Israël Actualités n°374

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GRATUIT - Numéro 374 - Edition du 12 Janvier au 18 Janvier 2016

Journal israélien en langue française



ÉDITO

Edition du 12 Janvier au 18 Janvier 2016

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Le deuil impossible

Une semaine de commémorations vient de s’écouler. Partout dans la presse, sur le net, dans les rues de la capitale, sur les réseaux sociaux, les mondes, qu’ils soient virtuels ou réels, foisonnent d’images, de témoignages, de flammes du souvenir et de livres d’otages. On passera rapidement sur le couac brouillon de cet hommage appuyé à ceux que la Barbarie des fous de D. a assassinés : la plaque dédiée aux victimes de Charlie Hebdo portait un y sur le nom de Wolinski. Un an pour apprendre, un an pour préparer, des dizaines de personnes dans les ministères chargés de commander le marbre. Un aéropage de ministres et autres élus… Et Personne pour dire : « euuh, y’a pas comme un souci là ? » Consterné par cette énième stupidité au plus haut niveau de l’Etat, on se dit que si la sécurité des vivants est gérée par les mêmes que ceux qui prennent en charge l’hommage aux défunts, on n’a pas fini, hélas, de pleurer sur les victimes du terrorisme… On notera aussi, avec un fatalisme teinté de lassitude, que l’opportunisme des éditeurs n’a pas failli cette fois encore : Lassana Bathily sort son livre « Je ne suis pas un héros ». Ce que confirme Yohann Dorai dans « Hyper caché » : pour cet otage de Coulibaly, pas de doute : Bathily n’est que le héros des médias. Le vrai héros, le seul, c’est Yoav Hattab, mort en tentant de combattre Coulibaly. Dix-sept personnes ont perdu dans la vie dans la spirale de folie qui s’est emparée de la France l’an dernier. Parce que caricaturistes, policiers, ou simples quidams venus faire leurs courses dans un magasin casher. Un chiffre à la fois sordide et dérisoire, au regard des 132 victimes de novembre. Un chiffre qui, à chaque flambée de violence, en France ou ailleurs, relègue dans l’anonymat et l’oubli tous ceux qui s’en sont sorti. Ou plutôt n’ont pas péri. Car par le pudique terme « blessés », que l’on dénombre dans les premières heures de l’attentat, puis que l’on finit par oublier, on désigne toute personne ayant survécu : qu’elle ait perdu une jambe ou un

Directeurs de la publication Rédacteur en chef Alain Sayada Tel: 06 68 17 25 55 Israël Actualités est une marque déposée en France

œil, qu’elle reste hantée à vie par des images sanglantes de corps mutilés, qu’elle entende, chaque nuit qui suivra, le déclic glaçant d’une arme chargée se poser sur sa tempe… Par blessé, on entend aussi personne réduite à l’état de légume, plongée dans un coma profond ou consignée dans une chambre dans une unité de soins intensifs. Peu importe que votre existence n’ait plus de sens, que celle de vos proches soit brisée. Si vous respirez encore, alors vous rejoignez, par une seule et même translation, le rang des blessés et celui de l’oubli. Triste, et bien peu humain comme constat, quand on sait le lot de souffrance que ce statut implique. Et puis on constatera que si ces commémorations nous laissent comme un goût bizarre au fond de la gorge, c’est parce qu’elles sont presque dénuées de sens. Parce que le deuil, quand il s’accompagne d’une réédition de la tragédie, ne peut s’accomplir. Le 13 Novembre, dernier, il y a moins de 60 jours, d’autres fous terroristes prenaient notre pays en otage, une fois encore. Ils nous ont laissé, en guise de cadeau macabre, 132 morts et près de 350 blessés dont aujourd’hui, 50 sont encore hospitalisés en soins intensifs. Comment, dans ce contexte, être touché par la solennité des commémorations de la semaine passée : les cérémonies se sont succédées, que se soit devant les anciens bureaux de Charlie Hebdo, à Montrouge ou bien devant l’Hyper Cacher, à la Porte de Vincennes. Le Président François Hollande s’est déplacé pour l’occasion, accompagné des principaux membres du gouvernement, les discours ont été à la hauteur de l’émotion suscitée, de l’ampleur de la tragédie. Les différents maires des communes concernées par ces attentats n’ont pas manqué de faire preuve de dignité : Patrick Baudouin, à Saint-Mandé, à Vincennes, Laurent Lafont, sans oublier la Maire de Paris, Anne Hidalgo... Mais en cet autre Dimanche de janvier, comme le chante Johnny Hallyday, un an après, c’était l’Union sacrée qui se voyait offrir un hommage. Le rassemblement qui devait commémorer l’Union Sacrée : cette grande manifestation qui avait mobilisé près de 4 millions de personnes dans les rues de

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France. Et c’est avec un mélange de surprise teintée de tristesse que l’on dénombrait seulement quelques milliers de personnes dans les rues, venues se souvenir, montrer que la France est toujours debout. Sommes-nous toujours Charlie, Sommes-nous toujours la République, sommes-nous toujours Juif, Hyper Cacher, unis face à la Barbarie, alors que les tirs de Kalachnikov de novembre résonnent encore dans nos oreilles ? Sommesnous capables de lutter ensemble contre le terrorisme et ceux qui en veulent à nos valeurs, alors que les centaines de blessés luttent encore dans nos hôpitaux pour reprendre le fil d’un destin que l’horreur a brisé ? Cette question, les Israéliens se la posent tous les jours. A peine a-t-on enterré un mort, dans les larmes

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et la douleur qu’un autre attentat survient, apportant son lot de souffrances. En janvier, comme en Novembre, la France a découvert qu’elle était en guerre contre l’islamisme radical, contre le terrorisme sanglant, contre la haine pure. Que les juifs n’étaient pas les seuls concernés. Mais elle a du mal à admettre que les monstres sont les mêmes des deux côtés de la Méditerranée. En revanche, elle a compris que le deuil, dans cette attente invivable de la prochaine flambée de violence, était impossible. Et que les seules mortes auxquelles elle a dit adieu vraiment s’appelaient Paix et Sérénité… Am Israel Hai Alain Sayada

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La France rend hommage aux victimes d’Amédy Coulibaly, un an après

La France a rendu hommage samedi à la policière municipale tuée il y a un an lors des attentats jihadistes de janvier 2015 par Amédy Coulibaly la veille de son attaque meurtrière contre l’Hyper Cacher où une cérémonie aura lieu dans la soirée. Le président François Hollande a dévoilé à 11H00 à Montrouge, en banlieue parisienne, une plaque «à la mémoire de Clarissa Jean-Philippe», «assassinée en ce lieu le 8 janvier 2015, victime du terrorisme, dans l’accomplissement de son devoir». Un choeur d’enfants de la commune et l’harmonie municipale ont entonné la Marseillaise et une minute de silence a été observée au cours de cette brève cérémonie sans discours.

Le temps de l’action est venu ! Cette semaine a été marquée par les commémorations des attentats de janvier 2015. Il y a un an, nous étions tous sonnés. La France, après trois jours de terreur, avait un genou à terre. Puisant la force dans son histoire et dans son peuple, elle s’est redressée le 11janvier, pour dire Non à la barbarie. Il y a un an, nous défilions tous ensemble, nous étions tous Charlie, policier et juif. Depuis ce drame, le terrorisme a encore frappé et en novembre la liste des victimes de l’islamisme s’est allongée. Samedi soir, nous étions réunis pour honorer la mémoire de nos quatre frères abattus à l’Hypercacher. Une cérémonie digne, 19 bougies en mémoire de toutes les victimes et des discours qui ont évoqué ces heures sombres. Dans nos mémoires et dans nos cœurs, toutes les victimes du terrorisme djihadiste étaient présentes, celles qui sont tombées à Paris, à Bruxelles, à Tunis, aux États Unis et aussi en Israel. Dans nos cœurs, pas de différence mais cela semble difficile à comprendre pour un grand nombre de nos concitoyens et de nos politiques. Le seul qui ait osé dire les choses a été le premier ministre Manuel Valls. Devant les caméra du monde, il a osé faire ce lien, que

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tant d’autres occultent, il a pointé du doigt ceux qui ont frappé notre pays la France et désigné, sans langue de bois, cette nébuleuse qui va de l’extrême droite à l’extrême gauche qui sous couvert d’antisionisme, n.est que la haine antisémite. Il a dénoncé cette insupportable campagne de boycott d’Israel, avec la dernière en date, devant l’opéra de Paris contre la célèbre compagnie de danse Bat Sheva. Un discours vrai et fort, un discours qui nous parle et qui doit parler à toute la nation française désireuse de vivre ensemble. Samedi soir, nous étions tous ensemble, juifs, chrétiens, musulmans et athées pour dire stop au double langage et à la haine. Aujourd’hui et demain, transformons les paroles en actes. Soyons fiers des valeurs humanistes de la France, des valeurs du judaïsme et exigeons que soit mis fin aux campagnes de haine contre Israël qui, alors que nous commémorions nos morts, s’exprimait en toute liberté dans les rues de Paris. Combattons la haine et ne laissons plus le BDS occuper la rue impunément Le temps de l’action est venue ! GIL TAIEB

Des plaques similaires avaient été dévoilées mardi à Paris en hommage aux victimes de Charlie Hebdo, au policier Ahmed Merabet et aux quatre Juifs tués dans l’Hyper Cacher. Les attentats de janvier 2015, qui ont fait basculer la France dans une nouvelle ère de menace jihadiste, avaient fait 17 morts en tout. La jeune policière municipale de 26 ans, originaire de Martinique, avait été tuée en pleine rue au lendemain de l’attaque jihadiste contre Charlie Hebdo, lorsqu’elle avait été appelée sur un banal accident de la circulation. Amédy Coulibaly avait alors surgi et assassiné la jeune femme. Les enquêteurs se demandent s’il ne visait pas initialement une école juive qui se trouve à proximité. Le lendemain, le 9 janvier, Coulibaly prenait en otages les clients et employés d’un supermarché casher à Paris, tuait quatre d’entre eux avant d’être abattu par la police. A peu près au même moment, les frères Kouachi, tueurs de Charlie Hebdo, étaient abattus lors d’un assaut du GIGN contre l’imprimerie de région parisienne où ils s’étaient retranchés au troisième jour de leur fuite. «Arbre du souvenir» Un «rassemblement unitaire d’hommage» aux victimes des attentats de janvier 2015 est prévu samedi à 19H30, à l’issue du

shabbat - le repos juif de fin de semaine -, devant le supermarché casher de la Porte de Vincennes à Paris, à l’appel du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), et en présence notamment du Premier ministre Manuel Valls, du ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve et du dirigeant du Conseil français du culte musulman (CFCM) Anouar Kbibech. Le président du parti Les Républicains Nicolas Sarkozy assistera aussi à cette cérémonie. «En dépit d’un traumatisme durable, la vie a repris son cours. Avec le sentiment d’une fraternité retrouvée», se réjouit avec le recul le grand rabbin de France, Haïm Korsia. Mais si la communauté juive s’est habituée à la présence, rassurante et impressionnante à la fois, de soldats devant plus de 700 synagogues, écoles juives, centres communautaires, l’inquiétude persiste et les doutes devant l’avenir se lisent notamment dans l’émigration vers Israël (aliyah, «montée» en hébreu). La France a vécu en 2015 une deuxième année consécutive record, avec près de 7.900 départs. «Je ne me sens plus en sécurité ici. En tant que juifs, nous sommes une cible privilégiée, dans un pays qui est lui-même une cible», analyse ainsi Noémie, survivante de l’Hyper Cacher. Les tueries de janvier ont été suivis tout au long de l’année 2015 par d’autres attaques ou projets, souvent avortés, jusqu’aux attaques multiples et coordonnées du 13 novembre qui ont fait 130 morts et des centaines de blessés à Paris. La semaine de commémoration des attentats de janvier prendra fin dimanche, avec un hommage populaire place de la République, dédié aux 149 personnes tuées en France par des jihadistes en 2015. Une plaque sera dévoilée au pied d’un «arbre du souvenir», un chêne de dix mètres planté pour l’occasion, puis Johnny Hallyday interprétera «Un dimanche de janvier», une chanson saluant la mobilisation populaire après les attentats, qui avait notamment vu plus de 1,2 million de personnes défiler à Paris le 11 janvier 2015.


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Devant l’Hyper Cacher, Valls souligne «l’angoisse immense» des Juifs de France

Manuel Valls a souligné samedi, un an après la tuerie antisémite du supermarché juif Hyper Cacher à Paris, «l’angoisse immense» et «légitime» des Juifs de France, en répétant que sans eux «la France ne serait pas la France». Le Premier ministre a insisté sur la prise de conscience trop tardive à ses yeux de l’essor des crimes antisémites en France, appelant à répondre aux inquiétudes de la communauté juive. «Voir des Français juifs quitter, de plus en plus nombreux, leur pays parce qu’ils ne se sentent plus en sécurité... Mais aussi parce qu’ils ne se sentent plus compris, parce qu’ils ne se sentent plus à leur place, aurait dû être, depuis longtemps, pour nous tous Français, une idée insupportable», a déclaré le Premier ministre lors de la cérémonie d’hommage aux victimes d’Amédy Coulibaly. «Car je l’ai dit avec mes mots, avec mon coeur, avec mes tripes, et je ne cesserai de le répéter parce que c’est une conviction profonde : sans les Juifs de France, la France ne serait pas la France !», a-t-il poursuivi, répétant sous les applaudissements ce qu’il avait dit le 10 janvier 2015, au lendemain de la prise d’otages meurtrière de l’Hyper Cacher. M. Valls clôturait un «rassemblement uni-

taire d’hommage» aux victimes des attentats de janvier 2015. Celui-ci a commencé dans la soirée, à l’issue du shabbat - le repos juif de fin de semaine -, devant le supermarché casher de la Porte de Vincennes à Paris, à l’appel du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif). Le 9 janvier 2015, la France «a enfin pleinement ouvert les yeux sur ce que ressentaient au fond d’eux-mêmes, sans être suffisamment entendus, les Juifs de France», selon M. Valls, citant la mort d’Ilan Halimi et le massacre dans une école juive par Mohammed Merah. «Cette angoisse, cette angoisse immense, cette angoisse légitime ne doit plus jamais être sous-estimée. Et nous devons tous ensemble lui apporter une réponse», a-t-il appelé. Le Premier ministre s’est engagé à poursuivre son engagement contre l’antisémitisme, en faisant allusion au polémiste Dieudonné, aux déclarations antisémites sur les réseaux sociaux mais aussi aux campagnes de boycott visant Israël ou de récents appels à l’annulation de ballets israéliens à l’Opéra de Paris. Il a été acclamé par la foule à son départ de la cérémonie, a constaté une journaliste de l’AFP.

2015, «année horrible pour les Juifs et tous les Français»

Le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), Roger Cukierman, a qualifié d’»horrible» l’année 2015, «pour les Juifs, pour les journalistes, pour les policiers, et finalement pour tous les Français», samedi soir lors d’un hommage aux victimes des attentats de janvier 2015. «C’est bien toute la France qui est menacée et désormais chaque Français», a-t-il estimé, en voyant dans les victimes des attentats de janvier et novembre «le symbole d’une jeunesse brisée», «d’une vie anéantie par la barbarie de fanatiques». Un «rassemblement unitaire d’hommage» aux victimes des attentats de janvier 2015 a eu lieu dans la soirée, à l’issue du shabbat - le repos juif de fin de semaine -, devant l’Hyper Cacher de la Porte de Vincennes à Paris, à l’appel du Crif. Sur une estrade ont été alignées 19 bougies: 17 pour les morts des attentats de janvier, une pour celles du 13 novembre, et une dernière pour toutes les victimes du terrorisme.

Elles ont été allumées une à une par plusieurs responsables, représentant notamment les différents cultes, dont le grand rabbin de France, Haïm Korsia, l’archevêque de Paris, Mgr André Vingt-Trois, et le dirigeant du Conseil français du culte musulman (CFCM), Anouar Kbibech, ainsi que par le Premier ministre Manuel Valls et le président du parti Les Républicains, Nicolas Sarkozy. «Au nom d’Allah, (les terroristes) veulent imposer au reste du monde leur conception de la charia. Dans ce but, ils utilisent les moyens les plus barbares. S’ils ne partagent pas leur fanatisme, les musulmans sont parmi les premières victimes de cette aberration religieuse», a encore poursuivi Roger Cukierman. Le vendredi 9 janvier 2015, Amédy Coulibaly prenait en otages les clients et employés de l’Hyper Cacher, tuait quatre d’entre eux, tous juifs, Philippe Braham, Yohan Cohen, Yoav Hattab, François-Michel Saada, avant d’être tué par la police.


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Le spécialiste www.chicken-delice.com du Poulet Attentats : Hollande dévoile la plaque pour la policière municipale tuée le 8 janvier 2015 à Montrouge

Une étude de la Fondation Jean-Jaurès publiée vendredi analyse l’inquiétude des Français juifs, leur «droitisation» dans les urnes, leurs départs toujours plus nombreux en Israël ou, sans quitter la France, vers des zones réputées plus sûres. Un an après l’attentat de l’Hyper Cacher, cette enquête intitulée «L’an prochain à Jérusalem?» paraît aux éditions de l’Aube sous la signature de Jérôme Fourquet, de l’Ifop, et Sylvain Manternach, géographe-cartographe.

Le président François Hollande a dévoilé samedi matin à Montrouge, en banlieue parisienne, une plaque à la mémoire de Clarissa Jean-Philippe, jeune policière municipale tuée il y a un an par Amédy Coulibaly lors des attentats jihadistes de janvier 2015, a constaté un journaliste de l’AFP. Cette plaque «à la mémoire de Clarissa Jean-Philippe», «assassinée en ce lieu le 8 janvier 2015, victime du terrorisme, dans l’accomplissement de son devoir», a été dévoilée après celles pour les victimes de Charlie Hebdo, pour le policier Ahmed Merabet et pour les morts de l’Hyper Cacher, inaugurées mardi à Paris. Les attentats de janvier 2015 avaient fait 17 morts. Un choeur d’enfants de la commune et l’harmonie municipale ont entonné la Marseillaise à l’issue du dévoilement de la plaque et d’une minute de silence. Une quinzaine de proches de Clarissa Jean-Philippe étaient présents, ainsi que les ministres de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, de la Justice Christiane Taubira et de l’Outre-Mer George Pau-Langevin, plusieurs élus des Hauts-de-Seine, la présidente de l’Ile-de-France Valérie Pécresse et la maire de Paris Anne Hidalgo.

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Plusieurs dizaines de badauds ont assisté d’un peu plus loin à cette sobre cérémonie, retenus une centaine de mètres en amont. Le président Hollande s’est ensuite entretenu en privé avec la famille de la victime. La jeune policière municipale de 26 ans, originaire de Sainte-Marie en Martinique, avait été tuée en pleine rue le matin du 8 janvier 2015, au lendemain de l’attaque jihadiste contre Charlie Hebdo, lorsqu’elle avait été appelée sur un banal accident de la circulation. Amédy Coulibaly avait alors surgi et assassiné la jeune femme. Les enquêteurs se demandent s’il ne visait pas initialement une école juive qui se trouve à proximité. Le lendemain, il prenait en otages les clients et employés d’un supermarché casher à Paris, tuait quatre d’entre eux avant d’être abattu par la police. La jeune femme s’était installée dans la région parisienne depuis 2008. Elle a été exécutée une semaine avant de recevoir son diplôme de policière municipale. L’avenue de la Paix à Montrouge a été rebaptisée «avenue de la Paix - Clarissa Jean-Philippe».

L’Ifop a interrogé à l’été 2015 un échantillon représentatif de 45.250 personnes, dont a été extrait un sous-groupe de 724 personnes se déclarant de confession ou origine juive. Des entretiens approfondis ont été menés auprès de 80 personnes et divers résultats électoraux et statistiques analysés. Alors que la population juive de France est généralement évaluée à un demi-million de personnes, croyantes ou non, les auteurs estiment à 290.000 le nombre de Français de 20 ans et plus de confession juive, et à 480.000 personnes ceux qui ont au moins un parent juif sans se déclarer de cette confession. L’enquête relève que «63% des personnes de confession ou d’origine juive interrogées estiment que le racisme contre les juifs est

+beaucoup+ présent dans la société française». En politique, «le sentiment d’insécurité et l’impression d’une absence de soutien dans la société ont conduit au divorce avec la gauche et à la préférence pour la droite traditionnelle», indique une note de synthèse. «Un verrou subsiste» en ce qui concerne le Front national, «en dépit de la stratégie de dédiabolisation» de Marine Le Pen. Au sujet de l’aliyah, la «montée» vers Israël qui a placé la France au rang de premier foyer d’émigration juive en 2015 (7.900 départs) comme en 2014 (7.200), l’étude souligne que 13% des personnes interrogées «déclarent l’envisager sérieusement (soit 1 personne sur 8, ce qui montre l’ampleur du phénomène) et 29% y avoir déjà pensé, soit 43% au total». En raison principalement d’un «climat d’insécurisation», la mobilité s’exerce aussi à l’intérieur de l’Île-de-France, avec un redéploiement notamment vers l’ouest parisien. Selon des données communautaires, «les effectifs ont considérablement chuté dans toute une série de communes» de SeineSaint-Denis en quinze ans, de 2000 à 2015. «À Aulnay-sous-Bois, le nombre de familles de confession juive est ainsi passé de 600 à 100, au Blanc-Mesnil de 300 à 100, à Clichy-sous-Bois de 400 à 80 et à La Courneuve de 300 à 80», indiquent les auteurs.


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A la Bourse de Tel Aviv, l’action de El Al a gagné 340% en 2015

El Al a le vent en poupe ; son action a décollé de 340% en 2015. La compagnie aérienne israélienne a bien profité de la baisse du prix de l’énergie. L’action de la compagnie El Al aura été la vedette de la bourse de Tel Aviv en 2015. En bondissant de 340%, elle a porté la valeur boursière du transporteur israélien au montant record de 1,4 milliard de shekels ; c’est la progression la plus forte jamais enregistrée en un an parmi les 150 plus grandes sociétés cotées à Tel Aviv. La poussée de l’action d’El Al est surtout liée aux bons résultats de la société, notamment en raison de la chute du prix des car-

burants. En 2015, ses dépenses de fonctionnement ont baissé de 11% pour se fixer à 1,21 milliard de dollars, alors que le chiffre d’affaires se situait à 1,58 milliard de dollars. Le bénéfice net est ainsi passé de 13 millions de dollars en 2014, à 94 millions en 2015. LE GAGNANT : LE HOLDING KNAFAÏM Le grand gagnant de la flambée de l’action d’El Al est, naturellement, son principal actionnaire : le holding Knafaïm, qui contrôle la compagnie aérienne depuis sa privatisation en 2002. Aujourd’hui, Knafaim Holdings Ltd détient 36,3% du capital d’El Al, soit un montant d’un demi-milliard de she-

kels. Knafaïm est une société holding qui est détenue conjointement par Tami Moses Borovich (23%) et son mari Dedi Borovich (11,2%), les hommes d’affaires Poyo Zbadovitz (15,3%) et Pinhas Ginzburg (10%) ainsi que les sœurs Carmel Alyn et Dafna Arnon (5,4%). LE PERDANT : LE FONDS D’INVESTISSEMENT FIMI En revanche, le grand « perdant » de l’envolée de l’action d’El Al est le fonds d’investissement Fimi : en avril 2013, celui-ci avait signé avec Knafaim Holdings Ltd un protocole d’accord pour le rachat d’une partie du

capital d’El Al, en échange de 310 millions de shekels. Or, cette transaction avait été annulée quelques mois plus tard, en octobre 2013 : un litige avec le comité d’entreprise d’El Al n’avait pas permis de signer un accord avec les salariés, conduisant Fimi à se retirer définitivement des négociations. Aujourd’hui, les dirigeants de Fimi s’en mordent les doigts : depuis l’annulation de la transaction, l’action d’El Al a bondi de plus de 500%. Jacques Bendelac (Jérusalem)


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La Alyah de France aussi pour les handicapés. Un dispositif de AMI

Depuis sa création en 2005, l’association Alyah et Meilleure Intégration (AMI) propose des programmes ciblés pour répondre aux différents besoins de l’Alyah de France.

c’est ainsi que nous avons constitué ce programme ».

Parce que pour ses responsables, « aucun immigrant ne ressemble à un autre », AMI s’est préoccupée des jeunes retraités (programme Sababa), des adolescents et de leur famille (programme Alyado), des demandeurs d’emplois, (Antenne emploi) ou encore des enfants nécessitant un soutien scolaire personnalisé (programme Yahad). Aujourd’hui, cette conception « sur mesure » de l’Alyah et de l’intégration va encore plus loin avec le programme « Tsipora, Alyah pour tous ».

Les structures et les procédures administratives qui encadrent les handicapés sont inconnues des nouveaux immigrants. « Tsipora, Alyah pour tous » existe pour guider les familles dans leur recherche. « Contrairement à ce que l’on peut penser, même si Israël est un pays jeune, de très nombreuses possibilités sont offertes aux handicapés et à leur famille. Services sociaux et médicaux, associations, établissements éducatifs, assurances : de nombreuses structures interviennent pour encadrer les handicapés. Nous sommes là pour le faire savoir », explique Albert Sitbon.

Sous la houlette d’Albert Sitbon et de son équipe de volontaires, ce nouveau programme ambitionne d’aider et d’accompagner les familles françaises qui comptent un proche atteint d’un handicap physique, mental ou lié à l’âge. Une idée avant-gardiste née pourtant presque par hasard. « J’ai reçu il y a un an et demi, dans le cadre de ma permanence, une dame vivant en Israël depuis trente ans. Elle était venue me voir pour un problème de retraite. Au cours de la conversation, elle m’a suggéré de créer un département qui s’occuperait des handicapés tels que sa fille, décédée, Tsipora, qui souffrait d’un lourd handicap mental. Cette demande a retenu toute notre attention et

Que le handicap ne soit pas un frein au départ

Selon le responsable, des centaines de familles sont stoppées dans leur Alyah par crainte de ne pas trouver les structures nécessaires pour accueillir leur proche handicapé. « Tsipora, Alyah pour tous » aidera ces personnes à obtenir les informations nécessaires. Un service en amont depuis la France mais aussi pour les nouveaux immigrants qui se sentent perdus par les démarches administratives. (1) Renseignements : 01.84.16.42.95 et d’Israël : 02.623.57.88.

Une manifestation kurde se termine par une rixe, un policier tire en l’air

Des milliers de Kurdes ont manifesté samedi à Paris pour réclamer « justice » trois ans après l’assassinat de militantes dans la capitale française et dénoncer les « crimes du régime turc » contre les Kurdes, « en première ligne » contre les jihadistes en Syrie. Plus de 10.000 personnes selon les organisateurs ont marché entre la gare du Nord et la place de la Bastille. A la fin de la manifestation, une très violente rixe a éclaté entre plusieurs manifestants et un individu qui s’est dit « opposé » à leurs idées, place de la Bastille, a indiqué

la préfecture de police de Paris. « L’homme a commencé à se faire rouer de coups. Deux collègues de la compagnie de circulation qui étaient là ont tenté de s’interposer mais ont commencé à être pris à parti. Ils ont alors été contraints de tirer à deux reprises en l’air pour éloigner la foule et exfiltrer l’individu », indique une autre source policière à BFMTV.com. Il n’y a pas eu d’interpellation, mais une enquête administrative pourrait être ouverte après les coups de feu. bfmtv.com


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Vers un raz de marée Donald Trump ?

Un de mes amis américains, journaliste conservateur qui s’est très rarement trompé au cours des trente dernières années, m’a déclaré voici peu au téléphone que l’establishment républicain s’attendait à un raz de marée électoral en faveur de Donald Trump qui porterait celui-ci jusqu’à la Maison Blanche. Je ne sais s’il a raison : chacun le saura dans un mois environ, lorsqu’auront eu lieu les caucus de l’Iowa et les élections primaires du New Hampshire. Ce qui est certain est que, depuis six mois qu’il est entré en campagne, Donald Trump donne le ton à la campagne républicaine : tous les thèmes majeurs qui ont été abordés sont venus de lui, et sans sa présence dans la campagne, l’immigration, le problème posé par l’islam, la nécessité d’en finir radicalement avec l’Etat Islamique, le caractère criminel de l’accord avec l’Iran, n’auraient pas été au centre des débats nationaux.

tenté de mettre sur orbite le candidat choisi d’avance, un candidat tiède à même d’attirer les indécis et les centristes, après avoir envisagé de présenter un candidat dissident, après avoir poussé Mitt Romney à revenir en sauveur, après avoir envisagé des campagnes télévisées anti-Trump payées des dizaines de millions de dollars, l’establishment semble résigné, sans l’être tout à fait. Certains de ses membres espèrent une montée soudaine de Marco Rubio, devenu leur candidat de rechange, ou obtenir que des candidats obtiennent assez de délégués pour que le parti aille vers une « brokered convention », une « convention arrangée » où aucun candidat n’ayant la majorité, des combinaisons de couloir feraient émerger un candidat différent. Certains membres de l’establishment espèrent même un effondrement de Trump : l’effondrement qu’ils attendent depuis six mois.

Ce qui est certain est aussi qu’il a changé le ton de la campagne et a rompu avec le politiquement correct comme aucun autre candidat ne l’avait fait avant lui.

Pour l’heure, Trump reste très largement en tête de tous les sondages. Il est donné deuxième, derrière Ted Cruz en Iowa, mais nettement premier dans le New Hampshire. Il est donné premier aussi dans les Etats qui voteront après le New Hampshire.

Ce qui est évident est qu’il attire des foules qui n’ont pas de précédents dans les campagnes républicaines (le socialiste Bernie Sanders attire lui aussi les foules du côté démocrate).

Mes préférences personnelles me porteraient davantage vers Ted Cruz (que l’establishment républicain déteste autant que Trump), mais je m’accommoderais très volontiers de Trump.

Ce qui crève les yeux est qu’il indispose l’establishment républicain qui a tout tenté, et tout imaginé pour barrer la route à Trump, sans y parvenir jusqu’à présent : après l’avoir traité de clown et d’imposteur, après lui avoir trouvé tous les défauts, l’avoir traîné dans la boue, s’en être pris à lui davantage qu’à ses adversaires démocrates, après l’avoir accusé d’être un agent d’Hillary Clinton destiné à faire perdre les Républicains, après s’être déclaré choqué par ses déclarations, après avoir envoyé des candidats successifs l’agresser verbalement, Scott Walker, Rick Perry, Bobby Jindal, John Kasich, Jeb Bush, après avoir

Hillary vient de ressortir du placard son mari, le violeur amateur de fellation Bill Clinton Je pense qu’aucun autre républicain n’est à même de l’emporter, quoi que disent présentement les sondages (je peux me tromper), et je pense aussi qu’une élection d’Hillary Clinton serait un désastre absolu. Elle vient de la mouvance Saul Alinsky, comme Obama, elle est, de surcroît totalement corrompue et ment dès qu’elle remue les lèvres. Elle vient de ressortir du placard son mari, le violeur amateur de fellation Bill Clinton.

Ses emails, quand ils me montrent pas qu’elle divulgue des secrets d’Etat, montrent qu’elle est restée très proche de Sidney Blumenthal et de son fils Max, auteur du livre le plus abject sur Israël qu’il m’ait été donné de lire, Goliath. Sa plus fidèle confidente a un mari juif de gauche tendance exhibitionniste sur twitter (Anthony Weiner) et vient d’une famille très liée aux Frères Musulmans. Elle s’appelle Huma Abedin. Si j’avais du temps à gaspiller, je lui consacrerais un livre, mais en langue française, personne ne le lirait, car en France, la plupart des journalistes

adorent Hillary autant qu’ils adorent Obama. Je pense que si Trump est candidat, il ne se gênera pas pour dire ce qui est à dire sur Hillary. Cela ne plaira pas à l’establishment républicain. L’establishment républicain me semble profondément sous estimer la colère, la frustration et le dégoût ressenti par des millions d’Américains. © Guy Millière


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Livni demande une réunion d’urgence pour débattre de la situation de l’AP

Fusions-acquisitions en Israël : 2015 a été une année record La députée de l’opposition, Tzipi Livni, a exhorté mardi à l’organisation d’une réunion d’urgence de la commission des Affaires étrangères et de la Défense de la Knesset pour examiner les prédictions que l’Autorité palestinienne est au bord de l’effondrement. Livni, dans une lettre adressée au président de la commission, Tzachi Hanegbi (Likud), a affirmé que les manœuvres politiques du Premier ministre Benjamin Netanyahu l’ont paralysées et l’empêchent de faire face à la menace d’une désintégration de la direction palestinienne en Cisjordanie. 12,6 milliards de dollars : c’est le montant record des rachats ou cessions d’entreprises enregistré en Israël en 2015, contre 7 milliards en 2014. En 2015, la barre de 12 milliards de dollars a été franchie (exactement 12,57 milliards) pour les fusions-acquisitions en Israël ; c’est un bond de 73% par rapport aux transactions d’entreprises enregistrées en 2014 (7,3 milliards de dollars), a indiqué le cabinet d’expertise comptable PwC. MOINS DE TRANSACTIONS La frénésie qui a marqué l’année 2015 représente un tournant par rapport aux années précédentes : depuis 2012, le montant des fusions et acquisitions stagnait entre 7 et 8 milliards de dollars par an. En 2015, les fusions-acquisitions ont concerné tous les secteurs d’activité, et pas seulement le high tech. Si le volume des transactions s’est envolé en 2015, il en a été différemment pour le nombre des transactions ; seulement 96 opérations ont été réalisées l’an passé, contre 103 en 2014, 120 en 2013 et même 165 en 2012. CRÉDIT BON MARCHÉ Autrement dit, le montant moyen de chaque

transaction réalisée en 2015 a progressé de 70% par rapport à la transaction moyenne de 2014. Pour PwC, cette évolution s’explique par des taux d’intérêt bas qui se traduisent par un crédit bon marché. De même, la bonne tenue de l’économie israélienne a donné des ailes aux dirigeants israéliens comme aux étrangers. En 2015, les investisseurs étrangers ont réalisé 6,5 milliards d’opérations de fusions-acquisitions, soit la majorité des transactions (52%). LES AMÉRICAINS EN TÊTE Le cabinet PwC indique ce sont les ÉtatsUnis qui ont tiré les transactions l’an passé. En effet, les investisseurs américains ont pris la tête des opérations de fusions-acquisitions en Israël : en 2015, ils ont été à l’origine de 31 transactions, contre 19 l’année précédente. En revanche, le nombre d’acheteurs originaires d’Asie a reculé : ceux-ci ont réalisé 6 transactions en 2015, contre 8 en 2014. Les investisseurs asiatiques viennent surtout de Chine et Hong-Kong : en 2015, la transaction principale a été le rachat du géant de l’agroalimentaire Tnuva par des investisseurs chinois. Jacques Bendelac (Jérusalem)

« Malgré l’opinion répandue de l’establishment de la sécurité [à propos de l’effondrement imminent], il apparaît qu’en raison de contraintes politiques, le Premier ministre n’a pas mis en œuvre la plupart des recommandations que l’establishment lui présentait », a-t-elle écrit. Livni, du parti de l’Union sioniste, a demandé à ce que la commission soit informée de la possibilité réelle d’un effondrement de l’AP et de s’interroger ce qu’un tel scénario signifierait pour Israël – d’un point de vue sécuritaire, diplomatique, et d’un point de vue économique. Elle a également demandé un examen des mesures et des préparations possibles que l’establishment de la sécurité devrait prendre à l’avance, ainsi que les recommandations de la direction politique sur la façon de gérer ce scénario. « Alors que les jours passent et que la vague de terreur augmente, et que les rapports d’une possibilité réaliste que l’AP s’effondre persiste et augmente, il est important de tenir la réunion dès que possible », a-telle noté. La lettre a été publiée après, que plus tôt dans la journée, le journal Haaretz a signalé que Netanyahu avait dit au cabinet de

sécurité lundi qu’Israël devait prendre des mesures pour éviter l’effondrement de l’AP, mais a également averti qu’il fallait se préparer au pire scénario. Selon l’article, le cabinet de sécurité – chargé de déterminer et de mettre en œuvre la politique étrangère et de la défense – a tenu deux réunions au cours des dix derniers jours pour discuter de la possibilité de l’effondrement de l’Autorité palestinienne. Les débats ont lieu alors qu’une vague de la terreur se poursuit à travers le pays et sur fond de rumeurs qu’il y a une crise politique au sein du gouvernement palestinien. Les réunions ont examiné les évaluations de l’establishment de la Défense selon lesquelles l’Autorité palestinienne « pourrait » s’effondrer ou se désintégrer et qu’un tel scénario créerait des exigences ardues pour Israël, le forçant à prendre en charge à la fois la sécurité des civils et des affaires dans les zones actuellement contrôlées par l’Autorité palestinienne. Il n’était pas immédiatement clair quelles mesures étaient envisagées et il n’y a eu aucune confirmation officielle sur les commentaires de Netanyahu rapportés par Haaretz. Les responsables de l’AP, y compris le président Mahmoud Abbas, ont mis en garde à plusieurs reprises ces derniers mois que l’AP pourrait être démantelée en l’absence d’un processus de paix. Avec peu d’espoir des deux côtés pour une reprise des négociations entre Israël et l’Autorité palestinienne, Abbas a fait face à des appels féroces à démissionner de son poste de président de l’Autorité palestinienne et de convoquer de nouvelles élections, qui ont été reportées depuis 2009. Times of Israël


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Attaque à Marseille d’un juif à la machette : « II voulait le tuer »

Un adolescent né en 2000 a légèrement blessé un homme qui portait une kippa ce lundi matin à Marseille avant d’être interpellé par la police. Le jeune homme, qui avait avec lui une machette, a porté des coups à la victime devant la mairie du 9e arrondissement, au niveau du 150 boulevard Paul-Claudel. La victime, âgée de 34 ans selon La Provence, est professeur à l’école juive la Source située au niveau 104 du même boulevard. Il a été légèrement blessé au dos et à la main. Il aurait crié « Allah Akbar » La scène s’est déroulée sous l’œil de plusieurs témoins. Le suspect a laissé l’arme sur place. Parti en courant, l’auteur présumé a été interpellé dix minutes plus tard par la brigade anti-criminalité (BAC). Selon le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) à Marseille,

l’homme aurait crié « Allah Akbar ». Il aurait dit avoir fait ça « au nom de la haine des juifs et pour l’islam ». « L’individu revendique l’acte, a précisé une source policière à metronews. Quant au terme ‘déséquilibré’ utilisé par certains médias, il ne recouvre pas la totalité de la situation. L’individu était excité. Il tenait des propos pas tout à fait cohérents au moment des faits mais il est très clair sur ce qu’il a fait et pourquoi il l’a fait. Il voulait tuer cet homme parce qu’il était juif ». Des photos en ligne Suite à ces faits, les enquêteurs sont « immédiatement partis faire une perquisition au domicile de cet individu d’origine turque », a ajouté la source policière. Plusieurs photos ont circulé sur les réseaux sociaux. Sur ces images, on peut notamment voir la machette au sol.

Les branches d’Al-Qaïda veulent se venger de l’Arabie saoudite Dans un communiqué conjoint mis en ligne ce lundi par des sites djihadistes, al-Qaida dans la Péninsule arabique (Aqpa) et al-Qaida dans le Maghreb islamique (Aqmi) accusent les dirigeants saoudiens d’avoir « commis un acte stupide » en exécutant ces personnes « en dépit des mises en garde des moujahidine » à travers le monde.

Les branches saoudo-yéménite et maghrébine d’al-Qaida ont menacé de se venger de l’Arabie saoudite pour l’exécution d’une quarantaine de djihadistes le 2 janvier, en même temps que le dignitaire chiite saoudien Nimr al-Nimr.

« Les dirigeants de Ryad ont tenu à verser le sang de ces moujahidine vertueux en gage de (leur fidélité) aux Croisés qui fêtaient leur Nouvel An », ont écrit les deux branches d’al-Qaida. « Ils doivent en conséquence craindre le jour qui verra les proches des martyrs, leurs frères et leurs partisans goûter (à la vengeance) qui les frappera », ont-elles souligné. lefigaro.fr

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Agressions sexuelles à Cologne Les réfugiés avaient préparé à l’avance des traductions

Allemagne: En Saxe, plus de 1000 agressions, abus sexuels et homicides dans les centres d’asile de réfugiés en 2015, la police accusée de dissimulation complète. En Saxe, il y a eu en 2015, selon le ministre de l’Intérieur Markus Ulbig « 1,006 faits de violences et crimes contre les personnes » dans les centres d’asile, y compris onze cas de tentatives d’homicides. Agressions, abus sexuels, homicides. Ce que vous lisez ici est rarement apparu dans la presse rapporte la police. De nombreux crimes ont été commis dans les centres d’asile en Saxe. Et selon l’enquête de BILD, cette longue liste n’a pas encore

Seulement trois d’entre eux ont été publiés. Huit cas d’abus sexuels et de viols, en partie sur des enfants, sont restées sous le boisseau. Bild.de

« Nous avons des instructions de la hiérarchie d’ignorer les crimes et délits perpétrés par les migrants » Les terribles attaques et agressions sexuelles survenus à Cologne et dans d’autres villes d’Allemagne n’en finissent pas de secouer le pays. De plus en plus, de nouveaux délits sont mis en lumière. Version originale Hessen: Ein hochrangiger Polizeibeamter aus Frankfurt/M. erklärt BILD: „Bei Straftaten von Tatverdächtigen, die eine ausländische Nationalität haben und in einer Erstaufnahmeeinrichtung gemeldet sind, legen wir den Fall auf dem Schreibtisch sofort zur Seite.“ Der Beamte weiter: „Es gibt die strikte Anweisung der Behördenleitung, über Vergehen, die von Flüchtlingen begangen werden, nicht zu berichten. Nur direkte

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Anfragen von Medienvertretern zu solche Taten sollen beantwortet werden.“ Traduction : Région du Hesse : Un policier haut gradé de Francfort explique au BILD :« Pour les délits commis par des criminels possédant une nationalité étrangère et qui sont enregistrés dans un centré de réfugiés, nous classons immédiatement le dossier sans suite ». Le policier continue : « Il y a de strictes instructions venant de la hiérarchie pour ne pas reporter les crimes et délits perpétrés par les migrants. Seules des requêtes directes émises par des journalistes ou des médias peuvent être suivis d’effet ». BILD

Après les agressions sexuelles lors de la Saint-Sylvestre, la police de Cologne a arrêté jeudi soir plusieurs hommes d’origine immigrée.

pects. Rédigée en allemand et en arabe, elle dit entre autre chose « Je vais te tuer », « Je veux baiser », « Je plaisante avec vous » et « Gros seins ».

Une note a été retrouvée sur deux des sus-

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Le billet d’humeur de Bernard Korn Brzoza

L’année s’achève, oubliées les drames de Janvier et Novembre 2015, oubliées dans l’esprit la crainte d’un attentat, l’heure est à la joie mais en fait on cherche l’oubli dans cette liesse artificielle de ce 31 décembre, crainte oui, pas ce flamboyant feu d’artifice enchanteur, les champs Elysées sous haute protection, cela gâche un peu le rayonnement particulier de cette nuit. Une année 2016 incertaine ou s’ébauche le destin de la présidentielle de 2017. Primaire à Gauche, primaire à Droite, qui sera le champion ? Expectative sur fond de grogne, les français ne semblent pas particulièrement convaincus par les prétendants au poste suprême de la Nation, candidats en surnombre, les seconds couteaux aux avants postes prêt à négocier un portefeuille de ministre : ça va barder, nos anciens leaders se cherchent un destin, les revenants, les espoirs, les frondeurs, les grandes gueules des extrêmes politiques, comédiens de la joute oratoire et de la formule aux parterres vides se rêvent en personnages incontournables, des battants déjà battus et cette faune du politiquement correct. Une farce qui se jouera en deux temps, la primaire et ses querelles d’égos, indiscutablement il y aura une fracture dans les familles politiques. Dérive d’un système ou n’émerge aucune personnalité digne de s’imposer « cherche un sauveur qui puisse faire respecter le label « France ». Avec le temps, les promesses, la sécurité, inverser la courbe du chômage, les emplois jeunes, les emplois aidés, une énième loi sur les formations professionnelles, une nouvelle interprétation du nombre des chômeurs, une farce électorale des « mesurettes » en trompe l’œil, effet d’annonce. Le discours du François Hollande au soir du 31 décembre, tradition, espoir, rassemblement, pacte républicain, terroriser le terrorisme, apporter un semblant sécuritaire avec la réforme de la Constitution. Un exercice stylisé composition entre le meilleur et le « pire ». Faut-il le croire ? L’espoir est une denrée facilement assimilable et bon marché.

Les promesses ne contentent que ceux qui y croient. Alors, il a dit « Mon premier devoir, c’est de vous protéger ». Il a continué « Français, Françaises, je suis fier de vous ». De quoi, il n’y a pas eu de dérapage dans les rues de Paris, dans les banlieues, pas de propos islamophobes, pas de colère vengeresse, les Français ont pleuré leurs morts, leurs martyrs et l’hommage de la Nation fut digne et magnifiquement géré renouant avec ce que fut la grandeur de la France. Mais il dit « La menace n’en a pas terminé avec le terrorisme ». C’est exact, le jeudi 3 décembre une personnalité a dit « Nous ne sommes plus en mesure de prévenir les attentats ». Sans vouloir déconsidérer les hommes qui ont la charge de notre sécurité et l’immense responsabilité qui pèse sur leurs épaules, peuvent ils nous expliquer les gestes d’incivilités qui perdurent depuis de trop nombreuses années à chaque nuit de la saint Sylvestre le triste décompte des voitures brulées. Et aucun de ses contrevenants n’est inculpé ! Je reprends cette phrase d’Alain Finkielkraut « Pour empêcher une guerre civile, il faut reconquérir les territoires perdues de la République ». Israël, confronté depuis septembre à une vague d’attentat, mini intifada dont les actions criminelles imprévisibles qu’elles compliquent et prennent au dépourvu les services de renseignement et de sécurité. Chaque jour la liste des victimes s’allongent, les drames inhérents à ces crimes touchent tous les israéliens créent un sentiment d’impuissance. Cette provocation permanente ne connait ni pause, ni trêve, un pouvoir palestinien à l’agonie dans une impasse politique qui n’a aucune prise sur les auteurs des attentats. Les actions terroristes commentées dans les chancelleries étrangères nous en accusent la responsabilité et sont promptes à nous condamner. Ils en oublient les discours apocalyptiques de nos voisins, ce flot de haine irréaliste, démentielle, criant à la destruction d’Israël. Cette litanie du mal ne se dément pas depuis la

création de l’état d’Israël. Leurs assassins patentés sèment la terreur et la mort avec une délectation cruelle partout ou ils ont la possibilité de le faire. La liste est longue de ces exactions, de cette volonté de nuire et de détruire, discours répétitifs, statufiés dans la charte palestinienne, qu’à cela ne tienne, la communauté internationale nous voue aux gémonies, nous sommes jugés coupables sans tenir compte de notre sécurité. Un raisonnement médiocre dans un monde politique, ou les alliances justifient toutes les trahisons, contrainte économique prisonnière d’une crise mondiale. Dans cette vision d’un monde écartelé entre le devenir de leur civilisation et le sursaut du monde musulman, face à ces radicaux djihadistes, véritable menace existentielle accentuant leur pression sur un occident sans réelle stratégie ils ne veulent rien de moins qu’imposer la loi de l’Islam à nos démocraties. La France, l’UE n’ont qu’un point de convergence commune, un but, imposé » une paix juste et durable » à Israël. Dans le contexte actuel, il est navrant et honteux de constater que l’actualité internationale se positionne sur ce conflit. Et cette tourmente diabolique, effrayante, les bourreaux de Daech à la cruauté sans égale continuent leurs exactions à grand renfort médiatique et de tweet sur internet. Indignation ! Et la France et l’UE n’ont qu’un point de convergence commune le règlement israélo palestinien, une exigence irréaliste, imposer « une paix juste et durable » à Israël sans apostropher le pouvoir palestinien pour ses discours hystériques proches de la mouvance isla-

mique, véritables plébiscites aux crimes. Une UE décomplexée qui appelle au boycott des produits venant des territoires, BDS une loi scélérate aux effets dévastateurs, c’est la capitulation d’une UE partiale incompatible aux valeurs démocratiques qu’il faudrait sanctionner et des condamnations morales sans appel au Conseil de Sécurité de l’ONU, aucune déclaration ou prise de position en faveur d’un Israël sur la défensive alors que le nombre d’ attentat va en augmentant, ce sont des meurtres prémédités et touchent quotidiennement la population civile israélienne : aucune compassion pour nos victimes. L’Europe est confrontée à la même sauvagerie terroriste cela ne peut aller qu’en empirant. Comme le soulignait notre président « la menace terroriste n’en est qu’à son début » et notre premier ministre a dit « il n’y a pas de risque zéro. » Une France aux aguets, patrouilles dans les rues, la France en état de siège et un seul point noir sur cette planète, Israël ! Il y a là une macabre ironie sur la valeur conceptuelle des dangers qui minent notre monde. Que pouvons-nous dire ? Rire ou pleurer ? Nous le savons pour le vivre depuis des décennies, les terroristes ne cèdent pas, aucune trêve n’est possible : c’est désormais une lutte sans merci que se livreront nos services de renseignements et de sécurité face à ces terroristes à la mouvance invisible sans la certitude de triompher dans l’immédiat et que l’avantage parfois puisse tourner en faveur des fous du martyr. ISRAEL ACTUALITES Bernard Korn Brzoza

Elon Musk, le milliardaire aux projets fous L’ambition du milliardaire américain est sans limites. Ses projets fascinent, de la voiture électrique à la conquête de la planète Mars, il investit des millions avec un projet : changer le monde. Elon Musk naît le 28 juin 1971 à Pretoria, en Afrique du Sud, d’un père anglo-sud-africain ingénieur, Errol Musk, et d’une mère canadienne nutritionniste et mannequin, Maye Musk (née Haldeman d’origine juive). À l’âge de 12 ans, il vend son premier programme de jeux vidéo. Elon Musk, son nom ne vous dit peut-être rien, mais le milliardaire américain est l’homme qui se

cache derrière des projets aussi fous que l’Hyperloop. Propulsé à 1 200 kilomètres à l’intérieur d’un tube, l’Hyperloop serait plus rapide que l’avion. La capsule remplacerait le train et pourrait effectuer le trajet San Francisco - Los Angeles, 600 kilomètres en 30 minutes. L’Hyperloop serait alimenté grâce à l’énergie solaire. Habiter la planète Mars Elon Musk est le cofondateur du célèbre mode de paiement PayPal et de la voiture électrique Tesla. Dans la tête de l’entrepreneur de 44 ans, une autre idée extravagante : coloniser la planète Mars. Elon Musk

compte dompter cette planète aride et stérile. D’ici 12 ans, il rêve d’y installer 80 000 personnes. «Nous sommes allés sur la lune, c’était extraordinaire, mais personne n’y est retourné. On doit faire quelque chose pour relancer le rêve de la conquête de l’espace. J’adorerais assister aux débuts d’une station sur Mars expliquait, le milliardaire américain il y a trois ans.» Avant cela, l’homme d’affaires souhaite mettre en orbite autour de la Terre, 4 000 satellites pour créer un réseau internet mondial. Vous rêver d’admirer la courbure de la Terre et de tutoyer les étoiles? Grâce aux

nouveaux milliardaires comme Elon Musk engagés dans la course au tourisme spatial, il sera bientôt possible de réserver sa place à bord d’un avion-fusée lancé à 100km au-dessus du plancher des vaches. L’entreprise d’Elon Musk ambitionne de casser les prix et de rendre à terme l’espace abordable, «pour que des millions de personnes s’y rendent». YLellouche


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LE BILLET DE Franck SERFATI Rien de nouveau sous le soleil

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Les Juifs de Turquie

La principale ville de Turquie Istanbul possède l’une des plus anciennes communautés juives du monde dont les représentants tentent tant bien que mal de préserver une culture vieille de plus de sept siècles. Une des plus anciennes communautés de Turquie Selon l’historien Naïm Gülerüz : «90 a 96% des Juifs de Turquie sont des Sépharades (de Sefer : Espagne) descendants des Juifs expulsés d’Espagne en 1492 bien que les premiers Juifs soient arrivés dans la région au IIe et IIIe siècles avant JC. » Avec Bernard CAZENEUVE, le 5/01/2016, lors de la pose de plaque à l’HYPER CACHER Porte de VINCENNES Un point est un point ; 2 points forment une droite ! En cette période contemporaine, n’avions nous pas entendu un même son de cloche Il en est ainsi dans la tradition juive où la lors des agressions récurrentes après la Seligne de l’Histoire est orientée dans un sens conde Intifada, des incendies de Synagodéterminé, fragmentée par des points de gues, après le cruel homicide du jeune Ilan cassures. HALIMI, aux lendemains des assassinats dans l’Ecole OZAR HATORA de TOUL’année terrible qui vient de s’achever LOUSE, au musée juif de BRUXELLES ? n’est pas unique dans cette approche globale. Les persécutions de l’Antiquité, du 2015 fut effectivement une année qui va Moyen – Age, l’Edit d’expulsion de 1492 ; s’inscrire dans cette lignée. les pogromes structurés en Europe, l’affaire DREYFUS, la SHOA, constituent autant Tout a été dit et écrit pour ré-orienter l’aved’évènements institués ! nir social de la Planète. Dans le combat de l’Occident contre la barbarie islamiste, gaA ceux qui proclament que le Monde ne sera geons que le Monde choisira la bonne opplus le même « AVANT & APRES 2015 », tion ! ce rappel devrait relativiser cette formule devenue consacrée ! Franck SERFATI

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En effet d’antiques synagogues datant de l’an 220 av J-C ont été découvertes dans les villes de Sardes, Milet, Priène et Phocée notamment. Pour Naïm Güleryüz, il y aurait quatre racines différentes : «les Mizrahistes, ou Juifs d’orient, arrivés après la destruction du premier temple, les Romaniotes de l’époque byzantine, les Ashkénazes et, finalement, les Sépharades.» Tandis que les premiers furent totalement assimilés par les Sépharades, les Ashkénazes, arrivés au XVe siècle pour fuir les persécutions dans les pays germaniques, ont gardé leur propre culture. Il est aussi important de mentionner les Karaïmes, dont le nom viendrait de l’hébreu «kila» (lecture), non reconnus comme Juifs par le grand rabbin d’Istanbul. A l’instar des Samaritains de Palestine, ils rejettent l’usage du Talmud et n’observent que la loi écrite, la Torah. D’après Naïm Güleryüz «il existe deux branches de Karaïmes. Les premiers sont des Hébreux ayant quittés Israël dans l’antiquité, tandis que les seconds descendraient des Turcs khazars convertis au judaïsme». Aujourd’hui à Istanbul on ne compte plus qu’une cinquantaine de Karaïmes dont la synagogue souterraine se situe a Hasköy. Une culture qui cherche malgré tout à se maintenir La ville d’Istanbul compte près de 17 000 Juifs et 21 synagogues (vingt séfarades et une ashkénaze). Naïm Güleryüz confie : «Beaucoup de Juifs ne sont pas très pratiquants. Il s’agit d’un fait plus culturel que religieux.» Cette culture se traduit aussi au niveau linguistique. Ainsi il faut distinguer le ladino du judéo-espagnol. En effet si les deux langues sont quasiment identiques, une différence de taille existe. Alors que le ladino est une

langue statique qui ne change pas au fil du temps et dont la syntaxe peut être directement calquée sur les textes hébreux sacrés, le judéo-espagnol est une langue dynamique, qui subit des influences des langues des pays où elle se trouve. Pour Ivo Molinas, responsable du journal «Şalom» : «Bien qu’il s’agisse d’une langue en décadence nous tâchons de la préserver tant bien que mal, car c’est un pont entre hier et aujourd’hui. C’est l’un des objectifs que s’est fixé Şalom, journal composé de vingt pages en turc et d’une page symbolique en ladino». Malgré le nombre de mariages mixtes en constante augmentation, la communauté tente de rester soudée à travers ses institutions telles que des œuvres de bienfaisance, maisons de retraite, hôpitaux, écoles et clubs de jeunes, ou avec des musées tels que celui du Cinquième centenaire dont Naïm Güleryüz est le fondateur. La musique, quant à elle, se perpétue à travers des groupes comme Los Pasharos Sefardis, dont la chanteuse Karen Gerson Şarhon dirige un centre spécialisé sur la musique et la littérature, par le biais des makam et des romansa, chants juifs traditionnels. Ce centre entretien malgré tout des relations avec des artistes israéliens. La situation actuelle Malgré plusieurs attentats ayant visé la synagogue de Neve Shalom au cours des dernières années et l’émergence d’un islam dur avec Erdogan, Ivo Molinas confie :«l’Aliyah (migration des juifs vers Israël) n’est pas très attractive car nous nous sentons Turcs. Il n’y a que 100 à 250 personnes par an environ qui effectuent cette démarche, la plupart à cause de problèmes économiques. En effet, Israël est le seul pays qui nous accepte sans conditions.. Pendant six mois les nouveaux arrivants étudient l’hébreu et se font fournir un logement.» Cependant, Israël risque de ne plus être le seul pays à ouvrir ses portes à la communauté. Ainsi l’Espagne vient récemment d’approuver une loi accordant la nationalité espagnole aux Sépharades descendants des Juifs expulsés en 1492. « Si le grand rabbinat donne une attestation d’origine sépharade on vous donne la citoyenneté. C’est intéressant pour pouvoir se déplacer en Europe», dit Ivo Molinas. Ainsi les juifs d’Istanbul pourraient faire partie des premiers Turcs à devenir citoyens européens, ouverture non négligeable en cette période de troubles politiques dans le pays. YLellouche



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AFP : Flagrant délit de propagande anti-israélienne en qualifiant le nouveau ministre de l’Intérieur, Arye Deri, de « repris de justice »

L’AFP ne cache plus son parti-pris anti-israélien, voire antisémite ! Cette fois l’agence va plus loin en qualifiant le nouveau ministre de l’intérieur israélien, Arye Deri de « repris de justice ».

Gros succès pour le salon de l’alyah dédié à la scolarité Dimanche 10 janvier se tenait, à Paris, le Salon de l’alyah dédié à l’univers scolaire. Venues nombreuses, les familles ont apprécié les rencontres avec spécialistes, pédagogues et représentants ministériels israéliens pour les aider à faire le point sur le sujet. « 500 familles se sont déplacées, note, avec satisfaction Daniel Benhaïm. Le directeur de l’Agence Juive salue, par ce constat, la force du concept : « en organisant un salon dédié au monde scolaire et au public des 3-18 ans, on a permis aux familles de comprendre le système scolaire israélien, mais aussi de s’organiser sur ce sujet. Pertinents, nos interlocuteurs venus rencontrer le public sont tous des spécialistes de la question : associations, représentants du Ministère de l’Education israélien, directeurs d’écoles… » Les familles ayant fait le déplacement ont, de leur propre aveu, apprécié ces rencontres leur permettant d’en savoir plus sur ce sujet qui fait partie de leurs premières préoccupations lorsqu’elles envisagent l’alyah. Fort de ce succès, le salon dédié à la scolarité se tiendra également, dans les jours à venir, à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), Saint-Mandé (Val-de-Marne) ou encore

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Sarcelles (Val d’Oise), afin d’aller à la rencontre des familles de toute la région parisienne. Et comme le sujet de l’Education est définitivement un thème pris très au sérieux par l’Agence juive, il sera suivi, début février, par un salon consacré à l’orientation des futurs bacheliers : « Le salon OrientaSion se tiendra à Paris le 7 février prochain, rappelle Daniel Benhaïm. Il permettra aux 18-30 ans de tout savoir sur les équivalences scolaires, les diplômes à leur portée, mais aussi le service militaire ou encore le programme Massa, qui leur offre la chance de l’immersion en entreprise. » Là encore le salon sera itinérant, en région parisienne mais aussi dans quelques grandes villes de province. Un rendez-vous à ne pas manquer…

Selon le Larousse, un « repris de justice » qualifie une personne condamnée au pénal. En ce sens, tout condamné peut être qualifié de ces mots. Mais réduire la qualité d’une personne à ce titre est une démarche foncièrement hostile. On ne se souvient pas d’un tel rappel concernant les politiques arabes, dont la corruption est connue de tous, dans les dépêches de l’AFP. Pour rappel, le précédent premier ministre français, Jean-Marc Ayrault avait lui aussi été condamné au pénal. S’en était suivie en France un débat sur le rappel de ce fait dans les articles décrivant M. Ayrault. Il est instructif de rappeler l’avis du médiateur du magazine Le Point à ce sujet: « Ainsi, si l’on s’en tient aux dispositions du Code pénal alors applicable, comme le maire de Nantes [Jean Marc Ayrault ndlr.] a exécuté sa peine, qu’il n’a pas subi de nouvelle condamnation et que, depuis, le délai d’épreuve de cinq ans est dépassé,

Jean-Marc Ayrault bénéficie des dispositions de l’article 133-13 qui stipule que « la réhabilitation est acquise de plein droit », « après un délai de cinq ans à compter soit de l’exécution de la peine, soit de la prescription accomplie ». En clair, le casier judiciaire de Jean-Marc Ayrault est vierge, il est un citoyen comme un autre, il ne doit plus rien à la Cité, qui, d’une certaine façon, l’a absous. Dans l’équipe de modération, les partisans du « non à l’expression repris de justice » en concluent qu’à ce titre, réitérer le rappel de l’expression dans les commentaires n’a pas de portée argumentative, et relève finalement de l’invective gratuite qui dessert la tenue du débat, soit par aigreur, soit par esprit partisan. Ce serait d’ailleurs, selon eux, permettre qu’on salisse gratuitement l’honneur d’un homme que la société et sa justice ont entendu laver de l’infamie, et donc se placer inopportunément au-dessus d’elles. » Et encore, cette analyse ne concerne pas l’utilisation du terme « repris de justice » dans le titre d’une dépêche mais le rappel d’une condamnation. L’AFP confirme donc selon les mots mêmes des médias français relever de l’invective gratuite quand il s’agit d’Israël, soit par aigreur soit par esprit partisan. Peut-être les deux ? COOLAMNEWS



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L’Esprit du judaïsme par BHL ter ? Pourquoi les Juifs sont « à jamais glorieux » ? Où est Ninive aujourd’hui ? Qu’est-ce qu’un « peuple élu » ?

Patrick Pelloux : Toujours Là toujours prêt

coûté la vie à 12 personnes. Un an après, le médecin urgentiste et ancien collaborateur du journal a justifié sa décision de quitter Charlie Hebdo dans un entretien à La Dépêche. «Chaque semaine, je baigne dans un cimetière (...) Un nouveau journal doit naître, avec de nouveaux écrivains».

De ces fragments ont pu transparaître également les thèses développées par le philosophe à propos du rapport de Marcel Proust à la pensée juive, sur la singularité d’Auschwitz, ou encore : comment un talmudiste – en la circonstance, Rachi – a inventé la langue française. On sait aussi que, dans ce livre, Bernard-Henri Lévy s’interroge sur la crise que traverse actuellement l’Islam. Et qu’une des « solutions » qu’il propose est la naissance de l’équivalent d’un « Talmud » musulman.

Le philosophe a travaillé, séquentiellement, deux décennies à cet ouvrage de 448 pages à paraitre le 4 février prochain, dont quelques fragments ont été lus, en avant-première, à Paris et à Tel Aviv il y a quelques semaines. A l’occasion de ces lectures, BHL a pu partager et échanger avec le public, notamment israélien, autour de certaines réflexions et questions centrales de son livre à paraître tout prochainement : que veut dire « être Juif » ? Pourquoi il n’est pas demandé de croire, mais de savoir ? Vivons-nous, ou non, le retour des années trente ? Partir ou res-

Ce livre promet de faire parler de lui et de susciter, à n’en pas en douter, d’intenses débats, dans un contexte sensible, aussi particulier qu’inédit. Mais il s’agit aussi d’un livre de confidence. L’écrivain et philosophe se livre là, pour la première fois, sur son itinéraire personnel, familial et intellectuel, sur son lien au Judaïsme et sa découverte d’Israël, en 1967. C’est sur sa page Facebook que Bernard-Henri Lévy a annoncé cette semaine, selon ses propres mots ce “plan de bataille et ce programme” pour un livre “de combat” dont le titre définitif vient d’être rendu public. Au niveau international : une sortie aux Etats-Unis est prévue pour le mois de mai et une autre, en Israël, à la rentrée prochaine. YLellouche

Le Livre d’Aron de Jim Shepard Traduit de l’anglais (États-Unis) par Madeleine Nasalik. En souvenir de Treblinka. La littérature de la Shoah a ceci de particulier qu’elle donne à appréhender directement de la mémoire, celle, que le poète polonais Isaïe Spiegel appelait de ses vœux : «De tant de mort donnez-moi la mémoire, de tous ceux là qui sont devenu cendre». «Aron, c’est le nom que mes parents m’ont donné, mais mon père dit qu’ils auraient mieux fait de m’appeler “Dans quoi tu t’es encore fourré”». Aron a 8 ans lorsqu’il se retrouve enfermé, avec toute sa famille, dans le ghetto de Varsovie. Pour ce petit garçon pauvre, habitué à se faire corriger, le ghetto est un autre terrain de jeux, nouveau et excitant. Mais très vite, l’horreur s’installe au cœur de la vie de tous les jours. La faim, le typhus font rage. Comment survivre? Aron fait l’apprentissage du vol et du mensonge. Il découvre, mêlés l’un à l’autre, le sens de l’héroïsme et le goût de la trahison. Et rencontre l’homme qui va décider de son sort : le directeur de l’orphelinat, Janusz Korczak. Désormais, Aron a une mission. Saura-t-il se montrer à la hauteur de ce que l’on attend de lui? YL

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«Soyons lucides, on attend le prochain attentat» C’est l’une des dernières déclarations qu’a faite le très médiatique médecin urgentiste. Dans ce dernier tome des chroniques que Patrick Pelloux écrit depuis douze ans dans Charlie Hebdo, vous entrez tour à tour dans le quotidien des malades, des soignants, des hôpitaux, des urgences ou du système social, fait d’une poésie moderne et de drames effroyables. Des histoires qui sont aussi notre histoire avec des dessins de Charb, dessinateur de presse, caricaturiste, journaliste et directeur de Charlie Hebdo. Sincère, authentique et émouvante, l’analyse de Patrick Pelloux est singulière dans le paysage actuel. Chaque chronique est complétée par une introduction inédite et rend hommage à toutes les victimes des attentats de janvier 2015. Le rire est au premier rang des expressions empêchées par les dictatures, les intégristes et les assassins perpétuels de l’Humanité. Ce livre est un hymne au courage, à l’optimisme et à l’humour. Trois des attitudes nécessaires pour continuer et construire le nouveau monde. Demain sera plus beau qu’aujourd’hui. Un an après l’attaque meurtrière contre Charlie Hebdo, l’ancien chroniqueur du journal satirique décrit un pays «en guerre», qui a laissé «faire le communautarisme». Il salue en revanche l’attitude du peuple français après les attentats. «Mon Charlie est mort». Le 7 janvier 2015, Patrick Pelloux est arrivé en premier sur les lieux de l’attentat contre l’hebdomadaire satirique, qui a

Peu disert sur son cas personnel - «Comment je vais moi, ça n’a pas beaucoup d’importance» - Patrick Pelloux préfère évoquer l’état du pays, endeuillé par deux vagues d’attentats en moins d’un an. «C’est la guerre! Il ne faut pas ergoter sur le mot. Ce n’est pas une guerre classique mais c’est une nouvelle forme tout aussi effroyable». Il salue la réaction du peuple français après les attaques de janvier, symbolisée par la grande marche du 11 janvier. «Ce drame a révélé un pays magnifique et des gens qui sont plein d’honneur. Les Français sont arc-boutés sur les valeurs de la laïcité, de la République. Tous les symboles que l’on croyait réservés à l’extrême droite - Marseillaise et drapeau tricolore - le peuple les a repris. Il aurait pu succomber à la tentation du racisme». «Je suis pour la déchéance de nationalité» Deux mois après les attentats de Paris, le médecin porte un regard sombre sur la menace djihadiste. «Soyons lucides, on attend le prochain attentat, lâche-t-il. Nos agresseurs ne sont pas des amateurs. Ils sont surpuissants, mais ne nous font pas peur.» Patrick Pelloux refuse de considérer ces terroristes comme fous, mais comme des «gens structurés». Il prône une fermeté absolue à leur encontre. «Je suis pour la déchéance de nationalité. Quand les policiers en attrapent un, il faut qu’ils le tuent tout de suite ! Il n’y a rien à négocier avec eux. C’est le médecin qui parle». L’urgentiste met en lumière la responsabilité des pouvoirs publics dans l’essor du fondamentalisme, résultat de «politiques de la ville nulles et des élus qui ont laissé faire le communautarisme». Il s’en prend enfin aux représentants de l’islam en France. « Vous les avez beaucoup entendus après les attentats?», s’interroge-t-il. «Je les trouve nuls! J’attends l’islam des lumières, l’islam de la paix. Les terroristes se revendiquant de l’islam, on attend au moins de ses représentants qu’ils disent qu’ils ne sont pas du tout comme eux.» YL


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Salon Jour J : « Un salon festif, inventif et à la pointe de la modernité ! » La onzième édition du Salon Jour J se tiendra le 17 janvier prochain aux Dock Eiffel à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis). Devenu le rendez-vous incontournable de quiconque, professionnel ou particulier s’intéresse à la réception juive, l’événement revêt une solennité indéniable cette année : programmé le 15 novembre 2015, le salon a dû être reporté à janvier pour cause d’attentats. Explications avec Kathy Sayada, fondatrice du Salon Jour J… Jour J se tient chaque année en novembre. Compte tenu du contexte, il a dû être reporté à dimanche 17 janvier… Oui. Suite aux attentats du 13 novembre, la Préfecture de Police a indiqué que toute manifestation publique était interdite. Nous avons donc réuni les différents prestataires et participants pour leur annoncer que nous souhaitions reporter le Salon à janvier, le temps de laisser la situation s’apaiser. Je dois dire que tous ont fait preuve d’une solidarité et d’une volonté exemplaire et tous, ou presque, ont accepté de nous suivre et d’être présent en ce 17 janvier. Je tiens d’ailleurs à les en remercier sincèrement. Le Salon Jour J est le GRAND rendez-vous annuel, unique de la réception juive. Il se veut à la pointe de la tendance, inventif et utile, mais il est surtout un temps fort festif de l’année. Cette solidarité dont ont fait preuve nos partenaires prouvent que la communauté juive reste attachée à la célébration, à la convivialité et à la fête. Et qu’elle ne laissera pas l’obscurantisme et la haine lui retirer sa joie de vivre, ni son goût pour la réception et la célébration ! Quelles sont les nouveautés sur ce salon ?

Le guide Jour J a fait son arrivée sur le marché israélien durant l’été 2015 et a été très bien accueilli. Dans la foulée, un certain nombre de prestataires israéliens ont voulu découvrir le marché français et se mettre au diapason de notre clientèle française. Nous accueillerons donc, cette année, plusieurs prestataires israéliens : wedding planners, salles de réception, hôtels de luxe comme le David Intercontinental à Tel-Aviv, le complexe Sea Line à Bat Yam, ou encore Cassiopéia, à Herzlyia et bien sûr, nos fidèles partenaires que sont El Al, les chaînes Fattal et Isrotel… Côté français nous avons le plaisir d’accueillir le Manoir des Cygnes, pour une expérience buccolique, mais aussi bon nombre de traiteurs, orchestres et équipes d’animations seront bien sûr au rendez-vous. Avec pour l’animation, une tendance forte à proposer de la nouveauté, notamment pour la bar et bat mitsva. Show Kids qui nous accompagne depuis des années, propose désormais Jet Lag party, une prestation spécialement dédiée à la Bar Mitsva. Magic wall et son attraction très divertissante autour de la photographie plaira aussi beaucoup, de même que les tableaux paillettes qui sont

les grandes tendances en matière de divertissement pour une réception aussi insolite que réussie. Enfin, dernière nouveauté dont nous sommes très fiers : la présence d’un partenaire belge : Decorline, qui viendra présenter un produit inédit : de la vaisselle jetable de luxe. Jour J repousse les frontières de l’Europe et accueille des prestataires voisins, preuve que le Salon est désormais connu et réputé ! Qu’est-ce que vous attendez de ce Salon ? Que tout le monde, public, prestataires, Français, Israéliens, soit content. Jour J n’est pas seulement un salon dédié à la réception. C’est aussi l’occasion de découvrir de nouvelles tendances, aussi bien en matière de mode que de gastronomie, de divertissement ou de luxe. Par exemple, Excalibur, loueur de véhicules anciens ou de prestige, Nathalie Bijoux et LM Diamants seront là comme chaque année pour nous faire découvrir leurs produits phares autant que leurs nouveautés. Jour J, c’est aussi un événement convivial incluant un vrai show : à 15 heures, un défilé de robes de mariées et de soirée nous fera vivre au rythme de la fashion week ! Avant et après, plusieurs

orchestres et chanteurs nous offriront de très jolis moments de music live : l’orchestre Angel, avec un chanteur israélien dont la voix vous fera frissonner, Les Papillons qui chaque année remportent un franc succès, ou encore VIP Orchestra et One dream, One event. Enfin une tombola permettra à chacun de repartir avec un joli souvenir puisque de nombreux lots sont à gagner : un voyage offert par EL AL, un tour en Ferrari d’une heure, proposé par Prestige and Luxury, et l’indispensable dimension juive représentée par Jo Events, qui offre la corbeille de la Mariée et Corbeilles Benaïs, qui met en jeu un corbeille de Shabbat. Vous le voyez, Jour J, c’est une fête, c’est du spectacle, de l’émotion, mais c’est d’abord et avant tout un événement rassembleur qui n’a qu’une seule ambition : être et demeurer le premier partenaire de toutes les joies et les célébrations de la communauté ! 11ème salon de la réception juive Jour J. Le dimanche 17 janvier 2016 à partir de 10 h Aux Dock Eiffel, Aubervilliers. Entrée : 7€/personne. Parking gratuit. http://www.guide-jourj.com

Cava Freixenet : une cuvée casher présentée en exclusivité au Salon Jour J ! Le Cava, vin pétillant espagnol, vient exposer ses bulles rondes et sa suave saveur au Salon Jour J. Présentée en exclusivité, la cuvée casher Freixenet séduira autant les particuliers que les professionnels. Israël Actualités vous explique pourquoi… La mode des vins venus d’ailleurs fait son chemin dans le casher. Et si le Moscato a conquis depuis longtemps à ceux qui recherchent une alternative au Champagne, le Cava, vin blanc pétillant d’origine espagnol, restait encore méconnu. Et pour cause : il n’existait pas ou peu en casher. « Une lacune comblée avec l’arrivée, sur le marché casher, d’un grand du vin pétillant, s’enthousiasme Yoni Benhammou : la marque Freixenet » Le négociant représente deux sociétés Isberie et Partenaire Champagne qui, ensemble, commercialisent la cuvée casher du cava Freixenet. « Freixenet apporte son savoir-faire et son expérience du vin pétillant, la qualité de sa production sur le marché casher. Le cava, produit à partir

clientèle de particuliers, mais aussi et surtout de professionnels que Yoni et ses accolytes viendront le 17 janvier, faire découvrir et déguster leur vin. « Il y aura, pour les professionnels, une offre spéciale dont nous communiquerons les tarifs sur place, mais les clients individuels n’ont pas été oubliés : nous leur réservons aussi une jolie surprise. » Nul doute que tous viendront trinquer : Léhaïm ! de jus issu d’un seul cépage, le Macabeo, est un vin dont la qualité et l’habillage, dans une bouteille en verre sablé noir mat, concurrencent avec autant d’élégance que de goût les vins de Champagne. », explique encore Yoni. Et atout non négligeable : c’est

aussi un produit dont le rapport qualité-prix s’avère imbattable, notamment en casher : « La bouteille de cava se vend aux alentours de 10 € en casher. Par rapport à un champagne, dont le prix tourne autour du triple, le gain est conséquent… » C’est donc à une

Isberie et Partenaire Champagne distributeurs du Cava Freixenet Composition : 100 % Macabéo Pour découvrir l’Offre spéciale Jour J ou tout autre information : www.isberie.com Onglet Vins Kacher




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« Je croyais que tous les L’Etat Islamique menace la non-musulmans devaient être France d’attentats « pires que tués » le 11 septembre »

Interview au siège des services antiterroristes kurdes, à Erbil, d’un jeune homme qui reconnaît avoir fait partie de Daesh. Selon les kurdes, et lui-même, il a participé à des attentats-suicides et des projets d’attentats au nom du groupe jihadiste Etat islamique. Au siège des services antiterroristes kurdes, Samir, capturé en novembre à Kirkouk par les forces kurdes, et qui attend désormais son procès. Ce jeune Irakien a reconnu avoir fait partie de Daesh, et participé à des attentats-suicides. « Je croyais que tous les non-musulmans devaient être tués » « J’ai rejoint Daesh en 2014. Je l’ai fait pour des raisons religieuses, par l’intermédiaire d’un de mes amis« , explique-t-il face à notre caméra. « Il m’expliquait tout sur le jihad, il me disait que c’était un devoir religieux, que nous devions combattre les mécréants. Avant, je croyais que tous les non-musulmans devaient être tués« . A Haouidja, une zone rurale sous contrôle de Daesh près de Kirkouk, Samir est formé par Falah el-Kourdi, un chef jihadiste, tué depuis par une frappe aérienne. « Avec Falah el-Kourdi, j’ai reçu des cours sur les explosifs, mais honnêtement, ces cours ne duraient qu’une journée. C’était lui le professeur« , raconte Samir. « Il nous expliquait sur des photos, et il avait des produits

qu’il mettait sur la table. Il nous expliquait qu’en mélangeant ça et ça, on fabriquait une bombe pour un attentat-suicide« . Infiltré pour préparer un attentat-suicide Très vite, depuis Haouidja, Samir est infiltré en zone kurde, à Kirkouk, pour participer à une cellule terroriste de Daesh. « Un mois après être arrivé à Kirkouk, un de mes chefs m’a dit ‘j’ai quelqu’un prêt à être kamikaze, je vais te l’envoyer et il va rester chez toi’. Je suis allé chercher cet homme. Là on m’a dit, ‘tu dois rencontrer quelqu’un d’autre dans la zone industrielle de Kirkouk, il va apporter des explosifs pour l’attentat-suicide, et prendre en charge le kamikaze’« , rapporte Samir. Peu après, ce kamikaze s’est fait exploser devant un bâtiment administratif, tuant une vingtaine de personnes. Samir sera quant à lui arrêté alors qu’il préparait un autre attentat. Le jeune homme exprime désormais ses regrets, impossible de savoir s’ils sont sincères. Il risque de lourdes années de prison. Selon les services kurdes, 75% des membres combattants de Daesh capturés sont comme lui, des jeunes originaires de zones pauvres, et de peuplement arabes sunnites. Discriminés par le pouvoir chiite de Bagdad, sans perspective, ils sont le principal soutien local de Daesh.

Le groupe Etat islamique a publié deux nouvelles vidéos qui menacent encore la France. Les enregistrements de propagande annoncent des attentats « pires que le 11 septembre » survenus en 2001 aux États-Unis. La première vidéo est intitulée « Paris s’est effondrée ». On y voit la Tour Eiffel basculer et s’écraser sur le sol. Les images sont issues du film « G. I. Joe: le réveil du cobra ». La vidéo dure six minutes et a été diffusée ce vendredi sur Twitter. Deux hommes, dont l’un est à visage découvert, prennent la parole devant la caméra. Ils s’expriment en français et annoncent que « des choses vont arriver et seront pires encore que le 11 septembre ». Les terroristes accusent la France de « détruire des familles » et de faire « des orphelins » avec ses frappes qui ciblent Daesh. À un moment, l’un des individus s’adresse directement au président français: « Un mot pour toi François Hollande (…) Même toi maintenant t’es plus en sécurité dans ton

propre pays. Vous n’êtes plus en sécurité dans votre pays ». Avant de poursuivre les menaces: « Et vous inquiétez pas, ça va arriver encore, tant que vous êtes là ça va arriver chez vous, tant que vous êtes là à nous menacer, à tuer des familles, ça va arriver chez vous ». L’autre vidéo est intitulée « Faites exploser la France ». Diffusée ce samedi, elle montre un jihadiste présumé qui avait déjà menacé l’Hexagone il y a un an. L’enregistrement menace également la France de nouvelles attaques, et instrumentalise un extrait d’interview du philosophe Michel Onfray, où il a appelé la France à « cesser de bombarder les populations musulmanes ». Les deux vidéos ont été publiées sur Twitter et sur des comptes soutenant l’Etat islamique. Elles ont été repérées par l’organisation SITE, qui surveille l’activité des médias islamistes. rtl.be



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Inauguration du centre Edmond Weill

La semaine dernière a eu lieu l’inauguration du centre Edmond Weill situé au 23bis rue Dufrenoy à Paris dans le 16eme arrondissement. Le centre Edmond Weill communément appelé Centre Dufrenoy existe depuis plus de 50 ans et est enfant le Centre Communautaire de la Communauté Ohel Avraham , Communauté Ashkenaze de la rue de Montévidéo.

Ahlam : Par le juge Marc Trévidic nah, en Tunisie. Il se lie d’amitié avec un pécheur, est accueilli au sein de sa famille, et se met à enseigner la peinture à Issam, le fils, la musique à Ahlam, la fille. Alors que le professeur reprend goût à la vie, ébloui par le talent de ses jeunes élèves, la haine et l’islamisme grandissent en Tunisie, exacerbés par les exactions du régime de Ben Ali. Autrefois inséparables, le frère et la sœur prennent peu à peu des chemins différents : Alham, belle jeune femme libre, devient une figure de proue de la révolution tunisienne, tandis qu’Issam se radicalise.

«Le 2 janvier 2000, peu avant midi, une silhouette blanche débarqua du ferry El Loud.» C’est la première phrase du premier roman du juge Marc Trévidic,Alham, initialement programmé pour le mois de mars mais dont la sortie a été avancée au 6 janvier par son éditeur, Lattès. Marc Trévidic y raconte l’histoire de Paul Arezzo, jeune prodige français de la peinture détruit par une rupture amoureuse et qui cherche à retrouver l’inspiration dans les couleurs de la petite ville de Kerken-

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Puisant dans son expérience de dix ans au pôle antiterrorisme du tribunal de grande instance de Paris, l’auteur livre un premier roman prenant et documenté sur les origines de la montée de l’islamisme en Tunisie, et sur la récupération de la «révolution de jasmin» par les partis religieux. Porté par une écriture sensuelle, Alham se révèle aussi une ode à la beauté de l’art. Aujourd’hui vice-président du Tribunal de grande instance de Lille, le juge Marc Trévidic est une grande figure de l’antiterrorisme en France, spécialiste des filières islamistes. Il est l’auteur de Au cœur de l’antiterrorisme (2011), Terroristes : les sept piliers de la déraison (2013) et de Qui a peur du petit méchant juge ?(2014), tous parus chez Lattès. YL

Cette inauguration est en fait un nouveau départ pour ce centre. Après plus d’un an de travaux ou l’ensemble de l’immeuble a été rénové,les salons de réception,les différentes salles disponibles pour des conférences et des activités sont prêts à recevoir de nouvelles activités culturelles dés ce mois de janvier. Notamment et comme innovation phare, l’ouverture d’une antenne de l’ouest parisien de l’Institut universitaire d’Etude Juives Elie Wiesel. 6 enseignements de cet Institut sont délocalisés du centre communautaire rue La Fayette pour être dispensés dans nos nouveaux locaux. Nous créons également un beth halimoud avec un enseignement sur texte don-

né par 3 rabbins de renom: le rabbin Jacky Milewski (rabbin du 31 Montevideo), le rabbin Haim Nisenbaum et le rabbin Ilan Toledano. Par ailleurs, le centre ouvre un nouvel oulpan avec plusieurs classes de niveaux différents, et crée une antenne de Graines de Psaumes de l’OSE à compter du 3 février et ce en plus de toutes les activités tradtionnelles de la communauté qui reprennent normalement. L’inauguration à eu lieu en présence de : Mr Haim Korsia grand Rabbin de France Mr Le grand Rabbin Goldmann Mr le Rabbin Mendy Asimov Mr le Rabbin Milewski Mr Marc Attali, Ministre plénipotentiaire de l’Ambassade d’Israel à Paris Claude Goasguen député maire du 16éme Bernard Debré député du 16 éme Mr Jeremy Redler, Adjoint au maire du 16 éme et conseiller de la region Ile de France Mr Ariel Goldman, Pdt du FSJU Mr Raphy Marciano directeur du centre communautaire de Paris Mr Richard Prasquier Pdt Keren Hayessod Mr Raymond Bunan pdt d’honneur du KKL Jean François Guthman Pdt de l’O. S. E


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INTRONISATION

Le jeune Rav Chmoel Mortchelewicz a succédé au Rav Yermiahou Koën chlita à la tête de la communauté orthodoxe Adath Israël de la rue Basfroi à Paris.

La cérémonie à eu lieu samedi soir en présence de nombreux rabbins. YL

L’Apartheid «supposé» de l’Etat d’Israël

Les esprits malsains nous expliquent depuis des années via les medias européens et Français, qu’Israël est un Etat «raciste». Or force est de constater que jamais les citoyens arabes ou les arabes en général n’ont vécu avec autant de quiétude que depuis qu’ils sont dans ce beau pays où coulent le lait et le miel mais également l’eau… D’ailleurs de passage à l’hôtel Hilton d’Eilat des personnes ont pu constater la «détresse» de ce peuple «martyr» palestinien venu passer des vacances à 500 € / nuit de

Tunisie : 42 membres de Nidaa Tounes ont annoncé leur démission

moyenne par chambre et par personne. Quoi qu’il en soit, Il est toujours permis à ces «boycotteurs» et à ces détracteurs d’Israël de soutenir la cause palestinienne et ce peuple martyr qui souffre d’apartheid… Au regard de ces clichés aux bords des piscines, les cousins des banlieues qui souffrent «d’islamophobie» doivent se dirent qu’ils n’ont pas la même chance… YLellouche

La Tunisie traverse une crise politique puisque depuis quelques jours, le 42 membres du bureau exécutif du parti ont annoncé leur démission de Nidaa Tounes (le parti du président Beji Caïd Esebsi) pour rejoindre le «projet national moderne», nouveau parti de Mohsen Marzouk, selon Hachemi Lahdhiri, un des dirigeants du parti. Le remaniement ministériel et les dissensions au sein de Nidaa en seraient les raisons principales. Mohsen Marzouk a déclaré que son tout nouveau parti est en compétition directe avec le parti islamique Ennahdha qu’il compte bien battre lors des prochaines élections.

Pour lui, l’alliance qu’a conclue Nidaa Tounes avec Ennahdha en 2014 est une grave erreur qui nuit à la démocratie du pays. Pour rappel, Mohsen Marzouk, avait déclaré que ce nouveau parti serait officiellement constitué le 2 mars prochain et qu’il participera aux prochaines élections municipales. Pendant ce temps là, de l’autre coté de la frontière avec la Libye voisine, Daech fait main basse sur tous les puits de pétrole du pays.. YVES PEREZ


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Parachat Bô : Vers le chemin de la Liberté !

Cette paracha exprime la délivrance du peuple hébreu .On y découvre ce peuple quittant à jamais l’Egypte, et commencer sa longue marche vers la liberté qui l’amènera au pied du Mont Sinaï pour entendre la voix du Tout Puissant et recevoir la Thora qui fera de lui, le Peuple d’Israël. Pour atteindre ce sommet historique, il aura fallu d’abord passer par les dix plaies. Les premières sont contenues dans la paracha Vaéra, et les trois dernières dans cette paracha, dans laquelle sont mentionnées la plaie des sauterelles, celle des ténèbres et enfin celle qui frappera les premiers nés égyptiens qui ferons céder définitivement Pharaon. Le verset dit : «Moise leva sa main vers le ciel et d’épaisses ténèbres recouvrirent tout le pays d’Egypte» Rachi contrairement à d’autres commentateurs ne s’interroge pas sur la raison des plaies, du reste, il ne le fait qu’une seule fois, à l’occasion de cette plaie des ténèbres : «Pourquoi Achem a-t-il recouvert l’Egypte de cette plaie? Il répond : «Il y avait parmi les hébreux, des mécréants qui ne voulaient pas quitter l’Egypte (trop content du confort que leur procurait la Galout…disait souvent le Rav Emmanuel Chouchena zatsal ) En fait, Ils sont morts

pendant les trois jours de ténèbres, de manière à ce que les Egyptiens ne soient pas témoins de leur mort et ne disent : ces hébreux, ont eux aussi, subi le même sort!. Le Kéli Yakar revient sur ce commentaire de Rachi : Etant donné que pour les autres plaies, Pharaon avait la possibilité de se repentir, dans ce cas là pourquoi Achem a-t-il ainsi infligé une plaie qui l’empêcha de faire cette repentance? En effet face à cette obscurité exceptionnelle, quand bien même Pharaon décidait de faire Téchouva, il se trouvait totalement immobilisé et donc incapable de faire le moindre mouvement. Par conséquent, on comprend mieux Rachi sur la raison de cette plaie des ténèbres. Il s’avère donc bien que cette plaie ne fut destinée que pour les mécréants vivants au sein même du peuple hébreu. Cela est confirmé dans la paracha Béchalah où Rachi commente le verset «Hamouchim alou béné Israël mi misraïm » : Un cinquième du peuple est sorti d’Egypte, quatre cinquième étant dessimé pendant les trois jours des ténèbres!» En d’autres termes, et aussi surprenant que cela puisse paraître : Quatre vingt pour cent des Hébreux refusèrent de quitter l’Egypte! Et donc, les six cent mille sortants, ne constituaient plus en

réalité que le cinquième de ce peuple. Le Ibn Ezra explique quant à lui, que ce refus de quitter l’Egypte était du en grande partie à la peur qui paralysait les Hébreux : en effet, ce peuple asservi et maltraité durant 210 ans, ne pouvait concevoir l’idée même de la liberté. De la même manière ceux qui sortirent du pays étaient tétanisés et n’osaient à peine s’affranchir de leur maîtres. Cette peur, ils l’exprimèrent au moment même où ils reçurent l’ordre d’immoler l’agneau pascal, qui était l’idole par excellence du peuple égyptien. Le Prophète Ezéchiel rapporte la parole d’Achem et dit : «Le moment était arrivé pour concrétiser le serment que j’avais fait à Abraham, celui de délivrer ses enfants». Or, ils n’avaient aucun commandement à accomplir pour mériter d’être délivrés, ainsi qu’il est dit : «Tu étais nue, entièrement découvert » Alors Achem leur a donné deux commandements : le Sang de l’agneau pascal et celui de la circoncision. Comme dit le prophète : «Je te vis t’agiter dans tes sangs et je te dis, Vis grâce à ton sang (celui de l’agneau), Vis grâce à ton sang (celui de la Brith Mila). «Vous n’en laisserez rien au matin!» tel fut l’ordre divin à propos du sacrifice pascal. Ce sont donc ces mesures strictes qui seront imposées aux enfants d’Israël, pour extirper la peur et les doutes de leur cœur. Par cet acte, les voila à présent libérés de toutes les servitudes. Désormais, les Egyptiens ne sont plus leurs maîtres. Mais pour parvenir à apprécier la délivrance, il faut qu’ils parviennent à «sortir» de leur passivité, en un mot, il faut qu’ils participent activement à leur propre libération en tant qu’acteurs. Ce n’est que lorsqu’ils auront prouvé par des actes concrets, leur totale confiance en D-ieu, que la bienveillance divine se manifestera et qu’ils seront délivrés. En fait, nous constaterons plus tard dans désert que dés l’apparition des premières difficultés, les Béné Israël exprimeront leur mécontentement en ces termes : « Il aurait mieux valu pour nous de vivre asservis par les égyptiens, que de mourir dans ce désert!» . Mais le Talmud nous révèle que ceux qui ont tenu de tels propos, étaient en réalité ce qu’on appelle les «Erev rav» des égyptiens qui se sont convertis par opportunité à la foi juive, une sorte de «5éme colonne »au cœur même du peuple d’Israël. Le verset dit à propos de l’or et de l’argent: «l’Eternel avait inspiré pour son peuple de la grâce aux yeux des égyptiens qui lui prêtèrent ». Rachi, nous dit : «Même ce qu’ils ne demandaient pas, les égyptiens le leur donnaient. Tu dis un seul objet! Prends en deux et va-t-en!». On nous enseigne également dans le Midrach Raba, que du temps d’Alexandre de Macédoine, de nombreuses familles égyptiennes étaient venues réclamer d’Israël la restitution de l’or et de l’argent dont ils avaient dépouillées à la sortie. En réponse, Israël réclama le salaire de 600.000 hommes exploités par l’Egypte 210 années durant Rabbi Eliezer nous enseigne également :

La grâce que l’Eternel avait suscitée à son peuple chez les Egyptiens n’était autre que l’esprit saint dont ils étaient inspirés, de sorte qu’ils étaient en mesure de préciser à l’Egyptien, la nature de l’objet qu’ils désiraient lui emprunter et l’endroit précis où il était caché. Impressionné, l’Egyptien s’empressait d’accéder à la demande… Il faut beaucoup de temps en effet à ce peuple «à la nuque raide» pour extirper ses craintes et ses doutes et cela durera des siècles…C’est dans ce sens qu’il faut comprendre les innombrables commandements de la fête de Pessa’h-la Pâque juive. Nous avons notamment l’obligation de consommer des Matsot et du Marôr, (du pain azyme et de la laitue) de boire quatre coupes de vin, de réciter des prières bien spécifiques et de faire le récit de la sortie d’Egypte. La question que nous pourrions nous poser, serait : pourquoi avons-nous besoin de tant de symboles pour nous souvenir de cette sortie d’Egypte? Un seul d’entre eux ne serait-il pas suffisant, comme pour d’autres fêtes? Certes, le talmud argumente que cette sortie d’Egypte, préfigure toutes les autres, jusqu’à la dernière ! Celle que nous attendons impatiemment, mais dont nous voyons poindre aujourd’hui les signes annonciateurs, avec tous ces événements autour de nous! Le Rambam (Maimonide) explique de cette manière la discussion entre le père et le fils durant le seder de Pessah: «Ne cherche pas mon fils à demander pour quelle raison il faut autant de signes pour nous rappeler du miracle de la délivrance d’Egypte, Ne crois pas qu’un seul serait suffisant! Ce serait une pensée puérile, car sache que la nature de l’homme est forgée par ses actes…Son cœur et ses pensées sont intimement liées aux actions qui sont les siennes, que ce soit pour le bien ou pour le mal. Même un mécréant, s’il décide de commencer à faire et à refaire de bonnes actions, il ressentira alors clairement que ses actes auront un impact sur sa vraie nature, et progressivement redeviendra un bon croyant. De la même manière, une personne intègre qui s’est consacrée à diverses reprises à des exercices un «peu douteux», verra sa nature influencée par ses actes répréhensibles, et finira inéluctablement par devenir un «rachâ» un méchant. Notre maitre Rebbi Fraji Uzan zatsal disait souvent : Certains ont beau se travestir d’un chapeau, d’une kipa et d’une barbe, il n’empêche « Kêchkech’lou irjâa Lass’lou » Si tu le passe au tamis…sa vraie nature le rattrapera un jour! Voilà pourquoi D-ieu dans son infinie bonté, nous a demandé d’accomplir plusieurs commandements pour nous souvenir de la Sortie d’Egypte, car il a voulu que ces Mitsvots forgent en quelque sorte notre âme et notre nature et nous aident ainsi tous les jours à devenir des hommes meilleurs. Yvan Lellouche


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SÉCURITÉ

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La restitution du corps du terroriste de Tel Aviv retardée

Le ministre de la Sécurité publique, Gilad Erdan a retardé dimanche la restitution du corps du terroriste Nashat Milhem qui a tué 3 Israéliens le 1er janvier dernier à Tel Aviv. Il a été abattu par la police dans sa ville natale d’Arara vendredi dernier après une chasse à l’homme qui a duré une semaine. Milhem devait être enterré ce dimanche à Arara. Le ministère a retardé la restitution du corps de Milhem par crainte que ses funérailles n’attirent les foules et ne provoquent une « ‘incitation »à la haine.

Fusillade de Tel-Aviv : le tueur présumé abattu

« La restitution due corps du terroriste a été retardée après que le ministre de la sécurité publique a demandé à la police de veiller à ce que des moyens soient mis en place pour prévenir l’incitation à la haine durant l’enterrement, » selon une déclaration du ministère. Dimanche, la police a bloqué le quartier Idharat à Arara où Milhem a été localisé et tué, un hélicoptère survolait également les lieux. Au moins une personne vivant à proximité de la maison de Milhem a été arrêtée, rapportent les médias israéliens. Les résidents de Arara se sont plaints des raids menés dans la ville: « Qu’est-ce que vous nous voulez? Ils ont éliminé le terroriste alors laissez-nous vivre en paix … La police nous rend la vie difficile. On dirait une zone militaire fermée »a déclaré un habitant.

Les forces israéliennes ont abattu vendredi, après une semaine de traque, un Arabe israélien accusé d’avoir tué trois personnes à Tel-Aviv début janvier, dont deux lors d’une fusillade, a annoncé la police dans un communiqué. Le tueur présumé, Nashaat Melhem, 31 ans, a été repéré alors qu’il se trouvait dans un bâtiment de son village d’Arara, dans le nord d’Israël, selon la police. Il a été tué lors d’un échange de tirs avec les forces de l’ordre, a-t-on ajouté de même source. Cet Arabe israélien est accusé d’avoir ouvert le feu à l’arme semi-automatique sur des clients attablés en terrasse à Tel-Aviv le 1er janvier. Deux Israéliens avaient été tués

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et sept autres personnes blessés. Un chauffeur de taxi arabe israélien avait été retrouvé mort peu après en banlieue de Tel-Aviv. La police a confirmé vendredi les informations circulant depuis plusieurs jours selon lesquelles le chauffeur avait probablement été tué par Nashaat Melhem. Les autorités israéliennes s’étaient jusqu’alors montrées prudentes sur les motivations du tireur. Mais, dans leurs communiqués publiés vendredi sur le dénouement de l’affaire, le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le ministre de la Sécurité publique Gilad Erdan ont désigné Nashaat Melhem comme un «terroriste».

Le tribunal de première instance de Haïfa a ordonné la libération dimanche du père et du frère de Melhem. Le père de Melhem a été arrêté la semaine dernière, il est soupçonné d’avoir aidé son fils après après la fusillade. « L’auteur de la fusillade chez lui deux heures après l’attaque » Environ une heure et quarante minutes après avoir tué trois personnes à Tel Aviv, Nashaat Milhem était déjà caché dans sa ville d’Arara dans le nord d’Israël, rapporte dimanche matin la chaîne israélienne Arutz 10. Le terroriste fugitif de 29 ans qui a été retrouvé et éliminé par les forces de sécurité israélienne vendredi, a immédiatement fui vers son village après ses forfaits, en utilisant la voiture d’un ami, ce qui laisse en-

tendre que son escapade était prémédité. Des responsables sécuritaires israéliens ont indiqué que Milhem, qui a tué deux patrons de bar et un chauffeur de taxi, s’était dans un premier temps caché à « l’extérieur », puis dans un bâtiment abandonné, et enfin dans un appartement appartenant à un membre de sa famille, où il a été acculé vendredi après-midi et abattu, après avoir ouvert le feu sur les forces de sécurité qui étaient venus l’arrêter. Les autorités israéliennes pensaient au départ que le terroriste se cachait dans la région de Tel Aviv, lançant d’importantes recherches dans toute la ville pour le retrouver pendant plusieurs jours, avant d’orienter la chasse à l’homme vers son village. Lundi, la police a découvert que Milhem était à Arara en analysant l’ADN retrouvé sur un mégot de cigarette et des excréments. Lorsque Milhem est entré dans l’appartement d’un membre de sa famille jeudi soir, celui-ci, une femme de 76 ans, a alerté l’avocat nommé pour défendre le père du tireur, Mohammed Milhem, soupçonné de complicité de meurtres et d’obstruction à l’enquête. Le vendredi matin, Mohammed Milhelm aurait donné son consentement à Nechami Feinblatt d’alerter la police et le Shin Bet (service de sécurité intérieure) sur le fait que son fils était à Arara. Cependant, selon un habitant d’Arara, les membres de la famille de Milhem savaient depuis le début où il se cachait. D’autres habitants ont affirmé d’autres personnes de la région étaient apporter de la nourriture à Milhem pendant la semaine. Les responsables sécuritaires ont laissé entendre qu’ils avaient retardé l’assaut contre Milhem, afin d’être en mesure d’identifier et d’arrêter les gens qui l’ont aidé pendant qu’il se cachait. Cinq habitants d’Arara ont ainsi été arrêtés par la police, soupçonnés d’avoir aidé Milhem, avant ou après sa tuerie. Milhem sera enterré à Arara dimanche après-midi lors d’une petite cérémonie privée. « Des écarts entre le secteur arabe et la population juive »


SÉCURITÉ

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Corée (Nord) 23,8% du PIB pour l’armée. Israël 6,9% en Budget Militaire

Selon un rapport publié par le département d’Etat américain sur les dépenses militaires dans le monde entre 2002 et 2012, la Corée du Nord a dépensé en moyenne 23,8% de son PIB pour la défense, le niveau le plus haut parmi les 170 pays recensés. D’après les données du rapport intitulé «Dépenses militaires mondiales et transferts des armes 2015», la moyenne annuelle des dépenses militaires du pays ermite durant la période de 10 ans s’élève à 4,04 milliards de dollars pour un PIB moyen de 17 milliards de dollars. Il s’agit du 36e pays du classement en termes de volume des dépenses militaires. Concernant la proportion par rapport au PIB, la Corée du Nord a pris la tête parmi 170 pays avec 23,8%, juste devant Oman (10,9%), l’Erythrée (8,6%), l’Arabie Saoudite (8,2%), le Soudan du Sud (6,9%) et Israël (6,9%). Les Etats-Unis sont au 15e rang avec 4,3% et la Corée du Sud se trouve à la 48e place (2,5%). En nombre de soldats, la Chine est en tête avec 2,21 millions en moyenne pour la période en question, suivie des Etats-Unis (1,41 million), de l’Inde (1,4 million) et de la Corée du Nord (1,17 million). La Corée du Sud se trouve à la 7e place avec 679.000

soldats, devant l’Iran (571.000). Quant au total des dépenses militaires par pays, les Etats-Unis sont premiers avec 656 milliards de dollars en moyenne alors que la Chine est deuxième de loin (88,5 milliards). La Grande-Bretagne est troisième (61,2 milliards), suivie de la France (58,4 milliards). La Corée du Sud est en 11e position (25,6 milliards) tandis que la Corée du Nord est 36e comme indiqué plus haut. Pour l’année 2012, les Etats-Unis ont dépensé 724 milliards de dollars alors que la Chine 12,6 milliards. La même année, la Corée du Nord a dépensé 3,85 milliards de dollars tandis que la Corée du Sud avait un budget de 31,9 milliards de dollars pour sa défense.

Jour historique, sortie d’usine du premier F-35 conçu pour l’État juif met de travailler sur les systèmes internes les plus importants, y compris les systèmes électroniques avancés, ainsi que les moteurs incroyablement puissants.

Quant aux exportations d’armes, les EtatsUnis ont encore maintenu la position de tête avec une moyenne de 102,4 milliards de dollars, devançant la Russie (6,8 milliards). La Corée du Nord se trouve à la 27e place de la liste avec 100 millions de dollars d’exportations d’armes, représentant 10,2% de ses exportations totales, la plus forte part dans le monde. jhoh@yna.co.kr FIN

Les chefs de la délégation du ministère de la Défense des États-Unis et de la société américaine Lockheed Martin ont célébré l’achèvement prochain du premier F-35 qui fera partie de l’armée de l’air israélienne. L’avion, qui a le nom de code « Adir », est prévu pour être achevé en juin. Lors de la cérémonie, qui a eu lieu à Fort Worth, au Texas, la délégation israélienne a signé sur le corps de l’avion: « En avant et vers le haut. Puissiez-vous réussir dans tous vos devoirs « . L’achèvement de l’extérieur de l’avion per-

« Aujourd’hui est un jour historique pour le ministère de la Défense et pour Israël, où nous recevons le corps du premier F-35 de plan ‘Adir’ », a déclaré le chef de la délégation Aharon Marmarosh. « Les nouveaux avions F-35 – qui sont la cinquième génération d’avions, et la plus avancée que le ministère de la Défense a acheté – permettront la progression continue de l’Armée de l’Air israélienne, et permettra d’accroître considérablement nos capacités de défense d’Israël contre une variété de menaces potentielles « . Le ministère de la Défense a acheté jusqu’à présent 33 « type A » F-35. Chaque avion coûte 110 millions de dollars, ce qui porte le total à plus de 3 milliards. L’accord d’achat a été signé en 2010. Les deux premiers avions vont atterrir en Israël au cours de 2016, et la Force aérienne est actuellement en préparatifs pour les recevoir. Le reste des avions sera livré à Israël à la fin de l’année 2021. Par Jérémyah Albert


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Marc Trévidic « Oui, il y aura d’autres attentats. C’est la mode d’être intégralement voilée de noir, avec une belle ‘kalach’. Elles baignent là-dedans, ça fait branché » du judiciaire, où on a décidé qu’on pouvait se passer de preuves. Et ça, c’est très dangereux », a-t-il alerté, en allusion au projet de loi antiterroriste sur lequel planche le gouvernement et qui prévoit plus de pouvoirs pour la police. « Il y a cette idée qu’on ne peut plus se payer le luxe de recueillir des éléments contre quelqu’un, et ça c’est très dangereux« , a-til insisté.

Le juge spécialiste de l’antiterrorisme, Marc Trévidic, venu présenter son roman, Ahlam (Ed. Lattès), en a profité pour évoquer la menace terroriste qui pèse sur la France. Lundi matin, Marc Trévidic a évoqué les difficultés pour un juge antiterroriste d’exercer son métier, faute de moyens. «

Ce qui nous manque, c’est de maintenir les effectifs à un niveau élevé. Aujourd’hui, on est dans la très grande difficulté, on n’a pas pu prévoir cette explosion des contentieux liés à la situation syrienne. Quand c’est calme, on a tendance à réduire les effectifs, comme c’était le cas en 2008 par exemple.« « On est entré dans un Etat qui veut sortir

Le jihad, « c’est branché » pour les jeunes Et Marc Trévidic de souligner les limites de l’état d’urgence, instauré par François Hollande et prolongé par le gouvernement, qu’il aurait, lui, choisi de ne pas prolonger. « L’état d’urgence est très intéressant sur des périodes très réduites, mais il n’a pas d’efficacité de façon pérenne« , a-t-il assuré. Car selon lui, la menace n’a pas fléchi. « Oui, il y aura d’autres attentats » en France, a-t-il affirmé. Puis, interrogé sur le nombre croissant de jeunes filles à quitter la France pour partir faire le jihad, Marc Trévidic y voit un

phénomène de mode. « C’est la mode chez les jeunes, c’est vachement bien d’être intégralement voilée de noir, avec une belle kalach’. Elles baignent là-dedans, ça fait branché« , a-t-il déploré. Marc Trévidic « comprend » la veuve de Franck Brinsolaro Juge antiterroriste pendant de nombreuses années, Marc Trévidic a également évoqué Franck Brinsolaro, policier chargé de la protection du dessinateur Charb et mort chez Charlie Hebdo. Le juge avait lui-même bénéficié de la protection du policier. Aujourd’hui, il affirme comprendre la démarche de sa veuve, Ingrid Brinsolaro, qui a décidé de porté plainte contre X. « Oui bien sûr, je comprends. Elle veut avoir les tenants et les aboutissants qui ont conduit à un allègement des mesures de sécurité chez Charlie Hebdo, c’est logique. Cela lui permet d’avoir des documents, des éléments... », a-t-il expliqué. bfmtv.com/

Attentats de Paris : Les premières photos de la cavale de Salah Abdeslam Sur ces photos prises le 14 novembre 2015 à 9h45, Salah Abdeslam semble détendu, les mains dans les poches. Douze heures plus tôt, il participait aux attentats les plus meurtriers perpétrés en France, en charge au minimum de la logistique des commandos.

Alors que Salah Abdeslam, le suspect numéro 1 des attentats du 13 novembre est toujours en fuite, BFMTV a pu se procurer la toute première image du fugitif,

captée le 14 novembre par des caméras de vidéosurveillance lors de son exfiltration de Paris, après les attaques. Le début d’une cavale qui dure depuis deux mois.

Images de vidéosurveillance Ce matin-là, Salah Abdeslam est en train de se faire exfiltrer par ses deux complices. Dans la nuit, à minuit 30, il les a appelés depuis Paris pour qu’ils viennent le chercher et l’emmènent en Belgique. Sur le trajet Paris-Bruxelles, les trois hommes s’arrêtent dans une station-service proche de la frontière belge, où une caméra de vidéosurveillance les a filmés. Sur les images, que BFMTV a pu se procurer en exclusivité, on aperçoit Mohammed Amri en train de faire le plein de sa Golf. Aux côtés de Salah Abdeslam se trouve Hamza Attou, 21 ans. En entrant dans cette station-essence, les deux hommes ont les yeux bouffis. On sait depuis, grâce à l’avocat d’un des complices, qu’ils ont fumé du cannabis. Pendant que Salah Abdeslam et Hamza Attou se rendent dans la station-essence, Mohammed Amri fait le plein. Pendant que Salah Abdeslam et Hamza Attou se rendent dans la station-essence, Mohammed Amri fait le plein.

Salah Abdeslam (en haut de l’image), le 14 novembre 2015, au premier jour de sa cavale. Salah Abdeslam (en haut de l’image), le 14 novembre 2015, au premier jour de sa cavale. Douze minutes dans la station-service Mais à ce moment-là surtout, le trio vient de se faire contrôler à trois reprises par les policiers et les gendarmes. Salah Abdeslam échappe à une arrestation car son nom n’est pas encore relié aux attaques parisiennes. Les trois hommes ont pu reprendre la route sans encombre. Le trio reste 12 minutes dans cette station-essence. Douze minutes pendant lesquelles Salah Abdeslam sait qu’il n’est pas encore recherché, il l’a compris en franchissant les barrages policiers. Il se promène, décontracté, les mains dans les poches, et ne cherche pas à cacher son visage. Peu avant 10 heures, le groupe reprend la route. Les deux complices déposent Salah Abdeslam dans la commune de Laeken, à Bruxelles. Depuis, ce dernier court toujours, sous le coup d’un mandat d’arrêt international. Mohamed Amri et Hamza Attou ont eux été arrêtés le lendemain, à Molenbeek. Ils ont été mis en examen pour participation aux activités d’un groupe terroriste et assassinats terroristes.



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Alain Finkelkraut : Avec le pas d’amalgame on vient alors à dédouaner l’islam

Le djihad est une obligation léguée par Mahomet à tous les musulmans» a déclaré le philosophe Finkielkraut.

Grandes Ecoles de France en Israël : la valse des visites va démarrer

Lors d’une interview réalisée par Philippe Bilger pour Avec le pas d’amalgame on vient alors à dédouaner l’islam. le philosophe juif français Alain Finkelkraut revient sur la baisse de l’immigration en France. «Les responsables politiques doivent prendre à bras le corps le problème de l’immigration, car le nombre favorise l’islamisme radical.» Le philosophe explique qu’il y a deux alternatives. «Soit l’islam s’assimile s’intègre, à l’intérieur de la civilisation européenne, soit de plus en plus de quartiers vont voir des villes s’islamiser.» Pour éviter cette islamisation, Finkelkraut explique qu’il est urgent de ralentir la migration sinon la «dislocation de la société va s’accélérer», met-il en garde. Une partie de la population française «de souche» a déserté la banlieue, illustrant le phénomène de sécession culturelle et territoriale.

Selon nos informations plus de 22 Missions d’étudiants des grandes écoles de France se préparent à voyager en Israël en 2016. Les étudiants des grandes écoles de France (HEC, ESCP Europe, ESSEC) préparent actuellement leur voyage annuel en Israël. Selon nos sources IsraelValley, plus de 130 étudiants Français devraient se rendre pour une semaine dans la Startup Nation. Au programme : visites des grandes villes du pays, lieux Saints, Universités. Une demi-journée va être réservée cette année au HighTech. La Chambre de Commerce Israël France à Tel Aviv prépare avec des partenaires (dont la Fondation France-Israël) cette rencontre exceptionnelle qui devrait avoir lieu sur le Campus de

l’Université de Tel Aviv. Extraits du compte rendu de la précédente visite des étudiants en Israël : «La seconde partie de la journée fut dédiée à la visite du siège de Google à Tel Aviv, et plus précisément du Google Campus for Entrepreneurs. Ce lieu est entièrement dédié aux jeunes entrepreneurs ayant besoin de locaux pour travailler, développer leur activité et présenter leur projets à des investisseurs. Google met ainsi à disposition un étage entier de son bâtiment aux jeunes start-upers, signe fort pour la Start-Up Nation qu’est Israël. Tout commence par la présentation générale par M. Rouach des lieux, ainsi que de nos différents interlocuteurs. Le Dr Daniel Rouach est professeur à l’ESCP Europe,

mais aussi travaille de manière approfondie sur Israël et son tissu de start-up, ce dont témoigne la publication de son livre « Israël Valley » co-ecrit avec Edouard Cukierman. Il nous explique aussi pourquoi Google a fait le choix de s’implanter ici, et pas ailleurs en Israël : l’activité économique se concentre à Tel Aviv, et le tissu économique est très puissant, très proche géographiquement. La Chambre de Commerce Israël-France est également présente, et nous explique pourquoi elle tient à nous faire une présentation avec tant d’interlocuteurs : en tant que jeunes futurs dirigeants, entrepreneurs, voire serial start-upers, rencontrer des personnes ayant eu le même parcours que nous peut être stimulant !»

Le philosophe émet un doute quant à la capacité de la classe politique à «traiter ce problème, avec la lucidité et la radicalité qui s’impose». Alain Finkelkraut avoue être «exaspéré par ce ressassement», mais également «sensible au problème». «Le pas d’amalgame peut mener au refus de nommer les choses. On vient alors à dédouaner l’islam.» Citant Olivier Roy «Ce n’est pas l’islam qui se radicalise. C’est la radicalité qui s’islamise», pour Finkelkraut «c’est absurde» soulignant que «Les vrais orientalistes le disent depuis longtemps, le djihad est une obligation léguée par Mahomet à tous les musulmans, et pas le djihad au sens d’efforts intérieurs, non, le combat armé pour la défense et l’expansion de l’islam.»


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Le CES, la France et Israël vus par Quentin Molinié de eCap Partner met aussi aux plus jeunes d’entre elles de rencontrer le grand public. Enfin, de nombreux contacts et partenariats économiques sont noués à cette occasion. Quel est le rôle du gouvernement français dans l’envoi de cette importante délégation à Las Vegas ? Il y a une part de sélection des entreprises, mais c’est aussi une opération de communication du gouvernement. Le coût du voyage aux Etats-Unis, les dépenses nécessaires sur place pourraient exclure certaines jeunes boîtes. Mais le gouvernement met la main à la poche, la délégation French tech en embarque une vingtaine, les incubateurs et les régions aident à financer une autre partie de ces déplacements. Le gouvernement veut mettre en avant nos atouts dans ce domaine et n’hésite pas à y envoyer le ministre de l’économie Emmanuel Macron. Lea Lejeune de Challenges : «Le CES 2016 s’achève ce samedi 9 janvier. Cette année 190 start-up françaises étaient représentées à Las Vegas. Ce rendez-vous phare de la high-tech est toujours utile, selon Quentin Molinié, directeur Associé de eCap Partner, banquier d’affaires spécialiste du numérique, mais il faut savoir transformer l’essai.

objets innovants qui en mettent plein la vue. Nos 190 représentants ont dû passer une sélection, seule une entreprise sur dix est sélectionnée par le CES pour exposer. C’est un concours adapté aux Français. Ces derniers mois chez eCap Partner, nous avons rencontré beaucoup de start-up qui s’y rendaient, mais qui avaient aussi beaucoup d’attentes.

Le CES 2016 est-il toujours le salon incontournable de la high-tech mondiale ? Oui, c’est encore un rendez-vous incontournable pour les start-up spécialisées dans les objets connectés, l’électronique grand public et le hardware. C’est notre chance, car les entrepreneurs français sont très bons dans ces domaines et nous avons beaucoup de bons ingénieurs. Nous savons faire des

Les start-up y vont pour plusieurs raisons : se faire des contacts pour s’internationaliser, lever des fonds. Mais les entrepreneurs de l’Hexagone qui lèvent des fonds aux Etats-Unis se comptent sur les doigts de la main. L’aspect le plus intéressant du CES reste donc la visibilité médiatique. On le voit bien ces derniers jours, beaucoup de start-up ont été mises en lumière. Cela per-

On est mieux représenté au CES qu’Israël ou le Japon, deux pays très bons en hightech, cela donne une bonne image. Mais personne n’est dupe. Si on compare les levées de fonds dans les start-ups, Israël, l’Allemagne et le Royaume-Uni sont mieux placés que nous. En France, nous avons aussi beaucoup de start-up mais peu de PME innovantes qui pèsent. Le CES reste cependant un bon “coup de boost” politique. Le CES n’est qu’une étape, que doivent faire les start-upers au retour ? Ils ont déjà réalisé d’excellents produits d’un point de vue technologique et enthousiasmant. Mais, dans notre métier, nous rencontrons encore trop de start-up qui sont fondées uniquement par des profils techniques. Il ne faut pas oublier que les objets

connectés nécessitent aussi une innovation de leur business model, de la distribution et du marketing. Beaucoup de start-up créées en France sont mono-produit. Certaines n’existeront plus dans 2-3 ans quand elles auront épuisé les fonds de leur campagne Kickstarter ou leur première levée de fonds. Dans les objets connectés, après l’invention, il faut assurer le financement de la production du produit. En matière de production, il y a des effets de seuil. Par exemple, la société Immersit, qui transforme un canapé classique en canapé dynamique grâce à un objet connecté qui le secoue, ressemble peut-être trop à un rêve de geeks. On peut avoir l’impression que ces entrepreneurs se font plaisir plus qu’ils ne cherchent à construire un empire industriel. Les enceintes connectées de Prizm qui concentrent les playslists de toutes les personnes présentes dans une même pièce semblent utiles mais leur usage est restreint. A l’inverse, le fabricant d’enceintes Devialet a su construire une industrie. Ses fondateurs se sont concentrés sur la qualité du son et ont visé un segment très haut-de-gamme. C’est moins impressionnant que d’autres innovations du CES, mais ce sont de très bons entrepreneurs. Pour les entrepreneurs de la santé connectée, le challenge est différent. Il y a un gros potentiel de marché, mais l’usage n’est pas encore répandu. Pour ces start-up là, l’enjeu sera d’évangéliser les esprits et de tenir dans le temps d’un point de vue financier». Source: Challenges (Copyrights)

Jacques Attali ne s’attend pas à une bonne année 2016 avec ses prévisions (très très) pessimistes 2016 – Dans quelques jours, vous souhaiterez la bonne année à vos proches. Vous espérerez sans doute aussi que l’année qui arrive sera meilleure que celle qui s’achève, marquée notamment par les conflits et attentats, la crise des migrants, le réchauffement climatique ou encore l’accroissement des inégalités. Et si 2016 était pire que 2015? C’est en tout cas ce que prévoit Jacques Attali. « Le pire du pire est très vraisemblable », annonce l’économiste et éditorialiste sur son blog hébergé par L’Express, qui énumère les raisons pour lesquelles cette nouvelle année n’incite pas vraiment à l’optimisme. Au programme notamment, « de nouveaux attentats terroristes, d’une ampleur défiant l’imagination » y compris en France et une « aggravation » probable des conflits dans le monde. Affrontements, crise et catastrophes « D’autres affrontements devraient éclater,

cause de l’euro. Enfin, l’ancien conseiller spécial de François Mitterrand évoque l’environnement et la santé avec « des catastrophes naturelles liées aux changements climatiques » mais aussi « une épizootie, ou une épidémie majeure, partant d’une souche nouvelle d’un virus mutant », qui entraînerait « la fermeture des frontières à travers toute la planète ». Cela commence à faire beaucoup.

en particulier en mer de Chine, en Inde et en Afrique, estime aussi Jacques Attali, selon lequel « cela pourrait déraper en une guerre mondiale, religieuse ou laïque, ou encore liée à la circulation de l’énergie », et « de nouveaux Etats vont sans doute s’effondrer ». Comme si cela ne suffisait pas, l’économie mondiale sera aussi durement impactée.

« Une crise financière majeure devrait éclater », prévient ainsi Jacques Attali, selon lequel elle sera « comparable à celle de 2008 » mais cette fois causée par les crédits spéculatifs accordés aux entreprises. En France, la situation économique ne s’améliorerait pas, avec une « aggravation du chômage », tandis que l’Europe connaîtra « l’élévation de murs aux frontières » et une remise en

Faut-il pourtant cesser d’espérer et se résigner? Pas forcément selon Jacques Attali, qui estime que « de bonnes surprises sont aussi possibles » si « on se donne les moyens, lucidement, d’écarter définitivement ces catastrophes probables, en agissant méthodiquement sur les causes de chacune d’elles », ce qui « exige de se considérer individuellement et collectivement en charge de l’avenir ». HUFFINGTONPOST


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Comment va le bâtiment en Israël? le hightech d’Israël n’emploie Le secteur représente 5,3% du PIB que 9 % de la population active sur le long terme Israël fait face à des problèmes structurels, notamment les faibles taux de participation au marché du travail dans ses segments sociaux en plus forte croissance – les communautés ultra-orthodoxes et les Arabes israéliens.

L’adage est connu : “Quand le bâtiment va, tout va”. Si le bâtiment engendre des bulles en Israël, sa contribution au produit national augmente.

croissance : à partir de 2014, sa contribution au PIB a légèrement reculé, passant de 5,7% par an jusqu’en 2013 à 5,3% par en 2015.

En Israël, le bâtiment est un secteur qui est largement soumis aux aléas de la conjoncture. En dépit d’une croissance en dents de scie et de la bulle immobilière qui s’en est suivi, le secteur du bâtiment pèse de plus en plus lourd dans l’économie israélienne.

Au cours des deux dernières années, le ralentissement du rythme des constructions, notamment l’immobilier d’habitation, s’est traduit par un impact négatif sur la croissance du PIB israélien. En 2014 et 2015, la production du secteur de la construction a baissé de 2,2% l’an alors que, dans le même temps, le PIB progressait au rythme annuel de 2,3%.

Selon un rapport de la Banque d’Israël, la construction est devenue un secteur clé qui présente un fort potentiel de croissance. En 2015, la construction occupait une place déterminante dans l’économie israélienne ; le secteur contribuait à 5,3% au PIB et concernait 6,7% de la population active. En Israël, le secteur du bâtiment aurait profité de la crise financière mondiale de 2008 et des mesures prises par les pouvoirs publics pour y faire face. 2008-2013 : FORTE CROISSANCE Le bilan du secteur de la construction que dresse la Banque d’Israël permet de déterminer ses effets positifs sur l’économie israélienne. Paradoxalement, c’est à partir de la crise financière mondiale de 2008 que le bâtiment en Israël a connu une période de forte croissance : entre 2008 et 2013, la production du secteur a augmenté à un taux annuel (7,9%) supérieur à celui de l’augmentation du PIB (3,5%) : sa contribution au PIB est ainsi passée de 4,4% en 2007, à 5,7% en 2013. Durant cette période quasiment euphorique (2007 à 2013) pour la construction, l’accroissement de l’activité a eu un effet positif sur l’emploi : le bâtiment a créé 54.000 emplois, faisant passer sa part dans la population active d’Israël de 6,1% en 2007 à 6,7% en 2013. En fait, il faut atténuer les effets de la construction sur l’emploi des Israéliens : les travailleurs étrangers ont représenté la moitié des embauches du secteur. 2014-2015 : RALENTISSEMENT Après huit années d’une forte activité, le bâtiment a connu un ralentissement de sa

EXCEPTION PARMI LES PAYS DE L’OCDE La contribution positive du secteur de la construction en Israël tranche avec la situation qui a prévalu dans les autres pays de l’OCDE : dans la plupart d’entre eux, c’est même le ralentissement de la construction qui a provoqué une crise. Dans tous les cas, les pays qui ont le plus souffert de la crise financière, ont aussi subi une grave crise immobilière. En Israël, les experts de la Banque centrale estiment que c‘est la politique des gouvernements en réaction à la crise financière mondiale de 2008 qui a permis l’accroissement du secteur de la construction. La baisse des taux d’intérêt, dans le monde et en Israël, a réduit la rentabilité des investissements financiers, provoquant une hausse de la demande d’immobilier ; en Israël, cette tendance a encouragé l’accroissement des investissements dans la construction. Pour la Banque d’Israël, deux tendances ont permis à Israël d’éviter une crise financière et immobilière. D’un côté, la stabilité économique d’Israël a permis un accroissement des investissements dans la construction, contrairement aux pays qui ont souffert d’une crise du crédit ; de l’autre, la bonne tenue de la construction a permis de soutenir la croissance, et cela en dépit de la crise mondiale et des aléas de la conjoncture internationale. Jacques Bendelac (Jérusalem)

Israël se classe comme le 25e meilleur pays au monde pour faire des affaires, selon le classement Forbes des meilleurs pays pour les affaires pour 2015. Avec une « économie de marché technologiquement avancée, » l’économie a de bonnes perspectives, surtout lorsque le pays commencera à récolter les bénéfices du champ de gaz Leviathan. Cependant,

Si Israël peut être fier de son « secteur technologique mondialement compétitif fondé sur la connaissance », Forbes souligne que beaucoup d’Israéliens ne peuvent pas en bénéficier. Le secteur de la technologie « emploie seulement 9 % de la population active, le reste étant employé dans la fabrication et les services – des secteurs qui font face à des pressions à la baisse des salaires en raison de la concurrence mondiale », a déclaré Forbes. Times of Israel

En Israël, une loi sur l’étiquetage des produits importés de France ?

Un projet de loi propose une réponse à la décision européenne de marquage des produits venant d’Israël Les ministres israéliens se prononceront dimanche sur un projet de loi appelant à l’étiquetage des produits importés de pays qui ont décidé de marquer les biens provenant des implantations israéliennes en Cisjordanie, rapporte samedi le quotidien israélien Haaretz. La députée Shuli Mualem-Refaeli, membre du parti national-religieux Habayt Hayehudi (Le Foyer juif), qui a parrainé le projet de loi, a déclaré que grâce à cet étiquetage “nous allons fournir au consommateur israélien la possibilité de choisir s’il est intéressé par l’achat d’un produit venant du pays concerné”. Elle a ajouté, “cette décision peut dissuader des pays de marquer les produits en provenance d’Israël”. Mualem a soumis le projet de loi en novembre avec son collègue d’Habayt Hayehudi, le député Yinon Magal, qui a depuis démissionné de la Knesset, le parlement israélien.

“L’Etat d’Israël est susceptible de faire face à une vague de boycott venant de pays européens en raison de la pression pro-palestinienne”, explique le texte de loi. “L’Etat d’Israël doit rester fort et se défendre pour éviter une telle situation. Ce projet de loi ne prétend pas être la seule solution, mais c’est une tentative pour établir une politique de fermeté concernant ceux qui tentent de nuire à l’Etat et à la puissance d’Israël”. La Commission européenne à Bruxelles a approuvé en novembre une décision proposant d’étiqueter les produits israéliens fabriqués dans les implantations juives de Cisjordanie. Certains pays, tels l’Allemagne ont déjà mis en application cette décision qui n’a cependant pas toujours été bien accueillie. Ainsi, suite à de nombreuses réactions et critiques générées par la décision du magasin berlinois KaDeWe de retirer de la vente des produits israéliens, sa direction a déclaré fin novembre remettre en vente les huit marques de vin israélien concernées. Source: i24News (Copyrights)



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20% des capacités de production Les Russes représentent 80% à 85% des touristes médicaux en Israël sont inutilisées en Israël

Les industriels israéliens sont pessimistes: ils jugent que la demande globale n’est pas suffisante pour justifier une augmentation de la production. Si la croissance de 2015 a été modérée en Israël (2,3%), on connait aujourd’hui une des causes principales de ce ralentissement : la sous-utilisation des capacités de production de l’industrie. En décembre 2015, les perspectives de la demande de produits manufacturés restaient à un niveau assez bas ; la dernière enquête mensuelle de conjoncture dans l’industrie (« Business Tendency Survey ») confirme le ralentissement de la production industrielle en Israël. FAIBLE UTILISATION DE L’APPAREIL DE PRODUCTION Interrogés par l’Institut de la Statistique, les industriels jugeaient que la demande, intérieure comme étrangère, était insuffisante pour justifier une augmentation de la production. Résultat : le taux d’utilisation des capacités de production a encore baissé à la fin de 2015. En décembre dernier, seulement 79,5% des capacités de production dans l’industrie manufacturière étaient utilisées. Autrement dit, plus de 20% des machines et équipements industriels ne sont pas utilisés en Israël. En examinant l’évolution du taux d’utilisation des capacités de production, il appa-

raît que le taux observé en décembre 2015 (79,5%) est le plus bas des cinq dernières années. Les industriels pourraient produire davantage s’ils recevaient plus de commandes ou s’ils anticipaient une hausse prochaine de la demande. PROGRESSION DANS LE HIGH TECH L’enquête de conjoncture permet aussi de différentier le taux d’utilisation des capacités de production selon le type de secteur industriel. En décembre 2015, le taux d’utilisation était plus fort dans l’industrie de haute technologie (86,3%) et dans l’industrie à la technologie moyenne (84,8%). D’ailleurs, le high tech est le seul secteur dans lequel l’utilisation des capacités de production a progressé au cours du dernier trimestre 2015. En revanche, l’utilisation de l’appareil de production était plus faible dans les industries traditionnelles (74,4%) où il est en baisse depuis le début de 2015. La dégradation de l’opinion des industriels se répercute aussi sur les embauches : au dernier trimestre de 2015, les industriels estimaient que les effectifs des salariés étaient en baisse de 4,5% par rapport au trimestre précédent. Jacques Bendelac (Jérusalem)

«L’infalsifiable billet» de 200 shekels est déjà copié Deux semaines après leur mise en circulation, des faux billets de 200 shekels, mettant en vedette le poète Natan Alterman, ont été découverts dans le nord d’Israël. Cinq résidents de la ville bédouine de Tuba-Zangaria ont été arrêtés pour faux et possession de faux billets. Ils ont été arrêtés par la police après avoir réussi à utiliser des billets contrefaits dans des stations de gaz à Karmiel et dans le kibboutz Mahanayim, en Haute Galilée. La police a demandé la prolongation de leur détention provisoire à la Cour de Kiryat

Shemona. Réagissant aux arrestations, la Banque d’Israël a souligné que les copies contrefaites de 200 shekels sont facilement identifiables : «Les sécurités sur la nouvelle série de billets de banque sont les plus avancés au monde, les faux billets sont simples à identifier. Quiconque est familier avec les marques d’identification peut facilement distinguer une copie d’un billet authentique «. D.I

Elisabeth Studer : «Conséquence inattendue, voire effet boomerang ? Alors que les Etats-Unis semblent se régaler à plomber l’économie russe en plombant tout à la fois ses ressources pétrolières – via la baisse du prix du baril – en faisant appliquer des sanctions économiques pour la réprimander face à sa politique menée en Ukraine, et en oeuvrant pour faire chuter le rouble (nous y reviendrons), son allié israélien pourrait pâtir de la situation. En effet, alors que les Russes représentent 80% à 85% des touristes médicaux en Israël, la crise financière qui frappe actuellement la Russie pourrait impacter à son tour l’Etat hébreu, via ricochet. La baisse de la fréquentation touristique ayant pour origine la population russe se traduit en effet par une diminution de 153 millions de dollars de chiffre d’affaires pour le tourisme israélien. Le tourisme médical est même fortement menacé, si l’on en croit la presse israélienne. Il faut dire que la Russie est le deuxième plus grand vivier de touristes étrangers en Israël après les EtatsUnis. Le ministère israélien du Tourisme a récemment estimé que le nombre de touristes en

provenance de Russie devrait diminuer de 20% en 2015. Le cas échéant, cette situation entraînerait une baisse de dépenses de 600 millions de shekels (153 millions de dollars). Principale raison de ce phénomène : la véritable dégringolade du rouble, la monnaie russe ayant perdu en 2014 plus de 45% par rapport au dollar américain. Si jusqu’à présent, la possibilité pour les ressortissants russes de rentrer en Israël sans devoir s’acquitter d’un visa avait renforcé l’attractivité touristique de l’État, les difficultés auxquelles l’économie russe doit faire face cette année, conjugué à une guerre de 50 jours entre Israël et le Hamas dans la Bande de Gaza, ont causé une véritable inversion de la tendance. Oleg Shulman, qui dirige l’Association Israélienne des Entreprises de Tourisme Médical, a signalé quant à lui une baisse de 60% à 70% du nombre de réservations effectuée par les touristes médicaux en provenance de Russie pour les mois de décembre et janvier». Sources : presse israélienne, Ministère tourisme Israël Elisabeth Studer, www.leblogfinance.com

Noam, surdoué israélien, 1er Prix de Maths Un jeune Israélien de 18 ans, Noam Yungerman, élève de Terminal, a remporté le mois dernier le premier prix d’une compétition organisée par le centre Davidson de l’Institut Weizmann pour des travaux qu’il a réalisés en science naturelle et mathématiques. Pour le récompenser, le centre lui avait offert un billet d’avion pour Stockholm où il a assisté à la remise des prix Nobel. Dans

la capitale suédoise il a représenté Israël dans un séminaire de jeunes scientifiques. Il a joué également le rôle d’ambassadeur d’Israël auprès de jeunes venus de 24 pays différents, dont des Etats arabes, pour présenter leurs travaux. Noam a toujours été un enfant doué. A présent, avant d’entamer son service militaire, il est employé comme programmeur dans une Start-up israélienne. LPH


ISRAËL

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Les demandes les plus fortes sur Google en Israël : Nadav Guedj, Bar Refaeli, Daesh, ...

Google, a publié les données 2015 les plus demandées par les Israéliens. Les élections générales du début d’année 2015 ont été supplantées par une affaire de viol présumé dans une boite de nuit de Tel Aviv, le mariage médiatisé du top model Bar Refaeli arrivant en 3e place, devant l’affaire du rabbin de Safed accusé de viol sur des femmes de sa communauté et devant Daesh. Le politicien israélien dont le nom a été le plus cherché sur Google est Yinon Magal qui a démissionné de la Knesset après avoir été accusé de harcèlement sexuel devant le député Oren Hazan, qui a fait la une de la presse pour des déclarations provocantes et

la ministre de la Justice Ayelet Shaked. Première chanson à ce classement, le tube de l’été de Peer Tassi, « Derech Hashalom » devant la chanson de Nadav Guedj, « Golden Boy » qui a représenté Israël à l’Eurovision. Plusieurs personnalités israéliennes sont décédées en 2015 et la comédienne Rama Messinger, morte à l’âge de 47 ans d’un cancer a été celle qui a été le plus recherchée sur Google devant le ministre Ouri Orbach, le journaliste Motti Kirshenbaum et l’ancien ministre Yossi Sarid. IsraPresse

Des dizaines d’artistes étrangers étaient en Israël en 2015

Des dizaines d’artistes sont venus présenter des films et se produire en concert en Israël en 2015, notamment Emma Shapplin, Matissyahou, Bon Jovi, Kanye West, Gloria Gaynor, Maria Carrey, Julio Iglesias, Enrique Iglesias, Art Garfun-

kel, One Republic, Gilberto Gil, Robbie Williams, Duran Duran, Suzanne Vega, Damian et Ziggy Marley, James Blunt, John Turturro et Michael Douglas. IsraPresse

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45% de gaspillage annuel de fruits et légumes en Israël

2,5 millions de tonnes de nourriture qui sont jetées chaque année en Israël. En 2015, cette quantité équivalait à environ 18 milliards de shekels, dont près de la moitié était encore en état d’être consommée. La grande majorité des produits jetés sont les fruits et les légumes. Dans le domaine des fruits et légumes Israël se trouve tout de même encore mieux loti que d’autres pays ou continents. Avec 45% de gaspillage annuel de ces produits encore consommables, Israël fait mieux que l’Amérique du nord (52%), l’Amérique du sud (54%), l’Europe (46%) ou l’Afrique du nord (55%). Le gaspillage alimentaire est le fait de jeter ou de supprimer des aliments encore comestibles. Le gaspillage alimentaire se produit tout au long de la chaîne d’approvisionnement, depuis le stade de la production agricole, jusqu’à celui de la consommation, en passant par le stockage, la transformation, la distribution et la gestion.

C’est un problème de société environnemental, économique et social. Les enjeux de la lutte contre ce gaspillage sont la lutte contre la faim dans le monde, la réduction de l’impact environnemental de l’alimentation, l’aide aux personnes les plus démunies, l’optimisation de l’agriculture, etc. Une partie des ménages occidentaux jettent des produits non consommés avant la date limite de consommation (DLC) pour cause d’achats supérieurs aux besoins (réfrigérateur trop rempli par peur de manquer), ou les jettent une fois la date limite d’utilisation optimale dépassée, par méconnaissance de la différence entre les deux types de dates. En effet, un produit peut en général être consommé au-delà de la DLUO sans risque pour la santé humaine. C’est même le cas pour certains produits quelques jours après la DLC (en 2012 en France), lorsque la chaine du froid a été respectée.


POLITIQUE

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Harcèlement sexuel, corruption : le Maire d’Ashkelon en garde à vue

Encore une affaire qui choque en Israël. Le maire d’Ashkelon Itamar Shimoni a été arrêté pour des soupçons de harcèlement sexuel et de corruption. ISRAPRESSE. Le tribunal de Rishon Letzion a prolongé mardi la garde à vue d’Itamar Shimoni, le maire d’Ashkelon soupçonné de viol, de corruption et de fraude.

Qui sont les Ministres israéliens les plus appréciés ?

Le ministre de la Santé Yaakov Litzman, de Yaadout Hatora, est le plus populaire des membres du gouvernement Netanyahou. C’est ce qu’indiquent les résultats d’un sondage publiés samedi soir par la deuxième chaîne de la télévision israélienne… L’enquête réalisée par l’Institut Midgam dirigé par Mina Tsemah’ et Manu Gueva indique que le ministre Litzman arrive en première position avec le soutien de 56,1 % des personnes interrogées qui se disent satisfaites du travail qu’il effectue. Il est suivi d’Israël Katz (Likoud), ministre des Transports, et du ministre de la Défense Moshé Yaalon (Likoud) qui bénéficient tous deux de la satisfaction de 50,5 % du public. La ministre de la Justice Ayelet Shaked (Habayit Hayehoudi) occupe la quatrième place avec 46,9 % de soutien et le ministre

de l’Education nationale Naftali Benett, chef du parti, obtient 45,5 %. Suivent ensuite le ministre de la Sécurité intérieure Guilad Erdan (Likoud) avec 38 % (avant l’élimination du terroriste de Tel Aviv), Miri Reguev (Likoud) avec 37,8 , le ministre des Finances Moshé Kahlon (Koulanou) avec 37 % et le Premier ministre Binyamin Netanyahou avec 32,1. Celui qui clôture la liste est le ministre Arieh Dery, patron du parti Shass, qui ne recueille que 18,9 % de satisfaits. Selon certaines estimations, il aurait perdu le soutien d’une grande partie du public lorsqu’il a renoncé au portefeuille de l’Economie pour ne pas avoir à signer l’accord sur le gaz. Claire Dana-Picard

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Arrêté avec son frère et deux hommes d’affaires,il est notamment soupçonné d’avoir tenté de payer des sommes importantes à une femme qui l’accusait de l’avoir violé pour empêcher de porter plainte contre lui et d’autres agressions sexuelles contre plusieurs femmes. Il est par ailleurs accusé par la police d’avoir favorisé des entrepreneurs dans le cadre de ses fonctions de maire d’Ashkelon et d’avoir reçu des pots de vin. M.Shimoni, 47 ans, père de 3 enfants a été élu en 2013. DW DANS LE FIGARO EN 2014. «Le maire d’Ashkelon, une ville israélienne d’environ 110.000 habitants située entre Tel-Aviv et la bande de Gaza, a provoqué une vive controverse en décidant mercredi d’interdire l’emploi d’ouvriers arabes dans les crèches et les jardins d’enfants de sa ville. Cette annonce fait suite à l’attaque contre la synagogue Kehilat Yaakov, à Jérusalem, lors de laquelle deux Palestiniens ont tué quatre fidèles et un policier. «Dans tous les établissements où des abris de protection sont en train d’être construits par des ouvriers arabes, les travaux seront suspendus jusqu’à nouvel ordre», détaille Itamar Shimoni dans un texte publié sur sa page Facebook. L’élu justifie la décision par son souhait de rassurer les parents d’élèves. «Nous avons reçu de nombreux appels de mères inquiètes pour leurs enfants, qui disent avoir repéré des individus suspects à proximité de la crèche, précise Itamar Shimoni. Compte tenu de la tension ambiante, nous avons décidé d’offrir quelques jours de répit aux résidents de la ville.» Le maire a par ailleurs

ordonné le renforcement de la sécurité dans les établissements situés à proximité de chantiers qui emploient des ouvriers arabes. Ces dispositions ont suscité une levée de boucliers immédiate dans les rangs de la gauche israélienne, et au-delà. Le député du Meretz Issawi Freij a appelé le maire d’Ashkelon à faire marche arrière. «La décision d’interdire aux Arabes israéliens de travailler dans cette ville traduit la pire forme de racisme, a-t-il dénoncé. En tirant prétexte du besoin de sécurité, Shimoni veut tout simplement purger la ville de ses Arabes.» Le premier ministre, Benyamin Nétanyahou, a réagi dans un communiqué où il estime qu’«il ne peut y avoir de discrimination visant les Arabes israéliens». «Nous ne pouvons généraliser auprès d’une population entière des mesures du seul fait d’une minorité violente», ajoute-t-il. Au sein même du gouvernement, l’attitude du maire suscite pourtant des réactions moins tranchées. Uri Ariel, ministre d’extrême droite en charge de la Construction, a pris la défense du maire d’Ashkelon. «Cette mesure n’a rien de raciste, a-t-il commenté. Nous traversons une période où des mesures exceptionnelles doivent être envisagées.» Son collègue Gilad Erdan, considéré comme un proche de Benyamin Nétanyahou, a au contraire pris ses distances avec Itamar Shimoni, tandis que le commissaire du gouvernement pour l’Égalité des chances a dénoncé «une violation manifeste de la loi qui protège l’accès de tous à l’emploi.» Les Arabes, qui représentent environ 20 % de la population israélienne, fournissent une part importante de la main-d’œuvre dans les secteurs peu qualifiés, en particulier dans l’industrie du bâtiment. La décision, pour l’heure isolée, de leur interdire l’accès à certains chantiers en invoquant des motifs sécuritaires, illustre la tension suscitée par la récente multiplication des attentats à Jérusalem. Sitôt rendue publique, elle a été condamnée par une représentante des parents d’élèves d’Ashkelon, Avivit Simani, qui en a dénoncé le «populisme»».




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