Israël Actualités n°332

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GRATUIT - Numéro 332 - Edition du 20 Janvier au 26 Janvier

Journal israélien en langue française



L’information en provenance d’Israël Edition du 20 Janvier au 26 Janvier

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La liberté d’expression est un droit fondamental ! Elle s’arrête lorsque l’honneur et le respect sont baffoués

Il y a un peu plus de dix jours, nous avons tous découvert, abasourdis, qu’en France, un dessin, une caricature un écrit pouvaient valoir la mort. Parce que journalistes, caricaturistes, simples quidams ou policiers, parce que juifs en train de faire leurs courses pour shabbat, 17 personnes ont été assassinées, exécutées même. Charlie Hebdo, Montrouge, Hyper Cacher… 17 morts. Douze d’entre eux défendaient une certaine idée de la liberté d’expression. Une liberté qu’ils n’entendaient brimer sous aucun prétexte, quand bien même leurs caricatures du prophète Mahomet en heurtaient certains, qui les voyaient et les voient toujours comme une profanation ou un sacrilège. Je crois qu’aujourd’hui, après l’émotion et le soutien, la solidarité et la communion, l’heure est venue de s’interroger sur les limites de cette liberté d’expression. Où est la ligne rouge ? Cette frontière invisible à ne pas franchir ? Quelle différence y a-t-il entre une caricature et une profanation ? Doit-on s’imposer des limites ? On peut rire de tout, caricaturer, mettre en sketch, tourner en ridicule tout sujet. Mais lorsque certains se sentent humiliés au point de hurler leur rage, au point de fournir des excuses aux extrémistes pour passer à l’acte et commettre des attentats, au point qu’on compte les morts et les blessés par dizaines ou centaines, alors la question de la limite se pose. Avec, je pense, beaucoup d’acuité. Tout cela valait-il autant de morts

et de sang versé ? Aujourd’hui, la nouvelle caricature du prophète en couverture du premier numéro de Charlie Hebdo après l’attentat du 7 janvier a encore soulevé le monde musulman. Partout les croyants se fâchent, les pays musulmans crient vengeance, le feu de la colère brûle. Partout, les ressortissants français sont les premiers sur la ligne de front, les premiers en danger. Partout, églises et ambassades sont prises pour cibles. Et que dire des Juifs, victimes expiatoires dont on trouve toujours une bonne raison de faire couler le sang ? Les colères attisent les haines, et dans l’ombre réactivent les cellules terroristes, leur donnant des motifs pour agir. Comme les millions de Français qui ont marché et communié, la semaine dernière, J’ai été Charlie. Je vous ai soutenus, vous, journalistes de Charlie Hebdo, J’ai soutenu et exprimé ma solidarité avec vous flics, employés au mauvais endroit au mauvais moment, Juifs en train de faire vos courses. Aujourd’hui, je suis Français, avant d’être Charlie, je soutiens cette France qui a peur, qui voit l’armée se déployer dans ses rues, qui sait qu’elle doit s’attendre à d’autres attentats… Cette France qui, plus que la liberté de se moquer, ou de rire de tout, demande de l’apaisement, tout simplement. Cette France qui a peur, elle se pose aussi des questions. Charlie Hebdo était au bord du dépôt de bilan. Il a été tiré à plusieurs millions d’exemplaires. Aujourd’hui le titre ne s’est jamais si bien porté financièrement. De quoi alimen-

C’est au moment du bouclage que de notre journal que nous avons appris avec une immense tristesse le décès de Mr René Fellous zal. La rédaction d’Israël Actualités s’associe à la famille et aux amis de René dans cette terrible épreuve qui vient de les frapper. Nous tenons plus particulièrement à soutenir notre collaborateur depuis de très nombreuses années, Alain azria, frère de René, et nous lui témoignons toute notre sympathie et toute notre amitié. L’équipe d’Israël Actualités ter toutes les thèses complotistes dont les déséquilibrés se font les porte-paroles. Et que dire de Dieudonné qui s’est encore amusé sur sa page Facebok à écrire « je suis Charlie Coulibaly. » Lorsque l’étau de la justice se resserre, il trouve toujours le moyen de s’en sortir avec une pirouette. Qui protège Dieudonné, qui se répand en propos haineux, antisémites et fait l’apologie de la Shoah à longueur d’année ? Des questions sur les limites, il y en aurait tant à se poser… Aujourd’hui, j’entends ça et là dire que ceux qui sont contre Charlie Hebdo sont dans le déni.

Je leur réponds que la liberté de la presse et la liberté d’expression sont des droits fondamentaux qui ne doivent pas faire oublier le respect. Quels que soient les hommes, quelle que soit leur foi, le monde, c’est un fait, se porterait mieux si chacun pratiquait le respect et l’écoute de l’autre, avant de revendiquer égotistiquement sa liberté. Peut-être y aurait-il moins de guerres... On peut toujours rêver. Aujourd’hui donc, je suis surtout de tout cœur et en pensée avec les victimes qui n’ont rien revendiqué. Je pense à Yohan Cohen, Yoav Hattab, Phillippe Braham, François-Michel Saada, à Ahmed Merabet, à Clarissa Jean-Philippe,

à Franck Brinsolaro, et Frédéric Boisseau… Morts pour la liberté, peut-être. Morts pour la France, certes. Morts pour rien, surtout, et tragiquement. Aujourd’hui, je suis Charlie, mais pas à n’importe quel prix… La liberté d’expression, Oui… Mais pas au détriment du respect des autres, pas en blessant systématiquement. Ce n’est pas être dans le déni, c’est simplement se dire que 17 morts pour une caricature que certains ont vu comme un blasphème, 17 morts, n’est-ce pas assez cher payé ? Am Israël Hai Alain Sayada

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L’information en provenance d’Israël

Le discours poignant du Président d’Israël, Rubin Rivlin. Destiné aux Juifs de France

Extrait du discours du Président d’Israël, Rubin Rivlin, aux obsèques de Philippe Braham, Yoav Hattab, Yohan Cohen et François-Michel Saada : «On parle beaucoup, depuis ces assassinats, du sujet de l’immigration en Israël des Juifs de France. Mes chers frères et sœurs, citoyens juifs de France, vous êtes les bienvenus. Notre terre est votre terre, et nous attendons avec impatience votre installation en Israël. Toutefois, le retour à votre foyer ancestral ne devrait pas être causé par le danger, par le désespoir, par la destruction, ou dans le feu de la terreur et de la peur. La terreur ne nous a jamais arrêtés, et nous ne voulons pas que la terreur vous oblige. La terre d’Israël est une terre de choix. Nous voulons que vous choisissiez Israël par amour d’Israël. Chères familles, devant les tombes

de ceux que vous aimez, nous promettons que nous continuerons à nous battre pour votre droit de vivre en Juifs, partout où vous choisirez de le faire. Nous continuerons à nous battre pour votre droit à ouvrir fièrement les synagogues, à éduquer vos enfants dans l’étude de la Torah, dans l’amour d’Israël, et dans la responsabilité envers le monde qui les entoure. Le sang des Juifs n’est pas sans valeur. Le sang de l’humanité n’est pas sans valeur. La terre ne couvrira pas le sang, rien ne guérira la douleur. Ici, entre les collines de Jérusalem, sur Har HaMenuchot, nous laissons reposer en paix nos frères venus de loin, nos frères fils de la France, mais aussi fils de Jérusalem. Que leur souvenir soit béni». Traduit par Rubin Sfadj Source: (1) Coolisrael.com

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Lassana Bathily, un juste qui mérite tous les honneurs

Le jeune Malien qui a sauvé les clients de l’Hypercacher est sur le point d’être naturalisé français pour son acte de bravoure. Mais les Français en veulent plus pour leur héros. 300 000 signatures. C’est ce qu’avait recueilli, à l’heure où nous mettons sous presse, la pétition lancée sur les réseaux sociaux par ceux qui estiment que la Nation française se doit de récompenser son héros. Un appel entendu par le ministre de l’Intérieur : « Une cérémonie d’accueil dans la citoyenneté française » de Lassana Bathily aura lieu mardi 20 janvier à 18h30, a précisé Bernard Cazeneuve saluant l’»acte de bravoure» du jeune homme. En juillet 2014, Lassana Bathily avait déposé une demande de naturalisation. François Hollande lui-même lui a annoncé, par téléphone, qu’elle serait « traitée avec le respect dû à son héroïsme. » L’institut Yad Vashem lui a remis la médaille des Justes parmi les Nations. Une distinction accordée normalement à ceux qui ont caché des juifs pendant la guerre. Honorifique, le titre est assorti d’une pension à vie (l’équivalent d’un salaire moyen en Israël).

Sur les réseaux sociaux, les pages célébrant le courage et le cœur de Lassana fleurissent, et les appels pour qu’il reçoive la Légion d’Honneur se multiplient. Devenu un personnage public, Lassana, lui, reste discret : « C’est une fierté pour moi », admet-il, joint par I télé. Saluant le multiculturalisme et la diversité du peuple français, une particularité qu’il voit comme une chance, le jeune homme réalise son rêve d’enfant : faire enfin partie de la Nation française. Sans pour autant crier sa joie, marqué par le drame dans lequel il a perdu un ami, Yohan Cohen mort en tentant, avec Yoav Hattab, de mettre en échec Ahmedy Coulibaly. Jeune Malien de 24 ans, de confession musulmane, Lassana a fait preuve d’autant de sang-froid que de dévouement, d’autant de courage que d’abnégation, ce funeste vendredi 7 janvier, alors qu’il voit débarquer plusieurs clients du magasin Hypercasher, dans le soussol où il range la marchandise, alors que le terroriste a déjà fait feu et tué deux otages. « Quand ils sont descendus en courant, j’ai ouvert la porte du congélateur. Il y a plusieurs personnes qui sont rentrées avec moi. J’ai éteint la lumière, j’ai éteint le congélateur. Quand j’ai éteint la chambre

froide, je les ai mis dedans, j’ai fermé la porte, j’ai dit : vous restez calmes là, moi je vais sortir. » Après avoir mis à l’abri et ainsi sauvé 6 personnes dont de jeunes enfants, Lassana a pu guider les forces de l’ordre en leur donnant des détails sur la configuration des lieux avant l’assaut final. Les mots sont un peu hésitants, la pudeur évidente chez le jeune homme. Pourtant c’est en héros qu’il a agi. Une bravoure dont il n’a pas forcément conscience. Il a juste voulu aider. En France depuis 2006, Lassana a vite trouvé une seconde famille dans ce magasin casher où il est employé. Musulman pratiquant, selon ses dires, il reconnaît que sa foi et sa façon de l’intégrer dans son quotidien n’ont jamais posé problème pour son patron. Bien au contraire. « Il m’est souvent arrivé de faire mes prières dans le magasin », reconnaît le jeune homme. Quand on l’interroge sur son acte héroïque, il répond simplement : « Oui, j’ai aidé des juifs. On est des frères. Ce n’est pas une question de juifs, de chrétiens ou de musulmans, on est tous dans le même bateau. » Une tolérance et une humanité qui se font rare et qui, surtout, redonnent de l’espoir…


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À Strasbourg, Dieudonné multiplie les provocations

Samedi soir lors de son spectacle, il a fait mine de tirer sur son public à l’aide d’une arme factice en disant : « Si je dégomme un journaliste, juif de surcroît, ils rouvrent le Procès de Nuremberg ». Après son collègue de Metz vendredi, le juge des référés de Strasbourg a enjoint samedi à la société Vega, exploitant du Zénith, d’ouvrir les portes de la salle, samedi soir, à Dieudonné et à son équipe. Il a noté que ni le maire, ni le préfet n’avaient pris un arrêté pour interdire le spectacle. «La bête immonde» – c’est son titre – a donc eu lieu devant environ 3500 personnes, parmi lesquels une majorité de jeunes adultes qui ont déboursé chacun 43 euros pour l’encourager. Des jeunes plutôt ordinaires, peu bavards, dont certains évoquent la liberté d’expression, mais qui se révéleront être de vrais fans, comme galvanisés

par le polémiste… Avant le spectacle, le public avait été appelé, en boucle, à «participer à un concours de quenelle». Photographes et cameramen avaient été cantonnés à l’extérieur du site. «Il a été long le chemin pour arriver jusqu’à vous. Merci à vous d’être là», a lancé, à son arrivée, Dieudonné qui avait revêtu la combinaison orange des prisonniers de Guantanamo, les mains entravées par des chaînes. Le décor est minimaliste. La salle l’ovationne debout, huant François Hollande et Manuel Valls dont les portraits sont projetés sur des écrans. «Je sors de garde à vue», se vante-t-il, lâchant qu’«ils» aillent tous «se faire en…» Les spectateurs exultent. Se posant en bouc émissaire, il ne s’étend pas sur ses propos après les attentats, qui lui valent de comparaître pour apologie du terrorisme, en correctionnelle, le 4 février à Paris.

Il fait mine de tirer sur le public avec un fusil factice Comme à son habitude aussi, il s’en prend aux médias, pour qui il est «le diable donné et une espèce d’antéchrist». «Il faut un méchant dans le film, mais qui incarne le bien?» questionne-til. Ni Obama, ni Hollande, dont les noms sont jetés en pâture, ne trouvent grâce aux yeux des spectateurs. Provocateur, il se saisit d’un fusil factice, «un Famas fabriqué en France». «Il n’a pas servi la semaine dernière», assure-t-il. L’allusion au massacre ramène à des images sanglantes, mais ne semble pas gêner son public. Une nouvelle fois, il multiplie les sous-entendus, compare le génocide des Indiens à la Shoah, brocarde les juifs, cible particulièrement le journaliste Patrick Cohen qui l’a défié, testant sans cesse les limites de la liberté d’expression. Agitant l’arme, il fait mine de tirer sur les premiers rangs. «Si je dégomme un journaliste, juif de surcroît, ils rouvrent le Procès de Nuremberg», ironise-t-il entre deux rires, encouragé par les applaudissements. Manifestement, ces 3500 là – dont, loin s’en faut, tous ne semblaient pas venir de «quartiers» – ne sont «pas Charlie». D’aucuns avaient observé que malgré la présence de 45.000 manifestants, dimanche dernier

à la marche républicaine, Strasbourg n’avait pas fait le plein pour une ville et une agglomération de son importance. Vendredi soir, le maire socialiste de Strasbourg, Roland Ries, avait demandé une nouvelle fois au préfet d’annuler le spectacle de Dieudonné, jugeant «les provocations de ce sombre humoriste inacceptable dans la capitale européenne des Droits de l’Homme». Luimême ne pouvait prendre un arrêté, le Zénith ne se trouvant pas sur le ban communal de Strasbourg. Le spectacle ayant été autorisé, Roland Ries va «saisir les parlementaires afin qu’ils changent la loi pour faire obstacle aux discours de ce prédicateur de haine». Quant à la société Vega, qui gère différentes salles, elle avait interjeté appel pour obtenir une jurisprudence pour les spectacles à venir.

Edition du 20 Janvier au 26 Janvier

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L’information en provenance d’Israël Edition du 20 Janvier au 26 Janvier

Marche, manifeste, caricature, mais surtout : Touche pas à ma capitale DICTON POPULAIRE : Celui qui marche sur la braise, sent la brulure. Ils sont venus, ils étaient tous la, défilant comme un seul homme. 4 millions de braves gens. Et tout ce beau monde était TRES Charlie, un peu Juif, un peu Musulman, un peu Chrétien, un peu Policier. Sans oser le dire à haute voix, chacun craignait un débordement, et pourtant ce fut calme, amical, fraternel. En apparence, nous avons frisé la perfection. En apparence, car, pour dénoncer les erreurs, la presse est frileuse. Les journalistes français, si prompts à dénoncer un scandale, à déshabiller un homme politique, souvent pour une bricole, cette fois, observent l’omerta. La loi du silence. De ce fait, nous, qui sommes touchés dans notre chair, nous pour qui, ce merveilleux rassemblement, cette marche magnifique, qui n’avait pour but que de flatter l’égo de certains, nous restera en travers de la gorge, pour les raisons que je vais développer pour vous. Combien d’attentats sont commis tous les jours en Israël, et dans le monde, dans la plus complète indifférence ? Chaque jour, un homme, une femme, un adolescent, un enfant, une famille sont poignardés, écrasés, incendiés ! Qui en parle, ici ? Personne ! Combien de voitures se sont propulsées contre des passants, en France, en Europe ? Qu’avonsnous entendu ? Ce sont des déséquilibrés, des malades, des fous. Bref, à croire qu’on a ouvert les portes de Sainte Anne. Qui a prononcé le mot TERRORISTE ? Personne. Il fallait l’accident. Accident que nous prévenons depuis si longtemps, au point qu’une oreille un peu plus attentive, aurait sans doute permis d’éviter le pire. Ne serait ce

qu’en renforçant la sécurité autour de Charlie ou des établissements juifs. Car, entres nous, que pouvait faire le pauvre Ahmed Merabet, face à l’assaut meurtrier, déployé par les deux frères assassins, prêts à la guerre. Passons à présent, aux scandales visibles et acceptés. Ces chefs d’états et de gouvernements, qui affament leur peuple, qui financent le terrorisme, qui bâillonnent la presse dans leur pays et qui viennent défiler à Paris, au nom de la liberté d’expression ! De qui se moque-t-on ? Ce qui va suivre va en surprendre plus d’un. Quand Monsieur Netanyahou, premier ministre d’Israël, annonce qu’il participera à la marche, Monsieur Hollande refuse sa présence. Mais, quatre juifs sont morts et Israël doit être représenté. Bibi insiste. Alors, le Président français dit : « si vous venez, j’invite Mahmoud Abbas. » Ainsi pour vous, Monsieur HOLLANDE, Abbas supporterait la comparaison ? Le président d’un pays fantoche, un pays composé d’individus qui chantent et qui dansent, qui distribuent des bonbons aux enfants à chaque assassinat, mais qui envoient leurs malades se faire soigner en Israël. Un ramassis d’individus, qui commettent des attentats à longueur d’année, sous prétexte d’une occupation abusive. Et le monde le croit. Je vous demande de bien faire votre travail de journaliste et de visiter Israël. Vous y verrez des hommes, des femmes et des enfants, de confession musulmane, se promenant tout à fait tranquille, attablés aux terrasses des cafés ou des restaurants. Vous les croiserez dans les meilleurs hôtels. Ils vous dépasseront, sur la route au volant d’un 4x4 dernier cri. Et ces gens rêvent de vider la région de ses juifs, allant jusqu’à interdire aux juifs de prier sur le Mont du Temple ? Pardon de parler de moi ! Mais, sachez que pour me recueillir sur la tombe de

mon père au Mont des Oliviers, le taxi m’accorde 5 minutes, et me dit de me méfier des jets de pier re. Vous comparez cette FARCE à un pays qui a donné au monde, en moins de 68 ans, plus de chercheurs, de médecins, d’inventeurs, de prix Nobel de toutes sortes, que la plupart de ceux qui se permettent de juger et de condamner Israël. Pour la petite histoire, Monsieur le Président, je possède un dictionnaire Larousse de 1939 (je précise Larousse pour le sérieux). A la page des drapeaux du monde, il n’y a pas de drapeaux d’Israël, mais celui de Palestine y figure. Il est moitié bleu, moitié blanc et au milieu, figure une étoile de David. Preuve que le pays qui s’est appelé Palestine pendant 1880 ans, a repris son nom originel un jour de mai 1948. Ségolène Royal, lors de l’enterrement de nos frères était émouvante. Cela ne fait aucun doute. Cependant, chère Madame, vous ne mesurez pas la portée du vote auquel vous avez participé. Vous emboitez le pas de votre premier ministre en déclarant, à Jérusalem, que « La France, sans les juifs, n’est plus la France.» Mais en votant la motion d’Abbas, vous allez priver Jérusalem de ce Mur, premier lieu saint du judaïsme, et combien important pour le monde juif. Savez-vous, madame la ministre, que ce mur, prétendument troisième lieu saint de l’Islam, était une décharge publique, contre laquelle, certains venaient assouvir leurs besoins. Cette situation a duré jusqu’à ce jour béni de juin 1967, quand les troupes de Tsahal, ont investi ces lieux, combattant au corps à corps. Si le vote de la honte, auquel a participé la France, venait à être suivi d’effet, JERUSALEM NE SERA PLUS JERUSALEM. (A D ne plaise) ET CA, NOUS NE L’ACCEPTERONS JAMAIS ! René SEROR

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Halte au politiquement correct

Il y a 15 jours à peine, la France était frappée par le terrorisme islamique. Mercredi 7 Janvier: 11 morts dans les locaux de Charlie Hebdo et 1 policier est abattu Jeudi 8 janvier: 1 policière est tuée à Montrouge Vendredi 9 janvier: 4 juifs sont assassinés à l’hyper cacher de Vincennes. 17 victimes du fascislamisime ! 17 victimes d’une guerre déclarée par les intégristes islamistes. Il y a 15 jours, la liberté d’expression était visée pour avoir osé publier les caricatures de Mahomet 2 policiers étaient abattus parce qu’ils représentaient l’ordre et la République Et 4 juifs étaient froidement assassinés tout simplement parce qu’ils étaient Juifs ! Dans un sursaut salutaire, la République s’est levée et plusieurs millions de Français, de toutes origines, se sont mobilisés et ont défilé dans les rues de France. La classe politique, tout entière, était unie pour clamer haut fort son refus de la barbarie. Dans un discours historique, le premier ministre, Manuel Valls a appelé à l’éveil de la Nation.

C’est surtout une insulte pour nos compatriotes musulmans refusant l’intégrisme et la stigmatisation. En Syrie, en Irak, au Niger, au Mali, les djihadistes assassinent, sans distinction, des musulmans, des chrétiens et tous ceux qui refusent de se soumettre. En Europe, ce sont bien les djihadistes qui sèment la terreur ! Au lendemain des attentats terroristes, la théorie du complot est reprise par près de 20% de nos compatriotes. Ils sont des milliers à déclarer « qu’ils ne sont pas Charlie» Ils sont des centaines à avoir refusé d’observer la minute de silence. Le déferlement de haine provoquée par la Une, passable, du dernier Charlie Hebdo, montre qu’un travail indispensable est à faire au sain de la communauté musulmane. Le dire, n’est pas une atteinte à l’Islam, mais bien le signe de respect pour une religion, qui comme les autres doit s’exercer dans le cadre de notre République laïque. Le dire, c’est soutenir le courage de l’imam de Drancy

Des mesures sont prises et nous avons pu voir l’arrivée de forces armées devant les bâtiments dits «sensibles».

Le dire c’est honorer la mémoire d’Ahmed Merabet, policier de confession musulmane, mort dans l’exercice de ses fonctions.

Une réponse forte, indispensable, mais grave !

Le dire c’est honorer le courage du jeune musulman Lassana Bathily qui sans hésiter a sauvé des vies juives dans l’hyper cacher de Vincennes.

Par leur présence, les soldats nous signifient bien que nous sommes en guerre contre l’ennemi Djihadiste et que les juifs sont désignés comme cible récurrente. Depuis quelques jours, dans de nombreux médias, les vieux réflexes réapparaissent et le politi-quement correct refait surface. On entend : « les musulmans sont les premières victimes de l’islamisme» et « il ne faut pas faire d’amalgame» Ce leitmotiv est tout d’abord une insulte à la mémoire des 17 victimes, qui sont, elles, les premières victimes des terroristes. C’est aussi une accusation raciste intolérable.

C’est aussi et surtout affirmer que le peuple français est un peuple riche de ses différences et uni derrières les valeurs de Liberté, Égalité et Fraternité. Après ces drames qui nous ont tous frappés, il n’y a plus de place pour le politiquement correct, il y a urgence à s’unir contre l’intégrisme islamique et contre tous les ennemis de la Liberté. Restons toujours Charlie, Policier et Juif. Gil TAIEB


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Obama appelle l’Europe à mieux intégrer sa communauté musulmane

Barack Obama a appelé vendredi l’Europe a essayer de mieux intégrer sa communauté musulmane, lors d’une conférence de presse commune avec le Premier ministre britannique David Cameron à la Maison Blanche.

Le président américain a par ailleurs promis que les Etats-Unis et le Royaume-Uni aideraient la France pour que justice soit rendue après les attentats qui ont ensanglanté Paris la semaine dernière.

« Notre principal avantage est que notre population musulmane n’a pas de problème à se sentir américaine. (…) Il y a certaines parties de l’Europe où ce n’est pas le cas. Et c’est probablement le plus gros danger auquel l’Europe doit faire face », a déclaré M. Obama, ajoutant qu’il était important pour l’Europe de ne pas répondre à ces problèmes d’intégration uniquement par la force.

« Je sais que David (Cameron, le Premier ministre britannique) se joint à moi lorsque je dis que nous continuerons à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour aider la France à rendre justice et que nos pays travailleront ensemble sans anicroches pour empêcher des attentats et démanteler ces réseaux terroristes », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse commune avec M. Cameron à la Maison Blanche.

La communauté musulmane, une menace pour l’identité ? 40 % des Français le pensent

C’est ce que révèle un sondage IFOP réalisé pour le site Atlantico.fr. Des résultats indissociables du trouble et de la confusion qu’ont créés les récents attentats parisiens contre Charlie Hebdo et l’Hyper Cacher. Pour 40% des Français, «la présence d’une communauté musulmane en France est plutôt une menace pour l’identité de notre pays», tandis que pour 25% c’est «plutôt un facteur d’enrichissement culturel», selon un sondage Ifop pour le site Atlantico.fr réalisé après l’attentat contre Charlie Hebdo. Elle n’est «ni l’un ni l’autre» pour 35% des Français, ajoute ce sondage rendu public vendredi. Parmi les Français pensant que c’est «plutôt une menace», ils sont 86% des sympathisants du FN à l’affirmer, 18% chez les sympathisants PS, 49% chez les sympathisants UMP et 32% chez les sympathisants Front de gauche, selon cette enquête. Dans les 25% pensant que c’est «un facteur d’enrichissement culturel», ils sont 41% à l’affirmer chez les sympathisants du Front de gauche, 48% chez les sympathi-

sants du PS, 14% chez les sympathisants de l’UMP et 1% chez les sympathisants du FN. Par ailleurs, toujours selon cette étude, 66% des Français pensent qu’il ne faut «pas faire d’amalgame, les musulmans vivent paisiblement en France et seuls des islamistes radicaux représentent une menace» alors que 29% pensent que «l’islam représente une menace». 5% ne se prononcent pas. 93% des sondés jugent que la menace terroriste est élevée, contre 80% au 1er janvier après les événements de Dijon - chauffard fonçant sur la foule - et Joué-lesTours - un homme tué après avoir poignardé des policiers -, et 74% en septembre. A la question, «estimez-vous que la menace d’actes terroristes en France commis par des jihadistes isolés vivant sur notre territoire (comme lors de l’affaire Merah à Toulouse ou de

l’attaque des locaux du journal Charlie Hebdo) est très élevée?», 95% répondent «élevée», contre 76% en juin après l’attaque contre le Musée juif de Bruxelles. 69% des personnes interrogées se disent «favorables» à la participation militaire de la France à l’intervention internationale en Irak contre les jihadistes de l’Etat islamique. Ce sondage a été réalisé auprès d’un échantillon de 1.001 personnes représentatif de la population française âgées de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas, par questionnaire en ligne du 9 au 12 janvier, soit à partir du jour de la prise d’otages d’Ahmedy Coulibaly qui a coûté la vie à quatre juifs Porte de Vincennes à Paris, puis pendant les manifestations républicaines du 11 janvier en France.


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Attentat de l’Hyper Cacher : le Maguen David Adom France en 1ère ligne A 17h12, l’assaut est lancé. Les otages rescapés sont immédiatement accompagnés dans une banque face à l’Hyper Cacher, où les y attendent les secouristes de la Croix-Rouge française, des policiers, ainsi qu’Arié ELMALEH. Premiers mots échangés avec les otages, qui expriment immédiatement ce qui s’est déroulé à l’intérieur. Des détails difficiles, les tirs, les morts, la peur de ne pas en réchapper.

Il ne reste plus que quelques heures avant Shabbat, vendredi 9 janvier, lorsque les équipes du Maguen David Adom France reçoivent l’information d’une prise d’otages en cours dans l’un des commerces cacher de Vincennes. Retour sur une semaine dramatique aux côtés de l’organisation. La peur règne dans les rues de Paris depuis la tuerie de Charlie Heb-

do, la vigilance est de mise et plus particulièrement dans les lieux de la communauté juive. Malheureusement, un terroriste pénètre à 13 heures dans une enseigne bien connue, Hyper Cacher, et ouvre le feu. Au MDA France, l’alerte tombe quelques instants plus tard. Décision est immédiatement prise d’envoyer sur place Arié ELMALEH, responsable du pôle for-

mation et jeunesse ayant vécu certains des attentats les plus terribles ces dernières années en Israël. Sur place, les secours sont déjà en œuvre et prennent en charge les familles des victimes dans un restaurant Subway réquisitionné par la police. Le rôle du MDA France sur place apporte une expertise dans les attaques antisémites, exigeant une prise en charge spécifique.

A l’extérieur, sous une tente, les familles attendent désormais des nouvelles des leurs. Le temps ralentit, les minutes deviennent pesantes. Certaines reçoivent un appel de leurs proches, les rassurant. D’autres rien. Deux heures après l’assaut, un officier supérieur de la police accompagné d’un psychologue du SAMU et du responsable du MDA France demandera à parler en privé à plusieurs familles. Les familles des victimes décident rapidement de l’inhumation des leurs en Israël. Le MDA France accompagnera les familles, dès la levée des corps

à l’Institut Médico-légal.

Le lundi 12 janvier, dans l’avion pour Tel-Aviv, la cellule de crise du MDA France, composée de Victor WINTZ, Directeur Général du MDA France, d’Arie ELMALEH, et du Dr Mickaël Gilles GUETTA, soutient les familles. En Israël, les autorités ont demandé au Maguen David Adom de prendre en charge les corps des quatre victimes jusqu’au cimetière de Guivat Shaoul, à Jérusalem. Un important dispositif de secours sera également mis en place par le MDA Israël afin de prendre en charge les 4.000 participants venus rendre un dernier hommage aux disparus. Désormais, les familles et leurs proches seront suivis le temps nécessaire par les médecins et psychologues du MDA, aussi bien en France qu’en Israël. Cette initiative du MDA France prouve une nouvelle fois que l’organisation, réagissant dans l’urgence et présente dès le début de l’attaque de Vincennes, est un soutien sans failles aux victimes du terrorisme.


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Attentat de l’Hyper Cacher : le Maguen David Adom France en 1ère ligne

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Que s’est il passé REELEMENT pendant la prise d’otage de Hyper Cacher ? Zarie a 22 ans. Elle est l’une des otages de l’attentat sanglant dans un supermarché cacher de la Porte de Vincennes. En exclusivité pour Aish.fr, elle a accepté de raconter ses quatre heures de cauchemar passées sous la menace du terroriste. Elle a fait preuve d’un sang-froid sans faille, sans jamais se départir de la foi qui lui a permis de rester forte durant ce drame. Un témoignage poignant. Aish.fr : Zarie, vous êtes employée à l’Hypercacher de la Porte de Vincennes. Comment l’attentat a-t-il débuté ? Zarie : Il était entre 13 h et 13h30. Un père de famille accompagné d’un enfant de deux ans passait à ma caisse quand j’ai entendu le coup de feu sur Yohann (Cohen, ndlr), le jeune homme qui travaille avec moi, et le premier à être touché. Il a crié le nom du patron qui, blessé, a réussi à quitter le magasin. Je n’ai pas tout de suite compris qu’il s’agissait d’un vrai coup de feu. Aish.fr : Vous n’avez pas été touchée ? Zarie : Non. J’ai entendu des coups de feu et des cris, puis des pas qui se sont rapprochés de moi. J’ai entendu la voix du tueur qui me disait : « Tu n’es pas encore morte toi ? » Et puis un bruit de coup de feu dans ma direction. Aish.fr : Combien étiez-vous dans le supermarché ? Zarie : Nous étions 25 au début, mais après les tirs, il ne restait plus que 6 personnes à côté de moi. J’ai compris que les autres s’étaient cachés. Le terroriste m’a ordonné de l’aider et je l’ai supplié de ne plus tuer. Quand je suis allée dans le bureau où il nous a réunis, j’ai vu un homme allongé dans une marre de sang (Philippe Braham, ndlr). Pour la première fois, j’ai aperçu le visage du terroriste et ses armes. « La différence entre nous, c’est que pour vous les Juifs, le plus important c’est la vie, alors que pour nous, c’est la mort ». Aish.fr : Que vous a-t-il dit ? Zarie : Il nous a fait part de ses « projets » : « Je veux mourir en martyr et venger le nom d’Allah. La différence entre nous, c’est que pour vous les Juifs, le plus important c’est la vie, alors que pour nous, c’est la mort ». Puis il nous a demandé de poser sur le bureau toutes nos affaires et nos pièces d’identité. Il m’a ordonné de fermer la porte en verre du magasin. Je m’apprêtais à le faire quand j’ai vu un homme qui essayait d’entrer. Je l’ai supplié de partir d’une voix paniquée. Mais il a cru que je fermais simplement le magasin. Il m’a

dit : « Je n’ai besoin que d’une ‘halla pour chabbath ! » Je n’ai pas pu l’arrêter, ni l’avertir qu’il y avait un tueur juste derrière moi. Aish.fr : C’était François-Michel Saada ? Zarie : Oui. Il s’est dirigé vers les ‘halloth et, par la même, sans s’en rendre compte, vers le terroriste. Quand il a compris qu’il y avait un homme en arme, il s’est retourné pour sortir mais le tueur lui a tiré dans le dos. Aish.fr : Il y avait donc deux morts à ce stade ? Zarie : Oui… Et Yohann souffrait terriblement. Il gémissait et l’on ne pouvait rien faire pour lui. En fait, il avait reçu une balle dans la JOUE qui lui a complètement déchiré le visage. Il a agonisé durant trois quarts d’heure. C’était absolument terrible. Il est mort en se vidant de son sang. Aish.fr:Et le tueur n’a rien fait ? Zarie : Si, il voulait l’achever à cause de ses gémissements mais nous l’en avons empêché, pensant qu’il pourrait s’en sortir. Le terroriste avait sur lui deux kalachnikovs et une mitraillette en bandoulière, des explosifs, des tonnes de munitions et un couteau. Il m’a ordonné de descendre chercher les autres clients en me laissant 20 secondes pour le faire, faute de quoi il tuerait deux femmes qu’il avait désignées. Aish.fr : Vous êtes descendue vers les CHAMBRES froides ? Zarie : Oui, certains clients s’y étaient cachés mais ne voulaient pas remonter. Je suis allée le lui dire et il m’a demandé d’appeler la police en mettant le haut-parleur. En composant le 17, nous sommes tombés sur la centrale téléphonique. Nous avons attendu de longues minutes, ce qui était fou, vu la situation. Finalement, il a expliqué qu’il s’agissait d’une prise d’otages et la policière lui a dit qu’elle devait en référer à ses supérieurs. La conversation a été interrompue car des clients ont commencé à remonter. Aish.fr : Le tueur vous a-t-il avoué ses motifs ? Zarie : Oui, il a expliqué que son commando s’était scindé en deux : les frères Kouachi pour liquider Charlie Hebdo, et lui-même pour s’occuper de la police et de nous. Il a envoyé une autre personne qui est descendue pour chercher les clients cachée en bas et deux ou trois personnes sont remontées avec l’un d’entre eux, Yoav (Hattab ndlr). Celui-ci a commencé à analyser la situation, pour agir. Il ne voyait pas les morts et ne s’est pas vraiment rendu compte de la situation. À ce moment-là, je me suis éloignée. Yoav

a commencé à parler au tueur qui avait posé l’une des deux kalachnikovs, essayant d’en saisir une. Mais le terroriste a été plus rapide et lui a tiré deux balles dans la tête. J’étais à quelques mètres et quelqu’un m’a dit de lever le rideau de fer, chose qui prend plusieurs minutes. Le terroriste a commencé à crier en ma direction. Yoav est tombé, replié sur lui-même et il y avait énormément de sang, je n’en ai jamais vu autant. J’ai pensé que le terroriste allait me tuer, mais il m’a demandé de le suivre dans le bureau. J’ai dû pousser le caddy qui soutenait Yoav qui s’est alors écroulé. « Je suis venu faire venger mes frères de l’État français que vous soutenez en payant vos impôts. » Aish.fr : Combien d’otages étiezvous ? Zarie : Nous étions alors 18 personnes. Je le sais car il m’a demandé de faire le décompte. Il parlait à la police et a annoncé qu’il y avait trois morts et un blessé. On s’est tous assis sur des caddys allongés dans le dernier rayon du magasin au fond. Le tueur s’est assis et a commencé à nous parler. Il nous a demandé de décliner nos noms et nos religions. Tout le monde était juif excepté une femme qui était catholique, et une femme âgée qui a dit ne pas être juive. Il s’est moqué d’elle en disant : « si vous n’êtes pas juive pourquoi faites-vous courses à Hypercacher ? Moi, je suis d’origine malienne et Musulman. Je suis venu faire venger mes frères de l’État français que vous soutenez en payant vos impôts. » Tout en chargeant ses armes, il nous a raconté que l’armée française tuait des gens dans son pays mais que personne n’en parlait. Nous avons cru que c’était nos derniers instants. En fait, il voulait que sa prise d’otages soit médiatisée. Il a appelé BFM TV et nous a laissé assez libre pour que je puisse appeler mon père qui m’a rassurée et m’a conseillé de prier. J’ai ensuite parlé à ma mère et cela m’a beaucoup émue. J’ai commencé à pleurer. Elle m’a dit de me renforcer dans la emouna (la foi en Dieu ndlr). J’ai ensuite expliqué à Andréa (l’autre caissière ndlr) que nous allions nous en sortir mais qu’il fallait nous renforcer dans lesmitsvoth. À côté de nous, une femme tout à fait détendue nous a dit que tout était entre les mains d’Hachem, pour le bien. J’ai récité le psaume « essa enaï el heharim » (Psaume 121 ndlr), c’est le premier qui m’est venu à l’esprit. « Je lève les yeux vers les montagnes, pour voir d’où me viendra le secours. Mon secours vient de l’Éternel, qui a fait le ciel et la terre. » Aish.fr : Il vous a laissé seul ? Zarie : En fait, la prise d’otage a

duré près de cinq heures et une relative confiance s’est établie. Il nous laissait relativement libres de nos mouvements et après avoir demandé à quelqu’un de casser toutes les CAMÉRAS du magasin, il nous a proposé à boire. Il a commencé à nous refaire un discours sur la situation géopolitique et nous allions dans son sens afin de le calmer. À un moment, il a pointé son arme vers Andréa qui a mis ses mains devant elle pour se protéger. Mais il l’a rassurée en disant : « Je ne vais pas te tirer dessus ! ». Il venait de tuer froidement quatre personnes mais s’étonnait que nous soyons effrayés. Heureusement que nous étions à plusieurs. On se soutenait les uns les autres au moment où l’on craquait. J’ai encouragé les otages à prendre de bonnes résolutions et à se renforcer dans le respect de la Torah. Aish.fr : Était-il violent avec vous ? Zarie : Son attitude était très bizarre. Il oscillait entre le crime sans pitié et un ton rassurant. Il répétait que s’il obtenait ce qu’il voulait, il ne nous tuerait pas. Il voulait faire une annonce aux médias afin que l’armée française se retire de tous les pays où elle faisait des opérations et exigeait que l’on relâche les frères Kouachi cachés dans l’imprimerie. J’ai pensé que nous n’allions jamais sortir vivant, vu la teneur de ses revendications. Il a dit que si on le laissait faire sa déclaration à la télé, il laisserait sortir le bébé de deux ans. Entre temps, c’est Aviel, le responsable de la sécurité (qui ne faisait pas partie des otages) qui a donné les informations sur la situation à la police. C’est lui qui a appelé les forces de l’ordre et leur a donné le plan du magasin, l’emplacement des sorties etc. Patrice, le patron, qui avait réussi à s’enfuir au début, avait été transporté à l’hôpital dans un état grave. Le terroriste nous a parlé longuement des médias, de Ben Laden, etc. et a raconté son histoire : il venait de sortir de prison pour terrorisme après quatre ans, alors qu’il en avait été condamné à cinq. On a commencé à donner à boire aux gens. Il nous surveillait en se faisant un sandwich. Il faisait des blagues sur la gratuité du magasin. Le téléphone sonnait sans cesse. Quand on répondait, les gens nous demandaient quelle était la situation. À un moment, on a reçu un appel d’un homme qui s’est énervé contre ce terroriste qui faisait passer les Musulmans pour des assassins. Du coup, on a débranché le téléphone. C’était l’attente. Dans le magasin, il y avait du sang partout. Aish.fr:La police était sur place ?

Zarie : Nous ne savions pas ce qui se passait dehors. Au départ, le tueur m’avait demandé où se trouvait la porte de secours et avait ordonné à quelqu’un de la bloquer. Après son discours, il a décidé de faire sa prière. On a eu peur que ce soit nos derniers moments. Puis on a entendu des coups frappés sur la porte de secours barricadée. On s’est réfugié de l’autre côté, derrière la caisse d’Andréa. On ne savait plus quoi faire. C’était la panique totale. On s’est tous allongés par terre, les mains sur la tête. On a entendu quatre coups de feu puis des coups sur la porte. Je souhaite que les gens puissent allumer les bougies de Chabbath plus tôt, en y mettant toute leur ferveur. Aish.fr : C’était la fin ? Zarie : Il y a eu une forte explosion et les policiers ont ouvert le rideau en fer avec une clef. Cela a duré plusieurs minutes, une éternité par rapport à la situation et au fait que le terroriste aurait pu nous achever en quelques secondes : c’est un miracle qu’il ne nous ait pas tiré dessus. La police est entrée avec des boucliers. Et là, nous avons entendu une cinquantaine de coups de feu, un bruit étourdissant. On a entendu « il est mort ! » et tout le monde est sorti. Je savais qu’il y avait encore des gens en bas et ils ont vu le carnage en remontant. On est monté dans un bus, en pensant aux victimes. Nous avons pris conscience que nous avions bénéficié d’un miracle car nous étions sains et saufs. Aish.fr : Quel est le message que vous souhaitez transmettre après cet attentat terrifiant ? Zarie : Pour moi, le message central c’est la emouna, la foi en D.ieu : le terroriste était armé jusqu’aux dents et pourtant, on s’en est sorti. Il n’y a que laemouna qui nous a permis de garder un semblant de normalité, de parler, de bouger, d’agir. J’ai pu prier durant toute la durée de la prise d’otage. Moi qui vis majoritairement en Israël, je prie pour que mes proches puissent venir très rapidement en Erets Israël. Tout s’est déroulé avant Chabbath et nous avons été libérés moins d’une heure après le début de Chabbath. Pour moi, notre délivrance est liée aux lumières de Chabbath. Je souhaite que les gens puissent allumer les bougies plus tôt en y mettant toute leur ferveur. Pour moi, c’est le Chabbath qui nous a sauvés.



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Salon Icube du 1er février : « Un salon de la solidarité, pas de l’opportunisme » Le salon Icube se tiendra le 1er février prochain à Paris dans un luxueux établissement hôtelier de la capitale. Israël se mobilise pour les Juifs de France et Icube en particulier. Voici comment. Plusieurs fois par an, Icube propose aux Français de venir rencontrer une sélection de promoteurs israéliens afin de permettre aux uns d’investir en Israël, en vue d’une alyah souvent mais pas seulement, et aux autres d’avoir un lien privilégié avec une clientèle qu’ils ont, au fil du temps, appris à connaître et à combler. Aussi, lorsque les partenaires Icube ont compris dans quelles angoisses se débattaient la communauté juive de France, ils ont réagi et vite. « Nous avons reçu des dizaines d’appels nous demandant comment on pouvait aider les Juifs de France, racontent en chœur Emmanuel et Jonathan, à la tête d’Icube depuis que Danielle Turk, fondatrice de la société et figure incontournable du marché immobilier israélien, leur en a confié les rênes. Aussi nous a-til paru opportun de répondre à cette solidarité spontanée à notre manière. » Icube nous donne donc son premier rendez-vous de l’année 2015 le 1er février prochain, dans les salons de l’Intercontinental, un 4 étoiles parisien. Pour autant, il ne s’agit pas d’une rencontre bricolée dans l’urgence, puisque, comme le soulignent les dirigeants : « Les salons sont toujours prévus en décembre de l’année précédente. Nous avions donc une date le 1er février à Marseille, et une autre le 3 à Nice. » Les attentats de Charlie Hebdo, de Montrouge et de l’Hyper Cacher ont donc simplement donné une autre tonalité à ces ren-

dez-vous : « Le ministère du logement et la mairie de Jérusalem ont voulu participer à notre salon, compte tenu des événements dramatiques en France. Ils viennent avec des propositions concrètes. Il nous a donc semblé opportun de changer de lieu de rencontre pour le 1er février et de se concentrer sur Paris, plutôt que Marseille, puisque c’est à Paris que les tragédies se sont déroulées. » Et c’est dans un 5 étoiles réputé, en plein cœur de la capitale, que le salon Icube attendra ses milliers de visiteurs en ce 1er février. « Un lieu de prestige ultra-confortable, esthétique et très facile d’accès, notent encore les organisateurs pour qui, mettre l’accent sur le cadre est important : Icube veut recevoir ses invités avec les honneurs ! » Quant à la mairie de Jérusalem, elle ne vient pas les mains vides, bien au contraire : « L’adjoint au Maire vient en personne proposer aux Juifs de France désireux d’envisager l’alyah tout un lot de dispositions concrètes en matière d’emploi, d’accueil francophone et de logements. » Quant au ministre du logement, Oury Ariel, qui lui aussi fait le déplacement, il veut dire aux Juifs de France qu’ils peuvent trouver leur place en Israël. « Il y a aujourd’hui des villes et des régions du pays dont l’attractivité est en plein essor. C’est le cas du Neguev où le marché de l’emploi est très dynamique, notamment dans certains

secteurs de pointe. Israël est un pays qui sait valoriser et mettre à profit les compétences de chacun, pour peu qu’on soit correctement épaulé et informé. » Et c’est le but premier de ce salon Icube, qui tout en mettant en avant sa dimension sioniste, « se garde de faire du prosélytisme. Ce salon est une rencontre de la solidarité et de l’entraide, pas de l’opportunisme. Nos partenaires commerciaux savent à quel point, dans ses heures difficiles, Israël a pu compter sur les Juifs de France. Aujourd’hui, c’est à nous Israéliens de rendre la pareille en leur disant : venez, on vous attend, et on saura vous accueillir comme il se doit. » Bien sûr, Icube n’est pas l’Agence juive et se défend de marcher sur ses plates-bandes. « Mais pour ce salon du 1er février, nous voulons, avec les promoteurs israéliens qui nous suivent, apporter à la communauté de France des solutions concrètes. » Des solutions abordables quelles que soient les bourses mais aussi, insistent encore les organisateurs du salon, un accompagnement tout au long du processus transactionnel qui soit lié à un projet d’alyah ou un simple investissement pour l’avenir. » Salon Icube, le 1er février 2015 à partir de 10 H dans les salons de l’hôtel Intercontinental, 2 rue Scribe, 75009 Paris. Métro Opéra. Entrée gratuite. Renseignement sur www.Icube.co.il



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Japon- Israël : Shinzo Abe à l’heure du symbole

Au mémorial de la Shoah, le Premier ministre Shinzo Abe a prononcé un discours fort et martelé l’engagement de son pays envers la paix. Un geste symbolique qui montre clairement la volonté japonaise de faire d’Israël un allié…

La visite du Premier ministre japonais en Israël est cruciale pour le pays. Elle affirme au reste du monde et notamment à l’Europe que l’Etat juif n’a pas peur du boycott, puisqu’il a d’autres alliés. Une alliance que les Japonais, eux aussi, ont également l’intention d’utiliser pour peser sur la scène internationale. Hier encore, c’était autour de considérations économiques que tournaient les discussions entre Shinzo Abe et Benyamin Netanyahu. Aujourd’hui, l’heure est au recueillement et au symbole. C’est donc au Mémorial dédié à la Shoah que le Premier ministre japonais a pris des engagements forts, lundi 19 janvier : « J’ai visité la maison d’Anne Frank à Amsterdam en mars, l’année dernière. Je me tiens devant vous totalement déterminé : plus jamais l’Holocauste », a-t-il déclaré en japonais et en hébreu à l’issue de sa visite à Yad Vashem. « Nous marquons cette année le 70ème anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale et la libération d’Auschwitz. Je prends l’engagement que nous ne devons jamais permettre que des tragédies comme celle-ci se reproduisent », a-t-il déclaré. Des mots qu’il a également inscrits sur le livre d’honneur du Mémorial. M. Abe a ranimé la « flamme éternelle » et déposé une gerbe dans la salle de la mémoire, imposante et sombre construction de béton et de basalt, sur le sol de laquelle

sont inscrits les noms des camps d’extermination nazis.

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Visite du Premier Ministre Japonais, Shinzo Abe, en Israël - Versement du aide de 2,5 Milliards de Dollars au Moyen Orient M. Abe a quitté l’Egypte pour la Jordanie en fin d’après-midi. Il se rendra ensuite en Israël et dans les territoires palestiniens. Cette tournée est la première d’un Premier ministre japonais au MoyenOrient depuis 2006.

Il s’est ensuite recueilli devant l’arbre planté en mémoire de Chiune Sempo Sugihara, seul « Juste parmi les justes » japonais selon Yad Vashem. Ce diplomate de carrière japonais en poste à Kaunas (alors capitale de la Lituanie) a délivré en 1940, contre l’avis de sa chancellerie, 3.500 visas à des Juifs cherchant à fuir l’Europe. M. Abe effectue la première visite en Israël d’un chef de gouvernement japonais depuis neuf ans. Il termine par Israël et les Territoires palestiniens une tournée régionale l’ayant conduit également en Egypte et en Jordanie, et visant à promouvoir la stabilité au MoyenOrient, ainsi qu’à développer les liens économiques. Mais ce que le Premier ministre japonais veut surtout rappeler au reste du Monde, c’est que le Japon est de nouveau un acteur international de premier plan en matière de diplomatie et qu’il n’entend plus rester dans l’ombre. « Le Japon est déterminé à contribuer de manière encore plus active à la paix et à la stabilité du monde », a-t-il dit. Un engagement dont les Israéliens savourent l’importance : si l’Europe aux prises avec le terrorisme jihadiste, veut néanmoins s’arc-bouter sur des prises de position anti-israéliennes et popularise l’idée du boycott économique d’Israël, l’Etat Hébreu, lui, regardera à l’Est, où là-bas, manifestement, se lève pour lui le soleil…

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En Jordanie, qui accueille plus de 620.000 réfugiés, le Premier ministre japonais s’entretiendra avec le roi Abdallah II.

Le Premier ministre japonais Shinzo Abe arrive ce dimanche en visite officielle en Israël à la tête d’une délégation de plus de 100 hommes d’affaires et de responsables politiques japonais. En 2014, le commerce entre Israël et le Japon a augmenté de 9,3 %, et se chiffre à 1,75 milliard de dollars, selon le ministère de l’Economie israélien. C’est la première visite d’Etat de ce type, depuis neuf ans, d’un leader japonais. UNE AIDE NON MILITAIRE DE 2,5 MILLIARDS DE DOLLARS AU MOYEN-ORIENT Le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, a promis une aide non militaire de 2,5 milliards de dollars au Moyen-Orient, lors d’une visite samedi en Egypte dans le cadre d’une tournée régionale. Cette somme, dédiée à la “région tout entière”, visera notamment à fournir “une assistance humanitaire et à développer les infrastructures”, a-t-il expliqué lors d’une réunion du comité d’hommes d’affaires égyptiens et japonais au Caire.

M. Abe a rappelé que son “gouvernement s’était engagé il y a deux ans à verser une aide de 2,2 milliards de dollars” au MoyenOrient, promesse qui a été “entièrement” tenue selon lui. “L’aide du Japon vise toujours à restaurer la stabilité dans la région”, a-t-il ajouté. M. Abe, qui a rencontré le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, s’est aussi engagé à verser une aide de 200 millions de dollars aux pays affectés par l’offensive du groupe jihadiste Etat islamique (EI) en Irak et en Syrie, qui a fait des centaines de milliers de déplacés et réfugiés. Un responsable du ministère nippon des Affaires étrangères a précisé que la majorité de cette enveloppe visait à aider les pays voisins à accueillir les réfugiés. Selon les estimations du Haut commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR), le nombre de réfugiés syriens pourraient atteindre 4,27 millions d’ici décembre, contre trois millions actuellement.

Il rencontrera également le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, puis le président palestinien Mahmoud Abbas. “Le Japon croit que le jour viendra dans un futur proche où nous pourrons reconnaître la Palestine comme un Etat”, a dit M. Abe au Caire. “Pour hâter les choses, nous appelons les Israéliens et les Palestiniens à reprendre les négociations afin de faire avancer la solution dite des deux Etats”. Outre le dossier politique, le Premier ministre nippon, qui est accompagné d’une importante délégation d’hommes d’affaires, entend “renforcer les liens économiques avec chacun de ces pays”, afin de doper les exportations de l’archipel, selon le secrétaire général et porte-parole du gouvernement, Yoshihide Suga. Depuis son retour au pouvoir en décembre 2012, Shinzo Abe redouble d’efforts pour redonner puissance et fierté à son pays sur la scène internationale: il a visité plus de 50 pays dans le monde. Source: Coolamnews, AFP, La Croix

En Israël l’acteur Michael Douglas reçoit le «Prix Nobel Juif»

L’acteur Michael Douglas a reçu le prix Genesis, communément surnommé le « Prix Nobel Juif « pour ses efforts visant à promouvoir la culture juive. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le président de l’Agence juive Natan Sharansky remettront le prix ainsi qu’un chéque de 1.000.000 de dollars a la star lors d’une cérémonie qui se déroulera à Jérusalem le 18 Juin… Le prix a été inauguré l’an dernier grace à un partenariat entre

le bureau du premier ministre, le Groupe philanthropique Genesis et le bureau du président de l’Agence Juive. Ce prix est décerné à une personne ayant un attachement aux valeurs juives, la communauté juive et l’État d’Israël. Le président de Genesis, Stan Polovets, a déclaré dans un communiqué publié mercredi que Michael Douglas a été honoré avec le prix Genesis 2015 pour « à la fois pour ses réalisations profession-

nelles et pour sa passion pour son héritage juif et l’Etat juif «.

Le père de Douglas, l’acteur Kirk Douglas, était juif, et Michael Douglas a toujours été fier de son ascendance juive et a toujours soutenu les causes juives. Il a voyagé en Israël l’année dernière avec sa femme, Catherine Zeta-Jones, pour célébrer la barmitsva de leur fils Dylan. A 70 ans, l’acteur oscarisé a salué sa famille pour l’avoir encourager à explorer la foi juive : « J’espère

que ces enseignements et ses valeurs feront partie de l’héritage dans le monde que je laisse à mes enfants et a ceux qui suiveront «. Douglas prévoit de consacrer l’argent du prix ( 1 million de dollars ) à la promotion de la diversité dans le judaïsme. En 2014, c’est l’ancien maire de New York, Michael Bloomberg, qui avait été le récipiendaire du premier Prix Genesis. Source: http://koide9enisrael. blogspot.fr/



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Angélisme !

Dans ce défilé figuraient en première ligne tous les responsables de l’échec de la campagne militaire en Afghanistan et du retour des talibans. Les responsables de l’échec militaire en Libye, Syrie ou en Irak se tenaient par les bras. C’est l’image de l’échec de la guerre qu’a délaré l’islam à la civilisation.

Le sang juif a de nouveau coulé en France. Toutefois, personnellement, je n’aurais pas participé à cette immense manifestation pour de multiples raisons. Tout d’abord car « je ne suis pas Charlie ». Je n’ai pas attendu l’ignoble massacre des journalistes de cet hebdomadaire pour condamner le terrorisme musulman. Et je ne suis pas Charlie car les articles anti-israéliens s’y succédaient tout comme le soutien permanent au terrorisme « palestinien ». Il est évident d’autre part que je n’aurais pas défilé derrière le prototype même du terroriste antisémite qu’est Mahmoud Abbas ou du nazi turc Erdogan. Leur présence confirme que le Quai d’Orsay est resté après l’attentat ce qu’il était avant : une officine anti-israélienne munichoise. De plus, je me demande quelle eut été la réaction si le seul attentat avait touché l’hyper- cacher et les seules victimes étaient juives.

Combien de manifestants dans les rues ? Dans quelles villes ? Comme après Toulouse ? C’est à ce moment-là qu’il eut fallu organiser une manifestation d’union nationale contre le terrorisme arabo-musulman. Je ne doute pas de la volonté sincère du Président Hollande de lutter contre l’antisémitisme. Je salue la volonté affirmée dans des termes émouvants et dans des circonstances difficiles du Premier ministre Valls qui mérite toute notre admiration et amitié. La puissance de son discours, la dénonciation de l’alibi antisioniste restera dans les annales. Pendant ce temps, la lamentable presse gauchiste israélienne n’a eu de cesse de critiquer le Premier ministre israélien, sa participation au défilé et son appel à l’Alya des juifs de France. Netanyahou a eu raison de rappeler que l’Etat juif est ouvert pour tous les Juifs de France qui voudraient rejoindre la patrie juive et sa seule présence était la réponse adéquate à l‘attentat.

La garantie de la sécurité des Juifs de France dépendrait donc du ministre de l’intérieur, M. Cazeneuve ! Ce même Cazeneuve qui avait déclaré que s’il n’était pas ministre, il aurait manifesté en faveur de Gaza ! Toujours le même qui s’était avéré incapable d’empêcher l’agression de la synagogue de la Roquette à Paris. Le même qui n’avait pas réussi à empêcher le pogrome à Sarcelles. Toujours lui qui annonçait qu’à Dijon, Joué ou Nancy, il s’agissait de désaxés et non de terrorisme musulman. Encore lui qui affirmait que la fusillade de Montrouge n’avait rien à voir avec le massacre de Charlie hebdo. Alors que si ce barbare qqi avait assassiné la jeune policière municipale avait pu continuer, il aurait atteint l’école juive située dans la même rue. Enfin, je suis particulièrement inquiet de la sempiternelle répétition nous enjoignant de « ne pas faire d’amalgame ». Les télés françaises fondaient sur les rares musulmans présents pour nous expliquer que ce n’était pas l’Islam ! Et toujours un imam pour nous expliquer que l’islam est caractérisé par l’esprit de paix et de tolérance et d’amour des autres ! On peut toujours imaginer un arbre qui cache une forêt mais dans le cas présent il cache un immense continent boisé. Ce ne serait donc que le pur effet du hasard si les derniers attentats, les meurtres de Toulouse, l’attaque horrible à Créteil, les assassinats de Bruxelles, le meurtre des journalistes et de policiers, l’assassinat des Juifs à la porte de Vincennes étaient le fait de musulmans. Pur hasard également si vous pouvez

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dessiner Bouddha se grattant le ventre, le pape dans des postures indélicates, des Juifs caricaturés à outrance et des soldats de Tsahal cloués au pilori sans que des ambassades ne brûlent, sans que des hordes dans les rues manifestent leur hostilité. Tout est donc permis mais pas sur Mahomet qu’on ne peut dessiner sous la menace d’un incendie ou d’un attentat. J’ai d’ailleurs été fort peu étonné de constater l’absence criante de ces foules arabes qui manifestent après les matchs de foot avec l’Algérie, ces foules qui sifflent la marseillaise, ces musulmans si nombreux pour défiler contre Israël. Bien évidement tous les musulmans ne sont pas des terroristes mais tous les terroristes pratiquent l’islam. Cela n’empêche pas de reconnaître la grandeur de cet employé malien de l’Hyper cacher qui a sauvé des vies ou de ce policier victime du devoir. La France doit comprendre que cette guerre contre le terrorisme musulman ne peut être gagnée en pratiquant la politique de l’autruche. Tant que la France continuera à vouloir masquer la réalité et parler d’abord d’islamistes, de radicaux puis de salafistes, puis de djihadistes pour finir par ne plus citer que des « terroristes », le danger restera présent. Tant que la France ne sera pas capable de comprendre que l’islam veut la conquête du monde et éliminer les croisés et les Juifs, le danger persistera! Tant que la France n’osera pas mettre un nom sur le mal qui la ronge, le danger croîtra ! Israël est en première ligne dans cette guerre et devrait bénéficier du soutien politique et logistique de l’Occident encore libre. Le vote en faveur d’un état « palestinien » et à l‘ONU ont fait de la France un pays soumis et le résultat eait prévisible.

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Zeev Jabotinsky dans la tourmente nazie avait lancé prophétiquement aux Juifs d’Europe ce message : « Liquidez la Galouth ou la Galouth vous liquidera ». Cette phrase s’adresse aujourd’hui aux Juifs d’Europe et plus particulièrement aux Juifs de France. Combien de temps accepterez-vous que nos enfants aillent à l’école sous la garde des soldats français ? Combien de temps ces soldats seront-ils mobilisés pour veiller sur nos institutions, nos synagogues et nos écoles ? Et après qu’arrivera-t-il ? Nous manifestions dans les années 60 en criant : « Une seule solution, le retour à Sion ». Il n’y a pas d’autre solution ni d’autre réponse pour nos frères juifs encore en France. A toutes les excellentes raisons pour les Juifs de revenir à la maison, de participer à la construction de l’avenir juif sur notre terre ancestrale, d’assurer l’avenir juif de nos enfants s’ajoute aujourd’hui l’impérieuse nécessité d’échapper au futur drame. C’est à Paris que Theodore Herzl entendait les cris de « Mort aux Juifs » et lança l’organisation du mouvement sioniste. Nous entendons ces mêmes cris en français et en arabe dans les rues de Paris. Debout mes frères et rejoignez la Terre Promise par l’Eternel, libérée par Tsahal et où nous vous attendons avec impatience et amour. Avant le prochain attentat déjà inscrit dans la logique de nos ennemis, avant le prochain drame qui se prépare, rejoignez l’Etat d’Israël. Jacques Kupfer



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Association Lev : « La journée du couple : échanger et rétablir la communication » L’association Lev qui œuvre, sous la houlette du rav Elie Lemmel, pour l’épanouissement de la famille, organise la 12ème édition de la journée du couple. Un moment dédié aux tabous, plus ou moins courants, de la vie à deux dans un couple juif et aux réponses que peut y apporter le judaïsme.

L’argent, la belle-famille, le sexe, le degré de pratique religieuse… Les problèmes du quotidien prennent, parfois, dans un couple juif une dimension très particulière. « Quand j’ai dit à mes copines non-juives que ma bellemère passait son temps à me critiquer, raconte Sarah, elles n’ont pas compris mon problème : l’une d’elle ne l’a voyait qu’une fois par an à Noël, et l’autre ne l’avait même pas vue à son mariage où seuls 4 personnes étaient présentes : les mariées et leurs deux témoins civils ! Du coup, quand je leur ai expliqué que MA belle-mère à moi donnait son avis sur tout, du repassage de mon linge à ma cuisine en passant par l’éducation de mes enfants, et ce, tous les week-ends, elles ont halluciné ! » C’est un fait, les problèmes liés au couple prennent une tout autre dimension dans le cadre juif. Et pas seulement à cause de belle-maman ! Quand l’un mange casher et l’autre pas, que l’un veut respecter la nida et l’autre

n’en voit pas l’utilité, ou que le rapport à l’argent n’est pas le même pour les deux moitiés, les chamailleries ont tôt fait de se changer en conflit larvé. « C’est pour recentrer les couples et rétablir la communication que cette journée existe, explique Benjamin, membre de l’association LEV qui organise cette journée sous la houlette du rav Elie Lemmel. Les conflits, spécifiquement juifs ou pas, trouvent souvent des réponses éclairantes dans les textes du judaïsme. Tout au long de cette journée, les participants sont invités à prendre la parole pour exprimer leurs difficultés ensemble, puis hommes et femmes séparés. Temps forts de la rencontre : la conférence du rav Elie Lemmel, qui œuvre depuis des décennies pour la famille et le couple juif, et donnera aux participants une autre approche de la communication dans leur foyer. Pris ensemble, le déjeuner permet ensuite aux couples d’échanger, et « de constater, souvent, qu’ils ne sont pas seuls à se débattre avec leurs problèmes. »

Al’issue de la journée, ceux qui le désirent peuvent même envisager d’aller plus loin dans la démarche en sollicitant l’aide des thérapeutes et des conférenciers présents. Organisée dans le cadre agréable des Jardins du Marais, un hôtel 4 étoiles en plein cœur de la capitale, l’événement séduit chaque année des dizaines d’hommes et de femmes : jeunes amoureux sur le point de s’unir, couple parasité par les enfants désireux de retrouver la complicité d’antan, et même quelques âmes esseulées : « Les célibataires étaient demandeurs, alors nous avons accepté de leur ouvrir cette journée : ils sont de plus en plus conscients que pour pouvoir trouver la bonne moitié, il faut savoir où et comment chercher ! » Journée du couple : Le 1er février à l’hôtel Les jardins du Marais, 74 rue Amelot, 75011, Paris. Renseignements et inscriptions au 01 48 74 18 82 ou sur lev@associationlev.com. Participation : 32 € par couple, déjeuner casher compris.



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Comment accepter ? Et pourtant vous l’avez accepté !

Dans ce climat d’insécurité que nous traversons actuellement en France, il n’est pas étonnant de voir arrachée et même piétinée une plaque commémorative en souvenir du calvaire vécu par des enfants juifs déportés par les nazis lors de la seconde guerre. C’est le constat que j’ai fait il y a quelques jours en traversant une rue dans le 10éme arr de Paris en compagnie d’amis. Cette plaque commémorative était cassée et abandonnée là, dans l’indifférence la plus totale des passants…Le paradoxe voulait que sur le mur de l’école d’en face, était inscrit en grand, le mot : LIBERTE. Comment accepter me diriez vous

que ce genre de chose se produise en France en 2015 sans susciter la moindre indignation? Je répondrais, c’est sûrement « le climat ambiant » et dirais même à ceux qui nous gouvernent : Vous avez accepté que des élèves refusent d’apprendre l’histoire de la Shoah ou même l’histoire de France tout court! Vous avez accepté depuis de nombreuses années des zones de «non-droit» en France ! Vous avez accepté le «regroupement familial» et tant d’autres avantages accordés à tous ceux qui franchissaient la méditerranée ! Vous avez accepté qu’on siffle l’hymne national ! Vous avez accepté l’amalgame entre antisionisme et antisémitisme!, Vous

avez accepté qu’on hurle dans les rues de Paris « mort aux juifs!» Vous avez accepté de libérer des criminels avant qu’ils ne purgent leurs peines !, Vous avez accepté que l’argent des émirs «prosélytes», inonde notre économie, Vous avez accepté que des satellites propagent la haine islamique à toutes les régions de France et prennent pour cible la culture judéo-chrétienne! Vous avez accepté que prospèrent sous nos fenêtres, des petits dealeurs de quartier ! Vous avez tant et tant accepté de choses, qu’il vous sera bien difficile aujourd’hui, de siffler la fin de la partie… Yves Simon

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Israël a réduit son déficit Argentine/Iran : mort mystérieuse d’un commercial grâce à la baisse procureur qui accusait la présidente du shekel

L’Argentine était sous le choc lundi après la mort mystérieuse du procureur qui accusait la présidente Cristina Kirchner d’avoir entravé, au profit de l’Iran, l’enquête sur l’attentat contre la mutuelle juive AMIA (85 morts en 1994), juste avant d’être entendu par le Parlement.

gio Bergman, rabbin et député du PRO, parti conservateur d’opposition.

Dans la nuit de dimanche à lundi, Alberto Nisman, le procureur chargé de l’enquête depuis 2004, a été retrouvé mort, tué d’une balle, gisant dans une flaque de sang et un revolver de calibre 22 mm près de lui, dans son appartement fermé de l’intérieur situé au 13e étage d’un immeuble de Puerto Madero, un quartier chic de Buenos Aires.

Deux ans plus tôt, le 17 mars 1992, 29 personnes avaient péri dans un attentat contre l’ambassade d’Israël.

Le secrétaire à la Sécurité, Sergio Berni, a été prompt à avancer l’hypothèse selon laquelle le magistrat s’était probablement donné la mort, alors que l’opposition pense qu’il a été supprimé. «Tous les chemins conduisent au suicide», a dit M. Berni alors que la procureure Viviana Fein invitait à la prudence en attendant les résultats de l’autopsie. La semaine dernière, Alberto Nisman avait demandé l’ouverture d’une enquête pour entrave contre Mme Kirchner. Il la soupçonne d’avoir freiné l’enquête au profit de l’Iran, dont des hauts-fonctionnaires sont recherchés par la justice argentine. Le gouvernement, par la voix du ministre des Affaires étrangères Hector Timerman, avait catégoriquement démenti la mise en cause du procureur Nisman et dénoncé une manoeuvre de déstabilisation à neuf mois du premier tour de la présidentielle. «C’est un nouvel attentat contre la République», s’est ému Ser-

En 1994, une explosion criminelle avait ravagé le bâtiment de la mutuelle juive AMIA, faisant 85 morts et 300 blessés, dans le centre de la capitale.

Les deux attentats ayant visé la communauté juive argentine n’ont jamais été élucidés. Israël s’est dit attristé par la mort du procureur et a appelé Buenos Aires à «continuer le travail de Nisman (...) pour traduire en justice les responsables de l’attentat». «Commotion politique» Le quotidien d’opposition Clarin titrait lundi en une : «Commotion politique : le procureur Nisman retrouvé mort». «La bombe de l’affaire de l’AMIA a explosé une deuxième fois», a réagi le président de la Délégation des associations israélites argentines (DAIA), Julio Schlosser. «Un procureur mort avant une présentation devant le Congrès dans une affaire de terrorisme international, c’est d’une extrême gravité», a estimé la députée d’opposition Patricia Bullrich. Le procureur argentin affirmait détenir des enregistrements d’écoutes téléphoniques accusant le pouvoir et démontrant que les autorités argentines avaient ces dernières années cédé à un chantage de la part de l’Iran, qui, selon lui, faisait miroiter à Buenos Aires de juteux contrats commerciaux.

Il devait présenter lundi aux parlementaires des preuves de ses accusations contre Mme Kirchner et M. Timerman coupables d’après lui d’avoir préparé «un plan d’impunité» pour «protéger les fugitifs iraniens». M. Nisman avait demandé la saisie préventive de leurs biens pour un montant de près de 20 millions d’euros. L’Iran est soupçonné d’être impliqué dans l’attentat de l’AMIA. La justice argentine réclame l’extradition de huit responsables iraniens, dont l’ancien ministre de la Défense Ahmad Vahidi et l’ex-président Akbar Hachémi Rafsandjani, pour les juger. L’Iran et l’Argentine ont signé en 2013 un mémorandum pour la mise en place d’une commission d’enquête sur l’attentat contre l’AMIA et l’audition à Téhéran des huit suspects. Cet accord est resté lettre morte. Alberto Nisman, 51 ans, divorcé d’une juge argentine et père de deux filles, avait été nommé en 2004 par le président Nestor Kirchner, époux de Mme Kirchner, mort en 2010. Il vivait sous protection policière. C’est d’ailleurs un de ses gardes du corps qui a donné l’alerte, car le procureur ne répondait pas à ses appels. En janvier 2014, l’Argentine avait accusé Israël de dissimuler des informations sur les attentats antijuifs de 1992 et 1994 après qu’un ancien ambassadeur de l’Etat hébreu à Buenos Aires eut laissé entendre que les responsables des attentats avaient été abattus par les services israéliens.

En 2014, le déficit commercial israélien s’est réduit de 4% par rapport à l’année précédente ; le renforcement du dollar y est pour quelque chose. Bonne nouvelle pour les comptes extérieurs d’Israël : en 2014, le déficit commercial s’est établi à 49,1 milliards de shekels, contre 51,3 milliards pour 2013. C’est une baisse de 4% en un an selon le communiqué de l’Institut israélien de la Statistique. Les exportations, en hausse de 0,5%, se sont établies à 206,3 milliards de shekels (57,7 milliards de dollars) ; en revanche, les importations se sont contractées de 0,5% pour se monter à 255,4 milliards de shekels (71,4 milliards de dollars). MERCI AU BILLET VERT Si sur toute l’année 2014, les exportations ont augmenté de seulement 0,5%, au dernier trimestre de l’année, les marchandises exportées ont fait un bond de 16% (en rythme annuel). C’est le récent renforcement du billet vert qui améliore la compétitivité des entreprises israéliennes et qui élargit leurs débouchés extérieurs. La note de l’Institut israélien de la Statistique indique que « le commerce de marchandises en 2014 a été influencée par les changements dans les taux de change du shekel par rapport aux devises dans lesquelles s’effectuent les transactions commerciales ». Dans le courant de 2014, le shekel s’est renforcé de seulement 0,9% face au dollar (après une hausse de 6,8% en 2013) ; de même, la devise israélienne a gagné 1% sur l’euro et 8,8% sur le yen. En revanche, le shekel a perdu 4% par

rapport à la livre sterling et 0,3% vis-à-vis du franc suisse. Les exportations industrielles, qui représentent 82% des exportations israéliennes de marchandises, ont augmenté de 0,9% en un an. Les diamants qui représentent 16% des ventes israéliennes à l’étranger, sont restés au même niveau d’exportation qu’en 2013. En revanche, les exportations de produits agricoles (2% des exportations totales) ont reculé de 9,7% en 2014 par rapport à 2013. RÉDUCTION DES ACHATS PÉTROLIERS Du côté des importations, c’est surtout la baisse des cours du pétrole qui a permis à Israël de réduire son déficit commercial. En 2014, les importations de produits pétroliers ont baissé de 13,7% par rapport à 2013 pour s’établir à 12,8 milliards de dollars. La dépendance énergétique d’Israël diminue aussi avec l’exploitation du gaz naturel découvert au large de ses côtes : en 2014, les hydrocarbures représentaient 18% des importations israéliennes, contre 20% l’année précédente. Au total, la facture pétrolière d’Israël s’est réduite de 2 milliards de dollars entre 2013 et 2014. En revanche, plusieurs produits d’importation ont enregistré une hausse en 2014 : les approvisionnements à l’étranger de produits de consommation courante ont augmenté de 8%, les importations de matériel d’investissement de 4% et les importations de diamants bruts de 3%. Jacques Bendelac (Jérusalem)


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Discours de Manuel Valls à l’Assemblée nationale en hommage aux victimes des attentats

La France c’est la conquête de l’égalité. La France c’est une soif de fraternité. Et la France c’est aussi ce mélange si singulier de dignité, d’insolence, et d’élégance. Rester fidèle à l’esprit du 11 janvier 2015 c’est donc être habité par ses valeurs. Rester fidèle à l’esprit du 11 janvier 2015 c’est apporter les réponses aux questions que se posent les Français. Rester fidèle à l’esprit du 11 janvier 2015 c’est comprendre que le monde a changé, qu’il y aura un avant et un après. Et au nom même de nos valeurs, apporter la riposte avec toute la détermination nécessaire : fermeté, unité, sont les termes qui ont été encore utilisés par le président de la République ce matin.

Monsieur le Président, Mesdames, messieurs les ministres, Madame, Messieurs les présidents de groupe, Mesdames, messieurs les députés. Monsieur le Président, vous l’avez dit, ainsi que chacun des orateurs, avec force et sobriété, en trois jours, oui en trois jours 17 vies ont été emportées par la barbarie. Les terroristes ont tué, assassiné des journalistes, des policiers, des Français juifs, des salariés. Les terroristes ont tué des personnes connues ou des anonymes, dans leur diversité d’origine, d’opinion et de croyance. Et c’est toute la communauté nationale que l’on a touchée. Oui, c’est la France qu’on a touché au cœur. (…) Sommes-nous en guerre ? La question a, en réalité peu d’importance, car les terroristes djihadistes en nous frappant trois jours consécutifs y ont apporté, une nouvelle fois, la plus cruelle des réponses. (…) Le premier sujet qu’il faut aborder clairement, c’est la lutte contre l’antisémitisme. L’histoire nous l’a montré, le réveil de l’antisémitisme, c’est le symptôme d’une crise de la démocratie, d’une crise de la République. C’est pour cela qu’il faut y

répondre avec force. Après Ilan HALIMI, en 2006, après les crimes de Toulouse, les actes antisémites connaissent en France une progression insupportable. Il y a les paroles, les insultes, les gestes, les attaques ignobles, comme à Créteil il y a quelques semaines qui, je l’ai rappelé ici dans cet hémicycle, n’ont pas soulevé l’indignation qui était attendue par nos compatriotes juifs dans le pays. Il y a cette inquiétude immense, cette peur que nous avons les uns et les autres sentie, palpée samedi dans la foule devant cet HYPER CACHER porte de Vincennes ou à la synagogue de la Victoire dimanche soir. Comment accepter qu’en France, terre d’émancipation des juifs, il y a deux siècles, mais qui fut aussi, il y a 70 ans, l’une des terres de son martyre, comment peuton accepter que l’on puisse entendre dans nos rues crier « mort aux juifs » ? Comment peut-on accepter les actes que je viens de rappeler ? Comment peut-on accepter que des Français soient assassinés par ce qu’ils sont juifs ? Comment peut-on accepter que des compatriotes ou qu’un citoyen tunisien, que son père avait envoyé en France pour qu’il soit protégé alors qu’il va acheter son pain pour le Shabbat, meurt parce qu’il est juif ? Ce n’est pas acceptable et à la communauté nationale qui peutêtre n’a pas suffisamment réagi, à nos compatriotes français juifs,

je leur dis que cette fois-ci, nous ne pouvons pas l’accepter, que nous devons là aussi nous rebeller et en posant le vrai diagnostic. Il y a un antisémitisme que l’on dit historique remontant du fond des siècles mais il y a surtout ce nouvel antisémitisme qui est né dans nos quartiers, sur fond d’Internet, de paraboles, de misère, sur fond des détestations de l’Etat d’Israël, et qui prône la haine du juif et de tous les juifs. Il faut le dire, il faut poser les mots pour combattre cet antisémitisme inacceptable ! Et comme j’ai eu l’occasion de le dire, comme la ministre Ségolène ROYAL l’a dit ce matin à Jérusalem, comme Claude LANZMANN l’a écrit dans une magnifique tribune dans Le Monde, oui, disons-le à la face du monde : sans les juifs de France, la France ne serait plus la France. Et ce message, c’est à nous tous de le clamer haut et fort. Nous ne l’avons pas dit ! Nous ne nous sommes pas assez indignés ! Et comment accepter que, dans certains établissements, collèges ou lycées, on ne puisse pas enseigner ce qu’est la Shoah ? Comment on peut accepter qu’un gamin de 7 ou 8 ans dise à son enseignant quand il lui pose la question « quel est ton ennemi ? » et qu’il lui répond « c’est le juif » ? Quand on s’attaque aux juifs de France, on s’attaque à la France et on s’attaque à la conscience universelle, ne l’oublions jamais ! Et quelle terrible coïncidence, quel affront que de voir un réci-

diviste de la haine tenir son spectacle dans des salles bondées au moment même où, samedi soir, la Nation, Porte de Vincennes, se recueillait. Ne laissons jamais passer ces faits et que la justice soit implacable à l’égard de ces prédicateurs de la haine ! Je le dis avec force ici à la tribune de l’Assemblée nationale ! Et allons jusqu’au bout du débat. Allons jusqu’au bout du débat, Mesdames et Messieurs les députés, quand quelqu’un s’interroge, un jeune, un citoyen ou un jeune, et qu’il vient me dire à moi ou à la ministre de l’Education nationale « mais je ne comprends pas, cet humoriste, lui, vous voulez le faire taire et les journalistes de Charlie Hebdo, vous les montez au pinacle » mais il y a une différence fondamentale et c’est cette bataille que nous devons gagner, celle de la pédagogie auprès de notre jeunesse, il y a une différence fondamentale entre la liberté d’impertinence – le blasphème n’est pas dans notre droit, il ne le sera jamais – il y a une différence fondamentale entre cette liberté et l’antisémitisme, le racisme, l’apologie du terrorisme, le négationnisme qui sont des délits, qui sont de crimes et que la justice devra sans doute punir avec encore plus de sévérité. (…) La France c’est l’esprit des lumières. La France c’est l’élément démocratique, la France c’est la République chevillée au corps. La France c’est une liberté farouche.

Nous allons entretenir, je l’espère, comme un feu ardent, cet état d’esprit et nous appuyer sur la force de son message d’unité. Et en revendiquant fièrement ce que nous sommes. En le faisant, en nous rappelant sans cesse de nos héros, ceux qui sont tombés, ces 17, la semaine dernière. En nous souvenant toujours de ces héros que sont les forces de l’ordre. Avec beaucoup d’émotion nous l’avons encore ressenti ce matin, vous étiez nombreux sur tous les bancs, dans la cour de la préfecture de police de Paris. C’est ça aussi la France. Il y avait trois couleurs. Trois couleurs de ces trois policiers, ces deux policiers nationaux et cette policière municipale. Elle représentait, ils représentaient la diversité des parcours et des origines. Trois couleurs différentes. Trois parcours, mais trois Français. Trois serviteurs de l’Etat. Et devant les cercueils, aux côtés de leurs familles, il n’y avait que trois couleurs, celles du drapeau national. C’est au fond ça le plus beau message. Je vous avais dit, ici, au mois d’avril ma fierté, comme chacun d’entre vous, d’être français. Il y a quelque chose qui nous a tous renforcé, après ces événements, et après les marches de cette fin de semaine. Je crois que nous le sentons tous, c’est plus que jamais la fierté d’être français. Ne l’oublions jamais !


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Extrait de Michel Onfray à propos du 7 janvier 2015

Le philosophe français Michel Onfray a accusé samedi soir sur TF1 la Gauche d’avoir une tradition islamophile par antisémitisme. «Je voudrais qu’à gauche on arrête cette position islamophile extrêmement iréniste qui suppose, d’une certaine manière, un antisémitisme forcené », a dénoncé le philosophe invité de l’émission On n’est pas couché. «Parce qu’il y a toujours du côté du Juif, d’Israël, l’argent ! Il y a une tradition à gauche islamophile par antisémitisme», a-t-il poursuivi. «Il y a dans l’histoire de la Gauche, depuis la création d’Israël, une complaisance avec ceux qui veulent en finir avec Israël. », a-t-il par ailleurs fustigé, appelant la France à ne plus avoir «une politique arabe anti-israélienne». Toujours selon le philosophe, l’Islam est un sujet sur lequel on ne peut pas s’exprimer en France sans être taxé d’islamophobe. « L’Islam, c’est un sujet sur lequel on ne peut pas s’exprimer. C’est-àdire il faut être soit complètement d’accord, et là on est dans le politiquement correct et il n’y a pas de problème. Soit on interroge sur le Coran et c’est être islamophobe », a-t-il dénoncé.«Entendons-nous bien, je parle de l’Islam pas des Musulmans. Il y a un texte [le Coran], il y a un corpus, des sourates qui sont misogynes, phallocrates, antisémites et homophobes.», a poursuivi le penseur français avant d’être interrompu par la journaliste Léa Salamé, accusant la Bible et le Talmud d’être des textes tout aussi violents dictés par des «interprétations». « Non, le Coran n’est pas de l’interprétation.

Quand on vous dit d’égorger des infidèles, comment voulez-vous interpréter ‘égorgez les infidèles’ ? Quand on vous parle d’un homosexuel qu’il est l’abomination, comment voulez-vous interpréter ‘l’abomination’ ? Quand on vous explique que quand on voit un Juif, il faut l’égorger, comment voulez-vous expliquer ça?», lui a répondu M. Onfray, ajoutant que « peu de Musulman connaissent véritablement le Coran ». Le penseur s’est également élevé pour dénoncer l’imposture morale des Musulmans de France qui s’estiment être les premières victimes des récentes attaques islamistes à Paris. « Les premières victimes, ce sont les victimes [Charlie Hebdo, les policiers et les Juifs]« , a-t-il fustigé. Voici un extrait à propos du 7 janvier 2015 Sur les religions en général, et l’islam en particulier, cette presse (Charlie) dit tout haut avec humour, ironie ou cynisme, ce que beaucoup pensent tout bas. La satire leur permet de dire ce que le politiquement correct de notre époque interdit de faire savoir. En ouvrant les pages du journal, on pouvait se lâcher et rire d’autant plus joyeusement que, sur les questions de religion, dans le restant de la presse, on peut crucifier le chrétien, c’est même plutôt bien porté, mais il faut épargner les rabbins et les imams. A Charlie, la soutane, la kippa et la burka sont également moquées – faudra-t-il écrire étaient ? Rivé devant ma télévision, sidéré, je prends des notes. Mais, déjà pointe l’insulte islamophobe contre quiconque va affirmer que le réel a eu lieu ! .Les éléments de

langage probablement fournis par les communicants de l’Elysée invitent à dépolitiser les attentats qui ont eu lieu avant Noël : des fous, des déséquilibrés, des dépressifs fortement alcoolisés au moment des faits. Même s’ils crient « Allah Akbar » avant d’égorger un policier, ça n’a rien à voir avec l’islam. Les familles des tueurs en rajoutent en protestant de la gentillesse de leur fiston criminel et l’on passe en boucle leur témoignage. Qui dit vrai ? Ainsi, pour prendre un exemple, Rue 89 parle de « l’attaque présentée (sic) comme terroriste (re-sic) » à Joué-lèsTours… Dormez bonnes gens. Circulez, il n’y a rien à voir… I-télé, 13h20. Une journaliste nous dit que François Hollande a précipitamment quitté l’Elysée et qu’on l’a vu « dévaler les escaliers en compagnie de son conseiller en communication » ! Je me frotte les yeux. Non pas le ministre de l’intérieur, ou le chef d’Etat major des Armées, non, mais Gaspar Gantzer – son conseiller en communication ! Hollande arrive sur place, il enfile des perles de rhétorique. Il repart. Dans la voiture, probable débriefing avec le conseiller en communication. 13h30 La dépêche de l’AFP tombe : l’un des tueurs a crié « Nous avons vengé le Prophète ». Plus tard, une vidéo passe en boucle et on entend très bien cette phrase. Le journaliste égyptien n’est plus là pour nous dire que ça n’a rien à voir avec l’islam, mais c’est ce que diront nombre d’autres personnes qui se succèdent à l’écran. C’est d’ailleurs très exactement le propos de l’imam de Drancy Hassen Chalghoumi. Pas un journaliste pour lui rappeler qu’en septembre 2012, lors de la parution des ca-

ricatures dans Charlie, ce fameux imam tout terrain et judicieusement judéo-compatible, avait trouvé l’attitude du journal « irresponsable »… Le même Hassen Chalghoumi se fend d’un : « Nous sommes les premières (sic) victimes » sur LCI à 14h17. En effet, les musulmans sont les premières victimes et passent avant Cabu, avant Charb, avant Wolinski, avant Tignous, avant Bernard Maris, avant les deux policiers, avant les blessés en nombre… Avant leurs familles, avant leurs enfants, avant leurs amis. La litanie du ça n’a rien à voir avec l’islam continue !. Droite et gauche confondues. Avec quoi alors ? Il n’est pas même possible de dire que ça a à voir avec un dévoiement de l’islam, avec une défiguration de l’islam, avec une fausse et mauvaise lecture de l’Islam ? Non : rien à voir on vous dit. C’est comme l’Etat islamique qui n’a tellement rien à voir avec l’Islam qu’il faut dire Daesh, parole de Fabius. Dès lors, l’Etat Islamique ne massacre pas puisque, comme la théorie du genre, ça n’existe pas ! Daesh on vous dit. Mais que veut dire Daesh ? C’est l’acronyme d’Etat islamique en arabe. Abracadabra…

La classe politique continue son show. Sarkozy intervient. Drapeau français, drapeau européen, fond bleu, nul sigle UMP : il se croit toujours président de la république ! Il invite à « éviter les amalgames » mais il ne dit pas avec quoi ! Malin…LCI, 15h05, Emmanuelle Cosse secrétaire d’Europe Ecologie les Verts invite à … éviter l’amalgame. Mais on ne sait toujours pas avec quoi. Elle déplore l’absence de débats et déplore plus encore ceux qui veulent un débat pour savoir ce qu’il en est de l’amalgame ! ça sent le coup de pied de l’âne à Zemmour ou Finkielkraut ! Le Parti Socialiste dispose d’une riposte à la mesure de la boucherie : « une marche des républicains »! Un bandeau défile en bas de mon écran : Marine Le Pen dénonce « un attentat terroriste commis par des fondamentalistes islamistes ». Pourquoi une fois de plus le personnel politique, suicidaire, lui laisse-t-il le monopole des mots justes sur des situations que tout le monde comprend ? C’est en effet « un attentat terroriste » et il a été effectivement perpétré « par des fondamentalistes islamistes ». Quiconque le dira désormais va passer pour un lepéniste ! Le musulman qui n’est pas fondamentaliste se trouve ainsi épargné, et c’est très bien ; on dit donc en quoi ça a à voir avec l’islam parce

que ça en est la version radicale et armée, brutale et littérale ; on laisse entendre qu’il faut lutter contre cette formule-là et rassembler tous ceux qui sont contre, y compris les musulmans ; et on dit d’un attentat terroriste que c’est un attentat terroriste. Le succès de Marine Le Pen vient beaucoup du fait que, mises à part ses solutions dont je ne parle pas ici, elle est en matière de constats l’une des rares à dire que le réel a bien eu lieu. Hélas, j’aimerais que cette clarté sémantique soit aussi, et surtout, la richesse de la gauche. Les commentaires tournent en boucle. Mêmes images, mêmes mots, mêmes derviches tourneurs. Pas d’amalgames, ça n’a rien à voir avec l’islam, actes barbares… Il y aura un avant et un après mercredi 7 janvier 2015. D’abord parce que ceux qui ont tué sont aguerris : l’opération commando a été redoutablement exécutée. Repérage, arrivée, méthode, interrogation sur les identités des journalistes, abattage, carnage, repli, couverture de l’un par l’autre, tir sur des policiers, l’un d’entre eux est à terre, les tueurs s’approchent, l’un tire une balle dans la tête, l’autre couvre le tireur, retour à la voiture, tranquillement, l’un d’entre eux prend une basket tombée à terre et la remet dans le véhicule, ils repartent, même pas sur les chapeaux de roue. Le policier de la BAC est mort ; il gagnait moins de 2000 euros ; il s’appelait Ahmed – lui aurait pu dire pourquoi ça n’a rien à voir. Cabu et les autres gisent dans leur sang. « On a vengé le prophète » dit l’un d’entre eux… Il ajoute : «On a tué Charlie». Puis ils se perdent dans la nature… Ces hommes sont des soldats, des guerriers : le déroulement de l’opération, sa préparation et son exécution, la façon de tenir leurs armes, l’harnachement de combat avec cagoule et magasin de munitions sur le thorax, le carton du tir groupé effectué avec une kalachnikov sur le pare-brise de la voiture de police, les changements de voitures, la disparition dans la mégapole, tout cela montre des gens qui ont appris le métier de la guerre. Dès lors, ils continueront. Il n’est pas dans le genre de ces individus de prendre des vacances et de se fondre dans l’anonymat. Ils veulent tuer plus encore et mourir au combat, puisqu’ils pensent qu’ainsi, djihad oblige et paradis aidant, ils retrouveront le Prophète dans la foulée. Rien à voir avec l’islam, bien sûr. Michel Onfray janvier 2015


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Pour comprendre

Pour comprendre la situation, celle des juifs de France aujourd’hui, il y a évidemment le discours officiel et celui de nos représentants. Mais pour mieux comprendre, il aurait fallut lire le brillant exposé de Chmoël Trigano, le philosophe écrivain sur le site Actu J, ou encore celui de Daniel Sibony sur son blog. Avoir également parcouru le long éditorial de Jacques Julliard dans Marianne ou l’interview d’Abdennour Bidar, philosophe converti à l’islam, affirmant que «l’islam doit assumer la responsabilité de l’autocritique! Et d’ajouter, le refus du droit à la liberté vis-à-vis de la religion est l’une des racines du mal». Pour comprendre, il aurait fallu lire la réaction de Malek Boutih toujours dans Marianne ou lire encore «La tentation du départ» écrit par Martine Gozlan à propos des membres de notre communauté qui osent franchir le défi de l’Alya, sans plus se retourner…

Pour comprendre, il aurait fallu prendre connaissance du témoignage de Mohamed Kancimi, écrivain et dramaturge dans un établissement scolaire de banlieue ou l’interview de Gilles Kepel, politologue écrivain qui nous apprend entre autre que «Les terroristes cherchent à provoquer une guerre civile en Europe». Pour comprendre, il aurait fallu lire le brillant article de Jean-Yves Camus sur «les charognards du complot». Pour comprendre, il aurait fallu prêter l’oreille à un extrait de Médine Zaouiche, un rappeur du Havre…Et avoir vu l’interview de Michel Onfray le penseur-écrivain sur TF1 et sa passe d’arme avec Aymeric Caron et Léa Salamé à propos de l’Islam, de l’antisémitisme et du terme très à la mode «l’islamophobie». Après tout ça, si vous n’arrivez pas à comprendre! YLellouche

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Parachat Bô : Le chemin de la Liberté !

Cette paracha exprime la délivrance du peuple hébreu .On y découvre ce peuple quittant à jamais l’Egypte, et commencer sa longue marche vers la liberté qui l’amènera au pied du Mont Sinaï pour entendre la voix du Tout Puissant et recevoir la Thora qui fera de lui, le Peuple d’Israël. Pour atteindre ce sommet historique, il aura fallu d’abord passer par les dix plaies. Les premières sont contenues dans la paracha Vaéra, et les trois dernières dans cette paracha, dans laquelle sont mentionnées la plaie des sauterelles, celle des ténèbres et enfin celle qui frappera les premiers nés égyptiens qui ferons céder définitivement Pharaon. Le verset dit : « Moise leva sa main vers le ciel et d’épaisses ténèbres recouvrirent tout le pays d’Egypte » Rachi contrairement à d’autres commentateurs ne s’interroge pas sur la raison des plaies, du reste, il ne le fait qu’une seule fois, à l’occasion de cette plaie des ténèbres : « Pourquoi Achem a-t-il recouvert l’Egypte de cette plaie? Il répond : «Il y avait parmi les hébreux, des mécréants qui ne voulaient pas quitter l’Egypte (trop content du confort que leur procurait la Ga-

lout…disait souvent le Rav Emanuel Chouchena zal ) En fait, Ils sont morts pendant les trois jours de ténèbres, de manière à ce que les Egyptiens ne soient pas témoins de leur mort et ne disent qu’après tout ,ces hébreux ont eux aussi, subi le même sort qu’eux !. Le Kéli Yakar revient sur ce commentaire de Rachi : Etant donné que pour les autres plaies, Pharaon avait la possibilité de se repentir, dans ce cas là pourquoi Achem a-t-il ainsi infligé une plaie qui l’empêcha de faire cette repentance? En effet face à cette obscurité exceptionnelle, quand bien même Pharaon décidait de faire Téchouva, il se trouvait totalement immobilisé et donc incapable de faire le moindre mouvement. Par conséquent, on comprend mieux Rachi sur la raison de cette plaie des ténèbres. Il s’avère donc bien que cette plaie ne fut destinée que pour les mécréants vivants au sein même du peuple hébreu!. Cela est confirmé dans la paracha Béchallah où Rachi commente le verset «Hamouchim alou béné Israël mi misraïm » : Un cinquième du peuple est sorti d’Egypte, quatre cinquième étant dessimé pendant les trois jours des ténèbres!» En d’autres termes et

aussi surprenant que cela puisse paraître : Quatre vingt pour cent des Hébreux se refusaient à quitter l’Egypte! Et donc, les six cent mille qui sortirent, ne constituaient plus en réalité que le cinquième de ce peuple!. Le Ibn Ezra explique quant à lui, que ce refus de quitter l’Egypte était du en grande partie à la peur qui paralysait les Hébreux : en effet, ce peuple asservi et maltraité durant 210 ans, ne pouvait concevoir l’idée même d’être libéré. De la même manière ceux qui sortirent du pays étaient tétanisés et n’osaient à peine s’affranchir de leur maîtres. Cette peur,ils l’exprimèrent au moment même où ils reçurent l’ordre d’immoler l’agneau pascal, qui était l’idole par excellence du peuple égyptien. Le Prophète Ezéchiel rapporte la parole d’Achem et dit : «Le moment était arrivé pour concrétiser le serment que j’avais fait à Abraham, celui de délivrer ses enfants!». Or, ils n’avaient aucun commandement à accomplir pour mériter d’être délivrés, ainsi qu’il est dit : «Tu étais nue, entièrement découvert » Alors Achem leur a donné deux commandements : le Sang de l’agneau pascal et celui de la circoncision. Comme dit le prophète : «Je te vis t’agiter dans tes sangs et je te dis, Vis grâce à ton sang

(celui de l’agneau), Vis grâce à ton sang (celui de la Brith Mila). «Vous n’en laisserez rien au matin!» tel fut l’ordre divin à propos du sacrifice pascal. Ce sont donc ces mesures strictes qui seront imposées aux enfants d’Israël, pour extirper la peur et les doutes de leur cœur. Par cet acte, les voila à présent libérés de toutes les servitudes. Désormais, les Egyptiens ne sont plus leurs maîtres. Mais pour parvenir à apprécier la délivrance, il faut qu’ils parviennent à «sortir» de leur passivité, en un mot,il faut qu’ils participent activement à leur propre libération en tant qu’acteurs!. Ce n’est que lorsqu’ils auront prouvé par des actes concrets, leur totale confiance en D-ieu, que la bienveillance divine se manifestera et qu’ils seront délivrés. En fait, nous constaterons plus tard dans désert que dés l’apparition des premières difficultés, les Béné Israël exprimèront leur mécontentement en ces termes : « Il aurait mieux valu pour nous de vivre asservis par les égyptiens, que de mourir dans ce désert!» . Mais le Talmud nous révèle que ceux qui ont tenu de tels propos, étaient en réalité ce qu’on appelle les «Erev rav» des égyptiens qui se sont convertis par opportunité à la foi juive ou tout simplement quelques «infiltrés» ou «la 5éme colonne »au cœur même du peuple d’Israël. Le verset dit à propos de l’or et de l’argent: «l’Eternel avait inspiré pour son peuple de la grâce aux yeux des égyptiens qui lui prêtèrent ». Rachi, nous dit : «Même ce qu’ils ne demandaient pas, les égyptiens le leur donnaient. Tu dis un seul objet! Prends en deux et va-t-en!». On nous enseigne également dans le Midrach Raba, que du temps d’Alexandre de Macédoine, de nombreuses familles égyptiennes étaient venues réclamer d’Israël la restitution de l’or et de l’argent dont ils avaient dépouillées à la sortie. En réponse, Israël réclama le salaire de 600.000 hommes exploités par l’Egypte 210 années durant!.(Récemment encore un ministre égyptien fit la même réclamation au gouvernement d’Israël ! Il attend d’ailleurs toujours une réponse…) Rabbi Eliezer nous enseigne également : La grâce que l’Eternel avait suscitée à son peuple chez les Egyptiens n’était autre que l’esprit saint dont ils étaient inspirés, de sorte qu’ils étaient en mesure de préciser à l’Egyptien, la nature de l’objet qu’ils désiraient lui emprunter et l’endroit précis où il était caché. Impressionné, l’Egyptien s’empressait d’accéder à la demande…

Il faut beaucoup de temps en effet à ce peuple «à la nuque raide» pour extirper ses craintes et ses doutes et cela durera des siècles…C’est dans ce sens qu’il faut comprendre les innombrables commandements de la fête de Pessa’h-la Pâque juive. Nous avons notamment l’obligation de consommer des Matsot et du Marôr, (du pain azyme et de la laitue) de boire quatre coupes de vin, de réciter des prières bien spécifiques et de faire le récit de la sortie d’Egypte. La question que nous pourrions nous poser, serait : pourquoi avons-nous besoin de tant de symboles pour nous souvenir de cette sortie d’Egypte? Un seul d’entre eux ne serait-il pas suffisant, comme pour d’autres fêtes? Certes, la Guemara (le talmud) argumente que cette sortie d’Egypte, préfigure toutes les autres, jusqu’à la dernière ! Celle que nous attendons impatiemment, mais dont nous voyons poindre aujourd’hui les signes annonciateurs, avec tous ces événements autour de nous!. Le Rambam (Maimonide) explique de cette manière la discussion entre le père et le fils durant le seder de Pessah: « Ne cherche pas mon fils à demander pour quelle raison il faut autant de signes pour nous rappeler du miracle de la délivrance d’Egypte, Ne crois pas qu’un seul serait suffisant! Ce serait une pensée puérile, car sache que la nature de l’homme est forgée par ses actes…Son cœur et ses pensées sont intimement liées aux actions qui sont les siennes, que ce soit pour le bien ou pour le mal. Même un mécréant, s’il décide de commencer à faire et à refaire de bonnes actions, il ressentira alors clairement que ses actes auront un impact sur sa vraie nature, et progressivement redeviendra un bon croyant. De la même manière, une personne juste et intègre qui s’est consacrée à diverses reprises à des exercices un peu douteux, verra sa nature influencée par ses actes répréhensibles, et finira inéluctablement par devenir un «rachâ» un méchant. Voilà pourquoi D-ieu dans son infinie bonté, nous a demandé d’accomplir plusieurs commandements pour nous souvenir de la Sortie d’Egypte, car il a voulu que ces Mitsvots forgent notre âme et notre nature et nous aide ainsi tous les jours à devenir des hommes meilleurs». Yvan Lellouche


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Obama nomme David Cohen N°2 de la CIA

Attentats anti-juifs: Israël appelle l’Argentine à poursuivre l’effort

Israël a appelé lundi l’Argentine à poursuivre les efforts pour élucider l’attentat contre la mutuelle juive AMIA à Buenos Aires, malgré la mort du procureur en charge de l’enquête. «L’Etat d’Israël espère que les autorités argentines poursuivront le travail de (Alberto) Nisman et feront tout leur possible pour que les auteurs des attentats soient traînés en justice», a dit dans un communiqué le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères, Emmanuel Nahshon.

M. Nahshon a exprimé la «peine profonde» d’Israël devant la mort d’Alberto Nisman, «un juriste courageux, de haute stature, un combattant intrépide de la justice» qui a montré une «grande détermination» pour identifier les auteurs d’attentats contre la communauté juive. En 1994, deux ans après un attentat contre l’ambassade d’Israël à Buenos Aires, une explosion criminelle avait ravagé le bâtiment de la mutuelle juive AMIA, tuant

85 personnes et faisant 300 blessés, dans le centre de la capitale argentine. Alberto Nisman, procureur en charge de l’enquête depuis 2004, a été retrouvé mort dans son appartement de Buenos Aires dans la nuit de dimanche à lundi. Il avait demandé la semaine passée une enquête contre la présidente Cristina Kirchner, qu’il soupçonne d’entraver les investigations au profit de l’Iran. Les raisons de sa mort ne sont pas connues.

Barack Obama vient de nommer David Cohen (51 ans) directeur adjoint de la CIA, la plus légendaire enseigne des services secrets américains. Il remplace à ce poste Avril Haines qui rejoint la Maison-Blanche comme conseiller à la sécurité. C’est la première fois qu’un citoyen juif accède à un poste aussi élevé au sein de la CIA, réputée depuis sa fondation être un bastion WASP (pour White, Anglo-Saxon et Protestant, une formule qui résume les critères de l’excellence dans les cercles dirigeants aux Etats-Unis). “Trouvez l’argent !” David Cohen n’appartenait pas jusqu’à présent au monde de l’espionnage. Il est en revanche l’un des meilleurs spécialiste de la traque des circuits de financement illégal. Il supervisait depuis plusieurs années au sein du ministère du Budget américain, l’organisation des sanctions économiques contre l’Iran pour em-

pêcher Téhéran de se doter de l’arme nucléaire. Il était en particulier chargé de mettre au point les mesures pour empêcher les Iraniens de contourner l’embargo. Il est également l’un des artisans d’une nouvelle stratégie visant à tarir les sources de financement de l’Etat islamique. La devise de ce juriste diplômé de la prestigieuse université de Yale, c’est « trouvez l’argent ! ». Bonne nouvelle pour les services de renseignements israéliens Marié, père de deux enfants, David Cohen est né à Boston. S’il a toujours veillé à ne pas mettre en avant son appartenance à la communauté juive, il a effectué de nombreux voyages en Israël où il est connu et apprécié. Selon les observateurs, sa nomination est une bonne nouvelle pour les services de renseignements israéliens qui ont déjà travaillé avec lui dans le passé sur le dossier iranien. Source: http://www.actuj.com/



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JCDecaux France : toujours plus fort dans la haine anti-juive !

Pour JCDecaux, ça commence à faire lourd. En un an, ce géant français de la communication a perdu toute la confiance de la communauté juive de France. Et pour cause, après avoir censuré une publicité pour un SITE DE RENCONTRE juif (l’étoile de David présente sur l’affiche ne plaisait pas a JCDecaux), on a pu voir s’afficher dans les abribus de JCDecaux des publicités incitant à la haine contre Israël à la fin de l’année 2014. Aujourd’hui, voilà JCDecaux en train de censurer l’affiche du dernier spectacle de l’humoriste juif Patrick Timsit. La raison officielle: « l’affiche peut heurter la sensibilité des passants. » Il faut dire qu’on peut comprendre JCDecaux… Pauvres poseurs de bombes: il ne manquerait plus que le juif Timsit veuille les prendre dans ses bras !

En 2014, 500 juifs de Marseille se sont installés en Israël

Les mots du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, samedi dernier, après la prise d’otages meurtrière dans l’épicerie casher de la porte de Vincennes, ont claqué dans l’air nauséabond dans lequel s’étouffait le pays. Et même si son homologue français, Manuel Valls, a tout fait pour mettre le pied dans la porte qu’il venait d’ouvrir en grand en affirmant que “La France sans les juifs de France, ça n’est plus la France”, les mots de Netanyahu ont sans doute fini de convaincre des centaines de juifs de France qui ont, dans leur tête, déjà un pied dans l’avion pour un aller simple vers la terre promise. “L’État d’Israël, a déclaré le Premier ministre de l’État hébreu, ce n’est pas seulement le lieu vers lequel vous vous tournez pour prier, l’État d’Israël, c’est votre foyer”.

En 2014, les Français, en 2014, ont été les plus nombreux à faire leur “alya” “Je pense que les mots du Premier ministre ont été mal interprétés, confiait hier le directeur de l’Agence juive en France, Daniel Benhaïm. Israël s’est construite grâce à l’alya des juifs du monde entier, alors bien sûr Israël est toujours dans la séduction, pas plus actuellement que d’habitude. On a toujours reçu les juifs à bras ouverts.” Pour la première fois d’ailleurs depuis la création de ce pays en 1948, les Français, en 2014, ont été les plus nombreux à faire ce que l’on appelle leur “alya”, cette “montée” vers la terre des origines : 7 231 selon des chiffres officiels. Selon l’Agence juive, parmi eux, il y avait environ 500 juifs de Marseille. Philippe Adad, patron de la société Adem, spécialiste de ces déménagements estimés à 5 000 euros, a constaté “une augmentation exponentielle de la demande depuis deux ans. La majorité vers Israël, mais aussi vers Miami ou le Ca-

« Cette histoire est sidérante et absurde » explique pour sa part le dessinateur Stéphane Trapier, au journal Le Monde.

L’afficheur a signifié, mercredi 14 janvier, à la direction du théâtre ainsi qu’à Gilbert Coullier, producteur de l’humoriste, que son comité de déontologie n’acceptait pas ce visuel et qu’il devait être « retravaillé ». Ce comité, composé de représentants des différentes directions de l’entreprise (juridique, commerciale, marketing, communication, etc.) est chargé de s’assurer que les campagnes affichées sur les réseaux JCDecaux sont « conformes aux principes détaillés dans le Code de Déontologie Affichage », indique la société. Il a refusé « à l’unanimité » le visuel estimant qu’en matière de « responsabilité sociale », il ne respectait pas les critères suivants : « La publicité ne doit pas exploiter le sentiment de peur ; elle ne doit contenir aucune incitation ni cautionner un comportement illicite ou répréhensible ; elle doit proscrire toute déclaration ou représentation visuelle susceptible de générer des craintes irrationnelles ou infondées ». Rappelons, pour information, que le spectacle de Timsit a été salué par la presse pour être anti-anxiogène… Par Antoine Chatrier – Israel Actualités

nada”.

Il faut dire que l’État hébreu sait se rendre attirant via des aides à l’intégration, plus ou moins cumulables selon la situation de chaque arrivant : billet d’avion, “panier d’intégration” soit une aide financière conséquente versée sur les six premiers mois de l’alya, études gratuites d’hébreu pendant cinq mois, réduction de l’impôt sur le revenu, des taxes d’achat ou d’importation d’une voiture, mais aussi de celles sur l’achat d’un logement valable pendant sept ans, etc. “Je ne dis pas qu’Israël est un eldorado, précise Daniel Benhaïm, Mais avec 5 % de chômage, ce pays est attirant pour les jeunes, c’est une société plus dynamique que la société française. Pour cette tranche d’âge, leur insécurité en France joue, mais c’est davantage de l’attraction pour Israël qu’une fuite de France. Les couples avec de jeunes enfants, eux, disent vouloir les mettre à l’abri. Pour tous, c’est un processus de liberté dans la pratique de leur religion…” Source: http://www.laprovence. com/

Deux français arrêtés par la police israélienne pour escroquerie et blanchiment d’argent!

Les deux franco-israéliens qui œuvraient à partir d’Israël ont escroqué des citoyens européens sous couvert de blanchiment d’argent mais l’essentiel de leurs « efforts » se sont concentrés sur la France. Hauteur estimée de l’imposture: plusieurs dizaines de millions de Shekels. Les enquêteurs du département international de la police israélienne ont découvert une fraude à l’échelle mondiale et ont arrêté deux suspects: Kevin Belahssen, 28 ans, de la ville de ‘Hedera et un autre homme immigrant de France lui aussi. De très graves et nombreux chefs d’accusation ont été portés à l’encontre de Belahssen. La police suppose que son père a aussi été complice. Le porte-parole de la

police a déclaré que cette tromperie énorme a été réalisée par des personnes très sophistiqués et qu’elle a en sa possession assez d’éléments pour aboutir et inculper les suspects. La demande de l’avocat de Belahssen pour sa libération sous caution a été rejetée. L’avocat du second suspect a déclaré qu’il n’y a pas le moindre indice qui impliquerait son client dans cette affaire, et nie tout lien reproché. La police s’est refusée à tout détail supplémentaire quant à la méthode employée par les suspects mais indique que de nouvelles arrestations devraient intervenir dans les prochains jours. Par Coolamnews – JSSNews


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René TAIEB mobilise le Val d’Oise suite aux odieux évènements

Visite du ministre de l’intérieur a l’école OZAR Hatora de Sarcelles, en présence de René TAIEB, et du directeur de l’établissement scolaire «Dès que nous avons appris notre Communauté nous permetavec effroi, l’odieux carnage qui tra de gagner tous les combats. a eu lieu ses jours précédents. J’ai souhaité dès dimanche ma- Le matin même, le Ministre de tin, réunir immédiatement tous l’intérieur M. Bernard CAZEles acteurs locaux, présidents NEUVE s’était rendu avec le déde communautés, directeurs puté-maire François Pupponi et d’écoles,...en présence de M. le M. le Préfet, à l’école Ozar HatoPréfet du Val d’Oise, M. Jean- ra de Sarcelles, afin de vérifier le Luc NEVACHE et des directions dispositif opérationnel annoncé. du renseignement et de la Police, Le Ministre a répété «que la sécude M. Marc Djebali, membre du rité des juifs de France n’est pas bureau exécutif du FSJU, et M. seulement un objectif, mais une Sylvain LAMBROSO président obsession». de Sarcelles qui nous a ouvert ses portes pour cette réunion « Peu après la visite du ministre, explique René TAIEB Président nous avons été auprès de la fade l’Union des Communautés mille COHEN pour essayer de les Juives du Val d’Oise (UCJ 95) réconforter et leur apporter l’aide et Délégué du CRIF val d’Oise. nécessaire dans ce moment si douPlus de 120 dirigeants du 95,sont loureux. venus ( voir photo), ou l’on pouvait palper la forte inquiétude Dès le lendemain matin, une visite de notre Communauté. Des me- surprise a eu lieu de 7h40 à 8h40, sures envisagées d’une ampleur avec le Préfet NEVACHE, René exceptionnelle ont été proposés TAIEB et le maire de Villierset mises en place par le repré- le-Bel Jean-Louis MARSAC, à sentant de l’Etat dans les plus l’Ecole ORT afin de vérifier enbrefs délais. core le dispositif. Cette réunion avait aussi pour but de recenser de façon pointue l’ensemble des sites nécessitant une protection et de quel ordre. Chaque dirigeant a eu l’occasion de s’exprimer. Ce fut constructif et opérationnel. Un rappel général a été lancé en précisant qu’il nous appartient de respecter les consignes données et de montrer une discipline exemplaire pour notre propre protection. Nous vivons des moments difficiles, mais seul l’unité de

Nous tenons à remercier vivement la réactivité et la présence «terrain» de Mrs NEVACHE et PUPPONI, pour leurs amitiés et leurs soutiens à notre communauté, durant toute cette période qui nous a paru être une éternité. Merci aux dirigeants. Tout le Val d’Oise présente une nouvelle fois, ses condoléances les plus sincères aux familles de nos frères assassinés, parce qu’ils étaient juifs. Que leur mémoires soient bénies.

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Réunion avec René TAIEB, le Préfet du val d’Oise et 120 dirigeants communautaires du val d’Oise Visite surprise du Préfet, René TAIEB et du maire de Villiers le bel dès 7h40 a l’école ORT villiers le bel


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«Vous aimez les boulettes ?» Ou quand les mères juives veillent sur les militaires ! François Hollande et le gouvernement vont être obligés d’augmenter sérieusement le budget de l’armée. Pourquoi ? Parce que les mères juives se sont mises en tête de nourrir les militaires qui protègent leurs enfants. Préparez-vous jeunes hommes, ça va boudiner dans l’uniforme ! «Tenez, mangez, ça réchauffe ! ». Une scène devenue ordinaire, quoique surréaliste, devant une école juive. Alors qu’un petit jeune en uniforme, armé jusqu’au dents, tente de mener à bien sa mission de surveillance, une mère d’élève tente de lui faire avaler un sandwich boulettes-salade cuite. « On ne travaille pas le ventre vide ! » a-telle décrété. Et autant quand le colonel dit un truc, on pourrait avoir l’idée de se rebeller, autant quand c’est une mère juive, là, un conseil, les garçons, il va falloir filer droit. Et reprendre deux fois de la pkaïla… « J’en ris encore, se souvient le directeur de l’école. J’ai gentiment proposé à la maman de me confier son pique-nique, en jurant sur la Torah que je le rendrai, à l’heure du déjeuner ! » Au-delà de l’anecdote, il y a la générosité et le dévouement de ces mamans et derrière elles de toute une communauté, tellement reconnaissante qu’enfin, on se donne les moyens de la protéger. « Les gens ont vécu l’arrivée de l’armée devant les lieux de culte et les écoles comme une délivrance, note encore le directeur sous cou-

vert d’anonymat. Cela fait des mois, voire des années, depuis Merah et Toulouse, que les Juifs se sentent de plus en plus angoissés. Leur sentiment d’insécurité n’est pas pris en compte par les autorités, et ils ont l’impression que le corps social ne comprend pas leurs souffrances. Cette sensation d’isolement vient enfin de tomber, avec les mesures prises par le gouverment. Hélas, il a fallu 17 morts pour que la France comprenne… » Gâteaux, fricassés, pizzas… Les mets affluent donc devant les écoles juives. Les photos de plats succulents abondent sur les réseaux sociaux. Les mamans s’organisent, créent des comités et lancent même des appels pour que tous les militaires soient récompensés, y compris ceux qui gardent des synagogues désertes ou des centres communautaires peu fréquentés. « On cuisine chacune notre tour, raconte Yaël. Ensuite, on donne nos victuailles le matin au gardien de l’école. C’est plus pratique et plus discret aussi. On ne veut pas déranger les militaires pendant leurs heures de garde. Eberlués de tant d’attention, les

soldats, eux, n’en reviennent pas. « En général, on nous dit à peine bonjour, souligne un jeune militaire qui a à peine 18 mois d’ancienneté dans l’armée. Les Français n’aiment pas les militaires. On est très touché de l’accueil qu’on reçoit ici. Que les mamans cuisinent pour nous, ça vraiment, on ne s’y attendait pas… » Un autre, plus bourru, se dit « gêné ». Il regarde droit devant lui et assène : « elles n’ont pas à faire ça, on ne fait que notre devoir. » On le sent très ému… « Je ne sais pas dire à quel point je suis touché », avoue-t-il avec pudeur. Touchés ou pas, viendra le temps où les militaires risquent de regretter : parce que la cuisine juive, ça réchauffe et ça réconforte, certes, mais ça serre à la taille après ! « Qu’importe, poursuit le directeur d’école. La nourriture, au-delà de la notion de partage et de générosité, est aussi un formidable anxiolytique. Et une fournée de cornes de gazelles ou de fricassés font, à mon avis plus d’effet que n’importe quelle cellule de soutien psychologique ! »

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Paul Fitoussi, président de l’ADEJF (Association des directeurs d’écoles juives de France)

« Il faut intégrer la problématique sécuritaire, comme en Israël »

Nous avions rencontré Paul Fitoussi, directeur de l’école Lucien de Hirsch et Président de l’ADEJF, à l’occasion du Forum des Métiers qui se tenait dimanche 18 janvier dans son école. C’est afin de rassurer les familles et les Juifs de France qu’il intervient encore cette semaine : de fait, en tant que Président de l’ADEJF, il a mené de nombreuses rencontres avec les autorités commes les instances communautaires sur le thème de la sécurité. Entretien…

Vous avez participé, en tant que Président de l’ADEJF, à plusieurs réunions avec la Préfecture de Paris, sur le thème de la sécurité. Pouvez-vous nous en indiquer la teneur ? J’ai effectivement participé à une réunion avec les représentants de la communauté juive et le nouveau préfet chargé de la protection des lieux de culte, Mr Patrice Latron. Il semble que le gouvernement français ait pris la mesure de l’ampleur du problème sécuritaire relatif à la communauté juive. Comme vous avez pu le voir sur le terrain, il y a eu un déploiement d’un dispositif assez impressionnant avec des policiers mais aussi des troupes militaires qui viennent en complément.

lier, la protection est permanente et inscrite dans la durée. A mon avis le gouvernement prépare une réponse adaptée aux nouveaux problèmes sécuritaires qui se profilent. On n’en est qu’aux prémices de leur mission.

Quelles sont aujourd’hui les principales mesures de sécurité prises dans les écoles et dans un cadre plus général, les lieux juifs ? En ce qui concerne les sites juifs en général et les écoles en particu-

Comment les enfants, les familles et le corps enseignant vivent-ils les mesures sécuritaires ? Que peut-on faire pour alléger leur angoisse s’il y a lieu ? Les enfants savent s’adapter aux

Quelles consignes donneriez-vous aux parents et aux élèves en âge de comprendre pour être vigilants ? Les parents et les enfants doivent intégrer de plus en plus en plus la problématique sécuritaire, comme en Israël. Il faut observer autour de soi, ne pas stagner devant l’école, ne pas laisser traîner les sacs dans la rue, ne pas garer les voitures en double file... Nous devons nous discipliner davantage.

nouvelles situations, les parents également. Il faut prôner la vigilance absolue sans pour autant entrer dans la psychose. On doit continuer à vivre et poursuivre nos activités. Il faut mener intelligemment des débats en classe, mais pas forcément tout de suite, dans quelques semaines par exemple. Une idée me semble intéressante : étudier le discours de Manuel Valls en éducation civique, par exemple en seconde.... Vous avez rencontré le préfet à plusieurs reprises. Doit-on selon les services de la préfecture apprendre à vivre dans cet état de siège encore longtemps ? Comme je l’ai dit précédemment, on peut parler d’une vigilance accrue et inscrite dans la durée, mais pas d’un état de siège : l’armée ne fait que compléter les effectifs insuffisants de la police... C’est vrai que d’un point de vue visuel ça peut impressionner et ceci est nouveau en France…

Charlie Hebdo : une lycéenne en garde à vue pour menaces contre la mère d’une victime de Merah

Latifa Ibn Ziaten est la mère d’un des militaires assassinés par Mohamed Merah en 2012. La semaine dernière elle a été menacée par une lycéenne suite à son passage dans plusieurs médias pour dénoncer l’extré-

misme de ceux qui ont commis les attentats des 7, 8 et 9 janvier derniers. «Je le di encore je suis kouachi je nique charlie hebdo bien fait pour leur gueles qui ailles tous en enfer

charlie hebdo et les policier bienfait aussi au juif de casher bienfait je suis kouachi je suis coulibaly (…). Vous faite genre vs pleuré pr les juif de fausse larmes putains vs faites pitier» C’est dans un français à peine intelligible, mais qui

n’efface pas la violence des mots que la lycéenne de 19 ans, habitante de Goussainville dans le Val d’Oise aurait rédigé son message sur la page Facebook de Latifa Ibn Ziaten.

per Casher…

Latifa Ibn Ziaten est la mère du militaire Imad Ibn Ziaten, première victime de Mohamed Merah, froidement assassiné à 30 ans le 11 mars 2012 à Toulouse.

Convoquée dans les locaux de la police judiciaire du département, à Pontoise, la jeune fille s’y est rendue d’elle-même et a aussitôt été placée en garde à vue pour «menaces». Le parquet de Pontoise a décidé de la poursuivre pour «menaces» et non pour «apologie du terrorisme», le message ayant été posté sur une page Facebook privée, et non dans l’espace public.

Depuis, cette ex-cuisinière porte le voile en signe de deuil et la bonne-parole, militant sans relâche à la tête de son association pour qu’on ne laisse pas des jeunes sans éducation ou fragiles sombrer dans la violence ou l’extrémisme. A la suite des attentats contre Charlie Hebdo, la policière de Montrouge et l’Hypercasher de la porte de Vincennes, elle est venue sur les plateaux télés apporter son témoignage et son soutien aux familles des victimes. Sur France 2, elle a, dans un face-à-face poignant, tenter de consoler Batou Hattab, père de Yoav, mort en tentant de sauver les autres otages en s’opposant à Coulibaly dans l’Hy-

Une humanité qui a visiblement déplu à la lycéenne qui l’aurait ainsi abreuvée d’insultes et de menaces sur sa page Facebook.

«Latifa Ibn Ziaten est particulièrement choquée par les propos graves, discriminatoires et injurieux, de cette jeune fille, rien ne justifie l’antisémitisme et la haine», a réagi son avocate Samia Maktouf. «Elle continuera à porter auprès des jeunes sa voix. Ma cliente a déposé plainte pour apologie du terrorisme et injures à caractère racial pour se défendre et réclamer justice.»



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Des crus israéliens sur les meilleures cartes de vins du monde tion ou pris des parts dans ces entreprises». Le prix de la certification casher Dans les environs de Jérusalem, la famille Flam dirige depuis 1998 un petit domaine qui produit 100 000 bouteilles par an. «Nous voulons faire connaître le goût du bon vin aux Israéliens», dit Gilad Flam, le propriétaire, qui propose des dégustations accompagnées de plateaux de fromages avec une vue à couper le souffle sur les collines de Judée.

Sur les monts verdoyants de Judée, Eran Pick vérifie la qualité de ses vignes. Il fait partie de ces petits producteurs de plus en plus nombreux qui s’emploient à faire figurer les crus israéliens sur les meilleures cartes de vins. «Il y a 3000 ans, on produisait du vin sur ces collines», dit M. Pick «nous avons repris cette tradition pour faire un vin typiquement israélien qui atteint le niveau des meilleurs vins du monde»… Eran Pick, 40 ans, s’est formé dans les vignobles du Bordelais et de Californie. Il travaille pour le vignoble Tzora, créé en 1993, qui produit 80 000 bouteilles par an, dont 15 000 sont

exportées. Une goutte de vin dans les quarante millions de bouteilles annuelles de la viticulture israélienne. Cinq à sept millions sont exportées, en premier lieu vers les États-Unis, la Grande-Bretagne et la France. Le secteur, qui rapporte entre 300 et 350 millions de dollars par an, est dominé par quelques grands vignobles, comme Carmel. Mais de petits domaines, produisant moins de 100 000 bouteilles par an, ont commencé à apparaître dans les années 90, poussés par la réussite de quelques pionniers. Les voyages plus fréquents des Israéliens, leur confrontation avec les arts de la table français ou italiens, ont

encouragé des esprits entreprenants à tenter l’aventure, de retour au pays. Ces petits producteurs ont véritablement proliféré ces cinq dernières années. S’ils n’étaient qu’une douzaine à l’origine, ils sont désormais 320 à 330, sur les 350 vignobles qu’on dénombre en Israël. Certains ont été plantés comme un loisir. Mais «c’est aussi devenu une espèce de tendance parmi les investisseurs étrangers, les hommes d’affaires que de posséder un vignoble», dit Gabriel Geller, consultant en vins à Jérusalem, «du coup, de nombreux millionnaires juifs ont fait l’acquisi-

Fier de son vin, Gilad Flam veut une production typiquement israélienne. «Nous ne copions pas le vin de Bordeaux ou d’Italie, mais nous créons un vin israélien de haut niveau. Le terroir est excellent et nous essayons de sortir le goût de cette terre dans chaque bouteille», dit-il en débouchant une bouteille de sa cave. Des vins de Flam ont été servis au dîner officiel chez le président israélien Shimon Peres lors du dernier voyage du président américain Barack Obama en 2013. Bien que la consommation de vin moyenne des Israéliens (6 à 7 litres par an par personne) reste très inférieure à celle des Français (45 litres annuels), le nombre de consommateurs réguliers a augmenté de 50 % en cinq ans, selon un sondage.

La production israélienne et la visibilité internationale sont entravées par les prix, tempère l’oenologue français Marc Dworkin: «Les vins casher sont souvent très chers car il faut payer les rabbins» chargés de certifier qu’ils sont consommables par les juifs pratiquants. «Le problème principal, c’est qu’une bouteille israélienne finit généralement sur l’étagère des produits casher dans les magasins. Un client qui n’a pas besoin d’un vin casher peut ainsi le rater», renchérit M. Geller. Cependant, Israël est «un petit pays avec des régions viticoles toutes plus intéressantes les unes que les autres, du désert du sud jusqu’au plateau du Golan» occupé, à la frontière avec la Syrie, selon M. Dworkin. Et sous l’impulsion d’oenologues étrangers et des investisseurs, des efforts qualitatifs considérables ont été consentis, note-t-il. «Le changement récent sur le marché israélien a permis aux vignobles de créer des produits de haute qualité», estime M. Geller. «Ces dernières années, des vins israéliens remportent des concours dans le monde entier». Source: Micahel Blum (AFP) . Source La presse



L’information en provenance d’Israël

L’Egypte pourrait faire Appel à Israël afin de l’Aider à faire face à sa Crise Energétique en Israël et ailleurs, est devenu importateur ces dernières années. L’Egypte vendait du gaz à Israël durant vingt ans via un accord qui a été rompu en 2012 après des mois d’attaques terroristes sur le gazoduc qui se trouve dans le Sinaï.

Edition du 20 Janvier au 26 Janvier

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Déflation en Israël : pourquoi les prix ont baissé de 0,2% en 2014

Le gouvernement égyptien a tenté d’améliorer l’état de son secteur énergétique en versant des subventions, en payant sa dette aux entreprises d’énergie étrangères, et en négociant des accords d’importation. L’Egypte considère la possibilité d’importer du gaz d’Israël pour répondre à ses difficultés dans le secteur de l’énergie. Le Ministre de l’Energie égyptien, Sharif Ismail, a affirmé, le 7 janvier dernier, que le Caire réfléchit à passer un accord avec Jérusalem pour répondre aux problèmes énergétiques post-Moubarak. Il a déclaré : « Tout peut arriver. Tout ce qui permettra de servir au mieux les intérêts de l’Egypte, de l’économie égyptienne et qui favorisera le rôle de l’Egypte dans la région… c’est ce qui déterminera la décision d’importer ou non du gaz d’Israël ». L’Egypte traverse sa plus importante crise énergétique depuis des décennies et recherche de nouvelles sources de gaz naturel, qui alimente la plupart de ses habitations et usines, en Algérie, en Russie et à Chypre. Cependant, l’importation de gaz en provenance d’Israël fait d’avantage débat. La politique d’Israël envers les palestiniens est invoquée pour

expliquer le retard des négociations. La méfiance assez importante de l’Egypte envers Israël, qui fait suite à trois guerres entre les deux pays, joue également son rôle. L’Egypte est le premier pays arabe à avoir signé un accord de paix avec Israël en 1979, après trois décennies de conflit intermittent depuis la création d’Israël en 1948. Certaines sociétés israéliennes sont déjà en négociations pour exporter du gaz vers l’Egypte, mais tout accord nécessite l’approbation du Caire. Alors que de nombreux égyptiens se méfient encore d’Israël, les relations entre les deux pays se sont améliorées depuis que l’armée a renversé le président islamiste Mohamed Morsi en 2013, après une protestation de masse. Les deux pays ont, également, un intérêt commun ; celui de contenir le groupe terroriste palestinien Hamas, qui contrôle la Bande de Gaza, et de maintenir la stabilité du Sinaï où la sécurité s’est détériorée.

Les dirigeants du site gazier offshore Tamar ont affirmé qu’ils prévoyaient de construire un gazoduc allant jusqu’à l’usine égyptienne de gaz naturel liquéfié (LNG) dans le nord-est du port de Damietta, dirigée par le joint-venture composé de la société espagnole Gas Natural et de la société italienne Eni. Un des directeurs de la société de forage israélienne Delek Drilling a déclaré, en novembre, que si un accord était signé, Israël pourrait commencer à fournir l’Egypte en gaz naturel en 2017. Les découvertes récentes de gisements gaziers offshore en Israël tel que Tamar, dont la quantité de gaz est estimée à 280 milliards de mètres cubes (BCM), et Leviathan, qui représente plus du double, ont fait d’Israël, pays dépendant de l’importation de gaz, un potentiel exportateur. Source: Sites web de YnetNews, Reuters

L’Egypte, qui était exportateur de gaz

Guerre des Miss : Israël one point !

L’histoire prêterait à sourire si elle ne se doublait pas d’un contexte politique international aussi troublé. C’est dans les coulisses du concours de Miss Univers que le « drame s’est noué ». Alors que les Miss du monde entier font connaissance, se lient d’amitié et parlent chiffons, études et talons, l’une d’elle aurait, dit-elle soigneusement évité de croiser la Miss israélienne : il s’agit de Miss Liban. Officiellement en guerre, les deux pays ne sont pas sensés communiquer de quelque manière que ce soit, donc leurs miss respectives ne fraternisent pas. Mais Miss Israël, plus audacieuse que prévu, ne l’entendait pas de cette oreille. Alors que Miss Liban et quelques autres

s’amusaient entre deux répétitions, elle a dégainé son smartphone et immortalisé la scène, s’invitant dans le coin de la photo ! Publié sur son compte Instagram, le cliché a vite suscité des remous côté libanais. Pas question de sympathiser avec l’ennemi israélien disent les Libanais, même s’il est question de rouge à lèvres. Quant aux talons aiguilles, vous n’y pensez pas ! Et si ces dangereux envahisseurs sionistes s’avisaient de s’en servir comme d’un poignard ! Non décidément, on ne fraternise pas avec l’ennemi même dans un concours de beauté. La guerre c’est sérieux, les concours de beauté c’est pareil et ce n’est pas madame de Fon-

tenay qui nous dira le contraire ! Particulière chafouine, la Libanaise s’est donc fendue d’un message d’explication à ses compatriotes pour expliquer que la vilaine Israélienne avait pris le cliché par surprise et qu’elle n’avait rien à voir là-dedans. Même que si elle sourit sur la photo, c’est parce qu’on l’a obligée ! L’Israélienne, elle, s’est dite « triste » que même dans un concours de beauté, la tolérance et l’amitié ne puissent prendre le pas sur la politique et les conflits. L’année prochaine, on pensera à inviter les casques bleus au défilé !

La déflation un phénomène assez rare qui s’est produit seulement trois fois depuis la création de l’État d’Israël. Comment en est-on arrivé là ? Les Israéliens ont déjà oublié l’hyperinflation de 1985, année qui a vu les prix bondir de 445%. Après avoir affronté l’inflation galopante, les économistes israéliens doivent maintenant faire face à un phénomène tout aussi dangereux : la baisse des prix ou déflation. L’Institut de la Statistique à Jérusalem vient de le confirmer : en 2014, l’indice des prix à la consommation a reculé de 0,2%. La dernière fois que les prix ont baissé, ce fut en 2006. En peu d’années, Israël est passé d’une hyperinflation à une déflation : cinq raisons principales peuvent expliquer la baisse de l’indice des prix en 2014. 1ÈRE EXPLICATION : LE RENFORCEMENT DU SHEKEL C’est au cours du premier semestre de 2014 que le shekel s’est renforcé vis-à-vis des principales devises étrangères, à la suite notamment des découvertes de gaz au large de côtes d’Israël. Si le renforcement de la devise israélienne a porté préjudice à la compétitivité des exportations israéliennes, un shekel fort a, en revanche, abaissé le prix des produits importés. Cette tendance s’est ralentie au second semestre de 2014 avec le renforcement du billet vert. 2ÈME EXPLICATION : LA BAISSE DU PRIX DU PÉTROLE La baisse du prix des produits pétroliers dans le monde a aussi profité à l’économie israélienne. Toute une série de produits ont vu leur prix baisser : le carburant, les transports, les matières premières industrielles, etc. Au cours des douze derniers mois (décembre 2014 comparé à décembre 2013), le poste de l’indice des prix comprenant « essence et huiles de voi-

ture » a baissé de 6,9%. 3ÈME EXPLICATION : LE RALENTISSEMENT DES ÉCONOMIES EUROPÉENNES Le ralentissement de l’économie mondiale s’est essentiellement répercuté sur les économies européennes qui connaissent aussi une baisse de leur prix. Dans un monde global, la baisse des prix en Europe a un impact semblable sur le niveau des prix en Israël. 4ÈME EXPLICATION : LA BAISSE DU PRIX DE L’EAU ET ÉLECTRICITÉ Après la hausse prolongée des prix de l’eau et de l’électricité en Israël, une baisse s’est amorcée en 2014 ; l’an dernier, les factures d’eau et d’électricité payées par le consommateur israélien ont été bien plus basses que celles qu’il a payées en 2012. 5ÈME EXPLICATION : LA PROTESTATION DES CONSOMMATEURS L’atmosphère de protestation amorcée par la « révolte des tentes » de l’été 2011, s’est traduite sur les étiquettes des produits de base ; en décembre 2014, les prix de l’alimentation générale étaient en baisse de 2,5% par rapport à ceux de décembre 2013 ; même tendance pour les fruits et légumes qui ont reculé de 9,5%. D’autres secteurs ont connu un essor du low-cost, comme la téléphonie, la restauration, l’internet, etc. Si la baisse des prix est une bonne nouvelle pour le consommateur, une baisse prolongée et généralisée est aussi le signe d’une récession qui pourrait avoir un impact négatif sur le portefeuille des Israéliens. C’est pourquoi, les économistes estiment qu’une inflation positive de 1 à 2% l’an est nécessaire pour garantir le bon fonctionnement de l’économie. Jacques Bendelac (Jérusalem)



L’information en provenance d’Israël Edition du 20 Janvier au 26 Janvier

Législatives: bilan social en demi-teinte pour le gouvernement sortant

À 60 jours du scrutin, la campagne électorale démarre en Israël : les ministres sortants vont mettre en valeur leur bilan social qui reste maigre. Le budget 2015, qui devait entrer en vigueur début janvier, promettait d’être « le budget le plus social qu’Israël n’ait jamais eu » ; du moins à en croire Yaïr Lapid, le ministre-sortant des Finances. En fait, le budget qu’il a concocté (mais qui n’a pas été approuvé par la Knesset) était très « conservateur » sur le plan social ; les chômeurs, les smicards, les pauvres et les malades n’auraient pas vu leur sort s’améliorer de sitôt. Selon les récentes déclarations de beaucoup de candidats à la Knesset, le social sera un des principaux enjeux des prochaines législatives israéliennes. Les hommes politiques, qui détenaient un portefeuille ministériel dans le dernier gouvernement, vont tenter de convaincre les électeurs de leur bilan social positif. Or celui-ci est en demi-teinte, pour ne pas dire assez maigre. Tour d’horizon. PRESTATONS SOCALES – Si les personnes âgées et les rescapés de la Shoah ont bénéficié d’une revalorisation de leurs allocations, en revanche les parents ont vu le montant des allocations familiales pour leurs enfants se réduire drastiquement : depuis août 2013, l’allocation familiale est fixée à seulement 140 shekels par enfant (30 euros). Globalement, le budget de la sécurité sociale est en baisse continue depuis plus d’une décennie.

PAUVRETÉ – La commission Elalouf avait recommandé au gouvernement de lancer un vaste plan anti-pauvreté pour tirer 1,6 million d’Israéliens de la pauvreté ; le train de mesures, proposé par les experts, a été estimé à 7 milliards de shekels (1,5 milliard d’euros). Si le gouvernement sortant a bien approuvé le plan Elalouf, seulement un dixième des budgets nécessaires a été débloqué pour 2015. FISCALITÉ – Pendant deux ans, le ministre des Finances sortant s’est refusé à toute augmentation des impôts sur le revenu. Par contre, c’est la TVA qui a été relevé d’un point en juin 2013, au taux unique de 18%. Or la TVA touche davantage les catégories sociales les plus défavorisées (celles qui consacrent tout leur revenu à la consommation) alors que les gros revenus (qui épargnent et investissent) n’ont pas été mis à contribution pour financer le déficit public. EMPLOI – Le gouvernement sortant s’était fixé comme objectif d’intégrer sur le marché du travail un effectif croissant de Juifs harédim et d’Arabes ; si les chiffres montrent un relèvement de l’emploi parmi les Arabes israéliens et parmi les femmes orthodoxes, les hommes harédim restant encore peu nombreux à travailler. En fait, l’encouragement à l’emploi des harédim avait déjà été lancé par le gouvernement précédent qui s’appuyait sur les recommandations de la commission Trajtenberg mise en place à la suite de la révolte des tentes de l’été 2011.

CHÔMAGE – Certes, le taux de chômage est tombé à un niveau très bas au cours des deux dernières années (5,6%). En revanche, la contrepartie du plein emploi s’aggrave pour de nombreux salariés : salaires bas, emplois à temps partiel, travailleurs pauvres, précarité, etc. Le budget 2015 prévoyait même un durcissement des conditions d’attribution des allocations de chômage pour les jeunes de moins de 30 ans. ÉDUCATION – Le gouvernement sortant promettait d’augmenter le budget de l’Education de 3 milliards de shekels en 2015. En fait, une grande partie de cette rallonge avait été décidée par les gouvernements précédents qui avaient lancé plusieurs réformes visant à amé-

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liorer la rémunération des maîtres, comme : la réforme du primaire Ofek Hadash ou “nouvel horizon” (2008), la réforme du secondaire Oz LaTmoura ou “courage de changer” (2011). De même, la loi sur la gratuité de l’école à partir de 3 ans avait été votée en 2011 par le gouvernement précédent.

améliorer le niveau des soins.

SANTÉ – La réforme préparée par l’ex-ministre de la Santé Yaël Guerman visait à remettre de l’ordre dans le secteur de la santé publique, tout en abaissant les primes de l’assurance complémentaire. En revanche, l’insuffisance du financement public n’a pas été résolue : selon les experts, il manquerait 20 milliards de shekels à la santé publique pour que renouveler les infrastructures et

SALAIRE MINIMUM – Un an de négociations n’aura pas suffi au gouvernement sortant pour accepter un relèvement du salaire minimum gelé depuis octobre 2012. Et lorsque les partenaires sociaux sont tombés d’accord pour revaloriser le salaire minimum, le ministre des Finances a été limogé avant d’avoir eu le temps de publier un décret d’application.

LOGEMENT – La réforme du logement était une des grandes promesses du gouvernement précédent, mais aussi son plus grand fiasco ; les prix n’ont pas baissé, la construction n’a pas redémarré et la bureaucratie n’a pas été réduite.




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