Israël Actualités n°383

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GRATUIT - Numéro 383 - Edition du 15 Mars au 21 Mars 2016

Journal israélien en langue française



ÉDITO

Edition du 15 Mars au 21 Mars 2016

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Dîner du Crif, deuxième service : posture victimaire et bande dessinée

Oui, je sais, vous allez me dire, pour quelqu’un qui n’est pas du genre à se vexer, ça fait beaucoup deux éditos sur un seul et même dîner, ça fait même rancunier... Est-ce ma faute à moi, si le CRIF, en l’espace d’une semaine, trouve le moyen de me donner deux fois du grain à moudre ? Car décidément, ce dîner du CRIF auquel notre journal n’était pas convié (nos collègues de Hamodia aussi ont été mis de côté), me cause des aigreurs d’estomac. La semaine dernière, vous vous en souvenez certainement, le CRIF régalait, à grand renfort de cuisine casher, l’un des principaux personnages politiques français hostiles à Israël : Jean-Jacques Urvoas, fraîchement nommé Garde des Sceaux. Et je m’étonnais que celui qui considère les militants du BDS comme « des combattants de la Liberté pour Gaza », puisse être reçu, par cette institution. Ou du moins qu’on ne profite pas de l’occasion pour le confronter à ses prises de position, au lieu de poser niaisement sur la photo à ses côtés. Marine Lepen et son clan étaient exclus du dîner, « parce qu’on invite ses amis », nous disait Roger Cukierman avant la petite sauterie sur BFMTV et que ni elle ni sa famille n’en font partie. Ah bon ? Et quand ils sont au gouvernement, ça vaut pas alors, ce principe en acier trempé ? Loin de moi l’idée de trouver malheureuse l’exclusion du FN. Mais, pour moi, les ennemis ne deviennent pas des amis lorsqu’ils sont propulsés au gouvernement. Las, cette semaine, j’avais décidé de laisser Cukierman et consorts tranquilles. Mais les déclarations de celui qui, aux yeux de la République française, porte la voix de notre communauté, me restent décidément sur l’estomac. Monsieur Cukierman a déclaré également, toujours juste avant le fameux dîner, et toujours sur BFMTV, que « les juifs de France se sentent comme des citoyens de seconde zone. » Et en y repensant, mes aigreurs sont revenues. Je comprends, bien évidemment, le propos général de Monsieur Cukierman, consistant à expliquer que l’inquiétude des Français juifs ne pourra s’apaiser tant que le monde politique et

Directeurs de la publication Rédacteur en chef Alain Sayada Tel: 06 68 17 25 55 Israël Actualités est une marque déposée en France

la société française n’auront pas pris en compte l’indignité de notre situation. Mais les termes utilisés en revanche, me mettent la rate au court-bouillon. Validez ce langage, monsieur Cukierman, même si c’est pour dénoncer une situation, c’est accepter de facto, une posture victimaire. Et les Français de confession juive méritent bien mieux que ce pyjama rayé qu’on leur affuble régulièrement. Non monsieur Cukierman, nous ne sommes plus des victimes ! Non monsieur Cukierman, nous ne baisserons plus la tête en nous lamentant sur notre sort. Si les juifs de France restent mobilisés pour que la société française, qui s’est laissée gangréner par l’islamo-fascisme et l’antisionisme, ne retombe pas dans ses vieux démons en faisant de nouveau des juifs ses boucs-émissaires, ce n’est pas pour autant que nous accepterons de nous octroyer nous-mêmes le statut de victimes. Les Français juifs sont des Français comme n’importe quels autres. Remonter à la Révolution Française pour dater notre émancipation, c’est encore une fois, donner de l’eau au moulin de nos détracteurs. Français depuis… Donc pas vraiment Français alors ! Depuis quand faut-il donner sa date de naturalisation pour justifier de sa citoyenneté ? Et pourquoi se justifier ? Nous travaillons, élevons nos enfants, respectons les lois et les principes de la République, célébrons la République dans nos prières et nos synagogues et payons nos impôts ! N’est-ce pas suffisant pour qu’on nous respecte comme n’importe lequel de nos concitoyens. Où est-il écrit qu’il faille se justifier pour avoir le droit d’envoyer ses enfants à l’école sans qu’ils se fassent insulter ou tabasser ? Cette lente dérive du vocable vers le langage des victimes et celui des exclus est notre première et principale faille, monsieur Cukierman ! De grâce, ne tombez pas dans ce piège grossier ! Je suis d’autant plus remonté que monsieur Cukierman compte bientôt céder sa place, à la fin de son 3ème mandat. Il y aura donc des élections, un nouveau président, donc une nou-

Régie publicitaire exclusive Oméga Editions 242, boulevard Voltaire 75011 Paris vFrance Crédits photo Alain Azria : 06 21 56 22 13 Abonnement : 06 67 44 3000

velle voix pour porter la parole de « la vitrine légale de la communauté juive ». Qui sont les candidats ? Ah pardon, le seul et unique candidat ? Monsieur Francis Khalifa, vice-président du CRIF… Bonjour la pluralité ! Quoi ? Une institution pareille, un rôle si important, et personne, hormis Iznogoud pour être Khalifa à la place du Calife ? De qui se moquet-on ! Remarquez, ne suis-je pas naïf, finalement ? A voir l’organigramme du CRIF et les noms qui y figurent, je me dis que l’institution n’est qu’une forteresse noyautée par les bobos de la communauté juive et qu’il n’y règne,

Directeur commercial Israel: Sigalit Siksik Sitbon 06 67 78 40 00 Directeur commercial France: Yohann Azoulay 06 68 75 46 26 Commerciaux : Patrick Haddad : 01 43 63 26 02

sans aucun doute possible, qu’une pseudo élite confite de privilèges et nourrie de salamalecs et de titres honorifiques. Comme dans les bandes dessinées… Rien à voir avec une représentation forte, plurielle et efficace de notre communauté au sein du corps républicain ! Alka Seltzer en main, je prie donc pour qu’une alternative voie le jour, qu’une institution digne de ce nom se charge du destin des juifs de France. Adieu monsieur Cukierman, j’ai mon indigestion à soigner… Am Israel Hai Alain Sayada

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Le centre d’Israël a contribué pour 58% à l’impôt sur le revenu de 2015

Un salarié sur deux ne paie pas d’impôt sur le revenu en Israël. En revanche, 20% des Israéliens les plus riches paient 94% de l’impôt sur le revenu.

Guinness : le plus vieil homme du monde est israélien

Yisrael Kristal, âgé de 112 ans, a été nommé l’homme le plus âgé du monde par le Guinness Book of Records ce vendredi. Un fait qui peut rendre confiance en l’esprit humain étant donnéque M. Kristal est non seulement “super-centenaire” mais également rescapé de la Shoah. Originaire de Pologne et né en 1903, il fut enfant pendant la Première guerre mondiale, et fut envoyé à Auschwitz pendant la seconde. Il fut le seul membre de sa famille à survivre à la Shoah. Il travaillait dans l’usine familiale de confiserie jusqu’en 1939 où lui, son épouse, Chaja Feige Frucht, et leurs deux enfants furent parqués de force au ghetto de Łódź. Leurs deux enfants moururent dans le ghetto. Quatre ans plus tard, les époux furent envoyés à Auschwitz, et Yisrael fut le seul à en réchap-

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per. Lorsqu’il fut secouru par les troupes Alliées, il pesait 36 kilos. Plus tard, il s’est remarié, a émigré à Haifa, en Israel, et s’est relancé dans son métier de confiseur. Avec son épouse, il a eu une fille et un garçon. Yisrael Kristal est croyant, et l’expérience de la Shoah n’a pas secoué sa foi. “Mon père est quelqu’un qui est toujours heureux. Il est optimiste, a une grande sagesse, et estime beaucoup tout ce qu’il a,” explique sa fille Shula Kuperstoch. “Son attitude dans la vie est de tout faire avec modération. Il mange et dort avec modération, et dit qu’on devrait toujours être aux contrôles de sa vie, plutôt que d’être contrôlé par sa vie, dans la mesure du possible.” Puissions-nous tous prendre exemple sur Yisrael Kristal. Source: Atlantico (Copyrights)

Pas besoin d’un rapport éloquent de l’OCDE pour se rendre à l’évidence : les revenus de la majorité des Israéliens sont tellement faibles que moins d’un salarié sur deux s’acquitte de l’impôt sur le revenu. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : en 2015, le minimum imposable était de 4.905 shekels bruts par mois pour un homme (1.150 euros) et 5.778 shekels pour une femme (1.350 euros) ; or, plus de la moitié des Israéliens gagnent un revenu inférieur à ce minimum imposable. Les chiffres de l’impôt sur le revenu pour 2015, dévoilés cette semaine par la direction générale des Impôts à Jérusalem, confirment que les inégalités devant l’impôt sur le revenu en Israël sont toujours fortes. En raison de la faiblesse de leurs revenus, les Israéliens sont de moins en moins nombreux à payer l’impôt ; cette tendance persiste depuis plusieurs années et va même en s’aggravant. La photographie fiscale, révélée par le rapport de la direction des Impôts, le confirme : les Israéliens sont inégaux devant l’impôt sur le revenu. INÉGALITÉS ENTRE SALARIÉS ET INDÉPENDANTS En 2015, 54,5% des salariés n’ont pas payé d’impôt, contre 33,8% des travailleurs indépendants, professions libérales comprises. Cet écart s’explique par le fait qu’en Israël, un indépendant gagne plus qu’un salarié, en moyenne bien sûr ; en 2015, le revenu brut d’un indépendant était 2,2 fois supérieur à celui d’un salarié. INÉGALITÉS ENTRE HOMMES ET FEMMES

En 2015, le revenu mensuel brut d’un homme était supérieur de 63% au revenu moyen d’une femme. Pour les seuls salariés, l‘écart entre les sexes était de 39%. Cette inégalité de revenu entre les genres a plusieurs explications : des discriminations sur le marché du travail, des différences de formation et d’expérience, une durée hebdomadaire du travail moins longue pour les femmes, etc. Résultat : les hommes sont plus nombreux que les femmes à payer l’impôt. En 2015, 41% des hommes n’ont pas payé d’impôt sur le revenu, contre 66% des femmes. INÉGALITÉS ENTRE MOINS JEUNES

JEUNES

ET

Le revenu moyen en Israël augmente avec l’âge ; il atteint son maximum (environ 15.000 shekels par mois) dans la tranche d’âge 5564, pour redescendre ensuite pour les individus plus âgés. Le paiement de l’impôt suit la même courbe : par exemple, les Israéliens âgés entre 35 et 54 ans ont payé 55% de l’impôt sur le revenu en 2015. INÉGALITÉS ENTRE LES VILLES ET RÉGIONS Les inégalités géographiques entre centre-périphérie se retrouvent aussi dans le paiement des impôts sur le revenu. En 2015, la région Centre (Tel Aviv compris) concentrait 41% de la population israélienne qui a gagné 53% de l’ensemble des revenus imposables du pays. Ce qui explique que le centre d’Israël a contribué pour 58% à l’impôt sur le revenu de 2015. La seule ville de Tel Aviv a contribué pour 25% de l’impôt total collecté en 2015. Loin derrière viennent les villes de Haïfa (12% de l’impôt sur le revenu) et Jérusalem (7%). Jacques Bendelac (Jérusalem)


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EasyJet va rajouter deux vols Exposition géniale à l’aéroport entre Paris et Tel Aviv Ben Gourion

La compagnie aérienne low cost easyJet va rajouter deux vols entre Paris et Tel Aviv et passera de trois à cinq vols par semaine dès le 1er avril, elle opèrera tous les jours sauf mardi et vendredi, avec des départs de France à 12h40 (arrivée 18h15) sauf dimanche à 7h30 (arrivée 13h05), et des retours d’Israël à 19h10 (arrivée 23h25) sauf dimanche à 14h00 (arrivée 18h15). La low cost est en concurrence sur cet axe avec Air France, Arkia, El Al et Transavia France. EasyJet: Carolyn McCall voit “d’énormes possibilités de croissance” en Europe. Un article publié récemment par l’AFP. A la fin du

mois de mars, easyJet assurera trois liaisons par semaine entre Paris-Roissy et Tel Aviv. Rappelons aussi que Transavia fait aussi des vols Paris-Tel Aviv, mais au départ de Paris-Orly. Il est donc plus facile que jamais de trouver des vols low cost pour l’Israël. Bonne nouvelle : Paris n’a pas l’exclusivité des liaisons avec Israël. A partir de fin mars, la compagnie Sundor, filiale de l’israélienne El Al, reliera Nice et Tel Aviv deux fois par semaine, les jeudis et dimanches. Tel Aviv a décidément le vent en poupe et s’est imposée en quelques années comme l’une des grandes destinations méditerranéennes. .

Le ministre des Sciences Ofir Akounis a inauguré en mars une exposition à l’aéroport Ben Gourion consacrée à des découvertes israéliennes qui ont influencé le monde. Cette exposition qui restera un an sur les murs de l’aéroport international permet de connaitre ces inventions israéliennes qui ont dépassé les frontières d’Israël. Parmi ces inventions, certaines sont connues de tous comme la tomate cherry, la clé USB et les micro-processeurs d’Intel fabriqués en Is-

raël mais aussi des inventions moins connues du grand public comme un robot qui permet des opérations délicates du dos, des médicaments contre les maladies de Parkinson et Alzheimer et d’autres encore. Les Prix Nobel israéliens sont mis à l’honneur dans cette exposition qui explique leur apport à la science mondiale. Des personnalités liées à la science et à Israël sont également mises en avant comme Haïm Weizmann, Albert Einstein ou Aaron Aaronsohn, l’homme qui a découvert le blé sauvage.


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« Le Monde » : L’aveuglement des Européens face à la situation en Tunisie est pathétique, désespérant..

À l’approche de Pessah, les Israéliens rénovent moins leur logement

Les Israéliens profitent souvent de Pessah pour effectuer des travaux de rénovation dans leur logement; cette année, les commandes sont à la baisse.

À Jérusalem, la crise du secteur de la construction est encore plus criante : pour Pessah 2016, la baisse des commandes est de 26% par rapport à 2015.

C’est presque une tradition en Israël : de nombreuses familles israéliennes attendent l’approche de Pessah pour effectuer des travaux de rénovation dans leur logement. La fête de Pessah, qui débute cette année le 22 avril prochain, marque symboliquement le début du printemps, ce qui est propice à une rénovation des appartements, peinture et autres travaux d’intérieur.

CAUSES SÉCURITAIRES

22% DE COMMANDES EN MOINS Les artisans israéliens attendent donc Pessah avec impatience : le mois qui précède le début de la fête pascale représente pour eux une période de forte activité. Or cette année, les artisans se plaignent d’une forte baisse des commandes, et à Jérusalem en particulier. Selon la Confédération des Artisans de la Rénovation, environ 62.000 commandes de chantiers de rénovation ont été enregistrées cette année dans tout le pays : c’est une baisse de 22% par rapport à l’année précédente qui avait enregistré un nombre de 82.000 commandes. Il s’agit d’un manque-à-gagner qui est estimé à 450 millions de shekels (100 millions d’euros) pour tous les artisans de la branche.

Pour les artisans israéliens, la cause principale de la baisse de la commande serait d’ordre sécuritaire. Eran Sib, le patron de la Confédération, indiquait cette semaine à la presse israélienne, que « l’Intifada des couteaux qui a débuté il y a six mois, prélève un prix élevé sur la branche de la rénovation d’intérieur, et en particulier à la veille de Pessah ». Il est vrai que de nombreux Israéliens ont décidé cette année de ne pas entamer de travaux de rénovation dans leur habitation à l’approche de Pessah. En raison de l’incertitude économique, ils ont préféré remettre à plus tard une dépense qui n’est pas indispensable dans l’immédiat. Résultat : les pertes accumulées par la branche se monteraient à 2 milliards de shekels depuis le mois d’octobre dernier ; et ce chiffre ne prend pas en compte les pertes liées à la fête de Pessah (450 millions de shekels). Les artisans tirent donc la sonnette d’alarme : « si la situation actuelle se poursuit, nous serons les témoins d’une vague de faillites d’artisans » prévient Eran Sib. Jacques Bendelac (Jérusalem)

Le Monde a consacré son éditorial du jeudi 10 mars aux évènements sécuritaires qui se déroulent depuis lundi dernier à Ben Guerdane. Cet éditorial a sévèrement critiqué la position des Européens face à la montée de la menace terroriste en Tunisie. On a également indiqué que les services de renseignements tunisiens, « pris de court, impuissants » ont plus que jamais besoin d’une aide européenne. Le Monde s’interroge sur les causes de la lenteur de l’assistance économique et financière promue à la Tunisie « unique rescapée des printemps arabes ». La protection de la Tunisie dans l’intérêt de toute l’UE «Il y a bien des fonds structurels de l’Union européenne, accordés de façon quasi mécanique à ses membres d’Europe de l’Est, qui seraient mieux employés en Tunisie – dans l’intérêt de toute l’UE», a-t-on écrit. «Où est la mobilisation exceptionnelle, publique et privée, en faveur des 11 millions de Tunisiens? A quand un Conseil européen consacré à la Tunisie, suivi d’une conférence des investisseurs européens? Faudra-t-il attendre d’autres Ben Gardane? L’aveuglement des Européens face à ce qui se joue en Tunisie est pathétique, désespérant », peut-on lire. La Tunisie est unie et solidaire Pour les terroristes, Ben Guerdane est une cible car proche des frontières et, pensent-ils, dans une région qui pourrait leur être relativement favorable, à cause du travail de sape de leurs cellules dormantes et de leurs liens

présumés avec la contrebande qui, souligne-ton, est active dans l’économie de la région. En fait, ils se trompent lourdement et les derniers événements le démontrent. En outre, la population de Ben Guerdane la semaine dernière, dans une manifestation populaire, a réitéré son rejet des terroristes et de leurs plans macabres. En harcelant Ben Guerdane, les terroristes ont tenté de créer un abcès de fixation et soulager les groupes qui leur sont liés à la région de Chaambi et ailleurs. Mais là encore, les forces tunisiennes ont l’initiative et sont fortes de renseignements sur les plans et les mouvements des jihadistes qui cherchent à attaquer. En ce sens, le récent raid américain sur Sabrata a certainement déjoué les plans initiaux des terroristes. A Ben Guerdane, la situation est sous contrôle et les rescapés du commando terroriste actuellement pourchassés devraient être rapidement éliminés. Toutefois, deux périls guettent et sont à prendre au plus sérieux. En premier lieu, le recours à des voitures piégées pourrait intervenir et la vigilance est de mise. En second lieu, la doctrine terroriste consiste à s’inspirer de l’opération qui a visé Gafsa en 1980. Et l’on sait, dans ce cas, ce qu’il advint de ce groupe terroriste, éliminé en quelques jours, malgré l’importance de ses effectifs. Plus que jamais, la Tunisie est solidaire et triomphera probablement des visées du terrorisme international. Aux tunisiens de redoubler de vigilance, de consolider le front intérieur et faire face à cette menace qui les guette. YLellouche


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Israël a importé pour 1,3 milliard de dollars du Japon en 2015

Israël et le Japon ont signé cette semaine un accord de coopération économique portant sur des échanges entre les deux pays, selon un communiqué du ministère israélien de l’Economie et de l’industrie. Une délégation de 30 Japonais en visite en Israël a rencontré à Jérusalem le directeur général du ministère de l’Economie et de l’industrie Amit Lang et a signé cet accord bilatéral. Les relations économiques entre les deux pays se sont renforcées ces deux dernières années, le Japon cherchant en Israël à se renforcer notamment dans le domaine de la cyber sécurité et dans les équipements médicaux. Selon M. Lang, les capacités de l’industrie israélienne sont complémentaires de celles du Japon et chaque pays peut apporter à l’autre dans des échanges économiques.

Osaka, Kobe et Kyoto signent avec Israël un accord

Les responsables de la région de Kansai du Japon ont signé un protocole d’accord sur l’augmentation des liens commerciaux et économiques. La signature de ce protocole d’accord faisait partie de l’ordre du jour d’une délégation composée de 30 hauts responsables gouvernementaux et représentants d’entreprises japonais qui se sont rendus en Israël cette semaine, qui comprenait les responsables du Kansai – parmi eux les représentants des principales villes japonaises comme Osaka, Kobe et Kyoto – ainsi que des cadres des entreprises Panasonic et Hitachi, ainsi que les représentants de l’agence nationale d’exportation du Japon. En raison de l’activité récente, le Japon est devenu un partenaire commercial important pour Israël, selon l’administration du commerce extérieur. Times of Israel

Israël a importé pour 1,3 milliard de dollars du Japon en 2015, et exporté vers le Japon pour une somme totale de 770 millions de dollars, principalement du matériel médical. IsraPresse DW LE PLUS. C’est le deal de la semaine qui fait les grands titres de la presse économique de l’Etat hébreu. Le géant électronique Sony, présent en Israël depuis fort longtemps, rachète une firme israélienne $200 Millions. La société israélienne est un fabriquant (très réputé) de puces électroniques Altair Semiconductor (200 personnes et basée à Hod Hasharon). Sony Corporation est une société multinatio-

nale japonaise basée dans l’arrondissement de Minato, à Tokyo, Japon. Elle est active dans différents domaines tels que l’électronique, la téléphonie, l’informatique, le jeu vidéo, la musique, le cinéma et l’audiovisuel en général. Sony Corporate comprend plus de cent sociétés à travers le monde, dont Sony France SA, Sony Corporation of America, Sony Music Entertainment, Sony Pictures Entertainment, Sony Computer Entertainment et est présent dans 183 pays.


À LA UNE « La taqîya (arabe : taqīya, venant du verbe prévenir, se prémunir) est une pratique consistant à dissimuler sa foi sous la contrainte, afin d’éviter tout préjudice et réaction hostile[1] d’un milieu extérieur défavorable. (…) A son origine, la taqîya provient directement d’une recommandation du prophète de l’Islam selon laquelle la foi peut être cachée si elle conduit à la persécution (…)Très récemment en Occident, et sous l’impulsion de milieux principalement politiques, la notion de taqîya a été revêtue d’un autre sens, essentiellement négatif, sans rapport avec sa signification islamique d’origine, et utilisé de manière à répandre l’idée selon laquelle le mensonge et la dissimulation seraient intrinsèques à l’Islam. Cette campagne est, quant à ses origines et aux buts qu’elle se propose, identique à d’autres lancées à peu près au même moment, par exemple celle qui insinue l’idée selon laquelle «Islam» et «intégrisme islamique» seraient identiques » Cette définition de la taqîya donnée par Wikipédia est assez dans l’air du temps, qui consiste à condamner des tentatives d’amalgame…pour mieux favoriser ce dernier. En réalité, cette notion nous renvoie au cœur du problème, notre incapacité, en Occident, à désigner notre ennemi. Beaucoup de voix courageuses s’élèvent de plus en plus pour dénoncer ce fait, et malheureusement peu d’écho encore leur est donné. Le politologue Alexandre Del Valle, souligne ainsi la transformation de la France, comme beaucoup de pays occidentaux, en terre de prédication de l’islam, car il ne faut plus se leurrer : les terroristes ont pour but d’étendre l’islam au monde entier. L’ennemi est celui qui veut nous envahir. Les islamistes totalitaires, terroristes ou non, veulent nous envahir.(Colloque U.P.J.F du 24 janvier 2016) L’écrivain-journaliste-militant Mohamed Sifaoui, afin de recadrer notre combat contre le terrorisme, précise, quant à lui, que notre ennemi est constitué de « tous les tenants de la haine, de l’homophobie, du racisme et de l’antisémitisme et singulièrement ceux qui sont abreuvés des pensées totalitaires, en premier lieu l’islamisme, qu’il soit d’inspiration wahhabite ou issu de la pensée des Frères musulmans, sans oublier les tenants de l’extrême-droite, même si ceux-ci s’attaquent aux valeurs universelles sans tuer les gens à coups de kalachnikov. » (http://www.lefigaro.fr/vox/ societe/2016/01/28/31003-20160128ARTFIG00270-mohamed-sifaoui-pourquoijean-louis-bianco-doit-partir.php). Ces islamistes totalitaires pratiquent donc, en effet, le double langage, la taqîya, largement facilitée par notre aveuglement. C’est également pour combattre cette taqîya que le journaliste militant Ahmed Meguini*

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La Taqîya se bat pour imposer sa notion de laïcité, valeur essentielle à ses yeux, an tant que telle, mais également en tant qu’outil pour lutter contre l’islamisme. Pour cette raison, j’ai souhaité le rencontrer, afin qu’il nous en dise davantage, désireuse de savoir, au travers de son texte « Va, vis et deviens Français »**et de son projet Laicart**, ce qu’il entendait par laïcité. Le texte « Va, vis et deviens Français » est un texte paru le 6 février 2015 dans lequel il affiche et revendique son athéisme et son attachement à la notion de laïcité. Le projet Laicart « rassemble la tribu de ceux qui n’en veulent pas. Nous avons décidé l’espoir et banni le défaitisme, nous avons préféré la création au cynisme, nous contrarions un pessimisme raisonnable en nous engageant à ne pas renoncer. Nous avons décidé d’être des auteurs avant de jouer les rôles que nous nous sommes écrits. Des inventeurs assez fous pour commettre de l’Histoire. »*** C’est dans le cadre de ce mouvement tout récent (décembre 2015), mais qui prend de l’ampleur, qu’un appel a été lancé pour demander la démission de Jean-Louis Bianco, Président de l’Observatoire de la laïcité, et qui a motivé un rassemblement devant ce dernier le 11 février 2016. Plus récemment, une pétition adressée à François Hollande a été lancée par le mouvement « Soutien à Salman Rushdie : gel des relations entre la France et l’Iran » (https:// www.change.org/p/fran%C3%A7ois-hollande-soutien-%C3%A0-salman-rushdie LaïcArt s’est par ailleurs joint à « la Brigade des Mères », avec Nadia Remadna de la brigade des mères, auteure de « Comment j’ai sauvé mes enfants », « pour appeler toutes les citoyennes et tous les citoyens désireux de reconquérir les territoires délaissés par la politique, provisoirement perdus pour la République, à participer à cette marche pour la France, pour la République, pour la laïcité. » http://laicart.org/marche-de-la-brigade-des-meres-debout-les-meres-deboutles-femmes-reveillez-vous/ Pour Ahmed Meguini, « la laïcité, c’est à la fois un texte et un esprit ». La laïcité a avant tout été instituée pour garantir la liberté des cultes. La laïcité en France n’a pas vraiment posé de problèmes jusque dans les années 1960, où notre matrice de valeurs a été mise en difficultés avec les racines religieuses. La loi de1905 n’est qu’une étape : l’article 1 dit tout, mais il y a surtout des combats, avant et après sa promulgation. C’est donc aussi un esprit. « Une amie institutrice m’a demandé : je suis islamophobe, est-ce que c’est grave. Je lui ai répondu : d’abord c’est faux, une phobie est une peur irrationnelle. Déclencher l’alarme à 4h du matin, par exemple, à cause d’une araignée dans ton immeuble, ça c’est une phobie.

Une peur pas raisonnable. Si tu parles de l’islam, l’islam politique, c’est une peur tout à fait raisonnable. …si une maman amène son enfant à l’école, avec les mains et le visage cachés (à part ses yeux), moi ça me gêne. Tu as raison, cette femme, bon gré mal gré – je ne connais pas son degré d’adhésion et d’implication dans la religion, mais tout de même les gants c’est extrême -, envoie un message politique, en contradiction totale avec nos valeurs. Tu as le droit d’avoir peur de cette femme, car elle est en contradiction totale avec tout ce que tu enseignes à tes élèves. Donc cette femme elle se présente elle-même comme ton ennemi ; en se présentant ainsi elle conteste directement la laïcité. »

! La division, la délation, la stigmatisation sont au cœur de ce piège sournois. Chaque fois que nous tentons hâtivement de désigner des responsables de ce crime dont seuls les auteurs sont coupables, nous tombons dans le piège d’une division programmée et orchestrée. », refusant ainsi de dénoncer l’idéologie qui est derrière ces attentats, il y a le fait que Jean-Louis Bianco a apposé sa signature auprès de certaines proches des milieux islamistes radicaux.

« Quand on affiche son adhésion aux valeurs de la république, c’est considéré comme de la trahison… certains jeunes algériens, par exemple, auxquels la France a payé l’école, les soins, tout, depuis qu’ils sont nés, ils affichent une loyauté en une Algérie qu’ils ne connaissent même pas et qui les traite comme des merdes. »

Or, « pour mémoire, l’association Coexister soutenue par l’Observatoire de la Laïcité de Jean-Louis Bianco a clôturé son compte à la banque CIC en solidarité avec Baraka City. Cette association islamiste a vu ses comptes clôturés par la Société Générale et le CIC en raison de ses activités troubles. La propagande d’un Islam politique par Baraka City a attiré l’attention des services de renseignements français. Cette organisation fait l’objet d’une surveillance bien antérieure à l’émission de Canal +. » (http://laicart.org/ le-vrai-visage-de-barakcity-devoile-par-barakacity-dans-un-salon-de-luoif/)

C’est pour cette raison qu’Ahmed Meguini a créé le principe d’une prestation de serment de laïcité obligatoire pour tous les citoyens : « L’éducation à la citoyenneté dès le plus jeune âge doit être sanctionné à la majorité par une Prestation de Serment de Laïcité. Le jour de ses 18 ans ou de sa naturalisation, chaque citoyen sera convoqué à une cérémonie républicaine. Un élu du peuple présidera la remise de la carte d’électeur qui sera précédée d’un discours sur l’histoire de la République et de la laïcité. Ensuite les récipiendaires sortiront des rangs, lèveront la main droite pour prêter serment de laïcité et faire allégeance aux valeurs de la République. À tour de rôle les nouveaux citoyens recevront leur carte d’électeur et les félicitations de rigueur. Un rite de passage républicain qui rendrait un peu de son prestige au fait d’avoir le privilège d’entrer dans la communauté des femmes et des hommes libres. »**** Mais, effectivement, il faut être clair : quand il s’agit des signes religieux, c’est l’intention qui prime. Ce n’est pas la même chose de porter un foulard, qui contrevient directement à l’ensemble de nos valeurs, et une Kippa. D’ailleurs, on ne trouve nulle part de fondement religieux au port du foulard islamique, qui relève d’un islam politique et non religieux. Il est en contradiction avec notre way of life, nos valeurs républicaines. C’est contre cela que nous devons lutter : les atteintes à nos valeurs. Pour en revenir à l’affaire Bianco : « JeanLouis Bianco est certainement un gars bien. Mais il n’est pas à sa place ! » Indépendamment de la fameuse tribune « Nous sommes unis »*****dans laquelle il était notamment dit « Un piège nous est tendu ! Nous devons refuser d’y succomber

Il ya aussi surtout celui qu’il accepte de dialoguer avec des personnes et entités en contradiction avec nos valeurs. Je cite pour exemples l’U.O.I.F, ou l’association Coexister, devenue interlocuteur privilégié.

Et établir un dialogue avec ces islamistes, c’est, au mieux, de la naïveté, et au pire, de la complicité active. Il ne faut plus, non plus, faire n’importe quoi au nom de la realpolitik, et transiger avec nos valeurs pour des besoins économiques. « D’ailleurs, j’insiste sur l’importance de devenir énergétiquement indépendants. Nous ne devons plus dépendre du pétrole. Nous devons développer d’autres sources d’énergie. » En bref, il faut savoir désigner notre ennemi. Susan Hofen * Ahmed Meguini est aussi journaliste (il a été notamment chroniqueur dans la 1ère saison du Grand Journal de Canal+ en 2003) et un chef d’entreprise production et communication web. Egalement auteur et …acteur avec un rôle dans le film «Rengaine» de Rachid Djaïdani sur le racisme intercommunautaire.) ** http://laregledujeu. org/2015/02/06/19074/va-vis-et-deviensfrancais/ *** http://laicart.org/ et https://www. facebook.com/laicartorg/?ref=ts&fref=ts **** http://laicart.org/une-prestationde-serment-de-laicite-obligatoire-pourtous-les-citoyens-2/ *****http://www.liberation.fr/deb a t s / 2 0 1 5 / 11 / 1 5 / n o u s - s o m m e s unis_1413644


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Difficultés pour concevoir un enfant ? Un Conseil utile

Vous avez des difficultés pour concevoir un enfant ? Il semblerait que vous pourriez augmenter vos chances d’avoir un bébé en hiver, selon les résultats d’une étude publiée dans la revue médicale American Journal of Obstetrics and Gynecology . Le sperme des hommes ayant des problèmes de fertilité serait plus fécond. Les chercheurs de l’université Ben-Gourion de Néguev (Israël) ont de recueilli 6 455 échantillons de sperme d’hommes en couple ne parvenant pas à avoir un enfant entre janvier 2006 et septembre 2009. Pendant trois jours, avant de fournir un échantillon de sperme, les participants se sont abstenus de relations sexuelles. Les

La police vise les travailleurs arabes illégaux après l’attaque de Jaffa La police israélienne a commencé à mettre la pression sur les arabes de l’autorité palestinienne résidant illégalement dans la région de Tel Aviv, avec une massive vague d’arrestations mercredi. L’opération a été entreprise à la suite de l’attaque meurtrière de Jaffa, quand un arabe de l’autorité palestinienne vivant illégalement en Israël a poignardé des passants, tuant un américain et faisant une dizaine de blessés. La victime tuée dans l’attaque, Taylor Force, était un vétéran de 28 ans de l’armée américaine en Irak et en Afghanistan qui était en visite en Israël pour étudier l’esprit d’entreprise pour son MBA. Les forces de sécurité israéliennes ont signalé une hausse significative des résidents arabes de l’AP vivant illégalement en Israël au cours des dernières années, en particulier depuis le début de la flambée de violences en octobre 2015. Depuis hier, la police du district de Tel Aviv a arrêté des dizaines de résidents arabes illégaux. Dans un incident, la police d’Herzlia a trouvé 12 travailleurs arabes illégaux sur un site de construction. 11 autres ont été arrêtés à Bnei Brak et Ramat Gan. Des dizaines d’autres ont été trouvés et arrêtés dans la région de Tel Aviv.

chercheurs ont évalué le volume de sperme, la concentration des spermatozoïdes, leur motilité, leur morphologie et leur acrosome (une structure en forme de capuchon située sur la tête du spermatozoïde, indispensable à la fécondation ), sachant que la concentration normale de spermatozoïdes par millilitre est d’au moins 15 millions. Les scientifiques ont constaté que quand les hommes ont une concentration normale de spermatozoïdes, le volume de sperme apparaît constant tout au long de l’année, la concentration du sperme augmente de mars à mai, le pourcentage de spermatozoïdes mobiles est élevé durant l’été, et s’affaiblit en hiver. Mais, le plus grand pourcentage de sperma-

tozoïdes en mouvement rapide est observé pendant les mois d’hiver, comme celui des spermatozoïdes de morphologie normale. L’hiver est bénéfique aux hommes infertiles Les scientifiques ont constaté que pour une concentration en spermatozoïdes faible, la qualité du sperme diminue pendant l’été et s’améliore progressivement au cours de l’automne et de l’hiver. Pour favoriser une meilleure qualité du sperme, il est recommandé aux hommes de ne pas être en surpoids , d’éviter les consommations excessives d’ alcool et le tabagisme . Source: http://www.topsante.com/

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Turquie: 27 morts, 75 blessés dans un attentat à la voiture piégée à Ankara

Kerry : « la solution à 2 états nécessite une poussée globale »

Au moins vingt-sept personnes ont été tuées et 75 autres blessées dans un attentat à la voiture piégée dimanche soir dans le centre d’Ankara, a annoncé le bureau du gouverneur de la capitale turque dans un communiqué. « La déflagration a été causée par un véhicule rempli d’explosifs à proximité de la place de Kizilay », centre névralgique de cette métropole, a ajouté le gouvernorat qui, dans un premier temps, avait donné un bilan de 25 morts. De nombreuses ambulances ont été dépêchées sur les lieux, les télévisions montrant en outre des bus calcinés et des sauveteurs transportant des blessés.

Le secrétaire d’état américain John Kerry a dit lors d’une conférence de presse à Paris dimanche que l’Amérique a toujours l’intention de forcer Israël et l’autorité palestinienne à un accord de paix, mais que des efforts « globaux » étaient nécessaire. « Il est évident que nous sommes tous à la recherche d’une voie à suivre. Les Etats-Unis et moi-même restons profondément attachés à une solution à deux états. C’est absolument essentiel, » a dit Kerry, lorsqu’on l’a interrogé sur les plans américains concernant une initiative française pour obliger Israël à faire des concessions ou alors reconnaître la « Palestine ». Le nouveau ministre des affaires étrangères français a toutefois atténué l’ultimatum, tout en maintenant la pression pour des pourparlers de paix. « Il n’y a pas un pays ou une personne qui peut résoudre ce problème. Cela va exiger la communauté internationale, cela aura besoin d’un soutien international, » a poursuivi Kerry. Sa référence à la « communauté internationale » vient a la suite d’un rapport publié par le Wall Street Journal la semaine dernière, qui citait des hauts responsables américains révélant que Barack Obama a l’intention d’utiliser l’ONU pour diviser Jérusalem. Selon les responsables, Obama a l’intention de ne plus utiliser son veto contre des résolutions anti-israéliennes au conseil de sécurité de l’ONU, et

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ainsi faire pression sur Israël pour que l’état juif fasse encore plus de concessions. Des responsables américains ont dit dimanche à Reuters que l’administration Obama cherche différents moyens pour relancer la solution à deux états, selon laquelle Israël sera divisée pour créer un état palestinien. Kerry avait mené la dernière tentative de pourparlers de paix, quand ils ont été torpillés en 2014 par l’autorité palestinienne qui a signé un accord d’union avec le groupe terroriste Hamas.

Cette explosion s’est produite un peu plus de trois semaines après un attentat suicide à la voiture piégée revendiqué par un groupe dissident du Parti des travailleurs du Kurdistan

(PKK, séparatistes kurdes) qui avait visé, dans le centre d’Ankara également, des cars transportant du personnel militaire et fait 29 morts. Cette attaque avait été revendiquée par les Faucons de la liberté du Kurdistan (TAK), qui avaient alors annoncé de nouvelles attaques à venir, notamment contre les sites touristiques turcs. La Turquie vit depuis l’été dernier en état d’alerte maximales après une série d’attentats meurtriers, dont quatre ont été attribués par les autorités au groupe Etat islamique (EI). Le plus meurtrier d’entre eux, le 10 octobre dernier, avait été perpétré par deux kamikazes qui s’étaient fait exploser au milieu de manifestants de la cause kurde devant la gare centrale d’Ankara, faisant 102 morts. (avec AFP)

Double attentat à l’entrée de Kiryat Arba près de Hébron

« Nous parlons d’un certain nombre de manières pour essayer de changer la situation sur le terrain dans un effort pour essayer de générer une certaine confiance, » a déclaré Kerry dimanche. « Donc nous écoutons attentivement la position française. » « A l’heure actuelle, c’est difficile, en raison de la violence qui a eu lieu, et il n’y a pas beaucoup de gens en Israël ou dans la région elle-même qui croient en ce moment dans les possibilités de paix en raison du niveau de la violence, » a-t-il admis. Dans le sillage de la vague terroriste arabe indirectement mentionné par Kerry, un sondage publié par Pew mardi dernier révélait que pas moins de 48% des juifs israéliens sont en faveur de l’expulsion des arabes d’Israël, alors que 46% s’y opposent.

Un véhicule palestinien a tenté de renverser lundi vers 06h45 (heure locale) un groupe de militaires et de civils israéliens se trouvant à une station de ramassage à l’entrée de Kiryat Arba près de Hébron dans le sud de la Cisjordanie. Un militaire israélien a été très légèrement blessé à la main par le ricochet d’une balle au cours d’un échange de tirs. Le militaire a reçu les premiers soins sur place avant d’être évacué vers l’hôpital Shaareï

Tzedek de Jérusalem. Les deux terroristes occupant le véhicule ont été tués par les tirs de riposte, on ne connait pas pour l’instant leur état. Dans leur véhicule ont été saisis une arme de poing et un fusil-mitrailleur Carl-Gustav. Quelques minutes plus tard, vers 07h10, et au même endroit, survenait une tentative d’attaque à la voiture-bélier au cours de laquelle un officier et un autre militaire ont été blessés. Le terroriste palestinien a également été tué par les tirs de riposte des militaires.



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Dîner du Crif : des paroles et des actes tos, j’adressais une lettre ouverte au Garde des Sceaux nouvellement installé, lui disant que j’osais espérer que son engagement « pour les combattants de la Liberté » à Gaza, formule coquette qu’il emploie pour désigner les boycotteurs du BDS, que la justice a condamnés en octobre dernier en qualifiant leur action « d’illégale », ne nuirait pas à son objectivité lorsqu’il serait question d’antisémitisme et d’islamo-terrorisme.

C’était hier soir, en grandes pompes et avec beaucoup de solennité. Vous n’étiez pas invités bien sûr et je vous rassure, nous non plus. L’une des toutes premières instances de la communauté juive reçoit tout ce que la France compte d’officiels et de dignitaires religieux, afin de marquer son ancrage dans la communauté nationale, de réaffirmer la place des juifs dans la Nation Française, mais aussi d’évoquer la crise aigüe qu’elle traverse depuis 10 ans à coups d’agressions, d’insultes et de délégitimations, avec en guise d’excuse, le conflit israélo-palestinien et elle ne juge pas bon d’inviter la presse. Enfin, pas nous en tous cas. Il faut croire qu’elle ne nous juge pas suffisamment concernés. Qu’elle ne lit pas notre jour-

nal. Ou qu’elle ne nous aime pas, mais ce n’est pas grave, nous ne sommes pas du genre à nous vexer. Non, en revanche, nous sommes, je le reconnais, du genre à mettre les pieds dans le plat, fut-il goûteux et préparé par les meilleurs traiteurs cashers de la capitale. Nous sommes aussi du genre à appeler un chat un chat et là, en lisant le résumé de cette soirée, en voyant défiler les photos des invités, j’ai un peu la nausée. Devinez qui était là, tout sourire et débordant jusque par les oreilles de cette hypocrisie mielleuse dont savent se tartiner eux-mêmes les politiques ? JeanJacques Urvoas, le nouveau ministre de la Justice ! Il y a quelques jours, dans l’un de mes édi-

Il ne m’a, bien sûr, pas répondu et je vous avoue que ça me cause de l’insomnie quand même, ce silence entre nous. Non c’est vrai, depuis le début du mandat de François Hollande, les menaces pesant sur la communauté juive ont flambé. Toujours plus violentes, toujours plus haineuses, les attaques par le passé attribuées à des « déséquilibrés », comme Merah ou le gang des Barbares, sont désormais reconnues pour ce qu’elles sont : de l’antisémitisme pur, irrationnel, cruel, tout aussi destructeur que le furent l’idéologie nazie et sa tentative d’éradication du peuple juif. Par le Président, par le Premier ministre, dont les paroles, lors d’un discours fondateur, l’an dernier, ont fait vibrer l’ensemble de la communauté juive d’un côté et ceux qui croient encore à la cohésion nationale et au principe républicain de l’autre. Oui mais voilà, il y a un hic. Au sein de ce gouvernement humaniste, éclairé et engagé à lutter contre toutes formes de discrimination, au premier rang desquelles l’antisémitisme, les paroles, ne sont que des mots, encore des mots, toujours des mots… Car les actes, eux, racontent une autre histoire. Cette autre histoire, elle se déroule dans les urnes et les coins de bureaux ministériels, dans les couloirs de l’Assemblée et au siège des partis politiques. Cette autre histoire raconte le destin de fieffés hypocrites, dont la place au soleil, sous les Ors de la République, vaut bien plus que quelques juifs en souffrance au sein de la Nation française. Elle conte les petits arrangements électoraux, à quelques mois de la Présidentielle, pour donner des maroquins aux copains. Et qu’importe si les copains, eux, sont antisionistes dans l’âme, on ne va quand même pas s’embarrasser du sort de quelques juifs et encore moins de celui de l’Etat d’Israël quand il s’agit de sauver sa peau, et son siège éjectable. Mais me direz-vous, la gauche, en place ou pas, est loin d’être la seule à jouer au jeu des chaises musicales en prévision des prochaines échéances électorales alors pourquoi pousser des cris d’orfraie. Je vous l’accorde. Ce n’est d’ailleurs pas, ici, aux politiques que j’en veux. Non, c’est ce dîner honteux, cette invitation qui n’a pas lieu d’être, cette réception en grandes pompes d’un ennemi avoué d’Israël par les plus hautes instances de la communauté juive qui me chiffonnent vraiment. Ambiguë, embarrassé, incertain, le CRIF, lorsqu’il s’agit d’Israël, joue les amants du placard. On soutient Israël, le droit de l’Etat hébreu à exister et à assurer la sécurité de ses citoyens. Mais on se laisse doucement

bercer par cette petite musique honteuse qui consiste à dire : nous juifs de France sommes des citoyens français et par forcément des suppôts de l’Etat hébreu. Et bien non : juif, sioniste, défenseur d’Israël, nous avons le droit, en France, sur le sol républicain de revendiquer haut et fort nos idées, nos convictions, nos allégeances, sans pour autant devoir en payer le prix dans les larmes et le sang. Agresse-t-on un Français d’origine chinoise dans les rues de Paris, lorsqu’il manifeste son soutien à son pays d’origine ? Non pourquoi ? L’agresse-t-on parce que son visage dit ses origines ? Pas plus. Mais on agresse un juif car il est (forcément) un soutien de l’entité sioniste. On tape la tête d’un enfant juif contre un poteau, jusqu’à le mettre en sang, parce qu’il est juif et donc forcément responsable en quelque sorte du conflit israélo-palestinien. Et plus personne à part les juifs ne trouvent ça dérangeant. Ah si, Audrey Pulvar, femme, journaliste et de gauche, qui elle a noté le son strident qui émane de ce discours dissonant, l’odeur putride qui se dégage de cette logique nauséabonde. Mais le CRIF, lui, ça ne le dérange pas tout ça. Monsieur Urvoas agite les fanions de défense des « combattants de la liberté à Gaza ». Il valide les thèses profondément malsaines de l’extrême-gauche qui, sous couvert de contester la politique du gouvernement israélien, défile dans les rues de Paris avec ceux qui crient « Morts aux Juifs » et nous, sympas, on l’invite à venir grignoter du petit four casher. Enfin nous… Le CRIF, parce que ça fait bien longtemps que le CRIF, ce n’est plus nous. Je suis mauvais langue, me direz-vous, rapport au fait qu’il est ministre de la Justice, le protocole, on ne pouvait pas faire autrement, tout ca… Ouais… Il a bon dos le protocole. J’aurais compris qu’on lui écrive publiquement, par la voie d’un communiqué de presse, que le CRIF l’attendait de pied ferme au dîner pour discuter idéologie, mission de service public, déontologie et objectivité. J’aurais apprécié que le CRIF appelle le Premier Ministre pour lui dire, sur cette nomination, sa façon, notre façon de penser. Je ne comprends pas, en revanche, qu’on s’abaisse à recevoir un tel personnage et qu’on le régale aux frais de la communauté, sans exiger de lui qu’il précise sa pensée sur le sujet. Sans en profiter pour lui demander, devant toute l’assemblée, de se justifier. J’ose espérer, au moins, que monsieur Urvoas n’a rien mangé au cours de ce dîner. Maigre consolation, certes, mais ce serait la seule dont nous pourrions nous contenter. Avoir la certitude qu’à défaut de leur dire notre colère et notre indignation, nous n’avons pas engraissé les antisionistes aux frais de la communauté…


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Juifs spoliés sémitisme, etc.

profit conséquent.

Ainsi, des documents établis par la partie non Juive - Syndicat de copropriétaires, syndics, etc. - sont pris en compte pour accueillir les demandes de cette partie, même quand ils sont sciemment faussés.

Ce faisant, ces Syndicats et leurs syndics spoliateurs empêchent des Français Juifs de jouir d’une vie tranquille et du fruit de leur travail. Et des copropriétaires Français juifs sont mis à la rue, et leur appartement vendus par adjudication au profit du Syndicat.

Pour bien faire comprendre à des Juifs impudents, osant réclamer l’application du droit, qu’ils ne sont pas des justiciables français comme les autres, des magistrats bâclent leur arrêt par des phrases sans sens. Les condamnations au titre de l’article 700 du Code de procédure civile - indemnisation des frais judiciaires, en première instance et en appel, de la partie gagnant entièrement ou partiellement le procès - ? Elles se traduisent généralement pour des justiciables non Juifs - locataire, copropriétaire, banque, etc. - par une somme à payer par la partie perdant, en partie ou totalement, le procès, allant de 4 000 € à 5 000 €. Or, une Cour d’appel a condamné un copropriétaire Français Juif, percevant le RSA - le Revenu de solidarité active «assure aux personnes sans ressources un niveau minimum de revenu variable selon la composition du foyer»- et ayant obtenu l’aide juridictionnelle totale, à verser 6 000 € au Syndicat et à son syndic, et une copropriétaire Française Juive à 20 000 € à ce titre ! Mais, et c’était bien connu de Youssouf Fofana, «les Juifs ont de l’argent»... Faits méconnus, qui semblent n’avoir pas été assez analysés : c’est la France de la IIIe République qui a spolié le génial producteurcinématographique Bernard Natan (1886-1942), diffamé pendant des décennies après son assassinat au camp nazi d’Auschwitz. Et c’est dans la France de la Ve République que des Juifs Français sont ruinés et spoliés depuis le début de l’Intifada II. Des «Juifs de France», pour reprendre la terminologie officielle et erronée - il s’agit de jure de Français Juifs -, sont spoliés par l’institution judiciaire française, et ce «au nom du peuple français» : propriétaires de biens immobiliers en Allemagne (Monica Waitzfelder) et en France - Eva Tanger, les consorts B., M. et Z -, spécialiste en médecine nucléaire et détenteur d’actions dans des sociétés - le Dr Lionel Krief, ancien propriétaire et praticien dans deux centres de médecine nucléaire à Compiègne et à Creil -... Et la liste est loin d’être complète ou close. Sans des magistrats, agents publics rémunérés par l’Etat, aucun ennemi des Juifs ne pourrait légalement les ruiner ou/et les spolier. Ces spoliations démontrent unantisémitisme d’Etat, «au nom du peuple français», et sans susciter l’intérêt ou l’intervention efficace d’organisations communautaires - AMIF (Association des médecins israélites de France), etc. - ou en charge de la lutte contre l’antisémitisme. La disparition progressive du droit d’auteur, au fil de jurisprudences destructrices, dans le pays de Beaumarchais, s’avère emblématique

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de l’avènement du «gouvernement des juges» : exigence d’originalité sans fondement légal hormis le titre de l’oeuvre de l’esprit (articles L. 112-1 et L. 112-4 du Code de la propriété littéraire et artistique) -, originalité appréciée par des magistrats sans formation en histoire de l’art, décisions judiciaires rédigées sans respect de la langue française, etc. La justice française est ainsi devenue aléatoire, source d’insécurité juridique, car des magistrats s’affranchissent du respect du droit. Le «gouvernement des juges» n’est contrôlé par aucun contre-pouvoir. Les réformes lancées par les autorités politiques ont visé par exemple la «carte judiciaire», mais non à limiter ce «gouvernement des juges» attentatoire à la démocratie et à des éléments de la devise républicaine : l’égalité et la liberté. A cet égard, est significatif le scandale du «Mur des cons», panneau constitué de photographies de personnalités, dont le père d’une victime assassinée, découvert dans les locaux du Syndicat national de la magistrature (SNM), au sein d’un bâtiment du ministère de la Justice, par le journaliste Clément Weill-Raynal en 2013. Un scandale suivi d’aucune sanction, hormis celle du journaliste ayant révélé ce «Mur des cons». Des magistrats «dhimmitisent» les Juifs, leur refusant le droit à un procès équitable : pas de respect des droits de la défense, dénaturation des conclusions et des pièces - en clair, des magistrats déforment les conclusions des justiciables Français Juifs pour «expliquer» leur condamnation injuste sans vérification des comptes -, classement de plaintes pour anti-

Il est donc profitable, et sans risque, pour des Syndicats de copropriétaires d’assigner un copropriétaire français Juif en justice en lui réclamant de prétendues «charges impayées» : les magistrats n’acceptent qu’exceptionnellement de désigner un expert judiciaire pour vérifier les comptes du Syndicat. Et encore, des experts judiciaires s’avèrent problématiques. Ainsi, certains comptes d’un syndic/ expert judiciaire ont été considérés comme «injustifiés» par un Tribunal de Grande instance. Mais curieusement, la Cour d’appel les a ensuite validés sans argumenter, sans expertise. En outre, faute d’un encadrement strict de leurs missions, ces experts/administrateurs judiciaires bénéficient d’une large autonomie qui induit le refus d’accomplir toute les missions confiées par le juge, l’allongement exagéré de la durée de la mission, un coût exorbitant pesant sur le demandeur ou le Français juif injustement condamné, etc. Un Syndicat de copropriétaires peut s’enrichir aisément par ces procédures judiciaires : par le versement réitéré par des copropriétaires Français Juifs de somme déjà versées, par des dommages et intérêts injustifiés, par l’indemnisation exagérée de ses frais judiciaires, par l’inscription d’une hypothèque sur les lots de ces copropriétaires, par des saisies bancaires en majorant le montant de la somme due, par la vente de leurs lots, par l’éventuel rachat de ces lots à prix bradés et en réalisant une juteuse plus-value, etc. Quant à son syndic, il perçoit en particulier des vacations sur le suivi judiciaire qui accroissent le montant de sa rémunération annuelle et il s’assure de garder ce Syndicat dans son porte-feuille de clients. Ce gestionnaire de biens dispose aussi de la faculté de racheter ces lots en engrangeant un

Et ce sont d’autres magistrats qui ont longtemps relaxé Dieudonné poursuivi pour incitation à la haine. Il conviendrait que le ministre de la Justice, Jean-Jacques Urvoas, lance une enquête préliminaire sur les faits concernant ces Français Juifs spoliés pour vérifier si leurs griefs sont fondés, les qualifier juridiquement - abus de confiance, faux et usage de faux, discrimination, etc. -, poursuivre les auteurs d’infractions pénales et les condamner sévèrement, restituer à ces victimes leurs dus et les indemniser pour leurs préjudices financier et moral, engager la responsabilité de magistrats antisémites et initier une formation adéquate à la lutte contre l’antisémitisme à l’Ecole nationale de la Magistrature (ENM). L’ENM, qui assure la formationinitiale et continue de tous les magistrats français, et de magistrats étrangers, est-elle épargnée par «l’antisémitisme vieille France»découvert par Audrey Azoulay à l’ENA (Ecole nationale de l’administration) ? Les Français Juifs spoliés ou risquant la spoliation vont fuir la France socialiste, comme leurs (grands)-parents avaient quitté l’Allemagne nationale-socialiste et des pays arabes. Ils la poursuivront devant la Cour européenne des droits de l’Homme pour violation du droit à la propriété, discrimination antisémite, procès non équitable, etc. Quant aux organisations et dirigeants communautaires français demeurés inactifs, ils risquent à terme de subir le même sort, et auparavant seront discrédités aux yeux de leurs coreligionnaires, donc inutiles pour les pouvoirs publics français.


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Cette année encore, je n’irai pas au dîner du CRIF

Cette année, comme chaque année, je n’irai pas à ce dîner parce que le CRIF ne représente plus les Juifs de France depuis longtemps.

Le CRIF ne représente plus personne, ou presque. Son fonctionnement est non démocratique et ses élections sont le résultat de conciliabules de « grands électeurs » issus de microscopiques associations qui ne représentent pas les Juifs de France. Le CRIF était chiraquien en 1995, sarkozyste en 2007, puis il est devenu hollandais depuis 2012. Comment expliquer ces soumissions successives quand on observe le comportement des dirigeants politiques français, tant vis-àvis des Juifs de France que de leurs choix de politiques, intérieure et extérieure ? Simplement parce que le CRIF a abandonné ses principes et ses valeurs afin de garder accès aux allées du pouvoir. Le CRIF aurait dû représenter les Juifs de France auprès du pouvoir. Il ne fait plus que représenter le pouvoir auprès des Juifs de France.

Jean-Marc Ayrault change positivement l’attitude de la France à l’égard d’Israël

Jean-Marc Ayrault, le Ministre Français des Affaires Etrangères semble vouloir redonner un nouveau souffle à la diplomatie française au Proche-Orient. La doctrine anti-israélienne compulsive de Laurent Fabius (et de nombre de ses prédécesseurs) semble s’atténuer, et c’est tant mieux pour la crédibilité Française à Jérusalem. De fait, on apprends aujourd’hui que « la France ne reconnaîtra pas automatiquement un Etat palestinien si l’initiative pour relancer le processus de paix échoue. » C’est là une demande d’Israël qui expliquait, avec justesse, que ce serait alors « comme si les palestiniens jouaient à pile ou face. Pile, ils obtiennent tout et ne lâche rien pour des accords de paix – donc ils

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gagnent… Et face, ils refusent tout accord et nous perdons aussi parce que de toutes façons, la France va reconnaître leur Etat. » Cette prise de position intelligente du nouveau Ministre des Affaires Etrangères est donc non-seulement importante pour la stabilité du Proche-Orient, mais aussi pour la crédibilité de la France qui tient à montrer qu’elle peut jouer, si elle le souhaite vraiment, un rôle équitable au Proche-Orient: ce qui n’est malheureusement plus le cas depuis trop longtemps. Il aura donc fallu attendre un gouvernement socialiste pour que la France retrouve un peu de grandeur diplomatique. Qui l’eût cru ? Par Amaury Vuibert

Depuis 2012, cette dérive n’a fait que s’accentuer, sous l’influence d’anciens dirigeants de l’UEJF, cette pouponnière du PS où se recyclent ses anciens représentants et dont l’actuel président s’était permis de boycotter la visite d’un ministre israélien en visite à Paris, Naftali Bennet. Ce dernier était trop à droite pour ces gauchistes invétérés et invertébrés. Une fois intégré dans le système politique PS, ce sont ces anciens dirigeants de l’UEJF qui donnent le tampon judéo-casher à des grands assassins de Juifs tels que Mahmoud Abbas qui reçut le 21 septembre 2015, des mains d’Anne Hidalgo, la médaille de Vermeil de la Ville de Paris (Anne Hidalgo qui est, malgré cela, elle aussi invitée au dîner du CRIF). Sous l’influence de ces gauchistes, la newsletter du CRIF est devenu une revue de presse où l’on retrouve parfois des liens vers des articles de ceux qui diffament Israël et les Juifs depuis de nombreuses années ; notamment des gens comme Claude Askolovitch ou d’autres moins connus qui soutiennent le faux reportage al Dura de Charles Enderlin. De même, alors que le 20h de France 2 faisait la propagande du boycott d’Israël le 10 février 2016, le CRIF demandait cinq jours plus tard au chef du service politique de France 2, Nathalie Saint Cricq, d’interviewer François Fillon pour les amis du CRIF. En fait, le CRIF est devenu une officine regroupant des Juifs de Cour officialisant la dhimmitude juive en France. Le CRIF pré-

fère louer la protection policière qu’offrent les pouvoirs publics aux établissements accueillant des Juifs que de leur demander de s’attaquer à la racine du mal, la propagande antisioniste et antisémite des médias français, particulièrement les médias publics à la tête desquels on trouve l’AFP, France Télévisions et Radio-France. Le recteur de la grande mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, ne se rendra pas lundi soir au dîner du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), comme en 2015, en raison de « propos réitérés » à son encontre de la part du président du Crif, a indiqué l’entourage du responsable musulman. Lundi matin au micro d’Europe 1, Roger Cukierman a jugé le successeur du recteur Boubakeur à la tête du Conseil français du culte musulman (CFCM), Anouar Kbibech, « beaucoup plus dynamique, ouvert » que son prédécesseur. Déjà le 18 janvier, lors d’une réunion des Amis du Crif, le responsable de la vitrine politique du judaïsme français avait estimé qu’Anouar Kbibech parlait « beaucoup plus clair » que Dalil Boubakeur, en disant avoir « vraiment le sentiment que les choses ont changé » au CFCM. Un dîner déjà boycotté en 2015 « Ces propos réitérés traduisent une acrimonie de la part de M. Cukierman », a déclaré Slimane Nadour, porte-parole de la grande mosquée de Paris, qui ne sera pas représentée au 31e dîner du Crif. Anouar Kbibech sera de son côté présent au rendez-vous annuel du Crif. L’an dernier, Dalil Boubakeur, alors président du CFCM, avait déjà boycotté, avec l’ensemble des membres de son bureau, le dîner du Crif, pour protester contre une déclaration de Roger Cukierman attribuant « toutes les violences » antisémites aux « jeunes musulmans ». En mai prochain, le nouveau président du CRIF sera élu. En fait, il ne fera qu’entrer en fonction puisque ce système est si démocratique… qu’il n’a produit qu’un seul candidat. Le nouveau président du CRIF sera Francis Khalifa, un homme respectable à qui je souhaite bien du courage mais surtout qui, j’espère, saura réformer ce regroupement d’associations à la dérive et en déshérence afin de représenter dignement et fermement la communauté juive française qui en a tant besoin. PS : merci à Pierre Jova du Figaro de m’avoir interrogé ; je m’y trouve sur la même longueur d’onde qu’Alain Finkielkraut : © Philippe Karsenty


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La guerre est déclarée dans la gauche israélienne …

L’Union Sioniste, le nom honteusement donné à ce que les gauchistes prétendaient être lors des dernières élections, est en train d’exploser.

appellera à de nouvelles élections. Mais le député Erel Margalit, qui réfléchit à défier le chef du parti, a dénoncé ce plan machiavélique en insultant Herzog de « dictateur. »

Cette union née de la jonction du Parti travailliste et du parti Hatnua de Tzipi Livni, va aujourd’hui droit dans le mur. Dans une vidéo publiée aujourd’hui, on voit les députés de gauche s’insulter pendant une réunion du parti, hier soir.

Tout de suite les grands mots.

Le Président de l’Union, un homme honnête et sincère, Isaac Herzog, cherche à changer les statuts du parti pour retarder de deux ans la prochaine élection primaire pour le chef du parti, probablement dans l’espoir qu’il soit toujours le dirigeant quand la Knesset

Une contrebande de drones destinés au Hamas interceptée par Israël

Les agents de sécurité des autorités portuaires israéliennes viennent de mettre la main sur une contrebande de drones au terminal de Kerem Shalom. Les drones sont soupçonnés être destinés au Hamas et d’autres organisations terroristes pour réaliser ou faciliter des attaques contre Israël. Selon les autorités portuaires israéliennes, qui font partie du Ministère de la Défense, un camion israélien qui se dirigeait vers Gaza a été contrôlé, il était rempli de jouets. Le camion tentait en réalité d’introduire clandestinement une variété de drones de différents styles et tailles dans Gaza. Les drones étaient tous équipés de caméras de qualité qui pouvaient être utilisées pour recueillir des informations de renseignement quant à la circulation des forces de défense israéliennes au sol. D’autres tentatives de contrebande de drones ont été déjouées par les agents de l’autorité portuaire au cours des dernières semaines. La mise en échec de cette contrebande est due aux efforts de la police israélienne, les autorités portuaires, les douanes et ministère de la Défense. La cargaison a été confisquée et une enquête a été ouverte sur les circonstances de la tentative de contrebande. Rappelons que le Hamas ayant commis des crimes de guerre tels qu’ils sont définis par le droit international, Israël est en droit de maintenir un blocus sécuritaire à Gaza. En juillet dernier, le hamas avait utilisé un drone de fabrication iranienne contre Israël. Tsahal avait dû lancer un missile Patriot pour neutraliser un drone au-dessus de la ville d’Ashdod, à 40 km au nord de la bande de Gaza. Il fut détecté puis abattu par les forces de défense d’Israel. © Jean Vercors

« Le Parti travailliste et l’Union sioniste vont disparaître parce qu’il n’y a pas de légitimité pour une direction qui ne se présente pas aux élections, » hurle, hystérique, Margalit. « Retarder les primaires de deux ans, c’est mettre le parti au congélateur et donner à Netanyahu les clefs du pays. » Livni a interrompu Margalit : « Non, non, non, non. Ce qui détruit l’Union sioniste est que chaque jour quelqu’un vient du Parti

travailliste avec ses problèmes personnels, » a-t-elle accusé. Ce à quoi Margalit a répondu quelque chose comme: « vous, taisez-vous, vous n’êtes qu’une invitée dans ce parti… » Eitan Cabel a alors interpelé Margalit à « cesser de tous nous faire tourner en round Erel» – « mais vous détruisez le parti avec votre ami Herzog! » a conclu Margalit ! Le Parti travailliste est célèbre pour ses rivalités internes, changeant ses chefs de parti tous les deux ans depuis qu’il n’est plus au gouvernement en 2001. Son rival le Likud, au contraire, n’a eu que quatre dirigeants depuis la fondation de l’Etat en 1948. Par Lola Perez

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Allemagne : la percée électorale de l’extrême droite menace le SPD

le parti populiste anti-immigration Alternative für Deutschland (AfD), né il y a trois ans, était crédité de 18% des voix, soit quatre points de plus que le SPD! Même si, dans ce Land, le SPD se trouve en position d’infériorité face à la gauche de Die Linke (21% des intentions de vote) et loin derrière la CDU (à 32%), c’est un petit séisme qui se prépare. Dans le Bade-Wurtemberg, la situation n’est pas aussi dramatique. Mais avec 14% des intentions de vote, le SPD est en chute libre. Les Verts, avec 30%, font la course en tête et l’AfD, avec 11%, talonne les sociaux-démocrates. Le phénomène d’opinion se répand partout mais surtout dans les anciens Länder de l’Est. En Saxe et en Thuringe, où les prochaines élections locales n’auront lieu qu’en 2019, SPD et AfD sont au coude-à-coude dans les enquêtes d’opinion. Pour les derniers jours de la campagne, le SPD avait décidé d’intensifier ses tirs contre l’Alternative für Deutschland. «Nous mènerons une campagne dure contre les idées simplistes», avait lancé le vice-président du parti, Ralf Stegner. Paradoxe de la situation, la gauche soutient plus que d’autres la politique migratoire du gouvernement et d’Angela Merkel, son adversaire. Le SPD en subit donc aussi les critiques. «Nous devons expliquer qu’en votant pour l’AfD on ne choisit pas une autre politique migratoire mais on vote pour les ennemis de la démocratie», clamait-on au SPD. Le ton est donné. L’AfD «n’est pas une alternative mais une honte pour l’Allemagne», avait ajouté,

mi-février, le patron des députés SPD, Thomas Oppermann. « Les Allemands ne sont ni radicaux ni populistes. » Sigmar Gabriel, président du SPD Les déclarations, fin janvier, de Frauke Petry, la leader de l’AfD, suggérant de laisser les gardes-frontières faire feu sur les migrants qui passeraient illégalement la frontière, ont sonné comme un signal d’alerte. Le président du SPD, Sigmar Gabriel, a proposé une solution radicale contre le parti populiste: la mise sous surveillance par le renseignement intérieur. Prudemment, le gouvernement et Angela Merkel n’ont pas soutenu cette idée qui, de toute façon, n’a pas été reconnu comme valide par les services. Depuis, la guerre est déclarée entre l’AfD et le SPD. L’Allemagne «ne sera pas représentée par l’AfD, Pegida ou d’autres groupes radicaux», a plaidé Sigmar Gabriel. «Les Allemands ne sont ni radicaux ni populistes. Mais un petit groupe d’individus, qui n’ont rien à voir avec nos valeurs ou notre culture, jette le discrédit sur notre pays», a-t-il regretté. Pour le SPD, l’essor de l’AfD est avant tout la conséquence des faiblesses de la CDU qui n’a pas su contenir la percée à sa droite. Mais les sociaux-démocrates en font les frais autant ou presque davantage que les conservateurs, qui demeurent la première force politique du pays. Entre la CDU et l’AfD, le SPD se trouve pris en étau.


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Jacques Kupfer, Co-Président du Likoud mondial : « la place des juifs de France est en Israël !» Rencontré lors du salon de l’Alyah qui se tenait à Paris le dimanche 13 mars, Jacques Kupfer, l’homme aux mille casquettes, Co-président du Likoud Mondial, membre de l’exécutif de l’Organisation Sioniste Mondialz et Président du Bloc National des Juifs Francophones, se lance un nouveau défi d’envergure à la tête d’une nouvelle association: Israël Forever. Le but de cette organisation est, entre autres, de promouvoir l’alyah vers l’Etat hébreu. Amoureux inconditionnel d’Israël et fervent sioniste, l’homme politique connu pour son franc-parler délivre ses opinions, crues, brutes et souvent provocantes sur la situation des juifs de France et d’Europe, et dévoile les futurs projets de sa nouvelle association. Vous êtes venu en France dans un but bien précis, pouvez-vous nous en dire plus ? Présent au salon de l’Alyah je constate d’abord que la foule est venue en masse et cela prouve une chose : Les juifs n’ont plus leur place en Europe et plus particulièrement en France. Leur maison, leur place naturelle, leur avenir, se trouvent en Israël. L’Etat hébreu procure un futur décent pour les juifs de France et leurs enfants, une sécurité dont ils ne bénéficient pas ici, et il a besoin d’eux en retour, plus que jamais. Le judaïsme français est un judaïsme profondément sioniste et Israël à besoin de cet apport. Chaque vague d’alyah a apporté quelque chose de fondamental qui se ressent encore aujourd’hui. Maintenant, à l’olim de France d’apporter sa touche culturelle, sociale, et de contribuer à l’activisme politique du pays. Vous participez à la création d’une nouvelle association. Quel sera son but ? La section française de l’organisation Israël Forever sera présidée par Claude Barouch, l’actuel président de l’UPJF (Union des Patrons Juifs de France). Nous avons pris l’initiative de créer cette association car nous en avons assez d’être en permanence sur une défensive contre-productrice qui

détériore l’image d’Israël à l’international. Nous n’avons pas à nous excuser, à lancer des enquêtes pour prouver notre bonne foi. Aujourd’hui, nous sommes heureux quand une personnalité prend parti pour Israël, quand elle reconnaît notre droit à l’existence. Ce n’est pas normal. Il faut dorénavant mener une offensive, contre-attaquer. Cela commence par demander au gouvernement français de déménager son ambassade à Jérusalem. Nous voulons également que les députés arabes soutenant le terrorisme soient suspendus de la Knesset, et même du pays. Soyons un Etat Juif avant d’être un Etat démocratique. Un Etat qui défend ses soldats plutôt que de leur donner des consignes de légitime défense qui les fragilisent et les mettent en danger. Israël Forever possédera-t-elle des locaux en France ? Et quelle sera votre place au sein de l’association ? J’occupe la fonction de président à l’échelle mondiale d’Israël Forever. Il existe des branches en Israël, en France et en Belgique, mais Claude Barouch communiquera de plus amples informations sur l’association via les médias. Néanmoins je peux toutefois vous assurer que nous travaillons à la construc-

tion d’un musée Yitzhak Shamir, dédié à cet homme politique, une des plus grandes personnalités de l’Histoire d’Israël. Le musée abritera des documents d’archives sur sa vie et son œuvre, notamment sur sa contribution à l’opération Salomon, l’alya des juifs d’Ethiopie. De nombreux gouvernements dans le monde et en France se sont prononcés en défaveur du mouvement BDS qui prônent le boycott des produits israéliens, qu’en pensez-vous ? Je pense que le BDS ne devrait même pas exister. Par ailleurs beaucoup d’Etats à travers le monde dont l’Union Européenne ont cédé à leurs pressions en pratiquant l’étiquetage des produits de Judée-Samarie. C’est extraordinaire. Les chants de la Torah résonnaient en Judée avant même la naissance de Lutèce ! C’est une anomalie à laquelle il faut répondre. J’appelle tous les juifs de France et d’Europe à n’acheter que les produits de Judée-Samarie ! Ecartons-nous un peu du sujet initial : le président du Conseil Représentatif des Institutions Juives de France, Roger Cukierman a déclaré lors du dîner du

CRIF, dimanche 7 mars que, nous, juifs de France, nous sentions comme des citoyens de seconde zone, que vous inspire de tels propos ? Je n’aime pas que les juifs se plaignent. Cela ne tient qu’à lui, qu’il prenne le premier avion pour Israël s’il souhaite être un citoyen de premier plan, chez lui dans son pays. Nous devons arrêter de nous plaindre et prendre les bonnes décisions. Aller là où les juifs sont acceptés et voulus. Le CRIF représente-t-il toujours les juifs ? Bien sûr que non. Le CRIf est un couteau sans manche auquel il manque une lame. C’est la volonté de faire son alyah, de participer à la construction d’Israël qui représente les juifs aujourd’hui. Le temps de l’exil est révolu, le chofar a sonné, et il nous appelle. Quel est votre message pour la communauté juive de France ? Partez, préparez-vous à l’alyah. Certes, le voyage sera sûrement très difficile. Le chemin menant vers Israël est une rose jonchée d’épines. Les complications sont nombreuses, mais cela vaut vraiment le coup…

19ème édition de la marche pour l’eau : bienvenue au cœur de l’Histoire Juive

Du 27 mars au 3 avril, le KKL (Keren Kayemeth LeIsrael), littéralement «fonds de création pour Israël» organise la 19ème édition de la «Marche pour l’eau». Cette année, la randonnée prisée par tous les adhérents de la fondation qui œuvre au bienêtre environnemental de la Terre promise, vous entraînera dans les méandres époustouflants du désert de Judée. Un voyage de rêve pour découvrir ou redécouvrir les joyaux que renferme l’Etat hébreu.

Une semaine en plein cœur du récit biblique. La promesse est belle, les décors, stupéfiants. A l’Est de Jérusalem, à l’ouest de la vallée du Jourdain et de la Mer morte, gît, majestueux, caressé par la chaleur apaisante du soleil de la région du Levant, le désert de Judée. Lits de

rivières, cascades, ravins, rochers, la 19ème Marche pour l’eau proposée par le KKL offre une myriade de paysages à découvrir, non sans peine, à pieds, mais pour le plaisir des yeux. «Plus qu’une simple randonnée, une rencontre entre sionistes et amoureux de la Terre promise», assure Phillipe Lévy, chargé de communication de la Fondation, qui se félicite du succès d’ores et déjà remporté par l’opération puisque le voyage affiche déjà complet. En somme, plus de cent personnes, séparées en deux groupes, se donneront rendez-vous dans les entrailles de l’histoire du peuple juif. Accompagné par une équipe de guides sur les scènes des textes sacrés, le séjour est aussi l’occasion d’un voyage dans le passé. Revivre le combat pour la Royauté opposant David à Saül à Ein Guedi, parcourir

la période du Second Temple à Massada et Qumran et voir s’incarner, comme émanant des environnements ancestraux, les terribles batailles du peuple juif, menées contre les Romains lors de la Grande Révolte, voilà les principales attractions du périple. Bien entendu, en marge des événements du KKL, les intérêts environnementaux ne sont jamais loin. «Une rencontre avec l’Histoire, mais aussi avec la faune et la flore uniques «, rappelle Phillipe Lévy. Symboliques de la fondation, la verdure, les plantes et la maîtrise de l’eau, seront parties prenantes de l’épopée.

Ainsi, au cours des randonnées, il ne sera pas rare de s’arrêter au coin d’une rivière, le temps, si les conditions le permettent, de

tremper les pieds dans les eaux douces et limpides d’un plan d’eau. Enfin, le responsable de la communication prévient : « Si la Marche pour l’eau accueille aussi bien les jeunes que les plus âgés, elle requiert une certaine condition physique». Grimper et descendre le lond des cascades et des ravins sinueux, arpenter les plaines rocheuses et les multiples sentiers, demande forcément quelques aptitudes sportives. Mais devant le palais d’Hérode, ou les panoramas somptueux s’offrant au-dessus des falaises, au prix de nombreux efforts, une chose sera sûre: tout cela en valait bien la peine…


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Le Dôme de Fer souterrain pourrait détruire Fordo lions de $ à la réalisation complète en 2016 de « capacités de détection, de topographie et de neutralisation contre les tunnels qui menacent autant les Etats-Unis qu’Israël ». Selon ce porte-parole, la part la plus importante du travail de développement (de cette arme secrète) sera menée en Israël en 2016. Les Etats-Unis recevront des prototypes et accéderont au lieux d’essais, puisqu’ils détiendront les droits de toute propriété intellectuelle sur l’engin.Les entreprises israéliennes travaillant sur l’arme d’attaque des tunnels sont Elbit Systèmes et les Systèmes Avancés de Défense Rafael, qui ont développé le Dôme de Fer.

Israël a commencé à tester une nouvelle arme secrète afin de vaincre les systèmes de tunnels que le Hamas palestinien et le Hezbollah sont très affairés à creuser pour mener des attaques-surprises en Israël. Des sources occidentales ont révélé le vendredi 11 mars que cette nouvelle arme , surnommée « le Dôme de Fer Souterrain » peut détecter un tunnel, puis envoyer un missile dans sa direction précise afin de le faire exploser. Les sources des renseignements américains dévoilent uniquement que cette nouvelle arme est équipée de capteurs sismiques pour détecter les vibrations souterraines et topographier leur localisation avant de les détruire. Les experts occidentaux parlent de puis des années d’une arme secrète israélienne capable de détruire l’installation nucléaire iranienne de Fordow, qui est enterrée profondément à l’intérieur de la montagne, non loin de la Cité sainte Chiite de Qom. Ils ont notamment suggéré que cette arme hypothétique pourrait être glissée par le système de ventilation de l’installation, se faufiler pour poursuivre son chemin à travers les chambres souterraines et provoquer l’écroulement de

l’installation illicite d’enrichissement. Il en a encore été question il y a trois ans, lorsque le 23 août 2013, les forces aériennes israéliennes ont fait exploser l’installation souterraine de Commandement du Front Populaire Palestinien-Front Général à Al-Naama, sur la côte sud du Liban, à 15 kms au sud de Beyrouth. Le chef du PPF-GC, Ahmed Jibril prenait alors ses ordres directement auprès du corps des Gardiens de la Révolution iranienne. La façon dont cette opération a pu être réalisée n’a jamais été révélé. Mais des sources militaires occidentales la perçoivent comme un puissant message envoyé par Israël à Téhéran, leur démontrant ainsi que leurs installations nucléaires souterraines étaient dorénavant vulnérables à des attaques israéliennes. Le Centre de Commandement secret de Jibril avait été construit en 1970 per des ingénieurs militaires d’Allemagne de l’Est (RDA) comme l’un des sites militaires fortifiés les plus solides du Moyen-Orient. Concernant cette nouvelle arme, le porte-parole du Pentagone Christopher Sherwood a déclaré que les Etats-Unis ont alloué 40 mil-

Sherwood a démenti les allégations des quartiers généraux de la Défense israélienne disant que les Etats-Unis réservaient 120 millions de $ au développement de ce système ou qu’une autre allocation de 80 millions de $ serait disponible -la moitié en 2017 et l’autre moitié en 2018. Les sources militaires de Debkafile soulignent que le calendrier implicite de ces estimations ne représente pas forcément le tempo exact du développement du Dôme de Fer souterrain. Si on se fie à l’expérience passée, des armes israéliennes incomplètes ou pas tout-à-fait abouties ont plus d’une fois été dépêchées à toute vitesse sur le champ de bataille pour faire face à une situation d’urgence. Le Dôme de Fer en est un bon exemple. Ce type de situation présente l’avantage de tester les systèmes innovants en conditions opérationnelles réelles, avec pour résultat que les améliorations et les ajustements peuvent être introduits bien plus raidement que prévu. Nos sources ajoutent : autant le Hamas palestinien que le Hezbollah pro-iranien travaillent jour et nuit sur les réseaux de tunnels afin d’infiltrer des terroristes et des combat-

tants commandos en Israël, afin d’attaquer des avant-postes de Tsahal et des localités civils. Au cours de la dernière opération contre-terroriste d’Israël dans la Bande de Gaza, le Hamas a mis sur pied une attaque meurtrière par les tunnels du côté israélien de la frontière et planifie de reproduire ce type de scénarios. Le Hezbollah entraîne des unités de commandos à des incursions surprise et souterraines afin de s’emparer de certaines villes et régions de Galilée dans le nord d’Israël. Le gouvernement israélien a dépensé plus de 250 millions de $ depuis 2004 consacrés aux efforts pour déjouer la construction des tunnels sous la frontière de Gaza. Il s’avère plus facile de détecter des tunnels en construction par les vibrations et bruits que des tunnels silencieux parce que déjà construits. Le chef d’Etat-Major de Tsahal le Général Gadi Eisenkot a fait allusion à ces efforts en février : « Nous faisons le maximum, mais l’essentiel de ce que nous faisons reste caché au public », a t-il dit lors d’une conférence au Centre Interdisciplinaire d’Herzliya. « Nous avons des dizaines, si ce n’est des centaines de véhicules du génie sur la frontière de Gaza ». Avec la Russie qui vient de retarder la livraison à l’Iran de missiles de défense anti-aérienne S-300, au début de la semaine, à cause de renseignements israéliens démontrant que ce type est directement envoyé au Hezbollah, autant que la visite et l’accueil prévus du Premier Ministre israélien Binyamin Netanyahu, fin mars au Kremlin, afin de discuter de la coopération stratégique avec la Russie, ce nouveau missile perceur de tunnels pourrait jouer un rôle majeur dans le contrôle et la destruction des organisation paramilitaires au Moyen-Orient (https://www. trunews.com). v DEBKAfile Reportage Exclusif

Netanyahou demande aux P5+1 d’agir contre Téhéran après ses tests de missiles

Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a instruit samedi le ministère israélien des Affaires étrangères d’appeler les six grandes puissances mondiales dites du P5+1 (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne) à agir contre l’Iran après avoir testé ses missiles balistiques.

régime sioniste » d’Israël.

« Il s’agit d’une importante étape et d’un test important pour la mise en application de l’accord nucléaire avec l’Iran », a indiqué le Bureau du Premier ministre israélien.

Washington est « extrêmement préoccupé » par ces essais balistiques « provocateurs et déstabilisateurs », a ajouté Mme Power, qui a rappelé que les résolutions de l’ONU interdisaient à Téhéran de tirer des missiles à capacité d’emport nucléaire.

L’Iran avait indiqué avoir procédé mardi et mercredi à une série de tests de missiles balistiques. Un responsable militaire iranien a affirmé que ces missiles pouvaient « frapper nos ennemis lointains », en particulier « le

Suite à ces tirs, les Etats-Unis ont demandé à ce que le Conseil de sécurité des Nations unies tienne des consultations pour discuter des « dangereux tirs » de missiles balistiques par l’Iran, a annoncé vendredi l’ambassadrice américaine Samantha Power.

Elle a souligné « la nécessité de travailler avec nos partenaires dans le monde pour freiner et affaiblir le programme balistique

de l’Iran ». Elle a ajouté que Washington « envisageait aussi une réponse nationale appropriée ». Aux termes de cette résolution et de l’accord nucléaire conclu en juillet 2015 entre les grandes puissances et Téhéran, l’Iran est toujours tenu de s’abstenir de lancer des missiles balistiques pouvant être équipés d’ogives nucléaires. Mais l’Iran a toujours nié chercher à se doter de l’arme nucléaire, affirmant que ses missiles ne sont pas conçus pour emporter une bombe atomique. (avec AFP)



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Tsahal frappe des cibles à Gaza Ahmed Aboul Gheit élu secrétaire général de la Ligue arabe suite à des tirs de roquettes contre Israël

Traditionnellement, le secrétaire général de la Ligue, qui représente quelque 370 millions de personnes et compte 22 membres, effectue deux mandats à la tête de l’organisation qui siège en Egypte. Le Caire a toujours tenu à ce que ce poste soit attribué à l’un de ses diplomates.

Un haut responsable du groupe terroriste, Ismael Radwan, a appelé les frappes israéliennes « une escalade » et placé « la responsabilité complète » sur l’Etat Juif.

L’armée de l’air israélienne a frappé quatre cibles à l’intérieur de Gaza samedi, en représailles à des tirs de roquettes qui ont frappé Israël vendredi soir. Quatre roquettes ont été tirées sur la ville de Sdérot vendredi, mais aucune victime n’a été signalée. Les frappes aériennes ont ciblé une base militaire du Hamas située à côté de maisons de civils dans le village de Beit Lahiya, au nord de Gaza. Deux enfants auraient été tués lorsque des éclats d’obus ont frappé leur maison, selon le groupe terroriste Hamas. « En réponse à l’agression, l’aviation israélienne a ciblé quatre sites du Hamas dans le nord de la bande de Gaza, » a déclaré Tsahal dans un communiqué.

Nommé en 2004, M. Aboul Gheit avait été le dernier ministre des Affaires étrangères de M. Moubarak, renversé en 2011 par une révolte populaire.

« Le sang des enfants tués dans le raid sioniste ne coulera pas en vain, » a déclaré dans un communiqué l’aile militaire du groupe terroriste, les brigades Ezzedine al-Qassam. Notre « patience avec les attaques de l’ennemi à ses limites, » a-t-il ajouté. Depuis la fin de la guerre dévastatrice entre Israël et les terroristes de Gaza lors de l’été 2014, environ 34 roquettes tirées depuis la bande côtière contrôlée par le groupe islamiste ont frappé Israël. La plupart auraient été tirées par des groupes djihadistes liés à ISIS, bien que quelques unes aient également été tirées par des factions alignées avec le groupe terroriste Djihad Islamique. Israël tient le Hamas directement responsable de toutes les attaques depuis le territoire sous son contrôle.

Ahmed Aboul Gheit, le dernier ministre des Affaires étrangères de l’ex-président Hosni Moubarak, a été élu jeudi pour prendre la tête de la Ligue arabe. L’actuel secrétaire-général de la Ligue, l’Egyptien Nabil al-Arabi, avait annoncé fin février qu’il ne briguerait pas un second mandat de cinq ans alors que ses fonctions à la tête de l’organisation s’achèvent en juillet. « Ahmed Aboul Gheit, le dernier ministre des Affaires étrangères de l’ex-président Hosni Moubarak, élu nouveau secrétaire général de la Ligue arabe »

Depuis, ce diplomate chevronné s’était fait discret sur la scène politique, se consacrant à l’écriture. Il s’était rendu célèbre pour ses positions très dures vis-à-vis de l’Iran. Ayant rejoint le corps diplomatique en 1967, M. Aboul Gheit a occupé divers postes à Rome, Moscou et New York notamment. En 1999, il est nommé représentant permanent de l’Egypte auprès de l’ONU. Il a participé aux négociations du traité de paix israélo-égyptien signé en 1979. Sous M. Arabi, la Ligue arabe a dû gérer plusieurs dossiers sensibles qui restent toujours d’actualité, notamment les conflits en Syrie et en Libye, ainsi que la montée en puissance du groupe jihadiste Etat Islamique (EI) dans la région.



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Varsovie se souvient des Juifs forcés de quitter la Pologne en 1968

Cette histoire est peu connu, mais à savoir. Hitler et Saline n’ont pas le monopole de l’abjection. En mars 1968, il y a eu un soulèvement des étudiants et intellectuels contre le gouvernement polonais dirigé par le Parti de la république Populaire polonais. La répression qui a suivi par les forces de sécurité a supprimé les grèves d’étudiants et a déclenché une campagne antisémite dans tout le pays, dirigée par le général Mieczysław Moczar, ministre des affaires intérieures. Les Juifs ont été licenciés de leur emploi et les professeurs juifs licenciés des universités. Quelques 20.000 Juifs ont quitté la Pologne, principalement pour Israël et la Scandinavie, en 1968 et 1969. Les manifestations ont coïncidé avec le Printemps de Prague en Tchécoslovaquie.

UNE CÉRÉMONIE DANS UNE GARE DE VARSOVIE A COMMÉMORÉ RECEMMENT LES 20.000 JUIFS QUI ONT ÉTÉ CHASSÉS DE POLOGNE À CAUSE DE LA CAMPAGNE ANTISÉMITE DE MARS 1968. Golda Tencer, directrice du Théâtre juif de Varsovie, qui a organisé l’événement de mardi à la gare de Gdansk, a déclaré lors de la cérémonie que la crise en 1968 était sa tragédie personnelle. « Une tragédie de ceux qui sont restés et ceux qui sont partis. Il convient de le mentionner dans les écoles », a déclaré Tencer. «Lorsque nous parlons aujourd’hui de la génération de mars 68, les jeunes ne savent pas de quoi il s’agit. » YLellouche

A 19 ans, l’israélien Amir Goldental est neuro-scientifique avec plus de 20 percées scientifiques !

Ce prodige à commencé son doctorat lorsqu’il avait 16ans. Sa thèse ouvre des perspectives dans la compréhension de maladies neurologiques telles que : l’épilepsie, la maladie d’Alzheimer ou de Parkinson. Par ailleurs, le jeune Amir a remporté un prix lors

de la conférence du Nobel au Japon, pour le meilleur article de recherche. Tous nos vœux de réussite l’accompagnent ! YL





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Livre : DAECH, L’HISTOIRE par Régis Le Sommier

“Daech : l’histoire” brosse le portrait du groupe djihadiste “Daech” ce nom, depuis quelques temps, est sur toutes les langues, et reste, pour certains, une énigme. Qui est cette organisation terroriste qui a semé la panique et dépassé tous les bornes de l’horreur dans son ascension vers l’instauration de l’’ Etat Islamique ‘’ en Irak et le levant. Depuis la chute fulgurante de la ville de Mosul et la déclaration de l’instauration de cet ‘’ Etat’’ par l’’ennemi publique no 1 A.B. El Baghdadi, cette organisation ne cesse de commettre les pires exactions. Régis le Sommier brosse un portrait de cette organisation dans son ouvrage ‘’ Daech l’Histoire’’ : Ses origines , le père fondateur, son financement, ..et son avenir. Cet ouvrage contient des informations très utiles pour comprendre – en partie- ce que ce passe au Proche-Orient compliqué qui ne peut être compris avec des idées simples. Le lecteur s’étonne d’apprendre que les anciens officiers ‘’ laïques’’ de Saddam Hossein sont aujourd’hui les alliés de Daech ‘’ djihadiste’’. Et comment une armée estimée

à 30 milles hommes arrive à contrôler un territoire aussi vaste que le Général américain Mac crystal estime qu’il nécessite 400 milles hommes si ce n’est que le régime de Damas appuie les position de Daech et a aidé aussi à son lancement en libérant certain de ses membres des prisons syriennes et que son armée ne s’oppose à elle.

(BDM) en 2014 : « J’ai dit aux mères: c’est à nous de se réveiller, l’urgence est maintenant ! ». L’organisation volontaire accompagne sur le terrain des mères et des jeunes qui rencontrent des difficultés (échec ou exclusion scolaire, violences dans les rues, arrestations ou autres). « C’est leur reconnaissance qui m’encourage », confie Nadia. À travers les actions de la BDM, elle souhaite faire oublier les stigmatisations sur les mères de banlieue, prouver qu’elles sont toutes aussi bien investies dans la réussite de leurs enfants et que le danger est extérieur.

Qui est Abou Bakre el Baghdadi et comment est arrivé à se hisser au sommet de l’organisation, comment est mort son ancien chef Abou Misaab el Zarqaoui, et qu’il est l’avenir de cette organisation terroriste.

YLellouche

Etat Islamique, le fait accompli par Wasim Nasr journaliste d’origine libanaise Tirant les leçons des erreurs d’Al-Qaïda et profitant des compétences de ses nouvelles recrues occidentales, l’EI a mis en place une entreprise de communication reposant sur plusieurs départements parfaitement structurés et agissant de manière coordonnée. Surfant sur nos peurs et recyclant notre culture, ils parviennent à créer un monde virtuel manichéen où le djihadiste devient une sorte de super-héros défendant le Bien contre le Mal. YL

Hommage à Léon Poliakov (1910-1997)

COMPLET (salle de retransmission)

Jeudi 24 mars 2016 à 19h00 À l’occasion du 65e anniversaire de la publication du Bréviaire de la hainede Léon Poliakov, 1951

Nadia Remadna, auteure du livre « Comment j’ai sauvé mes enfants » chez Calmann Levy

La question de financement est-il vrai que Daech commerce avec le régime de Damas ? tous les rapports confirment cette relation commerciale entre les deux, et même avec d’autres autorités.

Pour l’auteur Daech est vouée à disparition, exactement comme les bolcheviques avec une différence que Daech prospère aux zones rurales et dans les agglomérations, alors que les deuxième ont grandi dans les villes. Un livre à lire !

Dans le cadre de la Semaine d’éducation contre le racisme et l’antisémitisme

Pionnier, car en charge dès la Libération de constituer le fonds d’archives du CDJC, il est parmi les premiers à recueillir les documents des crimes nazis et à étudier la politique antisémite du IIIe Reich. Géant, car son oeuvre est immense et remarquable.

Léon Poliakov : un pionnier et un géant.

YLellouche

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Au quotidien, cette mère de famille algérienne est fan de variété française et adore Paris. Elle aime la vie, sa liberté et son pays, mais pas que. «J’aime les gens. J’ai toujours aimé travailler dans le social, mon métier est une passion », déclare Nadia. Femme courageuse au grand cœur, elle est dévouée à ceux qui en ont besoin. Se qualifiant aussi bien de « sensible » que de « tête brûlée », elle lutte quotidiennement contre ce qu’elle déteste le plus: la violence et l’inégalité sociale. Militante dans l’âme, elle crée La Brigade des Mères

Maintenant qu’elle a publié ce livre, Nadia espère que les politiques prendront conscience de l’importance des problèmes en banlieue. Dans Comment j’ai sauvé mes enfants, elle aborde de nombreux sujets dont l’inégalité des chances, l’inaction des politiques, la radicalisation, mais surtout le pouvoir des mères, comme elle, qui restent sous-estimées. Son tempérament combatif et son franc-parler mais aussi son humour ressortent dans l’ouvrage, ce qu’elle nous explique : « Je voulais que le livre me ressemble et que ce soit avec mes propres mots, avec ma façon de dire les choses ». C’est donc avec authenticité qu’elle a choisi de l’écrire, et elle y partage d’ailleurs sa vie actuelle, ses difficultés de mère, mais aussi son histoire. YLellouche

EXPOSITIONS Femmes en résistance au Mémorial de la Shoah

Du mardi 8 mars 2016 au vendredi 30 septembre 2016 La publication par les éditions Casterman de la série d’albums dédiée aux femmes résistantes pendant la Seconde Guerre mondiale, dont le dernier opus est consacré à la résistante française Mila Racine, est une double occasion : rendre hommage aux résistantes juives et saluer la vivacité de la création graphique et éditoriale de la bande dessinée historique.

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Ces femmes luttèrent contre l’ennemi, tant en Franceque dans l’Europe occupée, les camps de concentration et les centres de mise à mort.

Au regard du statut politique et juridique des femmes, ainsi que de leur faible engagement militant antérieur, cette mobilisation fut sans précédent.

Composée de nombreux documents d’archivesoriginaux et de photographies, d’une soixantaine d’objets et de planches de bandes dessinées, cette exposition dresse le portrait de ces femmes sans qui, selon la citation d’Henri Rol-Tanguy, « la moitié de notre travail eût été impossible ».

Pourtant la place des femmes dans l’ensemble des mouvements de la Résistance, et la place de la Résistance spécifiquement juive dans ce même ensemble, ont été longtemps minorées, ou ignorées.

Dans leur très grande majorité, les résistantes ont déployé une activité ne supposant ni clandestinité, ni même rupture apparente avec les attendus liés leur genre. Défense des valeurs de la démocratie, rejet de l’antisémitisme et de la xénophobie, volonté de sauver des êtres menacés... furent les points communs de leur engagement, lui-même spécifique par sa précocité, sa spontanéité, et son ancrage au coeur du foyer.

YLellouche


À LA UNE

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Pour qui sonnera le glas ? L’Europe, Daesh ou le Nouvel Ordre Mondial ? l’Europe vous tend les bras…

Ils seront bientôt des millions sur nos terres. Dans la boue endeuillée de Calais, s’écrit déjà la partition des notes d’un glas prévisible. Ce film du mondialisme idéologique des marchands de biens et de morts aura pour the end un tragique tsunami migratoire. Ces vagues migratoires planifiées prennent le relais des rivières de sang des printemps arabes, avant qu’adviennent des crises financières chargées de mettre à genoux l’ordre et le labeur des classes moyennes. Il s’avère qu’un séisme dévastateur, composé de vagues humaines d’immigrants qui, au péril de leur vie, tentent de nous atteindre et de nous occuper, à titres divers… Or, d’innombrables s’en fout la mort sont parmi elles. Mille esquifs improbables tracent leurs sillages cicatriciels sur la grande bleue, avant de s’échouer sur des rivages rétifs et des ports frontaliers gorgés d’ingratitudes. Ces vagues humaines sont porteuses de catastrophes d’ordre politique, sanitaire, écologique, économique et identitaire imparables.

Héritiers du Siècle des Lumières, les peuples occidentaux ignorent encore qu’une implacable omerta prédomine en catimini. Quelques élites richissimes réparties sur les 5 continents, ne forment qu’une seule poignée de mains complices. Elles s’apprêtent à détenir les pleins pouvoirs économiques, judiciaires et policières du modus vivendi strictement marchand des hommes et femmes de demain. Dès lors, que peut-il se passer ? Le recours aux sursauts des consciences ?

Elles s’apparentent nullement à une ruée vers l’or sécuritaire, ce qui pourrait ce concevoir, mais représente une vraie menace préfigurant guerres civiles et naufrage d’une Europe qui se révèle manifestement privée de défense immunitaire, de cap et de capitaine.

L’usage chirurgical de la force militaire et para-militaire, associées à d’innombrables réseaux de résistants, çà et là ?

Ces populations livrées à elle-mêmes, de même que des autochtones contraints à les accueillir, ignorent la stratégie des hommes de l’ombre qui planifient un scénario alarmant, à l’insu de beaucoup de gens fâcheusement influencés par un enfumage médiatique continuel. Derrière les écrans cathodiques, se fredonne par une antienne doucereuse :

Pour survivre, l’Europe devra s’affranchir radicalement de l’idéologie islamo-marxiste dominante qui l’a empoisonnée ; de la trahison de ses clercs et experts ; reconquérir ses outils de communication réelles ; réadapter les Droits et Devoirs de l’homme, et lever l’Interdit d’interdire aux peuples insoumis à disposer d’eux-mêmes, pour que pérennisent leurs identités nationales historiques et culturelles.

Infortunés damnés des terres et des mers,

Insuffisant… Le Mal est enkysté profondément.

Le temps nous est compté. Vivre coûte que coûte, ou entendre s’égrener le glas du précieux héritage de la Civilisation des Lumières qui s’étendit sur le monde. C’est aussi le moment ou l’individu doit avoir le courage de reconnaître une certaine faillite de la Démocratie à l’occidentale. Devenue obsolète, elle s’avère inapte au simple Devoir de Salut Public de ses sujets, et d’autres populations qui espéraient en elle. De puissantes oligarchies européennes se liguent fébrilement pour sacrifier une partie de ces peuples, afin d’asseoir à jamais leurs historiques et déclinantes Saigneuries. De concert avec les S’en fout la mort jihadistes, elles oblitèrent le manteau de la peur sur toutes populations citoyennes, sachant combien l’effroi collectif peut les soumettre, jusqu’à collaborer avec leurs propres bourreaux. Une précédente der des der totalitaire fut éloquente en s’illustrant de cinquante millions de morts. Dès lors, se pourrait-il que le salut vienne d’une série d’électrochocs, tels que la chute de la Tour Eiffel à Paris, de Big Ben à Londres, de Saint-Pierre de Rome, du métro de Moscou et autres hauts lieux symboliques ? Seront-ils suffisants ? Les Européens de 2015, bien que profondément choqués par des attentats criminels majeurs, d’une croissance des violences urbaines exponentielles, d’un terrorisme aléatoire omniprésent et d’incessantes infiltrations de populations orientales-africaines, via l’Italie, la Grèce et bientôt de la Libye. Pour toute réponse des Autorités dirigeantes, ils n’obtiennent de l’Union Européenne qu’une inadaptation frileuse, masquant un

total désarrois.

Tout cela porte en germe son implosion prochaine, associées aux capitulations des 28 Etats par effet dominos, se repliant derrière leurs frontières, de murs hâtifs et de soldats armés. Méthodiquement agressée, l’Europe est prise en tenaille, hors de ses frontières comme intra muros dans ses cités infiltrées. Des hordes islamistes aguerries se sentent chaque jour plus renforcées par la faiblesse des contre-mesurettes défensives qu’ils observent. En fait, il apparaît que l’action géopolitique européenne est en panne d’une inspiration forte et cohérente. Les jusqu’alors puissants Hauts Commissaires Bruxellois et Chefs d’Etats sont franchement dépassés. Des peuples entiers discernent qu’au-delà de la désinformation systématiques du réel qu’ils voient et subissent depuis trois décennies, ils se lèvent… en nombre croissant. En tant que Pasteur non conformiste, respectueux de la Bible et ami d’Israël, je crois que la dangerosité des périls qui environnent l’Europe du feu Siècle des Lumières, va inciter une multitudes de chrétiens, judéo-chrétiens et d’hommes justes dans les nations, à invoquer l’Eternel, afin qu’IL nous donne une vision claire des choses à entreprendre. L’avenir de nos prochaines années et de nos enfants est en jeu. Que l’Eternel nous accorde l’émergence de meneurs d’hommes et de dirigeants d’envergure, dotés de courage, de grandeur morale, aptes à vivre une foi en actions défensives et offensives. Des hommes justes, patriotes et pragmatiques, tel que jadis les prophètes hébreux les désignaient comme chefs de guerre de la part de l’Eternel, le D.ieu de tous les hommes. François Celier


À LA UNE

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Le billet d’humeur de Bernard Korn Brzoza

Le nouveau Code du Travail dévoilé au grand public n’a pas fait l’unanimité, entravé dès sa publication par une opposition socialiste d’une ampleur inconsidérée pour un projet d’actualité. Refus sans ambiguïté, un tollé général, un acte de guerre pour la classe ouvrière : ce changement arrive comme un cataclysme qui a fait sursauter la gauche frondeuse, les syndicats, les partis politiques sans adhérent, les tribuns sans public, une occasion en or de se faire entendre par tous ceux qui prônent une France immobile et retors à toute volonté de changement. 1 million de signatures « contre le projet »et 7 Français sur 10 sont contres. Quelle mouche les a piqués ? Une réaction si immédiate ressentie comme une atteinte aux droits inaliénables du travail et de la vertu de la bien pensance considérant que tout ce qui est acquit le demeure « Vita eternam ». Madame 35 heures, toujours fière de sa loi qui a poussé la France dans ce prévisible chaos économique que nous trainons comme un boulet. Elle ose donner des conseils, elle prétend avoir des réponses pour sortir de l’impasse et elle poursuit « il y a la gauche progressiste, la gauche réformiste c’est nous ! « Cet acharnement à vouloir tuer un texte de loi avant de l’avoir vraiment analysé, de plus conforme à l’urgence de notre redressement économique. Ce qui parait absolument absurde, c’est le rejet total alors que ce projet de loi dans son esprit est une avancée courageuse, pragmatique pour mettre fin à la fatalité d’un chômage

intolérable dont la France détient le record européen. Il n’est en rien définitif, la concertation est un facteur d’intelligence sociale et le signe d’une bonne santé démocratique : mais que le simple énoncé de ce projet génère un tel mépris à des raisons d’inquiéter sur le devenir de notre société. Elle fait dire par le patron d’une multinationale très performante « Ce Code du travail » même modifié » est à des années lumière de ce qu’il devrait être ». Dans un esprit d’apaisement, report du projet du texte de loi à 2 semaines, reculade ou capitulation programmée de l’exécutif, ce report signe sa fin. On crie au triomphe, dans cette désapprobation populaire sans concertation préalable on en souhaite déjà son abrogation. Pour contrer cette loi considérée insensée par certains pour ne pas dire par l’ensemble de ceux qui ont la voix médiatique, un coup de semonce avec une manifestation à la clé prévue pour le 9/3/2016. Les étudiants de l’UNEF école formatrice des nouveaux cadres du PS en mal de doléance depuis si longtemps y participent. Un éditorialiste économique d’une chaine d’information télé a dit « ceux qui manifestent ce jour là le font pour la CGT, mais par pour eux » Confrontation dangereuse avec un exécutif en difficulté, alors que le projet doit être présenté à l’Assemblée Nationale le 24/3/2016, aucune possibilité d’attendre la fin d’un séminaire avec les différents partenaires sociaux. On ne peut négocier avec des partenaires sociaux qui vivent sur une autre planète, passéistes,

nostalgiques, changer le monde mais en privilégiant leurs acquits : défendre « leur petit pré carré ». Pour eux, la force est dans la rue, la rue décide ! La force du pouvoir étudiant fédératrice, provocatrice, menaçante, véritable agitateur social est telle qu’elle a fait « capoter » des lois nécessaires et en fait, n’a servi qu’à marginaliser le pouvoir des présidents, à détruire des réformes de valeur. Cela reste en mémoire, une gifle pour une France qui ne manifeste pas, qui ne crie pas « son ras le bol » qui attend de l’état qu’elle fasse respecter la justice, le droit premier « la solidarité », un équilibre de valeur, l’exécutif se dérobe de ses devoirs. Alors, pas d’autre choix que d’attendre qu’un arbitrage souverain, largement édulcoré sortira ou ne sortira pas de ces négociations. Il y a une formule qui résume bien notre maladie sociétale « la préférence des Français pour le chômage ». On en oublie la loi sur la déchéance de la nationalité, tombée dans les oubliettes du pouvoir. Il y a Calais et sa Jungle, son démantèlement, force de l’ordre, affrontement avec « les no borders » et cette médiatisation à outrance qui culpabilise une Nation, comme si nous étions à l’origine de la crise migratoire et coupable de la situation. Les énième rendez vous des ministres de l’intérieur à Bruxelles concernés afin de débattre de la crise migratoire restent sans solution. Tergiversations politiques, au demeurant sans résultat probant que de se réunir alors que chacun des ministres a une solution et n’ose la médiatiser et à mon avis elle n’est pas digne d’être recevable. Tandis que des dérives radicales « assez proche du langage des ennemis de la démocratie et des nazis, eux prospèrent en Allemagne ». Et cette menace terroriste plane sur une France en crise de confiance, baisse de fréquentation dans les centres commerciaux, baisse du tourisme, malaise social permanent, le doute ! Des migrants comme si ce mot obligeait à une politique d’intégration, quotas discutés, obéissance au pouvoir de l’UE. Schengen démonstration de la fragmentation de l’équilibre européen, admonestations à la Grèce, ventre

mou de l’Europe qui ne retient pas les réfugiés et n’a pas les moyens financiers d’en assurer la charge, la Turquie porte d’accueil de la vague migratoire et passerelle des volontaires au djihad vers la Syrie qui, dans le même temps monnaie son entrée au sein de l’UE à ses conditions. Un chantage délirant vers lequel nous allons céder. Le mal ronge l’Europe, »assiégés par les guerres, le terrorisme et les migrants, l’Europe se disloque de l’intérieur mais aussi de l’extérieur, fatalisme » les états redeviennent des Nations avec des frontières gardées. L’hypothèse d’un BREXIT de la Grande Bretagne serait gigantesque, l’absence de cohésion politique. Une union qui ne cesse de s‘enfoncer dans une impopularité chronique mesurée par les sondages, autant de sujets qui devraient réveiller nos consciences sur ce qui passe en France, notre immobilisme récurrent nous lamine vers le bas, nous plongeons à titre individuel et à titre démocratique, nos projets de lois nous concernant s’évaporent et aucune ne va dans le sens d’un rééquilibrage sociétal. Chaque initiative se trouve ainsi bloquée sous prétexte d’une philosophie incompatible avec notre droit social, ne pas accepter la précarité que l’on considère comme une indignité morale à l’encontre des sans emplois. Un état fébrile, un exécutif en sursis, une présidence devenue douteuse par ses renoncements successifs et des promesses toujours en attente. Une lente agonie et une lutte pour le pouvoir suprême dans les coulisses, des combines politicardes, des alliances équivoques par une foule de prétendants dont aucun n’apportera de vraie solution sans un partage d’idées et d’un débat faisant abstraction de leur égo. Ce n’est pas pour demain ! Ce lundi 7 mars au diner du CRIF, Manuel Valls remplaçant François Hollande a été chargé de lire le discours du président à sa place : il a dit « les Juifs de France n’ont aucune raison de douter de la France ». Manuel Valls aurait, dit-on musclé un peu plus ce discours. Bernard Korn Brzoza

Exposition : Patrimoine du judaïsme Tunisien Il y a plusieurs années déjà j’avais tenté d’attirer l’attention des dirigeants du judaïsme tunisien sur l’état déplorable des cimetières de Tunisie et notamment celui de Tunis, mais à chaque fois j’ai été confronté à un mur d’indifférence. Cela dit il faudrait peut être rendre hommage à l’administration de l’époque du Président Ben Ali qui avaient fait des efforts pour entretenir quelques sépultures, mais rien malheureusement n’avait été envisagé sur le long terme. L’initiative de l’association AICJT-Borgel est à saluer. Elle permettra, je pense une sorte de prise de conscience de ce patri-

moine « oublié ». Yvan Lellouche


À LA UNE Ouvrez les yeux

Cette semaine a encore été marquée en Israël par un mardi noir ! A Petah Tikva, Jérusalem et Yaffo, les fanatiques islamistes palestiniens ont agressé et tué. Dans la même journée, la folie meurtrière a entraîné la mort d’un jeune Américain de 29 ans et a fait 13 blessés. Une fois encore, un silence assourdissant, peu de condamnations de ces actes sauvages. Sur les réseaux sociaux, les images de l’agresseur de Yaffo ont circulé. On y voit l’assassin poursuivre sa course le long du bord de mer, attaquer des passants avec haine, avant d’être arrêté et neutralisé par les forces de sécurité. Cette information et ces images n’ont pas été diffusées par les médias. Le silence autour de ces actes criminels doit nous inquiéter. S’agit-il d’un désintérêt pour ce qui se passe en Israël, ou plus grave encore, s’agit-il d’une peur de montrer des images qui heurteraient certains mais qui en flatteraient d’autres ? Je préfère ne pas répondre ! Dans le climat actuel, je crains le pire ! Depuis trop longtemps, les populistes de gauche, les bien-pensants et une certaine presse gangrenée par une idéologie anti sioniste, ont pris le parti des terroristes palestiniens. Elle s’empresse de faire une distinction entre ceux qui commettent des attentats partout sur la planète et qu’elle désigne comme terroristes et les assassins palestiniens qu’elle glorifie du nom de militants ou même du titre de résistants. L’extrême gauche française ayant pris fait et cause pour les assassins. Pas un mot sur les scènes de liesse à Gaza ni sur la réaction lamentable de l’autorité palestinienne. Ces silences sont inquiétants et augurent des temps difficiles. Tant que sera faite la distinction entre les différents terroristes, les apprentis-terroristes de nos banlieues trouveront l’essence de leur radicalisation. Il est encore temps de stopper cette spirale de la violence. Pour cela il faut dire les choses, les nommer, les décrire et appeler avec force à une union sacrée contre ceux qui en Israël, en France, en Égypte, en Tunisie et partout sur la planète sèment la mort ainsi que contre ceux qui les financent, que ce soit l’Arabie Saoudite ou le Qatar. GIL TAIEB

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Le cimetière du Borgel de Tunis : un patrimoine en péril La Mairie du 11ème arrondissement de Paris et L’Association Internationale de Cimetière Juif de Tunis vous invitent à une manifestation (exposition, films, table ronde) qui se tiendra à la Mairie du 11ème arrondissement de Paris, au métro Voltaire, dans la salle des fêtes, du mardi 29 mars au vendredi 1er avril 2016, de 10 heures à 17 heures. Le cimetière juif du Borgel de Tunis, dit Bet ha-hayyim, La maison des vivants, peutêtre considéré comme le miroir de la communauté juive de Tunis des années 1890 à nos jours. On peut y lire, comme en négatif, son histoire, son évolution de la Régence de Tunis au protectorat et à l’indépendance de la Tunisie. Chaque tombe en est une page.

Vernissage de l’exposition le jeudi 31 mars 2016 à 18h à 21h : - Présentation de l ’AICJT par le président d’AICJT Mr Gérard Borgel. Table ronde : Colette Zytnicki modératrice (Professeur d’histoire contemporaine à l’Université Toulouse II-le Mirail), Habib Kazdaghli (Professeur d’histoire contemporaine, Doyen de la Faculté des lettres, des arts, des humanités et sciences humaines de la Manouba de Tunis), Pascal Julien (Professeur en histoire de l’art, Université de Toulouse II-le Mirail), Albert-Armand Maarek (Historien spécialiste de l’histoire de Juifs de Tunisie), Joseph Krief (Responsable de l’Association Rebi, pour la protection du cimetière du Borgel Tunis), Sonia ben Hadj

Brahim (Doctorante en histoire contemporaine, Faculté des lettres, des arts et des humanités et sciences humaines de la Manouba de Tunis), Michèle Fellous (Socio-anthropologue, CNRS, Paris). - Buffet Chants judéo-arabes par Sandra Bessis accompagnée de Rachid Brahim Djelloul Présentation et vente du livre sur le « LE CIMETIERE DU BORGEL DE TUNIS : UN PATRIMOINE EN PERIL » réalisé par l’AICJT, coordonné par Michèle Fellous et préfacé par Lucette, Valensi,, mars 2016 aux éditions Glyphe. ENTREE LIBRE ET GRATUITE


À LA UNE Le verset dit : «Si un homme parmi vous vient offrir à l’Eternel une offrande de bétail…» Rachi commente «Adam» un homme, implique que l’offrande en question doit rappeler celle qu’a offert le premier homme, c’est-à-dire quelle soit «sa propriété pleine et entière» par conséquent, dénuée de vol ou de provenance douteuse. Pourquoi la Thora insiste t’elle tant pour rappeler une nouvelle fois l’interdiction formelle du vol?.. Pour répondre, il existe un verset du prophète Isaïe qui précise : «Parce que Moi, Achêm, j’aime la Justice et déteste les sacrifices provenant du vol». Que peut-on tirer comme nouvel enseignement des mots : «Si un homme, parmi vous etc..»?. Pour le Zohar le terme «Adam» dans ce contexte, concerne uniquement un homme qui a une épouse, comme il est dit dans le Talmud : «N’est appelé «Adam» que celui qui est marié». Rabinou Bahié explique qu’il n’était pas nécessaire pour la Thora, de redire l’interdiction d’apporter en sacrifice des bêtes volées, donc ce message devait avoir forcément une autre signification. En fait, en comparant nos sacrifices à ceux d’Adam Arichone, la Thora insiste pour nous préciser qu’un bien ou une somme d’argent acquise avec la moindre trace de malhonnêteté, ne saurait être apporté en offrande. Aujourd’hui par exemple nous dirions cela d’une somme offerte à la synagogue, mais provenant d’un détournement ou tout autre escroquerie. Les Sages expliquent, si par exemple, une personne se prétend abusivement «Talmid Hakham» érudit et, de ce fait, reçois une assistance de personnes qui souhaitent aider de «vrais» étudiants de la Thora, la somme ou le bien ainsi reçu, est considéré comme le fruit d’un abus de confiance!. Les Sages citent un autre exemple : Lorsqu’un individu demande de l’argent à son ami et que celui-ci, harcelé, y consent malgré tout mais non de

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Parachat Vayikra : Le vrai don ! bon cœur…dans ce cas là, D-ieu ne souhaite pas une offrande provenant de cet argent. Nous voyons d’ailleurs dans la section de Térouma D-ieu dire à Moïse : «Qu’ils prennent pour Moi un prélèvement de tout homme qui s’exécutera de bon cœur».C’est de cette seule et unique manière que D-ieu aime à accepter une offrande et de plus, il doit s’agir d’un bien strictement personnel. C’est pourquoi, la parachat Michpatim qui concerne les questions d’argent, ou relatives aux lois civiles ou commerciales, précède la parachat Térouma qui, elle, traite des offrandes pour l’édification du Tabernacle. D-ieu avait doté Betslalel ben Houri ben Hur de la faculté de percevoir avec quel élan de générosité et de pureté, chaque don avait été offert, pour ensuite l’attribuer à chaque partie du Tabernacle. Plus «la pureté d’intention» du donateur était grande et plus l’affectation de son don était sainte. Nos sages nous ont appris qu’avant d’offrir un don, il faut s’assurer que cette mitsva sera accomplie par des voies honnêtes. A défaut, la mitsva est considérée comme provenant d’un délit .«Ainsi la Justice est bafouée et la vertu se tient à distance » dit le prophète Isaïe. Il arrive hélas qu’une personne, après avoir commit un «petit»larcin ou détourné des sommes importantes, décide de se montrer généreux en faisant un «petit» don conséquent à la synagogue ou à la Yéchivah pensant qu’il effacera ainsi toutes ses mauvaises actions pour lesquelles il pense obtenir une expiation. Ce n’est pas exactement comme ça que cela ce passe disent les sages! C’est ce qu’on appel : «Mitsva bâa baavera» s’aider d’une péché pour accomplir une «mitsva». Le Kéli Yakar écrit dans un commentaire, que très souvent, les jeunes enfants sont initiés à l’étude de cette paracha des «Korbanot» parce quelle referme justement des

symboles de pureté à l’image de ces enfants. Cette paracha nous parle du travail dans le tabernacle, chargé de répandre le «Le Chefâa» «le flux divin» au monde entier. En effet, le Tabernacle dans le désert, puis le Temple de Jérusalem, furent le point de jonction entre les mondes supérieurs et le monde terrestre. Nos Sages disent que Le Tabernacle «d’en bas» à son équivalent «en haut». Et Rabbi Hya explique dans le Zohar, le verset du Chir Achirim : «Batti léguani ahoti kala ariti mori îm bassami akhalti ayeri im dibchi chatiti yéni im halavi..». En fait, le jour même de l’inauguration du tabernacle «d’en bas» correspondait à l’inauguration du tabernacle «d’en haut», ce jour là, fut une immense joie pour D-ieu. C’est à partir du Temple et en particulier du travail des Cohanim – des prêtres, que va s’opérer le passage du spirituel au matériel. Ainsi par exemple, le Korbane – le sacrifice d’animaux vient expier les fautes…Ce mot «Korban» signifie approché…Le mot provient de la racine «Karev», ou encore «Krib» de l’arabe qui signifie proche. Il s’agit en effet de se rapprocher du Créateur en offrant un animal ou des produits végétaux tels que des céréales au Temple. Les Pains de Proposition déposés sur la table du sanctuaire symboliseront l’abondance versée au monde, et de ce fait, ils empêcheront les famines dit le Talmud. Les Encens, assureront la paix dans le monde…ainsi chaque activité, chaque geste dans le Temple de Jérusalem avait une signification particulière et une portée singulière.

en chaque individu, comme s’il n’avait d’autre souci au monde que de l’obliger à faire le mal. Pourtant «si vous le voulez, vous pouvez le vaincre ». N’imaginons pas qu’il existe d’autre moyen de le vaincre que la Thora. Notre Maître Rabbi Fraji Uzan zal disait : «La mission est certes difficile car les tentations sont grandes oh combien, mais à force de volonté, nous pouvons y arriver!». Aujourd’hui, plus que jamais, à l’heure où nous traversons une période d’incertitude dans bien des domaines avec une montée de l’antisémitisme, une économie en panne, une montée grandissante des mauvaises mœurs y compris dans la communauté juive, nous devons nous souvenir de ce verset du roi Salomon : «Ets Haïm hi lama’Hazikim bah, vétomkhéha Méouchar». «La Thora est un arbre de vie pour celui qui s‘y attache et celui qui le soutient est toujours heureux». Nous devons nous agripper à l’arbre de la Thora de vie, pour ne pas être emportés dans le courant du monde, qui vit trop souvent dans des valeurs contraires aux nôtres, c’est-à-dire celles qu’Achêm nous a conseillées de choisir. Ce texte est dédié à la «Réfoua chéléma» de tous les malades

Le Kéli Yakar tente un rapprochement entre notre verset de Vayikra concernant les sacrifices et les versets de la parachat Kedouchim où il est question de laisser une part aux pauvres : «Tu ne cueilleras pas les grains épars de la vigne…abandonne-les au pauvre et à l’étranger, car Je suis l’Eternel Ton D-ieu-Tu ne commettras point de vol!...». Quel rapport pourrait-il y avoir entre l’interdiction du vol et le fait de laisser dans les grappes de vigne une part aux pauvres? Peut être pour nous apprendre que la Mitsva de Péa, Leket et Chik’ha (le coin des champs, la gerbe oubliée..Etc qui revient aux pauvres) ne suffira pas à «Laver l’argent sale». En fait, la Thora insiste pour nous préciser que, même si on accomplit une mitsva relative aux pauvres, on reste tout à fait responsable des transactions illicites qu’on pourrait commettre ici ou là. Le fait de donner aux pauvres ou à la synagogue par exemple ne nous dédouane pas pour autant de «l’origine» de ce don. Par conséquent pour Achêm , «l’argent a de l’odeur»…Le Gaon de Vilna disait à propos d’un craignant D-ieu, qu’il ne verra fructifier son étude que s’il ne détient aucune épingle appartenant à son prochain!. Parce que disait il : «D-ieu ne fait demeurer sa Majesté-la Chekhina, que sur ses loyaux serviteurs qui se refusent à toute action malhonnête».

Yvan Lellouche

On s’imagine parfois que le «Yetser ara»le mauvais penchant ne s’intéresse qu’aux grands pécheurs écrit le Rav Eliahou Dessler zal. En fait, il met toutes ses complaisances

Début du chabat : 18H43 Fin du chabat : 19H49 Jeûne d’Esther : Mercredi 23 mars début : 5h32 Fin : 19h29 Pourim : 24 mars Chouchan Pourim le 25 mars


À LA UNE

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Pourim, la fête de l’espoir ! cès de «zèle religieux» qui avait provoqué la menace - mais eux par contre ont choisi la Téchouva, le repentir. Les Nations aiment souvent objecter que bien que le peuple Juif se prétende «Le peuple de D-ieu» il n’empêche qu’il et exilé. Le peuple d’Israël réagit autrement. Sa voie est de revenir vers D-ieu, d’admettre la Vérité et d’abandonner les illusions «d’évidences» proposées par le Yetser Ara pour en venir à renier ses Maîtres. Le refus d’effacement vis-à-vis des Vrais Sages est la source de toute déviation et le début de toute destruction. Et tous nos mérites rassemblés ne sont rien comparés à ce vecteur essentiel de tout progrès spirituel – La Confiance en nos Sages.

Le Livre d’Esther raconte des événements qui s’étaient déroulés sur neuf ans, de la troisième année à la douzième année du règne d’Assuérus (Hachveroch) . Nous-mêmes, et très probablement de plus grands que nous, n’aurions jamais été capables de discerner que ces événements forment un tout. Seul Mardochée, grâce à son niveau de prophétie (car tous les niveaux ne sont pas équivalents) a pu en déceler l’unité sous-jacente. Comme l’explique le Midrach Meguilat Esther, Mordekhai avait interdit aux juifs de prendre part au banquet royal d’Assuérus, mentionné au début de la Méguila. Comme il est dit : «Et lorsque ces jours furent achevés, il (Mordekhai) leur dit : « N’y allez pas…afin que le Satan n’ait pas une occasion de vous accuser » ; mais ils ne l’écoutèrent point, poursuit le texte. Il est évident que beaucoup de Juifs objectèrent qu’il s’agissait là d’une question de « vie ou de mort » car un roi aussi imprévisible qu’Assuérus aurait été bien capable de décréter contre eux un massacre si jamais il s‘était aperçu que les juifs avaient «boycotté» les festivités de la troisième année de son accession au trône, alors que tous les autres peuples y prirent part. Par conséquent, devant ce risque majeur, ils refusèrent d’obéir à l’ordre de Mardochée, et se joignirent au banquet des festivités royales. Apparemment, rien de bien fâcheux ne s’ensuivit. Neufs années plus tard (la douzième du règne d’Assuèrus), à l’époque où Amane fut élevé au rang des plus hautes personnalités de l’Etat, il ordonna que tous les habitants du royaume se prosternent devant lui. Le Sages du Talmud précisent que cela ne comportait en réalité aucun problème réel d’idolâtrie, sinon une vague allusion. Pourtant, Mardochée était bien décidé à ne pas se plier à l’exigence d’Amane! La plupart des Juifs s’indignèrent d’une telle désobéissance car là aussi il mettait en danger la vie de tout un peuple au nom d’un excès de piété, comme le rapporte la Hagadat d’Esther : « Les Juifs dirent à

Mardochée : «Sache que tu vas nous faire tomber sous l’épée de ce méchant Amane. Il leur objecta : «Et alors? Est-ce que je vais me prosterner devant une idole? Et il refusa de les écouter». Après cet épisode, les événements sont venus confirmer les pires craintes des opposants de Mardochée. Amane publia un décret ordonnant l’anéantissement de tous les juifs y compris les enfants. Qu’aurions-nous dit si nous y avions été à ce festin? Quelle fut la « cause » du décret? La coupable « légèreté » de Mardochée sur un sujet touchant à la sécurité du peuple juif, ou bien la « légèreté » que certains avaient manifesté neuf années auparavant, en participant au banquet royal, car ils estimaient, à cette époque, que la survie de la communauté était en jeu ? Nous aurions certainement décidé que la conduite de Mardochée avait provoqué la colère d’Amane et son décret néfaste à l’égard des Juifs. Comment peut-on nier ce que nous voyons de nos propres yeux? Et pourtant, la vérité est ailleurs. Ce qui paraissait l’évidence n’était qu’une illusion créée par le «Mauvais penchant» Le Yetser Ara (qui nous colle); la véritable cause était la faute commise neuf ans auparavant. Il se peut même que la décision de Mardoché de provoquer l’affrontement, de mettre sa vie en danger, a été prise au regard des exigences de la situation : il s’agissait donc de faire prendre conscience au peuple juif tout entier, de la gravité du moindre contact avec l’idolâtrie. Ainsi se trouverait réparée l’erreur commise en participant au banquet, où du vin fabriqué par des non-juifs avait été servi et consommé par la communauté, cette prohibition étant liée à l’interdiction de l’idolâtrie. De plus, le Talmud suggère que le décret du massacre planifié avait sa source dans le fait qu’ils s’étaient prosternés devant l’idole au temps du roi Nabuchodonosor, même si c’était un geste de pure forme. Ainsi en refusant de se prosterner même dans un cas autorisé par les Sages, Mardochée les protégeait «spirituellement» en quelque sorte en rétablissant ainsi l’équilibre. Mais assurément le Yetser Ara ne l’en-

tendait pas de cette oreille. Il leur asséna un argument de taille, si bien que leurs propres yeux les égarèrent. C’est ainsi que du Ciel, l’attribut de justice eut gain de cause et que finalement le décret fut promulgué. Aussitôt, prient de panique, ils revinrent de leur erreur et reconnurent la vérité. Les juifs auraient pu s’obstiner et vouloir tirer vengeance de Mardochée comme «traitre» à son peuple. Au lieu de cela, ils le suivirent et répondirent tous en cœur à son appel de Téchouva-repentir. De surcroit, Esther, qu’ils savaient proche de Mardochée, manifestait au même moment sa très «grande» sympathie à Amane (le méchant), l’ennemi juré de son peuple, en l’invitant à deux reprises à un banquet VIP… Raison de plus pour se détourner de Mardochée! Mais bien au contraire, dans un élan de repentir sincère et total, ils refusérent de suivre les conseils du Yetser Ara et firent cause commune avec Mardochée par le jeûne, la prière et le repentir de la faute initiale qu’ils avaient commise en croyant au «témoignage de leur sens». C’est alors que le miracle de Pourim se produisit et ils furent tous sauvés. Quelle est l’origine des malheurs qui frappent Israël : Les «erreurs» d’appréciations des Maîtres de la Thora à chaque génération, ou alors notre promptitude à nous laisser berner par les séductions du Yetser Ara et les prétendues «évidences» qu’il affiche pour nous faire perdre la confiance en nos Sages? Si le désastre se produit (Haz vechalom), si la destruction s’étend, cela prouve que nous n’avons pas su nous repentir et que, de plus, nous refusons le message de nos Maîtres !. Rachi explique dans le Talmud Yoma que la profanation résulte du fait même de la disparition des Justes et de l’exil d’Israël, car tout le monde dit : «Qu’ont ils gagné à êtres jutes?. C’est la réaction de tous ceux qui s’écartent de la vérité. Ils aiment prouver par le « témoignage de leurs sens » que les Tsadikim périssent, malgré leur droiture. La génération de Mardochée et Esther aurait pu elle aussi croire à l’évidence, que c’était effectivement cet ex-

Les «Faits» comportent en général une grande part d’interprétation, et là encore notre jugement et susceptible de nous égarer. Lorsqu’on en arrive à la question de « causes » historique et des liens apparents entre les événements, l’élément d’interprétation subjective tient une place considérable. C’est d’autant plus vrai lorsqu’il s‘agit de situation affectant le destin du peuple juif. Notre a priori matérialiste tend à nous faire croire que le facteur politique, économique, militaire ou encore les poussées d’antisémitisme, sont les causes essentielles de n’importe quelle situation donnée. Les prophètes et les Sages de la Thora nous montrent qu’ils ne sont que les moyens par l’intermédiaire desquels les causes véritables- qui sont spirituelles- produisent leurs effets. Si la situation spirituelle change, une modification plus ou moins abrupte peut se produire dans la situation matérielle. Les commentateurs politiques ou les historiens ne seront jamais en peine d’interpréter ce changement comme étant le «résultat naturel» de facteurs matériels ou humains déjà présents dans la situation, et l’explication paraitra plus ou moins plausible. Elle convaincra tout le monde, sauf ceux qui ont pris l’habitude de déceler les courants spirituels sous-jacents dans l’histoire du peuple juif et les interventions de la main Divine. A propos de la fête de Pourim, notre Maître Rebbi Fraji Uzan zatsal disait souvent: «il aurait fallu que nous parlions toute l’année de Pourim, parce que nous n’avons pas réellement conscience des interventions de la providence divine au quotidien». Et parfois, lorsque les événements se précipitaient dans le monde, notre Mon Maître disait : «Achêm ne veut plus attendre pour nous libérer de la ghalout!» «Rabbi Maâtch ihab ichtanaa». Cela n’a jamais été aussi vrai ! Pourim Saméah Yvan Lellouche


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Suppression du service militaire pour immigrants âgés de 22 à 36 ans

L’armée israélienne n’enrôlera plus les nouveaux immigrants âgés de 22 à 26 ans, afin de faciliter leur intégration dans la société israélienne, a déclaré un officiel de l’armée. LE BLOG DE TSAHAL. Les citoyens israéliens âgés de 17 ans et demi-18 ans révolus et déclarés aptes au service sont tenus d’effectuer plusieurs mois de service militaire obligatoire, appelé en hébreu « Sherout Hova » ou « Sherout Sadir ».

Juniper Cobra 16 : exercice militaire israélo-américain

Les israéliennes âgées de 18 ans révolus et déclarées aptes au service sont tenues de servir durant plusieurs mois. Est toutefois exemptée du devoir de service militaire, et ce, quelque soit son âge, l’israélienne enceinte, mère d’un enfant, mariée, ou la jeune fille religieuse. Cette loi s’applique tant au citoyen israélien, même celui qui possède une double nationalité, qu’au résident permanent, même si ce dernier n’a pas la nationalité israélienne. Le Cas Particulier des Nouveaux Immigrants Tsahal a réduit considérablement les obligations des nouveaux immigrants.

Au cours des prochaines semaines, Tsahal et l’US EUCOM (Commandement des forces des États-Unis en Europe) vont participer à l’exercice bilatéral interarmées Juniper Cobra 16. Tous les deux ans, Israël et les États-Unis d’Amérique mènent des manoeuvres communes afin d’améliorer les capacités de défense. Seront testés les capacités de défense antimissile, une composante primordiale de la stratégie défensive d’Israël pour les conflits à venir. Juniper Cobra 16 est la 8ème édition de cet exercice bisannuel entre les deux armées (le premier exercice Juniper Cobra remonte à 2001), et est un des plus gros entraînement suivi par l’US EUCOM et Tsahal. La planification de l’exercice a débuté il y a plus d’un an et aucun rapprochement n’est

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à faire avec les événements et changements géopolitiques en cours dans la région. Pendant l’exercice, plus de 1700 soldats, civils, et contractors américains vont avec Tsahal, simuler des défis auxquels Israël est confronté. C’est l’occasion pour les États-Unis et Israël de renforcer leur coopération militaire déjà très étroite. « Cet exercice est une étape importante dans le partenariat stratégique entre nos deux pays, une alliance sécuritaire qui n’a pas d’égal dans le monde.” a dit le Commandant de la Division de Défense Anti-Aérienne, le général Zvika Haimovich. “Nous sommes très heureux de recevoir l’US EUCOM et avons hâte de travailler avec eux à la défense de notre pays”.

Les critères qui rentrent en jeu

L’âge et le statut de l’immigrant ainsi que la date de son arrivée dans le pays. Sa situation familiale, non à la date de son arrivée mais à celle de l’enrôlement. Éventuellement sa profession s’il est médecin ou dentiste. Son profil militaire ou condition physique. Un profil inférieur à 65, ou égal ou supérieur à 65 est déterminant. Statut et âge de l’immigrant Les résidents temporaires (statut A/1) sont exemptés de service pendant les trois premières années de leur séjour en Israël mais la durée de leur service sera, en règle générale, calculée rétroactivement en fonction de leur âge et de leur situation familiale le jour de leur arrivée en Israël. La durée du service obligatoire est calculée en fonction de l’âge du nouvel immigrant lors de sa première entrée en Israël et ce, quel qu’ait été son statut à cette époque : touriste, résident temporaire, nouvel immigrant, ou étudiant. Toutefois, des règles bien précises déterminent ce que l’armée considère comme la « première entrée en Israël ».



SÉCURITÉ

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L’événement Cybersécurité France-Israël, institution incontournable

Un attentat commandité par l’Iran déjoué aux USA

Israël compte aujourd’hui près de 500 sociétés de cybersécurité à l’avant-garde de l’état de l’art, soit l’une des plus fortes densités – quantitatives et qualitatives – au monde. Les facteurs de succès de cette industrie à forte valeur ajoutée, basée sur la matière grise sont connus.

Samedi, des chiens renifleurs de bombes ont identifiés dans deux cercueils en bois, expédiés du Liban et à destination de Portland, deux missiles téléguidés perforants de type AGM-114 Hellfire avec des ogives explosives. Ces missiles, conçus pour être tirés depuis des hélicoptères, ont été fabriqués par Lockheed Martin, Boeing et Northrup Grumman, chacun pèse environ 100 livres et coûte environ 110.000 dollars. Selon le blogueur Daniel Greenfield, le fait que le Liban soit le pays d’origine de l’envoi des missiles suggère que cela faisait partie d’un complot terroriste, conçu et payé par l’Iran, qui domine le Liban par l’intermédiaire de son supplétif terroriste Hezbollah. Si les missiles avaient été expédiés par Daesh, ils auraient été embarqués à partir d’un autre aéroport, affirme-t-il. Il y a un autre fait qui dénonce l’Iran, plutôt que Daesh comme étant derrière ce complot. Selon la Defense Security Cooperation Agency, citée par CNN, les Etats-Unis ont vendu au gouvernement irakien 780 missiles Hellfire début 2014, et 5000 de plus vers la fin 2014 et en 2015. L’Irak, comme le Liban, son sous l’hégémonie iranienne, depuis que les Etats-Unis sous le président GW Bush ont investi 10 milliards de dollars par mois sur six ans

pour éliminer la minorité sunnite du pouvoir et la remplacer par les chiites pro-Iraniens, majoritaires au gouvernement. Ces agissements qui démontrent une myopie étonnante, ont été couronnés par l’autonomisation de l’Iran assurée par le président Barack Obama, en libérant ses avoirs gelés à hauteur de 100 milliards de dollars, au moins. Or, selon Dyer, « l’Iran est profondément investi avec les forces irakiennes dans la lutte contre l’Etat islamique, et il n’y a rien d’étonnant (bien que ce soit parfaitement illégal) à ce que le transfert d’armes militaires américaines aux forces irakiennes, ne finisse entre les mains du Hezbollah par l’entremise des connexions de la Force Qods iranienne. « Et le Hezbollah a mis ces missiles dans l’avion à destination des États-Unis. «Ces missiles devraient constituer une sonnette d’alarme qui devrait nous induire à davantage considérer sérieusement la possibilité d’une menace terroriste avec une implication iranienne directe», prévient Dyer. Le FBI à Portland a dit avoir ouvert une enquête sur l’affaire, et Jennifer Adams, porte-parole du FBI, a déclaré aux journalistes dimanche après-midi, « Nous ne disposons d’aucune information sur cette affaire pour le moment. » jewishpress

Un capital risque dynamique et fécond comme JVP établi à Beersheva en voie de devenir capitale mondiale de la cyber sécurité, une armée efficace, à la pointe de la guerre info-centrée, dotée d’unités d’élite mythiques telle la 8.200, pensées comme des incubateurs, et enfin, disséminés sur tout le territoire, des centres de recherches de renommée mondiale, irrigués par l’innovation et le dépassement des limites, où l’excellence n’est pas une finalité mais un point de départ. Pour résumer l’esprit qui anime la cyber sécurité israélienne, il existe un mot, qui est aussi le nom d’une start-up de cyber sécurité en ascension foudroyante : Adallom. Un concept qui sous la douceur de ses trois syllabes, désigne en fait la limite que l’ennemi ne doit jamais franchir. Historiquement l’ultime point de pénétration septentrionale de l’armée égyptienne pendant la guerre de 48. Car avant d’être un produit d’exportation lucratif, le Cyber (construit en hébreu sur la racine trilittère S-B-R : penser et comprendre) est l’une des clés de la survie d’Israël, un bouclier certes, mais aussi parfois comme cela s’évoque à mots couverts une lance invisible et acérée. Il en va enfin de la cyber sécurité comme de la haute-couture, lors des défilés, on ne dévoile pas forcément ce qui sera porté dans les rues à la prochaine saison, mais on marque à coup sûr la tendance imprégnée de l’esprit du temps.

Dans le cadre des rencontres économiques et technologiques France-Israël conçues en l’an 2000, la 10ème édition du forum de cyber sécurité tiendra donc une fois de plus ses promesses en renforçant son rôle de passerelle d’échanges et de fertilisation technologique croisée entre la France et Israël. Le 16 mars 2016, seront ainsi présents au siège de la CCI Paris Ile de France, au palais Potocki, des leaders mondiaux de la cyber sécurité comme Check Point, CyberArk ou encore Radware, mais aussi des startups à la pointe de la technologie, comme Cynet du groupe BugSec, experte en lutte contre les menaces avancées persistantes et attaques ciblées, et Guardicore spécialisé dans la détection en temps réel des tentatives de violation de données dans les data centers. La Division Cyber Intelligence et Cyber Securité d’Elbit, géant israélien de la Défense et de la guerre électronique sera également présente pour la première fois aux conférences et aux rendez-vous d’affaires. Enfin un atelier spécial à l’amphithéâtre Mercure sur le thème « cyberattaques sponsorisées par les Etats, mythe et réalité » clôturera la journée avec la participation en remote panel de Hector Xavier Monsegur, fondateur et figure de proue légendaire du groupe de Hackers US Lulzsec, parmi les plus recherchés de la planète au cours de la dernière décennie et de Nimrod Kozlovski, ancien officier des unités de renseignements électroniques de Tsahal et Partner de l’incubateur stratégique JVP à Beersheva, nouvelle omphalos de la cyber sécurité mondiale. Dominique Bourra, Président de la Commission Cyber Sécurité de la CCFI.



FRANCE

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Les équivalences de diplômes juridiques en Israël. L’AFJAH, pilier incontournable en la matière L’Association des Juristes et Avocats Hébraïsants, dite A. F. J. A. H existe depuis près de 7 ans, géographiquement basée à la Maison du Barreau de l’Ordre des Avocats de PARIS et en ISRAEL.

Conférence-Débat Patrick Beaudouin, Roger Cukierman Les tragiques événements de l’année 2015, tant en France qu’à l’étranger, ont nourri des questionnements sur notre sécurité et notre défense, sur notre identité et notre vivre ensemble. Pour en débattre, Patrick BEAUDOUIN, Maire de Saint-Mandé, reçoit Roger CUKIERMAN, Président du Conseil représentatif des institutions juives de France Le jeudi 31 mars à 20h En Salle des fêtes de l’Hôtel de Ville de Saint-Mandé 10 place Charles Digeon Le porte-parole de la communauté juive de France qui exerce son troisième mandat à la tête du CRIF et l’élu de terrain, ancien député (membre de la commission de la défense, vice-président du groupe d’amitié

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France-Israël) sont des témoins privilégiés des évolutions de notre temps. La conférence-débat, animée par la journaliste Sandrine SEBBANE, sera l’occasion de confronter leurs expériences et leurs propositions sur des sujets tels que la lutte contre le racisme et l’antisémitisme, la laïcité, la relation franco-israélienne... La conférence est ouverte à tous, et le public est invité à dialoguer librement avec le président du CRIF et le maire de Saint-Mandé. Un verre de l’amitié clôturera cette soirée. Métro : SAINT MANDÉ Réservations : Contact presse : Sabrina Scetbon presse@mairie-saint-mande.fr: 06.33.24.63.19

Elle organise des formations juridiques en Français et en hébreu destinées aux étudiants en droit, aux juristes d’entreprises et aux avocats de PARIS et de Province en vue de les préparer aux examens d’équivalences du Barreau. Elle informe également, oriente, aide concrètement tous les juristes francophones sur toute la FRANCE et en ISRAEL sur des problématiques relatives à l’Aliya, les études de droit, le marché du travail, la recherches de Stages, l’ouverture de cabinet secondaire en ISRAEL, des collaborations entre avocats francophones et leurs homologues israéliens. En 2015 + de 44 % des candidats ayant passé les examens du barreau israélien ont effectué leur Aliya. Les résultats aux examens d’équivalences, en hébreu ou en français, sont supérieurs à la moyenne nationale des étudiants et immigrants en Israël. L’A. F. J. A. H est devenue en 3 ans le leader dans le domaine de la formation juridique franco – israélienne grâce à son expertise, à son réseau d’intervenants, le professionnalisme de son corps enseignant, ses consul-

tants dans les 2 pays ... Pour autant, il existe encore des difficultés réelles pour un français qui souhaite passer son diplôme d’équivalence à une période où le Barreau israélien tend à durcir les conditions d’accès à la profession, sans prendre en compte la spécificité et l’apport bénéfique du Droit d’origine latine ; pourtant les besoins sont tangibles, la Communauté francophone étant l’une des plus nombreuses et dynamiques. Les Inscriptions sont ouvertes ! Module n°1 : Programme d’équivalences pour devenir avocat israélien depuis Paris Résultat lors de la session Janvier 2015 : + de 77 % de réussite Session Aout 2015 : + de 82 % contre 40 % en ISRAEL Module n°2 : Initiation à l’hébreu moderne pour les débutants : Oulpan pré – juridique Module n°4 : Examen anglais / français pour l’exercice de la profession d’avocat français en ISRAEL. L’examen aura lieu le 2 mai 2016. Résultats Mai et Octobre 2015 : 100%. Pour RENS. & INSCRIPTIONS 06. 49. 17. 20. 08 / e-mail : contact@afjah.com

L’Ambassadrice d’Israël en France, Madame Aliza BIN NOUN reçue à la Mairie du 19e arrondissement

Le Maire du 19e arrondissement, François DAGNAUD a reçu l’Ambassadrice d’Israël en France, Madame Aliza BIN NOUN, accompagné de Mahor CHICHE, Adjoint au Maire. Au cours de cet entretien, il a été rappelé les liens forts qui unissent la France à Israël, en général, et en particulier, dans cet arrondissement qui compte parmi les plus grandes communautés juives d’Europe. François DAGNAUD a, en outre, évoqué l’important travail de mémoires et

de promotion de chacune de nos identités engagées au service du vivre ensemble pour lutter contre l’antisémitisme, le racisme et toutes les formes de discrimination. Ces initiatives ont été saluées par Madame l’Ambassadrice d’Israël en France. Contact: Yacine Chaouat Conseiller du Maire du 19e arrondissement 0786308298


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Le moment est venu de nous organiser

« Le moment est venu de nous organiser, de nous unir et de constituer une force face au gouvernement, en faveur d’une meilleure intégration des Olim de France » Ces propos ont été tenus par Marc Eisenberg, président et fondateur de l’organisation Qualita, lors d’une soirée organisée à Netanya, en présence de 200 personnes. Quelques 200 personnes étaient présentes dimanche 6 mars, lors d’une réunion d’urgence organisée par l’organisation Qualita, organe représentatif des Olim de France, à Netanya. Le but de cette soirée, qui a eu lieu à la salle Eikhal Eitan, était d’enrôler les Olim de France en faveur d’une intégration de qualité des Juifs de France en Israël, menée par Qualita, qui réunit sous son égide 31 associations qui œuvrent sur le terrain en faveur des Olim. Qualita, fondée par l’homme d’affaires et philanthrope Marc Eisenberg, lui-même olé de France, est un mouvement apolitique qui a pour objectif de protéger les intérêts des Olim de France et francophones, et agit face au gouvernement et aux députés en faveur d’une intégration optimale des olim de France et francophones dans les domaines de l’emploi, de l’éducation, des adolescents, du logement, des aides sociales et de la retraite.

M. Eisenberg a déclaré durant la réunion : « Je vous invite à rejoindre le mouvement Qualita. L’alya massive de France est un événement historique pour le judaïsme de France et pour Israël. Le moment est venu de nous organiser, de nous unir et de constituer une force face au gouvernement pour une intégration de qualité de l’alya de France et l’optimisation de son apport à l’Etat d’Israël. Nous devons entamer des démarches dans les différents domaines de l’intégration, face aux pouvoirs publics et au gouvernement, afin de changer l’équilibre des forces et offrir aux Olim l’envergure et le respect qu’ils méritent ». Qualita et Marc Eisenberg ont été accueillis par Moshé Lesage et Sammy Gozhlan, habitant de Natanya monté en Israël il y a un an et demi. Très actif au sein de la communauté juive de France – il a été vice-président du Consistoire – M. Gozhlan a fondé le Bureau National de Vigilance Contre l’Antisémitisme (BNVCA). Ont également assisté à cette réunion, les dirigeants des associations d’Olim de Natanya, le conseiller d’intégration de la ville, Fredo Pachter et le dirigeant bénévole du mouvement Qualita, Dr David Tibi. Pour plus de renseignements, contactez Ephraim Zenou 0547457982

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Radicalisation : la police n’est pas épargnée

Les entorses à la laïcité progressent dans les commissariats. Une note confidentielle de la préfecture de police de Paris recense ces cas qui, bien que limités, inquiètent. lice. Même s’ils restent très marginaux, ces incidents mobilisent les services de renseignement et préoccupent la préfecture de police (PP) de Paris. A tel point qu’elle recense désormais de manière hebdomadaire les « comportements de transgression du principe de laïcité ». Une note confidentielle dont nous avons eu connaissance, rédigée à la fin de l’année dernière par la Direction de la sécurité de proximité de l’agglomération, détaille 17 cas, survenus entre 2012 et 2015 avec une accélération en 2014, au sein de la PP, forte de plus de 27 000 policiers et agents de surveillance. Des fonctionnaires assez jeunes

Diffusion de chants religieux en patrouille, refus de participer à une minute de silence ou de protéger une synagogue, voire incitation, sur Facebook, à commettre des attentats : la police est confrontée à des actes de gravité variable, en nombre limité, mais qui illustrent une progression préoccupante du fondamentalisme religieux dans ses rangs.

C’est un fait : la Grande Maison n’est plus imperméable au communautarisme. Des comportements qui, en plus de malmener le principe de laïcité, posent de réels problèmes de sécurité. Comme leurs collègues, les fonctionnaires en voie de radicalisation sont en effet équipés d’une arme de service et ont accès à la plupart des fichiers de po-

La plupart des incidents portent sur l’exercice de la religion musulmane au sein des commissariats, notamment lors des prières quotidiennes. Ou encore sur les signes extérieurs de religiosité, comme l’habillement. Les femmes sont impliquées dans environ un tiers des affaires et affichent souvent une détermination plus marquée que les hommes. Au moins quatre des affaires recensées concernent des convertis à l’islam. Ces comportements sont souvent le fait de fonctionnaires assez jeunes, entrés en tant qu’adjoints de sécurité à la fin des années 2000 et qui ont ensuite réussi le concours

interne. Ils sont désormais policiers à part entière, gardiens de la paix ou brigadiers. Aucun cas ne concerne les échelons supérieurs de la hiérarchie, officiers ou commissaires. Est-ce un effet générationnel ? Les plus gros dérapages ont eu lieu sur les réseaux sociaux. L’un d’eux, qui s’apparente à un appel au meurtre, a conduit l’auteur devant la justice. Pour autant, ces exigences religieuses ne semblent pas relever d’une quelconque stratégie d’infiltration de groupes violents. Pas de « cinquième colonne islamiste » identifiée : le parquet antiterroriste n’est saisi d’aucune procédure impliquant des policiers. Ces attitudes apparaissent tout d’abord comme des prises de position individuelles, parfois en lien avec des difficultés d’ordre personnel. « Il faut être attentif aux termes employés, insiste le sociologue Farhad Khosrokhavar. La radicalisation suppose un passage à l’acte violent. C’est pourquoi je parlerais plutôt ici de fondamentalisme. Cette forme d’enfermement relève rarement d’une attitude mûrement réfléchie mais révèle une impulsivité et une fragilité mentale. En se comportant ainsi, ces personnes savent qu’elles s’exposent à une sanction et, à terme, à une exclusion. Il s’agit ni plus ni moins que d’un suicide professionnel. »

Un cas retentissant chez les gendarmes Les cas de radicalisation sont rarissimes chez les « soldats de la loi ». Seule une poignée a été recensée par les services de sécurité, concernant surtout de très jeunes gendarmes adjoints volontaires. Après examen, ils finissent devant le conseil d’enquête, l’instance disciplinaire de sanction. L’an dernier, la direction de la gendarmerie avait annoncé « la réalisation d’un audit interne pour évaluer le risque » mais aussi pour l’« anticiper ». Tout en précisant que « la conversion à une religion n’est pas un délit » afin de distinguer la pratique d’une foi propre à chacun et une radicalisation dangereuse. Aujourd’hui, la gendarmerie se refuse à communiquer sur le sujet. Une seule affaire, celle de l’ex-adjudante Emmanuelle C., 35 ans, une Bretonne, a défrayé la chronique au lendemain des attentats de janvier 2015. La proximité affective de cette militaire, convertie à l’islam depuis 2011, avec Amar Ramdani, un contact d’Amedy Coulibaly, le tueur de Montrouge et de l’Hyper Cacher, a fait grand désordre. Surtout lorsque cet homme, qui faisait l’objet depuis plusieurs mois d’un mandat d’arrêt européen pour trafic d’armes et stupéfiants, a été vu lors des surveillances menées par la Direction du renseignement de la préfecture de police (DRPP) dans la zone dite publique du fort de Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). Un fort qui abritait les services scientifiques de la gendarmerie. Cette ex-sous-officier a été suspendue de ses fonctions le 5 février 2015, avant d’être révoquée de la fonction publique militaire le 21 septembre 2015. Lorsque Ramdani est arrêté le 23 janvier, Emmanuelle C. a en effet utilisé les codes d’accès d’un collègue pour consulter le fichier des personnes recherchées (FPR) à plus de 60 reprises. Elle sera condamnée à un an de prison avec sursis le 21 janvier 2016, reconnue coupable de détournement de données à caractère personnel et violation de consignes par le tribunal correctionnel de Paris. Elle avait aussi tenté de faire passer de l’argent et une lettre d’amour dans du linge en rendant visite à son amant incarcéré. Un manquement grave en raison de son statut de gendarme. J.-M.D.


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ALIYA 2016 La France reste la priorité des autorités israéliennes

« La France d’abord » : c’est l’opération que le gouvernement israélien a lancé pour encourager l’Aliya des Juifs de France. Les salons de l’Aliya se succèdent mais ne se ressemblent pas. Organisés conjointement par le ministère israélien de l’Immigration et de l’Intégration et par l’Agence juive, les évènements de préparation à la vie en Israël vont se multiplier en France tout au long de l’année. 2016 démarre par une série de Salons de l’Aliya qui se sont tenus dans différentes villes de France et Belgique, du 6 au 13 mars. PREMIER FOURNISSEUR D’IMMIGRANTS L’an passé, la France fut le pays d’où provenait le plus grand nombre d’»Olim», les nouveaux immigrants : près de 8.000 Juifs de France ont émigré en Israël en 2015, soit une augmentation de 160% en deux ans. Lancé en 2014 par le gouvernement israélien, le projet « La France d’abord » (“Tsarfat Tehila”) semble atteindre ses objectifs : le nombre d’immigrants de France est passé de 3.000 en 2013 à 6.500 en 2014, et à près de 8.000 en 2015. Désormais, la France est le principal fournisseur d’immigrants d’Israël. Certes, l’émigration des Juifs de France pourrait marquer le pas en 2016. Pour Ariel Picard, coordinateur de l’Aliya de France au ministère de l’Immigration à Jérusalem, « on ressent un affaiblissement de l’Aliya en ce début 2016, mais il est trop tôt pour savoir si cette tendance influencera les chiffres définitifs de toute l’année ». Certes, 2014 et 2015 ont été un cru exceptionnel pour l’émigration de France, mais « l’évolution n’est pas rectiligne, certaines années sont moins bonnes que d’autres, essentiellement pour des raisons conjoncturelles », analyse Ariel Picard qui a fait cette semaine le déplacement en Europe pour participer aux Salons de l’Aliya. GRAND SALON DE L’ALIYA De Bruxelles à Strasbourg, de Lyon à Marseille avec un final à Paris, le Salon de l’Aliya 2016 a sillonné cette semaine les routes de Belgique et de France, se déplaçant à la rencontre des communautés juives. La tournée de mars s’achève ce dimanche 13 à Paris par un grand salon qui ne manquera pas d’attirer des milliers de candidats potentiels à l’émigration.

Pour bien marquer l’importance qu’Israël apporte à la communauté juive de France, le ministre israélien de l’Immigration Zeev Elkin a fait le déplacement à Paris ce dimanche. « Nous travaillons en amont pour préparer les Juifs de France à l’Aliya » explique Ariel Picard, « d’où l’importance des salons, car en écoutant les juifs, on se rend compte de leur besoin réel d’avoir un contact direct ; malgré l’importance des réseaux sociaux, le contact personnel avec des représentants israéliens reste important ». La particularité de ces salons : la présence de nombreux représentants d’Israël pour répondre sur place aux questions que se posent les candidats à l’Aliya. De la fiscalité à l’éducation, de la sécurité sociale aux douanes, des équivalences professionnelles aux retraites, de l’entreprenariat à l’emploi et en passant par les municipalités, il n’est pas une question qui restera sans réponse, affirment les organisateurs. « Une Aliya bien préparée est une Aliya réussie » affirme Ariel Picard qui se dit impressionné par l’affluence des candidats à l’émigration aux salons, malgré le froid et les horaires pas toujours propices. PÉNURIE DE MAIN D’ŒUVRE Il est vrai qu’en Israël, la conjoncture économique de 2016 est propice une vague d’immigrants, et de France en particulier. L’année démarre pour l’économie israélienne avec un taux de chômage particulièrement bas, autour de 5% de sa population active. Non seulement le chômage est bas, mais le pays manque cruellement de main d’œuvre dans de nombreux secteurs : professions médicales et paramédicales, professions techniques et scientifiques, etc. À juste titre, les Juifs de France sont considérés comme un réservoir d’ingénieurs et d’experts qui manquent en Israël. Le potentiel professionnel que représentent les Juifs

de France est important pour l’économie d’Israël ; beaucoup d’entre eux exercent des professions qui font défaut en Israël, comme médecins, infirmières, dentistes ou ingénieurs. Reste à régler l’épineux problème de la reconnaissance des diplômes français en Israël : des efforts sont déjà faits, mais « certains métiers exercés en France n’ont pas leur parallèle en Israël, d’où la difficulté d’obtenir des équivalences qui mettent en valeur la qualification professionnelle de l’immigrant » explique Ariel Picard. Autre difficulté d’intégration : le logement qui « peut être un obstacle à l’immigration si le candidat à l’Aliya n’a pas les moyens d’acheter un appartement en Israël » s’inquiète Picard. LES JEUNES D’ABORD Les salons de l’Aliya sont destinés à toute la communauté juive des France, de tous les âges, de toutes origines et situations professionnelles. « Cette année, nous insistons pour encourager et aider l’Aliya des jeunes : il est plus facile pour un jeune juif de com-

mencer une carrière en Israël, que pour un professionnel en milieu de carrière qui aura plus de mal à trouver un emploi adéquat » nuance Ariel Picard. Il n’empêche que l’intégration la plus douce en Israël reste celle de retraités. Car Israël présente tous les avantages d’une retraite dorée. Le montant moyen d’une pension française est généralement supérieur à la retraite israélienne ; elle est donc suffisante pour vivre confortablement au soleil de Netanya ou d’Ashdod. Bref, l’Aliya 2016 de France pourrait insuffler un nouveau dynamisme à l’économie israélienne, à un moment où celle-ci peine à redémarrer. Jacques Bendelac (Paris)


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B’nai B’rith France - Voyage WaterLink Voyage de journalistes français en Israël

A l’initiative du B’nai B’rith France le «WaterLink» voyage d’étude sur l’eau, l’agriculture durable et les énergies renouvelables, s’est déroulé en Israël du 6 au 10 février 2016. L’objectif était de faire découvrir les technologies israéliennes permettant d’améliorer la vie sur terre à 8 leaders d’opinion français représentants de la presse nationale et agricole, de blogs environnementaux parmi les plus influents et un business Angel.

Les participants ont particulièrement apprécié la diversité et la qualité des sites visités ainsi que l’accueil chaleureux qui leur a été réservé. Ils ont été impressionnés par la vivacité, la créativité de la société israélienne et par l’implication de la population et des pouvoirs publics dans l’action en faveur de l’environnement, à tous les niveaux, éducatif, sociétal, agricole, industriel… Le programme était chargé: matins et après-midi des visites sur le terrain, usines, centres de recherche, laboratoires, ONG, instituts agronomiques, start-ups et chaque soir des rencontres avec des professionnels israéliens et des conférenciers. Véronique Hauptschein et Norbert Lipszyc ont accompagné cette délégation. Parmi les moments forts: L’usine de traitement des eaux usées de Shafdan Israël recycle 85% des ses eaux usés pour l’irrigation. C’est une quantité sans précédent dans le monde puisque Singapour qui vient après Israël n’en recycle que 35%. Ces eaux usées proviennent des douches, éviers et toilettes des villes ainsi que des industries. Le nettoyage s’effectue par des processus biologiques. Au terme du processus l’eau est renvoyée dans une nappe phréatique. Les boues résiduelles sont transformées en engrais organiques et données gratuitement aux agriculteurs de la ré-

gion. La qualité de pureté de l’eau traitée est telle que Meir Ben Noor ajoute:» Nous ne buvons pas cette eau mais nous pourrions». Le centre de recherche agronomique du sud à Ein Ha Besor On y teste surtout les nouvelles variétés de plantes pouvant s’adapter à un climat chaud et sec afin de déterminer leurs conditions optimales de culture, qualités gustatives, adaptabilité au milieu, productivité, besoins en engrais, pesticides, eau. Pour les fruits et légumes qui touchent le sol, tomates ou aubergines par exemple, les sols autour des tiges des plantes sont couverts de bâches en plastique empêchant les mauvaises herbes d’y pousser. Tous les types de nouveaux produits phytosanitaires, surtout ceux à base naturelle, y sont testés également. Cela a abouti par exemple à ce que dans toutes les exploitations de fraises du pays plus aucun produit chimique n’est employé pour les protéger. Les participants ont particulièrement admiré le système de suspension des fraises afin de les protéger. Elles sont cultivées avec très peu de terre et un goutte à goutte spécifique. Des agriculteurs du monde entiers se déplacent pour visiter et échanger sur ces techniques. L’usine de dessalement d’eau de mer d’Ashkelon Une des plus importantes du pays, située à 3 km de Gaza. Plus de 624 000 m3 d’eau de mer sont dessalés chaque jour. Seulement une demi-heure s’écoule entre le pompage

en mer et la sortie de l’eau au robinet. Israël, est devenu, en matière de dessalement d’eau, un exemple pour des entreprises du monde entier qui s’inspirent de cette technologie de «l’osmose inverse». Le laboratoire d’agriculture en zones arides de l’Université Ben-Gourion à Beersheva Rencontre avec Rami Messalem au sujet du projet «Agrisol» ayant pour objectifs de développer et tester une nouvelle génération d’usines de dessalement utilisant de nouvelles membranes et l’énergie solaire pour effectuer la «nano filtration». Cela permettra de limiter le coût des installations. Deux centres de recherche sont prévus, l’un en Israël, l’autre en Jordanie. L’eau utilisée sera en premier lieu les eaux saumâtres disponibles dans les sous-sols des zones désertiques du sud, en Israël comme en Jordanie. En parallèle des recherches sont menées par le Professeur Messalem afin d’identifier les plantes pouvant supporter l’eau salée, comme la betterave par exemple. «Je ne me doutais pas qu’en matière de dessalement il pouvait y avoir des solutions simples et abordables en terme de prix et d’exploitation et pouvant être déployé à large échelle» nous a confié un journaliste présent. Une après midi a été consacrée à la visite de Jérusalem Au détour de conversations et d’interventions les problématiques, du partage de l’eau, des échanges entre Palestiniens et

Israéliens, du traitement de l’information sur Israël en France ont été évoqués permettant aux participants d’avoir une vision plus juste de la réalité israélienne. Autres temps du voyage: Les rencontres: • Frank Melloul, PDG d’I24News, • Abraham Tenne, ancien président de la Commission nationale du dessalement au sein de la Direction Générale de l’Eau d’Israël • Robert Sitbon, responsable du programme de reboisement du KKL en Israël • Orit Skutelsky Directrice de la restauration des rivières à la SPNI, Société pour la protection de la nature en Israël • Des Start-Ups innovantes dans le domaine des energies renouvelables : New CO2 Fuel, HOMEBIOGAS Les visites: • le Parc industriel de l’institut Weizman pour la Start Up New CO2 Fuel • Parc écologique Ariel Sharon, créé sur le site de l’ancienne décharge d’ordures solides de toute la région de Tel-Aviv. • L’Autorité de bassin du Yarkon (la rivière qui traverse Tal-Aviv) • Visite de l’Institut Volcani (INRA israélien) • Université ben Gourion, culture en milieu aride.



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62 ou 64 ans ? La retraite des femmes en Israël crée la polémique

Un débat parlementaire s’est engagé sur le dossier sensible de l’âge légal de la retraite des femmes : la polémique s’étend en dehors de la Knesset.

Claude Ben Simon, disciple de Hermé, «Picasso de la pâtisserie». Après avoir goûté au monde de la gastronomie auprès de son père traiteur, M. Ben Simon entre à la maison de pâtisserie Ladurée, le jour de l’ouverture à Paris, sous les ordres de Pierre Hermé. Le « gourou de la pâtisserie » aura une influence indéniable sur le style de M. Ben Simon, qui restera trois ans dans l’établissement. « C’était l’une des plus grandes maisons de France.

Le Waldorf Astoria de Jérusalem a été nommé, en janvier dernier, meilleur hôtel du Proche-Orient et 7e au monde par les lecteurs du magazine Condé Nast : une véritable consécration pour cet établissement ouvert depuis seulement deux ans. Aujourd’hui, l’hôtel de luxe a déjà beaucoup de succès auprès du public juif de l’étranger et le shabbat, 90 % de sa clientèle est issue de la communauté orthodoxe. Les restaurants de l’hôtel affichent donc une casherout haut niveau. La pâtisserie est d’ailleurs à 80 % parvé (sans lait, ni beurre, NDLR). Un défi relevé d’une main de maître par son chef francophone, Claude Ben Simon, l’un des disciples de Pierre Hermé, « le Picasso de la pâtisserie ».

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Plus que de la pâtisserie, c’était de la joaillerie. J’ai eu le déclic : j’ai découvert que c’était comme faire des bijoux », se remémore le chef. En insistant pour occuper tous les postes, le jeune pâtissier se forme à toutes les ficelles de l’art. C’est avec ce sérieux bagage que le nouvel immigrant arrive en Israël à la recherche de « la meilleure pâtisserie du pays ». Un concept qui brillait encore par son absence. Il lui faudra aller jusqu’à Eilat pour trouver ce qui se rapprochait le plus d’un palace à ses yeux : le Dan Eilat, alors reconnu comme le meilleur hôtel de la ville balnéaire méridionale. M. Ben Simon y travaillera huit mois loin de sa famille, qu’il n’a pas souhaité emmener avec lui dans une ville dont les infrastructures religieuses n’en étaient qu’à leurs débuts. Source: http://www.israpresse.net/

Depuis quelques semaines, la polémique enfle en Israël : d’abord au sein du gouvernement, ensuite à la Knesset et enfin dans les médias et l’opinion publique. L’épineux dossier de l’âge de la retraite des femmes ne laisse aucun Israélien indifférent. Le débat est souvent « sexiste », même si les considérations démographiques et économiques sont à l’origine de la polémique. RÉFORME DE 2009 En Israël, une réforme de la sécurité sociale datant de 2009 a modifié l’âge de la retraite pour les deux sexes : la retraite pour l’homme a été portée progressivement de 65 à 67 ans ; pour la femme, il a été prévu que l’âge de la retraite reculera progressivement de 60 à 64 ans. L’»âge de la retraite», c’est l’âge à partir duquel un Israélien qui cesse de travailler commence à percevoir l’allocation minimale de vieillesse versée par la Sécurité sociale. En 2016 donc, l’homme prend sa retraite à 67 ans ; s’il continue de travailler, il aura droit à sa retraite à 70 ans (sans condition de ressources). Pour la femme, l’âge de la retraite est de 62 ans, mais à partir de 2017, il reprendra sa progression : jusqu’à 63 ans en 2019, et pour atteindre 64 ans en 2022. ISRAËL DANS LE MONDE La question de l’allongement de la dure du travail et du report de l’âge de la retraite préoccupe la plupart des pays occidentaux. Certes, la prolongation de l’espérance de vie (d’ailleurs plus longue pour la femme que l’homme) penche en faveur d’un allongement du travail et d’un report de la retraite. Conscient de cette évolution, les pays occidentaux se sont mis à la tâche pour retarder la retraite : les méthodes utilisées sont parfois différentes, mais les résultats sont les mêmes.

L’heure donc est au relèvement de l’âge de la retraite dans le monde. Pour les hommes, Israël a fait figure précurseur de relevant l’âge de la retraite à 67 ans dès 2009 : seuls deux pays (l’Irlande et la Norvège) en ont fait autant. Désormais, l’âge moyen de la retraite pour les hommes dans les 34 pays de l’OCDE est de 64,7 ans. Pour les femmes, en revanche, Israël a pris du retard : avec une retraite à 62 ans, Israël est en dessous de la moyenne des pays de l’OCDE qui atteint désormais 63,5 ans. MÉCANISME AUTOMATIQUE ? En Israël, le débat porte désormais sur les prochaines étapes de la réforme entreprise en 2009 pour les femmes. Faut-il stopper la réforme et maintenir à 62 ans l’âge de la retraite des femmes ? Ou bien, au contraire, faut-il poursuivre le relèvement de l’âge de la retraite des femmes au-delà de 62 ans pour attendre 64 ans dans les cinq années à venir ? Pour d’autres experts, un troisième scénario s’impose : relever l’âge de la retraite des femmes jusqu’à 67 ans pour l’égaliser avec celle des hommes. Pour la Sécurité sociale israélienne, le plus équitable serait de relever l’âge de la retraite uniquement pour les femmes qui n’ont pas encore atteint l’âge de 50 ans. La polémique va bon train et elle dépasse largement les clivages politiques d’Israël. La décision reste entre les mains du ministre des Finances, Moshé Kahlon. Celui-ci nommera une commission qui devra définir le mécanisme du relèvement de l’âge de la retraite pour les deux genres. La commission, qui sera très prochainement mise en place, envisagera notamment un mécanisme semblable à celui adopté par la France : un relèvement automatique de l’âge de la retraite, en fonction de l’allongement de la durée de vie. Jacques Bendelac (Jérusalem)



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Premier vol de la compagnie arménienne Armenia vers Tel Aviv

Le premier vol de la compagnie arménienne « Armenia » se déroulera le 21 avril. Son premier vol sera à destination Tel-Aviv en Israël. Les billets de ce vol inaugural sont déjà en vente sur le site internet de la compagnie. Les propriétaires de la compagnie « Armenia », Tamaz Kayiashvilli, Robert Hovhan-

Parking : 840 000 contraventions dressées à Tel-Aviv contre 400 000 à Zurich

nissian et Ashot Torossian, ont présenté il y a quelques jours la compagnie, de manière officielle, lors d’une conférence de presse très suivie. Armenia est une compagnie Low Cost qui proposera des vols depuis l’Arménie pour l’Europe, les pays d’Ex-URSS et l’Asie, à partir de 45 euros (en aller simple sans valise).

La monnaie européenne a terminé la semaine à 4.299 NIS pour 1€ Le marché des changes à Tel-Aviv a réagi avec une grande volatilité en fin de semaine après que le président de la Banque centrale européenne Mario Draghi a annoncé baisser les taux d’intérêt, ainsi que le lancement d’un programme d’achat obligataire élargi. Après avoir atteint un taux de 4,312 NIS pour un euro jeudi, la monnaie européenne a terminé la semaine à 4.299 NIS pour un 1€.

Un simple regard sur les chiffres explique pourquoi vouloir se garer à Tel-Aviv aux heures de pointe relève de mission impossible. Le centre-ville compte 35 000 places de parking autorisées alors que 500 000 voitures sillonnent chaque jour les rues. L’année dernière, 840 000 contraventions pour mauvais stationnement ont été dressées à Tel-Aviv contre 400 000 à Zurich. Et ce nombre pourrait être largement supérieur si des contraventions étaient également dressées la nuit dans les quartiers résidentiels où il existe actuellement une tolérance tant que les véhicules, souvent garés n’importe comment, ne gênent pas véritablement la circulation. Tel-Aviv ne serait pas Tel-Aviv si différentes applications pour portables ne cherchaient

pas à s’attirer la clientèle d’automobilistes frustrés par leur quête vaine d’un parking. A noter que ces applications ne servent pas à grand-chose car le nombre de places de stationnement autorisées est tout simplement trop limité et aucune application n’y changera rien. L’entrée des parkings privés étant protégée par des barrières, il n’est pas possible, contrairement à ce qui se passe dans d’autres villes, de sous-louer pour quelques heures sa propre place de stationnement. La seule solution est d’améliorer l’offre de transport public, mais pour cela il faudra encore patienter. A titre d’exemple, le métro est en construction depuis des années. Source: http://israel-suisse.org.il/

Les jeux de hasard sont «interdits» en Israël, mai le poker est roi les Israéliens sont des milliers à participer régulièrement à des tournois de poker ou à des événements liés au poker. Les jeux de hasard étant interdits en Israël et les jeux de cartes entrant dans cette catégorie, les tournois ont généralement lieu sur des bateaux ancrés sur les côtes israéliennes, dans des clubs privés ou encore dans des appartements. D’après les déclarations au journal Haaretz d‘un joueur régulier de poker, les participants se recrutent dans toutes les couches de la société : des collaborateurs de start-ups

jusqu’aux Juifs orthodoxes et aux médecins en passant par des gradés de l’armée. Pour les organisateurs, le jeu est une source de revenus très lucrative. Même si la loi interdit le poker, les jeux à des fins purement récréatives avec un petit nombre de participants ne font pas l’objet de poursuites. Le poker, jeu auquel certains Israéliens sont tellement „accros“ qu’ils y laissent parfois leur chemise, pourrait être légalisé prochainement à Eilat. Le ministère du Tourisme a présenté la semaine un projet de construction de quatre casinos dans cette ville.



POLITIQUE

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Trump : le Malaise des riches donateurs juifs et israéliens

Un article de Nathan Guttman dans le « Jewish Forward » traduit par Victor Kuperminc : «A mensch mit h’outzpa» (un Monsieur avec du culot, en yiddish). Voici le yiddishism que Abie Friedman de la coalition des Juifs républicains, employa lorsqu’il présenta Donald Trump au forum des candidats, en décembre dernier. C’était un effort pour dissiper le malaise évident que ressentaient les riches donateurs juifs devant le milliardaire qui veut être Président. Le problème de nombreux électeurs Juifs républicains, c’est que le milliardaire de New-York a beaucoup plus de «h’outzpa» qu’il n’est un «mensch». Ce qui les conduit à apporter leur support à d’autres candidats plus conventionnels. Cependant, le candidat Républicain a réussi à charmer certains électeurs juifs avec sa personnalité hors norme. «Les Juifs pour Trump» ont leur page Facebook, un compte Twitter, et même … un rabbin. Un seul rabbin. La plupart de ses supporters et sympathisants semblent être attirés, plus par son culot et son succès en affaires, que par ce qu’il propose de faire une fois qu’il sera élu Président. Et plus important encore, ils savourent l’idée que les démocrates ne resteront pas à la maison Blanche quatre années de plus.

en Trump un affront à leur propre histoire ; ils se souviennent de l’attitude des gouvernants envers leurs frères européens, lorsque ceux-ci fuyaient le Nazisme. La plupart des Juifs partisans de Trump sont gênés de reconnaître publiquement qu’ils sont dans le camp de Donald. Certains ne veulent pas qu’on cite leur nom. Ils affirment que les média déforment le message de Trump. Exprimer publiquement son soutien est considéré comme inacceptable dans les milieux qu’ils fréquentent. Mais tous ne sont pas embarrassés. Trump eut récemment un soutien inattendu, celui du légendaire comique Juif Jerry Lewis. «Il est génial », dit-il. «C’est un grand homme de spectacle, et nous n’en avons jamais eu comme Président», explique le comique octogénaire. Les partisans juifs de Trump interviewés par «Forward» font la distinction entre sa personnalité séduisante et certaines de ses positions, spécialement celles qui concernent les femmes et les minorités ethniques, et qu’ils jugent peu attirantes. Trump, maintenant qu’il est le numéro un, est «aussi bon que les autres, du moment qu’il bat Hillary Clinton».

«Je suis une NFH – Not For Hillary – dit Joan Rubin, une juive de Chicago, qui passe ses hivers en Floride. « Je ne sais pas qui gagnera les primaires, mais, en définitive, je voterai pour Donald Trump, s’il est nommé. Nous ne pouvons plus supporter ce qui s’est passé ces sept dernières années.»

Certains candidats républicains, Bush, Rubio et Cruz, avaient déjà bâti des ponts vers la communauté juive, en organisant des meetings avec les leaders juifs. Trump avait émis des doutes à propos de la paix avec les Palestiniens. Il avait aussi refusé de prendre parti à propos de Jérusalem «capitale indivisible d’Israël», une priorité pour le lobby pro-Israël américain.

La plupart des associations juives ont condamné Trump, pour son appel à l’interdiction totale de l’entrée des Musulmans en Amérique ; et pour la fermeture des mosquées jugées extrémistes. Les Juifs voient

Il avait également suggéré que les riches donateurs juifs ne cherchaient qu’à placer une marionnette à la Maison Blanche. «Vous ne me supporterez pas, même si vous êtes persuadés que je sois bien la meilleure

chose qui puisse arriver à Israël», proclama Trump. «Je sais pourquoi vous ne voterez pas pour moi – c’est parce que je ne veux pas de votre argent. Vous voulez contrôler vos politiciens vous mêmes !» Cette approche n’a pas facilité le rapprochement de Trump et du monde juif. Mais, un admirateur enthousiaste, le rabbin Bernhardt Rosenberg du New-Jersey tente de changer la donne, en créant un groupe Facebook, «Les rabbins pour Trump». Jusqu’à ce qu’il constate qu’il était le seul rabbin. Alors il a changé le nom de son groupe en «Le Rabbin pour Trump», au singulier.. Rosenberg, qui est un rabbin émérite de la Congregation Beth El de la ville de Edison, choisit Trump «à cause de sa personnalité, de son caractère, de sa vigueur à vouloir changer les choses dans son pays.» Il veut ignorer ses déclarations offensantes à propos des femmes et des émigrants Mexicains ; il retient son sens de l’humour, qui caractérise, dit-il, sa personnalité. Rosenberg ajoute : «Si Trump est élu, il devra baisser un peu le ton !» En ce qui

concerne l’appel de Trump pour empêcher l’entrée des Musulmans en Amérique, Rosenberg pense que Trump a été mal compris. Mais il est d’accord pour stopper l’absorption des réfugiés «jusqu’à ce que nous soyons surs des intentions de la communauté musulmane.» Jeremy Leyden , journaliste et consultant média, admire le succès de Trump. « L’homme est un gagnant ; il connaît les affaires, sait comment négocier ; et il a une fille qui est une juive orthodoxe ! Il est très proche des Israéliens . » Lui aussi, a lancé une page Facebook intitulée « Juifs pour Trump » et un compte Twitter. Nombre de juifs ont été effrayés par la nature explosive de Trump et sa posture anti-Washington. D’autres, au contraire, se déclarent séduits. Même si cela est contraire à la sensibilité traditionnelle des Juifs américains». Source: Nathan Guttman dans le « Jewish Forward » Traduit et adapté par Victor Kuperminc




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