Israël Actualités n°364

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GRATUIT - Numéro 364 - Edition du 3 Novembre au 9 Novembre

Journal israélien en langue française



L’information en provenance d’Israël

Pour que nos enfants reviennent …

RÔTISSERIE - TRAITEUR Cacher sous le contrôle du Beth-Din de Paris

LIVRAISON POUR CHABBAT DANS TOUT PARIS

01 46 59 46 45 Que se passe t-il au sein du gouvernement israélien ? Que fait Bibi ? Récemment, il avait, en concertation avec ses ministres, pris la décision de ne plus rendre les corps des terroristes après un attentat. Une initiative qui avait été bien acceptée, autant par les Israéliens que par les responsables de la sécurité du pays, tous favorables à cette mesure. Au-delà du fait que rendre les corps des terroristes sans exiger de contrepartie était source de faiblesse pour la défense israélienne, cela renforçait le délire et la soif de sang d’une population palestinienne chauffée à blanc autant que les lames qu’elle utilise désormais pour assassiner et blesser des civils israéliens. Car que ce passe-t-il lorsque la dépouille d’un terroriste rentre au bercail ? Les femmes font des gâteaux au miel, célébrant le mort comme un martyr, les hommes, les enfants, hallucinés par les discours de haine et les appels au meurtre, jurent sur le corps du défunt de le venger et de poursuivre son œuvre macabre. Rendre les corps de ces terroristes, c’est motiver, à coup

sûr, d’autre actions contre les Israéliens ! Par ailleurs, pourquoi devrait-on se montrer plus humains que l’ennemi, le Hamas (et non le peuple palestinien) qui lui, n’a toujours pas rendu les corps de nos enfants, Oron Shaul et Hadar Goldin, tombés pendant l’opération Bordure Protectrice au cours de l’été 2014 ? Le cabinet de sécurité avait décidé de ne plus rendre les corps des terroristes palestiniens tant que les corps des soldats israéliens ne seraient pas rendus. En jouant ainsi les girouettes, sans expliquer au peuple israélien ce qui motive un tel revirement, le gouvernement réagit de façon incohérente, voire troublante… Comme vous, lecteurs, je ne comprends pas : alors que nous envoyons nos enfants défendre l’État d’Israël, que certains tombent au champ d’honneur, non je ne comprends pas qu’on n’exige pas que leurs dépouilles nous soient rendues. Que leurs familles puissent faire leur deuil, en offrant à leurs enfants une sépulture digne, dans le respect de la Halakha.

61 rue Léon Frot 75011 Paris www.chicken-delice.com Aujourd’hui les civils israéliens vivent dans la peur. Les soldats israéliens sont en état d’alerte maximum. Nous juifs du monde entier ne demandons qu’une seule chose : que notre pays, Israël, puisse vivre et prospérer en paix. Que Jérusalem, notre capitale éternelle, une et indivisible, nous soit rendue. Que le peuple palestinien se délivre de ses « élites » corrompues, de ses terroristes multimilliardaires qui le dirigent. Ce revirement inexpliqué du gouvernement israélien laisse à penser que d’autres sont à la manœuvre… Qui exige d’Israël le retour des corps des terroristes ? Qui oblige Israël à se soumettre en la matière au bon vouloir des Palestiniens sans exiger de contrepartie ? Le peuple israélien, qui a voté, qui, contre toute attente, a donné sa confiance, une fois encore à Benjamin Netanyahou aux dernières élections, n’a-t-il pas son mot à dire en la matière ?

Soumettons aux Israéliens un référendum sur cette situation en posant la question suivante : « Devons-nous remettre les corps des terroristes tant que nos enfants morts en défendant Israël ne nous sont pas rendus ? » Cette mesure, je vous l’ai dit, est autant un déni de démocratie envers les Israéliens qu’un aveu de faiblesse vis-à-vis du Hamas et de l’Autorité palestinienne. Les différentes factions qui ont le pouvoir dans les territoires palestiniens doivent savoir quels sont les risques, pour leur population s’ils s’obstinent à encourager les attaques contre les civils israéliens. Ils doivent comprendre que tout acte terroriste engendrera des sanctions contre les auteurs de ces actes, mais aussi leurs complices et leurs proches. Si la négociation a ses vertus pour arrêter l’engrenage de la violence, la fermeté n’en est pas moins nécessaire…

FORMULE CHABBAT 1 Poulet

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Le spécialiste du Poulet Et puisque le gouvernement semble les avoir abandonnés, je terminerai cet édito avec une pensée pour ceux dont les corps restent introuvables. Monsieur le Premier ministre, vous avez le devoir de ramener nos enfants à la maison. Ils ne peuvent être laissés aux mains de l’ennemi. Le peuple juif n’abandonne jamais les siens, morts ou vivants… A tous nos enfants tombés durant les différents conflits depuis la création de l’État d’Israël, A toutes ces familles qui pleurent, inconsolables, parce que leurs enfants ont perdu la vie en nous défendant, A vous Oron Shaul zal et Hadar Goldin zal, Je dis qu’il est temps de rentrer à la maison et que nous ne vous oublions pas. Am Israel Haï Alain Sayada

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Edition du 3 Novembre au 9 Novembre

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Commémoration de la mort de Rabin : l’intervention de son petit-fils fait polémique manche, le fils de l’ancien Premier ministre, Yuval Rabin ainsi que les organisateurs ont dénoncé les remarques de Ben-Artzi les caractérisant de dérives grossières. Rabin a également ajouté que le laïus prononcé par le petit-fils n’était pas représentatif de l’héritage de son père « il n’y a rien dans sa déclaration qui n’ait de rapport avec mon père. Mon père était opposé à toute action unilatérale ».

Environ 100 000 personnes ont assisté au rassemblement en mémoire de Rabin à Tel Aviv avec comme invités prestigieux l’ancien président des Etats-Unis Bill Clinton et l’actuel président israélien Reuven Rivlin. Lors du rassemblement commémorant le 20e anniversaire de l’assassinat de Yitzhak Rabin, son

petit-fils Ben-Artzi s’est prononcé vivement sur la reconnaissance d’un Etat palestinien déclarant qu’Israël devrait « immédiatement reconnaître un État palestinien sans pré-conditions ». Pourquoi une telle polémique ? Les organisateurs avaient exigé de l’intervention des personnalités, un discours apolitique. Di-

Parallèlement, les organisateurs Danny Hirschfeld (du mouvement du Bnei Akiva) et Roy Saeed (du mouvement HaNoar Ha’Oved) ont déclaré à la radio militaire qu’ils avaient fait confiance à Ben-Artzi pour respecter la volonté des organisateurs mais que celui-ci avait manqué à sa parole. (Times of Israel). Toujours dans une volonté de célébrer le rassemblement dans une direction loin des chemins politiques, les organisateurs avaient demandé au président Shimon Peres de ne pas s’exprimer lors de cet événement. L’ancien président a accepté cette requête et a été distingué « invité d’honneur » au rassemblement. ISRAELVALLEY PLUS. COPYRIGHTS LE FIGARO L’ex-président des Etats-Unis s’est exprimé samedi soir, à Tel Aviv, devant plusieurs dizaines de milliers de personnes venues commémorer le 20e anniversaire de l’assassinat de celui qui avait reçu le prix Nobel de la paix en 1994. De notre envoyé spécial à Tel Aviv Bill Clinton, qui patronna en 1993 la signature des accords d’Oslo, a appelé samedi soir les dizaines de milliers d’Israéliens venus commémorer le 20e anniversaire de l’assassinat de Yitzhak Rabin à «parachever son héritage». Au moment où le Proche-Orient affronte un regain de violence qui a coûté la vie à 10 israéliens et au moins 68 Palestiniens en un mois, l’ex-président des Etats-Unis a lancé au public: «La prochaine étape, dans la magnifique histoire d’Israël, sera déterminée par votre

vhoix. A vous de dire si Rabin avait raison, si vous choisissez de partager votre avenir avec vos voisins et de vous dresser pour la paix, parce que le risque de faire la paix n’est pas aussi grand que celui de lui tourner le dos. Nous prions pour que vous preniez la bonne décision…»

Les paroles de Bill Clinton ont été longuement applaudies par la large foule massée place Yitzhak Rabin, devant la mairie de Tel Aviv, à l’endroit même où le premier ministre travailliste fut mortellement blessé par les balles d’un extrémiste juif le 4 novembre 1995. «Ça me fait chaud au cœur de voir tout ce monde», confie Amalia Bahat-Kalach, 64 ans, qui était présente le soir du drame et n’a depuis lors manqué aucune des cérémonies organisées en son souvenir. «Avec le temps, les gens avaient fini par se décourager et cet anniversaire ne rameutait plus que des foules clairsemées», ajoute cette travailleuse sociale à la retraite, qui «refuse de perdre espoir» malgré la domination de plus en plus écrasante du Likoud et de ses alliés nationalistes-religieux. Contrairement aux rassemblements des dernières années, qui n’attirèrent souvent que des partisans nostalgiques de Yitzhak Rabin, ce vingtième anniversaire a été pensé comme un rassemblement apolitique. Le président Reuven Rivlin, qui fut à l’époque un adversaire résolu des accords d’Oslo, a pris la parole pour saluer la mémoire de l’ex-premier ministre et mettre en garde les extrémistes de tous bords. «L’Etat juif et démocratique d’Israël, celui de la déclaration d’indépendance, ne sera pas victime de votre fanatisme», a déclaré M. Rivlin, qui s’est engagé il y a quelques jours à ne pas accorder la grâce présidentielle à l’assassin de Yitzhak Rabin. Entourés par une foule de scouts et de jeunes militants travaillistes reconnaissables à leur chemisette

bleue, des Israéliens plus âgés sont venus affirmer leur attachement à la paix malgré les déconvenues des deux décennies passées. «Dans cette période sombre, nous éprouvons le devoir de faire subsister un semblant d’espoir», sourit, un peu triste, Rafael Shakked-Gavish. Le 4 novembre 1995, cet homme aujourd’hui âgé de 59 ans avait exceptionnellement manqué le rassemblement pour la paix au cours duquel Rabin a été tué. «C’était mon anniversaire, et des amis avaient organisé une petit fête», soupire-t-il, comme honteux de ce rendez-vous manqué. «L’époque Rabin, pour nous, fut une porte entrouverte sur un avenir meilleur qui s’est brutalement refermée, explique cet entrepreneur. On espérait non seulement la fin des violences et le règlement du conflit avec les Palestiniens, mais aussi l’entrée d’Israël dans une nouvelle ère. Nous rêvions que le pays, devenu enfin normal, puisse investir dans l’éducation et l’économie au lieu de consacrer l’essentiel de ses ressources à sa défense. Hélas, c’est exactement l’inverse qui s’est produit. Nous dépensons toujours plus pour protéger quelques centaines de milliers de colons alors qu’il n’existe pas de consensus pour perpétuer l’occupation. Il est temps de reprendre le chemin de la paix.» Le président Barack Obama, dont un discours enregistré a été diffusé en clôture du rassemblement, a invité les Israéliens à ne pas perdre espoir. «La paix est nécessaire car c’est le seul moyen d’assurer une sécurité durable pour les Israéliens et les Palestiniens», a-t-il lancé avant de promettre: «l’engagement américain pour la sécurité d’Israël ne diminuera jamais.» Dans la foule, Guy Lubin, 27 ans, lui faisait tristement écho. «Je suis venu pour dire mon espoir qu’un homme politique saura reprendre le flambeau porté par Rabin, dit-il. A regarder autour de moi, je vois bien que ce ne sera sans doute pas pour demain. Mais un jour, peutêtre…»


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Essence à la pompe : le prix au plus bas en Israël depuis six ans

L’automobiliste israélien n’avait pas vu ça depuis 2009: ce 1er novembre, le prix de l’essence à la pompe passera en-dessous de la barre des 6 shekels. Bonne nouvelle dès ce dimanche matin 1er novembre : le prix de l’essence à la pompe en Israël va franchir une nouvelle étape dans la baisse qui se poursuit depuis plusieurs années. Cette fois-ci, le carburant diminue de 0,11 shekel, soit une baisse de 1,81%. POIDS DE LA FISCALITÉ Désormais, le prix maximal du litre SP 95 en libre-service sera de 5,96 shekels, soit l’équivalent de 1,40 euro. En novembre, le prix de l’essence aura donc enregistré une baisse cumulée de 15% au cours de l’année écoulée. Malgré la baisse du prix à la pompe, le poids de la fiscalité sur le prix de

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l’essence bat tous ses records en Israël : la TVA et de l’impôt sur les produits pétroliers forment 66% du prix du litre de carburant. CHUTE DES PRIX DU BRUT En Israël, le record de tous les temps avait été atteint en septembre 2012 avec un litre d’essence facturé à 8,25 shekels : en trois ans, le prix a donc reculé de 28%. L’économie est significative pour le budget de l’automobiliste israélien : pour un plein de 40 litres, il réalise une économie 92 shekels, soit 21 euros. À l’origine de la baisse du prix de l’essence en Israël : l’affaiblissement du dollar et la baisse du cours du pétrole dans le monde. Désormais, le baril de brut est facturé à 45 dollars , soit le cours le plus bas des six dernières années.

Nazis, Shoah & Israël. Netanyahou et le rôle du Mufti de Jérusalem influence extérieure”

“Les nazis ont vu dans le Mufti un collaborateur, mais ils n’ont pas eu besoin de lui pour décider la destruction systématique des Juifs d’Europe, qui a débuté en juin 1941”, a-t-il insisté.

Jacques Bendelac (Jérusalem)

Benyamin Netanyahou est revenu ce vendredi sur ses propos controversés concernant le rôle présumé du mufti de Jérusalem Haj Amin al-Husseini dans la décision des dirigeants nazis d’exterminer les Juifs européens, dans un message publié sur Facebook. « Je tiens à clarifier mes propos concernant les liens entre le Mufti Hadj Amin al-Husseini et les nazis», a indiqué Netanyahou. “En aucune manière, je n’ai eu l’intention d’absoudre Hitler de sa res-

ponsabilité à l’égard de la Shoah. Hitler et les dirigeants nazis sont responsables du meurtre de six millions de Juifs”, a-t-il écrit dans son message. Alors que Netanyahou avait affirmé la semaine dernière que c’est le Mufti de Jérusalem qui avait soufflé l’idée de la solution finale à Hitler, le Premier ministre a précisé dans son message de vendredi que “la décision de passer d’une politique de déportation des Juifs à la solution finale a été prise par les nazis et n’a dépendu d’aucune

“Mes remarques étaient destinés à illustrer l’approche meurtrière du Mufti à l’encontre des Juifs dans ses contacts étroits avec les dirigeants nazis. Contrairement à l’impression qui s’est diffusé, je ne voulais pas prétendre que, dans sa conversation avec Hitler en novembre 1941, le Mufti l’a convaincu d’adopter la solution finale. Les nazis l’ont décidé tout seul”, a ajouté Netanyahou, dans une tentative de clarifier ses propos qui ont défrayé la chronique dans le monde entier il y a près de 10 jours. Le Premier ministre israélien a ajouté qu’il était “absurde” de considérer que ses propos visaient à absoudre les nazis de leur rôle dans l’Holocauste. Source I24News


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Main d’oeuvre étrangère : Israël a signé de nombreux accords bilatéraux

L’accord gazier provoque un mini-remaniement ministériel en Israël

venir, dans 48 heures, le ministre de l’Économie ; à ce titre, il pourra signer le fameux accord gazier et mettre fin à cette saga qui n’a que trop duré. Dorénavant, Netanyahou cumulera à lui seul cinq portefeuilles puisqu’il est déjà le ministre des Affaires Etrangères, de la Communication et du Développement régional.

« Ministre de la Périphérie » : les Israéliens devront s’habituer au nouveau titre créé sur mesure pour l’ex-ministre de l’Économie Ariéh Déry. Les jours sont comptés pour le gouvernement israélien : il ne lui en reste que 17 pour faire adopter le budget par la Knesset et pour faire avaliser l’accord gazier obtenu avec les compagnies d’exploitation gazière Noble Energy et Delek Group. Après le 19 novembre 2015, le gouvernement israélien tomberait s’il ne parvenait pas à obtenir le soutien de sa majorité parlementaire. Le scénario d’une chute du gouvernement est de plus en plus improbable : aucun député, de la majorité comme de l’opposition, n’est disposé à céder son siège, moins d’un an après sa prise de fonction. Et le mini-remaniement d’hier va permettre au Premier ministre de lever le dernier obstacle à la conclusion de l’accord gazier. ACCORD GAZIER BLOQUÉ C’est l’exploitation des champs gaziers au large des côtes méditerranéenne qui a provoqué une mini-crise gouvernementale en Israël. Le ministre de l’Économie, Ariéh Déry, refusait d’apposer sa signature sur le texte de l’accord conclu par le ministre de l’Énergie, comme la loi l’oblige.

Il y a quelques semaines, c’est un haut-fonctionnaire de son ministère, le directeur de l’anti-trust David Guilo, qui démissionnait pour ne pas avoir à cautionner un accord qu’il désapprouvait. Le Premier ministre Benyamin Netanyahou ne pouvait pas forcer son ministre de l’Économie, qui est aussi le chef du parti Shas, à signer l’accord gazier contre sa volonté. En revanche Netanyahou a besoin du soutien du parti Shas : fort de 7 députés et de 4 ministres, le parti sépharade est une formation incontournable de l’actuelle coalition gouvernementale à laquelle elle garantit une étroite majorité parlementaire. LA VOIX DES ISRAÉLIENS TRANSPARENTS Pour résoudre cet imbroglio juridico-politique, il ne restait que la solution qui vient d’être adoptée : le ministre Déry abandonne son portefeuille de l’Économie, mais il ne quitte pas pour autant le gouvernement. Le chef de Shas se voit affublé d’un nouveau titre ministériel : Ministre de la Périphérie, du Néguev et de la Galilée, avec la responsabilité du développement des régions périphériques du pays, et la prise en charge des populations modestes. Cette acrobatie politique permettra à Benyamin Netanyahou de de-

Quant à Ariéh Déry, il n’a rien perdu au change, au contraire. Il quitte le ministère de l’Économie qu’il n’avait jamais convoité, et où il ne laissera pas une marque indélébile. En revanche, il se voit doté d’un super-ministère où il pourra se consacrer à ceux qu’il appelle les « Israéliens transparents », c’est-à-dire les catégories les plus faibles de la population, qui ont du mal à faire entendre leur voix dans les plus hautes sphères du pouvoir. PÉRIPHÉRIE SOCIALE ET GÉOGRAPHIQUE En fait, Ariéh Déry disposait déjà de deux portefeuilles ministériels : celui de l’Économie ainsi que celui du Développement du Néguev et de la Galilée. Désormais, il sera à la tête d’un seul ministère, mais aux prérogatives renforcées. Son nom n’est pas encore définitif, sans doute le « ministère du Développement de la Périphérie, du Néguev et de la Galilée ». Le Premier ministre a déjà annoncé que la Périphérie bénéficierait d’un budget supplémentaire de 300 millions de shekels. Du reste, il ne s’agit pas seulement de la périphérie géographique, mais aussi sociale : le nouveau ministère aura la responsabilité de 210 quartiers parmi les plus défavorisés des villes israéliennes, y compris dans le centre du pays. Jacques Bendelac (Jérusalem)

La Chine a pris la décision de n’envoyer en Israël des travailleurs du bâtiment qu’à condition que l’Etat hébreu s’engage à ne pas les employer dans des colonies. Elisabeth Studer – www.leblogfinance.com : « Nous sommes en cours de négociation avec la Chine pour un accord portant sur la venue de milliers de travailleurs supplémentaires. Pour le moment, ces discussions butent sur plusieurs problèmes dont l’emploi de ces immigrés dans les implantations de Judée-Samarie », a affirmé le responsable. Toujours selon la même source, Pékin demanderait à Israël de s’engager à ce que les employés chinois ne soient pas employés dans cette région, le responsable ajoutant que cela constituait un problème. Rappelons que jusqu’à présent, les travailleurs chinois arrivent en Israël dans le cadre de contrats privés conclus entre des entreprises israéliennes et chinoises. Parallèlement, les deux pays ont engagé il y a un an et demi des négociations sur un accord fixant des contrats de travail pour les immigrés chinois. Certes, le responsable gouvernemental assure que la demande de Pékin n’a évidemment rien à voir avec la campagne mondiale lancée par BDS. La demande chinoise serait plutôt liée à la position diplomatique de la Chine, laquelle soutient la création d’un Etat palestinien et s’oppose à la présence d’Israël en Cisjordanie. Le vice-président chinois Li Yuanchao a réitéré le « soutien de la Chine à la juste cause du peuple palestinien » et a appelé « à des pourparlers de paix entre la Palestine et Israël ». Des propos émis lors de la rencontre entre Mr Li et une délégation de l’Organisation

de la conférence islamique (OCI) dirigée par le ministre égyptien des Affaires étrangères Sameh Shukri. Le vice-président avait alors déclaré que la Chine continuerait de soutenir cette cause, comprenant et soutenant l’aspiration de la Palestine à rejoindre la communauté internationale en tant qu’Etat. « Nous espérons que la Palestine et Israël continueront à travailler en vue d’une résolution au travers de pourparlers de paix », avait-t-il déclaré. Ajoutant que « la Chine continuera de renforcer la communication avec le Moyen-Orient et travaillera avec les pays impliqués pour une résolution juste et inclusive du dossier palestinien ». Selon le quotidien Haaretz, Israël souhaitait dans un premier temps augmenter de 8.000 le nombre de travailleurs dans le bâtiment puis le porter 15.000, le tout afin d’accélérer la construction de logements et de provoquer une baisse des prix. Mais atteindre un tel niveau ne peut se faire sans un accord avec la Chine. Précisons toutefois que l’Etat hébreu a conclu des accords bilatéraux autorisant le recours à de la main d’oeuvre étrangère avec la Thaïlande, le Sri Lanka (pour l’agriculture), la Bulgarie, la Moldavie et la Roumanie pour les ouvriers du bâtiment. Des négociations sont actuellement en cours avec le Népal et le Sri Lanka pour les employés des services à la personne». Sources : AFP, people daily, Haaretz Elisabeth Studer www.leblogfinance.com –



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Le conflit israélo-palestinien sous l’angle économique et financier

Israël dans la zone de libre échange de l’Union économique eurasiatique ?

cidé avec la récente aggravation de la tension dans les relations russo-américaines, liée à des désaccords sur le conflit en Syrie. Si Israël est considéré comme un allié traditionnel des États-Unis au Proche-Orient, les relations entre Jérusalem et Washington se sont fortement détériorées ces derniers temps, analyse le président de l’Institut russe du Proche-Orient, Evgueni Satanovski. « Les USA ont trahi Israël lors des négociations sur l’Iran. Barack Obama considère Benyamin Netanyahou comme un républicain dur, et a du mal à trouver une langue commune avec lui », a expliqué l’expert à Kommersant.

Israël a l’intention d’entamer début 2016 des négociations pour la création d’une zone de libre échange (ZLE) avec l’Union économique eurasiatique (UEEA), a annoncé au cours d’une conférence de presse, le 28 octobre, le ministre israélien pour les affaires de Jérusalem et l’absorption et co-président de la commission interétatique russo-israélienne, Ze’ev Elkin. L’UEEA est composée de la Russie, de la Biélorussie, du Kazakhstan, de l’Arménie et de la Kirghizie. « De notre côté, nous allons tout faire pour que ce soit réalisé le plus rapidement possible. Nous considérons que c’est un projet à fort potentiel autant pour l’économie israélienne que pour les pays

membres de l’Union douanière. Et je pense qu’il n’y a aucune raison de faire traîner les choses », a-t-il souligné. Le ministre a ajouté que « d’ici deux ans ou un peu plus, nous pourrons passer à la signature d’un accord entre Israël et l’UEEA ». La décision d’entamer des négociations avec Israël a été prise par les leaders des cinq Étatsmembres à l’occasion d’un sommet de l’UEEA le 16 octobre dernier, au Kazakhstan. Les responsables ayant participé à la prise de décision ont indiqué à RIA Novosti que le volume des échanges entre Israël et les pays de l’UEEA pourrait augmenter de 6 à 8 % avec la création de cette zone de libre-échange. La nouvelle concernant l’intérêt de Tel-Aviv pour l’UEEA a coïn-

Avec Moscou, à l’inverse, TelAviv est parvenue à une compréhension mutuelle sur une série de questions clés. « Israël coopère totalement avec la Russie sur la Syrie. Benyamin Netanyahou peut rencontrer le président Poutine quand il le veut. Je caractériserais leurs relations d’idéales », poursuit Evgueni Satanovski. À l’heure actuelle, seul le Vietnam est lié à l’Union économique eurasiatique par un accord de ZLE. En mai de cette année, il a été question de perspectives d’un accord du même type avec l’Iran. L’UEEA est composée de la Russie, de la Biélorussie, du Kazakhstan, de l’Arménie et de la Kirghizie. Source: http://www.lecourrierderussie.com/

Le centre de réflexion américain RAND vient de publier une enquête inédite: le conflit israélo-palestinien sous l’angle économique et financier. Avec notre partenaire Los Angeles World Affairs Council. Le conflit entre Israéliens et Palestiniens est toujours analysé sous l’angle politique, historique ou religieux. Rarement du point de vue purement économique et financier, de façon dépassionnée. C’est l’approche qu’a favorisée le think tank américain RAND Corporation. Pendant plus de deux ans, plusieurs groupes d’experts de la région et d’économistes se sont penchés sur la question du véritable coût du conflit, des deux côtés. Mais en se plaçant aussi dans une perspective d’avenir. Avec des outils technologiques innovants. “Nous avons envisagé cinq scenarios”, explique Charles Ries, vice-président de RAND: La solution de deux Etats indépendants Un retrait unilatéral d’Israël de la Cisjordanie, sans concertation Un retrait d’Israël de la Cisjordanie coordonné avec les Palestiniens et la communauté internationale. Une aggravation du conflit avec une résistance palestinienne sans violence Une aggravation avec une confrontation violente entre les deux parties Il en ressort que le scenario de deux Etats indépendants vivant en paix et en sécurité côte à côte est l’option la plus positive. Concrètement, au bout de dix ans, c’est-à-dire en 2024 dans l’hypothèse d’un accord cette année, le PIB d’Israël gagne-

rait 22,8 milliards de dollars. Le PIB d’un Etat palestinien, quant à lui, gagnerait 9,7 milliards de dollars. Soit +48% en dix ans. Dans les cas d’un retrait d’Israël de Cisjordanie, concerté ou unilatéral, les coûts du retour de 600.000 réfugiés palestiniens et de 3000 colons juifs ont été calculés, en prenant en compte le relogement, le coût de scolarisation des enfants, les infrastructures nécessaires, etc. L’hypothèse d’un nouveau conflit armé, sans surprise, s’avère un cauchemar économique, “surtout du côté palestinien”, soutient Ross Anthony, le directeur de l’étude chez RAND qui mentionne une diminution du commerce et un chômage galopant. Israël serait également affectée : “Le coût de la défense pèse sur le budget. On doit aussi additionner la chute du tourisme, la baisse du commerce, et l’impact de l’absence des travailleurs palestiniens” qui viennent quotidiennement en Israël, explique-t-il. Comme dans chaque guerre, il y a les conséquences financières directes (budget, coûts militaires, aides diverses) et les “manques d’opportunités”. En conclusion, Ross Anthony affirme que “les premiers bénéficiaires d’une solution à deux Etats indépendants et d’une économie palestinienne en plein boom seront les entreprises israéliennes”. Cette étude a été présentée à l’ambassadeur américain en Israël, aux gouvernements israélien et palestinien, aux ministères des Affaires étrangères français et britannique. Source: http://nouveaumondemagazine.com/



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Le Hamas appelle à une « journée Le marché du recyclage va se développer de la colère » ce vendredi considérablement

Le Hamas a lancé un appel à une « journée de colère » et à des affrontements ave les forces de sécurité israéliennes ce vendredi , Dans un communiqué publié jeudi, l’organisation terroriste a rendu hommage aux « actions héroïques » des jeunes Palestiniens soulignant que « les ennemis comprennent uniquement le langage de la force ». Parallèlement, Ismaïl Haniyeh, le chef du Hamas à Gaza, a exhorté le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas à réactiver l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP) et à agir pour préserver ce qu’il appelle « l’intifada Al-Quds ». Interviewé par le journal « Palestine » affilié au Hamas, Haniyeh a invité Abbas à convoquer une réunion de la direction par intérim de l’OLP en vue d’établir un gouvernement d’unité nationale et de préparer de nouvelles élections. Le leader de l’organisation terroriste exige également un débat sur « la stratégie nationale palestinienne » afin de protéger « l’intifada Al-Quds » et mettre fin à toute intervention (une allusion à l’initiative américaine) qui cherche à « étouffer » les objectifs de l’intifada. Les organisations palestiniennes ont lancé des appels à des « journées de la colère » presque tous les vendredis de ces dernières semaines. Série d’incidents . Hébron, , a de nouveau été le théâtre jeudi de deux attentats ou tentatives d’attentat au couteau perpétrés par des terroristes palestiniens, qui ont été abattus par les

forces israéliennes. Les attaques à l’arme blanche de terroristes palestiniens contre des soldats ou des garde-frontières israéliens se sont succédées ces derniers jours à Hébron, aux environs du tombeau des Patriarches, site révéré par les juifs et les musulmans et source de tensions. Un terroriste palestinien de 23 ans a légèrement blessé avec un couteau un garde-frontière près du tombeau des Patriarches, a indiqué l’armée israélienne. « Les forces de sécurité ont riposté et tiré sur l’attaquant », qui est mort, a-t-elle dit. Plus tard dans la matinée, un autre Palestinien de 19 ans, a tenté d’agresser au couteau un soldat israélien non loin de là et a également été abattu, ont ajouté la police et l’armée israéliennes. Après ces deux évènements, des dizaines de Palestiniens ont lancé des pierres sur les forces israéliennes à Hébron.

« Par conséquent (…) l’armée israélienne a décidé que les soldats stationnés à l’intersection Gush Etzion garderont, autant que possible, les Palestiniens éloignés de la population juive », ajoute Perel. Cette décision fait suite à une évaluation du climat de sécurité menée mercredi par l’armée israélienne après une attaque menée à l’intersection Gush Etzion La question de la séparation est susceptible d’être problématique pour les entreprises de la région, qui emploient à la fois des Juifs et Arabes, signale Ynet. La Cour suprême interpelle l’Etat sur les démolitions de maisons de terroristes Par ailleurs, la Haute Cour a ordonné jeudi à l’Etat de lui fournir des informations sur toutes les démolitions de maisons de terroristes qui ont été autorisées par la juridiction suprême et qui n’ont pas été mises en oeuvre.

En fin de soirée, un Israélien légèrement blessé par des pierres lancées sur son véhicule près de l’implantation de Karmei Tzur.

La Cour a critiqué l’Etat par le passé pour slui avoir soumis des requêtes urgentes de démolitions qui ont été approuvées mais qui n’ont finalement pas été appliquées.

Une séparation quasi totale entre Juifs israéliens et Palestiniens du Gush Etzion en Cisjordanie va être instaurée par l’armée israélienne, selon une lettre du chef du conseil régional Davidi Perel adressée aux résidents locaux.

L’Etat doit fournir le détail des démolitions approuvées et les raisons pour lesquelles ces démolitions, approuvées par la Cour suprême, n’ont pas été effectuées alors qu’elles avaient été requises de toute urgence.

« Malheureusement, nous ne voyons pas la fin de cette situation, ni une diminution de la motivation des terroristes à mener des attaques », a indiqué Perel dans sa lettre, dévoilée par le site Ynet.

Le gouvernement israélien et les partis de droite critiquent régulièrement la Cour suprême et les l’institution judiciaire en général pour sa « molesse » à l’égard des terroristes.

Depuis plus de 20 ans, on assiste à une prise de conscience mondiale de la nécessité de protéger l’environnement avec la mise en place des Accords de Kyoto.

1 milliard de shekels à la création et à l’amélioration des installations traitant les déchets. Ceci afin d’atteindre en 2020 le seuil de 50% de déchets recyclés.

En Israël, les ménages produisent 64% des 7 millions de tonnes de déchets annuellement. Ce ratio est très élevé pour un pays ayant une si petite superficie. Les déchets sont répartis en trois catégories: les ordures ménagères (OM), les déchets industriels non dangereux (DIND) et les déchets industriels spéciaux (ou DI Dangereux).

En 2001 suite à l’adoption de la loi Pikadon, la société privée à but non lucratif ELA a été créée. Elle est chargée de la gestion des bouteilles en plastiques et se charge en partie d’éduquer la population grâce à des campagnes de sensibilisation. De même la société Tamir a été mise en place.

Ces déchets sont valorisés ou recyclés à hauteur de 20% et placent ainsi l’État hébreu loin derrière des pays comme la Suisse ou la Hollande. Sur le marché des déchets recyclables, la demande dépend des collectivités locales ou de l’Etat qui délèguent tout ou partie de la gestion des déchets au service public ou à des entreprises privées comme Veolia Environment et Negev Ecology qui dominent le secteur. La mise en place de subventions de l’Etat et la loi Pikadon (loi de la consignation des bouteilles) ont permis le développement des campagnes « vertes ». Ainsi selon ELA – corporation responsable du recyclage du plastique – les habitudes des consommateurs ont totalement changé. En seulement 9 ans d’intense activité, les israéliens ont presque rattrapé les pays européens, qui pratiquent le recyclage depuis 25 ans. L’Etat est très impliqué dans la promotion du recyclage et la lutte contre l’enfouissement. Pour cela l’Etat a par exemple mis en place une taxe d’enfouissement ou des primes pour encourager les entreprises à se développer dans ce nouveau secteur. En 2014, Israël a décidé d’allouer

Le tri à la source des emballages reste encore modeste, mais l’objectif général du recyclage selon la « loi des emballages » était fixé à 40%, en 2012. Celui-ci a été dépassé pour atteindre 62%. A côté des sociétés à but non lucratif, on trouve des sociétés privées comme Veolia, Amnir ou encore Tal El, bien implantées en Israël et spécialisées dans la gestion d’un type de déchet. Avec plus de 600 entreprises spécialisées, Israël est devenu l’un des leaders mondiaux des technologies vertes, également appelées Green Tech ou Clean Tech. Ces technologies correspondent aux nouvelles techniques qui utilisent les ressources naturelles, l’énergie, l’eau, les matières premières, dans la perspective d’une importante amélioration d’efficacité et de productivité. Par exemple Tipa Post a mis à disposition des emballages totalement biodégradables pouvant être jetés en même temps que les déchets compostables. Il n’y a aucun doute que le marché israélien du recyclage, très compétitif, sera amené à se développer considérablement dans les prochaines années. jessica@jpconsulting.fr


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Urbanisme sauvage? Il y aurait 52 villes «de trop» en Israël

En 2015, Israël comptait 74 localités de plus de 20.000 habitants : c’est trois fois plus que le développement urbain ne l’aurait exigé.

En Israël, il existe 1 211 localités ; 247 communes urbaines et 964 villages ruraux. C’est beaucoup trop pour un si petit pays, rétorquent les experts en urbanisme. D’autant que cette inflation de villes n’est pas stoppée ; en 2005, Israël comptait 1.171 localités ; autrement dit, ce sont 40 nouvelles localités qui ont vu le jour au cours des dix années. À l’origine de cette inflation de villes : les hommes politiques israéliens… et une question de gros sous et de zones d’influence. Résultat : il y aurait trop de villes en Israël, notamment dans le groupe des localités de plus de 20.000 habitants. Des dizaines de localités n’auraient pas vu le jour si le seul critère, pris en compte pour le développement urbain, était celui des conditions naturelles du pays. MODÈLE IDÉAL Au moment de la création de l’Etat d’Israël en 1948, le pays comptait 40 localités urbaines de différentes tailles, petites pour la plupart. En 2015, Israël compte 74 villes de plus de 20.000 habitants; c’est 52 de plus si l’on avait respecté les règles de la planification économique et urbaine. Ce calcul est le résultat d’une règle scientifique appelée la loi “rangtaille” des villes (en anglais RankSize Rule). En appliquant cette loi à Israël, le professeur Avi Degani, président du groupe Geocartography, est arrivé à la conclusion surprenante : il y a trop de villes en Israël. Et la raison principale semble être l’influence des considérations politiques sur l’urbanisme. 70% DE VILLES EN TROP Selon le modèle “rang-taille”, la dimension du tissu urbain se caractérise par une ville la plus grande (plus de 500.000 habitants comme Jérusalem), suivie par une ville dont la population serait la moitié de la plus grande ville (250.000 habitants dans le cas d’Israël), puis une ville trois fois plus petite (165.000 habitants), et ainsi de suite. En Israël par exemple, il existe actuellement 18 villes entre 20 et 30 mille habitants, au lieu de 6 villes seulement selon le modèle idéal. Entre 30 et 40 mille habitants, il existe 33 villes israéliennes au lieu de 7 villes. Entre 40 et 55 mille habitants. Il existe 23 villes au lieu

de 9. Au total, il y a un excédent de 52 villes sur les 74 localités de plus de 20.000 habitants, soit 70% de villes en trop. POLITIQUE URBAINE INADAPTÉE A sa création, Israël a dû faire face à deux principaux défis démographiques: l’intégration des milliers d’immigrants et la répartition de la population pour garantir un meilleur contrôle du territoire national. D’où la création de nombreuses villes, de petite taille, et situées

dans des régions périphériques et frontalières.

En passant, de nombreuses erreurs auraient été commises dans la politique urbaine. C’est notamment le mode de financement des villes qui est remis en cause par les chercheurs israéliens. L’État transfert aux municipalités des dotations financières proportionnelles à leurs fonds propres. Autrement dit, une ville riche recevra de l’État des crédits plus importants qu’une ville pauvre.

POUVOIR ET ARGENT De plus, la superficie d’une ville aura des conséquences directes sur l’ampleur de son budget. Une grande ville disposant de zones industrielles sera plus avantagée qu’une ville petite et sans industrie locale ou commerce, notamment parce qu’elle bénéficiera d’emplois et de rentrées d’impôts. La multiplication des villes en Israël est aussi à relier à une gestion municipale hasardeuse, par-

fois symbole de la collusion entre pouvoir et argent. Durant des années, l’interaction entre les maires israéliens et le pouvoir central (ministères de l’Intérieur et des Finances) a favorisé le gaspillage des fonds publics dont certains élus locaux ont su profiter. Le nombre de maires israéliens qui se trouvent derrière les barreaux, pour abus de biens publics, en est la meilleure preuve. Jacques Bendelac (Jérusalem)


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Crash en Egypte: l’avion s’est disloqué dans les airs

L’avion charter russe qui s’est écrasé samedi dans le Sinaï avec 224 personnes à bord s’est disloqué en l’air avant de toucher le sol, a indiqué dimanche le chef des experts aéronautiques russes.

Enquête en Russie

Les gouvernements égyptien et russe ont contesté la revendication par la branche égyptienne du groupe djihadiste Etat islamique (EI) en représailles, selon elle, aux bombardements russes en Syrie.

Les insurgés de ce groupe qui se fait appeler Province du Sinaï ont assuré samedi avoir « fait tomber » l’avion russe sans préciser comment. Ils sont très actifs dans le Nord-Sinaï, leur principal bastion

où ils commettent quasi-quotidiennement des attentats et attaques très meurtriers visant l’armée et la police.

Dimanche matin, des enquêteurs russes et égyptiens sont arrivés en compagnie du ministre russe des Transports, Maxime Sokolov, sur les lieux du crash, où ont été retrouvées les deux boîtes noires. Parallèlement, une centaine de secouristes russes ont pris la route

avec leurs propres équipements. Une enquête a aussi été ouverte en Russie et les locaux de la compagnie et du tour-opérateur perquisitionnés, tandis que des enquêteurs de France et d’Allemagne sont attendus dimanche en Egypte, une procédure habituelle pour tous les incidents impliquant un Airbus, les deux pays étant les principaux membres du consortium européen qui le construit.

Le survol du Sinaï en question

M. Sokolov a rejeté samedi la revendication de l’EI, les Egyptiens « ne disposant d’aucune information qui confirmerait de telles insinuations ». Le Premier ministre égyptien Chérif Ismaïl a également privilégié l’hypothèse d’un accident, estimant qu’un avion à 30.000 pieds ne pouvait être atteint par une roquette ou un missile du type de ceux dont disposent les insurgés. Mais des experts interrogés par l’AFP refusent d’exclure, avant que les boîtes noires ne parlent, qu’une bombe ait pu exploser

à bord ou que l’avion ait pu être touché alors qu’il était descendu plus bas pour une raison technique ou autre, par un missile ou une roquette tiré du sol. Ils invoquent l’éparpillement des débris et des corps à l’appui de cette thèse. Plusieurs compagnies aériennes, dont Air France, Lufthansa et Emirates, ont annoncé qu’elles ne survoleraient plus le Sinaï « jusqu’à nouvel ordre », « par mesure de sécurité » et dans l’attente des résultats de l’enquête. Le tourisme, l’un des piliers de

l’économie du pays des pharaons, est déjà en berne depuis la révolte populaire de 2011 qui a mis fin au régime de Hosni Moubarak et les trois années de chaos. Les stations balnéaires de la mer Rouge, en particulier Charm elCheikh, restent cependant une importante destination, fréquentées essentiellement par des Russes ou des touristes d’Europe de l’Est.

« La dislocation a eu lieu dans les airs et les fragments se sont éparpillés sur une grande surface d’environ 20 kilomètres carrés », a déclaré au Caire Viktor Sorotchenko, directeur du Comité intergouvernemental d’aviation (MAK), cité par les agences russes, précisant qu’il était « trop tôt pour parler de quelconques conclusions ». Le MAK est chargé de mener les enquêtes après les catrastrophes aériennes en Russie. A ce titre, M. Sorotchenko participe à l’enquête concernant le crash du vol 9268 de Metrojet en Egypte aux côtés notamment d’enquêteurs français du BEA et allemands du BFU, représentant le constructeur Airbus, et égyptiens. L’hypothèse d’une dislocation en vol était déjà considérée comme la plus plausible par les experts au vu de la dispersion des débris. Les autorités égyptiennes avaient annoncé samedi avoir trouvé dé-

bris et corps dans un cercle s’étendant sur 8 km de rayon, ce qui, selon des experts, indiquait à priori que l’Airbus A321-200 de la compagnie russe Metrojet n’avait pas touché le sol en un morceau mais s’était disloqué ou avait explosé en vol. Le rayon a été étendu dimanche à 15 km, a annoncé un officier de l’armée participant aux recherches. Selon cet officier qui a requis l’anonymat, 163 corps avaient déjà été retrouvés 24 heures après le crash sur les 217 passagers et sept membres d’équipages. Les occupants étaient tous russes à l’exception de trois Ukrainiens. Pour leur rendre hommage, les drapeaux ont été mis en berne dimanche sur les bâtiments officiels de Russie pour une journée de deuil national décrétée par le président Vladimir Poutine. L’avion avait décollé samedi à l’aube de la station balnéaire de Charm el-Cheikh à destination de Saint-Pétersbourg. Le contact a été perdu après 23 minutes de vol alors que l’appareil se trouvait à plus de 30.000 pieds, une altitude de croisière (plus de 9.000 m).


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Poutine ordonne l’envoi d’équipes de secours russes Une cellule de crise interministérielle a été mise sur pied en Egypte. L’appareil, un Airbus A-321 de la compagnie russe Kogalymavia parti samedi matin de la station balnéaire égyptienne de Charm el Cheikh, devait rallier dans la journée Saint-Pétersbourg. Les contrôleurs aériens ont perdu la trace de l’appareil 25 minutes après son décollage, a indiqué de son côté Sergueï Isvolski, porte-parole de l’aviation civile russe, cité par l’agence de presse russe Interfax. A bord se trouva Vladimir Poutine a ordonné l’envoi d’équipes de secours russes sur les lieux du crash. Par ailleurs, le président russe a décrété que demain dimanche 1er novembre sera une journée de deuil national dans le pays. Le chef de l’Etat « a donné l’ordre au ministre des Situations d’urgence (…) Vladimir Poutchov d’envoyer immédiatement, en accord avec les autorités égyptiennes, des avions du ministère des Situations d’urgence en

Egypte pour travailler sur les lieux du crash », a indiqué le Kremlin dans un communiqué. M. Poutine a exprimé ses « profondes condoléances » aux proches des victimes. Dans un premier temps, un haut responsable de l’autorité de contrôle de l’espace aérien égyptien a indiqué que la communication avait été coupée avec un avion charter russe transportant principalement des touristes russes. Selon un membre des services de sécurité égyptiens arrivé sur les lieux du drame, l’appareil est totalement détruit et les chances de retrouver des survivants sont minces. L’appareil s’est écrasé dans la région d’Hassana, une zone montagneuse du centre de la péninsule. Les conditions météo difficiles pourraient compliquer le déploiement des équipes de secours, a ajouté cette source. Selon elle, rien n’indiquerait que l’appareil ait été abattu. Les autorités égyptiennes ont encore indiqué que 45 ambulances avaient été envoyées dans la zone pour « évacuer les morts et les blessés ».

Les principaux accidents d’Airbus de ces dix dernières années

Selon les « données préliminaires », l’avion s’est écrasé 23 minutes après son décollage de l’aéroport de Charm el-Cheikh, station balnéaire prisée des Russes sur la mer Rouge dans le sud du Sinaï.

Après le crash samedi dans le Sinaï égyptien d’un Airbus A-321 d’une compagnie charter russe avec 224 personnes à bord, voici un rappel des principaux accidents d’Airbus de ces dix dernières années: - 3 mai 2006: 113 personnes périssent dans la chute d’un A-320 de la compagnie arménienne Armavia, alors qu’il s’apprêtait à atterrir à l’aéroport de Sotchi (sud de la Russie). - 9 juil 2006: environ 140 personnes, dont huit membres de l’équipage, meurent dans l’accident d’un A-310 russe qui s’écrase et prend feu à l’atterrissage à Irkoutsk (Sibérie). - 17 juil 2007: 199 morts lorsqu’un A-320 de la compagnie brésilienne TAM heurte un entrepôt de l’aéroport de Sao Paulo et s’enflamme. - 1er juin 2009: un A-330 d’Air France s’abîme en mer entre le Brésil et la France, faisant 228

morts. - 30 juin 2009: un A-310 de la compagnie yéménite Yemenia s’abîme au large des Comores peu avant d’atterrir à Moroni, faisant 152 morts. Seule une adolescente de 12 ans survit. - 12 mai 2010: 103 morts lorsqu’un A-330 de la compagnie libyenne Al Afriqiyah s’écrase à l’aéroport de Tripoli. Un seul survivant : un enfant de 8 ans. - 28 juillet 2010: un A-321 de la compagnie pakistanaise Airblue s’écrase au Pakistan, dans les collines proches d’Islamabad, avec 15O personnes à bord. - 28 décembre 2014: Un A-320 de la compagnie malaisienne à bas coûts AirAsia s’écrase en Indonésie avec 162 personnes à bord (surtout des Indonésiens). - 24 mars 2015: un A-320 de la compagnie allemande Germanwings s’écrase dans les Alpes françaises, provoquant la mort de ses 150 occupants (dont 72 Allemands et 50 Espagnols). Selon les enquêteurs, l’appareil a été délibérément précipité au sol par son copilote allemand, qui souffrait de graves troubles psychologiques.

Le groupe EI en Egypte affirme avoir abattu l’avion russe faisant 224 morts

La branche égyptienne du groupe djihadiste Etat islamique (EI) a affirmé samedi sur Twitter être responsable du crash de l’avion charter russe qui s’est écrasé dans le Sinaï, à l’est de l’Egypte, faisant 224 morts.

« Les soldats du Califat ont réussi à faire tomber un avion russe dans la province du Sinaï transportant plus de 220 croisés qui ont tous été tués », a affirmé le groupe extrémiste dans un communiqué posté ses comptes habituels Twitter.

Dans son communiqué, l’EI dit agir en représailles aux « dizaines de morts (causés) quotidiennement par les bombardements » des avions russes en Syrie.

La revendication par le groupe Etat islamique de la responsabilité du crash du vol charter russe en Egypte, « ne peut être considérée comme exacte », a rejeté samedi le ministre des Transports Maxime Sokolov. Les autorités égyptiennes ont localisé les débris de l’avion char-

ter russe qui est tombé samedi avec 224 personnes à bord dans le centre du Sinaï, a annoncé dans un communiqué le cabinet du Premier ministre Chérif Ismaïl. A bord se trouvaient 17 enfants. Depuis la destitution par l’armée du président islamiste Mohamed Morsi en juillet 2013, les djihadistes ont multiplié les attentats visant les forces de sécurité, notamment dans le nord de la péninsule du Sinaï, où des centaines de policiers et de soldats ont été tués dans des attaques spectaculaires.

Aide israélienne offerte à l’Egypte et à la Russie

la fois à la Russie et à l’Egypte si cela était nécessaire », peut-on lire dans un communiqué de l’armée. Israël a également proposé à l’Egypte et à la Russie d’envoyer des équipes de secours sur les lieux du crash qui se trouverait à un peu plus d’une centaine de kilomètres de la cité balnéaire israélienne d’Eilat. Magen David Adom a offert 30 de ses ambulances et de ses hélicoptères pour le transport aérien des premiers intervenants en Egypte, et pour aider à évacuer d’éventuels survivants.

Selon le le colonel Peter Lerner, porte-parole de Tsahal, l’armée israélienne aurait aidé les autorités égyptiennes par des moyens de surveillance aériens à localiser l’appareil.

« Depuis ce matin, l’armée israélienne a aidé à la surveillance aérienne dans ses efforts pour localiser l’avion russe qui a perdu le contact au niveau de la péninsule du Sinaï. L’armée israélienne a offert une assistance continue à

Le gouvernement égyptien a déclaré que, jusqu’à présent, 15 corps avaient été retrouvés et transférés à la morgue. Les responsables égyptiens ont déclaré que l’épave a été retrouvée à environ 100 km au sud de la ville d’El-Arich dans le nord du Sinaï. La télévision d’Etat a rapporté que le Premier ministre égyptien Ismaïl Sharif s’est rendu sur la scène de l’accident.


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Dossier spécial Tsedaka 2015 Tsedaka : Géraldine Nakache et Cyril Hanouna : un duo de parrains émus et émouvants

Ils s’investissent depuis des mois pour que la Tsedaka soit une belle réussite. Ensemble, Géraldine Nakache et Cyril Hanouna veulent former un duo de parrains humains, engagés et investis. Ensemble, ils iront décrocher la lune pour que cette grande cause fédère la communauté et au-delà même. Morceaux choisis… elle se livre et raconte ce qu’elle a découvert en s’investissant dans la campagne. « Moi quand je vais au Monoprix, j’y vais en jogging. Lorsque j’ai visité une épicerie sociale, j’ai vu une femme, pas juive, habillée comme une grande dame des beaux quartiers, venir faire ses courses. C’était la première fois qu’elle poussait la porte d’un magasin caritatif. Ses beaux vêtements, ceux qui lui restent de son passé, c’est sa dignité. C’est important pour elle d’être bien habillée. De payer ses achats. » Ce que la jeune femme ne dit pas, c’est l’intense émotion que cette détresse digne, muette a suscitée chez elle.

Sandrine Sebbane, journaliste à RCJ, programmatrice et directrice artistique de la Tsedaka le dit chaque année : « il y a, pour les parrains, un avant et un après la Tsedaka » Géraldine et Cyril ne feront pas exception à la règle : chacun à leur manière, ils ont déplacé les montagnes pour que la collecte soit, plus encore que l’année dernière, une réussite. « Nous visons les 3 millions d’euros, nous avait annoncé, enthousiaste, le nouveau président de campagne Gérard Garçon. » Les deux parrains ont bien l’intention de tout faire pour que l’objectif soit atteint. Mais pas seulement. L’un comme l’autre ont tenu à s’investir, à aller à la rencontre de ceux qui, au quotidien, sont soutenus par les associations qui bénéficient de l’argent récolté. « La Tsedaka, c’est 150 associations bénéficiaires qui reversent à tout le monde, pas qu’aux juifs, indique Géraldine Nakache. Ce jour-là, la jeune actrice et réalisatrice a réservé une matinée de son quotidien frénétique pour venir à la rencontre de la presse. Autour d’un café, sans chichis,

Bouleversée, elle ne sort pas indemne des rencontres qu’elle a faites avec Sandrine Sebbane. « L’argent, la collecte, c’est important, mais le temps, l’attention, c’est vital, s’enthousiasme-t-elle. Je me souviens d’une rencontre, sous une soukha, avec des bénévoles de la Coopération féminine. J’ai vu des dames d’un certain âge, avec des manteaux de marques luxueuses, manger des petits gâteaux et prendre le thé. J’ai compris ensuite, que ces dames donnent de leurs temps pour rencontrer des personnes de leurs âges, démunies et isolées. Quels que soient les paramètres qui les séparent, le niveau de vie, l’histoire, ces femmes, riches ou pauvres partagent un moment ensemble et l’espace d’un instant, autour de ce thé et de ces petits gâteaux, elles abolissent les frontières. Et ça, ça n’a pas de prix. » Avec pudeur, elle ne dira pas l’émotion qui l’a saisie lorsqu’elle a rencontré des enfants handicapés. Parler de son engagement lui est difficile, elle ne veut ni médaille ni reconnaissance. Mais lorsque Michel Drucker l’a appelée pour venir témoigner de son amitié pour Marthe Villalonga, elle a refusé : « je n’ai pas besoin de plateau télé pour dire à Marthe que je l’aime. » Puis s’est ravisée : « J’ai accepté à condition qu’on puisse évoquer la Tsedaka. » Michel Drucker l’a fait. « J’étais surprise qu’il accepte de parler du sujet aussi longuement », reconnaît-elle. « Pas très à l’aise sur un plateau télé », elle met sa notoriété

au service de la cause, « parce que ça ne peut pas servir à rien, tout ça. » Par tout ça, elle veut dire la célébrité. Cette campagne, elle la vit comme un moment prédestiné. « J’avais été sollicitée, une première fois, et je ne pouvais pas. Ce n’était pas un hasard. Car cette année, j’ai pu et je me retrouve en duo avec Cyril Hanouna. Cyril, je le connais depuis que j’ai 14 ans, il a été mon animateur en colonie de vacances. Mettre nos liens, notre amitié, notre histoire commune au service d’une cause comme celle-là, pour moi, c’est une forme d’évidence… » Comme Géraldine, Cyril Hanouna a fait, lui aussi, de la place dans son emploi du temps surchargé pour aller à la rencontre des militants et des gens. « C’était mi-octobre, en banlieue parisienne, raconte Sandrine Zena, déléguée à l’Action sociale du FSJU, au côté de Michel Elbaze. Il a joué au foot, avec des enfants de l’association Be Yahad. » Humain, proche des enfants comme des parents, Cyril Hanouna avait, ce jour-là, laissé son costume de trublion médiatique au vestiaire. « Nous avons vu un homme, un père, pas une célébrité. Avec les enfants, et les enfants handicapés qui plus est, on ne peut pas tricher, être dans un rôle. Il ne l’a pas été, bien au contraire. », confirme Sandrine Zena. Quant à Brigitte Cohen, qui elle aussi travaille sur la campagne de la Tsedaka, elle a vu « un homme ému, touché par les souffrances des familles, proche des enfants qu’il aurait bien voulu emmener dans son monde de paillettes, pour leur faire oublier leurs peines. » Ce n’est pas la première fois que Cyril Hanouna s’engage pour la Tsedaka. Moins connu il y a 5 ans, il avait endossé le costume au côté de Stéphane Bern. « L’année dernière, il avait participé au grand concert au Palais des Congrès et partagé un ‘café des Délices’ avec Patrick Bruel. », se souvient Sandrine Sebbane. Cyril Hanouna avait aussi fait un tour au dîner des Parrains, grand temps fort de la collecte l’an dernier. « Parrain un jour, parrain toujours », dit Pascal Elbé qui a

lui aussi assumé ce rôle. « C’est vrai confirme Sandrine Sebbane. Les parrains n’oublient jamais ce qu’ils ont vécu en s’investissant dans la campagne. Et chaque année, ils reviennent nous aider, du mieux qu’ils le peuvent. C’est devenu une grande famille. » Cyril, lui, a la Tsedaka au cœur depuis longtemps. Il ne se passe pas une année sans qu’il vienne donner son coup de pouce. Et pour cause, « Depuis 5 ans, je ne pense qu’à ça », a-t-il déclaré en prenant ses fonctions cette année. Drôle autant qu’investi, Cyril, comme Géraldine veut apporter plus que de l’argent : il espère donner de l’amour, de l’espoir et du rire à ceux que la Tsedaka soutient, par le biais des associations. « La Tsedaka, c’est pas la rasra ! », a-t-il déclaré, fidèle à son franc-parler teinté de dialecte judéo-arabe (rasra signifie angoisse en arabe dialectal tunisien). Pour l’humour, pas de doute, on peut lui faire confiance !


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Sionistes ? Les rastas se reconnaissent dans le peuple d’Israël Jah Rasta Fari : Halié Selassié (1892-1975) a été roi d’Ethiopie de 1930 à 1936, puis de 1941 à 1974. Descendant de la Reine de Saba, et du roi Salomon, dont il est le deux cent vingt-cinquième successeur, l’empereur d’Ethiopie Halié Selassié Ier (ou Haîla Sellassié) est à la tête de la plus ancienne dynastie du Monde. Son titre complet est Négus (“roi des rois”), Lion de Juda, défenseur de la foi chrétienne, force de la trinité, élu de Dieu. Fils du Ras Makonnen, il a reçu pour nom à sa naissance celui de ras Tafari Makonnen (Tafari : celui qui est redouté). Il est, en outre, le neveu de l’empereur Menelik II, qui au cours de son règne, commencé en 1889 et achevé à sa mort en 1913, accomplit les premiers pas vers la création d’un état unifié et moderne.

Il y a dix ans de cela au Zenith à Paris, cinq milles personnes chantent en coeur le titre Jerusalem “Baroukh ata Adonaï. Baroukh aba Yerushalaim. Jerusalem, je t’aime…” interprété par Alpha Blondy. Surprenant de voir célébrer la ville sainte lors d’un concert de reggae et pourtant….. En étudiant le mouvement raggae et les principes de vie, ainsi que les icônes du mouvement Rasta de Jamaique, on se rend compte que les références au Judaïsme, même au sionisme, sont légions. Ainsi Bob Marley chantait “I wanna be Iron, like a lion, in Zion” Debut du XIXème siècle, en Jamaïque, les blancs et les noirs vivent séparés, et la population noire vit dans de conditions déplorables malgré l’abolition de l’esclavage en 1834. Colonisés par les anglais, privés d’histoire, acculturés et méprisés par l’église Catholique, c’est dans ce terreau de pauvreté et de violence que vont s’enraciner la musique reggae et le Rastafari. L’Eglise Baptiste, défenseur de la liberté religieuse, les admet peu à peu, pour la première fois depuis des siècles, les noirs jamaïcains ont droit à une forme de culture et chantent le Gospel…. Helen Lee, auteur du livre Le Premier Rasta, explique que : “les noirs sont frappés par la Bible, ou l’on raconte l’histoire d’un peuple esclave en Egypte, affranchi grâce à l’intervention divine. Pour eux, c’est une révélation” Peuple d’an-

ciens esclaves, les futurs rastas se reconnaissent naturellement dans le peuple d’Israël. Pour Abdoulaye Barro, fondateur de l’association Juifs et Africains (JUAF) : “Le peuple juif est un modèle pour le peuple noir auquel il s’identifie. Les noirs ont aussi pris une revanche. Les missionnaires évangélistes voulaient coloniser et asservir les esprits des Jamaïcains par la religion, mais les noirs l’ont utilisé pour s’affranchir et inventer leur propres pensée. Le Rastafari est juste un mouvement inspiré par la Bible, dont la portée est universelle et libératrice” La Prophétie de Marcus Garvey : Marcus “Mosiah” Carvey(1887-1940) est considéré comme un prophète pour tous les Rastas, il est constamment cité dans les morceaux de reggae, notamment par Burning Spears, mais aussi par Bob Marley. Il aura passé sa vie entre la Jamaïque, les Etats-Unis et l’Angleterre, à se battre pour l’amélioration de la condition des noirs. Mais pas seulement, il transmet l’idée d’un retour en Afrique pour tous les afro-américains et afro-caribéens. Il sera proclamé héros national par le gouvernement jamaïcain en 1994. Ses discours parlent souvent de l’Ethiopie, pour parler de l’Afrique (terme selon la Bible de King James). Sa citation la plus connue est : “Laissons le Dieu d’Isaac et le

Dieu de Jacob exister pour la race qui croit au Dieu d’Isaac et de Jacob. Nous, les Nègres, croyons au Dieu d’Ethiopie, le Dieu éternel, Dieu le fils, Dieu le Saint Esprit, le Dieu de tous les âges. C’est le Dieu auquel nous croyons, et nous l’adorons à travers les lunettes de l’Ethiopie” Plus tard les Rastas lui attribueront une phrase prononcée par un révérend : “Regardez vers l’Afrique, ou un roi noir sera couronné, qui mènera le peuple noir à sa délivrance”. C’est cette phrase qui fera de lui un prophète pour tous les rastas, en effet elle annonce l’avènement au trône d’Ethiopie d’Hallié Selassié, le Jah Rasta Fari considéré comme leur messie.

Les liens entre Judaïsme, sionisme et Rastafaris : Pour les Rastas, Halié Sellasié est le descendant de Melenik I, fruit des amours légendaire de la Reine de Saba et du Roi Salomon. Selon Alpha Blondy, reggaeman africain :»Jerusalem a une grande dimension spirituelle pour les Rastas. Même s’ils n’ont jamais vu Israël, c’est gravé dans leur subconscient. Helen Lee précise «On découvre, en Ethiopie, l’existence de noirs qui pratiquent le judaïsme. L’histoire des Falashas accentue le mythe rasta et fascine ses adeptes». Certains rastas vont même jusqu’à revendiquer leur judéité, bien qu’Israël ne la reconnait pas. Ils épousent le mythe des tribus perdues qui se seraient égarées dans des îles de Caraïbes, en passant par l’Ethiopie. Les rastas ont par ailleurs des rites proches des religions sémitiques : le porc et les crustacés sont interdits, les femmes couvrent leur

cheveux, sont impures pendant leur règles, et les hommes portent des dreadlocks, “une version afro des papillotes juives orthodoxes”, un coiffure souvent comparée à la crinière du Lion sacré de Juda. Les rastas éprouvent aussi à cette époque une grande sympathie pour les sionistes. Nationalistes, ils se sentent proches de leur combat, selon Bruno Blum, auteur de Bob Marley, le Reggae et les Rastas “centré lui aussi sur une identité religieuse”. Mais les rastas situent leur terre promise en Ethiopie, le berceau de l’humanité, dans les saintes écritures, une terre de liberté qui n’a jamais été colonisée. Elle est le symbole de résistance à Babylone, l’angleterre coloniale, fille de l’impérialisme occidental. Babylone, cité biblique de toutes les perversions, symbolise l’ordre social oppressant pour lequel les rastas éprouvent une profonde aversion. Le “retour” en Ethiopie devient une obsession. A l’image des premiers habitant juifs de ce que l’on appelle aujourd’hui Israël (car le sionisme a commencé bien avant 1948 et la création de l’état d’Israël), ils veulent quitter Babylone pour rentrer dans le pays de Jah (un des noms hébreux de Dieu). C’est pourquoi, dès les années 1930, Marcus garvey va fonder une compagnie maritime, la Black Starline, pour rapatrier ses frères vers l’Afrique. Un rêve resté en suspens faute d’argent. Toujours selon Bruno Blum : “cette démarche ressemble beaucoup à celle des sionistes avec l’odyssée de l’Exodus”. Source: http://embassies.gov.il/




L’information en provenance d’Israël

Le billet d’humeur de Bernard Korn Brzoza

Les Palestiniens ne manquent pas de constance dans leurs imprécations victimaires, tant ils sont surs d’être entendus par les médias qui eux-mêmes ont une stoïcité à toute épreuve pour nous gargariser à longueur de journaux télévisés « des crimes de guerre » présumés en 2014 que l’on impute un peu trop facilement à l’état d’Israël sans trop en chercher les raisons . La lyrique dramaturgie du peuple palestinien dans son obsession incantatoire des sévices et de l’injustice à son égard ne saisit pas que les victimes sont une justification pour leurs dirigeants à la continuité du conflit israélo palestinien. Ils ne veulent pas le dialogue, ils souhaitent une pression internationale, une dérive sémantique qui cache leur désarroi à savoir le refus à une paix négociée .Une prise de responsabilité mortelle pour celui ou ceux qui oseront signer cet accord. Leur terrorisme, un impact sur la conscience des occidentaux et une façon d’attaquer Israël sur le plan international d’une condamnation infamante pour « crimes de guerre d’Israël » présumés. Sur le plan des conseillers les Palestiniens ont un arsenal de bons conseillers, maîtres dans l’art de la diplomatie internationale. Objectivement ils sont mieux entendus que nous, israéliens et sur le plan médiatique ils ont toute une palette stratégique pour trouver la faille qui nous fragilisera au Conseil de Sécurité que l’on fini par croire qu’ils sont des victimes vertueuses et innocentes. Oui, ils osent interpeller « la cour pénale internationale », les palestiniens pressent la cour d’accélérer l’examen des crimes de guerre israéliens à leur encontre ». On peut dire que c’est un véritable déni des réalités vécu sur le terrain, crimes aux couteaux sans distinction d’âge sur des civils. Une compétition, à chacun son martyr, navrant, comme diagnostic ou analyse selon certains, il y a manière de le dire et manière de l’exposer. J’oubliais les militaires, attaque de citoyens israéliens par voiture bélier, cocktails molotov, bombe, tirs volontairement dans les transports en commun entre autre, à ce niveau ils ont de l’imagination, je suis cynique pourriez vous dire mais c’est une pensée que beaucoup partage, ne rien dire, c’est un outrage à la vérité et aux victimes : un fait reste un fait. Il y a aussi les caillassages sur les véhicules civils en Judée Samarie, incendie, morts d’hommes, ils n’ont de cesse de fêter la mort de chaque israélien telle une victoire personnelle, une fête et tirs de kalachnikov en fond sonore, la joie

est identique quand l’un des leurs est la victime, un nouveau martyr s’inscrit dans la longue litanie des deuils inutiles. La répression évidente des forces de sécurité israéliennes n’a droit à aucune faiblesse, il n’y a pas à juger, ni critiquer, la responsabilité des enfants d’Israël incombe à nos soldats. Le deuil n’a pas la même signification d’un camp à l’autre. Un peu plus d’humanité, un peu plus d’émotion, un peu plus de compassion, un peu plus de larmes ne seraient pas un mal, l’hymne à la vie et à la mort n’a pas la même définition selon les uns et les autres, dommage. Mme Goda Meir disait « quand les Palestiniens aimeront leurs enfants autant que nous aimons les nôtres » peut être nous nous rapprocherons de la paix : un début à tout : mais qu’il vienne ce début ! Alors, lorsque les palestiniens pressent la cour pénale internationale à nous juger « pour nettoyage ethnique » prétendent ils :à nous infliger un nouveau blâme, une énième condamnation, nous sommes en droit de nous demander si cela n’est pas une farce, une tragicomédie ou une fois de plus les victimes ont le rôle de héros innocents et nous Israël poursuivis pour « disproportion » dans la réplique légitimaire de notre droit à nous défendre et à protéger notre population civile. Il faut dire que cette symphonie se chante comme une vieille rengaine, le soutien européen, les chancelleries dans l’incapacité de rompre une politique qui n’a aucun sens, on se demande parfois ce qui fait pencher la balance en faveur des palestiniens, acceptation d’un boycott, normes draconiennes sur les exportations israélienne vers l’UE, une économie en faillite qui reçoit des subsides par millions d’euros à fond perdu, paravent d’une corruption connue et entretenue, parce que l’Europe a peur, l’Europe paie sa paix sécuritaire, un chantage à l’attentat, une servilité à ce monde qui est une offense à notre démocratie, et « les Français oubliés, victimes de la tyrannie des minorités ». Une réalité douloureuse : ce n’est pas seulement une réalité de surface, mais, profonde, ressentie comme une trahison de la nation pour ses propres enfants .Le discours palestinien influence et soudoie la pensée des citoyens comme il n’est pas critiqué sa parole est vérité. Il ne faut pas se leurrer le fond du discours est celle d’un islamisme radical puisqu’il est sans concession. La parole est antisémite , elle s’adresse aux juifs dans leur ensemble, en fait il faudrait considérer cette menace à un occi-

dent nourrit de la pensée unique. « Le danger est que le conflit israélo palestinien est surreprésenté dans les médias. Tous, nous savons que chaque jour, la crise syrienne, la guerre contre Daech, le Yémen, l’Arabie Saoudite, en Irak fait plus de victimes, plus d’horreur, plus de violence, décapitation, viols, esclavage, enfants enrégimentés dès le plus jeune âge, une société endoctrinée par cette culture et cette aspiration « au grand califat » et nos intellectuels progressistes européens ont cette bien pensance, les grands tenants du politiquement correct « préfèrent avoir tort avec les islamo fascistes qu’avoir raison avec les réalistes ». Falsification de l’histoire, cellules dormantes en attente, libanisation comme l’écrivent certains reporters, il y a bien longtemps, pour ne pas radoter comme un vieux militant ou les souvenirs transforment peu à peu la vérité en une réaction épidermique de colère : car il y a 30 ans ,certains d’entre nous envisageaient cette révolte des banlieues, cette guéguerre que les gouvernements successifs ont tue, par ce cynisme délibéré et politique immoral : une raison, ne pas effrayer le pays : car en France, nous sommes toujours en retard d’une élection ou en préparation d’une autre. Le clientélisme est une forme de corruption immorale que la démocratie a adoptée. Nous nous retrouvons au XXI éme siècle dans une société implacable ou chaque sujet envenime l’équilibre de ce monde. Les certitudes désertent la pensée et disparaissent pour ne céder la place à un flou imprévisible à l universel ou les valeurs sombrent les unes après les autres dans un cafouillis apocalyptique de violence, de haine et de mort. Une agonie qui a été favorisée par les mensonges du politiquement abject.

Edition du 3 Novembre au 9 Novembre

Le billet d’humeur de Gil Taieb

Hier soir, place Rabin, à Tel Aviv, ils étaient plus de 200 000 venus honorer la mémoire, d’Yitshak Rabin, l’homme de paix et le combattant, ce Grand Homme assassiné par un extrémiste juif dont je ne veux même pas citer le nom. Nous nous souvenons tous de ce terrible soir du 4 novembre 1995, de ce cauchemar. Un juif avait tiré sur le Premier Ministre de l’Etat d’Israël. Des millions de juifs à travers le monde, de toutes tendances religieuses et politiques, ont pleuré. Hier soir, alors que depuis déjà quelques années, la famille d’Yistshak Rabin s’interrogeait sur l’opportunité ou pas d’organiser ces rassemblements géants, la diversité des participants et leurs messages ont montré que le peuple israélien a fait sienne cette douloureuse page de son histoire. Les discours du Président Rivlin, de Dalia Rabin et du Président Bill Clinton, ont été forts et exemplaires. Ils ont parlé de courage et de Paix. Ils ont appelé au rassemblement et à l’unité.

ISRAEL ACTUALITES 27/3/11/2015

Hier soir, il ne s’agissait pas d’un meeting politique mais bien du rassemblement populaire d’un peuple qui se souvient. Les mots ont tué et peuvent encore tuer. Nous ne pouvons l’oublier. La mémoire d’Yitshak Rabin doit rester vibrante en chaque israélien et ne peut être un mur qui divise ce peuple qu’il a tant aimé, tant servi et auquel il a tout donné.

Bernard Korn Brzoza

Qu’il repose en paix.

Il y a 20 ans Itzrak Rabbin était assassiné à Tel Aviv par un extrémiste Israélien, la démocratie imparfaite de notre pays Israël crée aussi ses monstres. » Chalom Khaver, » paix à ton âme.

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Malheureusement, aujourd’hui force est de constater, que les mots et les belles idées sont souvent détournés de leur sens premier. Les murs de séparation sont appelés murs de la honte, les terroristes

sont des combattants, les victimes sont souvent décrites comme des coupables. La belle démocratie israélienne est accusée d’apartheid et les appels au boycott se multiplient. La notion même de racisme est aujourd’hui galvaudée et détournée à des fins partisanes. Ainsi, hier, à Paris, des milliers de personnes étaient censées défiler contre le racisme. Les médias, qui ont relayé cette information, n’ont à aucun moment porté leurs caméras sur ces centaines de militants arborant les drapeaux palestiniens, portant keffieh et tee shirts appelant au boycott d’Israël, lançant des slogans soutenant l’intifada des couteaux ! Pas un média ne s’est fait l’écho de ces appels. L’antiracisme, aujourd’hui, n’est plus le combat contre toutes les haines, il est aujourd’hui le drapeau d’une certaine gauche et extrême gauche qui combat tous les racismes sauf celui contre les juifs ! Etre antiraciste est une belle et noble pensée à laquelle nous adhérons tous mais aujourd’hui, il y a des antiracistes qui sont antisémites ! Nous devons le dire et les combattre. Gil Taieb


L’information en provenance d’Israël

Le billet d’humeur d’Yvan Lellouche

La situation actuelle et dominée par deux facteurs : l’esprit d’initiative de Poutine qui cherche par tous les moyens à remettre Assad en scelle et l’esprit d’indécision d’un Obama sur le départ…

Parlons de ce dernier. Tout s’est noué au lendemain de la guerre, avec le soutien inconditionnel apporté par les USA à l’Arabie saoudite, théocratie obscurantiste, où une famille royale, corrompue et hypocrite, bénéficie d’une double rente : le pétrole et les lieux saints de l’islam. Depuis lors, la politique américaine au Proche –Orient est marquée par l’amateurisme et l’imbécilité. Et la France dans tout çà ? Après avoir sous Mitterrand, Chirac et Sarkozy, adulée le clan Assad Père et fils, responsable probable des assassinats de l’ambassadeur Louis Delamare, ou encore de Rafik Hariri, la France de François Hollande s’est placée depuis le début la guerre actuelle au premier rang des ennemis de Bachar al-Assad, faisant de son départ un préalable à tout règlement de

la question syrienne. A tel point qu’elle est exclue de la conférence qui réunit les principaux protagonistes : USA, Russie, Arabie saoudite et Turquie (qui ne débouchera sur rien de probant). Bachar est un grand criminel tout le monde le sait ! Mais ceci se comprendrait mieux si la France ne s’accompagnait pas d’une indulgence coupable à l’égard de l’Arabie saoudite et même de la Turquie d’Erdogan qui vient de gagner certes des élections dans son pays mais a commencé, il a plusieurs mois déjà, à massacrer les Kurdes. Ne perdons pas de vue que les Pays du golfe, l’Arabie et la Turquie, sont les principaux bailleurs de fonds de Daech qui pratique le terrorisme dans l’hexagone, et que la France combat par bombardement aérien ! Bref tout cela n’est guère cohérent. J’imagine d’ailleurs que si l’Etat d’Israël n’avait utilisé que ses forces aériennes pour repousser ses ennemis, il n’aurait pas remporté autant de victoires. YL

Livre : L’aveuglement

Pourquoi sommes-nous tellement aveugles devant la réalité, y compris celles qui nous entoure dans le monde actuel?

La durée de la Grande Guerre, la montée du nazisme, l’extermination des juifs, Mai 68, la chute du communisme, l’attaque du 11 septembre 2001, les crises économiques ou la montée de l’islamisme radical : autant d’épisodes de notre siècle qui ont bouleversé l’ordre du monde et nous ont pris au dépourvu. À l’heure où l’on n’a jamais été autant informé, où les experts se bousculent, où les éléments d’analyse se multiplient, disponibles aujourd’hui quasiment en temps réel, l’implacable catalogue des situations que l’on n’a pas anticipées ne cesse de s’allonger. Moments critiques où pays entiers, dirigeants politiques ou simples citoyens, n’ont pas su, n’ont pas pu ou n’ont pas voulu après coup voir la réalité des faits. Tous ont été en proie à différentes formes d’aveuglement : manque de discernement ou de connaissances, déni, crédulité, poids des illusions ou des doctrines. Aveuglés aussi faute de courage devant les tragédies ou les convulsions

en cours. Mais peut-on tout prévoir ? Face aux retournements de l’Histoire, est-il possible d’en imaginer l’issue, d’agir ou de les comprendre ? Avec rigueur et passion, le grand historien Marc Ferro explore ces questions, décrypte les causes des aveuglements de notre monde et repère la lucidité de quelques visionnaires. Entièrement inédite, son enquête éclaire notre réflexion et aide à plus de clairvoyance. Historien reconnu dans le monde entier, Marc Ferro est spécialiste de la Russie et de l’URSS, des deux guerres mondiales et des rapports entre cinéma et histoire. Il est l’auteur de plus d’une trentaine d’ouvrages traduits dans une vingtaine de langues, dont La Vérité sur la tragédie des Romanov. Il faut absolument lire ce livre ! YLellouche

Edition du 3 Novembre au 9 Novembre

Le Caveau des Patriarches MAARAT HAMAHPELA

Un lien secret existe entre la royauté du Roi David, celle du Mashiah, et la grotte de Maarat Hamahpela à Hébron, lieu de sépulture d’Adam, des patriarches et de leurs épouses respectives. et leurs épouses respectives. Quel est ce lien ?

Le Rav Moshé Yaakov, de Bet Shemesh que nous avons rencontré, nous le révèle, grâce aux prodigieuses découvertes effectuées dans cette grotte, la porte du Gan Eden selon le Zohar et lieu de convergence des âmes quittant ce monde. L’histoire débute en 1982, la veille de Rosh Hachana précisément, lorsqu’un groupe de 10 étudiants de la Yechivah de Chavei Hébron décident de pénétrer dans la grotte des patriarches, avec la bénédiction du Rav Mordéhai Eliahou zal . Cette grotte acquise par Abraham Avinou il y a 3700 ans (Parachat Haye Sarah) et y découvrir l’emplacement exact des tombes, sujet de controverses depuis des millénaires et lieu craint de tous temps par les hommes. Equipés de matériel adéquats (pioches, lampes, radio…) et préparés spirituellement (Tous vont se tremper dans un Mikve bain de purification la veille), ils se lancent à l’aventure. C’est finalement Rav Moshé Yaakov encouragé le Gaon Mordehai Eliahou zatsal qui conduira l’exploration. La tâche est ardue ; la salle qui surplombe la grotte (Oulam Itzhak) est utilisée comme mosquée, l’accès des juifs y est restreint, Tsahal y assurant une surveillance quasi constante. Bénéficiant d’une aide providentielle exceptionnelle, Rav Moshé Yaakov réussit à y descendre (durant la période des Sélihot) en empruntant l’escalier antique construit par David Hamelekh, composé de 15 marches, rappelant celles de la porte de Nicanor du temple de Jérusalem ou celles creusées dans le

rocher d’Even Hachtiah. Chacune de ces marches correspond à l’un des 15 cantiques des degrés du livre des psaumes. Au bout, un couloir étroit taillé dans la roche le mène à l’excavation appelée dans notre tradition Aliah. Sous celle-ci Rav Moshé Yaakov, découvre dans des circonstances incroyables, l’entrée de la grotte. Il faut préciser que nul homme avant lui, probablement depuis des millénaires voire depuis l’enterrement de Yaakov Avinou par ses fils, n’avait eu ce privilège. Le Rav racontera plus tard l’émotion intense ressentie et la sensation d’être guidé par L’Eternel vers l’emplacement des caveaux. De cette exploration, Rav Moshé Yaakov va ramener entre autres des pièces d’argile sur les quelles sont gravées des lettres hébraïques antiques sur des Maguen David, des fragments de vase ayant contenu de l’encens (Ketoret) et de l’huile; des photos et quantités de notes et mesures sur les positions respectives des caveaux. Après des années de labeur acharné, aidé des textes de notre tradition ( notamment du Tanakh, aux commentaires du Zohar, du Talmud à ceux des plus grands kabbalistes), et d’analyses menées par le Rav, assisté par un chercheur de l’institut Weizmann le Professeur Mikhalson, des secrets fabuleux vont être révélés. L’orientation du bâtiment surplombant la grotte est exactement dans l’axe de la tombe du patriarche Yaakov Avinou au-dessous, et porté sur une carte topographique cet axe passe par un point appelé Petah Enaim à l’ouest de Bet Shemesh. Ce lieu est cité dans la torah (Parachat Vayechev ch.38, vers.14) comme le lieu de rencontre entre Yehoudah et Tamar, et celui de la nais-

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sance de leurs fils Perets et Zerah, Perets étant l’ancêtre de la dynastie de David cité plus haut !! Ainsi se trouve dévoilée l’intention du Roi David lorsqu’il construisit le bâtiment de Hébron ou il régna Durant 7 années (haftarah Parachat Vaye’hi), et qui a été bâti sur le modèle exact du Mishkan, sanctuaire des hébreux lors de leur séjour dans le désert pendant 40 ans. Les caveaux des patriarches sont distants l’un de l’autre d’un ama (soit environ 50 cm) et forment des angles de 60 degrés entre eux ; le caveau de Yaakov Avinou étant au centre. A sa droite se trouve celui d’Abraham Avinou. Si l’on trace un axe sur une carte depuis Maarat Hamahpela vers le Nord, dans la direction de la tombe d’Abraham Avinou, cet axe passe par le tombeau de Rahel à Bethleem et par l’emplacement du temple de Jérusalem, construit par le roi Salomon fils de David. La distance entre Hébron (la grotte) et Petah Enaim est la même que celle entre la grotte et le temple de Jérusalem, soit 30 mil (mesure de la Guemara représentant une journée de marche entre le lever et le coucher du soleil). Si l’on trace enfin un axe depuis Petah Enaim à 60 degrés de celui de Hébron, on arrive aussi au temple de Jérusalem avec une distance de 30 mil. On découvre enfin que les trois points (Hébron, Temple de Jérusalem et Petah Enaim) forment une gigantesque Maguen David (triangle équilatéral), délimitant sans nul doute, l’espace le plus saint de la planète !!! Il s’agit d’un des nombreux secrets découverts dans le Caveau des patriarches à Hevron, dans cet endroit où le patriarche Abraham, il a des millénaires, s’était rendu compte de l’importance capitale. Yvan Lellouche


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Parachat Haïé Sarah : Hymne à la Femme vertueuse

Sarah meurt et Abraham achète comme caveau familial la grotte de Makhpéla, futur caveau de Patriarches à Hébron, où la tradition fait également reposer Adam et Eve. Par la suite Abraham charge son serviteur, Eliezer, de partir vers Haran trouver une femme pour Isaac. Eliezer rencontre au puits Rivka, qui est un modèle de générosité, qui se trouve être la fille de Bethouel, un des neveux d’Abraham. Grâce à de somptueux cadeaux, Eliezer convainc la famille de le laisser repartir avec la très jeune Rivka. De retour à Canaan, Isaac et Rivka sont épris l’un pour l’autre au point que celle-ci tombe de son chameau quand elle aperçoit son époux pour la première fois. Par la suite, Abraham se remarie à Ketora, que la tradition identifie à Agar, et engendre d’autres fils qui deviendront autant de nations : parmi elle, Midian, futur refuge de Moise. La tradition rapporte également que c’est Isaac luimême qui fait en sorte qu’Abraham soit réuni à Agar. Abraham meurt à cent soixante-quinze ans, après avoir fait d’Isaac son unique héritier, et il est enseveli par Isaac et Ichmael. Le récit biblique donne ensuite les généalogies d’Ichmaël et rapporte également son décès. Dans cet exposé il s’agit du conflit qui eut lieu entre d’une part Ichmael, né d’Agar et d’Abram, avant que celui-ci ait reçu le nom d’Abraham et, d’autre part, Isaac né de Sarah et d’Abraham. Toute la tradition de lecture des récits de l’histoire de la famille des patriarches d’Israël s’inspire en quelque sorte de ce qu’écrit Nahmanide : «Maasé Abot simane la Banime» «Tout ce qui et arrivé aux pères est un signe pour les fils». Ces situations ont été vécues à l’échelle individuelle par les patriarches, dans leur relation à leur environnement. Or, les principaux personnages de cet environnement ancestral nous interpellent toujours, dans la même cohérence de rivalité. Ichmael ré-

clame toujours la terre d’Abraham, et ne s’en cache pas. Ésaü, qui depuis plus de deux mille ans nous réclamait «le ciel d’Israël» , consent déjà à nous reconnaitre une place en terre…Pendant deux mille ans, sans terre ni ciel qui nous soient propres, il ne nous restait que l’horizon de l’exil. La restauration de la nation juive par l’Etat d’Israël fait resurgir brusquement de la «clandestinité» l’histoire des patriarches. Revenons un instant sur le début de notre paracha : «Voici la vie de Sarah..» Pourtant, le verset nous relate sa mort! Cela nous apprend dit le Talmud : que les Sages, même après leur mort, sont appelés «vivants», car leurs enseignements se transmettent aux générations suivantes. Mais pourquoi donc Sarah représente le modèle parfait de la femme juive? La femme dans la Thora n’est pas que l’épouse, quant bien même son rôle est de construire le foyer, et de transmettre la tradition et l’éducation aux enfants. La Bible énumère de nombreuses femmes au-devant de la scène de l’histoire du peuple d’Israël. Le Talmud affirme même, que la libération d’Egypte ne s’est faite que grâce au mérite des femmes, y compris des femmes héroïques comme Myriam et Yohévét (la sœur et la mère de Moïse). C’est sous l’impulsion de Myriam que naquit le prophète de tous les temps, et c’est grâce à l’abnégation des sages-femmes juives que le peuple grandit de façon exponentielle en Egypte. C’est elles encore qui font avancer l’histoire du Peuple d’Israël, chaque fois quelle s’obscurcie ou quelle semble dans l’impasse. Sans la prophétesse Dévorah, qui était juge et Chef national, sans Ruth la moabite de qui sortira Le Roi David, ou Bath Sheva (mère de Salomon) et bien sûr Esther qui fit annuler le génocide décrété par Aman contre les juifs , le peuple juif aurait disparu!. Nous constatons,que la femme dans notre tradition à ce double visage de l’épouse et de la «politicienne». Nous retrouvons chez les matriarches ces

caractéristiques et parfois même elles iront contre l’opinion de leur époux, pour faire avancer l’histoire dans le sens désiré par D-ieu. Nous le voyons dans la décision prise par Sarah, de renvoyer Agar et son fils Ichmaël…dont elle comprend le jeu néfaste qu’il entretient avec Isaac. Sarah qui avait compris la première, qu’Ichmaël pourrait entraîner Isaac vers des déviances irréversibles, et qui demanda à Abraham de le chasser. Abraham hésite encore, il ne sait quelle position adopter, alors D-ieu va trancher : «Kol achér tomar élékha Sarah chéma békhola!» «Tout ce que te dira Sarah, tu obéiras à sa voix, car c’est par Isaac que tu auras une postérité après toi!». La femme est la seule à pouvoir anticiper et à diagnostiquer les premiers signes d’une catastrophe future, et ainsi d’agir en conséquence pour l’éviter. Le rôle rempli par Sarah débute certes dans le foyer, mais elle sait que les répercussions seront universelles, car il s’agit ici de séparer deux frères qui deviendront deux nations bien distinctes.

Notre paracha s’étend longuement sur le voyage entrepris par Eliezer, le serviteur d’Abraham, en vue de trouver une femme «idéale» à Isaac. Nous pourrions nous étonner de cette façon de procéder: qu’un homme et une femme s’engagent ainsi dans le mariage, sans éprouver le besoin de connaitre ou même de voir leur futur conjoint… La Thora semble vouloir nous faire passer le message que d’autres paramètres plus sûrs que l’attraction physique, sont garants du succès d’un mariage… Le texte dit : «Et je t’adjure de ne pas prendre une épouse pour mon fils parmi les filles des Cananéens, au milieu desquels je demeure», Pourquoi Abraham étaitil si inflexible vis-à-vis d’Eliezer son serviteur, pour le choix d’une épouse pour son fils Isaac, alors que sa propre famille adorait des idoles? Le Even Ezra explique qu’il y avait en fait une différence fondamentale entre les Cananéens et les gens de Haran; les Cananéens avaient des mœurs si dépravées que la tradition

les qualifie «d’abomination de la terre de Canaan», alors que l’idolâtrie des habitants de Haran d’où Abraham était originaire, ne posait apparemment qu’un problème idéologique. En règle générale, une idéologie bien qu’elle soit souvent erronée, doit pouvoir être corrigée, contrairement à l’immoralité qui affecte la nature profonde de l’être humain et se transmet de manière irrémédiable aux générations futures. Voilà pourquoi, Abraham vas être si intransigeant vis-à-vis de son fidèle serviteur, convaincu que les filles de Haran possédaient justement les qualités requises pour fonder une famille juive.

Notre maître le rav Emmanuel Chouchena zatsal reprenait le commentaire du Or Haïm Akadoch qui expliquait que le mariage idéal était considéré comme les retrouvailles «face à face» des deux moities d’un androgyne primitif. La Thora nous dit que D-ieu a crée l’homme à son image. L’homme à l’image de D-ieu est structurellement masculin et féminin, il est couple. Le couple humain constitue donc cette unité à l’image du D-ieu Un. Loin d’être le fruit du hasard, de rencontres occasionnelles ou de passions aléatoires, les couples réussis, résultent des retrouvailles entre les deux moities d’une âme unique, celle-ci ayant été scindée lors de sa venue en ce monde. Reconstituant la «forme androgyne» primordiale, un tel couple ne peut être que bien assorti, fécond et heureux. Lorsqu’Adam a été crée, Eve sa compagne le fut simultanément. Lorsque l’âme d’un homme est produite au sein d’un acte divin, l’âme de sa conjointe l’est aussi. Quand «un mâle» est crée, nécessairement sa partenaire féminine est créée en même temps que lui, parce que l’on ne fabrique jamais «En haut» une demi-forme, mais toujours une forme entière. Ce type de couple est le couple parfait, il est comme la réunion de deux

jumeaux nés d’une matrice unique. Mais retrouver et épouser sa partenaire «primordiale» dépend d’abord des actions de l’homme nous explique le Talmud Sota. C’est seulement si celui-ci fait son «Tikoun» approprié, c’est à dire s’il réalise sa propre mission, celle qui lui est impartie dans ce monde, et s’il accomplit les commandements, qu’il aura mérité de trouver sa véritable partenaire, cette autre moitie de luimême qui lui fait défaut… La disparition de Sarah va affecter notre patriarche Abraham et le verset dit : «Vayavo Abraham lispod léSarah vélevkota» il vint faire son éloge et la pleurer. Le Keli Yakar nous explique que le mot «vélevkota» (la pleurer) est écrit avec une lettre «Kof» minuscule qui a pour valeur numérique 100. Cent c’est également la dimension en hauteur du Beth Amikdach, qui mesurait 100 Ama…Cela vient nous apprendre selon l’avis du Kéli Yakar, que la mort de Sarah pour Abraham fut aussi douloureuse que la destruction du Temple de Jérusalem. La vie d’un homme comporte une suite ininterrompue de choix, et celui-ci est, peu ou prou, à suivre une bonne direction et en fonction des sources auxquelles il obéit, et à l’héritage qu’il a reçu. C’est ainsi que nos ancêtres se détournèrent des pratiques des Cananéens, ayant décelé l’immoralité qui aurait pu atteindre les générations futures. Le Roi Salomon dit à ce propos : «Le Juste marche avec intégrité, Heureux ses enfants après lui». Nos ancêtres Abraham Isaac et Yaacov ont su cultivé la bonté et la générosité, ils se sont ardemment battus pour transmettre ces valeurs essentielles aux générations futures. Nous sommes les détenteurs de ces valeurs, et il nous appartient de ne pas tomber dans les travers parfois corrompu de notre environnement… A la mémoire de morabbi Fraji bar Jouli et Abraham zal Yvan Lellouche


L’information en provenance d’Israël Edition du 3 Novembre au 9 Novembre

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L’information en provenance d’Israël Edition du 3 Novembre au 9 Novembre

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Gaz lacrymogènes et bébé asphyxié : Tsahal lutte contre la désinformation

L’armée israélienne a rejeté samedi toute responsabilité dans la mort, la veille, du bébé de huit mois à Bethléem, en Cisjordanie. Alors que les affrontements sont devenus quotidiens entre les jeunes Palestiniens et les forces de l’ordre israéliennes, un nourrisson est mort vendredi, asphyxié par des gaz lacrymogènes tirés par l’armée israélienne.

Israël: les soldats mis en garde contre des tentatives de recrutement de la CIA ment par Yediot Ahronot.

La direction du renseignement militaire israélien, qui dépend de l’état-major, a transmis ce week-end une lettre à tous les officiers et soldats de l’armée israélienne, les avertissant que certains éléments pouvaient tenter de les recruter pour le compte de la CIA, (Agence centrale de renseignement), rapporte dimanche le site d’informations israélien Online 2. La lettre, intitulée « l’agence recrute dans nos unités spéciales », appelle les soldats à être vigilant et à signaler tout comportement inhabituel à leurs commandants et aux officiers supérieurs. Selon Online 2, la lettre présente également un cas où des soldats ont été approchés pour intégrer les rangs de la CIA, rapporté récem-

Dans son article, le journal israélien raconte comment en 2012, des soldats ayant occupé des postes sensibles durant leur service, et qui s’étaient rendus aux ÉtatsUnis, ont été interrogés pendant des heures par les autorités américaines qui tentaient de les recruter.

Selon le ministère palestinien de la Santé, il avait été asphyxié par des gaz lacrymogènes israéliens. «A la suite d’investigations à la fois médicales et opérationnelles, il a été conclu qu’il n’y avait aucune corrélation entre les activités de l’armée israélienne dans le secteur et le décès tragique de l’enfant», a affirmé le porte-parole de l’armée israélienne dans un communiqué. «Des gaz lacrymogènes ont été

utilisés à des dizaines de mètres de la maison de la famille Thawabteh et aucun des moyens utilisés pour disperser des émeutes n’a été dirigé vers la maison» de la famille, a ajouté le porte-parole. Le ministère palestinien de la Santé avait pour sa part affirmé vendredi que le petit garçon, Ramadan Thawabteh, avait été asphyxié dans sa maison par des gaz lacrymogènes tirés par des soldats israéliens lors de heurts entre lanceurs de pierres palestiniens et soldats israéliens. ats/nxp ISRAELVALLEY PLUS Un agent lacrymogène est un composé chimique qui provoque une irritation ou un écoulement lacrymal (larmes). N’importe quelle substance ayant cet effet peut être appelée lacrymogène. Cependant un gaz lacrymogène est une substance chimique choisie pour sa

Gaz lacrymogène (de lacrima, larme et genesis, qui engendre) est un terme générique pour l’ensemble des composés causant une incapacité temporaire par irritation des yeux et/ou du système respiratoire. Les gaz lacrymogènes les plus courants sont les irritants oculaires 2-chlorobenzylidène malonitrile (appelé aussi « CS », des initiales de Corson et Stoughton, chimistes qui ont synthétisé la molécule), Chloracétophénone (« CN »), Dibenzoxazépine (« CR ») et l’irritant respiratoire « piment OC » (Oléorésine de Capsicum, huile rougeâtre contenant de la capsaïcine1) en aérosol. Source: www.24heures.ch/

Un imam condamné à 11 mois de prison pour sermons d’incitation à la haine J’éprouve un mal fou à imaginer comment un responsable de la religion de paix de tolérance et d’amour peut prononcer, lors de ses sermons, des propos racistes et inciter à la violence. Expliquez-moi.

Les raisons de l’envoi de cette lettre, ces derniers jours, par la direction du renseignement militaire israélien aux soldats demeurent obscures.

Par ailleurs, Salah a déjà été accusé de collecter des fonds pour le Hamas, l’organisation terroriste qui tient Gaza.

Un haut responsable de l’armée a cependant expliqué au site Online 2 que « chaque agence de sécurité est préoccupée par la menace de transmission de ses informations confidentielles à une autre agence de renseignement (…) c’est pour cela que cet avertissement a été envoyé ». Le porte-parole de l’armée israélienne n’a pas confirmé l’information.

faible toxicité et qui est considérée comme une arme non létale.

Je suppose que vous devez vous demander, dans le contexte de la justice militant, quel tribunal a eu le courage de condamner un imam à de la prison ferme.

Raed Salah, un imam radical, vient d’être condamné à 11 mois de prison pour des « sermons

d’incitation au racisme et à la violence », prononcés en 2007 dans une mosquée.

La réponse : un tribunal de Jérusalem… © Alain Leger


L’information en provenance d’Israël

Tsahal assigne un officier à chaque Groupe WhatsApp Israélien

té, l’ont photographiée et diffusée sur le réseau social. » Tout aussi dérangeant, un commandant de bataillon avait été « déclaré » mort en Janvier 2015. Sans aucune preuve pouvant étayer les faits avancés, sa photo avait été diffusée sur WhatsApp avec un message relatant son décès pendant une attaque. Sa famille avait été dévastée en apprenant la nouvelle par le biais du réseau social. Une information qui s’était avérée fausse peu après.

Depuis plusieurs années l’application WhatsApp a causé d’énormes migraines au gouvernement et à l’armée Israélienne. Aussi populaire au ProcheOrient que dans le reste du monde, l’application a souvent été interdite ces derniers temps.

Les badauds, témoins d’explosions ou d’attaques en tout genre, passent outre toutes les loi et le bon-sens commun, mettant en ligne des clichés provoquant la détresse (parfois à tort) des familles de victimes.

JSS News : «La raison ? Presque systématiquement, après les attaques terroristes perpétrées sur le sol israélien ces dernières années, les premiers « témoignages » et rapports de victimes sont arrivés par le biais de ce réseau social.

Comme l’explique le Lt. Colonel Yoram Hasson (chef du département des victimes de Tsahal) : « Lors d’une des attaques sur Jérusalem, Aaron Bennett, un soldat, a été tué. Des civils présents sur place lui ont pris sa carte d’identi-

Pour résoudre ce problème, Tsahal a décidé de rejoindre activement le réseau social, en assignant un officier à chaque groupe WhatsApp Israélien. Le Lt. Colonel Hasson, explique l’objectif qui est visé par cette initiative, qui pourrait paraître liberticide. Il ne s’agit pas de censurer l’application et ses membres, mais d’arrêter la diffusion de fausses informations ou d’images pouvant heurter des familles déjà endeuillées». Par Dan Birenbaum – JSSNews Source: JSS News (Copyrights)

Edition du 3 Novembre au 9 Novembre

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Iran, Israël & Nucléaire. Moshe Yaalon (Défense) enterre aux USA la hache de guerre

Israël et les Etats-Unis ont réglé leur différend sur l’accord nucléaire iranien, a déclaré mercredi le ministre israélien de la Défense Moshe Yaalon, cité par l’agence d’information JTA. “L’accord avec Iran est un fait”, a reconnu Ya’alon lors d’une conférence de presse conjointe à Washington avec son homologue américain Ashton Carter à l’issue d’une série de rencontres entre les deux hommes qui a duré deux jours. “Notre différend n’existe plus. Nous devons maintenant regarder vers l’avenir”, a annoncé le ministre israélien. De son côté, Carter a souligné que l’accord conclu l’été dernier entre l’Iran et les grandes puissances écarte la menace d’un Iran

nucléaire, affirmant que la république islamique est dorénavant uniquement une “source d’incertitude et de risque”. Il a ajouté que si l’Iran ne respectait pas ses engagements, les États-Unis pourront brandir la menace du recours à la force. Le responsable israélien a déclaré que l’accord permet d’empêcher un Iran nucléaire pour les 15 prochaines années, mais qu’après cette date, il faudra “être prêts” à de nouveau faire face à cette menace. Carter et Ya’alon ont déclaré avoir discuté des moyens par lesquels Washington entend assurer les besoins renforcés de sécurité d’Israël dans le contexte des troubles dans la région. Carter a réitéré l’engagement américain envers la sécurité d’Israël alors que Ya’alon a déclaré qu’Israël “n’a pas de meilleur ami que les Etats-Unis.” Source: i24News (Copyrights)


L’information en provenance d’Israël

Alerte du BNVCA

Le BNVCA exprime les protestations légitimes de nombreux concitoyens choqués et scandalisés par la manifestation organisée à Paris le 31 octobre 2015 dont l’objectif a été détourné par des mouvements qui ont commis ostensiblement le délit d’appel à la discrimlnation et à la haine. Partie du quartier «Barbès», la prétendue «marche pour la dignité et contre les violences policières « a été utilisée par des manifestants pour commettre ostensiblement le délit flangrant d’appel à la discrimination et à la haine» Cette manifestation démontre que ces organisations pretendent dénoncer le racisme, mais pas tout le racisme .Non contentes d’ ignorer le racisme antijuif,et pratiquant un antiracisme sélectif,elles se font les instigatrices de l’antisémitisme

qui depuis 15 ans, se nourrit de l’incitation à la haine d’Israel,qui pousse àl’acte anti juif et qu’elles propagent . Des photos de ce défilé prises par des témoins prouvent que ces délits étaient prémédités . Sur des banderolles en tête de cortège, on peut lire en français et en arabe «»Soutien total à la résistance palestinienne» «AUTODEFENSE REVOLUTIONNAIRE «flanquée de «2 étoiles juives « Selon les témoins,les slogans «Boycott Israel» étaient scandés par des activistes , vêtus de tee shirs verts «Boycot Israel» et qui déployaient une grande banderolle» BOYCOTT ISRAEL «. Alors qu’il est impensable qu’une manifestation soit organisée pour appeler à commettre le délit de vol, de trafic de stupéfiant,ou autre,alors que tout récemment la

Cour de Cassation vient de décider que l’appel au boycott n’est pas une forme de liberté d’expression, mais constitue le délit punissable» d’incitation à la discrimination et à la haine» le BNVCA et ses requérants s’étonnent qu’une telle manifestation ait pu être autorisée,et que ses participants n’aient fait l’objet d’aucune interpellation en flagrant délit .

Le BNVCA a chargé ses conseils de déposer plainte contre les organisateurs de cette marche et les participants en infraction. . Le BNVCA demande au Ministre de l’Intérieur de donner aux préfets de tous les départements, des instructions fermes, afin que cette loi soit rigoureusement appliquée . Le BNVCA considère que les délinquants qui abusent des libertés publiques ( liberté de manifester, liberté d’expression) que leur offre la République ,doivent être sévèrement sanctionnés, et leurs associations dissoutes.

S’en suit alors: « 20 ans presque jour pour jour depuis l’assassinat d’Yitshak Rabin par un extrémiste juif qui voulait empêcher tout accord de paix… » Jusque là, c’est comme d’habitude… Puis vient, en gros, « 4 palestiniens ont été enterrés près de Hébron, ils ont été tués par la police israélienne. La police les accusaient d’avoir voulu ou d’avoir

N’y a t-il que moi qui voit qu’il y a un problème ? La jeune femme qui fait le journal s’en rend t-elle compte ? Le fait-elle sciemment ?

– Ce n’est d’ailleurs pas la police qui les soupçonnait, mais bien les victimes qui étaient attaquées sauvagement par des barbares qui se promenaient avec des haches et des couteaux de bouchers, le bras levé, en train de crier de joie préemptant son arrivée chez les 72 v(i)erges. – Aurait-elle dit: « deux jeunes franco-algériens ont été tués par la police française, ils étaient soupçonnés d’avoir tué 11 journalistes de chez Charlie Hebdo ? » ou encore « Une quinzaine de musulmans aisés venus du MoyenOrient sont morts lorsque leurs deux avions se sont écrasés contre deux tours de New-York soupçonnées d’avoir été construites là pour gêner le passage de ces avions… »?

Au cas où elle me lirait, elle doit savoir que sa phrase laisse penser que: – il n’y a pas de justice, la police israélienne tir comme ça, à vue, sur les palestiniens qui sont soupçonnés d’avoir voulu tuer du juif.

Enfin bref… Rien de neuf, mais je commence à n’en plus pouvoir de ces journalistes qui mettent en avant les meurtriers parce qu’ils ont été neutralisés par des juifs qui vivent en Israël… Par Ariel Melles

poignardé des israéliens. » Bon, je l’admets… C’est aussi comme d’habitude…

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Netanyahou, Fabius, Abbas, Hollande sur la même photo ?

Le BNVCA regrette que des élus de la République aient participé à cette «marche» en risquant de donner leur caution aux dérives observées.

Je viens d’entendre le journal de France Info, et vous savez quoi ?

Et puis, vient la phrase qui commence par « au Proche-Orient…

Edition du 3 Novembre au 9 Novembre

D’après Le Figaro, le ministre israélien de l’Intérieur Silvan Shalom, reçu mercredi dernier par Laurent Fabius au Quai d’Orsay, lui aurait indiqué que Benyamin Nétanyahou est disposé à rencontrer prochainement Mahmoud Abbas pour renouer le dialogue après les violences qui frappent depuis un mois Israël et les Territoires palestiniens… La source (française) du Figaro déclare que Shalom «a indiqué au ministre que M. Nétanyahou accueillerait d’un bon œil une invitation lancée par la France, dès lors que le président palestinien accepterait le principe d’une discussion sans condition préalable». Pour le quotidien israélien Haaretz, (et ses sources israéliennes) c’est Fabius lui-même qui au-

rait essayé la semaine dernière d’organiser une rencontre à Paris entre Abbas et Nétanyahou. Une proposition à laquelle le Premier ministre israélien aurait répondu favorablement «immédiatement», contrairement à Abbas dont la réponse se fait encore attendre. Pour un responsable palestinien interrogé par le Figaro, «l’idée d’organiser cette rencontre sans déterminer un cadre préalable est très naïve» et déclare que «Nétanyahou ne peut pas se contenter de répéter qu’il soutient la solution des deux États. Si ses intentions sont sincères, il doit commencer par annoncer un gel de la colonisation et relâcher les prisonniers qu’il s’était engagé à libérer, avant de se raviser, au cours des derniers pourparlers». Source: Libération (Copyrights)



L’information en provenance d’Israël Edition du 3 Novembre au 9 Novembre

La France, principale puissance ennemie d’Israël en Europe ?

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L’Union Européenne est imprégnée de penchants anti-israéliens, mais en son sein, certains pays sont à l’évidence plus imprégnés que d’autres. La France est, ce doit être souligné, au premier rang parmi ceux-là. Après avoir été l’alliée d’Israël dans les années 1950, elle a rejoint les rangs de l’ennemi, et ne les a plus quitté ensuite. Tout a commencé avec le Général de Gaulle, et celui-ci s’est distingué en décidant d’un embargo sur les livraisons d’armes à Israël au moment même, début juin 1967, où les armées arabes se mobilisaient pour attaquer. Israël n’en a pas moins gagné, d’une manière audacieuse, remarquable et décisive, ce qui est resté dans l’histoire sous le nom de Guerre des Six Jours. De Gaulle en garda une telle amertume que quelques mois plus tard, dans un jet de bile, il s’en est pris à un « peuple dominateur et sûr de lui ». Cela s’est continué sous les successeurs du Général de Gaulle, et sous Valery Giscard d’Estaing, c’est à l’instigation de la France que Yasser Arafat, terroriste anti-israélien et anti-juif en pleine activité, a pu venir s’adresser aux Nations Unies et commencer à se doter d’un semblant frelaté de légitimité internationale, deux ans à peine après les assassinats d’athlètes israéliens par des gens placés sous ses ordres, lors des Jeux Olympiques de Munich. Cela s’est poursuivi sans discontinuité jusqu’à la mort du même Yasser Arafat, à Paris, suite à laquelle Jacques Chirac a accordé au terroriste anti-juif et anti-israélien une cérémonie funéraire digne d’un chef d’Etat honorable. Cela se poursuit jusqu’à ce jour. Lorsqu’il a été question d’accorder un siège à l’UNESCO à l’Autorité Palestinienne, la France s’est montrée très favorable et a voté pour : c’était sous Nicolas Sarkozy, qui avait dit quelques mois plus tôt que l’Autorité Palestinienne devait pouvoir disposer d’un siège d’Etat observateur aux Nations Unies, « comme le Vatican » : ceux qui n’ont cessé de confondre le terroriste anti-israélien et anti-juif Mahmoud Abbas, successeur de Yasser Arafat, avec le Pape, ont dû apprécier. Maintenant que l’Autorité Palesti-

nienne a un siège à l’UNESCO, elle peut y faire ce quelle fait au ProcheOrient, agresser Israël et falsifier l’histoire, avec le soutien de pays amis, dont la France. Elle a obtenu un vote, et l’adoption, mercredi 21 octobre, d’une motion définissant le Tombeau de Rachel et le Caveau des Patriarches comme des sites « musulmans palestiniens » : les représentants de pays occidentaux présents ont voté contre la motion, pas le représentant français qui, ne sachant à l’évidence pas qu’il s’agit là de sites juifs, s’est abstenu. Le texte contient une définition intéressante de Jérusalem : « capitale occupée de Palestine ». Il contenait une redéfinition du Kotel, lieu le plus sacré du judaïsme, comme étant lui-même un lieu « musulman palestinien », et très précisément le mur où Bouraq, le cheval ailé sur lequel Mohamed est censé être monté au ciel depuis la mosquée al Aqsa était attaché avant que ne monte sur son dos celui que les Musulmans appellent « le Prophète » : cette redéfinition a été retirée du texte sur l’exigence de représentants de plusieurs pays occidentaux, et parmi leurs noms je n’ai pas vu celui du représentant français. Peut-être pense-t-il que Bouraq était effectivement attaché au mur en attendant que Mohamed, mort à La Mecque, rejoigne Jérusalem à pied juste après sa mort. Peut-être ne sait-il pas que le Kotel est le mur occidental du Temple de Jérusalem, détruit par les Romains en l’an 70. Ces derniers mois, des diplomates

français, se conformant aux directives de Laurent Fabius, ont œuvré avec ardeur à un projet de motion permettant l’entrée pleine et entière de l’Etat palestinien qui n’existe pas aux Nations Unies : la motion n’a pas encore été présentée, car il semblait, à l’époque, que Barack Obama maintiendrait le véto américain au Conseil de Sécurité. Il se dit, depuis, que Barack Obama pourrait changer de position et s’abstenir, ce qui permettrait l’adoption de la motion, et montrerait que les diplomates français n’ont pas œuvré pour rien, et ont bien servi la « cause palestinienne ». Le Parlement français a, comme d’autres parlements européens, déjà reconnu l’Etat Palestinien, et il a eu la délicatesse infinie de le faire deux jours après que des « Palestiniens » aient découpé au hachoir à viande des Juifs en train de prier dans une synagogue de Jérusalem. Voici quelques jours, la France de François Hollande a imaginé trouver la « solution » au djihad anti-juif qui a lieu présentement en Israël : déployer une force internationale sur la périphérie du Mont du Temple, autrement dit, retirer à Israël le droit d’exercer ses prérogatives d’Etat souverain sur son territoire et, donc, aller exactement dans la direction souhaitée par Mahmoud Abbas, qui veut qu’Israël n’exerce plus aucune souveraineté sur la périphérie de ce que les Musulmans appellent, eux, l’Esplanade des Mosquées. Ou bien, les dirigeants français ont téléphoné à Mahmoud Abbas pour s’inspirer, ou bien, ils s’aiment tant, Français et terroriste anti-israélien et anti-juif, qu’ils regardent dans la même

direction et ont, sur des sujets comme celui-là, des idées identiques. Binyamin Netanyahou a opposé une fin de non recevoir à la « solution » française. Mais il serait surprenant que la France renonce. La France est aussi le principal financier d’une multitude d’organisations anti-israéliennes et anti-juives implantées en Israël, et qui n’existent que parce qu’elles reçoivent de l’argent de l’étranger : ce qui en fait des agents de déstabilisation étrangers au sein d’un Etat souverain. Elle s’honore de soutenir le Centre d’Information alternative, créé par le gauchiste Michel Warshawski, qui effectivement, offre une alternative à l’information, qui est digne de ce qu’on trouve sur la télévision « palestinienne », financée en large partie par la France. La France a mis en place en 2010 un « centre de développement des ONG » aux fins de promouvoir les actions de boycott Elle contribue à financer les manuels scolaires « palestiniens » grâce auquel des enfants qui, avec des manuels dignes de ce nom, pourraient songer à devenir médecins, ingénieurs ou professeurs, rêvent de devenir assassins et de se repaître de sang juif. Comme l’explique Caroline Glick dans un récent article du Jerusalem Post (France’s war against the Jews), la France qui, décidément, regorge d’ingéniosité, a mis en place en 2010 un « centre de développement des ONG » aux fins de promouvoir les actions de boycott anti-israélien et de faire avancer la « libération de la Palestine ».

Les Français ont en majorité une très mauvaise opinion d’Israël : abreuvés de propagande à dose intensive, pourrait-il en être autrement ? Dans un pays où la classe politique est porteuse depuis si longtemps de pareilles orientations, il n’est pas étonnant que l’information sur Israël soit ce qu’elle est : parfois les reportages et les commentaires en langue anglaise de la chaîne islamiste al Jazeera semblent des exemples de modération à côté de ceux qu’on trouve sur les chaînes françaises. Et après, le gouvernement français feint de s’inquiéter de la montée de la haine d’Israël et des Juifs en France ! Est-il vraiment étonnant que l’incitation à la haine conduise à la haine, et parfois au passage à l’acte ? Les Français ont en majorité une très mauvaise opinion d’Israël : en étant abreuvés de propagande à dose intensive, pourrait-il en être autrement ? Le plus terrible est que nombre de propagandistes travaillant pour les chaînes de télévision française ne savent pas qu’ils font de la propagande. Le plus terrible, symétriquement, est que la plupart des Français ne savent pas qu’on les abreuve de propagande. Etonnez-vous ensuite que des Juifs en nombre croissant quittent la France. « Mieux vaut partir que fuir » me disait il y a quelques mois mon ami Sammy Ghozlan : je peux difficilement lui donner tort, tout en admirant le courage et l’opiniâtreté d’autres de mes amis qui, envers et contre tout, se battent pour qu’il reste en France autre chose qu’une odeur omniprésente de moisissure. © Guy Millière


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Vabre, perdu dans les montagnes du Tarn, village des Justes

Pour avoir protégé et sauvé des dizaines de juifs fuyant le régime de Vichy et le nazisme, la commune de Vabre, nichée en plein coeur des Monts de Lacaune dans le Tarn, est aujourd’hui membre du Réseau des Villages et Villes des Justes.

«De nombreuses familles juives ont trouvé refuge en 1942-1944 à Vabre», indique Michel Cals, membre de la Société des Amis du Pays vabrais (SAPV), entre un dépôt de gerbe et un discours ce weekend pour marquer officiellement l’entrée en juin de la commune à ce réseau de l’Institut Yad Vashem de Jérusalem. «Les réfugiés ont bénéficié de la complicité active de la mairie qui leur délivrait de faux papiers»... notamment des familles venues des pays de l’est», explique-t-il. «Et la gendarmerie était liée au maquis de Lautrec», distant d’une quinzaine de kilomètres. «Pas un des juifs réfugiés à Vabre n’a été dénoncé», soulignent témoins et descendants des quelque 1.200 habitants de l’époque. S’il y avait officiellement 79 juifs répertoriés à Vabre, de nombreux autres ont traversé le» village pour rejoindre la Suisse, neutre, ou la Palestine, mais leur nombre n’est pas connu. Des liens forts Vabre, village de tisserands éloigné des fronts, entretenait avec les juifs du Marais, spécialisés dans la confection, «des relations commerciales puis d’amitié», ce qui a facilité leur arrivée dès 1942, note M. Cals. Le «village est isolé dans une géographie montagneuse et forestière pleine de cachettes», souligne-til. A l’époque, seul un tortillard Castres-Vabre-Lacaune et un chemin de terre y menaient. Enfin, il y a une raison «historique et éthique: essentiellement protestantes, les familles avaient vécu les persécutions après la révocation de l’Édit de Nantes», ajoute ce Vabrais. Pour les Lazar, dont le père était tailleur en région parisienne, le départ a été organisé vers la Zone Libre «à l’imposition du port de l’étoile jaune» en 1942, raconte son unique enfant, Henri Lazar. «Nous sommes arrivés à Ferrière, chez une famille dont nous avions l’adresse et qui nous a accueillis

comme si on se connaissait depuis toujours», se souvient ce témoin âgé de 13 ans à leur arrivée dans ce petit hameau jouxtant Vabre.

«C’est mon plus beau souvenir», assure cet architecte retraité, revenu célébrer l’entrée de Vabre au sein du Réseau des Villages et Villes des Justes, fort depuis sa création en 2012, de 54 communes au 1er janvier 2014 en France, selon les derniers chiffres disponibles.

En 2005, ce Parisien a fait apposer une plaque de reconnaissance à Ferrière. En 2009, il a fait la même chose à l’entrée de la gendarmerie de la commune. Vendredi soir, il a déposé une gerbe devant la plaque de marbre à la mémoire des gendarmes. Ils «ont risqué la déportation avec leur famille», souligne-t-il, toujours ému, à l’adresse de dizaines de participants recueillis après une minute de silence.

Emotion intacte

Henri Lazar cultive les liens avec les acteurs de la survie de sa famille, sinon leurs descendants. «C’est un honneur pour moi», affirme-t-il. Quatre habitants de Vabre morts depuis, dont le pasteur Robert Cook, ont également reçu de Yad Vashem le titre de Juste parmi les Nations. Vabre a aussi abrité un des deux

«maquis de juifs» connus de France avec celui de l’Espinassier, précise un descendant, Hervé Nathan. Son père et ses trois oncles réfugiés à Vabre avaient rejoint la résistance. En 1943, le Corps franc de libération (CFL 10) a participé à la libération de Castres. En son sein, la 2e compagnie était composée à 70% de juifs.


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Addiction en Israël. Le Airbus battu en Israël. Boeing signe narguilé est à la mode. Quels avec El Al pour $ 2,2 milliards fusées avec sa division Boeing Defense, Space & Security. Elle se positionne au troisième rang des ventes de matériel militaire au niveau mondial. Cette société se livre à une guerre commerciale avec son principal concurrent, le consortium européen Airbus.

La compagnie israélienne El Al a annoncé cette semaine avoir commandé 9 Boeing 787 au constructeur aéronautique américain Boeing pour un montant de 2,2 milliards de dollars au prix catalogue. Boeing est l’un des plus grands constructeurs aéronautiques et aérospatiaux au monde. Son siège

social est situé à Chicago, dans l’Illinois. Ses deux plus grandes usines sont situées à Wichita au Kansas et à Everett, près de Seattle. Cet avionneur s’est spécialisé dans la conception d’avions civils, mais également dans l’aéronautique militaire, les hélicoptères ainsi que dans les satellites et les

Le Boeing 787, également connu par son surnom Dreamliner, est un avion long-courrier. Officiellement lancé le 26 avril 2004 pour une mise en service en mai 2008, il effectue son premier vol le 15 décembre 20091 et est certifié le 26 août 2011. La première livraison du Boeing 787 Dreamliner a eu lieu le 26 septembre 2011 à la compagnie All Nippon Airways. Cet avion transporte entre 210 et 330 passagers selon les versions et configurations, et est plus économe en carburant : d’après les spécifications initiales de Boeing, une consommation inférieure de 20 % à celle d’un Airbus A330 ou d’un Boeing 777.

Tel Aviv : lancement d’une série de «tables rondes» de la gastronomie Les chefs, qui travaillent en binôme, ont déjà passé du temps ensemble à domocile dans les restaurants des chefs invités, pour préparer des menus complets basés sur des plats phares et s’inspirant de saveurs et ingrédients israéliens en vue de leur séjour à Tel-Aviv. Les chefs du monde entier arrivent à Tel-Aviv pour le lancement d’une série de “tables rondes” de la gastronomie, un événement culinaire mondial réunissant 26 chefs et restaurateurs de huit restaurants internationaux dans huit restaurants locaux. Ensemble ils vont préparer des mets gastronomiques pour les quelques 10.000 convives au cours du mois de novembre i24News : «Originaires de New York, Londres, Barcelone, Rome, Berlin, Amsterdam et Athènes, chaque chef, dont certains détiennent déjà une étoile au Michelin, va prendre en charge l’un des meilleurs restaurants de Tel-Aviv pour une semaine complète. Tel-Aviv est la première destination de ce programme mondial,

fondé par l’entrepreneur israélien et restaurateur Yair Bakair, et parrainé par American Express. Plus tôt cette semaine, le mouvement BDS a appelé les chefs à annuler leur participation aux» tables rondes» en Israël, en envoyant des lettres et des messages via Twitter et Facebook. Aucun des chefs n’a répondu à la provocation, a déclaré Maya Kravat, dont l’agence de relations publiques a aidé à organiser l’événement. “Nous avons travaillé incroyablement dur pour y arriver”, a déclaré Kravat, notant que les “tables Rondes” sont vraiment un projet culinaire, destiné à renforcer le statut d’Israël dans le domaine de la gastro-diplomatie, et à défendre le rôle de la cuisine nationale dans la modification de la perception du public et de l’image du pays.

Les grands bénéficiaires de l’événement culinaire seront principalement les convives, qui ont payé 269 NIS (63 euros) pour un menu dégustation ou 229 NIS (53 euros) pour les détenteurs d’une carte American Express, qui recevront en plus un verre de vin du vignoble Golan Heights (2009). La première semaine des “tables Rondes” inclura le restaurant italien étoilé au Michelin “Stazione di Posta” de Rome, qui sera accueilli par le restaurant “Lumina” de Meir Adoni à l’hôtel Carlton, le seul restaurant casher du projet, ainsi que “The Fat Radis” de New York, connu pour sa cuisine rustique qui rencontrera l’esprit du “Coq Bleu” dirigé par Ben Shaul Aderet». Source: i24News (Copyrights)

effets négatifs sur la santé?

Jérusalem, Tel Aviv, Haïfa…. De plus en plus d’israéliens s’adonnent au narguilé. Une séance de narguilé expose généralement les fumeurs à une quantité de fumée plus grande que pour les fumeurs de cigarette : en effet, un fumeur consomme généralement une cigarette en 5 à 7 minutes, inhalant un volume de fumée compris entre 0,5 et 0,6 litre de fumée ; en comparaison, un fumeur de narguilé fume pendant 20 à 70 minutes et inhale entre 50 et 200 bouffées de 0,05 à 0,25 litre chacune. Une séance de narguilé expose donc le fumeur à un volume de fumée correspondant à plus de 100 cigarettes par session. La concentration plus réduite de nicotine dans la fumée de tabamel peut amener les fumeurs dépendants au tabagisme à inhaler plus de fumée pour soulager leur manque. Ceci les expose à une quantité de produits chimiques cancérogènes et de gaz dangereux (tels le monoxyde de carbone) élevée, d’autant qu’une partie de la nicotine est absorbée par l’eau. Selon une étude, une séance de

45 minutes délivre environ 20 fois plus de goudron, 2 fois plus de monoxyde de carbone, et 3 fois plus de nicotine qu’une cigarette. La nature du goudron est toutefois différente en raison d’une température de combustion plus basse. Selon une autre étude « si 30 à 50 bouffées sont prises dans la même soirée par chicha, cela signifie que le consommateur prend autant de fumée qu’avec 40 cigarettes. Des mesures montrent que l’augmentation du monoxyde de carbone expiré à la fin d’une chicha est équivalente à celle observée lors de la consommation de 30 à 40 cigarettes. ». Afin de limiter les effets néfastes sur la santé, des mélanges de plantes sans tabac sont aussi proposés. Ils restent toutefois nocifs dès lors qu’il y a combustion et donc production de monoxyde de carbone. Une autre solution, les pierres à vapeur, enduites de glycérine aromatisée que l’on peut faire chauffer sans charbon, est apparue depuis peu. Elle est présentée comme moins nocive à la santé des utilisateurs et de leur entourage.


L’information en provenance d’Israël

Espérance de vie en Israël: l’écart entre femmes et hommes se creuse

Pourquoi en Israël est-il préférable d’habiter à Ramat-Gan, d’être de sexe féminin et de confession juive ? Réponse : pour vivre plus longtemps. L’espérance de vie à la naissance atteint 80,3 ans pour les hommes et 84,1 pour les femmes en 2014 en Israël. L’an dernier, cet indicateur n’a pas bougé pour les hommes, mais il a progressé de deux mois et demi pour les femmes. L’Institut de la Statistique précise qu’en 2014, 42.401 décès ont été enregistrés en Israël, soit un taux de mortalité de 5,2 décès pour mille habitants. Les chiffres qui viennent d’être publiés à Jérusalem confirment qu’il existe des inégalités sensibles devant la mort : les écarts d’espérance de vie varient selon le sexe, la religion, et même selon la ville de résidence. ÉCART HOMMES-FEMMES Dorénavant, les femmes israéliennes vivent 3,8 ans de plus que les hommes. Chez les Juifs, l’écart est de 3,4 ans en faveur des femmes et il monte à 4,4 ans chez les Arabes. Au cours des 35 dernières années (2014 par rapport à 1979), l’espérance de vie a augmenté de 8,8 ans pour les hommes et de 9 ans pour les femmes. Au cours des trois dernières années, l’écart entre les hommes et les femmes semble à nouveau s’élargir : si l’espérance de vie des hommes s’est stabilisée, elle augmente encore pour les femmes. C’est surtout pour les Arabes que l’écart entre les hommes et les femmes se creusent alors que pour les Juifs, il se réduit légèrement. ÉCART JUIFS-ARABES Depuis toujours, l’espérance de vie de l’Arabe israélien est plus faible que celle du Juif, chez les hommes comme les femmes. Jusqu’à la fin des années 1980,

l’écart entre Juifs et Arabes a eu tendance à se réduire ; en1989, il était de 1,4 an chez les hommes et 2,3 ans chez les femmes. Mais depuis le début des années 2010, l’écart entre Juifs et Arabes s’élargit à nouveau : en 2014, il atteint 3,8 ans chez les hommes et 3,1 ans chez les femmes. ÉCART GÉOGRAPHIQUE Le lieu de résidence de l’Israélien est aussi un facteur qui va déterminer sa durée de vie. Parmi les grandes villes du pays (plus de 100.000 habitants), l’espérance de vie la plus longue se trouve à Ramat-Gan (84,3 ans), et la plus faible à Bnei-Brack (80,5 ans). À Jérusalem, l’Israélien vit plus longtemps (82,6 ans) qu’à Nataniya (82,1 ans) ou qu’à Tel Aviv (82,0 ans). En réalité, la ville de résidence n’est que le reflet du niveau socio-économique de l’Israélien ainsi que de ses conditions de vie, de travail et de santé. En Israël, comme ailleurs, les riches vivent plus longtemps que les pauvres. ÉCART INTERNATIONAL Pour les hommes, l’espérance de vie en Israël est au troisième rang parmi les 34 pays de l’OCDE ; elle reste supérieure de 2,5 ans à la moyenne des pays membres de l’OCDE. Chez les femmes, Israël est classé à la onzième place ; l’espérance de vie des Israéliennes est supérieure de 0,8 an à la moyenne de l’OCDE. L’écart hommes-femmes en Israël (3,8 ans) est un des plus faibles des pays de l’OCDE où l’écart moyen se situe à 5,3 ans. Seule la Finlande présente un écart hommes-femmes plus faible que celui d’Israël. Jacques Bendelac (Jérusalem)

Edition du 3 Novembre au 9 Novembre

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Un bracelet contre le tabagisme ? C’est le pari de Somatix

pendant le XXe siècle1. Aux ÉtatsUnis, les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies décrivent l’usage de tabac comme « le premier et plus important risque évitable pour la santé humaine dans les pays développés et une cause importante de mort prématurée dans le monde entier ».

MADE IN ISRAEL.Un bracelet contre le tabagisme ? C’est le pari de Somatix, une jeune startup israélienne. Il fonctionne avec toutes les montres connectées, il est capable d’envoyer un signal sonore quand ses utilisateurs fument. NO TABAC. Les effets du tabac sur la santé recensent les conséquences du tabagisme sur la santé. Des recherches épidémiologiques mènent à la conclusion que la consommation de tabac est la première cause de décès évitables dans le monde (prés de six millions de personnes par an). Sa consommation conduit souvent à des maladies du cœur et des poumons, et être fumeur représente un risque majeur pour les attaques cardiaques, AVC, broncho-pneumopathie chronique obstructive,

emphysème, et le cancer, en particulier cancer du poumon, cancer laryngé, cancer de la vessie. Cela cause aussi des maladies vasculaires périphériques et de l’hypertension en fonction de la durée d’exposition et du dosage de tabac, et on peut remarquer que la prévalence de ces maladies augmente avec la jeunesse des patients au début de leur exposition et l’importance du taux de goudron. Les cigarettes vendues dans les pays en voie de développement contiennent souvent un pourcentage de goudrons plus élevé et sont moins susceptibles de comporter un filtre, accentuant donc la prévalence probable des maladies liées au tabac dans ces régions. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que le tabac est la cause directe de 5,4 millions de morts en 2004 et 100 millions

MADE IN FRANCE. Ce petit bracelet stimule des points du corps par mini-impulsions d’électricité. “Il faut le porter 2 minutes une fois par heure, explique Gilles Masson, le directeur d’AcuOne, mais on peut aussi le porter en continu. C’est beaucoup moins contraignant qu’un patch”. Il revendique 50% d’efficacité, soit davantage que les substituts nicotiniques traditionnels. E fficace ou pas, le bracelet a été conçu par. un médecin et a reçu un agrément de l’Afssaps. 200.000 ont déjà été vendus dans les 24 pays où la société détient la license. “Nous visons un chiffre d’affaire de 4 à 5 millions d’euros pour cette année” assure Gilles Masson. En prévision d’un boom des ventes, une nouvelle version plus compacte et anti-allergie vient de sortir. Après l’anti-tabac et la minceur (il existe déjà un bracelet pour aider à maigrir), AcuOne s’attaquera bientôt au sommeil, au stress, aux problèmes de mémoire et au mal des transports. Prix : 69,90 € le bracelet (Pharmacies, vente par correspondance, centres spécialisés). Site : www.acuone.com


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Et Netanyahu, encore une fois, mange son slip !

Il y a 2 semaines, il avait décidé de ne pas « rendre les corps des terroristes à leurs familles. » Ceci, dans le but de dissuader les petites frappes qui voudraient se promener dans les rues d’Israël avec un couteau dans le but poignarder un ou deux mômes. Si ces barbares arrièrés sont neutralisés par la police, alors la police enterre les corps dans un cimetière secret afin que personne ne puisse en faire des héros. L’idée de Netanyahu n’est pas neuve, elle est issue d’une politique mise en place au début des années 2000 pour lutter contre les islamikazes…

Or donc, 5 corps ont été transportés à Hévron, en Judée-Samarie. Sur place, c’était la fiesta. Des héros. Des martyrs qui, sans capotes, se sont mis à limer de la vierge en remerciant Bibi. Ils sont chez eux, parmi les leurs. Ils vont pouvoir avoir de magnifiques sépultures. Ils seront adulés. Ils deviennent des exemples pour la jeunesse… Et Netanyahu de prouver, une fois encore, sa nullité et son incapacité chronique à tenir ses promesses. On dirait presque du Sarkozy… Par Antoine Chatrier

Pourparlers sur la Syrie à Vienne, les principaux acteurs autour de la table

La réunion s’est ouverte, dans un grand hôtel de la capitale autrichienne, vers 10h locale et même si aucun accord décisif sur l’avenir du régime de Bashar el-Assad n’est attendu à ce stade, la simple présence de protagonistes aux positions encore très divergentes est perçue comme un progrès. Tournant diplomatique majeur : l’Iran, allié du régime de Damas, participe aux discussions pour la première fois, signe supplémentaire du retour de Téhéran dans la communauté internationale quelques mois après la signature d’un accord sur son potentiel nucléaire.

Arrivé jeudi dans la capitale autrichienne Voir l’image sur Twitter , le chef de la diplomatie américaine John Kerry y a rencontré séparément ses homologues iranien Mohammad Javad Zarif et russe Sergueï Lavrov, fidèles soutiens du régime syrien dans le conflit qui a fait plus de 250 000 morts depuis 2011. « Il est désormais temps d’accorder à l’Iran une place à la table »,

a estimé Kerry, entérinant le revirement de la position américaine, jusque-là hostile à cette idée.

Pour le secrétaire d’État américain, les pourparlers de Vienne sont « l’occasion la plus prometteuse de trouver une ouverture politique », même si Washington ne nourrit pas d’espoir d’une solution immédiate. Un premier round de discussions la semaine dernière à Vienne entre ministres des Affaires étrangères américain, russe, saoudien et turc, aux divergences marquées, a permis de conclure à la possibilité de discuter ensemble. Les quatre partenaires se sont de nouveau retrouvés jeudi soir. La réunion a été élargie vendredi matin à une vingtaine de diplomaties occidentales et du MoyenOrient, avec notamment la présence de représentants chinois, libanais et égyptiens, des ministres des Affaires étrangères français Laurent Fabius, britannique Philip Hammond, allemand Frank-Walter Steinmeier, ainsi que l’Italienne Federica Mogherini, qui dirige la diplomatie européenne.

« Nous avons enfin réussi à rassembler autour de la même table tout le monde sans exception », s’était félicité Sergueï Lavrov, qui a également vu le ministre iranien jeudi. « Cette réunion est très opportune car c’est la première fois depuis le début du conflit syrien que l’ensemble des acteurs majeurs se réunit », a pour sa part déclaré Laurent Fabius à son arrivée à Vienne. Son homologue allemand a ajouté : « Tout le monde est prêt à faire un pas en direction d’une solution politique au conflit, qui peut sembler éloignée aujourd’hui. Mais c’est un premier pas important ». Pour l’instant, il n’est pas question d’une participation du gouvernement syrien ou de son opposition. ‘Renversé par la force’ La principale pierre d’achoppement des discussions concerne l’avenir du régime de Bashar el-Assad.

Washington, Paris, leurs alliés occidentaux et arabes veulent négocier un « calendrier précis » de départ du président syrien, avait affirmé cette semaine Laurent Fabius. « Il faudra à un moment ou à un autre que dans cette transition politique il ne soit plus en fonction », a-t-il ajouté vendredi.

La Russie, qui a lancé le 30 septembre une campagne de bombardements aériens en Syrie visant officiellement les groupes « terroristes », est accusée de pilonner les rebelles syriens pour renforcer Bashar el-Assad. Moscou et Téhéran insistent pour que le président syrien joue un rôle dans la transition politique en Syrie. L’Iran chiite apporte un soutien financier et militaire direct à Damas alors que l’Arabie saoudite soutient les groupes rebelles et participe aux frappes aériennes de la coalition internationale menée par les États-Unis contre le groupe djihadiste État islamique (EI). Ryad affiche une position tranchée: Bashar el-Assad « partira soit à l’issue d’un processus politique soit parce qu’il sera renversé

par la force », a déclaré le ministre saoudien des Affaires étrangères, Adel al-Jubeir, à la BBC jeudi. Avant son départ pour Vienne, le ministre iranien Mohammad Javad Zarif avait insisté, cité par l’agence de presse iranienne IRNA, sur les principes de « non ingérence dans les affaires intérieures de la Syrie », de « respect de la souveraineté du pays et du droit du peuple syrien à décider de son destin ». Vendredi matin, le tir par les forces du régime d’une pluie de roquettes sur le marché de Douma, une banlieue de Damas tenue par la rébellion, a fait au moins quarante morts, a annoncé l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).




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