Israël Actualités n°365

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GRATUIT - Numéro 365 - Edition du 10 Novembre au 16 Novembre

Journal israélien en langue française



L’information en provenance d’Israël Edition du 10 Novembre au 16 Novembre

Manipulations, silences et manigances … La semaine dernière, une information est passée inaperçue. Un événement très étonnant que notre journal, lui seul, a pris soin de relayer, suite à l’alerte lancée par nos lecteurs. Une nouvelle association de défense juive venait de se créer. Très bien me direz-vous ? Non, loin de là… Car derrière cette profession de foi au demeurant intéressante, compte tenu des heures difficiles que traverse notre communauté, cette nouvelle structure, qui avait pour principale mission de recruter des jeunes de la communauté, n’était qu’un leurre grossier. Après vérification des faits, nous nous sommes rendu compte que cette association émanait du mouvement pro-palestinien l’Association France Palestine Solidarité ! Tiens donc ! Les pro-palestiniens sont-ils à ce point en manque de relais d’opinions et de soutiens qu’ils en viennent même à solliciter les juifs de France ? Peutêtre est-ce, soyons charitables, une réelle volonté de leur part de montrer que la défense du peuple palestinien n’induit aucune forme d’antisémitisme ? Las ! Là encore nous ferions fausse route. Car cette soit-disant association juive n’avait qu’un seul objectif : piéger nos jeunes, les faire tomber dans un guet-apens. La suite des événements en a largement fait la preuve : lundi 2 novembre, une réunion d’information avait lieu pour les adhérents de fraîche date, au siège de cette association, au 21 ter rue Voltaire, dans le 11ème arrondissement de Paris. Les jeunes étaient conviés à

rencontrer des militants de l’Association France Palestine Solidarité ! Et ce, coïncidence troublante, à deux pas d’un quartier très fréquenté par la communauté juive, où sont implantés de nombreux commerces et restaurants cashers. Toujours animés d’une réelle volonté de paix, de coexistence entre les peuples et de défense du peuple palestinien, nos sympathiques militants ont, après la réunion, eu envie de se dégourdir les membres. On les comprend ! Les voilà donc, boulevard Voltaire, munis de bâtons et de bouteilles, toujours dans un esprit pacifiste, intimidant les passants, menaçant les clients des commerces. L’enthousiasme aidant, ils ont poursuivi leur réjouissante expédition devant un restaurant casher, promettant aux clients attablés que les événements de la synagogue de la Roquette et de Sarcelles l’année dernière n’étaient rien par rapport à ce qu’il allait se passer. Malgré la peur que l’agression a suscitée chez les clients du restaurant, plusieurs jeunes de la communauté ne se sont pas laissé intimider et ont défendu la clientèle. L’altercation a dégénéré en bataille rangée et la police, prévenue, a débarqué rapidement. Plusieurs cars de CRS ont donc bouclé le quartier : c’est dire si les forces de l’ordre ont pris la mesure de l’incident et de la violence antisémite qui planait sur les lieux.

communautaire, ne reprenne l’information. A l’exception d’Israël Actualités, qui a donné l’alerte sur son site internet, et fait circuler l’information sur les réseaux sociaux, partout, un silence gênant… Au point, comble de l’ironie, qu’on en vienne à mettre en cause notre travail journalistique et la véracité de nos informations. Heureusement, nous avons pu faire la preuve de ce que nous avancions grâce à une photo. Le cliché aussi a circulé sur le net, validant ainsi notre récit des faits.

Si je prends la peine de vous raconter les faits dans le détail, au fil de cet édito, c’est pour vous dire mon étonnement : étonnement qu’aucun média, ni national ni

Je pose donc la question, une fois de plus : pourquoi ce silence ? Pourquoi nos institutionnels n’ont-ils pas dénoncé ces actes et

pris position ? Et que dire du patron de ce restaurant qui a voulu camoufler ce grave incident, allant jusqu’à inciter ses employés à démentir, alors que plusieurs jeunes sont intervenus au secours de la clientèle, que l’un d’eux a même été blessé lors de la confrontation et que des dizaines de témoins, sur le boulevard Voltaire, ont confirmé les faits !

Nous sommes contraints, aujourd’hui, à la vigilance extrême. Ne rien dire, camoufler les faits, c’est se faire les complices d’un silence coupable, n’en déplaise à certains. Alors pas question de nous laisser endormir, attendrir ni d’écouter les chants des sirènes, qui ont déjà fait bien trop de morts au sein de notre communauté, en France.

Je tiens à rappeler à nos détracteurs que notre journal est un journal indépendant. Et que rien ne sera passé sous silence lorsqu’un événement portant atteinte à un juif, à notre communauté ou à l’Etat d’Israël se produira.

Que D... bénisse Israël, la République française, et protège le peuple juif. Merci à nos jeunes pour le courage dont ils ont fait preuve. Honte à ceux qui ont voulu cacher les faits Am Israël Haï Alain Sayada

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L’information en provenance d’Israël

Décès de l’ancien président israélien Yitzhak Navon

Edition du 10 Novembre au 16 Novembre

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Netanyahou-Obama : Israël demande une aide américaine supplémentaire

à Jérusalem à partir de la Turquie et une mère originaire du Maroc-Navon a assumé plusieurs postes diplomatiques après la création d’Israël en 1948.

L’ancien président d’Israël Yitzhak Navon, est mort à l’âge de 94 ans, a annoncé samedi sa famille. Dans un communiqué, elle indique qu’il est décédé vendredi dans sa maison de Jérusalem. Cinquième président de l’Etat hébreu (1978-1993), Navon, homme d’État, diplomate et écrivain est né en 1921 à Jérusalem. Issu d’une famille séfarade, --avec un père exilé d’Espagne et arrivé

Il a dirigé le département de culture au sein du ministère de l’Education de 1968 à 1978 puis a été élu au Parlement (Knesset) sur la liste du parti travailliste. Le président israélien Reuven Rivlin a rendu hommage à Navon, le qualifiant d»’homme noble venu du peuple et que le peuple a aimé et apprécié». Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a lui exprimé son «vif chagrin» après le décès de l’ancien président, se disant «impressionné par la profondeur de son éducation et par son ouverture aux gens».

Au menu du sommet qui a lieu ce lundi à Washington: l’Iran, la Syrie et les Palestiniens. L’aide des États-Unis à Israël sera revue à la hausse. Le Premier ministre israélien fait une pause dans les débats budgétaires de la Knesset en vue du vote de la loi de Finances pour 2016 ; il effectue une visite à Washington pour y rencontrer le président Obama et s’entretenir avec lui des tensions au Proche-Orient. Au menu des discussions à la Maison Blanche : l’accord sur le nucléaire iranien, la situation en Syrie et les négociations de paix avec les Palestiniens. DIX ANNÉES D’AIDE SÉCURITAIRE À côté du dialogue politique et diplomatique entre les deux alliés, c’est le dossier de l’aide sécuritaire des États-Unis à Israël qui sera aussi abordé. Et il ne s’agit pas seulement d’une assistance qui « indemnisera » Israël après l’accord nucléaire conclu entre les grandes puissances et l’Iran ; il s’agira aussi de discuter du programme d’aide sécuritaire pour les dix années à venir. Aujourd’hui, l’aide sécuritaire des États-Unis se monte à 30 milliards de dollars sur la période de dix ans qui s’achève en 2017. Les discussions actuelles concernent donc l’aide américaine qui démarrera dans deux ans, et qui est programmée pour les dix années à venir. La demande, encore non officielle, d’Israël serait de faire porter le volume de l’aide à 50 milliards de dollars sur dix ans. LISTE D’EMPLETTES Pour Israël, il s’agira de définir

aussi bien le montant global de l’aide américaine que les types de matériel militaire que Tsahal sera en droit d’acheter avec l’argent américain. Les chefs de l’armée israélienne estiment qu’il est important de programmer à l’avance les achats de fournitures militaires ; et aussi de décrocher l’accord de l’oncle Sam pour la fourniture de matériel qui était jusqu’à présent interdit à Israël. La liste des emplettes israéliennes a été finalisée la semaine dernière lors de la rencontre à Washington entre le ministre israélien de la Défense Moshé Yaalom et le secrétaire américain à la Défense Ashton Carter. Les américains se sont déjà engagés à maintenir la « suprématie qualitative » d’Israël pour les prochaines années ; ils ont aussi promis de coopérer avec Israël sur toute une série de dossiers, particulier dans les domaines de la cybertechnologie et de la lutte contre les tunnels du Hamas. DOLLARS CONTRE SHEKELS Pour faire face aux nouveaux défis régionaux, Israël demande aux États-Unis de lui fournir trois types de matériel. Le premier groupe concerne les avions de chasse F-35 supplémentaires (Israël en a déjà commandé 33 exemplaires), une escadrille des nouveaux F15 et des appareils de transport hybrides avions/hélicoptères V-22. Le second groupe de matériel concerne des armes de précision et des bombes spéciales anti-bunker. Quant au troisième groupe, il concerne les moyens de défense aérienne comme le système d’interception de missiles balistiques de longue portée “Hets” (Flèche), le système d’in-

terception des obus et roquettes de courte portée “Sharvit Ksamim” (Baguette Magique) et le Dôme de fer (“Kipat Barzel”). L’augmentation de la générosité américaine (en dollars) aura un impact sur les dépenses militaires (en shekels) d’Israël: l’aide du gouvernement des États-Unis oblige Israël à investir davantage dans les infrastructures, dans la formation des soldats et dans les entraînements militaires. Or l’an dernier, ce fut justement le manque de budget adéquat qui avait conduit au report de l’achat des appareils hybrides V-22. RALLONGE BUDGÉTAIRE POUR 2016 Et cette année, le même scénario semble se reproduire ; la semaine dernière, les députés de la commission des Finances ont refusé d’avaliser le budget militaire pour 2015 d’ un montant de 56 milliards de shekels. Les députés ont exigé des militaires de réaliser des économies alors que Tsahal exige un rallonge jusqu’à 62 milliards de shekels. Si un compromis budgétaire (pour 2015 et 2016) sera trouvé en Israël pour satisfaire aux exigences des militaires et des politiciens, une chose est déjà certaine : Benyamin Netanyahou ne reviendra pas les mains vides de Washington. Mais en rentrant à Jérusalem, il devra manœuvrer étroitement sa coalition gouvernementale pour faire approuver le budget avant la date-butoir du 19 novembre prochain. Jacques Bendelac (Jérusalem)


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Mort à 94 ans de Yitzhak Navon, Président de l’État d’Israël en 1978

Yitzhak Navon, né le 9 avril 1921 à Jérusalem, et mort le 6 novembre 20151, est un homme d’État, un diplomate et écrivain israélien, le cinquième président de l’État d’Israël du 19 avril 1978 au 5 mai 1983. Il est issu d’une famille sépharade marocaine (sa mère est originaire de la ville d’Essaouira) installée à Jérusalem depuis trois siècles, entre autres descendent du rabbin kabbaliste Haim Ben Attar. Il étudie dans une école religieuse du Mont Scopus, puis poursuit des études au lycée affilié à l’université hébraïque de Jérusalem et des études universitaires en littérature arabe, culture musulmane et pédagogie, à la même université hébraïque. De 1946 à 1949, il remplit la fonction de chef de bureau de la Haganah pour la région de Jérusalem. Au lendemain de l’indépendance, il est envoyé comme diplomate en Uruguay et en Argentine. En 1951, Navon est muté au poste de secrétaire du ministre des affaires étrangères, Moshé Sharett, et en 1952, il devient directeur du bureau des premiers ministres – Moshé Sharett, et surtout, David Ben Gourion. De 1963 à 1965, il remplit les fonctions de secrétaire du ministère de l’éducation et de la culture. Navon joue alors un rôle non négligeable dans la meilleure préparation des futurs soldats de Tsahal et met en œuvre un programme d’enseignement de l’hébreu parmi les adultes. En 1965, il est élu député à la 6e

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Knesset sur la liste Rafi de David Ben Gourion, après l’exclusion de celui- ci des rangs du parti Mapaï. En 1968 quand les fractions social – démocrates Mapaï, Akhdout Haavoda-Poaley Tzion et Rafi s’unissent, Navon intègre les rangs du nouveau parti travailliste israélien. Yitzhak Navon est élu Président de l’État d’Israël en 1978. Il est le premier des présidents de l’État à étendre les fonctions de ce poste, en exprimant publiquement ses analyses personnelles, afin de sortir de la fonction uniquement représentative que les présidents d’État remplissaient jusqu’alors. Navon travaille à l’amenuisement des différences sociales, au rapprochement des relations laïco-religieuses, ashkénaze-sépharade et judéo-arabes. Il est le premier à émettre l’idée d’un pacte définissant les rapports israélo-palestiniens. Du fait de sa culture étendue et de ses connaissances dans le domaine linguistique, Navon est à l’origine de nombreux projets culturels en Israël. Il est l’organisateur de l’anniversaire des 500 ans de l’expulsion des Juifs d’Espagne en 1992. En outre, Navon compose de nombreux contes et (avec le concours du musicologue et chanteur Itzhak Levy, père de Yasmin Levy et auteur d’une célèbre anthologie de la chanson sépharade) deux des plus populaires œuvres du théâtre musical israéliennes : Le Verger Espagnol (1970, 1998) et Un Soir de Romance Espagnole (1968).

Israël-UE : 1% des exportations israéliennes est issu des «colonies» Israël redoute l’étiquetage des produits fabriqués dans les territoires palestiniens; cette mesure symbolique n’affectera pas l’économie israélienne. La ministre adjointe des Affaires étrangères Tzipi Hotovely renouvelle d’efforts diplomatiques pour tenter de freiner le projet européen d’étiqueter les produits en provenance des colonies. Cette mesure, débattue de longue date au sein des institutions européennes, devrait être confirmée par l’UE dans les jours à venir. En effet, la Commission européenne devrait adopter rapidement des directives obligeant les produits de Cisjordanie, du Golan et de Jérusalem-Est, à être présentés comme tels, et non comme fabriqués en Israël. DÉCISION IMMINENTE Pour l’Union européenne, cette disposition vise à respecter les accords commerciaux établis avec Israël. Le dernier en date est l’accord bilatéral, signé en 2005, qui

précise que « les marchandises produites dans les colonies de peuplement israéliennes implantées dans les territoires placés sous administration israélienne depuis juin 1967 ne peuvent pas bénéficier du régime tarifaire préférentiel prévu par l’accord d’association UE-Israël ». En fait, l’application de cette mesure a été reportée à plusieurs reprises par l’UE. En début d’année, les ministres des Affaires étrangères de l’UE ont une nouvelle fois prôné la mesure. En septembre dernier, une motion encourageant la Commission européenne à statuer en ce sens a été votée au Parlement européen. SANCTION DE LA COLONISATION Les localités israéliennes au-delà de la « ligne verte » établie en 1949 (dites les “colonies”) sont illégales au regard du droit international. Au cours des cinq dernières décennies, de nombreuses

entreprises israéliennes ont installé des chaines de production dans une des localités juives ou zones industrielles installées en territoire palestinien. Si elles fournissent aussi de l’emploi à 20.000 Palestiniens, ces entreprises exportent une partie de leurs produits vers l’Europe sous la mention « Made in Israel ». L’accord Israël-UE de 2005 n’empêche pas l’exportation de produits des colonies : il exclut ces marchandises des avantages commerciaux conclus entre l’UE et Israël. Pour respecter les accords signés, l’Europe a établi une liste de « lieux non admissibles » au tarif préférentiel lié aux avantages du marché commun. Certains y voient une façon de sanctionner la colonisation israélienne, tout en évitant le boycott interdit par la législation européenne. Jacques Bendelac (Jérusalem)


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Exclusif : Israël Actualités Victor Wintz, directeur général du Maguen David Adom « Plus que jamais, les besoins en matériel médical sont énormes »

Comme chaque année, le MDA-France organise, le 6 décembre prochain, un grand gala parisien. Avec une particularité cette fois-ci : la multiplication des besoins liée aux attaques terroristes au couteau et à la voiture bélier. Pour Israël Actualités, le directeur général du MDA-France, Victor Wintz, lève le voile sur le travail incomparable qu’accomplit l’ONG en Israël et invite la communauté francilienne à montrer sa solidarité avec le MDA. Entretien…

En cette fin d’année civile, le MDA France multiplie les rendez-vous dans tout le pays avec de grands galas. Est-ce une tradition ou la situation en Israël est-elle à l’origine de ces soirées ? Le Maguen David Adom est une ONG qui n’est financée que par les dons en Israël comme en diaspora. L’organisation a des bureaux et des délégués dans toute la France et ces galas, destinés aussi bien à nous faire connaître, à faire connaître le travail incomparable qu’effectuent les secouristes israéliens qu’à lever des fonds, ont lieu régulièrement au cours de l’année. Cet automne, le MDA invite la communauté juive de France à le rencontrer au cours de plusieurs soirées : Le 8 novembre dernier, c’était à Strasbourg. Il y aura, outre le gala parisien du 6 décembre, d’autres rendez-vous : à Marseille le 10 décembre, à Metz le 12 décembre… Rappelons cependant que cette année, alors que depuis près de deux mois, Israël vit en état d’alerte maximum avec la multiplication des attaques au couteau et à la voiture bélier, le MDA est extrêmement sollicité : nos secouristes ont dû intervenir sur plus de 170 attaques, en plus de leur charge de travail quotidienne. C’est énorme. Les besoins en matériel médical sont donc considérablement augmentés.

On ne le sait pas forcément, mais le MDA, est l’un des services d’urgence les plus performants au monde. Pourquoi et comment cette réputation d’excellence ? Le MDA, c’est 15 000 personnes sur le terrain, toutes formées à des degrés divers, pour répondre

aux urgences médicales. Il faut rappeler aussi que 85 % de ces secouristes sont volontaires et bénévoles. C’est donc sur le sens de l’entraide et de la solidarité que repose, fondamentalement, le travail inestimable du MDA. D’un point de vue plus technique, l’excellence du MDA se fonde aussi sur le système très particulier qu’est celui des premiers intervenants : 7000 à 8000 personnes sont équipées de beepers et, bien sûr, de sacs de premiers secours dans tout le pays. Lorsqu’un appel parvient au 101, le numéro des urgences, il est pris en charge et traité en 2,5 secondes. A cet instant, les secouristes les plus proches et équipés de ces fameux beepers reçoivent instantanément l’appel. Ils doivent alors tout laisser tomber et se diriger séance tenante sur les lieux du drame. Ils sont sur place en 3 à 4 minutes pour prodiguer les premiers soins. L’ambulance, elle, arrive dans les 8 minutes maximum suivant l’appel. Ces délais d’intervention sont extrêmement courts et, vous vous en doutez, une telle immédiateté coûte beaucoup d’argent. Peut-on rappeler le budget annuel et le financement du MDA ? Le MDA, c’est un budget annuel de 150 à 200 millions de dollars (139 à 185 millions d’euros) uniquement basé sur les dons puisque nous sommes une ONG et que nous ne sommes aucunement financés par l’Etat d’Israël. Cela représente, outre les 15 000 personnes sur le terrain et leur équipement, 1000 ambulances, 250 scooters médicalisés et une très lourde logistique technologique. C’est donc une double bataille que

mène le MDA au quotidien : celle de l’urgence médicale, au plus près de ceux qui souffrent, et celle de son financement, pour répondre toujours au mieux aux besoins de la population. Parlons, si vous le voulez bien de ce grand rendez-vous parisien le 6 décembre prochain. C’est en musique que le MDA invite ses fidèles donateurs à le rencontrer… Tout à fait ! La soirée aura lieu dans un cadre prestigieux qu’est celui de l’espace Pierre Cardin dans le 8ème arrondissement de Paris. Après le cocktail dînatoire, nos convives pourront assister à un concert des frères Nakache. Cette soirée sera, outre l’appel aux dons, l’occasion aussi de rendre hommage aux secouristes. Trois ou quatre d’entre eux, francophones, viendront à la rencontre des convives français pour témoigner de leur engagement et de la situation sur le terrain.

Pourquoi les frères Nakache en intermède musical ? Parce qu’ils viennent gracieusement. Parce qu’ils sont très sensibles à notre cause et très chaleureux ! On dit les frères Nakache : plus qu’un duo musical, leur aventure est une affaire de famille, c’est le même lien pour le MDA : nos 15 000 membres forment une grande famille. Les frères Nakache chantent en hébreu, en français, mais aussi en plusieurs autres langues. Ils sortent un très beau nouvel album, dont le fil conducteur est leur amour pour les musiques du monde et leur travail artistique est le reflet de ce qu’est la société israélienne, mais aussi celui de

l’équipe que forme, en Israël et à travers le monde, les membres du MDA. Je dirais donc que c’était une forme d’évidence…

Cette soirée sera, bien sûr, un grand temps fort de collecte pour le MDA, vous nous l’avez dit. Y a-t-il des besoins spécifiques que vous souhaitez financer grâce à ces dons ? Tout à fait. A Strasbourg, le 8 novembre dernier, nous avons mis l’accent sur la nécessité de doter le MDA d’une unité mobile de soins ce qui représente plus de 100 000 euros de budget. A Paris, nous souhaitons attirer l’attention de nos fidèles soutiens sur nos besoins en matériel médical divers : un sac d’urgence pour équiper un secouriste, c’est 400 euros. Un défibrillateur, cela peut varier entre 1500 et 20 000 euros. Des équipements très coûteux mais qui nous sont indispensables, notamment en cas d’attentat terroriste. Pourquoi un tel différentiel pour le défibrillateur ? Parce que celui qui coûte 20 000 euros est relié par satellite aux hôpitaux. Lorsqu’un patient fait un arrêt cardiaque massif, le médecin qui va le prendre en charge lors de son arrivée aux urgences reçoit les informations sur l’état de santé du patient en temps réel. Cela veut dire que la prise en charge, lors de l’arrivée à l’hôpital, est immédiate, car le médecin sait déjà tout ce qu’il doit savoir pour pratiquer des soins d’urgence. Cette immédiateté apportée par la technologie est ce qui nous permet de faire la différence et de sauver la vie du patient !

Vous avez évoqué le gala qui vient d’avoir lieu à Strasbourg, le 8 novembre dernier. Le MDA a beaucoup d’amis en France, mais en cette époque particulière, avez-vous senti un regain de solidarité ? C’est tout à fait vrai et cela nous a beaucoup touchés. A Strasbourg, notre soirée a rassemblé en masse, nous avons fait salle comble avec 350 personnes et nous avons même dû, à notre grand regret, refuser du monde. Ce gala a donc connu un très grand succès et je profite de cette interview pour adresser un double message à nos donateurs français. Pour votre solidarité, pour votre chaleur, un immense merci. Je lance aussi un appel : à Paris, le 6 décembre prochain, nous avons besoin, encore une fois, de votre soutien et de votre présence pour que cette soirée soit un vif succès. Je n’aurais donc qu’une phrase pour conclure cet entretien : « Le MDA vous espère nombreux pour que ce gala soit une belle réussite, pour qu’ensemble nous puissions continuer à secourir au mieux ceux qui souffrent sur le terrain. Le 6 décembre prochain, nous vous attendons nombreux : venez ! Gala du MDA-France, le 6 décembre 2015 à partir de 18 heures à l’espace Pierre Cardin, Paris 8ème arrondissement, renseignements et réservations au 01 43 87 49 02 ou sur www.mdaFrance.org Cocktail dînatoire et concert des Frères Nakache : Catégorie A : 80 €/personne. Carré or : 150 €/ personne


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Classement Forbes des puissants : Poutine N°1. Dans le Top 25 : Hollande et Netanyahou (seul israélien) M. Netanyahou précède dans cette liste la présidente brésilienne, le leader de l’Etat islamique où encore Hillary Clinton mais se retrouve derrière le président français François Hollande et Mark Zuckerberg, le fondateur de Facebook. Classé 26e en 20014, Binyamin Netanyahou qui a gagné 5 places est le seul israélien de la liste. DW

Forbes a publié la liste des personnalités les plus puissantes du monde, classant le Premier ministre israélien Binyamin Netanyahou à la 21e place. En tête de liste, le président russe Vladimir Poutine devant la chancelière allemande Angela Merkel et le président américain Barack Obama. Le magazine cite 73 personnes dans cette liste publiée annuellement où figurent notamment dans les 10 premières places le pape François, le président chinois Xi Jinping, le fondateur de Microsoft Bill Gates, la présidente de la Réserve fédérale américaine Janet Yellen, le Premier ministre britannique David Cameron, le chef du gouvernement indien Narendra Modi et le co-fondateur de Google Larry Page.

ISRAELVALLEY PLUS Vladimir Vladimirovitch Poutine, né le 7 octobre 1952 à Léningrad, est un homme d’État russe, président du gouvernement russe de 1999 à 2000 et de 2008 à 2012, et président de la Fédération de Russie, par intérim de 1999 à 2000, puis en titre de 2000 à 2008 et depuis 2012. Membre du KGB (service de renseignement et d’action), il commence sa carrière politique à la mairie de Saint-Pétersbourg, puis devient l’un des plus proches conseillers du président Boris Eltsine, qui fera de lui le directeur du FSB (sécurité publique) en 1998, puis le président du gouvernement de la Russie l’année suivante. À partir du 31 décembre 1999, à la suite de la démission de Boris Eltsine, il assure les fonctions de président de la Fédération de Russie par intérim. Il devient président de plein exercice le 7 mai 2000, après avoir remporté l’élection

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présidentielle dès le premier tour, dans des conditions polémiques. Confortablement réélu en 2004, il mène une grande politique de réformes marquée par un redressement de l’économie nationale et une politique institutionnelle tournée vers une concentration des pouvoirs présidentiels. En 2008, la Constitution lui interdisant de concourir pour un troisième mandat consécutif, il soutient la candidature de Dmitri Medvedev à la présidence. Une fois élu, celui-ci le nomme président du gouvernement. Dans la foulée, Vladimir Poutine prend la direction du parti Russie unie. Régulièrement critiqué en Occident pour l’aspect autoritaire de sa gouvernance, il est pour la première fois réellement contesté à la suite des élections législatives de 2011. Il se porte candidat à l’élection présidentielle de 2012, bénéficiant à cette occasion du soutien du président sortant, Dmitri Medvedev. Le 7 mai 2012, Vladimir Poutine retrouve la fonction de président de la Fédération de Russie après sa victoire au premier tour de scrutin. Son troisième mandat présidentiel est notamment marqué par l’annexion par la Russie de la Crimée dans le cadre de la crise ukrainienne, ce qui entraîne la suspension de la Russie du G8 et de fortes tensions entre celle-ci et une partie de la communauté internationale. Source: IsraPresse (Copyrights)

Le premier appareil de la compagnie low-cost européenne Ryanair s’est posé à l’aéroport Ben Gourion avec à son bord 167 passagers. Il avait décollé de la ville de Kaunas en Lituanie. La compagnie assurera dans un premier temps six vols hebdomadaires depuis Cracovie, Budapest et Kaunas à des prix défiant toute concurrence. LPH Le Petit Hebdo ISRAELVALLEY PLUS Ryanair est une compagnie aérienne à bas prix, dont le siège social est situé, comme Aer Lingus, en Irlande. Ryanair est également très présente en Belgique, où elle dessert plus de 50 destinations à partir de l’aéroport de Charleroi Bruxelles-Sud, sa première base continentale. Ryanair fait partie du groupe de compagnies non certifiées IATA. Les principaux concurrents de Ryanair en Europe sont Air Berlin, EasyJet, Germanwings, Hapag-Lloyd Express, Norwegian, Transavia.com, Vueling et Wizz Air. Afin de réaliser des économies sur les coûts d’entretien et d’exploitation des avions, la flotte de Ryanair est composée d’un unique modèle d’avion : le Boeing 737-800. Des avions de type ATR 42, BAC1-11

et Boeing 737-200 ont cependant aussi été utilisés pour les vols courts et moyens courriers. En 2011, Michael O’Leary a affirmé que la flotte était assez conséquente pour avoir un deuxième type d’avion. Depuis sa création, la compagnie a reçu 339 Boeing 737-800 neufs dont 41 ont été revendus6. Le 300e Boeing 737-800 a été livré en février 2011. En 2011, Ryanair a signé un protocole d’accord avec le fabricant chinois COMAC en vue d’acquérir des C9198. L’âge moyen de la flotte de Ryanair est de 3,9 ans au 26 mai 2012. L’avion le plus ancien a été livré le 7 décembre 2002 et le plus récent le 10 septembre 2014. Boeing annonce en mars 2013 être en négociation avec la compagnie pour l’achat de 175 B737, pour un montant total de 15,6 milliards de dollars. Cette commande a été validée lors du salon du Bourget 2013 où la compagnie prévoit même de faire une commande de 200 B737Max 8 d’ici fin 2014. Le 8 septembre 2014, Ryanair annonce à Boeing un achat de 100 Boeing 737-MAX 200 (+100 options) d’une capacité de 197 passagers. Quelques jours plus tard, Ryanair dévoile les nouvelles cabines qui seront présentées dans les Boeing 737-MAX 200.



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Hillary Clinton très attachée à l’avenir d’Israël en tant qu’Etat juif

Hillary Clinton, s’est exprimé sur le média Forward, pour réaffirmer son attachement aux liens particuliers entre les ÉtatsUnis et Israël. « Nous avons récemment marqué le 20e anniversaire de l’assassinat du Premier ministre israélien d’alors, Yitzhak Rabin, un bon ami, un guerrier courageux et un grand homme d’État. Ce sombre anniversaire, et la visite du Premier ministre Benjamin Netanyahu à Washington le 9 Novembre, sont pour moi l’occasion de réaffirmer les liens indestructibles d’amitié et d’unité entre les peuples et les gouvernements des États-Unis et d’Israël. L’alliance entre nos deux nations transcende la politique. C’est et ce devrait être un engagement qui nous unit, et non qui nous divise. Depuis que le Président Truman a mis seulement 11 minutes pour reconnaître la nouvelle nation

d’Israël en 1948, les Américains ont considéré qu’Israël était plus qu’un pays – il est un rêve nourri depuis des générations et une réalité construite par des hommes et des femmes qui ont refusé de plier face aux difficultés. Ma première visite en Israël, en Décembre 1981, a suscité un lien affectif durable pour moi – avec cette terre et avec ses habitants – et une admiration pour la façon dont les Israéliens ont construit une démocratie florissante dans une région pleine d’adversaires et de dictatures. […] Au cours des 30 dernières années, je travaille avec des Israéliens de tous bords et j’ai des amis chers comme les Rabin et beaucoup d’autres à l’intérieur et à l’extérieur du gouvernement. Lors de ce premier voyage, je suis tombé amoureuse de Jérusalem en marchant dans les rues de la Vieille Ville. Même au milieu de toute l’histoire et des traditions, c’était une ville débordante de

vie et d’énergie. Je suis consternée de voir que ces mêmes rues sont maintenant le théâtre du terrorisme et de la peur. Nous assistons à des coups de couteaux et à des tirs quotidiens sur des civils innocents – des adolescents, des parents et des personnes âgées. Les Israéliens doivent regarder par-dessus leurs épaules pendant leurs tâches quotidiennes, comme aller faire leur courses ou attendre leur bus. Certains citoyens américains sont parmi les victimes, y compris Richard Lakin, un enseignant et avocat qui a passé des années à travailler pour la tolérance entre les peuples. Cette violence ne doit pas continuer. Elle doit cesser immédiatement, Israéliens et Palestiniens doivent revenir vers le chemin de la réconciliation pacifique. Toutes les parties et la communauté internationale doivent condamner tout dirigeant politique ou religieux qui attise les tensions avec une rhétorique irresponsable. Beaucoup d’entre nous ont vu la vidéo d’un imam encourager les fidèles à poignarder les Juifs en agitant un couteau en l’air. Cette incitation doit cesser, point. J’ai toujours été avec Israël durant toute la carrière. En tant que sénateur, je me suis battue pour obtenir que le Magen David Adom soit accepté par la Croix-Rouge internationale alors que d’autres nations ont tenté d’exclure l’organisation. J’ai écrit et co-parrainé des résolutions isolant les groupes terroristes, et j’ai demandé à sévir sur l’incitation à la haine dans les

manuels scolaires et les écoles palestiniennes. En tant que secrétaire d’État, j’ai demandé davantage d’aide pour Israël chaque année, et j’ai soutenu le système de défense Iron Dome. J’ai défendu Israël de l’isolement et des attaques à l’Organisation des Nations Unies et dans d’autres instances internationales, y compris en m’opposant au rapport biaisé Goldstone.

Je ferai tout mon possible pour renforcer notre partenariat stratégique et renforcer l’engagement de l’Amérique à la sécurité d’Israël, en assurant que ce dernier ait toujours l’avantage militaire qualitatif pour se défendre […] Je voudrais également inviter le Premier ministre israélien à la Maison Blanche dès mon premier mois en poste.

Au nom du président Obama, je convoqué B. Netanyahu et le président Mahmoud Abbas pour trois séances de pourparlers de paix. Et en 2012, je menais des négociations pour un cessez-le-feu à Gaza pour arrêter les roquettes du Hamas qui pleuvaient sur les maisons et les communautés israéliennes.

Les dangers auxquels sont confrontés nos deux pays dans le Moyen-Orient exigent des réponses audacieuses et unies. Nous devons rester déterminés à empêcher l’Iran d’acquérir une arme nucléaire, et à l’application rigoureuse du nouvel accord nucléaire. Je propose d’intensifier notre partenariat pour affronter l’Iran et ses mandataires à travers la région, et de faire en sorte que des armes dangereuses russes et iraniens ne finissent pas dans les mains du Hezbollah ou ne menacent Israël. Je vais aussi lutter contre les efforts visant à isoler Israël internationalement et à saper son avenir en tant qu’Etat juif, y compris la campagne de Boycott, Désinvestissement et Sanctions. Je me suis battue contre BDS aux États-Unis et à l’ONU, et je continuerai à le faire.

En tant que présidente, je continuerai ce combat. Je suis profondément attachée à l’avenir d’Israël en tant qu’Etat juif, sûr et démocratique, et tout aussi convaincue que la seule façon de garantir ce résultat est de passer par la voie diplomatique. Et alors qu’aucune solution ne peut être imposée de l’extérieur, je crois que les États-Unis ont la responsabilité d’aider à accompagner Israéliens et Palestiniens à la table des négociations et à encourager des décisions difficiles mais nécessaires qui mèneront à la paix. En tant que présidente, je ne vais jamais arrêter de travailler pour faire avancer l’objectif de deux Etats pour deux peuples vivant dans la paix, la sécurité et la dignité.

Pour moi, la lutte pour Israël est non seulement politique mais aussi est un engagement personnel et d’amitié entre nos peuples pour la paix et la sécurité. Source: rights)

Coolamnews

(Copy-

Comme en Israël, les militaires français bientôt autorisés à abattre les terroristes en pleine rue

A l’instar des nouvelles règles d’engagement en vigueur en Israël, les militaires français pourraient être autorisés à abattre les terroristes en pleine rue, selon les informations diffusées par Le Canard Enchaîné.

Selon l’hebdomadaire, lors d’une intervention au sein de l’Assemblée nationale fin octobre, le chef d’état-major des armées françaises Pierre de Villiers a déclaré que la France, ainsi que d’autres pays européens, devraient prochainement faire face à « un niveau de menaces inédit depuis de nombreuses années« . Dans ce contexte, M.de Villiers a affirmé que les forces de sécurité intérieure avaient besoin d’ »un renfort substantiel et durable des forces armées ».

« Puisque nous avons affaire (à l’étranger, ndlr) aux mêmes terroristes, nous devons pouvoir recourir, le cas échéant, à des modes d’action qui s’inspirent de ceux utilisés à l’extérieur du territoire national« , a expliqué le général français cité par Le Canard Enchaîné. En commentant ces propos, l’hebdomadaire concède qu’il serait « stupide » de nier la menace terroriste qui pèse sur la France mais s’inquiète de l’éventuelle présence sur les rues de soldats qui pourraient ouvrir le feu selon les nouvelles règles jugées cependant « très contraignantes » par un expert militaire cité par le CE. Toujours selon le journal, les mesures envisagées et le cadre juridique pour l’éventuelle intervention de l’armée française sur le

territoire du pays devront être examinés dans un délai de deux mois.

« Au début de l’an prochain, le tout sera présenté aux députés et aux sénateurs. Avec prière de réagir, comme ce fut naguère le cas, lors du vote de la loi sur le renseignement, sans trop d’états d’âme« , conclut l’hebdomadaire. « Le métier du soldat n’est pas de viser une cible dans une foule » Jean-Vincent Brisset, général de brigade aérienne et directeur de recherche à l’IRIS, estime que le projet en question vise à « faire faire aux militaires le métier des forces de maintien de l’ordre, des forces du Ministère de l’Intérieur ». « C’est intéressant parce que ça se rapproche des propositions

de M.Sarkozy sur la création d’un grand ministère de la sécurité. Mais on a déjà des problèmes de règles d’ouverture du feu, qui sont différents pour la police et la gendarmerie. Si l’on donne des règles d’ouverture du feu à des gens dont le métier n’est pas d’ouvrir le feu de manière sélective sur un objectif très précis qui serait au milieu d’une foule, mais de faire la guerre, on va rajouter de la confusion à la confusion et surtout on risque d’énormes incidents« , prévient M.Brisset.

Tout en reconnaissant que les menaces actuelles sont « multiformes et imprévisibles », il souligne qu’elles ne pourront pas être couvertes « en rajoutant 7.000 hommes à patrouiller dans un certain nombre d’endroits ». « Je pense que ça va provoquer de

la polémique, je pense que c’est le but recherché aussi. Le but c’est de créer une certaine agitation, de créer un débat sur le sécuritaire parce qu’à l’heure actuelle on est beaucoup plus en pré-campagne électorale que dans le souci de résoudre les problèmes« , indique Jean-Vincent Brisset.


L’information en provenance d’Israël Edition du 10 Novembre au 16 Novembre

Pour SAS fin des vols Tel Aviv - Copenhague malgré une augmentation de 41 % de la fréquentation ...

La compagnie aérienne scandinave SAS (Scandinavian Airlines) a décidé de mettre fin à ses vols entre Tel-Aviv et Copenhague en invoquant « l’instabilité politique » de la région. Le transporteur effectue depuis juillet de 2012 quatre vols hebdomadaires entre Tel Aviv et Copenhague, et déclare via son communiqué de presse en hébreu qu’il souhaite se recentrer sur des services long-courrier à court terme, mais qu’à l’horizon 2016, il pourrait reprendre ses vols vers Israël.

Via le communiqué en hébreu, la société a indiqué que, bien que* les vols Tel Aviv-Copenhague ont connu une augmentation de près de 41 % au cours de l’année 2014, il fallait quand même suspendre tous les vols en horaire d’été en raison d’un certain nombre de raisons techniques. SAS a également expliqué que le coût de la ligne Tel-Aviv- Copenhague était trop élevé et que la concurrence était trop rude.

ISRAELVALLEY PLUS Scandinavian Airlines System, en suédois SAS AB, (code AITA : SK, code OACI : SAS) est une compagnie aérienne scandinave. Outre Scandinavian Airlines, sa compagnie principale, le groupe SAS possède les compagnies aériennes Spanair, Braathens, Widerøes Flyveselskap et Blue1. Elle détient aussi 37,5 % d’Air Greenland, 25 % de Skyways Express et 20 % de bmi (British Midlands). Source: Tel Avivre (Copyrights)

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Man Oil Group (Suisse) actif en Israël pour traiter des sols contaminés

Après la rupture désastreuse d’un pipeline pétrolier dans l’Arava et le déversement de 3/5 millions litres de pétrole à proximité de la réserve naturelle d’Evrona, creuser le sol et le transférer ailleurs, pour être traité biologiquement, aurait pris plus d’un an. La chimie est plus rapide. Pr Yoel Sasson et Dr UriStoin de l’Université hébraïque de Jérusalem ont mis en place un essai pilote avec le groupe suisse Man Oil Group (MOG) pour tester une technologie de pointe dans le traitement des sols contaminés.

Un réactif chimique pulvérisé décompose très rapidement les molécules d’hydrocarbures en dioxyde de carbone et en eau, sans danger pour la nature et le réseau d’eaux usées. Le sol retourne à son état vierge, et avec le temps, la vie reviendra dans la réserve. Source : www.israel-flash.com A SAVOIR. Man Oil Group est une entreprise pétrolière. Elle exploite des champs pétrolifères en Russie, en Ukraine, au Kazakhstan et en Azerbaïdjan.


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David Quarey, Ambassadeur de Grande-Bretagne en Israël parle

David Quarey, Ambassadeur de Grande-Bretagne en Israël, publié dans le Yedioth Aharonot le 3 novembre 2015 : “Je m’étais déjà rendu en Israël à plusieurs reprises avant mon entrée en fonction, durant ces 12 dernières années, à différent titres – en particulier en tant que secrétaire personnel de Tony Blair, puis en tant que chef du Département du Moyen-Orient de notre Ministère des Affaires étrangères…

Sur les trucages de Volkswagen, Israël savait ce qui se tramait Tova Cohen et Steven Scheer; Danielle Rouquié pour le service français

Le ministère israélien de l’Environnement a déclaré avoir informé il y a deux ans les autorités européennes que les véhicules diesel de Volkswagen n’avaient pu être testés en Israël à des vitesses élevées en raison d’un réglage introduit par la société dans les moteurs. Volkswagen avait recommandé que les véhicules diesel soient testés à 4.0005.000 tours par minute mais, selon le ministère, ils n’ont pu l’être au-dessus de 2.500 tours/ minute en raison de ce réglage. Selon le site d’informations financières Calcalist, le réglage dans le système informatique des véhicules empêchait les moteurs d’at-

teindre le nombre maximum de tours par minute pendant les tests, ce qui veut dire que les niveaux d’émissions n’étaient jamais enregistrés à leurs valeurs de conduite sur route. Israël s’étant mis aux normes européennes, le ministère dit avoir signalé le problème au comité international d’inspection des véhicules à moteur du Cita. Il lui a été répondu qu’aucun changement n’était nécessaire. Volkswagen a reconnu avoir triché aux test d’émissions de ses véhicules diesel aux Etats-Unis et indiqué que le logiciel permettant de truquer les tests était présent sur 11 millions de véhicules dans le monde.

ISRAELVALLEY PLUS. Après le trucage à grande échelle de ses moteurs diesel, Volkswagen a avoué de nouveaux mensonges sur le dioxyde de carbone (CO2), précipitant le géant allemand de l’automobile encore un peu plus dans la crise. Angela Merkel hausse le ton. Droit dans le mur, à tombeau ouvert. Volkswagen, colosse aux 12 marques ébranlé depuis mi-septembre par un scandale retentissant de tricherie aux normes anti-pollution, a fait état d’»irrégularités» sur les émissions de CO2 de 800 000 voitures. Concrètement, les émissions de CO2 déterminantes dans le réchauffement climatique de certains véhicules de marque VW, Skoda, Audi et Seat sont plus élevées que ce que le constructeur promet sur le papier. http://www.zonebourse.com/

Notre riche coopération dans de nombreux domaines est un grand avantage pour nos deux pays. Mais elle fait rarement les gros titres – du moins pas de la même manière que les appels au boycott d’Israël les font. Le Premier ministre David Cameron a été très clair sur la position du gouvernement britannique. Nous sommes opposés aux appels au boycott et à toute tentative de délégitimer Israël. Je me trouvais avec lui, l’année dernièr, quand il a évoqué avec force ce sujet à la Knesset. Et notre gouvernement ne se contente pas de s’y opposer

en principe, il le fait en pratique, y compris par de nouvelles mesures destinées à empêcher les conseils municipaux d’utiliser des fonds publics pour soutenir les activités de BDS. Il n’y a pas que le gouvernement britannique qui s’oppose au boycott. Il n’y a pas une seule université britannique qui prône le BDS. Je suis complètement en désaccord avec ceux qui prétendent que le boycott sera un moyen de parvenir à la paix. Je crois profondément que la réalisation d’une paix durable, à travers une solution à deux Etats, sera la meilleure garantie à long terme de la sécurité d’Israël. Le boycott n’aidera pas à atteindre cet objectif. Et je suis d’accord avec les 150 personnalités culturelles britanniques, dont JK Rowling, Simon Schama et Hilary Mantel : Nous devons augmenter notre collaboration culturelle». Source: CRIF (Copyrights) et Presse israélienne.


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Le malheur des Grecs fait-il le bonheur des investisseurs israéliens ?

Les israéliens ont suivi avec une grande attention la crise du voisin méditerranéen. La forte chute de l’économie de la Grèce a attiré toujours les regards des petits et grands investisseurs israéliens à la recherche d’opportunités d’achat à prix réduit. Selon des chiffres publics diffusés récemment, les israéliens sillonnent la Grèce (un pays ami) qui devient un véritable eldorado (des prix attractifs d’achats) pour les promoteurs immobiliers. Depuis le début de la crise, les prix dans l’immobilier ont chuté de 40 % en Grèce. De quoi réveiller les appétits des étrangers, attirés par l’opportunité d’une villa sur une île à prix cassés. Selon Le Figaro : «Les professionnels de l’immobilier constatent l’arrivée de nombreux acheteurs étrangers, qui cherchent à acheter une propriété sur les îles grecques à la mode, comme Mykonos ou dans des stations balnéaires comme Porto-Heli. Alors que la crise grecque fait la une de l’actualité depuis déjà plusieurs semaines et que les politiques de tous bords et de tous pays continuent de chercher la solution, certains autres tentent de tirer profit de cette situation d’extrême instabilité… en cherchant à trouver et à négocier de jolies propriétés sur les îles grecques. C’est le constat que font plusieurs professionnels du secteur immobilier, qui constatent l’arrivée de nombreux acheteurs étrangers durant ces dernières semaines». ISRAELVALLEY PLUS. SELON REUTERS. Le commissaire européen aux Affaires économiques a déclaré mercredi que la Grèce montrait des signes de progrès en matière de réformes, tout en ajoutant qu’il restait “trois ou quatre” problèmes à régler dans les discussions avec Athènes.

Pierre Moscovici, en visite en Grèce, n’a pas identifié ces problèmes, mais il est de notoriété publique que la Grèce et ses créanciers s’opposent sur le traitement les créances douteuses des banques et les moyens de trouver de nouvelles ressources. Les représentants des institutions européennes et du Fonds monétaire international devront se prononcer sur la mise en oeuvre de ces réformes avant qu’Athènes puisse recevoir une enveloppe de trois milliards d’euros, dans le cadre d’une première tranche d’aide de 26 milliards d’euros de son nouveau plan de sauvetage, qui représente 86 milliards d’euros au total. Je peux confirmer que trois ou quatre questions sont encore sur la table», a dit Pierre Moscovici à l’issue de négociations avec le ministre des Finances grec Euclid Tsakalotos. “Nous sommes convaincu que dans l’esprit de recherche d’un compromis, la réunion de l’Eurogroupe lundi sera un succès”, a-t-il ajouté, en référence à la réunion des ministres des Finances de la zone qui décidera si la Grèce a respecté les conditions fixées. Les représentants des créanciers de la Grèce (Union européenne, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international) ont entamé mardi une visite de deux ou trois jours à Athènes pour s’informer du rythme des réformes. Le Parlement grec a approuvé en octobre un ensemble hétéroclite de réformes censé favoriser le déblocage de l’aide internationale promise au cours de l’été et l’ouverture de négociations sur un allègement de la dette. Renee Maltezou et Lefteris Papadimas, Juliette Rouillon pour le service français

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La décomposition du Proche Orient ne fait que commencer population, et, donc, des soldats musulmans) soient des agents infiltrés de l’Etat Islamique.

Je dois constater qu’il n’y a, dans la presse française, aucune analyse d’ensemble pertinente de l’évolution de la situation au Proche-Orient. Il est vrai que les choses se font, chaque jour, un peu plus complexes. Le moins qu’on puisse dire est qu’Obama aura réussi quelque chose en politique étrangère : créer un chaos régional sans précédent depuis la Deuxième Guerre Mondiale. Et les conséquences du chaos sont planétaires. Pour l’heure, les Etats-Unis sont hors jeu, et c’est ce que voulait Obama. Sa décision récente d’envoyer cinquante hommes des forces spéciales américaines assister les alliés des Etats Unis en Syrie est un geste de façade destiné à donner l’impression qu’il fait quelque chose. Il n’ira pas au delà. C’est un geste de façade. Pour l’heure, le maître du jeu est Vladimir Poutine, et Vladimir Poutine entend sauver ce qui reste du régime Assad, pour garder le port de Tartous et une base russe en Méditerranée. Il s’y prend de manière nette et brutale, et nulle force occidentale n’est en mesure de l’arrêter. Pour l’heure, les dirigeants iraniens s’appuient sur Poutine, car l’Iran ne peut, par lui-même sauver le régime Assad, qui est leur allié : le sauvetage du régime Assad leur permet non seulement de garder un fragment de Syrie, mais aussi de préserver la mainmise du Hezbollah sur le Liban. Comme c’était prévisible, et comme je l’avais prévu, Poutine a peu touché, jusqu’à présent, l’Etat Islamique, qu’il a voulu utiliser pour faire pression sur l’Arabie Saoudite, les émirats du Golfe et l’Egypte, déjà menacés par les ambitions de l’Iran. Et comme c’était prévisible en ce contexte, les dirigeants saou-

diens, des émirats du Golfe et de l’Egypte se sont rapprochés de Poutine, aux fins d’obtenir sa protection : ils savent que seul Poutine peut freiner les ardeurs de l’Iran, et s’en prendre à l’Etat Islamique. Des émissaires saoudiens se sont souvent rendus à Moscou ces derniers temps. Des accords, loin des projecteurs, ont été passés en ce sens, qui expliquent pourquoi l’Arabie Saoudite, l’Iran et la Russie se sont retrouvés, à Vienne, à la même table. Poutine a, sans aucun doute, échangé des garanties faisant que l’Iran n’agresse pas l’Arabie Saoudite, que l’Arabie Saoudite consente au maintien d’Assad, et qu’en échange la Russie s’en prenne plus nettement à l’Etat Islamique. Le fait que Poutine ait promis de s’en prendre plus nettement à l’Etat Islamique explique la volonté de ce dernier de s’en prendre à la Russie, et l’attentat contre un avion russe dans le Sinaï, commandité par l’Etat Islamique, est, de la part de celui-ci un message clair, montrant à Poutine que l’Etat Islamique n’est pas sans moyens de riposte, au delà du territoire syrien : ce que Poutine, en fait, sait déjà, et qui explique aussi pourquoi (outre sa volonté de l’utiliser comme moyen de pression sur l’Arabie Saoudite, les émirats du Golfe, l’Egypte) il a été, jusqu’à présent prudent face à l’Etat Islamique. Celui-ci s’est, de fait, doté de ramifications qui inquiètent Poutine : depuis le territoire afghan, où il est désormais implanté, l’Etat Islamique a pénétré les républiques musulmanes de la périphérie Sud de la Russie, et la Russie ellemême. Des cellules dormantes de l’Etat Islamique existent désormais au Tadjikistan, en Ouzbekistan, au Kazakhstan et en Russie. Il est possible que des soldats russes musulmans (la Russie a une population musulmane importante, plus de douze pour cent de sa

L’imbroglio ne serait pas complet si on n’y ajoutait pas que la Chine n’est pas absente du terrain. Des bateaux de guerre chinois sont récemment venus mouiller dans le port de Tartous, en Syrie, pour assister l’armée russe. La Chine a elle-même intérêt à voir l’Etat Islamique amoindri : elle fait face à des révoltes islamiques sunnites dans le Xinjiang, où la population musulmane est importante et semble infiltrée par l’Etat Islamique. Elle voudrait pousser Poutine à davantage contre l’Etat Islamique, sans s’impliquer trop directement elle-même. L’imbroglio ne serait pas complet si on n’ajoutait pas la situation en Turquie. Erdogan a longtemps soutenu l’Etat Islamique et voulait le renversement d’Assad, tout en voulant que l’Etat Islamique écrase le soulèvement kurde en Syrie et l’autonomie kurde en Irak, aux fins d’éviter un débordement chez les Kurdes turcs. Il a contribué à la déstabilisation de l’Europe en laissant passer les flux migratoires qui ont déferlé jusqu’en Allemagne. Il ne peut plus espérer renverser Assad, et il peut difficilement appuyer ouvertement l’Etat Islamique désormais sans se placer en conflit plus ouvert avec la Russie. Il peut tout juste réprimer les Kurdes à l’intérieur du pays, et accentuer la dérive autoritaire de son régime. Les élections, à l’évidence truquées (ce qu’on ne dit pas en France) qui viennent d’avoir lieu, sont lourdes de risques d’émeutes et de mécontentement. L’Europe face à cela apparaît comme un non acteur, en position de subir et non de contrôler. Le fait que les Etats Unis soient hors jeu fait que celle-ci est à la merci de Poutine, comme elle est à la merci de l’Iran, allié de Poutine. Poutine apparaît comme le seul à même d’endiguer l’Etat Islamique (qui menace aussi l’Europe) et d’éviter que l’Iran (qui a tous les moyens de menacer l’Europe lui aussi) soit trop menaçant. Poutine tient entre ses mains, outre la sécurité de l’Europe, les fournitures énergétiques dont celle-ci a besoin. Cela explique que les gestes d’allégeance à son égard se multiplient.

La volonté de Hollande et Fabius de poser leurs conditions et d’exiger le départ d’Assad est en ce contexte ridicule. Même l’Arabie Saoudite, les émirats du Golfe et l’Egypte n’exigent plus le départ d’Assad. Les gestes de soutien de quelques députés français à Assad sont euxmêmes, en ce contexte, ridicules : Assad n’est encore là que parce que Poutine le veut, et les Iraniens aussi. Assad n’est plus rien. Les gestes d’amitié envers l’Iran sont des gestes d’apaisement vils. L’Iran est l’un des éléments de l’imbroglio, mais reste un pays dangereux, anti-occidental, soutien du terrorisme. La nocivité de l’Iran est freinée présentement par Poutine : cela ne rend pas les mollahs plus fréquentables. L’enthousiasme manifesté ici ou là en France vis-à-vis de Poutine, présenté parfois comme sauveur de l’Occident, est d’un simplisme consternant. Oui, Poutine est le seul à même d’endiguer l’Etat Islamique et d’éviter que l’Iran soit trop menaçant. Oui, il tient entre ses mains les fournitures énergétiques et la sécurité de l’Europe. Mais oui, aussi, l’imbroglio proche-oriental existe et la position de Poutine face à l’Etat Islamique est difficile. Poutine joue une partie de realpolitik. Son but est de sauver un peu de la puissance de la Russie. Il n’a aucun intérêt à sauver l’Europe de quoi que ce soit, et a, même plutôt intérêt à faire payer la protection que l’Europe peut lui demander : en Ukraine, dans les pays baltes, par le prix des matières premières énergétiques, qu’il fera tout pour faire remonter, et fera remonter si l’Arabie Saoudite et les émirats du Golfe poursuivent leur rapprochement avec lui. Poutine peut faire pression sur la Turquie d’Erdogan pour qu’elle ne soutienne plus l’Etat Islamique, mais n’a aucun intérêt à faire pression sur Erdogan pour qu’il endigue les flux migratoires qui déferlent en Europe.

Il laissera Erdogan demander des milliards à l’Europe en échange d’un éventuel endiguement des flux. Je dirai pour finir un mot d’Israël. Israël doit aussi compter sur Poutine pour endiguer l’Etat Islamique et freiner les ardeurs de l’Iran. Mais Poutine n’empêchera pas la présence iranienne sur les hauteurs du Golan, ou le renforcement du Hezbollah, car ce sont des éléments de sa stratégie. Israël n’est pas menacé par Poutine, et peut utiliser sa position de puissance régionale stable et forte comme un atout pour le jeu de Poutine : c’est ce qui se fait présentement. Avec succès : Poutine voit Israël comme un pôle de stabilité, et comme un allié tactique. Poutine n’est pour autant pas un allié stratégique d’Israël. Son alliance avec Israël ne repose pas, comme celle qui a pu exister avec les Etats Unis, sur des valeurs communes. Israël doit compter sur l’allié tactique qu’est Poutine parce que les Etats Unis ont le Président qu’ils ont aujourd’hui et parce que l’Europe se conduit peu à peu en ennemie d’Israël. Mais un allié tactique ne peut remplacer un allié stratégique. Si un ami d’Israël arrive à la Maison Blanche en janvier 2017, Israël aura à nouveau un allié stratégique. Sinon, la situation restera difficile. La décomposition du ProcheOrient ne fait que commencer. Si un (ou une) démocrate est élu dans un an, cela ne s’arrangera pas. Si c’est un Républicain, celui-ci ne pourra pas aisément remédier à la situation. Détruire peut se faire rapidement. Reconstruire est bien plus long et difficile. © Guy Millière



L’information en provenance d’Israël

La France renforce ses moyens militaires avec l’envoi de son porte-avions

La France va à nouveau déployer dans le Golfe son porteavions Charles de Gaulle pour participer aux raids contre le groupe Etat islamique (EI), une décision qui suit une annonce américaine d’une prochaine intensification des bombardements alliés en Syrie. « Le déploiement du groupe aéronaval constitué autour du porteavions Charles de Gaulle a été décidé pour participer aux opérations contre Daech (acronyme arabe de l’EI) et ses groupes affiliés », a affirmé dans un communiqué jeudi la présidence française. Cette annonce a été faite à l’issue d’un Conseil de défense autour de François Hollande, réunissant notamment ses ministres des Affaires étrangères et de la Défense

et les principaux chefs militaires.

Ce déploiement va plus que doubler le potentiel militaire français dans la région, en s’ajoutant aux six avions Rafale présents aux Emirats arabes unis et aux six Mirage basés en Jordanie. Il portera à 36 au total le nombre d’avions français sur le théâtre. Le Charles de Gaulle, un navire à propulsion nucléaire qui est le seul porte-avions français, était à quai à Toulon (sud) depuis le printemps pour des opérations d’entretien. Il avait été déployé pendant deux mois, du 23 février à la mi-avril, dans les opérations de la coalition internationale contre l’EI en Irak. En huit semaines dans le Golfe, la vingtaine d’appareils embarqués

sur le porte-avions avaient « réalisé quotidiennement 10 à 15 sorties de combat », selon l’état-major français. Ce renfort des moyens militaires français survient dans un contexte de redoublement des attaques aériennes russes en Syrie et alors que Washington vient d’annoncer vouloir intensifier ses bombardements dans la région. « Nous prévoyons d’intensifier notre campagne aérienne, y compris avec des appareils supplémentaires de la coalition et des Etats-Unis, pour cibler l’EI avec des frappes plus nombreuses et plus fortes », a déclaré le 27 octobre le ministre américain de la Défense, Ashton Carter.

Viser «tous les lieux» menaçant la France

En inaugurant jeudi après-midi à Paris un nouveau ministère de la Défense regroupant toutes les armées françaises, jusqu’alors dispersées sur plusieurs sites, François Hollande a justifié l’envoi du Charles de Gaulle par la nécessité d’être « plus efficace ».

plus de quatre ans.

l’EI en Syrie.

Dans ce cadre, l’idée d’un cessezle-feu commence à émerger et les grandes puissances peuvent chercher par leur nouvelle implication militaire à peser davantage dans la négociation qui débute.

Le premier déploiement du Charles de Gaulle au Moyen-Orient avait coûté 40 millions d’euros pour huit semaines de présence, selon le blog Secret Défense.

« Nous menons des opérations en Irak et en Syrie et le porte-avions nous permettra d’être plus efficace en coordination avec nos alliés », a expliqué le président français.

La France participe depuis plus de deux ans (septembre 2014) à la coalition anti-EI en Irak mais elle n’a commencé à mener des frappes sur la Syrie que depuis octobre dernier.

En Syrie, l’objectif est « d’améliorer notre connaissance de la réalité terroriste et de frapper les camps d’entraînement et tous les lieux à partir desquels le terrorisme pourrait menacer notre territoire », a-til précisé. Cette activité militaire renforcée des Russes et des Occidentaux est conduite parallèlement à un nouvel effort diplomatique international, associant pour la première fois l’Iran, vers la recherche d’une issue au conflit qui dure depuis

Les chasseurs-bombardiers français ont mené depuis le 19 septembre 2014, dans le cadre de l’opération « Chammal » d’appui à l’armée régulière irakienne, 1.285 missions aériennes, qui ont donné lieu à 271 frappes et permis, d’après l’état-major français, la destruction de 459 objectifs. Pour l’instant seules deux frappes aériennes contre officiellement des camps d’entrainement ont été effectuées contre des positions de

En annonçant l’envoi de son porte-avions, Paris a réaffirmé jeudi son soutien au processus de discussions enclenchées à Vienne fin octobre pour tenter de dessiner les contours d’une transition politique en Syrie, tout en excluant à nouveau le maintien au pouvoir du président Bachar al-Assad. Le président François Hollande « a souligné l’importance de soutenir le processus de Vienne (…). Il a rappelé que les lignes directrices de tout accord devaient être la lutte contre Daech et l’arrêt des bombardements contre les populations civiles. Bachar El Assad ne peut être en aucune façon l’avenir de la Syrie », selon le communiqué de l’Elysée.

Edition du 10 Novembre au 16 Novembre

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Diner de gala de l’association francaise des amis de l’université de TEL AVIV



L’information en provenance d’Israël Edition du 10 Novembre au 16 Novembre

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Le nouveau système de radar «Terra» est capable d’identifier un appareil ennemi à des milliers de kilomètres

Le nouveau système de radar d’Israël appelé Terra, dévoilé ce dimanche, est conçu pour identifier chaque missile, satellite ou avion ennemi à une distance de plusieurs milliers de kilomètres.

Intifada des Couteaux : Désaccords entre Tsahal et le Gouvernement Nétanyahou

Alors que les affrontements se poursuivent à Jérusalem et dans les territoires occupés, le désaccord entre l’armée israélienne et le gouvernement Nétanyahou sur la stratégie à adopter s’amplifie. Tsahal souhaiterait qu’Israël adopte des mesures de confiance et d’apaisement pour reprendre langue avec l’Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas. C’est une première dans l’histoire de l’Etat d’Israël. Le conflit – jusqu’ici larvé – entre les autorités militaires israéliennes et le gouvernement de Benyamin Nétanyahou (Likoud, droite nationaliste) au sujet des affrontements actuels entre Palestiniens et Israéliens est en train de s’étaler sur la place publique. Le major général Herzl Halevi, chef du renseignement militaire, a déclaré lors d’une réunion heb-

domadaire du Conseil de sécurité (conseil des ministres restreint auquel se joignent les généraux israéliens) que la frustration et la rage ressenties par les jeunes Palestiniens pouvaient en partie expliquer leur passage à l’acte.

Une violente altercation aurait alors opposé le général Hertz Halevi et Zeev Elkin, ministre russophone et ultranationaliste du Likoud, en charge de Jérusalem – soutenu par les ministres du Foyer juif (parti d’extrême droite nationaliste religieuse dirigé par Naftali Benett et fer de lance de la colonisation de peuplement). Courrier International ISRAELVALLEY PLUS Ze’ev Elkin né le 3 avril 1971 à Kharkov, est un homme politique israélien. Elkin est membre des 17e, 18e et 19e Knesset et fait partie du Likoud. Elkin est né à Kharkov en RSS d’Ukraine. Il s’engage dans le mouvement de jeunesse juif Bneï-Akiva dont il devient, en 1990, secrétaire général de la branche soviétique. En décembre 1990, Elkin quitte l’URSS et fait

son aliya.

Une fois en Israël, Elkin suit des études à l’université hébraïque de Jérusalem. Il obtient en 1994 un diplôme de premier cycle en histoire d’Israël et en mathématiques, ainsi qu’un diplôme de second cycle en histoire d’Israël. En 2006, Elkin est élu à la 17e Knesset sur la liste du nouveau parti Kadima. En novembre 2008, Elkin quitte Kadima, qu’il considère comme étant devenu gauchiste sous la direction de Tzipi Livni, en particulier sur les questions relative aux discussions avec la Palestine. Il rejoint le Likoud1. Lors des élections législatives de 2009, il est présent en 20e position sur la liste du Likoud et est élu à la 18e Knesset. Elkin devient président du groupe parlementaire du Likoud à la Knesset et président de la coalition parlementaire. Lors des élections législatives de 2013, il est présent en 14e position sur la liste du Likoud et est élu à la 19e Knesset. Il occupe le poste de ministre délégué aux Affaires étrangères dans le gouvernement Netanyahou III.

Le système se compose de deux types de radar qui se complètent mutuellement: le premier est le radar à courte portée « Ultra » qui peut fournir la première identification d’un missile ou d’un avion lancé et commencer à le suivre tout en recueillant des statistiques sur sa destination prévue. C’est là que le radar « Spectra » joue son rôle et fonctionne à une résolution plus élevée lors de la collecte de données précises sur le missile: type, poids, vitesse de vol, cible estimée. Les deux radars « Terra » offrent une gamme combinée de 320 degrés et peuvent fonctionner l’un à côté de l’autre ou éloignés. En effet, le radar « Spectra », le plus petit des deux, peut être monté et utilisé de façon portable. Le coût du système atteint des centaines de millions de dollars. Le radar plus petit, le « Spectra », pèse 130 tonnes et mesure 15 mètres de large et neuf mètres de haut. Le «Ultra» pèse 280 tonnes et mesure 30 mètres de large et 10 mètres de haut. Les deux sont plus grands que le radar américain Aegis.

Le système a été conçu par l’Israel Aerospace Industries (IAI) et sa filiale Elta, où sont conçus la plupart des systèmes de radar en Israël. Il n’est pas actuellement vendu en Israël, mais a déjà été utilisé pendant près de deux ans par des armées étrangères. Le développement a duré trois ans, un record international pour la quantité de temps nécessaire pour développer un tel système. Quatre cents personnes ont travaillé sur son développement, y compris des ingénieurs et techniciens dans les usines IAI travers Israël. « Les pays du Moyen Orient avaient déjà des missiles balistiques rapides il y a dix ans, qui ont depuis été améliorés, et qui aujourd’hui peuvent atteindre des cibles, en moyenne deux à trois fois plus vite », explique une source de haut rang de l’industrie aérospatiale. « Le système est capable d’identifier et de recueillir des données fiables sur un grand nombre de cibles différentes en même temps – des missiles à longue portée, des satellites et différents types d’avions, y compris des drones », ajoute-t-il. Chacun des deux radars du système est composé de centaines de petits radars qui, ensemble, peuvent se connecter à d’autres systèmes de pistage, donnant ainsi une image complète du ciel.





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Michael Oren, ex-Ambassadeur d’Israël, lutte contre le «Made In Europe»

Onzième Salon Jour J, le 15 novembre 2015 aux Dock Eiffel, Aubervilliers Katy Sayada : « Un salon tendance, ensoleillé, qui suit les envies et les attentes de la communauté »

Elle est la maîtresse d’œuvre de ce salon et la créatrice du Guide de la réception juive qui accompagne tous les moments de bonheur des membres de notre communauté. Forte du succès remporté par le guide en France depuis 13 ans et en Israël pour la première fois cette année, Katy Sayada aborde avec enthousiasme son onzième salon Jour J. Pour Israël Actualités, elle nous livre les tendances et les nouveautés que nous réserve cette nouvelle édition.

Pour le salon Jour J cette onzième édition est un retour aux sources, puisque vous revenez aux Dock Eiffel à Aubervilliers ? C’est vrai ! L’année dernière, pour le 10ème anniversaire, nous voulions changer de lieu pour innover un peu. Mais nous nous sommes aperçus, même si les salons Equinoxe, dans le 15ème arrondissement, nous offraient un cadre plus central que les Dock Eiffel, à Aubervilliers convenaient mieux à nos besoins. Nous disposons d’un espace immense, sur lequel les 60 prestataires qui nous font confiance sur cette journée seront à leur aise, d’un parking gratuit, ce qui nous offre un réel avantage pour la clientèle comme pour les exposants, et de diverses facilités : espace de jeu et garde d’enfants, pour les jeunes visiteurs, bar et espace restauration, scène plus grande…et un accueil parfait, je remercie d’ailleurs Fatiha des Docks qui s’occupe de nous chaque année. Je la remercie du fond du cœur pour sa gentillesse et sa disponibilité.

Quelles sont les nouveautés sur ce salon ? Le guide Jour J a fait son arrivée sur le marché israélien durant l’été 2015 et a été très bien accueilli.

Dans la foulée, un certain nombre de prestataires israéliens ont voulu découvrir le marché français et se mettre au diapason de notre clientèle française. Nous accueillerons donc, cette année, plusieurs prestataires israéliens : wedding planners, salles de réception, hôtels de luxe et bien sûr, nos fidèles partenaires que sont El Al, les chaînes Fattal et Isrotel… Côté français nous avons le plaisir d’accueillir de nombreux prestataires de qualité qui vous aideront dans la préparation de votre événement. Nos fidèles partenaires, les joailliers, les traiteurs, orchestres et équipes d’animations seront bien sûr au rendez-vous.

Qu’espérez-vous, pour ce onzième salon Jour J ? Qu’il soit, comme chaque année, à la hauteur de toutes les espérances : celles des prestataires qui nous font confiance, celles de nos visiteurs qui comptent sur nous pour leur proposer le meilleur de la réception juive. Jour J n’est pas un simple salon destiné à sélectionner des prestataires. Notre but c’est d’offrir une réelle palette de services et de prestataires triés sur le volet, mais avec une réelle dimension juive. Par exemple, les deux marques de robes de mariée

qui nous rejoignent cette année sur le salon proposent de rendre chacun de leur modèle Tsniout. L’un fait du demi-mesures, l’autre est un créateur. Cela veut dire qu’il y en a pour tous les budgets, toutes les envies, mais encore et toujours avec une dimension juive. Pour nous, c’est ça l’âme du salon Jour J, sa flamme et nous espérons qu’elle saura convaincre les membres de la communauté de nous rendre visite, le 15 novembre prochain, aux Dock Eiffel à Aubervilliers. Venez nombreux, nous vous attendons ! » 11ème salon de la réception juive Jour J. Le dimanche 15 novembre à partir de 10 h Aux Dock Eiffel, Aubervilliers. Entrée : 7€/personne. Parking gratuit.

Pour les israéliens, soumettre les produits israéliens à une procédure d’étiquetage est antisémite. Israël a dénoncé le projet européen d’étiqueter les produits en provenance des colonies, qui “reviendrait selon l’Etat hébreu à un boycott et rendrait la recherche de la paix avec les Palestiniens encore plus compliquée dans une période de vives tensions”. Michael Oren (Koulanou), ancien ambassadeur d’Israël à Washington, a décidé de réagir suite au “boycott européen”. Il a lancé une opération anti-produits européens. Dans un supermarché il a apposé des étiquettes “Made In Europe”. LE CHIFFRE ISRAELVALLEY. En adhérant à l’OCDE, Israël s’est engagé à révéler la contribution des activités économiques réalisent en Cisjordanie, Jérusalem-Est et sur le plateau du Golan. Selon le rapport publié en 2011 par

l’OCDE et intitulé « Study on the Geographic Coverage of Israeli Data », les territoires palestiniens contribuent à 2,4% de la production industrielle israélienne. Du côté de la production agricole, qui est plus marginale pour l’économie israélienne, la contribution des territoires palestiniens est de 7,8%. LE SAVIEZ-VOUS? Le Président du CRIF Roger Cukierman a exprimé sa profonde déception devant l’adoption par le Conseil de Paris en 2015 d’un vœu sur l’étiquetage des produits israéliens. Crif : « Au moment où le nombre de victimes du conflit syriens dépasse les 100000 morts, le Conseil de Paris n’avait donc pas d’autre urgence que de soumettre les produits israéliens à une procédure d’étiquetage! Cette décision ne peut que heurter la sensibilité de nombreux parisiens qui ne comprennent pas l’intérêt pour Paris de favoriser si peu que ce soit le boycott d’un pays ami».


L’information en provenance d’Israël

Alternative für Deutschland 9% d’intentions de vote

5’000 personnes ont manifesté samedi à Berlin à l’appel du parti « Alternative für Deutschland » (AfD) pour protester contre la politique d’accueil des migrants musulmans de la Chancelière Angela Merkel. Cinq mini contre-manifestations étaient organisées samedi à Berlin, sans succès. L’une d’entre elles intitulée « Manifestation pour un Berlin cosmopolite » et, paraît-il, soutenue par

une « large palette de partis politiques et syndicats » a rassemblé derrière la porte de Brandebourg 600 personnes seulement, alors que les organisateurs attendaient « plusieurs milliers » de participants. 5’000 contre l’islamisation. 600 pour l’islamisation. C’est clair, non ? Les intentions de vote pour Alternative für Deutschland (AfD) ont atteint 9% selon un sondage publié dimanche, au lendemain de la

manifestation qui a réuni à Berlin 5’000 sympathisants (le seuil requis pour entrer au Bundestag, le Parlement allemand, est de 5%). Le soutien apporté à AfD atteint ainsi son plus haut niveau. AfD s’oppose à la politique d’accueil des migrants musulmans, alors que l’Allemagne est sur le point d’accueillir 1,5 million de musulmans cette année. Michel Garroté

Crise migratoire: les Républicains et le FN préoccupés par l’arrivée de 3 millions de migrants ».

« Alors que c’est la survie même du projet européen qui est désormais en jeu, la question de la protection des frontières extérieures de l’Union doit être la priorité absolue« , écrit M.Ciotti. La présidente du FN Marine Le Pen a pour sa part constaté sur Twitter « l’impuissance » de l’Union européenne « face à la brutale accélération de la crise migratoire ».

Les Républicains et le Front national sont préoccupés par la prévision de l’arrivée de trois millions de migrants dans l’Union européenne d’ici à 2017. La Commission européenne a estimé jeudi qu’au total trois millions de migrants devraient arriver en Europe à l’horizon 2017, ce qui aurait selon elle « un impact faible mais positif » pour la croissance. La vision des deux partis à l’égard de cette annonce s’avère cependant loin d’être lumineuse « Après les 800.000 entrées illégales constatées depuis le début

de l’année 2015, ce chiffre (de 3 millions) confirme que la crise migratoire à laquelle nous faisons face s’installe et s’aggrave. Il rappelle l’impérieuse nécessité d’une action ferme et déterminée aux dirigeants européens, et notamment à François Hollande et Angela Merkel« , a déclaré le député des Alpes-Maritimes Eric Ciotti, secrétaire général adjoint des Républicains. Selon lui, les leaders français et allemande, guidés « par une idéologie dangereuse », « ont multiplié les appels à l’immigration, jusqu’à perdre tout contrôle de la situation

« L’Union européenne se révèle structurellement et philosophiquement inapte à limiter l’arrivée de migrants en Europe, et sans doute d’abord parce que les responsables de cette crise ne cherchent aucunement à l’endiguer« , a écrit le parti dans son communiqué de presse. « Les Français n’ont pas à subir indéfiniment les conséquences de cette folle politique soutenue aussi bien par l’UMP que par le PS. Il est désormais incontestable que seules des frontières nationales autour d’un Etat souverain sont de nature à protéger nos peuples de la submersion migratoire en cours« , stipule le FN.

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Le djihadiste Kokito « découpeur de têtes » de l’Etat islamique a été tué

Le djihadiste d’origine marocaine « Kokito » serait mort. Surnommé le « découpeur ou collectionneur de têtes », il aurait perdu la vie dans des combats contre l’armée loyaliste dans la région de l’Alep, dans le nord-est de la Syrie. De son vrai nom Mohamed Hamdouch, il serait décédé il y a quelques jours dans des affrontements entre les djihadistes de Daech, dont il fait partie, et les troupes syriennes, d’après des sources marocaines citées par les médias espagnols.

L’homme originaire de la ville de Fnideq dans le nord du Maroc, s’était fait une réputation en se filmant et photographiant avec des têtes qu’il aurait lui même décapitées. Il aurait offert à son épouse une ceinture explosive en guise de cadeau de mariage et de cette union naquit en 2015 le « premier enfant de daech. » Il y a un mois, avec l’aide de l’armée russe, les troupes syriennes ont lancé une opération de grande envergure pour libérer les zones sous contrôle des djihadistes de l’Etat islamique.

Le soutien inconditionnel à Israël remis en cause par le nouveau gouvernement canadien Le nouveau ministre des Affaires étrangères canadien, Stéphane Dion, a déjà annoncé que l’un de ses objectifs sera de renforcer les relations du Canada avec le monde arabe. Il a critiqué la politique de soutien inconditionnel à Israël pratiquée par l’ancien Premier ministre Stephen Harper qui selon lui… »a porté atteinte aux relations israélo-canadiennes »! Il a déclaré que « le Canada pourra mieux aider Israël en retrouvant une politique plus équilibrée telle qu’elle était appliquée avant l’arrivée de Harper au pouvoir ».

La puissante organisation CUFI, Chrétiens amis d’Israël, a dénoncé cette attitude: « On a vu ce que sont les ‘médiateurs équilibrés’ tels que les Européens. Ce dont Israël a besoin dans l’environnement dans lequel il vit ce sont de vrais amis sur lesquels il peut compter! »

L’ambassadeur d’Israël au Canada Rafi Barak s’est cependant voulu rassurant: « Le Premier ministre Justin Trudeau est un ami d’Israël et il l’a rappelé durant sa campagne électorale. Je pense que le ton et le style changeront mais concrétement, le soutien canadien se poursuivra ». Mais au ministère israélien des Affaires étrangères on estime que l’attitude du Canada se rapprochera de celle de l’ONU qui est d’attribuer la responsabilité des choses « aux deux côtés » mais ne se placera plus clairement et systématiquement du côté d’Israël. Cette évolution politique intérieure canadienne avec ses implications diplomatiques est à rattacher à la sociologie politique du pays qui contient une présence musulmane de plus en plus importante et influente.


L’information en provenance d’Israël

Voyage à Auschwitz du Grand Rabbin de France

Le 5 novembre le Grand Rabbin de France Haïm Korsia a conduit, une délégation de 175 personnes au camp d’Auschwitz-Birkenau. Ce voyage de la mémoire organisé par le Grand Rabbin Haïm

Korsia depuis 14 ans aura permis de sensibiliser à cette tragédie du 20ème siècle près de 3000 personnes. Bravo pour cette action qui permet d’espérer faire face à l’inquiétude légitime de

voir la mémoire submergée par l’oubli.

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L’incroyable opération de sauvetage des derniers Juifs d’Alep en Syrie

YL

Hommage au Rav Eliahou Avihail zatsal de leur peuple.

Le rabbin Eliyahou Avihaïl, fondateur de l’association Amishav (Mon peuple revient) qui avait pour vocation de rechercher les dix tribus perdues d’Israël, est décédé il à quelques semaines à l’âge de 83 ans. Né à Jérusalem en 1932, Eliyahou Avihaïl, alors étudiant à la Yeshiva (institut d’études talmudiques) Bnei Akiva de Kfar HaRoé, s’engage dans la Haganah. Il rejoint Tsahal à l’âge de 16 ans et demi pendant la première guerre d’Indépendance et participe à la création du kibboutz religieux sioniste Tirat Tzvi dans la vallée de Beit Shéan. Après des études à la Yeshiva Kerem Yavné puis au bastion du judaïsme religieux sioniste, Mercaz HaRav, le rabbin Avihaïl enseigne dans différents établissements académiques de Jérusalem et occupe le poste de rabbin à l’université hébraïque de Jérusalem, pendant les années 1970. C’est à partir de l’année 1961 que le rabbin Avihaïl commence véritablement à se consacrer à ce qui deviendra sa plus grande œuvre : le retour des dix tribus perdues d’Israël au sein

Rappelons que d’après la Bible, la terre d’Israël a été partagée entre les douze tribus issues des fils du patriarche Jacob à l’époque de Yéochoua. Unifiées sous le règne du roi Saül, les tribus se séparent en deux royaumes, après la mort du dirigeant en 930 avant l’ère vulgaire : un royaume d’Israël, comprenant dix tribus et un royaume de Juda, en comprenant deux (Benjamin et Juda). Après l’invasion du royaume d’Israël par l’Assyrie en 722 avant l’ère vulgaire, la population des dix tribus, plus une partie de la tribu sacerdotale de Lévi, est déportée et disparaît. Nous avions rencontré le rav Eliahou il a plusieurs années à travers son inlassable travaille de recherche des tribus d’Israël. Notamment celles qui avaient empruntées la route de la soie après la destruction du temple de Jérusalem. Il aimait nous montrer avec fierté les résultats de son travail au Daghestan, en Inde au Kashmir mais également en Espagne ou au Portugal. Il nous fit l’honneur de nous recevoir chez lui à Jérusalem en présence de ces jeunes eurasiens «fraichement convertis» qu’il réunissait régulièrement dans sa bibliothèque pour un cours de Talmud. Dans les années 80 j’eu l’occasion de l’interviewer à quelques reprises et nous avions organisé à Paris de nombreuses conférences a travers lesquelles, il se fit connaitre. A titre anecdotique,

il insista un jour pour que j’aille l’accompagner en Afghanistan. Au préalable nous devions solliciter un visa à l’ambassade de ce pays à Paris. Mais au regard de nos nationalités, nous avions essuyé un refus net… Le rabbin Avihaïl a consacré plusieurs recherches pour identifier les descendants de ces tribus. En 1975, le rabbin, qui parle plusieurs langues, dont le français, crée l’association Amishav. Il a par ailleurs écrit six ouvrages sur le sujet. Suite à ses efforts, des milliers de descendants des tribus perdues se sont installés en Israël, en général après une conversion. Parmi eux, on notera plus particulièrement la communauté des Bnei Menashé, qui ont immigré de Manipur et Mizoram, deux États du nord-est de l’Inde. Rappelons enfin qu’en 2012, le rabbin Avihaïl et son épouse Rivka ont reçu le prix Yakir Yeroushalayim (Citoyens d’honneur de Jérusalem). Rav Eliahou Avihail restera pour nous une merveilleuse rencontre. Que son souvenir soit pour nous une bénédiction. Yvan Lellouche

Les forces spéciales israéliennes ont mené il y a quelques semaines, une opération audacieuse pour sauver la dernière famille juive dans la ville syrienne d’Alep, sous contrôle des djihadistes de l’Etat islamique. Le Jewish Chronicle rapporte que la préparation de la mission a commencé de longs mois en amont de l’opération. Tout d’abord, un homme d’affaires israélo-américain nommé Moti Kahana a envoyé un message à la famille, dont le nom n’a pas été divulgué, pour leur annoncer qu’il voulait les faire sortir d’une Syrie déchirée par la guerre. La famille avait apparemment trop peur d’entreprendre une fuite par ses propres moyens. Kahana, qui a de nombreuses connexions avec les forces rebelles syriennes, a eu vent que l’Etat islamique se rapprochait dangereusement de la famille juive et a décidé de les faire évacuer. Une fois le moment venu, trois soldats de Tsahal ont frappé à la porte de la famille. La matriarche de 88 ans a alors répondu en craignant que les soldats d’Assad étaient venus les chercher. Au lieu de cela, les soldats ont ordonné aux sept personnes présentes de prendre leurs affaires en vitesse afin de rejoindre un minibus. Le véhicule a été arrêté à un poste de contrôle d’ISIS, mais la famille a réussi à convaincre les djiha-

distes qu’ils étaient des réfugiés qui tentaient d’échapper à Assad. Il leur a fallu 36 heures pour traverser les centaines de kilomètres de la frontière turque. Une fois hors de Syrie, ils ont été conduit dans une maison louée à Istanbul, où Kahana les attendait. Toutefois, leurs problèmes ne sont pas encore terminés… Une femme, qui est désignée sous le nom de Gilda, s’était mariée à un homme musulman et s’était aussi convertie à l’islam. Alors que le reste de la famille a rapidement reçu des cartes d’identités israéliennes et a été rapatriée à Ashkelon, l’Agence Juive a informé Gilda que les gens qui se convertissent volontairement à une religion autre que le judaïsme perdaient leur droit au retour. Selon Kahana, Gilda et son mari ont choisi de retourner en Syrie plutôt que de rester dans un camp de réfugiés syriens à l’intérieur de la Turquie. «Je suis tellement frustré avec l’Agence juive, » a-t-il déclaré. Un représentant de l’Agence juive a confirmé que Gilda et son mari ne pouvaient pas faire leur aliya en raison de cette conversion à l’islam, et que le ministère de l’Intérieur avait tranché en leur défaveur… YLellouche


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Nidaa Tounes : Le parti qui déçoit la Tunisie…

Est-il nécessaire de revenir sur le spectacle pitoyable que nous offrent de leur parti les cadres de Nidaa Tounes ? Avec d’un côté une instance constitutive et de l’autre un groupe parlementaire qui se déchirent… Avec d’un côté, le fils du fondateur et ses amis et de l’autre un groupe qui comprend le président et le secrétaire général du parti ainsi que plusieurs députés… Avec deux clans qui s’affrontent sous couvert d’idées et de slogans mensongers car au fond seule la prise de contrôle du parti semble compter… Pourquoi revenir sur les gesticulations et la cavalerie des uns et des autres ? Tout est cousu de fil blanc dans cette malsaine lutte de pouvoir dont le seul bénéficiaire est le parti islamique Ennahdha, adversaire du Nidaa lors des récentes élections, devenu son allié, contre nature et contre l’avis d’une majorité d’électeurs, dans l’exercice du pouvoir. Etait-ce uniquement

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pour assurer un destin présidentiel à Béji Caid Essebsi? Depuis son élection, Nidaa a beaucoup déçu et s’est comporté comme si ses électeurs étaient ses membres acquis et non pas des sympathisants qui votaient utile, contre un retour de la Troika au pouvoir. Dépositaire du vote des Tunisiens, Nidaa est en train de le dilapider inutilement. Qu’a fait ce parti de différent que ce qu’avait fait Ettakatol par exemple, qui lui, a payé cash son alliance avec Ennahdha ? Rien de palpable… Le Nidaa Tounes risque même de se retrouver sur la même voie de garage qu’Ettakatol pour avoir misé lui aussi en faveur d’Ennahdha, ogre politique qui se repait hélas des partis modernistes. Le 32 députés de Nidaa Tounes qui avaient menacé de quitter le bloc parlementaire du parti à l’Assemblée des Représentants du Peuple et de geler leur adhésion au mouvement, ont finalement annoncé leur démission, hier soir, dimanche 8 novembre. Du coup si cette démission venait à être confirmée, Nidaa Tounes ne compterait plus que 54 députés à l’ARP alors qu’Ennahdha en compte 69 !. Alors bientôt le retour de barbus? Yves PEREZ

Jérusalem au cœur

L’association Jérusalem au cœur a eu le plaisir de partager dimanche 8 novembre 2015 avec ses nombreux adhérents et membres du groupe à l’issue de son assemblée général, un repas associatif.

daïsme .

A la suite de ce moment festif Chez Casa Rina, le groupe de participants à pu profiter de la très belle exposition sur Moise figure d’un prophète, actuellement au musée d’art et d’histoire du ju-

Alors rejoignez le mouvement pour une capitale indivisible.

De très nombreux projets toujours avec amour et unité ont été proposés lors de l’assemblée et notamment un futur voyage à Jérusalem en 2016 lors du Yom yerousalaim

Tél : 06.07.04.47.27 YL

Film : Le fils de Saül

Dans l’enfer d’Auschwitz, un déporté lutte pour offrir une sépulture digne à celui qu’il croit être son fils. Grand prix à Cannes, le premier film du Hongrois László Nemes impressionne et… interroge.

Octobre 1944, camp d’Auschwitz-Birkenau. Saul, un déporté juif, fait partie des Sonderkommandos, ces hommes qui, plus robustes que leurs compagnons d’horreur, ont été recrutés par les nazis pour les assister dans leur politique d’extermination. Entre les chambres à gaz et les fosses communes, Saul, forcé et ¬contraint, participe à l’exécution de ses pairs, nettoie les crématoires, lutte pour survivre dans l’ignominie du camp et la communauté impitoyable des kapos, victimes instrumentalisées de l’abjection nazie. Un jour, parmi les innombrables corps des déportés, Saul croit reconnaître son fils, survivant miraculé, promis à endurer le pire sous les scalpels des « médecins » d’Auschwitz, ce qui ne tarde pas à advenir. Saul, dès lors, n’est plus habité que par une seule obsession : offrir à cet enfant une sépulture, comme si, dans ce cauchemar bien réel où la mort est une certitude, respecter les rituels funéraires était l’acte ultime de résistance.

Sujet choc et traitement radical. Dans « Le Fils de Saul », son premier film, László Nemes, par les moyens de la fiction, entend plonger le spectateur dans l’enfer concentrationnaire « à hauteur d’homme ». Le cinéaste de trentehuit ans s’est beaucoup documenté avant d’écrire son scénario, notamment avec les témoignages des Sonderkommandos publiés par le Mémorial de la Shoah : « Des voix sous la cendre ». Il ne s’est dérobé à aucun questionnement moral : que peut-on et ne peut-on pas montrer ? Et il évite le pire en s’interdisant, par exemple, de mettre en scène l’intérieur des crématoires pendant les exécutions de masse. «  Les images manquantes dans le film sont des images de mor t, explique-t-il. On ne peut pas toucher cela, le reconstituer ou le manipuler. »

Au plus près de son personnage principal, sorte de zombie parmi les cadavres, le cinéaste, à force de plans-séquences tendus à l’extrême et de scénographie claustrophobe où le hors-champ importe plus que ce qui est montré, met en scène un long voyage dans l’effroi et l’innommable. « Le Fils de Saul » se distingue heureusement des films qui, en représentant les camps de la mort, s’abîment dans une «  édulcora-

tion » problématique. Ce reproche fut fait, on s’en souvient, à « La Liste de Schindler », de Spielberg. Il s’écarte aussi de la morale documentaire d’un Claude Lanzmann (« Shoah ») qui juge obscène toute fictionnalisation de l’extermination. « Le Fils de Saul » propose une sorte de troisième voie. Cette dernière pouvant à la fois convaincre les uns, qui ne rejettent pas, par principe, les fictions sur les camps ; et les autres, tel Lanzmann, justement, qui considère le film comme un « anti-“Liste de Schindler” ». Il reconnaît au cinéaste hongrois un immense mérite : celui de ne pas avoir cherché à filmer la mort, mais la vie de ceux qui ont été obligés de conduire les leurs à la mort. Une différence assurément considérable. Au final, un objet hors norme : impressionnant, insoutenable, à certains égards discutable en raison de son esthétique macabre et d’un suspense de film de genre. Pour autant « Le Fils de Saul » touche à l’essentiel tant il oblige à réfléchir. Ce qui, de toute évidence, est l’ambition de László Nemes, cinéaste talentueux jusque dans l’ambiguïté. On n’a pas fini d’en entendre parler ; on l’espère pour le meilleur. Il faut voir ce film ! YL


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Parachat Toldot : Un conflit de générations chose d’incertain ».

Après une période d’infertilité de Rivka, la paracha nous relate d’une part la grossesse de Rivka et la «dispute» entre Yaacov et Esaü dans les entrailles de leur mère. Il lui est prophétisé qu’elle donnera naissance à deux peuples majeurs, en constance compétition. Celui qui sort le premier, Esaü, est un chasseur violent ; le second, Yaacov, est un être plutôt pacifique qui se consacre à l’étude. Un jour alors qu’Esaü revient de la chasse, il trouve Yaacov en train de cuisiner un plat de lentilles.. Repas de deuil, ce qui fait dire à la tradition qu’on avait enterré Abraham ce même jour. Yaacov accepte de donner ce plat à son frère à condition que celui-ci lui cède son droit d’aînesse, c’està-dire ses prérogatives sacerdotales. Esaü lui abandonne bien volontiers cette charge plutôt contraignante et dangereuse en cas de transgression, puisque lui-même n’a comme horizon que la mort, sans au-delà. Quelque temps après, une famine survient et Isaac trouve refuge chez Avimelekh, là même où des années auparavant, son père trouva refuge. Le pacte et renouvelé et Isaac et sa famille s’installent à Beer Chéva. Esaü épouse des femmes du pays,

ce qui déplait fortement à ses parents. Isaac, sentant sa fin proche, demande à Esaü de lui préparer un bon repas de gibier pour qu’il lui accorde sa bénédiction. Mais Rivka à l’affut de la conversation, pousse Yaacov à se déguiser et à recevoir la fameuse bénédiction en lieu et place d’Esaü. Le stratège réussit et engendrera la fureur d’Esaü quand il s’aperçoit qu’il a été berné pour la seconde fois. Il prévoit alors de supprimer Yaacov, ce qui pousse ce dernier à fuir chez son oncle Laban, le frère de Rivka qui lui réservera bien des surprises.. Le rav Emmanuel Chouchena zatsal disait à propos de cet épisode : «Pourquoi Rivka dit à son fils craintif «Que ta malédiction soit sur moi, mon fils ». Comment pouvait-elle décider que la malédiction soit sur elle ? En fait, elle dit à Yaacov que s’il refusait de lui obéir, c’est elle qui le maudirait. Si tel était le cas, ma malédiction sera certaine et pas celle de ton père car il est écrit : «Si par hasard mon père me tâte…c’est une malédiction que j’aurai attirée sur moi !». Cela en vertu d’un principe talmudique qui dit : «Bari ouchema, bari addif»-il vaut mieux opter pour quelque chose de certain, plutôt que pour quelque

Le conflit entre Esaü et Yaacov continu à travers tous les malentendus judéo-chrétien. Au départ ce différent est certes familial, mais il aura une portée universelle. Yaacov et Esaü sont d’une part différents physiquement mais ils auront aussi deux visions distinctes du monde. Le premier aura le souci de l’intériorité et le second de l’extériorité. Mais revenons sur cette incroyable grossesse de Rivka qui sentie que «les enfants se heurtaient dans son sein…Elle alla alors consulter D-ieu par l’intermédiaire de Chêm et Ever qui lui dirent : «Ces sont deux nations, un peuple sera plus puissant que l’autre, l’ainé obéira au plus petit…». Rachi et Rabinou Behayé expliquent qu’ils se querellaient pour l’héritage de ce monde et le monde futur. D-ieu souhaitait en effet que chacun d’eux dominent un monde en particulier : Esaü le monde matériel et de l’action et Yaacov le monde de la spiritualité et de l’étude de la thora. Les parents étaient tous les deux des tsadikim-des sages, pourtant ils avaient une divergence de vue. Isaac aimait Esaü parce qu’il «mettait du gibier dans sa bouche» et Rivka préférait Yaacov…» Le choix des parents sait fait à la suite d’une analyse de la profonde nature de leur enfant. Dès leur naissance, tout oppose Esaü et Jacob: le premier (qui voit le jour quelques instants avant son frère et qui est donc officiellement l’aîné) devient un chasseur violent sans foi ni loi, roux et velu; le second devient quant à lui un berger plein de sagesse. Pourtant Isaac apprécie davantage Esaü qui lui rapporte de quoi manger, tandis que Rivka préfère Jacob. Pour le patriarche Isaac, le but de Yaacov-Israël sera d’assurer la justice dans le monde et ce but ne sera atteint qu’une fois que les forces du mal auront disparues.

Pour mener à bien ce combat, il ne voit qu’Esaü qui lui maitrise la chasse et par conséquent les armes… Ce n’est donc pas un hasard si Isaac voyait en son fils ainé celui qui pourrait poursuivre son message de justice pour parvenir à la rédemption. Mais Isaac n’avait pas vu que son fils ainé passait uniquement son temps à chasser et à tuer sans compter qu’il pratiquait également l’idolâtrie…Le Midrach raconte même que D-ieu assombri les yeux d’Isaac justement pour lui éviter de voir les fautes innombrables de son fils. Esaü avait failli à la mission que lui avait confiée son père notamment à cause de la tentation du pouvoir…A ce propos, lorsqu’on observe hélas l’actualité, y compris communautaire, on comprend vite que les acteurs du pouvoir font parfois preuve d’une «imagination débordante» pour conserver le plus longuement possible entre les mains, ce fameux pouvoir, y compris même, en bradant la morale juive. La matriarche Rivka comprit vite que la Gueoula–la rédemption passerait par son fils Yaacov! Car Esaü avait plutôt hérité des tendances négatives de Betouël son père et de son frère Laban. Rivka avait cette faculté de discernement du fait quelle provenait d’une famille d’idolâtre contrairement à Isaac qui lui était né de deux très grands Tsadikim. De plus une femme dit le Zohar est dotée de la capacité de discernement qui lui permet d’anticiper sur le long terme. Rivka avais compris que c’était à partir de Yaacov que se poursuivrait la voie choisie par Achêm. Isaac quand à lui se posait la question de savoir si Yaacov pouvait à lui tout seul assumer et concilier le monde de l’extériorité, du pouvoir avec le monde de la spiritualité. C’est pour cette raison qu’il fut pris d’une grande frayeur lorsqu’il découvrit qu’il avait donné sa bénédiction à Yaacov…

dans laquelle il prévoyait que des peuples le serviront et que les nations tomberont à ses pieds… Rivka, elle ne doutait pas un seul instant de la capacité de son fils Yaacov. Concernant la nature de Yaacov et Esaü la tradition juive reconnaît la place importante des déterminismes naturels, elle considère que l’homme possède malgré tout une certaine liberté, qui sera d’autant plus intelligemment utilisée qu’elle ne consistera pas à contrecarrer sa nature mais à l’orienter dans le bon sens. En effet, le Talmud (traité Chabbat) enseigne par exemple qu’«un homme né sous le signe astral de Mars versera le sang. Mais il sera soit chirurgien, soit brigand, soit abatteur rituel (d’animaux), soit Mohel-circonciseur». Autrement dit, sa nature le portera forcément vers le sang, mais il lui appartiendra de se laisser entrainer par cet instinct pour le pire (brigand), pour le meilleur (en pratiquant la circoncision, qui est un commandement religieux) ou de manière neutre (en orientant son attrait naturel pour le sang vers une profession telle que chirurgien ou abatteur d’animaux). Rabinou Behayié écrit que l’homme ne peut se soustraire à la matérialité, car D-ieu a crée le monde justement pour lui faire place, pour que l’homme soit le partenaire dans l’évolution du monde. Nos maîtres ont enseigné que contrairement à Esaü qui lui ne vise le pouvoir que pour satisfaire ses propres envies, un peu comme ces hommes investis de pouvoir qui se croient tout permis,(même lorsqu’ils portent une barbe et un chapeau) Israël en tant que porteur du message de la Thora, devra associer le travail de la matérialité avec celui de la spiritualité. Yvan Lellouche


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Philippe Val « La gauche antisioniste, anticapitaliste, cette gauche qui voit dans l’islam la religion des opprimés, est devenue majoritaire dans le milieu intellectuel français » pas seulement. Philippe Val entend rétablir quelques vérités qu’il estime malmenées. Notamment depuis l’attentat du 7 janvier 2015. « Charlie vit ce que Salman Rushdie a enduré après sa fatwa. L’unanimisme a fait place au dénigrement, à l’insulte », confie-t-il auPoint.

Il dénonce un climat malsain dans le pays. « Ceux qui masquent leur crainte en condamnant Charlie ou en dénonçant la prétendue islamophobie le font par démagogie, en espérant vainement et plus ou moins consciemment échapper au danger. »

Pendant dix-sept ans, Philippe Val a dirigé Charlie Hebdo. C’est sous sa direction que fut publié notamment le numéro sur les caricatures de Mahomet. Dans C’était Charlie (Grasset), un livre en librairie le 12

novembre, mais dont Le Point publie les meilleurs extraits dès son numéro du 5 novembre, Philippe Val donne sa version de l’histoire du journal satirique. Sa complicité avec Cabu, ses conflits avec Gébé, sa relation

avec Pierre Bourdieu, l’affaire des caricatures… Rétablir quelques vérités C’est la chronique d’une époque, le roman d’une génération. Mais

C’est à sa propre famille politique, la gauche, qu’il réserve ses coups de griffes les plus appuyés : « La gauche antisioniste, anticapitaliste, cette gauche qui voit dans l’islam la religion des opprimés, est devenue majoritaire dans le milieu intellectuel français […] La gauche libérale, la mienne, est désormais minoritaire. »

Val fustige ce qu’il appelle le « rouge-brunisme » qui gangrène son camp. À ceux qui l’accusent d’avoir abandonné le peuple, il répond : « L’autre gauche qui prétend défendre le peuple le méprise en réalité. Elle le juge incapable d’exercer son libre arbitre. C’est le pire des racismes. » Une charge qui ne devrait pas rester sans réactions


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Pour Tsahal, Haim Saban a réussi à lever plus de $30 millions en une soirée

tant le Luxembourg. Cette même année il part avec 500 000 $ pour Los Angeles. Il y importe des dessins animés japonais, et triomphe en 1993 en adaptant les séries japonaises de sentai avec les Power Rangers.

Haim Saban a réussi à lever plus de 30 millions de dollars en une soirée pour Tsahal lors du dÏner annuel de FIDF (Friends of IDF) à Los Angeles. Parmi les invités prestigieux de cette soirée, les participants au diner ont pu entendre les acteurs et chanteurs Antonio Banderas, Enrico Macias, Jason Alexander et Liev Schreiber.

Israël Air Force serait la meilleure du monde L’armée israélienne est la plus puissante armée du MoyenOrient, tandis que son armée de l’air se classe au deuxième rang au niveau mondial, selon une étude menée par des experts militaires pour Business Insider. Le site Web a classé les 15 armées les plus puissantes dans la région tout en notant la taille des budgets de défense des pays respectifs ainsi que la dernière tumulte géopolitique et son impact sur la force militaire. « Une relation étroite entre la Défense et les industries nationale de défense ont donné à Israël un avantage qualitatif sur l’ensemble des autres armées de la région », indique le rapport.» Israël a des actifs dans l’espace, des avions de combat avancés, des drones armés et des armes nucléaires.

Son armée de l’air a incroyablement élevé toutes les normes de formation. Seul contre seul, leur pilote sont les meilleurs dans le monde. Israël a aussi l’une des armées la plus prête au combat dans la région, une force qui a combattu dans quatre engagements majeurs depuis 2006 et possède une expérience sur une des frontières les plus problématiques de la terre, » peut on lire dans le rapport. « L’armée israélienne n’a également jamais tenté un coup d’Etat ou gouverné indirectement un autre pays, contrairement à plusieurs autres pays sur cette liste. Grâce à la petite taille d’Israël, l’armée peut rapidement mobiliser ses réserves sur un délai relativement court « . La Turquie a été classée la deuxième armée la plus puissante dans la région, suivie par l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, l’Iran, l’Egypte, la Syrie, la Jordanie, Oman, le Koweït, le Qatar, le Bahreïn, l’Irak, le Liban et le Yémen.

lévisés et compositeur de musique. Il possède les citoyennetés américaine et israélienne. Né dans une famille juive Haim Saban grandit jusqu’à ses douze ans en Égypte, puis émigre avec sa famille en Israël à Tel Aviv.

IsraPresse - DW

Il commence sa carrière professionnelle comme organisateur de concerts, mais arrête en 1973 à la suite d’un échec commercial. Il émigre alors en France. Il connait alors ses premiers succès en tant que producteur de disques, notamment de bandes originales de séries télévisées à succès, telles que Goldorak, Ulysse, Les Mystérieuses Cités d’or, Starsky et Hutch, L’Homme qui tombe à pic (dont il est l’interprète du générique Français), ou Dallas.

ISRAELVALLEY PLUS. Haim Saban (né le 15 octobre 1944 à Alexandrie en Égypte) est un producteur de programmes té-

En 1983, il produit le titre Si la vie est cadeau interprété par Corinne Hermès, qui remporte le grand prix de l’Eurovision en représen-

La FIDF créée en 1982 lève des fonds aux Etats-Unis pour aider les soldats de Tsahal en organisant des soirées de gala auquelles ont participé dans le temps des célébrités israéliennes et américaines comme Barbra Streisand, Sylvester Stallone, Lionel Richie.

En 1995, il crée une coentreprise avec Rupert Murdoch pour lancer la chaîne pour enfants Fox Kids. Rupert Murdoch et lui ont revendu leurs parts dans Fox Kids au groupe Disney en 2001 pour 5,3 milliards de dollars. Le catalogue musical de Saban Entertainment est toutefois resté la possession d’Haim Saban. Il intervient sur le marché allemand lors de la chute du groupe audiovisuel de Leo Kirch en devenant en 2003 actionnaire principal du consortium supervisant Sat.1 et ProSieben. Il cherche à revendre cette participation au groupe Axel Springer depuis août 2005, et réalise alors une substantielle plus-value. Ses amitiés politiques sont connues et vont pour le Parti démocrate aux États-Unis et pour le Parti travailliste en Israël. Généreux donateur du Parti démocrate en Californie, il a soutenu par la suite le gouverneur républicain Arnold Schwarzenegger, après la ré-orientation de ce dernier vers une gouvernance moins libérale. En 2015, il soutient la candidature de Hillary Clinton.

Obama : « Je pense qu’il est possible qu’une bombe se trouvait à bord de l’appareil » Le président américain Barack Obama a indiqué jeudi qu’il était « possible » que le crash de l’avion russe en Egypte ait été provoqué par une bombe. « Je pense qu’il est possible qu’un bombe se trouvait à bord de l’appareil. Et nous prenons cette hypothèse très au sérieux », a déclaré M. Obama dans une interview accordée à une chaîne de radio citée par la chaîne de télévision CNN. « Nous allons prendre le temps de vérifier avec nos propres enquêteurs et services de renseignement ce qu’il s’est passé avant de nous prononcer définitivement. Mais il est tout à fait possible qu’une bombe se trouvait à bord », a-t-il indiqué.

Le porte-parole de la Maison Blanche, Josh Earnest, a indiqué jeudi que les Etats-Unis ne pouvaient pas exclure la possibilité d’une « action terroriste » dans le crash qui a coûté la vie aux 224 personnes à bord de l’appareil. M. Earnest a toutefois précisé que les Etats-Unis n’avaient pas encore déterminé les causes de l’incident. L’Airbus A-321 opéré par la compagnie aérienne russe Kogalymavia s’est écrasé samedi matin dans la péninsule du Sinaï peu après son décollage de l’aéroport de Charm el-Cheikh, une station balnéaire égyptienne de la mer Rouge



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Arrivée surprise à Paris de la charnante Dieudonné M’Bala M’Bala mais non moins furieuse Tzipi Hotovely pour la première fois devant pour l’étiquetage des produits en provenance des territoires de Judée Samarie, de Jérusalem-Est et du Golan, disent des responsables israéliens. La ministre adjointe des Affaires étrangères Tzipi Hotovely a dit, dans la zone industrielle de Barkan, près de l’importante ville d’Ariel, qu’elle se rendrait en Europe (Espagne, Allemagne, France) pour convaincre les Européens de renoncer à ce projet qui horripile Israël.

Israël a dénoncé ces derniers jours le projet européen d’étiqueter les produits en provenance des territoires palestiniens, qui reviendrait selon l’Etat hébreu à un boycott et rendrait la recherche de la paix

avec les Palestiniens encore plus compliquée dans une période de vives tensions. Israël s’attend dans les prochains jours à l’adoption par la Commission européenne de directives

“Nos amis (européens) doivent bien se rendre compte qu’au moment où le terrorisme est le fait uniquement de la partie palestinienne, ceci n’est pas le moyen de promouvoir la coexistence”, a-telle dit. Source: http://www.lefigaro.fr/

Manifestation contre la visite de Hassan Rouhani en France

mente à l’approche de la manifestation qui aura lieu le 15 novembre au Trocadéro sur le Parvis des Droits de l’Homme, dans le 16e arrondissement. Cette manifestation est organisée contre le programme nucléaire iranien et la menace que représente l’Iran pour Israël, a confié Alexandra Barouch, membre de l’UPJF, au Times of Israël lors d’un entretien téléphonique.

En réaction à cette visite officielle, une manifestation a été organisée à l’initiative de plusieurs associations et organismes juifs incluant le consistoire de France et de Paris, le BNVCA, la Fédé-

ration Sioniste, Europe-Israël, France Israël, l’UPJF et le collectif des Goys qui défendent Israël. Cette liste non exhaustive aug-

« Cependant cette manifestation n’est aucunement menée contre le peuple iranien, » déclare-t-elle. « Bien au contraire, nous souhaitons soutenir les droits de l’Homme du peuple iranien, » conclut-elle.

la justice Européenne

La Cour Européenne des Droits de l’Homme doit se prononcer sur l’amende infligée à l’humoriste pour avoir fait monter sur scène un négationniste. Habitué des prétoires en France, le cas du polémiste Dieudonné s’invite pour la première fois mardi devant la justice européenne, la CEDH devant se prononcer sur l’amende qui lui a été infligée en 2009 pour avoir fait monter sur scène un négationniste. Les juges de la Cour européenne des droits de l’Homme doivent dire si cette condamnation à 10 000 euros d’amende pour des «injures» à caractère raciste a porté atteinte à la liberté d’expression de Dieudonné M’Bala M’Bala. Le polémiste avait été condamné pour son spectacle du 26 décembre 2008 au Zénith de Paris. Ce soir-là, il avait convié sur scène le négationniste Robert Faurisson, l’avait fait applaudir par le public et lui avait fait remettre un «prix de l’infréquentabilité» par un comparse déguisé en déporté juif. Devant les tribunaux, Dieudonné s’était défendu en expliquant que «c’était très drôle» et que les spec-

tateurs avaient ri. Mais la justice n’avait pas adhéré à cette analyse. L’intéressé «a très largement excédé les limites admises du droit à l’humour», avait ainsi souligné le tribunal de grande instance de Paris en octobre 2009. «Le droit à l’humour connaît des limites, et spécialement le respect de la dignité de la personne humaine», avait renchéri la cour d’appel, en confirmant la peine en mars 2011. En saisissant la CEDH, Dieudonné conteste la base légale de la procédure à son encontre: il affirme avoir été condamné pour une «mise en scène», ce que ne prévoit pas explicitement la loi de 1881 sur la liberté de la presse, en vertu de laquelle il a été poursuivi. Surtout, le polémiste soutient que sa condamnation a porté atteinte à sa liberté d’expression. Dans les mois à venir, la CEDH aura d’autres occasions de se pencher sur le cas Dieudonné: le polémiste a déposé des requêtes – toujours pendantes à Strasbourg – contre l’interdiction par les autorités de trois de ses spectacles en janvier 2014, à Nantes, Orléans et Tours.



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Goldnadel : ce qu’on ne dit pas de la guerre des couteaux

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Après un retour sur les propos de Delphine Ernotte sur les hommes blancs de plus de cinquante ans, Gilles-William Goldnadel livre son point de vue sur la guerre des couteaux en Israël. Cette semaine, libération de la parole aidant, je fais mon outing. Je suis un mâle hétérosexuel français. Je suis même, circonstance aggravante, un mâle hétérosexuel français blanc de plus de cinquante ans. Et, comble de l’impudence, parmi ces cinq improbables qualités, seule la dernière me pose quelques regrets. Même les catholiques traditionalistes auraient le droit de défiler fièrement, même s’ils n’ont pas une plume au milieu du fondement Si je m’écoutais, j’organiserais volontiers une «French pride» où même les catholiques traditionalistes auraient le droit de défiler fièrement, même s’ils n’ont pas une plume au milieu du fondement. Je suis désormais un mâle blanc assumé. Et le pire, c’est que je la ramène. J’ai saisi la semaine dernière le CSA d’une réclamation contre Delphine Ernotte, notre nouvelle présidente de France télévision qui veut (ma précédente chronique) moins de blancs à la télévision publique. J’ai rappelé à la haute autorité les nobles propos de notre président de la république et de son premier ministre qui, au lendemain d’une certaine controverse, ont proclamé urbi et orbi que «la République n’avait ni race, ni couleur».

de même pas un scoop : dans la guerre des couteaux, je ne suis pas du côté du manche. Je n’arrive pas de gaieté de cœur et d’âme à me faire à l’idée que dans notre France en bonne voie de libération intellectuelle de l’intellectualisme xénophile, désincarné et rebelle aux faits, les ravages du palestinisme se poursuivent sans encombre.

suis minoritaire aujourd’hui pour le soutenir dans l’air d’un Paris télé-radioactif, je maintiens que c’est l’irrédentisme centenaire d’un mouvement national arabe de Palestine qui ne se résout pas à coexister à côté d’un État pour le peuple juif, qui est la cause première d’une situation aujourd’hui obérée.

Nul ne peut nier que ce sont des juifs, de préférence religieux, que des islamistes veulent tuer aux cris d’ «Allah est grand»

Et non les implantations. Pardon, les colonies.

En dehors des aveugles et malentendants volontaires, nul ne peut nier que ce sont des juifs, de préférence religieux, que des islamistes veulent tuer aux cris d’ «Allah est grand». Que des fanatiques détruisent leurs lieux saints mécréants. Voilà qui n’est pas très différent de ce qu’on observe dans le reste de l’Orient. Cela s’appelle l’approbation du terrorisme aveugle et raciste

Décidément, je suis incorrigible : je n’arrive pas à me résoudre que l’on fasse exister le blanc rien que pour le dissoudre. A moins que ce ne soit pour le noircir.

Je serais stupide ou malhonnête de nier une dimension nationaliste arabe et palestinienne à cet islamisme criminel. Reste que dans leur éternelle compréhension de ses méthodes, les sympathisants de la cause sanctifiée légitiment donc des agressions délibérées contre des enfants innocents de 13 ans parce que juifs. Cela s’appelle l’approbation du terrorisme aveugle et raciste. Ou plutôt devrait s’appeler ainsi, en pays de raison.

Second outing. Qui n’est tout

Quant à la cause, et même si je

Remarquez que ce n’est pas gagné, puisque le lendemain de ma saisine, je découvrais que le CSA faisait faire une enquête pour connaître le pourcentage de blancs sur les écrans couleur.

En Israël même, certains intellectuels de gauche, parfaitement respectables, ne partagent pas mon point de vue. Il n’est pas mauvais, parfois, de savoir penser contre soi, même à tort. Que le camp d’en face, ne sache jamais le faire est précisément la source du problème. Il faut dire, à décharge, que l’Europe médiatique et extatique ne l’aide pas beaucoup à faire des efforts. L’un des orateurs islamistes a

réclamé haut et fort «des armes pour le Hamas ! Des armes pour le djihad!» À ce dernier sujet, samedi aprèsmidi, place de la «République», a été organisée une manifestation dont je ne sais si elle était autorisée, en soutien aux Palestiniens. L’un des orateurs islamistes a réclamé haut et fort «des armes pour le Hamas ! Des armes pour le djihad!» Un autre de demander de cibler les commerçants juifs. Je tiens à la disposition des médias le film des événements, pour autant qu’ils en manifestent soudainement l’intérêt. Dernier outing. J’ai beau présider «Avocats Sans Frontières», je tiens à celles de la France. Circonstances aggravantes, je n’ai rien contre les murs. Et cela, toute modestie mise à part, il faut être un mâle blanc particulièrement dominant pour oser le reconnaître. Il n’y a rien qui ait plus aujourd’hui mauvaise presse que le mur. Je

crains pour les maçons. Toute honte bue, j’avoue être content que ma maison possède de bons murs porteurs pour qu’elle tienne debout, et des murs extérieurs pour empêcher les importuns et les assassins d’y pénétrer la nuit tombée. Je tiens au mur de la vie privée. Je comprends que les Israéliens se soient résignés à édifier un mur – qui n’en est pas un – qui a sauvé des centaines de vies humaines. J’observe que les pays de l’Est qui sont contraints d’ériger des murs pour pallier les carences d’une Europe réduite d’aller acheter sa protection à un dictateur islamiste mégalomane, sont ceux qui savent que le seul mur détestable, c’est celui, comme à Berlin, qui n’empêche pas d’entrer, mais de sortir. Le premier mur à détruire d’urgence et pour de bon s’appelle le mur des cons. © Gilles-William Goldnadel.


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Paris déconseille à ses ressortissants Il y a comme un problème avec Le Figaro… d’aller à Charm El Cheikh En l’espèce, la mesure du Quai d’Orsay reste de faible portée car le nombre de Français de passage à Charm el-Cheikh et Taba n’est estimé qu’à quelques dizaines. a France « déconseille » à ses ressortissants d’aller à Charm el Cheick dans la péninsule égyptienne du Sinaï d’où est parti l’avion russe victime d’un crash samedi, sauf « raison impérative, notamment professionnelle », a déclaré jeudi le ministère français des Affaires étrangères. Cet avis du Quai d’Orsay, édité jeudi et figurant sur son site Conseils aux voyageurs, concerne aussi la ville de Taba, également au Sinaï. A la différence de Washington et Londres qui considèrent très probable qu’un attentat soit à l’origine du crash de l’avion russe, Paris ne s’est pas prononcé. Le nouvel avis du Quai d’Orsay a

été décidé « par mesure de précaution tant que les résultats de l’enquête ne sont pas connus », a-t-on expliqué au Quai d’Orsay. Jusqu’à présent, Paris ne demandait à ses ressortissants se rendant dans la bande côtière allant de Taba à Charm el-Cheikh que d’observer une « vigilance renforcée », matérialisée sur une carte par une couleur jaune. Celle-ci est devenue jeudi orange, qui équivaut à déconseiller les voyages dans ces deux villes égyptiennes sauf pour des motifs impérieux, comme professionnels. Le Quai dispose d’une troisième couleur, le rouge, lorsqu’il s’agit de « déconseiller formellement » aux ressortissants français de se rendre dans une région.

Le syndicat des Tour-opérateurs français (Seto) a précisé jeudi à l’AFP que les tour-opérateurs nationaux ne passaient pas par l’aéroport de Charm el-Cheikh. De son côté, le syndicat des agences de voyage français (SNAV) a indiqué à l’AFP que « seules quelques centaines de touristes français sont actuellement présents en Egypte » et que la plupart ne se trouvent pas dans des zones « balnéaires » comme Charm el-Cheikh mais sur des sites « culturels ». « Nous n’avons pas reçu de demandes particulières concernant par exemple des rapatriements, il n’y a pas du tout d’affolement », avait indiqué son président JeanPierre Mas avant l’annonce du Quai d’Orsay.

Trois possibilités: Ou bien les journalistes du Figaro (ou de l’AFP mais non corrigé par Le Figaro) estiment que Israël est la « Cisjordanie » (le titre aurait dû être « Israël: attaque au couteau: 3 blessés »). Ou bien les journalistes situent Rishon Le Tzion (au sud de TelAviv), en « Cisjordanie » (dont, par ailleurs, le véritable nom est Judée-Samarie). Ou bien, ils savent pertinemment que 90% des lecteurs ne lisent que les titres et vont ainsi croire que les 3 blessés sont des palestiniens. Je vous avait prévenu: du grand art ! Le vice de l’AFP et du Figaro ne s’arrêtent pas là.

Dans l’article, on peut lire que « Ce Palestinien de 19 ans originaire de Hébron, en Cisjordanie occupée, a poignardé » un civil, puis un deuxième, puis un troisième. Avec cette nouvelle appellation -Cisjordanie occupée- sur laquelle l’AFP met l’emphase depuis quelques semaines au lieu de Judée-Samarie ou même Territoires disputés, elle met le lecteur dans l’état d’esprit d’excuser, ou au moins de comprendre la violence rebelle de ce jeune palestinien face à une injustice tellement flagrante. C’est pourtant bien la Judée-Samarie, qui est injustement occupée par des colons arabes palestiniens ! Par Ariel Melles


L’information en provenance d’Israël

Hausse de 40% (130 000 /an) des naissances juives en 15 ans en Israël A SAVOIR. La moyenne d’enfants dans les familles orthodoxes au niveau national atteint 6,5, elle est de 4,3 dans le secteur sioniste-religieux. Une étude récente montre que le taux de fécondité global chez les femmes juives en Israël est en hausse depuis une décennie, alors que la tendance est à la baisse dans la population arabe.

Depuis une quinzaine d’années, les naissances arabes plafonnent à 50 000/an. Sur la même période, les naissances juives sont en hausse de 40%, parvenant à 130 000/an. Rien d’étonnant, car on observe sur le long terme dans le monde arabo-musulman une baisse sensible de la fécondité. En un ½ siècle, on est passé d’une moyenne de 7 enfants par famille à moins de

2,5. Israël compte 1,95 million de familles soit une augmentation de 22% en 12 ans. La famille juive compte 3,6 membres, la famille arabe, 4,6 membres. La moitié de la population vit dans 14 villes. Tel Aviv compte 38% de familles sans enfants, contre 21% pour Jérusalem. http://www.israel-flash.com/

Selon le New York Times, Israël détient le record mondial du taux de procédures de fécondation in vitro (FIV). L’hôpital Assuta à Tel Aviv réaliserait 7000 cycles de FIV chaque année, soit environ un quart des procédures effectuées dans tout le pays (28 000 par an). Jusqu’à l’âge de 45 ans, les femmes peuvent recourir à des procédures de FIV gratuites et illimitées. Du fait de cette politique, le pays possède le taux d’utilisateurs de la FIV par habitant le plus élevé au monde. Si la FIV fait partie de l’une des dépenses de santé publique les plus importantes du pays, elle ne suscite pas vraiment de débat.

Entre le Vietnam et Israël, un commerce florissant. +$ 1,1 Milliard milliard en 2014.

Dans les temps à venir, le ministère vietnamien des Affaires étrangères ​organisera davantage d​ ’activités permettant aux localités et aux entreprises vietnamiennes​ de développer leurs coopérations avec des partenaires israéliens. Selon l’ambassadeur du Vietnam en Israël, Cao Trân Quôc Hai, Israel est un chef de file mondial dans ​les sciences et les technologies.

Le ministère vietnamien des Affaires étrangères et l’ambassade d’Israël ont organisé début novembre à Hanoi un colloque intitulé “Rencontre avec Israël” afin de renforcer les liens entre localités et entreprises des deux pays. Selon le vice-ministre vietnamien des Affaires étrangères Lê Hoài

Trung, les relations bilatérales ne cessent de se développer que ce soit en politique, diplomatie, économie, commerce, sciences et technologies, défense et sécurité, depuis l’établissement des relations diplomatiques en 1993. Les échanges commerciaux bilatéraux sont passés de 200 millions de dollars en 2009 à près de $1,1

Ces derniers temps, plusieurs entreprises vietnamiennes ont coopéré avec ce pays pour développer des produits agricoles et ont obtenu des résultats remarquables, notamment Vingroup, TH True Milk et Hoàng Anh Gia Lai. L’ambassadeur ​ israélien Meirav Eilon Shahar a souhaité que dans les temps à venir, les localités et les entreprises des deux pays intensifient leurs relations et leurs coopérations dans l’économie, le commerce et l’investissement. Source Le courrier du Vietnam

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Contrôleur de l’État: l’endettement des ménages israéliens est excessif

Le rapport du Contrôleur de l’État tire la sonnette d’alarme : l’endettement des ménages est plus grave que les chiffres officiels ne le disent. La Banque centrale, le ministère des Finances et le Bureau de la Statistique ne suivent pas suffisamment de près l’évolution de l’endettement des ménages israéliens ; c’est une constatation surprenante qui se trouve dans le dernier rapport annuel du Contrôleur de l’Etat publié ces jours-ci à Jérusalem, et qui pointe les dysfonctionnements des pouvoirs publics. LE SPECTRE DE 2008 Le contrôleur Yossef Shapira va même plus loin ; il accuse les chiffres officiels de sous-estimer les dettes et le volume des crédits des ménages. Ce flou sur la fiabilité des chiffres rend problématique l’usage qui en est fait pour mesurer les risques pesant sur le système bancaire. La crise mondiale de 2008 et les enseignements qui en ont été tirés devraient inciter les pouvoirs publics en Israël à un suivi plus étroit de l’endettement des ménages : « Cette nécessité est confirmée par l’augmentation accélérée des dettes des ménages entre 2008 et 2014 : celles-ci ont bondi de 60%

pour atteindre 433 milliards de shekels à la fin 2014 et 455 milliards en septembre 2015 » s’inquiète le rapport. MINI-BOMBE À RETARDEMENT L’essentiel de l’augmentation de l’endettement provient des crédits hypothécaires qui représentent dorénavant 70% du portefeuille de crédit des Israéliens. Et le rapporteur n’est pas tendre pour la banque centrale accusée de passivité face à la montée du phénomène. Responsable de la stabilité du système bancaire, la Banque d’Israël n’en ferait pas suffisamment pour appréhender le phénomène dans son ensemble : l’information existante n’est pas suffisamment détaillée, et il n’existe pas de données sur les usages des crédits et sur les taux d’intérêt moyens ». La banque centrale se défend de négliger le niveau d’endettement des ménages ; au contraire, la banque agit pour améliorer les données disponibles, notamment en soutenant la création d’une base nationale de données sur les crédits des ménages. Jacques Bendelac (Jérusalem)


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Haaretz (Israël) victime Commerce extérieur 2016 : où de la Cyber-guerre : vont les exportations israéliennes ? son fil Twitter hacké

marché russe en crise, des coûts de production trop élevés, les marges bénéficiaires de la filière agroalimentaire, la récession internationale et la détérioration des conditions d’échange, etc.

Le fil Twitter du quotidien Haaretz a été hacké quelques instants cette semaine par des extrémistes palestiniens qui ont publié des tweets menaçant les Israéliens de meurtre. Les hac-

kers ont fait allusion à la vague d’attentats à l’arme blanche qui touche Israël dans des tweets en hébreu en anglais et en arabe. IsraPresse – Extraits

Neuf Israéliens sur dix utilisent des ampoules basse consommation

dans toutes les couches de la société. Plus de la moitié des Israéliens (55 %) affirment avoir vérifié en amont le niveau de consommation électrique du dernier gros appareil d’électroménager (réfrigérateur ou climatisation) qu’ils ont acquis. Neuf Israéliens sur dix utilisent des ampoules basse consommation et sept Israéliens sur dix ont acquis un réfrigérateur, une machine à laver ou une climatisation ayant une consommation électrique limitée.

La majorité des Israéliens prennent garde d’économiser l’électricité, d’après un extrait de l’étude sociale 2014 du Bureau central des statistiques sur l’environnement. Comportements relatifs à l’économie d’énergie : La grande majorité des Israéliens (95 %) affirment éteindre la lumière lorsqu’ils sortent d’une pièce. Par ailleurs, 88 % éteignent la climatisation ou le chauffage en sortant d’une pièce. De même, 88 % des personnes interrogées affirment ne mettre en route le lave-linge ou le sèche-linge qu’une fois celui-ci plein. Ces réflexes se retrouvent

Utilisation domestique des sources d’énergie : 92 % des Israéliens recourent à l’électricité pour chauffer leur logement. En outre, 89 % des usagers chauffent l’eau à l’électricité. Enfin, 85 % de la population utilise un chauffe-eau solaire. Pour la cuisine, 90 % des Israéliens utilisent le gaz, tandis que 22 % des usagers ont recours à l’électricité. La production d’électricité en Israël a été multipliée par trois entre 1990 et 2013, passant de 20 279 kWh à 61 321 kWh. (YA) Source: IsraPresse (Copyrights)

En 2015, les exportations israéliennes de biens et services reculeront de 2%. La reprise, prévue pour 2016, risque de ne pas être au rendez-vous. La tension sécuritaire en Israël et la crise du commerce international pourraient faire une victime supplémentaire : les exportations israéliennes de marchandises et de services. En 2015, celles-ci reculeront d’environ 2%, après une hausse de 2,6% en 2014. En revanche, une reprise des exportations est prévue pour 2016 : + 4,1% selon le ministère des Finances et + 5,4% selon la Banque centrale. En fait, les prévisions pour l’an prochain semblent un peu trop optimistes. D’abord, parce que le FMI vient de revoir à la baisse ses prévisions du commerce international pour 2016 ; ensuite, parce que la poursuite des actes de violences pourrait aussi porter un coup dur aux échanges commerciaux d’Israël avec ses partenaires, palestiniens compris. INDUSTRIE : PERTES DE MARCHÉS EXTÉRIEURS Le patron des industriels israéliens est inquiet : Shraga Brosh craint que l’escalade du terrorisme en Israël finisse par convaincre

les Israéliens de rester chez eux. Et la baisse de la consommation des ménages portera atteinte aux industries israéliennes ; notamment aux PME qui n’ont pas les réserves financières pour attendre des jours meilleurs. Shraga Broch réclame donc l’aide de l’État pour renforcer les exportations, ce qui permettrait de compenser le recul de la consommation intérieure. Or, en raison de l’instabilité régionale, les marchés extérieurs risquent d’absorber moins de produits israéliens en 2016. Une des principales craintes des industriels israéliens est de voir le marché palestinien se fermer aux produits israéliens. Les Palestiniens sont les parmi les premiers clients des industries israéliennes : chaque année, Israël vend à l’Autorité palestinienne pour 4 à 5 milliards de dollars de marchandises. La perte de ce marché entraînerait un sévère manque-à-gagner pour les entreprises israéliennes. AGRICULTURE : FONDS DE SOUTIEN Autre secteur israélien qui subit une baisse de ses exportations : l’agriculture. Les causes sont multiples : un shekel trop fort, le

Pour venir en aide aux agriculteurs, le ministère de l’Agriculture met en place ces jours-ci, un nouveau fonds de soutien : celui-ci sera doté de 200 millions de shekels (45 millions d’euros) et il sera destiné aux agriculteurs qui exportent leur production. Ceuxci se verront accorder des crédits subventionnés ainsi que la garantie de l’État à hauteur de 85% de leurs emprunts bancaires. Les principales productions qui seront encouragées par ce fonds sont les primeurs, légumes, fruits et fleurs. DÉFENSE : TROISIÈME ANNÉE DE BAISSE Depuis trois ans, les exportations israéliennes de matériel militaire sont en baisse : si elles se chiffraient à 7,5 milliards de dollars en 2012, les exportations militaires sont passées à 6,5 milliards en 2013 et 5,6 milliards en 2014. Pour 2015, le montant des exportations militaires pourraient redescendre en dessous des 5 milliards de dollars. Les experts israéliens estiment que le marché mondial de l’armement se rétrécit régulièrement : les clients traditionnels achètent de moins en moins, et ils demandent parfois, en contrepartie, des transferts de technologie difficilement réalisables. De même, la baisse des prix sur le marché mondial de l’énergie se traduit, pour beaucoup de pays, par une baisse de leurs ressources et donc de leur budget militaire. Jacques Bendelac (Jérusalem)


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Israël : l’année 2015 va-t elle être une année record en fusions et acquisitions ? En moyenne, les sorties de capital risque pendant la période totalisent 84 millions de dollars, une augmentation de 15 % par rapport à la moyenne de 2014, tandis que les sorties non financées par le capital risque ont bondi de 80 %, passant d’une moyenne de 60 millions de dollars l’an dernier à 108 millions de dollars au premier semestre de 2015.

L’année 2015 promet d’être l’année la plus forte en activité de fusions et acquisitions en Israël depuis 2012, tandis que des transactions de sorties d’une valeur de près de 10 milliards de dollars ont été enregistrées. Les chiffres proviennent d’un rapport semi-annuel publié par le Centre de recherche IVC – une organisation d’industrie de pointe qui veille sur les tendances des investissements en industrie – et

par le cabinet d’avocats Meitar Liquornik Geva Leshem Tal, le plus grand cabinet d’avocats d’Israël et haut négociateur dans le secteur de la technologie.

Ces chiffres sont quelque peu faussés, selon le rapport, par une méga-affaire en mars de cette année. Presque 24 % de la valeur de sortie totale durant la période était attribuable à l’acquisition pour 1,25 milliard de dollars de Fundtech, une société d’applications d’entreprise, par la multinationale de FinTech DH.

Selon le rapport, la taille moyenne des transactions au premier semestre de l’année est de 98 millions de dollars, 51 % de plus que la moyenne annuelle de 65 millions de dollars en 2014 et 34 % au-dessus des 73 millions de dollars de 2013.

Située à Tel-Aviv, Fundtech a été vendue en 2011 par Clal Industries au fonds américain GTCR. Techniquement n’appartenant plus à des Israéliens, Fundtech figure toujours sur la liste, a déclaré un porte-parole d’IVC, puisque « sa gestion et des activités sont en Is-

raël. Nos rapports portent sur les sorties israéliennes et reliées à Israël ».

Avec cela, l’activité de fusions et acquisitions est « biaisée » chaque année depuis au moins les cinq dernières années. En 2014, par exemple, la technologie israélienne de sécurité routière MobilEye est devenue publique, et la société a été estimée à environ un milliard de dollars. En 2013, Google a racheté Waze pour environ un milliard de dollars, tandis qu’IBM a presque payé le même prix pour la firme de cyber-sécurité Trusteer. Et en 2012, Cisco a racheté l’entreprise de sécurité technologique de TV basée à Jérusalem NDS pour 5 milliards de dollars – la plus grande transaction de fusions et acquisitions d’une société de high-tech basée en Israël. Selon Koby Simana, directeur général du Centre de recherche IVC, « dans la première moitié de 2015, nous avons vu des augmentations de sorties significatives et rapides,

avec 11 transactions de plus de 100 millions de dollars, comparativement à 17 transactions en 2014. Ces transactions de grande valeur sont une preuve tangible d’une plus grande disponibilité de capital d’acquisition, ainsi que du fait que plus d’entreprises et d’investisseurs visent des entreprises en croissance plus longtemps, fournissant ainsi au marché des acquisitions potentielles plus matures, qui reçoivent des évaluations plus élevées. » « En plus de cela, » ajoute Simana, « nous suivons de plus en plus de sociétés de technologie internationales et de conglomérats de marchés à l’extérieur des ÉtatsUnis – en particulier les sociétés asiatiques et européennes – qui se joignent à l’océan d’acheteurs potentiels de sociétés de hightech israéliennes. Ces nouveaux joueurs apportent avec eux un afflux de nouveaux capitaux et un intérêt international croissant, entraînant de meilleures estimations de l’entreprise. » http://fr.timesofisrael.com/



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Controversé, Ran Baratz ne sera pas le Directeur de l’Information d’Israël

La classe politique rend un hommage unanime à Yitzhak Navon

Les hommages de la classe politique à l’ancien président de l’Etat Ytzhak Navon décédé vendredi soir étaient unanimes pour rappeler les qualités du défunt. Le président de l’Etat Reouven Rivlin a affirmé que « Navon était un homme noble mais un homme qui venait du peuple et que le peuple aimait et estimait ». « L’Etat d’Israël vient de perdre un président de tout le peuple qui ne sentait jamais supérieur aux autre mais que tous regardaient avec admiration, » a ajouté M. Rivlin. Son ami Shimon Peres a de son

côté a rappelé la période ou les deux hommes travaillaient ensemble auprès de David Ben Gourion, « quand nous avons eu la chance d’être aux côtés du plus grand dirigeant juif de sa génération ». « La contribution d’Yitzhak Navon à ce pays était généreuse et rare et restera dans les mémoires », a déclaré M. Peres. Le chef de l’opposition Yitzhak Herzog a évoqué la mémoire « d’un des fondateurs de l’Etat d’Israël qui a donné toute sa vie pour l’Etat et a été une voix courageuse et morale ». Pour le dirigeant du parti centriste

Yaïr Lapid, Yitzhak Navon « était une voix modérée et respectueuse d’autrui, ce qui nous manque en ce moment ». Arié Dery, le dirigeant du parti orthodoxe séfarade Shas a déploré « la perte d’une des grands dirigeants de l’Etat d’Israël » et rendu hommage à sa contribution « à faire connaitre la tradition et la culture séfarade ». Le parti Foyer juif a publié un communiqué qualifiant l’ancien président de « symbole d’unité du peuple qui savait rassembler toutes les composantes du peuple ».

La nomination du nouveau directeur de l’Information, Ran Baratz, par le Premier ministre a soulevé une telle vague de protestations de différentes personnalités lui reprochant des remarques controversées dans des statuts publiés sur Facebook que ses chances d’être finalement nommé sont à présent égales à zéro. Selon IsraPresse : «Le bureau du président Reouven Rivlin a envoyé aux services du Premier ministre Binyamin Netanyahou une demande de justification, après les remarques négatives de M. Baratz à l’endroit du président. Le fondateur du site d’informations Mida avait raillé le président pour avoir voyagé en classe économique en rentrant d’une visite officielle en République tchèque. « Je pense qu’il est particulièrement significatif qu’un président voyage en classe économique, en serrant la main à tout un chacun. Cela montre surtout qu’il s’agit personnage marginal, dont la sécurité n’a pas d’importance. Je pense qu’on pourrait l’envoyer en parapente dans le plateau du Golan syrien contrôlé par l’État islamique. Ils le restitueraient avec une demande de négociation promettant leur retour en Irak, à condition que nous le reprenions », a écrit M. Baratz dans ce statut. Le statut poursuit sur d’autres critiques contre le président et ses déclarations prônant l’unité avec le public arabe.

Le bureau du président a affirmé que cet incident est « particulièrement sérieux, attendu qu’il s’agit d’un haut responsable au service de l’État, une personne amenée à jouer un rôle représentatif, reflétant la politique d’Israël sur son territoire et à l’étranger. » La deuxième chaîne de télévision privée, Aroutz 2, a également extrait du Facebook de M. Baratz, des satires sur diverses personnalités politiques israéliennes ou étrangères. « Le président Obama est un ignorant. Il devrait savoir qu’il alimente un nid d’antisémites vieux de plusieurs années », affirmait notamment M. Baratz en août. La ministre Guila Gamliel a appelé le Premier ministre à « repenser la nomination du nouveau directeur de l’Information » en raison de « ses remarques contre le président et des membres de l’administration américaine ». « Le rôle de directeur de l’Information est un poste particulièrement sensible. Ces remarques […] peuvent être interprétées comme une position officielle », déplore Mme Gamliel. Le ministre des Affaires sociales, Haïm Katz, a également annoncé qu’il voterait contre la nomination de M. Baratz : « Celui qui ne réfléchit pas deux fois avant de s’exprimer contre les symboles de l’État n’est pas digne de le représenter. » YA Source: IsraPresse (Copyrights)




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