ville de Jérusalem. Yekutiel est décédé en 2001. Les six voix majoritaires sont celles de la Présidente de la Cour Suprême Dorit Beinish et des Juges Asher Grinus, Miriam Naor, Salim Joubran, Esther Hayut et Ayala Procaccia. La voix dissidente est celle du Juge Edmund Levy qui préférait que la pétition soit déboutée. Le ministre de l’Intérieur Eli Yishai, également président du parti religieux Shas, a affirmé : « Une seule voix prônant l’importance de l’étude de la Torah et la place centrale qu’elle occupe au cœur du Peuple juif s’est fait entendre. Le fait est que cette voix était minoritaire et la Knesset va devoir rectifier sa perspective. Cet arrêt de la Cour Suprême est un sérieux coup asséné contre le statu quo spirituel du Peuple juif. »

La chanson adoucit les mœurs, dit-on… C’est avec cette idée en tête que des artistes israéliens, sur l’initiative d’un groupe de Juifs américains, ont enregistré un titre destiné à fédérer les Juifs de par le monde. Intitulé « Ani yehoudi » (Je suis juif), ce We are the world à l’israélienne entend bien démontrer que si le peuple juif n’est pas une entité homogène, il est bien uni... Le constat est flagrant : au sein de la société israélienne cohabitent toutes sortes de Juifs. Ils sont ashkénazes ou sépharades, religieux, traditionalistes ou laïcs, riches ou pauvres…etc et alors que tout devrait les séparer, ils sont à jamais unis par leur judaïsme. Consciente de cette réalité, Allen un Professeur de Finance à l’Université de New York, a voulu rappeler à ces Juifs d’Israël ou d’ailleurs qu’ils se devaient d’être solidaires les uns envers les autres. Et c’est par la musique qu’elle a choisi

de faire passer ce message. Emballée par les paroles de I am a jew une chanson de Chlock Rock’s Lenny Solomon, un chanteur américain dont le principal thème d’inspiration est le judaïsme, elle a alors cherché à mettre au point une nouvelle version de ce morceau. Elle est alors rentrée en contact avec Kobi Oz, un ancien membre du groupe israélien Teapacks. Ce dernier et Lonny Solomon ont ensuite écrit et composé la nouvelle version de « Ani Yehoudi ». Puis, il s’est agi de faire appel à toutes sortes d’artistes israéliens et américains afin qu’ils prennent part au projet Gilad Vital, Roy Levy, Lior Elmaliah, Eliezer «Lazer Lloyd», Haim Uliel, Adam «Big Fishi» Ben Lavi, Axum, Gadi Altman, Ilan Damri, Yehuda Katz et d’autres artistes ont ainsi accepté de participer à la production du single.

C’est sur le modèle de la célèbre chanson caritative « we are the world », enregistrée par le groupe USA for Africa en 1985, et reprise en 2010 par d’autres artistes pour aider la population en Haïti, qu’a été élaborée « Ani yehoudi ». Dans le clip, on peut voir un collectif d’artistes israéliens en studio entonnant des paroles simples mais touchantes : « Je suis un peu séfarade, un peu Ashkenaze,un peu israélien, une gouttelette exilique, Peut-être que je suis religieux, peut-être que je suis laïc(…) mais je suis tout simplement juif». Le but premier de cette chanson n’est pas lucratif, il est de raviver une certaine fierté juive. L’idée est simple, le message clair et en ces temps de tensions, alors qu’Israël est montré du doigt de toutes parts, ce single trouve d’autant plus d’écho.

Tourisme Eviter Israël pour cause d’insécurité ? Voici le discours que les Israéliens devraient utiliser à l’égard des Français, pour présenter leur pays tel qu’il est réellement : « Mesdames et messieurs les Français (non-juifs), nous vous signalons qu’il existe un immense malentendu entre ce que vous imaginez d’Israël et la réalité de notre pays… Vous l’imaginez souvent dépourvu de l’essentiel, préoccupé constamment par l’insécurité et peuplé de soldats ou de religieux. Or, les militaires ne représentent que 3% de la population et la majorité des Israéliens se compose non pas de juifs orthodoxes qui représentent à peine 15% de la population, mais de juifs laïcs qui affichent un mode de vie moderne tout en respectant, pour beaucoup d’entre eux, les préceptes religieux à divers degrés… Quant à éviter Israël pour cause d’in-

sécurité, cette raison est ridicule quand on sait qu’Israël n’est pas celui qu’on vous montre dans la plupart de vos médias, mais celui des plages bondées de monde, des cafés innombrables devenus des espaces de détente entre amis, et des restaurants où il faut réserver 3 jours avant, des centres commerciaux ultra-modernes, celui des universités, des parcs technologiques, des musées, des hôtels de luxe et des maisons d’hôtes, des sites religieux et archéologiques… Celui que près de 250 000 juifs de France, parmi vos intimes, collègues de travail ou voisins visitent, connaissent et apprécient chaque année, depuis des décennies …Voilà la réalité, chers amis français ! ». Israël est en effet une terre où il fait bon vivre, où l’on ressent de manière très palpable le détachement et la gaieté de sa jeunesse, où le contact

permanent avec la Nature est jubilatoire (barbecue, excursions, kibboutz, sports, zimmérim), où la qualité de vie est enviable et où une vaste majorité de gens se disent heureux et fiers de vivre dans leur pays. Il faut donc vite dépasser cette regrettable situation où seulement 50 000 Français non-juifs se rendent chaque année en Israël, c’est-à-dire 10 fois moins qu’en Tunisie ou au Maroc. Pour inverser cette tendance, il est primordial que les autorités israéliennes présentent aux Français la face souvent méconnue (et cachée par les médias de France) de leur pays pour qu’ils dépassent leur seule envie de visiter Israël- destination fascinante et attirante pour beaucoup d’entre eux – et que, débarrassés de leurs préjugés, ils franchissent enfin le pas et décident massivement que leurs prochaines vacances, ce sera en Israël.


L’information en provenance d’Israël

M. Kadhafi attaque la FIFA

Le numéro un libyen Mouammar Kadhafi s’en est vivement pris samedi soir à la Fédération internationale de football (Fifa) qualifiée de «mafia mondiale» et d’»organisation corrompue», défendant de nouveau le droit de «petits pays» à accueillir la Coupe du Monde. «Nous annonçons d’ici notre condamnation de cette mafia mondiale et de cette organisation corrompue», a déclaré le colonel Kadhafi dans un discours à l’occasion du 40e «anniversaire de l’évacuation des troupes américaines de Libye» le 11 juin 1970. Initialement prévue vendredi, la commémoration de cet anniversaire avait été reportée à samedi, en raison de

sa coïncidence avec l’ouverture du Mondial-2010. La Lybie s’était portée candidate pour l’organisation de l’événement, finalement confiée à l’Afrique du Sud. «La politique corrompue suivie par cette organisation corrompue doit être combattue et nous allons la combattre régulièrement», a déclaré le Guide de la révolution libyenne devant des milliers de sympathisants et de militaires à l’aéroport militaire de Mîtiga, près de Tripoli. Il a aussi accusé la Fifa de «trafic d’êtres humains et de faire renaître l’esclavage», en «achetant des joueurs de pays pauvres pour les mettre dans

des camps (centres de formation) dans les pays riches pour les vendre par la suite». Selon Kadhafi, «avec les milliards qu’elle gagne du trafic des êtres humains, la Fifa doit aider les pays pauvres à accueillir la Coupe du monde». Le numéro un libyen avait déjà défendu en mai le droit des «petits pays» à organiser la Coupe du monde de football, sans tenir compte de leur capacité financière. «C’est leur droit pour que soit mis fin aux sentiments d’injustice, de haine et d’amertume des peuples pauvres privés jusqu’à présent de l’organisation du Mondial», avait-il dit.

Le ministre de la Défense se démarque de Netanyahu

sécurité – tout se passe comme si le ministre de la Défense tenait à se démarquer de plus en plus de la gestion globale du pays menée par Binyamin Netanyahou. Comme si, par petites touches, il préparait sa sortie et celle des siens…

C’était au cours du dernier Conseil des ministres. Le ministre de la Défense a élevé le ton. Et pour finir, il a hurlé « Je n’accepte pas la manière de gouverner qui est la vôtre», en s’adressant à Binyamin Netanyahou (photo) et au secrétaire général du gouvernement Tzi Hauser. La raison de cette ruée dans les brancards : une proposition de loi visant à accorder une année universitaire gratuite aux jeunes achevant ou leur service militaire obligatoire ou leur service national. Une proposition de loi mal fagotée selon Ehud Barak, qui avait demandé qu’elle soit retirée de l’ordre du jour.

C’est la deuxième fois, en deux semaines, que Monsieur Sécurité d’Israël manifeste une irritation certaine. La fois précédente, il avait tenu des propos acerbes contre “…ces ministres qui parlent à tort et à travers”, suscitant ainsi des malentendus avec les meilleurs amis de l’Etat hébreu sur la place mondiale. Depuis son retour de Washington, où il s’était entretenu avec tous les personnages-clé de l’administration américaine – bénéficiant même d’une visite de courtoisie inopinée du président Obama lors d’une séance de travail avec le patron du Conseil national de

Nul doute qu’Ehud Barak a fait sienne la vision politique proche-orientale du président américain, à savoir que pour réduire, autant que faire se peut, le terrorisme islamiste et contrer l’ambition nucléaire iranienne, il fallait, et d’une, parvenir à un accord israélopalestinien dans les meilleurs délais et de deux, instaurer une paix régionale. Le ministre de la Défense, à bien l’écouter, n’a pas dit autre chose en commentant la farce irano-turco-brésilienne qui s’est tenue à Téhéran. De plus, les récentes mesures prises par le ministère de la Défense en Cisjordanie vont, en fait, dans le sens prôné par Georges Mitchell. Question : Mais Ehud Barak pouvaitil se permettre, disons des largesses vis-à-vis de l’Autorité palestinienne sans la bénédiction de son Premier ministre? L’impatience manifeste du ministre de la Défense découle-t-elle de divergences quant au fond ou à la forme ? Estime-t-il que le meilleur moyen d’amener l’adversaire à se découvrir est de l’acculer, et non pas d’attendre et voir comme semble le dicter Binyamin Netanyahou ?

Edition du 21 Juin 2010

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Georges Mitchell reprend son bâton de pèlerin de la paix

Georges Mitchell reprend donc son bâton de pèlerin de la paix. A partir de ce jour il assurera la navette entre Jérusalem et Ramallah. En témoignant d’un certain optimisme. Si l’on suit, en effet, l’entourage du Premier ministre israélien, Binyamin Netanyahou est décidé à aborder de front les questions de fond qui, jusqu’à présent, faisaient obstacle à tout progrès réel. A priori, Mahmoud Abbas s’engagera dans la même voie, encouragé d’une part par l’engagement, certes fragile, mais engagement quand même de la Ligue arabe à ses côtés et, d’autre part, du soutien de la commission exécutive de l’OLP.

Or aussi bien Yasser Arafat – à Camp David, que Mahmoud Abbas – face à Ariel Sharon et Ehud Olmert, n’ont pas donné suite. Pourquoi ? Il semble qu’il faille chercher la réponse à cette question dans une obstination palestinienne, celle de ne pas inclure dans tout accord de paix que celui-ci marquera la fin de toute revendication.

A priori cependant, dans la mesure où, s’il est vrai qu’Israël a toujours traîné les pieds en ce qui concerne le gel de toute construction dans les territoires, ce qui faisait douter, fait douter encore de ses intentions réelles, il n’en est pas mois vrai aussi qu’Israël, à maintes reprises, a proposé des plans de retrait de la Cisjordanie, y compris un compromis quant à Jérusalem. Le dernier en date remonte à fin 2008. Il portait sur un retrait israélien de 97% de la Cisjordanie, avec une compensation territoriale de 3% ailleurs.

Pourquoi donc, dans ce contexte de méfiance réciproque, Gorges Mitchell ne ferait-il pas mieux de poser deux questions : à Binyamin Netanyahou s’il est prêt à accepter le plan de 2008 proposé par son prédécesseur, et à Mahmoud Abbas s’il est prêt à signer un accord de paix qui ferme la porte à toute revendication ultérieure. Ce qui aurait le mérite de la clarification d’une part et, d’autre part, de lui éviter de grosses fatigues sur le trajet Jérusalem-Ramallah et retour.

Du coup, tout négociateur israélien est en droit de se demander si, après la mise en place de l’Etat Palestinien, celui-ci n’exigera pas le retour au plan de partage de la Palestine, voté à l’ONU le 29 novembre 1947 et refusé alors par les pays arabes.

Arrivée de Kouchner à Jérusalem

Arrivé ce mercredi à Jérusalem, Bernard Kouchner s’est entretenu à la mi-journée avec les parents du jeune Gilad Shalit, toujours retenu captif par le Hamas dans la bande de Gaza. Interrogé par notre journaliste Maxime Perez à l’issue de sa rencontre avec le ministre français des Affaires Etrangères, Noam, le père du soldat israélien, a précisé que cette réunion s’inscrivait dans le dialogue continu que lui et son épouse Aviva entretiennent avec l’Elysée. Noam Shalit a en outre souligné que « la France fournissait un effort ininterrompu pour obtenir la libération de Gilad en activant ses réseaux diplomatiques ». Réagissant enfin aux rumeurs portées ce matin par la presse arabe sur l’imminence d’un accord sur un échange de prisonniers, Noam Shalit s’est

montré prudent : « Cela se terminera quand ce sera terminé », a-t-il dit. Bernard Kouchner a signé ce matin à Jérusalem une convention de réhabilitation de l’hôpital al-Quds à Gaza, un projet de deux millions d’euros. Bernard Kouchner a paraphé l’accord avec le Vice-président du Croissant rouge palestinien, Abdallah Sabri, et le directeur de l’Agence française de développement à Jérusalem, Hervé Conan, dans les locaux du Consulat général de France. Cette convention couvre la réhabilitation et le rééquipement du service des urgences de l’hôpital Al-Quds, le principal établissement hospitalier du Croissant Rouge dans la bande de Gaza, afin de restaurer sa capacité d’accueil. L’hôpital Al-Quds avait été bombardé lors de l’offensive israélienne contre la bande de Gaza, contrôlée par le mouvement islamiste Hamas, en décembre 2008-janvier 2009.




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