Israël Actualités n°340

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GRATUIT - Numéro 340 - Edition du 17 Mars au 23 Mars

Journal israélien en langue française



L’information en provenance d’Israël Edition du 17 Mars au 23 Mars

Pessah sous le signe de la générosité

Je voudrais en écrivant ces quelques lignes, avoir une pensée pour nos frères qui, cette année comme, peut-être la précédente, ne pourrons pas fêter Pessah comme ils le voudraient. Loin des clichés que véhiculent les antisémites de tous poils, un grand nombre de personnes et de familles juives, vivent en France, sous le seuil de pauvreté. Celles-là n’auront pas les moyens d’acheter les denrées alimentaires pour célébrer cette fête dans les meilleures conditions. Celles-là devront refuser à leurs enfants une tablette de chocolat ou un paquet de biscuits, parce qu’ils ne sont pas dans leurs moyens. Il est une chose fondamentale dans le judaïsme : le principe de justice sociale et de solidarité. Et dans ces moments-là, il est important, pour fêter Pessah dignement, de soutenir plus que jamais les différentes associations et institutions qui, sur le terrain, se battent sans relâche pour apporter du soleil à ceux qui en ont besoin... Nous savons que la communauté juive de France est généreuse, nous avons pu le voir dernièrement à l’occasion de la dernière campagne de collecte de la Tsedaka dont le bilan vient d’être révélé : pour cette année, malgré la crise que subit notre pays, la communauté juive n’a pas hésité à donner et atteint le chiffre record de 2 644 791 € de dons ! Bravo à son président Soly Levy et à Céline Corsia pour le travail accompli. Bravo à tous les

bénévoles, qui ont donné de leur temps et n’ont ménagé ni leur énergie ni leur enthousiasme pour servir cette juste cause. Nous sortons de Pourim et je veux aussi saluer le travail de l’association Pourimland (voir article dans nos pages) qui a réalisé une superbe journée de Pourim le 8 mars dernier pour les enfants. Des milliers de personnes se sont deplacées, des milliers de cadeaux ont été distribués et les fonds récoltés permettront d’apporter un soutien fondamental aux enfants d’Israël. Mais le chemin est long et la mitsva sans fin. Célébrer les temps forts de l’année juive, c’est aussi penser aux autres, à ceux qui sont dans le besoin, le dénuement ou la souffrance. La Tsedaka n’est pas un acte annuel que l’on effectue une fois par an. C’est l’une des plus belles mitsva du judaïsme, une étincelle de joie que l’on offre et que l’on partage, et qui, en apportant du réconfort et du soutien à ceux qui l’attendent, donne au peuple juif ce qui fait sa force : son unité. Pour que chacun puisse à l’approche de ces fêtes, connaître ce sentiment de solidarité et d’appartenance, soutenez les association sur le terrain... Am Israel Hai Alain Sayada

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Législatives israéliennes: confrontation Elections en Israël: Face à Herzog-Netanyahu sur la sécurité et la des sondages défavorables, diplomatie Netayahou sous pression «La sécurité d’Israël est plus importante que tout pour nous. Nous savons comment la défendre et nous saurons com ment le faire. Le seul qui place Jérusalem sur le devant de la scène alors même que personne ne parle de sa division c’est Benjamin Netanyahu».

Une grande majorité d’Israéliens de gauche comme de droite - est opposée à une division de Jérusalem, dont la partie orientale a été annexée par Israël à l’issue de la guerre des Six Jours en 1967. Le débat tant attendu entre le Premier ministre sortant Benjamin Netanyahu et son rival, le travailliste Isaac Herzog, a finalement eu lieu brièvement samedi soir, portant principalement sur des questions diplomatiques et de sécurité, lors d’une émission télévisée. Les deux hommes politiques, qui se sont pourtant copieusement critiqués au cours de la campagne pour les élections législatives anticipées de mardi qui s’achève dimanche soir, n’avaient pas encore été directement confrontés. Samedi soir, lors de l’émission politique «Meet the Press», sur la deuxième chaîne de télévision israélienne, M. Herzog et le chef du Likoud, qui brigue son troisième mandat consécutif, ont échangé

pendant quelques minutes. M. Netanyahu, qui n’était pas présent physiquement dans le studio mais visible en duplex sur un écran géant, a d’emblée placé la discussion sur le domaine ultra-sensible de Jérusalem et de la sécurité. «Pourquoi ils (M. Herzog et son alliée Tzipi Livni) condamnent la construction à Jérusalem? Pourquoi ne me soutiennent-ils pas lorsque je me bats pour neutraliser des menaces comme celle des armes nucléaires iraniennes? Pourquoi refusent-ils de dire qu’ils soutiennent l’immense effort de sécurité que nous entreprenons?», a lancé le chef du Likoud, qui stagne au second rang dans les derniers sondages publiés. Ce à quoi M. Herzog a rétorqué:

M. Netanyahu a accusé l’Union sioniste, alliance du parti travailliste de M. Herzog et du HaTnuah de Mme Livni «de capituler tout de suite» face aux pressions internationales et de ne pas être capables «de protéger nos intérêts nationaux».

Le Premier ministre israélien, en difficulté dans les sondages à deux jours des législatives, a lancé dimanche une offensive médiatique pour séduire le centre qui doit culminer en soirée avec un rassemblement de la droite à Tel Aviv.

«La communauté internationale sait que vous êtes faible et n’accepte pas votre position», a répliqué M. Herzog. «Les Palestiniens ont identifié votre faiblesse et c’est la raison pour laquelle ils ont entrepris des démarches internationales», a-t-il ajouté.

Donnant des gages au centre-droit, Benjamin Netanyahou, a promis sur les radios publique et militaire qu’il confierait le ministère des Finances à Moshé Kahlon, un transfuge de son parti du Likoud (droite) qui a fondé Koulanou, un mouvement de centre-droit à vocation sociale, peu avant les élections.

Interviewé plus tôt sur le plateau de l’émission, M. Herzog avait affirmé que «le public israélien en a assez de Netanyahu et sait que je suis le seul à pouvoir le remplacer».

Quand les « petits » partis bousculent la donne

24 mandats, suivis du Likoud et de la Liste arabe unie avec respectivement 23 et 13 mandats. En 4e position, les électeurs plébisciteraient Yesh Atid avec 12 élus. Habayit Hayehoudi et Koulanou sont à égalité avec 11 députés. Shas, avec 7 sièges, Meretz et Yaadout Hatorah avec 6 sièges, Yahad avec 5 sièges et Israël Beiteinou ferment la liste.

Un mode de scrutin à la proportionnelle intégrale, 25 partis en lice et seulement 11 éligibles : à la veille des élections du 17 mars et alors que les sondages donnent une avance au Camp sioniste, la prochaine coalition gouvernementale est l’objet de

toutes les interrogations. Une seule certitude : ce sont les formations à la suite des deux poids lourds qui risquent de faire basculer les résultats. Selon les derniers sondages, le Camp sioniste arrive en tête avec

Réunissant en moyenne 57 sièges, les deux grands partis arrivés en tête auront besoin d’alliés pour constituer une coalition majoritaire apte à gouverner (61 députés au minimum). Si les réserves de voix sont plus nombreuses à droite (Habayit Hayeoudi, Yahad, Yaadout Hatorah et Israël Beiteinou) qu’à gauche (Meretz),

Promesse ferme «Je ne pourrais pas constituer un gouvernement sans lui (Moshé Kahlon). Quelque soit le nombre d’élus de son parti, il obtiendra le poste de ministre des Finances», a ainsi affirmé Benjamin Netanyahou. Crédité par les sondages de 8 à 10 mandats sur 120, Moshé Kahlon a toutes les chances de se retrouver en position de faiseur de roi. L’Union Sioniste, emmenée par le travailliste Isaac Herzog, dispose d’une avance de trois à quatre plusieurs inconnues demeurent. Sollicité par la chef du Likoud pour rentrer au gouvernement au lendemain de l’élection, Moshé Kahlon pourrait aussi bien intégrer un gouvernement dirigé par Itzhak Herzog, le chef du Camp sioniste. Yaadout Hatorah, qui exclut toute participation à un gouvernement où siègerait le parti de Yaïr Lapid, n’est pas cependant « fermé » à une coalition à gauche. Avec 13 élus, selon les intentions de vote, la liste arabe unifiée constitue la 3e force à la Knesset. C’est pour éviter de tomber sous

mandats sur le Likoud. Mais sans l’appui de Moshé Kahlon, les deux grands partis ne peuvent espérer mobiliser une majorité dans le futur Parlement, selon les derniers sondages. Courtisé aussi par les Travaillistes Moshe Kahlon, ancien ministre de Netanyahou qui exige désormais d’être nommé aux Finances après avoir mené une campagne centrée sur la crise du logement et la cherté de la vie a maintenu le suspense sur ses intentions. «A 48 heures du scrutin, ce genre de manœuvre (de Netanyahou) était prévisible. Elle vise à nous faire perdre des voix», s’est-il contenté d’affirmer. Isaac Herzog, candidat des Travaillistes, a également courtisé Moshé Kahlon. «Je le considère comme un partenaire important si je forme le prochain gouvernement», a-t-il affirmé sans toutefois lui promettre explicitement le portefeuille des Finances. Sur le terrain, le camp de la droite a lancé un ultime mot d’ordre de mobilisation générale pour un rassemblement au centre de Tel Aviv, dimanche soir juste avant la fin officielle de la campagne électorale.

le seuil d’inéligibilité (3,25%) que les 3 formations représentant les arabes israéliens du pays, ont décidé de faire campagne commune. Si les premières tendances sorties des urnes seront connues mardi 17 mars vers 22h, les résultats définitifs eux, ne seront publiés que trois jours plus tard. Le président israélien Réuven Rivline recevra tous les partis élus. C’est à l’issue de cette consultation qu’il désignera celui qui formera le prochain gouvernement. F.D


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Fin mai, nous organiserons un salon pour l’emploi en Israël avec des recruteurs Vous êtes, Daniel Benhaim, à la tête de l’Agence juive, organisme sioniste par excellence et de première importance. Pourriez-vous, en quelques mots nous résumer votre parcours ? J’ai grandi en France, et j’ai moi-même fait mon Alyah après avoir décroché mon Bac, il y a de cela 24 ans. Je suis marié et père de 4 enfants et j’ai débuté ma carrière au sein de l’Agence juive il y a 17 ans, plus spécifiquement sur des projets traitant d’éducation en partenariat avec des écoles juives du monde entier. Pouvez-vous nous résumer en quelques points les missions de l’Agence juive ? Le travail de l’Agence juive porte sur deux dimensions complémentaires : une première mission d’information et de préparation générale de l’Alyah que nous développons au cours de deux temps forts : les soirées d’information où des millions de personnes viennent recueillir des informations sur la vie en Israël dans tous les domaines qui peuvent les concerner : langue, travail, éducation, système médical… Le deuxième grand moment est le Salon : nous

en organisons plusieurs dans l’année, à Paris comme en Province et dans les villes francophones proches (Bruxelles, Genève, etc). Plus spécifiquement orientés sur une catégorie de population (retraités, étudiants, familles…) ces salons permettent au public de rencontrer, sur une journée, toutes sortes de spécialistes et de trouver des solutions à des problématiques précises. L’autre mission fondamentale de l’Agence juive est une mission d’accompagnement dans le processus d’Alyah. Lorsqu’un futur olim prend contact avec l’Agence, il reçoit un dossier administratif lui permettant d’enclencher les démarches d’émigration. Un conseiller alyah suit la personne ou la famille du premier jour de démarche jusqu’à ce qu’elle pose le pied dans l’avion qui l’emmène en Israël. Rappelons que le billet d’avion est offert aux futurs olim et qu’un certain nombre d’aides financières sont mises en place pour leur offrir un atterrissage en douceur au sein de la société israélienne et pour les aider au démarrage de cette nouvelle vie qu’ils doivent construire. Justement, l’installation en Is-

raël et l’insertion dans la société est ce qui préoccupe beaucoup les futurs olim, notamment français. Comment l’Agence juive prend-elle en compte cette demande ? C’est effectivement un sujet critique et, dans les deux ans à venir, un gros travail doit être mis en place afin d’apporter une réponse précise à cette demande. Nous avons d’ailleurs renforcé nos effectifs en France et nous comptons encore les faire évoluer. La première préoccupation des gens, on le voit bien, est l’emploi. A ce titre, je vous annonce en exclusivité que nous travaillons actuellement sur un salon pour l’emploi en Israël qui aura lieu normalement vers la fin du mois de mai. Nous ferons venir toutes sortes de professionnels liés au domaines de l’emploi : formateurs pour des métiers très demandés en Israël, conseillers mais aussi recruteurs et sociétés de placement. Le gouvernement a conscience que l’incapacité à trouver de l’emploi est le frein à une installation réussie et le dossier est pris très au sérieux. Le gouvernement, à l’heure où nous imprimons, est susceptible de changer. Les engagements

pris sous la houlette de Benjamin Netanyahou seront-ils tenus ? Ces engagements et les budgets qui leur sont assortis sont déjà votés donc c’est acté. Concernant un éventuel changement de gouvernement, je vous dirais que l’Alyah est un fil conducteur qui réconcilie toutes les tendances politiques. Lorsque Ben Gourion, Golda Meier, Ariel Sharon ou Ehud Barack étaient à la tête de la politique du pays, l’Alyah a toujours fait partie du cahier des charges du gouvernement et elle en fera toujours partie, quelle que soit la couleur politique. Israël est le seul état qui offre cette chance aux nouveaux arrivants. C’est unique au monde et c’est précieux. Quelle est la spécificité de l’Alyah française ? Les Juifs de France ont toujours manifesté un attachement très fort à Israël et je pense que, au-delà des crises et des vagues d’antisémitisme qui fragilisent la communauté française, l’Alyah des Juifs de France est avant tout une Alyah idéologique. D’un point de vue pratique, je pense qu’ils espèrent s’intégrer le plus vite possible dans la société israélienne et sont

moins prêts à certaines concessions, notamment en matière de logements et de villes. L’apprentissage de la langue s’avère aussi un paramètre important dans une installation réussie. Le salon de l’Alyah vient à la rencontre des futurs olim à partir du 18 mars à Paris et en province. Quel est le but de cette tournée nationale ? Nous irons effectivement à la rencontre des familles à Paris et en province : nous serons à Lyon le 18 mars, à Marseille le 19, à Paris les 22 et 23 mars et à Toulouse le 24 mars. De nombreux interlocuteurs israéliens se déplacent avec nous sur ces dates : spécialistes de l’éducation, du déménagement, du secteur bancaire, des douanes, des assurances… Nombreux sont les domaines et les sujets qui seront abordés afin d’apporter l’information et le conseil les plus exhaustifs possibles. A Paris, nous espérons entre 5000 et 1000 personnes ! Propos recueillis par R. C.


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Obama reste attaché à une solution à deux Etats israélien et palestinien

Le président américain Barack Obama «reste attaché à une solution à deux Etats», israélien et Palestinien, a affirmé samedi le secrétaire d’Etat John Kerry au moment où Washington et le Premier ministre Benjamin Netanyahu s’affrontent sur un éventuel accord sur le nucléaire iranien.

Le Likoud s’inquiète, Yesh Atid devrait s’allier avec Herzog et Livni…

«La position des Etats-Unis concernant notre souhait exprimé depuis longtemps, par les Républicains et par les Démocrates mais aussi de nombreux présidents dans les 50 dernières années ou plus, a toujours été pour la paix et le président Obama reste attaché à une solution à deux Etats», a déclaré M. Kerry à la presse à Charm elCheikh en Egypte, en marge d’une conférence économique internationale sur l’avenir de ce pays. Le président des Etats-Unis «continue d’espérer, quel que soit le choix fait par le peuple israélien, que l’on puisse aller de l’avant dans ces efforts» de paix,

A moins d’une semaine du scrutin, le Likoud constate avec inquiétude les progrès enregistrés par le « camp sioniste », formation de gauche. Les dirigeants du parti de droite ont indiqué que si l’écart se confirmait, le danger d’un changement de gouvernement deviendrait réel. Le Premier ministre a participé mardi soir à un meeting électoral à Netanya devant un public francophone. Il a déclaré : « La victoire du Likoud est loin d’être assurée mais il ne faut pas laisser faire. Nous devons tout mettre en

œuvre pour que ce soit le Likoud qui forme le prochain gouvernement ». L’ancien ministre des Finances Yaïr Lapid, chef du parti Yesh Atid, se montre quant à lui encouragé par les résultats des derniers sondages. Dans une interview accordée mercredi matin au site Ynet, il a déclaré : « Binyamin Netanyahou ne sera pas le prochain Premier ministre, c’est fini ». Lapid a abordé essentiellement les questions sociales, déclarant que Netanyahou « ne s’en préoccupait pas ». Selon les sondages internes

de Yesh Atid, le parti pourrait gagner 16 sièges ! Lapid craint tout de même, malgré ses déclarations, que les résultats des élections ne mènent à la formation d’un gouvernement d’union nationale composé du Likoud, des travaillistes et des partis orthodoxes. « Dans ce cas, c’est Netanyahu qui pourrait être à nouveau Premier ministre et les budgets arriveront aux mauvais endroits », a-t-il estimé. Par Wanda Elecstra

a ajouté le chef de la diplomatie américaine à trois jours des élections législatives en Israël, pour lesquelles les sondages donnent une légère avance au parti du travailliste Isaac Herzog sur M. Netanyahu. M. Kerry a refusé d’en dire plus sur ce dossier ultra sensible avant le scrutin et compte tenu des relations tendues entre les alliés américain et israélien, notamment sur le dossier du nucléaire iranien. Les négociations doivent reprendre dimanche en Suisse, à deux semaine de la date butoir pour conclure un accord politique entre l’Iran et les grandes puissances. John Kerry fut l’artisan entre juillet 2013 et avril 2014 de la reprise de négociations directes entre Israël et les Palestiniens. Mais ses efforts de relance du processus de paix ont capoté au bout de neuf mois, notamment en raison de la poursuite de la colonisation israélienne dans les Territoires palestiniens.


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Une campagne du Hamas sur Twitter engendre des moqueries

Le groupe islamiste palestinien Hamas a lancé vendredi une campagne sur Twitter visant à améliorer son image mais l’initiative a été vite accueillie par une vague de critiques et de moqueries. Le mouvement, qui contrôle la bande de Gaza, a indiqué que sa campagne en anglais «#AskHamas» était destinée à recevoir des questions des utilisateurs des réseaux sociaux auxquelles des responsables répondraient. La campagne a par ailleurs été lancée pour coïncider avec la date limite de l’appel de l’Union européenne contre le retrait du Hamas de la liste européenne des organisations terroristes, a précisé le mouvement islamiste. La justice européenne avait ordonné en décembre, pour vice de procédure, le retrait du mouvement islamiste de cette liste, qui y avait été inscrit en 2001 après les attentats du 11-Septembre. L’Union européenne avait annoncé en janvier qu’elle ferait appel de cette décision. «La campagne #AskHamas commencera vendredi et durera cinq jours», a indiqué un communiqué du Hamas en arabe posté sur la page officielle Facebook d’un responsable du Hamas, Taher al-Nounou. «Cela vise à envoyer un message au public européen (...) qui a affiché sa solidarité avec la cause palestinienne: le Hamas n’est pas un mouvement terroriste, mais un mouvement de libération nationale», est-il indiqué, en référence aux manifestations en Europe contre la guerre menée par Israël l’été dernier contre les groupes armés palestiniens à

Gaza. Cette guerre a fait 2.200 morts côté palestinien, majoritairement des civils, et 73 côté israélien, dont 67 soldats. M. Nounou a posté un lien sur le compte Twitter @HamasInfoEn, qui montre des photos des responsables qui sont censés répondre aux questions, dont l’ancien Premier ministre du Hamas Ismaïl Haniyeh. Mais avant même que la campagne ne soit officiellement lancée, des utilisateurs de Twitter postaient déjà des messages moqueurs sous le hashtag #AskHamas.

Attentats: réouverture de l’Hyper Cacher deux mois après la prise d’otages meurtrière

times et à leurs proches», a dit la direction de l’Hyper Cacher dans un communiqué. «Avec cette réouverture, nous tenons à réaffirmer que la vie sera toujours plus forte que la barbarie», a-t-elle ajouté.

«Si un arbre tombe dans une forêt et qu’il n’y a personne pour l’entendre tomber, est-ce quand même de la faute d’Israël», s’interroge ainsi un internaute. «Préférez-vous combattre un canard de la taille d’un cheval ou cent chevaux de la taille d’un canard?», se moque un autre.

Le magasin de la Porte de Vincennes rouvre, en raison du «traumatisme», avec une «nouvelle équipe» recrutée «sur la base du volontariat».

Le Hamas s’attendait apparemment à ce que des internautes tentent de perturber sa campagne. «Des propagandistes sionistes vont tenter de vous convaincre qu’il s’agit d’une roquette, pas d’un tweet. Ne tombez pas dans le panneau», a-t-il averti sur Twitter.

Actuellement tous en arrêt de longue durée, «les salariés présents le jour de l’acte terroriste décideront, le moment venu, de leur nouvelle affectation dans l’un des magasins du groupe», a expliqué la direction.

Vendredi, le mouvement n’avait pas encore répondu aux questions des internautes. Un compte parodique @AskHamas a commencé à répliquer avec des réponses satiriques mais @ HamasInfoEn a souligné qu’il était le seul compte tweeter officiel de la campagne du mouvement islamiste.

Le supermarché Hyper Cacher, théâtre d’une prise d’otages meurtrière lors des attentats parisiens de janvier, a rouvert ses portes dimanche matin à l’occasion d’une visite du ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, a constaté une journaliste de l’AFP.

été tués le 9 janvier par le jihadiste Amédy Coulibaly finalement abattu par les forces de l’ordre, devait dans la foulée rouvrir aux clients.

«On a été abasourdis par le drame, mais ça n’a jamais remis en cause l’ouverture», a assuré un des dirigeants de la chaîne qui compte onze magasins, Laurent Mimoun.

«On voit la configuration» des lieux, «on voit toute la difficulté qu’il y avait à intervenir», «à quel point c’était difficile et risqué», a déclaré Bernard Cazeneuve à l’intérieur du magasin, où il a notamment visité la chambre froide où avaient pu se cacher plusieurs personnes, dont un bébé, durant la prise d’otages.

Le supermarché casher de la Porte de Vincennes, où quatre Juifs ont

«Deux mois après les drames», «nos pensées vont à toutes les vic-

La façade du supermarché est surmontée d’une enseigne Hyper Cacher en bleu et fuchsia sur fond blanc. Il a subi de nombreuses transformations pour le rendre «plus chaleureux», selon Laurent Mimoun. Comme tous les Hyper Cacher, le magasin est placé sous la protection policière prévue par le plan Vigipirate.


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Vote en Israël. Plus dur sera la chute. Netanyahou fait face à une très rude épreuve Les législatives israéliennes de mardi prochain, 17 mars, sont, dans une large mesure, un référendum pour ou contre Benjamin Netanyahou, 65 ans, le premier ministre de droite depuis mars 2009, au pouvoir pendant presque une décennie en comptant le premier de ses trois mandats, de 1996 à 1999.

Continuer ou non avec Netanyahou, «c’est la grande question» parce qu’il est «au pouvoir depuis si longtemps», explique Tamir Sheafer, professeur de sciences politiques. Il s’agit de «la deuxième plus longue période» d’exercice du pouvoir après David Ben Gourion, le fondateur de l’Etat d’Israël. Mais les 5,8 millions d’électeurs israéliens appelés à voter mardi de 7 heures (6 heures en Suisse) à 22 heures risquent de ne pas connaître le nom de leur prochain chef de gouvernement avant plusieurs jours, peut-être plusieurs semaines. Car si les résultats sont aussi ser-

rés qu’annoncé, les élections ne seront que le prélude à d’intenses tractations pour savoir si Benjamin Netanyahou, son principal adversaire travailliste Isaac Herzog, ou même éventuellement un autre des 120 députés élus mardi est le mieux à même de former une coalition de gouvernement. Le futur premier ministre aura une tâche hors de proportion avec les dimensions d’un Etat de huit millions d’habitants: protéger le pays contre les menaces de guerre au nord et au sud, contrer les progrès du djihadisme et l’influence iranienne, affronter l’offensive diplomatique palestinienne, faire pièce aux pressions internationales de toutes sortes et restaurer les liens avec le grand allié américain. Il devra et en même temps préserver une vitalité économique enviée, sans oublier de combattre les disparités sociales, parmi les plus grandes des pays développés.

Benjamin Netanyahou s’est érigé en bouclier dans un environnement régional hostile. Sa campagne a culminé non pas à Jérusalem ou Tel Aviv, mais à Washington, où il a défié la Maison-Blanche pour dire tout le mal qu’il pensait d’un éventuel accord sur le nucléaire iranien. «Les Israéliens recherchent un homme fort (…) le prochain leader charismatique qui résoudra tous les problèmes», souligne Tamir Sheafer. «Il est certain que Herzog n’est pas encore ce leader charismatique», selon l’expert. A Benjamin Netanyahou, Isaac Herzog, 54 ans, avocat et fils du sixième président israélien, a opposé sa voix de fausset et son visage juvénile. Il a tâché de se débarrasser de l’image de celui qui n’aurait pas la carrure de l’emploi. «J’ai toujours surpris mon monde. On a toujours dit de moi que je n’avais pas les ressources, j’ai prouvé que je les avais», assure-t-il. Jusque récemment, les sondages voyaient le Likoud de Benjamin Netanyahou au coude à coude avec l’Union sioniste de Isaac Herzog et de Tzipi Livni, son alliée. Les experts accordaient toutefois à Benjamin Netanyahou les meilleures chances de former une coalition avec les petits partis de droites et ultraorthodoxes. La querelle publique avec Was-

hington, ses discours alarmistes sur la sécurité et même paradoxalement les polémiques sur le train de vie dans ses résidences et les agissements privés de sa femme ont longtemps permis à Benjamin Netanyahou de couvrir les critiques de Isaac Herzog et Tzipi Livni sur le coût du logement ou la cherté de la vie, préoccupations majeures de ses compatriotes. Mais les derniers jours ont vu l’Union sioniste augmenter son avantage. Cette avance de quelques sièges est cependant tout sauf la garantie qu’un travailliste gouvernera à nouveau Israël pour la première fois depuis Ehud Barak en 2001. Tzipi Livni est bien placée pour savoir que, dans un système électoral qui fait la part belle aux alliances avec les petits partis, il ne suffit pas d’arriver en tête. Son parti Kadima avait remporté le plus de sièges en 2009, mais elle avait dû céder le pas à M. Netanyahou pour le siège de Premier ministre. En cas de victoire, Isaac Herzog s’est entendu avec Tzipi Livni pour qu’ils assument chacun deux ans la fonction de Premier ministre. Les experts envisagent néanmoins un gouvernement d’union nationale dont la direction incomberait soit à Benjamin Netanyahou, soit à Isaaac Herzog, soit à l’un puis l’autre dans un accord de partage du pouvoir. Moshé Kahlon, ancien du Likoud et aujourd’hui patron d’un nouveau parti de centre-droit (Koulanou), est annoncé comme le possible faiseur de roi après les élections. Source: http://www.tdg.ch



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La désagrégation de l’ordre du monde voulue par Barack Obama Nous y sommes. Je veux parler, bien sûr, de la situation qui ne pouvait que résulter de la désagrégation de l’ordre du monde voulue par Barack Obama. plusieurs exemplaires), et tient maintenant cinq capitales au Proche-Orient : Téhéran, Bagdad, Damas, Beyrouth, Sanaa.

L’Etat Islamique, lui, gagne du terrain : il assiège une importante base américaine en Irak, Ayn alAsad, au Nord de Ramadi. Il est implanté maintenant au Yemen, dans le Sinaï, dans toute l’Afrique sahélienne, en Libye, où il vient de couper la tête à une vingtaines d’Egyptiens coptes, en un défi clair lancé au Président Sissi, qui doit se battre à l’Est, mais aussi, désormais, à l’Ouest.

La Russie place ses pions, et ce qui se passe en Ukraine est le signe d’une défaite de l’Union Européenne, des Etats-Unis et de l’OTAN, qui se sont beaucoup avancés, de manière irresponsable, et qui ont perdu.

La Chine place les siens en Asie orientale, et la Corée du Nord fait la même chose : elle vient de menacer les Etats Unis d’une frappe nucléaire, qui n’aura pas lieu, bien sûr, mais elle peut être certaine

d’empocher les bénéfices de la menace. L’Iran se rapproche de l’arme nucléaire (les mollahs ont en fait déjà tous les moyens ou presque d’assembler celle-ci et d’en faire

L’Union Européenne est désormais au bord de l’effondrement : la Grèce exerce un chantage destiné à soutirer de l’argent à l’Allemagne qui, si elle cède, sait que des chantages équivalents seront exercés vite par d’autres pays surendettés, et si elle ne cède pas, sait que la Grèce devra être exclue de la zone euro, avec pour conséquence, des troubles majeurs en Grèce, qui pourraient faire tache d’huile, des turbulences fortes pour la zone euro. Et dans ce contexte, l’Europe est attaquée par l’islam radical. Faire peur et modifier les comportements en fonction de la peur On pourrait sous-estimer les attaques qui viennent d’avoir lieu à Copenhague : on aurait tort. Elles montrent une fois de plus que des cellules djihadistes existent et peuvent passer à l’acte, n’impote où, n’importe quand. Elles accomplissent ce que le terrorisme est censé accomplir : faire peur et modifier les comportements en fonction de la peur. Les Juifs en Europe ont toutes les raisons d’avoir peur et de craindre d’autres attaques, contre des synagogues, des centres culturels, des magasins, des personnes seules dans la rue. Ceux qui parleraient encore librement de l’islam ont eux aussi toutes les raisons d’avoir peur et de craindre d’autres attaques : après Charlie Hebdo à Paris, un lieu de débats à Copenhague. Ensuite, quoi ? Qui ? Des mots commencent à être prononcés en Europe : guerre, djihad, islam radical, islamo-fascisme. Mais les mesures envisagées sont dérisoires et pas du tout à même de faire reculer la menace, moins encore de l’éradiquer. Il faudrait pour cela un discours plus clair en-

core, et parler comme le Président Sissi, plutôt que dire que djihad, islam radical et islamofascisme n’ont rien à voir avec l’islam. Il faudrait des mesures plus fortes, qu’aucun gouvernement européen ne prendra, je le crains. Il faudrait, sans doute, mener la guerre. Seuls les Etats Unis auraient aujourd’hui, malgré les coupes dans les budgets militaires voulues par Obama, les moyens. Obama ne le fera pas. La demande d’autorisation de guerre qu’il vient de déposer au Congrès n’est pas une demande de déclaration de guerre, mais une tentative perfide de faire entériner par le Congrès républicain le défaitisme actif qu’il pratique aujourd’hui, puisqu’il y est question du refus du recours à des troupes au sol, et puisqu’il y est donné une date de fin des opération, 2018. Nous ne sommes pas dans une guerre de civilisations. Mais nous sommes dans une guerre pour la civilisation. La civilisation occidentale, fondée sur le droit et les sociétés ouvertes est attaquée. Les alliés de la civilisation occidentale sont attaqués aussi. La barbarie déferle. Pour l’heure, elle n’a pas fini de déferler. Pour l’heure, nous ne sommes pas en train de gagner. Il se pourrait que nous soyons en train de perdre. Pourquoi ? Parce que les barbares ne sont pas hors les murs de la civilisation occidentale, mais à l’intérieur même de la civilisation occidentale. Parce que les barbares tiennent une bonne part du pouvoir politique à l’intérieur même de la civilisation occidentale. Parce que les barbares tiennent aussi une large part du pouvoir médiatique et intellectuel à l’intérieur même de la civilisation occidentale. Nous n’avons pas encore perdu. Mais la défaite n’est pas une éventualité qu’il faut nécessairement écarter. Les civilisations meurent aussi. © Guy Millière


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Le billet d’humeur de Bernard Korn Brzoza

L’actualité a de ses rebondissements, l’imprévisibilité du discours politique laisse pantois l’honnête citoyen que je suis ou que j’essaie d’être. Qu’entend-on à la tribune de l’Assemblée Nationale un cri d’alarme comme si la France allait être envahie par les hordes du DAESCH dans l’instant. Non, notre premier ministre qui est un de nos plus sincères défenseurs, protecteur aussi dit avec la ferveur du danger imminent, du drame qui va se jouer dans l’heure, cette menace latente et douloureuse : « j’ai peur pour mon pays qu’il se fracasse contre le FN ! ». On aurait pu croire à cette effervescence dialectique que le terrorisme radicalisé fort développé dans certaines de nos banlieues devenues des sanctuaires du mal, bastions d’une France abandonnée et qui vivent en situation » d’apartheid » selon des critères confessionnaux ou de communautarisme sont à notre porte prête à nous frapper. …Tout est possible : mais ici le mal n’est pas l’immigration mal intégrée, ni les nouveaux barbares revenus de leur Djihad en mal de crime, ni les idéologues aux prêches haineux : ce n’est pas pour les anti-

sémites qui défigurent une idée de la France des lumières, ni pour les chrétiens d’Orient victimes isolées dans ce monde judéo chrétien dont l’occident se revendique, ni pour Israël qui risque chaque jour une agression atomique, non cette phrase, ces quelques mots , ces quelques secondes d’un discours de tribun du haut de la tribune c’est pour une extrême droite française devenue leader de toutes les frustrations dont les partisans gonflent les sondages jusqu’à des pourcentages tragiques et vertigineux. Tous nous avons peur ; peur pour nos familles, peur d’une civilisation qui chaque jour perd un peu de terrain dans ses convictions, peur de l’irresponsabilité des gouvernants face à nos problèmes sociétaux, peur d’un monde invisible si présent et terriblement menaçant, peur d’une apocalypse écologiste, peur d’une humanité qui ne respecte pas la tolérance. Et « pour certains la violence est un moyen légitime d’action » : ils sont parmi nous. Ils nous côtoient. Un petit peuple trahi par les névroses d’une politique sans but réel que de conforter un électorat «privilégié » et d’autres comme les représentants des forces populaires

fonctionnarisés et accrochés à leur triste avantages comme si il tenait une proie convoitée. Un code du travail de 3500 pages, 2 millions de jours de grève annuel, les 35 heures, une incompétence économique, un monde du travail figé et rien ne semble vouloir le changer. Ca me fait mal au ventre, situation de fin de société, panique dans les tranchées du pouvoir : c’est un ensemble de détails qui provoquent ce phénomène de transfert de citoyen vers ce qui est l’excès et la colère : sans que cela soit crédible sur un programme qui n’apportera rien de mieux à ce que l’on vit très mal : mais quand la France gronde, quand la France est trompée, quand la France ne se reconnait plus dans ses racines les plus profondes, que le malaise du à des injustices ploient les certitudes républicaines : il parait presque normal que nombre de citoyens français quittent le cœur du cœur de la république pour se réfugier dans les abimes d’un parti qui promet le rétablissement de l’identité nationale et retour à « bonne fortune » comme on dit en comptabilité. Toutes les promesses sont mensongères, toute politique instrumentalise le citoyen, toute jus-

tice ne tue pas l’injustice comme on pourrait ajouter que toute égalité ne tue pas l’inégalité : c’est un fait. Quand l’espoir quitte le cœur des hommes, la foule se jette dans les bras du diable. Triste à dire : c’est le fait d’une politique qui depuis des années a confondu vérité et réalité : tant sur le plan social que sur le plan économique sans tenir compte de ces femmes et de ces hommes, de ces familles. Et c’est le vide… Des élections dans quelques jours, l’incertitude, le malaise, la peur, tout cela devrait toucher la France, mais pour le citoyen c’est de l’indifférence : quand les notables ne croient plus en leurs convictions et se combattent sans honneur. Ce sont les politiciens qui craignent le plus : ceux qui nous endorment, ceux là nous prennent pour des primaires. Nous Français moyens devront donner « quitus » à des politiciens inconséquents qui nous ont mis dans ce terrible dilemme comme une épée de Damoclès au dessus de nos têtes. Nous attendons la sanction. Alors qu’en France, la sanction judiciaire est plutôt laxiste lorsqu’elle touche la rue et son petit monde sans réelle défense, les banlieues ou les drames

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se jouent bénéficient d’une indulgence rédhibitoire et si récurrente que la permissivité devient une religion. Pour les politiques, ce monde frileux et obséquieux pendant les périodes électorales, aguichant un public crédule, les caresses et les à propos délirants tout ce la ne coute rien, des paroles onctueuses et des trémolos dans la voix nous prévenant du pire et promettant le meilleur tout parti confondu sans aucune décence et respect pour nous. La confiance angoissée, ils attendent le verdict des urnes, la voix de la Nation, le tribunal populaire juge l’état. Le vote sera-t-il à la hauteur du défi de cette superbe supercherie. Autant de bruit, autant de fureur, autant d’invectives : en fait, il ne s’agit que d’une élection départementale, une élection devenu trop politique aux enjeux mal définis qui animent notre petit monde politique : rien que ça. Ils tremblent les grands, ils tremblent les petits, les amateurs idéalistes promoteur d’une gouvernance nouvelle. Pour eux comme pour les autres l’indulgence ne sera pas au rendez vous. Ils n’auront que ce qu’ils ont semé. Bernard Korn Brzoza


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Emmanuel Sion, Directeur marketing Taglit-France : « Permettre à chacun de découvrir et de tisser un lien qui lui est propre avec Israël » Depuis 15 ans, Taglit offre – grâce au gouvernement israélien, à un groupe d’importants donateurs internationaux, à des donateurs américains et des communautés juives locales – à des jeunes de 18 à 26 ans la possibilité de découvrir Israël pendant 10 jours. Une expérience unique sur laquelle revient Emmanuel Sion, Directeur marketing Taglit-France. Propos recueillis par S.W

En 2014, 1300 jeunes ont participé à un voyage Taglit. Quels sont vos objectifs pour cette année ? Si nous avions des objectifs chiffrés ça voudrait dire qu’au-delà de ce chiffre, on s’arrêterait. Ce n’est pas notre politique. Notre objectif est de permettre à tous les jeunes de 18 à 26 ans qui n’ont jamais découvert Israël par le biais d’un voyage organisé de le faire. En 2014, nous avons fêté le 500 000ème participant, tous pays confondus. Le plus gros contingent de participants vient des Etats-Unis, suivi par la Russie et la France. Si la France réussit à se hisser à la deuxième place de ce classement, nous serons contents. Taglit veut faire découvrir Israël sans pour autant faire la promotion de l’Alyah qui occupe en ce moment tous les esprits. N’est-ce pas un positionnement ardu ? Absolument pas. Taglit ne fait pas la promotion de l’Alyah. Notre positionnement est clair : Faire découvrir Israël pour permettre à chacun de tisser le lien qui lui est propre avec Israël. Vous avez été vous-même encadrant dans des voyages Taglit. Qu’est-ce qui vous a le plus marqué en voyant ces jeunes découvrir Israël ? D’abord j’ai découvert que la communauté n’était pas uniforme. Au début du voyage, vous imaginez, à tort que le dénominateur commun de tous ces jeunes est le fait d’être juif. Finalement, au fur et à mesure que les jours passent, vous vous rendez compte que vous partagez beaucoup plus de choses que vous n’imaginiez. Ce qui m’a frappé lors de ces séjours c’est la rencontre entre les jeunes juifs de

France et les jeunes Israéliens. Les deux s’enrichissent mutuellement. On parle souvent de ce qu’apportent aux jeunes juifs de France, leurs homologues israéliens mais on oublie la réciproque. Les jeunes Israéliens comprennent au contact des participants français à Taglit ce que signifie être juif en Diaspora, l’altérité, la différence. C’est d’ailleurs pour cette raison que j’accord une grande place à ces échanges. Si des Israéliens francophones entre 18 et 26 ans, veulent rejoindre l’aventure Taglit, je les invite à nous contacter par mail sur : danab@taglitbri. com Pour finir, pourriez-vous terminer cette phrase : « Un séjour Taglit est réussi si... » ? Si le jeune rentre d’Israël en ayant acquis la conviction qu’Israël fait partie de son judaïsme, s’il a pris conscience de son patrimoine identitaire, culturel et historique. Taglit permet à chaque jeune de se construire d’un point de vue identitaire. Ce voyage n’apporte pas seulement des réponses, il suscite des questions.

Israël en 10 jours… C’est le programme, intense, qui attend chacun des jeunes participants à Taglit ! Dès leur arrivée à l’aéroport Ben Gourion à TelAviv, les participants encadrés par deux guides sont accueillis par le staff israélien composé notamment d’un guide israélien formé et dont le diplôme est délivré par le ministère du tourisme. Sans attendre, c’est le départ pour le Nord avec la visite de l’un des premiers villages d’Israël, de Haïfa. Après une activité écologique de volontariat dans le Carmel, les jeunes prennent la route pour la région de Tibériade afin de passer la nuit près du Lac. Le 2e jour est consacré à la visite de Mitspe Gadot. Au programme : randonnée dans une réserve naturelle, visite du Plateau du Golan et d’un kibboutz frontalier avec le Liban. Une journée riche en émotions qui se clôt sur une soirée de rencontre avec des étudiants israéliens. Le reste du périple est tout aussi riche : visite de Safed, shabbat dans la ville sainte, la Mer Morte, Massada, Jaffo et Tel-Aviv. Chaque voyage Taglit est mené tambour battant. Pas de temps mort, des émotions fortes en pagaille et des souvenirs pour la vie. Ce programme varie selon les séjours, mais il est une chose qui ne change jamais : l’émerveillement de la découverte chez les participants et le sentiment que cette expérience les a profondément touchés et fait évoluer. Pour chacun, il y aura un avant Taglit, et un après… Lien site internet : https://www. taglit-birthrightisrael.com


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L’Indonésie et Israël : un volume d’échanges de $ 500 millions

Commerce, tourisme, visites bilatérales avec le plus grand pays musulman du monde. Bien que les deux pays n’entretiennent pas de relations diplomatiques, l’Indonésie et Israël cultivent des rapports sereins et apaisés depuis la création de l’Etat hébreu , selon un article publié par le magazine asiatique “Diplomat”. Plusieurs visites de délégations de haut rang ont eu lieu depuis que le président indonésien Suharto a décidé de s’intéresser aux industries militaires israéliennes. C’est ainsi que le commerce entre ces deux pays a atteint un volume de 400 à 500 millions de dollars. Le magazine “Diplomat” révèle que l’Indonésie envisage d’utiliser la technologie israélienne de pointe pour la construction d’un réseau routier dans sa province de Papouasie. Les deux pays ont établi en 2002 la commission des Affaires publiques Indonésie-Israël (IIPAC), une ONG pour la promotion des relations bilatérales. Près de 4.450 personnes sont membres de l’IIPAC. Cette organisation a porté ses efforts sur la création d’un lobby pour lpro- indonésien à l’image d’une chambre de commerce indonéso-israélienne pour faciliter les investissements en Israël. On note également un accord tripartite sur les services d’urgence entre le Magen David Adom (MDA), le comité de distribution US/Israël JOINT et l’Indonésie, signé en 2008 pour fournir une formation médicale d’urgence aux urgentistes indonésiens. Lors du tsunami de 2004 dans l’océan indien au cours duquel 168.000 personnes ont trouvé la mort, Israël a envoyé une importante aide médicale d’urgence en Indonésie.

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Le tourisme entre les deux pays connait également une croissance significative. Selon le Bureau central des Statistiques, 124.719 Indonésiens ont visité Israël durant les 6 dernières années. En 2009 Israël a accueilli 9.442 touristes indonésiens et 29 517 en 2013. Yitzhak Rabin s’est rendu en Indonésie en 1993, tout comme Shimon Peres en tant que ministre de la Coopération régionale en 2000 et Naftali Bennett en 2013 comme ministre de l’Economie, de l’Industrie et du Commerce. En 1994, le président Abdurrahman Wahid a été invité à Jérusalem par Shimon Peres pour être témoin de la signature du traité de paix entre Israël et la Jordanie. De nombreuses personnalités indonésiennes se sont régulièrement rendues en Israël, y-compris une délégation qui a visité secrètement la Knesset en 2013 et une autre qui a participé à une conférence organisée par les services de sécurité du Front intérieur en 2014 à Tel Aviv. Alors que l’Indonésie est connue pour ses positions pro-palestiniennes, “les liens entre l’Indonésie et Israël pourraient bien poursuivre leurs relations sereines dans les années à venir” souligne l’article de “Diplomat”. “Certes, si les relations deviennent plus ouvertes, l’Indonésie risque de subir la pression de groupes islamiques locaux et des Indonésiens en général. Si les relations bilatérales deviennent plus publiques, cela pourrait également avoir des répercussions sur l’image de l’Indonésie dans le monde arabe et sur ses relations traditionnelles avec les pays arabes”, conclut “Diplomat”. Source: i24News (Copyrights)

Six ans après la crise des subprimes : bon point pour Israël

veau, ni en rythme de croissance… Il s’agit l’Israël et de la Pologne et dans une moindre mesure de la Corée. Il y a ensuite les pays dont le PIB a décroché en niveau mais qui ont renoué avec un rythme de croissance voisin à celui d’avant crise par la suite. C’est le cas des Etats-Unis notamment. Mais aussi de l’Allemagne.

Parmi les pays développés, tout le monde n’a pas subi la crise de la même manière. Retour sur les économies qui s’en sont le mieux sorties avec notre partenaire Xerfi. Les Etats-Unis et l’Allemagne font partie des pays qui ont traversé la crise sans trop d’encombres. Six à huit ans nous séparent maintenant de la crise des subprimes puis de la faillite de Lehmann Brother et de son onde de choc sur l’ensemble des économies développées. Le dégonflement de la bulle de crédit devait à minima ramener les ratios de dette privée de nos économies à des niveaux soutenables, entraînant notamment une baisse de nos PIB. La question était alors de savoir si, après ce décrochage, nos économies repartiraient sur le même rythme que

précédemment. Autrement dit, le choc n’affecterait-il que le niveau du potentiel ou bien son niveau et son rythme? Le recul est aujourd’hui suffisant pour répondre à cette question. Je prendrai ici le rythme de croissance du PIB par habitant, qui élimine la composante strictement démographique de la croissance. Que nous disent ces séries ? Que toutes les économies développées, ou presque toutes, ont connu un violent décrochage de leur PIB entre 2007 et 2009. Par la, suite, les dynamiques sont très hétérogènes. Je m’intéresse là aux rythmes observés à partir de 2009. On peut alors identifier quatre catégories de pays. L’exception d’abord: ceux qui ont traversé les événements en ligne droite, sans décrochage ni en ni-

Vient ensuite le sort le plus commun au sein de l’OCDE. L’ensemble des pays qui combinent un décrochage en niveau de leur PIB et un ralentissement de leur croissance par la suite. A l’instar de la France. Dernier goupe enfin, ceux qui combinent décrochage en niveau puis baisse prolongée du PIB sur fond de déflation. Ce cas de figure extrême ne comprend que les économies périphériques du Sud de l’Europe pour les raisons que l’on connaît. Ce bref tour d’horizon montre deux choses. Premièrement que la croissance zéro qui a envahi les discours n’est pas une fatalité. Deuxièmement, que les options de politiques budgétaires et de change ont eu une influence décisive sur les trajectoires d’après crise. Source: Challenges (Copyrights)


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Vidéos d’assassinats : pourquoi les otages de l’Etat islamique paraissent si calmes

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L’Egypte serait en voie de réconciliation avec le Hamas

lui, ces otages étaient soumis à de nombreux simulacres d’exécutions avant d’être tués, si bien que la procédure finissait par faire partie d’une sorte de routine. Ce qui expliquerait donc pourquoi ces otages semblent si calmes dans ces vidéos, et ce même quand ils prennent la parole, avant d’être tués.

Un ancien membre du groupe terroriste ayant fui la Syrie explique pourquoi les otages étrangers ne se débattent pas quand ils se retrouvent agenouillés devant leur bourreau. Publicité Ils sont à genoux devant leur bourreau. Ils ne crient pas, ne se débattent pas, ne prononcent aucune dernière parole. Dans les vidéos de propagande macabre diffusées par le groupe État islamique, les otages étrangers sur le point d’être décapités ne semblent exprimer aucune peur panique, contrairement à ce que l’on pourrait imagi-

ner dans ce genre de circonstances sordides. Un ancien membre de l’EI explique pourquoi. Dans une interview diffusée cette semaine sur le site internet de la chaîne britannique Sky News, cet homme qui dit avoir servi de traducteur au groupe terroriste assure avoir assisté à l’assassinat de plusieurs otages étrangers, dont le Japonais Kenji Goto. L’homme, présenté sous le nom de «Saleh», explique qu’il avait pour mission de rassurer les otages qui s’apprêtaient à être filmés, et de leur faire croire qu’ils ne risquaient rien. Selon

Le traducteur, qui a depuis fui vers la Turquie, a raconté à la chaîne: «Ils me disaient de leur dire: ‘pas de soucis, c’est juste une vidéo, on ne te tue pas, on veut juste que ton gouvernement arrête d’attaquer la Syrie. On n’a aucun problème avec toi; tu es seulement un visiteur pour nous’. (...) Du coup ils ne s’inquiétent pas. (...) Mais à la fin j’étais sûr» qu’ils allaient mourir. Saleh indique par ailleurs que les djihadistes donnaient des noms arabes aux otages avant de les tuer pour les convaincre qu’ils ne leur voulaient aucun mal, qu’ils les traitaient «en amis», tout ceci afin de les apaiser. Ainsi, Kenji Goto aurait été surnommé «Abu Saad».

Les autorités égyptiennes ont donné leur accord à une médiation du Djihad islamique dans l’optique d’une réconciliation avec le Hamas, rapporte mercredi soir l’agence de presse palestinienne Ma’an. Citant une source officielle de l’appareil de sécurité du Caire, Ma’an affirme que l’Egypte a appelé le Hamas à renoncer à son idéologie, inspiré des Frères musulmans. Selon le rapport du média palestinien, l’Egypte accepterait d’ouvrir le point de passage de Rafah deux fois par semaine, avant de passer à une ouverture permanente. En échange, Le Caire aurait demandé au Hamas de laisser l’Au-

torité palestinienne prendre le contrôle de la frontière qui sépare l’Egypte de Gaza. Il a également été demandé au Hamas de cesser d’inciter à la haine contre le régime égyptien, et d’interférer dans les affaires internes de l’Egypte, notamment dans la lutte qui oppose les djihadistes à l’armée dans la péninsule du Sinaï. Selon les sources de Ma’an, le mouvement islamiste aurait demandé aux autorités égyptiennes qu’elles le retirent de sa liste des organisations terroristes. La réconciliation décrite par Ma’an n’a cependant pas été confirmé par les responsables égyptiens ou ceux du Hamas.

Une décision de justice contestée

Comme signe précurseur de cet accord supposé, le gouvernement égyptien a fait appel plus tôt dans la journée d’une décision d’un tribunal qui avait déclaré le Hamas « organisation « terroriste ».

Le Hamas, qui contrôle de facto la bande de Gaza voisine, avait dénoncé ce jugement, rendu près d’un mois après une décision similaire frappant sa branche armée, les brigades Ezzedine Al-Qassam, le qualifiant de « grande honte qui souille la réputation de l’Egypte ». La Cour d’appel du Caire pour les affaires urgentes a annoncé que l’Autorité étatique égyptienne des poursuites judiciaires allait contester la décision du tribunal des référés d’inscrire le Hamas sur la liste des organisations terroristes. Les relations entre le Hamas et l’Egypte sont très tendues depuis la destitution en juillet 2013 du président islamiste Mohamed Morsi par l’ex-chef de l’armée et actuel président, Abdel Fattah al-Sissi. Le Hamas est issu, comme M. Morsi, de la confrérie des Frères

musulmans, déclarée elle aussi « terroriste » en décembre 2013 par Le Caire. Le tribunal des référés avait rendu son verdict après deux plaintes accusant le Hamas d’être directement impliqué dans des attaques djihadistes meurtrières contre les forces de sécurité dans la péninsule du Sinaï (nord-est), voisine de la bande de Gaza. « Il a été prouvé que le mouvement avait commis sur le territoire égyptien des actes de sabotage et assassiné des innocents, des civils et des membres de la police et de l’armée », a indiqué la cour dans ses attendus, déclarant le Hamas « organisation terroriste ». Elle évoque notamment des attentats coordonnés fin janvier dans le nord du Sinaï et dans lesquels au moins 25 soldats avaient été tués, précisant que « les roquettes utilisées dans cette opération ne se trouvent que dans la bande de Gaza ». Des groupes djihadistes égyptiens, qui ont fait du nord du Sinaï leur fief, revendiquent cependant les nombreux attentats contre les forces de l’ordre.



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En Israël, la part de salaire consacrée au loyer est de 38 %

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Israël: la crise du logement aux premières loges des élections

Sur le front immobilier, M. Netanyahou est sur la défensive. Depuis sa prise de fonctions en 2009, il a échoué à juguler la flambée des prix qui ont augmenté de 55% entre 2008 et 2013, selon les chiffres d’un embarrassant rapport officiel publié en pleine campagne. Malgré différents plans, les prix ont encore augmenté de 5% en 2014. Il a d’ailleurs reconnu ne pas avoir fait assez pour enrayer cette crise du logement lors de plusieurs interviews en fin de semaine.

Marie de Vergès (Jérusalem) pour Le Monde : «A en croire les derniers chiffres, la crise immobilière en Israël a encore de beaux jours devant elle. Le Bureau central des statistiques vient d’annoncer qu’en 2014 les mises en chantiers de nouveaux logements avaient baissé de 8 %. Voilà le gouvernement une nouvelle fois pris en défaut sur sa promesse d’accélérer les constructions pour résorber la pénurie et, partant, casser la flambée des prix. Un constat dont se serait sans doute volontiers passé le premier ministre sortant, Benyamin Nétanyahou, à la veille des élections législatives du 17 mars. Bien malgré lui, la situation dramatique du marché du logement s’est imposée comme un thème majeur de la fin de campagne. La publication, fin février, d’un rapport du contrôleur de l’Etat sur le sujet y est pour beaucoup.

Ce document de 294 pages rassemble une noria de statistiques dressant un tableau effarant. On y lit qu’entre 2008 et fin 2013, les prix de l’immobilier ont bondi de 55 % et les prix à la location de 30 %, tandis que les salaires stagnaient. Aujourd’hui, pour devenir propriétaire, un Israélien doit aligner en moyenne 148 salaires mensuels, contre 103 en 2008. A titre de comparaison, ce chiffre est de 76 en France et de 64 au Royaume-Uni ou aux PaysBas. Autre observation, la part de salaire consacrée au loyer est passée en moyenne de 29 à 38 % en cinq ans. Une augmentation si sévère qu’elle a contraint de nombreux ménages à couper drastiquement dans d’autres dépenses pour éviter de perdre leur logement».

Cette hausse a affecté les 470.000 foyers les plus défavorisés, a déploré dans un rapport le bureau du contrôleur de l’Etat, chargé de surveiller l’usage de l’argent public.

« Cette chute a poussé les investisseurs vers le marché de l’immobilier », dopé par ces acheteurs à la trésorerie suffisante et voulant profiter de taux d’emprunt exceptionnellement bas, explique ce professeur de l’université Hébraïque de Jérusalem. Par effet domino, la hausse des prix à l’achat a entraîné une hausse de 30% des loyers en cinq ans, aggravant encore les disparités sociales alors qu’Israël accuse déjà les inégalités les plus criantes des pays développés.

Beaucoup d’Israéliens des classes moyennes auront davantage à l’esprit la crise immobilière et le prix exorbitant des appartements au moment d’aller voter mardi, que les menaces sécuritaires brandies par le Premier ministre sortant

Chaque parti en lice aux législatives a élaboré son programme sur le logement. Un des candidats, Moshé Kahlon, transfuge du Likoud de M. Netanyahou et chef de Koulanou, un nouveau parti de centre-droit, a fait du logement son unique thème de campagne. Il est crédité de 8 à 10 sièges sur 120 selon les sondages, et pourrait se retrouver en position de « faiseur de roi » au moment de désigner le Premier ministre. Il a exigé le portefeuille des Finances, quel que soit le futur chef du gouvernement. Sylvan Shalom, un ministre du Likoud, promet lui qu’un nouveau gouvernement dirigé par Benyamin Netanyahou fera baisser les prix dès « l’an prochain » et ne manque pas de souligner les performances économiques sur d’autres fronts.

Benyamin Netanyahou. Ce dernier a fait campagne en se présentant comme le seul capable de faire échec à un mauvais accord international sur le nucléaire iranien et de faire pièce à l’extrémisme islamiste. Ses adversaires de centre-gauche ont en revanche fait du logement un de leurs principaux chevaux de bataille.

Un Israélien doit consacrer en moyenne 148 mois de salaire pour acquérir un logement, au lieu de 76 en France, 66 aux Etats-unis et 64 en Grande-Bretagne. Quelques exemples: le prix moyen d’un quatre-pièces à Tel-Aviv était de 660.000 euros l’an dernier, de 442.000 euros à Jérusalem, 330.000 dollars à Haïfa (nord), alors que le salaire mensuel moyen est de 2.139 euros.

Talon d’Achille de l’économie Des centaines d’entre eux avaient dressé des tentes sur le très huppé boulevard Rothschild à Tel-Aviv en signe de protestation.

Source: Le Monde

Disparités criantes

Pour l’expert Eran Feitelson, la hausse des prix s’est déchaînée avec la baisse des taux d’intérêt qui ont atteint leur niveau le plus bas de l’histoire du pays, à 0,1% actuellement pour le taux directeur de la Banque d’Israël.

Un Israélien doit consacrer en moyenne 148 mois de salaire pour acquérir un logement, au lieu de 76 en France

Mi-2011, malgré une relative bonne santé économique nationale et un faible chômage, la cherté de la vie et des logements en particulier avaient été l’élément déclencheur du plus vaste mouvement de contestation sociale de l’histoire du pays, faisant descendre des centaines de milliers d’Israéliens dans la rue.

Depuis, la situation, à commencer par celle des jeunes couples, ne s’est pas améliorée, au contraire. Pour Eitan Ben Eliezer et son épouse Tal, un couple d’une trentaine d’années avec deux jeunes enfants, le logement suscite frustration et amertume. Locataires d’un appartement à Beit Zeit, un quartier à la sortie de Jérusalem, ils ne peuvent que rêver d’acheter. Tous deux tra-

vaillent pourtant. Eitan cumule plusieurs emplois pour arrondir les fins de mois: entraîneur de basket, professeur de gymnastique… tandis que son épouse est assistante de recherches à l’université. « Même en mettant de côté l’équivalent de 750 ou 1.000 dollars par mois, cela ne suffirait pas pour constituer un capital de départ nécessaire. Sans l’aide des parents, impossible de penser à acheter un appartement », se désole-t-il. « Aucune chance, même si j’économisais jusqu’à 70 ans », renchérit-elle.



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TUNISIE : Guerre de succession à Nidaa Tounes

Alors que le conseil national de «l’aile de Hafedh Caid Essebsi» de Nidaa Tounes s’est déroulé le samedi 14 mars, celui du comité constitutif du parti est annoncé pour le 19 avril prochain. La division au sein de Nidaa Tounes est officielle. Aujourd’hui, la question de la «légitimité» de l’un et de l’autre est plus que jamais sujet à polémique et signe d’une transformation dans ce parti hybride, constitué de «destouriens, de rcdistes (des anciens de Ben Ali), de gauchistes, de militants et d’un «fils de» l’ancien président de Nidaa Tounes. Vendredi dernier, le comité constitutif a publié un communiqué affirmant que la tenue de «ce qu’on désigne par conseil national le samedi 14 mars est considérée «comme une activité parallèle hors de la décision légitime du parti et dangereux par rapport à l’unité du mouvement».Le comité a appelé les 89 députés de Nidaa Tounes,

le bureau exécutif et les structures du parti« à refuser d’adhérer dans n’importe quelle chose qui puisse atteindre l’unité du parti, son intérêt, intimement lié à celui du pays« . A un jour du conseil national annoncé par l’aile de la sédition menée par Hafedh Caid Essebsi, le comité constitutif de Nidaa Tounes a organisé une conférence de presse, le 13 mars à Tunis, pour affirmer qu’il reste «la seule structure qui a « la responsabilité, le pouvoir et la légitimité» du parti. Par ailleurs pour beaucoup d’autres leaders de Nidaa Tounes, notamment ceux qui se sont retrouvés hors des dernières nominations, ce comité s’est érigé en «maitre des décisions» alors qu’il ne l’était pas, selon eux, avant les élections. Hafedh Caïd Essebsi, membre de l’instance législative à Nidaa Tounes et meneur de l’aile de la sédition contre le comité constitutif, a

déclaré samedi que « les résultats des travaux de l’assemblée seront envoyés à Mohamed Ennaceur», puisqu’il est le président par intérim du parti. Bien qu’il y ait contestation des décisions de ce comité constitutif, le fait d’envoyer les résultats de ce conseil national à M. Ennaceur indique une reconnaissance, du moins partielle, de la structure constitutive de Nidaa Tounes. La guerre des clans entre le comité constitutif et le fils de Caid Essebsi, soutenu notamment par Nabil Karoui (tenu à un droit de réserve puisqu’il a une chaine de télévision), par Khemais Ksila, El Kotti et d’autres leaders de Nidaa Tounes, risque de durer encore longtemps. Pendant ce temps, et selon les déclarations d’un responsable au sein du ministère de l’Intérieur «dix agents sécuritaires ont été interrogés par la brigade antiterroriste concernant des fuites de documents en rapport avec des écoutes téléphoniques d’un homme d’affaire avec le Libyen Abdelhakim Belhadj. Une enquête aurait même été ouverte il y a cinq mois contre ces sécuritaires employés aux services techniques du ministère de l’Intérieur.. Abdelhakim Belhadj est un des plus influents hommes politiques, ancien djihadiste en Afghanistan et en Irak et compagnon de route de Ben Laden. Il est soupçonné d’avoir entrainé et envoyé des djihadistes tunisiens en Syrie. Yves PEREZ

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Semaine de la Langue française : bienvenue aux mots d’ailleurs Sortez vos dictionnaires : du 14 au 22 mars 2015, c’est la semaine de la Langue française et de la Francophonie ! L’occasion de rappeler la richesse de notre langue… et de se réjouir de l’arrivée de nouveaux mots, parfois venus de pays étrangers. «Le jour où les langues se fixent, c’est qu’elles meurent», disait Victor Hugo. Et l’auteur des Misérablesavait raison. Saviez-vous que le verbe «baragouiner» vient de breton «bara» (pain) et «gwin» (vin) ? Et que le mot «flirter» est un dérivé de l’ancien français «conter fleurette» ? La langue de Molière est riche et belle. Elle est célébrée du 14 au 22 mars, à l’occasion de la Semaine de la langue française et de la Francophonie. Des ambassadeurs de choc ont été choisis afin d’incarner cette 20e édition, tels que Denis Podalydès, David Foenkinos, Fred Pellerin, Juliette ou encore YAK. L’évènement a débuté avec un bal poétique francophone le 13 mars à la maison des Métallos, organisé avec le Printemps des poètes. Un marathon de lectures le 17 et un concours d’orthographe le 18 mars rue de Valois, dans le 1er arrondissement de Paris sont également prévus. «Autant d’occasions de toucher et de donner la parole à des publics d’horizons divers», explique le communiqué de presse. Car aujourd’hui, le numérique permet de proposer de nouvelles entrées dans

nos dictionnaires et d’étendre notre belle langue : avec les néologismes «googliser», «selfie» ou encore «troll», le Français se diversifie. «S’ils témoignent de l’emprise de technologies et d’outils venus d’outre-Atlantique, convenons que nombre de ces termes font l’objet d’une appropriation créative par nos concitoyens, notamment les plus jeunes, et contribuent ainsi au renouvellement de notre langue», a déclaré Fleur Pellerin, ministre de la Culture. Et à ceux qui dénoncent le «Franglais», l’énarque trilingue explique : «A travers les mots anglais, on retrouve souvent les racines latines et grecques de notre propre langue». D’autant plus que les Anglais aussi nous chipent des mots. «Cliché», «fiancé» ou «déjà-vu», sont ainsi souvent prononcés par nos acteurs anglo-saxons préférés dans des films ou des séries. Et pour les intransigeants qui ne seraient toujours pas convaincus, sachez que nos «puzzle» par exemple viennent de l’anglais «to puzzle» («rendre perplexe») et le terme «détective» du verbe «to detect» («déceler»). «Quand on a besoin d’un nouveau mot pour un nouvel objet, une plante qui nous vient d’un autre pays, on est plutôt content d’avoir un mot pour les désigner !», ajoute la linguiste Henriette Walter. Même le mot «kif» a fait son entrée dans le langage, alors, si l’on arrêtait d’être de mauvaise foi ? YL


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Tunisie : Profanation de la tombe du saint vénéré Rebbi Messaoud Raphael El Fassi zatsal Un membre de la communauté juive de Tunis à découvert mercredi dernier avec effroi la tombe saccagée du saint homme qui était régulièrement pèlerinèe chaque année. Cette profanation du mausolée du Saint vénéré Rebbi Messaoud El fassi zatsal de Tunis s’inscrit hélas dans la longue liste des saccages de tombes de la communauté juive. Les deux «saccageurs» ont été parait il appréhendé par les services de police et ont justifié leur acte odieux par le fait que «les juifs cachent de l’or dans leurs tombes»…Décidemment même après 120 ans, nos morts sont «dérangés» dans leur dernière demeure même sous des prétextes fallacieux. On raconte à propos de Rebbi Messaoud El Fassi originaire de la ville de Fez au Maroc, qu’il prit une caravane pour se rendre à Tunis. Ce voyage devait compter 14 jours et le saint homme craignait de devoir voyager le Chabat. Il proposa le double du prix demandé par le propriétaire de la caravane, pour que celui-ci lui permette de respecter le chabat. Le propriétaire accepta. Durant la traversée du désert Rebbi Messaoud et son serviteur étaient plongés dans leurs livres de thora. Le cœur joyeux, ils songeaient à leur prochain séjour au côté des sages de Tunis. Arrivés à une étape le vendredi matin, Rebbi Messaoud demanda à l’arabe de pouvoir marquer une halte pour le respect du

chabat, mais contrairement à l’accord, il décida de poursuivre sa route, abandonnant le Rebbi dans une région aride et remplie de brigands…La nuit tombée et les bougies allumées, Rebbi Messaoud commença à entonner le «Lekha dodi lekrat kala» avec son serviteur qui avait déjà préparé un repas de fortune. Soudain de terribles rugissements virent perturber leur tranquillité. Un énorme lion s’avançait dans leur direction lorsque Rabbi Messaoud leva ses yeux vers le Ciel pour implorer l’aide du Tout Puissant. Le lion s’immobilisa net et se coucha à quelques mètres seulement d’un cercle, marquant le irouv qu’avait tracé le Rebbi avant le Chabat. A l’issue du chabat, Rebbi Messaoud fit la prière de la Havdalah et à ce moment précis le lion s‘approcha du Rebbi. Il demanda alors à son serviteur de seller le majestueux félin. Le serviteur hésita un instant, puis s‘exécuta. Ils grippèrent sur le dos de la bête et en un éclair, ils atteignirent les portes de Tunis!. Les juifs et les habitants de la ville furent stupéfaits de voir le visage rayonnant de ce sage chevauchant un lion. Le récit de ce saint parvint jusqu’à l’oreille du Bey de Tunis qui le gratifia de présents. Durant toute son existence Rebbi Messaoud Raphael Elfassi fit resplendir la Thora et forma plusieurs disciples, dont le plus célèbre fut Rebbi Nathan Borgel zatsal. Rebbi Messaoud Elfassi rédigea certains ouvrages dont le livre «Mich’ha Dirbouta» qui porte

sur des questions halakhique. Rebbi Messaoud quitta ce monte le 1er Tevet 5535 en 1775. On raconte qu’après une cinquantaine d’années, le Gouverneur de Tunis demanda d’exhumer toutes les tombes juives pour les transférer dans un nouveau cimetière à dehors de Tunis. Les fossoyeurs rencontrèrent des difficultés incroyables et en référèrent au Gouverneur qui tenta lui même de profaner la tombe du Tsadik. Dès qu’il s‘en approcha, il vit sa main droite se paralyser. Il hurla de douleur et se jeta en larmes sur la tombe du Juste et l’implora de lui pardonner ce sacrilège. Il s‘adressa en ces termes : «Je t’en prie oh vènèrè Maître de me pardonner car je sais désormais que cette tombe est un lieu saint et à dater de ce jour, elle sera érigée en monument!». Un chant a été écrit en son honneur il y a plusieurs années par le célèbre chanteur liturgique Nathan Cohen auteur de plusieurs chants judéo-tunisien. Un verset disait ceci : «Rebbi Messaoud Elfassi y chêbett fes’aoua rabbi baat’lou saïd as’saasi Naourou machii» Rebbi Messaoud Elfassi fit son chabat dans le désert, sous la protection d’un lion et sa lumière été resplendissante… C’est donc un monument éminemment saint qui a été profané la semaine dernière dans l’ancien quartier juif de Tunis. Que les mérites de Rebbi Messaoud veillent sur nous tous. YLellouche

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Des jeunes filles juives prises au piège surviennent les premières rencontres par le bilai d’une copine ou d’un copain «beur» se faisant passer souvent pour «feuj», commence alors le travail de «séduction» puis de «conversion» ou de lavage de cerveau, consistant tout d’abord à couper «la proie» de sa sphère familiale... Depuis quelques mois voir des années, nous assistons à un nouveau phénomène préoccupant en France, celui de la «séduction» de jeunes filles juives par la mouvance islamique... Pour le comprendre, il faut savoir que nous sommes en présence d’une religion «conquérante» qui n’hésite pas à utiliser tous les moyens pour attirer vers elle le plus grand nombre. Des réseaux sociaux de notre communauté sont parfois saisis d’affaires difficiles à résoudre. De nombreuses jeunes filles juives, pour la plupart en rupture avec leur milieu familial ou scolaire ou même avec leur communauté, tombent parfois dans les mails du filet. Les réseaux sociaux internet jouent un rôle majeur comme l’indique Dounia Bouzar docteur en anthropologie du fait religieux et auteur d’ouvrage sur ce sujet. C’est alors le début des échanges amicaux sur le net. Puis une fois que la confiance est établie et que

Bon nombre de parents désorientés racontent comment l’attitude de leur enfant a changé au bout de quelques semaines. C’est le cas notamment de ces parents désemparés, Monsieur et Madame C dont la fille H 17 ans (mineur), attends avec impatience ses 18 ans pour convoler en juste noce avec son fiancé, B. Aujourd’hui, la mission de surveillance des parents est beaucoup difficile voir compliquée qu’il ya 10 ans, avec la multiplication des nouvelles technologies de communication. Cependant tant que leurs enfants sont mineurs et dépendants, ils se doivent de garder la haute main sur les relations qu’ils entretiennent avec le monde extérieur. Il n’est pas interdit par exemple aux parents d’avoir accès à la messagerie ou encore au compte Facebook de leur enfant, pour s’assurer qu’il ne sera pas demain victime de prédateurs!. Yves PEREZ


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Salon Icube du 22 mars : « C’est le salon Ma Nichtana ! »

A l’approche de Pessah, Icube nous donne un nouveau grand rendez-vous immobilier à Paris le 22 mars. Destiné plus précisément aux familles, cet événement permettra à tous ceux qui ont des projets de les concrétiser ! un cadre buccolique comme à Naharia, commune calme en front de mer, située au Nord d’Israël qui offre un lieu de vie privilégié, en particulier pour les retraités. »

Le rendez-vous était prévu de longue date. Le 22 mars, Icube attend ses visiteurs dans les salons de l’Intercontinental, près de l’Opéra, à Paris. Quand ils ont su que le salon de l’Alyah se tiendrait le même jour à Paris, les organisateurs d’Icube ont décidé… De ne rien changer ! « Nous ne changeons pas nos dates, précise Daniele Turk fondatrice d’Icube. C’est un principe de respect. Quand on donne un rendez-vous à ses par-

tenaires comme aux visiteurs, on s’y tient. De toute façon, il n’y a pas lieu. On peut très bien faire les deux salons dans la journée. Nous sommes complémentaires. » Toujours fidèle au poste après des décennies de travail acharné, Daniele est l’âme du salon Icube qui, plusieurs fois dans l’année, donne rendez-vous aux investisseurs français, aux futurs olim ou à tous ceux qui veulent acheter un bien en Israël pour préparer ce projet en toute

sérénité. Aujourd’hui accompagnées par deux « bodyguards », comme elle aime à les appeler affectueusement, son fils Emmanuel et son associé Yoni, Daniele poursuit sa mission à la tête d’Icube, forte d’une certitude : « si je me bats autant, c’est parce que je suis amoureuse d’Israël et que je souhaite que tout le monde connaisse un tel lien avec ce pays. » Et pour ce faire, les organisateurs

d’Icube ont sélectionné plusieurs promoteurs et programmes immobiliers destinés à séduire le plus grand nombre. « Il y a des projets pour tous les budgets et pour toutes les demandes, explique encore Daniele. Mais surtout pour toutes les villes, dont la sélection a été réalisée avec un soin tout particulier. » Netanya et Hadera sont des communes qui misent particulièrement sur l’accueil et l’intégration des olim français. « Il existe aussi des programmes dans

Sioniste, le salon Icube se veut aussi un outil efficace d’accompagnement des projets d’investissement et d’installation en Israël. Ce rendez-vous à l’hôtel Intercontinental, le 22 mars prochain sera donc placé sous le signe de la découverte et du changement. « Je l’ai appelé Salon Ma Nichtana s’amuse Daniel Turk. Nous sommes à l’approche de Pessah et pour tous ceux qui envisagent d’acheter ou de s’installer en Eretz, venir nous rendre visite sera profitable, surtout si, comme de nombreux juifs français, ils comptent profiter des fêtes pour venir en Israël et prospecter sur place. Chez Icube, nous avons une devise : le dernier client ferme la porte en partant ! Alors venez nombreux, et quand vous voulez au cours de la journée ! »



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Canada: Non, non et non au niqab. Le niqab reflète l’essence de l’islam, la soumission et rien d’autre ! sait qu’il faut ajuster ses dires et ses comportements selon l’humeur du moment. Or on n’a encore rien inventé de mieux pour savoir presque instantanément comment se comporter dans le rapport avec l’autre, que de scruter le visage de celui-ci. La biologie et la culture expliquent ainsi pourquoi aucun vivre-ensemble n’est pensable dans une société masquée. Le niqab reflète l’essence de l’islam, la soumission et rien d’autre !

La socialité de l’homme se fait toujours à visage découvert. Le niqab reflète l’essence de l’islam, la soumission et rien d’autre ! Justin Trudeau estime que le niqab est un droit. Justin Trudeau est un fossoyeur de la dignité de la femme au nom d’un prétendu droit à l’auto-asservissement de la femme. Je m’explique. Lorsque deux personnes se rencontrent, elles procèdent dans un même mouvement à deux opérations inhérentes à toute vie sociale : chacune s’identifie et simultanément essaie de décoder les intentions de l’autre à son égard. Elles s’identifient essentiellement par le visage, lequel est par définition l’affirmation probante de qui on est – nos photos sur les cartes d’identité ne nous montrent pas de dos ou de profil mais de face. Elles décodent les dispositions de leur vis-à-vis, non comme le chien par son odorat ou le frétillement d’une queue, mais en lisant littéralement le visage qui leur fait face, parce que chez l’homo sapiens, la vue est l’organe prédominant par excellence – ce sens lui apportant 80% de toutes les informations qu’il utilise. Toutes ou presque toutes les émotions fondamentales de l’homme s’expriment sur son visage, amour, amitié, joie, plaisir, respect, tristesse, mais aussi agressivité, énervement, rage, colère, peur, calcul. Shakespeare ne dit-il pas : «Car en voyant son visage, tu connaitra son cœur» (Richard III). Le visage est un livre ouvert, il reflète plus ou moins fortement l’état mental du sujet, et hors les autistes, tous les êtres humains savent instinctivement et la plupart du temps très correctement lire ce qui est basique sur les vi-

sages. Ce processus est automatique, hors du contrôle de la volonté. Il advient en un clin d’œil, travail inconscient mais très efficace. Cette faculté innée s’appuie sur une structure physiologique particulière. Le Dr David Zald, (professeur de psychologie à l’université Vanderbilt du Tennessee, a mis en évidence que le complexe amygdalien, une petite partie du cerveau, traite les images de visages menaçants ou marqués par la peur beaucoup plus vite (quelques millisecondes) que toute autre émotion, preuve selon le Dr Zald que face à une menace potentielle, l’impératif de survie immédiate prime sur tous les autres. (Scientific american.com 14 octobre 2007). Le simple fait, comme le montre Desmond Morris, l’auteur du singe nu, que nous éprouvons un sentiment de malaise lorsque nous parlons à une personne dont les yeux sont totalement cachés par des lunettes de soleil est indicatif de l’antique besoin humain d’avoir accès au visage de notre vis-à-vis pour fonder un vrai dialogue. Bien entendu, il arrive à chacun de parfois mal décoder les intentions de l’autre, soit par manque de vigilance, soit parce qu’on a affaire à des gens qui présentent délibérément un visage lisse et indéchiffrable, mais on se méfie habituellement de ceux qui camouflent leurs états intérieurs et on agit avec plus de prudence avec eux. La biologie impose à tout homme le besoin de déchiffrer sur le champ l’état mental de tout interlocuteur surgissant dans son espace d’interaction, la culture prend ensuite le relais pour codifier les réactions en retour. Même vis-à-vis de l’être aimé, chacun

Aujourd’hui, notre société est confrontée à une infraction potentielle à cette obligation sociale d’avancer à visage découvert dans le cadre du vivre-ensemble, celle que font peser les pratiquantes volontaires ou forcées de la burqa. Examinez la burqa et que vous dit le visage caché ? Il ne veut être ni identifié ni être lu, le contraire des impératifs biologique et culturel élémentaires du vivre-ensemble. La personne qui la porte ne veut pas d’interaction sociale dans l’espace public, toutefois elle exige de profiter des services sociétaux. Si elle hèle un taxi, elle considérera comme une atteinte à ses droits que celui-ci refuse de la prendre au motif qu’elle est masquée et qu’il lui est donc impossible de l’identifier et de lire son visage. Même situation avec le chauffeur d’autobus, même inconfort des autres voyageurs dans une rame de métro, même désagrément du marchand.

nages bien connus, le philosophe Charles Taylor, ex-président de la commission Bouchard/Taylor sur les accommodements raisonnables et l’avocat spécialiste des droits de l’homme Julius Grey? Dans le quotidien La Presse du 9 octobre 2009, le premier déclare: «On commence avec la burqa et on finit avec quoi ?» Le deuxième : «Moi-même, je peux sortir habillé en Rigoletto ou porter un chapeau haut de forme». Face à ces affirmations, comment réagiraient messieurs Taylor et Grey si des naga sâdhus, hindous très pieux qui vivent intégralement nus et qui par leur dévotion remplissent un rôle religieux très important aux yeux des adeptes de l’hindouisme, décidaient d’exercer leurs droits religieux à Montréal ? Pourquoi ne pourraient-ils pas vivre nus sur la place publique, si à l’autre bout de l’éventail on tolère au nom du respect des croyances religieuses de chacun, le noir enfermement de la burqa sur cette même place publique ? La loi et les règlements n’interdisent pas aujourd’hui la burqa dans l’espace commun, mais ils interdisent la nudité intégrale partout, sauf en privé ou dans les camps de nudistes. Sur quel article de la charte des droits et libertés s’appuierait-on pour autoriser la pratique de la burqa et interdire la pratique des naga sâdhus ?

C’est ce déséquilibre dans l’échange social qui explique pourquoi la grande majorité de la population se sent mal à l’aise à la vue de ces fantômes noirs, c’est ce refus de la plus élémentaire des transactions humaines qui explique pourquoi l’emburquinement est inacceptable dans des sociétés basées sur le respect mutuel.

Certains avancent l’argument d’un biais culturel pour ne pas dire raciste de la part des détracteurs de la burqa, puisque ceux-ci ne s’opposent pas aux habits ostentatoires des religieux chrétiens ainsi que des juifs hassidiques. Je répondrais qu’il y a dans ces deux exemples, une différence absolument fondamentale d’avec la burqa. Les nonnes et curés et même les hassid – qui découragent pourtant l’interaction des leurs avec les autres – se promènent à visage découvert et par là, ils respectent les deux impératifs biologique et culturel de toute société : s’identifier et laisser lire leurs visages. D’autres diront qu’il est faux d’affirmer que ces deux impératifs soient une nécessité fondamentale de toute collectivité, puisqu’il y a des sociétés où le fait que les femmes portent la burqa est généralisé et que pourtant ces sociétés existent depuis des siècles.

Le refus de la burqa dans l’espace public est-il un signe d’intolérance comme l’affirment deux person-

C’est vrai et faux. Ces sociétés perdurent, mais au prix de l’exclusion de la moitié du genre humain. Ima-

Un problème se pose ! Si la personne qui la porte refuse les conditions sine qua non de toute interaction sociale dans l’espace public, pourquoi ses vis-à-vis fournissant des services publics ou marchands dans cet espace commun sont-ils légalement obligés de transiger avec elle ? Au nom de quel principe peut-on leur imposer cette obligation alors qu’une des conditions de toute transaction humaine manque à l’échange ?

ginons un instant une société idéalement égalitaire face à la burqa, où les hommes seraient eux aussi soumis à l’obligation de la porter ; comment signer par exemple, un traité commercial ou une alliance politique ou toute autre transaction humaine qui requiert un minimum de connaissance intuitive de l’autre, lorsqu’on est face à un masque ? Combien de temps cette société pourra-t-elle perdurer ? Poser la question, c’est y répondre ! Non, le refus de la burqa ne relève ni d’un biais culturel ni d’un biais antireligieux. Invoquer l’un ou l’autre traduit, soit une indigence de la pensée, soit une manipulation délibérée, soit et c’est le pire, la confusion entre racisme et défense de la laïcité chez ces chantres de la bien-pensance. Le débat sur la burqa est un des épisodes de la poussée obscurantiste qui vise avec acharnement à grignoter petit à petit le caractère laïque de nos sociétés. La burqa est une prison, l’expression du confinement de la femme à l’espace privé, accessible uniquement au mari. C’est l’affirmation de l’irresponsabilité sociétale de la femme puisque celle-ci ne peut exister que dans l’enclos familial. Ce n’est pas en permettant que des femmes se retranchent volontairement ou sous contrainte des conditions élémentaires de la vie sociétale, qu’on promeut l’intégration au sein du vivre-ensemble québécois. D’aucuns diront qu’accepter la burqa dans l’espace public n’est qu’une petite entorse au principe d’équité dans l’échange social et que vu le nombre de burqa, il n’y a pas de quoi s’alarmer. Je ne suis pas d’accord, accepter cette injustice faite aux femmes, c’est ouvrir la porte à des demandes similaires dans le monde de la santé, dans celui de l’éducation et finalement dans la totalité de l’espace public. Ces choses là me font penser à l’expérience bien connue de la grenouille qu’on met dans une casserole pleine d’eau froide et qu’on fait chauffer doucement. La grenouille bien à l’aise au départ finit par mourir ébouillantée, parce que le changement de température est si insidieux que ses réflexes ont été engourdis au point qu’il finit par être trop tard pour elle de réagir. La bien-pensance, c’est pareil, elle finit par provoquer la sidération et la castration des esprits pour reprendre les termes du philosophe Alain Finkielkraut.



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Livre

Le journaliste Rachid Arhab a été à une certaine époque, chef du service politique d’Antenne 2, grand reporter, présentateur du JT et animateur de «J’ai rendez-vous avec vous».Puis il a été membre du Conseil supérieur de l’audiovisuel de 2007 à 2013. Il a écrit «Pourquoi on ne vous voit plus», qui est en vente en librairies depuis une semaine.

L’éditeur Michel Lafon présente ainsi le livre de ce journaliste : «Pour ce gamin des montagnes kabyles arrivé en Lorraine à l’âge de trois ans, né français, devenu algérien après l’Indépendance, puis revenu à sa nationalité première à sa demande mais en 1990 seulement (vous verrez ici pourquoi), c’est ce qu’on appelle une « intégration » réussie ! Sauf que ce fut aussi un parcours d’obstacles inimaginable que ce fils de deux pays en guerre raconte ici avec autant d’humour que de pudeur. Six ans au CSA l’ont fait disparaître des écrans télé, où il ne peut légalement revenir que trois ans après son départ du Conseil. Une épreuve, certes, mais qui lui a permis de nous éclairer de façon pertinente sur l’audiovisuel, les rapports entre le pouvoir politique et les médias, la dérive de l’information et les dangers d’Internet, dont le public est la première victime. Les réponses aux questions que se posent les lecteurs sur la façon dont ils sont informés. Le témoignage émouvant d’un amoureux de la France» Un livre à découvrir. YL

Discrimination positive : Lucy Aharish désigné pour allumer un flambeau au mont Herzl

Vive notre cerveau !

Notre cerveau fait la pluie et le beau temps dans notre corps! Mais Comment le bichonner?

L’objectif est de développer la recherche pour vaincre les maladies qui s’y nichent et touchent, vieillissement de la population oblige de plus en plus de personnes. Contrairement aux idées reçues, le poisson n’est pas un aliment plus indispensable qu’un autre par contre, manger des fruits et des légumes reste indispensable. Les antioxydants comme le thé vert et le curcuma sont très bons. Et les omégas 3 célébrés par les cardiologues pour leur impact positif pour le cœur. Il faut surtout éviter les graisses saturées qui fabriquent comme de la rouille dans les cellules. En revanche, notre cerveau est un grand amateur de sucre, il en consomme l’équivalent d’un morceau par heure. Avant un examen ou un concours, l’assimilation rapide d’un carreau de sucre peut calmer le stress. Si l’on parle habituellement des sports «cérébraux» comme les échecs, le professeur Bernard Sablonnière dans son ouvrage «Le

cerveau : Les clés de son développement et de sa longévité» pointe surtout le sport physique. Celui qui fait bouger le corps! Car bien entretenir son cerveau, c’est surtout bien l’oxygéner. 45 minutes par jour permettent en effet à la circulation sanguine dans les tout petits vaisseaux de mieux circuler. Après une activité physique, votre encéphale libère des endorphines qui vous apaisent. D’ailleurs, le sport a un autre énorme avantage pour le cerveau. Il permet de lutter contre le surpoids et l’obésité qui peuvent créer une micro-inflammation dans les vaisseaux et faciliter le déclin de la mémoire. A vrai dire le déclin commence à 25 ans se lamentent les pessimistes, pointant que c’est l’âge où commence la dégénérescence. Et bien non ! Le cerveau ne se détériore pas aussi vite qu’on ne le pense. On ne perd que 5% des neurones au cours de sa vie d’adulte, sauf en cas de traumatisme ou de maladie d’Alzheimer. Ce qui compte vraiment, ce sont les liaisons qui se créent entre les neurones jusqu’à 65 ans. Et, même après, il est encore possible d’agir sur le vieillissement de nos cellules grises en les stimulant en permanence. Ce qu’il faut, c’est éviter l’inac-

tivité intellectuelle totale. L’idéal est d’avoir beaucoup de relations avec les autre est pas seulement à travers Facebook… On peut donc exercer son cerveau au quotidien, notamment par l’interaction sociale, en rencontrant des amis, ou en participant à la vie associative. Il y a une hormone très impliquée dans ce domaine. Le cerveau des hommes pèse 1,3 kg et celui des femmes 100g de moins.., ce qui n’altère en rien leurs capacités ! Car le poids n’est pas grand-chose dans l’intelligence qui est principalement guidée par le nombre de neurones et de connexions entre eux. Par exemple, 150 millions de neurones vont s’activer rien qu’en pensant à une personne quand vous fermez les yeux.. Bref, les neurones sont si nombreux et si petits qu’on pourrait en faire tenir un milliard dans un dé à coudre!. Berthe Petit- Fitoussi Psychologue

Lucy Aharish, animatrice à la télévision arabe israélienne et journaliste, a été désigné la semaine dernière par M. Zonshine, directeur du département de Relations publiques du Gouvernement israélien, pour allumer un des flambeaux le jour de la Fête d’Indépendance. C’est avec beaucoup d’émotion que cette élégante jeune femme a acceptée de participer à la plus grande cérémonie du souvenir au Mont Herzl. C’est comme si a-telle dit, que vous

aviez pris votre revanche sur tous les racistes qui pourrissent votre quotidien. Née de parents musulmans de Nazareth et qui a grandi à Dimona, Lucy Aharish habite à Tel-Aviv. Je suis heureuse d’avoir été choisie pour allumer le flambeau en tant que représentante de la population arabe israélienne, ce sera un grand jour pour moi et ma famille. YL



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Le grand projet de Dirchou Promouvoir l’étude de la Torah et la joie d’étudier !

Dirchou, organisme mondial se consacrant à la promotion de l’étude de la Torah lance en France de nouveaux cours. Un projet aussi insolite que grandiose qui trouvera son premier temps fort en France le 22 mars prochain, lors de la première célébration de clôture (siyoum) de l’étude du « Daf Yomi hala’hique ». Michna Broura répond parfaitement à cette exigence, étant donné que, comme l’a souligné le ‘Hazon Ich avec insistance, cette œuvre est « le Sanhédrin de notre époque : toutes les décisions qui y figurent sont claires et limpides, le ‘Hafets ‘Haïm étant le décisionnaire de notre génération par excellence ! »

L’organisme Dirchou se propose d’offrir une bourse symbolique aux enseignants qui prendront part au projet et qui développeront de nouveaux cours réguliers

Cet événement proprement historique s’inscrit dans une longue liste de célébrations similaires, qui se dérouleront aux ÉtatsUnis, en Afrique du Sud, en Angleterre et, évidemment, en Israël. Cette occasion permettra ainsi aux Juifs de France de se sentir liés aux plus prestigieuses communautés du monde, par le lien sacré de la Torah. À l’origine, Dirchou est un organisme international fondé, il y a une vingtaine d’années, dont l’objet est d’intensifier l’étude de la Torah à travers le monde, en mettant l’accent sur la maîtrise des matières étudiées. À cette fin, Dirchou propose des examens mensuels dans de nombreux domaines de la Torah, notamment l’étude du Talmud et celle de la Hala’ha. En fonction des résultats de ces examens, l’organisme offre des bourses aux étudiants (entre 200 et 5000 euros !), pour les encourager à persévérer et à apprendre à maîtriser leur étude dans ses moindres détails. C’est ainsi que Dirchou distribue mensuellement 15 000 bourses à travers le monde. Parallèlement à cela, de très nombreux affiliés au programme renoncent à leur bourse, ou choisissent d’effectuer les contrôles sans contrepartie. C’est une nouvelle « révolution française » que Dirchou est en train d’initier. A l’occasion du grand rassemblement marquant le

Siyoum du cycle d’études du Daf Yomi Hala’ha (la page du jour de la Hala’ha), et le début d’un second cycle, le président mondial de Dirchou, le rav David Hofstetter a l’intention de lancer une cinquantaine de nouveaux cours d’études de Hala’ha Yomit dans l’ensemble de la France. Au sein de Dirchou, on indique que toute personne avrè’h (qui se consacre à l’étude de la Torah et étudie dans un centre talmudique-NDLR), ou étudiant d’une yéchiva, disposant d’un solide bagage de Kodech et capable de préparer au quotidien un cours de Hala’ha (Michna Broura) est invité a prendre contact avec la branche française de Dirchou et il pourra ainsi participer à cette « révolution française » dans l’étude de la Torah : « Notre objectif est de créer une cinquantaine de nouveaux cours de Hala’ha quotidiens en particulier dans les quartiers à forte population juive à Paris et en province. L’étude de la Hala’ha au quotidien est une clé vers la crainte de D.ieu. Nous appelons chaque avrè’h qui se sent apte à venir nous rejoindre dans cette grande campagne pour le développement de l’étude de la Hala’ha ». En effet, l’étude de la Hala’ha est une valeur unique, à laquelle tout Juif a l’obligation de prendre part. Cette étude est impérative pour savoir comment agir dans chaque situation, conformément aux règles établies par nos maîtres et observées dans chaque génération. À cette fin, l’étude du

Les programmes de Dirchou s’adressent aussi bien aux avré’him ou aux étudiants en yéchiva qu’à toute personne ayant une activité professionnelle mais désireuse de relever ce défi liturgique. L’un des programmes les plus célèbres de Dirchou est celui de « Kinyan Hala’ha », dans le cadre duquel sont étudiés les thèmes principaux permettant d’accéder au diplôme du Rabbinat. Des centaines de rabbanim ont ainsi pu être formés grâce à Dirchou. On peut également citer le célèbre programme de « Kinyan haShas », grâce auquel des centaines d’avré’him ont acquis la maîtrise des quelque 3 000 pages du Talmud, sur lesquelles ils ont été dûment interrogés.* Au début de ce cycle d’études, quelques milliers de Juifs y prenaient part. Mais peu à peu, un formidable effet « boule de neige » s’est produit, notamment grâce aux promotions mises en œuvre par l’organisme Dirchou. Si bien qu’à ce jour, plus de vingt mille (!) personnes participent à travers le monde à l’étude quotidienne du « Daf Hayomi Halakhique ». L’engouement est tel que pour le début du deuxième cycle d’études, le nombre des participants devrait augmenter de manière exponentielle. Dirchou invite ainsi tout Juif, quel que soit son emplacement géographique, à s’associer à cette étude commune, en lui proposant des brochures mensuelles dans lesquelles sont édités les chapitres du Michna Broura étudiés chaque mois. Dans ces parutions spéciales, le texte du Michna Broura est complété de nombreuses notes et explications, ainsi que de décisions halakhiques émises par les plus grandes autorités rabbiniques de notre époque.

Chaque mois, des contrôles sont proposés aux participants, afin que ceux-ci puissent vérifier leurs connaissances par eux-mêmes et s’habituer à mémoriser tous les détails de la Hala’ha..

Et comme Dirchou clôture le premier cycle d’études quotidien du Michna Broura, un événement historique de clôture se tiendra le dimanche 22 mars à Paris à l’initiative de Dirchou. Cette célébration vient donc fêter la clôture de cette étude longue de sept années, et elle intronise par la même occasion le commencement d’un deuxième cycle d’études de sept ans Il débutera par une réunion spéciale, réservée aux rabbanim français afin qu’ils puissent s’entretenir avec le président du Conseil des Sages de la Torah le rav Chalom Cohen, dont ce sera la première visite en France depuis sa nomination au poste prestigieux occupé précédemment par Maran rav Ovadia Yossef zatsal. L’objectif avoué de la visite du rav Cohen est de soutenir la communauté juive de France durement éprouvée en janvier par l’attentat contre l’Hypercasher de Vincennes. En préambule à son voyage, le maître du judaïsme séfarade a annoncé que la protection la plus sûre face aux agressions tient dans l’intensification de l’étude de la Hala’ha. Sa présence au siyoum du « Daf Hayomi Hala’hique » prend de ce fait une connotation toute particulière, et témoigne de l’importance qu’il attache à cet événement. Le rav veillera à transmettre aux rabbanim français un message d’encouragement en ce sens. Ensuite le rav Cohen s’entretiendra avec les rabbanim et avré’him qui ont exprimé le souhait de développer l’étude de la Hala’ha en France et qui grâce au soutien de Dirchou ont l’intention d’organiser des cours quotidiens d’étude du Michna Broura. Puis, le rav Cohen participera au grand rassemblement dans l’immense salle du Dock Pullman à Aubervilliers où les organisateurs attendent entre 5000 et 1000 personnes ! Même la presse nationale, dont la curiosité est aiguisée par ce projet insolite, compte déplacer des journalistes ! Un certain nombre d’élus et de représentants associatifs et institutionnels sont également attendus.

Ce rassemblement festif en l’honneur de la Torah, gratuit, ouvert à tous (hommes, femmes, enfants), débutera par une intervention du rav Pessa’h Krahan qui fera spécialement le déplacement des États-Unis à cette occasion. Après cette allocution se tiendra de manière effective le siyoum du Daf Yomi de Hala’ha par les rabbanim qui ont étudié au quotidien cet enseignement. Et immédiatement, dans un évident souci de continuité, ces rabbanim entameront le second cycle. Après cette partie de la cérémonie, le rav Chalom Cohen prendra la parole et s’adressera à la communauté juive de France pour la réconforter et l’encourager à persévérer sur la voie de la Torah. Ensuite, ce sera au tour du Rabbi de Kalov qui est connu et apprécié dans la communauté de s’adresser aux Juifs de France. À noter que le rabbi a tenu à faire ce déplacement des États-Unis en dépit de son état de santé précaire. Au cours de ce rassemblement, deux films seront projetés : le premier se rapporte au pèlerinage effectué par les responsables de Dirchou à Radin sur la tombe du ‘Hafets ‘Haïm et la seconde sera une surprise adressée à la communauté juive ! Et pour clore cette grande manifestation en l’honneur de la Torah et du limoud de la Hala’ha, c’est l’orchestre d’Adi Cohen avec comme soliste Chlomo Cohen qui invitera les participants à danser et se réjouir de la joie de la Torah. Renseignements et réservations *Les personnes qui souhaitent rejoindre le projet Dirchou sont priées de prendre contact avec le représentant de Dirchou en France. Rav Naftali Levy, téléphone : 06 79 06 21 60 Les personnes qui souhaitent réserver leur place pour cet événement et profiter des autobus affectés spécialement à cette occasion au départ des principales communautés juives franciliennes sont priées de téléphoner au 06 49 86 85 13 ou au 06 79 06 21 60. La cérémonie du siyoum se déroulera le dimanche 22 mars, dans les Salons Dock Pullman, 45 avenue Victor Hugo à Aubervilliers.





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La Chine ne s’opposerait pas à des frappes israéliennes contre le nucléaire iranien

« Bien sûr, nous comprenons que l’Iran veut à acquérir des armes nucléaires et nous sommes préoccupés à ce sujet, » a déclaré le professeur Yin Gang. « Même s’il déclare que son programme nucléaire est destiné à des fins pacifiques, les services gouvernementaux et de renseignement chinois estiment que l’Iran veut construire une bombe nucléaire. » Cette déclaration a été faite par un expert chinois indépendant sur le Moyen-Orient qui a récemment visité Israël à l’invitation de Signal, une organisation qui favorise les liens universitaires entre Israël et la Chine. Gang, qui était ici pour participer

à un symposium au Centre interdisciplinaire d’Herzliya, est professeur de l’Académie chinoise des sciences sociales. Il se définit comme un chercheur indépendant qui n’est pas affilié au Parti communiste chinois ou au gouvernement, et sa connaissance de l’Iran provient également de ses visites là-bas. Ses idées offrent un aperçu de la politique étrangère chinoise et de ses contradictions apparentes qu’Israël a parfois du mal à comprendre.

Comme la Russie, la Chine a refusé de se joindre aux États-Unis et aux autres pays occidentaux qui voulaient imposer de nouvelles sanctions plus sévères contre l’Iran, en réponse au refus de ce pays d’obéir aux résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU. Mais d’autre part, la Chine a voté des sanctions plus faibles contre le régime des ayatollahs. La Chine achète du pétrole de l’Iran, mais a refusé de construire en Iran des réacteurs nucléaires ou de vendre des équipements pour son programme nucléaire. Néanmoins, Ying considère la po-

litique de la Chine sur le MoyenOrient en général, et l’Iran en particulier, claire et cohérente. « Ce est une politique basée sur notre philosophie de nous abstenir de prendre parti dans les conflits,» dit-il. «Nous essayons de rester neutre dans le conflit au MoyenOrient. Dans le passé, pendant la guerre froide, nous avons pris parti avec les Arabes contre Israël. Mais cela a changé. Aujourd’hui, nous nous considérons comme des amis d’Israël, et en même temps nous essayons maintenir des relations amicales avec tous les pays. Nous sommes des amis d’Israël et des Turcs et des Iraniens et des Arabes « .

Selon son estimation, « la Chine ne peut pas faire beaucoup pour influencer les développements dans la région. Nous n’exportons pas de révolutions et nous ne soutenons pas les mouvements démocratiques. Nous avons besoin de pétrole pour notre économie, et pour cela nous avons besoin d’un Moyen-Orient stable. C’est uniquement quand la paix arrivera que le pétrole coulera. »

Pour prouver son allégation selon laquelle la Chine agit de façon responsable sur la scène internationale, il a cité la façon dont les relations entre la Chine et l’Iran se sont développées au fil des ans. En 1993, les deux pays ont signé un accord en vertu duquel la Chine vendrait à l’Iran deux petits réacteurs nucléaires de production d’électricité. Mais deux ans plus tard, la Russie a offert un réacteur plus grand, dont la construction à Bushehr vient d’être achevée. « C’est seulement après, en 1995, quand l’Amérique et Israël commencèrent à comprendre que le programme nucléaire de l’Iran permettrait également de produire des armes nucléaires », a déclaré Yin. « Washington exerce une forte pression sur nous, et nous avons décidé d’annuler tous nos accords nucléaires avec l’Iran. Les Iraniens étaient en colère et ont imposés divers embargos sur nous, nous accusant de céder à la pression américaine et sioniste ». Depuis, a t-il dit, la Chine a travaillé méthodiquement pour convaincre l’Iran de coopérer

avec la communauté internationale, preuve de bonne volonté et pour prouver que son programme nucléaire est vraiment destiné à des fins pacifiques. Pour cette raison, la Chine a également soutenu les décisions du Conseil de sécurité pour sanctionner l’Iran. Il n’est pas dans l’intérêt de la Chine d’avoir un Iran nucléaire. » « Selon nous, l’Iran n’a pas encore pris une décision finale. Ils ont le désir de se procurer des armes nucléaires, mais ils n’ont pas encore pris de décision définitive à ce sujet » a ajouté le Professeur. Pour souligner politique diplomatique unique de la Chine, Yin a fait la déclaration surprenante qui suit: « La Chine s’oppose à toute action militaire contre l’Iran qui nuirait à la stabilité régionale et interférerait avec le flux de pétrole Mais la Chine n’arrêtera pas Israël s’il décide d’attaquer l’Iran.. Pour toutes ces raisons, Israël et le Moyen-Orient ont besoin d’un pays comme la Chine. Israël a besoin de la puissance de la Chine « . Adapté d’un article du Haaretz



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Exécutions sommaires des homosexuels Europe : Michael Douglas dénonce l’antisémitisme dont en Irak et en Syrie

Ces derniers mois, l’État islamique (EI) exécute publiquement des hommes reconnus coupables d’homosexualité en Irak et en Syrie, y compris en les brûlant vifs et en les lapidant à mort. La méthode la plus commune d’exécution, cependant, est de les jeter du toit d’immeubles élevés ; s’ils survivent, ils sont généralement abattus ou lapidés, parfois par la foule des spectateurs. Cette méthode de mise à mort des homosexuels est expliquée, détaillée et louée dans le dernier numéro (publié en février 2015) du magazine en anglais de l’EI Dabiq, dans un article intitulé « Freiner la déviance sexuelle ». Selon la plupart des interprétations de la Charia, l’homosexualité est en effet passible de mort. Des autorités musulmanes sunnites illustres et influentes, des cheikhs,

des professeurs et des dirigeants des Frères musulmans l’affirment clairement. Parmi eux, la principale autorité sunnite, le Cheikh Yousouf Al-Qaradhawi, le très influent prédicateur koweitien et chef des Frères musulmans Tareq Al-Suweidan, le religieux saoudien et professeur à l’Université islamique Abd Al-Qader Shiba Al-Hamad - et beaucoup d’autres. Ces peines sont également inspirées de l’épisode biblique de Loth, souvent cité tant par les cheikhs du courant dominant que par l’EI pour justifier le meurtre des homosexuels. Ces déclarations et enseignements concernant la peine de mort pour les homosexuels apparaissent dans les programmes scolaires musulmans, sur les chaînes de télévision grand public et dans des sermons prononcés dans des mosquées à travers le monde arabe et musulman, ainsi que par des autorités musulmanes en Occident.

Le chef d’Al-Qaïda Ayman Al-Zawahiri serait directement impliqué dans la poursuite et la mise à mort d’un jeune accusé d’homosexualité dans les années 1990. Des exemples récents d’exécutions d’homosexuels par Al-Qaïda et l’EI par ces méthodes – lapidation à mort, propulsion du haut de toits, et armes à feu – sont présentés dans e rapport en anglais. Notons que l’EI continue d’utiliser les médias sociaux américains, en particulier Twitter, pour diffuser des images d’exécutions d’homosexuels. À ce jour, il y a eu très peu de débats dans les médias arabes sur ces exécutions, et aucun grand chef religieux ou politique arabe ou musulman ne les a dénoncées. Pourtant l’homosexualité bien quelle soit « discrète » est largement rependue dans tous ces pays…. Yves PEREZ

L’Etat islamique avait conçu la réplique de la prison américaine de Guantanamo

riodico de Cataluna, Marc Marginedas- parce que ses gardiens menaçaient d’exécuter d’autres otages s’il parlait « avant que tout soit achevé ».

L’organisation « Etat islamique » avait rassemblé jusqu’à 23 otages de onze nationalités différentes, dont sept sont morts, dans une prison en Syrie conçue comme la réplique à la prison américaine de Guantanamo, raconte dimanche un otage espagnol libéré. Dans un récit publié par son journal, El Mundo, le journaliste Javier Espinosa, libéré le 29 mars 2014, détaille pour la première fois l’exécution d’un otage russe Sergueï Gorbounov, disparu en 2013. Le reporter espagnol raconte avoir été incarcéré pendant plusieurs mois dans une villa au nord d’Alep, avec 22 Européens, Américains, et une Latino-Américaine qu’il n’identifie pas, jusqu’à sa libération le 29 mars 2014. D’après lui, l’EI a rassemblé les otages, travailleurs humanitaires ou journalistes, dans une seule

prison qui devait être le pendant de celle de Guantanamo, base américaine à Cuba où ont été internés des combattants capturés en Afghanistan. L’auteur cite le journaliste américain James Foley, son codétenu enlevé en novembre 2012 et exécuté en août 2013. « Ils avaient ce projet depuis longtemps, selon Foley. Le cheikh irakien (chef des gardiens) nous a expliqué dès le départ qu’ils voulaient interner des Occidentaux dans une prison de haute sécurité, avec des caméras, de nombreux gardiens… Il nous a dit que nous allions y passer longtemps parce que nous étions les premiers qu’ils capturaient ». Les gardiens forçaient les otages à regarder des images d’exécutions Le journaliste espagnol dit avoir gardé le silence depuis sa libération -en même temps que son collègue photographe Ricardo Garcia Vilanova, et un journaliste du Pe-

a été victime son fils Dylan

Des 23 otages, écrit Javier Espinosa, quinze ont été libérés, six exécutés, et une, l’américaine Kayla Mueller, est morte en février dernier, dans un bombardement de l’aviation américaine, selon l’Etat islamique (EI). Le sort du photographe de presse britannique John Cantlie, détenu avec eux, reste incertain. L’EI a diffusé récemment une vidéo où il était en vie. Espinosa raconte des simulacres d’exécution de la part de trois gardiens encagoulés, surnommés les Beatles par les otages, et qu’il traite de psychopathes. Ils les ont notamment obligés à regarder les photos de l’exécution d’un otage russe, l’ingénieur Serguei Nicolayevitch Gorbounov, enlevé en octobre 2013 et assassiné en mars 2014, selon Espinosa. « Le cheikh lui a tiré une balle explosive dans la tête », s’est vanté un des gardiens. « Vous finirez peut être comme lui ! Ou bien nous vous obligerons à le déterrer et à creuser une nouvelle tombe pour vous envoyer dormir avec lui ».

L’été dernier, le fils de Michael Douglas, Dylan âgé de 14 ans, a été victime d’une attaque (verbale) antisémite. L’acteur a décidé d’écrire une lettre ouverte pour témoigner et dénoncer la « maladie » qu’est pour lui l’antisémitisme. Non Stop People vous en dit plus. Alors qu’il sera l’été prochain à l’affiche du très attendu Ant-Man, avec Paul Rudd dans le rôle-titre, l’acteur Michael Douglas fait parler de lui pour un tout autre sujet. En effet, il est l’auteur d’une lettre ouverte dans laquelle il confie que son fils, Dylan âgé de 14 ans a été victime d’antisémitisme. « Je dois défendre mon fils » Les faits remontent à l’été dernier, alors que Michael Douglas, sa femme l’actrice Catherine Zeta-Jones et leurs deux enfants Dylan (14 ans) et Carys (11 ans), sont en vacances dans le sud de l’Europe. L’adolescent a alors été confronté pour la première fois à l’antisémitisme, comme l’explique son acteur de père dans une lettre ouverte publiée dans le LA Times. « Dylan est allé à la piscine. Un court laps de temps plus tard, il est revenu en courant dans la chambre, bouleversé. Un homme à la piscine avait commencé à lui hurler des insultes dessus. Mon premier réflexe a été de lui demandé : « Est-ce que tu t’es mal conduit ? » « Non », m’a répondu Dylan en

larmes. Je l’ai fixé. Et soudain j’ai douloureusement réalisé ce qui pouvait causé la violence de cet homme : Dylan portait une étoile de David. Après l’avoir calmé, j’ai été à la piscine et j’ai demandé aux personnes présentes de me désigner l’homme qui lui avait hurlé dessus. Nous avons parlé. Ce n’était pas une discussion plaisante. Après cela, je me suis assis avec mon fils et je lui ai dit : « Dylan, tu viens juste d’avoir ton premier goût d’antisémitisme » On ne saura pas à priori ce qui s’est dit entre Michael Douglas et l’homme en question lors de leur conversation, mais il est clair que l’acteur en est sorti avec la certitude que ce dernier s’en était pris à son fils parce qu’il est juif. Dans la suite de sa lettre, la star de Ma vie avec Liberace, explique que tout comme ses enfants, il a grandi avec un père juif et une mère qui ne l’est pas. Il s’est intéressé au judaïsme lorsque son fils Dylan a lui-même « développé une profonde connection » avec la religion. Michael Douglas se souvient alors de sa propre première rencontre avec l’antisémitisme lorsqu’il était au lycée et que l’un de ses amis avait tenu des propos déplacés après avoir croisé un jeune homme juif. « Avec le peu de savoir que je possédais quant à ce que cela signifiait d’être juif, je me suis mis à défendre passionnément les Juifs. Maintenant, un demi-siècle plus tard, je dois défendre mon fils » a ainsi expliqué l’acteur de 70 ans.



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Le verset dit : «Si un homme parmi vous vient offrir à l’Eternel une offrande de bétail…» Rachi commente «Adam» un homme, implique que l’offrande en question doit rappeler celle qu’a offert le premier homme, c’est-à-dire quelle soit «sa propriété pleine et entière» par conséquent, dénuée de vol ou de provenance douteuse. Pourquoi la Thora insiste t’elle tant pour rappeler une nouvelle fois l’interdiction formelle du vol?.. Pour répondre, il existe un verset du prophète Isaïe qui précise : «Parce que Moi, Achêm, j’aime la Justice et déteste les sacrifices provenant du vol». Que peut-on tirer comme nouvel enseignement des mots : «Si un homme, parmi vous etc..»?. Pour le Zohar le terme «Adam» dans ce contexte, concerne uniquement un homme qui a une épouse, comme il est dit dans le Talmud : «N’est appelé «adam» que celui qui est marié». Rabinou Bahié explique qu’il n’était pas nécessaire pour la Thora, de redire l’interdiction d’apporter en sacrifice des bêtes volées, donc ce message devait avoir forcément une autre signification. En fait, en comparant nos sacrifices à ceux d’Adam Arichone, la Thora insiste pour nous préciser qu’un bien ou une somme d’argent acquise avec

Parachat Vayikra : Le vrai don !

la moindre trace de malhonnêteté, ne saurait être apporté en offrande. Aujourd’hui par exemple nous dirions cela d’une somme offerte à la synagogue, mais provenant d’un détournement ou tout autre escroquerie. Les Sages expliquent, si par exemple, une personne se prétend abusivement «Talmid Hakham» érudit et, de ce fait, reçois une assistance de personnes qui souhaitent aider de «vrais» étudiants de la Thora, la somme ou le bien ainsi reçu, est considéré comme le fruit d’un abus de confiance!. Les Sages citent un autre exemple : Lorsqu’un individu demande de l’argent à son ami et que celui-ci, harcelé, y consent malgré tout mais non de bon cœur…dans ce cas là, D-ieu ne souhaite pas une offrande provenant de cet argent. Nous voyons d’ailleurs dans la section de Térouma D-ieu dire à Moïse : «Qu’ils prennent pour Moi un prélèvement de tout homme qui s’exécutera de bon cœur».C’est de cette seule et unique manière que D-ieu aime à accepter une offrande et de plus, il doit s’agir d’un bien strictement personnel. C’est pourquoi, la parachat Michpatim qui concerne les questions d’argent, ou relatives aux lois civiles ou commerciales, précède la parachat Térouma qui, elle, traite des offrandes

pour l’édification du Tabernacle. D-ieu avait doté Betslalel ben Houri ben Hur de la faculté de percevoir avec quel élan de générosité et de pureté, chaque don avait été offert, pour ensuite l’attribuer à chaque partie du Tabernacle. Plus «la pureté d’intention» du donateur était grande et plus l’affectation de son don était sainte. Nos sages nous ont appris qu’avant d’offrir un don, il faut s’assurer que cette mitsva sera accomplie par des voies honnêtes. A défaut, la mitsva est considérée comme provenant d’un délit .«Ainsi la Justice est bafouée et la vertu se tient à distance » dit le prophète Isaïe. Il arrive hélas qu’une personne, après avoir commit un «petit»larcin ou détourné des sommes importantes, décide de se montrer généreux en faisant un «petit» don conséquent à la synagogue ou à la Yéchivah pensant qu’il effacera ainsi toutes ses mauvaises actions pour lesquelles il pense obtenir une expiation. Ce n’est pas exactement comme ça que cela ce passe disent les sages! C’est ce qu’on appel : «Mitsva bâa baavera» s’aider d’une péché pour accomplir une «mitsva». Le Kéli Yakar écrit dans un commentaire, que très souvent, les jeunes enfants sont initiés à l’étude de cette paracha des «Korbanot» parce quelle referme justement des symboles de pureté à l’image de ces enfants. Cette paracha nous parle du travail dans le tabernacle, chargé de répandre le «Le Chefâa» «le flux divin» au monde entier. En effet, le Tabernacle dans le désert, puis le Temple de Jérusalem, furent le point de jonction entre les mondes supérieurs et le monde terrestre. Nos Sages disent que Le Tabernacle «d’en bas» à son équivalent «en haut». Et Rabbi Hya explique dans le Zohar, le verset du Chir Achirim : «Batti léguani ahoti kala ariti mori îm bassami akhalti ayeri im dibchi chatiti yéni im halavi..». En fait, le jour même de l’inauguration du tabernacle «d’en bas» correspon-

dait à l’inauguration du tabernacle «d’en haut», ce jour là, fut une immense joie pour D-ieu. C’est à partir du Temple et en particulier du travail des Cohanim – des prêtres, que va s’opérer le passage du spirituel au matériel. Ainsi par exemple, le Korbane – le sacrifice d’animaux vient expier les fautes…Ce mot «Korban» signifie approché…Le mot provient de la racine «Karev», ou encore «Krib» de l’arabe qui signifie proche. Il s’agit en effet de se rapprocher du Créateur en offrant un animal ou des produits végétaux tels que des céréales au Temple. Les Pains de Proposition déposés sur la table du sanctuaire symboliseront l’abondance versée au monde, et de ce fait, ils empêcheront les famines dit le Talmud. Les Encens, assureront la paix dans le monde…ainsi chaque activité, chaque geste dans le Temple de Jérusalem avait une signification particulière et une portée singulière. Le Kéli Yakar tente un rapprochement entre notre verset de Vayikra concernant les sacrifices et les versets de la parachat Kedouchim où il est question de laisser une part aux pauvres : «Tu ne cueilleras pas les grains épars de la vigne… abandonne-les au pauvre et à l’étranger, car Je suis l’Eternel Ton D-ieu-Tu ne commettras point de vol!...». Quel rapport pourrait-il y avoir entre l’interdiction du vol et le fait de laisser dans les grappes de vigne une part aux pauvres? Peut être pour nous apprendre que la Mitsva de Péa, Leket et Chik’ha (le coin des champs, la gerbe oubliée..Etc qui revient aux pauvres) ne suffira pas à «Laver l’argent sale». En fait, la Thora insiste pour nous préciser que, même si on accomplit une mitsva relative aux pauvres, on reste tout à fait responsable des transactions illicites qu’on pourrait commettre ici ou là. Le fait de donner aux pauvres ou à la synagogue par exemple ne nous dédouane pas pour autant de «l’origine» de ce don. Par conséquent pour Achêm , «l’argent a de l’odeur»…Le Gaon de Vilna disait à propos d’un craignant D-ieu,

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qu’il ne verra fructifier son étude que s’il ne détient aucune épingle appartenant à son prochain!. Parce que disait il : «D-ieu ne fait demeurer sa Majesté-la Chekhina, que sur ses loyaux serviteurs qui se refusent à toute action malhonnête». On s’imagine parfois que le «Yetser ara» le mauvais penchant ne s’intéresse qu’aux grands pécheurs écrit le Rav Eliahou Dessler zal. En fait, il met toutes ses complaisances en chaque individu, comme s’il n’avait d’autre souci au monde que de l’obliger à faire le mal. Pourtant «si vous le voulez, vous pouvez le vaincre ». N’imaginons pas qu’il existe d’autre moyen de le vaincre que la Thora. Notre Maître Rabbi Fraji Uzan zal disait : «La mission est certes difficile car les tentations sont grandes oh combien, mais à force de volonté, nous pouvons y arriver!». Aujourd’hui, plus que jamais, à l’heure où nous traversons une période d’incertitude dans tous les domaines y compris l’antisémitisme, l’économie, les mauvaises mœurs, nous devons nous souvenir de ce verset du roi Salomon, bâtisseur du premier Temple de Jérusalem : «Ets Haïm hi lama’Hazikim bah, vétomkhéha Méouchar». «La Thora est un arbre de vie pour celui qui s‘y attache et celui qui le soutient est toujours heureux». Nous devons tous nous agripper à l’arbre de la Thora de vie, pour ne pas être emportés dans le courant du monde, qui vit trop souvent dans des valeurs contraires aux nôtres c’est-à-dire celles qu’Achêm nous a conseillées de choisir. En cette veille de Roch Hodêch Nissan, le mois de notre liberté, puissions-nous accueillir la fête de pessah dans la paix et la joie après ces durs moments que nous avons traversé. Amen ! Ce texte est dédié à la «Réfoua chéléma» de tous les malades Yvan Lellouche

Azkara de Roger Hanin à la synagogue de La Roquette Une cérémonie religieuse s’est tenue à la synagogue Dom Isaac Abravanel à Paris en hommage à l’acteur en présence des membres de sa famille ainsi que de nombreuses personnalités dont l’ambassadeur d’Algérie en France et le président du consistoire Joël Mergui. De nombreux acteurs et metteurs

en scènes parmi lequel Alexandre Arcady ont participés à cette cérémonie qui fut précédée d’une courte projection retraçant la carrière de Roger Hanin zal. YLellouche


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Pourimland : « Amuser les enfants ici pour offrir des bar mitsvot aux enfants d’Israël

France Goldman est membre du Comité Pourimland. Chaque année, l’association organise, en région parisienne, une grande kermesse de Pourim. Tous les fonds récoltés lors de cette journée de fête aident les familles et les enfants d’Israël. Explications. Douze mille cadeaux distribués ! Un chiffre impressionnant qui laisse entrevoir l’investissement, le travail acharné et le dévouement des membres de l’association Pourimland. « C’est une grande fête que nous préparons durant une année, explique France Goldman, membre du Comité d’organisation. Et le succès est à la hauteur de nos espérances, puisque 4800 personnes se sont déplacées ! » C’est à Boulogne-Billancourt, ville des Hauts-de-Seine (92), qui accueille une communauté juive importante, qu’a eu lieu l’événement le dimanche 8 mars. Sous un joli soleil, annonciateur du printemps, le Stade communal accueillait une patinoire éphémère, une structure gonflable pour faire des galipettes, des animations, encadrées par une équipe de 130 bénévoles et de l’équipe du DEJJ, et toutes sortes de divertissement pour petits… et grands enfants ! « C’est la 13ème année que nous organisons Pourimland, poursuit

France Goldman et cette année encore, nous avons pu mesurer le soutien dont bénéficie notre cause. » Venus en voisins, élus et institionnels ont fait le déplacement comme Ariel Goldman, Président du FSJU (et époux de France Goldman !), Robert Ejnes, Président de la Communauté de Boulogne-Billancourt, Elie Korshia, Président du CCJ 92, mais aussi Léon Sebbag, maire adjoint du quartier du Point du jour, représentant la ville. « M. Sebbag est venu en compagnie de monsieur Jounot, Préfet des Hauts-de Seine, dont nous avons pu apprécier le soutien en matière de sécurité des lieux », précise encore France Goldman. Si l’adhésion des instances communales comme des responsables associatifs est si forte, c’est aussi parce que, au-delà du joyeux divertissement que Pourimland crée chaque année, cette grande fête sert une très belle cause. « Pourimland permet d’offrir des bar mitsvot à 80 enfants israéliens

chaque année. Nous travaillons, de ce fait, avec l’association Yad be Yad (la main dans la main-NDLR) qui, en Israël se charge de l’organisation des cérémonies. » Cette année, c’est à Haïfa et Ashdod, que les futurs bar mitsvot ont été aidés. « Nous sélectionnons deux villes par an, afin de pouvoir être présents un peu partout dans le pays », explique encore madame Goldman. Pourimland et sa kermesse de Pourim est le grand temps fort annuel organisé par l’association. Mais ce n’est pas le seul. Le comité prend en charge l’opération cartables qui, avant chaque rentrée, fournir un sac à dos bien rempli d’affaires scolaires à 600 enfants. Il organise aussi des colonies de vacances pour et des journées de loisirs pour les soldats. « En somme, notre principe de fonctionnement est simple, conclut France Goldman : amuser les enfants ici pour offrir des loisirs, de la joie et du divertissement là-bas. » Créer de la joie ici pour lui faire traverser la mer. Y a–t-il meilleure idée ?


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Israël envisage la construction d’une barrière avec la Jordanie

Un officier de Tsahal légèrement blessé par des tirs à la frontière syrienne

Israël envisage la construction d’une barrière le long de sa frontière avec la Jordanie, le seul pays avec lequel elle n’en avait pas, notamment pour protéger son nouvel aéroport international, a indiqué vendredi une porte-parole militaire. «Des responsables de sécurité ont recommandé la construction d’une barrière de sécurité pour protéger le nouvel aéroport de Timna (à une vingtaine de kilomètres au nord de la ville balnéaire d’Eilat)», a indiqué la porte-parole de l’armée à l’AFP.

Le calme était revenu à la frontière depuis le raid attribué à Israël et la réplique du Hezbollah Un officier de l’armée israélienne a été touché à la main par des tirs à l’arme légère lors d’une opération sur le plateau du Golan. Les tirs en provenance de Syrie semblaient viser la patrouille, d’une unité combattante de Tsahal en mission dans la zone, à la frontière israélo-syrienne. Légèrement blessé, il a refusé d’être d’évacué et a été traité sur place. Une enquête est en cours,

menée par Tsahal, afin de déterminer les détails de l’incident. Des épisodes sporadiques de tirs ou d’explosions ont eu lieu fin 2014 à la frontière au nord d’Israël, où les combats entre les rebelles, al-Nosra, les djihadistes et les forces du régime ont décimé le Golan syrien. Pourtant, le calme était revenu depuis le début de l’année, suite, notamment à un raid attribué à Israël dans le sud de la Syrie, le 18 janvier, au cours duquel un général iranien et six membres du Hezbollah, bête noire de l’Etat hébreu,

ont été tués. Le Hezbollah avait répliqué en tuant quelques jours plus tard deux soldats israéliens depuis les fermes de Chebaa, à la frontière libanaise. Des rapports ont émané début février sur des avancées du mouvement chiite libanais Hezbollah, des officiers iraniens et l’armée syrienne dans le sud syrien, à la lisière de la frontière israélienne, pour en chasser rebelles et djihadistes.

La porte-parole confirmait ainsi des informations publiées vendredi par le quotidien Haaretz. Elle a cependant dit ne pas être en mesure de donner davantage de détails sur le projet, qui dépend du ministère israélien de la Défense. Ce dernier n’a pu être joint dans l’immédiat par l’AFP. Des responsables de sécurité ont recommandé la construction d’une barrière, dans un premier temps d’une longueur d’environ 30 ki-

lomètres, sur une portion méridionale de la frontière israélo-jordanienne pour déjouer «l’infiltration de jihadistes» et protéger le nouvel aéroport international en construction, selon le Haaretz. La construction de l’aéroport international de Timna, à environ 200 mètres de la frontière entre Israël et la Jordanie, doit être achevée en 2016. La construction de la barrière devra être approuvée par le nouveau gouvernement israélien issu des élections législatives de mardi, précise le quotidien. Israël a récemment construit une barrière de plus de 200 kilomètres à sa frontière sud avec l’Egypte pour empêcher l’arrivée sur son territoire d’immigrants africains illégaux. Une barrière protège aussi la frontière nord d’Israël avec le Liban et la Syrie et un mur sépare l’Etat hébreu de la Cisjordanie occupée. Israël et la Jordanie ont conclu un traité de paix en 1994.



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L’Iran et le Hezbollah retirés de la liste des menaces terroristes par les Etats-Unis

Après le Hamas, qui a été rayé des listes terroristes de l’UE pour des raisons « techniques », la remise en liberté de deux djihadistes de retour de Syrie par un juge français, et la suppression de l’Iran et du Hezbollah de la liste des menaces terroristes américaines par James Clapper, le directeur des renseignements nationaux américains, les Juifs peuvent se dire que Dieu les protège en leur montrant que la puissance retrouvée d’Israël ne justifie pas de baisser la garde.

Tsahal développe ses méthodes pour détruire les tunnels terroristes

Ynet, la brigade a pu faire usage d’un système d’exploitation et de câblage spéciaux. L’unité de Nahal a passé plusieurs semaines dans le nord, en Galilée, à se préparer au combat, et simulant un exercice dans le sud Liban, incluant la localisation et la destruction de missiles longues portée, et des combats au sol contre des membres surentrainés du Hezbollah.

L’armée israélienne et ses unités spéciales se sont entrainées avec intensité depuis la guerre de l’été afin de se préparer à une possible attaque du Hezbollah au nord du pays via des tunnels terroristes, des sources militaires ayant mis en garde contre les infiltrations et enlèvements prémédités par l’organisation chiite depuis le territoire libanais. « Le Hamas a été capable de construire et de fortifier les entrées des tunnels, c’est capacité avec laquelle nous devrons composer sur le front nord », a déclaré un officier de l’unité combattante

Nahal à Ynet jeudi. « Nous avons consacré une semaine à la formation de démolition pour mettre en œuvre les enseignements des méthodes de l’opération Bordure Protectrice, qui sont également pertinentes pour le Liban ». « Ces dernières semaines, le bataillon de reconnaissance de Nahal – l’unité spéciale entrée en premier dans la bande de Gaza pendant l’opération – s’est entrainé à détruire des entrées de tunnels bétonnées et méthodiquement renforcées, faisant exploser des centaines de kilos de blocs de béton. Selon

l’officier

interrogé

par

Une autre unité d’élite, la « Sayeret Matkal », détient également un groupe de soldats spécialisés dans les tunnels terroristes. L’opération de l’été 2014 dans la bande de Gaza a eu lieu, en partie, sur ce nouveau terrain de guerre, les tunnels terroristes. Infiltrations, attaques, et tentatives d’enlèvements, la menace a rapidement été prise au sérieux par les autorités qui ont lancé une opération de destruction de ces réseaux souterrains. A l’aube de la guerre, l’armée israélienne était au courant de l’existence de 20 à 30 tunnels, mais ne s’était pas suffisamment préparée à les détruire.

Le dernier rapport de février 2015 sur l’évaluation de la menace mondiale publié par les services du renseignement américain mentionne les efforts de l’Iran dans sa lutte contre les extrémistes sunnites, notamment ceux de l’Etat islamique, qui sont désignés comme la première menace contre les Etats Unis. Dans sa description du rôle régional de l’Iran, le rapport, qui s’inspire largement plus des aspirations régionales de Barack Obama de voir le chiisme dominer le Moyen Orient que de la réalité, note que les intentions de l’Iran consistent à « réduire le sectarisme, construire des partenariats responsables, et désescalader les tensions avec l’Arabie saoudite,” tout en concédant que “les objectifs des dirigeants iraniens, tout particulièrement parmi les services de sécurité, présentent des risques d’effets secondaires négatifs pour la stabilité régionale et potentiellement pour l’Iran ». “Les actions de l’Iran destinées à protéger et renforcer la communauté shiite nourrissent les craintes et les réactions sectaires » précise le mielleux rapport. L’organisation terroriste shiite libanaise Hezbollah, financée et dirigée par Téhéran, combat l’Etat islamique mais indépendamment des Etats Unis et de ses alliés, et les USA ont entamé des négociations avec le président syrien al Assad, un alaouite, que cherche à

faire tomber l’Etat islamique. C’est dans ce contexte régional complexe et sanglant que les Etats Unis se sont engagés dans des négociations avec l’Iran au sujet de son programme nucléaire, que le rapport décrit comme “un objectif stratégique pour l’amélioration de la sécurité de l’Iran, son prestige et son influence régionale, qui a motivé Téhéran dans la poursuite de ses objectifs civils et de se doter de la capacité de construire des missiles équipés de têtes nucléaires s’il le décide.” Le rapport ajoute qu’il n’est pas certain que l’Iran décide de construire l’arme nucléaire, et note que si le gouvernement iranien le décide, il ne rencontrera « aucune barrière technique insurmontable pour le faire ». Le centre d’information terroriste israélien Meir Amit a indiqué, dans son analyse du rapport, que l’Iran et le Hezbollah figurent toujours dans la liste des menaces terroristes d’une autre agence de renseignement américaine, la Defense Intelligence Agency (DIA). L’Iran rappelle régulièrement qu’il a décidé de détruire l’Etat d’Israël, et l’arme nucléaire lui en donnera les moyens. Les puissances occidentales ont des difficultés à concevoir que les motivations des Islamistes peuvent être religieuses et non économiques ou stratégiques. Le Hezbollah, après avoir déclenché la guerre en 2006, s’est abstenu jusqu’à présent d’attaquer Israël, mais il amasse son arsenal à la frontière au nord d’Israël, a creusé des centaines de tunnels d’attaque et de repli qui débouchent sur le territoire juif, et sa prochaine offensive risque d’être plus destructrice, tandis que chaque riposte israélienne pour se protéger sera qualifiée de disproportionnée. © Alain Leger pour Dreuz.info.



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Damarnin, Taubira, Goldman et Goldnadel

Sortie de Gerald Damarnin sur Christiane Taubira, polémique autour du clip des Enfoirés, interdiction d’Eric Zemmour réclamée par Mazarine Pingeot: Gilles-William Goldnadel décrypte une semaine marquée par le retour de l’idéologie victimaire rebelle par conformisme. Mais le pudique Goldman, ni modeux ni mondain, et encore moins donneur de leçons, était la plus mauvaise des cibles.

Quelqu’un pourrait-il dire à JeanJacques, que se faire traiter de réac’ par ces progressistes qui se sont appliqués à pourrir l’avenir de ceux qui arrivent, est un très joli compliment?

Quand je vous disais que depuis le 11 janvier, c’est encore pire. L’esprit nouveau allait définitivement régler son compte au terrorisme intellectuel. Tu parles, Charlie… Qu’on en juge. Mme Mazarine Pingeot, dont j’avoue ne pas connaître les exacts mérites, réclame l’interdiction d’Eric Zemmour de la télévision française. Elle a malgré tout l’esprit libéral puisqu’elle n’exige pas le même traitement prophylactique à l’égard de Tarik Ramadan ou de Jean-Luc Mélenchon. Mme Christiane Taubira s’est désormais attribué le titre de gardienne la plus soigneuse de sa propre icône. La critiquer est désormais constitutif de crime contre l’humanité. Gerald Darmanin, député de la république est donc un criminel. Il a osé qualifier notre garde des Sceaux de «tract en faveur du FN». Chacun sait en effet que le terme de tract est l’injure la plus offensante de la langue française. J’ignorais cependant qu’il avait une connotation raciste. Je suis reconnaissant à certains amis de la ministre de me l’avoir appris. Pour avoir osé donc oser cette métaphore de papier, Gerald Darmanin a été qualifié par la ministre offensée, entre autres amabilités, de «déchet de la pensée humaine». Mon imagination est impuissante à décrire la réaction des associations antiracistes professionnelles si la présidente d’un parti politique

située très à droite avait utilisé ce propos, littéralement, ordurier à l’endroit de l’imprécatrice irascible. Mais trêve de badinage: l’obsession raciale de la gauche gauchisante atteint désormais des sommets. Au micro d’Europe 1, Henri Leclerc considère que la droite serait ignoble envers la ministre. Et mon confrère de se laisser aller à rappeler que pour avoir posté sur son site l’odieuse caricature simiesque de l’intéressée, une femme avait été condamnée à neuf mois de prison ferme par le tribunal de Cayenne. J’aurais naïvement pensé que l’ancien président de la Ligue des Droits de l’Homme aurait pris plutôt quelque distance avec la justice d’outre-mer quand elle est exceptionnellement excessive. Pardon de voir les choses autrement. On a le droit de critiquer un homme ou une femme politique, même injustement, sans se voir opposer, sans aucun élément pertinent, un racisme introuvable. À défaut, prévaut ce terrorisme intellectuel dont le 11 janvier devait notamment nous délivrer. Dans cet esprit, il y a des lustres, dans le magazine Tribune Juive, je reprochais à Lionel Jospin d’avoir senti dans la critique par Jacques Chirac de Robert Badinter, autre garde des Sceaux taxé de laxiste, et résidant «sous les lambris de son appartement rue Guynemer» des propos nauséabonds. Il arrive

paradoxalement que la gauche ait l’odorat moins sensible quand cela sent incontestablement mauvais. C’est ainsi qu’elle n’avait pas cru devoir s’émouvoir lorsque Daniel Mermet, de la radio de service public, avait finement autorisé la diffusion d’une rubrique nécrologique imaginaire de Nicolas Sarkozy réputé «mort dans son bunker de Jérusalem».… Pour en revenir à la garde des Sceaux, et pour dire les choses nettement, il ne faudrait pas que la caricature de Minute lui serve à jamais de bouclier et l’autorise à tous les excès. D’autres qu’elle ont connu le racisme stupide sans s’octroyer pour autant le droit permanent à l’injure publique. Pour le dire autrement, si Mme Taubira menait une toute autre politique pénale que celle que j’ai bien le droit de trouver calamiteuse, je la porterais au pinacle, mais simplement pour des raisons politiques. Pour une simple ritournelle, JeanJacques Goldman a été relégué dans le camp réactionnaire. Il faut dire que dans notre société jeuniste, être accusé d’avoir critiqué ce qui est, par essence, beau, innocent, généreux et mutin, c’est assassiner Mozart, Gavroche et Guy Moquet. Tout le monde s’y est mis, de Jacques Attali à Marine Le Pen. Pourtant, la fille de Jean-Marie n’était pas la plus mal placée pour savoir les affres du moralisme vétilleux. L’occasion était sans doute trop belle pour ne pas se payer un milieu artistique

Pendant qu’on continuait dans le monde virtuel et nombriliste à ratiociner, pérorer, élucubrer sans fin sur des déclarations ou des paroles chantées, le pouvoir politique, sur le même fondement d’un moralisme antiraciste obsessionnel ou d’une victimisation fantasmée, continuait à faire l’exact contraire de ce que les saignées de janvier lui imposaient. L’idée d’un apartheid social et ethnique à l’origine des crimes islamistes a fini par être imposée de force dans les esprits captifs. Et tant pis si Kouachi, Kouachi et Coulibaly n’en étaient pas victimes. L’idée d’un apartheid social et ethnique à l’origine des crimes islamistes a fini par être imposée de force dans les esprits captifs. Et tant pis si Kouachi, Kouachi et Coulibaly n’en étaient pas victimes. L’inoculation inepte et criminogène dans l’inconscient collectif d’une question noire et blanche, décidément permanente, avec son cortège inévitable de victimisation et de culpabilisation injustifiées entraîneront fatalement de nouveaux drames. La politique de mixité proclamée par un gouvernement sans moyens d’une France en faillite aurait peut-être son utilité si elle rencontrait la confiance de la population encore majoritaire. Pour cela, il faudrait la persuader qu’elle puisse jouir du droit à la sécurité et à l’identité auquel tout peuple aspire. Mais on sait que la politique pénale de Madame Taubira annihile les efforts d’une police encore efficace mais condamnée à l’action stérile. Le Figaro du 6 mars décrivait ces citées de plus en plus nombreuses dans lesquelles les délinquants surarmés défient la loi. Je renvoie également à un article de Paul Gonzalez du même jour décrivant le désarroi des pro-

cureurs et magistrats devant les ratés de la chaîne judiciaire: «on préfère mettre un sursis avec mise à l’épreuve, mais rarement du ferme avec mandat de dépôt, même quand nous sommes face à des multirécidivistes. De toute façon, même quand les sections d’exécution des peines des parquets décident d’incarcérer, on se retrouve avec l’aménagement de la peine dans la foulée. La situation carcérale est telle que chacun estime que la prison n’est une place pour personne. Nous sommes dans un système schizophrène où la peine n’a plus de sens.» Quant à la protection du sentiment de se sentir encore chez soi ou de se protéger contre les menées de l’islamisme conquérant, la question de l’immigration incontrôlée n’est même pas abordée. Les Français sont sommés de subir une politique de peuplement intérieur pendant que le gouvernement reste taisant sur toute politique de peuplement qui protégerait les frontières de l’Europe et du pays. Il ne vient à l’idée de personne, que les émirats désertiques et prospères pourraient prioritairement accueillir ces populations malheureuses avec lesquelles tout les lie, de la langue à la religion. Le même Figaro, du 4 mars était contraint de titrer à la une sur «l’explosion» de l’immigration illégale en Europe: en un an, les entrées clandestines ont bondi de 153 %, soit 230 000 illégaux de plus. Silence dans les rangs gouvernementaux par ailleurs si bavards. En revanche, une chaîne de service public comme ARTE, soirée après soirée, culpabilise les Européens «égoïstes» en raison d’une guerre qui leur est étrangère, opposant la radicalité arabe à la radicalité islamique. Il ne vient à l’idée de personne, que les émirats désertiques et prospères pourraient prioritairement accueillir ces populations malheureuses avec lesquelles tout les lie, de la langue à la religion. Lorsque certains Français désespérés se rencontrent, ils confient à mi-voix que «c’est foutu»… Pour les faire mentir, il faudrait commencer par leur parler vrai. © Gilles-William Goldnadel



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DVD d’un spectacle interdit: Dieudonné fait appel

Washington félicite la France dans la lutte contre l’antisémitisme

phobe. Mais ce n’est pas une menace de violence», a expliqué M. Forman.

L’émissaire spécial des ÉtatsUnis contre l’antisémitisme, Ira Forman, a félicité vendredi la France pour son écoute de la communauté juive dans sa lutte contre l’antisémitisme. «La communauté juive française (...) est très heureuse de son gouvernement. Et cela n’a pas toujours été le cas ces 20 dernières années», a déclaré M. Forman à la presse à Stockholm. «Ce gouvernement, je pense même par rapport à son prédécesseur de centre droit, écoute la communauté juive, travaille avec la communauté juive sur beaucoup de sujets», a-t-il ajouté.

Le gouvernement de Manuel Valls a dit à de multiples reprises son intransigeance face à l’antisémitisme, et renforcé les mesures de sécurité autour des synagogues et écoles juives après la prise d’otages qui avait fait quatre morts dans un supermarché cacher de Paris le 9 janvier dernier. Le diplomate américain a cependant cité une étude de l’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne, indiquant qu’en Europe, avec ceux de Hongrie, les Juifs français étaient ceux qui envisagent le plus d’émigrer vers Israël. «En Hongrie, la principale menace de l’antisémitisme vient de l’extrême droite xéno-

«En France, il y a un antisémitisme d’extrême droite (...) et d’extrême gauche aussi. Mais de manière générale, les Juifs ont peur de la violence, celle qui vient de gens se disant de confession musulmane. Ils ne représentent pas l’ensemble de la communauté musulmane, ils sont une petite fraction. Mais cette violence est ce qui fait envisager à certains Juifs de quitter la France», a-t-il décrit. L’émissaire spécial américain contre l’antisémitisme, qui s’est rendu dans 19 pays depuis deux ans, a rencontré vendredi des représentants du gouvernement suédois avant de se rendre à Malmö (sud) où les manifestations de l’antisémitisme sont les plus importantes. Il doit ensuite aller à Copenhague, où un Juif de 37 ans avait été tué le 15 février par un Danois d’origine palestinienne alors qu’il montait la garde devant la synagogue de la capitale, où était célébrée une barmitzvah.

Le polémiste Dieudonné a fait appel vendredi du jugement qui a interdit le 4 mars la commercialisation du DVD de son spectacle «Le Mur,» lequel avait été interdit de représentation en janvier 2014, a-t-on appris auprès de son avocat, Me Sanjay Mirabeau. Cet appel est suspensif, selon l’avocat. Dans un jugement rendu le 4 mars, la 17e chambre civile du tribunal de grande instance de Paris a ordonné le retrait du DVD, en vente sur le site de Dieudonné et interdit sa commercialisation. Saisi par la Licra (Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme), le tribunal a jugé certains passages du DVD constitutifs de provocation à la haine et à la violence raciale ou religieuse, d’apologie et contestation de crimes contre l’Humanité, d’apologie des délits de crimes de collaboration avec l’ennemi. Dieudonné et les productions de la Plume ont en outre été condamnés à verser solidairement 5.000 euros de dommages et intérêts à la Licra et 2.500 euros pour les frais de justice.

Début janvier 2014, plusieurs arrêtés avaient été pris pour interdire les représentations du spectacle de l’humoriste, baptisé «Le Mur», dans plusieurs villes. Dieudonné M’bala M’bala, 49 ans, les avait contestés devant la justice administrative, jusqu’au Conseil d’État, qui avait confirmé la validité des arrêtés. Le polémiste s’était ensuite engagé à ne pas reprendre les passages attentatoires à la dignité humaine et de nature à provoquer à la haine et à la discrimination raciale, mais le Conseil d’État avait de nouveau validé l’interdiction d’une autre représentation. Il n’a plus joué depuis ce spectacle, mais le DVD a été mis en vente sur le site internet de Dieudonné à partir de la fin du mois de juillet 2014. Dieudonné attend la semaine prochaine deux jugements du tribunal correctionnel de Paris: mercredi pour son message «je me sens Charlie Coulibaly», en référence à l’un des auteurs des attentats de Paris, qui lui vaut d’être poursuivi pour apologie du terrorisme, et jeudi pour des propos visant notamment le journaliste de France Inter Patrick Cohen.

Attentats de Paris: deux proches de Coulibaly écroués

Deux hommes de 25 et 33 ans, proches de l’assassin de l’Hyper Cacher, Amédy Coulibaly, ont été écroués après leur mise en examen dans l’enquête sur les attentats de Paris, a appris samedi l’AFP de source judiciaire. Six hommes, connaissant tous Coulibaly, sont désormais en prison en France dans cette affaire, mis en examen pour «association de malfaiteurs terroriste en vue de commettre des crimes contre les

personnes».

Aucun n’est à ce stade mis en examen pour une complicité directe dans les tueries commises par les frères Chérif et Saïd Kouachi et Amédy Coulibaly, qui ont assassiné 17 personnes entre les 7 et le 9 janvier à Charlie Hebdo, à Montrouge et à l’Hyper Cacher de la porte de Vincennes. Ils sont notamment soupçonnés d’avoir fourni armes, véhicules et

matériel divers aux tueurs qui ont été abattus par les forces de l’ordre le 9 janvier.

Depuis le début de l’enquête, les investigations se sont concentrées en partie sur l’entourage des tueurs, à travers notamment les témoignages de leurs proches, les traces ADN retrouvées et les contacts téléphoniques entre eux. «De fait l’aspect coordonné et planifié de toutes les attaques ap-

paraît chaque jour plus évident», a réagi auprès de l’AFP Me Patrick Klugman, avocat de familles de victimes de l’Hyper Cacher. Les investigations portent aussi sur des proches des tueurs soupçonnés d’avoir quitté, peu avant les attentats, la France pour la Syrie, comme la compagne d’Amédy Coulibaly, Hayat Boumeddiene ou les frères Belhoucine, figures connues de l’islamisme le plus radical en France.



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Poitiers: l’enseignant soupçonné d’apologie du terrorisme entendu en conseil de discipline Jean-François Chazerans, enseignant dans un lycée de Poitiers et suspendu après avoir été soupçonné d’apologie d’actes de terrorisme lors d’un débat en classe après l’attentat contre Charlie Hebdo et un supermarché casher, a été entendu pendant quatre heures vendredi par une commission disciplinaire au rectorat. Il s’agissait pour la quarantaine de membres de cette commission administrative paritaire d’entendre les explications de ce professeur de philosophie après des propos tenus en classe avec ses élèves de terminale. Le 8 janvier, au lendemain des attentats à Paris, M. Chazerans avait organisé des débats en classe. Des parents d’élèves s’étaient plaints au rectorat pour les propos qu’auraient tenus le professeur.

Attentats de Paris: peu à peu, l’enquête dévoile les mystères de Coulibaly cher, Coulibaly explique agir en lien avec les frères. Au premier semestre 2014, les échanges sont nombreux entre les téléphones des compagnes de Chérif Kouachi et de Coulibaly.

Avant les crimes Dans la nuit du 1er au 2 janvier, Coulibaly conduit sa compagne Hayat Boumeddiene à la frontière avec l’Espagne d’où cette jeune femme s’envole vers la Syrie via la Turquie, en compagnie d’autres islamistes, comme les frères Belhoucine. Connaissaient-ils les projets terroristes de Coulibaly?

Le parquet avait également été saisi pour «apologie du terrorisme» mais avait finalement classé l’affaire. C’est sur la base de l’avis du conseil de discipline que le recteur Jacques Moret, qui le présidait, tranchera dans dix jours sur le sort de ce professeur de philosophie. «Ils cherchent à m’accrocher sur l’ensemble de mon oeuvre», a déclaré Jean-François Chazerans à l’issue de son audition. «On s’écarte de la saisine», a estimé son avocat, Me Amaury Auzou, dénonçant «un peu d’acharnement» à l’encontre de son client. «On essaie de trouver quelque chose pour justifier cette suspension», a-t-il ajouté. Dans cette affaire, «il y a quand même la dignité d’un homme, la présomption d’innocence, et «la seule erreur qu’on peut reprocher à M. Chazerans c’est d’avoir provoqué le débat», a conclu l’avocat. Dans l’éventualité de sanctions, l’enseignant se dit prêt à saisir le tribunal administratif.

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Le lien avec les Kouachi Sitôt connu le nom des frères Kouachi juste après la tuerie de Charlie Hebdo le 7 janvier, l’enquête sur leur entourage apporte celui de Coulibaly, délinquant radicalisé que Chérif Kouachi a croisé en prison. Ils partagent un mentor, Djamel Beghal, figure de l’islamisme le plus radical. Des analyses ADN et les dépositions de témoins de l’assassinat d’une policière municipale à Montrouge le 8 janvier, notamment un homme à qui Coulibaly a tenté de voler la voiture, confortent l’information. Dans une vidéo de revendication filmée dans l’»appartement conspiratif» loué à Gentilly comme, selon une source proche de l’enquête, dans ses déclarations aux otages de l’Hyper Ca-

Celui-ci les a alors en tête: le 26 décembre, il a loué sur internet l’appartement de Gentilly, du 4 au 11 janvier. Le 5, sa mère, à qui Coulibaly rend visite chaque semaine à Grigny, ne note rien d’anormal. Il passe une partie de la journée et du lendemain avec un homme qui sera un des six mis en examen, lui prodigue des conseils religieux. Le 6, après un échange téléphonique, Coulibaly semble rendre visite à Chérif Kouachi à Gennevilliers. Le 7 en milieu de matinée, une heure avant d’attaquer Charlie Hebdo, Kouachi envoie un SMS à Coulibaly. Les motivations Dans sa vidéo, il a fait allégeance à l’organisation Etat islamique

(EI) mais à l’Hyper Cacher, Coulibaly évoque aussi Al Qaïda, selon une source proche de l’enquête. Se présentant en «soldat de Dieu» dans un discours «extrêmement confus», il parle de la Syrie, du Mali, explique qu’avec leurs impôts, les civils cautionnent les actions du gouvernement contre les musulmans. Son antisémitisme est patent, d’après des propos rapportés par un otage aux enquêteurs: «Vous êtes de quelle origine? Juifs. Vous savez pourquoi je suis là alors!» La préparation Par certains aspects, elle semble minutieuse. Il utilise 13 portables, crypte ses échanges sur le net, utilise une «boîte mail morte»: les deux interlocuteurs disposent de codes régulièrement modifiés, consultent des messages mis en brouillon avant de les détruire sans les envoyer.

Le choix des cibles semble moins préparé: la policière de Montrouge a peut-être été une victime fortuite. La proximité d’une école juive a été relevée. Pour l’Hyper Cacher le 9 janvier, aucun élément ne vient pour le moment étayer la thèse d’un repérage antérieur. Complices Six membres de l’entourage délinquant de Coulibaly, sont en prison, soupçonnés d’avoir four-

ni armes, véhicules ou matériel. Pour l’instant, aucun élément ne permet d’affirmer qu’ils étaient au courant des projets terroristes de Coulibaly. Certains reconnaissent avoir eu conscience que Coulibaly préparait quelque chose d’illégal, mais ont expliqué avoir pensé à un «Go Fast», une séquestration ou un braquage. Mais pourquoi l’un a-t-il coupé tout contact téléphonique avec Coulibaly dès le 7, après l’attaque de Charlie Hebdo? Qu’a dit Coulibaly à un autre lors de leurs rencontres et nombreux échanges peu avant les attentats? Et le dossier des complicités n’est pas clos. Qui est ce correspondant de la «boîte mail morte» avec qui Coulibaly a eu un ultime échange en fin d’après-midi le 8 janvier, entre l’assassinat de Montrouge et l’attaque de l’Hyper Cacher? A qui appartient l’ADN sur le drapeau de l’Etat islamique dans l’appartement de Gentilly, identique à celui relevé dans l’appartement d’un des frères Belhoucine? Qui est ce «mec gros», aux «cheveux courts, mat de peau», «un peu de barbe, environ 30 ans», décrit par deux fournisseurs de Coulibaly? La piste belge Coulibaly entretenait des liens avec la pègre des environs de Charleroi: les enquêteurs s’interrogent sur trois hommes qui pourraient avoir joué un rôle dans la fourniture d’armes.


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Jean-François Kahn: «Aymeric Caron a fait plus le jeu du FN que Zemmour»

Jean-François Kahn estime que Laurent Ruquier s’est trompé en « regrettant » d’avoir donné la parole à Eric Zemmour. Jean-François Kahn est l’un des fondateurs de « Marianne » et auteur du récent pamphlet « Marine Le Pen vous dit merci ! » (Plon). A près François de Closets, il a lui aussi réagi à l’aveu de Laurent Ruquier sur le plateau d’« On est pas couchés ». Avez-vous le sentiment que la présence hebdomadaire d’Eric Zemmour dans l’émission de Laurent Ruquier a contribué à banaliser les idées du FN ? Je pense exactement l’inverse. Je pense qu’Aymeric Caron, par ses dénégations absurdes et bêtes, par son agressivité, a fait beaucoup plus le jeu du Front National qu’Eric Zemmour. Et au-delà de Caron, la façon dont certains ont refusé de regarder certaines réalités en face ou la façon dont certains journaux ont combattu Marine Le Pen et monopolisé le combat contre elle ont fait beaucoup plus pour le Front National que les quelques éditorialistes qui ont pu le banaliser. Qui a fait le lit du FN sur le plan de la rhétorique, alors ? Le Figaro, par exemple, avec ses unes qui sont sans arrêt sur la sécurité, sur l’immigration, sur la violence, etc., des unes absolument

excessives et outrées ̶ le Figaro a sans doute inconsciemment fait le jeu du Front National… même si, aujourd’hui, ce journal le combat, parce qu’il menace l’UMP. Pour en revenir à Zemmour, il se situe plus à droite que le Front National, comme d’autres éditorialistes, en presse écrite comme en radio : Yvan Rioufol du Figaro ou Eric Brunet, qui a une heure d’émission sur à 13 h sur RMC, par exemple. Mais c’est d’abord lu et écouté par des gens qui sont déjà d’accord. La confession de Ruquier est tardive. Trop tardive pour être sincère ? Je pense que Ruqiuer est sincère mais il y a un truc qu’il n’a pas compris à l’époque. Il a joué sur l’opposition entre Eric Naulleau, très à gauche, et Eric Zemmour, très à droite ; or, il y avait une complicité entre les deux. A un moment, Naulleau a été fasciné par Zemmour. Chacun s’exprimait selon sa sensibilité, l’un avec une agressivité un peu « gaucho » et l’autre avec une agressivité droitière, mais en fait, ils se contredisaient rarement, ils ne s’affrontaient pas. Alors oui, je pense que Ruquier est sincère, mais sur le moment, il n’en a pas pris conscience. Par ailleurs, comme je vous l’ai dit, ce n’est pas parce qu’il est sincère et qu’il le dit que c’est vrai. Source

Vidéo de l’EI: l’enfant reconnu par des écoliers toulousains, le rectorat ne confirme pas Selon l’inspecteur d’académie, les camarades de la classe de sixième au collège Vauquelin situé dans le quartier du Mirail auraient connu l’enfant quand ils étaient encore à l’école primaire des Vergers, également à Toulouse dans le même quartier populaire.

L’enfant qui semble tuer un prisonnier sur une vidéo d’exécution diffusée mardi par le groupe Etat islamique a été reconnu par des camarades de classe toulousains, mais l’inspecteur d’académie a refusé vendredi de se prononcer sur son identité. «Sur l’identification formelle de cette personne, je ne peux rien vous dire», a indiqué en conférence de presse l’inspecteur d’académie de Haute-Garonne, Jacques Caillaut. «Des enfants du collège Vauquelin ont reconnu un de leurs camarades mais il faut rester prudent», a-t-il ajouté.

«Il y a un enfant qui n’est plus scolarisé à l’école des Vergers depuis les 14 mars 2014 mais je n’ai pas plus d’éléments», a ajouté M. Caillaut. L’inspecteur n’a pas confirmé, comme l’ont indiqué jeudi des sources concordantes proches du dossier, que l’enfant, qui aurait une douzaine d’années et qui est filmé en train d’exécuter avec un pistolet un Palestinien présenté comme un espion, est bien le beau-fils de Sabri Essid, un proche de Mohamed Merah, le tueur au scooter de Toulouse. Selon les mêmes sources concordantes, Sabri Essid est «très probablement» le jihadiste s’exprimant en français et filmé en compagnie de l’enfant, dans la même vidéo.

La famille de Sabri Essid est soupçonnée d’avoir quitté le quartier du Mirail à Toulouse pour la Syrie au printemps 2014. Sabri Essid est devenu le demi-frère de Mohamed Merah après le mariage de son père, Mohamed Essid, avec la mère du tueur au scooter de Toulouse. Mohamed Merah avait semé l’effroi en France en tuant entre le 11 et le 19 mars 2012 à Montauban et Toulouse trois militaires et trois enfants et un enseignant dans une école juive.


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«Je me sens Charlie Coulibaly», propos sur Attentats Merah: trois ans Patrick Cohen: deux jugements attendus après, un rescapé se souvient d’un «geste lâche» pour Dieudonné milles des victimes, la magistrate a étrillé le polémiste, condamné à plusieurs reprises pour des déclarations antisémites, qui tient des propos «toujours volontairement provocateurs, toujours faussement ambigus». «Il pèse chacun de ses mots, il sait justement qu’il va être borderline», «il sait qu’il va faire un tollé, créer le buzz, il sait pertinemment comment il va être reçu». Poursuivi pour apologie d’actes de terrorisme et provocation à la haine envers les Juifs, le polémiste Dieudonné attend cette semaine deux jugements du tribunal correctionnel de Paris.

le slogan de soutien au journal satirique Charlie Hebdo, «Je suis Charlie», au nom d’Amédy Coulibaly, qui a tué quatre Juifs dans un supermarché casher et une policière municipale.

Dans chacun de ces dossiers, le parquet a requis 30.000 euros d’amende, susceptibles de se transformer en emprisonnement si ce montant n’était pas intégralement versé. Dans le passé, Dieudonné M’Bala M’Bala, 49 ans, avait tardé à s’acquitter de plusieurs amendes.

Assurant condamner «sans aucune retenue et sans aucune ambiguïté» les attentats, Dieudonné a affirmé devant le tribunal qu’il avait souhaité participer à la marche à Paris, mais que sans retour du ministère de l’Intérieur qu’il avait sollicité, il s’en était senti «exclu» et traité comme un «terroriste».

Mercredi, la 16e chambre du tribunal correctionnel dira si en postant sur sa page Facebook «Je me sens Charlie Coulibaly», en référence à l’un des auteurs des attentats de Paris, l’humoriste controversé s’est ou non rendu coupable d’apologie d’actes de terrorisme.

Ce message était une «parole de paix», a-t-il assuré.

Dans ce message posté le 11 janvier, alors que des millions de personnes venaient de défiler en France contre les attentats, Dieudonné qualifiait cette marche d’»instant magique égal au big bang qui créa l’univers». Il ajoutait, dans ce message rapidement retiré: «Sachez que ce soir, en ce qui me concerne, je me sens Charlie Coulibaly», associant

Borderline Si l’on veut «adresser un message de paix», «il vaut mieux qu’il soit clair», lui avait lancé, sceptique, la procureur Annabelle Philippela, soulignant que des trois auteurs des attaques, Dieudonné avait choisi celui qui avait délibérément visé des Juifs. Lui avait affirmé avoir fait ce choix car Amédy Coulibaly est celui qui «met une balle dans le dos» de Clarissa Jean-Philippe, policière municipale antillaise, qui «ressemble trait pour trait» à sa propre fille. Face à un Dieudonné qui s’est défendu d’avoir voulu choquer les fa-

Jeudi, la 17e chambre du tribunal correctionnel se prononcera ensuite sur des propos extraits de son spectacle interdit en janvier 2014 «Le Mur», visant un journaliste de France Inter: «Tu vois, lui, si le vent tourne, je ne suis pas sûr qu’il ait le temps de faire sa valise. Quand je l’entends parler, Patrick Cohen, je me dis, tu vois, les chambres à gaz... Dommage.» Dieudonné avait expliqué ses propos par un «contexte général» de polémique l’opposant au journaliste (qui n’est pas partie civile), qui l’avait rangé dans la catégorie «des cerveaux malades» pour justifier son refus de l’inviter, insulte raciste, selon lui. La réponse «se situait sur mon terrain, l’humour», avait-il assuré. D’autres propos issus de ce même spectacle sont poursuivis, notamment: «Je n’ai pas à prendre parti entre les Juifs et les nazis. Je n’étais pas né, je ne sais pas qui a provoqué qui, qui a volé qui... Mais j’ai ma petite idée». Dans une autre procédure, au civil, qui a abouti à l’interdiction de la vente du DVD du «Mur», dont Dieudonné a fait appel, ces propos ont été qualifiés de contestation de crimes contre l’Humanité. Ceux visant Patrick Cohen d’apologie de crimes contre l’Humanité.

Un homme interpellé à Nice pour une pancarte « Vive Daesh »

Muni d’un support en carton «stop à l’islamophobie», un homme a exprimé son soutien à Daesh, ce samedi 14 mars 2015 sur la place Garibaldi. Il a été interpellé par la police. L’homme, un musulman qui prétendait manifester contre l’islamophobie, portait une pancarte où il était inscrit «Vive Daesh».

Le musulman avoue avoir agit «pure provocation» rapporte Nicematin.

Le Parquet a été saisi mais pour le moment aucune information n’a été communiquée sur sa mise en examen pour apologie de terrorisme. © Philippe Legarrec pour Europe Israël news

Trois ans après la folie meurtrière de Mohamed Merah, le parachutiste Loïc Liber, aujourd’hui tétraplégique après avoir échappé de peu à la mort, se souvient d’un «geste lâche» mais refuse de «laisser gagner le terroriste» en «s’accrochant à la vie».

le rescapé à Outre-mer Première, dans son premier témoignage depuis les attentats.

«Je me rappelle très bien de la scène», raconte le militaire guadeloupéen au réseau radio-télé Outre-mer Première. «On était trois. Et cet homme est venu par derrière. C’est un geste lâche. J’étais au mauvais endroit au mauvais moment», ajoute-t-il depuis la chambre d’un hôpital militaire de la banlieue parisienne, tapissée de photos de son île natale et de sa famille, non loin de son béret rouge de parachutiste.

«Là, je m’accroche pour essayer d’avoir une meilleure santé. Ensuite, ce sera pour la vie, les projets, voir si je peux faire quelque chose dans la vie. J’aimerais fonder une famille avec ma compagne. Si possible, en Guadeloupe».

L’Antillais se trouvait le 15 mars 2012 à Montauban avec deux autres paras, quand Mohamed Merah a fait feu. Deux militaires ont été tués et Loïc Liber a été laissé pour mort. «Je me souviens que j’étais au distributeur de billets avec les copains. On rigolait. Et soudain, tout s’est arrêté. Je n’ai rien senti. J’ai perdu conscience et je me suis réveillé sur un lit d’hôpital. Et là, on m’a annoncé qu’on m’avait tiré dessus par derrière, lâchement», raconte-t-il dans une interview séparée au quotidien La Dépêche du Midi de dimanche. «Cet homme, qui m’a fait souffrir, qui me fait encore souffrir, je ne veux pas le laisser gagner», ajoute

«Tant bien que mal, je m’accroche à la vie. Aujourd’hui, je peux bouger la tête et les épaules. Petit à petit, je sens mon corps. J’ai des sensibilités.Je ne lâche rien».

Des bas, il avoue cependant en connaître, comme lors des attentats parisiens de janvier, qui l’ont replongé trois ans en arrière. «J’ai suivi les infos. Cela m’a fait très mal. J’ai repensé au 15 mars, quand ça m’est arrivé à moi. Cela m’a fait beaucoup de peine, notamment pour la Martiniquaise (NDLR : Clarissa Jean-Philippe) tuée dans le dos». Le 11 mars 2012, un «tueur au scooter» abattait un parachutiste à Toulouse, avant de tuer deux autres paras le 15 à Montauban, à 50 km de là. Quatre jours plus tard, Mohamed Merah assassinait trois enfants et un enseignant juifs de l’école Ozar Hatorah, à Toulouse. Le tueur sera abattu chez lui les armes à la main le 22 mars. Trois ans après les attentats, un hommage aux sept victimes doit être rendu à Toulouse jeudi.


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Jack Lang, payé par Le Monde Arabe, il se fait le chantre du voile à l’Université… (Houellebecq n’aurait pas écrit mieux)

Que pouvait-on réellement espérer d’un type comme Jack Lang… Un type dont les français ne veulent pas (il n’a même pas réussi a être élu lors des dernières législatives) et qui construit aujourd’hui sa carrière grâce aux riches donateurs arabes…

Ceux qui ont lu le dernier Houellebecq penseront forcément à Lang quand ils apprendront que Mister Jack est aujourd’hui le chantre d’une université française qui accepterait la femmes voilées ! « Non, non et non, ça suffit ! Il ne faut pas interdire le voile à l’Université» , estime avec force Jack Lang, invité hier du « Talk Le Figaro ». « Arrêtons avec les lois ! Il faut traiter la question avec calme. » Régulièrement posée, cette question a fait son retour sur le devant de la scène, au lendemain des attentats contre Charlie Hebdo. Le 6 février, un professeur a été renvoyé de l’université Paris XIII après avoir refusé de faire cours devant une étudiante voilée. Dans la foulée, le député UMP Éric Ciotti a déposé une proposition de loi visant à interdire le port du voile dans les universités, quand Alain Juppé, invité il y a quelques jours de l’émission « Bondy Blog Café », s’est déclaré « contre ». À droite comme à gauche, le sujet divise. « Je connais des femmes voilées qui sont des militantes laïques vigoureuses et qui donneraient des leçons à certains de ceux qui prennent de grands airs sur la République » , explique pour sa part Jack Lang. Ancien ministre passé par l’Éducation et la Culture, Jack Lang préside depuis deux ans l’Institut du monde arabe (IMA). À ce titre, il est appelé, dans le cadre de la réforme de l’islam de France, à contribuer à la création d’une fondation destinée à financer des projets d’intérêt général et promouvoir les réalisations de l’islam de France. Le ministre de l’Intérieur l’a annoncé le 25 février dernier dans un plan, qui prévoit par ailleurs une formation universitaire des imams. Faut-il y voir une ingérence de l’État sur le terrain religieux ? « Au moment de la loi de 1905 (de séparation des Églises et de l’État, NDLR), l’islam était peu présent en France. Les institutions musulmanes, l’exercice du culte et la formation des imams n’ont pas été pris en compte » , explique

Jack Lang qui ne voit rien d’ « anormal » à cette implication de la puissance publique. « Et je peux le dire d’autant plus librement que vis-à-vis de la religion catholique, j’ai pris des décisions qui auraient pu être considérées comme “paralégales”» , ajoute-t-il, évoquant son « coup de pouce à la cathédrale d’Évry pour la construction d’un musée » . Que dire de plus ? Par Elyes Kahn


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Décès de Lia Van Leer, la grande dame du cinéma israélien

Edition du 17 Mars au 23 Mars

Présence de 7000 Personnes de 66 Pays durant 3 jours à Tel-Aviv (Israël) pour un Congrès de Kabbale

La semaine dernière s’est tenu à Tel-Aviv le congrès international de Kabbale organisé par Kabbalah la Am (la Kabbale pour tous) au Parc des expositions de Tel-Aviv. La fondatrice du Festival international du film de Jérusalem et de la cinémathèque de la ville sainte, Lia Van Leer, est décédée samedi à l’âge de 90 ans.

phiques. En 1973, elle fonde la cinémathèque de Jérusalem, installée face aux murailles de la vieille ville.

Membre de jurys de festivals dans le monde entier, elle avait reçu le prestigieux Prix d’Israël en 2004 et la Légion d’honneur en 2013.

Née en 1924 en Roumanie, Lia Van Leer avait fondé en 1952 avec son mari Wim Van Leer le premier ciné-club israélien, calqué sur le modèle français.

Dix ans plus tard, elle crée le Festival international du film de Jérusalem, qui accueillera au fil des années les plus grandes vedettes du cinéma mondial.

Militante pour la paix, Lia Van Leer avait invité des réalisateurs iraniens à Jérusalem et apportait son soutien au cinéma palestinien.

Dans son bureau, où Lia Van Leer est venue travailler jusqu’à la fin de sa vie, trônaient des photos d’elle avec les grands noms du cinéma, d’Orson Welles à Simone Signoret en passant par Mastroianni ou Spielberg.

«Mon but dans la vie est de faire aimer le cinéma au plus grand nombre de gens, et je continuerai de le faire tant que j’ai des forces», avait-elle déclaré à l’AFP, quelques mois avant sa mort.

Voyageant dans le monde avec son époux, producteur de cinéma et pilote, elle acquiert des centaines de films et fonde en 1960 la première institution israélienne d’archives cinématogra-

Qualité de vie : Tel Aviv détient la 105ème position sur 230 Villes A SAVOIR. Mercer classe parmi 230 villes, celles où il est le plus plaisant de vivre. Mercer a sélectionné 39 critères qualitatifs. Parmi ces critères : situation économique, politique, sanitaire, éducation, culture, etc. Il en ressort que Tel Aviv n’est pas un paradis sur terre, loin de là. Tel Aviv est classé 105ème. Loin derrière Paris, Londres, New York ou encore Johannesburg.

ISRAELVALLEY PLUS. TDG: «Zurich est la seconde ville avec la meilleure qualité de vie au niveau mondial en 2015. Genève détient la 8e position, Berne se retrouve 13e. La tête du classement est à nouveau occupée par Vienne, le bronze revient à Auckland, tandis que Bagdad ferme la marche, Selon une excellente étude publiée cette semaine par la société Mercer, Tel Aviv se trouve malheureusement seulement au Rang N° 105 des “Villes ayant la meilleure qualité de vie” au niveau mondial.

La cité de la Limmat est très bien reliée aux autres pays grâce à son aéroport, elle possède un excellent réseau de transports publics et un faible niveau de pollution. Les différences sont minimes parmi les métropoles les mieux placées, le niveau de vie étant

très élevé, précise Christa Zihlmann, experte chez Mercer, citée dans un communiqué. L’enquête du leader mondial du conseil en ressources humaines compare 230 grandes villes et se base sur 39 critères émanant de collaborateurs engagés à l’étranger. L’étude annuelle de Mercer est en effet destinée aux entreprises et aux gouvernements qui emploient du personnel expatrié. Parmi ces critères, les facteurs politiques, sociaux, économiques et environnementaux sont pris en compte dans les résultats du classement. La sécurité individuelle, la santé, l’offre en formation et en transports publics ainsi que d’autres services publics en font également partie. Suite aux récentes attaques terroristes en France et au Danemark, de nombreuses villes européennes ont augmenté leur dispositif de sécurité, ce qui se ressent dans la liste établie par Mercer».

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Les participants ont assisté pendant trois jours à des cours, ateliers, réunions d’amis, soirée culturelle. Alors que le pays est en pleine campagne électorale, ils n’auraient pour rien au monde voulu manquer l’évènement. Du nord au sud du pays, tous ont convergé vers le Parc des expositions durant trois jours. Cet intérêt pour la sagesse de la Kabbale connait un renouveau. Le Dr. Michaël Laitman fondateur et président du mouvement Kabbalah la Am explique que le désir de spiritualité est dans les gènes des juifs depuis toujours. Toute la Torah ne parle que de comment atteindre le Créateur à travers la grande règle « tu aimeras ton prochain comme toi-même ». Laitman précise que les juifs détiennent la clef du bonheur de toute l’humanité et c’est en cela qu’ils sont le peuple élu. Le fait de ne pas accom-

plir leur mission qui est d’être la « lumière des nations » est la cause de l’antisémitisme et de l’antisionisme. Michaël Laitman ajoute également que la spiritualité n’a pas de frontière, la sagesse de la Kabbale parle de la correction de l’âme et quiconque y aspire est attiré par Israël. Cette quête de spiritualité a donc fait que plus de 1000 personnes du monde entier, toutes confessions confondues, ont tout quitté pour venir passer plusieurs jours en Israël avec leurs amis, et écouter le Dr. Laitman et ce malgré les difficultés économiques, sécuritaires et politiques rencontrées pour venir. Rien n’a semblé les arrêter : juifs, musulmans, chrétiens – laïques ou pratiquants – unis en Israël. Cet engouement pour la Kabbale et pour Israël est un bel exemple d’unité au-delà des différences. A l’heure où le monde entier a les yeux rivés sur Israël en raison des élections, ou de l’antisionisme mondial, ce congrès international de Kabbale montre une autre facette d’Israël qui met en avant ses valeurs universelles humanistes.

Les juifs achètent beaucoup chez les arabes

Pour ceux qui pensent que les populations juive et arabe ne font que se côtoyer sans se rencontrer, une étude intéressante montre que les citoyens juifs israéliens dépensent plus d’un milliard et demi de shekels par an dans les magasins situés dans les villes et villages arabes. L’étude a été réalisée par l’Institut Geocartographia du Prof. Avi Degani et son épouse Dr. Rina Degani. Il ressort également que 28% des Juifs

israéliens se rendent dans des localités arabes, majoritairement pour y effectuer des achats, et ce, malgré les risques sécuritaires. Les auteurs de l’étude estime que cette tendance va aller en augmentant du fait du développement du secteur arabe qui deviendra de plus en plus attrayant et de l’augmentation du pouvoir d’achat en Israël. Source: The Marker par LPH INFO



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Israël: Les partis politiques à la chasse aux voix françaises trapolation chiffre à peut-être 50.000 le nombre de Franco-Israéliens qui pourraient voter mardi sur un total de quelque 5,8 millions d’électeurs. Cela représenterait à peine un mandat de député. Mais, dans un pays qui s’est construit par l’immigration, les grands partis israéliens parient sur l’avenir. Avec près d’un demi-million de membres, la communauté juive de France est la plus grande d’Europe et la troisième au monde, après Israël et les Etats-Unis. Pour la première fois, la France a été en 2014 le premier pays de provenance pour les juifs venant vivre en Israël.

C’est la première fois que les principaux partis israéliens concourant aux législatives du 17 mars vont spécifiquement à la rencontre des électeurs franco-israéliens et, parfois, s’adressent directement à eux dans leur langue. Le Premier ministre sortant Benjamin Netanyahu, lui-même, a fait salle comble le 8 février avec les Français à Jérusalem devant lesquels il a renouvelé - en hébreu - son appel contro-

versé à immigrer en Israël, un mois après l’assassinat de quatre juifs par un djihadiste dans une supérette casher de Paris. «Benjamin Netanyahu comprend l’importance de la communauté française en Israël et veut lui tendre la main», explique à l’AFP, Benjamin Lachkar, porte-parole francophone du Likoud, le parti du chef de gouvernement sortant.

Si le Likoud (droite) et les autres grands partis israéliens font les yeux doux aux Franco-Israéliens, ce n’est pas avec l’espoir que ces voix puissent faire pencher la balance dans des élections certes incertaines. 50.000 Franco-Israéliens à voter mardi? Depuis la création de l’Etat d’Israël en 1948, plus de 105.000 Juifs de France ont immigré en Israël. Une ex-

7.200 juifs de France sont partis en 2014 Plus de 7.200 juifs de France ont fait ce qu’ils appellent leur Aliyah en 2014, plus du double de 2013, du triple de 2012, selon les chiffres de l’Agence juive. Avant même les évènements de janvier en France, l’Agence juive s’attendait à l’arrivée de plus de 10.000 personnes de France en 2015. «Si l’Etat d’Israël sait intégrer correctement les immigrants, d’autres arriveront», dit Yoni Chetboun, numéro deux du nouveau parti religieux d’extrême droite Yahad (Ensemble), crédité de 4 députés sur 120 par les sondages. Yahad a multiplié les rencontres électorales avec les Français à travers le pays. Il veut obtenir le ministère de l’Intégration «afin de ré-

soudre les difficultés des immigrants de France», dit Yoni Chetboun, fondateur d’un lobby parlementaire francophone. Le parti de droite nationaliste religieuse «Foyer Juif» de Naftali Bennett est aussi très présent sur les réseaux sociaux, relate i24News, une chaîne d’information en continu isrélienne. Ce parti a aussi sa page Facebook «Naftali Bennett en Français», où le candidat s’adresse «directement» à ses fans. Les Juifs de France plus favorables à la droite? Une majorité des juifs de France installés en Israël ces dernières années passe pour religieuse et favorable à la droite. Le Likoud redoute de voir les Franco-Israéliens lui préférer des partis plus à droite. Il a misé sur une campagne sur les réseaux sociaux avec une page Facebook en français active le 15 janvier tout en organisant des rencontres réservées aux francophones. Dans le camps d’en face, le chef du parti travailliste Isaac Herzog et sa colistière centriste Tzipi Livni ont eux aussi affirmé leur «attachement» à la France et à ses émigrés lors d’une rencontre à Tel-Aviv. Le parti travailliste a aussi sa page Facebook en Français sur laquelle il est très actif.

A Tel Aviv du 23 au 24 juin 2015. Mashov, le salon agricole annuel d’Israël

Agromashov est le plus grand salon agricole annuel d’Israël. Sujets: Recherche et développement dans le domaine de l’agriculture en Israël, y compris les dernières innovations en technologies de culture de jardin, machines pour la réutilisation de l’eau, équipements, lits de culture,

engrais, graines et fleurs, protection biologique et chimique des plantes, gestion de récolte et recherche vétérinaire. Israël, le salon de la technologie et la production agricole, présente les nouveautés à Agromashov Exhibition.



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Risques de catastrophes naturelles Israël participe au Japon à la conférence mondiale

Des patrons israéliens se prononcent pour la solution à «deux États»

En bas de l’annonce, figurent les noms de 10 patrons de l’économie israélienne, accompagnés du sigle BTI. C’est en 2012 qu’un groupe de patrons a constitué une association sous le nom de “Breaking the Impasse” (BTI). Ce groupe comprend aujourd’hui 200 chefs d’entreprises et de hommes d’affaires, israéliens comme palestiniens, qui veulent « briser l’impasse » dans lequel se trouve le processus de paix. Les deux co-fondateurs de BTI sont le palestinien Munib R. Masri, président de la Palestine Development and Investment Company (PADICO), and l’israélien Yossi Vardi, leader dans le secteur du high-tech.

À J-2, des patrons de l’économie israélienne s’engagent dans la campagne électorale en prônant la création d’un État palestinien à côté d’Israël.

Quatre ans après le tsunami de mars 2011, de nombreux décideurs politiques mondiaux sont réunis samedi à Sendai, une des villes meurtries de la côte nord-est du Japon, pour une conférence internationale sur la réduction des risques de catastrophes naturelles, organisée par les Nations unies. De nombreux politiques israéliens ont été invités par les autorités japonaises. En raison de la campagne électorale seuls des représentants du monde des faffaires israéliens seront au Japon. Ce que nous écrivions dans IsraelValley récemment : “Le tsunami japonais pourrait avoir des retombées importantes sur le high tech israélien. De nombreuses entreprises israéliennes de high tech sont liées par des contrats au Japon, dans les domaines variés du matériel de télécom, de l’électronique, etc. Les principales firmes qui vendent du matériel de pointe et de la technologie au Japon sont Orbotech (60 millions de dollars par an), Zuran (83 millions de dollars par an), ainsi que Nova, Sapiens et Orckit. En revanche, les efforts de la reconstruction pourront bénéficier à des entreprises israéliennes spécialisées dans certaines technologies qui feront défaut au Japon, comme les infrastructures de communication”. LE PARISIEN : «Les protagonistes sont censés faire le point sur les progrès réalisés depuis la précédente réunion du même type tenue quelques mois après le raz-de-marée qui avait emporté quelques 250.000 vies fin 2004 dans l’océan Indien, et “définir un cadre d’action post-2015”. Ce troisième grand rassemblement mondial suit la publication d’un rapport de l’Office des Nations unies pour la réduction des risques de catastrophes, document où sont no-

tamment pointées du doigt les pertes économiques annuelles de 250 à 300 milliards de dollars dues aux sinistres naturels à travers le monde. “Nous jouons avec le feu”, a averti en début de mois le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon. “Il n’est pas impossible que le risque des catastrophes atteigne un point de basculement au-delà duquel les efforts et ressources requis dépasseraient les capacités des générations futures”, a-t-il prévenu. “La durabilité commence à Sendai”, a ajouté M. Ban, qui assistera à la réunion. “Les deux tiers des catastrophes naturelles proviennent du dérèglement climatique”, a renchéri pour l’AFP le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, qui doit y prononcer un discours samedi matin en tant que président de la COP 21, conférence sur le climat qui se tiendra à Paris en fin d’année.

On croyait la question palestinienne reléguée aux derniers rangs des préoccupations des Israéliens. Tout au long de la campagne, les candidats à la Knesset ont pris soin d’éluder soigneusement le dossier israélo-palestinien, et pour cause : à la droite de l’échiquier politique israélien, l’accent a été mis sur la menace iranienne alors qu’à gauche et au centre, ce sont les enjeux économiques et sociaux qui ont été mis en avant. Peu de place donc pour des initiatives en faveur d’un règlement pacifique du conflit régional. PRIORITÉ À L’ÉCONOMIE Dans beaucoup de débats électoraux et d’interviews télévisées, les politi-

ciens israéliens ont répété que « les Israéliens sont davantage préoccupés par la fin de leurs mois que par la fin du conflit israélo-palestinien ». Très peu d’entre eux ont pris le temps d’expliquer aux électeurs que la paix dans la région aurait des retombées économiques favorables sur le portefeuille du citoyen israélien. À quelques jours des législatives, des patrons de l’économie d’Israël tentent de remettre à l’ordre du jour de la campagne électorale la nécessité d’un règlement politique au conflit israélo-palestinien. En fin de cette semaine, un encart publicitaire est apparu dans plusieurs journaux israéliens ; en fait, il s’agissait d’une annonce politique sous le titre : « le 17 mars, nous votons pour les partis qui s’engagent à prendre l’initiative d’un règlement politique ». BRISER LA GLACE

BTI a recensé les solutions prônées par les différentes listes présentes aux législatives et les a regroupées sur son site (votetobreaktheimpass.org.il). De la solution des “deux États” à la solution d’un seul grand État d’Israël, en passant par les partis qui ont omis d’évoquer la question palestinienne dans leur plateforme électorale, BTI a voulu donner à l’électeur israélien tous les éléments de réponse pour se forger sa propre opinion. Jacques Bendelac (Jérusalem)

Championnats d’Europe 2015, finançant eux-même leur séjour avec l’aide de sponsors. “La compétition était composé de trois épreuves: une épreuve artistique, une épreuve sans musique, et un free-style sur fond musical”, a déclaré Mordoch. “J’ai fait des supers scores dans toutes les catégories, et cela m’a permis d’obtenir la médaille d’argent. J’ai même devancé le champion du monde 2013, un Hongrois”.

Les organisateurs n’attendent pas moins de 40.000 personnes à Sendai, une des cités du nord-est de l’archipel ravagé il y a exactement quatre ans par le séisme et le tsunami du 11 mars 2011 à l’origine d’un terrible accident nucléaire.

Source: http://www.leparisien.fr

Aux côtés de Yossi Vardi, les patrons israéliens qui soutiennent BDI sont notamment Dov Moran (l’inventeur de la clé USB), Dina Bronitsky (Ormat Industries), Ami Geniger (Taya Communications), Ruth Heshin (Keren Yeroushalaim), Dany Rothschild (Netex), Moshé Lichtman (fonds IGP), Benny Landau (Indigo, Delta), etc.

Championnat du Monde de Yo-Yo (Tokyo 2015). Une médaille ?

La conférence de cinq jours devrait être suivie par environ 20 chefs d’Etat ou de gouvernement et des dizaines de délégations de niveau ministériel. Des centaines d’ONG et de groupes d’intérêt y prendront également part.

Les habitants de la région disent espérer montrer aux visiteurs, et à travers eux au reste du monde, “comment les choses se sont améliorées sur place grâce aux efforts faits par les résidents”.

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C’est le Tchèque Jakub Dekan qui a remporté la compétition.

Tal Mordoch, un adolescent de 16 ans originaire de Ramat Hasharon, est devenu vice-champion d’Europe de yo-yo, lors du tournoi de Cracovie, en Pologne. “J’ai beaucoup pratiqué beaucoup avant la compétition”, a déclaré Mordoch, élève en seconde au lycée Roth-

berg de Ramat Hasharon, au site israélien d’informations Ynet. “Je savais que j’avais une chance de finir à l’une des premières places, mais quand ils ont annoncé que j’avais terminé deuxième, j’étais sur la lune”, a-t-il ajouté. Douze Israéliens participaient aux

Le champion d’Israël de yo-yo Tal Mordoch avait participé l’an dernier au Championnat du Monde à Prague, où il a terminé à la 30e place. Il a maintenant les yeux fixés sur le prochain Championnat du Monde qui aura lieu à Tokyo. Source: i24News (Copyrights)



L’information en provenance d’Israël Edition du 17 Mars au 23 Mars

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Quels enjeux économiques et sociaux pour les législatives israéliennes ?

Logement, coût de la vie, emploi, etc.; pour faire le plein des voix, les partis politiques ont placé l’économie au cœur de leur programme électoral. Dans 24 heures, les Israéliens devront choisir leurs représentants à la Knesset. L’enjeu de ce scrutin n’est pas seulement politique ou sécuritaire : il est aussi économique et social, à commencer par le coût de la vie et par la politique économique du futur gouvernement. UN CHOIX DE SOCIÉTÉ L’économie est donc au cœur des propositions des partis politiques. Ou plutôt de presque toutes les listes, puisque le Likoud n’a pas cru bon de publier son programme économique. L’enjeu est clair : les Israéliens devront faire un choix de société. Ils devront choisir entre une société plus solidaire ou, au contraire, plus individualiste, entre une société plus égalitaire ou, au contraire, plus divisée, entre une société davantage tournée vers la paix ou, au contraire, plus militarisée. En 2015, de nombreux Israéliens sont davantage préoccupés par leurs fins de mois que par la fin du nucléaire iranien. Cette préoccupation conduit inéluctablement à un choix de société qui a, évidemment, des retombées économiques et sociales. Durant toute la campagne, les sensibilités idéologiques ont dicté les priorités : les partis de « droite » ont mis l’accent sur la menace iranienne, les partis de « gauche » ont axé leur campagne sur la pauvreté, les formations « religieuses » revendiquent une plus grande égalité sociale, alors qu’au « centre », c’est la crise du logement qui domine. L’ÉTAT EN QUESTION Au cœur de ces enjeux : le rôle que l’État doit jouer dans l’économie et dans la société israéliennes. Aucun des listes en présence ne remet en cause le caractère libéral de l’économie israélienne. De droite à gauche (à l’exception de l’ex-

trême-gauche), tous les candidats à la Knesset acceptent l’économie de marché ; ils déclarent tous qu’il ne sera pas nécessaire d’augmenter les impôts, mais seulement de redistribuer différemment les budgets existants tout en mettant l’accent sur la maîtrise des dépenses publiques. Dorénavant, la différence économique entre la gauche et la droite israéliennes réside surtout dans le degré de libéralisation. La gauche (Méretz et l’Union sioniste) accorde une plus grande place à la redistribution, à la fiscalité, à l’État providence ; le centre (Yesh Atid, Koulanou) veut renforcer le rôle de l’État pour réguler le marché et garantir la concurrence ; la droite (ABait Ayéhoudi, Israel Beitenou) préfère que l’État se mêle le moins possible de l’économie. BONNET BLANC ET BLANC BONNET ? Pour l’électeur israélien, il n’est pas toujours facile de faire la différence entre les plateformes économiques ; d’autant plus que toutes les listes en présence revendiquent l’appellation de « parti social ». Et il est encore plus difficile de distinguer les promesses « électorales » de celles qui ont une chance d’être mises en œuvre. C’est ainsi que tous les partis promettent de réduire le prix des logements, de lutter contre la pauvreté, d’injecter des fonds dans la santé publique et l’éducation, de relever le salaire minimum, etc. Difficile de savoir qui tiendra ses promesses, une fois avoir pris les rênes du pouvoir. En fait, les partis israéliens se démarquent sur la politique économique à mettre en place pour atteindre leurs objectifs, et sur les priorités à définir. La droite israélienne reste plus libérale alors que la gauche est plus étatiste ; c’est donc bien sur un choix de société que les électeurs israéliens sont invités à se prononcer demain. Jacques Bendelac (Jérusalem)

Une majorité d’électeurs estime qu’Israël va dans la mauvaise direction indiquait que 72% des Israéliens souhaitent un changement, 20% y sont opposés et 8% sont sans opinion.

Une majorité d’électeurs estime que le pays va dans la mauvaise direction pour ce qui concerne les dossiers socio-économiques et diplomatiques. 48% ne souhaitent pas que Benyamin Netanyahou soit le prochain Premier ministre alors que 41% veulent le voir effectuer un nouveau mandat.

Selon les derniers sondages effectués, les Israéliens veulent un changement à la tête du pays à l’issue du scrutin qui débutera dans moins de 4 jours. Une étude conjointe pour la radio publique, Yediot Aharonot d’une part et deux autres quotidiens, Jerusalem Post et Maariv​effectuée mercredi et jeudi (avant la prestation du Premier ministre à la télévision publique jeudi soir)

L’Union sioniste de Herzog est en tête avec 25 mandats devant le Likoud de Netanyahou à 21. Yesh Atid de Lapid et la liste arabe unifiée recueillent 13 mandats chacun, le Bayt Hayehudi de Bennett 11, Koulanou de Kahlon 10, Shas 7, le Judaïsme unifié de la Torah 6, Meretz de Gal-On et Yahad de Yishaï 5 chacun et Israel Beteïnou de Lieberman aurait 4 députés. 12% des Israéliens seraient encore indécis. Le sondage de la chaîne publique Arutz 2 confirme l’écart de 4 sièges entre l’Union sioniste et le

Likoud.

L’Union sioniste obtient 25 mandats, le Likoud 21, Bayt Hayehudi 13, la liste arabe unifiée 13, Yesh Atid 12, Koulanou 8, Shas 7, Israel Beteïnou 6, Judaïsme de la Torah 6, Meretz 5, Yahad 4. Un autre sondage réalisé pour le quotidien Yediot Aharonot donne lui aussi un écart de 4 sièges entre Herzog et Netanyahou, mais avec cependant un nombre de mandats différents. Union sioniste 26, Likoud 22, liste arabe unifiée 13, Bayt Hayehudi et Yesh Atid 12 chacun, Koulanou 8Shas 7, Judaïsme de la Torah 6, Israel Beteïnou et Meretz 5 et Yahad 4. Selon ce sondage, 55,2 % des personnes interrogées ont indiqué avoir fait leur choix plus particulièrement par rapport à la situation socio-économique alors que 28,4% ont affirmé se déterminer par rapport à la situation sécuritaire. Source: i24News (Copyrights)




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