Israël Actualités n°393

Page 1

GRATUIT - Numéro 393 - Edition du 31 Mai au 6 Juin 2016

Journal israélien en langue française



ÉDITO

Edition du 31 Mai au 6 Juin 2016

3

L’ère Kalifat : une nouvelle ère au CRIF ? simples et discrets, celle qui vit à l’écart des paillettes et des strass, du copinage de bon ton et des ors de la République ? Nous n’insisterons pas non plus sur le désintérêt et la désaffection des juifs de France. Car s’il n’y a aucun candidat, c’est peut-être aussi parce que ceux qui auraient pu l’être ne croient plus en l’institution…

Dimanche 29 Mai 2016, Francis Kalifat a été nommé à la tête du CRIF. Nous dirons nommé et non élu car d’élection il n’y a point eue. De fait, Francis Kalifat, vice-Président du CRIF était le seul candidat déclaré pour reprendre les fonctions de Roger Cukierman. Ce changement dans la continuité, sans débat d’idées ni opposition, sans pluralité, pose une double question. Celle de la représentation démocratique d’une part : comment peut-on envisager qu’une institution de cette importance se dote d’un nouveau Président sans qu’il y ait un minimum de confrontation de points de vue et de profession de foi, sans parler de campagne. Celle de la légitimité institutionnelle d’autre part : comment un organe représentatif des Juifs de France peut-il se targuer de porter la voix de la communauté auprès des institutions et des pouvoirs publics alors qu’il est manifestement aux mains des mêmes depuis des lustres ? Comment peut-il avoir son utilité alors qu’il semble s’être résigné à n’être qu’une vitrine élégante, faite d’honneurs et de courbettes pour un petit aréopage de nantis savourant avec délice le prestige que leur donne la fonction sans pour autant avoir à cœur de défendre la majorité silencieuse. Vou savez, cette majorité de juifs

Directeurs de la publication Rédacteur en chef Alain Sayada Tel: 06 68 17 25 55 Israël Actualités est une marque déposée en France

Mais je l’ai dit, toutes ces questions sont balayées désormais. Kalifat est là, bienvenue à lui et accordons-lui le bénéfice du doute. D’abord parce qu’il faut du courage pour reprendre le poste et en accepter les responsabilités. S’il fut le seul candidat, lui, au moins, a prouvé par cet engagement qu’il tenait à s’investir, à monter au front. Par ce geste et ce geste seul, il redore le blason un peu terni qui est celui de l’institution. Institution qu’il connaît par cœur, par ailleurs, pour en faire partie depuis plus de 20 ans et en avoir été le vice-président. Rompu aux usages et aux obligations qu’elle implique, monsieur Kalifat s’évitera, sans aucun doute, les remous et les heurts qui accompagnent immanquablement les premiers pas d’un Président. Ce n’est peut-être pas plus mal, finalement, tant la tâche est immense. Saluons également sa profession de foi. Dès son élection, Francis Kalifat a tenu à faire connaître sa ligne de conduite et d’action. Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’elle est honorable, en prise avec les préoccupations de tous les juifs de France, sans exception. « Mon mandat sera celui de la tolérance zéro vis-àvis de toutes les formes de haine antijuive des plus visibles aux plus sournoises comme celle portée par l’antisionisme », a-t-il déclaré, marquant avec intransigeance son refus de tout dialogue avec l’extrême-gauche comme avec le Front National. Simple, claire, sa profession de foi n’appelle rien d’autre que des actes, des actions fortes qui fassent, enfin, bouger les lignes de front.

Régie publicitaire exclusive Oméga Editions 242, boulevard Voltaire 75011 Paris vFrance Crédits photo Alain Azria : 06 21 56 22 13 Abonnement : 06 67 44 3000

Monsieur Francis Kalifat, nous savons que la fonction que vous avez investie est une lourde charge, que notre communauté, déçue par trop d’années de souffrances et d’inquiétude, vous attend au tournant. Nous espérons donc vivement que votre mandat sera celui de l’action et du consensus. Et que le bien de tous, plutôt que le prestige de certains, sera votre unique préoccupation. Votre dynamisme, votre enthousiasme, votre esprit consensuel vous permettront sans doute de faire de votre mission un succès. Car si vous étiez le seul candidat, vous

Directeur commercial Israel: Sigalit Siksik Sitbon 06 67 78 40 00 Directeur commercial France: Yohann Azoulay 06 68 75 46 26 Commerciaux : Patrick Haddad : 01 43 63 26 02

êtes aussi l’un des rares à être digne et à la hauteur de la fonction. Nous plaçons, puisque nous n’avons d’autre choix, mais aussi puisque nous voulons croire à votre sincérité, nos espoirs en vous. Vous avez toutes les cartes en mains, pour que nous puissions vous soutenir. Désormais, c’est à vous de jouer. Am Israël Haï Alain Sayada

Distribution - Publicité Strasbourg Logann Strauss : 06 68 17 25 55 Distribution - Publicité Provence Alpes cote d’Azur David Botbol : 06 68 17 25 55 Distribution - Publicité Rhone Alpes Ylan Alezra : 06 68 17 25 55

Editeur 2SCOM Limited 50 Rehov Dizengoff Tel Aviv

Les annonceurs présents dans le journal sont seuls responsables du contenu de leurs publicités. Le journal ne saurait en être responsable.


À LA UNE

Edition du 31 Mai au 6 Juin 2016

4

Avis de décès Nous venons d’apprendre la mauvaise nouvelle ce matin du décès de notre amie Sylvie Zaoui zal femme de notre ami Guy, femme d’une infinie bonté et douceur, nous tenons à présenter à Guy, ses filles et sa famille toutes nos condoléances. Que D..... dans son infinie bonté accueil le cette tsadeket au Gan Eden. Alain et Katy SAYADA

Francis Kalifat, nouveau Président du CRIF

Le boycott d’israël déclaré inconstitutionnel en Espagne

Se basant sur les lois anti-discrimination, le tribunal constitutionnel espagnol a recommandé l’annulation d’une délibération municipale appelant au boycott d’Israël. Une clause de la délibération “met en danger le droit à l’égalité sans discrimination sur la base de l’apparence, l’ethnie et la religion” a estimé la haute-juridiction. Ce dimanche 29 mai, Francis Kalifat a été confirmé par acclamations nouveau Président du CRIF pour 3 ans par les présents à l’assemblée générale de l’institution. Il était le seul candidat à se présenter à ce poste difficile et lourd de responsabilité. Il succède à Roger Cukierman qui termine son mandat le 29 juin prochain. Natif d’Oran, âgé de 63 ans, ancien militant du Betar, juif pratiquant, gestionnaire de Vaneau bottier où il est associé à Louis Amsallem, il dit s’être organisé pour se consacrer uniquement à son mandat: “Ce que vit la communauté juive en France exige une mobilisation de tous les instants”. Ce responsable, membre depuis plus de vingt ans du bureau exécutif du CRIF, dont il a été longtemps le trésorier et l’un des vice-présidents depuis cinq ans, déclare vouloir « un CRIF uni, pluraliste, résolument engagé dans tous les combats contre l’antisémitisme et le racisme et fortement

investi dans la promotion du vivre – ensemble. » Dans une continuité assumée avec son prédécesseur, Francis Kalifat place son mandat “sous le signe de la tolérance zéro face à tout ce qui concerne l’antisémitisme”, notamment sur le web et les réseaux sociaux. Il réaffirme vouloir préserver l’indépendance politique du CRIF et son refus de tout dialogue possible avec l’extrême gauche comme avec le Front National. « Mon mandat sera celui de la tolérance zéro vis à vis de toutes les formes de haine anti-juive des plus visibles aux plus sournoises comme celle portée par l’antisionisme. » A la tête de 70 associations, il lui manque pourtant la plus importante, le Consistoire qu’il aimerait beaucoup voir réintégrer le CRIF.

Le Ministerio Fiscal, une autorité judiciaire consultative garante de l’égalité devant la justice, l’avait également recommandé au cours du mois dernier, selon le lobby pro-israélien ACOM. De telles recommandations interviennent après que l’ACOM ait poursuivi la ville de Gijon, qualifiée “d’espace libre de l’apartheid israélien” par son conseil municipal. Cette délibération votée en janvier implique également le non-paiement par la ville de services fournis par des sociétés impliquées dans “les violations des droits de l’homme” au sein des territoires palestiniens. Gijon, composée de 270 000 habitants et située sur la côte des Asturies, a affiché ouvertement son soutien au mouvement BDS. Mais le Ministerio Fiscal a déclaré dans sa recommandation (non contraignante) que les objectifs de boycott de Gijon “violaient la Constitution ainsi que la Convention européenne des droits de l’Homme.”

Une motion similaire à celle de Gijon avait été rejetée la semaine dernière par une majorité des conseillers de Tarragone, cité catalane de 130 000 habitants. Tarragone qui a rejoint quatre autres villes du pays dans lesquelles ce type de motion a échoué. En revanche, des délibérations de soutien à Israël ont été adoptées dans quatre municipalités. Souvent perçu comme une fédération du lobbying anti-israélien en Europe, le BDS s’était insurgé à propos d’actions récentes du gouvernement espagnol. Ce dernier se voit notamment reproché une compensation de 107 000 dollars à l’attention d’une université israélienne exclue d’une compétition scientifique pour des raisons politiques. Contrairement aux parlements du RoyaumeUni, de France et d’autres pays européens ayant inconditionnellement reconnu un État palestinien, le parlement espagnol a voté une déclaration non contraignante en 2014, conditionnant la reconnaissance de la Palestine à un accord de paix avec Israël. En août 2015 BDS avait tout d’abord obtenu la déprogrammation du chanteur juif américain Matisyahu du festival de reggae Rototom Sunsplash, du 15 au 22 août à Benicassim (près de Valence). Les organisateurs finiront par le reprogrammer, en s’excusant d’avoir cédé « devant une campagne de pressions, menaces et contraintes exercées par BDS ».


À LA UNE

Edition du 31 Mai au 6 Juin 2016

5

Israël, incontournable au Sommet de l’humanitaire à Istanbul

Une délégation israélienne dirigée par un haut diplomate est arrivé en Turquie pour représenter Israël lors du premier Sommet humanitaire mondial, le World Humanitarian Summit d’Istanbul. Dore Gold, le directeur général du ministère israélien des Affaires étrangères, a coupé le ruban du pavillon israélien au sommet mardi. Le sommet a lieu à Istanbul et est organisé par l’Organisation des Nations Unies, afin de dynamiser et de donner un aperçu des efforts humanitaires dans le monde entier. Notant la contribution d’Israël au cours des dernières années à l’aide fournie au Rwanda, à la Turquie, au Japon, aux Philippines, au Népal et à Haïti – où en 2010 Israël a construit un hôpital de campagne et a été parmi les trois premiers pays à fournir une aide aux victimes d’un tremblement de terre dévastateur – M. Gold a écrit sur Twitter que « l’intervention humanitaire israélienne reflète la valeur juive de Tikun Olam» qui consiste à réparer le monde. Gil Haskel, chef de l’Agence israélienne

pour la coopération au développement international, dénommée Mashav, est aussi sur place. «Israël est fier de jouer un rôle central et de se tenir à la pointe de l’aide internationale aux pays en développement dans les zones sinistrées», a déclaré M. Haskel dans un communiqué. En 2014, l’aide au développement d’Israël s’est élevée à 200 millions de $, soit 0,07 pour cent de son revenu national brut. Cette somme est considérablement plus faible en termes relatifs et absolus que les contributions faites par les pays d’Europe occidentale. Les Pays-Bas cette année ont donné 5,6 milliards de $, ce qui constitue 0,6 pour cent de leurs revenus bruts. Toutefois, les responsables de l’aide internationale en Israël expliquent qu’Israël a un impact bien plus grand que sa contribution financière en raison de sa réponse rapide et de son transfert de connaissances. Source: http://coolamnews.com/

Bienvenue à la mégastar antisémite, mentor d’Oussama Ben Laden ! Qui a invité à Malmö la mégastar salafiste, le mentor d’Oussama Ben Laden, l’imam au 8,6 millions de followers sur Twitter et presque autant sur Facebook, le plus célèbre prédicateur islamiste de Youtube, le patron d’IslamToday.net et ses millions de lecteurs musulmans, celui qu’un journal américain a classé parmi les cinq cents musulmans les plus influents du monde alors qu’il nie l’Holocauste et déverse sa haine antisémite ? Les objectifs de la municipalité suédoise sont pourtant clairs, le conseil municipal a voté un décret pour exclure de sa ville : « toute forme de racisme, de haine et de discrimination. » Mais la réalité est bien différente dans la troisième ville suédoise. Le 30 Avril, 2016, Malmö a accueilli une guest star particulière, l’imam et prédicateur Salman Al-Ouda grâce à la bienveillance des sociaux-démocrates et l’appui d’un homme politique du Parti Vert, actuellement dans la coalition au pouvoir dans le gouvernement suédois. La première question que toute personne devrait poser est comment a-t’il était reçu. Et bien, Al-Ouda a été reçu en grande pompe, on l’a invité à parler dans l’une des plus célèbres salles de conférence de Malmö, Amiralen, et il a même été annoncé sur le site officiel de la municipalité de Malmö dans la catégorie patrimoine culturel de la ville. En d’autres termes, il a été reçu comme un diplomate: le diplomate de l’antisémitisme!

Pour bien faire passer le message de l’exclusion de toute forme de racisme, de haine et de discrimination, il y a eu dans le prolongement la quatorzième conférence des Palestiniens en Europe avec l’aimable concours de l’ancien Grand Mufti de Jérusalem, le cheikh Ekrim Saïd Sabri qui a célébré les attaques aux couteaux contre les Juifs en Israël. Mais il y a pire, le clou du spectacle: avant la conférence palestinienne, une classe de l’école publique de Malmö a participé à une vidéo promotion pour donner publicité à l’évènement dans les locaux de l’école primaire publique Apelgårdsskolan. Hillevi Larsson, une député social-démocrate représentant un quartier de Malmö a accepté l’invitation à prendre la parole lors de la conférence. Larsson est ainsi photographiée exhibant un drapeau palestinien et une «carte de la Palestine » dans laquelle Israël n’existe pas! Voilà donc une brillante idée suédoise: normaliser l’antisionisme dans les écoles et on commence à se demander si la Suède deviendra un jour un pays sans Juifs? by Reuven Emunah

L’Empire State Building se couvrira du drapeau d’Israël le 5 Juin 2016

L’Empire State Building se couvrira de bleu et de blanc en l’honneur de l’Etat juif, le dimanche 5 juin, et mettra sur un écran de lumière éblouissante l’événement de la Célébration d’Israël Parade dans la ville New York que la foule pourra suivre. Des dizaines de milliers de spectateurs assisteront à la célébration annuelle d’Israël en manifestant leur joie sur la Cinquième

Avenue. L’événement est organisé par la Fédération UJA-de New York, le Conseil de Jewish Community Relations (JCRC) de New York, et le Consulat général d’Israël à New York. Cette année marque le 52e anniversaire de la parade, qui a augmenté de façon spectaculaire en taille depuis son lancement en 1965. http://coolamnews.com


À LA UNE

Edition du 31 Mai au 6 Juin 2016

6

Israël s’engage pour plus de transparence fiscale auprès de l’OCDE

Plusieurs pays se sont engagés pour plus de transparence fiscale auprès de l’OCDE, dont le Panama éclaboussé par le récent scandale des Panama Papers, a indiqué jeudi 12 mai l’institution internationale. Cinq pays jusqu’ici pointés du doigt pour ne pas coopérer en matière fiscale (Bahreïn, le Liban, Nauru, Panama et Vanuatu), ont pris “l’engagement d’échanger automatiquement avec les autres pays adhérant à la norme des renseignements relatifs aux comptes financiers”, a souligné l’OCDE. “Une dynamique que rien ne peut arrêter est désormais enclenchée et, s’incarnant dans une norme commune unique élaborée par l’OCDE et approuvée par la communauté internationale, nous propulse sur la voie de l’échange de renseignements”, s’est félicité le secrétaire général de l’OCDE, Angel Gurria, cité dans un communiqué. Cette annonce porte à 101 le nombre de pays et territoires qui se sont engagés à mettre en oeuvre l’échange de renseignements conformément à la norme approuvée en 2014 par le Forum de l’OCDE sur

la transparence et l’échange de renseignements. Les engagement de ces cinq pays prévoient que les échanges débuteront en septembre 2018. Par ailleurs, six autres Etats ont signé ce jeudi à Pékin un accord pour “renforcer la transparence pour les sociétés internationales”, appelé “reporting pays par pays”. Il s’agit du Canada, de l’Islande, de l’Inde, d’Israël, de la Nouvelle Zélande et de la Chine. Au total, ce sont 39 pays qui ont pris cet engagement qui fait partie d’un plan présenté en octobre 2015 par l’OCDE baptisé BEPS (Base Erosion and Profit Shifting, terme anglais désignant l’optimisation fiscale). L’une des directives prévoit l’échange automatique de renseignements sur les grandes entreprises entre administrations fiscales des différents pays européens, une autre de taxer les profits dans le pays dans lequel ils sont générés. Source: http://www.challenges.fr/

La Banque d’Israël a maintenu son taux directeur à 0,1% La Banque d’Israël a maintenu son taux directeur à 0,1%, niveau auquel il pointe depuis février 2015, arguant que l’inflation avait été moins dynamique que prévu en avril et signalant une contraction “inquiétante” des exportations qui fait peser un risque sur la croissance. En dépit de cette décision, le shekel israélien gagne 0,43% à 0,2584 dollar, bénéficiant de rachats à bon compte après avoir atteint hier un plus bas de plus de deux mois à 0,2573 dollar.

Depuis fin mars, le shekel a chuté de 3% face au billet vert, mais cette baisse ne suffit pas à rassurer totalement les gouverneurs. http://bourse.lefigaro.fr


À LA UNE

Edition du 31 Mai au 6 Juin 2016

7

Francis Kalifat, nommé à la tête du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif)

Le CRIF a « choisi » son nouveau président qui va se confronter aux défis d’une communauté dans l’angoisse de l’antisémitisme et de l’antisionisme. Sans surprise, Francis Kalifat, seul candidat à la succession de Roger Cukierman, a été élu ce dimanche à la tête du CRIF, vitrine politique de la première communauté juive d’Europe, avec pour « priorité de lutter contre l’antisémitisme, sous toutes ses formes ». Réunis en assemblée générale, plus de 300 électeurs, présents ou représentés, ont voté à main levée pour élire le nouveau président de cette institution. Francis Kalifat, 63 ans, seul candidat, succède ainsi à Roger Cukierman, 79 ans, dont le mandat arrive à son terme le 29 juin prochain, à la tête du Crif, qui représente 70 associations. Cette candidature unique marque une inquiétude pour l’avenir du Crif et ce qu’il représente en France. On peut en effet se demander si le Crif est un appareil verrouillé de l’intérieur. On peut aussi s’interroger sur l’efficacité et la force de frappe d’une institution qui n’intéresse plus personne ou, du moins, un nombre très réduit de participants ? Institution tremblante et fragile, dont même le Consistoire se retire, le Crif est surtout critiqué pour sa « mollesse » contre les actions antisémites et anti-sionistes. Peu d’actions, peu de résultats et surtout une tendance certaine à croire aux belles paroles du pouvoir politique, sans jamais ou presque le confronter à l’échec de la protection des communautés juives en France. Certes, l’armée est déployée devant les écoles et les synagogues. Mais à vouloir lutter contre les actes antisémites potentiels et leurs futurs auteurs, on en a oublié de lutter contre le mal en lui-même et ses multiples déclinaisons : antisémitisme, antisionisme, islamo-fascisme, islamo-gauchisme et surtout double discours de la classe politique, qui professe un jour son amour des juifs et son soutien à Israël, pour s’avilir ensuite à recevoir des dictatures islamistes, honorer la mémoire de Yasser Arafat ou voter, à l’UNESCO, l’éradication du lien entre le judaïsme et le Mont du Temple. Kalifat, lui, semble être un homme d’actions, plutôt que de paroles. Il dit avoir pour « priorité de lutter contre l’antisémitisme, sous toutes ses formes ». Il déclare vouloir « un CRIF uni, pluraliste, résolument engagé dans tous les combats contre l’antisémitisme et le racisme et fortement investi dans la promotion du vivre - ensemble. » Il a réaffirmé vouloir préserver l’indépendance politique du Crif et son refus de tout dialogue possible avec l’extrême-gauche comme avec le Front National. Une profession de foi honorable, sans hypocrisie ni faux-semblant. A l’image de l’homme, dont on perçoit autant l’énergie que l’envie d’aller de l’avant. Notons également que son arrivée à la tête du Crif est, en soi, une petite révolution : Francis Khalifat est le premier sépharade à accèder à la tête de l’institution, ce qui marque indubitablement une rupture après presque un demi-siècle de domination ashkénaze, plutôt ironique dans un pays où la communauté est majoritairement sépharade. Une petite victoire qui ne doit en rien mas-

quer les grandes batailles à venir : il est nécessaire que le Crif mesure les enjeux, les difficultés et les drames que la communauté continuera d’affronter. « Vous pourrez compter sur la force de mes convictions, sur mon énergie et ma détermination pour donner encore plus d’efficacité et plus d’impact à notre action » a déclaré Francis Kalifat lors de son discours post-élection, dimanche

dernier. Interrogé sur les relations de l’institution avec les autres instances représentatives des religions monothéistes, le nouveau Président a assuré vouloir « promouvoir le vivre-ensemble avec l’ensemble des acteurs », seul moyen d’aboutir à « l’apaisement de notre société ». Gros enjeu, mais beau projet, assurément…


À LA UNE

Edition du 31 Mai au 6 Juin 2016

Un grand Mazeltov à Rebecca et Mickael

8

Des partenariats israélo-canadiens à hauteur de 20 millions $

La première ministre Kathleen Wynne et des membres de la délégation de l’Ontario ont signé des protocoles d’entente (PE) avec des institutions israéliennes. Le but est d’avoir une meilleure collaboration entre les experts en recherche provenant des deux régions. La Province a entre autres signé des partenariats entre universités et membre de l’industrie. Notamment, l’Institut ontarien de recherche sur le cancer et les Amis canadiens de l’Université Hébraïque ont signé un protocole estimé à 5 millions $ avec l’Institute for Medical Research Israel-Canada de l’Université hébraïque.

Dans le communiqué de presse, il est inscrit que cette « entente créera le Joseph and Wolf Lebovic Cancer Genomics and Immunity Research Program et soutiendra des chercheurs et des étudiants postdoctoraux en immunologie des tumeurs et en génomique dans leurs efforts visant à améliorer l’efficacité des thérapies contre le cancer ». Plusieurs institutions de l’Ontario vont collaborer avec l’Université hébraïque.L’ensemble des partenariats serait évalué à 20 millions $. Source: http://ici.radio-canada.ca/

La Russie retourne un char israélien pris lors de la bataille de Sultan Yacoub

Un Grand Mazal à Rebecca Sayada ma nièce et Mickael pour ce mariage, ainsi qu’à Paul mon frère et sa femme Florence..... que ce mariage vous ouvre la porte du bonheur de la santé et de la prospérité, pour vous et tout

ceux que vous aimez. Amen Katy, Alain, Alexandre, Eythan SAYADA

Le président russe Vladimir Poutine, ce dimanche, a accepté une demande officielle du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou de renvoyer le char israélien de la bataille de Sultan Yacoub, qui a été capturé en 1982 par les forces syriennes ainsi que trois soldats de Tsahal : Zacharia Baumel, Yehuda Katz et Zvi Feldman. Trente soldats israéliens ont été tués durant la bataille, qui a eu lieu au cours de

la première guerre du Liban en 1982. Les trois soldats captifs ont été exhibés en vie sur leur tank à travers les rues de la capitale syrienne Damas peu après sa capture, mais le sort des trois soldats n’a jamais été connu de Tsahal. Les Syriens étaient à l’époque un allié clé de la Russie soviétique, qui a alors pris possession du tank capturé et l’a ensuite transféré dans un musée militaire à Moscou.


À LA UNE

Edition du 31 Mai au 6 Juin 2016

9

Des jeunes terroristes arabes arrêtés : ils avaient sauvagement attaqué au couteau des femmes juives âgées

Trois terroristes arabes qui ont poignardé un groupe de femmes âgées à Jérusalem plus tôt ce mois-ci ont été arrêtés. L’information a été autorisée à être publiée lundi matin. L’horrible attentat a eu lieu dans le quartier de Jérusalem, Armon Hanatziv, le 10 mars, blessant modérément deux femmes de 80 ans. Cela a commencé quand un groupe de cinq femmes âgées, qui se promenaient pour leur marche matinale, a remarqué deux adolescents arabes assis sur un banc. Alors que le groupe de femmes passait, les terroristes se sont jetés sur elles, poignardant sauvagement les retraités sans défense à plusieurs reprises, avant de s’enfuir, laissant deux victimes entre la vie et la mort. Les forces de sécurité ont lancé une chasse à l’homme et ont arrêté deux suspects peu de temps après, mais les ont relâchés plus tard ce jour-là, après avoir constaté qu’ils n’étaient pas impliqués dans l’attaque. L’arrestation des jeunes terroristes a finalement pris une semaine et demie, après que la police ait fourni un travail intensif de recherche et de renseignement. Les terroristes, âgés de 16-17 ans, « perles » du quartier arabe de Djabel Mukabar, symbolisent le foyer de l’extrémisme arabe dans la zone. Ils ont avoué lors de leur interroga-

toire avoir planifié leur sortie et l’assassinat de Juifs, et ont même discuté de leurs plans pendant l’école sur les médias sociaux. L’enquête a en outre révélé que la mère de l’un des suspects a été arrêtée il y a une semaine par la police de Judée-Samarie, après avoir tenté elle-même de mener à bien une attaque au couteau. Le trio a dit aux enquêteurs qu’ils se sont rencontrés le matin de l’attaque près d’une épicerie locale à Djabel Mukabar, puis se sont dirigés vers la forêt à proximité. Deux d’entre eux portaient un couteau et une hache, et attendaient sur les lieux les victimes juives. Le troisième suspect n’a pas pu se joindre à l’attaque, ayant changé d’avis au dernier moment, craignant que les autorités israéliennes démolissent sa maison. Après l’attaque, les deux terroristes se sont séparés. Ils ont caché leurs armes dans leur fuite, mais l’un d’entre eux est revenu plus tard pour les recueillir de façon à éliminer toute preuve accusatrice.

« Tuez le Juif ! » Un garçonnet de 12 ans battu et persécuté dans une école américaine

puis l’a jeté à terre et tous ont commencé à le frapper à l’estomac et dans les côtes, pendant que plusieurs d’entre eux le maintenaient au sol et que le leader hurlait « tuez le juif ! ». orit

Ils ont également avoué qu’ils avaient décidé de procéder à une seconde attaque, suivant le « succès » de leur première. Cependant, ils ont été arrêtés avant de pouvoir mener à bien leur deuxième plan. Tous les trois ont été inculpés par le tribunal de district de Jérusalem. Un écolier de 12 ans qui venait d’arriver dans un établissement de New Heaven dans le Connecticut a été agressé physiquement et verbalement par ses camarades de classe. Un véritable passage à tabac, vécu par l’enfant pendant plusieurs jours au motif…qu’il était juif. Témoignant sur la chaine de télévision locale « News 8 », sa mère Orit Avizor décrit les moments terribles infligés à son fils : « Dès qu’ils ont eu la confirmation que mon fils était juif, ça a commencé par des humiliations et des intimidations, puis ils sont passés très rapidement aux coups. Le chef de la bande l’a ensuite pris à partie dans le couloir, lui a claqué la tête contre un casier

Orit Avizor a immédiatement alerté la direction de l’école qui indique avoir ouvert une enquête afin de transmettre ses conclusions à l’administration locale. « L’établissement Public Schools Branford condamne fermement le comportement inapproprié envers tous les étudiants, y compris l’intimidation, la violence et les agressions raciales et est déterminé à assurer chaque école maintient un environnement sûr pour tous les élèves ». Mais l’attitude laxiste de la direction de l’établissement est dénoncée par la mère de la victime qui regrette le manque de réactivité et de surveillance. « Comment de telles scènes de lynchages peuvent se produire plusieurs jours durant, dans les couloirs d’une école sans qu’aucun membre de l’équipe pédagogique n’en soit alerté ? », s’est-elle interrogée avant de regretter que la direction ne soit montée au créneau qu’une fois que les médias se soient emparés de l’affaire.


À LA UNE

Edition du 31 Mai au 6 Juin 2016

« L’Islam n’a pas sa place en Slovaquie », selon le Premier ministre slovaque

Turquie : Erdogan commémore en grande pompe les 563 ans de la prise de Constantinople

Le président Erdogan a célébré devant des centaines de milliers de personnes l’anniversaire de la conquête de Constantinople, devenue Istanbul, par les Ottomans en 1453.

Pendant qu’à Verdun, Français et Allemands communiaient dans le souvenir de la première guerre mondiale, à Istanbul on commémorait une autre bataille. Plus d’un demi-millénaire après, les grandes bombardes qui ont éventré les murailles de Constantinople ont tonné à nouveau… Les Turcs fêtaient dimanche, avec d’énormes moyens pyrotechniques, le 563e anniversaire de la «conquête» de la capitale byzantine. Des événements étaient organisés partout en Turquie pour célébrer la prise, en 1453, de Constantinople par le sultan ottoman Mehmet II dit «le Conquérant», mais les plus spectaculaires – de loin – étaient ceux organisés dans la ville même où se déroulèrent les combats, aujourd’hui baptisée Istanbul. Des centaines de milliers de personnes se sont rassemblées dans le quartier de Yenikapi, dans la Corne d’Or, et ont entonné l’hymne national turc, agitant d’immenses drapeaux. La foule a été régalée par les acrobaties d’un escadron de l’armée de l’air turque. Un feu d’artifice géant, une reconstitution de la prise de la ville en 3D ou encore un concert donné par un orchestre militaire ottoman de 563 musiciens devaient suivre, conformément au programme publié sur le site internet du gouvernorat d’Istanbul. L’AKP accusé de néo-ottomanisme Un important dispositif de sécurité a été déployé à Istanbul, la Turquie ayant été secouée cette année par plusieurs attentats attribués au groupe État islamique ou aux rebelles kurdes. Un sous-marin, une frégate, cinq hélicop-

10

tères, 9.000 policiers, dont 40 tireurs d’élite, et des dizaines de chiens renifleurs y ont été mobilisés, a rapporté l’agence de presse progouvernementale Anatolie, qui cite le responsable de la police municipale, Mustafa Çaliskan. Depuis l’arrivée au pouvoir du Parti de la justice et du développement (AKP, islamo-conservateur), en 2002, les autorités turques, accusées de néo-ottomanisme, multiplient les références au passé impérial. À son apogée, la Sublime Porte a régné sur un territoire s’étirant des environs immédiats de Vienne au golfe d’Aden. «Je salue toutes nos capitales sœurs, de Sarajevo à Bakou», s’est exclamé, dans un discours à Istanbul, le président Recep Tayyip Erdogan, qui mène une diplomatie active dans les pays de l’ancien espace impérial. «D’ici à 2023, nous ferons de l’héritière de «l’homme malade» [NDLR: surnom donné à l’empire ottoman après la première guerre mondiale] d’il y a 100 ans l’une des dix plus grandes économies mondiales», a assuré M. Erdogan, qui faisait allusion au surnom donné dès le XIXe siècle par les capitales européennes à l’Empire ottoman déclinant: «C’est ce qui sied aux petits-enfants duConquérant». M. Erdogan a par ailleurs estimé que plusieurs problèmes auxquels est actuellement confrontée la Turquie, comme la reprise des combats contre les rebelles kurdes dans le sud-est de son territoire, étaient le fait de ceux qui «n’ont pas fini de régler leurs comptes» avec le pays depuis la conquête de Constantinople. Le président turc n’a pas précisé sa pensée. M. Erdogan a en outre annoncé l’inauguration fin août du troisième pont sur le Bosphore, actuellement en construction et auquel a été donné le nom du sultan Selim 1er, fossoyeur au XVIe siècle de quelque 40.000 alévis, une minorité musulmane libérale.

Le Premier ministre slovaque Robert Fico a exprimé son inquiétude à propos du « changement d’aspect du pays » engendré par l’arrivée massive de migrants musulmans. « Cela peut sembler étrange, mais désolé… l’islam n’a pas sa place en Slovaquie ». Le premier ministre slovaque, Robert Fico, n’a pas mâché ses mots au moment de commenter l’arrivée massive de migrants musulmans sur le territoire. Alors que le pays va prendre la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne au mois de juillet pour la première fois depuis son adhésion

en 2004, l’homme politique a détaillé son point de vue dans des propos rapportés par Politico. Selon lui, le problème n’est pas en soi l’entrée d’un migrant sur le territoire, mais le fait que ceux qui entrent « changent l’aspect du pays ». La Fondation islamique de Slovaquie a déclaré au Slovak Spectator que « ces déclarations ne nuisent pas seulement aux musulmans slovaques, mais aussi aux intérêts du pays en tant que pays souverain, et à sa position sur la scène internationale ». politico.eu

Allemagne: l’évêque Heinrich Bedford-Strohm, se prononce pour l’introduction de cours sur l’islam dans toutes les écoles du pays Le président du conseil de l’Eglise protestante d’Allemagne, l’évêque Heinrich Bedford-Strohm, s’est prononcé pour l’introduction de cours sur l’islam dans toutes les écoles du pays afin, dit-il, de rendre les jeunes musulmans imperméables à la « tentation des fondamentalistes ». Des cours de ce genre sont déjà dispensés dans sept des 16 Länder allemands. Dans une interview accordée au quotidien Heilbronner Stimme, il estime qu’intégrer un enseignement sur l’islam dans le cursus scolaire donnerait l’occasion aux jeunes musulmans d’avoir une approche critique de leur religion. Dans son esprit, les organisations musulmanes d’Allemagne seraient chargées de cet enseignement. L’Allemagne compte environ quatre millions de musulmans, soit 5% de la population. Comme d’autres pays européens, l’Alle-

magne a vu depuis 2012 plusieurs centaines de jeunes gens partir faire le djihad en Syrie et en Irak, selon le ministère de l’Intérieur. Avec la crise migratoire qui s’est traduite par l’arrivée l’an dernier de plus d’un million de réfugiés, musulmans pour la plupart, et la montée en puissance du parti anti-immigration Alternatif für Deutschland (AfD), le regard de la société allemande sur l’islam s’est également modifié. D’après un récent sondage, près des deux tiers des personnes interrogées considèrent que l’islam n’a pas sa place en Allemagne. Pour l’AfD, qui appelle à l’interdiction des minarets et du port de la burqa, l’islam n’est pas compatible avec la loi fondamentale de la République fédérale. Bedford-Strohm réplique que toutes les religions sont compatibles avec la constitution allemande. « La tolérance, la liberté religieuse et la liberté de conscience doivent s’appliquer à toutes les religions », dit-il dans le Heilbronner Stimme.


À LA UNE

Edition du 31 Mai au 6 Juin 2016

11

Polémique au Danemark: les terroristes de Bruxelles en scène dans un « Musée des martyrs »

Rarement une exposition n’a fait autant de bruit et suscité des controverses au Danemark, des semaines avant son ouverture, qui a eu lieu le 26 mai. Intitulée « Musée des martyrs » – inspiré de celui de Téhéran -, elle met en scène des « héros » morts pour leur cause et convictions comme le philosophe grec Socrate, la française Jeanne d’Arc, la socialiste allemande Rosa Luxembourg, mais aussi les kamikazes terroristes de Paris et Bruxelles. Des terroristes « martyrs », de quoi scandaliser beaucoup, à l’instar du ministre libéral de la Culture, Bertel Haarder, qui qualifie le projet d’ »absurde et insensé », jurant qu’il »ne mettrait pas les pieds dans cette exposition qui place des terroristes qui ont sacrifié la vie des autres dans la même catégorie que des personnes honorables comme Socrate et Rosa Luxembourg ». Pas de glorification En effet, le « Musée des martyrs », installé dans un théâtre d’avant-garde, « Sort/Hvid

», où s’était jouée en 2012 une pièce sur le tueur de masse norvégien Anders Breivik, renferme des installations, reliques, photos et récits de terroristes, à l’instar des frères Khalid et Ibrahim El Bakraoui, qui se sont fait exploser le 22 mars à l’aéroport de Bruxelles, tuant 17 innocents. Les organisateurs, un collectif d’artistes, TOETT, « The Other Eye of the Tiger » (l’autre œil du tigre), se défendent de glorifier les terroristes. « Notre exposition est une enquête sur le terme de ‘martyr’ à la fois dans un contexte historique et actuel, car ceux que nous appelons terroristes en Occident sont considérés comme des martyrs par d’autres ailleurs dans le monde », explique à « La Libre » Ida Grarup Nielsen, porte-parole du groupe. « Mais ne vous méprenez pas : essayer de comprendre et voir les choses d’un autre point de vue ne signifie pas qu’on ait de la sympathie ou qu’on veuille pardonner les actes des terroristes. L’empathie n’est pas la même chose que la sympathie », assuret-elle. « Tenter de savoir ce qui se passe dans la tête des terroristes peut nous aider à comprendre et savoir, peut-être, comment contrecarrer le terrorisme à l’avenir. »

De tels arguments laissent insensibles les opposants à cette exposition « perverse », « idiote » et « honteuse » selon des opposants, notamment de droite. Un élu local du parti libéral au pouvoir, Diego Gugliotta, a déposé une plainte contre les organisateurs pour apologie du terrorisme. « De l’enfantillage », pour Ida Grarup Nielsen, car « nous n’exhortons en aucun cas à la terreur. Au contraire, nous voulons que les visiteurs discutent de la notion de martyr, qui n’est pas un terme unique. Et ce serait absurde, qu’en tant qu’artistes, on ne voie pas l’acte terroriste du côté de son auteur. » Non au politiquement correct Des voix défendent cette exposition comme celle de Rune Lykkeberg, rédacteur littéraire du quotidien de référence « Politiken ». Lors d’un récent débat télévisé avec le ministre de la Culture, opposé à « toute compréhension des terroristes qui ne méritent que condamnation », il s’est insurgé contre « le politiquement correct même dans l’art ». « Nous ne devons pas chercher à comprendre, selon le ministre de la Culture, ce qui se passe dans la tête des pires opposants à notre société. De ce point de vue-là, on ne

doit alors rien lire ni tenter de comprendre Staline ou le nazisme », écrit-il. « Bien sûr, nous devons comprendre pourquoi ils nous haïssent et pourquoi ils sont considérés comme des martyrs et des héros pour les autres », affirme-t-il. Ne pas interdire Même son de cloche pour le psychothérapeute Mark Colclough, témoin d’un attentat à la terrasse d’un café à Paris en novembre dernier. « J’ai vu des gens mourir devant moi, je ressens encore la douleur face à tant de vies innocentes perdues et je comprends que des personnes soient opposées à cette exposition », confie-t-il à « La Libre ». « Mais les artistes aussi ont le droit de s’exprimer et de montrer certaines choses qui peuvent indigner, et raconter les raisons qui poussent des gens à donner leur vie au terrorisme peut contribuer à un débat sain », pense-t-il. Pas question en tout cas d’interdire cette exposition. « Ce ne serait pas une bonne idée. Nous devons défendre la liberté d’expression au Danemark, même si, de temps en temps, elle nous fait mal », clame-t-il. dhnet.be


À LA UNE

Edition du 31 Mai au 6 Juin 2016

Des appels à la vengeance à l’enterrement d’un terroriste à Hévron

Plus de 1 000 personnes se sont jointes à la procession du terroriste Abdel-Fattah al-Sharif à Hévron, samedi, malgré l’engagement préalable de la famille de tenir des funérailles sans heurts. La famille du sergent Elor Azaria exprime son indignation en voyant l’enterrement alors que leur fils est toujours en détention pour la suite de l’enquête. Pendant les funérailles, le cortège funèbre a appelé à la vengeance contre Israël, Tsahal et le sergent Elor Azaria, qui a tiré et tué al-Sharif, alors qu’il gisait blessé sur le sol après avoir effectué une attaque au couteau en mars. Cet incident a polarisé le pays et ébranlé les institutions politiques et militaires d’Israël. Le corps de Al-Sharif a été enveloppé dans un drapeau du Hamas et porté par les membres de l’organisation terroriste. Tout au long du cortège funèbre, les membres du Hamas ont excité la foule, rappelant sans cesse la mort d’al-Sharif pour appeler à la vengeance. Les proches des terroristes morts ont donc renié leur promesse de tenir un enterrement calme. Selon les médias palestiniens, la famille a contacté les mosquées de la région de Hévron et leur a demandé d’appeler les gens pour prendre part à la procession. Cette révélation indique bien que la famille agissait avec préméditation. Le ministre de la Sécurité publique Gilad Erdan (Likoud) a demandé au gouvernement israélien d’ar-

rêter de retourner des corps des terroristes palestiniens suite à l’incitation à la violence qui a lieu lors de la procession. Les parents de Azaria, Charlie et Oshra, ont déclaré : « Il est scandaleux, troublant et bouleversant de voir ces terroristes, qui se mettent à tuer nos combattants, bénéficier d’un enterrement de héros, où les gens appellent à la vengeance contre Israël et menacent de traquer notre fils. »

Le taux de chômage en Israël tombe à 4,9% : jusqu’où ira la baisse ?

« En attendant, notre Elor est toujours en détention et accusé d’homicide involontaire. Constamment attaqué par nos propres autorités, vilipendé alors qu’il essayait de défendre les soldats de son unité. » Ses parents ont réitéré l’affirmation d’Azaria selon laquelle il a tiré sur le terroriste parce qu’il sentait qu’il était toujours une menace, quand il a commencé à se déplacer. Al-Sharif avait un manteau malgré le temps chaud ce jour-là, et Azaria avance que les autres témoins autour de lui ont averti que le terroriste portait un gilet bourré d’explosifs. « Une équipe d’avocats s’affairent pour calomnier et diffamer notre Elor, pour enrôler un procureur externe, et cinq porte-parole de Tsahal se présentent à toutes les délibérations. Combien de temps allons-nous être obligés de supporter cette injustice ? A nos dirigeants, nous demandons que notre enfant rentre à la maison. » coolamnews

Une cellule terroriste du Hamas planifiait une série d’attentats à Jérusalem

Le chômage continue de reculer en Israël: en avril, il est passé à 4,9%, son niveau le plus bas jamais atteint. La pénurie de main d’œuvre s’aggrave. Le taux de chômage en Israël vient de descendre en dessous de la ligne symbolique des 5% : selon les chiffres que vient de publier l’Institut de la Statistique à Jérusalem, les chômeurs représentaient 4,9% de la population active en avril 2016. En mars dernier, le taux de chômage était de 5,3%. 193 000 DEMANDEURS D’EMPLOI En avril, la population active en Israël se montait à 3,9 millions d’individus ; 3,73 millions d’entre eux détenaient un emploi et 193.000 étaient à la recherche d’un emploi. Parmi les hommes, le taux de chômage est particulièrement bas : 4,7% en avril, contre 5,3% en mars. Chez les femmes, le taux de chômage était de 5,1% en avril, contre 5,3% en mars.

Les forces de sécurité ont démantelé une cellule terroriste qui est à l’origine de l’explosion d’un bus de la ligne numéro 12, le 18 avril à Jérusalem, et révèlent que cette même cellule avait élaboré des plans pour une série d’attaques meurtrières. Les forces de sécurité israéliennes ont fini par appréhender la cellule terroriste du Hamas responsable de l’attentat à Jérusalem qui a laissé 19 personnes blessées, beaucoup d’entre elles sérieusement touchées. L’information, qui était jusqu’à aujourd’hui censurée, a été autorisée à être publiée. La cellule terroriste composée de six hommes s’est constituée dans la ville arabe des territoires de l’Autorité palestinienne, Bethléem, juste au sud de la capitale israélienne. Elle a été découverte et démantelée au cours des dernières semaines dans une

12

opération conjointe impliquant le Service de sécurité (Shin Bet), les forces de sécurité de Tsahal et la police israélienne. Au cours de l’interrogatoire, les terroristes ont révélé qu’ils prévoyaient des attaques supplémentaires, incluant une série d’attentats en ville et des fusillades de voiture. Ils ont également admis que deux membres de la cellule étaient responsables d’une attaque à l’arme automatique en 2015, mais n’avaient pas réussi à blesser des Israéliens dans cette attaque.

La baisse du chômage est aussi le reflet d’une plus forte participation à la population active. En avril 2016, 64,4% des Israéliens âgés de plus de 15 ans étaient présents sur le marché du travail. En revanche, un fort écart persiste entre les sexes : le taux de participation au travail est plus fort chez les hommes (69,1%) que chez les femmes (59,9%).

Le terroriste responsable de l’attentat du 18 avril, Abed Alhamed Abu-Sarur, un habitant du quartier Aidah de Bethléem, a été mortellement blessé quand la bombe qu’il portait a explosé. Il est mort deux jours après.

RECUL DU TEMPS PARTIEL Le plein-emploi actuel se traduit aussi par l’augmentation des emplois à temps plein et un recul des emplois à temps partiel. En avril dernier, l’effectif des salariés qui travaillaient généralement à plein temps a augmenté de 1,6% par rapport à mars (soit un supplément de 46.000 salariés à plein temps).

coolamnews

En revanche, les salariés à temps partiel

sont en recul ; en avril dernier, leur nombre a baissé de 2,6% par rapport à mars, soit 22.000 salariés à temps partiel en moins. Malgré le recul du temps partiel, le nombre de salariés qui travaillent moins de 35 heures par semaine reste élevé en Israël : 21,6% des salariés israéliens travaillent encore à temps partiel, contre 78,4% à temps plein. Le taux de salariés à temps partiel est plus fort chez les femmes (32%) que chez les hommes (22%). PÉNURIE DE SALARIÉS Avec la baisse du chômage, c’est aussi la pénurie de salariés qui s’amplifie : en avril dernier, 94.200 emplois proposés n’ont pas trouvé preneur, contre 93.000 en mars dernier. Au cours du dernier trimestre, le nombre d’emplois vacants en Israël a augmenté de 13,6% en rythme annuel. Parmi les secteurs qui ont du mal à embaucher : le commerce, la restauration, l’industrie, le gardiennage et les aides à domicile. CONJONCTURE INCERTAINE La poursuite de la baisse du chômage en Israël est d’autant plus étonnante que l’activité économique tourne au ralenti : au premier trimestre 2016, le PIB n’a augmenté que d’un petit 0,8% en rythme annuel. Pour les économistes israéliens, l’explication de la baisse du chômage se trouve dans les bas salaires : les créations d’emplois ont lieu dans les secteurs où la productivité est faible (comme le secteur public) et où les salaires proposés sont particulièrement bas. En revanche, les secteurs à forte productivité et aux salaires élevés (industrie et hightech) ne sont pas créateurs d’emplois. Jacques Bendelac (Jérusalem)


À LA UNE

Edition du 31 Mai au 6 Juin 2016

Les pays arabes auraient déjà trouvé le successeur d’Abbas Dahlan, un rival d’Abbas, a été chassé de Gaza après que le Hamas ait pris le contrôle de l’enclave côtière en 2007. En 2011, il a été expulsé du Fatah suite à des allégations de corruption et à des accusations d’empoisonnement du chef terroriste Yasser Arafat.

Les Emirats Arabes Unis, l’Egypte et la Jordanie envisageraient de désigner l’ancien homme fort de Gaza, Mohammed Dahlan comme successeur de l’actuel président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas. Citant des sources palestiniennes et jordaniennes anonymes, le média Middle-East Eye a rapporté vendredi un plan conjoint pour positionner Dahlan à la tête de l’Autorité palestinienne, l’ancien chef du Fatah dans la bande de Gaza, au retour de son exil dans le Golfe. Le plan a été discuté avec Israël, selon l’article, qui n’a pas précisé la réaction de l’Etat juif.

Abbas, 81 ans, dirige l’Autorité palestinienne depuis 2005. Dahlan qui est âgé de 54 ans, a dirigé la police palestinienne à Gaza au lendemain des accords d’Oslo de 1993. Le Middle-East Eye a déclaré que les objectifs de ce plan sont d’unir le Fatah et de le renforcer contre le Hamas, d’arriver à un accord de paix avec Israël et de prendre le contrôle des institutions palestiniennes souveraines en Judée Samarie. « Dahlan estime que le Hamas est plus faible que le Fatah à Gaza et que le Fatah est plus faible que le Hamas en Judée Samarie », a déclaré une source palestinienne. « Les parties [les Émirats arabes unis, la Jordanie et l’Egypte] estiment que Mahmoud Abbas n’a plus d’avenir politique », peut-on lire dans Middle-East Eye. coolamnews

13

Le Hezbollah prépare des dizaines de tunnels et des milliers de missiles contre Israël

Le mouvement terroriste Hezbollah a déclaré qu’il était en train de creuser des tunnels le long de la frontière avec Israël et s’est vanté d’avoir réussi à créer un «équilibre de la terreur», faisant selon lui du sud du Liban « la région la plus sûre du Moyen-Orient. » Malgré ses lourdes pertes en Syrie, le Hezbollah est convaincu qu’il est appelé à devenir une «puissance régionale» qui « formulera de nouvelles équations dans la région. » Ces éléments ont été publiés par le quotidien pro-Hezbollah Al-Safir, ils ont été traduits par l’Institut MEMRI pour le 16e anniversaire du retrait israélien du sud du Liban, qualifié selon les termes du Hezbollah de « Jour de la Libération. » « Il est juste de dire que les hommes de

la résistance à la frontière orientale complètent la mission des premiers hommes de la résistance [qui combattent Israël], qui travaillent jour et nuit [le long de la frontière] … procèdent à des observations et creusent des tunnels pour provoquer les colons et les soldats ennemis jusqu’à leur faire perdre le sommeil ». Le porte-parole du Hezbollah a également déclaré que le groupe terroriste avait construit un réseau tentaculaire de bunkers souterrains alimentés par des générateurs, avec à la clé des dizaines de logements et des milliers de roquettes prêtes à être utilisées contre Israël. «La guerre n’est pas encore arrivée, mais elle pourrait arriver un de ces jours», dit le rapport.


À LA UNE

Edition du 31 Mai au 6 Juin 2016

Après avoir rejeté son vote à l’UNESCO, la France vote une nouvelle résolution antisémite

M. le Premier Ministre Manuel Valls, M. le Ministre des Affaires Étrangères Jean-Marc Ayrault, M. L’ambassadeur de France à Tel-Aviv Patrick Maisonnave.

« Après Obama, Trump ? »

Lettre qui sera envoyée par valise diplomatique depuis le poste Consulaire de Tel-Aviv et publiée par le NouvelObs.com Messieurs les responsables gouvernementaux et diplomatiques, Inutile de revenir ici sur le vote scandaleux de la France à l’UNESCO (vote désormais dénoncé par la France, sans qu’on n’en connaisse encore le ou les responsables). Inutile également de revenir sur la visite en Israël, cette semaine, de M. Manuel Valls… Une visite au cours de laquelle il a largement salué Israël pour ce qu’il est: un Etat démocratique fort et un ami sincère de la France. Inutile de revenir le financement par de nombreux députés et sénateurs français, grâce aux réserves parlementaires, d’associations ou d’ONG pro-boycott d’Israël alors même que vous ne cessez de répéter que ce boycott est illégal (mais que vous n’interdisez pas ces ONG et leur financement).

Après La résistible ascension de Barak Obama et Le désastre Obama, La Maison d’Edition a le plaisir de vous annoncer la parution du nouveau livre de Guy Millière, Après Obama, Trump ?, un livre indispensable pour comprendre l’Amérique et le monde après huit années de présidence Obama. C’est un livre crucial pour déchiffrer les enjeux de l’élection présidentielle de novembre prochain, pour savoir ce qu’incarne la candidate démocrate Hillary Clinton si la justice ne l’inculpe pas d’ici là, et les rai-

14

sons de la vague immense qui porte Donald Trump et lui donne des chances d’accéder à la Maison Blanche que nul ne doit sous estimer. A ne pas manquer. Ce livre est actuellement disponible sur le site de La Maison d’Edition et sur Amazon. fr. Il sera en vente dans les librairies à partir du 15 juin 2016.

Inutile enfin de rappeler que la France finance seule et avec l’Union Européenne, de nombreuses constructions illégales palestiniennes, arabes et bédouines, dans les territoires disputés – faisant de facto évoluer le statu quo en vigueur ; et alors que la France dénonce les constructions israéliennes dans les implantations. Je sais vos mots et messages toujours rassurants et amicaux. Je sais aussi, comme le disait M. Valls à Jérusalem il y a quelques jours, que les amis doivent se parler avec

franchise. Dès lors, je vous pose une simple question: pour quelle raison la France vientelle de voter, à l’ONU ce 26 mai 2016, une résolution condamnant Israël comme étant le seul pays de la planète à violer les lois de la santé ? Vous n’êtes pas sans savoir que les soins israéliens sont ouverts à tous ? Que de nombreux palestiniens se font soigner dans les hôpitaux d’Israël ? Que les familles des leaders du Hamas et du Fatah, ainsi même que les terroristes eux-mêmes, se font soigner en Israël ? Que des centaines de Syriens se font soigner gratuitement par Israël ? Ne vous dédouanez pas, s’il vous plait, en affirmant que la Grande-Bretagne, l’Allemagne et énormément de pays à travers le monde ont également voté pour cette résolution scandaleuse et raciste. La France devrait être au-dessus de ce carnaval, la France devrait montrer l’exemple. Mais dès lors que vous approuvez ces résolutions, comment souhaitez-vous être pris au sérieux ? Non seulement les Israéliens vous rient au nez, mais vous montrez à la face du monde qu’entre vos mots d’amitiés et vos actes guerriers, la réalité est bien difficile à accepter. En tant que conseiller-consulaire et au nom de tous les Français d’Israël, mais aussi de tous ceux qui luttent pour l’avènement de la paix au Proche-Orient, je suis donc contraint, une fois de plus et malgré mon amour pour le plus beau pays du monde qu’est la France, de dénoncer votre parti-pris et votre ignorance la plus profonde en ce qui concerne Israël. Merci de votre réponse, Jonathan-Simon Sellem Représentant élu des Français d’Israël, conseiller-consulaire



À LA UNE

Edition du 31 Mai au 6 Juin 2016

16

Le transfert de technologies France-Israël : un véritable levier de croissance 1. Les avantages du transfert de technologie Le transfert de technologie est un processus par lequel une invention, un logiciel, une application, un programme informatique, un savoir-faire ou des compétences développés par une entreprise ou une organisation (comme un institut de recherche) sont transférés à une autre entreprise.

Israël fait partie des pays les plus innovants au monde. Elément révélateur : en 2015, les acquisitions de start-up israéliennes par les géants internationaux de l’industrie des technologies ont atteint un nouveau record, dépassant les 7 milliards de dollars. L’année 2016 a débuté sur de mêmes bases avec, en particulier, l’arrivée d’investisseurs chinois. Le conglomérat chinois Kuang-Chi a ainsi annoncé qu’il investirait 300 millions de dollars dans les entreprises de technologies israéliennes. Dernièrement, les acquisitions de start-up israéliennes sont en pleine expansion : - En 2015, la société américaine Harman a fait l’acquisition de la société israélienne Red Bend (leader mondial de solutions de gestion logicielle mobile) pour 170 millions de dollars. - En 2016, Intel a racheté la start-up israélienne Replay Technologies spécialisée dans la reconstruction de vidéo 3D d’événements sportifs pour un montant estimé entre 150 à 175 millions de dollars. - En 2016, Oracle a acquis la start-up israélienne Ravello (pionnier de la virtualisation et des plates-formes de machines virtuelles) pour un montant de 400 à 500 millions de dollars dans le but de concurrencer Microsoft Azure et Amazon Web Services. Le Premier Ministre Manuel Valls en visite en Israël, du 21 au 24 mai 2016, avec Axelle

Lemaire notamment, a eu l’occasion de découvrir quelques-unes des pépites de cette Start up Nation… Les investisseurs français ont pris conscience de ce dynamisme depuis quelques temps, et cherchent à optimiser des leviers d’innovation et de croissance qu’offrent les technologies israéliennes. Le premier canal usité par les sociétés françaises dans cette optique est le transfert de technologies permettant à l’entreprise de gagner du temps en intégrant dans sa propre offre commerciale un produit ou une innovation développé en Israël. Dans un contexte favorable aux activités de R&D, les entreprises privées ainsi que les universités et centres de recherche israéliens ont développé des relations fortes avec des investisseurs français et européens permettant une exploitation efficace de leurs innovations. Parmi les secteurs les plus innovants de la Silicon Wadi (Silicon Valley israélienne), figurent la cybersécurité (protection des systèmes informatiques et des données, sécurité biométrique), la domotique et les objets connectés, l’électronique et les semi-conducteurs (capteurs, imagerie, réalité augmentée) et les contenus et interfaces (vidéos, médias linéaires et non linéaires, publicité).

Le transfert peut intervenir entre entreprises privées, mais également entre une société commerciale et une structure publique, issue du monde universitaire. Il s’agit en tout état de cause pour l’acquéreur de profiter d’une technologie maîtrisée par l’inventeur afin d’améliorer un produit, ou de proposer un nouveau produit au sein de son propre marché. Pour l’inventeur, le transfert de technologie permet de bénéficier de l’implantation locale de l’acquéreur afin de proposer ses propres produits et innovations directement au sein d’un nouveau marché, sans les barrières rencontrées dans le cadre d’une exportation ordinaire, et ainsi de bénéficier d’un avantage concurrentiel. On le voit, un accord de transfert de technologies, par sa nature, implique une collaboration étroite entre l’acquéreur (ou le licencié) et le cédant (ou le donneur à licence) dans une perspective de bénéfices réciproques et d’adaptation à un savoir-faire, à un produit, à une technologie complexe, à un marché. Le transfert de technologie peut ainsi être formalisé de différentes manières selon les spécificités de l’ensemble transféré. Ainsi le transfert peut intervenir par une cession de droits de propriété intellectuelle (cession de brevets, de logiciels/algorithmes, marques ou dessins et modèles industriels), une concession de licence exclusive ou non exclusive (licence d’utilisation d’une technologie protégée, limitée dans le temps, dans l’espace, etc.), un partenariat commercial, la création d’une joint-venture, une prise de participation, un rachat d’entreprise… 2. Les enjeux juridiques des transferts de

technologies Il est nécessaire de définir précisément la stratégie à adopter pour le transfert de technologies tant les enjeux juridiques sont importants, et particulièrement ceux relatifs aux droits de propriété intellectuelle. Tout d’abord, il est essentiel pour les parties de définir les contours du transfert et ainsi de recenser précisément les droits de propriété intellectuelle attachés à la technologie envisagée. Il est particulièrement recommandé de s’attarder sur le type de droits concernés (brevet, marque, savoir-faire, logiciel, droits d’auteur, dessins et modèles) et sur les formalités de protection accomplies, sur la durée de la protection offerte, sur la possibilité d’opérer d’éventuelles extensions de la protection. Cette analyse doit s’opérer dans une perspective concurrentielle. Il s’agit en effet de définir si les droits envisagés sont suffisamment larges afin d’éviter tout contournement de la part d’un concurrent et/ou d’éviter tout litige ou toute revendication de la part d’un tiers. A cet égard, il est essentiel pour l’acquéreur de prévoir dans le contrat formalisant le transfert une clause de garantie le protégeant en cas de remise en cause du droit de propriété intellectuelle. La propriété intellectuelle israélienne à cet égard est intéressante.En effet, le gouvernement israélien souhaite éviter que les transferts de technologie ne se transforment en “fuite des connaissances”. C’est pourquoi, il a développé de nombreuses coopérations (telle que Magnet Consortia) pour favoriser les collaborations entre les multinationales, les entreprises locales et le monde universitaire. Cette volonté politique s’est traduite par la systématisation des dépôts de brevets permettant d’accorder aux innovations israéliennes une protection juridique efficace. Il est à ce titre à relever que les dépôts de brevets sont particulièrement tournés vers l’international comme l’illustre la pratique du dépôt triadique (brevets déposés à la fois auprès de l’Office européen des brevets, du Japanese patent office et de l’Office américain) en plein développement. La souplesse des outils contractuels à la disposition des entreprises permet cependant d’adapter au mieux la réalisation du transfert aux besoins exprimés, à la nature de la technologie transférée et ainsi d’offrir à chaque partie des garanties et une protection juridique adéquates. Le développement de telles formes de coopération commerciales est une véritable chance pour les entreprises, tant françaises qu’israéliennes, dans une perspective de conquête de marchés et d’ultra concurrence technologique. Gageons que les échanges technologiques s’intensifieront entre les deux pays. Avec la participation de Maxime Ramos-Guerrero, Avocat Source : Journal du Net


À LA UNE

Edition du 31 Mai au 6 Juin 2016

17

Suisse : Le Parlement lance une enquête contre des ONG anti-israéliennes proches de BDS liées au terrorisme

Le Département des Affaires étrangères (FDFA) a alloué des fonds de quelques millions à des ONG anti-israéliennes liées à des activités terroristes et travaillant au soutien du mouvement Boycott, Désinvestissement, Sanctions contre Israël, selon un reportage paru dans le journal suisse Basler Zeitung lundi.

Le récit en Une du journal réalisé par le journaliste chevronné Dominik Feusi, avait pour gros titre : “Des Resistances au Parlement contre des fonds alloués à des campagnes de dénigrement d’Israël » et il affirme que le Député Christian Imark avait introduit une motion soutenue par 41 députés venant de tout le spectre politique et appelant le FDFA à arrêter tout financement direct ou indirect des organisations qui parrainent « des actions racistes et antisémites » ou qui sont impliquées dans les campagnes de BDS ». Ce geste politique pourrait mener à un changement radical dans le financement suisse en direction de nombreuses ONG anti-israélienne opérant en Israël et dans les territoires disputés. Le Professeur Gerald Steinberg, président de l’Observatoire NGO Monitor, basé à Jérusalem, s’est exprimé avec le Jerusalem Post concernant cette évolution.

« Cet article détaillé et sans précédent… reflète les inquiétudes de beaucoup de députés en Suisse, qui ont été surpris d’apprendre l’impact très négatif et contre-productif du financement par leur gouvernement d’NGO radicalement opposées à la paix », a déclaré Steinberg. « Comme dans le cas de l’UE et de beaucoup d’Etats pris isolément, le processus de financement qui soutient Al-Haq [une ONG basée à Ramallah] – le meneur de la campagne de guerre juridique – et Breaking the Silence, ainsi que d’autres groupes anti-israéliens, a été totalement dissimulé aux médias et aux députés jusqu’à présent », a t-il dit. Steinberg, aux côtés d’Olga Deutsch, responsable du bureau de recherches en Europe d’NGO Monitor, a expliqué aux Députés de Bern, en mars, la mauvaise conduite supposée et les irrégularités financières de certaines ONG. « Comme on l’a fait remarquer dans l’article du Basler, des financements supplémentaires suisses ont été apportés à l’Aide Islamique Mondiale », poursuit-il. « Plus tôt cette année, la Banque HSBC a coupé tous ses liens avec cette ONG du fait d’inquiétudes concernant son implication dans le terrorisme. Israël a déclaré que l’IRW (Is-

lamic Relief Worldwide) est une entité qui soutient le terrorisme, en citant des financements versés au Hamas. Le gouvernement suisse doit, à présent, revoir les conditions de ce financement ». L’article suppose que le FDFA a transféré l’équivalent de près de 182.000 $ à l’IRW l’an dernier. Il fait aussi remarqué que les financements suisses ont été directement ou indirectement envoyés à 44 ONG, qui « sont opposés aux négociations avec Israël et à la paix, et qui travaillent en vue du boycott des produits israéliens ». L’organisation anti-israélienne Badil est citée en tant que bénéficiaire de fonds suisses. Badil rejette « par les mots et par les images l’existence même d’Israël et ceci est en contradiction avec la politique étrangère officielle de la Suisse », selon l’article. L’article cite aussi les ONG Adalah et Gisha en tant que bénéficiaires de, respectivement, près de 71.000 et 61.000 $. Il affirme que Gisha combat « les mesures sécuritaires israéliennes » et qu’Adalah « lutte contre le caractère juif d’Israël ». Le site de Gisha déclare que son « but est de protéger la liberté de mouvement des Palestiniens » et le site internet d’Adalah dit qu’il « travaille pour promouvoir et défendre les droits des Arabes Palestiniens citoyens d’Israël ».

Steinberg ajoute : « Les Suisses sont des financiers centraux [avec le Danemark, la Suède et la Hollande] du Secrétariat de Loi Humanitaire Internationale, à l’Université de Bir Zeit de Ramallah. Cet argent profite à 20 ONG radicales impliquées dans BDS, dans la guerre juridique contre Israël et, dans certains cas, comme dans celui de Badil, dans l’antisémitisme directement. Ce financement expire à la fin 2016 et la Suisse est actuellement en train de débattre de son renouvellement. » Selon l’article, le Bundesrat, le Conseil exécutif du gouvernement suisse, doit maintenant répondre à la motion soumise par les Députés. « Ces révélations comprennent des cas de « double-déduction » – un financement provenant de diverses agences gouvernementales suisses au profit des mêmes ONG, qui est rendu possible grâce à des opérations dans le plus grand secret », ajoute Steinberg. Il a ajouté que le débat public suisse qui traverse les lignes partisanes et idéologiques a contribué à déclenché des débats similaires qui se déroulent actuellement en Hollande, au Danemark et dans d’autres pays, qui peuvent être impliqués dans le financement à grande échelle d’ONG radicales ». Par BENJAMIN WEINTHAL


À LA UNE

Edition du 31 Mai au 6 Juin 2016

18

Jeane Manson : 40 ans d’amour, de chansons et un grand retour

L’Américaine la plus française est de retour avec un album intitulé Amour aux ambiances très diverses sur lequel plusieurs artistes qui lui sont chers ont collaboré. Notamment sa fille Shirel avec laquelle elle donnera un concert en exclusivité à l’espace Rachi, à Paris, les 7 et 8 juin prochain. Un duo mère fille inédit en France qui promet une soirée inoubliable, faite d’émotions artistiques très diverses et de quelques surprises ! Interviews croisées…

Jeane Manson : « Il y a en Israël, une force spirituelle qui donne beaucoup d’énergie ! »

Quarante ans de chansons et une carrière impressionnante, dans le monde entier. Si vous regardez en arrière, quelle image, quel mot retenez-vous ? Je dirais que tout est un éternel recommencement, mais que surtout, j’ai eu beaucoup de chance. J’ai fait 26 albums, vendu des dizaines de millions de disques, je suis toujours en forme et j’ai toujours ma voix. Certes, j’ai beaucoup travaillé, mais j’ai eu la chance incroyable et l’immense bonheur de gagner ma vie en chantant. Votre album est un éloge de l’amour, que représente l’amour pour vous ? L’amour c’est grand et cet album est un retour à l’amour parce que j’ai pu travailler avec des gens que j’aime. Claude Barzotti a chanté avec moi, Jean-Jacques Laffont, ma fille Shirel, Mathieu Sempéré, (ex-membre des Stentors-NDLR) et plusieurs autres ont participé et leur participation était emplie de beaucoup d’amour. Justement, vous abordez ces collaborations aussi diverses qu’inédites. JeanJacques Laffont, Claude Barzotti étaient, durant les années 80, de véritables stars et ils ont été hélas délaissés. Pourquoi avez-vous fait appel à ces artistes ?

Avant tout, parce que ce sont des amis et des artistes de talent. Certes, ils ne sont plus très à la mode, mais moi aussi finalement, je commence à être oubliée (elle rit). Entre amis, on peut faire plus de bruit qu’en solo ! Votre fille Shirel a aussi collaboré sur deux titres de votre album, qu’est-ce que cela vous inspire? Ma fille a énormément de talent, voire même trop ! Je pense qu’elle n’arrive pas à s’adapter à la France car ses chansons sont principalement en anglais ou en hébreu. Toute ma famille a été baignée dans le monde de la musique, nous avons le même esprit. Chanter ensemble, c’est montrer le lien entre les générations. Ce concert mère/fille a lieu à l’espace Rachi (au siège du FSJU-NDLR), à Paris. Pourquoi là-bas ? J’ai accepté immédiatement après qu’on me l’a proposé. Je suis très heureuse de chanter dans ce centre dédié à la culture juive. J’aime Israël, je partage les peines et les joies de ce pays. J’aime l’idée de partager ce concert avec ma fille et d’autres artistes dans ce lieu. Vous interprèterez « Avant de nous dire

adieu », tube planétaire réorchestré sur cet album. Cette chanson est comme un diamant dans votre carrière n’est-ce pas ? Oui, c’était ma première chanson, elle m’a donné ma chance. Pour un artiste, il faut toujours un succès comme celui-là pour lancer une carrière ! Avez-vous eu des moments difficiles durant votre carrière ? Oui au début de ma carrière, je n’ai pas toujours pu faire exactement ce que je voulais faire, j’étais obligée de suivre une certaine route. Alors que, dans les années 90, j’ai pu être davantage créative : chanter avec les Chœurs de l’Armée Rouge, faire un album country, chanter du gospel… Vous séjournez régulièrement en Israël, où vit votre fille, vos petits-enfants, quel regard portez-vous sur ce pays ? C’est un magnifique pays, c’est incroyable ce que l’on a pu faire sur une terre aussi petite et en aussi peu de temps ! Je me sens davantage en sécurité là-bas qu’en France et j’y vais tous les deux ou trois mois car j’ai très envie de voir grandir mes petits-enfants. Il y a un quelque chose d’extraordinaire en Israël, une force spirituelle qui donne beau-

coup d’énergie. Le problème je pense, c’est que les gens connaissent très mal ce pays. Quel était votre premier contact, avec Israël ? C’était dans le cadre de l’Eurovision à Jérusalem, en 1978, je représentais le Luxembourg à cette époque. J’ai trouvé que le pays, la société avait beaucoup de ressemblances avec les Etats-Unis : ils ont la même culture, agissent de la même manière. J’étais tellement heureuse de visiter ce pays. J’ai encore quelques photos, prises à Bethléem. Ce que je ne pourrais faire aujourd’hui d’ailleurs ! Dernière question, quel regard portez-vous sur l’élection présidentielle qui s’annonce dans votre pays, les Etats-Unis ? C’est une blague ! Trump, je l’appelle le Tintin de l’Amérique, mais en fait, il est beaucoup moins inoffensif que Tintin, il pourrait presque être le premier dictateur des Etats-Unis. Il peut faire beaucoup de mal au pays. S’il est élu, je ne pense pas que je retournerai aux Etats-Unis ! Amour de Jeane Manson. 40 ans de chansons.

Shirel : « Chanter ensemble, c’est un cadeau transmis de génération en génération » La chanteuse unit sa voix à celle de sa mère sur deux titres de l’album. Une collaboration artistique vécue comme un chance absolue. Entretien… Comment vous est venue l’envie de faire un concert mère/ fille ? Vous y pensiez depuis longtemps ? Nous avions déjà fait un concert ensemble, il y a 3 ans en Israël. Nous nous sommes beaucoup amusées et cela avait beaucoup plu au public c’est pourquoi nous avons voulu monter ce projet en France. Vous avez collaboré sur deux titres de l’album de votre mère pourquoi ? C’est une tradition dans notre famille. Ma grand-mère est chanteuse de jazz, et a toujours chanté sur les albums de ma mère. Aujourd’hui c’est à mon tour de chanter pour ma mère et bientôt je l’espère, ce sera ma fille qui chantera sur mes albums. Nous avons des voix très différentes, un cadeau transmis de génération en génération. De ce fait, c’est une bonne chose d’avoir ce cadeau sur bande et sur une même chanson. Pourquoi ces titres « Une femme » et « Le seul soleil du cœur » « Une femme » est une chanson que ma mère a écrite il y des années et c’est l’une de mes préférées. C’est pour cette raison que j’ai proposé de la chanter, déjà à l’époque de nos concerts en Israël. Puis il y a cette dernière chanson « Le seul soleil du cœur » écrite par ma mère. Les thèmes abordés dans cette chanson sont très familiers du public : en effet, on y parle entre autres de

la relation mère/fille, des défis de la femme. Elle était donc tout indiquée pour être celle qui marquait notre union en chanson.

transformation comme un serpent qui se déleste de son ancienne peau ou du papillon qui sort de sa chrysalide.

Votre participation à « The Voice Israël » a-t-elle dynamisé votre carrière là-bas ? Oui bien sûr, même si Israël est un petit pays où la répercussion est moins grande, The Voice est une émission énormément vue et appréciée. J’ai beaucoup appris sur cette émission, c’était une expérience très intéressante. Grâce à The Voice j’ai pu être connue du grand public et monter plusieurs futurs projets en Israël. J’ai aussi rencontré des artistes que j’adore, comme Shlomi Shabbat, et nous travaillons ensemble en ce moment…

Pourquoi parlez-vous de mutation, transition sur cet album ? Il y a des périodes dans la vie où l’on change et pour moi c’est aujourd’hui, le changement ! Je passe par des épreuves, mais les épreuves sont aussi des preuves. Celles qui montrent qu’on peut évoluer, avancer…

Votre mère est-elle connue en Israël ? Non, mais depuis que les Français arrivent en masse en Israël elle commence à le devenir ! Les Israéliens connaissaient surtout sa chanson « Avant de nous dire adieu » car elle a été numéro 1 du top 50.

Comptez-vous revenir en France, retrouver votre public français ? Je suis partie il y a bien longtemps mais oui je suis toujours ouverte aux propositions qu’on pourrait me faire. Vivre en Israël n’est pas un frein. Seulement maintenant que j’ai des enfants cela complique les choses car j’essaye de poser un cadre stable, de m’enraciner. Cela dit, j’aime voyager, je l’ai toujours fait, et c’est pour cette raison que j’ai sorti cet album en France : pour récréer du lien.

Vous revenez en France avec un nouvel album 7 ? Pourquoi ce titre ? J’ai choisi d’appeler mon album 7 car cela correspond à un cycle, celui de la nature, selon la Kabbale. C’est un entre-deux, une mutation, et la pochette de l’album reprend parfaitement cette idée puisque l’on voit mon visage dédoublé. C’est l’album de la

Comment voyez-vous la patrie de votre mère ? J’ai passé mon enfance aux Etats-Unis jusqu’à l’âge de 6 ans. L’anglais est ma langue maternelle, j’ai un lien très fort avec les Etats-Unis. J’écris mes chansons en anglais, j’aime la culture américaine, cet enthousiasme et cet optimisme qui insuf-

flent de la confiance et qui nous manquent cruellement en France. En Israël aussi, on s’exprime un peu à l’américaine : on a le droit de s’exprimer, de prendre des risques, de faire des erreurs aussi. Cela n’empêche jamais de se lancer ! Qu’attendez-vous de ce concert à l’espace rachi ? J’adore chanter avec ma mère, nous le faisons beaucoup à la maison donc partager la scène avec elle est une idée qui me plat énormément. Ce sera un moment inoubliable. Pour conclure, quel regard portez-vous sur la France de 2016 et sur la situation des juifs en France. Quand j’ai fait mon mon alyah, il y a 20 ans, je commençais sentir ce goût amer que personne ne ressentait. Alors je ne suis pas étonnée : c’est triste… Ou pas ! Je pense que c’est dans l’ordre des choses, finalement que les juifs rentrent sur leur terre. J’espère que cela se fera avec le moins de dégâts possibles, par volonté et non pas par obligation… Concert Jeane Manson et Shirel les 7 et 8 juin 2016 à l’Espace Rachi, 39 rue Broca, 75005 Paris. Réservations : 01 42 17 10 36



À LA UNE

Edition du 31 Mai au 6 Juin 2016

20

Donald Trump Président? Un impact est possible sur l’économie d’Israël nisme commercial, Trump prône un libéralisme total dans les affaires ; il a promis abaisser le taux d’impôt sur le revenu de 39% à 25%, alors que l’impôt sur les sociétés serait ramené à 15%. Or Trump ne dit pas d’où viendra le financement du déficit énorme qui sera engendré par la baisse de la fiscalité. Une des solutions serait de réduire d’autant les dépenses publiques ; au contraire, Trump réaffirme qu’il veut augmenter certaines dépenses, notamment les infrastructures et les équipements militaires. Selon les experts américains, la politique budgétaire libérale de Trump conduira à creuser le déficit public ; celui-ci passera de 3% du PIB aujourd’hui, à 10%. Cette fuite en avant se traduira par une crise financière sans précédent, crise qui se répercutera aussi sur les partenaires économiques des États-Unis, Israël compris. EXPULSION DES IMMIGRANTS Le candidat républicain veut également expulser tous les immigrants illégaux, soit environ 11 millions de personnes. La majorité d’entre eux sont employés dans les secteurs de l’agriculture et du commerce de détail. Pour ces entreprises, la perte d’une main d’œuvre bon marché entraînerait une augmentation des coûts de production qui pourrait leur être fatale.

La possible élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis pourrait avoir un impact indirect sur l’économie d’Israël. C’est officiel : jeudi dernier, le candidat républicain a atteint la majorité de délégués requise pour l’investiture de son parti à l’élection présidentielle du mois de novembre. De quoi aura donc l’air l’économie américaine si Donald Trump devenait le 45e président des États-Unis d’Amérique ? Selon les déclarations du candidat républicain, la politique économique sera entièrement revue et corrigée : le protectionnisme commercial freinera les échanges internationaux ; l’expulsion des immigrés portera un coup fatal à certains secteurs et tirera le PIB vers le bas ; la baisse des impôts creusera les déficits et accélèrera la récession, etc. Autrement dit, l’économie américaine entrera dans une période d’incertitude et de turbulences ; ses principaux partenaires, Israël compris, peuvent craindre la contagion. BAISSE DU DOLLAR Une des premières réactions à l’élection de Trump se fera ressentir sur les marchés financiers ; ceux-ci subiront une forte pression en attendant de connaître les mesures que le nouveau président leur prépare. Trump a notamment annoncé qu’il remplacera la gouverneure de la banque centrale américaine (Fed), Janet Yellen ; c’est une me-

nace qui est loin de rassurer les opérateurs en bourse. Une perte de confiance des investisseurs dans la nouvelle Administration américaine se traduira inévitablement par une baisse du dollar. Pour Israël, qui cherche par tous les moyens à soutenir le dollar face au shekel, un recul du billet vert remettrait en cause les efforts de la banque d’Israël pour parvenir à un taux de change équilibré. Et un shekel trop fort renchérit les produits israéliens sur les marchés étrangers. RELÈVEMENT DES TAUX D’INTÉRÊT Le président qui remplacera Barak Obama devra affronter un lourd défi dans le domaine de la finance : celui de l’augmentation des taux d’intérêt. Le candidat Trump a souvent répété (et regretté) que la Fed maintenait des taux bas pour soutenir artificiellement l’activité et pour favoriser la politique interventionniste de l’administration Obama. Vue d’Israël, la politique des taux bas de la Fed permet de soutenir l’activité, ce qui favorise aussi les échanges internationaux. Un relèvement des taux freinerait la baisse du dollar et provoquerait de nouveaux déséquilibres dans le commerce mondial. Sans compter qu’une hausse des taux serait contraire à la politique républicaine prônée par Trump : homme d’affaires multimillionnaire, il fera tout pour que les États-Unis restent attractifs pour y faire des affaires ;

et des taux d’intérêt bas contribuent à cette attractivité. Reste à savoir comment Trump règlera les intérêts contradictoires des agents économiques, comme entrepreneurs, spéculateurs, consommateurs, importateurs et exportateurs, etc. PROTECTIONNISME COMMERCIAL Trump se définit comme un partisan de la libre-circulation des marchandises, mais il n’aime pas certains accords de libreéchange que son pays a signé. Ce qui fait qu’un des rares dossiers économiques qu’aborde le candidat Trump est celui de la protection des produits américains, notamment face aux importations chinoises. Il n’hésite pas à affirmer qu’il renégociera certains accords commerciaux (comme l’Accord de libre-échange nord-américain entré en vigueur en 1994) et qu’il imposera de nouveaux des tarifs douaniers sur les importations chinoises. Résultat : le programme économique et les déclarations de Donald Trump contiennent des mesures protectionnistes qui ont le potentiel de nuire à l’économie américaine. Et ses partenaires commerciaux aussi en souffrirait, notamment les pays qui vendent leurs marchandises aux États-Unis. C’est le cas d’Israël : en 2015, les États-Unis ont absorbé des marchandises israéliennes pour un montant de 20 milliards de dollars, soit 30% des exportations israéliennes. BAISSE DES IMPÔTS Face à une certaine forme de protection-

Pour les pays clients des États-Unis (comme Israël), un renchérissement des produits importés aurait des conséquences fâcheuses. Par exemple, un renchérissement des produits agricoles se répercuterait sur la facture que paie Israël pour ses importations agricoles : en 2015, Israël a acheté aux ÉtatsUnis pour 300 millions de dollars en produits alimentaires. CONCLUSION : SAUT DANS L’INCONNUE L’élection de Trump ferait entrer les ÉtatsUnis dans une période d’incertitude politique et d’instabilité économique qui se répercuteront sur l’économie mondiale et sur les marchés internationaux ; sans compter qu’une bonne partie des promesses du candidat Trump ne sont pas, ou difficilement, réalisables. L’économie d’Israël est étroitement dépendante des États-Unis : pour son commerce, sa défense, ses finances, etc. L’élection de Trump pourrait l’entraîner dans une période d’incertitude économique, ce qui se traduirait certainement par un surcoût financier. Certes, la possible élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis « ne serait pas une catastrophe pour l’économie américaine » comme vient d’affirmer le célèbre investisseur Warren Buffett. Il est vrai qu’Hillary Clinton n’apparaît pas comme un chef charismatique pour le monde libre et pour l’économie mondiale ; mais elle a au moins l’avantage d’être prévisible et réfléchie. Jacques Bendelac (Jérusalem)





À LA UNE

Edition du 31 Mai au 6 Juin 2016

Droit de réponse de Monsieur Bruno Beschizza, Maire d’Aulnay-sous-Bois

L’article en question Israël Actualités n°382 : Un 31 décembre à Aulnay-sous-Bois

Le maire de cette ville Bruno Beschizza a préféré laisser s’exprimer en cette soirée de «réveillon» des prêcheurs salafistes dans son gymnase municipal plutôt que de passer pour un censeur…

Mis en cause dans un article publié dans l’édition n°382 du 8 au 14 mars 2016 dans l’hebdomadaire Israël Actualités sous le titre « Un 31 décembre à Aulnay-sous-Bois », Monsieur Bruno Beschizza tient à apporter à vos lecteurs les précisions suivantes. Il lui est notamment reproché d’avoir « préféré laisser s’exprimer en cette soirée de « réveillon » des prêcheurs salafistes dans son gymnase municipal plutôt que de passer pour un censeur... ». La réalité est bien différente. En effet, s’il est exact qu’en vertu de l’article L.2144-3 du Code général des collectivités territoriales, il incombe au Maire d’utiliser son pouvoir de police administrative afin d’empêcher qu’un trouble à l’ordre public survienne à l’occasion du prêt d’une salle communale, ce pouvoir doit s’exercer dans le respect des libertés publiques. La jurisprudence a précisé que les mesures de police portant atteinte à ces libertés doivent être « nécessaires, adaptées et proportionnées ». Ainsi, une commune ayant refusé de prêter une salle à une association musulmane pour des réunions au cours du Ramadan a été condamnée pour caractérisation insuffisante du risque de trouble à l’ordre public (CE, ord., 26 août 2011, n°352106). De même, saisi d’un arrêté communal d’interdiction du spectacle de l’humoriste Dieudonné à Clermont-Ferrand, le Conseil d’Etat a considéré qu’il s’agissait d’une atteinte grave et manifestement illégale aux libertés d’expression et de réunion, alors même que Dieudonné avait déjà été condamné

pour provocation à la haine raciale du fait de propos contenus dans son spectacle (CE, 6 fév. 2015, n°387726). En tout état de cause, l’association Espérance Musulmane de la Jeunesse Française (EMJF) est implantée à Aulnay-sous-Bois sans difficulté particulière depuis plus de quinze ans et très proche de la municipalité précédente. Les trois prédicateurs invités à la réunion du 31 décembre 2015, pour controversés qu’ils puissent être auprès de connaisseurs avertis, ne sont pas notoirement connus pour avoir été condamnés pénalement. Or, au-delà des informations de notoriété publique, on ne saurait sérieusement exiger d’un Maire qu’il fasse procéder à une vérification préalable approfondie concernant chacun des intervenants invités par des associations de la commune. Au surplus, six semaines après le début de l’état d’urgence, qui prévoit selon la loi du 3 avril 1955 que le Ministre de l’Intérieur peut interdire les « réunions de nature à provoquer ou entretenir le désordre », aucune information n’était parvenue à Monsieur Beschizza concernant un quelconque risque de trouble à l’ordre public du fait de l’association EMJF ou de l’un des trois intervenants à la réunion publique du 31 décembre 2015. En conclusion, si Monsieur Beschizza avait refusé de prêter une salle communale à ladite association, cela aurait constitué, selon la jurisprudence administrative actuelle, une atteinte à la liberté d’expression et à la liberté de réunion.

24

Le tract qui annonçait une soirée «spéciale» avec trois conférenciers qui n’étaient pas moins «spéciaux» avec le prédicateur Nader Abou Anas, qui estime dans ses prêches sur internet que «la femme ne sort de chez elle que par permission de son mari» et qualifie la musique de «sifflements sataniques». Le second intervenant fut Eric Younous, habitué à fustiger les femmes occidentales qui se baladeraient «à moitié nues dans les rues», lui-même affirmait en 2013 que «Le Chabat était une punition qu’Allah a infligée aux juifs». Quant au troisième orateur, un mystérieux «imam Mehdi d’Aubervilliers», il

s’agit en fait de Mehdi Bouzid, un salafiste fiché par la préfecture de Seine Saint Denis comme «prosélyte radical» qui a fréquenté autrefois Cherif Kouachi, l’un des assassins de Charlie Hebdo. Tout ce beau monde était convié par l’Espérance musulmane de la jeunesse française (EMJF). Le gymnase de «La rose des vents» lui avait été gracieusement prêté par le maire Les Républicains, Bruno Beschizza, un proche dit-on de Nicolas Sarkozy et Jean François Copè, pourtant connu pour ses positions très sécuritaires. Pour le maire, «l’andidote, c’est de parler à tout le monde »…Décidément à quelques 17 mois de la présidentielle, certains politiques vont finir par trouver des vertues aux discours salafistes..! YL

Dans son dernier rapport, Amnesty accuse le Hamas de crimes de guerre contre ses opposants Le Hamas s’est servi du conflit avec Israël pour «régler ses comptes» avec ses rivaux palestiniens, affirme mercredi Amnesty international. Le groupe islamiste au pouvoir à Gaza a ainsi exécuté au moins 23 personnes dans ce qui pourrait s’apparenter à des crimes de guerre, selon l’ONG, qui dénonce dans un nouveau rapport sur la guerre de Gaza de juillet-août 2014 «une campagne brutale d’enlèvements, de torture et de crimes contre des Palestiniens accusés de « collaborer » avec Israël». Le rapport détaille «les exécutions sommaires d’au moins 23 Palestiniens et l’arrestation et la torture de dizaines d’autres» de la part du Hamas. «Il est

absolument épouvantable que, tandis que les forces israéliennes infligeaient des pertes humaines et matérielles massives au peuple de Gaza, les forces du Hamas en aient profité pour régler sans vergogne leurs comptes, menant une série d’assassinats et d’autres graves violations» des droits de l’homme, affirme le directeur d’Amnesty pour le MoyenOrient et l’Afrique du Nord, Philip Luther. Qu’il est intéressant de noter que des millions d’euros sont perdus dans des rapports que personnes ne lit, sur des conflits déjà oubliés… Par Jérémyah Albert – JSSNews


À LA UNE

Edition du 31 Mai au 6 Juin 2016

25

Serge Klarsfeld: « une atmosphère de début des années 30… » de l’union européenne mais qui restent des régimes de droite nationaliste. Quand on voit que le Royaume-Uni, qui est un grand pays démocratique, menace de quitter l’Europe, on se dit que notre continent risque de devenir une sorte de citadelle de droite extrême fermée à toute migration de masse par un mur similaire à celui de Berlin. Cela étant, la migration massive qu’il a pu y avoir est aussi mauvaise dans le sens où tout excès entraîne, de la part des peuples, la peur de voir arriver des vagues de populations qui changent les mœurs et possèdent des points de vue différents. Il faut garder à l’esprit qu’il faut des décennies pour intégrer les enfants issus de ces mouvements. Des erreurs ont été commises et aujourd’hui, les grands partis ont du mal à reprendre la main. La volonté du parti socialiste, au début de l’année, d’appliquer la déchéance de nationalité dans certains cas, en est-elle une ?

Vendredi matin, à l’aéroport de Rodez. Peu avant 10 h, l’avion arrivant de Paris se pose sur le tarmac. Quelques instants plus tard, Serge Klarsfeld, écrivain et historien, apparaît dans le hall de l’aérogare aux côtés de son épouse, Beate. Accueilli par Simon Massbaum, président de l’association pour la mémoire des déportés juifs de l’Aveyron, le couple a effectué le voyage pour venir dévoiler, à Millau, une nouvelle plaque sur laquelle figurent quatorze noms supplémentaires de juifs raflés et déportés au cours de la Seconde Guerre mondiale. Avant de prendre la route du Sud-Aveyron, le premier défenseur de la cause des déportés juifs en France a pris le temps d’évoquer plusieurs sujets, dont la situation que connaissent actuellement la France et l’Europe. Entretien. Serge Klarsfeld, que vous inspirent les nombreuses fractures apparues, depuis plusieurs mois, au sein de la société française, sur le plan religieux, social ou idéologique ? Pour un Français juif, c’est une période difficile car nous faisons face à la montée de l’extrême droite et aux attentats des fondamentalistes musulmans. Nous sommes coincés entre ces deux ennemis. Le premier est déjà ancien et, même s’il ne fait pas campagne sur ce thème actuellement, nous présumons que son noyau reste an-

tisémite. Le second est à l’origine des attentats qui ont visé d’une façon aveugle les Français dans leur ensemble mais qui, certaines fois, ont plus particulièrement pris pour cible les juifs. On a vu des enfants être tués de sang-froid, ce qui montre bien le degré de haine anti-juive atteint par certaines personnes, qui restent, pour moi, minoritaires. Les attentats ont été perpétrés par des gens qui se sont appuyés sur des réseaux basés à l’étranger, des infrastructures particulières, mais ils ne sont pas liés à la masse de musulmans qui vivent en France. Aujourd’hui, je suis inquiet, inquiet de voir que le pays a du mal à se réformer et que les grands partis républicains de centre-gauche et centre-droite n’arrivent pas à s’adapter, ce qui provoque la montée du FN. Le fait que le prolétariat vote pour ce parti est un mauvais signe et la confirmation que les temps changent et qu’il y a une sorte de volonté populaire de mettre en place un régime autoritaire. Cette situation existe déjà dans plusieurs pays de l’union européenne. Êtes-vous préoccupé de voir ces idées gagner du terrain dans tout le continent ? Oui, car on en revient à une atmosphère de début des années 30. La Pologne, la Hongrie et la Croatie, par exemple, ont installé à leur tête des régimes qui font des concessions aux règles

Les mots «déchéance de nationalité» m’ont touché en tant que membre d’une génération qui a vu de nombreuses familles être déchues de leur nationalité sans avoir rien fait, sans avoir été fichées. Aujourd’hui, ce que je regrette, c’est que des gens fichés comme dangereux n’aient pas été internés administrativement. Par le passé, ceux qui étaient déchus de leur nationalité, comme les enfants juifs, étaient placés dans des camps spéciaux. Les fanatiques islamistes qui ont été enregistrés comme s’étant rendus en Syrie ou comme ayant des connexions avec des réseaux terroristes ont été laissés libres car l’internement administratif est vu comme antidémocratique. S’ils avaient été mis à l’écart de la société, dans des conditions humaines, nous n’aurions pas eu à faire face à tous les attentats récents. La déchéance de nationalité ne me semble pas être une mesure efficace pour empêcher ces personnes de passer à l’acte. L’internement administratif, en revanche, l’est. Nous pouvons adapter la démocratie aux différentes situations auxquelles elle est confrontée et ne pas rester toujours figés dans des schémas où l’on condamne telle ou telle chose.

tion, la Résistance, que beaucoup de résistants et de familles juives ont été déportés, mais c’est difficile à comprendre intérieurement si l’on n’a pas expérimenté la notion d’oppression et de libération. C’est comme la faim : si on ne l’a jamais connue, on a du mal à se l’imaginer. Évidemment, on ne peut pas souhaiter qu’elles traversent des épreuves comme celle-là. Il faut donc les former, leur dire «voilà ce qui s’est passé, vous devez être vigilants, faire attention dans les temps de crise et ne pas écouter les démagogues», de façon à ce qu’elles soient armées et prêtes à défendre les valeurs de la République si ce genre d’épreuves arrive. On entend souvent l’idée selon laquelle le devoir de mémoire doit évoluer, afin qu’il conserve tout son sens. Qu’en pensez-vous ? L’évolution doit permettre de faire comprendre aux jeunes qu’ils sont tenus de tous se retrouver dans le même creuset et partager les mêmes valeurs, sans occulter le fait qu’ils ont, derrière eux, des itinéraires différents. Il faut les aider à se rendre compte qu’ils ont la chance de vivre dans un pays privilégié. Il y a un récit national qui doit être commun. Les gens issus de l’immigration italienne, espagnole etc., les juifs, les musulmans qui vivent aujourd’hui en France doivent respecter les valeurs qui ont fait ce pays, ainsi que ses spécificités historiques. On ne vit pas en France comme on vit dans d’autres pays. Il faut comprendre le chemin qui a été effectué pour en arriver là, même s’il a été douloureux et contrasté, comme en ce qui concerne l’histoire avec l’Algérie. Comment avez-vous vécu la polémique qui a entouré l’invitation du chanteur Black M aux cérémonies de Verdun ?

L’objet de votre venue à Millau est indissociable du devoir de mémoire. Pensez-vous que les jeunes générations ont conscience de ce qu’il représente ?

Ce que j’ai vu, c’est de la maladresse, car on a invité quelqu’un qui est discutable. Il a un grand-père qui a fait Verdun mais lui ne l’a pas fait. De plus, il a chanté des chansons qui fustigent la France et les juifs. Ce n’est pas un personnage représentatif de ces cérémonies et il n’était donc pas indiqué de l’inviter, sauf s’il avait dit qu’il se repentait de ce qu’il avait chanté par le passé. Si la France se repent de telle ou telle mauvaise action, il peut aussi le faire. Quant au maire de Verdun, il a cédé à une opposition, oui, mais qui ne venait pas seulement de l’extrême droite.

Elles en ont une conscience peut-être intellectuelle, savent qu’il y a eu la guerre, la collabora-

Propos recueillis par Romain Gruffaz – La Dépêche –

«Former les jeunes générations»


À LA UNE

Edition du 31 Mai au 6 Juin 2016

Votez et calculez ce que cela vous apportera

Qu’ils votent! Bon! Grand bien leur fasse. Nous sommes la! Ils vont pas nous chasser. Ils ne peuvent plus nous atteindre! Ils sont incapables d’éradiquer 30000 couillons Daeshiques. Ils vont faire quoi, face à, Qu’HM les bénisse, la meilleure armée du monde. Cependant, ce qui me choque, et sournoisement passerait presque inaperçu, ce serait cette volonté de vouloir à tout prix, nous faire accepter que le HAR HABAYT est un lieu commun aux 3 religions. Nous ne leur demandons rien au niveau du Vatican. Nous ne revendiquons rien au niveau de la KAABA. Ils nous proposeraient de les partager qu’on n’en voudrait pas. A Cette volonté de prétendre que l’emplacement du Beth Hamikdash, serait un lieu de prière commun aux 3 religions, je veux leur rappeler ce qu’était ce pauvre mur, avant de nous revenir: UNE DÉCHARGE PUBLIQUE Je vois d’ici vos yeux s’écarquiller. Ce n’est pas tout. Une décharge publique, un lieu où l’on venait se soulager. Oui, vous avez bien lu. On venait uriner et déféquer au pied du mur des lamentations, sans le moindre état d’âme. Croyez-vous que ce soit un comportement digne d’un lieu de prière? Ils n’y ont pas installé une porcherie, parce qu le porc n’est pas HALLAL! Chez nous, le TANAKH et la GMARA regorge de moments où nous avons célébrer notre Créateur en ce lieu. Si a part l’invention du bourricot ailé, ils ont autre chose à nous soumettre(sic)? On attend. Quant aux rois de la CONTREFAÇON, à part marcher le long des rues avec sa croix sur le dos et renversé les étals de nos grands pères et de nos arrières grands pères, quand a-t-il seulement récité le SHEMA ISRAEL? Et s’il s’était promené avec un chameau?... Et, quant au prix de leur vie, des centaines d’hommes valeureux, de héros, devrais-je dire, ont repris par des combats au corps à corps, ce lieu,salit par l’impureté des hommes, d’autres hommes, au péril de leur vie, s’y sont rendus, tous les jours, inlassablement, afin d’y prier alors que ceux Qui nous le chicanent aujourd’hui, venaient y déverser leurs excréments. Jusqu’à quand, le monde va-t-il avaler des couleuvres sans réagir? A un moment donné TROP C’EST TROP. Quand des équipes de nettoyage ont rendu sa salubrité au Lieu, Quand nos géniaux ingénieurs en ont consolidé les failles. Bref, quand le Lieu est redevenu NOTRE unique lieu saint, il fait envie a tous. Ça ne vous rappelle pas le Goush Katif? Un bord de mer désertique. Inhabité, transformé en jardin d’Eden, par la simple volonté d’hommes et de femmes courageux. Rendu à l’état sauvage, avec la complicité des peuples de la terre. Uniquement, pour éviter à des juifs d’en jouir! Cela me rappelle un très joli Midrash, extrait

d’une GMARA, (ne m’en veuillez pas si je ne cite pas les sources, c’est surtout pour ne pas alourdir le récit) Un Rav raconte: Nous nous trouvions sur un bateau. Une tempête l’a fait couler et nous nous sommes retrouvés à l’eau. Nous raccrochant, tant bien que mal a tout ce qui flottait, nous avons rejoint la terre ferme. Une île magnifique, accueillante et inoccupée. La, nous nous sommes adaptés. Nous avons consommé les fruits des arbres, nous avons appris à pêcher. La mer nous a renvoyé un sac de blé, nous l’avons planté. La récolte fut bonne. En possession d’une telle quantité de grain, il nous restait à apprendre à le battre. Puis, nous avons moulu le grain pour en faire une farine d’exception. Il ne restait qu’à construire les fours pour cuire notre pain. Tout semblait facile. Tout se faisait facilement. A peine avions nous allumé les fours, que l’île se retourna nous rejetant une fois de plus à la mer. Nous étions sur le dos d’un énorme poisson, qui dormait, jusqu’à notre brûlure. Merci mon D. Un bateau est passé par là et nous a récupérés. S’il nous faut commenter cette histoire, nous le ferons simplement. Le 1er bateau, c’est notre errance. L’île, c’est le lieu où nous nous sentons bien. Nous savons qu’Israel existe, mais ici c’est bien. L’herbe est verte. Le grain est gros et abondant. Notre farine est la plus fine qu l’on peut espérer. Mais, à un moment, il faut allumer le feu. C’est ce feu qui fait mal à nos ennemis. C’est ce feu qui attise les jalousies. Nous sommes alors rejetés a l’eau. Pourquoi je dis l’eau et non la mer. Chaque fois qu’il est question d’eau, c’est de la Thora qu’il s’agit. C’est un adage que tout juif doit connaître. EIN MAYM ELA THORA. Chaque fois qu’on parle d’eau On parle de la THORA. Maître e du Monde, regarde tes enfants. Tous les jous, ils sont a la Tfila, a5h, a 6h, a 7h. Et bien plus tard encore. Certains lieux, a l’image du Kotel, ne cessent pas de prier, en permanence. Les offices de CHAHRIT laissent la place à ceux de Minha. A peine, le début de la nuit, et ce sont quelques milliers de fervents qui viennent célébrer ARVIT jusqu’au milieu de la nuit. Ensuite les lectures succèdent aux lectures. Les études succèdent aux études, jusqu’au aux premières lueurs du jour, quand reprend la prière du matin. Et c’est ainsi tous les jours. Mon D, je suis certain que vous êtes sensible à toute cette dévotion. Donnez-nous, enfin, la possibilité de dire au monde: Pensez-vous vraiment que, notre Commissaire aux comptes, la haut, ne vous présentera pas la facture? Je ne sais pas si je verrai ce jour la, mais ce dont je suis sur, c’est que c’est imminent. Question d’EMOUNA. Imminent, EMOUNA. Y a pas de hasard. Rene Seror.

26

Apporte plus de chaussettes

Conseils avant de partir étudier en Israël

A cette époque de l’année, en France, aux Etats-Unis et ailleurs, les adolescents et leurs parents explorent les différentes options de colonies de vacances, année d’études à l’étranger et autres programmes éducatifs en Israël. Alors que les familles font leur choix entre les différentes possibilités existantes, nous avons décidé de vous offrir en exclusivité, de l’intérieur, quelques conseils sur la vie en Israël. Nous avons demandé à huit lycéens du programme Naalé leurs conseils pour étudier en Israël. Naalé offre aux adolescents motivés et indépendants (après la classe de 4ème, 3ème ou 2nde) la chance de faire leur lycée en Israël gratuitement. Vivant sur le campus, dans un internat israélien, les élèves apprennent l’hébreu et obtiennent un diplôme de baccalauréat israélien reconnu internationalement. Des excursions et des activités éducatives permettent aux élèves de découvrir Israël comme ils ne l’ont jamais fait encore. Naalé propose des cursus généraux, religieux et spécialisés. Si quelqu’un dispose des dernières infos sur la vie dans un programme éducatif en Israël, ce sont bien les élèves du programme Naalé. Voici ce qu’ils ont souhaité vous recommander : Apporte des pulls. Il ne fait pas aussi chaud que tu le penses. L’hiver est froid. Laurie, New Jersey, Etats-Unis

Apprends un peu d’hébreu avant d’arriver. Ça aide d’arriver en connaissant quelques bases de la langue. Simon, Région parisienne, France Il faut être déterminé à trouver des solutions pour réussir. Sois toujours positif. Ethan, Toulouse, France Apporte beaucoup de chaussettes. On en perd toujours. Shay, Virginia, Etats-Unis Télécharge l’application Moovit. Elle te donne tous les horaires des bus. Comprendre le système des bus, c’est important. Noa, Lyon, France Sois prêt à te découvrir et à te « trouver ». Ca fait cliché mais ça arrive vraiment ici. David, Région parisienne, France N’hésite pas à parler avec tout le monde dans ton programme. C’est de cette façon que tu te feras des amis pour la vie, comme une deuxième famille. Eva, Région parisienne, France Si tu as de la famille en Israël et que tu sais que tu vas te déplacer en Israël, fais-toi une Rav Kav (un pass pour prendre les transports en commun) dès que possible. Simon, Région parisienne, France Pour en apprendre davantage sur le programme Naalé, cliquez ici ou suivez Naalé sur Facebook facebook.com/NaaleEliteAcademy .


À LA UNE

Edition du 31 Mai au 6 Juin 2016

27

JERUSALEM AU COEUR Vous invite à fêter la journée mondiale de Yom Yeroushalaim le 5 juin 2016 (28 Lyar 5776)

Jérusalem, je t’aime !!! Jérusalem, je ne t’oublie pas !!! Jérusalem, que la paix soit dans tes murs ! « Car ma maison sera appelée une maison de Prières Pour toutes les Nations » (ISAIE 56 v 7) Jérusalem seule et unique, capitale historique d’Israël. Contestée, brûlée, divisée, reconstruite, elle est le symbole d’une vocation unique : la réconciliation entre tous les peuples. Ce fut le 7 juin 1967 (28 LYAR 5727) que Jérusalem a été définitivement réunifié. Depuis lors l’ensemble des religions coexiste et jouisse d’une liberté de culte. Jérusalem est une ville ouverte à Tous. Ce jour de libération est devenu un heureux jour de festivités en Israël, le Yom Yérushalaim. Ca et la, il est aussi commémoré dans beaucoup de nos nations et pays. Le prochain YOM YERUSHALAIM aura lieu le dimanche 5 juin 2016. Fêtons le aussi ici en France et partout dans le monde avec le respect, la joie et l’espérance qui lui sont du. Pour tous ceux qui ne peuvent aller à Jérusalem, et être présents dans la joie et l’allégresse ce jours la. Participez et Montrez votre amour A Jérusalem : En fêtant ce jour la avec les communautés juives (synagogues, centres communautaires, écoles…) ainsi que les communautés non juives qui voudront s’y associer. Vous aussi soyez en communion avec Jérusalem à l’occasion de ce jour de fête.

Tout simplement. Contactez un ou deux amis, voir plus ! Décidez d’un endroit sympa, le bord d’un lac, un restaurant, une crêperie, votre jardin, la place de votre village… Choisissez un texte biblique ou de littérature sur Jérusalem. Lisez le ensemble, priez, chantez ou dansez suivant vos convictions et vos talents. Partagez un bon gâteau, une bonne recette israélienne, un joyeux pique nique, encore et encore… Créez une ambiance musicale. Pourquoi ne pas envisagez un flash mob ? Ou le style « speed dating » pour Jérusalem ? Faites des selfies, des photos ou vidéos en indiquant: « Jérusalem Mon Amour 5 Juin 2016 » OU ‘’JERUSALEM AU COEUR’’ sur une pancarte et envoyez les nous. Elles seront rassemblées comme une belle gerbe de fleurs pour Jérusalem. Nous l’acheminerons comme témoignage venu de France et d’ailleurs. Nous les diffuserons et montreront au Monde notre amour de Jérusalem. Diffusez ce message à vos amis, vos parents et relations. Envoyez nous vos photos, vos vidéos, vos textes à jerusalemaucoeur@laposte.net LE PRESIDENT YVES KAYAT 0607044727 JERUSALEM AU COEUR ASSOCIATION LOI 1901 12 RUE VIVIENNE LOT 3 75002 PARIS

L’agence juive de nouveau sur les routes de France et d’Europe pour promouvoir l’Alyah

Un salon de l’alyah, mais surtout de l’emploi ! Le message est clair : si l’Agence juive repart sur les routes de France, du 5 au 8 juin, c’est avant tout pour aider les futurs olim français à trouver du travail avant même leur départ. Recruteurs, patrons, experts font le déplacement avec un objectif : informer les candidats à l’alyah et peut-être même leur faire des propositions d’embauche !

En forte explosion depuis 4 ans, soit depuis l’affaire de l’école juive de Toulouse, l’alyah des juifs de France et plus généralement d’Europe s’est particulièrement accélérée ces dernières années. En moyenne, 7000 personnes font le choix de s’installer définitivement en Israël chaque année. Parmi eux, de nombreux jeunes actifs pour qui la problématique d’une alyah réussie est le temps : « Pour les olim français, la problématique est double : ils veulent trouver de l’emploi rapidement en Israël sans pour autant sacrifier leur formation et leur niveau de vie. Leur ennemi, c’est le temps : s’ils ne parviennent pas à s’insérer rapidement dans la société israélienne, ils le vivent comme un échec », analyse Talia, 36 ans. Cette jeune salariée d’une banque a eu du mal à trouver comment gagner sa vie rapidement en Israël sans pour autant se contenter d’un job alimentaire. Sortie d’affaire au prix d’intenses efforts, la jeune femme voit désormais nombre de ses proches, amis ou famille lui demander conseil pour trouver leur voie en Israël. Aussi l’initiative de l’Agence juive est-elle fortement ap-

préciée. De fait, les services de l’Agence juive ont renforcé leurs effectifs, comme les actions menées sur l’ensemble du territoire et les pays limitrophes. A commencer par les salons de l’alyah. Destinés à renseigner et accompagner les candidats au départ, ces grands rendez-vous s’affinent depuis plus d’un an et se font volontiers thématiques et ciblés, afin de répondre à une demande de plus en plus diverse. « Les services de l’agence juive ont bien compris qu’il fallait aller au-delà de la simple fourniture d’information pour avoir un réel effet incitatif. Aussi essaient-ils de renseigner, mais aussi d’accompagner pratiquement le futur ole dans son projet d’alyah. Logement, apprentissage de la langue, éducation et scolarisation des enfants et emploi : c’est la liste des préoccupations des olim français. Et pas forcément dans cet ordre ! Aussi ces salons sont-ils plus qu’attendus ! De nombreux domaines d’activité seront représentés, tels que les métiers de l’hôtellerie, la high-tech, de nombreuses professions médicales, les métiers de la vente et de la communication, l’import/export, les supermarchés, les différentes industries (électronique, programmation, électricité, métallurgie, agro-alimentaire, infrastructures, environnement, appareil médical, chimie) ainsi que des sociétés de placement. Plus de 1500 postes pourront être pourvus grâce à ce salon itinérant et aux rencontres qu’il occasionnera. L’Agence juive conseille d’ailleurs à tous ceux qui compte s’y rendre de se munir d’un CV afin de ne surtout pas passer à côté d’une opportunité !


À LA UNE

Edition du 31 Mai au 6 Juin 2016

28

Le billet d’humeur de Bernard korn brzoza

L’actualité se conjugue au pluriel, aucune information ne fait le buzz à l’exception de celle qui bouleverse l’ambiance du jour. Climat insurrectionnel en France, ça veut « tuer du flic » ça commence par incendier une voiture de police, policiers à l’intérieur sous le regard curieux et lâche d’une foule qui ne sait pas ce qu’il faut faire. Ca explose, se faire matraquer par les incendiaires, on attend la police pour nous défendre et les voila victimes de ces casseurs connus, reconnus avec interdiction de manifester. Un conte de fée pour naïf, comment croire que dans ce climat de terreur urbaine, grand mot mais cela est exact, voir cette foule noire encagoulée, déterminée à faire front et dans une stratégie parfaitement étudiée à « casser du flic » batte de base Ball à la main, cocktail Molotov, boulons et autres projectiles à portée de main, vocifération, tumulte, gaz lacrymogènes brulant les yeux et la ruée vers le choc recherché. Douce France, chantions nous il y a bien des années, cette nostalgie des temps heureux s’est exilée vers d’autres horizons, précédent nos expatriés vers l’étranger ou le travail est une valeur respectée et nos coreligionnaires partis faire leur alya dans un pays ou la paix sociale et la sécurité intérieure semble moins dangereuse qu’en France. Ces manifestations ne sont plus symboliques, c’est une guerre réelle entre deux pouvoirs, celui d’un exécutif faiblard et indécis qui n’arrive plus à imposer sa volonté et une rue à qui on a cédé la place de crainte que ces affrontements puissent être éclaboussés par un funeste présage. Le service d’ordre en retrait est condamné à l’inertie. L’histoire aime les martyrs de la cause sociale, le deuil national sous bannière tricolore et excuse sans tenir compte des faits un non sens politique pour ne pas diviser une société qui l’est déjà. Nicolas Sarkozy résume « si l’on continue comme cela, on peut aller à un affrontement très grave entre Français ». Il y a le crash du vol MS 804 d’Egypt Air qui apporte une diversion à l’actualité particulièrement chargée. A la question, le vol est il victime d’un acte terroriste ? Une

erreur humaine ? Une défaillance technique de l’appareil ? Dans le contexte actuel, on amplifie la rumeur de l’attentat, de l’acte criminel puisque l’Egypte tout comme la France sont les deux pays les plus ciblés par Daech, pour laquelle la menace est la plus prégnante. L’opinion a fait son choix, du moins influencés par les médias, demeure la prudence officielle tant que la vérité ne sera pas établie. Précaution médiatique, le chef de l’état « il tirerait toutes les conséquences « de ce drame « que ce soit un accident ou tout autre chose ». Fermons la parenthèse, il s’agit d’un regrettable accident. Puis, une autre alternative le vote en Autriche entre le candidat du Parti de la liberté (FPO) Norbert Hofer, représentant l’extrême droite, un populiste d’un euroscepticisme qui secoue l’UE et son adversaire Alexander Vander Bellen, un ancien écologiste se présentant comme indépendant. L’Europe tremble, de sinistre mémoire, les années noires reviennent en surface, ce scénario du pire est un avertissement à l’Europe. Mais qui tient compte de la réalité du terrain ? Le candidat indépendant a gagné, d’après les premières estimations, il l’emporte avec 33000 voix de plus. Le différentiel est si faible qu’à la première altercation de gouvernance, la majorité peut changer de camp. Ce vote a tenu en haleine l’Europe tout ce week end. L’Europe vacille sur le seuil de la démocratie, s’enfonce dans un pourrissement de sa sémantique universaliste. Se profile une exaspération populaire qui est le désenchantement de promesse sans lendemain et d’un espoir bafoué telle la fin programmée d’une politique à l’ancienne qui défendait ses privilèges et ne tenait pas compte de ses électeurs. Lutte d’influence, lobby partisans, blocs d’intérêts. Dans cet intervalle tragique et politique venu de l’étranger, ce fut un moment de pause face au catastrophisme français, la pénurie d’essence rappelle les beaux jours du beau mois de mai 1968, on ne parle plus des étudiants prétexte à exagérer l’esprit de mécontentement alors qu’ils n’ont fait que le jeu des syndicats, manipulation primaire et cela à fonction-

ner. La crise intervient entre un pouvoir qui cherche à gagner une bataille, la dernière après 4 ans d’échec et un syndicat la CGT en perte d’adhérent qui pousse à l’extrême cet affrontement essayant par la même de retrouver la sympathie des salariés. Le jeu est faussé, ce n’est pas se battre contre des inégalités mais pour un pouvoir, pour régner, une jacquerie sur l’honneur de deux forces, l’état qui craint l’étincelle et la rebelle qui espère faire tomber le gouvernement. Aucune reddition n’est acceptable, entre la fin de l’exécutif au pouvoir ou la fin d’un syndicat, il faudra choisir. Un combat inutile qui pénalise la France et les Français. Bel exemple d’une démocratie mortifère face à une Europe au bord du gouffre. Manuel Valls en Israël suite à la visite peu appréciée du ministre des affaires étrangères J.P Ayrault pour n’avoir pas démenti la rumeur « l’accusation de la fabrication de tombes juives dans les cimetières musulmans alimentant les pires fantasmes criminels », l’Association France Israël demande sa démission. »L’ami d’Israël » comme il s’est présenté à différentes reprises, Manuel Valls bénéficie d’une empathie favorable dans la société israélienne, apprécié dans sa lutte contre l’antisémitisme et l’antisionisme et pour avoir déclaré « que l’antisionisme est tout simplement le synonyme de l’antisémitisme et de la haine des juifs ». Dénonçant le » BDS » comme un nouvel antisémitisme, il a été particulièrement ovationné à ce sujet par les responsables de l’Université de Tel Aviv « pour le courage de son engagement ». Tout en désapprouvant le discours à caractère « révisionniste » à l’UNESCO, qui a bouleversé toutes les communautés juives du monde, Manuel Valls n’a pu empêcher la France de s’être mise elle-même hors jeu dans leur initiative de paix et de ne plus être crédible auprès des dirigeants israéliens. Benjamin Netanyahou a recadré le dialogue en disant « douter de l’impartialité de la France et a rejeté l’initiative française de cette conférence ». « Dans ce contexte, refus de toute négociation si Is-

raël et l’Autorité palestinienne ne peuvent se rencontrer directement et cela sans condition préalable » C’est dans ce sens que les faiseurs de conférence et donneurs de leçons se devraient de favoriser. Refus évident d’internationaliser le règlement du conflit. « Nous avons besoin des Juifs de France » « nous sommes préoccupés par la sécurité d’Israël » a dit l’Ami d’Israël, il a lancé un » appel aux pays arabes pour la reconnaissance de l’état d’Israël, faire avancer le processus de paix » » personne ne peut mettre en doute, un seul instant, l’existence et la sécurité d’Israël, tout le monde doit y participer ! ». Il a même fait la leçon à Mahmoud Abbas en incitant les palestiniens à mettre fin à l’incitation à la violence. Cela aura-t-il de l’effet ? Ces dernières heures voient les tentatives d’attentats aux couteaux s’accélérées comme une réponse négative à ce dialogue. Un « couac » de l’ambassadeur de France à Washington, Gérard Araud, connu pour son hostilité à l’égard d’Israël a révélé que l’initiative d’une conférence internationale avait pour objectif de mettre Israël au pied du mur et le rendre responsable de l’échec » une indiscrétion navrante, si cela est le vrai visage de la politique française au Moyen Orient, qui croire ? Que comprendre ? Il se dit « lors de négociations directes, l’avantage est à la partie forte dans l’histoire, c’est-à-dire Israël. Les Palestiniens ne veulent pas de cette formule, c’est pour cela que nous tentons un compromis. ». Répondant à cette indiscrétion, s’adressant à la communauté française de Tel Aviv « il n’y a pas d’initiative dans le dos d’Israël ». L’ami d’Israël n’a pas que des amis dans son propre parti, une pensée nauséeuse, réellement parasite par la voix de Benoit Hamon accusant Manuel Valls de « céder aux pressions du gouvernement israélien ». Par ailleurs, Manuel Valls a précisé que « la reconnaissance de l’état de Palestine en cas d’échec de la négociation ne serait pas automatique » à l’instar de ce que voulait imposer Laurent Fabius. Bernard KORN BRZOZA

Ils sont Partout ! par Gil Taieb Dans quelques jours, sortira sur les écrans l’excellent film d’Yvan Attal « ils sont partout ». Un film remarquable dans lequel Yvan Attal aborde le délicat sujet de l’antisémitisme. il s’attaque par l’humour aux principaux clichés antisémites. Le casting exceptionnel donne, à chacun des sketchs, par la force de l’;interprétation, sa force. Comme pour tout film, Yvan Attal est invité sur les plateaux de télévision et dans les studios de nombreuses radios. À chaque fois, avec brio et conviction, il explique ce qui l’a conduit à faire ce film. A travers ses paroles, il exprime le ressenti de nombre de juifs de France, fatigués de voir la résurgence de l’antisémitisme et l’apparition de son nouveau visage: l’antisionisme! 70 ans après la Shoah, 10 ans après l’assas-

sinat d’Ilan Halimi, 4 ans après l’attentat de Toulouse, 2 ans après les cris de « mort aux juifs « dans les rues de Paris. 1 an à peine après les attentats du Bataclan et de l’hyper Casher, qui aurait pu imaginer que ce filmfasse polémique et surtout qu’il déclenche la Haine ? Yvan Attal a déclaré: » je ne m’attendais pas à ce que ce sujet soit un problème’ Je ne parle évidemment pas des jugements qualitatifs du film car chacun est libre d’aimer ou non mais des réactions que déclenche chaque passage dans les médias de Yvan Attal. J’en veux pour exemple l’;émission « on n’est pas couché » hier soir sur France 2. Invité à présenter son film et à défendre le message qu’il y délivre, Yvan Attal n’hésite

pas à dire les choses et à nommer les dangers. Yann Moix, qui visiblement a apprécié le film dit « il s’agit d’un film engagé, un film vaccin contre l’antisémitisme ». Mais, force est de constater que cela ne plaît pas à tout le monde ! A peine cinq minutes après le début de son intervention nous assistons à une déferlante d’;insultes. Près de 24 tweets antisémites et anti sionistes envahissent et polluent le compte Twitter de l’émission. Je n’en citerai que deux qui ne sont pas les plus virulents mais qui en disent déjà long: « Lorsqu’ Yvan Attal déclare que le sionisme est devenu un gros mot, non, juste des milliers de palestiniens tués » et une autre de déclarer « ne perdez pas votre temps à aller

voir la daube de Yvan Attal laisser ce soin aux pleurnichards sionistes » Triste réalité mais réalité. Aujourd’;hui en France aborder l’;antisémitisme et son nouveau visage l’antisionisme est insupportable pour nombre de biens pensants et dans la sphère islamo gauchiste ! Yvan Attal pensait faire un film il est aujourd’hui montré du doigt et traité de « complice de crime » Il était, avant ce film, un acteur et réalisateur français, il est aujourd’hui pour certains un acteur et réalisateur franco israélien ! Le film sortira mercredi 1er juin je vous invite à aller le voir ! Gil Taieb



À LA UNE

Conférence Patrick Petit-Ohayon avec Adin Steinsaltz

Edition du 31 Mai au 6 Juin 2016

30

Gala Or Shimshon Raphaël

Certes il existe plusieurs associations, mais je voudrais mettre l’accent sur une en particulier, qui se bat depuis 24 ans, l’association TOV ACTION-OR SHIMSHON RAPHAEL, qui a pour Président Fondateur Monsieur Patrick journo ; Qui amène du bonheur et de la dignité aux plus démunis de notre communauté, en leur apportant un repas chaud le soir pendant les 5 mois d’hiver et donne un colis alimentaire pour shabbat et les veille de fêtes. Et cela n’est que la partie visible de l’iceberg. Patrick JOURNO donne toute son énergie matin, midi, et soir 5 passage dagorno 75020 Paris. Pour aider nos frères et sœur dans le besoin Patrick JOURNO et son équipe de bénévoles font un travail formidable ! Le mercredi 25 mai 2016 aux salons hoche, PATRICK JOURNO à organisé sa magnifique soirée de gala avec la présence du président d’honneur le RAV YOSSEF HAIM SITRUCK qui le soutient depuis 13 ans,

Monsieur MEYER HABIB député européen et ami d’enfance, monsieur Dov zerah etc , avec l’animation de FRED PAPILLON et son orchestre et le traiteur alliance, et le photographe officiel de l’association David de NESSPICTURE. Les bienfaiteurs ont été au rendez-vous ! et ils ont entendu le cri de détresse de l’association car pour continuer son combat contre la pauvreté qui ne cesse de s’accroitre et redonner de la dignité aux familles en extrême précarité et pour la 25éme année. Ils ont bien compris que le nerf de la guerre était l’aide principalement financière ! Vous aussi vous pouvez soutenir l’association en envoyant un don : TOV ACTION-OR SHIMSHON RAPHAEL 5 PASSAGE DAGORNO 75020 PARIS OU SUR NOTRE SITE : www.tovaction.org Ou paypal : o.s.r@hotmail.fr


À LA UNE

Edition du 31 Mai au 6 Juin 2016

Journée de Lag baomer « Communauté de Créteil»

31


SÉCURITÉ

Edition du 31 Mai au 6 Juin 2016

Heathrow inspiré par les systèmes de sécurité d’Israël

L’aéroport Ben Gourion est sans doute l’un des plus sûrs au monde. Sur les 44 dernières années, on ne compte aucun tué ou blessé à cause du terrorisme, que ce soit dans l’enceinte de l’aéroport ou dans les avions quittant celui-ci.

Les migrants vont déferler sur l’Europe via l’Egypte trouvent leur place. La même chose en Erythrée et en Somalie, qui sont en guerre civile permanente, favorisant de facto l’émigration. Ajoutez à cela la misère et la famine. Tous ces facteurs s’accumulent et poussent certaines catégories de la population, surtout les jeunes, vers l’émigration clandestine », a déclaré à Sputnik Riadh Sidaoui, directeur du Centre arabe de recherches et d’analyses politiques et sociales (Caraps), basé à Genève. Les côtes égyptiennes pourraient devenir une plaque tournante de la migration proche-orientale vers l’Europe, toute l’Afrique devenant une source de nouveaux flux migratoires, signale le Centre arabe de recherches et d’analyses politiques et sociales (Caraps). Les départs de Libye et d’Egypte enregistrent une forte progression depuis quelques semaines, et les politiciens européens tirent la sonnette d’alarme, en se demandant si l’Egypte pourrait devenir un important point de transit pour les migrants, à l’instar de la Libye, déjà sous surveillance de la mission anti-passeurs « Sophia ». « En Afrique aussi, l’anarchie règne depuis la chute de l’Etat libyen. Bandits, voyous, terroristes et trafiquants de tout bord y

32

Et d’ajouter que les migrants s’engageaient dans un dangereux périple, jusqu’à 50% des migrants décédant sur le chemin vers le « paradis européen ».

Considérant les récentes vagues de terrorisme en Europe et en Afrique, certains aéroports, dont le londonien d’Heathrow, prennent en compte la possibilité de reproduire certaines pratiques israéliennes pour tirer profit d’un système sécurité visiblement infaillible. L’aéroport Ben Gourion de Tel Aviv a déclaré être en mesure de partager son expertise avec d’autres aéroports dès cet été. En effet la sécurité s’y organise sous forme de plusieurs “boucles” : les voitures y arrivant doivent passer par des points de contrôles gardés par des hommes en armes posant des questions aux passagers et qualifiés pour procéder à des fouilles si nécessaire. Lors de l’enregistrement, chaque passager est interrogé par un agent de sécurité spécifiquement entraîné pour détecter les comportements suspicieux.

Tous les terroristes connaissent les conséquences d’une attaque sur Ben Gourion : l’établissement d’un blocus aérien sur le pays.” L’aéroport d’Heathrow emploie déjà des agents en civil circulant dans les bâtiments. D’autres en Europe essaient simplement d’éviter une attaque similaire à celle de Bruxelles-Zaventem par la vérification des documents des passagers avant leur entrée dans le terminal. De nombreux aéroports en Afrique, en Asie et au Moyen-Orient procèdent déjà à ce type de contrôle. Cependant, certaines mesures de sécurité employées à Tel Aviv seraient plus difficiles à appliquer en Europe. Premièrement, malgré son statut d’unique hub majeur en Israël, l’aéroport de Tel Aviv est relativement petit. Environ 16 millions de passagers y transitent chaque année, quand Heathrow en draine plus de 70 millions.

Certains voyageurs sont dès lors sujets à des questions supplémentaires basées sur les suspicions des agents. Aussi, des agents en civil circulent au sein de l’aéroport pour détecter tout comportement suspect.

Restreindre les voies d’arrivées et d’enregistrement à l’aéroport par des contrôles de documents et des interrogatoires serait susceptible d’entraîner des embouteillages. De plus, certaines personnes soutiennent qu’il existe un risque de profilage racial plus élevé en Europe étant donné l’importante diversité ethnique.

« L’Union européenne est tombée dans le piège de la stratégie américaine au ProcheOrient et dans le monde arabe, parce qu’on assiste à une déstabilisation de la région. Si l’UE continue à aider les Américains à déstabiliser les régimes forts, le résultat sera l’anarchie et l’immigration clandestine », prévient l’expert.

Dans The Telegraph du 20 mai dernier, Shmuel Zakay, directeur de l’aéroport de Ben Gourion, écarte d’office le facteur chance quand est évoquée l’absence d’attaque terroristes sur les quatre dernières décennies. Le niveau élevé de sécurité est une absolue nécessité, pour la protection des protection des passagers, mais aussi pour les connexions entre Israël et le reste du monde.

Pour Shmuel Zakay, “certaines mesures ne sont applicables qu’en Israël”. “Quand je vois dans les médias ‘Pourquoi les aéroports européens ne reprennent pas le système israélien de sécurité ?’, je me dis que c’est impossible. Nous avons une structure de sécurité unique”. En comparaison, le trafic que connaît Ben Gourion équivaut à peine à la moitié de celui du seul terminal 5 d’Heathrow.

https://fr.sputniknews.com/

“Cet aéroport est sous menace permanente.

http://www.telegraph.co.uk

Selon M.Sidaoui, le renforcement de la mission Sophia n’est sans doute pas une solution, car il s’agit d’une opération complexe, coûteuse et qui, en définitive, ne résout pas le problème de fond de l’Union européenne.


SÉCURITÉ

Edition du 31 Mai au 6 Juin 2016

33

L’Etat islamique utilise les chatons pour convaincre les jeunes à rejoindre l’organisation terroriste

Les combattants de l’Etat islamique bercent des petits chats, mangent du Nutella et distribuent des bonbons dans une campagne de recrutement de supporters potentiels. Les combattants de l’État islamique ne sont en fait qu’une bande d’ours en peluche qui aiment faire des câlins aux chatons et manger de la pâte à tartiner, suggère une nouvelle campagne médiatique djihadiste. Des images récentes diffusées sur Internet présentent des combattants avec un félin dans une main et un AK47 dans l’autre, tenant des pots de Nutella, ou distribuant des bonbons aux enfants. Les images – les images de chat ont été tweetées dans la rubrique Chat de l’État islamique, et ont depuis été supprimées – ont été révélées lors d’une visite à Londres de John Carlin, un haut responsable américain de lutte contre le terrorisme, qui a dit que l’EI avait compris que les « chatons vendent », a rapporté le Daily Telegraph britannique, mercredi. Carlin, procureur général adjoint pour la sécurité nationale, était au Royaume-Uni pour discuter de la façon de contrer les efforts du groupe terroriste pour convaincre les jeunes de quitter leurs foyers et rejoindre l’organisation ou perpétrer des attaques là où ils vivent. Une image de propagande de l’Etat islamique montrant un combattant caressant un

petit chat (Crédit : autorisation Twitter) « Nous avons l’obligation d’empêcher nos citoyens d’aller commettre ces atrocités. Et nous avons besoin de trouver un moyen d’empêcher ces personnes de se radicaliser, (la notion de) pas de passeport pas de voyage nécessaire, appelle à tuer là où vous vivez », a-t-il dit. Carlin a révélé que les administrateurs de Hollywood, les cadres publicitaires de Madison Avenue et les gourous de la technologie de la Silicon Valley sont recrutés pour aider à combattre la propagande du groupe terroriste. Selon le journal le Guardian, Carlin a également déclaré que le succès de l’Amérique dans l’intégration des Musulmans avait aidé les experts du renseignement à faire face à la menace terroriste intérieure. Il a refusé de se laisser entraîner dans des commentaires au sujet du candidat aux présidentielles américaines Donald Trump qui a promis d’interdire temporairement aux Musulmans d’entrer aux États-Unis. Dans d’autres remarques, Carlin a demandé à ce que la menace de la terreur en Amérique soit maintenue en proportion, disant qu’il n’y avait probablement « que quelques centaines [de personnes] » qui étaient attirées par l’Etat islamique. fr.timesofisrael.com

Le quotidien libanais Al-Safir : « le Hezbollah creuse des tunnels à la frontière israélienne »

Le 25 mai, 2016, le quotidien libanais Al-Safir, connu pour son soutien au Hezbollah, présente, en première page, un article qui commémore le « Jour de la libération », à savoir le retrait d’Israël du Sud-Liban il y a seize ans. L’article, non signé, analyse la situation actuelle du Hezbollah, appelé « la résistance », et passe en revue ses opérations de combat sur les fronts syrien et israélien. On peut y lire que les célébrations du Jour de la libération de cette année sont teintées de tristesse pour les partisans du Hezbollah, en raison du grand nombre de victimes du mouvement dans la guerre en Syrie. En outre, en Syrie, le Hezbollah affronte actuellement le plus grand défi depuis sa création, plus grand encore que le conflit contre Israël, le prix qu’il a jusqu’ici payé dans cette guerre – à la fois en matière de capacités et de victimes – étant sans précédent, et aucune solution en Syrie ne se profilant à l’horizon. L’article estime que le Hezbollah peut en-

core étendre son champ d’action à l’avenir, pour répondre à de nouveaux défis, ce qui en fera une « puissance régionale » qui « formule de nouvelles équations dans la région ». Ajoutant que parallèlement à son combat en Syrie, le Hezbollah poursuit son activité contre Israël, l’auteur rapporte que les « combattants de la résistance » travaillent jour et nuit le long de la frontière israélienne, « faisant des guets, se préparant, et creusant des tunnels qui font perdre le sommeil aux colons et aux soldats ennemis ». Il indique également qu’en se battant contre les « organisations tafkiries », le Hezbollah a rencontré un ennemi qui creuse aussi des tunnels. En effet, c’est le Hezbollah qui aurait enseigné aux autres « combattants de la résistance », notamment aux Palestiniens de la bande de Gaza, la méthode des tunnels. memri.fr


FRANCE

Edition du 31 Mai au 6 Juin 2016

Comptes bancaires en Israël : incidences fiscales en France ?

Le Département des Affaires Commerciales de l’Ambassade d’Israël en France

La convention fiscale internationale signée entre la France et Israël du 31 juillet 1995 comporte une clause d’échange de renseignements incluent la levée du secret bancaire. Le principe posé par cette clause est donc l’inopposabilité de principe du secret bancaire. Un État ne peut donc refuser de communiquer des renseignements uniquement parce que ceux-ci sont détenus par une banque, un autre établissement financier, un mandataire ou une personne agissant en tant qu’agent ou fiduciaire ou parce que ces renseignements se rattachent aux droits de propriété d’une personne.

Le Département des Affaires Commerciales de l’Ambassade d’Israël en France est la représentation officielle du ministère de l’économie israélien en France Le Département des Affaires Commerciales de l’Ambassade d’Israël en France a pour mission d’identifier les opportunités de partenariat pertinentes en vue de promouvoir les relations d’affaires franco-israéliennes. Ses activités, sous toutes leurs formes, sont réalisées avec un seul objectif : créer et faciliter les opportunités d’affaires entre les sociétés françaises et israéliennes. Il offre une grande variété de services permettant aux sociétés israéliennes de pénétrer le marché français, de rencontrer des acheteurs, agents ou distributeurs et de trouver les interlocuteurs appropriés dans les institutions officielles concernées.

34

Nos domaines d’intervention couvrent tous les champs d’activité professionnelle, allant de l’environnement à la santé en passant par l’aéronautique, les cosmétiques, la R&D au sens large ou encore l’agro-alimentaire. Afin de développer les liens bilatéraux entre les deux pays, nous nous tenons également à la disposition des entreprises françaises et des divers organismes intéressés qui solliciteraient une assistance ou des informations avant d’établir des liens avec Israël (informations sur les conditions du marché, organisation de visites et réunions d’affaires en Israël, conduite de délégations françaises sur des thèmes précis etc.). Leora Hadar, Chef de mission de l’Économie et du Commerce

En effet, lors de la révision de juillet 2005, l’OCDE avait manifesté le souci de réduire les possibilités pour les États de refuser de communiquer les informations demandées dans le cadre des mécanismes conventionnels d’échange d’information. L’administration fiscale française accorde une grande importance à cette clause si bien qu’elle refuse de signer des conventions qui n’en contiendraient pas et a renégocié les anciennes conventions fiscales qui ne contenaient pas l’intégralité de la clause (Autriche, Suisse, Belgique, Luxembourg…). Il s’agit d’ailleurs d’un critère que l’administration prend en compte pour décider si le pays partenaire est ou non lié avec la France par une convention d’assistance administrative et d’une condition essentielle au respect de la « norme » internationale dégagée par l’OCDE dans le cadre de la lutte contre les paradis fiscaux. Ainsi, en application de cette clause, un État ne peut pas refuser de communiquer des informations sous prétexte qu’elles sont détenues par une banque. Toutefois, jusqu’à présent, le secret bancaire était scrupuleusement respecté en Israël mettant ainsi les titulaires de comptes occultes à l’abri de l’administration fiscale. En effet, l’État d’Israël était peu enclin à respecter la législation internationale. Il semblerait qu’Israël soit désormais en passe de franchir un nouveau pas.

En effet, à partir du 1er janvier 2014, les banques israéliennes contrôleront l’origine des capitaux, les déclareront et seront tenus d’assister les autorités israéliennes dans la détection de capitaux provenant d’activité criminelles ou occultes. La nouvelle loi impose non seulement aux banques israéliennes d’identifier leurs clients étrangers mais aussi de déclarer leurs comptes à leur pays d’origine. Toutefois, il est important de noter que cette nouvelle règle ne s’applique qu’aux clients étrangers, ce qui pourrait faire augmenter de manière significative le nombre de personnes ayant le projet de faire leur Alyah. Ainsi, le compte bancaire changerait de statut en passant du statut de compte « étranger » à celui de compte de « résident israélien ». Les autorités bancaires israéliennes ne sont plus tenues de déclarer à l’administration fiscale française les comptes de leurs nationaux. Ainsi, cette démarche permettrait de faire obstacle à cette nouvelle législation imposée par les banques. De plus et dans la continuité de ce raisonnement, il est important de noter qu’Israël propose aux nouveaux immigrants le statut de « Oleh Hadash ». Ce statut permet de bénéficier, en Israël, d’une exonération définitive d’impôt pendant 10 ans sur les revenus générés hors d’Israël, tant passifs (intérêts, dividendes, revenus fonciers) de source étrangère, que d’activité hors du territoire hébreu. Toutefois, nous tenons à souligner que le fait d’opter pour ce statut va avoir une influence significative sur la détermination de la résidence fiscale. Concernant ceux qui n’auraient pas optés pour la nationalité israélienne ou trouvés d’autres parades, l’incidence en termes de redressements peut être très importantes sans parler de l’infraction de fraude fiscale. Par Georges-David Benayoun, Avocat. Source : village-justice.com


FRANCE

Edition du 31 Mai au 6 Juin 2016

35

L’Alya de France a ralenti en 2015 : 6.628 juifs ont émigré en Israël

Escroquerie à 283 millions d’euros à la « taxe carbone »: jusqu’à 10 ans de prison requis C’est le chiffre officiel qui vient d’être publié : en 2015, 6.628 juifs de France ont fait leur aliya, soit un effectif semblable à celui de 2014. En 2015, 27 908 nouveaux immigrants (« olim ») des quatre continents ont quitté définitivement leur pays d’origine pour venir s’installer en Israël. C’est 16% de plus qu’en 2014 (24.120 immigrants) et 65% de plus qu’en 2013 (16.900 immigrants). C’est ce qui ressort des chiffres officiels sur l’immigration juive qui viennent d’être publiés par l’Institut de la Statistique à Jérusalem. Depuis la création de l’État d’Israël en 1948, le pays a accueilli 3,2 immigrants dont 42% d’entre eux sont arrivés depuis le début des années 1990. LA FRANCE DEVANCÉE PAR L’UKRAINE ET LA RUSSIE En 2015, la France a été devancée par l’Ukraine et la Russie pour leur fourniture d’immigrants. En un an, l’aliya d’Ukraine a progressé de 20% (avec 6.886 olim) alors que celle de Russie a fait un bond de 44% (6.632 olim). En revanche, l’aliya de France en 2015 est restée presque à son même niveau de 2014 : 6.628 juifs français ont émigré en Israël en 2015, contre 6.547 en 2014, soit une toute petite progression de 1% en un an. La progression de l’aliya de France s’est donc ralentie en 2015 ; on se souvient qu’en 2014, c’est la France qui avait destitué la Russie et l’Ukraine en tête du classement des pays fournisseurs d’immigrants. Ce qui fait qu’en 2015, le poids des juifs de France parmi tous les immigrants arrivés

en Israël a reculé : 53% étaient originaires de l’ex-Urss et 24% étaient originaires de France (contre 27% en 2014). DES IMMIGRANTS DE FRANCE PLUS JEUNES Si le rythme de l’aliya de France s’est ralenti en 2015, une autre évolution est à souligner : les immigrants français ont rajeuni. En 2015, l’âge médian des immigrants français était de 31,6 ans. C’est bien inférieur à l’âge médian des immigrants français de 2014 (50 ans) et même de 2013 (38 ans). En 2015, les juifs de France qui sont arrivés en Israël disposaient d’un niveau d’éducation relativement élevé : 46% des Français de plus de 15 ans avaient suivi au moins 13 années d’études, et 53% d’entre eux avaient suivi 16 années d’études et plus. ENCORE ET TOUJOURS NATANYA Le regroupement géographique des Français en Israël s’est aussi poursuivi en 2015 : 29% d’entre eux se sont installés à Netanya (1.910 immigrants), soit la même proportion qu’en 2014. Les deux autres villes préférées des juifs de France sont toujours Tel Aviv avec 1.041 immigrants (16% d’entre eux) et Jérusalem qui a accueilli 1.037 juifs de France (16% aussi) en 2015. Parmi les autres villes d’accueil pour les immigrants de France, on trouvait en 2015 : Ashdod (602 juifs de France), Raanana (546 juifs de France), Herzliyya (139 juifs de France), Haïfa (125 juifs de France) et Ashkelon (105 juifs de France). Jacques Bendelac (Jérusalem)

Des peines allant jusqu’à 10 ans de prison et un million d’euros d’amende, le maximum prévu, ont été requises mercredi au procès d’une affaire d’escroquerie à la TVA sur le marché de quotas d’émission de CO2 portant dans ce dossier sur 283 millions d’euros. La peine maximale a été requise à l’encontre des trois principaux prévenus: le financier Arnaud Mimran, Marco Mouly et le courtier polonais Jaroslaw Klapucki. Le parquet national financier (PNF) a également requis à l’encontre des prévenus une mesure de « confiscation générale » en valeur, à hauteur de 263 millions d’euros. Le PNF a requis la confiscation de 20 millions d’euros d’actifs déjà saisis. Des « peines sévères », a souligné le procureur Patrice Amar, pour ce « vol dans la poche du peuple ». Contre les autres prévenus, les réquisitions vont de deux ans de prison, contre une « gérante de paille » d’une société, à six ans de prison et un million d’euros d’amende. Des peines maximales d’1,875 million et 3,750 millions d’euros d’amende ont été requises contre deux sociétés impliquées dans la fraude. Seuls six des 12 prévenus étaient présents lors des débats, depuis le début du mois devant le tribunal correctionnel de Paris. Les autres font l’objet d’un mandat d’arrêt. En préambule d’un réquisitoire à deux voix, le procureur Bruno Nataf a rappelé les sommes « vertigineuses » de TVA éludées au total dans la fraude sur le marché des quotas d’émission de CO2, qui font l’objet de plusieurs dossiers judiciaires: 1,6 milliard d’euros en France, 6 milliards à l’échelle de l’Union européenne. « L’Etat ne recouvrera à mon sens jamais les 283 millions d’euros » dont il est question dans ce procès, a-t-il déclaré.

« Nous sommes la voiture-balai d’une sorte de naïveté du protocole de Kyoto » sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre, a-t-il poursuivi, soulignant que la mise en oeuvre des quotas d’émission de CO2, ces droits à polluer, par l’Union européenne, « s’est faite sans analyse des risques », l’UE a « créé les conditions de la fraude ». L’escroquerie consistait à acheter des quotas hors taxe dans un pays étranger, avant de les revendre en France à un prix incluant la TVA, puis d’investir les fonds dans une nouvelle opération. La TVA, elle, n’était jamais reversée à l’État. Ces opérations se faisaient grâce à des sociétés dont « le véritable objet social » n’était que de « capter de la TVA », selon M. Nataf. Devant l’ampleur de la fraude, les opérations ont été exonérés de TVA en juin 2009 en France. « L’Etat a été prompt à réagir », « surtout, l’Etat français a été le premier à réagir », a expliqué M. Nataf, avant de rappeler qu’à la suite de cette décision, « les fraudeurs » ont sévi dans d’autres pays. Le procureur a également évoqué le « climat de violence, de menace » qui entoure cette affaire. L’un des organisateurs présumés de la fraude, Samy Soueid, a été assassiné en 2010 Porte Maillot à Paris. Le procès se poursuit jusqu’à lundi prochain, avec les plaidoiries de la défense. Le tribunal devrait alors mettre son jugement en délibéré. L’une des affaires de « taxe carbone » déjà jugées, étroitement liée à celle-ci, a abouti à la condamnation d’un homme d’une cinquantaine d’années, Michel Keslassy, à cinq ans de prison et 65 millions d’euros de dommages et intérêts, correspondant au montant de la TVA éludée.


FRANCE

Edition du 31 Mai au 6 Juin 2016

36

Intifada à Grigny : une centaine de « jeunes » attaquent les forces de l’ordre

«Il s’agissait au départ de personnes qui escaladaient les palissades du chantier de la place du Damier », témoigne une source policière. Sur place, la patrouille est immédiatement prise à partie par une trentaine de personnes armées de pierres, de bouteilles et de barres en fer. En sous nombre, les policiers rebroussent chemin et appellent du renfort. « En plus des effectifs du commissariat de Juvisy-surOrge, toutes les brigades anti-criminalité du département ont été réquisitionnées, ajoute cette même source. Nous avons également fait appel aux patrouilles vigipirates, aux effectifs départementaux et au service d’ordre public» rapporte le Parisien.

Voiture de police brûlée : Gad Elmaleh s’en prend au gouvernement

A l’image des policiers, les rangs des assaillants se renforcent également. « Ces voyous, extrêmement violents et décidés à en découdre avec nos collègues, ont été rejoints par 70 autres individus, martelle le syndicat Alliance. La haine anti-flic n’est pas exclusive aux casseurs des manifestations mais est le lot quotidien de nos collègues en Ile-de-France ».

Paris : la conductrice au niqab déférée

La conductrice en niqab, interpellée mardi porte de la Villette (XIXe) après avoir provoqué une belle pagaille sur le périphérique, est sortie de l’infirmerie psychiatrique de la préfecture de police. Lors d’un contrôle routier des gendarmes, elle avait refusé d’obtempérer et avait pris la fuite, d’abord sur l’A6 puis sur le périphérique. Ce vendredi, cette habitante de Migennes (Yonne), âgée de 29 ans, a été finalement « jugée accessible à une sanction pénale », selon une source policière, et placée en garde à vue au commissariat du XIXe puis déférée au parquet. Lors de sa garde à vue, cette candidate au djihad avait menacé les policiers : « Vous allez tous mourir. Il y aura d’autres attentats. Mes frères vont venir tous vous tuer ici. »

On le savait drôle, souvent caustique, mais pas un engagé notoire sur le plan politique. Ce jeudi, Gad Elmaleh a pourtant cru bon de descendre de scène pour dénoncer dans un tweet un mauvais choix de la justice et s’en prend vertement au gouvernement qu’il accuse d’encourager les jeunes à casser du flic. L’humoriste préféré des Français a apparemment irrité par la remise en liberté, sous contrôle judiciaire, de trois des quatre personnes mises en examen après avoir mis feu à la voiture de police en marge d’une manifestation de policiers à Paris contre la «haine anti-flics».

Problème pour notre humoriste préféré, visiblement mal renseigné sur le cours de la justice dans cette affaire qui a ému la France, ce tweet passe mal auprès de beaucoup d’internautes qui lui demandent de tourner plusieurs fois la langue dans sa bouche avant de crier fort son désaccord. Ils lui rappellent notamment quelques bases de la démocratie et le principe de séparation des pouvoirs… Ou encore, dans autre tweet un peu moqueur, à l’image de beaucoup d’autres, soulignent ses anciens démêlés avec le fisc.

remise en liberté des trois jeunes a été vivement critiqué par le chef du gouvrenement et que le parquet avait appel aussitôt après. Les quatre hommes, parmi lesquels ces trois étudiants, âgés de 18 à 32 ans, ont tous été mis en examen, notamment pour tentative de meurtre sur personne dépositaire de l’autorité publique et destruction de bien en bande organisée. Seul le plus jeune a été placé en détention provisoire mardi dernier par le juge des libertés et de la détention. Ils sont présentés comme des «antifas» (antifascistes) par le parquet.

Bref, Gad Elmaleh se fait gentiment tirer les oreilles sur les réseaux sociaux depuis cette sortie hasardeuse sans rappeler que la

Mais pour Gad Elmaleh, c’est le gouvernement qui encourage les « enfants de la République » à « frapper un flic »…


FRANCE

Edition du 31 Mai au 6 Juin 2016

37

La cérémonie de la bataille de Verdun indigne la droite et le FN que «Hollande et Merkel pouvaient difficilement faire pire comme commémoration. Elle a dépassé toutes les limites de l’indécence».

Plusieurs élus des Républicains et du FN n’ont pas apprécié que 3.400 jeunes déferlent entre les tombes de la nécropole dans le cadre des commémorations.

ténors du parti ont partagé sur Twitter leur surprise. Et ce, deux semaines après la polémique survenue quant au concert du rappeur Black M, annulé depuis.

Les Tambours du Bronx et 3.400 jeunes français et allemands qui courent entre les tombes des soldats tombés à Verdun. Les commémorations du centenaire de la bataille de Verdun ont pris une forme inhabituelle, dimanche, à Douamont. La scénographie imaginée par le cinéaste allemand Volker Schlöndorff avait pour but de symboliser le fracas de la bataille de Verdun, l’une des plus sanglantes de la Première Guerre mondiale.

Mais la forme qui a été choisie a indigné plusieurs responsables politiques

Mais la forme qui a été choisie a indigné plusieurs responsables politiques. D’abord au Front national où tous les principaux

«À Verdun, le “spectacle” consiste à faire un jogging au milieu des tombes. Indécent, vraiment indécent», écrit la présidente du parti, Marine Le Pen. Invité sur place en tant qu’eurodéputé de la région, Florian Philippot se dit «choqué par deux indécences: le jogging au milieu des tombes (et) le discours d’Hollande venu vendre sa camelote européiste». Le secrétaire général Nicolas Bay qui dénonce «une indécence stupéfiante» estime

Des djihadistes travaillent-ils dans les aéroports de Paris ? Alors que l’enquête sur le crash de l’avion EgyptAir continue, les autorités de Paris font face au problème de dépistage d’éventuels extrémistes parmi les bagagistes. Une éventuelle présence de personnes sympathisant avec les terroristes parmi les employés des aéroports de Paris était redoutée il y a dix ans déjà, rapporte Erin Zaleski dans un article écrit conjointement avec Christopher Dickey pour The Daily Beast. En décembre dernier, après les attentats perpétrés dans différents endroits de Paris, près de 80 employés d’aéroports ayant accès aux avions posés sur terre auraient été privés de leurs « badges rouges » (autorisant cet accès, ndlr) pour avoir éveillé les soupçons de la police. Par le passé, la police a déjà effectué des opérations de neutralisation de réseaux criminels impliquant des bagagistes liés à des islamistes radicaux. Après le crash de l’avion d’EgyptAir parti depuis l’aéroport de Roissy pour tomber ensuite dans la mer Méditerranée en route vers

le Caire, les préoccupations concernant le personnel au sol se sont encore aggravées. Mais il est difficile de régler ce problème, étant donné que la collecte d’informations sur l’appartenance ethnique, raciale ou religieuse des employés peut paraître inacceptable, mais aussi du fait de la complexité du droit du travail en France, note l’article. « Le système existant est hostile à la police et aux forces de l’ordre », a confié au Daily Beast un représentant d’une compagnie de sécurité travaillant avec les aéroports. Le droit français interdit strictement la discrimination religieuse, ethnique ou raciale, tout comme le droit américain, mais à la différence de celui-ci, il va jusqu’à interdire même la conservation de telles informations. Aussi les décisions sur le personnel soupçonné sont-elles adoptées uniquement en se basant sur le comportement des employés. Or, il est difficile de comprendre quelles démarches peuvent être liées aux activités religieuses radicales, concluent les auteurs de l’article. Source The Daily Beast

Le député Gilbert Collard juge que «le repos éternel des héros (est) piétiné: la mort du respect !» Marion-Maréchal Le Pen ajoutant: «Piétiner les tombes au son des tam-tams pour commémorer Verdun: l’honneur de nos ancêtres a été bafoué. Mon mépris est immense pour les responsables socialistes qui ont organisé cet événement». «Cette “cérémonie” illustre la vulgarité de la gauche, son relativisme, son mépris pour l’héroïsme français. Vivement 2017…», s’agace le sénateur Stéphane Ravier. Kanner: «Le vrai tombeau de nos morts c’est le cœur des vivants» Puis c’est au tour des Républicains de réagir. A commencer par le porte-parole du parti, Guillaume Peltier. Sur les réseaux sociaux il critique «l’indécence et le mauvais goût» de la cérémonie. Cela «aurait dû être un moment de dignité et de rassemblement de la Nation. C’était sans compter sur Hollande! Cérémonie déplacée qui divise quand elle devrait rassembler. François Hollande n’est définitivement pas à la hauteur!», complète le député Eric Ciotti. «Ils ne sont plus là pour transmettre leur mémoire. Aujourd’hui elle est piétinée», riposte Aurore Bergé, membre de l’équipe de campagne d’Alain Juppé.

À Debout la France, le mouvement de Nicolas Dupont-Aignan, la critique est aussi de mise. «Cérémonie marquée par l’indécence de ces jeunes courant sur les tombes, le contresens sur le traité de l’Elysée et la fébrilité de Hollande», note Eric Anceau. Des critiques auxquelles le ministre de la Jeunesse, Patrick Kanner, a répondu: «Grâce à notre jeunesse, le vrai tombeau de nos morts c’est le cœur des vivants». Le député UDI de la Meuse,Bertrand Pancher, dit avoir assisté à «une cérémonie particulièrement émouvante». «Une page est tournée et l’autre va s’écrire avec nos jeunes et une nouvelle Europe», assure-t-il. Jean-Marie Le Pen se démarque Le fondateur du Front national a profité de la cérémonie pour se faire entendre, quitte à faire grincer quelques dents dans le parti qui l’a exclu. «Centenaire: honneur au général PETAIN, vainqueur de #Verdun», a écrit sur Twitter l’eurodéputé. Ce n’est pas la première fois que Jean-Marie Le Pen fait l’éloge du maréchal Pétain, figure de la Première Guerre Mondiale, figure honnie de la Seconde Guerre Mondiale. «Je n’ai jamais considéré le maréchal Pétain comme un traître. L’on a été très sévère avec lui à la Libération», avait-il déjà déclaré en avril 2015 sur RMC et BFMTV. lefigaro.fr

Loi-travail : Les manifestants sifflent pendant une cérémonie en souvenir d’enfants juifs déportés Millau est un charmant village situé dans l’Aveyron dont certains de ses habitants estiment devoir manifester le plus vigoureusement possible leur opposition à la promulgation de la « Loi-Travail » encore en étude… (A tort ou à raison, ceci est un autre sujet) Vendredi 27 mai, à Millau justement, dans ce même charmant village il avait été décidé de se souvenir de moments autrement « douloureux ». Le département de l’Aveyron comptait environ 900 Juifs avant le second conflit mondial. À Millau, les rafles organisées par une politique d’État efficace se succédèrent d’Août et septembre 1942 jusqu’en avril 44. Près de 600 hommes et femmes et 90 enfants furent arrêtés. 370 adultes et 51 enfants furent emportés vers les camps de la mort. 11 seulement en revinrent » Mais… A Millau justement, et faute de n’avoir pu les empêcher, (Faute de mieux !) certains de ses habitants avaient décidé, pour faire repentance, de procéder à l’inauguration d’une plaque-souvenir en présence de monsieur Serge Klarsfeld et de Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur.

Il avait été prévu que des enfants d’aujourd’hui devaient égrainer un à un le nom des enfants d’hier juifs déportés. Onze noms avaient été ajoutés à la liste déjà longue de déportés juifs de Millau de la Seconde Guerre Mondiale Mais… Mais c’est au même moment qu’une soixantaine de manifestants anti-Loi Travail donnèrent de la voix, quitte à empêcher tout signe de « Devoir de mémoire », quitte à réussir l’indigne exploit de couvrir de leur revendication mercantile, le souvenir de l’innocence assassinée … Pour la seconde fois ! Le ministre de l’Intérieur a finalement rendu hommage aux résistants et aux victimes de la déportation, tout en exprimant sa colère de voir ce moment solennel gâché. « Jamais je n’aurais imaginé que dans notre pays, les voix des enfants énumérant les noms d’autres enfants disparus auraient pu être couvertes par des quolibets et des slogans. Je n’accepterai jamais l’irrespect des quolibets et des sirènes qui ont couvert la voix de Serge Klarsfeld. L’indignation et la colère sont les deux sentiments que j’éprouve à cet instant.», a-t-il réagi, indigné.


ISRAËL

Edition du 31 Mai au 6 Juin 2016

38

En 2016, $1,09 milliard levés Beauté d’Israël. Un itinéraire conçu pour les amoureux d’œnologie par 173 entreprises en Israël

L’investissement dans les entreprises technologiques s’est stabilisé au cours du premier trimestre 2016 en Israël. Sur la période, 1,09 milliard de dollars ont été levés par 173 entreprises Tech basées dans la «Start-up Nation», selon une étude d’IVC Research Center et de KPMG. Certes, il s’agit d’une baisse de 10% par rapport au trimestre précédent, où un record de 1,2 milliard de dollars avait été levés, mais d’une hausse de 8% par rapport à l’an passé à la même période…. Les logiciels en tête des investissements «Le volume de capital, le nombre de transactions trimestrielles, et le mix d’offres par la taille, sont très semblables aux moyennes de 2015, qui a été considéré comme très réussi», déclare Koby Simana, le PDG d’IVC Research Center, dans un communiqué.

tis, devant le secteur des sciences de la vie (30%). Pour sa part, le «secteur Internet» a levé 100 millions de dollars, soit son plus faible niveau depuis 2013, souligne IVC. Au trimestre précédent, ce dernier avait pourtant représenté 32% des montants levés, à 389 millions de dollars. 30% des montants investis en amorçage Dans tous les cas, le tour de table moyen est d’environ 6,3 millions de dollars sur les trois premiers mois de l’année, soit légèrement plus qu’au quatrième trimestre 2015 (6,1 millions de dollars). L’amorçage et le «mid-stage» sont les principales phases d’investissement, en captant respectivement 30% et 38% des capitaux investis lors des trois premiers mois de l’année. Les investissements en phase de croissance («growth stage») ont pour leur part représenté 26%.

«Les trimestres suivants détermineront si la tendance de ralentissement qui a commencé aux États-Unis touchera également Israël, ou si le fait que le marché israélien n’a pas connu le même pic que la Silicon Valley et que la Chine au cours des dernières années, indique que la volatilité locale y est inférieure».

Par ailleurs, il ressort que les fonds de capital-risque israéliens ont moins contribué à ces investissements que leurs homologues internationaux : à 130 millions de dollars, ils représentent 12% des investissements réalisés, contre 18% au cours du quatrième trimestre 2015, et 17% qu’au premier trimestre 2015.

Dans ce contexte, les entreprises éditrices de logiciels ont réuni 392 millions de dollars, captant ainsi 36% des capitaux inves-

Par Olivier Harmant Source French Web

Israël construit d’année en année sa réputation vinicole. Les vignobles israéliens sont ouverts au public et le pays propose même de sillonner sa route des vins. Les Israéliens consomment 4 à 5 litres de vin par personne et par an. Ce n’est rien comparé au 46 litres des Français. Pourtant, l’activité vinicole est si populaire en Israël que certaines caves sont visitées par plus de 100.000 touristes chaque année. C’est notamment le cas pour les caves Carmel à Rishon Letsion. Fort de ce succès, les grandes entreprises vinicoles du pays ont contribué à la création de la route des vins d’Israël, un itinéraire conçu pour les amoureux d’œnologie. Cette route commence dans les caves du nord, sur les hauteurs du Golan, se poursuit

en Galilée et se termine dans la région désertique du Néguev. Les vignes sont à l’image de ce pays, dont les techniques d’irrigation ont su déjouer l’aridité de ses terres. La visite des caves est toujours agrémentée d’une dégustation, et pas seulement de vin. Dans certains lieux, il est possible de goûter d’autres produits locaux : du fromage, du pain ou encore des confitures. Au-delà de l’expérience gustative et olfactive, la route des vins offre une occasion singulière de découvrir les paysages israéliens, entre monts et déserts, vallées et cours d’eau. Plus d’infos sur le net : Office du tourisme d’Israël Source: http://www.routard.com/

Les écologistes israéliens existent bien. La preuve avec «EcoOcean»

La contamination des mers et des océans résulte pour 80% des activités terrestres. EcoOcean est une organisation-non gouvernementale israélienne créée par des chercheurs en science de la mer et des écologistes.

La mission de cette ONG est d’assurer la préservation des mers et des ports de plaisance dans et autour d’Israël. Elle œuvre aussi activement pour sensibiliser le public aux problèmes environnementaux.

tuant un geste très simple. Il suffit juste de ramasser une canette vide ou un mégot de cigarette qui traine sur le sable. L’idée de cette campagne est de prouver que la préservation de l’environnement est à la portée de tous, même les plus petits peuvent y contribuer. Le projet «2minutebeachclean» a commencé au Royaume-Uni et s’est propagé très rapidement dans le monde.

Cette année, EcoOcean a mis en place une campagne internationale pour le développement durable des plages, en accord avec le ministère de l’environnement israélien.

Le grand lancement de la campagne en Israël est prévu pour début juin. Des événements collectifs sur les plages seront organisés.

Le projet consiste à faire participer les citoyens au nettoyage des plages en effec-

Source : CoolIsrael



ISRAËL

Edition du 31 Mai au 6 Juin 2016

40

Supprimer l’étiquetage des prix sur les produits en vente en Israël?

Chantier du tramway à Tel Aviv : la vente des deux-roues fait un bond

Qui sont les grands gagnants des travaux du tramway de Tel Aviv ? Les importateurs de deux-roues : leurs ventes ont augmenté de 10% en deux ans. Les bouchons causés par les travaux de la construction du tramway de Tel Aviv exaspèrent les automobilistes ; mais ils ne font pas que des malheureux. Face aux nombreux encombrements qui engendrent des pertes de temps, les Israéliens ont trouvé une parade originale : la circulation en véhicule à deux-roues. MARCHÉ FLORISSANT Résultat : le commerce des deux-roues est devenu florissant. En 2015, ce sont 15.545 véhicules deux-roues qui ont été vendus en Israël, motorisés et non motorisés. C’est un boom de 10% par rapport aux ventes de 2013. Même au premier trimestre 2016, les ventes (4.213 deux-roues) ont encore bondi de 9% par rapport au même trimestre de l’année précédente. Pour un marché qui avait tendance à stagner, le chantier du tramway a eu l’effet d’un coup de fouet. Car quoi de plus pratique et de plus rapide qu’un deux-roues qui permet de s’adapter facilement à la circulation et de gagner un temps précieux ; pour les professionnels des deux-roues, plus les encombrements de la circulation s’aggraveront, et plus les ventes augmenteront.

Et comme le chantier de Tel Aviv et sa région est prévu pour durer plusieurs années, ce sont des années grasses qui s’annoncent pour les importateurs de deux-roues. Mais pas seulement : c’est toute la filière de sous-traitants, dans le service après-vente et entretien, qui y gagnera. ENTRETIEN COÛTEUX En revanche, il y a un hic dans l’euphorie des utilisateurs de deux-roues ; en Israël, le coût de l’entretien des véhicules motorisés est particulièrement élevé. Car s’il revient moins cher d’acheter une moto plutôt qu’une voiture, l’entretien d’un deux-roues à moteur sera plus coûteux que celui d’une voiture. Selon les professionnels de la branche interrogés par le quotidien Globes, une moto souffre d’une perte de valeur plus importante et plus rapide qu’une voiture ; en revanche, le coût de l’entretien ne sera pas très diffèrent. En moyenne, il faut compter entre 850 et 1.500 shekels le coût de l’entretien annuel d’une moto dans un garage, soit entre 200 et 350 euros. Le coût de l’entretien variera selon la taille du moteur (la cylindrée) et la marque du deux- roues. Sans compter l’assurance qui constitue aussi une dépense non négligeable pour le motoriste. Jacques Bendelac (Jérusalem)

Un député veut déposer une proposition de loi supprimant l’obligation d’étiqueter les prix sur tous les produits dans les rayons des supermarchés.

monde connaît de l’employé muni de son « pistolet » qui est obligé de passer des heures à étiqueter des centaines voire des milliers de produits par jour.

Pour le député il suffit d’inscrire les prix – manuellement ou électroniquement – sous l’endroit où sont présentés les produits, comme cela se fait dans la plupart des pays du monde. Il estime que cela pourrait entraîner une baisse des charges pour les supermarchés donc des prix à la consommation, par la disparition de ces scènes que tout le

D’autant plus que les prix changent assez régulièrement. Le député évoque aussi la possibilité de transférer ces employés aux caisses et ainsi réduire le temps d’attente qui est parfois anormalement long. LPH

La Bank Leumi va réduire de 10% ses effectifs

Dans le cadre d’un plan de restructuration construit sur cinq ans, la Bank Leumi a annoncé le licenciement de plusieurs centaines de personnes. Environ mille employés seront licenciés la première année, et une centaine de postes seront supprimés chaque année durant les quatre années suivantes. Un plan de départ avancé à la retraite sera également proposé à certains employés anciens. Il s’agit d’une réduction de 10% des effectifs de la banque qui emploie environ dixmille personnes. La direction de la banque a précisé que ce plan sera discuté avec les représentants syndicaux. Par ailleurs, Bank

Leumi s’est engagé à présenter à la Banque d’Israël un programme d’amélioration de l’efficacité. (LPH) La Bank Leumi ( ‫ ) ימואל‬est une banque israélienne, créée en 1902, avant même la création de l’État juif. La banque Leumi a été créée le 27 février 1902 à Londres, avant la création d’Israël. Elle participe au rêve sioniste. Elle fait partie d’une des nombreuses idées du Dr Benyamin Hertz. Même si la banque a toujours été active, elle eut un essor considérable dans les années 1980-1990. Par Natan Zerbib.


ISRAËL

Edition du 31 Mai au 6 Juin 2016

L’Université Ben-Gourion en colère contre l’un de ses donateurs britannique

41

Fêtes en Israël. Lag Ba’Omer : un evènement touristique et religieux

Michael Gross, homme d’affaires britannique et membre depuis quarante ans du Comité des Amis de l’Université Ben-Gourion, a annulé un don d’un million de dollars en faveur de l’université parce qu’elle a donné son patronnage à la tenue d’un colloque “Breaking the Silence” dans ses locaux. Le donateur a expliqué au Jerusalem Post qu’il a pris cette décision « parce qu’il est temps de couper les vivres à ces juifs emplis de haine de soi, qui trahissent l’Etat d’Israël et pour qu’ils ne puissent plus poursuivre leur action sous couvert de liberté académique ». Michael Gross a rappelé qu’un autre grand donateur avait annulé un don de huit millions de dollars à l’université pour les même raisons. L’Université Ben-Gourion a dénoncé les critiques répétées du sponsor et lui a même restitué un montant de cent-mille dollars! La direction de l’université a publié un communiqué disant « qu’elle est un établissement académique pluraliste qui permet un débat ouvert et varié et n’adopte pas de prises de position politiques ». LPH

Dernière visite de Ban Ki Moon en Israël avant qu’il ne quitte l’ONU

En Israël, des milliers de juifs croyants se rendent ce soir sur la tombe de Rabbi Shimon Bar Yohaï à Méron, pour y célébrer son anniversaire. Ce mercredi soir, les célébrations traditionnelles de Lag Ba’Omer vont s’ouvrir et elles se prolongeront durant les 36 heures à venir. En Israël, Lag Ba’Omer est l’occasion pour les juifs croyants d’effectuer un pèlerinage sur la tombe de Rabbi Shimon Bar Yohaï (“Hiloula”), au mont Méron dans le nord d’Israël. L’affluence à Méron a fortement augmenté depuis la création de l’état d’Israël, et surtout avec l’arrivée des Juifs d’Afrique du Nord qui ont fortement influencé le caractère actuel des célébrations. TROIS MILLIONS D’EUROS Cette année, environ 400.000 personnes sont attendues à Méron pour ce qui est devenu un des grands évènements populaires du calendrier juif. Les pèlerins établissent leurs campements, allument des feux de camp et se consacrent à l’étude et la prière. Au-delà de ces aspects religieux, Lag Ba’Omer en Israël est devenu aussi un évènement touristique qui draine des fonds importants et se traduit par de nombreuses retombées économiques. Comme tous les ans, l’organisation de la célébration de Lag Ba’Omer est prise en charge par le ministère israélien des Cultes.

Lors de son dernier voyage en Israël, il avait admis devant des étudiants que l’ONU avait une majorité automatique contre Israël qui était prête à voter n’importe quoi tant que ca faisait du mal aux israéliens… Une fois publié dans la presse, ce commentaire avait été démenti par Ban Ki Moon afin de ne pas heurter la sensibilité des arabes. Le secrétaire général de l’ONU, Ban ki

Moon, a annoncé ce matin son intention d’effectuer une visite en Israël et dans les territoires occupés par les palestiniens, du 26 au 28 juin prochain. L’occasion pour lui de dire au revoir aux hommes de paix israéliens, et de serrer la paluche des terroristes du Fatah. Par Antoine Chatrier – JSSNews

En 2016, un budget de 13 millions de shekels a été consacré à l’évènement (environ 3 millions d’euros). RETOMBÉES ÉCONOMIQUES Pour Oded Flous, le directeur général du ministère, « il s’agit de l’évènement touristique le plus important du pays ; si Israël investit des millions de shekels dans des représentations théâtrales et dans des expositions à l’étranger, alors 400.000 visiteurs aussi y ont droit ». Cette année, le ministère des Cultes a investi dans les infrastructures qui devront servir aussi durant les années à venir, comme des routes d’accès, des aires de stationnement et un espace réservé aux femmes. « La dépense publique par tête est d’environ 30 shekels par personne [7 euros], ce qui n’est pas un coût très élevé » précise Oded Flous. Sans compter de nombreuses activités qui devront bénéficier des retombées de l’évènement : compagnies de transport (7.500 autobus ont été réservés), commerce d’alimentation, etc. Au-delà des célébrations religieuses à Méron, les Israéliens ont l’habitude de célébrer Lag Ba’Omer en allumant des feux de camps et en organisant des pique-niques. Les enfants en particulier allument le soir d’immenses feux de joie tout en mangeant des marshmallows (de la guimauve) grillés. Jacques Bendelac (Jérusalem)


POLITIQUE

Edition du 31 Mai au 6 Juin 2016

Lieberman à la Défense.

Le chef d’Israël Beitenou, Avigdor Lieberman devient ministre de la Défense.

En Israël, le ministre de la Protection de l’environnement, Avi Gabay s’en va

Le ministre de la Protection de l’environnement Avi Gabay (Koulanou) a démissionné de son poste vendredi pour protester contre la nomination du président d’Israël Beitenou, Avigdor Liberman, au poste de ministre de la Défense. Apparemment, il quitterait totalement la vie politique mais en profiterait pour porter un coup à Netanyahou. « En dépit de la grande importance que je

vois dans ma fonction et les actions importantes que nous avons favorisé pour réduire la pollution de l’air […] les dernières décisions politiques et le remplacement du ministre de la Défense sont de terribles coups, même si j’ignore ce qui est vraiment important pour la sécurité du pays, mais cette nomination provoquera une radicalisation et des divisions parmi le peuple, » a-t-il déclaré. http://coolamnews.com

42

Selon RFI (Extraits) : «Après de longues journées de tractations un accord a été signé entre le Likoud, le parti du Premier ministre Benyamin Netanyahu, et Israël Beitenou, le mouvement ultranationaliste d’Avigdor Lieberman. « Nous allons joindre nos efforts pour faire avancer Israël », a déclaré Benyamin Netanyahu lors de la signature de l’accord à la Knesset, le Parlement israélien. Lieberman a promis quant à lui « une politique équilibrée et responsable ». Cette alliance permet à Benyamin Netanyahu de consolider sa coalition qui n’avait qu’une voix de majorité au Parlement. De 61 députés, elle passe à 66 sur 120, assurant une marge de manœuvre plus confortable pour gouverner. Pour Avigdor Lieberman, c’est un retour triomphal au gouvernement. Cet ultranationaliste était ministre des Affaires étrangères dans le précédent cabinet. Il s’était fâché avec Netanyahu, mais revient donc aujourd’hui comme ministre de la Défense, un poste stratégique. Adepte des déclarations belliqueuses et anti-arabes Sa nomination suscite toutefois beaucoup d’inquiétudes. Cet ancien videur de boîtes de nuit qui a gravi les échelons de la politique n’a pas l’expérience de son prédécesseur dans les affaires militaires, Moshe Yaalon était un ancien chef d’état-major de

l’armée. Lieberman est aussi décrié pour ses prises de positions extrémistes. Adepte des déclarations belliqueuses, traitant également Mahmoud Abbas, le président palestinien, de « terroriste diplomate ». A 57 ans, le leader du parti ultranationaliste Israël Beitenou s’est vu affublé des surnoms de « tsar » ou « Raspoutine » par les médias israéliens en raison de son comportement autoritaire et de ses origines, il est né dans l’ex-République soviétique de Moldavie. Lieberman est partisan de la colonisation, lui-même est colon. Il s’est prononcé dans le passé pour un échange de territoires en cas de création d’un Etat palestinien : une partie des Arabes israéliens sous administration palestinienne, les colonies de Cisjordanie rattachées à Israël. « Une vraie menace d’instabilité et d’extrémisme », selon les Palestiniens Lieberman est détesté par les Palestiniens. La situation déjà tendue risque de l’être encore plus avec son arrivée et celle des ultranationalistes au gouvernement. Le gouvernement où figurent déjà des nationalistes religieux sera certainement le plus à droite de l’histoire d’Israël. En démissionnant la semaine dernière de son poste de ministre de la Défense, Moshe Yaalon, avait dénoncé la main mise « d’éléments extrémistes et dangereux » sur le pays». Source: http://www.rfi.fr/




Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.