Israël Actualités n°394

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GRATUIT - Numéro 394 - Edition du 7 Juin au 13 Juin 2016

Journal israélien en langue française



ÉDITO

Edition du 7 Juin au 13 Juin 2016

Jérusalem comme un cadeau … de chasses, qui était à l’époque du dernier cri... Nos enfants qui perdirent la vie, durant cette guerre, permirent à tous les juifs du monde de revenir à Jérusalem après plus de 2000 ans d’exil, de retourner prier au Kotel sur le Mont du Temple. Ils firent du vœu que nos parents, grands-parents, arrières-grands-parents formulaient avec ferveur, lors de chaque fête, une réalite : l’année prochaine à Jérusalem...

Nous venons de fêter le 49ème anniversaire de l’une des pages les plus héroïques et miraculeuses de l’histoire d’Israël. En infligeant à ses ennemis, une victoire-éclair, ce tout petit pays s’offrit l’opportunité de montrer au monde entier que les années ou les juifs courbaient l’échine étaient révolues, et que, dans la région, rien ne pouvait se décider sans eux... Alors que l’ensemble des pays arabes, avec à leur tête le président égyptien Nasser, s’étaient juré de jeter les juifs à la mer, l’armée israélienne leur fit mettre genou à terre. Comment une seule armée, d’un si petit pays tout neuf, put-elle défaire toutes les troupes des pays environnants, armées et soutenues par l’URSS ? Le miracle, sans aucun doute, fut celui d’Hashem. La victoire, elle, fut aussi symbolique que géostratégique. Car si Israël doubla sa superficie, en conquérant le Sinaï au sud, le Golan au Nord, la cerise sur le gâteau fut sans conteste la libération de Jérusalem par les parachutistes de Tsahal. Durant cette campagne, malheureusement, nous payâmes un lourd tribu à la haine des pays arabes : 883 soldats périrent au champs d’honneur, 4 517 furent blessés et 15 furent faits prisonniers. Des pertes, somme toute, minimes, cela dit, face à la déroute des armées arabes soutenues par l’URSS, qui perdirent près de 23 000 soldats. L’Egypte, en quelques jours, passa de superpuissance régionale, leader du Monde arabe, championne du panarabisme à responsable de cette déroute, Le pays dirigé par Nasser perdit la quasi totalité de son aviation

Directeurs de la publication Rédacteur en chef Alain Sayada Tel: 06 68 17 25 55 Israël Actualités est une marque déposée en France

Jérusalem sera, pour toujours, la capitale éternelle de l’Etat d’Israël et du peuple juif. Rappelons également que la ville d’or l’a toujours été depuis sa construction, il y a plus de 3 000 ans, alors que le soi-disant peuple palestinien n’existe que depuis 50 ans, n’en déplaise aux fâcheux et aux haineux qui sont à l’origine du vote de la honte et du ridicule, à l’Unesco ! Si pour ces gens-là, le Kotel est un lieu saint musulman, qui devrait de ce fait appartenir aux Palestiniens, alors je leur suggère de retourner sur les bancs de l’école et de feuilleter quelques pages de leurs manuels scolaires. A moins que le révisionnisme soit leur idéologie et qu’effacer notre Histoire soit le seul moyen qu’ils aient trouvé pour nous anéantir. Je leur dirai aussi que le peuple juif n’a jamais été aussi fort, malgré le nombre de nos ennemis, que nous, enfants d’Israël, sommes toujours là, qu’après des milliers d’années d’exil, nous sommes rentrés à la maison, et que nous n’en partirons plus. En ce 7 juin 1967, le Général Motta Gour annonça solennellement « Har abaït ba yadenou» : «le Mont du Temple est entre nos mains». Au même moment, le Rabin Goren souffla dans le Schofar pour annoncer la libération de Jérusalem. Jérusalem, Capitale éternelle de l’État d’Israël et du peuple Juif, Jérusalem redevenait nôtre. Nous, enfants d’Israël, pouvions enfin rentrer à la maison. L’exil avait une fin… Am Israël Haï Alain Sayada

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À LA UNE

Edition du 7 Juin au 13 Juin 2016

La capitale israélienne compte 870 000 habitants

Accord entre Alstom et Israël pour l’extension du tramway de Jérusalem

Jérusalem est la ville la plus peuplée d’Israël : un Israélien sur dix habite la ville unifiée. 63% des habitants sont juifs et 37% sont arabes. Israël célèbre aujourd’hui la “Journée de Jérusalem” qui commémore l’unification de la ville à la suite de la Guerre des Six Jours en juin 1967. À cette occasion, l’Institut israélien de la Statistique publie des chiffres inédits sur la capitale israélienne réunifiée depuis quarante-neuf ans.

Le tramway de Jérusalem va doubler ses capacités. Après deux ans de discussions entre les ministères des finances et des transports, le concessionnaire CityPass et le maître d’oeuvre Alstom, les parties se sont finalement entendues sur l’extension des lignes existantes. Le coût des travaux est évalué à 3 milliards de shekels (environ 700 millions d’euros). Des travaux qui devraient être achevés au plus tard en 2020. Un différend perdurait à propos de l’extension de l’unique “ligne rouge”, longue de 14 kilomètres. Conformément au projet, la ligne doit s’étendre vers le sud du Mont Herzl jusqu’au Centre médical Hadassah, et vers le nord depuis le quartier Psigat Zeev à Neve Yaakov. Deux lignes d’embranchement devraient atteindre le campus du Mont Scopus de l’Université hébraïque, ainsi que celui de Givat Ram. Ces extensions de 8 kilomètres porteront la longueur totale de la ligne à 22 kilomètres. L’accord initial entre les parties oblige l’État à s’adresser en priorité au concessionnaire existant. Les futurs travaux porteront sur la pose des voies, le doublement d’une nombre de rames de 46 à 90 ainsi que la fourniture d’autres installations.

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Alors que l’État se disait prêt à payer 310 millions d’euros pour ces travaux, Alstom en a demandé 380 millions. Après de longues négociations, parsemées de visites de vice-président d’Alstom, les deux parties ont pu acter un compromis à hauteur d’1,5 milliards de shekels (ou 350 millions d’euros). En raison de ces désaccords, l’État avait pris en considération la possibilité d’un appel d’offre concernant ces extensions et embranchements, pris conjointement avec la future ligne verte. Les deux parties contractantes avec l’État étaient alors liées, si Alstom ne trouvait pas un accord, le consortium CityPass tout entier en aurait également fait les frais et aurait été remplacé par un nouvel opérateur. Mais le ministère des finances a estimé que la mise en place d’un nouvel appel d’offre aurait reporté l’accomplissement du projet d’au moins trois ans. Yaron Ravid, PDG de CityPass a déclaré : “La journée de Jérusalem approche, et il ne pouvait pas y avoir de meilleures nouvelles pour la capital et ses habitants. Près de 140 000 personnes empruntent le tramway de Jérusalem chaque jour, et de nombreux autres usagers pourront rapidement profiter de déplacement rapides et agréables.”

Depuis 1948, la population de la ville a été multipliée par dix. Au début de 2016, la ville réunifiée comptait 870.000 habitants, soit près de 10% de la population israélienne. 548.000 hiérosolymitains sont juifs (63%) et 322.000 hiérosolymitains sont arabes (37%). VILLE JEUNE En 2016, Jérusalem était la seconde ville la plus jeune du pays (après Bnei-Brack) : 50% de sa population sont des enfants de moins de 18 ans (430.000 enfants). Le nombre d’enfants augmente en raison d’une forte natalité. L’an passé, 23.320 bébés sont nés à Jérusalem : 15.234 naissances chez des femmes juives (65%) et 8.086 à des femmes arabes (35%). Désormais, le nombre d’enfants par femme à Jérusalem est de 3,91 soit davantage que la moyenne nationale (3,08 enfants par femme). La vitalité des naissances permet de contrebalancer les pertes démographiques liées aux migrations internes. Jérusalem continue de perdre des habitants qui choisissent d’aller s’installer dans une autre ville. En 2015, le bilan migratoire de la ville a été négatif : celle-ci a perdu 6.700 habitants avec 17.100 personnes qui l’ont quitté contre 10.400 qui l’ont rejointe. VILLE JUIVE ET ARABE Autre révélation contenue dans les chiffres qui viennent d’être publiés : l’écart démographique entre juifs et arabes se resserre et l’évolution change même de tendance. Pour la première fois depuis longtemps, une

femme juive de Jérusalem a plus d’enfants qu’une femme arabe. Le taux de fertilité (le nombre moyen d’enfants qu’ont les femmes au cours de leur vie, entre 15 et 50 ans) est de 4,30 enfants pour une femme juive contre 3,33 enfants pour une arabe. La natalité parmi la population juive est tirée vers le haut par les femmes de la communauté ultraorthodoxe. VILLE PAUVRE Si Jérusalem est une des villes les plus jeunes d’Israël, c’est aussi une des plus pauvres. Et pour cause : seulement 52% des hiérosolymitains de plus de 15 ans font partie de la population active, contre 64% en moyenne nationale. Avec un revenu plus faible, une famille de Jérusalem a donc plus de bouches à nourrir qu’ailleurs : la taille moyenne de la famille y est de 3,8 individus, contre 3,3 individus pour la moyenne nationale. Malgré la forte pauvreté, les hiérosolymitains sont satisfaits de leur vie : selon l’enquête sociale de l’Institut de la Statistique, 89% de habitants de la ville de plus de 20 ans se disent satisfaits de leur vie, contre 88% en moyenne nationale. Le taux de satisfaction monte à 92% parmi les juifs et descend à 82% parmi les arabes. PLAN DU JUBILÉ Réuni jeudi en Conseil des ministres extraordinaire, le gouvernement israélien a débloqué pour la capitale un budget de développement de 850 millions de shekels (200 millions d’euros) qui seront étalés sur 5 ans. Ce budget spécial, dit “Plan du Jubilé”, sera réparti entre cinq domaines que le gouvernement considère comme « les moteurs de la croissance économique » de la ville : le tourisme, l’industrie de pointe, l’enseignement supérieur, le développement du secteur privé et la qualité de la vie. Jacques Bendelac (Jérusalem)



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Le procureur israélien Mendelblit et le dossier «Mimran-Netanyahou»

Le procureur général israélien Avichai Mendelblit a demandé un examen des soupçons de financement illégal de campagne électorale qui pèsent contre le Premier ministre Benyamin Netanyahou, mis en lumière par le témoignage devant un tribunal français de l’homme d’affaires Arnaud Mimran, principal prévenu dans le procès de l’arnaque au CO2, a rapporté dimanche soir la chaîne Arutz 10. Mimran, qui est le principal suspect d’une affaire de fraude en France, a déclaré devant le tribunal de Paris avoir donné un million d’euros à Netanyahou pour financer une “campagne électorale”. Les soupçons de financement de Netanyahou sont apparus alors que Mimran était interrogé sur les raisons qui l’ont poussé à se rendre dix fois en Israël en 2009. L’accusé a alors déclaré qu’à l’occasion d’un de ses voyages, il est venu seul rencontrer Netanyahou. Le juge a alors affirmé “en effet, dans le dossier des preuves, il y a une trace indiquant que vous lui avez donné de l’argent”. “J’ai financé Netanyahou à hau-

teur d’environ un million d’euros. C’était pour sa campagne électorale. Puis, en 2009, quand il a été élu Premier ministre d’Israël, je suis allé en Israël et nous nous sommes rencontrés”, a déclaré Mimran au tribunal. Le bureau du premier ministre a réagi rapidement à cette annonce. “M. Netanyahou n’a reçu aucune contribution illégale de la part de M. Mimran. Toute autre affirmation est un mensonge. M. Mimran a contribué à des activités publiques de Netanyahou au début des années 2000, alors qu’il n’était qu’un simple citoyen et n’avait aucune responsabilité politique. Ces activités comprenaient notamment des apparitions médiatiques et de nombreuses campagnes de diplomatie publique en faveur de l’Etat d’Israël, effectuées en conformité avec la loi. M. Mimran, qui est jugé pour une fraude de plusieurs centaines de millions de dollars, essaie de détourner l’attention de son procès au moyen d’une autre fraude» Source: i24News(Copyrights)


À LA UNE

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Jérusalem, la ville des « appartements fantômes » (estimé à 11.200)

Dans la mire des organisations qui défendent une cohabitation harmonieuse entre Juifs et Arabes : le traditionnel défilé prévu dans les rues de la Vieille ville, accompagné d’une « danse des drapeaux », pour commémorer la reconquête de la partie orientale (arabe) de Jérusalem à l’issue de la guerre des Six-Jours. Selon l’association Ir Amim (« Ville des peuples », en hébreu), ce rassemblement a en effet déjà donné lieu à des provocations et des incidents racistes à l’égard de la population arabe au cours des dernières années. Aux côtés d’une autre ONG contre le racisme baptisée Tag Meir (« répandre la lumière »), l’association a donc demandé comme déjà l’an passé aux autorités israéliennes de modifier le tracé dudit défilé, afin d’éviter qu’il passe par les ruelles du Quartier musulman. D’autant que cette fois-ci, la célébration coïncide avec le début des fêtes du Ramadan. En vain. La police a en effet autorisé cette semaine le défilé dans son tracé initial, même si le démarrage des festivités sera avancé. L’an dernier, la Haute Cour de Justice avait rejeté la requête, tout en indiquant qu’elle ferait preuve de « tolérance zéro » à l’égard de toute incitation à la haine raciale. « Celui qui hurle « Mort aux Arabes » sera passible d’emprisonnement », avait fait savoir le juge Elyakim Rubinstein, qui a recommandé aux organisateurs du défilé qui mobilise un public à dominante religieuse et nationaliste de s’adresser aux rabbins de la ville. Pour leur demander de faire passer le message selon lequel « proférer une telle insulte revient à offenser Dieu ». Population juive en recul Cette querelle s’inscrit dans un contexte tendu pour la capitale israélienne, dont la population s’élève à 849.000 habitants – dont 316.000 Arabes, et où de nombreux incidents violents ont éclaté ces derniers mois

; qu’il s’agisse d’attaques terroristes contre ses résidents juifs ou d’agressions racistes anti-arabes. Elle illustre aussi la difficulté, pour la Jérusalem de gérer une équation démographique complexe. La Vieille ville compte aujourd’hui 35.000 habitants, dont 26.000 musulmans, 6.000 chrétiens et 4.000 Juifs. Et à l’heure où Jérusalem célèbre son « unité », ses fondamentaux vacillent. Comme le rappelait récemment l’historien et maître de conférences Vincent Lemire*, la population arabe (palestinienne de Jérusalem) a été multipliée par quatre depuis 1967, tandis que la population juive de la ville a été multipliée par seulement 2 et demi. « Le taux de croissance des résidents arabes des quartiers-Est, est plus fort que celui affiché par les Juifs, en recul depuis deux décennies », confirme l’Institut de Jérusalem pour les études d’Israël, dans un récent rapport. Selon le chercheur Yaïr Asaf-Shapira, cette diminution résulte d’un solde migratoire négatif des résidents juifs, un exode qui a concerné près de 18.000 personnes en 2013. La forte hausse des prix de l’immobilier dans la capitale pousse en effet les habitants juifs à déménager pour des localités périphériques plus abordables, telles que Beit Shemesh, Mod’i’in, ou les blocs de Ma’ale Adoumim et du « Goush Etzion », situés au-delà de Ligne verte. En revanche, Jérusalem reste un marché de prédilection pour les acquéreurs juifs vivant en dehors d’Israël. L’an dernier, 11% des propriétés de la capitale ont été achetées par des résidents étrangers. Venant nourrir le phénomène des « appartements fantômes » (estimé à 11.200), occupés tout au plus quelques semaines sur l’année. Auteur de Jérusalem 1900 : la Ville Sainte à l’âge des possibles, éd. Armand Colin. Source: http://www.cclj.be/

Succès pour le Sommet anti-BDS à l’Assemblée générale de l’ONU

L’ambassadeur israélien à l’ONU, Danny Danon, a déclaré que la conférence « Building Bridges, Not boycotts » (Construisons des ponts et non au boycott) a « envoyé un message clair à tous nos adversaires : Israël ne reculera pas et continuera à révéler les mensonges propagés par BDS. » Plus de 1 500 personnes ont pris part à la conférence internationale sur la lutte contre le mouvement Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS) qui a eu lieu au siège de l’ONU à New York. La conférence « Construisons des ponts et non au boycott » était organisée par la mission d’Israël à l’ONU et par le Congrès juif mondial.

« BDS est l’incarnation moderne de l’antisémitisme », avait déclaré l’ambassadeur d’Israël Danny Danon avant la conférence. « La tenue de ce sommet anti-BDS à l’Assemblée générale de l’ONU est le fruit d’une coalition internationale contre le mouvement de boycott. Plusieurs dizaines d’étudiants qui ont assisté à la Conférence ont été triés sur le volet, et seront les prochains ambassadeurs d’Israël dans les campus des universités américaines où BDS». CoolamNews


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La fille de Mohammed Ali était SodaStream (Israël) lance son en Israël pour tenter de le sauver système de bière faites-maison : L’action prend 10%

Mohamed Ali, figure légendaire de la boxe est mort. Sa fille avait tenté (il y a six ans) de trouver en Israël un nouveau traitement contre la maladie de Parkinson mis au point par une société de biotechnologie, Brainstorm.

cellules souches adultes, elles-mêmes issues de cellules autologues de la moelle osseuse et destinées au traitement de maladies neurodégénératives telles que la SLA (maladie de Charcot), la Sclérose en Plaques (SEP) et la maladie de Parkinson.

Selon CoolIsrael : «On se souvient tous de cette image aux JO de Londres. Mohamed ALI tenant la flamme olympique aidée par son épouse. Mohamed Ali la légende vivante atteint de la maladie de Parkinson tient debout sous les yeux du monde. On retient notre souffle. Ce matin sa fille, Rasheda Ali s’est rendue à l’hôpital Hadassa Eim Kerem à Jérusalem. Elle a rencontré le Professeur Tamir Ben-Hur, Chef du service de neurologie. La fille de Cassius Clay, dit avoir été impressionné par l’avancée des travaux menés et par les résultats impressionnants Membre du comité de Brainstorm,

L’entreprise détient l’exclusivité de l’élaboration et de la commercialisation de sa technologie NurOwn®, via un brevet international unique avec Ramot Ltd., l’entreprise de transfert de technologie de l’Université de Tel Aviv. Plus de 20 articles de son équipe scientifique ont été publiés dans les plus grands journaux scientifiques mondiaux, y démontrant les mécanismes d’actions de NurOwn, sa pharmacologie et son efficacité in vivo.

Rasheda Ali a indiqué qu’elle œuvrerait de toutes ses forces pour que ce travail soit reconnu, obtienne le soutien de la communauté internationale, des autorités politiques et financières. Elle a terminé sa visite au mur des lamentations de Jérusalem. On l’a vue déposée un petit papier entre les pierres». A SAVOIR. BrainStorm Cell Therapeutics est une entreprise de biotechnologie israélo-américaine spécialisée dans le développement de produits thérapeutiques à base de

PARKINSON. Selon (1) : « Rashida Ali, la fille de l’ex-boxeur, nous a contactés après avoir entendu parler de notre travail sur les cellules souches adultes. Elle nous a affirmé que son père souhaitait prendre part aux expérimentations que nous prévoyons d’effectuer », a déclaré un porte-parole de la compagnie Brainstorm. Selon ce dernier, le traitement mis au point concerne en priorité la sclérose latérale amyotrophique (SLA), mais si les tests sont concluants, il sera étendu à la maladie de Parkinson, dont souffre Mohammed Ali depuis des années». Source: (1) JSS News en 2010.

La société israélienne Sodastream International, connue notamment pour ses machines à soda et à eau gazeuse, s’ouvre depuis hier à un nouveau marché. En effet, le Beer Bar permettra au citoyen lambda de créer à la maison sa propre bière en utilisant deux ingrédients : de l’eau gazéifiée et du concentré de bière. Ce Beer Bar a été dévoilé accompagné du concentré de bière légère appelée “Blondie” dont la société assure le goût authentique et l’arôme de houblon. Blondie a une teneur en alcool de 4,5% par volume, ce qui la situe dans la moyenne des grandes marques. Une bouteille d’un litre de Blondie permettra de créer environ trois litres de bière. “Nous sommes ravis de lancer une marque s’intégrant dans la tendance globale des bières brassées à la maison.” a assuré

Daniel Birnbaum, directeur général de SodaStream. “Notre technologie de gazéification et nos infrastructures de distribution nous offrent réel tremplin pour étendre nos activités dans ce secteur émergent, et nous avons décidé de le faire avec une marque de bière dédiée.” SodaStream a choisi de lancer le Beer Bar d’abord dans les hauts-lieux de la bière en Europe. Le dispositif est déjà disponible sur le site internet allemand de SodaStream et chez certains détaillants en Suisse. Le Beer Bar devrait être lancé sur d’autres marchés fin 2016 et courant 2017. C’est sans surprise qu’hier, après l’annonce du lancement de ce nouveau produit, le cours des actions de la société ont bondi de 10% au Nasdaq.


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Consommation : la guerre des centres commerciaux s’accentue en Israël

L’ouverture incessante de nouveaux centres commerciaux en Israël remet en cause la rentabilité des commerces : qui gagne, qui perd ? En Israël, la presse n’hésite pas à qualifier le phénomène de « cannibalisation des centres commerciaux » : en marketing, l’expression exprime la vente d’un produit au détriment d’un autre. Lorsque dans une localité israélienne, un nouveau centre commercial ouvre à moins de 500 mètres d’un ancien, nul doute que les ventes de l’un (le nouveau) se réaliseront au détriment de l’autre (l’ancien). Et on est en droit de se demander qui y gagnera : certainement pas le consommateur qui devra choisir où faire ses courses, sans pour autant en augmenter le volume. NI VAINQUEUR, NI VAINCU C’est le cas de la ville de Mevasseret-Tsion à l’entrée de Jérusalem. Forte de ses 30.000 habitants, la ville est coupée en deux par la route nº1 qui relie Tel Aviv à Jérusalem. Depuis une vingtaine d’années, la ville dispose d’un centre commercial, le “Canyon Harel”, qui arbore des enseignes variées. Or de l’autre côté de la route nº1, un nouveau centre commercial sera inauguré en juillet prochain, le “Canyon Mevasseret” ; à 500 mètres de l’ancien. Depuis quelques mois, les deux centres se livrent une guerre sans merci pour s’attirer les meilleures marques. Les deux parties dépensent des millions de shekels pour une bataille perdue d’avance ; comme souvent, une guerre commerciale se termine sans vainqueur, ni vaincu. PARTAGE DU CHIFFRE D’AFFAIRES Entretemps, le futur “Canyon Mevasseret” a convaincu deux grandes enseignes de dé-

serter l’ancien centre pour se rallier à lui : la banque Hapoalim et le restaurant McDonalds. Même tendance chez les enseignes de l’habillement comme Fox, Castro, Renard ou golf qui fermeront leurs boutiques au “Canyon Harel” pour les transférer au “Canyon Mevasseret”. Qui paiera donc le prix de l’ouverture d’un nouveau centre, situé moins de 500 mètres de l’ancien ? D’abord les boutiques et chaînes de distribution. La même population partagera ses achats entre deux centres, ce qui réduira le chiffre d’affaires des commerçants. Sans compter les coûts de fonctionnement plus importants dans le nouveau centre que dans l’ancien. QUATRE GROUPES D’IMMOBILIER COMMERCIAL Le phénomène de « cannibalisation » des centres commerciaux n’existe pas seulement à Mevasseret-Tsion. La tendance va en s’accentuant dans de nombreuses villes israéliennes, du nord au sud. En juillet 2015 par exemple, c’est à Nahariya que le centre “Canyon Arena” s’est ouvert non loin du “Canyon Hatsafon”. Même phénomène dans d’autres villes comme Beer-Sheva, et Kiriat-Ata. En ce début d’été 2016, la guerre des centres commerciaux bat donc son plein en Israël. Une guerre soigneusement entretenue par quatre grands groupes d’immobilier commercial qui se partagent le marché des centres commerciaux : le groupe Azrieli (14 centres commerciaux parmi les plus rentables), le groupe Melisron (19 centres), Gazit Globe (10 centres) et Jerusalem-Tel Aviv Investments (7 centres). Jacques Bendelac (Jérusalem)

Tel Aviv va tester la route électrique d’ElectRoad

Tel Aviv est sur le point de devenir l’une des premières villes à tester la route électrique. Le principe est simple : une voie de circulation est spécifiquement dédiée aux voitures électriques qui pourront être rechargées tout en roulant.

vient directement du réseau électrique. Un bus pourra par exemple rouler plus de cinq kilomètres sur une route classique après avoir été rechargé sur la route électrique.

En effet les batteries des véhicules électriques sont lourdes, coûteuses et ne produisent pas assez d’énergie pour des trajets de longue distance. C’est pourquoi la startup israélienne ElectRoad a développé un moyen de transférer de l’énergie électrique de la route à la voiture.

ElectRoad a conclu un partenariat avec la municipalité de Tel Aviv lui permettant de transformer un tronçon de route au nord de Tel Aviv. Il est d’abord nécessaire de tailler dans l’asphalte pour incorporer à la route une chaîne aux boucles de cuivres. Cette chaîne est ensuite connectée à un convertisseur de puissance énergétique sur le côté de la route.

Selon ElectRoad, les lignes électriques peuvent être intégrées à la route à raison d’un kilomètre par jour. L’électricité pro-

Cet essai à Tel Aviv a vocation à tester cette technologie à l’aune de paramètres variés comme la densité du trafic ou le temps.


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Shmuel Trigano : La conférence Pour Israël, l’initiative française de Paris est une sorte de remake de paix échouera du statut des juifs de Vichy

Nous vivons une étrange époque sous la dominance d’une nouvelle idéologie que j’ai identifiée dans un de mes livres comme le « postmodernisme ». Son premier effet est de travestir la réalité objective. Le cas le plus spectaculaire et le plus récent est sans nul doute le récit qui accompagne ce que les médias appellent « la vague migratoire ». En d’autres temps, cet événement aurait été défini comme une invasion – ce qui est bien le cas quand des millions de gens que vous n’avez pas invités forcent vos frontières avec violence. Dans le récit postmoderniste, il n’y a pas là d’événement politique ni sécuritaire mais un drame « humanitaire » et ses acteurs sont des « victimes » (sous entendez que ceux qui n’acceptent pas cette version sont des « bourreaux »).

Trente pays, les grandes puissances sont convoqués à ce tribunal inique. Les Palestiniens dictent en sous-main à la France les conditions d’un jugement déjà prononcé. Le principal intéressé, l’Etat juif, n’est pas invité. Les clauses de ce nouveau Canossa lui seront imposées. Ultérieurement, par le Conseil de sécurité, après le dernier coup bas d’Obama, avant son départ. Elles engagent Israël dans une impasse qui pourrait être l’antichambre de sa destruction. Car les clauses de ce deal sont suicidaires pour Israël et profitent à des organisations palestiniennes irrédentistes, suprématistes et intégristes qui démontrent chaque jour qu’elles n’ont aucune volonté de paix ni de reconnaissance.

Nous avons expérimenté l’ampleur d’une semblable opération de falsification de la réalité, tout au long de ces 15 dernières années avec le discours palestiniste qui transforma très explicitement les victimes objectives en meurtriers putatifs, condamnés à la réprobation universelle (cf., en France, la politique de langage de l’AFP).

Que vise la France sinon mettre Israël au ban des Nations Unies et de la supposée « communauté internationale »? Le soumettre à des sanctions, au boycott, l’étrangler pour le mener à résipiscence (en d’autres termes renoncer à sa souveraineté) s’il ne se soumet à ce directoire du mensonge. Après que l’Iran impérialiste et réprouvé ait été adoubé par ces mêmes puissances, Israël occupera-t-il la place de la réprobation? C’était donc celà les termes de l’échange?

La conférence qui va se tenir à Paris sous l’égide de la France est une sorte de remake du Statut des juifs de Vichy, de sinistre mémoire. Il ne s’applique pas, cette fois-ci, à des individus, citoyens parmi d’autres, mais à un peuple tout entier, celui-là même que la France vichyste et le nazisme ont d’abord mis au banc de la société, du droit, de l’humanité pour le vouer ensuite à la destruction.

Cet état de faits n’est pas sans retentir sur la condition des Juifs de France. Il y a en effet dans le nouvel antisémitisme, le bien nommé islamo-gauchisme, une imbrication du national et de l’international qui fait que l’enjeu intérieur français (l’électorat musulman et le statut de l’islam) se joue dans la politique internationale de la France et vice versa (la « politique arabe » de la France et la condition juive en France).

Cette opération de mise au banc d’Israël se fait, là aussi, dans le langage postmoderniste sous le signe de « la paix », un acte moral, juridique, consensuel, pacifique, au bénéfice d’un « peuple (bien évidemment) martyr », les Palestiniens, fantômes européens des Juifs rescapés des camps de la mort , et contre un Israël (bien évidemment) « fasciste ». La « France des droits de l’homme » socialiste dans toute sa suffisance! Hier, elle se précipitait à Téhéran pour des contrats juteux, accueillait le dictateur de Cuba et décorait son client d’armes, l’Arabie Saoudite…

Un tel développement ne peut avoir pour effet que l’aggravation de la chute de prestige des Juifs français et l’affaiblissement de leur légitimité. La question se pose d’ailleurs pour eux mêmes: après Vichy ils ne sont revenus dans la citoyenneté française – dont ils avaient été dépouillés en masse – que parce que désormais le destin collectif des Juifs que la France vichyste avait ciblé pouvait être assumé légitimement. Ce n’est plus le cas. Si ce n’est sous tutelle… Comme un ghetto. Shmuel Trigano *Tribune sur Radio J, le 3 juin 2016.

Jérusalem – Le ministère des Affaires étrangères israélien a estimé jeudi que l’initiative française pour relancer le processus de paix entre Israël et les Palestiniens était vouée à l’échec.

Israël et les Palestiniens et c’est pour cela que nous préférons un processus de paix moyen-oriental et pas un processus que quelqu’un cherche à créer à Paris, a poursuivi M. Gold.

Le directeur général du ministère Dore Gold s’exprimait lors d’une rencontre avec des journalistes à la veille d’une réunion à Paris de ministres d’une trentaine de pays arabes et occidentaux, ainsi que de représentants de l’ONU et de l’Union européenne pour tenter de ranimer un processus de paix qui n’en a plus que le nom.

Rappelant les accords entre la Grande-Bretagne et la France pour redessiner les frontières du Moyen-Orient après la chute de l’empire ottoman en 1916, le responsable israélien a estimé que cet effort marquant le pic du colonialisme dans la région avait échoué comme nous le voyons aujourd’hui dans le désert de l’Irak et de la Syrie deux pays ravagés par des conflits.

La seule manière d’obtenir un accord régional stable qui nous permettra de créer une paix véritable au Moyen-Orient est que les parties s’entendent entre elles, a déclaré M. Gold dont le pays rejette toute approche multilatérale. Partant du constat que le dialogue entre les deux protagonistes est à ce stade impossible, après l’échec des derniers pourparlers de paix en 2014, la France ne les a pas conviés à Paris. Nous pensons que les pays arabes soutiendraient des négociations directes entre

L’initiative française actuelle est également vouée à l’échec, a-t-il affirmé. La conférence de vendredi serait une première étape, un prélude à l’organisation d’une conférence de paix à l’automne 2016, avec cette fois-ci les deux parties concernées. Le Premier ministre israélien a déjà dit son hostilité à l’initiative française aux responsables français venus dans la région. romandie.com


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La dégringolade des exportations pèse sur l’économie israélienne

La croissance économique en Israël restera molle en 2016 (2,5%), et pour cause : la chute des exportations s’accélère depuis le début de l’année. Décidément, les indicateurs se suivent et se ressemblent, au point de faire craindre le pire à l’économie israélienne pour l’année 2016. On sait déjà que le rythme de croissance du premier trimestre est très bas : seulement 0,8% en tendance annuelle. Aujourd’hui, on en connait mieux la cause : les exportations de marchandises continuent de dégringoler, high tech comprise. EXPORTATIONS : L’EFFONDREMENT Au cours des trois derniers mois (février-avril 2016), Israël a vu ses exportations s’effondrer de près de 21,7% en rythme annuel. Une dégringolade semblable avait déjà eu lieu au trimestre précédent (- 14%).

Désormais, la baisse des exportations n’épargne aucun secteur, ou presque. Dans les industries de pointe (comme électronique, pharmacologie et aéronautique), les exportations ont affiché une chute sèche de 32,1% au dernier trimestre, après une perte de 22,7% au trimestre précèdent. Les industries mixtes (comme métaux et plastique) aussi sont en crise : elles ont vu leurs exportations reculer de 2,2% au cours des trois derniers mois. Seule l’industrie traditionnelle (comme agroalimentaire et textile) a connu une reprise de ses exportations de 3,7% en trois mois. Quant aux services (start-up exclues), ils ont perdu 4,1% de leurs débouchés extérieurs au cours des trois derniers, après un recul de 1,3% au trimestre précédent. Les principaux services qui ont du mal à maintenir leurs débouchés extérieurs sont les services aux entreprises : leurs exportations ont reculé

de 6,7% au cours des trois derniers mois. Les services aux entreprises représentent les deux tiers des exportations totales de services d’Israël et ils comprennent les logiciels, les télécoms, l’ingénierie, le marketing, etc.

fluent conseiller économique de la banque Hapoalim Leo Liederman, a même déclaré que « Israël flirte avec la récession économique » ; il a ainsi justifié une réduction de ses prévisions de croissance pour 2016 de 2,8% à seulement 2,2%.

Seule lueur d’espoir sur le front des exportations israéliennes : les services touristiques. Au cours des trois derniers mois, les exportations de services touristiques ont gagné 6,3%. Le nombre de nuitées dans les hôtels du pays a augmenté de 4,4% durant les mois de février à avril derniers. Or, ce sont les Israéliens qui ont tendance à remplacer les touristes étrangers dans l’hôtellerie : les nuitées des Israéliens ont progressé de 7,9% durant les trois derniers mois.

En fin de semaine dernière, c’est l’Organisation pour la Coopération et le Développement économiques (OCDE) qui a lancé un avertissement depuis son siège de Paris : « La croissance est atone dans les économies avancées et elle a ralenti dans nombre d’économies émergentes qui ont joué le rôle de locomotives mondiales depuis la crise » a analysé le Secrétaire général de l’OCDE, Angel Gurría, lors du lancement de la dernière édition des “Perspectives économiques”.

CROISSANCE : CORRIGÉE À LA BAISSE Dans ce contexte de morosité économique, le rythme de croissance du produit intérieur (PIB) est particulièrement lent. Au premier trimestre 2016, le PIB israélien a augmenté de seulement 0,8%, ce qui signifie une croissance par tête négative puisque la population augmente au rythme de 1,8% l’an. Les résultats économiques sont d’autant plus décevants qu’en début d’année, les prévisions officielles affichaient une croissance de 2,8 ou 2,9% pour 2016. À l’annonce des mauvais indicateurs pour le premier trimestre, tous les prévisionnistes ont revu leurs prévisions à la baisse. L’in-

Pour Israël aussi, les prévisions de croissance de l’OCDE ont été ramenées à 2,5% pour 2016 et 3% pour 2017 (contre 3,25% pour chacune des deux années). « Un budget expansionniste, des taux d’intérêt bas et les prix du pétrole devraient soutenir la demande intérieure et l’emploi. Les exportations sont très faibles, mais elles devraient repartir avec un renforcement progressif de la demande étrangère, même si celle-ci est attenue par l’appréciation du shekel » anticipent les experts internationaux pour l’économie d’Israël. Jacques Bendelac (Jérusalem)


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Soirée de départ de Yoram Elgrabli et d’intronisation de Liat Yahav

Vladimir Poutine annonce la « Journée du Salut et de la Libération » en commémoration de la Shoah

Nombreux sont ceux qui sont venus assister ce 31 mai au départ du Directeur Général pour l’Europe de l’Ouest de la compagnie EL AL Yoram Elgrabli et à l’intronisation de sa remplaçante Liat Yahav. Tout d’abord parce que l’histoire de cette compagnie d’aviation est étroitement liée à celle d’Israël - son vol inaugural de Genève vers Tel-Aviv a eu lieu en septembre 1948 -, et aussi par son rôle d’ambassadrice qu’elle joue dans les relations d’Israël avec le reste du monde.

Pour la troisième année consécutive, le président russe Vladimir Poutine a adressé un message à l’attention des Juifs de Russie. La date choisie a été nommée « Journée de la libération des Juifs des camps nazis » et correspond à la date hébraïque de la libération de la plupart des camps de concentration par les troupes soviétiques. La Russie quant à elle célèbre le 9 mai comme victoire sur les nazis par de grands défilés militaires sur la Place rouge de Moscou.

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Le président russe a notamment dit que cette « Journée du Salut et de la Libération » est également destinée à contrer ceux qui tentent de nier la Shoah ou de falsifier les événements de la 2e Guerre mondiale. Herman Zechraïev, porte-parole des communautés juives de Russie a salué les propos du président russe. Ce dernier est d’ailleurs un ami personnel du grand rabbin de Russie Berl Lazar. lphinfo.com

C’est d’ailleurs ce rôle que le Président des Consistoires Joël Mergui a voulu souligner, en félicitant et remerciant Yoram Elgrabli pour « le travail qu’il a fait comme ambassadeur d’Israël - car quand on est ambassadeur d’EL AL on est ambassadeur d’Israël - et la proximité qu’il a pu avoir avec les structures et les institutions de la communauté juive, qui a été exemplaire. » « On perd un grand ami, et un grand militant aussi, parce que sur certaines missions compliquées que nous avions au Consistoire, quand on a des transferts qu’on veut faire en Israël, il a toujours été présent, en retardant presque les avions quand il faut, et j’ai eu l’occasion à plusieurs reprises (…) d’exprimer que EL AL est la seule ligne qui

a tant de sécurité, la seule ligne cacher toute l’année, la seule ligne qui arrête ses avions pendant shabbat, qui, quand l’avion arrive à la limite de shabbat, paie l’hôtel à ceux qui ne peuvent rejoindre leur domicile. (…). Et en louant le professionnalisme de la compagnie, qui contribue à l’image de marque qu’Israël doit avoir. Nous avons déjà une ambassadrice d’Israël en France en la personne de son Excellence Aliza Bin-Noun … Avec l’intronisation de Liat Yahav, « on a désormais une deuxième ambassadrice d’Israël (…) le travail commencé avec Yoram et qu’on continuera avec vous nous aidera à introduire cette notion fondamentale de la proximité que doivent avoir toutes les démocraties avec Israël. » Le Grand Rabbin de Paris Michel Gugenheim a également félicité Yoram Elgrabli pour son professionnalisme, et rappelé son sens humain extraordinaire, son sens communautaire, son sens de la piété, son amour du prochain et son respect dû aux morts. « Yoram a porté très haut le prestige d’EL AL, le prestige d’Israël, en étant également très attaché au sens de la Mitzvah ». Et de lui souhaiter bonne chance pour son nouveau poste (Yoram Elgrabli rejoint la compagnie à New York dabs le cadre d’une promotion). Susan Hofen/Photos Alain Azria


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Omri Casspi rend à Israël

Omri Casspi, ailier de l’équipe de basket-ball NBA Sacramento Kings appelle les supporters à « afficher leur vraie couleur » et à aider à soutenir des associations caritatives israéliennes. Le champion de basket-ball israélien veut rendre à son pays natal ce qu’il lui a donné en menant une campagne visant à récolter 200 000 dollars pour quatre associations israéliennes. Les fonds récoltés lors de cette campagne, d’une durée d’une semaine, seront reversés à différentes organisations qui ont chacune un impact unique sur la société israélienne. Omri est fier d’être israélien et considère cette campagne de collecte de dons comme partie de la mission plus globale de montrer au monde le meilleur d’Israël. Les associations sélectionnées sont des exemples de l’esprit philanthropique vibrant en Israël. Shalva, l’Association pour les Enfants en situation de Handicap Physique et Mental en Israël et leurs familles, est une de ces organisations. Omri se réjouit de leur partenariat « Je suis vraiment ravi de faire partie de Shalva et d’aider à collecter des fonds pour des enfants handicapés. » affirme-t-il. Shalva offre des programmes éducatifs, des programmes de réhabilitation et des programmes de convalescence pour les enfants,

quel que soit le handicap dont ils souffrent. Shalva fournit également un soutien concret et émotionnel aux parents et familles de ces enfants. L’ouverture du Centre National Shalva est prévue cette année. Ce complexe ultramoderne s’apprête à devenir un centre d’excellence dans le traitement des enfants en situation de handicap. Le bâtiment de six étages offrira tout, depuis des chambres à coucher jusqu’à un café tenu par des étudiants et ouvert au public. Ce n’est pas la première fois qu’Omri Casspi utilise son influence pour mettre en valeur Israël sur la scène internationale. L’année dernière, sa fondation a invité en Israël un groupe de ses coéquipiers de Sacramento Kings pour découvrir le pays et rencontrer des Israéliens locaux dans plusieurs clubs de basket-ball. Avec cette dernière mission, Omri pousse encore plus loin ses efforts personnels en appelant ses fans à le rejoindre et soutenir Israël. Il a lancé un appel au soutien : « Maintenant plus que jamais, nous pouvons montrer notre vrai visage en tant que peuple et pays en aidant les autres. » Pour faire un don à la Fondation Omri Casspi, rendez-vous sur https://www.charitybox.com/#campaign/ index/9514ce3055

Angela Merkel exige l´ouverture des frontières en cas de nouvelle vague migratoire

La chancelière allemande, Angela Merkel, critique fermement les plans de l´Autriche de fermer le Col du Brenner: Il n´est pas admissible de fermer les frontières si un nombre important de migrants rejoint l´Union Européenne en provenance de la Libye Face à de nouvelles routes migratoires de la Libye vers l´Union Européenne, la chancelière Angela Merkel (CDU) a mis en garde contre de nouvelles tendances à la fermeture des frontières et exige plus de solidarité en Europe.

Récemment, 50.000 personnes sont arrivées à la frontière macédonienne. « Si maintenant cela provient également de la Libye via l´Italie, dire simplement : on ferme le Col du Brenner, cela ne va pas. Dans ce cas, l´Europe serait détruite ». Cette déclaration est intéressante, car elle montre que Merkel s´attend à une augmentation du nombre de réfugiés pour l´été. Christoph Wittmann


À LA UNE Avant de répondre à cette question, qui, reconnaissons le, est le sujet à la mode, tentons d’analyser les origines de ce travers, qui pousse les humains à se haïr et à s’entretuer. La THORA nous raconte que L’Eternel demande a AVRAHAM de quitter son lieu de naissance (NDLR: UR en Chaldée) et de se rendre vers la terre qu’il lui montrera. Nous réaliserons vite que cette terre est le futur ISRAEL et de ce fait, nous pouvons en conclure que notre patriarche réalise la 1ère ALYA de l’humanité. Or, à son arrivée, il est précisé que le Cananéen était sur cette terre. Les lectures courantes, non avisées, tentent de nous faire croire que ces cananéens étaient les habitants réguliers de cette région. Mais nos exégètes expliquent qu’après le déluge, les 3 enfants de NOÉ, se sont partagés la terre et ont pris possession du monde comme suit: CHEM, père des peuples sémitiques hérita des régions proche orientales. YAFET reçut les pays occidentaux Et HAM l’Afrique. QUESTION: si les terres héritées par HAM et ses descendants, CANAAN en l’occurrence se situent en Afrique, que faisaient ils en ISRAEL? Et nos maîtres de répondre, qu’ils tentaient d’empêcher l’installation d’AVRAHAM, afin de contrarier le projet divin. Et voilà exposé le premier cas de racisme de l’humanité. Ce premier exemple de blocage, sera suivi par un tas d’autres cas d’obturation. Le plus célèbre étant relaté par l’histoire de Pourim et jusqu’à l’invention grotesque d’un peuple imaginaire, crée de toutes pièces pour empêcher le KIB-

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Qui est raciste ? BOUTZ GALOUYOT (Le retour des Exilés) En passant par les croisades, lès autodafés, les accusations de crimes de sang... Cela nous permet d’établir une première définition du racisme: Occuper un lieu où une terre qui ne vous appartient pas et en chasser le propriétaire légitime. Condition indispensable: à partir d’une idée, vraisemblable ou tout simplement perfide, on travestit l’histoire. Et quand le scénario est fin prêt, on fait adhérer le monde à ses thèses, et à partir de la, on crée de toutes pièces le plus grand mensonge de l’histoire. Plus près dé nous, les horreurs s’accumulent. Nous pensions avoir atteint le sommet , lors de l’affaire Dreyfus, (totalement basée sur un mensonge, rappelons le) quand la SHOAH emporta la planète dans un tourbillon d’horreurs, inimaginables, qui fit dire au monde entier «plus jamais ça.» On aurait pu penser que les populations regrettaient ce comportement et que nous étions à nouveau dans la normalisation. Pour preuve, l’euphorie qui suivit la guerre des six jours. Pour chacun, ISRAEL en guerre avec ses voisins et la gagnant en si peu de temps! Était formidable. La presse titrait: la victoire de David contre Goliath. Quelle fierté d’être juif! C’était à qui porterait le Maguen David le plus volumineux. Des non juifs en portaient. Fier d’être juif! Que voilà une revanche élégamment prise. ET ENTEBBE ? Qui a pu oublier ce Dimanche où l’on nous annoncait extraordinaire exploit de TSAHAL.

Mais, c’était sans compter sur une extrême gauche, toujours en retard d’un combat. Prête à tout pour exister. Quitte à réinventer l’histoire. Et dans le collectif international, l’idée qu’Israel aurait pu être l’agresseur ne tarda pas à germer. Une nouvelle théorie commença à se répandre. ISRAEL devenait Goliath. Un géant invincible qu’il fallait à tout prix briser. DAVID avait changé de camp. Tout était question de présentation. Débuta alors, la légende d’un peuple inventé de toutes pièces. Un peuple arabe dont les déboires étaient calqués sur les malheurs du peuple juif. Il faut reconnaître que pour trahir l’histoire, tout ce que la gauche compte de tendances, depuis la plus modérée à la plus extrême, ce sont des spécialistes patentés. Ils se présentent sous un physique agréable, un humanisme démesuré, et en fait cette mascarade cache l’hypocrisie la plus sordide. Rassurez-vous! L’humanisme de la gauche, dépourvu de toute croyance religieuse, cette bonté de façade est une forme moderne de racisme. Qu’un juif se défende, et leur sang se glace. Ils n’ont pas de réactions de masse, face à l’assassinat d’Ilan Halimi. Ils ne réagissent pas non plus quand on hurle «mort aux juifs» lors de manifestations, pourtant sans rapport au départ avec le sujet. Mais quand un ou des juifs sont agressés, ils trouveront des circonstances aux agresseurs, qu’ils refuseront de nommer terroristes. Comme en plus, si nous venons à dénoncer une action violente commise par des musulmans (Citez moi un acte de violence commis par un

non musulman), un mot à fait son apparition, dans le langage parlé, AMALGAME. Et depuis l’apparition de ce mot dans le langage de tous les jours, tout le monde, sans la moindre exception, tout le monde l’a utilisé ou l’utilise. La Droite, la gauche, le Président de la République, le premier ministre, les ministres, la presse. L’utilisation abusive de ce mot, vaut que tout agresseur est un français , malade mental. PAS D’AMALGAME. Un point c’est tout. Alors, quand cette semaine, le coach de l’équipe de France prive Benzema de baballe, le pauvre homme qui réfléchit plus avec ses pieds qu’avec sa tête, se permet de dire que Deschamps a obéit à la France RACISTE. Les bras m’en sont tombés. La notion de racisme n’est sans doute pas la même, partout. Quand le meilleur(sic) footballeur français est au firmament, il se croie tellement tout permis, qu’il refuse La «Marseillaise», crache sur le drapeau français et se dit plus algérien que français, et brandit le drapeau Algérien en hurlant que c’est le sien. Tellement sur que son étoile brillera jusqu’à la fin des temps, se croyant immortel, il en arrive à commettre une crapulerie, dont certes, il se défend, mais quand on accumule autant de haine maladroite, on ne se cache pas derrière son petit doigt en accusant les autres de ses propres erreurs. Alors, en toute probité et sans arrière pensée, reprendrez vous le titre de ce brûlot afin de répondre au thème de base: QUI EST RACISTE? René SEROR

Rencontre à Bruxelles avec Khatatina Von Schnurbein. Coordinatrice européenne pour la lutte contre l’antisémitisme


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On le surnomme le « mannequin ». C’est le patron du Mossad, Yossi Cohen

On le surnomme le « mannequin ». Du fait de son physique avantageux d’acteur de cinéma. Mais si la nomination ily a six mois de Yossi Cohen à la tête du Mossad, l’agence israélienne des renseignements extérieurs, a suscité autant de commentaires, cela tient à d’autres raisons. Entérinée en décembre dernier par la Commission Turkel, la désignation du nouveau maître-espion n’avait guère de quoi surprendre. Homme de confiance de Benjamin Netanyahou, qui l’avait promu voilà deux ans au rang de conseiller à la sécurité nationale, Yossi Cohen faisait partie des candidats naturels à la succession de Tamir Pardo, dont il était le chef adjoint entre 2011 et 2013. En revanche, le fait que le nouveau patron du Mossad appartienne à la mouvance nationaliste-religieuse, bien qu’il ne porte jamais la kippa en permanence, n’a échappé à personne. Né en 1961 dans un quartier pauvre de Jérusalem, Yossi Cohen, qui a fait partie du mouvement de jeunesse religieux Bnei Akiva, a étudié à la Yeshiva (école talmudique) Or Etzion, de tendance orthodoxe. Son père, Leo, vétéran du groupe clandestin l’Irgoun, fait partie de la septième génération de Juifs en Palestine, puis en Israël. Sa mère est une éducatrice originaire d’une famille de Hébron. Au total, l’affiliation de ce résident de Modi’in, père de quatre enfants, et juif pratiquant, aurait pu passer pour un détail insignifiant dans le CV de celui qui a effectué toute sa carrière au Mossad depuis son service militaire. Car cet ex-pilote de chasse et chef des renseignements de l’armée de l’air s’est surtout fait connaître comme chef de bureau du Mossad en Europe, avant de se distinguer à la tête du département Tzomet en charge du recrutement d’agents secrets et d’informateurs chargés de la lutte contre le programme nucléaire militaire iranien. Seulement voilà, la nomination de Yossi Cohen s’inscrit dans un timing particulier. Elle intervient quelques jours après l’entrée en fonction du nouveau préfet de police de l’Etat d’Israël, Ronny Alsheik, lui-même porteur de kippa tricotée éduqué dans une yeshiva. Ce dernier était auparavant numéro 2 du Shabak (Shin Beth, la sécurité intérieure), une institution également dirigée depuis 2011 par un religieux pratiquant, Yoram Cohen. Faut-il voir dans ce casting sans précédent à la tête de la sécurité du pays un désir de satisfaire le parti sioniste religieux « Foyer Juif », un allié de la coalition gouvernementale ? Une chose est sûre : l’essor au sein de l’échelon sécuritaire des nationalistes-religieux, partisans du Grand Israël et favorables à la colonisation n’est pas un phénomène nouveau. Voilà des années que l’on observe la montée en puissance des officiers sionistes-religieux dans les rangs de Tsahal. C’est ainsi que dans l’infanterie, la part des cadets religieux a été multipliée par dix entre 1990 et 2008, passant de 2,5% à 26%, avec une pointe à 31,4% en 2007. Pour autant, les avis sont partagés sur les répercussions de cette tendance. De nombreux chercheurs et officiers de l’état-major ré-

futent l’hypothèse d’une armée israélienne glissant sous influence politico-religieuse, avec le risque de s’éloigner du pouvoir civil laïque. Tandis que d’autres estiment que la présence accrue d’officiers religieux au sein de Tsahal reflète un renforcement de l’identité juive et du nationalisme au sein de la société israélienne. A l’heure où les militaires emploient de plus en plus souvent des expressions se référant à la « force de Dieu » ou à la « sainteté d’Israël », on assisterait à tout le moins à un changement de code culturel. Source: http://www.cclj.be/


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La Guerre des Six Jours en six points

1. La Guerre des Six Jours (hébreu : ‫תמחלמ‬ ‫םימיה תשש‬, ‘Milhemet Sheshet HaYamim’) fut la première grande tentative des pays arabes de détruire Israël depuis 1948. Elle opposa du 5 au 10 juin 1967 Israël à une coalition de 4 pays arabes : l’Égypte, la Jordanie, la Syrie et l’Irak. 2. Le 7 avril, un incident mineur à la frontière israélo-syrienne dégénéra en une bataille aérienne au-dessus du Golan, au cours de laquelle six avions syriens Mig-21 furent abattus au-dessus du lac de Tibériade. Pendant les mois d’avril et mai, la situation se tendit avec l’Égypte qui avait conclu un traité de défense avec la Syrie. Le point culminant de ces tensions fut atteint le 22 mai, lorsque le président égyptien décida d’interdire aux navires israéliens le droit de pénétrer dans le détroit de Tiran, ce qui, pour Israël, constituait un casus belli. 3. La guerre fut déclenchée par Israël en tant

que guerre préventive lorsqu’une attaque de l’Égypte se fit imminente. Les premières heures de la guerre ont été marquées par l’Opération Focus qui permit la destruction de la majeure partie des forces aériennes égyptiennes en l’espace de 3 heures. 4. L’essentiel de l’effort de guerre israélien fut concentré sur le front égyptien, et l’intention israélienne n’était pas d’attaquer la Jordanie. Un message fut transmis à cet effet au Roi de Jordanie, demandant à la Jordanie de rester neutre, mais l’armée jordanienne qui était sous commandement égyptien reçu l’ordre d’ouvrir le feu. 5. A l’issue de six jours de combats intenses sur trois fronts, les forces israéliennes avaient conquis le désert du Sinaï et la bande de Gaza au sud, Jérusalem-Est et la Judée-Samarie à l’est et le plateau du Golan au nord.



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5 juin 1967 : la guerre des Six Jours éclate l’Opération Focus qui permet la destruction de la majeure partie des forces aériennes égyptiennes en l’espace de 3 heures. L’essentiel de l’effort de guerre israélien est concentré sur le front égytien. L’intention israélienne n’est pas d’attaquer la Jordanie. Un message est transmis à cet effet au roi de Jordanie, lui demandant de rester neutre, mais l’armée jordanienne, qui était sous commandement égyptien, reçoit l’ordre d’ouvrir le feu.

Il y a 45 ans, la guerre des Six Jours éclatait. A l’époque, Israël était menacé d’anéantissement par l’Égypte, la Jordanie et la Syrie. Depuis 1948. Elle a opposé du 5 au 10 juin 1967 Israël à une coalition de 4 pays arabes : l’Égypte, la Jordanie, la Syrie et l’Irak. A l’époque, Israël voit la menace syrio-égyptienne s’intensifier Le 7 avril, un incident mineur à la frontière israélo-syrienne dégénère en une bataille aérienne sur le plateau du Golan, au cours de laquelle six avions syriens Mig-21 sont abattus au-dessus du lac de Tibériade. Au cours des mois d’avril et mai, la situation se tend avec l’Égypte qui avait conclu un traité de défense avec la Syrie. Le point culminant de ces tensions est atteint le 22 mai, lorsque le président égyptien décide d’interdire aux navires israéliens le droit de pénétrer dans le détroit de Tiran, ce qui, pour Israël, constitue un casus belli. Devant l’imminence d’une attaque de l’armée égyptienne qui jure de détruire Israël, Tsahal prend l’initiative La guerre est déclenchée par Israël en tant que guerre préventive lorsqu’une attaque de l’Égypte est imminente. Les premières heures de la guerre sont marquées par

A l’issue des six jours de combats intenses sur trois fronts, les forces israéliennes ont conquis le désert du Sinaï et la bande de Gaza au sud, la Judée-Samarie à l’est, le plateau du Golan au nord et ont libéré l’intégralité de Jérusalem. Un lourd tribut 776 soldats israéliens ont trouvé la mort au cours des combats. 8 soldats israéliens qui avaient été capturés pendant la guerre sont finalement rapatriés en Israël ainsi que quelques membres des services secrets israéliens opérant en Égypte. En outre, 2 pilotes furent ramenés de leur captivité en Irak : le Capitaine Isaac Glantz-Golan et le Capitaine Gideon Dror, en échange desquels Israël libéra 428 prisonniers jordaniens. Dans le cadre des accords avec la Syrie, Israël libéra 572 prisonniers syriens contre un pilote israélien, les corps de 2 autres pilotes et le corps d’un autre Israélien qui avait été enlevé une année auparavant et qui n’avait par survécu à sa captivité. Malgré de nombreux efforts, Damas refusa de transférer le corps d’Eli Cohen, l’agent du Mossad découvert et pendu à Damas. Dans le cadre des accords avec la Jordanie, 2 Jordaniens capturés furent libérés le 2

avril 1968 en échange du corps d’un soldat disparu (2 autres cercueils rendus à Israël ne contenaient que de la cendre, les 2 soldats sont portés disparus jusqu’à ce jour). Deux héros de la guerre de 1967 Au cours de sa mission en Syrie, Eli Cohen obtient des renseignements cruciaux qu’il transmet immédiatement à Israël quelques temps avant la Guerre des Six Jours en 1967. Il a même transmis à Israël les localisations précises des fortifications syriennes sur le plateau du Golan (3 ans seulement avant la guerre des Six Jours). Il rapporte aux services israéliens la disposition des bunkers et des bases de tir syriens organisés en trois lignes. Certains ajoutent qu’il aurait ainsi suggéré aux officiers syriens que des arbres à eucalyptus soient plantés autour des bunkers syriens pouvant viser le territoire israélien, prétendant officiellement que ces arbres pourraient servir d’abris naturels aux postes avancés. La plantation de ces arbres aurait donc été décidée par les autorités syriennes selon les conseils d’Eli Cohen ce qui a permis à Tsahal localiser les bunkers syriens pendant la Guerre des Six Jours. Cohen a également transmis les noms de nombreux pilotes syriens, ce qui aura notamment pour effet d’empêcher le bombardement de Tel Aviv en 1967 par l’aviation syrienne. Le sergent Shaul Vardi, quant à lui, n’est qu’un simple soldat lorsque la Guerre des Six jours éclate. Pendant les combats, le tank de Shaul a été frappé et Shaul a été gravement blessé au visage. Il est devenu temporairement aveugle alors que les combats continuaient de faire rage. Dès qu’il a retrouvé l’usage de ses yeux, il est immé-

diatement retourné à son poste. Même après que son tank a été détruit une seconde fois, Vardi et ses hommes ont continué à se battre et à fragiliser des positions syriennes, alors qu’ils n’étaient armés que de fusils et de grenades. Shaul a été évacué vers un hôpital seulement après que les combats ont pris fin. Retraits du Sinaï et de la bande de Gaza : l’engagement d’Israël pour la paix Le traité de paix historique israélo-égyptien a été signé le 26 mars 1979 à Washington. Par ce traité, Israël s’engage à se retirer du Sinaï et pour la paix, désengagement qui sera achevé totalement en 1982. L’Égypte est le premier pays arabe à signer un traité de paix avec l’État d’Israël, devenant par la même occasion le premier État arabe à reconnaître l’État juif officiellement. En 2005, pour donner un coup d’accélerateur au processus de paix, Israël dirigé par Ariel Sharon, se retire de la bande de Gaza unilatéralement. Mais Israël n’a pas obtenu la paix en échange. Depuis, l’organisation terroriste du Hamas exerce le pouvoir dans la bande de Gaza, suite à sa victoire lors des élections législatives et les terroristes de Gaza ont déjà tiré plus de 9153 missiles sur les civils du sud d’Israël. La frontière israélo-égyptienne a également été fragilisée ces derniers mois. Fort taux d’infiltration clandestine, menace criminelle et activités terroristes émanant de la péninsule du Sinaï : voici la liste non-exhaustive des défis auxquels l’État d’Israël est confronté à sa fontière sud. Pour rappel, à l’été 2011, le 18 août, des terroristes infiltrés de Gaza dans le Sinaï traversent la frontière et attaquent à l’arme automatique et à l’explosif des bus sur la route frontalière. Ils assassinent 8 civils israéliens.

Diplomatie française: un « problème technique » transforme les israéliens en « israélo-palestiniens » L’information tombe au plus mauvais moment: – Après le vote négationniste de la France à l’UNESCO, – Après le vote de la France accusant Israël d’être le seul pays au monde à violer les lois de la santé, – Et alors que le Quai d’Orsay organise une conférence international de la paix au Proche-Orient, sans même écouter les demandes israéliennes… Alors, que se passe t-il vraiment ? Selon Daphna Poznanski (conseiller-consulaire), La réforme informatique du Registre des

Français de l’étranger, mise en œuvre à partir du 1er juin 2016 et basée sur la géographie des circonscriptions électorales, fait désormais apparaître sur les documents officiels délivrés par les Consulats en Israël la mention « ISRAËL/TERRITOIRES PALESTINIENS » pour désigner le pays de résidence des Français d’Israël, quelle que soit l’adresse indiquée. Nous avons demandé confirmation à Jonathan-Simon Sellem (conseiller-consulaire): Depuis le 1er juin, un français qui vit en Israël peut s’inscrire au consulat (et donc sur les listes électorales) sur Internet et non plus obligatoirement en se rendant physiquement au consulat. Et comme Dreuz l’a

noté, je vous confirme que désormais, à la place du pays « Israël » – la tablature du site internet oblige le citoyen à vivre dans un pays appelé « Israël – Territoires Palestiniens. » Je me suis donc renseigné auprès du Consul Général de France à Tel-Aviv, Franck Vermuelen. Il a confirmé le problème, regrette sincèrement cette situation et a immédiatement fait remonter l’information au plus haut niveau afin de faire corriger « ce problème technique » dans les meilleurs délais. De plus, il a ajouté que cela ne changerait en rien l’adresse inscrite sur les passeports délivrés. Un français qui vit à « Tel-Aviv, Israël » ne verra pas son nouveau passeport inscrire « Israël – Terri-

toires Palestiniens. » Malgré les protestations de Daphna Poznanski et de Jonathan-Simon Sellem, nous pouvons regretter, encore et encore, cette politique française qui vise à constamment créer des brouilles avec les israéliens. Quel est l’intérêt de la France ? Veulent-ils imposer de nouveaux accords Sykes-Picot ? Est-ce encore là le résultat de la politique menée par Monsieur Sang Contaminé avant sa retraite dorée au Conseil Constitutionnel où le fait d’une petite racaille devenue webmaster du site internet du Quai d’Orsay ? Par Antoine Chatrier – JSSNews



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Erez Bosso, fondateur de partirenisrael.com : « Notre atout majeur, c’est le service client »

Fort de ses 15 années d’expérience, le site est devenu un incontournable sur la destination. Quelques semaines avant le compte à rebours lançant la transhumance estivale, Erez Bosso, fondateur de partirenisrael.com fait le point sur l’évolution des tendances, des tarifs et de l’offre sur la destination. Interview… ou Transavia entrent sur le marché, l’offre se fait donc plus vaste, mais aussi plus complexe. Notre site permet au client de trouver la meilleure solution en fonction de son exigence en matière de prix et de confort. Il peut aussi combiner les propositions de plusieurs compagnies, à l’aller et au retour, afin de faire du sur-mesure. En ce qui concerne les hôtels, nous arrivons à proposer des prix très attractifs sur un marché fortement concurrentiel. Mais notre point fort, c’est le service client avant, pendant, et après la réservation : nous pouvons prodiguer des conseils au client car nous testons les produits que nous proposons afin de garantir leur qualité, nous offrons au client la possibilité de choisir exactement ce qui lui convient et, si le moindre problème survenait sur place, nous disposons également d’un service dédié, en Israël, pour aider celui ou celle qui n’aurait pas obtenu toute satisfaction, malgré nos efforts. Et ça marche ! Rappelons-le, partirenisrael.com c’est 500 000 clients quelle que soit la destination dans le pays. Justement, il arrive que certains clients en Israël, malgré des prestations hôtelières très onéreuses, soient déçus. Avec partirenirsael. com y a t-il une garantie de qualité de la prestation ? Le choix de l’hôtel reste celui du client, néanmoins nous sommes là pour le conseiller. Tous les hôtels que nous mettons à disposition de nos clients sont testés et approuvés. Nous sommes toujours en contrôle qualité au niveau des prestations que nous vendons. Si un client n’est pas satisfait de son hôtel, nous avons la possibilité de le changer, selon nos disponibilités. Nous sommes là pour répondre à ses besoins, de la réservation à l’installation des valises. Notre expérience nous donne la force d’exiger une certaine qualité.

L’offre sur la destination Israël est aussi pléthorique qu’inégale. Quel est l’intérêt d’un site comme partirenisrael.com pour un touriste français ? Notre site, partirenirsael.com, c’est aujourd’hui 15 ans de métier et une connaissance approfondie du pays et de sa culture. De ce fait, et grâce à notre savoir-faire et notre expérience,

nous disposons de partenariats rigoureux avec des compagnies aériennes et des chaînes hôtelières qui sont directement réunies pour le client. Notre site permet d’accéder à toutes les offres de vols et d’hôtels selon votre destination et vos dates de voyage. Notre site a aussi évolué en fonction du marché : Depuis plus de deux ans, de nouvelles compagnies comme EasyJet

Cette année, des offres se sont beaucoup développées. Je pense à Eilat, destination d’hiver à succès. On a pu trouver, d’ailleurs, des prix hallucinants. Ces tarifs, très bas, sur une destination jusqu’ici très chère, sont-ils fiables ? Ces prix ont justement été proposés par notre site internet. Nous avons des offres qui démarrent à 400 euros, des prix défiant toute concurrence, vous l’avez dit. En vue de la popularité de ces offres, l’hiver prochain, nous allons continuer sur ce rythme. Il est important de suivre cette tendance, mais avec vigilance,

car on y trouve de tout, du médiocre ou du très prestigieux. Chez partirenisrael.com, nous faisons le choix de la transparence et du respect du client. Lorsque le tarif est vraiment trop bas, il faut peut-être se méfier. Il y a t-il de nouvelles destinations ou régions sur cet été ou sur la rentrée prochaine que vous souhaitez promouvoir ? Pourrat-on réserver dans des complexes hôteliers différents de Tel Aviv et des grandes villes ? Aujourd’hui, les « hôtels boutiques » sont LA tendance du moment en Israël. On change des gros hôtels luxueux mais peut-être un peu trop standardiser pour axer nos offres sur des petites structures avec un accueil personnalisé, plus chaleureux. Notre newletter permet à nos clients de recevoir toute l’année ce genre de nouveautés. On trouve aussi des complexes hôteliers fascinants notamment à Netanya, où le groupe Accor vient d’ouvrir un très bel établissement et compte en ouvrir d’autres. Preuve que la destination Israël est en vogue chez les petits comme chez les grands, avec une nouvelle définition du service client. Votre site offre-t-il la possibilité de découvrir des régions ou villes qui méritent d’être visitées ? Vers le Sud, vous pouvez séjourner près du Cratère de Mitzpe Ramon où y faire une excursion. Vous pouvez également vivre une aventure inédite et dormir chez les Bédouins où vous serez reçu comme un roi. Vers le Nord, en Galilée, s’installent désormais des complexes hôteliers plus petits mais tout aussi prestigieux où vous changerez complètement d’atmosphère et d’ambiance. Les zimmers ou chambres d’hôtes sont également très tendance dans cette région et proposent des escapades magiques. Votre site propose t-il des séjours thématiques ? En effet, nous avons des séjours thématiques qui sont proposés selon les saisons. Nous mettons à votre disposition des circuits bien-être à la Mer Morte par exemple. Pour cet été, nous avons des petits modules que vous pouvez combiner à votre séjour à la plage. Ces parenthèses d’évasion permettent de découvrir le pays plus en profondeur et de ne pas se contenter du bord de mer et des falafels ! Israël Actualités



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Le billet d’humeur de Bernard korn brzoza

Si il y avait une question, une seule, comment en est on arriver à haïr à ce point Israël ? Quoiqu’Israël fasse, décide, propose, magnifie, son économie recherchée, sa terre, ses trésors, Jérusalem, son savoir, son histoire, sa démocratie, son humanisme, sa légitimation en tant qu’état voté au Conseil de Sécurité il y a cela 68 ans, et cette constance diabolique à nous condamner à l’ONU avec une régularité de montre Suisse. L’Assemblée annuelle de l’Organisation Mondiale de la Santé des Nations Unies nous désigne bien entendu sous la pression de pays arabes comme étant le seul pays « contrevenant aux droits de l’homme à la santé mentale, physique, environnementale dans le monde» et désigne une commission pour enquêter sur « les pratiques inhumaines qui ciblent les conditions de santé des syriens dans le Golan » soutenu en la circonstance par des membres de l’UE dont la France qui se distingue de nouveau. Après le vote scélérat à l’UNESCO, dont l’énoncé a indigné toutes les communautés juives du monde. Une motion influençant un peu plus cette abomination haineuse, une raison de plus à ajouter à notre détestation. Nos édiles aux discours « irréprochables » au sommet du pouvoir dont les mots ont une signification nationale ont seulement déploré en termes timides de « maladroit, malheureux, je ne suis pas le président de la République, il faudrait revoir le texte » parmi les excuses

de ceux qui ont eu le courage de s’exprimer, tout en ne comprenant pas le silence sidéral de l’opposition, une occasion de manifester un peu d’empathie pour Israël ou du moins pour notre communauté. Voila ce « machin » encouragé par l’accueil sans trop de dommage des « démocraties partenaires à cette honteuse démonstration de faiblesse et de lâcheté » enchainant dans sa froide détermination à salir Israël. Cette paranoïa du mal absolu, la référence médiatique la plus diffusée fait du sionisme, le pourfendeur de la misère palestinienne, responsable » du blocus inhumain de Gaza » « vague de terreur contre la population civile » et le Pakistan dit » dévastation du système de santé dans les territoires » en chaque circonstance avec cette violence d’une constante maladive, ce déversement de haine et de mensonges répétitifs en perpétuel déni de vérité met Israël sur le devant de l’ignominie planétaire « nous portons atteinte à la santé mentale, la santé physique et environnementale » sur nos victimes de prédilection « les palestiniens ». Quelle imagination ont ces esprits tortueux, débiles, vicieux, morbide qui œuvrent et traquent sans interruption notre éthique en tenant compte, » que plus le mensonge est gros, plus il a de chance d’être cru ». Il me parait impossible de croire que des pays portant haut et fort les symboles de la justice, de la vérité puissent soutenir de telles

propositions ineptes, scandaleuses sans rougir et sans honte devant la communauté juive qu’ils rassurent d’une amitié indéfectible voire « éternelle » et s’associe à nos ennemis parjures préconisant une extermination programmée. Qui y a-t-il dans cette pensée décomposée à la morale hypocrite et sacrilège. Sont ils soumis à une menace, un diktat, une intimidation, idiots utiles, une insurrection des banlieues, une soumission morale, la peur comme un sujet récurrent ou à cette psychose prégnante qui agit telle une paralysie de l’esprit, l’abandon de son soi par cette invisible et silencieuse menace, la peur veule sans raison ou la volonté de ne pas regarder la vérité en face se cherchant un compromis moral qui pourrait justifier ce vote obsessionnellement négatif. L’engrenage immobile qui les enfonce dans les abysses de l’ignoble et du crime. Je suis persuadé qu’ils ne le savent pas eux-mêmes, les Juifs, la communauté, l’entraide, complice d’un état souverain qui est désigné du doigt « comme la honte du monde occidental » pour des outrances à caractères disproportionnées afin d’assurer sa sécurité, un Mur de séparation et c’est l’apartheid, il y a des situations parallèles en Europe, aux USA, ce n’est pas un problème, c’est une nécessité. Drôle de monde, est il si sérieux que cela ? «L’ère du vide nous entraine vers l’ère de la mort », un suicide collectif en beauté, si la haine et le mépris s’abandonnent à tant

d’ignominie, si les valeurs colportées depuis des millénaires, réactualisées dans le mal au fil des siècles en reviennent à cette mentalité de l’âge de pierre et de la barbarie des temps anciens, cette régression mentale ne peut que détruire tout pour lesquels nous nous sommes tant battus, ce que l’on a défendu par nos sacrifices, combien de martyrs isolés dans ces tourmentes sanglantes, dans des guerres souvent inutiles, les guerres de demain n’auront pas de vainqueur, combien d’humanité, de civilisations dévastées, des massacres oubliés qui ne font plus parti de notre histoire, noyauté par un pouvoir irresponsable, la violence ne sera jamais la réponse, » nous ne sommes pas au centre de l’univers tout au plus un point au centre de la planète » le passé n’a plus de passé, le temps s’efface dans des imprécations terrifiantes fuyant la réalité par l’oubli. Taire les outrances d’hier pour en accepter de nouvelles ? Ce monde terrifiant, inconstant ne rayonnent plus, il est l’ombre de luimême, un ersatz de planète que défigure la pensée primaire des hommes. D’hommes nous devenons les « produits » d’une bien pensance, d’un intellectualisme de salon et de « précieuses ridicules » véhiculant des mensonges ingérés dans notre ADN, reflexe de survie pour être « comme les autres », la différence est criminelle pour être les victimes de la pensée dominante. Bernard Korn Brzoza


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Yom Yeroushalaïm : quand Israël retrouve son unité !

Ce dimanche 5 juin 2016 marque le quarante-neuvième anniversaire de la réunification de Jérusalem suite à la Guerre des Six Jours. L’occasion pour les Israéliens mais aussi les Juifs du monde entier de célébrer Yom Yerushalaïm (le Jour de Jérusalem), une fête nationale marquée par de nombreuses réjouissances et de grands moments d’émotion. Nous avons voulu voir cet anniversaire particulier à travers les yeux de jeunes olim fraîchement installés en Israël. Quelle émotion, quel frisson ont-ils ressenti cette année à Jérusalem ? Témoignages…

Juin 1967, l’Etat d’Israël craint une nouvelle fois pour sa survie. En effet, les mois précédents ont vu les attaques terroristes et les provocations se multiplier. Espérant étouffer Israël, le Président Egyptien Abdel Gamal Nasser fait fermer le détroit stratégique de Tiran, et signe avec la Jordanie un traité de défense mutuelle s’ajoutant à la coalition égypto- syrienne. Israël se retrouve plus que jamais menacé par des voisins ouvertement décidés à le rayer de la carte. Le 5 Juin, faisant usage de son droit à la légitime défense, le gouvernement israélien lance une attaque préventive contre l’Egypte, au Sud. En quelques heures, près de 400 avions égyptiens sont détruits au sol. La bataille de Jérusalem commence le 6 Juin 1967. Le lendemain, une brèche est ouverte dans la porte des Lions. Après 19 ans d’interdiction, les Israéliens se retrouvent enfin face au Kotel. L’émotion est immense. 49 bougies plus tard, ce dimanche 5 juin, la ville de Jérusalem s’illumine aux couleurs du drapeau israélien afin d’offrir aux habitants d’Israël une journée sous le signe de la joie et de la bonne humeur. Jérusalem appartient au peuple juif et même si la communauté internationale a du mal à l’admettre c’est pour chacun d’entre nous, en diaspora comme en Terre Sainte, une émotion intense. Ce jour de fête voit les rues de Jérusalem s’animer de défilés, de festivités, de spec-

tacles ou de concerts. Pendant cette journée si particulière, les drapeaux flottent au-dessus de la ville et certains se retrouvent, tout à leur joie, en train de danser avec de parfaits inconnus, unis par une même liesse, un même amour pour la capitale historique du peuple juif. Petits et grands sortent dans les rues pour chanter, danser et assister aux animations. Des milliers d’Israéliens et de touristes pro-israéliens participent en milieu d’après-midi à la traditionnelle « marche aux drapeaux » pour se rendre au Kotel, dans la Vieille ville.

rends compte tout ce que ce pays a traversé et comment il survit. Quel bonheur de voir ces milliers de jeunes se recueillir et brandir le drapeau national tout en dansant et chantant. En tant que fille issue du peuple juive, c’est un devoir mais je l’ai ressentie comme un besoin personnel. C’était une chance inouïe de pouvoir participer à cette grande joie au côté d’une grande partie du peuple juif »

Comment vit-on cette liesse, cette cérémonie lorsque l’on vient d’arriver dans le pays ? Yom Yeroushalaïm prend-il une autre dimension lorsqu’on est dans le pays ? Ces jeunes olim venus de France vivent pour la première fois ce jour de réjouissance. Ils nous racontent leurs expériences. Shana, 19 ans, étudiante, a fait son Alyah en septembre 2015.

« J’ai décidé de venir habiter en Israël car j’y ai toujours vu mon avenir. A ce titre, ces différentes commémorations me confortent davantage dans mon choix. Avec les personnes de mon programme Massa, nous nous sommes rendus à Jérusalem pour Yom Yeroushalaïm. C’était spectaculaire, tout le monde chantait, les rues étaient animées, le Kotel était devenu inaccessible tant il y avait foule ! Des drapeaux, de la musique, des jeunes, des moins jeunes et même des très vieux faisaient vivre les rues de Jérusalem. Au vu du passé de notre pays et de tous les combats auquels il a dû faire face, être présente, faire le déplacement depuis Netanya était ma manière de remercier nos soldats. C’est pour ces 49 ans, ces 49 bougies que nous avons fait la fête dimanche dernier. Participer également à la cérémonie est une des multiples actions pour avancer dans ce processus d’intégration »

« Comme en France, il y a un certains nombres de célébrations et de commémorations mais en Israël, l’atmosphère y est différente. Hier, dimanche 5 juin, pour Yom Yerouchalaïm, ma présence à Jérusalem près du Kotel était indispensable. Même si cette journée est très importante en France, je n’avais jamais assisté à une si grande cérémonie et à un rassemblement aussi important. En vivant auprès des Israéliens, je me

Elodie, 20 ans, a fait son Alyah en octobre 2015.

Victoria, 20 ans, a fait son Alyah en juillet 2015. « Je ne me suis pas vraiment déplacée pour l’occasion car j’ai la chance d’habiter à Jérusalem depuis presque un an. Avant de faire mon Alyah, tout le monde me parlait de Yom Yeroushalaïm, et de cette ambiance particulière qui n’appartient qu’à Israël. J’avais hâte d’y être, pour les habitants de Jérusalem c’est le jour le plus important de l’année. On y voit des personnes de tout le pays, de Tel Aviv, de Netanya et d’autres régions. C’est une journée sous le signe de l’émotion et des retrouvailles. Le matin, on se recueille sur le mur, le soir, on chante et on danse. Les grands Rabbins prennent la parole. Le mur, la musique, les soldats, tout était en harmonie. On sent qu’il y a une chaleur particulière, on se réjouit de ce jour où on a pris le Kotel, ce jour de liberté. Tout Jérusalem est en effervescence, on a pu rentrer en terre arabe en toute tranquillité où résonnait dans les rues « Am Israël Haï ». C’était vraiment très émouvant, surtout quand on le vit pour la première fois. Ce qui est incroyable, c’est que tout le monde y participe, même les plus religieux, habituellement fébriles lors de ce genre de rassemblement. Le Kotel, Jérusalem, ça nous concerne tous, cette journée devrait être fériée pour que tout Israël profite de cette grande journée de fête et pas seulement la capitale. »



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Orad (Israël), solution contre les drones de la bande de Gaza ?

Le ministère de la Défense a annoncé lundi avoir déjoué des tentatives de contrebande de drones et d’équipements militaires à destination de la bande de Gaza. Le contrôle des colis postaux par les inspecteurs du poste de contrôle d’Erez ont permis de contrecarrer ce système.

Les migrants vont déferler sur l’Europe via l’Egypte trouvent leur place. La même chose en Erythrée et en Somalie, qui sont en guerre civile permanente, favorisant de facto l’émigration. Ajoutez à cela la misère et la famine. Tous ces facteurs s’accumulent et poussent certaines catégories de la population, surtout les jeunes, vers l’émigration clandestine », a déclaré à Sputnik Riadh Sidaoui, directeur du Centre arabe de recherches et d’analyses politiques et sociales (Caraps), basé à Genève. Les côtes égyptiennes pourraient devenir une plaque tournante de la migration proche-orientale vers l’Europe, toute l’Afrique devenant une source de nouveaux flux migratoires, signale le Centre arabe de recherches et d’analyses politiques et sociales (Caraps). Les départs de Libye et d’Egypte enregistrent une forte progression depuis quelques semaines, et les politiciens européens tirent la sonnette d’alarme, en se demandant si l’Egypte pourrait devenir un important point de transit pour les migrants, à l’instar de la Libye, déjà sous surveillance de la mission anti-passeurs « Sophia ». « En Afrique aussi, l’anarchie règne depuis la chute de l’Etat libyen. Bandits, voyous, terroristes et trafiquants de tout bord y

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Et d’ajouter que les migrants s’engageaient dans un dangereux périple, jusqu’à 50% des migrants décédant sur le chemin vers le « paradis européen ». Selon M.Sidaoui, le renforcement de la mission Sophia n’est sans doute pas une solution, car il s’agit d’une opération complexe, coûteuse et qui, en définitive, ne résout pas le problème de fond de l’Union européenne. « L’Union européenne est tombée dans le piège de la stratégie américaine au ProcheOrient et dans le monde arabe, parce qu’on assiste à une déstabilisation de la région. Si l’UE continue à aider les Américains à déstabiliser les régimes forts, le résultat sera l’anarchie et l’immigration clandestine », prévient l’expert. https://fr.sputniknews.com/

Certains des colis contenait des dizaines de drones en pièces détachées. Ce lundi, un paquet contenant dix drones fut confisqué à la frontière. Un tel événement ne constitue pas une première pour les autorités militaires, les inspecteurs ayant découvert par le passé des drones dans des cargaisons de jouets ou d’autres marchandises au poste de contrôle de Kerem Shalom. Selon des sources proches de la Défense, la pression constante et conjointe du Shin Bet, de la police israélienne, de l’autorité fiscale israélienne et de Tsahal ont forcé les groupes terroristes gazaouis à rechercher de nouveaux moyens de contrebande : les services postaux. Des sources qui avaient, par le passé, tiré la sonnette d’alarme vis à vis de l’usage de drones par ces groupes dans un objectif de reconnaissance des forces de Tsahal et des villes israéliennes proches de la frontière. Ces paquets contenaient également des dispositifs de visée pour fusils, des composants devant améliorer la précision des roquettes, des outils renforçant la portée des téléphones portable dans des zones à faible signal, ainsi que des émetteurs sophistiqués dont la détention est illégale en Israël et dans l’Autorité palestinienne.

Le ministère de la Défense a déclaré lundi : “Ces équipements ont été confisqués et une enquête a débuté à l’encontre des individus responsables ces tentatives de contrebande.” En attendant, alors que les préoccupations demeurent quant à l’utilisation de drones par les groupes terroristes dans une optique offensive, Orad Control Systems a annoncé ce lundi la mise sur le marché imminente de son nouveau système de neutralisation des drones. Le MC-Horzion sera commercialisé pour les services militaires et de sécurité protégeant les aéroports, les positions stratégiques et les lieux accueillant un public nombreux et dense (les stades par exemple). Orad a indiqué que son système fournirait une protection contre les petits drones par l’identification et le suivi de leurs trajectoires de vol. Les drones identifiés comme hostiles par le système seront neutralisés par le blocage des signaux radios et GPS. “A l’occasion d’essais que nous avons menés, nous avons démontré les capacités opérationnelles du système et son aptitude à neutraliser les drones hostiles à plus de 2,5 kilomètres” a affirmé Yossi Gofer, vice-président en charge du marketing. “Certains drones que l’on peut acheter en ligne sont capables de transporter des équipements utiles pour la collecte de renseignements, d’images, d’enregistrements audios ou pour lâcher des bombes pesant jusqu’à deux kilogrammes. La facilité avec laquelle on peut se procurer ces équipements a créé une menace pour laquelle nous n’avions pas de solution.”


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Défense et Armement. Le meilleur d’Israël à Eurosatory 2016

Eurosatory, ou « Semaine internationale de la défense et la sécurité», est un salon international d’exposition des produits du monde de la défense et de la sécurité : terrestre, aéroterrestre. Il se tient tous les deux ans en juin au parc des expositions de Paris-Nord Villepinte. Cette exposition est aussi appelée « Salon de l’armement ». A SAVOIR. Selon les organisateurs : «Du Lundi 13 Juin 2016 au Vendredi 17 Juin 2016 de 09h00 à 17h00. Eurosatory : le salon dédié à la Défense et Sécurité terrestres. Eurosatory est un salon uniquement dédié aux professionnels et axés sur le domaine “affaires”. Vous y trouverez les toutes dernières technologies et innovations. Environ 1 300 exposants de 54 pays vous présenteront plus de 1500 systèmes d’armes, véhicules, technologies, matériels, équipement militaire, sécurité,…. dans les Halls 5a et 6». De nombreuses sociétés israéliennes sont présentes sur le pavillon israélien d’Eurosatory. En quantité et en qualité, qu’il s’agisse de sécurité et de défense physique ou logique (cyber). Premier tour d’horizon rapide au cœur du microcosme militaro-industriel israélien : 1. Sibat, le bras export et coopération internationale du ministère de la défense israélien. Incontournable pour les autorisations. 2. Elbit Systems fait partie des leaders mondiaux en électronique de défense. Le cœur de métier d’Elbit est le C4ISR (commande, contrôle, communication, computer, intelligence, surveillance et reconnaissance), les systèmes de guerre info-centrée, les véhicules sans pilote pour la défense ou la sécurité intérieure. Elbit fait l’objet d’une double cotation sur le Nasdaq et sur le TASE israélien. 3. Gilat Satcom est le champion des communications satellites en Afrique, Asie et au Moyen Orient. Les solutions de Gilat s’adressent aux opérateurs, aux fournisseurs d’accès, aux gouvernements, aux organisa-

tions internationales, etc. Gilat apporte des solutions de communications et permet le déploiement de réseaux privés dans les lieux les plus reculés. Il est ici question de qualité de service, de solutions de satellite mobile sur terre, air, mer. 4. IMI Israel Military Industries, fondée en 1933 sous le mandat britannique. a conçu à l’origine des armes de renommée mondiale (Uzi, Galil, Tavor etc, une branche privatisée en 2005 pour devenir IWI) mais le spectre d’activités de IMI est aujourd’hui infiniment plus large et couvre les systèmes de combat sur air, terre et mer. Parmi les clients d’IMI on trouve bien sûr Tsahal, mais aussi l’armée américaine (l’USAF, l’US Army, la Navy), et les membres de l’OTAN. IMI compte 5 cinq branches d’activité: les munitions; les missiles; les tanks; les systèmes avancés (systèmes guidés, brouilleurs électro-optiques) et les leurres. A Eurosatory, IMI présente entre autres ses leurres anti-lance-missiles, ses têtes air-sol à fragmentation, ses stations mobiles de lance-missiles sol-air à courte portée (efficaces à 15 km), ses nouvelles grenades, ses bombes guidées, ses systèmes de protection passive et réactive contre les IEDs – engins explosifs improvisés – et les missiles avec soft et hard kills. 5. IAI, Israel Aerospace Industries, est la plus grande entreprise technologique israélienne (au coude à coude avec la pharmaceutique Teva) avec près de 17000 employés répartis en 20 divisions. IAI présente sur les marchés civils et militaires est notamment spécialisée dans l’aéronautique, le spatial , la sécurité intérieure, la défense (air, terre, mer, espace, cyberespace). Son chiffre d’affaires est d’environ 4 milliards de dollars dont 80% réalisés à l’export. Le carnet de commande s’élève à 8 milliards de dollars. Parmi les fleurons du groupe: Elta spécialiste de la guerre électronique et la prestigieuse branche missile et espace.

Les évêques soudanais dénoncent le pilonnage des civils par le président islamiste

Les évêques du Soudan ne cachent pas leur colère : ils condamnent avec la plus grande fermeté les raids aériens incessants dans les Monts Nouba qui tuent et blessent sans discrimination et qui répandent une culture de peur et de mort au sein de la population. Ces jours derniers, une école catholique a été touchée au Kordofan du Sud, entre les deux Soudans, une zone contrôlées par les rebelles, qui contestent le pouvoir du président Omar el-Béchir. Mgr Macram Max Gassis, évêque émérite d’El-Obeïd, indique que 15 bombes sont tombées le 18 mai à proximité de cette école primaire ; trois d’entre elles à 300 mètres seulement. Le 26 mai, un missile largué par un chasseurs-bombardier a touché le complexe scolaire provoquant des dégâts importants. Le toit de la bibliothèque s’est en partie effondré et les livres ont été endommagés. Heureusement, les enfants n’étaient pas à l’école. Depuis cinq ans, les forces du président

Omar el-Béchir combattent la branche nord du Mouvement de libération du Soudan dans les Etats du Nil-Bleu et du Kordofan du Sud. L’armée mène une campagne implacables d’attaques aériennes et au sol contre les personnes vivant dans les zones contrôlées par les rebelles, bombardant les logements, les écoles, les hôpitaux et les commerces et y compris dans les endroits éloignés de toute cible militaire. Selon Amnesty international, le bourdonnement caractéristiques des Antonov domine le quotidien, tous le reconnaissent. Issus de tribus arabes nomades et de communautés de cultivateurs africains marginalisés par le gouvernement soudanais, la plupart des habitants du Kordofan du sud soutiennent les rebelles. Depuis 2011, les bombardements de l’aviation soudanaise ont fait des centaines de victimes et plus de 400 000 déplacés. Le système de santé a été décimé, la crise humanitaire est sans précédent. De plus, Khartoum limite l’accès des régions en guerre la presse et aux humanitaires. La vérification des informations souvent contradictoires est difficile. Du coup le monde semble se désintéresser du problème. Mgr Gassis lance un appel pressant à toutes les parties concernées les invitant à travailler pour trouver une paix durable . http://fr.radiovaticana.va/n


FRANCE

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Ce que l’économie du Proche-Orient attend de la paix. Conférence de Paris La Conférence de Paris sur le ProcheOrient s’est tenue le 3 juin : elle a tenté de relancer le processus de paix tout en dressant un état des lieux.

Michel Hazanavicius invité du Festival international du film étudiant

Le vendredi 3 juin, s’est tenue à Paris la Conférence sur le Proche-Orient voulue par la diplomatie française. Censée relancer un processus de paix israélo-palestinien au point mort, la réunion internationale de Paris rassemble les ministres des Affaires étrangères d’une vingtaine de pays ainsi que l’Union européenne et l’ONU. La démarche française vise à remobiliser la communauté internationale autour de la solution à deux Etats en lançant d’abord une conférence sans les deux protagonistes, afin d’amorcer un processus, et ensuite en réunissant à l’automne un sommet avec, cette fois, les parties directement concernées. ÉCONOMIE RÉGIONALE : INQUIÉTANT ÉTAT DES LIEUX Une des premières tâches de la Conférence de Paris sera de dresser un état des lieux ; un diagnostic lucide et sans complaisance qui permettra ensuite d’avancer des solutions concrètes, réalisables et acceptables par les deux partenaires. Sur le seul plan économique, c’est un état des lieux économique inquiétant qui se dessine à l’horizon. Les participants à la conférence de Paris ne devront pas perdre trop de temps à dresser un bilan ; il est urgent de passer directement à la relance du processus de paix, vers la mise en place de la solution des deux Etats.

Le réalisateur français Michel Hazanavicius sera l’invité d’honneur de la trentième édition du Festival international du film étudiant qui prendra place à Tel Aviv du 9 au 16 juin. Visant à faire découvrir les talents de demain, le FIFE est devenu l’une des plus grandes manifestations cinématographiques de l’année. Au programme : 200 films projetés réalisés par des étudiants venus de plus de cinquante écoles de cinémas dans le monde, dont 92 films en compétition issus de 26 pays différents, des rencontres, des conférences, des ateliers, des master class et des expositions. Une semaine de rencontres entre étudiants, jeunes réalisateurs et professionnels de renommée internationale. C’est également dans le cadre du Festival que seront projetés trois des meilleurs films du réalisateur à la Cinémathèque de Tel Aviv : Le Caire, nid d’espions et The Artist le 10 juin, respectivement à 13 heures et 20 heures 30, et The Search, le 13 juin à 22 heures. Le Festival reçoit aussi Claire Atherton, connue pour avoir été la monteuse de nombreux films de Chantal Akerman dont “D’Est” (1993), “La captive” (2001) et “Demain on déménage” (2003) qui seront projetés pendant le Festival. Trois films étudiants français seront éga-

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lement à l’honneur : “Fils du loup” de Lola Quivoron, le jeudi 9 juin à 12h. “Wellington Jr” de Cécile Paysant, le lundi 13 juin à 12h. “Notre héritage” de Jonathan Vinel, le lundi 13 juin à 14h30. Enfin, les participants auront droit à la projection de deux œuvres de Michael Haneke : Amour (Palme d’Or 2012 et Golden Globe 2013 du meilleur film étranger) le 15 juin à 18 heures 30, mais aussi La pianiste, le 14 juin à 13 heures. Source : L’institut français – Israël http://institutfrancais-israel.com/

En fait, dresser l’état des lieux actuel de l’économie régionale à l’ombre du conflit israélo-palestinien est une tâche relativement facile. Si le sujet n’était pas sérieux, le bilan de la situation actuelle pourrait se résumer en quelques mots : rien de neuf. Depuis la signature des accords d’Oslo (1993), la situation sur le terrain est bloquée : en l’absence de processus de paix et de dialogue israélo-palestinien, voilà 23 ans qu’il ne se passe rien de bon pour la région. Pour son économie non plus. PALESTINE : ÉCONOMIE CHANCELANTE Côté palestinien, aucun développement économique durable ne peut être envisagé sans indépendance politique. L’économie palestinienne est avant tout dépendante de l’évolution du processus de paix au ProcheOrient. Sans perspective politique, il n’y a pas d’amélioration de la vie quotidienne, pas d’avancées économiques et sociales, etc. Depuis 1993, la vie quotidienne des 4 millions de Palestiniens de la Cisjordanie et de Gaza tourne au ralenti. Certes, le PIB par tête a doublé en vingt ans, passant de 1.520 dollars en 1995, à 3.060 dollars en 2015. Mais la Palestine reste loin derrière Israël

qui affichait un PIB par tête de 35.300 dollars par tête en 2015. En réalité, l’euphorie économique n’est qu’apparente : celle-ci est entretenue artificiellement par l’aide étrangère et les achats à crédit. Le chômage demeure élevé même si les chiffres récents indiquent une modeste amélioration : le chômage total a reculé de 27% en 2014 à 25,95 en 2015, mais le chômage des jeunes dans le territoire palestinien dépasse les 40%. Tant que le processus de paix restera bloqué, la dépendance palestinienne d’Israël s’accentuera dans de nombreux domaines : travail, commerce, téléphonie, électricité, etc. Le blocage politique même pourrait conduire au démantèlement de l’Autorité palestinienne, au bord de la faillite ; ce qui serait une catastrophe autant pour les Palestiniens que les Israéliens. ISRAËL : CROISSANCE RALENTIE Côté israélien aussi, le statu quo actuel coûte cher au budget de l’Etat. L’état de guerre quasi-permanent se traduit par un manque-à-gagner pour l’économie toute entière, aggrave les inégalités sociales en détournant des budgets vers des dépenses improductives, etc. Le potentiel de croissance de l’économie israélienne ne sera atteint pleinement que lorsque les conditions d’une paix seront réunies, permettant aux investisseurs, touristes, clients étrangers et boycotteurs en tous genres de revenir en Israël. En fait, c’est la société israélienne toute entière qui paie un lourd tribut à l’état de guerre permanent existant depuis sa création. Malgré les bonnes performances de l’économie israélienne, l’absence de paix pèse sur ses finances et freine son développement. Le coût démesuré de la Défense ampute les budgets qui sont consacrés à des dépenses civiles, comme l’éducation ou l’emploi. Les retombées sociales de l’absence de paix dans la région sont multiples pour Israël : la « fuite des cerveaux » se poursuit, un enfant sur trois vit en dessous du seuil de la pauvreté et les écarts de revenu sont très larges. Ces difficultés sociales pourraient être atténuées par des taux de croissance plus forts et une affectation différente des ressources nationales, autant de facteurs qui s’accordent mal à une économie de guerre. Jacques Bendelac (Jérusalem)


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La Commission d’enquête sur les attentats de Paris en déplacement en Israël

Après des déplacements en Turquie et en Grèce début mai, une délégation parlementaire est actuellement en Israël, dans le cadre des travaux de la Commission d’enquête relative aux moyens mis en œuvre par l’État pour lutter contre le terrorisme depuis le 7 janvier 2015, présidée par le député du Rhône, Georges Fenech. Vice-président de cette commission, le Député Meyer Habib avait suggéré, avec Pierre Lellouche, d’effectuer ce déplacement en Israël, dont l’expertise unique est mondialement reconnue dans la lutte contre le terrorisme et les services de renseignement. Le député Habib a déclaré avoir personnellement obtenu du Premier ministre Benyamin Netanyahu la pleine coopération des services israéliens avec la commission: “Des instructions claires ont été données pour que l’ensemble des plus grands experts de la lutte anti-terroriste se rendent disponibles pour partager leur expérience et savoir-faire” a affirmé le Député et a ajouté: “Israël étant depuis sa création en première ligne contre le terrorisme, il était important que la France, qui est hélas aujourd’hui en guerre, s’inspire des méthodes israéliennes, qu’il s’agisse des modes d’intervention opérationnelle, des dispositifs de sécurisa-

tion de sites sensibles, de la prise en charge urgente des victimes ou des techniques de renseignement et qu’elle les transpose rapidement pour répondre à la menace djihadiste”. Selon Meyer Habib, le programme des entretiens et auditions était particulièrement dense et de très haut niveau. Ce dernier a précisé que malgré un emploi du temps très chargé, le jour même de la formation de son nouveau gouvernement, le Premier ministre Netanyahu a tenu à recevoir la délégation et a présenté sa vision de la lutte contre le terrorisme. Le programme de la visite comprenait notamment des échanges avec des responsables des services de lutte anti-terroriste, en particulier Avi Dichter, président de la commission affaires étrangères et sécurité de la Knesset et ancien patron du Shabak (service de sécurité intérieure israélien), un entretien avec la ministre de la justice Ayelet Shaked et un juge anti-terroriste, une présentation du dispositif de sécurité de l’aéroport Ben Gurion ou encore des simulations d’intervention de la police israélienne. La commission d’enquête rendra un rapport public fin juin.

Des croix gammées dessinées sur la synagogue de Verdun Des croix gammées et l’inscription «white power» [pouvoir blanc] ont été tagués sur la synagogue de Verdun (Meuse) au cours du week-end, près de deux mois après une première profanation, a-t-on appris lundi du président de la communauté juive de la ville, Jean-Claude Lévy. «C’est la police qui m’a prévenu, et j’y suis allé ce matin: j’ai vu des croix gammées sur une partie du mur d’enceinte de la synagogue, ainsi que +white power+», a expliqué M. Lévy, confirmant une information du journal 20 minutes. Les inscriptions s’étendent aussi sur l’an-

Isabelle Spaak remporte le Prix Simone Veil 2016

cienne Maison du rabbin, un bâtiment qui n’appartient pas à la communauté juive de Verdun, une «toute petite communauté extrêmement bien intégrée», selon M. Lévy, qui compte «15 à 20 coreligionnaires». Cette profanation fait suite à la découverte, mi-mars, de plusieurs croix gammées, a-til rappelé, assurant qu’il fallait désormais faire en sorte que les lieux soient «sécurisés» pour éviter que de tels incidents se reproduisent. Pour l’heure, la police s’est refusée à toute communication sur cette affaire.

Le trophée du prix Simone Veil est remis par Maîtres Jean et Pierre-François Veil et Gonzague Saint-Bris lors du Salon des Femmes de Lettres au Cercle National des Armées, 8 place Saint Augustin, Paris VIIIème.

Samedi dernier a été remis à Paris le Prix des Femmes de Lettres Simone Veil récompensant un ouvrage écrit par une femme (roman, essai, histoire) révélant le destin d’une héroïne de son époque. Il est doté par la Fondation Daniel Iagolnitzer. Et c’est Isabelle Spaak, romancière et journaliste belge, auteur d’»Une allure folle» aux éditions Equateurs, qui remporte cette année le Prix des Femmes de Lettres. Ce prix a été créé par l’Association Cocktail & Culture et la Librairie Fontaine Haussmann. Il est remis chaque année avec le concours du groupe Prisma Media et des Librairies Fontaine. La présélection des livres est assurée par le comité de lecture du réseau des Librairies Fontaine. La lauréate est annoncée à l’issue d’un déjeuner de délibération. Prix Simone Veil 2016 : Isabelle Spaak, Une allure folle (Equateurs) Prix Spécial du Jury : Christel Mouchard, Gertrude Bell, archéologue,aventurière, agent secret (Tallandier) Prix de la Mairie du 8ème : Alexandra Lapierre, Moura, la mémoire incendiée (Flammarion) Membres du Jury : Marie Billetdoux, Emmanuelle de Boysson, Cécilia Dutter, Irène Frain, Christelle Gallé, Alix Girod de l’Ain, Anaïs Jeanneret, Michèle Kahn, Tania de Montaigne, Kenizé Mourad, Luce Perrot, Guillemette de Sairigné.

Le Salon des Femmes de Lettres est parrainé par Jean-Marie Rouart de l’Académie Française. Ce Salon, qui réunit une soixantaine d’auteurs féminins est placé sous le patronage du Maire du VIIIème arrondissement de Paris et du Président du Cercle National des Armées. Palmarès En 2015 : Prix Simone Veil : Tania de Montagine « Noire, la vie méconnue de Claudette Colvin» Prix Spécial du Jury : Laure Hillerin « La Comtesse Greffulhe, l’ombre des Guermantes » Prix Mairie du 8ème : Natacha Henry « Marie Curie et Bronia Dluska, les sœurs savantes » En 2014 : Prix Simone Veil : Pascale Hugues « La Robe de Hannah, Berlin 1904-2014» Prix Spécial du Jury : Emmanuelle de Boysson « Le Temps des Femmes, Oublier Marquise » Prix Mairie du 8ème : Elisabeth Barillé « Un Amour de l’Aube, A. Modigliani et A. Akhmatova » En 2013 : Prix Simone Veil : Isabelle Stibbe « Bérénice 34-44 » Prix Spécial du Jury : France Cavalié « Restons-en là » En 2012 : Prix Simone Veil : Françoise Héritier « Le Sel de la Vie » Prix Spécial du Jury : Dominique Bona« Les Sœurs Rouart »


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Visite en France du Ministre israélien des sciences, Ofir Akunis

Une courte visite du Ministre des Science israélien a eu lieu hier en France. Ofir Akunis a rencontré à Paris des membres de l’OCDE. Il devait également rencontrer (selon son programme initial) à Paris la Ministre Najat Vallaud-Belkacem. Ofir Akunis fait partie des ministres, experts et personnalités du monde universitaire et des entreprises qui se penchent, dans le cadre d’une conférence internationale qui a lieu actuellement à Paris, sur la faible croissance de la productivité au forum de l’OCDE. Ofir Akunis a servi durant plusieurs mois en tant que ministre sans portefeuille au ministère de la Communication lorsque Netanyahu occupait le poste de ministre de la Communication. Il est à présent également à la tête de l’Autorité de radiodiffusion d’Israël. Lors de sa récente nomination : « Je remercie le Premier ministre pour la confiance [qu’il m’a accordée] », a déclaré Akunis suite à l’annonce de sa nomination. « Je suis fier d’être à la tête d’un ministère qui est le moteur de l’industrie israélienne ».

Avec l’Ambassade d’Israël, 1ère soirée publique de Francis Kalifat, Président du CRIF

« Les réalisations et les percées étonnantes israéliennes dans la science et la technologie ont transformé [Israël] en un synonyme [de réussite] dans le monde entier et le défi pour moi est de continuer à faire progresser et encourager l’innovation technologique israélienne et empêcher la fuite des cerveaux à l’étranger ». L’annonce de la nomination d’Akunis avait été faite quelques minutes après que le cabinet avait approuvé la nomination de Danon comme l’envoyé d’Israël à l’ONU à New York. « Je vais représenter notre pays avec fierté, le sentiment d’avoir une mission et avec de la responsabilité nationale », a déclaré Danon dans un communiqué.

Francis Kalifat a été élu Président du CRIF lors de l’assemblée générale de l’institution le 29 mai 2016. Il succède à Roger Cukierman qui terminera son mandat le 29 juin 2016. Hier soir il assistait, un grand sourire aux lèvres, à la célébration du 68ème anniversaire de l’indépendance de l’Etat d’Israël.

Il avait réaffirmé vouloir “préserver l’indépendance politique du CRIF et son refus de tout dialogue possible avec l’extrême gauche comme avec le Front National”. « Mon mandat sera celui de la tolérance zéro vis à vis de toutes les formes de haine anti juive des plus visibles aux plus sournoises comme celle portée par l’antisionisme. »

Très entouré et félicité pour son élection à la tête du CRIF, il semblait très à l’aise lors de cette soirée exceptionnelle qui a rassemblé le Gotha culturel, politique, économique de Paris. Dimanche, le nouveau président du CRIF avait déclaré vouloir « un CRIF uni, pluraliste, résolument engagé dans tous les combats contre l’antisémitisme et le racisme et fortement investi dans la promotion du vivre – ensemble. »

LE PLUS. DANS L’EXPRESS (Avant son élection). Roger Cukierman, 79 ans, cède son siège à ce natif d’Oran (Algérie) âgé de 63 ans, et réputé plus chaleureux que son prédécesseur sous sa barbe grise finement taillée. Un sépharade accède à la tête de l’instance de représentation politique du judaïsme français, une première après presque un demi-siècle de domination ashkénaze. Mais Francis Kalifat n’y voit “aucun symbole”,

prenant simplement acte d’une “transformation sociologique de la population juive”. “Si campagne il y avait eu, cela n’aurait pas été un argument de campagne pour moi”, assure-t-il à l’AFP. La question ne s’est pas posée: Francis Kalifat se présente seul, dimanche, aux suffrages de l’assemblée générale du Crif, représentant ses 70 associations. “En étant positif, on y voit le signe d’un consensus. En étant réaliste, on note que la présidence du Crif est une responsabilité lourde, difficile”, relève ce chef d’une entreprise de chaussures qui s’est organisé pour se consacrer à son mandat de trois ans. Source: Photo prise lors du Diner du CRIF.


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France : Des postiers français La France raciste ? Voici à sabotent le courrier entre la quoi ressemble l’équipe de la France et Israël France « raciste » à l’Euro

Depuis environ une année, tous les courriers à destination de l’association Europe Israël sont systématiquement retournés à l’envoyeur par les facteurs. Mais cela concerne également les courriers entre la France et Israël où les lettres se perdent, disparaissent, etc… Le député UDI de la 8ème circonscription des Français de l’Étranger, Meyer Habib, s’est saisi de cette affaire de courriers qui disparaissent mystérieusement entre la France et Israël. Meyer Habib sur Facebook écrit « Depuis plusieurs mois, vous êtes nombreux à me rapporter que des courriers partant d’Israël à destination de la France n’arrivent pas à destination ou connaissent de graves retards. Beaucoup sont persuadés qu’il s’agit

de faits de malveillance motivés par l’antisémitisme de quelques agents de la Poste ou d’un service public. ». Meyer Habib a écrit au ministre de tutelle et a rencontré le Directeur Général de la Poste à ce sujet. Il poursuit « S’il est avéré, un tel sabotage serait l’expression d’une forme particulièrement lâche, nouvelle et pernicieuse d’antisémitisme et un dysfonctionnement inadmissible du service public. ». Pour démontrer que ces disparitions de courriers ne sont pas des cas isolés, Meyer Habib demande aux personnes victimes de telles disparitions de lui transmettre des témoignages.

Paris : un camp de 1200 migrants va être évacué pour éviter la transmission de la tuberculose Quelque 1 200 migrants devraient être évacués des Jardins d’Eole (XVIIIe – XIXe), dans les prochains jours, pour être répartis dans tous les départements d’Ile-de-France (Paris compris) exceptée en Seine-Saint-Denis. Les raisons sont multiples. Les conditions de vie sur place, sous des bâches, mais aussi les conditions sanitaires qui se dégradent. Trois cas avérés de tuberculose ont été signalés et il y a de fortes suspicions pour deux autres. Les personnes atteintes ont été évacuées vers un hôpital. Cette maladie — qui touche les poumons — est contagieuse et susceptible de se propager rapidement à cause de la promiscuité. Il y a donc urgence à mettre à l’abri cette population venue notamment d’Afrique subsaharienne. « Ils seront accueillis dans des établissements animés par des équipes sociales », affirme Jean-François Carenco en charge du dossier. Pour le préfet de la région Île-deFrance et de Paris, cette décision intervient dans la continuité de la politique menée par ses services depuis des mois. « Il y a déjà 65 centres d’accueil dans toute la région, ce n’est pas une nouveauté », assure-t-il. Mais, faute de places suffisantes dans les délais nécessaires, plusieurs gymnases vont être mobilisés, parfois réquisitionnés. « Ces locaux, ce n’est pas ce que nous voulons mais ils sont nécessaires dans certains endroits. Ce n’est en rien une solution et cela ne devra pas excéder une durée d’un

mois », précise le haut fonctionnaire. La décision semble pourtant bien avoir été prise dans la précipitation. Les villes concernées ne l’ont appris que ce jeudi. Les associations humanitaires ont été conviées à une réunion préparatoire le matin pour l’après-midi. Les premières arrivées ont même été envisagées moins de 24 heures après ce rendez-vous. Ce vendredi soir, la préfecture de région refusait cependant de communiquer les localisations et l’étendue du dispositif d’accueil. Mais selon nos informations, 200 migrants devraient ainsi être hébergés dans des gymnases de Bezons et Cergy (Val-d’Oise), 300 à Lagny-sur-Marne (Seine-et-Marne) et d’autres encore à Versailles (Yvelines). Une annonce qui a déclenché la colère de certains maires. « Trop c’est trop », tweetait Georges Mothron, maire (LR) d’Argenteuil, envisagé comme commune d’accueil provisoire. Même grogne chez Hugues Portelli, président (LR) de l’union des maires du Val-d’Oise, qui dénonce une opération de communication politique. leparisien.fr

Pour Karim Benzema, si Didier Deschamps ne l’a pas sélectionné pour l’Euro de football, c’est tout simplement parce qu’il a « cédé à la pression d’une partie raciste de la France ». Mais dans ce cas, pourquoi la liste des 23 présentée par le sélectionneur est-elle – et c’est heureux – toujours « black-blanc-beur », selon l’expression consacrée en 1998 ? « Une partie raciste de la France » aurait poussé Didier Deschamps à écarter certains profils de sa sélection pour l’Euro de football. L’accusation est lourde, et la charge menée par Karim Benzema, ce mercredi 1er juin dans le journal madrilène Marca. Evincé des Bleus, le joueur du Real n’imagine pas que cela puisse être parce qu’il marque beaucoup moins sous le maillot tricolore qu’en club, ni à cause des casseroles judiciaires qu’il charrie, ni pour tout autre raison liée à son profil humain et sportif. Bien au contraire.

Non, s’il n’a pas été appelé à Clairefontaine, Karim Benzema a décidé de le clamer haut et fort : c’est pour sa couleur de peau et/ou ses origines. Car s’il est né à Lyon, il est issu de parents algériens. Or cela, une partie de la France ne le supporterait apparemment pas et c’est donc sous cette pression que Didier Deschamps aurait fait son choix. Peu importe que Steve Mandanda, né au Congo, soit lui sélectionné, tout comme Samuel Umtiti, né au Cameroun ou encore Adil Rami, né en Corse et qui a la double nationalité franco-marocaine. D’autres sont nés à Paris, en banlieue, en province… Au final, l’image de la fameuse « liste des 23 » sélectionnés montre une équipe toujours « black-blanc-beur », selon l’expression consacrée en 1998, reflétant une France diverse. N’en déplaise à Karim Benzema… ou au FN. marianne.net


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Israël ne finance pas l’aide Les antisémites repérés grâce psychologique des immigrants à une appli «The sniper» ?

Spécialisée dans l’aide psychologique et membre fondateur de la Coalition israélienne du trauma, l’association ERAN vient de tirer la sonnette d’alarme. Dans l’Etat hébreu, les nouveaux immigrants (Olim) forment une population à risque. Fondé en 1971, cet organisme qui emploie 1.100 volontaires au sein de ses 10 centres d’assistance téléphonique reçoit chaque année quelque 18.000 appels provenant de nouveaux immigrants en détresse, dont environ un millier présente des tendances suicidaires. Ce phénomène ne date pas d’hier. Selon une étude publiée voilà quelques jours par ERAN, un tiers des Israéliens ayant commis un suicide en Israël au cours des dix dernières années sont (ou étaient) de nouveaux arrivants. Sur les 4.806 personnes ayant mis fin à leurs jours entre 2000 et 2013, 1.658 étaient des nouveaux immigrants, issus à 78% de l’ex-Union soviétique et à 16,6% d’Ethiopie. Des statistiques d’autant plus préoccupantes, révèle encore l’organisme, que l’Etat hébreu ne finance pas l’aide psychologique des nouveaux immigrants. A l’heure où 30.000 personnes ont fait leur alyah en Israël en 2015, un niveau d’immigration record, le sujet est d’importance pour ERAN qui opère 24h sur 24 en hébreu, russe et arabe, et offre également une assistance téléphonique aux survivants de la Shoah (financée le Ministère des affaires sociales). Les responsables de l’organisme se sont tournés voilà quelques mois vers le Ministère de l’Immigration pour réclamer des subsides, afin de financer un service de hotline en langue amharic (parlé par les Ethiopiens) et en français. En vain. Au dire du Ministère, ce besoin ne ferait pas partie des « priorités », a rapporté le responsable d’ERAN, David Oren, qui réclamait une allocation d’un demi-million de shekels pour former 500 volontaires. « Voilà environ dix ans que le Ministère de l’Immigration a cessé de nous subventionner », a confié au journal Haaretz le responsable de l’ONG, dont le budget provient essentiellement de

dons. « On nous a dit que les immigrants ne sont plus de nouveaux immigrants, et qu’ils n’ont pas besoin de hotline ». Mais la situation est en train d’évoluer. Chapeauté par le parlementaire d’origine éthiopienne Avraham Nagosa, le comité de la Knesset en charge de l’immigration, de l’intégration et des liens avec la Diaspora, a commencé voilà peu à se mobiliser pour trouver des moyens additionnels. De fait, comme le souligne le comité, les difficultés des nouveaux immigrants ne se règlent pas au moyen du chèque provenant du « panier d’intégration ». Certains Olim connaissent des problèmes spécifiques de nature à les fragiliser. Selon ERAN, les nouveaux immigrants ayant recours à la hotline de l’organisme sont bien souvent « des jeunes qui peinent à s’adapter à la vie en Israël ». Nombre d’entre eux servent ou sont sur le point de servir dans l’armée. Les dernières statistiques de Tsahal ont du reste indiqué que 37% de soldats ayant mis fin à leurs jours étaient de nouveaux immigrants. Enfin la détresse psychologique concerne aussi les immigrants issus de pays prospères, comme la France, qui rencontrent à leur tour des difficultés d’intégration. Les Israéliens de souche se sentent-ils concernés par ces problèmes ? Dans un contexte de montée de l’antisémitisme en Europe, une majorité d’entre eux se sont en tout cas déclarés favorables à une augmentation des aides aux nouveaux immigrants, révèle cette semaine un nouveau sondage commandité par l’Organisation sioniste mondiale (WIZO). Pas moins de 83% des sondés estiment qu’Israël devrait prendre des mesures pour favoriser les nouveaux immigrants sur le marché de l’emploi. Tandis que 53% estiment nécessaire de créer un avantage financier pour les employeurs qui recrutent de nouveaux arrivants. Un élan de solidarité qui doit encore se traduire dans les faits. Source: http://www.cclj.be/

Comment lutter contre l’antisémitisme sur le net ? La World Zionist Organization (WZO) a annoncé au Ynet (site leader en Israël) qu’elle va lancer une nouvelle application destinée à repérer plus facilement des propos antisémites sur le web. Selon Marc Knobel : «L’expression de l’antisémitisme sur le Net ne cesse de croître. Explosion des propos négationnistes, complotistes, racistes sur les réseaux sociaux ou sur des sites ouvertement islamistes. La culture numérique mainstream est d’ailleurs l’objet d’une récupération par cette frange extrémiste qui pullule sur Internet, devenu fer de lance du prosélytisme. « Tous ceux qui considèrent l’antisémitisme comme une violence intolérable devraient s’inquiéter si ce n’est même s’alarmer de ce qui est en train de se passer sur le Net. On y

voit, depuis plusieurs années, se multiplier les sites militants et propagandistes qui défendent les thèses néonazies, négationnistes, complotistes et des sites islamistes, racistes et/ou faisant l’apologie du terrorisme. Il est vrai que des groupes et groupuscules violents exploitent le net avec une relative efficacité parce qu’ils comprennent aisément le parti qu’ils peuvent tirer d’une utilisation rationnelle et systématique d’internet. Cette situation s’est aggravée au fil du temps à la faveur de l’évolution technologique et informative, et plus récemment encore, avec l’apparition des réseaux sociaux. Dans cette étude, nous recensons et analysons de manière précise et méthodique les différents rouages d’une machine qui, réconciliant libéraux et libertaires dans une même passion technophile d’une liberté d’expression sans la moindre limite à l’échelle planétaire, constitue le refuge de tous les excès».

La fabrication industrielle de Whisky en Israël est négligeable

La fabrication de Whisky en Israël est négligeable. Trois distillateurs se sont lancés dans une compétition amicale afin de devenir les «premiers» producteurs de Whisky du pays. Pelter, un producteur du plateau du Golan, a été le premier en Israël à distiller du Whisky, c’était en Novembre 2013. “Milk & Honey”

a été le premier à construire une vraie distillerie de whisky en Israël. La construction a commencé à Jaffa en Juin 2014 et l’usine a été opérationnelle en Mars 2015. Le mois dernier, “Milk & Honey” a ouvert un centre d’accueil, proposant des visites guidées, des dégustations et des événements privés. David Illouz



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Innovation : un pont écologique enjambe la route Tel Aviv-Jérusalem

«Dictionnaires insolites». Tel Aviv-Jérusalem : Le Match

Les automobilistes qui rejoignent Jérusalem par la route nº1 rénovée sont surpris : ils passent sous un pont tout neuf, mais qui ne mène nulle part.

malgré les exigences de la modernité. Indirectement, le pont écologique contribuera à garantir la perpétuation de certaines espèces en voie de disparition.

La nouvelle route qui relie Tel Aviv à Jérusalem est en cours de finition. Une construction originale surprend de nombreux automobilistes ; à l’approche de la capitale israélienne, non loin de l’intersection Shaar HaGaye, un pont relie les deux côtés de la route. Sa particularité : ses deux extrémités ne mènent nulle part.

LA TECHNOLOGIE AU SERVICE DE L’ENVIRONNEMENT Désormais, la technologie israélienne se met au service de la protection de l’environnement, animaux et plantes. Pour remplir sa mission, la largeur du pont a été fixée à 50 mètres. Son emplacement a été décidé à la suite de nombreuses discussions avec les dirigeants des mouvements écologiques et de l’association de protection de la Nature.

PROTÉGER LES ANIMAUX SAUVAGES En fait, c’est le premier pont en Israël qui n’est pas destiné aux automobilistes ou aux passants : il est destiné au passage des animaux. En fait, la route numéro 1 traverse une région écologique riche en espèces animales vivantes ; elle constitue donc un obstacle physique aux animaux qui voudraient passer d’un côté à l’autre de l’asphalte sans se faire renverser.

L’Institut français de Tel Aviv organise une présentation de deux nouveaux titres parus dans la collection des Dictionnaires insolites (guides de voyage des éditions Cosmopole), consacrés respectivement à Tel Aviv et Jérusalem. Une occasion d’évoquer, de comparer, de confronter, mais aussi de rapprocher les deux villes. Tel Aviv et Jérusalem, deux villes que tout oppose ? La festive insouciante d’un côté, la religieuse de l’autre ? Pas si simple… Les Dictionnaires insolites qui leur sont respectivement consacrés, présentés sous forme d’abécédaire original et intelligent, rendent compte de l’identité de ces deux villes si singulières et si distinctes. Présentation de personnalités, de faits, de lieux ou d’habitudes, sous forme d’anecdotes, d’expériences vécues, ou de descriptions inédites, les Dictionnaires insolites regorgent d’informations inattendues, et se lisent comme un guide de voyage mais aussi comme un récit.

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La rencontre que propose l’Institut français le jeudi 9 juin à 19h30 dans son auditorium, animée par la journaliste Hélène Schoumann, réunit Rebecca Benhamou et Hadassah Aghion, les auteurs des deux guides, en présence de Patrick Arfi, Directeur des Editions Cosmopole et Vanessa Pignarre, Directrice de la collection des Dictionnaires insolites. Informations pratiques : Présentation des Dictionnaires insolites de Tel Aviv et Jérusalem parus aux éditions Cosmopole Le jeudi 9 juin à 19h30 Institut français de Tel Aviv Rothschild 7 Tarif : 30 NIS / gratuité pour les détenteurs de la Carte Membre de l’Institut français d’Israël Réservation et renseignements : 03-7968000 ou par email sur accueilifta@ambfr-il.org

Car régulièrement, des animaux se font piéger par la circulation automobile intense qui caractérise la route devenue un des principaux axes routiers du pays. Des cerfs, coyotes et autres renards sont régulièrement découverts morts sur le côté de la route, renversés pour avoir voulu traverser la route. L’objectif du pont écologique est donc clair : permettre aux animaux de passer d’un côté et de l’autre de la route en toute sécurité et en douceur, sans voir même qu’ils traversent un pont. Ce qui permettra donc aux animaux de poursuivre leur vie normale

Pour inciter les animaux à traverser la route en utilisant le pont écologique, des plantes similaires à la flore environnante le recouvriront ; ce qui permettra aux animaux de ne pas être surpris par le paysage au moment de leur passage. De même, des moyens de sécurité supplémentaires ont été pris pour que les animaux ne représentent pas un danger pour les automobilistes. Si, en Israël, le pont écologique près de Jérusalem est une première, à l’étranger il s’agit d’une construction déjà courante. Connue sous le nom d’écoduc, cette infrastructure se trouve en France, en Belgique, en Hollande, aux Etats-Unis, en Australie, etc. Partout, les écoducs (aussi nommés « passages fauniques » ou « passages à faune » ou « écoponts ») sont des passages construits ou dans un milieu aménagé, pour permettre aux espèces animales de traverser des obstacles construits par l’homme. Jacques Bendelac (Jérusalem)


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Bientôt des îles artificielles au Roman Abramovitch et d’O. Kobo large de Tel Aviv et d’Herzliya ? vont-ils racheter Golan Telecom ?

La municipalité d’Herzliya devrait prochainement lancer un appel d’offre international afin d’examiner la faisabilité de la construction d’immeubles sur des îles artificielles le long de la côte israélienne. Cet appel d’offre prendrait en compte deux îles : l’une dédiée à de futurs logements et l’autre accueillant un aéroport destiné aux vols nationaux. Une délégation japonaise en visite le mois dernier a conclu à la viabilité du projet.

tion d’une île artificielle, avec des études de faisabilité au premier trimestre 2007. En 2012, le gouvernement a formé un comité de pilotage interministériel afin de considérer la faisabilité technologique du projet.

Au même moment, la municipalité de Tel Aviv prépare un autre projet d’établissement d’îles artificielles sur lesquelles pourraient être construits un aéroport international et d’autres infrastructures.

Mike Sacca, ingénieur de la ville d’Herzliya estime que la vision de la municipalité est de construire deux îles, l’une à trois kilomètres de la côte, et l’autre à 4 kilomètres, entre la marina et le parc Apollonia. Il ajouté que 40 000 habitations, un stade et des hôtels serait construits sur l’une d’elles, quand un aéroport pour des cols commerciaux et nationaux serait construit sur l’autre. “Il n’y a pas d’autre alternative que de construire ces îles” a-t-il déclaré à Globes.”Nous avons besoin d’un aéroport et d’un plus grand nombre d’unités de logement. Il n’y a pas assez de place sur la terre ferme.”

La création d’un aéroport sur une île artificielle est assez commun dans les zones riches et densément peuplées de l’Extrême-Orient. Presque tous les aéroports construits récemment à Hong-Kong, Macao ou au Japon, le sont sur des îles artificielles. Les discussions sur de tels projets en Israël ont cours depuis 20 ans déjà, alors que l’État hébreu avait signé avec les Pays-Bas une déclaration d’intention de coopération dans la construction d’îles de ce type en Méditerranée. Depuis, rien de concret au-delà des discussions. En 2002, le gouvernement avait approuvé la construction de deux îles artificielles près de côte méditerranéenne : l’une île résidentielle en face de Bat Yam et l’autre pour un aéroport près du rivage de Tel Aviv. En 2006, Shaul Mofaz, alors ministre des transports, avait déclaré que son ministère ferait la promotion de la construc-

Les municipalités de Tel Aviv et d’Herzliya enclenchent désormais la vitesse supérieure par la planification de l’établissement de ces îles artificielles accueillant potentiellement un aéroport.

Mike Sacca estime le coût de l’établissement des deux îles à 4 milliards de shekels (928 millions d’euros), la ville d’Herzliya ayant déjà investi 650 000 shekels (environ 150 000 euros) dans les tests de faisabilité et la planification du projet. Pour le conseiller municipal de Tel Aviv Etai Pinksas, la ville de Tel Aviv envisage la construction des îles directement au niveau de l’échangeur de Glilot Ouest. L’autoroute 5 serait prolongée par un pont s’enfonçant sur la mer Méditerranée sur un kilomètre jusqu’aux îles en question.

Le ministère israélien des Communications a informé Golan Telecom qu’il a été approché par des hommes d’affaires qui souhaitent racheter l’opérateur de téléphonie mobile, a rapporté la deuxième chaîne de télévision israélienne. Il s’agirait du milliardaire russe et juif, Roman Abramovitch et d’Oded Kobo, un entrepreneur de start-up et fils du businessman israelien, Bebo Kobo.

En outre, le ministère des Communications aurait déjà fait savoir à Golan Telecom qu’une telle option serait préférable au rachat par Cellcom qui a, pour le moment, été gelé par l’Autorité antitrust Israélienne. Le montant de l’offre faite par Abramovitch (le propriétaire de Chelsea FC) et son associe reste pour l’instant inconnu. tel-avivre.com

Le Chiffre : 60 % des achats des israéliens sur Internet se font à partir de sites étrangers Times of Israel (Copyrights) : «Les Israéliens sont les acheteurs les plus connectés au monde, selon les données de l’étude eBay Israël qui ont été comparées aux informations sur les clients d’autres pays fournis par le cabinet de conseil eMarketer dans l’industrie des achats en ligne. En Allemagne, 81 % des utilisateurs d’ordinateurs et de périphériques connectés ont acheté quelque chose en ligne en 2015. Aux Etats-Unis, le chiffre était de 77 %, en France 72 %, et en Espagne 62 %. 54 % des Israéliens qui ont fait du shopping en ligne ont fait des achats en moyenne trois fois ou plus par mois, et 33 % d’entre eux ont acheté un à trois articles par mois, a montré l’étude eBay. Les autres étaient des acheteurs « occasionnels », qui ont acheté entre un et dix articles en ligne. Une grande partie de ce shopping ne se fait pas sur les sites israéliens, mais sur des sites à l’étranger. Des modifications récentes des droits d’importation permettent aux Israéliens d’acheter jusqu’à 75 dollars (67 euros) de marchandises à partir de sites en ligne

sans payer de taxes ; les achats compris entre 75 dollars et 500 dollars (450 euros) sont exemptés de droits d’importation, mais soumis aux 17 % de frais supplémentaires liés à la TVA (taxe sur la valeur ajoutée). Plus de 60 % des achats sur Internet se font à partir de sites à l’étranger, et plus de 60 % de ces achats ont été effectués sur les sites basés soit aux États-Unis soit en Chine. Pour les femmes, les achats les plus populaires en ligne étaient des vêtements, des cosmétiques et des bijoux, tandis que pour les hommes, les articles préférés étaient les appareils électroniques et les gadgets (70 %), articles de sport / habillement (23 %), et les pièces automobiles (14 %)». Source: http://fr.timesofisrael.com/


POLITIQUE

Edition du 7 Juin au 13 Juin 2016

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Israël: Netanyahu admet avoir reçu de l’argent d’un Français poursuivi

années 2000 alors que M. Netanyahu était une personne privée et n’assumait aucune fonction politique», a-t-il ajouté. M. Mimran «tente de détourner l’attention» en tentant de mettre en cause M. Netanyahu, a dit le bureau du Premier ministre. Le communiqué ne précise ni le montant, ni les dates, ni les conditions des transferts d’argent.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a reconnu lundi dans un communiqué avoir touché de l’argent d’un Français jugé à Paris dans une vaste affaire d’escroquerie à la taxe carbone, tout en se défendant d’avoir enfreint la loi. La justice israélienne a indiqué de son côté avoir commencé à s’intéresser au dossier et «examiner» la question. L’affaire concerne des dons qu’Arnaud Mimran aurait faits à M. Netanyahu à une époque où il n’était pas Premier ministre.

Parlement Jérusalem. Sofa Landver devient Ministre en Israël Excellente nouvelle pour les nouveaux immigrants juifs de France avec la nomination d’une grande spécialiste de l’immigration qui prend la tête du Ministère de l’intégration et qui a eu l’occasion de travailler sur la Alyah de France.

L’entrée dans la coalition gouvernementale présente un intérêt important sur un point : le changement de Ministre au niveau de l’intégration des olims (nouveaux immigrants) de France.

A SAVOIR. Sofa Landver (né le 28 octobre 1949), est une femme politique membre du parti israélien, Israel Beytenou (« Israël notre maison »). Née à Saint-Pétersbourg, elle a fait son Aliyah en 1979 et a travaillé pour la mairie d’Ashdod. En 1996, elle est élue à la Knesset. Les représentants du CRIF avaient rencontré en février 2014 la nouvelle Ministre israélienne de l’Intégration à l’occasion de sa visite en France (en tant que Ministre). La rencontre, organisée chez l’Ambassadeur d’Israël en France, avait permis d’évoquer les problématiques relatives à l’intégration des immigrants français en Israël.

M. Mimran est un des principaux prévenus dans un procès qui s’est tenu en mai à Paris pour escroquerie à la taxe carbone. La fraude, chiffrée à 283 millions d’euros, consistait à acheter des quotas d’émission de CO2 hors taxe dans un pays étranger, avant de les revendre en France à un prix incluant la TVA, puis d’investir les fonds dans une nouvelle opération. La TVA, elle, n’était jamais reversée à l’Etat.

Le procureur général Avichaï Mandelblit a ordonné «d’examiner» le témoignage de M. Mimran «aussitôt qu’il a été porté à sa connaissance», a indiqué une porte-parole du ministère de la Justice. Elle a précisé qu’aucune enquête n’était formellement ouverte. La question essentielle est de savoir à quelle date M. Netanyahu a touché l’argent. Des médias israéliens ont fait état de versements en 2009. 2009 était une année d’élections législatives qui ont ramené M. Netanyahu à la tête du gouvernement. «Si ces fonds ont été versés en 2009 pour financer sa campagne électorale et qu’il s’agit d’un million d’euros, c’est illégal. La loi limite à 11.480 shekels (2.670 Euros) le montant maximum de la contribution d’une personne privée à un candidat à la députation», disait le commentateur juridique de la radio publique Moshé Negbi. Même si les contributions ont eu lieu alors que M. Netanyahu n’exerçait aucune fonction publique et ne menait pas campagne, la question se pose de savoir si les sommes ont été déclarées au fisc, ajoutait-il.

Au cours des audiences, Arnaud Mimran a affirmé avoir en 2001, légalement selon lui, fait don d’un million d’euros pour la campagne de M. Netanyahu. Il a dit l’avoir fait «à titre personnel», sur le «compte personnel» de l’actuel Premier ministre israélien.

A la tête du gouvernement depuis 1996, M. Netanyahu a quitté le pouvoir en 1999 après avoir été battu par le travailliste Ehud Barak. Il a repris des fonctions officielles en 2002 en devenant ministre des Affaires étrangères dans un gouvernement dirigé par Ariel Sharon.

A l’époque, M. Netanyahu, battu aux législatives de 1999, était en retrait des fonctions politiques, mais effectuait «des interventions médiatiques et de nombreux déplacements à l’étranger, pour le bien de l’Etat d’Israël, dans le respect de la loi», a dit le bureau du Premier ministre dans un communiqué.

Le ministère public français a requis dix ans de prison et un million d’euros d’amende contre M. Mimran et les deux autres principaux prévenus au procès à Paris. Seuls six des 12 prévenus se sont présentés devant le tribunal. Ils comparaissaient libres. Les autres font l’objet d’un mandat d’arrêt. Il pourraient être en Israël.

«M. Mimran a contribué à (ces) activités publiques de M. Netanyahu au début des

Le tribunal a mis son jugement en délibéré au 7 juillet.




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