GRATUIT - Numéro 144 - Edition du Lundi 6 Septembre 2010
Journal Israélien en langue française
Association Israël Actualités et Jerusalemplus.tv
L’information en provenance d’Israël Edition du 6 Septembre 2010
Droit de réponse
Tout d’abord, je tiens à répondre à Mr David Amar Vice Président du Consistoire de Paris, qui m’attaque personnellement en me traitant de délateur concernant l’’édito et la lettre ouverte que j’avais écrite, dans l’édition du 11 Juillet 2010 sur le Président du Consistoire de France et de Paris Joel Mergui. J’insistais sur sa réelection au poste de président du Consistoire de Paris et vous rappelais que Joel Mergui avait la possiblité d’user de son droit de réponse qu’il n’ a pas utilisé, chez notre confrère Actualité Juive. J’ai donc usé de mon droit réponse dans les colonnes de leur journal. C’est pour cela que mon édito concernera cette affaire, en espérant bien sur que Mr Serge BENATTAR, Directeur de la publication du journal publiera ma réponse comme il est d’usage lorsqu’une personne touche à l’integrité d’une autre : Petit soldat AMAR ! Je tiens à remercier le directeur de la publication d’ « Actualité Juive » de me laisser la possibilité d’user de mon droit de réponse suite à l’article publié dans l’édition du 22 juillet 2010 dans lequel David AMAR, Vice-président du Consistoire Central, met en cause ma personne en me traitant de délateur à propos de l’édito rédigé dans mon journal « Israël Actualités », dont le thème était «la nomination au poste de Président du Consistoire de Paris de Joël Mergui». Je ne donnerai qu’un conseil à Mr AMAR : d’aller consulter un dictionnaire et d’enregistrer dans sa petite tête la définition des mots délateurs et délation. En aucune façon, je ne me suis rabaissé à pratiquer ces méthodes que vous appliquez peut être vous-même Mr Amar. En ce qui me concerne, mon édito était orienté par le fait de savoir si nous devions ou non faire confiance à des responsables communautaires qui revenaient sur leur parole (Joël Mergui ayant promis de ne pas cumuler les deux postes de président du Consistoire Central ainsi que celui de Président du consistoire de Paris). Dois-je vous rappeler le concept de liberté d’expression et d’opinion dans ce pays ? Maintenant, Mr Amar, vous persistez et signez en faisant repartir une affaire qui pour ma part était réglée. Je n’attendais ni plus ni moins
qu’une réponse de votre Président comme il l’est stipulé dans ma lettre ouverte. Comme dans tout débat démocratique, je lui ai laissé la possibilité de répondre à mes affirmations et c’est vous, en petit chef, qui répondez. Je suis déçu, encore une fois, de l’attitude de notre président. Joël Mergui, malgré le différend qui nous oppose, demeure une personne brillante. Il a su mener à bien ses ambitions personnelles, il faut lui reconnaître cela. Il faut également savoir que le fait que Dov Zerah ait démissionné de la présidence du Consistoire de Paris laisse à Joël Mergui la possibilité de se représenter pour huit ans de plus (soit deux nouveaux mandats), pour une longévité maximum de près de 16 ans à la tête du consistoire de Paris. Dans les statuts, il est notifié que le président ne peux exercer plus de deux mandats à la tête de cette humble institution, exception faite dans le cas d’une démission de son président en cours de mandat. Cela permet donc à Joël Mergui de se représenter et de repartir à zéro. Quelle faille monumentale du système ! Bravo Joël, tu as été très fort sur ce coup, félicitations ! Maintenant en ce qui concerne le soldat Amar, je comprends son amertume, lui le dauphin du roi, qui devait être le successeur tout désigné du monarque s’apercevant qu’il ne serait pas le prochain Président du consistoire de Paris, après les élections du 29 Novembre 2010 donnant la victoire à la liste de « Tous Ensemble «emmenée par Dov Zerah. Les adhérents de l’ACIP l’avaient bien compris, vous étiez loin d’avoir l’étoffe de Dov Zerah ou celle de Joël Mergui. Vous n’êtes pas fait du même bois qu’eux. Vous êtes vice-président du Consistoire Central uniquement parce que son président l’a décidé et seulement grâce à son bon vouloir. Arrêtez de fanfaronner, vous serez toujours un subalterne pour finir les basses besognes, vous serez un exécutant et non un décideur. « Je te mets la ou plutôt ici », vous savez, un peu comme une lampe de chevet. Comme des amis me tenant des propos sur vous me disant « Tu sais Alain, David, c’est un gentil garçon, mais des fois, pour se montrer intéressant, il fait des bêtises qu’on ne comprend pas nousmêmes ». Ce n’est pas moi qui le dit, ce sont vos amis Mr AMAR David. Maintenant, il serait temps de devenir adulte. Je n’aurai qu’une dernière chose à dire « SOLDAT AMAR , RENTREZ DANS LES RANGS , C’EST UN ORDRE». Alain Sayada
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L’édito patriote de Flatto Sharon
Scepticisme autour de la reprise des pourparlers celui-ci menace déjà d’une troisième Intifada en cas d’échec des pourparlers, mais malgré tout nous partirons aux États Unis car Israël se tient toujours prête pour des négociations afin d’obtenir une paix juste en toute sécurité. Ce retour au dialogue, après presque deux ans de tension, ne constitue qu’un pas modeste vers le règlement définitif d’un des conflits les plus longs de l’histoire moderne. «Il y a eu des difficultés par le passé.
Israël et les Palestiniens ont accepté l’invitation des grandes puissances à reprendre leurs négociations directes, le 2 septembre à Washington, il est claire à n’en pas douter pour les plus optimistes que le conflit se terminera bien un jour, mais avec d`autres dirigeants au pouvoir, des dirigeants normaux et modérés tel que Sadate, Aujourd’hui les dirigeants du Hamas et du Fatah ne veulent pas faire la paix “triste réalité”, ce à quoi nous leur rétorquons « Pas de paix sans concessions». La paix mais pas à n`importe quel prix ! A la veille du départ d`Abou Mazen
Il y en aura encore mais ce feu vert, qui ne faisait pas au départ l’unanimité dans le camp palestinien, a été immédiatement assorti d’un avertissement: toute reprise des constructions de colonies juives dans les territoires occupés signifierait la fin du dialogue. Le moratoire de dix mois décidé par le gouvernement israélien sur les constructions dans les colonies prend fin le 26 septembre. Au cours d’une conférence de presse organisée à Ramallah Saeb Erekat principal négociateur palestinien, a déclaré avant même son départ a Washington «Que si le gouvernement israélien annonce de nouveaux appels d’offres le 26 septembre, nous ne serons pas en mesure de poursuivre les entretiens», Se pose t`il la question sur le devenir des 300 000 juifs vivant en Judée Samarie, aujourd’hui 9 ooo
israéliens du Goush Katif ne sont toujours pas réinstallés et souffrent de chômage, divorce et tous les mots de la terre. Les conditions des Palestiniens est tout simplement inacceptable. ... Exemple :Abou Mazen demande à Israel d`accepter 5 millions de réfugiés Palestiniens en Israel,5 millions de réfugiés dont la majeure partie est belliqueuse alors que les pays arabes les refoulent ! alors avec une telle philosophie on ne peut avancer. Il faut que les ennemis d’Israel apprennent à faire des concessions et reconnaissent Israël comme État juif « Une chose est sûre ce petit pays est un pays juif et nous nous battrons pour qu`il le reste» Nous partirons donc aux États Unis , notre premier ministre Natanyaou sera fort et déterminé, il ne lâchera sur rien des velléités impensables du Fatah. Si il y a des concessions réciproques, nous construirons ensemble des usines des maisons et ferons prospérer la région, une prospérité bénéfique pour les arabes et Israël. Que ce voyage d`Abou Mazen et Natanyaou aboutisse avec l`aide de D...sur des accords d`une paix juste et équitable. AMEN Flatto Sharon
L’information en provenance d’Israël Edition du 6 Septembre 2010
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86% des Palestiniens sont favorables à un recours à la violence Inquiétant sondage pour les Israéliens et affligeant pour les Palestiniens, à la veille de la reprise du dialogue direct. Selon une enquête de l’institut palestinien AWRAD (Arab World for Research & Development), réalisée entre le 8 et le 14 Août 2010, sur un échantillon de 3001 personnes résidant en Judée-Samarie et à Gaza, 86% des Palestiniens sont favorables à un recours à la violence contre Israël. Pour 91%, la Palestine historique (foyer national palestinien), du Jourdain à la mer, est essentielle ou souhaitable. 94% d’entre eux estiment que Jérusalem toute entière (aussi bien la partie ouest que la partie orientale) doit faire partie de la Palestine. Pour les Palestiniens, les cinq points essentiels à résoudre, pour aboutir à une solution définitive du conflit, sont, par ordre d’importance : l’établissement d’un état palestinien souverain et indépendant (91,7%), le statut de Jérusalem (91%), la sécurité pour l’état palestinien (86,2%), le droit du retour pour les réfugiés (83,2%) et les implantations juives en Judée-Samarie (81,3%).
Communiqué du Beth Din de Paris Les 4 et 15 juin 2010, le Beth Din de Paris a émis des communiqués appelant à s’abstenir de consommer les Merguez commercialisées sous la marque ANDRE KRIEF par la société ANDRE KACHER. Il est rappelé que cette mesure ne concernait aucun autre produit portant le label du Beth Din de Paris et commercialisé sous la marque ou par les
établissements ANDRE KRIEF. Suite à ces communiqués, le Av Beth Din et les services du Beth Din de Paris ont effectué plusieurs contrôles au sein des boucheries et établissements ANDRE KACHER ou opérant sous la marque ANDRE KRIEF, en sus de la supervision habituelle par le Beth Din de Paris de leurs activités.
A la suite de ces contrôles, le Beth Din de Paris confirme que tous les produits, y compris les Merguez, commercialisés sous la marque ANDRE KRIEF par la société ANDRE KACHER et portant le label du Beth Din de Paris sont conformes aux exigences des règles de Cacherout imposées par le Beth Din de Paris et peuvent donc être consommés sans réserves
Quick développe sa filière halal A l’issue des résultats positifs des 8 établissements-tests, la chaîne de fast-food pérennise son offre de produits conformes aux rites musulmans. Comme annoncé en août, l’enseigne Quick étend son offre de restaurants halal à 14 nouveaux établissements en France à compter du 1er septembre prochain, portant à 22 le nombre de ses restaurants vendant de la nourriture conforme aux rites musulmans, a affirmé mardi Jacques Edouard Charret, le président du groupe. Les 14 établissements à compter du 1er septembre Chelles (77), Creil Nogent (60), Créteil Pompadour (94), Dammarie-lès-Lys (77), Fleury Mérogis, Kingersheim (68), La Courneuve (93), Montreuil (93), Reims (51), Rosny (93), Saint-Ouen (93), Strasbourg Hautepierre (67), Sevran (93), Villeneuve Saint Georges (94). Soit au total
22 restaurants sur les 366 du réseau Quick en France. Constatant une multiplication par deux de la fréquentation de ses 8 restaurants-tests mis en place le 30 novembre dernier, ainsi qu’une progression des ventes de l’ordre de 100% -dont un succès du Giant, représentant 60% des sandwichs vendus, dépassant la moyenne nationale des 40%- Quick pérennise donc l’opération malgré toutes les polémiques engendrées au sein d’élus et de consommateurs. Un burger «non halal» « C’est tout sauf de la discrimination. Clairement, je ne partage pas le point de vue des élus. Le juge de paix, c’est le client», réplique Jacques Edouard Charret, avant de mentionner sa rencontre avec un client ayant parcouru quelque 100km pour manger un burger
halal. Le groupe certifie que les clients sont restés fidèles à leur fast-food devenu halal «soit par indifférence, soit grâce à la diversité de l’offre». Quick prend toutefois le soin de signaler qu’un «restaurant standard» est toujours accessible à 10 minutes en voiture des établissements halal. D’ailleurs, nouveauté au menu de ces derniers, un burger spécifique à base de viande non halal sera proposé d’ici fin 2010. Il sera par contre emballé individuellement et réchauffé sur place au four à micro-ondes «pour éviter toute suspicion d’erreur». Succès pas forcément garanti. Le marché halal progresse en moyenne de 15% par an, générant un montant potentiel de quelque 5,5 milliards d’euros en 2010. Soit deux fois celui du marché bio.
Inquiétude quant à la reprise des violences avant la reprise des négociations directes
Au moment où Israéliens et Palestiniens sont sur le point de reprendre les négociations, les violences qui ont eu lieu mardi en Judée Samarie inquiètent les deux parties quant à l’avenir de leurs relations.
L’attentat près de la ville de Hébron a indigné les Israéliens et embarrassé l’Autorité palestinienne, qui l’a dénoncé. Mais il ne remet pas en question la reprise des négociations de paix entre les deux camps jeudi à Washington sous la tutelle de Barack Obama. «Nos forces ont été placées sur le quivive de crainte d’autres attentats», a déclaré un porte-parole militaire, précisant cependant que ces mesures accrues de vigilance «n’ont pas nécessité le déploiement de renforts ou la mise en place de barrages supplémentaires». A Hébron, haut lieu de tensions, l’armée israélienne a bouclé les passages entre la zone autonome palestinienne et le secteur qu’elle occupe. Elle a aussi lancé une série de perquisitions dans des localités voisines, ont rapporté des habitants Palestiniens. De son côté, la police palestinienne a procédé durant la nuit, dans les zones sous son contrôle du sud de la Judée Samarie, à une cinquantaine d’arrestations de sympathisants du Hamas,
selon des sources de sécurité palestiniennes.
Les quatre Israéliens, deux hommes et deux femmes, dont l’une enceinte, ont trouvé la mort mardi soir lorsque leur voiture a été criblée de balles près de l’implantation de Kiryat Arba, proche de Hébron. Résidents de la colonie voisine de Beit Hagai, ils devaient être inhumés dans la journée. Cet attentat, le plus grave depuis de nombreux mois en Judée Samarie, a été aussitôt revendiqué par les Brigades Ezzedine al-Qassam, la branche armée du Hamas. En réaction, le Conseil des implantations juives en Judée Samarie (Yesha), principale organisation représentative des habitants juifs, a appelé à la reprise immédiate de la construction, sans attendre la fin du moratoire de dix mois décrété par le gouvernement de Benjamin Netanyahou s’achevant le 26 septembre. Le président de Yesha, Danny Dayan, a exhorté le Premier ministre à regagner immédiatement Israël et à renoncer au sommet de Washington, et a accusé l’Autorité palestinienne de porter la responsabilité morale de l’attaque. M. Netanyahou n’a cependant pas l’intention de rentrer, soutenu sur ce
point par l’ensemble des médias israéliens qui estiment même qu’il pourrait tirer avantage auprès de l’opinion mondiale de l’attaque du Hamas. «L’attentat ne change rien au sommet de Washington. Il ne fait que donner plus de poids aux demandes, de toute façon fondamentales, de Netanyahou dans le domaine sécuritaire», écrit le quotidien à grand tirage Yediot Aharonot. «Par delà les frustrations et la colère qu’il provoque, l’attentat donne à Israël des arguments supplémentaires et sur un plan tactique, renforce sa position», souligne le Yediot. «Peut-être que le monde comprendra dorénavant pourquoi Israël hésite tant à faire des compromis» quand sa sécurité est en jeu, explique de son côté le quotidien gratuit Israël Hayom, proche du chef du gouvernement. Les médias s’inquiètent par ailleurs du risque d’un nouveau cycle de violences, l’opération du Hamas ayant «le potentiel de mettre le feu aux poudres» compte tenu de la volonté de certains colons de se venger. Le dernier bilan aussi lourd pour une attaque contre des habitants israéliens remonte au 30 mars 2006 lorsqu’un attentat suicide avait coûté la vie à quatre d’entre eux à l’entrée de la localité juive de Kedoumim (Judée Samarie).
Israël Actualités et JerusalemPlus.tv s’associent pour vous fournir une information plus complète C’est une radio pour tous ceux qui aiment Israël. Pour ceux qui veulent qu’Israël soit défendu sur le plan médiatique avec la même force et la même détermination que l’armée de notre pays déploie pour défendre ses citoyens. Contre les mensonges répandus sur les chaînes de télévision, et les radios islamiques. Mensonges et attaques antisémites, relayés par les pays qui soutiennent le terrorisme barbare. Jérusalem Plus n’utilise pas la langue de bois et dit ces quatre vérités au monde et à chaque ennemi d’Israël. Nous surveillerons, guetterons chaque émission d’intoxication antisémite et anti-israélienne. Nous vous rapporterons tous ces messages honteux. C’est la guerre des ondes contre tous les ennemis d’Israël. Lancée en février 2007…. Elle développe une stratégie multilingue forte et ambitieuse. Objectif : Être le media juif de référence. La radio de la communauté. Spécificité : La seule radio israélienne en langue française 24h/24 100% live. Jérusalem Plus est la première radio juive libre et ne subissant aucune influence.
Elle propose un décryptage de l’actualité unique et approfondi pour en faire découvrir la partie immergée et montrer ce que le public n’est pas censé, voir ou comprendre. 3 journaux en direct en français par jour à 9h30 / 12h30 / 17h00 Interviews exclusives Nombreuses chroniques avec des intervenants de qualité Nombreux dossiers, reportages et archives en ligne en Français, Spécial emploi en Israël Spécial Sport en Israël (unique et exclusif sur un média juif francophone) Audience mondiale puissante et ciblée A ce jour, plus de 20.000 internautes par jour écoutent Jérusalem Plus en live, pour un temps de connexion moyen approchant les 16 minutes. La répartition géographique montre que près de 80% des connexions se font à partir des États Unis, Israel et la France. Retrouvez toute l’information sur www.jerusalemplus.tv
L’archevêque de Toulouse précise ses propos et revient sur sa «comparaison» L’archevêque de Toulouse, Mgr Robert Le Gall, a déclaré lundi que le sort des juifs lors de la Seconde Guerre mondiale et des Roms aujourd’hui en France n’était «évidemment pas comparable», dans une mise au point consécutive aux vives protestations soulevées par ses récents propos. « Contrairement aux propos véhiculés par certains médias et largement commentés par certains hommes politiques, je n’ai pas fait de parallèle entre LE SORT (en majuscules et souligné dans le texte, ndlr) des juifs durant la guerre et celui des Roms aujourd’hui, sort qui bien évidemment n’est pas comparable», affirme le prélat dans un communiqué. Ce qu’il a voulu faire dans les propos tenus vendredi, c’est inviter «les chrétiens et les hommes de bonne volonté à avoir la même attitude d’accueil, de respect et de fraternité envers les Roms» que celle que son prédécesseur Jules-Géraud Saliège avait demandée aux catholiques envers les juifs dans une lettre de 1942 restée célèbre. Devant des milliers de fidèles à Lourdes, Mgr Le Gall s’était ému des expulsions de Roms et de leur médiatisation, et avait lu une lettre du 13 août
1942, dont Mgr Saliège avait ordonné la lecture publique. L’archevêque de l’époque y évoquait des «scènes d’épouvante» dans des camps proches de Toulouse et exhortait les chrétiens à ne pas oublier que les juifs sont «nos frères comme tant d’autres». « Les Roms sont nos frères comme les autres», disait Mgr Le Gall 68 ans plus tard. Ces propos ont provoqué de vives réactions, le Premier ministre François Fillon parlant de «faute grave», le prix Nobel de la paix Elie Wiesel la jugeant «inacceptable». Dans sa mise au point, Mgr Le Gall se redit «convaincu que le remède à la peur et à l’insécurité ne se trouve pas dans une surenchère sécuritaire, mais passe par une action de longue haleine nourrie de respect et de connaissance réciproques». Mais il reconnaît que le problème est «complexe et nécessite une prise en compte européenne». «Bien évidemment, les actes de délinquance et les délits doivent être punis», ajoute-t-il. Il demande cependant que «la justice et la répression soient exercées sans discrimination et qu’une communauté ou un peuple ne soit pas stigmatisé ou condamné à cause des exactions de certains de ses membres».
L’information en provenance d’Israël Edition du 6 Septembre 2010
Révolution dans Tsahal Si la nouvelle est presque passée inaperçue dans la presse, elle a eu l’effet d’un coup de tonnerre dans les milieux militaires. Kfir, considérée la plus importante unité de l’armée israélienne, devrait se retirer des territoires palestiniens courant 2011. Elle avait été créée à la fin de la première Intifada pour mener exclusivement des opérations de guérilla urbaine. Cette décision a été prise après une série de concertations entre le colonel Oren Abman, commandant de la brigade Kfir, et le général Avi Mizrahi, chef du commandement centre dont l’autorité s’exerce sur toute la JudéeSamarie (Cisjordanie). Kfir – qui signifie lionceau en hébreu – sera désormais rattaché aux unités d’infanterie classiques de l’armée : Golani, Nahal et Givati. D’après plusieurs officiers supérieurs de Tsahal, l’objectif est de parvenir à un redéploiement rapide de la brigade le long de la frontière nord et de « la préparer à la grande guerre ». Dans les prochains mois, les soldats de Kfir seront donc associés à toutes sortes d’exercices combinés avec l’aviation, les tanks et l’artillerie. Ses entraînements seront adaptés aux types de cible que l’armée israélienne est susceptible de rencontrer au Liban et en Syrie. Symbole de ce changement tactique : les Kfir abandonneront leur M-16 au profit du Tavor, le nouveau fusil-mitrailleur israélien. L’état-major de Tsahal souhaite que l’expérience acquise par cette brigade en territoire palestinien puisse servir sur d’autres théâtres d’opérations,
comme au Sud-Liban où la ceinture de villages chiites a été convertie en une immense base arrière du Hezbollah.
L’unité Kfir regrouperait aujourd’hui 6000 hommes issus des troupes régulières, un contingent réparti en 6 bataillons dont chacun se voit attribuer la responsabilité d’une ville palestinienne et de ses environs : Nahshon (Tulkarem et Qalqilya), Shimshon (Bethléem), Lavi (Hébron), Dukhifat (secteur de Ramallah), Haruv (Naplouse) et enfin Netzer Yehuda (Jénine), dont la particularité est qu’il se compose d’appelés juifs orthodoxes. Une nouvelle réalité sur le terrain Cette réorientation des Kfir s’explique pour plusieurs raisons. D’abord, l’accalmie sécuritaire retrouvée dans les territoires palestiniens. Depuis l’opération « Rempart » menée en 2002, puis l’édification d’un mur de séparation, les attentats anti-israéliens sont en baisse drastique. En se repositionnant autour des localités de Cisjordanie, Tsahal a également empêché la reconstitution de groupes armés comme le Tanzim, la branche armée du Fatah, très actif au moment de la deuxième Intifada. Chaque nuit, l’armée israélienne appréhende des dizaines de suspects palestiniens qu’elle délivre ensuite au Shabak, les services de renseignements intérieurs. La brigade Kfir serait d’ailleurs responsable de 70% de ces arrestations. L’entrée en fonction du Premier ministre palestinien Salam Fayyad a confirmé cette tendance au calme. Soucieux de jeter les bases d’un Etat indépendant d’ici août 2011, le nouvel
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homme fort de la Mouqa’taa a mis fin à des années d’anarchie dans les territoires, dissuadant son peuple de tout soulèvement, y compris au plus fort de l’offensive israélienne à Gaza en 2009. Sa priorité concerne à présent les nouvelles forces de police palestiniennes, soit six bataillons de 500 hommes fraîchement formés par le général américain Keith Dayton, qu’il souhaite voir opérer librement à l’extérieur des villes de Cisjordanie. La menace du nord Le retrait qu’entamera prochainement la brigade Kfir des territoires palestiniens ne signifie pas que Tsahal n’y sera plus actif. Il répond en réalité au risque d’une escalade d’envergure à la frontière nord d’Israël qui pourrait dégénérer en un conflit ouvert avec le Hezbollah et la Syrie. Pour nombre d’experts de la région, il ne fait désormais guère de doutes que la prochaine guerre est une question de temps. Elle nécessitera, coté israélien, le recours rapide à l’infanterie pour pénétrer en profondeur les territoires syriens et libanais, seul moyen de mettre fin aux tirs de missiles et d’artillerie qui frapperont durement l’Etat hébreu. Face à cette perspective, l’état-major – qui passera bientôt sous le commandement de Yoav Galant – a besoin de forces supplémentaires capables de suppléer les unités d’infanterie traditionnelles de Tsahal. Telle sera la nouvelle mission de la brigade Kfir.
Le P’tit HEBDO
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Retour sur scène par Avraham AZOULAY
« Ki tavo el haarets…» Les images de notre beau pays défilent encore dans nos têtes. Les souvenirs sont encore frais, chacun à sa manière a profité de ce repos bien mérité, que l’on prolonge en évoquant les meilleurs moments, pour les savourer davantage. Mais la réalité nous rattrape déjà : au plan politique, rendez-vous a été donné à notre Premier ministre le 2 septembre pour la prochaine tournée de la nouvelle comédie d’Abou Mazen... Il aura fallu user de toute l’énergie des Américains et de tous les amis européens pour l’attirer sur les planches de ce feuilleton « déjà vu » et rediffusé depuis plus de vingt ans, sans pour autant apporter dans la région moins de haine et de douleur. Au contraire. En réalité, le scénario palestinien est évident : ils ne cherchent pas de solution, ils ne l’ont d’ailleurs jamais cherchée, ils ne cherchent pas à négocier, ils ne veulent rien échanger, ils veulent simplement prendre, tout. « Tu donnes, moi non plus », tel est le titre de cette série où tous les épisodes se ressemblent. Ils ont peur de Bibi car il est capable d’aller jusqu’au bout de cette partie de poker, ils savent que personne ne l’arrêtera vraiment et cela les fait trembler (plus encore que nous)... Fin des euros par millions pour entretenir l’administration, terminés les reportages larmoyants sur ces glorieux Misérables, plus de faux-espoirs à promettre à toute une jeunesse nourrie de mensonges et de haine. Leurs dirigeants peu courageux leur ont toujours tout promis dans leurs discours insensés, tout, notre terre et notre peau, et les voilà face à une réalité qu’ils n’ont aucune intention d’assumer. L’Amérique et les médias se délectent déjà. On décerne les Oscars avant même
la compétition ! Michèle Obama choisit déjà la robe de soirée qui fera parler d’elle dans toutes les revues tandis qu’on oubliera les sondages déprimants de la cote de popularité de son époux... Bref, un bon plan pour la Maison blanche. Nous sommes à présent trop occupés pour réfléchir à cette nouvelle aventure de la rentrée. Les matins démarrent en fanfare avec les séli’hot, le compte à rebours se poursuit, et nous rapproche chaque jour du 1er septembre, l’inévitable rentrée des classes pour la majorité des élèves. Les enfants retrouveront leurs camarades, les parents leur calme. Nous avons faire preuve d’une créativité débordante pour nos enfants plein d’énergie et d’envies nouvelles. Pas de maître, pas de baby-sitter, 40 degrés à l’ombre en Israël et l’obligation de travailler pour la plupart d’entre nous... L’ordinateur ou la télévision ne demandaient qu’à nous remplacer... Mais nous avons lutté pour ne pas capituler devant la facilité et la perte de contrôle. Du bout du doigt, d’une petite souris ou d’une télécommande, nos surdoués de l’écran maitrisent sans crainte l’univers virtuel, que nous avons, nous mêmes, encore tant de mal à contrôler. Si rigoureux, toute l’année durant, pour remplir consciencieusement nos missions d’éducation et d’enseignement, nous voici dans notre vrai rôle face aux dangers du temps libre, usant de tous les stratagèmes pour que tous nos efforts portent leurs fruits et ne partent pas en fumée. Certains proposent même des vacances plus courtes, plus fréquentes et mieux remplies, pour permettre à tous une meilleurs gestion du temps, de la tête et des loisirs, ensemble, qu’en dites vous ? Encore merci à Alain Sayada pour la place de choix qu’il donne au P’tit Hebdo dans son journal. Shana Tova ou Métouka à tous.
POINTS DE VUE
POINTS DE VUE
La presse israélienne lue et traduite par François Gallico
Ping-pong à Washington Ouri Elitsour, Makor Richon
Les grands titres de la presse sont des bulles. Elles s’emplissent d’air, enflent vainement puis éclatent. « Peut-être, avancent les commentateurs tout émus, peut-être grâce aux pressions américaines, Abou Mazen se soumettra-t-il, peut-être consentira-t-il à discuter avec nous de façon semi-directe ? » C'est-à-dire qu'il n'entrerait pas dans la même pièce que les représentants d'Israël, sans chaperon : nous n'en sommes tout de même pas là ! Mais peut-être siégerait-il à une table, face au Premier ministre d'Israël, en compagnie et sous la surveillance des Etats-Unis ainsi que du Quartet… Comme s’il fallait que des gardiens fussent présents afin d'assurer que Netanyahou ne lui décochera pas une gifle (ce que, au passage, Abou Mazen mériterait amplement). J'ignore tout à fait si le Président Obama voit sérieusement en cela un progrès politique significatif, ou s’il sait - comme les deux parties en présence - qu'il ne s'agit que d'une bulle médiatique, appelée à enfler puis à éclater. Mais vous souvient-il que ce même Abou Mazen, naguère, pris part à des pourparlers directs et intimes avec Ehud Olmert, durant un an et demi, sans émettre aucune condition préalable, sans gel de la construction dans les implantations ni accompagnement international ? Ils discutèrent à Jérusalem, déjeunèrent à Ramallah, furent photographiés à Charm el-Cheikh, et rien ne sortit de tout cela. Parallèlement, le ministre des Affaires étrangères d'alors, Mme Tsipi Livni,
rencontra Abou Ala des dizaines de fois, et ses porte-paroles, comme à l'habitude et comme de bien entendu, rendaient compte d' « avancées exceptionnelles ». Des discussions directes entre Israël et l'Autorité palestinienne ont lieu depuis près de vingt ans, et elles progressent toujours de manière exceptionnelle. Puis, de manière non exceptionnelle, elles échouent et retournent à la case départ. Dans notre cas, elles sont même revenues à un stade antérieur à la case départ : le refus de se rencontrer et la fixation de conditions préalables. Lorsque l’une de ces conditions se voit réalisée, les commentateurs israéliens comme les diplomates européens ou américains trouvent matière à satisfaction et à sensations. Si les Arabes palestiniens avaient voulu un Etat, ils auraient un Etat depuis longtemps. Ehud Barak avait proposé à Yasser Arafat 90% des territoires, la partition de Jérusalem, un passage sécurisé vers Gaza
et une indépendance totale. Il demandait simplement une chose en échange : la fin du conflit. Olmert a ajouté à cette offre des territoires supplémentaires et des concessions sans précédent en matière de droit au retour. Mais Abou Mazen, comme Arafat avant lui, et comme Julia Roberts à sa façon, a quitté la salle un instant avant le mariage. En effet, ils ne veulent pas la fin du conflit. Ce qu'ils veulent, c'est poursuivre le jeu. Et ce n'est même pas du football. C'est une sorte de ping-pong de plage (ce que nous appelons ici matkot). Au foot, on poursuit au moins un objectif : envoyer le ballon dans les buts. Aux matkot, il faut simplement prendre soin de maintenir la balle en l’air et ne pas la laisser tomber dans son camp. Netanyahou y joue bien, mieux que tous ses prédécesseurs ; mais à ce jeu, Israël ne peut gagner. La balle reste en l'air, mais la position d'Israël s'affaiblit, et avec elle, le sentiment de sa propre justesse et la cohésion de ses citoyens. Israël a besoin d'un leadership qui sache déposer les raquettes, mettre fin au jeu et proposer une voie totalement nouvelle.
Israël serait prêt à céder des parties de Jérusalem dans le cadre d’un accord de paix A quelques heures du coup d’envoi des négociations de paix à Washington, le ministre de la Défense israélien Ehud Barak a annoncé que les quartiers arabes de Jérusalem feront partie d’un Etat Palestinien et propose un ‘régime spécial’ pour administrer les lieux saints.
ville pendant la Guerre des Six Jours en 1967. Toutefois, cet acte n’a pas été reconnu par la communauté internationale. Les Palestiniens veulent Jérusalem Est comme capitale d’un Etat qu’ils voudraient voir s’établir entre la Judée-Samarie et la bande de Gaza.
La révélation de E.Barak suggère que le gouvernement de B.Netanyahou avait pour but de céder sur Jérusalem, mais il n’en est rien. Les endroits concernés par les affirmation du ministre sont non seulement la vieille ville où se trouve la mosquée al-Aqsa, le troisième lieu saint de l’Islam, mais aussi les vestiges du judaïsme, deux anciens temples transformés aujourd’hui en un lieu de prière pour les Juifs.
La vision de Barak concernant les deux villes et un régime particulier pour les lieux saints rappelle un plan déjà envisagé par l’ancien premier ministre Ehud Olmert, pendant les négociations de paix avec Abbas qui n’ont pas abouti il y a deux ans.
« Jérusalem Ouest et les douze quartiers juifs qui logent 200,000 personnes seront nôtres. Le quartier arabe dans lequel un quart de million de palestiniens vivent, sera à eux. » a affirmé Barak, qui a aidé à mettre en place le sommet organisé par les Etats-Unis. « Il y aura un régime spécial qui sera mis en place avec des accords concernant la vieille ville, le mont des oliviers et la ville de David » a-t-il ajouté. Israël a remporté la partie Est de la
E.Barak lui même a négocié sans succès avec les palestiniens en tant que premier ministre il y a dix ans, faisant de Jérusalem la clé dans un accord à atteindre. Le ministre a également signifié qu’aucun accord ne sera approuvé s’il propose la relocalisation des Juifs de Judée Samarie, qui restera une zone urbaine de colonisation. Tout accord devra également assurer la sécurité d’Israël, a ajouté Ehoud Barak. Ce qui signifie une présence dans la vallée du Jourdain, à la frontière Est de la Judée Samarie et des « arrangements technologiques ».
Deux Yéménites arrêtés à Amsterdam soupçonnés de «complot terroriste»
Deux Yéménites, arrêtés lundi à leur arrivée à l’aéroport d’Amsterdam en provenance des Etats-Unis, sont soupçonnés de «complot terroriste», a annoncé mardi un porte-parole du parquet national néerlandais. «Les hommes sont en garde à vue pour des soupçons de complot terroriste. Il sera annoncé dans les prochains jours s’ils sont poursuivis», a déclaré Theo D’Anjou, un porte-parole du parquet national, lors d’une conférence de presse à Amsterdam. «Les arrestations ont été effectuées sur la base d’informations communiquées par les autorités américaines», a précisé le porte-parole, selon lequel les deux hommes, dont l’identité n’a pas été communiquée, sont de nationalité yéménite. Ils avaient été arrêtés lundi matin par la police aux frontières à leur arrivée à l’aéroport d’Amsterdam-Schiphol à bord d’un vol en provenance de Chicago qui a atterri à 09H15 locales (07H15 GMT). «Des téléphones portables, entourés de ruban adhésif, ont été découverts dans leurs bagages, l’un d’eux était scotché à une bouteille en plastique», a précisé
le porte-parole du parquet national néerlandais, selon lequel les bagages des deux hommes ont emprunté un vol intérieur américain à destination de Washington. «Les téléphones portables ont été saisis aux Etats-Unis et sont restés làbas», a-t-il ajouté : «les bagages du vol à destination d’Amsterdam ont été fouillés mais rien de suspect n’y a été découvert». Les autorités américaines avaient indiqué lundi soir que des «objets suspects» avaient été découverts dans les bagages associés à deux passagers d’un vol en provenance de Chicago à destination d’Amsterdam. Selon la chaîne de télévision américaine ABC News, les deux hommes arrêtés à Amsterdam sont Ahmed Mohamed Nasser al-Soofi, résidant à Detroit (Michigan, nord-est des EtatsUnis) et Hezam al-Murisi. Arrivé à Chicago en provenance de Birmingham (Alabama), Al-Soofi avait fait enregistrer ses bagages sur un vol pour Washington puis Dubaï, avec le Yémen pour destination finale, alors qu’il embarquait vers Amsterdam avec Al-Murisi, selon la même source.
L’information en provenance d’Israël Edition du 6 Septembre 2010
Une minorité déshéritée, opprimée et oubliée
Fayyad : « l’AP sera prête pour établir un état dans un an »
Le premier ministre palestinien, Salam Fayyad, a présenté lundi son plan pour la deuxième année de la création d’institutions pour l’autorité palestinienne. Selon le document de Fayyad, les palestiniens auront achevé la majeure partie des changements jugés nécessaires pour l’établissement d’un état indépendant dans l’année.
Le 21 mars, les forces syriennes de sécurité ouvrirent le feu sur une foule de 5000 personnes dans la ville du Nord al-Raqah. La foule s’était rassemblée pour célébrer le festival kurde de Nowrouz. 3 personnes, y compris une jeune fille de 15 ans, ont été tuées et 50 autres blessées. Suite à ces événements, des dizaines de civils blessés ont été jetés en prison, sans communication avec l’extérieur, et beaucoup aujourd’hui sont toujours incarcérés. Cet incident est un exemple de la répression quotidienne subie par la plus grande minorité de Syrie, les Kurdes. Les Kurdes représentent 8% de la population du pays soit environ 1,75 million sur un total de 22 millions d’Habitants. Depuis l’émergence du nationalisme arabe militant au pouvoir à damas, les Kurdes ont subi sans arrêt une campagne destinée à les dissoudre comme communauté différente, et tout cela, loin de l’attention du monde. L’administration américaine poursuit maintenant une politique de mutisme à l’égard des droits de l’homme au Moyen Orient. Le régime syrien est devenu hors d’atteinte depuis que l’Union européenne comme les EtatsUnis se sont mis dans l’idée de le courtiser. Le résultat est que les Kurdes de Syrie ne verront pas leur situation changer de sitôt. Les racines de cette sévère répression syrienne se situent aux aurores du pouvoir du parti Baath. Les nationalistes baathistes se sont sentis menacés par cette forte minorité non arabe, différente, et se sont mis en tête de l’éliminer en utilisant des méthodes qui leur sont propres. En 1962, un recensement réalisé dans les zones fortement peuplées de kurdes – la province d’al Hasaka –
s’est soldé par le retrait arbitraire de la citoyenneté syrienne à 120/150 000 kurdes. Aujourd’hui ceux-ci et leurs descendants sont des non-personnes en Syrie, incapables de quitter le pays, de posséder ou de travailler dans le secteur public. On les appelle les «ajanib» ou étrangers. De plus 100 000 autres kurdes n’ont pu être enregistrés et n’ont pas de documents officiels. Appelé les «maqtoumim» ou «rendus muets», ce groupe subit le même sort. La lutte incessante du régime syrien pour dissoudre les allogènes non arabes a pour but de modifier l’équilibre démographique du pays. La Syrie est devenue un pays sans juifs ou «judenrein», après avoir traités ceux-ci comme des non-citoyens. Dans les années 70 une campagne d’arabisation des zones kurdes a été ordonnée par Hafez al Assad pour créer une ceinture de population arabe le long des frontières nord avec la Turquie et l’Irak et empêcher la formation d’une région kurde commune aux 3 pays. Les Kurdes ont été expropriés, priés de se déplacer vers l’intérieur et les noms publics de lieu arabisés. La langue, la musique, les organisations kurdes ont été bannies. Il était interdit d’enregistrer à la naissance des noms kurdes. Cette politique d’arabisation s’est lentement transformée en un blocage administratif donnant un groupe minoritaire divisé, réprimé, démoralisé et silencieux. Suite à la création d’une région autonome kurde au nord de l’Irak, en mars 2004, une forme de soulèvement commença. L’étincelle de la vague de protestations fut la mort de 7 kurdes tués par les forces de sécurité, suite à un match de football entre équipes arabe et kurde à Qamishli, à la frontière turque. D’autres tirs eurent lieu aux
funérailles et le soulèvement s’étendit à toute la région d’al Jazira, atteignant Alep et Damas. L’armée et son infanterie ainsi que son aviation eurent raison de ces protestations. Malgré des bruits de conciliation venant de Bashar al Assad, rien de substantiel n’a changé dans la vie des Kurdes de Syrie et depuis 2004 la situation reste tendue avec des éruptions occasionnelles. En août 2005, puis en octobre 2008 et en début de 2010, on a assisté à des accrochages entre citoyens kurdes et les fores de sécurité à Qamishli, avec des morts et des arrestations. Les opposants syriens parlent de l’émergence d’une nouvelle génération de plus en plus nationaliste, différente de l’opposition arabe syrienne. Pourtant aucun mouvement ne s’est réellement créé au sein de la douzaine de partis politiques kurdes, reflet de la division de cette minorité. Pour diverses raisons, les Kurdes ont du mal à se faire entendre sur le plan international. La puissante alliance des états arabo-musulmans ne s’intéresse nullement à ces Musulmans et les états arabes leur sont hostiles. De plus aujourd’hui, la montée en puissance de l’Iran, accompagné de la Turquie n’est pas faite pour améliorer le sort des minorités kurdes de la région, notamment en Syrie. Les Kurdes n’ont vraiment pas de chance, car les ennemis de leurs ennemis ne sont pas leurs amis. Ainsi l’Europe comme les Etats-Unis d’Obama ont une philosophie politique d’accommodement avec l’ennemi plutôt que celle de la confrontation. Ainsi la campagne syrienne d’oppression et d’élimination des kurdes peut se poursuivre. Par Jonathan Spyer, chroniqueur
Mahmoud Abbas : « Israël sera responsable de l’échec des négociations » Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a déclaré, ce soir, lors d’un discours prononcé à Ramallah, que «les négociations auront pour base la déclaration du Quartette (Etats-Unis, Russie, UE et Onu) qui exige le retour aux frontières de 1967, y-compris à Jérusalem-est». Abbas
a précisé que «les Palestiniens sont conscients des exigences sécuritaires israéliennes, mais il n’est pas acceptable que la sécurité soit un prétexte à la poursuite de l’occupation». Il a ajouté: «je l’affirme de la manière la plus nette, nous avons informé les
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Américains et autres acteurs internationaux qu’Israël portera l’entière responsabilité de l’échec des négociations en cas de poursuite de la construction».
Le document, intitulé « vers la liberté », a été présenté un an après que Fayyad a rédigé son article précèdent, dans lequel il déclarait que l’état palestinien serait créé dans les deux ans. Ce document souligne l’importance de la « résistance populaire », entendez le terrorisme, contre Israël. Le premier ministre palestinien a souligné que la deuxième année du plan mettra l’accent sur des questions telles que la séparation des pouvoirs, la transparence, le renforcement de l’état de droit, et l’achèvement de la mise en place des organismes gouvernementaux. S’exprimant à Ramallah, Salam Fayyad a reconnu que l’autorité
palestinienne est dans une situation financière désespérée, et que le gouvernement s’efforcera de réduire sa dépendance vis-à-vis de l’aide étrangère. Fayyad a déclaré envisager un état palestinien dans l’ensemble de la Judée Samarie, Gaza, et Jérusalem Est. « Nous encourageons la société civile et les divers éléments sociaux à déposer des plaintes contre la corruption, l’objectif étant de préserver la primauté du droit, » a-t-il dit, ajoutant que l’autorité palestinienne oeuvrera à la réhabilitation des condamnés. Fayyad a déclaré que la lutte contre la corruption était au top de la liste des priorités de l’autorité palestinienne, suivie par la modernisation du système éducatif, et l’amélioration des conditions des femmes. Il a appelé les palestiniens à apporter leur soutien à la deuxième et « dernière année » de son plan, afin de compléter les mesures nécessaires avant la mise en place de « notre propre état ».
Fusillade près de Hébron
Quatre israéliens ont été assassinés mardi soir après que le véhicule dans lequel ils voyageaient ait été pris dans une embuscade tendue par des terroristes dans la région de Hevron. Certaines des victimes, qui sont toutes résidentes de Beit Hagai, sont membres d’une même famille. Selon les services de secours, les victimes sont deux hommes de 25 et 40 ans, et du femmes du même age, une des deux étant enceinte. Selon les premiers rapports, un véhicule israélien qui circulait dans la région a été pris dans une embuscade lorsque le véhicule passait à la jonction Bani Naim, sur la route 60, entre Hevron et Kiryat Arba. Plusieurs terroristes ont apparemment pris part à l’attaque, la deuxième chaîne de télévision précisant que les assaillants ont confirmé la mort des victimes israéliennes en leur tirant dessus à bout portant, avant de s’enfuir. « Le véhicule a été pulvérisé par des dizaines de balles, » a déclaré un auxiliaire médical présent sur les lieux. « Il y avait de nombreuses douilles. Nous avons trouvé quatre corps, et il n’y avait aucune chance de faire quoi que ce soit pour les aider, tout ce que nous avons pu faire était de prononcer le décès de ces quatre juifs. » Selon Guy
Gonen, paramédic, « les victimes ont été frappé par de nombreux coups de feux à courte portée. Cela ressemblait à une embuscade bien planifiée. » Tsahal est en train de fouiller la région pour tenter de retrouver les suspects. Les soldats ont érigé des barrages sur les routes de la région de Hevron. Ils ont également imposé un bouclage du village voisin de Bani Naim, selon des sources palestiniennes. Les responsables militaires ont déclaré ne pas avoir reçu de préavis d’attaques précis, mais seulement des alertes de routine. Suite a cette attaque, les forces de sécurité à travers le pays ont reçu l’ordre de se mettre en état d’alerte pour faire face à d’autres attaques. Selon l’autorité palestinienne, ce serait le Hamas le responsable de l’attentat, comme ce fut le cas il y a quelques mois lors d’une attaque qui avait coûte la vie à un policier, toujours dans la région de Hevron. Le Hamas a déclaré pour sa part que cette attaque représentait la réponse de la rue palestinienne aux futurs pourparlers de paix, qui selon eux, ont échoués avant même d’avoir commencé
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La poussée de l’hégémonie apocalyptique iranienne
Dans un article du 25 août d’Il Foglio, l’éditorialiste Farian Sabahi décrit une facette méconnue de la lutte à mort pour la maîtrise des leviers du pouvoir en Iran, qui s’est instaurée entre la classe vieillissante des mollahs et la garde noire des nationalo-islamistes autour d’Ahmadinedjad. Dans un article du 25 août d’Il Foglio, l’éditorialiste Farian Sabahi décrit une facette méconnue de la lutte à mort pour la maîtrise des leviers du pouvoir en Iran, qui s’est instaurée entre la classe vieillissante des mollahs et la garde noire des nationalo-islamistes autour d’Ahmadinedjad. Nous nous sommes accoutumés à une vision bipolaire du combat du peuple iranien, derrière le « mouvement vert », contre les élections tronquées de juin 2009. Mais la « révolution » en cours n’est peut-être pas celle que, confortablement, nous attendons. En coulisse, en effet, fort de son élection et de ses réseaux d’influence, de renseignement et de répression, Ahmadinedjad aplatit nombre de ses adversaires directs qui l’éloignent encore d’une présidence dictatoriale phagocytant l’ensemble de la structure dogmatique iranienne. Au milieu de cette tempête, alimentée par de nouvelles avancées technologiques exhibées à grand renfort de propagande, le Guide suprême Ali Khamenei tente désespérément de restaurer la figure de l’autorité et d’arbitrer entre les clans : derrière les sourires et réconciliations de façade, Ali Larijani, qui préside le corps parlementaire, se plaint du fait que Mahmoud Ahmadinedjad paralyse l’activité du Majliss et que ses alliés se moquent éperdument de la politique économique gouvernementale.
Ahmadinedjad ne manque jamais une occasion de rabaisser l’ancienne classe dominante et les habitudes de vie jugées décadentes des vieilles familles cléricales, qu’il tance comme hypocrites et corrompues. Ali Akbar Velayati, critique à l’égard d’Ahmadinedjad et l’un des proches conseillers de Khamenei, en visite à Damas, le 9 août, laisse entendre que l’Iran serait disposé à négocier avec l’Occident son programme nucléaire. La semaine suivante, un communiqué des Affaires étrangères corrige le tir et rétablit que Téhéran n’a nullement l’intention de participer à la moindre négociation. La journaliste Farian Sabahi d’Il Foglio y voit le reflet de la confusion régnant au sommet. Mais, le clan de la Présidence iranienne a, surtout, appris à manipuler ses adversaires du cénacle pour entretenir l’illusion que la politique d’ouverture d’Obama, couplée aux sanctions et au désordre au sein même du gouvernement iranien finiront par faire fléchir un pouvoir, finalement, « rationnel ». Ahmadinedjad n’a donc plus besoin de « souffler le chaud et le froid », pour se consacrer entièrement et ouvertement à son projet d’emprise sur les manettes de commande de l’appareil iranien. Il peut sereinement allumer la mèche, parachever Bushehr, vanter les capacités controversées du drone Karrar, sorte de bombardier sans pilote d’une portée de 900 kms, inaugurer de nouveaux prototypes d’embarcations rapides dotées des torpilles les plus véloces et indétectables du marché, annoncer la conquête prochaine de
l’espace par l’Iran ou perfectionner ses missiles Fateh-110 à destination du Hezbollah. Rien ni personne ne s’y oppose, et surtout pas l’Occident, tant que subsistent des éléments conservateurs et autoritaires, mais réputés n’être pas complètement fous, qui font office de paravent. Transformations technologique et politique avancent par pair et, sur les missiles des Pasdaran, deux mots sont peints en couleur sang : « révolution », sur une face, et « Mahdi » sur l’autre face. La fuite en avant lancée par le mouvement idolâtrant Ahmadinedjad se veut être celui de l’accomplissement messianique d’une révolution trop molle incarnée par le Guide Suprême, le Conseil de Discernement et toutes les autres familles politiques issues de l’ère Khomeiny. Ses séides, inspirés de la secte Ojjatieh, ne laissent place à aucune hésitation. Mais ils ne font pas que réprimer les faibles, ils cherchent à redorer l’image du Président, maculée du sang versé dans les rues, depuis l’été dernier. L’ésotérisme anticlérical et la stimulation constante de la fierté nationale, couplée à la lassitude face à l’impuissance des dirigeants des « Verts », comme celle des conservateurs à réfréner la percée des ultra-radicaux, tracent la voie vers l’accession à une forme de présidence populiste et totalitaire, sans espace de contestation possible. Zarah Rahnavard, la femme de Mir Hossein Mousawi peut, alors, bien répéter à l’envi le refrain préféré des
Occidentaux : « Le gouvernement est sur le point de s’effondrer ». Les fidèles d’Ahmadinedjad, comme son richissime chef de cabinet, Esfandiar Rahim Mashaei sont en embuscade, envoyés en émissaires auprès des expatriés, organisant des banquets, pour diffuser la nouvelle image de leur leader. Mashaei se montre imprévisible, au point que certaines le prennent parfois pour un « modéré », lorsque d’autres pensent qu’il est le véritable idéologue derrière la stratégie de son maître. Il sait parfaitement faire sensation, aussi bien auprès de la diaspora que des déçus du « mouvement vert » à reconquérir, quand il se fait fort de diffuser l’Islam iranien à travers le monde, plutôt que promouvoir l’identité islamique en tant que telle. Cette guerre interne pour le pouvoir suprême se joue plus dangereusement, lorsqu’on sait que chacune des factions dispose de cellules de renseignement rompues à l’accès aux secrets nucléaires les mieux gardés. D’après Debkafile, deux jours après l’inauguration de Bushehr, les hommes du Ministère du renseignement, aux ordres du guide suprême ont fait irruption dans un luxueux appartement du quartier très réservé des hauts dignitaires des Pasdaran, Shaïb Babaee, face aux bureaux des Gardiens de la Révolution. Dans un salon, le M.O.I.S a découvert tout un système sophistiqué d’écoutes et de micro-caméras surveillant les allées et venues depuis les bureaux d’en face. Quittant le lieu de leur collecte de ces moyens d’espionnage, des hommes
en civil se sont jetés sur eux pour leur arracher les objets de leur quête. Ils ont alors dû se barricader dans les locaux et appeler du renfort. Mais les véhicules arrivant à la rescousse ont été arrêtés par les barrages gérés par d’autres hommes en civil et en armes. Les deux factions d’espions se sont alors copieusement tiré dessus, autour des bâtiments et depuis les appartements, sans qu’on sache précisément le nombre de victimes qui en a résulté. Lorsque les hommes du Ministère se sont aperçus qu’ils avaient affaire aux agents de renseignement des Pasdaran, ils ont cherché à se débarrasser du matériel collecté dans les toilettes. Ce n’est que plus tard qu’ils ont découvert que ces technologies avaient été discrètement infiltrées par une troisième agence secrète appelée Shaid Fahmideh, qui ne répond directement que de Khamenei en personne et de l’administration nucléaire des gardiens de la révolution. Le directeur de la branche du renseignement des Pasdaran, Hossein Taeb et Mojtaba Khamenei, le fils du Guide Suprême en avaient supervisé personnellement l’installation. Ces incidents révèlent la mutuelle suspicion et la défiance qui animent chaque faction des services clandestins, selon qu’ils réfèrent à Khamenei, aux Gardiens de la Révolution ou à la clique d’Ahmadinedjad. Chacune soupçonne l’autre de trafiquer les secrets nucléaires pour faire avancer ses propres intérêts, voire de les vendre à l’Occident, de façon à s’acheter de l’influence dans les dispositifs de pouvoir politique et militaire.
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Les fantasmes de l’ADN juif ou berbère d’Hitler liste qui ajoute: «Il est difficile de prévoir ce qui va se passer avec cette information, tant pour les détracteurs que les partisans d’Hitler.»
Cette enquête a été menée par un journaliste (Jean-Paul Mulders) associé à un passionné de l’histoire hitlérienne (Marc Vermeeren). Ils expliquent en substance avoir pu retrouver 39 membres vivants de la famille du dirigeant nazi (dont l’un de ses cousins, agriculteur autrichien) puis fait procéder à des examens génétiques à partir notamment de prélèvements de salive. Principale –et spectaculaire– conclusion: les auteurs annoncent que les différents profils génétiques qu’ils ont pu obtenir permettent d’affirmer qu’Adolf Hitler était porteur, sur ses chromosomes Y, d’une structure spécifique –bien connue des généticiens des populations– dénommée Haplopgroupe E1b1b (Y-ADN). «Génétiquement lié à des gens qu’il méprisait» Cette structure est caractéristique des Berbères de l’Afrique du nord-ouest chez qui elle serait apparue il y a environ 5.600 ans. Les spécialistes estiment que sa fréquence dans la population masculine se situe généralement
autour de 50% au Maghreb et atteint parfois 80% dans certains groupes au Maroc. Il est aussi présent en Somalie et au Moyen-Orient. En Europe, il semble qu’on ne la retrouve (en de plus faibles proportions) pour l’essentiel que dans le sud de l’Espagne et de l’Italie. Cette structure est également statistiquement plus fréquemment retrouvée dans les populations séfarades et ashkénazes. Conclusions des auteurs de cette enquête: le dictateur nazi a une ascendance berbère et/ou juive. Pour Jean-Paul Mulders, «on peut partir du postulat selon lequel Hitler était lié génétiquement à des gens qu’il méprisait». Un postulat qui incitera à mille et une interprétations. Reste qu’un postulat n’est pas une preuve et ce même si un «spécialiste de l’Université catholique de Louvain» explique qu’il s’agit là «d’un résultat surprenant, que n’aurait pas apprécié ou accepté Hitler qui ne savait probablement pas qu’il avait ses racines en Afrique du Nord», spécia-
Reste que Knack n’est ni Nature ni Science et que les auteurs ne fournissent pas les éléments scientifiques et généalogiques qui permettraient d’authentifier leurs dires. Ils se bornent à préciser que les échantillons d’ADN qu’ils ont pu réunir ont été testés dans des conditions de laboratoire les plus rigoureuses qui soient. Il faut d’autre part rappeler que les conditions de ces collectes biologiques effectuées en Europe et aux Etats-Unis avaient, il y a un an, alimenté une controverse. Extrapolation à haut risque Interrogés à ce sujet, plusieurs des meilleurs spécialistes français de génétique, dont le Pr Arnold Munnich (Inserm, Hôpital Necker Enfants malades, Paris) nous ont déclaré que les fondements scientifiques sont ici très fragiles et que les auteurs de ce travail font dire à leur minces données bien plus qu’elles ne peuvent dire. Une extrapolation à très haut risque, compte tenu du sujet. Le Pr Jean-Paul Moisan, qui fut l’un des premiers à développer en France la technique des empreintes génétiques, fait la même analyse que son confrère. Il estime toutefois que cette affaire offre l’opportunité de rappeler quelques vérités à une époque qui continue de sacraliser –ou de diaboliser– l’ADN. Pour cet ancien chercheur à l’Inserm, aujourd’hui PDG de la société Institut génétique NantesAtlantique, si elle était démontrée, la présence de l’haplogroupe E1b1b dans
les chromosomes Y d’Adolf Hitler n’aurait aucune signification particulière; si ce n’est qu’elle témoignerait indirectement que l’Autriche, la Hongrie et cette partie de l’Europe ont depuis des siècles connu de nombreux brassages de population. Jean-Paul Moisan: «Arrêtons les fantasmes! Il n’y a pas de gènes français, de gènes allemands autrichiens ou berbères. Il y a certes bien des caractéristiques génétiques communes à telles ou telles populations, mais rien ne permet ensuite d’extrapoler et d’en tirer des conclusions délirantes. La grande difficulté est parvenir à faire comprendre que l’ADN peut permettre l’identification d’un criminel ou l’affirmation d’un lien de paternité, mais ne peut pas permettre d’affirmer que telle ou telle personne appartient à telle ou telle population, telle ou telle ethnie. Les yeux bleus sont assez fréquents en Europe du nord? Certes, mais il en existe aussi dans le Maghreb… Il nous faut dire et redire que la majeure partie de la diversité génétique de notre espèce se situe à l’intérieur même des populations, et non entre ces dernières.» En février dernier, le généticien Bertrand Jordan abordait courageusement cette délicate problématique et ce à la lumière des derniers acquis scientifiques dans les colonnes du mensuel Médecine/Sciences. Bertrand Jordan: «S’interroger, grâce aux nouveaux outils de la génomique, sur l’éventuelle différenciation génétique de groupes humains est parfois mal vu, notamment en France. On s’accroche à une formulation simpliste: “Nous sommes tous identiques à 99,9%, donc les races n’existent pas”, qui ne rend pas compte de la
réalité dans sa complexité. Les derniers résultats obtenus dans ce domaine montrent bien que notre ADN garde la trace de nos ancêtres –rien d’étonnant à cela– mais aussi qu’il révèle toute la distance entre notre histoire génétique, notre constitution personnelle, et les catégories raciales. Catégories que l’on a, jusqu’il y a peu, prétendu fonder sur la biologie alors que –et l’histoire des Afro-américains le démontre– elles constituent une construction sociale. La “one drop rule” [régime longtemps en vigueur aux Etats-Unis selon lequel «une seule goutte» de «sang noir» (c’est-à-dire un seul ancêtre noir, même fort lointain) suffisait à faire de vous un noir], manifestation caricaturale de l’obsession de pureté raciale des “blancs” en fournit une illustration marquante –y compris dans l’inversion actuelle qui voit des individus génétiquement et phénotypiquement Européens se revendiquer comme Afro-américains…» Les auteurs de l’enquête de Knack sont quant à eux bien loin de ces considérations. Ils estiment qu’il existe à Moscou (dans les sous-sols du Kremlin?) un fragment osseux de la mâchoire d’Adolf Hitler. Ils évoquent aussi un drap taché de sang retrouvé sur le divan de son bunker, où il se serait suicidé le 30 avril 1945. Knack demande donc au gouvernement russe l’autorisation de procéder à l’analyse génétique de ces restes, et ce «afin de mettre un terme aux spéculations qui depuis déjà 65 ans circulent sur la mort du Fürher». Comprendra qui pourra. Jean-Yves Nau
L’information en provenance d’Israël Edition du 6 Septembre 2010
Le colonel américain David (Mickey) Marcus mort - Ben Gourion le nomme Haut Commandant du front de Jérusalem. David Marcus devient alors le premier général de l’Etat d’Israël. Pour quelques jours seulement. Dans la nuit du 11 juin, alors qu’il rejoint les positions israéliennes, il est tué par une jeune sentinelle qui le prend pour un intrus.
Depuis son enrôlement dans les troupes israéliennes, et jusqu’à sa mort, le 11 juin 1948, le colonel américain David (Mickey) Marcus a su garder les secrets militaires qui lui étaient confiés. Connu sous le nom de guerre de Mickey Stone, il servait comme conseiller militaire du Premier ministre David Ben Gourion (en médaillon), dans la secrète Hagana. “Il vivra éternellement dans l’histoire du peuple juif”, avait prédit Ben Gourion lors de la mort du général Marcus. C’est lui qui a rédigé les manuels de formation pour l’armée naissante d’Israël et dirigé la construction de la route de Birmanie qui a mis fin au siège de Jérusalem. Cet e-mail est protégé contre les robots collecteurs de mails, votre navigateur doit accepter le Javascript pour le voir En mai 1948 - deux semaines avant sa
Tragique malentendu : Marcus parle très peu hébreu et ne saisit pas la requête du soldat qui attend un mot de passe. Le lendemain, Ben Gourion, son ministre des Affaires étrangères, Moshé Sharett, et de hauts responsables militaires portent le cercueil du général Marcus dans les rues de TelAviv. Des milliers d’Israéliens sont rassemblés pour la cérémonie qui lui rend hommage. Ben Gourion fait l’éloge de ce bénévole américain qui a «contribué de façon exceptionnelle à l’édification et au perfectionnement de notre machine de guerre». «Son nom», assure le chef de gouvernement, «vivra éternellement dans les annales du peuple juif et la communauté juive américaine sera fière de son fils qui a donné sa vie pour la libération d’Israël.» Depuis Tel-Aviv, le corps de Marcus est rapatrié aux Etats-Unis, où il est inhumé à West Point. Il y est le seul soldat américain mort aux champs d’honneur pour un pays étranger. Un projet long à germer En juin 1949, un an après la mort de Marcus, Ben Gourion souhaite honorer sa mémoire. Il charge alors une jeune journaliste américaine, Tsiporah Borowsky Porath, arrivée à
Jérusalem en 1947, d’interroger les militaires qui ont servi avec Marcus. Parmi eux : Yaacov Dori, Yigal Yadin, Yigal Allon, Itzhak Sadeh ou Shlomo Shamir. Pourtant, le projet ne sera achevé que 61 ans plus tard.
Et vient de voir le jour récemment. Lors du siège de Jérusalem, Porath servait comme médecin dans la Hagana. Un poste qu’elle conservera dans la jeune armée de Tsahal. Elle aussi américaine d’origine, elle vit en Israël depuis la création de l’Etat. Et écrit régulièrement à sa famille restée aux Etats-Unis. Les lettres qu’elle leur envoie pendant la guerre d’Indépendance sont publiées en 1988. Les événements historiques qui y sont décrits retiennent l’intérêt de l’Association des Américains et des Canadiens en Israël qui en font un recueil intitulé Lettres de Jérusalem, 1947 1948. Le volume connaît cinq éditions anglaises et une en hébreu. La dernière lettre de Porath, qui traite de l’indépendance de l’Etat et de sa proclamation, a rejoint le précieux ouvrage des Lettres d’anthologie du 20e siècle. Au final, sur Marcus, Porath a rédigé un livret de 42 pages, à partir des impressions relevées à l’époque. «Ce que j’ai appris de lui est fascinant, complexe et toujours d’actualité», confiet-elle. La brochure, intitulée Colonel David (Mickey) Marcus, un soldat pour l’humanité a été publié au printemps dernier par la Corporation des vétérans américains d’Israël. L’objectif est de «rendre une image authentique de l’homme, et de faire état de sa motivation et de son soutien à l’armée
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israélienne».
raux de West Point à la retraite.
Le sang d’Avraham coule dans ses veines Marcus est né à Brooklyn en 1901. Malgré sa maigre corpulence, il est reçu à la prestigieuse académie militaire américaine de West Point. Ses records sportifs spectaculaires le rendent célèbre : il remporte le titre de champion de boxe de poids moyens intercollégial. Vers la fin des années 1920, il obtient son diplôme de droit.
En vain : tous craignaient de compromettre leur carrière. Alors il a décidé d’y aller lui-même.» Shamir narre l’enchaînement de situations à Porath. «Il m’a dit : ‘Je ne suis peut-être pas l’homme le plus indiqué pour ce travail, mais je suis le seul prêt à y aller.’’ A son chauffeur du Palmah qui lui demande pourquoi il s’est engagé, Marcus tend ses poignets : «Vous voyez ces veines ? Le sang d’Abraham y coule.
Homme d’une grande intégrité, il est nommé commissaire de la ville, par le maire de New York, Fiorello LaGuardia. En 1947, Marcus met sa carrière juridique entre parenthèses et s’enrôle dans l’armée américaine, en tant que planificateur de guerre au Pentagone. Après l’attaque sur Pearl Harbor, il est nommé Commandant de la nouvelle école des Rangers et développe des tactiques novatrices dans les combats des jungles du Pacifique. Parachuté en Normandie lors de l’opération du «Jour J», il est témoin des atrocités nazies commises dans les camps de concentration libérés. Une expérience qui le touchera profondément. Le jour de la victoire, il est un colonel accompli et prend la tête du département des Affaires civiles. Au début de l’année 1947, à 46 ans, Marcus promet à son épouse de reprendre sa prometteuse carrière juridique. Mais cette même année, Ben Gourion a chargé le commandant Shlomo Shamir, vétéran de la Hagana, de recruter de hauts responsables militaires pour donner une armée au futur Etat juif. «Mickey Marcus a cherché des géné-
C’est ce qui m’a amené ici... Tu dois aider ton frère lors d’un combat.» Sa détermination est sans faille. «Je doute n’avoir jamais fait quelque chose de plus intéressant, n’importe où et en tout temps», écrit-il à son épouse. Les anecdotes se succèdent autour du premier général de l’Etat hébreu. Après avoir inspecté les rangs des partisans de l’armée, il transmet un rapport à Ben Gourion. «J’ai trouvé moins que ce que j’attendais, et plus que je n’espérais», commente-t-il. Marcus estimait «l’intelligence innée des combattants «, et louait leur «capacité à improviser, leur dévouement exceptionnel et leur esprit d’abnégation». Il luttait, selon lui, avec «une armée de première classe». Par DAVID GEFFEN
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Adieu l’Arlette, j’t’aimais pas bien… Chabot, personne ne la regrette… 2, par la voix de son président, Domi
une gestion habile d’un vaisseau en détresse, les anciennes NMPP, devenues Presstalis, touchées de plein fouet par la crise de la diffusion de la presse écrite. Ce succès se mesure au peu d’écho médiatique rencontré par la réorganisation de cette entreprise, où jadis les gros bras de la CGT du Livre faisaient régner leur loi syndicalo-mafieuse. Une femme de réseaux, de pouvoir et d’intrigues Sommée de choisir entre son poste de directrice de l’information et sa présence à l’antenne comme présentatrice de l’émission politique « À vous de juger », Arlette Chabot a préféré continuer à montrer sa binette dans le poste une fois par mois.
Elle aurait pu être, dans cette période plutôt troublée pour le pouvoir sarkozyste, la vedette martyre de cette rentrée.... Arlette Chabot, directrice de l’information de France 2 depuis plus de six ans, a été virée de son poste avant même que le nouveau PDG de la télévision publique française, Rémy Pflimlin, remplace Patrick de Carolis dans son bureau présidentiel. Comme Nicolas Sarkozy s’était laissé aller, lors d’un voyage à New York, à morigéner en public la cheftaine de la troupe informatrice de France 2, cette dernière avait tout pour se poser en victime de l’arbitraire d’un pouvoir étranglant la liberté de l’information. Silence radio des professionnels de la protestation Or, jusque-là, on n’a rien entendu du côté des protestataires habituels. BHL est étonnamment silencieux, ce qui en dit long, à moins qu’il ne soit dans un lieu de villégiature exotique, où cette nouvelle essentielle n’est pas encore parvenue. La société des journalistes de France
nique Verdeilhan, a « pris acte » de l’éviction de la cheftaine sans toutefois exprimer la moindre parole de regret, même poliment hypocrite, relative à ce départ. Pas de communiqué syndical offusqué en défense de Mme Chabot, le chef de la CGT locale, Jean-François Téaldi estimant benoîtement qu’à chaque changement de PDG, on pouvait constater quelque remue-ménage dans les étages supérieurs de l’immeuble de la place Henri de France. Et de passer aux choses sérieuses dans le registre « moi y en a vouloir des sous et des postes ». Il faut avouer que cette mise à l’écart a été organisée de main de maître par Rémy Pflimlin, dont la rondeur alsacienne dissimule un caractère bien trempé et une intelligence aigüe des situations. Cet homme de médias, sorti du moule de la presse quotidienne régionale, s’est signalé ces dernières années par
Ainsi, elle n’apparaît pas comme la victime d’un limogeage brutal à la Domenech, alors qu’en fait elle n’avait pas le choix : coincée entre une présidence hostile et une base excédée par son autoritarisme cassant, elle n’aurait pas tardé à jeter l’éponge… Derrière l’allure austère de « grande professionnelle » qu’elle a peaufinée tout au long de sa carrière radiophonique et télévisuelle, et un visage d’instit’ qui aurait découvert le poker, se trouvait une vraie femme de pouvoir, de réseaux et d’intrigues, obséquieuse avec les puissants et impitoyable avec les faibles. Nicolas Sarkozy ne lui a d’ailleurs jamais pardonné son activisme au sein de réseaux mondains visant à torpiller sa candidature présidentielle au profit de celle de Dominique de Villepin. Seule la protection du duo Patrick de Carolis- Patrice Duhamel – l’épouse de ce dernier, Nathalie Saint-Cricq, étant le bras droit de Chabot – lui permit de rester en poste. Qu’importait la baisse d’audience du JT de France 2 ? Les « erreurs » de diffusion de sujets bidonnés dont jamais les auteurs ne furent sanction-
nés ? Chabot, c’était l’info et l’info, c’était Chabot. À la manœuvre dans l’affaire Enderlin J’eus, personnellement, le loisir de la voir à la manœuvre lorsqu’il s’est agi de sauver le soldat Enderlin, soupçonné d’avoir entraîné la chaîne publique dans la diffusion d’une mise en scène, celle de la « mort » de l’enfant Mohammed Al Doura en septembre 2000 dans la bande de Gaza. En octobre 2004, à peine arrivée à la direction de l’info, elle aurait pu mettre un terme définitif à cette controverse, qui est loin d’être close, en acceptant ma suggestion de soumettre Jamal al Doura, le père, « grièvement blessé » par balles à une expertise médicolégale indépendante. Au lieu de cela, elle envoya le caméraman de France 2 Talal Abou Rahma, principal organisateur de la mise en scène macabre, filmer des cicatrices existant sur le corps de Jamal al Dura. Cette « preuve » devait clore le bec à tous ceux qu’elle traitait alors de « révisionnistes » et d’extrémistes juifs. Une bonne dizaine de procès plus tard et grâce à l’opiniâtreté de quelques passionnés de la vérité comme Stéphane Juffa, Philippe Karsenty, Elisabeth Lévy, Gil Mihaely, Pierre-André Taguieff et quelques autres, la vérité chabotienne est aujourd’hui passablement amochée. Les cicatrices de Jamal al Doura ? Elles résultent d’une opération réalisée dans les années 90 par le chirurgien israélien Yehuda David après des agressions à l’arme blanche subies à Gaza. Un documentaire de la première chaine allemande ARD, réduisant à néant la thèse défendue par France 2, a été boycotté par tous les diffuseurs français. Le constat implacable de l’imposture médiatique dressé par Taguieff dans son dernier livre valut à son auteur le silence absolu des supplétifs de Chabot oeuvrant dans les principaux médias nationaux.
Elle organisa le sabotage de l’instance de médiation établie à l’initiative du président du CRIF Richard Prasquier et de la LICRA, à laquelle Patrick de Carolis avait donné son aval avant de se défiler piteusement. Un nouvel épisode judiciaire de cette interminable affaire doit se dérouler cet automne, avec comme protagonistes Jamal al Doura portant plainte en diffamation contre le docteur Yehuda David et le journaliste de France 3 Clément Weill-Raynal, pour une interview publiée l’an passé dans l’hebdomadaire Actualités juives. Hormis le bloc compact et corporatiste des patrons de médias français et de leurs obligés, plus personne ne croit à la version défendue par la chaîne publique française. La crainte de subir des ennuis professionnels, en exprimant ne seraient-ce que des doutes et des interrogations, empêche de très nombreux journalistes de dire publiquement ce qu’ils ne cachent pas en privé. Pour Pflimlin, un choix cornélien Interrogé, lors de son audition devant le Parlement par le sénateur Jean Pierre Plancade sur ce qu’il comptait faire pour lever la suspicion, fortement étayée, qui continue de peser sur France 2 à propos de l’affaire Al Doura, Rémy Pflimlin a assuré qu’il allait se pencher sur ce dossier. Il s’est ainsi placé devant un choix cornélien : affronter en un combat douteux les défenseurs inconditionnels de Charles Enderlin, puissants dans les médias, au quai d’Orsay, et dans l’entourage de Nicolas Sarkozy, ou persévérer dans le bétonnage d’une position dont la solidité est loin d’être garantie. S’il choisit cette dernière attitude, il ne faudra pas qu’il s’étonne d’entendre tinter derrière lui la casserole que Carolis et Chabot ont accrochée à ses basques avant de s’éclipser
France : un rapport confidentiel lève le coin du voile sur le désastre multiculturaliste Qu’ont en commun les controverses entourant le projet de construction d’une mosquée à deux pâtés de maisons de Ground Zero, l’expulsion du Maroc de missionnaires américains en début d’année, l’interdiction des minarets en Suisse l’année dernière et la récente interdiction du port de la burqa en France ?Ces quatre événements sont présentés par les médias occidentaux comme des problèmes de tolérance religieuse. Or ce n’est pas de cela qu’il s’agit. Ce sont en réalité des symptômes de ce que Samuel Huntington (19272008), professeur à Harvard, appelait le «choc des civilisations», et notamment celui entre islam et Occident. Pour ceux qui ne se souviennent que du côté frappant de la formule, il est utile de rappeler brièvement l’argumentation d’Huntington. Le monde de l’après-guerre froide était composé, expliquait-il, de grands blocs représentant sept ou huit civilisations historiques, parmi lesquelles les cultures occidentale, musulmane et confucéenne étaient prédominantes. L’équilibre des forces entre ces blocs, écrivait-il, est en train de changer. L’Occident décline en termes de pouvoir relatif, l’islam explose démographiquement et les civilisations asiatiques - notamment la Chine - sont en pleine ascension économique. Huntington expliquait aussi que l’on assiste actuellement à l’émergence d’un ordre mondial fondé sur les
civilisations dans lequel les Etats qui partagent des affinités culturelles coopéreront entre eux et se regrouperont autour des Etats les plus puissants de leur civilisation. Les prétentions universalistes de l’Occident l’amènent de plus en plus à entrer en conflit avec d’autres civilisations, les plus graves désaccords étant ceux l’opposant à l’islam et à la Chine. Aussi la survie de l’Occident dépendelle de la volonté des Américains, des Européens et des autres Occidentaux de réaffirmer le caractère unique de leur civilisation occidentale - et de s’unir pour la défendre contre sa remise en cause par des cultures non occidentales.
Le modèle d’Huntington, notamment après la chute du communisme, n’était guère populaire. L’idée en vogue était celle du titre de l’essai écrit en 1989 par Francis Fukuyama, The End of History and the Last Man (La Fin de l’histoire et le dernier homme, Flammarion, 1992), selon lequel l’ensemble des Etats finiraient par converger autour de la norme institutionnelle unique de la démocratie capitaliste libérale et ne se feraient plus jamais la guerre. Le pendant conservateur de ce scénario optimiste était le monde «unipolaire» où régnerait l’hégémonie incontestée des Etats-Unis. Ces deux visions nous promettaient un Monde unique. Le président Obama, à sa fa-
çon, croit en un Monde unique. Dans le discours qu’il a prononcé au Caire en 2009, il appelait à une nouvelle ère de compréhension entre l’Amérique et le monde musulman. Il évoquait un monde fondé sur «le respect mutuel et (...) sur la vérité selon laquelle l’Amérique et l’islam ne sont pas contradictoires et ne doivent pas rivaliser. Au contraire, ils partagent des principes communs». Le président américain espérait que les musulmans modérés s’empresseraient d’accepter cette main tendue. Il ne resterait plus alors qu’à éliminer la minorité extrémiste, telle qu’Al-Qaida. Bien entendu, les choses ne se sont pas déroulées comme prévu.
Et le comportement récent de la Turquie constitue une illustration parfaite de la futilité de cette approche et de la supériorité du modèle d’Huntington. Selon la vision du Monde unique, la Turquie est un îlot de modération musulmane dans un océan d’extrémisme. C’est sur la base de cette analyse que plusieurs présidents américains successifs ont pressé l’Union européenne d’accepter d’intégrer la Turquie dans ses rangs. Cette illusion vient de voler en éclats. Il y a un an, le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan félicitait pour sa réélection l’Iranien Mahmoud Ahmadinejad, qui n’avait conservé la présidence que grâce à une fraude
manifeste. Puis la Turquie se rangea aux côtés du Brésil pour entraver les efforts américains visant à renforcer les sanctions imposées par l’ONU pour stopper le programme nucléaire iranien. Tout récemment enfin, la Turquie a sponsorisé la «flottille humanitaire» destinée à briser le blocus israélien de Gaza et à offrir au Hamas une victoire sur le plan des relations publiques. Certes, il reste à Istanbul des laïques qui continuent de révérer l’héritage d’Atatürk. Mais ils ne contrôlent aucun des ministères clés et l’emprise qu’ils exerçaient sur l’armée est en train de s’effriter. Aujourd’hui à Istanbul, on évoque ouvertement une «alternative ottomane» qui renvoie à l’époque où le sultan régnait sur un empire s’étendant de l’Afrique du Nord au Caucase. Si l’on ne peut plus compter sur la Turquie pour se rapprocher de l’Occident, vers quel autre pays du monde musulman peut-on se tourner ? Tous les pays arabes sauf l’Irak - une démocratie précaire créée par les Etats-Unis - sont dirigés par des despotes de tout acabit. Et les groupes d’opposition qui bénéficient d’un soutien significatif parmi les populations locales sont tous dirigés par des organisations islamistes, telles que les Frères musulmans égyptiens. En Indonésie et en Malaisie, les mouvements islamistes réclament la généralisation de la charia. En Egypte, le temps d’Hosni Mou-
barak est compté. Et si les Etats-Unis soutiennent l’installation de son fils à la présidence, le reste du monde musulman aura tôt fait d’accuser l’administration Obama d’adopter deux poids, deux mesures - si l’on procède à des élections en Irak, pourquoi ne pas en organiser en Egypte ? Or en cas d’élections libres et transparentes, une victoire des Frères musulmans n’est pas à exclure. Algérie, Somalie, Soudan ? Il est difficile de citer un seul Etat à majorité musulmane qui se comporte en accord avec le scénario du Monde unique. Le plus grand avantage du modèle huntingtonien des relations internationales est qu’il reflète le monde tel qu’il est, et non tel que nous aimerions qu’il fût. Il nous permet de distinguer nos amis de nos ennemis. Et il nous aide à identifier les conflits internes aux différentes civilisations, en particulier la rivalité historique entre Arabes, Turcs et Perses pour la domination du monde islamique. La réaction de l’Occident pour promouvoir sa propre civilisation a été négligeable. Notre civilisation n’est pas indestructible : elle doit être activement défendue. C’est la principale leçon d’Huntington. Le premier pas pour remporter la victoire dans ce choc des civilisations est de comprendre la façon dont la partie adverse mène son combat - et de nous débarrasser de l’illusion du Monde unique.
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Antisionisme primaire du quotidien Le Monde L’édito du monde en question Pour que vous puissiez vous faire une opinion, Israël Actualité met à votre disposition l’edito du journal Benyamin Nétanyahou arrivera à Washington, le 2 septembre, en position de force. Après vingt mois de blocage complet des négociations avec les Palestiniens, c’est à ses conditions que le premier ministre israélien a accepté de reprendre les discussions annoncées, vendredi 20 août, par la secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton.
On a tant dit sur les médias systématiquement anti-israéliens, que l’on se demande si cela vaut la peine de perdre encore du temps à stigmatiser les écrits de tel ou tel journaleux ! Le média, ici, se prétendant de référence, on ne peut, malgré tout, laisser passer autant d’inepties écrites en si peu de place, de surcroît dans un édito. L’édito étant un article qui reflète la position de la rédaction, et intitulé « La responsabilité de Benyamin Nétanyahou » (1) chacun comprendra par ce titre qu’Israël est tenu seul responsable par le quotidien Le Monde du sort des négociations directes à venir. Ainsi, dans le préambule il est dit qu’« Après vingt mois de blocage complet des négociations avec les Palestiniens, c’est à ses conditions que le premier ministre israélien a accepté de reprendre les discussions annoncées, vendredi 20 août, par la secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton ». Sans honte, l’auteur de l’article, le rédacteur en chef -si ce n’est lui ayant pour le moins son aval-, inverse les faits. Ce n’est plus Mahmoud Abbas qui refuse les négociations directes ni impose des conditions préalables, mais le premier ministre israélien ! L’absurde par excellence ! Autre inversion du même genre, lorsqu’il est dit au sujet du président de l’AP que « les actions de routine de l’armée israélienne dans les territoires occupés (incursions dans les villes de Cisjor-
danie, arrestations nocturnes, démolitions de maisons, siège de la bande de Gaza, etc.) le placent en perpétuel porte-à-faux » Pour l’auteur, « les actions de routine de l’armée israélienne » et non pas les terroristes ‘’palestiniens’’ placent ce dernier en porte-à-faux face aux négociations de paix. Y aurait-il encore un partenaire israélien si Tsahal n’avait une telle réussite routinière ? L’auteur ne nous le dit pas. Suite à cette mise en bouche du lecteur, l’éditorialiste en vient à ce qui le préoccupe vraiment. A savoir, évoquer toutes les options qui allégueront sans conteste la responsabilité de Benjamin Netanyahou, et donc du peuple juif, dans tout échec à venir dans les négociations qui débuteront le 2 septembre. La première de ces options rappelle son ‘’intransigeance’’ et « l’attitude qu’il avait adoptée lors de son premier passage au pouvoir, entre 1996 et 1999 », sans pour autant mentionner que sa mission première était, alors et d’abord, de rétablir la sécurité individuelle des Israéliens suite aux dizaines d’attentats commis par des ‘’Palestiniens’’. Série d’attentats ayant débuté sous le mandat d’Itshak Rabin (z’’l) signataire des « accords d’Oslo » et permis son élection en 1996. Une sécurité rétablie en 1999 et qui permit aux Israéliens de croire à nouveau en la volonté de paix des ‘’Palestiniens’’ en élisant Ehud Barak.
Chacun se souvient de ce qu’il advint alors à la fin des négociations à Camp David en l’an 2000. La deuxième option affirme la ruse et la diversion dont est capable Netanyahou. Chacun sait que ces qualités ne siéent en aucune manière au ‘’modéré’’ Abbas qui, pourtant, porte un nom de guerre ! La troisième option, quand à elle, s’interroge pour savoir si le Premier Ministre est capable de capitulation en changeant de partenaire politique. Autrement dit prêt à accepter le diktat ‘’palestinien’’ qui se refuse, entre autres exigences, à reconnaître Israël comme état du peuple juif, rejette qu’un seul membre de ce peuple -même non-israélien et soldat au sein d’armées neutres- ne surveillent la ‘’Palestine’’ démilitarisée, ou conteste que la veille ville de Jérusalem -premier lieu saint du Judaïsme- hisse tout drapeau israélien. Des conditions que même le parti Kadima, ‘’respecté’’ par l’auteur, ne saurait accepter. On savait le juif, pour certains, fautif automatique de ce qui ne va pas et n’a pas été. On sait dorénavant que pour Le Monde il est le bouc émissaire de ce qui n’ira pas. Qui peut effectivement croire que de ces négociations sortira une paix assisse sur la reconnaissance musulmane des droits du peuple juif sur leur terre ancestrale ? Pas l’éditorialiste du Monde. D’où cet édito accusateur prématurément d’Israël.
M. Nétanyahou dispose de trois atouts. Les Etats-Unis et l’Union européenne exigeaient de lui un gel intégral de la colonisation en prélude à la relance du dialogue. Ils y ont renoncé, consolidant du même coup l’assise du chef du gouvernement israélien aux yeux de ses concitoyens. En Israël, ensuite, M. Nétanyahou peut s’appuyer sur une opinion publique largement apathique, une opposition quasi inexistante et des partenaires pour l’instant fidèles. Ses deux derniers prédécesseurs engagés dans des processus de paix - Ehoud Barak en 2000 et Ehoud Olmert en 2008 - avaient pâti de l’extrême fragilité de leur coalition. Enfin, Mahmoud Abbas, président de l’Autorité palestinienne, est, plus que jamais, en position de faiblesse. Acculé à la négociation, il est moqué par une partie de la population palestinienne, qui voit dans l’invitation des Etats-Unis un véritable «diktat». Et les actions de routine de l’armée israélienne dans les territoires occupés (incursions dans les villes de Cisjordanie, arrestations nocturnes, démolitions de maisons, siège de la bande de Gaza, etc.) le placent en perpétuel porte-à-faux. M. Nétanyahou porte donc une lourde responsabilité : ce nouveau round de
«Le Monde», sujet de l’article précédent. négociations sera, pour beaucoup, ce qu’il décidera d’en faire. Trois options s’offrent à lui. Il peut jouer la carte de l’obstruction, ouvrir tous les dossiers mais ne rien céder. C’est l’attitude qu’il avait adoptée lors de son premier passage au pouvoir, entre 1996 et 1999, avec les résultats désastreux que l’on sait. Deuxième option : la diversion. A l’image de son ancien rival Ariel Sharon, qui se retira de Gaza pour éviter de s’engager dans un véritable processus de paix, M. Nétanyahou peut proposer un retrait partiel de Cisjordanie, en prélude à la proclamation d’un Etat dans des frontières provisoires. Jusqu’à présent, la direction palestinienne a toujours refusé ce genre de plan, qui équivaut, selon elle, à un maintien de l’occupation sous une forme déguisée. La troisième option est plus audacieuse. Elle consiste, pour le premier ministre israélien, à rompre avec les factions ultranationalistes de sa coalition, qui le ligotent, et à s’associer avec Kadima, le parti centriste de Tzipi Livni. Un tel scénario lui donnerait les coudées franches pour négocier un véritable accord, à l’abri du chantage des colons. Quelle voie choisira-t-il ? Lui-même ne le sait peut-être pas encore. Au Proche-Orient, selon la formule fameuse de Nahum Goldman, ancien dirigeant du Congrès juif mondial, «la diplomatie est l’art de repousser l’inévitable le plus longtemps possible». Pour l’avenir de cette région, il faut souhaiter que M. Nétanyahou ait compris que les limites du «possible» ont été atteintes.
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« Qui tient la Judée et la Samarie tient la veine jugulaire d’Israël » personnel – non à mon sujet, mais au sujet de ma génération. Ce que vous avez entendu concernant les droits, qui sont ceux du peuple Juif, sur la terre d’Israël, peut vous sembler académique, théorique, voire discutable. Mais pas à ma génération. Pour ma génération de Juifs, ces liens éternels sont des vérités irréfutables et incontournables, aussi anciennes que le temps qui s’est écoulé. Elles touchent au cœur même de notre identité nationale.
Jimmy Carter, fermier cultivateur d’arachides, avait transformé la Maison Blanche en un établissement austère. En accord avec ses convictions calvinistes, il se moulait dans le rôle d’un citoyen-président. Il interdisait qu’on l’appelle Chef, avait presque supprimé le budget loisirs, vendu le yacht présidentiel, réduit la flottille de limousines, et, plus généralement, débarrassé son palais de toutes ses manières, artifices et prétentions. Il portait lui-même son attaché-case Par Yehuda Avner, ancien diplomate, conseiller de quatre Premiers ministres, dont Menahem Begin. Aussi, lorsqu’il accueillit le Premier Ministre Menahem Begin à la Maison Blanche, en juillet 1977, avec une cérémonie aussi flamboyante que pour un roi, une salve de 19 coups de canon, une revue de tous les services armés et une parade chorégraphique de la Vieille Garde du Corps des Fifres et Tambours, en livrée blanche, de l’Armée Révolutionnaire, les médias estimaient, avec juste raison, qu’il s’agissait d’une marque de haute estime, ou de pure flatterie. L’ambassadeur américain, Samuel Lewis, a confié qu’il s’agissait d’un peu des deux : «Le Président était persuadé qu’en traitant Begin avec du miel, il en obtiendrait bien davantage qu’avec du vinaigre.» Et, de fait, les discussions avaient démarré d’une manière décente. Les deux dirigeants et leurs conseillers avaient échangé leurs points de vue sur des sujets aussi sensibles que les pourparlers de paix israélo-arabes de Genève, la mauvaise conduite soviétique dans la Corne de l’Afrique, et les menaces de l’Organisation Armée de la Palestine au Sud Liban. Ensuite, il y avait eu une pause, et quand le café avait été servi, le Président [américain] et le Premier Ministre [israélien] l’avaient siroté en silence, chacun jaugeant l’autre, comme si, d’un commun accord, ils se préparaient à ce qui allait suivre.
ni à la Samarie, ni à la bande de Gaza. Il soutenait que cela rendrait vain tout plan de paix pour une conférence de Genève. Le Président pensait de même. Carter affichait un masque de politesse, en regardant ses notes, mais on pouvait voir, à ses mâchoires serrées, qu’il contenait son irritation intérieure. Il répondit, avec son accent de paysan : « Monsieur Le Premier Ministre, mon impression est que votre insistance sur vos droits sur les Territoires et Gaza peut être interprétée comme un signe de mauvaise foi. Elle fera comprendre votre intention de rendre permanente l’occupation militaire de ces zones. Cela mettra un terme à tous les espoirs de négociation. Il serait incompatible avec mes responsabilités de Président des États-Unis de ne pas vous le dire, aussi exactement et aussi sincèrement que je le peux, MONSIEUR BEGIN ! » Tandis que l’exaspération faisait étinceler ses yeux d’un bleu pâle, Carter martelait : «Il ne peut y avoir d’occupation militaire permanente de ces territoires conquis par la force» Nous, les officiels israéliens, qui étions autour de la table de conférence, dans la Salle du Conseil, où avait lieu la réunion, regardions chacun d’eux du coin de l’œil. Mais Begin s’était préparé à cette rencontre avec ce Président de la période post-Watergate et de renouveau moral, Carter, le prêcheur, sensible à la droiture personnelle. Puis, Begin se pencha en arrière et se mit à fixer, d’un regard faussement doux, au-dessus de la tête du Président, le vieux chandelier de bronze, qui surplombait la grande table de chêne. Il n’allait pas se laisser bousculer. Il savait que lui et le Président étaient sur des trajectoires totalement différentes, et qu’il s’agissait d’une confrontation sans issue à propos du cœur du pays biblique.
Ensuite, Begin présenta, d’une manière extrêmement détaillée, la croyance du Likoud au droit inaliénable du peuple juif sur la terre d’Israël. S’agissant du premier sommet entre un Premier Ministre du Likoud et un Président américain, Menahem Begin avait décidé que Jimmy Carter entendrait sa position à la source même.
Carter était tout aussi ferme, il ne plierait pas. Néanmoins, Begin devait, d’une manière ou d’une autre, persuader cet homme de jugement, désireux de soigner et de guérir, ce réalisateur énergique à l’esprit empirique d’ingénieur, qu’il voulait vraiment et honnêtement la paix, et que les Territoires n’étaient pas seulement une question de droits historiques, mais aussi une question de sécurité, vitale pour son peuple.
Le Secrétaire d’État, Cyrus Vance, homme habituellement calme, commença à s’agiter en entendant dire qu’Israël ne renoncerait ni à la Judée,
Quand il recommença à regarder Carter, ce fut avec un regard grave et impérieux. « Monsieur le président, je vais vous confier quelque chose de
Car nous sommes une nation ancienne qui revient chez elle. Nous sommes comme une génération biblique de souffrance et de courage. Nous sommes la génération de la Destruction et de la Rédemption. Nous sommes la génération qui s’est relevée de l’abîme sans fond de l’enfer » Sa voix envoûtante avait des accents de réflexion profonde et semblait rejoindre la mémoire des générations. L’âpre ardeur de son langage focalisait l’attention intense des assistants autour de la table. «Nous étions un peuple sans espoir, Monsieur Le Président. Nous avons été saignés à blanc, non pas une fois, ni deux fois, mais de siècle en siècle, encore et encore. Nous avons perdu un tiers de notre peuple en une génération, la mienne. Un million et demi de ses membres étaient des enfants, les nôtres. Personne n’est venu à notre secours. Nous avons souffert et sommes morts seuls. Nous ne pouvions rien faire. Mais maintenant, nous pouvons. Maintenant, nous pouvons nous défendre nous-mêmes » Soudain, il se mit debout, le visage aussi dur que l’acier, et dit avec intrépidité : «J’ai une carte » - Un aide déroula énergiquement une carte d’un mètre sur deux entre les deux hommes. Et Begin poursuivit : «Cette carte n’a rien de remarquable, c’est une carte standard de notre pays, sur laquelle figure l’ancienne ligne d’armistice, appelée ‘Ligne Verte’, telle qu’elle a existé jusqu’à la Guerre des Six Jours, en 1967 ». Il fit courir son doigt le long de la frontière défunte, qui serpente au centre du pays. « Et, comme vous le voyez, nos cartographes militaires ont simplement indiqué les très faibles distances de la profondeur de défense que nous avions, lors de cette guerre » Il se pencha au-dessus de la table et désigna la zone montagneuse, de couleur brun sombre, qui couvre la partie nord de la carte. « Les Syriens tenaient les sommets de ces montagnes, Monsieur Le Président. Nous étions tout en bas » - Ses doigts se posèrent sur les
hauteurs du Golan, puis s’arrêtèrent sur la bande de terre verte, en dessous. « Là, c’est la vallée de Hula. Sa largeur est inférieure à 10 miles [16 km]. Ils tiraient au canon sur nos villes et nos villages du sommet de ces montagnes, jour et nuit » Carter regardait, les mains croisées sous le menton. Les doigts du Premier Ministre allaient maintenant plus au sud, vers Haïfa, il continua : « La ligne d’armistice était à moins de 20 miles [32 Km] de notre plus grande ville portuaire » Ensuite, il s’arrêta sur Netanya : « Ici, notre pays se réduisait à une étroite bande, large de 9 miles [moins de 14 Km 500] » Le Président américain hocha la tête et dit : « Je comprends » Mais Begin n’était pas sûr qu’il ait vraiment compris. Son doigt tremblait et sa voix grondait : « 14 Km et demi, Monsieur Le Président ! Inconcevable ! Indéfendable ! » Carter ne fit aucun commentaire. Le doigt de Begin était maintenant audessus de Tel Aviv et martelait la carte : «Ici vivent un million de Juifs, à 12 miles [18 Km] de cette ligne d’armistice indéfendable. Et ici, entre Haïfa, au nord, et Ashkelon, au sud» (ses doigts couraient du haut en bas de la plaine côtière) – «vivent les deux tiers de notre population totale. Et cette plaine côtière est si étroite qu’une attaque par surprise, menée par une colonne de chars, pourrait, en quelques minutes, couper le pays en deux. Car celui qui tient ces montagnes» (l’extrémité de ses doigts tapotait les sommets de la Judée et de la Samarie) «tient la veine jugulaire d’Israël entre ses doigts » Ses yeux sombres, intenses, balayèrent le visage de marbre du puissant homme assis en face de lui, et, avec la conviction de celui qui a toujours combattu pour tout ce qu’il a obtenu, il déclara de manière lapidaire : «Messieurs, il n’est pas question de revenir à ces lignes. Dans notre environnement impitoyable et implacable, aucune nation ne peut être rendue aussi vulnérable et survivre». Carter pencha la tête en avant, pour mieux inspecter la carte, mais ne dit toujours rien. Ses yeux étaient aussi indéchiffrables que de l’eau. «Monsieur le Président», poursuivit Begin, sur un ton qui ne tolérait pas l’indifférence, «c’est la carte de notre sécurité nationale, et j’utilise ces termes sans emphase et dans leur sens le plus littéral. C’est notre carte de survie. Et la différence entre le passé et aujourd’hui, c’est uniquement cela : la survie. Aujourd’hui, les membres de notre
peuple peuvent défendre leurs femmes et leurs enfants. Dans le passé, ils ne le pouvaient pas. En fait, ils devaient les livrer aux tueurs nazis. Nous avons été ‘tertiés’, Monsieur Le Président… » Carter leva la tête. « Quel mot est-ce là, Monsieur le Premier Ministre ? » -- «Tertiés, pas décimés. L’origine du mot ‘décimé’ est un sur dix. Quand une légion romaine était coupable d’insubordination, un homme sur dix était passé au fil de l’épée. Dans notre cas, ce fut un sur trois – ‘tertiés’ ! » Alors, les yeux humides et d’une voix décidée, tenace, et en pesant chaque mot, Begin déclara : « Monsieur, j’en fais le serment devant vous, au nom du peuple juif : cela n’arrivera plus jamais » Puis l’émotion le submergea. Il crispa ses lèvres, qui commençaient à trembler. Il fixa la carte sans la voir, luttant pour endiguer les larmes qui lui venaient aux yeux. Il crispa les poings et les pressa si fort sur la table, que leurs articulations devinrent toutes blanches. Il se tint là, la tête courbée, le cœur brisé, plein de dignité. Un silence de mort se fit dans la salle. Saisi par sa méditation personnelle sur la Shoah infernale, Begin regardait fixement vers le lointain, au-delà de Carter, avec une étrange retenue dans les yeux. C’était comme si, dans sa contemplation, il passait au travers de ce Président baptiste, sudiste, membre du Renouveau, sur cette route à l’intérieur de lui-même, depuis cette intimité juive, profonde, lieu d’une plainte infinie et d’une foi éternelle, et d’une longue, longue mémoire, comme s’il était enfoui là, avec Moïse et les Maccabées. Carter baissa la tête et se figea dans une attitude d’immobilité respectueuse. D’autres regardaient ailleurs. Le tic-tac de l’horloge ancienne sur la cheminée de marbre devint soudain audible. Une éternité semblait suspendue à chaque battement. Le silence était assourdissant. C’était comme l’éclair d’une résolution nationale de ne jamais revenir à ces lignes [d’armistice]. Graduellement, avec lenteur, le Premier Ministre se dressa de toute sa hauteur, et la salle reprit vie. Carter suggéra respectueusement une pause, mais Begin répondit que ce n’était pas nécessaire. Il avait fait son devoir. Par Yehuda Avner, ancien diplomate, conseiller de quatre Premiers ministres, dont Menahem Begin.
L’information en provenance d’Israël Edition du 6 Septembre 2010
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Boycott: les universitaires sur les traces Une nouvelle solution au gel ? Une nouvelle Trente-six ans se sont écoulés et les de la clôture qui a permis de réduire des comédiens! solution au gel ?
Comme pour donner encore plus d’eau au moulin des Palestiniens, à deux jours du début des négociations directes, des universitaires israéliens se sont sentis inspirés par l’appel au boycott de la ville d’Ariel lancé par des comédiens. territoires à l’ordre du jour national ». Une pétition a été lancée sur Internet à destination des enseignants d’universités, leur demandant de ne plus faire des conférences dans le Centre Universitaire d’Ariel, et remerciant la corporation des comédiens « d’avoir remis le sujet des territoires à l’ordre du jour national ». Des dizaines d’universitaires ont déjà signé la pétition en précisant « que malgré tout ce que l’ont dit ici ou là, Ariel fait bien partie des territoires occupés, au même titre
que toutes les autres localités ». Même Abou Mazen ne va pas aussi loin ! Parmi les signataires, le Prof. Zeev Sternhell, qui a toujours tenu à faire la différence entre Israël d’avant et après 1967, puisqu’il avait un jour lancé un appel aux terroristes « pour qu’ils cessent de perpétrer leurs attentats ‘en Israël’, mais qu’ils peuvent les poursuivre contre les Juifs qui habitent en Judée-Samarie ». C’est ce qu’on appel « Amour d’Israël ». Autres signataires, Prof. Niv Gordon et Dr. Danny Falk, tous deux enseignants à l’Université Ben-Gourion, et visés dernièrement – à juste titre apparemment – par une protestation de l’organisation estudiantine « Im Tirtsou ».
La loi sur les conversions continue de faire débat
Le Conseil du Grand Rabbinat s’est réuni, lundi, pour débattre d’une proposition susceptible de résoudre la question du mariage des convertis. Certains greffiers refusent en effet de reconnaître les certificats de conversion de l’Etat empêchant donc leur union en Israël. Par JONAH MANDELCet e-mail est protégé contre les robots collecteurs de mails, votre navigateur doit accepter le Javascript pour le voir Le Grand Rabbin Shlomo Amar a proposé à la Haute Cour de justice d’homogénéiser l’enregistrement des mariages en Israël. Ainsi, les convertis ne devront plus enregistrer leur mariage auprès du rabbin de leur ville, mais pourront s’adresser au greffier de leur choix. En mars, une plainte avait été déposée contre le Rabbinat et quatre rabbins en particulier qui avaient refusé d’accorder une licence de mariage à des Israéliens dont la conversion au judaïsme avait pourtant été validée par des tribunaux religieux reconnus par l’Etat. Excès de zèle Cette affaire a mis en lumière l’excès de zèle de certains représentants qui n’acceptent pas la validité des conversions, pourtant approuvées par les organes officiels auxquels ils appartiennent. La Haute cour est toutefois réticente à imposer sa loiau Rabbinat, car les magistrats
savent que leurs décisions risquent d’être dénigrées par les religieux. C’est en prévision de ce débat que le Rabbinat espère trouver un arrangement qui conviendra aux plaignants et à la Cour. La proposition a été critiquée par le parti Judaïsme Unifié de la Torah, mais le parti haredi ashkénaze a finalement soutenu la loi à la Knesset. «Nous devons protéger les convertis» Le rabbin Seth Farber, l’un des requérants, lui n’est pas satisfait de la proposition d’Amar : «Nous voulons donner au Rabbinat l’opportunité de défendre une bonne fois pour toutes ses propres conversions. A la place, le Rabbinat essaie d’éviter le problème des annulations de conversions, en cherchant à passer outre les greffiers qui refusent de reconnaître les convertis.» «Cette réponse conforte les rabbins fondamentalistes qui refusent de reconnaître les conversions de l’Etat et discrimine les convertis qui ont fait de grands efforts et de nombreux sacrifices pour rejoindre le peuple juif», ajoute-il. «Je suis conscient que le rabbin Amar essaie d’éviter d’offenser les ultra-orthodoxes, mais dans ce cas, apaiser les religieux au détriment des convertis va à l’encontre du commandement halakhique de protéger les convertis.» Par JONAH MANDEL
Israéliens peuvent regarder la télévision palestinienne de Cisjordanie inciter sans cesse à l’antisémitisme et nier à Israël le droit d’exister. [...] à Ramallah [...] une place a récemment été nommée en l’honneur de Dalal Mughrabi. En 1978, elle, avec 11 autres terroristes ont détourné un autobus israélien et massacré 37 Israéliens et un Américain. Des briquets vendus en Cisjordanie montrent, une fois allumés, le World Trade Center en flammes. George F. Will est l’un des éditorialistes américains les plus distingués, lauréat du prix Pullitzer et, selon le Wall Street Journal, «probablement le journaliste le plus influent d’Amérique». Il est toujours à Jérusalem et vient de publier un deuxième article dans le Washington Post. Tout aussi remarquable que le premier (Ignorez la leçon, administrée à Israël, de prendre des «risques pour la paix»). L’immersion dans la vie politique de cette région peut convaincre ceux qui y sont immergés que l’histoire est cyclique plutôt que linéaire - qu’une chose n’arrive pas après l’autre, mais que c’est toujours la même chose encore et encore. Ca passe pour être une bonne nouvelle parce que les choses qui changent, comme les armes, ne font souvent qu’aggraver la situation. Un changement profond, cependant, est le suivant : parler de la crise entre Israël et «le monde arabe» est un anachronisme. Israël a signé des traités avec deux pays arabes, l’Egypte et la Jordanie, et l’ennemi le plus mortel d’Israël est l’Iran, qui n’est pas un Etat arabe. L’Iran et un autre pays non-arabe, la Turquie, sont en voie d’éclipser le monde arabe, où 60% de la population de 300 millions a moins de 25 ans, et 26% de cette cohorte est au chômage. Les conditions préalables au progrès arabe - la liberté, l’éducation et l’émancipation des femmes - ne sont pas prises en compte.
Le Syrien Bachar al-Assad, un dictateur qui se maintient au pouvoir par la torture, a récemment qualifié Israël d’Etat «basé sur la criminalité, le massacre». Imaginez ce que les Israéliens ont dû penser quand, à peu près au moment où Assad tenait ces propos, un niais du département d’Etat en visite en Syrie annonçait au monde entier sur Twitter: « Je ne plaisante pas quand je dis que je viens de boire le plus merveilleux frappacino [sic] de ma vie». Israël a changé comme il a pu son propre voisinage proche. Depuis 1967, face au féroce irrédentisme palestinien, Israël a incorporé la Cisjordanie dans un tissu commun avec la plaine côtière, le centre de gravité de la nations en termes d’économie et de population. Un retrait de la Cisjordanie mettrait l’aéroport Ben Gourion de Tel-Aviv à la portée de roquettes à courte portée tirées par des individus ayant une vue sur les pistes. Ainsi, la faisabilité d’un tel retrait dépend de la façon dont les choses ont changé depuis 1974, lorsqu’aux Nations Unies Yasser Arafat a reçu une ovation debout pour avoir déclaré qu’Israël n’avait pas le droit d’exister. Trente-six ans se sont écoulés et les Israéliens peuvent regarder la télévision palestinienne de Cisjordanie inciter sans cesse à l’antisémitisme et nier à Israël le droit d’exister. Au-delà
considérablement les actes terroristes venant de la Cisjordanie, les Israéliens voient qu’à Ramallah, où habite Mahmoud Abbas, chef de l’Autorité palestinienne, une place a récemment été nommée en l’honneur de Dalal Mughrabi.
En 1978, elle, avec 11 autres terroristes ont détourné un autobus israélien et massacré 37 Israéliens et un Américain. Des briquets vendus en Cisjordanie montrent, une fois allumés, le World Trade Center en flammes. L’administration Obama, qui pense avoir trop de talent pour se soucier de quoi que ce soit à part des solutions «globales» aux problèmes, pourrait encore aggraver les choses en présentant son propre plan pour un règlement définitif du problème israélo-palestinien. Barack Obama insiste sur le fait qu’il «nous coûte beaucoup en termes de sang et d’argent», mais sans expliquer comment. Le général David Petraeus a déclaré que les tensions israélo-palestiniennes «ont des répercussions énormes dans le contexte stratégique». Comme si, si les tensions venaient à s’apaiser, les hommes forts qui gèrent depuis des décennies la course à l’armement nucléaire en Iran allaient tout simplement dire : «Très bien, dans ce cas nous allons tout arrêter». La plus grande menace pour la paix pourrait être le processus de paix - ou, pour être plus précis, l’illusion qu’il y en a un. Ce mirage devient la raison du maintien du «momentum» imaginaire qui arrache des concessions à Israël, le seule partie qui cède aux pressions des États-Unis. Cependant, Israël y est de moins en moins sensible. Dans un mois, l’histoire va se recycler quand le moratoire partiel de 10 mois de constructions israéliennes en Cisjordanie expire. La reprise des constructions - même ici, dans la capitale, qui n’était pas incluse dans le moratoire - sera dénoncé par une autre fiction, celle de «la communauté internationale», comme une menace par une autre fiction, «le processus de paix». Malgré le fait qu’aucun gouvernement israélien de n’importe quelle couleur politique n’a jamais approuvé l’interdiction de construire dans les quartiers juifs de Jérusalem-Est, où vit environ 40% population juive de la capitale. Le ministre des Affaires stratégiques Moshe Yaalon, qui dit que «la guerre d’Indépendance n’est pas terminée» 62 ans après 1948, a déclaré au sujet d’une prolongation du moratoire: «Le Premier ministre y est opposé. Il l’a dit clairement. La décision prévoyait 10 mois . Le 27 septembre, nous allons immédiatement reprendre les constructions» et «les pourparlers ne concernent pas Jérusalem». Comme on pouvait s’y attendre, les responsables palestiniens exigent que le moratoire soit prolongé comme préalable à leur participation aux négociations directes avec Israël - prévues pour le 2 septembre - au-delà du 27 septembre. Si cette demande aboutit, l’histoire restera cyclique: «le processus de paix «sera soutenu en validant la tactique palestinienne de rendre le simple fait de participer à des négociations dépedant de concessions israéliennes concernant des questions qui devraient être réglés par des négociations.
Si les Palestiniens exigent la prolongation du gel des constructions en Judée-Samarie, ils devraient en faire de même, estime le ministre de la Diplomatie publique, Youli Edelstein. Lui-même habitant de Neveh Daniel il est l’unique ministre Likoud à vivre en Judée-Samarie - le ministre avait l’intention de faire part de son opinion au Premier ministre, dimanche Cet e-mail est protégé contre les robots collecteurs de mails, votre navigateur doit accepter le Javascript pour le voir . Edelstein estime même que Binyamin Netanyahou devrait demander la suspension des constructions palestiniennes, lors de la reprise des pourparlers directs, cette semaine à Washington. «Il faut jouer le jeu de façon équitable», a-t-il poursuivi. Puisque personne ne peut encore prédire l’issue des négociations, la meilleure solution serait de demander aux deux camps de geler leurs constructions, ou alors qu’ils les poursuivent tous les deux, selon le ministre. « Les médias exagèrent» Plusieurs sources officielles israéliennes auraient fait savoir à l’Associated Press, par ailleurs, que le gouvernement est en train de chercher, avec l’aide des Etats-Unis, des solutions «créatives» permettant de poursuivre les constructions israéliennes, mais de manière limitée. Si jusqu’à présent, beaucoup d’attention a été prêtée à l’idée du vice-Premier ministre Dan Meridor, consistant à reprendre les constructions uniquement dans les gros blocs d’implantations [après le 26 septembre, date de fin du moratoire], la proposition d’Edelstein pourrait constituer une nouvelle voie. Selon l’entourage de Binyamin Netanyahou, les médias exagèrent toutefois l’importance du moratoire. Le Premier ministre se concentre actuellement sur d’autres sujets plus importants destinés à être abordés lors de la reprise des négociations, disent des sources proches du chef du gouvernement. Par GIL HOFFMAN
L’information en provenance d’Israël Edition du 6 Septembre 2010
A Rome, les propos de Kadhafi font polémique
Nicolas Sarkozy adresse un message aux parents de Gilad Shalit
Des milliers d’Israéliens ont manifesté samedi pour la libération du soldat Gilad Shalit détenu depuis 2006 à Gaza, lors d’un rassemblement à Jérusalem à l’occasion de ses 24 ans.
Tente bédouine plantée dans le jardin de l’ambassade de Libye, promenade sur la place Navone, où il a acheté pour 300 euros de bagues de pacotille, et surtout soirée en compagnie de cinq cents jeunes femmes : les frasques de Kadhafi, font les gros titres des médias italiens. Venu célébrer avec son ami Silvio Berlusconi le deuxième anniversaire du traité d’amitié du 30 août 2008, qui a mis fin au contentieux sur la période coloniale, Kadhafi a donné, dimanche 29 août, une longue leçon sur l’islam à son auditoire féminin, voilé et sélectionné par une agence d’hôtesses pour une rémunération de 80 euros. La présidente du Centre italien féminin, Maria Pia Campanile, a dénoncé le «spectacle inacceptable» de cette «rencontre entre le dictateur-sultan libyen Kadhafi et un groupe consistant de jeunes filles recrutées par une agence à condition d’être jeunes, belles et muettes». L’une des phrases prononcées par le leader libyen s’étale en une de toute la presse : «L’Europe doit se convertir à l’islam», titre la Repubblica, «l’islam doit devenir la religion de toute l’Europe», écrit la Stampa. Le sous-secrétaire à la présidence du Conseil, Carlo Giovanardi, catholique très pratiquant, a cherché à éteindre l’incendie en parlant de «formule prononcée dans un cercle privé». Mais le député européen Mario Borghezio, membre de la Ligue du Nord, allié clé du gouvernement Berlusconi, s’est inquiété d’un «projet dangereux d’islamisation de l’Europe» et a invité le gouvernement à se méfier de Kadhafi et de sa «philosophie de marchand de tapis», dans une allusion aux gros contrats qui seraient à la clé de sa visite en Italie. La presse a évoqué l’achat de matériel de défense italien par la Libye,
qui a déjà récemment accru sa présence au capital du groupe bancaire italien Unicredit. Pour l’Italie, le traité d’amitié prévoit 5 milliards de dollars d’investissements en compensation de la colonisation, dont une autoroute littorale de 1 700 kilomètres en Libye. Et le groupe Eni a prévu 25 milliards d’euros d’investissements en Libye, décrite par son patron Paolo Scaroni comme la «pupille de ses yeux». Avec ses déclarations sur l’islam, «l’objectif de Kadhafi est de faire croire qu’en Occident il n’y a pas de dignité, que l’Europe ne croit qu’à l’argent», a dénoncé Rocco Buttiglione, président du parti chrétien-démocrate UDC, en lui demandant de «garantir une véritable liberté de religion en Libye». Le responsable des affaires juridiques de la conférence épiscopale italienne (CEI), Mgr Domenico Mogavero, a de son côté prévenu que l’Eglise demanderait à Kadhafi des comptes sur le sort des immigrés refoulés par l’Italie vers la Libye au nom d’une clause du traité d’amitié bilatéral. «Je trouve préoccupant qu’on ne sache rien de ce qui arrive aux désespérés d’Afrique arrêtés par la police libyenne», a dénoncé Mgr Mogavero, qui comptait s’entretenir avec Kadhafi lors d’un colloque lundi après-midi, après l’inauguration d’une exposition photographique par Kadhafi et Berlusconi. La section italienne d’Amnesty International a également demandé à Berlusconi d’évoquer les «graves violations» des droits de l’homme en Libye dans ses discussions avec Kadhafi. A la nuit tombée, Berlusconi devait offrir à Kadhafi, l’iftar, le repas de fin de jeûne du ramadan, en présence de huit cents invités, après une grande parade équestre à laquelle participeront trente pur-sang berbères et leurs cavaliers acheminés par avion spécial de Tripoli.
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La mère du soldat, Aviva Shalit, a appelé le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou à ramener son fils à la maison, laissant entendre qu’il devrait accepter les conditions d’un échange de prisonniers posées par le mouvement palestinien Hamas, au pouvoir à Gaza, pour le libérer. Dans un message adressé, samedi,
par Nicolas Sarkozy aux parents du sergent de nationalité française, et lu lors de ce rassemblement, le président français estime que «le sort inacceptable de ce jeune homme, privé depuis plus de quatre ans de liberté et de contacts avec les siens, nous émeut et nous réunit», ajoutant qu’il «n’est pas un prisonnier de guerre, car les prisonniers de guerre ont des droits», mais «un otage». «Des efforts obstinés ont été menés afin d’obtenir sa libération. S’ils n’ont pas encore abouti, soyez certains que jamais nous ne baisserons les bras. Notre action continue. Elle réussira», avance M. Sarkozy.
Gilad Shalit a été enlevé en juin 2006 au cours d’un raid du Hamas à la limite du sud d’Israël et de la bande de Gaza. Il passe pour être détenu dans l’enclave côtière. Israël et le Hamas se rejettent la responsabilité de l’échec des négociations indirectes sur l’échange du soldat contre un millier de détenus palestiniens. M. Nétanyahou a affirmé qu’Israël ne paierait «pas n’importe quel prix» pour sa libération, arguant que beaucoup de détenus palestiniens libérés par le passé avaient ensuite participé à des attentats anti-israéliens meurtriers.
Washington fustige les propos d’un rabbin sur les Palestiniens Le département d’Etat américain a qualifié dimanche de «profondément offensants» les propos tenus sur les Palestiniens par un influent rabbin israélien, qui a souhaité que leur dirigeant Mahmoud Abbas et d’autres «disparaissent de notre monde». «Nous regrettons et condamnons les déclarations incendiaires du rabbin Ovadia Yossef», a commenté le porteparole du département d’Etat Philip Crowley dans un communiqué.
ment profondément offensantes, mais une incitation comme celle-là nuit à la cause de la paix», a ajouté M. Crowley, soulignant qu’elles ne reflétaient pas les vues de M. Netanyahu.
Le Premier ministre israélien doit se rendre dans les prochains jours à Washington pour la reprise le 2 septembre dans cette ville des négociations directes de paix avec les Palestiniens, suspendues depuis 20 mois.
Ovadia Yossef est le chef spirituel du parti religieux ultra-orthodoxe Shass, l’un des piliers de la coalition gouvernementale du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
«Que tous ces méchants qui haïssent Israël, comme Abou Mazen (M. Abbas), disparaissent de notre monde !», s’est exclamé samedi soir le rabbin Yossef, dont les propos ont été diffusés par la radio de l’armée israélienne.
«Ces remarques ne sont pas seule-
«Que Dieu les frappe de la peste ainsi
que ces Palestiniens méchants et persécuteurs d’Israël !», a-t-il poursuivi dans son prêche hebdomadaire à Jérusalem. A Ramallah, siège de l’Autorité palestinienne en Cisjordanie occupée, le porte-parole Ghassan Khatib s’est indigné de cette déclaration qualifiée d’»incitation raciste» à la haine, exigeant un désaveu officiel du gouvernement israélien. Le bureau du chef du gouvernement israélien a, de son côté, dit dans un communiqué que les propos du rabbin ne reflétaient «pas la conception de Benjamin Netanyahu ni la position du gouvernement» qui aspirent à un règlement de paix avec les Palestiniens.
La culture agressée Dans tous les pays du monde la culture est le parent pauvre des dirigeants politiques qui la réduisent à la portion congrue, juste assez pour ne pas subir les foudres de leurs intellectuels. Pourtant, elle permet de fuir la pression des évènements dramatiques pour adoucir un monde soumis à la rigueur des faiseurs politiques.
décident de bouder les manifestations culturelles en Cisjordanie. La politique n’a pas à interférer dans le spectacle car la situation des artistes n’est pas suffisamment bonne pour qu’on les prive de planches et de salles de théâtre.
La grande perdante fut la littérature qui avait été agressée. Or la situation se renouvelle aujourd’hui parce que des dizaines d’artistes israéliens ont politisé le débat en signant une pétition pour refuser de se produire dans l’implantation juive d’Ariel.
Par ailleurs, on punit des spectateurs qui ont besoin de ne pas être coupés de ce qui fait le sel de la vie. Il ne s’agit pas de se prononcer sur le bien-fondé des thèses des pétitionnaires mais ils doivent savoir qu’ils briment des jeunes en difficulté artistique et que cette décision ne rendra pas service à la culture. A force de polluer le débat culturel par des considérations politiques, on porte atteinte au seul havre de neutralité qui nous permet d’évoluer et d’éclairer notre esprit. La notion même de boycott est à proscrire. Les jeunes talents ont besoin du public parce que leur situation pécuniaire se dégrade et qu’ils attendent surtout des subventions de la part des autorités et non pas de leçon politique ni de pétitions stériles.
Ceux qui ont critiqué le boycott des israéliens à Paris sont les mêmes qui
La culture ne divise pas mais elle constitue au contraire le moyen de
Nous nous étions élevés contre la politisation du 28ème Salon du Livre de Paris, ouvert sur fond de polémique parce que l’invité d’honneur était Israël. La décision de boycotter les écrivains israéliens ne faisait pas honneur aux intellectuels arabes qui avaient mené la charge alors que plusieurs d’entre eux vivaient des moments difficiles.
créer des passerelles entre les idées, les conceptions et les hommes. Les inquisiteurs du moment feignent d’ignorer que le vecteur principal du dialogue reste en priorité la culture car elle est universelle. A présent, sous peine de compromission avec les habitants des implantations, il faut prôner l’ignorance des mots et le refus du verbe. Hier, il ne fallait ni se voir et ni s’entendre mais à présent il ne faut surtout pas se lire ni se produire sur les planches sans être accusé de complicité politique. Pourtant la culture est le seul moyen d’ouvrir le dialogue avec ceux qui refusent de parler par mots interposés et qui n’ont d’autre langage que l’invective. Les signataires de la pétition rendent un mauvais service à tous ces artistes qui font de l’art notre plaisir mais aussi leur gagne-pain et ils ne se rendent pas compte qu’une part de leur rêve s’effrite quand les phrases ne s’échangent plus. Laissons la politique aux politiciens et la culture aux gens censés Par Jacques Benillouche