Israël Actualités n°390

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GRATUIT - Numéro 390 - Edition du 10 Mai au 16 Mai 2016

Journal israélien en langue française



ÉDITO

Edition du 10 Mai au 16 Mai 2016

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Célébrations, commémorations, fin du voyage ?

Je ne sais pas s’il en est de même pour vous, mais cette année plus que toute autre, j’ai eu le sentiment d’avoir, comme Moïse et son peuple, fait moi aussi une traversée du désert. Pessah, cette année, tombant un mois plus tard, les fêtes se sont à peine achevées que le peuple juif se recueillait de nouveau. Jeudi, ce sont nos 6 millions d’âmes, réduites en poussière par la barbarie nazie que nous commémorions. Et cette semaine, c’est le 68ème anniversaire de l’Etat d’Israël que nous fêterons. J’ai le sentiment que toujours, les festivités, pour notre peuple, sont un mélange de sourires et de larmes, de peur et de courage, de lumière et de nuages noirs. Alors que nous venons de fêter, à grand renfort de prières et de tablées interminables notre victoire des Hébreux sur l’armée de Pharaon, que nous avons prié pour ceux que le nazisme a réduit à néant, que nous nous apprêtons à célébrer avec fierté Yom Hazikaron, un certain nombre de « nuages noirs », de nouvelles particulièrement inquiétantes pour nos correlégionnaires et plus généralement pour la Nation française… En voici la triste liste… C’est une radio communautaire qui a levé le voile, ces jours derniers, sur une affaire nauséabonde dont les faits remontent à novembre 2015. Un serrurier agressé par trois hommes qui lui avaient tendu un guet-apens car ils le pensaient « juif donc riche ». L’homme n’était ni l’un ni l’autre. Mais le fait divers, lui, montre que dix ans après Ilan Halimi, les démons sont plus vaillants que jamais. A Sarcelles dans le Val d’Oise, c’est un enfant de 11 ans qui a été agressé et molesté parce qu’il portait une kippa. Encore et toujours, c’est sur les agresseurs que les médias commisèrent : ces pauvres mineurs de 14 ans. Pas un mot en revanche sur le fait qu’ils étaient armés d’un couteau à cran d’arrêt et d’une arme de poing pour tenter de voler à l’enfant un portable qu’il

Directeurs de la publication Rédacteur en chef Alain Sayada Tel: 06 68 17 25 55 Israël Actualités est une marque déposée en France

n’avait pas et qu’ils ont fini par s’enfuir avec sa trottinette. La troisième affaire concerne la lâche agression dans le 19ème arrondissement parisien d’une mère de famille accompagnée de son fils, agressée par des délinquants, alors qu’ils rentraient de la deuxième soirée du Seder de Pessah... Insultes, coups, violences insupportables. Le fils, battu par 10 de ces fauves enragés, a fini aux urgences, sans connaissance. Ah mais là, il faut encore prouver le caractère antisémite de l’affaire, d’après le Tribunal. Je pourrais vous en lire des pages et des pages, de ces lâches agressions quotidiennes qui font qu’aucun juif désormais n’est en sécurité en France. Les parents ont peur d’inscrire leurs enfants dans les écoles publiques, les hommes et jeunes garçons de sortir dans la rue avec une kippa. Car tous les jours, cette génération que l’on a nourrie de haine, de clichés antisémites et de violent rejet du sionisme dès le biberon laisse exploser sa rage en toute impunité ou presque. Pourquoi auraient-ils peur finalement, puisqu’ils ressortent libres des commissariats de police et des tribunaux, « sous contrôle judiciaire », nous dit-on. L’expression politiquement correcte pour dire « attention la justice vous a à l’œil. » Il n’empêche… Pendant que les victimes soignent leurs blessures et tentent de dépasser leur traumatisme, les coupables, eux, fanfaronnent en liberté en s’autocongratulant d’avoir « cassé du juif ». Et si, cerise sur le gâteau, ces petites frappes sont mineures, alors autant renoncer d’avance à ce que justice soit faite… Mais à qui jeter la pierre ? La justice, l’Etat, le Gouvernement ? Les médias et leur stupide antisionisme ? Et si c’était à nous-mêmes, à nos institutions qu’il fallait d’abord et avant tout demander des comptes. Où est le Crif ? Que

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fait-il pour nous protéger ? Pour lutter contre cette flambée de haine ? Que fait son Président ? Et que fera son prochain Président, monsieur Kalifat, qui n’est autre que le vice-président ? Pas la peine de poser la question, la réponse est connue de tous, hélas : nouveau mandat, vieilles méthodes, et surtout même mode de fonctionnement : circulez, y’a rien à voir ! Comment s’étonner, dès lors, que le bleu éclatant, le blanc éblouissant du drapeau d’Israël

Directeur commercial Israel: Sigalit Siksik Sitbon 06 67 78 40 00 Directeur commercial France: Yohann Azoulay 06 68 75 46 26 Commerciaux : Patrick Haddad : 01 43 63 26 02

soient aujourd’hui les seules lueurs d’espoir d’une communauté consternée ? Un jour, peut-être, la France comprendra. Mais il sera, hélas, trop tard. Car les juifs de France ont déjà le regard fixé sur l’horizon… Am Israël Haï ! Alain Sayada

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À LA UNE

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Bientôt Yom Hatsmaout : 86% des Israéliens sont satisfaits de leur vie Les Israéliens sont satisfaits de leur vie. Quel est secret de leur bien-être ? Une bonne santé, un niveau de vie élevé et l’optimisme des jeunes.

Yom Haatzmaout le 68 ème anniversaire de l’état d’Israël

Après 68 ans l’indépendance, l’État d’Israël peut se vanter d’une belle réussite : l’immense majorité de ses citoyens avoue être satisfaite à l’égard de la vie. Certes, tout n’est pas rose dans le quotidien des Israéliens : mais en dépit des guerres, des attentats, du coût de la vie, de la pénurie de logements et de la protestation sociale, l’Israélien reste optimiste. Heureux, satisfait et optimiste. Bref, le bonheur. D’ailleurs, quel est le souhait le plus répandu parmi les Israéliens ? « Bonheur et Richesse » : voilà ce que se souhaitent mutuellement les Israéliens à l’occasion d’un évènement heureux. En hébreu : “Oshère Ve’Oshère”, puisque les deux mots sont des homonymes qui se prononcent de la même façon mais ont une orthographe différente. À l’occasion de la fête de l’Indépendance israélienne célébrée ce jeudi, nous avons choisi de mettre l’accent sur les bons aspects de la société et de ses habitants. Et de révéler ainsi le secret du bonheur des Israéliens. BONHEUR – On peut mesurer le bonheur (ou le bien-être subjectif) en termes de vie épanouie et de satisfaction à l’égard de la vie. L’OCDE vient de réaliser une vaste enquête sur la mesure du bien-être parmi ses 34 pays membres. Il en ressort que les Israéliens sont plus heureux de leur vie que la plupart des citoyens de l’OCDE. Lorsqu’on leur demande de noter de 0 à 10 leur niveau global de bonheur et de satisfaction, les Israéliens l’évaluent à 7,4, ce qui est supérieur à la note moyenne de 6,6 recueillie pour l’ensemble de l’OCDE. SATISFACTION – L’évaluation de la satisfaction à l’égard de la vie mesure le jugement global que les individus portent sur leur vie. Selon l’Institut israélien de la Statistique, 86% des Israéliens sont satisfaits de leur vie. Ce taux monte à 88% parmi les Israéliens âgés de 20 à 44 ans. Adieu la dépression et le moral à zéro.

Cette année le KKL de France a décidé de fêter Yom Haatzmaout le 68 ème anniversaire de l’état d’Israël au plus prés des communautés en partenariat avec le consistoire de Paris,et la FOSF, .. En effet le KKL de Fance organise toute une série d’événements à savoir le 11 mai 2016 à 20h à la grande synagogue de la Victoire avec le chanteur Daniel Levi mais aussi le

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11 mai au Moulin Brûlé de Maison Alfort un grand dîner à israélienne animé par le groupe ENJOY avec la participation de Or Koskas, le 12 mai au théâtre de Neuilly avec la star israélienne Harel Skaat et Isa Koper et Sasha de The Voice 2016 ou encore à Villejuif avec le Dj Moshé Ben, et dans le 20 ème avec la communauté Adat Shalom.et bien d’autres ...

OPTIMISME – Qu’en est-il de l’avenir ? 70% des Israéliens âgés de 20 à 44 ans estiment que leur situation économique va s’améliorer. C’est un niveau d’optimisme particulièrement élevé, en comparaison à celui des autres pays occidentaux ; le record européen d’optimisme se trouve en Suède avec seulement 32% d’optimistes, deux fois moins qu’en Israël. EMPLOI – Une des raisons principales de l’optimisme des Israéliens se trouve sur le marché de l’emploi ; le plein emploi actuel (ou presque plein emploi avec seulement 5,3% de chômage) est un facteur d’opti-

misme. L’emploi constitue une source de revenu, améliore l’insertion sociale et permet à l’Israélien de développer ses qualifications et compétences. Globalement, plus de 67% des Israéliens âgés de 15-64 ans ont un travail rémunéré ; c’est un niveau plus élevé que le taux d’emploi moyen de l’OCDE (65%). Environ 71 % des hommes ont un emploi rémunéré, contre 63 % des femmes. ÉDUCATION – Pour trouver un emploi, il est essentiel d’avoir fait de bonnes études et d’avoir de bonnes compétences. En Israël, 85% des 25-64 ans sont diplômés du deuxième cycle du secondaire ou équivalent, soit plus que la moyenne de l’OCDE qui est de 75%. Au niveau universitaire, 52% femmes (25 à 64 ans) détiennent un diplôme d’enseignement supérieur, contre 43 % pour les hommes. SANTÉ – À la question « Êtes-vous en bonne santé ? », 80 % des israéliens répondent “oui”, contre un pourcentage moyen de 68 % dans l’ensemble de l’OCDE. Une bonne santé est aussi le secret d’une vie plus longue : en Israël, l’espérance de vie à la naissance est de 82 ans, soit deux ans de plus que la moyenne de l’OCDE. L’espérance de vie chez les femmes est de 84 années contre 80 années chez les hommes. ARGENT – S’il ne fait pas le bonheur, l’argent est tout de même important pour obtenir un meilleur niveau de vie. En Israël, le revenu moyen disponible ajusté net des ménages par habitant est de 25.908 USD ; c’est un niveau inférieur à la moyenne de dans les pays de l’OCDE, mais une belle réussite après 68 ans d’indépendance. Quant au patrimoine financier d’un ménage, il est estimé en Israël à 52.933 USD par habitant, moins élevé que la moyenne de l’OCDE (67.139 USD). SÉCURITÉ – Le taux d’homicides (ou nombre de meurtres pour 100.000 habitants) constitue un indicateur fiable du niveau de sécurité d’un pays car, à la différence d’autres crimes, les meurtres sont en principe signalés systématiquement à la police. En Israël, le taux d’homicides est de 2,3 pour 100.000 habitants, soit inférieur au taux moyen de l’OCDE qui est de 4,0. Certes, il n’y a pas que des réussites dans la société israélienne qui fête ses 68 ans : selon les chiffres de l’OCDE, Israël se classe en dessous de la moyenne dans les domaines du logement, des écarts sociaux, de la pauvreté, du coût de la vie, de l’engagement civique, de l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée, de l’éducation, de la qualité de l’environnement, etc. Mais pourquoi entacher la fête ? On en reparlera avant le 69e anniversaire, promis. Jacques Bendelac (Jérusalem)


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Yom HaShoah : de nombreux rescapés vivent en Israël dans la précarité parcours du combattant » : pour faire valoir leurs droits, ils doivent se tailler un chemin dans la jungle bureaucratique et juridique, ce qui les conduit parfois à renoncer.

Israël commémore la Journée de la Shoah. La situation financière de nombreux rescapés vivant en Israël est précaire ; la faute à la bureaucratie ? En Israël, ce jeudi 5 mai 2016 est le Yom HaZikaron LaShoah Ve La Gvoura, c’està-dire la Journée du Souvenir de la Shoah et de la Bravoure ; les Israéliens se souviennent des six millions de morts, exterminés durant la seconde guerre mondiale, et des actes de bravoure dont certains se sont illustrés durant la guerre. Chaque année, à l’approche de la commémoration de la Shoah, les médias israéliens se font l’écho de la situation économique précaire dans laquelle sont plongés nombre de survivants. Car pour les rescapés qui vivent aujourd’hui en Israël, cette journée serait presque comme les autres : leur situation économique ne va pas en s’améliorant avec leur âge. Aujourd’hui, 40% des rescapés ont entre 70 et 79 ans, et 60% d’entre eux sont âgés de 80 ans et plus, autrement dit, le temps presse : 35 survivants de la Shoah décèdent chaque jour, soit 13.000 par an. Ce qui signifie que dans quinze ans tout au plus, il ne restera plus un seul rescapé en vie. UNE SITUATION PRÉCAIRE Sur les quelque 194.000 rescapés de la Shoah vivant en Israël, 50.000 vivent en dessous du seuil de la pauvreté. Pour la plupart, ils subviennent à leurs besoins avec la faible allocation-vieillesse la sécurité sociale israélienne. En 2016, 60.000 rescapés recevaient aussi une allocation de dépendance de la sécurité sociale israélienne : il s’agit de quelques heures d’aide à domicile pour les personnes les plus dépendantes de leur entourage. Sous certaines conditions (origine, revenus, etc.), certains rescapés ont pu aussi prétendre à une rente supplémentaire versée par le ministère israélien des Finances : celui-ci applique la « loi pour les invalides des exactions nazies » votée par la Knesset en 1957 et qui concerne les rescapés qui ont fait leur Aliya avant octobre 1953. Quant à ceux qui perçoivent des réparations étrangères, directement d’un pays d’Europe (comme l’Allemagne), ou par l’intermédiaire d’un organisme parapublic, ils doivent parfois traverser un nouveau «

LENTEURS BUREAUCRATIQUES « Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? » est-on en droit de se demander en consultant l’enchevêtrement des organismes qui, en Israël, octroient des aides aux rescapés de la Shoah. Curieusement, l’aide officielle que l’Etat d’Israël accorde aux rescapés est gérée par le ministère des Finances. Celui-ci a créé un département spécialisé : l’Autorité pour les Droits des Rescapés de la Shoah (Holocaust Survivors Rights Authority). L’an passé, l’Autorité a versé une rente à environ 90.000 rescapés, soit à la moitié des rescapés vivant en Israël, avec un budget annuel de 3 milliards de shekels (650 millions d’euros). Mais ce n’est pas tout : au fil des ans, les organisations d’aide aux rescapés ont proliféré et elles se font souvent concurrence. Les principales sont : “The Claims Conference” établie en 1951 pour gérer les réparations accordes par le gouvernement allemand ; “Hashava, the Holocaust Restitution Company”, qui localise et gère les biens en Israël dont les propriétaires ont péri dans la Shoah ; «The Foundation for the Benefit of Holocaust Victims » créé en 1994. Sans compter une vingtaine d’associations volontaires qui se sont fixé pour but de venir en aide aux rescapés, avec plus ou moins de succès. POLITISATION DE L’AIDE AUX RESCAPÉS Face à ce dédale de bureaucratie, beaucoup de rescapés renoncent ; Ils en ont marre de manifester face au ministère des Finances pour se voir attribuer quelques shekels supplémentaires. Et les politiciens israéliens en profitent pour monter au créneau. Le dernier exemple en date d’intervention politique n’est autre que la déclaration récente de Haïm Katz, le ministre des Affaires sociales. Lors d’une conférence de presse tenue le 14 avril dernier, Katz indiquait que « 20.000 rescapés de la Shoah n’ont pas exploité leurs droits pour un montant de 400 millions de shekels ». Et de promettre sans hésitation une aide immédiate pour améliorer la vie quotidienne des survivants. Curieuse déclaration pour un ministre qui est en charge du bien-être social de la population, rescapés de la Shoa compris. L’approche des commémorations de la Shoah ne serait pas étrangère à ce sursaut d’intérêt du ministre des Affaires sociales pour les rescapés en difficulté. Jacques Bendelac (Jérusalem)

Vénézuela à l’ONU: « Israël prépare t-il une solution finale ? »

Alors que son pays tombe en lambeaux, que ses habitants n’ont même plus de quoi se faire soigner, l’ambassadeur du Venezuela aux Nations-Unies, Rafael Ramirez a accusé Israël de mettre en place « une solution finale » contre les palestiniens. Il était sérieux. Tout en condamnant Israël pour ses « colonies illégales » et sa « violence récurrente » contre les Palestiniens, Ramirez a interpellé les membres du Conseil de Sécurité (CSNU): « Qu »a l’intention de faire Israël avec les Palestiniens? Vont-ils disparaître? Israël recherche-t-il probablement à mener une sorte de solution finale comme cela a été perpétré à l’égard des Juifs, » Ramirez a qualifié l’échec du CSNU à résoudre le conflit israélo-palestinien « un « net fiasco », accusant les Etats-Unis d’opposer systématiquement leur veto à toute solution possible. « Nous n’avons pas à attendre le bon moment. Je pense que le moment opportun est maintenant car 50 ans se sont déjà écoulés ». Nous ne pouvons pas laisser souffrir le peuple de Palestine dans les mains d’un pouvoir occupant qui continue à coloniser son territoire, démolir ses maisons, voler ses terres, emprisonner ses enfants et assassiner ses femmes et enfants », a martelé le représentant venezuélien. Ramirez a appelé le CSNU à prendre des mesures urgentes contre les implantations israéliennes affirmant que si ce n’était pas le cas, ce serait « un crime contre le peuple palestinien ».

Des diplomates américains et britanniques de haut rang qui étaient présents lors des propos tenus par le représentant venezuélien, ont rejeté la comparaison de la politique d’Israël à celle de l’Allemagne nazie. Le représentant américain a qualifié cette réunion de « malheureusement » partiale. « Nous rejetons toute comparaison assimilant les actions d’Israël à celles de l’Allemagne nazie, nous la trouvons profondément offensante. Israël a le droit de se défendre contre le terrorisme », a-t-il déclaré. « Quelque soient les positions les positions de chacun sur le conflit israélo-palestinien, l’utilisation de propos tels que +Solution Finale+ pour décrire la politique d’Israël, est aux yeux du Royaume Uni, maladroit et offensant », a précisé Stephen Rickley, le représentant britannique. La semaine dernière, le représentant palestinien à l’ONU, Riyad Mansour, affirmait qu’Israël qualifie ses opposants de terroristes tout comme les nazis qualifiaient de terroristes les insurgés du Ghetto de Varsovie. Le représentant israélien à l’ONU, Danny Danon, a indiqué qu’il oeuvre en vue de la condamnation par le CSNU et les responsables de l’ONU des propos de l’ambassadeur venezuélien. Par Amiel Cohen


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Devenir israélien, c’est vivre ce moment où les sirènes hurlent

Le Chiffre : $113 Millions exportés par Israël en Egypte en 2015

La vie s’est figée dans tout Israël pendant deux minutes jeudi à 10H00 au son des sirènes, pour marquer la journée de la Shoah en mémoire des six millions de victimes juives du nazisme. Les sirènes qui hurlent sont pour moi la marque du passage vers la réalité d’Israël. Les immigrants de France vivent souvent ce moment de manière très différente que lorsqu’ils étaient simples vacanciers. Cette sirène c’est celle aussi celle qui a annoncé la chute de missiles. Terribles souvenirs… Ecrit dans IsraelValley lors de la dernière guerre : «Agitée et troublée de rêves sombres. Etat de choc pour de nombreux israéliens. Personne ne s’y attendait car le front de Gaza est assez calme actuellement : vers 23 heures hier soir la sirène hurle. Trois roquettes Grad tirées de la bande ont explosé.

Les chiffres parlent d’eux mêmes. Le courant d’affaires israélo-égyptien est très faible. Autour de 120 millions de dollars. La paix glaciale entre les deux pays est une réalité. Le Printemps arabe a détruit le business bi-national. LE SAVIEZ-VOUS ? Avant la célèbre la fête juive de Souccoth, l’Egypte avait annoncé qu’elle n’interdisait pas l’exportation de feuilles de palmier pour Israël et les communautés juives à l’étranger. Israël importe d’Egypte quelque

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700.000 feuilles de palmier chaque année avant la fête du Souccoth. Plus de deux autres millions sont achetés dans les communautés juives de la diaspora. Afin de répondre à la demande, le ministre de l’Agriculture a déclaré qu’il délivrerait des permis spéciaux autorisant l’importation de feuilles de palmier d’Espagne, de Jordanie et de la bande de Gaza. Il souhaite également encourager les agriculteurs israéliens à augmenter leurs productions.

Traumatisant. Les habitants de la petite ville de Ness Ziona ont été obligés de se réfugier dans les abris. Plusieurs personnes ont subi un choc nerveux. Ce matin le journal Haaretz en parle. Pas de morts ni blessés. A l’aube des avions israéliens ont effectué trois frappes dans le sud de la bande de Gaza. L’une des frappes visait un des sièges des brigades Ezzedine al-Qassam (branche militaire du Hamas) dans la ville de Khan Younès. Tsahal a confirmé trois frappes contre les sites terroristes de Gaza. Il s’agit de la première attaque palestinienne et des premières frappes israéliennes depuis le récent échange de prisonniers dans le cadre duquel le soldat israélien Gilad Shalit a été libéré contre 1027 détenus palestiniens». UN ARTICLE AFP (Copyrights) Les automobilistes, les transports en commun, les piétons se sont arrêtés pour se recueillir, y compris sur les grands axes routiers. Les élèves et étudiants ont marqué les deux minutes de silence dans les institutions

éducatives du pays. Toutes les chaînes de radio et de télévision israéliennes qui diffusaient depuis mercredi soir des témoignages, des documentaires et des films sur le génocide ont également suspendu leurs programmes. Les conditions de vie des survivants ont tenu une large place dans les commémorations cette année. Le président israélien Reuven Rivlin a déclaré mercredi soir lors d’une cérémonie officielle d’ouverture au mémorial de la Shoah Yad Vachem que l’Etat “ne prenait pas toutes les mesures à sa disposition pour s’occuper des survivants de la Shoah”. Quelque 189.000 rescapés vivent aujourd’hui dans l’Etat hébreu, dont 45.000 sous le seuil de pauvreté, selon la fondation pour le bien-être des survivants de la Shoah en Israël. Le pays a voté en 2007 une loi élargissant les aides aux rescapés mais elles ne suffisent pas à assurer à ces personnes un niveau de vie suffisant, selon les associations d’aides aux survivants. En ouvrant les cérémonies de commémoration, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a par ailleurs fustigé “la propagande contre Israël” en Occident qu’il a qualifié de “poison”. “Ce qui a mené à la Shoah c’est l’incitation à la haine qui continue de nos jours contre Israël”, a déclaré M. Netanyahu. “L’antisémitisme n’a pas disparu avec la mort d’Hitler dans son bunker (…), la propagande dans le monde occidental contre Israël n’est pas moins un poison que celle de l’islam extrémiste et du monde arabe”, a-t-il ajouté.


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Pourquoi Trump est-il populaire chez les colons d’Israël?

Israël “devrait continuer” à construire dans les implantations juives en Judée-Samarie, a confié Donald Trump au Daily Mail. Il s’agit de la déclaration la plus pro-israélienne jamais prononcée à ce jour par le favori dans la course à l’investiture républicaine pour la Maison-Blanche. Il n’avait pas offert un tel soutien à l’État hébreu même lors de son premier discours de politique étrangère en avril. Des “missiles ont été tirés sur Israël. Et je crois qu’Israël n’a jamais été traité correctement par notre pays”, a affirmé le milliardaire. “Israël, notre grand ami et la seule véritable démocratie au Moyen-Orient, a été rabroué et critiqué par une administration qui manque de clarté morale”. “Le président Obama n’a pas été un ami d’Israël. Il a traité l’Iran avec soin et amour tendre et en a fait une grande puissance” a ajouté le magnat de l’immobilier. Certains ont qualifié la déclaration de renversement de sa position antérieure, qui visait à rester “neutre” sur le conflit israélo-palestinien.

En outre, beaucoup ont souligné la contradiction évidente entre ce soutien inconditionnel à Israël et son slogan potentiellement isolationniste “L’Amérique d’abord”. La question de la construction dans les implantations a été au coeur des différends entre l’administration Obama et le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, qui a été critiqué pour son refus de geler la construction par les derniers secrétaires d’Etat américains Hillary Clinton et John Kerry. La Maison Blanche a précisé à plusieurs reprises considérer l’expansion des implantations juives en Judée-Samarie comme menaçant la possibilité de réaliser la solution à deux Etats, qui est considérée comme la seule solution viable au conflit par l’administration américaine actuelle. Kerry échoué à conclure un accord lors des pourparlers de paix israélo-palestiniens de 2013-14.

C’est pas ce qu’on pourrait croire en voyant les photos des tunnels du Hamas: Piper a déclaré que l’Organisation des Nations Unies a fourni 1,2 million de tonnes de matériaux de construction à Gaza, mais il a expliqué pourquoi très peu de réparations

été ajoutés aux collections existantes depuis l’ouverture du musée au public en 1974. Parmi eux, des articles en provenance d’Egypte, de Syrie, de Turquie, d’Inde, d’Afghanistan, d’Espagne et d’Iran. On peut également y admirer des œuvres d’inspiration islamique réalisées par des artistes européens.

Source: i24News (Copyrights)

Le Sous-Secrétaire général de l’ONU ne blague pas: « le Hamas n’utilise pas de ciment pour ses tunnels. » Le Sous-Secrétaire général de l’ONU Robert Piper affirme qu’il n’y a « aucune preuve que le Hamas utilise du matériel de construction de l’ONU, comme du ciment par exemple, à des « fins militaires ». D’ailleurs, « le ciment sert uniquement à la reconstruction et pas au tunnels ! »

En Israël, le Musée de l’Islam, situé près du Théâtre de Jérusalem

ont été effectuées depuis l’opération de protection Edge 2014. Robert Piper dirige le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (UNOCHA), qui gère les catastrophes naturelles et situations d’urgence complexes. Par Nathan Berdugo

Le musée de l’Islam. Situé près du Théâtre de Jérusalem, le musée de l’Islam est une institution ancienne et respectable qui a été récemment massivement rénovée et mise à jour. Il est considéré actuellement comme l’un des meilleurs musées du genre. Il propose une rétrospective de l’art islamique du VIIe siècle à nos jours, en soulignant des détails spécifiques et en exposant des collections rares qui reflètent la vaste gamme de styles et de réalisations de l’art islamique. L’acquisition des objets exposés a été particulièrement délicate, compte tenu de la concurrence d’institutions du même genre dans les pays musulmans. Ces objets ont

Les expositions permanentes ou temporaires présentent de riches collections de poteries, de verre, d’œuvres sur métal, d’objets rituels, de bijoux, de peintures et de tapisseries qui font la richesse et la diversité de la civilisation islamique. Le musée propose également des ateliers de créativité, des pièces de théâtre et des spectacles pour enfants pendant les vacances scolaires. Les visiteurs souhaitant approfondir leurs connaissances sur les objets exposés sont invités à participer à des visites guidées en hébreu, anglais et arabe. Le site (en hébreu) : www.islamicart.co.il Source: http://www.otisrael.com/


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PV de stationnement : l’Israélien Commerce : les ventes avec est perçu comme une vache à lait abus de faiblesse font scandale

en Israël

Les municipalités israéliennes ont trouvé un moyen facile d’augmenter leurs ressources : limiter les places de stationnement pour accroître les PV. L’automobiliste israélien en a marre : il devient la “vache à lait” des municipalités. Les PV de stationnement se multiplient, devenant pour les pouvoirs locaux une méthode commode pour renflouer leurs caisses. CASINO DE LA CHANCE Car trouver dans une grande ville israélienne une place de stationnement autorisée et bon marché est un pur fruit du hasard ; beaucoup d’automobilistes exaspérés n’hésitent plus à parler du « casino de stationnement » comme si la chance devenait le seul critère pour parvenir à garer sa voiture dans une rue ou parking urbain. Et lorsque l’Israélien finira par trouver un stationnement autorisé, il s’abstiendra souvent de payer car le tarif est trop cher. Comment Israël en est arrivé là ? Certes, la pénurie de places de stationnement n’est pas la seule explication. En fait, les municipalités israéliennes sont mues par deux motivations opposées : d’une part, elles tentent d’augmenter le nombre de places de stationnement pour répondre à la demande de leurs administrés ; mais dans le même temps, elles doivent préserver une source importante de revenus que représentent les PV de stationnement, et donc limiter les places disponibles. ACTIVITÉ FRUCTUEUSE Les municipalités n’hésitent plus à augmenter le tarif des PV, en même temps que les

effectifs de la police municipale sont renforcés. Résultat : le « marché des PV » est devenu une activité fructueuse et en plein essor. Désormais, les villes d’Israël imposent des PV de stationnement parmi les plus élevés au monde. Les comptes 2015 des municipalités israéliennes, qui viennent d’être publiés, permettent de comprendre l’ampleur des sommes mises en jeu dans ce « casino ». Le record est détenu par la ville de Tel Aviv qui voit chaque jour des milliers de véhicules se garer sur son territoire. En 2015, les recettes des amendes de stationnement se sont montées à 129 millions de shekels en 2015 (30 millions d’euros) et la municipalité estime qu’elles monteront à 136 millions en 2016. TEL AVIV DEVANT LOS ANGELES Comparé au nombre de véhicules circulant à Tel Aviv, le montant moyen des PV est de 543 shekels par véhicule et par an. À Los Angeles, le même calcul réalisé par le quotidien Globes montre que le montant moyen serait de 41 dollars ou 160 shekels par véhicule : un Telavivien paierait trois fois plus de PV qu’un Angelin. Au second rang des villes israéliennes pour le montant des PV payés, se trouve Jérusalem : 50 millions de shekels en 2014 (12 millions d’euros) et 52 millions en 2015. Viennent ensuite Haïfa (35 millions de shekels en 2015), Beer-Sheva (26 millions de shekels), Hadera (13 millions de shekels), Ramat-Gan (10 millions de shekels) et Raanana (6 millions de shekels). Jacques Bendelac (Jérusalem)

La Knesset s’empare d’un phénomène qui est devenu un fléau en Israël: les ventes directes aux personnes les plus vulnérables, âgées ou handicapées. Vendre une trottinette à une personne de 90 ans deviendra bientôt impossible en Israël : c’est ce que souhaitent les députes israéliens qui ont préparé un projet de loi visant à règlementer les ventes se caractérisant par un abus de faiblesse. Le projet a été voté en première lecture et il sera sans doute adopté définitivement après la trêve parlementaire de Pessah. QUATRE MOIS POUR ANNULER LA VENTE Le projet de loi vise trois catégories de personnes pouvant être victimes d’abus commerciaux : - les personnes qui ont dépassé l’âge de la retraite (62 ans pour les femmes et 67 ans pour les hommes) ; - les nouveaux immigrants ; - les personnes handicapées. Selon le projet de loi, les consommateurs concernés pourront annuler une vente dans un délai de quatre mois, contre 14 jours aujourd’hui.

abus de faiblesse dont sont fréquemment victimes des Israéliens vulnérables, sous la pression du vendeur ; car lorsque la transaction est découverte par un proche parent, il est souvent trop tard pour l’annuler. VICE DE CONSENTEMENT La méthode de vente la plus répandue parmi les personnes vulnérables est la vente par téléphone ou télémarketing ; le vendeur annonce à un consommateur qu’il a gagné un prix, et il prend note des détails de sa carte de crédit pour régler les frais d’envoi. Par la suite, la carte de crédit sera utilisée pour vendre des articles qui n’ont pas été commandés, comme bijoux, petit électroménager, livres, articles de maison, etc. Souvent, l’abus de faiblesse s’accompagne d’un vice de consentement ; le vendeur induit l’acheteur en erreur par différents arguments comme faux cadeaux, fausses réductions, etc. Récemment, ce sont les opérateurs de téléphonie mobile qui sont pointés du doigt : ils n’hésitent pas à téléphoner à leur client pour leur vendre un produit électronique dont il n’a aucun usage.

Les méthodes de vente visées par la loi sont aussi bien les ventes à domicile que les ventes à distance, par téléphone ou internet. Avec une seule limite : les produits qui ont déjà été utilisés ne pourront pas être restitués.

Autre méthode de marketing abusive : les ventes au porte-à-porte. Le vendeur persuade une personne âgée, ou un nouvel immigrant ne comprenant pas bien l’hébreu, d’acheter un aspirateur ou un purificateur d’eau, à un prix battant toute concurrence, mais qui ne lui sera d’aucune utilité.

Les députés espèrent ainsi mettre fin à des

Jacques Bendelac (Jérusalem)



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Thon, Banque, Gaz, Ciment, Food... les Monopoles israéliens sont là

Incroyable: virée d’un bus israélien à cause d’une étoile de David dessinée sur ses ongles !

Après les conducteurs arabes de bus d’Israël qui refusent de prendre des soldats israéliens, voilà une nouvelle affaire d’autobus qui scandalise l’opinion publique israélienne depuis ce midi. L’affaire est tellement énorme qu’il est difficile de la croire, pourtant il existe des témoins. Comme tous les ans pour le jour du souvenir de la Shoah, Shira Rudnik, une israélienne d’une vingtaine d’année, se colore les ongles aux couleurs d’Israël et portent des boucles d’oreilles en « drapeau d’Israël » qu’elle a reçu quand elle a visité Auschwitz avec son école. Mais cette année, alors qu’elle attendait le bus 274 à Tel-Aviv, les larmes lui sont cou-

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lées sur les joues. La raison: le chauffeur du bus a refusé de la laisser monté sauf si elle retirait « ses étoiles de David. » Choquée, elle refuse… Le chauffeur lui ferme alors les portes au nez et redémarre. Dans le bus, plusieurs témoins demandent des comptes au chauffeur qui n’en a que faire. Il ne changera pas d’avis… Il est urgent, tant pour les compagnies d’autobus que pour l’Etat, de réinstaller en Israël un respect des valeurs… Si Israël devient la France, alors Israël n’a plus de raison d’être. Par Greg Sulin

Les grands mouvements sociaux de 2011 ont mis en lumière, l’importance du rôle des monopoles dans la hausse des prix en Israël. Depuis, le gouvernement s’est donné comme mission de casser les monopoles et d’ouvrir les industries à la concurrence afin de faire baisser les prix. Cependant, les efforts du gouvernement n’ont pas encore vraiment porté leurs fruits. Afin de mieux comprendre le marché israélien, nous vous proposons un petit tour d’horizon des principaux monopoles en Israël. L’industrie agro-alimentaire : Le marché israélien de l’agro-alimentaire est parmi les plus concentrés au monde: un petit nombre de fabricants accapare une part importante du marché. En 2015, les dix plus grandes industries agro-alimentaires d’Israël contrôlaient 55,5% du marché de l’alimentation. Leur part de marché a connu un léger recul par rapport à 2014 (56,8%), mais reste toujours un marché de monopoles. En 2015, ce marché a réalisé un chiffre d’affaires de 39,9 milliards de shekels. En 2015, Tnuva restait en tête du classement des industries agro-alimentaires en contrôlant 14% du marché. Pour le seul marché des produits laitiers, Tnuva représente 54% des ventes. Du côté des détaillants, Supersol détient 40% du marché israélien. Les supermarchés sont certainement eux-mêmes victimes des tarifs imposés par les distributeurs et les importateurs qui fixent leurs marges sans aucune concurrence grâce à leur monopole. Le résultat de cette chaîne de distribution composée uniquement de monopoles est un prix final élevé pour les consommateurs. Le secteur bancaire: Israël a l’un des secteurs bancaires les plus fortement concentrés dans la zone de l’OCDE, avec seulement deux banques, Leumi et Hapoalim, contrôlant près de 70 % du mar-

ché. L’effet boule de neige de la concentration bancaire conduit à des monopoles dans d’autres industries. En effet, dans un pays où le système financier est concurrentiel, les industries compétitives peuvent coexister avec celles qui le sont moins. Mais lorsque le système bancaire est configuré comme un cartel, il n’y a aucune chance pour toutes les autres industries de devenir compétitives. En 1948 il y avait 120 banques en Israël, aujourd’hui il n’en reste plus que cinq. En raison de l’absence de concurrence, les banques peuvent augmenter les taux et les frais autant qu’elles le désirent. L’industrie du gaz: Un autre monopole est celui tenu par Noble Energy et Delek sur le gaz offshore israélien. La position dominante du géant américain Noble Energy et de son partenaire israélien, le groupe Delek, pour l’exploitation de deux importants gisements gaziers appelés Leviathan et Tamar crée une situation où ces deux groupes contrôlent la totalité des réserves de gaz au large des côtes d’Israël L’industrie du thon: L’Industrie du thon, ou plus précisément celle des boîtes de conserves de thon, est également entre les mains d’un monopole. Le thon congelé est importé en Israël et il est ensuite reconditionné dans des boites de conserves ici en Israël. Les taxes d’importation de boîtes de conserves de thon sont très élevées: 12% de droits de douanes plus 3,5 NIS le kilo. Il n’y a pas d’importations et les entreprises israéliennes contrôlent tout le marché. Le ciment, les opérateurs de télévision, la compagnie d’électricité ou encore les compagnies d’ascenseurs sont aussi contrôlés par des monopoles. Source: http://www.jpconsulting.fr/


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Créé par le père d’Oussama ben Laden, le Binladen group chute

Le géant saoudien de la construction Binladen Group, confronté à de multiples difficultés, a licencié 77.000 travailleurs étrangers et pourrait aussi se séparer de 12.000 Saoudiens, a affirmé lundi un média saoudien. Interrogé par l’AFP, un porte-parole du groupe, Yaseen Alattas, a confirmé des suppressions d’emplois, sans toutefois avancer de chiffres.“La taille de notre force de travail est toujours proportionnelle à la nature, au volume et au calendrier des projets à mettre en oeuvre”, a-t-il dit, ajoutant que les salariés remerciés avaient reçu “tous leurs émoluments”, conformément à la loi. “Nous comprenons que la réduction de la force de travail n’est pas facile pour tous”, a admis M. Alattas. Après des décennies de croissance nourrie par de jûteux contrats publics, Binladen Group est confronté, comme de nombreuses entreprises saoudiennes, aux difficultés de l’économie saoudienne, alors que l’Etat se serre la ceinture en raison de l’effondrement des prix du pétrole. En outre, le géant saoudien de la construction, chargé notamment de travaux d’agrandissement des Lieux Saints, s’est retrouvé dans la ligne de mire des autorités après l’effondrement d’une grue en septembre 2015 sur l’enceinte de la Grande Mosquée de la Mecque qui avait coûté la vie à 109 morts personnes. Le roi Salmane avait alors décidé d’écarter l’entreprise de nouveaux appels d’offre, ouvrant pour elle une période d’incertitudes et de difficultés. Créé par le père d’Oussama ben Laden Depuis plusieurs jours, des informations circulaient autour de Binladen Group concernant des licenciements massifs, des salaires impayés et des actions de protestation d’employés de l’entreprise. Binladen Group a licencié, jusqu’à dimanche, 77.000 ouvriers étrangers qui ont reçu “leurs visas de sortie” d’Arabie saoudite, a indiqué un responsable non identifié cité par le quotidien Al-Watan. Ce responsable a précisé que la société employait au total quelque 200.000 travailleurs étrangers dans le royaume saoudien, notamment des Egyptiens.

Cette vague de licenciements pourrait toucher aussi quelque “12.000 des 17.000 Saoudiens employés comme responsables, ingénieurs, agents administratifs ou contrôleurs” par le groupe, a-t-il ajouté. Binladen Group est une entreprise familiale fondée en 1931 par le père de l’ex-chef du réseau extrémiste d’el-Qaëda, Oussama ben Laden, tué il y a tout juste cinq ans par un commando américain au Pakistan. Le responsable anonyme a indiqué que “la compagnie et les ministères du Travail et des Finances sont responsables” de cette situation, sans préciser ce qu’il leur reprochait. Economie en crise La masse salariale du groupe tourne autour de 2 milliards de riyals (466 millions d’euros), et les projets du groupe en Arabie saoudite et à l’étranger sont estimés à 136 milliards de riyals (32 milliards d’euros), toujours selon ce responsable. Vendredi, Al-Watan écrivait que 50.000 travailleurs refusaient de quitter le pays car leurs salaires n’étaient pas payés depuis plus de quatre mois. Dimanche, un autre journal, Arab News, citait des employés évoquant des “licenciements massifs”. Et, lundi, ce quotidien accusait “des travailleurs n’ayant pas été payés” d’avoir incendié sept autocars de la compagnie à La Mecque au cours du weekend. Le chômage touche officiellement 11,5% de la population active dans le royaume, mais des experts estiment que ce taux est plus élevé. Fortement affectée par la chute des prix du brut depuis environ deux ans, l’Arabie saoudite a annoncé le 25 avril son intention de vendre en Bourse une partie du géant pétrolier Aramco et de se doter d’un fonds souverain de 2.000 milliards de dollars, le plus grand du monde. Ce vaste plan vise à diversifier l’économie saoudienne -la première du monde arabe – qui dépend à plus de 70% du pétrole. A l’instar des autres monarchies du Golfe, l’Arabie saoudite a dû prendre des mesures sans précédent portant sur la réduction des subventions sur les carburants et l’imposition de nouvelles taxes indirectes. Source: http://www.lorientlejour.com/

Nouveau coup bas d’Obama contre Israël en préparation de maintenir son avantage qualitatif dans le Moyen-Orient, compte tenu de l’acquisition d’armes avancées par l’Iran et par d’autres armées dans la région.

Obama exigerait qu’Israël utilise cette aide uniquement pour l’achat d’armes et de systèmes issus d’entreprises américaines. L’aide militaire est de 3,1 milliards de $, et les entreprises israéliennes de défense craignent que la demande de l’administration américaine ne diminue leurs ventes et détourne des commandes vers les États-Unis. Si Israël accepte la demande des États-Unis, cela changera la situation actuelle dans laquelle un quart de l’aide américaine est utilisé pour acheter des systèmes d’armes issus d’entreprises israéliennes. Des discussions ont eu lieu ces derniers mois entre Jérusalem et Washington pour augmenter l’aide de 4 milliards $ dans le cadre de la compensation d’Israël suite à l’accord nucléaire entre les États-Unis, l’Occident et l’Iran. Israël réclame 10 milliards $ supplémentaires afin

Les Etats-Unis accordent aujourd’hui une aide militaire annuelle de 3,1 milliards de dollars à Israël, en vertu d’un accord de dix ans signé en 2007 sous l’administration du prédécesseur de Barack Obama, George W. Bush. Cet accord arrive à terme en 2018 et fait l’objet de discussions entre les deux capitales pour son renouvellement. Binyamin Netanyahou espère conclure les négociations sur une aide militaire de 10 ans avant la fin du second mandat de Barack Obama en janvier 2017, indiquait il y a quelques jours le journal Ha’aretz, mais il a cependant ajouté qu’il pourrait également patienter jusqu’à l’arrivée du nouvel occupant de la Maison Blanche pour tenter d’obtenir un meilleur accord. La coopération militaire a notamment permis le développement du système d’interception de missiles baptisé Dôme de fer («Iron Dome»), destiné à abattre les projectiles de courte et moyenne portée (roquettes, obus d’artillerie) visant des zones habitées. Coolamnews


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Un maire musul-quoi élu à Londres ?

Le parti travailliste vient de revendiquer la victoire de Sadiq Khan à la mairie de Londres. Sadiq Khan devient donc le premier maire musulman d’une grande capitale occidentale. Bordeaux ne compte pas : Alain Juppé n’est pas encore converti.

Sadiq Khan, élu nouveau Maire de Londres. So What ? – mais pas blairiste – Andy Burnham l’an dernier, contre le victorieux Jeremy Corbyn. Il s’attache depuis à se distancer de Corbyn, très marqué à gauche.

Le parcours du nouveau maire de la capitale britannique, musulman et fils d’une famille immigrée pakistanaise aux revenus modestes, suscite l’admiration. En Israël, le fait qu’il soit musulman a été traité par les médias comme une “banalité”. En effet le nombre de maires arabes musulmans en Israël est très élevé. LES ECHOS : «Sadiq Khan, dont la victoire à Londres va être officialisée incessamment, a créé la surprise lorsqu’il a remporté l’investiture du Parti travailliste pour la mairie de Londres en septembre dernier. A 45 ans, il s’est imposé face à la favorite Tessa Jowell, ancienne ministre de Tony Blair. Sadiq Khan n’était pourtant pas un inconnu au Labour. Député de Londres depuis 2005, il a été secrétaire d’Etat du gouvernement de Gordon Brown et dirigé la campagne d’Ed Miliband lorsque celui-ci s’est imposé pour prendre la tête du parti de gauche en 2010. Il est membre de l’équipe de direction du parti, soutenant le modéré

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Le parcours de Sadiq Khan impressionne les médias britanniques. Il a grandi dans une cité HLM du sud de la capitale, entassé avec ses six frères et sa soeur dans un appartement de trois chambres. Ses parents ont quitté le Pakistan pour Londres dans les années 1960. Son père était chauffeur de bus, multipliant les heures supplémentaires pour faire vivre sa famille, tandis que sa mère était couturière à domicile. Pour se faire sa place au sein d’une fratrie aussi nombreuse, « il faut parler rapidement et manger vite », a plaisanté Sadiq Khan dans l’« Observer ». Une famille symbole d’ascension sociale La famille Khan est un symbole d’ascension sociale : les huit enfants sont allés à l’université. Sadiq, le plus brillant, est devenu avocat spécialiste des droits de l’homme et de la lutte contre les discriminations avant de se lancer en politique. Dans ses fonctions d’avocats, il a parfois défendu des extrémistes musulmans, ce que les conservateurs ont tenté d’exploiter pendant la campagne». http://www.lesechos.fr/

Avez-vous remarqué ? Ce soir les médias en ont plein la bouche, du maire musulman de Londres. C’est dire s’ils n’en croyaient pas un mot, de l’intégration des musulmans, et ils découvrent là le miracle tant attendu : la preuve qu’un mahométan s’est enfin intégré à la société occidentale. Ils ne voient pas, les simplets, qu’ils détruisent en substance leur baratin sur l’islamophobie des Européens – auquel ils étaient les seuls à croire, je vous l’accorde. Ainsi, les mêmes journalistes qui dénoncent qu’on précise musulman pour désigner un terroriste se complaisent à insister que le nouveau maire de Londres est musulman. Je n’ai pour eux qu’une réponse : pas d’amalgame ! Un musulman maire de la capitale financière européenne n’apporte pas la virginité aux islamistes qui se préparent au jihad

pour mériter leurs 72 vierges, ne fait pas disparaitre que la charia désirée par une majorité de musulmans de Grande Bretagne est contraire aux droits de l’homme et à la démocratie, que le voile est une humiliation pour la femme, que l’antisémitisme nourrit beaucoup de musulmans dès le biberon, que 17 fois par jour dans leurs prières ils insultent les mécréants*, et que s’ils appliquaient le Coran au pied de la lettre, ils seraient en infraction avec à peu près toutes les lois européennes (décapitation des mécréants, lapidation des femmes infidèles, mise à mort des homosexuels, crimes d’honneur, pendaison des apostats, esclavage, mariage d’une enfant mineure, inégalité d’héritage, etc) Vous me pardonnerez si pour une fois qu’un musulman fait parler de lui autrement qu’en faisant exploser sa ceinture d’explosifs, je ne m’extasie pas avec mes confrères, dont l’émerveillement du coup révèle un racisme caché assez nauséabond. Je viens aussi d’une famille d’immigrés, et personne n’a crié des oh ! et des ah ! lorsque nous nous sommes intégrés. Pareil pour mon chinois de voisin chinois. Et Audiard serait parmi nous qu’il dirait qu’un chapeau melon sur la tête d’un melon ça fait pas un rosbif. © Jean-Patrick Grumberg



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Hommage à Françoise Dussud : Grande Bretagne : après le maire « Une femme juste, déterminée, musulman de Londres, la BBC adopte la Sharia engagée »

Conseillère municipale de Saint-Mandé (Val-de-Marne) depuis 1995, adjointe au Maire depuis 2008, Françoise Dussud, 63 ans, s’est éteinte dimanche 8 mai des suites d’une longue maladie. Le Maire de Saint-Mandé a tenu à lui rendre hommage dans nos pages.

« C’était une femme humaniste, qui prenait très à cœur sa fonction d’élue. Dans tous les domaines qui étaient sous sa responsabilité, elle menait ses batailles avec une énergie farouche. Elle avait une rigueur inébranlable, et exigeait, en tout, du résultat. » Ses mots empreints d’autant de respect que de tristesse, sont ceux de Patrick Baudouin, maire de Saint-Mandé qui perd, l’une de ses plus fidèles alliées, mais aussi une amie. Mère de deux fils, grand-mère par deux fois, Françoise Dussud, en charge du développement économique de la ville, a combattu la maladie avec le courage qui la caractérisait. « Et sans jamais renoncer à remplir au mieux ses fonctions d’élue, elle était là, la semaine dernière, pour la cérémonie des Médaillés du travail. Elle est venue aussi vendredi, pour être au côté de ses équipes qui ne faisaient pas le pont de l’Ascension. » Et s’est éteinte dimanche. Cette rigueur, cette foi dans l’engagement

étaient le fruit d’un héritage familial. Son père, le Pasteur Muller et son épouse Esther étaient des Justes parmi les Nations. A Lédignan, dans le Gard, le pasteur et son épouse Esther recueillent chez eux Annette Lévita en 1943. La jeune femme et son mari ont été dénoncés et sont poursuivis par les Allemands. Le mari blessé est hospitalisé dans une clinique protestante. Annette, elle, est cachée chez les Muller. Sans le courage du couple Muller, la famille Lévita aurait péri dans les camps. Fidèle à la bravoure, à la droiture que lui avaient inculquées ses parents, Françoise Dussud née Muller menait ses combats politiques avec honnêteté, exigence et surtout un grand humanisme. « Centriste, elle était profondément européenne. Aujourd’hui, à la Mairie de Saint-Mandé, le drapeau français et le drapeau européen sont en berne, souligne le maire. Nous avons voulu être fidèles à ses convictions. Un registre est donc, à la maison commune, à la disposition des Saint-Mandéens qui voudraient lui rendre hommage. » Lors du prochain conseil municipal, qui aura lieu mi-juin, il ne manquera pas d’honorer l’action, la personnalité et la mémoire de Françoise Dussud. La mairie s’associera également aux cérémonies prévues par les proches de la disparue. A sa famille, à ceux qui l’ont connue et accompagnée dans ses batailles pour la recherche du bien public, notre rédaction adresse également ses plus sincères condoléances.

Après l’élection du maire musulman de Londres, La BBC adopte sans transition la loi de l’islam, et fait le point sur l’avancée de la Sharia dans la société britannique. Dans son émission d’hier BBC Radio 4 Sunday (émission de radio de BBC dimanche, consacrée aux sujets religieux et éthiques présentée par Edward Stourton), la BBC a cherché à savoir comment se situent ses auditeurs sur la question suivante : « Les femmes musulmanes doivent-elles être autorisées à se déplacer à plus de 80 km de chez elle sans un chaperon homme ? » Pour soutenir Europe Israël financièrement, cliquez ici et choisissez le montant de votre don. C’est du délire. Les Européens ont concentré leur talent à se faire remplacer par des musulmans dont le

Coran exige de les remplacer. Effacer en si peu de temps des siècles d’héritage judéo-chrétien qui ont donné la modernité, installer à la place une culture ancrée dans le passé, voilà une performance d’auto-eugénisme qui fera date dans l’histoire humaine. Et les médias, en même temps qu’ils insultent « les grands malades qui voient l’invasion de l’islam partout », exigent d’eux qu’ils s’adaptent à la nouvelle Europe musulmane qu’ils appellent multi-culturelle. Demander aux citoyens, au 21e siècle, si les femmes doivent être autorisées à sortir seules si loin de chez elles, voilà enfin poindre le progressisme et la société nouvelle promis par la gauche. Avec un costume de jour de deuil, on applaudit des deux mains l’accomplissement. © Jean-Patrick Grumberg

Israël, Yom Hazikaron la journée Israël met en garde contre des attaques anti-Juifs en Tunisie du Souvenir Israël commémore à partir de mardi soir la Journée du Souvenir des soldats mort pour défendre la patrie et le peuple Juif, Yom Hazikaron.

du début de la nouvelle vague de violence.

Le ministère de la Défense a publié le nombre des victimes des différentes guerres qui ont dû être menées pour la défense du pays : depuis 1860, on compte 23 447 morts. Cette année, Israël a perdu 68 soldats et 59 militaires qui avaient été blessés sont décédés.

Le Bitouah Leumi recense également 3.011 orphelins dont 107 ayant perdu à la fois leur mère et leur père, 975 veufs et veuves et 972 parents ayant perdu un ou plusieurs enfants.

Depuis la fin de la Guerre d’Indépendance, en juillet 1949 et jusqu’à aujourd’hui, 2.576 civils israéliens ont été tués au cours d’attentats terroristes, indique lundi matin l’institut de l’Assurance nationale (Bitouah Leumi). Entre le jour de la fête de l’Indépendance de 2015 et aujourd’hui, 31 civils ont été tués, dont 29 depuis le mois de septembre date

Durant cette période 379 civils ont été blessés.

Israël commémorera à partir de mardi soir la journée du Souvenir (Yom Hazikaron) pour les soldats tombés pendant les guerres d’Israël ainsi que les victimes du terrorisme. Une minute de silence sera observée mardi soir à 20h00 et deux autres mercredi à 10h00 du matin. A l’issue de cette journée débutera la célébration du Jour de l’Indépendance. Source ministère de la Défense

Israël a diffusé lundi une mise en garde «sérieuse» à ses citoyens leur enjoignant à ne pas se rendre sur l’île tunisienne de Djerba, où des centaines de pèlerins juifs célèbreront la fête de Lag Ba’Omer fin mai.

quelles une cinquantaine de touristes ont été tués.

«Il y a une mise en garde sérieuse pour les voyages en Tunisie (menace très concrète)», a déclaré le bureau du contre-terrorisme dans un communiqué relayé par le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu.

Cette année, la fête, au cours de laquelle les pèlerins se rendent sur les tombes de rabbins vénérés, ainsi qu’à la célèbre synagogue El Ghriba à Djerba, doit se dérouler le 25 et le 26 mai.

«Des éléments terroristes, particulièrement ceux affiliés au Jihad mondial, continuent à opérer en Tunisie et à commettre des attaques; il y a donc un haut niveau d’alerte contre les cibles juives», indique le communiqué. «Il est recommandé d’éviter les visites en Tunisie», ajoute-t-il.

Une des dernières communautés juives du monde arabe subsiste à Djerba où le nombre de pèlerins a considérablement diminué depuis un attentat suicide revendiqué par Al-Qaeda qui a fait 21 morts en 2002.

L’année dernière, la Tunisie a été touchée par une série d’attaques revendiquées par le groupe Etat islamique (EI), au cours des-

Les festivités de Lag Ba’Omer à Djerba se sont déroulées sans incident en 2015 malgré un avertissement similaire d’Israël.

Avant cette attaque, Djerba attirait près de 8.000 visiteurs par an, en provenance notamment de France, d’Israël, d’Italie et de Grande-Bretagne.



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BFMTV remercie son expert en Manuel Valls, va présenter le plan gouvernemental antidjihad djihadisme, fiché S

Terrorisme. Le consultant de BFMTV sur le djihadisme vient d’être remercié par la chaîne d’information en continu après les révélations de l’Obs, selon lesquelles Romain Caillet est fiché S. Il n’avait « pas jugé utile de préciser à la chaîne un certain nombre d’éléments importants de son passé, liés directement aux questions qu’il devait évoquer à l’antenne ». BFMTV a sobrement commenté, dans un communiqué publié sur son site internet, les raisons qui l’ont poussée à « cesser sa collaboration » avec Romain Caillet. Son expert en djihadisme, qui intervient régulièrement depuis les attentats qui ont touché deux fois la France en 2015, puis la Belgique début 2016, est en effet fiché S. Cela signifie qu’il est répertorié dans le « fichier des personnes recherchées », catégorie « sureté de l’Etat ». En 2005, il séjourne en effet en Egypte où il fréquente des milieux extrémistes. Selon ses explications auParisien, il a opéré

ce rapprochement pour écrire sa thèse sur les salafistes. Au cours de ce séjour, il fréquente notamment le quartier du Caire de Nasr City, dans lequel il croise les frères Clain. L’aîné est célèbre pour être la voix de la vidéo revendiquant les attentats du 13 novembre à Paris. « Quand j’étais djihadiste… » Converti à l’islam en 1997, l’expert « ne cachait pas ses positions en faveur du jihad » dans les années 2000, raconte l’Obs. Il « intervenait sur les forums islamistes sous le pseudonyme de Colonel Salafi ». Selon l’hebdomadaire, il aurait déclaré lors d’une garde à vue en 2008 : « Sur le jihad, je ne suis plus d’accord avec les Clain. Depuis mars 2007, je ne suis plus pour le jihad parce que je m’oppose au fait d’entraîner des jeunes pour se sacrifier à mourir sans avoir acquis au préalable les bases de l’islam ». Ou encore : « Quand j’étais jihadiste, je dormais mal la nuit en pensant aux attentats ».

Netanyahou confirme des pourparlers de coalition avec Herzog Le premier ministre Benyamin Netanyahou a pour la première fois officiellement confirmé les rumeurs sur des discussions intensives avec le parti travailliste (qui se fait appeler « Union Sioniste ») de gauche pour rejoindre le gouvernement de coalition. Parlant lors d’un forum politique, Netanyahou a confirmé que ces pourparlers ont bien eu lieu, mais a dit qu’ils ont été interrompus après l’ouverture d’une enquête criminelle contre le chef de l’Union Sioniste, Yitzhak Herzog. Selon la deuxième chaîne de télévision, Netanyahou a donné plus de détails sur les raisons pour lesquelles il croyait que les pourparlers pour élargir la coalition gouvernementale ont vacillé. « Il y en a un qui ne veut pas, et un qui ne peut pas » rejoindre le gouvernement, a déclaré le premier ministre, se referant respectivement au chef d’Israël Beitenou Avigdor

Lieberman et à Herzog. Herzog, qui a nié à plusieurs reprises toute négociation sur un gouvernement d’unité, ferait face à l’opposition farouche de la gauche dure de son parti si il voulait rejoindre un gouvernement dirigé par le Likoud. Lieberman, d’autre part, semble vouloir rester dans l’opposition dans l’espoir de capitaliser sur une vague d’électeurs de droite mécontents au sujet du bilan du gouvernement actuel pour faire un retour en politique. La confirmation par Netanyahou des pourparlers va probablement provoquer la colère de l’aile droite du Likoud, ainsi que de ses partenaires de la coalition Bayit Yéhoudi. Notamment, le premier ministre n’a pas exclu la perspective de nouveaux pourparlers, maintenant que les accusations de corruption contre Herzog semblent peu probables.

Matignon sonne la mobilisation générale avec un plan gouvernemental composé de 80 mesures qui devraient être annoncées ce lundi. Pour le Premier ministre, Manuel Valls, il s’agit d’un « document stratégique de type livret blanc », censé résumer la politique du gouvernement en matière de lutte contre la radicalisation et le terrorisme. Entouré d’une ribambelle de ministres (Intérieur, Justice, Défense, Education nationale, Recherche, Santé, Culture, Jeunesse et Sports…), le chef du gouvernement présentera ce lundi matin la feuille de route du Comité interministériel pour la prévention de la délinquance et de la radicalisation (CIPDR). Un catalogue de 80 mesures plus ou moins inédites, qui vont de la mobilisation des armées sur le terrain à la meilleure prise en charge des victimes de terrorisme, qui révèle surtout le souci d’associer le plus grand nombre d’acteurs de la société, publics comme privés, laïcs mais aussi religieux, à cette problématique. Une « mobilisation générale », dixit Manuel Valls, qui part d’un constat sans concession. « La radicalisation et le terrorisme sont liés, argumente le Premier ministre. On est face à un phénomène sournois qui a pénétré très largement la société et qui la menace, car il peut se massifier. La radicalisation d’une partie de notre jeunesse, séduite par un modèle de contre-société mortifère, est à mon sens le défi le plus grave auquel nous faisons face depuis la Seconde Guerre mondiale, car il abîme en profondeur le pacte républicain. » Doubler les capacités de prise en charge des personnes radicalisées Si le plan présenté ce lundi matin comporte toute une série de mesures purement sécuritaires, il met aussi l’accent sur la déradicalisation. Sans fixer de doctrine, mais avec un objectif général : doubler d’ici à deux

ans les capacités de prise en charge des personnes radicalisées ou en voie de radicalisation, et de leurs familles. Le système mis en place en 2014, avec l’instauration du numéro vert de signalement et la création de cellules de suivi préfectorales, est amplifié. Une « cellule nationale de coordination » doit aussi voir le jour au sein du CIPDR. Une manière de répondre aux nombreuses critiques sur l’hétérogénéité et l’efficacité variable des structures sollicitées en urgence pour mener la déradicalisation. « Certaines associations sont débordées ou pas à la hauteur de la tâche », regrettait par exemple publiquement Nathalie Bécache, la procureur de la République de Créteil (Val-de-Marne), lors d’un colloque organisé il y a dix jours par le CIPDR. « C’est vrai qu’on a tâtonné, admet Manuel Valls, mais ça a été le cas dans tous les pays confrontés au problème. » Une « grille d’indicateurs de sortie de la radicalisation » sera élaborée afin de mesurer l’efficacité des programmes entrepris. La recherche encouragée Le plan prévoit enfin d’encourager la recherche, avec la mise en place d’un « conseil scientifique permanent sur la radicalisation et le terrorisme » et l’attribution de bourses universitaires pour les travaux relevant de ce champ. Il n’y a pas si longtemps, Manuel Valls s’attirait pourtant les foudres du monde de la recherche avec sa fameuse déclaration : « Expliquer, c’est déjà vouloir un peu excuser. » « Je tenais simplement à rappeler que la responsabilité individuelle des personnes qui vont combattre ne devait pas être occultée, se défend-il. Mais nous avons bien entendu besoin d’approfondir nos connaissances sur la question. Nous devons mettre en place une école de pensée française qui nous permette d’avoir un temps d’avance. » leparisien.fr



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Un ancien chef du Shin Bet Emouna, l’amphi des religions demande qu’Israël atténue la crise économique à Gaza

Le 4 mai 2016, Sciences Po tenait, par la voix de son directeur Frédéric Mion, une conférence de presse afin de présenter son nouveau programme, le programme « Emouna, l’amphi des religions ». « Emouna » comme « amen » et « amana », mots issus d’une même racine commune à différentes traditions spirituelles, et reposant sur la foi et la spiritualité.

Un ancien chef du Shin Bet a déclaré samedi qu’Israël devait agir pour tenter d’atténuer les difficultés économiques dans la bande de Gaza, de même que prendre simultanément des mesures militaires face à la menace des tunnels construits par le Hamas pour infiltrer le territoire israélien, rapporte samedi le Times of Israel. Les déclarations de Yaakov Peri, qui a dirigé le Service de sécurité intérieure israélien entre 1988 et 1994 et qui est maintenant un élu membre du parti Yesh Atid siégeant au Comité des Affaires étrangères et de la Défense de la Knesset, interviennent alors que les tensions entre le Hamas et Israël se sont intensifiées après plus de cinq jours d’échanges de tirs à la frontière sud de l’Etat hébreu. « Israël ferait bien, en plus des activités opérationnelles contre les tunnels, de travailler pour améliorer la situation économique et montrer aux habitants de Gaza la perspective d’un avenir plus facile et plus confortable », a déclaré Peri. Début avril, les Nations Unies estimaient que 80 pour cent de la population gazaouie est dépendante des aides humanitaires, avec une hausse du chômage d’environ 35 pour cent depuis les cinq dernières années. « Le Hamas, pour des raisons qui lui sont propres, n’est à ce stade pas intéressé par une autre confrontation avec Israël », a-t-il poursuivi. « La situation économique désastreuse dans la bande de Gaza rend également difficile pour le Hamas de se lancer dans un nouveau conflit », a estimé l’ancien chef du Shin Bet.

La Banque Mondiale indiquait il y a un an que le chômage dans la bande de Gaza avait augmenté « pour atteindre 44%, le taux probablement le plus élevé au monde ». Elle ajoutait que 39% de la population de l’enclave vit sous le seuil de pauvreté bien que quatre habitants sur cinq reçoivent une aide. En outre, selon les analystes, la société de Gaza a commencé à se désintégrer. Le nombre de suicides a atteint des niveaux sans précédent de même que le nombre de meurtres intra-familiaux est en hausse. Des femmes poignardent par exemple leurs maris chômeurs. Malgré cette situation économique « désastreuse », le chef du Hamas, Ismaël Haniyeh, poursuit la construction de tunnels entre la bande de Gaza et le territoire israélien. En février dernier, il déclarait que l’organisation terroriste continuerait à « investir dans le développement de (ses) forces armées », afin de « libérer Jérusalem ». Des avions de combat israéliens ont bombardé samedi matin au moins deux cibles du Hamas dans le sud de la bande de Gaza tôt, en réponse au tir d’une roquette par les terroristes depuis l’enclave palestinienne qui a explosé sur un terrain vague dans le sud d’Israël, à proximité de la clôture frontalière quelques heures plus tôt. Aucun blessé ou dégât n’a été signalé dans le quatrième attaque de Gaza depuis mercredi. Les soldats israéliens ont essuyé depuis mercredi douze séries de tirs de mortiers et de roquette le long de la barrière de sécurité au pied de laquelle ils traquent les tunnels pouvant servir à des terroristes palestiniens qui veulent s’infiltrer en Israël.

Ce programme a pour vocation de dispenser une formation interreligieuse destinée en tout premier lieu aux ministres du culte en exercices ou en cours de formation, et aux responsables des communautés religieuses, hommes et femmes. Mais également à toute personne « manifestant un intérêt et justifiant d’un projet en lien étroit avec les objectifs de la formation ». Plus précisément, au terme de cette formation, dont la première session débutera en septembre 2016, qui comporte 4 modules - « religions et institutions », « religions et cultures », « religions et leadership », « produire et rencontrer » - et qui aboutira, après la production d’un mémoire, à la délivrance d’un certificat, le candidat doit pouvoir maîtriser l’environnement politique et institutionnel français et européen qui entoure les pratiques religieuses, démontrer une bonne connaissance mutuelle des différentes religions et de leurs traditions, s’appuyer sur une bonne connaissance de la culture française et de ses liens avec les religions, mobiliser un socle de compétences clés nécessaires à l’exercice de responsabilités dans le cadre d’une communauté religieuse. Formation interreligieuse qui se retrouve au sein du Collège des Fondateurs, puisque ce dernier est composé, aux côtés de Nicolas Péjout- Directeur de Sciences Po Executive Education et de Frédéric Puigserver - Enseignant à Sciences Po et Président du Collège , de Emmanuel Adamakis - Métropolite de France, président de l’Assemblée des évêques orthodoxes de France -, Mohammed Azizi - Imam, aumônier régional des hôpitaux d’Ile-de-France -, Pauline Bebe - Rabbin de la Communauté juive libérale Ile-de-France -, Sabine Curiel - Directrice de la Communauté juive libérale Ile-deFrance, Corinne Lanoir- Doyenne de l’Institut protestant de théologie à Paris -, Moché Lewin - Rabbin, conseiller spécial du Grand Rabbin de France, directeur exécutif de la Conférence des rabbins européens -, Boubker Sabri - Imam de la Mosquée As-Salam à Argenteuil -, Thierry Vernet -

Prêtre, Directeur du département Judaïsme et Christianisme au Collège des Bernardins -, et Olivier Wang-Genh - Moine Zen Soto, président de l’Union bouddhiste de France. L’idée est donc de faire travailler ensemble des religions différentes, « ce qui permettra aussi de continuer ce travail sur le terrain quand le candidat rejoindra sa communauté et donc de permettre ainsi à ceux qui se connaissent d’éviter des crises. (…) Cela fait une année que nous travaillons sur ce projet. Et l’actualité nous a encouragés à œuvrer pour que les religions et ceux qui les portent en France se connaissent davantage. Les instances religieuses ont pris l’habitude de travailler ensemble au plus haut niveau, mais il faut que ce mouvement se transmette à tous les échelons et en particulier chez les ministres du culte. À terme, les cadres religieux qui auront suivi ce certificat aideront à transformer les relations entre religions sur le terrain. Il y a plus que jamais un besoin et nous avons été à ce titre très bien accueillis par Sciences Po, qui a vu toute l’importance et l’enjeu de la religion dans la société civile». » (Moché Lewin) Mais comment convaincre les personnes concernées de suivre cette formation ? Les réponses sont diverses selon les communautés. Le Grand Rabbin de France Haim Korsia a déclaré imposer à tous ses aumôniers de suivre une formation pour bénéficier d’un avancement. Et de rappeler avec esprit qu’il s’agissait là d’une motivation efficace, citant Nicolas Restif de La Bretonne : le travail, le mérite produisent des inégalités justes. C’est donc à un travail de fond et de longue haleine que s’attaque Sciences Po. Et on ne peut que la féliciter de cette initiative. Même si, inévitablement, reste encore en mémoire cette fameuse journée Hijab Day abritée par cette école quelques jours auparavant et qui suscite des questions. A celle de savoir comment il se fait que partie des élèves interrogés à cette occasion réservent l’obligation de laïcité aux seules institutions et n’est nullement imposable aux citoyens, Frédéric Mion déclare ne pouvoir se porter responsable de ce que disent ses élèves. Rappelant, toutefois, que selon lui, au contraire des écoles primaire et secondaires, la laïcité ne s’impose pas au sein des universités, les étudiants étant jugés aptes à dialoguer et à décider en toute conscience. Espérons. Susan Hofen/Photos Alain Azria


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Commémoration du 8 mai à Drancy avec Mr Jean Christophe Lagarde Ce dimanche 8 mai 2016, cérémonies organisées à Drancy par le député maire Mr Jean Christophe Lagarde (UDI), l’une au monument aux morts du cimetière de la ville, l’autre au Mémorial du Camp de Drancy


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Le billet d’humeur de Bernard korn brzoza

« Ca va mieux » a dit François Hollande lors de son « Dialogues citoyens » le 14 avril sur Antenne 2, Léa Salamé a répliqué du tac au tac « Vous plaisantez » ! Coup de froid, choc frontal qui a laissé pantois le président et un David Pujadas éclipsé par sa Co-animatrice pour sa première prestation dans une émission politique. Cette répartie si naturelle qui est aussi l’expression assourdissante d’une contre vérité même si entre temps les choses s’amélioreraient suite au dernier indice constatant la baisse du chômage de 60000 personnes, un score inespéré que bien des citoyens considèrent comme un leurre politique au moment ou le président est au plus bas dans les sondages et que les primaires à gauche se préparent. Les bonnes nouvelles sont rarement isolées, un indice positif depuis bien longtemps 0,50 % de hausse du PIB sur ce premier trimestre alors que l’INSEE en prévoit 1, 20 sur l’année. C’est du bonheur à venir, mais ces réjouissances trop éclatantes sont une injure aux citoyens, que l’on nous prend vraiment pour des « gogos » et cette majorité en perdition tout sourire se congratule, se gargarise d’une croissance inespérée qui tombe à point. Les chiffres sont si naturellement manipulables, l’incompréhension du système relatif aux différentes catégories de chômeurs : cette embellie ne change en rien le quotidien des chômeurs. Les emplois aidés pour des personnes sans qualification, ces jeunes à la charge de la collectivité ne sont en fait que des intermittents qui dopent artificiellement la baisse du chômage. La loi El Khomri avec 5000 amendements au débat de l’Assemblée Nationale a-t-elle encore un sens ? Oseront-ils 49-3 ? L’examen

de la loi est en cours, 10 jours pour donner corps à ce projet, oui ou non, l’avenir nous le dira. Une confrontation entre les différentes mouvances d’une Gauche aux abois dont la discorde ne peut faire passer cette loi. Un président pathétique, gérant difficilement son fiasco économique, qui ce soir là, dans son rôle de premier de la classe nous fait l’affront d’embellir la réalité de sa gouvernance alors que depuis son élection nous sommes en permanence en déni de vérité, bien loin de « quand je serai président… » Un flagrant délit de mensonge non critiquable et non justiciable. On parle de bilan, quel bilan ? C’est une drôle de guerre que nous menons, guerre de l’état contre ses institutions, guerre contre la révolte de la rue. Guerre stérile face à ce groupuscule instrumentalisé au « risque de main mise par des maitres penseurs »« Nuit debout » devenant une force négative et maitresse des enjeux du futur, depuis plus de trois semaines elle occupe la Place de la République, nous sommes en « état d’urgence », les réunions de masse sont dangereuses, l’état a tous les outils pour rétablir l’ordre, un exécutif qui refuse l’application de la loi et saborde son autorité. La tension dans les manifestations, la crainte des débordements, un service d’ordre passoire, le pouvoir syndical pousse à l’extrême leurs exigences, une stratégie pour reconquérir des adhérents déçus-en mal d’avancée sociale réelle. Ces forces ne sont elles pas à l’heure de leurs incessantes contestations les responsables des émeutes de rue ou les casseurs de plus en plus nombreux profitent d’une situation anarchique libèrent leurs pulsions haineuses. « La faiblesse attire la foudre ». Dans ce désordre urbain pré révolution-

naire bien organisé n’est ce pas un chantage exercé sur l’exécutif afin qu’il accepte leurs revendications ? D’autant plus que les interpellés pris en flagrant délit de caillassage et autres méfaits sont à peine sanctionnés par une justice qui hésite entre compréhension et fermeté. « Les syndicats profitant de leurs droits acquis en un combat social partisan pour tous, en réalité ces inégalités que personne ne contestent se transforment en privilèges, c’est-à-dire des avantages sans fondement légitime. » Le monde à l’envers, les policiers sont sanctionnés pour brutalité, les provocateurs accusent la police de réplique disproportionnée lorsqu’ils se défendent, un parlementaire propose que les policiers bénéficient du « droit de légitime défense ». Les victimes les plus redoutables sont innocentes, jeu de mots, jeu de situation, notre démocratie se laisse berner par le pardon et le repentir, la chasse aux méchants ne concerne que les citoyens flashés au dessus de la vitesse autorisée, l’alignement régulier comme une rente d’état pour ceux qui oublient l’horodateur et autres incivilités bénignes, ceux qui paient sans se révolter, victimes citoyennes comme un paravent aux crimes, au trafic de stupéfiant et aux désordres des cités. Il faut toujours un coupable citoyen, pour la gauche, c’est l’extrême gauche qui ramène à la radicalisation alors que les manifestants contre la loi El Khomri veulent « faire converger les luttes sociales » mais c’est d’une totale irréalité quand la fracture de la gauche divise l’institution qu’est le socialisme. Le climat social n’est pas bon, une vérité « quand la Gauche est au pouvoir, les électeurs sont plus exigeants qu’avec la Droite ». Cela parait évident. Guerre des égos, impitoyables,

confrontations la France s’enferre dans une guerre civile alors qu’à nos portes si ce n’est à l’intérieur de la cité une guerre de civilisation rampante s’insinue dangereusement dans notre espace de vie. Pour notre droite, ce n’est guère mieux, cela donne une image pitoyable de 11 ou 12 prétendants au primaire dont aucun n’a encore dévoilé son programme. On patauge dans le non dit, les médias interrogent, supputent, ne savent ou donner de la voix, il ne faut surtout pas se faire détester du vainqueur potentiel, une politique d’attente alors que les médias sont muselés par une doxa sans concession. Une politique vindicative pour ceux qui se mobilisent et réclament l’égalité pour « les petits, les dominés, les discriminés, les exclus et ils s’élèvent contre « l’impunité des privilégiés, des élites, des dominants, des profiteurs de la finance » Bien éloigné du slogan du FN « la France apaisé », une utopie qui sentimentalise le cœur des Français mais qui n’a aucune valeur. Les Français ne s’aiment pas. Si c’est en cela que « ça va mieux », une dichotomie sémantique peut nous faire croire en des lendemains enchanteurs, nous sommes bien loin de l’unité politique combattant les excès, les erreurs, les injustices en tout genre dont « la violence révolutionnaire ». Cet immobilisme complet de l’exécutif qui se « couche » devant une minorité qui veut faire table rase des symboles de l’état annonce avec violence son rejet de la société. Cette ambigüité est un frein à tout progrès et la France poursuit en toute sérénité son déclin et perd la maitrise de son destin. Bernard Korn Brzoza

« Il appartient aux vivants d’être les tombeaux vivants de ces morts » travail colossal fait par Serge Klarsfeld et le Mémorial de la Déportation des Juifs de France. Elle est organisée sur un cycle de deux ans, afin de permettre la lecture des noms de chaque homme, de chaque femme, et de chacun des enfants Juifs qui ont été déportés entre 1942 et 1944, convoi par convoi.

Les 4 et 5 mai 2016, le jour de Yom HaShoah (ou Yom ha-zikaron laShoah), date choisie par le Parlement Israélien pour la commémoration de la Shoah et de l’héroïsme, était organisée la lecture publique des noms des déportés Juifs de France, sous l’égide de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah, au Mémorial de la Shoah. Rappelons que cette lecture a été initiée en 1990 par le Mouvement Libéral Juif de France (M.J.L.F.) et le Rabbin Daniel Farhi, et par l’Association des Fils et Filles des Déportés Juifs de France, à partir du

C’est ainsi que cette année, ont été lus les noms des Juifs morts en camp d’internement en France, exécutés comme résistants, otages ou abattus sommairement (listes 90 et 91), ainsi que les noms des personnes déportées par les convois 1 à 31. Sous le haut patronage du Président de la République Monsieur François Hollande, et en présence du ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, quelques 500 personnalités, anciens déportés, parents et bénévoles se sont succédées pour énoncer ces noms. La lecture s’est accompagnée également de rencontres sur les thèmes de la Résistance et des Juifs de Belgique déportés via la France. Auparavant, lors de la cérémonie d’ouverture, six bougies ont été allumées par d’anciens déportés et des enfants, afin de sym-

boliser la transmission de la mémoire des six millions de morts de la Shoah, et nous avons pu entendre le témoignage de Sarah Lichtztejn-Montard, qui, après avoir réussi à s’évader du Vel d’Hiv avec sa mère, a été déportée à Birkenau en 1945. Témoignage particulièrement émouvant, même si l’on connaissait déjà tous les mensonges qui ont été utilisés pour permettre cette déportation. « On nous a pris notre argent, nos bijoux et on nous a donné un reçu. Et on nous a dit : là où vous allez, vous serez remboursés » Tant d’années après ce drame de l’humanité, l’horreur et l’absurdité qui sont derrière cette phrase ne peuvent pas ne pas nous remuer toujours autant. Après cela, nous ne pouvons que nous demander pourquoi il a été nécessaire que Bernard-Henri Lévy rappelle : « Et me voici, comme chaque fois, plus peut-être que les autres fois, contraint de réexpliquer pourquoi cette commémoration est, non seulement pour les juifs mais pour le monde, un devoir essentiel. Ne faut-il pas, demandent certains, laisser les morts enterrer les morts et l’oubli, le bon oubli, cica-

triser les blessures du passé ? Oui, bien sûr, il le faut. Oui, bien sûr, il est toujours bon de laisser les morts enterrer les morts. Et je dirai même qu’il n’y a pas plus juif, pas plus conforme aux commandements de la Torah, que cette injonction évangélique d’enterrer vite, une fois pour toutes, les morts. Sauf… Oui, sauf quand ce sont des morts qui ne sont, justement, pas enterrés. Sauf quand ce sont des morts dont le mourir même impliquait qu’il fût sans tombe ni mémorial. Sauf quand ce sont des morts dont la mort fut programmée pour être une mort sans trace, sans vestige et donc, j’y insiste, sans sépulture. Alors, il appartient aux vivants d’être les tombeaux vivants de ces morts. Et alors, par exception, il est du devoir des survivants, et des enfants des survivants, de porter en eux le souvenir de ces pères qui auront, à jamais, l’âge de leurs enfants.” http://www.bernard-henri-levy.com/20avril-2009-bhl-wiesel-desbois-onu-durbanyom-hashoah-49086.html Ces propos ont été tenus en 2009. Il les a rappelés cette année. Puissions-nous un jour n’avoir plus jamais besoin de le faire. Susan Hofen/Photos Alain Azria


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Israël, scotché par le méga deal de sous-marins Français à l’Australie

L’UNESCO choisit officiellement l’idiotie éduquera le personnel et les diplomates de l’ONU sur l’histoire du site.

Un haut responsable des Nations Unies a écarté samedi une invitation du premier ministre Benyamin Netanyahou à une conférence sur l’histoire juive, en réponse à une agence de l’ONU qui a définit le site le plus sacré du judaïsme comme « musulman ». Netanyahou a déclaré vendredi qu’il serait l’hôte de la conférence, en réponse à une récente résolution du corps « culturel » de l’ONU condamnant les « agressions » israéliennes contre les musulmans sur « le complexe de la mosquée al-Aqsa » de Jérusalem, tout en omettant de mentionner le nom juif du site du Mont du Temple. La résolution du conseil exécutif de l’UNESCO, soumise par plusieurs pays arabes, a été décrite par Netanyahou comme « niant tout lien juif au Mont du Temple, notre site le plus sacré. » Il a dit que la conférence, qui sera donnée par un érudit dans les prochaines semaines,

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Le coordinateur spécial de l’ONU pour le « processus de paix au Moyen Orient », Nicolas Mladenov, à répondu de travers à la suggestion que le personnel des Nations Unies à Jérusalem est insuffisamment instruit. « Si quelqu’un veut émettre des invitations, il devrait le faire pour Paris et l’adresser aux ambassadeurs des états membres de l’UNESCO, » a-t-il déclaré dans un communiqué. « Le personnel de l’ONU à Jérusalem connaît l’histoire de la région, ses habitants et ses religions que trop bien. » Netanyahou a critiqué le mois dernier la résolution « absurde » comme ignorant la connexion du judaïsme au Mont du Temple, « où les deux Temples se tenaient pendant mille ans et vers lequel tous les juifs du monde prient depuis des milliers d’années. » Suite a la réaction d’Israël, la chef de l’UNESCO, Irina Bokova, a publié une déclaration soulignant que « Jérusalem est une terre sainte pour les trois religions monothéistes, un lieu de dialogue pour tous les juifs, chrétiens et musulmans. »

DCNS a remporté un contrat colossal avec l’Australie : douze sous-marins, contre un chèque de 34 milliards d’euros. En Israël, un pays très tourné vers l’Allemagne pour ses sous marins, on en revient toujours pas du succès extraordinaire de la France. Pour l’achat de sous marins les israéliens reçoivent très peu de transferts de technologies venant d’Allemagne. Les australiens vont acquérir des industriels français de l’armement de très nombreux savoir-faire. Une différence énorme pour les israéliens. Le sous-marin de classe « Dolphin », que l’on trouve dans la Marine Israélienne, est l’un des sous-marins d’attaque conventionnel les plus avancés au monde. Ces sous-marins ont été fabriqués en Allemagne avec la pleine coordination et sous la supervision de la Marine tout au long du processus de production. Les sous-marins sont équipés d’outils sous-marins élaborés : torpilles sophistiquées et autres outils tels que missiles de croisière et systèmes d’exploration et de protection qui sont à la pointe de la technologie.

se vanter d’avoir signé le contrat le plus important de toute l’industrie française de l’armement. Le précédent record de 2006, qui était de 7 milliards d’euros pour des sous-marins destinés au Brésil, semble presque ridicule à côté. Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense, s’est évidemment réjoui de ce contrat. Au micro d’Europe 1, il a souligné la « grande victoire de l’industrie navale française ». Surtout, cet accord signifie aussi des « milliers d’emplois », s’est réjoui le ministre. Dans l’Hexagone, mais aussi en Australie, puisque les navires seront construits à Adélaïde. Le pays attend 3 000 créations de postes, mais pour la France il est plus difficile de mesurer l’impact sur l’emploi. Des pièces des sous-marins ne pourront être fabriqués qu’en France ; enfin, DCNS a accepté des transferts de compétences pour remporter le contrat.

Les caractéristiques propres à ce sous-marin sont gardées secrètes. Les sous-marins passent près de 50% de leur temps en activité opérationnelle en dehors des frontières maritimes d’Israël dans un but d’intelligence stratégique.

Cette méga commande va également aider l’industrie militaire française dans d’autres négociations. La Norvège pourrait ainsi acheter six sous-marins, qui seraient à assembler entièrement en France, le pays ne disposant pas de chantiers. L’Égypte aussi pourrait être intéressée par ce type d’armement».

Selon (1) : «Le groupe français DCNS peut

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Ex-commandant de Tsahal : Israël n’a pas de stratégie

En réponse aux révélations sur les fuites du rapport du contrôleur de l’état sur l’opération Bordure Protectrice en 2014, l’ex-commandant du front sud de Tsahal, le major général (rés.) Yom Tov Samia, a critiqué l’état pour n’avoir aucune stratégie vis-à-vis du Hamas à Gaza. Le rapport non encore publié condamne fermement le premier ministre Benyamin Netanyahou, le ministre de la défense Moshe Yaalon et l’ancien chef d’état-major de Tsahal Benny Gantz pour leur gestion de l’opération. Certaines parties du rapport ont été divulguées et pointent la désinformation, les évaluations erronées sur le danger des tunnels, et le manque de partage d’informations avec le cabinet. « L’état d’Israël n’a pas de stratégie sérieuse, profonde, et a long terme, » a dit Samia dans une interview donnée dimanche à Walla!. « Il n’y a pas de leadership avec une épine dorsale qui soit capable de faire comprendre à l’autre partie que nous avons une stratégie. L’ensemble de la nation d’Israël voit qu’il n’y a pas de plan à long terme, tout est en fonction de la durée du mandat du gouvernement ou d’un ministre. » Selon Samia, dont le poste du commandement sud l’avait chargé d’opérations à Gaza, non seulement l’état manque d’une stratégie globale, mais il n’avait également pas de stratégie spécifique pour l’opération de 2014. « L’armée reçoit les objectifs opérationnels de l’échelon politique, » a-t-il expliqué. « En général, quand il n’y a pas de stratégie, les objectifs de l’opération sont très vagues et ne peuvent pas être quantifiés ou vérifiés. Lors de Bordure Protectrice, il y avait des objectifs opérationnels nuageux et peu clairs. » Se référençant aux opérations précédentes contre le Hamas, il a dit que « il était clair dès le début de l’opération que sa fin serait comme Plomb Durci et Pilier de Défense, et le test était combien de temps le cessez-le feu qui sera obtenu durerait jusqu’à Bordure Protectrice 2. »

Samia a estimé que l’ensemble de l’opération aurait pu être évité si Israël avait traité plus tôt la menace des tunnels terroristes du Hamas arrivant en Israël, et même les grands tunnels qui ont été exposés pas plus tôt que six mois avant l’opération. L’ancien commandant a noté comment, durant l’opération, Tsahal a traité les tunnels en utilisant diverses technologies et véhicules, et leurs efforts ont donné des résultats avec 34 tunnels terroristes détruits durant l’opération. « Je demande aux décideurs : pourquoi cela n’a pas eu lieu il y a deux ans ? Pourquoi tous ces véhicules n’ont pas été expédiés sur le terrain en avril 2014 ? Ils savaient au sujet de tous ces tunnels, c’était même publié dans les medias, » a-t-il noté.

Attentat terroriste arabe déjoué à Hevron

« Si ces véhicules avaient été emmenés làbas plus tôt et les tunnels traités préventivement, de manière continue et agressive, Bordure Protectrice aurait pu être évité ou au moins nous y serions entrés préparés. » Le Hamas a utilisé son système de tunnels terroristes étendus durant la guerre de manière létale, surprenant les troupes et infligeant des pertes importantes. Plus tôt dimanche, Samia a parlé à la radio militaire et a condamné le « festival » de citations honorifiques remises âpres l’opération. « Soixante-douze citations d’honneur est un scandale à mes yeux. J’ai le sentiment que la manière dont Bordure Protectrice s’est terminé, la manière des enquêtes, les citations, tous cela venait pour couvrir quelque chose, » a-t-il dit. Il a ajouté qu’il n’a pas été surpris par le rapport du contrôleur, disant que « aussi grave que le rapport pourra être, je ne suis pas certain que ce sera assez grave. » Des sources proches de Netanyahou et Yaalon ont déjà rejeté le rapport, disant que « ceci est un rapport qui n’est pas sérieux et qui a été rédigé par un contrôleur qui n’est pas sérieux. »

Un terroriste arabe a été arrêté vendredi matin par la police des frontières à côté de la grotte de Machpelah à Hevron, alors qu’il détenait un couteau. L’homme avait apparemment l’intention de lancer une attaque sur les forces de sécurité qui gardent le site, où les Patriarches et Matriarches Juifs sont enterrés. Personne n’a été blessé dans l’incident et le suspect a été transféré pour enquête. Un communiqué de la police révèle que le terroriste, un résident arabe de Hevron âgé de 26 ans, a approché un poste de sécurité adjacent au Caveau et a suscité les soupçons des agents de la police des frontières. Ils l’ont alors arrêté et fouillé, découvrant sur lui un couteau.

Le terroriste a ensuite avoué qu’il avait l’intention de poignarder les forces de sécurité. Cette nouvelle tentative intervient après une vague d’attaques terroristes arabe qui a coûté la vie à 34 personnes depuis septembre dernier. Elle vient également alors que le front de Gaza se réchauffe, les terroristes du Hamas ayant tiré de nombreux obus de mortier sur des soldats israéliens pour tenter de les empêcher de trouver et détruire des tunnels terroristes partant de Gaza vers Israël. Il n’y a pas eu de victime parmi les soldats lors de ces nombreuses attaques, et Tsahal a riposté avec des tirs de char et des frappes aériennes contre des cibles de Hamas, tuant jeudi une femme.


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Le Chef d’Etat-Major (adj) Yaïr Golan provoque une levée de boucliers

Sécurité des aéroports et le «profiling positif » des israéliens

Quiconque veut embarquer dans un avion à partir de l’aéroport international de Tel-Aviv doit passer quatre zones de sécurité et onze contrôles différents. Certains sont parfaitement visibles et destinés à mettre un terroriste potentiel mal à l’aise, tel le barrage fixe gardé par des hommes en armes à l’entrée du domaine aéroportuaire… Mais d’autres sont beaucoup plus discrets. En effet, outre les réseaux de caméras et de postes d’observation invisibles du commun des mortels, de nombreux agents de sécurité formés dans les unités spéciales de Tsahal (l’armée) arpentent les halls de départ ou d’arrivée et fouillent les poubelles pour y repérer d’éventuels objets suspects. D’autres ressemblent à des passagers et se livrent à ce qu’ils appellent un « screening de foule ». Ce qui les amène parfois à suivre des personnes au faciès louche ou dont le comportement éveille leurs soupçons. « La différence entre la Belgique et Israël, c’est que nous avons commencé à nous prémunir contre le terrorisme il y a quarante-quatre ans, peu après qu’un commando de l’Armée rouge japonaise opérant pour le compte du FPLP eut mitraillé la foule dans le hall des départs, avec 26 morts et 80 blessés. Depuis lors, nous n’avons cessé de perfectionner nos méthodes », explique le consultant en sécurité Amnon G., un ancien des Renseignements militaires. Qui poursuit : « Chez nous, se présenter à l’aéroport trois heures avant l’embarquement est considéré comme acceptable. Et personne ne s’offusque de devoir, avant d’enregistrer ses bagages, répondre à des questions posées par des profileurs et profileuses formé(e)s pour détecter des comportements hors norme.

Voilà pourquoi, à l’occasion des Pâques juives, l’aéroport Ben Gourion a pu absorber un flux d’un million de personnes (de 70 à 80.000 par jour), et mener des contrôles renforcés vingt-quatre heures sur vingtquatre sans que cela ne pose de problème majeur. En tout cas, sans que l’on ne voit une file s’étaler comme à Zaventem ». Le « profiling positif » Depuis les attentats du 11 septembre 2001 à New York, la technique de « profiling positif » développée par les services israéliens à fait de nombreux adeptes aux Etats-Unis. Et tout porte à croire qu’elle trouve désormais preneurs en Europe. Concrètement, en observant les passagers et en leur posant des questions simples du genre « Est-ce que vous avez empaqueté vous-même vos affaires ? », ou bien : « Où se trouvaient vos valises la veille du départ ? », les examinateurs – souvent issus des unités spéciales de l’armée – éliminent les 70 à 80 % de passagers considérés comme étant « sans risque ». Quant aux autres, ils sont soumis à un traitement approfondi. A une deuxième série de questions posées en présence d’un supérieur. Si l’examen n’est pas concluant, le « suspect » est poliment extrait de la file pour une fouille des bagages, voire pour subir un interrogatoire tatillon susceptible de lui faire rater l’avion. Ce traitement, les ressortissants Arabes en sont les principales victimes mais les responsables sécuritaires de l’Etat hébreu n’en ont cure car, pour eux, l’aéroport de Ben Gourion doit continuer à être considéré comme « le plus sûr du monde » quel que soit le prix à payer. Source : http://plus.lesoir.be/

Le chef d’état-major adjoint Yaïr Golan, connu pour son franc-parler, a déclaré que la Shoah devait « nous pousser à réfléchir sur la nature de l’homme, même quand cet homme est nous-mêmes ». « S’il y a quelque chose qui m’inquiète dans les commémorations de la Shoah, c’est de voir les processus nauséabonds qui se sont déroulés en Europe en général, et plus particulièrement en Allemagne, il y a 70, 80, 90 ans et de voir des signes de cela parmi nous en cette année 2016 », a-t-il déclaré lors d’un discours marquant le début des commémorations. « Après tout, il n’y a rien de plus simple et de plus facile que de haïr l’étranger (…) de susciter la peur et d’intimider (…) de devenir bestial, d’oublier les principes et d’être content de soi », a-t-il ajouté. Ses propos ont provoqué une levée de boucliers au sein de la droite israélienne. Le ministre de l’Éducation Naftali Bennett, chef de file du parti nationaliste religieux Foyer juif, a exigé qu’il les rectifie « immédiatement (…) avant que les négationnistes ne transforment ces paroles erronées en éten-

dard et que nos soldats ne soient comparés à des nazis avec un sceau d’approbation venu d’en haut ». Le chef de l’opposition travailliste Isaac Herzog a de son côté salué le courage de M. Golan. « Les fous qui vont commencer maintenant à hurler contre lui doivent savoir que c’est ce qui s’appelle moralité et responsabilité », a-t-il dit. Yaïr Golan a tenu à préciser hier, par l’intermédiaire du porte-parole de l’armée, qu’il n’avait « aucune intention de comparer l’armée et l’État d’Israël aux horreurs qui s’étaient déroulées en Allemagne il y a 70 ans ». « Il s’agit d’une comparaison absurde et sans fondement (…) l’armée israélienne respecte les standards de conduite les plus élevés et considère la vie humaine comme une valeur de référence », a-t-il ajouté. Le chef d’état-major Gadi Eisenkot avait lui aussi provoqué une polémique en mars en prônant un usage proportionnel de la force par les soldats confrontés à une série d’attaques palestiniennes au couteau. La Presse avec AFP, jeudi 5 mai 2016



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Nuit debout … République couchée IL y a peu l’Assemblée Nationale votait une résolution reconnaissant un pays « la Palestine » qui n’avait jamais existé et qui n’existera jamais. Son chef, un terroriste arabe confirmé, est reçu à l’Elysée comme s’il s’agissait de sa résidence secondaire et perçoit de la France des subsides généreux dont la destination finale au Panama ne fait plus aucun doute.

Le 15 Mai en Israël, J-M Ayrault va préparer la visite de Valls Selon Reuters : «Jean-Marc Ayrault se rendra en Israël et dans les territoires palestiniens les 14 et 15 mai prochains, avant la tenue, le 30 mai, d’un sommet à Paris visant à relancer le processus de paix israélo-palestinien, a annoncé vendredi le Quai d’Orsay. L’annonce de ce déplacement dans l’agenda du ministre français des Affaires étrangères intervient huit jours après que le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a exprimé son hostilité à l’initiative de la France, lui préférant des “négociations bilatérales directes”. Plus d’une vingtaine de délégations étrangères sont attendues à Paris le 30 mai prochain. Après la visite de Jean-Marc Ayrault, le Pre-

mier ministre français, Manuel Valls, doit également se rendre en Israël et dans les territoires palestiniens avant la fin du mois, indique son entourage. Menées sous l’égide des Etats-Unis, les dernières négociations de paix directes entre Israël et l’Autorité palestinienne n’ont débouché sur aucun accord en avril 2014 et sont depuis dans l’impasse. Paris a confié la mission de leur trouver une issue au diplomate Pierre Vimont, qui fut représentant permanent de la France auprès de l’Union européenne à Bruxelles entre 1999 et 2002, ambassadeur à Washington, et directeur de cabinet de trois ministres des Affaires étrangères». Chine Labbé et Elizabeth Pineau

Inconnu en Israël, Siné avait été taxé d’antisémitisme. Il est mort. divisé entre pro-Val et pro-Siné. Il avait été poursuivi par la Licra (Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme) mais relaxé par le tribunal, qui a considéré que ses propos tenaient plus de la satire que de l’antisémitisme. Et en 2010, Charlie Hebdo a été condamné pour avoir rompu abusivement le contrat qui le liait au caricaturiste. Après son départ de Charlie Hebdo, Siné avait créé Siné Hebdo, devenu ensuite Siné Mensuel. Siné était un des dessinateurs historiques de Charlie Hebdo. Une chronique sur Jean Sarkozy en 2008 lui vaut d’être taxé d’antisémitisme. Il est licencié par le directeur de la publication de l’époque Philippe Val.

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Avant Charlie Hebdo, Siné avait notamment travaillé à L’Express. Au moment de la guerre d’Algérie, il avait affirmé ses positions anticolonialistes.

Dans son texte, Siné ironisait sur la conversion éventuelle du fils de Nicolas Sarkozy au judaïsme avant son mariage avec la fille du fondateur des magasins Darty.

Il y a quelques années, Siné avait acquis un caveau dans le cimetière Montmartre, avec une sculpture de cactus et l’épitaphe reproduisant son écriture : «Mourir ? Plutôt crever !»

Journalistes et intellectuels s’étaient alors

Source: http://www.leparisien.fr/

La coalition écolo-melanchono-socialiste a émis ce vote en sachant pertinemment que la création éventuelle d’un état terroriste arabe aux portes de la bande côtière israélienne était un danger de mort pour Israël. Elle savait que ce sont des frontières que la gauche israélienne lorsqu’elle était moins dramatique qu’aujourd’hui appelait « les frontières d’Auschwitz ». Elle sait pertinemment que le but ultime des arabes n’est pas une « Palestine » aux cotés d’Israël mais à sa place. En fait, la France a voté pour priver Israël de son futur. Le dernier vote français à l’Unesco est une page d’anthologie de sa décrépitude. Donc, selon le Quai d’Orsay et la Présidence de ce qui fut une République française il n’y aurait aucun lien entre le peuple juif et ce que le gouvernement français appelle désormais l’Esplanade des Mosquées, le mur occidental, le tombeau de Rachel, et le caveau des Patriarches Abraham, Isaac et Jacob. Aucun lien historique, religieux, archéologique, ni même culturel. Il s’agirait selon M. Hollande de sites religieux musulmans que les Juifs profanent par leur seule présence. Heureusement que Sarkozy avait voté l’entrée de la Palestine à l’Unesco! Il n’y a donc pas de lien entre le peuple juif et la Terre d’Israël. Par ce vote, la France veut priver le peuple juif de son passé. Mais par ce vote, la France a également décrété la fin de sa culture chrétienne et de son histoire. En fait, selon la France, fille aînée de l’Eglise, une vieille erreur chrétienne vient d’être mise à jour. Jésus n’aurait donc pas chassé les « marchands du Temple » mais de la Mosquée. Lui-même et sa famille n’étaient que des colons fanatiques qui spoliaient les « palestiniens » de Bethlehem ! Une aberration de plus dans cet amalgame de mensonges et de révisionnisme historique goebbelsien ne peut plus nuire. M. Hollande devrait d’ailleurs pour une fois aller jusqu’au bout de ses convictions et profiter de l’état d’urgence pour effectuer les perquisitions nécessaires à la disparition de toutes les Bibles. Il devrait les remplacer par le nouveau livre de chevet imposé aux français qui sera le Coran ! La France nous refuse un avenir de stabilité, soutient les artisans de l’insécurité pressante et tente d’effacer notre passé.

Comment appelle-t-on cet acharnement contre le peuple d’Israël, contre son droit à défendre sa terre ancestrale et son retour aux sources de son histoire. Ces belles âmes de gauche condamnent l’antisémitisme mais à condition d’effacer le passé juif, de mettre en danger sa vie actuelle et d’obérer son avenir. J’accuse la France officielle d’antisémitisme. Cette France est celle de l’affaire Dreyfus, de Maurras et de « Je suis partout », de Vichy et des lois anti-juives. Auguste Bebel déclarait que « l’antisémitisme est le socialisme des imbéciles ». La place de la République remplie de « nuit debout » est la parfaite illustration de cette inculture et d’un antisémitisme socialiste avéré par l’abyssale imbécilité des propos tenus. Nous devons avoir en Israël une réaction immédiate. Notre sortie de l’Unesco s’impose et nous n’avons plus rien à faire dans cette institution qui représente un désert culturel et une infection antisémite. La seconde mesure qui s’impose est de fermer le consulat général de la France à Jérusalem. Cette institution œuvre en faveur des terroristes et mène la lutte de l’Union Européenne pour édifier des constructions illégales destinées à offrir des points stratégiques aux ennemis arabes d’Israël. Ce consulat et ses représentants sont en contact permanent avec des terroristes et minent les efforts juifs pour rétablir une pleine souveraineté israélienne et la sécurité sur Jérusalem. Ce sont des mesures de salubrité publique à mettre en place de toute urgence en déclarant chacun de ces « diplomates » persona non grata. Quant aux Juifs de France, n’attendez pas que la charia réglemente la législation française. Rejoignez nous en Israël pour défendre Jérusalem, défendre vos enfants et votre avenir en restant fidèles à notre passé. Il ne faut traverser ni La Manche ni l’Atlantique mais juste la Méditerranée. Jérusalem était déjà notre capitale et le Mont du Temple résonnait de nos prières ancestrales alors que Lutèce n’était qu’une terre de passage pour sangliers. Ils croyaient s’attirer les bonnes grâces des pays arabes et les votes musulmans en France. Ils ne récolteront que le mépris et la déchéance. « Nuit Debout » mais République Couchée. Jacques Kupfer


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Les comptes bancaires du BDS, fermés en France ?

Roger Cukierman a adressé un courrier au Crédit Mutuel et un autre à la BNP, leur demandant de fermer les comptes de l’association Europalestine Capjpo et de la “Campagne BDS” en France. Ces organisations “soutiennent et encouragent les appels au boycott d’Israël, interdit par la loi française”, explique le Président du Crif. Leur démarche “vise à exacerber les divisions communautaires au sein de la population”, insiste—t-il, demandant aux deux organismes bancaires d’examiner “l’opportunité de maintenir les comptes d’associations dont l’objet est la promotion de la discrimination et le développement d’activités illégales”. Boycott, désinvestissement et sanctions (BDS) est une campagne internationale appelant à exercer diverses pressions économiques, académiques culturelles et politiques sur Israël. Formellement lancée par 171 organisations non gouvernementales palestiniennes le 9 juillet 2005, un an jour pour jour après l’avis

de la Cour internationale de justice sur la barrière de séparation israélienne, la campagne BDS, qui se réfère explicitement aux campagnes de boycott ayant été conduites contre le régime d’apartheid d’Afrique du Sud, demande à exercer des pressions sur l’État d’Israël jusqu’à ce que celui-ci se conforme au droit international, et notamment aux résolutions de l’ONU. Diversement suivie dans de multiples pays où elle rencontre parfois des obstacles légaux, cette initiative peut donner lieu à un débat portant sur son étendue, son efficacité, son opportunité, sa légitimité, sa légalité et jusqu’à la sincérité de ses intentions ou du moins de celle de certains de ses acteurs. Un débat aux accents polémiques quand est questionné, sinon affirmé, le lien entre antisionisme et antisémitisme, tandis qu’est exprimée la crainte que cette campagne, en dépit de ses déclarations légalistes, n’aboutisse à une délégitimation, non pas tant seulement de la politique conduite par différents gouvernements israéliens dans les territoires occupés, mais de l’État d’Israël lui-même.

Toulouse: Des tags antisémites découverts sur le Musée de la Résistance

« Shoah, histoire bidon ». Cette inscription négationniste et antisémite a été taguée à deux reprises dans la nuit de mardi à mercredi sur les vitrines extérieures du Musée départemental de la Résistance et de la Déportation, situé sur les allées des Demoiselles.

Elles ont été depuis effacées par les services du Conseil départemental de la Haute-Garonne, propriétaire des lieux. Son président, Georges Méric (PS), a condamné avec la plus grande fermeté « ces agissements inadmissibles qui renvoient aux pires heures de notre Histoire ».

« Le Conseil départemental poursuivra avec détermination son travail de mémoire au sein de son Musée, pour expliquer et transmettre les valeurs de tolérance, de respect et de fraternité qui fondent notre République », a rappelé Georges Méric. Une plainte a été déposée auprès du commissariat de police.

Les fan-clubs de l’Eurovision veulent Amir Haddad

Et si la France gagnait enfin l’Eurovision ? Cela fait 40 ans que ce n’est pas arrivé. Il se pourrait bien que la roue tourne en 2016… La date fatidique approche. Amir Haddad a été sélectionné pour représenter la France avec son titre intitulé J’ai cherché. Et bonne nouvelle, selon un vote mis en place par l’Organisation générale des amateurs de l’Eurovision (OGAE), le Français serait en tête ! Cela fait près de 40 ans que la France n’a pas gagné. La dernière fois, c’était en 1977. La chanteuse Marie Myriam avait remporté le trophée européen avec L’Oiseau et l’Enfant. Cette fois-ci ce serait donc la bonne. Les 43 fan-clubs de l’Eurovision à travers le monde se sont exprimés en faveur du frenchie. Amir Haddad arriverait donc en tête avec 425 points. Les fan-clubs de l’Allemagne, d’Andorre, de l’Autriche, de la Belgique, de la Croatie, de Chypre, de l’Espagne, de l’Estonie, d’Israël, de l’Italie, de Malte, de la Norvège, des Pays-Bas, du Portugal, de la République Tchèque, du Royaume-Uni et de l’Ukraine ont même attribué la note maximale de 12 points à la France qui termine ainsi en première place, devant la

Russie et ces 392 points, l’Australie (280 points), la Bulgarie (175) et l’Italie (170). De quoi redonner espoir à Amir Haddad. En 2013, le grand vainqueur s’était avéré être le chouchou des fan-clubs. Mais si le chanteur semble faire l’unanimité du côté des fans, sa chanson est vivement critiquée, en particulier par le secrétaire d’État à la Francophonie. André Vallini se dit en effet “consterné” que le titre de l’Hexagone ne soit pas uniquement en français. Le refrain de la chanson est en anglais. “Au moment où nous défendons la place du français dans les institutions internationales et notamment européennes, au moment où nous mobilisons tous nos moyens pour son rayonnement dans le monde, au moment où nous nous efforçons de répondre à l’appétence pour le français dans nos instituts sur les cinq continents, il est incompréhensible que lors de deux grands événements populaires, la langue française baisse pavillon”, lance-t-il dans un communiqué faisant ainsi référence, au passage, à l’hymne des Bleus pour l’Euro 2016, également dans la langue de Shakespeare. Source: http://www.linternaute.com/


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La ville d’Eilat intéresse les nouveaux immigrants de France

Le ministère de l’Intégration a publié des chiffres intéressants sur les préférences des nouveaux immigrants qui choisissent leur lieu de résidence en arrivant dans le pays. L’étude porte sur ces quinze dernières années et ne tient pas compte des Israéliens de retour au pays ni des enfants de Olim. D’après l’enquête qui a été menée, c’est à Jérusalem que la majorité des Olim souhaite vivre : la capitale d’Israël a perdu une partie de sa population mais elle jouit d’une grande popularité auprès des immigrants. Depuis 2001, 34 000 Olim s’y sont installés, pour moitié originaires des USA et de France.

François-René de Chateaubriand : « Les Juifs, ces légitimes maîtres de la Judée »

Il s’agirait, pour la plupart, d’une population attachée aux traditions et cette tendance les aurait poussés à venir s’établir dans la ville sainte. Tel Aviv arriverait en seconde position avec 27 000 nouveaux immigrants : parmi eux, 8 800 sont venus des pays de l’ex-URSS. Il y aurait 5 200 Olim de France, et 4 400 des États-Unis. Netanya a accueilli pour sa part, au cours de ces 15 dernières années, près de 9 800 Juifs de France. Mais le même nombre d’Olim de l’ex-URSS s’y sont installés. Les autres pays du monde sont peu représentés dans la ville. Haïfa a également une grande population de Olim dont la plupart sont originaires de l’ex-URSS : ils sont 15 000 sur les 21 000 Olim qui se sont établis dans la cité portuaire ces 15 dernières années. On peut encore citer les villes d’Ashdod, de Bat Yam, de Petah Tikva, de Beersheva, d’Ashkelon et de Rishon Letsion qui ont, elles aussi, intégré un grand nombre de nouveaux immigrants. Raanana quant à elle, attire ces dernières années les Olim de France et des États-Unis. La ville d’Eilat intéresse également certains nouveaux immigrants : 3 200 d’entre eux l’ont choisie comme lieu de résidence permanent ces dernières années et ils viennent essentiellement de France, représentant un tiers de la population des Olim. Claire Dana-Picard

Les Juifs ne sont pas seuls à affirmer leur droit de propriété sur la terre d’Israël. De nombreux grands observateurs chrétiens ont également pris position en ce sens a. Ci-dessous, un extrait du livre de Francois-René Chateaubriand, »Itinéraire de Paris à Jérusalem » qui explique que la situation misérable dans laquelle vivent les Juifs ne restreint en rien leurs droits sur la terre d’Israël. « Voyez cet autre petit peuple qui vit séparé du reste des autres habitants de la cité. Objet particulier de tous les mépris, il baisse la tête sans se plaindre ; il souffre toutes les

avanies sans demander justice ; il se laisse accabler de coups, sans soupirer. Il a assisté dix sept fois à la ruine de Jérusalem et rien ne peut l’empêcher de tourner ses regards vers Sion. Quand on voit les Juifs dispersés sur la terre, selon la parole de Dieu, on est surpris, sans doute, mais, pour être frappé d’un étonnement surnaturel, il faut les retrouver à Jérusalem ; il faut voir ces légitimes maîtres de la Judée, esclaves et étrangers dans leur propre pays ; Il faut les voir attendant, sous toutes les op-

pressions, un roi qui doit les délivrer. Les Perses, les Grecs, les Romains ont disparu de la terre ; et un petit peuple, dont l’origine précéda celle de ces grands peuples, existe encore sans mélange dans les décombres de sa patrie. Si quelque chose parmi les nations porte le caractère du miracle, nous pensons que ce caractère est ici. » Chateaubriand : Itinéraire se Paris à Jérusalem.5ème partie.Œuvres complètes, Tome V p 392 Paris Garnier 1859


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L’Atlas de la France toxique est paru. En Israël, pas encore

Des pesticides à la pollution de l’air, en passant par les déchets de marées noires, les boues de dragage ou encore les PCB : à travers 36 cartes, Atlas de la France toxique, publié le 4 mai par l’association Robin des bois aux Editions Arthaud, dresse un inventaire des pollutions et des risques qui menacent l’environnement et la santé sur notre territoire. A notre connaissance en Israël cette idée n’a jamais encore abouti à un livre. La peur des procès ? Selon(1) : «L’association se défend de seulement dénoncer les pollueurs et veut avant tout faire réagir : « C’est un atlas violent mais réaliste, pédagogique, explique Jacky Bonnemains, son président. Il s’agit d’informer et d’inciter le public, les riverains, les victimes à s’organiser pour interpeller les responsables. » Cette compilation, réalisée à partir des enquêtes de l’association et des données institutionnelles et publiques, ressemble néanmoins quelque peu à un pot-pourri dont l’odeur donne le tournis : le résultat en devient presque indigeste. Toutefois, ce livre a le mérite de rappe-

ler que toute activité humaine génère des risques et des pollutions, dont on prend trop souvent tardivement la pleine mesure. Usage massif de pesticidesAinsi, la conscience des risques que représentent les pesticides pour la santé et l’environnement a beau grandir, leur usage dans les campagnes françaises ne cesse de croître. Bien que nombre de ces substances chimiques soient classées CMR – cancérogènes, mutagènes (toxique pour l’ADN) ou reprotoxiques (nocifs pour la fertilité) –, le secteur agricole en consomme de plus en plus, avec une hausse annuelle de 5,8 % entre 2011 et 2014, qui s’est même accélérée ces dernières années (+ 9,4 % entre 2013 et 2014), selon les derniers chiffres officiels publiés début mars. La carte des CMR, dressée par Robin des bois à partir des données de l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques, vient ainsi rappeler les volumes toujours plus importants vendus annuellement dans chaque département français».

L’ UEVACJEA expose à la Mairie du 15ème L’Union des Engagés Volontaires, Anciens Combattants Juifs ( 1939 - 1945 ) leurs Enfants et Amis expose à la Mairie du 15è arrdt. du 23 au 30 mai 2016 Mai 2016 inclus. Sur le thème « Les Juifs Etrangers ont défendu la France « , cette Exposition présentera dans la salle Grenelle , des documents photographiques inédits des objets et livres de l’époque et des drapeaux des 11è et 12è Régiments Etrangers d’Infanterrie et de la 13è Brigade de la Légion Etrangère.

Quelque 25.000 Juifs apatrides, en âge de porter les armes s’engagèrent dans la lutte contre l’Allemagne nazie et participèrent aux combats de Narvik en Norvège, et sur les fronts de la Somme, de l’Aisne et des Ardennes. Leur engagement volontaire témoigne de leur rôle actif dans le combat contre le nazisme et pour la libération de la France. Mairie du 15è arrdt. - 31 , Rue Peclet, 75015 PARIS

La demande pressante au Guide Michelin de venir en Israël

Source: (1) http://www.lemonde.fr/

Ménard : « L’élection d’un maire musulman à Londres est le signe du grand remplacement » Pour saluer à sa manière l’élection du premier maire de Londres d’origine musulmane, Rober Ménard n’a pas hésité à évoquer sur Twitter « le grand rempla-

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cement qui serait « en cours » dans les capitales européennes et contre lequel la société occidentale serait incapable de lutter.

Le Président du Congrés juif mondial, Ronald Lauder, a demandé au Guide Michelin de venir en Israël afin d’évaluer les restaurants locaux, laissant sous-entendre que la décision d’omettre Israël serait peut être politique. Dans une lettre adressée au Guide Michelin, Ronald Lauder a souligné le fait que bizarrement, le Guide n’a pas publié une version pour Israël. Lauder a notamment écrit : «Israël est aujourd’hui un pays riche en cultures et en traditions culinaires diverses qui produisent une cuisine unique et exceptionnelle. Pourquoi votre entreprise a elle refusé de publier un guide des restaurants en Israël ? Bien que je suis sûr que ce n’est pas votre intention, certains ont spéculé que vos raisons seraient de nature politique «. Israël, et en particulier Tel Aviv, est trés dynamique sur le plan gastronomique. Les différentes saveurs venues du monde entier en raison de l’immigration juive, la cuisine de la Méditerranée et celle du Moyen-Orient font que l’endroit est unique. Au cours des dernières années, la cuisine israélienne a gagné une renommée internatio-

nale, Tel Aviv a été reconnu par le magazine “Saveur” comme étant une destination de voyage exceptionnelle pour les amateurs de cuisine en 2014. Le chef israélien, Moshik Roth, a reçu une étoile dans le Guide Michelin pour son travail aux Pays-Bas, les chefs israéliens Yotam Ottolenghi et Assaf Granit ont connu le succès en Grande-Bretagne. Un autre chef Israélien, Michael Solomonov, a remporté le prestigieux prix “James Beard” aux ÉtatsUnis. A Paris, la porte-parole du Guide Michelin Samuelle Dorol a déclaré qu’il n’y a jamais eu de Guide Michelin en Israël et il n’y a pas de projet allant dans ce sens, citant des raisons commerciales : «On n’a pas eu l’occasion de faire un guide là-bas mais cela ne signifie pas que nous n’en ferons jamais. En général, le Guide choisi les pays en fonction de l’intérêt gastronomique et le potentiel de vente «. Michelin a sorti actuellement des guides pour 27 pays et de nombreux guides pour des villes spécifiques. Parmi les ajouts récents, un guide pour Rio de Janeiro et Sao Paulo, où aucun restaurants n’a gagné d’étoile !


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Startup de co-voiturage, Via, à la conquête des États-Unis La start-up de covoiturage Via a levé 100 millions de dollars par le biais d’une offre de financement par capital-risque. La société a d’ores et déjà conclu un financement de 70 millions, les 30 autres millions d’investissement stratégique devant être bouclés dans les semaines à venir.

La plus haute tour solaire du monde, construite en Israël. Alstom, impliqué dans ce méga-projet

La plus haute tour solaire du monde construite en Israël a été présentée début mai par Anne-Claire Coudray sur TF1 news. « Dans le désert du Négev, en Israël, une révolution est en marche. Une tour solaire de 240 mètres de haut, la plus haute jamais conçue jusqu’ici, est en cours de construction pour des travaux, dont le coût est estimé à 773 millions de dollars. Prévue pour l’année prochaine, cette tour sera encadrée par une installation complexe de 50.000 miroirs, réfléchissant les rayons solaires. La tour sera capable de produire de l’électricité pour une ville de 100.000 habitants » TF1. La tour est conçue par le groupe Megalim Solar Power Ltd. (Megalim), une société formée par Alstom, BrightSource et la société israélienne NOY Infrastructure & Energy Investment. Le projet a obtenu le financement de la Banque Européenne d’Investissement et de la Banque israélienne « Hapoalim », pour la construction et l’exploitation de la centrale solaire thermodynamique à concentration d’Ashalim en Israël. Cette étape fait suite à la signature d’un

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contrat d’achat d’énergie entre Megalim et l’Etat d’Israël en novembre 2013. La part d’Alstom dans ce contrat est d’environ 450 millions d’euros. Dans le cadre de ce contrat, Alstom assurera l’ingénierie, l’approvisionnement et la construction de la centrale et fournira l’ensemble des services d’exploitation et de maintenance sur une période d’environ 25 ans.

Le financement a été mené par le fonds Pitango Growth avec la participation des plus importantes sociétés de Venture-Capital et d’investisseurs stratégiques en provenance d’Amérique du Nord, d’Europe et d’Asie, dont C4 Ventures et Poalim Capital Markets. Des investisseurs initiaux tels que Ervington Investments (appartenant à Roman Abramovitch), Hearst Ventures et 83North ont également participé à ce tour de financement. Ce dernier a d’ailleurs porté le total des investissements à 137 millions de dollars pour Via. “Via est en train de créer le futur des transports en commun” estiment Daniel Ramot et Oren Shoval, ses co-fondateurs, dans un récent communiqué. “Avec les infrastructures de transport existantes qui s’efforcent et parfois échouent à satisfaire une demande croissante dans le monde, le système de bus de Via offre aux villes une solution intelligente aux émissions polluantes et aux embouteillages. Nous sommes enchantés d’être soutenus significativement dans notre vision : éliminer l’usage purement individuel des voitures par la création d’un système de transport massif alimenté par des

Selon M. Eran GARTNER, directeur du projet Magalim, « le projet à Ashalim est un projet phare qui peut et qui va inspirer d’autres pays à investir dans la technologie de solaire concentré ». Source: http://itrade.gov.il/

Et si le siège de Via se situe à New-York, son centre de développement est basé à Tel Aviv. Déjà en marche à Chicago et à NewYork, Via permet à des dizaines de milliers de passagers au quotidien de partager un trajet commun avec d’autres. Les algorithmes de Via font correspondre les passagers aux places vacantes dans les voitures et créent de fait un moyen de transport moins onéreux qu’un taxi et plus confortable que les bus, tout en restant efficace sur les temps de trajet. L’algorithme offre la possibilité de déposer ou prendre en chemin des passagers, permettant ainsi de déplacer un important volume de passagers. “La technologie de Via et ses équipes de premier ordre ont prouvé leur capacité à résoudre les problématiques opérationnelles et informatiques inhérentes à la construction d’un système de transport intelligent” affirme Isaac Hillel, gérant associé de Pitango Growth. “Nous voyons en Via une opportunité unique de capter des parts significatives sur un marché des transports connaissant des évolutions rapides”. Ce financement servira à accompagner la croissance de la start-up à New-York et Chicago, de l’étendre à de nouvelles villes, et à aider les municipalités et les autorités de transport à améliorer leurs services en utilisant la technologie de Via.

Gaash Lighting révolutionne l’éclairage public en Israël destiné aux piétons et automobilistes. Le système d’éclairage est également capable de déterminer la fluidité du trafic routier par le biais d’un système spécifique embarqué. Chaque éclairage possède sa propre adresse IP, permettant leur contrôle et leur ajustement à tout moment.

Basée dans un petit village situé dans le sud d’Israël dans le désert du Négev, Ashalim repose sur le modèle utilisé dans le projet Ivanpah en Californie du Sud. Le projet Ashalim est un exemple qui respecte les engagements pris par les 175 pays présents pendant la COP 21 dont celui d’augmenter la part de l’énergie renouvelable.

données et algorithmes avancés.”

La start-up israélienne Gaash Lighting est à l’origine d’Apollo, un lampadaire haute-technologie qui, en plus d’éclairer la voie, est doté de nombreuses fonctions additionnelles. Le système a été dévoilé en février, à la conférence “Smart Cities” d’Eilat. Tout en équipant ses luminaires de LED basse-consommation, Gaash Lighting y incorpore plusieurs caméras de surveillances en plus d’un système permettant de mesurer la qualité de l’air et la température ambiante. Il est aussi équipé d’un réseau Wi-Fi

Ce système d’éclairage révolutionnaire a d’ores et déjà été testé dans plusieurs villes européennes et la société a annoncé que le ville de Bat Yam, située au sud de Tel Aviv, serait la première ville israélienne à bénéficier de ses lampadaires. Le remplacement des 7000 éclairages existants permettra une réduction de la consommation électrique de 60% de la ville. Dotan Buchsweiler, PDG de Gaash Lighting a admis : “Dernièrement, toute l’industrie connaît une grande révolution par le passage de l’électricité à l’électronique, par le passage des ampoules traditionnelles aux LED”. Selon les prévisions, ce sont près d’un milliard d’ampoules à travers le monde qui pourraient être remplacées par des systèmes d’éclairage à LED.



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L’Artiste Roland Fischer a photographié 1000 étudiants ont été photographiés par l’artiste, qui leur a demandé de ne pas sourire et de garder un visage impassible.

Promouvoir l’étude des maths auprès des jeunes Israéliens

Le célèbre photographe allemand Roland Fischer a photographié les visages de plus d’un millier d’étudiants de l’Université de Tel-Aviv et les a rassemblé sous forme de mosaïque géante pour réaliser un portrait collectif de la jeune société israélienne. Le projet, réalisé en janvier 2015, a été présenté en novembre en plein cœur de la ville de Munich et sera exposé à partir du 8 mars prochain sur l’un des murs du Musée HaAretz à Tel-Aviv. En janvier 2015, le célèbre photographe allemand Roland Fischer a demandé à l’Université l’autorisation de prendre en photo les visages d’un millier d’étudiants dans le cadre du projet de la série “portraits collectifs” qu’il photographie à travers le monde depuis la fin des années 90 du XXe siècle. L’UTA a relevé le défi, et a mis en place un studio temporaire dans le hall de l’immeuble Mexico de la Faculté des Arts. En dix jours, plus d’un millier d’étudiants des diverses facultés (notamment des Département des études de l’Asie du sud-est, de l’Ecole de Médecine, d’informatique, de l’École de médecine dentaire, du Département d’Ingénierie et de Neurosciences, du Département de physique, de l’Ecole de Gestion etc…)

Shira Ben-Dor et Maya Nave, membres de l’équipe chargée de représenter Israël dans les compétitions internationales, formée par l’École de mathématiques et l’Unité pour la jeunesse en faveur de la science de l’Université de Tel-Aviv, ont remporté chacune une médaille d’argent aux Olympiades européennes de mathématiques pour filles qui se sont tenues à Busteni en Roumanie. C’est la première fois qu’Israël participait à cette prestigieuse compétition, dont la structure et le niveau de difficulté sont similaires à ceux des Olympiades internationales de mathématiques et à laquelle ont pris part 147 participantes de 39 pays différents. Maya Neve, 15 ans, élève de classe de seconde du lycée Leo Baeck de Haïfa, s’est classée à la 21e place, et Shira Ben-Dor, 17 ans, en première au lycée près de l’Université de Jérusalem, à la 37e. Le concours EGMO a pour but de créer un espace permettant aux femmes et aux jeunes filles de réaliser leur potentiel et de prouver leur talent en mathématiques sur une scène internationale, et les encourager

à poursuivre une carrière dans le domaine. La compétition, qui se déroulait pour la cinquième fois, a pris peu à peu de l’ampleur sur le plan mondial, et gagné le soutien d’organisations internationales scientifiques prestigieuses. C’est la première fois qu’une équipe israélienne y participait. La formation de l’équipe est assurée par le doctorant Lev Radzivilovski. Dan Carmon, un autre doctorant de l’École des sciences mathématiques de l’Université de Tel-Aviv, ainsi que le Prof. Maria Gorelik de l’Institut Weizmann accompagnaient également les participantes. L’Université de Tel-Aviv pour la jeunesse, en collaboration avec l’École des sciences mathématiques, organise chaque année des olympiades nationales en Israël, et entreprend la formation des équipes destinées à participer aux compétitions internationales dans ce domaine, afin de répondre à la demande des lycéens qui souhaitent élargir leurs horizons dans cette discipline, et de promouvoir l’étude des mathématiques auprès des jeunes Israéliens. http://www.ami-universite-telaviv.com/

Fisher a rassemblé l’ensemble de ces photos dans un panneau géant de 3 mètres sur 16 comprenant un millier de visages de jeunes Israéliens, créant un portrait de groupe d’un segment de la population civile du pays, qui confronte le spectateur à la question de l’identité: qu’est-elle, de quelle manière estelle liée au visage d’une personne et comment reflète-t-elle les relations entre individu, groupe socio-politique et le contexte auquel ils appartient. Portaitcollectif2En parallèle, l’artiste a réalisé à la même époque une série d’interviews de passants sur le Boulevard Rothschild, pour connaitre les préoccupations, les points de vue et les espoirs des gens en Israël. Le résultat a donné naissance à une présentation vidéo intitulée “Journée ordinaire sur le boulevard Rothschild”, qui révèle les multiples facettes de la société et qui sera projeté dans le hall de l’auditorium Klatchkin du Musée. L’exposition, qui a été présentée pour la première fois en novembre dernier au centreville de Munich à proximité de l’emplacement de l’ancienne synagogue démolie par Hitler en 1938, se déroule actuellement, du 1 mars au 30 juin, au Musée Eretz Israël. Elle sera inaugurée officiellement le mardi 8 mars à 19h30 en présence de l’artiste et de l’ambassadeur d’Allemagne en Israël. http://www.ami-universite-telaviv.com/

La startup Pixellot donne un nouveau visage au foot

Une expertise axée sur le sport et développée en Israël a été créée par Pixellot, qui utilise une technologie qui déploie des caméras pour capturer tous les angles et vues d’un lieu. Lors d’un match, par exemple, les dispositifs de Pixellot seraient positionnés pour capturer l’action sur le terrain, ainsi que de la foule. Le système de Pixellot permet le montage vidéo et la production dans le cloud, et l’interface permet aux utilisateurs de zoomer sur une partie de l’action, et de dérouler ce segment particulier en avant ou en arrière dans le temps – de sorte qu’un spectateur pourrait voir les changements dans la foule au fil du temps. Avec ce système, les utilisateurs peuvent se concentrer sur le jeu d’un joueur spécifique tout au long d’un match de football ou de

basket-ball, les regardant jouer sous tous les angles et à tout moment dans le jeu, et dérouler le clip vidéo vers l’avant ou vers l’arrière comme souhaité, selon la compagnie. « Alors que d’autres secteurs dans le monde sont à la pointe du progrès technologique, le monde du sport a souffert de prudence relative pendant des décennies », a déclaré un expert israélien. « Notre objectif est de changer cette perception. Nous avons réalisé que ce domaine crée un lien fort avec la communauté, en particulier la jeune génération et devrait donc attirer des dizaines de milliers de personnes à travers le monde à prendre part à ce projet unique ». Source: Times of Israel (Copyrights)


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Le gouvernement israélien veut Houmus, falafel, goulash, ou développer la «périphérie sociale» couscous ... la cuisine d’Israël Houmus, falafel, goulash, ou couscous ne sont que quelques exemples de mets de la cuisine ethnique qui est disponible en Israël. L’abondance de restaurants, le choix des aliments, et l’incroyable variété de saveurs et d’odeurs sont un témoignage de la richesse et de la vivacité de la cuisine dont les touristes peuvent profiter.

Investir dans la “périphérie sociale” est une bonne idée, encore faut-il la définir : c’est à cette tâche que s’attable le Conseil des ministres. En Israël, il n’est pas « bien-pensant » de parler en public des pauvres, des inégalités et de la précarité. Il est préférable de dire « périphérie » pour désigner les marginaux de la société israélienne ; c’est plus soft, plus chic, et moins dérangeant. Le gouvernement israélien aussi a décidé de modifier la terminologie officielle : désormais, les habitants de la « périphérie » ont un ministère qui va s’occuper d’eux. CHANGEMENTS TIVES

DE

PRÉROGA-

Il faut dire que l’instabilité du gouvernement dirigé par Benyamin Netanyahou a aussi du bon ; elle permet des changements fréquents de responsabilités ministérielles. Car depuis un an, les impératifs d’une coalition étroite obligent le chef du gouvernement israélien à des changements de portefeuilles, notamment en modifiant le champ des prérogatives. C’est le cas du ministère du Développement du Néguev et de la Galilée. Confié en mai 2015 à Aryé Makhlouf Déry (en plus du ministère de l’Intérieur), ce ministère a changé de nom au mois de novembre de la même année : désormais, il faut dire « ministère du Développement de la Périphérie, du Néguev et de la Galilée ». L’introduction du mot « périphérie » dans l’intitulé d’un ministère exigeait des éclaircissements, surtout pour éviter tout malentendu inutile. Aujourd’hui, c’est chose faite : réuni ce dimanche à Jérusalem, le Conseil des ministres s’est attaché à définir la « périphérie sociale » qui fera partie des prérogatives de ce ministère aux responsabilités élargies. UNE PÉRIPHERIE DÉLAISSÉE Intuitivement, tout un chacun peut définir la « périphérie » : une région qui s’étend autour d’une autre zone. Le bon vieux Larousse définit la périphérie comme « Ensemble des quartiers situés loin du centre d’une ville » ou encore « Ensemble des pays sous-développés, dont l’évolution est

dépendante des pays industrialisés avancés, ce qui accentue leur sous-développement ». Autrement dit, on parle plus volontiers de « périphérie géographique », mais beaucoup moins de « périphérie sociale » qui ne figure dans aucun dictionnaire connu. C’est pourquoi, il a fallu pas moins de 16 pages aux ministres israéliens pour préciser le « changement de définition de la périphérie sociale concernant les domaines d’action du ministère du développement de la périphérie, du Néguev et de la Galilée » ; c’est l’intitulé exact de la décision adoptée ce dimanche à Jérusalem. 3 MILLIONS D’ISRAÉLIENS « PÉRIPHÉRIQUES » La décision des ministres se base sur les chiffres que publie régulièrement l’Institut de la Statistique ; celui-ci classe les villes israéliennes en fonction d’un indicateur socio-économique prenant en compte différents facteurs comme : l’éducation, le niveau de vie, les prestations sociales, le revenu, le nombre de véhicules, l’usage de l’ordinateur, etc. Les 252 villes d’Israël sont alors classées selon leur niveau socio-économique : depuis le plus faible (Laqye) et jusqu’au plus élevé (Savyon). Pour faciliter l’usage de l’indicateur, les villes sont aussi regroupées en 10 grappes urbaines (en anglais Clusters) : depuis la grappe à l’indicateur le plus faible (grappe 1) jusqu’au plus élevé (grappe 10). Le gouvernement israélien a donc décidé que la « périphérie sociale » serait composée des localités classées dans les grappes 1 à 4 : au total, il s’agit de 109 localités (sur 252), totalisant 3 millions d’habitants, soit 36% de la population israélienne. Par ailleurs, cette « périphérie sociale » vient d’être déclarée « zone de préférence nationale », ce qui lui permettra de recevoir davantage d’investissements publics et d’accorder des avantages fiscaux aux investisseurs privés. Le ministère du Développement de la Périphérie, du Néguev et de la Galilée peut se mettre au travail. Jacques Bendelac (Jérusalem)

La variété gastronomique d’Israël découle de la large gamme de groupes ethniques qui se sont installés dans le pays tout au long de son existence, et qui ont contribué à la riche variété de plats authentiques de la cuisine nationale. Les nouveaux immigrants ne sont pas les seuls qui ont contribué à la scène culinaire. Les groupes ethniques ont ajouté leurs propres goûts et styles et ont élargi l’expérience gastronomique. Tous ces éléments ont fait leur marque – résultant dans un style éclectique et une fusion de saveurs exotiques et de tendances.

Il y en a vraiment pour tous les goûts, sucré et épicé, aigre et piquant, oriental et européen, tous se mélangent. Le choix des plats, menus et la variété des aliments sont également reliés à des coutumes ethniques qui leur donnent un air traditionnel: On peut déguster du poisson gefilte ou kubeh, tajine ou cholent, dal ou moussaka, et bien d’autres plats aux noms exotiques. Choisissez parmi apéritifs piquants, épicés, soupes et bouillons colorés, légumes farcis, riches accompagnements, viandes et poissons rôtis, grillés ou frits, et desserts sucrés ou salés. L’alimentation en Israël est liée à la terre, à la culture et à la tradition qui lui confèrent ses qualités savoureuses et uniques. On a simplement à choisir parmi la cuisine indienne, roumaine, marocaine, polonaise, yéménite, hongroise, ou tout autre cuisine ethnique. Source: http://www.otisrael.com/

Corruption avérée : Siemens va payer $40 Millions d’amendes à Israël

Siemens (Allemagne) a signé cette semaine un accord avec Israël sur un dossier de corruption avéré. Historique : Siemens Energy avait reçu ily a dix ans une commande de la part du groupe de services aux collectivités publiques Israel Electric Corp (IEC) portant sur la fourniture de 3 turbines à gaz pour des centrales. Le montant de la commande s’élevait à prés de 200 millions d’euros. (La commande incluait une option pour la fourniture d’équipements additionnels pour une autre usine). C’était en 2008 dans IsraelValley : “Siemens a lancé une enquête interne dans sa branche israélienne, dont le directeur général est soupçonné de corruption. Oren Aharonson a été suspendu de ses fonctions et devra désormais répondre des charges qui pèsent contre lui, en Allemagne au siège de l’entreprise. Le conglomérat allemand avait annoncé avoir découvert dans ses comptes

des paiements douteux”. Le Monde : “La nouvelle a quasiment éclipsé les bons résultats annuels présentés par l’entreprise. Jusqu’à présent, seule la division télécommunications était incriminée pour des caisses noires d’un montant de 449 millions d’euros. Au total, les fonds détournés s’élèvent maintenant à 1,3 milliard d’euros, un chiffre qui avait déjà été avancé par la presse allemande. Le fleuron industriel allemand n’a pas voulu préciser quelles étaient les branches concernées par ces transactions qui auraient permis de “financer” des contrats avantageux, le plus souvent à l’étranger. Mais de l’imagerie médicale à la construction de centrales en passant par les transports, le champ des possibles est large. Des investigations ont été lancées contre des cadres en Suisse, en Italie, en Grèce, en Hongrie, en Chine, en Norvège, en Israël et en Russie.”


POLITIQUE

Israël : l’ex-président Katsav, en prison, demande une grâce L’ancien président israélien Moshé Katzav, emprisonné depuis fin 2011 pour sept ans ferme pour viols, a demandé dimanche au président actuel Reuven Rivlin de lui accorder une grâce, a indiqué le bureau de ce dernier. « Une demande de grâce a été transmise aujourd’hui au bureau du président », affirme un communiqué. « Comme la procédure le prévoit à chaque demande de grâce, elle a été transférée au département légal du bureau présidentiel », poursuit le texte sans donner plus de détails. M. Rivlin, connu pour ses positions en faveur d’une loi impartiale et son opposition aux régimes d’exception, pourrait ne pas accorder sa grâce à son prédécesseur, qui nie tous les faits. Début avril, un comité de probation avait rejeté la demande de libération anticipée

de M. Katzav, président de 2000 à 2007. Le ministère de la Justice avait estimé que l’ex-homme d’Etat « n’avait exprimé aucun regret, ni aucune empathie pour les victimes » de ses actes. M. Katzav, 70 ans, a été reconnu coupable fin 2010 de viols à l’encontre de deux de ses collaboratrices à l’époque où il était ministre du Tourisme dans les années 90, de harcèlements sexuels, de subornation de témoins et d’entraves à la justice. Poussé à la démission en juillet 2007 par les accusations, il avait été incarcéré le 7 décembre 2011 dans la prison de Maasiyahu à Ramleh, près de Tel-Aviv. Moshé Katzav, qui a fait carrière avec le parti du Likoud (droite), est le premier président, poste hautement honorifique, à être emprisonné depuis la création d’Israël en 1948.

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Netanyahou s’emporte contre l’Unesco

Benjamin Netanyahu est en colère : “L’UNESCO ignore la connexion historique unique du judaïsme au mont du Temple, où les deux Temples se sont élevés pendant mille ans et pour qui chaque juif dans le monde a prié pendant des milliers d’années. L’ONU réécrit un morceau fondamental de l’histoire humaine et a encore une fois montré qu’elle n’avait pas de limite à son abaissement”. Le 1er Ministre ne pouvait pas ignorer, au travers d’une multitude de sources, ce qui se tramait à l’UNESCO. Sur-occupé sur d’autres dossiers, coalitions et sécuritaires en particulier, il n’ pas pu lancer une “guerre médiatique” préventive anti-Unesco. Avant le vote, il lui aurait fallu plus qu’une Ministre “poids-plume” aux commandes. Ce n’est pas un secret : sa Ministre, incompétente sur de nombreux sujets, est contestée par tous. Selon i24News, Netanyahou : “Je suis choqué. Il est difficile de croire que n’importe qui, et encore plus une organisation chargée de la préservation du patrimoine historique de l’humanité, puisse nier ce lien, qui couvre des milliers d’années”. Pour contrer ce qu’un membre de l’équipe de Netanyahou

a qualifié d’»ignorance historique», le Premier ministre, historien passionné, a affirmé qu’il serait l’hôte d’une conférence spéciale en Israël sur l’histoire juive pour tout le personnel des Nations Unies. La date de ce séminaire n’a pas été fixée, mais l’entourage du Premier ministre a indiqué qu’il pourrait avoir lieu la semaine prochaine. On ne sait pas encore combien d’employés et de diplomates de l’ONU ont prévu d’y assister. L’Unesco, de son côté, n’a fait aucun commentaire. “C’est pourquoi j’annonce aujourd’hui un séminaire sur l’histoire juive pour l’ensemble du personnel de l’ONU en Israël”, a déclaré le Premier ministre israélien dans un communiqué. “J’organiserai personnellement cette conférence au bureau du Premier ministre”, a-t-il précisé M. Netanyahou, fils d’historien, ajoutant qu’elle serait assurée par un “éminent érudit de l’histoire du judaïsme”. Des diplomates, “y compris de pays ayant voté pour cette décision scandaleuse” seront également conviés à cette conférence».




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