GRATUIT - Numéro 371 - Edition du 22 décembre au 28 décembre 2015
Journal israélien en langue française
ÉDITO
Edition du 22 décembre au 28 décembre 2015
Priez pour Yotham
généreusement... Là encore, Yotham a suscité une grande vague d’émotion dans le monde entier et la communauté juive sera là pour lui. Elle le doit. Yotham est l’enfant de tout le klal et a besoin de nous tous. Je n’en veux pour preuve le message de sa grand-mère...
Cela va faire maintenant près d’une semaine, qu’un terroriste palestinien à bord de sa voiture fonçait sur un groupe d’Israéliens et de Français devant un arrêt de bus à Jérusalem et fauchait près de 15 personnes dont un enfant de 14 mois dans sa poussette, l’enfant grièvement blessé a dû subir l’amputation de son pied pour sauver sa jambe. Cet enfant, prénommé Yotham, est de nationalité française et vit en Israël avec sa famille, mais son drame et celui de ses parents, a ému bien au-delà de nos frontières : des messages du monde entier arrivent à Jérusalem, pour apporter du soutien à Yotham ainsi qu’à sa famille. Des appels au don ont commencé à circuler, car les parents de Yotham ont cruellement besoin d’aide, les coûts des soins sont très élevés et compte tenu de l’importance des blessures, les soins seront de très longue durée. L’argent servira également à soutenir la famille : Yaël la maman, blessée elle aussi dans l’attentat et au chevet de son bébé, ne peut plus travailler. Son mari Benjamin, se doit lui aussi d’être près de sa famille. Quand ces gens pourront-ils reprendre une vie « normale » ? Quand retrouveront-ils un peu de sérénité ? Sans doute pas avant longtemps, d’autant que leur fils devra porter une prothèse et que le coût de fabrication et d’adaptation est important. Nous savons que la communauté juive de France a toujours répondu présent lors de tels drames et que les appels aux dons, que ce soit, pour la Tsedaka, le Libi, l’ABSI, Migdal,le MDA, Hadassah, les écoles et bien d’autres, sont toujours entendues. Que les donateurs ont toujours su être là, et répondent à l’appel
Directeurs de la publication Rédacteur en chef Alain Sayada Tel: 06 68 17 25 55 Israël Actualités est une marque déposée en France
« Le but de cet attentat a été d’apporter la terreur, mais chaque jour qui passe en Israël, nous montre que cette terreur a été transformée en AMOUR, nous recevons des sacs entiers de cadeaux, des appels de gens que nous ne connaissons pas et qui viennent par amour, par solidarité pour Yotham... Tout Israël est couvert d’affiches disant «Priez pour Yotham». Au lieu de nous séparer, ils nous ont unis comme un seul homme. Chaque jour, des responsables politiques, religieux, des artistes viennent sans photographe, sans journaliste, juste pour prier, et parfois ne même pas rentrer dans la chambre de Yotham, mais juste venir apporter une chaleur, une énergie, un souffle à sa famille. C’est très fort et très poignant. «La Grand Mère» Rejoignons cette grande vague d’amour, de solidarité et de fraternité communautaire. Participons tous, selon nos moyens, au soutien de cette famille. Yotham, 18 mois, ne retrouvera jamais ce qu’il a perdu. Mais ce bébé martyrisé a su unir tout le peuple juif autour de lui. Plus que jamais, il est symbole d’amour et d’union. Je voudrais juste terminer cet édito, volontairement sobre par un vœu, un espoir : Que plus jamais en Israël, comme en France ou dans le monde, une famille ne pleure à cause de cette haine Que ces terroristes aillent brûler en enfer. Am Israël Hai Alain Sayada https://www.leetchi.com/c/solidarite-de-yotham-sitbon
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Editeur 2SCOM Limited 50 Rehov Dizengoff Tel Aviv
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À LA UNE
Edition du 22 décembre au 28 décembre 2015
L’ONU reconnaît Yom Kippour comme jour férié
Aucune réunion des Nations Unies ne pourra se tenir le jour où les juifs célèbrent le Grand pardon.
enfin une place officielle pour la religion juive dans le parlement du monde », a déclaré Danny Danon dans un communiqué.
L’Organisation des Nations unies (ONU) a reconnu jeudi 17 décembre la fête juive de Yom Kippour comme un jour férié, rapporte le quotidien israélienThe Times of Israel.
L’année dernière, 32 ambassadeurs auprès de l’ONU avaient signé des lettres demandant à l’ONU de reconnaître la fête juive.
Yom Kippour s’ajoute désormais aux fêtes chrétiennes de Noël et du Vendredi saint et aux fêtes musulmanes de l’Aïd-El-Fitr et de l’Aïd el-Adha dans la liste des 11 jours fériés officiels de l’ONU.
Votre contribution doit être adressée à « Bnvca Opération Yotham Shmuel » sont originaires de France.
Yoram Shmuel un petit ange blond aux yeux bleus est âgé de seulement 15 mois Il vient de subir une opération au cours de laquelle les chirurgiens ont du l’amputer d’un pied. Le papa est originaire de Paris, et la maman de Bordeaux. Pour aider la famille et permettre à Yoram. Shmuel de pouvoir beneficier d’une prothèse tout au long de sa vie. Message de Sammy Ghozlan President du BNVCA 0177384944
Le Bnvca en appelle à la générosité de chacun.
«Lors de l’attentat à la voiture bélier commis a la gare centrale routière de Jérusalem lundi 14 decembre par un terroriste palestinien 13 personnes ont ete blessées dont un petit bébé dans sa poussette
Votre contribution doit être adressée à «Bnvca Opération Yotham Shmuel » 8, Boulevard Saint Simon 93700 Drancy 0663883029 ou par paiement en ligne en ouvrant le site « sosantisemitisme.org » et cliquant sur PAYPAL
Les jeunes parents de. Yoram Shmuel
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Les six autres sont des jours fériés américains (le siège de l’ONU se situant à New York) : Jour de l’an, Presidents Day, Memorial Day, Fête de l’Indépendance, Fête du travail et Thanksgiving. Aucune réunion officielle n’aura lieu pendant cette grande fête juive et les employés juifs de l’ONU pourront observer la fête sans avoir à prendre de jours de congé. CAMPAGNE ISRAÉLIENNE La délégation israélienne aux Nations unies s’est félicitée de ce succès qui est l’aboutissement d’une campagne lancée en mai 2014 pour faire de Yom Kippour une fête de l’ONU. « Yom Kippour est le jour le plus saint de l’année pour le peuple juif, et l’ONU aurait dû reconnaître cette fête il y a de nombreuses années. Aujourd’hui, nous avons
LA PLUS IMPORTANTE FÊTE JUIVE La mission israélienne à l’ONU a déclaré dans un communiqué que la coopération israélienne avec les États-Unis « a empêché la majorité anti-Israël à l’ONU de bloquer la résolution » pour reconnaître Yom Kippour. « Le partenariat américano-israélien à l’ONU se tient pour le bien contre le mal et pour le juste contre le mauvais. La valeur de la justice, ancrée dans la tradition et la pensée juives, va enfin trouver sa place dans la famille des Nations, et être une partie de l’histoire de l’ONU », a conclu Danny Danon. Également appelé jour du Grand Pardon, Yom Kippour – littéralement « Jour des expiations » en hébreu – est considérée comme la plus importante fête juive. C’est un jour de repentance qui marque le point culminant de dix jours de pénitence qui suivent le Nouvel an juif (Roch Hachana). Elle est observée le dixième jour du mois de tichri (en septembre-octobre). N. S.
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Les prix ont baissé en 2015 : Israël plonge-t-il dans la déflation?
En Israël, le taux de change est de 4,213 shekels pour 1 euro L’économie israélienne se dirige tout droit vers la déflation: les prix ont baissé de 0,4% en novembre, soit une baisse de près de 1% en douze mois. Les mauvaises nouvelles sur le front des prix se succèdent à un rythme accéléré : les prix ont encore baissé en novembre dernier, d’un taux record de 0,4%. Résultat de la baisse continue des prix : l’économie d’Israël est entraînée dans une spirale déflationniste qui pourrait retarder le redémarrage de l’activité. VERS UNE SPIRALE DÉFLATIONNISTE ? Certes, les économistes israéliens s’attendaient à une inflation négative en novembre, mais ils anticipaient une baisse de 0,1% seulement. Avec une chute de 0,4%, il ne fait plus aucun doute : Israël est entré dans une dangereuse période de déflation. L’inquiétude est accentuée par le fait que le phénomène de baisse des prix se prolonge depuis maintenant un an. Au cours des douze derniers mois, l’indice des prix en Israël a été négatif : les prix au détail ont reculé de 0,9%. Si on excluait l’immobilier de l’indice général, les prix à la consommation auraient diminué encore plus fortement (- 1,7%). Sans les fruits et légumes, l’indice des prix a baissé de 1,2% en douze mois. Certes, une baisse de prix améliore le pouvoir d’achat des salariés : alors, pourquoi s’en plaindre ? Si la baisse était temporaire ou à court terme, elle n’aurait pas d’incidence négative sur l’économie. Or les économistes israéliens redoutent une baisse prolongée des prix : ce scénario entraînerait le pays dans le cercle vicieux de la baisse de la production, des salaires et de la consommation, ce qui empêcherait l’économie de redémarrer. LES EXCUSES DE LA MÉTÉO ET DU PÉTROLE ?
faiblesse de son cours. Depuis la semaine dernière, la demande d’euros en Israël a donc fait un bond. Les bureaux de change indiquent même une pénurie temporaire de la monnaie européenne.
L’explication la plus courante de la déflation se trouverait dans la météo : les aléas de l’hiver font fluctuer les prix, tantôt à la hausse, tantôt à la baisse : en novembre par exemple, le prix des concombres a bondi de 21% alors que le prix de la tomate a chuté de 17%. Autre explication, plus convaincante, au zigzag des prix en Israël : la baisse des prix de l’énergie. En novembre dernier, l’indice de l’essence et produits énergétique a encore reculé de 1,8%, entraînant une baisse de l’indice des prix des transports terrestres (-0,7%) et aériens (- 1,7%). Or la chute des prix de l’énergie dans le monde est une excuse facile. Car en Israël, la pression déflationniste va au-delà du pétrole. Toute une gamme de produits a affiché en novembre des prix à la baisse. Si la tomate est donnée en exemple, elle n’est pas le seul article dont le prix a tiré l’indice à la baisse : les prix ont aussi baissé pour les séjours de vacances (- 2,8%), les télécoms (-0,6%) ou l’ameublement (- 0,2%). LE SPECTRE DE LA RÉCESSION ? Les causes profondes sont donc à rechercher ailleurs. En fait, 2015 n’a pas été une bonne année pour l’économie israélienne : ce fut une année qui a démarré par des législatives, et qui s’est prolongée par une longue période d’incertitude quant aux réformes annoncées (logement, alimentation, banque, etc.). Le consommateur a donc préféré remettre ses achats à plus tard, et les industriels ont repoussé leurs investissements : à l’arrivée, le PIB n’augmentera que d’un petit 2,5% en 2015. C’est donc le ralentissement de l’activité qui est la véritable cause de la déflation dans laquelle a plongé l’économie israélienne. Jacques Bendelac (Jérusalem)
L’euro a perdu 0,25 % face au shekel, le taux de change actuel étant de 4,213 shekels pour un euro. Le dollar quant à lui s’est légèrement renforcé contre le shekel, gagnant 0,02 %, le taux de change étant de 3,896 NIS pour un dollar. (CoolamNews) ISRAELVALLEY 2 DECEMBRE 2015 Une éventuelle parité euro-dollar, anticipée par les analystes, se répercuterait aussi sur l’économie d’Israël; un défi pour son commerce extérieur. À quand la parité euro-dollar ? Selon les analystes européens, ce scénario n’est plus qu’une question de temps, sans doute pour le début de 2016. En Israël, la poursuite de la dépréciation de l’euro contre dollar se traduira aussi par des soubresauts sur le marché monétaire comme sur la balance commerciale. PÉNURIE TEMPORAIRE D’EUROS La baisse de l’euro face au dollar sur les marchés européens, se répercute aussi en Israël. La devise européenne est tombée à son plus bas niveau face au shekel depuis 14 ans ; hier, l’euro était passé en-dessous des 4,10 shekels. En revanche, le dollar poursuit son redressement face au shekel ; à Tel Aviv, le billet vert frôle désormais les 3,90 shekels. Résultat : les spéculateurs israéliens se ruent sur la devise européenne pour profiter de la
En fait, les spéculateurs israéliens anticipent une hausse prochaine de l’euro, pour le revendre plus cher et empocher la différence des taux. Seulement voilà : rien ne laisse croire à une prochaine remontée de l’euro. Pour l’heure, c’est le scénario d’une poursuite de la dépréciation de l’euro contre dollar qui est le plus probable, ce qui se traduit aussi par sa baisse face au shekel. UN DÉFI POUR LES ÉCHANGES EXTÉRIEURS Pour Israël, la baisse de l’euro face au shekel handicape ses exportations vers la zone euro. En revanche, les importations israéliennes en provenance d’Europe augmentent puisque leurs prix en shekel diminuent. Quant à la baisse du shekel face au dollar, ses effets sont considérés comme plutôt favorables pour l’économie israélienne : la dépréciation du shekel favorise le commerce extérieur en entraînant un accroissement de la valeur des exportations israéliennes libellées en dollars. D’ailleurs, depuis le début de 2015, on observe un bouleversement dans la destination des exportations d’Israël : la part de l’Europe est en baisse, alors que les Etats-Unis achètent davantage de marchandises israéliennes. C’est ainsi que de janvier à octobre 2015, l’Europe n’a absorbé que 30% des exportations israéliennes, contre 32% durant la même période de 2014. En revanche, la part des Etats-Unis dans les exportations israéliennes va en augmentant : de 21% en 2014 à 24% en 2015. Jacques Bendelac (Jérusalem)
À LA UNE
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Ras le bol du pays ? Des israéliens achètent une île en Finlande pour avoir la paix
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Le spécialiste www.chicken-delice.com du Poulet Indice de Développement Humain (IDH) : Israël devance la France Le journal Ynet a rapporté une info plutôt insolite : « Quatre israéliens ont acheté une île en Finlande pour retrouver un peu de tranquillité et de paix » rapporte Ynet.
Le rapport sur le développement humain 2015 dévoile les Etats où la population jouit d’une meilleure qualité de vie. Pour évaluer la situation économique et sociale d’un pays, le produit intérieur brut (PIB) ne suffit pas. Afin d’évaluer le bienêtre d’une population, il faut aussi s’intéresser à la façon dont les richesses sont distribuées. C’est du moins la volonté du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), qui est à l’origine de l’Indice de Développement Humain (IDH). Au-delà du revenu national brut par habitant, ce dernier prend en compte l’espérance de vie à la naissance et le niveau de scolarisation des jeunes. Chaque année, le PNUD classe les pays en fonction de leur IDH. Voici les 20 premiers pays de son rapport sur le développement humain. 1 Norvège - 2 Australie - 3 Suisse - 4 Danemark - 5 Pays-Bas - 6 Allemagne - 7 Irlande - 8 Etats-Unis - 9 Canada - 10 Nouvelle-Zélande - 11 Singapour - 12 Hong-Kong - 13 Liechtenstein - 14 Suède - 14 Royaume-Uni - 16 Islande - 17 Corée du Sud - 18 Israël 19 Luxembourg - 20 Japon On observe peu de changement dans le haut de ce palmarès. La Norvège, l’Australie, la Suisse, le Danemark et les Pays-Bas occupent une nouvelle fois les cinq premières places du classement. Un nouveau pays
fait cependant son entrée dans le top 20 : le Luxembourg, qui se place en 19e position, juste avant le Japon. Son revenu national brut (58 711) fait partie des plus élevé avec la Norvège (64 992) et la Suisse (56 431). A noter que l’Irlande, qui avait perdu trois places au palmarès l’année dernière car elle ne s’était pas encore relevée de sa récession économique de 2008, gagne aujourd’hui quatre rangs pour se retrouver en 7e position. La France sort du classement et se retrouve à la 22e place, malgré une amélioration globale de son IDH. A SAVOIR. L’IDH se calcule grâce à la moyenne de trois indices : le PNB par habitant (exprimé en dollars, converti en parité pouvoir d’achat pour tenir compte des différences de prix), l’espérance de vie à la naissance (en années) et le niveau d’études, luimême composé de la durée de scolarisation des adultes âgés de 25 ans et de la durée de scolarisation espérée pour les enfants d’âge scolaire (en années). L’IDH établie un minimum et un maximum pour chacune des variables, appelés balises. La situation de chaque pays est indiquée par rapport à ces derniers, avec un résultat compris en 0 et 1. Plus l’indice est élevé, plus la population du pays jouit d’un bien-être important. Source: JDN (Copyrights)
Caprice de milliardaire ? Pas vraiment puisqu’ils ont acheté ce havre de paix pour le prix d’un deux pièces de 45 m2 à Tel Aviv soit seulement € 450 000, et tenez vous bien, ils comptent établir « une colonie israélienne », entendez une communauté. Il s’agirait de quatre jeunes Israéliens, qui travaillaient dans les nouvelles technologies et qui ont décidé d’employer leur argent pour acheter une île finlandaise. C’est aussi simple que cela. Objectif affiché : construire une communauté israélienne. L’île s’appelle Petäjäsaari et est situe à environ une demi-heure de vol d’Helsinki. L’affaire commence à faire grand bruit en Finlande puisque à peine les propriétaires israéliens débarqués sur l’île, des équipes de télévisions les ont rejoint pour les interviewer. Le moins que l’on puisse dire est que leur
présence intrigue, chacun y va de son interprétation, certains finlandais pensent que ces 4 messieurs sont à la soldes d’oligarques russes, quand d’autres évoquent le Mossad. Dans le port de la ville de Kuopio pour atteindre l’île, les gens veulent serrer les mains des quatre israeliens, un vieil historien explique que la ville n’avait jamais vu de juifs, et même le maire a déclaré, enthousiaste: «Nous avons toujours voulu des investisseurs étrangers ici, et la réputation des israéliens en la matière, les précède ». Pour les quatre israeliens, Aviad Scheibitz, Amir Weil, Moti Shemtovi et Asaf Giller, qui sont au demeurant inconnus en Israël, la Finlande est très attractive. En Finlande, il y a a plus de 100.000 lacs et pas moins de 188.000 îles. En Finlande, Il y a un peu plus de 5 millions d’habitants qui vivent confortablement sur 340.000 kilomètres carrés. Source: Ynet et JSS News
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AMI : 10 ans d’expertise au service de l’Alya de France
Créée en 2005, l’association AMI a célébré cette année son dixième anniversaire. Dix ans passés au service de l’alya de France et de ses olims, toujours plus nombreux. Coup de projecteur sur une association désormais incontournable dans le paysage francophone. En 2005, l’alya de France n’est pas encore ce sujet de société auquel chacun souhaite s’associer par opportunisme ou par idéal. Et c’est donc un projet véritablement visionnaire que Pierre Besnainou, homme d’affaire (ancien président du Congrès juif européen et du FSJU), Gil Taïeb (Vice-président du CRIF et du FSJU) et Avi Zana, proposent quand ils inaugurent dans les salons d’un grand hôtel de Jérusalem, l’association AMI - acronyme de Alya et Meilleure IntégrationAlors que l’on ne comptait que 1150 olim de France en 2000, leur nombre est passé à plus de 7000 en 2015. AMI en sait quelque chose. « Cette année, le nombre de demandes d’assistance que nous avons reçue a été de trois à cinq fois supérieur qu’en 2014 explique Avi Zana ». Avec une dizaine d’employés répartis dans quatre bureaux en Israël et des centaines de volontaires, une présence renforcée en France et une aide, sous des formes variée, l’association s’est occupé de 50 % des olims qui se sont installés en Israël au cours de la dernière décennie. Pour Avi Zana, « ce sera donc un vrai défi que de continuer à s’occuper de 50 % de la prochaine alya de France vu que celle –ci va quasiment doubler sur la base des estimations actuelles ». Récipiendaire en mars 2015 du ‘Prix du bénévolat’ attribué par la ministre de l’Intégration pour récompenser son « excellence au service de l’intégration des juifs de France », AMI a, au fil des années, développé une expertise pour aider de manière de plus en plus efficace et précise les nouveaux immigrants de France.
« L’alya de France actuelle est globalement divisée en 3 grands groupes à peu près égaux que sont les retraités, les enfants et les adultes. Nous avons choisi de mettre au point des programmes adaptés pour ces différents secteurs, en amont notamment » explique ainsi Avi Zana. Programmes de préparation et d’accompagnement destiné aux jeunes retraités (Sababa), aux adolescents et leur famille (Alyado), Antenne emploi, Soutien scolaire (Yahad), AMI est résolument à l’avantgarde avec une conception ‘sur mesure’ de l’alya et de l’intégration. « Aucune alyah ne ressemble à une autre. Celle d’un jeune ado ne ressemble pas à celle d’un retraité, celle d’un trentenaire sans enfant à celle d’une famille nombreuse et ainsi de suite » explique Avi Zana, qui évoque le dernier projet en date d’AMI : « ‘Tsipora, Alya pour tous’, s’adresse aux familles qui comptent un de leurs membres atteint d’un handicap physique, mental ou lié à l’âge et qui ont besoin d’aide et d’accompagnement dans les démarches souvent compliquées lorsque l’on ne connait ni la langue ni les adresses vers lesquelles se tourner ». AMI sera encore une fois, un des premiers dans le monde francophone à proposer un service aussi pointu. « Notre association a été créée pour donner un nouveau visage à l’alya et à l’intégration des juifs de France. Depuis dix ans nous pouvons nous féliciter d’avoir été des précurseurs dans de nombreux domaines. Cette longueur d’avance nous a permis d’aider des milliers de juifs de France aujourd’hui installés en Israël. Nous en sommes fiers et nous tenons à rappeler à toutes celles et ceux qui souhaitent faire le grand pas, qu’avant tout, notre mission c’est la réussite de votre alya ! http://www.ami-israel.org/ info@ami-israel.org Tel: 01 84 16 42 95 Tel: (+ 972) 2 623 57 88
Le Chiffre : 30 000 immigrants juifs sont arrivés en Israël en 2015
Environ 8 000 juifs français auront fait leur aliya d’ici la fin 2015, selon des statistiques du ministère de l’intégration publiées mercredi.
cette étape, ce chiffre signifie un changement massif dans la conscience et laisse présager une augmentation importante de l’aliya de France.
Bien que ce nombre est bien inférieur aux estimations de 15 000 juifs français qu’Israël visait à encourager à faire leur aliya à la fin de sa seconde année de son programme d’aliya française de trois ans, les statistiques placent tout de même les juifs français au sommet de l’aliya pour 2015.
Les juifs ukrainiens sont la seconde plus importante population à avoir fait l’aliya en 2015, avec quelques 7 000 juifs ukrainiens estimés à venir s’être installé en Israël. 6 000 étaient déjà arrivés en 2014.
Des sondages dans les communautés juives françaises en novembre avaient indiqué qu’environ 80% des répondants envisageaient de faire leur aliya en Israël. Bien que tous ne passeront probablement pas
Le ministre de l’intégration, Zeev Elkin, a déclaré que le total de l’aliya est estimé à 30 000 pour l’année 2015, un record pour la dernière décennie, et a souligné que c’était une fenêtre d’opportunité qui ne devait pas être gaspillée.
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Star Wars, Israël et les juifs. Lettres hébraïques sur l’armure de Darth Vador
Adam Sandler fier d’être juif et très pro-israélien… Le site israélien Coolamnews «propose de connaître des “trucs juifs” sur Star Wars». 1) Les racines juives de Dark Vador
Adam Sandler, acteur américain, qu’on ne présente plus a réglé ses comptes en direct à la radio avec Roger Waters, l’ex des Pink Floyd et anti-israélien notoire. Lors de l’émission radio SiriusXM, d’Howard Stern, Adam Sandler a déclaré être fier d’être juif et très pro-israélien… En octobre dernier l’animateur de l’émission de radio, Howard Stern avait taclé, dans une diatribe d’environ sept minutes, l’ex des Pink Floyd, fervent militant du mouvement Boycott, Divestment and Sanctions (BDS). Voici en substance ce qu’avait dit Stern. “Quel problème a Roger Waters avec les juifs ?” avait demandé Stern ? “Les palestiniens sont des arabes qui
peuvent vivre en Egypte ou en Arabie Saoudite mais devinez-quoi ? Ces pays ne veulent pas d’eux, Israël est un tout petit pays qui dérange Roger Waters » avait poursuivi l’animateur.
Des lettres hébraïques aléatoires figurent sur l’armure de Darth Vador. Elles se situent sur son plastron… Indiquent-elles les racines juives de Dark Vador? Est-ce que cela signifie quelque chose? Je dois dire que non. Surtout que certaines lettres ont la tête en bas. Il semblerait que les producteurs voulaient trouver un alphabet extraterrestre! 2) Les racines juives d’Harrison Ford
Adam Sandler au micro d’Howard Stern a lui aussi défendu Israël en déclarant: « Je suis très pro-Israël » et » Je suis dégoûté de tous ces gens qui comme Roger Waters, veulent isoler ce beau pays ». Il a conclu par ces mots : » Je ne suis pas un malade de religion mais je suis fier d’Être juif ».
Harrison Ford est à moitié juif. Les grands-parents maternels de Ford, Harry Nidelman et Anna Lifschutz étaient des immigrants juifs de Minsk en Biélorussie. Dans une interview à la télévision en Août 2000, lorsqu’on interroge Harrison sur l’influence qu’a eu son ascendance irlandaise catholique et juive russe sur sa vie en tant que personne et en tant qu’artiste, Ford déclare avec humour: «En tant qu’homme, je me suis toujours senti irlandais, en tant qu’acteur, je me suis toujours senti juif. »
par Paula Chiche pour Tel-Avivre
3) J.J Abrams est 100% juif.!
“Ou veux-tu que les juifs aillent, Roger? Tu veux qu’ils retournent dans les camps de concentration ?
Je veux dire Jeffrey Jacob Abrams, le co-producteur de Star Wars avec Georges Lucas! Comment pouvait-il ne pas l’être avec un nom comme cela? En 2009, il a déclaré qu’il est «très fier de son héritage » et que, bien que sa famille soit interconfessionnelle (la femme Abrams étant catholique irlandaise), il adore fêter Hanoucca avec ses enfants! 4) La Princesse Leia. Carrie Fisher a été éduquée en tant que protestante, mais son père était juif! elle ne répond donc pas aux critères juifs, et s’identifie même comme une «agnostique».
5) Devinez qui a publié les premières photos exclusives de Star Wars? La photographe préférée de la saga Annie Leibowitz a publié pour Vanity Fair les premières photos de Star Wars VII avec les premiers regards sur Adam Driver, sur Lupita Nyongo et les personnages de Gwendolyn Christie. Jetez un oeil ici, elles sont absolument magnifiques! 6) Une caricature antisémite dans Star Wars? Est-ce que Watto, la créature malheureuse de «Star Wars, Episode I» est une caricature antisémite? C’est devenu en fait une véritable théorie circulant sur le web. 7) La parodie juive de Star Wars « Spaceballs » est la plus grande parodie (juive) Star Wars de tous les temps! elle a été réalisée par Mel Brooks, et est devenue un classique des années dans la culture américaine et juive. 8) Une autre parodie juive en BD Mais, au cas où vous voulez encore plus de merveilleuses parodies juives de « Star Wars », vous pouvez lire la BD incroyable et hilarante d’Eli Valley. 9) L’Empire et les Nazis Les uniformes des officiers de haut rang de l’Empire ressemblent fortement aux uniformes nazis. Est-ce que les Stormtroopers seraient des nazis de la Seconde Guerre mondiale? Alors, logiquement, l’Alliance Rebelle serait des partisans et résistants… Et si cela est vrai, Luke Skywalker ne serait-il pas vraiment un Juif qu’on a du cacher?. Source: CoolamNews (Copyrights)
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« On sait que Jésus n’est pas né à Noël, ni en l’an 0 » Ces évangiles sont plus anciens qu’on ne l’a longtemps cru, ils datent des années 60 après J.-C. De plus, il y a eu récemment de nouvelles découvertes archéologiques : on a trouvé en 2009 une maison au centre du village de Nazareth, alors que beaucoup d’historiens prétendaient que Nazareth n’existait pas au 1er siècle. Elle a été authentifiée par l’Israël Antiquities Authority, comme étant la maison de Marie et Joseph.
Peut-on encore aujourd’hui remettre en cause l’historicité de Jésus ? Non, je ne le pense pas. Aucune source extérieure au christianisme des premiers siècles ne met en cause l’existence historique de Jésus. On dispose des textes de Flavius Josèphe, un juif romanisé du 1er siècle, qui a été en contact avec les premiers chrétiens. Il y parle de Jésus comme d’un homme accomplissant des choses prodigieuses. Ou des textes de Pline le Jeune, proconsul d’Asie mineure. On peut y ajouter Tacite, Suétone ou Celse, un philosophe grec du IIe siècle et adversaire très virulent du christianisme, qui pourtant ne remet pas en cause l’existence historique de Jésus. Et comment imaginer que douze pêcheurs de Galilée aient pu aller se faire tuer aux quatre coins du monde pour un simple mythe ? On a bien sûr aussi les Évangiles qui, pour un historien, sont une source globalement fiable, une fois qu’on a pris soin de ne pas se laisser polluer par la foi de leurs auteurs.
Que sait-on de la naissance de Jésus ? On sait qu’il n’est pas né à Noël, ni en l’an 0 qui n’existe pas, ni en l’an 1. Tout indique qu’il est né en – 7. On sait, par les évangiles de Mathieu et Luc, que Jésus est né du temps du roi Hérode le Grand. Or, Hérode est mort 4 ans avant notre ère. Si l’on se réfère à l’épisode de l’étoile de Bethléem, il serait né en – 7 ans car, cette année-là, il y a eu une triple conjonction de Jupiter et de Saturne dans la constellation des poissons. Il y a eu en fait trois rapprochements de ces planètes durant l’année – 7, en mai-juin, entre le 26 et le 30 octobre et en décembre. L’évangile de Matthieu nous parle de cette étoile qui apparaît aux mages, disparaît, réapparaît… On a découvert en Mésopotamie, le sud de l’Irak actuel, trois tablettes qui attestent de la triple apparition de cette conjonction. Les mages n’étaient pas des rois, mais des astrologues. Leur nom, bien sûr, est mythique, comme leur nombre. Quant à la crèche, elle vient d’une tradition, datant probablement de saint François
d’Assise. Même si Justin de Naplouse, philosophe du 2e siècle, évoque la mangeoire dans un de ses textes. Vous décrivez la mort de Jésus avec un réalisme saisissant. Sur quoi vous êtesvous appuyé ? À la fois sur l’histoire de Ponce Pilate, nommé préfet de Judée et de Samarie en 26 et aussi sur l’Évangile de Jean, qui est le plus historique, parce qu’il a été écrit par un témoin oculaire, et le plus précis quant aux détails, aux villages et aux lieux. Je me suis aussi fondé sur les trois reliques de la passion. Attention, il ne s’agit pas ici de foi, mais de science. Le linceul de Turin, le suaire d’Oviedo et la tunique d’Argenteuil ont longtemps été sujets à caution. Les analyses au carbone 14 menées sur la relique de Turin en 1988 sont aujourd’hui remises en cause (elles avaient daté le linge du Moyen âge, Ndlr). On a détecté sur le linge des pollens provenant d’arbustes qui ne poussent qu’entre Jérusalem et Hebron entre mars et avril. D’autres éléments comme des inscriptions détectées au microscope électronique sur le suaire ou le linceul, ou la méthode de tissage poussent à une datation de ces trois reliques au 1er siècle et les situent au Proche-Orient. Plus étonnant, les taches ferreuses (de sang) et d’humeurs qui apparaissent sur ces trois linges se superposent parfaitement et correspondent au même groupe sanguin, le groupe AB, le plus rare qui ne réunit que 4 % de la population mon-
diale. Pour l’historien que je suis, en l’état actuel, et jusqu’à preuve du contraire, elles renseignent sur l’aspect physique de Jésus et, à travers les épanchements dont elles portent la trace, sur ce que fut sa crucifixion. Vous réfutez l’idée actuelle d’un Jésus plutôt mièvre et moralisateur, prêchant la paix et la fraternité universelles… Elle n’est pas complètement fausse, puisque lui-même selon l’Évangile dit « Je suis doux et humble », mais il faut un peu rectifier cette image. Chaque époque a fabriqué son Jésus : on a eu le Jésus ésotérique du Da Vinci Code, en 1968, on l’a tiré vers le hippie. Au 19e siècle, on avait tendance à le voir comme un Révolutionnaire selon la théorie du libérateur. Or, Jésus n’était pas un chef zélote : s’il avait un caractère fort, il n’était pas un apôtre de la violence. Il faut le restituer comme un ancien prophète, il crie, il dénonce avec une certaine outrance orientale. Jésus était un rabbi, avec la force, l’énergie, la révolte et l’impatience d’un meneur d’hommes. L’image de Jésus est aujourd’hui un peu décalée : elle n’est pas assez juive, trop sulpicienne. En réalité, il échappe à toutes les définitions, et on ne peut pas réduire le mystère. Pour moi, parler de lui, c’est évoquer en historien le singulier rabbi juif du 1er siècle de notre ère qui parcourait les routes de Galilée en compagnie de ses disciples, appelant à l’amour du prochain, mais aussi, comme je suis croyant, le Christ de la foi.
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A propos d’Esprit tranquille
Ayant travaillé plus de 18 ans au service de la communauté, j’ai réalisé un rêve en faisant mon Alya il y a quelques mois. Depuis peu, avec mes partenaires, nous avons créé la société de conciergerie Esprit Tranquille qui a pour vocation de répondre aux besoins des personnes ayant un pied à terre en Israël. . En effet, il est difficile, lorsque l’on n’est pas sur place, de faire face au quotidien d’une propriété . Notre objectif est donc de nous occuper, pour le compte des clients qui nous font confiance, de leur bien immobilier en leur absence. Nous proposons différents services et formules tels que: - visite périodique du bien confié et compte rendu - relevé et traitement du courrier - entretien et ménage avant, pendant et après l’arrivée de nos clients - réalisation de devis et suivi de travaux - mise à disposition d’un chauffeur pour vos trajets aéroport/domicile
et bien d’autres prestations à découvrir sur notre site www.esprit-tranquille-israel.com et notre page Facebook :www.facebook. com/esprittranquilleisrael/ Nos prestataires, rigoureusement sélectionnés sont agréés (normes israéliennes) et, relation de confiance oblige, systématique-
ment accompagnés par un membre de notre équipe . Pour répondre à l’ensemble des besoins de notre clientèle, nous faisons également appel à l’agence Immobilière A.M.S Real Estate (en charge des gestions locatives et vente d’appartements) et sommes heureux de collaborer avec Yom IVrit ( description ci-dessous) En faisant appel à nous, chez vous, vous aurez l’Esprit Tranquille ! Contactez nous dès a présent : Depuis la France : 01 77 47 55 74 / 01 77 38 24 80 Depuis Israël : 058 778 54 15 / 053 708 24 80 Michel BERROS - Esprit Tranquille Sociétés partenaires: - A.M.S: ( Rehov Gordon - Tel Aviv :spécialisé dans la gestion locative) - Yom Ivrit : Découvrez un nouveau service pédagogique par téléphone d’entrainement et d’approfondissement a la conversation en Hébreu. Améliorez en quelques jours votre aisance orale et connaissance du vocabulaire indispensable de la vie quotidienne en Israël. Pour un cours d’essai gratuit, il vous suffit de les contacter sur leur site: www.yomivrit.com et pour les plus curieux de les suivre sur Facebook www.facebook.com/yomivrit
Le Port d’Ashdod paiera une SodaStream souhaite étendre amende de 2,7 millions de shekels sa base d’actionnaires
Le ministère de la Protection de l’environnement a annoncé à la direction du port d’Ashdod de son intention de lui infliger une amende d’un montant de 2,7 millions de shekels. Cette décision entend sanctionner le port pour la pollution maritime provoquée par les déchargements de bateaux transportant du soufre qui s’effectuent en violation des normes environnementales.
Dans les prélèvement effectués par les services du ministère, d’importantes quantités de particules de soufre ont été trouvées dans les eaux. Le soufre est un produit dangeureux et ces particules ont notamment causé des dégâts dans les cages d’élevages de poissons situées dans le port. LPH
Le spécialiste des appareils de gazéification de boissons a entamé sa double cotation. Présente sur le Nasdaq depuis 2010, l’action de la société israélienne s’est appréciée de 4,2 % pour sa première journée de cotation à la Bourse de Tel Aviv. Le groupe est valorisé 336 millions de dollars. Il espère revitaliser l’action, qui ne pétille plus beaucoup à Wall Street puisque le titre perd près de 22 % depuis le début de l’année sur le Nasdaq.
SodaStream souhaite étendre sa base d’actionnaires, ainsi que les plages de cotation de son action sur les deux continents. Ce n’est pas la première société israélienne à suivre ce chemin. BioTime et MannKind avaient aussi opté pour cette double cotation. Les responsables de la Bourse de Tel Aviv ont assoupli leurs règles de cotation pour relancer les IPO dans le pays. Il n’y en a eu que deux cette année… contre 62 en 2007. En savoir plus sur http://www.lesechos.fr
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« Samir Kuntar éliminé dans un raid israélien en Syrie »
Les medias arabes ont affirmé samedi soir que des tirs de missiles ont détruit un immeuble dans le quartier de Jaramana à Damas.
Des diplomates israéliens à la retraite, extrémistes, minent la diplomatie de Jérusalem
Selon Russia Today, le terroriste du Hezbollah Samir Kuntar était la cible du raid et a été tué. Ces affirmations ont été confirmées plus tard dans la nuit par le groupe terroriste libanais lui-même ainsi que par le frère du terroriste. Des images de la scène de l’attaque montrent un immeuble résidentiel de plusieurs étages complètement détruit et effondré, de nombreux débris jonchant le sol. Les véhicules stationnés à proximité semblent également avoir été complètement détruits. Selon Reuters, un certain nombre de missiles ont en effet frappé le bâtiment du quartier de Damas causant plusieurs victimes, mais les medias syriens ont dans un premier temps blâmé des « groupes terroristes », le terme utilisé par le régime de Bachar al-Assad pour décrire les rebelles se battant contre lui.
Il y a environ deux mois, Israël annonçait l’envoi au Brésil de Dani Dayan comme nouvel ambassadeur. Selon les normes diplomatiques, un pays approuve automatiquement les ambassadeurs désignés. Cependant, il semble que le Brésil ait intentionnellement ignoré le choix d’Israël dans la personne de Dani Dayan, dans un scénario inédit, trahissant peut-être l’espoir que Jérusalem nommerait quelqu’un d’autre. Le ministère israélien des Affaires étrangères a intensifié ses efforts contre ceux qui agissent pour annuler la nomination de M. Dayan. Certains des opposants à cette nomination ont exercé une pression sur le Brésil, en demandant au gouvernement de ce pays
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de rejeter le nouvel ambassadeur qui selon eux, donnerait une légitimité internationale à « l’entreprise de colonisation israélienne. » Cela inclut l’ancien directeur du ministère des Affaires étrangères, Alon Liel, qui a servi comme ambassadeur d’Israël en Afrique du Sud et chargé d’affaires en Turquie, l’ancien ambassadeur en Afrique du Sud Ilan Baruch, et l’ancien ambassadeur en France Eli Barnavi. En outre, un certain nombre de groupes anti-israéliens au Brésil ont exprimé leur opposition à Dayan servir comme ambassadeur. Avec Coolamnews – Jérémyah Albert
Cependant, des partisans du gouvernement cités par Reuters sur les medias sociaux et plus tard le Hezbollah lui-même ont déclaré que les explosions étaient dues à une at-
taque israélienne qui a éliminé Kuntar, qui avait assassiné deux membres de la famille Haran dans la ville de Nahariya (nord d’Israël) en 1979, écrasant la tête d’une petite fille de quatre ans avec la crosse de son fusil après avoir assassiné son père devant elle. Sa sœur de deux ans est décédée lorsque la mère, se cachant dans la maison, l’avait accidentellement étouffé en tentant d’empêcher ses cris d’êtres entendus. Le terroriste avait été libéré en 2008 par Israël dans le cadre d’un échange de prisonniers avec le Hezbollah. Il a été difficile de confirmer la mort de l’assassin dans les premières heures après le raid, jusqu’à ce que son propre frère, et ensuite le groupe terroriste chiite Hezbollah ne confirment sa mort. C’était la deuxième fois que Kuntar était la cible d’un raid israélien. Fin juillet, l’observatoire syrien pour les droits de l’homme avait affirmé qu’un raid de l’aviation israélienne avait frappé un véhicule dans lequel était monté Kuntar. Mais il était apparu plus tard bel et bien vivant dans une interview diffusée le 9 septembre sur la télévision Al-Manar du Hezbollah.
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L’ex ministre argentin des AE a affirmé que l’Iran « a placé les bombes » à l’AMIA
3 milliards d’aide militaire américaine pour Israël
Un journaliste argentin a divulgué vendredi des enregistrements dans lesquels le ministre des Affaires étrangères de l’Argentine, sous la présidence de Cristina Kirchner, a affirmé que l’Iran « a placé les bombes » au cours de l’attentat de 1994 dans un centre de la communauté juive à Buenos Aires. Le journaliste, Daniel Santoro, a rendu public deux enregistrements sonores sur Radio Mitre (radio argentine émettant depuis Buenos Aires, ndlr), dans lesquels l’ex ministre argentin des Affaires étrangères Hector Timerman peut être entendu en train de parler avec Guillermo Burger, l’ancien chef de l’Association mutuelle israélite argentine (AMIA) à Buenos Aires. Les enregistrements ont été réalisés en 2012, quand les fonctionnaires argentins de l’époque venaient d’entamer des négociations menées par l’ex-présidente, Cristina Kirchner, pour former une « commission de la vérité » avec l’Iran afin d’enquêter conjointement sur l’attentat. Dans la conversation, Timerman tente de convaincre Burger de soutenir cette enquête menée en collaboration avec l’Iran, déclarant que même si l’Iran « a placé les bombes », ce serait le « moyen le plus efficace de résoudre l’affaire ». Les enregistrements révèlent également que l’adjoint de Burger, Jose Skelter, a affirmé que « l’Iran est un partenaire », et a appelé son supérieur à promouvoir la coopération avec ce pays dans le cadre de l’enquête et pour l’indemnisation des familles.
Selon Alberto Nisman, le procureur qui était en charge de l’enquête à partir de 2004, la « commission de la vérité » a été conçue pour aider à l’obtention de mandats d’arrêt délivrés par Interpol contre cinq suspects iraniens, dans le but de retourner à la normalisation des relations bilatérales. Nisman avait par ailleurs publié un acte d’accusation reprochant à l’Iran et au Hezbollah d’avoir perpétré l’attentat. Il avait également déclaré que Kirchner cherchait à gagner la faveur de la République islamique afin d’avoir accès au pétrole du pays. En outre, le procureur Nisman estimait que la présidente argentine avait entravé l’action de la justice en concluant avec l’Iran un mémorandum prévoyant l’audition à Téhéran de dirigeants iraniens suspects, alors qu’il en demandait l’extradition depuis des années. L’affaire est revenue sous les projecteurs quand Nisman est mort d’une blessure par balle debut 2015. Le procureur avait été retrouvé mort le 18 janvier dernier, alors qu’il assurait que le pouvoir avait mis en place un plan visant à protéger l’Iran, soupçonné d’avoir commandité l’attentat. Le Premier ministre israélien a salué le 13 décembre la décision du nouveau président argentin Mauricio Macri d’annuler un accord entre l’Argentine et l’Iran qui empêchait Téhéran d’être tenu responsable de l’attentat contre le centre communautaire juif à Buenos Aires.
Le 3,1 milliards de dollars d’aide comprend 487 millions de dollars pour la défense aérienne avec le système Iron Dome pour les missiles à courte portée, le système Fronde de David pour les missiles à longue portée, et Arrow (la Flèche) 2 et 3 anti-missiles balistiques. Le budget comprend aussi 200 millions de dollars pour renouveler les arsenaux d’armements en Israël par l’armée américaine, pour les situations d’urgence. Ces arsenaux ont été constitués en 1990 conformément à la législation adoptée par le Congrès et utilisés lors de l’opération bordure protectrice en 2014 pour que l’armée israélienne puisse reconstituer ses stocks d’armes. Des accords similaires ont été adoptés par les Américains en Corée du Sud. En outre, le budget comprend une nouvelle section pour l’aide américaine à Israël concernant son système de détection des tunnels dont le développement intéresse les deux pays. Le système en est encore aux étapes préliminaires de la recherche et implique des quantités relativement faibles d’argent. L’aide américaine de 3,1 milliards de dollars est accordée dans le cadre du mémorandum signé par l’ancien président George W. Bush en Août 2007. Le mémorandum s’engageait à fournir à Israël 30 milliards de dollars sur dix ans, et Obama travaille à
la signature d’un nouveau protocole qui entrera en vigueur seulement en 2017. Les pourparlers entre les Etats-Unis et Israël concernant les besoins de sécurité d’Israël sont toujours en cours à la lumière de l’accord nucléaire signé entre l’Iran et l’Occident. Les Américains n’en n’ont pas encore fixé le montant final, mais il est clair que le montant de l’aide sera plus grand et tiendra compte des menaces croissantes qui pèsent sur Israël. Le mois dernier, Israël a demandé aux Etats-Unis une augmentation du montant de l’aide annuelle pour la porter à 5 milliards de dollars, une proposition qui a été divulguée à Reuters par un responsable américain. Israël a récemment présenté une liste de demandes pour des besoins militaires spéciaux pour les 20 prochaines années. Parmi ces demandes figurent l’escadron de F-15 chasseurs furtifs, en plus des escadrons F-35 que les Américains ont déjà promis. La liste israélienne comprend également le V-22 Osprey avion-hélicoptère, hélicoptères, des avions de ravitaillement, des armes de précision et une grande quantité de Arrow 3 (la flèche) le système d’anti-missiles capable d’intercepter des missiles balistiques en dehors de l’atmosphère venant renforcer le système de protection Arrow 2. YNET
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Islam de France : entre mythe et réalité
Chaque fois que la France a été la cible d’attaques terroristes perpétrées par des musulmans, Monsieur Dalil Boubakeur, en qualité de représentant de l’Islam de France, nos gouvernants et grands médias, tiennent un discours dont le stéréotype se réduit à la phrase suivante : ces gens-là –les terroristes islamistes- n’ont rien à voir avec l’Islam. L’Islam est, nous répète-t-on en boucle, une religion d’amour, de paix et de tolérance. Elle ne saurait prôner de tels crimes. Avec ces jugements, monsieur le Recteur de la mosquée de Paris affirme de manière péremptoire être l’unique détenteur de la vérité de l’Islam. A l’écouter, ceux qui ont une autre conception de l’Islam, ceux qui par exemple prônent le djihad et les actions violentes, (ils sont légion) ne seraient pas des musulmans. Que disent les musulmans extrémistes, ostracisés par Monsieur Boubakeur ? Exactement la même chose à savoir, les musulmans modérés sont des traitres et des apostats ; ils ne sont pas des musulmans.
Deux attitudes intolérantes Nous avons ici deux attitudes symétriquement opposées, mais au fond identiques en ce qu’elles délégitiment la parole de l’autre et aboutissent in fine, à la négation de l’identité de l’autre. On n’examine pas sérieusement les arguments de l’autre. On les délégitime. Tout se passe comme si, extrémistes et modérés, ne prenaient en compte qu’une parcelle de l’Islam qu’ils érigent en vérité ab-
solue. S’étant auto-proclamés détenteurs de la vérité, ils jettent l’anathème sur tous ceux qui ne pensent pas comme eux. Pour les terroristes musulmans, l’Islam vrai est l’islam de guerre. Pour les musulmans dits « modérés », l’Islam authentique est l’islam d’amour et de paix. Cette attitude de rejet et de fermeture, d’appropriation totalisante, n’est pas limitée à
cet exemple. L’Islam, divisé en une multitude de courants, (on en compte douze principaux) ne possède aucune pratique du dialogue susceptible de permettre à cette diversité de communiquer et d’échanger. Cette diversité qui devrait être richesse, se mue – en raison de cette intolérance – en source de discorde, voire de guerre fratricide. Le problème est sans solution, dès lors qu’il n’existe dans l’Islam aucune struc-
ture permettant à ces différents courants d’échanger, de communiquer, comme c’est le cas au sein de la chrétienneté avec l’institution du « laïcat ». Dans le meilleur des cas, chacun des adeptes de l’un de ces douze courants ignore les autres. Dans le pire, une guerre fratricide s’instaure dont la plus connue est celle qui oppose chiites et sunnites.
Un Etat qui ne respecte pas la neutralité Appartient-il au pouvoir des pays démocratiques qui comptent d’importantes minorités de musulmans, de prendre position pour l’un ou l’autre de ces courants et sous-courants… ? La loi de 1905 portant séparation des Eglises et de l’Etat recommande une stricte neutralité. L’Etat et ses représentants n’ont pas à s’immiscer dans les affaires religieuses, encore moins à arbitrer des conflits théologiques.
d’une part une marque, de l’autre un produit. Avec l’estampille « NF », l’Islam deviendrait ipso facto politiquement compatible avec nos valeurs. Aucun autre pays démocratique n’a osé afficher une telle prétention. Ni les américains, ni les anglais, ni les suédois…n’ont « nationalisé » l’Islam !
Dans la réalité, il en est tout autrement. Les dirigeants politiques français ont très nettement pris position en faveur d’un courant particulier de l’Islam qu’ils ont baptisé « Islam de France ».
De plus, enfermer l’Islam dans la France, c’est commettre une sorte de sacrilège : l’Islam est par définition une religion qui a vocation à l’universel. La réduire à un pays, lui donner une nationalité, c’est la dénaturer. Existe-t-il un catholicisme de France ? Un Judaïsme de France ? Un protestantisme de France ?
On a mis le label « France » sur l’Islam, comme si « France » et « Islam » étaient
A l’heure où la France n’a plus de frontières, abandonne son identité, renonce à ses
traditions, ses dirigeants enferment l’Islam dans l’Hexagone. Ce terme « Islam de France » se retourne contre ses promoteurs en ce qu’il est vécu par les musulmans orthodoxes comme une véritable provocation ; qu’il est l’expression d’une profonde ignorance de cette religion et du message qu’elle véhicule. Une croyance magique en la toute-puissance du verbe Cette attitude dictée dans l’urgence par des considérations d’opportunités pratiques, et sans doute également par le legs d’une culture néocoloniale, renvoie plus à une croyance magique en la toute-puissance du verbe, qu’à une pensée rationnelle.
malaise par rapport à cette religion dont manifestement nos élus et responsables ne connaissent rigoureusement rien. la France s’est de fait placée au cœur d’une guerre de religion séculaire dont elle ne maîtrise aucun des paramètres Jamais hommes politiques n’ont à ce point pris leurs désirs pour des réalités. Cette méconnaissance est lourde de conséquences, comme les derniers drames, ceux de janvier et ceux du 13 novembre 2015 nous le montrent. Car en « nationalisant » l’Islam, en privilégiant l’un de ses courants, la France s’est de fait placée au cœur d’une guerre de religion séculaire dont elle ne maîtrise aucun des paramètres.
Elle est en réalité l’expression d’un profond
Une perpétuelle fuite en avant Nos dirigeants ont cru bon de considérer dans un premier temps que la source de cette guerre était le conflit du MoyenOrient, opposant Israël aux Palestiniens. On fait du palestinien (y compris lors-
qu’il se livrait – et continue de se livrer – à des actes terroristes contre les civils) une victime. On a fait du terroriste palestinien un « modèle »…on l’a appelé « combattant », « résistant », « activiste »…
Cette thèse ayant fait long feu, on évoque maintenant Daesh, l’Etat Islamique, la Syrie, L’Irak, le Yemen…
Sans négliger l’impact de ces conflits externes, il est clair que ces derniers trouvent une résonnance interne immédiate du fait de l’implication directe de l’Etat Français dans les conflits religieux internes à l’Islam.
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De l’anathème à l’exclusion Le rejet de l’autre pratiqué par la plupart des grands courants de l’Islam a pour effet immédiat de rendre impossible une authentique réflexion sur les causes du terrorisme islamique et à contrario, sur la légitimité de l’islamisme dit « modéré ». « pas de débat sur la responsabilité de l’Islam dans le terrorisme qui s’en réclame » Le fameux « ils ne sont pas des vrais musulmans », signifie « pas de débat sur la responsabilité de l’Islam dans le terrorisme qui s’en réclame ». Donc, pas de réforme, l’Islam étant toujours – déjà, une religion d’amour et de paix. Pour que triomphe l’islam dit « modéré », il faut procéder à l’élimination violente des autres courants ; il faut la guerre. D’où l’interventionnisme
français. Musulmans extrémistes et modérés sont dans une même logique d’affrontement, tous deux combattent la libre critique Conséquences : extrémistes et modérés sont sur la même longueur d’ondes. Tous deux sont dans une logique d’affrontement, logique de guerre, dès lors que tous deux combattent la libre critique, le libre examen rationnel des causes. Tous deux pratiquent l’anathème, la censure et l’exclusion de l’autre. Tous les deux font de l’Islam un absolu dont ils sont les seuls détenteurs légitimes. Comme nous l’avons montré, l’Islam « modéré » est en soi liberticide et potentiellement violent. En outre, l’Islam de France est
au mieux un non-sens, au pire une provocation, une contradiction dans les termes. (nul ne parle d’Islam de Suède, d’Islam d’Amérique ou d’Islam d’Israël !). Enfin, contrairement à ce que laissent entendre les représentants officiels de « l’Islam de France », le terrorisme musulman n’est pas une création récente. Le terrorisme a toujours été l’arme « classique » des djihadistes. Ainsi, le terrorisme actuel n’est pas une création ex-nihilo de notre temps. Il s’inscrit dans une longue tradition qui remonte à la création même de l’Islam. Boubakeur rejette les dizaines de millions de musulmans qui ne pensent pas comme lui et tout un pan de l’histoire de la conquête musulmane
En considérant que les terroristes islamistes ne sont pas des musulmans, Monsieur Boubakeur rejette dans les limbes non seulement les dizaines de millions de musulmans qui ne pensent pas comme lui, mais également tout un pan de l’histoire de la conquête musulmane. A ma connaissance, peu de pays ont été séduits par l’Islam avec des couronnes de fleurs et des discours d’amour ! « Peace and love » n’est pas le slogan de cette religion conquérante et impérieuse. Faut-il rappeler que le sabre a souvent pour ne pas dire toujours fonctionné avec le Croissant ?
Angélisme islamiste et islamisme radical
Nous avons noté que les deux s’excluent mutuellement prétendant être les dépositaires exclusifs du vrai Islam sans que cela ne pose problème, ni aux uns, ni aux autres. S’il n’y a pas de place pour le doute et le questionnement, c’est parce qu’extrémistes et modérés considèrent l’Islam comme un invariant structurel, comme un absolu, par définition a-historique, donc non réformable.
C’est sur cette absolutisation de l’Islam qu’est fondée l’approche intégriste. Intègre signifiant « pur », sans mélange. Ainsi, lorsque Monsieur Boubakeur dit que l’Islam n’a rien à voir avec les terroristes islamistes, il n’accepte pas l’idée de « mélanges ». Il croit en un Islam « pur » et sans tache. Nous commençons à comprendre pourquoi
la majorité des terroristes islamistes sont issus de milieux musulmans modérés, basculant brutalement d’un univers à l’autre ; d’une pureté l’autre ; d’un déni l’autre.
Les modérés pratiquent l’anathème et l’exclusion comme les extrémistes. Le refus de la libre critique dans un camp comme dans l’autre, ouvre la porte au langage des armes.
Il y a une sorte de fanatisme passif chez les musulmans « modérés »
C’est la raison pour laquelle, les pays musulmans qui ont combattu les extrémistes (par exemple Nasser contre les Frères Musulmans) non avec des arguments mais exclusivement par la répression, par la prison et les exécutions, ne sont jamais parvenus à éradiquer le terrorisme, mais n’ont obtenu qu’une trêve passagère.
L’absence totale de débat, d’espaces critiques, fait que les « jeunes » sont livrés sans défense aux thèses islamistes. Ils n’ont aucune arme à opposer à la lecture guerrière du Coran. Il y a ainsi une sorte de fanatisme passif chez les musulmans « modérés » qui fait le lit, qui alimente en permanence l’Islamisme. On comprend pourquoi les musulmans « modérés » sont dans l’incapacité de s’opposer aux islamistes radicaux et pourquoi la notion d’Islam modéré est, in fine, un nonsens.
L’Islam doit prendre le risque de la critique. A défaut, l’islam sera toujours en conflit, plus ou moins violent, avec l’autre en général, avec la modernité en particulier. © Sidney Touati
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Interview de Monsieur Jean-Claude Fontanive Chargé au Medef des relations avec les pays de la Méditerranée, Pr. A Sup de Cop Business School de Montpellier et Président d’EMEDIO Prospective et Innovation UE-Afrique
Le billet d’humeur d’Yvan Lellouche La laïcité ça veut dire quoi au juste ? Tout d’abord, elle est définie dans la loi de 1905 : «la République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte.» À première vue, il s’agit de défendre la liberté de penser : l’Etat n’impose aucune religion à personne et laisse à chacun le droit de croire ou de ne pas croire. En échange, la religion doit rester dans le domaine privé.
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droit à la garantie de l’Etat.
La loi de 1905 dit : «La République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes sous seules restrictions édictées ci-après dans l’intérêt de l’ordre public».
Cependant, il ne faudrait pas non plus renier les racines judéo chrétiennes de la France qui fut «La fille ainée de l’Eglise» et je ne vois pas en quoi l’ordre public est troublé par l’installation d’un sapin de Noël ou d’une crèche dans un lieu public. De la même manière que nous juifs avons accepté de vivre jadis notre judaïsme en terre d’islam, en respectant les us et coutumes, les musulmans eux-mêmes devraient également accepter sans réserve de vivre leurs pratiques en France sans imposer quoi que ce soit à la majorité du pays.
La loi de 1905 avait pour objectif comme chacun sait, de séparer les Eglises de l’Etat. Si elle libérait l’Etat de l’emprise de l’Eglise catholique, elle libérait en même temps l’Eglise catholique de toute emprise de l’Etat.
La loi de 1905 est une loi de fraternité car elle a mis fin à des siècles de luttes parfois atroces.Elle a permis que s’installe entre les différents courants de pensée les conditions de controverses, parfois rudes, mais jamais sauvages ou sanglantes.
Elle protège en effet chaque citoyen de l’emprise sur sa conscience de toute confession religieuse ou organisation antireligieuse. Cette loi est une loi de liberté, les religions et associations même athées sont libres d’exister, de s’exprimer par la parole, l’image ou l’écrit. La loi de 1905 est une loi d’égalité parce que toutes les associations de pensée, religieuses ou non ont un égal
Cela dit, on parle souvent du vivre ensemble en France, mais le vivre ensemble suppose une cordialité voir une souplesse des uns envers les autres. Quoi qu’il en soit, tant que la pratique des uns n’empiète pas sur celle des autres, l’équilibre du vivre ensemble est sauvegardé. Yvan Lellouche
Question d’Yvan Lellouche pour Israël actualités : Vous êtes amené à beaucoup voyager dans les pays du bassin méditerranéen, quels types de relations entretient le MEDEF avec les acteurs économiques en Israël ? Réponse de JC Fontanive : Le Medef par sa branche internationale a des relations très suivies avec les entreprises israéliennes notamment les startups et celles du domaine agricole. YL : Que pensez-vous du développement et de la recherche technologique dans ce pays? JCF : Je pense qu’il est l’un des plus élevé au monde de part sa proximité notamment avec les Etats Unis. Par ailleurs les startups israéliennes sont des plus performantes à l’international. YL : Israël et les palestiniens sont voisins et beaucoup parmi eux sont salariés dans des entreprises qui travaillent notamment pour l’export. Que pensez-vous de la campagne pour le boycott des produits israéliens qui est menée depuis quelques années en Europe et en France en particulier ? JCF : Je pense que tous les embargos et tous les boycotts finissent par êtres contournés et ces boycotts à mon avis ne servent à rien!. Comme vous le savez la France dépend de l’Europe et c’est au parlement Européen de réagir pour y mettre un terme!. YL : Au regard de la situation actuelle dans la région du Moyen Orient et au
Maghreb, vous êtes plutôt pessimiste ou optimiste? JCF : Je suis de nature optimiste, cependant, on vit un changement profond en France, en Europe et dans le Monde en général. Nous sommes en quelque sorte en mutation, mais ce modèle n’est pas encore prêt. A mon avis cette transition prendra encore 20 ans. L’Europe est vieillissante et il faudra bien par tout changer. A ce propos, je vous signale le livre d’un ancien collaborateur de Jacques Delors, MARC LUYCKX, «Surgissement d’un nouveau Monde» qui parle justement de l’émergence de ce nouveau monde ou ce nouveau modèle. Quand je pense qu’on forme encore les élites dans le monde pour générer du «cash» je me dis qu’on marche sur la tête. Par exemple, on a laissé 200.000 jeunes en France sortir du système scolaire sans leur donner la moindre formation et du coup on a crée des centaines de milliers de chômeurs supplémentaires!. A mon avis nous devons impérativement innover sous peine d’une explosion. YL : Et l’Afrique alors? JCF : A mon avis, l’Afrique est dans la mondialisation et je pense qu’elle va franchir un nouveau cap de développement. N’oublions pas que l’Europe est vieillissante. Quant à l’Afrique du nord, je ne vous cache pas que je crains pour la Tunisie du fait que Daech se trouve à sa porte depuis qu’il a fait main basse sur la Libye. Je pense d’ailleurs que l’Europe et surtout la France devront lui prêter main forte pour sortir de cette menace qui pèse désormais sur elle. Merci JC Fontanive
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Rav Yehiel Wasserman : « Chaque juif a une responsabilité envers son frère »
Membre de l’exécutif sioniste, le rav Yehiel Wasserman est le Chef du Centre des Services Spirituels en Diaspora de l’Organisation Sioniste Mondiale. Il a fait partie de la délégation de l’OSM venue à Paris soutenir les juifs de France et organiser les missions à venir la semaine dernière. Pour Israël Actualités, il fait le bilan de son séjour parisien et des missions sur lesquelles son département compte concentrer ses efforts en 2016. Interview exclusive… cette situation. Pour la première fois, on rentre dans un grand magasin, on prend le métro et on vous demande d’ouvrir votre veste, votre sac. Cet après-midi, je rentre en Israël au terme d’une visite très réussie mais un peu écourtée. Le shabbat du rav Messas ayant été reporté, je reviendrai. Cependant, je peux d’ores et déjà vous dire quels sont les deux principes qui sous-tendent notre travail : notre objectif est de renforcer la communauté juive de France mais aussi de faire savoir que l’Etat d’Israël est la maison des juifs du monde entier. Justement, puisque vous évoquez implicitement l’alyah, les juifs de France sont-ils bien intégrés en Israël ? Il y en a encore un certain nombre qui renonce à la nationalité israélienne pour contourner certains obstacles administratifs. Par exemple le permis de conduire… Passer d’un état à l’autre, c’est toujours très difficile. Ce n’est pas une visite de trois jours ! C’est quitter son pays, la maison de son père, faire sa place dans une autre société, adopter d’autres habitudes comme il est dit dans la paracha Leh Leha. Il faut y être correctement préparé et ne pas juste prendre sa valise, ses enfants sous le bras et hop ! Bonjour Rav, pouvez-vous nous donner quelques détails sur les raisons de votre présence en France cette semaine ? Je suis un membre de l’exécutif sioniste et je suis responsable des services religieux dans la diaspora. Il y a deux semaines et demie, j’ai programmé ma visite à Paris pour 3 raisons : le rav Ariel Messas organisait un shabbat d’études à la synagogue Ahavat David avenue de Versailles, à Paris, au cours de laquelle, je devais faire une allocution (un Dvar Torah). Je voulais aussi rencontrer le rav Guggenheim, le rav Korcia et le directeur du séminaire et rencontrer Simcha Felber, de l’OSM ainsi que d’autres rabbins car c’est ensemble que nous définissons et mettons en œuvre les missions de l’année
prochaine. Lorsque nous avons eu connaissance des attentats qui ont endeuillé Paris, j’ai pris contact avec notre délégué parisien ainsi qu’avec le rabbin Moshe Sebbagh. Ce sont eux qui m’ont demandé d’anticiper mon voyage. J’ai rencontré, au cours de ce séjour, Charles Zilberman, le rav Kaufman, le docteur Joël Mergui et Haïm Korcia pour mettre la dernière main aux programmes que nous avons préparés ensemble. L’atmosphère n’est pas des plus agréables, ce n’est pas le Paris que j’ai connu, mais en Israël nous sommes habitués à vivre dans
J’insiste sur ce problème de permis de conduire car ils pénalisent de nombreux olim : l’obtention de la nationalité israélienne s’accompagne d’une obligation d’avoir un permis israélien. Pour certains, parmi les plus âgés notamment, repasser le permis, en hébreu qui plus est, est compliqué. Ces personnes se voient privées d’une autonomie vitale, surtout dans un pays qui leur est étranger… Vous avez raison, il faut travailler à effacer le plus vite possible les problèmes techniques mais ce n’est pas le sujet principal. Il faut, pour les olim, trouver un travail, s’occuper de ses enfants, trouver une maison et c’est le plus difficile. Nous devons faire beaucoup pour évacuer ces freins, comme ceux liés aux équivalences de diplômes, mais ça prend du temps, même si nous travaillons beaucoup dessus. De même, si nous encourageons les juifs à venir en Israël, nous avons également pour objectif de renforcer la communauté ici car une alya réussie passe par une bonne préparation au sein des communautés d’origine. L’intégration des enfants aussi est un vrai problème… Pour les enfants, nous le savons. Nous comprenons les difficultés qu’ont les juifs à venir, et nous faisons le maximum mais tout ne dépend pas de nous. Un enfant de six ans que l’ont prend avec soit pour partir ce n’est pas un objet que l’on déplace. Ce n’est que s’il a été correctement entouré et préparé qu’il pourra vivre le changement
avec sérénité. Justement, l’année dernière sur les 8000 personnes qui sont parties, il y avait 2000 enfants. Comment peut-on intégrer 2000 enfants dans des écoles alors qu’ils ne parlent pas du tout l’hébreu ? Un enfant qui monte en Israël et qui ne reçoit pas d’aide dans sa langue maternelle voit ses possibilités d’intégration s’amoindrir, clairement. Il est impératif de lui proposer un accompagnement quotidien, permanent et cet accompagnement doit se faire aussi d’un point de vue affectif : il faut l’aider d’un point de vie pratique, mais aussi l’embrasser, l’entourer, lui montrer qu’il est important. J’étais éducateur dans une yechiva, j’ai reçu des enfants immigrants de France, d’Angleterre, de Norvège, du monde entier, et c’est ainsi que nous procédions. C’est aussi la manière de faire pour l’intégration des adultes : il faut un accompagnement pour les olim : lorsqu’un adulte arrive dans une synagogue, il faut que quelqu’un vienne s’asseoir à coté de lui, lui offre un sourire, lui tende la main. Aujourd’hui, à mon avis il faut travailler selon les axes suivants : renforcer la communauté juive, sa sécurité, son identité juive et lui montrer l’existence de l’état d’Israël. Il y a 100 ou 150 ans, lorsque ma grand mère vivait en Pologne et qu’il y avait des pogroms il n’y avait nulle part où aller. Aujourd’hui nous avons un état. Cela ne veut pas pour autant dire qu’il faut claquer la porte et partir ce n’est pas bien. Il faut se préparer et le motclé ici est le mot intégration : parce que si un ole est bien intégré, il pourra dire à ses frères, à ses sœurs, à sa famille : ‘je suis bien intégré, venez !’ Quel est le message que vous voulez faire passer aux juifs de France concernant les attentats que nous venons de vivre ? D’abord, nous avons de la peine et nous nous identifions à toute la douleur, toutes les difficultés et tout le traumatisme que vous vivez en ce moment. Cette fois-ci, l’attaque n’était pas précisément dirigée contre des juifs mais contre la France. Hier cependant, j’ai lu sur internet qu’un juif s’était fait poignarder à Marseille parce que justement il était juif, un professeur d’histoire. Les juifs doivent désormais être en interaction les uns avec les autres et toujours, se souvenir qu’il y a une maison en Israël qui appartient non seulement au Israëliens mais également à tout le peuple juif. Tant qu’il y aura des juifs en France, nous continuerons à les aider et à leur prêter assistance parce qu’il y a une responsabilité de chaque juif envers chaque juif. Les juifs doivent être responsables de leurs frères, peu importe où ils se trouvent.
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Avraham Duvdevani, président de l’OSM : « Nous ferons tout pour que l’avenir soit meilleur… » Président de l’OSM, Avraham Duvdevani a réaffirmé, au cours d’une courte visite parisienne, l’engagement de l’Organisation Sioniste Mondiale à soutenir la communauté juive française. Il compte également renforcer la présence de l’OSM en France. Entretien exclusif, par Alain Sayada. tous les pays étaient présents, les dirigeants se déplaçaient parce que c’était un évènement très important. Nous avons malheureusement perdu ce prestige, ce n’est plus attractif pour eux. Je veux que l’on retrouve cela, que les congrès redeviennent attractifs. Pour cela, on a mis cette fois beaucoup d’efforts, pas seulement dans les discussions menées, qui sont importantes, mais aussi pour les gens qui viennent, pour que, lorsque les nouveaux participants rentrent dans leur pays, ils en parlent avec beaucoup d’enthousiasme, de foi parce qu’ils auront vécu une expérience extraordinaire.
Dernièrement le 37ème congrès des sionistes a eu lieu, pouvez-vous nous dire ce qui en a découlé ? L’état d’Israël est un état juif donc nous nous somme posé la question « qu’allons-nous faire ? ».Nous avons pris une décision, l’importance des sionistes aujourd’hui n’est plus la même qu’avant. Il faut savoir que notre but n’est pas d’avoir un état. Pour réaliser notre but il nous faut des outils. Etre sioniste c’est exactement cela, ce n’est pas
uniquement créer un état, c’est se poser la question « quelle qualité d’état allons-nous avoir ? » Après 1948, les congrès duraient deux semaines et ce, jusque 1968. Puis il y a eu un grand changement, les congrès sont passés à trois jours, une durée plus raisonnable mais lorsque l’on diminue le temps des congrès, on perd également beaucoup de gens. Quand les congrès duraient encore deux semaines,
Lors de la soirée d’ouverture les gens pleuraient, c’était un moment très fort, les gens sentaient qu’il y avait un changement, j’étais très content. Non pas seulement parce que j’étais élu mais parce qu’il y a eu un important rayonnement du congrès, une communication politique et des mots forts pour l’union. Maintenant que l’OSM est présent en France depuis presque trois ans, quel est le bilan que vous pouvez en sortir ? Pendant 20 ans nous n’existions pas ici en France, mais en 1970 on a eu ici 11 divisions à Paris. Puis, nous avons de nouveau disparu en France avant de revenir encore plus grand, grâce à notre délégué qui a fait un beau travail, il a fait de vrais changements, nous avons un vrai groupe de 20 communautés désormais ce qui est vraiment incroyable ! Chaque synagogue qui veut s’ouvrir pourra s’ouvrir, n’importe qui, chaque classe, organisation en aura le droit. Ce programme s’appelle « centre de préparation à l’Alyah » : il inclut un apprentissage de l’hébreu moderne car nous voulons avant tout aider les participants à apprendre l’hébreu. Il y a cinq ans on m’a dit deux choses, la première : « nous allons uniquement faire des choses qui ont besoin d’être faites, s’il n’y a pas besoin nous ne faisons pas. ET nous allons faire des choses que les autres n’ont jamais faites, nous serons les seuls à le faire. » S’il y a une chose à changer c’est l’apprentissage de l’hébreu dans le monde entier, c’est une catastrophe ! Dans les écoles et dans toutes les communautés du monde, les juifs ne parlent même pas un mot d’hébreu, il y a 50 ans, dans les écoles, dans les communautés et les dirigeants eux-mêmes parlaient tous hébreu. Tout cela n’existe plus alors que l’hébreu est la base pour les juifs, c’est la langue des juifs. Avant la deuxième langue était l’hébreu en Israël, maintenant c’est l’anglais qui a pris sa place, l’hébreu se retrouve désormais à la troisième place. Pour illustrer nos propos prenons un élève juif qui apprend l’hébreu pendant 12 ans, à la fin de ses 12 années, il
ne choisira pas de passer son bac en hébreu, il prendra anglais et espagnol non pas l’hébreu. Ils disent que 50% des élèves étudient l’hébreu mais moi je vous affirme qu’il n’y en a pas plus de 17%. Désormais dans les écoles, il n’y a plus de professeur d’hébreu, le problème est là. Cinquante ans plus tôt, nos dirigeants étaient des hommes venus d’Europe de l’Est après la Seconde guerre mondiale et quand ces hommes-là étaient jeunes, ils avaient appris l’hébreu. Pouvez- vous nous dire quelques mots sur la campagne des ulpanim? Nous avons pris le temps d’améliorer cette situation de groupe dans le monde entier, nous faisons des choses vraiment magnifiques mais pas de miracle. Nous investissons beaucoup d’argent et de temps dans ces projets, nous préparons les professeurs. Au mois de février, ils auront cinq jours de formation et deux ou trois semaines en Israël pendant l’été et ils recevront un diplôme. Lors de votre première visite en France, nous avions abordé la problématique des nombreuses écoles juives contre le peu de professeurs, aujourd’hui ont-ils pris en charge la gravité de tout cela ? Jusqu’ici nous avions envoyé un délégué, nous avons maintenant cinq professeurs dans les écoles juives et nous avons beaucoup de demandes de la part des écoles qui veulent de nouveaux professeurs et notre projet est de fournir à chaque école un couple d’enseignants venant d’Israël qui vont non pas seulement, enseigner mais aider les professeurs pour élever le niveau. Tout cela est financé par les écoles et nousmêmes ajoutons la différence. Avez-vous d’autres projets en vue ? Entrer dans les petites communautés serait formidable car il est évident que le plus grand potentiel se trouve dans les petites communautés. En Israël, les personnes faisant leur alyah ont beaucoup de mal à trouver du travail, et il manque des écoles francophones, comment comptez-vous améliorer tout cela ? Le problème d’équivalence est terrible mais nous ne pouvons pas remplacer le gouvernement, c’est à eux de résoudre ce problème, ce qu’ils ne font pas actuellement soyons clair. Ils connaissent les problèmes, en parlent mais pourtant ne bougent pas. Quel message voulez-vous faire passer à la communauté juive de France ? Premièrement que l’on vous aime et qu’on vous embrasse. Nous sommes avec vous et si nous sommes ici c’est pour aider la communauté française, c’est notre unique but. Nous pensons que l’avenir sera meilleur, nous feront tout pour.
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Le billet d’humeur d’Yvan Lellouche
Ils ont tous gagné! Les explications rassurantes des uns et des autres pour nous faire croire que ce sont les chômeurs et les travailleurs menacés pour leur emploi, qui sont à l’origine du score fulgurant du FN sont totalement exagérés. Depuis 35 ans on a tout essayé ou presque en France pour enrailler le chômage. Aujourd’hui, dire que le FN se réduit à la question du chômage est tout à fait réducteur, même si naturellement cette question joue un rôle important dans l’essor du phénomène. Mais le chômage est un bel instrument pour escamoter le sujet : je veux parler de l’immigration, qui est une sorte de sujet tabou. En fait, tant que le personnel politique refusera d’aborder franchement cette question, le Front National continuera de grimper inexorablement… Le peuple français a l’impression qu’on lui cache la vérité sur le sujet de l’immigra-
tion et c’est peut-être vrai. Les dirigeants craignent quant à eux que le peuple soit devenu «raciste» et s’inquiètent des répercutions et surtout de l’image de la France à l’Etranger. Quoi qu’il en soit, ou bien il n’y a pas de corrélation entre immigration et insécurité, et dans ce cas il faut l’expliquer. Ou bien il y en a une ; alors il faudra expliquer pourquoi, et dire comment ont peut venir à bout des dangers. Il faut par ailleurs cesser de raconter des histoires comme récemment à propos de l’islam et de l’islamisme et dire qu’il n’y a pas de rapport entre eux ! Un bon nombre de ceux qui sont allés voter aux régionales, avaient en tête l’insécurité et les attentats islamiques qui ont jalonné cette année 2015.
Archéologie
Pourvu qu’on puisse inverser en 2016 la courbe du chômage… Yvan Lellouche
L’inceste sévit dans le monde AIVI est une association internationale militante à but non lucratif, reconnue d’intérêt général. Animée par plus de 35 bénévoles survivants de l’inceste, proches de survivants, professionnels et citoyens impliqués dans la lutte contre le fléau de l’inceste, elle compte près de 3000 membres et plus de 300 adhérents. Fondée par Isabelle Aubry, survivante de l’inceste, en 2000 l’association est ouverte aux victimes de l’inceste et de pédocriminalité et à leurs proches et à toute personne citoyenne du monde, désireuse de soutenir la cause qui est défendue. L’inceste n’a pas de frontières, AIVI non plus. Partout où ce fléau sévit, il faut agir. La volonté est de rassembler et de porter la parole des survivants de l’inceste qui o¬nt vécu ou qui vivent encore sous le poids du silence. Malheureusement les cas sont très nombreux dans le monde, dans ce cas (2 millions de victimes en France), mais paradoxalement tellement seuls et tellement isolés. Grâce à Internet, et leur volonté d’agir, ils ont les moyens de donner la parole aux victimes! La mission de cette association est de défendre les droits de toutes les victimes d’inceste et de violences sexuelles dans l’enfance. Selon une enquête récente de l’institut Harris Interactive, 6% des Français déclarent avoir été victimes d’inceste. «Si on extrapole, cela représente donc quatre millions de personnes, souffle Isabelle Panhard, directrice d’études qui a réalisé l’enquête. Le mal est insidieux et les conséquences sont désastreuses. Alors que selon l’AIVI, seul 3% des médecins signalent des abus, ils sont en revanche 100% à connaître les effets des violences sexuelles sur enfant. «Les victimes d’incestes sont dans leur vie 2,4 fois plus nom-
breuses que les autres à tomber dans le tabagisme, 4fois plus nombreuses à sombrer dans la dépression et surtout 15 fois plus nombreuses à faire une tentative de suicide» résume Gérard Lopez, président-fondateur de l’institut de victimologie de Paris. Le 18 novembre 2015, l’assemblée nationale a voté pour l’insertion de l’inceste dans le code pénal sans modifier le texte voté par le sénat. L’inceste est maintenant défini dans la loi comme une surqualification du viol et de l’agression sexuelle. Ainsi, les viols et les agressions sexuelles sont qualifiés d’incestueux lorsqu’ils sont commis sur la personne d’un mineur par 1° un ascendant, 2° un frère, une sœur, un oncle, une tante, un neveu ou une nièce, le conjoint, le concubin d’une des personnes mentionnées aux 1° et 2° ou le partenaire lié par un pacte civil de solidarité avec l’une des personnes mentionnées aux mêmes 1° et 2°, s’il a sur le mineur une autorité de droit ou de fait. Les cousins ne sont pas concernés par le texte à notre grand regret et malgré nos multiples demandes. Les peines ne changent pas. Il faut toujours rechercher l’absence de consentement du mineur. La société s’est réapproprié le tabou de l’inceste, absent de ses lois depuis la révolution française mais il s’agit là d’une avancée symbolique qui techniquement n’apporte rien aux victimes d’inceste. YLellouche
Bonne nouvelle ! En Israël sur la rive orientale du lac de Tibériade, sur le plateau du Golan, des fouilles archéologiques ont révélé la semaine dernière une découverte rare ! Les lettres hébraïques d’une grande dalle de marbre de plus de 1600 ans ! Cette découverte confirme aussi l’existence dans cette région d’une communauté juive florissante pendant la période talmudique et où pourtant
une grande partie du Peuple Juif était déjà en exil aux 4 coins du monde après la destruction du Temple! Pour info, on est quand même plus de 100 ans avant l’Islam et avant toute présence arabe sur la terre d’Israël ! A bon entendeur ! Am Israël Hai! Y.Lellouche
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Parachat Vayéhi : Un message d’éternité la véritable bonté. Honorer un «Niftar» un disparu, dénote une bonté véritablement désintéressée puisque aucune réciprocité n’est à attendre ou à espérer!…de plus Yaacov demande à Yossef de ne pas l’enterrer en Egypte pour diverses raisons raconte le Méam Loëz, notamment pour que sa tombe ne soit pas l’objet d’idolâtrie par les Egyptiens, ni que son corps ne soit la cible des plaies qui s’abattrons sur l’Egypte…Yaacov savait par ailleurs que les défunts d’Israël souffriraient moins étant donné que le trône céleste d’où émanent le âmes, se tient au dessus de Jérusalem.
Dans le Talmud, Bar kappara dit que lorsque la thora utilise le verbe «Haï» à vécu, il s’agit d’un juste. Dans le Zohar nous lisons que : Yaacov eut le bonheur de voir que tous ses enfants étaient méritants et justes ; tous se délectant des délices de ce monde. Et voici notre lien établi avec notre paracha : les enfants d’Israël s’installent dans la ville de Gochêm ils s’y fixent en devenant propriétaires fonciers. Par ailleurs, ils se développent et se multiplient et s’enrichissent de façon prodigieuse. Et, comme les trois principales causes de la «corruption» sont ainsi réunis selon le Midrach Tanhouma, le Texte vient nous rassurer sur la bonne conduite de nos ancêtres en Egypte en disant que le patriarche Yaacov veillait.. car il vécu «Vayéhi» comme un juste. Dès lors, le chef, sert de modèle au peuple. Rachi viens nous dire que cette paracha est «Sétouma» fermée. C’est-à-dire qu’habituellement entre les parachachiot il y a un espace pouvant contenir 9 lettres et dans le cas présent, il n’y a pas d’espace…Et pour quelle raison s’interroge Rachi? C’est qu’a la suite de la mort de Yaacov, les yeux et les cœurs des Bné Israël se sont «fermés» à cause des souffrances de l’esclavage, car on commençait à les asservir durement. Une autre explication vient nous dire que le patriarche voulait révéler à ses enfants le terme de l’exil et cela lui a été «fermé». Le verset nous dit : on vint annoncer à Yossef que son père été malade… c’est la pre-
mière fois que la Thora nous indique un tel événement, pour nous apprendre qu’avant cela, les hommes ne mourraient pas à cause d’une maladie!. Achêm arrache le Juste à la vie et cette mort vient expier les péchés de la génération pour ainsi écarter le châtiment ou encore par mesure préventive, Achêm rappel à lui par anticipation ce juste afin qu’il soit lui-même épargné par le malheur. Pourquoi Yaacov insiste tant auprès de Yossef pour qu’il soit enterré en Terre d’Israël? Le Zohar répond : Parceque les morts de la terre d’Israël ressusciteront en priorité aux temps messianiques et profiteront ainsi des «Années du Machiah». Rabi Chiméone répond : «Dans ces conditions, les justes enterrés en exil seront pour le moins délaissés!». Réponse : D-ieu créera à leur attention des tunnels souterrains le long desquels ils rouleront jusqu’en Israël où animés d’un souffle de vie, ils pourront se lever… ». D’autre part le Talmud affirme que Yaacov a demandé à être enterré en Israël, parce qu’il pensait que «rouler dans des galeries souterraines» depuis l’Egypte jusqu’en Terre Sainte ne pourrait pas se faire sans de très grandes douleurs, sans compter la vermine qui frappera la terre d’Egypte… Mais alors, que voulait dire Yaacov à son fils en lui précisant :«Véasita imadi Hésed véemeth» «Tu feras à mon égard une bonté et une vérité?» Existe-t-il une bonté fondée sur le mensonge? Rachi et d’autres commentateurs précisent que la bonté manifestée à l’égard d’un mort est
Ce qui est surprenant dans ce texte, c’est qu’il fait jurer Yossef de ne pas l’enterrer en Egypte! Etait t-il méfiant à son égard? Non explique le Kéli Yakar, lorsque Yaacov dit à son fils : «Vayomar veîchava Lî… Veîchava Lo» «Jure le moi!..Et il lui jura» En fait, Yossef ne peut se délier de ce vœu sans le consentement explicite de Yaacov. Comme il est mentionné dans Oré Déa : «Eîn atara bélo dâat havéro » et de ce fait, Yaacov contraint ainsi le Pharaon d’Egypte de laisser partir Yossef l’enterrer en terre de Canaan et il accomplira ainsi, la promesse faite au patriarche. Le Zohar nous explique que la bonté vis-à-vis d’un défunt ne se termine pas avec son enterrement. En fait, dés après son départ, il passe en jugement devant le Créateur, le Rois de tous les Rois et peut bénéficier encore de notre aide dans le «Olam aba» le Monde spirituel, explique le Zohar. C’est une période pendant laquelle les vivants doivent s’impliquer dans l’étude disent les sages et particulièrement l’étude de la Michna, mais aussi, réciter le Kadich (qui n’est pas la prière des disparus..) et faire autant de Mitsvot que possible pour l’âme du défunt. L’étude de la Michna est particulièrement bénéfique pour l’âme..D’ailleurs il faut noter, à ce sujet que le mot «Michna» est l’anagramme du mot «Néchama» l’âme. Le Kéli Yakar explique en détail les diverses allusions contenues dans les bénédictions que prodigue Yaacov à ses fils. Pour Acher, il dira : «Mé Acher chmeïna lâhmôh» Pour Acher son pain sera enrichi..Mais l’allusion nous indique plutôt qu’Acher serait celui qui fournirait l’huile au Bet Amikhdach, grâce auquel l’abondance sera propagée dans le monde…Acher approvisionnera le Temple en huile, et le Temple alimentera «matériellement» l’humanité tout entière. Au moment de bénir les deux enfants de Yossef, Ephraim et Menassé le patriarche Yaacov dira cette phrase que l’on prononce souvent pour bénir l’enfant de la Brit Mila ou de la Bar Mitsva : «Amalakh Agoël oti mikol ra ibarekh êt anéarim» «Que l’ange qui m’a délivré de tout mal, bénisse ces jeunes gens!». Le Zohar donne l’explication suivante : D-ieu dans son infini bonté accorde tout à l’homme en fonction de ses propres mérites, c’est ce qui permet à cet homme de transmettre par la suite cet héritage à ses enfants. Par contre, poursuit le Zohar, une femme vertueuse et réfléchie est un don «direct» du Saint Béni soit-il . Voilà pourquoi Yaacov dira : «l’Ange qui
m’a délivré de tout mal!» et quel est ce mal s’interroge le Zohar? Celui de mériter une épouse issue de «l’impureté». Et c’est donc grâce à ses épouses, toutes vertueuses, que Yaacov a pu concevoir les 12 tribus d’Israël auxquelles elles surent transmettre les bonnes midote. Pour Yaacov, mériter une femme vertueuse est tout simplement un don du ciel. Il est écrit dans une prophétie de d’Isaïe : «Celui qui a créer la parole- fruit des lèvres, Paix Chalom, dit-il pour celui qui est éloigné comme celui qui est proche, ainsi l’Eternel parle : Je le guérirai!. Ce texte fait allusion à la résurrection aux temps messianiques et Rabbi Eléazar dans le Talmud Kétoubot nous enseigne : Seuls les morts de la Terre d’Israël ressusciterons! Cela peut paraitre surprenant. Néanmoins explique le Meaz Loez, en ce qui concerne les Tsadikim de l’exil, après avoir supposé que leurs ossements étaient destinés à rouler le long des tunnels creusés pour eux, jusqu’en Israël, nos maitres ont fini par admettre que cette souffrance leur sera également totalement épargnée et que la reconstitution de leur corps se fera au départ de la tombe, si bien qu’ils repartirons «à pieds», dirons-nous à travers des galeries souterraines conçues à cet effet et ils gagnerons la Terre Sainte où ils remonteront à la surface, pour revivre comme des bienheureux ... En résumé, la vie de Jacob, n’a pas été de tout repos, c’est le moins que l’on puisse dire! Elle est la suite d’épreuves et de malheurs. Son frère Esaü voulut le tuer, Eliphaz le dépouilla de ses biens, il s’exila loin de ses parents bien aimés, il vécut un calvaire chez Laban durant vingt et un ans. Ce dernier le trompa plus d’une fois et lui donna Léa à la place de Rahel…et il y eu la mort de sa chère Rahel sur la route de Bethlehem, puis le viol de Dina et évidemment le rapt de Yossef. Yaacov est le symbole du peuple juif!. En dépit de ses malheurs, la vie continue et celle de notre patriarche fut remplie de Thora et de Mitsvots. Comme le dit le Roi Salomon : «Ki Nér Mitsva Vé Thora Or» Car la Mitsva est une flamme, et la Thora est la lumière vers la vie». Le Zohar explique : «La Mitsva est une flamme» : A chaque Mitsva qu’un homme accompli dans ce monde, qui est comparé à la veille de Chabat, on lui prépare dit-on une petite flamme pour l’éclairer dans le monde futur qui est symbolisé par le Chabat. «La Thora est la lumière» : Cela vient nous enseigner que celui qui s’investit dans la Thora à l’image du patriarche, méritera la «lumière céleste», grâce à laquelle sa vie sera totalement éclairée. Notre Maître rebbi Fraji Uzan zatsal disait : «Souvent, lorsqu’on observe la «chute» d’un homme, y compris, un rabbin…dans les méandres et les tentations de la vie… c’est qu’il était déjà à l’origine «faregh» (rek) vide de vraie et authentique spiritualité». Yvan Lellouche
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SÉCURITÉ
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Trois roquettes Katioucha tirées sur le nord d’Israël à partir du Liban
Trois roquettes Katioucha ont été tirées dimanche après-midi sur le nord d’Israël à partir du Liban, a indiqué une source de sécurité libanaise. «Trois roquettes Katioucha ont été tirées depuis un village libanais situé à 5 km de la frontière avec Israël», a indiqué à l’AFP cette source. Cette région du Liban sud est une place forte du mouvement chiite libanais Hezbollah qui a accusé dimanche Israël d’avoir tué un des membres dans un raid
aérien en Syrie. «Les sirènes ont retenti dans le nord d’Israël et selon les premières informations, trois roquettes ont été tirées et l’armée cherche sur le terrain» à localiser où elles sont tombées, a indiqué un communiqué militaire israélien. La Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) et l’armée libanaise tentent de leur côté de déterminer le lieu exact depuis lequel ont été tirées les roquettes.
Raanana, dans le centre d’Israël : L’armée israélienne confirme le encore une attaque au couteau tir d’obus contre le sud du Liban
Troisième attaque de coup de poignard dans la ville de Raanana depuis la vague actuelle de terrorisme.
de secours israéliens, l’homme blessé a une quarantaine d’année et la femme, une soixantaine.
Un Palestinien a été arrêté samedi après avoir blessé à coups de couteau deux Israéliens, dont un grièvement, à Raanana, dans le centre d’Israël, a indiqué la police israélienne.
Depuis le 1er octobre, la vague de violences qui secoue Israël et les Territoires palestiniens a coûté la vie à 123 Palestiniens, dont un Arabe israélien, à 17 Israéliens ainsi qu’à un Américain et un Erythréen, selon un décompte de l’AFP.La majorité des Palestiniens tués l’ont été en commettant ou tentant de commettre, selon les autorités israéliennes, des attaques, à l’arme blanche pour la plupart mais également à la voiture bélier et à l’arme à feu.»
Selon AFP :»»Un homme a été grièvement blessé et une femme légèrement» dans l’attaque, a précisé la police, ajoutant que “le terroriste a été capturé par les forces déployées dans la zone”. Selon les services
L’armée israélienne a déclaré dimanche avoir tiré des obus sur des cibles non précisées dans le sud du Liban, après la chute de roquettes en provenance du pays voisin sur le nord d’Israël.
rapporté.
Plus tôt, l’agence officielle libanaise avait fait état du tir depuis Israël de neuf obus d’artillerie sur le sud du Liban.
Trois roquettes Katioucha ont été tirées dimanche sur le nord d’Israël à partir d’une région du sud du Liban qui est une place forte du mouvement chiite Hezbollah, avait indiqué plus tôt une source de sécurité libanaise.
«Les forces de défense israéliennes ont riposté avec des tirs d’artillerie (... ) après que des roquettes en provenance du Liban-Sud sont tombées plus tôt sur Israël», indique l’armée dans un communiqué. Des sources militaires israéliennes ont indiqué à l’AFP qu’une des roquettes avait été localisée en Galilée. Aucun blessé n’a été
Les mêmes sources ont indiqué que l’armée avait ordonné aux habitants de se rendre dans des abris.
Il pourrait s’agir de représailles après la mort samedi de Samir Kantar, une personnalité du Hezbollah qui avait été incarcérée pendant près de 30 ans en Israël, et qui a été tuée près de Damas dans un raid imputé à l’Etat hébreu selon le mouvement chiite.
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Aéroport de Paris : 70 badges retirés pour radicalisation
Après Israël, la France supprime les mannequins anorexiques des podiums
Les députés français ont adopté cette semaine une loi rendant obligatoire le certificat médical pour les mannequins. Les photos retouchées devront par ailleurs être accompagnées d’une mention spécifique. Pour Libération «Israël est un pays à la pointe du combat pour les formes. Israël a adopté la législation la plus vaste et interdit formellement le recrutement de mannequins trop maigres, que ce soit pour un défilé ou pour des photos de mode. Entrée en vigueur au 1er janvier 2013, cette loi (adoptée à l’unanimité) interdit la présence dans les médias israéliens ou dans les défilés organisés dans le pays, de femmes et d’hommes dont l’IMC (indice de masse corporelle) est inférieur à 18,5. Les recruteurs doivent dans ce cas demander une attestation IMC de moins de trois mois à l’embauche d’un mannequin. Surnommée « loi Photoshop », le texte ne s’arrête pas là : toute retouche d’une image (de pub ou de presse) en vue d’amaigrir encore la silhouette du mannequin doit être mentionnée. » EN FRANCE. L’Express (Copyrights) : «La mesure fait partie du projet de loi Santé adopté jeudi par le Parlement. L’activité de mannequin sera désormais conditionnée à la délivrance d’un certificat médical, sésame rendu obligatoire pour monter sur les podiums. Le texte adopté par les députés stipule que ce certificat devra attester que “l’état de santé du mannequin, évalué notamment au regard de son indice de masse corporelle, est compatible avec l’exercice de son métier”. Toute infraction à cet article est passible de
six mois d’emprisonnement et de 75 000 d’euros d’amende. Dans une précédente version, le texte évoquait une mesure soumettant l’activité de mannequin à un indice de masse corporelle (IMC) minimal pour lutter contre la maigreur excessive. Cette proposition n’a pas été retenue, pour redonner sa place au médecin du travail et élargir l’examen à d’autres paramètres tels que la morphologie, le sexe, l’âge, l’histoire alimentaire, la recherche d’absence de menstruation etc. Les députés ont également validé un article stipulant que les photographies de mannequins dont l’apparence corporelle a été modifiée “afin d’affiner ou d’épaissir la silhouette”, doivent être accompagnées de la mention “Photographie retouchée”. 40 000 personnes souffriraient d’anorexie mentale Une proposition sur le délit d’incitation à la maigreur excessive, qui avait suscité une réaction hostile des associations de prévention contre les troubles alimentaires et qui visait notamment les sites internet dits “pro-ana” (pro-anorexie), avait été supprimée du projet de loi santé fin novembre. La présidente de la commission des Affaires sociales, la socialiste Catherine Lemorton, avait en outre souligné qu’une “récente étude scientifique a montré que les auteurs des sites web visés par cette disposition souffrent eux-mêmes de troubles du comportement alimentaire” et pourraient être encore plus fragilisés par une répression pénale. Entre 30 et 40 000 personnes – des adolescentes dans 90% des cas – souffrent d’anorexie mentale, une des pathologies psychiatriques ayant la plus forte mortalité».
Augustin de Romanet, PDG d’Aéroports de Paris, a indiqué ce dimanche que « près de 70 badges » d’agents sur les 85.000 qui travaillent dans les zones les plus sécurisées de Roissy et Orly avaient été retirés à leurs porteurs depuis les attentats , notamment « pour des phénomènes de radicalisation ». « S’agissant de l’entreprise ADP elle-même, nous sommes épargnés par ces phénomènes de radicalisation ou d’agents qui ont des fiches S. En revanche, il est de fait qu’un certain nombre d’agents se sont vu retirer leur badge pour des comportements inquiétants », a-t-il précisé au micro du Grand Rendez-vous Europe 1 / Le Monde / iTélé. Il a également fait savoir que « 4.000 casiers de personnels avaient été perquisitionnés depuis un mois ». ADP, qui gère les aéroports d’Orly et de Roissy, fait appel à « plusieurs centaines de sociétés sous-traitantes » qui s’occupent des bagages, alimentent les avions en carburant, interviennent sur les pistes, etc. « Pour travailler dans la zone réservée – nous avons 85.000 personnes dans la zone réservée – il faut un badge rouge, et pour avoir ce badge il faut avoir une enquête de police, et si vous êtes dans une société qui fouille dans les bagages cabine, il faut trois contrôles de police », a-t-il détaillé. Il a expliqué que « ces badges sont attribués et retirés par l’autorité préfectorale avec laquelle nous travaillons très étroitement. Près de 70 badges rouges ont été retirés depuis les attentats, notamment pour des phénomènes de radicalisation », a-t-il précisé. Le PDG indique qu’« une entreprise travaillant uniquement en zone réservée, qui a un agent qui se voit retirer son badge », peut « la licencier tout de suite ». « En revanche,
si vous avez également une activité dans les zones publiques, la législation aujourd’hui vous oblige à trouver un emploi pour cette personne en zone publique ». Le badge rouge est habituellement délivré pour une durée de trois ans : « mais aujourd’hui même, les autorités préfectorales procèdent à un “screening” (une vérification) de l’ensemble des badges indépendamment de la date d’attribution du badge en question », indique-t-il. Une personne détenant un badge rouge « reçoit une formation et parmi les éléments de cette formation, il y a l’obligation de détecter tous les comportements anormaux et l’obligation, en quelque sorte, de surveiller tous vos voisins de travail. Il est dans la génétique du badge rouge de faire l’obligation d’une surveillance multilatérale et permanente », résume Augustin de Romanet. L’impact des attentats Depuis le 13 novembre, Augustin de Romanet a indiqué que les effectifs de militaires « ont été accrus de 50% à Charles-de-Gaulle et de 50% à Orly. Nous avons rétabli le contrôle d’identité de toutes les personnes qui quittent la France, y compris pour des vols Schengen », a-t-il ajouté. Concernant l’impact des attentats du 13 novembre (130 morts), »j’espère que nous allons retrouver un rythme de trafic plus normal parce que le choc a été fort », a-t-il résumé. « Nous avons eu une chute de trafic de 7 à 8% par rapport à nos prévisions, et comme nous avions prévu une hausse de 3% du trafic, cela veut dire que le trafic est en baisse de 5% par rapport à l’année précédente », a-t-il détaillé. les échos
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Patients radicalisés : les médecins peuvent signaler «au cas par cas»
Rothschild revient au galop !
Edouard de Rothschild revient à la tête de France Galop à un moment critique. L’ancien propriétaire du journal «Libération» avait déjà occupé après le décès de Jean-Luc Lagardère, la présidence de la société des courses de chevaux de plat et d’obstacles de 2004 à 2011année où il fut battu par Bertrand Blinguier, l’ancien patron du PMU qui avait décidé de ne
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pas se présenter cette année à l’élection. Une défaite assez sèche qui traduisait le fait qu’à cette époque, sa personnalité était un peu controversée dans le petit monde élitiste et fermé du galop français. Cette fois, Edouard de Rothschild qui est le fils de Guy et le frère de David, a obtenu les suffrages de 31 des 56 membres du comité de France Galop, contre 13 pour Loïc Malivet président du syndicat national des éleveurs de chevaux au galop, et 12 pour Philippe Augier, le maire de Deauville, dont la candidature faisait figure de nouveauté. Pour obtenir ce résultat, Edouard de Rothschild qui est un vrai connaisseur de chevaux, s’est organisé pour faire campagne depuis de longs mois. Trois vice-présidents ont été également choisis. La «modernisation», une éternelle question qui revient au sein de l’institution qui vit grâce aux reversements du PMU dont l’activité devrait baisser dit-on de 2% en 2015. Il y a quelques jours, lors d’une interview,
Edouard de Rothschild s’est déclaré déterminer à tourner le dos à «une gestion angoissée du déclin» est désireux de «faire évoluer le système». « Nous sommes à un moment critique» «mais France Galop qui gère un budget de 400 millions d’euros, compte énormément de points positifs, cependant le mode associatif ne doit pas être un frein et ne doit pas empêcher de gérer comme une entreprise». Le nouveau président semble convaincu qu’il faut changer les habitudes au sein de l’institution qui exploite, entre autres, six hippodromes parisiens et trois centres d’entrainement. Nous aurions tant souhaité que les Rothschild reviennent comme au bon vieux temps au Consistoire pour remettre plus d’ordre, plus de morale et plus d’éthique… Pour l’heure, nous souhaitons à Edouard beaucoup de réussite. YVES PEREZ
Paroles d’anciens enfants cachés pendant la Shoah Le Mémorial de la Shoah et le Centre Georges Devereux organisent un dimanche par mois, une réunion de groupe de parole d’anciens enfants cachés pendant la Shoah, animée par des psychologues. La participation aux réunions, soutenues par la Fondation pour la Mémoire de la Shoah, est libre et gratuite. Pour tout renseignement, joindre le Centre Georges Devereux par téléphone au 01 77 32 10 64 ou par mail : accueil@devereux.fr
Calendrier des réunions 2015/2016 animées par les psychologues du Centre Georges Devereux au Mémorial de la Shoah à Paris, 17 rue Geoffroy l’Asnier 75004 de 14h à 17h : 17 janvier 2016 -21 février 2016 - 20 mars 2016 - 17 avril 2016 YL
Le Conseil national de l’ordre des médecins (Cnom) a publié récemment une note à destination des médecins pour leur indiquer la marche à suivre en cas de patient en voie de radicalisation ou déjà radicalisé. La note, révélée vendredi par le Parisien, est accessible sur le site internet du Cnom depuis le 9 décembre, a précisé à l’AFP une porte-parole du Cnom. Elle prévoit que les médecins puissent s’affranchir du secret professionnel. «Nous souhaitions que les médecins puissent apporter une réponse cohérente à ce problème tout en évitant l’écueil d’un signalement abusif qui serait tout aussi préjudiciable», a expliqué à l’AFP Jean-Marie Faroudja, président de la section éthique et déontologie du Cnom. Il n’y a pas plus d’appels depuis les attentats mais la situation devait être éclaircie pour répondre notamment aux questionnements de médecins isolés, a-t-il fait valoir. Dans sa note, le Cnom rappelle que le médecin est tenu au respect du secret professionnel «par la loi et le code de déontologie médicale». «Cependant devant certaines situations de radicalisation avérée de nature à faire craindre un comportement dangereux de la part du patient, les médecins se trouvent face à un cas de conscience où ils peuvent légitimement estimer ne pas devoir garder pour eux ce qui leur a été confié ou remarqué», est-il stipulé. «Cela relève du cas par cas. Et, les médecins peuvent se tourner vers les conseils départementaux pour solliciter leur avis», a expliqué le Dr Faroudja. Le Cnom rappelle que s’agissant des patients mineurs, la loi prévoit déjà une dérogation à l’obligation de respecter le secret professionnel pour protéger l’enfant. Le médecin peut transmettre des informations (comme le projet de partir faire le jihad) à une structure spécifique de la Cellule de recueil des informations préoccupantes (Crip). L’Ordre des médecins est prudent sur la définition de la radicalisation: «la radicalisation ne doit pas être confondue avec le fondamentalisme religieux: les fondamentalistes sont des pratiquants qui adoptent des postures cultuelles rigoureuses mais ne recourent pas à la violence alors que les radicaux légitiment ou pratiquent des actes de violence». «Il faut un faisceau de signaux concordants», insiste M. Faroudja. «La radicalisation se définit par trois caractéristiques cumulatives: un processus progressif; l’adhésion à une idéologie extrémiste; l’adoption de la violence», détaille ainsi la note. Le Cnom publie enfin des extraits du kit de formation du Comité interministériel de prévention de la délinquance sur la prévention de la radicalisation. YL
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Reportage en Israël d’une délégation d’élèves de polytechnique ceptionnellement tolérant est un souvenir fort que nous garderons de cette semaine. La science, un enjeu et une passion religieuse L’image que nous, Français, avons d’Israël est mitigée. Nous n’en entendons pas souvent parler pour d’autres raisons que la crise palestinienne ; nous avions donc une certaine appréhension. Dans l’avion, un journaliste français étaye notre intuition : les organisateurs souhaitent justement présenter « une autre facette d’Israël », un pays investissant lourdement dans la recherche et dans l’éducation, à l’avant-garde de l’entrepreneuriat.
La Jaune et la Rouge n° 710 de décembre 2015 : «La « World Science Conference Israel » est un cycle de conférences scientifiques données par des chercheurs de haut niveau à des étudiants attirés par la recherche et venant des quatre coins du monde. Sa première édition a eu lieu du 15 au 20 août 2015 au sein de l’Université hébraïque de Jérusalem. L’occasion pour huit élèves de découvrir à la fois le monde des sciences et Israël. Pour cette première World Science Conference Israel (WSCI), 400 élèves invités provenant de 71 pays différents, 13 lauréats du prix Nobel et une médaille Fields sont venus présenter leurs domaines de recherche, et un programme chargé de conférences, échanges entre étudiants et découverte d’Israël avait été organisé. La délégation française comprenait huit élèves de l’X, trois étudiants de l’ENS Ulm et deux de l’université de Strasbourg. Accompagnés d’un cadre militaire de l’École, nous nous sommes donc envolés vers un pays qui, bien qu’il fasse régulièrement parler de lui dans l’actualité, reste globalement mystérieux. UNE INITIATION ET UNE SOUDURE Les organisateurs ont formé des groupes d’une dizaine de personnes où les nationalités étaient mélangées et mis en contact ces étudiants plusieurs semaines à l’avance. Leur mission : mettre au point un poster scientifique résumant une innovation récente et proposant de nouvelles pistes de recherche. Il a fallu faire connaissance avec les autres membres du groupe puis apprendre à travailler ensemble à distance sur un sujet nouveau. Une véritable initiation à la recherche au niveau international. À la fin du séjour, les meilleurs posters ont été récompensés. Un tel projet a permis de souder les équipes de manière remarquable. Conférences et dialogues Les conférences couvraient des domaines variés : physique, biologie, chimie ou encore mathématiques. Entre conférences
magistrales et échanges entre prix Nobel à propos du but de la recherche aujourd’hui, les interventions étaient prodigieusement intéressantes. La WSCI est un moyen de prendre du recul sur les connaissances actuelles, et de faire comprendre aux élèves invités – futurs chercheurs du XXIe siècle – combien il est primordial de dialoguer avec les chercheurs du monde entier afin de partager ses propres travaux, multiplier les points de vue et confronter les opinions pour aboutir à un travail vraiment original. Des contacts durables Tout était fait pour que les délégations se mélangent et osent tisser des liens entre étrangers. Mieux qu’un bagage de connaissances, il faut retenir de cet événement des contacts durables précieux établis avec des futurs chercheurs du monde entier. Une dynamique scientifique et innovatrice Israël possède un formidable dynamisme scientifique et accorde une importance particulière à l’éducation. Plusieurs scientifiques modernes ont vécu une partie de leur formation ou ont tissé des liens particuliers avec ce pays au cours de leurs travaux. Ainsi, Albert Einstein a contribué à la fondation de l’Université hébraïque de Jérusalem en 1918 ; c’est pourquoi il a été choisi pour être le « parrain » de cette première édition de la WSCI. Israël est aussi une terre d’entrepreneurs. Il est édifiant de comptabiliser le nombre de start-ups. Une après-midi était consacrée à la présentation des toutes dernières innovations israéliennes : inutile de préciser qu’elles étaient renversantes. La WSCI, captivante par son intérêt scientifique, a aussi été l’occasion d’un voyage au cœur de la culture israélienne, loin de tous les clichés, exposant paradoxes et complexité. Découvrir un fascinant mélange de cultures, d’histoires et de regards dans un cadre ex-
Mais l’intérêt porté à la science va au-delà d’un calcul politique. Un discours d’Avigdor Liberman (alors ministre) évoque la science comme un enjeu sécuritaire dont dépend la survie même d’Israël. Robert Aumann, prix Nobel d’économie 2005 et haredi (ultra-orthodoxe), mentionne des motivations religieuses dans la passion technologique et scientifique du pays. Ces niveaux de lecture entrecroisés expliquent comment un pays de quelques millions d’habitants a pu accumuler un tel capital scientifique. La cohabitation passe par le statu quo Néanmoins, la multiplication des enjeux politiques, religieux et sécuritaires est omniprésente et force le malaise. Comme le premier soir où un juif français vient nous remercier de venir en Israël sans céder aux clichés : « Quand vous serez rentrés, montrez-leur, à vos amis, que nous sommes normaux. » Dans la Vieille Ville de Jérusalem, on sent le poids de l’histoire et du mystique : ici la citadelle de David, là le Golgotha. Plus loin, un groupe de nonnes chemine tandis qu’un homme en djellaba vend le Coran à la criée. Et malgré ce qu’on pourrait penser, tout le monde semble cohabiter pacifiquement grâce à la loi suprême de la ville : le statu quo. La cité historique est découpée en quatre quartiers (musulman, juif, chrétien et arménien) séparés par deux rues formant le bazar, et partout les règles ont été façonnées
par les siècles. Ainsi le Saint-Sépulcre : depuis 1767, un décret divise l’autorité des trois gardiens que sont l’Église orthodoxe grecque, l’Église catholique romaine et l’Église apostolique arménienne. Depuis, nul projet ne peut se conduire sans l’accord des trois parties, ce qui explique par exemple cette échelle, posée lors de travaux en 1757 et qui attend toujours qu’un accord soit trouvé pour être enlevée. Sécurité tendue et dynamisme débridé Pourtant, partout s’impose le contexte sécuritaire tendu. Derrière pèlerins et haredim, les soldats des check-points sont préoccupés – il y a quelques années, des attentats suicides avaient lieu tous les mois, et que dire de l’actuelle « intifada des couteaux ». Dans le quartier musulman, des enfants jouent avec des drapeaux de l’État islamique en guise de cape tandis que les haredim tentent régulièrement de pénétrer sur l’esplanade des Mosquées, qui leur est interdite. Mais des tensions ont aussi lieu entre juifs, notamment entre libéraux et haredim. Cet écart s’illustre dans le dynamisme entrepreneurial israélien. Entre l’historique Jérusalem et le « Silicon Wadi » de Tel Aviv, il n’y a qu’une heure de route, mais on est dans un autre univers. Cafés et boîtes de nuit s’alignent au bord de la plage, trois jeunes informaticiens (barbe, lunettes de soleil et casquette yankee) parlent de leur start-up au café bio au milieu des conférenciers. Se garder des simplifications Nous retiendrons de ce voyage la complexité de la société israélienne, à la fois avant-gardiste et farouchement attachée à son histoire, confiante mais se sentant constamment menacée, accueillante et suspicieuse. On oublie trop souvent la place des individus dans les conflits internationaux en simplifiant à outrance les problématiques afin qu’elles nous soient plus accessibles. Nous avons eu la chance de pouvoir lever ce voile et de découvrir une société protéiforme, échappant à toute réduction». Source: La Jaune et la Rouge n° 710 de décembre 2015
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Construction : Plus de 20 000 Moldaves autorisés à travailler en Israël
A la suite d’une longue négociation, plus de 20 000 Moldaves vont être autorisés à travailler en Israël. Objectif :accélérer les contructions dans le centre du pays. Entre 80 et 100 000 citoyens israéliens sont originaires de Moldavie (soit entre 1,5 et 1,7 % de la population totale d’Israël) et 200 000 autres citoyens d’Israël sont liés à la Moldavie par leurs parents, nés en Moldavie. Les citoyens israéliens originaires de Moldavie sont regroupés dans 2 associations : « Beit Basarabia » à Tel Aviv et « Izvoras » à Ashdod, totalisant à elles deux, 28 organisations territoriales en Israël. Pourquoi des travailleurs Modaves ? La Chine refuse de signer un accord permettant à ses ressortissants de venir travailler en Israël, à moins que Jérusalem promette qu’ils ne seront pas employés dans les implanta-
tions juives de Judée-Samarie. Israël tente de négocier cette close depuis des années et refuse de céder aux demandes chinoises. Mais la question a pris une autre dimension ces derniers jours, à la lumière des plans du nouveau ministre des Finances, Moshe Kahlon, qui souhaite donner une nouvelle impulsion aux projets immobiliers au niveau national pour réduire les coûts du logement. Il y a un an déjà, le précédent gouvernement avait décidé d’augmenter le nombre de travailleurs immigrés dans le domaine du bâtiment. Israël cherche aujourd’hui à faire venir 15.000 nouveaux travailleurs. L’accord qu’Israël souhaite entériner avec la Chine est similaire à ceux qu’il a signé avec d’autres pays dont les ressortissants travaillent dans le pays, comme la Thaïlande, le Sri Lanka, la Roumanie ou encore la Moldavie.
Croisières en Israël. Un leader mondial «évite» la ville de Haïfa MSC Croisières annule la destination Israël pour 2016. Le groupe suisse Mediterranean Shipping Company, MSC ne feront plus escale à Haïfa en 2016. « Pour des raisons de sécurité, » la première compagnie de croisières en Europe et la quatrième mondiale a décidé d’annuler toutes les escales prévues en Israël, mais pas seulement. Il en sera de même pour la Tunisie, l’Egypte et l’Ukraine. A la place, les croisiéristes passeront par La Valette (Malte), Rhodes et Héraklion. D’autres navires passeront par Chypre et la Sicile. (JSS News) A SAVOIR. MSC Croisières est une société de navigation privée italienne, son propriétaire et fondateur est Gianluigi Aponte, avec son siège social à Genève elle est entrée dans l’industrie de croisière en 1987.
Elle est une filiale de MSC Crociere, appartenant à la Mediterranean Shipping Company, et propose des voyages sur des navires de croisières en Méditerranée, en Afrique du Sud, dans les Caraïbes, dans les Antilles, en Europe du Nord, en Amérique du Sud, en Amérique du Nord ainsi que des croisières transatlantiques. Pour l’instant, tous les paquebots ont été construits à Saint-Nazaire. MSC Croisières propose une gamme étendue de cabines (de la cabine Standard à la Royale Luxe). C’est la cinquième compagnie de croisières derrière Costa Croisières. Depuis début 2014, MSC Croisières décide d’aller fort et vite en commandant deux paquebots dans deux chantiers différents (STX France et Fincantieri), son but étant de doubler sa flotte et de passer au troisième rang mondial.
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Fraude ? Bar Refaeli, la superbe top-modèle interdite de sortie d’Israël
Bar Refaeli aurait essayé de jouer un mauvais tour au fisc israélien en faisant disparaitre une partie de ses revenus La célèbre top-modèle est soupçonnée de ne pas avoir déclaré ses gains à l’étranger en mentant sur son lieu de résidence, a été arrêtée jeudi puis libérée sous caution, ont indiqué les autorités israéliennes. La mannequin est également suspectée de ne pas avoir déclaré des faveurs comme le prêt d’appartements de luxe ou de voitures d’une valeur de «plus d’un million de shekels» (237.000 euros), a précisé l’Autorité fiscale dans un communiqué. Sa mère, Zipora, a également été arrêtée, les autorités estimant qu’elle n’avait pas non plus déclaré des revenus à l’étranger atteignant «des dizaines de millions de shekels». Les citoyens israéliens résidant à l’étranger ne sont pas contraints de déclarer leur revenus à l’extérieur du pays. Or les autorités israéliennes accusent la top-modèle et sa mère d’avoir créé une fausse résidence à l’étranger afin de passer entre les mailles fiscales israéliennes et payer in fine moins d’impôts.
Les autorités accusent également la top-modèle d’avoir vécu dans des appartements de luxe enregistrés sous les noms de sa mère et de son frère. Selon les autorités, les deux femmes auraient dû également déclarer «les ristournes» liées à leur statut de célébrité. L’enquête a abouti mercredi par la perquisition de leurs appartements. Jeudi, un tribunal de Tel-Aviv a ordonné leur arrestation puis leur libération sous caution. Les deux femmes ont été contraintes de confier leurs passeports à la justice et ne sont pas autorisées à quitter le territoire sans permission pendant une période de six mois. Leurs avocats n’ont à ce stade pas commenté la décision de justice. Bar Refaeli, mariée à l’homme d’affaires israélien Adi Ezra, avait déjà eu maille à partir dans le passé avec les autorités israéliennes. En 2010, un général avait appelé la population à boycotter les produits qu’elle vantait dans des publicités à la suite de son refus de faire ses deux ans de service militaire obligatoire. Source: http://www.20minutes.fr/
Plan d’urgence pour venir en aide aux commerces de Jérusalem-Ouest Le gouvernement israélien a annoncé un plan d’urgence pour venir en aide aux commerces de Jérusalem. Une enveloppe de 100 millions de shekels (20 millions d’euros) destinée principalement à faire revenir les touristes étrangers a été débloquée. Les lieux de divertissement les plus affectés sont les petits bars alternatifs de Jérusalem, là où se pressaient les plus libéraux des jeunes Israéliens et les Palestiniens de Jérusalem-Est pour y refaire le monde et s’amuser, pinte de bière et joint à la main. “Nous sommes plusieurs (lieux alternatifs) à avoir pris la décision de fermer”,
assure Shay Freedman, patron du Radio, qui mettra la clé sous la porte comme son voisin l’Ouganda, une autre institution de la coexistence bohème de Jérusalem. (Jérusalem (AFP)
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Le Krav-maga a t-il toujours Le futur de Tel Aviv, des jardins mobiles dans toute la ville ? été lié à la culture juive» ?
Magali Barthès : «Quelques drapeaux d’Israël affichés aux murs, le Maguen David imprimé sur les t-shirts… la filiation est clairement évoquée à l’AAK MSD. Depuis sa création, le Krav-maga a toujours été lié à la culture juive. http://israelmagazine.co.il : «Créé par Imi Lichtenfeld en 1930 pour protéger la communauté ashkénaze de Bratislava, il est relativement confidentiel au début, se limitant aux membres de Tsahal et du Mossad. Il se démocratise à partir de 1964 et s’internationalise en 1980. Aujourd’hui encore, les techniques utilisées pour faire face à la violence sont légitimement restreintes aux adhérents des clubs. Des principes qui s’appuient sur la réalité Krav-maga Technique2Les bases de l’enseignement sont la simplicité et rapidité d’action. « Nos objectifs ne sont pas uniquement sportifs, la vérité et la dureté de l’agression restent primordiaux. Il est nécessaire de développer des qualités d’adaptabilité ainsi qu’une forme de vice qui sera utilisé en cas de danger. Le seul concept à respecter est sa propre sécurité, et la mise hors d’état de nuire de l’agresseur. Une personne trop conventionnelle ne survivra pas dans la rue », assurent de concert Arnaud Duprix et Guillaume Viou, instructeurs référents OIS et titulaires d’un brevet de monitorat fédéral de la Fédération Française de Sports de Contact et Disciplines Associées, et Olivier Caratti, Président de l’AAKMSD. La pratique du krav-maga est accessible à tous, sans distinction d’âge, de sexe, de poids ou de taille, mais exige une bonne connaissance du corps humain. Tout pratiquant doit être capable de cibler certains points névralgiques permettant de neutraliser une personne dangereuse (parties génitales, gorge, nuque, genou…). Les séances proposées reflètent tous les scéna-
rii d’agressions, au corps à corps ou par le biais d’armes. Elles permettent de développer des automatismes qui s’avéreront utiles pour se préserver d’un éventuel conflit. La maîtrise du Krav-maga a un réel impact dans la vie professionnelle et personnelle. Sonia Imbard, membre de l’AAKMSD, témoigne : « J’avais perdu confiance en moi suite à une agression et n’osais même plus sortir dans la rue. Cela fait trois ans que je suis ces cours et depuis, j’ai pu reprendre une activité professionnelle ». Le Krav-maga, un bon ambassadeur d’Israël En 2011, l’AAKMSD a organisé des stages destinés aux établissements juifs de la région provençale. La recrudescence des actes antisémites dans l’Hexagone explique l’engouement suscité par la technique de self-défense, au sein de la communauté(2). « Au sein du centre socio-éducatif Loubavitch, beaucoup de collégiens, notamment des jeunes filles, sont tributaires des transports en commun. Nos élèves ont manifesté le désir d’acquérir des techniques de self-défense. C’est dans cet esprit qu’ils ont participé aux stages organisés par l’AAKMSD», souligne Joseph Bitoun, directeur général. Les raisons de pratiquer le krav-maga varient en fonction du pays. Pour Philippe Glikman, directeur technique de l’OIS, la pratique est essentiellement liée au terrorisme en Israël, alors qu’en France elle résulte d’actes de délinquance. Dans tous les cas, la méthode d’Imi Lichtenfeld est un excellent ambassadeur d’Israël à l’étranger». (1) Le fondateur et instructeur chef de l’OIS est Aaron Elbaze (2) Ces stages ne se limitent pas à la communauté juive. Source: http://israelmagazine.co.il/
Nouveau à Tel Aviv, des jardins mobiles à usage public. La ville de Tel-Aviv a lancé un programme pilote pour installer des jardins mobiles dans toute la ville, là où il n’y a pas beaucoup d’arbres et offrir ainsi à certains quartier des espaces verts.
(Paula Chiche – Tel-Avivre).
Trois jardins de ce type on déjà été installés dans des quartiers qui ne présentent pas beaucoup d’espaces verts et de bancs pour flâner, comme les quartiers de Shapiro, de florentine.
Véritable lieu de détente, le jardin mobile est une décoration éphémère qui permet une réintroduction de « nature » en ville et favorise la convivialité.
Le kit, qui comprend de grandes plantes et des bancs pour une utilisation public, ajoute de la couleur aux rues bondées de la ville et confirme, une fois encore, le nom que l’on donne à Tel Aviv – La Cité Jardin. Ces derniers jours, la municipalité a demandé, sur sa page Facebook, aux résidents de proposer des emplacements supplémentaires pour les équiper de jardins mobiles.
A SAVOIR. Le jardin mobile est une solution innovante pour aménager temporairement ou durablement les espaces urbains ne pouvant être plantés directement.
Le mobilier est personnalisable par une alliance de matières, de couleurs et de palettes végétales. Ces jardins se combinent pour créer un aménagement personnalisé en adéquation avec son environnement. L’assise est matérialisée par un ruban de bois enveloppant le socle surélevé. L’espace jardinable est composé de bacs de fleurissement.
Salaire : le patron du Mossad gagne 20 000 euros par mois Le rapport annuel sur les salaires de la fonction publique révèle que 97 médecins figurent parmi les 100 salaires les plus élevés d’Israël. En tête du classement, un gynécologue avec une paie mensuelle de 127.888 shekels devançant 96 autres médecins tous excepté un travaillant pour la caisse maladie Klalit, la plus importante du pays. Les 100 salaires les plus élevés de la fonction publique dépassent tous la somme de 10.000 shekels brut par mois, deux responsables des industries militaires et un directeur d’une caisse de maladie se classant dans les 100 premiers, dont 97 hommes. Pour la première fois, les salaires des chefs du Mossad et du Shin Bet ont été publiés, le patron du Mossad gagnant 84.000 shekels par mois et celui du Shin Bet, 82.000. Le chef d’état-major de Tsahal touche 85,6
mille shekels par mois et le commandant de la police 89,3 mille shekels. La liste comprend plus de 6.000 postes de fonctionnaires gagnant plus de 52.000 shekels par mois. DW
ISRAËL
Edition du 22 décembre au 28 décembre 2015
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Juifs Orthodoxes : Trafic de drogue L’accord gazier en Israël est et d’armes à Méa Shéarim ? entériné: qui gagne, qui perd ? Ces arrestations ont été effectuées dans le cadre d’une action menée par la police israélienne avec la participation d’un policier infiltré dans le secteur orthodoxe pendant un an et demi. Cet agent a suivi au préalable une longue formation lui permettant de passer inaperçu et de ne pas attirer l’attention.
A l’issue d’une longue enquête, 45 personnes soupçonnées de trafic de drogue et d’armes ont été arrêtées et la garde-àvue de 12 d’entre elles a été reconduite de deux jours par le tribunal d’instance de Jérusalem… Les suspects, selon la police, auraient mené leurs activités illicites dans le quartier de Méa Shéarim et à Ramat Beth Shemesh. L’avocate Rivka Schwartz, qui représente l’un d’entre eux, a indiqué aux médias « qu’il s’agissait pour l’instant du stade préliminaire de l’enquête et que son client niait toutes les accusations portées contre lui ». « Il prétend, a-t-elle ajouté, que la police cherche à l’impliquer dans toute une série d’affaires auxquelles il ne serait pas lié ».
Au cours de son opération, il a acheté quelques dizaines de kilos de drogue de différentes sortes. Il a en outre acquis auprès de deux Arabes en situation irrégulière issus de la région de Hébron, qui travaillent illégalement à Méa Shéarim, une voiture volée et plusieurs armes. Les interpellations ont commencé mardi matin par des policiers, des enquêteurs et des gardes-frontières qui ont appréhendé 45 suspects habitant Jérusalem, Bet Shemesh et le centre du pays avec parmi eux, deux mineurs âgés de 15 et 17 ans. On s’attend à d’autres arrestations. Claire Dana-Picard Source: Source Chiourim
DES NOUVELLES DU PETIT YOTAM SHMOUËL SITBON frères israéliens. Yotam est actuellement soigné dans l’unité de soins intensifs par les meilleurs médecins et infirmiers spécialisés de l’hôpital de Jérusalem. La famille rend hommage aux volontaires pour leur solidarité et leurs prières, et demande de continuer les prières pour la réfoua chéléma de Yotam Chmouël ben Yaël et de tous les malades d’Israël !
Lundi dernier au matin dans une station d’autobus à Jérusalem, Yaël Sitbon qui a installé son enfant dans sa poussette et une vingtaine de personnes, attendent l’autobus. C’est le moment choisi par un terroriste arabe pour lancer son véhicule bélier contre ces personnes. Dix d’entre elles sont fauchées dont le nourrisson et sa mère. Le terroriste avait même projeté d’achever à la hache (retrouvée à ses côtés), les blessés, mais heureusement qu’un passant armé, suivi d’un automobiliste l’ont neutralisé de plusieurs balles sur le siège de son véhicule. Scène hélas de la vie quotidienne de nos
Le maire de Jérusalem Nir Barkas s’est immédiatement rendu au chevet de l’enfant, ainsi que le député Mr Meir Habib. Benjamin Natanyahou s’est quant à lui longuement entretenu avec Benjamin, le père de Yotam, pour avoir des nouvelles de la maman et du bébé. Aujourd’hui les communautés juives et non juives se mobilisent dans un élan de solidarité pour aider la famille de Yotam à subvenir aux traitements, équipements et prothèses pour leur enfant qui a dû subir une amputation de sa jambe gauche. Aidons-les du mieux que nous pouvons en allant sur le site : h t t p s : / / w w w. l e e t c h i . c o m / c / s o l i d a rite-de-yotham-sitbon YLellouche
La saga du gaz israélien s’achève: hier, le Premier ministre Netanyahou a apposé sa signature au bas de l’accord conclu avec les compagnies gazières. « L’économie d’Israël met les gaz » : c’est derrière ce slogan que Benyamin Netanyahou a signé hier l’accord gazier. Rarement en Israël, un dossier économique, n’a été à l’origine d’une polémique aussi virulente. Durant plusieurs mois, partisans et opposants se sont affrontés sur la meilleure façon d’exploiter le gaz découvert au large des côtes méditerranéennes. Après moult discussions d’ordre juridique, parlementaire et politique, le Premier ministre a usé de ses prorogatives en sa qualité de ministre de l’Économie, pour avaliser définitivement l’accord. De quoi s’agit-il ? En Israël, l’exploitation du gaz découvert en méditerranée est assurée par un consortium américano-israélien formé des sociétés Noble Energy et Delek. Or, ces compagnies sont soupçonnées de vouloir abuser de leur situation de monopole pour dicter les prix du gaz. Il y a quelques mois, le gouvernement israélien et les sociétés exploitantes ont conclu un accord-cadre qui devrait permettre de modérer les tarifs du gaz, en obligeant les compagnies à céder une partie de leurs avoirs dans les gisements et à investir des fonds importants dans le développement du puits le plus grand, Léviathan. En contrepartie, le gaz pourra être partiellement exporté, notamment vers la Jordanie, l’Égypte et les Territoires palestiniens. C’est cet accord qui a provoqué une mini-crise gouvernementale en Israël : le mois dernier, le ministre de l’Économie, Ariéh Déry, qui refusait d’apposer sa signature sur le texte de l’accord conclu par le ministre de l’Énergie, avait dû démissionner. Quelques semaines plus tôt, c’est le directeur de l’anti-trust David Guilo, qui démissionnait pour ne pas avoir à cautionner un accord qu’il désapprouvait. La saga du gaz prend donc fin après six ans d’attente et six mois de débats acharnés sur l’accord-cadre. Le gisement Tamar contient environ 240 milliards de mètres cubes de gaz naturel, tandis que le Léviathan possède 450 milliards de mètres cubes. La signature du Premier ministre va permettre d’accélérer l’exploitation des champs gaziers. Qui en profitera ? Pas tout le monde : comme dans toute décision de cette importance, il y aura des gagnants et des perdants. LES GAGNANTS - LE CONSOMMATEUR – L’accord permettre d’accélérer la production qui a commencé en 2009 au site de Tamar ; le puits Léviathan n’est toujours pas en exploitation. Autrement dit, les Israéliens vont pouvoir bénéficier d’un gaz naturel en grande quantité et à un prix convenable. Si le gaz
naturel n’arrivera pas directement dans les foyers des Israéliens, l’électricité domestique sera largement produite au gaz. - LES ENTREPRISES – La reconversion au gaz va permettre à de nombreuses entreprises israéliennes de réduire leur facture énergétique. Par la suite, la baisse du coût de production devrait se répercuter sur les prix à la consommation. - L’ÉTAT – Les sociétés gazières verseront aux caisses de l’État des royalties, taxes et impôts divers. Le montant de ces revenus variera en fonction du prix de l’énergie dans le monde ; selon les calculs de la Banque d’Israël, les royalties de l’Etat sont évaluées aujourd’hui autour de 70 milliards de dollars au cours des trois prochaines décennies. De même, l’État percevra des devises en échange du gaz qui sera exporté. - LES PAYS VOISINS – Une grande partie du gaz israélien (autour de 40%) sera exporté vers les pays étrangers, notamment ceux qui se trouvent autour du bassin méditerranéen. Certains ont déjà signé avec Israël un accord de livraison (comme la Jordanie), d’autres pourraient le faire prochainement (comme l’Egypte, les Palestiniens, la Turquie, la Grèce, etc.). La voie vers l’Europe est toute tracée. LES PERDANTS - LA CONCURRENCE – L’accord-cadre laisse une place trop belle au consortium israélo-américain. Certes, celui-ci devra se défaire d’une partie de ses avoirs, mais le marché du gaz reste loin de devenir concurrentiel. Le monopole gazier n’est pas totalement démantelé, ce qui laisse de nombreuses zones d’ombre, comme la fixation des prix ou la construction de gazoducs. De plus, l’Etat s’est engagé à ne pas modifier les règles de la régulation durant les 10 prochaines, ce qui ne lui permettra pas de s’adapter à des changements géopolitiques et économiques qui ne manqueront pas d’avoir lieu dans le monde. - L’ENVIRONNEMENT – Généralement, les écologistes favorisent le gaz naturel par rapport à d’autres sources d’énergie, en particulier dans les centrales électriques, parce que le gaz naturel pollue beaucoup moins que le pétrole ou le charbon. Les militants verts regrettent surtout la procédure anti-démocratique qui a entaché la signature de l’accord ainsi que son manque de transparence ; ils auraient préféré un accord qui prévoit un prix plus bas, qui garantisse le raccordement des entreprises à des gazoducs et qui limitent les exportations pour favoriser le marché intérieur. Jacques Bendelac (Jérusalem)
POLITIQUE
Le temps est-il au dégel entre la Turquie et Israël ? Négociations secrètes en Suisse Après des années de froid, Israël et la Turquie auraient conclu un accord préliminaire en vue de normaliser leurs relations, a-t-on appris jeudi. Une annonce qui intervient alors qu’Ankara, en pleine crise avec Moscou, recherche désespérément de nouveaux partenaires. Le temps est-il au dégel entre la Turquie et Israël ? Les deux pays en froid depuis des années auraient conclu une entente secrète à Genève, en vue de relancer leurs relations bilatérales. Une annonce surprenante après des années de politiques très sévères d’Ankara à l’égard d’Israël. Les rapports sont au plus bas notamment depuis 2010, lorsqu’un bateau turc, le Mavi Marmara, avait été arraisonné par la marine israélienne alors qu’il tentait de briser le blocus de Gaza. Neuf militants avaient été tués. Depuis, les échanges sont limités au minimum, notamment au niveau diplomatique alors qu’il n’y a plus d’ambassadeur en poste dans les deux capitales. Mais désormais en crise avec l’ensemble de ses voisins, la Turquie cherche des alliés. Son président Recep Tayyip Erdogan avait en quelque sorte annoncé la couleur, lundi, en affirmant que la région avait besoin de cette normalisation des relations entre les deux pays.
Si ce rapprochement a lieu, il sera notamment motivé par la crise avec la Russie et le besoin imminent d’Ankara de trouver de nouveaux partenaires commerciaux, notamment dans le secteur de l’énergie. Il risque cependant de froisser certains soutiens du président Erdogan, alors que les postures anti-israéliennes et pro-palestiniennes ont nourri les discours du pouvoir turc depuis plusieurs années. Vu d’Israël Des négociations secrètes se sont déroulées en Suisse, selon la presse israélienne, et les parties auraient réussi à s’entendre sur plusieurs points, rapporte notre correspondante à Jérusalem, Murielle Paradon. Israël devrait compenser les familles de victimes turques tuées par son armée en 2010. En échange, la Turquie abandonnerait les poursuites contre des officiers israéliens. Ankara s’engagerait également à ne pas accueillir sur son sol certains responsables du Hamas. Par ailleurs, Israël a découvert récemment d’importants gisements offshores. Benyamin Netanyahou, le Premier ministre israélien, a justement signé un accord ce 17 décembre sur l’exploitation de ce gaz, qu’il compte en grande partie exporter. La Turquie est un client potentiel. Source: RFI (Copyrights)
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Fonction publique en Israël: les syndicats menacent de grève générale
Les négociations salariales traînent depuis trois ans ; les syndicats voudraient parvenir à un accord avec le gouvernement avant la fin de l’année.
technologies qui permettraient d’améliorer le service public ; en contrepartie, le gouvernement s’engage à ne pas porter atteinte aux conditions de travail des fonctionnaires.
Avi Nissenkoren, le chef de la Histadrout, la puissante confédération syndicale israélienne, en a marre : les négociations pour un nouvel accord salarial dans la fonction publique n’avancent pas. Le dernier accord, qui portait sur les années 2009 à 2012, est arrivé à échéance le 1e janvier 2013 : depuis trois ans, les salariés du secteur public ne bénéficient d’aucun supplément de salaire ; d’où la menace de grève qui pourrait être déclenchée dans les tous prochains jours.
Officiellement, le ministère des Finances rejette en bloc les revendications salariales des syndicats. Dans tous les cas, il n’est pas question de verser des suppléments de salaire à taux fixe pour tous les fonctionnaires ; au pire, les experts du Finances préfèreront des augmentations différentielles, qui prendraient en compte le niveau de revenu et qui seraient plus favorables aux bas salaires qu’aux hauts traitements.
11% DE SUPPLÉMENT DE SALAIRE La Histadrout n’y va pas de main morte : le syndicat israélien réclame pour les fonctionnaires un coup de pouce salarial de 2,2% par an, pour les années 2013 à 2017. Soit une hausse cumulée des salaires de 11% sur cinq ans. Au ministère des Finances à Jérusalem, la rallonge budgétaire est jugée « astronomique » : il s’agirait d’un montant global 11 milliards de shekels, soit l’équivalent de 2,5 milliards d’euros. Sans compter que les deux tiers de cette rallonge devront être déboursés rétroactivement depuis 2013. DES AUGMENTATIONS DIFFÉRENTIELLES Par contre, le Trésor exige d’introduire dans les administrations publiques des nouvelles
UN MILLION DE SALARIÉS Pour sa part, le chef de la Histadrout est convaincu de la justesse de la revendication syndicale : « les salariés israéliens ne parviennent pas à boucler leurs fins de mois, certains ont même du mal à les commencer ». Et de brandir le récent rapport sur la pauvreté qui a mis l’accent sur le phénomène croissant des « travailleurs pauvres » en Israël. Si la grève avait bien lieu, elle concernerait 1 million de salariés israéliens, soit les fonctionnaires des ministères et administrations publiques, y compris l’Education nationale, les municipalités et pouvoirs locaux. Autrement dit, une grève qui, indirectement, paralyserait de nombreux secteurs de l’économie israélienne. Jacques Bendelac (Jérusalem)