Israël Actualités n°382

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GRATUIT - Numéro 382 - Edition du 8 Mars au 14 Mars 2016

Journal israélien en langue française



ÉDITO

Edition du 8 Mars au 14 Mars 2016

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Dix bougies et des milliers de mercis …

Cet édito n’aura d’autre but, aujourd’hui, que de vous exprimer notre reconnaissance. Il y a dix ans, d’un pari fou, naissait notre journal. Et c’est avec une grande fierté, vous vous en doutez, que nous célébrons cet anniversaire. En une décennie, notre journal a su s’imposer dans le paysage médiatique national et communautaire. Il aura fallu bon nombre de luttes, de colères et d’indignation pour vous offrir une actualité concernant Israël et la communauté juive de France sans concession.

à part entière à cette aventure. Israel Actualité avec ces 22 000 exemplaires par semaine, compte plus de 100 000 lecteurs uniques, grâce à une diffusion nationale. Notre site Internet est suivi par plus de 7 000 visiteurs quotidiennement, notre page Facebook compte plus de 6 100 amis et l’application smartphone de notre titre a été téléchargée plus de 60 000 fois.

Indétrônable, ou du moins c’était son sentiment, le leader de l’époque, dans la presse juive, ne donnait pas cher de nous, de notre titre, de notre projet éditorial. “Ils paraîtront quelques semaines, tout au plus, disait-il. Alain Sayada, avec son journal, ne dépassera pas les dix numéros…” Grâce à D., aujourd’hui, vous avez entre les mains le numéro 382. Ce monsieur, que je respecte, n’est hélas plus là pour que je puisse le lui remettre en mains propres, mais ses prédictions se sont avérées fausses. Je ne manquerai pas, bien évidemment, de l’envoyer à son épouse, qui ne donnait pas cher non plus du “journal trop kitsch du petit juif tunisien”. Nous aurions pu construire ensemble, donner à la presse communautaire la place qu’elle mérite, faire oeuvre utile, surtout dans l’optique de défendre l’image et les intérêts de la communauté juive et d’Israël. Ils ont préféré faire cavalier seul… Dont acte.

Un succès qui n’aurait pas été possible sans votre soutien, chers lecteurs, mais aussi sans notre équipe journalistique et éditoriale qui par son engagement, sa volonté continuelle de progresser et de faire toujours plus pour être au service de l’information a rempli avec brio sa mission. Acteur incontournable du monde médiatique, Israël Actualités est devenu ce qu’il est grâce à cette équipe et je veux les remercier ici. A commencer par mon épouse Katy, dont la bénédiction pour se lancer dans cette aventure s’est doublée d’un soutien, d’un sens de la gestion entrepreneuriale et d’un talent jamais démentis. Je veux également associer à ce succès Yohann, Jérôme, Patrick, Sigalit, Alain, Ruth, Gary ainsi que toutes les personnes qui se sont succédées, au sein de nos locaux, pour nous accompagner dans la création et l’évolution de ce journal sans oublier notre plus fidèle contributeur, Yvan Lellouche. Je pense aussi à mon ami Francky Perez, qui s’était à l’origine lancé dans la bataille avec nous et à tous les annonceurs qui nous ont accordé leur confiance.

Israel Actualités est, au terme de cette décennie, désormais bien ancré dans le paysage communautaire et israélien. Le titre est même leader sur le marché. D’abord timides, les institutions et associations communautaires ont répondu présentes et sont désormais des partenaires fidèles, associées

Mais je pense surtout à vous. Vous lecteurs, qui en ce moment même, lisez mon édito, vous qui êtes toujours avec moi, comme un ami proche mais aussi un ami que je ne veux surtout pas décevoir, vous dont l’exigence et le regard éclairé me poussent, toujours, sans cesse à me dépasser. Notre aven-

Directeurs de la publication Rédacteur en chef Alain Sayada Tel: 06 68 17 25 55 Israël Actualités est une marque déposée en France

Régie publicitaire exclusive Oméga Editions 242, boulevard Voltaire 75011 Paris vFrance Crédits photo Alain Azria : 06 21 56 22 13 Abonnement : 06 67 44 3000

ture, vous en avez fait une success story... Et c’est en pensant à vous que nous entamons cette deuxième décennie. Notre journal se battra, encore et toujours sans concession contre tous les ennemis de la communauté juive, d’Israël, et ne se laissera jamais dicter sa ligne éditoriale par qui que se soit. Avoir un discours de vérité, parler de ce qui dérange, lorsqu’il y va de l’avenir et de la sécurité de notre communauté, au mépris des allégeances serviles, voilà notre devise. Les annonceurs sont, comme pour tout autre

Directeur commercial Israel: Sigalit Siksik Sitbon 06 67 78 40 00 Directeur commercial France: Yohann Azoulay 06 68 75 46 26 Commerciaux : Patrick Haddad : 01 43 63 26 02

titre, une source importante de revenus pour notre journal, mais ce n’est pas pour autant que nous nous prosternerons devant l’Argent. Ceux, parmi les médias communautaires qui ne s’embarrassent pas d’autant de principes, se reconnaîtront… Encore une fois, merci à vous tous ! Am Israel Hai Alain Sayada

Distribution - Publicité Strasbourg Logann Strauss : 06 68 17 25 55 Distribution - Publicité Provence Alpes cote d’Azur David Botbol : 06 68 17 25 55 Distribution - Publicité Rhone Alpes Ylan Alezra : 06 68 17 25 55

Editeur 2SCOM Limited 50 Rehov Dizengoff Tel Aviv

Les annonceurs présents dans le journal sont seuls responsables du contenu de leurs publicités. Le journal ne saurait en être responsable.


À LA UNE

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Bientôt Pessah: vers une baisse du prix de l’alimentation en Israël?

Le gouvernement israélien veut abaisser les prix de l’alimentation avant Pessah ; il lui reste quelques semaines pour lancer des mesures d’urgence. “Ma Nichtana” ou “Qu’est-ce qui a changé ?” chante-t-on traditionnellement le soir de Pessah. Cette année, les ministres israéliens des Finances et de l’Agriculture voudraient concrétiser un changement social avant Pessah : faire baisser le coût de la vie des Israéliens. Et le prix élevé des produits alimentaires est une des causes principales de la cherté de la vie en Israël.

Israël: première livraison du système anti-missile « Fronde de David » à l’armée de l’Air

Le ministère israélien de la Défense et l’Agence américaine des missiles de défense ont commencé mardi la livraison à l’armée de l’Air israélienne du système « Fronde de David, rapporte le site JPost. Les composants du système sont ainsi transférés à l’armée israélienne après une série de tests couronnés de succès effectués en décembre dernier, indique le ministère du Front intérieur qui est en charge des missiles de défense. La semaine dernière, une source sécuritaire israélienne indiquait que la « Fronde de David « sera opérationnelle cette année » et ajoutait que le système est une « partie insé-

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parable » de la défense aérienne israélienne. Le 21 décembre dernier, le ministère israélien de la Défense et l’agence américaine des missiles de défense ont achevé la dernière phase d’essais. La « Fronde de David » représente un système intermédiaire entre celui appelé « Arrow 2″, doté de missiles antimissile à longue portée, et les batteries d’interception de roquettes à courte portée « Iron Dome ». Elle est conçue pour intercepter les roquettes de moyenne portée et les missiles longue portée, ainsi que les avions hostiles au-dessus du territoire ennemi.

Or, le temps presse : la fête de Pessah démarre le 22 avril prochain et la période des achats débute environ un mois plus tôt. Il ne reste donc que quelques semaines au gouvernement pour prendre des mesures qui se traduiront rapidement par une baisse des prix pour le consommateur. Pour Moshé Kahlon, le ministre des Finances, la principale mesure consisterait à accroître les importations de produits alimentaires pour faire jouer la concurrence avec les produits locaux et faire baisser les prix. DAVANTAGE DE CONCURRENCE En fait, le gouvernement israélien s’appuie sur le dernier rapport de l’OCDE sur l’économie israélienne qui rappelle que « le montant élevé des prix alimentaires a été l’un des déclencheurs des mouvements sociaux de 2011 ». À titre de comparaison, l’OCDE a trouvé que « le coût de la vie [en Israël] est supérieur de 20% à celui de l’Espagne et de 30% à celui de la Corée, deux pays dont le PIB par habitant est comparable à celui d’Israël ; les écarts de prix sont marqués par rapport à la moyenne de l’OCDE dans certains domaines, notamment l’alimentation ». Le diagnostic étant établi, reste à en trouver les remèdes. Le ministre israélien des Finances n’a eu qu’à lire les 148 pages du rapport de l’OCDE pour y trouver le remède-miracle : « une intensification de la concurrence ferait baisse les coûts dans l’ensemble de la chaîne agroalimentaire ». Les chiffres de l’OCDE sont sans appel : En Israël, le lait coûte 37% plus cher qu’en Europe alors que la viande bovine en Israël coûte 73% de plus qu’en Europe.

MOINS DE QUOTAS D’IMPORTATION Comment intensifier la concurrence dans un secteur qui est soumis aux dictats d’un petit nombre de chaînes d’approvisionnement et de commerce de détail ? Réponse de l’OCDE : autoriser l’importation parallèle de produits alimentaires et relevant les quotas d’importation en franchise de droits de douane. Le ministère des Finances lance donc un vaste plan visant à alléger les quotas et droits de douane sur les produits agricoles. Par exemple : jusqu’à la fin 2016, 2.800 tonnes d’huile d’olives, 40.000 tonnes de légumes frais et 5.000 tonnes de légumes surgelés pourront être importées sans droit de douane. De même, l’importation de viande de mouton sera allégée : 1.000 tonnes de viande seront importées en franchise douanière à la condition que le pays d’origine soit membre de l’OMC (organisation mondiale du commerce). Par ailleurs, les céréales de petit déjeuner importés verront leurs droits de douane diminuer de 50% durant l’année 2016. DAVANTAGE D’AIDES DIRECTES AUX AGRICULTEURS Les mesures proposées par le gouvernement pour accroître les importations ont provoqué la colère des agriculteurs israéliens. Ceux-ci redoutent que la concurrence étrangère n’entame leur marge bénéficiaire déjà très réduite et ne les conduise à la faillite. De même, le lobby agricole s’oppose à toute réforme structurelle qui viserait à la suppression des obstacles non tarifaires : or, la chaîne agroalimentaire doit être raccourcie et les procédures simplifiées pour faire baisser les prix. Pourtant, Israël ne fait que suivre les recommandations de l’OCDE : il faut remplacer les quotas et les droits de douane par des aides directes aux agriculteurs. La réforme des aides aux agriculteurs devrait démarrer dans le secteur de la production de lait puis s’étendre à l’ensemble du secteur agricole, même si cela devrait avoir des conséquences budgétaires. Jacques Bendelac (Jérusalem)


À LA UNE

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Netanyahou reconsidère les changements au Kotel

L’opposition aux changements prévus sur l’esplanade du Kotel (Mur Occidental ou Mur des Lamentations) dans la vieille ville de Jérusalem est en croissance, avec le parti Bayit Yéhoudi qui s’aligne maintenant avec les adversaires ‘haredi au plan. Vendredi, le premier ministre Benyamin Netanyahou a appelé les grands rabbins d’Israël à le rencontrer avec le rabbin du Kotel, Shmouel Rabinowitz, ce dimanche dans une tentative pour apaiser les craintes sur la reconnaissance du mouvement réformiste par le gouvernement. Tard samedi soir, cependant, la réunion a été brusquement annulée, sans explication officielle donnée. Dans les coulisses, les grands rabbins David Lau et Yitzhak Yossef font tous les efforts pour arrêter le plan réformiste au Kotel. Les rabbins se sont rencontrés samedi soir avant la réunion prévue avec Netanyahou, avec le rabbin Rabinowitz et le procureur général Avichai Mandelblit, pour élaborer un plan alternatif pour l’esplanade du Kotel. Les quatre hommes ont notifié le premier ministre de leur rencontre et de leur intention de proposer leur propre plan pour

«Molenbeek est la bande de Gaza de l’Europe Occidentale», selon Geert Wilders

Le leader du parti néerlandais PVV Geert Wilders, s’exprime clairement de Bruxelles « le lieu qui abrite le monstre qui s’est lui-même baptisé Union européenne », dans une interview au Laatste Nieuws à paraître vendredi. Il voit notamment Molenbeek comme « la bande de Gaza de l’Europe occidentale ». […] Au-delà, il pourfend la chancelière allemande Angela Merkel qu’il considère comme un « danger » pour l’Europe. Venant au fait, Geert Wilders délivre le message qui figure au coeur de l’idéologie qu’il défend. Il dit ne plus vouloir accepter « aucun » demandeur d’asile. « Les milliards que nous consacrons à leur accueil, je préfère les consacrer à ‘nos gens’ » […]

la zone du Kotel. Les députés Ariel et Smotrich du parti Bayit Yéhoudi (religieux sionistes) ont visité l’esplanade ce matin, déclarant qu’ils ne demandent au gouvernement de maintenir le statu quo, et de ne pas reconnaître les changements en faveur du mouvement réformiste sur l’esplanade du Kotel. Au cœur du litige est une petite section de prière mixte non confessionnelle à l’extrémité sud du Kotel. Le plan de reforme controversé permettrait d’élargir la section

sud, et plus controversé, enlèverait l’autorité sur ce lieu spécifique au rabbinat israélien. Les opposants aux changements proposés les dénoncent comme une reconnaissance par le gouvernement du mouvement réformiste, une violation des accords de statu quo qui ont dicté la politique de l’état sur la religion depuis la fondation d’Israël. Ariel a souligné que les changements apportés au statu quo étaient inacceptables. Même si les modifications techniques ont

déjà été apportées dans l’agencement de l’esplanade du Kotel, le gouvernement ne doit pas accorder la reconnaissance au mouvement réformiste, a-t-il soutenu. « Cette situation est inacceptable, » a-t-il dit, « et je ne veux pas utiliser une rhétorique plus dure que cela. » « Ce qui est bon et convenable est pour le Rabbinat d’Israël d’être le seul responsable de l’application de la loi ici, » a déclaré Ariel.


À LA UNE

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Lehaïm! Les échanges France - Israël dégagent un excédent (+66 M€)

Alors Docteur, comment se portent les échanges commerciaux France-Israël ?

Les exportations françaises vers Israël ont augmenté en 2015 par rapport à 2014, un résultat encourageant si on le compare aux années précédentes ou à ceux de nos partenaires allemands et italiens. Ces évolutions doivent cependant être resituées dans le contexte des évolutions de plus long terme, et elles devront être rapprochées de celles des échanges de service qui représentent des montants en forte augmentation, surtout depuis Israël vers la France.

produits agricoles. Les produits agroalimentaires et les ventes israéliennes d’hydrocarbures sont en baisse.

1. Les exportations françaises progressent de près de 15% en 2015. En 2015, les exportations françaises de biens vers Israël ont atteint 1,33 milliards d’euros, soit une hausse de 15% par rapport à l’année 2014 (1,16 milliards) et son niveau le plus élevé depuis 10 ans. La hausse a été soutenue principalement par :

Depuis 2006 nos ventes en Israël ont oscillé entre 1 et 1,3 milliards d’euros alors que les importations totales d’Israël ont presque doublé sur la même période. Ainsi, dans une perspective plus longue, les ventes françaises atteignent certes en 2015 leur plus haut niveau en valeur, en dépassant pour la première fois 1,3 milliards d’euros, mais sans se détacher encore nettement des performances réalisées par exemple en 2008 ou en 2011 (1,29 milliards dans les deux cas).

Alors Docteur, comment se portent les échanges commerciaux France-Israël ? Bien, Merci! Selon les résultats officiels de l’Ambassade de France en Israël aucune maladie grave ne menace les échanges.

les services liés à l’informatique et à la R&D dégagent un excédent d’environ 12 milliards de dollars, essentiellement à destination des Etats-Unis et de l’Union Européenne.

- Les équipements mécaniques, matériel électrique, électronique et informatique, qui ont augmenté de 12,2%, s’établissant à 327 millions d’euros. Cette expansion a été particulièrement portée par la hausse de 80% des exportations des machines industrielles et agricoles, s’établissant à 197 millions d’euros contre 109 millions en 2014.

Selon Pierre Granjouan : «En 2015, les exportations françaises de biens vers Israël ont atteint 1,33 milliards d’euros, soit une hausse de 15% par rapport à l’année 2014 (1,16 milliards) et son niveau le plus élevé depuis 10 ans.

Faute de disposer d’une décomposition des échanges de service par pays pour 2015, il faut encore attendre pour avoir un panorama complet de la relation bilatérale pour l’année écoulée.

- Les matériels de transport qui ont connu une hausse de 46%, s’établissant à 230 millions d’euros, dont une augmentation de 54% des véhicules automobiles (106 millions d’euros contre 69 millions en 2014).

Il est utile néanmoins de garder à l’esprit que selon Eurostat les exportations de services de la France vers Israël ont représenté 300 millions d’euros en 2014, moitié moins que nos importations (600 millions d’euros), un taux de couverture de tout juste 50%».

- L’industrie agroalimentaire : les ventes augmentent de 33,7% s’établissant à 123 millions contre 94 millions en 2014.

Au même titre que la majeure partie des pays de l’OCDE, l’économie israélienne relève très majoritairement des activités de service. Les performances à l’exportation dans ce domaine, cependant, ont une dimension plus spécifique. La balance des services dégage en effet depuis le début des années 2000 un excédent structurel, largement lié aux progrès des exportations de services dans les domaines directement liés aux activités d’innovation des entreprises : les statistiques israéliennes montrent que

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Pierre Grandjouan LE CHIFFRE A RETENIR. En 2015, les exportations françaises de biens vers Israël ont atteint 1,33 milliards d’euros, soit une hausse de 15% par rapport à l’année 2014 (1,16 milliards) et son niveau le plus élevé depuis 10 ans.

- Les produits chimiques, parfums et cosmétique, qui ont augmenté de 6,5% (283 millions) et les produits pharmaceutiques, qui ont connu une hausse de 15,7% (111 millions). 2. Les importations israéliennes progressent également mais à un rythme moins rapide. D’une année sur l’autre les ventes israéliennes en France ont augmenté de 4,9%. Les postes les plus dynamiques sont les produits informatiques et électroniques (10% environ) et les

Dans ce contexte, les échanges commerciaux entre la France et Israël dégagent en 2015 un léger excédent (+66 M€), après un déficit en 2014 (-45 Md€). 3. Ce bon résultat doit être vu à la lumière des performances médiocres des années passées.

Par ailleurs, selon les chiffres israéliens nos ventes, en shekel (NIS), progressent également, mais à un rythme un peu moins rapide, ce qui serait cohérent avec le fait que l’augmentation globale de 15 % est intervenue dans un contexte où le NIS a lui-même gagné environ 10% par rapport à l’euro. Pour autant les performances dans le domaine de l’automobile, de l’agroalimentaire et des machines-outils, tout particulièrement, semblent indiquer qu’une meilleure pénétration du marché est possible. Enfin, on peut, à ce stade encore préliminaire, constater que les performances françaises semblent meilleures que celles de l’Allemagne ou de l’Italie dont les ventes reculent légèrement. Selon les chiffres israéliens, les achats israéliens en France représentaient à peine plus de la moitié des montants achetés en Italie en 2014 (56%), ce ratio s’améliore un peu en 2015 (64%). C’est un constat qui nécessitera d’être confirmé dans les prochains mois, dans un contexte où la croissance israélienne reste dynamique (+ 2,6% de croissance en 2015, + 3% attendus en 2016 selon l’OCDE).


À LA UNE

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Le crédit à la consommation en Israël rebondit de 9% en 2015

La consommation des ménages a tiré la croissance de l’économie israélienne en 2015, mais pas à n’importe quel prix: les crédits y sont pour beaucoup. Selon les chiffres, encore provisoires, de l’Institut de la Statistique, le PIB israélien a augmenté de 2,3% en 2015. Les comptes nationaux indiquent aussi que la consommation des ménages a été le principal moteur de croissance de l’an dernier : elle a augmenté de 4,5%, après une hausse de 3,7% en 2014. 9,5 MILLIONS DE CARTES EN CIRCULATION Aujourd’hui, on connaît une des causes de la bonne tenue de la consommation privée en Israël. Si les ménages israéliens sont

Fermeture du compte « Palestinian Media Watch » en raison de la publication de propos haineux

Dans un avis adressé à ses abonnés, le site ‘Palestinian Media Watch’ indique que Youtube lui a annoncé la fermeture de son compte pour ‘violation de conditions d’utilisation, comprenant la publication de propos haineux’. Cette mesure, précise PMW, a été prise après la diffusion d’une vidéo extraite de la télévision palestinienne où l’on voit une enfant lire un poème appelant à « la guerre qui écraserait l’oppresseur et détruirait l’âme sioniste ». PMW précise que le compte qui a été fermé contient presque tous les films du Centre en anglais. Il demande dans son message à ceux qui sont en relation avec Google ou Youtube de prendre contact avec eux pour leur demander de rétablir le compte. Il poursuit: « La fermeture du compte du Centre PMW est scandaleuse et porte un coup à la guerre contre le terrorisme. C’est un danger particulier en cette période où Israël se trouve confronté au terrorisme palestinien. Les informations de PMW se trouvant sur le compte Youtube du Centre permettent de se rendre compte du soutien qu’apportent les dirigeants de l’Autorité palestinienne et du Fatah au terrorisme ». Il précise encore : « Ces révélations du discours de la haine et de l’incitation à la violence des Palestiniens faites par notre centre jouissent de la reconnaissance de parlements et de gouvernements dans le monde. Vendredi dernier, un débat de 25 minutes a eu lieu au parlement suédois sur le soutien procuré par l’AP à la vague d’attentats actuelle et les preuves apportées au cours des discussions se basaient entièrement sur la documentation de ‘Palestinian Media Watch’ qui, à présent, n’est plus accessible sur son compte Youtube ».

de plus en plus incités à consommer, c’est parce qu’ils payent une bonne part de leurs achats à crédit. En 2015, le volume des crédits à la consommation a fait un bond de 8,9%, après une hausse de 6,2% en 2014 et 5,6% en 2013. La consommation à crédit fait désormais partie des comportements d’achats de l’Israélien. En 2015, les achats à crédit ont particulièrement augmenté pour les produits d’alimentation (+ 4,6%), les biens manufacturés comme habillement et ameublement (+ 8,6%) et les services (+ 9,9%). Au total, les Israéliens ont réglé la somme astronomique de 260 milliards de shekels avec leurs cartes de crédit (60 milliards d’euros). Trois sociétés de crédit dominent

le marché du crédit à la consommation en Israël : Isracard (126 milliards de shekels), Leumi-Card (68 milliards) et Cal (66 milliards). Pour assouvir leur soif de crédit, les Israéliens détenaient 9,5 millions de cartes de crédit en 2015 : il s’agit de près de 2 cartes de crédit par adulte en moyenne. PROFITS DES BANQUES EN HAUSSE Coïncidence de l’actualité : le jour où sont publiés les chiffres des crédits à la consommation, les banques affichaient leurs résultats pour 2015. Pas de surprise : les cinq grandes banques du pays (Hapoalim, Leumi, Discount, Mizrahi-Tfahot et Beinleumi) ont réalisé un bénéfice record de 8,2 milliards de shekels (1,9 milliard d’euros).

C’est un bond prodigieux de 33% par rapport aux bénéfices de l’année précédente. D’où proviennent les profits des banques israéliennes ? D’abord des intérêts sur les crédits accordés : ceux-ci se sont montés à 25 milliards de shekels en 2015, soit 5,8 milliards d’euros. Malgré la baisse des taux d’intérêt, les banques ont maintenu leur profit en accroissant le volume des crédits. Seconde source de profits des banques : les commissions et frais bancaires qui se sont montés à 15 milliards de shekels (3,5 milliards d’euros) en 2015. Jacques Bendelac (Jérusalem)


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La TV israélienne reste le principal média pour les annonceurs

En Israël, la distribution des salaires par branche reste très inégale

Les dépenses de publicité ont augmenté de 4% seulement en 2015 ; la révolution que connaissent les médias profite à l’Internet au détriment de la TV.

Bonne nouvelle : le salaire moyen des Israéliens progresse. En l’absence d’inflation, c’est le pouvoir d’achat qui repart à la hausse. Au troisième trimestre de 2015, le salaire moyen en Israël a augmenté de 3,3% à prix constants. Autrement dit, le pouvoir d’achat des salariés est en progression en tendance annuelle, puisque le taux d’inflation est quasiment nul. Voilà un chiffre qui devrait satisfaire les Israéliens et qui a failli passer inaperçu dans la dernière note de l’Institut de la Statistique publié hier à Jérusalem. EFFECTIFS SALARIÉS : EN HAUSSE Le salaire moyen s’est établi à 9.611 shekels bruts, soit 2.250 euros. Certes, c’est un peu moins qu’au mois d’août (9.686 shekels), mais en tendance annuelle, il s’agit bien d’une progression de 3,3%. Le nombre de postes de salariés aussi est en hausse : Israël comptait 3,28 millions d’emplois salariés, soit une tendance à la hausse des effectifs salariés de 0,4% l’an. Par ailleurs, la note de l’Institut de la Statistique indique que le nombre de travailleurs étrangers employés régulièrement en Israël reste stable : 109.700 étrangers travaillent en Israël. Leur salaire moyen était de 5.355

shekels bruts par mois, soit 56% du salaire moyen des salariés israéliens. 65% DES SALARIÉS : EN DESSOUS DU SALAIRE MOYEN En Israël, la distribution des salaires par branche reste extrêmement inégale ; en septembre dernier, le salaire moyen le plus élevé était payé dans la branche “énergie et mines” avec 19.707 shekels par mois. C’était quatre fois plus que le salaire de la branche “hôtellerie et restauration” qui versait 4.443 shekels par mois à ses salariés. De même, la tendance à la hausse n’est pas uniforme dans tous les secteurs d’activité. La branche qui connait la plus forte progression du salaire réel est celle de l’hôtellerie et de la restauration (+ 5,4%). En revanche, une baisse du salaire réel est observée dans la branche de la “fonction publique et services municipaux” (- 2,9%). Au total, 35% des salariés israéliens gagnaient, davantage que le salaire moyen ; en revanche, 65% des salariés travaillaient dans des secteurs qui rémunèrent en dessous du salaire moyen. Ce qui explique aussi la montée du nombre des travailleurs pauvres en Israël. Jacques Bendelac (Jérusalem)

En 2015, les médias israéliens ont engrangé des recettes publicitaires pour un montant de 3,78 milliards de shekels (900 millions d’euros). Il s’agit d’une progression que les spécialistes du secteur qualifient de modeste : + 4% par rapport à 2014. En fait, l’augmentation des dépenses nationales de publicité est due presque entièrement à Internet : les principaux supports traditionnels, comme la télévision et la presse écrite, ont vu leurs recettes de pub baisser en 2015. TÉLÉVISION : EN TÊTE MAIS EN RECUL La TV israélienne reste le principal média pour les annonceurs : en 2014, les chaînes commerciales ont totalisé 1,45 milliard de shekels de pub, soit 38% des dépenses nationales. Si la TV reste en tête des médias, sa part va en diminuant ; en 2015, elle a perdu 2% dans les dépenses de publicité en comparaison à l’année précédente. INTERNET : UN GRAND BOND EN AVANT Pour la première fois en 2015, le média digital a devancé la presse écrite pour ses recettes publicitaires : il a totalisé 1,02 milliard de shekels de pub, soit 27% du gâteau national. L’Internet a donc réalisé un bond de 25% en un an pour ses recettes publicitaires. A ce rythme de croissance, Internet dépassera la télé dans les deux années qui viennent. PRESSE ÉCRITE : BAISSE CONTINUE Pour la première fois dans l’histoire de la

publicité en Israël, la presse écrite est descendue à la troisième place au tableau des dépenses de pub : les journaux imprimés ont totalisé 804 millions de recettes publicitaires, soit 21% des dépenses nationales. Par rapport à l’année précédente, la part de marché de la presse écrite a reculé de 6%. RADIO : TROISIÈME ANNÉE DE HAUSSE La radio est souvent considérée comme un média peu attractif par les publicistes. Il n’empêche que la radio parvient à accroître sa part de marché pour la troisième année consécutive : en 2015, elle a engrangé 262 millions de shekels de recettes publicitaires, soit 7% de part de marché. Le média radiophonique a même vu ses recettes augmenter de 4% l’an dernier. AFFICHAGE : MERCI AUX ÉLECTIONS Les panneaux publicitaires qui décorent les rues d’Israël ont enregistré une progression de 3% en 2015 : elles ont attiré 204 millions de shekels, soit 5% du marché des dépenses de publicité. Principal responsable de cette hausse imprévue : les législatives qui ont eu lieu au début 2015 et qui se sont traduites par un boom de l’affichage publicitaire. CINÉMA : PROGRESSION CONSTANTE Les salles noires sont un des médias de plus en plus recherchés par les publicistes israéliens : certes, elles n’ont totalisé que 44 millions de shekels en 2015, mais leurs recettes publicitaires ont encore progressé de 5% par rapport à l’année précédente. Jacques Bendelac (Jérusalem)


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En 2016, en Israël, la baisse de la rentabilité des placements financiers se poursuivra

La croissance de l’économie d’Israël devrait redémarrer en 2016 ; certains secteurs d’activité, plus prometteurs, s’en sortiront mieux que d’autres.

L’économie d’Israël continuera de progresser en 2016, mais à un rythme modéré ; le principal moteur de la croissance restera la consommation des ménages. Dans certains secteurs, la concurrence profitera encore au consommateur israélien, mais des restructurations menacent déjà de réduire le nombre des prestataires et de laisser la place à des monopoles. En ce début 2016, Israël bénéficie de plusieurs facteurs qui permettront de soutenir l’activité : le chômage est bas, les prix de l’énergie sont en baisse, et les taux d’intérêt resteront faibles jusqu’à la fin de l’année. Dans ce contexte, certains secteurs s’en sortiront mieux que d’autres ; revue de détails. TÉLÉPHONIE : RESTRUCTURATION Le secteur de la téléphonie cellulaire est en pleine ébullition. En 2015, la guerre des prix entre les sept opérateurs a porté ses fruits ; en cours d’année, ce sont 2,5 millions d’Israéliens qui ont changé d’opérateurs mobiles pour bénéficier des meilleures offres. Les perdants ont été Pelephone, YouPhone, Cellcom et Partner ; les gagnants ont été HotMobile, Golan et Rami Levy. En 2016, le marché poursuivra sa restructuration, notamment avec la fusion probable de Golan avec Cellcom. Autrement dit, il s’agit d’un secteur à l’avenir incertain qui risque de plomber les bénéfices des opérateurs de téléphonie mobile. AUTOMOBILE : ENVOLÉE En 2015, les particuliers et les sociétés ont consacré 25 milliards de shekels (6 milliards d’euros) à l’achat de 255.000 véhicules. Ce qui fait que l’an dernier, les ventes de véhicules en Israël ont augmenté de 6% par rapport à 2014, battant ainsi leur record de tous les temps. 2016 devrait être aussi une bonne année pour les concessionnaires de voitures particulières : malgré le coût d’achat élevé (les taxes diverses frôlent les 100% de la valeur de la voiture), l’Israélien reste attaché à sa voiture. En 2016 comme en 2015, son choix ira de préférence pour une marque asiatique, comme Kia (13% des ventes en 2015), Hyundai (12%), Toyota (11%), Mazda (7%) et Mitsubishi (6%). HABILLEMENT : CONCURRENCE D’INTERNET Les grandes enseignes subissent de plein fouet la concurrence d’Internet : de plus en plus d’Israéliens préfèrent acheter leurs vêtements en ligne, pour la plupart sur des sites de vente chinois qui proposent des prix défiants toute concurrence. En 2016, les ventes des enseignes israéliennes Golf, Castro et Fox, vont poursuivre leur baisse qui a déjà été amorcée en 2015. Pour opérer un redressement financier, les chaînes devront comprimer leurs dépenses, se séparer des

magasins moins rentables et se recentrer sur les articles qui rapportent le plus.

DISTRIBUTION : REDRESSEMENT Les grandes manœuvres qui ont démarré à la fin 2015, se poursuivront aussi en 2016. Avec la faillite annoncée de l’enseigne Méga (groupe Riboua Kahol), c’est tout le secteur de la grande distribution qui est en ébullition. Forte de 127 magasins, Mega est la seconde chaîne de supermarchés du pays. Les autres grandes enseignes de la distribution, qui sont entrés dans la course à son rachat, sont Shufersal, Rami Levy, Victory et Yenot Beitan. IMMOBILIER : MODÉRATION DES PRIX En 2016 aussi, les prix de l’immobilier resteront élevés en Israel, mais un retournement de tendance est prévu pour la fin de

l’année. La demande de logements continuera d’être forte, notamment en raison de la faiblesse des taux d’intérêt, ce qui incite les ménages à souscrire à des crédits hypothécaires. En revanche, les facteurs qui pourraient tirer les prix vers le bas en 2016 se multiplient : une offre croissante de logements, l’accélération de la construction, le lancement des programmes gouvernementaux en faveur des logements bon marché pour jeunes couples, etc. BANQUE : ÉCONOMIES DE FONCTIONNEMENT En 2016, le gouvernement israélien va poursuivre sa stratégie de renforcement de la concurrence dans le secteur bancaire. Plusieurs mesures initiées par la Banque d’Israël vont tirer les profits des banques commerciales vers le bas : la baisse des tarifs des frais bancaires, la faiblesse des

taux d’intérêt, le ralentissement des prêts hypothécaires, etc. Les banques seront donc contraintes de réduire leurs coûts de fonctionnement pour améliorer leur efficacité et redresser leurs comptes. ASSURANCE : BAISSE DE RENTABILITÉ En 2015, les profits de compagnies d’assurance israéliennes ont été plombés par les taux d’intérêt. Le même scenario se répètera en 2016 : la baisse de la rentabilité des placements financiers se poursuivra, obligeant les assureurs à rechercher de nouveaux investisseurs disposés à injecter des fonds propres. Déjà les compagnies Clal et Phœnix ont reçu des offres de rachat de la part d’investisseurs chinois. Jacques Bendelac (Jérusalem)


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Leonardo DiCaprio, avez-vous une relation particulière avec Israël ? prise de cette gigantesque bête. Il est à deux doigts de la mort et on se trouve à ses côtés à chaque instant.

Leonardo DiCaprio est désormais, à 41 ans, l’un des plus grands acteurs de sa génération et l’une des personnalités les plus puissantes d’Hollywood. C’est à l’occasion de la promotion de «The revenant» que nous avons pu rencontrer, entre Los Angeles et Londres, cette star, compagnon entre 2005 et 2011 du top modèle israélien Bar Refaeli. Entretien avec Leo comme on le surnomme, un homme qui a failli s’installer, par amour, en Israël… – René Chiche : Pourquoi avez-vous choisi de vous impliquer dans « The revenant »dans lequel vous campez Hugh Glass, un trappeur à l’époque du Far West ? DiCaprio dans The revenant TM and © 2014 Twentieth Century Fox Film Corporation. All Rights Reserved. Not for sale or duplication. – Leonardo DiCaprio : C’est d’abord le sujet qui est hors du commun. «The revenant» raconte l’incroyable histoire d’un homme confronté aux éléments dans une contrée sauvage, une Amérique encore inconnue. C’est un film qui explore le pouvoir de l’esprit. L’histoire de Hugh Glass fait partie de ces légendes que l’on se raconte au coin du feu, mais le réalisateur Alejandro González Iñárritu l’a utilisée pour étudier ce qui se passe lorsqu’on est confronté à la mort, ce que notre esprit est capable d’endurer et les conséquences d’une telle épreuve lorsqu’on y survit. En plus, je n’avais jamais vu de long métrage sur cette période de l’histoire américaine, j’étais donc très curieux. Il s’agit d’une époque unique dans l’histoire de l’Ouest américain, une époque bien plus sauvage de ce nous appelons au-

jourd’hui le Far West. C’était un peu comme l’Amazonie, une contrée sauvage inconnue, un no man’s land ou très peu de lois s’appliquaient. Ces trappeurs venus d’Europe ou de la côte-est américaine devaient apprendre à vivre et survivre, en pleine nature, comme n’importe quel animal sauvage… – Vous avez joué des personnages multiples et inoubliables comme Howard Hughes dans “Aviator”, Jay Gatsby dans “Gatsby le magnifique” ou Jordan Belfort dans “Le loup de Wall Street”. Celui de Hugh Glass a-t-il une résonnance particulière dans votre carrière ? – Oui, car c’est d’abord mon rôle le plus physique, mais aussi le plus silencieux tout en étant très expressif et éloquent. Et “The revenant” évoque aussi des thèmes très forts comme la volonté de vivre et du rapport à la nature. Au cours de ma carrière, j’ai souvent interprété des personnages éloquents, comme vous le dites, qui avaient beaucoup de choses à dire et à cet égard, le rôle de Glass a été un défi unique pour moi, car il a fallu que j’exprime mes émotions sans parler, ou alors dans une langue qui m’était étrangère. Pour cela, j’ai essayé de vivre l’instant présent et de réagir à ce que nous réservait la nature et à ce que Glass traversait dans la scène que nous tournions. Ce rôle m’a conduit à explorer la nature la plus profonde de l’instinct de survie. Et “The revenant” se situe à l’époque des débuts de l’industrialisme dans l’Ouest américain avant la découverte de l’or et du pétrole. La traite des fourrures était un commerce lucratif et les trappeurs se rendaient dans des contrées sauvages où vivaient les populations indigènes pour en extraire les res-

sources. Mais à quel prix ? C’est la question que se pose mon personnage Hugh Glass et c’est le thème principal du film. – Comment avez-vous travaillé avec le metteur en scène mexicain Alejandro Gonzalez Inarritu, qui est l’un des cinéastes les plus réputés actuellement ? – Ce qui me plaît beaucoup dans l’approche d’Alejandro, c’est qu’il est un réalisateur de la vieille école qui croit encore au cinéma d’antan. C’est aussi une sorte d’”outsider de l’intérieur”. Il connaît les rouages de l’industrie cinématographique contemporaine mais il a été influencé par toute une vie à étudier l’histoire du septième art, ce qui lui a permis de développer un style propre, tout à fait particulier : le style Inarritu. Il existe très peu de cinéastes capables d’échapper au moule hollywoodien et de réaliser un film d’une portée aussi épique que “The revenant”. – Pourquoi réaliser vous-même vos cascades dans les nombreuses scènes dangereuses dans “The revenant” ? – C’était une nécessité pour une question de crédibilité et aussi parce que j’aime ça ! J’ai été enterré sous la neige, j’ai joué entièrement nu par – 5 degrés ou j’ai plongé dans une rivière glaciale avec de forts torrents. Et je me rappelle aussi de la séquence de l’attaque de l’ours qui a été incroyablement difficile et éprouvante à tourner, mais elle est aussi profondément émouvante. Alejandro réussit à placer le public au plus près de l’action afin qu’il sente la respiration de Hugh Glass et le souffle de l’animal. Cette scène dépasse tout ce que j’ai pu voir. Glass doit trouver le moyen d’échapper à l’em-

– Vous êtes devenu une super star mondiale avec le triomphe de “Titanic” en 1998. Quels souvenirs gardez-vous de cette période ? – C’était dingue ! J’avais la sensation de pénétrer dans un nouveau monde qui allait carrément me dévorer. Je n’avais que 24 ans et il y avait cette foule de fans, de paparazzi et tous ces journaux à scandales qui racontaient n’importe quoi sur moi. Je dois évidemment beaucoup à “Titanic”, mais ce film a aussi failli me perdre. Avec l’image du héros doux et romantique dans laquelle on a voulu m’enfermer, c’était la négation pure et simple de tout ce que je souhaitais faire et de ce que je faisais déjà, par ailleurs. Cela explique pourquoi j’ai affiché un côté mauvais garçon, un peu agressif, voire brutal. Et je ne sais pas ce que je serai devenu si ma grand-mère maternelle, Helen, ne m’avait pas donné de précieux conseils. C’était une femme extraordinaire et avec les pieds sur terre, avec un fabuleux instinct de survie. Elle avait fui l’Allemagne nazie et m’avait dit : « Fais un pas de côté. Fais quelque chose avec tes mains, pose des briques… » J’ai donc refusé beaucoup de films à l’époque, sauf, en 1999, “Celebrity” de Woody Allen, parce qu’il racontait ce que j’étais un peu : une vedette à la fois gâtée et désemparée. Depuis, je n’ai accepté que des rôles forts, avec de la consistance pour ne pas tomber dans des choses futiles. – Est-ce que vous avez une relation particulière avec Israël depuis votre love story avec Bar Refaeli entre 2005 et 2011 ? – Évidemment et j’adore ce pays où j’ai gardé de nombreux amis. Lorsque j’étais avec Bar que j’ai beaucoup aimée, je suis venu plusieurs fois en Israël. J’avais rendu visite à sa famille, qui vit dans la région d’Hod Hasharon, et nous avions même envisagé d’acheter ou de faire construire une maison à Tel Aviv pour y vivre quelques mois dans l’année. On pensait se marier à l’époque, mais le destin en a décidé autrement… En 2010, j’ai même fêté mes 36 ans en Israël et j’avais amené ma mère Irmelin, qui réalisait son rêve de découvrir Jérusalem, et aussi l’acteur Kevin Connolly, l’un de mes meilleurs amis. On s’était baladé dans tout le pays et j’avais eu le grand honneur de rencontrer Shimon Peres et aussi d’être reçu par Benyamin Netanyahou et son épouse. Grâce à Bar Refaeli, j’ai découvert toute la beauté d’Israël et aussi toutes les nuances de la société israélienne. Comme aux USA, il y a dans ce pays une énergie créatrice, mais aussi une rigueur, rendue obligatoire par la situation et le conflit israélo-palestinien. Et puis en tant qu’acteur et producteur de cinéma, je suis un grand fan du septième art israélien, l’un des plus inventifs et intéressants dans le monde. Peut-être qu’un jour, je produirai ou je jouerai dans le film d’un réalisateur israélien. Du moment qu’il y a un bon scénario et des idées, je suis ouvert à toutes les propositions ! Source: http://israelmagazine.co.il/


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Etude : les Israéliens plus satisfaits de leur qualité de vie que les autres pays de l’OCDE Les Haredim et les étudiants arabes israéliens souffrent de leur mauvaise éducation : faire en sorte que les écoles haredim enseignent les mathematiques, la science et les langues étrangères. Mieux financer l’aide éducative aux groupes défavorisés. Développer les vocations d’éducateurs. Les réformes créeront plus d’emplois mieux payés et abaisseront le coût de la vie. Adopter les règlementations de l’OCDE augmenterait le revenu par habitant d’environ 3¾% au bout de 5 ans et 5¾% au bout de 10 ans. Augmenter le nombre de diplomés de 48% à 58% augmenterait également le niveau de vie de 3% sur le long terme.

L’OCDE vient de publier son étude économique pour 2016. Elle constate que : « L’économie israélienne a des fondamentaux solides, l’emploi augmente, l’inflation est basse, le surplus extérieur est confortable et les comptes public sont en assez bonne santé, mais, regrette l’organisme, la productivité reste faible et le taux de pauvreté élevé. » Surtout remarquable est le fait que dans le contexte d’hostilité de ses voisins du Sud et du Nord qui promettent sa destruction, les massacres de plusieurs centaines de milliers d’êtres humains à sa frontière syrienne, la culture de haine des juifs et des israéliens du monde arabe palestinien de Judée Samarie, « les Israéliens sont généralement plus satisfaits de la qualité de la vie en Israël que presque tous les pays de l’OCDE » Autre excellente nouvelle : le taux de fécondité est de 3.03 enfants par femme, largement de quoi résister au drame européen par exemple. Rappelons qu’un taux de fécondité de 2.1 enfants par femme garantit la stabilité de la population. Comme nous ne voulons pas être total bisounours, et qu’il serait exagéré de tout voir en rose, voici les points négatifs qui ont été relevés par l’OCDE : La productivité est faible. Le taux de pauvreté est élevé (ceci étant dit, il ne tient pas compte de la situation particulière des haredim qui sont des « pauvres volontaires », à savoir qu’ils n’adaptent pas le nombre d’enfants à la situation financière de la famille, et ils se retrouvent sous le seuil de pauvreté lorsque le nombre d’enfants augmente, et n’arrêtent pas pour autant d’en avoir d’autres). La productivité souffre du manque de compétition économique, en raison des monopoles de fait. Les secteurs protégés sont inefficaces (c’est

le cas partout où l’Etat se même d’économie). Les barrières non tarifaires sont trop élevées. Les sociétés étrangères subissent le poids de taxes, d’absence d’aides, de contrats d’Etat, et de procédures d’appels d’offres discriminatoires. Le comité Lang recommande de simplifier les procédures d’importation et de les aligner sur celles des autres pays développés, ainsi que de supprimer les barrières aux fournisseurs d’accès internet étrangers. La réglementation du marché des produits est loin d’être transparente. Le coût de la vie est élevé. Le prix de la nourriture est particulièrement élevé. La recommandation est d’adopter les procédures d’importation des aliments et produits agricoles de l’UE, de remplacer les quotas, les prix garantis et les tarifs douaniers par des paiements directs aux fermiers, réduire la concentration des pouvoirs de la chaîne alimentaire, ainsi que la concentration de la régulation – des mots polis pour rappeler que les monopoles et la corruption sont endémiques, que les très riches familles socialistes ashkenazes détiennent tous les pouvoirs économiques et en profitent pour pressuriser la population, en opposition totale avec le libéralisme économique. La situation quasi monopolistique du secteur bancaire affaiblit la compétition et augmente le manque d’efficacité. Plusieurs secteurs d’industrie sont peu efficaces. Il convient de réformer le secteur de l’électricité et remplacer la Société de fourniture électrique israélienne (encore une preuve qu’un Etat ne saura jamais gérer une entreprise), par une infrastructure séparée. Il faut améliorer la règlementation du transport ferroviaire, continuer la privatisation du secteur. Améliorer l’efficacité de l’intervention du gouvernement : simplifier les procédures d’autorisation environnementales, accélerer la modernisation et la rationalisation de l’administration, augmenter les sanctions financières pour les violations de la loi anti-monopole.

malgré les progrès effectués, les groupes défavorisés pourraient être encore mieux intégrés au monde du travail. Il est recommandé d’améliorer les relations sociales entre les communautés en créant un service civique pour les Israéliens qui sont dispensés de service militaire. Les efforts actuels destinés à abaisser le coût du logement amélioreront le bien être, spécialement pour les jeunes couples. Mais il convient d’achever l’allègement des procédures administratives pour développer et construire. Il faut développer les transports

publics afin de faciliter la vie de ceux qui vivent dans des régions où l’immobilier est moins cher, et développer le marché du travail dans les régions éloignées. Le degré de pauvreté parmi les personnes âgées de plus de 65 ans est élevé. Les pensions doivent être adaptées en ce sens. Le risque de pauvreté est plus élevé pour les femmes âgées. La règlementation pour la retraite doit être graduellement adaptée pour égaler celle des hommes. Il faut réduire les coûts de direction des fonds de pension, par exemple en proposant aux clients l’option de gestion passive de leurs actifs en tant que formule standard. Les coupes dans les dépenses de l’Etat ont compressés des secteurs clefs. Il convient d’augmenter les dépenses d’éducation, d’infrastructure et de réduction de la pauvreté en économisant dans le secteur de la défense, du service de la dette, et en augmentant les revenus. Il faut également supprimer les exemptions fiscales inefficaces, et augmenter les taxes environnementales (NDLR: Niet ! Surtout pas, il ne faut pas tomber dans la folie de la taxation carbone etc) © Jean Levy


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Les américains soutiennent majoritairement Israël

Selon une enquête annuelle portant sur les sympathies des Américains dans le conflit du Moyen-Orient, 62% de la population interrogée disent que leur sympathie va plutôt à Israël qu’aux Palestiniens, et seulement 15% disent qu’ils ont plus de sympathie pour les Palestiniens. Cet écart est le troisième plus grand écart au cours des 15 dernières années de vote sur la question. Pendant les sept années de l’administration Obama, marquées par de fortes tensions entre Jérusalem et Washington, le pourcentage de ceux qui expriment plus de sympathie pour Israël est passé de 59% en 2009 à 64% en 2013, et il est resté stable à 62% par rapport aux trois dernières années. L‘entreprise de sondage Gallup a commenté les résultats, «les Américains sont devenus plus sympathiques envers Israël au cours des 15 dernières années, et les opinions pro-israéliennes sont restées stables l’année écoulée. Alors que les républicains montrent un soutien extraordinairement élevé à Israël – une affinité évidente qui s’est exprimée lors du débat des républicains à Houston la semaine dernière, où chaque candidat professait son fort soutien envers l’Etat juif – la majorité des démocrates et des indépendants sont également sur la même longueur d’onde «. Il y a une différence importante dans le soutien selon les lignes politiques des partis, avec 79% des républicains déclarent que leur sympathie va à Israël, par opposition à 53% des démocrates et 56% des indépendants. Parmi les démocrates, 23% affichent leur soutien aux Palestiniens, par opposition à seulement 7% chez les républicains. A ceux qui prétendent qu’Israël est en train

de perdre le soutien des jeunes collègiens, le sondage Gallup montre que, même chez les personnes âgées de 18-29 ans il y a beaucoup plus de soutien pour Israël que pour les Palestiniens, avec 54% des répondants qui disent avoir plus sympathie pour Israël, et 23% pour les Palestiniens. Le soutien à Israël augmente de manière significative chez les 50 ans et plus, avec 72% qui s’expriment en faveur d’Israël, et 10% en faveur des Palestiniens. Le sondage a montré que les protestants expriment plus de soutien que les catholiques, 72% contre 58%; avec ceux qui n’ont aucune religion sont les plus hostiles à Israël à 41% et 29% plutôt hostiles aux Palestiniens. Lorsqu’on leur a demandé leurs opinions sur Israël et l’Autorité palestinienne, 71% des interrogés ont dit qu’ils ont une opinion favorable d’Israël, contre seulement 19% qui ont dit qu’ils ont une opinion favorable de l’Autorité palestinienne. Le sondage a également posé des questions sur le soutien à la création d’un Etat palestinien indépendant en Cisjordanie et à Gaza, avec 44% en faveur et 37% contre. Ils sont 2% de plus que l’année précédente où ils étaient 42% à se dire favorables à un état palestinien ce chiffre est baisse depuis l’arrivée d’Obama au pouvoir en 2009, où ils étaient 51% à y être favorables ce qui était déjà un chiffre en baisse car 58 % étaient favorables à un Etat palestinien en 2003. Le sondage a été réalisé par téléphone en Février sur un échantillon national aléatoire de 1021 adultes. Le sondage a une marge de ± 4% d’erreur. Jerusalem Post


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La politique migratoire en Europe montre son hypocrisie à l’encontre d’Israël !

L’Europe se vante depuis longtemps d’être un phare des droits de l’homme et des libertés. De leur zone sûre et sécuritaire du monde, les européens regardent Israël et proclament: « si seulement nous étions à la place d’Israël, il y aurait paix et tranquillité, tant avec le Hamas, que l’OLP, le Hezbollah, et les Nations arabes. » Cependant, l’afflux récent de migrants met l’Union à l’épreuve et malheureusement, nous commençons à voir que l’Europe n’est pas aussi tolérante qu’elle voudrait nous le faire croire. En fait, l’Europe est excellente pour juger Israël, mais semble tenir un double standard quant il en vient à ellemême. Ce que l’on doit se demander est, comment Israël aurait été traitée si Jérusalem avait adopté les politiques européennes à l’égard des migrants ? Regardons les faits. Pour commencer, le président tchèque Milos Zeman a récemment déclaré: «Il est pratiquement impossible d’intégrer les musulmans en Europe occidentale», et fait référence aux migrants comme « invasion organisée. » La République tchèque a refusé d’ouvrir ses frontières aux masses migratoires. Le Premier ministre hongrois Viktor Orban se plaint que l’afflux de réfugiés « pourrait redessiner l’identité culturelle et religieuse de l’Europe. » Apparemment, lorsque ces déclarations viennent d’Europe, elles ne sont pas

condamnées (sauf par quelques journalistes). La Hongrie et la Slovénie ont maintenant construit des clôtures de barbelés le long de leurs frontières pour maintenir les migrants dehors. La Pologne et la Slovaquie suivent une politique similaire, ne permettant pas aux réfugiés de rentrer à l’intérieur de leurs frontières. L’Autriche a adopté une loi permettant à seulement 80 migrants par jour de demander l’asile. La Hongrie a même pris une mesure supplémentaire: criminaliser les passages frontaliers sans papiers avec jusqu’à trois ans de prison. Nous apprenons maintenant que les migrants atteignant le Danemark se verront spoliés de leurs biens afin de « payer pour leur traitement. » Cela inclut les montres, les ordinateurs portables, et tout montant en espèces supérieur à 1450 dollars. La Suisse fait la même chose et tout récemment l’Allemagne a aussi accepté cette politique. Cela est facilité par les fouilles à nu des migrants dans certains pays européens. Le peu d’argent saisi de ces réfugiés peut représenter toute une vie de travail et d’épargne. Il est inimaginable qu’Israël ne se contemple dans quelque chose de similaire. En Allemagne, en Autriche et même dans plusieurs villes hollandaises, les migrants sont légalement interdit dans diverses piscines, saunas et hamams. C’est le cas dans

les boites et bars d’Autriche.

gistrées dans ce pays.

MSF (Médecins Sans Frontières) annonce à présent cesser de fournir des soins dans les centres de migrants en Italie. Pourquoi ? Parce que le gouvernement italien a laisser tomber en désuétude ces centres – on y retrouve aujourd’hui des infestations de punaises, des moisissures partout, des fuites d’eau, des toilettes cassées… Et si cela avait été en Israël ?

Pouvez-vous imaginer si tous les éléments mentionnés ci-dessus étaient en Israël ?

De nombreux autres Etats européens adoptent des lois rendant presque impossible pour les migrants de vivre normalement. Des lois ont été adoptées pour limiter l’accès des migrants aux prestations sociales. Certains Etats européens ne permettent pas aux migrants de vivre en dehors des centres de réfugiés – dont certains ne sont que des campements de tentes. Les migrants sont également confrontés à de longues attentes juste pour acquérir des permis de travail. L’objectif global de toutes ces lois est de rendre plus difficile pour les migrants d’acquérir un statut permanent et d’essayer de commencer à vivre. Nous apprenons aujourd’hui que la Suède a annoncé son intention d’expulser 80.000 réfugiés tandis que la Finlande a annoncé la déportation de 20.000 autres. Un certain nombre de pays européens ont commencé à adopter des lois qui classent les réfugiés en provenance d’Afghanistan comme des «migrants économiques», leur interdisant l’asile… Peu importe le fait que, 2015 a été la pire année pour les victimes civiles enre-

Pouvez-vous entendre les condamnations des puissants et des médias ? Les manifestations violentes dans les rues de Paris ? L’Europe a cyniquement et injustement jugée et condamnée Israël depuis des années alors qu’elle était assise au sommet de son perchoir. Cependant, l’afflux de réfugiés désespérés expose la nature «humanitaire» de l’Europe comme hypocrite à l’extrême. Étant donné ce que nous voyons déjà en Europe, on ne peut imaginer ce qu’elle pourrait devenir si elle faisait face aux dangers aux-quels sont confrontés Israël. Alan Dershowitz a fait valoir qu’il ne faut pas chercher à savoir si Israël est un pays moral par rapport aux autres nations qui ne sont jamais attaqués ou confrontés à ses réalités. Au contraire, Israël doit être jugé par les nations qui font face à des circonstances similaires et un niveau de menace similaire. Et sur la base de ces critères, Israël est tout simplement la nation la plus morale sur la terre. Adapté d’un texte du Rabbin Shmuley Boteach, « le plus célèbre rabbin en Amérique » selon le Washington Post. Il est le fondateur du World Values Network. ​​ Suivez-le sur Twitter @RabbiShmuley.


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Expulsion des familles de terroristes : Netanyahou veut faire avancer le projet

Irak : Au moins 60 morts dans un attentat au sud de Bagdad revendiqué par l’Etat islamique Un camion piégé a explosé dimanche à un point de contrôle bondé aux abords de la ville de Hilla au sud de Bagdad, tuant au moins 60 morts, rapporte Reuters, citant des sources médicales et des services de sécurité.L’attaque a été revendiquée par le groupe Etat islamique (EI). L’AFP fournit un bilan faisant état de la mort d’au moins 47 personnes, selon un nouveau bilan de sources policières et médicales. Selon un médecin à l’hôpital de Hilla, cité par l’AFP, 20 membres des forces de sécurité figurent parmi les 47 personnes tuées dans cet attentat qui a également fait au moins 72 blessées. Un précédent bilan faisait état de la mort de 29 personnes. Des photos publiées sur les réseaux sociaux montrent des dégâts importants autour du checkpoint, où se forment habituellement de longues files de voitures à cette heure de la journée, en attendant de passer les contrôles de la sécurité. En mars 2014, un attentat suicide à la périphérie de Hilla avait tué 50 personnes et blessé plus de 150 autres.

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L’EI, responsable de la quasi-totalité de ce type d’attaques, n’a plus de bases fixes au sud de Bagdad depuis que les forces gouvernementales et leurs milices alliées ont lancé une contre-attaque visant les jihadistes fin 2014. A ce moment-là, la priorité avait été de sécuriser les villes saintes de Najaf et Kerbala au sud de Bagdad. Depuis près d’un an, les jihadistes ont perdu du terrain en Irak et la dernière vaste opération des forces irakiennes soutenues par l’aviation de la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis a pour objectif de reprendre des zones à l’ouest de la ville de Samarra, au nord de Bagdad. Dans les villes toujours sous contrôle de l’EI, des tensions internes prennent apparemment de l’ampleur et des pénuries d’approvisionnement se font durement sentir. Selon des experts, les combattants de l’EI auront de plus en plus recours aux attentats suicide contre des civils tant que leur autoproclamé « califat » continue de perdre du terrain.

Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a demandé mercredi au procureur général Avichai Mandelblit de procéder à un examen juridique au sujet d’une procédure qui permettrait à l’État hébreu d’expulser à Gaza les membres de la famille des terroristes palestiniens. « Bon nombre des attaques récentes ont été commises par des terroristes isolés. Mais souvent, ces terroristes viennent de familles qui les encouragent et les aident », a écrit le Premier ministre dans une lettre à Mandelblit. Netanyahou a ajouté dans la lettre qu’il « croit que l’utilisation de cet outil peut conduire à une diminution significative des attaques terroristes contre l’Etat d’Israël, ses citoyens et ses résidents ». Plus tôt cette semaine, la radio militaire israélienne Galei Tsahal a rapporté que Mandelblit s’est opposé à une telle décision en raison de contraintes juridiques internationales. Le procureur général a déclaré que la loi serait en « violation avec la législation israélienne et internationale ». Selon une source présente lors de la réunion du gouvernement au cours de laquelle Mandelblit a fait part de son objection, l’opposition du procureur serait actuellement le seul obstacle à la progression du projet de loi en

Israël. Netanyahou a pour sa part affirmé que les restrictions juridiques empêchant sa mise en œuvre provenaient d’une « interprétation erronée » du statut juridique international. « Nous n’avons pas réussi à faire accepter l’expulsion des familles de terroristes. Nous ne pouvons pas le faire parce que les tribunaux définissent cela comme un crime de guerre selon la convention de Genève », a déclaré Netanyahou lors d’une réunion du gouvernement. « Je pense que l’intention (d’une telle définition, ndlr) concernait la relocalisation d’une population entière », a-t-il poursuivi pour faire comprendre que cette loi internationale ne s’applique pas à des groupes d’individus isolés. « Mais voilà comment ils l’interprètent dans le monde et, malheureusement, c’est la façon dont ils interprètent ici aussi », a-t-il ajouté. Plusieurs ministres du parti Likoud de Benyamin Netanyahou ont soulevé l’idée de l’expulsion au cours des réunions du Cabinet ces dernières semaines, à la suite de cinq mois d’attaques quotidiennes perpétrées par des Palestiniens contre les civils israéliens et les forces de sécurité.



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L’antisémiste en question au Musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme

Ancrée dans la société française et ce, depuis des siècles, la haine des juifs fait un retour en force avec violence au 21ème siècle. Un paradoxe que le MAHJ (Musée de l’Art et de l’Histoire du Judaïsme) a voulu souligner au cours d’un colloque du 10 au 12 mars prochain, afin de retracer l’histoire de l’antisémitisme. De Dreyfus à de nos jours, des pistes de réflexions et des débats autour d’experts nous feront revenir sur les épisodes sombres qu’a traversés la communauté juive de France. Le MAHJ dresse pour Israël Actualités, via son service de communication, les différentes étapes par lequel ce colloque riche en contenu, dévoilera ses messages. Le MAH accueillera un colloque long de trois jours, cela laisse à penser que de nombreux thèmes seront abordés... Effectivement, le contenu est très abondant, plus d’une vingtaine d’intervenants prendront part aux discussions et autres débats. C’est pour cette raison que le colloque est divisé en trois parties, trois journées durant lesquelles des sujets immensément denses seront évoqués. Il s’ouvrira donc le jeudi 10 mars dans l’après-midi, par une étude de l’Affaire Dreyfus. Les historiens grands spécialistes français du cas Dreyfus, Vincent Duclerc et Phillipe Oriol reviendront sur l’événement le plus symbolique de l’antisémitisme dit «contemporain». Nous recevrons également pour la première fois un universitaire Allemand, Steven Englund, dans le cadre d’une deuxième partie consacrée à l’antisémitisme des années trente, qui constitue les prémices du nazisme. Le colloque s’attardera beaucoup sur cette période et sur les figures antisémites françaises de cette décennie où les idéaux racistes anti-juifs fleurissaient. Nous aborderons le tournant de la crise de Munich et la pensée raciste «scientifique» bien caractéristique de l’époque, avec notamment Carole Reynaud-Paligot, chercheuse associée à l’université Panthéon Sorbonne. La journée de vendredi sera quant à elle grandement dédié au chapitre intitulé: «De l’antisémitisme comme représentation du monde». Dans les grandes lignes, nous verrons l’antisémitisme de droite mais aussi de gauche. Avec une approche psychanalytique également, grâce à Jean-Pierre Winter, psychanalyste et écrivain auteur de «De l’antisémitisme comme perversion ». Qu’en est-il de l’antisémitisme actuel ? Celui qui frappe la France aujourd’hui ? «Les nouveaux terrains de l’antisémitisme», c’est-à-dire l’antisémitisme d’aujourd’hui, nous en parlerons longuement pendant la journée du samedi, non au MAHJ, mais à la Bibliothèque Nationale de France. Günther Jikeli historien allemand de l’université Bloomington d’Indiana aux Etats-Unis, se penchera sur l’antisémitisme virulent issu des banlieues. L’influence du conflit israélo-palestinien et son impact sur la société française seront évoqués par le géopolitologue Frédéric Encel. Il sera aussi bien évidemment question de Dieudonné et d’Alain Soral, qui incarnent les visages de l’antisé-

mitisme de nos jours. Frédéric Haziza, journaliste pour la Chaîne Parlementaire viendra expressément pour nous en parler. Des solutions ont-elles été mises en avant ? Certainement. Samedi après-midi seront étudiées certaines réponses à l’antisémitisme. Jean-Pierre Obin ancien inspecteur général de l’Education nationale et Bernard Godard, ex-haut-fonctionnaire au bureau des cultes du ministère de l’Intérieur réfléchiront aux perspectives de dialogues judéo-musulman. Mgr Pierre d’Ornellas archevêque de Rennes, Dol et Saint-Malo, s’intéressera quant à lui à l’évolution de la théologie catholique à l’égard des juifs. Les politiques et les médias ont-ils été conviés à la discussion ? Nous aurons essentiellement, pour intervenants, des universitaires. Aucun homme politique ne sera présent. En ce qui concerne les médias, le colloque est organisé en partenariat avec France Culture. Donc certains producteurs de la chaîne de radio animeront les séances. Parmi eux, Brice Couturier qui présente la matinale et Emmanuel Laurentin producteur de l’émission «la fabrique de l’histoire». Pourquoi organiser ce colloque maintenant ? Ce genre d’événement, réparti sur plusieurs jours, impliquant un nombre si important d’intervenants, se prévoit longtemps à l’avance. Il faut s’assurer qu’ils soient tous disponibles en même temps, et arrêter une date convenant à chacun. Cela fait donc plusieurs mois que le projet germait. Mais selon moi, ce sont les attentats de janvier et notamment celui de «l’Hypercasher» durant lequel quatre juifs ont trouvé la mort qui ont motivé l’idée d’un colloque sur l’antisémitisme. Dans l’appellation «Musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme», il y a le mot «Histoire», et l’antisémitisme est une question malheureusement très importante liée à l’Histoire juive. Et un problème plus que jamais d’actualité...


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Edition du 8 Mars au 14 Mars 2016

«La guerre civile qui vient» par Ivan Rioufol Les premiers exemplaires de La guerre civile qui vient ont été acheminés chez l’éditeur Pierre-Guillaume de Roux. Le livre est disponible le 3 mars. En voici le résumé, rappelé sur la quatrième de couverture. Tout doit être fait pour éviter, en France, la guerre civile que l’islam radical aimerait semer pour imposer le califat, ce nouveau communisme. L’erreur serait néanmoins de se soustraire à l’épreuve en s’accommodant de ce nouveau totalitarisme et de ses multiples collaborateurs. Le danger n’est pas le Front national, qui n’est que l’expression de la colère d’un peuple abandonné. C’est le déchaînement d’une idéologie apocalyptique qu’il s’agit de stopper pendant qu’il est encore temps. Cruellement frappée en 2015, la République doit, au préalable, vaincre son défaitisme. La société civile est prête à l’aider dans ce combat civilisationnel. D’autre part, les bloc-notes 2015 paraîtront fin mars sous le titre : La nouvelle révolution française, aux Editions de Passy.

Tunisie : Ben Guerdane : plus de 50 morts dont 7 civils dans une attaque terroriste revendiquée par Daech Le ministère de l’Intérieur et celui de la Défense nationale ont publié un communiqué commun pour indiquer que suite à l’attaque terroriste de ce lundi 7 mars ayant visé des institutions sécuritaires et militaires à Ben Guerdane, 17 personnes ont perdu la vie, selon un bilan encore provisoire. Selon ce communiqué, sept civils, six agents de la Garde nationale, deux policiers, un militaire et un douanier ont été tués dans l’attaque terroriste. Par ailleurs, un agent de la garde nationale, trois policiers, un douanier et quatre militaires ont été blessés. 28 terroristes abattus et 7 capturés En outre, le communiqué indique que 28 terroristes ont été abattus et sept autres ont été capturés. Les forces sécuritaires et militaires sont en train de ratisser la ville de Ben Guerdane et de traquer les terroristes encore en fuite, indique également le communiqué. Les points de stratégiques de la ville ont été sécurisés alors que les avions de l’Armée survolent Ben Guerdane. Les points de passage de Ras Jedir, Wazen et Dhiba ont été fermés. Les ministères de la Défense nationale et de l’Intérieur, renouvellent, par ailleurs, leurs consignes à tous les habitants de Ben Guerdane et les appellent à rester prudents, et à se conformer au couvre-feu décrété de 19h00 à 5h00. Ils appellent également les citoyens à contacter des numéros verts pour signaler les mouvements de personnes suspectes. Après l’attaque terroriste qui a visé la ville de Ben Guerdane, plusieurs blessés eux civils, sécuritaires et militaires, blessés ont été acheminés vers l’hôpital régional de Ben Guerdane et autres

cliniques. Comme souvent, dans ces situations, les blessés nécessitent souvent des transfusions sanguines d’où les nombreux appels lancés par des établissements hospitaliers à Zarzis, à Ben Guerdane, etc. En signe de solidarité, de nombreux Tunisiens se sont rendus dans les hôpitaux pour faire un don du sang, comme le montre cette photo prise à l’hôpital de Zarzis où les habitants n’ont pas hésité à venir en aide aux blessés Les djihadistes auraient appelé la population à se soulever La Tunisie est sur le qui-vive sur cette partie du pays, d’autant plus que les services occidentaux et russes qui opèrent en Syrie auraient alerté les Tunisiens comme les Algériens sur la possible fuite d’une trentaine de djihadistes de l’EI vers des camps d’entraînement en Libye. Ce qui pourrait leur permettre ensuite de s’attaquer à l’Algérie et à la Tunisie. Lundi, les autorités ont décidé donc de fermer les postes frontaliers de Ras Jedir, près de Ben Guerdane ainsi que Wazen et Dhehiba. Les entrées à l’Ile de Djerba (zone touristique du sud) et à Ben Guerdane sont sous le contrôle renforcé de l’armée. Nouveauté dans l’attaque de lundi, les groupes terroristes auraient d’abord investi le centre-ville appelant la population à les soutenir et à se soulever avant de s’attaquer à la caserne et de voler une ambulance à l’hôpital, assurent des témoins sur place. Cette manœuvre «à la syrienne» est redoutée par les autorités dans une zone très défavorisée et qui a vu plusieurs manifestations ces derniers mois. Il faut dire également que le pays est en alerte maximum depuis quelques semaines. YLellouche

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Passer de l’autre côté du miroir

L’association Impact s’est donné pour objectif de restituer une image d’Israël fidèle à la réalité, cette dernière étant régulièrement tronquée par les médias français Toutes les actions et tous les projets de cette jeune mais très efficace association sont élaborés autour de cette idée. C’est ainsi que le 3 mars 2016, l’association Impact organisait une soirée, rue du Colisée à Paris, afin de présenter sa dernière action : la préparation de l’envoi d’une délégation de jeunes en Israel, pour leur permettre d’appréhender la réalité de ce pays. Et ce devant une assistance conquise et séduite par ce projet, qui comptait notamment Frédéric Lefebvre, Député des Français établis aux U.S.A. et au Canada, candidat à la primaire présidentielle des Républicains, ancien conseiller et secrétaire d’Etat de Nicolas Sarkozy, qui a souligné l’importance du rôle joué par Impact dans cette appréhension de la réalité d’Israël, Edward Amiach, Président de l’Union des Patrons et Professionnels Juifs de France, Joel Mergui, Président des Consistoires, Meyer Habib, député de la 8ème circonscription des Français à l’étranger, le journaliste et écrivain Michel Gurfinkiel, Ido Bromberg, Directeur des Relations Publiques de l’Ambassade d’Israel, Lea Sangler, artiste peintre et codirectrice de l’Association Keliah, Arié Bensemhoun, Yaël Kalif, Directrice commerciale d’El Al France... Alexandra Glanz, la directrice d’Impact, a précisé que l’association s’était attachée à sélectionner des jeunes leaders associatifs qui ont déjà une expérience politique et donc un pied dans le leadership de demain. De plus, il était essentiel à leurs yeux de privilégier une diversité politique. Alexandra Glanz a ensuite remercié toutes les personnes et associations qui l’ont aidée dans ce chantier de longue haleine, et notamment Edward Amiach. Deux des jeunes sélectionnés ont pris la parole, César et Thomas. Thomas, en particulier, exemple parfait de la volonté de diversité et d’ouverture d’Alexandra Glanz, puisqu’il étudie à l’université de Paris 8, connue pour être d’extrême gauche et d’allégeance propalestinienne. Thomas, néanmoins lucide, et bien que s’interrogeant sur le bien-fondé de la politique israélienne, a

exprimé une certaine admiration pour Israël, qui incarne les valeurs de gauche auxquels il est attaché et refuse en tout état de cause le Hezbollah comme réponse au conflit israélo-palestinien. Thomas, comme les autres participants, ne demande qu’à en apprendre davantage sur Israel, pour rectifier ou parfaire leur perception de ce pays. Joel Mergui a félicité Impact pour son initiative, car il est vital de lutter contre l’antisémitisme qui se dissimule derrière l’antisionisme. L’un des moyens fondamentaux dans notre société de lutter contre le djihaisme, l’islamisme radical, l’antisémitisme, l’antisionisme, est de mieux connaître Israel, pour mieux comprendre à quoi ce pays est confronté et ce a quoi le reste du monde commence désormais à être aussi confronté. Il a également rappelé sa propre expérience d’un forum franco-israélien quil avait organisé pour emmener en Israel des élus, qui ont changé d’avis à leur retour sur ce pays. C’est du reste le but de cette expérience : ramener la réalité en France et la diffuser. Michel Gurfinkiel a souligné la schizophrénie des médias français qui ne cesse d’accabler Israël, tout en relevant occasionnellement ses qualités. Un journal français est ainsi bien capable, dans un même numéro, de dire qu’Israël est responsable de beaucoup de problèmes au Moyen Orient, et donc en France aussi, puis de dire ensuite qu’il faut prendre exemple sur Israël pour combattre le terrorisme en restant démocratique, ou indiquer qu’Israël est le centre high tech. Comment peut-on recevoir des informations aussi négatives et aussi positives à la fois sans comprendre qu’il y a un bug quelque part ? Il faut sortir du délire et entrer dans le monde réel. L’association Impact essaie de concrétiser un autre projet : permettre des conférences sur Israël au sein d’universités. Elle rencontre malheureusement beaucoup de difficultés et d’opposition de la part des directions. Cest bien dommage. Il faut aider Impact, car décidément cette association a très vite compris que la survie d’Israël passe aussi par une guerre de communication. Susan Hofen

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Menace terroriste, surveillance : Le FBI et la NSA craignent qu’Apple ait trouvé un moyen de leur interdire l’accès à ses produits

Si la lutte entre Washington et la marque à la pomme est si acharnée, c’est parce que cela fait près d’un siècle que les entreprises de télécommunications américaines coopèrent avec le gouvernement. A l’heure où le bras de fer entre Apple et le FBI se poursuit devant le Congrès, il convient de souligner la situation tout à fait inédite dans laquelle se retrouve aujourd’hui le gouvernement américain. En termes d’écoutes, d’interception d’emails et de déblocages de téléphones, les autorités ont toujours pu compter sur la complicité des télécoms: par son refus obstiné de laisser le FBI accéder à l’iPhone de Syed Farook, le terroriste de San Bernardino, Tim Cook, le PDG d’Apple, menace donc de rompre un arrangement remontant aux années 1920, soit quasiment un siècle. C’est à cette époque que la Code Compilation Company, couverture d’une agence de renseignement militaire née durant la Première Guerre mondiale, allait convaincre la Western Union de la laisser accéder à tous les télégrammes arrivant sur son réseau. Durant la Guerre Froide, le gouvernement américain –en priorité le FBI et, après sa création en 1952, la NSA– écoutait régulièrement les téléphones d’individus soupçonnés d’être des agents étrangers. Dans les décennies ultérieures, les restructurations commerciales et les changements technologiques allaient compliquer les choses. En 1982, quand les réglementations antitrust morcellent AT&T, certains au sein du FBI et de la NSA craignent que leurs bonnes relations avec la compagnie de téléphone peinent à se poursuivre avec les nouveaux opérateurs. Leurs angoisses étaient infondées: les dirigeants de MCI, Sprint et autres filiales d’AT&T allaient offrir leurs services sans rechigner. C’est lorsque le monde va évoluer de l’analogique au numérique –avec des communications ne passant plus par des circuits téléphoniques et des ondes radioélectriques et électromagnétiques, mais par des paquets numériques, des câbles de fibre optique et le World Wide Web– que la NSA va connaître la plus grave crise de son histoire, matérialisée par un rapport intitulé «Sommes-nous en train de devenir sourds?», produit par une commission de surveillance ultra-secrète du Congrès américain. Reste que quelques années plus tard, les ingénieurs de l’agence et leurs sous-traitants avaient mis au point de nouvelles méthodes d’interception. Et non seulement les nouvelles entreprises de télécoms n’y virent aucun problème, mais on allait aussi assister à l’avènement d’une nouvelle forme de coopération mutuelle. Quand le gouvernement corrige Windows Le Département de la défense se met alors à acheter un grand nombre d’ordinateurs, de téléphones et de logiciels à ces sociétés mais, au préalable, les marchandises doivent être inspectées par une branche de la NSA, l’Information Security Division (qui allait devenir l’Information Assurance Directorate, IAD). Lorsque Microsoft sort son premier Windows, les inspecteurs de l’IAD y trouvent 1.500 points de

vulnérabilité –soit 1.500 portes où les hackers peuvent s’engouffrer. L’IAD aide Microsoft à combler ses failles, mais pas toutes: certaines «portes dérobées» sont laissées déverrouillées afin de permettre à la NSA d’accéder aux ordinateurs des puissances étrangères possédant le logiciel. Bien plus tard, en 2008, après le rejet par l’US Air Force de Microsoft XP au motif que le système d’exploitation est truffé de failles de sécurité, l’IAD aide l’entreprise à concevoir son XP Service Pack 3, que l’armée de l’air américaine jugera sûr à peine déballé et qui allait devenir l’un des plus gros succès de Microsoft. De même, lorsque Google sera victime d’une cyberattaque d’envergure venant de Chine et verra les codes sources de ses logiciels dérobés, c’est grâce à l’IAD que les pots cassés seront réparés. Dès lors, lorsque la NSA met en place son programme PRISM, qui permet à l’agence ou au FBI de puiser dans les serveurs centraux de huit entreprises d’informatique et de télécommunications américaines –afin d’extraire des emails, documents, fichiers photo, audio et vidéo et les journaux d’appels d’agents étrangers et de terroristes présumés–, les entreprises coopèrent, soit de leur plein gré, soit sur injonction judiciaire, en vertu du Federal Intelligence Surveillance Act (FISA). (Les entreprises en question étaient Microsoft, Google, Yahoo, Facebook, AOL, Skype, YouTube, Apple et Paltalk). Autant de manœuvres couvertes par une chape de confidentialité des plus épaisses. Les programmes, et les décisions du tribunal FISA, étaient classifiés au-delà du top secret. Mais en juin 2013, Edward Snowden dévoile des milliers de documents relatifs à PRISM et à d’autres procédures de surveillance. D’un coup, voyant leur complicité révélée en plein jour, les cadres de ces entreprises allaient faire machine arrière et, pour certains, protester bruyamment à la manière du Capitaine Renault dans Casablanca –celui qui se dit «choqué, choqué de découvrir que l’on joue de l’argent ici» alors que le croupier vient tout juste de lui remettre ses gains de la soirée. Leur crainte: que leurs clients cessent d’acheter ou d’utiliser leurs programmes et applications suspectés d’être truffés de «portes dérobées» pour la NSA. Howard Charney, vice-président de Cisco, une entreprise collaborant depuis longtemps avec l’agence, déclarera ainsi à un journaliste que l’agence «entache la réputation des entreprises américaines dans le monde entier». Libertarien zélé Ce qui nous amène à l’actuelle passe d’armes entre Apple et le gouvernement, qui se poursuit, depuis le 1er mars, par des auditions devant la Commission des affaires judiciaires du Congrès. Si Cook a pu accepter de débloquer des appareils, c’est uniquement sur ordre des tribunaux, sans jamais dissimuler sa réticence

En un sens, Apple diffère légèrement de ses homologues de la Silicon Valley, du moins depuis 2011 et l’arrivée de Tim Cook, successeur de Steve Jobs au poste de PDG. Si le monde high-tech penche globalement vers le libertarianisme, Cook en est l’un des plus fidèles zélotes. Un ancien responsable de la NSA m’a ainsi dit que l’IAD avait essayé de rencontrer Cook à plusieurs reprises pour aborder des questions de sécurité mutuellement bénéfiques, mais qu’il avait toujours décliné l’invitation. S’il a pu accepter de débloquer des appareils, c’est uniquement sur ordre des tribunaux, sans jamais dissimuler sa réticence. En 2014, un an après les révélations de Snowden, Apple dévoile son système d’exploitation iOS 8. Son objectif explicite: protéger les iPhones non seulement des hackers, mais aussi du gouvernement américain. Sur iOS8, ce sont les utilisateurs qui configurent leur mot de passe pour débloquer leur téléphone, et Apple n’a aucun moyen d’y accéder. De la sorte, si le FBI ou la NSA enjoint judiciairement Apple à débloquer un téléphone, ses avocats peuvent répondre en toute honnêteté que cela lui est tout bonnement impossible. Face au téléphone de Syed Farook, le FBI (ou peut-être la NSA, œuvrant au travers du FBI) propose donc une astuce: qu’Apple modifie ou désactive une fonctionnalité d’iOS 8 faisant qu’après 10 mots de passe erronés, les données du téléphone sont automatiquement effacées. Cela pourrait permettre au FBI de recourir à la «force brute» –utiliser un programme de détection de mot de passe testant aléatoirement des milliers de chiffres et de lettres par seconde– et casser le code en quelques heures, jours, semaines ou mois (selon sa complexité). Apple doit s’y conformer par ordre d’un juge. Mais l’entreprise choisit de résister, avançant –d’abord dans une lettre ouverte rédigée par Tim Cook à destination de ses clients, ensuite par une contre-motion envoyée au tribunal– que le code informatique relève de la liberté d’expression protégée par la Constitution, que le gouvernement n’a aucun droit d’ordonner à une entreprise de concevoir un nouveau système d’exploitation visant à affaiblir sa propre sécurité et que se conformer à l’ordonnance met non seulement en danger la sécurité de ce téléphone en particulier (propriété du comté de San Bernadino, qui a pour sa part accepté la demande du gouvernement), mais de tous les téléphones Apple. Trois arguments que le FBI conteste à son tour. Puce Clipper Jamais, dans la jurisprudence, une affaire aura relevé d’une confrontation aussi féroce et délibérée. Pour certains, il y aurait un parallèle à établir avec l’histoire de la puce Clipper –tentative de la NSA, au milieu des années 1990, de contourner le chiffrement commercial des données vocales, technologie à l’époque nouvelle et qui risquait d’empêcher le FBI et la NSA d’écouter des conversations téléphoniques. L’idée était d’installer la puce, conçue par la NSA, dans tous les appareils. On promettait

des gardes-fous: le gouvernement n’aurait eu le droit d’écouter des conversations qu’à la suite d’une procédure judiciaire complexe et à la faveur d’un système à authentification forte. Des groupes de défense des libertés individuelles allaient contester la légalité de la puce, mais le programme est mort avant que l’affaire soit portée devant les tribunaux. Pendant à peu près un an, le président Bill Clinton est intrigué la puce, son vice-président Al Gore étant son homme de main sur ce projet. Mais en fin de compte, l’idée reste lettre morte: la puce était trop chère, son système de chiffrement à double facteur trop peu fiable et beaucoup craignaient que la NSA pût y accéder, authentification forte ou pas, grâce à une porte dérobée secrète. Deux facteurs plus généraux contribuèrent à solder définitivement la controverse. Tout d’abord, le secrétaire au Commerce de Clinton, Ron Brown, soutiendra que cette nouvelle technologie de chiffrement avait de grandes chances d’être une aubaine pour les exportations américaines (avant cette innovation, le cryptage était classé dans la catégorie «munitions»). Ensuite, les scientifiques de la NSA allaient trouver un moyen de casser ou de contourner ces protections –ce qu’ils ont toujours réussi à faire face à tout nouvel obstacle technologique. Peur mutuelle Le FBI et la NSA craignent qu’Apple ait trouvé un moyen de leur interdire l’accès à ses produits Mais certains experts craignent, sans doute à rebours de l’histoire, que la situation actuelle soit différente: que le véritable objectif d’Apple soit d’empêcher le gouvernement de trouver un quelconque moyen de contourner le cryptage. Dans cette affaire, les deux parties redoutent les effets à long terme de la victoire de l’une ou de l’autre. Du côté d’Apple, on a peur que le gouvernement s’empare d’un précédent qui lui permettra d’obliger toute entreprise à des modifications de ses systèmes d’exploitation. Du côté du FBI et de la NSA, on craint qu’Apple ait trouvé un moyen de leur interdire, une bonne fois pour toutes, l’accès à ses produits, ce qui mettra fin à une ère de coopération public-privé au nom (réel ou feint) du maintien de l’ordre et de la défense de la sécurité nationale. L’ampleur et les enjeux de cette affaire n’ont pas à être aussi grandiloquents: elle aurait pu et peut toujours se résoudre sur des questions bien plus anodines. Mais les deux camps ont l’univers politico-judiciaire en vue, et leurs représentants –Tim Cook et James Comey, le directeur du FBI– ont pris des positions publiques sur lesquelles ils auront beaucoup de mal à revenir. A n’en pas douter, ce n’est pas l’envie d’un compromis qui les anime. S’ils arrivent à leurs fins, cette bataille juridique, malgré son obscurité technique, pourrait devenir la plus significative de notre temps. Slate.fr


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Parachat Pékoudé : Le monde, la demeure commune à D-ieu et à l’homme ...

Le texte de notre paracha dresse l’inventaire des matières premières utilisées pour la construction du sanctuaire, puis décrit la confection des habits sacerdotaux, l’érection du sanctuaire, la consécration des prêtres. Le libre de l’Exode se clôt sur la manifestation de la gloire divine dans le sanctuaire enfin achevé. Ce livre de l’Exode (Chemot en hébreu) contient onze parachiot. Elles se groupent en deux ensembles. Le premier, qui va du début du début du livre jusqu’à la fin de Michpatim, relate les différentes étapes de la sortie d’Egypte. Le second, qui débute à la paracha de Térouma et va jusqu’à la fin du livre, est un ensemble de textes qui ont pour thème principal la construction du Tabernacle (Michkane en hébreu). Il est important de remarquer le lieu étroit qui existe entre ces deux ensembles. 1) L’objectif de la sortie d’Egypte, comme événement majeur de la fin de l’exil, est bien évidemment l’entrée au pays des Hébreux nommé le pays de Canaan au temps des patriarches, parce qu’il avait été conquis à cette époque par les Cananéens. Cela est attesté tant dans les promesses faites au patriarche Abraham concernant la fin de l’exil, que dans le programme des différentes étapes de cette libération, telle qu’elle fut annoncée à Moise : « Et Je vous amènerai au pays que J’ai juré de donner à Abraham, Isaac et à Yaacov ; et Je vous le donnerai en possession d’héritage, Je suis Achem. » On remarquera au passage que le texte ne parle pas de « terre promise », mais de « terre donnée ».

Ces expressions désignent deux attitudes très différentes vis-à-vis du Pays d’Israël. La première, qui impliquerait des conditions à l’accomplissement de la promesse, sert d’alibi au non-retour des Juifs au pays des Hébreux. Or, on la doit aux traducteurs non-juifs de la Bible. Le pays des Hébreux n’est pas promis à Abraham, Isaac et Yaacov. Il leur est confirmé que, de tous les Hébreux, ce sont eux, et non les autres lignées ayant donné lieu à des peuples différents d’Israël, qui en seront les possesseurs. 2) L’ordonnance des parachiot du livre de l’Exode indique d’une part que la finalité ultime du retour au Pays d’Israël est la construction du Temple. Le Tabernacle construit dans le désert est en effet la préfiguration du Beth Amikdach, la maison de la sainteté, qui sera construite à Jérusalem. Il est donc nécessaire de s’interroger sur la finalité de la construction du Temple. Nous savons que la Thora débute par le récit du « Maasé béréchit » l’œuvre du commencement. Pendant les six premiers jours de la Genèse, D-ieu façonne l’Univers et le rend habitable pour l’homme. Dès que l’homme entre au monde, D-ieu cesse pour ainsi dire d’intervenir comme Créateur et le monde entre dans le septième jour, celui du Chabat de D-ieu. Comme dit le verset : «Et D-ieu bénit le septième jour et le sanctifia, car c’est en lui qu’il cessa (de) toute l’œuvre qu’il avait créée pour (l’) accompli». En effet, l’histoire de l’homme dans le monde va commencer et, pour que l’homme puisse être libre, il est tout à fait nécessaire que le monde soir soumis à un ordre stable. Par conséquent si le Monde créé n’était pas déterminé par des lois qui en stabilisent l’ordre des phénomènes, la liberté de l’homme n’aurait pas de fondement. Ainsi

tout se passe comme si l’œuvre du commencement était la « part » de D-ieu dans la création du monde : le rendre habitable pour le genre humain. A son tour, l’homme prenant en charge le monde du septième jour, doit l’aménager de manière à ce qu’il devienne aussi la demeure de D-ieu. C’est ce que dit clairement le verset 8 du chapitre 25 de l’Exode : «Et ils Me feront un sanctuaire et je résiderai parmi eux». On remarquera que le récit de la Genèse ne porte pas, à propos du septième jour, la mention : « Et ce fut soir, ce fut matin, jour septième. ». En fait tous se passe comme si l’histoire du Monde créé, devenu la nature pour que la geste de l’homme soit possible, se déroule pendant le septième jour du commencement, qui ne s’achève qu’aux temps messianiques, à la veille du huitième jour annoncé la Eliahou Anavi. On sait que toute la liturgie du samedi soir lui est consacrée. Il s’agit de faire du monde la demeure commune à D-ieu et à l’homme. Or, cette demeure commune à l’homme et à D-ieu est le Temple. On notera d’ailleurs que le jour où le Tabernacle fut inauguré est nommé par la Thora le huitième jour.

dans une manœuvre dilatoire ou une sorte de «conspiration du silence» comme on le voit trop souvent au sein d’institutions religieuses avec ces affaires récurrentes de mœurs de prêtres ou de rabbins «défaillants» que l’on maintient dans leurs fonctions sacerdotales… Tout cela est détestable mais pour ma part je n’ai même plus la vertu de m’indigner. Nous ne sommes pas prêts de rompre avec ce système faute d’une autorité qui s’appuierait uniquement sur les valeurs éthiques et religieuses, sur les traditions, sur les compétences et non pas sur les désirs d’honneurs, et les prétendues alliances et combinazione. Messieurs les responsables nous avons touché le fond ! Il est peut être temps de prendre toutes les mesures pour redorer l’image du judaïsme notamment consistorial, avant qu’il ne soit à mon avis trop tard. Début du chabat : 18H32 Fin du chabat : 19H39 Yvan Lellouche

Pour mériter un troisième Temple disent les Sages, il faut devenir ou redevenir le peuple exemplaire dont parle la Thora : «Goïy kadoch» et «Or Lagoyïm» «Un peuple saint et une lumière pour les peuples». Pour y parvenir, il faudrait commencer par s’écarter du «Hiloul Achem». Cette expression signifie comme chacun sait : «Profanation du Nom (divin)». Or un homme de religion qu’il soit rabbin ou autre doit être pour le moins irréprochable. Lorsqu’il y a faute morale, il doit être sanctionné sans tarder au risque de tomber

Découverte : deux sceaux extrêmement rares trouvés dans la cité de David Au cours de fouilles effectuées dans le parc de stationnement de Guivati de la cité de David, près des murailles de la Vieille Ville de Jérusalem, des archéologues ont trouvé deux sceaux portant les noms hébraïques d’une femme et d’un homme, Elihana Bat Gael et Saaryahou Ben Shabenyahou. Ils ont été découverts dans une large construction servant apparemment de centre administratif à l’époque du Premier Temple. Les experts ont souligné qu’il était déjà rare de trouver de tels objets de cette période et que le fait que l’un des sceaux appartenait à une femme était encore plus impressionnant. Ces trouvailles ont été possibles grâce aux nouveaux travaux entrepris par l’Office national des antiquités qui, avec la participation

de l’Office des parcs naturels et de l’association Ir David, ont réussi à creuser davantage le sol et à parvenir à une nouvelle couche souterraine datant de la Jérusalem Antique, à l’époque du Premier Temple. Pour les docteurs Doron Ben Ami, Yana Tchekhanovets and Salome Cohen, qui dirigent les fouilles, les deux sceaux qui ont été trouvés servaient à leurs propriétaires pour signer des documents et faisaient souvent partie d’une bague qu’ils portaient constamment sur eux. ‘Dans l’antiquité, ont-ils encore précisé, ils indiquaient l’identité de la personne, sa généalogie et son statut social’. Israël Actualités avec lphinfo.



SÉCURITÉ

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Israël pourrait reconsidérer l’acquisition de F-35

Plutôt que du F-35, Israël souhaiterait acquérir des F-15I que cette nation pourrait moderniser à volonté, sans être tributaire de Lockheed Martin, qui n’a pas fourni les codes sources du F-35A. © Lockheed Martin

Autistes qui servent dans l’unité 9900 de Tsahal

Tsahal est une armée qui innove sans cesse. Rien n’est impossible pour les généraux qui tentent de ne pas “sacrifier” des génies en raison de leur état de santé. Voici deux histoires émouvantes “Made in Israel” que nous avons puisé dans le blog francophone de Tsahal. 1. Rien n’avait préparé le capitaine Omri Hotam a affronté la SLA. Avant d’être diagnostiqué, sa vie était tout à fait ordinaire. Comme la plupart des Israéliens, le capitaine Hotam avait rejoint Tsahal après avoir fini le lycée, où il a servi comme commandant et même officier dans la Brigade Parachutiste. AJR_3714-1Après le diagnostique, le Capitaine Hotam refuse de laisser cette maladie rare détruire sa vie. Il rejoint les Renseignements Militaires où il s’épanouit. “La vie est belle et vaut le coup d’être vécue,” ditil. “Dans l’absolu, la seule façon pour moi

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de supporter cette maladie est de continuer à vivre autant que possible. J’ai décidé de continuer à travailler, à servir dans l’armée, voyager, profiter de la vie.” 2. Les soldats qui servent dans le programme spécial de l’unité 9900 des Renseignements sont parmis les plus précieux de Tsahal. Chacun d’entre eux est porteur de troubles du spectre autistique, et possèdent des capacités hors du commun en analyse, interprétation et compréhension des cartes et images satellites. Bien qu’ils aient été exemptés du service militaire, ils ont insisté pour servir comme tout le monde. “J’ai affronté beaucoup de défis et me suis débrouillé pour gérer seul. Prenez les défis qui se présentent”, explique un des soldats. “C’est une grande opportunité de servir, comme les autres, et d’être lié à la société dans laquelle nous vivons.”

Si en 2008 l’acquisition de JSF paraissait très attirante pour la force aérienne israélienne, il semblerait qu’il en soit tout autrement aujourd’hui. Le F-35 est considéré par Israël comme ayant une autonomie inadéquate, un emport d’armement limité et une furtivité perfectible. Pire aux yeux des israéliens, les Américains refusent de partager les codes sources de l’appareil, ce qui revient à dire que les israéliens seraient dans l’incapacité de modifier la plate-forme selon leurs propres besoins et que les moteurs devraient être envoyés en Turquie ou aux Etats-Unis pour être entretenus ou réparés. En septembre 2008, le département américain de la défense avait approuvé la vente de 25 F-35 à Israël. Le contrat de vente, à hauteur de 15,2 Md$ incluait une option d’achat de 50 chasseurs bombardiers additionnels pour les années à venir. Israël fut particulièrement intéressée par l’acquisition de l’appareil sous version F-35B, en raison de ses capacités ADAC/V, qui lui auraient permis en cas de conflit de ne pas être exposé aux dégâts infligés aux pistes de décollage. Mais c’est la version F-35A qui a été retenue, dont 33 appareils vont être livrés en deux fois. Le premier d’entre-eux devrait arriver en

2017. Plus de 20 appareils étaient supposés livrés l’année dernière, mais la commande a été réduite à 14 avions par une commission gouvernementale dirigée par le ministre de l’énergie, Yuval Shteinitz. 17 JSF sont toujours en commande pour 2017 et l’armée de l’air israélienne souhaite voir la livraison d’appareils supplémentaires en 2020. Le gouvernement Netanyahou a demandé à Washington de lui vendre le F-15SA destiné à l’Arabie Saoudite. Mais l’administration Obama a refusé, présentant le JSF comme étant la seule plate-forme disponible pour Israël grâce à l’aide financière américaine qui est estimée à plus de 3 Md$ par an. Les F-15 sont considérés comme stratrégiques à la défense du pays, l’appareil biréacteur a déjà largement fait ses preuves au cours des différents conflits qu’a traversé Israël ces dernières décennies. Il a de plus une capacité d’emport d’armement qui dépasse largement celle du F-35, il est notamment question de moderniser son avionique et son radar. «Israël ne peut pas continuer sur cette voie et a besoin d’appareils ayant fait leurs preuves au combat», a commenté une source proche du gouvernement israélien. «Israël serait alors contrainte de payer un prix surélevé pour l’achat, l’entraînement de ses pilotes et l’exploitation opérationnelle de 50 avions inadéquats [...] jusqu’à ce que l’appareil n’atteigne son plein potentiel, nous aurions alors des dizaines d’avions avec des capacités limitées». YL


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Attaque terroriste dans la Vallée Une contrebande de drones du Jourdain destinés au Hamas interceptée par Israël Les agents de sécurité des autorités portuaires israéliennes viennent de mettre la main sur une contrebande de drones au terminal de Kerem Shalom. Les drones sont soupçonnés être destinés au Hamas et d’autres organisations terroristes pour réaliser ou faciliter des attaques contre Israël. Selon les autorités portuaires israéliennes, qui font partie du Ministère de la Défense, un camion israélien qui se dirigeait vers Gaza a été contrôlé, il était rempli de jouets.

Un policier de 43 ans a été poignardé jeudi matin par une terroriste arabe dans la Vallée du Jourdain. Il a été légèrement blessé à l’épaule et a été emmené à l’hôpital Haemek d’Afoula pour être soigné. La femme terroriste a été arrêtée. Le policier dirigeait le trafic dans le village arabe d’Ujah après qu’un arbre se soit effondré sur la route 90, perturbant le trafic. L’incident est le dernier de ces 24 dernières heures qui ont vu plusieurs attaques terroristes arabes.

Mercredi matin, des terroristes se sont infiltrés dans la ville d’Eli, blessant un homme qui a pu les empêcher de rentrer dans sa maison, protégeant sa femme et ses quatre enfants. La victime, Roi Harel, a maintenant pu quitter l’hôpital Shaaré Tsedek de Jérusalem. Mercredi soir, deux terroristes ont poignardé deux soldats dans la ville de Har Bracha. Quelques heures plus tard, des terroristes ont ouvert le feu sur une voiture de police près de Rehelim.

Le camion tentait en réalité d’introduire clandestinement une variété de drones de différents styles et tailles dans Gaza. Les drones étaient tous équipés de caméras de qualité qui pouvaient être utilisées pour recueillir des informations de renseignement quant à la circulation des forces de défense israéliennes au sol. D’autres tentatives de contrebande de drones ont été déjouées par les agents de l’autorité portuaire au cours des dernières semaines. La mise en échec de cette contrebande est due aux efforts de la police israélienne, les autorités portuaires, les douanes

et ministère de la Défense. La cargaison a été confisquée et une enquête a été ouverte sur les circonstances de la tentative de contrebande. Rappelons que le Hamas ayant commis des crimes de guerre tels qu’ils sont définis par le droit international, Israël est en droit de maintenir un blocus sécuritaire à Gaza. En juillet dernier, le hamas avait utilisé un drone de fabrication iranienne contre Israël. Tsahal avait dû lancer un missile Patriot pour neutraliser un drone au-dessus de la ville d’Ashdod, à 40 km au nord de la bande de Gaza. Il fut détecté puis abattu par les forces de défense d’Israel. © Jean Vercors


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Syrie : le programme de bombes sales et chimiques du Hezbollah

Le Danemark veut envoyer 400 hommes et des F16 en Syrie et en Irak combattre Daesh

La ville de Zabadani au Sud-Ouest de la Syrie, située à 30 kms de Damas, est une ville-fantôme, dépeuplée par cinq ans de ravages de la guerre en Syrie -excepté pour une seule trace de vie -ou plus exactement de mort. Depuis décembre, le Hezbollah a fermé les accès de cette ancienne station balnéaire touristique – stratégiquement située sur l’autoroute Damas-Beyrouth, dans une enclave extra-territoriale fortifiée dont les hauts murs dissimulent le nouveau programme du groupe terroriste consacré au développement d’armes de destruction massive. Les sources des renseignements militaires de Debkafile le révèlent ici pour la première fois. L’essentiel des installations pour la recherche et le développement d’armes chimiques et cde bombes sales sont profondément implantées dans les sous-sols d’un site secret de 2, 5 km2.

Le Premier ministre danois Lars Løkke Rasmussen a annoncé vendredi avoir obtenu le soutien de la commission des Affaires étrangères du Parlement pour envoyer 400 membres des forces spéciales et des avions de combat en Syrie et en Irak combattre l’organisation Etat islamique (EI). « Le gouvernement souhaite intensifier le combat contre l’organisation terroriste EI. (…) C’est une décision sérieuse d’envoyer des hommes et femmes danois (…) c’est pourquoi je peux assurer que le projet du gouvernement a obtenu un large soutien parmi les partis du parlement », a-t-il écrit dans un communiqué précisant que la proposition serait prochainement soumise au vote. Par ailleurs, les premiers raids aériens à l’est de Damas depuis le début de la trêve auraient été effectués vendredi, causant la mort d’une personne. « Des avions de guerre ont mené deux raids aujourd’hui contre les faubourgs de Douma, ville située à la périphérie nord-est de Da-

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mas en Syrie, une première depuis l’entrée en vigueur de la cesstion des hostilités », annonce l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). « Il n’a pas pu être établi dans l’immédiat par qui ces raids avaient été menés », a déclaré Rami Abdoulrahman, porte-parole de l’OSDH qui documente le conflit syrien grâce à des contacts sur le terrain. De son côté, le chef de la diplomatie française Jean-Marc Ayrault a évoqué vendredi des « progrès réels » sur le terrain en Syrie mais il a estimé que « deux conditions » restaient à remplir pour reprendre les négociations de paix à Genève. « Nous souhaitons une reprise rapide des négociations à Genève, mais deux conditions doivent être remplies: l’accès de tous les Syriens à l’aide humanitaire et le plein respect de la trêve » sur le terrain, a déclaré M. Ayrault à l’issue d’une réunion avec ses homologues britannique, allemand et européen. avec AFP

Les ingénieurs et techniciens syriens et iraniens développent des armes chimiques pour l’arsenal du Hezbollah et des experts étrangers au Moyen-Orient ont été embauchés pour contribuer à construire des armes radioactives. On les garde hors de la vue du public sur un lieu de vie spécialement aménagé de Zabadani. Un signe révélateur indiquant que l’organisation terroriste chiite poursuit activement un programme de bombes radioactives – et qui a déclenché immédiatement cette enquête des sources des renseignements militaires – a été glissé dans un discours livré part le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, le 16 février. Il s’est vanté qu’une simple paire de roquettes du Hezbollah s’abattant sur la ville israélienne de Haïfa pourrait provoquer une catastrophe équivalente à une « attaque nucléaire ». Il a donné plus de détails en disant : « un expert israélien avait déclaré que les résidents de Haïfa craignent une attaque meurtrière contre les dépôts de réservoirs d’Ammoniaque qui contiennent plus de 15.000 tonnes ce ce gaz. Cela déboucherait sur la mort certaine de dizaines de milliers

d’Israël et en affecterait 800.000 autres », avait-il déclaré. « Ce serait exactement comme une bombe nucléaire et nous pouvons dire que le Liban d’aujourd’hui dispose d’une bombe nucléaire, en constatant que toute roquette qui peut atteindre ces réservoirs est capable de créer les mêmes effets qu’une bombe nucléaire », ajoutait le prolixe Nasrallah. Quand quelqu’un comme le chef du Hezbollah terroriste lâche quatre références directes à la bombe nucléaire en de si nombreuses phrases allusives, se terminant en se vantant que : « le Liban aujourd’hui, dispose de la bombe atomique », on doit supposer qu’il est en train de pavoiser qu’il a bien une sorte quelconque d’engin nucléaire entre les mains. Il semble bien qu’il ne peut pas s’agir d’une véritable bombe nucléaire – ce qui réclamerait plusieurs millions de dollars d’investissement, de l’expertise et du temps- mais « seulement » de « bombe sale » ( essentiellement une bombe conventionnelle mélangée avec des matériaux radioactifs). Cela aussi pourrait provoquer des dommages massifs à l’industrie chimique de Haïfa, avec pour conséquence un nombre de morts très élevé, une panique à faire fuir et d’énormes perturbations de la vie ordinaire – l’arme parfaite pour les terroristes. Les responsables israéliens refusent de parler du nouveau programme d’ADM du Hezbollah, mais il soulève certainement des questions extrêmement sensibles pour Moscou et le commandement de la présence militaire russe en Syrie. Il est difficile de croire que les terroristes chiites puissent développer des poisons chimiques et des bombes modifiant les rapports de force, en plein coeur de la Syrie, sans que les renseignements russes ne remarquent quoi que ce soit de ce qui est en train de se passer. Est-ce à dire que Vladimir Poutine est responsable du fait que ses forces aériennes sont en train de couvrir une telle industrie de la mort? DEBKAfile Exclusive Reportage



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Une médaille bien mal venue !

Prix Dan David pour l’économiste François Bourguignon

Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Nayef, également ministre de l’Intérieur, a été décoré de la légion d’honneur vendredi dernier en catimini par le président François Hollande, qui l’a reçu à l’Elysée. Cette remise de décoration a fait l’objet de vives critiques émanant de tous les bords politiques et d’intellectuels. Le site internet de l’Elysée mentionne bien cet entretien, et présente même des photos de la réunion.

François Bourguignon est un économiste français, directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS). Il a été d’octobre 2007 à 2013 le directeur de l’École d’économie de Paris après avoir été économiste en chef et premier vice-président de la Banque mondiale à Washington entre 2003 et 2007. Les Prof. Joseph Klafter, président de l’Université de Tel-Aviv, et Itamar Rabinovitch, président de la Fondation Dan David ont annoncé en février les lauréats du prix Dan David 2016. Parmi les lauréats, François Bourgignon, spécialiste mondialement renommé de la pauvreté. Le prix Dan David a été créé par le businessman et philanthrope israélien, d’originaire roumaine, Dan David. Son objectif, en créant cette fondation et ce prix, est de récompenser ceux qui ont permis de faire avancer par leurs recherches, la société dans différents domaines.

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a intégré le CNRS en 1977. Il a quitté cette institution pour rejoindre l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) où il enseigne depuis 1985. Il a été consultant pour les Nations unies, l’OCDE, la Commission européenne la Banque mondiale et le Fonds monétaire international. Il a été membre du Conseil d’analyse économique du Premier ministre français, créé par Lionel Jospin. Il est le cofondateur du Delta, centre de recherche économique à l’origine de l’école d’économie de Paris1. Il est nommé le 24 octobre 2007 à la tête de la nouvelle école d’économie de Paris, tout en restant proche de la Banque mondiale1 dont il a été économiste en chef et premier vice-président entre 2003 et 2007. Il est également conseiller du président de la Commission européenne, José Manuel Barroso.

Or, la présidence a semble-t-il «oublié» de préciser que suite à cet entretien, il a remis la Légion d’honneur à son hôte. C’est

l’Agence de presse saoudienne officielle qui décrit la scène : «Après cela, le président français a remis à son altesse la médaille de l’ordre national de la Légion d’honneur qui est la plus haute distinction française pour tous ses efforts dans la région et dans le monde dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme»… Preuve de l’extrême discrétion de François Hollande, le site Fdesouche.com, qui a révélé l’affaire, note que cette remise de la Légion d’honneur n’a pas été publiée au Journal officiel. YL

Un adolescent de 13 ans agressé à Paris par trois hommes parce qu’il portait une Kippa

Un jeune adolescent âgé de 13 ans a été victime d’une agression antisémite dans le XIIème arrondissement de Paris le samedi 5 mars en allant à la synagogue rue Voynet. La famille a porté plainte.

Ainsi, des personnalités telles que Al Gore en 2008, Tony Blair en 2009 ou encore les frères Cohen, cinéastes, en 2011 ont reçus ce prix. Il s’agit également d’aider de jeunes étudiants et entrepreneurs qui deviendront à leur tour les savants et les leaders de demain. En effet, la particularité du prix Dan David est que 10% de la somme reçue par les lauréats est reversée à des étudiants pour leur permettre d’avancer dans leurs recherches et de créer ainsi de nouvelles générations de chercheurs.

Il a été le président de plusieurs associations internationales d’économie (European Society of Population Economics, ESPE, Society for the Study of Economic Inequality, ECINEQ). Récemment, il a présidé le comité d’évaluation du RSA qu’avait mis en place Martin Hirsch, le haut commissaire aux solidarités actives (chargé de la lutte contre la pauvreté et la précarité dans le gouvernement français). Il siège également dans les conseils d’administration ou les conseils scientifiques de plusieurs organisations.

Il est aux alentours de 18 heures, ce samedi quand le jeune garçon va rejoindre son père à la synagogue de la rue Voynet dans le XIIème arrondissement de la capitale. Kippa sur la tête, il est interpellé par trois jeunes qu’il décrit «de couleur et d’origine africaine».

BIO-EXPRESS. F. Bourgignon a commencé sa carrière comme professeur à l’université de Toronto au Canada, puis est retourné en France où il

En mai 2013, il est nommé au Haut Conseil des finances publiques par le président de l’Assemblée nationale en remplacement de Jean Pisani-Ferry.

Décrivant la scène au BNVCA (Bureau National de Vigilence Contre l’Antisémitisme), le jeune agressé raconte comment après avoir pris soin de lui arracher sa Kip-

«Sale Juif» lui lance alors l’un des trois individus avant de fondre en même temps que ses complices sur le jeune garçon et de lui asséner plusieurs coups de poing dans les côtes.

pa, l’un des assaillants l’a attrapé par les cheveux pour lui cogner la tête contre un poteau. Les agresseurs dérangés par des passants ont ensuite pris leurs jambes à leur cou, laissant l’enfant en état de choc et ensanglanté. Du fait de la brutalité des coups reçus au visage, le mineur a fait un malaise avant de rejoindre non sans mal son père dans la synagogue. Les parents de la victime ont immédiatement porté plainte au commissariat de police le plus proche et ont fourni le signalement des assaillants. Le BNVCA a confié le suivi juridique de l’affaire à l’avocat de l’Organisation juive Européenne avec lequel il collabore et a dénoncé vivement cette nouvelle agression antisémite.


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«Non au boycott d’Israël» par François Heilbronn

LETTRE OUVERTE (1). Mesdames et Messieurs les Conseillers de Paris, Je vous écris au nom des amis français de l’université de Tel-Aviv que j’ai l’honneur de présider. Professeur des universités à Sciences Po Paris, je suis attaché en tant qu’intellectuel et démocrate, aux échanges scientifiques, culturels et universitaires entre nos universités françaises et les universités du MONDE entier et à ce titre, aussi avec les universités israéliennes. Je me permets donc de vous écrire pour exprimer tout mon soutien au vœu présenté à votre Conseil et déposé par l’Exécutif municipal Relatif à la condamnation du boycott d’Israël et à la promotion de la paix entre Israéliens et Palestiniens. Les appels incessants à la haine d’Israël et au boycott des produits, des savoirs, des artistes et des universitaires sont une atteinte profonde à nos principes républicains et comme vous le savez contraire à nos lois. Les campagnes menées par le BDS, le CAJIPO et l’AFPS avec certains relais politiques ne sont et vous le savez que des appels à la haine entre les peuples et in fine à la destruction et la disparition d’Israël. En tant qu’élu de Paris, Paris cette ville martyr de nouveau en 2015, vous devez condamner ces campagnes de haine qui portent atteinte à nos valeurs, au dialogue et empêchent la paix d’avancer.

L’université de Tel-Aviv fait partie des 100 premières universités mondiales. Elle a noué des partenariats vivants avec Sciences Po, Paris V-Necker et grâce à Anne Hidalgo avec l’ESCPI de la ville de Paris. Ces partenariats permettent d’avancer dans des recherches médicales, physiques et chimiques de pointe. Nous luttons ensemble contre l’Alzheimer, le cancer, sur le traitement de l’eau et sur des programmes de résolution de conflits,…Ces partenariats permettent aux Israéliens de TOUTES religions de venir à Paris, enseigner, travailler avec leurs collègues ou compléter leurs études. Ne dîtes pas non à la recherche, au savoir, à la jeunesse, aux échanges de l’intelligence. Mardi, votez le vœu des Socialistes et des Républicains de condamner toutes les formes du boycott d’Israël. Veuillez accepter, Mesdames et Messieurs les Conseillers de Paris, l’expression de mes sentiments les plus respectueux. François Heilbronn Professeur des universités associé à Sciences Po Paris Président Amis français de l’université de Tel-Aviv Source: (1) Lettre Diffusée par le site des amis de l’Université de Tel Aviv

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Un 31 décembre à Aulnay-sous-Bois

Le maire de cette ville Bruno Beschizza a préféré laisser s’exprimer en cette soirée de «réveillon» des prêcheurs salafistes dans son gymnase municipal plutôt que de passer pour un censeur… Le tract qui annonçait une soirée «spéciale» avec trois conférenciers qui n’étaient pas moins «spéciaux» avec le prédicateur Nader Abou Anas, qui estime dans ses prêches sur internet que «la femme ne sort de chez elle que par permission de son mari» et qualifie la musique de «sifflements sataniques». Le second intervenant fut Eric Younous, habitué à fustiger les femmes occidentales qui se baladeraient «à moitié nues dans les rues», lui-même affirmait en 2013 que «Le Chabat était une punition qu’Allah a infligée aux juifs». Quant au troisième orateur, un mystérieux «imam Mehdi d’Aubervilliers», il

s’agit en fait de Mehdi Bouzid, un salafiste fiché par la préfecture de Seine Saint Denis comme «prosélyte radical» qui a fréquenté autrefois Cherif Kouachi, l’un des assassins de Charlie Hebdo. Tout ce beau monde était convié par l’Espérance musulmane de la jeunesse française (EMJF). Le gymnase de «La rose des vents» lui avait été gracieusement prêté par le maire Les Républicains, Bruno Beschizza, un proche dit-on de Nicolas Sarkozy et Jean François Copè, pourtant connu pour ses positions très sécuritaires. Pour le maire, «l’andidote, c’est de parler à tout le monde »…Décidément à quelques 17 mois de la présidentielle, certains politiques vont finir par trouver des vertues aux discours salafistes..! YL


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A quand une pétition contre les donneurs de leçons ? féodée à l’idéologie anti-occidentale, aient le front de faire la leçon à l’Europe démocratique, alors que les pays richissimes du golfe, Arabie Saoudite en tête, ont invoqué, sans critiques, leur «sécurité» pour refuser toute immigration ? Tout commande, la morale humaine, la proximité géographique, comme la cohérence politique, que les pays arabes ainsi que la Turquie fassent l’effort principal : et la fraternité musulmane et leur responsabilité dans les causes du drame. Stupidité, à peine croyable, que de reprocher (un reportage d’Arte) aux autorités européennes d’exiger des candidats au refuge la production de leurs papiers, alors même que l’on connaît à présent, après l’avoir nié effrontément, le risque terroriste ou sécuritaire, et que l’on sait que nombre de candidats trichent et sur leur origine et sur leur âge.

Après que Kamel Daoud a renoncé au journalisme, et que Manuel Valls a été critiqué pour ses mots sur la politique d’Angela Merkel, Gilles-William Goldnadel entend contester le «monopole de l’indignation et de la pétition» à la gauche. Pourquoi diable laisser à la gauche si morale et tellement intelligente le monopole de la pétition ? Le Monde dans cette dernière décade se sera surpassé dans l’illustration de ces deux vertus autrefois certifiées. Après avoir permis à quelques sociologues inconnus d’entrer dans la postérité en jetant à la vindicte Kamel Daoud, coupable d’avoir dit ses quatre vérités sur le mâle islamique, voici le vespéral ouvrant ses colonnes à la dame du Nord et à quelques épigones venus revendiquer l’idée de modernité. Je me sens tout à fait capable de pétitionner solitairement, même s’il n’est pas à la portée de n’importe qui d’égaler un texte aussi indigent qu’indigeste. Mais je reprends à mon compte personnel leur petite antienne : trop c’est trop ! Ainsi, ces messieurs-dame incarneraient l’idée même de progrès. Mieux encore, ils s’insurgent contre «l’abaissement de la France» que constitueraient la réforme du code du travail et le franc-parler du premier ministre à l’égard de l’immigrationnisme soudain de la chancelière allemande. Que les capitaine et matelots naufragés d’une idéologie responsable de la déchéance de la nation française dans les domaines économique, social, sécuritaire et identitaire aient encore le toupet sur le sujet de faire des remontrances en dit long sur leur outrecuidance. C’est grâce à eux que la France peut revendiquer cette peu enviable première place en Europe pour les progrès du chômage de

masse. C’est aussi grâce à eux, que le pays peut se vanter de cette spécificité culturelle incontestable de posséder des organisations syndicales à la représentativité proportionnée à leur modernité. Aucun autre pays avancé n’entretient encore grassement des syndicats marxistes rétrogrades dont les nervis séquestrent ou agressent les cadres. C’est encore en France que le premier syndicat du pays a été contraint d’exclure de ses rangs des centaines d’islamistes travaillant dans nos aéroports si sensibles, dûment badgés et encartés. C’est en France qu’un récent sondage (Le Parisien 27 février) révèle que 65 % des citoyens «ont une mauvaise opinion» de leurs organisations syndicales. Ce sont bientôt celles-ci, en harmonie synchrone avec nos pétitionnaires modernes et indignés, qui empêcheront le gouvernement d’initier ces timides et tardives réformes. Vous avez dit modernité ? Trop c’est trop. Ainsi encore, notre premier ministre aurait commis un crime de lèse-majesté envers dame Merkel et abaissé la France en disant haut et fort ce que pensent la majorité des Français sur la submersion de l’Europe par un phénomène invasif et mortel. Hier encore, cette gauche n’avait pour la chancelière d’Allemagne que le mépris le plus extrême. Il n’était pas rare de lui reprocher lourdement sa germanité et de dessiner son chef couvert d’un casque d’acier. Quand ce n’était pas une fine moustache. Mais après qu’elle ait ouvert en grand les frontières haïssables, après qu’elle ait est rompu avec la vieille Allemagne, voilà Angela en passe d’être béatifiée par une gauche post-shoatique autant que névrotique. Vous avez dit modernité ? Trop c’est trop. Trop de mensonges et trop de stupidités sur cette question migratoire.

Mensonge que prétendre que tous les migrants fuient la guerre. Une bonne moitié venue notamment du Maghreb constitue une immigration économique. Et l’immigration venant d’Algérie, en faillite sociale autant que politique, n’a pas dit, loin s’en faut, le dernier mot. Mensonge que dire que l’autre moitié fuit directement la guerre. Ils viennent pour la plupart de Turquie où leur pauvre vie n’est plus en danger. Stupidité que dire que c’est à l’Europe d’accueillir en premier ces populations principalement musulmanes venues d’Orient. Et il y a un anti-occidentalisme pervers à donner mauvaise conscience sur ce point à l’Europe désarmée qui a d’ores et déjà fait montre d’une hospitalité excessive et forcée en matière d’immigration orientale. L’Europe est-elle donc appelée à accueillir chez elle l’ensemble des populations du Proche-Orient en flammes et de l’Afrique du Nord à la dérive ? Ce serait bien si nos pétitionnaires de génie voulaient le préciser clairement, eux qui auront tout fait pour imposer à des français, à qui ils n’ont pas songé demander leur avis, cette société multiculturelle de leur rêve qui tourne au cauchemar. À la lumière blafarde de l’année écoulée, pour peu qu’on laisse faire ces fins pétitionnaires, la société française a des dispositions pour devenir sous peu une nouvelle Érythrée. Les pays richissimes du golfe, Arabie Saoudite en tête, ont invoqué, sans critiques, leur «sécurité» pour refuser toute immigration Comment accepter que l’ONU, largement dominée par les potentats dictatoriaux et Amnesty International, définitivement in-

Mensonge que de dire que les sacro-saintes «associations» veulent le bien des migrants. On l’a vu à Calais où les militants ont incité les malheureux pataugeant dans la boue, en proie aux exigences sexuelles ou financières de toutes les mafias et de tous les passeurs, à demeurer sur place plutôt que d’accepter de rejoindre des logements plus confortables. Car tout ce qui intéresse les internationalistes et les «no borders», ce n’est pas le bien-être de tous ces pauvres hères, mais la définitive destruction de toutes nos frontières. À ce sujet, je ne me lasserai jamais de dire combien certains médias, principalement d’État, encouragent ces progrès du mensonge et de la stupidité. Ainsi, je n’aurais pas entendu pendant toute la séquence, rien qu’un mot, un seul mot, laissé aux Calaisiens… Je reconnais bien volontiers à nos socialistes gauchers la légitimité de vouloir former le syndicat des cocus de la nouvelle gauche droitière. Leur narcissisme et leurs rancœurs n’expliquent pas toute leur hargne. Il est vrai que le souverain qu’à présent ils honnissent détestait la finance et vomissait les riches. Et que celui qui disait «nous voulons maintenant que la France soit une grande nation d’accueil… les socialistes sont pour le traitement républicain de l’immigration, c’est-à-dire que l’on peut s’installer où l’on veut, quand on veut…» s’appelle Cambadélis.… Mais dans ce cadre de règlements de comptes littéralement sinistre, laisser dire à la dame des 35 heures et des piscines séparées, qu’elle incarnerait le progrès et la modernité, c’est trop. Trop pour un pétitionnaire solitaire, épris de vraie humanité et trop pour un pays à l’heure de vérité. Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Gilles-William Goldnadel. Publié avec l’aimable autorisation du Figaro Vox.


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Mauvaise nouvelles pour le Hezbollah : Les armes françaises destinées au Liban seront livrées à l’Arabie

« Les contrats seront bien appliqués mais le destinataire sera l’armée saoudienne », déclare à Paris le ministre saoudien des Affaires étrangères. C’est un mauvaise nouvelle pour le Hezbollah qui ne mettra pas la main sur ces armes… La France va livrer à l’Arabie saoudite des armes destinées à l’origine au Liban qui devait financer ce contrat de trois milliards de dollars grâce à une aide de Riyad, a fait savoir samedi le ministre saoudien des Affaires étrangères. Les autorités saoudiennes, déçues par l’attitude de Beyrouth dans l’affrontement géopolitique qui les opposent à l’Iran, ont suspendu le mois dernier ces financements, ainsi qu’une autre aide d’un milliard de dollars. « Nous n’avons pas interrompu le contrat. Il sera mis en oeuvre mais le client sera l’armée saoudienne », a déclaré M. al Jubeir au cours d’une conférence de presse à Paris. « Nous avons décidé que les trois milliards de dollars (d’équipements) cesseraient d’être livrés à l’armée libanaise et seraient redirigés vers l’armée saoudienne », a-t-il dit.

Réforme de la procédure pénale : « la France peut basculer dans la dictature en une semaine » l’Assemblée, Frédéric Sicard ne cache pas son hostilité face à un texte qui «manque de garde-fous en faveur des droits de la défense»: «Tous les spécialistes le disent: l’arsenal juridique existait au moment des attentats, c’est juste que l’État n’a pas les moyens de l’utiliser. Une loi de plus ne changera rien. En revanche, en l’état actuel du texte, la France peut basculer dans la dictature en une semaine. Ce n’est pas acceptable.»

« Nous sommes face à une situation où les décisions du Liban sont captées par le Hezbollah. (Les armes) iront à l’Arabie saoudite, pas au Hezbollah », a poursuivi M. al Jubeir. Le royaume wahhabite avait promis cette aide financière à l’armée libanaise en 2013 avant de la concrétiser par un accord signé en novembre 2014 à Paris.

Ce texte, qui prévoit un ensemble de mesures controversées (rétention, perquisitions et fouilles de nuit, assignation à résidence, contrôles administratifs, assouplissement de la légitime défense pour les policiers…), rencontre une vive opposition à gauche comme à droite. Les premiers dénoncent un «texte liberticide», les seconds regrettent qu’il n’aille pas assez loin. Face au projet de loi, les magistrats, eux, ne cachent plus leur inquiétude.

Une première livraison d’armes et d’équipements militaires français financée dans ce cadre est arrivée au Liban en avril 2015 pour renforcer l’armée libanaise face aux répercussions du conflit syrien et à la menace djihadiste du groupe Etat islamique (EI). Au total, une vingtaine de sociétés françaises sont censées participer à ce contrat qui porte sur des équipements terrestres, maritimes et aériens, dont des véhicules blindés, des pièces d’artillerie lourde, des missiles antichar et des mortiers et armes d’assaut, précisait-on alors de source proche du ministère français de la Défense. Le différend entre Beyrouth et Riyad est apparu en janvier, lorsque le Liban a refusé de voter un communiqué arabe condamnant les attaques de représentations diplomatiques saoudiennes en Iran après l’exécution d’un dignitaire chiite par le royaume wahhabite.

Frédéric Sicard, s’inquiète du fonctionnement de la justice en France et d’une série de lois qui «grignote l’État de droit». Depuis son élection et son entrée en fonction, en janvier 2016, Frédéric Sicard, le nouveau bâtonnier de Paris, porte-parole et patron des avocats parisiens, dresse un portrait relativement sombre du fonctionnement de la justice française. Dans une interview au Figaro, le 1er mars, il revient sur

les conditions particulières de son arrivée au barreau de Paris, marquée par l’encombrement des tribunaux et l’arrivée d’une «série de lois qui grignote l’État de droit», notamment après les attentats de novembre. Interrogé sur la réforme de la procédure pénale, qui entend renforcer de façon pérenne les outils de lutte contre «le crime organisé, le terrorisme et leur financement» et actuellement examinée par les députés à

Et si, jusque-là, le barreau de Paris ne s’était pas officiellement prononcé sur la révision constitutionnelle introduisant l’état d’urgence sur le territoire français et la déchéance de nationalité pour les binationaux, le bâtonnier de Paris a pris les devants, dans Le Figaro: «La déchéance de nationalité est une mesure inefficace. Sur son principe, la réforme constitutionnelle est un piège politique. Toucher à la Constitution, c’est toucher à la loi fondamentale de la nation. On ne peut y revenir tous les deux ans. Il ne s’agit pas de la délivrance du passe Navigo!»


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Tariq Ramadan est un complotiste : Sondage : Les Français toujours la preuve opposés à l’accueil des migrants

C’est un post qui n’est pas passé inaperçu sur les réseaux sociaux mais dont le landerneau médiatique n’a étrangement pas parlé. Embarras face à l’énième dérapage d’un intellectuel en qui certains continuent à vouloir voir le porte-parole d’une communauté musulmane assaillie par l’angoisse sur son avenir ? Souci de ne pas faire une publicité indue à un polémiste déjà largement discrédité ? Indifférence pilatiste quant à un post dirigé, notamment, contre un autre intellectuel, Bernard-Henri Lévy, dont on sait les réactions hystériques que ses seules initiales suscitent sur Internet ? Toujours est-il que l’articulet posté par Tariq Ramadan sur ses comptes Facebook et Twitter le dimanche 14 février dernier, le lendemain de la diffusion de l’émission « On n’est pas couché », a été partagé 1595 fois, soit significativement bien plus que la plupart de ses posts. Il faut dire que Tariq Ramadan se lâche. Le titre du post, « L’esprit du sionisme » (il le modifiera dans un second temps en « L’esprit du sionisme… contre l’Esprit du judaïsme »), est à lui seul tout un programme. Après avoir suggéré que Bernard-Henri Lévy – qualifié pour la circonstance d’« agent intellectuel du Mossad » (sic) – serait allé en Libye «mû par les intérêts israéliens relatifs à l’élimination de Kadhafi», »l’islamologue » suisse conclut : « Au fond il ne faut pas en vouloir à Laurent Ruquier car il n’a pas vraiment le choix : inviter Bernard-Henri Levy lui est fortement imposé comme le fait d’écarter certains auteurs lui est très gentiment conseillé, voire ordonné. Il ne faut pas lui en vouloir, sincèrement, car telle est la réalité de la triste France d’aujourd’hui où les libertés sont sélectives, comme les indignations. » Laurent Ruquier « n’a pas le choix » Tariq Ramadan nous explique en substance que les Français vivent sans le savoir sous le joug d’un lobby sioniste omnipotent faisant la pluie et le beau temps sur les plateaux de télévision. Et ses fans l’ont bien compris sur Facebook qui développent et reformulent la pensée du maître :« Les médias on le sait sont des vendus » peste Hakima Cacouch. « Non les médias ne sont pas des vendus, c’est juste qu’ils sont contrôlés par

une certaine communauté dont on ne peut pas critiquer » (sic) rétorque Nicolas Lacombe. «Une minorité qui mène le monde entier à la baguette» renchérit Hakima. Plus loin, Lynda Ferdjani fulmine : « C’est ça la France de la liberté d’expression… Inviter des pseudos intellectuels pro sionistes, faire l’éloge d’un Etat assassin… Ruquier n’est pas libre d’inviter qui il veut ». Dans la même veine, Raouf Fahem assure que Laurent Ruquier « n’est pas maître de son émission même si sur les quelques passages que j’ai pu voir il donne clairement, mais quand même avec une certaine révérence et soumission, le change et la critique à BHL en restant toujours modéré et prudent malgré la gravité des propos que l’on entend. Il peut avoir le choix de mettre sa carrière sur la table et il préfère se conformer il est par conséquent responsable. » Autre échange lourd de sous-entendus entre Rabah Labib et Nounous Moha : – « Ruquier est un vendu, d’ailleurs, il n’invite jamais ni Tariq Ramadan ni Michel Collon, ni Dieudonné… ». – « Il n’a pas le choix, crois-moi ». – « Oui je sais bien, sinon il saute ». Pour Yasmina Aboufirass, « Léa (Salamé) n’a pas pu exprimer ce qu’elle pensait malheureusement…Trop peur de perdre sa place à la télé et radio ». Quant à Aziz Abdoul Aziz, il confesse avoir « vécu en direct la dictature de l’info au pays de la liberté d’expression ». Souleyman Chahed, lui, a « l’impression de vivre en Israël et non dans un pays qui s’appelle la France ». La raison à tout cela ? Vakoslokos Lopez l’affirme sans détour : « Le sionisme dirige les médias, et dicte les lignes de conduite… ». Quant à Elliot Wald Ness , il croit savoir que « BHL (…) est un sioniste notoire, un agent du Mossad, cela a été dit mais surtout, ce qu’il faut savoir, c’est que c’est un sataniste. Il adore SATAN ». Le reste est à l’avenant. Sur près de 400 commentaires postés, deux s’alarment des sous-entendus complotistes du message de Tariq Ramadan : Baptiste Buidin : « En fait, je crois que je vous estimais plus ou moins avant que vous ne tombiez dans le complotisme de bas étage. »

La majorité des Français (59%) reste opposée à la répartition dans les différents pays d’Europe des « migrants qui arrivent par dizaines de milliers sur les côtes grecques et italiennes » et « à ce que la France en accueille une partie », selon un sondage Ifop à paraître dans Dimanche Ouest-France. Ces chiffres marquent une stabilisation par rapport à la dernière étude sur le même thème, en janvier, qui donnait 60/40, relève l’Ifop. Cependant, 53% des sondés « pensent que c’est le devoir de la France d’accueillir des migrants qui fuient la guerre » quand 61% jugent que « notre pays compte déjà beaucoup d’étrangers ou de personnes d’origine étrangère et accueillir des immigrés supplémentaires n’est pas possible ». Parmi les motivations de cette opposition à

l’accueil figurent notamment la crainte de la venue de « terroristes potentiels » (77%) ainsi que celle de « créer un appel d’air » (73%). Et seulement 29% estiment que la France « a les moyens économiques et financiers d’accueillir les migrants » et 27% que « l’accueil de migrants est une opportunité à saisir pour notre pays car cela permettra de stimuler notre économie ». Selon ce sondage 71% des personnes interrogées se disent favorables à « la suppression des accords de Schengen » et « au rétablissement, au moins provisoire, des contrôles fixes aux frontières entre la France et les autres pays de l’Union européenne« , un chiffre en évolution de quatre points par rapport à juin 2015 (67%). Enquête réalisée en ligne par question AFP

Les députés votent la « perpétuité incompressible » portant la période de sûreté de 22 à 30 ans Les députés ont voté ce jeudi 3 mars un amendement permettant à une Cour d’assises de prononcer une « perpétuité dite incompressible » aux auteurs de crimes terroristes. La peine de sûreté accompagne et prolonge une réclusion criminelle afin de protéger la société contre les potentiels méfaits d’un individu dangereux. Cette perpétuité incompressible permet de porter la période de sûreté de 22 à 30 ans pour un criminel terroriste, lorsqu’il est condamné à perpétuité. Aucune mesure d’aménagement de peine ne pourra être accordée au prisonnier. Cet amendement a été présenté par le député des Républicains, Guillaume Larrivé, avec l’autorisation du gouvernement. Cet amendement voté notamment par des élus de droite permettrait d’assurer la sécurité des Français Pour Éric Ciotti, des Républicains, la rétention de sûreté pour de tels criminels-terroristes serait un « principe de précaution ». Garder le criminel sous les verrous est une sécurité, une garantie d’autant plus forte pour les Français. Jean-Luc Laurent, du Mouvement de gauche, républicain et citoyen (MRC) a salué « une volonté commune issue de tous les bans de sanctionner

les criminels auteurs d’actes terroristes ». Mais une partie de la gauche refuse obstinément de suivre la droite Effectivement, certains députés de gauche se sont déclarés opposés à cet amendement. Ainsi, le président socialiste de la Commission des Lois, Dominique Raimbourg a lancé, « Vous vendez du vent avec la rétention de sûreté » qui ne s’appliquera au mieux « qu’en 2023 ». Ils soutiennent plutôt d’autres amendements comme la période de sûreté obligatoire, applicable pour tous les actes terroristes punis d’au moins dix ans. Cette mesure intervient à l’occasion du projet de loi de réforme pénale Projet de loi initialement lancé par l’ancienne Garde des Sceaux Christiane Taubira, il a été repris par son successeur JeanJacques Urvoas. Perquisitions nocturnes autorisées, fouilles de bagages et de véhicules, usage assoupli des armes par les forces de l’ordre, autant de mesures prises pour prévenir le terrorisme. La perpétuité incompressible vient désormais s’ajouter à cette liste. Une question demeure : ces mesures nombreuses auront-elles une application et une efficacité réelles ? http://fr.novopress.info/



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La «Tour Solaire» : un projet gigantesque dans le Néguev

Critiques du ministre Moshe Kahlon envers le secteur bancaire israélien

concerne la situation financière de leur banque et les frais bancaires qui leur sont facturés. Par ailleurs, la carte permettra de comparer plus facilement les prestations des différents établissements.

La banque centrale d’Israël a opté pour une nouvelle mesure en faveur d’une plus grande transparence et d’une meilleure compétitivité au niveau bancaire en instaurant une „carte d’identité de la banque“.

Une tour solaire de 240 mètres de haut, la plus haute jamais conçue jusqu’ici, est en cours de construction dans le sud d’Israël, en plein désert du Néguev.

Les miroirs se positionneront automatiquement en fonction du rayonnement solaire de manière à ce que la lumière solaire se réfléchisse sur l’absorbeur central.

Les travaux, dont le coût se monte à 773 millions de dollars, seront achevés l’année prochaine et la tour sera capable de produire jusqu’à 121 mégawatt, soit environ 1 pour cent de l’énergie nécessaire au pays.

En raison de la concentration élevée du rayonnement solaire, la température pourra atteindre plusieurs milliers de degrés au sommet de la tour.

D’ici 2020, le gouvernement compte couvrir avec des énergies renouvelables 10 pour cent des besoins nationaux. La tour sera encadrée par une installation complexe de 50 000 miroirs informatisés, réfléchissant les rayons solaires.

Au début, les écologistes étaient hostiles au projet car ils redoutaient que la chaleur dégagée par les miroirs ne soit fatale aux oiseaux. Pour pallier ce grave problème, il est prévu de pulvériser un produit répulsif. Par ailleurs, l’installation émettra des sons calqués sur ceux des prédateurs.

Le vol Paris-Ovda venait d’atterrir en début de semaine près d’Eilat et les passagers venaient de récupérer leurs bagages. Une patrouille de la brigade anti-drogue a alors fait circuler un chien spécialement dressé dans la détection de drogues. Le chien s’est immédiatement dirigé vers un homme de 38 ans et s’est concentré sur ses organes génitaux.

Il s’agit en fait d’un rapport annuel sur les coûts, les actifs et les dettes qui devra être rédigé dans un langage clair et remis aux clients qui en font la demande. La banque centrale espère ainsi améliorer la compréhension des clients en ce qui

Il semble que cette mesure ait été prise en réaction aux critiques répétées du ministre des Finances, Moshe Kahlon, envers le secteur bancaire. Concernant la chef de la banque centrale, Karnit Flug, il a déclaré : „Il se peut qu’elle soit hostile aux réformes, elle veut peut-être aider les banques. Ce n’est pas avec elle que j’ai des problèmes mais avec le secteur financier, un cartel qui ne joue pas la carte de la concurrence“. Karnit Flug a répété à maintes reprises que trop de concurrence serait préjudiciable à la stabilité du secteur bancaire israélien. Source: http://israel-suisse.org.il/

En Israël, nouvelle installation photovoltaïque sur 60 hectares de terres

Source: http://israel-suisse.org.il/

20 gr de Haschisch dans un Slip Français

Les enquêteurs de la brigade des stupéfiants ont interpellé un touriste français lors d’un contrôle de routine à l’aéroport d’Ovda à Eilat. Le voyageur avait dissimulé 20 grammes de haschisch dans ses vêtements.

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Après une fouille corporelle du voyageur, 20 grammes de haschisch ont été découverts par les agents de la brigade. Ils étaient dissimulés dans ses sous-vêtements. Le touriste a été transféré pour enquête à la police de la région d’Eilat. Selon l’un des enquêteurs, il devrait écoper d’une forte amende et se voir confisquer sur le champ l’objet du délit. Mais nul ne sait pour l’instant, s’il a pu poursuivre ses vacances à Eilat, s’il a été rapatrié vers la France ou encore, si une action en justice a été ouverte à son encontre. La police, Tsahal, la douane et aussi depuis quelques années les unités de recherche et d’assistance en cas de catastrophe naturelle, utilisent de plus en plus des chiens policiers. On distingue les chiens de patrouille, les chiens détecteurs de drogue, les chiens détecteurs d’explosifs, les chiens détecteurs d’armes à feu, les chiens de pistage de personnes, les chiens d’identification des odeurs et les chiens d’avalanche. Source: http://coolamnews.com/

ET Solar a été sélectionnée pour fournir des services d’ingénierie, d’achat et de construction clé en main pour une centrale solaire de 50 MWp en Israël, aux côtés des partenaires locaux G-Systems et El-Mor Group. Le projet se trouve à 20 km au nord-ouest d’Ashqelon et sera construit sur 60 hectares de terres semi-désertiques. La nouvelle installation photovoltaïque devrait être raccordée au réseau d’ici la fin de cette année et produire plus de 85 000 mégawattheures d’énergie propre par an, soit suffisamment pour contrebalancer annuellement environ 50 000 tonnes de dioxyde de carbone émis dans l’atmosphère. ET Solar fournira des services de bout en bout, notamment la gestion de projet, la conception électrique, la configuration de la centrale, les achats, le contrôle de la qualité, la supervision de la construction et de la mise en service. Après la mise en service, ET Solar agira également en tant que fournisseur de services d’exploitation et d’entretien avec ses partenaires.

Dennis She, le président-directeur général d’ET Solar, a déclaré : « C’est la plus grande centrale électrique solaire que nous ayons construite au Moyen-Orient jusqu’à présent. Cela démontre notre capacité à planifier et mettre en œuvre chaque étape des projets d’énergie solaire à grande échelle, des services d’ingénierie, d’achat et de construction aux services d’exploitation et d’entretien. Nous sommes fiers d’acheminer une énergie solaire propre, abordable et fiable au marché israélien, qui est à l’heure actuelle fortement dépendant des hydrocarbures. » « Le projet d’énergie solaire s’inscrit dans le prolongement des réalisations de l’an dernier, au nombre desquelles finalisation d’une centrale solaire de 7,8 MWp et un contrat pour un projet de 40 MWp. Nous sommes heureux de constater qu’avec nos partenaires locaux, nous sommes devenus en Israël le contractant principal en ingénierie, achat et construction pour des projets à l’échelle industrielle. »



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Steff Wertheimer, l’un des Israël enraye la fuite des hommes les plus riches d’Israël cerveaux vers les Etats-Unis au début des années 2000, le rapatriement des expatriés ne dépassait guère les 4 000 arrivées par an, le flux a commencé à s’intensifier à partir de 2008 pour faire un bond à 11 000 en 2014, avec le début des mesures gouvernementales, puis à 13 500, en 2015. Depuis, la hausse se confirme.

Steff Wertheimer, l’un des hommes les plus riches d’Israël est en train de construire l’un de ses rêves: construire un parc israélo-arabe en plein coeur de Nazareth. Son premier parc a été construit dans le Nord du pays à Tefen en 1982. Le parc va accueillir des firmes de tous les secteurs. Au départ l’industriel voulait construire son parc à Gaza. Il a finalement opté pour Nazareth. Steff Wertheimer est devenu le citoyen le plus riche d’Israël à la faveur d’une transaction spectaculaire avec l’investisseur américain Warren Buffet. Six mois de négociations serrées ont accouché de l’un des plus gros investissements étrangers jamais réalisés en Israël. Le businessman américain Warren Buffet, un des hommes les plus riches au monde après Bill Gates, a fait l’acquisition de 80 % des parts d’Iscar, leader de l’industrie des outils métalliques de découpe, pour 4 milliards de dollars.

Fondée il y a cinquante-cinq ans par Steff Wertheimer, 80 ans, l’entreprise est dirigée par son fils Eytan, 54 ans, depuis les années 1980. Le Premier ministre Ehoud Olmert a plébiscité la transaction, qui a rapporté à l’État un revenu de près de 1 milliard de dollars ! Pour la première fois les Wertheimer, apôtres du secret dans les affaires, ont été contraints de sortir de leur réserve habituelle et d’ouvrir les portes de leur entreprise aux médias. Iscar réalise un chiffre d’affaires de 1 milliard de dollars par an. Steff Wertheimer est un ancien du Palmakh, qui a fui l’Allemagne nazie avec sa famille à l’âge de 11 ans pour s’installer à Naharya, dans le nord d’Israël et un sioniste de la première heure. Il reste convaincu que l’avenir de l’État se joue dans le développement de la Galilée et du Néguev. Après un passage éclair en politique au sein du parti laïque Shinouï, il continue de militer en faveur d’un rapprochement israélo-palestinien.

Si la fuite des cerveaux israéliens se poursuit, la proportion de scientifiques expatriés qui font, eux, le choix de rentrer est en hausse. Le phénomène existe depuis des années : nombre de chercheurs et scientifiques israéliens désertent Israël au profit de carrières plus attrayantes, bien sou­vent outre-Méditerranée et outre-Atlantique. Mais désormais, une tendance inverse se profile. Les expatriés universitaires sont de plus en plus nombreux à vouloir rentrer au bercail, motivés par les aides et autres primes gouvernementales. En mai 2010, le ministère de l’Immigration et de l’Intégration lançait ainsi une vaste campagne pour activer leur retour. Conséquence : des résultats immédiats. Si

veau par des injections d’insuline ».

« Notre pancréas bioartificiel vise les cas les plus extrêmes de diabète », a expliqué le professeur Eduardo Mitrani, qui a dirigé l’équipe de l’université hébraïque, a déclaré au Times of Israel. « Le bio- pancréas fabriqué peut être implanté presque partout dans le corps.

C’est une glande annexe au tube digestif de type amphicrine, c’est-à-dire à la fois exocrine et endocrine, fonctions assurées par des tissus différents.

Il ne peut sécréter de l’insuline dont le corps a besoin de manière régulière et le délivrer directement dans la circulation sanguine, éliminant ainsi la nécessité de mesurer la glycémie et les tentatives de réguler son ni-

Times of Israel Le pancréas est un viscère situé dans l’abdomen, au niveau du rétropéritoine, en avant de l’aorte et de la veine cave inférieure et en arrière de l’estomac.

Le pancréas produit en effet, d’une part des sécrétions riches en enzymes déversées dans le duodénum et qui participent à la digestion, et d’autre part des hormones déversées dans le sang qui participent à la régulation de la glycémie. C’est un organe vital.

Autant de scientifiques, universitaires, docteurs, informaticiens, ou enseignants qui, dès leur retour, contribuent à l’économie. Les autorités ont donc mis en place des mesures incitatrices pour ceux qui ont quitté l’Etat juif depuis 5 ans ou plus : avantages économiques, exonérations de taxes, aides financières pour démarrer une nouvelle entreprise, conseil à l’emploi, réductions pour contracter des assurances santé complémentaires ou allocations étudiants. Ceux partis depuis moins de 5 ans peuvent bénéficier de ces aides au prorata de la durée de leur séjour à l’étranger… Source: http://israelmagazine.co.il/

Les banques Leumi et Hapoalim contrôlent près de 70 % du marché israélien depuis la création de l’État, pas une seule banque nouvelle n’a été fondée. 67 années pendant lesquelles la population a été multipliée par 12 et le Produit National par plus de 60, mais le nombre de banques, lui, a été ramené de 120 établissements à … 5. A titre de comparaison, il y en a plus de 20.000 aux USA.

Un pancréas bioartificiel qui vise les cas extrêmes de diabète

Alors que les scientifiques font la course pour trouver des façons d’améliorer le corps humain à travers les organes bioartificiels, l’une des premières avancées révolutionnaires est susceptible d’être le pancréas, qui est développé par l’équipe de l’université hébraïque avec une startup de Ramat Gan.

Selon un porte-parole du ministère de l’Intégration et de l’Immigration, chaque shekel investi pour encourager le retour d’un Israélien exilé en rapporte 52 à l’Etat.

Un article paru dans Israël Magazine : «Après avoir réussi à réformer le marché des télécommunications il y a de cela quelques années, au grand bénéfice de consommateurs israéliens, heureux de pouvoir diviser par deux, voire trois leurs factures de téléphonie mobile, le ministre des Finances Moshé Kahlon, annonce sa volonté de réussir le même exploit dans le secteur bancaire en le rendant plus compétitif, alors que les banques affichent des augmentations de bénéfices. Par Natan Zerbib. Avec seulement 2 banques, la Leumi et l’Hapoalim, contrôlant près de 70 % du marché. Une situation inédite dans un pays développé. Un long processus d’agrégation, puisque

Conséquence immédiate : les frais bancaires flambent, les taux d’intérêt réclamés pour le moindre emprunt, le moindre compte à découvert, le plus petit service, peuvent se permettre d’être prohibitifs. D’après une étude de la banque d’Israël, tous ces coûts supplémentaires grèvent le budget des ménages d’une moyenne de 3.000 NIS par an. Pire, la même politique abusive étant appliquée aux entreprises et aux commerçants, cette sur-tarification se voit répercutée inéluctablement sur les prix de détail. Et centime après centime sortent directement de la poche des consommateurs… Pour beaucoup de spécialistes, ce mécanisme explique en grande partie pourquoi un même produit est bien plus cher en Israël que dans n’importe quel autre pays». Source: http://israelmagazine.co.il/



POLITIQUE

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Benyamin Netanyahou rend hommage à l’ex-Première dame des Etats-Unis Nancy Reagan décédée ce dimanche

Reagan s’est illustrée par son soutien à son mari, l’ancien président, atteint de la maladie d’Alzheimer

Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a également rendu hommage à la Première dame.

L’ancienne Première dame des Etats-Unis Nancy Reagan est décédée dimanche matin à Los Angeles d’une insuffisance cardiaque, à l’âge de 94 ans, a annoncé Joanne Drake, porte-parole de la Reagan Library dans un communiqué.

« Je me souviens de la grande noblesse de Nancy qui a toujours soutenu le président Reagan », a-t-il déclaré.

Elle sera inhumée à la Ronald Reagan Presidential Library à Simi Valley, en Californie (ouest), à côté de son époux et ancien président américain Ronald Reagan décédé le 5 juin 2004.

Ancienne starlette de série B, Nancy Davis qui avait été critiquée pour sa grande influence sur le président a ensuite été admirée pour sa défense de la dignité et de l’héritage politique de celui qui a été son mari pendant 52 ans.

Michelle et Barack Obama ont salué la mémoire de l’ancienne Première dame rendant hommage à son action caritative notamment concernant la maladie d’Alzheimer. « Nous sommes reconnaissants pour la vie de Nancy Reagan, reconnaissants pour ses conseils, et nos prières l’accompagnent maintenant qu’elle et son cher mari sont de nouveau réunis », a indiqué le couple présidentiel dans un communiqué. L’ancient président israélien, Shimon Peres, a exprimé ses regrets dans un communiqué: « Aujourd’hui, je m’incline devant la perte de la Première Dame Nancy Reagan », a-t-il déclaré. « Elle était la femme dévouée du président Ronald Reagan, un véritable partenaire de l’homme d’Etat dans son devoir et sa grande amitié avec Israël », a-t-il ajouté.

« Elle restera une grande amie d’Israël », a-t-il ajouté.

Elle s’est illustrée par son soutien sans faille à l’ancien président (1981-1989) atteint de la maladie d’Alzheimer, mort à l’âge de 93 ans. Née à New York, le 6 juillet 1921, d’un père vendeur de voitures et d’une mère actrice remariée à un neurochirurgien, elle gagne Hollywood à 28 ans. Sa rencontre avec Ronald, divorcé depuis un an de l’actrice Jane Wyman, sera le début d’une histoire d’amour de plus d’un demi-siècle. « Pour mon anniversaire, dira Nancy, il envoyait des fleurs à ma mère pour la remercier de lui avoir permis de vivre avec moi ». Du mariage, en 1952, de la starlette avec le « Cowboy d’Hollywood », président six fois réélu du syndicat des acteurs américains, naitront deux enfants: Patti, la même année, et Ron en 1958.




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