Israël Actualités n°377

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GRATUIT - Numéro 377 - Edition du 2 Février au 8 Février 2016

Journal israélien en langue française



ÉDITO

Edition du 2 Février au 8 Février 2016

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Le roquet, ses amis, ses ennemis…

Laurent Fabius, Ministre des Affaires Etrangères menace l’Etat d’Israël, : si celui-ci ne se plie pas au diktat de sa seigneurie en reconnaissant l’état de Palestine dans le cadre de l’initiative qu’il mène, alors il fera en sorte que la France reconnaisse la création d’un Etat palestinien de manière unilatérale et sans contre-partie en matière de processus de paix et de sécurité... Monsieur Laurent Fabius n’admet pas qu’on s’oppose à lui, et il ne ménage ni les effets de manche ni les moulinets dans le vide pour montrer qu’il est offusqué ! D’autant que Laurent Fabius a de nouveaux amis et que, comme dans toute amitié naissante, il est de rigueur de faire la preuve de sa fidélité : monsieur Rohani, monsieur Mahmoud Abbas et bien d’autres... En somme, tous ceux qui appellent à la destruction d’Israël... Et comme il l’a toujours fait, il tient à jouer les francs-tireurs… Jacques Chirac, en son temps, avait son idée sur Laurent Fabius. Il le comparait à un roquet qui fait du bruit et montre les dents en grognant, mais s’avère incapable de s’asseoir son autorité... Souvenez-vous de ce 27 Octobre 1985 : Jacques Chirac, qui a l’époque était Président du RPR débattait avec le premier secrétaire du PS et Premier ministre Laurent Fabius. N’acceptant pas la critique, Fabius rappela à l’ordre Jacques Chirac lui signalant qu’il parlait au premier ministre de la France… Mais le débat n’était pas entre Jacques Chirac, président du RPR et Laurent Fabius, premier Ministre, mais entre le premier Secrétaire du RPR et le premier secrétaire du PS... Cela montre bien l’orgueil de cet homme… D’où vient ce complexe, ce besoin qu’a monsieur Fabius de toujours crier au loup et de d’exiger qu’on le respecte, quand bien même son ntervention n’aurait que peu d’intérêt : A-t-il du mal à admettre ses origines juives ? Son besoin de faire plier l’Etat d’Israël a-t-il pour objectif de ne sur-

Directeurs de la publication Rédacteur en chef Alain Sayada Tel: 06 68 17 25 55 Israël Actualités est une marque déposée en France

tout pas passer pour un ami de fait de l’Etat hébreu ? Son zèle serait-il destiné à faire oublier son passif, son passé ? Qu’il continue ses rodomontades et se ridiculise, si cela lui chante, les vrais politiques, les experts, eux, connaissent la vérité. Israël a tout fait pour faire la paix avec ses voisins au cours de son histoire et quels que soient ses gouvernants. Un premier Ministre israélien a même proposé de partager Jérusalem, et c’est au Président de l’autorité palestinienne de l’époque que nous devons la préservation de la ville, puisqu’il a refusé ! Va-t-on laisser ce charlot honteux de ses origines décider de l’avenir du Proche-Orient ? Est-ce à ce roquet autoritaire qu’il appartient de décider de la politique israélienne ? Et avant de critiquer les décisions d’autres politiques, ne faut-il pas être irréprochable, ce qui est loin d’être le cas pour celui que l’affaire du sang contaminé aurait dû rayer définitivement de la sphère politique. Mais comme la place était bonne, chaude, il n’a non seulement pas admis sa responsabilité ni pris l’initiative de quitter la vie politique. Il a simplement attendu que l’opinion publique oublie ses fautes, pour se refaire une virginité. Et nous ne lui ferons pas l’insulte de lui dire que son action en matière de politique nous inspire autant de respect que sa réussite, en tant que père de famille, lui dont le rejeton, accro aux jeux d’argents, aurait établi près de 3 millions d’euros de chèques impayés auxquels la justice s’intéresse de près… Monsieur Fabius, quel que soit le domaine, Israël n’a pas de leçon à recevoir de vous. Contentez-vous de discuter avec votre ego, il n’y a que lui que votre opinion intéresse. Il n’y a que lui, de toute façon, que vous cherchiez à satisfaire. Le jour où les Israéliens se permettront de vous donner des leçons d’éducation et de modèle paternel à suivre, alors là, peut-être, vous pourrez parler…

Mazel Tov à notre fils Samuel Guedj ! te voilà devenu un homme, maintenant. Quelle belle lecture exceptionnelle pour ta Bar mitzvah et la paracha Bechalar. Tes parents et tout le monde sont très fier de toi. Nous souhaitons bonheur, joie, santé et beaucoup de réussite, à notre jeune Bar Mitzvah Samuel.

Am Israel Hai Alain Sayada

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Avec toutes nos félicitations Tes Parents

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À LA UNE

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Terrorisme : Netanyahou critique (bien trop légèrement) Abbas

Le premier ministre Benyamin Netanyahou a une fois de plus critiqué dimanche soir le dictateur de l’autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, pour avoir « oublié » de condamner les attaques terroristes contre les israéliens. Netanyahou a fait valoir qu’Abbas devrait en particulier condamner l’attaque de Beit El, au nord de Jérusalem, qui a eu lieu plus tôt dans la journée, alors que le terroriste a été identifié comme un agent de police de l’autorité palestinienne.

Chypre, Israël et la Grèce travaillent à un gazoduc vers l’Europe Israël, la Grèce et Chypre vont travailler sur un projet de gazoduc reliant les trois pays afin d’exporter à terme le gaz naturel de Méditerranée orientale vers l’Europe, ont annoncé jeudi les leaders des trois Etats réunis à Nicosie.

an.

Chypre et Israël ont annoncé avoir découvert d’importantes réserves de gaz naturel au large de leurs côtes, ce qui pourrait à terme intéresser l’Union européenne, aujourd’hui très dépendante du gaz russe.

Par ailleurs, ils vont étudier la possibilité de relier leurs réseaux électriques par un câble sous-marin.

«Nous réitérons à l’occasion de cette rencontre notre soutien à l’idée d’exporter le gaz de la Méditerranée orientale vers l’Europe», ont précisé les Premiers ministres israélien Benjamin Netanyahu, grec Alexis Tsipras et le président de Chypre Nicos Anastasiades dans une déclaration commune. «Dans ce contexte, nous sommes prêts à explorer plus en avant des projets comme le gazoduc EastMed», ont-ils ajouté. Le gazoduc EastMed aurait une longueur d’environ 1.700 kilomètres, selon la compagnie énergétique grecque qui le soutient, IGI-Poseidon, et permettrait de transporter 15 millions de m3 de gaz vers l’Europe par

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M. Netanyahu a précisé lors d’une conférence de presse commune que les trois pays allaient former un comité conjoint pour faire avancer ce projet.

Le groupe américain Noble Energy a découvert en 2011 un important gisement au large de Chypre qui renfermerait environ 127,4 milliards de m3 de gaz. D’autres groupes, comme le Français Total font également des recherches. L’île méditerranéenne espère commencer à exporter du gaz à partir de 2022. D’importants champs gaziers ont également été découverts au large d’Israël à la fin des années 2000. L’un d’entre eux, Tamar, au large de Haïfa est exploité depuis 2013 tandis qu’un autre Leviathan doit l’être dans les années qui viennent. Les responsables de Chypre, d’Israël et de Grèce ont convenu de se rencontrer à nouveau au cours du second semestre en Israël.

« Le terroriste palestinien qui a tiré sur trois soldats de Tsahal aujourd’hui près de Bet El était un membre des forces de sécurité de l’autorité palestinienne. Mahmoud Abbas n’a pas condamné cette attaque qui a été menée par un de ses hommes, » a écrit Netanyahou sur Facebook. « Je demande que la communauté internationale arrête son hypocrisie et fasse tout ce qui est en son pouvoir pour faire pression sur l’autorité palestinienne pour arrêter l’incitation contre Israël, » a ajouté Netanyahou. Clairement Netanyahou se contredit et ne sait plus comment gérer la situation. D’un côté il critique, à raison, l’autorité palestinienne pour son incitation au terrorisme, mais de l’autre, il lui demande de condamner les actes terroristes. L’autorité palestinienne incite au terrorisme contre les juifs israéliens et glorifie les terroristes, tués, emprisonnés ou libérés. Pourquoi condamneraient-ils des actes terroristes alors qu’ils en sont à l’origine ? Et pourquoi ce serait à la communauté internationale de régler le problème de l’incitation au sein de l’AP ?

Netanyahou se décharge-t-il de la sécurité d’Israël sur la communauté internationale ? L’attaque terroriste d’hier ne représente que le dernier cas dans lesquels des membres des forces de sécurité de l’autorité palestinienne agissent pour effectuer ou aider à des attaques contre des israéliens. La semaine dernière, les forces de sécurité israéliennes ont révélé qu’un officier des services de renseignement de l’AP avait aidé deux terroristes à effectuer une fusillade contre des soldats de Tsahal. En décembre, un autre officier du renseignement de l’AP avait mené un attentat à l’arme automatique à quelques kilomètres au sud de l’endroit de la fusillade de dimanche. Mazen Hassan Orebeih avait blessé par balles deux israéliens près du check point de Hizme à Jérusalem, avant d’être lui-même abattu. Abbas, les responsables de l’AP et les medias de l’AP continuent d’inciter au terrorisme contre les israéliens. Il a été révélé la semaine dernière que le terroriste arabe de 16 ans qui a poignardé à mort Dafna Meir à l’entrée de sa maison d’Otniel a été inspiré par l’incitation qui est diffusée à la télévision palestinienne. Ceci sans parler de l’incitation au meurtre qui circule massivement sur les réseaux sociaux. Il serait peut-être temps pour Israël d’envisager de couper, si non pas l’électricité (que de toute manière l’AP ne paye pas depuis des années), au moins les accès aux moyens de communication tels qu’internet, la télévision et la radio.


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Ban Ki-moon « inquiet » de la poursuite de la construction de tunnels par le Hamas

Dans une déclaration faite par son porte-parole, le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a déclaré samedi qu’il était « inquiet » suite aux récentes déclarations de la direction du Hamas à Gaza indiquant son intention de poursuivre la construction de tunnels et les tirs de roquettes sur Israël. « Ces déclarations et actions mettent en danger la reconstruction, les efforts humanitaires et de développement par la communauté internationale et les autorités palestiniennes et israéliennes », a déclaré Ban. « Ils ne rendent pas service non plus au peuple de la bande de Gaza qui souffre depuis longtemps. » Deux mois après le cessez-le-feu d’août 2014, la communauté internationale promettait plus de deux milliards d’euros pour reconstruire Gaza. Aujourd’hui, un quart seulement de cette somme est arrivée. Le secrétaire général a ajouté qu’ »après trois conflits majeurs au cours des sept dernières années, la population de Gaza et le peuple du sud d’Israël méritent une chance pour la paix et le développement ».

l’enclave sous blocus. M. Haniyeh s’exprimait devant des milliers de personnes lors des funérailles de combattants du Hamas, tués cette semaine dans l’effondrement d’une de ces galeries souterraines.

Attaque terroriste arabe à Jérusalem

Même si une trêve avec Israël est en vigueur depuis août 2014, l’ancien Premier ministre de l’autorité palestinienne a affirmé que les groupes armés de Gaza demeuraient capables de « réagir à tout instant à n’importe quel affrontement » avec Israël. « A l’est de la ville de Gaza, les héros des souterrains construisent des tunnels » le long de la frontière avec Israël tandis qu’ »à l’ouest de Gaza, les héros testent les roquettes tous les jours » depuis l’enclave contrôlée par le Hamas et hermétiquement close par la barrière de sécurité israélienne et la zone tampon égyptienne. « C’est depuis ces tunnels que les combattants ont fait prisonniers Oron Shaul », a encore lancé M. Haniyeh.0

Il a également réaffirmé qu’il condamne le terrorisme « sous toutes ses manifestations » et a ajouté que tous les efforts doivent être faits pour améliorer les conditions de vie de la population de Gaza.

Israël a déclaré le sergent Oron Shaul et le sous-lieutenant Hadar Goldin morts lors de la guerre de 2014 mais n’a pas récupéré leurs dépouilles. Le Hamas a toujours laissé planer le doute sur leur sort, alors qu’Israël a procédé par le passé à des échanges de prisonniers ou de corps.

Le chef du mouvement islamiste Hamas à Gaza, Ismaïl Haniyeh, s’est dit vendredi prêt à une nouvelle guerre avec Israël, affirmant que les groupes armés palestiniens construisaient de nouveaux tunnels dans

Selon différentes sources de sécurité, le Hamas a reconstruit les tunnels détruits par Israël pendant la guerre de l’été 2014 dont l’un des objectifs principaux était justement leur destruction.

Un garçon juif de 17 ans a été blessé dans une attaque au couteau par deux terroristes arabes, quelques minutes avant la fin du Shabbat, à Jérusalem.

agents de police qui étaient présents. Nous l’avons mis dans l’ambulance et transporté à l’hôpital pour être soigné. Son état est qualifié de léger. »

Les terroristes se sont enfuis immédiatement après avoir commis leur attaque, qui a eu lieu près de la porte de Damas dans la vieille ville de Jérusalem.

La victime a été emmenée à l’hôpital Hadassah du Mont Scopus.

Les paramédicaux du Magen David Adom sont rapidement arrivés sur les lieux pour prodiguer les premiers soins à la victime. Un d’eux a déclaré : « quand nous sommes arrivés sur les lieux, nous avons vu une jeune de 17 ans pleinement conscient. Il marchait et a reçu les premiers soins des

La police est actuellement à la recherche des deux terroristes. Les médecins de l’hôpital Hadassah Mont Scopus soignent également la victime gravement blessée de l’attaque terroriste de mercredi à Givat Zeev. Son état s’améliore, et il a été retiré du respirateur.


À LA UNE

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Daniel Benhaim : « Le lien avec Israël Communiqué de Presse – 1er Février 2016 n’est pas inscrit dans l’ADN des jeunes Orient-a-Sion 2016 du 31 Janvier juifs. Il faut l’entretenir et lui permettre au 8 Février 2016 de s’épanouir » Le Salon itinérant Orient-A-Sion 2016 arpente, tout au long de cette semaine, les grandes villes de province et la région parisienne à la rencontre des jeunes juifs entre 17 et 35 ans. L’objectif : permettre à cette tranche d’âge d’envisager son avenir personnel et scolaire en Israël pour quelques mois… Ou toute une vie ! Explications avec Daniel Benhaim, directeur de l’Agence Juive.

Orient-A-Sion est une initiative qui vous tient à cœur. Pourriez-vous nous la décrire précisément ? Ce salon itinérant embarque, pour cette 8ème édition, une centaine de personnes à la rencontre du public jeune, les 17-35 ans. Il a pour vocation, en s’appuyant sur la palette de programmes du projet Massa, de permettre aux jeunes juifs de découvrir ce qu’une expérience de vie, d’études ou de découverte en Israël peut avoir comme intérêt fondamental, au sein de leurs parcours. On distingue donc trois types de programmes destinés à cette population : des projets basés sur les études que ce soit en cursus classique ou pour des études juives, d’autres d’expérience professionnelle et d’immersion au sein de la société israélienne, ou encore des programmes de découverte et de break, permettant à des jeunes, à l’issue de leurs études de retarder leur entrée dans la vie active en ajoutant une corde à leur arc et en se dotant d’une expérience significative de vie en Israël, par exemple au sein d’un Ulpan ou encore d’un Kibboutz. Cette dernière option a toujours un charme romantique qui exerce un réel attrait sur le public jeune. L’Agence juive veut-elle séduire cette catégorie de population en particulier ? Ce n’est pas tant s’intéresser uniquement aux jeunes que répondre à un besoin. On s’est rendu compte, à la faveur des violentes campagnes de boycott d’Israël, notamment au sein des Universités que de nombreux jeunes juifs se trouvaient en porte-à-faux. Pour eux, être juif c’était compliqué, c’était une partie de leur identité qui n’appartenait pas à la modernité. Quant aux campagnes de dénigrement qu’ils affrontaient, ils n’étaient généralement par armés pour y répondre. Entretenir le lien avec Israël s’est donc avéré, dans ce contexte, fondamental. Car hélas, ce lien n’est pas inscrit dans l’ADN, en aucune manière génétique. Pour la génération post shoah, pour tous ceux qui ont vu Israël naître et grandir, lutter pour sa survie, le lien est indéfectible. Mais pour cette génération née dans la toute fin du 20ème siècle voire après, il doit être créé, maintenu, entretenu. Pourtant, Israël n’a jamais été une destination plus populaire pour la jeunesse juive… C’est vrai, entre les jeunes qui ont fait leur alyah, soit environ 1500 en 2015 et ceux qui ont pris part à un programme Massa, ce ne sont pas moins de 3000 jeunes qui ont mis le cap sur Israël pour une expérience de vie significative et de longue durée au sein du pays. L’intérêt va croissant, la présence des jeunes juifs français au sein du programme Massa est

de plus en plus importante. L’attrait est indéniable et il faut donc aussi répondre à la demande. Ce que nous faisons avec la multiplicité, la diversité et la qualité des programmes proposés à ces jeunes. Quels peuvent être les freins au départ pour ces étudiants et leurs familles ? Le premier est d’ordre économique, bien évidemment. Même si ces programmes sont subventionnés, il arrive que le coût résiduel soit encore une charge conséquente pour la famille. Il y a aussi l’aspect sécuritaire, qui inquiète, tout comme l’angoisse de la séparation. Il faut aussi faire admettre aux familles que la vie d’un jeune en Israël se cale sur un modèle très différent de celui que l’on a en France. Un modèle plus dans la tradition anglo-saxonne où l’entrée dans la vie active se fait plus tardivement, mais avec des expériences de vie significatives. De ce point de vue aussi, les mentalités évoluent. On voit, par exemple, des filles qui volontairement choisissent de faire une année de Shirout Leumi, le service civil volontaire afin de passer par cette expérience de don de soi et de pouvoir revendiquer pleinement et fièrement leur nouvelle appartenance à la société israélienne. Les jeunes ne veulent plus être envisagés comme des touristes ! Ne faudrait-il pas envisager d’ouvrir ces programmes à la jeunesse non juive pour montrer au monde entier tous les attraits économiques, universitaires scientifiques et culturels d’Israël ? Ce n’est pas la mission de l’Agence Juive, mais plutôt celle du ministère de l’Education et des affaires étrangères. Ce type de programmes existe d’ailleurs, notamment en partenariat avec certaines universités américaines. Notre but à nous, agence juive, c’est d’inscrire Israël au sein de l’identité juive de la jeunesse, car ces jeunes sont les futurs leaders communautaires de diaspora. C’est par eux que passera le lien avec Israël. Notre autre mission, c’est de faire en sorte que ces jeunes juifs puissent se réconcilier avec leur identité juive, qu’ils la vivent pleinement. Et Israël est un vecteur identitaire très fort. Lorsque l’on a vécu une expérience de vie aussi forte que celles que propose Massa en Israël, on est juif à tout jamais ! Salon Orient A Sion : Le 4 février à Strasbourg, le 7 février à Paris, le 8 février à Lyon. Renseignements sur http://www.masaisrael.org/fr

Le grand salon Orient-a-Sion des lycées, étudiants et jeunes professionnels se tiendra cette année pour la 7ème année consécutive. Il est organisé par le projet Massa, l’Agence Juive et le Ministère israélien de l’Alyah et de l’Intégration afin de présenter les programmes existants en Israël pour les lycéens, les jeunes diplômés ou non de l’enseignement secondaire, les étudiants et les jeunes professionnels de 16 à 30 ans. Ce salon se tient pendant une semaine et se déplace dans plusieurs villes de France et de Belgique. Cette année, ce sont plus de 60 représentants et organisateurs de programme qui feront le déplacement depuis Israël afin de présenter leurs programmes aux jeunes gens intéressés. Les très nombreux programmes offerts sont répartis selon les catégories suivantes : universités et écoles de préparation aux psychométriques ; programmes d’intégration et de découverte d’Israël ; formations, stages et expériences professionnelles ; études juives et programmes pour lycéens (bac français ou israélien). Selon les choix des jeunes gens et de leurs familles, certains programmes peuvent être réalisés en tant que touriste et d’autres en tant que olé ‘hadach (nouvel immigrant). Le programme se déroulera comme suit (en plus de cela, les matins et après-midi,

les représentants se rendront dans plusieurs écoles juives à la rencontre des lycéens) : - Marseille – Dimanche 31 Janvier 15h00 – 20h00 Hôtel Radisson 38-40 Quai de Rive Neuve, 13007 Marseille - Strasbourg – Jeudi 4 février 16h00 – 19h30 Ecole Aquiba 4 rue Baldung Grien, 67000 Strasbourg - Paris – Dimanche 7 février 10h00 – 18h00 Hôtel Hayatt Regency Etoile – Porte Maillot - Lyon – Lundi 8 février 16h00 – 20h00 Espace Hillel, 113 boulevard Marius Vivier Merle, 69003 Lyon Cette année encore un nombre record de représentants viendront d’Israël pour ce salon et un grand nombre de participants sont attendus. En effet, ce Salon se tient dans une période de forte augmentation de l’Alyah et de la participation des jeunes Juifs de France aux programmes Massa (les participants Massa de l’année en cours devraient atteindre les 1350). Contact Presse Laurène Mamou laurenem@jafi.org – 01 44 15 23 16



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Un rescapé de la Shoah sur quatre vit sous le seuil de pauvreté en Israël

Liberté, Liberté Chérie Je voudrais garder de la semaine passée trois images:

de plus de soumission, il veut sacrifier Israel.

- La première est l’arrivée sur le territoire français du dictateur de Téhéran. Celui-ci réhabilité par les États-Unis arrive triomphant sur le sol européen. Après avoir humilié l’Italie en faisant cacher ces femmes statues qu’il ne saurait voir, c’est chez nous qu’il est venu finir sa démonstration de force.

Quelle erreur ! C’est si simple de s’en prendre à une démocratie surtout lorsqu’on a cédé à une dictature !

À coups de milliards, il a démontré combien les mots et les principes résistent mal à la puissance de l’argent. Je garderai de son passage la triste image de tous ces grands patrons de notre pays faisant la queue et attendant sagement la distribution des prix. L’argent n’a pas d’odeur dit-on, et pourtant celui de Rohani a l’odeur du sang ! Celui des 6 millions de victimes de la Shoah qu’il nie et conteste et celui des millions de femmes, d’hommes et d’enfants opprimés, emprisonnés et pendus par le régime des Mollahs. Dans « Liberté, liberté chérie» Pierre Mendes France en 1977 nous parlait du réveil de la France et des débuts de la résistance face à l’oppresseur nazi. Aujourd’hui, nous donnons l’impression de nous endormir et de ne plus résister. - La deuxième image ou plutôt déclaration est celle de Laurent Fabius qui une fois encore menace «Israël d’une reconnaissance de la Palestine si les pourparlers de paix ne progressaient pas» une déclaration de plus qui témoigne de sa soumission aux diktats arabes. Il ose mettre sur Israël toute la responsabilité de l’échec des pourparlers. Il refuse de voir et d’entendre les déclarations de Abbas, il fait fi des attaques terroristes dans les rues d’Israel. Il n’accorde pas plus de valeur à ces victimes israéliennes qu’à celles du régime des mollahs. Au lendemain de la réception de Rohani, il nous donne l’impression d’offrir au monde Arabe une prime supplémentaire, un signe

- La dernière image est cette belle arrivée de Alain Finkielkraut à l’Académie française. L’arrivée d’un homme je cite : « dont le nom est cacophonique, un nom dissuasif, un nom tout hérissé de consonnes rébarbatives, un nom à coucher dehors» et qui déclare avoir « une très forte pensée pour ses grands-parents, juifs ashkénazes et bien sûr pour ses parents qui ne sont pas là pour connaître le bonheur de voir l’entrée de leur fils à l’Académie française». Je veux simplement lui dire qu’à travers lui beaucoup de juifs sont fiers ..... Gil TAIEB

Près d’un rescapé de la Shoah sur quatre en Israël vit sous le seuil de pauvreté en Israël, indique mardi à la veille de la Journée internationale à la mémoire des victimes de l’Holocauste un regroupement d’associations leur venant en aide. Soixante-dix ans après la libération des camps, sur les 190.000 rescapés de la Shoah vivant en Israël, 45.000 vivent en dessous du seuil de pauvreté, dit le Centre des associations d’aide aux rescapés sur son site internet. Le seuil de pauvreté se situe à 3.077 shekels (775 dollars) par mois pour un individu seul, selon la sécurité sociale israélienne. « Il y a encore beaucoup d’injustices en Israël contre lesquelles nous devons lutter », affirme cette organisation qui regroupe 55 associations avec pour objet d’aider financièrement les rescapés et de maintenir la mémoire de la Shoah. Pour recevoir de l’aide de ces associations, il faut avoir vécu dans un pays sous occupation nazie pendant la Seconde Guerre mondiale, avoir vécu caché, dans un ghetto ou avoir été déporté.

Les personnes ayant fui l’Allemagne après 1933, l’Autriche après 1938 ou d’autres pays occupés par l’Allemagne entre 1939 et 1945 sont également considérées comme rescapés de la Shoah. En dehors des subventions de l’Etat, les associations offrent des aides pour les soins médicaux, des soutiens psychologiques ou des assistances pour faire valoir ses droits auprès de l’Etat. L’Etat d’Israël a voté en 2007 une loi élargissant les aides aux rescapés mais ces aides ne suffisent pas à assurer à ces personnes un niveau de vie suffisant, selon les associations d’aides aux survivants. Dans cette optique, le Fonds d’aide aux rescapés de la Shoah a mis en place, au-delà des aides financières, une série de programmes réalisés par des bénévoles comme des aides ménagères, des distributions de repas chauds à domicile, des travaux de rénovation dans les maisons, des rencontres avec des jeunes, ainsi qu’un projet de « dernier voeu » pour que les survivants accomplissent un rêve encore jamais réalisé.



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François Hollande n’a pas commémoré Auschwitz cette année. Il était à l’Elysée avec Rohani !

L’an dernier, le 27 janvier, le Président de la République François Hollande s’était rendu à Auschwitz pour commémorer le 70e anniversaire de la libération du camp. A cette occasion, entouré de nombreux homologues et responsables étrangers et trois semaines après que des Juifs aient une fois de plus été assassinés en France lors de l’attentat de l’Hypercacher, il avait pourfendu le poison de l’antisémitisme et rappelé sa détermination à combattre la barbarie humaine. Personne ne doute de la sincérité du Président dans ce combat contre la haine. Mais cette année, il n’est pas allé à Auschwitz. Non, il est resté à l’Elysée pour recevoir… le Président de la république islamique d’Iran. Oui, oui, le Président iranien, Hassan Rohani. Il faut noter que ce dernier avait, avec beaucoup de tact, annulé son voyage en France après les tragiques attentats du 13 novembre 2015, pour finalement le déplacer au 27 et 28 janvier 2016… Nous savions les Mollahs intelligents, fins analystes des événements de ce monde, habiles diplomates, mais nous ne connaissions pas encore leur sens de l’humour noir! En effet, le 27 janvier, la France et le monde, ont commémoré grâce à une résolution de l’ONU, la Journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de la Shoah. Tout ça est particulièrement saisissant quand on sait que le prédécesseur d’Hassan Rohani, Mahmoud Ahmadinejad déclarait encore peu que la Shoah était «un mythe » et Israël un Etat « à rayer de la carte » et que l’actuel président iranien ne l’a jamais contredit. C’est également assez comique quand nous savons que l’Iran organise un concours de dessins, qui cette année encore sera organisée à Téhéran, en réponse aux caricatures publiées par Charlie Hebdo (et qui ont coûté la vie à leurs dessinateurs), dont le thème est: « La Shoah, a-t-elle existé ? ». Et comme les Iraniens pensent que nous pouvons rire de tout, sauf du Prophète Mahomet, alors les

« humoristes » d’extrême droite négationnistes, les islamistes et d’autres antisémites venus du monde entier seront conviés à se défouler sur les chambres à gaz… Mais sommes-nous trop cyniques? Ce n’est peut-être pas l’humour qui anime le président iranien mais bien la volonté de montrer au monde que l’Iran a changé… Alors en bon utopistes que nous sommes, nous aimerions imaginer que Monsieur Rohani a peut-être l’intention de «profiter» de cette Journée particulière dédiée à la mémoire des victimes de la Shoah pour prendre de la hauteur et repenser l’Histoire. Nous nous permettons donc de proposer au Président de la République François Hollande, d’inviter Hassan Rohani, à visiter avec lui le Mémorial de la Shoah afin que le président iranien puisse, lui aussi, commémorer là mémoire des victimes et penser le monde de demain autrement; un monde où les minorités religieuses et sexuelles ne sont pas persécutées, les femmes libres, ou les organisations terroristes pas soutenues, ou la légitimité d’autres états pas remise en question… Le chef de la République islamique d’Iran pourra y lire la liste interminable des noms de déportés, les noms des familles décimées, fusillées, gazées ; les noms de toutes celles et ceux à qui l’on a voulu retirer toute humanité, toute dignité ; les noms de «Celles et ceux que l’on tue une seconde fois en niant l’horreur dans laquelle ils ont été plongés », comme l’écrivait Primo Lévi. Ou peut-être pas… Voire probablement pas. Mais au moins nous y verrons un geste fort du Président de la République, rappelant au leader iranien la signification de cette journée, qui voudra dire que la France, elle, se souvient et compte bien lutter contre toutes celles et ceux qui veulent s’en prendre à sa Liberté, aux Droits de l’Homme et aux valeurs de concorde et de fraternité. Par Marceline Loridan-Ivens, rescapée d’Auschwitz Birkenau et Simone Rodan-Benzaquen, directrice AJC Europe et AJC Paris – Atlantico


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Le gouvernement attend les attaque terroristes du Hamas par les tunnels

Si même la gauche s’y met… Le chef de l’opposition, le président du parti travailliste Yitzhak Herzog, a critiqué dimanche le gouvernement pour son inaction à la lumière de la menace grandissante des tunnels terroristes du Hamas destinés à permettre des attaque contre le territoire israélien souverain. Environ 30 tunnels ont été détruits en 2014 lors de l’opération Bordure Protectrice, lorsque les tunnels ont dévoilé leur pouvoir mortel, mais le Hamas a rapidement commencé à reconstruire immédiatement après le cessez-le-feu, et actuellement plus d’un de ces tunnels a déjà franchi la frontière, avec plus de tunnels encore estimés en travaux ou déjà terminés. Parlant aux responsables du conseil régional dimanche, Herzog a critiqué la conduite du gouvernement à la lumière des récents rapports sur le renouvellement des travaux du Hamas. « Qu’est-ce qu’ils attendent ? Que des terroristes armés débarquent dans un kibboutz ou un mochav ? Le premier ministre et le ministre de la défense doivent une réponse aux civils, » a dit Herzog. « Les résidents de la ceinture de Gaza signalent qu’ils entendent les sons du creusement de tunnels sous leurs maisons. Les égyptiens font sauter les tunnels du Hamas à la frontière de Rafiah sans hésiter. L’échelon politique a besoin de donner une réponse claire et publique aux résidents. Arrêtez d’être hésitants. Ils doivent donner des réponses sérieuses aux civils. » « Ils doivent commander à l’armée israélienne de faire sauter les tunnels et d’éliminer cette menace. Surtout si il y a des tunnels qui ont déjà passé la frontière d’Israël. Le Hamas se vante et nous ne faisons rien, nous allons nous réveiller un jour et découvrir que nous avons sous-estimé la gravite de la menace. Cela nous coûtera en sang et une terrible tristesse, » a-t-il ajouté. Illustrant l’intensité de l’activité des tunnels terroristes du Hamas, seulement mardi dernier au moins huit terroristes du Hamas sont morts dans l’effondrement d’un tunnel pendant les travaux d’excavation. Samedi, le groupe terroriste qui dirige la bande de Gaza a publié une vidéo menaçant de renouveler les attaques via tunnels en territoire israéliens, dans le cadre d’une récente campagne intitulée « Rijal al-Anfak », ou « les gens des tunnels ». Le Hamas a présenté la vidéo aux habitants de Gaza en essayant de justifier ses énormes investissements dans les tunnels alors qu’il vole les matériaux de constructions donnés par la communauté internationale pour la reconstruction de l’enclave côtière. Il a montré un certain nombre d’images de terroristes du Hamas affublés de casque et d’équipement militaire complet dans les

profondeurs des tunnels, ainsi qu’une autre montrant des enfants jouant sur l’herbe tandis qu’en dessous des terroristes du Hamas se cachent dans les tunnels, avec la légende ridicule : « pour vos vies – nous sommes allés à travers le chemin de la mort ». Une lecture un peu plus lucide de l’image et du texte montre qu’encore une fois, les terroristes palestiniens se cachent sous terre alors que des enfants leurs servent de bouclier humain au sol. Et ils publient cela sans aucune gêne… ni bien évidemment de critique de la communauté internationale.


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Photos du concert du 30/01 organisé par l’association culturelle israélite de Créteil L’ACIC et le CERAC J ont rendu un vibrant hommage au très grand guitariste, le regretté Marcel DADI - disparu tragiquement il y a 20 ans déjà sous la forme d’un concert-spectacle de Jean-Félix LALANNE, «MA GUITARE

A DADI», au Conservatoire Marcel Dadi de Créteil, le samedi 30 janvier dernier en présence des représentants de la Mairie, de sa veuve Mme Katy Dadi et de son frère, M. Meyer Dadi.


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Le soutien des Frères musulmans Barack Obama ordonne le marquage des produits fabriqués en Judée Samarie

Le marquage par l’Europe des produits israéliens fabriqués en Judée Samarie a été dénoncé par des organisations juives internationales – oubliez le CRIF – comme le pire acte institutionnel antisémite de l’année 2015. La raison la plus évidente est que l’UE n’a pas jugé utile d’en faire autant pour aucun autre pays du monde, y compris ceux qui occupent illégalement des territoires européens comme la Turquie. A ce concert des nations hostiles au juif des nations se joint le président islamophile de la Maison Blanche : Barack Obama. La décision est arrivée dans un mémo (ci-dessus), rédigé par l’administration Obama, et adressé à la “trade community” et aux agences gouvernementales, qui exige que les produits fabriqués en Judée Samarie (les Etats unis utilisent le terme West bank qui est moins infâme que Cisjordanie et est destiné à effacer les liens entre les juifs et la région) aient un label spécifique. La directive, datée du 23 janvier, précise qu’il « n’est pas acceptable » que les biens produits par des entreprises israéliennes dans la West Bank et la bande de Gaza (des entreprises israéliennes à Gaza ?) soient marqués comme produits en Israël. En novembre, alors que l’UE avait décidé de marquer les produits venant de Judée Samarie, le Departement d’Etat américain avait déclaré qu’il n’envisageait pas d’en faire autant, précisant qu’un tel procédé pouvait être perçu comme “un pas dans la direction du boycott”. Virage à 180° donc, l’administration Obama changeait d’avis début 2016, et soutenait la décision de l’UE contre “les activités israéliennes dans les implantations.” Pervers, Obama s’est servi en fait d’une directive datant de 10 ans qui avait pour objectif de promouvoir les biens produits par les arabes palestiniens dans la West Bank, l’a détourné de son objectif premier pour la retourner contre les entreprises israéliennes.

La circulaire, émise par les douanes américaines, est supposée “apporter des indications à la communauté de l’import export concernant le marquage de l’origine des biens fabriqués dans la West Bank.” Les producteurs ne doivent pas marquer leurs produits avec le mot « Israël » sous peine de poursuites par les services des douanes : “Les biens produits dans la West Bank ou la bande de Gaza doivent être marqué comme venant de ‘West Bank’, ‘Gaza’, ‘Gaza Strip’ (bande de Gaza), ‘West Bank/Gaza’, ‘West Bank/Gaza Strip’, ‘West Bank and Gaza’, ou ‘West Bank and Gaza Strip’.” “Il n’est pas acceptable de marquer les biens concernés avec les mots ‘Israel’, ‘Made in Israel’, ‘Occupied Territories-Israel’ (territoires occupés-Israël), ou une variation de ces termes”. « Les biens qui sont marqués à tort comme produits en Israël subiront les mesures répressives du service des douanes”, précise le mémo. “Les biens qui entrent aux Etats Unis doivent être conformes au règles de marquage stipulées ici.” Lers organisations de défense d’Israël ont critiqué cette décision, qu’ils interprêtent comme un effort plus large pour mettre Israël économiquement à genoux. Un porte parole du Département d’Etat a déclaré qu’il ne voit pas la circulaire comme un changement de directive : “Nous sommes au courant que le service des douanes a ré-émis une circulaire concernant les règles de marquage [des produits]. Mais il n’y a pas eu de changement d’approche dans la façon de marquer [les produits].” La circulaire n’est rien d’autre qu’une “répétition des obligations déjà en cours,” a précisé le porte parole. © Léon Ashkenaze

Les médecins habilités à prescrire du cannabis médical en Israël Le ministre de la Santé Yaakov Litzman a annoncé que les médecins traitants seraient habilités à prescrire du cannabis médical. « Si la réforme, censée entrer en vigueur au cours des semaines à venir, est implémentée comme prévu, j’autoriserai aussi les médecins, et pas seulement aux consultations spécialisées dirigées par le ministère de la Santé, à prescrire du cannabis à leurs patients, conformément aux directives du ministère ». La réforme sur la prescription de la marijuana à des fins médicales est en cours depuis plusieurs mois et visent à améliorer le bien-être des patients en fin de vie. « Le malade doit recevoir le cannabis avec dignité, sans devoir attendre et courir dans tous les sens pour l’obtenir. Toutefois, je tiens à préciser que nous superviserons strictement la distribution et nous assurerons que seuls ceux qui ont réellement besoin de cannabis pourront se le procurer. » IsraPresse. YA LE PLUS Le cannabis médical (appelé aussi cannabis thérapeutique, marijuana médicale ou marijuana thérapeutique) désigne le Cannabis sativa (désignation botanique du chanvre), et, par extension, l’ensemble des dizaines

de phyto-cannabinoïdes destinés à un usage purement médical, généralement prescrits pour leurs vertus antiémétiques. À ce jour, compte tenu de l’évolution des connaissances scientifiques dans le domaine des cannabinoïdes, l’usage médical du cannabis redevient de plus en plus toléré, voire légal dans un nombre grandissant de pays : le Canada, l’Australie, les PaysBas, le Royaume-Uni, la Nouvelle-Zélande, l’Espagne, et 23 États américains ainsi que la capitale fédérale (Alaska, Arizona, Californie, Colorado, Connecticut, Delaware, Hawaii, Illinois, Maine, Maryland, Massachusetts, Michigan, Minnesota, Montana, Nevada, New Hampshire, New Jersey, New York, Nouveau-Mexique, Oregon, Rhode Island, Vermont, Washington, Washington DC). Cet usage nécessite soit une ordonnance, soit une confirmation de diagnostic médical. La distribution se fait généralement dans un cadre défini par les lois locales ; pharmacies aux Pays-Bas, Clubs Compassion au Canada3, Buyers Club aux ÉtatsUnis, Cannabis Social Clubs en Espagne ou encore auto-production en Allemagne.


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Joseph-Georges Benazera, président de l’AIOF : « Aidez-nous à financer la moto de la vie ! » Depuis plus de 5 ans, l’AIOF (Association des Israélites de l’Oranie en France) qui s’est toujours investie dans de nombreuses actions de solidarité, organise une collecte annuelle pour financer des motos médicalisées en Israël. Pour mener à bien cette mission, son Président, Joseph-Georges Benazera, lance un appel !

faufilent dans le trafic et en arrivant sur le lieu de l’intervention avant les ambulances, permettent de faire gagner de précieuses minutes à l’équipe médicale dans la prise en charge du patient. Entre 2010 et 2015, les villes de Netanya, Eilat, Jérusalem et d’autres ont eu la chance, grâce à la générosité des familles de l’Oranie, de se voir dotées d’un tel véhicule, remis à l’association Hatsala qui, comme le Magen Davis Adom, prend en charge les patients en urgence. « Je n’oublierai jamais le jour où j’ai vu une moto arriver sur place pour aider un malade victime d’une attaque cardiaque, rappelle avec émotion le Président de l’association. Je crois que je ne me suis jamais senti aussi utile de toute ma vie »

Burgeranch et Cofix s’allient pour contrer Burger King

Ebullition sur le marché des fast food dans un pays où McDonald’s est omniprésent. L’entrée de Burger King en Israël oblige les concurrents à anticiper et se réorganiser à très grande vitesse. C’est ainsi que Burgeranch et Cofix s’allient. L’un et l’autre ont décidé de coopérer pour attirer des clients avides de très bons prix… et de limiter le pouvoir d’expansion de Burger King. Selon BFMTV : «Burger King veut croire que son départ voici six ans d’Israël n’était qu’un au revoir. Et l’éternel rival de McDonald’s mise pour cela sur la même recette qui a bâti le succès de son retour en France, où la queue ne désemplit toujours pas devant le restaurant de Gare Saint-Lazare. Le groupe évoque son retour depuis 2013, annonçant l’ouverture d’un restaurant l’été

prochain, puis celui d’après, puis… Finalement, il semble que cette fois soit la bonne. Le groupe a placardé à Tel Aviv des affiches proclamant “le retour du roi” au pays du King David. Une vaisseau amiral doit être ouvert en février 2016 dans la capitale». LE PLUS. Burger King est une grande chaîne de restauration rapide qui compte plus de 11 550 lieux de vente dans 71 pays, dont les deux tiers aux États-Unis. En Australie, les 300 restaurants Burger King portent le nom de Hungry Jack’s. La plupart des points de vente Burger King sont implantés aux États-Unis et au Canada. Leurs quartiers généraux sont situés à 5505 Blue Lagoon Drive, Miami-Dade Co, en Floride, près de Miami, le lieu d’origine du restaurant.

« C’est après le rapatriement des Juifs d’Algérie, vers le milieu des années 60 que s’est créée notre association, tient à rappeler d’emblée Joseph-Georges Benazera. Ancien directeur d’une société liée au transport aérien, l’homme a parcouru le monde pendant de nombreuses décennies. Mais son Algérie natale lui avait laissé quelques souvenirs chevillés au cœur et un peu de terre collée à la semelle de ses souliers. Aussi s’est-il toujours investi dans le développement et la gestion de l’Association des Juifs issus de l’Oranie. « Notre communauté compte nombre de familles installées à Neuillysur-Seine, commune où nous organisons régulièrement un office pour Kippour », indique-t-il. Mais il y a 22 ans, l’Oranie a trouvé ses marques et sa place avec la création d’un centre communautaire, dans le 8ème arrondissement de Paris, rue du Faubourg Saint-Honoré. « Très active, notre communauté mène tout au long de l’année de nombreuses actions d’entraide communautaire et à destination d’Israël, souligne avec fierté son Président. A commencer par celle qui l’occupe aujourd’hui : les motos médicalisées pour les services de premiers secours israéliens. « Ce sont les motos de la vie, s’enthousiasme Joseph-Georges Benazera, elles se

Un souvenir qui lui donne envie de se battre encore plus fort pour que d’autres véhicules de ce type puissent parcourir Israël. « Une moto médicalisée, c’est 20 000 euros, et nous avons promis au Magen David Adom de lui en offrir une l’été prochain, soulignet-il encore. Alors nous faisons appel à la générosité de notre communauté, mais plus largement de tous les juifs de France. Ces véhicules sont inestimables, ils sauvent des vies tous les jours : aidez-nous ! » Tous les noms des généreux donateurs seront cités lors de la cérémonie de remise du véhicule au MDA, en Israël, en août prochain. L’appel de l’AIOF pour les motos de la vie est lancé. Nul doute qu’il sera entendu : plus que jamais, les services de secours et plus largement, les Israéliens, ont besoin de matériel de pointe, de soutien et d’espoir pour faire face aux attentats à l’arme blanche et à la voiture-bélier. « En France, en Europe, comme en Israël, les temps sont difficiles et les tragédies nombreuses, conclut Joseph-Georges Benazera. Cet appel est aussi une manifestation de solidarité. C’est dans l’union que nous trouverons la force de résister à la haine ! » Et de voir de nouveau le soleil briller… Dons pour la moto de la vie. Chèques à l’ordre de l’AIOF à envoyer à Synagogue Elie Dray, 218/220 rue du Fg St Honoré, 75008 PARIS. Pour tout renseignement : 01 45 61 20 25.


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Selon la Banque Mondiale, les palestiniens ont touché 22 milliards de dollars d’aide sociale !

« Les Palestiniens continuent d’utiliser l’aide étrangère qu’ils reçoivent afin de soutenir le terrorisme, » affirme aujourd’hui Madame le ministre adjoint des Affaires étrangères, Tzipi Hotovely dans le Wall Street Journal. Le paiement des allocations aux familles des terroristes condamnés doit faire repenser les politiques de dons de la communauté internationale, selon Hotovely. « Le régime palestinien de Ramallah paie des allocations mensuelles, entre 400 et 3500 dollars, à des terroristes et à leurs familles. 3500 dollars, c’est 5 fois le salaire mensuel moyen palestinien » a écrit la ViceMinistre. Selon elle, l’aide aux Palestiniens, massive, éclipse le montant de l’aide accordée aux pays avec des populations plus larges qui sont dans le besoin beaucoup plus urgent, comme la Syrie, le Soudan, l’Afghanistan et la Somalie. « Entre 1993 et ​​2013, les Palestiniens ont reçu 21,7 milliards dollars en aide au dé-

veloppement selon la Banque mondiale, » a t-elle écrit. « La direction palestinienne a eu amplement l’occasion d’utiliser ces fonds pour le développement économique et social. Tragiquement, comme on le voit dans la bande de Gaza dirigée par le Hamas, il préfère utiliser les fonds pour son infrastructure terroriste (comme les tunnels) et son armement. » Imaginez un instant que les palestiniens aient investi dans « la vie » et non la mort. Dans « des grattes ciels » et non des tunnels de contrebande… Gaza serait aujourd’hui Dubaï. Et Ramallah serait Doha. Mais à la place, Gaza est Gaza et Ramallah est… Ramallah. Le tout, pour la moindre somme de 22 milliards de dollars. Allez expliquez ça aux Haïtiens, et autres tiers-mondistes… Hotovely a également accusé les Palestiniens de gonfler les statistiques sur le nombre de réfugiés tout en les gardant démunis afin d’exploiter leur état de décrépitude et ainsi renforcer leur guerre de propagande contre Israël. Par Amaury Vuibert

Moïse Chekroun toujours porté disparu

Disparu depuis plus de 8 jours, Moïse Chekroun, septuagénaire de SeineSaint-Denis, reste introuvable. Il rentrait à vélo de la synagogue parisienne qu’il fréquentait quotidiennement lorsqu’il a été aperçu pour la dernière fois, dimanche dernier... Huit jours sans nouvelles de leur père… Pour la famille Chekroun, l’attente est insoutenable. Moïse Chekroun, 70 ans, 1, 70 m, ancien ouvrier à la retraite, habitant de Seine-Saint-Denis, rentrait de la synagogue du XIXème arrondissement, rue Barbanègre qu’il fréquentait tous les jours lorsqu’il s’est évanoui dans la nature. «Il faisait ce trajet chaque jour, à vélo, de la synagogue à la maison, c’est un quartier qu’il connaît par cœur», déclare le fils du disparu. Vêtu d’une chemise à carreaux bleue de type « bûcheron » et d’un pull sans manches, Moïse prenait le chemin du retour, après l’office, lorsqu’il a disparu. Il n’est jamais arrivé chez lui. C’est sa femme, inquiète de voir son absence se prolonger qui a donné l’alerte et prévenu ses enfants en priorité. « D’aucun que rien ne laissait présager, chez notre père, une raison éventuelle de disparition : il n’est sujet à aucune maladie, n’a jamais eu de trou de mémoire… Il était même en parfaite santé », précisent ses proches à l’unisson. Pour la famille, sa disparition reste donc un mystère et un mystère bien angoissant. » Car même

s’ils veulent garder espoir de le revoir en bonne santé, les proches du septuagénaires commencent à imaginer le pire le concernant : mauvaise rencontre, acte antisémite, accident… » « Nous avons porté plainte mais la police ne souhaite divulguer aucune information. Les autorités disent mettre tous les moyens en œuvre pour le retrouver sans autre détail, raconte le fils, aussi nerveux que frustré par ce manque de communication. Nous sommes sans nouvelle de l’enquête depuis le premier jour de sa disparition. » En attendant, la famille Chekroun, qui ne peut rester sans rien faire, multiplie les appels Facebook et placardent des avis de recherche dans tous les lieux de passage où le vieux monsieur aurait pu être aperçu avec sa photo et les circonstances de sa disparition. « Toute information, tout aide est bonne à prendre », souligne son fils qui veut rester positif. Si vous avez quelques informations le concernant, merci d’appeler au 06 51 62 32 25

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Publicité en Israël : les dépenses se tassent, l’Internet progresse TÉLÉVISION : EN TÊTE MAIS EN RECUL La TV israélienne reste le principal média pour les annonceurs : en 2014, les chaînes commerciales ont totalisé 1,45 milliard de shekels de pub, soit 38% des dépenses nationales. Si la TV reste en tête des médias, sa part va en diminuant ; en 2015, elle a perdu 2% dans les dépenses de publicité en comparaison à l’année précédente. INTERNET : UN GRAND BOND EN AVANT Pour la première fois en 2015, le média digital a devancé la presse écrite pour ses recettes publicitaires : il a totalisé 1,02 milliard de shekels de pub, soit 27% du gâteau national. L’Internet a donc réalisé un bond de 25% en un an pour ses recettes publicitaires. A ce rythme de croissance, Internet dépassera la télé dans les deux années qui viennent.

Les dépenses de publicité ont augmenté de 4% seulement en 2015 ; la révolution que connaissent les médias profite à l’Internet au détriment de la TV. En 2015, les médias israéliens ont engrangé des recettes publicitaires pour un montant de 3,78 milliards de shekels (900 millions

d’euros). Il s’agit d’une progression que les spécialistes du secteur qualifient de modeste : + 4% par rapport à 2014. En fait, l’augmentation des dépenses nationales de publicité est due presque entièrement à Internet : les principaux supports traditionnels, comme la télévision et la presse écrite, ont vu leurs recettes de pub baisser en 2015.

PRESSE ÉCRITE : BAISSE CONTINUE Pour la première fois dans l’histoire de la publicité en Israël, la presse écrite est descendue à la troisième place au tableau des dépenses de pub : les journaux imprimés ont totalisé 804 millions de recettes publicitaires, soit 21% des dépenses nationales. Par rapport à l’année précédente, la part de marché de la presse écrite a reculé de 6%.

RADIO : TROISIÈME ANNÉE DE HAUSSE La radio est souvent considérée comme un média peu attractif par les publicistes. Il n’empêche que la radio parvient à accroître sa part de marché pour la troisième année consécutive : en 2015, elle a engrangé 262 millions de shekels de recettes publicitaires, soit 7% de part de marché. Le média radiophonique a même vu ses recettes augmenter de 4% l’an dernier. AFFICHAGE : MERCI AUX ÉLECTIONS Les panneaux publicitaires qui décorent les rues d’Israël ont enregistré une progression de 3% en 2015 : elles ont attiré 204 millions de shekels, soit 5% du marché des dépenses de publicité. Principal responsable de cette hausse imprévue : les législatives qui ont eu lieu au début 2015 et qui se sont traduites par un boom de l’affichage publicitaire. CINÉMA : CONSTANTE

PROGRESSION

Les salles noires sont un des médias de plus en plus recherchés par les publicistes israéliens : certes, elles n’ont totalisé que 44 millions de shekels en 2015, mais leurs recettes publicitaires ont encore progressé de 5% par rapport à l’année précédente. Jacques Bendelac (Jérusalem)


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La bientraitance : une thématique en vogue pour changer l’école juive

La notion de bientraitance fait son entrée en force dans le domaine scolaire. Très prise en compte dans les crèches et les établissements de soin pour personnes âgées ou handicapées, cette thématique qui prend en compte l’épanouissement bien-être et moral du public accueilli et encadré fait désormais écho au sein des structures scolaires. Organisées par Campus, la plus grande structure de formation de la communauté juive, sous la houlette du FSJU, les journées de réflexion sur ce thème, les 23 et 24 janvier derniers, ont permis de poser les problématiques et de tenter d’y répondre. Le point avec des experts du sujet… Sommes nous suffisamment bien-trai- ligne Patrick Petit-Ohayon. Lorsqu’il y négligence, de la mauvaise organisation », axe important dans la gestion de son école: tants ? Peut-on améliorer les conditions a défaut de bientraitance, il n’y a souvent reconnaît Patrick Petit-Ohayon. D’où la né- «Pour le bien-être de nos élèves, nous muld’apprentissage des 32 000 élèves des aucune intention manifeste de nuire ou de cessité d’une journée nationale de réflexion tiplions les interlocuteurs à leur disposiécoles juives de la République en s’in- faire du mal, bien au contraire. C’est là que pour sensibiliser les formateurs et appré- tion. Il m’arrive d’échanger moi-même des terrogeant sur leur bien-être physique et réside d’ailleurs toute la difficulté de défi- hender les motifs de non bientraitance. e-mails avec nombre d’entre eux. » Enfin moral ? C’est à ces questions fondamen- nition et de prise en compte des besoins. A le colloque a pointé du doigt la «mauvaise tales qu’ont tenté de répondre les diffé- quel moment est-on en carence de bientrai- Les thèmes de la bientraitance. organisation du temps et de l’espace» et rentes tables rondes et conférences des tance ? Que faire pour qu’un enfant, un élève Pour le directeur de l’enseignement au «le poids des institutions» qui perturbent la journées nationales de réflexion du centre puisse bénéficier au maximum de condi- FSJU, « ces journées de réflexion ont per- bonne conduite des établissements. de formations Campus. Créé par le Fond tions d’accueil et d’encadrement garantis- mis avant tout la transversalité des expéSocial Juif Unifié, ce centre en charge des sant son bien-être physique et moral, ainsi riences, chaque intervenant pouvait faire Alors quelles solutions ? formations d’assistantes sociales, d’ani- que son épanouissement, afin qu’optimiser part de son vécu individuel afin d’aborder « Il n’y a pas de remède miracle, annonce mateurs, de professeurs ou encore d’édu- son apprentissage ? Dans les 100 groupes tous les cas de figure ». Parmi ces sujets, Patrick Petit-Ohayon mais nous nous efcateurs de jeunes enfants, s’est donné scolaires juifs français de l’Hexagone, qui certains, au demeurant anodins en appa- forçons de mettre l’accent sur une meilpour mission, lors de ses journées de faire ont la charge de ces 32 000 enfants, on se rence, ont fait la preuve de leur importance. leure formation ». Les pistes de réflexion, le point sur l’importance de la bientrai- pose de plus en plus la question. « En tant Comme la cantine, par exemple : « Les quoique nombreuses, permettront de réelles tance dans la mission d’encadrement et que directeur d’établissement, le bon traite- longues files d’attente, les professeurs qui avancées mais il faudra s’armer de patience. d’enseignement. Car la notion, transver- ment de mes élèves est un sujet qui me tient passent avant les élèves, le laps de temps Le directeur de l’Action scolaire souhaite sale, a fait son apparition dans toutes les très à cœur », souligne d’emblée Paul Fi- trop court pour manger, les menus cashers surtout s’orienter vers une approche pédastructures d’accueil et de soin du public, toussi, directeur de l’école Lucien de Hirsh parfois déséquilibrés… » Toutes ces ques- gogique « plus positive, avec un discours et « de la crèche à la maison de retraite », dans le XIXème arrondissement de Paris et tions ont été évoquées. Car mine de rien, un un langage en adéquation des formateurs » note Patrick Petit-Ohayon, directeur de Président de l’Association des directeurs enfant qui mange trop gras ou trop salé, trop vis-à-vis des enfants. Paul Fitoussi, direcl’Action scolaire au FSJU. Mais il est vrai d’écoles juives. Nos enfants sont parfois vite, et en étant stressé ou contrarié n’est pas teur de Lucien de Hirsh déplore quant à lui que dans le milieu scolaire, il y a plus sou- confrontés à des malaises liés à des facteurs un enfant qui apprend dans les meilleures un périmètre d’action limité. « Je mets en vent lieu de parler de bienveillance que indépendants de la bonne volonté des éta- conditions possibles ! Autre facteur de non relation les élèves les plus sensibles avec de bientraitance. ». blissements et il est primordial de veiller à bientraitance, la communication. Il n’est des assistantes sociales. Au cours de ma ce que ces malaises se dissipent rapidement pas rare qu’un enseignement distille, en carrière, j’ai dû faire appel à des psycholoOr, la thématique, qui appelle d’abord dé- » Une mauvaise communication, un propos marge de son cours, quelques mots anodins gues, mais c’est le mieux que je puisse faire finition, fait son entrée en force dans les maladroit peut, en toute innocence, entamer mais pourtant lourds de répercussion pour », indique-t-il, tout en étant conscient que établissements scolaires. « La bientraitance sérieusement le moral d’un élève et sa mo- certains membres de sa jeune audience. le sujet, fondamental, devra ouvrir sur de n’est pas l’inverse de la maltraitance, sou- tivation. « Parfois c’est simplement de la Paul Fitoussi a fait de la communication un nouvelles façons de penser l’école juive…


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La résilience de Boris Cyrulnik tation en tant qu’éthologue est grandissante ; sa contribution à légitimer cette science est capitale. A partir des années 1980, Cyrulnik voue son existence à la vulgarisation de son savoir grâce à ses livres : ‘Mémoire de singe et paroles d’homme’, ‘Les vilains petits canards’… Professeur, écrivain, Boris Cyrulnik mélange les genres, dans le but ultime de décoder l’être humain. Un gros drame, une configuration familiale traumatisante, un choc émotionnel, une histoire personnelle déstabilisante... Lorsque l’on nous raconte la vie des autres, on se dit : «Ce n’est pas possible, comment peut-on se relever d’un truc pareil ? Moi, à sa place, j’aurais sombré !» Et pourtant, l’être humain peut se remettre des pires situations.

Un silence religieux La gauche face au djihadisme par Jean Birnbaum Alors que la violence exercée au nom de D-ieu occupe sans cesse le devant de l’actualité, la gauche française semble désarmée pour affronter ce phénomène. C’est qu’à ses yeux, le plus souvent, la religion ne représente qu’un simple symptôme social, une illusion qui appartient au passé, jamais une force politique à part entière. Nous avons pu récemment le constater à l’occasion de la visite du Président iranien Rouhani qui a exigé qu’il ne soit pas servi de vin à table au diner officiel… Incapable de prendre la croyance au sérieux, comment la gauche comprendrait-elle l’expansion de l’islamisme? Comment pourrait-elle admettre que le djihadisme constitue aujourd’hui la seule cause pour laquelle un si grand nombre de jeunes Européens sont prêts à aller mourir à des milliers de kilomètres de chez eux ? Et comment accepterait-elle que ces jeunes sont loin d’être tous des déshérités? Là où il y a de la religion, la gauche ne voit

pas trace de politique. Dès qu’il est question de politique, elle évacue la religion. Voilà pourquoi, quand des tueurs invoquent Allah pour semer la terreur en plein Paris, le président socialiste de la France martèle que ces attentats n’ont «rien à voir» avec l’islam. Éclairant quelques épisodes de cet aveuglement (de la guerre d’Algérie à l’offensive de Daech en passant par la révolution islamique d’Iran), ce livre analyse, de façon vivante et remarquablement documentée, le sens d’un silence qu’il est urgent de briser. Jean Birnbaum dirige Le Monde des livres. Il est l’auteur de plusieurs essais, tous parus chez Stock, parmi lesquels : Leur jeunesse et la nôtre. L’espérance révolutionnaire au fil des générations (2005) et Les Maoccidents. Un néoconservatisme à la française (2009). YL

En 1942, alors qu’il grandit à Bordeaux, les parents de Boris Cyrulnik, juifs russo-polonais, sont arrêtés et déportés. Abandonné à l’assistance publique, l’enfant est protégé par son institutrice. Echappant de peu à la déportation, suite à une rafle en janvier 1944, l’orphelin trouve refuge dans l’humour et la biologie. Passionné par la nature, la politique et l’homme d’une façon générale, Boris Cyrulnik devient pourtant maître nageur. A quatorze ans, il découvre l’éthologie, en lisant un livre de l’entomologiste Henri Fabre. Dans les années soixante, ses études de médecine s’achevant, il se dirige vers l’éthologie, discipline alors très controversée. Redoutant la spécialisation, il se diversifie au maximum : éthologie, psychologie, neurologie, psychanalyse… Désireux de décoder la machine humaine, Boris Cyrulnik parcourt le monde à la recherche d’informations. Voyages, colloques, conférences, lectures, cours, l’homme est infatigable. Sa répu-

La résilience, un mot dont on ressent bien l’importance dans le domaine de la psychologie, n’a pas fini de faire couler de l’encre. Mais qu’est-ce que cela signifie au juste ? Le neurologue, psychiatre et psychanalyste Boris Cyrulnik, inventeur du terme, explique que la résilience traduit cette capacité que montre l’individu à surmonter les épreuves. Et ce fameux concept de résilience ressort régulièrement, tant on l’associe çà et là, tant il a été mis à toutes les sauces... et ce n’est pas fini ! Boris Cyrulnik lui a consacré un cinquième ouvrage. Par ailleurs Boris Cyrulnik vient d’achever une série de conférences en Israël et dans les territoires palestiniens à l’université de Bir Zeit où il fut dit-on bien accueilli. YL


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EVENEMENTS - RENCONTRES formations pratiques, des chroniques juridiques, pour aider les déportés de retour. Les survivants en Allemagne Dimanche 14 février 2016 à 14h30 En 1946-1947, environ 250 000 Juifs vivent en Allemagne. La plupart viennent d’Europe de l’Est et ont été regroupés par les Alliés dans des camps de personnes déplacées (DP). Réfugiés en territoires soviétiques, rapatriés à la fin de la guerre en Pologne, ils ont été obligés de fuir l’antisémitisme polonais d’après-guerre pour l’Allemagne en zone américaine.

Regards d’aujourd’hui sur la Pologne d’après-guerre Dimanche 7 février 2016 à 14h30 Après la guerre, en Pologne, les Juifs – rescapés ou de retour d’URSS – doivent faire face à un antisémitisme récurrent et stupéfiant, recréer des liens sociaux, soutenir ou non le nouveau régime, collecter les traces du génocide, ou encore quitter un pays en cendres. Quel regard porter aujourd’hui sur cette période d’après-guerre ? Les actions précoces du Service central des déportés israélites (SCDI) Jeudi 11 février 2016 à 19h30 Le SCDI, fondé en novembre 1944, est une des premières organisations à penser, dès la libération de la France, à la prise en charge du retour des déportés juifs. La publication des bulletins du SCDI, dirigée par Jacqueline Mesnil-Amar – il y aura onze numéros jusqu’en septembre 1945 –, fournit des in-

PROJECTIONS La Glanure [Pokłosie] de Wladyslaw Pasikowski Dimanche 7 février 2016 à 16h30 Pologne, fiction, 107 mn, Apple Film Productions, 2012, vo sous-titrée en anglais Dans la Pologne des années 1990, un village renoue difficilement avec son histoire locale, occultée depuis la Seconde Guerre mondiale. Un paysan du village retrouve d’anciennes pierres tombales juives qu’il s’efforce de rassembler, malgré les intimidations de plus en plus nombreuses. Maître du thriller, Pasikowski s’inspire ici de l’histoire du pogrom de Jedwabne. Manifestations du Mémorial de la Shoah : 17 Rue Geoffroy l’Asnier 75004 Paris : 01 42 77 44 72 YLellouche

Expositions à l’Unesco à l’occasion de la Journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l’Holocauste

«L’État trompeur : le pouvoir de la propagande nazie» et «A comme pour Adolf : inculquer les valeurs nazies aux enfants allemands» Mercredi 27 janvier au Siège de l’UNESCO des tables rondes ont été animées, notam-

ment : «Une histoire de génocide et de discours de haine» et «à la lumière du passé : lutter contre l’antisémitisme et le discours de haine au temps présent». Un public nombreux a pris part à cet événement. YL

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Les consommateurs ne veulent plus manger n’importe quoi!

Parti des Etats-Unis, un mouvement profond de changement de consommation est en passe de créer un véritable séisme dans l’industrie agro-alimentaire.

HAZKARA d’Alain GhoZland Zal

Les consommateurs ont réalisé qu’on leur faisait avaler depuis des décennies des pseudo-aliments ultra-transformés, ultra-chauffés, bourrés de sucres, de graisses toxiques (comme les acides gras trans), d’additifs suspects ou franchement dangereux, de produits de glycation avancés. Des aliments qui, étude après étude, sont associés à un risque accru de toutes les maladies chroniques imaginables, qu’il s’agisse des maladies cardiovasculaires, des cancers, des maladies neurodégénératives, de l’obésité, du diabète. Alors les consommateurs disent « Stop », et le message adressé à l’industrie est violent. Le New York Times rapporte que les ventes de sodas ont baissé de 25% depuis 1998. Le jus d’orange, autrefois considéré comme la boisson saine a vu sa consommation par habitant baisser de 45% au cours de la même période. De plus en plus de consommateurs considèrent qu’il représente une autre manière d’avaler du sucre, sans les fibres de l’orange (c’est ni plus ni moins le message que tient LaNutrition.fr depuis l’origine, au contraire des pouvoirs publics). Les ventes de céréales du petit déjeuner ont baissé de 25% depuis 2000, et le chiffre d’affaires réalisé par McDonald’s dans chacun de ses points de vente est en chute libre depuis 3 ans, sans que la chaîne entrevoie le bout de la pente.

Les prières du mois de notre ami Alain GhoZland auront lieu à la grande synagogue de Créteil le jeudi 11 février 2015 à 19h. Vous êtes priés de venir rendre hommage à

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ce vrai militant communautaire et ami d’Israël lâchement assassiné à son domicile par des criminels en «liberté». YL

Ces mouvements de défiance ont été amplifiés par l’attrait pour l’alimentation « Bio », mais aussi l’essor des régimes d’éviction comme le courant paléo ou les régimes sans gluten ni lactose. En surface, dans les médias, les industriels et leurs amis nutritionnistes raillent ces comportements. Mais au cœur des états-majors, c’est la panique. Car on ne sait

plus comment récupérer les consommateurs évanouis. General Mills annonce qu’il va diminuer le nombre des ingrédients et des saveurs de ses céréales. Kraft a annoncé qu’il va éliminer les colorants artificiels de ses fromages (ils avaient quand même réussi l’exploit de fourrer des colorants dans du fromage !). Partout, on claironne l’arrêt des antibiotiques (Mc Donald’s pour ses poulets), le recul des additifs. Mais voilà : pris dans la panique, les sociétés multiplient les lancements hasardeux. General Mills lance des Cheerios (céréales) sans gluten, mais on vient de trouver du blé dans plusieurs de ces produits. Une plainte a été déposée. La même société vient de lancer d’autres Cheerios soi-disant riches en protéines : certes, il y en a un peu plus qu’avant, mais il y a aussi plus de sucre. Pour Cheerios et des centaines de produits transformés, il est peut-être trop tard. Selon un sondage récent rapporté par le New York Times, plus de 40% des consommateurs américains âgés de 20 à 37 ans ne font pas confiance aux grandes sociétés de l’agro-business. Dans l’inconscient collectif, les aliments emballés sont de plus en plus associés à des produits sans intérêt nutritionnel, chargés d’ingrédients indésirables. L’industrie agro-alimentaire est victime d’années de mensonges et de propagande, tout comme l’industrie pharmaceutique paie les mêmes procédés par une désaffection des patients. Nous ne voulons plus de m… dans nos assiettes, et le meilleur moyen de le faire savoir aux distributeurs, industriels et aux pouvoirs publics, c’est de continuer à se détourner massivement de ces faux aliments, assortis de promesses mensongères et d’ingrédients douteux. Retrouvons les plaisir des aliments simples, peu ou pas transformés, comme nous le conseillons depuis dix ans. UCCF


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Le 8 mars 2016 date de la journée de la femme

Tunisie : c’est officiel : Ennahdha est devenu majoritaire à l’ARP

Il existe de nombreuses formes de violence à l’égard des femmes : physique, sexuelle, psychologique et économique. Ces formes de violence sont interdépendantes et touchent les femmes depuis avant la naissance jusqu’à la vieillesse. Certains types de violence, comme la traite de personnes, ne connaissent pas les frontières nationales. Les femmes qui sont victimes de la violence souffrent de toute une gamme de problèmes de santé et leur capacité à participer à la vie publique s’en trouve diminuée. La violence contre les femmes atteint les familles et les communautés à travers les générations et renforce d’autres formes de violence répandues dans la société. La violence contre les femmes les appauvrit aussi, ainsi que leur famille, la communauté et la nation. La violence à l’égard des femmes ne se limite pas à une culture, une région ou un pays en particulier ni à des groupes spécifiques de femmes au sein d’une société. Les racines de la violence contre les femmes se trouvent dans la discrimination persistante à leur égard. Actuellement, chaque année, en France et dans bien d’autres pays y compris en Israël, la journée de la femme suscite l’organisation d’événements par des femmes militant au sein d’associations de plus ou moins grande importance ou de groupes engagés sur le sujet. Il est important pour ces instances locales et nationales de rappeler chaque année, à la date de la journée de la femme que dans ce domaine, rien n’est acquis et que les avancées pour l’amélioration du droit des femmes doivent être un combat de tous les instants.

La journée de la femme dans l’histoire mondiale : Si, en célébrant la journée de la femme 2016, d’aucuns pourront penser aujourd’hui que la Journée de la femme est née de l’initiative de femmes libérées du XXème siècle, il est temps de remettre la bonne date au bon moment. Et pourtant, ce n’est pas si facile de savoir à quand remonte cette idée. C’est en 1921 que ce jour fut retenu par Lénine pour être la Journée internationale de la femme : il voulait ainsi célébrer les femmes qui, à Pétrograd, le 8 mars 1917, ont manifesté en réaction à la révolution russe. Progressivement, ce jour a été fêté dans les pays de l’Est et à cette occasion les hommes offraient des fleurs à leurs épouses, mères, grands-mères et amies. En France, on dit plutôt que la Journée de la femme remonterait à 1857, à un moment où des ouvrières américaines du monde du textile s’étaient mises en grève. Pourtant, on ne retrouve trace de cette grève nulle part. En fait, c’est bien plus tard, en 1977 que les Nations Unies ont officialisé cette journée et depuis, dans tous les pays, le 8 mars est reconnu comme date de la Journée de la femme. La journée de la femme 2016 aura lieu le dimanche 8 mars. Le fait que la date de la Journée de la femme soit un jour non travaillé pour une majorité de femmes pourra permettra peut-être que, dans chaque ville, pour la Journée de la femme 2016 les manifestations culturelles, sportives, les colloques, les projections de films, les journées thématiques concernant les avancées des droits des femmes soient davantage suivies. YL

Suite aux multiples démissions du bloc parlementaire de Nidaa Tounes, le bloc du parti islamiste Ennahdha est devenu officiellement majoritaire. En effet, le président de l’ARP, Mohamed Ennaceur a annoncé lors d’une séance plénière tenue mardi 26 janvier 2016, la nouvelle composition du parlement. Ennahdha se positionne à la première place avec 69 députés.

Quant à Nidaa Tounes, il compte désormais 64 députés mais 6 autres pourraient se retirer prochainement de ce bloc. Ennaceur a également annoncé la composition du nouveau bloc « Al Horra » qui renferme 22 députés démissionnaires de Nidaa Tounes, et qui est présidé par Abderraouf Cherif. Voilà qui annonce une période d’instabilité politique dans le pays… Y.PereZ


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Parachat Michpatim : suite des lois de la Thora

D-ieu prescrit à son peuple une série de lois régissant la vie sociale : statut du serviteur, coups et blessures, dommages indirects divers, vols, dépôts, objets perdus, locations, prêts. Sont traités également le problème du viol, de la sorcellerie, de la bestialité, du sacrifice à d’autres divinités. Suivent également des mesures de protection de l’étranger, de la veuve et de l’orphelin, du pauvre, mai aussi de préservation de l’honneur du prince et d’entraide entre les personnes, ainsi que de mise en garde contre la calomnie et la corruption judiciaire … sont par ailleurs promulgués le chabat hebdomadaire et la chemita, la mise en friche de la terre tous les sept ans, puis les trois fêtes de pèlerinage (Pessah, Chavouoth, souccoth). L’Eternel promet d’expulser de la terre de Canaan les peuplades qui l’habitent et met en garde les fils d’Israël contre la tentation de nouer avec elles des relations ou d’adopter leurs coutumes. Moise rapporte toute ces paroles aux enfants d’Israël qui ‘engagent : «Nous ferons et nous entendrons» «Naasè venichma» tout ce que D-ieu dit. Des sacrifices sont offerts, puis Moise monte au Sinaï pour recevoir les tables de la Loi. Il y restera quarante jours et quarante nuits. Rabbi Hama explique un verset du Cantique des cantiques qui dit : «Comme le pommier parmi les arbres de la forêt, ainsi mon bien aimé parmi les jeunes gens?» Pourquoi Israël a-t-il été comparé à la pomme? Pour nous apprendre que : de même que pour le pommier, le fruit précède le feuillage, de même Israël a fait précéder «nous ferons» à «nous comprendrons». La Thora rappel ici les lois qui régissent l’acquisition et la libération d’un esclave. Pourquoi la Thora ordonne t’elle au maitre de poinçonner l’oreille d’un serviteur qui ne veut être affranchi ? Rachi explique que le «poinçonnage» de l’oreille est appliqué en signe de reproche à l’esclave qui a transgressé les commandements qu’il a pourtant «entendus» au mon Sinaï. En effet D-ieu dit «Les enfants d’Israël seront mes serviteurs!». Rachi , en expliquant la raison

pour laquelle l’oreille a été choisie, ne se pose pas la question de savoir pourquoi ce message est transmis à l’esclave à travers uniquement l’oreille , et non pas à travers un autre organe. Pourquoi par exemple la Thora ne demande pas de «marquer» l’œil, lequel, lors du Don de la Thora, «a vue les voix», les éclairs et les montagnes recouvertes de fumée ? Pourquoi ne pas marquer un autre organe comme le pied ou la main par exemple? En admettant que le rôle de l’oreille est essentiel puisqu’elle a entendu les 10 commandements, pourquoi alors dans ce cas là, avoir attendu six années avant de la poinçonner ? N’aurait-t-il pas été plus logique de signifier à l’esclave cette loi au moment même de son acquisition par son maitre?. Le rôle que joue l’oreille dans le corps humain est essentiel nous l’avons déjà précisé à maintes reprises : en effet, il suffit que l’ouïe soit atteinte par quelques maladies ou déficiences que ce soient, pour que l’homme ou la femme perde tout à fait son équilibre naturel et trébuche. On comprend mieux la raison pour laquelle dans le Talmud Baba kaba 85b, Raba nous dit : «Celui qui brise les bras de son esclave devra lui payer le prix de ses bras.» il en est de même pour tous les dommages ou même les blessures sur tous organes… Par contre si ce maitre à porté atteinte à l’oreille et a rendu sourd son serviteur, il devra lui verser la totalité de sa personne. Par conséquent la faculté de l’oreille est capitale. Rachi note la raison pour laquelle le montant du dédommagement pour l’oreille est très important. Nous comprenons pourquoi la Thora précise clairement à propos de la loi du talion : «Œil pour œil, dent pour dent, blessure pour blessure…sans inclure l’oreille : Cet organe représente en effet la valeur de l’homme dans sa globalité! C’est une des raisons également pour laquelle le sourd est rangé dans la même catégorie que l’aliéné mental ou l’enfant mineur qui eux sont dispensé d’accomplir les mizvot. L’oreille est un organe essentiel : elle établit le lien entre l’homme et le milieu environnant. C’est l’oreille qui permet à l’homme en effet d’entendre et

de capter le message divin de la Thora ; si l’oreille est «fermée» à l’enseignement, elle doit être percée!. En refusant le message de la thora par le biais de l’oreille, cet homme «esclave» rompt tout lien avec les dix commandements. Car dés le moment où l’homme assume la condition d’esclave, il est dispensé d’accomplir les mizvot. Par conséquent son oreille doit être percée pour lui rappeler à tout moment, qu’il est en rupture avec D-ieu et son peuple. Pourquoi donc faut-il attendre six années et ne pas livrer à l’esclave cet enseignement dès le moment de sa vente?. Nous l’avons souvent écrit dans ces colonnes, la Thora n’a pas été conçue pour des anges, pour des êtres «purs» et dénués de «Yetsert Ara» du mauvais penchant. La Thora disait le Rav Emmanuel Chouchena zatsal a été donnée à l’être humain, imparfait par essence, pour qu’il «travaille» à surmonter ses mauvais instincts. Ce n’est pas très grave qu’un homme trébuche à cause du pécher disait notre maitre.«Il n’existe pas d’homme juste sur terre, qui fasse le bien sans jamais faillir!» «Car le juste tombe sept fois et se relève!» écrit Le roi Salomon. Trébucher n’est pas désastreux, tant qu’on tente encore de se lever et de se reprendre. La vrai «catastrophe» réside dans le fait de pécher et de persévérer dans cette voie, sans jamais faire le moindre effort pour s’amender! Lorsqu’ un homme est vendu comme esclave, que ce soit par sa propre initiative ou par un Beth Din, la Thora y voit là une défaillance chez cet homme, elle le considère en effet comme quelqu’un qui a trébuché. L’esclave n’a pas fonction de «châtiment», mais cherche à éveiller la conscience de l’homme et à l’inciter à repentance . Dans ce cas, il n’y a pas encore de raison de poinçonner son oreille. Il a effectivement trébuché, comme cela arrive à tout le monde. Par contre, si cet homme se complait dans son état d’esclave et décide en son «âme et conscience» de demeurer esclave, cela signifie qu’il n’a pas compris «la leçon» et qu’il ne saisit pas la portée de son éloignement de D-ieu. En un mot, il reste insen-

sible à l’enseignement que son oreille avait entendu au Mont Sinaï. Et si par malheur, ses oreilles demeuraient sourdes à jamais au message de Divin, les personnes qui le croiseront, le regarderont, et elles seront en mesure de tirer la leçon et de comprendre la nécessité et l’urgence de prêter l’oreille à la voix de la Thora et à l’enseignement de nos Sages. Par ailleurs, ils nous ont enseigné à propos du verset du Chema Israël : «Vé-samtém» vous placerez ces mots… sur votre cœur-cela veut dire que la Thora est «sam tam» qui signifie, un «médicament complet». Rachi ajoute : où il ne manque aucun élément d’immunité contre le Yetzer hara –le mauvais penchant. Les sages poursuivent et illustrent cet enseignement par cette parabole : Un Roi a puni sévèrement son fils lui causant une importante blessure ; il lui remit un baume puissant pour la guérir. Il lui fit cette recommandation : «aussi longtemps que ce pansement restera sur ta blessure, tu pourras manger ce que tu voudras, y compris des sucreries qui pourtant sont contre-indiquées dans le cas de ta blessure» soit sans crainte!. Par contre si tu t’avise à enlever le pansement, la blessure s’infectera. Ainsi le Saint béni soit-il dit à Israël : «Mes enfants, j’ai certes créé le mauvais penchant, mais j’ai également créé la Thora comme son antidote!». Yvan Lellouche


À LA UNE

J’ai eu l’immense privilège cette semaine d’avoir rencontré, écouté et parlé à des juifs qui démontrent avec brio et intelligence ce que j’ai toujours affirmé : un juif Français ne cesse pas d’être juif lorsqu’il montre son amour pour la France. Un juif Français ne cesse pas d’être Français lorsqu’il défend sa judéité. On peut être et vouloir être intégré à la France et pour autant refuser de raser les murs. Car respecter les lois de la République Française n’implique certainement que nous n’avons pas le droit de nous défendre. Et pour nous défendre, nous devons d’abord dire les choses. Malgré le respect que l’on doit garder pour la chose politique, force est de constater encore une fois qu’en ces temps de crise, et de guerre, nous ne pouvons plus nous permettre de laisser les affaires de la cité en leurs seules mains. La société civile a un très grand rôle à jouer. Par ailleurs, je persiste à dire que les clivages politiques n’ont guère plus de sens en ces temps. Mon admiration va à celles et ceux qui l’ont compris. Cette semaine a commencé avec le colloque annuel de l’Union des Patrons et des Professionnels Juifs de France (U.P.J.F.), auquel j’assistais

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pour la première fois, ce 24 janvier. J’ai eu l’agréable surprise d’y entendre des discours pragmatiques, sans langue de bois et courageux, dépeignant avec réalisme la situation extrêmement préoccupante où le refus occidental de reconnaître et de juguler la place de l’islam radical nous a plongés, en France comme dans beaucoup d’autres pays occidentaux.

la culture israélienne et mettre en lumière toutes les facettes de la société israélienne, loin des clichés réducteurs et des polémiques stériles.» Cest dans cette logique que ce concert s’est tenu, concert dont je sors à l’instant.

Ces discours y ont été prononcés par des intellectuels, membres de la société civile et hommes politiques de tout bords.

Rappelons que le 5 janvier 2016, malgré les pressions d’associations anti-israéliennes, dont le B.D.S., qui l’invitaient à renoncer à la représentation de la Batsheva Dance Company, l’Opera Garnier ouvrait les rideaux sur celle-ci. Aux cris de :»Israel assassin, Opéra complice», les militants d’Euro Palestine se sont alors réunis devant l’Opéra pour contester cette représentation en brandissant des drapeaux palestiniens. Certains de ces militants ayant réussi à pénétrer dans la salle de spectacle et à y suspendre leur drapeau.

Mettant ainsi encore plus à mal certains de mes préjugés, moi qui me prétendait ouverte ... devant le courage politique de certains.

C’est en réaction à ce boycott inacceptable que l’association IMPACT a organisé le concert d’aujourd’hui.

Ces discours se sont accompagnés de l’annonce de deux mesures concrètes : l’organisation d’un rassemblement jeudi 28 janvier, à l’appel d’un collectif d’associations, dont l’U.P.J.F., afin de protester devant l’Assemblée Nationale contre la venue en France du Président iranien Hassan Rohani. Et la tenue d’un concert franco-israélien devant l’Opéra, organisé par la jeune mais très efficace association IMPACT, ce dimanche 31 janvier. IMPACT s’est assigné pour but de «promouvoir

Mais comme à notre habitude, notre réponse à la provocation s’est faite dans le respect, au lieu de l’injure, la vie et la joie, au lieu des cris de haine.

Une situation impossible d’implantation de l’intégrisme, de fabrication de cellules terroristes partout dans le monde, d’où seule une volonté de fer accompagnée d’une réelle volonté politique pourrait nous sortir.

Cette excellente initiative est une réponse. Car il fallait répondre. On ne peut plus laisser sans réponse les injures et agressions à notre encontre.

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J’étais donc déjà très enthousiaste sur cette idée. Je le fus encore plus en arrivant, en constatant l’énergie et l’efficacité de cette jeune association, dont la présidente Alexandra Glanz a réussi à mobiliser des artistes de talents dont Izaac, Maytal et Etzion, Fred Papillon. Cet événement avait pour partenaires Les Amis d’Israël – UPJF – Europe Israël – BNCW – l’Association de Soutien d’Israel France (ASI)- Israel and Yoo. Et on a pu noter la présence de Gil Taieb, Président de l’ASI et vice-président du CRIF, Meyer Habib, député de la 8ème circonscription des Francais à l’étranger, qui a tenu comme à son habitude un discours fort, et Ido Bromberg, de l’ambassade d’Israël. Ainsi que celle de Nicole Riahi, présidente de l’association Israel and You, qui a pour objectif de dépeindre Israël tel qu’il est, et qui a procédé à la projection pendant le concert de vidéos décrivant des aspects d’Israël au delà des clichés et contre-vérités. Nous ne pouvons que féliciter l’association IMPACT de cette heureuse initiative. En souhaitant qu’elle soit suivie rapidement de beaucoup d’autres. Susan Hofen/pour Israël Actualité


SÉCURITÉ

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Les Américains espionnent Israël et ses drones

Gaza: 7 membres du Hamas tués dans l’effondrement d’un tunnel

Sept membres de la branche armée du Hamas ont été tués dans un tunnel qui s’est effondré dans la nuit de mardi à mercredi dans le nord de la bande de Gaza, a indiqué jeudi cette branche armée, les brigades Ezzedine Al-Qassam, sur son compte twitter. «Les brigades Al-Qassam pleurent la mort de sept de leurs membres tués lors de travaux dans un tunnel de la résistance», ontelles dit. Mercredi, une source sécuritaire palestinienne avait indiqué que huit membres du mouvement islamiste palestinien Hamas étaient portés disparus après l’effondrement

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d’un tunnel causé par la pluie et les inondations dans les environs de Jabaliya, dans le nord de l’enclave. Cet effondrement remet en lumière la question des tunnels dans l’enclave palestinienne, contrôlée par le Hamas, et hermétiquement close par la barrière de sécurité israélienne et la zone tampon égyptienne. Différentes sources sécuritaires ont laissé filtrer récemment dans la presse israélienne que le Hamas avait reconstruit les tunnels détruits par Israël pendant la guerre de l’été 2014, et qu’il était à nouveau prêt militairement à une confrontation.

La désinformation bat son plein sur un dossier qui était jusque là tenu secret par Israël. Il faut être inculte en matière d’espionnage pour ignorer les réelles capacités de la NSA. Ne pensez pas une seconde que les israéliens ne se doutaient pas que les américains espionnaient Israël. L’information révélée par le Yedioth confirme ce que tout le monde savait depuis longtemps : de manière implicite les américains “autorisent” les israéliens à agir… sans restrictions ! Merci Barak Obama. Selon (1) : «Yediot Aharonot révèle vendredi, avec l’autorisation de la censure de Tsahal, que les services secrets américains et les britanniques sont arrivés depuis des années à intercepter toutes les informations qui circulaient entre les drones israéliens en opération et les centres de commandement qui les téléguidaient. Ce programme intitulé « Anarchist » fonctionnait depuis une base située sur le site le plus élevé de l’île de Chypre. Cette révélation a pour origine les documents et photos emmenés avec lui par Edward Snowden, et qui n’avaient jamais été révélés jusqu’à ce jour. Il y est mentionné par exemple comment Israël a utilisé ses drônes au-dessus de Gaza, de la Judée-Samarie et d’autres sites au

Proche-Orient, y compris pour recueillir des informations en vue d’une attaque contre les installations nucléaires iraniennes. Ou encore comment Tsahal a procédé à ses éliminations ciblées. En résumé, les services secrets et gouvernements américains et britanniques connaissaient les cibles, les capacités et les priorités de Tsahal et pouvaient s’en servir selon leurs propres intérêts. Selon un membre des services secrets israéliens il s’agit d’un « tremblement de terre » car cela montre qu’aucun domaine en Israël, même le plus secret, n’échappe aux yeux des Américains. Les documents montrent que cette intrusion a débuté en 1998 et qu’elle a également percé d’autres armées du Proche-Orient ainsi que des organisations terroristes mais qu’un seul pays a eu droit à une attention toute particulière et à des moyens considérables: Israël. Le ministre Youval Steinitz s’est dit « choqué mais pas étonné » par ces révélations sur un espionnage d’une telle envergure de la part de pays amis, en rappelant qu’Israël n’espionne plus aux Etats-Unis depuis plusieurs décennies». Source: (1) http://lphinfo.com



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Cyber-attaque déjouée contre Au moins 50 morts dans un attentat antichiite de l’EI en Syrie l’Autorité Israélienne d’électricité

L’autorité israélienne d’électricité a évité une “cyber-attaque grave” sur ses opérations cette semaine, a révélé Youval Steinitz, le ministre de l’Énergie. Intervenant à la fin du premier jour de la conférence Cybertech à Tel-Aviv. LE PLUS. Selon i24News : «Intervenant à la fin du premier jour de la conférence Cybertech à Tel-Aviv, Steinitz a déclaré que l’attaque – qui a été découverte lundi – a été “sous contrôle” par son ministère, en collaboration avec le Bureau national de la cyber-sécurité d’Israël. “Le virus a été identifié et le bon logiciel était prêt à le neutraliser. Nous avons dû paralyser beaucoup d’ordinateurs pour 48h appartenant à l’autorité d’électricité. Nous gérons la situation et nous espérons que bientôt, cet événement très grave sera terminé”. a t-il déclaré. “L’attaque est un autre exemple de “la sensibilité des infrastructures aux cyber-attaques, et souligne l’importance de nous préparer afin de nous défendre le mieux possible” a poursuivi le ministre. Youval Steinitz n’a pas identifié les hackers, ou affirmé si son ministère avait repéré des suspects dans le cadre de son enquête. Dans un communiqué, l’autorité israélienne d’électricité a ajouté que le problème serait résolu dans les prochaines heures». LE PLUS. Selon (1) : «Le 23 décembre, tout l’ouest de l’Ukraine s’est vu affligé de coupures d’électricité. Mais pas à cause d’intempéries. Le ministère en charge de l’énergie a rapidement indiqué qu’il privilégiait la piste d’une attaque informatique contre l’opérateur Prykarpattyaoblenergo, comme l’indiquait Reuters le 31 décembre. Un cap vient d’être passé Cette piste s’est vue confirmée le 4 janvier par le centre ukrainien d’alerte et de réaction aux attaques informatiques, le CERTUA (Computer Emergency Response Team of Ukraine). Si peu d’informations ont filtré, Forbes rapporte que l’agence gouvernementale a pu identifier à l’aide d’experts en cybersécurité un module du malware BlackEnergy sur le réseau informatique de

Prykarpattyaoblenergo. Le module, baptisé KillDisk, est destiné à effacer toutes traces des agissements du malware après une attaque et tendrait à confirmer l’hypothèse que les coupures du réseau aient été causées par une cyber-attaque. D’autant que dans le même temps, les centres d’appel d’urgence ont été soudainement débordés par un important flux d’appels, gênant la réponse des autorités. L’évènement est significatif car il s’agirait du premier cas d’attaque informatique réussie sur une infrastructure critique de cette ampleur. Identifier les responsables s’avère particulièrement difficile BlackEnergy est un outil bien connu des professionnels de la cybersécurité. Il est conçu spécifiquement pour infiltrer les fournisseurs d’énergie. Il a été identifié pour la première fois en 2007, et semblait se concentrer à l’origine sur de l’espionnage industriel. Il serait néanmoins depuis 2014 à même de saboter les systèmes SCADA (pour le contrôle et la gestion des systèmes à grande échelle) qu’ils utilisent. Dans le cas présent, il aurait infecté plusieurs fournisseurs ukrainiens à l’aide d’une macro incluse dans un document Office. Les suspicions quant au commanditaire de l’attaque vont bon train, et portent en majorité vers la Russie. Reste à savoir s’il s’agit d’un groupe criminel (la firme iSight Partners suspecte le groupe de hackers Sandworm Team) ou d’un organe gouvernemental, par exemple en représailles aux coupures électriques induites (physiquement) à la même période par des nationalistes ukrainiens en Crimée. Il ne faut cependant pas perdre de vue que de nombreuses infrastructures russes sont elles-mêmes visées par BlackEnergy depuis plusieurs années, comme le rapporte Kaspersky Labs. Au final, la seule chose dont on est sûr c’est que les menaces qui pèsent sur les infrastructures critiques ne vont pas aller en diminuant». Julien Bergounhoux Source: (1) http://www.usine-digitale.fr/

Au moins 50 personnes ont été tuées dimanche dans une triple explosion près d’un sanctuaire chiite au sud de Damas, un attentat revendiqué par le groupe Etat islamique (EI) le jour où des pourparlers tentent de trouver une issue au conflit syrien. En fin de matinée, une voiture piégée a explosé devant un arrêt de bus à proximité de la mosquée de Sayeda Zeinab, un haut lieu du chiisme qui abrite le mausolée de l’une des petites-filles du prophète Mahomet. Deux kamikazes ont ensuite déclenché leurs ceintures d’explosifs au moment où des témoins se rassemblaient sur la scène. Au moins 110 personnes ont été blessées, selon l’agence Sana. Cette triple explosion a fait d’importants dégâts, creusant un cratère dans la chaussée et calcinant la façade d’un immeuble, a constaté un photographe de l’AFP. De la fumée s’échappait de dizaines de carcasses de voitures et d’un bus tandis que des ambulances évacuaient les blessés. L’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) a évalué le bilan à 58 morts parmi lesquels 20 civils, dont des enfants, ainsi que 25 militants chiites non Syriens, sans préciser leur nationalité. L’attentat a été rapidement revendiqué par l’EI dans un communiqué posté sur les réseaux sociaux. « Deux soldats du califat ont mené des opérations suicide dans un repaire d’infidèles dans la zone de Sayeda Zeinab », a indiqué l’organisation radicale sunnite. Déjà prise pour cible Les chiites sont régulièrement ciblés par les groupes djihadistes, notamment l’EI, qui considèrent les membres de cette communauté comme des hérétiques.

De nombreux pèlerins chiites en provenance d’Iran, d’Irak, du Golfe et du Liban se rendent quotidiennement en pèlerinage au sanctuaire de Sayeda Zeinab. En février 2015, la mosquée avait déjà été la cible d’une attaque suicide qui avait fait quatre morts et 13 blessés. Ce même mois, une explosion avait visé un bus de pèlerins chiites libanais se rendant sur le site, tuant au moins neuf personnes dans une attaque revendiquée par le Front Al-Nosra, la branche syrienne d’Al-Qaïda. Immédiatement après l’attentat, les forces de sécurité ont bouclé le site tandis que des membres du groupe chiite libanais Hezbollah se déployaient, selon l’OSDH. Cet attentat survient au moment où les ennemis syriens, régime et opposition sont réunis à Genève où l’ONU veut les faire entrer dans des négociations indirectes pour tenter de mettre un terme à près de cinq ans d’une guerre sanglante. Mais le processus paraît menacé avant même d’avoir commencé, l’opposition ayant jusqu’à présent refusé d’engager le dialogue avec le gouvernement syrien. Elle exige notamment la levée des sièges et l’arrêt des attaques contre les civils. L’émissaire de l’ONU pour la Syrie Staffan de Mistura s’est toutefois dit « optimiste et déterminé » à avancer dans la voie des négociations. « C’est une occasion historique qui ne doit pas nous échapper », a-t-il déclaré dimanche. Le conflit syrien a fait plus de 260.000 morts et poussé à l’exode des millions de personnes, plus de la moitié de la population du pays.



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Le philosophe Alain Finkielkraut devient Immortel à 66 ans

Lancement d’une pétition de soutien au boycott des produits israéliens, condamné par la justice

Le philosophe Alain Finkielkraut, 66 ans, a fait son entrée, jeudi, à l’Académie française, un moment fort pour ce descendant de juifs polonais dont le père est un rescapé du camp d’Auschwitz et qui a affirmé: «C’est à n’y pas croire.» «C’est aux miens que je pense», a dit Alain Finkielkraut, 66 ans, en préambule de son discours d’intronisation prononcé debout au milieu des académiciens réunis au grand complet, en présence du Premier ministre Manuel Valls.

Le mouvement BDS («boycott, désinvestissement et sanctions») a lancé une pétition de soutien au boycott des produits israéliens, récemment condamné par la justice, qui a recueilli selon lui quelques 9.000 signatures en quatre jours. La pétition, diffusée sur la plateforme wesignit et sur le site du BDS France, appelle à «soutenir et renforcer le mouvement BDS et à boycotter les produits israéliens». Parmi les premiers signataires figurent notamment le philosophe Jacques Rancière, les dessinateurs Tardi et Siné, le chanteur engagé Kaddour Hadadi du groupe HK et les saltimbanques, Olivier Besancenot (NPA) ou Annick Coupé (Solidaires). La Cour de cassation a confirmé le 20 octobre 2015 la condamnation en appel à des amendes de 1.000 euros avec sursis de 12 membres d’un collectif ayant appelé au boycott de produits israéliens lors de rassemblements devant un supermarché. «Il y a un réel acharnement contre les militants de la campagne BDS aujourd’hui. On constate une instrumentalisation de la justice par un discours politique qui encourage la censure et l’arbitraire», a dénoncé à l’AFP Imen Habib, animatrice de la campagne BDS-France, une coalition d’une cinquantaine d’organisations.

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«À mes parents bien sûr, qui ne sont pas là pour connaître ce bonheur: l’entrée de leur fils à l’Académie française alors que le mérite leur en revient», a ajouté le philosophe, connu pour ses emportements et son ardeur à défendre l’identité française ou l’école républicaine. Ces derniers mois, le Premier ministre Manuel Valls a condamné à plusieurs reprises les campagnes du mouvement BDS, qui s’inscrivent selon lui dans un «climat nauséabond». «Les récentes déclarations de Manuel Valls participent de la criminalisation de l’action citoyenne, alors que nous menons campagne contre toute forme de racisme, contre l’antisémitisme et l’islamophobie», a répondu Imen Habib. «Ce n’est pas au gouvernement de dire aux citoyens ce qu’ils doivent penser de l’État d’Israël», a-t-elle insisté. En France, les actions de BDS ont fait l’objet de décisions de justice très diverses, allant de relaxes au nom de la liberté d’expression à des amendes pour «provocation à la discrimination». La campagne internationale BDS a été lancée par la société civile palestinienne pour lutter contre «l’illégalité» de l’exploitation économique par Israël des territoires occupés après 1967, selon ses promoteurs. Elle plaide pour le boycottage des biens provenant des Territoires occupés mais aussi parfois de tous les produits, entreprises et institutions israéliennes.

Habitué des plateaux de télévision, l’essayiste à succès avait été élu en 2014 au premier tour par 16 voix sur 28, mais son nom avait été barré d’une croix, en signe de désaveu, sur huit bulletins.

Comme le veut la tradition, l’auteur de «L’identité malheureuse» a fait l’éloge de son prédécesseur sous la Coupole, le dramaturge d’origine belge, Félicien Marceau. Reporter à Radio Bruxelles entre 1940 et 1942, ce dernier fut condamné par contumace à la Libération à 15 ans de prison pour collaboration avant que le général de Gaulle ne lui accorde la nationalité française. «Un défenseur exalté de l’identité nationale, oublieux de ses origines vagabondes et astreint à faire l’éloge d’un collabo: il n’y a pas de hasard, pensent nos vigilants, et ils se frottent les mains, ils se lèchent les babines», a lancé Alain Finkielkraut. Avant la cérémonie, ses amis lui avaient remis son épée d’académicien. Sur cette arme symbolique, le philosophe a demandé que soit gravée: une vache normande, un Aleph, première lettre de l’alphabet hébraïque, et cette phrase de Charles Péguy qui résume son engagement: «La République Une et indivisible, notre royaume de France».



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Hommage à Itshak Rabin à l’Hôtel de Ville de Paris

French Tech Israël: Mission Big Data - Les entreprises françaises partent à la conquête de la Start-up Nation multinationale, qui a récemment célébrée ses 40 ans d’existence, fait partie intégrante de l’ADN israélien de l’innovation. A Matam encore, une rencontre est prévue avec la startup israélienne Medisafe, représentant emblématique de la réussite de l’innovation israélienne dans le Big Data appliqué à la santé publique, et notamment à l’observance de leurs traitements par les patients.

Du 31 janvier au 4 février, le bureau Business France de Tel-Aviv (Ambassade de France) accueillera en Israël le Pôle de compétitivité et de transformation numérique parisien Cap Digital et un petit groupe de startups françaises soutenues par la Direction Générale des Entreprises (Ministère de l’Economie), pour une série de rencontres et visites autour de la thématique du Big Data. Ce programme de 4 jours permettra aux participants français de pénétrer au cœur de l’innovation israélienne. Cette action s’inscrit dans le cadre du tout nouveau hub French Tech Israel. Ce dispositif dont la création a été annoncée par Emmanuel Macron lors de son déplacement en Israël en septembre dernier vise à accroitre la visibilité réciproque des écosystèmes français et israéliens de l’innovation, en faisant prendre conscience aux startups françaises des opportunités que représente Israël en matière d’innovation technologique et en renforçant l’attractivité de la France en Israël auprès des entrepreneurs de la startup Nation. Les premières journées de cette visite Big Data seront consacrées à la rencontre des

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professionnels israéliens à Tel Aviv, notamment au travers de nombreux rendez-vous personnalisés qui seront montés par Business France entre les participants français et les acteurs israéliens : distributeurs, partenaires commerciaux et technologiques potentiels. Une rencontre franco-israélienne sur la thématique du Big Data sera organisée à cette occasion conjointement par l’Ambassade de France en Israël et la Chambre de Commerce Israël-France, le 2 février à 18h30. L’événement de networking qui se tiendra dans le musée de la banque Discount, accueillera comme intervenant le Directeur de Keyrus Israël, Cyril Cohen-Solal et Adi Shacham-Shavit de la start-up Apps Flyer. Les projets de partenariats technologiques entre la France et Israël seront évoqués. Une visite à Haïfa est également prévue au programme des experts français du Big Data. Sur le Campus du Technion tout d’abord, réservoir unique de l’innovation et de la recherche israélienne. Acteur majeur du Big Data en Israël, Microsoft ouvrira également les portes de son laboratoire à Haïfa, situé dans le cluster de Matam. La

Parmi les participants français de ces rencontres, Secure IC, basé en Ille-et-Vilaine, développe des technologies permettant de sécuriser des systèmes embarqués et de protéger des attaques cyber l’univers complexe des semi-conducteurs. La société Quinten est quant à elle spécialisée dans les Data Science et l’intelligence artificielle. Elle développe des algorithmes innovants qui permettent une valorisation des Big Data. Active Eon est un éditeur de logiciels dans les domaines des technologies de l’information, du Big Data et de l’Internet des Objets (IoT). Cap Digital, leader de cette mission, est l’un des Pôle de compétitivité et de transformation numérique majeurs de la région parisienne. Il regroupe un peu plus de 1010 adhérents composés de PME, ETI/ GE/EPIC, écoles, universités et investisseurs en capital. Chaque année, ce sont plus de 150 entreprises françaises qui sont accompagnées dans leur démarche de développement international sur le marché israélien par Business France Israël, le service commercial de l’Ambassade de France. Inscription pour l’événement Big Data France-Israël : talia@cciif.org Mardi 2 février à 18:30, au HerzlLilienblum Museum. 13 rue Herzl à Tel-Aviv.

Depuis le premier anniversaire de l’assassinat d’Itshak Rabin, l’association française Maison Itshak Rabin et l’Hôtel de Ville de Paris organisent chaque année une cérémonie à sa mémoire, dans l’une des mairies d’arrondissement de la capitale. Comme lors du 10ème anniversaire, les organisateurs ont souhaité donné une dimension encore plus significative pour le 20ème anniversaire et, ce 25 janvier à l’Hôtel de Ville, l’hommage au Premier ministre disparu s’est déroulé dans une atmosphère aussi recueillie que conviviale, en présence de personnalités marquantes et d’une assistance nombreuse. Se sont succédées les interventions de Itshak Herzog, Président du Parti travailliste israélien, Aliza Bin-Noun, Ambassadeur d’Israël, Anne Hidalgo, Maire de Paris, Bernard Zilberg, Président de la Maison Itshak Rabin, Roger Cukierman, Président du CRIF et Manuel Valls, Premier ministre. Les intervenants rappelèrent les paroles d’Itshak Rabin « un soldat, devenu soldat pour la paix », celles de l’Ecclésiaste qu’il aimait citer « Il est un temps pour la guerre et un temps pour la paix » et ce propos hélas encore si actuel, « Combattre le terrorisme comme s’il ne fallait pas bâtir la paix et bâtir la paix, comme si le terrorisme n’existait pas » Après la projection d’un film de Philippe Bensoussan, sur des commentaires de Jacques Tarnero, Nissim Zvili, proche collaborateur d’I Rabin et ancien Ambassadeur d’Israël en France, a délivré un témoignage émouvant, suivi de la conclusion de Bernard Henry Levy. C’est la chanteuse Noa qui conclut cette soirée d’hommage en interprétant quelques chansons de son répertoire ainsi que la chanson « Shir la Shalom », ce même chant pour la paix qu’avait entonné Itshak Rabin quelques minutes avant de succomber sous les balles de son assassin à Tel Aviv le 4 novembre 1995. Noa fut rejointe pour le final par un chœur des jeunes du Hachomer Hatsaïr et de l’Habonim Dror. Ce fut au tour du Premier ministre, de la Maire de Paris et la plupart des intervenants de se hisser sur scène au milieu de quelques dizaines de jeunes des mouvements de jeunesse. Jean-François Strouf


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Manifestations suite à la venue d’Hassan Rohani en France

La France a décidé, à l’instar de l’O.N.U., que la journée du 27 janvier, date anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz, serait une journée dédiée à la mémoire des victimes de l’Holocauste. Et voilà que c’est cette date là que le Président iranien Hassan Rohani a également choisie pour effectuer sa visite en France. Ce choix, comme cette visite elle-même, aurait dû choquer toute personne attachée tant aux valeurs républicaines et des droits de l’Homme, qu’à la lutte contre le terrorisme. Et de fait, nous aurions pu légitimement penser qu’après les attentats terroristes qui ont frappé la France depuis janvier 2015, les multiples commémorations en l’honneur des victimes de ces attentats par notre gouvernement, le combat annoncé par ce dernier contre le terrorisme, notre pays allait tenter de se défaire de cette image de pays de «dhimmis» que la France a endossée à l‘instar malheureusement de beaucoup de pays occidentaux. Pour reprendre la définition de Wikipedia, «un dhimmi est, suivant le droit musulman, un citoyen non-musulman d’un État musulman, lié à celui-ci par un « pacte » de protection.» En d’autres termes, un homme qui subit la loi musulmane. Avec beaucoup de courage, le géopolitologue Alexandre Del Valle a encore sou-

ligné, lors du colloque annuel organisé l’Union des Patrons et Professionnels Juifs de France (U.P.J.F.), le 24 janvier dernier, la transformation de l’Europe en terrain de prédication de l’islam radical. En réalité, tous les intervenants de ce colloque avaient rappelé combien la situation était très grave au regard de l’implantation des réseaux terroristes chez nous comme ailleurs. Avec comme mot d’ordre d’appeler nos gouvernants à la lutte contre le terrorisme en ne faisant pas l’impasse, notamment, sur le dossier financement de ce dernier. Or, nous ne pouvons guère dire que l’accueil à bras ouverts par la France du président Rohani soit conforme à ces impératifs ni inscrit dans cette logique. Afin de protester contre la venue en France du Président Rohani, un rassemblement « ROHANI DEHORS ! ROHANI DEGAGE ! » était organisé ce 28 janvier place Edouard Herriot devant l’Assemblée Nationale, à l’appel d’un Collectif d’Associations : U.P.J.F. - O.J.E. - EUROPE-ISRAEL - SIONA - B.N.V.C.A. - BB BEN GURION - ELNET - LIBI - FRANCE-ISRAEL K.K.L. - CONFEDERATION SIONISTE. Avec beaucoup de clarté, les intervenants, Meyer Habib, député de la 8ème circonscription des Français à l’étranger, Edward Amiach, Président de l’U.P.J.F, Arié Bensemhoun, et Amir Ardalan, réfugié iranien, sont venus rappeler, au micro de Jean-Marc Moszkowicz, Président d’Europe Israel, les atrocités et la violation continuelle des droits de l’Homme par l’état iranien, qui

bafoue toutes les valeurs auxquelles nous sommes attachés.

tion d’un fait historique avéré, qui participe de l’apologie de la haine, du génocide…

« L’Iran est le pays qui a inventé le terrorisme islamiste et djihadiste.

…Une lettre ouverte a été adressée au Président de la République, par plus de 60 députés et sénateurs de la majorité et de l’opposition, pour demander à François Hollande de faire preuve de fermeté et de cohérence face à Hassan Rohani. » (Arié Bensemhoun)

Je répète, avant 1978 il y avait du terrorisme, il y avait Abou Nidal, l’O.L.P., le panarabisme Mais il n’y avait pas le terrorisme islamiste et djihadiste. Alors que, il y a quelques mois de cela, 130 de nos compatriotes ont été tués à bout portant par Daesh, le terrorisme sunnite, nous, à Paris, invitons et déroulons le tapis rouge à l’homme qui a inventé le terrorisme djihadiste, Daesh existe uniquement car l’Iran a inventé ce terrorisme. L’Iran est un pays qui ne respecte pas les droits de l’Homme, …de la Femme. On lapide la femme adultère, on lapide et on tue les homosexuels… l’état iranien est un état négationniste, qui n’a jamais reconnu l’Holocauste…un état qui a décidé d’organiser chaque année un concours de caricatures sur la Shoah. et c’est ces gens là pour lesquels on déroule le tapis rouge le jour de la commémoration de la Shoah. … un état qui veut exterminer Israel… » (Meyer Habib) « Les musulmans sont offusqués qu’on puisse caricaturer le Coran, et ils n’hésitent pas à mettre le monde à feu et à sang, en revanche il leur paraît tout à fait normal de pouvoir caricaturer la Shoah, comme s’il pouvait y avoir un rapport entre une critique d’une idéologie ou d’une religion et la néga-

« Paris accueille aujourd’hui le plus grand terroriste au monde, celui qui finance tout le terrorisme international…Daesh est presque éliminé aujourd’hui, mais le terrorisme international iranien financé par Rohani qui est derrière est à présent en place. … Un jour, les hommes politiques qui n’ont pas signé la Tribune signalée par Ariel vont réaliser que ce sont ces hommes qui vont faire les attentats… » (Edward Amiach) A suivi le témoignage par le réfugié iranien Amir Ardalan des tortures qu’il a subies après avoir critiqué le régime iranien. Il ne s’agit pas nier les impératifs économiques de la France, ni d’être naïfs en ignorant les enjeux géopolitiques de la « réalpolitique ». « Il n’y a pas d’incompatibilité entre une diplomatie dite des intérêts et une diplomatie des valeurs car un pays qui ne défend pas ses valeurs fondatrices ne peut être crédible et donc respecté lorsqu’il défend ses intérêts. » (Lettre ouverte au Président de la République précitée). Susan Hofen


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L’initiative de la France sur le processus de Paix critiquée par Jérusalem

Le 26 Février : la France sera au Marathon de Tel-Aviv avec la Pitié Salpêtrière

Les déclarations du chef de la diplomatie française sur la reconnaissance d’un État palestinien en cas d’échec d’une conférence internationale sur le conflit israélo-palestinien vont encourager les Palestiniens à ne pas s’impliquer dans une solution, a jugé ce samedi un responsable israélien. « Le ministre des Affaires étrangères français (Laurent Fabius) dit d’emblée que, si son initiative aboutit à une impasse, la France reconnaîtra un État palestinien », a déclaré un responsable gouvernemental israélien qui a souhaité garder l’anonymat. « Cette déclaration va inciter les Palestiniens à parvenir à une impasse. Des négociations ne peuvent être tenues et il n’est pas possible de parvenir à la paix de cette façon », a-t-il ajouté. « Nous saluons l’appel de la France » Laurent Fabius a annoncé ce vendredi que la France allait relancer rapidement son projet d’une conférence internationale pour « faire aboutir la solution de deux États », Israël et Palestine. « Nous ne devons pas

’Unité Sport de l’hôpital de La Pitié Salpêtrière (Paris XIIIe), association créée en 2013 autour de la marche et de la course à pied, participera au marathon international de Tel Aviv qui se déroulera le 26 février 2016. L’Unité Sport y sera porteuse du message « Vivre ensemble ». Les salariés et le corps médical de La Pitié Salpêtrière accompagneront les marathoniens en toute solidarité. L’association Unité Sport, au-delà de son projet sportif et social, est porteuse de valeurs communes partagées par ses membres, les salariés de l’AP–HP et l’institution ellemême, qui l’héberge dans l’hôpital La Pitié Salpêtrière. Suite aux attentats qui ont frappé la France à deux reprises en 2015, l’Unité Sport a décidé sa participation au Marathon de TelAviv. Israel Sciences Info

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LE PLUS. Le marathon est une épreuve sportive de course à pied qui se dispute généralement sur route sur une distance de 42,195 kilomètres. Le marathon a été créé à l’occasion des Jeux olympiques d’Athènes de 1896, sur une idée du linguiste français Michel Bréal, pour commémorer la légende du messager grec Philippidès, qui aurait parcouru la distance de Marathon à Athènes pour annoncer la victoire contre les Perses en 490 av. J.-C. L’épreuve se courait jusqu’en 1921 sur une distance non fixée d’environ 40 km avant que l’Association internationale des fédérations d’athlétisme n’en fixe la distance. Les marathons les plus prestigieux sont celui des Jeux olympiques d’été (quadriennal), celui des Championnats du monde d’athlétisme (biennal) et ceux des World Marathon Majors (annuels) : Tokyo (fin février), Boston (mi-avril), Londres (fin avril), Berlin (fin septembre), Chicago (mi-octobre) et New York (début novembre).

laisser se déliter la solution des deux États », a-t-il souligné, regrettant la poursuite de la colonisation en Cisjordanie occupée. Laurent Fabius a ajouté qu’en cas d’échec de cette initiative « nous devrons prendre nos responsabilités en reconnaissant l’État palestinien ». Saëb Erakat, numéro deux de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) et négociateur en chef avec Israël, a de son côté salué l’annonce française. « Nous saluons l’appel de la France pour une implication internationale globale et sérieuse dans le but de mettre fin à l’occupation qui a commencé en 1967 et d’établir un État de Palestine libre, indépendant et souverain dans les frontières de 1967 », a-t-il déclaré dans un communiqué. Le processus de paix israélo-palestinien est au point mort depuis plus d’un an, quand avait échoué une énième médiation américaine. Accédez à l’intégralité des contenus du Point à partir de 1€ seulement». Source: Le Point (Copyrights)

Témoignage de l’ambassadrice d’Israël en France, Aliza Bin-Noun, interrogée par Euronews La visite du président iranien en France a fait grincer des dents en Israël. Mercredi, le président du parlement israélien a vivement critiqué le fait que Hassan Rohani ait été accueilli le jour même de la Journée internationale du souvenir de l’Holocauste. Et de blâmer l’attitude des autorités françaises. Yuli Edelstein s’exprimait lors d’une intervention à la Knesset Le témoignage de l’ambassadrice d’Israël en France, Aliza Bin-Noun, interrogée par euronews, va dans le même sens. “Le président iranien a été reçu ici en France pendant la Journée internationale de l’Holo-

causte … C’est très négatif parce que, encore une fois, l’Iran est toujours impliqué dans le soutien au terrorisme au MoyenOrient, par l’intermédiaire du Hezbollah ou du Hamas. La rhétorique iranienne est très, très anti-israélienne. C’est le seul pays qui menace un autre pays dans le monde. L’implication de l’Iran dans le développement de missiles balistiques est toujours en cours car c’est une question qui n’a pas été incorporée dans l’accord sur le nucléaire de juillet. Donc, l’Iran doit encore prouver qu’il va vraiment respecter les accords qu’il a signés. Et à l’heure actuelle, ce n’est pas le cas.“ Aliza Bin-Noun, ambassadrice d’Israël en France.



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Israël: levées de fonds records Pour 900 mariages (Paris), 160 pour la haute technologie en 2015 couples s’unissent en Israël (2015) ligion judaïque ; tant dans les pratiques rituelles que dans le vécu des individus. Pour le judaïsme, le mariage est un acte religieux de sanctification et d’élévation. Devant l’Éternel et la communauté d’Israël, un homme et une femme acceptent de vivre ensemble dans l’amour et le respect mutuel, et de transmettre à leur descendance les valeurs traditionnelles.

Les levées de fonds dans la haute technologie en Israël ont atteint le montant record de 4,43 milliards de dollars en 2015, en hausse de 36% sur un an, mais les perspectives pour 2016 s’annoncent moins prometteuses, selon un rapport d’Israël Venture Capital (IVC). Selon cet organisme privé, qui gère un centre de recherche, 708 entreprises ont mobilisé des capitaux l’an dernier avec une moyenne de 6,3 millions de dollars pour ce genre d’opération, contre 4 millions en moyenne annuelle durant la dernière décennie. «Durant le dernier trimestre de 2015 la tendance a évolué à l’inverse du reste du monde. Israël n’a pas été touché par le ralentissement du marché boursier chinois, par l’instabilité de l’économie globale, et la hausse des taux d’intérêts aux Etats-Unis», explique IVC dans un communiqué. 2016 a également commencé sur les chapeaux de roues avec 500 millions de dollars mobilisés en janvier, dont 76 millions par ForeScout, une start-up spécialisée dans la cyber-sécurité.

Mais le secteur pourrait connaître un coup de frein sur l’ensemble de l’année, estime IVC, associé à KPMG, une multinationale spécialisée dans les audits. «Le sentiment général sur le marché israélien est que l’hiver va arriver», constate-t-il. Sur l’ensemble des levées de capitaux, seules 15% ont été le fait de fonds de capital risque israéliens, le reste étant réalisé par d’autres types d’investisseurs, locaux ou étrangers, selon IVC. Les secteurs des entreprises spécialisées dans les logiciels et internet ont mobilisé chacun 1,3 milliard de dollars en 2015. Les sciences de la vie, qui incluent la biotechnologie, ont recueilli 970 millions. La haute technologie est considérée comme le principal moteur de croissance de l’économie israélienne. Quelque 80 entreprises israéliennes sont cotées au Nasdaq, soit 20% des sociétés étrangères présentes sur ce marché d’actions, ce qui place Israêl en deuxième position derrière la Chine. L’an dernier, la valeur globale de ces entreprises israéliennes s’élevait à 58 milliards de dollars.

La certification casher coûte $770 millions à l’économie d’Israël La certification casher coûte à l’économie israélienne environ 770 millions de dollars par an, a estimé le ministère des Finances. La certification ajoute environ 5 % du coût de la production alimentaire, selon un rapport préliminaire du ministère. Jusqu’à 152 millions de dollars du coût est dû au quasi-monopole sur la supervision casher par le Grand Rabbinat d’Israël, qui impose des exigences rigoureuses supérieures à celles demandées en dehors d’Israël, selon le rapport. Times of Israel

« A Paris, un repas chez un traiteur correct revient à environ 100 euros par invité. En Israël, pour 90 euros par personne, on peut avoir le repas, la salle, et parfois même le DJ, le photographe ou la houppa », résume Eden la jeune mariée qui a vite fait les comptes. L’Ile-de-France souffre bien sûr particulièrement de la situation. En 2015, pour 900 mariages qui y étaient célébrés, 160 couples partaient s’unir en Israël, soit 20 de plus qu’en 2014. Times of Israel LE PLUS. Le mariage, alliance de deux personnes de sexe différent dans le but de former une famille, est fortement réglementé par la re-

Le couple est alors comparé à un autel de sainteté. Le mariage juif orthodoxe est célébré selon de nombreuses coutumes et lois qui ont pour but de faire transparaître toute sa signification spirituelle et matérielle. Tous ces rites expriment à l’aide de gestes, de symboliques et de versets, le sens profond de l’union d’un homme et d’une femme, y compris l’établissement d’un certain nombre d’obligations qui se créent automatiquement entre les époux. Ces obligations relèvent notamment de la pratique religieuse, des obligations morales et des obligations pour l’homme de protéger sa femme. Selon la loi juive, trois devoirs incombent au mari : nourrir et vêtir sa femme, et la satisfaire au niveau des rapports conjugaux.

Coca Cola va créer 1000 emplois à Gaza Coca Cola devrait ouvrir une usine à Gaza « dans les prochaines semaines ». L’usine de 20 millions de dollars créera plus de 1 000 emplois dans la bande de Gaza durement touchée par le chômage. Times of Israel

découvrir la formule secrète de la boisson, une formule jalousement préservée par la firme d’Atlanta depuis son invention par son créateur, le pharmacien John Pemberton, en 1887. A l’origine, le soda n’était qu’un remède contre les problèmes gastriques.

LE SAVIEZ-VOUS ? Selon l’excellent site jewpop.com : «La formule secrète du Coca-Cola est, comme son nom l’indique, secrète. Sauf pour le rabbin Tobias Geffen, à qui la composition du légendaire soda fut révélée voilà 70 ans, afin que la boisson puisse recevoir le label casher. Une histoire étonnante, racontée par l’historien et journaliste israélien Tom Segev dans Haaretz.

Promettant de respecter le secret de fabrication, le rabbin Geffen, ne fit référence qu’à deux éléments des composants de base de la boisson, par un nom de code : « Moris » – pour une épice connue depuis l’ère romaine – et « Anigron » – un aliment mentionné dans le Talmud. Il identifia le premier comme une graisse de type animal et le second comme un dérivé de graines, impropre pour Pessah.

Le rabbin Tobias Geffen vécut centenaire. Il est né en 1870 et décéda en 1970. Durant soixante et quelques années de sa vie, il résida à Atlanta, capitale de l’Etat de Géorgie mais aussi berceau de Coca-Cola. Tobias Geffen a publié maints ouvrages et fut considéré, aux Etats-Unis, comme un important juge de la halakha – la loi juive. Mais il est surtout resté célèbre pour avoir publié, en 1935, une décision rabbinique certifiant le caractère casher du Coca-Cola, et permettant également sa consommation durant la fête de Pessah.

Alors, pour permettre la certification de la boisson tout au long de l’année et en particulier durant cette fête, Coca-Cola remplaça « Moris » par un équivalent végétal, et « Anigron » par un dérivé du sucre de canne (ndlr : une formule inchangée depuis, à l’exception d’une modification concernant une substance chimique, le 4-methylimidazole (4-MEI), qui sert à colorer la boisson, et dont le fabricant s’est récemment engagé à diminuer la présence dans sa recette, cette substance étant suspectée d’être cancérigène)».

L’histoire est mentionnée dans une biographie du rabbin écrite par sa petite fille, Ruth Adler. Le rabbin Geffen fut l’une des rares personnes au monde à avoir le privilège de

Traduit de l’anglais pour Jewpop par Lara Granat, d’après un article de Tom Segev publié dans Haaretz.



ISRAËL

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Entreprises israéliennes: quels sont Heureux les israéliens ? Demandez au les créneaux porteurs en 2016 ? Secrétaire Général de l’OCDE Angel Gurria

La croissance de l’économie d’Israël devrait redémarrer en 2016 ; certains secteurs d’activité, plus prometteurs, s’en sortiront mieux que d’autres. L’économie d’Israël continuera de progresser en 2016, mais à un rythme modéré ; le principal moteur de la croissance restera la consommation des ménages. Dans certains secteurs, la concurrence profitera encore au consommateur israélien, mais des restructurations menacent déjà de réduire le nombre des prestataires et de laisser la place à des monopoles. En ce début 2016, Israël bénéficie de plusieurs facteurs qui permettront de soutenir l’activité : le chômage est bas, les prix de l’énergie sont en baisse, et les taux d’intérêt resteront faibles jusqu’à la fin de l’année. Dans ce contexte, certains secteurs s’en sortiront mieux que d’autres ; revue de détails. TÉLÉPHONIE : RESTRUCTURATION Le secteur de la téléphonie cellulaire est en pleine ébullition. En 2015, la guerre des prix entre les sept opérateurs a porté ses fruits ; en cours d’année, ce sont 2,5 millions d’Israéliens qui ont changé d’opérateurs mobiles pour bénéficier des meilleures offres. Les perdants ont été Pelephone, YouPhone, Cellcom et Partner ; les gagnants ont été HotMobile, Golan et Rami Levy. En 2016, le marché poursuivra sa restructuration, notamment avec la fusion probable de Golan avec Cellcom. Autrement dit, il s’agit d’un secteur à l’avenir incertain qui risque de plomber les bénéfices des opérateurs de téléphonie mobile. AUTOMOBILE : ENVOLÉE En 2015, les particuliers et les sociétés ont consacré 25 milliards de shekels (6 milliards d’euros) à l’achat de 255.000 véhicules. Ce qui fait que l’an dernier, les ventes de véhicules en Israël ont augmenté de 6% par rapport à 2014, battant ainsi leur record de tous les temps. 2016 devrait être aussi une bonne année pour les concessionnaires de voitures particulières : malgré le coût d’achat élevé (les taxes diverses frôlent les 100% de la valeur de la voiture), l’Israélien reste attaché à sa voiture. En 2016 comme en 2015, son choix ira de préférence pour une marque asiatique, comme Kia (13% des ventes en 2015), Hyundai (12%), Toyota (11%), Mazda (7%) et Mitsubishi (6%). HABILLEMENT : CONCURRENCE D’INTERNET Les grandes enseignes subissent de plein fouet la concurrence d’Internet : de plus en plus d’Israéliens préfèrent acheter leurs vêtements en ligne, pour la plupart sur des sites de vente chinois qui proposent des prix défiants toute concurrence. En 2016, les ventes des enseignes israéliennes Golf, Castro et Fox, vont poursuivre leur baisse qui a déjà été amorcée en 2015. Pour opérer un redressement financier, les chaînes devront comprimer leurs dépenses, se séparer des magasins moins rentables et se recentrer sur

les articles qui rapportent le plus. DISTRIBUTION : REDRESSEMENT Les grandes manœuvres qui ont démarré à la fin 2015, se poursuivront aussi en 2016. Avec la faillite annoncée de l’enseigne Méga (groupe Riboua Kahol), c’est tout le secteur de la grande distribution qui est en ébullition. Forte de 127 magasins, Mega est la seconde chaîne de supermarchés du pays. Les autres grandes enseignes de la distribution, qui sont entrés dans la course à son rachat, sont Shufersal, Rami Levy, Victory et Yenot Beitan. IMMOBILIER : MODÉRATION DES PRIX En 2016 aussi, les prix de l’immobilier resteront élevés en Israel, mais un retournement de tendance est prévu pour la fin de l’année. La demande de logements continuera d’être forte, notamment en raison de la faiblesse des taux d’intérêt, ce qui incite les ménages à souscrire à des crédits hypothécaires. En revanche, les facteurs qui pourraient tirer les prix vers le bas en 2016 se multiplient : une offre croissante de logements, l’accélération de la construction, le lancement des programmes gouvernementaux en faveur des logements bon marché pour jeunes couples, etc. BANQUE : ÉCONOMIES DE FONCTIONNEMENT En 2016, le gouvernement israélien va poursuivre sa stratégie de renforcement de la concurrence dans le secteur bancaire. Plusieurs mesures initiées par la Banque d’Israël vont tirer les profits des banques commerciales vers le bas : la baisse des tarifs des frais bancaires, la faiblesse des taux d’intérêt, le ralentissement des prêts hypothécaires, etc. Les banques seront donc contraintes de réduire leurs coûts de fonctionnement pour améliorer leur efficacité et redresser leurs comptes. ASSURANCE : BAISSE DE RENTABILITÉ En 2015, les profits de compagnies d’assurance israéliennes ont été plombés par les taux d’intérêt. Le même scenario se répètera en 2016 : la baisse de la rentabilité des placements financiers se poursuivra, obligeant les assureurs à rechercher de nouveaux investisseurs disposés à injecter des fonds propres. Déjà les compagnies Clal et Phœnix ont reçu des offres de rachat de la part d’investisseurs chinois. Jacques Bendelac (Jérusalem)

Impossible de le dissimuler : l’OCDE, avec une batterie de statistiques, le dit : “les Israéliens sont satisfaits de la qualité de vie” et sont finalement, malgré les tuiles de la vie, assez heureux (les nouveaux immigrants de France, face aux diffficultés d’intégration sont assez sceptiques sur ses stats!).

financière et soutenir les secteurs arabes et ultra-orthodoxe pour éviter les inégalités sociales. IsraPresse. DW

Selon IsraPresse : Le secrétaire général de l’OCDE Angel Gurria en visite officielle en Israël a présenté dimanche au Premier ministre Binyamin Netanyahou le rapport annuel de son organisation sur Israël.

LE PLUS. L’Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE) est officiellement née le 30 septembre 1961 à Paris, lorsque 18 pays européens, les ÉtatsUnis et le Canada ont uni leurs forces pour fonder une organisation vouée au développement économique.

Selon ce rapport, les Israéliens sont satisfaits de la qualité de vie, le niveau des études universitaires est l’un des plus élevés parmi les pays membres de l’OCDE et l’espérance de vie est également assez élevée par rapport à d’autres pays. Par contre, en ce qui concerne le logement et les inégalités sociales, Israël est en dessous de la moyenne des pays de l’OCDE, selon ce rapport.

Lors d’un précédent cycle d’adhésion en 2007, le Conseil de l’OCDE avait décidé d’ouvrir des discussions en vue de l’adhésion à l’Organisation avec Israël, mais aussi avec le Chili, l’Estonie, la Fédération de Russie et la Slovénie. C’est le 7 septembre 2010 qu’Israël a adhéré officiellement à l’OCDE, soit il y a un petit peu plus de 5 ans.

Le Premier ministre Binyamin Netanyahou s’est félicité de la coopération avec l’OCDE qui entre dans sa 6e année et a mis en avant lors du Conseil des ministres les résultats positifs du rapport sur l’économie israélienne.

Aujourd’hui, l’OCDE compte 34 pays Membres à travers le monde, de l’Amérique du Nord et du Sud à l’Europe et l’Asie-Pacifique. En font partie beaucoup des pays les plus avancés, mais aussi des pays émergents comme le Mexique, le Chili et la Turquie. Les 34 pays membres se consultent régulièrement pour identifier les problèmes, en discuter, les analyser, et promouvoir des politiques pour les résoudre.

Relevant le cas des inégalités sociales, M. Netanyahou a affirmé que « les ultra-orthodoxes et les arabes doivent entrer sur le marché du travail » et a assuré son interlocuteur que le gouvernement était décidé à changer la situation. M. Gurria, invité au conseil des ministres, a détaillé son rapport aux ministres affirmant qu’Israël « doit faire partie des pays leaders parmi les membres de l’OCDE ». Le ministre des Finances Moshé Kahlon s’est engagé à s’investir pour régler les problèmes de logement, d’aide aux pauvres et aux personnes âgées, assurer une stabilité

L’OCDE exploite la grande quantité d’informations dont elle dispose sur des thèmes divers pour aider les gouvernements à œuvrer contre la pauvreté en favorisant la croissance économique et la stabilité financière. Elle veille aussi à ce que la dimension environnementale soit prise en compte dans les politiques de développement économique et social. Jacques Bendelac (Jérusalem)


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L’OCDE célèbre à Jérusalem le 5e Television Show : Netflix fait anniversaire de l’adhésion d’Israël son premier achat en Israël Elle a été fondée en 1997 et son siège est situé à Los Gatos en Californie. En juin 2015, le groupe revendiquait 65,55 millions d’utilisateurs et atteint 70,8 millions d’utilisateurs au 1er janvier 2016.

Bon signe pour les producteurs israéliens qui ne sont pas à leurs premiers succès. Netflix vient, pour la 1ère fois, de racheter un format de TV Show “Made in Israel”. Il s’agit de “The Greenhouse” (HaKhamama in Hebrew) créé par Giora Chamizer de “Nickelodeon and Yes”.

Angel Gurria, le secrétaire général de l’OCDE, effectue une visite exceptionnelle à Jérusalem pour commémorer la cinquième année d’adhésion d’Israël. Le secrétaire général de l’OCDE a estimé que l’évènement méritait d’être marqué solennellement : Mr. Angel Gurría effectue ce dimanche 31 janvier et lundi 1 février une visite officielle en Israël, pour célébrer le cinquième anniversaire de l’adhésion d’Israël à l’OCDE. Au cours de sa visite, il s’entretiendra avec le président Rivline, le premier ministre Netanyahou, les membres du gouvernement et des chercheurs de l’université de Beer-Sheva. “COMMENT VA LA VIE ?” C’est ce dimanche à 10h30 que le Conseil des ministres réuni à Jérusalem reçoit le secrétaire général de l’OCDE. Au menu de cette réunion exceptionnelle du gouvernement israélien : Angel Gurria présentera les deux derniers rapports de l’OCDE consacré à Israël, soit un bilan de l’état de l’économie israélienne intitulé « the OECD Economic Survey of Israel », et le rapport sur le bienêtre intitulé « Measuring and Assessing Well-Being in Israel ». Le rapport le plus attendu fait partie du projet intitulé “Comment va la vie ?” qui permet à l’OCDE de mesurer le bien-être des habitants de chaque pays. L’édition consacrée au bien-être en Israël, rédigée en anglais, fournit une bonne description du niveau, de la répartition et de la soutenabilité du bien-être en Israël. Israël obtient de bons résultats dans quelques indicateurs du bien-être et dans l’indicateur du vivre mieux. Israël se positionne au-dessus de la moyenne dans les dimensions de la satisfaction à l’égard de la vie et de l’état de santé. Le pays se classe en dessous de la moyenne dans les thèmes du logement, des liens sociaux, de l’engagement civique, de l’éducation, de la qualité de l’environnement et de la sécurité.

« S’il ne fait pas le bonheur, l’argent est tout de même important pour obtenir un meilleur niveau de vie » précise le dernier rapport. Or en Israël, le revenu moyen disponible ajusté net des ménages par habitant (22.104 dollars) est inférieur à la moyenne de 25.908 dollars dans les pays de l’OCDE. CINQUIÈME ANNIVERSAIRE L’Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE) est officiellement née le 30 septembre 1961 à Paris, lorsque 18 pays européens, les ÉtatsUnis et le Canada ont uni leurs forces pour fonder une organisation vouée au développement économique.

LE PLUS. Netflix est une entreprise américaine proposant des films et séries télévisées en flux continu sur Internet et implantée en Amérique du Nord et du Sud, dans les Caraïbes, et dans certaines parties de l’Europe (Portugal, Danemark, Finlande, Suisse, Irlande, Pays-Bas, Norvège, Suède, Royaume-Uni, France, Belgique, Allemagne, Luxembourg, Italie, Espagne).

L’OCDE exploite la grande quantité d’informations dont elle dispose sur des thèmes divers pour aider les gouvernements à œuvrer contre la pauvreté en favorisant la croissance économique et la stabilité financière. Elle veille aussi à ce que la dimension environnementale soit prise en compte dans les politiques de développement économique et social. Jacques Bendelac (Jérusalem)

Dans un article diffusé par IsraelValley l’an dernier : “Netflix, a lancé une enquête sur Internet auprès des ménages israéliens pour déterminer leurs habitudes en ce qui concerne la télévision et le prix qu’ils seraient prêts à payer pour le service que l’entreprise propose. Si la société entrait dans le marché du divertissement local, Netflix représenterait une réelle concurrence pour Hot et YES, les deux entreprises qui se partagent actuellement le contrôle du marché de la distribution des chaînes câblées”.

Un «guichet à bénédictions» aux allures de distribanque sants à s’arrêter pour apporter leur contribution à l’œuvre de Tora qu’il dirige. (Claire Dana-Picard)

Lors d’un précédent cycle d’adhésion en 2007, le Conseil de l’OCDE avait décidé d’ouvrir des discussions en vue de l’adhésion à l’Organisation avec Israël, mais aussi avec le Chili, l’Estonie, la Fédération de Russie et la Slovénie. C’est le 7 septembre 2010 qu’Israël a adhéré officiellement à l’OCDE, soit il y a un petit peu plus de 5 ans. Aujourd’hui, l’OCDE compte 34 pays Membres à travers le monde, de l’Amérique du Nord et du Sud à l’Europe et l’Asie-Pacifique. En font partie beaucoup des pays les plus avancés, mais aussi des pays émergents comme le Mexique, le Chili et la Turquie. Les 34 pays membres se consultent régulièrement pour identifier les problèmes, en discuter, les analyser, et promouvoir des politiques pour les résoudre.

ISRAËL. Netflix a annoncé qu’il étendait son service de vidéo en ligne dans 130 nouveaux pays. Le géant du streaming est maintenant présent dans 190 pays en plus de 20 langues. En Israël cette annonce (Netflix restera en Anglais et l’hébreu n’est pasencore programmé) n’a pas été saluée par une “standing ovation” car le monopole de Hot et Yes va continuer encore longtemps.

Un guichet muni d’un appareil aux allures de distribanque a été placé devant le domicile du Rav Haïm Kaniewsky à Bné Brak pour les donateurs souhaitant recevoir une bénédiction. L’ordinateur se trouve au centre d’un stand où est exposée une grande photo du Rav près d’un texte rappelant que les donateurs contribuent ainsi au développement des institutions « Shoutafim Latora » qui gèrent des Kollelim et des Yeshivot dans tout Israël. Les intéressés doivent juste taper sur le clavier la somme qu’ils comptent donner et leur nom suivi de celui de leur mère et ils seront assurés d’être bénis par le Rav Kaniewsky. La pancarte qui encadre l’ordinateur est visible de loin et on espère, dans l’entourage du Rav, que cela incitera de nombreux pas-

LE PLUS. Bnei Brak est une ville de la banlieue nord-est de Tel Aviv, accolée à Ramat Gan. Fondée en 1924 par des familles hassidiques de Pologne, la ville constitue aujourd’hui la plus grande concentration de Juifs ultra-orthodoxes au monde (avec Jérusalem). Le chabbat notamment y est respecté scrupuleusement. Bnei Brak s’étend sur 709 hectares. Bnei Brak est une des villes les plus pauvres et les plus densément peuplées d’Israël. Shmaryahu Yosef Chaim Kanievsky (8 janvier, 1928, Pinsk, Biélorussie-) est un rabbin israélien né en Biélorussie, le fils du rabbin Yaakov Yisrael Kanievsky (connu comme Le Steipler), considéré, comme l’était son père, comme un des plus grands décisionnaires (Posseq) de la loi juive (Halakha), dans le Judaïsme orthodoxe, et Haredi en particulier. Chaim Kanievsky est né le 8 janvier, 1928 à Pinsk en Biélorussie. Il est le fils du rabbin Yaakov Yisrael Kanievsky (connu comme Le Steipler). et de Miriam Karelitz, la sœur du rabbin Avrohom Yeshaya Karelitz (le Hazon Ish).


POLITIQUE

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Israël: Lapid gagne du terrain et Netanyahou dégringole dans les sondages

Un sondage commandé par Moshé Kahlon, le ministre israélien des Finances et président du parti de centre-droit Koulanou, révèle que Yaïr Lapid, son prédécesseur au même poste, président du parti centriste Yesh Atid et aujourd’hui dans l’opposition, recueille de plus en plus de soutien alors que le Likoud de Benyamin Netanyahou est en nette dégringolade, rapporte vendredi le site Ynet. Selon cette étude qui a été effectuée il y a trois semaines, si des élections se tenaient aujourd’hui, le parti Likoud qui est au pouvoir recueillerait 23 mandats alors qu’il en détient actuellement 30, soit une baisse considérable. Parallèlement, le parti de Lapid grimperait à 20 sièges alors qu’il ne compte que 11 députés à la Knesset. L’Union sioniste, principal parti d’opposition dirigé par Yitzhak Herzog, perdrait un tiers de ses sièges, passant de 24 à 16, Bayt Hayehudi (sioniste religieux) de Naftali Bennett se renforcerait, passant de 8 à 13 sièges, et le parti Koulanou de Kahlon perdrait un seul siège en descendant de 10 à 9 mandats. Yisrael Beteinou de Lieberman (opposition droite nationaliste) obtiendrait 8 députés,

soit de deux plus qu’actuellement, Meretz (gauche progressiste) passerait de 5 à 7 mandats. Les ultra-orthodoxes séfarades de Shas, et ashkénazes du Judaïsme unifié de la Torah, recueilleraient chacun 6 mandats et la Liste arabe unifiée perdrait un siège de 13 à 12. Dans une telle situation, Benyamin Netanyahou ne serait pas à même de former un gouvernement avec ses partenaires actuels, car sa coalition ne recueillerait que 57 voix sur les 61 nécessaires pour obtenir la majorité à la Knesset. le sondage a été effectué par l’Institut américain 202 Strategies sur un échantillon représentatif de 1.043 électeurs. Un sondage effectué pour le compte du quotidien Yediot Aharonot il y a un mois donnait des résultats similaires. Il y a une semaine, un sondage mené pour la deuxième chaîne publique israélienne Aroutz 2 révélait que 68% des Israéliens sont mécontents de la gestion de la vague de terrorisme actuelle par Benyamin Netanyahou. Les dernières élections pour la 20ème Knesset se sont déroulées le 17 mars 2015 pour une législature de 4 ans.




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