Israël Actualités n°376

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GRATUIT - Numéro 376 - Edition du 26 Janvier au 2 Février 2016

Journal israélien en langue française



ÉDITO

Edition du 26 Janvier au 2 Février 2016

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Tel un bouquet de roseaux…

Une fois n’est pas coutume, je débuterai cet édito par quelques paroles de sagesse enseignées par nos maîtres en vous contant l’anecdote qu’un rabbin a rapportée à ses fidèles, ce shabbat, dans une synagogue. Il est souvent question de nature, de végétation en cette période de Tou Bichvat et le rabbin avait donc choisi une anecdote « végétale ». Sentant sa fin proche, un père fit venir ses enfants et leur demanda d’aller lui cueillir des roseaux. Tristes et inquiets, ses enfants, qui ne savaient que faire pour adoucir ses derniers jours, se hâtèrent de répondre à sa demande. Le père demanda à l’un de ses enfants de prendre une branche de roseau en main et de la casser. Le fils s’exécuta et la branche cassa en quelques secondes. Le père enjoignit alors à tous ses enfants de rassembler les roseaux restants et de tenter de les casser. Mais les roseaux, réunis en une sorte de bouquet, ne se brisèrent pas. Le père reprit alors la parole : « Vous voyez, tant que vous serez unis et rassemblés, personne ne pourra vous casser. Mais si l’un de vous tentait de s’écarter du groupe, alors il risquerait d’être brisé par nos ennemis, comme la branche que l’on séparée de ses semblables... »

Directeurs de la publication Rédacteur en chef Alain Sayada Tel: 06 68 17 25 55 Israël Actualités est une marque déposée en France

Cette leçon de sagesse et d’amour paternel vaut pour l’ensemble du peuple juif. Elle nous rappelle que nos dissenssions, nos désaccords, nos disputes même, ne doivent jamais nous séparer du groupe, nous éloigner de la communauté. Elle nous enseigne que, même si nos dirigeants ne nous semblent pas toujours prendre la bonne décision, il est nécessaire, en des temps aussi troubles que ceux que nous traversons, rester unis et faire front commun. Elle nous dit aussi qu’il y a un temps pour tout : un temps pour affronter les tempêtes, rassemblés. Et un temps pour s’expliquer, lorsque l’orage est passé… J’ai, moi-même, mes doutes sur les décisions qui sont prises. Sur les réactions que l’on évite de divulguer dans l’espace public. Je ne citerai comme exemple que le lâche assassinat d’Alain Ghozland, élu LR et membre éminent de la communauté juive de Créteil (Val-de-Marne). Ses assassins présumés, Djibril et Ramzi, n’ont pas agi par « antisémitisme », nous dit-on. Prendrait-on ces jeunes pour des idiots finis en croyant qu’ils l’avoueraient si leur première motivation, outre l’argent et les biens dérobés, était de faire du mal à un juif ? Croit-on sé-

Régie publicitaire exclusive Oméga Editions 242, boulevard Voltaire 75011 Paris vFrance Crédits photo Alain Azria : 06 21 56 22 13 Abonnement : 06 67 44 3000

rieusement qu’un avocat digne de ce nom chargé de leur défense ne se donnerait pas un mal de chien pour s’assurer qu’à aucun moment, dans leur déclaration, ses clients ne prononcent un quelconque mot pouvant les incriminer en ce sens ? Il faut désormais l’admettre, après l’antisémitisme affiché, ouvert et fier des Merah, Fofana et autre gang des Barbares, vient l’antisémitisme lâche et rampant de ceux qui braquent, frappent et tuent puis se cachent derrière une simple motivation

Directeur commercial Israel: Sigalit Siksik Sitbon 06 67 78 40 00 Directeur commercial France: Yohann Azoulay 06 68 75 46 26 Commerciaux : Patrick Haddad : 01 43 63 26 02

mercantile. Personne n’est dupe, mais la justice reste impuissante. Et la communauté, à l’unisson de la société civile, joue les aveugles et tourne la tête. Dans un silence assourdissant. Un jour viendra le temps des explications. Pour l’instant, restons unis pour affronter la tempête… Elle fera rage, plus fort et plus longtemps encore, que celle qui vient de frapper le Nord des Etats-Unis. Am Israel Hai Alain Sayada

Distribution - Publicité Strasbourg Logann Strauss : 06 68 17 25 55 Distribution - Publicité Provence Alpes cote d’Azur David Botbol : 06 68 17 25 55 Distribution - Publicité Rhone Alpes Ylan Alezra : 06 68 17 25 55

Editeur 2SCOM Limited 50 Rehov Dizengoff Tel Aviv

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À LA UNE

Edition du 26 Janvier au 2 Février 2016

Ilan était la première victime du nouvel antisémitisme habillé aux couleurs de l’antisionisme Ilan était la première victime du nouvel antisémitisme habillé aux couleurs de l’antisionisme Il y a 10 ans déjà, c’était hier, Ilan Hàlimi (zal) était découvert gisant sur une voie de chemin de fer, après avoir été enlevé, séquestré et torturé par le»Gang des barbares». Ilan, 61 ans après la Shoah, mourrait victime de la même idéologie qui avait conduit 6 millions de nos frères vers la mort. 61 ans après Auschwitz, un juif était tué en France parce qu’il était juif ! Les mêmes clichés et les mêmes caricatures ont transformé 20 jeunes en tortionnaires et en bourreaux. Leur chef n’était pas un enfant du troisième Reich mais un jeune français d’origine africaine qui n’avait pas lu Mein Kampf mais qui était nourri par les images et la propagande antisioniste que diffusent les ennemis d’Israël.

Racines et transmissions : le gan de la nouvelle chance ! A Fontenay sous bois (Val-de-Marne), Simone Sebban et son équipe oeuvrent depuis plus de 30 ans pour le bien-être de nos enfants. Le Gan Racines et transmissions, qui accueille 60 enfants, de 18 mois à 5 ans mise sur l’épanouissement des petits et la sérénité des grands comme principes éducatifs. Et ça marche ! Explications

« Lorsque nous avons commencé en 1982, nous avions 12 enfants. Aujourd’hui, ils sont 60 ! », annonce d’emblée la directrice Simone Sebban. Et pour cause ! Rien, dans ce gan installé à Fontenay-sous-bois, n’est laissé au hasard pour que les enfants grandissent et évoluent dans un cadre privilégié. « Notre premier principe éducatif, c’est la centralité de la Torah, explique encore la directrice et fondatrice du Gan. Tout est kodesh. » Alors à l’occasion de Tou bishvat, la fête des arbres, les enfants découvrent les fruits, les fleurs, les légumes, ce qui pousse dans la terre et sur les arbres. Une jolie leçon de nature déclinée à partir de la Torah. « C’est ce projet pédagogique mêlant Khol et Kodesh dans tous les gestes du quotidien qui m’a plu dans ce gan, reconnaît Karen, maman de deux petits inscrits au gan. Mais pas seulement… » Maman stressée par une mauvaise relation avec la direction d’une autre structure, Karen vivait les affres du parent dont l’enfant

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se retrouve sans école lorsqu’elle a découvert, par hasard, le gan Racines et Transmission. « Une réelle bénédiction, souligne cette maman. L’équipe est toujours présente. On écoute nos coups de blues, nos angoisses de parents, on nous guide lorsque nous sommes perdus. Quant aux enfants, ils vont à l’école en courant ! Et ça c’est le meilleur indice pour savoir s’ils s’y épanouissent ! » L’odeur des Halot qui sort du four tous les shabbats, les fêtes et spectacles à l’occasion de Hanouka, le déguisement et les bonbons offerts à Pourim… Autant de souvenirs qui, longtemps, resteront gravés dans les mémoires des petits chanceux accueillis au sein du Gan Racines et Transmissions. « Les parents viennent de loin pour nous confier leurs enfants ! », souligne Simone Sebban. Mais quand on aime, on ne compte pas… Surtout pas les kilomètres ! Gan Racines et Transmissions. Renseignements et inscriptions : Simone Sebban 06 46 12 09 92/ O1 39 62 53 31/ 01 48 77 38 67.

Après une trop longue hésitation à nommer les choses, la qualification d’acte antisémite a été admise. Pour nous, il ne pouvait y avoir de doute. Ilan était la première victime du nouvel antisémitisme habillé aux couleurs de l’antisionisme. Ilan n’était plus le juif caricaturé par le vieil antisémitisme de l’extrême droite, encore bien vivant, mais aussi le juif sioniste haï et détesté par l’islamisme intégriste et son Djihad. L’assassinat d’Ilan avait provoqué une émotion immense dans toute la population française, mais nous étions bien seuls à manifester dans les rues Paris. Ceci aurait déjà dû nous inquiéter. À tous les niveaux, chacun se disait qu’un tel cauchemar ne pouvait avoir lieu en France. Tous promettaient comme au lendemain de la Shoah le « Plus jamais ça !» Une fois de plus, le peuple juif, blessé, a voulu y croire. Conscient que sa mémoire devait être vive et saignant en silence pour la perte d’un de ses enfants, le juif de France a continué à espérer qu’enfin le monde allait comprendre. Mais dans les médias, l’image de l’État juif a continué à se dégrader par l’incessante déformation de la réalité du conflit israélo-palestinien. Les images montrant le soldat israélien comme un bourreau ont été partout diffusées. Les campagnes de boycott d’israel, le refus de condamner les attaques terroristes aux couteaux et la présentation des assassins comme des combattants participent de cette haine du juif.

Dans nos banlieues, la théorie du complot pénètre les esprits. Depuis 10 ans, les agressions antijuives se sont multipliées. En 2015, plus de 800 actes antisémites pour une population juive qui représente moins de 1% de la population française avec 500 000 âmes Dans son dernier rapport, le ministère de l’interieur nous fait part également du nombre d’actes anti musulmans qui a doublé et atteint le nombre de 400 pour une population évaluée à 6 millions soit près de 10% de la population de notre pays. Un chiffre important et condamnable. Aucun racisme ne doit être toléré. L’antisémitisme reste malheureusement la première haine exprimée. Il représenterait 9000 actes pour une population équivalente proportionnellement. Moins de 7 ans après l’assassinat d’Ilan, d’autres enfants juifs ont été assassinés à bout touchant à Toulouse par un terroriste formé à l’école de la haine antisioniste. En janvier 2014, quatre juifs étaient assassinés à l’hyper cacher de la Porte de Vincennes Nous le savons aujourd’hui et le Ministre de l’intérieur, lui-même, l’a déclaré, d’autres ennemis de la République se trouvent sur le sol français, en gestation et prêts à frapper. Ils sont formés et financés par les tyrans qui asservissent les peuples. 10 ans après Ilan Halimi, quelques années après Myriam Monsonego, Jonathan, Gabriel et Arieh Sandler, un an à peine après Yohan Cohen, Philippe Braham, François Michel Saada et Yohav Hatab, quelques semaines après l’agression de Marseille, nous sommes en droit de nous inquiéter et avons le devoir de nous protéger. A chaque commémoration, la communauté est présente. Elle rappelle sa fidélité à la République mais elle est aussi en colère ! Une colère légitime. Celle qui dit et crie au monde que lorsque l’on touche un Juif, on fragilise l’humanité. Une colère qui déclare que ceux qui veulent détruire Israël cherchent à asservir le monde. Une colère qui appelle au rassemblement contre toutes les barbaries. Une colère saine. Il y a 10 ans, Ilan était assassiné et depuis peu de choses ont changé. Je veux garder l’espoir mais un doute légitime obscurcit parfois mes pensées Pour Ilan et pour toutes les victimes de la haine, j’espère. Gil TAIEB


À LA UNE

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Le Journal Télévisé en Israël, trop long: une affaire de gros sous?

Polémique – Le téléspectateur israélien en a marre: la durée du journal télévisé du soir est la plus longue au monde, environ 1 heure et 20 minutes. Le phénomène est bien connu : les Israéliens sont de grands amateurs d’informations. À la radio ou à la télévision, les journaux bénéficient toujours d’une grande audience. Mais trop, c’est trop : le journal télévisé (JT) des deux principales chaînes est passé progressivement de 30 minutes à 45 mn, puis à une heure ; depuis quelques mois, le JT dure même jusqu’à une heure et vingt minutes en semaine. Le vendredi soir, c’est même deux heures d’infos que le téléspectateur israélien doit subir, de 19h30 à 21h30. Une histoire de gros sous serait à l’origine de ce record peu enviable ; dans ce cas, la concurrence entre les chaînes commerciales ne joue pas en faveur du téléspectateur. LA FAUTE À LA PUB Après une rapide enquête auprès des grandes chaînes occidentales, une conclusion s’impose : c’est en Israël que la durée du journal télévisé du soir est la plus longue au monde. Si la durée moyenne d’un JT dans la plupart des pays occidentaux semble s’être stabilisée autour de 25 à 35 minutes, en Israël elle est deux à trois fois plus longue. Selon les estimations officielles, 48% des Israéliens regardent les infos du soir sur la Channel 2, 23% sur la Channel 10, et 6% sur la Channel 1. Or les deux chaînes mises en cause pour la durée de leurs infos, sont les chaînes commerciales : Channel 2 et Channel 10. Quant à la chaîne publique Channel 1, elle se limite le soir à 60 minutes d’infos. Autrement dit, la durée du JT serait (aussi) une question de gros sous : les chaînes privées profitent de l’engouement des Israéliens pour les infos, ce qui leur permet d’augmenter leurs recettes publicitaires à une heure de grande écoute. Et en fidélisant l’Israélien (contre sa volonté) jusqu’à la fin des infos (aux alentours de 21h20), la chaîne commerciale s’assure aussi que le téléspectateur ne la quittera plus tout au long de la soirée. Tout ça est bon pour l’audience et donc pour les recettes publicitaires. LA FAUTE À L’AUDIENCE Certes, l’Israélien est habitué à suivre longuement à la télé des évènements souvent

dramatiques, dans le domaine politique, militaire, sécuritaire, économique, etc. Seulement voilà : aujourd’hui, l’Israélien commence à râler. Il en a marre d’être bloqué devant son petit écran durant 80 ou 90 minutes chaque soir. Cette constatation est confortée par un récent sondage du quotidien Globes qui indiquait que de plus en plus d’Israéliens estiment que la durée actuelle du JT est « exagérée ». En fait, la durée du JT est déterminée par les chiffres de l’audience (si en France on dit l’audimat, en Israël on parlera de “rating”). Il n’en fallait plus à la Haute Autorité de l’Audiovisuel pour s’emparer de la polémique, notamment pour répondre à la question cruciale : doit-on permettre aux chaînes de télévision de dépasser systématiquement la durée tolérée d’une heure d’infos ? Paradoxalement, les directeurs des chaînes incriminées ne sont pas inquiets de perdre l’audience de leur JT en raison de sa longueur, et pour cause : le même sondage du Globes indiquait que, quelle que soit la durée des infos, l’Israélien regardera son journal télévisé jusqu’au bout.

Douane Israël. Un français transporte 500.000 euros dans sa valise !

LA FAUTE AU BULLETIN MÉTÉO En fait, la fidélité de l’Israélien à son JT n’est pas entièrement désintéressée : pour rien au monde, il ne voudra manquer le bulletin météo. Or en Israël, celui-ci est diffusé à la fin des infos : une raison sans doute suffisante pour ne pas passer sur une autre chaîne, au risque de ne pas savoir comment s’habiller le lendemain matin. Il y a quelques jours, les téléspectateurs ont enregistré un premier petit succès. L’Autorité de l’Audiovisuelle a rejeté la proposition des directeurs des chaînes 2 et 10 : ceux-ci voulaient fixer, de façon permanente, à 80 minutes la durée du JT du soir. Dorénavant, c’est chaque soir que les chaînes devront demander une dérogation pour prolonger leur JT au-delà d’une durée d’une heure. Et elles ne se privent pas de le faire : certes, ces derniers jours, la durée du JT est raccourcie de dix minutes, pour être ramenée à 1 heure et 10 minutes. Mais pour beaucoup de téléspectateurs israéliens, c’est encore une demi-heure de trop : 74% des interrogés se contenteraient d’un JT de 40 minutes. Jacques Bendelac (Jérusalem)

Après avoir attrapé un français qui transportait 500.000 euros dans sa valise, les agents des douanes de l’aéroport Ben Gourion ont fait une nouvelle découverte en fouillant les bagages de deux familles qui faisaient leur Alyah depuis la Georgie. Dans leurs valises, ils ont découverts 1130 paquets de cigarettes importés illégalement en Israël. Si cette cargaison avait été déclarée, les “olims” auraient du payer 250.000 shequels de taxe à l’importation. Le cerveau qui se cachait derrière cette tentative de contrebande est un résident israélien, Michael Pichadza. Il a été arrêté puis libéré sous caution en attendant son procès. Pichadza

seraient venu en Israël avec les deux familles de voyageurs. Après avoir été attrapées, les deux familles ont été immédiatement interrogées par les agents des douanes de l’aéroport et ont rapidement admis que Pichadza leur avait demandé de prendre les sacs pour lui mais elles ont affirmé qu’elles ne savaient pas ce qu’ils contenaient. Pichadza a admis que les sacs étaient les siens et a également admis avoir demandé aux deux familles immigrantes de prendre les sacs, pensant qu’ils ne seraient pas contrôlés en tant que nouveaux immigrants. Source Koide9enisrael


À LA UNE

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RÔTISSERIE - TRAITEUR Cacher sous le contrôle du Beth-Din de Paris

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A Washington le drapeau de l’Exodus sera exposé

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Phillipe Levy, chargé de communication du KKL France: « Tou Bichvat est la fête la plus symbolique pour notre organisation». A l’occasion de la fête de Tou bichvat, le KKL ( Keren Kayemeth Leisraël), premier organisme de financement et de collecte pour Israël, organise un dîner de gala le 27 janvier 2016 en compagnie de ses donateurs et d’éminents invités. Phillipe Levy, chargé de communication du KKL France, dresse pour Israël Actualités, le bilan des différentes initiatives prises par son organisme et soulève l’importance du Nouvel An des Arbres pour une fondation qui travaille à la protection de l’environnement.

Ce lundi débute la fête de Tou Bichvat, c’est certainement une semaine spéciale pour vous... Philippe Levy : Tou Bichvat, pour le KKL c’est plus que jamais la fête juive par excellence. La plus importante du calendrier. En Israël, tout le monde plante un arbre durant la semaine. De l’enfant au Président. Alors bien sûr, c’est très symbolique pour nous. Il faut rappeler que c’est le KKL qui, bien avant la création de l’Etat Hébreu, plantait les premiers arbres, bâtissait les frontières et a reverdi le pays. Aujourd’hui, On essaie de sensibiliser la jeune génération. Nos camions passent dans toutes les écoles juive de Paris et de Bruxelles aussi. Nous proposons aux petits des activités comme celle de planter une graine, voire un arbre et leur permettre de faire ce geste symbolique. D’ailleurs pour célébrer la fête de Tou Bichvat le KKL organise mercredi un grand dîner de Gala avec plusieurs grandes personnalités... Ce gala va mettre avant tout à l’honneur l’aménagement d’une aire de rencontre parents- soldats dans la base marine de Bat Galim à Haïfa. Elle leur permettra de se retrouver, de respirer un peu. Le 27 Janvier

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seront aussi conviées d’éminentes personnalités telle que Uzi Landau, Vice-président du KKL mondial et ex-ministre du tourisme israélien, ou encore la célèbre chanteuse israélienne Cabra Casay. Il y aura aussi bien sûr de nombreux parents de soldats qui seront très attendus par l’assemblée. Le lieu de la cérémonie ne peut pas être tout de suite communiqué pour des raisons évidentes de sécurité mais ce que je peux vous dire, c’est qu’il se tiendra dans la Capitale et que le Seder sera grandiose. Ce sera aussi l’occasion de partager ensemble les fruits symboliques et dans le même temps d’aborder une nouvelle saison, en laissant derrière nous les tristes attentats de l’année dernière, qui fut anxiogène pour tout le monde. C’est en tout cas un Gala que les intitutions juives attendent avec une grande impatience. Après les accords signés lors de la Cop 21 le mois dernier, quels sont les grands projets environnementaux du KKL à venir ? Nous n’avons pas attendu l’échéance de la COP 21 pour agir. Nos efforts, nous les produisons toute l’année. En ce qui concerne la reforestation et le bien être environnemental nous suivons la ligne directrice israélienne qui était présentée à la COP 21. Au KKL France, nous sensibilisons à l’achat d’arbres et estimons qu’il est du devoir de tout sioniste de participer à reverdir Israël. Par ailleurs, nous avons renouvelé notre partenariat avec nombre de pays d’Afrique. Nous mettons à leur disposition nos techniques et nous collaborons aussi avec le magazine israélien Science info. Nous sommes plus que jamais dans une logique de développement durable. D’ailleurs, le KKL reste l’ONG de référence en ce qui concerne l’aide aux pays en développement et éprouvant des difficultés dans le maintien de leur environnement !

Le drapeau de l’Exodus, le navire à bord duquel des milliers de survivants de la Shoah tentèrent de rejoindre la Palestine en 1947, va enrichir les collections du musée de l’Holocauste à Washington, a indiqué une maison de vente israélienne. L’Exodus fut le plus célèbre des centaines de bateaux chargés d’émigrants juifs qui tentèrent de rejoindre la Palestine au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Son périple a inspiré le best-seller “Exodus”, de Leon Uris, puis un film avec l’acteur américain Paul Newman. Le drapeau qui flottait sur le bâtiment devait être vendu aux enchères en décembre à Jérusalem, avec une mise initiale de 100.000 dollars. Il a été retiré de la vente publique au dernier moment après un accord entre son propriétaire, non identifié, et deux frères juifs américains travaillant dans l’immobilier: il leur vendait la bannière pour 144.000 dollars, mais ils en faisaient don au musée de l’Holocauste à Washington, a dit la maison de vente. “Personnellement, je préfère toujours quand ce sont des institutions nationales qui achètent des pièces historiques si bien

qu’elles restent accessibles pour le grand public, et je suis content que ce soit le cas pour le drapeau de l’Exodus”, a dit à l’AFP Meron Eren, propriétaire de la maison de vente. Acheté comme ferraille par la “Hagana”, l’organisation militaire juive clandestine de Palestine, l’Exodus partit du port français de Sète vers la Palestine sous mandat britannique en juillet 1947, avec 4.500 survivants juifs des camps de concentration nazis. Ces survivants ne disposant pas de certificats d’émigration, la marine britannique encercla le bateau, en prit le contrôle et renvoya les familles d’abord vers le port de Toulon dans le sud de la France. Mais les autorités françaises refusèrent de faire débarquer de force les familles et Londres décida alors de les transférer dans des camps dans la partie de l’Allemagne sous son contrôle. Après l’émotion suscitée par cette mesure, les survivants qui avaient embarqué à bord de l’Exodus purent finalement gagner l’Etat d’Israël, créé en 1948. http://information.tv5monde.com


À LA UNE

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La relation Inde et Israël marquée par une tendance au secret

La ministre indienne des Affaires étrangères, Sushma Swaraj, a effectué une visite officielle en Israël cette semaine, la troisième visite de hauts représentants indiens dans le pays en moins de deux ans, illustrant ainsi l’élargissement de la coopération entre l’Inde et l’Etat hébreu. C’est la première visite de la ministre en Israël depuis son entrée en fonction, il y a environ 18 mois. Mais Israël n’est pas étranger à Swaraj. Elle a été présidente du Groupe d’amitié parlementaire Inde-Israël et elle a déjà visité le pays. Elle a également rencontré des responsables israéliens de manière informelle lors d’événements multilatéraux. Il est important de noter que c’est la troisième fois qu’une membre du gouvernement de Narendra Modi, arrivé au pouvoir en 2014, se rend en Israël. Sushma Swaraj a été précédée par le ministre indien de l’Intérieur, Rajnath Singh en 2014 et par le président, Pranab Mukherjee, l’année dernière. Côté israélien, l’ancien ministre de l’Agriculture, Yair Shamir, et le ministre de la Défense, Moshe Ya’alon (les deux domaines prioritaires de leurs relations bilatérales) se sont également rendus en Inde. La visite de la ministre vise également à préparer le terrain pour celle du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, en Inde plus tard cette année et celle du Premier ministre indien en Israël. Les efforts de l’Inde pour se rapprocher d’Israël s’inscrivent dans sa volonté de s’impliquer davantage au Moyen-Orient, ou en « Asie de l’Ouest », comme les Indiens l’appellent. De manière plus large, cela fait partie de l’approche « multi-alignement », qui préconise une politique de la main tendue à toutes les grandes puissances. Swaraj est déjà allée dans un certain nombre de pays arabes tandis que les principaux ministres indiens se sont rendus en Iran. Le président Modi est pour sa part allée en Turquie, après une visite réussie aux Emirats

arabes unis. Selon le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, « les relations entre l’Inde et Israël font partie de son engagement global dans la région de l’Asie de l’Ouest et sont indépendantes de ses relations avec les autres pays dans la région ». « Il est grand temps que l’Inde cesse de s’inquiéter chaque fois qu’elle traite avec Israël », a déclaré le Dr C. Raja Mohan, analyste et directeur fondateur en Inde de la Fondation Carnegie pour la paix internationale. « C’est ce que le gouvernement Modi fait: il met un terme à la discrétion qui prévalait dans leur relation dans le passé ». La relation entre l’Inde et Israël a toujours été marquée par une tendance au secret, une politique que les gouvernements précédents étaient enclins à maintenir. Même si les relations bilatérales se sont développées à pas de géant à partir du moment où des relations diplomatiques complètes ont été établies en 1992, le gouvernement indien a continuer à faire profil bas. Seule la politique intérieure peut expliquer cela, puisque toutes les grandes puissances, dont la Chine et la Russie, avaient de solides relations avec Israël et le monde arabe. De manière générale, l’Inde a toujours maintenu des relations minimales avec les pays du Moyen-Orient, en dépit de l’importance stratégique considérable de la région. Le Dr Mohan souligne que lors de ses dix années au pouvoir, le prédécesseur de Modi, Manmohan Singh, a visité la région seulement cinq fois, dont deux fois pour les sommets du groupe des pays non alignés. Les Indiens comprennent maintenant qu’Israël constitue un pilier majeur du rayonnement régional de leur pays, tout comme l’Iran et les pays du Conseil de coopération du Golfe le sont, et qu’il est central dans la stratégie militaire et de défense de l’Inde. En outre, les changements géopolitiques ont permis aux relations avec Israël de ne plus

être tributaires de l’approbation arabe. « Travailler avec Israël est essentiel à la stratégie indienne de lutte contre le terrorisme. C’est encore plus important aujourd’hui, étant donné que l’Inde est ciblée par le groupe Etat islamique. Le renseignement israélien sur les groupes terroristes du Moyen-Orient est comparable à nul autre. C’est une question existentielle pour TelAviv », explique le Maj. Gen. (retraité) Dipankar Banerjee, analyste stratégique pour le think tank indépendant Forum for Strategic Initiatives. L’attentat terroriste récent contre une base de l’armée de l’air indienne dans l’État du Pendjab a prouvé encore une fois que, même si l’Inde est bien préparée pour mener des guerres conventionnelles, elle manque encore de compétences en combat urbain et dans la lutte contre le terrorisme transfrontalier – deux domaines dans lesquels Israël a réalisé des prouesses significatives. « Nous coopérons de manière substantielle en matière de défense avec Israël dans plusieurs domaines, qui ne peuvent être divulgués ouvertement », ajoute Banerjee. Une illustration de cette coopération: la marine indienne a récemment mené un essai réussi du système de défense antimissile Barak 8, développé conjointement avec

Israël. Le ministère indien de la Défense a salué cette réussite, la qualifiant de “bond quantique des capacités de défense aérienne » de son pays. Et avec le chaos actuel dans la région, comprise entre l’Inde et la Méditerranée, il est difficile de ne ne pas reconnaître que les deux pays se distinguent comme des îlots de (quoique imparfaite) démocratie, de stabilité interne et de centres de connaissances. La Défense et la lutte contre le terrorisme ne sont qu’un aspect des relations bilatérales. L’agriculture est aussi devenue un domaine important de leur coopération. Ainsi, alors que Swaraj se rendra d’abord au siège de l’Autorité palestinienne en Cisjordanie pour marquer l’engagement de l’Inde envers les Palestiniens, peu de gens refusent de reconnaître que l’approfondissement des liens avec Israël est dans l’intérêt national de l’Inde. Aditi Bhaduri est une journaliste primée et une chercheuse. Elle est basée à New Delhi. Source: i24News (Copyrights). (Photo Crédit : Kobi Gideon/GPO)


À LA UNE

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Création du premier club d’avantages pour les français en Israël !

JINI Privilèges, c’est son nom, a été créé par une société israélo-française, basée à Tel-Aviv, suite à un constat simple comme l’explique sa directrice Einat Roter Noy : « Quand on ne maitrise pas la langue ni les codes de la vie israélienne, quand on est occupé à s’intégrer, on n’est pas en mesure de dénicher les bonnes affaires ou négocier les bons ‘deals’. Nous avons voulu remédier à cela en créant JINI Privilège ». Ce cercle, destiné aux immigrants et touristes de langue française et auquel on peut adhérer gratuitement, draine derrière lui des grandes enseignes israéliennes dans de nombreux domaines. Pour n’en citer qu’une partie, on retiendra par exemple Hot Communications, Teig Assurance, Banque Discount, Subaru, Herzlia Medical Center etc… Assurance, électroménager, services bancaires, immobilier, automobile, mais aussi, avocats, architectes, organisateurs d’évènements, JINI Privilèges permet de faire bénéficier ses membres de réductions, de services VIP et d’avantages particulièrement intéressants. Les nouveaux immigrants, bien qu’anciens conducteurs, doivent par exemple payer l’assurance ‘nouveau conducteur’ quand ils arrivent en Israël car ils ne peuvent justifier de leurs antécédents

de conduite en France. Le Club Privilèges JINI leur permettra désormais de payer comme tous les israéliens et d’économiser ainsi une somme d’argent substantielle. Concrètement, comment bénéficie-t-on de ces avantages ? « C’est très simple » répond Einat. « Il suffit d’appeler notre centrale d’appels en français et de s’inscrire GRATUITEMENT pour pouvoir recevoir nos offres régulières par mail ou par SMS. » Autre service non négligeable proposé par JINI, la possibilité d’obtenir des informations gratuites sur la vie au quotidien (où trouver un médecin francophone ? Un restaurant italien cacher ? etc…) Enfin, pour ceux qui souhaitent un assistant encore plus zélé à leurs côtés, JINI met à leur disposition un service de conciergerie (réservation de places de concert, accompagnement dans les procédures administratives etc…) payante selon différentes modalités – abonnement ou par service rendu. Un panier d’offres visant à faciliter le quotidien des français, mais également à l’améliorer, et qui devrait donc séduire tous ceux qui souhaitent se simplifier la vie en Israël ! Tel : 073-279-2000 ou +331-76542695 http://jini.co.il/

Grande-Bretagne: La Polygamie validée, les migrants avec plus d’une femme obtiendront des avantages supplémentaires Les migrants avec plus d’une femme obtiendront des avantages supplémentaires avec les nouvelles réformes au RoyaumeUni Les mariages polygames, largement confinés aux familles musulmanes, sont reconnus en Grande-Bretagne que s’ils ont eu lieu dans les pays où ils sont légaux. À l’heure actuelle le mari et sa première épouse peuvent recevoir jusqu’à 114.85 £.

Les conjoints supplémentaires vivant sous le même toit reçoivent une allocation réduite d’environ £ 40 chacun. Mais la Chambre des communes papier a mis en évidence une faille qui permettra aux épouses supplémentaires de réclamer l’allocation d’une personne seule complète tandis que le mari et sa première épouse reçoivent toujours la leur. Express.co.uk


À LA UNE

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LE BILLET DE Franck SERFATI Education de pointe destinée Pour l’Amour d’ISRAEL aux arabes de Jérusalem

Docteur Gil TAIEB, V.P du C.R.I.F et Franck SERFATI, Président VIGIL’ANCE avec Evariste NGALLA-OBELLA, Président de N.O.G.A.F et le V.P.

L’école, située dans Beit Hanina, est destinée à réduire les lacunes dans le système d’éducation du secteur arabe de Jérusalem. Une nouvelle école technologique lancée par la municipalité de Jérusalem, en partenariat avec le ministère israélien de l’Education, a ouvert dans le quartier de Beit Hanina à Jérusalem-Est, la semaine dernière. L’école est destinée à offrir aux étudiants arabes les plus qualifiés de Jérusalem les outils nécessaires pour relever les défis technologiques.

« N.O.G.A.F » pour NOUVELLE GENERATION AFRICAINE pour la France, développe une conception républicaine du vivre ensemble, en faveur de l’intégration des français de la diversité, affirmant son soutien à ISRAEL et au peuple juif.

préoccupation; il n’est pas admissible au XXIème siècle de s’en prendre à un Juif ; « nous leur devons beaucoup, tant sur le plan spirituel, intellectuel, philosophique, économique ; les JUIFS REPRESENTENT UN PATRIMOINE POUR l’HUMANITE ».

Fondée et présidée par Evariste NGALLA– OBELLA, elle défend sans retenue les victimes juives du terrorisme et la primauté du peuple du Livre.

Deux grands projets sont en cours : une manifestation publique « TOUCHE PAS A MA KIPPA » et un voyage en ISRAEL, à suivre ...

« On doit beaucoup au judaïsme » affirme sans détour le Vice-Président, Jean-Barthélémy MOUANGA qui considère que les violences judéophobes sont anormales, 70 ans après le choc de la SHOAH et de rajouter « il faut mener un combat permanent, sans merci, contre toutes formes d’antisémitisme ! ».

Franck SERFATI

LE PORT DE LA KIPPA est aussi notre

« L’un des objectifs de l’école est de réduire les lacunes existantes dans le système d’éducation du secteur arabe de Jérusalem », a annoncé un porte-parole de la municipalité de Jérusalem. « Tous les étudiants en Israël, et en particulier Jérusalem, ont droit à l’égalité des chances et donc nous avons tous un intérêt commun à réussir à intégrer au mieux les étudiants arabes en leur fournissant les outils nécessaires à leur intégration dans la société israélienne et à garantir leur future carrière», a ajouté le porte-parole de la municipalité. Le maire, Nir Barkat de Jérusalem, a également célébré l’ouverture de la nouvelle école. « Ceci est une autre étape dans la révolution pour réduire les écarts et améliorer la qualité de l’éducation dans le secteur arabe de Jérusalem. L’école est le produit d’un processus et un dialogue permanent entre la municipalité et les parents dans le secteur arabe qui sont aussi très intéressés à l’élaboration d’une éducation de pointe ». La réduction de l’écart de l’éducation sera en partie accompli en suivant le programme d’inscription israélien. « Cette école per-

mettra aux étudiants d’apprendre selon le programme d’inscription israélien, réduisant ainsi les lacunes éducatives et ouvrant de nombreuses possibilités dans les institutions d’enseignement supérieur. Ces outils contribueront à rendre l’intégration plus facile à l’avenir, à la fois dans les universités et dans le marché du travail. » Même si l’un des objectifs de l’école est de réduire les lacunes existantes en matière d’éducation pour la population arabe de Jérusalem, l’école ne sera réservée qu’aux étudiants aux aptitudes académiques avancées. « La nouvelle école technologique de Beit Hanina a été conçue pour répondre à une population d’étudiants qui font preuve de grandes capacités dans les domaines des sciences, des mathématiques et de la technologie », a précisé le porte-parole de la municipalité. Le programme intense de l’école, qui comprend six jours d’école par semaine ainsi que divers ateliers qui auront lieu au cours des vacances, vise à donner aux étudiants arabes les plus qualifiés d’avoir un avenir prometteur qu’ils n’auraient probablement pas eu autrement. La municipalité de Jérusalem a investi environ 4 millions de NIS pour cet établissement. L’école comprendra 14 salles de classe, 9 salles d’ateliers ainsi que d’autres pièces auxiliaires et une cour extérieure. Les membres du corps professoral de l’école bénéficient d’une expérience pédagogique avancée et ont des diplômes universitaires dans les domaines de l’ingénierie et du high-tech. http://www.eretzaujourdhui.com


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La frontière turque sur le point de devenir un front russe ?

La Turquie « suit de très près » les mouvements des troupes russes en Syrie près de sa frontière, a déclaré vendredi une source gouvernementale a Ankara, après avoir appris que des militaires russes étaient déployés dans la ville frontalière syrienne de Qamishli. L’observatoire syrien des droits de l’homme a déclaré que la Russie avait envoyé un certain nombre d’ingénieurs à Qamishli pour renforcer la piste et augmenter la capacité de l’aéroport situé au sud de la ville. Le déploiement russe vient alors qu’Ankara et Moscou connaissent leur plus grave crise depuis des années suite à la destruction d’un avion russe par la Turquie le 24 novembre. Des observateurs ont affirmé que la Russie, qui a pendant des années été à couteaux tirés avec la Turquie sur le conflit syrien, pourrait vouloir transformer l’aéroport en base russe, comme cela est arrivé à Hmeimim dans la province de Lattaquié. Qamishli se troue juste au sud de la ville frontalière turque de Nusaybin. « Je peux dire que la Turquie suit de très près les mouvements militaires à ses frontières et en particulier à la frontière avec la Syrie, » a déclaré une source gouvernementale à l’AFP. Le vice-premier ministre turc, Tugrul Tur-

kes, a dit jeudi au parlement qu’il ne voyait aucune menace dans les mouvements de la Russie sur la frontière. « Nous sommes conscients des mouvements de la Russie. Ils ne peuvent pas constituer une menace pour la Turquie, qui est membre de l’OTAN. » Mais l’armée turque a déjà renforcé la sécurité en creusant des tranchées dans la zone frontalière, selon le quotidien Hurriyet. De hauts responsables militaires russes, y compris de chef du GRU, le renseignement militaire, avaient déjà visité Qamishli, selon Hurriyet. Le Kremlin et l’Iran sont les principaux alliés restants du dictateur Bachar al-Assad que la Turquie souhaite voir évincé pour mettre fin à près de cinq années de guerre civile en Syrie. La Turquie s’est inquiétée à plusieurs reprises du déploiement de la Russie en Syrie, qui, selon Moscou, vise les djihadistes, mais est largement considéré comme soutenant le régime d’Assad. Ankara s’inquiète également des liens qui se construisent entre Moscou et les kurdes de Syrie, qui contrôlent maintenant une large partie de la frontière avec la Turquie après avoir évincé les troupes de l’Etat Islamique de la région.


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Amnon Weinstein. Le luthier de Tel-Aviv, une histoire extarordinaire

Grâce au travail et à l’engagement d’un luthier de Tel-Aviv, des instruments de musique utilisés pendant la période de la Shoah connaissent une nouvelle vie. « Pendant la guerre, les Allemands utilisaient ce violon pour piéger les juifs. Quand ils sortaient des trains, à l’arrivée au camp, entendaient le son du violon et se disaient ‘rien ne peut nous arriver ici, il y a un violon qui joue’. 50 mètres plus tard, c’était la chambre à gaz » Ce violon, c’est l’un de ceux que répare Amnon Weinstein. Luthier israélien exerçant à Tel-Aviv, Amnon voue sa vie à une entreprise du souvenir. Depuis depuis près de vingt ans, il restaure des violons – et plus rarement, des violoncelles – qui ont servi pendant la Seconde Guerre Mondiale, dans les camps de concentration nazis et dans les ghettos. BBC News lui consacre un reportage audio, alors que le monde célèbre ce 27 janvier les 70 ans de la libération d’Auschwitz-Birkenau, le plus meurtrier de tous les camps d’extermination, symbole de la barbarie nazie.

posteriori « Violins of Hope », les « Violons de l’Espoir ». Une fois les instruments restaurés, il est possible d’en jouer à nouveau. Amnon a confié l’un d’entre eux à David Russell, un vieil ami professeur de musique aux États-Unis. De simples instruments de musique, ces violons sont devenus récipiendaires de la mémoire collective, d’autant plus que le violon est un élément très populaire dans la culture juive – notamment par le Klezmer, une tradition ashkénaze de musique festive quasiment décimée par la Shoah. Parmi les violons qu’Amnon a restaurés, bon nombre sont ornés d’une étoile de David nacrée. Restaurer ces violons, les faire sonner à nouveau, c’est oeuvrer pour ne jamais oublier. Une manière universelle de se souvenir : « Le violon parle toutes les langues », affirme Amnon. Depuis qu’il a commencé, en 1996, le luthier a déjà restauré plus d’une trentaine de violons : « C’est comme une grande forêt d’instruments qui jouent pour la mémoire de nombreuses personnes »

Une rescapée, dans un témoignage recueilli par Géopolis, raconte comment intégrer l’orchestre d’Auschwitz, qui jouait aussi pour les SS, lui a sauvé la vie.

«Je le fais d’abord pour ma famille» précise Amnon à la BBC. Grands-parents, cousins, oncles, tantes : une grande partie de ses proches a péri pendant la Seconde Guerre Mondiale.

La première rencontre d’Amnon avec un violon de ce type a eu lieu il y a 50 ans, expliquait-il en 2012 à la radio américaine NPR. Il lui aura fallu près de 30 ans pour se décider à initier un véritable projet de restauration et une exposition, baptisés a

« Je le fais aussi pour les autres », ajoute-til. Les autres, ou les millions de personnes, principalement juives, assassinées dans les camps de concentration entre 1940 et 1945 – dont plus d’un million cent mille personnes rien qu’à Auschwitz.

Vie quotidienne: l’Administration israélienne se convertit à l’Internet

Le gouvernement israélien va faciliter les services publics en ligne: les citoyens pourront envoyer leurs documents à l’Administration par Internet.

C’est une mini-révolution qui se prépare dans la vie quotidienne des Israéliens : désormais, les administrations publiques devront mettre à la disposition des usagers un moyen électronique moderne pour envoyer leurs documents. Fini le facsimilé, le télécopieur ou téléfax ; vive l’Internet et le e-courrier. PROJET « ISRAEL DIGITAL » C’est en 2013 que le gouvernement israélien avait lancé officiellement son projet “Israel Digital” : Comme la plupart des pays occidentaux, Israël s’est engagé sur la voie de l’administration électronique (dite aussi “e-gouvernement”). Cette expression désigne l’utilisation des technologies de l’information et de la communication (TIC) par les administrations publiques pour rendre les services publics plus accessibles à leurs usagers. En ce début 2016, le gouvernement de Benyamin Netanyahou veut passer à la vitesse supérieure. Le dernier Conseil des Ministres a adopté une décision visant à « mettre à la disposition du public un moyen de communication électronique pour ses relations avec le gouvernement en lieu et place du facsimilé ». Désormais, les services publics, ministères et administrations, ont 90 jours pour mettre au point et publier, à côté de leur numéro

de fax, le détail d’un moyen électronique pour les contacter (e-mail, site Internet, etc.). À LA POINTE DU PROGRÈS : LA SÉCURITÉ SOCIALE La décision prise au dernier Conseil des Ministres précise qu’une administration publique ne pourra plus exiger d’un citoyen de se présenter en personne dans ses bureaux, sauf si sa présence physique est indispensable au service demandé : « les responsables du services publics devront tenter de répondre à la demande par écrit et, si possible, par téléphone, courrier électronique, facsimilé ou tout autre moyen ». Autrement dit, le fax ne sera plus le seul moyen de communication entre le service public et l’administré. La première administration israélienne à avoir pris de l’avance en matière de modernisation de ses services est la Sécurité sociale israélien (Bitouah Léoumi). Depuis le 1er janvier 2016, l’assuré social peut envoyer un document au Bitouah Léoumi par Internet, en lieu et place du fax. Indéniablement, il s’agit d’une nette amélioration des services fournis par la sécurité sociale israélienne, qui a toujours été une grande « dévoreuse de papier ». Désormais, les documents électroniques seront classés dans le dossier (lui-aussi électronique) de l’assuré, sans obligation d’être imprimé. L’économie de bureaucratie est évidente. Jacques Bendelac (Jérusalem)


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Interview de M Raphael Nataf, Président de l’association ‘’Xfraj’’, l’Amicale des Juifs X Fragile Question : Pouvez-vous nous présenter l’association que vous avez créée ? Réponse : Mon association s’adresse tout simplement à ceux qui ont envie d’en parler. Nous ne prônons rien. Je voudrais d’ailleurs dire aux personnes qui pensent que cela ne doit pas être abordé que ce sujet est un sujet comme un autre et qu’il n’y a pas à y avoir de tabou dans notre réflexion. Question : Quels sont les objectifs que poursuit votre association ? Réponse : Notre objectif est double : Tout d’abord nous souhaitons créer un espace de discussion et de convivialité pour les personnes.

Parallèlement à cela, nous élaborerons une somme de données d’ordre à la fois sociales et scientifiques liée à la prévalence du syndrome dans la communauté. Cette somme permettra à nos dirigeants communautaires d’avoir en possession des éléments explicatifs suffisants afin de mener une réflexion sereine sur le sujet, à l’image de la communauté juive américaine qui est tout à fait décomplexée sur la chose (Cf : le ‘’Victor Center for Jewish Genetic Deseases’’). C’est pourquoi, nous faisons appel à toutes les bonnes volontés et notamment aux médecins éventuels qui se sont déjà posé la question. xfraj@yahoo.fr 07 51 58 67 35

Les anges déchus de la révolution tunisienne

Comme un séisme, cinq ans après la révolution de 2011, la Tunisie est en ébullition. Régions défavorisées et cités populaires font entendre la clameur des laissés pour compte de la croissance. Jeunes, chômeurs, ouvriers pauvres, paysans déracinés se révoltent une nouvelle fois, avec tous les risques de dérapage et de noyautage induits. Comme de coutume, le gouvernement va parer au plus pressé. A défaut de vision et de dessein, les replâtrages laborieux et bricolés sont de nouveau à l’ordre du jour. En même temps, ce sont les démagogues, Marzouki et ses lieutenants en tête, qui versent de l’huile sur le feu, cherchant à diviser davantage les Tunisiens. Ce qui est remarquable, c’est que les mouvements sociaux nés à Kasserine la semaine dernière, laissent les syndicats hors-jeu, tout comme les partis de la majorité et de l’opposition. Aujourd’hui c’est que

ce sont les exclus qui arrachent la parole, les damnés de la terre, les anges déchus de la révolution tunisienne qui, une nouvelle fois, haussent le ton. Qui les entendra, avant que le pays ne s’embrase?. En marge de cette situation chaotique en Tunisie, Le président français François Hollande a annoncé vendredi que « la France mettrait en œuvre un plan de soutien à la Tunisie d’un milliard d’euros sur les cinq prochaines années » alors que le pays est en proie à des troubles sociaux, a indiqué l’Elysée dans un communiqué. «Un des axes majeurs de ce plan vise à aider les régions défavorisées et la jeunesse, en mettant l’accent sur l’emploi », a spécifié la présidence française à l’issue d’un déjeuner entre le président français et le Premier ministre tunisien, Habib Essid. Yves PEREZ


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Hamas et Hezbollah prêts à détourner la vague de terreur

La véritable histoire de l’actuelle vague de terreur est celle du réveil de l’infrastructure terroriste du Hamas en Judée-Samarie/Cisjordanie en vue de mener des attentats à l’intérieur de la « Ligne Verte ». Le groupe sent qu’il a atteint un niveau suffisant de préparation pour se jeter dans une nouvelle guerre avec Israël. Le terrorisme institutionnalisé – c’est-à-dire des tirs à l’arme à feu, des bombes et ceintures d’explosifs, des voitures piégées et des attentats-suicide appuyés par des infrastructures terroristes en réseau et soutenu par des régimes tels que l’Iran – est de retour en Judée-Samarie et, de là, à l’intérieur de la ligne Verte. C’est le vrai visage de la vague terroriste qui est maintenant organisée en coulisse et qui menace de remplacer la vague plus « spontanée » et populaire des meurtriers solitaires, des porteurs de couteaux et des agresseurs en voiture. Les responsables importants de la Défense ont suivi étroitement les décisions des cercles dirigeants de la branche armée du Hamas à Gaza, prises ces derniers mois afin de reprendre les attaques en Judée-Samarie et principalement à l’intérieur de la Ligne Verte, même au prix d’une confrontation totale avec Israël. Selon les mêmes sources, le Hamas, un an et demi après l’Opération Roc Inébranlable, sent qu’il a atteint un niveau suffisant de préparation pour se lancer dans une nouvelle guerre contre Tsahal. Pour Israël, il s’agit d’une alerte stratégique : dans l’année en cours, il est probable qu’il se retrouve engagé dans une nouvelle guerre dans la Bande de Gaza.

Le Hezbollah, jusqu’à présent, est un facteur marginal en terme d’infrastructure terroriste institutionnalisée en Judée-Samarie. La découverte récente d’une cellule terroriste du Hezbollah à Tulkarm est un bon indicateur des efforts de l’organisation terroriste de revenir dans le tableau, en ce qui concerne le conflit palestino-israélien, tout comme il l’a fait au cours de la Seconde Intifada, alors qu’approximativement 70% des cellules du Fatah opérant contre Israël le faisaient sous les auspices de Nasrallah (relayé par Arafat et Barghouti). Pour lui, le front palestinien est le plus fondamental à partir duquel il peut lancer des opérations contre Israël sans impliquer la frontière Nord. Mais la profondeur de sa pénétration sur le terrain est encore hors d’atteinte de ses capacités. Celui qui fait l’histoire, ici, c’est le Hamas. Il y a à peine quelques semaines, le Shin Bet a révélé l’infrastructure de l’organisation du Hamas en Judée-Samarie, qui comprenait des laboratoires de fabrication d’explosifs et le nécessaire pour la préparation d’un terroriste-suicide prêt à commettre une attaque à Jérusalem. La branche armée du Hamas à Gaza, qui dirigeait la cellule en question, opérait selon l’hypothèse qu’Israël ne pouvait montrer aucune retenue à la suite d’un attentat majeur en plein coeur de la capitale. Elle pense qu’Israël réagirait de façon extrêmement agressive en Judée-Samarie – y compris en portant un grave préjudice à l’existence même de l’Autorité Palestinienne – et que l’Etat Hébreu devrait mener simultanément des représailles prolongées à Gaza. Les signaux d’alerte ont paru clairs pour Israël, depuis plusieurs mois, maintenant : Israël pense

que le Hamas se permettra de mener des attaques à grande échelle en Judée-Samarie dès qu’il disposera d’une préparation basique complète pour mener une attaque-suprise, ce qu’il n’est pas parvenu à faire juste avant l’Opération Roc Inébranlable. Il n’est pas impossible qu’il cherche à s’infiltrer en Israël, simultanément et à partir de nombreux points – des cieux, par la mer et par des tunnels – en s’accompagnant de tirs de mortiers et d’un blitz massif de roquettes, afin de provoquer un nombre maximum de morts. Le Hamas a aussi développé une idéologie qui lui convient, et qui comprendrait une attaque-surprise d’ouverture pour répandre le choc et l’effroi en Israël et servir d’une sorte de vengeance palestinienne pour l’attaque d’ouverture de l’Opération Pilier de Défense, qui avait coûté la vie à ders dizaines de policiers palestiniens du Hamas à Gaza. Il semble qu’au moins une partie du processus de reconstruction de la Bande de Gaza a été réalisée : des tunnels piégés pénétrant à l’intérieur de la Ligne Verte ont apparemment été creusés, dont, si l’expérience passée a quelque valeur indicative, plusieurs issues pour chaque tunnel. En outre, ses forces spéciales (« hanuchba ») et ses plongeurs continuent leur entraînement intensif, ses forces de drones ont été rebâties et son arsenal de roquettes a partiellement refait ses stocks. La cellule qui planifiait une attaque à Jérusalem a, effectivement, été capturée – mais ce n’est pas la seule. Le commandant des services de sécurité de l’AP, le Général Faraj, a déclaré aux médias américains que ses hommes avaient arrêté environ 300

membres du Hamas récemment. Au début de l’actuelle vague de terrorisme, il y a quatre mois, le Hamas de Gaza et les quartiers-généraux du Hamas à Istanbul ont exhorté les Palestiniens à commettre des attaques violentes et fait l’éloge des attaques au couteau et à la voiture bélier. Le Hamas, à l’époque, a encouragé la vague terroriste – mais n’a pas encore franchi la ligne rouge en activant ses cellules qu’il a semé en Judée-Samarie, par crainte de représailles israéliennes. La stratégie du Hamas était de déstabiliser le régime d’Abbas en créant des troubles dans les rues palestiniennes. D’un autre côté, Israël pensait que le Hamas était très occupé à se renforcer, en détresse financière à cause de la perte de soutien de l’Iran et qu’il avait subi un revers grave de la part des Egyptiens qui sont parvenus à éradiquer une grande partie de ses tunnels de contrebande. De plus, Israël pensait encore que le Hamas n’avait ni la capacité, ni intérêt à se risquer dans une confrontation avec Tsahal. Israël a modifié cette estimation quand il est devenu clair que le Hamas ordonnait à ses hommes en Judée-Samarie de recommencer à mener des attaques terroristes à l’intérieur de la Ligne Verte. Et effectivement, les cellules étaient réactivées et plusieurs laboratoires d’explosifs ont été découvert. Simultanément, l’argent a commencé à affluer vers ces cellules, des messagers sont entrés et sortis en Judée-Samarie/ Cisjordanie et, à présent, il est clair que le Hamas – dirigé par Mohamed Deif – change d’orientation et fait monter les enchères contre Israël.


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« Ce n’est pas un rêve » tine d’agriculteurs, artisans et marchands juifs, - la fédération de tous les juifs en groupes locaux ou nationaux en fonction des lois de leurs différents pays, - le renforcement du sentiment juif et de la conscience juive, - les mesures préparatoires à l’obtention des accords gouvernementaux qui sont nécessaires à la réalisation de l’objectif sioniste.» (Objectifs du premier Congrès sioniste mondial, à Bâle, en 1897) Depuis 1895, Herzl accomplit un travail de titan, devant convaincre et fédérer, y compris parmi les juifs. «Non, ce n’est pas un rêve», devrait-il marteler. 1896 : parution de «Der Judenstaat» 1897 : organisation du premier Congrès international sioniste à Bâle Herzl mourut en 1904, à 44 ans, malade et épuisé.

La question juive existe encore, il serait insensé de le nier ! C’est un résidu du Moyen Âge, que les nations civilisées ne semblent pas capables d’écarter. Malgré leurs tentatives, dans les parlements et les assemblées, dans la presse, dans les églises et dans la rue, les attaques deviennent toujours plus fréquentes. Dans des pays où nous avons vécu pendant des siècles, nous sommes traités d’étrangers. L’oppression et la persécution ne peuvent pas nous exterminer. Aucune nation sur terre n’a survécu à de telles souffrances et de tels efforts que la nôtre. La détresse nous unit et ainsi nous découvrons notre force. Oui, nous sommes assez fiers pour établir un État, un État modèle. Nous avons toutes les ressources humaines et matérielles pour y parvenir.» C’est par ces mots que commence le documentaire «Ce n’est pas un rêve», retraçant la vie de Théodore Herzl, père du sionisme, présenté par le Centre Simon Wisenthal Europe et le Keren Hayessod, au Publicis Cinémas, à Paris ce 13 janvier 2016. Il s’agissait d’un événement assez exceptionnel, puisque sous le Haut Patronage de Monsieur François Hollande, Président de la République et avec le Parrainage de Madame Anne Hidalgo, Maire de Paris. Outre les représentants du CRIF, Roger

Cukierman et Gil Taieb, l’imam Hassen Chalgouli, de nombreux ambassadeurs étaient présents, ainsi que de nombreux représentants d’associations et cultes non juifs. Également, des personnalités du monde culturel français dont Alexandre Adler, Marek Halter et Bernard-Henri Levy… Cet événement était aussi chargé en symboles. Tout d’abord, bien sûr, en raison de l’affaire Dreyfus, qui a fait partie des motivations de Théodore Herzl dans son élaboration du sionisme. En effet, le 5 janvier 1895 le capitaine Dreyfus était dégradé dans la Cour d’Honneur de l’Ecole Militaire. Le 10 janvier 1898, le commandant Esterhazy, pourtant auteur du fameux bordereau qui avait provoqué la condamnation du Capitaine Dreyfus, fut acquitté. Trois jours plus tard, le 13 janvier 1898, paraissait le mémorable «J’accuse» d’Emile Zola, dénonçant le scandale de l’affaire Dreyfus faussement condamné. Parallèlement, en réaction à la progression de l’antisémitisme et du scandale de cette affaire Dreyfus, Théodore Herzl écrivait en 1895 «Der Judenstaat» (État des Juifs), paru en 1896, soit il y a quasiment 120 ans. Hautement symbolique, aussi, ce mois de janvier 2016 étant marqué par les commémorations des attentats de janvier 2015, dont celui d’Hypercacher, et de novembre 2015. Hautement symbolique, tout simplement, car il est projeté en pleine période de

guerre, de lutte contre le terrorisme et dans une France qui doit encore et toujours lutter contre l’antisémitisme. Il y a eu, et il y aura toujours de nombreuses formes et origines de l’antisémitisme. La France d’aujourd’hui se heurte tout particulièrement contre l’islamonazisme, outre les relents éternels de l’antisémitisme classique, souvent déguisé sous les manifestations d’antisionisme. C’est donc dans ce climat que nous est rappelée la vie de Théodore Herzl. J’aime résumer la vie de cet homme par une phrase tellement vraie de Romain Gary : «Pendant longtemps je n’ai pas su que j’étais arabe, car personne ne m’insultait.» (La vie devant soi.) Phrase que j’ai détournée car encore plus vraie ainsi : «Pendant longtemps je n’ai pas su que j’étais juif, car personne ne m’insultait.» Herzl, comme beaucoup de juifs qui ne demandaient qu’à s’intégrer dans leur pays d’accueil, n’était pas non plus un juif très pratiquant. Au cours des années, et en particulier lors de l’affaire Dreyfus, la violence des manifestations antisémites, les cris «mort aux juifs», l’ont amené à une idée, un rêve, auxquels il a consacré toute sa vie et toute son énergie. La création d’un Etat de Juifs. C’est là que naquit le sionisme, « qui vise à établir pour le peuple juif une patrie reconnue publiquement et légalement en Palestine à travers : - la promotion de l’établissement en Pales-

Ses dernières années furent denses, et marquées par ses démarches auprès des autorités religieuses, du Kaiser allemand, du sultan de l’empire ottoman, du gouvernement britannique, du pape.... 52 ans après la parution de Der Judenstaat, l’état d’Israël fut créé. L’entreprise de Théodore Herzl peut en effet être considérée comme «l’utopie la plus réussie du XXème siècle», pour reprendre les termes de Richard Prasquier, Président du Keren Hayessod France, Président d’Honneur du CRIF. Et elle restera comme un paradoxe éternel : une réussite jugée irréalisable sur ma foi peu de temps, accompagnée d’une lutte qui ne cessera jamais. Ici même, en France, pays des droits de l’homme, où Herzl ne comprenait pas que cela soit possible, et bien avant les cris de «mort aux juifs» martelés en 2014, les exemples ne manquent pas pour rappeler combien est lourde l’entreprise du sionisme. Ce n’est pas pour rien que le malaise provoqué par les consignes de sécurité sur le port de la kippa est grand. Au-delà de la question de porter ou non la kippa, qui n’est pas la vraie question, l’inquiétude n’a jamais été aussi palpable. Mais je voudrais rappeler ce qui a fait notre force, en citant Richar Odier, Président du Centre Simon Wiesenthal France, «le peuple juif a survécu grâce à trois choses : notre mémoire des victimes, celle des justes qui nous ont sauvés, et celle des bourreaux, que l’on doit juger un par un.» Il est bon de garder ces mots en mémoire. Solange Hendi


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« Ce n’est pas un rêve » : photos

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On paie encore Copernic

Le message envoyé lors du colloque organisé à Paris avenue Gabriel par l’Union des Patrons et des Professionnels Juifs de France (UPJF), ce 24 janvier, et dont le titre était :

plus se leurrer : les terroristes ont pour but d’étendre l’islam au monde entier. L’ennemi est celui qui veut nous envahir. Les islamistes totalitaires, terroristes ou non, veulent nous envahir.

«De Copernic au Bataclan : quelles responsabilités, pour les gouvernements de droite, de gauche, le Quai d’Orsay et les médias ?»

C’est cet aveuglement qui a permis cet enchaînement fatal et terrible de l’attentat de la rue Copernic à celui du Bataclan. On a voulu ignorer la piste islamique suggérée par l’Allemagne au profit de l’extrême-droite française qui était le coupable idéal. Hassan Diab, un Canadiend’origine libanaise a été extradé le 15 novembre 2014, vers la France où il a été mis en examen pour assassinats dans le cadre de cette affaire. Un an avant le Bataclan.

est très clair : le temps nécessaire des commémorations est terminé et il est urgent d’agir et d’abandonner la langue de bois. Les différentes interventions allaient en ce sens. Et les tables rondes ont réuni de prestigieuses personnalités dont les propos ont marqué une assemblée composée entre autres de Joel Mergui, Président du Consistoire, Marc Attali de l’Ambassade d’Israel. Étaient notamment présents Frédéric Encel géopolitologue, Alain Juillet ancien responsable des services de renseignements français, le juge Bruguieres, Alexandre Del Valle géopolitologue, Guy Millière, François D’Orcival de Valeurs Actuelles, Marc Semo de Libération, Ivan Rioufol et Yves Roucaute du Figaro, Harold Hymann ancien journaliste de BFM, Sandrine Mazetier Vice-présidente de l’Assemblée Nationale, Nathalie Kosciusco-Morizet Députée, Claude Goasguen, maire du XVI ème, Hervé Marseille Sénateur, François Pupponi, député-maire, Hervé Mariton député, les représentants de l’association Impact. Il faut réagir à l’aveuglement d’une grand partie de la société française, tous bords politiques confondus, parmi les politiques, les journalistes et la société civile, qui a permis, pour reprendre les termes d’Alexandre Del Valle, la transformation de la France, comme beaucoup de pays occidentaux, en terre de prédication de l’islam, car il ne faut

Il ne faut plus ignorer la situation, et agir. Interdire les manifestions qui ont un lien avec le BDS (Nathalie Kosciusco-Morizet), fermer les mosquées identifiées à risque (Frédéric Lefebvre), demander des comptes aux organes de presse et répondre au boycott, exemple le concert franco israélien organisé dimanche 31 janvier 2016 devant l’opéra, en réponse à la prise d’otage de l’opéra par le BDS (Association Impact)...

Edward Amiach, Directeur de l’UPJF «C’était le meilleur colloque de l’histoire de l’UPJF.»

Ce dimanche se tenait comme chaque année, le colloque de l’UPJF (Union des patrons Juifs de France) où se sont réunis intellectuels, médias et politiques pour aborder cette fois le thème du terorrisme et la responsabilité de En tout cas accepter de parler de l’islam chaque camp.Edward Amiach, directeur de l’UPJF, nous livre un compte-rendu de la journée. (François Pupponi). Le Colloque s’est achevé sur un moment très émouvant lors de la remise du prix UPJF annuel aux forces de l’ordre, devant plus de 1000 personnes debout chantant la Marseillaise, en l’honneur du Colonel Do Tran commandant l’opération vigipirate, Commissaire Divisionnaire Molmy Chef de la BRI, Commissaire Eric Jigou Chef adjoint du RAID , Colonel Benoît Ferrand second commandant du GIGN, et en mémoire du professeur Raphael Drai Zai. Solange Hendi

Comment s’est déroulé le colloque 2016 ? Chaque année, à la même période, nous proposons ces rencontres et il est toujours très attendu des intellectuels et des politiques. Cette année, le thème était dans les grandes lignes: l’évolution du terrorisme et la responsabilité institutionnelle, politique ou médiatique en la matière. Nous avons évoqué ce thème d’abord avec Alexandre Adler qui nous a conté l’histoire du terrorisme, puis avec d’autres spécialistes comme Fréderic Encel, Alain Juillet, expert dans le domaine de la sécurité et de la Cyber criminalité. Mon premier constat, c’est que, de 13 heures à 19 heures, la salle était comble ! Nous avons dénombré plus de 1 400 passages dans l’après-midi. Je peux vous dire franchement que cette année, c’était sans conteste le meilleur colloque de l’UPJF. Les débats étaient passionnants, intelligents. Des représentants de média de tous bords étaient aussi présents. Cette présence aussi était importante.

Quels ont été les moments forts de cette journée ? Toute l’après midi était d’une grande intensité. Vous savez, lorsque vous réunissez autour de la même table des éminents spécialistes, des individus experts dans leur domaine, lorsque plusieurs personnes hautement intelligentes sont rassemblézs, les débats s’élèvent et les esprits se transcendent pour créer des discussions formidables et des plus pertinentes. A la première table Frederic Encel a été génial, Juillet également. Tous apportaient leur spécificité. Mais si je devais mettre en relief un événement parmi les plus marquants et les plus chargés en émotion, je retiendrai la remise des prix. Dans un torrent d’applaudissements et devant plus de mille personnes, l’UPJF a remis un prix aux représentants de la BRI, du RAID, du GIGN, aux Lieutenants et colonels en charge des soldats déployés en marge du programme Vigipirate devant les écoles. C’était très émouvant, puis la salle a entonné en chœur une Marseillaise mémorable.

Après les débats et les discussions, quelles solutions ont été proposées pour améliorer la sécurité de la communauté juive et changer la façon dont les médias abordent les questions israéliennes ? Cela a été un des points importants des débats, notamment le traitement de l’information en provenance d’Israël. Tous les journalistes se sont accordés à dire qu’il y a une petite amélioration dans la façon dont l’Etat hébreu est dépeint. Mais d’après eux, il existe une certaine mentalité chez les rédacteurs en chef qui doit être toutefois prise en compte et qui donne une ligne directrice assez partisane. C’est ce sur quoi il faudra concentrer nos efforts !


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THEORIE DU COMPLOT PAR ANTOINE VITKINE main cachée tirait toutes les ficelles ? Le succès du livre de Thierry Meyssan, attribuant les attentats du 11 septembre au gouvernement américain, n’était qu’un début. Quatre ans après, le constat s’impose : la théorie du complot a gagné les esprits surtout au sein de la jeunesse. Le terrorisme, les tensions internationales, la réélection de Bush lui assurent une voie royale. Une part croissante de l’opinion croit en l’existence d’une vaste conspiration visant à conquérir le monde. Ses bras armés : les Américains, les Israéliens, mais aussi la haute finance ou encore le FMI. Derrière ces fantasmes, se dessine bien vite le visage d’un anti-américanisme primaire et d’un antisémitisme résurgent.

Livre : Le Califat par Nabil Mouline gieuse en Arabie, jusqu’à aujourd’hui. Pour légitimer son pouvoir, le leader du groupe terroriste, Abou Bakr Al-Baghdadi, suit-il donc le même cheminement que ses prédécesseurs en Terre d’islam? Qu’est-ce qui différencie l’organisation Etat islamique des autres groupes terroristes en termes de stratégie?

Dans Le Califat: histoire politique de l’islam, publié le 13 janvier aux éditions Flammarion, l’historien et chercheur au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) Nabil Mouline prend comme point de départ la naissance du groupe Etat islamique et s’intéresse au califat comme moyen de légitimation du pouvoir instauré, depuis le VIIème siècle, où est née cette institution politico-reli-

Pour légitimer leur projet politico-religieux, les dépositaires du jihadisme puisent dans deux récipients idéologiques complémentaires. D’une part, ils s’efforcent de s’approprier des schémas messianiques bien connus en terre d’islam depuis le Moyen Âge: rétablir l’unité de l’oumma, revivifier le califat, appliquer scrupuleusement la charia, conquérir le monde et, enfin, obtenir le salut. D’autre part, ils s’inspirent consciemment et inconsciemment des idées et des institutions européennes, notamment les nationalismes et les autoritarismes. Phénomène hybride, le jihadisme, principalement incarné aujourd’hui par Daech, comporte tout à la fois des éléments de continuité et de rupture avec l’histoire musulmane. YL

Les vidéos de théorie du complot sur Internet sont un véritable phénomène chez les jeunes, qui y voient le reflet d’une réalité masquée par des médias «intermédiaires entre les lobbys et les masses». Ces explications biaisées, qui cumulent les millions de vues, représentent pour eux une source d’informations crédible à 100%. Depuis les attentats de janvier, les vidéos complotistes se multiplient sur le web. Les théories sont bien souvent les mêmes, ce sont au final les services secrets américains ou israéliens qui se cachent derrière ces attaques. Et si une

Des protocoles des Sages de Sion à ceux de Washington, le mythe du complot est donc de retour. Mais l’enquête d’Antoine Vitkine ne s’en tient pas là. La théorie du complot a changé de main. Jadis monopole de l’extrême droite, elle séduit maintenant une partie de l’extrême gauche, prospère grandement dans le monde arabe, sur Internet et, plus inquiétant encore, des personnalités médiatiques en vue, des Guignols de l’Info à Thierry Ardisson, sans oublier le populaire Michael Moore, mais aussi des journalistes réputés, la relaient auprès du grand public français. Car la théorie de complot se vend bien. Derrière la paranoïa ambiante et encore plus depuis le 11 novembre, c’est la démocratie qui est en jeu. YL

Livre : JC Taieb «Les Sabirs» Réédition des Sabirs de Kaddour ben Nitram, une pépite du patrimoine culturel et humoristique tunisien Aux Editions Jean-Claude Taieb http://averoess.free.fr Extrait: Mastro PEPPINO resta d’abord quelques secondes sans me répondre. Mais, après avoir soulevé légèrement sa petite casquette de velours côtelé, ll se gratta le crâne, replaça sa casquette sur la tête, dans sa position première, aspira une longue bouffée de sa vieille pipe culottée, lança un énorme jet de salive, à sa droite, sur le plancher, et finit par me dire : ( ) « Qui bouliti qui vi ricou, Moussiou Nitramo ? Sè Voussia voulè sapiri kiddo quà pentso io ? » (Nouvelle bouffée – nouveau jet de salive – un temps). «Pentso, amico mèo, què fachitè bono... Sapiti, io... noun satchio scrivèrè… picchi io... à scouola... cou mè patrè bonanima… à fachia... qouannou era dgiouvanè... poutia esserè come mè fighio Minicouzzo…

dounque, vi riccou... à scouola… a fachia... ca tsapa... Et à com’ora... Noun satchio scrivere… «Une population ardente, bariolée, pleine d’incessants contrastes, et qui est peut-être en voie de devenir un peuple, voilà ce que saisit, sent et exprime à merveille l’art de Kaddour Ben Nitram. Il note les « différences » avec une implacable précision ; voyez la série des paraphrases d’une pièce célèbre de Hugo. Mais il accuse aussi, et de façon très ingénieuse, les « ressemblances » ou plutôt, les sortes de compromis qui peu à peu s’établissent entre les types les plus rebelles à l’amalgame. La commère sicilienne finissant par fraterniser avec le poissonnier arabe est une trouvaille de haut comique. Et c’est aussi de la vérité pure!» YL



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La Galilée, terre de culture de la truffe israélienne?

Des agriculteurs et des chercheurs israéliens ont réussi à faire pousser pour la première fois en Israël les fameuses truffes noires. Les recherches ont été effectuées durant plusieurs années dans une ferme de Galilée dont le nom a été tenu secret. Ce champignon pousse sous la terre et pour le trouver, les chercheurs ont dressé des chiens spécialisés dans sa recherche.

E-boulets mode d’emploi : à mourir de rire ! Marre d’être célibataire, pas le temps pour tenter la rencontre en vrai ? Le monde virtuel est désormais devenu votre terrain de chasse (ou de jeu) ? Quoi qu’il en soit, lancez-vous armés avec Paula Haddad et son guide à l’usage de ceux qui tentent de trouver l’âme sœur online. Féroce, son kit de survie sur les sites de rencontre vous fera rire aux larmes et regorge de conseils utiles et futiles. Normal, c’est du vécu ! Elle a testé, espéré, skypé, liké, textoté, poké et tout tenté de la rencontre virtuelle avant de dresser ce constat lucide : la seule rencontre réelle que l’on fait vraiment, en tentant le site de rencontres, c’est celle qu’on se fixe avec son pot de nutella et sa télé, seule sur son canapé, après un énième rencart foireux ! Désespéré et désespérant, ce petit manuel de poche ? Pas vraiment, car en nous contant son expérience personnelle (et celles de quelques copines au passage) Paula Haddad nous fait surtout bidonner ! « J’ai liké ton profil… et j’aurais pas dû », kit de survie sur les sites de rencontres, ne prétend en aucune manière à la véracité scientifique. Il s’agit plutôt d’un récit malicieux, bourré de vécu et d’humour sur l’une des questions les plus préoccupantes des temps modernes : comment trouver l’amour ? De cette plongée passionnante dans le monde des e-boulets, on retiendra quelques adages essentiels : non, on ne peut pas vivre

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une relation durable et épanouie avec un type dont le pseudo est Turlucucul (quoique…), non, un tchat qui début par « slt, tufékoi », n’est pas le prélude à une romantique lune de miel et non, hélas, Mickäel, Paris 16, dentiste n’est pas forcément ce qu’il dit être, pas la peine de commander direct les faire-parts ! Un petit dernier pour la route : non, ce n’est pas parce que E-darling, Jdate ou Meetic me jure que Lustucru est MON homme idéal parce qu’il aime les carottes râpées ou les films de Marvel comme moi qu’il faut les croire. Pfff, si on peut plus faire confiance alors hein… A lire absolument, qu’on soit célibataire ou pas ! Paula Hadda, « J’ai liké ton profil… et j’aurais pas dû », illustrations de Joëlle Passeron. Editions archipoche. 6€.

Le Dr. Ofer Danaï, spécialiste en mycologie, indique qu’il s’agit probablement du point géographique le plus méridional de l’hémisphère nord où l’on a réussi à développer cette culture. Les truffes israéliennes ont été présentées à des spécialistes qui ont été impressionnés de voir qu’elles sont de qualité égale voir supérieure à leurs consœurs européennes. Le développement de la truffe en Galilée permettra d’entrevoir des revenus juteux car on estime à plusieurs milliers de shekels le prix au kilo de ce champignon de luxe. Par ailleurs, selon le site siliconwadi, une découverte de l’Université de Tel-Aviv va permettre de révolutionner l’agriculture et de renforcer la sécurité alimentaire mondiale. Le groupe de recherche dirigé par le Prof. Nir Ohad, du Département de biolo-

gie moléculaire et d’écologie des plantes, directeur du Centre Manna pour la sûreté et la sécurité alimentaire de l’Université de Tel-Aviv, en collaboration avec l’équipe du Prof. Ralf Reski, chef du Département de biotechnologie des plantes à l’Université de Fribourg en Allemagne, a isolé un gène qui active le mécanisme de la multiplication asexuée des plantes. Cette découverte, qui jette la lumière sur la transition évolutive des espèces marines vers les espèces terrestres est également susceptible de révolutionner l’agriculture et de renforcer de manière significative la sécurité alimentaire dans le monde. Les résultats de l’étude, qui a démarré il y a une décennie, viennent d’être publiés dans la revue Nature Plants. “D’une manière générale, on distingue la reproduction sexuée et la multiplication asexuée, dite aussi végétative pour les plantes”, explique le Prof. Ohad. “Dans le cas de la reproduction sexuée, deux gamètes s’unissent pour créer la prochaine génération. La “logique” de l’évolution a conduit à la formation de descendants différenciés, chacun adapté à son environnement de manière un peu différente. Cette variabilité assure la survie. Si nous étions tous identiques, la survenue d’une situation nouvelle pourrait éliminer toute l’espèce. D’un autre côté, il n’est pas toujours possible de trouver un partenaire pour la reproduction sexuelle. Mais la nature a prévu cet écueil : une plante qui pousse dans un environnement où la pollinisation est difficile, par exemple, pourra quand même produire des descendants identiques à lui s’il possède un mécanisme primaire de reproduction sexuée et la multiplication asexuée, dite aussi végétative pour les plantes”, explique le Prof. Ohad. “Dans le cas de la reproduction sexuée, deux gamètes s’unissent pour créer la prochaine génération. La “logique” de l’évolution a conduit à la formation de descendants différenciés, chacun adapté à son environnement de manière un peu différente. UCCF - YLellouche


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Ilan, dix ans après, rien n’est oublié

Séoudat Ytro C’était il y a dix ans, mais personne n’a oublié. Le 21 janvier 2006, Ilan Halimi était enlevé par le « gang des barbares », avant d’être séquestré pendant vingtquatre jours et torturé à mort. 20 Minutes fait le point sur ce que sont devenus les protagonistes de ce drame. V Youssouf Fofana, condamné à de multiples reprises. Le chef du « gang des barbares » a été condamné à 22 ans de sûreté. Il a aujourd’hui 36 ans et est actuellement emprisonné au Centre pénitentiaire d’Alençon Condé-sur-Sarthe (Orne), un des établissements le plus sécurisés de France. Détenu difficile à gérer, Fofana a été condamné en 2014 à quatre ans de prison supplémentaires pour deux agressions de surveillants de la prison d’Alençon, avant de prendre trois ans de plus pour une autre bagarre. De source pénitentiaire, il est toujours à l’isolement. « Il est d’une dangerosité réelle et nous insulte parfois, explique-t-on. Le reste du temps, il est mutique. Il s’occupe en lisant, en jouant aux jeux vidéo et en appelant sa famille. » V La famille Halimi vit toujours en France. Selon Emilie Frèche, co-auteures avec Ruth Halimi, la mère de la victime, de 24 jours – La vérité sur la mort d’Ilan Halimi, les parents d’Ilan et ses sœurs habitent toujours en France. « Ils mènent une vie très discrète, explique l’auteure. Ils restent en retrait de

tous les hommages et ne veulent pas s’exposer dans les médias. Ruth Halimi, que je vois souvent, est une femme exceptionnelle par sa force vitale, même si la mort de son fils l’a amputée d’une partie d’elle-même. » Très marquée par les attentats de 2015, la mère d’Ilan « a le sentiment que la mort de son fils a inauguré une période inquiétante ». V L’appât est sorti de prison. Emma A., alias « Yalda », était l’appât utilisé par le gang pour attirer Ilan Halimi dans un guetapens à Sceaux (Hauts-de-Seine). Elle a été condamnée à 9 ans de prison en appel. Mais après un peu moins de six ans de prison, elle est sortie en 2012. Enrôlée par Youssouf Fofana, elle a toujours affirmé qu’elle ne connaissait pas l’issue tragique qui était réservée à sa « proie ». Après le procès du gang des barbares, elle avait encore fait parler d’elle, séduisant un gardien et le directeur de la prison pour femmes de Versailles (Yvelines). A la suite de ce scandale, elle avait d’ailleurs été transférée à la prison de Fresnes. Comme le disait récemment Jeannette Bougrab ancienne Présidente de la HALDE : « En janvier 2006, un jeune homme du nom d’Ilan Halimi est enlevé, torturé et assassiné par le «gang des barbares», première manifestation d’un antisémitisme renaissant… YLellouche

A côté des fêtes ordonnées par la Thora, les Juifs de Tunisie ont coutume de célébrer chaque année une fête particulière, la Se’oudat Ytro ou encore «la fête des garçons» tout juste après la fête de Tou’bichvat. Que de souvenirs en mémoire ! Avec notamment l’instant tant redouté où mes parents m’envoyaient chez le «chohet» Rebbi Chmila alias «Kheurf ‘Allah» pour abattre les quatre pigeons habituels «M’ta lâada».. L’origine de cette fête traditionnelle célébrée le jeudi de la semaine de la Paracha de Yitro, n’est pas connue avec certitude. Trois hypothèses sont généralement retenues et s’appuient toutes les trois uniquement sur des sources orales, qui ne sauraient valoir preuves en histoire. On s’accorde généralement à dire qu’elle fut instituée au 18ème siècle, mais là encore, faute de documents précis, il est difficile de distinguer la légende de la réalité. C’est donc avec une extrême prudence que nous livrons ces explications, laissant au lecteur le soin de choisir. La première hypothèse se veut historique. Une épidémie de peste, même de diphtérie dit-t-on aurait sévi à Tunis au début du 18ème siècle et aurait frappé particulièrement la communauté juive et plus précisément les nourrissons. Le jeudi de la Paracha de Yitro, un pigeon blanc aurait avalé un excrément pestilentiel et se serait envolé… L’épidémie aurait alors cessé immédiatement... Le souvenir de ce miracle expliquerait la fête destinée aux jeunes garçons et symbolisé par le plat principal : le pigeon farci, offert à chaque enfant mâle jusqu’à son mariage. Cette hypothèse «miraculeuse» est cependant mise à mal par les historiens, car les archives de l’époque ne mentionnent nullement qu’une épidémie aurait frappé la communauté juive en particulier en épargnant ses voisins musulmans, et vaincue par l’arrivée providentielle d’un pigeon. La seconde hypothèse puise ses références dans le Tanakh : le chapitre XVIII de l’Exode nous décrit l’arrivée de Yitro beau-père de Moïse accompagné de la femme et des deux fils de ce dernier.Ytro se réjouit pour le bien qu’a fait l’Eternel à Israël et offre un holocauste et des sacrifices en guise de reconnaissance à D-ieu. Moïse, Aaron et les anciens partagèrent le pain avec le beau-père de Moise, une sorte de «Séouda» devant D-ieu, en signe d’alliance. Ytro conseille alors à son gendre de choisir des hommes intègres et craignant D. pour

constituer à ses côtés les Chefs d’Israël. La troisième hypothèse qualifiée de «pédagogique» trouve sa source dans le Traité des «Pirké Avot» du Talmud et se réfère également à la Paracha, en ce qu’elle contient les Dix Commandements appelés en judéo arabe «Asraa Kelmet». Nos Anciens Rabbins, voulant caractériser les différentes époques de la vie des individus avaient décidé qu’il convenait d’enseigner la Loi Ecrite à partir de l’âge de cinq ans, de célébrer la Bar-Mitsva à l’âge de treize ans, et de commencer l’étude de la Michna à l’âge de quinze ans. Il en résultait donc que le tout jeune enfant de cinq ans était appelé à lire au «koutab» ou Talmud-Torah, les Dix Commandements pour la première fois. A propos de la «fête des pigeons» Certains racontent même qu’il s’agissait de marquer un témoignage à l’égard de ces volatiles qui «glorifièrent le nom divin», pour avoir picoré toute la manne à l’aube du premier chabat dans le désert…En effet un Midrach raconte que les deux contestataires Datan et Abiran avaient bien contredit l’ordre de Moïse en éparpillant la manne tout autour des tentes pour faire croire aux enfants d’Israël quelle était bien tombée le soir du chabat! Mais les pigeons ne se sont pas laissé prendre. Quoi qu’il en soit, le jeudi de la sidra de Yitro, soucieux de marquer l’esprit de l’enfant pour faciliter l’appréhension par lui des Dix Commandements, les rabbins de Tunisie instituèrent donc une grande fête en l’honneur de cet événement. La cérémonie était strictement privée à l’origine, elle était célébrée au sein du «Koutab»Talmud-Torah, et dénommée «Hinoukh Néharim» ou initiation des jeunes. Les familles prirent l’habitude de fêter le soir même à la maison ceux de leurs enfants qui avaient lu le matin pour la première fois les «Assrâ Kêlmet» Les 10 Commandements. Aujourd’hui encore, la tradition se perpétue et les tables sont copieusement garnies ce soir là, on y trouve évidement les pigeons ou coquelets farcis, la «Minina», les «Brick», les fèves et la pièce montée,(ou croquembouche) dont la forme rappel, le «Mont Sinaï» ainsi qu’une multitude de mini gâteaux au miel, le tout accompagné de boutargue et arrosé d’eau de vie de figues, la très fameuse «boukha» que nos frères originaires du Maroc apprécient également ! Bonne fête à tous. Yvan Lellouche


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Parachat Ytro : Le Don de la Thora et la «Séoudat Ytro»

Notre paracha contient sans nul doute, ce qui peut être considéré comme l’événement majeur qu’ait connu l’humanité : le Don de Thora. Evénement aussi important que la création de l’univers nous disent les sages du Talmud car D-ieu annonça : «Si le peuple d’Israël accepte la Thora, le monde continuera à exister, sinon, je le ferais retourner à son statut initial, c’est-à-dire le néant!». En d’autres termes, non seulement le Don de la Thora est d’une portée tout à fait cosmique, mais il est le support indispensable de ce cosmos lui même. Selon le Talmud, cette Thora est la colonne vertébrale de toute la structure de l’Univers. Le verset dit : «Ytro, prêtre de Midian, beaupère de Moché, entendit tout ce que D-ieu fit pour Moché et pour Israël » Rachi s’interroge et dit : Quelle nouvelle extraordinaire a-t-il donc entendue pour qu’il soit venu? Il répond : le passage de la Mer Rouge et la guerre contre Amalek. Si la Thora accorde un honneur sans précédent à un converti qui fut serviteur d’idoles mais également un des principaux conseillers de Pharaon, c’est bien pour nous enseigner quelque chose d’important !. En effet «Vayichma Ytro» Ytro a entendu : le Talmud précise : «Cham’ou Amim yérgazoun» Tous les peuples ont entendu et ont tremblé! Alors qu’a-t-il entendu Ytro de si spécial? Notre Maître Rebbi Fraji Uzan zatsal répondait : «Il a entendu la voix d’Achem. Il ajoutait en substance : «Si Ytro (l’idolâtre) a entendu le message divin, alors aucun de nos frères juifs, y compris celui qui est éloigné de la religion n’aura de prétexte, car disait-

t-il : «Il n’est pire sourd que celui que ne veut pas entendre!». Durant la préparation à la rencontre avec D-ieu, le verset dit : «Vayotsé Moché ête aâm likrât Aéloïm» Moïse fit sortir le peuple à la rencontre de D-ieu ! Il faut comprendre dit le Kéli Yakar, que lorsque la «Chékhina» La Majesté Divine Se tiens, c’est à l’homme, d’aller vers elle.. ainsi dit également Rachi : «Kéhattan Ayosté likrat kalâa» comme un fiancé qui va à la rencontre de sa future femme. Le Kéli Yakar ajoute : «Kimi Méhazér ahâar Mi?» Qui se dirige vers l’autre? Rébbi Chimone Bar Yohai répond dans le Talmud Kétoubot : «Baâl Aâvéda méhazer Ahar avedato» Celui qui a perdu un objet…revient vers cet objet et non pas le contraire! Dans ce cas précis, Rébi Chimone nous parle plutôt d’un homme qui va à la recherche de sa future épouse. «La fameuse côte» qui lui a été prélevée! C’est pourquoi, il revient vers elle et si jamais il l’a trouve, alors ils formeront un seul et unique corps.. «basar éhad» une seule chair. Nous comprenons la préoccupation d’Achem, de proposer en priorité la Thora aux femmes puis seulement aux hommes… Le Talmud rapporte que Rabi Tahâlifa de Kîsrine disait : D-ieu dit : «Lorsque j’ai créé le monde, J’ai ordonné uniquement à Adam de ne pas consommer le Fruit du Bien et du Mal dans le Jardin d’Eden…Mais son épouse Hava, elle, a consommé et les conséquences ont été désastreuses pour l’humanité! Désormais, si je ne m’adresse pas en priorité aux femmes, elles pourraient transgresser toute la Thora. Aussi D-ieu ordonna à Moise :«Ainsi tu diras à la Maison de Yaacov…» Allusion aux femmes puis à Israël, c’est-à-dire l’ensemble du peuple. L’action de la première femme a eu pour conséquence que plus tard, D-ieu lui proposera la Thora en priorité par l’intermédiaire de Moïse. Ainsi D-ieu va à la rencontre d’Israël au mont Sinaï comme dit le prophète Yéchaya : «Israël Achér Ayou Katsone ovdot bagoîm» Israël qui ressemble à un troupeau d’agneaux perdu au milieu des nations «Kaânavim Bamidbar Matsati Israël» «Comme des grappes

de raisins, j’ai trouvé Israël dans le désert ». Le nom Sinaï vient de la racine du nom «Sinaa» qui veut dire la haine… Les sages expliquent, dès lors que le peuple d’Israël à reçu la Thora de D-ieu, les deux grandes Nations, celles d’Ichmaël et d’Esaü, lui ont vouées la haine «sinaa» alors que l’une est l’autre avez refusée la Thora du fait de la complexité et des nombreuses contraintes. Le verset de la paracha poursuit et dit :«Véyétéatsévou Batâhtit aâr» et ils se rassemblèrent en dessous de la montagne! Sous la montagne les Béné Israël se tenaient !. Le Talmud Chabat page 88 dit que l’Eternel saisi la montagne au dessus de leur tête, en disant : «Si vous accepter ma Thora.. C’est bien pour vous !...sinon ce lieu sera vos tombeaux! Les béné Israël ont répondu alors à l’unisson «Naasé Vénichma» Nous ferons et nous comprendrons. A ce moment là, des anges accoururent du ciel pour leur tresser des couronnes. Nous pourrions penser alors qu’ils étaient sous la contrainte dit Le Talmud, il répond là-bas pas du tout! Ils avaient la Emouna- la foi comme leurs patriarches.

Thora, comme l’homme, est la trace de l’infini divin dans le monde matériel. Comme dit le verset que nous lisons tous les soirs à la prière de Maariv : «Ki êm Hayénou véorékh Yaménou..» La Thora est notre vie et le prolongement de nos jours.

D-ieu qui s’adresse face à face à tout un peuple, est un fait absolument unique dans l’histoire du monde. Il n’est pas possible qu’un peuple tout entier puisse consentir de plein gré à accepter 613 Commandements aussi divers que surprenants, si ce n’était par la Volonté d’Achem! Et il n’est pas concevable non plus d’affirmer que soudain, un individu prénommé Moïse se leva et tenta de convaincre un peuple tout entier de croire et d’affirmer qu’eux ou leurs ancêtres ont été témoins de la révélation au mont Sinaï, si cela n’avait pas été vraiment le cas. Le Talmud Abott affirme qu’en réalité La Thora nous est donnée chaque jour, par l’interaction entre l’homme et D-ieu suscitée par l’étude des textes. Etude qui doit être vue, non pas comme une simple accumulation de connaissances, mais bien comme la création d’un lien avec la source suprême de ce qui me donne la vie au quotidien. La

YLellouche

Au regard de l’instauration par Moïse d’un «Haut tribunal rabbinique» sur les conseils d’Ytro son beau père, nous sommes en droit d’exiger notamment de la part du Consistoire de Paris, un tribunal rabbinique compètent avec à sa tête un Dayan-un Juge rabbinique-ayant Toutes les qualités requissent pour répondre à Tous les problèmes «halakhiques» qui se posent à notre société, y compris même lorsqu’un rabbin trompe impunément son épouse, sa communauté et sali l’image de l’institution qui l’emploi. Mon maître Rebbi Fraji Uzan zatsal disait : La crédibilité d’une institution dite «religieuse» repose sur sa volonté et son efficacité à régler les problèmes et non pas à temporiser ou à «recycler» dans ses rouages des individus dont la moral est «déficiente»!



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Armes. France et Israël en Inde, concurrence frontale que ce soit dans le domaine des sciences, des technologies, de l’agriculture ou de la défense. Ainsi, Israël va coopérer avec l’Inde pour construire une clôture de sécurité le long de la frontière avec le Pakistan

Le Président François Hollande se trouve actuellement en Inde (visite de trois jours). A son arrivée dans cet immense pays, lors de son premier interview sur BFMTV, ses propos étaient peu précis sur la signature éventuelle de contrats de défense. Le contrat du Rafale est en négociation. Si les Français avaient été partenaires d’Israël (même sous traitants sur les gros contrats), il est quasiment certain que les indiens auraient été plus favorables. Malheureusement, contrairement aux Allemands, de nombreux décideurs français sont persuadés que les israéliens “travaillent pour les américains” et s’opposent avec virulence à une vaste coopération sur ce pays-continent.

Une roquette tirée depuis Gaza tombe dans le nord du Negev

Les israéliens sont très appréciés à Delhi (excellent rapport qualité-prix des armements). Le délégation de 50 patrons français qui se déplacent avec la mission présidentielle est parfaitement informée des difficultés rencontrées par les leaders Français de la défense : la concurrence israélienne est féroce. LAST NEWS. Les liens entre l’Inde et Israël se resserrent depuis plusieurs mois,

COOPERATION. La ministre indienne des Affaires étrangères, Sushma Swaraj, a effectué une visite officielle en Israël la semaine dernière illustrant l’élargissement de la coopération entre l’Inde et l’Etat hébreu. C’était la première visite de la ministre en Israël depuis son entrée en fonction, il y a environ 18 mois. Mais Israël n’est pas étranger à Swaraj. Elle a été présidente du Groupe d’amitié parlementaire Inde-Israël et elle a déjà visité le pays. Elle a également rencontré des responsables israéliens de manière informelle lors d’événements multilatéraux. Il est important de noter que c’est la troisième fois qu’une membre du gouvernement de Narendra Modi, arrivé au pouvoir en 2014, se rend en Israël. Sushma Swaraj a été précédée par le ministre indien de l’Intérieur, Rajnath Singh en 2014 et par le président, Pranab Mukherjee, l’année dernière. Côté israélien, l’ancien ministre de l’Agriculture, Yair Shamir, et le ministre de la Défense, Moshe Ya’alon (les deux domaines prioritaires de leurs relations bilatérales) se sont également rendus en Inde. La visite de la ministre vise également à préparer le terrain pour celle du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, en Inde plus tard cette année et celle du Premier ministre indien en Israël.

Une terroriste de 13 ans abattue alors qu’elle chargeait au couteau yamin, avec un couteau à la main. Un garde de sécurité civil qui était posté à l’endroit de l’attaque a abattu la terroriste alors qu’elle fonçait sur lui, et l’a gravement blessée. La terroriste est morte de ses blessures plus tard dans la journée. Une enquête préliminaire a révélé que la terroriste s’est apparemment battue avec sa famille, et a décidé dans lancer une attaque terroriste pour tuer des juifs.

Un peu plus tot, la sirène d’alerte à la roquette a retenti dans le conseil régional de Shaar Hanegev Une roquette tirée depuis Gaza est tombée dimanche soir dans un terrain vague dans le

nord du Negev en Israël, aucun blessé n’a été rapporté. Un peu plus tot, la sirène d’alerte à la roquette a retenti dans le conseil régional de Shaar Hanegev au sud du pays.

Une jeune terroriste arabe de 13 ans (!!!) s’est précipitée samedi à la porte d’entrée d’Anatot, une ville dans la région de Bin-

Alors que les partis d’extrême gauche critiquent ce qu’ils appellent une « exécution sans procès », les terroristes arabes ont dans la vague terroriste actuelle tués 29 personnes, avec des terroristes aussi jeune que 11 ans. Malgré leur jeune âge, beaucoup de jeunes terroristes ont infligé des blessures graves et même mortelles.


SÉCURITÉ

Edition du 26 Janvier au 2 Février 2016

La France refuse les drones «Made in Israël + Thales»

L’armée française va commander 14 drones tactiques Patroller à Sagem, filiale de Safran. Un coup de théâtre, tant le Watchkeeper de Thales qui implique les israéliens a longtemps été donné ultra-favori. Les industriels israéliens qui dominent le secteur avec les américains sont très déçus. Thales était pour eux un partenaire idéal pour coopérer avec la France. CHALLENGES (Copyrights) : «Un coup de théâtre. Après deux ans d’une compétition farouche entre deux champions français de la défense, c’est finalement le drone Patroller de Sagem (groupe Safran) qui a remporté l’appel d’offres pour le renouvellement des drones tactiques de l’armée de terre, face au Watchkeeper de Thales. Le contrat, de 300 millions d’euros environ en intégrant la maintenance des appareils sur dix ans, prévoit la livraison à partir de 2018 de 14 drones : deux systèmes de cinq appareils chacun, et quatre drones pour l’entraînement et la formation. Ces appareils remplaceront les vieux Sperwer de l’armée de terre, déjà fabriqués par Sagem. Comment le Watchkeeper, grand favori de la compétition, a-t-il pu se faire coiffer ainsi au finish ? Le drone de Thales semblait pourtant avoir tous les atouts en main : basé sur une cellule israélienne (le Hermes 450), il est développé et assemblé par la filiale britannique de Thales, ce qui cadrait parfaitement avec les traités de coopération militaire de Lancaster House, signés en 2010 par la France et le Royaume-Uni. Il était déjà en utilisation en Grande-Bretagne, qui l’avait déployé un temps en Afghanistan. L’armée de terre ne jurait que par lui, voyant d’un mauvais œil le lancement d’un appel d’offres impliquant le Patroller. Victoire sur le terrain Le 22 octobre 2014, le chef d’état-major des armées lui-même, le général Pierre de Villiers, ne faisait pas mystère de sa préférence : “Je préconise le Watchkeeper, que j’ai vu à l’œuvre en Afghanistan, et qui est le fruit de la coopération menée dans le cadre des accords de Lancaster House”, assurait-il devant les sénateurs de la commission de défense. Le Patroller de Sagem, drone basé sur le motoplaneur S-15 de l’allemand Stemme, a finalement renversé la vapeur. Plus que sur le prix, de même ordre chez les deux rivaux, la différence semble s’être faite sur le terrain. “Suite à 18 mois de tests, il y a eu un consensus entre la DGA et l’armée de terre sur le fait qu’il était largement supérieur, assure un proche du dossier. La performance de la boule optronique, avec des images parfaites, a bluffé l’armée de terre.” Le fait que le Patroller puisse voler au-dessus du territoire national a aussi été un critère déterminant : Sagem avait organisé une campagne d’essais fin 2014, une vingtaine

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Israel Military Industries (IMI) : la privatisation est en panne

de vols à proximité de Toulouse pour tester l’insertion du Patroller dans l’espace aérien civil. Un drone en grande partie made in France Le Patroller présentait un autre avantage : plus de 80% de sa valeur ajoutée est réalisée en France, contre 30% environ pour le Watchkeeper. Seule la cellule est allemande : la R&D est basée à Eragny, les boules optroniques sont conçues à Dijon, les caméras infrarouges à Poitiers, les cartes électroniques à Fougères (Ille-et-Villaine) et l’intégration finale et le segment sol à Montluçon (Allier). 300 emplois étaient ainsi, directement ou indirectement, liés au choix du Patroller. Toute la chaîne d’information est française, à l’inverse du Watchkeeper, équipé d’une boule optronique conçue par l’israélien Elbit Systems. “Le made in France n’était pas un critère de choix, mais si l’emploi et les compétences sur le territoire national se développent, c’est une bonne chose”, explique-t-on au ministère de la défense. Sagem pourra aussi s’appuyer sur la commande française pour ses campagnes export. Le Sperwer avait été vendu à 6 pays, dont la France, les Pays-Bas et le Canada (150 drones en tout). L’industriel français espère exporter son successeur en Egypte et en Asie notamment, l’appareil pouvant être dédié à des missions militaires, gouvernementales (douanes, surveillance de frontières…) ou civiles. La France a encore du retard La filière française des drones rattrape-telle pour autant son retard sur le segment des drones militaires, ultra-dominé par les Etats-Unis et Israël ? On en est loin. Des années d’incurie partagée entre les industriels, les militaires et les politiques ont abouti à une dépendance des forces françaises envers les groupes étrangers. Sur le segment des drones MALE (plus gros et dotés de performances supérieures aux drones tactiques type Patroller), l’armée de l’air utilise ainsi au Sahel trois drones Reaper achetés à l’américain General Atomics, la DGA ayant commandé deux autres systèmes de trois drones. La France, l’Allemagne, l’Espagne et l’Italie ont bien lancé un projet de drone de surveillance européen rassemblant Dassault, Airbus Group et Finmeccanica, mais l’horizon du projet (passé de 2020 à 2025) est trop lointain pour être vraiment crédible. L’Europe est heureusement bien plus avancée sur le programme de drone de combat Neuron, développé par Dassault, à la tête d’une équipe d’industriels (Airbus, Saab, Alenia, HAI, Ruag…). Le prototype de ce drone furtif, dont la signature radar est celle d’un oiseau, est actuellement en phase d’essais en Suède. Il a tiré ses premières bombes d’essai en septembre, selon le blog le Mamouth.

La privatisation des Industries Militaires Israéliennes tourne au fiasco : les candidats au rachat renoncent et l’État pourrait vendre à perte. En Israël, la production d’armes est dominée par trois sociétés publiques : Israel Military Industries (IMI), Israel Aerospace Industries (IAI) et Rafael Advanced Defense Systems Ltd. De nombreux fabricants du secteur privé viennent compléter ou sous-traiter la production publique, comme Elbit et Elisra. C’est en 2005, que le gouvernement israélien avait pris la décision de privatiser les Israel Military Industries. Or dix ans après, la privatisation d’IMI est en panne : les candidats potentiels au rachat renoncent les uns après les autres, à tel point que le Contrôleur de l’État Joseph Shapira envisageait cette semaine de vérifier si l’appel d’offres a été régulièrement publié. DES ÉCHECS À RÉPÉTITION Un peu d’histoire : c’est en 1990 que le ministère israélien de la Défense s’est séparé de sa branche-production dépensière et peu efficace (15.000 salariés) pour en faire une société publique, sous le nom d’Israel Military Industries (IMI). Or IMI continuera de constituer un gouffre financier pour le gouvernement israélien qui y injectera des milliards de shekels tout au long des années 1990 et 2000. En 2005, le gouvernement décide de vendre IMI en un seul bloc ; c’était sans compter sur le lobby politique exercé par Rafael et les Industries aéronautiques (IAI) qui réclamaient une part du gâteau. En 2007, le gouvernement propose de fusionner IMI avec IAI ou avec Rafael ; nouvel échec, cette fois-ci en raison de l’opposition des salariés

et du ministère de la Défense. Il faudra attendre avril 2014 pour qu’un accord entre l’Etat, la société et les syndicats, permette de relancer la privatisation d’IMI. Dans le cadre de cet accord, 1.300 salariés partent à la retraite (le tiers des effectifs) avec de substantielles indemnités financées par le contribuable. ELBIT SEUL EN LICE La saga de la privatisation d’IMI ne s’est pas achevée pour autant. Progressivement, deux des trois candidats au rachat se sont retirés. La semaine dernière, le consortium israélien Naska Group, contrôlé par les hommes d’affaires Samy Katsav et Meir Shamir, a annoncé qu’il renonçait au rachat d’IMI. Il y a quelques jours, ce fut au tour de l’américain Invictus (du groupe Flextronics) d’abandonner la course au rachat d’IMI. Aujourd’hui, un seul candidat reste en course : Elbit Systems. Et il faudrait encore savoir si l’Etat pourra vendre IMI au prix minimal fixé dans l’appel d’offres : 1,1 milliard de shekels (260 millions de shekels). Avec un seul candidat au rachat, il sera difficile de faire monter les enchères. Dans le milieu israélien de la Défense, des voix s’élèvent pour appeler l’Etat à renoncer à privatiser les IMI. Or, avec un gouvernement qui prône la privatisation de toutes les entreprises publiques, plus aucun secteur en Israël n’est à l’abri du retrait de l’Etat, même pas la Défense. La cession d’IMI à un investisseur privé n’est qu’une question de temps ; et les Industries aéronautiques (IAI) suivront. Jacques Bendelac (Jérusalem)


FRANCE

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Bilan des Echanges commerciaux France-Israël (2015)

So French So Food 2016 Semaine de la gastronomie française en Israël

Du 7 au 12 février 2016 - Israël, Tel Aviv Organisateur : Bureau UBIFRANCE de TEL AVIV A l’occasion de la 4ème édition de So French So Food, Semaine de la gastronomie française en Israël, Business France accompagnera de nouveau les entreprises françaises qui souhaitent prospecter les marchés suivants : - Alimentaire (HCR et GMS). - Boissons alcoolisés ou non - Arts de la table, électroménager, ameublement salle à manger, cuisine. - Service et technologie de la gastronomie (FoodTech, WineTech, AgriTech) L’événement a pris une ampleur iné-

dite en 2015, notamment grâce à l’accent mis sur l’aspect commercial : 22 chefs et maîtres-artisans français mobilisés, 7 villes israéliennes impliquées, plus de 50 nouveaux produits français lancés pour l’occasion, une délégation d’entreprise venue prospecter le marché israélien, des master classes publiques et professionnelles mettant en valeur des produits français, trois écoles de cuisine françaises mobilisées, et un volet caritatif. La richesse et la diversité de ces activités, relayées par de nombreux média et partenaires, a permis d’assurer un très grand succès populaire à cet événement. De l’avis même des officiels israéliens du tourisme et des professionnels du secteur alimentaire, il s’agit désormais d’un des rendez-vous les plus importants du calendrier des événements en Israël. Une Semaine de la gastronomie française en Israël, qui devrait faire plaisir à tous ceux qui ont fait leur Alya ces dernières années!. UCCF – Ylellouche

Calais : les migrants passent à l’attaque Environ 4 000 migrants d’Afrique de l’Est, du Moyen-Orient et d’Afghanistan occupent illégalement une bande déboisée le long de la rocade. La préfecture a décidé de les expulser de cette « jungle » pour protéger les riverains. « La responsabilité du journaliste n’est pas d’enterrer les dossiers mais de les exposer. »

Les policiers ont été contraint de recourir à l’usage de tirs lacrymogènes pour contrôler une situation explosive.

Hier soir mercredi 20 janvier, 200 à 300 hommes migrants ont attaqué la police, mis le feu sur la chaussée, sur la rocade portuaire de Calais.

Jusqu’à quand ? © Christian Larnet

Calculé en dollars, le commerce extérieur d’Israël a reculé de 11% en 2015 : ses exportations totales de marchandises (64 milliards de dollars) ont baissé de 7% par rapport à 2014, alors que ses importations (72 milliards de dollars) chutaient de 14%. Globalement donc, le niveau des échanges de marchandises d’Israël (imports et exports) en 2015 était inférieur de 11% par rapport à son niveau de 2014. Or, la baisse des échanges commerciaux d’Israël en 2015 n’a pas concerné tous ses partenaires commerciaux. Vis-à-vis d’un petit nombre de pays, Israël est parvenu à limiter les dégâts et même à augmenter ses échanges bilatéraux : la France est l’un d’eux. LA FRANCE BIEN PLACÉE DANS L’UE Dans le communiqué publié en fin de semaine par l’Institut de la Statistique à Jérusalem, la France est citée à plusieurs reprises comme l’un des pays qui, en 2015, a le plus contribué à la hausse des exportations et des importations israéliennes (diamants exclus). C’est ainsi que les exportations israéliennes de marchandises à destination de la France ont augmenté de 1% au cours de l’année écoulée : elles sont passées de 1,66 milliard de dollars en 2014 à 1,68 milliard en 2015. A priori, il s’agit d’une croissance modeste ; en fait, la bonne tenue des exportations is-

raéliennes en France constitue une véritable performance, notamment dans le contexte actuel de tassement du commerce mondial. D’autant plus que les exportations israéliennes vers l’Union européenne ont chuté de 14% en 2015 : sur les 28 pays de l’Union européenne, seuls cinq ont réussi à accroître leurs approvisionnements de biens en Israël : la France, l’Irlande, l’Angleterre, la Slovénie et la Croatie. UN SOLDE PRESQUE ÉQUILIBRÉ Même progression pour les importations israéliennes en provenance de la France : celles-ci se sont montées à 1,61 milliard de dollars en 2015, contre 1,56 milliard en 2014, soit une progression de 2,8%. Si on considère les 28 pays de l’UE comme un seul fournisseur, les importations israéliennes de l’UE ont chuté de 6,5% en 2015. La France est donc un des rares pays européens à avoir réussi à maintenir et même accroître ses fournitures de marchandises à Israël. Autre évolution récente : Israël continue d’afficher un solde commercial positif avec la France, mais celui-ci tend à se réduire. En 2015, l’excédent commercial d’Israël avec la France s’est élevé à seulement 76 millions de dollars, contre 107 millions en 2014. Jacques Bendelac (Jérusalem)



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A l’Elysée Yitzhak Herzog(Israël) critique la politique de l’Etiquetage de l’UE

Investigations : Qui avait intérêt à faire taire Alain Ghozland ? procureur s’est engagé à faire toute la lumière dans cette affaire. Alain Ghozland ne roulait apparemment pas sur l’or et son train de vie était ordinaire. Il n’avait que soixante euros sur lui lorsqu’ils découvrirent son corps. Paradoxalement, ni les quelques bijoux de sa mère ni même le collier en or qu’il portait sur lui n’ont été dérobé. Alors quel était le mobile exact?

De retour dans la communauté meurtrie de Créteil à l’occasion de la cérémonie de Chivah d’Alain Ghozland, j’ai pu m’entretenir ces jours ci avec de nombreuses personnes au sujet de l’assassinat de ce vaillant notable. Qui pouvait vraiment en vouloir à cet homme au service de la communauté juive au point de vouloir le supprimer?. Au stade de l’enquête policière, les deux personnes arrêtées il y à quelques jours, et au lourd casier judiciaire, se refugient toujours dans un mutisme, et ce bien que leur ADN prélevé dans l’appartement, mais aussi sur le corps de la victime, et dans sa voiture, les accusent formellement d’avoir tué notre ami Alain. Selon des témoins, ses assaillants qui avaient repéré son appartement au 4me étage de l’immeuble qu’il habitait, le surprirent probablement alors qu’il s‘apprêtait

à ouvrir sa porte et l’éjectèrent à l’intérieur de son appartement. Le lendemain, avant que la police et les pompiers ne soient alertés, c’est le frère de la victime, Denis, inquiet depuis la veille, qui va découvrir un appartement fouillé de fond en comble et le corps sans vie de son frère jumeau dont il relèvera des marques autour du cou… Selon des informations fiables, l’institut médico légal annoncera une mort par strangulation, une mâchoire fracturée et différents coups en certains endroits du corps. On imagine alors le terrible calvaire d’Alain face à ces tueurs déterminés. Ses deux assassins, l’un d’origine maghrébine, connu des services de police et l’autre d’origine africaine portant un bracelet de control judicaire n’étaient pas là par hasard…Ils avaient tout prémédité ou presque ! Mais au service de qui?. De son côté le

Un témoin raconte que ces derniers mois, Alain lui avait confié qu’il avait été menacé par des appels téléphoniques anonymes et des courriers insultants. Etait ce en rapport avec ses positions au conseil municipal de la ville de Créteil et les «dossiers» qu’il suivait de près? Quoi qu’il en soit, tout laisse à penser que le mobile de ce crime à plusieurs contours : Celui notamment de s‘afficher dans le contexte actuel en tant que juif en France et celui de défendre les intérêts supérieurs de notre communauté face aux dangers!. Par ailleurs, comment ne pas s‘interroger sur tous ces condamnés qui bénéficient en France de «remise» de liberté et qui continuent hélas leurs basses œuvres, à l’instar de ceux qui sont répertoriés dans cette très longue liste de fiches «S», lâchées dans la nature?. YLellouche

La presse française n’en a (presque) pas parlé. Yitzhak Herzog (qui souhaite peaufiner une stature internationale avant la prochaine échéance électorale) a été reçu vendredi à l’Élysée par François Hollande à qui il a présenté son plan de séparation avec les Palestiniens. « J’ai présenté à M. Hollande et M. Fabius mon plan pour se séparer des Palestiniens », a affirmé M. Herzog sur sa page Facebook. « Se séparer est la chose la plus urgente pour la sécurité des citoyens d’Israël et pour réaliser la vision de deux Etats, à laquelle je crois de tout mon cœur », a-t-il ajouté. M. Herzog a remercié ses hôtes pour le soutien à la communauté juive de France dans cette période tourmentée. « La guerre contre le terrorisme est un combat commun que nous partageons avec la France », a déclaré M. Herzog. Le chef du parti travailliste a par ailleurs critiqué la décision de l’Union européenne d’étiquetage des produits en provenance de Judée-Samarie et du Golan qui « sert les intérêts des ennemis d’Israël et ne fait pas progresser la cause de la paix ». IsraPresse.DW


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Dossier spécial Israël Actualités : Tou bishvat, où la renaissance du cœur… Trouver l’amour, garder l’amour de son ou sa partenaire, vivre une relation épanouie, savoir si la moitié rencontrée est la bonne… Autant de questions éternelles pour l’humanité que le judaïsme tente, par les textes, d’éclaircir. A l’occasion de la journée dédiée aux couples et aux célibataires, le rav Elie Lemmel a accepté de répondre à nos questions sur le sujet… Interview ! tifs et les exposer clairement. Parfois, même sans mauvaise intention, on peut blesser. Je pense à une anecdote qui m’a été rapportée de deux jeunes femmes qui s’extasiaient de concert sur le garçon formidable qu’elles avaient, l’une comme l’autre, rencontré. Il s’est avéré que ce jeune et brillant dentiste de 26 ans, prénommé Ilan, habitant à tel endroit était le même ! Quant au jeune homme en question, il n’avait aucunement l’intention de faire souffrir qui que ce soit ni de jouer la duplicité. Il avait tout simplement pensé que tant que rien n’était concret avec l’une de ces jeunes filles, il avait le droit de multiplier les contacts avant de trouver la bonne. Un peu comme si on multipliait les agences immobilières pour trouver un logement, en quelque sorte ? Oui, c’est ce qui m’inquiète dans le monde virtuel : le couple n’est pas une relation commerciale et l’autre n’est pas une marchandise. Alors Internet ou une application smartphone pour se rencontrer, pourquoi pas, mais dans un cadre qui fixe certaines limites. Nous travaillons d’ailleurs, au sein de Lev, sur un nouveau concept de site assisté qui bloque l’accès à tous les autres profils lorsque deux personnes commencent à prendre contact et à discuter. Je pense que c’est une idée qui, sans éviter les désillusions, permet d’éviter certains écueils.

Comme chaque année, vous proposez, via l’association LEV, une journée de conférence dédiée aux couples, le 7 février prochain. Or, c’est aussi en février que la société laïque s’intéresse à l’amour, comme le judaïsme. Pourquoi en février ? Bonne question ! Tou bichvat est une fête qualifiée de nouvel an des arbres. On parle d’une véritable renaissance pour la nature, car la sève fait revivre petit à petit, le monde végétal. On peut se demander donc s’il n’en est pas de même pour le cœur qui sort de sa torpeur hivernale… Avant d’en venir à la journée de sé-

minaire pour les couples, que vous organisez, j’aimerais d’abord que nous abordions le sujet de la rencontre et notamment la rencontre 2.0. Croyez-vous à la rencontre sur Internet, méthode qui, y compris dans la communauté juive, est de plus en plus couremment utilisée pour se rencontrer ? Toute méthode est bonne, à la condition qu’on soit sur la même longueur d’onde et qu’on joue dans la même cour et c’est, dans ce domaine, le principal problème que j’identifie. Il ne faut pas faire perdre son temps à l’autre, s’interdire la multiplicité des rencontres et surtout connaître ses objec-

Le judaïsme orthodoxe n’est pas avare d’idées lorsqu’il s’agit de former des couples heureux et durables, puisque c’est un rabbin qui est à l’origine du speed dating. La modernité n’est donc pas incompatible avec le respect de la pratique en la matière ? Non et pour une raison simple : dans le Talmud, on pose le sujet et l’on émet de nouvelles hypothèses pour en débattre. Et bien c’est le même principe. Encore une fois, je pense que plus que la manière de se rencontrer, c’est la volonté qui sous-tend la rencontre qui prime : il faut être clair sur ses intentions et annoncer clairement la couleur. Quelle réponse donne le judaïsme en matière de méthode pour trouver sa moitié et former un couple heureux ?

J’ai tendance à dire que tous les couples qui divorcent s’aimaient d’amour tendre le jour où ils sont passés sous la houppa. Bien sûr, il n’y a pas de garantie, pas d’assurance, lorsqu’on s’engage dans une relation. Il faut d’abord faire le deuil de la relation fantasmée : le conjoint idéal n’existe pas. Il faut aussi, pour que ‘ça marche’, se libérer des scories du passé, s’affranchir des modèles comparatifs. Enfin, il faut aussi s’assurer que sur certaines problématiques, comme l’éducation des enfants, le degré de pratique religieuse, la transmission, on va dans le même sens. L’argent souvent est un sujet qui blesse dans les couples… L’argent est le domaine de l’illusion du pouvoir lorsqu’il est mentionné dans ce cadre. Par exemple, choisir un ou une partenaire parce qu’il ou elle gagne bien sa vie est totalement illusoire. Lorsque l’argent s’invite dans les disputes des couples alors c’est un symptôme, pas une cause. La focalisation sur cet aspect matériel de la discorde permet de ne pas voir ce qui se cache derrière. Justement cette journée du 7 février permettra aux couples futurs ou déjà formés d’y voir clair sur tous ces sujets. Qu’en est-il pour les célibataires, eux aussi conviés à ce séminaire ? Cette journée, je le précise, n’est pas, pour les célibataires, une journée de rencontres. Bien sûr si certains se croisent et s’apprécient lors des conférences qui la rythmeront, nous en seront ravis, mais ce n’est pas notre but premier. Qu’ils soient en couple ou célibataire, les participants à cette journée sont tous, d’une manière ou d’une autre, dans la même dynamique : il s’agit, grâce à nos ateliers, nos séminaires, de lever certains freins, de s’interroger sur ce qui fait blocage, d’apprendre à se connaître soi-même pour comprendre l’autre. Elle est ouverte à tous les publics, pratiquants ou pas et c’est ce melting pot qui en fait la richesse, justement ! Journée « De la Rencontre à l’Harmonie », édition spéciale couples et célibataires le 7 février 2016. Renseignements et réservations : www.levideos.fr ou 01 48 74 18 82

Toulouse: Mécontent des soins, un musulman cogne un pompier et fait l’apologie du terrorisme

Le jeudi 10 décembre, un homme de 35 ans s’est rendu dans un établissement de la poste route de Seysses à Toulouse. Mécontent d’être dirigé vers un guichet automatique, l’homme a alors copieusement insulté un agent de La poste.

Sonné par la bagarre, ce client mécontent a appelé les pompiers. L’arrivée des secours

n’a pas calmé cet homme particulièrement virulent puisque ce dernier s’est également plaint des soins prodigués. Une fois à l’hôpital Purpan, l’homme de confession musulmane l’a fait savoir et a alors copieusement insulté et menacé de mort l’un des pompiers avant de faire l’apologie du terrorisme. «Nous sommes à l’aube d’une ère nouvelle», a alors lancé l’homme.

Douze mois de prison sont requis. «Ce n’est ni un fanatique religieux ni un intégriste», soutien en défense Me Messaoudene-Boucetta. L’avocat rappelle «l’histoire familiale difficile» de son client déjà condamné 7 fois dont 5 pour des menaces de mort. (…)


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RegeneCure (Israël), l’invention «9 portes qui racontent l’histoire permet une régénération osseuse d’Israël»

RegeneCure, une jeune start-up israélienne, propose une invention simple et efficace permettant une régénération osseuse. Ski, équitation, accident de voiture, glissade sur une peau de banane ou sur une flaque de miel… Les causes des fractures osseuses sont multiples. Le traitement usuel : un bon mois de plâtre. Mais savez-vous le pourquoi du plâtre ? Parce qu’il maintient les deux bouts d’os fracturé au contact l’un de l’autre, et que la connexion entre eux va ainsi se refaire naturellement. Cependant, dans certain cas, par exemple si un fragment entier d’os est manquant ou a été remplacé par de multiples petits fragments osseux (fracture comminutive), un simple plâtrage est insuffisant. Le traitement classique de ces cas complexes est d’effectuer une greffe osseuse, provenant d’une autre partie du corps, d’un animal ou encore d’un cadavre. Mais c’est une solution douloureuse pour le patient, nécessitant une deuxième opération et présentant d’importants risques de rejet. RegeneCure, une jeune start-up israélienne, propose une invention simple et efficace permettant une régénération osseuse. Ce traitement, dénommé BoneCure, a été appliqué avec succès dans le milieu vétérinaire et devrait être commercialisé très prochainement en médecine humaine. Un principe révolutionnaire BoneCure… Bien loin d’une complexe machine à laser ou à ultrasons, le produit est surprenant de par sa simplicité. Il s’agit d’une simple membrane artificielle, ressemblant étrangement à ces couvertures en plastique qu’on utilise pour recouvrir les livres scolaires. L’utilisation de cette membrane est aussi simple que son aspect : elle est découpée par le vétérinaire et enroulée autour de la région concernée en prenant appui sur les morceaux d’os présents. La fixation autour de l’os fracturé peut être éventuellement renforcée par des points de suture ou par des vis. Mais comment un simple film plastique peut-il permettre la régénération osseuse ? Cette membrane cationique attire les facteurs de croissance ainsi que les cellules ostéoprogénitrices (cellules souches osseuses). La micro-porosité de la membrane permet la libre circulation de ces éléments

tout en empêchant le passage et la formation de tissus. Grâce à ce mécanisme, la régénération osseuse a lieu généralement en moins d’un mois ! Aucune autre opération chirurgicale est nécessaire, grâce à la biodégrabilité de BoneCure. Rosa et LeChat : des tragédies évitées Plus de 200 animaux ont été traités dans le monde grâce à cette avancée technologique. Parmi eux, citons le cas de Rosa, une magnifique chienne Saint-Bernard de 65 kilogrammes qui a été renversée par une voiture. Avec des os réduits en miette, ses chances de survie étaient minimes. L’utilisation de BoneCure lui a permis de récupérer en seulement trois semaines. Situation identique pour LeChat, un chat de quatre ans ayant subi une défenestration de quatre étages. Avec un fémur totalement détruit, BoneCure était sa seule chance de survie. Autre application de BoneCure : l’arthrodèse Outre ses applications dans le traitement des fractures osseuses, BoneCure a également été utilisé pour permettre l’arthrodèse, l’établissement d’une connexion entre deux os non connectés naturellement. Cette opération permet le traitement des douleurs articulaires aiguës. Elle est généralement effectuée grâce à une greffe osseuse. BoneCure permet d’obtenir les mêmes résultats qu’une greffe tout en diminuant les complications (douleur, opérations répétées, risque de rejet, etc.), la durée de convalescence ainsi que le coût financier. Vers une commercialisation en médecine humaine La société envisage maintenant de se tourner vers une application de son produit en médecine humaine. Le coût prévu est de 200 à 500 $ la membrane, ce qui représente un écart financier énorme par rapport aux greffes osseuses. Espérons pour tous les skieurs et autres adeptes de sports à risque que l’autorisation de mise sur le marché ne se fera pas attendre ! Source Bulletins electroniques Publié par David ILLOUZ Source: Bulletins electroniques (Copyrights)

Une nouvelle exposition parrainée par le ministère des Affaires étrangères et le ministère des Affaires stratégiques d’Israël a ouvert à Rome le week-end. L’exposition interactive est construite autour de neuf portes qui racontent l’histoire d’Israël.

d’été de 2016.

Chaque porte ouvre sur différents aspects de la société israélienne, notamment l’éducation, la culture, la technologie, la diversité.

Stefania Giannini, la ministre de l’Éducation de l’Italie, a été très impressionnée par l’exposition et a dit que de nombreux étudiants italiens visiteront et apprendront à connaître le vrai Israël grace à l’exposition : «Je suis heureuse d’être ici pour inaugurer l’exposition, “ouvrir une porte sur Israël” . Celle-ci présente Israël sur de nombreux aspects et ne fait pas seulement référence au conflit Israël- Palestine .»

Le but de l’exposition intitulée “ouvrir une porte sur Israël” est de montrer au monde la réalité sur la société israélienne et ses citoyens. L’exposition sera également présentée en Pologne, en France, et même à Rio de Janeiro, au Brésil, lors des Jeux olympiques

La ministre adjoint des Affaires étrangères, Tzipi Hotovely, a participé à l’ouverture de l’exposition, elle a été accompagnée par la ministre de l’éducation italienne et 200 autres personnalités de toute l’Italie.

Source: David Illouz (Copyrights)

Taxis : Hyper concurrence en Israël sur le marché des applis Alors qu’en France la guerre des taxis n’a pas dit son dernier mot, en Israël une nouvelle application tente d’en finir avec le monopole (relatif) de l’application Gett. Son nom ? Rider. Cette appli est en voie de succès car les conducteurs de taxis gagnent bien plus par course. Et les clients? Gett est en pleine croissance. La société « Get Taxi «, qui a révolutionné les habitudes des israéliens en matière de taxi, recrute sans cesse. En 2014, la société avait lancé le service « Get Premium «, service qui permet de commander une voiture de luxe. En Décembre 2014, lancement de « Get Kids «, service permettant d’appeler un taxi avec un système pour pouvoir attacher les bébés ( Véhicule équipé de siéges pour enfants ). En outre, la société a récemment annoncé son entrée dans la ville d’Eilat. Son réseau national en Israël compte désormais plus de 5000 chauffeurs. « Get Taxi « a été fondée en 2010. Elle a développé une application avancée qui offre un service unique pour commander des taxis au simple toucher d’un bouton via son smartphone. Le service permet de visualiser en temps réel la position du taxi, sa distance par rapport au , elle permet aussi de visua-

liser les détails du chauffeur ( nom, numero de mobile, photo…) et le type de véhicule. (David Illouz) Gett a lancé un service exclusif appelé « Get Mehadrin «. Ce nouveau service, dédié au secteur religieux et ultra-orthodoxe en Israël, permet aux usagers d’avoir la garantie que les taxis qu’ils utilisent ne sont pas utilisés durant le Shabat et les fêtes juives et seront disponibles à l’échelle nationale. Tous les chauffeurs de taxi participant à ce nouveau service destiné au religieux ont signé un document certifiant que leur taxi n’est pas utilisé les vendredis soir, samedis et jours fériés israéliens. Chaque chauffeur peut se joindre a la flotte indépendamment de sa religion, de sa race ou de son genre. Par ce tour de passe-passe, la société « Get Taxi « étend son service de réservation de taxi auprès d’un des secteurs le plus important de la population, en effet, le public religieux est rarement détenteur d’un véhicule et cette tranche de la population est donc une manne pour l’entreprise de transport. Source David Illouz et IsraelValley



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Israël couleur verte : la Beauté Israël mise sur le tourisme vert et veut multiplier les envies de voyages du Kibboutz

Questions à Efrat Groman (Office National du tourisme israélien). Quelle place occupe aujourd’hui l’écotourisme au sein du secteur touristique israélien ? Fort d’une fréquentation touristique en hausse, Israël veut multiplier les envies de voyages et mise notamment sur le tourisme vert. Avec un désert qui couvre environ 60 % du pays, les fonds marins extraordinaires de la mer Rouge, et près de 300 réserves et parcs nationaux, Israël est évidemment une destination propice à l’écotourisme. Les chiffres le prouvent, le tourisme vert en Israël – comme dans le reste du monde – a le vent en poupe.

Illustration de l’âme israélienne, se rassemblant sur ses valeurs mais tellement diversifiées par ses cultures, les kibboutzim offrent une pluralité d’atmosphères, d’architectures et de comportements qui vous enchanteront par leurs personnalités distinctes. Ainsi, Ein Harod partagé en deux : Ein Harod (Meuhad) et Ein Harod (Ihud) est devenu un kibboutz emblématique par sa vocation environnementale où tout n’est que luxe, calme et volupté. Charles Baudelaire aurait sûrement aimé y écrire son célèbre poème « l’invitation au voyage ». Séjour romantique par excellence, ce lieu, situé dans un paradis vert au sein de la vallée de Jezreel en basse Galilée, vous propose également du canoë-kayak, parapente, montgolfière, accompagnés d’une myriade d’oiseaux. et puis apparaît le kibboutz d’Ein Guedi : une oasis dans le désert Après avoir, selon votre humeur, traversé des kibboutzim tout aussi impressionnants tels Samar, surnommé « le kibboutz des anarchistes » par son organisation plus individualiste, ou encore Palmach Tzuba, où l’esprit pionnier demeure, vous atteignez le kibboutz le plus déroutant et le plus attachant : Ein Guedi. Quel kibboutz ! Imaginez, près de la Mer morte, un extraordinaire jardin botanique, mélange surréaliste de plantes désertiques, d’une flore biblique au milieu de laquelle se dressent des cactus et autres arbres tro-

picaux. Dans ce paysage lunaire, s’exhalent les parfums chatoyants de la douceur de vivre. Le dépaysement et l’inattendu au rendez-vous Une idée originale : créez votre propre périple inter-kibboutzim, et vivez, en Israël, cette expérience unique, car, comme le dit si bien le philosophe américain Jérémy Rifkin : « nous sommes entrés dans l’ère du partage et des communautés collaboratives ». Les kibboutzim en sont des exemples vivants. La très grande majorité de ces villages collectifs et associatifs sont aujourd’hui privatisés et beaucoup d’entre eux privilégient une qualité de vie bucolique et sereine dans un cadre idyllique, proposant à l’occasion des formules touristiques aux visiteurs étrangers désirant se mettre au vert. Ainsi, la célèbre chaine des kibboutz-hôtels a décidé d’une nouvelle offre tarifaire et de circuits basés sur des thèmes divers : ‘’fly and drive’’ (vols + location de voiture), visites guidées, excursions en jeep dans le désert, etc. Des gites ruraux aux hôtels et villages de vacances, la chaine des kibboutz-hôtels propose une variété de formule alléchante qui séduit un nombre croissant de touristes étrangers. Plus d’informations sur les kibboutzim en Israël : http://en.kibbutz.co.il/ Source: http://tourisme.otisrael.com/

Quelles sont les attentes spécifiques aux écotouristes ? Et comment la destination y répond-elle ? L’écotourisme est une réponse aux voyageurs préoccupés par les questions environnementales. Depuis quelques années, ils sont de plus en plus nombreux dans les pays dits de « grande nature » à l’image d’Israël et leurs exigences sont de plus en plus pressantes.

Le ministère du Tourisme israélien réalise des études afin de bien comprendre les attentes du marché. Elles insistent régulièrement sur le fait que les touristes préféraient passer leur séjour dans des hôtels respectueux de l’environnement, même si le coût est plus élevé. Par conséquent, de plus en plus d’hébergements se mettent aussi au vert. Dans les kibboutz-hôtels mais aussi en chambres d’hôtes et B&B, qui sont de plus en plus prisées, comme un mode alternatif d’hébergement au séjour en hôtel et qui permettent de découvrir autrement le pays et de rencontrer ses habitants. Grâce au tourisme vert israélien, les amoureux de la nature peuvent découvrir des sites naturels exceptionnels de façon originale et dans le plus grand respect du territoire, par des sentiers de randonnées et de trekking, des parcours pour cyclistes, du canyoning. Comment travaillez-vous avec les professionnels du tourisme pour développer des offres en matière d’écotourisme ? Chez certains voyagistes, cette dimension “verte” se retrouve avec par exemple un type de circuit “découverte” qui consacre une journée à la région de Gamla et aux sources du Jourdain avec nuit en kibboutz-hôtel. Il est vrai que le pays par ses petites dimensions permet d’insérer facilement ce genre d’escapades dans un programme de visites. Source: http://tourisme.otisrael.com/

La femme de Meïr Shetrit dans l’oeil du cyclone

Selon des sources médiatiques l’épouse de l’ancien ministre et député Meïr Shetrit est actuellement dans l’oeil du cyclone après des révélations sur des honoraires démesurés qu’elle aurait exigé de la chaîne de supermarchés Mega en échange de services de consultante

On parle de montants équivalents à troiscent mille shekels par mois (A savoir : cette information doit être encore vérifiée), sachant que cette entreprise est actuellement au bord de la faillite et ses employés menacés de se retrouver à la rue. Source LPH)


ISRAËL

Edition du 26 Janvier au 2 Février 2016

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Le Chiffre : 812 immigrants de France Supersol (Israël) : pas de livraison à Bnei Brak et villes orthodoxes dans les villes arabes ?

Un rapport du ministère de l’Intégration sur les lieux d’habitation des nouveaux immigrants en Israël depuis 1989 indique Netanya en tête, Jérusalem légèrement derrière et Tel Aviv qui talonne depuis peu Ashdod dans les destinations les plus populaires de résidence des Olim de France. Et pour cause, cette année, Tel Aviv est la première ville d’accueil des nouveaux immigrants français. Depuis 2005, 35.000 juifs de France ont immigré en Israël dont 7.461 en 2015, une augmentation de 6,3% par rapport à 2014. Avec 60.000 Olim depuis 1989, la France se place en 4e position derrière l’ex-URSS avec plus de 876.000 Olim, l’Ethiopie avec 73.057 et les Etats-Unis avec 64.819. L’ensemble des Olim depuis 1989 représente 13,9% de la population totale d’Israël actuelle.

Parmi les nouveaux immigrants de pays francophones, il y a eu en 2015, selon le ministère, 287 olim de Belgique, 92 de Suisse, 100 du Maroc, 8 de Tunisie, 3 du Luxembourg et 5 de la principauté de Monaco. Les villes dans lesquelles les Olim de France vivent en majorité sont Netanya avec 12. 988 arrivés depuis 1989, Jérusalem (12.099), Ashdod (6.438), Tel Aviv (6357) et Ashkelon (1329). La présence d’Olim de France dans les villes orthodoxes est aussi assez importante, Bné Brak comprenant 812 Olim originaires de France, Modiin Ilit (623), Beitar Ilit (313) et Elad (308). En Judée-Samarie, de nombreuses localités accueillent des Olim de France, notamment Kokhav Yaakov (385), Maaale Adoumim (327), Ely (320) et Ofra (132).

La guerre des couteaux et ses conséquences directes ? Deux habitants de villes arabes situées dans le nord d’Israël demandent au tribunal de Haïfa de leur accorder 450 millions de shekels après le refus de Shifersal (aussi appelé Supersol) de livrer des produits chez eux pour une question de politique. « Au début, j’ai pensé naïvement que la chaîne ne livre que les grandes villes où

elles ont un magasin. Mais j’ai récemment été informé que Shufersal livre dans presque chaque ville en Israël, tant qu’il n’y a pas d’arabes », affirme l’un des plaignants, cité par Haaretz. Sur un enregistrement d’une conversation avec une représentante de l’entreprise sur la Deuxième chaîne, on l’entend dire que l’entreprise ne livre pas aux villes arabes. Times of Israel

Israël va exiger de Facebook, Twitter, Youtube, d’empêcher la haine raciale

Source: Source Israpresse.

Une nouvelle fromagerie à Tel Yosef (Israël) pour Tnuva

Le transformateur israélien Tnuva qui appartient depuis neuf mois au groupe laitier chinois Bright Foods, va augmenter ses fabrications de fromages “jaunes” (à pâte demi-dure). Tnuva vient de mettre en service une nouvelle fromagerie à Tel Yosef qui a nécessité un investissement de 90 M USD. Elle générera une augmentation de 15% des

capacités fromagères totales de l’entreprise. Dès 2016, les volumes additionnels de fromage seront destinés à la Chine. Par ailleurs, Tnuva souhaite développer ses exportations de cottage cheese vers les Etats-Unis. D’ici six ans, l’entreprise souhaite réaliser un tiers de son chiffre d’affaires à l’export. Source : Site Business France Israël

Israël cherche à bâtir une coalition internationale pour forcer les principaux géants des médias sociaux dans le monde à empêcher que leurs plates-formes deviennent une tribune à l’incitation au terrorisme. La décision, qui a été dévoilée par le ministre de la Sécurité intérieure

Gilad Erdan lors de la réunion du cabinet de dimanche, vise à exiger de Facebook, Twitter, Youtube, et d’autres réseaux sociaux à prendre une plus grande responsabilité envers un tel contenu. Times of Israel


POLITIQUE

Edition du 26 Janvier au 2 Février 2016

Avec Justin Trudeau (Canada), Bibi a une «très, très bonne relation»

Longtemps considéré comme un grand ami et allié de l’ex-premier ministre conservateur Stephen Harper, Benyamin Nétanyahou a affirmé, jeudi, qu’il avait établi une très bonne relation avec le successeur libéral de M. Harper. Le premier ministre israélien, qui se trouve à Davos cette semaine afin de participer au Forum économique mondial, a révélé que Justin Trudeau et lui avaient eu une belle rencontre lors d’un récent rassemblement international à Paris.

Donal Trump : «Obama, la pire chose qui soit jamais arrivée à Israël» Trump a répondu : “Ils veulent la déplacer à Jérusalem, eh bien je suis 100% pour! Le président américain Barack Obama est la pire chose qui soit jamais arrivée à Israël, notamment en raison de cet accord signé avec l’Iran.Je serai très bon pour Israël. Les gens savent cela. J’ai beaucoup d’amis en Israël. J’ai la ferme intention de soutenir Israël”. Le favori républicain Donald Trump, a fait écho aux promesses de ses rivaux mardi (les sénateurs Ted Cruz et Marco Rubio), en promettant de déplacer l’ambassade américaine de Tel Aviv à Jérusalem en cas de victoire. Dans une interview, le journaliste a demandé au magnat de l’immobilier s’il était d’accord avec Cruz et Rubio dans leurs engagements de déplacer l’ambassade s’il était élu.

En 1995, le Congrès avait adopté une loi obligeant les Etats-Unis à déplacer leur ambassade à Jérusalem mais le président de l’époque y avait renoncé, tout comme les autres présidents qui ont suivi, au pretexte d’intérêts non spécifiés concernant la sécurité nationale. David Illouz

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M. Nétanyahou a ajouté que M. Trudeau et lui avaient une «très, très bonne relation». L’ancien gouvernement conservateur avait fait du soutien fort et indéfectible à Israël l’un des piliers de sa politique étrangère. Lors d’une visite en sol israélien en 2014, Stephen Harper avait même promis que le Canada défendrait l’État hébreu contre vents et marées. Justin Trudeau s’est engagé à fournir un appui semblable à Israël, mais certains partisans canadiens de l’État hébreu ont accueilli cette promesse avec scepticisme. Un scepticisme que ne partage pas Benyamin Nétanyahou, qui a assuré n’avoir aucun doute concernant le soutien des libéraux envers son pays, et ce, même après que le nouveau premier ministre eut annoncé le retrait des six avions canadiens de l’opération de frappes aériennes contre le groupe armé État islamique (ÉI) en Irak et en Syrie. Jeudi, le premier ministre israélien a insisté sur le fait que le Canada avait absolument le droit de prendre une telle décision.

M. Trudeau a subi au moins deux fois de la pression durant le Forum de Davos au sujet du rappel des six CF-18 prenant part aux bombardements contre l’ÉI. Chaque fois, il a souligné l’expertise de l’armée canadienne en matière d’entraînement de forces de sécurité et de cueillette de renseignements, fruit d’une décennie de combats en Afghanistan. «Nous avons vraiment beaucoup à offrir pour aider les milices et les troupes locales à être plus efficaces dans les combats directs», a déclaré le premier ministre dans une entrevue avec l’animateur de CNN Fareed Zakaria. «S’il y a une chose que nous a apprise l’histoire récente, c’est bien que les conflits comme celui-là doivent être résolus sur le terrain avec des gens qui veulent reprendre leur pays aux terroristes.» Interrogé au sujet de ce que le Canada prévoyait faire à propos de la crise des réfugiés syriens, il a répondu que les membres de la communauté internationale devaient faire en sorte que les réfugiés puissent retourner chez eux en Syrie s’ils le désiraient. «Oui, un engagement sur le plan de la sécurité et militaire est nécessaire, et le Canada est déterminé à poursuivre sa participation au sein de la coalition qui a entamé une lutte militaire contre, par exemple, l’État islamique, même si nous allons retirer nos six avions de combat, a indiqué M. Trudeau. Nous allons nous engager militairement, mais d’autres façons.» Source: http://www.lactualite.com




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