GRATUIT - Numéro 379 - Edition du 16 Février au 22 Février 2016
Journal israélien en langue française
ÉDITO
Edition du 16 Février au 22 Février 2016
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Le Testament d’Ilan
La semaine dernière au sein de la communauté juive, tout le monde ne parlait que de ça, de ce 10ème anniversaire, commémorant l’assassinat de notre frère, notre enfant à tous : Ilan Halimi zal. Plusieurs commémorations ont donc eu lieu, organisées par diverses organisations, notamment à Bagneux. Bagneux, lieu tristement célèbre de son kidnapping. Dans ce sordide appartement de cette ville populaire des Hauts-de-Seine, Ilan fut torturé pendant 24 jours par le gang des barbares avant d’être relâché, nu, ligotté et agonisant sur une voie ferrée. Il mourrut lors de son transport à l’hôpital. Fait encore plus tragique, les trois quarts des tortionnaires membres de ce triste gang sont aujourd’hui en liberté, après avoir purgé leur soit-disant peine... Ilan, lui, repose à Jérusalem... A tout jamais. Mais revenons à ces fameuses commémorations. Une deuxième cérémonie s’est déroulée à Paris, Boulevard Voltaire, dans le 11ème arrondissement de Paris, organisée par Guershon Nduwa, Président de la Fraternité Judéo-Noire. Hélas, seules quelques centaines de personnes étaient au rendez-vous. Ironie du sort, les représentants de la communauté juive, Consistoire de Paris, CRIF et consorts, avaient bien compris l’importance du rendez-vous et ne l’auraient certainement pas manqué. De même pour les médias qui sont venus en masse couvrir cette commémoration. Ils en furent pour leurs frais… Après les attentats de Toulouse, de Bruxelles, de l’Hyper Cacher de la Porte de Vincennes, de Copenhague, ou bien du Bataclan, la communauté juive, forte de plus de 350 000 âmes à Paris et région parisienne, n’a pas su mobiliser plus de 300 personnes, soit moins de 0,1 % de son effectif pour cet événement ! Où étions-nous ? Où étiez-vous Juifs de France ? Comment avons-nous pu présenter aux yeux du monde cette déffection, cette salle vide, ce manque total d’intérêt pour ce drame fondateur : en France, il y a dix ans, alors que le 21ème siècle entrait à l’école élémentaire, on tuait de nouveau sur le sol français, des juifs dont le seul tort était d’être juif. Et nous, juifs de France, éprouvés
Directeurs de la publication Rédacteur en chef Alain Sayada Tel: 06 68 17 25 55 Israël Actualités est une marque déposée en France
par dix ans d’actes antisémites tous plus violents et traumatisants les uns que les autres, nous sommes incapables aujourd’hui d’offrir à cette tragédie annonciatrice de notre funeste sort, une digne reconnaissance… Je ne jette la pierre à aucun de mes correlégionnaires. Loin de moi l’idée de distribuer de bons ou de mauvais points. Je m’interroge simplement sur ce que nous sommes, qui nous sommes et quel est notre avenir si nous sommes dans l’incapacité, aujourd’hui, de nous mobiliser dans de telles circonstances. Sommes-nous à ce point désabusés, fatalistes ou pire, inconscients des drames qui se nouent, pour traiter par l’indifférence, voire le mépris, la célébration gravissime d’une décennie de violences antijuives sur le sol républicain ? Si je m’insurge aujourd’hui, c’est aussi en pensant aux jeunes générations. Près de 32 000 enfants, en France sont scolarisés dans des écoles juives. C’est à la centaine de groupes scolaires abritant ces enfants qu’incombe, aujourd’hui, la responsabilité du devoir de mémoire. Lorsqu’ils viennent apprendre à lire, passer leur bac, ou tout simplement faire de la pâte à modeler, nos fils et nos filles, qu’ils soient des bambins en couches culottes ou de jeunes adultes, croisent, devant la porte, des militaires en armes. Et ce parce que des fous islamistes, des barbares nourris de haine dévorante et de fantasmes antijuifs, fomentent, dans l’ombre, leurs prochains crimes à notre encontre. Il est donc de la responsabilité de nos établissements scolaires d’instituer un devoir de mémoire. C’est à nous, à nos institutions pédagogiques, de montrer l’exemple, de ne pas laisser l’oubli ou l’indifférence anesthésier nos consciences. Nous étudions et prions dans des forteresses ! Montrons au monde que si nous acceptons, dans un souci de protection, de telles contingences, nous ne sommes pas pour autant dans la résignation ! Ne nous soumettons pas, ne nous agenouillons pas devant ceux qui veulent nous anéantir ! Après Charlie, après, l’Hyper Cacher, j’aurai cru, naïf que je suis, qu’il était important de ne pas laisser le monde, la France, nous oublier :
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près des 50 % des actes racistes en France pour l’année 2015 sont des actes antisémites, soit 806 en tout. Cela signifie qu’il y a chaque jour, 3 actes antisémites perpétrés et encore, c’est sans compter ceux qui, parce que la victime a peur, reste non déclarés. 3 par jour, et nous représentons moins de 1 % de la population… Quelques chiffres et tout est dit. Le testament d’Ilan, c’est notre tragédie et s’il doit servir une cause, c’est celle du réveil des consciences, de nos consciences. Ilan représente tous ceux que l’horreur antijuive a massacrés sur notre territoire : DJ Sellam, la Famille Sandler, la petit Myriam Monsonego, Yohan Cohen, Yoav Hattab, François-Michel Saada, Philippe Braham...
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Celui qui fut le premier juif assassiné parce que juif, en France, depuis la fin de la seconde guerre mondiale durant laquelle six millions de nos frères périrent, ne doit jamais être oublié. Je rappellerai, pour conclure, ce que tant, en France, voudraient passer sous silence : 100 % de ces meurtres de juifs en France sont commis par des individus se réclamant de l’islam. Si nous, juifs de France, avons le devoir de rester en éveil, les forces de paix et de cohésion sociale, au sein de la communauté musulmane ont, elles, le devoir de veiller à ce que ce cycle infernal soit rompu. Enfin… Am Israël Haï Alain SAYADA
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À LA UNE
Edition du 16 Février au 22 Février 2016
Hommage à Ilan Halimi à Paris, dix ans après sa mort : «Ni pardon, ni oubli»
Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées dimanche à Paris en mémoire d’Ilan Halimi, jeune juif torturé à mort par le «gang des barbares» il y a dix ans, avec un mot d’ordre: «Ni pardon, ni oubli». La foule était rassemblée boulevard Voltaire (XIe arrondissement), devant l’ancien emplacement de la boutique de téléphonie où travaillait le jeune homme, dont l’assassinat est devenu un symbole de la violence antisémite.
Etiquetage : fin du conflit entre Israël et l’Europe Israël a déclaré qu’il continuera à se battre contre l’étiquetage dans les pays qui auront l’intention de le pratiquer. L’UE a également promis qu’elle allait se battre contre les campagnes de boycott visant à isoler Israël. L’UE condamne toute atteinte à la sécurité d’Israël et notamment le terrorisme et les incitations à la violence. Le ministère des Affaires étrangères d’Israël a indiqué que les relations avec l’Union européenne sont redevenues “étroites et amicales” après que le Premier ministre et le chef de la diplomatie de l’UE Federica Mogherini aient parlé vendredi concernant l’étiquetage des produits en provenance des territoires. En Novembre, Israël avait suspendu les contacts avec les fonctionnaires de l’UE concernant le processus politique avec les Palestiniens pour protester contre ce futur étiquetage. Selon le nouvel accord, l’Union Européenne va laisser à chaque pays membre le choix d’étiqueter ou pas les produits en provenance des Territoires.
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En réponse à cet initiative, Israël ne mettra plus de côté les organismes de l’UE impliqués dans les pourparlers de paix avec les Palestiniens. Un communiqué officiel déclare : « La conversation entre le Premier Ministre Netanyahu et Mme Mogherini a permis de résoudre les tensions et nous sommes, Israël et l’UE, de retour à de bonnes et étroites relations. Nous avons reçu un engagement clair de Madame Mogherini qu’il n’y aura aucune tentative de déterminer les frontières entre Israël et les Palestiniens par l’intermédiaire de ces étiquetages. Israël a tenu bon sur chaque question abordée avec l’Union européenne».
«Si, il y a dix ans, on avait écouté le message de vivre ensemble qui avait suivi la mort d’Ilan Halimi, il n’y aurait peut-être pas eu» les tueries de Mohamed Merah ou de l’Hyper Casher, a déclaré à l’AFP Guershon Nduwa, président de la Fédération des juifs noirs, initiatrice de cette cérémonie depuis dix ans, au diapason des personnes présentes. Les organisateurs ont distribué des t-shirts à l’effigie du jeune homme, frappés d’un slogan, le même que les années précédentes: «Ni pardon, ni oubli». Dans la foule, certains avaient allumé des bougies. «Depuis l’assassinat d’Ilan Halimi, la situation des Français juifs n’a cessé de se dégrader», a lancé Francis Kalifat, vice-président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), dénonçant un «nouvel antisémitisme virulent et violent».
Les juifs de France «sont inquiets» et «se sentent comme des parias», a-t-il soulevé, citant les écoles et synagogues «protégées par l’armée». Ilan Halimi a succombé à ses blessures le 13 février 2006 après avoir été enlevé et torturé trois semaines durant dans une cité de Bagneux, au sud des Paris, par le «gang des barbares». Chef du gang aux préjugés antisémites tenaces, Youssouf Fofana avait tenté d’extorquer une rançon à sa famille, qu’il supposait riche car de confession juive, puis à un rabbin, escomptant que la communauté juive paierait. Il a été condamné à la perpétuité. Une vingtaine d’autres personnes ont été condamnées dans ce dossier. Des chansons et la lecture de plusieurs poèmes ont émaillé cette cérémonie surveillée par de nombreux CRS. Tony Harrisson, qui interprète Fofana dans le film «24 jours» consacré au drame, a lu aux côtés d’une autre actrice une adaptation de «Si c’est un homme», de Primo Levi. Deux hommages avaient déjà eu lieu jeudi à Paris. Samedi soir, une commémoration s’était tenue à Bagneux en présence du ministre de l’Intérieur. Le corps d’Ilan Halimi est inhumé à Jérusalem.
À LA UNE Il y a 10 ans, presque jour pour jour, Ilan Halimi (zal) était retrouvé au bord d’une voie ferrée de l’Essonne, nu, menotté, bâillonné, des traces de brûlures et de tortures sur le corps. Sur le chemin de l’hôpital, à bout de forces, il succombait ! Ilan avait été enlevé, séquestré et torturé dans une cave de Bagneux, dans un silence assourdissant, au seul motif qu’il était Juif ! 24 jours de calvaire, 24 jours de cauchemar pour sa famille. Il a fallu plusieurs jours d’hésitations et même de confusions voir d’erreurs, avant que soit admis la motivation antisémite de ces barbares. Beaucoup de tâtonnements et trop de temps perdu avant d’accepter ce qui pour sa famille et pour nombre d’entre nous était une évidence: Ce n’était pas un enlèvement crapuleux mais bien acte antisémite. Les barbares l’avaient choisi car « il était juif, que les juifs ont de l’argent et que sa communauté allait payer» 60 ans, à peine, après la Shoah un nouvel antisémitisme faisait sa première victime. Les nouveaux nazis n’étaient pas les descendants de Pétain mais des jeunes Français d’origines diverses habitant en banlieue parisienne, ayant fréquenté l’école de la République. Ils avaient grandi sous l’influence néfaste de l’idéologie salafiste et antisioniste. Ils étaient abreuvés d’images poussant à détestation d’Israël. Ils voyaient en chaque juif un colon sanguinaire, un envahisseur, un privilégié qui les opprimait. Ces barbares, dont le chef se revendiquait d’un l’islam radical voulait faire «payer les juifs devenus à leur tour des bourreaux». Ce 13 février 2006, avec la mort d’Ilan, s’écrivait une nouvelle page de l’histoire de notre pays. L’émotion fut forte mais parmi les 200 000 personnes qui défilaient dans les rues de Paris, 90 % étaient juives ! Ilan Halimi, ce jeune français juif, était notre enfant mais malheureusement pas celui de tous les Français ! Nous avons parlé et avons hurlé notre colère. Nous avons alerté et crié au danger, mais notre appel se perdait dans le refus de voir, de savoir, de comprendre, de dire et donc dans le refus d’agir sur les véritables causes de cette résurgence qui annonçait le pire pour tous. Ilan a été assassiné parce que juif ! Il aurait dû être le signal de la violence qui se dessinait. Au contraire, il a été le premier d’une nouvelle série ! A son nom, ce sont rajoutés depuis celui des victimes de Toulouse : Jonathan, Gabriel, Arié Sandler et la petite Myriam Monsenego. Et il y a un an celui des victimes de l’hyper kasher : Yoav Hattab, Yohan Cohen, Philippe Braham et François Michel Saada. Le terrorisme a frappé partout. Depuis Ilan, tout a changé, notre civilisation
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Déjà 10 ans est menacée et les attaques antisémites en sont le signe. 10 ans après, nous n’avons rien oublié ! La plaie n’a pas cicatrisé et nos larmes coulent encore devant ce visage souriant qui ne demandait qu’à vivre. GIL TAIEB
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À LA UNE
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Bagneux : hommage à Ilan Halimi, dix ans après sa mort
Des dizaines de personnes ont rendu hommage samedi soir à Ilan Halimi à Bagneux, au sud de Paris, où le jeune homme juif devenu symbole de la «barbarie antisémite», avait été torturé avant de succomber il y a dix ans jour pour jour.
C’est dans cette commune des Hauts-deSeine que s’était déroulé le calvaire du jeune homme de 23 ans, séquestré et supplicié trois semaines durant dans une cité par le «gang des barbares», dont le chef tentait d’extorquer une rançon à sa famille, qu’il supposait riche car de confession juive. «Dix ans plus tard, nous continuons à éprouver un remords collectif», a déclaré le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, devant
quelque 150 personnes rassemblées dans un auditorium de la ville. «Celui d’avoir hésité à désigner par son nom la haine antisémite». Le drame, a pousuivi le ministre, «annonçait à sa manière une série de gestes assassins»: les tueries de Mohamed Merah en 2012, la fusillade du musée juif de Bruxelles en 2014, le drame de l’Hyper Cacher l’an dernier. Mais aussi «la diffusion rampante» de l’antisémitisme, du racisme, du «mépris» et de la «haine de l’autre». Et, «à sa manière, les attentats» de
novembre.
Pierre-Plate, cité populaire de Bagneux.
Le combat contre les jhadistes de Daesh, a-t-il ajouté, est «indissociable» du combat contre racisme et antisémitisme. Le ministre s’était auparavant recueilli dans le parc attenant, devant une stèle à la mémoire du jeune homme.
Chef du «gang des barbares» aux préjugés antisémites tenaces, Youssouf Fofana, avait contacté la famille Halimi puis un rabbin, escomptant que la communauté juive paierait une rançon si la famille ne le faisait pas.
Le grand rabbin de France Haïm Korsia et le président du Consistoire central israélite de France, Joël Mergui, étaient présents, ainsi que de nombreux élus.
Fofana a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité. Une vingtaine d’autres personnes, impliquées à divers degrés, ont été condamnées dans ce dossier.
«Malheureusement, l’après-Ilan Halimi, ça a été la continuation de la barbarie antisémite», a lancé Joël Mergui, exhortant ensuite à ce que le jeune homme «ne soit pas mort pour rien».
Emue, la maire (PCF) de Bagneux, Marie-Hélène Amiable, a annoncé qu’un parc de la ville, aménagé dans les trois années qui viennent, porterait le nom du jeune homme, avec l’accord de sa mère.
Ilan Halimi avait été retrouvé agonisant le 13 février 2006 au bord d’une voie ferrée de l’Essonne, nu, bâillonné, menotté, des traces de torture et de brûlures sur le corps. Il avait succombé dans l’ambulance qui le transportait vers l’hôpital. Son calvaire avait débuté le 21 janvier: attiré par une jeune femme servant d’appât, il avait été séquestré - menotté, visage recouvert d’adhésif - et supplicié trois semaines durant à la
Des musiciens ont joué Vivaldi et Rachmaninov lors de cette cérémonie rythmée par des textes de Paul Eluard, Andrée Chedid «L’espérance» - et Martin Luther King: «Aujourd’hui, dans la nuit du monde (...) j’affirme avec audace ma foi dans l’avenir de l’humanité». Le corps d’Ilan Halimi est inhumé à Jérusalem.
Les dates clés de l’affaire Halimi leur chef, Youssouf Fofana, cherche à obtenir une rançon auprès de sa famille. 29 janvier 2006 Découvrant que sa famille Halimi n’est pas fortunée, Youssouf Fofana appelle le rabbin Shélomo Zini pour lui réclamer la rançon demandée. Les négociations encadrées par les policiers échouent. 13 février 2006 Ilan Halimi est retrouvé agonisant au bord d’une voie ferrée du RER C dans l’Essonne, nu, menotté et bâillonné, avec des traces de torture et de brûlures. Il succombe à ses graves blessures lors de son transfert à l’hôpital. 17 février 2006 La police procède à une série d’interpellations qui débouchent sur 13 gardes à vue et diffuse la photo du chef présumé du gang, surnommé le «cerveau des barbares».
Il y a dix ans jour pour jour, Ilan Halimi était enlevé par le «Gang des Barbares». Séquestré et torturé pendant trois semaines, il sera retrouvé agonisant au bord d’une voie ferrée avant de mourir lors de son transfert à l’hôpital. Retour sur le déroulé des évènements.
20 février 2006 Le juge d’instruction retient la circonstance aggravante de crime commis «en raison de l’appartenance à une religion». Sept suspects sont mis en examen. 21 janvier 2006 Ilan Halimi est enlevé à Bagneux (Hautsde-Seine), par le «Gang des barbares» après avoir suivi une jeune fille dans un guetapens. Pendant 24 jours, la police tente vainement d’identifier les ravisseurs alors que
4 mars 2006 Extradé de Côte d’Ivoire où il s’était réfugié, Youssouf Fofana est incarcéré en France dans l’attente de son procès. 9 février 2007
Enterré au cimetière juif de Pantin, le corps d’Ilan Halimi est transféré à Jérusalem pour y être inhumé. 2 avril 2009 Dans son livre 24 jours, la vérité sur la mort d’Ilan Halimi, la mère de la victime critique l’enquête sur l’enlèvement de son fils, estimant que la police s’était «entêté à voir une affaire crapuleuse, alors qu’elle était avant tout antisémite» et déplorant son refus de diffuser un portrait-robot. 10 juillet 2009 Youssouf Fofana est condamné à la peine maximale : la perpétuité avec 22 ans de sûreté. La cour inflige à ses 26 complices des peines allant de six mois avec sursis à 18 ans de prison. 17 décembre 2009 En appel, la cour d’assises alourdit les peines de 7 des 17 accusés et confirme celles des dix autres. 20 janvier 2012 La jeune fille qui avait servi d’appât est libérée après un peu moins de six ans de prison. 13 juin 2014 Youssouf Fofana est condamné à quatre ans de prison supplémentaires pour deux agressions de surveillants de la prison d’Alençon. Le 28 juillet, il est condamné encore à trois ans pour une autre agression.
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«Ben-Gal était un chef de guerre doué d’inspiration et de courage extraordinaire» (Netanyahou)
Le général Avigdor Ben-Gal, surnommé «Yanosh» est décédé samedi à l’âge de 79 ans. Militaire prestigieux, il fut commandant de la célèbre 7e Brigade des blindés sur le plateau du Golan durant la Guerre de Kippour et l’un des militaires les plus décorés de Tsahal. Né en 1936 en Pologne, il avait 3 ans lorsque l’Allemagne a envahi la Pologne. Après le décès de ses parents dans l’Holocauste, il quitte la Pologne pour rejoindre Tel-Aviv avec sa soeur. Il entreprit plus tard une carrière militaire exemplaire jusqu’à devenir commandant de la région militaire nord et commandant de corps d’armée durant l’Opération «Paix en Galilée» en 1982. Mais Yanosh Ben-Gal est surtout devenu une légende lors de la Guerre de Kippour lorsqu’il réussit avec des forces beaucoup moins importantes, et malgré de lourdes pertes, à mettre fin à une offensive syrienne sur le nord du Golan jusqu’à l’arrivée de renforts, véritable tournant de la guerre. Le Premier ministre Benyamin Netanyahou a exprimé samedi soir ses regrets suite au
décès du général et a affirmé que «lorsque le destin d’Israël était en jeu, lui et ses soldats courageux ont défendu corps et âme la frontière nord». «Ben-Gal était un chef de guerre doué d’inspiration et de courage extraordinaire. Il restera comme l’un des principaux commandants de la nation d’Israël», a-t-il ajouté. Le ministre de l’Education Naftali Bennett a également réagi au décès du général: «Israël a perdu un grand capitaine. La bravoure et le leadership d’Avigdor Yanosh Ben-Gal lui ont permis d’arrêter les Syriens d’avancer en Israël pendant la guerre de Kippour». «Que sa mémoire soit bénie» a déclaré Bennett. Le ministre de la Défense Moshe Ya’alon a tenu des propos élogieux en affirmant qu’il continuera à «influencer des générations de combattants aujourd’hui et à l’avenir». Les funérailles d’Avigdor Ben-Gal ont lieu dimanche 14 février 2016 à 16h au cimetière militaire de Kiryat Shaoul à Tel-Aviv.
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Bourse : la crise qui a démarré en Asie et Europe s’étend à Tel Aviv
La dégringolade des places mondiales se répercute aussi à la bourse de Tel Aviv: depuis le début de l’année, l’indice TA-25 s’enfonce en perdant 9%. Depuis le début 2016, les bourses mondiales s’enfoncent, faisant resurgir les craintes d’un krach. À Tel Aviv aussi, la plupart des actions sont dans le rouge : pour la seule journée de jeudi dernier, l’indice TA-25 a perdu 2,8% et depuis le début de l’année, il a plongé de 8,8%. La flambée de stress qui a démarré en Asie et s’étend en Europe et Amérique, est donc contagieuse : elle atteint aussi la bourse de Tel Aviv, et cela en dépit de la bonne stabilité des banques israéliennes et de l’économie réelle. À l’origine de cette nouvelle crise financière : les nombreux risques qui pèsent sur l’économie mondiale en 2016. Il est vrai que depuis le début de l’année, chaque jour apporte son lot de mauvaises nouvelles : le ralentissement de la Chine et son impact sur le commerce mondial, la chute des prix du pétrole, l’instabilité du secteur bancaire européen, etc. Il n’en fallait pas moins pour provoquer le retrait des investisseurs, et en Israël aussi ; même si, selon les analystes israéliens et experts internationaux, l’économie israélienne reste plus solide que la plupart des économies asiatiques et européennes. SOLIDITÉ DE L’ÉCONOMIE RÉELLE Le dernier rapport de l’OCDE sur l’économie israélienne est venu rappeler que « l’économie est résiliente et s’appuie sur des bases solides ». Autrement dit, l’économie israélienne a de bonnes capacités de résistance à des chocs extérieurs ; y compris à des chocs boursiers. Les experts internationaux concluent leur rapport en consta-
tant que « les taux de croissance y sont supérieurs à ceux de la plupart des autres pays de l’OCDE depuis plus d’une dizaine d’années, l’emploi augmente, l’inflation est faible et les finances publiques sont relativement saines ». Certes, une crise boursière dans le monde pourrait se transmettre aussi en Israël, par le biais des marches financiers, entraînant un ralentissement de son activité économique. Mais l’économie réelle israélienne semble suffisamment solide pour limiter les dégâts que causerait la perte de confiance des ménages et des entreprises ; et pour récupérer rapidement, lorsque la crise se dissipera. SOLIDITÉ DES BANQUES Contrairement à de nombreuses banques européennes, les banques israéliennes sont stables, avec un niveau d’endettement raisonnable ; elles disposent de fonds propres suffisants pour faire face à un coup dur, et elles affichent même d’insolents profits. Le même rapport de l’OCDE est sans équivoque : « Le système bancaire est rentable et bien capitalisé, même si sa forte exposition au crédit hypothécaire et au secteur immobilier constitue un facteur de risque que la Banque d’Israël s’efforce de contenir ». Certes, il ressort de l’étude de l’OCDE que le secteur bancaire est concentré et peu efficient. Mais c’est surtout en raison de l’insuffisance des acteurs dans le secteur des services bancaires aux particuliers ; en cas de crise boursière, un petit nombre d’établissement bancaires peut être un avantage pour l’économie d’Israël qui limitera ses risques financiers. Jacques Bendelac (Jérusalem)
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Allemagne : deux ex-gardiens d’Auschwitz jugés 71 ans après la guerre
Deux anciens SS d’Auschwitz s’apprêtent à répondre devant la justice allemande de complicité dans l’extermination des Juifs, lors de deux procès distincts, signe de la volonté du pays de juger «jusqu’au dernier» les criminels nazis. Reinhold Hanning, 94 ans, comparaîtra à partir de jeudi et au moins jusqu’au 20 mai devant un tribunal de Detmold (ouest), tandis que Hubert Zafke, 95 ans, sera jugé à partir du 29 février à Neubrandenburg (nord-est), non loin de Berlin. «L’âge n’a pour moi aucune importance», martèle dans la presse le procureur de Dortmund Andreas Brendel, qui porte l’accusation contre Hanning, estimant que la justice allemande «doit aux victimes et à leurs proches» de poursuivre les crimes du IIIe Reich. Venus d’Israël, des Etats-Unis, du Canada ou d’Angleterre, une quarantaine de rescapés de la Shoah et de descendants de victimes se sont constitués parties civiles. Plus de 70 avaient assisté l’an dernier au procès d’Oskar Gröning, ancien comptable d’Auschwitz condamné à quatre ans de prison en juillet 2015. «Même 71 ans après la libération d’Auschwitz, les blessures des survivants sont encore à vif. Nombre d’entre eux sont hantés chaque jour par les horribles expériences qu’eux et leurs proches ont endurées», rappelle à l’AFP Ronald Lauder, président du Congrès mondial juif. Rouages Hanning et Zafke encourent trois à quinze ans de prison pour «complicité de meurtres aggravés», un enjeu essentiellement symbolique vu leur âge. Gröning n’a pas été incarcéré et attend l’examen de son pourvoi par la Cour fédérale allemande d’ici la fin de l’année. Contre ces accusés tardifs, qui ont coulé des jours tranquilles dans l’Allemagne d’aprèsguerre, il n’existe aucune preuve d’un geste criminel précis : on leur reproche d’avoir été les «rouages» du camp emblématique de la Shoah, qui n’aurait pu exterminer 1,1 million de personnes, dont un million de Juifs, sans l’implication de tout le personnel. Jeune ouvrier engagé en juillet 1940 dans les Waffen SS, parti combattre dans les
Balkans puis sur le front russe, Hanning a été transféré début 1942 à Auschwitz. Membre des Totenkopf, unité SS sanglée dans un uniforme à tête de mort, il était affecté au camp de base Auschwitz-I tout en surveillant à l’occasion la rampe d’arrivée de Birkenau, dit Auschwitz-II. Selon l’accusation, ses tours de garde l’impliquent dans «au moins 170.000 morts» entre janvier et juin 1943 : ce calcul mêle les nouveaux arrivants gazés à Birkenau, dont la majorité des femmes et la totalité des enfants, les exécutions sommaires et les sélections dites «secondaires», visant à éliminer les déportés trop faibles pour continuer à travailler. Nouveaux procès Hubert Zafke, fils de paysan engagé à 19 ans dans les Waffen SS, s’est lui aussi battu à l’Est avant de rejoindre en octobre 1943 le «service sanitaire» d’Auschwitz. L’accusation lui reproche d’avoir été de garde à Birkenau lors de l’arrivée de 14 convois à la fin de l’été 1944, dont 3.681 occupants ont été immédiatement gazés. Parmi eux se trouvaient Anne Frank et sa famille. Rendue mondialement célèbre par son journal, l’adolescente néerlandaise est morte en mars 1945 après son transfert à Bergen-Belsen. Au-delà de ces deux accusés, dont la santé précaire rend le déroulement de l’audience imprévisible, deux autres suspects attendent leur procès. Il s’agit d’Ernst Tremmel, 93 ans, ancien garde d’Auschwitz jugé à partir du 13 avril à Hanau (ouest), et de Helma Kisser, 92 ans, ex-radiotélégraphiste du même camp, dont l’état de santé doit encore être évalué. Trois autres SS d’Auschwitz sont visés par une enquête, de même que trois ex-gardiens de Majdanek, camp d’extermination lui aussi situé en Pologne occupée, et trois anciens membres de la division SS Hitlerjugend impliquée dans le massacre de 86 civils à Ascq (nord de la France), en avril 1944. Ces procédures tardives illustrent le tournant pris par la justice allemande depuis les cinq ans de prison infligés en 2011 à John Demjanjuk, ancien gardien de Sobibor. Ce procès très suivi a relancé la traque des derniers nazis, après des décennies de poursuites avortées et de rares et faibles condamnations.
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Les journalistes étrangers invités à expliquer leur manière de rapporter les infos
Des représentants des services de presse étrangers opérant en Israël ont été invités à une réunion avec la commission des affaires étrangères et de la défense de la Knesset ce mardi, afin d’expliquer comment ils rapportent les récents événements.
rapports dans les medias étrangers au cours de la récente vague de terrorisme, qui a abouti à l’affaire CNN de la semaine dernière. Elle vise à entendre les données qui ont été recueillies et voir comment Israël et le ministère des affaires étrangères traitent le sujet aujourd’hui. »
Alors que les israéliens et d’autres à travers le monde critiquent les informations biaisées contre Israël, un récent titre paru sur CNN a notamment provoqué la furie d’Israël après avoir titré : « 3 palestiniens tués alors que les violences continuent »… pour rapporter l’attaque terroriste de Jérusalem la semaine dernière qui a vu la mort d’une jeune policière tuée par trois terroristes arabes, armés de fusils automatiques, de bombes et de couteaux, avant qu’ils ne se fassent à leur tour abattre.
Dans un pays qui est visé par les mensonges des medias étrangers sur une base journalière, et qui provoquent des catastrophes et
Avant d’arriver à la Knesset, les membres de l’association de la presse étrangère ont reçu un questionnaire traitant de la « couverture biaisée ». Les membres en question ont d’abord exprimé leur hostilité à l’égard de l’invitation, mais sont rapidement revenus après avoir parlé à Tzipi Livni, la chef de la commission. « Une presse libre est la base d’une société démocratique. Une réunion d’un comité parlementaire qui commence en disant que les journalistes étrangers sont biaisés et remplis de préjugés (même si c’est la stricte vérité, ndlr) ressemble à une chasse aux sorcières plus qu’à une procédure parlementaire appropriée, » ont écrit les journalistes à la commission des affaires étrangères et de la défense. La lettre continue en affirmant que « les tentatives de crucifier les medias étrangers et leur attribuer des préjudices, les censurer, détenir des journalistes et plus encore, ressemble aux politiques autoritaires de la Russie, de la Turquie et de l’Arabie Saoudite. » Plus loin, la lettre reconnaît du bout des lèvres que « en effet, dans quelques cas isolés de rapports sur les événements seulement quelques minutes après qu’ils aient lieu, des rapports inexacts ont été faits. Ces rapports ont été corrigés le plus rapidement possible après que divers responsables, y compris des porte-parole d’Israël, les ont porté à l’attention des rédacteurs en chef. » Après avoir affirmé que les erreurs étaient le fait du hasard et ne causent aucun préjudice (un comble), les auteurs ont ajouté que « dans une nombre ‘important’ (!!!) de cas, ces erreurs sont apparues dans le titre et non dans le corps, parce que tout le texte est transmis par des journalistes en Israël, mais les titres sont mis en place par les éditeurs situés dans le monde entier, à New York, Londres et d’autres endroits. » Livni a plus tard déclaré : « la discussion est destinée à traiter que des questions et à se concentrer sur les incidents répétés de faux
des morts dans le pays comme l’exemple flagrant de l’affaire Enderlin mentant sur la mort d’Al Dura, la réaction du gouvernement israélien est plus que légère. On ne peut toutefois qu’espérer que ce n’est qu’un premier pas vers un combat plus clair contre certains medias et journalistes qui font plus de dégâts à Israël que les terroristes arabes eux-mêmes.
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Obama va signer un projet de loi sur les échanges commerciaux Israël - USA
La Maison Blanche a annoncé que le président Barack Obama va signer un projet de loi sur les échanges commerciaux entre Israël et les Etats-Unis, en dépit d’une disposition qui mentionne Israël et “territoires sous contrôle israélien”. Le projet de loi est applicable en Israël et dans les implantations et “contrevient à la politique américaine de longue date envers Israël et des territoires occupés, y compris en ce qui concerne les activités des implantations israéliennes”, a affirmé l’attaché de presse de la Maison Blanche Josh Earnest dans un communiqué, quelques heures après que la loi ait été approuvée par le Sénat. Néanmoins, alors que le président s’oppose à cette législation, Earnest a suggéré son approbation et la signature du projet de loi comme faisant partie de la nature du compromis bipartisan. “Comme pour tout projet de loi de compromis bipartisan, il existe des dispositions dans ce projet de loi que nous ne soutenons pas”, a déclaré Earnest. Le projet de loi, la loi sur la facilitation du commerce et l’application de la loi sur le commerce de 2015 ont été présentés au Congrès l’été dernier. initialement conçus pour renforcer les règles d’application ainsi que les efforts visant à bloquer les évasions de lois commerciales. Mais le projet de loi comprend également une clause qui traite des “actes à motivation politique” pour limiter ou interdire les rela-
tions économiques avec Israël notamment le ciblage des personnes morales ou des institutions financières affiliées à l’Etat pour les empêcher de prendre part à la campagne de Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS) contre Israël. Cette clause a été approuvée à l’unanimité par le Comité américain pour les Affaires publiques israéliennes AIPAC. “La disposition indique la position ferme des Etats-Unis sur le dossier BDS et vise à soutenir les relations commerciales renforcées entre les Etats-Unis et Israël”, a déclaré le groupe AIPAC dans un communiqué jeudi. Dans les 180 jours après la promulgation du projet de loi, l’administration américaine devra faire un rapport au Congrès sur les activités du BDS au niveau mondial, y compris la participation d’entreprises étrangères à des boycotts politiques de l’Etat juif. Il comprend également un certain nombre de protections juridiques pour les entreprises américaines qui opèrent en Israël. La Maison Blanche cherche à renforcer ses liens économiques avec Israël tout en maintenant sa politique qui tend à préserver et à faire progresser la perspective d’une solution à deux Etats avec les Palestiniens, a rapporté le Times of Israel. Ces derniers mois, le premier ministre israélien s’est confronté à l’UE qui impose l’étiquetage des produits en provenance des Territoires.
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Perspectives 2016 de l’économie israélienne : les 4 chocs potentiels
Instabilité géopolitique, gaz, immigration, tensions sociales: l’OCDE prévoit quatre chocs potentiels susceptibles d’affecter l’économie israélienne. L’économie israélienne est résiliente: elle connaît sa 13e année consécutive de croissance, et elle fait preuve d’une capacité de résistance aux chocs extérieurs. Le dernier rapport de l’OCDE ne tarit pas d’éloge sur l’économie israélienne : « ces résultats économiques positifs sont le fruit de la politique macroéconomique prudente menée au cours de la dernière décennie. Les autorités ont su préserver la stabilité monétaire et financière face à un environnement extérieur volatil et incertain ». En revanche, les experts de l’OCDE estiment que les perspectives positives de l’économie israéliennes sont sujettes à quatre chocs potentiels ; si leurs effets sont difficiles à quantifier, l’OCDE estime qu’il s’agit de chocs qui sont susceptibles d’affecter significativement l’économie israélienne au cours de l’année à venir. 1ER CHOC : TENSIONS GÉOPOLITIQUES Une intensification de l’instabilité géopolitique dans la région pourrait se traduire pour Israël par un affaiblissement de sa demande intérieure et de ses débouchés extérieurs. L’impact possible sera d’autant plus fort si la campagne de boycott actuel venait à s’amplifier. De plus, l’exacerbation des tensions pourrait entraîner une hausse des dépenses militaires d’Israël ; ce qui compliquerait le financement des dépenses civiles qui sont déjà insuffisantes aujourd’hui.
2E CHOC : DÉCOUVERTES DE NOUVELLES RESSOURCES ÉNERGÉTIQUES De nouvelles découvertes de gisements de gaz ou de pétrole permettraient à Israël de diversifier son offre énergétique et d’attirer davantage d’investissements étrangers. De même, l’exploitation de nouveaux gisements permettrait à Israël d’accroître ses recettes fiscales, ses exportations et sa croissance.
Israël: trois députés de la Liste arabe unie suspendus de la Knesset
En revanche, la découverte récente d’un vaste gisement de gaz dans les eaux égyptiennes porterait atteinte aux débouchés extérieurs d’Israël ; l’intensification de la concurrence régionale dans le secteur gazier pourrait restreindre les marchés d’exportation d’Israël. 3E CHOC : FORTE HAUSSE DE L’IMMIGRATION L’accroissement du sentiment d’insécurité, perçu par les communautés juives de la Diaspora en Europe, pourrait déclencher une nouvelle vague d’immigration massive vers Israël. Un afflux d’immigrants qualifiés, formés et aisés, stimulerait la croissance économique ; en revanche, des problèmes d’intégrations sont à prévoir sur un marché du logement déjà tendu.
Le comité d’éthique de la Knesset d’Israël a approuvé lundi la suspension de trois législateurs arabes-israéliens de la Liste arabe unie car ils ont rendu visites aux familles des terroristes palestiniens. Haneen Zoabi et Bâle Ghattas ont été suspendus pour une période de quatre mois et Jamal Zahalka pour deux mois.
4E CHOC : REGAIN DE TENSIONS SOCIALES Une reprise de la contestation sociale (comme la « révolte des tentes » de l’été 2011) pourrait alimenter d’importantes revendications salariales et une hausse des dépenses sociales ; ce qui accroîtrait les besoins de financement pour éviter des tensions budgétaires.
La coalition du gouvernement du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a approuvé dimanche la création d’une nouvelle loi qui permettrait la suspension des membres de la Knesset (Parlement israélien) pour « comportement indigne », après la visite de députés arabes aux familles de terroristes qui a secoué la classe politique israélienne.
Jacques Bendelac (Jérusalem)
Le comité d’éthique de la Knesset a reçu
plus de 450 plaintes contre des députés soit le chiffre le plus élevé jamais atteint. Ce chiffre comprend la plainte du Premier ministre Benyamin Netanyahou, celle du président de la Knesset Yuli-Yoel Edelstein, et celles des familles endeuillées des attaques terroristes. Netanyahou a déclaré que les députés qui visitent les familles des terroristes ne devraient pas « servir à la Knesset. » Le projet de loi de Netanyahou promet la suspension des membres de la Knesset sans toutefois préciser pour combien de temps ou le nom des remplaçants. La loi exige le soutien d’un minimum de 90 députés sur 120 pour pouvoir entrer en vigueur.
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Nerya Meir, chef mondial du Bétar : « Renforcer le lien entre le peuple juif et la terre d’Israël est la meilleure riposte au terrorisme. » En France exceptionnellement pour promouvoir le mouvement, le chef mondial du Bétar a répondu en exclusivité aux questions d’Israël Actualités. Son ambition : renforcer le sionisme, l’identité juive et le lien avec Israël. Pour ce faire, l’organisation se dote de programmes ambitieux, dont Maguen et Moreshet. Explications… Propos recueillis par Alain Sayada, directeur de la rédaction
Emouvante Cérémonie d’inauguration d’une sepher Thora à la mémoire d’Yohav Hatab zal
Dimanche dernier à Tunis a eu lieu l’inauguration d’un sepher thora à la mémoire du jeune Yohav Hatab assassiné dans l’hypercacher de la porte de Vincennes , en présence de nombreux fidèles et du rav Battou Hattab, le père de Yohav et de sa famille.
où a grandi Yohav, puis le sepher thora fut transporté à la synagogue de la Goulette, et enfin à l’école Habad du rav Nissan Pinson.
La cérémonie a débuté dans l’appartement
YL
Une séouda a été offerte à cette occasion dans l’ancienne école Glatigny de Tunis autour d’une ambiance chaleureuse.
Le Bétar a de nombreux projets, vous nous l’aviez indiqué l’année dernière. Où en êtes-vous sur ces dossiers ? De fait, le Bétar continue à progresser dans le monde et ce en fonction de deux paramètres. Dans certaines parties du monde, la situation des juifs est sereine, bonne, mais nous identifions, au sein de ces communautés, un besoin grandissant de lien avec Israël et du renforcement de ce lien, lorsqu’il existe déjà. Ces communautés perçoivent bien que le Bétar est l’organisation qui parle très clairement de l’alyah et du sionisme. Je pense à des régions du monde comme les Etats-Unis, l’Amérique du Sud ou encore l’Australie, où l’antisémitisme n’est pas ou peu en résurgence. Pour autant le Bétar est attendu et demandé dans ces pays, car il est vraiment vu comme une organisation capable de renforcer le lien avec Israël, ce que ces communautés appellent de leurs vœux. Ces communautés veulent aussi lutter contre l’assimilation de leurs membres et en cela, elles nous font confiance pour les y aider car le Bétar et son travail sur le renforcement du sionisme, de l’identité juive et de la lutte contre l’antisémitisme est vu comme un partenaire légitime sur ces sujets. Qu’en est-il dans les zones du monde où l’antisémitisme connaît une violente résurgence ? Par opposition, ce qu’il se passe en Europe, par exemple, crée aussi de la demande en ce qui nous concerne. La montée de l’antisémitisme a provoqué une prise de conscience au sein des communautés juives. Elles ont réalisé qu’elles ne pouvaient plus vivre comme à leur habitude. Dans certains cas, on enlève la kippa et l’on continue ainsi, malgré la terreur. Pour d’autres, en revanche, c’est dans le renforcement du judaïsme que se trouve la solution : ils veulent montrer que les juifs
n’ont pas peur. De plus en plus de jeunes notamment se tournent donc vers le Bétar, car ils voient notre organisation comme un symbole : celui de juifs fiers, qui ne courbent pas l’échine. Nous avons donc ouvert deux centres du Bétar récemment, l’un à Paris, l’autre à Bruxelles. Nous ouvrons aussi à Moscou et à Odessa, en Ukraine, où est né Jabotinski. Chaque centre du Bétar que nous ouvrons propose trois enseignements : lien à Israël, Krav Maga, judaïsme et hébreu. Quels sont les enseignements que le Bétar essaie de transmettre, au-delà de ces matières pratiques ? Ils sont à l’image du débat qui agite la société israélienne, et notamment le microcosme politique. En ce moment la gauche et la droite israéliennes débattent sur le thème suivant : comment faire évoluer le sionisme ? Doit-on baisser le pavillon ou, à l’inverse, être plus offensif et plus affirmatif de cette idéologie et de notre identité. Le Bétar, qui à l’instar du Likoud et du camp National, prône un renforcement du sionisme, prend de plus en plus d’importance. Un million de personnes ont voté pour le Likoud, cela veut dire, un million de personnes proches de notre idéologie. Menahem Begin, Itzhak Shamir, et bien sûr Jabotinski, leaders du passé, ont fait la preuve que notre voie était la bonne. Aujourd’hui aussi, d’ailleurs, Netanyahou, dans sa lutte acharnée pour empêcher l’Iran d’obtenir le nucléaire, est fidèle, par ce combat, à nos idéaux et à la voie tracée par Jabotinski. De nombreux leaders politiques et institutionnels sont issus des rangs du Bétar, comme Dany Danon, ambassadeur à l’ONU. Pour quiconque veut mener le combat du sionisme, le Bétar lui, se veut une source d’inspiration.
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Nerya Meir, chef mondial du Bétar : « Renforcer le lien entre le peuple juif et la terre d’Israël est la meilleure riposte au terrorisme. » Suite ...
Pouvez-vous nous parler des programmes qui vous tiennent à cœur, à commencer par Maguen ? Maguen est en cours depuis deux ans. Il est destiné aux jeunes de 18 à 30 ans et se rédoule lors de deux sessions annuels. Ces jeunes ont la possibilité de se former pour devenir coach sportif ou instructeur de Krav Maga. Excursion, Ulpan, bénévolat… Le programme pour ces jeunes, qui se déroule à Raanana, est complet et il permet, chaque année, à une quarantaine de jeunes passionnés par le sport de faire leur alyah en débutant leur vie en Israël avec une formation, un diplôme, un métier entre les mains, mais aussi, un enseignement, qui tourne autour du sionisme. La formation dure 5 mois. La première se termine en mars et la suivante commencera en mai, après Pessah. Ce programme répond à la demande de jeunes désireux de s’insérer dans la société israélienne, mais qui n’ont pas forcément l’envie de se lancer dans de longues études universitaires. Le diplôme qu’ils acquièrent par le biais de ce programme est reconnu par les ministères de l’Education et des Sports et de la Culture. C’est une chance pour ces jeunes, car il n’y a pas tellement de programmes à destination des jeunes n’ayant pas, par exemple, obtenu un bac général. Bac Pro, BTS ou autres sont les bienvenus, et il est à noter que ces jeunes, qui souvent, arrivent perdus en Israël sont très encadrés grâce à ce programme. C’est d’ailleurs une formation que l’on peut suivre dans le cadre de Massa, proposé par le Keren Hayessod et l’agence juive qui permet de financer tout ou partie de ladite formation. Moreshet est aussi l’un de vos combats. C’est un projet qui concerne un sujet sensible en France, celui des conversions… Moreshet, effectivement, s’intéresse aux jeunes de 18 à 30 ans, qui, ayant un père ou un grand-père juif, veulent entreprendre une conversion et faire leur alyah. Nous sommes là, aujourd’hui, pour rencontrer les membres du Consistoire car c’est avec eux que nous voulons travailler sur ce dossier. Nous avons pris contact et conseil avec d’éminents rabbins sur ce sujet, leur avis
nous tenait à cœur et il est, à notre grande joie, très positif. Nous avançons donc dans cette voie. Moreshet est un programme qui débutera sous peu, après approbation de tous les paramètres par le Consistoire. Les jeunes qui veulent faire leur alyah dans le cadre de la loi du retour et en même temps se lancer dans une conversion peuvent s’inscrire au programme Moreshet. C’est un programme long, intensif, puisqu’il dure plusieurs mois, sous la houlette du Beth Din d’Israël. L’enseignement est validé par un examen et permet à ces jeunes de recevoir un certificat de conversion, en parfaite adéquation avec l’orthodoxie juive. Le processus est en concordance totale avec ce qu’exige la rabbanout d’Israël car le programme est très intensif. Moreshet, par son objectif, est fidèle aux idéaux du Bétar : lutter contre l’assimilation et permettre à des jeunes de tracer leur destin en revendiquant leur judaïsme, par le biais de cette conversion, autant que leur sionisme, par le biais de l’alyah. Pour conclure, on entend dire que vous ouvrez un musée. Vrai ou faux ? Le Bétar a effectivement l’honneur et le plaisir d’annoncer l’ouverture d’un musée dans la vieille ville de Jérusalem. C’est pour nous une grande première. Ce lieu permettra de retracer le destin de jeunes du Bétar qui, durant plusieurs années, ont gardé le Kotel et préservé ses éléments juifs, face aux Britanniques et aux Arabes qui voulaient les faire disparaître. C’est notre réponse à nous, le Bétar, à la vague de terreur à Jérusalem. Nous voulons dire nous sommes là, nous avons été là et nous allons rester. Si les attaques ont commencé à Jérusalem, c’est parce que les terroristes tentent de briser le lien entre Jérusalem et les juifs. C’est pour cela que nous ne comptons pas céder du terrain. Renforcer le lien entre le peuple juif et la terre d’Israël est la meilleure manière de lutter contre le terrorisme ! Pour tout renseignement concernant le Bétar et ses programmes : 01 77 47 9968, ou maguen@betar.org.il concernant le programme Maguen
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Calais, UOIF, grèves à la RATP : la justice à deux vitesses Grèves de la RATP, Pegida à Calais, congrès de l’UOIF : Gilles-William Goldnadel dénonce le deux poids-deux mesures de l’Etat face à ces différentes manifestations
La justice à deux vitesses n’est pas la justice. Il paraîtrait que les grèves politiques sont prohibées dans le service public. Seules les problématiques de travail peuvent constituer des motifs valables pour déclencher de tels mouvements. Et pourtant, jeudi dernier, les syndicats de la RATP, et notamment la CGT, ont appelé à une journée de solidarité à l’égard de ces syndicalistes qui ont été condamnés le 12 janvier à 9 mois de prison ferme pour la séquestration pendant trente heures en 2014 de deux cadres dirigeants de chez Goodyear. Il est vrai que jusqu’à présent l’État républicain n’avait jamais sévi aussi fermement envers pareils délinquants. La séquestration d’être humain était considérée, spécificité culturelle française oblige, comme un mode revendicatif comme un autre. Le plus farce dans cette triste farce, c’est que nul n’est capable encore aujourd’hui d’indiquer assurément quelle organisation syndicale a déclenché la grève et que personne ne s’est permis de faire remarquer que la CGT, en pointe, est le premier fossoyeur d’une fabrique de pneumatiques définitivement crevée. Que la vie d’une centaine de milliers de parisiens ait été pourrie jeudi par le caprice de quelques syndicats rétrogrades a déjà été passée à pertes et profits, et vous verrez que personne ne songera à oser réclamer quelques comptes aux syndicats contrevenants. Il ne fait aucun doute que l’État républicain était strictement dans son droit de réprimer la manifestation interdite de Calais. Et le général mis très rigoureusement aux arrêts ne pouvait l’ignorer. Mais une fois que l’on a écrit cela, on a encore rien écrit. L’État républicain, s’il n’est pas neutre, va encore davantage accroître la colère d’un peuple qui se réveille enfin. La première des injures illégales qui lui est faite depuis à présent trop d’années et qui commence à présent par le tourmenter, c’est une invasion délibérée qu’il n’était même pas autorisé de
nommer. Les premiers contrevenants à la loi républicaine sont ceux qui se maintiennent sur le sol national sans y être autorisés. les droits élémentaires d’un peuple théoriquement souverain sont impunément bafoués Les reconduites à la frontière sont effectuées à la cadence ridiculement faible d’un contrevenant par jour, c’est dire à quel point les droits élémentaires d’un peuple théoriquement souverain sont impunément bafoués. La moindre rétention d’un clandestin est considérée généralement et sans réserve comme une monstruosité par ces républicains qui applaudissent l’emprisonnement du général de réserve. Pendant que le général était mis au cachot, le congrès de l’UOIF était autorisé. Lorsque l’on met des gants de velours avec les Frères musulmans, terroristes pour les anglais, mais que l’on met aux fers les frères d’armes de son camp, c’est que l’on a sombré dans un genre de folie. La xénophilie est, depuis des années, la marque de celle-ci. L’État, devenu xénophile, n’est pas neutre. il y a décidément dans le royaume de France quelque chose de pourri Il n’a rien fait non plus contre les No Border, collaborateurs des temps nouveaux des envahisseurs nouveaux, qui souillent la statut d’un autre Général d’un «nik la France» qui résume assez bien leur programme destructeur. L’État républicain n’est pas neutre lorsque dans le même temps il autorise toutes les manifestations contre l’état d’urgence ou encore récemment devant l’Opéra de Paris une manifestation d’islamo – gauchistes prônant illégalement le boycott de l’État juif honni. Lorsque l’on met en prison, au nom de la république, uniquement des opposants au mariage pour tous ou à l’islamisation du pays, c’est qu’il y a décidément dans le royaume de France quelque chose de pourri. © Gilles-William Goldnadel
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Obama : pas d’aide à Israël contre l’accord nucléaire
Israël se voit refuser le fonds américain d’aide supplémentaire pour sa défense, relatif à l’accord nucléaire avec l’Iran Obama fait marche arrière sur la promesse de package de défense pour Israël afin de contrer l’accord nucléaire iranien. Les responsables de l’Administration Obama reviennent sur leur promesse d’aide militaire supplémentaire à Israël contre l’accord nucléaire avec l’Iran et le renforcement qui en découle de la capacité militaire de Téhéran. Le Président Barack Obama s’est rétracté de sa promesse d’un package supplémentaire d’aide pour compenser les besoins de défense d’Israël provoqués par les dommages causés à sa sécurité à cause de l’accord nucléaire conclu avec l’Iran l’an dernier. Les responsables israéliens ont été confrontés à ce refus catégorique, que révèlent ici les sources de Debkafile à Washington, lorsqu’ils ont rencontré les chefs du Conseil de Sécurité Nationale, la semaine dernière, à la Maison Blanche. Lorsqu’on lui a demandé de définir ses nouvelles requêtes, Israël a demandé à l’Administration 1, 9 milliards de $, ce qui aurait fait augmenter la somme totale à 5 milliards de $ par an pour les cinq prochaines années. Les responsables ont expliqué la facture de la défense d’Israël subissait une inflation substantielle à cause des périls imminents imposés par les guerres actuelles au MoyenOrient, et du pactole obtenu par l’Iran du fait de la levée des sanctions pour son programme de missiles balistiques avancés et qui renforcera les capacités d’agression de ses alliés, en particulier celles du Hezbollah. De plus, Israël est maintenant assailli par des opérations militaires russes adverses, dans le sud de la Syrie et des menaces imminentes de Daesh sur de multiples fronts, dans une période où les Etats arabes étoffent leurs armures, grâce à des armes avancées achetées à la Russie et à la Chine. Les responsables américains ont expliqué que, à cause de coupures dans les dépenses de défense américaine, il ne serait pas possible de rajouter un seul dollar à l’attribution habituelle de 3, 1 milliards à Israël. Après avoir notifié ce refus au Premier Ministre Binyamin Netanyahu et au Ministre de la Défense Moshe Ya’alon, la délégation israélienne s’est vue conseillée de réduire sa requête à 900 millions de $. Mais cela aussi lui a été refusé. Le programme en cours d’assistance américaine annuelle de 3, 1 milliard de $ expire à la fin 2016. Les négociations qui se déroulent actuellement devaient convenir de son extension sur dix ans. Mais cela aussi est remis en question. Dans son rapport à la réunion du cabinet, dimanche 7 janvier, le Premier Ministre a déclaré que si les nouveaux besoins de sécu-
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Exode : 70.000 réfugiés aux portes de la Jordanie et d’Israël
rité pour Israël ne trouvaient pas de réponse appropriée, il ne signerait pas cet accord et préférerait attendre que le prochain Président des Etats-Unis entre en fonction au Bureau Ovale en janvier 2017. Bien que Netanyahu ne l’ait pas dit de façon aussi explicite, cette question jouera certainement sur le cours de la campagne électorale pour l’élection du prochain Président américain. Le Premier Ministre espère que les candidats dominants, qu’ils soient Démocrates ou Républicains, seront plus avenants envers les besoins de sécurité d’Israël. Les responsables américains ont réagi avec colère à ces commentaires de Netanyahu, en mettant en garde sur le fait que la situation budgétaire des Etats-Unis ne s’améliorerait pas et qu’Israël risquait de ne pas trouver de Président plus engagé envers sa sécurité que Barack Obama. Ainsi va la ligne suivie, de façon coutumière, par le Président et le Secrétaire d’Etat John Kerry, quand les questions concernent le gouvernement Netanyahu Moshe Ya’alon prévoit de se rendre en visite à Washington en mars pour des discussions avec le Secrétaire à la Défense Ashton Carter et il essaiera, sans aucun doute, d’adoucir ce refus américain. Nos sources révèlent que la Maison Blanche a recommandé au Secrétaire de ne faire aucune concession. D’ici la fin mars, Netanyahu a arrangé sa participation à la conférence du lobby pro-israélien, l’AIPAC. Ce n’est plus certain. Et même s’il se rend effectivement aux Etats-Unis, il n’est pas encore question de savoir s’il demandera à rencontrer le président en vue d’une dernière tentative d’obtenir cette assistance militaire supplémentaire. Obama n’est pas d’humeur à changer d’avis. Les responsables de l’Administration ont préparé le terrain à sa position intransigeante en sous-estimant les montants rétrocédés à l’Iran par la levée des sanctions comme n’étant guère supérieurs à 50 milliards de $, alors qu’Israël, dont les inquiétudes reflètent fortement celles de l’Arabie Saoudite et des Emirats du Golfe, disent que la somme réelle qui découlera des vannes ouvertes à l’Iran correspond au double, voire même au triple de cette somme. Tous confirment que la part du lion va directement bénéficier au développement de l’armement de pointe pour l’Iran. Que la politique de l’Administration Obama ait substantiellement promu les intérêts politiques et militaires de l’Iran et exacerbé la menace qu’il fait peser sur la région est un argument qui ne trouve aucune oreille dans les strates du pouvoir actuel à Washington, qu’il soit formulé par Israël ou par les Etats du Golfe persique. Adaptation : Marc Brzustowski
La crise des réfugiés du nord de la Syrie est actuellement en train de se répéter dans le sud, avec son florilège de dizaines de milliers de femmes, d’enfants et de vieillards destitués, dépossédés de tout, en train de fuir leurs maisons – mais cette fois, ce n’est pas autour d’Alep assiégée jusqu’à la frontière turque, mais bien à partir de la région sud de Dera’a jusqu’aux frontières jordaniennes et israéliennes. A la différence de la très large couverture médiatique de la crise des réfugiés à la frontière entre la Syrie et la Turquie, l’exode des réfugiés du sud n’a reçu qu’une très maigre attention de la part des médias et même des correspondants israéliens, qui en sont les témoins directs. Avec l’intensification des attaques au sud de la Syrie, environ 50.000 réfugiés sont actuellement en train d’affluer vers la Jordanie et une autre masse d’environ 20.000 sans abri vers la frontière du Golan à Quneitra. Les sources militaires de Debkafile révèlent que, depuis que le temps s’est éclairci et que les frappes aériennes russes ont repris contre les rebelles qui tiennent la partie nord de Dera’a, des dizaines de milliers de civils sont en mouvement à partir du sud. Environ 15.000 à 20.000 personnes ont atteint la frontière jordanienne et plus de 30.000 autres sont sur le point de suivre ce chemin ; alors qu’une autre vague de 20.000 personnes semble faire route vers la ville de Quneitra dans le Golan, à la frontière israélienne. La Jordanie a déjà absorbé plus de 650.000 réfugiés au cours des précédents exodes de cette guerre qui dure depuis cinq ans. Un SOS désespéré est apparu sur les réseaux sociaux mercredi 10 février, dans lequel le Conseil Provincial de Dera’a, contrôlé
par les rebelles alerte que des dizaines de milliers de civils tentent d’échapper aux frappes aériennes russes et aux barils de bombes lancés par les avions de guerre et les hélicoptères d’attaque syriens.Il n’y a aucun moyen ni aucun itinéraire pour apporter de l’eau, de la nourriture et des médicaments aux réfugiés en fuite. Les sources militaires qui surveillent la situation rapportent que l’exode a été déclenché par la chute d’Alaman, à 3 kms au Nord de Dera’a, aux mains des forces syriennes et du Hezbollah. Ces divisions ont coupé certaines parties de l’Autoroute 5 allant de Dera’a à Damas. Les rebelles se sont retrouvés avec uniquement une seule route servant d’échappatoire, la route vers la frontière jordanienne, mais elle aussi se retrouve sous un feu nourri, forçant les réfugiés à chercher à contourner l’obstacle à travers le pays escarpé. Tout comme à Alep, le quartier de Darnah est tenu par des centaines de milices rebelles composites, allant de groupes de l’Armée Syrienne Libre soutenue par les Etats-Unis à des groupes ayant prêté allégeance à Daesh. Selon nous sources des renseignements, il est souvent difficile de déterminer quels groupes prennent leurs ordres auprès de qui. La Jordanie suit la même politique que la Turquie, envers les dizaines de milliers de réfugiés massés à sa frontière. Un seul passage est possible à Ramtha, mais les réfugiés n’ont pas l’autorisation de traverser. Le gouvernement israélien n’a pas encore fait de déclaration sur la politique qu’il s’apprête à devoir adopter à l’égard des réfugiés syriens qui prennent la direction du Golan. DEBKAfile Reportage exclusif
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Livre : Le gâchis français par Jean-Marc DANIEL tuelle, outre ses cours à ESCP Europe, il est responsable de l’enseignement d’économie aux élèves – ingénieurs du Corps des mines. Il est également chroniqueur au journal Le Monde - sur l’histoire des idées économiques - et directeur de la revue Sociétal. Il est en outre membre du conseil d’administration de la Société d’Economie Politique. Il travaille essentiellement sur la politique économique, dans ses dimensions théoriques et dans ses dimensions historiques.
Jean-Marc Daniel est né le 26 avril 1954 à Bordeaux. Après son diplôme de l’Ecole Polytechnique et de l’ENSAE, il rejoint l’administration comme administrateur de l’INSEE. Il a alterné des fonctions dans l’administration active (direction régionale de l’INSEE à Lyon, direction du Budget, régime de Sécurité sociale des mineurs, Ministère des Affaires Etrangères), dans les cabinets ministériels (au Ministère de la Culture et au Ministère des Affaires Etrangères) et dans des fonctions d’économiste et d’enseignant (chargé d’étude à l’OFCE, cours donnés à ESCP Europe, à l’Ecole des Mines, à Paris X et à l’ENSAE). A l’heure ac-
La France écrit-il est en contravention avec ses engagements budgétaires à trois niveaux: son déficit est supérieur à 3%, son déficit structurel est supérieur à 0,5%, sa dette est supérieure à 60%. Le danger est qu’elle considère toute amélioration partielle sur un de ces sujets comme un effort suffisant. Entre 2012 et 2014, le déficit structurel a été ramené de 4,5% du PIB à 2,5%. Elle s’est appuyée sur cette réduction pour refuser de prendre en compte un niveau de déficit total supérieur à 3%. Maintenant que le retournement conjoncturel permet d’espérer une réduction du déficit total par baisse du déficit conjoncturel, elle fait mine d’ignorer le déficit structurel. Il faut donc que la France joue le jeu plein et entier de ses engagements sans finasser et redresse la situation de ses finances publiques. Comme elle a déjà beaucoup mobilisé la fiscalité, la solution passe par une
baisse des dépenses. Ce sont les fameux 50 milliards d’euros d’économie confirmés le 14 janvier 2014 par François Hollande, dont néanmoins le contour a du mal à se préciser. A moyen terme, la baisse de la dépense publique passe par une réduction de la masse salariale. Pour cela, il faudra passer soit par un appauvrissement généralisé de la fonction publique, comme on le fait avec le gel du point d’indice servant à calculer les évolutions salariales, soit par une réduction accélérée du nombre de fonctionnaires correspondant à une redéfinition des missions de l’État. Les pays qui ont le mieux réussi en la matière sont ceux qui ont opté pour cette deuxième solution. Il faut maintenir la politique dite d’austérité, ou plus exactement, la commencer en diminuant effectivement la dépense publique. Pour conforter la croissance, le deuxième pilier de l’action doit être une dynamisation du tissu économique par la concurrence. Concurrence sur le marché du travail, concurrence sur les marchés de bien: la Loi Macron doit être un début, et non l’aboutissement ultime des concessions au libéralisme de nos dirigeants. Enfin, il faut une affirmation de notre volonté européenne plus nette. Les ambiguïtés récentes sur la Grèce, entre le soutien politique enthousiaste au nouveau gouvernement et le soutien comptable aux exigences des créanciers, porte atteinte à notre influence en Europe.
Conclusion Les résultats mis en évidence par JeanMarc Daniel sur la politique budgétaire de la France, tous gouvernements confondus sont sans appel. Il n’existe pas de gestion orthodoxe des stabilisateurs automatiques. Les dépenses filent en bas de cycles et les impôts sont coupés en haut de cycle empêchant tout désendettement, quand les débuts de mandats sont marqués par des promesses électorales toutes keynésiennes. Le retour à la vision libérale-monétariste n’est jamais suffisant pour avoir des effets sensibles sur le solde public, et partant, sur l’endettement. La discipline budgétaire est donc une vue de l’esprit. En réalité, la difficulté de percevoir le cycle par les majorités politiques comme les erreurs de prévisions sont des éléments récurrents qui conduisent à enjoliver régulièrement les budgets]. La France n’est donc jamais bien préparée à absorber les chocs économiques qui la frappent régulièrement, n’en déplaisent aux thuriféraires de l’Etat providence par temps de crise, et la phase d’assainissement qui suit n’est jamais suffisante pour compenser les déséquilibres imposés aux comptes publics durant la phase précédente. L’approche historique et didactique de J-M Daniel nous permet dans un raccourci saisissant de bien vérifier le processus incrémental et cumulatif à l’oeuvre et les apories du traitement «uniquement» social du chômage. YL
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Le billet d’humeur de Bernard Korn Brzoza
« Les états n’ont pas de cœur et encore moins de mémoire, ils n’ont que des intérêts », c’est une constante politique qui ne se dément pas. En France, nous n’échappons pas à la règle, il n’y a pas de raison particulière, les alliances changent selon les gouvernances, les intérêts demeurent et un pays aux abois économiques ne se sent pas le droit de se soustraire à la manne commerciale venant de pays ou d’état dont la respectabilité morale, éthique n’est pas en conformité avec les idéaux prônés par les démocraties. Une raison qui est loin d’être fortuite, le chômage reste une menace existentielle d’importance dont la montée vertigineuse pèse sur les démocraties et reste un obstacle à la reprise économique mais il est aussi le ressort d’une contestation populiste qui pourrait changer la physionomie politique de la France. Que faire ? Sans se laisser aller à donner des circonstances atténuantes à un état qui depuis plus de 40 ans n’a pas su se décider à des réformes majeures voire courageuses tant politiques que sociales par pure complaisance à son électorat. Entre discours lénifiants, paradoxe d’un pouvoir voulant apporter le changement, pas de miracle ce fut le même texte réactualisé en fonction de la demande, remis en quelque sorte au gout du jour. Ces sermons font les beaux jours d’une société d’assistée qui durent depuis 4 décennies. L’Iran soudain virginalisé par un accord conclu en juillet 2005 à Vienne avec les grandes puissances retardant son acquisition de l’arme atomique pas avant 10 – 15 ans. Il y a toujours une contrepartie optionnelle dans ce genre de négociation, en l’occurrence la levée progressive et réversible des sanctions économiques. Le président de la République islamiste dit » modéré » Hassan Rohani arrive en France avec les honneurs comme notre République exemplaire, patrie des Droits de l’Homme, chantre de
la liberté, aime à recevoir ces hôtes à qui on rend un hommage exagéré dans l’intérêt de la Nation, considérant Hassan Rohani comme le client providentiel à croire que cet accord n’était que le paravent à cette imposture commerciale tant attendue par les économies balbutiantes, espérant une légère détente sur le marché du travail et une baisse de quelques centièmes de point sur le chômage : tout cela pour combler de quelques segments notre industrie. Recevoir un bourreau qui s’engage à détruire Israël et ne reconnait pas sa légitimité, un négationniste qui nie la Shoah au point de favoriser un concours de caricatures plus abjects sur ce sujet, en 2015, il y eut 900 œuvres présentées. Israël a saisi l’ONU qui est resté bien silencieuse et l’UNESCO a émit un message prudent de désapprobation. Ce n’est pas le seul exemple, le colonel Kadhafi en décembre 2007, état totalitaire, acheteur potentiel d’armement estimé à 10 milliards et qui exige de loger dans les jardins de l’hôtel Marigny siège du ministère des Affaires Etrangères dans sa tente bédouine, provocation insensée mais acceptée ce qui fait dire à François Fillon, premier ministre « il est légitime que la France entretienne des relations d’état à état dans le respect du droit international ». Que dire ? Raul Castro, chef d’état de Cuba qui arrive en France 21 ans après la visite de Fidel Castro, réception d’état, maintenant que les USA aient débloqué l’embargo, il y a probablement des contrats en attente et dans une générosité républicaine hors de propos compte tenu de la faiblesse de notre économie et de notre déficit budgétaire remis en question par Bruxelles François Hollande éponge la dette de Cuba à l’égard de la France de 4 milliards d’euros. Les inconséquences politiques toute en générosité alors que le monde agricole explose de colère contraint pour beaucoup à un dépôt de bilan. Et une incohérence de plus du système 10 milliards d’euros d’aide pour les réfugiés
syriens alors qu’il se commet un génocide contre les Yazidis et les Chrétiens dont on tait le drame. Nous arrivons à Israël, un déluge d’injonction venant des ministres des affaires étrangères de l’UE. Une mise en demeure de régler le conflit Israélo Palestinien dans les délais le plus court, et menace au risque de reconnaitre la Palestine comme un état souverain et légitime. Le rapprochement sous réserve entre le Hamas et le Fatah serait peut être le début d’une action concertée entre l’UE et les palestiniens pour promouvoir cette idée. Dans cette succession de dénis de réalité on oublie pour l’avoir trop banalisé l’intifada des couteaux encouragés par le président de l’autorité palestinienne qualifiant la défense de l’entité sioniste disproportionnée ce que l’on sait déjà mais la répétitivité larmoyante en exagère l’importance. Nouvelle stratégie de communication, des clips révélateurs, l’art et la manière de tuer des israéliens partout ou ils se trouvent, clips de recommandation, clips incluant les armes, leur format, leur utilisation, clips de formation ou frapper, comment frapper, clips odieusement mis en ligne, clips provocateurs et assassins, clips pousse aux crimes et devant cette surenchère de malheur, le silence des politiques, si on défend les juifs sans qui la France ne serait pas la France, Israël démocratie du mal, Israël le doit à luimême. L’UE dans sa sinistre détermination à donner raison aux palestiniens, victimes innocentes cherche des mesures de rétorsions contre Israël. Elle a trouvé le BDS ? Forme d’intimidation économique qui est un outrage pervers puisqu’il se répand dans la société comme un acte partisan en faveur des palestiniens tout en condamnant la légitimité d’Israël. Cet acharnement viscéral comme la disproportion d’un fait récurrent n’est plus réfléchi, colporté par les médias que le silence des politiques rend encore plus alarmant trace son sillon dans l’esprit du public et en devient une réalité
sans critique possible. Quand, l’information nous vient du Hamas, qu’Israël inonde les tunnels, c’est un crime alors que ces tunnels devaient servir à envahir Israël à l’aube d’un nouveau conflit. On ne dit pas que le ciment qui sert à l’élaboration de ces tunnels devait être utilisé à la reconstruction des écoles et des hôpitaux. L’incroyable, le public croie à ces sornettes comme un déni à l’intelligence, le scoop est si précis, aucune contestation ne semble possible et dans l’inconscient du lecteur, du téléspectateur c’est un fait réel. Il y a des centaines de faits à l’identique de celui-ci, les news multi quotidiennes qui me parviennent me mette mal à l’aise, j’attends toujours un démenti de l’ambassade d’Israël en France, j’attends que cette colère s’exprime et que la France l’entende, que les politiques qui nous soutiennent n’attendent pas nos rassemblements pour justifier leur amitié à Israël en criant au mensonge, à ces contre vérités parjures qui souillent Israël. L’Iran, Cuba, la Libye par leurs attitudes criminelles, bourreaux de leur peuple, leur tyrannie défie les Droits de l’homme ne sont ils pas plus répréhensibles que les faits qui incriminent Israël ? L’Iran, Cuba, la Libye et les autres états démoniaques qui ont les faveurs des politiques pour ce qu’ils apportent à notre économie et font des citoyens Français des complices de leur dictature que l’on en oublie que la France est la première Nation morale à avoir décrété et validé le texte sur « les droits de l’homme », « reconnaissance d’égalité des sexes » « la liberté du choix de sa religion » cela fut adopté dans toutes les démocraties. L’UE dans sa partialité politique inadaptée à l’égard d’Israël commet une faute morale et est en quelque sorte le prédateur du conflit israélo palestinien. ISRAEL ACTUALITES Bernard Korn Brzoza
Prières du mois d’Alain Ghozland zal Jeudi dernier la synagogue de Créteil était remplie comme pour les grands jours. Tous ces hommes et ces femmes dont plusieurs personnalités, étaient venus autour de la famille Ghozland, rendre un dernier hommage à Alain, l’infatigable militant communautaire qui a voué sa vie à la communauté juive de Créteil, comme l’ont souligné le Grand Rabbin Chlomo Senior et Dov Zerah. Pour tenter d’atténuer la peine des proches et notamment, la courageuse Mme Ghozland (102 ans), la mère de notre ami Alain, Dov Zerah a relaté l’histoire terrible de la mort des fils de Rebbi Meir «Baal Ness» et la grandeur d’âme de son épouse Brouria, venant annoncer la disparition de ses enfants à son mari. Il a également rendu un vibrant hommage à l’homme de conviction qu’était Alain Ghozland, pour lequel il avait (ou plutôt nous avions) une grande
amitié. A l’heure qu’il est, les lâches assassins d’Alain Ghozlan qui sont incarcérés, se réfugient toujours dans un mutisme le plus complet et ce bien que l’ADN de l’un d’entre eux le confond… De sources proches du dossier, il est possible que l’avocat de l’un d’eux, demande une remise en liberté pour motif de preuves insuffisantes… Il nous appartient désormais de rester extrêmement vigilant auprès de la justice pour nous assurer que toute la lumière soit faite dans cette affaire, car ne l’oublions pas si vite, dans l’assassinat d’Ilan Halimi zal, dont nous venons de marquer le dixième anniversaire, la police, la justice et même les médias ont longtemps «tergiversés» avant de reconnaitre le caractère antisémite indiscutable de l’assassinat ! YLellouche
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Avraham B. Yehoshua La figurante
Traduit de l’hébreu par Jean-Luc Allouche C’est l’histoire de Noga, harpiste israélienne de l’Orchestre municipal d’Arnhem, aux Pays-Bas, qui s’apprête à jouer en soliste le Concerto pour flûte et harpe de Mozart, le couronnement de sa carrière. Il lui faut y renoncer lorsque son frère Honi la supplie de revenir à Jérusalem pour occuper le vieil appartement familial afin qu’il ne soit pas récupéré par ses propriétaires avides durant l’absence de leur mère, partie vivre dans une maison de retraite de TelAviv. Lorsque Noga s’installe, son frère lui déniche des rôles de figurante. Elle se prend au jeu, passe de rôle en rôle, libre de toute attache, curieuse de renouer avec un pays et des compatriotes oubliés dans son confortable exil néerlandais. Elle découvre un quartier métamorphosé par les juifs orthodoxes, retrouve un ancien voisin religieux, fait la connaissance d’Eléazar, inspecteur de police à la retraite, éternel figurant du cinéma local, soupirant paternel et platonique. Et voilà que soudain, son passé la rattrape en la personne d’Ourya, son ex-mari...
L’avenir du terrorisme par Alain Bauer
payons la lâcheté de nos gouvernements depuis plus de trente ans. Il est possible cependant de ne pas renoncer. Nous savons ce qu’il faut faire. Lutte contre le chômage, travail concerté avec les écoles, politique de réhabilitation des quartiers, omniprésence des forces de l’ordre et répression implacable… Il conviendrait, peut-être, d’y ajouter l’instauration d’un islam de France où le texte dit sacré n’aurait plus la primauté sur les lois républicaines. Mais de tout cela qu’a-t-on fait ?
YL
Haro sur les prix de la viande et le reste ! Depuis quelques mois, s’appuyant sur un rapport de l’organisation mondiale de la santé l’OMS, les médias tirent à boulets rouges sur la consommation de viande et de tous les produits dérivés. Et voilà d’ailleurs que l’on reparle de la traçabilité des viandes… Les consommateurs «cachers» sont également concernés, et c’est d’ailleurs pour eux la double peine!. Tout d’abord les prix, que nous connaissons, mais aussi, tous les dangers liés à la surconsommation de viande rouge et de charcuterie…On ne le redira jamais assez, le “cacher” est excessivement cher, surtout maintenant ! Prenons l’exemple des prix de la viande. Toute la filière bovine se sucre, jusqu’à rendre amère le morceau de viande avalé par le consommateur. Selon une habitude bien connue, chaque acteur de la filière accuse l’autre de profiter de la situation… A priori, l’éleveur français qui continu de manifesté sa détresse depuis l’été dernier ou même l’européen, par exemple, la Pologne qui approvisionne depuis quelques années le circuit «cacher», se contente de 3.00 voir 3.50 euros du kilo à la vente. L’industriel (ou le chevillard) disposera d’un prix de vente ou de revente, au environ de 5.05 à 5.40 euros par kilo. Enfin l’enseigne tout près de chez vous devrait s’en tenir à un prix «raisonnable» de vente de 7.50 et 8.00 euro/kilo. Mais voilà, vous payerez à l’arrivé près du double, voir parfois du triple de 16 à 25 euros/kilo. Tous ces professionnels s’exclameront qu’il faut aussi tenir compte des charges du : Chômer, du Beth Din, du transport, du
rabbin, du voyage en train, des frais de taxi, ou d’avion..etc…Bref de quoi vous donner envie de découvrir plutôt les produits de la mer, souvent plus accessibles que la viande «cacher». Bref, le prix de la viande n’est qu’un exemple parmi tant d’autres. Le consommateur n’est pas dupe! La preuve, depuis que les magasins Naouri ont baissés leurs rideaux, les autres enseignes s’en donnent à cœur joie et ne se gênent absolument pas pour pratiquer la «valse des étiquettes» au détriment du consommateur!. D’ailleurs dans les rayons Carrefour ou encore Auchan ou Monoprix et Intermarché, les prix des denrées «cachers» qui ont été relevés récemment sont parfois bien meilleurs marché que ces enseignes de la communauté juive. Il est vrai qu’avec le départ massif de nos coreligionnaires ces derniers mois, la fréquentation de ces magasins et même de ces lieux de restauration «cachers» ont baissés, mais les prix, eux, ont grimpés à une vitesse vertigineuse… A l’heure où l’on parle notamment de la fermeture probable des Ets Emsellem, on se dit qu’il est fini le temps des monopoles et qu’à terme, de grandes surfaces telles que Carrefour, Monoprix ou Auchan, proposeront en France une très large gamme de produits cachers. Certes, nous sommes des consommateurs, mais surement pas des moutons de Panurge, nous saurons comparer les prix! YLellouche UCCF
Depuis les attentats de 2012 à Toulouse et Montauban, puis le massacre de la rédaction de Charlie-Hebdo et l’attaque de la supérette cascher de Vincennes en janvier 2015, on sait que le fanatisme est présent sur le sol de notre pays. De jeunes français soutiennent le terrorisme et les prêcheurs salafistes réussissent à les détourner des valeurs communes. La minute de silence du 8 janvier 2015 décidée par le pouvoir politique avait été troublée par des élèves récalcitrants. Les ministres avaient minimisé. L’absence des jeunes des banlieues lors de la grande manifestation aurait dû alerter. Mais non… On entendit se déployer un discours d’une parfaite ambiguïté sur le grand air de la culpabilité. Ce n’était pas leur faute, c’était la faute de la société ! Ni amalgame, ni stigmatisation, tel était alors le mot d’ordre de la France officielle tétanisée. Résultat. Les recrutements par l’État islamique n’ont cessé d’augmenter. Et l’extrême droite encaisse le bénéfice. Elle offre un refuge électoral à la peur de nos concitoyens ainsi qu’au désespoir d’une grande partie de la jeunesse. Nous sommes arrivés à une échéance. Nous
J’ai écrit en juin 2014 que face aux islamistes virulents, nous avions les mêmes intérêts que la Russie. Que n’ai-je entendu alors ! L’ambassadeur de Russie est venu dans cette salle en septembre dernier. Il n’a pas mâché ses mots. Il n’a pas été contredit. J’ai le sentiment qu’il va maintenant être largement approuvé. L’organisation de l’État islamique est un aimant qui attire les djihadistes du monde entier avec le soutien non-négligeable d’une partie du monde sunnite. Il est temps d’oublier tout angélisme et d’adopter une stratégie crédible. Je ne suis ni un militaire, ni un philosophe qui se prendrait pour un chef de guerre, mais j’ai assez travaillé dans ces régions pour partager le sentiment de ceux qui pensent que seules des opérations militaires terrestres partant de Bagdad, de Damas, de Téhéran et d’Erbil, la capitale des Kurdes d’Irak, peuvent défaire l’État islamique. On connaît les compétences et l’influence d’Alain Bauer. Il va nous permettre d’approfondir nos réflexions et je le remercie d’avoir accepté notre invitation malgré les charges qui pèsent sur son emploi du temps. YLellouche Extrait «Des Carnets des Dialogues du Matin» de Dominique Lecourt Directeur général de l’Institut Diderot
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Parachat Tétsavé : La majesté du Grand Prêtre
L’eternel prescrit à Moise d’ordonner aux enfants d’Israël de préparer de l’huile pure afin que le chandelier soit perpétuellement allumé. Il lui détaille ensuite la confection des habits sacerdotaux, ceux du grand prêtre Aaron et ceux des prêtres des fils. Il lui prescrit également la liturgie sacrificielle de l’initiation des prêtres et de l’inauguration du sanctuaire, ainsi que le sacrifice perpétuel de deux moutons quotidiens. La paracha s’achève par la description de l’autel d’or, sur lequel est offert l’encens, est son rapport avec la liturgie du Yom Kippour. Dans cette paracha, D-ieu énumère les commandements qui concernent exclusivement les Cohanim. Le premier ordonne de choisir de l’huile d’olive pure pour le luminaire-la Ménorah, qui sera éclairée en permanence -le second sera de confectionner pour Aaron des vêtements spéciaux, «d’honneur et de majesté», le troisième prescrit que l’éphod et le pectoral ne puissent se séparer, le quatrième décrit les détails de la robe du Grand Prêtre pour qu’elle ne se déchire pas, le cinquième lui demande de manger des offrandes, le sixième lui prescrit de brûler l’encens deux fois par jour matin et soir et enfin, le septième lui interdit d’apporter sur l’autel un “encens étranger”, c’està-dire qui n’aurait pas la composition requise. «Tu feras confectionner pour Aaron, ton frère, des vêtements sacrés, insignes d’honneur et de majesté». «Tu demanderas à tous les sages de cœur que j’ai doués de génie de la sagesse, qu’ils exécutent les costume d’Aaron, afin de le consacrer à Mon sacerdoce». Cette paracha porte un intérêt considérable aux vêtements que le prêtre doit revêtir pour se consacrer complètement au service du temple. Les personnes qui confectionnaient ces habits devaient être douées de «la sagesse du cœur». C’est là, la condition essentielle ; une personne intelligente ne sera pas forcément apte à mener à bien cette tâche. Nous avons vu d’ailleurs dans la précédente paracha que la même qualité est exigée de celui qui doit œuvrer à la construction du Tabernacle. On pourrait se poser la question de sa-
voir pourquoi la Thora ne laisse pas au Cohen la latitude de choisir lui même des vêtements à son goût? Par ailleurs, dès de la sortie d’Egypte, la Thora avait interdit aux juifs de consommer comme ils le voulaient, la viande de l’agneau pascal!. Comme il est dit : «Ne mangez rien qui soit mi-cuit ni bouilli dans de l’eau ; mais seulement rôti au feu, la tête avec les jarrets et les entrailles». Pourquoi la Thora s’immisce-t-elle dans le domaine du goût propre à chacun des enfants d’Israël? Qu’il s’agisse de son alimentation ou encore de son habillement?. Par ailleurs, nous constatons que, par souci d’accorder aux vêtements du Cohen un caractère d’honneur et de majesté, la Thora ne mentionne pas les vêtements de corps comme le caleçon de lin. Elle ne mentionne pas non plus le diadème qui n’est pas un vêtement. Le verset dit en effet : «Or voici les vêtements qu’ils exécuteront (en parlant des personnes douées de « la sagesse du cœur ») : Un pectoral, un éphod, une robe, une tunique en mailles, une tiare et une écharpe ». Un coup d’œil attentif nous révèle que ces vêtements sacerdotaux sont plus que de simples habits pour revêtir son corps, voir de manifester l’honneur et la majesté de ceux qui les portent. Nos Sages nous expliquent dans le Talmud les fonctions spirituelles de chacun de ces vêtements : Le pectoral est destiné à expier les fautes commises dans le domaine de la justice et du jugement ; le caleçon de lin expie les péchés en rapport avec les relations prohibées, la tunique sert à l’expiation du sang versé, la tiare, sert à réparer le péché d’orgueil, l’écharpe, aux mauvaises pensées, l’éphod vient expier le culte étranger ou l’idolâtrie, la robe expie le «Lachone Ara» La médisance, et enfin, le diadème, l’insolence. Par conséquent,la confection de tous ces vêtements qui jouent un rôle si fondamentale dans la vie matérielle et spirituelle du peuple juif, ne peut être confiée à n’importe quel artisan ou couturier de la «haute couture» fût-il, le plus habile et le plus doué. Ce travail exige un «tailleur» expérimenté,
mais qui soit doué par D-ieu de «la sagesse du cœur». La pensée de l’ouvrier se reflète dans l’œuvre accomplie. Lorsqu’il se consacre à la confection de la tiare, il doit se concentrer sur la pensée que ce «chapeau» doit inspirer au grand prêtre à savoir le sentiment que la grâce divine est au-dessus de sa tête. Cela devrait contribuer à l’éloigner du mal et l’aider à améliorer sa conduite et à s’attacher au bien. Voila pourquoi la tiare expie le péché en rapport avec l’orgueil. Comment l’homme peut-il s’enorgueillir quand il garde présent à l’esprit, grâce à son couvre-chef, sa Kipa, la pensée que le Tout-Puissant veille sur ses actes et ses pensées?. Dés lors, nous comprenons l’extrême sévérité avec laquelle la Thora considère toute imperfection, tout écart dans le port des vêtements sacerdotaux. Notre maître le rav Emmanuel Chouchena zatsal, disait souvent, que le vrai combat de l’homme comme nous l’avons vu précédemment dans le rapport entre l’arche sainte et l’érudit, consiste à harmoniser«l’être et le paraitre» en ayant toujours conscience qu’Akadoch Baroukhou – Le Tout Puissant se tient au-dessus de lui . La vraie sanctification du nom Divin dépend toujours de la manière dont se comporte l’érudit ou le rabbin. Le Talmud nous indique qu’un Talmid Khakham-un sage, qui porte un vêtement tâché, est «Haïav Mita»-passible de mort!. L’élégance n’est pas antinomique à la fonction de «Talmid khakham» bien au contraire. Nous avons eu l’exemple de ces rabbins élégants, de nos maîtres comme le Rav Chalom Messas ou Rav David Messas zatsal ou encore Rebi Fraji Uzan zal toujours «tirés à quatre épingles» et soucieux de l’image qu’ils donnaient aux fidèles car à travers eux, ils savaient qu’ils représentaient notre sainte Thora. Dans cette paracha, le verset des l’encens (Kétorète Asamim) offert par le Cohen, est présenté par nos textes comme étant plus important que tous les sacrifices. Il y est dit dans le Talmud, que tous les sacrifices qu’a offerts le Peuple d’Israël ne sont pas compa-
rables à la Kétorète. Et l’impact des prières alors? La prière nous disent les Sages, corrige ce qu’il faut et la «Kétorète» (le texte des parfums) va bien au delà, car elle répare et unit dans un même élan, les Enfants Israël. Elle les éclaire et Elle purifie le sanctuaire. Le rav Yoram Abergel zatsal de Netivot disait souvent que la récitation des ketorèt avait un effet protecteur sur celui qui la récitait au quotidien! Le Zohar développe en détails la succession de ces parfums et de ces sacrifices. Cela est si important nous disent les sages, que nous avons l’obligation de lire chaque jour ce passage des parfums, avec leur recette précise sans en oublier aucun, et ce bien que nous n’avons plus le Temple de Jérusalem. Parmi les ingrédients de ces parfums, se trouvaient les bonnes et les moins bonnes odeurs, symbolisés d’une part par les Tsadikim (sages) et d’autre part les Réchaïm (les méchants). D-ieu exige des prêtres, de les consumer ensemble sur le Mazbiyah akétoret – sur l’autel réservé à cet effet. L’encens qui symbolise «le râcha»-le mécréant, n’est pas à écarter, bien au contraire, il doit être associé et intégré comme la «Araba», les branches de saule de Soukot, qui sont associées aux autres espèces «plus riches», et qui font partie d’une seule et même entité, le peuple d’Israël. Entrée du Chabat : 17h58 Sortie : 19h07 Yvan Lellouche
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Un ancien marin israélien veut noyer les trafics dans un océan de données
Sur son écran d’ordinateur, Ami Daniel pointe un navire qu’il a suivi en Méditerranée et qui selon lui aurait dû être arraisonné et fouillé. Après avoir croisé au large de Tobrouk, jeté l’ancre pendant quatre jours à plus d’un mille sans jamais accoster, le bateau a mis le cap à l’ouest sur Misrata, également en Libye, où il n’a jamais fait escale. Puis il a rallié la Grèce pour, de nouveau, mouiller quatre jours au large. Transportait-il des passagers, de la drogue, des armes? Ami Daniel l’ignore. Mais la cargaison a probablement été déchargée sur les côtes européennes, selon lui. Alors que l’immigration clandestine alarme la communauté internationale, cet ancien de la marine israélienne affirme que Windward, son entreprise basée à Tel Aviv, a conçu un système croisant une masse de données disponibles sur le trafic maritime à travers le monde entier et permettant de repérer les agissements suspects en mer. La marine italienne a bien intercepté un cargo transportant 20 tonnes de cannabis en octobre. Mais les autorités européennes sont incapables de surveiller 65.000 kilomètres de côtes, «la porte de derrière» du continent selon les mots d’Ami Daniel. «Le problème majeur que nous essayons de résoudre, c’est de créer de la visibilité sur les océans. Il y a une faille énorme dans notre appréhension du monde», expliquet-il. A raison de 90% du commerce mondial transitant par les océans et les ports, les autorités ne peuvent faire autrement que se concentrer sur des listes de bateaux ciblés, selon lui. Surveillance permanente Ami Daniel prône «la surveillance de tous les bateaux tout le temps». Avec les turbulences en cours en Libye et l’insécurité en Afrique du nord, les trafics en tout genre ont fleuri et sont devenus de plus en plus sophistiqués, décrypte Silvia Ciotti, qui dirige le centre de recherche EuroCrime. Les trafiquants, peu regardants, envoient les migrants en Europe au péril de leur vie aussi bien qu’ils acheminent les marchandises. «Un jour, c’est de la drogue, un autre des armes. Ca leur est égal», souligne Mme
Ciotti. Pour tenter d’endiguer la vague, les Européens s’efforcent d’améliorer leur coordination grâce à une politique commune et au partage d’informations. Mais la plupart de ces données, comme la localisation des bateaux fournie par les équipages eux-mêmes, peuvent être manipulées ou erronées. Plus de la moitié des bateaux entrant en Europe battent des pavillons dits de complaisance -- ceux de pays comme le Panama qui n’imposent quasiment aucun contrôle pour attribuer leur pavillon -- et 1% environ ont une identité totalement fausse, selon Ami Daniel. Les autorités doivent souvent s’en remettre à des dénonciations, dit Mme Ciotti. L’Europe «a plein de données, mais très peu d’informations» sont traitées, tranche-t-elle. Plus périlleux en mer Windward prétend pallier de telles carences en fournissant à la minute une information approfondie sur les navires, leur activité, leur propriétaire ou leur histoire. Si un bâtiment éteint son radar ou entre dans un port considéré à risques, il éveillera immédiatement l’attention. Windward emploie aussi sa technologie pour suivre les cargaisons de pétrole iranien, après l’assouplissement des sanctions contre la République islamique. Ami Daniel se montre discret sur sa clientèle qui comprend des souscripteurs privés, mais aussi plus d’une dizaine d’organismes gouvernementaux, en Europe, en Afrique, en Asie ou au Proche-Orient. Même avec de multiples informations, arrêter les trafiquants reste une entreprise compliquée, notamment parce que la loi varie d’un pays à l’autre, note Michael Newton, co-éditeur de «Prosecuting Maritime Piracy». Dans un récent rapport, l’ONU soulignait que les opérations en mer sont les plus périlleuses à mener et que souvent, les autorités préfèrent intervenir une fois le bateau entré dans un port. «Mais, quand elles sont réussies, les interceptions en mer permettent souvent de saisir des quantités de drogue bien plus importantes que sur terre ou dans les airs».
SÉCURITÉ
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Tentative d’attentat à Hébron, Israël et l’Inde : un accord de la terroriste grièvement blessée ventes d’armes évalué à $3 milliards ? Israël et l’Inde seraient sur le point de conclure un accord de ventes d’armes évalué à 3 milliards de dollars, un deal qui fera de l’Etat Hébreu, l’un des trois plus importants fournisseurs d’armes de l’armée indienne et de l’Inde, le premier acheteur de l’armement israélien. Au menu, des lasers de ciblage, et des bombes téléguidées, plus exactement 164 systèmes laser et 250 bombes Bunker Busting, à guidage de haute précision.
Une femme palestinienne qui est arrivée au poste de police sur la route menant au Caveau des Patriarches à Hébron a tenté de poignarder un garde-frontière israélien dimanche après-midi.
tentats dans le quartier de Har-Homa à Jérusalem et dans le nord de Shomron.
La Palestinienne a été grièvement blessée après avoir été abattue par les forces de sécurité israéliennes. Aucun blessé israélien n’est à déplorer, selon la police.
Une jeune terroriste palestinienne avait tenté de poignarder des agents de sécurité à la porte de Damas, une des entrées de la Vieille ville de Jérusalem, mardi dernier avant d’être appréhendée par les forces israéliennes.
La terroriste prévoyait de commettre des at-
C’est la troisième tentative d’attentat en quelques heures ce dimanche.
Les relations entre l’inde et Israël se sont réchauffées depuis l’accession de Modi au pouvoir en 2014, le Premier ministre indien, Narendra Modi, a consolidé les relations diplomatiques entre l’Inde et l’Etat juif. Un des vecteurs de rapprochement a été le secteur de la défense. Outre les achats d’armes, l’Inde cherche aussi à ériger une barrière de sécurité avec ses dangereux rivaux stratégiques : le Pakistan et la Chine. Israël, évidemment, peut l’aider à construire cette barrière de sécurité semblable à celle qu’elle a érigé à sa frontière avec l’Egypte. Modi visitera Israël au cours des prochains
mois et devrait signer les accords finaux. Rappelons que la ministre indienne des Affaires étrangères Sushma Swaraj s’était rendu en Israël le mois dernier et avait rencontré le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou. Elle avait déclaré : « L’Inde attache la plus haute importance au développement des relations bilatérales avec Israël. Notre coopération s’est développée dans de nombreux domaines ces deux dernières décennies, mais le potentiel de nos relations va bien au-delà. » New Delhi, qui n’a officiellement normalisé ses relations avec Israël qu’en 1992, s’est toujours tenue à la ligne pro-palestinienne des pays non-alignés. Certes, La collaboration militaire est la clef de voûte des relations indo-israéliennes mais les positions diplomatiques indiennes ont bougé l’été dernier, lorsque l’Inde s’est abstenue à deux reprises à l’ONU lors de votes défavorables à son nouvel allié : Un succès diplomatique israélien. par H.P. Benhamou pour Tel-Avivre
SÉCURITÉ
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USA : 4 blessés dans une attaque à la machette contre un restaurant appartenant à des israéliens
Au moins 5 morts, dont 3 enfants, dans un accident de bus à Ramle La police du centre de l’Ohio a abattu et tué un homme qui a fait irruption dans un restaurant appartenant à des israéliens en brandissant une machette et attaquant au hasard des gens alors qu’ils étaient assis à leurs tables, selon les autorités. Quatre personnes ont été blessées dans l’attaque de jeudi soir au restaurant Nazareth, un restaurant méditerranéen à Columbus. Les victimes ont été transportées dans un hôpital de la région et devraient s’en sortir. Cinq personnes sont décédées dans un important accident de circulation sur la route 1, entre les échangeurs Latrun et Anava, dans lequel 20 personnes ont également été blessées, dont plusieurs seraient dans un état critique. Un camion et un autobus sont entrés en collision, ce qui a conduit à un grand nombre de victimes. Le bus a été identifié comme étant la ligne 402 reliant Jérusalem à Bnei Brak. Tous les blessés ont été évacués dans les hôpitaux les plus proches. Le Magen David Adom a déclaré l’accident comme étant majeur, et d’importantes
forces médicales ont été dépêchées sur les lieux. Un paramédic volontaire arrivé sur les lieux a déclaré : « quand je suis arrivé sur les lieux je suis tombé sur un accident grave impliquant un autobus d’Egged et un camion. » « Certains des passagers du bus ont été piégés à l’intérieur et étaient inconscients, et plus de 20 blessés supplémentaires étaient conscients, j’ai demandé l’aide de bénévoles supplémentaires. » « A ce stade, les services de secours sont toujours présents dans la zone pour aider les blessés, dont certains sont toujours pris au piège dans le bus. »
« Il n’y avait aucune raison sur le choix de ses victimes, » a déclaré un sergent de la police de Columbus. Le propriétaire du restaurant, Hany Varanasi, est un arabe israélien originaire de Haïfa. « En ce moment, il n’y a rien qui nous porte à croire que cela est autre chose qu’une attaque aléatoire, » a déclaré la police. La police a déclaré que l’homme est entré dans le restaurant, qui était bondé de clients, a eu une conversation avec un employé,
puis est parti. Il est revenu environ une demi-heure plus tard. Il a alors directement attaqué des clients. La police a déclaré que des employés et clients ont tenté d’arrêter l’homme. « Certains des employés ont jeté des chaises sur lui pour essayer de l’arrêter, » a dit la police. L’homme a finalement fui la scène dans une voiture blanche et a entraîné la police dans une course poursuite. Les agents ont réussi à le forcer hors de la route après quelques kilomètres de poursuite et ont dit avoir essayé d’utiliser un pistolet paralysant sur lui, sans succès. La police a dit : « à ce moment, il avait une machette et un autre couteau dans les mains et s’est précipité en direction des policiers. » C’est quand la police a dit avoir tué l’homme. Son nom n’a pas été immédiatement publié.
FRANCE
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Attentat rue des Rosiers : appel du procureur général jordanien contre le rejet de l’extradition de deux suspects vers la France
NKM présente un voeu contre l’association BDS de boycott d’Israël
Le procureur général d’Amman a annoncé jeudi avoir fait appel des décisions de la justice jordanienne rejetant l’extradition vers la France de deux suspects installés en Jordanie - dont le cerveau présumé de l’attentat contre un restaurant juif de la rue des Rosiers, à Paris, qui avait fait six morts en 1982. Dans une déclaration à l’agence officielle Petra, le procureur général, Zyad al-Dhoumour, a indiqué que ces décisions rendues par une juridiction de «premier degré» n’étaient «pas définitives». Un recours en appel puis en cassation est possible, a ajouté le juge al-Dhoumour, précisant avoir déjà contesté les deux décisions devant la Cour d’appel d’Amman.
Nathalie Kosciusko-Morizet, chef de l’opposition à Paris (Les Républicains), a indiqué jeudi sur RCJ qu’elle allait présenter un voeu contre l’association BDS de boycott de l’État d’Israël, rejeté il y a une dizaine de jours par la plupart des conseils d’arrondissements de la capitale. «En septembre (2015), on a présenté ce voeu qui demandait que la ville s’engage à ne pas accueillir l’association BDS (Boycott, désinvestissement, sanctions) prônant le boycott de l’État d’Israël, sur les manifestations qu’elle finançait. Il a été rejeté d’une manière incompréhensible, on a senti qu’il y avait une gêne au sein de la majorité», a affirmé la députée. «Je veux clarifier» la situation, «c’est des sujets sur lesquels on ne peut pas rester en eaux troubles. Les extrémistes de tout poil
se nourrissent des eaux troubles», a-t-elle ajouté. «J’ai entendu (le Premier ministre) Manuel Valls, lors des commémorations de l’attentat de l’Hyper Cacher (en janvier), prendre clairement position contre le boycott et dire clairement qu’il y avait derrière le boycott une forme d’antisémitisme déguisé», a-telle également affirmé. Selon elle, si M. Valls «le dit clairement, peut-être peut-on reproposer notre voeu. D’une certaine manière, maintenant, on a aussi le soutien du Premier ministre (...) Ce voeu a été rejeté par la gauche il y a dix jours dans la plupart des conseils d’arrondissement mais là, j’ai l’impression que la gauche serait prête à faire un mouvement», a-t-elle estimé.
La justice française avait émis en 2015 quatre mandats d’arrêts internationaux contre des membres présumés du commando ayant mené l’attentat au coeur de Paris, il y a près de 34 ans, dont deux hommes d’origine palestinienne résidant aujourd’hui en Jordanie. L’un des mandats visait notamment le Jordanien d’origine palestinienne Souhair Mouhamed Hassan Khalid al-Abassi, alias
«Amjad Atta», présenté comme le cerveau de cette attaque. La justice jordanienne a refusé de le livrer à la France car un accord d’extradition entre Paris et la Jordanie n’était pas encore entré en vigueur au moment de son arrestation, a expliqué mercredi à l’AFP une source judiciaire à Amman sous couvert de l’anonymat. Elle a également rejeté l’extradition du deuxième suspect jordanien réclamé par la France, Nizar Tawfiq Mussa Hamada, 54 ans, «en raison du dépassement du délai de prescription» pour les faits qui lui sont reprochés, selon une décision de la justice jordanienne, dont l’AFP a obtenu une copie. La Jordanie n’accepte que très rarement d’extrader ses citoyens vers d’autres pays. En plus des deux Jordaniens, la justice française recherche deux autres membres présumés du commando, Mahmoud Khader Abed Adra, alias «Hicham Harb», 59 ans, qui vit aujourd’hui en Cisjordanie, un territoire palestinien occupé par Israël et Walid Abdulrahman Abou Zayed, alias «Souhail Othman», 56 ans, qui vit en Norvège.
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Le ministre Arié Dery en France. Alain Soral condamné à 10.000 Rencontre avec Bernard Cazeneuve euros d’amende pour des propos antisémites contre un journaliste
Le ministre de l’Intérieur Arié Dery en visite à Paris a rencontré son homologue français Bernard Cazeneuve, selon un communiqué de son bureau. Les deux hommes se sont entretenus des relations bilatérales entre les deux pays, notamment dans le domaine de la lutte contre le terrorisme. Par ailleurs, M. Dery a demandé à son interlocuteur de reconnaitre les institutions juives comme familles de personnes juive décédées en France afin d’empêcher que les corps soient déterrés après 40 ans, comme l’autorise la loi française actuelle. M.Dery a également profité de cette visite officielle en France pour rendre hommage aux victimes du terrorisme à l’Hypercacher de la Porte de Vincennes puis au Bataclan et rencontrer les dirigeants de la communauté juive. Lors d’une réception organisée par le Consistoire, le ministre a souligné la qualité spirituelle des olim de France, « véritable enrichissement pour toute la société israélienne », selon un communiqué du Consistoire. IsraPresse DW
LE PLUS Aryé Makhlouf Dery, né le 17 février 1959 à Meknès (Maroc), est ministre de l’Économie et ministre du Développement du Néguev et de la Galilée depuis 2015, au sein du quatrième gouvernement de Benyamin Netanyahou. Il est le leader du parti religieux séfarade Shas dont il est l’un des fondateurs. En décembre 1988, Yitzhak Shamir le nomme Ministre de l’intérieur, devenant ainsi le plus jeune ministre de l’histoire d’Israël. Sous le gouvernement de Rabin, il conserve son portefeuille, jusqu’en septembre 1993, ou, compromis dans une affaire de corruption il est contraint de démissionner. Cependant, il continue de diriger le parti Shas. Condamné dans cette affaire, en mars 1999, il est contraint de quitter la vie politique. En septembre 2012, il réintègre le Shass et est placé en deuxième position sur la liste du parti pour les élections législatives israéliennes de 2013. En mai 2013, il est de nouveau nommé à la tête du Shass. En janvier 2016, il devient ministre de l’Intérieur.
L’essayiste d’extrême-droite Alain Soral a été condamné mercredi à 10.000 euros d’amende, notamment pour injure raciale à l’encontre du journaliste Frédéric Haziza, qu’il avait qualifié «d’éternel juif errant». Le tribunal correctionnel de Paris a, à titre de peine complémentaire, ordonné la publication d’un communiqué judiciaire, aux frais du prévenu, dans quatre journaux, décision qui doit être exécutée même s’il fait appel. Les juges ont aussi ordonné le retrait des propos litigieux. Sur son site, Alain Soral avait publié le 29 mars 2014 un article dans lequel il s’en prenait au «petit Frédéric» qui «trimballe sa triste silhouette d’éternel juif errant, dos voûté, oeil inquiet, quasimodo d’un malheur millénaire, de salle de rédaction en plateau télé, de salle de presse en studio radio. Ses épaules ploient sous le poids de sa charge, qui est immense...» «Le caractère antisémite des propos poursuivis n’est pas à démontrer», ont estimé les juges de la 17e chambre du tribunal correctionnel. Ces «attaques personnelles particulièrement méprisantes et directement liées à la religion de Frédéric Haziza ne peuvent bénéficier de la protection particulière accordée aux discours humoristiques», invoquée par Alain Soral.
D’autres passages du texte, ainsi que le commentaire d’un internaute lui valent également d’être déclaré coupable du délit de provocation à la discrimination religieuse. A l’audience, Frédéric Haziza avait indiqué qu’il faisait l’objet de menaces et d’injures sur le site d’Alain Soral depuis qu’il a refusé de l’inviter à l’une de ses émissions télévisées. Le tribunal a souligné l’»incontestable gravité» des infractions reprochées à Alain Soral, qui «cherche notamment à éluder ses responsabilités, notamment en ne déférant pas aux convocations» des policiers «et en tentant, par de grossiers stratagèmes, de faire croire qu’il ne serait plus directeur de la publication du site dont il est par ailleurs l’animateur principal, voire exclusif». Il a également été déclaré coupable de ce chef. Alain Soral a en outre été condamné à verser 5.000 euros de dommages et intérêts à Frédéric Haziza et 3.000 euros pour les frais de justice. Il devra aussi verser un euro de dommages et intérêts et 1.000 euros pour les frais de justice à quatre associations de lutte contre le racisme Il a déjà été condamné à plusieurs reprises, notamment pour des propos antisémites contre Frédéric Haziza.
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Mr Pujadas, récidivez-vous ?
Après le regrettable incident avec Mr Finkelkraut, je pensais que vous seriez plus attentif aux sujets qui vous sont proposés. Mais ce mercredi 10 février au 20h de France 2, nous avons eu droit à une propagande pour le BDS masquée derrière une soi disant information. Un reportage expliquant l’action du BDS, donnant la parole à des « militants»et légitimant le boycott d’Israël.
Audrey Azoulay dans le JDD : «J’’ai découvert l’antisémitisme à l’ENA» théâtre ou aux expos, livre sa vision de la France et du monde dans le JDD. Cécile Amar
La nouvelle ministre de la Culture et de la Communication, Audrey Azoulay, surprise du remaniement, se confie dans un long portrait que lui consacre le JDD. “A l’ENA, j’ai découvert fortement l’antisémitisme vieille France”: De son enfance heureuse, elle a conservé un enthousiasme contagieux. Elle dégage la bonne humeur de ceux qui ont été choyés. Tous les samedis, elle allait en bibliothèque. «Je lisais tout, Fantômette et des classiques. Je me rappelle avoir lu Flaubert, Salambô précisément, sans comprendre, à 12 ans. J’ai lu en pleurant Les 4 Filles du docteur March.» Elle s’arrête, nuance : “C’est rare que je pleure en lisant. Cela m’est à nouveau arrivé en lisant le roman de Maylis de Kerangal, Réparer les Vivants.” Son parcours par l’ENA (“J’y ai découvert fortement l’antisémitisme vieille France”) son travail dans une banque (“J’ai détesté ça”), ses combats militants dans les rues en 1986 ou 1995, son respect pour Jospin, les attentats… La nouvelle ministre de la Culture et de la Communication, ancienne conseillère de François Hollande qu’elle a emmené au
REVUE DE PRESSE CULTURE : “Dans le cadre du remaniement ministériel effectué jeudi, le président François Hollande a nommé Audrey Azoulay au poste de ministre de la Culture et de la Communication en remplacement de Flore Pellerin. Elle occupait les fonctions de conseillère du président dans ces deux domaines. Audrey Azoulay, énarque native du Maroc, a effectué une ascension fulgurante dans l’administration, et elle est connue pour son énergie, son sens de la diplomatie et son caractère affirmé. Audrey Azoulay est la fille d’André Azoulay, proche conseiller des rois du Maroc depuis 1991”. Shraga Blum Dans Libération : «Fille du conseiller du roi du Maroc André Azoulay, elle présente, à 43 ans, un profil à la croisée des deux ministres de la Culture du mandat Hollande, réputée plus familière des logiques du secteur que Pellerin, dont elle fut la camarade de promotion à l’ENA, et plus technicienne qu’Aurélie Filippetti, avec un tropisme pour les questions de cinéma et des médias. Passée par la Cour des comptes et la Direction du développement des médias avant de prendre du galon au CNC (Centre national de la cinématographie), elle avait été nommée conseillère culture et communication de l’Elysée en septembre 2014 – repérée, dit-on, par François Hollande lui-même lors d’un voyage présidentiel au Mexique.
Cette promotion d’une figure de haut fonctionnaire proche de la présidence et guère identifiée du public évoque forcément, non sans grincements, celle d’Emmanuel Macron lors du précédent remaniement. Elle suscite des réactions circonspectes au sein de son futur ministère, où sa personnalité est pourtant appréciée («Elle a été la conseillère culture d’un Elysée qui ne s’est engagé dans aucune politique culturelle», souffle-t-on rue de Valois), comme du côté des organisations syndicales. Denis Gravouil, secrétaire général de la Fédération nationale CGT des syndicats du spectacle, de l’audiovisuel et de l’action culturelle (FNSAC) s’étonne en effet de voir «Hollande déjuger Fleur Pellerin en plein milieu du débat au Sénat sur la loi “création, architecture, patrimoine” et juste avant la négociation du régime de l’intermittence».«C’est montrer, dit-il, le peu de cas que fait le président de ces questions ! Audrey Azoulay était dans la boucle de surveillance du dossier mais pas en première ligne, moins que les conseillers sociaux ou Matignon». Plusieurs figures du milieu du cinéma ont en revanche salué sa nomination, vantant son intelligence des affaires en cours. Outre ces imposants dossiers, un autre chantier se présente pressément à la nouvelle ministre de la Culture et de la Communication : la création d’un véritable compte Twitter officiel, après que quelque plaisantin s’en est chargé pour elle». Julien Gester Source: JDD (Copyrights)
Plusieurs minutes consacrées à leurs actions Un reportage scandaleux sur le service public contrevenant à la loi de notre pays. Je voudrais vous informer sur l’inquiétant hasard quant à la date de passage de ce reportage Ceci n’est absolument pas innocent car ce reportage est présenté quelques jours avant le vote qui aura lieu au Conseil de Paris condamnant le boycott Il s’inscrit dans l’action menée par France Palestine pour contrer ce vote qu’en tant que bon journaliste vous ne pouvez ignorer Il faut rappeler que L’appel au boycott est interdit en France. Ceci est rappelé en une phrase rapidement prononcée mais noyée dans un flux d’images et de commentaires négatifs reprenant mot pour mot la réthorique du BDS Mr Pujadas avec votre directrice adjointe de la rédaction Agnes Wahramian vous participez à cet acte illégal Je pense qu’un tel reportage ne peut rester sans droit de réponse que, j’espère, vous accorderez afin de rétablir la vérité et rappeler la loi. Mr Pujadas je n’ose imaginer que vous ayez trouvé ce triste reportage équilibré En tant que téléspectateur et citoyen respectant la loi de mon pays je vous prie de tenir compte de ce courrier J’espère que vous comprenez notre émotion dans un contexte qui fait que chaque image ou mot peut exacerber les haines Recevez Mr Pujadas l’expression de mon indignation Cordialement Gil Taieb President de ASI
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Patrick Maisonnave, directeur Cher Bernard-Henry, merci de de cabinet du ministre des prendre connaissance du fait Affaires étrangères ? que Fabius… n’est pas juif !
Cher Bernard-Henry*,
Selon tempsreel.nouvelobs.com : «Le départ de Laurent Fabius du Quai d’Orsay – sa nomination au Conseil Constitutionnel a été annoncée mercredi 10 février par l’Elysée – va être suivi d’un vaste mouvement diplomatique visant à recaser l’entourage du ministre des Affaires étrangères. Son directeur de cabinet, Alexandre Ziegler, devrait être nommé ambassadeur en Inde, où il remplacerait François Richier, qui, lui, deviendrait chef de poste en Afghanistan. Ce dernier serait donc plutôt bien traité puisqu’il a été conseiller à l’Elysée sous Sarkozy et que ses performances en tant qu’ambassadeur à New Delhi n’ont pas fait l’unanimité. A l’Elysée aussi, des changements se préparent. Alors que son nom circulait pour Dakar, il semble que la “Mme Afrique” de François Hollande, Hélène Le Gal, devienne ambassadrice à Tel Aviv (elle serait la première femme à occuper ce poste important), en remplacement de Patrick Maisonnave, qui pourrait devenir le directeur de cabinet du prochain ministre des Affaires étrangères. Un moment pressenti pour Téhéran, le directeur adjoint, Martin Briens, devrait aller, lui, à la DGSE en tant que directeur de la stratégie, poste où il remplacerait un autre diplomate, Christophe Bigot, qui deviendrait ambassadeur à Dakar.
Pour Téhéran, le gouvernement français aurait demandé aux autorités iraniennes l’agrément de François Sénémaud, directeur du renseignement de la DGSE depuis 2012. La conseillère Moyen-Orient de Laurent Fabius, Anne-Claire Legendre, serait, elle, nommée consule générale à New York. Une belle promotion pour cette jeune et brillante diplomate. Contre toute attente, la conseillère de presse de Laurent Fabius, Marianne Zalc-Müller, cherche aussi à se recaser au sein de ministère. De l’avis général, il faudra que le ministre mette tout son poids pour que cette ancienne de la Mairie de Paris, qui n’a pas plus de supporters dans la maison que parmi les correspondants diplomatiques, soit accueillie dans une direction du Quai. A l’Elysée aussi, des changements se préparent. Alors que son nom circulait pour Dakar, il semble que la “Mme Afrique” de François Hollande, Hélène Le Gal, devienne ambassadrice à Tel Aviv (elle serait la première femme à occuper ce poste important), en remplacement de Patrick Maisonnave, qui pourrait devenir le directeur de cabinet du prochain ministre des Affaires étrangères». Vincent Jauvert Source: http://tempsreel.nouvelobs.com/
Je t’ai vu t’effondrer en direct hier soir chez Laurent Ruquier. Si sur la forme, je peux comprendre ton point de vu (en tant que juif, il m’arrive aussi d’être ethno-centré), sur le fond, je suis effondré. Effondré car pour nous défendre, nous français juifs, tu tombes dans le faux. Et rien n’est plus terrible. Hier soir, devant une Léa Salamé honnête, tu as été ridicule. En effet, tu parles de l’antisémitisme autour de Laurent Fabius. Mais pour qu’il y ait antisémitisme, encore eût-il fallu qu’il soit juif. Ce qu’il n’est pas. Ce qu’il n’a jamais été. Ce qu’il n’a jamais revendiqué. Ce qu’il ne veut pas être. Ce qu’il ne sera jamais. Ce qu’il n’a pas transmis à ses enfants. Et ce que les juifs attachés à leurs racines ne veulent surtout pas. Imagine une seconde que Laurent Fabius eut-été juif. Il serait alors devenu un juifqui-a-la-haine-de-soi (une sorte de « juifde-JStreet » ; ceux-là même qui ne croient pas en Dieu, qui vivent en France, et qui donnent des leçons aux israéliens et aux juifs qui vivent par delà la Méditerranée tout en voulant leur retirer leur droit à l’autodétermination – où même « un juif de BDS »)… Un juif de cour. Un renégat. Alors je ne suis pas rabbin et je ne compte excommunier personne, mais je tire le constat: pourquoi parler d’antisémitisme quand Laurent Fabius n’est pas juif. Et pourquoi en parler pour dénoncer un scandale réel: Laurent Fabius, cet ancien ministre hargneux et sournois, méchant et parfois dangereux, est bien responsable de
l’affaire du sang contaminé. Sous a responsabilité, des centaines de gens sont morts. Alors oui, je t’entends me répondre: ce n’est pas « l’affaire qui est antisémite » mais le traitement fait par certains journalistes. Là, je peux te comprendre: oui il existe des journalistes de gauche et de droite qui sont viscéralement antisémites. Et oui, ils ont peut-être joui à l’idée de pouvoir ressortir le concept millénaire du « crime rituel » en pensant à « Fabius le youpin. » Mais si ils sont antisémites, ils sont également idiots: car Fabius n’est pas juif. Et là, on tourne en rond. Bernard-Henry, toi qui ne parles pas un mot d’hébreu mais qui écrit une ode au judaïsme, je sais que tu poursuis des objectifs tout à fait honnêtes. Je sais que ton combat pour une plus grande justice sociale, pour la fin des inégalités, pour mettre un terme au racisme et à l’antisémitisme sont aussi les nôtres. Mais quand on dit une bêtise, le meilleur moyen de la faire oublier, c’est de l’admettre et de faire un pas en arrière. Barnard-Henry, tu es brillant et je n’ai aucun conseil à te donner. Tu es un savant, ce que je ne suis pas. Et jamais je n’oserai te dire « tais-toi » (ou « taisez-vous ») ; mais une chose est nécessaire: publie un message clair et court où tu exprimes le fond de ta pensée et où tu demandes des excuses à Fabius pour avoir laissé penser qu’il aurait pu être juif. Fait cela pour la communauté juive. On a déjà assez de problème en France pour qu’on nous rajoute des boulets à trainer. Par Jonathan-Simon Sellem
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Bruno Lellouche : « médecin français, nous avons sauvé la vie d’une garde-frontière, à Jérusalem. » Bruno Lellouche, médecin français membre du programme unité internationale du Magen David Adom (MDA), est intervenu sur les lieux de l’attentat de Jérusalem le mercredi 3 février dernier, durant lequel la jeune garde-frontière Hadar Cohen a trouvé la mort. Parmi les premiers à arriver sur le site, il nous livre son bouleversant témoignage.
Unité internationale: Une chance pour les médecins français, un chance pour Israël Le programme unité internationale forme, depuis plus de deux ans, les médecins français au cours d’intensifs séminaires d’une semaine. Sur une initiative de Magen David Adom (MDA), des spécialistes israéliens inculquent leurs méthodes d’intervention d’urgence, selon le protocole mis en œuvre dans les hôpitaux du pays. « 80 médecins français provenant de trois villes différentes sont partis en Israël profiter du savoir de Magen David Adom » se félicite Victor Wintz de MDA France. la formation est ouverte aux médecins de toutes spécialités, du généraliste au chirurgien ». Basé sur le volontariat, le séjour est aux frais du praticien français, qui tous les ans, devra se conformer à un séminaire de remise à niveau. Jours de garde, interventions sur le terrain, les inscrits au programme Unité internationale se verront investis de plusieurs
missions à chacun de leurs futurs voyages en terre sainte. Un échange de bons procédés. Du temps contre une formation diplômante valable uniquement en Israël mais dont les compétences acquises permettront sûrement de sauver des vies, et ce, partout dans le monde. « La semaine dernière, accompagnés de nos médecins les plus aguerris issues des séminaires, nous sommes intervenus sur les lieux de l’attentat mortel à Jérusalem. Si un jeune garde-frontière a malheureusement succombé à ses blessures, nos médecins ont néanmoins pu réagir à temps pour administrer les soins nécessaires aux autres victimes», conclut Victor Wintz. Pour plus d’informations sur le programme Unité internationale veuillez contacter MDA France au 01 43 87 49 02
Moïse Chekroun: entre rumeur et exaspération Malgré les rumeurs disant l’avoir aperçu sous un abribus dans le XIXèmearrondissement, Moïse Chekroun, 72 ans, demeure introuvable. Il avait été vu pour la dernière fois rue Barbanègre (XIX) le 24 janvier dernier, alors qu’il rentrait chez lui, à Saint-Denis, en vélo. Désormais, la police criminelle se saisit de l’enquête… Sur le réseau social Facebook circulait aujourd’hui la dernière rumeur. Moïse Chekroun, porté disparu depuis le 24 janvier, aurait été aperçu sous un abribus dans le XIXème arrondissement de Paris. «Nous avons entendu la nouvelle, mais cela n’a pas été confirmé», déplore le fils de Moïse. Seul élément auquel se raccrocher, des recherches ont été entreprises, une nouvelle fois en vain. L’enquête étant toujours au point mort après trois semaines d’investigations, le dossier a été transféré de la brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) à la brigade criminelle. Moïse Chekroun, septuagénaire à la retraite, sortait de la synagogue du XIXème arrondissement de Paris, rue Barbanègre, dont il est un fidèle, quand il a disparu des radars, le 24 janvier dernier. Vêtu d’un pull sans manches au-dessus d’une chemise à car-
reaux bleus de type «bûcheron», il arpentait la piste cyclable qui longe le canal au guidon de son vélo, en direction de sa maison située à Saint-Denis dans le département de la Seine-Saint-Denis. Sa famille rappelle qu’il «n’avait aucun problème de santé» ni «de trou de mémoire». «C’était un itinéraire qu’il prenait tous les jours», affirme son fils exaspéré par l’inertie de la situation autant que par la circulation de rumeurs infondées qui nuisent au bon déroulement de l’enquête. Le mystère reste donc entier et l’inquiétude des proches, mais aussi de toute une communauté qui reste mobilisée pour rechercher le septuagénaire, monte au fil des jours sans nouvelle. Si vous avez quelques informations le concernant, merci de contacter le 06 51 62 32 25
Comment vous êtes-vous retrouvé sur les lieux de l’attaque ? J’étais en pleine journée de garde dans le cadre de mon séminaire d’une semaine pour l’unité internationale de Magen David Adom, dans une ambulance entre deux interventions, quand on nous a signalé un attentat horrible à Jérusalem près de la porte de Damas. Nous sommes arrivés seulement trois minutes après que l’attaque a eu lieu. Dans un premier temps, la sécurité ne nous a pas laissés approcher le site. Puis ils nous ont reconnus. Nous avons alors, mon collègue Michel Sussman muni d’un brancard, Shalom Galil et moi-même, bardé de mon gros sac d’équipements médicaux, couru sur 400 mètres jusqu’à l’endroit où se dessinait un attroupement...
vais bien», répétaient-ils en pleurant.
Et là, qu’avez-vous vu ? C’était une véritable scène de guerre. Des dizaines de soldats, de policiers, de gardes-frontière. Mes yeux se sont, dans un premier temps, posés sur trois cadavres, ceux des terroristes, gisant dans une mare de sang. Chirurgien de formation, j’ai pour habitude d’en voir, mais rien ne nous prépare à cela. C’était la première fois que j’assistais à un tel événement, que j’intervenais dans une pareille situation. Soudain, nous avons entendu, au loin, comme une rafale de balles, des explosions, un vacarme assourdissant. Des Arabes de Jérusalem nous jetaient des pierres et l’armée ripostait à coup de gaz lacrymogènes pour les disperser. Les policiers nous ont alors dit de rester sur nos gardes, les terroristes étaient équipés d’engins explosifs et les chiens, spécialisés dans la détection d’armes, avaient trouvé quelques bombes éparpillées dans des buissons près de nous. Ce n’était pas une attaque banale, un incident comme un autre, c’était vraiment quelque chose de sérieux, de très dangereux.
Comment avez-vous découvert ce programme ? Que vous a-t-il apporté ? Comme je vous l’ai dit je suis très attaché à l’association Hadassah de Nice, c’est tout naturellement que je m’intéressais alors aux services dispensés par MDA. Mais c’est la venue à Nice, la ville où j’exerce, d’Ilan Klein, un volontaire du MDA, qui m’a décidé. Après une longue discussion, j’étais déterminé à franchir le pas. En tout, huit médecins volontaires viennent de Nice, mais il y en a de toute la France et même du Canada et de Belgique.
Comme nous étions arrivés peu après les premiers secours, une équipe s’occupait déjà d’Hadar Cohen, la jeune Magav (garde-frontière) qui a malheureusement succombé à ses blessures. Nous nous sommes alors dirigés vers une deuxième victime, Ravit Mirilashvili, une Magav, elle aussi, grièvement touchée. Elle souffrait de plaies sanguinolantes à la nuque et au cou, mais son état général semblait correct. Nous avons posé des pansements sur les zones qui saignaient puis nous avons échangé quelques mots avec elle. Tout cela était très impressionnant. Après l’attaque, nous sommes restés un temps sur les lieux. Une dizaine de Magav tourmentés appellaient leurs parents pour les rassurer. «Maman ne t’inquiète pas je
Vous êtes intervenu dans le cadre d’un séminaire du Magen David Adom. Pouvez-vous nous dire ce qui vous a donné l’envie de rejoindre l’unité internationale du MDA ? J’ai toujours soutenu Israël, et tenté d’œuvrer pour le bien du pays. Je m’occupais de l’association Hadassah de Nice depuis plus de 8 ans. Alors apporter mon aide à Magen David Adom sonnait pour moi comme une évidence. MDA c’est un peu comme le SAMU et les urgences françaises sauf que c’est une ONG financée par les dons venant de l’étranger et par les soins prodigués aux Israéliens. Ils ont besoin de main-d’œuvre utile, je me suis donc engagé.
Le niveau des séminaires est très, très élevé. Nous sommes loin, en France, de leurs aptitudes en terme de médecine d’urgence, ils nous dépassent et de loin. Dans nos écoles de médecine, nous apprenons une multitude de choses au cours de notre cursus. En Israël, ils se spécialisent pendant 4 ans uniquement aux interventions d’urgence. Réanimation cardiaque, soins de plaies par balles, par armes blanches, de l’attentat à la simple petite foulure, j’ai appris à appréhender tous les cas auxquels nous pourrions être confrontés dans le cadre de nos missions. Gérer le stress et l’immédiateté, tout cela me sera bénéfique aussi en France. Lors d’un séminaire nous avons effectué un exercice en conditions réelles à Jérusalem. Ma deuxième session a eu lieu il y a dix jours, cette fois-ci, il ne s’agissait plus d’un entraînement factice. Il me fallait sauver des vies. J’ai fait de mon mieux…
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Edition du 16 Février au 22 Février 2016
Pourquoi l’administration du minisrère de la santé israélien veut saboter une loi votée à la Knesset ?
La Knesset a voté définitivement la loi permettant aux dentistes, ayant plus de cinq ans d’expérience, d’exercer leur profession en Israël sans avoir à passer ces incohérents, inéquitables, et volontairement régulateurs «feu» examens d’équivalence (théoriques et pratiques). J’apprends avec consternation et colère que vous, responsables administratifs du ministère de la santé, demandez que cette loi ne soit pas applicable aux praticiens s’étant engagés dans l’ancien processus de reconnaissance de nos diplômes. Vous voulez ainsi sanctionner notre bonne volonté et notre bonne foi, celles qui nous ont engagé à respecter les règles que VOUS aviez établi !!!
Revenez à la raison, cessez de toujours vous mettre en opposition !!! Pour une fois soyez constructif, soyez une force de proposition positive !!!
Vous nous avez demandé de passer des examens, nous l’avons fait afin de respecter la loi, aujourd’hui la loi change et vous voulez nous sanctionner !!!
Vous savez mieux que moi combien de difficulté, de barrages et d’injustice ont rencontré les praticiens de toutes les professions médicales et paramédicales lorsqu’ils ont été confrontés au service qui délivre les licences d’exercice dans votre ministère !!!
Vous voulez nous imposer de repasser ces examens reconnus inutile par la Knesset !!! Par cette proposition, que vous voulez inclure dans les décrets d’application, vous nous piégez comme dans une souricière !!! Reconnaissez enfin, par honnêteté, que la Knesset par son vote a reconnu et validé le caractère infondé de ces examens censurant. Comment pouvez-vous encore avoir l’outrecuidance et l’acharnement de nous demander de nous soumettre à ce qui n’est aujourd’hui plus recevable d’après la loi en Israël ??? Je comprends que vous ayez des difficultés à accepter qu’enfin les politiques aient compris le caractère infondé des embûches que vous mettiez sur le chemin de notre intégration en Israël. Mais votre amertume ne peut pas vous permettre d’aller contre le respect de l’esprit de la loi. Votre proposition, qui j’en suis certains sera rejetée par les politiques, n’est qu’une manière pour vous d’affirmer une autorité que vous croyez menacée. De grâce, exercez votre autorité dans la cohérence pour améliorer la santé publique en Israël, il est fort à constater que dans ce domaine vous avez énormément de travail. Et surtout cessez de vous cacher derrière votre laïus habituel déconcertant d’absurdité : «nous mettons ces obstacles pour protéger le niveau de la médecine en Israël» !!!! Je vous épargnerai tous les arguments, que je tiens à votre disposition, qui battent en brèche cette affirmation grotesque.
Fiscalité : 54% des salariés israéliens ne paient pas d’impôt
Je ne peux que vous demander de consulter le dernier rapport de l’organisation mondiale de la santé et de comparer le classement de la médecine française avec celle de la médecine israélienne. Pourquoi faites-vous cela ? - Pour soulager un excès d’amertume relayé par un désir de vengeance d’avoir perdu un peu de votre pouvoir coercitif sur nous ? -Pour répondre favorablement à la pression des lobbys de dentistes et autres corporatistes israéliens à qui vous aviez promis et assuré que cette loi ne passerait jamais ?
Quel scandale !!!!
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Sachez que nous ne nous laisseront plus faire ! Je ne me tairai pas ! Je vais continuer ce combat pour les dentistes et pour TOUTES les autres professions. Je le ferai avec un grand ACHARNEMENT et par tous les moyens, recourant même à la cour suprême si vous m’y contraignez. Je vous répète aussi que je n’accepterai jamais que vous m’accordiez une faveur personnelle dans le but de me faire taire comme cela a été proposé publiquement lors d’un débat à la commission de la santé de la Knesset. Ne vous en déplaise, il n’y aura pas de petits arrangements entre amis je vous demande le respect de la loi pour TOUS. Sachez que je ne repasserai JAMAIS ces examens que vous exhumez des oubliettes de la loi de notre pays même si pour cela vous me contraignez à ne jamais exercer le métier que j’aime en Israël. Je suis et resterai TOUJOURS fidèle à ma parole et à mes convictions. Comme la totalité des députés de la Knesset présents le jour du vote de cette loi, je vous le dis définitivement: «Ces examens d’équivalence n’existe plus !!!». David Tibi
Un salarié sur deux ne paie pas d’impôt sur le revenu en Israël. En revanche, 20% des Israéliens les plus riches paient 94% de l’impôt sur le revenu. Pas besoin d’un rapport éloquent de l’OCDE pour se rendre à l’évidence : les revenus de la majorité des Israéliens sont tellement faibles que moins d’un salarié sur deux s’acquitte de l’impôt sur le revenu. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : en 2015, le minimum imposable était de 4.905 shekels bruts par mois pour un homme (1.150 euros) et 5.778 shekels pour une femme (1.350 euros) ; or, plus de la moitié des Israéliens gagnent un revenu inférieur à ce minimum imposable. Les chiffres de l’impôt sur le revenu pour 2015, dévoilés cette semaine par la direction générale des Impôts à Jérusalem, confirment que les inégalités devant l’impôt sur le revenu en Israël sont toujours fortes. En raison de la faiblesse de leurs revenus, les Israéliens sont de moins en moins nombreux à payer l’impôt ; cette tendance persiste depuis plusieurs années et va même en s’aggravant. La photographie fiscale, révélée par le rapport de la direction des Impôts, le confirme : les Israéliens sont inégaux devant l’impôt sur le revenu. INÉGALITÉS ENTRE SALARIÉS ET INDÉPENDANTS En 2015, 54,5% des salariés n’ont pas payé d’impôt, contre 33,8% des travailleurs indépendants, professions libérales comprises. Cet écart s’explique par le fait qu’en Israël, un indépendant gagne plus qu’un salarié, en moyenne bien sûr ; en 2015, le revenu brut d’un indépendant était 2,2 fois supérieur à celui d’un salarié. INÉGALITÉS ENTRE HOMMES ET FEMMES
En 2015, le revenu mensuel brut d’un homme était supérieur de 63% au revenu moyen d’une femme. Pour les seuls salariés, l‘écart entre les sexes était de 39%. Cette inégalité de revenu entre les genres a plusieurs explications : des discriminations sur le marché du travail, des différences de formation et d’expérience, une durée hebdomadaire du travail moins longue pour les femmes, etc. Résultat : les hommes sont plus nombreux que les femmes à payer l’impôt. En 2015, 41% des hommes n’ont pas payé d’impôt sur le revenu, contre 66% des femmes. INÉGALITÉS ENTRE JEUNES ET MOINS JEUNES Le revenu moyen en Israël augmente avec l’âge ; il atteint son maximum (environ 15.000 shekels par mois) dans la tranche d’âge 55-64, pour redescendre ensuite pour les individus plus âgés. Le paiement de l’impôt suit la même courbe : par exemple, les Israéliens âgés entre 35 et 54 ans ont payé 55% de l’impôt sur le revenu en 2015. INÉGALITÉS ENTRE LES VILLES ET RÉGIONS Les inégalités géographiques entre centre-périphérie se retrouvent aussi dans le paiement des impôts sur le revenu. En 2015, la région Centre (Tel Aviv compris) concentrait 41% de la population israelienne qui a gagné 53% de l’ensemble des revenus imposables du pays. Ce qui explique que le centre d’Israël a contribué pour 58% à l’impôt sur le revenu de 2015. La seule ville de Tel Aviv a contribué pour 25% de l’impôt total collecté en 2015. Loin derrière viennent les villes de Haïfa (12% de l’impôt sur le revenu) et Jérusalem (7%). Jacques Bendelac (Jérusalem)
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Construction de 6 000 logements dans le centre historique de Tel-Aviv
La partie nord de Tel-Aviv entre Bograshov et le park Hayarkon va changer de visage. Le comité d’urbanisme de la ville a annoncé la construction de quelque 6 000 logements dans le centre historique de Tel-Aviv. Dans ce quartier, célèbre pour son architecture Bauhaus et ses bâtiments sur pilotis avec jardin dans le style typique des années 60 et 70, on prévoit une urbanisation plus dense et une surélévation des bâtiments existants. En effet, en vertu du Tama 38, il est possible
de renforcer les anciens bâtiments contre les tremblements de terre, le coût de l’opération étant financé par la construction et la vente des appartements supplémentaires, si bien que les propriétaires n’ont rien à payer. L’installation d’un ascenseur peut également faire partie des travaux de rénovation. Parallèlement à la rénovation des bâtiments, il est prévu de créer des parkings souterrains. Par ailleurs, de nouveaux bâtiments vont être construits, notamment dans la zone située à l’est de la rue Ibn Gvirol.
Israël veut former des étudiants souffrant d’autisme, du syndrome d’Asperger
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Rues d’Israël. Ben Yehouda, un rôle de 1er plan dans la résurrection de l’hébreu
Israël peut s’enorgueillir de nombreux acquis remarquables dont la renaissance d’une langue sacrée notamment grâce au sioniste Eliezer Ben Yehouda qui joua un rôle de premier plan dans la résurrection de l’hébreu comme langue parlée. Une cérémonie s’est tenue dans la résidence du président Reuven Rivlin pour commémorer la naissance, il y a 158 ans, et la mort, il y a 93 ans, d’Eliezer Ben Yehouda. Reuven Rivlin, dont le propre père fut l’un des fondateurs du comité pour la langue hébraïque, a déclaré à cette occasion qu’il ressent encore aujourd’hui une grande émotion quand il voit dans la rue un panneau en hébreu car cela n’avait et n’a toujours rien d’évident. Eliezer Ben Yehouda, qui gagna Israël en 1881 et vécut à Jérusalem, a élaboré le premier dictionnaire d’hébreu moderne et a créé de nombreux néologismes pour décrire les réalités de son époque. Avant lui,
les Juifs vivant en Israël communiquaient entre eux dans leur langue maternelle, c’està-dire notamment en allemand, en russe et en yiddish. Dans Wikipédia : Éliézer Ben-Yéhouda, né Éliézer Isaac Perelman Elianov, à Lujki, Empire russe, (aujourd’hui en Biélorussie), le 7 janvier 1858, décédé à Jérusalem le 16 décembre 1922, journaliste et philologue juif palestinien originaire de Lituanie – Biélorussie. En tant que lexicographe, il joue un rôle de premier plan dans la résurrection de l’hébreu, comme langue parlée (l’hébreu moderne), quelque cent ans après la renaissance de l’hébreu comme langue littéraire, au commencement de la Haskala. Son fils Itamar Ben-Avi (en) (Ben-Zion) est considéré comme étant le premier locuteur natif de l’hébreu contemporain. Source: http://israel-suisse.org.il/
Chocolat «Made in Israël» : 28 firmes exportent $10 Millions
Le premier centre d’études spécialisé dans la formation d’étudiants souffrant d’autisme, du syndrome d’Asperger et de difficultés d’apprentissage majeures ouvrira ses portes en mars 2016. Le „BE Academic College“ installé sur un campus dans une banlieue de Tel-Aviv proposera trois filières : psychologie et sciences
de l’éducation, économie et informatique ainsi que psychologie et sciences de la communication. Pour faciliter l’inscription aux étudiants concernés, le centre d’études renoncera aux conditions d’admission normalement requises. De plus, l’établissement proposera des ateliers de travail spéciaux consacrés aux thèmes suivants : carrière et suivi lors de l’entrée dans la vie active.
Dans son rapport de 2015, le Ministère israélien de l’économie rapporte que 28 firmes israéliennes ont exporté leurs chocolats, pour une valeur de 10 millions de dollars, vers 42 pays dont l’Egypte, la Corée du Sud et l’Angola. La plus grande exportation chocolatière était aux Etats-Unis (50% de toutes les ventes), suivi par le Royaume Uni (1,1 million) et la France (600.000 dollars). Le marché du
chocolat israélien s’est également exporté en Belgique (105.000 USD), au Canada (88.000 USD), en Argentine (15.000 USD), au Brésil (11.000 USD) et à travers de nombreux pays d’Asie dont le Japon. D’ailleurs, le ministère a indiqué que la demande pour le chocolat israélien à triplé en Asie de l’Est au cours des dernières années. JSS News
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La culture des Juifs orientaux En Israël, 64% des Juifs veulent dans les programmes scolaires reconnaître les mariages gays en Israël siers qui figure au centre des négociations pour la future coalition gouvernementale: le parti Israel Beitenou d’Avigdor Lieberman exige l’instauration d’un mariage civil alors que les partis juifs orthodoxes s’y opposent fermement.
Quelque 660 000 citoyens israéliens ne peuvent se marier dans leur propre pays. Ce chiffre englobe de nombreux immigrants en provenance de l’Ex-Union soviétique, les enfants de parents convertis dont la conversion n’est pas reconnue par les instances religieuses en Israël ainsi que les homosexuels.
Dans le cadre des réformes en cours, le ministère de l’Education veut plus largement intégrer la culture des Juifs orientaux dans le programme scolaire et a constitué à cette fin un comité spécial sous la direction d’Eretz Biton, le premier poète séfarade à avoir reçu le Prix Israël de littérature. L’oeuvre artistique des juifs séfarades (c’est-à-dire des Juifs en provenance de pays comme l’Egypte, l’Iraq, l’Iran, la Tu-
nisie, l’Algérie, le Maroc et la Libye) est un réel plus et elle aurait dû être reconnue il y a déjà 70 ans a déclaré le ministre de l’Education, Naftali Bennet. Le comité représente une chance „historique“ de corriger „cette injustice qui dure depuis longtemps“. Chaque personne susceptible d’apporter sa pierre au travail du comité est priée de participer. Source: http://israel-suisse.org.il/
Un pont sur le Jourdain reliera à l’avenir Israël et la Jordanie
Le mariage civil n’existant pas en Israël, il ne reste que le mariage religieux, mais cela signifie qu’un Juif peut seulement épouser une Juive, un Chrétien une Chrétienne et un Musulman une Musulmane. Les autorités religieuses appliquent des règles très strictes quant à l’appartenance au groupe. Certaines dispositions du judaïsme compliquent encore les choses. C’est ainsi qu’il est interdit aux descendants des membres du clergé hébreu (Cohanim) d’épouser une divorcée ou une convertie. Pour de nombreux Israéliens qui souhaitent uniquement un mariage civil, il ne reste plus qu’à se rendre à Chypre pour sceller leur union dont la validité est fort heureusement reconnue en Israël. D’après une étude de l’organisation Hiddush qui plaide en faveur de la liberté religieuse en Israël, 64 pour cent des Juifs israéliens souhaitent l’introduction du mariage civil et la reconnaissance des mariages homosexuels. LE PLUS. Grand étonnement dans les rangs des partis de droite en Israël et rapporté par le journal Haaretz ce matin (édition anglaise)) : Lors d’une réunion électorale qui a eu lieu à Tel Aviv, le Ministre israélien de la défense a donné son feu vert au mariage gay.
Israël et la Jordanie ont donné leur accord pour un premier projet d’infrastructure commun. Un pont sur le Jourdain reliera à l’avenir les deux pays, ce qui permettra l’établissement d’une zone industrielle commune et des échanges commerciaux plus poussés entre les deux pays. Israël et la Jordanie ont également intensifié leurs relations à Eilat où 172 Jordaniens viennent de commencer à travailler
dans l’hôtellerie. Au cours des prochaines semaines, 1 500 Jordaniens au total seront employés à Eilat, la plupart faisant quotidiennement la navette entre les deux pays. Ils vont notamment remplacer les réfugiés africains qui ont travaillé – souvent illégalement – dans le tourisme ces dernières années. Source: http://israel-suisse.org.il/
Fils d’un ouvrier d’origine ukrainienne, Moshé Yaalon a vécu dans un kibboutz et milité au Parti travailliste dans sa jeunesse, avant d’adopter des positions plus à droite. Officier parachutiste, il dirige en 1988 les commandos de l’état-major, l’unité la plus prestigieuse de l’armée, participant directement à l’assassinat du numéro deux de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), Abou Jihad, en 1988 à Tunis. ISRAELVALLEY PLUS. En Israël, le mariage civil n’existe pas, obligeant les conjoints de religions différentes ou ceux qui ne souhaitent pas sceller leur union devant un représentant religieux (rabbin, iman ou prêtre), à se marier dans un pays étranger. D’ailleurs, le mariage civil est un des dos-
Pourtant, le phénomène va en se développant dans la société israélienne. Les chiffres que vient de révéler l’Institut de la Statistique à Jérusalem indique qu’en 2010, le ministère israélien de l’Intérieur a enregistré 9.262 couples qui se sont mariés à l’étranger. La même année, ce sont 47.855 couples qui se sont mariés en Israël: autrement dit, les mariages d’Israéliens contractés à l’étranger représentent 19% des mariages célébrés en Israël, soit près d’un mariage sur cinq. QUELLE EST LA NATIONALITÉ DES CONJOINTS ? Les mariages contractés à l’étranger concernent davantage les couples dont un seul membre est de nationalité israélienne, que les couples dont les deux conjoints de nationalité israélienne: en 2010, 37% des couples mariés à l’étranger étaient composés de deux conjoints israéliens (3.391 mariages). En revanche, parmi 5.871 mariages (63% des couples mariés à l’étranger), un seul des conjoints étaient israéliens, en majorité les hommes (3.972 maris israéliens contre 1.899 femmes israéliennes). QUELLE EST LA RELIGION DES CONJOINTS ? Parmi les Israéliens qui se sont enregistrés comme mariés à l’étranger en 2010, l’immense majorité était composée de Juifs (73%); une petite minorité seulement (2%) était Arabes (musulmans et chrétiens). En revanche, pour 25% d’entre eux, figure la mention “sans religion” dans les registres du ministère de l’Intérieur. Par ailleurs, on peut constater aussi une forte proportion d’immigrants de l’ex-Union soviétique: 39% des mariages contractés à l’étranger en 2010 concernaient des russophones. DANS QUELS PAYS ÉTRANGERS SE MARIENT LES ISRAÉLIENS? Les chiffres révélés par l’Institut de la Statistique font état d’une majorité d’unions célébrées aux Etats-Unis (2.032) et qui représentent 22% des mariages à l’étranger enregistrés en 2010. Parmi les autres pays qui ont la préférence des Israéliens pour convoler en juste noce, figurent Chypre (17% des mariages à l’étranger), les pays de l’ex-Urss (17%), la Tchécoslovaquie (15%), le Canada (4%), la France (3%), l’Angleterre (2%) et l’Australie (2%). Jacques Bendelac (Jérusalem) Source: http://israel-suisse.org.il/
POLITIQUE
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Israël et la Turquie à nouveau en discussion pour normaliser leur relations
La Turquie et Israël ont engagé une nouvelle et discrète session de négociations à Genève pour tenter de normaliser leurs relations, ouvertement en crise depuis 2010, a rapporté la chaîne d’information turque NTV.
En Israël, Lieberman s’amuse : «Netanyahu mérite un prix Nobel»
Ces discussions à huis clos, conduites par le sous-secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères turc Feridun Sinirlioglu et le conseiller israélien en charge des affaires de sécurité Jacob Nagel et un autre conseiller du Premier ministre Benjamin Netanyahu, Joseph Ciechanover, ont débuté mercredi soir, a précisé NTV. Interrogés par l’AFP, des responsables israéliens n’ont fait aucun commentaire et le ministère turc des Affaires étrangères a refusé de confirmer ou démentir ces informations.
Avigdor Lieberman, l’ancien allié du Premier ministre Netanyahu qui avait formé une liste commune avec le Likoud en 2012 accuse Netanyahou d’être un « charlatan politique. » Lieberman a déclaré cela en parlant de la loi qui permet à 90 députés (sur 120) de voter la destitution de députés s’ils agissent contre les intérêts de l’Etat d’Israël.
nisme politique », a plaisanté Lieberman. « Il n’y a aucune chance pour qu’une majorité de ce type ne soit trouvée, parce que les gauchistes ne le permettront jamais » a t-il noté, pensant aux députés arabes anti-sionistes qui soutiennent les terroristes palestiniens. « Ceci est un gouvernement défaitiste qui n’a pas la capacité d’assurer la sécurité des citoyens israéliens » a ajouté Lieberman.
« Dans cette affaire Netanyahu mérite un prix Nobel dans le domaine du charlata-
JSS News
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Les relations entre les deux pays se sont brutalement détériorées après l’assaut des forces israéliennes contre une flottille turque à destination de Gaza en 2010, au cours duquel dix Turcs avaient été tués. Après plusieurs années d’un froid polaire, nourri par une série de violentes déclarations anti-israéliennes de l’actuel président turc Recep Tayyip Erdogan, les liens entre les deux pays se sont réchauffés et ont permis des discussions en Suisse en décembre.
La Turquie a posé trois conditions à une normalisation: des excuses publiques pour l’incident de 2010, des compensations financières pour les victimes et la levée du blocus imposé par Israël à Gaza, contrôlé par le mouvement islamiste palestinien Hamas. L’Etat hébreu a présenté des excuses et le principe d’une indemnisation semble acquis mais les positions des deux parties semblent inconciliables sur le blocus de Gaza. Sans confirmer la nouvelle session en cours à Genève, le porte-parole du Parti de la justice et du développement (AKP), au pouvoir en Turquie, a indiqué jeudi que les discussions «avancent bien». Mais il a souligné l’importance pour Israël de satisfaire toutes les exigences turques. «Les détails sont très importants», a-t-il dit devant la presse. Dans son édition de jeudi, le quotidien israélien Haaretz a rapporté que le ministre de la Défense de l’Etat hébreu, Moshe Yaalon, exigeait dans le cadre des discussions le retour des corps de deux soldats tués à Gaza pendant l’été 2014. Les analystes suggèrent que le désir de rapprochement manifesté par Ankara a été accéléré par la crise diplomatique qui affecte ses relations avec la Russie, avec un intérêt particulier pour les réserves de gaz israéliennes.