GRATUIT - Numéro 333 - Edition du 27 Janvier au 2 Février
Journal israélien en langue française
L’information en provenance d’Israël Edition du 27 Janvier au 2 Février
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«De Auschwitz à nos Jours, notre regard se tourne vers Jérusalem» Cette semaine, nous allons com- des terroristes coupent les têtes de mémorer le 70ème anniversaire de la libération du camp de concentration d’Auschwitz, ou des millions de nos frères ont été assassinés par la barbarie nazie... A l’occasion de ce triste anniversaire, des avions de chasse aux couleurs d’Israël, porteurs du bouclier de David survoleront l’ancien camp de concentration. Ces fleurons de la défense israélienne, symboles de l’indépendance de l’État hébreu et de la protection du peuple juif, ces « oiseaux bleus » voleront au-dessus des âmes des 1,3 millions d’hommes, de femmes et d’enfants qui périrent en ce lieu. Un million d’entre eux étaient juifs. Même si l’on salue la force du symbole que représentent ces avions de chasse israéliens au-dessus du camp, même si l’on se dit que ce survol est une incroyable revanche sur l’Histoire, on ne peut s’empêcher de penser aux 6 millions de Juifs morts pour qu’Israël puisse renaître de ses cendres après plus de 2 000 ans d’errance.
Une revanche, certes, mais une revanche au goût amer et au parfum d’inachevé. Car si les Juifs ont un état, la haine du Juif est loin d’avoir disparu et la volonté d’anéantir l’État d’Israël est omniprésente. Et que dire de ce bal international des hypocrites, sommant l’Etat hébreu de faire la paix avec, au mieux, des forces politiques corrompues et au pire des terroristes dont la profession de foi inclut la destruction totale d’Israël : je veux parler du Hamas, allié du Fatah. L’Etat islamique est aux portes d’Israël, des guerres civiles dévastent la région,
leurs ennemis... Et les occidentaux veulent que nous fassions la paix... Mais de qui se moque-t-on ! Face à l’actualité, un constat s’impose : aujourd’hui, les Juifs du monde sont en danger...mais pas seulement dans les pays arabes. Chez nous en France, chez nous en Europe. Vous rendez-vous compte que c’est en France que les Juifs meurent sous les balles des terroristes. En Belgique qu’ils meurent en visitant un musée. En Suède, qu’ils sont insultés et menacés s’ils marchent kippa sur la tête dans les rues. Il y a 70 ans, le monde découvrait Auschwitz et l’industrialisation de l’extermination des Juifs. Le 9 janvier 2015, quatre Français ont péri parce qu’ils étaient juifs… L’Histoire a le don de se répéter… Les survivants des camps de la mort sont de moins en moins nombreux et il est plus que jamais d’importance de transmettre à nos enfants et petits-enfants le message qu’ils portent gravé dans leur chair autant que dans leurs mémoires : les Juifs seront toujours les cibles prioritaires des extrémistes de tous bords… De l’extrême-droite, de l’extrême-gauche, et bien évidemment de l’extrémisme fondamentaliste musulman, qui, depuis plus de 10 ans, tue des juifs en France : DJ Sellam, Ilan Halimi, les enfants de l’école de Toulouse : des tout-petits exécutés froidement parce que Juifs : les survivants de la Shoah ne pensaient pas un jour, revoir cela dans les rues de France. En 2014 on criait mort aux Juifs dans les rues de Paris. En 2015, on les abat froidement. Le point commun
: les terroristes et leur cri de ralliement : « Allahu Akbar » Beaucoup de Juifs se posent la question de leur avenir en France et de leur départ pour Israël. En faisant leur Alyah, ils espèrent pouvoir pratiquer leur religion sans avoir peur pour leurs enfants et ceux qu’ils aiment… En 2012 près de 1800 Français ont fait leur Alyah, 2500 en 2013. Le chiffre est un record en 2014 : 7000 Olim. Pour l’année 2015, les chiffres explosent avec une estimation de plus de 17 000 Français qui de-
vraient quitter la France pour Israël. Leur raison est implacable : les Juifs en France sont devenus des cibles pour les extrémistes islamistes… Souvent, c’est en Israël que les survivants de la Shoah, il y a 70 ans, sont partis en quête d’un avenir. C’est vers Sion, qu’ils ont regardé, puisque la folie meurtrière avait tenté de les faire disparaître d’Europe. De même aujourd’hui, c’est vers la Terre Sainte que les Juifs de France tournent leurs regards autant que leurs espoirs.
Benjamin Netanyahu, Premier ministre israélien, a dit : « Israël attend les Juifs de France les bras ouverts et il y aura toujours une place pour les Juifs du monde qui auront décidé de faire leur Alyah. Cette terre promise pour nos parents, nos grands-parents, nos arrières-grands-parents est aujourd’hui notre source de lumière. Cette année, certains mots ont plus de sens et de force qu’auparavant : l’année prochaine à Jérusalem… Am Israel Hai Alain Sayada
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27 janvier 1945- 27 janvier 2015 : C’était Auschwitz … Il y a 70 ans, l’Armée rouge pénétrait dans le plus grand camp de la mort allemand et révélait au monde l’horreur de la Shoah. Les derniers survivants s’en souviennent comme si c’était hier… les cheveux », raconte-t-il. « Mes mains tremblaient. Mais un ordre est un ordre. J’ai dû faire mon travail… La coupe était toute simple, à l’allemande : il fallait raser la nuque avec un rasoir et puis passer sur les côtés avec une tondeuse. J’avais de bons outils, mes collègues avaient bien aiguisé mon rasoir ! » Bien sûr, l’envie de trancher la gorge du bourreau l’a, plus d’une fois démangé, au cours de sa déportation. « On me pose souvent cette question : J’étais conscient des conséquences, je n’étais pas fou, si je lui tranchais la gorge, la moitié des prisonniers du camp auraient aussitôt été exécutés ».
Cris horribles des femmes électrocutées sur les barbelés, angoisse permanente d’être envoyé à la mort, cortèges de femmes et d’enfants conduits aux chambres à gaz... Les derniers survivants d’Auschwitz ont, gravé en mémoire comme le numéro qu’ils portent tatoué sur le bras, le défilé des terreurs et des douleurs qu’ils ont dû affronter. Certains d’entre eux, presque tous nonagénaires, sont encore assez forts pour assister aux cérémonies du 70ème anniversaire de la libération du plus grand camp de la mort allemand par l’Armée rouge, le 27 janvier 1945. « Nul ne peut imaginer le cri d’une personne
électrocutée », quand, désespérée, elle se jette sur les fils barbelés pour mettre fin à ses jours, se souvient la Polonaise Zofia Posmysz, 91 ans, visage crispé d’émotion et de douleur, malgré les années écoulées depuis sa déportation à Auschwitz en 1942. Le souvenir hante toujours cette belle femme toute menue qui a tenu trois ans à Auschwitz et à Ravensbrück: « J’ai vu des cadavres qui pendaient sur les fils de fer barbelés. La nuit, les filles sortaient des baraques et allaient se jeter sur les barbelés sous tension. C’était horrible... Ca c’était vraiment horrible ! La nuit, on était réveillé par ces cris effroyables », se souvient encore l’ancienne pri-
sonnière n° 7566. Jozef Paczynski, 95 ans, prisonnier n° 121, pourrait, les yeux fermés, refaire la coupe de cheveux de Rudolf Hoess, le bourreau d’Auschwitz, dont il fut le coiffeur attitré. Après tant d’années, il n’en revient toujours pas. Pourquoi le commandant du camp l’avaitil choisi, lui, « juste un minable prisonnier » affecté à l’unité des coiffeurs après son arrivée en juin 1940 avec quelque 700 hommes du tout premier convoi de prisonniers politiques polonais. « Il y avait huit ou dix coiffeurs professionnels de Varsovie et Hoess a ordonné qu’un apprenti comme moi vienne lui couper
Zofia et Jozef avaient tous les deux dix-neuf ans lorsqu’ils furent déportés. Ils ont survécu car ils étaient jeunes et qu’ils ont vite appris à survivre au cœur de l’horreur du camp. Tous deux reconnaissent aussi qu’ils ont eu la chance, dans leur malheur, d’être affectés à une tache abordable. « J’ai appris comment survivre làbas. Ne pas se mettre au premier rang, ne pas être sur les côtés lorsqu’on devait marcher en groupe. Etre au milieu du groupe pour être loin du chien, du garde, du kapo qui pouvait vous battre. Il fallait tout simplement tout faire pour ne pas s’exposer à des punitions », se souvient Zofia Posmysz. Kazimierz Albin, 92 ans, a lui survécu car il a réussi à s’évader le 27 février 1942, avec six autres pri-
sonniers. « C’était une nuit étoilée. Il faisait environ -8° ou -10°C, se souvient le prisonnier n° 118. Nous nous sommes déshabillés et nous traversions la Sola quand au milieu de la rivière j’ai entendu la sirène. (...) Des plaques de glace flottaient autour de nous ». Une fois libre, Kazimierz Albin a rejoint la Résistance. Les évasions étaient extrêmement rares à Auschwitz. Sur 1.300.000 déportés dans ce camp, seulement 802 prisonniers dont 45 femmes ont tenté de s’évader, selon les données du musée du camp. 144 seulement y sont parvenus, 327 ont été arrêtés et on ignore le sort des 331 autres. Un million cent mille personnes ont péri, dont environ un million de Juifs de plusieurs pays d’Europe dans ce camp. « Peut-on oublier tous ces meurtres, peut-on pardonner ? Je ne pourrais jamais oublier toutes ces femmes, ces enfants, menés droit aux chambres à gaz », affirme Jozef Paczynski. Mais il ajoute aussitôt : « Allons-nous mener la guerre sans fin? Les morts ne vont pas ressusciter ! Aujourd’hui, je suis content qu’il y ait la réconciliation, qu’il y ait la paix, que les frontières soient tombées, je suis heureux et je le dis ouvertement aux Allemands ! » R.C. avec AFP
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Le silence, l’odeur de cendres et un Diplômés 75 ans après ! immense camp : Auscwhitz vu par Dans les années 30, les nazis avaient fait pression sur les universités pour un libérateur de l’Armée rouge privés certains étudiants, le plus souvent juifs, de leurs diplômes. Quelques 75 ans plus tard, cette discrimination a été annulée.
Ce qui frappa Ivan Martynouchkine, c’est le silence, une odeur de cendres et cet immense camp de plusieurs kilomètres de long, comme il n’en avait jamais vu. Mais jusqu’aux derniers instants, ce soldat soviétique ne se doutait pas de l’horreur qu’il découvrirait derrière les barbelés d’Auschwitz. «J’ai d’abord pensé que nous étions devant un camp allemand», se souvient ce vétéran de l’Armée rouge, encore alerte malgré ses 91 ans, qui commandait une unité de la 60e armée soviétique et reçut l’ordre de pénétrer dans ce qui devint plus tard le symbole de la Shoah, du génocide perpétré par les Nazis. «Personne ne savait, à l’époque. Ni les soldats, ni les officiers. Seuls les plus haut gradés de l’état-major en avaient peut-être entendu parlé», rappelle-t-il. Entre 1940 et 1945, 1,1 million de déportés, dont une immense majorité de juifs, périrent dans le camp de la mort.
s’annonçait. A Auschwitz, ordre fut donné de d’abord fouiller les lieux et ses environs, maison par maison, par peur d’une résistance nazie. «Puis nous avons commencé à apercevoir des gens derrière les barbelés. C’était dur de les regarder. Je me souviens de leurs visages, de leurs yeux surtout, qui trahissaient ce qu’ils avaient vécu. Mais en même temps, ils réalisaient qu’on était là pour les libérer.» Quand les soldats pénètrent dans le camp, il ne reste que 7.000 déportés, les plus faibles. Les autres ont été évacués vers Loslau (aujourd’hui Wodzislaw Slaski, en Pologne), une «marche de la mort» qui restera dans les mémoires des détenus y ayant survécu comme pire encore que ce qu’ils avaient enduré dans les camps.
Ivan Martynouchkine avait alors 21 ans, et se battait depuis deux ans déjà sur le front de l’est, participant à la reconquête de l’Ukraine avec le «Premier front ukrainien» au sein d’une division d’infanterie.
Une polémique inutile Mais en 1945, l’armée soviétique devait poursuivre sa marche en avant. Ivan Martynuchkin apprendra la fin de la guerre depuis un hôpital tchèque, après avoir été blessé à deux reprises. Et ce n’est qu’après des mois de travail des autorités soviétiques et polonaises, fouillant les archives d’Auschwitz, qu’il ne prendra réellement conscience de la réalité du camp qu’il avait libéré.
Le 27 janvier 1945 devait être une journée comme les autres. La veille, les canons tonnaient quelques kilomètres au loin et Ivan, comme ses camarades, imaginait qu’une nouvelle bataille
Il y retournera ensuite à plusieurs reprises, notamment à l’occasion des commémorations de libération d’Auscwhitz. En 2010, il fait même le voyage à bord de l’avion présidentiel de Vladimir Poutine,
un souvenir dont il garde précieusement la photo dans son salon. Mais Ivan Martynouchkine garde aussi le souvenir du discours du président du Parlement européen de l’époque, le Polonais Jerzy Buzek. «Il nous avait presque comparés à une armée d’occupation, alors que nous étions venus libérer la Pologne», répète-t-il, preuve supplémentaire que deux décennies ans après la chute du mur de Berlin, le fossé entre la Russie et les anciens pays du bloc socialiste reste toujours aussi profond. Mercredi, le ministère polonais des Affaires étrangères Grzegorz Schetyna a lancé une nouvelle polémique, en affirmant qu’Auschwitz a été libéré par des Ukrainiens. Une affirmation qui, dans son agréable salon des faubourgs de Moscou, fait bondir le vétéran. «Un de mes camarades le plus proche était Géorgien. Il y avait des Kazakhs, des Arméniens et bien sûr des Ukrainiens, mais nous étions avant tout une armée internationale. Nous étions tous unis, nous appartenions au peuple soviétique», réagit l’ancien soldat qui, après la guerre, travailla comme ingénieur à la conception de la bombe atomique soviétique. «Je ne veux pas lui répondre. A vrai dire, j’ai honte pour lui», répète encore Ivan qui, malgré tout, participera cette année encore aux commémorations de la libération d’Auschwitz, le 27 janvier.
Ils étaient 262 jeunes étudiants à voir, dans les années 30, leurs diplômes si durement acquis leur échapper. Ainsi en avaient décidé les nazis qui firent pression sur l’université de Breslau pour discriminer ces jeunes et leur retirer leur diplômes. jeudi 22 janvier 2015, cette vilenie a été solennellement déclarée « nulle et non avenue » lors d’une cérémonie de rétablissement des titres universitaires à laquelle assistaient les descendants des étudiants victimes de la mesure. Ceux-ci fuirent, dans leur grande majorité, l’Allemagne nazie et firent, aux quatre coins du monde, de brillantes carrières. Mais leurs diplômes ne leur avaient pas été rendus. Ce sont leurs enfants et petits enfants qui, la semaine dernière, sont venus, pour eux, recevoir les fameux sésames dont les nazis les avaient privés. Une reconnaissance tardive due, en partie, au destin si particulier de la ville de Breslau, aujourd’hui appelée Wroclaw et passée sous autorité polonaise après la guerre.
C’est l’université de Cologne qui avait récupéré les étudiants et professeurs allemands lorsque la ville était devenue polonaise. Mais elle n’était pas l’auteure du décret annulant les diplômes et ne pouvait donc le rendre caduque. Même cas de figure pour l’université de Wroclaw qui, elle, ne pouvait intervenir sur une décision prise alors que la ville et son université étaient encore allemandes. 75 ans après les faits ou presque, un règlement de cette situation ubuesque a enfin pu être trouvé et ce sont les deux recteurs des universités de Wroclaw et de Cologne, les professeurs Marek Bojarski et Axel Freimuth, qui ont signé la déclaration rendant justice aux 262 diplômés de l’ancienne Breslau allemande. Parmi les descendants des anciens diplômés, on notait la présence de Gideon Grief, historien israélien mondialement connu, spécialiste de la Shoah, et petit-fils de Elfriede et Karl Danzinger, un couple de médecins victimes durant la guerre de cette discrimination universitaire.
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En Israël, des rescapés de la Shoah défient en collocation la solitude et le silence
Les habitants de Haïfa l’appellent «la rue des survivants»: une ruelle de petits immeubles aménagés pour une centaine de rescapés de la Shoah qui finissent leur vie les uns près des autres pour rompre la solitude et témoigner jusqu’au bout. Dans cette rue ombragée et calme, il n’y avait à l’origine qu’un centre social qui fournissait des repas aux personnes âgées de Haïfa, ville portuaire du nord d’Israël où beaucoup d’immigrés juifs arrivés d’Europe par bateau ont posé leurs valises. «Chaque été, quand ils prenaient leurs plateaux, on en voyait de plus en plus avec un numéro tatoué sur l’avant-bras», rapporte Tamy Sinar, coordinatrice de l’association «Yad Ezer» à l’origine du projet. En 2007, aidé par des subventions et des donations, le centre a décidé d’acquérir ou de louer tous les immeubles de la ruelle pour y loger, à très bas prix, uniquement des rescapés de la Shoah en fin de vie. Selon la fondation pour le bienêtre des survivants de la Shoah en Israël, 180.000 rescapés vivent aujourd’hui dans l’Etat hébreu. Malgré les aides gouvernementales, près d’un quart vit sous le seuil de pauvreté. «Rue des survivants», il a fallu en priorité greffer des ascenseurs à chaque immeuble, aménager des espaces communs pour le repos et pour le bridge, un cabinet médical et surtout le restaurant, où les deux repas quotidiens rythment la vie de cette drôle de colocation. «L’entraide qu’on avait dans les camps» A midi, c’est donc le ballet des
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ascenseurs. En bas de chaque immeuble se forme un cortège de cannes et de déambulateurs, de petits vieux à casquette et de vieilles dames apprêtées aux cheveux teints qui convergent vers le réfectoire. Shoshana Colmer, 95 ans, s’amuse encore d’avoir été élue en 2013 «Miss Shoah» lors d’un concours de beauté organisé pour divertir les rescapés. Après chaque déjeuner, elle remonte dans sa chambre et n’oublie jamais d’emporter avec elle un morceau de pain emballé. «Pendant un an j’ai pesé 23 kilos», se justifie-t-elle. «Quand j’ai été libérée d’Auschwitz, je suis rentrée en Tchécoslovaquie. Là aussi on n’avait rien à manger. En Israël aussi j’ai eu faim. Mais me voilà ici, et ici on mange bien, c’est délicieux», s’emballe-t-elle. Quand elle évoque cette année passée dans le camp d’Auschwitz, il y a 70 ans, son regard se fixe au loin. «Je me souviens de tout mais je ne peux pas vous dire comment j’ai vécu à Auschwitz car je n’étais plus vivante. J’avais peur et c’est tout». Pendant qu’elle parle, sa voisine, Hava, de 5 ans sa cadette, en profite pour mettre un peu d’ordre dans la chambre mais aussi un peu d’ordre dans les noms et les dates qui s’emmêlent. «La Shoah, on vit avec tout le temps. On en parle, on en rêve, la nuit on se réveille avec les cris des autres ou avec nos propres cris», dit-elle.
«Quand j’entends Shoshana crier la nuit, alors je me réveille je vais la voir, je lui dit un mot gentil.C’est cette entraide-là qu’on avait dans les camps». Plus de grand-père pour raconter Arrivés au terme de leur vie, ces derniers témoins s’aident aujourd’hui mutuellement, en douceur, à ouvrir les vannes de la mémoire. Ce ne fut pas toujours possible dans la société israélienne où l’urgence des années 1940 et 1950 était de construire plutôt que de se souvenir.
Depuis, la mémoire de la Shoah a pris dans le pays une place centrale, voire institutionnelle. L’enseignement de la Shoah est obligatoire dès que le lycéen israélien sait qu’il pourra participer à un voyage de classe à Auschwitz. Malgré ce dispositif mémoriel, Judith Hershkowitz, une autre habitante de la «rue des survivants», se demande ce qui restera une fois qu’il n’y aura plus de grand-père ni d’arrière-grand-mère pour raconter. «Un de mes arrière-petits-enfants a commencé à me poser des questions après avoir étudié le journal
d’Anne Frank à l’école. L’autre est revenu d’un voyage à Auschwitz et n’a pas voulu que nous en parlions. Je ne sais pas vraiment ce qu’ils en comprennent», se désolet-elle. Pour la coordinatrice Tamy Sinar, la responsabilité de transmettre n’incombe déjà plus seulement aux habitants de la «rue des survivants» mais à ceux qui les accompagnent. «Je suis sûre que nous, la deuxième génération, ne laisserons jamais ces choses-là tomber dans l’oubli», dit elle.
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70éme anniversaire de la libération des camps de Pologne : L’œil de Rahel Il y a quelques années, nous avions découvert un saisissant reportage photos d’une jeune lycéenne de l’école Otzar Hatorah, Rahel Joyce L, dans les camps d’extermination de Pologne. Bien que les photos furent prises à l’époque à l’aide d’un appareil photos rudimentaire, elles témoignent du regard porté par cette jeune adolescente sur ces camps de la mort. Cette exposition s’est déplacée à travers certaines villes de France. Cette semaine, à l’occasion du 70éme anniversaire de la libération de ces camps, nous vous proposons d’en découvrir quelques clichés.
d’abord, pour bien comprendre le régime nazi et son fonctionnement et pour éviter les confusions, il importe de distinguer camps de concentration et camps d’extermination. 1) Les camps de concentration, organisés sur le territoire allemand depuis 1933 et où ont d’abord été enfermés des Allemands antinazis, ainsi que des Juifs et des prisonniers de droit commun, étaient destinés à interner -provisoirement ou définitivement- des individus jugés dangereux «par mesure de sécurité, par mesure préventive ou par mesure de rééducation». Entre 1939 et 1945 le nombre des détenus s’est considérablement accru : on y trouvait pêle-mêle déportés politiques, prisonniers de droit commun, homosexuels, témoins de Jéhovah, etc. Ces camps, auxquels les terribles conditions d’existence ont valu le nom de «camps de la morte lente», étaient au nombre d’une douzaine : Dachau, Buchenwald, Sachsenhausen, Ravensbrück, Mauthausen-Gusen, Stutthof, Neuengamme, Dora-Nordhausen, Flossenburg, Gross-Rosen, Theresienstadt, Bergen-Belsen, Natzweiler-Struthof. Dans les camps de concentration, comme il y avait plusieurs catégories de détenus -même si tous étaient soumis au même régime- on reconnaissait la catégorie du détenu à la couleur du triangle cousu sur
son vêtement : triangle rouge pour les «politiques» (c’est-à-dire avant 1939 les opposants allemands au nazisme, principalement les communistes, puis les résistants de toute l’Europe), triangle vert pour les «droit commun», triangle rose pour les homosexuels, triangle violet pour les témoins de Jéhovah, triangle noir pour les «asociaux» (selon une définition très vague, était classé comme «asocial» tout individu «manifestant par son comportement qu’il ne veut pas s’intégrer dans la communauté»). Par une ordonnance du 7 décembre 1941 a été créé le système NN, Natcht und Nebel («Nuit et Brouillard») pour certains résistants transférés sans jugement en Allemagne et destinés à disparaître «sans laisser de traces». Sur le plan statistique, s’il est difficile de dénombrer exactement les effectifs des camps de concentration, d’autant que les archives de quelques-uns d’entre eux ont été détruites, on estime qu’entre septembre 1939 et janvier 1945 1 650 000 personnes (pour la plupart hommes, mais ce chiffre comprend aussi des femmes et des adolescents) y ont été déportées.(1) . Sur ce total, au minimum 550 000 détenus sont morts, soit le tiers environ .Toutefois le taux de mortalité varié en fonction des catégories de déportés : plus élevé
chez les «politiques», c’est-à-dire chez les résistants, il a atteint 60 % dans le cas des homosexuels (ceux-ci, qualifiés de «délinquants sexuels» et «coupables de porter atteinte moralement, physiquement et matériellement au peuple allemand» étaient depuis 1935 passibles de dix ans de travaux forcés et dans certains cas d’internement à vie). 2) Les camps d’extermination, au nombre de six et tous situés sur le territoire de la Pologne de 1939, ont fonctionné de 1941 à 1944. C’étaient des établissements sui generis, indépendants des camps précédents, et dont la fonction était d’éliminer physiquement le plus grand nombre possible d’êtres humains de la façon la plus rapide et avec le rendement maximum. Quatre d’entre eux étaient uniquement des camps d’extermination : Chelmno (Kulmhof), Belzec, Sobibor et Treblinka ( on peut dans ce cas à peine parler de camps : c’étaient des terminus ferroviaires où, dès leur arrivée, les déportés étaient conduits directement aux camions à gaz ou aux chambres à gaz pour être tués). Deux autres camps, Auschwitz-Birkenau et Lublin-Maïdanek, ont été des camps mixtes : d’abord camps de concentration, puis aménagés pour une large part en installations d’extermination avec chambres à gaz et crématoires.
Deux précisions complémentaires sont à apporter : 1° Dans certains camps de concentration ont été pratiqués des gazages ponctuels, par exemple à Mauthausen, Stutthof, Natzeiller-Struthof, etc. (En revanche les gazages massifs n’ont eu lieu que dans les camps d’extermination). 2° En 1944-1945, au moment de la défaite allemande, un certain nombre de détenus des camps d’extermination ont été évacués et regroupés dans les camps de concentration situés sur le territoire du Reich (par exemple Bergen-Belsen, Mauthausen, etc) : c’est là que les survivants ont été libérés par les Alliés. Enfin dans la machine concentrationnaire une distinction essentielle doit être soulignée : celle qui exister d’après la Weltanschang nationale-socialiste entre répression et extermination. D’où la ligne qui sépare les Juifs, les Tziganes, les malades mentaux, les Slaves, groupes voués à l’extermination (même s’il y eut des degrés dans le génocide, puisque les Juifs en ont été les victimes principales, de loin les plus nombreuses, tandis que dans les cas des populations slaves il y eut simplement un début de réalisation), d’autre part les déportés résistants, les témoins de Jéhovah, les homosexuels. Les premiers sont nés juifs, tziganes, etc. Aucun n’a choisi d’ap-
partenir à ce groupe ethnique. Tous ont été assassinés en tant que tels, indépendamment de leurs actes : hommes, femmes, enfants, vieillards. Quant aux aliénés et aux incurables, victimes de la maladie, leur mise à mort relève du même mécanisme racial.Dans le cas des détenus des camps de concentration, ils ont été persécutés de la manière la plus barbare, subissant les mauvais traitements, la faim, le froid, les épidémies, le travail forcé, les brimades, les punitions, les brutalités, le mépris quotidien. Toutefois la répression sauvage, parfois sadique, dont ils étaient victimes n’était pas motivée par ce qu’ils étaient mais bien plutôt par ce qu’ils avaient fait. Si un grand nombre d’entre eux sont morts, et dans des conditions atroces, ils n’ont pas fait l’objet d’une mise à mort systématique et industrielle, comme ce fut le cas avec les usines de mort qu’étaient les chambres à gaz pour les victimes de l’extermination. Source : Le génocide et le nazisme. François Bédarida. Presses.Pocket.
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70éme anniversaire de la libération des camps de Pologne : L’œil de Rahel - Les usines de la mort
Les camps de concentration sont des camps d’emprisonnement et de travail forcé pour les adversaires politiques du nazisme (communistes, syndicalistes, résistants) et pour les «asociaux» (criminels de droit commun, témoins de Jéhovah, homosexuels...). Les traitements infligés aux détenus sont très durs et les conduisent souvent rapidement à la mort. Dans certains camps de concentration, il y a des chambres à gaz, mais pas dans tous. Elles sont généralement de petite capacité. Les camps d’extermination sont destinés à détruire méthodiquement, industriellement les vies humaines, en particulier par des chambres à gaz de grande capacité. Ces camps n’emploient que peu de main d’œuvre, juste ce qu’il faut pour récupérer les affaires des déportés exterminés et détruire les corps dans les fours crématoires. Le camp d’Auschwitz est un cas particulier, à la fois immense camp de concentration et camp d’extermination (à Birkenau). Buchenwald : «Construit au départ pour être un camp de criminels et de prisonniers politiques. Buchenwald commença à fonctionner le 19 juillet 1937. Situé sur le versant nord de l’Ettersberg, environ cinq kilomètres au nord de Weimar, c’était en fait une constellation de 130 camps, l’un des ensembles concentrationnaires les plus importants du territoire allemand. Le camp principal était divisé en trois parties : le «grand camp», dont les détenus étaient séparés des autres ; et le «camp sous bâche», qui accueillit d’abord les prisonniers polonais après l’invasion de la Pologne en septembre 1939. Les prisonniers juifs commen-
cèrent à arriver à Buchenwald avant le début de la Seconde Guerre mondiale. Au cours de l’été 1938, 2 200 Juifs autrichiens furent transférés de Dachau à Buchenwald ; après la nuit de Cristal (9-10 novembre 1938), plus de 10 000 Juifs y furent consignés. Comme ailleurs, ils furent traités avec plus de brutalité que les autres détenus, à l’exception des soviétiques, qui étaient presque toujours éliminés dès leur arrivée. Le camp ne connut que deux commandants : Karl Koch (1937-1942) et Herman Pfister (1942-1945). En 1944, la population du camp atteignait presque 90 000 prisonniers. Entre 1937 et 1945, plus de 238 000 prisonniers en provenance de plus de 30 pays passèrent par Buchenwald ; plus de 55 000 furent tués ou moururent. Une certaine résistance s’organisa dès le début qui se manifesta par de petits actes de sabotage et l’introduction clandestine d’armes et de munition. Deux ans après la libération du camp, seuls six membres de l’administration du camp furent jugés ; deux d’entre eux furent exécutés, et quatre condamnés à la prison à perpétuité.
Dachau : Dachau fut le premier de tous les camps de concentration ou de la mort créés par les nazis, puisqu’il fonctionna de mars 1933 à avril 1945. Situé à une quinzaine de kilomètres de Munich, en Bavière, il vit passer plus de 200 000 détenus, qui franchissaient les clôtures électrifiées, sous le panneau de bienvenue Arbeit macht frei (le travail rend libre), affiché à l’entrée de nombreux camps. On estime que plus de 70 000 prisonniers, en majorité juifs, moururent à Dachau, même s’il est impossible de donner un nombre exact ; environ 30% de ceux qui étaient encore en vie au moment de la li-
bération du camp étaient juifs. Site d’une industrie d’armements de la Première Guerre mondiale, Dachau fut au départ un camp d’internement pour les prisonniers politiques : communistes, sociaux-démocrates et autres opposants du régime nazi, dont les Juifs. Tout au long de la Seconde Guerre mondiale, Dachau continua de recevoir des opposants, ainsi qu’un nombre croissant de Juifs : ils furent plus de 10 000 à y être envoyés après la nuit de Cristal (9-10 novembre 1938). Seuls ceux qui pouvaient prouver qu’ils allaient quitter le pays furent libérés. Le premier commandant de Dachau fut Theodore Eicke, qui allait devenir inspecteur général de l’ensemble concentrationnaire nazi. Dès juin 1933, il établit un règlement qui comprenait l’électrification des clôtures et l’exécution immédiate de tous ceux qui s’approchaient de l’enceinte du camp ; il imposa par la suite des règlements de ce type à l’ensemble des camps. C’est à Dachau que furent menées les premières expériences médicales sur des détenus. Les plus connues furent des expériences en haute altitude, des essais d’immersion profonde en eau de mer, conçus pour la Lufwaffe, des inoculations de la malaria, des vaccins expérimentaux. On estime que presque 400 prisonniers furent soumis à de telles expériences, et d’un quart d’entre eux environ y succombèrent. Pendant la guerre, des prisonniers en provenance des différents pays occupés par l’Allemagne furent envoyés à Dachau, dont des soldats soviétiques, qui furent éliminés, sans jamais avoir été inscrits sur les registres du camp. Tous les détenus furent traités avec une grande brutalité, mais il n’y eut jamais à Dachau d’extermination programmée ; et la
chambre à gaz que l’on y construisit ne fut jamais utilisée. Le 29 avril 1945, Dachau était libéré par la septième armée américaine. Plus de 650 responsables de Dachau furent jugés ; 260 d’entre eux furent condamnés à mort, les autres eurent des peines d’emprisonnement. A la fin de la guerre, Dachau fut pendant un certain temps utilisé comme camp de transit pour ceux qui attendaient d’être rapatriés dans leur pays d’origine.
Treblinka : Situé à environ 80 kilomètres de Varsovie, dans une zone très boisée, Treblinka comprenait en fait deux camps : Treblinka I, qui fonctionna de décembre 1941 à juillet 1944, un camp punitif destiné avant tout aux Juifs avant leur extermination, et aux dissidents économiques et politiques polonais ; Treblinka II (que les documents officiels désignaient sous le sigle T.II), qui fut le plus tristement célèbre. Centre d’extermination, où plus de 870 000 prisonniers trouvèrent la mort, selon les statistiques polonaises officielles établies après la guerre par la commission nationale chargée d’enquêter sur les crimes nazis. Treblinka II fonctionna de juillet 1942 à octobre 1943. Le personnel des deux camps était composé d’une trentaine de SS, de 200 à 300 Ukrainiens, chargés essentiellement de la sécurité, et de 1 000 à 1 500 prisonniers juifs qui assuraient les tâches les plus pénibles après l’extermination de leurs codétenus ; déplacer les cadavres couverts de sang, d’urine et de matières fécales ; enlever les prothèses dentaires en or ainsi que tous autres objets précieux qui pouvaient être cachés, ce qui impliquait un examen rectal et vaginal. Outre les Juifs polonais, les détenus exterminés à Treblinka
L’œil de Rahel
comprenaient des Juifs d’Allemagne, d’Autriche, de Bohême et de Moravie, de Slovaquie, des Pays-Bas, de Belgique, du Luxembourg, de Grèce et de Bulgarie, ainsi que des Tsiganes. Treblinka fut un «modèle d’efficacité exterminatrice». Dix chambre à gaz furent ajoutées aux deux premières, ce qui permettait de «traiter» vingt wagons de détenus à la fois : ces derniers étaient rassemblés dès leur descente du train, déshabillés, privés de leurs vêtements et possessions, et conduits directement dans les «douches», puis dans les chambres à gaz. Avant leur construction, les cadavres étaient empilés dans d’immenses fosses et enterrés. Les camps de Treblinka étaient placés sous le commandement du SS Franz Stangl, qui fut condamné à la prison à perpétuité en 1971, comme l’avaient été son assistant Kurt Franz et un certain Joseph (Sepp) Hirtreiter, tous deux en 1951. Neuf autres inculpés eurent des peines de deux à douze ans. Les procès des responsables de Treblinka se déroulèrent tous en Allemagne. Dès l’ouverture du premier camp, il y eut des tentatives de résistance, la plus connue étant celle d’août 1943, date à laquelle les détenus se soulevèrent et beaucoup purent fuir. Mais, étant donné la situation isolée du camp et l’hostilité de la population paysanne des environs, peu d’entre eux réussirent à échapper aux nazis ; la plupart furent arrêtés et ceux qui avaient organisé le soulèvement furent pendus ou abattus.» Source : Steven L. Jacobs. Le livre noir de l’humanité. Encyclopédie mondiale des génocides. Editions Privat. 2001.
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«On était des oubliés de l’histoire», le récit de deux rescapés d’Auschwitz Esther Senot et Jacques Altmann ont connu Auschwitz-Birkenau. Mardi, cela fera 70 ans que le camp de concentration a été libéré par l’Armée rouge. Leurs souvenirs intacts, ils témoignent des mois qu’ils ont passés dans le camp de concentration
L’anniversaire est funeste, mais nécessaire. Il a 70 ans, le camp d’Auschwitz-Birkenau était enfin libéré. Des centaines de déportés, amaigris, malades, ont su peu à peu quitter ce camp de concentration. Parmi eux, Esther Senot et Jacques Altmann ... ils témoignent de leur expérience dans les camps.
2 septembre 1943, convoi n°59. Esther Senot a beau avoir près de 90 ans, elle n’a rien oublié des longs mois qu’elle a passés dans les camps de concentration. Alors qu’elle vient de fêter son quatorzième anniversaire, ses parents sont déportés. Un an plus tard, elle se fait arrêter à son tour. Sur les 106 femmes sélectionnées dans ce convoi, seules deux reviendront vivantes en 1945. Marie, et Esther Senot. A son arrivée, elle tombe nez à nez avec sa sœur, Fanny, qui lui permet d’être affectée à l’atelier de couture, et d’éviter, un temps, le commando. Jacques Altmann est originaire de Romainville, en Île-de-France.
En 1941, il arrache des affiches collées sur la vitrine de son père. «N’achetez rien aux juifs», pouvait-on lire dessus. Il fuit, poursuivi par des collaborateurs, et trouve refuge chez un gendarme résistant, dans la Sarthe. En 1943, la Gestapo le rattrape à Nantes. Elle le torture. En février 1944, Jacques Altmann est déporté à Auschwitz. «Convoi numéro 68 «, .
«J’ai accompagné mes grands-parents jusqu’à la chambre à gaz» «On descendait du train, et c’était déjà la panique» se souvient Esther Senot. «Les chiens aboyaient, il n’y avait pas de marchepied, les gens ont passé trois jours de transport dans le noir (…). Les Allemands sont arrivés avec les chiens et les matraques pour mettre les gens en ligne.» En fonction de leurs besoins dans les camps, ils décidaient de qui allait vivre, ou mourir. Jacques Altmann est affecté sur la rampe. Il est chargé de descendre les valises et les corps des
wagons. «Ca sentait la mort». En juillet 1944, il «voit [s]on grandpère et [s]a grand-mère». «Je ne pouvais pas intervenir […]. «Je les ai accompagné de mes yeux jusqu’à la chambre à gaz.» Âgés, ils n’avaient aucune chance de rentrer au camp. Comme Esther, il doit participer aux marches de la mort. Partis 10.000 en direction de Buchenwald, seuls 4.000 sont arrivés à destination. «On a mis six jours», se souvient-il. Six jours, pour parcourir 90 km avec la menace d’être abattu pour le moindre retard. Jacques Altmann ne pèse alors plus que 29 kilos. Esther Senot, elle, dépassait tout juste la barre des 30 kilos à sa sortie. Sauvés par les Américains Esther et Jacques n’ont pas que les camps en commun. Alors que tous deux étaient atteints de maladies, deux Américains les sauvent en leur faisant un don de sang. Dès sa sortie, Jacques Altmann cherche à reprendre contact avec cet homme qui l’a sauvé de la mort. «J’ai re-
Esther Senot et Jacques Altmann, déportés à Auschwitz trouvé Joe en 1951, par la Croix en disant ‘les Allemands ont ourouge. J’ai été reçu chez lui», se vert les portes, ils sont partis, mais ils vont revenir’», raconte Esther souvient-il. Senot. Effrayée à l’idée qu’ils Ce n’est pas le seul homme à la puissent faire sauter le camp, Esrecherche duquel Jacques est par- ther s’est enfuie. «On a eu des ti, dès son retour en France. Il a ailes, tout d’un coup, et on est sorégalement tenté de retrouver le tis en courant.» fils de son meilleur ami, Georges, tués dans les camps. Il l’a adopté «Le génocide des juifs, on n’en a et l’élevé comme son fils. «Il a au- jamais parlé à l’époque», déplore Esther Senot. «On était des oujourd’hui huit petits-enfants.» bliés de l’histoire […], on nous «On a eu des ailes tout d’un a empêché de parler.» Régulièrement, Esther et Jacques se rendent coup, on est sortis en courant» 5 mai 1945. Esther Senot et dans les écoles pour raconter leur Jacques Altmann sont enfin libé- expérience. «Les jeunes qui nous rés de cet enfer. «A une heure de écoutent nous donnent envie de l’après-midi, on a vu sur la cita- continuer» à témoigner. delle de Mauthausen, qui était sur une hauteur, un drapeau blanc et Écrit par A. Dt des hommes descendre en courant
L’information en provenance d’Israël
On a tué des Juifs en France en 2015 Après les drames récents vécus par notre communauté, il n’est pas surprenant d’entendre les débats parfois passionnés du «microcosme» pour tenter de décrypter le fond de la pensée des uns et des autres. Pour les uns, « il faudrait multiplier par dix le nombre de caméras de sécurité » pour les autres, «il faudrait intensifier les mesures préventives » ou encore « prier sincèrement » etc.. Mais il y a aussi ceux qui préconisent le départ vers d’autres cieux! J’ai suivi l’actualité communautaire et à propos par exemple de l’Alya, le Rav N°1 vous conseillera « de partir», le Rav N°2 (qui prépare son gala de bienfaisance) vous exhortera à rester et à ne pas avoir peur! Le 3éme préconisera «La réflexion», le 4éme incitera «à bien réfléchir » et le 5éme «à ne pas trop vite conclure».Bref comme toujours, chacun voit midi à sa porte!. Ce débat ressemble à celui d’une page du Talmud où les intervenants s’affrontent à coup d’arguments et où chacun propose sa propre réflexion sur le sujet traité. On a toujours dit à propos de l’Alya ou «La montée» en Israël, que s’était d’abord une démarche personnelle, c’est du reste vrai ! Dans ce cas là, pourquoi déployer autant «d’ingéniosité» pour tenter de décourager sensiblement ceux qui se sentent aujourd’hui ciblés en France et qui pensent en leur âme et conscience que leur avenir est ailleurs?
Notre Maître Léon Askenazi zatsal (dit Manitou) disait souvent : « Le juif en général, sait que sa place « définitive » est en Israël, preuve en est, même après sa mort, il décide de se faire enterrer à Jérusalem ! Mais son seul souci est de vouloir encore et toujours gagner du temps..dans la galout (l’exil) où hélas il finit par s’habituer… Voici le récit que fait le Rav Chouchena zatsal notre maître à propos d’Israël. C’est comme l’histoire d’un juif dont la ville connait une terrible inondation. Alors que l’eau envahit son jardin, le maire lui téléphone et lui conseil de partir le prévenant qu’un hébergement a été réservé pour lui est sa famille. Notre homme refuse : « Non et non, ce n’est pas la peine, D-ieu me protège!». Quelques heures plus tard l’eau atteint le bas de sa porte et commence à pénétrer dans sa chambre à coucher. Un camion de pompier s’arrête pour l’amener. « Non, non, j’ai confiance en D-ieu! Et il se réfugie au 1ére étage. Bref l’eau monte, et il aperçoit des sauveteurs qui lui demandent de grimper dans leur Zodiac, mais il se refuse encore! L’eau monte encore et encore, jusqu’au moment où notre héros se noie. Il arrive au paradis et s’adresse à D-ieu : «Franchement, mon D-ieu j’ai passé ma vie à étudier, j’ai respecté tous tes commandements, Tu aurais pu faire un petit miracle pour moi… Et D-ieu de répondre : «Comment, j’ai dit au maire de te téléphoner, je t’ai envoyé les pompiers puis un Zodiac et même un hélicoptère, et tu me reproches
de ne pas avoir fait de miracles!». Chaque jour qui passe est rempli des miracles du Tout Puissant. Le 14 mai 1948, date de la création de l’Etat d’Israël fut un miracle. Certains juifs refusent cet Etat-là sous prétexte qu’il n’est pas conforme à la promesse de D-ieu. Ces juifs sont comme notre homme qui voit passer les miracles et n’en tient aucun compte. Le train de l’Histoire passera devant eux, et ils resteront sur le quai. La naissance d’Israël est un premier pas vers l’arrivée du Machiah, même s’il nous reste des progrès à faire. Revenons à la réalité et n’oublions pas, n’oublions jamais que chacun de nous aurait pu se retrouver « haz vechalom » dans les mailles du filet de ces terroristes barbares, que ce soit à l’école de Toulouse où dans l’hypercacher de Vincennes et que seule cette prise de conscience peut être déterminante dans le choix de notre avenir et celui des nôtres. YLellouche
Les juifs d’Europe craignent un nouvel «exode»
Les juifs d’Europe se voient confrontés au danger d’un «nouvel exode» en raison de l’actuelle montée de l’antisémitisme et de l’extrémisme, a déclaré lundi à Prague le président du Congrès juif européen (CJE), Moshe Kantor. «La communauté juive d’Europe est très proche d’un nouvel exode», a-t-il averti à l’ouverture du 4e forum «Let My People Live» (Laissez mon peuple vivre), organisé à l’occasion du 70e anniversaire de la libération du camp nazi d’Auschwitz-Birkenau et de la Journée internationale du souvenir des victimes de l’Holocauste. «Les juifs sont effrayés par une pression économique, comme c’est le cas en Grèce ou en Hongrie, et par l’islamisme radical», a-t-il dit, appelant à une solution
«institutionnelle» comprenant des «changements radicaux» de législation. M. Kantor a cité les attentats contre des juifs à Toulouse (sud de la France) en 2012 et au Musée juif de Bruxelles en 2014, ainsi que ceux contre Charlie Hebdo et un supermarché casher à Paris début janvier, pour réclamer la mise en place en Europe d’un organisme de sécurité, similaire au Département de la Sécurité intérieure créé aux Etats-Unis après les attentats du 11 septembre 2001. L’Europe a aussi besoin, selon lui, d’un négociateur spécial chargé de la lutte contre l’antisémitisme. «La minorité juive, qui est la plus ancienne en Europe, est aujourd’hui la seule à être exposée au danger de mort ou d’expulsion», a-t-il affirmé. Les présidents bulgare Rossen
Plevneliev et slovaque Andrej Kiska, ainsi qu’une trentaine de présidents ou vice-présidents de parlements des pays d’Europe prennent part à ce forum organisé par le CJE, le Parlement européen et le président tchèque Milos Zeman. Une cérémonie religieuse est prévue mardi sur le site de l’ancien camp nazi de Terezin (Theresienstadt), au nord de Prague, utilisé par les nazis comme lieu de transit pour des juifs avant leur déportation vers Auschwitz et les autres camps d’extermination. Plus de 150.000 juifs sont passés entre 1941 et 1945 par cette immense forteresse, isolée par de profonds fossés remplis d’eau. 34.000 d’entre eux y moururent, et 87.000 autres après été déportés de Terezin à Auschwitz-Birkenau.
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Le billet d’humeur de Bernard Korn-Brzoza
Dans notre société civile, si bien régentée par le politiquement correct : pour le bien être des communautés, éviter ces frictions ethniques, l’affrontement des banlieues aux forces de l’ordre, les sanctions minorées sous prétexte d’un passé compassionnelle, ces misères aux excuses permissives, bref un talent fou pour nous faire croire que tout va bien dans le meilleur des mondes. Une bien pensance mensongère ou la vérité se voile de contradiction multiple au dire des censeurs de la république. Tout va bien, dans notre république qui va devenir bananière si l’autorité ne reprend pas en main ce petit monde périurbain qui a crée son propre « home land », ses frontières, ses soldats, sa religion, ses lois ou sa loi selon sa foi : nous nageons dans un sombre mélo d’indignité d’une noirceur mortifère et cela au vu et au su de tous : politique, population, notre petit monde rural, les grands ensembles banlieusards, et le citoyen « lambda » otage des incivilités outrancières qui n’ont nul besoin de réprimandes ou de sanctions : l’excuse leur est accordée sans même à la demander. Nous vivons dans cette jungle ou tous les coups sont permis : crime, banditisme, antisémitisme justifié par la nauséeuse exploitation des médias sur le conflit israélo-palestinien, agression mortelle sur notre communauté au point qu’un renforcement policier et militaire garde nos lieux de culte, nos épiceries, nos centres communautaires etc. Nous vivons d’une certaine façon comme des assiégés dans une forteresse facile d’accès : le plus fascinant ou le plus drôle de cette tragédie c’est qu’aujourd’hui il n’y a pas que les juifs qui se trouvent concerné et sous la pression d’un attentat à grande échelle ou assez significatif pour semer la terreur et la permanence des forces armées dans les lieux publics. Nous citoyens français de confession juive et les autres citoyens français aux religions diverses ? Nous naviguons sur le même bateau, un même doute nous concerne : serons nous les prochaines victimes de ces terroristes dont on n’ose pas divulguer le nom ni les origines ? Connaîtrons-nous cette terreur et cette crainte de l’indicible exploit d’un de ces terroristes sans peur
et sans scrupule pour nous punir de ne pas partager son idéologie ? Bonne question, n’est ce pas ! Il faut croire que ce combat de l’ombre et de la haine gagne du terrain sur notre territoire puisque les politiques, le gouvernement, l’opposition se rejette la faute de cette guerre dont les causes dateraient d’il y a 20 ans voire davantage. Et maintenant, la guerre des mots entre français de droite, français de gauche, d’un ennemi commun il en ressort un conflit institutionnel à la fois hésitant et contradictoire. Que faire ? Question sans vrai réponse ! Mobilisation, c’est la guerre : sournoise, démagogique, aux dimensions inconnues, le vertige, le vide total et la peur comme seule probabilité. Citoyens levez vous : c’est votre liberté qui est attaquée, c’est votre civilisation qui est en danger, ce sont vos habitudes de vie qui sont prises en otage : la réalité est dérangeante : oui ! Alors n’est il pas temps de réagir ! Après ce sera trop tard. On n’éponge pas les erreurs du passé avec de la commisération et des reproches : mais il y a une vérité voire plusieurs, soyons bon joueur, soyons sincères : à force de taire la réalité, d’avoir fermer les yeux, la république responsable, oui et non : nos politiques pour des raisons politiciennes , électoralistes comme aujourd’hui et demain : cela continuera encore sur des générations ou le devoir d’agir sera prisonnier d’intérêt individuel et très particulier pour ne pas dire égoïste et mercantile apporte à nos existences citoyennes la charge de tous nos ennuis actuels. Il y a une phrase lue il ya quelque temps dont je ne me souviens pas exactement la formule « à taire la vérité on ajoute de la peur à notre présent et à notre futur ». Je dois dire, je ne suis pas convaincu que des résolutions, celles citées dans l’hémicycle national sous les applaudissements de l’ensemble des élus de la république debout entonnant en chœur « la marseillaise » apportent à la France les actions et les décisions adéquates. Bernard Korn-Brzoza
L’information en provenance d’Israël Edition du 27 Janvier au 2 Février
Le combat continue Il y a 70 ans les troupes de l’Armée Rouge libéraient le camp d’Auschwitz.
70 ans après, ils ne sont plus que quelques uns à pouvoir encore raconter.
Le 27 janvier 1945, le monde découvrait le plus grand camp de concentration et d’extermination du troisième Reich.
70 ans après, malgré leurs témoignages, le combat est loin d’être gagné.
Plus d’un million deux cent mille juifs y ont été exterminés. Dans le regard des rares survivants se lisaient l’horreur et l’effroi. Sur leurs Corps, étaient inscrits à jamais les signes et les marques indélébiles de la capacité de l’Homme à se transformer en bête immonde. Chaque survivant devenait alors le témoin de cette page noire de l’Humanité. Il est le témoin gênant de l’échec de l’Humanité !
70 ans après la libération d’Auschwitz, le ventre de la bête immonde est encore fécond. Les négationnistes poursuivent leur travail contre la mémoire. Les nouveaux nazis empruntent de nouvelles voies afin de nier la Shoa. Ils veulent banaliser la Shoa et théorisent sur la concurrence mémorielle. Ils ont même leurs idéologues et propagandistes tels les Faurisson, Soral ou M’Bala M’Bala. Pour eux, le Juif exploite la Shoa, il n’est plus victime mais est devenu bourreau.
Ces témoins ont, dans un premier temps, essayé de raconter. Mais, très vite ils ont préféré rester silencieux car dans les réflexions et les regards de l’autre se lisaient trop souvent l’incompréhension et le doute. Ils choisirent alors le Silence !
Voilà ce qui est aujourd’hui le nouveau visage l’antisémitisme. Dans certaines écoles de la République, la Shoa ne peut plus être enseignée.
Cette pudeur à raconter leur histoire a pesé lourd sur des milliers de familles restées à jamais traumatisées par ce drame.
70 ans après la libération d’Auschwitz, force est de constater que nous sommes en échec face à la transmission de la mémoire.
«Plus jamais ça» cria le monde trop longtemps resté inerte devant leur souffrance et qui semblait enfin se réveiller de son sommeil coupable.
70 ans après, les témoins nous quittent mais leur combat demeure.
Mais quelques dizaines d’années après, des failles ont commencé à apparaître et les négationnistes ont retrouvé de la voix. Certains témoins ont alors parlé, exposant au monde leur cicatrice qui ne finissait pas de saigner. Les paroles qui remettaient en cause la véracité de leur histoire les obligeaient à revivre et à raconter leurs souffrances. Les images enfouies refaisaient surface. Leurs mots et leurs souvenirs devenaient alors leurs seules armes face à tous ceux qui salissaient la mémoire des 6 millions de juifs déportés gazés et restés sans sépulture. Il fallait qu’ils parlent avant qu’il ne soit trop tard ! Il fallait qu’ils racontent pour que «le plus jamais ça « demeure.
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Pour certains de nos concitoyens, les Juifs en font trop !
70 ans après, les nouveaux nazis sont là et notre devoir est de les combattre. Gil Taieb
Un «loup solitaire» !
La dernière trouvaille politiquement correcte est de considérer les auteurs d’attentats comme surgis « ex nihilo », des individus arrivés par une espèce de génération spontanée. Pour bien prouver qu’il n’y a aucun lien entre ces individus et la société dans laquelle ils vivent, on les appelle des « loups solitaires ». Ainsi le dernier attentat à Tel Aviv dont ont été victimes les passagers d’un autobus et des passants poignardés, était le fait d’un « loup solitaire ». Idem pour les Juifs écrasés par des voitures béliers conduites par de « loups solitaires » quand on accepte le fait que ce ne sont pas les freins qui ont lâché. Curieusement tous ces « loups solitaires » attaquent régulièrement la même bergerie. Finalement, il s’agit en fait d’une meute et il ne suffit pas d’éliminer un seul loup et attendre les attaques des autres. On tente de nous faire croire que ces terroristes assassins décident seuls de passer à l’acte sans ordre précis. On ne peut donc prévoir le jour d’un attentat puisque nul ne donne des ordres ni ne fournit les armes du crime. C’est faux ! La vérité est que cet ordre provient du milieu dans lequel évolue le terroriste. Il est intégré dans sa famille, son école, sa mosquée, son lieu de travail, ses émissions écoutées à la radio, son journal arabe, ses messages sur les réseaux sociaux et les discours des dirigeants arabes poussant au crime. La réponse « humanitaire » que la législation israélienne donne ne correspond pas aux impérieuses nécessités de stopper ces meutes. Elle n’a même pas l’avantage de nous attirer les félicitations du monde prétendument civilisé qui considère notre manque de ferme-
té comme un aveu de culpabilité ou d’impuissance. De plus, elle est considérée par l’ennemi comme un signe de faiblesse.
Il n’y a pas de quoi être fier de constater que nos combattants ont pris la peine de tirer en l’air puis de viser les jambes du terroriste pendant qu’il continuait à poignarder des passants à Tel Aviv. Une seule balle eut suffi si ce n’était la crainte maladive de nos juristes, de nos commissions d’enquête et de nos cours juridiques où la mansuétude à l’égard de l’ennemi correspond à la sévérité envers nos défenseurs ! Montrer ce terroriste vautré dans des draps blancs avec un suivi médical attentionné ne nous amènera aucune considération internationale ! Les présidents d’états siégeant au conseil de sécurité de l’ONU ne se lèveront pas enthousiastes pour saluer notre sens de la dignité humaine. En fait ils ne le pourraient pas puisqu’ils sont en Arabie Saoudite afin de présenter leurs condoléances pour la disparition d’un potentat esclavagiste. En Arabie le métier le plus lucratif après l’ingénieur du pétrole est celui de bourreau. Des femmes emprisonnées et fouettées pour avoir conduit une voiture, un blogueur condamné à dix ans de prison, quelques décapitations coraniques et bras tranchés, un marché aux esclaves florissant n’empêchent pas les grandes démocraties du monde de venir faire acte de soumission au roi de ce désert arabique. Cela n’empêche nullement Hussein Obama de venir comme un féal s’abaisser devant le nouveau roi au moment même où il joue l’offensé pour la prochaine visite de M. Netanyahou à Washington. Mais tuer le terroriste lui permet de réaliser son rêve dément de retrouver les délices du paradis
musulman et les 71 vierges promises par le coran ; le mettre en prison est une véritable sinécure, une colonie de vacances dans un bouillon ambiant d’inculture et de barbarie coranique. La punition doit toucher toute la meute et le « loup solitaire » doit le savoir avant de commettre son forfait. La destruction immédiate de son immeuble ou de sa maison, la déchéance de la nationalité israélienne pour l’ensemble de la famille et donc le cas échéant la fin de toutes prestations sociales, l’expulsion de la famille au delà des limites d’Erets Israël doivent devenir automatiques. Injuste ? La justice serait donc que la famille de la victime souffre de l’absence de l’être cher pendant que la famille du terroriste distribue des friandises pour fêter l’assassin. Une telle justice ne correspondrait à aucune forme de normalité. Si le terroriste savait que les règles seraient de liquider la meute il est vraisemblable qu’il n’aurait pas commis son crime ou que sa famille l’en aurait dissuadé. En tout cas, il parait vraisemblable que les autres familles veilleraient à ce que cela ne leur arrive pas et auraient tempéré les ardeurs meurtrières des membres du Fatah ou du Hamas. Difficile de vivre dans ces conditions en Israël ? Qui a déclaré qu’ils devaient rester ? Après tout, il y a 22 états de la ligue arabe sans compter les pays européens qui vont la rejoindre. Eliminer le « loup solitaire » c’est bien. Eradiquer la meute c’est mieux. Jacques Kupfer
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Liberté d’expression ou liberté d’exister ? CE QUI EST AFFIRME SANS PREUVES PEUT ETRE NIE SANS PREUVES (EUCLIDE) A la suite de l’attentat perpétré contre le journal satirique « CHARLIE HEBDO » un slogan est né, qui a fait le tour du monde. JE SUIS CHARLIE est devenu un label, utilisé par les uns et par les autres, parfois pour marquer sa solidarité avec le journal, hélas, trop souvent pour rien. Ensuite, quelques crétins, de l’espèce qui rit du malheur des autres, ont fait dériver ce qui aurait du être un cri de ralliement pour les hommes de paix, vers un slogan péjoratif, plus destiné à alimenter la haine que la bonne volonté En Israël, JE SUIS CHARLIE a été traduit en hébreu. Un fin lettré remarque alors que le mot CHARLIE, est composé des mêmes lettres que le mot ISRAEL. La comparaison déplait à certains, mais nos maitres sont dotés d’un esprit de déduction hors du commun. Et l’un d’entres eux, dit, « l’analogie entre ces 2 mots n’est en rien l’effet du hasard. C’est la preuve que, quand les peuples commencent à sentir les souffrances d’Israël, nous sommes proches de la Délivrance. » Je salue l’esprit éclairé de ce maitre. Cependant, je ne peux m’empêcher d’en vouloir à ceux qui font l’opinion. Car, pour être honnête, si les membres de CHARLIE HEBDO n’avaient pas été pris pour cible, aurait-on vu, 4 millions de personnes dans les rues de France, saluer la mémoire des victimes de l’hypercacher de la porte de Vincennes ? NON ! RIEN ! Comme pour Toulouse, comme pour Bruxelles, comme à chaque fois ! Tuer des juifs, est devenu banal, normal. Bien sur, on s’émeut, mais le moment
d’émotion passé, que reste-t-il, en dehors des familles qui pleurent leurs morts ? Tout cela, mérite explications et éclaircissements. Si, pour CHARLIE, on a voulu faire taire la liberté d’expression, pour les juifs, c’est la LIBERTE D’EXISTER qu’on tente d’assassiner. Mais aucun média n’aura le courage d’exprimer cette vérité. Bien au contraire, si l’un de nos représentants, vient à être interrogé sur une chaine quelconque et qu’il tente d’évoquer le sujet, il est tout aussitôt remis à sa place, dirigé vers une conversation stérile ou tout simplement coupé. Alors qu’on le veuille ou non, pour que MA liberté d’expression soit pleine et entière, je veux poser les questions qui me taraudent. Pourquoi, ne voit-on jamais un reportage sur les exploits, de ce petit pays, né 3 ans après l’ouverture des camps, et qui en 67 ans, fournit à l’humanité plus de chercheurs, d’inventeurs, d’ingénieurs, de savants, de prix Nobel toutes disciplines confondues, que tant d’autres pays, qui condamnent Israël ? Tout en étant bien incapable de s’assumer? Un pays dont le taux de croissance ferait mourir de jalousie nombre de dirigeants européens ? Pourquoi accepte-t-on de trahir l’esprit de la Shoa dans les écoles ? Uniquement pour satisfaire les caprices d’enfants trop gâtés. Mais quoi, France ? Ressaisis-toi. Toi, patrie de Voltaire et d’Hugo. Toi, dont les premiers mots sont empreints d’égalité : « Tous les hommes naissent égaux …» aurais-tu oublié ? As-tu oublié tous ces immigrés italiens, portugais, polonais, hongrois, roumains, et les juifs chassés de tous les pays d’Afrique du nord Ont-ils demandé quelque chose, pour leur intégration? Seul
le produit de leur travail leur aura permis de s’intégrer, favorisant par la même occasion, la croissance de la France. Pourquoi refuser de parler de terrorisme, quand Israël est assailli de toutes parts, par des individus venus de nulle part, et qui se sont constitués en nation, uniquement, pour dénier à Israël le droit d’exister ? Mais aussitôt que c’est la France qui subit, c’est une avalanche de termes, que nous aurions aimés entendre également pour les attentats commis en Israël. Nous avons droit bien entendu, à la compassion des officiels, mais pour les morts commis sur le territoire français. Alors que tout attentat commis, n’importe où sur la planète, est narré, avec force détails, des centaines de roquettes peuvent tomber sur cette terre que tout le monde appelle sainte et c’est silence radio sur toute la ligne. Il y a 8 jours, un homme armé d’un couteau fait un carnage dans l’autobus 40 entre Bat-Yam et Tel-Aviv, et cela ne fait pas une ligne dans un journal. Le sommet de la perfidie a été atteint cette semaine, quand les Gazaouis ont brulé un drapeau italien, croyant bruler un drapeau français, et en brulant la photographie de Sarkozy, pensant qu’il était le Président français. Qui en a parlé ? La presse juive. Gaza, c’est bien le fief du Hamas, ceux, avec qui, Laurent Fabius nous presse de faire la paix. Ces gens la sont incapables de témoigner de la gratitude envers les pays qui leur versent des millions de dollars. Ils coupent la branche sur laquelle ils sont assis. Vous êtes en droit de nier toutes ces affirmations, alors je vous renvoie au titre de cet article, en précisant que… nous avons les preuves. René SEROR
L’information en provenance d’Israël Edition du 27 Janvier au 2 Février
Hadassah France a organisé le 22 janvier 2015 au Théâtre des Nouveautés, l’Avant-Première de la pièce « Le Tombeur », interprétée par Michel LEEB, Parrain de l’Association. Cette soirée a réuni près de 500 personnes venues pour rire et pour soutenir l’Unité de Traumatologie du C.H.U Hadassah de Jérusalem.
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Syrie: Assad dénonce le plan américain d’entraîner les rebelles
Le président syrien Bachar al-Assad a affirmé que le plan américain d’entraîner des rebelles pour combattre le groupe extrémiste État islamique (EI) était «chimérique», estimant qu’ils rejoindraient à terme les rangs des jihadistes. Dans un entretien au magazine américain Foreign Affairs publié lundi, il affiche par ailleurs son scepticisme sur la représentativité des opposants qui doivent participer à partir de lundi à une réunion à Moscou avec le régime. Washington, qui soutient l’opposition syrienne depuis le début de la révolte, il y a quatre ans, a rendu public son plan de former au Qatar, en Arabie saoudite et en Turquie plus de 5.000 rebelles triés sur le volet afin de combattre l’EI, qui sème la terreur en Syrie et en Irak. Pour Bachar Assad, ces rebelles sont une force «illégale» et seront traités par l’armée comme les autres insurgés, qualifiés de «terroristes» depuis le début de la révolte en 2011 contre son régime.
Grèce: l’extrême gauche antisémite 1ère force du pays, l’extrême droite néo-nazie 3ème, les communistes staliniens 4ème… L’ancien dirigeant de Syriza, Nikos Konstandopoulos, est l’avocat de plusieurs terroristes arabes. Sofía Sakoráfa, médaillée de bronze aux Championnats d’Europe de 1982, proche du Hamas, députée européenne de Syriaz, avait demandé la nationalité palestinienne pour représenter la Palestine aux Jeux Olympiques.
Alexis Tsipras attend désormais d’être convoqué, dès ce lundi après-midi, par le président de la République, pour former le nouveau gouvernement grec. Après la très nette victoire de son parti, Syriza, dimanche lors des législatives anticipées, il a le soir même adopté, face à ses supporters massés sur une grande place du centre ville d’Athènes,
une stature et un ton de premier ministre, sûr d’avoir une majorité dans la nouvelle Assemblée. Syriza est un parti anti-sioniste et antisémite qui réclame la fin de plusieurs coopérations avec Israël: fin du libre-échange avec l’Etat des juifs, fin de la coopération militaire…
Pour le reste, la gauche a donné la deuxième place à un parti de centre droit un peu mou et sans réelles ambitions…. Le parti néo-nazi Aube Dorée devient la 3ème force du pays avec 6%. Les staliniens du KKE (parti communiste) est 4ème avec 5%. A part ça, la déflation en Europe, la montée de l’antisémitisme, les excuses des pouvoirs en place pour ne pas froisser l’islamo-nazisme… Rien ne ressemble aux années 30. On est sauvé ! Par Ariel Melles – JSSNews
«Ils seront combattus comme toutes les autres milices illégales combattant l’armée syrienne», a-til dit. «La majorité de ces 5.000 (combattants) venus de l’extérieur fera défection et rejoindra l’EI et les autres groupes. Il s’agit d’une idée chimérique», a-t-il dit. Un des problèmes de l’administration américaine est de repérer qui sont les militants susceptibles de bénéficier de l’entraînement, et de vérifier qu’ils n’ont pas de liens avec l’EI. Le président syrien s’est montré dubitatif sur le sérieux de la campagne de frappes, menée par les États-Unis, contre les jihadistes. «Ce que nous avons vu jusqu’à présent c’est de la poudre aux yeux, rien de réel. Les États-Unis ont-ils exercé une quelconque pression pour que la Turquie cesse son soutien à Al-Qaïda? non», a-til dit. Le gouvernement syrien accuse régulièrement Ankara d’appuyer les groupes rebelles, dont Al-Nosra, la branche syrienne d’Al-Qaïda.
Le chef de l’État a affiché sa conviction que seule une solution politique mettra fin à la guerre civile mais doute du résultat de la réunion organisée par son allié russe cette semaine à Moscou. Le dialogue, qui doit s’ouvrir lundi, doit réunir des membres du gouvernement syrien et des opposants à titre individuel, mais pas la coalition de l’opposition, reconnu par l’Occident. «Avec qui négocie-t-on?» a demandé M. Assad. «Nous, nous avons des institutions, une armée (...) mais les gens que nous allons rencontrer, que représentent-ils?». Le régime a toujours répété que l’opposition en exil ne représentait pas les Syriens de l’intérieur, l’accusant d’être une «marionnette» aux mains de Doha, Ryad et Washington. Bachar al-Assad a également critiqué le raid israélien le 18 janvier en territoire syrien qui a coûté la vie à des combattants du Hezbollah libanais et à un général iranien des Gardes de la révolution. Des sources israéliennes avaient indiqué avoir agi de manière préventive pour empêcher une attaque mais Assad a qualifié ceci «d’excuses». «Il n’y a jamais eu d’opérations contre Israël à partir du plateau du Golan depuis le cessez-le-feu de 1974. Alors quand Israël dit qu’il y avait une opération en cours, c’est loin de la réalité, c’est juste une excuse pour assassiner des membres du Hezbollah». L’Iran a envoyé des conseillers militaires en Syrie tandis que le Hezbollah a envoyé des milliers d’hommes combattre les rebelles, accusé par Damas, d’être soutenus par Israël. «Certains en Syrie plaisantent: Comment pouvez vous dire qu’Al-Qaïda n’a pas une aviation? Ils ont l’armée de l’air israélienne».
L’information en provenance d’Israël
Liberation de Auschwitz Extrait 1
Staline et son entourage connaissaient concrètement l’existence des camps de concentration nazis, leur nature et leur activité criminelle et en particulier celles d’Auschwitz. Mais les journaux de l’URSS ni communiquaient que très rarement au peuple et à l’Armée rouge les renseignements dont disposait le gouvernement soviétique à ce sujet.
Remarquons que la première mention d’Auschwitz dans la presse soviétique remonte à avril 1943 lorsque le journal Pravda a publié une brève de l’agence Tass qui donnait une liste de camps de concentration allemands1. L’historien russe bien connu L.A. Bezymenskii a montré, à l’aide de notes échangées par les gouvernements anglais et soviétique entre juillet et septembre 1944, que les dirigeants de l’Union soviétique connaissaient les camps de concentration hitlériens en général, et Auschwitz en particulier, ainsi que leur fonction, c’està-dire l’extermination des Juifs. Les organes du NKVD avaient reçu des informations sur le camp d’Auschwitz par l’intermédiaire du mouvement partisan. En août 1944, le NKVD d’Ukraine présenta un rapport le synthèse sur les renseignements obtenus par les partisans à ce sujet ; enfin la libération du deuxième camp par importance, celui de Majdanek, par les troupes de la 2e armée de chars du premier front biélorusse, de même que celles d’autres camps et [centres de mises à mort] comme Treblinka, Sobibor à côté de Lublin et Belzec non loin de Lvov, avaient permis de rassembler des données fiables et complètes sur les camps de concentration hitlériens. Les documents qui y avaient été saisis et les témoignages des responsables administratifs permettaient aux organes soviétiques d’avoir à leur disposition les renseignements indispensables sur les camps de concentration allemands, leur nature et les moyens utilisés pour atteindre leurs buts. L.A. Bezymenskii conclut par ailleurs que : « dans tous les cas, les troupes du premier front ukrainien, comme cela ressort des archives de l’état-major du front et de celles le la 60e armée, n’avaient aucune donnée précise sur Auschwitz au début de l’opération Vistule‑Oder en janvier 1945 et n’en reçurent qu’au cours des combats2 ». […] Pourtant, pendant la préparation
des troupes à l’opération Vistule-Oder, au cours de son déroulement, aucun journal militaire de masse n’a parlé des camps hitlériens en général et d’Auschwitz en particulier avant sa libération : pas plus le journal de l’Armée rouge , Krasnaïa Zveszda (L’Etoile rouge), que celui du premier front ukrainien, Za tchest’ Rodiny (Pour l’honneur de la patrie), ou celui de la 60e armée, Armeiskaä Pravda (La Vérité de l’armée), ou encore celui de la 107e division, Za Rodinu (Pour la patrie)…
Ainsi, il semblerait bien que le commandement du premier front ukrainien et celui de la 60e armée ne savaient rien de l’existence du camp d’Auschwitz. C’est pourquoi aucune mesure de préparation à sa libération ne fut prise ni envisagée. I. Koniev, dans ses Mémoires, témoigne de façon indirecte de cette ignorance : « Le 27 janvier, le front avait obtenu de nouveaux succès : les 21e et 59e armées combattaient pour Katowice et la 60e armée s’était emparée d’Auschwitz… Les premiers témoignages sur ce qu’était ce camp de la mort m’avaient déjà été rapportés ». On peut supposer que si le maréchal Koniev, son état-major et le commandement de la 60e armée avaient su qu’Auschwitz n’était pas un simple village polonais d’importance cantonale, n’ayant aucune importance ni militaire ni économique, mais le site d’un monstrueux camp de concentration hitlérien, le plan de l’opération « Vistule-Oder » aurait été élaboré différemment. 1. Les sources citées par Petrenko proviennent de TsAMO (Archives centrales du ministère de la Défense), F. 60e Armée, op. 10597, d. 151, ll. 70‑73 (26.01), 82‑83 (27.01), 85 (28.01), 201‑202 (29.01), 165‑171 (1.02). Elles ont déjà été publiées en partie dans le recueil Dokumenty obviniaiut. Xolokost : sviditelstva Krasnoï Armii, éd. par F. D. Sverdlov, Centre Holocauste, Moscou, 1996, pages 111‑116. 2. Lev Bezymenskii, « Informatsia po sovesti », Novyi Mir, 1998, n° 6, page 102. Extrait de Général Petrenko, Avant et après Auschwitz,
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Liberation de Auschwitz Extrait 2
Mes collègues commandants des divisions voisines ont appris, comme moi, l’existence du camp de concentration d’Auschwitz littéralement la veille de sa libération. Aux Archives centrales du ministère de la Défense, on conserve les rapports du responsable de la section politique de la 60e armée, le général-major Grichaev, au responsable de la section politique du premier front ukrainien, le général-major Yachetchkine. Ils ont été écrits entre le 26 et le 28 janvier 1945 : « Nous avons découvert à la gare de Libiaz, au sud-ouest de Chrzanow, un satellite du camp de concentration d’Auschwitz et des prisonniers par chance encore vivants. Parmi eux, trente Juifs et pour le reste des Hongrois, des Français, des Tchèques, des Polonais et des Russes : tous avaient réussi à se cacher dans les mines de charbon où travaillaient les prisonniers. Les autres ont été mis à mort par les Allemands. Il y avait en tout 920 détenus dans ce camp de la gare de Libiaz. « L’un d’eux, le Juif Lever, nous a raconté qu’avant d’être à Libiaz, il se trouvait à Auschwitz. Entre vingt-cinq et trente mille juifs originaires de nombreux pays d’Europe y étaient concentrés. Ils y avaient été amenés sans interruption depuis quatre ans. Tous ceux qui ne pouvaient pas travailler, femmes, vieillards, enfants, malades, étaient séparés des hommes en bonne santé et immédiatement éliminés. Ils étaient envoyés dans des baraques spéciales dans la partie sud du camp. Là, on les déshabillait puis, dans des chambres spéciales, on les asphyxiait avec des gaz, avant que leurs cadavres ne soient brûlés dans des crématoires. Douze fours furent construits à cet effet, certains fonctionnaient en partie à l’électricité, en partie au charbon. Lever estime que le nombre des Juifs se monte à environ quatre cent mille. Pendant les deux dernières années. Les hommes prisonniers ont également été éliminés. Les détenus étaient très mal nourris : une fois par jour, un brouet aqueux et 150‑200 grammes de pain. Ils s’affaiblissaient et mouraient épuisés par un travail au-dessus de leurs forces ou de faim. Trois fois par semaine, le médecin examinait les prisonniers et envoyait ceux qui n’étaient plus capables de travailler à la chambre à gaz. « À partir d’octobre 1944, le camp d’Auschwitz a été évacué vers
l’Allemagne et les fours crématoires ont travaillé à plein régime 24 heures sur 24. En décembre 1944, les Allemands ont fait sauter les fours. « Le matin du 27 janvier 1945, nos troupes ont libéré Auschwitz et Birkenau ‑ deux énormes camps de concentration. Les Allemands ont fui. Au moment de la libération des camps, il y avait environ dix mille prisonniers. […] » « Au camp d’Auschwitz, deux mille prisonniers ont été libérés, à Birkenau deux mille cinq cents, et dans les autres de cinq cents à huit cents personnes. Les Juifs ont été totalement éliminés. Quarante pour cent des survivants sont tellement épuisés qu’ils ne peuvent pas se déplacer. Ils n’ont pas été nourris depuis plusieurs jours. » En lisant ces documents, je me rappelais ce que j’avais moi-même vu à Auschwitz. Commandant de la 107e division d’artillerie, j’ai entendu parler de ce camp pour la première fois au téléphone le 26 janvier, alors que je dirigeais les combats pour libérer Neuberun. J’avais été appelé par le commandant du 106e corps d’artillerie, le général P. F. Ilinykh, pour m’annoncer que les 100e et 322e divisions, en combattant pour libérer Monowica et Zarki, avaient établi qu’il s’agissait de parties d’un grand camp de concentration hitlérien dont le centre se trouvait à Auschwitz. Le commandant du corps m’a prévenu que nous allions non seulement devoir prendre Neuberun le plus vite possible, mais également tout faire pour empêcher l’adversaire de partir vers Auschwitz. Il a ordonné qu’après la prise de Neuberun, ma 107e division et la 148e division de fusiliers voisine continuent énergiquement leur offensive le long de la rive gauche de la Vistule, en menaçant par l’arrière la garnison adverse d’Auschwitz. Les hitlériens ont résisté avec la dernière énergie. Nos pertes ‑ les hommes morts ‑ se montèrent à 180 personnes. La ville fut totalement libérée le 28 janvier et notre division se prépara à traverser la Vistule. Il y avait environ un kilomètre et demi jusqu’à Auschwitz, qui se trouvait sur la rive droite. Le général F. M. Krasavine, le commandant de la 100e division qui avait pris Auschwitz la veille, m’a appelé et m’a demandé de venir. J’ai prévenu mon adjoint et le chef d’état-major que je de-
vais m’éloigner pour une heure et demie-deux heures et je suis parti pour Auschwitz. Il y avait en ville l’un des régiments de la division de Krasavine mais, lui, je ne l’ai pas vu. On m’a amené sur le territoire du camp. Il tombait une légère neige, qui fondait immédiatement. Je me souviens que je portais un demi-manteau ouvert. Il commençait à faire sombre, mais nos soldats ont trouvé un appareil et ont fait de la lumière. Des tenus émaciés, en vêtements rayés, s’approchaient nous et nous parlaient dans différentes langues. Même si j’avais vu bien des fois des hommes mourir au front, j’ai été frappé par ces prisonniers transformés par la cruauté jamais vue des nazis en véritables squelettes vivants.
J’avais bien lu des tracts sur le traitement des Juifs les nazis, mais on n’y disait rien de l’extermination des enfants, des femmes et des vieillards. Ce n’est qu’à Auschwitz que j’ai appris le destin des Juifs d’Europe. C’était le 29 janvier 1945. J’ai été accueilli par le chef d’état-major du régiment, le colonel Degtiariov. Il m’a annoncé que la veille, on avait enterré soixantedix-huit de nos morts, soldats et officiers. Les déportés se déplaçaient sur le territoire du camp en combinaison à rayures. Deux d’entre eux se sont arrêtés, se sont mis à sourire et à battre des mains en regardant mon étoile de héros de l’Union soviétique. - « Alors vous êtes heureux d’être enfin libres ? Où allez-vous ? Qui êtes-vous ? » leur demandai-je. Ils venaient de Belgique. J’ai noté leurs noms. Je me souviens également de deux femmes. Elles se sont approchées de moi, m’ont embrassé. Ces gens pouvaient encore sourire, mais il y en avait qui ne pouvaient plus que tenir debout en silence : des squelettes vivants, pas des hommes. A Auschwitz, on m’a montré la baraque des femmes, séparées des autres. Sur le sol, il y avait du sang, des excréments, des cadavres : un terrible tableau. Il était impossible d’y rester plus de cinq minutes, à cause de l’horrible odeur des corps en décomposition. Debout près des portes, j’ai dit : - « Oui, il est impossible de rester longtemps ici. » Extraits du Général Petrenko, Avant et après Auschwitz,
L’information en provenance d’Israël Edition du 27 Janvier au 2 Février
Valérie Braham, épouse d’une victime de Coulibaly: «Ma vie est brisée» Philippe Braham est l’une des quatre victimes d’Amedy Coulibaly. Tué lors de la prise d’otages de l’Hyper Cacher, à Paris, il laisse derrière lui une femme, et quatre enfants. Sous le choc, mais déterminée à ne pas fuir, Valérie, son épouse, témoigne. «Ma vie, aujourd’hui, elle est brisée». Le ton est las mais ferme. Valérie Braham se souviendra à jamais du 9 janvier 2015, date à laquelle elle a perdu son époux, Philippe. Il est l’une des quatre victimes d’Amedy Coulibaly, tué dans l’Hyper Cacher, porte de Vincennes à Paris. Un attentat qui a ému la France, et détruit des familles. «J’ai l’impression que c’est arrivé hier. Je ne réalise pas du tout», confie à BFMTV cette mère de quatre enfants, encore sous le choc. «Je n’attends qu’une chose, c’est qu’il vienne toquer à la porte et qu’il me dise: ‘Valérie, je te raconte pas ce qui m’est arrivé, une histoire pas croyable’». Alors que son regard se perd quelque part au loin, elle reprend avec la même tristesse: «Ca va prendre du temps à avaler tout ça. Ca va prendre du temps.» «Tout va redevenir comme avant, mais pas pour moi» «Ce qui me travaille beaucoup, c’est à quoi il a dû penser avant. J’imagine qu’il a dû avoir peur, qu’il a dû penser aux enfants et à moi, et ça, c’est quelque chose qui me perturbe», explique-t-elle sur le même ton, toujours ferme. Deux semaines après l’assassinat de son époux, elle a choisi de
prendre la parole. Son visage, tiré, traduit sa douleur. Mais dans ses mots, aucune trace de sanglots. «Les gens vont continuer leur vie. Tout va redevenir comme avant pour tout le monde… Mais par pour moi et pour les autres victimes. Moi, ma vie aujourd’hui, elle est brisée. Je pensais toujours que j’allais vieillir auprès de mon mari. Bah c’est pas le cas.» «Dans une peur perpétuelle» Bien qu’endeuillée, Valérie Braham reste déterminée et ne compte pas fuir face à la menace qui pèse sur sa communauté. Quand elle «voit tout ce qu’il (l’Etat) a déployé au niveau sécurité», elle se sent rassurée. Mais pour combien de temps? «Une fois que l’histoire sera mise de côté, ça n’empêchera pas d’autres terroristes de recommencer.» Pour elle, chaque jour est synonyme d’inquiétude, d’effroi. En emmenant ses enfants à l’école, Valérie Braham ne peut s’empêcher de scruter la rue pour vérifier qu’elle n’est pas épiée. «On ne peut pas rester comme ça, dans une peur … perpétuelle. […] Non, ce n’est pas vivable.» «Je ne veux pas fuir» «Angoissée, stressée.» C’est ainsi
que se réveille chaque jour celle qui se qualifie de «bonne mère juive». Mais lorsqu’on lui demande si elle envisage de quitter la France pour Israël, la réponse est catégorique: «Non.» «Je suis Française, je suis née ici, je vis ici depuis presque 40 ans, affirme Valérie Braham, déterminée. C’est mon pays et le pays de mes enfants. C’est ici ma vie. Bien sûr que ça traverse l’esprit, mais pas au point de tout quitter pour partir, et surtout pas parce qu’il y a des menaces. Je ne veux pas fuir. (…) Je reste.»
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L’information en provenance d’Israël Edition du 27 Janvier au 2 Février
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Charlie Hebdo : fusion et confusions après le massacre
Les grands élans émotionnels ont leur vertu: ils agissent comme pansement et consolation après le drame. Ils ont un tort: ils font illusion et « l’après Charlie » n’y déroge pas. Tous les unanimes « je suis Charlie » ou « nous sommes un peuple » ont du être revus à la baisse devant les refus de la minute de silence par un certain nombre d’élèves et les nombreux « je ne suis pas Charlie » ont aussi apporté un démenti dans cette grande fusion. Personne ne s’est avisé à proposer un « je suis Juif » dans des classes du 9-3. Le test aurait été intéressant. Désormais ce sont les « je suis Gaza » qui fleurissent sur la toile. Il faut donc penser « l’après ». Bien évidemment, mais pour penser cet « après » il faudrait alors être capable d’effectuer un retour sur soi, capable de développer un regard critique sur ce qui a permis non seulement à ces jeunes français de devenir des islamistes tueurs mais aussi analyser les constructions intellectuelles qui les ont entourés. Il est surprenant par exemple de retrouver dans le numéro spécial de Libération, la signature d’Etienne Balibar, grand pourfendeur de tous les méfaits passés, présents et à venir de l’Etat d’Israël, dire
sa leçon avec la même assurance : « lucidité particulière mais sans réticence (…) communauté n’est pas sans exclusive (…) les épisodes les plus sinistres de notre histoire (…) boucs émissaires de nos peurs (…) séduits par la prose de Houellebecq (…) une saine provocation (…) imprudents (…) le sentiment d’humiliation de millions d’hommes déjà stigmatisés (…) politiques sécuritaires mises en œuvre par des Etats de plus en plus militarisés…» Pas un mot sur la part spécifiquement antijuive des crimes du magasin casher. Tant d’aveuglement idéologique et tant de contre-vérités émises par l’éminent philosophe font que le doute sur sa lucidité sans réticence s’impose. Autre perle tirée du journal des lecteurs de Marianne, « Indignez vous ! Merci monsieur Stéphane Hessel ! » écrit un lecteur. Oui vraiment merci à celui qui est allé à Gaza, accompagné de Régis Debray, serrer la main du chef du Hamas et encore merci à ce saint homme qui affirmait devant des lycéens, en France, que les roquettes tirées sur Israël étaient d’innocents jouets pour enfants. Le Point n’est pas en manque de confusion quand François Kersaudy y écrit au sein d’une longue analyse censée décrypter le mo-
ment présent : « S’il est vrai que le fanatisme islamiste a tué bien plus de musulmans que de juifs et de chrétiens, il est également vrai que le fanatisme juif a assassiné autant de musulmans que de chrétiens et de juifs – depuis le comte Folke Bernadotte jusqu’au Premier ministre Yitzhak Rabin. » Des précisions monsieur Kersaudy ! De quoi parlez vous ? De Der Yassine, du King David, de l’Irgoun ? Et vous êtes sérieux en mettant cela sur le même plan que Boko Haram ou le 11-Septembre ? Ce souci de l’équilibre met à mal la volonté prétendue de « sortir de l’angélisme ». Le pompon revient à la couverture de l’Obs qui n’est plus « nouvel » mais qui radote: « Continuons le combat ! » Il ne manque juste que « ce n’est qu’un début ! ». Image de la statue, place de la République. Ah ! Mai 68 ! De quel combat s’agit-il ? Le seul qui ait été mené fut celui de la police contre les tueurs et non pas celui des Indignés hesselliens. « Pas d’amalgame », « ne pas stigmatiser », bien sûr, mais qui en a fait et qui continue à en faire ici et maintenant ? Qui a tué et qui a été tué ? « Qui tue qui », comme s’interrogeait déjà la pensée progressiste durant les massacres commis par le GIA en Algérie. Le 20 janvier 1976, pendant la guerre civile libanaise (19751990) les habitants chrétiens de Damour (Liban) furent massacrés par les milices palestiniennes suite au massacre de Karantina du 18 janvier 1976 perpétré contre des civils palestiniens par les phalangistes chrétiens libanais. Pourtant cette réalité ne fut pas considérée et seuls les « palestino progressistes » du village de Tal el Zaatar (aout 1976) massacrés par les chrétiens avec l’aide des syriens de Hafez el Assad eurent droit aux hommages de la gauche de gauche qui voyait dans ce conflit une guerre d’Espagne orientale.
Qui se souvient de Elie Hallak, médecin juif libanais kidnappé en même temps que Jean Paul Kauffman et Michel Seurat et assassiné par les islamistes libanais parce qu’il était juif ET libanais. Qui eut une pensée pour ce médecin des pauvres qui soignait indistinctement TOUS les libanais? A-t-on noté à l’époque la part intimement raciste de ce crime ? Pourquoi ces rappels ? Tous les ingrédients du drame qui vient de se dérouler à Paris étaient déjà en germe dans ce passé. On ne peut rien y comprendre en faisant l’économie de ce qui, dans l’imaginaire collectif, a enveloppé l’interminable conflit israélo-arabe. Il a nourri en France les représentations des « Juifs » et des « Arabes ». La figure du Juif-victime sorti des camps en 1945 a muté en 1967, en celle du Juif-vainqueur, puis en occupant impérialiste et raciste, tandis que l’Arabe, fellagha en 1954 est devenu Résistant dès la fin des années 70. Cette Résistance substitutive s’invente des Jean Moulin : « Geismar-Arafat Résistance » titrait la Cause du peuple. Avec la Seconde Intifada (2000), le renversement s’achève: le juif/Israélien/sioniste est devenu un colon/ raciste/nazi pourchassant le Palestinien FFI/FLN/OLP. Le soutien à ce juif de substitution qu’est le Palestinien-victime sert de rédemption commode pour les Européens soucieux d’éponger la culpabilité de la Shoah, sans oublier bien sûr ceux qui disent que la Shoah est une escroquerie juive et ceux qui viennent souffler que « la terre d’Israël fut inventée ». Les morts de Charlie ne le furent pas que pour leurs sarcasmes contre les religions et Mahomet en particulier. Leur assassinat est un aboutissement, pas uniquement le produit de la relégation sociale des « jeunes des quartiers ».
La haine que leurs mentors leur avaient injectée s’appuyait AUSSI sur une légitimation politique. Les Juifs étaient la représentation du méchant, du MAL, de celui qui fait subir aux palestiniens ce que les nazis leur avaient fait subir. Les frères Kouachi et Coulibaly n’ont surement pas lu Edgard Morin mais la pensée « complexe » de Morin a sa part dans la nazification d’Israël et des Juifs. Quand dans les rues de Paris défilaient des banderoles abjectes affichant un signe = entre la croix gammée et l’étoile juive, en soutien à la flottille de « pacifistes turcs » vers Gaza, c’est le produit de cette bouillie intellectuelle qui s’affichait. La politique d’Israël a le droit d’être critiquée mais la haine obsessionnelle qui entoure ce pays dit autre chose que la critique d’une politique. Il faut croire que la lucidité politique n’est pas à chercher du côté des intellectuels de gauche français mais bien plutôt de ces intellectuels du Maghreb qui eux savent à qui ils ont à faire : Kamel Daoud, Boualem Sansal, Mohamed Kacimi, Fethi Benslama, Abdelwahab Medeb, Abdenour Bidar et tant d’autres qui ont déjà payé du prix du sang leur refus de la nuit islamiste. C’est avec eux que nous devons penser l’avenir. Puisqu’il est question de tout repenser et que « rien ne doit plus être comme avant », commençons par regarder de près tous les préjugés, tous les clichés et tous les dénis idéologiques des réalités gênantes. Très bonne résolution. Par Jacques Tarnero – HuffPo – Israel-Actualites.com L’auteur est essayiste.
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Propos du Ministre Uri Ariel avant le Salon Icube dimanche 1er février
Le ministre du logement, Uri Ariel, arrive dimanche 1er Février en visite pour deux jours sur Paris. Deux jours pendant lesquels il participera au grand salon ICUBE de l’immobilier destiné aux Juifs de France. Le ministre Ariel rencontre les
nombreux visiteurs en leur transmettant comme message : «Faites votre Aliah et venez habiter dans les appartements que vous achèterez». A l’approche de son voyage, le ministre Ariel a déclaré : « les Juifs de France se trouvent en pre-
mière ligne de l’antisémitisme en Europe. Leur place est en Israël et nous, comme nation, avons l’obligation de les encourager à faire l’Alya dans les meilleures conditions pour leur permettre une intégration optimale. J’ai l’intention d’aller à la rencontre de cette belle communauté pour leur dire claire-
ment : « Achetez des appartements en terre d’Israël tout en complétant vos démarches d’immigration afin d’en faire votre résidence principale. Le peuple d’Israël vous aime, le peuple d’Israël vous aime !» Le ministre Ariel a conscience des difficultés des immigrants essentiellement dans le domaine de l’emploi et il travaille en binôme avec le ministre Naftali Bennet pour faciliter les équivalences des diplômes des immigrants afin qu’ils puissent s’intégrer dans leurs branches professionnelles le plus rapidement possible, sans la bureaucratie habituelle. Il est important de souligner que le gouvernement s’est réuni à ce sujet la semaine dernière. Lors de cette réunion, il a été décidé d’un programme qui permettra d’encourager et de soulager les immigrants parallèlement de l’intégration de masse des Juifs d’Europe. Le ministre ajoute : « Se lever un beau matin et décider de déménager n’est pas une décision facile. », « Quitter ses amis, sa famille et son environnement quotidien, partir vers l’inconnu, tout est nouveau et parfois effrayant ou menaçant …» Changer de pays l’est beaucoup plus. Et malgré cela, les nouveaux immigrants de France qui arrivent
sans cesse nous donnent la preuve que cela est possible. Ces immigrants font partie de la renaissance d’Israël dans la Terre d’Israël après 2000 ans d’exil et de destruction. Il y a quelque mois à Jérusalem, je me suis adressé à un public d’immigrants et je leur ai dit : «Vous avez déjà fait votre Alya, ne pensez pas que vous pouvez maintenant dormir sur vos lauriers. Vous avez la responsabilité de transmettre à la majorité des Juifs afin qu’ils comprennent que naturellement leur place se trouve en Israël.» Je leur ai dit que j’étais prêt à faire un arrangement avec eux. - Eux aideront à amener plus de Juifs en Israël, - Moi, je veillerai à la baisse des prix des logements Lorsque je vois les immigrants en Israël, les nouveaux comme les plus anciens parlant un Hébreu qui leur est propre à côté des Juifs ayant l’accent russe, éthiopien, espagnol et de tout les horizons, je peux dire d’une seule voix : je crois fermement à la venue du Messie même s’il tarde à venir. Je l’attendrai chaque jour jusqu’à sa venue.
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Envers et contre tout, Guy Millière, résistant des temps islamiques les forums littéraires de bon ton où il est si agréable de se montrer et de discutailler de profonds concepts qui permettent pirouettes et acrobaties intellectuelles, mais à la condition de ne pas froisser le conformisme anesthésiant de notre siècle des obscurités. Voici un analyste politique et économiste sali, renié, jeté aux orties qui n’est plus guère invité sur les plateaux de télévision frileux qui en sont encore à s’illusionner sur des printemps arabes alors que les hivers islamistes frigorifient déjà leurs neurones.
Un Juste, qui est-il ? Celui qui ne sait pas faire autrement que de suivre la voix de sa conscience et de son cœur et trouve ce chemin naturel. Il y a quelque temps déjà que Guy Millière m’intriguait, et moi depuis ma petite Jérusalem, je l’observais, surprise, souvent envahie par une profonde reconnaissance, troublée aussi par le feu intérieur de cet homme.
Voici un homme, intellectuel engagé aux côtés d’Israël qui non seulement écrit, dit et répète à qui veut l’entendre des vérités qui déplaisent aux journalistes ronflants des temps modernes, mais qui le fait sans relâche, et quelque soit le prix personnel qui lui en coûte. Et il lui en coûte, cela ne fait pas de doute. Voici un écrivain boycotté dans
Bien – sûr, l’homme n’est pas seulement un ami d’Israël ; il est l’ami des valeurs de Bien qui habitent tout humaniste authentique, quelque soit son horizon cultuel et culturel; il est l’ami de toute démocratie qui vit les yeux ouverts sur les dangers totalitaires qui menacent les libertés et les droits de l’homme. Le fait est qu’aujourd’hui, Israël semble bien être le dernier rempart contre l’islamisme, danger mortifère des temps modernes pour l’ensemble des pays libres et à ce titre, Guy Millière est un résistant des temps islamiques; Car c’est
ainsi, malheureusement, que nous devrions, en toute lucidité, nommer les temps qui sont les nôtres.
rité historique et des valeurs humaines que représente Israël. Ces valeurs lui sont essentielles.
Quel est donc le secret de cet homme qui fait de lui un acteur incontournable des débats rigoureux sur l’islam radical, terrifiant, nazisme vert qui ne se nourrit que d’exclusion, de haine et de mort ?
Voilà le cri de vérité de Guy Millière et la lumière qui le guide dans ses choix de vie.
Notre ami Avraham Azoulay, du Petit Hebdo avait organisé une tournée de conférences de Guy Millière en Israël. J’avais déjà eu l’occasion de rencontrer Guy et son épouse, il y a quelques mois lors d’un déjeuner organisé par Florence (merci à toi, Florence), mais je n’avais pas encore assisté à l’une de ses conférences. Je suis donc allée à la conférence qui se tenait à Jérusalem et je souhaite partager avec vous un peu de cette soirée. Il ne s’agit pas de résumer les propos de Guy Millière et le pourrait-on ? De son regard lucide, il a véritablement « balayé » l’actualité, depuis les pays arabes, l’Europe, les États unis jusque dans mon bien-aimé pays qui réveille toujours autant d’animosité et de mauvaise foi de la part des nations. Mon propos ne consiste donc pas à répéter avec d’autres mots ce que vous lisez largement ici et là des textes de Guy Millière, mais il consiste à nous approcher de l’homme engagé et de cette force intérieure qui l’habite. Durant toute la soirée, il est resté debout et a parlé avec enthousiasme, foi et conviction, sans même se reposer un instant ; en ce qui me concerne, il ne fait pas de doute que son engagement aux côtés d’Israël et contre les ennemis avoués ou masqués d’Israël, que ce soit l’extrême gauche aux alliances douteuses avec les islamistes, ou l’extrême droite en passant par le bloc de la gauche qui a perdu son âme depuis que les intérêts électoraux font la pluie et le beau temps de sa conscience politique, sans oublier bien – sûr une bonne partie de la droite qui ne sait plus lutter contre les déviances qui mettent en jeu la démocratie, cet engagement aux côtés d’Israël est la colonne vertébrale de son être profond. Je vous invite à écouter cette conférence dont je vous mets le lien en fin de page. En toute simplicité, il a confié qu’il ne supportait pas l’injustice et le mensonge et c’est donc naturellement qu’il refuse de faire l’impasse de la vé-
En fin de conférence, Shraga Blum, l’un des journalistes d’Aroutz 7, a fait une comparaison audacieuse que je souhaite reprendre. Il a dit que Guy Millière était comme un Juste des Nations et je voudrais expliciter la manière dont je l’entends. Israël est effectivement le Juif des Nations, et qui ne le sait pas est aveugle ou préfère ne pas le voir. Israël est condamné à l’isolement diplomatique de la manière la plus injuste et odieuse qui soit, essentiellement en raison des désinformations relayées par les médias, véritables venins qui empoisonnent les nations et aveuglent le regard des honnêtes gens. Israël est le seul pays de la planète menacé d’extermination par l’Iran, « République » islamique dont l’armement à la bombe atomique est un secret pour personne. Israël est le bouc émissaire des malheurs de tous les peuples et l’antisémitisme dans les pays arabes et en Europe fleurit sur les cendres de mon peuple. Dans ces conditions, se lever et refuser de se laisser emporter par le tsunami de la mauvaise foi ou de l’indifférence est effectivement acte de bravoure en temps de guerre qui mérite le titre de Juste des Nations. Pensez-vous qu’il faille du courage pour devenir Juste des Nations ? La réponse dépend sans aucun doute du plan sur lequel on se situe. Je peux me tromper, mais il me semble que lorsque le chemin choisi est à ce point naturel à l’homme, il ne s’agit plus de courage dans le sens exotérique du terme, mais simplement d’être soimême. Dans les moments où Israël se sent seul et abandonné, parmi les hommes, ce sont les Justes des Nations qui nous réconfortent et nous assurent qu’il est interdit de désespérer, comme le disait Rabbi Nahman de Breslev. © Rachel Franco pour Dreuz. info.
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Message du Rav Taïeb à la communauté juive de France « La panique n’a rien à voir avec l’Alyah »
Suite aux événements tragiques qui ont endeuillé et profondément meurtri notre communauté, le Rav Taïeb souhaitait s’adresser personnellement aux Juifs de France. Son message ? La panique, le manque de réflexion et la confusion ne doivent pas guider nos choix. Explications : Juifs qui veulent faire leur Aliah pour pouvoir renforcer leur pratique religieuse… Ca n’a rien à voir avec le problème qui nous occupe à l’heure actuelle, ni avec les attentats ! Cette alyah-là se pratiquait hier, avant-hier et se fera aussi demain. S’il n’y avait pas eu d’attentat, pas de tragédie à Charlie Hebdo ni à l’Hyper Cacher, il y aurait tout de même des gens pour se dire je veux donner une autre éducation à mon enfant, je veux être meilleur dans ma pratique religieuse…
Rav Taïeb, vous avez souhaité vous adresser à notre communauté, compte tenu des tragédies que nous venons de traverser. Quel est votre message aux Juifs de France ? Mon message est d’abord un message de rationalisation. Je sais que la communauté aujourd’hui est dans le doute. Elle se pose des questions. Mais aucune réponse ne peut être trouvée en l’absence de définition précise des questions. Il faut, pour y voir clair, éviter la confusion et les amalgames. Prenons un exemple simple : si l’un de vous surprend un homme que vous pensiez religieux en train de voler, cela veut-il dire que c’est la religion qui l’a mené au vol ? Est-ce la religion qui est en faute ? Non, les deux choses sont séparées. Et la question que tout le monde se pose, aujourd’hui, est aussi le fruit de confusion et d’amalgames. Vous pensez sans doute au fait que beaucoup d’entre nous songent désormais à quitter la France ? Rappelons d’abord que chacun est libre de ses mouvements. Si quelqu’un veut s’en aller, alors rien ni personne ne l’en empêche. La question, à mon sens, se pose plutôt de la façon suivante : doiton quitter la France et si oui, pour quelle raison ? Certaines personnes, dans ce contexte, parlent d’Alyah. Je
pense qu’il faut d’abord s’interroger sur le sens du mot Alyah. La racine du mot veut dire « Eretz Akodech » : la Terre Sainte. Lorqu’on parle de la Terre Sainte, il n’y a pas à se poser la question de la sécurité ou du danger. Par le passé, des juifs ont fait leur alyah alors qu’Eretz Israël était sous gouvernement étranger. Lorsque tous les Tsadikim ont fait leur Alyah, la terre d’Israël n’était pas sous l’emprise du Roi Salomon. Il y a eu des Alyas même alors que la Terre Sainte était aux mains des musulmans. Pourquoi ces Juifs sont-ils partis en Eretz Israël ? Parce que la Terre Sainte est kadoche : ce n’est pas seulement une Terre Sainte, c’est Eretz Akodeche : la Sainteté par excellence ! Or, la problématique, aujourd’hui, est une problématique sécuritaire. Une problématique qui n’a rien à voir avec le mot Alyah. Si c’est la sécurité que l’on cherche, il faut aller là où l’on se sentira le plus en sécurité. En Italie, en Angleterre, en Amérique ? Comme je le dis souvent, ce n’est pas sûr que l’on obtienne le plus grand degré de sécurité sous la protection de Tsahal. C’est vrai, des milliers et des milliers de bombes tombent et font heureusement, peu de dégâts. Mais ce n’est pas à l’armée qu’on le doit, c’est la Terre Sainte qui nous protège. Lorsqu’on demande au gouvernement israélien « pourquoi vous ne
faites rien ? » la réponse est toujours la même : « Les Américains ne nous le permettent pas ! » Si l’on considère l’armée israélienne sous cet angle, c’est-à-dire sous emprise internationale et notamment américaine, alors c’est en Amérique qu’il faut se rendre pour être sûrs d’être en sécurité. Allons tous à Los Angeles dans ce cas ! Mais là, bien sûr, il n’est plus question d’Alyah. Prenons également l’exemple inverse. Est-ce que quelqu’un qui choisit d’aller vivre près de Gaza, Hebron ou Sderot a fait son alyah ? Oui, et pourtant il doit peut-être porter une arme, vivre dans un miklav, supporter que des bombes lui tombent dessus. Il est en danger ? Oui, c’est un fait ! Vous voyez bien, à travers ces exemples qu’il n’est question dans le cadre de l’Alyah que de la Sainteté de la Terre d’Israël, et en aucune manière de sécurité ! Connaissez-vous beaucoup de gens qui, en ce moment, choisissent de quitter la France pour aller à Sderot ou Hebron ? Non, les gens vont à Ranana, Tel-Aviv ou au centre du pays, où les missiles sont plus rares. On voit donc clairement que l’on ne parle pas d’Alyah au sens spirituel du terme. On peut en conclure que c’est la sécurité qui motive le départ et dans ce cas, ce n’est pas en Eretz Israël qu’il faut aller. Il y a cependant de nombreux
Comment expliquez-vous l’augmentation très importante du nombre de personnes qui font leur Aliah ? La peur, la panique ! D’ailleurs on utilise là un mot à tort : il n’est pas question d’Alyah dans ce cas. Je veux aussi dire à ceux qui sont dans ce cas qu’ils sont dans l’erreur : Se rendre en Eretz Israël, si l’on ne mange pas casher, si l’on transgresse le shabbat, c’est quelque chose de grave : car l’on importe une impureté sur la terre d’Israël. Et dans ce cas, il n’est pas question d’Alyah, de sainteté donc, mais bien du contraire. Il faut en être conscient. Pourquoi, selon vous, une alyah qui n’en est pas une est-elle une si mauvaise idée pour ceux qui y songent ? Parce qu’elle est source de confusion et de problèmes, essentiellement ! Et par respect pour Eretz Israël aussi ! La terre d’Israël n’accepte pas tout ! La Gemara dit : « Eretz Israel miknit béhissourim » ce qui veut dire « Pour accéder à Eretz Israël, il faut en passer par des souffrances ». Imaginons par exemple le cas d’un homme qui se rendrait en Israël par peur, et sans que sa conviction sur le sujet soit claire : petit à petit, sa Parnassa change, sa famille commence à avoir des problèmes d’éducation, le chalom baït lui fait défaut. Il se dira alors : « J’ai fait une erreur. » On parle des gens qui partent. Mais dit-on assez combien reviennent aujourd’hui ? On a poussé des gens dans la mauvaise direction, on les a embrigadés dans un système, au mépris des conséquences. Par ailleurs, il faut savoir qu’Eretz Israël aussi à des critères, des
conditions. Imaginons encore une femme qu’un homme viendrait demander en mariage. Cette femme lui pose la question suivante : « Pourquoi veux-tu te marier avec moi ? » Dans un sourire, il lui répond : « J’ai essayé d’en épouser une autre, mais elle n’a pas voulu de moi ! » Vous connaissez une seule femme qui accepterait ça ? Et bien, c’est exactement la même chose pour Eretz Israël : on ne choisit pas Eretz Israël par défaut. Ici vous n’êtes pas bien, alors vous choisissez Israël ? Non, ça ne fonctionne pas. On doit aller en Eretz Israël pour Eretz Israël et pour aucun autre motif. Venons-en donc à la raison qui fait émigrer la communauté aujourd’hui : la panique… La panique est le réel problème. Nos sages nous enseignent que par le passé, lorsque nous partions en guerre, les soldats tapaient sur leur bouclier et dressaient leurs chevaux pour qu’ils frappent le sol de leurs sabots. On sonnait le chofar aussi. Pourquoi ? Pour créer la panique dans le camp adverse. Lorsqu’il y a le feu quelque part, la première recommandation, c’est de ne pas paniquer. Or il y a un phénomène d’escalade en la matière. Les esprits faibles paniquent en ce moment, et ils transmettent leur panique, déstabilisent d’autres personnes et créent, autour d’eux une angoisse qui se propage, comme une vague. C’est à eux que je m’adresse, et je leur demande de se responsabiliser. La Guemara nous dit que, lors des guerres, par le passé, les soldats qui n’étaient pas en première ligne de front étaient armés de lances. Pourquoi ? Pour couper les jambes de ceux qui, en première ligne, auraient voulu s’enfuir. Un soldat qui panique et se sauve déstabilise tout le groupe et met en péril tous les autres. Quel est le message à faire passer à ceux qui paniquent ? L’angoisse est un mal qu’il faut traiter. Surmonter ses peurs est une nécessité, car si l’on se laisse aller à la panique, on aggrave tous les difficultés que l’on peut rencontrer et l’on entraîne ses proches avec soi dans la tourmente. Il faut alors songer à se faire aider, par un médecin ou un psychologue. Mais il faut bien comprendre que la fuite
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Message du Rav Taïeb à la communauté juive de France « La panique n’a rien à voir avec l’Alyah » n’est pas une solution. D’autant qu’Israël n’a pas pour vocation à hériter de notre panique et de nos angoisses. Aujourd’hui, en France, pays démocratique où nos familles sont implantées depuis très longtemps, on ne peut se promener dans la rue en portant une kippa, des militaires surveillent nos synagogues et nos écoles… L’angoisse a quand même des causes réelles, ne pensez-vous pas ? Je ne peux qu’être d’accord avec vous, mais je voudrais que l’on prenne du recul et que l’on considère le problème de manière plus globale. Quelle est la cause des maux que nous rencontrons ? C’est la recherche exclusive de l’intérêt personnel. C’est cette quête égoïste qui est la source de tous les problèmes sur terre. Je voudrais qu’on regarde en arrière : il y a 70 ans, c’était la Seconde Guerre Mondiale. Il y a 100 ans à peine, la Première Guerre Mondiale. Qu’est-ce que 100 ou 70 ans, à côté de 5770 années ? Rien, l’équivalent de la durée d’une vie humaine. Vous pensez que durant la Seconde Guerre Mondiale, personne ne savait ce qu’il se passait, ce que l’on faisait aux Juifs ? Vous croyez sérieusement que les Alliés ignoraient tout cela ? Pourquoi les Anglais, les Américains n’ont-ils pas fait sauter les trains qui menaient aux camps de la mort ? Pourtant, ils savaient. Certes, lorsqu’ils sont entrés dans les camps, ils ont vu de leurs yeux et il y a une vraie différence entre savoir et voir de ses yeux. Mais qu’on ne s’y trompe pas. Ils savaient. Alors pourquoi n’ont-ils rien fait ? Parce que ce n’était pas leur intérêt. Qu’ont fait les Anglais quand ils ont vu arriver des bateaux en Israël, que l’on appelait la Palestine mandataire ? Ils ont renvoyé les bateaux ! Comment est-ce possible ? On parle là de l’Angleterre, des Alliés ! Croyez-vous que lorsque la Russie, l’Amérique et le Royaume-Uni se sont unis pour faire la guerre à l’Allemagne, ils s’inquiétaient pour les Juifs ? Non, pas du tout ! Ils se sont inquiétés pour leurs intérêts personnels ! C’est le gouvernement britannique qui a laissé l’Allemagne annexer l’Autriche. C’est Staline qui a laissé le 3ème Reïch attaquer la Pologne. Quand ont-ils bougé ? Quand les Américains sont-ils entrés en guerre ? Quand ils ont commencé à être inquiétés, dérangés. C’est après l’attaque japonaise sur Pearl Harbour
que les Américains se sont investis dans le conflit. Mais les Alliés ontils réellement bougé pour nous ? Non, en aucune manière. Il faut arrêter de se leurrer sur ce sujet et de croire que le monde est là pour nous protéger. Pourquoi la France a-t-elle réagi dernièrement ? Parce que les Français eux-mêmes ont été touchés. Ce ne sont pas les victimes de l’Hyper Cacher qui ont fait bouger la France, c’est Charlie Hebdo c’est-à-dire une attaque contre la presse. La presse maîtrise tout aujourd’hui et lorsqu’elle est attaquée, elle réagit. Contrairement à la France ou aux Etats-Unis, la France n’est pas un pays qui érige le patriotisme au sommet de l’échelle de valeurs et c’est là qu’elle a pêché. Un fait en particulier est interpellant : les policiers ont été touchés, et ce plus d’une fois. Il n’est plus là question de simples citoyens, mais des gardiens de l’autorité. On est entré dans un commissariat pour poignarder des officiers, une femme policière a été abattue. Devant Charlie hebdo, le policier n’a pas simplement été neutralisé, il a été abattu froidement, alors qu’il était à terre. Il fallait faire un exemple, abattre la police en tant que symbole. La police est devenue une cible pour les terroristes. Lorsque Merah a tué, il n’a pas simplement assassiné des gens, enfants et adultes, dans une école juive. Il a aussi tué des soldats. L’armée est aussi une cible. Et la France a peur. Elle a enfin compris qu’elle devait avoir peur. Ce que j’essaie de vous dire, c’est que le problème ne concerne pas que la communauté juive. Le danger pèse sur la France et sur le monde entier. Le but de l’islam radical est de conquérir le monde et d’anéantir tout ce qui n’est pas conforme à ses principes. Alors pourquoi seule la communauté juive devrait-elle se sentir visée ? Evidemment, dès qu’il y a un problème, les Juifs souffrent en premier. C’est ce qu’a fait Hitler pour s’imposer : il est parvenu à convaincre l’Allemagne qui si tout allait mal, et notamment son économie, c’était à cause des Juifs. Les clichés ont la vie dure, surtout en matière d’économie : les Juifs dominent le commerce, les postes de médecin à pourvoir dans les hôpitaux, dirigent les banques, etc… Ces vieilles rengaines ont toujours servi à exciter la haine des populations contre les Juifs. La différence, c’est la provenance de la haine. Le nazisme était une doctrine totalitaire qui émanait d’un seul pays. L’islam inté-
griste, aujourd’hui, est partout. Il s’infiltre partout et oblige tous les pays du monde à se confronter au danger qu’il représente. Avec un paramètre très inquiétant : celui de l’endoctrinement. D’où viennent ceux qui ont commis les attentats ? Ils étaient Français. Français d’origine étrangère, certes, mais bel et bien Français ! L’extrémisme s’est installé dans nos sociétés occidentales. Alors sommes-nous plus en danger en France qu’en Angleterre ou en Espagne ? Non, car ce danger-là est international. La question qui se pose est : « La France est-elle prête à faire quelque chose pour nous ? Non, pour nous pas spécialement, elle doit, en tant que République, protéger ses citoyens, tous ses citoyens. Mais elle n’est pas dans une démarche d’éradication de la haine anti-juive. Aujourd’hui, si vous portez plainte devant un tribunal en disant « je me suis fait traiter de sale Juif », le coupable écopera tout au plus d’une amende. La France s’est mobilisée suite aux attentats et a déplacé l’armée, certes. Mais le problème de fond est-il réglé ? Non. Combien de temps peut-on et va-t-on déployer l’armée et la police devant les lieux juifs ? Cela a-t-il un sens ? Si un pont est dangereux et fait tous les jours des blessés graves. Que faut-il faire ? Créer un hôpital à côté ou réparer le pont ? En France, il y a des zones de nondroit où la police n’entre pas. On ne peut pas laisser faire plus longtemps face aux dangers qui nous menacent. La situation est quand même compliquée pour les Juifs de France… Moins qu’avant je pense. Car désormais, la France a compris que les Juifs n’étaient pas les seuls concernés. Notre responsabilité, notre devoir, en tant que Juif aujourd’hui, c’est d’aider la France à reprendre possession des zones où le non-droit s’est installé. Notre devoir, c’est de veiller à ce que la France redevienne un pays où Liberté, Egalité et Fraternité soient des mots qui aient du sens. Pensez-vous que Charlie Hebdo ait eu raison de reproduire une nouvelle fois une caricature de Mahomet en couverture ? Le journal avait raison à l’origine. Il a toujours raison aujourd’hui. Je dis en revanche, que même dans l’humour, il doit y avoir une limite.
Où commence la caricature et où finit-elle ? Quand commencet-on à parler de blasphème ? Je replacerai la question dans un contexte plus général, celui de la liberté d’expression et de ses limites. Pourquoi les limites de la loi ne sont-elles pas plus claires ?
Que pensez-vous de Dieudonné et de ses derniers dérapages ? On le laisse parler, exciter les esprits faibles, arranger les foules pour créer de la haine. On le laisse s’amuser à propos de la Shoah, du terrorisme, alors que la loi punit, normalement, de tels propos. Pourquoi ? On a laissé la parole de haine se libérer et on s’étonne aujourd’hui des conséquences ! Vous soulevez un problème intéressant : celui de l’éducation. Dans les écoles de la République, on ne peut plus enseigner la Shoah sereinement. Les minutes de silence ne sont pas respectées, certains élèves célèbrent même la mémoire des terroristes. Que pensez-vous de cette situation ? On est confronté à un problème de fond qui implique inversion des valeurs, perte d’autorité et manque de culture. Les jeunes n’ont plus le respect de l’autorité ni celui de l’école et n’ont pas l’impression que l’autorité puisse les contraindre à quoi que ce soit.
Tous les jours, ils voient la police s’incliner devant ceux qui règnent en maîtres dans les zones de nondroit. C’est ce sentiment d’impunité qui autorisent les jeunes à faire n’importe quoi. Les responsables communautaires en France sont-ils à la hauteur de leurs fonctions ? Je ne suis pas là pour les juger et je suis sûr et certain qu’ils le sont mais ce n’est pas parce qu’ils le sont que l’on ne peut pas faire mieux ; on a tous le pouvoir de faire mieux. Quel message voulez-vous faire passer à la communauté juive de France ? La première chose, c’est de ne paniquer. La deuxième, c’est de ne pas oublier notre lien avec le créateur. Enfin, je demande aux Juifs de France de ne pas agir en égoïstes, de ne pas penser à leur intérêt personnel, et d’être de bons citoyens. Il faut relever la tête. Vous avez insisté sur l’emploi impropre du mot Alyah de nos jours. Pouvez-vous nous donner une définition précise de l’Alyah ? L’alyah, c’est la recherche de valeurs. Le mot Alyah signifie monter ? Monter vers où ? Dans les valeurs, s’élever dans ses valeurs.
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Un prince arabe dénonce l’islamisme
Le 5 décembre, dans une allocution remarquable mais jusqu’ici passée inaperçue, Salman bin Hamad Al-Khalifa, le prince héritier du Bahreïn (royaume insulaire du golfe Persique abritant la cinquième flotte de la US Navy), a donné une franche analyse de l’ennemi islamiste et proposé des solutions importantes pour le combattre.
Il a beaucoup à nous apprendre, à nous Occidentaux (en commençant par son malheureux homologue britannique, le prince héritier Charles), si seulement nous voulions écouter. Il est vrai que certains dirigeants occidentaux parlent de confrontation avec l’idéologie islamiste, mais la majorité d’entre eux évite d’utiliser ce terme en recourant aux euphémismes, aux confusions et à la lâcheté. Ce qui est le plus frustrant, ce sont ces dirigeants (comme Tony Blair) au discours fort qui ne sont suivis d’aucun acte. Le prince Salman, âgé de 45 ans et généralement considéré comme le membre de la famille royale bahreïni le plus ouvert aux réformes, commence par observer l’imprécision de l’expression « guerre au terrorisme ». Le temps
est venu, dit-il, « de nous débarrasser » d’un terme qui remonte au 11-Septembre. « Il est quelque peu trompeur et ne représente ni l’intégralité ni la totalité du conflit auquel nous sommes confrontés » mais simplement un « outil » et une tactique. Dans un anglais parfait, le prince poursuit en replaçant le conflit actuel dans son contexte historique : « Reportons-nous au siècle dernier. À l’époque, nous faisions face à un ennemi bien différent. Nous étions confrontés au communisme et nous y faisions face ensemble. Or quand nous étions confrontés au communisme, nous savions qu’il s’agissait d’une idéologie, ce que le terrorisme
n’est pas. » Il observe également que « nous ne sommes pas seulement en train de combattre des terroristes mais également des théocrates. » Par théocrates, Salman entend des hommes « placés au sommet d’une idéologie religieuse et qui ont le pouvoir, par décret religieux, de priver quelqu’un… de leur au-delà – et d’utiliser [le pouvoir religieux] à des fins politiques. » Ce sont également des tyrans, des isolationnistes et des misogynes qu’il faudra combattre « pendant longtemps. » Il les rejette comme des êtres « beaucoup plus proches du XVIIe siècle » et qui n’ont « pas de place dans notre XXIe siècle moderne ». Il nous prie instam-
ment de « supprimer de notre vocabulaire l’expression « guerre au terrorisme » pour nous concentrer sur la menace réelle que constitue l’essor de ces théocraties néfastes » ; à cette fin, il propose de remplacer l’expression « guerre au terrorisme » par sa propre formulation : « guerre aux théocrates ». Il espère que ce concept permettra de « faire converger les programmes militaires, sociaux et politiques – voire économiques – dans une approche globale destinée à contrer ce phénomène comme nous l’avons fait avec le communisme. » Dans la partie peut-être la plus marquante de son discours, il déclare : « C’est l’idéologie en soi qui doit être combattue. Elle doit être nommée, flétrie, endiguée et finalement vaincue. » Jusque-là, c’est parfait. Toutefois, Salman évite d’aborder cette dure réalité, à savoir que l’idéologie « tordue » et « barbare » qu’il décrit n’est autre qu’islamique et que les théocrates sont tous des musulmans : « cette guerre dans laquelle nous sommes engagés ne peut se faire contre l’islam,… le christianisme,… le judaïsme,… le bouddhisme. » Ainsi, au moment de donner un nom à cette idéologie, Salman hésite et généralise. Il utilise un néologisme inepte (« théo-crism ») avant de rappeler la Seconde Guerre mondiale et la « théocratie fasciste ». Il rejette implicitement « l’islamisme », disant qu’il ne veut pas un « débat au sujet de certains partis politiques pour savoir s’ils sont ou non islamistes. » Pour ma part, je maintiens que l’islamisme est précisément le terme qu’il cherche pour nommer l’idéologie ennemie et que la guerre dans laquelle nous sommes engagés est bien une « guerre à l’islamisme. » Salman comprend très bien le problème – la transformation de l’islam en une idéologie totalitaire. Mais il se réfugie
derrière le prétexte selon lequel le christianisme, le judaïsme et le bouddhisme partageraient tous cette même tare. Et cela au lieu de reconnaître – lui et d’autres musulmans sincères – la réalité inéluctable à savoir que l’islam seul possède une propension au totalitarisme. Sur le plan positif, les observations de Salman s’inscrivent dans une tendance de plus en plus forte parmi les dirigeants politiques musulmans, qui consiste à affronter directement le danger de l’islamisme. Deux exemples récents illustrent cette tendance : Rupture importante sur le plan des idées, le gouvernement voisin des Émirats Arabes Unis a classé dans sa liste de groupements terroristes le Council on American-Islamic Relations (CAIR) et plusieurs autres organismes non-violents en raison de l’engagement de tous ces groupes dans l’incitation, le financement et d’autres activités favorisant le terrorisme. Le gouvernement égyptien a lancé via Interpol un mandat d’arrêt à l’encontre de Yousouf Al-Qaradawi (88 ans), le leader spirituel immensément influent des Frères Musulmans, pour « incitation et aide à commettre un homicide volontaire, à faire s’échapper des prisonniers, à perpétrer des incendies, des actes de vandalisme et de vol. » Cette nouvelle tendance est d’une importance majeure. Comme je le dis souvent, l’islam radical est le problème et l’islam modéré est la solution. Désormais, on peut ajouter un autre dirigeant influent, en l’occurrence un prince héritier, à la liste des musulmans désireux de trouver une solution. Daniel Pipes http://fr.danielpipes.org
L’information en provenance d’Israël
Bluff ? Distribution gratuite de Charlie devant la librairie Steimatzky
Encore une histoire typiquement “Made in Israel” qui fait le buzz. IsraelValley va se rendre ce matin à la librairie Steimatsky pour en avoir le coeur net : Avigdor Lieberman va t-il vraiment passer à l’acte et offrir gratuitement des Charlie Hebdo aux israéliens ? On verra bien. Selon (1) Avigdor Lieberman, actuel ministre des Affaires étrangères, chef du parti ultra-nationaliste Israël Beiteinou (Israël notre maison) et par ailleurs candidat aux élections de mars prochain, a demandé à ses jeunes militants d’acheter des milliers d’exemplaires du dernier numéro de Charlie Hebdo et de les distribuer à la librairie Steimatzky. Cette dernière a en effet renoncé à vendre l’hebdo français dans ses magasins – alors qu’elle en avait l’habitude avant même les attentats – tout en maintenant cependant la vente des Charlie en ligne. D’après le site de la chaîne d’information internationale I24news : “la chaîne de librairie avait annoncé la vente après avoir reçu de nombreuses demandes. Quelques centaines d’exemplaires étaient prévues, accessibles pour le prix de 35 shekels l’exemplaire (soit 7,79 euros)”. Motif de ce revirement ? I24news évoque une lettre adressée au Premier ministre Benyamin Netanyahou et rédigée par Messaoud Génaïm, député arabe de RaamTaal-Mada (l’un des partis de minorité ethnique), dans lequel il affirme que la publication des nouvelles caricatures de Mahomet “n’est pas de la liberté d’expression mais une insulte à l’Islam, qui entraînera l’agitation et la colère des arabes et des Musulmans, sans
que personne ne puisse en prédire les conséquences”. Des menaces visiblement prises au sérieux. Réplique immédiate de Lieberman rapportée par Haaretz : “nous ne permettrons pas qu’Israël se laisse transformer en l’Etat islamique” avant d’ajouter que “l’avertissement envoyé par les dirigeants arabes a franchi une ligne rouge.” Aussi a-t-il pris la décision de distribuer gratuitement des exemplaires de Charlie devant la librairie. Haaretz toujours : il y a quinze jours, le quotidien a signalé la publication de menaces de mort sur Facebook à l’égard de ses journalistes suite à la diffusion d’un visuel en hommage aux caricaturistes de Charlie Hebdo. Ces menaces ont été publiées sur le mur du compte de Ronen Shoval, fondateur du mouvement d’extrême-droite Im Tirtzu, qui avait appelé à mener une enquête sur les éditeurs de Haaretz, qu’il soupçonne de “propagande défaitiste”. Le quotidien vivement attaqué n’a alors pas hésité à donner les noms de ceux qui ont proféré ces menaces, comme l’utilisateur Chai Aloni qui considère que “nous devons faire ce que les terroristes ont fait pour eux [les journalistes de Charlie] en France, mais à Haaretz” ou encore Miki Dahan qui a écrit : “avec l’aide de Dieu, les journalistes de Haaretz seront assassinés, tout comme en France.” Alerté, Shoval a assuré retirer les propos incriminés de sa page Facebook tout en demandant au quotidien de supprimer le dessin. Source: (1) http://www.arretsurimages.net/
Edition du 27 Janvier au 2 Février
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Parachat Béchallah : La traversée de la mer Rouge qu’ils marchent, «qu’ils quittent en un mot les «maâsim raâ’im» leur mauvaise conduite» et qu’ils s’engagent dans la mer, explique le Rav Amnon Itsaac.
La première des dix rebellions des enfants d’Israël va avoir lieu justement face à cette mer. Levant leurs yeux vers le Ciel, ils eurent une vision de «Ouzza», l’ange protecteur de l’Egypte qui planait au dessus du camp égyptien. Il avait été missionné du Ciel, pour aider les Egyptiens explique le Midrach. La situation des Hébreux semblait alors désespérée. Ils sortirent d’Egypte et campèrent à la demande de D-ieu devant «Baâl Tséfon» qui était la dernière idole qui n’avait toujours pas été frappée explique le Ben îch Haï. C’est grâce à elle que Pharaon à puisé l’audace de poursuivre les hébreux dans le désert…Mais ce campement se trouver aussi face à «Pi Ha’hirot» littéralement «la bouche de la liberté» allusion à la Thora, comme l’enseigne les Pirkei Abot : «N’est libre que celui qui étudie la Thora!». Avant que les eaux de la Mer Rouge ne s’écartent, les Béné
d’Israël sont pris de panique, totalement désespéré : Pharaon et son armé composée de six cents chars sont lancés à leur poursuite; face à eux ; une seule et unique issue : la mer. Que peuvent-ils entreprendre pour éviter le carnage et échapper à la mort? Moïse se concentre et adresse ses prières à D-ieu pour implorer son secours et jette un œil en direction des enfants d’Israël pour les encourager à raffermir leur foi! Mais c’est l’instant que choisi par D-ieu pour repousser les prières de Moise en lui adressant même ces reproches : «Lamâ Titsâak élaï» Pourquoi crie-tu vers moi? Parle aux enfants d’Israël et
C’est là le reproche qui est adressé par l’Eternel à Moise : « l’heure n’est pas aux prières ou encore aux supplications, mais bien à l’action! Qu’ils avancent d’abord…qu’ils se jettent à l’eau.. Alors, celle-ci s’ouvrira devant eux!» La mer ne s’était pas encore fendue, mes les enfants d’Israël continuaient à avancer dans les flots, luttant contre les vagues car l’eau avait déjà atteint leur cou à l’image de Nahchon. L’ange malfaisant «Samaël » tenta de persuader l’ange de la mer de les noyer, en avançant comme argument le fait que les juifs ne méritaient
pas d’être sauvés. Le Talmud raconte qu’il dit à D-ieu : «Maître du monde, les hébreux n’étaientils pas des idolâtres en Egypte? Pourquoi méritent-ils des miracles? D-ieu répondit : «Ont-ils servi ces idoles de leur propre gré? Leur idolâtrie n’était que le résultat de l’esclavage terrible et de la confusion qui régnait alors dans leur esprit!. C’est alors que l’ange de la mer accepta cette défense et dirigea sa colère contre les Egyptiens. Moïse étendit sa main en direction des vagues mugissantes et ordonna à la mer : «Au nom d’Achem, ouvre-toi !» mais la mer n’obéit pas. Elle ne voulut accepter de modifier les limites que lui avait fixées le Créateur lors des six jours de la création ; Achem ordonna à Moise de lever son bâton et de menacer la mer, tel un maître face à son esclave rebelle. Cependant, loin d’obtempérer les vagues continuaient à enfler. Alors la Chékhina – la Présence divine- apparut au dessus de la mer et celle-ci se fendit ! Cet événement est célébré à l’occasion du «Chabat Chira» dans toutes les synagogues où l’on récite avec ferveur le Cantique de la Mer Rouge et le Chant de Myriam la prophétesse. Lorsque les doutes l’assaillent, l’homme n’avance plus, il est comme paralysé! Nous le voyons également au cour de l’épisode de la manne. Le verset dit : «Je vais faire pleuvoir pour vous du pain; et le peuple ira ramasser chaque jour sa provision quotidienne… » Rachi précise que le peuple devait ramasser, chaque jour, uniquement ce qui était nécessaire pour sa subsistance journalière…à l’exception de toute provision complémentaire pour le lendemain. Les Sages de La Guemara affirment que Celui qui a créer le jour a également Créé la subsistance quotidienne…et ajoutent que : « Celui qui a suffisamment de nourriture pour aujourd’hui mais s’inquiète de ce qu’il aura à manger le lendemain, manque de foi envers D-ieu!». Lorsqu’un homme a une foi véritable en D-ieu et assimile que lui seul pourvoit à sa subsistance, il ne se fait aucun souci pour le lendemain. Il sait que le sort de son existence est entre ses mains et qu’en dépit de tous les efforts qu’il déploiera pour amasser des biens, il ne dépassera jamais les revenus que lui a réservés l’Eternel. A la faveur de cette conviction, il pourra vivre sans grande inquiétude, sans envier son prochain ou même se méfier de ceux qui pourraient l’empêcher de s’enrichir… C’est ce que dit en substance Ben
Azai dans le Talmud Yoma : «Vous serez appelés par votre nom, installés à votre place et il vous sera remis ce qui vous revient. Jamais la part réservé à un individu ne sera altérée par un autre!» Rachi explique : «Ce qui revient à chacun n’est pas un cadeau provenant des autres individus, mais bien la part qui lui est impartie par D-ieu ». C’est l’enseignement que l’on retient de la manne dispensée à nos pères dans le désert : «Quiconque a prit une portions plus importante que ses besoins, n’en profitera pas plus, et celui qui en prit moins n’en manquera pas!» On pourrait ainsi penser, fort de cette équation, que travailler sans relâche pour «consacrer sa vie à la gagner» ne risque pas d’améliorer les chances de s’enrichir…Ainsi, chacun reçoit de l’Eternel la part qui lui correspond. On entend souvent dire que si seulement D-ieu accomplissait pour nous des miracles semblables à ceux du temps de la Thora, nous serions bien meilleurs…C’est faux!. Pharaon d’Egypte n’a-t-il pas vu de multiples miracles, et des phénomènes surnaturels dépassant l’entendement humain, sans pour autant sentir le moindre sursaut de crainte ou de foi jaillir de lui? De même, tous les miracles d’Egypte n’ont pas été suffisants pour forger une foi parfaite chez les hébreux. Ce n’est que lorsqu’ils eurent sauté dans l’eau et qu’ils y furent plongés jusqu’au cou, au risque de se noyer, qu’ils eurent le mérite d’êtres sauvés. Une personne peut être témoin de miracles manifestes, et acquérir la conviction de la sagesse de D-ieu, sans qu’il y ai une incidence sur sa manière de vivre, il pourra même rester enfermé dans ses péchés. Pour une personne dans cet état, de grandes révélations peuvent au contraire, représenter une épreuve difficile. Moïse réconforta les enfants d’Israël terrifiés notamment par la révélation au Mont Sinaï en leur disant : « Ne craignez rien, car c’est pour vous mettre à l’épreuve « lénassot othékhem » que D-ieu est intervenu ». Maimonide explique l’expression –pour vous mettre à l’épreuve- «A présent D-ieu a retiré tout doute de vos cœurs, il veut voir si vous l’aimez vraiment et si c’est vraiment lui et ses mitzvot que vous voulez». D-ieu est prêt à se révéler à n’importe qui, aussi longtemps qu’il reste un espoir qu’il retienne une vraie leçon, et notre actualité récente nous donne vraiment la possibilité de réfléchir. Yvan Lellouche
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Israël a multiplié ses ventes d’armes à l’Afrique
L’Etat Islamique en « Palestine » appelle à attaquer le Hamas et le Fatah
La branche de l’État islamique (ISIS) au « Bayt al-Maqdis, » une arabisation du nom du Mont du Temple de Jérusalem, commencé à distribuer des brochures expliquant « les objectifs de l’organisation afin d’étendre ses ramifications à Gaza, en Judée et en Samarie. Sur la première page du document « ISIS Palestine » est écrit: « ceci est notre position, notre vision du monde. Ce sont nos principes fondateurs. Le menteur n’aura pas d’excuse et le supporter n’aura pas
de doute. » Selon la brochure, le Jihad dans le chemin d’Allah est un commandement pour tous afin de «libérer les terres musulmanes de la tyrannie et de l’hérésie ». Puis l’Etat Islamique appelle ses partisans à attaquer l’Autorité Palestinienne et le Hamas – « c’est un commandement religieux » ! Dans un message adressé au gouvernement palestinien, l’Etat Islamique explique que « tout accord
signé avec l’occupant n’engage et n’oblige pas les musulman et est complètement sans valeur. » Selon des experts israéliens, « plusieurs terroristes du Hamas ont déserté pour rejoindre les rangs de l’Etat Islamique ». Une cellule de l’ISIS a d’ailleurs été récemment été éliminée à Hébron. En octobre dernier, c’est l’ISIS qui avait revendiqué l’attentat à la bombe contre le Centre Culturel Français de Gaza. Par Nisso Amzar – JSSNews
Israël a augmenté de manière significative ses ventes d’armes aux pays africains. Le ministère de la Défense indique que 2013 (les chiffres de 2014 non encore diffusés) a été une année record puisque Jérusalem a vendu aux pays africains pour 210 millions d’euros d’armes et de technologie militaire alors que durant les 4 années précédentes le volume annuel était situé entre 63 et 107 millions d’euros. (i24News)
gies de défense dont Israël est un fournisseur majeur. Les pays asiatiques ont continué à être les meilleurs clients de l’armement d’Israël en achetant pour 3,9 milliards de dollars. Les Etats-Unis et le Canada ont acheté pour un milliard de dollars d’armes, tandis que les pays d’Amérique latine en ont acheté pour 645 millions. L’Europe a dépensé 705 millions, avec une baisse d’1,6 milliards par rapport à l’année précédente.
Les ventes d’armes totales d’Israël dans le monde sont de 6,5 milliards de dollars (2013). Les chiffres représentent une croissance significative par rapport aux 3,5 milliards de ventes de 2005.
Les transactions concernaient principalement la mise à jour d’avions, de systèmes informatiques pour les forces aériennes, de munitions, de drones et de radars, a déclaré le ministère de la Défense à Haaretz.
Le retrait américain d’Irak et d’Afghanistan a réduit le besoin américain pour des technolo-
Source: i24News (Copyrights)
Expérience en Suède: un journaliste non-juif quasiment tabassé à cause d’une kippa… Avant de voir les coups venir – il a du prendre ses jambes à son coup. Sur le chemin, il reçoit des oeufs et des tomates sur la tête…
Le journaliste suédois (non-juif) Petter Ljunggren a voulu tenter une expérience nouvelle en se faisant passer pour juif dans les rues de Malmö, ville touchée durement par l’islamo-fascisme. Mais il n’aura pas fallu une heure avec la kippa sur la tête pour se faire insulter: « sale juif ! » « Diable de juif » …
Ljunggren était muni d’une caméra et la télévision devrait diffuser son reportage, « la haine du juif à Malmö » dans les prochains jours. Malmö est une des pires villes colonisées d’Europe. Plus de 35% des citoyens de la ville sont des arabo-musulmans. Le maire est lui aussi un vendu: il prone sa haine des juifs et d’Israël dès qu’il le peut. Par Bruno Lapère – JSSNews
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Israël extrade un Français. Un ancien vendeur de vêtements, escroc et tueur
L’escroquerie avait tourné au drame. Israël a extradé jeudi soir vers la France un Franco-Israélien qui avait fui une condamnation à 20 ans de prison pour avoir provoqué la mort d’un homme dans une tentative d’escroquerie à l’assurance, a indiqué vendredi le ministère israélien de la Justice. Thierry C., 50 ans, avait été condamné par contumace en juin 2006 par la Cour d’assises des Bouches-du-Rhône à 20 ans de prison pour destruction de biens par des moyens dangereux ayant entraîné la mort.
Selon un rapport transmis à Netanyahu: « La France est le pays le plus dangereux pour les juifs »
matière de terrorisme ou d’attaque antisémite, « les auteurs sont principalemeent affilités à des mouvements islamiques ou radicaux. » La France est actuellement classé comme le pays le plus dangereux pour les Juifs.
Selon un rapport sur l’antisémitisme mondial que JSSNews a pu consulter, et que le Premier Ministre Benjamin Netanyahu recevra officiellement ce dimanche, lors de la tenue du cabinet ministériel, la « France était le pays le plus dangereux pour les juifs en 2014. »
augmentation significative du nombre d’incidents antisémites, y compris les attaques violentes contre les Juifs. En outre, le rapport se termine sur une note négative: les gouvernements locaux, malgré les promesses, n’en font pas assez pour éradiquer les violences contre les juifs.
Le président de l’Organisation sioniste mondiale, Avraham Duvdevani présentera ce rapport et répondra aux questions des ministres sur la hausse de la haine antisémite en France.
En juillet et août en particulier, on a assisté à une augmentation de 400% du nombre d’incidents antisémites par rapport à 2013.
Le rapport contient un aperçu des incidents antisémites dans le monde en 2014 ainsi que les documents rapportant les principaux problèmes rencontrés par les communautés juives de la diaspora.
« La guerre à Gaza a été le déclencheur de l’expression de la haine contre les juifs – sous couvert d’une haine contre Israël. Et la guerre n’est qu’un prétexte – les gens qui s’attaquent aux synagogues ont utilisé ce prétexte pour s’en prendre aux juifs. »
Selon le rapport, 2014 a vu une
Le rapport note, par ailleurs, qu’en
“En danger en France” Cet ancien vendeur de vêtements avait été reconnu coupable d’avoir
Source: Metro News (Copyights)
Dieudonné condamné à 50 000 euros pour avoir parodié L’Aigle noir de Barbara
TGI pour avoir parodié L’Aigle noir, la célèbre chanson de Barbara. Intitulé Le rat noir, la nouvelle version « viole le droit moral » selon le tribunal. Le neveu de Barbara, représentant l’ensemble des ayants-droit de la chanteuse, avait saisi la justice et avait demandé d’interdire la diffusion de la chanson. Pour lui, cette chanson « dénature l’originale ». Elle ne peut être « considérée comme une parodie, notamment en raison de la violence des propos tenus ».
La violence antisémite est également en augmentation en Grande-Bretagne et aux Pays-Bas ainsi. En Allemagne, le nombre d’incidents antisémites a doublé en 2014. En Belgique, 30% des citoyens ont des « opinions antisémites. »
Par Ariel Melles
Il avait trouvé refuge en Israël après les faits et était devenu citoyen israélien en 2006. Depuis 2002, il faisait l’objet d’une demande française d’extradition. Son avocat, Me Mochdehai Tsivin, a vainement fait appel de la décision israélienne d’extradition. Il faisait valoir que son client serait en danger en France en raison de “l’islamisation et de la violence en prison” et du “harcèlement des juifs dans les prisons françaises”
Les incidents antisémites ont augmenté de 100% en France – 50% de tous les incidents « racistes » étaient contre les juifs (alors que les juifs ne représentent que 1% de la population globale.
La plupart des incidents en Amérique du Sud ne sont pas violents, mais un grand pourcentage de Juifs craint encore se promener avec symboles juifs et n’ont pas confiance dans le système gouvernemental.
incendié un entrepôt à Marseille en 2002 pour escroquer son assureur et d’avoir ainsi causé la mort d’un homme habitant dans le même bâtiment.
Le tribunal de grande instance de Paris a jugé que la chanson du polémiste intitulée Le Rat noir constitue une « violation du droit moral » et condamné l’intéressé à payer 50 000 euros de dommages et intérêts. Dieudonné a été condamné par le
« L’objectif de M. Dieudonné M’Bala M’Bala est de choquer à travers la mise en relation d’une chanson mélancolique sur fond d’histoire tragique s’agissant des abus sexuels dont Barbara a été victime », a-t-il ajouté. L’ayant-droit insiste sur le choix du titre, Le rat noir, qui « vise la judéité de Barbara et celle de son père ».
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Dieudonné jugé mercredi pour des propos antisémites visant un journaliste Dieudonné sera jugé mercredi pour provocation à la haine raciale pour des propos sur le journaliste de France Inter Patrick Cohen qui avaient déclenché le processus d’interdiction de son spectacle il y a un an. «Tu vois, lui, si le vent tourne, je ne suis pas sûr qu’il ait le temps de faire sa valise», déclarait le polémiste dans son spectacle Le Mur. «Quand je l’entends parler, Patrick Cohen, je me dis, tu vois, les chambres à gaz... Dommage». Dieudonné s’en prenait depuis plusieurs mois au journaliste de Radio France qui avait publiquement assuré qu’il n’inviterait jamais le polémiste, déjà condamné à plusieurs reprises pour diffamation, injure et provocation à la haine et à la discrimination raciale, et égratigné des confrères refusant d’envisager un tel boycott. Mais la diffusion de ces propos dans un reportage sur France2 en décembre 2013 avait déclenché une vive réaction de Manuel Valls, alors ministre de l’Intérieur, qui avait donné instruction aux préfets d’engager des mesuresd’interdiction de représentations du spectacle pour risques de «troubles à l’ordre public». La justice administrative ayant rejeté les recours de Dieudonné contre ces interdictions, le polémiste avait finalement présenté une nouvelle version de son spec-
tacle, expurgée de ses attaques les plus frontales contre les Juifs. Parallèlement, le parquet de Paris avait ouvert une enquête pour «incitation à la haine raciale» sur les propos antisémites visant Patrick Cohen. Le journaliste ne s’est pas constitué partie civile. Habitué des prétoires La défense de Dieudonné, qui pourrait être présent à l’audience et encourt un an de prison et 45.000 euros d’amende, va plaider la relaxe et entend «replacer cette affaire dans son contexte», selon Me Sanjay Mirabeau, un de ses avocats. Car pour lui, les propos incriminés sont «juste l’étincelle, pas la cause principale» ayant conduit à l’interdiction du spectacle de
Dieudonné. Pour la défense, la sortie de Dieudonné relève avant tout «d’un échange, vif certes, mais un échange» à distance avec le journaliste. «Nous allons voir exactement les propos de M. Cohen», a expliqué l’avocat, qui dit avoir renoncé à faire citer le journaliste comme témoin «pour la sérénité des débats et pour ne pas instrumentaliser le tribunal». Dieudonné M’bala M’bala, 48 ans, est un habitué des prétoires, avec plusieurs condamnations à des peines d’amende pour ses propos controversés. Vendredi dernier, il a d’ailleurs été condamné à 6.000 euros d’amende pour avoir lancé sur internet fin 2013 un appel aux dons pour payer de précédentes amendes. Et il est toujours sous le coup de plusieurs procédures judiciaires. La dernière, pour apologie du terrorisme, lui vaut d’être convoqué devant le tribunal correctionnel de Paris le 4 février. En cause, un message posté sur le réseau social Facebook dans lequel il écrivait «je me sens Charlie Coulibaly», en référence à l’un des auteurs des attentats meurtriers de Paris, qui a tué quatre Juifs dans un supermarché cacher ainsi qu’une policière municipale. Il a également été mis en examen en juillet pour fraude fiscale, blanchiment et abus de biens sociaux.
Immobilier en Israël :Les Juifs de France représentent 29% des acheteurs
Environ 25% des transactions immobilières en Israël sont effectuées dans une démarche de refuge contre l’antisémitisme. En 2014, les Juifs français représentaient 29% des acheteurs du marché immobilier israélien.
Les actes terroristes survenus la semaine dernière à Paris, et plus particulièrement l’attaque d’un supermarché kasher, sont des événements susceptibles de déclencher un nouvel exode en Israël des citoyens européens, et en particulier les Juifs français. C’est ce que prédit dans ses colonnes le journal israélien Haaretz. Les professionnels du secteur de la construction en Israël prévoient en effet une vague d’achats immobiliers tant pour les nouveaux immigrants que pour les Juifs de la diaspora désirant une résidence secondaire où ils pourraient s’échapper si la situation en France venait à s’aggraver. Roni Cohen, de la société Eldar Real Estate Marketing, assure qu’il a déjà perçu durant les derniers mois une hausse de la demande émanant de la communauté juive de France, dont la moitié (environ 250.000) vivent dans la région parisienne. Un phénomène qui n’est pas nouveau en Europe. Toujours selon Haaretz, après l’attaque commise sur le Musée juif à Bruxelles en mai dernier, cette même socié-
té immobilière spécialisée dans les projets immobiliers haut de gamme avait entrepris de mettre en place un nouveau service destiné exclusivement aux acheteurs étrangers. Les Juifs français représentent 29% des acheteurs étrangers Une enquête d’opinion du ministère des Finances a révélé qu’environ 40% des résidents étrangers achètent des biens immobiliers en Israël dans un souci d’investissement, quand 35 % le font dans le cadre d’une immigration. Ce sont les 25% restants qui achètent dans une réflexion de refuge contre l’antisémitisme. En 2014, les Juifs français représentaient 29 % de l’ensemble des acheteurs étrangers du marché, contre 16 % d’Américains selon le Bureau central de statistiques. Nous assistons aujourd’hui à une démocratisation de l’achat immobilier. Il n’est plus surprenant de voir des familles françaises issues de la classe moyenne qui sont prêtes à vendre leur résidence en France pour pouvoir acheter un bien en Israël. Dans le même temps, on observe également une diversification des lieux de résidence: les Juifs français seraient désormais prêts à acheter partout et plus seulement à Netanya, Ashdod et Raanana. Source: Le Figaro (Copyrights)
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Le 42e festival des antisémites de la BD d’Angoulême s’apprête à ouvrir
80 dessinateurs ont demandé au Festival international de la bande dessinée de boycotter Israël et de rompre ses liens avec la multinationale israélienne SodaStream.
par procuration, il en est une qui doit être particulièrement distinguée car elle émerge depuis quelques années comme forme de discours dominant : c’est l’antisionisme radical ».
Ces 80 antisémites ont signé une lettre de la honte appelant au boycott contre « toute entité israélienne » qui n’a pas pour but de « promouvoir la liberté et la justice pour les Palestiniens. »
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Dans leur brûlot antisémite, les signataires appellent les responsables du Festival international de la bande dessinée d’Angoulême à rompre tous les liens avec SodaStream, qui pourtant a fermé il y a un an son usine située à Ma’ale Adoumim. Mais ce n’était pas suffisant, Sodastream est une société juive. Les signataires de la lettre ont précisé que même si Sodastream avait déménagé « d’autres entreprises et institutions israéliennes font partie d’un système fondé sur le nettoyage ethnique de masse des Palestiniens et soutiennent le racisme et la discrimination « . Rappelons que Manuel Valls a déclaré lors des questions au gouvernement en juillet 2014 que « Derrière un antisionisme de façade c’est l’antisémitisme et la haine du juif » qui se cachent. Rappelons que le rapport Rufin sur l’Antisémitisme publié en 2055 commandé par le premier ministre avait fait la même conclusion, et précisé que « parmi toutes les formes, subtiles, d’antisémitisme
Rappelons que l’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne a adopté le Test 3 D d’identification de l’antisémitisme (Diabolisation, disqualification, double standard) pour distinguer la critique légitime d’Israël de l’antisémitisme. En affirmant qu’Israël fait du nettoyage ethnique, les signataires présentent Israël comme le mal incarné : diabolisation.
Prosélytisme: Les musulmans distribuent le coran Place d’Italie à Paris oublie l’article 35 qui, s’il était appliqué, conduirait à l’abrogation d’une partie importante du coran :
En déclarant qu’Israël est un « système fondé sur le nettoyage ethnique », les signataires visent à supprimer à Israël sa légitimité en tant qu’état et son droit à exister : délégitimation. En ciblant Israël et aucun des pays coupables de crimes contre les Palestiniens, les signataires pratiquent le double standard. Ce sont donc 80 signataires antisémites invités, célébrés, qui s’affichent avec la bienveillance silencieuse du Festival qui ne dit mot, donc consent. © Christian Larnet pour Dreuz. info.
Article 28 de la loi de 1905 sur la séparation des églises et de l’état : « Il est interdit, à l’avenir, d’élever ou d’apposer aucun signe ou emblème religieux sur les monuments publics ou en quelque emplacement public que ce soit, à l’exception des édifices servant au culte, des terrains de sépulture dans les cimetières, des monuments funéraires, ainsi que des musées ou expositions. »
Pour les Chrétiens, dont il est de notoriété publique qu’ils n’ont aucun lien historique avec la France, cela se traduit par l’interdiction des crèches et des sapins de Noël sur le domaine public. Pour les Musulmans, l’état ferme les yeux sur l’application de l’article 26 qui « interdit de tenir des réunions politiques dans les locaux servant habituellement à l’exercice d’un culte »,
« Si un discours prononcé ou un écrit affiché ou distribué publiquement dans les lieux où s’exerce le culte, contient une provocation directe à résister à l’exécution des lois ou aux actes légaux de l’autorité publique, ou s’il tend à soulever ou à armer une partie des citoyens contre les autres, le ministre du culte qui s’en sera rendu coupable sera puni d’un emprisonnement de trois mois à deux ans, sans préjudice des peines de la complicité, dans le cas où la provocation aurait été suivie d’une sédition, révolte ou guerre civile. » Et cerise sur le gateau halal, le prosélytisme musulman destiné à convertir les français à l’islam – c’est à dire à appliquer la loi de l’islam, la charia, qui a pour objectif d’islamiser le monde, s’étale joyeusement avec la bienveillance des laïcards en plein Paris. © Alain Leger pour Dreuz.info.
L’information en provenance d’Israël Edition du 27 Janvier au 2 Février
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La Knesset a voté la hausse du salaire Le niveau de vie en Israël est supérieur à celui de la France minimum à 5.000 shekels en 2017 janvier 2017. 4ÈME ÉPISODE – 2 DÉCEMBRE 2014 AU SOIR Quelques heures après l’annonce de l’accord sur le salaire minimum, le Premier ministre limoge son ministre des Finances et annonce la tenue d’élections anticipées en mars 2015. D’où un problème inconnu dans les annales des relations du travail en Israël : limogé, le ministre des Finances n’a plus les prérogatives nécessaires pour signer un décret d’application. Suite et fin du feuilleton à rebondissements; hier, les députés israéliens réunis en séance extraordinaire, ont voté la revalorisation du Smic. C’est du jamais vu de mémoire de parlementaires : en quelques heures, les députés israéliens ont réussi à achever toute la procédure législative nécessaire pour approuver la loi sur le salaire minimum. Vote en première lecture, débat à la commission du Travail puis vote en seconde et troisième lectures : les 33 députés présents dans l’hémicycle en fin d’après-midi à Jérusalem, ont approuvé la loi à l’unanimité. Le salaire minimum sera porté à 5.000 shekels (soit 1.100 euros au cours d’aujourd’hui), mais en juillet 2017 seulement. ISRAELVALLEY PLUS – ÉDITION DU 21 JANVIER 2014 ANALYSE – Le gouvernement israélien vient de donner son feu vert à la revalorisation du salaire minimum mais les députés aussi devront l’approuver. Nouvel épisode de la saga du salaire minimum en Israël : le Conseil des ministres vient d’approuver la proposition de loi présentée par le Premier ministre qui est aussi le ministre des Finances par intérim. Objectif : revaloriser du salaire minimum qui est inchangé depuis deux ans et demi. Ce nouvel épisode intervient alors que
les partenaires sociaux (syndicats et patronat ) ont donné leur feu vert à la revalorisation du salaire minimum. La saga du salaire minimum a démarré au début de 2104 ; voici un rappel des précédents épisodes d’un feuilleton à rebondissements. 1ER ÉPISODE – DÉBUT 2014 Les syndicats et le patronat entament des négociations en vue de revaloriser le salaire minimum. La dernière mise à jour du salaire minimum remonte à octobre 2012 : il fut fixé à 4.300 shekels bruts par mois, soit 900 euros. En Israël, on estime aujourd’hui que 700.000 salariés gagnent le salaire minimum, soit un salarié sur quatre. Les négociations se déroulent tout au long de 2014, sans résultat. 2ÈME ÉPISODE – 11 NOVEMBRE 2014 À défaut de parvenir à un accord salarial, la Histadrout, la puissante confédération syndicale d’Israël, lance un préavis de grève générale, entendant ainsi protester contre le gel prolongé du salaire minimum. Des négociations accélérées s’engagent alors entre les partenaires sociaux. 3ÈME ÉPISODE – 2 DÉCEMBRE 2014 AU MATIN Après un mois et demi de négociations intensives, un accord est conclu entre la Histadrout et le Patronat : le salaire minimum sera relevé à 5.000 shekels en plusieurs étapes, jusqu’en
5ÈME ÉPISODE – 18 JANVIER 2015 Avec l’accord du Conseiller juridique du gouvernement, le Conseil des ministres approuve un projet de loi pour revaloriser le salaire minimum à 5.000 shekels bruts par mois pour un emploi à temps plein. Le projet gouvernemental prévoit un relèvement en trois phases : - le 1er avril 2015, le salaire minimum sera porté à 4.650 shekels par mois ; - le 1er juillet 2016, le salaire minimum sera relevé à 4.825 shekels par mois ; - le 1er juillet 2017, le salaire minimum sera fixé à 5.000 shekels par mois. Le projet de loi estime que le coût pour les caisses de l’État du relèvement du salaire minimum sera de 1,3 milliard de shekels par an (270 millions d’euros). Malgré le feu vert du gouvernement, le feuilleton du salaire minimum n’en est pas pour autant parvenu à son épilogue ; les députés doivent aussi approuver le projet de loi gouvernemental. À défaut d’attendre la nouvelle Knesset qui sortira des urnes le 17 mars prochain, le gouvernement pourrait demander une réunion exceptionnelle des députés sortants. Or ceux-ci sont déjà indisponibles pour cause de campagne électorale. À suivre. Jacques Bendelac (Jérusalem)
Philip Morris (Marlboro) détient 58,9% des parts de marché
Les consommateurs israéliens ont dépensé 8,262 milliards shekels pour des cigarettes en 2014, selon les chiffres diffusés par StoreNext.
Le marché des cigarettes a augmenté de 4,9% en termes monétaires en 2014, mais la totalité de l’augmentation est due à l’augmentation des taxes. En termes quantitatifs, le marché a continué de baisser de 3.5% par rapport à l’année précédente. En 2 ans, le marché à chuté de 11,2%. Trois compagnies de cigarettes opèrent en Israël: Philip Morris, 58,9%
des parts de marché; Globrands, avec 27,9% de PDM et; et de la société israélienne Dubek, avec 13%. Alors que Philip Morris et Globrands augmentent leurs performances sur 2014, Dubek a poursuivi sa tendance négative, avec des ventes en baisse de 17,4%. Philip Morris est propriétaire de quatre marques de cigarettes en Israël: Marlboro, Suivant, L & M, et Parliament. La marque Marlboro continue de dominer le marché, et est devenue encore
plus forte l’an passé. Contrairement à la tendance générale du marché, les ventes ont augmenté de 7% pour Marlboro en termes quantitatifs. Les consommateurs israéliens ont dépensé 2,124 milliards de shekels en 2014 uniquement pour la marque Marlboro, qui représentaient 25,7% de toutes les cigarettes vendues en Israël. Source: Par Gérard Steinberger JSSNews
Bonne nouvelle pour Juifs de France qui hésitent à s’installer en Israël : le revenu moyen de l’Israélien est plus élevé que celui du Français. La bonne nouvelle aurait pu surprendre si la fiabilité de la source n’était pas à remettre en cause. Car c’est la très sérieuse Agence Centrale du Renseignement (CIA) des États-Unis qui est l’origine de ce scoop qui a déjà fait la une de la presse israélienne. DU RENSEIGNEMENT À L’ÉCONOMIE La CIA publie régulièrement un annuaire mondial (The World Factbook) qui fournit pour 267 pays du monde des informations sur l’histoire, la population, le gouvernement, l’économie, la géographie et autres sujets géopolitiques d’importance. Le World Factbook est conçu par la CIA pour l’usage des organisations gouvernementales et internationales, et il fréquemment employé comme source d’information par les universités, les chercheurs et les journalistes. De nombreux indicateurs y sont présentés, ce qui permet de comparer le développement économique et humain des pays de la planète. Au chapitre « Économie » de la dernière édition de son annuaire, la CIA a calculé pour chaque pays le produit intérieur brut (PIB) par tête, corrigé en « parité des pouvoirs d’achat » ou PPA.
Cet indice est utilisé par les économistes pour exprimer dans une unité commune (le dollar) le pouvoir d’achat de différentes monnaies ; c’est donc le revenu moyen des habitants d’un pays qui prend en compte la cherté de la vie locale. Le PIB par habitant en PPA est considéré comme un excellent indice du niveau de vie des habitants d’un pays ; d’autant plus que c’est un indice qui favorise les comparaisons entre pays différents. 500 DOLLARS DE PLUS Revenons aux chiffres de la CIA pour 2013 (dernière année connue). Le niveau de vie de l’Israélien serait de 36.200 dollars par tête. Pour la France, selon le même calcul, le niveau de vie est de 35.700 dollars. La différence n’est pas énorme (500 dollars par tête et par an au profit de l’Israélien), mais il n’empêche : selon l’agence américaine, la vie quotidienne est plus facile en Israël qu’en France. Les chiffres ne mentent pas ; le niveau de vie en Israël est supérieur de 2% à celui de la France. Une bonne nouvelle pour les Juifs de France qui hésitaient encore à venir s’installer en Israël par crainte d’une baisse de leur niveau de vie. Qu’ils se rassurent : ils y gagneront même au change. Tout au moins à en croire la CIA. Jacques Bendelac (Jérusalem)
L’information en provenance d’Israël
Israël organisera le championnat d’Europe de foot féminin en 2015
Conseil des ministres précise que cet évènement aura « une influence positive sur l’économie et le tourisme en Israël ». Le ministère du Tourisme estime à 2,6 millions de shekels les retombées financières pour le secteur du tourisme israélien : les sportifs étrangers et leurs accompagnateurs resteront en Israël durant 16 jours, pour totaliser 300 nuitées d’hôtels.
En Israël, le sport a aussi des enjeux politiques, économiques et touristiques. Surtout lorsqu’il s’agit d’un championnat d’Europe de football. Le 18e championnat d’Europe (UEFA) de football féminin des moins de 19 ans se tiendra en Israël du 15 au 28 juillet 2015. Les joueuses nées après le 1er janvier 1996 pourront participer à la compétition. À cette occasion, le sport, l’économie et la politique, vont se mêler. IMPACT SUR LE BUDGET Israël entend utiliser ce tournoi européen comme tremplin économique et touristique. Le budget du championnat a été fixé à 8,2 millions de shekels, soit 1,8 million d’euros : l’UEFA et le gouvernement israélien financeront ce budget à part égale, soit 4,1 millions de shekels chacun.
Le dernier Conseil des ministres a donc débloqué 4,1 millions de shekels (0,8 million d’euros) pour ce projet d’envergure internationale. Le budget sera prélevé sur les ministères concernés : - Culture et Sport : 1 million de shekels - Finances : 1 million de shekels - Affaires étrangères : 0,3 million de shekels - Éducation : 0,3 million de shekels - Tourisme : 0,5 million de shekels - Présidence du conseil : 1 million de shekels La responsabilité de l’organisation du championnat en Israël reposera sur le ministère de la Culture et des Sports. IMPACT SUR LE TOURISME La note distribuée au cours du dernier
Les sportifs ne seront pas les seuls visiteurs étrangers ; un championnat de cette importance draine plusieurs milliers de touristes qui viendront assister aux matchs du tournoi. Israël n’en est pas à sa première compétition internationale : le pays accueille régulièrement des compétitions sportives internationales, comme des marathons, des championnats de natation ou les Maccabiades (rencontre sportive juive organisée tous les quatre ans en Israël par la Maccabi World Union à l’image des Jeux olympiques). Au-delà des retombées économiques et touristiques, le gouvernement israélien compte aussi en retirer des avantages politiques : « Les matchs de demi-finales et la finale seront retransmis en direct par les télévisions dans toute l’Europe […]. La tenue du tournoi en Israël contribuera à renforcer le rôle que joue Israël dans le domaine du sport international et permettra de promouvoir l’image d’Israël dans le monde ». Jacques Bendelac (Jérusalem)
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Scandale en Israël sur les conditions de travail des employés Thaïlandais
Depuis des années IsraelValley à l’habitude de suivre un dossier très sensible. Celui de l’emploi des travailleurs étrangers en Israël. Beaucoup a été fait par les autorités israéliennes pour éviter une situation dramatique des travailleurs Thaïlandais dans le pays qui sont abusés par des employeurs escrocs. Une nouvelle étude tire un signal d’alarme : Selon un document tout a fait sérieux : «Un rapport de 48 pages, intitulé « A Raw Deal: Abuses of Thai Workers in Israel’s Agricultural Sector » (« Marché de dupes : Mauvais traitements des travailleurs thaïlandais dans le secteur agricole d’Israël »), documente des bas salaires, des heures de travail excessives, des conditions de travail dangereuses et des logements insalubres pour certains travailleurs agricoles thaïlandais en Israël – et des sanctions de la part des employeurs s’ils essayent de protester en faisant grève.
Les problèmes persistent malgré des améliorations en 2011 du processus de recrutement pour les travailleurs thaïlandais et des lois israéliennes qui fixent un salaire minimum, limitent les heures de travail, permettent des grèves et la syndicalisation légales, et établissent des normes pour le logement des travailleurs. « Le succès de l’industrie agricole d’Israël dépend en grande partie de la main d’œuvre des travailleurs migrants thaïlandais, mais Israël ne fait pas grand-chose pour défendre leurs droits et les protéger contre l’exploitation », a observé Sarah Leah Whitson, directrice de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord. « Les autorités israéliennes doivent être beaucoup plus actives dans l’application de la loi sur les heures et les conditions de travail ainsi que dans la répression des employeurs qui abusent des droits des travailleurs. »
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Relance de l’économie européenne: En Israël, Steimatzky ne quel impact sur l’économie d’Israël? vendra pas Charlie Hebdo s’est renforcé face au shekel. ISRAËL VA-T-IL EN PROFITER ? Résultat : si l’Europe reste le principal partenaire commercial d’Israël, sa part dans les échanges va en se rétrécissant. En 2014, l’Europe absorbait 27,3% des exportations israéliennes et fournissaient 33,4% des importations israéliennes, soit en retrait par rapport à 2013. En revanche, c’est la tendance inverse qui est observée dans le commerce avec les Etats-Unis et les pays d’Asie dont les échanges sont libellés en dollar.
L’objectif des mesures prises par la BCE est de relancer la croissance en Europe; les retombées économiques pour Israël seront importantes. La Banque Centrale Européenne a lancé un programme d’assouplissement quantitatif calqué sur le modèle anglo-saxon : la BCE injectera massivement des liquidités dans les marchés en achetant de grandes quantités de titres, notamment des emprunts d’État. Le plan atteindra 60 milliards d’euros par mois jusqu’en septembre 2016, soit une enveloppe globale de 1.140 milliards d’euros en un an et demi. L’EURO AU PLUS BAS FACE AU SHEKEL DEPUIS 2002 Le but recherché par la BCE est double : relancer l’économie européenne qui connaît une croissance anémique, et vaincre la déflation qui menace l’activité. En injectant des liquidités, les banques vont pouvoir accroître la distribution de crédits aux entreprises et aux ménages ; sans compter que la création de monnaie fera baisser le cours de l’euro, ce qui favorisera les exportations européennes. L’un des objectifs des mesures annoncées par la BCE est bien de faire baisser l’euro. Pour Israël, la baisse de l’euro face au shekel n’est pas une
bonne nouvelle : les exportations israéliennes vers l’Europe sont moins compétitives et les entreprises exportatrices y perdent au change. L’effet d’annonce de la BCE ne s’est pas fait attendre : vendredi à Tel Aviv, l’euro s’est échangé contre 4,48 shekels, soit le taux de change le plus bas de la devise européenne depuis 2002. L’EUROPE, PRINCIPAL PARTENAIRE COMMERCIAL D’ISRAËL Pour l’économie d’Israël, l’intervention de la BCE aura des retombées économiques importantes puisque l’Europe est le principal partenaire commercial d’Israël. La situation économique dans les principaux pays d’Europe, tout comme le taux de change de l’euro face au shekel, sont des facteurs qui ont un impact direct sur les entreprises israéliennes et les consommateurs. En 2014 déjà, le commerce de marchandises entre Israël et l’Europe a été handicapé par un shekel trop fort. Sur toute l’année 2014, les exportations israéliennes vers l’Europe ont augmenté de 2,1% seulement ; dans la même période, les exportations israéliennes ont augmenté de 5,1% vers les Etats-Unis et de 3,5% vers l’Asie, sans doute en raison d’un dollar qui
Pour bien mesurer les retombées économiques pour Israël, il reste à savoir ce que la nouvelle politique de la BCE va changer pour l’Europe. Un retour de la croissance des économies européennes sera favorable à l’économie d’Israël ; les entreprises israéliennes pourront y élargir leurs débouchés pour répondre à la demande privée, qu’il s’agisse des ménages comme des investisseurs. DES INTÉRÊTS CONTRADICTOIRES La relance de l’investissement est donc la clé de réussite du plan de la BCE. Encore faudra-t-il que les États endettés se réforment en veillant à freiner la hausse de leurs dépenses publiques. Dans le cas contraire, l’assouplissement quantitatif annoncé par la BCE ne suffira pas à relancer la croissance. Les scénarios du programme de la BCE sont donc incertains : l’efficacité des mesures monétaires dépendra aussi de l’environnement international et de la bonne volonté des politiciens. Reste qu’Israël et l’Europe ont aussi des intérêts contradictoires : le recul de l’euro favorise les exportateurs européens mais handicape les entreprises israéliennes. En revanche, la faillite du système monétaire européen serait un scénario noir pour l’économie israélienne. Jacques Bendelac (Jérusalem)
Les projections du FMI sont bonnes sur la croissance de l’économie israélienne
Un nouveau rapport publié par le Fonds monétaire international dévoile une prévision favorable de la croissance économique d’Israël en 2015 qui serait de 3%. Les projections du FMI ont attribué la faible croissance de l’économie israélienne au ralentissement général de l’économie en Europe ainsi que l’opération « Bordure protectrice « menée dans la bande de Gaza l’été dernier. Les projections du FMI correspondent aux prévisions de croissance publiées par la Banque d’Israël le 29 décembre 2014. Sur son site internet, le FMI a déclaré dans un communiqué : « La crois-
sance mondiale devrait augmenter modérément en 2015-16, de 3,3% en 2014 à 3,5% en 2015 et 3,7% en 2016. D’après les projections, seuls quatre nations ont dépassé les prévisions de croissance d’Israël : la croissance économique de la Chine en 2015 a été fixé à 6,8%, suivie par l’Inde (6,3%), les Etats-Unis (3,6%) et le Mexique, dont l’économie devrait croître de 3,2% «. Le FMI a publié des projections prudentes pour certains pays européens, notamment l’économie irlandaise qui devrait probablement croître de 3%, suivie par la Grande-Bretagne (2,7%) et l’Espagne (2%).
en magasin
De faibles taux de croissance sont prévus pour l’Allemagne, dont l’économie ne devrait croître que de 1,3%, suivie par la France (0,9%), le Japon (0,6%), l’Italie (0,4%), et le Brésil, dont la croissance économique cette année a été fixé à 0,3%. L’économie de l’Arabie saoudite a également connu une prévision favorable avec 2,8% de croissance, l’Irak (1,5%), l’Iran (2,2%). L’économie de la Russie, cependant, devrait se contracter de 3%, cela devrait affaiblir le cour du rouble et faire baisser le prix du pétrole. Source: Source Koide9enisrael
Après des pressions politiques, finalement Steimatzky ne vendra pas en magasin Charlie. Les employés israéliens de Stematzky ne sont pas d’accord pour “mettre leur vie en danger”. C’est une évidence pour tous : les caricatures de Mahomet passent mal dans l’Etat Hébreu. Les israéliens n’ont pas du tout la culture “Charlie Hebdo”. i24News : «Steimatzky, principale chaîne de librairie israélienne a annulé une vente spéciale en magasin du journal satirique français Charlie Hebdo, après qu’un député arabe israélien ait menacé la chaîne, rapportent les médias israéliens samedi. « Steimatzky promeut pleinement la liberté d’expression » a affirmé la librairie. « Cependant, nous avons décidé d’annuler la vente de Charlie Hebdo dans les magasins, et maintenons la vente de l’exemplaire sur le site internet de la chaîne » disponible dès lundi, a précisé le groupe Steimatzky. Dans une lettre adressée au Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, le député arabe de RaamTaal-Mada, l’un des partis de minorité ethnique, Messaoud Génaïm, a mis
en garde Israël et Steimatzky des « graves conséquences » qu’entrainerait la vente du journal publiant une nouvelle caricature du prophète Mahomet. « Steimatzky a l’intention de distribuer des photos qui nuisent au Prophète Mahomet. Il s’agit d’une grave, dangereuse et stupide provocation. Ce n’est pas de la liberté d’expression mais une insulte à l’Islam, qui entraînera l’agitation et la colère des arabes et des Musulmans, sans que personne ne puisse en prédire les conséquences », soutient Génaïm dans sa lettre. « En conséquent, j’en appelle par la présente à votre honneur d’intervenir personnellement pour empêcher Steimatzky de distribuer le magazine et les images qui nuisent au Prophète Mahomet, sans quoi le gouvernement israélien et Steimatzky se tiendront responsables de toute conséquence » ajoute le député. La chaîne de librairie avait annoncé la vente après avoir reçu de nombreuses demandes. Quelques centaines d’exemplaires étaient prévues, accessible pour le prix de 35 shekels l’exemplaire (soit 7,79 euros)». Source: i24News (Copyrights)
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Syriza a gagné. Que vont devenir les relations entre la Grèce et Israël ?
Depuis cinq ans environ, la Grèce et Israël entretiennent de bonnes relations. Les deux pays coopèrent à la fois dans les domaines militaire, de renseignement, de l’économie et de la culture.
Netanyahou Rejette les Critiques qui lui sont Faites sur sa Venue au Congrès Américain à ses ministres durant la réunion hebdomadaire de son cabinet à Jérusalem : « J’irai où je suis invité pour faire connaître la position d’Israël sur le dossier iranien. »
Benjamin Netanyahou a rejeté aujourd’hui les critiques qui lui ont été adressées par desresponsables politiques de l’administration Obama et par ses rivaux politiques en Israël, au sujet de sa décision d’accepter l’invitation républicaine du Congrès américain à prononcer un discours. Le Premier Ministre israélien affirme qu’il a pour obligation de faire tout son possible pour empêcher l’Iran d’acquérir un arsenal nucléaire visant Israël. Il a déclaré
Netanyahou a affirmé que les puissances mondiales étaient susceptibles, dans les prochaines semaines, d’arriver à un accord sur l’Iran qui pourrait lui permettre de rester en état de ‘seuil nucléaire’. « Cela met en danger, en tout premier lieu, l’existence de l’Etat d’Israël », d’après Netanyahou. « Nous ne devons pas permettre à l’Iran de progresser vers la bombe atomique. Je me dois de faire tous les efforts pour empêcher l’Iran d’acquérir une arme nucléaire visant Israël ». Le président de la Chambre des représentants, le républicain John Boehner, avait annoncé la semaine dernière que Benjamin Netanyahu était invité à prononcer le 11 février un discours devant le Congrès, en plein débat sur l’Iran. Washington avait, suite à cela, exprimé son exaspération. De hauts responsables politiques américains ont, ce weekend, ex-
primé de vives critiques à l’égard de la décision de Netanyahou. Des officiels de l’administration Obama, ont affirmé, pendant les briefings, dans les coulisses d’émissions politiques, que Netanyahou est dans « un jeu politique » au détriment de la relation stratégique américano-israélienne. En Israël, les rivaux politiques de Netanyahou ont également manifesté leur désaccord avec le Premier Ministre : Tsipi Livni, chef du parti Hatnuah, qui s’est allié au chef du parti travailliste, Isaac Herzog, en vue des élections de mars, a déclaré que Netanyahou sabotait la relation d’Israël avec Washington, alors que les Etats-Unis aidaient Israël sur de nombreuses questions critiques telles que la décision palestinienne d’adhérer à la Cour Pénale Internationale. Selon Livni, « un premier ministre responsable qui pense, en premier lieu, à l’intérêt des citoyens de son pays n’agit pas ainsi […] un premier ministre responsable devrait savoir travailler avec le Président des Etats-Unis et avec n’importe quel président, et protéger nos intérêts les plus importants.»
Contrairement aux prévisions, Jérusalem reste sereine ce soir après la victoire de Syriza en Grèce. Peu de politiques israéliens pensent qu’une période “glaciaire” va être de mise entre les deux pays. Ceci est assez étonnant car les leaders du parti d’extrême gauche Syriza n’ont eu que des propos négatifs sur Israël et ceci depuis des années (les Palestiniens ont visiblement conquis les coeurs des leaders de ce parti). L’avis d’un diplomate israélien : “La Grèce a besoins des armes et de la technologie israélienne. Les leaders au pouvoir seront pragamatiques”. Lors de sa récente présidence, Shimon Péres a visité le pays dans le cadre d’une mission officielle. Des accords ont eu lieu dans plusieurs secteurs : tourisme, énergie.
La Grèce possède une ambassade à Tel Aviv et Israël en possède une à Athènes. Les deux pays sont membres de l’Union de la Méditerranée. Même si les relations entre les deux pays ont été moins chaleureuses à la fin du XXème siècle, depuis 2008, elles se sont largement améliorées. Les deux Nations font partie du “Triangle de l’énergie” qui se réfère à l’extraction de pétrole et de gaz naturel à la fois en Israël et à Chypre en 2015, qui seront livrés à l’Europe continentale par une pipeline traversant la Grèce. Dans IsraelValley ce que nous écrivions en 2000 : “Jusqu’à présent, les relations entre les deux pays n’ont jamais été très chaleureuses. Plusieurs raisons à cela : un anti-américanisme encore assez présent dans la culture politique grecque, dû au souvenir encore présent de la sinistre époque des « Colonels », une traditionnelle compréhension pour la cause palestinienne et enfin, une animosité envers Israël qui avait choisi l’alliance stratégique avec l’ennemi juré, la Turquie”.