Israël Actualités n°391

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GRATUIT - Numéro 391 - Edition du 18 Mai au 23 Mai 2016

Journal israélien en langue française



ÉDITO

Edition du 18 Mai au 23 Mai 2016

L’Histoire en question

Les commémorations viennent de se terminer, Israël a fêté ses 68 ans. Un anniversaire dignement fêté, même si, comme chaque année, on ne peut s’empêcher d’espérer que la paix soit le cadeau qui vienne récompenser le courage, la force de caractère et l’obstination des Israéliens à se faire une place au soleil au milieu de la poudrière qu’est le Proche-Orient. On ne peut d’ailleurs qu’être béat d’admiration devant les miracles qu’ils ont su accomplir tout en luttant contre ceux qui voulaient et veulent toujours les jeter à la mer et rayer le pays de la carte. Dans le jeu que mènent les forces du Mal, là-bas comme ici, on aura néanmoins une réelle admiration pour les terroristes et autres marchands de haine de ce monde puisque, s’il est un combat qu’ils ont gagné, c’est celui de l’opinion. Dictatures, mouvements terroristes, groupuscules haineux jouissent d’un droit au grand n’importe quoi, d’une bénédiction indulgente de la part de l’Occident lorsqu’il s’agit de massacrer, financer la violence et baffouer les Droits de l’Homme en toute impunité. Iran, Syrie, Soudan… Plus on maltraite, plus on assassine, plus on finance le terrorisme et plus le monde entier ferme les yeux. Mais qu’un pétard mouillé s’avise d’exploser en Israël et les médias de la planète viennent sans hésiter jeter l’opprobre sur ce tout petit pays en criant au génocide. Et même si l’on

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ne se faisait aucune illusion sur les liaisons dangereuses des organisations internationales, voir l’UNESCO réécrire l’Histoire en désignant le Mont du Temple comme un lieu saint musulman fut un pied de nez de plus, une offense au peuple juif, et bien au-delà une négation de la civilisation judéo-chrétienne. Mais en est-on à une aberration près ? Loin de là. En revanche, voir la France et ses beaux principes démocratiques, le Premier Ministre et ses discours vibrants sur l’antisémitisme, le Quai d’Orsay et sa prétendue neutralité voter comme un seul homme cette abjection a suscité l’émoi. Au sein de la communauté juive, en France. En Israël ensuite. Et dans le reste du monde, aussi. Ce que les pseudodiplomates et autres idiots utiles vendus à la cause de l’islam intégriste n’avaient pas, semble-t-il, anticipé. Depuis plusieurs jours, le rétro-pédalage est unanime au sein de l’Exécutif français. François Hollande, Manuel Valls, Bernard Cazeneuve… Tout le monde y va de sa petite phrase d’excuse, sa petite déclaration confuse sur le mode : « C’est malheureux cette histoire, c’est formulé très maladroitement, non mais franchement, on est désolé. » Au mieux, tout cela est pathétique, au pire, c’est consternant. Ou l’inverse. C’est ce que nous déclare, d’ailleurs Philippe Dallier, sénateur de Seine-Saint-Denis, qui n’a pas manqué d’interpeler le Premier ministre français sur ce sujet la semaine dernière. Le premier ministre israélien, quant à lui, a son

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opinion sur cette résolution : « L’UNESCO ignore la connexion historique unique du judaïsme au Mont du Temple, où les deux Temples se sont élevés pendant mille ans et pour lesquels chaque juif dans le monde a prié pendant des milliers d’années. » L’UNESCO, ainsi « réécrit un morceau fondamental de l’histoire humaine et a encore une fois montré qu’il n’y avait pas de limite à son abaissement. » martèle Netanyahou qui a accueilli plus que vertement JeanMarc Ayrault, en visite en Israël. Rappelons, à ce titre que la résolution de l’UNESCO, autorisée par le conseil exécutif de la commission des relations extérieures, a été soumise par l’Algérie, l’Egypte, le Liban, le Maroc, Oman, le Qatar et le Soudan. Que des rigolos et des modérés donc ! La résolution a été approuvée par 33 états, dont la France, la Russie, l’Espagne et la Suède. Dix-sept pays se sont abstenus et six ont voté contre : les Etats-Unis, l’Estonie, l’Allemagne, la Lituanie, les Pays-Bas et le Royaume-Uni. A la bêtise internationale, à l’hypocrisie française qui joue aujourd’hui la carte du mea culpa sans se rendre compte du ridicule de la situation, au concert de condamnations, j’opposerai seulement la liste implacable des victoires et des succès d’Israël. En 68 ans, Israël a vu sa population se multiplier par 10, son PIB par 44 et le niveau de vie de ses habitants par 7. POPULATION – Israël comptait 806.000 habitants le 15 mai 1948, contre 8,5 millions le 11 mai 2016 ; autrement dit, la population israélienne a été multipliée par 10,5 en 68 ans. DIASPORA – Le 15 mai 1948, seulement 6% de la population juive mondiale (qui totalisait 11,5 millions de personnes) habitait en Israël ; en 2016, 43% des 14 millions de juifs du monde habitent en Israël.

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VILLES – En 1948, une ville seulement comptait plus de 100.000 habitants : Tel Aviv-Jaffa. En 2016, 14 villes israéliennes comptent plus de 100.000 habitants et 8 d’entre elles comptent plus de 200.000 habitants : Jérusalem, Tel Aviv, Haïfa, Rishon-LeTsion, Petah-Tikva, Ashdod, Netanya et Beer-Sheva. PRODUCTION INTÉRIEURE – Le PIB israélien a été multiplié par 44, passant de 25 milliards de shekels en 1950, à 1.110 milliards de shekels en 2015 (à prix constants). NIVEAU DE VIE – Le revenu par tête en prix 2015 a été multiplié par 6,7 : il est passé de 19.800 shekels en 1950, à 132.400 shekels en 2015 (31.000 euros). CHÔMAGE – Le taux de chômage était de 7,2% en novembre 1955, contre 5,3% en 2015. ALIMENTATION – L’Israélien dépensait 42% de son budget mensuel dans l’alimentation en 1955, contre 16% en 2015. ÉDUCATION SUPÉRIEURE – En 1949, 1.600 étudiants étaient inscrits dans un établissement d’enseignement supérieur, contre 310.000 en 2015. Israël est la première puissance régionale et la 11ème au niveau mondial. L’Etat hébreu est une puissance nucléaire, crainte de ses ennemis. Depuis la création de l’Etat d’Israël, le 14 Mai 1948, le pays a dû faire faire face à de nombreux conflits, dont il est toujours sorti vainqueur. « Vois. Il ne dort ni ne sommeille, le Gardien d’Israël… » Psaumes 121,4. Am Israël Haï Alain Sayada

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À LA UNE

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68 ans après: le niveau de vie de l’Israélien a été multiplié par sept

75 % de la population israélienne est née dans le pays (35 % en 1948) Durant ses soixante-huit ans d’existence, Israël a vu sa population multipliée par 10, son PIB multiplié par 44 et le niveau de vie multiplié par 7. En mai 2016, la population israélienne compte 8 522 000 habitants, dont 74,8% de juifs (6,4 millions), 20,8% d’arabes (1,8 million) et 4,4% de chrétiens et d’individus d’autres confessions ou ethnies (0,3 million). La population d’Israël qui compte aujourd’hui 8.522.000 habitants.Au moment de la création de l’Etat, seules 806 000 personnes vivaient en Israël. La population juive est à présent de 6 millions 377 000 d’habitants, à savoir 74,8 %, alors que la population arabe compte 1 million 771 000 d’habitants, à savoir 20,8 %. Le reste, 374 000 personnes, représentent 4,4 % de la population totale. Depuis le dernier Yom Haatsmaout, la population d’Israël a augmenté de 182 000 personnes, ce qui correspond à une hausse de 2,2 %. Au cours de cette période, près de 195 000

enfants sont nés et 47 000 personnes sont décédées. Près de 75 % de la population israélienne est née dans le pays alors qu’il n’y en avait que 35 % en 1948. Cette année-là, une seule ville d’Israël, Tel Aviv-Yaffo, comptait plus de 100 000 habitants. Aujourd’hui, on compte 14 villes avec une telle démographie. Parmi elles, 8 villes ont plus de 200 000 âmes : Jérusalem, Tel Aviv-Yaffo, Haïfa, Rishon Letsion, Petah Tikva, Ashdod, Netanya et Beershéva. Claire Dana-Picard (Source Chiourim)

Les Israéliens ont acheté plus de 285.000 drapeaux

Un chiffre étonnant : 90% des drapeaux qui flottent sur les monuments officiels du pays sont “Made in China”.

Cette année, les Israéliens ont acheté plus de 285.000 drapeaux. Le montant des ventes avoisine les 4 millions de shekels.

Il y a quelques temps de cela, l’association des Industriels israéliens était particulièrement critique vis-à-vis de la municipalité de Tel Aviv: elle avait commandé 8.000 drapeaux pour ce Yom Haatsmaout, tous fabriqués en Chine!

Les marchands ambulants ont enregistré une baisse de 5% de la vente des petits drapeaux de voiture. De même, on a constaté une chute des ventes de 10% pour les drapeaux géants qui figurent sur les frontons des édifices publics.

Les festivités de l’Indépendance d’Israël viennent de s’achever. À cette occasion, l’Institut israélien de la Statistique publie un bilan économique et social d’Israël après 68 ans d’existence. POPULATION – Israël comptait 806.000 habitants le 15 mai 1948, contre 8,5 millions le 11 mai 2016 ; autrement dit, la population israélien a été multipliée par 10,5 en 68 ans. DIASPORA – Le 15 mai 1948, seulement 6% de la population juive mondiale (qui totalisaient 11,5 millions de personnes) habitaient en Israël ; en 2016, 43% des 14 millions de juifs du monde habitent en Israël. TSABARIM – En 2016, 75% de la population juive sont nés en Israël (en hébreu, les natifs du pays sont appelés des “Tsabarim”), contre 35% seulement en 1948. VILLES – En 1948, une ville seulement comptait plus de 100.000 habitants : Tel Aviv-Jaffa. En 2016, 14 villes israéliens sont peuplées de plus de 100.000 habitants et 8 d’entre elles comptent plus de 200.000 habitants : Jérusalem, Tel Aviv, Haïfa, Rishon-LeTsion, Petah-Tikva, Ashdod, Netanya et Beer-Sheva. PRODUCTION INTÉRIEURE – Le PIB israélien a été multiplié par 44, passant de 25 milliards de shekels en 1950, à 1.110 milliards de shekels en 2015 (à prix constants).

NIVEAU DE VIE – Le revenu par tête en prix 2015 a été multiplié par 6,7 : il est passé de 19.800 shekels en 1950, à 132.400 shekels en 2015 (31.000 euros). CHÔMAGE – Le taux de chômage était de 7,2% en novembre 1955, contre 5,3% en 2015. ALIMENTATION – L’Israélien dépensait 42% de son budget mensuel à l’alimentation en 1955, contre 16% en 2015. TÉLÉCOMS – L’Israélien d’aujourd’hui consacre 20% de son budget mensuel à des dépenses de communication, contre 3% seulement en 1956. VÉHICULES – En 1951, 34.103 véhicules circulaient sur les routes du pays, contre 2,96 millions de véhicules en 2014, soit 87 fois plus. ÉLECTROMÉNAGER – En 1956, 37% des Israéliens possédaient un réfrigérateur, 12% une machine à laver, et 10% un climatiseur ; en 2014, ils étaient respectivement 100%, 96% et 87%. TÉLÉPHONE – En 1963, 13% des Israéliens disposaient d’une ligne de téléphone à leur domicile ; en 2015, 73% des Israéliens ont un téléphone fixe, et 96% ont au moins un téléphone portable. ÉDUCATION SUPÉRIEURE – En 1949, 1.600 étudiants étaient inscrits dans un établissement d’enseignement supérieur, contre 310.000 en 2015. CIVISME – En 1949, 87% des Israéliens ont pris part aux élections législatives, contre un taux de participation de 72% aux législatives de 2015. Jacques Bendelac (Jérusalem)


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68e Fête de l’Indépendance : la consommation des Israéliens rebondit

Les commerçants israéliens retrouvent le sourire; après des ventes décevantes durant Pessah, ils se rattrapent sur les festivités de l’Indépendance.

les prix . À y regarder de plus près, la baisse des prix s’est limitée à une vingtaine de produits phare, alors que le prix du panier moyen des consommateurs a grimpé.

Pessah aura été plutôt tiède pour la grande distribution en Israël : les ventes n’ont pas décollé et la concurrence entre les chaînes de supermarchés n’a pas joué son rôle pour faire baisser les prix. Résultat : les ventes de Pessah ont déçu, notamment dans les rayons de l’alimentation. En revanche, les commerçants comptent sur les festivités de l’Indépendance 2016 pour retrouver le sourire.

FÊTE DE L’INDÉPENDANCE : LE REBOND C’est dire que la fête nationale arrive à point nommé pour que raviver l’optimisme des commerçants israéliens. Si les chiffres des ventes de cette semaine ne sont pas encore connus, une chose est certaine : Yom Haatsmaout est toujours une période faste pour l’économie israélienne, et pour la consommation en particulier.

FÊTE DE PESSAH : LA MOROSITÉ La période de Pessah a été morose pour les commerçants israéliens. Dans les rayons de l’alimentation comme dans ceux des produits d’entretien, les ventes même ont été inférieures à celles de l’an dernier. Pour les experts israéliens de la distribution, l’explication de la faiblesse des ventes à Pessah est claire : c’est l’absence d’une “guerre des prix” entre les commerçants qui en a été la cause. Les ventes se sont donc contractées et elles se sont concentrées sur les trois derniers jours seulement qui ont précédé le début de la fête. Ce qui signifie que la concurrence entre les chaînes de distribution n’a pas été assez forte pour tirer les prix à la baisse. En fait, on pourrait même parler d’accord tacite entre les chaînes pour ne pas trop abaisser

Car en Israël, la fête de l’indépendance aussi un argument de vente destiné à convaincre le consommateur d’acheter : les commerçants font jouer la fibre patriotique des Israéliens pour vendre. Une quinzaine de jours avant la fête, les étagères des supermarchés se sont remplies d’articles estampillés aux couleurs nationales “bleu – blanc” ou en édition spéciale « Yom Hatsmaout ». C’est en particulier dans les rayons de l’alimentation que les Israéliens dépensent sans compter pour leur fête nationale. Le rituel qui est le plus observé ce jour-là en Israël est celui du pique-nique et du barbecue : la consommation de viande, bière et autres boissons, fait un grand bond en avant. Jacques Bendelac (Jérusalem)

Le sort des Synagogues qui se vendent en Europe

En Belgique, c’est à Bruxelles, dans le quartier de Schaarbeek qu’une synagogue construite dans les années 70 a été mise en vente pour un peu plus d’un million d’euros. Décrite comme un “bâtiment multi-usages”, elle n’avait pas encore trouvé acquéreur. Et une seconde synagogue aurait été mise en vente dans la capitale belge, selon le journal israélien Makor Rishon. “Les Juifs sont partis du quartier, remplacés par des populations d’origine arabe, a expliqué le grand rabbin de Bruxelles, Avraham Gigi. Et les fidèles qui sont restés en Belgique sont partis habiter plus loin, et devaient faire un long trajet pour se rendre à la synagogue. Ils ont donc acheté une grande villa dans le centre de Bruxelles, afin de l’utiliser comme synagogue”. Si certains Juifs ont rejoint Israël, la plupart sont en effet partis habiter dans des quartiers plus riches de la ville. La population juive de Bruxelles reste profondément marquée par la fusillade perpétrée en mai 2014 par Mehdi Nemmouche. Ce dernier avait attaqué le musée Juif de

Belgique, tuant quatre personnes. Et le quartier de Schaarbeek, où se trouve l’une des deux synagogues belges mises en vente, a été le théâtre le mois dernier d’une perquisition menée dans un appartement, dans le cadre de l’enquête sur les attentats de Paris, lors de laquelle les policiers ont trouvé des preuves que des explosifs y avaient été fabriqués. Les Juifs ont donc tendance à quitter les quartiers défavorisés où l’on trouve une forte présence musulmane pour des quartiers plus cossus. En Irlande, une autre synagogue a été mise en vente dans la ville de Cork, après avoir fermé ses portes lors d’une cérémonie. Ici, le départ des Juifs ne semble pas répondre à des facteurs précis, mais leur population a tellement diminué au cours des dernières années que la présence d’un lieu de culte juif ne se justifiait plus. «Cela a été très triste de voir quelque chose comme cela arriver mais il a très peu de Juifs vivant encore à Cork, a commenté Maurice Cohen, du Conseil représentatif des Juifs d’Irlande. Source: http://www.directmatin.fr/


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23 447 soldats sont tombés depuis l’indépendance d’Israël

Aujourd’hui, les israéliens commémorent le souvenir des victimes des guerres d’Israël et du terrorisme ; demain, ils célèbreront la fête nationale. Ce mercredi 11 mai est en Israël le Yom HaZikaron, la Journée du Souvenir des victimes des guerres d’Israël et du terrorisme. Au cours de l’an passé, 68 soldats et 59 invalides de guerre ont perdu la vie ; ce qui porte à 23.447 le nombre de militaires tombés durant les guerres qu’Israël a connues. Juste après le Yom HaZikaron, ce sera la Yom Haatsmaout qui fête l’indépendance de l’État d’Israël obtenue le 14 mai 1948. Demain donc, les Israéliens fêteront les 68 ans de leur pays. Au cours de la dernière année, la population du pays a dépassé les 8,5 millions d’âmes. 1,5 MILLION DE VISITEURS Contrairement au Yom Haatsmaout qui est un jour férié en Israël, Yom HaZikaron n’est pas férié, même si les entreprises et administrations permettent à leurs salariés d’interrompre leur travail pour des minutes de recueillement, ou pour des cérémonies du souvenir. C’est une loi de 1963 qui prévoit une période de deux minutes de silence, pendant laquelle le pays entier doit se trouver à l’arrêt ; ce jour-là, les drapeaux doivent être mis en berne. Des cérémonies commémoratives se tiennent dans tout le pays ; près 1,5 million

d’Israéliens sont attendus dans l’un des 52 cimetières militaires reparties entre Kiriat Shemona au nord et Eilat au sud. Des programmes particuliers sont dispensés dans les institutions éducatives et par les médias. Les lieux publics de loisir et de distraction doivent être fermés. DE YOM HAZIKARON À YOM HA’ATSMAOUT De nos jours, Yom HaZikaron commence la veille au soir devant le Kotel, le Mur occidental. Une cérémonie s’y tient en présence du président de l’État, du chef d’état-major de Tsahal et des familles endeuillées (un amendement à la loi de 1963 leur permet de bénéficier d’un congé exceptionnel en ce jour). À 20h, une sonnerie du souvenir retentit dans tout le pays pendant une minute. Ce mercredi matin, une nouvelle sonnerie retentira à 11 heures pendant deux minutes, suivie d’une visite dans les cimetières militaires, la visite principale se tenant dans le carré militaire du mont Herzl à Jérusalem. De nombreuses cérémonies privées sont organisées par les familles, les écoles, des associations de perpétuation du souvenir des disparus, etc. À 20 heures ce soir, la cérémonie officielle de l’allumage des flambeaux se tiendra au cimetière national du Mont Herzl à Jérusalem : elle clôturera le Jour du Souvenir pour ouvrir celui de l’Indépendance. Jacques Bendelac (Jérusalem)


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Le Pétrole de la Mer Morte, est-il à l’intérieur des frontières d’Israël ?

Au début du mois était décelée l’existence d’un réservoir de pétrole contenant l’équivalent d’environ 1,2 milliards de shekels d’hydrocarbure, soit 280 millions d’euros ou une dizaine de millions de barils. Ces chiffres sont avancés par Israel Opportunity Energy Resources, firme israélienne fondée en 2010 et spécialisée dans l’extraction des ressources énergétiques. Les besoins quotidiens d’Israël en pétrole s’élevant à 250 000 barils par jour, ce seul gisement ne pourrait alimenter le pays que pour… 45 jours. Mais si les conséquences économiques de la découverte sont à relativiser, ses conséquences politiques pourraient en être significatives. Israel Opportunity affirme en effet dans un communiqué que le champ Hatrurim “se trouve entièrement à l’intérieur des frontières d’Israël”, contredisant dès lors un porte-parole de Ramallah qui défendait récemment : “Les Israéliens n’ont pas le droit d’utiliser le gisement découvert près de la Mer Morte, il s’agit d’un territoire palestinien”. La société pétrolière entend “répondre à divers rapports” qui seraient parus dans les médias arabes. Le président de la commission jordanienne pour la protection de la patrie et la résistance à la normalisation, le Dr. Manaf Majali, a exigé que le ministre de l’Energie du Royaume hachémite vérifie la validité du rapport sur le champ Hatrurim, selon le quotidien jordanien Al-Ghad. Dans le cas où le pétrole existerait véritablement [à Hatrurim] en quantité commerciale, alors il appartient totalement à la Jordanie et non à l’occupation qui l’a volé», a déclaré Majali. La récente découverte de pétrole dans cette zone n’est pas une réelle surprise. En effet en 1995 la société Delek avait déjà procédé à des forages concluants mais avait renoncé à commercialiser cette ressource à cause des cours du pétrole, alors jugés trop bas. En accord avec Israël Opportunity, les li-

cences pour forer le réservoir d’huile ont été accordées à cinq autres partenaires, selon le site de l’entreprise. Elles comprennent trois compagnies israéliennes – Zerach Oil and Gas Exploration, LP (28,75 %), Ashtrom Group Ltd (10 %) et Ginko Oil Exploration, LP (28,75 %) – ainsi que le géologue israélien Eliyahu Rozenberg (2,5 %) et Cyprus Opportunity Oil & Gas Exploration, Ltd (5 %), qui deviendra la première société cotée à Chypre à entrer dans le marché du pétrole et du gaz en Israël, selon le site d’informations israélien Globes. Dernière annonce de la firme : le processus de forage devrait être entamé dès novembre 2017. LE PLUS. Ce type de découverte a tendance à raviver les controverses territoriales. La dizaine de champs gaziers et pétroliers Meged, situés à la frontière entre Israël et Cisjordanie en sont un symbole. Si pour ceux-ci l’exploitation commerciale est effective depuis 2010, d’autres découvertes plus récentes n’ont pas encore déployé leurs potentiels, à savoir les réserves de Shlefa au centre du pays, ainsi que les sites de forage découverts dans le Golan à l’automne dernier. Ces deux champs pétroliers sont d’une toute autre mesure que celui d’Hatrurim. Les estimations donnent au Golan un potentiel de plusieurs milliards de barils de pétrole, quand certains médias abordent le chiffre de 250 milliards de barils pour Shlefa. Alors qu’Israël importe actuellement presque l’intégralité de ses besoins énergétiques, il pourrait devenir l’un plus importants fournisseurs mondiaux de pétrole et de gaz à moyen terme. Le temps où Golda Meir plaisantait sous les mots “Terre promise ? Quelle terre promise ? Pourquoi a-til fallu que Moïse nous guide vers le seul endroit du Moyen-Orient qui soit justement dépourvu de pétrole !” paraît désormais bien éloigné. Source: http://fr.timesofisrael.com

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Bill Clinton : « je me suis tué à donner aux palestiniens un état »

L’ancien président Bill Clinton à prononcé une défense passionnée à la fois de son propre héritage en politique étrangère et celui de sa femme, Hillary Clinton, qui coure actuellement pour le poste de candidat démocrate aux élections présidentielles américaines. Lors d’un événement de campagne vendredi à Ewing Township, dans le New Jersey, Clinton a été chahuté pour le soutien de sa femme à Israël, incitant l’ancien président à riposter, accusant les palestiniens d’avoir refusé des offres de paix généreuses.

Cet homme est une honte, Moshe Ben Zaken conseiller à la defense Crache sur la mémoire d’un héros de guerre tombé pour Israel ...

« Elle et le président des Frères Musulmans d’Egypte ont arrêté la guerre de tirs entre Israël et le Hamas à Gaza, » a répondu Clinton a celui qui hurlait « qu’en est-il de Gaza ?» Lorsque le chahuteur a continué à protester, citant des commentaires d’Hillary Clinton rejetant la position de Donald Trump disant qu’il fallait rester « neutre », Bill Clinton a répondu : « cela dépend de savoir si vous vous souciez de ce qui arrive aux palestiniens, par opposition au gouvernement du Hamas et aux gens armés de missiles guidés. » « Ils étaient des êtres humains à Gaza, » a poursuivi le chahuteur. « Oui, ils l’étaient, » a répondu Clinton. « Et le Hamas est vraiment intelligent. Quand ils décident de lancer des roquettes contre Israël, ils se cachent dans les hôpitaux, dans

Le Ministre de la Défense Moshe Ya’alon a publié des excuses officielles sur sa page Facebook dimanche après-midi, après que son conseiller Moshe Ben-Zaken ait insulté la mémoire du héros de guerre tombé pour Israël, le Major général Roi Klein z’al. « J’ai parlé il y a quelques instants avec Sarah, l’épouse de Roi Klein z’al, et son père Aharon, après un message personnel, abusif

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et inutile publiée la semaine dernière par l’un de mes conseillers», a écrit M. Ya’alon. « Je présente mes excuses pour cette publication et rejette totalement ces mots, qui ne reflètent pas ma position » a-t-il ajouté, notant qu’il a également rendu hommage à Roi Klein z’al et « à l’héritage héroïque qu’il a laissé. » Le conseiller a été renvoyé du bureau du Ministre de la Défense.

les écoles, dans les zones très peuplées, et ils sont intelligents. » « Ils ont dit qu’ils essaient de mettre les israéliens dans une position de ne pas se défendre, ou de tuer des innocents, » a-t-il ajouté, citant les propres commentaires du chef du Hamas quant à l’efficacité de leur politique de boucliers humains durant la guerre de 2014 avec Israël. « Ils sont bons à cela. Ils sont intelligents. Ils font cela depuis longtemps. » « Je me suis tué pour donner aux palestiniens un état, » a affirmé Clinton. « J’ai eu un accord qu’ils ont rejeté qui leur aurait donné toute la bande de Gaza. » Sa femme, a-t-il insisté, a accompli beaucoup de choses vis-à-vis du conflit israélo-arabe, même de convaincre le premier ministre Benyamin Netanyahou et le dictateur de l’autorité palestinienne Mahmoud Abbas de venir à la table des négociations. Toutefois, rien n’est sorti de ces discussions. Clinton a ajouté que garantir la sécurité d’Israël était le seul moyen d’assurer une paix durable. « Il n’y a personne qui est irréprochable au Moyen Orient, mais nous ne pourrons jamais vraiment faire de différence fondamentale au Moyen Orient à moins que les israéliens pensent que nous nous soucions si ils vivent ou meurent. Si ils le font, nous avons une chance de continuer à pousser pour la paix, » a dit Clinton.


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Israël rejette l’initiative « de paix » française avant la visite d’Ayrault

Un haut responsable israélien a réitéré vendredi l’opposition d’Israël à une tentative française de ressusciter le processus « de paix » avec l’autorité palestinienne, avant la visite dimanche du ministre des affaires étrangères de la France. Paris tiendra une réunion ministérielle internationale le 30 mai pour tenter de relancer les pourparlers de paix gelés depuis que la dernière initiative américaine a été torpillée par l’AP en avril 2014, quand elle a signé un accord d’union avec le groupe terroriste islamiste Hamas. Les israéliens et l’autorité palestinienne ne sont pas invités à la réunion, qui vise à discuter des façons dont les acteurs internationaux peuvent encourager la paix. L’initiative française appelle à relancer les pourparlers de paix sur la base du plan de paix saoudien de 2002, qui verrait Israël faire des concessions massives, en échange d’un bout de papier promettant que nos voisins arabes ne nous attaqueront pas. Non seulement Israël a rejeté la nouvelle poussée française, mais les Etats-Unis sont également réticents à soutenir le mouvement. Le ministre français des affaires étrangères

Jean-Marc Ayrault doit rencontrer le premier ministre Benyamin Netanyahou dimanche à Jérusalem avant de se rendre à Ramallah pour rencontrer le dictateur de l’AP, Mahmoud Abbas. Le directeur général du ministère des affaires étrangères israélien, Dore Gold, a déclaré vendredi au Jérusalem Post que la proposition française comportait « beaucoup de problèmes. » Or a également cité le soutien le mois dernier par le France d’une résolution de l’UNESCO qui « rejette la connexion historique entre les juifs et Jérusalem. » La résolution votée le 16 avril par « l’organisme culturel » de l’ONU, qui est dans les faits à la solde de tous les pays du monde qui rejettent la culture comme principe de base de leur politique, a enlevé toute connexion juive au Mont du Temple, le site le plus sacré du judaïsme, s’y référant seulement comme la « mosquée al-Aqsa. »

Manuel Valls : « La France n’aurait pas dû voter la résolution de l’UNESCO »

Israël a accusé l’UNESCO de « déformer l’histoire » et Gold a dit qu’a cause du vote, « cela ne devrait pas être une surprise qu’Israël rejette l’initiative française et l’horizon politique qu’elle aspire en fin de compte à exposer. »

L’Unesco a réécrit l’histoire en niant tout lien entre le peuple juif et Jérusalem. Une résolution révisionniste adoptée dans l’indifférence générale avec le vote polémique de la France. Notre ami et député des Français de l’étranger Meyer Habib a aujourd’hui posé une question orale à l’Assemblée nationale sur ce sujet. La déclaration de Manuel Valls est en réaction à son intervention. Qu’un certain nombre de pays arabes (en l’occurrence cette fois l’Algérie, l’Égypte, le Liban, le Maroc, Oman, le Qatar et le

Soudan) cherche depuis des décennies à expliquer que les juifs n’ont aucun lien avec Jérusalem et la terre d’Israël n’est pas une découverte, même s’il s’agit d’une falsification de l’histoire. Mais qu’une organisation comme l’Unesco se fasse complice de ce qu’elle dénonce par ailleurs de la part des islamistes de Daech, des talibans et de Ansar Dine tout cela parce qu’il s’agit de l’État juif laisse pantois. Les islamistes veulent effacer toute trace de l’histoire pré-islamique. Ils l’ont fait physiquement à Palmyre, à Tombouctou ou à Bamyan. Et maintenant à Paris au siège de l’Unesco avec l’appui du Quai d’Orsay…


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Ronaldo : son pied de nez aux antisionistes !

Le footballeur international Cristiano Ronaldo n’a pas peur de mette en émoi la planète web. Star d’un spot publicitaire pour l’opérateur téléphonique israélien HOT, Ronaldo a offert à ses 42 millions de followers sur Twitter une diffusion en avant-première ! Un « petit cadeau » en forme de clin d’œil provocateur qui, comme en février, date de sa première collaboration avec HOT, risque de lui valoir une petite flambée de haine antisioniste… Et hop ! Deuxième salve ! Cristiano Ronaldo, offrait le 16 mai dernier un deuxième spot publicitaire pour HOT, l’opérateur téléphonique israélien à ses 42 millions de twittos abonnés. Un vrai courage quand on sait à quelle sauce avait été assaisonnée sa première tentative, il y a quelques mois. De fait, le 10 février dernier, Cristiano Ronaldo était la vedette d’un spot publicitaire idans lequel il vantait la puissance de connexion proposée par l’opérateur israélien. Comme ces célébrités internationales qui expriment un soutien à l’Etat juif ou coopèrent simplement avec des entreprises israéliennes, la star du ballon s’est vue confrontée à une volée de bois vert de la part de certains de ses followers et de groupes pro-palestiniens. Le Portugais avait bousculé les réseaux sociaux pour avoir prononcé le mot « neshamaha » qui signifie « mon âme » en hébreu, poussant certains à accuser Ronaldo de prendre parti dans le conflit opposant la Palestine à Israël.

Entre critiques, insultes et grossièretés, on n’imaginait pas le footballeur retenter l’expérience. Et pourtant ! La star n’a pas hésité à utiliser, le 16 mai dernier, la puissance de feu des réseaux sociaux (plus de 40 millions d’abonnés à son compte sur Twitter) pour promouvoir sa nouvelle campagne. Un pari risqué et audacieux compte tenu des précédentes réactions, qui lui a valu la colère de certains de ses fans. Avec comme légende « Dans mon nouveau film publicitaire, je suis sur la place centrale de Tel-Aviv », le joueur assume pleinement son attachement à la publicité. On ne peut donc que saluer le positionnement clair de l’International de football. Cristiano Ronaldo fait preuve d’une indépendance d’esprit salutaire et rafraîchissante, à l’heure où il est de bon ton, lorsque l’on est célèbre, de cracher sur Israël pour garantir sa popularité.

Philipe Dallier, sénateur UMP de la Seine-Saint-Denis, à propos du vote de la France à l’UNESCO : « Les regrets c’est bien, j’attends de voir les actes » J’ai du mal à croire que la réponse soit là. Néanmoins, la seule hypothèse que j’ai c’est que la résolution adoptée par la France soit un signal de soutien avec l’une des deux parties concernées en vue de la conférence du 30 mai qui d’ailleurs vient d’être repoussée à la fin de l’année. Dans ce cas-là, c’est également une très mauvaise nouvelle pour notre pays. On peut aussi imaginer que la France a voté pour cette résolution sans imaginer qu’elle causerait un tel émoi… Il est vrai que cette hypothèse reste valable, mais dans ce cas on pourrait se demander pourquoi et les raisons n’en seraient que plus inquiétantes. Si Manuel Valls avait répondu à mes questions, on serait fixé et le jeu des hypothèses n’aurait pas lieu. Lors de votre intervention, vous posez une question pertinente. Vous soutenez que la France n’est pas fière de son choix et que cette décision est particulièrement regrettable par une phrase marquante « Est ce qu’il y a un pilote dans l’avion ? » Vous a-t-on répondu ? La réponse vous a-t-elle satisfait ? Cette question, destinée au Premier Ministre, ne m’a valu aucune réponse. Je ne suis pas un membre de la commission des Affaires étrangères, mais un membre de la commission des Finances. Cependant, je me devais d’intervenir sur un sujet aussi délicat. Cela dit, même sans être expert sur les sujets de politique extérieure, je ne peux imaginer qu’une telle décision n’ait été pré-

alablement soumise et validée par le Quai d’Orsay. Une fois de plus, Manuel Valls a réitéré ses regrets mais il m’a laissé sur ma faim. Soit le gouvernement a validé le vote de notre représentant à l’UNESCO et fait marche arrière aujourd’hui avec ce que cela a de désolant pour l’image de la France sur la scène internationale, soit personne en haut lieu n’a eu vent de ce que contenait exactement cette résolution et donc, comme je le supposais, la France en matière de politique étrangère fait de l’improvisation. Dans les deux cas, c’est terrible ! On aurait presque le sentiment que personne n’a lu cette résolution et que le problème vient de là…

Il y a un protagoniste que l’on entend peu à ce sujet, c’est le fameux représentant qui a porté le vote de la France à l’UNESCO. Votre avis à propos de ce silence ? Le gouvernement est seul responsable de ses actes. De ce fait je pense que notre représentant à l’UNESCO a forcément fait appuyer sa position, je ne veux pas croire le contraire. La question qui persiste est, jusqu’où la décision est-elle remontée et à qu’il s’est-il adressé ? Si ce n’est pas au ministre des Affaires Etrangères, qui est en charge d’un sujet pareil ? Votre prise de parole montre que l’émoi dépasse de loin la communauté juive puisque la décision de l’Unesco réécrit

l’histoire et nie les fondements de la civilisation occidentale et sa dimension judéo-chrétienne… Il est bien évident que pour un sujet aussi délicat, tout le monde se sent concerné, du moins les trois religions qui y ont vu leurs histoires, leurs passés mais aussi leurs avenirs. C’est pour cela qu’il est hors de question de laisser réécrire l’histoire comme vous dites, surtout dans un but politique. A ce titre, la classe politique s’intéresse aux positions de la France et ça ne changera pas. Je suis déjà assez heureux que le débat ait lieu même sans avoir les réponses dont j’ai besoin. François Hollande a déclaré cette affaire « regrettable » et promet une correction en octobre. Les regrets sont entendus, mais peut-on revenir en arrière, sur le fond comme sur la forme ? Les regrets c’est bien, mais j’attends des actes. J’attends de voir ce que le gouvernement va accomplir. J’attends de savoir comment notre représentant à l’UNESCO compte exprimer les regrets de la France. Sur la forme, on ne sait pas si un retour en arrière est possible. Selon Manuel Valls, des résolutions de ce type sont monnaie courante. Peut-être. Il n’empêche que c’est le sérieux de la diplomatie française qui est mis à mal. Je préfère croire à une erreur politique, plutôt que de penser qu’on a voté pour un texte dont on n’a pas compris la portée. Ce serait une redoutable perte de crédit pour la France ! Ca l’est de toute façon…



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Interview exclusive Israël Actualités

Elie Chouraqui : « Voir mon fils incarner un déporté continue de m’obséder » C’est avec le sourire qu’Elie Chouraqui nous fait l’honneur de nous recevoir dans ses bureaux à deux pas de la place de l’Etoile, à Paris. Il est en pleine promotion de son film « L’origine de la violence », dont la sortie en salles est prévue le 25 mai prochain. Adapté du roman de Fabrice Humbert, lui-même inspiré de faits réels, le film, entre thriller familial et enquête historique, retrace le destin de Nathan, trentenaire professeur d’allemand habité par un malêtre dont il ne connaît pas l’origine. A la faveur d’un voyage au camp de Buchenwald, Nathan découvre, sur un cliché de l’époque nazie, un déporté ressemblant étrangement à son propre père. Qui est cet homme ? La ressemblance est-elle fortuite ou sa famille, a priori sans origine juive, cacherait-elle un lourd secret ? Nathan décide, pour lever le voile sur ce mystère, de remonter le cours de l’histoire. Ce qu’il va découvrir le changera à jamais… Forte, l’intrigue prend inévitablement le spectateur aux tripes. Pour le réalisateur, « adapter ce livre était une évidence : c’est la somme de toute mon œuvre », explique-t-il. Puis dissimulant son stress derrière un sourire, il ajoute : « Vous êtes tombées amoureuse de César ? (César Chouraqui, son fils incarne un double rôle dans le film-NDLR) C’est mon fils ! » Dégainant son smartphone, il feuillette avec nous les clichés glamour réalisés pour un hebdomadaire people à succès. On l’aura compris dès la première minute de cet entretien très décontracté : Elie Chouraqui est une mère juive ! Mais c’est aussi un père, un artiste et un réalisateur concerné. Son film, son alyah, son identité, Les dix commandements qu’il remonte à l’automne, il aborde avec autant de liberté que de gentillesse tous les sujets. Interview vérité… ri Zeevi a démontré que les grands traumatismes étaient transmissibles par les gênes. Il faut désormais prendre en compte cette nouvelle théorie à laquelle je crois terriblement : nous sommes les héritiers de toutes les tragédies et de tous les bonheurs qu’ont connus nos ancêtres et nos parents.

Pourquoi cette histoire ? En quoi vous a-t-elle touché ? Ce film, c’est un peu la somme de tout mon travail : j’ai beaucoup évoqué le thème de la famille, j’ai fait « Les Marmottes », « Qu’est-ce qui fait courir David », « Harisson’s Flowers », avec en fil conducteur, les rapports entre les parents et les enfants. Puis, j’ai fait aussi des films comme « Ô Jérusalem » plus durs, sur la guerre. Quand j’ai lu les quatre premières lignes du résumé du livre de Fabrice Humbert je me suis dit ‘C’est pour moi’. C’était comme une jonction entre vos deux univers, en somme ? Exactement ! Ce que je trouvais formidable dans cette histoire c’est qu’habituellement, on parle de la guerre et du passé, de cette tragédie qu’est la Shoah par le biais de gens qui viennent du passé, nos parents, nos grands-parents. Là, c’était un jeune homme d’une trentaine d’années qui ne sait pas d’où il vient, qui il est et qui porte en lui une angoisse permanente. J’ai rencontré beaucoup de personnes dans le même état que Nathan, qui se demandaient pourquoi elles ressentaient ce malêtre. Elles finissent souvent sur le divan d’un psy alors que la clé est dans leurs origines. Beaucoup, en France l’ont compris : la France est le pays où il y a le plus de sites généalogiques, les gens sont à la recherche de leur passé. J’ai eu la chance de rencontrer André Chouraqui (écrivain et penseur dont la traduction de la Bible est considéré comme révolutionnaire-NDLR) qui m’a raconté toute mon histoire familiale depuis le 15e siècle. J’ai cette chance de savoir mais il reste des éléments que je connais mal notamment parce

que mes parents ne m’ont jamais parlé de la guerre. Vous savez ce qu’ils faisaient ? Où ils étaient ? Maintenant oui mais pas directement car jamais nous ne nous sommes assis à table avec mon père pour discuter de ce qu’il s’était passé en 1940 et c’est une douleur terrible pour moi. Avez-vous, comme beaucoup de juifs d’Afrique du Nord, le sentiment d’être une victime de seconde zone ? De ne pas avoir le droit d’évoquer les souffrances de votre famille car elles ne sont pas considérées comme aussi importantes que celles des ashkénazes ? Absolument. Je n’ai, pour autant, aucune envie de me lancer dans une comparaison des souffrances. Ce que j’en ai gardé, c’est l’envie, le besoin de parler à mes enfants, de leur dire qui je suis, d’où ils viennent. Pourquoi je veux m’installer à Yaffo, pourquoi je suis maintenant franco-israélien. Eux font et feront ce qu’ils veulent d’autant qu’aucun de mes enfants n’est né de mère juive. (Il rit) : je n’ai pas fait exprès ! Mais il faut parler. C’est important… Le titre du film est clair : on remonte aux origines. Au début du film, on voit Nathan Fabre se bagarrer, il rentre blessé et seul dans son appartement. Il est un peu perdu alors que c’est un homme très intelligent. Il s’est choisi un sujet d’étude complexe sur les résistants allemands au nazisme. Pourquoi cet intérêt, il ne le sait pas lui-même ! Croyez-vous à l’atavisme ? Bien sûr ! L’épigénétique, découverte par le Dr Obed Rechavi et son étudiante Lea Hou-

Plus encore quand on est juif ? Je pense que tous les peuples et tous les êtres qui ont un passé lourd vont vivre avec ça toute leur vie et le transmettront. Il y a des milliers, malheureusement, de cas d’horreurs et de tragédies. Certes, le peuple juif n’a pas été épargné dans l’histoire de l’Humanité, mais tous les êtres humains sont susceptibles de vivre des choses tragiques dont il faut, à un moment, qu’ils se débarrassent sans quoi cela causera leur perte. Le roman de Fabrice Humbert a été un best-seller, il a été accueilli par la critique de façon dithyrambique, il a connu un double succès à la fois populaire et littéraire. Comment fait-on pour s’attaquer à ce genre d’œuvre même en étant Elie Chouraqui ? Est-ce que l’on peut être intimidé ? Non je n’avais peur que d’une seule chose, que j’ai partagée avec l’auteur du livre, Fabrice Humbert avec qui j’ai créé une sincère amitié, c’était de montrer les camps. Parce que j’avais ce devoir qui était de respecter le passé et je voulais être juste dans ce que je faisais. C’est ce qui m’a le plus angoissé, le plus inquiété. Après, il y a eu l’écriture que j’ai commencée avec Fabrice Humbert puis j’ai continué seul et comme le livre est très riche il fallait que je sois courageux, que j’élague. Ce que j’aime aussi dans ce film c’est qu’il est semblable à un polar. Je voulais que ce soit rythmé, haletant. Donc j’ai dû être dur avec moi-même, lors de l’écriture du scénario et faire des choix difficiles pour conserver la tension. Qu’est-ce qui vous a fait pencher dans un sens plutôt que dans un autre ? Ma construction historique. Tout ce que j’ai vécu depuis que je sais que ça a existé, je crois. Il y a cette théorie qui dit qu’il ne faut pas montrer les camps dans une œuvre de fiction, je la trouve scandaleuse. Nombreuse sont les personnes qui pensent qu’il ne faut pas montrer les camps tout en affirmant qu’il ne faut jamais oublier. Connaissez-vous une

réflexion plus bête que celle-là ? A tous ces gens-là, je réponds mais qui êtes-vous pour m’expliquer ce que je dois faire avec mon peuple ? Comment je dois parler des miens ? Qui êtes-vous pour me dire à moi, juif, comment je dois parler des juifs. Si nous restons dans cette logique-là nos enfants n’auront plus que des documents d’archive et le film « Shoah » de Lanzmann. Je suis ravi quand on voit des œuvres comme « Le fils de Saul », c’est fort de montrer ça, fort de dire à nos enfants voilà ce qu’il s’est passé Mon premier choc a été la série « Holocauste », lorsque j’avais 15 ans. Parce qu’on parlait du quotidien des camps. Et c’est ce que j’ai voulu retrouver dans le film. La première fois où vous avez mis les pieds dans un camp de concentration, c’était quand ? J’avais 18 ans ! Je faisais partie de l’équipe de France Espoirs de volley-ball. Je faisais un stage en Pologne et notre coach nous avait emmenés à Auschwitz. Un fait m’a beaucoup marqué, en particulier : à l’époque, ils avaient mis le son d’un cœur qui bat à l’entrée du camp. C’est un moment inoubliable. Il en a été de même pour mon fils, César : le premier camp qu’il a vu est celui de Buchenwald, en Bavière, où nous avons tourné. Il était complètement bouleversé de voir ce camp malgré toute la préparation qu’il a pu faire en amont. Justement, vous nous parlez de César et de sa découverte de Buchenwald. Mais vous, comment avez-vous réagi en voyant votre fils jouer le rôle d’un déporté ? C’est extrêmement difficile de qualifier le sentiment que j’ai éprouvé, surtout qu’il avait décidé de perdre 12 kilos pour le rôle. La première fois que je l’ai vu arriver sur le plateau, j’ai essayé de faire abstraction, de me dire que cela ne signifiait rien pour moi en tant qu’homme. J’ai essayé de rester une sorte de metteur en scène professionnel un peu glacé et puis évidemment ça n’a pas marché. J’ai été profondément agité et bouleversé. Il y a presque 1 ans et demi que nous avons fini le tournage et cela continue de m’obséder. Est-ce qu’à un moment vous avez craqué ? Oui mais je ne l’ai montré à personne. Vous savez, quand on tourne à Buchenwald, il


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Interview exclusive Israël Actualités - SUITE

Elie Chouraqui : « Voir mon fils incarner un déporté continue de m’obséder » y a forcément une ambiance particulière : on est face à une plaine vide, une lumière terrible se lève le matin, aucun chant d’oiseaux. L’équipe de tournage rassemblait Français et Allemands et de temps en temps fuse un Schnell ou Achtung. Dans ces moments, les larmes sont inévitables. Mais je n’étais pas là pour ça. J’avais une histoire à raconter, une histoire qui est importante pour tous ceux justement qui ont péri là-bas. Mon devoir était de rester solide et c’est ce que j’ai fait. Et votre fils César comment a-t-il vécu ces moments ? La première fois qu’il est arrivé devant la porte de Buchenwald, il a commencé à pleurer sans pouvoir s’arrêter et je l’ai laissé faire car il s’était beaucoup chargé pour le film. Il a beaucoup lu, il en sait plus sur la déportation que moi. Au moment où je lui ai annoncé qu’il allait jouer ce rôle, je pense qu’il a dû lire une dizaine de livres consacrés à la Shoah. Tous les choix qu’il a faits, à commencer par la perte de poids, pour entrer dans la peau d’un déporté, lui ont permis de créer de la proximité avec le personnage de David Wagner. Je suis très fier de lui. Je suis très fier du film, du travail qu’on a fait. J’ai un sentiment de devoir accompli. Totalement. Qu’est-ce qui vous a donné envie justement de penser à lui pour ce rôle ? C’était comme une évidence. Quand j’ai commencé à écrire le scénario, César avait 17 ans. Il était trop jeune. Puis le film a été très compliqué à monter, nous avons eu besoin d’une longue préparation. Un jour, alors que j’écrivais la dernière version du script, j’ai regardé Stanley Weber et je me suis dit qu’il fallait que je trouve une autre personne avec une force comme la sienne. Soudain, ça m’est apparu. Je me suis dit : mais je suis stupide, il est juste là, c’est César ! Il était complètement sonné quand je le lui ai annoncé ! Je crois que ni lui ni moi, nous ne nous sommes rendu compte de l’importance du personnage, du rôle à ce moment-là. Puis quand nous nous sommes mis à travailler tous les deux il a commencé à réaliser la responsabilité qui lui incombait, à tous points de vue : par rapport au passé, par rapport au film, par rapport à moi. Cela a été une charge lourde sur ses épaules mais il l’a parfaitement assumée, il a été absolument remarquable, exemplaire dans sa détermination. C’est quand même lui, un jour, qui m’a dit ‘je vais arrêter de manger, faire un jeûne complet pendant 3 semaines pour coller parfaitement au rôle’. Stanley Weber qui joue Nathan, lui aussi s’est beaucoup impliqué pour refléter la violence qui habite son personnage. Et en même temps c’est un film lumineux, c’est un film qui débouche sur la lumière, un film de révélation doublé d’une histoire d’amour improbable. Une histoire d’amour qui d’ailleurs pose une question. Qu’est-ce qui est

le plus difficile : être enfant de déporté ou enfant de nazi ? Pour les enfants et petits-enfants des bourreaux, la souffrance et la culpabilité sont terribles. Il y a beaucoup de film sur l’antisémitisme en ce moment. Celui de Richard Berry, d’Arcady l’année dernière, d’Yvan Attal. Tous abordent le sujet à travers des thèmes et des genres très différents. Le vôtre parle de la Shoah évidemment, mais plutôt sur l’angle des non-dits familiaux. Auriez-vous fait ce film s’il n’était pas en rapport avec la Shoah ? Pas sûr, je ne sais pas… Cela aurait dépendu de l’histoire que j’aurais pu raconter. Ma construction d’homme s’est faite sur cette tragédie et c’est la première fois que j’en parle, que je la mets en scène. J’ai attendu d’avoir mon âge et mon expérience pour oser aborder le sujet. C’est pour ces raisons-là que j’ai fait ce film. Qu’est-ce que vous inspirent ces autres films ? Je trouve ça bien que ce soit fait. Ce que je trouve désolant, en revanche, c’est qu’il n’y ait que les juifs en général qui traitent de ce sujet-là. J’aimerais que des musulmans, des chrétiens le fassent. Je pense, par exemple, à cet homme merveilleux qu’est le Père Patrick Desbois. Moi j’aimerais qu’un metteur en scène d’origine musulmane dise qu’il faut parler de cette période, j’aimerais voir leurs regards, leurs points de vue. J’aimerais qu’il y ait plus d’initiative comme ce magnifique film « Les Héritiers » qui m’a terriblement ému et qui a abordé le sujet d’une façon magistrale. Vous êtes, depuis peu, franco-israélien, puisque vous vivez désormais entre la France et Israël. Cette envie d’alyah était-elle en vous depuis toujours ou estelle liée au contexte politique et social ? Ca vient de loin. En 1973, j’ai fait un film avec Claude Lellouche « Toute une vie ». J’étais son assistant à l’époque, et nous avons tourné en Israël. Je suis arrivé sur le tarmac de l’aéroport Ben Gourion, j’ai ressenti une véritable émotion et je me suis dit : ‘je ne sais pas pourquoi mais j’appartiens aussi à ce pays’. Cela dit, je me sens très français, ma culture est française, mon éducation est française, je suis français, j’ai porté le maillot de l’équipe de France et à chaque fois que j’entends la Marseillaise, j’ai les larmes aux yeux. Je suis le prototype du Français de base. Seulement j’ai toujours senti qu’une part de moi était en Israël, je me disais qu’un jour je serai franco-israélien et c’est ce que j’ai fait. Vous vivez toute l’année là-bas ? Non je vis entre les deux pays, le problème c’est qu’en ce moment je vis surtout en France mais à partir du mois de juin, après la sortie du film, je commencerais vraiment à vivre là-bas.

C’est compliqué pour un artiste de vivre entre deux pays ? Non c’est merveilleux de vivre dans des lieux différents, j’ai toujours fait ça, je vécu aux Etats-Unis, à Genève, Los Angeles. C’est très agréable de vivre entre deux pays et encore plus quand ces deux pays vous sont chers. Est-ce qu’il y a des choses qui vous manquent, le quotidien parisien ? Je reviens quand ça me manque ! (rire) Au début, pendant les premier temps vous êtes-vous tout de suite senti chez vous ? Oui. Ma tante qui a fait son alyah il y a 50 ans m’a demandé si je me sentais chez moi et ce qui est très curieux c’est que la réponse est oui ! Parlez-vous l’hébreu ? Non et je crois que je ne le parlerai jamais (rire) ! Peut-être que quand je serai plus âgé, je m’y mettrais. Ça me fera un exercice pour la mémoire. Je ne vois pas passer des mois dans un oulpan pour apprendre. Mais je ne suis pas très doué pour les langues, j’ai mis 40 ans à apprendre l’anglais. Il m’aura fallu faire trois ou quatre films aux États-Unis avec des Américains pour que j’arrive à le parler couramment ! Puisqu’on aborde le sujet de l’alyah, parlons aussi du contexte français et de la situation des juifs en France… Vous souvenez-vous du documentaire que j’ai fait, il y a 11 ans : « Antisémitisme la parole libérée ». J’avais enquêté à Montreuil dans une école de l’ORT qui était face à un lycée où il y avait des jeunes d’origine d’Afrique et du Maghreb. On était face à un réel problème de violence. Et je disais il faut protéger nos enfants mais je ne parlais pas que des juifs, je parlais de TOUS les enfants. J’avais été reçu par Raffarin en conseil des ministres restreint, j’avais donné mon point de vue. Et surtout j’avais été insulté par toute la presse, par Le Monde, Libération, toute la presse bien-pensante de gauche, disant que j’étais raciste ! Et 11 ans après, ces gens font exactement les mêmes articles ! A l’époque, j’avais rencontré des imams qui me parlaient de ces imams intégristes auto-proclamés qui entraînaient nos enfants dans l’extrémisme. Ils m’avaient demandé d’en parler, ce que j’ai fait. C’était monstrueux le déferlement de haine que j’avais reçu ! Pour moi, la responsabilité des médias sur ce sujet est énorme. La responsabilité des média est pleine et entière, certes, mais, parallèlement, l’extrémisme musulman n’a jamais représenté pareille menace pour nous Européens. Et pourtant, on a le sentiment qu’en France, le vilain est toujours le même : Israël. Pourquoi à votre avis ? Les Français aiment les victimes ou les pseudos-victimes. Ils aiment les juifs quand ce sont des victimes et les défendent en

mettant en avant leur devoir de mémoire. On aime Israël et les juifs quand Israël et les juifs ont un problème. Mais les juifs ont compris une chose essentielle et je pense qu’ils ont raison, c’est qu’ils ne peuvent compter que sur eux-mêmes. Que vous inspire la folie du monde actuel ? On fait massacrer nos enfants en France par des terroristes à la kalachnikov qui sont les mêmes que ceux dans la bande de gaza. Mais pour la presse française ce ne sont pas les mêmes. Le problème est la formation de la presse française car ils sont liés. A mon humble niveau, au début lorsque mes films sortaient, je ne comprenais pas pourquoi j’étais attaqué avec violence sur O Jérusalem, sur Harison Flowers, je me demandais ce que j’avais bien pu faire. Et puis c’est mes amis qui m’ont aidé à ouvrir les yeux, le problème c’était que je sois juif. Alors aujourd’hui ce n’est pas un antisémitisme reconnue, affirmé c’est un antisémitisme comme la façon de respirer. Vous avez peur d’être boycotté sur ce film ? Oui par certaines personnes, bien sûr. D’autres, au contraire, vont le défendre. Mais je vois déjà la scission qui se fait clairement au fil des projections de presse. Parlons enfin, pour conclure cet entretien des Dix commandements. La comédie musicale au succès phénoménal revient, parce que vous l’avez voulu, mais une polémique que l’on n’attendait pas vient gâcher la fête. Pourquoi tant d’aigreur de la part de Pascal Obispo ou de Daniel Levi, par exemple ? Disons que certaines questions d’argent et d’ego ont entâché la joie. Je n’en veux pas à Daniel Levi. Quant à Pascal Obispo, je suis déçu par sa réaction, mais cela n’empêchera en rien la troupe de monter sur scène ! Il y a des anciens, des nouveaux et le casting est encore un secret, mais vous verrez, il est exceptionnel ! Pourquoi ce retour, tant d’années après ? Parce que j’en avais envie, ça me manquait, j’ai adoré cette ambiance de spectacle avec les chanteurs, la musique, la mise en scène. J’ai pensé que ce serai bien de remettre au goût du jour ce spectacle dont l’histoire repose sur la fraternité. Les événements du mois de novembre dernier m’ont secoué, comme tout le monde. C’est à ce moment-là, je crois que j’ai pris la décision de remonter cette comédie musicale. Dans la vie, tout est aussi affaire de rencontres et j’ai eu la chance de croiser la route de Dominique Monera, qui est mon partenaire sur cette aventure. Pour finir sur la polémique, on vit dans un climat de tensions, dans un pays où la peur est forte. Tout le monde est dans l’angoisse, alors je ne m’étonne pas que même les bonnes nouvelles suscitent autant de réactions négatives que d’enthousiasme. Je préfère rester sur l’enthousiasme !


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Attentat de la rue Copernic : le principal suspect est sorti de prison

Principal suspect de l’attentat de la rue Copernic en 1980 à Paris, Hassan Diab est sorti de prison samedi pour un placement sous bracelet électronique, a appris l’AFP mardi de sources concordantes. Une juge des libertés et de la détention a pris jeudi cette décision qui interrompt sa détention provisoire, mais le parquet de Paris a fait appel, ont précisé des sources proche du dossier et judiciaire.

Syrie: un haut commandant du Hezbollah tué dans une frappe israélienne près de Damas commandant Imad Moughniyeh, qui est également soupçonné d’avoir été tué par Israël en 2008. Il était le plus haut gradé du mouvement après le chef de l’organisation, Hassan Nasrallah.

Il avait été accusé d’avoir commis de nombreux crimes de guerre par la CPI Un haut commandant militaire du groupe terroriste libanais Hezbollah aurait été tué dans une opération militaire attribuée à l’armée israélienne en Syrie dans la nuit de vendredi, ont rapporté les médias arabes.

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Peu de temps après l’annonce de sa mort dans les médias arabes, le quotidien libanais Al-Akhbar, affilié au Hezbollah, a publié le message suivant: « le grand chef du Djihad, Mustafa Badr al-Din (surnom de Badreddine, ndlr), a été tué hier soir », tout en précisant que « la nature de l’opération qui l’a tué n’est pas encore claire ». Badreddine avait la réputation d’être un tueur impitoyable et était un tacticien légendaire dans le monde arabe.

Mustafa Amine Badreddine aurait été la cible d’une attaque de l’aviation israélienne présumée près de l’aéroport de Damas.

Des procureurs de la Cour pénale internationale l’avaient accusé dans un rapport publié en 2011 d’avoir commis de nombreux crimes de guerre et d’être impliqué dans l’assassinat de l’ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri.

Badreddine, 55 ans, aurait hérité de la direction des opérations militaires de l’organisation chiite après la mort de l’ancien

En 2012, le département américain du Trésor a placé Badreddine sur la liste des terroristes internationaux.

Extradé du Canada en novembre 2014, Hassan Diab, 62 ans, est mis en examen en France comme auteur présumé de cet attentat, qui avait fait quatre morts et une quarantaine de blessés le 3 octobre 1980 devant une synagogue de l’ouest de la capitale. Professeur d’université en sociologie de nationalité libanaise et canadienne, Hassan Diab a toujours clamé son innocence et contesté son appartenance au Front populaire de libération de la Palestine-Opérations spéciales (FPLP-OS) à qui avait été attribué l’attentat. Un «doute» subsiste sur la présence d’Hassan Diab à Paris Dans sa décision, la juge des libertés et de la détention considère qu’un «doute» est posé sur la «question fondamentale» de savoir si Hassan Diab était en France le jour de l’attentat, après des auditions du suspect en janvier et de son ex-épouse plus récemment, a expliqué la source proche du dossier. Quelques jours plus tôt, le juge d’instruction avait lui aussi ordonné sa remise en liberté sous surveillance électronique. Mais le parquet avait fait un référé-détention qui avait suspendu cette mesure. La chambre de l’instruction avait ensuite confirmé la détention. Dans son ordonnance, prise le 9 mai, le juge des libertés et de la détention relève que l’ex-femme d’Hassan Diab a indiqué qu’il l’avait accompagnée à l’aéroport de Beyrouth le 28 septembre 1980, une date à laquelle le possesseur du passeport au nom d’Hassan Diab se trouvait déjà en Europe

d’après les tampons, selon la source proche de l’enquête. Ce passeport est l’une des pièces à charge contre le suspect. Le juge considère que le témoignage est sujet à caution et mérite d’être vérifié mais qu’il faut en tenir compte, ajoute la source. Une décision «scandaleuse et irresponsable» pour le Crif L’avocat d’Hassan Diab, William Bourdon, a salué des décisions «parfaitement cohérentes par rapport à un dossier dont les charges, modestes dès le départ, se sont très largement amenuisées du fait des dernières auditions». «Il n’y a strictement aucun risque de fuite, a-t-il encore affirmé. Il sera présent lors de la prochaine audience devant la cour d’appel», où il risque de retourner en prison, «comme il l’a toujours été devant le juge canadien». Députés Les Républicains des Français de l’étranger, l’ancien juge anti-terroriste Alain Marsaud s’est dit «désolé pour les victimes» après la sortie de prison d’Hassan Diab. Selon lui, l’enquête sur l’attentat de la rue Copernic «n’aboutira plus». Roger Cukierman, président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), a lui qualifié cette mise en liberté de «scandaleuse et irresponsable». «Elle est une insulte aux victimes et à leurs familles, a-t-il ajouté dans un communiqué. Elle sera interprétée comme un laxisme à l’égard du terrorisme qui a si durement frappé la France.» «Ce qu’un juge a fait, un autre l’a donc défait. Il semblerait qu’au lendemain d’une décision rendue par la chambre de l’instruction, maintenant en détention Monsieur Hassan Diab, le parquet ait omis d’entreprendre les diligences nécessaires suite à une nouvelle ordonnance du juge de la liberté et de la détention, mettant en liberté Monsieur Diab, sous contrôle judiciaire. La Justice est-elle à ce point dépendante de ceux qui la rendent ?», s’est interrogé dans un communiqué Jean-François Bensahel, président de la synagogue de la rue Copernic.


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Après la mairie de Londres, le Club de Liverpool sera racheté par les pétrodollars arabes

Une autre partie de l’histoire de l’Angleterre risque de tomber entre les mains des musulmans. A en croire les informations du Daily Star, le club de la Mersey pourrait être cédé à un investisseur venu des Emirats arabes unis. Selon le quotidien britannique, le cheikh Khalifa ben Zayed Al Nahyane, qui possède une fortune estimée à 38 milliards d’euros, serait prêt à débourser 885 millions pour racheter le club anglais. Issu de la famille royale d’Abu Dhabi, Khalifa est le demi-frère du cheikh Mansour, propriétaire de Manchester City et membre de la famille royale d’Abou. À ce jour, le Liverpool Football Club est le deuxième club le plus titré d’Angleterre avec dix-huit championnats derrière Manchester United qui lui totalise vingt championnats remportés. Actuellement détenu par une entreprise américaine du nom de Fenway Sports Group, Liverpool est évalué à 800 millions d’euros. Le cheikh Khalifa est déjà propriétaire de plusieurs clubs de football à travers le monde via sa holding City Football Group officiellement consacrée à pour « promouvoir les Emirats à travers le monde ». Pour soutenir Dreuz financièrement, cliquez sur : Paypal.Dreuz, et choisissez le montant

de votre don. Leurs motivations sont extra financières Le pétrodollar est devenu la clé de l’hégémonie arabe sur le football européen. L’arrivée des milliardaires arabes a changé la nature des clubs de football en Europe. Les princes arabes s’intéressent même aux clubs non rentables, comme par exemple l’arrivée du cousin de l’Émir du Qatar, Abdullah Nasser Al Thani au club de Malaga. En effet, leurs motivations sont extra financières. Les Princes arabes sont à la fois renforcés par les “succès” de l’Islam sur tous les continents, par l’apparente irrésistible avancée de leur pions, et par le manque total de prise de conscience d’un Occident endormi ou cherchant le compromis. La France par exemple, n’avait pas résisté longtemps aux pétrodollars musulmans. Avec le Paris Saint Germain, un fleuron était tombé aux mains des Qataris. Acheté par le Qatar Sports Investments (QSI), propriété de Tamim Bin Hamed Al Thani, l’Émir du Qatar, cette acquisition avait renforcé la présence de cette dictature monarchique en France. Pour ces princes et émirs arabes, acquérir un club de football en Europe, c’est comme posséder un jouet. Il s’agit plus d’un divertissement que d’un investissement. Les milliardaires du Golfe ne lésinent pas sur les moyens. © Souhail Ftouh

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LE TEMPS DE LA RÉALITÉ - Par François Celier

Nul ne l’ignore plus, nous sommes entrainés, contraints et forcés, dans une guerre de religion provoquée par l’Islam contre la chrétienté européenne, dans un premier temps, avant sa mondialisation onusienne. C’est la raison pour laquelle je m’adresse ouvertement aux dizaines de millions de chrétiens européens, ainsi qu’aux hommes « justes des nations et en particulier aux judéo-chrétiens-sionistes. Au petit nombre de ces derniers, immergés parmi les 350 millions d’européens, je les invite à se faire connaître comme tels, ce qui n’est en rien infamant, bien au contraire selon Jésus, et « pour l’amour de Sion », il est temps de ne plus se taire. En tant qu’ancien écrivain athée devenu tardivement Pasteur par une conversion providentielle qui me mit KO à terre et me releva en pleurs de joie, combien de disciples de Jésus et d’hommes « justes en éthique et en vérité » voient le temps et l’état réel de la France spirituelle et peu combative ? Hélas, peu nombreux semble-t-il, en regard des 50 millions de musulmans établis en Europe plus tous ceux qui y déferlent journellement. Or, nombreux sont encore les chrétiens de bonne foi (parfois du bout des lèvres) qui se qualifient de traditionalistes. Mais en fait, par coutume et atavisme séculaire, ces derniers savent qu’ils relèvent d’une religion en peau de chagrin, très décriée de nos jours. Se rendent-ils compte qu’elle pas conforme à l’esprit de Jésus qui n’enjoignit à ses disciples d’êtres semblables à luimême, et non de former une multitude de paroissiens structurés en systèmes d’églises multi-formes et confessionnelles rivales. En écrivant ces mots, je pourrais être lynché par nombre de personnes portant la croix en pendentif. Or, il faut avoir l’honnêteté de reconnaître que le mot «chrétien» ne veut plus dire grand chose en vérité, si ce n’est d’être vaguement distingué des laïcs agnostiques, des athées et des musulmans qui s’en accommodent fort bien, pour l’impératif de les soumettre et d’en tuer les récalcitrants, selon leur stratégie de conquête. En paraphrasant une sentence de Saint-Augustin, je dirais qu’à force d’être matraqué

par des experts patentés en anesthésie religieuse, des théologiens du laïcisme gauchiste, et des maîtres menteurs médiatiques, un grand nombre de paroissiens finissent par s’y habituer, jusqu’à la pure addiction.

ensuite, en pieux disciples qu’ils étaient… Par exemple, la fameuse tuerie de la tribu juive des Qurayza à Médine en 627 dans laquelle Mahomet fut un acteur zélé de leurs égorgements.

A force d’être serinés et de s’habituer à la relativité du faux-vrai et du vrai-faux, ils renoncent à vérifier quoi que ce soit, pour tout admettre comme « parole d’évangile » catholico-cathodique et protesto-palinodique.

Concernant la vie et la personnalité de Jésus, nul n’ignore plus ce qu’elle représente comme grandeur d’âme, de vérité et de force d’amour pour l’humanité. Aussi, je laisse à tout un chacun de tenter une comparaison en lisant le récit vécu des disciples de Jésus.

Les informations les plus fausses et aberrantes sont répétées en boucles sur tous les réseaux de l’audiovisuel et de la presse écrite, jusqu’à devenir vérités indéniables. A force d’être harcelés, de s’accoutumer à ne pouvoir les vérifier, d’innombrables chrétiens coutumiers se résignent à tout accepter. Quotidiennement, par radio-tv-bassinées, ils s’y habituent, admettent les fallacieuses évidences infiniment répétées. Mis à part un léger malaise intime, la plupart les tiennent pour vrais sans état d’âme et dès lors se soumettent à plus forte foi que la leur, à savoir l’Islam. C’est ce sabordage du courage qui entraîne le déracinement des valeurs de l’Occident. Tout est écrit dans le coran et les hadiths utilisés par les envahisseurs djihadistes. Par delà le bien et du mal dont ils n’ont qu’ignorance et mépris, les imams ne peuvent contredire les paroles de leur Dieu sous peine d’enfer illico presto. Par ailleurs, ils n’y a pas d’Islam modéré, ce qui commence enfin à ce savoir, mais ils ont Mahomet, « le plus grand des modèles » ayant choisi un dieu pré-islamique parmi d’autres… Imams, chefs de guerres jihadistes et terroristes n’éprouvent aucune gêne ou scrupule à décrire son « exemplarité », à partir du « livre incréé » coranique et des récits hadithiques criminogènes. Ce plus grand des prophètes y est pourtant décrit comme un narcissique, un égorgeur, un obsédé sexuel, un mégalomane, un violeur orgiaque et un pillard très compétent… Ces hauts faits sont la fierté communautaire de l’Oumma, fondés sur leurs propres textes qui décrivent sa vie à partir des témoignages des brigands de Médine qui l’accompagnaient dans ses forfaits de pillard en chef, ses turpitudes, et les relataient

Cette « armée de l’ombre » pour laquelle je prie existe belle et bien, éparpillée çà et là de part le monde, et même en France. Dès lors, comment atteindre ses conscrits de la foi ? Succédant aux désastres sanguinaires du Moyen Orient, d’horribles conflits de masse se préparent en Europe et en France. La vigilance de tous doit être maximale et constante! Comment galvaniser et entrainer des disciples aux combats de demain ? Les grands médias sont fermés et hostiles à la foi en Dieu, de même que les autorités politiques et religieuses patentées et pleutres. Néanmoins, les disciples de Jésus disposent du modèle de la « plaidoirie » du patriarche Abraham devant l’Eternel: (adaptée Hic et nunc ) : « Seigneur, combien sommes-nous, animés d’un même esprit, pour nous battre ? Comment nous concerter les uns les autres, d’une ville à l’autre, d’une nation à l’autre et nous organiser en une Armée de l’ombre supplétive aux forces de défense conventionnelle ? Par quels canaux ouverts parvenir à susciter une immense chaîne de « bouches à oreilles ». Eternel, donnes-nous l’arme absolue des songes et des visions, car tu nous les as promis dans ta Parole. Ces révélations nous appartiennent en puissance ! Nous les réclamons, avec instance et crainte respectueuse » Ou encore, pratiquer la dangereuse prière du prophète Daniel, face à la puissance de l’empereur Perse, se mettant à genoux, fenêtre grande ouverte à tous les vents de la communication publique, au risque de la

moquerie générale ou les menaces de mort quand à sa vie ! « Seigneur, comment lancer un mouvement de prières, avec pour seul message, clamé ou chuchoté: « levez-vous d’entre les morts, frères humains qui avec nous croyez ». Eternel, permet que tous soyons revêtus des armes de l’Esprit, et qu’il en soit même des « Justes en vérité » à nos côtés, parmi les nations ! » Hommes et femmes de courage et de foi, vous formez déjà à votre insu un QG opérationnel, des cadres de commandements et des stratèges inspirés. Certains d’entrevous sont aptes à organiser des Divisions, d’autres des Centuries, des Sections de résistants, des franc-tireurs et autres supplétifs. Bien que dispersés, vous représentez en esprit un grand nombre de conscrits en potentialité et en puissance. Sans les voir autour de vous, vous êtes néanmoins associés à un grand nombre de Justes valeureux, animés d’une intime conviction d’éthique et de vérité. D’os, de chair, de nerfs, de sang et d’esprit, vous êtes déjà un grand corps de guerre en phase d’unification, invisiblement alliés aux anges de l’Eternel. Personnellement, disciple de Jésus depuis 45 ans, porteur de son message d’espérance et de salut dans près de 140 pays, voilà qu’à 77 ans, je suis plus que jamais mobilisé dans une « Armée de l’ombre » en gestation… François Celier, Pasteur iconoclaste


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Jean Rottner, maire de Mulhouse : « aujourd’hui, en matière d’innovation, il y a la Silicon Valley et il y a Israël » L’élu a conduit une délégation d’une dizaine de personnalités mulhousiennes et alsaciennes en Israël, dans le cadre de la mission TECHNION. De Jérusalem à Tel Aviv, en passant par Ramallah et Haïfa, les membres de la délégation ont rencontré les acteurs politiques locaux, les représentants de la France et les acteurs économiques du numérique en Israël. Ils ont notamment été reçus par les dirigeants du Technion, par des universitaires de renom et des entrepreneurs du secteur. Edifiant, ce voyage qui a permis a Jean Rottner de découvrir le pays, initie des liens forts et véhicule de manière très positive, l’excellence israélienne dans le domaine de l’innovation. Interview.

Que retenez-vous de cette mission, de ce voyage et de ces rencontres ? Ce voyage a été très enrichissant, car j’ai pu rencontrer des individus d’horizons et de cultures différentes. Par ailleurs, j’ai pu découvrir pour la première fois un pays qui est au cœur de nos origines, nos sources. J’en retiens l’image d’un pays dynamique et ambitieux particulièrement pour les nouvelles technologies et notamment avec l’université du Technion. Quelles idées vous faisiez vous du pays avant et qu’en retenez-vous ? J’ai découvert un pays où la vie y est agréable, conviviale, j’ai rencontré des citoyens ouverts d’esprit. Loin de tout ce que les médias essayent de nous faire croire où règne une ambiance lourde, sous pression. Vous avez donc vu le pays sous un nouveau jour ? Oui tout à fait, je suis parti sans a priori, et j’ai découvert un pays extrêmement agréable tant les villes que les campagnes où l’on retrouve cette impression de paix. Vous vous êtes rendu dans les territoires palestiniens également ? Effectivement nous avons visité la ville de Ramallah. C’est une ville en pleine expansion, en construction, et nous avons cru comprendre que c’était aussi une ville de loisirs. Je n’ai pas suffisamment visité les villes palestiniennes pour m’en faire une

opinion précise, mais je retiens surtout d’un côté comme de l’autre une envie de sortir du status quo et une inquiétude grandissante concernant les problématiques régionales. C’est en tout cas ce qu’ont manifesté les députés aussi bien du Likoud et travaillistes rencontrés en Israël que les élus palestiniens que nous avons rencontrés. Que retenez-vous du système universitaire israélien pour vous Mulhousiens, pour la ville et avant tout le système universitaire ? Ils vont extrêmement vite, ne perdent pas leur temps dans des projets qui ne mèneront à rien. La formation menée par le corps enseignant est extrêmement performante. Les enseignants sont inclus dans les start-up. Il y a un lien universitaire-expert-étudiants très étroit. Nous avons rencontré la directrice d’un MBA formant à la création de start-up dont les résultats sont étonnant. Ce que je retiens, surtout c’est la qualité de l’enseignement et la façon dont cet enseignement est mis en pratique dans la vie économique. Nous avons visité l’hôpital de Haïfa, qui est une véritable pépinière de talent, un incubateur de 40 millions d’euros. Aujourd’hui, à mon sens, il y a la Silicon Valley et Israël comme régions les plus performantes au monde en terme d’innovations dans les nouvelles technologies. Ce MBA vous a-t-il donné envie de discu-

ter avec des responsables universitaires pour transposer ce modèle ? Nous entretenons des relations et échangeons avec un laboratoire visant à créer un waze cycliste. C’est difficile à mettre en place, car nous avons des cultures différentes mais je ne désespère pas. Parallèlement, nous échangeons dans de nombreux domaines tels que les nouveaux matériaux, les composites, entre nos universités respectives. Quelles impressions gardez-vous ? Quelles sont les choses que vous voudriez appliquer en plus par rapport à ce qui était déjà mis en place ? L’agilité. Ils sont cohérents avec les options choisies par l’université et la réalité économique. C’est extrêmement fort. Il existe des similitudes entre l’enseignement en Israël et

celui proposé en Amérique du Nord, c’est pourquoi l’Europe ou la France plus particulièrement devrait s’en inspirer, Notons qu’il existe déjà une belle coopération entre l’université de Strasbourg et le Technion Dans la mesure où les formations se font en hébreu, au Technion, il est difficile pour les étudiants français de participer à des programmes d’échanges ? Oui c’est compliqué, cependant il existe des formations qui leur sont proposées en anglais. Au-delà de la barrière de la langue, notre travail est essentiellement lié à la recherche. Et pour trouver des solutions ensemble, il n’est pas impératif d’être à leurs côtés ! Israël Actualités


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M.Richard Berry, je n’irai pas voir votre film !

Beyond Deception Strategy

« Beyond Deception Strategy » est un des derniers films du réalisateur français Pierre Rehov, qui s’est assigné pour objectif de démontrer « combien le mouvement Boycott Désinvestissement Sanctions (B.D.S.) trompe les palestiniens, comment B.D.S. vous trompe » sur la réalité d’Israël, qu’il s’attache à montrer tel qu’il est, venant démonter les mensonges relayés par B.D.S. Il y a tellement réussi que ce documentaire a fait l’objet d’un boycott, aucune télévision française n’ayant accepté de le diffuser. Pour cette raison, l’Union des Patrons et Professionnels Juifs de France (U.P.J.F.) a racheté les droits de ce film et a procédé à une projection le 12 mai au cinéma Lincoln à Paris (d’autres projections auront lieu, à des dates et lieux pour le moment non communiqués). Une fois n’est pas coutume mais cette semaine c’est de cinéma dont je voudrais parler. Non que je sois un critique professionnel ou que Festival de Cannes oblige. Non, c’est à propos du film de Richard Berry «tout, tout de suite» traitant de l’affaire Ilan Halimi. Cette monstrueuse affaire qui nous a tous marqués et qui restera le premier crime antisémite après la Shoah. Nous avons tous en tête ce cauchemar. Nous avons également à l’esprit le livre poignant d’Émilie Frêche, écrit en relation avec Ruth Halimi, la maman impressionnante de courage et de dignité, ce livre mis en image par Alexandre Arcady «24 jours «. Alors, pourquoi un autre film ?

que surprenante. Il a déclaré: «j’ai voulu rendre compte de

Lors d’une interview de Richard Berry, le réalisateur de « Tout, tout de suite « explique qu’il désirait aborder l’affaire d’une autre façon que celle choisie par Alexandre Arcady. Dans «24 jours « , le parti pris était de nous faire vivre le cauchemar vécu par la famille d’Ilan, de nous faire partager l’angoisse de cette famille à laquelle nous nous identifions tous, de nous faire vivre l’enquête, ces tâtonnements et même ses erreurs, de ne pas montrer les tortures subies par Ilan. Arcady avait volontairement choisi son camp celui de la victime et de sa famille. Nous ressentions au travers des images choisies et des sons, au plus profond de notre chair, la douleur et l’horreur. J’attendais donc avec impatience les explications de Richard Berry.

Il n’y a rien comprendre, rien de sociétal et encore moins de communautariste. Rien ne peut et ne doit chercher à expliquer ce geste, aucune raison ne doit permettre la moindre compréhension d’un événement aussi abject. L’ enlèvement, les tortures et l’assassinat de ce pauvre Ilan ne doivent appeler qu’à des condamnations. Ces Barbares ne sont pas les victimes d’une société qui les aurait rejeté mais des démons ! Monsieur Berry ne cherchez pas à expliquer l’inexplicable ! Il n’y a pas de pourquoi ! L’antisémitisme est le socle de cette horreur, la détestation du juif en est l’ essence !

Il y a une semaine, sur l’antenne de Judaiquesfm , à la question sur la différence avec le film d’Arcady la réponse a été plus

cette affaire d’un point de vue plus philosophique et plus sociétal « Cette réflexion m’a interpellé! Plus philosophique et plus sociétal, me semblent totalement inapproprié voir outrancier. Et de poursuivre: « je pense que si on essaye de comprendre on peut essayer de guérir « et pour terminer condescendant : «Pour ma part, je n’ai pas opté pour le point de vue sentimentaliste et communautariste. Pour moi dire l’eau ça mouille, ne fait pas avancer les choses» Cette réflexion est nauséabonde et insultante pour le travail d’Alexandre Arcady. Là. Mr Berry, c’en est trop !

Monsieur Berry, voilà pourquoi je n’irai pas voir votre film car je ne veux pas savoir ni pourquoi ni comment on devient un barbare. Ces barbares n’ont qu’une seule place, en prison et au diable ensuite ! Gil TAIEB

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Pierre Rehov s’est attelé à interviewer en Palestine et en Israël des juifs, des druzes, des palestiniens, afin de rapporter leurs propos sur leur réelle vision de leurs rapports avec Israël. Les vérités qui en ressortent ne nous surprennent pas, car nous savons comment cela se passe réellement. Elles ont été relayées maintes fois. Toutefois, mises bout à bout, ces interviews effraient nos ennemis, …et ceux qui pactisent avec eux, par conviction, peur ou ignorance. Travail indispensable, tant l’entité de B.D.S. ellemême n’est qu’un pion parmi les ennemis d’Israël, qui dépassent largement ce mouvement. Il s’agissait donc de décrire Israël tel qu’il est. Ainsi, ce syrien blessé par une bombe, qui a été transféré en Israël pour être soigné, « sans Israël, je serais mort ». Ou cette jeune femme de Jénine venue demander des soins à l’hôpital Ramdan pour ses enfants après avoir essayé tous les hôpitaux de Cisjordanie qui n’avaient pas le traitement adéquat - du reste, de plus en plus d’enfants palestiniens sont envoyés par les autorités sanitaires de Gaza à l’hôpital Ramdan, si bien que des volontaires israéliens viennent

régulièrement les récupérer à la frontière. Ainsi, ce druze pour lequel « ceux qui essaient de présenter Israël comme un pays d’apartheid sont des antisémites, et ils rejettent l’existence même de ce pays dans cette région. » La projection a été suivie d’un débat, animé par Claude Barouch, Vice-Président de l’U.P.J.F., et auquel participaient les journalistes Ivan Rioufol, Michel Gurfinkiel, André Bercoff, Nina, un avocat spécialiste de l’arsenal juridique contre le B.D.S. et le député-maire Claude Goasguen Après un état des lieux de l’action du B.D.S., qui, malgré un arsenal juridique…non exploité, continue à gangrener la France, avec pour principaux alliés l’extrême gauche qui sévit à « Nuit Debout », et tous ceux qui par complaisance intellectuelle laissent faire (Ivan Rioufol) l’attention est attirée par la question du financement : qui finance le B.D.S. ? (André Bercoff) Michel Gurfinkiel rappelle la schizophrénie des Français, qui, pour certains, condamnent Israël et pourtant sollicitent son expertise. De même, on n’ose pas par exemple relayer les arguments du B.D.S. dans certains universités à cause de la collaboration nécessaire avec Israël, mais on entretient un climat favorable à B.D.S. « Le B.D.S. ne marche que parce que ses idées sont distillées par les plus hautes autorités morales, politiques et religieuses de ce pays. Il faut dire au gouvernement français en son entier que lorsque l’on vote une résolution comme celle de l’Unesco sur Jérusalem, qui est un véritable crime contre l’esprit, un crime contre le judaïsme, un crime contre le christianisme, un crime contre la culture française qui est judéo-chrétienne qu’on le veuille ou non, et un crime même contre l’islam, car en réalité tous savent ce qu’est Jérusalem,(…) il faut comprendre qu’il y a un lien entre ce que l’on tolère et ce qui finit par arriver. » Susan Hofen/Photos Alain Azria


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Peine et joie sont intimement liées dans l’histoire du peuple juif. A l’image des cérémonies Yom Hazikaron et Yom Haatsmaout, ces deux temps instaurés par l’Etat d’Israël en souvenir des victimes de guerre israéliennes et pour les victimes des opérations de haine, puis pour pour célébrer l’indépendance de l’État, se sont tenues ce 11 mai à la Grande Synagogue de la Victoire, conformément à une tradition instituée depuis 2006 par le Président des Consistoires Joël Mergui et par la Commission Administrative de la Grande Synagogue de Paris et son rabbin Moshé Sebbag. C’est avec beaucoup d’émotion que nous avons assisté à ces cérémonies pour ce 68ème anniversaire de la déclaration d’indépendance de l’Etat d’Israël, organisées avec le soutien du Keren Kayemeth LeIsraël, et en présence notamment du représentant du Président de la République, François Hollande, de Son Excellence Madame Aliza Bin-Noun Ambassadrice d’Israël en France, et de nombreux rabbins et élus de la République. L’émotion était là, donc, avec la minute de silence en mémoire des morts et le retentissement d’une sirène, celle qui rythme le

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La joie après la peine

quotidien des Israéliens, la prière de Yzkor pour les soldats de Tsahal prononcée par le rabbin Moshé Sebbag, l’allumage de la flamme du souvenir par le Consul Général d’Israël à Paris, Monsieur Ouri David, en mémoire de son frère Zaki David, tué pendant la guerre des Six Jours. L’émotion et la fierté avec la Hatikva, suivie par la projection de la déclaration de l’Indépendance de l’Etat d’Israël par David Ben Gourion, où nous pouvions voir les milliers de visages des juifs qui buvaient les paroles de ce dernier. La marche des drapeaux, aussi, bien sûr. Et la prière pour l’Etat d’Israël, par le Hazan Aron Hayoun, reprise par l’assemblée. Et la joie, la vie, qui ont animé la Grande Synagogue, avec les prestations de Micki Gabay, des trois frères Nakache, et le grand concert de Daniel Lévy. Et entre ces moments, des discours éloquents. Après que le Président de la Synagogue, Jacques Canet, a indiqué que la première cérémonie avait eu lieu à la Victoire le 18 juin 1948, à l’occasion de la visite à Paris du Premier Président de l’Etat d’Israël, Chaïm Weizmann, qui venait y plaider, un mois après la déclaration d’indépendance, la reconnaissance d’Israël par la France, Son Excellence Aliza Bin-Noun a rappelé le nombre des victimes de la guerre et du

terrorisme depuis l’établissement de l’Etat d’Israël : 23 447 victimes de guerre et plus de 4000 victimes d’attentats terroristes. « Alors que l’établissement de l’Etat Juif devait nous apporter la tranquillité, la sécurité et la paix, nous nous battons pourtant encore pour notre existence et, sans transition, chaque année en Israël, on passe ainsi brusquement de la douleur de la commémoration à la joie des festivités du jour de l’indépendance.(…) L’Iran, qui a reçu la légitimité internationale suite à la signature de l’accord sur le nucléaire continue de menacer l’existence d’Israël, et poursuit le développement de ses missiles balistiques. Les derniers essais ont eu lieu sans que le monde se soulève dans un même élan de protestation. La lutte contre le terrorisme et l’islam radical est la lutte de tous ceux qui croient en les valeurs démocratiques, de liberté et des droits de l’Homme. Israël n’est pas seul dans ce combat. Le peuple français a payé le prix fort de cette idéologie mortifère. D’autres voisins européens ont subi ce même fléau (…) Je tiens à saluer votre Premier ministre Manuel Valls, qui a dit ce matin devant l’Assemblée Nationale « regretter le vote de la France en faveur d’une résolution controversée de l’UNESCO sur Jérusalem contenant des formulations malheureuses et maladroites… » »

Discours ferme repris par le Président Joël Mergui, Francis Kalifat, au nom du président du C.R.I.F. Roger Cukierman, le député de la 8ecirconscription des Français de l’étranger Meyer Habib, et Robert Zbili, Président du K.K.L. France et organisateur de la soirée avec le Consistoire et la Grande Synagogue, qui ont tous rappelé que Jérusalem demeurera une et indivisible, la capitale éternelle d’Israël, quelles que soient les résolutions écrites. « La communauté juive de France va continuer à être sioniste, va continuer à aimer Israël.(…) Chers amis, chers membres de la communauté juive continuez à être fiers de nos valeurs, continuez à défendre Israël. Continuez à être fiers d’être Français (…) Continuez à dire votre émotion, de penser que Jérusalem restera et demeurera à tout jamais une et indivisible. Avec son lien historique, son lien fort. Quelques soient les négationnistes qui réviseront l’Histoire, personne ne pourra et ne remettra en cause le lien historique, le lien de cœur, qui font que tous les Juifs du monde, à travers leur histoire et depuis que le Temple a été détruit, ont toujours les yeux tournés vers Jérusalem. » (Joël Mergui) Susan Hofen/Photos Alain Azria


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Le billet d’humeur de Bernard korn brzoza

ISRAEL le mois de mai, si jolie soit-il est une date souvenir ou la douleur déchire nos mémoires, l’honneur d’être un état nous plonge dans les zones d’ombres du passé qui ne cessent de nous revisiter à jamais vivantes dans nos cœurs. Des dates qui sont les symboles de la résurrection d’Israël, celle d’une victoire sur la désespérance, une victoire au-delà de la raison, l’émergence d’une identité qui a retrouvé des frontières, c’est celle de la joie, de ce miracle qui a fait dire à nos prophètes modernes « que celui qui ne croit pas au miracle, n’est pas réaliste «. Celle de la mémoire, cette réunion de tous les enfants dispersés dans ce vaste monde, la reconquête pour nous Juifs de ce message biblique, la promesse faite à Abraham de vivre sur la terre de Canaan, cette prière a été exhaussée et nous avons notre rang au cœur des Nations. Ce mois de mai, trois événements Yom Ha shoah, Yom Hazikaron, Yom Hatzmaout, ces trois commémorations sont la douleur et la fierté d’un peuple et qui se démultiplient en autant de drames et de larmes, de rire et de moments heureux, autant de héros que le temps ne pourra effacer encore moins les oublier. Ils sont dans nos gènes, ils vivent en nous, ils doivent s’incruster en nous. Nous sommes un état qui est né dans la douleur, après avoir subi des horreurs innommables et des souffrances infinies, nous n’avons jamais interrompu cette lente remontée de l’enfer vers ce présent et nous avons magnifié nos combats, nos réussites, notre victoire sans nous consoler des deuils. Jamais, un peuple n’a été soumis à autant d’indignité, autant de crimes, autant de malveillance, autant de persécu-

En Israël, rien n’est comme ailleurs. Quand des hommes se réunissent et qu’ils décident qu’à une date donnée, nous commémorerons «Yom Hachoa» tout le pays respecte. Il ne viendra à personne l’idée de refuser, voire de s’ingérer contre une date prise au hasard dans le calendrier. Aussitôt que la sirène retentit, la vie se fige. Les voitures s’arrêtent. Les passagers et le conducteur sortent, adoptant la position verticale, proche du Garde à vous. Tout le monde se sent concerné. Plus de religieux, plus de laïcs. A la synagogue on rappelle le souvenir de nos disparus, a l’extérieur, on se fige. C’est un peuple a l’unisson qui révère la mémoire collective, et qui dit sans avoir à le prononcer «Plus jamais ça.» Répétant sans le dire « ne jamais oublier» Il est inouï de constater que la jeunesse ignore tout de notre histoire. Il est encore plus inacceptable que la SHOAH leur apparaît comme un trait de l’histoire, ne nécessitant pas plus d’attentions que le sacre de Charlemagne. Je ne suggère pas de ressasser le passé.

tions, nous étions une humanité en haillons et avons soulevé l’impossible « ISRAEL » Notre histoire se confond avec l’étincelle qui a transfiguré le monde et lui a transmis notre morale, notre éthique, notre humanité, en revanche, jamais tous ces peuples amis d’hier, ennemis d’aujourd’hui, n’ont montré une quelconque compassion à nos tribulations tragiques et à nos morts laissés dans les fossés des routes vers la délivrance . Une reconnaissance il y a 68 ans et pas la moindre, la permission d’avoir un état, d’être une Nation. Aucune amitié n’a duré dans le temps, le David devenu géant fait de l’ombre aux grands pays qui craignent le démantèlement de leur empire, sans accrocs partisans et partiaux. Si cela ne suffit pas, « DAYENOU » ! Au travers de nos pitoyables pérégrinations, un instinct de survie incomparable, ce passé fait de feu et de sang, de larmes et de massacres il y a encore dans cette vaste étendue qu’est la planète « terre » les résurgences haineuses qui diabolisent notre terre ancestrale « ISRAEL » avec ses démons antisémites, ces monstres antisionistes et ces courageux politiques parjures à la parole donnée, ces tyrans venimeux et cette lamentable soumission à une idée funeste « Israël est un pays de trop » dans cet occident qui a martyrisé tant des nôtres, des générations entières, des millions de vie, des millions de vie inachevés sans avoir laissés une mémoire vivante , des millions d’enfants innocents dont le dernier regard laisse une trace indélébile qui nous hante à jamais. Israël, en ces jours de deuils qui précédent la naissance de l’état, ces deux jours qui célèbrent l’éternité de nos martyrs juifs, se mêlant à ceux victimes des camps, ceux morts au combat, ceux victimes des attentats, pour nous rappeler que le futur repose

sur les âmes de nos frères, sur les corps déchiquetés et sur celles dont les cendres ne cessent de gémir et un Kaddish national immortalise leur existence. Le silence émotionnel qui traverse Israël pendant deux trop courtes minutes est un rappel contre l’oublie, Israël n’oublie pas mais c’est aussi la volonté que ce silence traverse les océans, qu’il traverse les états du monde comme un rappel éternel et qu’il s’infiltre dans les consciences de nos assassins comme un aveu sans alibi de leurs crimes. Yom Hatzmaout, 68 éme anniversaire de l’état d’Israël sonne comme un triomphe à tous nos tourmenteurs du politiquement correct, l’UNESCO, institution au service de la culture et de la tolérance capable au nom de pays à la morale plus que douteuse ,en arrivent à faire signer un texte qui légifère sur l’appartenance du Mont du Temple et du Mur des Lamentations comme une possession exclusivement musulmane. Au nom d’une détestation d’Israël qui tourne au fantasme, d’une « myopie idéologique » ces pays bafouent l’histoire. Bientôt ces pays seront les victimes de leur lâcheté. La voix officielle de la France dans cette injure faite à Israël n’est que la conséquence d’une manipulation sémantique selon certains et de la dichotomie d’un exécutif au bord de l’effondrement et « c’est une insulte aux juifs du monde » a dit Roger Cukierman. Manuel Valls regrette » le vote de la France et estime que le texte contient des formulations malheureuses et maladroites ». Bernard Cazeneuve « juge le texte de l’UNESCO mal rédigé «. Le fond de cette résolution n’est pas condamnée, elle serait formulée d’une manière ambigüe, finalement il y a seulement qu’un désaccord de compréhension. Le Conseil de Sécurité de l’ONU vi-

ISRAEL: PARADOXE PERMANENT

Je prétends que nous devons informer nos enfants. Nos enfants doivent, impérativement connaître l’histoire de leur peuple. Nous sommes le seul peuple capable de citer le nom de ses pères et mères créateurs. Quel autre peuple peut se revendiquer d’Avraham, de Itshak et se Yaacov? Mais aussi de Sarah, de Rivkah, de Rahel et de Lea? Quelques jours après, nous voilà à nouveau au «Garde à vous». Il s’agit alors pour chacun de se souvenir. Se souvenir de nos soldats. Morts au champ d’honneur. De courageux enfants dont le QI les prédisposaient à des carrières médicales ou scientifiques. Ces courageux enfants dont on a raccourci l’existence pour un conflit basé sur la jalousie et la haine de l’autre. Soudain, comme par enchantement, quand dans les synagogues on aura compté le 20ème jour du Omer, retentira le début des réjouissances de YOM AATSMAOUT.

Et c’est là le paradoxe dont je parle en titre. Passer avec un égal enthousiasme de la peine la plus profonde a la joie totale. Celle qui fait dire, à ceux d’entres nous, qui croient en la promesse Divine, ceux

d’entres nous qui respectent la parole du Maître du Monde. Ceux qui par leur voix, au moment de prier, vont dire le HALLEL, face à l’arche Sainte, ouverte, en tenue de fête. Ceux qui sonneront le SHOFAR en signe de gratitude envers HM. Ceux qui auront présent à l’esprit, les milliers de leurs frères, partis en KAPARA, pour que ce rêve, deux fois millénaire, se réalise. Ceux qui auront une pensée, pour leurs parents, leurs grands parents, leurs Maîtres, leurs Théologiens, impossibles à nommer tous. Mais ceux-là qui ont tant décrit la beauté d’Erets Israël, qui l’ont chanté, versifié la beauté d’un pays qu’ils n’avaient jamais vu. Pensons à eux, à l’heure de nos réjouissances. C’est a tous ceux-là que nous devons ce bonheur palpable et si réel. Laissons a leurs pensées les esprits chagrins, ceux qui n’ayant pas le courage d’affronter une vie nouvelle, viennent faire le plein de vitamines D, et repartent, sous prétexte qu’ils ne pourraient pas vivre ici. A tous, je vous le dis.

trine du chantage terroriste de nations ou la terreur, la mort, les pays de l’horreur barbare s’agitent dans les coulisses du pouvoir avec ces fausses promesses dissuasives ou le consensualisme « démontrent une fois de plus l’incapacité de ces pays à se réformer et à s’intégrer » Et, notre France, « douce France terre de notre enfance » s’est prêtée au jeu indigne de la soumission hypocrite à un fait qui serait presque une déclaration de guerre, un casus belli en d’autre temps. Voila ou nous en sommes, tandis qu’en Israël, les festivités du Yom Hatzmaout commencent, l’oubli des autres, ces pays à la morale indécente donneuse de leçon subiront un jour ou l’autre l’opprobre des justes. Le mal se nourrit de nos faiblesses et il garde une rancune tenace aux mensonges parasites. Ces joies illuminent nos cœurs, notre communauté se prépare à ces rassemblements festifs, sans tenir compte des incantations menaçantes de nos ennemis et des conseils de soumission de nos amis. Nous vivons un miracle, nous sommes les gardiens de ce miracle, les enfants de ce miracle, les générations de ce miracle, il faut en saisir la quintessence profonde comme la sortie d’Egypte, nous sommes devenus un vrai, un grand peuple, une grande Nation comme cela fut prédit et cela après un périple de 2000 ans. Que cela soit définitivement acté dans nos gènes, ce n’est pas de la providence, la cohésion, la persévérance, la foi ont exalté une radieuse réalité et c’est notre victoire de nous tous, de générations en générations et c’est un cri d’allégresse à l’éternité qui doit sortir de nos cœurs. Alleluyah ! ISRAEL ACTUALITES 44/12/05/2016 Bernard Korn Brzoza

C’est ICI ET MAINTENANT que vous devez tout faire pour aider votre peuple. Votre peuple vous aide depuis 2000 ans, et vous n’en êtes pas conscients. Aujourd’hui, en rejoignant votre pays, vous permettrez de renverser la tendance des 20/80. Il devient indispensable que nous soyons dans une mouvance de 90 voire 95 face à un noyau de moins de 10%. Alors, comme 1 seul homme, en nous adressant à nos chers disparus, nous leur dirons: «Reposez en paix. Vous n’êtes pas morts en vain.» Alors, il se trouvera peut-être un autre SHAY- AGNON ou une autre NAOMI SHEMER, pour nous permettre d’écrire une nouvelle page d’histoire. Une histoire qui commence par la ALYA d’AVRAHAM AVINOU et qui continuera aussi longtemps que nous n’aurons pas encore rassemblé tous les exilés. Rene SEROR


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SÉCURITÉ

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Les échanges glaçants des policiers le soir du 13 novembre

Le nombre de soldats qui se sont suicidés chute de 75% (en 10 ans). Tsahal a trouvé des solutions

Un rapport du ministère de la Santé a révélé mardi que le taux de suicide en Israël est à son plus bas niveau depuis 2007. Il est également le deuxième taux de suicide le plus bas parmi les 28 pays européens. Le rapport indique que 372 personnes se sont suicidées cette année, comparativement à 411 en 2012 et 435 en 2011. Le rapport a également révélé qu’il y a eu 6.488 tentatives de suicide en 2013. Alors que les taux de suicide chez les adolescents et les jeunes adultes (15-24 ans) a chuté de près de la moitié au cours des dernières décennies, 41% des tentatives de suicide en 2013 ont été faites par des jeunes dont les âges sont compris entre 10 et 24 ans.

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Il y a eu aussi 7 enfants de moins de 7 ans qui ont tenté de se suicider. Chez les hommes, le taux de suicide a diminué de 18%, tandis que chez les femmes, il a diminué de 12%. Un tiers de tous les suicides ( soit 117 ) ont été commis par des nouveaux immigrants. Le taux de suicide chez les immigrants de l’ex-Union soviétique est deux fois plus élevé que chez les autres citoyens. Parmi les nouveaux immigrants d’Ethiopie, le taux est quatre fois plus élevé. Les mesures préventives prises par Tsahal pour prévenir des suicides chez les soldats, notamment en diminuant le nombre de soldats qui partent en congé avec leurs armes, a fait que le nombre de soldats qui se sont suicidés a chuté de 75% par rapport à la dernière décennie.

L’Obs a eu accès aux messages échangés par les policiers sur les radios le soir des attentats de Paris, qui ont été épluchés par la justice. On y entend l’effroi et la surprise des policiers apprenant les multiples fusillades.

est donné sur les ondes à 21h54, alors que les terroristes tirent depuis un quart d’heure. «Apparemment trois individus identifiés à l’intérieur (…) trois tireurs…. Apparemment ils arrivent au niveau du balcon, c’est reçu?»

L’Obs a eu accès aux comptes rendus des échanges des policiers le soir des attaques du 13 novembre à Paris, qui ont été auscultés par la police dans le cadre de l’enquête sur la soirée meurtrière. Sur «conférence 43», la fréquence radio sur laquelle communiquent les policiers à Paris, les échanges débutent dès 21h31, soit six minutes après la première fusillade qui a eu lieu rue Bichat et de la Fontaine au Roi. «Il faut du monde sur place, il y a plein de blessés par balles!», lancent les premiers policiers arrivés sur place.

Un commissaire de la Brigade Anti Criminalité (BAC), le premier a être entrée dans la salle de concert, accompagné de son chauffeur, communique alors sur ce qui se passe à l’intérieur. «Je suis dans le Bataclan plusieurs dizaines de morts, individus retranchés à l’étage certainement, qui font toujours feu hein… On est à deux, on peut difficilement progresser.» C’est alors que le commissaire tire et abat un premier terroriste qui n’est autre que Samy Amimour.

Nouveau message à 21h44: «Au 92 rue de Charonne, au niveau d’un bar, apparemment, ils ont… Y a des gens qui ont arrosé à la Kalach’au niveau du bar La Belle Époque. Nombreux blessés par balle […]». Le policier est tellement troublé qu’on ne comprend pas son indicatif, et qu’il confond «Belle époque» et «Belle équipe», le bar où 21 personnes seront abattues. Nouveau message à 21h50. «A priori au niveau du 41, Boulevard Voltaire on aurait encore des coups de feu hein…» Le policier, visiblement dépassé par la situation, marque un silence. Il ajoute: «Donc on a des coups de feu de partout…» » Six attaques en 33 minutes: chronologie d’une nuit d’horreur Alors que les fausses alertes se multiplient dans le quartier, les policiers convergent enfin vers le Bataclan, où une fusillade a commencé. «Bataclan. Bataclan.» L’alerte

«Un terroriste abattu sur le Bataclan. A priori, ils ont fait péter une bombe également hein! On continue à progresser», poursuit le commissaire. La bombe en question est en réalité une ceinture d’explosifs, dont les terroristes étaient tous équipés. Les deux policiers sont contraints de reculer car les terroristes les informent qu’ils ont des otages. S’ensuit la préparation par la BRI de l’assaut final, qui aura lieu à 00h20. Une heure auparavant, à 23h20, un policier transmet une mise en garde à l’Etat major: «Pour information, les démineurs nous informent que si les individus qui sont retranchés au Bataclan ont des ceintures de TATP, s’il y a des échanges de coups de feu, euh… ça peut exploser.» Finalement, à 00h19, l’assaut est donné. On entend alors des échanges de coups de feu, de grenades et plusieurs explosions. HOME ACTUALITE SOCIÉTÉ Par lefigaro.fr


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General Robotics dévoilera son robot de combat à Paris

Imaginez un appareil conçu pour des missions spéciales, doté d’une vision à 360°, capable de s’introduire jusque dans les bunkers les plus sécurisés, et prêt à tirer en l’espace d’une seconde, sous les ordres d’un officier. C’est exactement ce qu’une société de haute-technologie, General Robotics, a développé au coeur d’une communauté rurale du sud de Tel-Aviv : Le robot Dogo, 12 kilogrammes, armé d’un pistolet, spécifiquement conçu pour les situations de combat rapproché et les opérations de lutte contre le terrorisme. Son nom et sa fonctionnalité sont inspirés du dogue argentin (dogo argentino), un chasseur intrépide entraîné à la protection des humains. Dogo représente le premier robot de combat tactique de ce type. Contrairement à d’autres robots, trop petits pour être dotés d’une arme, ou pour d’autres pesant au moins 250 kilogrammes et servant au transport de matériel ou à l’observation, Dogo a été spécifiquement développé pour accueillir dans son système un pistolet Glock 26 (9mm).

lieu sûr, de tirer vers un point précis. Facilement transportable à la main par des soldats d’infanteries ou des membres de forces spéciales, le Dogo peut aussi se mouvoir de lui-même et manœuvrer aisément à travers des obstacles en extérieur (terrain difficile) ou en intérieur (escaliers), le tout silencieusement. Il dispose en plus d’une autonomie de quatre heures. Chaque Dogo est équipé de huit micro-caméras créées par la firme, offrant donc une vision à 360° à la personne le contrôlant. Deux de ces caméras sont spécialement affectées à la ligne de visée. A l’occasion d’une entrevue, Udi Gal a affirmé que Dogo avait été créé après avoir consulté les forces israéliennes de lutte anti-terroriste et de la direction de Recherche & Développement du Ministère de la Défense. Le but : épargner le plus de vies humaines face à un terrorisme mondial en expansion. “Notre slogan est ‘Exposez le Dogo, pas les personnes’.”

“Aucun robot de ce type sur le marché n’est fondamentalement fabriqué pour atteindre une cible” estime Shahar Gal, vice-président pour le développement de la société et fils de son fondateur, le colonel israélien Udi Gal, aujourd’hui à la retraite.

Avant la fondation de General Robotics en 2009, Udi Gal avait déjà contribué à l’établissement de ODF Optronics, une petite société israélienne ayant conçu le premier robot d’observation pouvant être jeté telle un petit ballon (dont il a la forme) dans la zone à épier. ODF Optronics a d’ailleurs été fournisseur du SWAT et d’autres unités de forces spéciales à travers le monde.

Dogo peut également être équipé avec un spray au poivre, des dispositifs d’aveuglement et d’autres moyens à létalité réduite. “Il est également équipé de fonctionnalités de transmission vocale et peut être un facteur décisif lors de négociations à l’occasion de prises d’otage par exemple.

L’entreprise familiale, employant 15 personnes a conduit de nombreuses démonstrations de ce système en Israël? Un système qui devrait connaître une première phase de production après avoir été testé en situation de combat urbain, en mission de surveillance et en opérations spéciales.

Le robot est également capable de tirer 14 salves par déploiement grâce au système de contrôle à distance développé par la société. Le propriétaire d’un tel engin dispose en effet d’une interface lui permettant, depuis un

General Robotics présentera officiellement cette technologie à l’occasion du Salon Eurosatory (Salon International de Défense et de Sécurité) à Paris, du 13 au 17 juin prochain.

Un convoi d’armes du Hezbollah attaqué à la frontière libano-syrienne

Al-Manar, la chaîne télévisée affiliée au Hezbollah, a démenti mardi soir l’information selon laquelle « l’aviation israélienne » aurait pris pour cible un convoi d’armes destiné aux membres du groupe chiite libanais en Syrie.

lah.

La chaîne israélienne Aroutz 2, citant des sources arabes, avait plus tôt rapporté que le convoi d’armes dirigé par le groupe terroriste avait été attaqué à la frontière libano-syrienne dans la soirée.

« Nous intervenons en cas de besoin, à la fois ici et sur la frontière, avec des dizaines de frappes » a-t-il dit.

Le convoi, qui aurait été bombardé dans la région d’Anjar dans l’est du Liban, transportait selon le reportage des radars et des systèmes anti-aériens. On ne sait pas encore s’il y a eu des blessés. Les responsables israéliens ont refusé de commenter l’incident. Il a été rapporté au début de l’année que la Russie avait transféré des armes au Hezbol-

En avril, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a reconnu qu’Israël avait frappé les convois d’armes en Syrie qui étaient destinés au Hezbollah.

D’autre part, le fait qu’une organisation terroriste telle que le Hezbollah, le Hamas ou l’EI dispose de l’arme chimique représente « une ligne rouge » pour l’Etat hébreu. « Israël n’autorisera jamais un groupe terroriste détenir d’un tel pouvoir. Si nous apercevons des essais ou une quelconque tentative d’opération avec des armes chimiques, Israël ne restera pas les bras croisés et agira comme il se doit » a déclaré un haut responsable israélien.


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Obama se prépare à une guerre éventuelle contre la Russie

Selon un article du 23 avril publié par Deutsche Wirtschafts Nachrichten (Nouvelles économiques allemandes), le président américain Barack Obama «exige le déploiement actif de la Bundeswehr [forces armées de l’Allemagne, y compris leur Armée, la Marine et la Force aérienne] sur les frontières orientales de l’OTAN» en Pologne et dans les Républiques baltes, rejoignant ainsi là-bas le quadruplement des forces américaines à proximité des frontières de la Russie. Ceci est une violation absolue de ce que le dirigeant russe Mikhaïl Gorbatchev avait accepté en mettant fin à l’Union soviétique et au Pacte de Varsovie – organisation miroir de l’OTAN – et c’est aussi l’aboutissement d’un processus qui a commencé peu de temps après que Gorbatchev a accepté les conditions de l’Amérique, qui incluaient que l’OTAN «ne bouge pas d’un pouce vers l’est». En outre, le journal DWN rapporte que le 25 avril, le Président des États-Unis a tenu une réunion au sommet à Hanovre en Allemagne, avec les dirigeants de l’Allemagne (Angela Merkel), de l’Italie (Matteo Renzi), de la France (François Hollande) et de la Grande-Bretagne (David Cameron). L’objectif présumé de cette réunion était l’obtention d’un accord pour établir, dans les pays de l’OTAN limitrophes de la Russie, une force militaire de ces cinq pays, une force menaçant la Russie d’une invasion, si

ou quand l’OTAN décide par la suite qu’il faut répondre militairement à la menace de la Russie. L’encerclement de la Russie par l’OTAN, avec des forces qui lui sont hostiles, est prétendument défensive – pas offensive – contre la Russie, et est présenté comme tel par nos médias. Au cours de la crise des missiles cubains en 1962, JF Kennedy n’a pas considéré le plan de Nikita Khrouchtchev d’installer une base de missiles nucléaires à Cuba comme étant défensif de la part de l’URSS – et de même le président russe Vladimir Poutine ne considère pas l’opération américaine, autrement plus vaste, d’encerclement de la Russie comme une opération défensive. Le gouvernement des États-Unis et l’OTAN agissent comme si la Russie les menaçait, plutôt que de considérer qu’ils sont eux-mêmes une menace pour la Russie en l’encerclant – et leurs médias relaient ce mensonge comme s’il s’agissait d’une vérité digne d’être prise au sérieux. En fait, l’OTAN est déjà installée sur la frontière occidentale de la Russie. Obama en rajoute donc maintenant aux sanctions économiques contre la Russie, qu’il avait imposées en raison de la prétendue annexion de la Crimée, après que les États-Unis et l’UE ont machiné un coup d’État pour renverser l’allié de la Russie, Viktor Ianoukovitch, qui avait dirigé l’Ukraine jusqu’en février 2014.

Même si les sondages en Crimée, parrainés par les Occidentaux, à la fois avant et après le coup d’État, avaient montré que plus de 90% des Criméens voulaient rejoindre la Russie, et juste après que ces derniers ont voté massivement pour la rejoindre, Obama a lancé des sanctions contre la Russie. Les armes nucléaires ont été préparées, tant du côté des États-Unis-UE que du côté russe, pour une éventuelle guerre nucléaire.

mouflées par des mensonges sur une Russie et un président Poutine agressifs dont les médias occidentaux ont massivement abreuvé le public ? Et c’est une base très inquiétante, et même préoccupante en ce qui concerne, essentiellement, le type de leadership dictatorial de l’Occident, plutôt que toute autre dictature en dehors de lui.L’agression et la menace ici, viennent clairement de l’Occident contre l’Orient.

Ce n’est pas une simple restauration de la guerre froide – censément basée sur le désaccord idéologique capitalisme-communisme ; il s’agit de mettre en place des forces pour une éventuelle invasion de la Russie, purement et simplement – une conquête brutale – bien qu’aucun média de masse majeur dans l’Ouest ne signale ce fait tel qu’il est.

En janvier dernier, le président russe Vladimir Poutine a une nouvelle fois interpellé le président américain Barack Obama sur son énorme mensonge selon lequel les armes anti-missiles, que l’Amérique installe en Europe, servent à protéger celle-ci contre les missiles nucléaires iraniens. Maintenant que les États-Unis reconnaissent que l’Iran n’a pas, et n’aura pas de missiles nucléaires, Obama intensifie ces mêmes installations en Europe au lieu d’y mettre fin, à proximité des frontières de la Russie. La seule vraie raison de leur présence, comme Poutine le soutient, est de permettre une attaque nucléaire soudaine de première frappe contre la Russie, pour désactiver ses capacités de rétorsion en quelques minutes.

La préparation actuelle ne signifie pas nécessairement qu’une guerre nucléaire s’ensuivra. La Russie pourrait accepter, quelles que soient les exigences de l’Occident, et donc perdre sa souveraineté. Par ailleurs, si la Russie s’accroche à son sol et refuse de céder sa souveraineté nationale, l’Occident – le leadership US et les directions dans ses pays alliés – pourrait cesser ses menaces toujours de plus en plus sinistres, et simplement se retirer des frontières de la Russie. Fondamentalement, depuis 2013, la direction des États-Unis a décidé de reprendre l’Ukraine et a refusé de reconnaître le droit du peuple de Crimée de rejeter la nouvelle soumission à Kiev et de décider de son propre avenir. Fin février 2014, la direction russe a décidé de protéger la Crimée du type d’invasion qui a eu lieu par la suite dans l’ancienne région du Donbass en Ukraine, où l’opposition au coup d’État d’Obama était encore plus intense. L’Occident continue d’affirmer que la Russie a, en quelque sorte, tort dans cette affaire. Cependant, étant donné que même le chef de Stratfor a qualifié ce qu’Obama a fait en Ukraine de «coup d’État le plus flagrant dans l’Histoire», et que le fait que ce soit un coup d’État orchestré par les États-Unis a été largement documenté sur les téléphones portables et autres vidéos, et dans l’enquête académique la plus minutieuse qui a été effectuée sur la question. Même Petro Porochenko, président de l’Ukraine et participant à l’événement, l’a reconnu comme étant un coup d’État. Et depuis, des preuves ont été apportées sur Internet, des préparatifs de l’ambassade des États-Unis, dès le 1er mars 2013, pour le coup d’État de février 2014. Des sondages commandités par le gouvernement des États-Unis ont même montré que les Criméens rejetaient massivement ce coup d’État et voulaient rejoindre la Russie. Alors il faut répondre à la question : sur quelle base sont fondées les actions agressives de l’Ouest, menaçant la sécurité nationale de la Russie, autre que les propres ambitions impérialistes envers celle-ci, ca-

La seule réponse rationnelle, pour le public occidental, à ce qu’Obama et ses alliés étrangers fomentent, est de comprendre ce qui se passe réellement, et de prendre des mesures contre leurs propres dirigeants, avant que les enjeux de plus en plus élevés de la confrontation ne deviennent catastrophiques. Dans ce cas, les populations des pays qui composent l’Occident politique doivent se défendre contre leurs propres dirigeants nationaux. C’est une situation fréquemment rencontrée dans les dictatures. Pourtant, les principales questions ne sont pas posées dans la presse occidentale, qui les ignore. À moins que ces questions ne soient traitées publiquement – et vite – la réponse pourrait bien être définitive pour des millions de civils en Europe et ailleurs. Plus la situation se rapproche d’une guerre nucléaire, plus il sera difficile pour les deux parties de reculer – et c’est particulièrement le cas avec l’agresseur, surtout quand il prétend faussement qu’il est lui-même agressé. C’est la raison pour laquelle les mensonges colportés par les dirigeants politiques de l’Ouest doivent être exposés dans l’urgence. Eric Zuesse, historien d’investigation, le Saker francophone Polemia source Global Research



FRANCE

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Une Juste à Vincennes

Le grand Rabbin de France Haïm Korsia salué en Israël par les médias En ces temps de Guerre ouverte où des individus et groupes armés ont vertement déclaré un combat sans merci au Monde occidental, la Commémoration du 71ème anniversaire de l’Armistice présentait cette année un symbole peut – être plus sensible que les années précédentes. Symbole convenu pour rappeler et réaffirmer que la haine de l’Autre n’a pas disparu, que des affrontements meurtriers perdurent ici et là dans le Monde, que l’antisémitisme renait de ses cendres sous couvert d’un antisionisme virulent, que la défense des valeurs républicaines méritent un effort inlassable, que certains et d’autres n’hésitent pas à fouler au pied même d’un socle démocratique élémentaire et nécessaire. Double symbole à VINCENNES ce 8 MAI

La France a voté le 16 avril dernier une résolution arabe « ignorant le lien entre les juifs, le Mur occidental et le Mont du Temple à Jérusalem », déplore Haïm Korsia. Ce matin la presse israélienne couvre de louanges le Grand Rabbin de France qui “a trouvé les mots justes pour convaincre François Hollande à regretter ce vote”. LE PLUS. La Croix :»Le grand rabbin de France Haïm Korsia a rencontré, jeudi 21 avril, le ministre des affaires étrangères Jean-Marc Ayrault pour lui exprimer « sa vive désapprobation » du vote, le 16 avril dernier par la France, d’une résolution du conseil exécutif de l’Unesco sur la « Palestine occupée » et qui vise à « sauvegarder le patrimoine culturel palestinien et le caractère distinctif de Jérusalem-Est ». Selon l’AFP, le texte de l’Unesco accuse notamment Israël d’installer de « fausses tombes juives » dans des cimetières musulmans de Jérusalem-Est et « dénonce vivement les agressions constantes commises

par les Israéliens contre les civils », y compris des imams et des prêtres chrétiens. Le grand rabbin « rassuré » Pour le grand rabbin de France, cette résolution proposée par plusieurs pays arabes, ignore « le lien entre les juifs, le Mur occidental et le Mont du Temple à Jérusalem ». Lors de son entretien avec le ministre des affaires étrangères, le grand rabbin Korsia a rappelé à Jean-Marc Ayrault « la centralité de Jérusalem dans le judaïsme », soulignant, par exemple, que les fidèles orientent leurs prières vers la ville sainte. « Le grand rabbin s’est dit rassuré à l’issue de cet échange, le ministre ayant expliqué n’avoir jamais eu l’intention de remettre en cause, ni la présence ni l’histoire juives à Jérusalem, et redit que Jérusalem appartenait bien à tous les croyants, juifs, chrétiens et musulmans », a déclaré Haïm Korsia dans un communiqué». Nicolas Senèze (avec AFP)

2016 où une plaque était dévoilée en l’honneur de Lucienne CLEMENT de L’EPINE, dite « Madame CLEMENT «. Celle – ci a œuvré au sein de la WIZO de PARIS, ayant aidé, protégé, sauvé plus de 150 enfants juifs durant la 2de Guerre Mondiale, a été reconnue JUSTE PARMI LES NATIONS au titre du Mémorial de la SHOAH. Laurent LAFON, Maire et Conseiller régional d’Ile – De – France, a rappelé avec conviction et force que la formule « PLUS JAMAIS CA » ne devait pas se résumer à une litanie usuelle, mais que les Générations d’après – Guerre ont l’impérieux devoir d’assumer une responsabilité conséquente. Franck SERFATI


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La France et le sauvetage de la mer Morte (Israël-Jordanie). Aide au financement ?

L’israélo-français Amir à la 6ème place de l’Eurovision 2016

Le 10 mai dernier, au cours de la Conférence d’Aqaba, le ministre israélien de la coopération régionale Silvan Shalom a présenté le calendrier du projet de liaison entre mer Rouge et mer Morte aux potentiels donateurs. La Banque Mondiale et le Gouvernement américain étaient ici les principaux intéressés. Ce projet a pour objectif de sauver la mer Morte, dont le niveau diminue d’année en année, ainsi que l’organisation de la division des eaux entre Israël et Jordanie. En décembre dernier, Israël et la Jordanie ont publié un appel d’offre aux entreprises israéliennes et internationales pour prendre part aux procédures initiales de sélection. Deux ans plus tôt, en décembre 2013, les deux pays avaient signé une lettre d’intention au siège de la Banque Mondiale à Washington. Le ministre de la coopération régionale a révélé hier que 94 sociétés parmi les plus importantes du monde s’étaient procurées les documents d’appel d’offre, indiquant ainsi un fort intérêt dans le projet. “Ce projet est significatif pour la coopération civile entre Jordanie et Israël. Il améliorera la vie des habitants de la région” estime Ayoob Kara, le ministre adjoint de la coopération régionale. Silvan Shalom a quant à lui évoqué la décision des États-Unis de contribuer au fi-

nancement du projet par le biais d’une subvention de 100 millions de dollars. Dans sa forme actuelle, le projet consiste en l’établissement d’une liaison par quatre pipelines entre les deux mers. Celui-ci se trouvera intégralement sur le territoire jordanien. Une partie de l’eau sera désalinisée, vendue à Israël, et sera destinée aux régions d’Eilat et d’Arabah. Israël devrait également fournir de l’eau depuis le lac de Tibériade au régions septentrionales de Jordanie. Le coût initial du projet est estimé à 400 millions de dollars. Au delà des États-Unis, des sources gouvernementales attestent d’un intérêt explicite de plusieurs autres pays, incluant la France et le Japon, pour aider au financement de cette liaison. Il existe un autre projet de sauvetage de la mer Morte : un conduit souterrain reliant la Méditerranée à la mer Morte. Des sociétés telles qu’Israel Electric Corporation et Mekorot National Water prennent en compte la possibilité d’une canalisation longue de 100 kilomètres transportant l’eau, ainsi que la construction d’une centrale hydro-électrique profitant de la différence de niveau entre les deux mers. Ce projet est actuellement examiné par une équipe dirigée par Eli Groner, directeur du cabinet du Premier Ministre. Cependant si ce projet venait à être adopté, cela constituerait une violation de l’accord israélo-jordanien.

La France n’a pas gagné. C’est bien dommage. Depuis des années la France n’avait pas eu un aussi bon classement final à l’Eurovision. L’Ukraine a remporté samedi 14 mai le 61e concours de l’Eurovision qui se déroulait à Stockholm, en Suède, devant l’Australie (2e), préférée par les jurys professionnels, et le favori des parieurs, la Russie (3e). Selon Le Monde :»La France, représentée par le chanteur franco-israélien Amir, finit à la 6e place, son meilleur résultat depuis 2002, derrière la Bulgarie (4e) et la Suède (5e). La dernière victoire française est toujours celle de 1977, et la concurrence était sans doute trop élevée. Mais une meilleure formule a enfin été trouvée en sélectionnant un artiste qui a fait ses preuves à la télé, dans la version israélienne de la Nouvelle Star et The Voice en France». LE PLUS. Le Point : 1. Israël a rejoint ce soir la finale avec 25 autres pays européens. Hovi Star, de son vrai nom Hovav Skueltz, s’est qualifié jeudi soir lors des demi-finales de l’Eurovision. Avec sa chanson intitulée « Made of stars », l’étoile montante de la chanson offre à Israël sa sixième participation à une finale au concours de la chanson européenne. 2. Amir, le chanteur qui représente la

France, vient de se produire sur la scène de l’Eurovision en direct de Stockholm. En costume noir et tee-shirt blanc, le jeune Franco-Israélien a semblé très à l’aise en interprétant son titre bilingue J’ai cherché, acclamé par la salle. Le Français a quitté la scène avec un retentissant “I love you”. Marianne James et Stéphane Bern, les commentateurs de l’émission, n’avaient pas assez de superlatifs pour saluer leur favori. “C’est la plus grosse clameur de l’Ericsson Globe, qui est rempli de bonheur. Sa prestation était vraiment réussie”, s’est exclamée Marianne James. Cette prestation suffira-t-elle à consacrer la France, qui n’a pas gagné le concours européen de la chanson depuis presque 40 ans ? La dernière fois, c’était en 1977, avec la victoire de Marie Myriam. Amir, qui a déjà fait ses preuves à la télé en s’illustrant dans la troisième saison de The Voice, a déjà été répéré par les bookmakers. Il a pourtant des détracteurs, notamment les défenseurs de la langue française, car les paroles de sa chanson sont en partie en anglais. Pour France Télévisions, cela pourrait au contraire être un atout pour séduire le public et le jury professionnel.


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Le patron du MEDEF, Pierre Gattaz sera au Technion

Pierre Gattaz, président du Medef, conduira une importante délégation de chefs d’entreprise en Israël, dans les Territoires palestiniens et en Jordanie du 15 au 18 mai. Il passera une matinée au Technion, entouré d’une délégation de chefs d’entreprises pour y découvrir la culture entrepreneuriale, les Start-ups et la recherche développée au Technion. Accompagnés de la Directrice Générale du Technion France, Muriel Touaty, et accueillis par le Président du Technion, le Professeur Peretz Lavie ainsi que le Vice-Président de la recherche, le Professeur Wayne Kaplan, Pierre Gattaz et sa délégation rencontreront des Professeurs de différentes Facultés du Technion : Biomédical, Génie Mécanique et visiteront le laboratoire de médecine robotisé ainsi que celui de biomécanique et biorobotique.

Pour Zemmour : Amir Haddad est un Arabe qui chante en anglais

Pierre Gattaz et sa délégation iront également assister à une présentation sur le thème : “Du laboratoire à l’application industrielle et commerciale” par le Directeur du T3 : Technion Technology Transfer, Benjamin Soffer et le Directeur de l’Accélérateur de Start-ups du Technion (T-factor), David Shem-Tov qui a récemment signé un accord de partenariat avec l’Accélérateur X-Up de l’Ecole Polytechnique en septembre 2015 lors de la Visite Ministérielle d’Emmanuel Macron au Technion.

Avec Zemmour, ce qu’il y a de bien, c’est qu’on peut l’écouter même si l’on n’est pas d’accord avec lui. C’est un redoutable et bon bretteur. Il pique, il tranche, avec un savoir-faire que peuvent lui envier les meilleurs escrimeurs. Le fleuret, le sabre, l’épée : toutes les armes lui sont bonnes. Il est donc vivifiant de l’écouter. La musique est bonne. Les paroles ne le sont pas toujours. Mardi, il a assassiné sur RTL le concours de l’Eurovision. « Un concours de dressage au politiquement correct : seuls les chiens les plus dociles reçoivent leur susucre ». C’est pas bien envoyé, ça ? En cause, le choix de la chanson « J’ai cherché » pour représenter la France. Zemmour s’est donné la peine de l’écouter. Un sacrifice méritoire dont je serais personnellement bien incapable. Merci Zemmour ! Ainsi, il a découvert que cette chanson n’avait rien de français. Quelques mots à peine. Ça commence en français, et

ça finit en anglais. Donc, ça finit mal aux yeux de Zemmour : « Une parabole de notre destin national ». On connaît le refrain. Pour autant, on ne s’en lasse pas. La France n’est plus la France… Ella a abdiqué toute identité… A Bruxelles, ses représentants prennent des cours d’anglais… Jeanne d’Arc, que « les Anglois brûlèrent à Rouen », se retournerait dans ses cendres. Du Zemmour. Du bon. Du vrai. Du Zemmour de chez Zemmour. Du Zemmour estampillé AOC. Puis, il est arrivé à sa chronique ce qui est arrivé à « J’ai cherché », qui commence bien et finit mal. Zemmour, sur un ton acide, a relevé que le chanteur qui défendra nos couleurs délavées portait un « prénom arabe » ! Le pompon, le summum du multiculturalisme obligé : un chanteur arabe chantant

en anglais pour représenter la France. Mauvaise pioche, mauvaise fiche ? Zemmour s’est un peu emmêlé les pinceaux. Et dans ce cas précis, c’est tout à fait édifiant et même amusant. Le chanteur répond au doux prénom d’Amir. C’est effectivement un prénom arabe. Mais c’est aussi un prénom hébreu. Le nom de famille du chanteur est Haddad. Il est juif. Et pas simplement juif. Car en plus il est franco-israélien. Sur l’islamosphère et la gauchosphère (les deux se mélangeant allègrement), c’est précisément ce qui lui est reproché. Des pétitions vomitives et haineuses circulent pour qu’il soit boycotté. Des fois qu’il aurait porté l’uniforme de Tsahal et tué des enfants palestiniens… L’erreur de Zemmour n’en est que plus piquante. On croit savoir que le chroniqueur pense qu’il y a trop d’Arabes en France. Il n’était quand même pas nécessaire qu’il y rajoute un Juif…


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Bernard Cazeneuve et le scandale à l’UNESCO. Son avis au CRIF

Le programme de Manuel Valls en Israël. Accompagné des Ministres Audrey Azoulay, Lemaire, Le Guen, Mandon Manuel VALLS, Premier ministre, se rendra en Israël et dans les Territoires palestiniens, du samedi 21 mai 2016 au mardi 24 mai 2016, En présence d’Audrey AZOULAY, ministre de la Culture et de la Communication, Jean-Marie LE GUEN, secrétaire d’État chargé des Relations avec le Parlement, Thierry MANDON, secrétaire d’État chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, et Axelle LEMAIRE, secrétaire d’État chargée du Numérique.

Invité des Amis du Crif, le ministre de l’Intérieur a estimé qu’il «ne fallait pas voter» en faveur de ce texte qui rebaptise les lieux symboliques du peuple juif de noms arabes. Il le juge «mal rédigé». «Je m’étonnais que cette question ne soit pas venue plus vite. Et j’ai bien l’intention d’y répondre». Invité des Amis du Crif ce lundi soir, Bernard Cazeneuve s’est longuement exprimé sur la résolution de l’Unesco, votée par la France, qui rebaptise les lieux symboliques du peuple juif de noms arabes. «Faisons attention aux résolutions mal rédigées», a fermement prévenu le ministre de l’Intérieur, après avoir fermement rappelé qu’il ne souhaitait «pas toucher» au statut spécial de Jérusalem, défini en 1967. Plaidant «une position d’apaisement et de respect», Bernard Cazeneuve a rappelé qu’il fallait «toujours chercher la concorde». «Il n’y a pas d’avenir qui repose sur la tension, ça n’est pas vrai. Si nous voulons arriver à surmonter les difficultés dans la région, il faut qu’il y ait du dialogue, de la compréhension, du respect mutuel. Et le rôle de notre pays a toujours été de faire en sorte, sur le plan international, que cela puisse exister», a-t-il martelé, se félicitant de créer ainsi «davantage de chemins pour la paix

que d’antagonismes». L’hôte de Beauvau est cependant allé nettement plus loin dans la critique du texte voté, assurant qu’il n’y exprimait «pas une position de soutien» et qu’«il ne fallait pas l’adopter». «Cette résolution n’est pas rédigée comme elle devrait l’être», a-t-il encore ajouté, avant d’assurer être «sur la position développée par Haïm Korsia dans sa tribune» publiée par Le Figaro ce lundi matin. «Tout y est, avec (son) intelligence, sa finesse, sa subtilité, et l’exigence intellectuelle qui est la sienne», a loué le premier flic de France. Dans son texte, le grand rabbin de France estime notamment qu’«on ne peut être que profondément choqué lorsqu’on apprend que notre pays, la France, pays des Lumières et de la laïcité, a apposé sa signature au bas» de cette résolution, tout en se refusant à «évoquer les conflits politiques et territoriaux qui occupent et déchirent les États du Proche-Orient». Un article qui semble avoir convaincu l’ancien maire de Cherbourg, qui a revendiqué l’approuver «mot pour mot, dans l’intégralité de son contenu». Source: http://www.lefigaro.fr/

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Le Premier ministre se rendra en visite officielle en Israël puis dans les Territoires palestiniens. Ce déplacement vise à trois objectifs : politique d’abord, dans un contexte de relance des efforts de la France pour parvenir à un accord de paix fondé sur une solution à deux États, avec des entretriens avec les responsables politiques palestiniens et israéliens ; économique et de coopération ensuite, en rencontrant les acteurs des relations qui nous lient dans ces domaines à Israël et aux Palestiniens ; culturel et de mémoire enfin, par des déplacements sur des lieux symboliques et des rencontres avec des personnalités culturelles, religieuses ou civiles engagées. Dimanche 22 mai 2016 , Tel-Aviv 09h45 : Inauguration de la centrale solaire de Zmorot construite et opérée par EDF-Energies nouvelles, en présence de M. Avi GABAÏ, ministre israélien de l’Environnement Pool presse uniquement 11h00 : Rencontre avec des start-ups françaises et israéliennes à l’incubateur SOSA Présentation de start-ups françaises et franco-israéliennes, puis rencontre sur la terrasse avec le French Tech Hub. 13h00 : Déjeuner avec des représentants d’entreprises françaises et israéliennes organisé par la Chambre de commerce et d’industrie France/Israël 15h15 : Dépôt de gerbe au mémorial Yitzhak Rabin 15h45 : Université de Tel Aviv Cérémonie de remise de la médaille George Wise au Premier ministre Courte allocution du Premier ministre Rencontre informelle avec un groupe d’étudiants français et israéliens 17h20 : Rencontre avec Shimon PERES, ancien Président de l’État d’Israël Centre Peres pour la Paix, Jaffa Entretien dans le bureau de M. Peres Visite du centre Peres 18h15 : Rencontre avec la communauté française

Lundi 23 mai 2016 Jérusalem 08h30 : Cimetière de Givat Shaul Recueillement sur les tombes des victimes de l’attentat de l’Hypercacher, sur la tombe d’Ilan Halimi, sur les tombes des victimes de l’attentat de Toulouse 09h10 : Visite du mémorial de Yad Vashem 11h00 : Entretien avec Reuven RIVLIN, Président de l’État d’Israël Beit HaNassi – Résidence du Président de l’État d’Israël 11h50 : Entretien avec Itzak HERZOG, chef de l’opposition 12h30 : Rencontre avec Binyamin NETANYAHOU, Premier Ministre de l’État d’Israël Bureaux du Premier ministre Bethléem 15h30 : Visite du site du projet de réservoir de Beit Sahour pour l’approvisionnement en eau potable de Bethléem, financé par la France 16h00 : Visite du projet de restauration des fresques de la Basilique de la Nativité, cofinancé par la France. Jérusalem 17h00 : Entretien avec le Patriarche latin Siège du Patriarcat, vieille ville de Jérusalem 18h00 : Visite du domaine national français de Sainte-Anne et rencontre avec des ONG françaises actives dans les Territoires palestiniens 20h00 : Dîner avec de jeunes talents francophones de la société civile palestinienne Résidence du Consul général de France à Jérusalem Mardi 24 mai 2016 08h30 : Petit-déjeuner avec les représentants des institutions placées sous la protection de la France.Résidence du Consul général de France à Jérusalem Ramallah 10h45 : Arrêt au Mausolée de Yasser Arafat 11h15 : Entretien avec Rami HAMDALLAH, Premier ministre de l’Autorité palestinienne Bureaux du Premier ministre, Ramallah 12h30 : Déjeuner avec Rami HAMDALLAH, Premier ministre de l’Autorité palestinienne


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Marche à Jérusalem pour «dénoncer les violences faites aux femmes»

Près de 300 femmes, certaines en petite tenue, ont participé vendredi à la «marche des salopes» dans les rues du centre de la très prude Jérusalem pour dénoncer les violences faites aux femmes, a constaté un journaliste de l’AFP.

Ennuis pour Suzuki. Rappel de 14000 véhicules en Israël En raison d’un problème avec l’airbag du côté passager, le constructeur Suzuki a décidé de rappeler 14.000 Suzuki Crossover SX4 qui ont été vendues en Israël. Selon un communiqué de la société importatrice, des messages ont été envoyés à tous ceux qui ont acheté le modèle Suzuki SX4 Crossover depuis 2013, toutes versions confondues. Le communiqué déclare que «le constructeur automobile Suzuki a annoncé la néces-

sité de rappeler les voitures de ce modèle pour remplacer le rembourrage du dossier du siège avant «. Les propriétaires des véhicules concernés recevront une notification écrite leur stipulant qu’un technicien se rendra à leur domicile pour apporter la modification technique. (Ceux qui souhaitent savoir si leur voiture est concernée peuvent appeler au 1-700-701-900.La durée de la réparation est estimée à environ 2 heures et elle est gratuite.)

Une ministre monte les marches du festival de Cannes

Cette année, la police avait exigé qu’aucune des manifestantes ne défilent les seins nus, ont rapporté les organisatrices. Plusieurs d’entre elles se sont contentées de marcher en soutien-gorge, avec des bas résille et des jarretières. «La police a autorisé la marche. Mais elle nous a imposé de nombreuses restrictions», a expliqué Tamar Ben David, une des organisatrices. «On nous a expliqué qu’il était illégal de se promener les seins nus et nous ne voulions provoquer personne. La police nous a demandé de nous assurer que personne ne défilerait nu», a-t-elle ajouté. A l’opposé de l’hédoniste Tel-Aviv, considé-

sont présentés à l’un des événements cinématographiques les plus importants du monde. La fusion des technologies de pointe avec un contenu cinématographique, crée une rencontre révolutionnaire fascinante », a déclaré la ministre.

rée comme une des villes les plus libérales au monde en matière de mœurs, Jérusalem est une ville conservatrice avec une très forte population de religieux, qu’ils soient juifs orthodoxes, musulmans ou chrétiens. Une jeune fille a été tuée et six autres blessées en mars 2015 par un juif ultra-orthodoxe lors d’une Gay Pride à Jérusalem. Les organisatrices de la marche de vendredi ont fait appel à l’Association des droits civiques en Israël pour s’assurer que la police n’interdirait pas le défilé, a indiqué Yaron Kelner, porte-parole de cette ONG. La marche de Jérusalem a débuté aux abords d’un des quartiers ultra-orthodoxes juifs où les hommes sont revêtus de costumes noirs et de chemises blanches tandis que les femmes sont tenues de ne rien laisser voir de leur corps, sauf leur visage et leurs mains, et pour certaines se rasent le crâne et portent une perruque. Source: AFP (Copyrights)

Les israéliens de + 40 ans addictés au Viagra ? C’est certain ... Plus de 1,2 millions de comprimés de Viagra ont été consommés par les Israéliens au cours de l’année dernière, plaçant Israël en 4è position dans le monde, révèle un rapport de la société Pfizer qui produit la célèbre pilule bleue. Le classement est effectué en fonction de la consommation par rapport au nombre d’hommes âgés de plus de 40 ans. On retrouve ainsi en première position les Emirats arabes unis suivis de près par l’Arabie saoudite puis la Nouvelle-Zélande et donc Israël. Ensuite viennent l’Egypte, l’Australie, les Etats-Unis, la Norvège, le Canada et le Luxembourg.

La ministre israélienne de la Culture Miri Regev a monté les marches du festival de Cannes pour un hommage à l’actrice et réalisatrice israélienne Ronit Elkabetz décédée en avril. « Pour la première fois, le cinéma et l’innovation israéliens

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En fin de tableau, ceux qui consomment par conséquent le moins la pilule “miracle”, soit qu’ils n’en n’ont pas besoin ou bien parce qu’ils ne sont pas intéressés par le sexe, on retrouve 3000 millions d’hommes chinois qui n’utilisent qu’un demi-million de comprimés par an, moins de la moitié de la consommation des Israéliens. Selon les spécialistes, la forte consom-

mation du Viagra peut s’expliquer de plusieurs raisons, comme le fait que la relation sexuelle est importante dans la culture des hommes arabes et aussi l’aspect “mâle” dans la culture Dans certains pays la polygamie spécifique est autorisée par la loi, et un homme qui a trois ou quatre femmes n’est pas sûr de pouvoir toutes les satisfaire . “La troisième raison serait le taux élevé de tabagisme chez eux, confie au site Ynet le docteur Eric Schechter, sexologue à l’hôpital Rambam de Haifa. Concernant Israël, il faut souligner que la consommation est supérieure car le Viagra n’est pas le seul comprimé disponible aujourd’hui sur le marché. Quant aux Chinois, leur dernière position pourrait s’expliquer par le fait qu’ils consomment principalement des copies de Viagra, des faux», souligne le docteur Schechter.



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Israël oblige à «la diversité culturelle dans les photos officielles» La fin de l’homme blanc dans les photos officielles? Les administrations et entreprises publiques devront agir en faveur de la promotion de la diversité de la société israélienne dans les médias. Le 68e anniversaire de l’État d’Israël est venu rappeler la diversité des populations qui composent la société israélienne de 2016. Or cette diversité culturelle ne se reflète pas toujours dans les médias qui préfèrent perpétuer des stéréotypes visuels.

Le banquier Philippe Guez nommé «Monsieur Israël « par Pierre Gattaz

Pierre Gattaz, président du MEDEF, est actuellement en visite en Israël, dans les Territoires Palestiniens et en Jordanie jusqu’au 19 mai 2016. Il y conduit une délégation de plus de 30 entreprises et organismes de formation.

permet également aux entreprises qui s’interrogent sur les opportunités offertes par ces marchés de gagner du temps dans leurs projets en prenant directement contact avec des entreprises qui y exercent déjà des activités.

La délégation est également conduite en Israël par Philippe Guez, président du Conseil de chefs d’entreprises France-Israël de MEDEF International et Vice-président pour Israël de Rothschild & Cie, et en Jordanie par Yves-Thibault de Silguy, Vice-président de MEDEF International et Vice-président et Administrateur référent de Vinci.

A cette occasion, le MEDEF signera deux MoU (Memorandum of Understanding) avec la Manufacturer’s Association of Israel (MAI) et la Palestinian Federation of Businessmen Association (PFBA). Par ailleurs, la récente création du Conseil de chefs d’entreprises France-Israël de MEDEF International, présidé par Philippe Guez, a pu promouvoir les échanges économiques entre la France et Israël et de porter des messages au nom de la communauté d’affaires française.

Le MEDEF et MEDEF International entendent développer leurs liens avec Israël, les Territoires palestiniens et la Jordanie. Première délégation de chefs d’entreprise français conduite par un président du MEDEF au Proche-Orient, cette délégation multisectorielle, qui compte une majorité de PME, représente une occasion pour les entreprises françaises d’échanger avec les principaux décideurs publics et privés israéliens, palestiniens et jordaniens à travers plusieurs thématiques : l’innovation et le numérique, les liens universités-entreprises, les infrastructures, l’agriculture, les transports, l’environnement, la formation. Ce déplacement est évidemment l’occasion de nombreux échanges avec la communauté française d’affaires de ces trois pays. Elle

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Pour Pierre Gattaz, président du MEDEF : «Cette région recèle de nombreux atouts, notamment dans le développement des écosystèmes d’innovation pour les start-up du secteur du numérique. Nos entreprises françaises et notamment nos PME ont beaucoup d’opportunités à saisir. Elles ont des talents dans de nombreux domaines tels que l’agriculture, les villes durables, le tourisme par exemple, qui sont attendus». Dernier point presse de Pierre Gattaz le Mercredi 18 mai – 14h30 à l’hôtel Grand Hyatt Amman.

Résultat : l’Israélien qui figure dans les affiches et spots publicitaires est, de préférence, juif, blanc, ashkénaze, masculin et jeune. En revanche, les images des médias montrent très peu d’arabes, de noirs, de séfarades ou de vieux. Le gouvernement israélien reconnaît que cette situation « aggrave les difficultés pour intégrer les différentes communautés du pays sur le marché du travail et dans la société israélienne ». La ministre de l’Egalité sociale Guila Gamliel a donc décidé de réparer cette injustice en prenant l’initiative de porter le dossier devant le conseil des Ministres. REPRÉSENTATION FACIALE C’est pour inverser cette tendance que le dernier conseil des Ministres a pris une décision inhabituelle : celle-ci vise à faciliter « l’augmentation de la diversité dans la représentativité des communautés, ethnies et populations, qui figurent dans les annonces publicitaires gouvernementales ». Autrement dit, le gouvernement israélien enjoint ses administrations à promouvoir la diversi-

té culturelle dans les photos officielles. Pourquoi fallait-il une décision du gouvernement pour promouvoir la diversité faciale en Israël ? Sans doute parce qu’en Israël, les médias ne respectent pas la diversité de la société ; et parce que le gouvernement luimême ne donne pas l’exemple. Dorénavant, les entreprises publiques et administrations devront s’y soumettre : leur communication devra refléter la diversité communautaire, ethnique et même sexuelle, de la population. Les médias visés par la décision gouvernementale sont divers : la télévision, la presse, l’Internet, les prospectus, etc. CATALOGUE PHOTOGRAPHIQUE L’agence gouvernementale de presse (en anglais : The Israel’s Government Advertising Agency) aura jusqu’à janvier 2017 pour mettre en place un catalogue de photos qui contiendra « une représentation faciale représentant toute la population israélienne » ; ce qui permettra aux administrations de puiser dans ce catalogue pour leur annonces officielles, encarts publicitaires, spots TV, etc. Pour le démarrage de ce projet de diversité culturelle dans l’image, le gouvernement débloque 2 millions de shekels (460.000 euros). Ce budget suffira-t-il à mettre fin aux stéréotypes dans les publications officielles ? Rendez-vous l’année prochaine : l’agence gouvernementale de presse devra remettre un premier rapport à la fin 2017. Jacques Bendelac (Jérusalem)

Israël se rappelle de ses soldats tombés et des victimes du terrorisme Le Jour du Souvenir d’Israël [Yom HaZikaron] pour les soldats tombés et les victimes du terrorisme commencera officiellement mardi au coucher du soleil, alors que le pays s’arrêtera pour un souvenir annuel marqué par des allumages de bougies, des services mémoriels et des chansons mélancoliques. Une sirène résonnera à 20h00, quand les Israéliens s’arrêteront pour observer une minute de silence, marquant le début de la journée de commémoration dans tout le pays, et une cérémonie publique officielle d’allumage de bougies au mur Occidental, à Jérusalem, aura lieu en même temps. Les 8,5 millions de citoyens israéliens se rappelleront des 23 447 jeunes hommes et femmes qui sont morts pour défendre le pays. Parmi les communautés qui servent dans l’armée israélienne et d’autres forces de sécurité – les juifs, les druzes, les circassiens et certaines communautés musulmanes comme les bédouins du Néguev

– peu ne connaissent pas personnellement quelqu’un touché par la perte. L’année dernière, 68 soldats et policiers israéliens ont été tués pendant leur service, et 32 civils sont morts dans des attaques terroristes. Au total, 2 576 civils israéliens et sionistes pré-étatiques sont morts dans des attaques terroristes depuis 1880.


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Quel est le métier le plus dangereux Le fils de l’agent double du Hezbollah s’illustre dans Tsahal en Israël ? Ouvrier du bâtiment

Il y a moins d’accidents du travail en Israël qu’en Europe ; en revanche, dans le bâtiment, on compte deux fois plus d’accidents en Israël qu’en Europe. En Israël, la branche du bâtiment est la plus dangereuse de toutes les activités professionnelles ; c’est ce qui ressort du rapport annuel que vient de publier le ministère israélien de l’Économie, conjointement avec la Sécurité sociale, sur « Les accidents du travail en Israël en 2015 ». Au total, ce sont 49 176 Israéliens qui ont été victimes d’un accident du travail en 2015 : 54 d’entre eux en sont morts. DAVANTAGE DE TRAVAILLEURS IMMIGRÉS Une analyse des chiffres publiés dans le rapport annuel laisse apparaître clairement que le bâtiment est l’activité la plus dangereuse pour les ouvriers. Sur les 54 décès enregistrés l’an passé sur les lieux de travail, 34 décès se sont produits sur un chantier de construction ; 21 d’entre eux sont morts des suites d’une chute de hauteur. L’évolution des accidents sur les chantiers est différente selon l’origine des ouvriers. Si pour les Israéliens, le taux d’accidents a diminué de 3% l’an dernier, il a augmenté de 12% pour les travailleurs immigrés. Du côté des ouvriers palestiniens, le taux d’accidents est resté stable. COÛT : ALLOCATIONS ET PERTES DE PRODUCTION

Le coût des accidents du travail n’est pas négligeable pour l’économie israélienne. En 2015, la Sécurité sociale a déboursé 4,5 milliards de shekels (1 milliard d’euros) sous la forme d’allocations diverses versées aux accidentés et à leurs familles. En revanche, la Sécu a investi, en 2015, 3 millions de shekels dans des campagnes de sensibilisation aux accidents (contre 2 millions en 2014).

Devant l’entrée de la résidence du Président de la République à Jérusalem, 120 soldats attendaient jeudi dernier ce moment inoubliable : Etre décoré par les instances les plus hautes de l’Etat d’Israël pour service rendu à la Nation. L’un deux s’appelle Amos Sinaï. Lui et son père, le Rabbi Avraham Sinaï ne sont pas nés israéliens, pis ou mieux, c’est selon, ils ne sont pas nés juifs non plus !

attirer l’attention du Hezbollah. Cette organisation nouvellement créée réussit à le capturer et le conduisit dans un bunker souterrain où il fut interrogé et torturé pendant plusieurs mois. Son persécuteur en chef était le jeune Imad Mughniyeh qui devint plus tard chef des opérations du groupe et notoire cerveau du terrorisme. Il mourut dans un attentat à la bombe à Damas en 2008.

À ce coût direct, il faudrait ajouter le manque à gagner des entreprises en termes de production ; en 2015, les accidents du travail ont causé la perte de 2 millions de jours de travail.

Amos est né musulman chiite au Liban. Son père, Ibrahim Yassin a travaillé pour les services secrets israéliens. Sa fonction spécifique ? Mission de surveiller l’organisation terroriste nommée Hezbollah….

Sa fille aussi avait subi moult maltraitances et tortures infâmes des autorités syriennes.

MOINS D’ACCIDENTS QU’EN EUROPE Pour la première fois, le rapport du ministère israélien de l’Économie publie des chiffres comparatifs sur les accidents du travail à travers le monde. Il en ressort que le taux d’accidents en Israël (1.512 accidents pour 100.000 salariés) est inférieur à celui de la plupart des pays d’Europe et à la moyenne de l’Union européenne (1.533 accidents pour 100.000 salariés).

Bien placé pour voir ce qui pouvait advenir d’eux dans un tel contexte, (Il avait été horrifié par les actions de l’armée syrienne et les groupes militants palestiniens pendant la guerre civile libanaise en 1975), Ibrahim devenu Avraham, le père décide alors d’emmener toute sa famille en Israël pour leur offrir une vie heureuse, normale, une existence sans persécution.

C’est seulement dans la branche de la construction que le taux des accidents du travail entraînant la mort est deux fois plus élevé en Israël (13,2 morts pour 100.000 salariés) qu’en Europe (5,9 morts pour 100.000 salariés) et encore plus fort qu’aux États-Unis (9,5 morts pour 100.000 salariés). Jacques Bendelac (Jérusalem)

La première opportunité de rencontrer des israéliens se fit le jour où raconte-t-il « « Ma femme était en train d’accoucher et il n’y avait personne pour l’aider. Pas de voiture dans le village, aucune clinique médicale, pas de sage-femme. Une patrouille de l’armée israélienne de routine passe sur la route. Avraham appelle à l’aide, et le commandant israélien de s’arrêter immédiatement. Tout aussi vite, le diagnostic est posé. Il y a urgence pour la vie de la mère et l’enfant. Un hélicoptère arrive et emmène la petite famille à l’hôpital Rambam de Haïfa. C’est après cet épisode heureux qu’Avraham Sinaï devint ami avec les Israéliens, raconte –t-il. C’est ainsi qu’il commença à les aider de temps à autre en leur apportant des informations. Et d’une façon tellement efficace que ses supérieurs ont pu témoigner qu’Avraham avait sauvé la vie de plusieurs dizaines de soldats grâce à ses informations. Aussi discret qu’il eut pu l’être, il finit par

C’était le moment d’agir : Fort de cette reconnaissance, en 1997 et alors que la position de son espion devenait encore une fois trop dangereuse, Israël prit la décision de cacher clandestinement en Israël Avraham Sinaï, sa femme et ses cinq enfants. Là, tout naturellement, toute la famille se convertit au judaïsme et vécut à Safed, où tout aussi naturellement Avraham devint rabbin ! Amos est le quatrième fils d’Avraham à s’enrôler dans l’armée israélienne. Il terminera son service dans les prochains mois mais il envisage de rester dans le domaine de la sécurité. « Je pense à un service continu dans le Shin Beth, peut-être dans l’administration pénitentiaire… Parcours tellement incroyable pour ces deux hommes ! Il y a trente ans, je me tenais dans les cachots du Hezbollah couvert de sang, la tête basse et mes vêtements en lambeaux se rappelle Avraham qui ne peut s’empêcher de penser que son fils aurait pu être un combattant du Hezbollah en place et lieu de ce soldat de la brigade Golani, récipiendaire d’une citation d’excellence. Le ciel est ici. Là-bas est l’enfer. A présent que nous profitons du ciel, pourquoi devrions-nous retourner en enfer ?


POLITIQUE

1000 invités au mariage de Yuli Edelstein, Président de la Knesset Le président de la Knesset Yuli Edelstein, veuf depuis quelques années, va se remarier le mois prochain. Plus de mille personnes sont attendues à cette fête, dont le président de l’Etat Reouven Rivlin et le Premier ministre Binyamin Netanyahou. Un véritable casse-tête pour le Shin Bet, la police et les différents services qui vont devoir assurer la protection de cet événement de taille et des nombreuses personnalités qui y prendront part. LPH Yuli-Yoel Edelstein, né le 5 août 1958 à Tchernivtsi, est un homme politique israélien, membre du parti Likoud. Il est l’actuel président de la Knesset depuis le 18 mars 2013 pour les travaux de la 19e législature.

Edition du 18 Mai au 23 Mai 2016

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Netanyahou va proposer à Lieberman de rejoindre sa coalition

Le Premier ministre Benyamin Netanyahou a indiqué dimanche qu’il envisageait de proposer au président du parti Israël Beiteinu (droite nationaliste) Avigdor Libierman de rejoindre la coalition gouvernementale, afin d’élargir sa majorité parlementaire de huit sièges, rapportent les médias israéliens dimanche.

Herzog et Lieberman depuis le début », a déclaré une source proche de Netanyahou.

Lors de la réunion hebdomadaire du cabinet ministériel, Netanyahou a déclaré qu’il était optimiste concernant un accord avec Libierman, alors que les chances d’une collaboration avec l’Union sioniste (centre gauche), dirigée par Yitzhak Herzog semblent faibles, tout au moins pour le moment.

Avigdor Lieberman a pour sa part nié sur sa page Facebook, toute intention de se joindre à la coalition .

« Je souhaite demander publiquement à Lieberman de rejoindre le gouvernement », a-til déclaré. Le Premier ministre a par ailleurs affirmé qu’il serait prêt en retour à améliorer le régime des retraites des immigrés russophones. Cependant, les députés du Likoud (parti au pouvoir), et de Israël Beiteinou ont exprimé des doutes quant aux réelles intentions de Netanyahou, soupçonnant le chef d’Etat de tenter de faire pression sur le leader de l’opposition Herzog. « La probabilité d’obtenir une coopération de la part de Lieberman n’est pas très élevée, étant donné ses exigences », selon un responsable du Likoud. « Nous n’avons en fait jamais cessé de tenter d’élargir notre coalition en sollicitant

« Dès les premiers mois, nous avons aussi proposé à Yair Lapid, (président du parti Yesh Atid (centre), mais nous avons réalisé qu’il y était catégoriquement opposé », a indiqué cette source.

« Bibi (Netanyahou) veut Bouji (Herzog), et c’est tout », a-t-il déclaré. « Netanyahou mène des négociations avec le parti qu’il a lui-même dénoncé comme étant non sioniste », a-t-il accusé. Lieberman a par ailleurs vivement critiqué la politique menée par le chef d’Etat. « Le gouvernement de Netanyahou n’est pas un gouvernement de droite, il ne combat pas sérieusement le terrorisme, ne construit pas à Jérusalem ni même en Cisjordanie, et rend les corps des terroristes aux familles, en bref il n’y a aucun rapport entre le Likoud et notre parti », a-t-il estimé. « Quand le Likoud se décidera à nous faire une propositon sérieuse, nous pourrons la considérer », a-t-il conclu. Selon un représentant du Likoud, les propos de Netanyahou tenus ce matin à la réunion du cabinet ministériel font suite à d’importants desaccords dans les négociations entamées avev Herzog.




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